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Christ Roi

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1 avril 2023 6 01 /04 /avril /2023 00:00

Chanoine de l'église cathédrale de Valence, Hugues est élu contre son gré à 27 ans au siège épiscopal de Grenoble, en 1078. 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/06/Grenoble_-_Saint-Hugues_-_vitrail.JPG/380px-Grenoble_-_Saint-Hugues_-_vitrail.JPG

Vitrail de la Cathédrale Notre-Dame de Grenoble représentant S.Hugues et S. Bruno

 

Saint Hugues naquit à Châteauneuf sur Isère, près de Valence, en Dauphiné. Pendant que sa mère le portait dans son sein, elle eut un songe où il lui semblait mettre au monde un bel enfant que S. Pierre, accompagné d'autres saints, emportait dans le Ciel et présentait devant le trône de Dieu. Cette vision fut pour ses parents un présage de hautes et saintes destinées; aussi soignèrent-ils son éducation et n'hésitèrent-ils pas à favoriser sa vocation ecclésiastique. Choisi, jeune encore, par l'évêque de Valence, pour être chanoine de sa cathédrale, il se vit, à vingt-sept ans, obligé d'accepter le siège épiscopal de Grenoble, devenu vacant. Il voulut recevoir l'onction épiscopale des mains du Pape Grégoire VII, qui, connaissant à l'avance son mérite et ses vertus, lui dévoila toute son âme et lui inspira un zèle ardent pour la liberté de l'Église et pour la sanctification du clergé.

 

Hugues trouva son évêché dans le plus lamentable état; tous les abus de l'époque y régnaient en maîtres(1) Pendant deux ans il lutte contre la simonie (achat ou vente des réalités spirituelles. CEC 2121), d'un sacrement, la grâce, par ex., ou d'un office, fonction ecclésiastique (2) (3), et les mauvais comportements de son clergé.

 

Le nouveau Pontife fit d'incroyables efforts pour raviver la foi et relever les moeurs; ses efforts étant infructueux, il résolut de quitter sa charge et se réfugia au monastère de la Chaise-Dieu. Mais bientôt le Pape, instruit de ce qui se passait, lui ordonna de retourner à son évêché et de préférer le salut des âmes à son repos personnel.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b5/Charteuse_vue_cot%C3%A9_nord.JPG

Charteuse vue coté nord

 

Trois ans plus tard, Hugues fait un songe, où il voit Dieu apparaître au milieu des montagnes de Chartreuse, et y construire un temple magnifique couronnée de sept étoiles.

 

Saint Bruno

Quelques jours plus tard, saint Bruno (1035-1101) et six de ses amis viennent le rencontrer et implorer sa protection; Hugues les conduit alors dans la montagne, et c'est le début de la fondation de ce qui sera la Grande Chartreuse. L'évêque va souvent se reposer auprès des moines et profite des saints conseils de Bruno qui lui répète : "Allez à votre troupeau; il a besoin de vous; donnez-lui ce que vous lui devez". Hugues assume donc sa mission. 

 

Saint Hugues prit une part importante au concile de Vienne (1077) où fut condamné l'empereur Henri IV, l'habile simulateur de Canossa devant le pape Grégoire VII.

 

Par la puissance de sa sainteté, il opérait un grand bien dans les âmes; ses prédications véhémentes remuaient les foules et touchaient les coeurs; au confessionnal, il pleurait souvent avec ses pénitents et les excitait à une plus grande contrition. Après quelques années d'épiscopat, son diocèse avait changé de face.

 

Parmi ses hautes vertus, on remarqua particulièrement sa modestie et sa charité. Dur pour lui-même, il se montrait prodigue pour les pauvres et alla jusqu'à vendre pour eux son anneau et son calice. Toujours il se montra d'une énergie indomptable pour la défense des intérêts de l'Église; il restera toujours comme l'un des beaux modèles de noble indépendance et de fier courage. Son exemple apprend aussi que si le salut des âmes est une chose inestimable, il ne s'opère souvent qu'au prix d'une longue persévérance et d'une grande abnégation.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b0/La_Grande_Chartreuse.JPG/800px-La_Grande_Chartreuse.JPG

Monastère de la Grande Chartreuse

 

Hugues meurt à la tâche en 1132, vendredi avant les Rameaux, après avoir supporté de cruelles infirmités.

 

Il est canonisé en 1134 par Innocent II, et fêté le 1er avril. (4) 

 

Pendant les guerres de religion, son corps fut brûlé sur la place publique par les protestants du baron des Adrets. (5)

 

Il est représenté en habits épiscopaux par-dessus sa cuculle blanche (vêtement, capuchon de moine en usage dans certains ordres religieux).

 

Hugues de Grenoble peut être aussi représenté en habit de chartreux recevant Bruno (parfois avec des étoiles, emblème des chartreux). Il lui arrive aussi de bénir des oies qui se transforment en tortues (Une légende raconte que Hugues de Grenoble surprit des moines attablés devant des oies rôties, ce qui était interdit par la Règle.) 

 

À Grenoble, en 1132, saint Hugues, évêque, qui travailla à réformer les moeurs du clergé et du peuple et, au cours de son épiscopat, ardemment désireux de solitude, conduisit saint Bruno et ses compagnons dans le désert de la Chartreuse, et dirigea avec soin son Église en lui donnant l'exemple, pendant près de cinquante ans. Martyrologe romain (6)

 

Saint Hugues, Évêque de Grenoble (1053-1132)

Sources : (1) ; (2) Missel du Dimanche 2019, Nouvelle traduction liturgique, Année C, Artège Bayard, Lonrai 2018, p. 291-292 ; (3) SIMONIE dans Dominique Le Tourneau, Les Mots du christianisme, Catholicisme, Orthodoxie, Protestantisme, Bibliothèque de Culture religieuse, Fayard, La Flèche 2005, p. 587 ; (4) Wikipedia ; (5) Réflexion chrétienne ; (6) Nominis.

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 07:57
Réintégration des soignants "suspendus" : les "complotistes" avaient deux ans d'avance !

Dernière au monde, la Haute Autorité pour la Santé se rend finalement hier à l'avis des autres pays et recommande enfin la levée de l’obligation vaccinale des professionnels de santé, en vigueur depuis l’automne 2021. Motif : la "faible efficacité de la vaccination contre l'infection et la transmission"... Cet avis sonne le glas d'une mesure controversée imposée à 2,7 millions de personnes: soignants mais aussi personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, ambulanciers, aides à domicile ou encore pompiers.

