« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
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Dans l'Évangile et au sein du collège apostolique, saint Jean occupe une place de choix. Représentant l'amour, il marche à côté de S. Pierre, qui symbolise la doctrine. Jésus semble avoir réservé à cet Apôtre les plus tendres effusions de son Cœur. Plus que tout autre, en effet, Jean pouvait rendre amour pour amour au divin Maître. Le Sauveur prit plaisir à multiplier les occasions de témoigner envers son cher disciple une prédilection singulière : Il le fit témoin de la résurrection de la fille de Jaïre ; Il lui montra sa gloire sur le Thabor, au jour de sa Transfiguration merveilleuse ; mais surtout la veille de sa Passion, à la dernière cène, Il lui permit de reposer doucement la tête sur son Cœur divin, où il puisa cette charité et cette science des choses de Dieu, qu'il répandit dans ses écrits et au sein des peuples auxquels il porta le flambeau de l'Évangile.
Une des gloires de S. Jean fut d'être le seul, parmi les Apôtres, fidèle à Jésus dans ses souffrances ; il Le suivit dans l'agonie du calvaire ; il accompagna dans ces douloureux instants la Mère du Sauveur.
Jésus, ayant vu sa Mère au pied de la croix, abîmée dans sa tristesse, et près d'elle S. Jean, Il dit à Marie : "Femme, voilà ton fils !" Ensuite Il dit au disciple : "Voilà ta mère !". L'Apôtre, en cette circonstance, nous disent les saints docteurs représentait l'humanité tout entière ; en ce moment solennel Marie devenait la Mère de tous les hommes, et les hommes recevaient le droit de s'appeler les enfants de Marie.
Il était juste que S. Jean, ayant participé aux souffrances de la Passion, goûtât l'un des premiers les joies pures de la résurrection. Le jour où le Sauveur apparut sur le rivage du lac de Génésareth (Lac de Tibériade) pendant que les disciples étaient à la pèche, S. Jean fut le seul à Le reconnaître. "C'est le Seigneur," dit-il à S. Pierre. Jean était donc bien, tout l'Évangile le prouve, le disciple que Jésus aimait.
"L'Évangile selon Marcest situé autour des années 60 après l'avoir été autour des années 70, mais il pourrait bien être des années 50.
"L'Évangile selon Luc + les Actes des Apôtres sont situés de manière habituelle dans les années 80, mais ils pourraient bien être aussi des années 60.
"L'Évangile selon Jeanest situé autour des années 90, mais à cause de son caractère mystique et de certaines caractéristiques relevant de la topographie et de la chronologie il pourrait bien être des années 60." (3)
Saint Jean à Patmos - Hans Memling (1475)
L’Évangile de Jean est unique par sa structure, son style et sa profondeur théologique.
Cette différence a conduit certains érudits à affirmer qu'il n'a pas été écrit par l'apôtre Jean, mais par un autre 'Jean' ou par une communauté chrétienne ultérieure.
Une théorie veut que l'Évangile ait été écrit par "Jean l'Ancien", mentionné par Papias au IIe siècle. Mais "Ancien" est un titre de respect - il pourrait s'agir de l'apôtre Jean lui-même. Si "l'Ancien" est un autre Jean, il pourrait s'agir d'un scribe de l'apôtre.
Un autre argument repose sur le style et le contenu de l'Évangile. Certains affirment qu'il reflète une théologie développée qui a dû apparaître des décennies après la vie de Jean. Les critiques soutiennent qu'une telle profondeur indique un auteur ou un groupe d'auteurs plus tardif. Mais les Pères de l’Église comme S. Irénée identifient spécifiquement l’apôtre Jean comme l’auteur de l’Évangile. Une seule génération sépare Jean et Irénée. Des preuves internes dans l’Évangile indiquent également que Jean est l’auteur unique.
L’auteur s’identifie comme 'le disciple que Jésus aimait'. Il est 'témoin oculaire' de moments clés : la Cène, la crucifixion et le tombeau vide. Ce 'Disciple bien-aimé' fait clairement partie du cercle intime de Jésus. Qui d'autre dans le cercle restreint correspond à cette description ? Pierre est mentionné par son nom, ce qui ne laisse que Jacques ou Jean. Jacques a été martyrisé très tôt (Actes 12,2) décapité vers 41 ap. J.-C. sur l'ordre d'Hérode Agrippa. Ce qui laisse Jean comme seul candidat possible.
"Jean n'était qu'un pêcheur ! Il n'aurait pas pu écrire un évangile aussi élaboré !", dit-on. Cela suppose que le Saint-Esprit serait inefficace. Mais Dieu cache les choses aux sages et les révèle aux petits. En résumé:
• Des témoignages extérieurs pointent vers Jean
• L’unité interne pointe vers un seul auteur
• Seul Jean pouvait être le 'Disciple bien-aimé'. (4)
***
Sources : (1) ; (2) ; (3) Simon Claude MIMOUNI, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, Bayard, Italie 2018, p. 21 ; (4) https://x.com/catholicpat/status/1872250661397536790
On ignore si saint Étienne fut disciple de Jésus-Christ ou s'il fut converti par les prédications des Apôtres.
C'était une âme de feu, rayonnante d'audace, le premier et le modèle de cette immense série d'hommes admirables que le christianisme possédera au service de sa cause, et qui, ayant trouvé la vie en Jésus, jugeront naturel de la lui sacrifier.
Helléniste, peut-être même alexandrin d'origine (on l'a supposé d'après la connaissance qu'il semble posséder des doctrines du philosophe juif hellénisé Philon, alors surtout en vogue à Alexandrie, et d'après l'emploi qu'il fait, quatre fois dans son discours, du mot Sagesse, très en usage dans les milieux juifs d'Égypte . Cf. Le livre biblique de la Sagesse en vient), au fait des doctrines philosophiques autant que des traditions hébraïques, Étienne incarne à merveille l'esprit nouveau, tourné vers les conquêtes et décidé aux ruptures nécessaires.
Élevé à l'école du scribe éminent, le Rabbi Gamaliel (fils d'une lignée de docteurs de la Loi, petit-fils du célèbre rabbi Hillel), dans toute la science des Juifs, il avait une autorité spéciale pour convertir les prêtres et les personnes instruites de sa nation. Ses miracles (Ac 6,8) ajoutaient encore au prestige de son éloquence et de sa sainteté. De tels succès excitèrent bientôt la jalousie; on l'accusa de blasphémer contre Moïse et contre le temple en affirmant que Jésus détruirait le Lieu saint et changerait les coutumes que Moïse nous a transmises (Ac 6,11-14).
Quand Pierre enseignait les foules de Jérusalem, Étienne s'appliquait surtout à montrer que Jésus avait été le Messie, l'extrême aboutissement d'Israël. Étienne, lui, a surtout retenu les phrases où il est dit qu'on ne met pas du vin nouveau dans une vieille outre, et qu'on ne coud pas une pièce neuve à un vieux manteau. Aussi les Juifs judaïsants ne s'y trompent-ils pas : voilà un plus dangereux adversaire ! "Cet homme ne cesse de proférer des blasphèmes contre le Saint Lieu et contre la Loi." (1)
Il professait une relation à Dieu qui n'avait plus besoin ni du temple ni des sacrifices d'animaux. (2)
Les Hellénistes comme les Hébreux sont des chrétiens d'origine judéenne mais les premiers proviennent de Diaspora et s'expriment en grec alors que les seconds sont de Palestine et s'expriment en hébreu ou en araméen. Les Hellénistes résidant à Jérusalem sont sans doute rattachés aux nombreuses synagogues de langue grecque qui se trouvent dans la Ville sainte.
Le procès et la mort de Jacques le Majeur, frère de Jean l'Évangéliste, vers 41, sont proches de ceux d'Étienne : pour l'un comme pour l'autre, il est question d'un blasphème formel suivi d'un procès au Sanhédrin et d'une lapidation légale. Étienne développe une doctrine fondée sur une lecture messianique des évènements rapportés dans la Bible : Moïse annonce non seulement jésus (Ac 7,37), mais il en est la préfiguration (Ac 7,22). Il rappelle comment Israël a traité les prophètes en attendant de mettre à mort le "Juste" annoncé par eux (Ac 7,51-52) : il s'agit là d'une véritable confession messianique. (3)
Étienne fut traîné devant le Sanhédrin. En ces jours-là, les autorités juives se sentirent plus libres qu'à l'ordinaire, car Ponce Pilate vient d'être rappelé à Rome pour rendre compte de quelques récentes et trop flagrantes violences et se défend - mal - devant Caligula. Les discours qu'Étienne prononce est beau de rigueur et de force dans le raisonnement, reliant le message du Christ à tout ce qui, dans les Ecritures, l'annonce, et le montrant comme une conclusion indispensable; mais plus encore, il est superbe par son intrépidité. Les accusations claquent contre la nation prédestinée, mais infidèle. Et il termine son long développement apologétique par ces phrases terribles :
"Hommes au cou raide, incirconcis de coeur et d'oreilles, vous résistez toujours au Saint-Esprit. Tels furent vos pères, tels vous êtes. Quel est celui des prophètes que vos ancêtres n'ont point persécuté ? Ceux qui annonçaient la venue du Messie, ils les ont tués, comme vous-mêmes avez trahi et tué maintenant le Messie lui-même. Et la loi qui vous a été donnée par les Anges, vous ne l'avez pas observée ! " (Ac 7,51-53)
Étienne répondit victorieusement aux attaques dirigées contre lui, et prouva que le blasphème était du côté de ses adversaires et de ses accusateurs. À ce moment le visage du saint diacre parut éclatant de lumière comme celui d'un ange. Mais il avait affaire à des obstinés, à des aveugles. Pour toute réponse à ses paroles et au prodige céleste qui en confirmait la vérité, ils grinçaient des dents contre lui et se disposaient à la plus noire vengeance. Afin de rendre leur conduite plus coupable, Dieu fit un nouveau miracle; le ciel s'entrouvrit et le saint, levant les yeux en haut, s'écria avec ravissement: "Je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu." (Ac 7,56) À ces mots, ses ennemis ne se contiennent plus; ils poussent des cris de mort, entraînent le martyr hors de la ville et le lapident comme un blasphémateur. Étienne, calme et souriant, invoquant Dieu, disait: "Seigneur, recevez mon esprit!... Seigneur, ne leur imputez point ce péché." Saul, le futur saint Paul, était parmi les bourreaux. "Si Étienne n'avait pas prié, dit S. Augustin, nous n'aurions pas eu saint Paul."
Par amour de Dieu, il n’a pas cédé à la brutalité des bourreaux, par amour du prochain, il a intercédé pour ceux qui le lapidaient. Par charité, afin de les corriger, il reprend ceux qui errent; par charité, afin d’écarter d’eux le châtiment, il prie pour ceux qui le lapident.
"Voici avait dit Jésus, j’envoie vers vous des prophètes, des sages et des scribes ; vous tuerez et crucifierez les uns, vous en flagellerez d’autres dans vos synagogues, vous les poursuivrez de ville en ville ; ainsi, sur vous retombera tout le sang des justes qui a été versé sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel. Amen, je vous le dis : tout cela viendra sur cette génération. Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! Voici que votre temple vous est laissé : il est désert. En effet, je vous le déclare : vous ne me verrez plus désormais jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !" (Matthieu 23, 34-39)
Lorsque trente ans plus tard, Jérusalem sera devenue "la maison déserte" prédite par le Messie (destruction du temple de Jérusalem en 70 par les armées de Titus), la mort du premier martyr se trouvera payée par une immensité de douleur, mais elle aura puissamment contribué à répandre la Bonne nouvelle, en donnant au christianisme le premier témoignage signés de sang.
Premier martyr de la chrétienté, Étienne apparaît comme étant à l’origine du culte des saints. Dans les quatre premiers siècles du christianisme, tous les saints vénérés par l’Église étaient martyrs.
La persécution déclenchée par le martyre de saint Étienne ne cessa jamais complètement.
À la suite de l'exécution d'Étienne, la répression s'abattit sur les autres membres du groupe des Hellénistes, contraignant la plupart d'entre eux à s'enfuir loin de Jérusalem pour échapper à la persécution : la première visant les chrétiens et venant des autorités religieuses judéennes, comme pour Jésus. (Les Hellénistes) sont passés en Phénicie, à Chypre et à Antioche, ancienne capitale du royaume grec séleucide de Syrie, lieu de rencontre de l'Orient et de l'Occident, où ils ont diffusé le message chrétiens aux judéens et aux Grecs (Ac 11, 19-21) (4), et où les disciples du Christ reçoivent pour la première fois le nom de chrétiens. C'est d'Antioche qu'au plan doctrinal les approches d'Ignace d'Antioche, conservées dans ses sept lettres, influenceront de manière décisive le christianisme du IIe siècle, celui qui se définira comme "orthodoxe". (5)
Avec des périodes de calme et des recrudescences, la persécution avait toujours remué les chrétiens. En l'année 41, elle éclatera plus forte et plus systématique par la volonté d'Hérode Agrippa Ier, petit-fils d'Hérode, alors devenu roi d'Israël, par la volonté de son compagnon de débauche et d'orgies à la cour de Tibère, Caligula. Dès son arrivée à Jérusalem en 37, Flavius Josèphe raconte que lors de son entrée dans la ville, "il avait immolé des victimes en actions de grâces." Pour la première fois, la persécution allait prendre un caractère systématique, ce qu'elle n'avait pas eu précédemment. Il fit mourir par l'épée en 44 Jacques, frère de St Jean l'Évangéliste. (6) Dans le même temps, S. Pierre lui-même, qui avait baptisé un centurion romain, Corneille, fut arrêté.
Le nom Étienne provient du grec Στέφανος (Stephanos), "couronné" ou encore, selon Jacques de Voragine dans La Légende dorée, du mot hébreu pour "norme".
Ce nom est repris de manière plus fidèle en anglais (Stephen) ou en néerlandais (Stefaan).
Cathédrale Saint-Étienne de Sens : statue de Saint Étienne sur le trumeau du portail central de la façade occidentale (fin du XIIe siècle)
Basilique S.-Laurent-hors-les-Murs (Rome), où se trouve le corps de S. Étienne
En 2014, des archéologues ont découvert le lieu de sépulture du saint diacre Etienne, selon le site d'information Linga.
Dans Kharaba au village de Taiar, qui se trouve à 2 km à l'ouest de Ramallah, les recherches menées par les archéologues palestiniens et israéliens ont livré des résultats inattendus. Dans le cadre d'un projet de l'université de Jérusalem pour la découverte et la restauration d'antiquités, un groupe d'archéologues dirigés par le professeur Salah al Hudeliyya a découvert les ruines d'un complexe ecclésial qui comporte une église de l'ère byzantine-omeyades ainsi qu'un monastère byzantin.
Selon une déclaration du prof. Al Hudeliyya, cette découverte est d'une grande valeur pour les Chrétiens du monde entier. "A l'intérieur d'une de ces églises, nous avons découvert une inscription qui indique que cette église a été construite en l'honneur du saint apôtre et diacre Étienne le proto-martyr, qui a été enterré en ce lieu en l'an 35," a déclaré l'historien. (7)
On peut offrir cette journée pourtous ceux qui, d'Irak à la Chine, sont persécutés, et à tous ces chrétiens qui ont passé Noël sans prêtre, souffrent de façon diverse, pour témoigner de l’Évangile du Christ.
Sources : (1) DANIEL-ROPS, Histoire de l'Église du Christ, tome II Les Apôtres et les Martyrs, Librairie Arthème Fayard, Paris 1965, p. 38 ; (2) François BRUNE, Saint Paul Le Témoignage mystique, Oxus, Paris 2003, p. 23 ; (3) Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, Nouvelle Clio, l'Histoire et ses problèmes, PUF, Clamecy 2018, p. 187-191 ; (4) Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, ibid.,, p. 191-192 ; (5) Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, ibid.,, p. 218 ; (6) DANIEL-ROPS, Histoire de l'Église du Christ, ibid.,, p. 42-43 ; (7); (8); (9) ; (10).
Pourquoi les catholiques fêtent-ils Noël le 25 décembre ?
Les catholiques célèbrent Noël le 25 décembre principalement pour commémorer la naissance de Jésus-Christ, bien que la date exacte de sa naissance ne soit pas définitivement connue. Le choix du 25 décembre a des racines historiques, théologiques et culturelles.
Origines historiques
La première célébration enregistrée de Noël le 25 décembre remonte à 336 après J.-C. sous le règne de l'empereur Constantin (272-337), le premier empereur romain chrétien. Auparavant, il n'y avait pas de date universellement acceptée pour célébrer la naissance de Jésus, et diverses dates ont été proposées par les premiers chrétiens.
L'une des premières mentions du 25 décembre comme date d'anniversaire de Jésus vient de Sextus Julius Africanus (v. 160 - v. 240), un historien chrétien qui a suggéré que Jésus avait été conçu le 25 mars. En comptant neuf mois à partir du 25 mars, on arrive au 25 décembre, qui est devenu la date de Noël.
La fête de Noël n'est pas païenne, mais chaque année, des gens prétendent que c'est le cas.
Certains spécialistes suggèrent que l'Église a peut-être choisi le 25 décembre pour coïncider avec des fêtes païennes existantes, telles que la fête romaine des Saturnales et la célébration du solstice d'hiver. Ce choix aurait pu faciliter l'acceptation du christianisme par les populations païennes en offrant une alternative chrétienne aux célébrations païennes populaires. Mais les Saturnales en l'honneur du dieu romain Saturne se déroulant du 17 au 23 décembre, Noël le 25 décembre ne se chevauche pas et il n'y a aucune preuve que l'Église primitive ait choisi cette date pour concurrencer les Saturnales.
On nous dit que "Noël est en fait la fête de Sol Invictus (le soleil invaincu)", mais le Sol Invictus n'a été déclaré qu'en 274 après J.-C. alors qu'Hippolyte de Rome (mort en 235) avait déjà lié la naissance de Jésus au 25 décembre en 204 après J.-C. Sol Invictus a donc peut-être été une tentative de Rome de contrer Noël.
On nous dit que "Noël est la célébration du solstice d'hiver", mais le solstice a lieu aux alentours du 21 décembre, et non du 25 décembre. Les chrétiens ont choisi le 25 décembre parce qu'il se situe 9 mois après le 25 mars, date de l'Annonciation.
On dit encore que "Mithra est né le 25 décembre" : il n'existe aucune preuve historique reliant Mithra à cette date. De plus, la célébration de Noël est antérieure au culte de Mithra.
On dit également qu'"Horus est né d'une vierge, tout comme Jésus". Mais Horus est né d'Isis en utilisant le corps démembré d'Osiris, ce qui n'est pas exactement une "naissance virginale" ! La naissance de la Vierge est ancrée dans une prophétie juive antérieure à la plupart des mythes païens, en particulier dans Isaïe 7,14. Les allégations de "parallèles" avec des mythes païens relèvent de la spéculation moderne, et non de faits anciens.
On dit enfin que "la tradition du sapin de Noël a vu le jour dans l'Allemagne du XVIe siècle, bien après la mort du paganisme en Europe" et que "les cadeaux proviennent des traditions babyloniennes." Mais les ornements et les bougies symbolisent le jardin d'Eden, le Christ en tant que lumière du monde, et les chrétiens offrent des cadeaux à Noël à cause des trois rois mages.
On dit que "le Père Noël n'est autre que le dieu nordique Odin." Ce lien est supposé être dû au fait qu'Odin montait un cheval volant... mais c'est le seul lien. Saint Nicolas a vécu au 4ème siècle et Odin n'a pas été vénéré avant le 5ème siècle.
On dit enfin que "les bûches de Noël, le gaulage, le houx, le gui, etc. sont la preuve que Noël est païen." Ce sont des exemples d'adaptation culturelle, pas de paganisme. Aucune de ces traditions n'est intrinsèquement païenne. Elles ne sont pas non plus strictement nécessaires pour célébrer Noël.
Signification théologique
1. Célébration de l'Incarnation :
Pour les catholiques, Noël n'est pas seulement la célébration de la naissance de Jésus, c'est aussi un événement théologique profond qui marque l'Incarnation, c'est-à-dire le fait que Dieu s'est fait homme.
Cette croyance met l'accent sur l'importance de Jésus en tant que Sauveur et sur l'accomplissement des prophéties messianiques.
2. Mettre l'accent sur le salut : La célébration de Noël rappelle la croyance chrétienne dans le salut par Jésus. Cette date est considérée comme un moment de réflexion sur le mystère de Dieu entrant dans le monde sous une forme humaine pour racheter l'humanité du péché.
Jésus s'est incarné pour nous révéler une vérité absolue, universelle et éternelle : nous sommes enfants de Dieu et par Lui nous sommes rachetés.
3. Contexte liturgique : Noël fait partie du calendrier liturgique, qui comprend l'Avent, saison de préparation à la célébration de la naissance du Christ. Ce contexte enrichit le sens de Noël dans la foi catholique, en le reliant aux thèmes de l'espoir, de la joie et de la Rédemption.
En résumé, la célébration de Noël le 25 décembre par les catholiques s'enracine dans les traditions historiques établies par les premiers chrétiens, la signification théologique de l'Incarnation et l'intégration de pratiques culturelles.
Cette date est devenue un élément central du calendrier liturgique chrétien, symbolisant la joie de la naissance du Christ et la promesse du salut.
Car il a été fait homme pour que nous puissions devenir Dieu ; et Il s'est manifesté par un corps afin que nous puissions recevoir l'idée du Père invisible ; et il a enduré l'insolence des hommes afin que nous puissions hériter de l'immortalité.
Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps.
Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ;
alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre.
