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Christ Roi

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Horloge

23 octobre 2024 3 23 /10 /octobre /2024 00:00
Saint Jean de Capistran († 1456)

Jean, né à Capistrano dans l'Abruzze en 1386, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays.

Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances.

Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince; on le fit arrêter. Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu. 

Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les Franciscains, au monastère du Mont, près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus. 

On lui donna pour maître un simple frère convers, à la direction duquel Jean se soumit avec la simplicité d'un enfant. Il fut traité par lui avec dureté:
"Je rends grâces au Seigneur, disait-il plus tard, de m'avoir donné un tel guide; s'il n'eût usé envers moi de pareilles rigueurs, jamais je n'aurais pu acquérir l'humilité et la patience."

Jean fut renvoyé par deux fois du noviciat comme incapable de remplir jamais aucun emploi dans la religion. Il resta jour et nuit à la porte du couvent, souffrant avec joie l'indifférence des religieux, les railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander l'aumône. Une persévérance si héroïque désarma la sévérité des supérieurs et dissipa leurs craintes. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession. 

Dès lors sa vie fut admirable, il vivait uniquement de Jésus sur la Croix. Embrasé d'amour pour Dieu, il faisait de sa vie une oraison continuelle: le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le jetaient dans l'extase: "Dieu, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour me faire le fils de Marie et l'ami de Jésus."

Ordonné prêtre, Jean fut appliqué au ministère de la parole. Ses paroles produisaient partout des conversions nombreuses. Une secte de prétendus moines, les Fraticelli, dont les erreurs et les moeurs scandalisaient l'Église, fut anéantie par son zèle et sa charité.

  Le Pape Eugène IV, frappé des prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme nonce en Sicile; puis le chargea de travailler, au concile de Florence (1439), à la réunion des Latins et des Grecs. Nommé visiteur des couvents franciscains de Terre Sainte, il travailla à l’union des Arméniens dont il ramena des représentants au concile.

Le 27 novembre 1437, la délégation grecque envoyée au concile de Ferrare (1437) et conduite par l'empereur bizantin Jean VIII Paléologue (1425-1448) avait embarqué à Constantinople pour Venise. L'empereur était accompagné de 21 métropolites et évêques, dont le patriarche de Constantinople, et une suite d'archimandrites et de membres du clergé, jusqu'à concurrence d'environ 700. Marc d'Éphèse, Isidore de Kiev, Bessarion et André, archevêque de Rhodes étaient les personnalités les plus connues. Elle arriva à Venise en février, puis à Ferrare (Italie) en mars. Bessarion fut désigné avec le métropolite d'Éphèse Marc Eugénikos pour défendre la position de l'Église grecque (orthodoxe). Il prononça le discours inaugural le 8 octobre 1438. Si au départ il persista à condamner l'addition du filioque au Symbole de Nicée par l'Église latine (catholique), sa position évolua devant les arguments du dominicain Jean de Montenero, et il plaida pour la réconciliation des Églises devant la délégation grecque en avril 1439. Le patriarche Marc d'Éphèse contesta pour sa part le rapprochement catholique-orthodoxe. Malgré des pressions du Basileus, il sera le seul évêque à ne pas signer le texte du concile.

Image illustrative de l'article Santa Maria del FioreLe 6 juillet 1439 Bessarion lut la version grecque du décret d'Union des Églises à Santa Maria del Fiore. La version latine fut lue par le cardinal Giuliano Cesarini. La délégation grecque s'embarqua à Venise le 19 octobre 1439. Le métropolite de Moscou, Isidore de Kiev, adhèra à l’union des Églises au nom de l’Église russe. De retour à Moscou en 1441, il échoua à imposer l'Union. Le prince Vassili II (ou Basile II), grand Prince de Moscou, le fit enfermer dans un couvent et libèra l’Église russe de la tutelle des Byzantins. De son côté Bessarion échoua à imposer l'union à Constantinople... La masse du peuple byzantin est contre l’union des Églises et sa proclamation à Constantinople dut être remise jusqu’au 12 décembre 1452, mais ne fut finalement pas adoptée. On connaît la suite : 29 mai 1453 : chute de Constantinople, tueries, viols et sacrilèges. La fin d'un monde.

 

Ami de saint Bernardin de Sienne, Jean de Capistran le défendit, devant la cour de Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour la réforme de son Ordre; il l'aida grandement dans cette entreprise, et il alla lui-même visiter les maisons établies en Orient. 

Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire apostolique, dans la Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne. Toutes sortes de bénédictions accompagnèrent ses pas. Il ramena au bercail de l'Église un grand nombre de personnes, et convertit une quantité prodigieuse de Juifs et de Musulmans.

 

À cette époque, Mahomet II menaçant l'Occident d'une complète invasion, tenait Belgrade assiégée. Il se promettait d'arborer le croissant dans l'enceinte même de Rome.

Le Pape Calixte III chargea saint Jean de Capistran de prêcher une croisade: à la voix puissante de cet ami de Dieu, une armée de 40,000 hommes se leva; il lui trouva pour chef Huniade, un héros, et il la conduisit à la victoire.

Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu'il célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, les témoins ont rapporté qu'une flèche partie d'en haut vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le corporal. Après la Messe, le Saint lut ces mots écrits en lettres d'or sur le bois de la flèche: "Par le secours de Jésus, Jean de Capistran remportera la victoire." Au fort de la mêlée, il tenait en main l'étendard de la Croix et criait: "Victoire, Jésus, victoire!" Belgrade fut sauvée. C'était en l'an 1456... Trois mois après, saint Jean de Capistran, ayant prononcé ces paroles du Nunc dimittis: "C'est maintenant, Seigneur, que Vous laisserez mourir en paix Votre serviteur," expira en disant une dernière fois: "Jésus". Il avait soixante et onze ans.

Sources : 1, 2, 3, 4

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22 octobre 2024 2 22 /10 /octobre /2024 20:27
La première église catholique est l'église rupestre de Saint-Pierre à Antioche, construite par Pierre et Paul

LA PREMIÈRE ÉGLISE CATHOLIQUE DE L'HISTOIRE

 

Il s'agit de l'église de la grotte Saint-Pierre à Antioche, la plus ancienne église du monde.

 

L'intérieur de la grotte de l'église est austère et simple. Les seuls meubles permanents sont l'AUTEL, la STATUE INDIVIDUELLE et le trône de Pierre.

 

Cette église troglodyte a été construite par les apôtres Pierre et Paul vers 40 après J.-C. lors de leurs premiers voyages missionnaires à Antioche avant de se rendre à Rome.

 

Avec l'apôtre Jean, les saints Pierre et Paul fondèrent le siège d'Antioche, l'un des plus importants de la chrétienté.

 

Comme nous le savons tous, les disciples du Christ étaient appelés chrétiens à Antioche dans Actes 11, 26 (selon la chronologie datée d'environ 47 après J.-C.). Et ces chrétiens étaient les apôtres Pierre, Paul, Jean, Ignace (+ 116) et Polycarpe (+ 155).

 

Les apôtres Pierre, Paul et Jean décidèrent d'ordonner saint Ignace évêque d'Antioche en remplacement d'Evodius...

 

Et cet ami proche des trois apôtres, saint Ignace, surnommé Théophore (qui signifie personne céleste ou divine) était un soldat fort et courageux qui réprimanda sans crainte l'empereur Domitien, l'empereur païen et persécuteur. C'est lui qui, dans sa lettre à Smyrne où saint Polycarpe était évêque, appela catholiques les premiers chrétiens d'Antioche.

 

Encore une fois, il s'agit de l'intérieur de l'église rupestre de Saint-Pierre à Antioche, construite par Pierre et Paul eux-mêmes avec un petit AUTEL et UNE SEULE STATUE, c'est la plus ancienne église chrétienne du monde.

 

Les chrétiens (Actes 11,26/47 après J.-C.) d'Antioche étaient appelés catholiques à Antioche

Source:

https://x.com/SecretFire79/status/1848697962483867727

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22 octobre 2024 2 22 /10 /octobre /2024 19:35

Le synode de François installe une décentralisation doctrinale qui conduit à la fragmentation de la doctrine et à l'indifférentisme.

https://www.breitbart.com/faith/2024/10/22/bishops-push-back-against-efforts-to-fragment-doctrine-at-vatican-synod/

https://www.breitbart.com/faith/2024/10/22/bishops-push-back-against-efforts-to-fragment-doctrine-at-vatican-synod/

ROME — Un certain nombre d'évêques ont commencé à s'opposer à une tentative visant à conférer aux organismes locaux de l'Église une autorité doctrinale, avertissant que cela conduirait à une fragmentation de l'enseignement de l'Église.

Sous la bannière de la "décentralisation", un contingent coordonné au sein de l’actuel "Synode sur la synodalité" du Vatican a tenté de donner aux conférences épiscopales locales le pouvoir de décider des questions doctrinales dans leur circonscription.

Les critiques soulignent qu’une telle évolution vers la décentralisation ouvrirait la porte à des situations absurdes dans lesquelles l’enseignement moral catholique varierait d’un endroit à l’autre, et la même action – par exemple les relations sexuelles homosexuelles – serait considérée comme un péché dans un territoire et parfaitement acceptable dans un autre.

Le document de travail du Synode, rédigé par un comité avant la réunion du Vatican, proposait de reconnaître les conférences épiscopales "comme des sujets ecclésiaux dotés d'une autorité doctrinale, assumant la diversité socioculturelle dans le cadre d'une Église multiforme".

Les participants au synode ont parlé sous couvert d’anonymat, compte tenu des règles strictes de confidentialité de l’assemblée, mais l’un d’eux a déclaré que la résistance à la proposition a été "énorme".

"Une majorité s’y oppose clairement. De manière écrasante, a déclaré le délégué.

"Permettre à différentes conférences épiscopales d'enseigner des doctrines différentes serait désastreux", a déclaré l'évêque Kevin C. Rhoades de Fort Wayne-South Bend, Indiana, membre du synode et membre du comité doctrinal des évêques américains. 

 

"La fragmentation en matière de foi et de morale serait vraiment contraire à la volonté de notre Seigneur et nuirait vraiment à notre mission, en particulier à notre mission d'évangélisation dans un monde divisé", a-t-il déclaré à CNS. "Nous devrions être un signe d'unité dans un monde divisé."

Selon les médias catholiques allemands , un autre membre du Synode a déclaré publiquement qu’une foi fragmentée "signifie une Église fragmentée !

Selon l’enseignement officiel du Vatican sur la question, la doctrine de l’Église est universelle et ne devrait pas différer d’un endroit à l’autre.

"La doctrine de la foi étant un bien commun de toute l’Église et un lien de sa communion, les évêques, réunis en Conférence épiscopale, doivent veiller particulièrement à suivre le magistère de l’Église universelle et à le communiquer opportunément au peuple qui leur est confié", peut-on lire dans un texte du Vatican de 1998 intitulé Apostolos Suos, rédigé spécifiquement pour traiter de cette question.

Un prélat allemand, l’évêque Stefan Oster de Passau, a également averti que certains dans l’Église allemande cherchent à "régionaliser" la doctrine, notamment en ce qui concerne les questions de genre et la morale sexuelle.

Bien qu’il puisse y avoir des différences régionales dans l’approche pastorale, il n’en va pas de même en ce qui concerne l’enseignement de l’Église, a-t-il déclaré.

De même, l’archevêque de Sydney, Anthony Fisher, a observé que l’Église "ne peut pas enseigner un catholicisme différent dans différents pays".

"Pourrions-nous, par exemple, imaginer une Église où l’ordination des femmes est autorisée dans certains pays mais pas dans d’autres, ou où le mariage entre personnes de même sexe est autorisé dans certains pays mais pas dans d’autres, ou où l’on aurait une christologie arienne dans certains pays et une christologie nicéenne dans d’autres ?" a demandé l’archevêque.

SOURCES

https://www.breitbart.com/faith/2024/10/22/bishops-push-back-against-efforts-to-fragment-doctrine-at-vatican-synod/

https://www.usccb.org/news/2024/us-bishop-church-needs-decentralization-not-doctrinal-fragmentation

https://www-katholisch-de.translate.goog/artikel/56812-bei-der-weltsynode-zeigen-sich-klare-differenzen?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=en&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp

www.ncregister.com/cna/australian-archbishop-synod-on-synodality-cannot-reinvent-the-catholic-faith

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22 octobre 2024 2 22 /10 /octobre /2024 18:05
https://www.diakonos.be/synode-et-eglise-reelle-un-historien-et-cardinal-de-valeur-sort-du-bois/

https://www.diakonos.be/synode-et-eglise-reelle-un-historien-et-cardinal-de-valeur-sort-du-bois/

Après le Cardinal Zen, le cardinal Walter Brandmüller, 95 ans, critique la proposition du synode 2024 de donner aux conférences épiscopales encore plus d'"autorité" et d'autonomie.

Il a écrit sur Diakonos.be (21 octobre) que depuis le début du 20ème siècle, les conférences épiscopales ont été instituées partout et surtout en Europe, comme "une instance hiérarchique intermédiaire entre le Saint-Siège et l’évêque diocésain."

"L'appareil bureaucratique des conférences épiscopales a de plus en plus pris en charge les questions qui concernaient l'évêque individuel", note-t-il.

Au cours des siècles précédents, "l’organe de collégialité authentique des origines"  était "le concile provincial. Ce dernier était l’assemblée des évêques d’une province ecclésiastique dans le but d’assurer l’exercice commun de l’enseignement et du ministère pastoral." "Ce synode ou concile provincial est déjà en lui-même une liturgie, puisqu’il s’agit une forme sacrée de l’exercice de l’enseignement et ministère pastorale fondé sur l’ordination des évêques réunis."

"La province ecclésiastique, à son tour, était le résultat d’un processus historique : la filiation. À travers l’évangélisation, au départ d’une église épiscopale, on créait de nouveaux diocèses, dont les évêques étaient ordonnés par l’évêque de l’Église-mère. Ce qui a donné naissance – comme c’est encore le cas aujourd’hui – à la structure métropolitaine, la province ecclésiastique. Cette dernière n’est donc pas le fruit d’un acte purement administratif ou bureaucratique mais bien d’un processus organique sacramentel et hiérarchique. La pratique de la filiation est 'traditio in actu', c’est-à-dire tradition en action. L’objet de la tradition n’est pas seulement l’enseignement mais bien l’entière réalité de l’Église qui prend corps dans le synode provincial. Et c’est précisément dans ce dernier que son autorité en matière d’enseignement et de pastorale trouve ses racines, tout comme le caractère contraignant de la législation synodale."

"La conférence épiscopale, en revanche, se distingue de manière fondamentale de tout cela. Elle est plutôt l’assemblée des évêques dont les diocèses – en général – se trouvent sur le territoire d’un État laïc, d’une nation.

"Le concept le plus critiquable demeure celui de conférence épiscopale nationale, dans une Église qui est 'de toutes tribus, langues et nations'. […] Il n’est donc pas surprenant que les papes n’aient pas reconnu les conciles nationaux en France sous Napoléon I ou qu’ils aient empêché d’emblée que s’en tienne un en Allemagne l’année de la révolution, en 1848. Mais c’était principalement face au danger de voir émerger de véritables Églises nationales – sur l’exemple de l’'ecclesia gallicana' de l’Ancien Régime – qui, tout en maintenant des liens assez lâches avec le Saint-Siège, auraient vécu leur vie propre réglementée par l’État."

Ce qui était autrefois un synode liturgique a largement cédé la place aux réunions ["démocratiques"] des conférences épiscopales : "Ce fait est à la fois l'expression et la cause d'un processus rampant de sécularisation de l'Église à notre époque".

"Le principe organisationnel de la conférence épiscopale n’est donc pas de nature ecclésiologique mais bien politique."

"La raison d’être d’origine de la conférence épiscopale était donc – et devrait continuer à être – celle de débattre et de décider sur les questions concernant la vie de l’Église dans un cadre politique de référence donné. Il ressort de l’histoire et des objectifs de la conférence épiscopale qu’il s’agit surtout de la gestion des rapports entre l’Église et le contexte étatique et social dans lequel elle évolue."

"Cependant, à partir du XXe siècle, les développements concrets ont conduit les conférences épiscopales à s’occuper également, pour ne pas dire surtout, de thématiques internes à l’Église..."

Pour Brandmüller, c'est une "question de survie" pour l'Église de limiter les fonctions des conférences épiscopales aux questions politiques.