 

La HAS avance plusieurs raisons : le contexte épidémique favorable, la faible efficacité de la vaccination contre l’infection et la transmission, le fait que plusieurs pays étrangers ont déjà pris une telle décision, etc. "Ces recommandations sont rendues sur la base d’éléments strictement médicaux et scientifiques", insiste Dominique Le Guludec, sa présidente.

 

https://www.leparisien.fr/societe/sante/lobligation-vaccinale-des-soignants-contre-le-covid-ne-se-justifie-plus-pour-la-haute-autorite-de-sante-30-03-2023-BRYXFFNRHJDZ3F76JP5IHEECOA.php#xtor=AD-1481423553 )

Réintégration des soignants "suspendus" : les "complotistes" avaient deux ans d'avance !

Les injections covid ne sont pas efficaces, les "complotistes" le disaient depuis deux ans. Ils avaient simplement deux ans d'avance.

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29 mars 2023 3 29 /03 /mars /2023 23:00
Bienheureux Amédée de Savoie (1435-1472)

Duc de Savoieprince de Piémont, comte d'Aoste et de Maurienne, le bienheureux Amédée de Savoie (1435-1472), né à Thonon de Louis Ier et d'Anne de Lusignan. Il fut fiancé dès sa naissance à la sœur du roi Louis XI (1461-1483), Yolande de France qu'il épousa à 17 ans.

 

Armoiries SavoieModèle de piété et de bienfaisance, il régna sur le Piémont et la Savoie les 7 dernières années de sa vie sous le nom d'Amédée IX. Atteint de catalepsie, sa femme l'aida dans toutes ses tâches de dirigeant. Ensemble, ils évitèrent les guerres et essayèrent d'être toujours au plus juste avec leurs sujets.

 

Amédée est le père de 7 enfants, dont Louise qui deviendra "bienheureuse".

 

D'une extrême bonté, Amédée, aidé de sa femme Yolande, gouvernait saintement, mettant au premier rang de ses préoccupations le soin des pauvres et des malades. Il construisit des hôpitaux mais aussi des monastères pour faire progresser l'Évangélisation et maintint la paix avec ses voisins.

 

Épileptique, Amédée accepte cette humiliation avec une grande résignation. Il meurt à 37 ans, miné par la maladie, après avoir recommandé à ses enfants et à ses seigneurs de pratiquer la justice et d'aimer les pauvres.

 

Dans son royaume, on disait : "il fait meilleur être pauvre que riche".

 

A travers lui, sont honorés tous les pères de familles.

 

En 1612, le futur S. François de Sales écrivit une supplique au pape Paul V (1605-1621), en vue de sa béatification, ce qui fut fait en 1677.

 

Amédée IX de Savoie, église Saint-Dominique, Turin

 

Sources: (1) ; (2) ; (3) ; (4)

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
27 mars 2023 1 27 /03 /mars /2023 23:00
Saint Gontran de Bourgogne, roi († 592)

Petit-fils de Clovis et de Sainte Clotilde, Gontran est, à 16 ans, roi d'Orléans, de Bourgogne, du Berry et de la Savoie. Il grandit dans une époque troublée par de nombreuses querelles familiales. La reine Frédégonde fit assassiner sa sœur, son beau-frère, son mari et l'évêque Prétextat. Clotaire II fit périr Brunehaut, reine d'Austrasie, en l'attachant à un cheval au galop. Gontran est cruel lui aussi, n'hésitant pas à tuer pour dominer, à tromper sa femme, et à la répudier. Et puis, il se convertit, pleura ses péchés pendant le reste de sa vie, racheta ses fautes par ses grandes libéralités envers les pauvres, qui le surnommèrent "le bon roi Gontran". Il partageait ses repas avec eux, et quand il entrait en ville, le peuple criait : "Noël, Noël! Vive le Roi!". Il donna tout ce qu'il possédait aux abbayes et ne chercha plus que la paix.

Il essaya toujours de réconcilier ses frères et fit fonder de nombreux monastères. 

Vers la fin de sa vie, il entra au monastère Saint Marcel de Chalon-sur-Saône pour continuer d'implorer la miséricorde de Dieu. Grégoire de Tours lui attribue des guérisons miraculeuses. 

Peu après sa mort, en 592, canonisé par la vox populi, il fut proclamé saint par son peuple.

Saint Gontran est invoqué pour apaiser les querelles familiales.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6d/Entretien_entre_saint_Gontran_et_Childebert_II.jpg

 

Entretien entre saint Gontran et Childebert II (par Jean Fouquet, vers 1455)

Sources: (1); (2); (3) Calendrier perpétuel, Les saints en 365 jours, Chêne; (4) Missel du Dimanche 2018, Nouvelle Traduction liturgique, Année B, Bayard Éditions, Lonrai 2017, p. 297

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
25 mars 2023 6 25 /03 /mars /2023 21:19

Les présidents des Conférences épiscopales ont participé à l’Assemblée continentale du Synode sur la synodalité réuni à Prague du 5 au 12 février 2023, qui avait été lancé par François en 2021 pour donner une réponse aux violences sexuelles commises par des prêtres ou des religieux. Ce synode a vu l'introduction des revendications LGBTQ au sein même de l'Eglise et des discussions quant à la "bénédictions des couples homosexuels" (Sic), dont on se demande ce qu'elles viennent faire dans ce contexte.

 

Sur eglise.catholique.fr on peut lire en ce qui concerne l'assemblée synodale européenne : "La convergence entre le document pour l’étape continentale et le discernement des Églises locales conforte le souci d’une "Église ouverte à tous parce que les yeux rivés sur le Christ : jeunes, pauvres et exclus, personnes avec un handicap, personnes homosexuelles, divorcés et remariés, chacun doit se sentir attendu dans l’Église et y trouver sa place car membre d’un même corps, celui du Christ (cf. 1Co 12). L’accueil inconditionnel n’empêche pas le discernement pour articuler miséricorde et vérité dans certaines situations spécifiques". ( https://eglise.catholique.fr/synode-des-eveques-2024-sur-la-synodalite/synode-2021-2024-tout-comprendre-sur-la-phase-continentale/537105-assemblee-synodale-europeenne-a-prague-en-fevrier-2023-intervention-de-la-delegation-francaise/ )

 

Le site en langue allemande Kath.net indique à propos du Synode allemand : "L'assemblée synodale a décidé d'autoriser les célébrations de bénédiction pour les couples homosexuels."

 

"La décision de l'Assemblée synodale est certainement un affront à la décision de Rome, et le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin a déjà déclaré qu'une Église locale ne peut pas prendre seule une telle décision. L'assemblée synodale a décidé que les rituels et les documents liturgiques pour une telle célébration de bénédiction devraient être élaborés d'ici 2026. Il reste à voir à quoi devrait ressembler concrètement une telle célébration de bénédiction. De plus, le processus mondial synodal initié par le pape François aura certainement traité cette question d'ici là. ... Le processus mondial synodal a été reçu très positivement dans nos diocèses.