Le Christ commence donc par dire : Tu n’as pas voulu ni agréé les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les sacrifices pour le péché, ceux que la Loi prescrit d’offrir.
Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second.
Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.
La Bonne Nouvelle de Noël : Jésus est l'Agneau de Dieu qui remplace le sacrifice de l'Ancienne alliance, par le seul sacrifice de l'Eucharistie. (Ap 13,8)
Saint Irénée de Lyon, disciple de S. Polycarpe qui lui-même avait été le disciple de S. Jean l'évangéliste, explique ce changement dans Contre les hérésies (livre IV, I, 6.) : les prophètes de l'Ancien Testament avaient averti Jérusalem de l'inutilité des sacrifices si le coeur était loin de Dieu :
« Isaïe, dit [...] : 'Que m'importe la multitude de vos sacrifices ? dit le Seigneur. Je suis rassasié.'
Puis, après avoir repoussé les holocaustes, sacrifices et oblations, ainsi que les néoménies, les sabbats, les fêtes et toute la suite des autres observances, il ajoute, en leur conseillant ce qui procure le salut : 'Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez la malice de vos cœurs de devant mes yeux ; cessez vos méchancetés, apprenez à bien faire; recherchez la justice, sauvez celui qui souffre l'injustice, faites droit à l'orphelin et défendez la veuve: venez alors et disputons ensemble, dit le Seigneur.' [Isaïe 1, 11-17]
« [...] Si c'était par colère qu'il (Dieu) repoussât leurs sacrifices, comme de gens indignes d'obtenir sa miséricorde, il ne leur conseillerait pas ce par quoi ils pourraient être sauvés; mais, parce que Dieu est miséricordieux, il ne les prive pas du bon conseil.
« C'est ainsi qu'après leur avoir dit par la bouche de Jérémie : 'Pourquoi m'apportez-vous l'encens de Saba et le cinnamome d'une terre lointaine ? Vos holocaustes et vos sacrifices ne m'ont pas été agréables' [Jérémie 6,20 et Isaïe, 1, 11], il ajoute : 'Ecoutez la parole du Seigneur, vous tous, Juda. Voici ce que dit le Seigneur Dieu d'Israël : Redressez vos voies et vos habitudes de vie, et je vous ferai habiter en ce lieu. Ne vous fiez pas à des paroles mensongères qui ne vous seront d'aucun profit, en disant : C'est le temple du Seigneur, c'est le temple du Seigneur...' [Jr 7,4] 'Mais voici le commandement que je leur ai donné : Écoutez ma voix, et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple ; marchez dans toutes mes voies que je vous prescrirai, pour que vous vous en trouviez bien. Mais ils n'ont pas écouté ni prêté attention; ils ont marché selon les pensées de leur cœur pervers, ils ont rétrogradé au lieu d'avancer.' [Jr 7,23-24]
[...] Ainsi encore, chez le prophète Osée [6, 6], pour leur enseigner sa volonté, Dieu leur disait : 'Je veux la miséricorde plus que le sacrifice, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.'
[...] Malachie a parlé d'avance en ces termes : 'Je ne prends pas plaisir en vous, dit le Seigneur tout-puissant, et je n'agréerai pas de sacrifice de vos mains ; car du levant au couchant, mon nom est glorifié parmi les nations, et en tout lieu de l'encens est offert à mon nom, ainsi qu'un sacrifice pur : car mon nom est grand parmi les nations, dit le Seigneur tout-puissant.' (Ml 1,10-11) Il signifiait très clairement par là que le premier peuple cesserait d'offrir à Dieu, tandis qu'en tout lieu un sacrifice lui serait offert, pur celui-ci, et que Son nom serait glorifié parmi les nations.
Or, quel est le nom qui est glorifié parmi les nations, sinon celui de notre Seigneur, par l'entremise de qui est glorifié le Père et est glorifié l'homme?
[…] Ainsi donc, l'oblation de l'Église, que le Seigneur a enseigné à offrir dans le monde entier, est réputée sacrifice pur auprès de Dieu et lui est agréable. » (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, livre IV, I, 6.)
Vous voyez cette merveilleuse histoire à travers les anciens Pères : le remplacement des sacrifices païens et des sacrifices de l’Ancienne Alliance par le seul sacrifice de l’Eucharistie de la Nouvelle Alliance, offert sur les autels catholiques à travers le monde.
Prophète de l'ancienne alliance, Isaïe annonce encore :
C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous).
Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi.
Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit de la moisson.
... Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ».
Et le pouvoir s’étendra, et la paix sera sans fin pour le trône de David et pour son règne qu’il établira, qu’il affermira sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours.
En prenant chair, Dieu n’a pas diminué sa majesté… [ou] la raison de le vénérer, qui augmente par l’augmentation de sa connaissance. Mais au contraire, dans la mesure où il a voulu s'approcher de nous en prenant chair, il nous a grandement attirés à le connaître."
Saint Thomas d'Aquin
Voici que le Seigneur se fait entendre jusqu’aux extrémités de la terre : Dites à la fille de Sion : Voici ton Sauveur qui vient ; avec lui, le fruit de son travail, et devant lui, son ouvrage.
Eux seront appelés « Peuple-saint », « Rachetés-par-le-Seigneur », et toi, on t’appellera « La-Désirée », « La-Ville-qui-n’est-plus-délaissée ».
20 [...] [L]’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ;
21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
22 Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
23 Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »
24 Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu'à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Le renouveau de la Création a été l’œuvre du même Verbe qui l’a créée au commencement. Car il ne semblera pas incongru que le Père ait opéré son salut en Celui par le moyen duquel Il l’a fait.
Saint Athanase, De l'Incarnation du Verbe" (§1)
Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations ;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d'Israël ; la terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu.
"NOËL. Fête de la naissance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui se célèbre le 25 décembre.
On ne peut pas douter que cette fête ne soit de la plus haute antiquité, surtout dans les Églises d'Occident. Quelques auteurs ont dit qu'elle avait été instituée par le papeTélesphore, mort l'an 138; qu'au IVe siècle le papeJules Ier, à la prière desaint Cyrille de Jérusalem, fit faire des recherches exactes sur le jour de la Nativité du Sauveur, et que l'on trouva qu'elle était arrivée le 25 de décembre; mais ces deux faits ne sont pas assez prouvés.
"Le premier à avoir affirmé clairement que Jésus était né un 25 décembre est Hippolyte de Rome dans son commentaire du Livre du prophète Daniel, aux environs de 204", a expliqué Benoît XVI en décembre 2009, au cours d'une audience générale de la catéchèse du mercredi, célébrée dans la Salle Paul VI. "L'année liturgique de l'Église ne débute pas à la naissance du Christ mais de la foi en sa résurrection. C'est pourquoi, la plus ancienne fête du christianisme n'est pas la Nativité mais Pâques. La résurrection du Christ fonde la foi chrétienne, est à la base de l'annonce de l'Évangile et fait naître l'Église." Benoît XVI ajouta que "dans le christianisme, la fête de Noël a pris sa forme définitive au IV siècle en prenant la place de la fête romaine du Sol Invictus, le soleil invincible. C'est de cette façon qu'a été mis en évidence que la naissance du Christ est lavictoire de la vraie lumière sur les ténèbres du mal et du péché.
"Toutefois, l'atmosphère spirituelle et intense qui entoure Noël s'est développée au Moyen-Age, grâce à saint François d'Assise profondément amoureux de l'homme-Jésus, du Dieu avec nous... Cette particulière dévotion au mystère de l'Incarnation - a-t-il poursuivi - a donné naissance à la fameuse célébration de Noël à Greccio... Avec saint François et sa crèche, c'est l'amour inerme de Dieu, son humilité, sa bénignité qui sont mis en évidence et qui, dans l'Incarnation du Verbe, se manifestent aux hommes pour leur enseigner une nouvelle façon de vivre et d'aimer".
Le Pape rappela que "dans la première biographie sur le saint d'Assise, Thomas de Celano raconte qu'au cours de la nuit de Noël, la grâce d'une vision merveilleuse a été accordée à François : il voyait un petit enfant immobile dans la mangeoire qui fut tiré de son sommeil par sa seule proximité. Grâce à saint François, le peuple chrétien a pu percevoir que dans sa nativité, Dieu est réellement l'Emmanuel, Dieu avec nous, de qui aucune barrière ni aucun éloignement ne nous sépare.
Giotto, L'Adoration des mages, 1304
Dans ce petit enfant, Dieu se fait si proche de chacun de nous, que nous pouvons le tutoyer et avoir avec lui une relation confidentielle empreinte d'affection comme nous le faisons avec un nouveau-né. Dans cet enfant, c'est Dieu-amour qui se manifeste: Dieu vient sans armes, sans force, car il ne prétend pas conquérir, pour ainsi dire, de l'extérieur, mais entend plutôt être écouté de l'homme dans sa liberté. Dieu se fait enfant sans défense pour vaincre la superbe, la violence, et le désir de posséder de l'homme. En Jésus, Dieu a assumé cette condition pauvre et humble pour nous vaincre par l'amour et nous conduire à notre vraie identité." [1]
Dieu aime tellement l'humanité qu'Il se fait homme pour mieux la sauver. A Noël, Dieu a manifesté son amour et sa tendresse pour les hommes. (Tite 3,4)
"Vient ... la révélation aux païens à travers la venue des Mages : le Dieu d'Israël n'est pas que le Dieu des Juifs. Sous l'aspect encore fragile d'un enfant, il s'offre à toutes les nations. Son amour n'est plus privilégié : il est universel." (Nouvelle Traduction du Missel Romain, Missel des Dimanches 2023,p. 133)
Noël est l'annonce de ce messie inaugurant une nouvelle ère de justice et de droit. (Is 42,1)
Au IVe siècle, "Saint Jean Chrysostome, dans une homélie sur la naissance de Jésus-Christ, dit que cette fête a été célébrée dès le commencement, depuis la Thrace jusqu'à Cadix, par conséquent dans tout l'Occident, et il n'y aucune preuve que dans cette partie du monde le jour en ait jamais été changé.
"Il n'y a eu de variation que dans les Églises orientales. Quelques-unes la célèbrent d'abord au mois de mai ou au mois d'avril, d'autres au mois de janvier, et la confondirent avec l'Épiphanie; insensiblement elles reconnurent que l'usage des Occidentaux était le meilleur, elles s'y conformèrent. En effet, selon la remarque deSaint Jean Chrysostome, puisque Jésus-Christ est né au commencement du dénombrement que fit faire l'empereurAuguste, on ne pouvait savoir ailleurs mieux qu'à Rome la date précise de sa naissance, puisque c'était là qu'étaient conservées les anciennes archives de l'empire. Saint Grégoire de Naziance, mort l'an 398 (Serm. 58 et 59), distingue très-clairement la fête de la Nativité de Jésus-Christ, qu'il nomme Théophanie, d'avec l'Épiphanie (manifestation de Dieu), jour auquel il fut adoré par les mages. (Voy. Epiphanie. Bingham, Orig. Ecclés., I, XX, chap. 4, § 4; Thomassin, Traité des fêtes, liv. II, chap. 6; Benoît XIV, de Festis Christi, c. 17, n. 45, etc.)
"L'usage de célébrer trois messes dans cette solennité, l'une à minuit, l'autre au point du jour, la troisième le matin, est ancien, et il avait autrefois lieu dans quelques autres fêtes principales.Saint Grégoire le Granden parle, Hom. 8 in Evang., etBenoît XIVa prouvé par d'anciens monuments, qu'il remonte plus haut que le VIe siècle.
"Dans les bas siècles, la coutume s'introduisit en Occident de représenter le mystère du jour par des personnages; mais insensiblement se glissa des abus et des indécences dans ces représentations, et l'on reconnut bientôt qu'elles ne convenaient pas à la gravité de l'office divin; on les a retranchées dans toutes les églises.
"On ne peut guère douter que ce nom de Noël donné à la fête ne soit un abrégé d'Emmanuel" (terme hébreu qui signifie Dieu avec nous). Il se trouve dans la célèbre prophétie d'Isaïe, chap. VII v. 14. Une Vierge concevra et enfantera un Fils, et il sera nommé EMMANUEL, Dieu avec nous." (Encyclopédie théologique, Nicolas Bergier (1718-1790), ibid., tome II, art. Emmanuel.) [2]
« Aujourd'hui, frères bien-aimés, Notre-Seigneur est né. Réjouissons-nous ! Nulle tristesse n'est de mise, le jour où l'on célèbre : naissance de la vie, abolition de la peur causée par la mort, éternité promise...
Le Verbe divin, Dieu lui-même, s'est fait homme pour délivrer l'homme de la mort éternelle. Pour ce faire, il s'est abaissé jusqu'à nous, mais sans rien perdre de sa majesté. Il est devenu ce qu'il n'était pas, tout en demeurant tout ce qu'il était. Il unit donc la forme de l'esclave à la forme dans laquelle il est égal à Dieu le Père. De la sorte, il a lié entre elles deux natures, de telle façon qu'il n'a pas détruit la nature inférieure par sa glorification et n'a pas amoindri la nature supérieure par l'addition de l'autre.»
Sermon XXI sur la Nativité.
Et Verbum caro factum est, Et le Verbe s'est fait chair (Jn 1,14)
"Tu cherches la raison pour laquelle Dieu est né parmi les hommes ?
Il fallait un médecin à notre nature déchue ;
il fallait quelqu'un qui relève l'homme tombé à terre ;
il fallait celui qui donne la vie ;
il fallait celui qui ramène au bien, car l'homme s'est détaché du bien." [3]
"Pourquoi le sapin est-il associé à la tradition de Noël ?
"Le sapin de Noël puise son origine dans la tradition celte. En effet, pour les Celtes le 24 décembre était le jour de la renaissance du soleil. Pour eux, chaque mois (lunaire) était associé à un arbre et décembre l’était à l’épicéa, un arbre qui reste vert même en hiver.
"Cette tradition païenne qui s’était perdue a ressurgi dans l’est de la France, notamment en Alsace, au 16e siècle et a été assimilée à la fête chrétienne. Mais c'est surtout la reine Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, qui a lancé le rite du sapin à Noël en en installant un à Versailles en 1738.
"Quelle signification a la bûche à Noël ?
"Une autre tradition liée au solstice d’hiver est celle de la bûche de Noël. Là aussi, cela remonte à la nuit des temps. Pour faire face à la nuit la plus longue de l’année, rien de tel qu’une bûche pour entretenir le feu et mettre de la lumière dans la maison.
"Dans la tradition chrétienne, on faisait brûler dans l’âtre une très grosse bûche lors de la veillée de Noël. Elle provenait d’un arbre fruitier, censé garantir une bonne récolte pour l’année suivante.
"Dans certaines régions, comme en Bourgogne, la bûche était arrosée de vin afin d’assurer une bonne vendange à venir. Dans d’autres, on utilisait du sel pour se protéger des sorcières. Cette bûche devait se consumer très lentement et la tradition voulait que l’on conserve les tisons pour préserver les maisons de la foudre.
"Aujourd’hui, cette bûche a pris la forme d’un dessert indissociable des fêtes de Noël.
"Pourquoi utilise t-on le vert, le rouge, le blanc et le doré pour les décorations de Noël ?
"Aujourd'hui, les décorations de Noël, comme le reste, ont tendance à suivre les courants de la mode. Malgré cela, le vert, le rouge, le blanc et le doré restent les couleurs traditionnelles qui ont une valeur symbolique :
"le rouge car c’est la fête, la chaleur.
"le vert car il rappelle le sapin et le houx : la légende veut que lorsque la Sainte Famille fut contrainte de quitter l’Egypte, elle se dissimula derrière des branches de houx. En guise de reconnaissance, Marie l’aurait béni en annonçant que le houx serait éternellement symbole d’immortalité.
"Le blanc symbolise la neige, la pureté, la naissance de Jésus.
"le doré représente la couleur de l’étoile, symbole de lumière et d'espérance." [4]
Car il a été fait homme pour que nous puissions devenir Dieu ; et Il s'est manifesté par un corps afin que nous puissions recevoir l'idée du Père invisible ; et il a enduré l'insolence des hommes afin que nous puissions hériter de l'immortalité.
[2] Encyclopédie théologique, Nicolas Bergier (1718-1790), publ. par M. l'abbé Migne, Ateliers catholiques au Petit-Montrouge, tome III, Paris 1850-1851, art. Noël.
[3] Saint Grégoire de Nysse (IVème siècle), Belgicatho
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Le Christ a établi une Église dans laquelle le schisme n’a pas sa place. Que tous puissent venir à Elle.
"Rien n’excite autant la colère de Dieu que la division de l’Église. Oui, même si nous avons accompli des milliers d’actes glorieux, si nous déchirons la plénitude de l’Église, nous subirons un châtiment non moins cruel que ceux qui ont mutilé son corps. Car cela a été fait pour le bien du monde, même si cela n’a pas été fait sans une telle intention. Or, cela ne produit aucun avantage dans tous les cas, mais le préjudice est excessif.
Je m’adresse à ceux qui gouvernent, non seulement, mais aussi à ceux qui sont gouvernés…
"Car cela [le martyre] la rend [l'Église] encore plus glorieuse, tandis que ce [schisme], quand elle est combattue par ses propres enfants, la déshonore même devant ses ennemis. Car il leur semble une grande marque d'hypocrisie que ceux qui sont nés en elle, qui ont été nourris dans son sein et qui ont parfaitement appris ses secrets, changent tout à coup et font les œuvres de ses ennemis."
Illustration: tympan de la porte principale de l'église de l'abbaye de Klosterneuburg où il figure avec Léopold III.
Il était originaire de la Bavière et entra dans l'Ordre des chanoines réguliers de Saint-Augustin.
Il réforma de nombreuses communautés de son Ordre puis fut évêque de Brixen dans le Tyrol italien nommé aussi Vénétie tridentine.
À Brixen (Bressanone) dans la région de Trente, en 1164, le bienheureux Hartmann, évêque. Auparavant chanoine régulier, il gouverna cette Église avec prudence et fidélité.
Un groupe d'éminents scientifiques de la prestigieuse université de Yale tire la sonnette d'alarme après qu'une étude à long terme a révélé que les « vaccins » anti-Covid à ARNm restent dans le corps des receveurs et continuent de causer des dommages pendant des années après la dernière injection.
Étonnamment, les chercheurs ont découvert que le matériel génétique provenant des « vaccins » peut s’intégrer dans l’ADN humain.
L'étude non publiée est dirigée par le Dr Akiko Iwasaki, scientifique de renommée mondiale à Yale.
Les résultats ont choqué la communauté scientifique car ils entrent en conflit avec le dogme « sûr et efficace » défendu par les responsables de la santé, les médecins, les politiciens et les grands médias.
Au cours de leur étude, les chercheurs ont analysé des personnes ayant reçu au moins une dose d’un « vaccin » à ARNm anti-Covid mais qui n’avaient jamais été infectées par la COVID-19.
Il s’agissait d’exclure la possibilité que le virus ait laissé des traces de matériel génétique dans le sang.
Comme nous l’avons vu précédemment avec d’autres effets secondaires des vaccins, comme la myocardite, le virus a souvent été blâmé.
Les chercheurs ont découvert que les patients non infectés ayant reçu une injection d’ARNm avaient toujours la protéine Spike dans leur sang des années après la dernière injection.
Le Dr Iwasaki a trouvé des preuves de la présence réelle de la protéine Spike même 700 jours après la dernière injection administrée au receveur.
De nombreux autres receveurs avaient reçu leur dernière injection plus de 450 jours plus tôt et avaient toujours la protéine de pointe du « vaccin » dans leur corps.
En outre, les chercheurs de Yale ont également constaté une diminution des cellules T CD4 (régulateurs clés du système immunitaire).
Le déclin des lymphocytes T CD4 indique que les individus « vaccinés » souffrent d’immunosuppression à long terme.
Ces résultats révèlent que le matériel génétique issu des injections d’ARNm du Covid s’intègre à l’ADN humain.
Selon Alex Berenson, l’intégration avec l’ADN humain explique la présence prolongée de la protéine Spike dans le sang des individus vaccinés.
Il convient également de noter que l'étude a été menée par le Dr Iwasaki.
Auparavant, Iwasaki avait soutenu l'administration du vaccin et avait rejeté les préoccupations en matière de sécurité comme étant « absurdes ».
Pendant la pandémie, il a également soutenu publiquement la vaccination obligatoire.
Cependant, ces nouvelles découvertes ont peut-être changé sa perspective sur la question.
Les chercheurs de Yale seraient sous pression pour étouffer les résultats en raison de leurs implications explosives.
L’étude menée par une équipe de scientifiques réputés pourrait démanteler le discours « sûr et efficace » propagé par le gouvernement et les médias.
Selon le Midwestern Doctor, les responsables de Yale ont révélé qu'une « bataille » était en cours pour supprimer l'étude et empêcher sa publication.
« Il y a une bataille en coulisses pour que cela soit publié », a révélé le médecin.
« Nous voulions attendre que Yale le cache pour révéler ce qui nous avait été divulgué (et prouver ainsi que les données incriminantes sur les vaccins avaient été supprimées) afin de ne pas interférer avec le processus normal de publication (qui est souvent crucial pour que ce genre de choses soit accepté par la communauté scientifique).
« Dans ce cas, compte tenu des sujets impliqués et des données fournies, cette étude démontrera que la 'vaccination longue' est une condition réelle et que le vaccin doit être retiré immédiatement (ce qui mettrait Yale dans une position très embarrassante si elle la publiait).»
Les scientifiques de Yale auraient l'intention de publier leur étude sur un serveur de prépublication non révisé.