 

Le cardinal Brandmüller met en garde contre la proposition du Synode visant à donner aux évêques locaux une « autorité doctrinale » indue

 

Sources:

https://www.diakonos.be/synode-et-eglise-reelle-un-historien-et-cardinal-de-valeur-sort-du-bois/

https://gloria.tv/post/SqEQbQaBeR8y4aYPtSqumZ4Vm

https://www.lifesitenews.com/news/cardinal-brandmuller-warns-against-synod-proposal-to-give-local-bishops-undue-doctrinal-authority/

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22 octobre 2024 2 22 /10 /octobre /2024 00:00
Saintes Elodie et Nunillon, Martyres († 851)

Martyrologe Romain : À Huesca en Aragon, l’an 851, les saintes Nunilon et Alodie, vierges et martyres. [1]

 

En 851, Abd Al Rahman II, émir de Cordoue obligea tous les enfants issus d'un mariage mixte à embrasser l'Islam. Elodie et sa sœur Nunillon étaient concernées car filles d'une chrétienne et d'un musulman. Elles se réfugièrent chez une de leurs tantes maternelles, à Barbaste.

 

Image illustrative de l'article AlquézarDécouvertes et arrêtées, elles furent enfermées dans des cachots séparés. 

Selon la tradition aragonaise, Alodia et Nunilo étaient originaires du village de Adahuesca (Barbastro), et elles furent emprisonnées au château d'Alquézar. [2]

 

Le juge tenta de les persuader d'apostasier. Elles refusèrent et moururent martyres, décapitées, en 851, dans la région de Huesca, en Espagne, le 22 octobre. [3]

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/03/Monasterio_de_Leyre%2C_retablo_de_las_santas_Nunilo_y_Alodia.JPG/450px-Monasterio_de_Leyre%2C_retablo_de_las_santas_Nunilo_y_Alodia.JPG

 Retable des Saintes Nunilo et Alodia à Yesa (Navarra), XVIIIe siècle, monastère de Leire.

 

Sources : 1; 2; 3

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21 octobre 2024 1 21 /10 /octobre /2024 00:00

Image illustrative de l’article Ursule de Cologne

Que n'a-t-on pas dit de ces jeunes femmes chrétiennes, vierges et martyres à Cologne. La piété populaire a brodé sur leur existence bien des détails éloignés de l'histoire qu'on suppose être la leur, jusqu'à porter leur nombre jusqu'à 11.000. Selon cette 'Passion' peu fiable et, en termes actuels, on pourrait dire que ces jeunes filles écossaises furent réunies à Londres pour être conduites de force afin de les marier aux soldats romains cantonnés en Armorique, ce dont les parents tiraient quelque profit. Les bateaux qui les y menaient furent détournés par la tempête et échouèrent en Germanie où des hordes d'Attila les capturèrent. Devant leur refus de céder à leurs passions, elles furent massacrées. Il est plus vraisemblable qu'elles soient des martyres durant une persécution romaine si on se réfère à l'inscription qui date d'avant les invasions germaniques de 406 et qui fut découverte au IXe siècle dans une église de Cologne. L'épigraphe portait: XI M qu'on pouvait lire 'Onze martyres' ou 'Onze mille'. Quoi qu'il en soit, le culte de sainte Ursule et de ses compagnes se répandit très vite et de nombreuses églises furent élevées en leur honneur. Au XIIIe siècle la Sorbonne l'adopta comme patronne, imitée en cela par l'université de Coimbra au Portugal et celle de Vienne en Autriche.

 

À Cologne, commémoraison des saintes vierges qui achevèrent leur vie par le martyre, vers le IVe siècle. Par la suite, une basilique fut construite à cet endroit, portant le nom de la jeune Ursule, vierge innocente, considérée comme la première du groupe.

 

Martyrologe romain

 

Source: 1, 2

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 17:55
https://www.catholicworldreport.com/2024/10/19/no-cross-no-kingdom-know-the-cross-know-the-kingdom/

https://www.catholicworldreport.com/2024/10/19/no-cross-no-kingdom-know-the-cross-know-the-kingdom/

Dans la lecture de l’Évangile du dimanche 20 octobre 2024, Jésus demande à ses disciples qui ont l’esprit terrestre s’ils peuvent boire la coupe de souffrance qu’il a volontiers acceptée.

Lectures :

Is 53, 10-11

• Ps 33, 4-5.18-19.20.22

• He 4, 14-16

• Mc 10, 35-45

 

"Sans douleur, pas de gain." Ce dicton bien connu est devenu populaire parmi les amateurs d’exercice physique dans les années 1980. C’était une devise pour ceux qui savaient par expérience qu’une forme physique optimale exige de la transpiration, de la douleur et de l’engagement. Des variantes de ce slogan remontent au poète anglais du XVIIe siècle Robert Herrick, et Ben Franklin, dans l’édition de 1734 de l’ Almanach du bonhomme Richard, a écrit : "Il n’y a pas de gain sans douleur…"

 

Aucun de ces auteurs de slogans n’avait, je pense, à l’esprit la Passion et la mort de Jésus-Christ. Mais cela convient, ne serait-ce que comme résumé introductif. Et l’Évangile d’aujourd’hui pourrait recevoir un slogan similaire : "Sans croix, pas de Royaume".

 

La conversation entre Jésus et les fils de Zébédée, Jacques et Jean, est quelque peu troublante. Elle devrait certainement surprendre quiconque pense que les disciples étaient des saints pieux et dévoués depuis le tout début, ou simplement des robots qui répondaient "oui-oui" à Jésus. "Maître", ont-ils déclaré à Jésus avec audace, voire avec impatience et exigence, "nous voulons que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons."

 

Quelle audace ! Ma première pensée a été : "Pour qui se prennent-ils ? Ne savent-ils pas à qui ils parlent ?" Puis, après y avoir réfléchi, je dois admettre que j’ai souvent abordé Jésus de la même manière, en lui faisant des demandes sous le couvert d’une impatience à peine voilée. J’ai besoin que cela se fasse maintenant, Seigneur ! Je veux une réponse immédiate – et voici la réponse que j’attends !

 

Bien sûr, Dieu veut que nous venions à lui avec nos problèmes et nos craintes. Mais il y a une différence essentielle entre approcher Dieu avec une humble confiance et lui dire : "Fais ce que je te demande !" La bonne approche reconnaît qui nous sommes à la lumière de la vérité et de l’amour révélés par Dieu. "Pour moi, écrit sainte Thérèse de Lisieux, la prière est un élan du cœur, c’est un simple regard tourné vers le ciel." Jacques et Jean regardaient vers le ciel, non pas avec la simple humilité de la gratitude, mais avec une soif égoïste de gloire personnelle.

 

Ils voulaient être les dirigeants et les fils de Dieu, assis à la droite et à la gauche du Seigneur. Peut-être avaient-ils à l’esprit les paroles bien connues du Psalmiste : "L’Éternel dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied" (Ps 110,1). Jésus nous a donné la réponse nécessaire : "Vous ne savez pas ce que vous demandez." Lorsque nous adressons des exigences à Dieu, cela indique que nous avons perdu de vue qui nous sommes et ce que Dieu désire que nous soyons. C’est pourquoi la prière adressée par Jésus à ses disciples dit : "Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite…"

 

C’est une chose de suivre un enseignant, c’en est une autre de suivre le Fils de Dieu jusqu’à la Croix.

Comme nous l’avons entendu dans l’Évangile de la semaine dernière, le jeune homme riche n’a pas pu suivre Jésus à cause de son attachement aux richesses. De même, nous sommes tous aux prises avec des fardeaux, des bagages et des désirs qui menacent de nous éloigner de la Croix ou qui nous poussent à en descendre. Comme quelqu’un l’a fait remarquer sèchement : "Le seul problème avec un sacrifice vivant, c’est qu’il veut ramper hors de l’autel."

 

Jésus demanda à ses disciples s’ils pouvaient boire la coupe qu’il allait boire. Dans l’Ancien Testament, la coupe symbolisait souvent le jugement de Dieu et la mort – de nature spirituelle – qui attendait les méchants impénitents. Le seul homme qui ne méritait pas de boire la coupe était l’homme-Dieu sans péché. Mais "par ses souffrances", a proclamé Dieu par l’intermédiaire du prophète Isaïe, "mon serviteur justifiera beaucoup d’hommes, et il portera leurs iniquités" (Is 53).

 

Prêt à boire la coupe mortelle, le Seigneur ressuscité et grand prêtre souverain offre maintenant la coupe salvatrice de son sang, la coupe de la nouvelle et éternelle alliance qui anticipe la fête du Royaume à venir (CEC 2837, 2861).

 

"En dehors de la Croix, disait sainte Rose de Lima, il n’y a pas d’autre échelle par laquelle on puisse arriver au ciel" (cf. CEC 618).

 

Sans Croix, pas de Royaume. Connaissez la Croix, connaissez le Royaume.

Sans Croix, pas de Royaume. Connaissez la Croix, connaissez le Royaume

***

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 11:35
L’augmentation des cas de cancer et du nombre de personnes recevant un traitement en Angleterre est absolument stupéfiante
https://www.england.nhs.uk/long-read/monthly-operational-statistics-may-2024/

https://www.england.nhs.uk/long-read/monthly-operational-statistics-may-2024/

Les cancers atteignent un niveau record en Angleterre

Les oncologues signalent une explosion continue de cancers extrêmement agressifs et rapides dans tous les groupes d'âge en Angleterre.

 

Près de 1000 personnes diagnostiquées chaque jour !

https://www.dailymail.co.uk/health/article-13972941/amp/Cancer-cases-England-hit-record-high-1-000-people-diagnosed-day.html

https://www.dailymail.co.uk/health/article-13972941/amp/Cancer-cases-England-hit-record-high-1-000-people-diagnosed-day.html

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 11:29

L’augmentation des décès excédentaires liés au cancer chez les  jeunes a commencé en 2020 aux Usa.

https://x.com/MdBreathe/status/1847665754381922701/photo/1

https://x.com/MdBreathe/status/1847665754381922701/photo/1

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 11:23

Selon de nouvelles données, au moins 312 897 personnes sont décédées seules dans les hôpitaux allemands pendant les interdictions de visite liées à la pandémie.

 

Le professeur Yale Nicholas Christakis qualifie cela d’"amoral, non éthique et inutile".

 

https://www.welt.de/politik/deutschland/plus251710614/Corona-Aufarbeitung-Einsames-Sterben-in-den-Krankenhaeusern-war-amoralisch-unethisch-und-unnoetig.html

https://www.welt.de/politik/deutschland/plus251710614/Corona-Aufarbeitung-Einsames-Sterben-in-den-Krankenhaeusern-war-amoralisch-unethisch-und-unnoetig.html

https://www.welt.de/politik/deutschland/plus251710614/Corona-Aufarbeitung-Einsames-Sterben-in-den-Krankenhaeusern-war-amoralisch-unethisch-und-unnoetig.html

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 11:15
https://www.nature.com/articles/s41586-023-06800-3

https://www.nature.com/articles/s41586-023-06800-3

Les vaccins ARNm ont un défaut inhérent : une erreur dans la copie de l'ARNm peut produire des protéines aléatoires, provoquant potentiellement des maladies auto-immunes.

 

Ce problème reste insoluble pour les futurs vaccins ARNm !

 

Source:

 

https://www.nature.com/articles/s41586-023-06800-3

 

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 10:56

1/ Puisqu'en France rien ne sort !

 

Effets indésirables des 💉 Cov19, revue de la littérature et analyse:

 

Lien vers l'article, l'auteur est spécialiste en pharmacologie et toxicologie :

https://esmed.org/MRA/mra/article/view/5704

 

 

2/

 

L'éventail exceptionnellement large, la fréquence et la gravité des effets indésirables signalés associés à la vaccination Covid-19 dépassent le niveau connu de la vaccination conventionnelle

Causes suspectées du profil d'intolérance spécifique des vaccins contre la Covid-19 à base de Spike (examen/analyse)
Causes suspectées du profil d'intolérance spécifique des vaccins contre la Covid-19 à base de Spike (examen/analyse)
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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 00:00

Sainte-Adeline--abbesse-en-Normandie----v.-1125-.jpgSainte Adeline (ou Aline), abbesse en Normandie († v. 1125)

 

Petite-fille de Guillaume le Conquérant et une noble dame de cette famille de Normandie (1),  Adeline fut la première abbesse de l'abbaye des "Dames Blanches" (appelées ainsi en raison de la couleur de leur habit) à Mortain dans le département de la Manche en Normandie. (2)

La Règle suivie par cette maison religieuse était celle de saint Benoît avec quelques observances de la tradition cistercienne. (3)

 

"Sœur de saint Vital, abbé de Savigny, elle était comme lui attirée par la vie monastique et fonda un groupe de moniales au Neufbourg près de Mortain. Lorsque Vital fit bâtir un couvent à Mortain, la communauté s'y installa en adoptant la règle et l'habit de Cîteaux. On l'appela " abbaye des Dames Blanches " et plus tard " Abbaye Blanche ". Avec Adeline on fête ce jour les autres saints de Savigny, saint Geoffroy, abbé, et saint Guillaume Niobé, religieux." (diocèse de Coutances et Avranches - calendrier diocésain)


À Savigny en Normandie, vers 1125, sainte Adeline, première abbesse du monastère de Mortain, qu’elle avait construit avec l’aide de son frère saint Vital.  (4)

 

Martyrologe romain

 

 

Sources: (1); (2); (3); (4)

 

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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 21:05
https://www.catholicnewsagency.com/news/259961/synod-zen-and-sinicization-vatican-s-china-deal-sparks-tensions

https://www.catholicnewsagency.com/news/259961/synod-zen-and-sinicization-vatican-s-china-deal-sparks-tensions

Deux éminents catholiques — le cardinal Joseph Zen de Hong Kong et l'auteur américain George Weigel — ont formulé de vives critiques à l'encontre du Synode sur la synodalité, en se concentrant particulièrement sur l'approche du Vatican à l'égard de la Chine.

 

Dans un article de blog publié le 18 octobre, Zen, l'évêque émérite de Hong Kong âgé de 92 ans, a lancé un appel urgent à la prière alors que le synode entre dans sa troisième semaine.

 

"Nous devons prier pour que ce synode se termine avec succès (de manière décente)", a écrit Zen, soulignant trois préoccupations fondamentales.

 

Le cardinal a remis en question la légitimité de la réunion en tant que synode des évêques, étant donné l'inclusion de membres votants non-évêques.

 

"Avec les 'non-évêques' votant ensemble, ce n’est plus un synode des évêques'', a soutenu Zen.

 

Au sujet de la déclaration controversée Fiducia Supplicans et des questions LGBTQ, Zen a écrit : "Je pense qu’un débat sans fin devrait être évité au moins sur la question de la bénédiction des couples de même sexe" et a exhorté les délégués du synode : "Si cette question n’est pas résolue au synode, l’avenir de l’Église sera très incertain, car certains membres du clergé et amis du pape insistent pour changer la tradition de l’Église à cet égard."

 

L'évêque émérite de Hong Kong a également mis en garde contre l'idée d'accorder à chaque conférence épiscopale une autorité indépendante sur les questions doctrinales. "Si cette idée réussit, nous ne serons plus l'Église catholique", a averti Mgr Zen.

 

Ce n’est pas la première fois que le cardinal exprime ses inquiétudes à propos du synode.

 

Dans une critique publiée le 15 février, il soutient que le synode présente "deux visions opposées" de la nature et de l’organisation de l’Église.

 

Entre-temps, Weigel, un éminent chercheur principal au Centre d'éthique et de politique publique, a écrit un éditorial dans le Wall Street Journal le 17 octobre critiquant la présence de deux évêques chinois au synode.

 

Weigel a soutenu que l'évêque Vincent Zhan Silu de Funing/Mindong et l'évêque Joseph Yang Yongqiang de Hangzhou sont "déterminés à 'siniser' l'Église catholique".

 

Le biographe de saint Jean-Paul II a également souligné que Zhan Silu avait été excommunié pour avoir accepté la consécration sans l’approbation papale. Weigel a noté que Yang Yongqiang est vice-président de l’Association patriotique catholique chinoise, que Weigel décrit comme "un outil du Département de travail du Front uni du Comité central du Parti communiste".

"Il est évident que le but de cette conférence était de renverser la classe hiérarchique de l'Église et de mettre en place un système démocratique". https://x.com/MLJHaynes/status/1846832174537805973/photo/1

"Il est évident que le but de cette conférence était de renverser la classe hiérarchique de l'Église et de mettre en place un système démocratique". https://x.com/MLJHaynes/status/1846832174537805973/photo/1

***

Dans son article de blog publié le 18 octobre, le Cardinal Zen explique :

 

''Le thème de la Seizième Assemblée ordinaire du Synode des évêques est la 'Synodalité', mais qu'est-ce que la 'Synodalité' exactement ? D'après l'étymologie du mot grec 'Synode', cela signifie 'marcher ensemble' ; se traduit par 'parler ensemble' et 'marcher ensemble' : (participation, communion et pour la mission).