...il y a des appels isolés pour un renforcement du rôle des femmes ou pour l'abolition du célibat obligatoire." Sic. ( https://kath.net/news/81134 ) 

 

Cath.ch précise que :

 

"Les dix membres de la délégation suisse en ligne à la phase européenne du synode réuni à Prague ont fait part, le 9 février 2023, de leur inquiétude et de leurs préoccupations. Ils craignent que les débats ne débouchent sur rien de concret, en particulier en matière d’inclusion des homosexuels et des femmes.

«Nous nous demandons avec inquiétude comment les attentes différentes, et en partie même contradictoires, qui se sont manifestées à Prague sur la manière dont un renouveau ecclésial peut se produire concrètement, peuvent également conduire à un processus de décision synodal commun. Cela ne sera possible qu’avec un renforcement de de la subsidiarité et de la responsabilité et des Églises locales», écrit la délégation dans sa déclaration.

 

Il n'en demeure pas moins qu'au sein même de l'Eglise l'on parle dorénavant de :

 

"Bénédiction des couples homosexuels

Les participants listent une série de thèmes prioritaires à leur yeux: «En tant qu’Église, nous ne sommes crédibles que si nous postulons la participation des personnes homosexuelles sans les rejeter comme des pécheurs. Une véritable participation signifie ici aussi valoriser leurs relations et ne plus leur refuser la bénédiction de Dieu. L’exclusion des divorcés remariés est également incompatible avec la prise au sérieux de la situation des personnes concernées.» ( https://www.cath.ch/newsf/homosexuels-et-femmes-au-coeur-des-preoccupations-suisses-au-synode/ )

 

Le cardinal Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a reproché au synode allemand de « déclarer que la foi chrétienne est la religion de la liberté et du salut », par opposition à la soi-disant fixation sur les péchés. Cette attitude hérétique allemande, comme l’a dit le cardinal Müller, passe sous silence la confession apostolique primordiale selon laquelle le Christ est mort pour nos péchés (1Cor 15,3). Et concernant la liberté, il a souligné que « l’appel à la liberté est lié à cette exhortation : ’Le Christ nous a libérés, afin que nous restions libres. Tenez donc ferme et ne vous laissez pas attacher de nouveau au joug de l’esclavage (du péché)’ ». La secte synodale allemande prêche une fausse liberté qui est, en fait, l’esclavage du péché. C’est pourquoi le cardinal Müller nous exhorte : « Ne faites pas de la liberté un prétexte à la fornication, à l’impureté, à la luxure, à l’idolâtrie… » (cf. Ga 5, 1.13-25).

 

Le cardinal a fait référence à la déclaration de Bätzing, en disant : « Le chef de la Conférence épiscopale allemande a provoqué la plus grande controverse à Prague en disant qu’il est troublé par l’enseignement traditionnel de l’Église ». Le cardinal a ensuite cité les paroles de l’apôtre Paul à Timothée qui s’appliquent à Bätzing, qu’il a comparé à ceux qui ne peuvent supporter la saine doctrine : « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables » (2Tim 4:1-4).



Et comment le Cardinal Müller a-t-il commenté l’idéologie du genre qui promeut les LGBTQ ?



« Les idéologies homosexuelles et de genre, qui contredisent toute anthropologie scientifique, philosophique et théologique, ont remplacé l’herméneutique de la foi catholique dans le catholicisme basé sur le fait ‘d’être différent’ de la secte synodale allemande. Or, la foi surnaturelle et salvatrice vient de l’écoute de la Parole de Dieu et non… de la voix du peuple et de ses tribuns ».



Le cardinal Müller a également déclaré qu’il n’approuvait pas les efforts des évêques qui ont succombé aux tendances transhumanistes et qui veulent accueillir les personnes LGBTQ au sein de l’Église. Ils n’exigent pas que ces personnes fassent preuve d’un véritable repentir, qui est la condition du salut, et ne leur permettent même pas de se repentir." ( http://vkpatriarhat.org/fr/?p=16240 )

 

C'est donc dans ce contexte délirant que :

 

"Par l'autorité de la fonction apostolique et prophétique (Cf. Ephésiens 2,20), le Patriarcat Catholique Byzantin, une communauté de moines, de prêtres et d'évêques vivant dans des monastères qui ont annoncé publiquement leur consécration au Pape Benoît XVI et aux autres évêques le 3 mars 2008, a publié "par la présente, l'anathème de Dieu contre les prélats sus-mentionnés."

 

http://vkpatriarhat.org/fr/?p=16273%20https://incontro.wistia.com/medias/b44m9d17la

 

Extrait du document publié par le PCB :

 

"Les prélats susmentionnés ont attiré sur eux l’anathème de Dieu pour avoir promu un anti-évangile différent – sodomite – selon Gal 1:8-9. Tous sont frappés d’anathème, non seulement les promoteurs et organisateurs actifs et conscients du sabbat de Prague..., mais aussi ceux qui n’y ont participé que de manière formelle. L’assemblée devait marquer un nouveau tournant dans l’introduction de l’immoralité LGBTQ dans la conscience de l’Église, puis, en changeant les normes, dans l’enseignement et la pratique. Il s’agit d’un grand crime commis contre Dieu et l’Église, ainsi que contre les nations d’Europe représentées à l’assemblée par les participants susmentionnés. Le changement de paradigme de l’Église s’effectue par étapes, si possible de manière cachée, enrobé d’une rhétorique noble. En fait, il s’agit du suicide de l’Église.

 

… Le cardinal M. Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a répondu à cette question dans les médias : « Les raisons de ces tensions considérables sont enracinées dans la contradiction hérétique de la doctrine catholique de la foi ».

 

Le cardinal a littéralement déclaré que « l’analyse de Bätzing est consternante ». Lors de l’assemblée de Prague, M. Bätzing a exprimé son rejet de la révélation de Dieu confiée à l’Église, en déclarant : « Ce n’est pas ma foi, ce n’est pas ma foi » : « Ce n’est pas ma foi, ce n’est pas mon image du Christ et de l’Eglise ».

 

Le cardinal Müller a déclaré : « L’ensemble de l’ecclésiologie catholique allemande est fausse et suicidaire… La secte synodale allemande est diamétralement opposée à la foi catholique ».

 

Le cardinal a également déclaré à propos de nombreux évêques : « Ils n’ont pas compris le mystère du salut du péché et ont manqué à leur vocation de successeurs des apôtres ». Il qualifie le parcours synodal d’“incompétence doctrinale et d’illégitimité canonique”, et explique qu’“elle est en contradiction apparente avec la doctrine de la nature et de la mission universelle de l’Église du Christ”.