Pendant ce temps, d’éminents experts médicaux ont tiré la sonnette d’alarme après qu’une nouvelle étude a montré que les personnes vaccinées peuvent transmettre le matériel génétique provenant des injections d’ARNm à des personnes qui n’ont jamais reçu la dose.
Comme le rapporte Slay News, une nouvelle étude majeure évaluée par des pairs a confirmé que les personnes non vaccinées peuvent souffrir des effets secondaires nocifs des « vaccins » à ARNm Covid simplement en étant en contact avec des personnes qui ont reçu les vaccins.
L’étude confirme enfin l’existence d’un « déploiement de vaccins », une question précédemment rejetée par les autorités sanitaires comme une « théorie du complot ».
De manière alarmante, l’étude a révélé que les personnes non vaccinées souffrent des dommages causés par le vaccin même si elles sont « indirectement exposées » à ceux qui ont reçu les injections d’ARNm du Covid.
Une étude intitulée « Anomalies menstruelles fortement associées à la proximité des individus vaccinés contre le COVID-19 » vient d’être publiée dans l’International Journal of Vaccine Theory, Practice, and Research, à comité de lecture.
L'équipe de chercheurs américains de premier plan qui a mené l'étude était dirigée par le professeur Jill Newman et le Dr Sue E. Peters.
L'un des auteurs de l'étude a écrit :
« Après plus d’un an de censure par les revues médicales, notre étude et notre manuscrit phare ont été publiés, démontrant des preuves circonstancielles significatives que quelque chose se transmet de la population vaccinée contre le COVID-19 à la population non vaccinée.
« Le moment est venu de retirer du marché ces injections toxiques.»
Saint Pierre Canisius, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 162.
Issu d'une famille de Nimègue située dans les Pays-Bas actuels, Saint Pierre Canisius naît en 1521 ; il est né le jour où Luther est mis au ban de l'empire et le mois même où saint Ignace est blessé au siège de la citadelle de Pampelune.
Saint Pierre Canisius étudie à Cologne (Allemagne) la philosophie, et c'est alors qu'il mûrit la décision de devenir prêtre ; il oriente ses études de théologie vers l'Écriture Sainte et les Pères de l'Église.
Pierre Canisius rencontra Pierre Favre, le premier compagnon d'Ignace de Loyola, qui, chargé d'une mission papale, séjournait à Mayence. Au printemps 1543, Pierre fit sous la direction de Pierre Favre, les exercices spirituels de Saint Ignace durant trente jours ; puis il décida d'entrer dans la compagnie et scella son choix par un vœu. En 1546, il fut ordonné prêtre.
À vingt-neuf, il était docteur en théologie et recteur d'université.
Travailleur acharné, il a laissé douze mille pages de sermons et dix mille correspondances, un nombre incalculable de livres de théologie, de prières et d'apologétiques, ainsi qu'un catéchisme, édité quatre cents fois et traduit en quinze langues, ainsi que des dizaines de vie de saints. Il provoqua quelques oppositions, et on le traitait de "chien", en raison de son nom de famille, Kanis ou Canisius, le mot latin "canis" désignant cet animal. [1]
Pierre quitta bientôt Cologne pour l'Italie.
Il fut envoyé au concile de Trente, comme théologien de l'évêque d'Augsbourg.
Après l'ajournement du concile, Ignace l'appela à Rome et lui fit accomplir son noviciat sous sa propre direction.
Au printemps 1548, il fut envoyé avec un groupe de dix jésuites sous la direction de Jérôme Nadal pour fonder à Messine le premier collège jésuite ; Pierre y enseigna le latin.
Bientôt, sur l'ordre du pape Paul III, il fut envoyé en 1549 avec Claude Jay et Alonso Salmeron en Bavière. C'est de cette base que pendant trente ans, Pierre Canisius va déployer dans l'empire son activité et ses talents en faveur de l'Église, sachant même se faire apprécier des protestants par sa douceur et sa gentillesse. [2]
Quatre points essentiels marquent son action:
1°/ D'abord la lutte contre l'ignorance religieuse et contre la dépravation morale qui en était la conséquence.
En d'innombrables prédications, souvent préparées de nuit (plus de 12.000 pages in-4° de sermons manuscrits sont conservés), Saint Pierre Canisius exposait la doctrine de l'Église et amenait ses auditeurs à vivre chrétiennement.
Pour la réforme du clergé, Saint Pierre Canisius employait surtout les exercices ignatiens. Plus étendue encore et plus durable, son action s'exerça par l'imprimé, principalement par les trois Catéchismes et les divers livres de prières qu'il écrivit.
2°/ Le second point capital concernait l'éducation et la formation du clergé
Saint Pierre Canisius commença par la réforme de l'université d'Ingolstadt, dont le pape lui avait fait l'immédiate obligation ; puis il travailla à la réforme de l'université de Vienne tombée dans un état de langueur désespérant, mais appréciant de manière réaliste la situation, il porta sur le domaine de l'éducation le principal de ses efforts en érigeant des collèges. Ceux-ci devaient former une nouvelle génération chrétienne pour servir dans l'Église et dans le monde.
Les commencements furent laborieux. Cependant à la mort de Saint Pierre Canisius on comptait dans l'Empire 100 fondations dont beaucoup étaient directement ou indirectement son œuvre.
3°/ Le troisième point était la situation interne des jésuites
Saint Pierre Canisius fut le maître d'œuvre spirituel et l'organisateur de la Compagnie de Jésus dans l'Empire.
Lorsqu'en 1556, Ignace érigea deux provinces allemandes de l'ordre, il nomme Saint Pierre Canisius au gouvernement de la Germania Superior qui, jusqu'en 1563, engloba aussi l'Autriche.
Pendant plus de treize ans, outre le reste de son travail, Saint Pierre Canisius eut à diriger et à superviser le nombre toujours croissant des compagnons, leurs communautés et leurs travaux apostoliques.
4°/ Le quatrième point consistait à conseiller évêques et princes dans les questions touchant la réforme de l'Église et ses conséquences pour l'État
C'est ainsi que Saint Pierre Canisius eut à intervenir six fois comme théologien des légats pontificaux ou du roi, aux assemblées d'Empire. Sur mandat du pape et pour ses propres supérieurs, Saint Pierre Canisius rédigea toute une série de mémorandums concernant la réforme de l'Église.
Durant l'hiver 1565-1566, par commission papale, il eut à remettre et à commenter les décrets du concile de Trente aux évêques et aux princes catholiques de l'Empire.
Saint Pierre Canisius a été le plus puissant agent de la réforme intérieure de l'Église catholique dans l'Empire.
Il a fortement contribué à contenir les progrès et la pression de la réforme protestante et à ramener à l'Église des régions perdues, surtout dans l'Allemagne méridionale et en Autriche.
Extrêmement ferme sur ses positions, Saint Pierre Canisius était, en face des protestants, tout disposé aux attitudes iréniques, et celles-ci se manifestaient aussi dans ses jugements.
Il passa ses dernières années (1580-1597) à Fribourg, en Suisse où il avait été envoyé pour fonder un collège.
Autant que le permettait ses forces usées par une activité de trente ans, Saint Pierre Canisius continua son action à Fribourg pour réformer l'Église et affermir la foi. Il y mourut le 21 décembre 1597.
Saint Pierre Canisius fut béatifié en 1864 et déclaré docteur de l'Église en 1925. [3]
"Pierre Canisius a clairement enseigné que le ministère apostolique ne porte des fruits que si le pédicateur est un témoin réel de Jésus, sachant être son instrument dans l'union à l'Évangile et à l'Église, vivant de manière moralement cohérente, dans la prière et l'amour." Benoît XVI. [4]
Les Œuvres de Saint Pierre Canisius
1°/ le premier travail de Saint Pierre Canisius a été l'édition allemande, à Cologne, en 1546, des œuvres de Jean Tauler (mystique).
Il a également publié : - trois volumes de sermons et d'autres ouvrages de Saint Cyrille d'Alexandrie ( Cologne 1546 ), - un volume d'homélie de S. Léon le Grand ( 1546, 1548, 1566 )
Ces éditions sont le fruit de ses études patristiques.
2°/ l'œuvre la plus importante de Saint Pierre Canisius, qui étendra son action durant des siècles et à travers de nombreux pays, est constituée par ses catéchismes.
La première rédaction connue sous le nom de "Grand Catéchisme" parut en 1555: Summa doctrina christianae. La traduction française parut à Liège en 1588.
Également en 1556, Saint Pierre Canisius publia un catéchisme pour les gens simples et pour les enfants des écoles : Summa doctrina christianae ad captum rudiorum accomodata (Ingolstadt, 1556).
Pour les classes moyennes, il composa enfin Parvus Catechismus Catholicorum que l'on tient pour sa meilleure œuvre. Saint Pierre Canisius travailla tout le reste de sa vie à améliorer et à compléter ses catéchismes.
À sa mort, quinze traductions et plus de deux cents éditions avaient été faites.
Par son catéchisme, Saint Pierre Canisius donnait à la jeunesse de son temps un traité de foi et aussi une introduction à la vie chrétienne.
3°/ Autres ouvrages destinés à soutenir la prière et à enseigner la doctrine chrétienne.
4°/ Sermons
Saint Pierre Canisius n'a publié qu'un Avent réduit aux quatre dimanches.
Il existe de nombreux sermons manuscrits aux archives de la province jésuite de Germanie Supérieure.
5°/ Saint Pierre Canisius entreprit par obéissance la réfutation des Centuries de Magdebourg, réfutation de cette histoire de l'Église violemment antipapiste édité par Flacius Illyricus ( 8 vol., Bâle, 1559-1574). Saint Pierre Canisius n'était pas un historien et le résultat de son patient travail est une apologie de la foi catholique romaine dans sa lecture de la Bible, avec des aspects de controverse antiprotestante.
6°/ A Fribourg, il publie des biographies populaires de plusieurs saints de la Suisse : Nicolas de Flue, Meinrad, Ida, Fridolin, etc.
7°/ Exhortationes domesticae
8°/ 1.310 Lettres
cf. J.F. Gilmont Les écrits spirituels des premiers jésuites, Rome, 1961, p. 209-31
Saint Pierre Canisius en train de prêcher, 1635, Pierre Wuilleret, Fribourg, Collège Saint-Michel, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 746-747.
Sources : (1) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 162 ; (2) Missel du Dimanche 2020, Nouvelle traduction liturgique, Année A, Artège Bayard Éditions, p. 102; (3) Les saints du jour ; (4) Benoît XVI en 2011, cité dans Missel du Dimanche 2020, Nouvelle traduction liturgique, Année A, Artège Bayard Éditions, p. 102; (5) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 746-747.
La "Bible en un an" de la NSTI propose par coïncidence cette lecture le 18 décembre : "Le roi Antiochus... ouvrit ses coffres... et il vit que l'argent du trésor était épuisé... ce qu'il avait provoqué dans le pays en abolissant les lois qui existaient depuis les premiers jours" (1 Mac 3:27-28).
Le Vatican au bord de la faillite en raison de la baisse spectaculaire des dons mondiaux sous la direction du pape François
par Jim Hᴏft 16 décembre 2024 18h20
Le Vatican, cœur spirituel et administratif de l'Église catholique, est confronté à une crise financière sans précédent, des rapports suggérant qu'il est au bord de la faillite.
Une combinaison de revenus en chute libre, de donateurs déçus et de mauvaise gestion sous le pape François a laissé l'institution en difficulté pour faire face à ses obligations en matière de retraite, a rapporté le Daily Express.
En 2023, le Vatican enregistra un déficit d’exploitation de 87 millions de dollars, soit une augmentation de 5,3 millions de dollars par rapport à l’année précédente. Ce déficit est en grande partie dû à une baisse spectaculaire des dons mondiaux des fidèles catholiques et du grand public.
Les dons, historiquement la pierre angulaire des revenus du Vatican, ont diminué alors que de nombreux catholiques expriment leur mécontentement à l'égard des réformes progressistes du pape François.
La position controversée du pontife sur des questions telles que le changement climatique, l’immigration, l’agenda transgenre et la redéfinition des valeurs familiales a aliéné de nombreux catholiques fervents.
Les dons des églises et des croyants individuels ont diminué, les traditionalistes exprimant leur frustration face à la dérive du Vatican vers un progressisme laïc.
La crise est encore aggravée par le fait que le tourisme, source de revenus essentielle, n'a pas retrouvé son niveau d'avant la pandémie. Le nombre de visiteurs aux musées du Vatican et à la basilique Saint-Pierre reste faible.
La crise financière a mis en péril le fonds de pension du Vatican. Actuellement, le déficit du fonds s'élève à 631 millions d'euros (663 millions de dollars), ce qui met en péril les moyens de subsistance des membres du clergé et du personnel retraités.
Le pape François lui-même a reconnu la gravité de la situation : « Le système actuel n’est pas en mesure de garantir à moyen terme le respect des obligations en matière de retraites pour les générations futures. Nous sommes confrontés à des problèmes graves et complexes qui risquent de s’aggraver s’ils ne sont pas résolus à temps. »
Le Vatican fonde désormais ses espoirs sur le Grand Jubilé de 2025, une célébration marquant le 1 700e anniversaire du Concile de Nicée, selon le Daily Express.
L'événement, qui devrait attirer plus de 35 millions de pèlerins, est salué comme un potentiel sauveur financier.
Les pèlerins, attirés par la promesse d'indulgences et de renouveau spirituel, devraient injecter des revenus indispensables dans les caisses du Vatican.
Jim Hᴏft est le fondateur et rédacteur en chef de The Gateway Pundit, l'un des principaux médias conservateurs d'Amérique. Jim a reçu le prix Reed Irvine Accuracy in Media en 2013 et est le fier récipiendaire du prix Breitbart pour l'excellence du journalisme en ligne de la fondation Americans for Prosperity en mai 2016.
"Sous ta compassion, nous nous réfugions, ô Mère de Dieu [Porteuse de Dieu] ;
Ne dédaigne pas nos supplications au temps de la détresse,
Mais sauve-nous des dangers,
Seule pure, seule bénie.''
John Rylands Library, manuscrit Greek P 470. Invocation de la Vierge Marie par les premiers chrétiens dans le contexte de la persécution de Dèce en 250 ap. J.-C., ou celle de Valérien en 257. Le manuscrit est antérieur au concile d'Éphèse (431) qui adopta le dogme de la "Mère de Dieu". Le rite copte garde la pratique de prière "Nous nous réfugions, Theotokos".
Le plus ancien manuscrit du "Sub Tuum Praesidium" a été découvert en Égypte en 1917.
Écrit en grec, il date du IIIe siècle, soit 250 ans après Jésus-Christ.
Les mots sont simples, beaux et révèlent un désir humain fondamental: le besoin de la protection d'une mère.
En 250 après J.-C., le christianisme était encore une foi persécutée sous l'empereur romain Dèce.
Alexandrie, où l'hymne a été trouvé, était l'épicentre de la persécution.
Sub Tuum Praesidium était un appel à l'aide d'une Église attaquée
Pourquoi le Sub Tuum Praesidium est-il tombé en désuétude ?
Avec la fin des persécutions, les prières de protection sont devenues moins urgentes
L'Église s'est développée et sa bibliothèque de prières mariales aussi
Au Moyen Âge, le Sub Tuum était largement oublié en Occident
Mais il n'a jamais entièrement disparu.
Dans l'Orient chrétien, la prière est restée en usage, notamment dans les traditions byzantine et copte. Sa survie y a préservé sa mémoire jusqu'à sa redécouverte par les érudits occidentaux.
Aujourd'hui, le Sub Tuum connaît un regain d'intérêt.
Le pape saint Jean-Paul II en a souvent parlé et il figure dans de nombreux livres de prières modernes.
De nombreux chrétiens rejettent aujourd'hui l'idée de prier Marie. Ils craignent que cela ne porte atteinte à l'honneur accordé au Christ. Mais les premiers martyrs chrétiens n'étaient pas de cet avis. Pour l'Église primitive, la protection de Marie ÉTAIT la protection du Christ. Elle n'a pu les protéger que grâce à la grâce qui lui a été donnée par Jésus.
Originaire des pays de la langue d’oc, Urbain V, de son nom de famille Guillaume de Grimoard, naquit près de Mende, dans le Gévaudan. Il gravit rapidement les degrés successifs de l'échelle des lettres et des sciences. La vie religieuse s'offrit alors à lui comme l'idéal qui répondait le mieux aux tendances de son esprit et aux besoins de son cœur. Il alla frapper à la porte de l'abbaye de Saint-Victor, près de Marseille. A l'ombre paisible du cloître, profès de l’ordre de Saint-Benoît, comme Benoît XII et Clément VI, il s'éleva chaque jour de vertu en vertu. On remarquait particulièrement en lui une tendre dévotion pour la Sainte Vierge.
La profession religieuse n'avait fait que développer son ardeur pour la science, les supérieurs crurent bientôt l'humble moine capable d'enseigner, et, en effet, il illustra successivement les chaires qui lui furent confiées dans les plus prestigieuses abbayes bénédictines de France et de Provence, à Montpellier, à Paris, à Avignon et à Toulouse.
Quelques années plus tard, après avoir été peu de temps abbé de Saint-Germain d'Auxerre, il fut envoyé en Italie par le Pape Clément VI (1342-1352) en qualité de légat. C'était, à son insu, un acheminement vers la plus haute dignité qui soit au monde.
Il n’a jamais entretenu de relations suivies avec la Curie. Il fut donc totalement étranger aux querelles de clans de l’Antique et Sacré Collège des cardinaux. De plus, sa carrière ne doit rien à l’administration royale française, et ses missions diplomatiques l’ont rendu très proche de l’Italie.
Il fut élu pape en 1362 et prit le nom d'Urbain V, parce que tous les Papes qui avaient porté ce nom l'avaient illustré par la sainteté de leur vie. C'est lui qui ajouta à la tiare papale une troisième couronne, non par orgueil, mais pour symboliser la triple royauté du pape sur les fidèles, sur les évêques et sur les États romains.
Il se proposa, en montant sur le trône de saint Pierre, trois grands projets : ramener la papauté d'Avignon à Rome, réformer les mœurs, propager au loin la foi catholique. Le retour de la papauté à Rome fut un triomphe, et les poètes le saluèrent comme l'augure d'un nouvel âge d'or. Pendant ces grandes œuvres, Urbain vivait en saint, jeûnait comme un moine, et rapportait toute gloire à Dieu. A sa mort, il demanda qu'on permît au peuple de circuler autour de son lit : "Il faut, dit-il, que le peuple puisse voir comment les papes meurent."
Urbain V est le seul des pontifes avignonnais à avoir été porté sur les autels avec le titre de bienheureux. Béatifié en 1870, sous Pie IX, il est fêté par l'Église catholique le 19 décembre.
Saint Gatien, premier évêque de Tours, originaire de Rome, il fut envoyé dans les Gaules par le pape saint Fabien en 250, sous le règne de l'empereur Dèce, avec six autres évêques.
À son arrivée en Gaule, le pays de Touraine était plongé dans le paganisme et l'on ne voyait partout que les images des faux dieux. Disciple de S. Denis, Gatien commença par montrer à ces païens l'absurdité de leur culte, et l'impuissance de leurs idoles, puis il en vint à leur découvrir les mystères de la puissance et de la bonté de Dieu et révéla à leurs yeux étonnés l'incomparable figure du Sauveur et celle de sa sainte Mère. Les conquêtes furent nombreuses ; mais le démon ne laissa pas détruire son règne sans résistance; les miracles de Gatien ne suffirent pas à lui faire pardonner ses succès, et plus d'une fois les païens endurcis jurèrent sa mort. Traqué comme une bête fauve, l'apôtre se cachait en des grottes profondes et y célébrait les saints mystères : une de ses retraites est devenue plus tard la célèbre abbaye de Marmoutier.
Gatien, songeant à l'avenir, forma une école où de jeunes clercs apprenaient, avec les leçons de la science, celles de la vertu; il les initiait au sacerdoce et en faisait ses auxiliaires ; il les envoyait même au loin porter les lumières de l'Évangile. Huit églises furent élevées, par ses soins, sur la terre de Tournai.
Les travaux apostoliques de Gatien ne l'empêchaient pas de se livrer à de grandes austérités ; il épuisait son corps par les jeûnes et par les veilles, et se préparait par le martyre quotidien et volontaire à la couronne de gloire. Comme tous les vrais disciples du Christ, il aimait éperdument les pauvres, et sa charité se plaisait à soulager leurs misères.
Il fit bâtir, dans un faubourg de la ville, un hôpital pour les malheureux. C'est dans cet asile que le Sauveur réservait à Son disciple une grâce extraordinaire.
Il y avait cinquante ans que Gatien arrosait de ses sueurs le pays qu'il avait gagné à Dieu. Un jour, accablé de fatigue, il s'était retiré dans l'hôpital des pauvres et y prenait un peu de repos, quand Notre-Seigneur lui apparut et lui dit : "Ne crains rien, ta couronne est prête et les Saints attendent ton arrivée au Ciel." Et le Sauveur administra Lui-même à Son disciple la Sainte Communion en viatique.
Cathédrale Saint-Gatien de Tours
L'Église de Tours a de tout temps voué un culte enthousiaste à son premier prédicateur. La magnifique cathédrale est sous son vocable. Il réussit à installer des bases solides du christianisme dans la région. St Lidoire lui succéda jusqu'en 371, année où S. Martin arriva à Tours et découvrit la sépulture de S. Gatien, sur laquelle il se recueillit régulièrement.
Vitrail figurant Gatien, dans l'église de La Celle-Guénand.
Le ministère russe de la Santé affirme avoir développé un vaccin contre le cancer qui sera distribué gratuitement aux patients.