 

"Mais il existe un document de l'Église qui explique de manière plus adéquate la signification du mot synodalité, qui vient évidemment des événements historiques importants de l'Église, les Synodes, la structure à travers laquelle la hiérarchie de l'Église dirige l' Église à travers l'histoire.

 

"Le Concile Vatican I a affirmé la doctrine de l'infaillibilité du Pape. Cependant, en raison du déclenchement de la guerre, ce Concile n'a pas pu être achevé. Le Concile Vatican II a souligné la collégialité des évêques dans la Constitution dogmatique sur l'Église (Lumen Gentium), avec une explication claire : le Peuple de Dieu tout entier doit participer à la mission d'évangélisation. Cependant, c'est la hiérarchie de l'Église qui assure la direction du chemin de l'Église et préserve le dispositif de la foi transmise par les Apôtres, l'Église aux ''apôtres dirigés par Pierre'', et les successeurs des apôtres sont les évêques.

 

"Depuis le début de ce Synode, les deux cardinaux qui dirigent l'assemblée et le nouveau préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi n'ont pas insisté sur la préservation de la foi, mais ont mis l'accent sur les changements, notamment dans la structure et l'éthique de l' Église, ses enseignements ; notamment sur les principes éthiques du 'sexe', au premier rang desquels : les relations homosexuelles.

 

''Le plus surprenant est que parmi les participants au synode, il y a 96 'non-évêques' (soit 26% de l'ensemble du groupe) à avoir le droit de vote. De toute évidence, le but de ce Synode était de renverser la hiérarchie de l'Église et de mettre en place un système démocratique.

 

Le Pape a le pouvoir de convoquer tout type de réunion consultative. Cependant, le Synode des évêques initié par le Pape Paul VI a été spécifiquement conçu pour permettre au Pape d'entendre les opinions de ses frères évêques, les 'non-évêques' votant ensemble, ce n'est plus un synode des évêques.

 

''De quoi discutera le Synode des évêques cette fois-ci, en 2024 ? Lorsque le Synode des évêques s'est terminé en 2023, il n'a voté que sur un 'rapport de synthèse', sans voter sur aucune recommandation. Tout le monde pouvait voir l'acronyme LGBTQ, qui. figurait fièrement dans les documents du Synode, mais ne figurait pas dans le résumé. Cependant, tout le monde pensait que ces questions seraient encore discutées lors de la conférence de 2024.

 

"Peu après la fin de la session 2023, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a publié une longue déclaration 'Fiducia Supplicans' sur la signification pastorale des bénédictions, notant que le clergé peut bénir les couples de même sexe dans certaines circonstances (la justification était basée sur la réponse aux dubia des cinq cardinaux, données avant le début de la session 2023). Le préfet du dicastère a même déclaré que la déclaration était suffisamment claire et qu'il n'était pas prêt à en discuter davantage. "Ils" ont tranché sur la question sans consulter encore les évêques pendant le Synode. C'est une arrogance incroyable !

 

"Après la publication de cette déclaration, il y eut une grande division au sein de l'Église et une grande confusion parmi les fidèles. C'était rare dans l'histoire de l'Église. … Le Pape et le Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi ont exprimé leur 'compréhension' face à la situation sans retirer leur déclaration. Alors, cette question sera-t-elle encore discutée lors de la réunion de 2024 ? … Je pense qu'un débat interminable devrait être évité au moins sur la question de la bénédiction des couples de même sexe.

 

"Si cette question n'est pas résolue au Synode, l'avenir de l'Église sera très incertain, car certains membres du clergé et amis du Pape qui insistent pour changer la tradition de l'Église à cet égard continuent de faire avancer leurs projets de toutes leurs forces. Le Synode est en cours, ils ont activement promu leur ordre du jour à l’extérieur de la salle de réunion. Ce qui est inquiétant, c’est que même le soi-disant 'Ministère des Nouvelles Voies', qui prône le transgenre, a été très chaleureusement accueilli par le Pape il y a quelques jours.

 

"Troisièmement : Sans questions individuelles à débattre, la discussion du Synode se concentrera sur la synodalité de l'Église, je crains que cela revienne à discuter de la question de savoir si les fidèles devraient avoir plus de droits pour 'partager' les responsabilités des 'pasteurs' dans la Hiérarchie. Si ceux qui prônent ce changement ne parviennent pas à gagner au niveau de l’Église entière, lutteront-ils alors pour la diversité entre les Églises locales ? Les conférences épiscopales individuelles devraient-elles avoir une autorité indépendante sur la doctrine de la foi ? Si cette idée réussit, nous ne serons plus l’Église catholique (l’Église d’Angleterre a reconnu le mariage homosexuel et ses croyants sont devenus une minorité de moins de 20 % de l’Église anglicane mondiale).''

SOURCES :

 

oldyosef.hkcatholic.com/?p=2059

https://catholicherald.co.uk/cardinal-zen-accuses-vatican-of-incredible-arrogance-and-inconsistency-in-approving-blessings-without-consulting-synod/

***

 

Voici ce qui se passe au cours de la dernière semaine du Synode sur la synodalité

 

Les 22 et 23 octobre seront consacrés à des discussions en petits groupes et à des discours en assemblée plénière sur le document final, ainsi qu'à la présentation de demandes de modifications.

 

Le texte contiendra les idées, les réflexions et les recommandations du synode — le produit du discernement de groupe entrepris au cours des dernières semaines et le point culminant d'un processus synodal commencé par le pape François en octobre 2021.

 

Le synode, organe consultatif de l’Église, remettra ensuite le document final au pape, qui pourra soit l’adopter et le publier comme texte papal officiel, soit l’utiliser comme guide pour rédiger son propre document post-synodal.

 

Les personnes chargées d’intégrer les modifications demandées au document final travailleront pendant deux jours tandis que les autres membres du synode auront une pause les 24 et 25 octobre.

 

La version finale du document sera présentée aux délégués du synode le samedi 26 octobre au matin, puis, après le déjeuner, elle sera votée paragraphe par paragraphe pour être incluse dans le texte final.

 

Le document final devrait être publié par le Vatican le soir après le vote.

 

Cf. https://www.catholicnewsagency.com/news/259957/here-s-what-s-happening-during-the-last-week-of-the-synod-on-synodality

***

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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 11:23

"A l'heure où nous parlons d'un réveil chrétien et d'un réarmement chrétien moral et spirituel, cette phrase de Jésus n'a jamais été aussi vraie: 'C'est comme des brebis que je vous envoie au milieu des loups. Soyez candides comme les colombes, prudents comme les serpents' (Mt 10,16).

 

"Sites complotistes pullulant de 'reptiliens'" (et d'"extra-terrestres" Ndlr.), contenus générés par l'intelligence artificielle et manipulant la Bible, recherches de 'bien-être' (promesse de 'bonheur' matériel et terrestre de la "déclaration des droits de l'homme" de 1789 mise à la place de Dieu... Ndlr.), stages de chamanisme à plusieurs milliers d'euros, contenus ésotériques sur TikTok, recherches de radicalité de religion, afin d'apprendre à discerner les techniques d'infiltration, de manipulation, d'emprise spirituelle, parfois même de dérives sectaires", cette video très importante du Frère Paul Adrien présente les "stratégies" qu'utilisent les sectes contre nous (séduction, isolement, affaiblissement et endoctrinement), l'utilisation des besoins spirituels qui se trouvent naturellement en nous et que les sectes cherchent à exploiter pour déformer l'image de la religion. Car c'est dans la religion que se trouve l'oeil du cyclone, la religion pervertie : 'Corruptio optimi pessima', c'est la corruption de ce qu'il y a de meilleur qui engendre ce qu'il y a de pire."

 

Le Frère Paul Adrien nous présente donc "ce qu'il y a de pire pour que nous puissions vivre ce qu'il y a de meilleur." Il donne en particulier ce conseil : "Faites attention, vérifiez que le modèle d'église que l'on vous propose est bien un modèle d'église ouvert et qui ne soit pas excluant."

Pour cela, par exemple, il y a un appel à la liberté et au discernement : "vérifiez dans les réponses que l'on vous présente si l'on vous donne les moyens pour exercer votre propre jugement et votre propre esprit critique. Cela doit nous faire grandir en intelligence."

"Une direction spirituelle ne peut jamais se faire au détriment de l'Evangile et de la morale. Dans la religion catholique on interdit à un directeur spirituel de mélanger le for interne (ce que vous pensez, la liberté d'opinion) avec le for externe, ce que vous faites. Votre directeur spirituel n'a pas de pouvoir sur votre conscience. C'est le sanctuaire inviolable de la conscience. Il faut donc respecter la liberté de conscience de chacun.

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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 00:00
Saint René Goupil, Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et saints Martyrs Canadiens, missionaires s.j. († 1642/1649)

Vers le milieu du XVIIe siècle (1642-1649) une vaillante légion de Jésuites travaillait, dans le Canada encore à peu près sauvage, à la conversion de peuplades féroces, parmi lesquelles étaient surtout les Iroquois. Alors s'ouvrit pour les missionnaires ce que l'on a justement appelé "l'ère des martyrs".

 

Les saints martyrs canadiens : Jean de Brébeuf, Isaac Jogues, Gabriel Lalemant, Charles Garnier, Antoine Daniel, Noël Chabanel, René Goupil, Jean de La Lande, canonisés en 1930, patrons secondaires du Canada depuis 1940, sont devenus des figures nationales proposées en exemples à l'Église Universelle.

 

Saint-Isaac-Jogues.png
Saint Isaac Joguès

Parmi les premières victimes, on compte le Père Isaac Jogues qui aurait pu se soustraire une première fois au martyre en 1642 ; mais il ne voulut pas se séparer de ses chrétiens, prisonniers des Iroquois. Après des supplices aussi inouïs que variés, il fut arraché à la mort et ramené en France. Mais son cœur était resté au Canada. Il y revint en 1646, et y reçut bientôt la palme d'un martyre glorieux. Parmi ses compagnons d'apostolat, les coadjuteurs  René Goupil et Jean de La Lande, tombèrent aussi sous la hache des iroquois, en haine de la religion chrétienne.

 

En 1648, le Père  Antoine Daniel fut percé de flèches, achevé d'un coup de feu, dépouillé de ses habits et jeté dans le brasier de sa chapelle devenue la proie des flammes.

 

Saint-Jean-Brebeuf--Pretre-jesuite.jpg

Quelques mois plus tard, le Père Jean Brébeuf et le Père Gabriel Lalemant subissent à leur tour les plus affreux supplices. On pique d'abord le Père de Brébeuf avec des alènes rougies au feu, on promène sur ses membres des tisons embrasés, on lui enlève la peau de la tête en forme de couronne. Pour l'empêcher d'exhorter ses fidèles, les bourreaux lui coupent les lèvres, la langue et le nez, lui fendent la bouche jusqu'aux oreilles, enfoncent un fer rouge dans sa gorge ; ils coupent des lambeaux de sa chair, les font rôtir et les mangent sous ses yeux. Ils jettent ensuite de l'eau bouillante sur sa tête, enduisent son corps de résine et le font griller lentement ; enfin, un chef iroquois lui arrache le cœur, le dévore et boit le sang du martyr. Le Père Lalemant subit un supplice du même genre pendant seize heures et eut enfin le crâne fracassé à coups de hache.

 

 

Au nombre des autres victimes des Iroquois furent, en 1649, les Pères Charles Garnier et Noël Chabanel, massacrés dans l'héroïque exercice de leur apostolat.

 

Le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) béatifia ces admirables martyrs, dignes de ceux des premiers siècles, le 21 juin 1925; il les canonisa le 29 juin 1930.

Le pape Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada.

 

Ces saints catholiques sont liturgiquement commémorés le 19 octobre par l'Église catholique, ou le 26 septembre au Canada.

 

Chanson peu connue écrite par Théodore Botrel à la fin du XIXe siècle et interprété par Fabienne Thibeault, elle raconte l'histoire de saint René Goupil, jésuite, missionnaire et martyr.


PAROLES:
Pour toi, maman, ce petit mot,
Car ton René, ton petiot,
Là-bas, là-bas, missionnaire,
Au fond des bois, si loin qu'il soit,
Pense toujours à toi, Ma bonne mère,

Peut-être m'a-t-on devancé,
Chère maman, pour t'annoncer
A mon sujet, nouvelle amère...
Le saurais-tu?... J'ai peur un brin...
De te causer quelque chagrin,
Ma douce mère!

Nommé pour le pays huron,
Du Père Jogues compagnon,
Nous traversions une rivière...
Les Iroquois nous ont surpris.
Je suis bien loin de mon pays
Et de ma mère!

De Jésus béni soit le nom!...
Aidé de mon saint compagnon,
J'ai pu gravir un dur Calvaire;
Mais je pensais alors à toi,
Je te voyais prier pour moi,
Pieuse mère!

Malgré notre captivité,
Nous prêchons Dieu sans arrêter,
Oh! quel apôtre que ce Père!
Quelques indiens sont convertis,
J'ai baptisé des tout petits:
Quel bonheur! Mère!

Si tu me voyais triomphant,
Lorsque de l'âme d'un enfant
Je fais monter une prière;
Sur les fronts, je trace la croix,
Comme tu me faisais, parfois,
Ma tendre mère!

Celui qui vient finir ce mot,
Ce n'est plus votre petiot,
Votre René missionnaire:
Il s'est envolé vers le ciel,
Jou-ir d' un bonheur éternel,
O sainte mère!

On avait juré qu'il mourrait;
Hier, au bord de la forêt,
Nous étions tous deux en prière;
Soudain parut un forcené,
Sa main frappa votre René...
Courage! O mère!

Vous receverez, rougi de sang,
Le chapelet de votre enfanT:
Baisez cette relique chère:
Vous êtes mère d'un martyr!...
Moi. Jogues, puis le garantir,
Heureuse mère!

 

Dans la video ci-dessus, les scènes sont tirées du film canadien Blake Robe qui s'inspire de la vie de Pierre-Joseph-Marie Chaumonot, un père Jésuite. Mais ce film n'est jamais sortie en France... et il n'a même pas été doublé en français.

Saints Isaac Joguès, Jean de Brébeuf, et Compagnons

Saints Isaac Joguès, Jean de Brébeuf, et Compagnons

Sources

www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20141019&id=13610&fd=0

https://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_canadiens

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18 octobre 2024 5 18 /10 /octobre /2024 00:00

Patron des médecins, des sculpteurs et des peintres.

Saint Luc l'évangéliste en peintre, Guerchin, 1562

Saint Luc l'évangéliste en peintre, Guerchin, 1562

Saint Luc, né à Antioche au Ier siècle, on ignore si, avant sa conversion, il était païen ou observait la religion juive ; cette dernière opinion est la plus généralement adoptée. (1)

 

La tradition chrétienne le considère comme l'auteur de l'Évangile qui porte son nom ainsi que des Actes des Apôtres. (2)

 

La tradition attribue à Luc, "compagnon de Paul", la paternité du troisième évangile canonique. Irénée de Lyon notait dans son livre Adversus Haereses (vers 180) : "De son côté, Luc, le compagnon de Paul, consigna en un livre l'Évangile que prêchait celui-ci". Adv Haer 3,1,1 

 

"Compagnon de voyage de Paul qu'il a probablement rencontré à Antioche où il était médecin, Luc n'a pas connu personnellement Jésus. Il appartient à la troisième génération de disciples, mais il s'inscrit dans une tradition de transmission, et il cherche à montrer que les évènements qu'il raconte après avoir fait un véritable travail d'historien, manifestent l'accomplissement du salut promis par Dieu aux hommes.

 

"Luc [...] appartenait donc à une communauté fondée par Paul. Leurs théologies sont très proches. Dès les premiers chapitres (de son évangile), avec les récits de l'enfance, il montre que Jésus est le descendant de David, le Messie, le Christ, le Sauveur, le Seigneur et qu'en lui la bonne nouvelle prend sa plénitude de sens. L'irruption du salut donné par Dieu se fait 'aujourd'hui' (le mot revient tout au long du récit), chaque fois qu'un cœur est prêt à l'accueillir.

 

"[...] Poète, il est le seul des évangélistes, à faire entendre les hymnes de Zacharie, de Marie, des anges, et de Syméon." (Missel des dimanches 2025, Cerf, Édition collective es Éditeurs de liturgie, p. 179-180.)

 

L'historien des débuts de la vie de l'Église

 

Dans son Évangile, il exposa avec soin tout ce que Jésus a fait et enseigné, en scribe de la miséricorde du Christ, et, dans les Actes des Apôtres, il se fit l'historien des débuts de la vie de l'Église jusqu'au premier séjour de saint Paul à Rome. (Martyrologe romain)

 

Doué d'un caractère ferme et d'une belle intelligence, il fut très habile médecin (Col 4,14), et ne dédaignait pas, dans ses loisirs, de cultiver l'art de la peinture, pour lequel il avait un goût prononcé.