 

... Quelle est la différence entre l’anathème et l’excommunication ? Fondamentalement, ces termes coïncident, mais il y a une certaine différence. Par exemple, l’Église a prononcé une excommunication contre sainte Jeanne d’Arc et elle a été brûlée comme hérétique. Il s’agissait d’un crime judiciaire officiellement sanctionné par une organisation ecclésiastique externe. Cependant, Sainte Jeanne n’a prêché aucune hérésie et n’a donc pas été exclue du corps mystique du Christ, c’est-à-dire qu’elle n’a pas été soumise à l’anathème de Dieu, même si elle a été excommuniée. Malheureusement, il ne s’agit pas d’un cas isolé dans l’histoire de l’Église.

 

Les participants au sabbat de Prague, bien que soumis à l’anathème de Dieu, continueront à se présenter en tenue cléricale complète. Pourquoi ? Parce que le système ecclésiastique établi privilégie désormais les hérétiques au lieu de les excommunier.

 

Cependant, le Patriarcat Catholique Byzantin publie par la présente l’anathème de Dieu, qui a un double effet positif :

 

1) Il protège les fidèles de l’infection spirituelle des hérésies.

 

2) Il pousse les prélats hérétiques à une véritable repentance.

 

Jetons un coup d’œil à l’histoire :

 

Aux VIIIe et IXe siècles, la chrétienté orientale a été perturbée par l’hérésie de l’iconoclasme. Paul IV est alors patriarche de Constantinople. Il succombe à la pression des menaces et, par faiblesse, ne s’oppose pas à cette hérésie. Mais le remords ne lui apporta pas la paix. Réalisant qu’il était devenu un traître, il renonça à sa charge de patriarche et se retira dans un monastère en tant que pénitent. Les prêtres, ainsi que l’impératrice Irène, le supplièrent de ne pas quitter son troupeau.

 

Paul leur dit : « Je suis vieux et malade, à présent ; la mort viendra bientôt et je devrai rendre compte devant le juste juge des moindres fautes commises. Je crains que Dieu ne me punisse parce que j’ai gardé le silence par peur et que je ne vous ai pas dit la vérité. L’Église souffre maintenant de l’hérésie. Malheureux que je suis ! J’y ai eu ma part, car j’ai consenti trois fois, de ma main et de ma langue, à ce faux enseignement. Je m’en repens douloureusement et j’aimerais mieux être dans la tombe que sous l’anathème de Dieu. Je vous dis aussi que vous n’avez aucun espoir de salut si vous persistez dans l’hérésie. Veillez à ce qu’un concile général soit convoqué pour condamner l’hérésie… Si un concile général n’est pas convoqué et si vous ne renoncez pas à l’hérésie, vous ne pourrez pas être sauvés ».

 

Quelques jours plus tard, le patriarche mourut et fut remplacé par le patriarche Tarasius, en 784. Lors de sa prise de fonction, le nouveau patriarche exigea la convocation d’un concile. Il déclara : « Sinon, je n’accepterai pas le siège patriarcal, car je ne veux pas être condamné pour l’éternité. Aucun homme, pas même un empereur, ne me sauvera du jugement de Dieu et du châtiment éternel ». En 787, le septième concile général fut convoqué et l’hérésie fut condamnée.

 

Les hérésies contemporaines détruisent l’Église de l’intérieur. Le parcours synodal proclamé promeut déjà directement la légalisation de toutes les immoralités sous le terme LGBTQ. Il s’agit là de crimes bien plus graves que l’hérésie de l’iconoclasme. Le sabbat de Prague avait également pour but d’incarner la légalisation des LGBTQ. C’est pourquoi tous les participants, et en particulier les présidents des conférences épiscopales, ont attiré sur eux l’anathème de Dieu. Le Patriarcat Catholique Byzantin ne fait que rendre ce fait public. Tout évêque qui y a participé ne sera pas libéré de l’anathème tant qu’il n’aura pas fait pénitence publiquement, verbalement ou par écrit. De plus, il a provoqué un grand scandale et doit donc condamner le parcours synodal hérétique LGBTQ. Il est nécessaire que les autres évêques, les prêtres et les fidèles exigent la repentance ou la démission des prélats concernés."

 

 

Source Video : http://vkpatriarhat.org/fr/?p=16273%20https://incontro.wistia.com/medias/b44m9d17la 

Autres sources : 

 

 

https://kath.net/news/81134

https://www.cath.ch/newsf/homosexuels-et-femmes-au-coeur-des-preoccupations-suisses-au-synode/

http://vkpatriarhat.org/fr/?p=16240

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24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 22:19
https://www.washingtontimes.com/news/2023/mar/1/vaccines-dont-work-masks-dont-work-everything-gove/

https://www.washingtontimes.com/news/2023/mar/1/vaccines-dont-work-masks-dont-work-everything-gove/

Article du Washington Times

 

Vous souvenez-vous quand le gouvernement fédéral vous a dit que les masques étaient efficaces contre le COVID-19 ?

Oui ils ne sont pas.

Vous vous souvenez quand le gouvernement vous a dit que les vaccins vous protégeraient du virus ?

Oui, ils ne le font pas.

Et vous vous souvenez quand le gouvernement fédéral vous a dit que le COVID ne provenait pas d'un laboratoire à Wuhan, en Chine ? Eh bien il en est venu. Qui dit ça? Le gouvernement fédéral.

 

Le récit mis en avant par les administrations de l'ancien président Donald Trump et du président Biden s'est rapidement effondré ces dernières semaines.

 

Le New York Times a publié la semaine dernière un article intitulé "Les mandats sur les masques n'ont rien donné. Des leçons seront-elles tirées ?" Cet article a été rédigé par Bret Stephens, un éditorialiste du Times qui a reçu le prix Pulitzer pour ses commentaires en 2013.

 

"L'analyse la plus rigoureuse et la plus complète des études scientifiques sur l'efficacité des masques pour réduire la propagation des maladies respiratoires - y compris Covid-19 - a été publiée à la fin du mois dernier. Leurs conclusions, selon Tom Jefferson, l'épidémiologiste d'Oxford et auteur principal de l'étude, sont sans équivoque.

 

"'Il n'y a tout simplement aucune preuve qu'ils' - les masques - 'font une différence'", a-t-il déclaré à la journaliste Maryanne Demasi. Point final.'"

 

"Mais, attendez une minute. Qu'en est-il des masques N-95, par opposition aux masques chirurgicaux ou en tissu de qualité inférieure ? "Cela ne fait aucune différence - rien du tout", a déclaré Jefferson."