Andrey Kaprin, qui dirige le Centre de recherche médicale en radiologie du ministère de la Santé, a déclaré que le vaccin serait lancé début 2025, selon les médias d'État.
Le vaccin sera apparemment utilisé pour traiter les patients atteints de cancer, plutôt que d’être administré au grand public pour empêcher la formation de tumeurs.
[…] Les vaccins personnalisés contre le cancer sont conçus pour apprendre au système immunitaire à reconnaître et à attaquer les protéines spécifiques au cancer de ce patient.
Pour ce faire, les vaccins utilisent du matériel génétique appelé ARN provenant de la propre tumeur du patient.
De la même manière que les vaccins traditionnels utilisent une partie du virus pour prévenir la maladie, ceux-ci utilisent des protéines inoffensives de la surface des cellules cancéreuses, appelées antigènes.
Lorsque ces antigènes sont introduits dans le corps, ils devraient stimuler le système immunitaire à produire des anticorps contre eux, qui tuent ensuite les cellules cancéreuses.
D’autres pays travaillent également au développement de leurs propres vaccins personnalisés contre le cancer.
En mai, des chercheurs de l’Université de Floride ont testé un vaccin individualisé sur quatre patients atteints de glioblastome, le cancer agressif du cerveau qui a tué le sénateur John McCain et Beau Biden.
L’équipe a découvert que le vaccin déclenche une forte réponse immunitaire seulement deux jours après l’injection.
En 636, S. Eloi lui fit rencontrer à Clichy, près de Paris, le roi Dagobert pour signer un traité de paix entre Bretons et Francs.
Deux ans plus tard, il laissa son trône et se retira dans une abbaye, près de Montfort (Ille-et-Vilaine) pour finir les 20 dernières années de sa vie dans la prière.
En Bretagne, l’an 658, saint Judicaël, roi de Domnonée, qui contribua beaucoup à établir la paix entre les Bretons et les Francs et, après avoir quitté sa charge, termina sa vie au monastère de saint Méen.
Kaiserin Adelheid und König Otto I, La reine Adélaïde et le roi Othon Ier
Fille du roiRodolphe II de Bourgogneet de Berthe de Souabe, née àOrbe, une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district du jura-Nord vaudois, Aliceou Adélaïde, mariée une première fois, à 16 ans, à Lothaire II, roi d'Italie, se retrouva veuve 3 ans plus tard.
Elle était à la fois reine d'Italie, reine d'Allemagne et elle sera la première en date des impératrices du Saint Empire-Romain Germanique à la suite de son mariage avecOthon Ier.
Elle met son influence auprès de l'empereur au service de l'Église et des pauvres; elle favorise laréforme clunisienne.
À la mort d'Othon Ier (+973), elle exerça la régence pendant cinq ans, durant l'enfance d'Othon II. Puis à nouveau pendant la minorité d'Othon III. Ce fut pour elle, des périodes difficiles, pleines de souffrances et d'épreuves. Mais sa force de caractère et sa bonté, puisées dans sa foi, surmontèrent tous les obstacles.
Elle montra toutes les qualités d'un chef d'Etatdans la justice de sa charge, les vertus chrétiennes et en particuliersa charité envers aux pauvres.
Elle meurt à Seltz, près de Strasbourg, en 999, lors d'un voyage qu'elle effectuait dans l'un des nombreux monastères qu'elle avait fondés.
Le cardinal Blase Cupich de l'archidiocèse de Chicago, dans une lettre publiée cette semaine dans le journal de l'archidiocèse, a exhorté les catholiques à se tenir debout pendant la communion et à ne pas faire de gestes qui attirent l'attention sur eux.
Dans la lettre, publiée dans le Chicago Catholic, Cupich a déclaré que « la norme établie par le Saint-Siège pour l'Église universelle et approuvée par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis est que les fidèles se rassemblent pour manifester leur présence en tant que corps du Christ et pour recevoir la sainte communion debout. »
Le cardinal poursuit en affirmant que « rien ne doit être fait pour empêcher l’une quelconque de ces processions » et que « perturber ce moment ne fait que diminuer cette puissante expression symbolique, par laquelle les fidèles en procession expriment ensemble leur foi qu’ils sont appelés à devenir le Corps même du Christ qu’ils reçoivent ».
« Certes, la révérence peut et doit être exprimée en s’inclinant avant de recevoir la sainte communion, mais personne ne doit faire un geste qui attire l’attention sur soi ou qui perturbe le déroulement de la procession », a-t-il ajouté. « Cela serait contraire aux normes et à la tradition de l’Église, que tous les fidèles sont invités à respecter et à observer. »
La lettre n’indique pas directement quels gestes spécifiques attirent « l’attention sur soi ». L’ACN a contacté l’archidiocèse pour demander des éclaircissements, mais n’a pas reçu de réponse au moment de la publication.
Bien que les directives émises par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) stipulent que recevoir la communion debout est la norme, une personne ne peut pas se voir refuser la communion parce qu'elle est à genoux.
« La norme pour recevoir la sainte communion dans les diocèses des États-Unis est de se tenir debout. Les communiants ne doivent pas se voir refuser la sainte communion parce qu’ils s’agenouillent », selon l’Instruction générale du Missel romain. « De tels cas doivent plutôt être abordés de manière pastorale, en fournissant aux fidèles une catéchèse appropriée sur les raisons de cette norme. »
La question est également abordée dans le document du Vatican de 2004 Redemptionis Sacramentum, publié par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements sous le pontificat de saint Jean-Paul II.
Le document du Vatican stipule que les catholiques « doivent recevoir la communion à genoux ou debout » et qu’il n’est « pas licite de refuser la sainte communion » en se fondant sur le fait qu’une personne « souhaite recevoir l’Eucharistie à genoux ou debout ».
Dans sa lettre, Cupich écrit que « nous avons tous bénéficié du renouveau de l’Église inauguré par le Concile Vatican II ».
« En reconnaissant cette relation entre notre manière de célébrer le culte et ce que nous croyons, les évêques réunis au concile ont clairement montré que le renouveau de la liturgie dans la vie de l’Église est au cœur de la mission de proclamation de l’Évangile », a ajouté le cardinal. « Ce serait une erreur de réduire le renouveau à une simple mise à jour de notre liturgie pour l’adapter à l’époque dans laquelle nous vivons, comme s’il s’agissait d’une sorte de lifting liturgique. Nous avons besoin de la restauration de la liturgie parce qu’elle nous donne la capacité d’annoncer le Christ au monde. »
« La loi de la prière établit la loi de la foi dans notre tradition », a écrit Cupich. « Lorsque les évêques ont entrepris de restaurer la liturgie il y a soixante ans, ils nous ont rappelé que ce principe ancien jouit d’une place privilégiée dans la tradition de l’Église. Il doit continuer à nous guider à chaque époque. »
Pendant des siècles avant le Concile Vatican II, qui s'est conclu en 1965, la norme dans le rite latin était de recevoir la communion sur la langue en s'agenouillant. La Constitution conciliaire sur la liturgie sacrée, Sacrosanctum Concilium, promulguée en 1963 , n'a apporté aucune modification à cette norme.
En réponse aux évêques qui autorisaient la communion dans la main en position debout, la Sacrée Congrégation pour le Culte Divin a publié le document Memoriale Domini en 1969 pour autoriser cette pratique dans certaines circonstances, mais a souligné que les évêques doivent « éviter tout risque de manque de respect ou de fausses opinions à l’égard de la Sainte Eucharistie et éviter tout autre effet néfaste qui pourrait en découler » lorsqu’ils autorisent la communion dans la main.
Le pape François fait signe de la main depuis sa papamobile alors qu’il visite le Baptistere Saint-Jean lors de son voyage apostolique à Ajaccio, en Corse, France, le 15 décembre 2024.
À peine arrivé à Ajaccio, le pape a encouragé les Corses à vivre une «citoyenneté constructive» fondée sur une laïcité qui n’est «pas statique ou figée» où les chrétiens jouent un rôle à part entière dans la société.
Arrivé en Corse ce dimanche 15 décembre dans la matinée pour une visite historique d’une journée sur l’île de Beauté où il a été très chaleureusement accueilli dans les rues d’Ajaccio par une foule nombreuse, le pape François a profité de sa participation à un congrès sur la religiosité populaire, pour relancer l’idée d’une «saine laïcité», reprenant le mot de Benoît XVI qui avait déjà développé cette idée. «La foi ne reste pas un fait privé qui s’épuise dans le sanctuaire de la conscience», a expliqué François, «elle implique un engagement et un témoignage envers tous pour la croissance humaine, le progrès social et la protection de toute la création, sous le signe de la charité.»
Il s’agit en effet de promouvoir une «citoyenneté constructive», mue par «l’audace de faire le bien» où «les croyants peuvent se retrouver sur un chemin commun avec les institutions laïques, civiles et politiques, pour travailler ensemble à la croissance humaine intégrale et à la sauvegarde de cette ’île de beauté’». Cette alliance est une «nécessité» car il faut «développer un concept de laïcité qui ne soit pas statique et figé, mais évolutif et dynamique, capable de s’adapter à des situations différentes ou imprévues, et de promouvoir une coopération constante entre les autorités civiles et ecclésiastiques pour le bien de l’ensemble de la communauté, chacune restant dans les limites de ses compétences et de son espace.»
Entrelacement, sans confusions
Citant alors Benoît XVI, son successeur a ajouté : une «saine laïcité signifie libérer la croyance du poids de la politique et enrichir la politique par les apports de la croyance, en maintenant la nécessaire distance, la claire distinction et l’indispensable collaboration entre les deux». Avec cet effet attendu, toujours selon le pape allemand : «Une telle saine laïcité garantit à la politique d’opérer sans instrumentaliser la religion, et à la religion de vivre librement sans s’alourdir du politique dicté par l’intérêt, et quelquefois peu conforme, voire même contraire, à la croyance. C’est pourquoi la saine laïcité, unité et distinction, est nécessaire, et même indispensable aux deux.» Ainsi, François espère que «plus d’énergie et plus de synergies peuvent être libérées» entre l’Église et les autorités publiques «sans préjugés et sans opposition de principe, dans le cadre d’un dialogue ouvert, franc et fructueux».
En ce sens, «la piété populaire, très profondément enracinée ici en Corse» peut réaliser «cet entrelacement, sans confusions, que se noue le constant dialogue entre le monde religieux et le monde laïc, entre l’Église et les institutions civiles et politiques». La «piété populaire» désigne une modalité simple de prier, notamment par des processions, ouverte à tous. Le cardinal Bustillo, évêque d’Ajaccio, a ainsi défini la religiosité populaire en accueillant le pape : «Lors des événements publics concernant notre foi, nous constatons un important principe de liberté et d’égalité. Dans la rue, tous se retrouvent au même niveau : très pratiquants, peu pratiquants, curieux».
De ce point de vue le pape a même présenté la Corse comme un exemple pour l’Europe : « Sur ce sujet, vous êtes en route depuis longtemps et vous êtes un exemple vertueux en Europe. Continuez sur cette voie ! Et je voudrais encourager les jeunes à s’engager encore plus activement dans la vie socioculturelle et politique, sous l’impulsion des idéaux les plus sains et de la passion pour le bien commun». En effet, a expliqué François : «La foi chrétienne a éclairé la vie des peuples et de leurs institutions politiques, alors qu’aujourd’hui, surtout dans les pays européens, la question de Dieu semble s’estomper ; et nous nous retrouvons toujours plus indifférents à sa présence et à sa Parole. Il faut cependant être prudent dans l’analyse de ce scénario et ne pas se laisser aller à des considérations hâtives ni à des jugements idéologiques qui opposent parfois, encore aujourd’hui, la culture chrétienne et la culture laïque».
Enfin, le chef de l’Église a conclu sur ce qu’il attend des responsables de la société : «J’exhorte les pasteurs et les fidèles, les hommes politiques et ceux qui exercent des responsabilités publiques à rester toujours proches des peuples, en écoutant les besoins, en comprenant les souffrances, en interprétant les espoirs, parce que toute autorité ne grandit que dans la proximité». Un message pour la Corse et pour… la France. En milieu de journée le pape est attendu dans la cathédrale pour une rencontre avec le clergé, puis il célébrera une messe en plein air en milieu d’après-midi. Le président de la République viendra saluer le chef de l’Église catholique avant son retour à Rome prévu à 18 heures.
Sainte Ninon, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 149
Nous connaissons sa vie par l'écrivain ecclésiastique Rufin qui donna quelques détails sur la conversion de l'Ibérie, région intérieure de l'actuelle Géorgie. (1)
Jeune femme, nonne de Jérusalem, de la famille de S. Georges, elle avait été emmenée captive dans la capitale de la Géorgie vers 337. Comme on ne savait d'où elle venait, on la surnomma "Christiana" du nom de sa religion, ce qui devint par abréviation Nina ou Ninon.
On vint un jour lui apporter un enfant mourant, elle pria pour lui et il guérit. Ayant appris qu'elle avait guéri un enfant, la reine Nana se fit porter chez elle pour être soigner d'un mal étrange. Recouvrant la santé, elle et son mari Mirian voulurent couvrir de cadeaux sa bienfaitrice mais celle-ci refusa. La reine insistant, elle déclara que le seul cadeau qu'elle accepterait serait la conversion de ses souverains.
Plus tard, Mirian se perd à la chasse et repense à ce Christ. Le voilà sur le bon chemin. Il rencontre Nina qui lui conseille de bâtir une église à Mtskhéta, aujourd'hui centre patriarcal de l'Eglise orthodoxe de Géorgie.
La reine puis le roi se convertirent et demandèrent à l'empereur Constantin de leur envoyer des prêtres missionnaires.
Dès les années 330, la Géorgiese convertitau christianisme apporté par Ninon.
Sainte Ninon se retira dans la région de Bobdé où, dès le 4e siècle, fut construite une cathédrale.
À Mtskhéta un petit oratoire rappelle aujourd'hui encore ce baptême de la Géorgie.
Ninon est généralement représentée tenant une croix aux bras légèrement incurvés vers le bas, dite Croix de la Grappe. (2)
Sainte Ninon de Géorgie
Sainte Nino (Église de l'Assomption à Anaouri)
Les Églises d'Orient la fêtent le 14 janvier, l'Église en Occident en fait mémoire également ce jour et aussi le 15 décembre. (3)
Sources: (1); (2) ; (3); (4) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 148
La Rus' de Kiev est fondée au IXe siècle par des marchands scandinaves appelés les Varègues. Elle connaît son apogée au XIe siècle après sa christianisation depuis Byzance avant de connaître un rapide déclin.
"La Rus’ de Kiev est à la fois aux origines de la Russie, de la Biélorussie et de l’Ukraine actuelles, autrement dit de l'ensemble du monde russe...
Tout commence vers le milieu du VIIIe siècle : des marchands scandinaves appelés les Varègues commencent à ouvrir des routes commerciales à travers le continent par voie fluviale, ce qui dynamise considérablement le secteur. Cet essor commercial se renforce encore à partir de l’an 843, lorsque l’empire byzantin met fin à ses querelles iconoclastes : le regain de vitalité de Byzance entraîne une explosion des flux sur la route du Dniepr. Les Varègues vendent notamment des fourrures et des esclaves razziés sur place en échange de métaux précieux. Ils fondent des établissements permanents en pays slave, notamment celui de Novgorod. En 862, le Varègue Riourik est proclamé prince de Novgorod et il impose son autorité sur toutes les agglomérations slaves voisines : c’est ce qui pose les bases d’un 1er état qu’on appelle la Rus’.
Oleg le Sage lui succède en 879 et poursuit cette politique d’expansion en s’emparant de Kiev, principal pôle économique de tout le secteur.
Il en fait aussitôt sa capitale et fonde ainsi la Rus’ de Kiev qui s’étend à cheval sur la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine actuels.
En 907, il lance une vaste expédition et pille les villes côtières de l’empire byzantin; L’empereur doit alors se résigner à accorder aux Russes le libre commerce avec Constantinople.
Ça nécessite toutefois d’obtenir le droit de passage auprès des Khazars, un peuple turc qui contrôle la basse vallée du Dniepr. C’est un rival puissant, mais qui doit faire face à l’arrivée d’autres Turcs venus d’Asie Centrale, les Petchenègues. Finalement, le grand prince Sviatoslav profite de l’affaiblissement du khanat khazar pour lui donner le coup de grâce en l’an 964. Galvanisé par ses victoires, il s’attaque ensuite à l’empire bulgare, écrase tout sur son passage, et arrive en vue de sa capitale Preslav. Mais cet essor rapide de la Rus’ inquiète ses voisins : l’alliance des Bulgares et des Byzantins finit par repousser l’attaque des Rus’. Par ailleurs, les Petchenègues se montrent encore plus hostiles que les anciens Khazars et la Rus’ ne parvient pas à contrôler l’accès à la Mer Noire. Elle reporte alors ses efforts vers l’est et vers l’ouest, notamment sous le règne du grand prince Vladimir de Kiev(Vladimir le Grand ou Saint Vladimir) qui prend les rênes du pays en 980.
Vladimir Ier (980-1015), Grand-prince de Novgorod puis de Kiev
La menace commune des Petchenègues finit par resserrer les liens avec Byzance : en l’an 988, Vladimir accepte de se faire baptiser, ce qui va considérablement accélérer la christianisation des Rus’. Il faut noter qu’à cette époque, l’élite varègue a déjà largement fusionné avec la population slave locale jusqu’à former un peuple russe homogène.
La christianisation du pays entraîne une vague de constructions religieuses, surtout à Kiev, et le développement d’un art raffiné d’inspiration byzantine qui trouve son plein accomplissement sous le règne de Iaroslav le Sage, fils de Vladimir le Grand. C’est lui également qui fait édicter le tout premier code juridique slave.
Enfin il poursuit les campagnes militaires et remporte une victoire décisive contre les Petchenègues en 1037, ce qui les repousse vers l’empire byzantin qui est alors affaibli par des difficultés dynastiques. Les Rus’ en profitent pour attaquer Constantinople en 1043, mais ils sont repoussés, notamment à cause de l’utilisation du feu grégeois.
Lorsqu’Iziaslav succède à Iaroslav en 1054, la Rus’ est à son apogée territorial.
Mais ce sont à nouveau des Turcs venus d’Asie centrale, les Coumans, qui vont tout remettre en cause. En 1068, ils remportent une victoire contre les Rus’ et ravagent tout le sud du pays. Ça affaiblit considérablement l’autorité du grand-prince de Kiev et la Rus’ sombre dans des conflits internes.
En 1097, les différentes principautés de la Rus’ deviennent largement autonomes, ce qui n’empêche pas les conflits de se poursuivre. Le grand-prince de Kiev finit par perdre sa 1ère place, ce qui marque la fin de l’unité du pays.
Finalement, lorsque les Mongols débarquent en l’an 1236, ils trouvent une région en piteux état. Renforcés par des guerriers turcophones appelés les Tatars, ils ravagent tout le pays, rasent les villes, et éradiquent près de la moitié de la population.
En 1243, leur chef Batu s’installe à Saraï sur la Volga et fonde la Horde d’Or qui se détache rapidement du reste de l’empire mongol. Les Russes vont rester tributaires de la Horde d’Or pendant plusieurs décennies, jusqu’à ce qu’un nouvel espoir apparaisse du côté ouest.
En effet, les Baltes viennent de créer le grand duché de Lituanie en réaction à l’expansion de l’ordre teutonique. Face aux exactions des Mongols, la principauté de Polotsk (Biélorussie actuelle) appelle les Lituaniens à l’aide et accepte d’être rattachée au grand-duché en 1307.
La Lituanie continue ensuite son expansion vers le sud en combinant la guerre et la diplomatie, tant et si bien qu’en 1377, elle contrôle une grande partie de l’ancienne Rus’ de Kiev.
Peu après en 1388, la dynastie des Jagellons entraîne l’union de ce grand-duché avec la Pologne voisine.
Il ne reste alors plus que les principautés du nord-est qui demeurent à l’écart de cette expansion, notamment celle de Moscou qui parvient à se détacher de l’influence de la Horde d’Or sans pour autant tomber dans l’orbite de la Lituanie.
C’est cette ancienne périphérie de la Rus’ de Kiev qui va devenir le nouveau cœur de la Russie : c’est là que démarre l’histoire de la Russie moderne, qui méritera une autre vidéo à part entière. »
L'Ukraine et la Biélorussie actuelles sont des créations soviétiques artificielles créées par Staline qui aux alentours des années 1920 , était commissaire aux nationalités.
Le 24 juillet 2013, à l'occasion du 1025e anniversaire de la christianisation de l'ancienne Russie, le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille célébra une liturgie dans la cathédrale du Christ-Sauveur en mémoire de sainte Olga de Kiev, grand-mère de saint Vladimir de Kiev, premier grand-prince chrétien et évangélisateur de la Russie.
Sainte Odile, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 151
Le plus ancien document sur la vie de sainte Odile est un parchemin du X° siècle où un moine a noté ce que la tradition orale transmettait depuis près de deux cents ans, au Mont Saint Odile qui domine la plaine d'Alsace.