 

Il possédait une culture grecque vaste et une connaissance approfondie de la tradition et des observances juives, comme les observances alimentaires (Ac 10), le culte juif synagogal du sabbat à Antioche de Pisidie, composé de la lecture de la Loi et des Prophètes, et d'une parole d’exhortation qui est un commentaire homilétique de l'Écriture (Ac 13, 14-15).

 

On n'a pas connaissance dans l'Antiquité d'un païen aussi fin connaisseur du judaïsme et de la Septante. Une hypothèse récente établit que Luc viendrait de la mouvance des Craignant-Dieu, c'est-à-dire des païens attirés par le judaïsme et vivant dans son orbite. (3)

 

Pentecôte

Luc serait sûrement arrivé à l'une des premières charges de la cité, quand il renonça à son brillant avenir pour aller voir, en Judée, ce Jésus qui venait d'inaugurer sa vie publique, et dont le nom, la doctrine, les miracles, faisaient grand bruit dans tous les pays voisins. Il le vit, crut en sa mission divine, et prenant pour lui la parole du Maître : Que celui qui veut être mon disciple quitte tout et me suive, il suivit dès lors le Sauveur pas à pas dans ses courses apostoliques ; il fut témoin de sa Passion, de sa Résurrection, de son Ascension, reçut le Saint-Esprit au Cénacle, le jour de la Pentecôte - ou envoi de l'Esprit-Saint sur les Apôtres que Luc affiche comme l'évènement fondateur de la Chrétienté - (Ac 1,13-14), et partit pour évangéliser Antioche, sa patrie.

 

Plein d'enthousiasme pour le génie de saint Paul, Luc le prit pour son maître et se joignit à lui pour l'aider dans ses travaux ; il lui fut si fidèle, qu'il l'accompagna dans tous ses voyages et supporta patiemment avec lui fatigues, souffrances et persécutions. 

 

Après la mort du grand apôtre, Luc continua son apostolat en Italie, dans les Gaules, la Dalmatie, la Macédoine. Il rédige en Grèce, sous l'inspiration de l'Esprit-Saint, ses deux ouvrages, l'Évangile qui porte son nom et les Actes des Apôtres.

 

Son Évangile est surtout précieux par ses récits assez détaillés des mystères de l'Incarnation et de la Nativité du Sauveur, de l'Annonciation et de la Visitation. Les Actes des Apôtres servirent à faire disparaître beaucoup de mensonges qu'on répandait sur le christianisme naissant, et à confirmer les fidèles dans la foi.

 

"L'Évangile selon Luc + les Actes des Apôtres sont situés de manière habituelle dans les années 80, mais ils pourraient bien être aussi des années 60. L'Évangile selon Marc est situé autour des années 60 après l'avoir été autour des années 70, mais il pourrait bien être des années 50. L'Évangile selon Jean est situé autour des années 90, mais à cause de son caractère mystique et de certaines caractéristiques relevant de la topographie et de la chronologie il pourrait bien être des années 60." (4)

 

Les Actes des Apôtres sont la suite de l'Évangile selon Luc. D'un point de vue historien, ils ont été considérés comme rapportant des récits sur l'histoire des origines du christianisme. Leur premier objectif pourrait avoir été de montrer aux disciples de Jésus que le message de Pierre et de Paul est tout aussi légitime que celui de Jacques le Juste si ce n'est plus et de présenter les apôtres Pierre et Paul comme les continuateurs principaux de l'oeuvre de leur maître, le Messie Jésus.(5)

 

Cette oeuvre (Évangile selon Luc + Actes des Apôtres) attribuée à Luc, [...] présente l'activité religieuse du mouvement des disciples de Jésus à ses débuts."(6)

 

Pour les exégètes, l'auteur "lucanien" expose comment Dieu se détourne d'Israël qui refuse le Messie pour adopter l'universalité du monde gréco-romain, tout en situant l'Église dans l'exacte continuité d'Israël, dans une volonté de tenir ensemble les Judéens qui accueillent Jésus-Messie et les Gréco-Romains "craignant Dieu".(7)

 

Simon Claude Mimouni avance l'hypothèse que les élites judéennes disparues de certaines régions de la Diaspora romaine de langue grecque entre 70 et 135, voire après, consécutivement à la destruction du Temple de Jérusalem, "n'ont pas tout simplement adhéré au mouvement chrétien, [...] et n'existant plus désormais que comme chrétiennes. [...] Auquel cas, les Actes des Apôtres, quelques décennies plus tard auraient joué leur rôle auprès des Judéens de la Diaspora romaine." (8)

 

Les autorités chrétiennes de la seconde moitié du IIe siècle (150-200) ont intégré l'Évangile selon Luc au corpus des Évangiles, en constituant ainsi le "premier canon dont le document de Muratori pourrait en être le témoin principal." (9)

 

Saint-Luc-Evangeliste.jpg
Saint Luc, Évangéliste

Qui n'a entendu parler des Vierges peintes par saint Luc ?

 

Un tableau de la Vierge Marie fut retrouvé à Jérusalem quelques années après sa mort : on considère que saint Luc en est l'auteur. (10)

 

D'après une tradition, il aurait obtenu de Marie la grâce de faire son portrait [Selon la tradition, la représentation de "Notre-Dame du Perpétuel Secours" est tiré de ce premier dessin] ; le travail terminé, la Sainte Vierge l'aurait béni en disant : "Ma grâce sera toujours avec cette image."

 

Les Madones de saint Luc sont vénérées en plusieurs lieux. 

 

C'est lui qui nous a parlé avec tant de délicatesse de la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il nous dit: "Elle méditait toutes ces choses en son cœur", ce qui veut dire qu'avec amour Marie relisait dans sa mémoire les faits et gestes du Seigneur, pour en approfondir toute la signification, comme saint Luc l'a fait en écoutant saint Paul et en nous transmettant cet évangile de la bonté de notre Père du ciel.(11)

 

Luc répandit son sang pour la foi, à l'âge de 84 ans, soit dans le Péloponnèse, soit en Bithynie.

 

Saint Luc, fêté le 18 octobre, dans Christine Barrely, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011. (12)

Saint Luc, fêté le 18 octobre, dans Christine Barrely, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011. (12)

Les peintres et les médecins le regardent comme leur patron.

En France, l'Académie de Saint-Luc préfigurait avant la Révolution l'Académie des Beaux-Arts.

Saint Luc est représenté accompagné ou symbolisé par un taureau. (13)

Saint Luc, Évangéliste, Patron des médecins (Ier s.)

"Je m’engage à suivre Luc, Saint Patron des soignants, en montrant par mon attention aux autres que le seul souhait du Sauveur est de nous guérir de notre mal intérieur par Sa Miséricorde pour pouvoir ainsi accéder au Royaume de l’amour éternel qui nous unit au Seigneur !" (Mgr JM LE GALL Twitter)(14)

Saint Luc peignant la Madone, Andrea Delitio, 1477

Saint Luc peignant la Madone, Andrea Delitio, 1477

Sources :

 

(1) l'Évangile au quotidien

(2) Wikipedia

(3) Daniel Marguerat, Le Judaïsme synagogal dans les Actes des Apôtres, dans Les Judaïsmes dans tous leurs états, aux Ier – IIIe siècles (Les Judéens des Synagogues, les chrétiens et les rabbins), Actes du Colloque de Lausanne, 12 – 14 décembre 2012, publiés sous la direction de Claire Clivaz, Simon Claude Mimouni et Bernard Pouderon, Brepols 2015 , p. 182-184

(4) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, Bayard, Italie 2018, p. 21

(5) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid.,, p. 88-90

(6) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid., p.  117

(7) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid., p. 103

(8) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid., p. 108

(9) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid., p. 99

(10) Priya Hemenway, Saints, Evergreen, Taschen 2007 p. 57

(11) Nominis

(12) Christine Barrely, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 115

(13) Marguerite-Marie Thiollier, Dictionnaire des religions, Collection Marabout Université, Saint-Amand 1982, p. 222-223

(14) https://twitter.com/mgrjmlegall/status/1582236232255696896?s=20&t=6ZoGcFKqBt-pkUx0w-XwLw

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17 octobre 2024 4 17 /10 /octobre /2024 19:12
La proposition du Synode de "décentraliser" l'autorité doctrinale se heurte à une forte opposition

"La décentralisation de l'autorité doctrinale, c'est-à-dire le fait de décider de certaines questions doctrinales au niveau local plutôt qu'au niveau universel, a été considérée comme une étape cruciale pour ceux qui souhaitent apporter des changements radicaux à l'enseignement catholique.

 

Une proposition visant à décentraliser l'autorité doctrinale au sein de l'Église catholique a été accueillie avec une vive opposition mercredi lors du Synode sur la synodalité, ont déclaré trois participants au Register.

 

Ces réactions ont eu lieu alors que les délégués examinaient une proposition de l'instrumentum laboris (document de travail) du synode visant à reconnaître les conférences épiscopales "en tant que sujets ecclésiaux dotés d'une autorité doctrinale, assumant la diversité socioculturelle dans le cadre d'une Église aux multiples facettes".

 

Selon des sources synodales, plusieurs délégués issus de groupes linguistiques et de milieux géographiques différents ont exprimé la crainte que cette démarche ne brise l'unité de l'Église et ne relativise l'enseignement catholique.

 

Un membre du synode a qualifié d'"énorme" l'ampleur des réactions.

 

"Une majorité est clairement opposée. Une majorité écrasante", a déclaré le délégué, sous couvert d'anonymat, compte tenu des règles strictes de confidentialité du synode.

 

Un autre délégué a déclaré au Register que la préoccupation exprimée par l'assemblée concernant la proposition était la plus forte jamais exprimée au cours de la session synodale de cette année, qui a débuté le 2 octobre et s'achèvera le 27 octobre.

 

Depuis la publication de l'instrumentum laboris en juillet, des observateurs théologiques et des délégués synodaux ont déclaré au Register qu'ils considéraient la proposition de donner aux conférences épiscopales une autorité doctrinale comme l'un des sujets les plus critiques de l'ensemble de l'ordre du jour.

 

La décentralisation de l'autorité doctrinale, ou le fait de décider de certaines questions doctrinales au niveau local plutôt qu'au niveau universel, a été considérée comme une étape cruciale pour ceux qui souhaitent apporter des changements radicaux à l'enseignement catholique.

 

Par exemple, la nécessité d'une autorité décentralisée est régulièrement mise en avant par les partisans de la voie synodale allemande, qui a fait pression pour modifier l'enseignement de l'Église sur la sexualité et les ordres sacrés réservés aux hommes.

 

La critique de la proposition de l'instrumentum laboris est apparue pour la première fois le 16 octobre lorsque les cinq groupes linguistiques du synode ont présenté un résumé de leurs discussions en petits groupes. Selon certaines sources, les inquiétudes concernant la décentralisation de l'autorité doctrinale étaient plus prononcées au sein du groupe francophone et des deux groupes anglophones qu'au sein des groupes hispanophone et italophone.

 

Les critiques ont continué à affluer lors des "interventions libres", ou discours, prononcés par des membres individuels du synode devant l'ensemble de l'assemblée ce matin.

 

Selon certaines sources, les délégués ont parlé de la nécessité d'éviter de tomber dans le relativisme en présentant la foi à différentes cultures, d'éviter tout ce qui pourrait nuire à l'unité de la foi, du fait que la papauté et l'épiscopat sont divinement constitués, alors que les conférences épiscopales ne le sont pas, et que l'unité et la catholicité de l'Église sont menacées si le mariage entre personnes de même sexe est acceptable dans un endroit et pas dans un autre.

 

Les médias catholiques allemands ont également fait état des réactions négatives, citant un délégué synodal qui a déclaré lors d'une intervention : "Une foi fragmentée signifie également une Église fragmentée".

 

Comme l'a déclaré un autre délégué au Register, "la majorité des interventions n'allaient pas dans le sens espéré", faisant référence au désir perçu par les organisateurs que la proposition soit largement acceptée.

 

Un théologien intervient

 

La résistance a été si importante qu'elle semble avoir incité les organisateurs du synode à prendre la décision sans précédent de demander à un expert théologique du synode, le père Gilles Routhier, de faire une présentation impromptue après la pause du matin devant toute l'assemblée pour tenter de clarifier la proposition et d'apaiser les inquiétudes.

 

Un délégué a qualifié cette démarche de "très inhabituelle" et a déclaré que "l’a surpris » car les évêques et les autres délégués du synode avaient déjà exprimé leur point de vue sur la question.

 

Les délégués qui ont parlé au Register ont déclaré que la présentation du théologien franco-canadien semblait satisfaire certains membres de l'assemblée, mais qu'ils avaient encore des inquiétudes.

 

Une source synodale a déclaré que l'argument du Père Routhier selon lequel les conciles locaux avaient toujours eu une autorité doctrinale dans la tradition de l'Église soulevait des questions quant à la nécessité de la proposition d'étendre cette autorité aux conférences épiscopales. Un autre membre du synode s'est inquiété du fait que le Père Routhier semblait impliquer que l'autorité doctrinale d'une conférence épiscopale serait "basée sur la hiérarchie des vérités", ce qui impliquerait que si certains dogmes centraux seraient maintenus par l’autorité doctrinale universelle de l’Église à Rome, les conférences locales seraient en mesure d’enseigner avec autorité dans d’autres domaines.

 

Ce délégué a déclaré qu’il s’attendait à ce que les organisateurs tiennent compte de la résistance à la proposition lors de la rédaction du document final du synode. Dans le cas contraire, "je me sentirais alors, honnêtement, manipulé par ces théologiens".

 

Ce document final serait alors présenté au pape François, qui pourrait s'y référer pour publier son propre document d'enseignement, ou pourrait même accepter le texte tel quel, lui conférant ainsi une autorité magistérielle.

 

Les débats du jour sur la décentralisation de l'autorité doctrinale ont été évoqués lors du point de presse quotidien du synode, les porte-parole notant que des appels à éviter la fragmentation dans l'Église ont été lancés lors de l'assemblée. 

 

Le sujet a également été évoqué lors d'un forum théologique sur les relations entre les Églises locales et l'Église universelle, le cardinal Robert Prevost, préfet du dicastère pour les évêques, ayant parlé de la nécessité de faire la distinction entre le type de décentralisation qui pourrait être autorisé pour une inculturation nécessaire et ce qui est essentiel pour l'unité de l'Église.

 

Inquiétudes croissantes au sujet de la décentralisation

 

La question de l'unité de l'enseignement de l'Église semblait également préoccuper les délégués en dehors de la salle du synode - et dans l'Église en général - dans les jours qui ont précédé la discussion du 16 octobre.

 

L’évêque Stefan Oster de Passau, en Allemagne, critique de la Voie synodale allemande, a déclaré au Register le 14 octobre que certains dans son pays d’origine cherchent à "régionaliser" la doctrine, notamment en ce qui concerne les questions de genre et la moralité sexuelle.

 

Selon l'évêque bavarois, ces approches ne tiennent pas compte de la "sacramentalité de la personne", qui appelle chacun à "communiquer l'amour de Dieu au monde", y compris à travers le signe de son corps créé.

(…)

 

Le lendemain, l'archevêque Anthony Fisher de Sydney a déclaré à EWTN News que l'Église "ne peut pas enseigner un catholicisme différent dans différents pays".

 

Dans une interview publiée mercredi dans la version allemande de la revue théologique Communio, le cardinal néerlandais Willem Jacobus Eijk a mis en garde contre le fait que la recherche de solutions régionales à des questions litigieuses pourrait nuire profondément à l'Église. "Si l'unité dans la proclamation est perdue", a déclaré l'archevêque d'Utrecht, "l'Église perd sa crédibilité".

 

Jonathan Liedl , il est rédacteur en chef du Register.

 

Source:

https://www.ncregister.com/news/synod-proposal-to-decentralize-doctrinal-authority-met-with-major-pushback

https://x.com/ab_couet/status/1846951442554249420

***

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17 octobre 2024 4 17 /10 /octobre /2024 00:00
Saint Ignace d'Antioche (v. 35- † v. 107) : "Vos dieux sont des démons !"

Saint Ignace, né vers 35 dans la province de Syrie et mort à Rome en martyr en 107 ou 113, disciple de Saint Jean l'évangéliste et de Saint Pierre, 2e successeur de Pierre à Antioche (troisième évêque d’Antioche), condamné à être dévoré par les fauves lors d'une persécution sous Trajan, dont on situe mal la date exacte [...], indique Daniel-Rops en 1965, peut-être dans le Colisée, alors en voie d'achèvement, lors des spectacles géants donnés par Trajan pour son triomphe sur les Daces, et où furent mis à mort dix mille gladiateurs et onze mille fauves. On connaît mal les conditions de son procès, dont on ne sait pas si l'initiative vint de la foule ou de quelque magistrat local. (DANIEL-ROPS, Histoire de l'Église du Christ, tome II Les Apôtres et les Martyrs, Librairie Arthème Fayard, Paris 1965, p. 157.)