 

Restez à l'écoute.

 

Au début de la pandémie, des études après études ont été menées pour confirmer l'efficacité des masques et inciter les législateurs à tous les niveaux de gouvernement à promulguer des réglementations sur les masques. Cependant, Jefferson dit que ces études étaient "non randomisées" et "imparfaites".

 

La question se pose donc : Qu'en est-il de l'étude de M. Jefferson ? Oui, non. M. Jefferson et 11 de ses collègues ont mené 78 essais contrôlés randomisés avec un total de 610 872 participants dans de nombreux pays.

 

"Les réglementations de masque ont été une erreur depuis le début", a écrit Stephens. "Ils ont peut-être créé un faux sentiment de sécurité - et avec lui, la permission de reprendre une vie raisonnablement normale. Ils n'ont presque rien contribué à la sécurité elle-même. Le rapport Cochrane devrait être le dernier clou dans ce cercueil particulier."

 

Cette semaine également, des chercheurs ont examiné l'efficacité des schémas de vaccination locaux contre le COVID-19 introduits aux États-Unis en 2021 et ont constaté qu'ils ne fonctionnaient pas.

 

"Ces réglementations ont imposé de sévères restrictions à la vie de nombreux citoyens et propriétaires d'entreprises", ont déclaré les chercheurs dans une étude menée par le Mercatus Center de l'université George Mason. "Pourtant, nous n'avons trouvé aucune preuve de l'efficacité de ces réglementations pour atteindre les objectifs fixés, à savoir réduire le nombre de cas et de décès dus au COVID-19".

 

Les chercheurs ont examiné le district de Columbia, New York, Los Angeles, Boston, Chicago, la Nouvelle-Orléans, Philadelphie, San Francisco et Seattle.

 

"Nous n'avons trouvé aucune preuve que l'annonce ou la mise en œuvre de réglementations sur la vaccination à l'intérieur dans les villes répertoriées ait eu un impact significatif sur l'adoption du vaccin, les cas de COVID-19 ou les décès par COVID-19, et cela est globalement cohérent dans toutes les villes américaines qui ont mis en œuvre la réglementation", écrivent les chercheurs.

 

Lorsque COVID-19 nous a frappés au début de 2020, les principaux dirigeants de la ville - presque tous démocrates - ont imposé de vastes fermetures, forçant les entreprises à fermer et à fermer les lieux de divertissement et de sport. Ils ont également ordonné à tout le monde de porter des masques. Alors que les vaccins étaient en cours de développement, ces politiciens ont émis des décrets obligeant des millions de personnes à les prendre.

 

Par exemple, le maire de Philadelphie, Jim Kenney, un démocrate, a déclaré en août 2021 que la science montre que les exigences en matière de masque et de vaccination ralentiraient la propagation.

 

Cependant, les chercheurs n'ont trouvé aucune preuve à l'appui de cette affirmation.

 

"Nos résultats remettent en question l'efficacité des politiques de vaccination au niveau de la ville", ont déclaré les chercheurs. "Les réglementations sur la vaccination en intérieur ont entraîné des perturbations majeures pour de nombreux particuliers et entreprises. La ville de New York, par exemple, a licencié 1 430 employés de la ville pour ne pas avoir respecté le mandat de vaccination. Une enquête a révélé que plus de 90 % des restaurants de New York ont ​​signalé des problèmes liés aux clients, tels que B. la perte de clients qui étaient contre le mandat et 75 % pour des problèmes liés au personnel. Ce n'est qu'une petite partie des perturbations causées par la réglementation.

 

"La plupart des partisans de la réglementation affirment que l'augmentation associée des taux de vaccination et la réduction associée de la propagation du COVID-19 l'emportent sur les coûts des perturbations. Cependant, nous constatons que l'impact des réglementations sur les résultats escomptés n'est statistiquement évident dans aucune des villes où elles ont été introduites, pour toutes les stratégies empiriques utilisées", indique le rapport.

 

Puis, la semaine dernière, nous avons appris que la pandémie mondiale de COVID-19 provenait d'un laboratoire de virologie exploité par le régime communiste chinois, selon un nouveau document du département américain de l'Énergie récemment présenté aux membres clés du Congrès et de la Maison Blanche.

 

Vous souvenez-vous quand les médias sociaux ont supprimé toute mention de ce sujet ?

 

Nous savons donc maintenant que le gouvernement ne savait rien de la COVID-19. Ils nous ont dit des choses pour nous faire faire ce qu'ils voulaient que nous fassions, mais rien de tout cela n'était scientifiquement fondé. Et cela devrait vous effrayer à mort.

 

SOURCE : LES VACCINS NE FONCTIONNENT PAS, LES MASQUES NE FONCTIONNENT PAS : TOUT CE QUE LE GOUVERNEMENT NOUS A DIT SUR LE COVID-19 ÉTAIT FAUX

 

https://uncutnews.ch/der-mainstream-macht-kehrtwenden-impfstoffe-funktionieren-nicht-masken-funktionieren-nicht-alles-was-uns-die-regierung-ueber-covid-19-erzaehlt-hat-war-falsch/

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24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 00:00

Sainte-Catherine-de-Suede---1381-.jpg

Née en 1330, elle appartenait à la famille royale de Suède, par sa mère, sainte Brigitte et par son père Ulf Gudmarson.

 

Elle est élevée dans le couvent des Cisterciennes de Risaberg (ou Bisberg) et ne souhaite pas quitter cette communauté religieuse mais dès l'âge de douze ou treize ans, son père l'accorde en mariage au chevalier Edgar von Kyren (Eggard de Kyrn ou Edgar Lydersson), seigneur d'Eggerstnæs bien plus âgé qu'elle. Elle soigne avec dévouement son mari invalide dont elle n'a aucun enfant, ayant obtenu de lui qu'il préserve sa virginité. (1)

D'accord avec lui, en 1350 pour le jubilé, elle rejoignit à Rome sa mère qui y avait fait sa demeure depuis son veuvage. Catherine, pendant son séjour, apprit la mort de son époux. Elle décida à son tour de rester à Rome. Son extraordinaire beauté blonde lui causa bien des complications en Italie. À plusieurs reprises, des prétendants enthousiastes tentèrent de l'enlever. (2)

Avec sa mère elles visitent longuement les églises et les tombeaux des martyrs, et s’adonnent à de longs exercices de mortification. Elles vont aussi soigner les malades des hôpitaux, vivent dans la pauvreté et l’austérité et accomplissent des pèlerinages en Terre sainte.

Quand sa mère mourut, Catherine revint en Suède pour l'ensevelir au couvent de Vadstena, où elle entra et dont elle sera bientôt l'abbesse.