Au temps du roi mérovingien Childéric II, Aldaric, troisième duc d'Alsace,père de sainte Odile, tient sous son empire toute la vallée du Rhin, de Strasbourg à Bâle. Aldaric est un chrétien sincère, mais il s'arrache avec peine aux coutumes barbares, ses réactions sont impulsives et même dangereuses : pas de pardon pour qui l'offense. En 660, alors qu’il attendait avec impatience la naissance de son fils premier-né, lui naquit une petite fille aveugle... Son premier réflexe fut de vouloir la tuer, mais devant les pleurs de sa femme, Béreswinde, il accepta de lui laisser la vie à condition que le bébé disparût aussitôt. Béreswinde, bouleversée, se mit en quête d'une nourrice. Odile fut emmenée à Scherwiller, à une trentaine de kilomètres d'Obernai. Devant le beau linge du bébé et les soins particuliers dont il était entouré, les langues allaient bon train. Bientôt Odile ne fut plus en sécurité chez la nourrice et, à un an, dut reprendre la route pour Baume-les-Dames, près de Besançon, où elle franchit les portes d'un monastère.
Pendant toute son enfance, Odile était entourée du silence et de la paix des moniales qui essayaient de lui faire oublier sa cécité : elle apprit à se diriger seule dans le cloître, à reconnaître les appels de la cloche, à chanter par cœur les offices, faisant la joie de ses mères adoptives.
L'évêque Ehrhardt de Ratisbonne arriva un jour au monastère pour, dit-il, baptiser la petite aveugle. Devant la communauté, Ehrhardt prononça les paroles sacramentelles : « Odilia Je te baptise au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Odilia veut dire : soleil de Dieu. Au moment où l'eau coula sur son front, Odile ouvrit les paupières... elle voyait ! Après la guérison, l’évêque fit avertir Aldaric qui n'eut aucun geste de repentir. Il avait maintenant quatre fils et une fille, sa fille aînée était oubliée. Odile demeura donc à Palma chez les religieuses qui lui apprirent aussitôt à écrire et à lire dans les livres saints. La souffrance et la cécité l'avaient mûrie : elle faisait preuve d'une force d'âme et d'un détachement extraordinaires. Au fur et à mesure que les mois passaient, Odile sentait grandir en elle le désir de connaître sa famille. Certains voyageurs qui s'arrêtaient au monastère lui avaient déjà parlé de son frère Hugon qu’ils disaient aimable et généreux. Par l'intermédiaire d'un pèlerin, Odile lui fit parvenir une lettre qui émut Hugon au point qu’il osa affronter son père. L'heure du pardon n'avait pas encore sonné, Aldaric ne voulait pas revoir sa fille mais Hugon écrivit cependant à sa sœur de venir au château, pensant que la vue d'Odile ferait tomber la colère de son père. Hélas, à l'arrivée de sa fille aînée la colère d’Aldaric redoubla : il frappa Hugon qui mourut des suites des blessures. Ce fut le dernier accès de colère du terrible barbare qui, désespéré par la mort de son fils préféré, installa sa fille à Honenbourg et assura sa subsistance. Odile eut la patience de vivre ignorée des siens et se contente de ce que lui donnait son père qu'elle n'osait plus affronter. Elle ne vivait que pour les pauvres avec qui elle partageait ses maigres ressources. Peu à peu Aldaric se transforma et offrit à Odile le Honenbourg et toutes ses dépendances à condition qu'elle priât pour lui.
La jeune fille humiliée va devenir la célèbre Abbesse représentée par les statues et les tapisseries. Son cœur profond, son austère vertu, sa grande charité attirèrent plus de cent trente moniales et la plupart des membres de sa famille. Les travaux commencèrent rapidement pour transformer le Honenbourg en un monastère. Odile qui est une âme d'oraison, couvrit de chapelles tout le sommet de la colline dont la première fut dédiée à Notre-Dame, puis une autre à saint Jean-Baptiste qu'Odile vénérait particulièrement depuis son baptême. Un soir, la moniale chargée d'appeler ses compagnes pour l'office fut éblouie par une violente clarté : Odile conversait avec saint Jean-Baptiste. De jour, de nuit, par petits groupes qui se succédaient, les moniales chantaient sans cesse la louange de Dieu. L'Abbesse était la plus ardente à la prière ; elle aimait la mortification, mais elle était sage et prudente pour ses filles.
Peu de temps après la construction du monastère, Aldaric mourut. Avertie par une vision, Odile le sut en Purgatoire et se mit en prière jusqu'à ce que Notre-Seigneur lui apparût pour lui apprendre l'entrée de son père en Paradis. Une chapelle, dite des larmes, se dresse encore aujourd'hui sur la terrasse du couvent ; la tradition assure qu'une pierre creusée par les genoux de la sainte existe encore devant le maître-autel.
Le Honenbourg était le refuge des pauvres, des malheureux, des malchanceux et des pèlerins qui savaient y trouver bon accueil. Un vieillard tomba en montant vers le monastère. Odile le rencontra un moment plus tard et, comme pour le soulager, il fallait de l'eau, Odile implora le secours de Dieu, frappa le rocher et une source jaillit et ne tarira jamais. Mais la preuve était faite que tous ceux qui désiraient du secours ne pouvaient parvenir au sommet de la colline. Un autre monastère fut construit en bas. Aucun des deux couvents ne voulait se passer de la présence d'Odile qui allait donc du cloître du haut à celui du bas. En chemin elle aidait les éclopés et les infirmes. De toutes parts on venait la voir car on savait que ses mains étaient bénies. Parfois lorsqu'elle pansait des blessés ou des lépreux, les plaies se fermaient et les douleurs s'apaisaient. Sa préférence allait aux aveugles en souvenir de son infirmité. Elle présidait tout, elle prévoyait tout et s'intéressait à chacun en particulier.
Mais ses compagnes la voyaient de plus en plus lasse. Sentant la faiblesse la gagner, Odile se rendit à la chapelle Saint-Jean-Baptiste ; une dernière fois elle s'adressa à ses filles puis, à l'heure de l'office elle les envoya à l'église. Quand les moniales revinrent de l'office, Odile les avait quittées. Leur peine était grande d'autant plus que leur mère était partie sans avoir communié. Elles se mirent en prière et Odile revint à elle. Après les avoir réprimandées, l'Abbesse réclama le odileciboire, se communia et quitta définitivement la terre, le 13 décembre 720.
Le mont Sainte-Odile est une montagne vosgienne, située dans le département du Bas-Rhin, culminant à 764 mètres, surmontée par un couvent. Haut lieu de la culture alsacienne, c'est un lieu de pèlerinage très fréquenté consacré à sainte Odile, sainte patronne de l'Alsace, bien que le monastère ait été transformé en hôtel.
Le monastère a été créé vers 700 quand le père de sainte Odile lui légua le château de Hohenbourg. Sainte Odile le transforma en couvent. Très populaire, l'endroit devint un lieu de pèlerinage très fréquenté, notamment par les personnes atteintes de maladies oculaires et accueillit jusqu'à 130 moniales.
En 1789, le couvent est vendu. L'évêché de Strasbourg le rachète en 1853 et le rétablit à sa vocation monacale.
On peut encore voir le tombeau de sainte Odile dans une chapelle attenante au cloître. Les tombeaux de ses parents, y sont aussi conservés.Ces caveaux sont ornés de mosaïques remarquables.
Mont Sainte-Odile, chapelle des Larmes, détail
Mont Saint Odile en Alsace
Tombeau de sainte Odile , mosaïques, statuaires, chrisme qui orne le tympan d'une porte d'entrée (2:06), art roman.
Chapelle des larmes, Mont Saint Odile
Tombeau de Sainte Odile
Sources : (1) ; (2) ; (3) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 150.
Javier Milei, le premier président libertaire argentin, a profondément changé le pays en seulement un an au pouvoir. Pour le meilleur ou pour le pire ?
Malgré de nombreuses critiques, des signes d’amélioration apparaissent.
La première année de présidence de Javier Milei, premier président libertaire, a déjà profondément changé l’Argentine. Pour le meilleur ou pour le pire ? "Le test décisif de la communication politique est Javier Milei. Tous ceux qui disaient qu'il réussirait, disent qu'il va très bien, tous ceux qui disaient qu'il provoquerait un désastre disent qu'il provoque un désastre", écrit l'humoriste Luca Bizzarri sur son profil X. Et il a raison. Jamais comme dans ce cas, les analyses n’ont divergé, même dans les données, pas seulement dans les conclusions. Cela dépend de ce que vous voulez regarder.
Alors, en évitant de trop entrer dans les détails techniques, quels sont les résultats de Milei ?
L'Argentine est encore un pays très pauvre, avec 44,6 % de la population en pauvreté relative et 11,6 % en pauvreté absolue. Mais les données se sont constamment améliorées depuis que Milei est devenu président. En voulant voir le verre à moitié plein, par rapport au premier trimestre de l'année, où il était déjà président mais souffrait encore des effets des politiques de ses prédécesseurs, la pauvreté relative a diminué de 10,3% et la pauvreté absolue de 9%. Il s’agit d’une amélioration significative et continue qui ne peut être sous-estimée.
Autres petits signes d'amélioration du quotidien : il est à nouveau possible de trouver des appartements à louer. L'une des premières réformes a été la libéralisation des loyers (qui étaient soumis à une réglementation stricte) et l'offre dans la capitale a augmenté de 170 %. D'une ville d'appartements vides, elle recommence à se remplir, grâce à des offres plus variées et à des prix attractifs. Ce n’est qu’une des nombreuses libéralisations et déréglementations, la dernière en date étant celle des transports. Et tout cela dans le but de stimuler la concurrence et de faire baisser les prix pour les consommateurs.
Ceux qui concentrent leur attention sur les nouveaux chômeurs, sur tous ceux qui ont perdu leur emploi dans le secteur public à cause des coupes dans les dépenses publiques (50 000 licenciés au premier semestre, 70 000 autres partent), voient le verre comme à moitié vide. Ainsi que ceux qui sont descendus dans la rue pour protester, mois après mois, avec des manifestations de plus en plus agressives, auxquelles la police a répondu avec une extrême dureté. Milei a demandé des pouvoirs spéciaux, pour la première année, pour pouvoir faire adopter les réformes les plus drastiques sans passer par un débat parlementaire. Pour cette raison, ainsi que pour l'action policière dans les rues, il est considéré comme un président plus autoritaire que libertaire. Patricia Bullrich, ministre de la Sécurité, s'est déjà forgé une réputation de gardienne de l'ordre dure et inflexible, ainsi que de fière combattante dans la guerre contre la drogue. Cependant, la stratégie de tolérance zéro a fonctionné. Même dans les villes de trafic de drogue les plus violentes, comme Rosario, la criminalité a diminué de 62 %. Mieux ou pire ? Pour les citoyens ordinaires : certainement mieux.
La principale bataille que mène Milei est contre l'inflation , qu'il avait qualifiée de "crime" pendant la campagne électorale. Économiste et représentant de l'École autrichienne d'économie (il a pour professeurs des économistes du XXe siècle tels que Karl Menger, Ludwig von Mises, Friedrich von Hayek et surtout Murray Rothbard, l'anarcho-capitaliste), Milei est convaincu que l'inflation est un problème. causée uniquement par l’État et son habitude d’imprimer de la monnaie pour financer les dépenses publiques. La réponse ? Émettez moins d’argent. L’idée initiale, abolir la Banque centrale et adopter le dollar, a été abandonnée. Mais quoi qu’il en soit, la politique monétaire en 2024 sera bien plus restrictive que par le passé. Les résultats ne tardent pas à se faire sentir, même si les observateurs les plus critiques parlent déjà d'échec, constatant que le taux d'inflation est encore très élevé, l'inflation mensuelle continue de baisser. Elle se situe aujourd'hui à 2,7% (données d'octobre), soit une baisse drastique par rapport aux 25% de décembre dernier. C’est l’inflation qui appauvrit les Argentins, éliminant leur pouvoir d’achat.
L’autre objectif que veut atteindre le président libertaire est l’équilibre budgétaire. L'épreuve a été gagnée cette année, l'Argentine enregistrant déjà en janvier un excédent budgétaire, le premier depuis 16 ans.
Ce que propose Milei, cependant, n’est pas seulement une recette économique pour tenter de sortir l’Argentine du tunnel de ses crises récurrentes. Il s'intéresse davantage à promouvoir une révolution culturelle : passer du collectif à l'individuel, de l'initiative publique à l'initiative privée, de la "caste" à la responsabilité personnelle. Et c’est ce principe qui s’exprime dans toutes ses politiques. Contrairement à beaucoup d’autres libertaires, il est systématiquement contre l’avortement, précisément parce qu’il défend les droits naturels individuels à la vie, à la liberté et à la propriété, pour chacun, même pour l’enfant à naître. Il est un fier ennemi de l’idéologie du genre et des quotas d’embauche de femmes, de minorités, d’homosexuels et de trans : seul le mérite compte. Il a aboli tous les programmes de genre dans les écoles, a aboli le ministère de la Femme, du Genre et de la Diversité (il a aboli huit autres ministères avec sa "tronçonneuse"), a interdit le langage "non sexiste" dans les écoles et les bureaux publics.
École Nationale de Doctrine Sociale de l'Église - Prisonniers d'un algorithme
Au niveau international, surtout, Milei a démontré qu'il n'a pas reculé par rapport à ce qu'il a déclaré pendant la campagne électorale. Il ne dédaigne pas la participation aux plus hautes enceintes internationales, comme le Forum économique mondial, la Conférence internationale sur le climat ou l'Assemblée générale de l'ONU. Mais il le fait pour les condamner ouvertement, dès qu'il parle. Il a retiré l'Argentine de la COP29 à Bakou, estimant que la lutte contre le changement climatique n'est qu'un cheval de Troie pour de nouvelles politiques socialistes et une planification industrielle.
Et il a refusé de signer l’Agenda 2030, le considérant comme une politique ratée, capable de produire davantage de pauvreté et non de la réduire, car fondée sur la logique de redistribution et non sur celle de production de richesse.
Loin d’être isolé comme un paria, Milei gagne de plus en plus de partisans à l’étranger.
Aujourd’hui, Trump a remporté les élections aux États-Unis et il l’a ouvertement apprécié à plusieurs reprises.
Vivek Ramaswamy et Elon Musk ont créé le département gouvernemental d'efficacité, Doge, en pensant à la "tronçonneuse" de Milei. Qui sait, peut-être que les deux Amériques, le Nord et le Sud, se rapprocheront à nouveau et que le Sud occupera une position de moteur politique pour la première fois depuis deux siècles.
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Javier Milei aux manettes depuis un an en Argentine : vers un redressement de l’économie ?
Elu le 20 novembre 2023 avec plus de 55% des voix, Javier Milei a lancé aussitôt une politique de réduction drastique des dépenses publiques.
Pour redresser l'économie d'un pays au bord de la banqueroute, sous l'effet de sa thérapie de choc ("à la tronçonneuse"), comme il la nomme lui-même, l'Argentine a dégagé en mai dernier un excédent budgétaire. C'était une première depuis 2008."
MILEI : L'ARGENTINE MET FIN AU DEFICIT BUDGETAIRE POUR LA PREMIERE FOIS EN 123 ANS !
"Le déficit (budgétaire) est la racine de tous nos maux : sans lui, il n'y a pas de dette, pas d'émissions, pas d'inflation
Javier Milei était arrivé au pouvoir avec un programme très simple qui était le suivant : les politiques font tous partie d'une seule et même CASTE et malgré le jeu des alternances entre les différents PARTIS du système, finalement, ils ne font que maintenir leurs privilèges personnels, en train de sucer le sang des pauvres, ceux qui maintiennent à bout de bras ce système.
"Le déficit était la racine de tous nos maux - sans lui, pas de dette, pas d'émission, pas d'inflation.
Aujourd'hui, nous avons un excédent budgétaire durable, sans défaut de paiement, pour la première fois en 123 ans.
Cette réussite historique est le fruit du plus grand ajustement de l'histoire et de la réduction à zéro des émissions monétaires.
Il y a un an, un dégénéré imprimait 13 % du PIB pour gagner les élections, alimentant ainsi l'inflation.
Aujourd'hui, l'émission monétaire appartient au passé".
C'est une première, car sur les 123 ans de l'histoire politique de l'Argentine, l'Argentine a été en déficit pendant 73 ans. Les dix années pendant lesquelles elle ne l'a pas été c'est parce qu'elle était en défaut.
L'Argentine sortait de 60 années de socialisme. Elle était brisée. Si malgré que l'on changea régulièrement de cuisiniers les repas continuaient d'être mauvais, c'est qu'il fallait peut-être changer la recette ! Et c'est ce que Milei a proposé et réalisé.
"Un an après son accession à la présidence, Javier Milei a été salué en Argentine et à l'étranger pour avoir maîtrisé une inflation galopante. "
"Un an après son entrée en fonction, M. Milei est vu favorablement par environ 56 pour cent des Argentins, selon un récent sondage, ce qui fait de lui l'un des présidents les plus populaires de l'histoire récente du pays."
"Avant l’investiture de M. Milei, l’inflation mensuelle était de 12,8 % ; elle est désormais de 2,4 %, soit le niveau le plus bas depuis quatre ans."
"[C]ertains signes montrent que la stratégie de M. Milei porte ses fruits. En plus de la baisse de l'inflation, les recettes publiques dépassent les dépenses pour la première fois depuis 16 ans et les données préliminaires suggèrent que l'économie, après trois trimestres consécutifs de contraction, se stabilise et pourrait être sur la bonne voie pour reprendre lentement sa croissance.
'Des temps heureux arrivent en Argentine', a déclaré M. Milei cette semaine lors d'un discours commémorant sa première année au pouvoir. Il a promis une 'croissance soutenue' en 2025, assurant que le sacrifice du pays 'ne sera pas vain'.
Le Fonds monétaire international a prédit que l'inflation annuelle en Argentine chuterait à un niveau plus gérable de 45 % en 2025, contre un pic record de 211 % en 2023, et a félicité M. Milei pour ses 'progrès impressionnants'.
"[...] [L]e tri économique de M. Milei a été douloureux. Son gouvernement a réduit les dépenses publiques d'environ un tiers, supprimant les contrôles des prix et les subventions qui rendaient les transports publics, les factures de chauffage et les produits alimentaires moins chers, laissant davantage de personnes en difficulté pour joindre les deux bouts.
Pourtant, nombreux sont ceux qui voient un côté positif aux mesures d’austérité du gouvernement.
Miguel Valderrama, propriétaire d'un petit marché à Buenos Aires, a déclaré qu'il était soulagé de ne plus avoir à subir l'inflation incontrôlée qui définissait la vie quotidienne.
'Il y avait un prix le matin, et à midi tout a augmenté à nouveau — et encore deux jours plus tard', a déclaré M. Valderrama, 40 ans, qui a voté pour M. Milei.
Aujourd'hui, avec une plus grande stabilité, il est en mesure de planifier son inventaire sans se soucier des fluctuations soudaines des prix. 'Avant, dit-il, nous ne savions pas combien d'argent nous allions dépenser, ni combien les choses allaient coûter.'
L'arrivée au pouvoir de M. Milei a été le résultat de décennies de cycles d'expansion et de récession. L'Argentine était l'un des pays les plus riches du monde, mais des années de mauvaise gestion gouvernementale ont vidé les caisses publiques, entraîné de multiples défauts de paiement sur des dizaines de milliards de dollars de prêts internationaux et laissé l'économie en difficulté.
'L’Argentine a cessé de croître en 2012', a déclaré Marina Dal Poggetto, directrice exécutive d’EcoGo, un cabinet de conseil basé en Argentine.
M. Milei, se présentant comme un étranger, a imputé les difficultés économiques de l'Argentine à des politiciens corrompus qui dépensent sans compter, décrivant leurs opposants politiques comme des 'voleurs' qui vivent comme des 'monarques'.
Il a prévenu que s'il était élu président, la situation empirerait probablement avant de s'améliorer. Pourtant, ses promesses ont séduit de nombreux Argentins avides de changement.
Les projets les plus radicaux de M. Milei en tant que candidat comprenaient la fermeture de la banque centrale argentine et l'abandon du peso au profit du dollar américain. Mais une fois au pouvoir, il n'a fait ni l'un ni l'autre et ses politiques ont été bien moins drastiques que ce que beaucoup attendaient.
'Les grandes lignes du programme initial de Milei étaient beaucoup plus raisonnables que sa rhétorique de campagne', a déclaré Mme Dal Poggetto. 'Elles étaient pragmatiques, très pragmatiques.'
[...] Les experts estiment [...] que M. Milei a réussi à accomplir la tâche la plus urgente : éviter une spirale inflationniste plus profonde."
"Le président argentin Milei fête son premier anniversaire. Voici comment ses mesures choc transforment l'économie"
L'inflation, fléau perpétuel de l'Argentine et priorité absolue de Milei lors de son arrivée au pouvoir, a ralenti d'un taux mensuel de 25,5 % en décembre 2023 à seulement 2,7 % en octobre , son niveau le plus bas depuis trois ans.
"L’inflation a baissé plus vite que prévu", a déclaré Ignacio Labaqui, analyste senior chez Medley Global Advisors, un cabinet de conseil en gestion des risques basé à Buenos Aires. "C’est quelque chose qui valide son discours et qui entretient sa popularité."
Signe du long chemin qui reste à parcourir à Milei et du désastre absolu dont il a hérité, le taux d'inflation annuel de l'Argentine reste à 193 %.
Mais les Argentins accordent une attention accrue à l'inflation mensuelle, considérant cette forte baisse comme un signe que la thérapie de choc budgétaire de Milei porte ses fruits.
"L'année dernière, ça a été un choc pour le système, je n'arrivais pas à suivre les prix", a déclaré Jazmin Quintana, une employée de charcuterie de 34 ans. "Je ne dis pas que j'aime ce type, je trouve sa personnalité très étrange et agressive, mais j'avoue que s'il continue sur cette voie, je serai très heureuse."
Un peso plus fort
Le renforcement du peso renforce également la confiance. Le cours du dollar sur le marché noir a baissé depuis juillet, réduisant ainsi son écart avec le taux officiel de 980.