 

Enchaîné et mené au supplice, il fut conduit d'Antioche à Rome par Smyrne, Troade, Ostie. Il écrivit, pendant son long parcours, sept lettres, soit six à des Églises locales et une à l’évêque de l’une d’elles qui l’avait accueilli : Polycarpe de Smyrne. (1) (2)

Itinéraire d'Ignace d'Antioche. Source: https://www.persee.fr/renderIllustration/topoi_1764-0733_2004_act_5_1_T1_0425_0000_1.png

Itinéraire d'Ignace d'Antioche. Source: https://www.persee.fr/renderIllustration/topoi_1764-0733_2004_act_5_1_T1_0425_0000_1.png

Saint Ignace d'Antioche (v. 35- † v. 107) : "Vos dieux sont des démons !"

"Les recherches actuelles montrent qu'Ignace a été victime d'une persécution qui a touché la communauté chrétienne d'Antioche en juillet 116, à la veille de la prise de Ctésiphon par les légions romaines de Trajan : [...] les Actes de Drosis, de la seconde moitié du IVe siècle, [...] donnent en dépit de leur caractère hagiographique [...] de précieuses informations historiques pour dénouer ce que l'on appelle le 'puzzle ignacien'", écrit Simon Claude MIMOUNI dans "Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme." (Bayard, Italie 2018, p. 202-203). 

 

Le livre XI de la Chronique de Malalas et les Actes de Drosis attestent qu’à la suite du séisme d’Antioche, le 13 décembre 115 ap. J.-C., une persécution brève et violente, dont Ignace et Drosis furent victimes, s’abattit sur l’Église locale dans les derniers jours de juillet 116, à l’occasion des fêtes d’Apollon. (Étienne DECREPT, La persécution oubliée des chrétiens d’Antioche sous Trajan et le martyre d’Ignace d’Antioche, Revue d'Etudes Augustiniennes et Patristiques, volume 52, 2006, pp. 1-29.)

 

"Pour Antioche, un lien n'est pas à exclure entre le séisme de décembre 115 et la persécution de 116 : la communauté judéenne, chrétienne ou non, servant souvent de bouc émissaire lors des grandes catastrophes naturelles - sous les règnes de Néron et de Vespasien, par exemple, les Judéens de la ville, [...] ont été accusés, par deux fois, d'être les instigateurs des violents incendies qui l'ont ravagée." (Simon Claude MIMOUNI, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid., p. 203.)

 

"On perd ensuite l'évêque d'Antioche sur le chemin de Rome. Tout cela qui court sur quelques mois, se passe à la fin du règne de Trajan. (+117)" (Écrits des Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 152.)

 

"C'est au cours du long transport vers Rome qu'il écrivit sept lettres aux chrétiens des communautés qu'il rencontrait, les exhortant et les encourageant à poursuivre. On le représente en chasuble d'évêque." 

 

 

"Saint Ignace est le deuxième successeur de Pierre (l’Apôtre de Jésus-Christ) comme évêque d’Antioche (Turquie actuelle, proche de la frontière syrienne) selon une liste communiquée par Eusèbe de Césarée, Ignace ne nous est guère connu que par ses Lettres qui ont été conservées et dont l'authenticité est indiscutable." (Régine PERNOUD, Les saints au Moyen Age, la sainteté d'hier est-elle pour aujourd'hui ?, Plon, Mesnil-sur-l'Estrée 1984, p. 40).


Certains auteurs assurent qu'Ignace fut ce petit enfant que Notre-Seigneur plaça au milieu des Apôtres lorsque, pour leur donner une leçon d'humilité, Il leur dit: Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n'entrerez jamais dans le royaume des Cieux. Ce qui est certain, c'est qu'il était un familier des premiers disciples du Sauveur, disciple lui-même de saint Jean, l'Apôtre bien-aimé. (Voir un peu plus bas, le tableau "Ignace d'Antioche : Les emprunts johanniques".)

 

Le premier credo

 

Dans son Épître aux Éphésiens (7,2) Ignace définit un credo ancien présentant les deux natures du Christ, à la fois homme et Dieu, né de Marie et né de Dieu en ces termes : "Il n'y a qu'un seul médecin, charnel et spirituel, engendré et inengendré, venu en chair, Dieu, en la mort vie véritable (né) de marie et (né) de Dieu, d'abord passible et maintenant impassible, Jésus-Christ notre Seigneur." Le texte est rythmé. Il n'est pas impossible qu'il soit emprunté à une hymne chrétienne de ce temps (analogue par exemple au Gloria in excelsis ou au Te Deum. (Les Écrits des Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 160.)

 

Ignace semble bien être Syrien d’origine

 

Il n’est pas citoyen romain, car jamais un citoyen romain ne fut condamné aux bêtes. Rien n’indique qu’il soit Juif : il s’oppose avec fermeté aux coutumes juives et aux judaïsants (Lettre aux Magnésiens, 8 et 9) (1) :

 

VIII, 1. Ne vous laissez pas séduire par les doctrines étrangères ni par ces vieilles fables qui sont sans utilité. Car si maintenant encore nous vivons selon la foi, nous avouons que nous n'avons pas reçu la grâce. 2. Car les très divins prophètes ont vécu selon Jésus-Christ ; c'est pourquoi ils ont été persécutés. Ils étaient inspirés par sa grâce, pour que les incrédules fussent pleinement convaincus qu'il n'y a qu'un seul Dieu, manifesté par Jésus-Christ son Fils qui est son Verbe sorti du silence, qui en toutes choses s'est rendu agréable à celui qui l'avait envoyé.

 

IX, 1. Si donc ceux qui vivaient dans l'ancien ordre de choses sont venus à la nouvelle espérance, n'observant plus le sabbat, mais le jour du Seigneur, jour où notre vie s'est levée par lui et par sa mort, --quelques-uns le nient; mais c'est par ce mystère que nous avons reçu la foi, et c'est pour cela que nous tenons ferme, afin d'être trouvés de véritables disciples de Jésus-Christ, notre seul maître -- 2. comment pourrions-nous vivre sans lui, puisque les prophètes aussi, étant ses disciples par l'esprit, l'attendaient comme leur maître ? et c'est pourquoi celui qu'ils attendaient justement les a, par sa présence, ressuscités des morts. (Lettre aux Magnésiens, 8 et 9)

 

Il se fait témoin de la tradition essentielle de la foi chrétienne, en parlant des hérétiques docètes

 

Ils s'abstiennent de l'Eucharistie et de la prière, parce qu'ils ne confessent pas que l'Eucharistie est la chair de notre Sauveur Jésus-Christ, la chair qui a souffert pour nos péchés, la chair que le Père a ressuscitée. (Ad Smyrn. 7, 1.)

 

Il met en garde les vrais fidèles contre les zélateurs des observances juives :

 

Apprenons à vivre selon le christianisme. Car celui qui s'appelle d'un autre nom en dehors de celui-ci, n'est pas à Dieu ! Rejetez donc le mauvais levain, vieilli et aigri ! (Cf. 1Co, 5: 6,7)" (Lettre aux Magnésiens 10:1,2)

 

Ignace fut un grand évêque, un homme d'une rare sainteté; mais sa gloire est surtout son martyre. Conduit devant l'empereur Trajan, il subit un long interrogatoire:

 

Ignace_d%5C%27Antioche%2C_martyr.jpg
SAINT IGNACE
Patriarche d'Antioche, Martyr
Docteur de l'Eglise
(+ 116)


 

Image illustrative de l'article Trajan
Empereur Trajan (98-117)

«  C'est donc toi, vilain démon, qui insultes nos dieux?
-- Nul autre que vous n'a jamais appelé Théophore un mauvais démon.
-- Qu'entends-tu par ce mot Théophore?
-- Celui qui porte Jésus-Christ dans son coeur.
-- Crois-tu donc que nous ne portons pas nos dieux dans notre coeur?
-- Vos dieux! Ce ne sont que des démons; il n'y a qu'un Dieu Créateur, un Jésus-Christ, Fils de Dieu, dont le règne est éternel.
-- Sacrifie aux dieux, je te ferai pontife de Jupiter et père du Sénat.
-- Tes honneurs ne sont rien pour un prêtre du Christ.»

 

Trajan, irrité, le fait conduire en prison. «Quel honneur pour moi, Seigneur, s'écrie le martyr, d'être mis dans les fers pour l'amour de Vous!» et il présente ses mains aux chaînes en les baisant à genoux.

L'interrogatoire du lendemain se termina par ces belles paroles d'Ignace: «Je ne sacrifierai point; je ne crains ni les tourments, ni la mort, parce que j'ai hâte d'aller à Dieu.»

 
Condamné aux bêtes, il fut conduit d'Antioche à Rome par Smyrne, Troade, Ostie. Son passage fut partout un triomphe.

 

Pendant ce douloureux voyage, le saint évêque, exultant de joie, écrivit aux Églises sept lettres qui nous dévoilent son âme ardente et nous révèlent aussi ses préoccupations - assurer l’union des Églises à leurs évêques, leur union entre elles et la fuite de l’hérésie.
Il est aisé de retracer, d’après les détails donnés, l’itinéraire parcouru par le condamné (voir carte ci-dessous).
Il y eut trois escales plus importantes : Philadelphie, Smyrne et Troas.
A Smyrne, Ignace fut accueilli par l’évêque Polycarpe. Des délégations importantes d’autres Églises d’Asie s’empressèrent de venir le saluer. 

 Ignace fit couler partout des larmes de douleur et d'admiration:


"Je vais à la mort avec joie, pouvait-il dire. Laissez-moi servir de pâture aux lions et aux ours. Je suis le froment de Dieu; il faut que je sois moulu sous leurs dents pour devenir un pain digne de Jésus-Christ. Rien ne me touche, tout m'est indifférent, hors l'espérance de posséder mon Dieu. Que le feu me réduise en cendres, que j'expire sur le gibet d'une mort infâme; que sous la dent des tigres furieux et des lions affamés tout mon corps soit broyé; que les démons se réunissent pour épuiser sur moi leur rage: je souffrirai tout avec joie, pourvu que je jouisse de Jésus-Christ."

 

Image illustrative de l'article Ignace d'AntiocheSaint Ignace, dévoré par un lion, répéta le nom de Jésus jusqu'au dernier soupir. Il ne resta de son corps que quelques os qui furent transportés à Antioche.(Source : Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.) (2)
 

Origène (185-253)

Les démons aiment se faire passer pour les faux dieux du paganisme. [Origène, In Exod., homil. VI, n°5, (Patrologie Grecque de l'abbé Jacques-Paul Migne 12, 335).]

L'identification des démons avec les dieux païens est soutenue par Ps 96 [95]: 5 : "Tous les dieux des païens sont des démons." La Bible de Jérusalem traduit "néant, tous les dieux des nations"; la Vulgate utilisée par saint Thomas portait : "Omnes dii gentium daemonia."

(Source: Jean-Baptiste GOLFIER, Tactiques du diable et délivrances, Artège-Lethielleux, 2018, p. 93 et note 21, p. 130.)

 

"Comme saint Ignace a été disciple de saint Jean l'Évangéliste, et a souffert peu de temps après la mort de cet apôtre, ses écrits sont des monuments précieux de la doctrine et de la discipline de l'Église primitive; ils sont rassemblés dans le second tome des Pères apostoliques, de l'édition de Coletier. Les spécialistes sont unanimes pour reconnaître l'authenticité des lettres de Saint Ignace d'Antioche.

 

"[L]es Protestants, ils y ont trouvé la condamnation claire de plusieurs de leurs erreurs." (Encyclopédie théologique, Nicolas Bergier 1718-1790, publ. par M. l'abbé Migne, Ateliers catholiques au Petit-Montrouge, tome II, Paris 1850-1851, p. 1292).

Il n'y a pas d'Eglise sans évêques et sans sacerdoce

De même, que tous révèrent les diacres comme une nomination de Jésus-Christ, comme aussi l'évêque qui est l'image du Père, et les prêtres comme le Sénat de Dieu et l'assemblée des Apôtres : sans eux, il n'y a pas d'Église.

Saint Ignace d'Antioche, "Lettre aux Tralliens" (§3) (vers 107 ap. J.-C.)

Là où paraît l'évêque, que là soit la communauté, de même que là où est le Christ Jésus, là est l'Église catholique.

Lettre aux Smyrniotes VIII, 2 in Les Pères apostoliques, texte intégral, Cerf, 2012, p. 207-208

Tous ceux qui sont à Dieu et à Jésus-Christ, ceux-là sont avec l'évêque; et tous ceux qui se repentiront et viendront à l'unité de l'Eglise, ceux-là seront aussi à Dieu, pour qu'ils soient vivants selon Jésus-Christ.
Ne vous y trompez pas, mes frères : si quelqu'un suit un fauteur de schisme, 'il n'aura pas d'héritage du royaume de Dieu.' (1 Co 6,9-10)

Lettre aux Philadelphiens III, 1-2 in Les Pères apostoliques, texte intégral, Cerf, 2012, p. 195

A tous ceux qui se repentent, le Seigneur pardonne, si ce repentir les amène à l'unité avec Dieu, et au sénat de l'évêque.

Lettre aux Philadelphiens III, 1-2 in Les Pères apostoliques, texte intégral, Cerf, p. 198

Le sénat de l'évêque dont parle Ignace est le presbyterium, le collège de prêtres qui entoure l'évêque et qui forme son conseil; Cf. Magn 6,1; Trall 3,1.

Saint Ignace d'Antioche (v. 35- † v. 107) : "Vos dieux sont des démons !"

L'inventeur du mot "catholique" pour définir l'Église de Jésus-Christ

 

 

"De même, que tous révèrent les diacres comme une nomination de Jésus-Christ, et l'évêque comme Jésus-Christ, qui est le Fils du Père, et les prêtres comme le Sanhédrin de Dieu, et l'assemblée des apôtres. En dehors de cela, il n'y a pas d'Église".

 

Saint Ignace d'Antioche, "Lettre aux Tralliens" (§3) (vers 107 ap. J.-C.)

 

C'est à Ignace que l'on doit le mot grec «kajolik´ov», «catholicos» pour définir l'Eglise de Jésus-Christ (Encyclopédie Universalis). «Là où paraît l'évêque, que là soit la communauté, de même que où est le Christ Jésus, là est l’Église catholique», écrit Ignace d’Antioche qui le premier veut expliquer par ce mot l’universalité du salut.

 

Le terme grec, kajolik´ov, catholicos qui avait déjà chez les auteurs grecs (Aristote, Zénon, Polybe) le sens d’universel, de total, de général, est employé, depuis le début du IIe siècle, presque exclusivement par les auteurs chrétiens, et pour la première fois par Ignace d’Antioche en 112 ap. J.-C., dans sa Lettre aux chrétiens de Smyrne (VIII,2), pour désigner l’Église de Jésus-Christ.

 

Dès ce moment, le mot a un double sens: il désigne la foi catholique commune à toute l'Église déjà répandue dans de nombreux pays, par opposition aux communautés ayant assez tôt dévié de la foi apostolique (nicolaïtes, gnostiques de toutes obédiences, aujourd'hui protestants, francs-maçons etc....)

 

"À la suite d'Ignace d'Antioche, Clément d'Alexandrie, Tertullien ou d'autres auteurs chrétiens des premiers siècles emploient le mot 'catholique' pour qualifier une communauté locale en communion avec l'Église universelle, par opposition aux sectes ou aux hérésies. [...] Par exemple, saint Augustin écrit en tête d'une lettre à un hérétique : 'Honorato, episcopo partis Donati, Augustinus, episcopus Ecclesiae catholicae (à Honorat, évêque du parti de Donat, Augustin, évêque de l'Église catholique')." (Yves BRULEY, Histoire du Catholicisme, Que Sais-je ?, 4e édition, Paris 2018, p. 4.)



Ignace salue l'Église catholique romaine plus particulièrement :

«Elle est aimée et illuminée par la volonté de Celui qui a voulu tous ceux qui existent selon la foi et l'amour de Jésus-Christ Notre Dieu… Sa charité la met au premier rang, c'est elle qui porte la loi du Christ et le nom du Père» (France QUÉRÉ, Les Pères apostoliques. Écrits de la primitive Église, cité in Régine Pernoud, Les saints au Moyen Age, la sainteté d'hier est-elle pour aujourd'hui ? , Plon, Mesnil-sur-l'Estrée 1984, p. 40).



L’Église romaine, «présidente de l’alliance divine» chez Saint Ignace d'Antioche

 

Selon Ignace, une vénération spéciale entoure déjà l'église de Rome dès la fin du Ier siècle.