Elle retourna une fois encore à Rome pour obtenir la reconnaissance des Religieuses de l'Ordre du Très-Saint-Sauveur, les brigittines et pour la canonisation de sa mère qui n'aura lieu qu'en 1384, trois ans après la mort de sainte Catherine.

Elle a écrit un livre de dévotion, intitulé Consolation de l'âme, dont un exemplaire daté de 1407 existe toujours.

Dans l'iconographie chrétienne, elle a généralement comme attribut un cerf ou une biche, rappelant la légende de cet animal qui la défendit contre les poursuites de jeunes débauchés. (3)

Sainte Catherine avec la biche à ses côtés

Sainte Catherine avec la biche à ses côtés

Sources: (1) J.C. Cooper, Dictionary of Christianity, Routledge,‎ , p. 47 ; (2); (3)

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
22 mars 2023 3 22 /03 /mars /2023 21:47

On se souvient que le pape François avait visé juste lorsque, durant le confinement et le Covid, il avait mis en garde contre le danger d’une foi "virtualisée" sans la pratique des sacrements et sans la communauté, ... "une familiarité seulement pour moi"... 

 

"Je ne peux pas célébrer la messe pour moi tout seul, en m’enfermant pour me protégeren privant les fidèles des sacrements. Je décide de laisser l’église ouverte, toute la journée, et de célébrer la messe dans l’église." Dans un texte poignant, l'abbé Cyril Gordien, décédé le 14 mars, livre à son tour un testament spirituel qui interpelle, et qui fait directement écho à la demande de François :

https://www.famillechretienne.fr/40090/article/le-testament-spirituel-de-labbe-cyril-gordien

https://www.famillechretienne.fr/40090/article/le-testament-spirituel-de-labbe-cyril-gordien

Extrait :

 

"Puis la crise du coronavirus est survenue. En mars 2020, six mois à peine après mon arrivée, la vie est paralysée. Je me retrouve totalement seul au presbytère et dans l’église, chacun étant parti se confiner ailleurs. Pour moi, une évidence s’impose : je ne peux pas célébrer la messe pour moi tout seul, en m’enfermant pour me protéger…Je ne suis pas prêtre pour moi, privant les fidèles des sacrements. Je décide de laisser l’église ouverte, toute la journée, et de célébrer la messe dans l’église, en exposant auparavant le Saint-Sacrement, me tenant disponible pour les confessions. Je n’ai prévenu personne, mais les fidèles sont venus d’eux-mêmes. J’assume pleinement ce choix, et ne le regrette en rien. Certains, partis en villégiature à la campagne, me l’ont reproché à distance. D’autres, à leur retour des confinements, m’ont fait de vifs reproches. Il est facile de critiquer quand on passe plusieurs semaines au soleil, en dehors de Paris…

 

"Cette crise révèle un drame de notre époque : on veut protéger son corps pour préserver sa vie, fût-ce au détriment des relations personnelles et de l’amour donné jusqu’au bout. On veut sauver son corps au détriment de son âme. Que vaut une société qui privilégie de manière absolue la santé du corps, laissant des personnes mourir dans une solitude effroyable, les privant de la présence de leurs proches ? Que vaut une société qui en vient à interdire le culte rendu au Seigneur ? Comme l’écrit le cardinal Sarah : « Aucune autorité humaine, gouvernementale ou ecclésiastique, ne peut s’arroger le droit d’empêcher Dieu de rassembler ses enfants, d’empêcher la manifestation de la foi par le culte rendu à Dieu. (…) Tout en prenant les précautions nécessaires contre la contagion, évêques, prêtres et fidèles devraient s’opposer de tout leur pouvoir à des lois de sécurité sanitaire qui ne respectent ni Dieu ni la liberté de culte, car de telles lois sont plus mortelles que le coronavirus » (Cardinal Sarah, Catéchisme de la vie spirituelle, Fayard, 2022, p. 67.)

 

(Fin de citation)

Add. 10 avril 2023. Dans Le Figaro, le 09 avril 2023, Jean-Marie Guénois précise

 

"Il s’est passé à Paris un événement de faible impact médiatique mais de haute intensité spirituelle: le décès d’un jeune prêtre. Le 14 mars dernier, l’abbé Cyril Gordien mourait d’un cancer fulgurant. Il avait 48 ans. Il était curé de l’église Saint-Dominique, dans le 14e arrondissement. À ses obsèques, dans l’église Saint-Pierre de Montrouge, dont le haut clocher de pierres blanches marque l’entrée de Paris après la porte d’Orléans, étaient présents 6 évêques, 250 prêtres et près de 2000 fidèles. Sans parler des témoignages venus de toute la France puisque ce prêtre avait été aumônier national du mouvement des Scouts d’Europe.

 

"Cette messe d’adieu a, selon les témoins, marqué par sa densité ceux qui étaient présents. Plus large encore, son «testament spirituel», texte d’une quarantaine de pages écrit par cette âme de feu et intitulé «Prêtre au cœur de la souffrance», continue de rayonner sur internet et ne laisse personne indifférent. Il dénonce sans ambages «des prêtres et même parfois… (Fin de citation de l'article réservé aux abonnés du Figaro intitulé "Comment les jeunes prêtres veulent sortir l’Église de la crise"

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/comment-les-jeunes-pretres-veulent-sortir-l-eglise-de-la-crise-20230409 )

 

La suite dans le texte intégral du Testament de l'abbé Cyril Gordien publié par Famille Chrétienne (en gras) :

 

"‘’[…] A l’intérieur de l’Église, des loups se sont introduits. Ce sont des prêtres, et même parfois des évêques, qui ne cherchent pas le bien et le salut des âmes, mais qui désirent d’abord la réalisation de leurs propres intérêts, comme la réussite d’une « pseudo-carrière ». Alors ils sont prêts à tout : céder à la pensée dominante, pactiser aves certains lobbies comme les LGBT, renoncer à la doctrine de la vraie foi pour s’adapter à l’air du temps, mentir pour parvenir à leurs fins. J’ai rencontré ce genre de loups déguisés en bons pasteurs, et j’ai souffert par l’Église. Dans les différentes crises que j’ai traversées, je me suis rendu compte que les autorités ne prenaient pas soin des prêtres et les défendaient rarement, prenant fait et cause pour des récriminations de laïcs progressistes en mal de pouvoir et voulant une liturgie plate dans une auto-célébration de l’assemblée. Comme prêtre, pasteur et guide des brebis qui vous sont confiées, si vous décidez de soigner la liturgie pour honorer notre Seigneur et lui rendre un culte véritable, il est peu probable que vous soyez soutenu en haut lieu face aux laïcs qui se plaignent." (Fin de citation)

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19 mars 2023 7 19 /03 /mars /2023 09:53

Le statisticien Pierre Chaillot, dans son livre sorti le mois dernier, met en lumière de manière systématique et irréfutable l’imposture covid, la fausse hécatombe, la fausse saturation des services hospitaliers, le renouvellement de l'"arnaque" de la grippe H1N1 (2009) et de sa "vaccination".