Les Chiliens, habitués à la chasse aux bonnes affaires en Argentine, sont aujourd'hui surpris de voir la tendance s'inverser. Les acheteurs qui n'ont pas les moyens de s'acheter un iPhone ou des appareils électroménagers en Argentine arrivent par bus entiers dans les villes frontalières chiliennes pour en avoir pour leur argent. Le bureau des douanes a été brièvement fermé le mois dernier parce que les fonctionnaires étaient débordés.
L'appréciation de la monnaie argentine est soutenue par une nouvelle amnistie fiscale destinée à inciter les Argentins à déclarer leurs économies cachées en dollars américains - des positions longues cachées dans des comptes bancaires offshore et sous des matelas. Avant la date butoir de la première phase, le 31 octobre, le programme a attiré quelque 19 milliards de dollars dans les banques argentines, a rapporté l'agence fiscale, augmentant ainsi les réserves de change déjà limitées.
[...]
Des conséquences douloureuses
Le premier excédent budgétaire de l'Argentine depuis 12 ans a coûté cher. Milei a mis un terme à l'inflation des budgets universitaires, ce qui a contraint certaines universités à lutter pour maintenir leurs lumières allumées et leurs ascenseurs en état de marche. Il a rétrogradé le ministère de la Culture, fermé l'Institut national du théâtre, fermé une agence de presse financée par l'État et supprimé le financement de la recherche scientifique.
[...]
Cela aide Milei que l'opposition péroniste de gauche de l'Argentine soit en désarroi, avec l'ancien président Alberto Fernández accusé d'avoir battu son ex-femme alors qu'il était en fonction."
Il surgira des faux messies et des faux prophètes, ils produiront des signes grandioses et des prodiges, au point d’égarer, si c’était possible, même les élus.
L'Antéchrist est décrit comme un "11e" roi ou une "petite corne" surgissant du milieu de dix autres rois et remportant une sorte de victoire sur trois d'entre eux, entraînant la soumission des sept autres. (Dn 7,24)
De nombreux Pères de l'Église pensaient que ces 10 rois représentaient les royaumes successeurs de l'Empire romain.
L'un d'entre eux - Hippolyte de Rome - les a même sinistrement décrits comme 10 "démocraties" (littéralement).
Saint Paul nous dit que la venue de l'Antéchrist "se fera par la force de Satan avec une grande puissance, des signes et des prodiges trompeurs, avec toute la séduction du mal, pour ceux qui se perdent du fait qu’ils n’ont pas accueilli l’amour de la vérité, ce qui les aurait sauvés. C’est pourquoi Dieu leur envoie une force d’égarement qui les fait croire au mensonge ; ainsi seront jugés tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui se sont complus dans le mal." (2 Thess. 2:9).
Dans un monde globalisé, au XXIe siècle ou plus tard, il serait tout à fait logique qu'une technologie apparemment hyper-avancée soit impliquée dans ce processus. Une telle technologie apparaît comme "magique" à ceux qui n'en ont aucune notion.
Je ne serais donc pas surpris que cet événement - quel qu'il soit - soit lié à l'UAP et aux "extraterrestres". Je ne suis cependant pas dogmatique à ce sujet. Il s'agit simplement d'une très forte suspicion, dont les raisons dépassent largement le cadre de ce simple billet.
Les alliances entre humains et démons ont souvent été utilisées pour réaliser des phénomènes apparemment "miraculeux" qui sont essentiellement de la "magie" et de la sorcellerie ; qui ne sont rien d'autre qu'une connaissance plus ou moins exacte de la nature, utilisée pour produire divers effets par le pouvoir d'une intelligence préternaturelle qui dépasse de loin l'intelligence humaine (c'est-à-dire les démons, ou anges déchus).
Les sorciers égyptiens confrontés à Moïse étaient capables de transformer un bâton de bois en serpents. Qu'il apparaisse de notre vivant ou non, nous devons nous attendre à des "merveilles" bien plus grandes et convaincantes de la part de l'Antéchrist, et probablement à l'échelle mondiale.
Dans la tentation, un moment de trouble ou de difficulté pour nous-même, à l'image de Saint Pierre coulant dans les eaux par manque de foi, nous ne devons jamais quitter le Seigneur des yeux et devons toujours garder nos yeux fixés sur Lui (et non sur le mal).
Nous devons prier, demander et compter sur la grâce de Dieu pour avoir la persévérance finale.
Ainsi donc, nous aussi, entourés de cette immense nuée de témoins, et débarrassés de tout ce qui nous alourdit – en particulier du péché qui nous entrave si bien –, courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée,
les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi.
La Sainte-Lucie marque, avec l'Avent, le début de la saison de Noël. Traditionnellement une fête importante dans toute la Chrétienté occidentale, elle est aujourd'hui célébrée en Scandinavie et en Europe méridionale, particulièrement en Suède, au Danemark, en Norvège, en Finlande, en Italie, en Islande et en Croatie.
Lucie, jeune fille de Syracuse, vint à Catane, au tombeau de sainte Agathe, avec sa mère qui souffrait d'un flux de sang incurable. Après avoir prié un instant, Lucie s'endormit et vit en songe sainte Agathe qui lui dit : "Lucie, ma soeur, pourquoi me demander ce que ta foi a pu obtenir par elle-même ? Ta mère est guérie. Tu seras bientôt la gloire de Syracuse comme je suis la gloire de Catane." Lucie en échange de la guérison de sa mère, lui demanda et obtint la grâce de garder sa virginité. De retour à Syracuse, elle se défit de ses bijoux, vendit tous ses biens, et ne tarda pas à être dénoncée comme chrétienne par son propre fiancé.
Le gouverneur fait venir Lucie à son tribunal et lui ordonne de sacrifier aux dieux ; Lucie demeure invincible devant toutes les menaces. Les bourreaux la saisissent pour l'entraîner en un mauvais lieu ; mais, malgré leurs efforts, elle reste inébranlable comme un rocher. On la tire avec des cordes attachées à ses pieds et à ses mains sans plus de succès. On attelle plusieurs paires de boeufs pour l'ébranler ; mais toute la vigueur de ces robustes animaux ne produit aucun effet :
"Quels maléfices emploies-tu donc ? dit à Lucie le préfet exaspéré.
– Je ne recours point aux maléfices, dit-elle, mais la puissance de Dieu est avec moi.
– Comment peux-tu, femme de rien, triompher d'un millier d'hommes ?
– Fais-en venir dix mille, et ils ne pourront lutter contre Dieu." Lucie est alors couverte d'huile, de poix et de résine, et on y met le feu ; mais la flamme respecte la vierge. Enfin elle meurt d'un coup d'épée enprédisant la paix dans l'Église (la liberté de culte pour les chrétiens).
Sainte Lucie, Vierge et Martyre († 305)
Le poète Dante, qui lui vouait une intense dévotion, la mentionne à plusieurs reprises dans sa Divine Comédie et la figure assise dans le Paradis juste à côté de saint Jean l'Evangéliste.
Le jour de Sainte-Lucie, connu en Suède sous le nom de Jour de Lucie, est une célébration suédoise traditionnelle remplie d'enfants en costumes, de processions élaborées et de friandises, le tout honorant la sainte bien-aimée.
La légende raconte que lorsque Lucie apportait de la nourriture et des provisions aux chrétiens cachés dans les catacombes sous le règne de l'empereur romain Dioclétien, afin d'en emporter le plus possible à deux mains, elle portait sur sa tête une couronne éclairée par une bougie pour éclairer. à sa manière.
Cette histoire a inspiré une longue tradition annuelle de processions suédoises aux chandelles honorant Sainte Lucie le jour de sa fête. Les filles portent de longues robes blanches avec des ceintures rouges. Une jeune fille choisie pour être "Lucia" – le nom italien de Lucy – portant une couronne avec des bougies allumées en plus de la robe blanche, mène la procession "Luciatåg". Elle est suivie de ses servantes, qui portent également une bougie ; les garçons étoiles, qui portent des étoiles sur des bâtons et ont de grands cônes en papier sur la tête ; et des bonhommes en pain d'épice, qui portent des lanternes allumées.
Les années précédentes, le pays avait organisé un concours à la télévision nationale pour sélectionner une femme qui représenterait Lucia dans le cortège. De nos jours, les écoles et les églises locales choisissent simplement une fille pour être Lucia par tirage au sort. Ces processions ont lieu à travers le pays dans les églises, les écoles, les bureaux, les mairies, les maisons de retraite et même les restaurants.
Des friandises suédoises appelées "Lussekatt", qui sont des petits pains au safran en forme de S semblables à des brioches à la cannelle, font également leur apparition dans cette coutume populaire. Lucia porte un plateau rempli de ces petits pains et biscuits au pain d'épice.
La chanson principale que les gens chantent est "Sankta Lucia", qui est une traduction suédoise de la chanson napolitaine « Santa Lucia ». Les paroles mettent en valeur les nuits froides et sombres de l'hiver et la lumière apportée dans les maisons par la sainte.
En 1531, une "Dame du ciel" apparut à un Indien à Tepeyac, une colline située au nord-ouest de l'actuelle ville de Mexico. Elle s’est identifiée comme étant la "Je suis la parfaite et toujours Vierge Sainte Marie,Mère du Vrai Dieu, qui donne la vie et maintient son existence. Il a créé toutes choses. Il est en tous lieux. Il est le Seigneur du Ciel et de la Terre." Elle demanda la construction d'une église sur le site et soumit son souhait à l'évêque du lieu. Une image de la Vierge Marie fut gravée miraculeusement instantanément sur le tilma d'un indigène, un tissu de cactus de mauvaise qualité, qui aurait dû se dégrader en 20 ans mais qui ne montre aucun signe de pourriture 488 ans plus tard, et défie toujours la communauté scientifique sur son origine. L'image semble refléter dans ses yeux ce qui était devant la Vierge Marie en 1531. Les recherches scientifiques rendues possibles depuis cinquante ans environ, grâce aux progrès de nos techniques, obligent à reconnaître que l'on se trouve devant un phénomène totalement inexplicable.
La Vierge demande de faire construire une église où elle pourra manifester Dieu et Le donner aux hommes, écouter leurs pleurs, leur tristesse, les soigner et guérir toutes leurs peines. Son message d'amour et de compassion, ainsi que sa promesse universelle d'aide et de protection envers toute l'humanité, ainsi que l'histoire des apparitions, sont décrits dans "Nican Mopohua", un document du XVIe siècle rédigé en langue nahuatl réformé (aztèque). Voici l'histoire de Notre-Dame de Guadalupe.
Dans son livre « La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie (Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 237-247), le Père François Brune a proposé une traduction du « Nican Mopohua », le « livre qui raconte » (1), texte daté entre 1540 et 1560, d'après la traduction en espagnol du Père Mario Rojas Sanchez, considérée aujourd'hui comme la plus fidèle.
Le texte original contient certaines formes répétitives que l'on retrouve dans beaucoup de langues anciennes, y compris chez Homère (du genre « il prit la parole et dit »), ainsi que des changements fréquents de temps, le récit passant sans transition du passé au présent.
L'événement a lieu dix ans après la conquête de Mexico, alors que désormais les flèches et les boucliers étaient déposés et que partout régnait la paix entre les peuples, alors que la foi croissait, avec la connaissance de Celui pour lequel nous vivons : le vrai Dieu.
Très tôt, samedi matin, 9 décembre 1531, un pieux indien du nom de Juan Diego, habitant de Cuauhtitlan, membre du peuple de Chichimeca, baptisé à 50 ans par un des premiers missionnaires franciscains, le P. Pierre da Gand, et relevant en tout pour les choses de Dieu, de Tlatelolco, se rendait de son village à Mexico pour y satisfaire sa dévotion, s'instruire des Pères Franciscains dans sa nouvelle foi, en quête de Dieu et de ses commandements.
On savait peu de choses de Juan Diego avant sa conversion, jusqu'à ce que lors de sa canonisation en 2002, une étude anthropologique fût entreprise à la demande de la conférence des évêques catholiques du Mexique par Asunción García, anthropologue espagnol qui a pris en compte les archives disponibles. Selon cette étude anthropologique, il faudra revoir l'idée que Juan Diego ait été un Indien d'origine pauvre. Les traditions orales laissent penser au contraire qu'il s´agissait d´un noble (2), né d'une union royale entre Netzahualpilli, empereur d'Acolhuacan-Texcoco et la princesse Azcaxochitli. D'après la date exacte de sa naissance, les prêtres auraient reconnu en lui le futur prêtre de Tontantzin, la grande déesse Mère des dieux et de Quetzalcoatl, le dieu serpent. [...] Il avait été élevé par son oncle maternel, Axoquetzin, seigneur de diverses cités, et qu'il avait donc reçu une éducation princière. Il avait eu frère jumeau, destiné à devenir prêtre de Tlacanteculli, déeesse de la pluie. On avait la liste des personnalités indiennes et espagnoles qui avaient présidé à la cérémonie très solennelle de son baptême. [...] Il avait alors renoncé à l'une de ses deux épouses, dont on nous donnait les noms ainsi que ceux des enfants qu'elles lui avaient donnés. Il avait [...], avec un autre de ses frères, combattu comme capitaine aux côtés de Cortès, lors de la prise de Mexico. (3)
"Les recherches sur la vie de Juan Diego, [...] avaient considérablement progressé. On avait pu établir une généalogie. Il n'était pas du tout un pauvre paysan, mais le fils d'un empereur; avait été lui-même prêtre de Tonantzin, la Mère des Dieux et prêtre de Quetzalcoatl. [...] Cette généalogie princière était aujourd'hui remise en cause, [...] partiellement, mais [...] de toute façon, il ne s'agissait certainement pas d'un pauvre, mais d'un homme assez fortuné, possédant plusieurs bâtiments, des exploitations agricoles et des ateliers de tissage et de poteries, comportant un personnel assez important. [...] Une ascendance princière n'était pas, par ailleurs, formellement exclue." (4)
Juan Diego est un homme religieux et dévoué, aimant le silence et s'infligeant des pénitences fréquentes. (5) Ce samedi qui constitue pour lui et les Franciscains un jour très important, car il est dédié plus particulièrement à la Vierge Marie, comme il passait au pied du Tepeyac, la plus haute des collines qui entourent la ville, l'aube pointait déjà. (6)
Notre-Dame de Guadalupe, église d'Irapuato, Mexique.
Il entendit chanter comme des chants d'oiseaux merveilleux et nombreux. Quand ils se turent, la colline sembla leur faire écho, résonnant de chants doux et délicieux. (7)
Juan Diego s'arrêta et il entendit qu'on l'appelait du sommet de la colline. La voix disait : « Juanito, Juan Dieguito ».
Alors, irrésistiblement attiré vers le sommet de la colline, il en fit l'ascension, dans une lumière resplendissante bordée d'un iris aux plus vives couleurs. Toute la nature autour participe de cet enchantement.
Il ne sentait dans son cœur aucun trouble, aucune gêne ; bien au contraire, il se sentait joyeux et tout à fait heureux.
Puis il aperçut une Dame incomparablement belle, souriante et radieuse de bonté. Il admira combien sa parfaite grandeur dépassait toute mesure : ses vêtements brillaient comme le soleil au point de rayonner tout autour, et la pierre, le rocher sur lequel elle se tenait lançait des rayons. Sa splendeur était comme de pierres précieuses, comme un bracelet, le plus beau qui soit ; la terre étincelait avec les splendeurs de l'arc-en-ciel à travers la brume ; et les arbustes, les cactus et les autres petites herbes que l'on trouve généralement là semblaient des émeraudes, leur feuillage comme des turquoises et leurs tiges, leurs épines, leurs piquants luisaient comme de l'or.
En sa présence, Juan Diego, tout ému, se sent aimé et se prosterne; il écoute son désir, ses paroles.
«Juan, Mon fils bien-aimé, dit l'Apparition, où vas-tu?
— Ma Dame, ma Reine, ma petite fille, je vais à ta maisonnette de Mexico Tlatilolco pour apprendre les choses de Dieu que nous donnent, que nous enseignent ceux qui sont les images de Notre Seigneur, nos prêtres.
— Ta dévotion m'est agréable, reprit l'Inconnue; Sache et tiens pour certain, mon fils le plus petit, que je suis la parfaite et toujours Vierge Sainte Marie, Mère de Dieu très vrai, par qui tout vit, Créateur des hommes, Maître qui est auprès de toutes choses (8), Seigneur du Ciel et Seigneur de la Terre.
Je veux et désire ardemment qu'on me construise ici mon petit temple sacré. (9)
Là, je le montrerai, je L'exalterai, je Le manifesterai, je Le donnerai aux hommes par tout mon amour personnel, mon regard compatissant, mon aide et mon salut. (10)
Car je suis vraiment votre Mère compatissante, la tienne et celle de vous tous qui êtes un en cette terre (11), et de toutes les autres souches d'hommes de toutes sortes qui m'aiment, m'appellent, me cherchent et se confient à moi, car là j'écouterai leurs pleurs, leur tristesse, pour les soigner, guérir toutes leurs peines, leurs misères, leurs souffrances.
Et pour que se réalise le souhait de mon regard compatissant et miséricordieux, va au palais de l'évêque de Mexico.
Tu lui diras que c'est moi qui t'envoie pour que tu lui révèles combien je désire qu'il me procure ici une maison, qu'il m'érige dans la plaine un temple ; tu lui raconteras tout ce que tu as vu et admiré et ce que tu as entendu. »
Et aussitôt, il se prosterna devant Elle et lui dit :
— « Ma Dame, ma petite fille, oui, je vais pour réaliser ta vénérable volonté, ton vénérable désir ; pour le moment, je te quitte, moi, ton pauvre Indien. »
Juan Diego se hâte de transmettre le message, mais le prélat le prend pour un illuminé et le congédie. Diego retourne au Tepeyac, y retrouve la Vierge qui le renvoie une seconde fois auprès de l'évêque. Cette fois, on lui ménage meilleur accueil, mais l'ecclésiastique exige quelque témoignage certain de la volonté du ciel.
Le dix décembre, Juan Diego revoit la Vierge qui promet le signe demandé pour le lendemain, mais Diego passe toute cette journée là auprès de son oncle gravement malade. Le douze décembre, pressé de trouver un prêtre à Mexico pour administrer les derniers sacrements au moribond, Diego passe rapidement devant la colline, mais au détour de la route, il se trouve subitement en présence de l'Apparition.
— «Ton oncle est guéri, dit la Très Sainte Vierge, va au haut de la colline cueillir des roses que tu donneras à l'évêque de Mexico.»
Ce n'était point la saison des fleurs, le gel redoublait et jamais la roche nue du Tepeyac n'avait produit de roses. L'humble paysan obéit néanmoins sans hésiter et trouva un merveilleux parterre de roses fraîches au sommet du monticule. Il en cueillit une brassée, et les tenant cachées sous son manteau, il s'achemina vers l'évêché.
Lorsque Juan Diego fut introduit devant le prélat, deux miracles au lieu d'un frappèrent les yeux de l'évêque stupéfait: la gerbe de roses vermeilles et l'image de l'Apparition peinte à l'insu de Diego sur l'envers de son paletot.
Aussitôt que leurs yeux rencontrèrent l'image bénie de la Sainte Vierge, tous les témoins du prodige tombèrent à genoux, muets de joie, sans pouvoir faire autre chose que d'admirer la beauté surhumaine de leur Mère du ciel. Se relevant, l'évêque enlève le manteau des épaules du pieux Mexicain et l'expose dans sa chapelle en attendant d'élever un sanctuaire qui puisse renfermer cette relique sacrée.
Tous les habitants la ville se rassemblèrent à l'évêché pour honorer l'image miraculeuse que Marie elle-même venait de léguer si gracieusement à ses enfants de la terre.
Le jour suivant, treize décembre, l'évêque de Mexico se rendit sur la colline de l'Apparition suivi d'un grand concours de peuple. Il voulait voir l'endroit exact où la Très Sainte Vierge s'était montrée à son fils privilégié, Juan Diego. Ce dernier ne crut pas pouvoir le déterminer avec précision. Marie vint le tirer d'embarras par un nouveau miracle: une source jaillit soudainement, désignant le lieu précis de l'Apparition. Depuis, cette source n'a cessé de couler et d'opérer des guérisons miraculeuses.
La Reine du Ciel se montra une cinquième fois à son humble serviteur et lui révéla le titre sous lequel elle désirait être invoquée.
— « On m'appellera, dit-elle: Notre-Dame de Guadalupe ». Le mot, venu d'Espagne, mais d'origine arabe, signifie Fleuve de Lumière. Guad en arabe ou guadal, tout comme oued, veut dire rivière, fleuve, cours d'eau (d'où les noms de nombreuses rivières en Espagne comme Guadalquivir). (12)
En aztèque, le mot signifie "celle qui écrase le serpent". "Il se peut [..] que la mère de Dieu ait utilisé véritablement des termes nahualt, mais assez proches des sons espagnols de Gadalupe, pour que les Espagnols aient assimilé immédiatement le nom. [...] La Vierge se serait présenté sous le nom nahuatl de 'coatlaxopeuh'. [...] Il ne fallait donc pas forcer beaucoup les rapprochements phonétiques. [...] Coa veut dire 'serpent', tla a la valeur d'un article et xopeuh est le verbe qui signifie 'écraser, piétiner'. La Vierge du Mexique se serait donc présentée sous le nom de 'celle qui écrase le serpent'," explique le P. François Brune. (13)
L'ouvrage composé par un collectif d'historiens sous la direction de Jean Sévillia, "L'Eglise en procès", précise que "toute une série de signes parlent aux Aztèques, car la dame apparue sur la colline de Tepeyac a des points communs avec la déesse Tonantzin. Pourtant c'est bien Marie qui se présente comme l''Immaculée Conception, la Mère du Vrai Dieu.' Cette belle métisse est enceinte, elle porte la ceinture des femmes aztèque. Des décorations sur sa robe, ainsi que des étoiles, des reflets dans ses yeux interrogent encore les savants." (14)
La permanence de ce tissu de cactus, intact jusqu'à nos jours, est le plus grands des mystères.