Saint Irénée de Lyon, un autre auteur contre les hérétiques écrit lui aussi : «L’ensemble des croyants de tous les pays, doit demeurer en accord avec l’Église de Rome». Au plan de la discipline et surtout de la foi, l’Église de Rome est un modèle pour les autres Églises ; on y vient de partout » (Saint Irénée de Lyon, Adversus haereses, III, 2.)

Dans sa Lettre aux Romains, Ignace explique que : « cette église préside dans la région de Rome». L'hérésie protestante est clairement condamnée dès la fin du Ier siècle... L'Église primitive était catholique et non protestante. Ceci est toujours bon à rappeler aux progressistes et autres marchands de sable expliquant qu'il faut revenir aux sources et aux premiers temps de l'Église !...

 

Ses lettres apostoliques développant une première théologie eucharistique le font ranger parmi les Pères apostoliques, première génération de Pères de l'Église. (4)

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/cc/Saint-Ignatius_cathedral_of_Shanghai_8.jpg/450px-Saint-Ignatius_cathedral_of_Shanghai_8.jpg

Eglise catholique Saint Ignace, Shanghai (Chine), Autel de la Vierge

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/24/Saint-Ignatius_cathedral_of_Shanghai.jpg

Eglise catholique Saint Ignace, Shanghai (Chine)

Les Lettres d'Ignace d'Antioche

 

Les lettres d’Ignace « ont une importance incalculable pour l’histoire du dogme » (J. Quasten, Initiation aux Pères de l’Église, Paris 1955, 1, p.76.).

« Comme à ses grands docteurs, l’Église lui doit certains traits qui resteront acquis pour toujours : pour la doctrine de l’Incarnation et de la Rédemption, de l’Église ou de l’Eucharistie, Ignace a apporté à la construction du dogme catholique des pierres solides et bien appareillées qui resteront à la base de l’édifice. » (Th. Camelot, Ignace d’Antioche, Paris 1958, SC N° 10, p. 58.)

 

Elles soulignent les thèmes suivants :

 

. Unité de Dieu : Magn. 8, 2 - Il n’y a qu’un Dieu qui s’est manifesté par Jésus-Christ, son Fils qui est son Verbe sorti du silence ; Magn. 13, 1 - Ayez soin de vous tenir dans la foi et la charité avec le Fils, le Père et l’Esprit; Magn. 13, 2 - Soyez soumis à l’évêque… comme les apôtres le furent au Christ, au Père et à l’Esprit.

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. Trinité : Éph. 9, 1 - Vous êtes les pierres du temple du Père, préparées par la construction de Dieu le Père, élevés jusqu'en haut par la machine de Jésus-Christ qui est la croix, vous servant comme câble de l'Esprit-Saint. (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Cerf 1990, p. 160-161)

 

. Divinité de Jésus : Éph. 1, 1 Après vous être retrempés dans le sang de Dieu…;

Éph. 7, 2 Il n’y a qu’un seul médecin, à la fois chair et esprit, engendré et non engendré, Dieu fait chair, vraie vie au sein de la mort, né de Marie et de Dieu, d’abord passible et maintenant impassible, Jésus-Christ Notre-Seigneur.;

Rom. 3, 3 - Rien de ce qui est visible n’est bon. Même notre Dieu Jésus-Christ ne s’est jamais mieux manifesté que depuis qu’il est retourné au sein du Père;

Rom. 6, 3 - Permettez-moi d’imiter la passion de mon Dieu.

 

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L'Incarnation du Christ par Piero di Cosimo (1505)

 

. Réalité de l’Incarnation : Magn. 8, 2 - Il n’y a qu’un Dieu et ce Dieu s’est manifesté par J.C., son Fils, qui est son Verbe sorti du silence, celui qui accomplit fidèlement les volontés de celui qui l’a envoyé.

Smyrn. 4, 1-2 - Il faut prier pour leur conversion (des docètes), chose bien difficile mais possible pourtant à Jésus-Christ, notre véritable vie. Si c’est seulement en apparence que Notre-Seigneur a agi, ce n’est aussi qu’en apparence que je suis chargé de fers. Alors pourquoi me suis-je voué à la mort, par le feu, le glaive, les bêtes ?.. C’est pour m’associer à sa passion que j’endure tout, et c’est lui qui m’en donne la force, lui qui s’est fait complètement homme.

 

. Rédemption : Trall., 2, 1 - Jésus-Christ est mort pour nous afin de vous préserver de la mort par la foi en sa mort;

Smyrn., 2, 1 - C’est pour notre salut qu’il a enduré toutes ces souffrances ;

Rom., 6, 1 - Il est mort pour nous, ressuscité à cause de nous. Il a été réellement percé de clous pour nous en sa chair sous Ponce-Pilate et Hérode le Tétrarque ;

Smyrn, 1, 2 - c’est au fruit de sa croix, à sa sainte et divine passion que nous devons la vie;

Trall., 11, 2 - Ceux qui sont plantés par le Père sont des rejetons de la croix et leur fruit est incorruptible.

 

. Eucharistie : Les luthériens ne croient pas que l'Eucharistie soit un sacrifice du Christ à Dieu le Père, c'est pourquoi ils ne sont pas en phase avec saint Ignace d'Antioche qui dit ce que dit l'Église catholique, comme dans sa Lettre aux Philadelphiens où il souligne l’unité dans la célébration de l’Eucharistie "car il n'y a qu'une seule chair de Notre-Seigneur Jésus-Christ :

Éph. 20, 2 - Si le Seigneur me révèle que chacun en particulier et tous ensemble, dans la grâce qui vient de son nom, vous vous réunissez dans une même foi, et en Jésus-Christ 'de la race de David selon la chair' (Rm 1,3), fils de l'homme et fils de Dieu, pour obéir à l'évêque et au presbyterium, dans une concorde sans tiraillements, rompant un même pain qui est remède d'immortalité, antidote pour ne pas mourir, mais pour vivre en Jésus-Christ pour toujours. (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Cerf 1990, p. 166-167)

Philad. 4 - Ayez donc soin de ne participer qu'à une seule eucharistie, car il n'y a qu'une seule chair de Notre Seigneur Jésus-Christ, et un seul calice pour nous unir en son sang, un seul autel, comme un seul évêque avec le presbyterium et les diacres, mes compagnons de service : ainsi tout ce que vous ferez, vous le ferez selon Dieu. (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Cerf 1990, p. 195.)

Smyrn. 7, 1 - Ils (les docètes) s’abstiennent de l’Eucharistie et de la prière parce qu’ils ne veulent pas reconnaître dans l’Eucharistie la chair de Jésus-Christ notre Sauveur, cette chair qui a souffert pour nos péchés et que le Père, dans sa bonté, a ressuscitée.

Éph. 13, 1 - Ayez donc soin de tenir des réunions plus fréquentes pour offrir à Dieu votre Eucharistie et vos louanges.

 

Église : Magn. 6, 1 - Je vous en conjure, accomplissez toutes vos actions dans cet esprit de concorde qui plaît à Dieu, sous la présidence de l’évêque qui tient la place de Dieu, des presbytres qui représentent le sénat des apôtres, des diacres, objets de ma particulière affection, chargés du service de Jésus-Christ qui était auprès du Père avant les siècles et qui s’est révélé à la fin des temps.

Trall. 3 - Vous devez tous révérer les diacres comme Jésus-Christ lui-même, l’évêque comme l’image du Père, les presbytres comme le sénat de Dieu et le collège des Apôtres ; sans eux, il n’y a point d’Église.

Philad. 7, 1 - Pendant mon séjour parmi vous, j’ai crié, j’ai dit bien haut d’une voix qui était la voix même de Dieu : Tenez-vous étroitement unis à votre évêque, au presbyterium et aux diacres… C’est l’Esprit qui disait bien haut : n’agissez jamais en dehors de votre évêque… aimez l’unité, fuyez les divisions.

Magn. 13, 2 - Soyez soumis à l’évêque et les uns aux autres, comme Jésus-Christ dans sa chair le fut à son Père, et comme les Apôtres le furent au Christ, au Père et à l’Esprit, et qu’ainsi votre union soit à la fois extérieure et intérieure.

Smym. 1, 2 - Par sa résurrection, il a levé son étendard sur les siècles pour grouper ses saints et ses fidèles, tant du sein du judaïsme que de celui de la gentilité en un seul et même corps qui est l’Église.

Éph. 3, 2 - Les évêques établis jusqu’aux extrémités du monde ne sont qu’un avec l’Esprit de Jésus-Christ.

myrn. 8, 2 - Là où paraît l’évêque, que là soit la communauté, de même que là où est le Christ Jésus, là est l’Église catholique.

 

Virginité de Marie : Éph. 19, 2 - Le prince de ce monde n’eut connaissance ni de la virginité de Marie, ni de son enfantement, ni de la mort du Seigneur : trois mystères éclatants que Dieu opéra dans le silence.

Éph. 7, 2 - Il n’y a qu’un seul médecin… né de Marie et de Dieu.

Éph.18, 2 - Jésus-Christ a été selon le plan divin, porté dans le sein de Marie, issu du sang de David et aussi du Saint-Esprit...

 

Dans sa Lettre aux Ephésiens 19, Ignace fait mention d’une étoile miraculeuse "qui fit pâlir toutes les autres" et manifesta "les mystères éclatants que Dieu opéra dans le silence" (la virginité de Marie, son enfantement, la mort du Seigneur). Cette croyance, écho de celle qui se trouve dans l’Évangile de Matthieu, se retrouvera encore dans un évangile apocryphe (le Protévangile de Jacques) et dans Clément d’Alexandrie

 

Bonté pour tous :

 

"Priez aussi sans cesse pour les autres hommes : on peut espérer les voir arriver à Dieu par la pénitence. Donnez-leur au moins la leçon de vos exemples.

"À leurs emportements, opposez la douceur, à leur orgueil, l’humilité ; à leurs blasphèmes, la prière ; à leurs erreurs, la fermeté dans la foi ; à leur caractère sauvage, l’humilité, sans jamais chercher à rendre le mal qu’ils vous font. Montrons-nous vraiment leurs frères par la bonté.

"Efforçons-nous d’imiter le Seigneur en rivalisant à qui souffrira davantage l’injustice, le dépouillement et le mépris." Lettre aux Éphésiens, 9,10

 

Humilité :

 

"Bien que je sois le dernier des fidèles dAntioche, Dieu a daigné me choisir pour le glorifier." Lettre aux Éphésiens, 21, 2

 

«Mes passions terrestres ont été crucifiées, il n’existe plus en moi de feu pour la matière il n’y a plus qu’une eau vive qui murmure au-dedans de moi « Viens vers le Père ». Lettre aux Romains, 7

Saint Ignace d'Antioche (v. 35- † v. 107) : "Vos dieux sont des démons !"

 

Ignace d’Antioche : Les emprunts johanniques

d’après M.J. Lagrange, Évangile selon S. Jean, Paris, 1925, p. XXVI.

 

JEAN IGNACE
Le vent souffle où il veut, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. 3, 8 On ne trompe pas l’Esprit, car il vient de Dieu, il sait d’où il vient et où il va, il pénètre les secrets les plus cachés. Ph. 7, 1
Le Fils ne peut rien faire de lui-même rien qu’il ne voit faire au Père. 5, 19 Le Père qui demeure en moi, accomplit les œuvres. 14, 10 En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. 15, 5 De même que le Seigneur, soit par lui-même, soit par ses apôtres, n’a rien fait sans le Père avec lequel il n’est qu’un, vous non plus, en dehors de l’évêque et des presbytres. Magn. 8, 1
Travaillez, non pour la nourriture périssable. 6, 27 Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel. 6, 33 Qui mange ma chair et boit mon sang. 6, 54 Je ne prends plus plaisir à la nourriture corruptible ce que je veux, c’est le pain de Dieu, ce pain qui est la chair de J.C., le Fils de David, et pour breuvage je veux son sang qui est l’amour incorruptible. Rom. 7, 3
J’ai manifesté ton nom… 17, 6 Le Verbe. 1, 1 Le Fils unique, lui, l’a fait connaître. 1, 18 Celui qui m’a envoyé est avec moi… Je fais toujours ce qui lui plaît. 8, 29 Il n’y a qu’un Dieu et ce Dieu s’est manifesté par J.C., son Fils, qui est son Verbe sorti du silence, celui qui accomplit fidèlement les volontés de celui qui l’a envoyé. Magn. 8, 2
… Pour qu’ils soient un comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi, pour qu’ils soient parfaitement un. 17, 22 Quel n’est pas votre bonheur à vous qui lui (Le. à l’évêque) êtes étroitement unis, comme 1’Eglise l’est à J.C. et J.C. à son Père, dans l’harmonie de l’universelle unité. Éph. 5, 1
Et le pain que moi je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde 6, 51 Si vous ne mangez la chair du Fils de l’Homme… vous n’aurez pas la vie en vous. 6, 53 Qui mange ma chair, je le ressusciterai. 6, 54 Ils s’abstiennent de l’Eucharistie et de la prière, parce qu’ils ne veulent pas reconnaître dans l’Eucharistie la chair de J.C. notre Sauveur… Cette chair qui a souffert pour nos péchés… ceux qui le nient n’ont pas la vie. Ils feraient mieux de pratiquer la charité (agapè) pour avoir part à la résurrection. Smyrn. 7, 1

 

«Je vous en prie, inspirez-vous toujours dans votre conduite, non de l’esprit de discorde, mais de la doctrine du Christ. J’ai entendu dire à certaines gens : "Ce que je ne trouve pas dans nos archives, je ne l’admets pas dans l’Évangile". Et quand je leur disais : "Mais, c’est écrit", ils me répondaient : "Là est justement toute la question". Mes archives à moi, c’est Jésus-Christ ; mes inviolables archives, c’est sa croix, sa mort, sa résurrection et la foi dont il est l’auteur. Voilà d’où j’attends, avec l’aide de vos prières, d’être justifié.» Lettre aux Philadelphiens, 8, 2

 

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Le Christ crucifié (1632) par Diego Vélasquez (1632)

 

Il n’y a chez Ignace aucune opposition entre l’Ancien Testament et l’Évangile, c’est à plusieurs reprises qu’il parlera avec grand éloge des prophètes :

 

«Tout cela [L'Ancien Testament] n’a qu’un but : notre union avec Dieu, mais il y a dans l’Évangile un trait tout particulier : c’est l’avènement du Sauveur, notre Seigneur Jésus-Christ, sa passion et sa résurrection. Car les bien-aimés prophètes n’avaient fait que l’annoncer, tandis que l’Évangile est la consommation de la vie éternelle.» Lettre aux Philadelphiens, 9, 2

 

Contre quelle hérésie Ignace met-il en garde les chrétiens ? Ignace s’attaque à deux erreurs : le judéo-christianisme qui consiste à mêler les rites et les pratiques du judaïsme au christianisme et le docétisme qui ne voit dans le corps de Jésus-Christ qu’un fantôme sans réalité objective.

 

Alors qu'au milieu du Ier siècle, les disciples de Paul et de Jacques sont encore désignés comme "nazoréens" en Palestine, le terme de "chrétien" (1 P 4,16) est déjà utilisé à Antioche et à Rome. (Marie-Françoise BASLEZ, Bible et Histoire, Judaïsme, hellénisme, chritianisme, Folio Histoire, Saint-Amand 2003, p. 159 et 359.)

 

Le terme de "christianisme" "a toujours été, dès la première attestation du terme (dans les lettres d'Ignace d'Antioche aux chrétiens de Magnésie, Rome et Philadelphie, vers 115-120), une construction conceptuelle, servant notamment à tracer des frontières entre pratiques et croyances différentes." (Enrico NORELLI, La Naissance du Christianisme, Comment tout a commencé, traduit de l'italien par Vivian Dutaut, édition Gallimard, Folio Histoire, 2019, p. 12.)

 

L'auteur des Actes des Apôtres relève le terme : "c'est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de 'chrétiens' (Ac 11,26).

 

Le texte ne dit pas si ce sont les disciples qui s'attribuèrent eux-mêmes ce nom ou si ce sont d'autres qui le firent. La seconde option est la plus probable : l'historien romain Tacite affirme explicitement qu'ils étaient appelés ainsi par le peuple (Annales 15,44); et lorsque le mot chrétien revient dans les Actes, il est employé par un non-chrétien, Hérode Agrippa; dans la première lettre de Pierre (4,16), on parle de l'éventualité que quelqu'un doive souffrir "comme chrétien", ce qui renvoie à une accusation avancée par des non-chrétiens.

 

Ignace oppose le terme Khristianismos à ioudaïsmos déja existant utilisé par les Juifs pour désigner une attitude de forte adhésion identitaire à la Loi. On trouve cinq occurrences du terme dans les écris d'Ignace (quatre occurrence comme substantif, Khristianismos, une comme adjectif, Khristianos, qui avait déjà été assumé depuis longtemps à Antioche). Ignace emploie ce terme en opposition à l'identité qui se fonde sur l'observance judaïque (Lettre à l'Église de Magnésie 10, 1-3 ; aux Romains 3,3 ; à l'Église de Philadelphie 6,1). 