 

‘’En 2009 a eu lieu la 'première pandémie' du XXIe siècle. ... Tous les ingrédients de ce qui s'est révélé être une ARNAQUE monumentale devraient réapparaître aujourd'hui dans nos mémoires pour mieux nous faire comprendre ce que nous vivons. Après cet épisode, en 2010, le Sénat a publié un rapport d'enquête parlementaire [ https://www.senat.fr/rap/r09-685-1/r09-685-1.html ] permettant d'expliquer les mauvaises décisions qui avaient été prises. Nous y retrouvons la critique des modèles mathématiques utilisés, farfelus et alarmistes, les conflits d'intérêts entre les scientifiques des plateaux de télévision, l'OMS et les laboratoires pharmaceutiques, le tout ayant abouti à une campagne vaccinale aussi chère qu'inefficace.

 

"... La pandémie H1N1 (en 2009. Ndlr) est née d'un désir catastrophiste qui aurait pu accoucher de nombreux morts statistiques et d'une vaccination massive sans l'intervention (innocente) des professionnels de santé : on leur a dit que c'était un virus de grippe, ils l'ont soigné ! Tss... Personne ne leur avait dit qu'il fallait laisser leurs patients à risque aggraver leur état à domicile (comme avec le covid en 2020. Ndlr.)

 

"Le désir de pandémie a été nourri par des politiques assujettis à leurs cabinets de conseil, par des laboratoires pharmaceutiques voulant rentabiliser leurs investissements, par des scientifiques désirant voir leurs compétences promues, par des médias arrimés aux agences de presse et aux communiqués de presse des personnes influentes. 

 

"Tout ce petit monde fonctionnait déjà en 2009... Il carbure plein pot depuis 2020.

 

"Écrire un nouveau rapport parlementaire ? Le plus simple serait de reprendre celui concernant le H1N1, en changeant le nom de la maladie !

 

"L’arnaque totale de la grippe H1N1 de 2009 a été la première tentative du XXIe siècle de création d’une panique générale pour rafler la mise. … Cette arnaque a … eu lieu sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Roselyne Bachelot, ancienne déléguée médicale au sein du laboratoire ICI Pharma (aujourd’hui AstraZeneca) de 1969 à 1976 … a lancé les achats massifs de vaccins (94 millions de doses commandées) qui ont en écrasante majorité fini à la poubelle (6 millions de doses réellement utilisées). Le coût estimé de cette gabegie est de 660 millions d’euros.

 

‘’… À l’époque de la grippe H1N1, la vaccination de masse avait été elle aussi présentée comme l’unique outil à disposition mais la campagne s’était soldée par un démenti magistral : seulement 5 % de la population s’était fait vacciner. Dix ans plus tard, nous avons les mêmes ingrédients, les mêmes protagonistes qui reproduisent le même schéma mais ont visiblement tiré les leçons de 2009 : ils ont été plus violents, ils ont joué sur les peurs et la sidération en imposant le confinement strict de mars-avril, ils ont bénéficié de la désorganisation en cours du système de soins et l’ont considérablement aggravée, ils ont interdit (une première!) la prescription de médicaments qui semblaient efficaces, interdit le recours aux médecins généralistes, ils ont terrorisé les gens avec l’obligation du port du masque – qui fait croire que l’autre est dangereux et risque de nous tuer en respirant… Ils ont enfin organisé un contrôle permanent des individus sous le prétexte de les protéger.’’ (Pierre CHAILLOT, Covid-19 Ce que révèlent les chiffres officiels, Mortalité, tests, vaccins, hôpitaux, la vérité émerge, L’Artilleur, 2023, p. 409, 424-425, 455.)

 

Lire : Pierre Chaillot (Covid-19, ce que révèlent les chiffres officiels) « Pas la première fois que l’OMS est responsable d’une panique mondiale ayant permis un enrichissement démesuré de ses financeurs » [Interview]

 

https://www.breizh-info.com/2023/03/09/216513/pierre-chaillot-covid-19-ce-que-revelent-les-chiffres-officiels-pas-la-premiere-fois-que-loms-est-responsable-dune-panique-mondiale-ayant-permis-un-enrichissement-demesure/

"Covid 19 : ce que révèlent les chiffres officiels", sur Cnews la vérité émerge 

Lire aussi : https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/covid-19-ce-que-revelent-les-chiffres-officiels-pierre-chaillot

"Ces rapports (ATIH) ... indiquent que l'épidémie de Covid n'a en réalité mobilisé que 2% des lits d'hôpitaux et 5% des lits dans les services de réanimation pendant l'année 2020.

 

Lire : "En 2020 seulement 2% des hospitalisations étaient liées au Covid, 5% en Réa" (Rapport ATIH - C-News - LCP) - "La peur a été instrumentalisée"

 

... Ces rapports montrent ... que, toujours en 2020, l'hôpital public a accueilli au final moins de patients qu'en 2019...

 

La panique générale a surtout abouti à un renoncement aux soins et à des déprogrammations de soins qui ont eu des conséquences dramatiques sur la santé de nos concitoyens. ... les hôpitaux n'auraient jamais été saturés si le gouvernement n'avait pas empêché les quelque 100 000 mécecins généralustes (et certains spécialistes) de soigner les malades en amont. [Pour plus de détails, v. L. MUCHIELLI, La Doxa du Covid, tome 1 : Peur, santé, corruption et démocratie, Bastia, éd. Éoliennes, 2022, ainsi que L. MUCHIELLI, La Doxa du Covid, tome 2 : Enquête sur la gestion politico-sanitaire de la crise, Bastia, éd. Éoliennes, 2022 (troisième partie)] 

 

... Ce diktat (le refus de soin) est probablement la faute la plus grave de toutes... Concrètement, il s'est traduit dans la volonté de décrédibiliser toutes les propositions thérapeutiques ayant émergé - et il n'y a pas eu que celles de l'IHU de Marseille - pour faire croire que 'rien ne marche contre le SARS-COV-2. Et par la suite de charger le Conseil de l'Ordre des médecins (plutôt un conseil des médecins aux ordres) de pourchasser celles et ceux qui ont dérogé à cette consigne en s'efforçant au contraire de soigner les malades [L. MUCCHIELLI, "Il n'y a pas de démocratie sanitaire quand les professionnels de de terrain sont à ce point méprisés", Alternative santé, 22 décembre 2020]. En retour, la consigne officielle était de rester chez soi, de prendre du paracétamol... et d'attendre que ça passe.'' (Pierre CHAILLOT, Covid-19 Ce que révèlent les chiffres officiels, ibid., p. 16-18.)