C'est une Vierge qui rappelle aux Espagnols Guadalupe, le sanctuaire d'Estrémadure en Espagne, où selon la légende, une statue qui aurait été sculptée par Saint Luc, aurait été transportée, de Constantinople au 4ème siècle, à Rome et Séville au VIe s., puis à Guadalupe en Estrémadure. Christophe Colomb vénérait la "Virgen de Guadalupe" et vint la remercier pour son aide lors de la découverte du "Nouveau monde".
C'est la Vierge de l'Apocalypse (chap.12) qui combat le Dragon des derniers temps.
[...] La Vierge de Guadalupe annonce la naissance d'un nouveau peuple dans un monde nouveau.
— «No estoy aqui yo que soy tu madre ?» ('Ne suis-je pas ici moi qui suis ta mère') demande-t-elle à Juan Diego.
Les conflits ne manqueront pas entre le clergé régulier et séculier, l'Église espagnole et l'Église créole. La formation et l'émergence d'une Église et de son clergé autochtone prendront un siècle. (15)
"On pourrait croire d'après le déroulement de cette histoire extraordinaire que l'attitude de l'évêque Zumarraga aurait imposé définitivement, et dans l'allégresse, le nouveau culte de Notre-Dame de Guadalupe. En réalité, [...] [l]es réactions furent très vite négatives. [...]
[Q]ue la Sainte Vierge ait eu l'idée d'apparaître à un indigène à peine catéchisé était pour les missionnaires totalement invraisemblable. [...] Ils étaient venus jusqu'au Mexique pour apporter la vraie religion, le vrai Dieu. C'était à eux d'instruire le peuple. Et voilà que la Mère de Dieu aurait court-circuité leur autorité pour s'adresser directement à un indigène ?
[...] L'évêque avait dû se laisser abuser par quelque tour de sorcellerie indigène, [...] et sous l'apparence du nouveau culte, il s'agissait bien plutôt d'un retour souterrain au paganisme.
En effet, jusqu'à l'arrivée des Espagnols, un culte païen était célébré sur cette même colline, celui de la déesse Cihuacoatl que tout le monde appelle 'Tonantzin', signifiant 'Notre Mère'.
[...] Il faut bien reconnaître que, là, les sceptiques avaient une raison très sérieuse de douter de la réalité des faits.
Près des montagnes, il y avait trois ou quatre endroits où se déroulaient habituellement des sacrifices solennels pour lesquels on venait de très loin. L'un d'eux se trouve ici à Mexico, où se dresse la petite colline du nom de Tepeacac et que les Espagnols appellent Tepeaquilla. Elle s'appelle maintenant Notre-Dame de Guadalupe; à cet endroit il y avait un temple dédié à la mère des dieux qu'ils appelaient Tonantzin; [...] [I]ls (y) faisaient de nombreux sacrifices en l'honneur de cette déesse.
"La forme de sacrifice la plus constante, celle qui se déroulait précisément au Grand temple de Mexico, était ce que certains appellent [...] la 'cardiectomie', l'arrachement du coeur. [...] Le sacrificateur tendait alors le coeur vers le soleil. [...] La victime était aussitôt dépecée, tête, bras et jambes coupés, le tout jeté sur les marches et roulant jusqu'au bas de l'escalier. Les morceaux étaient alors partagés en fonction des rangs sociaux des spectateurs pour être mangés!" (16) Le film Apocalypto (2006) de Mel Gibson représente cette terrible scène. Avant l'arrivée des Espagnols, cette folie meurtrière avait tendance à s'aggraver. Certains spécialistes de la démographie du Mexique avancent des chiffres de victimes effarant, jusqu'à peut-être 250.000 par an. (17)
"On comprend mieux, par comparaison avec cette religion de terreur, tout ce que la Vierge de Guadalupe pouvait apporter d'amour et de douceur.
"[...] Voilà qui explique pourquoi la conquête fut relativement si facile. Tous les peuples soumis accueillirent les Espagnols en libérateurs, et de même furent-ils rapidement séduits par la prédication des missionnaires" franciscains, qui tout en affirmant que leurs dieux n'étaient que des "démons" ont eux-mêmes cherché à relever les aspects les plus nobles de leur religion." (18) Les Franciscains séparaient le bon grain de l'ivraie, appliquant ce conseil du Christ, qu'alors qu'un ennemi avait semé de l'ivraie dans le champ de blé, de ne pas enlever l'ivraie tant que la moisson n'était pas prête, sinon on risquait d'arracher également le bon grain. (Mt 13,29)
Les divinités païennes indigènes d'Amérique du sud avaient une double facette, une positive, une négative. Ainsi, les déesses de la fertilité (Tonantzin, Pachamama ou "Terre Mère") avaient une personnalité ambiguë, à la fois généreuse et fertile, mais aussi vindicative lorsqu’elle ne recevait pas leur dû, comme l’explique dans un article de La Croix, l’anthropologue Céline Geffroy Komadina, qui rappelle que « la relation qui s’établit entre elle et les hommes se trouve dans un équilibre si précaire que des manquements au protocole peuvent entraîner des représailles de cette divinité ». Aujourd'hui, si en Occident, la "Pachamama" est popularisée par le développement du chamanisme dans les mouvements de développement personnel et par toute une littérature new age amalgamant à l’excès les cultes de différents panthéons, amérindiens ou grecs (Gaïa) par exemple (le best-seller du développement personnel dans les années 1990, Les Quatre Accords toltèques, en est un exemple), dans les Andes, dans le même temps, le culte de "Pachamama" est devenu l’une des références principales des mouvements indigènes, indissociable du combat de défense de la terre, des langues et des cultures. L’opposition historique à des intérêts industriels, souvent américains, explique qu’elle soit également devenue une référence de l’écologie politique. En témoigne la Déclaration universelle des droits de la Terre-Mère, formulée en 2010 par les peuples amérindiens lors de la Conférence mondiale des peuples contre le changement climatique. Le culte rendu aujourd’hui à la Pachamama comprend ainsi une part de « réinvention de la tradition », mais traduit néanmoins pour de nombreux Amérindiens un rapport sincère à la terre. (Source : La Croix, L’étonnant regain de popularité de la Pachamama, divinité inca, Mikael Corre, le 19/11/2019 à 15:01 )
"Que l'Eglise, finalement ait 'baptisé' la Madone indienne est une preuve non seulement de courage mais de profonde humanité et d'amour de la vérité." (19)
Les chants aztèques célébraient l'amour et l'amitié. Les chants et les fleurs symbolisaient du bonheur de Dieu. "Les Indiens comprenaient que la Mère de Dieu, la nouvelle Tonantzin, loin de leur réclamer de nouveaux sacrifices, venait leur apporter le bonheur même de Dieu. C'est l'aspiration profonde de tout un peuple depuis des siècles qu'elle venait combler. Un accomplissement et une transfiguration de toutes les anciens croyances. (20)
Conformément à la demande de la Mère de Dieu, on éleva une grandiose basilique sur la colline du Tepeyac. Partout où les frères franciscains s'installaient, ils construisaient une église, une école et un hôpital. C'était l'amour des pauvres, des plus démunis, des plus faibles qu'ils apportaient dans ce monde où seul comptait la force. Les habitants les appelaient les pauvres de Dieu et préparaient pour les accueillir des voûtes de verdure tandis que le sol était tapissé de fleurs tropicales. Aussitôt, comme partout ailleurs, les frères faisaient jeter à l'eau ou brûler les statues des idoles, avec tous leurs ornements en or. Aux franciscains allaient bientôt se joindre des dominicains et des augustins. (21) Les Franciscains arrivèrent à Hispaniola (Saint-Domingue) dès la fin du XVe siècle. Les Dominicains y envoyèrent une mission de quatre religieux en 1510. En 1526, un contingent de frères mineurs dit des "Douze Apôtres" toucha le Mexique en mai 1524, et en juin 1526, une autre mission de dominicains, eux aussi au nombre de douze, arriva à Tenochtilan-Mexico. La décision de doter cette région d'un évêque ne fut prise que l'année suivante, et l'érection du diocèse devint effective en 1530. (22)
"Les religieux furent aussi les premiers, et longtemps les seuls à s'intéresser au passé indigène, à son histoire, à l'organisation et à la rationalité de son fonctionnement, au monde de ses croyances. [...] [I]l n'est que de voir l'intérêt témoigné aujourd'hui pour leur oeuvre par les linguistes, les anthropologues et les ethno-historiens pour en saisir tout l'intérêt et surtout la nouveauté dans l'histoire de la pensée européenne." (23)
Tout au cours des âges, d'innombrables et éclatants miracles témoignèrent de l'inépuisable bonté de Notre-Dame de Guadalupe.
Une liste incroyable de miracles, de remèdes et d'interventions lui est attribuée. Chaque année, on estime que 10 millions de personnes visitent sa basilique, faisant de sa ville de Mexico le sanctuaire marial le plus populaire au monde et l’église catholique la plus visitée au monde après le Vatican. (24)
La Vierge de Guadalupe, Colline de Tepeyac, Mexico
Un très beau montage video réalisé par FFSP Bordeaux présente les miracles de Notre-Dame de Guadalupe. Miracles que les scientifiques, malgré toute la puissance de la science au XXIe siècle, n'expliquent pas.
Extraits :
"Comme signe miraculeux, alors que nous sommes en hiver, la Vierge Marie fait pousser des roses de Castille sur la colline et lui demande de les cueillir.
— «Toutes ces fleurs seront le signe que tu porteras à l'évêque..., lui dit-elle !». Juan conserva les roses dans son tilma (sorte de poncho), puis alla voir l'évêque.
"Lorsqu'ils déplia son tilma devant l'évêque, les fleurs tombèrent par terre... et l'image miraculeuse de la Vierge apparut sur le tissu.
"Tous tombent à genoux pour contempler cette image venant du Ciel.
"Juan revoit son oncle, maintenant guéri. Celui-ci lui annonce avoir vu la même Dame au moment de sa guérison. La Vierge lui demande alors d'être appelée 'La Parfaite Vierge, Sainte Marie de Guadalupe.'
"En Espagne, le sanctuaire de Guadalupe était l'un des plus vieux du monde catholique; c'était un lieu de pèlerinage très populaire durant les années de conquête. Mais l'origine du nom 'Guadalupe' a toujours été matière à controverse. Il y a néanmoins une croyance qui veut que ce nom fut retenu en raison de la traduction des paroles de la Vierge à l'oncle de Juan Diego... du nahualt (langage employé au Mexique) à l'espagnol. La croyance veut que la Vierge employa le mot aztèque nahualt 'coatlaxopeuh' qui se prononce : 'quatlasupe'... et dont le son ressemble étrangement au mot espagnol 'Guadalupe'. 'Coa' veut dire serpent, 'tla' étant une syllabe accrochée à coa et voulant dire 'le'... alors que 'xopeuh' veut dire écraser ou piétiner. Notre-Dame a voulu se nommer 'celle qui écrase le serpent'.
"Grâce à l'image sainte de la Vierge, les pèlerins affluent rapidement à Tepeyac. De 1531 à 1541, neuf millions d'Indiens se convertissent à la foi catholique! Le visage de Notre Dame de Guadalupe est un mélange des races indienne et espagnole. La ceinture à double pan et la large robe désignent une femme enceinte. La robe est rose ornée de motifs indigènes et d'une cape bleue étoilée d'où sortent des rayons de lumière.
"Les éléments de cette image ont de nombreuses autres significations !
"L'image mesure 1,43 m depuis la tête jusqu'aux pieds. Toutes les proportions du corps humain y sont conservées à la perfection. Le visage est parfaitement ovale; les traits des yeux, du nez et de la bouche sont parfaits. On reconnait la Vierge de l'Apocalypse : "Elle reçut les deux ailes du grand aigle pour s'envoler au désert" (Ap 12,1-14)
"Malgré une étoffe de qualité inférieure, l'humidité de la région, et la vénération directe du public durant 116 ans sans aucune protection..., la conservation des couleurs est la même depuis près de 500 ans.
"Un orfèvre chargé de nettoyer le cadre de l'image en 1791, laisse tomber... une goutte d'acide citrique sur l'image. Cet acide corrode le cuivre et l'acier. Mais l'image n'a pas été transpercée et les traces de la réaction chimique s'effacent peu à peu depuis ce temps...
"En 1921, durant les persécutions, on fait exploser une bombe dans la basilique pour se débarrasser de l'image. L'explosion détruisit le marbre de l'autel, mais la vitre protégeant l'image ne fut même pas fêlée.
Notre-Dame de Guadalupe : le tilma en fibres de cactus est intact après 500 ans. Pigments colorés du tilma inconnus.
Les informations sensationnelles annonçant que l'image n'adhérerait pas à la toile, mais flotterait devant elle à quelques centièmes de millimètres de distance; le médecin qui aurait posé son stéthoscope sur le ventre de la Vierge dans cette image et constaté un battement correspondant à celui du coeur d'un bébé prêt de naître; la température du tissu qui serait celle d'un corps humain vivant, sont des fausses informations selon le Père François Brune qui rapporte que lors de son voyage à Mexico, "aucun des chercheurs" qu'il a rencontrés "n'a confirmé ces 'découvertes'. Ils [...] ont au contraire mis nettement en garde contre ces amateurs de sensations." (25)
Les conditions d'impression de l'image sur le tissu sont absolument incompréhensibles. La toile ne comporte aucun apprêt, de colle à poisson ou de poudre de craie comme il est d'usage pour toute peinture.
Il est impossible qu'elle ait été peinte : les couleurs utilisées ne sont ni d'origine minérale, ni végétale, ni animale. Il n'y a aucune trace de pinceau. Deux fibres colorées prises dans l'image ont été analysées en 1936 par un prix Nobel de Chimie. Sa conclusion est formelle : il n'y a pas de colorants d'origine minérale, végétale ou animale. (26)
Le poncho en fibre de cactus aurait dû tomber en poussières en moins de 20 ans. Or, il est toujours en parfait état depuis bientôt 500 ans ! Avec le temps, l'humidité s'évapore et la peinture commence à se craqueler.
"Plus on s'éloigne de l'image, plus les détails sont clairs et plus elle paraît grande. Par exemple, les étoiles de la robe se voient à peine lorsqu'on regarde l'image de près; de loin, elles sont éblouissantes.
"Même si les paupières de la Vierge sont baissées, ses yeux ne sont pas complètement fermés.
"De nombreuses observations scientifiques au cours du XXe siècle nous ont permis de découvrir le reflet de... personnages dans les yeux de la Vierge sur le Tilma. En agrandissant deux mille fois les yeux, on aperçoit treize personnes très distinctement. Ces images représentent l'hypothèse selon laquelle la Vierge Marie aurait été corporellement présente dans la pièce, mais invisible aux yeux des hommes. Dans ses yeux se reflètent tous les assistants à la scène qui sont dans son champ de vision. Les reflets donnent une impression de profondeur qui était totalement impossible à peindre en 1531 !!! Nul peintre n'aurait pu respecter les lois d'optique à la perfection. De plus, ces lois ne furent découvertes que trois siècles plus tard.
"Lorsqu'on envoie un rayon lumineux de différentes façons dans l'un des yeux, celui-ci reflète la lumière exactement comme le ferait un oeil physique... comme si l'oeil imprimé était matériel !!!
Des recherches ont abouti à des constatations fantastiques. Les planétariums actuels reconstituent le ciel tel qu'il était en n'importe quel point du globe et à n'importe quelle époque. "Il y a quelques années, l'astronome Armando Garcia a calculé la carte du ciel du solstice d'hiver de cette année-là du 12 décembre 1531, à 10h40, heure de Mexico. Puis, il a projeté cette carte sur la manteau bleu de la Vierge Marie. Les résultats sont miraculeux. Toutes les principales étoiles des constellations se superposent avec celles de son manteau. Voici la carte du ciel superposée sur l'image entière de la Vierge. La constellation brillante aux pieds de la Vierge est Orion (planétarium Spitz Junior, construit par Armonic Reed Corporation, observatoire Laplace de Mexico) :
Notre-Dame de Guadalupe : carte du ciel le 12 décembre 1531 à 10h40.
Quantité d'autres observations durent faites par les astronomes. Ils utilisèrent aussi le planisphère Bravo et celui d'Accu Star et un autre réalisé par la marine des États-unis.
D'après le récit du Nican Mopohu, c'est à peu près à ce moment-là que Juan Diego a développé son manteau devant l'évêque Zumarraga, en laissant rouler à terre toutes les fleurs.
L'astronome Daniel Flores Guttierrez, astronome UNAM, a expliqué pour une émission KTO (un peu plus loin ci-dessous) que les étoiles sur le manteau de la Vierge représentent exactement la voûte céleste au jour du miracle, mais vu de l'espace et non de la terre, le 12 décembre 1531.
Une émission KTO présente l'ensemble des connaissances actuelles sur la Vierge du Mexique, la Vierge de Guadalupe :
Sur la tête de la Mère de Dieu apparaît la Couronne Boréale; sur sa poitrine, à la hauteur de ses mains jointes, le signe de la Vierge; sur son ventre, légèrement arrondi par une grossesse proche de son terme, le signe du Lion, dont l'étoile principale s'appelle Regulus, c'est-à-dire "le petit roi"; à la hauteur des genoux le signe des Gémeaux et, sous les pieds et l'ange soutenant la lune, le géant Orion. Nous avons donc deux symboles exprimant la même idée de la naissance du maître du monde.
Sur le côté gauche de la cape (à droite pour nous observateurs), on voit les constellations du sud, quatre étoiles qui font partie de la constellation du Verseau (les constellations du Nord figurent sur le côté droit de son manteau, à gauche pour nous); les étoiles à l'Est se trouvent sur le haut de l'Image et celles à l'Ouest sur la partie inférieure.
Au-dessous, on observe la constellation de la Balance et à la droite une des étoiles du Scorpion. À hauteur du bras on remarque deux étoiles de la constellation du Loup, et à l'extrême celle de l'Hydre. Vers le bas on observe le carré légèrement incliné du Sagittaire. Et on observe parfaitement la Croix du Sud. Dans la partie inférieure, solitaire, resplendit Sirius. Du côté droit de la cape, on note la présence des constellations du Nord. Sur l'épaule de Marie, on peut voir un fragment de la constellation du Bouvier. En suivant vers le bas, on voit parfaitement la constellation de la Grande Ourse et l'entourant à droite la constellation de la Chevelure de Bérénice, et en dessous celle du Lièvre. À gauche, Thuban, qui est l'étoile la plus brillante de la constellation du Dragon. En-dessous deux autres étoiles faisant partie de la Grande Ourse, et un peu plus bas trois étoiles de la constellation du Taureau.
Le nombre d'or. Les grands artistes construisent leurs oeuvres selon des lignes géométriques qui échappent au regard mais qui sont sous-jacentes à la composition, mettant en valeur tel ou tel détail particulièrement signifiant. On retrouve ce nombre dans l'organisation de la matière, la disposition des atomes dans les divers composés chimiques, dans la forme des cristaux de différents minéraux. Ce nombre d'or, inscrit au coeur de toute harmonie est lui aussi miraculeusement inscrit dans les dimensions de l'Image, avec une partie manquante au haut de la toile.
Juan Diego vécut en ermite dans une hutte près de la chapelle où l'image miraculeuse fut placée. Les documents de l'époque montrent qu'une de ses fonctions fut de raconter inlassablement les apparitions à tous les pèlerins qui venaient sur sa colline.
Il mourut, à 74 ans, un 9 décembre. Exactement 17 ans après la première apparition. L'évêque de Mexico meurt à 73 ans, le 12 décembre de la même année. Exactement 17 ans après le miracle des roses et de l'apparition de l'image.
Les apparitions de Notre-Dame de Guadalupe ont joué un rôle capital dans la formation du Mexique. Le rôle de la Guadalupe pendant la lutte pour l'indépendance en est une illustration éclatante. Son rôle est certainement appelé encore à se développer en un siècle d'incroyance et de sécularisme. Aujourd'hui, cette image miraculeuse est appelée à jouer un rôle véritablement universel.
En janvier 1737, une épidémie de peste désolait la ville de Mexico. Les autorités religieuses et civiles eurent l'idée de demander l'aide de la Vierge de Guadalupe. Le clergé refusa d'abord de s'adresser à Notre-Dame de Guadalupe; il cherchait plutôt à acclimater parmi les Indiens le culte des Vierges espagnoles auxquelles il était habitué. Cependant, les Indiens, eux, se sentaient davantage attirés par la Vierge de Guadalupe. Au cours du XVIIe et du XVIIIe siècle, son culte s'était tellement développé parmi les Indiens et les métis qu'il était devenu, de fait, la manifestation religieuse la plus importante du Mexique. Mais pour les autorités civiles, c'était un peu comme détrôner leur propre Vierge pour introniser à sa place celle des Indiens (rebeca Lopez Mora, Guadalupe de mexico, el fin de una epidemia y el inicio de un reinado, Historica, Coleccion V.) Beaucoup fuyaient la capitale et allaient s'établir sur les hauteurs de la Guadalupe. Leurs maisons étaient bientôt si nombreuses qu'elles réunissaient les deux agglomérations. Or, parmi ses habitants, on ne déplorait aucun décès dû à l'épidémie, ce qui démontrait le pouvoir de protection de l'image miraculeuse. [...] Des neuvaines étaient célébrées et l'image miraculeuse allait de paroisse en paroisse.