 

La présence de non-Juifs qui, lors de la célébration du culte, mangeaient à la même table que les Juifs rendait ces derniers impurs aux termes de la loi : ceci finit par entraîner les disciples de Jésus à Antioche, à faire prévaloir leur appartenance à Jésus sur leur appartenance au judaïsme. (Enrico NORELLI, La Naissance du Christianisme, Comment tout a commencé, traduit de l'italien par Vivian Dutaut, édition Gallimard, Folio Histoire, 2019, p. 22; 94-95)

 

Les Actes au chapitre 10 rapportent le récit de la conversation du centurion romain Corneille par Pierre, suivant la double révélation parallèle à Pierre et à Corneille, et qui révèle à Pierre qu'il ne faut pas considérer impur aucun être humain (Ac 10,28), ni déclarer impurs les aliments que Dieu a déclaré purs (Ac 11,9). 

 

"Ignace polémique durement contre les groupes chrétiens présents à Antioche et en Asie, qui ne reconnaissent pas la réalité humaine de Jésus (c'est le cas des docètes, de docétisme, du grec dokeô, apparaitre, sembler, qui interprètent littéralement le verset de l’évangile selon Jean "Et la Parole se fit chair" Jn 1,14).

 

"Ignace les accuse de "judaïser" car ils célèbrent le samedi (sabbat) (Magn. 9,1) et non le jour de la Résurrection du Seigneur.

 

"Ces groupes ne reconnaissent pas l'autorité de l'évêque et mènent des activités ecclésiales en dehors de la présidence épiscopale." (Enrico NORELLI, La Naissance du Christianisme, Comment tout a commencé, traduit de l'italien par Vivian Dutaut, édition Gallimard, Folio Histoire, 2019, p. 212-213.)

 

"L'hébraïsme du temps présent, [...] devenait désormais l'héritier de l'opposition à Dieu toujours active en Israël, et donc une branche morte, abandonnée de Dieu et de sa bienveillance ou, plutôt, s'étant elle-même obstinément, coupablement, détachée de Lui." (Enrico NORELLI, La Naissance du Christianisme, Comment tout a commencé, ibid., p. 22.)

 

Jésus lui-même relativisa les sacrifices (Mt 9,13 Je veux la miséricorde, non le sacrifice ; et 12,7) mais aussi la Loi en opposant sa parole ("Je vous dis") à la tradition (Mt 16,11 Méfiez-vous donc du levain des pharisiens et des sadducéens ; et 19,9 C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi). Sur des points de droit et d'usages, il fut amené à discuter des règles de séparation et de pureté rituelle (Mt 9,11 les pharisiens disaient à ses disciples : "Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ?" ; et Mc 7,2-5 Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : "Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures"), de la répudiation (Mt 19,8) et surtout du sabbat (Mc 2,24 Les pharisiens lui disaient : "Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis" ; Mt 12,2 Voyant cela, les pharisiens lui dirent : "Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat !"Lc 6,1 Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains6-11 Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.) (Marie-Françoise BASLEZ, Bible et Histoire, Judaïsme, hellénisme, christianisme, Folio Histoire, Saint-Amand 2003, p. 173.)

 

"L'idée s'affirme progressivement que l'Église universelle ne signifie pas seulement une communion dans la foi et dans l'amour, mais aussi une interdépendance sur le plan de la gestion des pouvoirs et une homogénéisation des doctrines." (Enrico NORELLI, La Naissance du Christianisme, Comment tout a commencé, ibid., p. 215.)

 

Dans Contre les hérésies (livre IV, I, 6) publié un peu plus tard vers 180 ap. J.-C., saint Irénée de Lyon expliquera ce processus : les prophètes de l'Ancien Testament avaient averti Jérusalem de l'inutilité des sacrifices si son coeur était loin de Dieu (Israël en tant que fidèle à Dieu) : « Isaïe, dit [...] : 'Que m'importe la multitude de vos sacrifices ? dit le Seigneur. Je suis rassasié.' Puis, après avoir repoussé les holocaustes, sacrifices et oblations, ainsi que les néoménies, les sabbats, les fêtes et toute la suite des autres observances, il ajoute, en leur conseillant ce qui procure le salut : 'Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez la malice de vos cœurs de devant mes yeux ; cessez vos méchancetés, apprenez à bien faire ; recherchez la justice, sauvez celui qui souffre l'injustice, faites droit à l'orphelin et défendez la veuve : venez alors et disputons ensemble, dit le Seigneur.' [Isaïe 1, 11-17] [...] Si c'était par colère qu'il (Dieu) repoussât leurs sacrifices, comme de gens indignes d'obtenir sa miséricorde, il ne leur conseillerait pas ce par quoi ils pourraient être sauvés ; mais, parce que Dieu est miséricordieux, il ne les prive pas du bon conseil. C'est ainsi qu'après leur avoir dit par la bouche de Jérémie : 'Pourquoi m'apportez-vous l'encens de Saba et le cinnamome d'une terre lointaine ? Vos holocaustes et vos sacrifices ne m'ont pas été agréables' [Jérémie 6,20 et Isaïe, 1, 11], il ajoute : 'Ecoutez la parole du Seigneur, vous tous, Juda. Voici ce que dit le Seigneur Dieu d'Israël : Redressez vos voies et vos habitudes de vie, et je vous ferai habiter en ce lieu. Ne vous fiez pas à des paroles mensongères qui ne vous seront d'aucun profit, en disant : C'est le temple du Seigneur, c'est le temple du Seigneur...' [Jr 7,4] 'Mais voici le commandement que je leur ai donné : Écoutez ma voix, et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple ; marchez dans toutes mes voies que je vous prescrirai, pour que vous vous en trouviez bien. Mais ils n'ont pas écouté ni prêté attention; ils ont marché selon les pensées de leur cœur pervers, ils ont rétrogradé au lieu d'avancer.' [Jr 7,23-24] [...] Ainsi encore, chez le prophète Osée [6, 6], pour leur enseigner sa volonté, Dieu leur disait : 'Je veux la miséricorde plus que le sacrifice, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.' [...] Malachie a parlé d'avance en ces termes : 'Je ne prends pas plaisir en vous, dit le Seigneur tout-puissant, et je n'agréerai pas de sacrifice de vos mains ; car du levant au couchant, mon nom est glorifié parmi les nations, et en tout lieu de l'encens est offert à mon nom, ainsi qu'un sacrifice pur : car mon nom est grand parmi les nations, dit le Seigneur tout-puissant.' Il signifiait très clairement par là que le premier peuple cesserait d'offrir à Dieu, tandis qu'en tout lieu un sacrifice lui serait offert, pur celui-ci, et que son nom serait glorifié parmi les nations. Or, quel est le nom qui est glorifié parmi les nations, sinon celui de notre Seigneur, par l'entremise de qui est glorifié le Père et est glorifié l'homme? […] Ainsi donc, l'oblation de l'Église, que le Seigneur a enseigné à offrir dans le monde entier, est réputée sacrifice pur auprès de Dieu et lui est agréable. » (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, livre IV, I, 6.)

 

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Trésor de la collégiale Notre-Dame, Huy - médaillon émaillé de l'Arbre de Vie, art mosan vers 1160. Inscription sur le pourtour Misericordia et Veritas universae viae Domini - Tous les sentiers de Yahvé sont amour et fidélité pour qui garde son alliance et ses préceptes. (Bible de Jérusalem, Ps XXIV verset 10)

  

 

C'est dans cette lettre (Lettre aux Tralliens) que se rencontre pour la première fois l’image devenue si courante de « l’arbre de la croix », arbre de vie (D’après Th. Camelot, Ignace d’Antioche, Paris, 1944, SC N° 10, p. 120, note 1, « A notre connaissance », dit Camelot.):

 

«Fuyez les rameaux parasites et dangereux (= les incrédules) ils portent des fruits qui donnent la mort, si quelqu’un en goûte, il meurt sur-le-champ. Ceux-là ne sont pas la plantation du Père. S’ils l’étaient, ils apparaîtraient comme des rameaux de la croix, et leur fruit serait incorruptible.» (La mosaïque de l’abside de l’église de saint Clément à Rome est une illustration de ce thème.) Lettre aux Tralliens, 11, 1-2

 


La défense de la veuve et l'orphelin chez Saint Ignace d'Antioche
 

On trouve l'origine de la défense de la veuve et de l'orphelin dans l'Ancien Testament : "Le Seigneur protège l'étranger. Il soutient la veuve et l'orphelin" (Ps 145, 9) ; "Vous n'accablerez pas la veuve et l'orphelin" (Ex 22,21).

 

"Dans sa Lettre à Polycarpe, Ignace d'Antioche écrit encore : 'Ne néglige pas les veuves; c'est toi, après le Seigneur, qui dois veiller sur elles'. Et encore:  'Ne méprise pas les esclaves hommes ou femmes'" (Régine PERNOUD,  Les saints au Moyen Age, la sainteté d'hier est-elle pour aujourd'hui ? Plon, Mesnil-sur-l'Estrée 1984, p. 44).

 

"Le métier du chevalier est de défendre les veuves, les orphelins et les impotents…" Cet extrait du Livre de l’ordre de chevalerie, œuvre du bienheureux Raymond Lulle (1235-1315), évoque quelques-unes des qualités du preux chevalier, héros et guerrier dont les exploits nourrissent encore notre imagination, tel Godefroy de Bouillon, Richard Cœur de Lion ou Pierre Terrail de Bayard, "sans peur et sans reproche". (Source)

 

Le culte d'Ignace répandu dès sa mort 

 

"Ignace, évêque d'Antioche est condamné aux bêtes sous Trajan, sans doute en 116." (Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, Nouvelle Clio, l'Histoire et ses problèmes, PUF, Clamecy 2018, p. 339.)

 

Des reliques d’Ignace seraient conservées à Antioche et d’autres à Rome, à l’église de S. Clément.

 

Ce qui est sûr, c’est que le culte d’Ignace se répandit aussitôt après sa mort. Saint Jean Chrysostome prononça à Antioche le panégyrique du saint martyr en son dies natalis, le 17 octobre : "Rome fut arrosée de son sang, vous avez recueilli ses dépouilles… Vous aviez envoyé un évêque, on vous a rendu un martyr", In sanct. mart. Ignatium, 5.

Saint Ignace d'Antioche (v. 35- † v. 107) : "Vos dieux sont des démons !"

‘’Il est bon pour moi de mourir pour m’unir au Christ Jésus, plus que de régner sur les extrémités de la terre.

[…] N’allez pas parler de Jésus Christ, et désirer le monde.’’

(Lettre aux Romains 6, 1 et 7,1 in Les Pères apostoliques, Texte intégral, Cerf Sagesses chrétiennes, 2012, p. 190-191.)

 

***

Sources

 

(1) http://www.patristique.org/Les-Peres-apostoliques-II-Ignace-d-Antioche.html  (2) https://www.levangileauquotidien.org/FR/saints/2018-10-17 ;

(3) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 610 ; (4) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_d%27Antioche ; (5) https://twitter.com/ChristianVenard/status/1581858784464424961/photo/1

 

***

À lire aussi

 

«Vie, Lettres, doctrine» de saint Ignace d'Antioche : http://jesusmarie.free.fr/ignace_d_antioche.html 

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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 19:10
https://www.senato.it/leg/19/BGT/Schede/Ddliter/57364.htm#

https://www.senato.it/leg/19/BGT/Schede/Ddliter/57364.htm#

Le recours à la GPA est désormais un délit universel en Italie, sanctionné y compris lorsqu’il est commis à l’étranger.

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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 18:44
Des évêques norvégiens et plus de 30 groupes chrétiens signent une déclaration contre l'idéologie du genre

Les évêques norvégiens ont rejoint plus de 30 communautés chrétiennes de ce pays pour publier une déclaration en faveur de la "réalité biologique" et contre des mouvements tels que l’idéologie du genre et la "théorie queer".

 

Pour critiquer ces mouvements, la Déclaration œcuménique sur "la diversité de genre et sexuelle", publiée mardi, cite à la fois "la confession de la Bible comme parole de Dieu" ainsi que la "réalité biologique".

 

Dans leur déclaration, les 31 signataires — dont le Conseil des évêques catholiques norvégiens, la Société missionnaire luthérienne norvégienne, Foursquare Norvège et Value Alliance — soulignent qu’il n’existe "que deux sexes biologiques : masculin et féminin. Le sexe d’une personne est déterminé au moment de la conception."

 

"L’idée selon laquelle il existe un genre subjectif et une 'identité de genre' librement choisie et basée sur des sentiments est le résultat d’une idéologie et n’a aucun fondement biologique ou scientifique", indique le communiqué.

 

Ces dernières années, dans de nombreux pays, les autorités ont fait la promotion de l’idéologie du genre auprès des jeunes élèves. Les signataires de leur lettre décrivent comme "extrêmement problématique" le fait de "confronter les enfants et les jeunes en classe à l’idée qu’il existe des 'garçons, des filles et d’autres genres'".

 

"Cette influence peut conduire à la confusion, à l’insécurité et à des choix de vie destructeurs pour de nombreux enfants et jeunes", indique le communiqué.

 

La déclaration soutient que "les organismes gouvernementaux et les autorités publiques abusent de leur mandat et de leur pouvoir lorsqu'ils tentent de faire pression sur les citoyens et les organisations pour qu'ils se conforment à la 'théorie queer' en matière de genre, de sexualité et de mariage."

 

En plus de ses critiques sur l’idéologie du genre, la déclaration critique également l’insémination artificielle et la maternité de substitution, qualifiant leur utilisation de "violation de la volonté créatrice de Dieu et des droits de l’enfant".

 

"L’être humain est créé à partir de l’ovule d’une femme et du sperme d’un homme", dit-il. "Ni la mère, ni le père, ni les autres membres de la famille ne sont dispensables ou superflus dans la vie d’un enfant."

 

Les signataires écrivent qu’ils sont "contre l’intimidation et l’exclusion, la manipulation et la coercition, le harcèlement et la haine, l’ostracisme et la violence sous toutes ses formes", mais ils stipulent qu’ils "ne feront aucune concession au détriment des vérités bibliques, même si ces vérités entrent en conflit avec les orientations politiques ou les tendances sociales actuelles".

 

"Nous pensons que la plupart des notions modernes de 'diversité de genre' et de 'diversité sexuelle' ne reposent pas sur des connaissances médicales ni sur des sciences naturelles", écrivent-ils. "Cette idéologie du genre est également incompatible avec notre foi chrétienne et notre compréhension de la réalité."

 

"La vision anthropologique chrétienne"

 

Dans un entretien accordé mardi à CNA Deutsch, l'évêque de Trondheim, Erik Varden, président de la Conférence des évêques nordiques, a déclaré que le contexte de la déclaration est basé sur la théologie qui sous-tend une déclaration similaire de 2016 sur le mariage signée par environ trois douzaines de groupes chrétiens norvégiens.

 

"Il est important de montrer que la vision anthropologique chrétienne, sa vision de ce qu’est une personne, de ce que signifie être une femme ou un homme, est cohérente avec les données empiriques", a déclaré l’évêque. "Une compréhension chrétienne de la vie est éminemment concrète."

 

"Essayer d’ajuster la réalité en fonction de la perception personnelle est une entreprise risquée, surtout quand elle commence à faire des promesses impossibles aux personnes vulnérables, seules et blessées", a souligné le prélat.

 

Les signataires "ne se font aucune illusion sur la complexité de la vie et des relations humaines", a déclaré l’évêque. "Nous voulons accompagner les situations complexes avec compassion et créativité."

 

Varden a noté qu’un nombre croissant de personnes lésées par l’idéologie du genre commencent à en parler. Il a cité l’exemple de la clinique d’identité sexuelle de Tavistock en Angleterre, qui a traité pendant des années des enfants dès l’âge de 10 ans souffrant de dysphorie de genre avec des "bloqueurs de puberté » et des traitements hormonaux. Le gouvernement a fermé la clinique en 2022 à la suite d’une évaluation indépendante critique.

 

"Les conséquences de l’affaire de la clinique Tavistock en Angleterre sont un exemple bien connu de la façon de gérer ces blessures ; ce n’est en aucun cas le seul", a-t-il déclaré. "Le chœur des voix qui veulent se faire entendre se fait de plus en plus fort. C’est une bonne chose."

 

L'évêque a déclaré que les signataires de la lettre cherchent à "contribuer de manière constructive".

 

"Notre déclaration n’est ni une déclaration de colère ni une déclaration de principe", a-t-il déclaré. "Elle émane, dans la prière, de notre engagement envers notre nation et de notre désir de la construire."