Le chapitre de la cathédrale entreprit alors les démarches pour que la Vierge de Guadalupe soit reconnue comme Patronne principale de la ville de Mexico. Un édit royal autorisa cette reconnaissance le 27 avril 1737, soit 206 ans après l'apparition. Peu à peu, les autres cités du Mexique adoptèrent aussi la Vierge de Guadalupe comme Patronne et protectrice (1746). (27)
Benoît XIV proclame Notre-Dame de Guadalupe Patronne du Mexique le 25 avril 1754, en citant à son sujet le Psaume 147,20 : "Il (Dieu) n'en a fait autant pour aucune nation"; phrase aujourd'hui célèbre dans tout le Mexique.
En 1810, durant la guerre du Mexique pour l'Indépendance contre l'Espagne, son image précéda les Insurgés dans la bataille. (Niceto de ZAMACOIS, Historia de Mexico, Barcelona-Mexico, 1878-1882, VI, 253, cité inEric R. WOLF, The Virgin of Guadalupe : A Mexican national symbol, p. 64 ). La bannière de la Guadalupe mène les insurgés ; et leur cause est appelée "sa loi." (Luis GONZALEZ y GONZALEZ, El Optimismo nacionalista como factor en la independancia de Mexico, Estudios de historiografia americana, Mexico 1948, p. 194, cité inEric R. WOLF, The Virgin of Guadalupe : A Mexican national symbol, p. 68 ). Le Père Miguel Hidalgo y Costilla rejoignit les premiers groupes révolutionnaires en s'emparant de l'image de la Guadalupe pour en faire la bannière des Insurgés. "L'intuition de Hidalgo", écrit l'historien D. Luis Castillo Ledon, "d'adopter la Vierge de Guadalupe comme drapeau de l'armée libératrice, était, sans aucun doute, une grande pensée politique. Comme le mouvement qu'il venait de lancer devait s'appuyer sur les masses indigènes et métisses, il comprit que la seule idée de liberté était un peu abstraite pour entraîner les foules. Il fallait l'unir à la religion et adopter un symbole qui représentât, à la fois, les croyances de la multitude et le sentiment national." (28) Détail révélateur : à la fin de la guerre, le traité de paix fut appelé très officiellement "Traité de Guadalupe-Hidalgo".
En 1828, le Congrès de Mexico déclarait le 12 décembre, fête nationale.
Le 2 février 1848, c'est à la sacristie de la basilique de la Guadalupe que fut signé le traité de paix mettant fin à la guerre avec les États-Unis, et le traité porte aussi le nom de "traité de Guadalupe".
Le 4 août 1910, la Vierge de Guadalupe est proclamée Patronne de toute l'Amérique latine par Pie X. Pie XI renouvela cette proclamation.
En 1926, le pouvoir mexicain, alors aux mains d’un parti à la fois nationaliste, agrarien, socialiste et anticlérical, mit en œuvre, dans un pays dont l’immense majorité de la population est catholique, une législation s’attaquant à l’Église (nationalisation des lieux de culte et des biens ecclésiastiques, laïcisation forcée des écoles, interdiction du droit de vote et du droit d’être élu pour les membres du clergé, prohibition de l’habit ecclésiastique, expulsion des congrégations enseignantes, interdiction des organisations professionnelles catholiques, obligation pour les prêtres d’aller pointer dans les commissariats…) L’épiscopat se résout à suspendre le culte, sur tout le territoire mexicain, jusqu’à l’abrogation des lois antireligieuses. Mais les paysans, privés de messe et de curé, ne l’entendirent pas ainsi. Ils prirent les armes, quand ils en avaient, ou s’emparèrent de celles de l’armée gouvernementale. L’insurrection finira par toucher la moitié du pays, 50.000 hommes composèrent l’armée des Cristeros, sous le commandement du général Enrique Gorostieta Velarde et de prêtres. L’affrontement dura trois ans dans sa phase aiguë, mais se poursuivit de façon sporadique au cours des années 1930, laissant un bilan final de 250.000 victimes dans les deux camps. C’est une guerre qui, comme tous les conflits, possède ses coulisses géopolitiques et diplomatiques, de Washington – où les États-Unis veillent à la sécurité de leurs concessions pétrolières au Mexique – à Rome – où le pape souffre pour ses fidèles Cristeros mais, à la poursuite des combats, préfère un compromis permettant de rouvrir les églises. Les mexicains se battaient, derrière leurs drapeaux frappés de l’image de la Vierge de Guadalupe au cri de ¡Viva Cristo Rey! ("Vive le Christ Roi !"). (Jean Sévillia, Boulevard Voltaire, 12 mai 2014)
À partir de 1926, les autorités ecclésiastiques se préoccupèrent de conserver le cadre originel des apparitions. En raison des circonstances politiques, elles décidèrent de tenir secret le lieu exact où reposait la dépouille de Juan Diego. On peut cependant affirmer qu'elle se trouve dans les murs de la chapelle des Indiens ainsi que celle de Juan Bernardino.
En 1932, le gouvernement socialiste mexicain essaya d'interdire les pèlerinages. Les miracles dérangent ! Tout cela en vain : le régime mexicain a changé, le communisme a disparu.
Le 10 décembre 1933, Pie XI procédait solennellement à Rome au couronnement de l'image de la Guadalupe. Pie XII, Paul VI rendirent également hommage à la Vierge de Tepeyac.
Durant les terribles séismes de 1985, beaucoup vinrent se réfugier pour un temps au pied de la colline comme l'avaient fait les habitants en 1737.
"Béatifié le 6 mai 1990, Juan Diego est canonisé le 31 juillet 2002 par le pape Jean-Paul II. Saint Juan Diego est fêté le 9 décembre.
Depuis l'apparition, cinq basiliques se sont succédées sur la colline de Tepeyac.
"Dernier événement majeur sur la colline de Tepeyac... : le 24 avril 2007 à la basilique Notre-Dame de Guadalupe à Mexico, après la décision du conseil municipal de cette ville de légaliser l'avortement jusque-là interdit, un nouveau miracle est survenu. À la fin de la messe offerte pour les enfants avortés non-nés, l'assistance de la basilique se demandait ce qu'attendait d'elle la Très Sainte Vierge de Guadalupe. Tandis que beaucoup de fidèles prenaient des photographies de l'ayate de Tepeyac exposé et vénéré dans la Basilique, l'image de la Vierge a commencé à s'effacer pour donner place à une lumière intense qui émanait de son ventre, constituant un halo brillant ayant la forme d'un embryon.
"Avec un cadrage et un grossissement important il est possible d'apprécier la position de la lumière qui provient réellement du ventre de l'image de la Sainte Vierge et n'est ni un reflet, un artefact. L'ingénieur Luis Girault qui a étudié l'image ainsi réalisée a confirmé l'authenticité du négatif et a pu préciser qu'il n'avait été ni modifié ni altéré, par superposition d'une autre image par exemple. Il a découvert que l'image ne provient d'aucun reflet, mais sort littéralement de l'intérieur de l'image de la Vierge."
Le site accueille aujourd'hui 20 millions de pèlerins chaque année. C'est aujourd'hui le plus grand centre de pèlerinage catholique au monde.
La dévotion qui s'étendit à l'Amérique du Nord, Etats-Unis et Canada, commence maintenant à atteindre l'Europe.
La "Guadalupana" est la patronne du Mexique, de l'Amérique latine et de toute l'Amérique, des Philippines, des peuples indigènes et des enfants à naître. (29)
Lors de son Voyage apostolique au Mexique du 12 au 18 février 2016, le Pape François s'est rendu au sanctuaire marial de Notre-dame de Guadalupe pour la prier et lui confier l'Année sainte du jubilé de la Miséricorde:
Notes
(1) Document le plus ancien narrant les événements, aujourd'hui reconnu comme étant l'oeuvre d'Antonio Valeriano, un Indien cultivé qui enseignait alors au collège franciscain Santa Cruz de Tlatelolco.
(3) François BRUNE, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 114-115.
(4) François Brune, José Aste TÖNSMAN, Le Dernier miracle de la Vierge du Mexique, le Secret des Yeux, Editions du temps présent, Collection Mutation, Agnières 2011, p. 19-22.
(5) Missel du Dimanche 2020, Nouvelle traduction liturgique, Année A, Artège Bayard Éditions, p. 89.
(6) Le Père M.R. Sanchez signale en note que cette insistance sur la nuit finissante et l'aube qui pointe signifie très clairement, dans la culture pré-hispanique, le commencement de toute choses, le salut de la civilisation, le début de quelque chose de très important pour le monde entier. On retrouverait le même symbole dans d'autres cultures, à commencer par le christianisme lui-même.
(7) La littérature ancienne nous apprend que la fondation des cités comportait toujours des chants.
(8) Littéralement "Maître du voisinage et de l'immédiateté", traduit parfois "maître du voisinage immédiat". L'idée semble Bien celle de la proximité de Dieu auprès de chacun. La mère de dieu reprend ici les termes mêmes qui étaient employés pour désigner une divinité, sans nom propre, en l'honneur de laquelle le roi de Texcoco avait érigé une tour sans statue. La Vierge marque bien ainsi que le vrai Dieu ne vient pas pour détruire mais pour réaliser ce que les Aztèques avaient pressenti. Le Père François Brune indique qu'il emprunte ces renseignements précieux au Frère Bruno Bonnet-Eymard, "La Vierge Marie au Mexique", La Contre-Réforme catholique au XXe siècle, supplément de septembre 1980, nouvelle édition en 1981, p. 3 ; "L'Étoile Notre-Dame", n° 55 de janvier 1998 ; Le Journal de la Confrérie de Notre-Dame de France, n°28, 1997.
(9) Dans son ouvrage, le P. François Brune signale que "le frère Bruno B.-E. nous précise que le terme employé ici est un diminutif du terme utilisé normalement pour désigner les deux temples qui se trouvaient au sommet du Grand temple de Mexico. La Mère de Dieu n'en demande pas tant."
(10) Les Indiens connaissaient déjà des divinités qui se présentaient comme « Mère de Dieu » ou « Mère des dieux » ou encore « Notre Mère ». Elles étaient vénérées pour elles-mêmes. La Vierge Marie, elle, ne fait que renvoyer vers le Créateur.
(11) L'appel à l'unité et l'harmonie entre les diverses ethnies composant le pays et ici extrêmement fort. Le Père François Brune y voit volontiers, « tant l'expression nahualt semble forte, une allusion à l'unité de toute l'humanité conçue comme un seul et unique être à l'image de la Sainte Trinité », la diversité dans l'unité.
(12) P. François BRUNE, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 123.
(13) P. François BRUNE, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 233-234.
(14) L'Eglise en procès, La Réponse des historiens, sous la direction de Jean SÉVILLIA, Tallandier, Le Figaro, Paris 2019, p. 223-224.
(15) Bernard LAVALLÉ, Au nom des Indiens, Une Histoire de l'évangélistion de l'Amérique espagnole, Paris, Payot 2014.
(16) François BRUNE, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 90-91.
(17) François BRUNE, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 92.
(18) François BRUNE, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 98-99.
(19) François BRUNE, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 205-207; 224.
(20) François BRUNE, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 131-132.
(21) François BRUNE, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 102-103.
(22) Bernard LAVALLÉ, Au nom des Indiens, Une Histoire de l'évangélistion de l'Amérique espagnole, Payot, Paris, 2014, p. 67.
(25) François BRUNE, José Aste TÖNSMAN, Le Dernier miracle de la Vierge du Mexique, le Secret des Yeux, Editions du temps présent, Collection Mutation, Agnières 2011, p. 30-31.
(26) François BRUNE, José Aste Tönsman, Le Dernier miracle de la Vierge du Mexique, le Secret des Yeux, ibid., p. 39.
(27) François BRUNE, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 111 et p. 138.
(28) D. Luis CASTILLO LEDON, cité dans François BRUNE, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008, p. 138.
(29) https://www.kath.net/news/83280
Sources générales : (1) L'Évangile au quotidien ; (2) François Brune, La Vierge du Mexique, ou le miracle le plus spectaculaire de Marie, Le Jardin des Livres, Référence, Paris 2008; (3) François BRUNE, José Aste TÖNSMAN, Le Dernier miracle de la Vierge du Mexique, le Secret des Yeux, Editions du temps présent, Collection Mutation, Agnières 2011; (4) L'Église en procès, La Réponse des historiens, sous la direction de Jean SÉVILLIA, Tallandier, Le Figaro, Paris 2019, p. 223-224; (5) Missel du Dimanche 2020, Nouvelle traduction liturgique, Année A, Artège Bayard Éditions, p. 89; (6) In Defense Of The Cross.
Fils de prêtre, Damase naît à Rome vers 305. Les souvenirs et l'engagement de sa famille dans l'église chrétienne remontent à la période pré-constantinienne, celle qui a connu la Grande persécution.
Il compte au nombre des diacres de Libère (Pape 352-366) et il le suit lors de son exil en 355.
Dès la mort de Libère, le 24 septembre 366, un groupe de prélats se réunit dans la basilique julienne au Trastévère, et désigne pour successeur le diacre Ursin (Ursinus), sacré par l'évêque de Tibur. Il y a alors un combat de trois jours entre les partisans d'Ursin et ceux de Damase qui, ayant pris le dessus, firent sacrer celui-ci Pape le 1er octobre 366.(1)
Evêque de Rome, Damase devient pape dans une époque agitée par l'hérésie arienne. Il soutient la foi en la Trinité que les ariens, bien que reconnaissant la divinité du Christ, combattaient. Ce qui entraîne son accord avec les principaux Pères de l'Église d'Orient, saint Athanase, saint Épiphane, saint Grégoire de Naziance et surtout saint Basile de Césarée.
Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle.
Pour Damase, la primauté romaine se fonde sur son origine pétrinienneet la promesse évangélique faite par le Christ à S. Pierre (Mt 16,18), à la différence de Constantinople dont la primauté repose sur des décisions synodales. (John Norman Davidson KELLY, trad. Colette Friedlander, Dictionnaire des Papes, "The Oxford Dictionary of Popes, Brepols, coll. "Petits dictionnaires bleus", 1994, 1re éd. 1986, p. 60-63)
Il recourt pour la première à l'autorité civile pour combattre les plus intransigeants d'entre les ariens(qui refusent la consubstantialité adoptée par les pères du premier concile de Nicée en 325) à l'instar des disciples de Lucifer de Cagliari, qu'ont rejoints certains partisans de son rival Ursin.
En 377, il réunit à Rome un concile qui condamne l'apollinarisme, doctrine hérétique d'Apollinaire de Théodicée selon laquelle le Christ n'avait pas eu d'âme humaine, mais était le Verbe uni immédiatement à un corps humain.
Damase anathématise également le macédonianisme des pneumotomaques ("ceux qui combattent l'Esprit"), ou nom de l'hérésie qui refuse l'idée de la divinité du Saint-Esprit, hérésie proche du subordinatianisme, ainsi que de l'arianisme, et fait poursuivre la communauté donatiste (hérésie violente et schismatique d'Afrique romaine) de Rome par l'autorité civile qui expulse son évêque Claudianus à Carthage.
En 377, le Tomus Damasi (Tome de Damase), est l'exposé théologique constitué d'une série d'anathématismes contre les doctrines non-nicéennes, condamnant les sabelliens, les ariens, les eunomiens, les apollinaristes, les macédoniens et les partisans de Photin. (Charles PIETRI, Les dernières résistances au subordinatianisme, dans Jean-Marie Mayeur, Charles Pietri, Luce Pietri, André Vauchez et Marc Venard (dirs.), Histoire du Christianisme, vol. 2 : Naissance d'une chrétienté (250-430), Desclée, 1995, p. 381.)
Cette énumération d'erreurs qui entachent la foi, fixe en creux, l'orthodoxie nicéenne au nom du siège romain, témoignant des progrès de la réflexion théologique à Rome. (Charles PIETRI, Les dernières résistances au subordinatianisme, ibid., p. 382.)
Damase accueille à Rome S. Jérôme qu'il choisit pour secrétaire, et auquel il commande la traduction latine de la Bible à partir de l'hébreu: ce sera la Vulgate.
Il encouragea des matrones romaines, spécialement sainte Marcelle et sainte Paule, à transformer leurs palais en monastères, favorisant ainsi le monachisme féminin, très en retard en Occident.
Son action contribue indiscutablement à un renforcement de la primauté romaine autant en matière de foi que de juridiction. (Françoise Monfrin, "Damase Ier", dans Philippe Levillain (dir.), Dictionnaire historique de la Papauté, Fayard, 1994, p. 537).
Lorsque Théodose promulgue l'édit de Thessalonique le 27 février 380, celui-ci définit l'orthodoxie par la communion avec l'évêque de Rome en la décrivant comme "religion que le divin apôtre Pierre a transmise aux romains (...) que suit manifestement le pontife Damase", première loi séculière connue qui comporte en son préambule une définition positive de ce qu’un souverain considère comme l'orthodoxie religieuse (R. Malcolm ERRINGTON, Roman imperial policy from Julian to Theodosius, The University of North Carolina Press, 2006, p. 217), et jalon important vers la christianisation officielle de l'Empire romain, qui se dessine au fil des décrets du règne de Théodose, conduisant à l’interdiction de toute manifestation des cultes païens au sein de l'Empire promulguée le 8 novembre 392. (Alain CORBIN (dir.), Histoire du christianisme, Des origines au XVe siècle, Seuil, coll. Points Histoire, 2007, p. 61.)
L'édit s’adresse essentiellement aux chrétiens de Constantinople, la ville comptant alors plusieurs communautés hérétiques, des macédoniens — nicéens opposés à la divinité de l'Esprit —, des Anoméens — ariens qui refusent toute réalité ontologique au Père et au Fils — ou encore des Apollinaristes — qui refusent la présence d'une âme humaine dans le Christ, auxquels s'ajoutent des Novatiens ayant développé leur propre Église depuis plusieurs décennies, pour des différends pénitentiels. (Pierre MARAVAL, Théodose le Grand : Le pouvoir et la foi, Arthème Fayard, Paris 2009, p. 108.)
Il est possible que le code de l’orthodoxie défendu dans l’Édit soit inspiré de celui du Tome de Damase, profession de foi occidentale nicéenne élaborée à Rome trois ans plus tôt. (Pierre MARAVAL, Théodose le Grand, ibid., p. 107.) La formule de foi présentée dans l'édit affirme clairement l'égale divinité des trois personnes divines, exposant sans détour la position doctrinale nicéenne.
Ce texte législatif — qui sera bientôt suivi par d’autres plus répressifs — est le premier à vouloir définir un point de foi chrétienne lui conférant une valeur programmatique. (Pierre MARAVAL, Théodose le Grand, ibid., p. 107)
Il est vraisemblable que l’évêque de Rome Damase lui-même, bien qu’il soit cité dans l'édit, n’ait jamais eu vent de l'édit de Thessalonique. (P. MARAVAL, ibid. p. 106.)
Homme de lettres et poète cultivé, Damase est considéré comme l'initiateur de l'épigraphie chrétienne officielle ainsi que l'ordonnateur du culte des saints répandu dans l'Église depuis le IIe siècle, et des martyrs à Rome, particulièrement dans les catacombes romaines qu'il fait restaurer et rouvrir.
Il organise le culte des martyrs, et sur leur tombe il fait graver des épigrammes qui firent de lui l'un des premiers poètes latins chrétiens.(2)
La plus ancienne décrétale connue ("Canones synodi Romanorum ad Gallos episcopos"), en réponse à des questions soulevées par des évêques gaulois au cours d'un concile à Arles (353), est datée de cette époque et a régulièrement été attribuée à Damase. (Cette attribution reste débattue, ainsi que sa datation, la décrétale étant parfois attribuée à Sirice ou à Innocent Ier, successeurs de Damase, ou encore sa rédaction attribuée à Jérôme de Stridon. La recherche actuelle penche plutôt pour une attribution à Sirice. Pour un point de la question voir Yves-Marie Duval, La décrétale Ad Gallos Episcopos : son texte et son auteur : Texte critique, traduction française et commentaire, Brill, 2004.)
Enfin, du Concile convoqué à Rome en 382 par l’empereur Gratien (367-383) est issu le Décret de Damase (Decretum Damasus ou De explanatione fidei catholicae), composé de trois courts chapitres, dont le second porte sur un canon des Écritures reçues que l'on retrouve ensuite dans les actes des synodes d'Hippone (393) et de Carthage (397), Bible chrétienne incorporé au VIe siècle au Decretum Gelasianum, et le 3e sur la primauté romaine. Les copies de ce décret attribué à l'évêque de Rome figurent dans quatre manuscrits, deux datés du VIIIe et deux du IXe siècles.
Selon le comput de la tradition catholique qui le célèbre comme saint le 11 décembre, il est le 37e pape.(3)
Il meurt à Rome le 11 décembre 384 à soixante-neuf ans.
On le représente en habit sacerdotal.
Il est le protecteur des archéologues.
Son nom, d'origine grecque, signifie "celui qui peut maîtriser".(4)
Sources:
(1) Ivan GOBRY, Dictionnaire des Papes, Pygmalion, Paris 2018, p.141-142
(2) Missel des Dimanches 2024, Nouvelle Traduction du Missel Romain, p. 111
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Damase_Ier
(4) Rosa GIORGI, Le Petit Livre des Saints, Larousse, 2006, p. 726
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CITÉ DU VATICAN, 1er juillet 2025...