 

"Nous réaffirmons la préciosité de la vie, de chaque personne – en qui nous voulons reconnaître une sœur, un frère, un ami potentiel – en les voyant autant que possible comme Dieu les voit, c'est-à-dire avec une immense espérance", a-t-il déclaré.

 

Source: https://www.catholicnewsagency.com/news/259857/norwegian-bishops-and-christian-equal-groups-sign-declaration-upholding-biological-reality-against-gender-ideology

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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 11:25
Synode 2024 : Les chrétiens "ne peuvent aller au-delà de l'autorévélation de Dieu en Jésus-Christ pour se tourner vers une église moderniste ou progressiste" (Cardinal Müller)

Cardinal Gerhard Müller :
« Les chrétiens ne doivent en aucun cas "se laisser égarer par des doctrines diverses et étrangères" (Hé 13.9). Ils ne peuvent aller au-delà de l'autorévélation de Dieu en Jésus-Christ pour se tourner vers une église "moderniste ou progressiste ». « La synodalité au sens catholique n'est pas la construction d'une Église post-catholique, mais se réfère à la coopération guidée par l'Esprit-Saint de tous »

Intervention du Cardinal :

"Qu'est-ce qu'une église synodale au sens catholique du terme ?"

« La vision d'une Église synodale est souvent basée sur la formule finale des sept lettres de l'Apocalypse : "Écoutez ce que le Seigneur dit aux Églises" (Ap 2,7.11.17.29 ; 3,6.13.22). Il s'agit toutefois d'un appel à rester fidèle à Jésus-Christ, "qui est le même hier, aujourd'hui et à jamais" (He 13,8).

Les chrétiens ne doivent en aucun cas "se laisser égarer par des doctrines diverses et étrangères" (Hé 13.9). Ils ne peuvent aller au-delà de l'autorévélation de Dieu en Jésus-Christ pour se tourner vers une église "moderniste ou progressiste", qui atteindrait soi-disant les Lumières, mais qui, ce faisant, ne ferait que succomber à son naturalisme (sans le Dieu de la révélation) et, en tant que religion civile, servirait indignement l'État absolu (au sens de Hobbes, Hegel et Marx). Dans une herméneutique néo-gnostique et anti-catholique, le Concile Vatican II est souvent interprété à tort comme le début d'une nouvelle ère pour une Église devenue compatible avec les anthropologies woke-athéistes et qui, comme les "abbés de salon" français du 18e siècle, se débarrasse élégamment de la croix du Christ.

Cependant, dans une philosophie de l'histoire universelle, le royaume du Père et du Fils n'est pas suivi d'un royaume mondain de l'Esprit-Saint au sens de Joachim de Fiore ou de Hegel. Le christianisme de l'Incarnation ne peut être remplacé par un christianisme spirituel montaniste ou exalté, dépourvu de dogme, de sacrement et d'autorité d'enseignement apostolique. Nous ne pouvons pas non plus suivre l'exemple des anciens gnostiques et amener l'Église catholique à un stade plus élevé de son existence historique et à une image de soi plus éclairée, pour ensuite couvrir cette trahison avec la belle étiquette d'une Église synodale.

La catholicité de l'Église est l'un de ses attributs essentiels, que nous confessons comme des vérités de la Révélation. La synodalité signifie simplement, par analogie avec la collégialité des évêques dans les conseils œcuméniques et régionaux, un instrument pastoral ou une méthode spirituelle de coordination et de coopération entre les laïcs, les religieux et le clergé dans leur degré respectif de participation à la fonction pastorale, enseignante et sacerdotale du Christ, Tête de l'Église. En effet, l'Esprit Saint "prépare et guide l'Église par les divers dons hiérarchiques et charismatiques et l'orne de leurs fruits". Ce n'est pas nous qui donnons un avenir à l'Église en réformant ses structures. C'est plutôt l'Esprit du Père et du Fils qui, "par la force de l'Évangile, rajeunit toujours l'Église pour l'amener à l'union parfaite avec son Époux" (Lumen gentium 4).

Mais de même que la quadrature du cercle contredit les principes de la géométrie, de même, dans l'ecclésiologie catholique, la combinaison du concept protestant de synodalité, qui est basé sur la négation de l'ordre sacramentel et de la constitution épiscopale de l'Église, avec le concept catholique de synode et de synodalité est vouée à l'échec. Dans son ouvrage "An Essay on the Development of Christian Doctrine" (1845), John Henry Newman a montré, en ce qui concerne l'Église des Pères, que l'anglicanisme avait échoué en tant que voie médiane entre les points de vue protestants et catholiques, et qu'il n'était donc pas une option pour l'œcuménisme catholique. Vatican II, dans Lumen gentium 10, montre une autre voie. L'unité d'action et la diversité de mission des laïcs, fondées sur le baptême, et des évêques et des prêtres, fondées sur le sacrement de l'ordre, s'enracinent dans la participation à l'unique sacerdoce du Christ. Il est la tête du corps, qui est représenté dans ses membres par tous les baptisés, et spécifiquement en tant que tête par les évêques et les prêtres.

La constitution sacramentelle de l'Église se fonde sur son unité vitale avec le Christ et ne doit en aucun cas être confondue ou mélangée avec les constitutions des communautés politiques. L'expression grecque de la constitution hiérarchique de l'Église, qui chez le Pseudo-Dionysius inclut également les charismes des fidèles, ne signifie en langage ecclésiastique latin rien d'autre que la sacramentalité de l'Église. Cela n'a rien à voir avec une forme de gouvernement sociologique "du haut vers le bas" qui, à l'époque démocratique, pourrait ou devrait être remplacée par un gouvernement "du bas vers le haut". Ce serait un péché contre l'Esprit-Saint et de l'unité de l'Église dans la vérité révélée que d'impliquer ceux qui accomplissent la mission globale de l'Église, que ce soit dans l'apostolat des laïcs, dans la vie consacrée des religieux ou dans l'épiscopat, dans une lutte pour le pouvoir au sens politique, au lieu de comprendre que l'Esprit-Saint guide leur coopération symphonique afin que tous parviennent à l'unité dans le Christ. En réalité, tous doivent se dépenser au service de l'édification du Royaume de Dieu.

 

Ma conclusion :

La synodalité au sens catholique n'est donc pas la construction d'une Église post-catholique, mais se réfère à la coopération guidée par l'Esprit-Saint de tous les laïcs, religieux, prêtres et évêques sous la direction du successeur de Pierre, afin que Jésus-Christ brille sur le visage de son Église comme la lumière des peuples, "proclamant l'Évangile à toute créature" (Lumen gentium 1). »

Cardinal Gerhard Müller

https://infovaticana.com/2024/10/15/que-es-una-iglesia-sinodal-en-el-sentido-catolico/

Source : https://x.com/ab_couet/status/1846492309556277468?t=XT0_o-OKeGtZ0qul4GxnwA&s=19

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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 00:00
Sainte Edwige (1174- † 1243)

Duchesse de Silésie et de Pologne, elle mena une vie de foi intense : jeûnes prolongés, endurance au froid, ascèse acceptée d'un commun accord par les deux époux dans leurs relations conjugales.

Edwige et son époux vécurent d’une manière très pieuse. Elle a une vie exemplaire, aidant les nécessiteux, marchant pieds-nus en toute saison, distribuant sa fortune à l’Église et aux pauvres.

Sa sœur Agnès a épousé Philippe Auguste, roi de France. Sa sœur Mechtilde, est devenue abbesse de Kissingen.

Avec courage, elle porta le veuvage et le deuil de six de ses enfants.

Elle se retira à l'abbaye de Trzebnicz chez sa fille, abbesse cistercienne. C'est là qu'elle décède le 14 octobre 1243 et où elle a été inhumée. Certaines de ses reliques sont conservées à l'abbaye d'Andechs.

Edwige est canonisée en 1267 par le pape Clément IV. Sainte Hedwige de Silésie est fêtée le 16 octobre.

Elle est la patronne de Berlin, de la Silésie et de sa capitale Wrocław, (l'ancienne Breslau), de Trzebnica (l'ancienne Trebnitz), du diocèse de Görlitz, d’Andechs et de Cracovie.

 

Sources : (1) ; (2 ) ; Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 62.

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15 octobre 2024 2 15 /10 /octobre /2024 00:00

L'amour n'est jamais oisif.

(1)

Sainte Thérèse naquit en Espagne, de parents nobles et chrétiens.

Teresa Sanchez Cepeda Davila y Ahumada est née dans la ville castillane d'Avila au cours de l'année 1515, troisième enfant d'une famille issue de marchands juifs convertis au christianisme sous le règne du roi Ferdinand et de la reine Isabelle. Son père Alphonsus était devenu un ardent catholique, avec une collection de livres spirituels du type que sa fille composerait plus tard elle-même.(2)

Dès l'âge le plus tendre, un fait révéla ce qu'elle devait être un jour. Parmi ses frères, il y en avait un qu'elle aimait plus que les autres ; ils se réunissaient pour lire ensemble la vie des saints : "Quoi ! lui dit-elle, les martyrs verront Dieu toujours, toujours ! Allons, mon frère, chez les cruels Maures, et soyons martyrs nous aussi, pour aller au ciel." Et, joignant les actes aux paroles, elle emmenait son petit frère Rodrigue ; ils avaient fait une demi-lieue, quand on les ramena au foyer paternel.(3) Une intuition lui dit que les biens éphémères d'ici-bas pèsent peu devant la joie éternelle.

Elle avait dès lors une grande dévotion à la Sainte Vierge. Chaque jour elle récitait le rosaire. Ayant perdu sa mère, à l'âge de douze ans, elle alla se jeter en pleurant aux pieds d'une statue de Marie et la supplia de l'accepter pour sa fille, promettant de la regarder toujours comme sa Mère.

Cependant sa ferveur eut un moment d'arrêt. De vaines lectures, la société d'une jeune parente mondaine, refroidirent son âme sans toutefois que le péché mortel la ternît jamais. Mais ce relâchement fut court, et, une vive lumière divine inondant son âme, elle résolut de quitter le monde. Elle en éprouva un grand déchirement de cœur ; mais Dieu, pour l'encourager, lui montra un jour la place qu'elle eût occupée en enfer, si elle s'était attachée au monde. 

 

 

Un séraphin vint un jour la percer du dard enflammé de l'amour divin : Jésus la prit pour épouse. Ses révélations, ses écrits, ses miracles, ses œuvres, ses vertus, tout est sublime à la même hauteur.

Elle a notamment rédigé à la demande de ses supérieures : Le Château intérieur, Le Chemin de la perfection, Les Exclamations, Les Fondations.

Elle devint la réformatrice de l'Ordre du Carmel. Avec son proche collaborateur, le prêtre et écrivain canonisé plus tard sous le nom de Saint Jean de la Croix, elle a fondé ce que l'on appelle aujourd'hui l'Ordre des carmélites déchaussées - "déchaussées", c'est-à-dire pieds nus, symbolisant la simplicité à laquelle ils ont choisi de retourner l'ordre après une période de corruption. La réforme a rencontré une opposition féroce, mais a abouti à la fondation de 30 monastères au cours de sa vie.

 

 

Elle propose un retour des carmélites à leur règle de vie d'origine, une forme simple et austère de monachisme - fondée sur le silence et la solitude - qui avait reçu l'approbation papale au XIIe siècle et dont on pense qu'elle remonte au prophète Elie de l'Ancien Testament.

Pointe de son message spirituel, elle place au coeur de la prière l'humanité du Christ, un Christ souffrant sa Passion, seul chemin vers Dieu pour les êtres de chair que nous sommes. "On constate toujours que ceux qui se sont rapprochés le plus du Christ sont ceux qui ont dû supporter les plus grandes épreuves."

Et à ceux qui exhortent "à écarter toute représentation corporelle pour s'attacher à la contemplation de la seule divinité", elle répond résolument qu'ils font preuve de présomption car "nous ne sommes pas des anges, nous avons un corps."

Celui qui prie ne reçoit pas toujours les grâces mystiques, celles-ci sont un don gratuit que nul effort ne peut provoquer, mais il lui suffit de se disposer à aimer Dieu et de se conformer à sa volonté;

Là est la richesse de son message : contemplation et action, amour de Dieu et amour du prochain, oraison et mission sont les deux faces d'une même réalité. "Des œuvres, des œuvres !", réclame-t-elle avec insistance à ses filles. Le mérite d'une âme ne consiste pas dans les faveurs qu'elle reçoit mais dans les vertus qu'elle acquiert. Extase, ravissement, élévation, la sainte n'a pas attaché une importance excessive à ces faveurs, "nullement nécessaires à la perfection." C'est ce message qu'a retenu la France du XVIIe siècle, en mettant l'accent sur la volonté de purification et d'ascèse, plutôt que sur les grâces de la contemplation infuse.

Après avoir contemplé la transcendance, l'âme n'a plus que le désir de mourir pour n'être plus séparée de Dieu. "Je meurs de ne pas mourir", écrit Thérèse dans un magnifique poème, et Jean de la Croix reprendra la thème à sa manière.

"Être séparée de Dieu m'est si douloureux, écrit-elle également, que le plus grand sacrifice que je puisse lui offrir est de consentir à vivre pour lui." Et comment mieux vivre pour lui que d'accepter les souffrances d'un "monde en feu" ? "Seigneur, ou mourir ou souffrir..."

Durant les dernières années de sa vie, Thérèse, "pauvre vieille toute cassée", souffre physiquement et moralement. Elle discerne du relâchement dans certains couvents. Des inflammations de gorge, des hémorragies lui donnent constamment de la fièvre.

Morte en 1582, son corps est retrouvé incorrompu et souple en 1583 (huit mois après sa mort), 1585, 1586, 1592, 1760 et... 1982.(4) 

Lors de la translation des reliques de Sainte Thérèse qui eut lieu en 1760, le corps virginal fut trouvé toujours flexible et exhalant un suave parfum.(5)

Dans sa bibliothèque, on a retrouvé des auteurs stoïciens à côté de livres de dévotion.

En 2015, lors d'une exposition de reliques de Thérèse, la relique montrait un aspect noirci et "durci" des tissus (toujours complets).(6)

Canonisée en 1622 par Grégoire XV, Bossuet l'a comparée aux plus grands docteurs.

Paul VI l'a déclarée Docteur de l'Eglise en 1970, première femme avec la dominicaine du XIVe siècle Catherine de Sienne à recevoir ce titre. 

Que rien ne te trouble. Que rien ne t'épouvante. Tout passe. Dieu ne change pas. La patience obtient tout. Celui qui possède Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit.

Elève ta pensée, monte au ciel, ne t'angoisse de rien. Que rien ne te trouble. Suis Jésus-Christ d'un grand coeur. Et quoiqu'il arrive, que rien ne t'épouvante.

Tu vois la gloire du monde ? C'est une vaine gloire. Il n'a rien de stable. Tout passe.

Aspire au Céleste qui dure toujours. Fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas. Aimes-le comme il le mérite, bonté immense. Mais il n'y a pas d'amour de qualité sans la patience.

Que confiance et foi vivent et maintiennent l'âme.

Celui qui croit et espère obtient tout. Même s'il se voit assailli par l'enfer, il déjouera ses faveurs celui qui possède Dieu.

Sainte Thérèse d'Avila, vierge et Docteur de l'Église (1515-1582)

Efforçons-nous d'être les servantes du Seigneur, ne demandant rien, ne voulant rien, mais seulement pour faire sa volonté. C’est ce que signifie être une vraie servante, une vraie servante, comme notre Sainte Mère.

Sainte Thérèse d'Avila, vierge et Docteur de l'Église (1515-1582)

 ***

 

Sources : (1) Dictionnaire des saints et Grands témoins du christianisme, Sous la direction de Jean-Robert ARMOGATHE et André VAUCHEZ, CNRS Éditions, Paris 2019, p. 1120-1130 ; (2) Catholic News Agency ; (3) L'Evangile au quotidien ; (4) Patrick SBALCHIERO, Enquête sur les miracles dans l'Église catholique, Artège, Paris 2019, p. 160 ; (5) Mgr Jean-Joseph GAUME, L'eau bénite au XIXe siècle, 1865, Rééd. Éditions Saint-Rémi, 2006, p. 102 ; (6) Wikipedia.

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14 octobre 2024 1 14 /10 /octobre /2024 18:36
https://www.telegraph.co.uk/news/2024/06/04/covid-vaccines-may-have-helped-fuel-rise-in-excess-deaths/

https://www.telegraph.co.uk/news/2024/06/04/covid-vaccines-may-have-helped-fuel-rise-in-excess-deaths/

Copie de l'article version papier du Telegraph du 4 juin 2024 : 

Les vaccins Covid ont peut-être contribué à alimenter la hausse des décès excédentaires

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