 

"Ce rapport de l'ATIH a été vite enterré et, surtout, un second rapport de la même agence, concernant l'activité totale des hospitalisations en 2020, a été passé sous silence [ https://www.atih.sante.fr/sites/default/files/public/content/4144/aah_2020_analyse_mco.pdf ] Celui-ci montre que, non seulement l'activité Covid-19 à l'hôpital a été très éloignée de l'image véhiculée par les médias, mais qu'en outre, l'hôpital français n'a jamais été autant sous-estimé qu'en 2020.

 

"... En 2020, le nombre de séjours avec passage en soins critiques, a diminué de 5,9% par rapport à 2019 (Figure 33.) Du fait des déprogrammation et de la non-prise en charge de patients, les soins critiques ont également été sous-utilisés. ... La désorganisation du soin a pénalisé les Français qui ont été moins soignés que les autres années." (Pierre CHAILLOT, Covid-19 Ce que révèlent les chiffres officiels, ibid., p. 92; 103)

 

"Le fait que 2020 ait finalement été une année de faible mortalité au regard des dix dernières années devrait alors mettre un terme à toute panique entourant la Covid-19.

 

"... La mortalité de l'année 2020 est au niveau de l'année 2015. 2020 est la septième année la moins mortelle de toute l'histoire de la France. La mortalité de 2021 est au niveau de celle de 2018, soit la troisième année la moins mortelle de toute l'histoire de France.

 

"... 2020 n'a donc pas été une année où l'on est mort jeune, ni une année où il y a eu beaucoup de décès au regard des autres années. C'est l'une des années de plus faible mortalité dans toute l'histoire de notre pays...

 

"... Les années 2019 à 2021 forment la période triennale la moins mortelle de toute l'histoire de France. 

 

"... Le nombre de malades diagnostiqués Covid-19- par le Réseau Sentinelles (Figure 36) en France métropolitaine en une semaine n'a jamais atteint 150 pour 100 000 habitants. Par comparaison, pendant l'hiver 2014-2015, le nombre de malades de la grippe a atteint plus de 830 pour 100 000 habitants, près de six fois plus."

 

"De nombreux patients sont probablement décédés non pas à cause du caractère exceptionnel de la maladie, mais à cause du caractère exceptionnel de la situation : pas de prise en charge précoce et pas de traitement, par exemple antibiotique."

 

(Fin de citation)

 

(Pierre CHAILLOT, Covid-19 Ce que révèlent les chiffres officiels, ibid., p. 40; 59;65; 70; 110; 233.)

SOURCE

 

Pierre CHAILLOT, Covid-19 Ce que révèlent les chiffres officiels, Mortalité, tests, vaccins, hôpitaux, la vérité émerge, L’Artilleur, 2023, Préface de Laurent MUCCHIELLI, Directeur de recherche au CNRS, Postface de Laurent TOUBIANA, épidémiologiste et chercheur à l'INSERM.

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19 mars 2023 7 19 /03 /mars /2023 09:28

Source: Video https://www.covidhub.ch/ministre-allemand-degats-consternants/

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12 mars 2023 7 12 /03 /mars /2023 20:19

"Ne vous inquiétez pas pour moi, quoi qu'il arrive dans ce monde. Rien ne peut m'arriver que Dieu ne veuille. Et tout ce qu'Il veut, aussi mauvais que cela puisse nous paraître, est vraiment pour le mieux." S. Thomas More

Source: https://twitter.com/marymar49743095/status/1634917987798114307?s=20

Source: https://twitter.com/marymar49743095/status/1634917987798114307?s=20

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10 mars 2023 5 10 /03 /mars /2023 00:00

L'un des quarante soldats chrétiens de la XIIème Légion Fulminata (la Fulminante) en garnison à Mélitène* (Malatya - Turquie), condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 mars 320, à Sébaste (Sivas - Turquie). On avait offert un bain chaud à ceux qui renonceraient.

*Un internaute nous signale que Mélitène est un ancien fort et chef-lieu de la province romaine de l'Arménie.

Illustration, site de la paroisse de Pouilly en Auxois:

- L'édit de tolérance vis-à-vis des chrétiens signé par Constantin en 313, fut aussi appliqué par Licinius coempereur en Orient, mais peu après les deux hommes se disputant des provinces, la guerre reprit et Licinius persécuta à nouveau les chrétiens. C'est ainsi que des soldats de la XIIème légion dite Fulminante, qui était stationnée à Mélitène (actuellement Malatya en Turquie) furent condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 mars 320, à Sébaste (aujourd'hui Sivas en Turquie).(1)

 

Ils ne cessent de prier et de se réconforter les uns les autres, à l’exception d’un seul qui les quitte pour se jeter dans une baignoire d’eau chaude. Il meurt du choc thermique. Un des gardiens, émerveillé de la constance des trente-neuf soldats, rejoint le groupe. Les quarante sont finalement brûlés et leurs cendres dispersées sur l’eau, mais miraculeusement, elles surnagent et demeurent rassemblées. Elles seront recueillies par des fidèles et leur culte ne cessera de grandir.(2)

 

Quarante soldats périrent ainsi, dont Vivien. On ne sait pas pourquoi cette légion s'appelait «Fulminante», Dion Cassius (155-235) raconte qu'elle portait ce nom depuis Marc Aurèle (121-180) parce qu'elle avait remporté une victoire grâce à la prière des soldats chrétiens qui y étaient déjà nombreux.

 

Pensée spirituelle du testament des quarante martyrs de Sébaste :

 

"Eloignez-vous de toute mollesse mondaine et de toute erreur."

 

C'est un saint chrétien fêté le 9 mars en Orient et le 10 mars en Occident.(3)

 

Sources: (1) Nominis; (2) CNews ; (3) wikipedia

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
9 mars 2023 4 09 /03 /mars /2023 14:49
Débarrassez-vous du poids du péché, le Royaume des cieux est en vous, la vie en Christ

"Persécute-toi toi-même, dit saint Isaac de Syrie et ton ennemi est mis en déroute à mesure que tu approches. Fais la paix avec toi-même, et le ciel et la terre feront la paix avec toi. Efforce-toi d'entrer dans la chambre la plus secrète de ton cœur, et tu verras le trésor des cieux, car ils sont une seule et même chose, et en entrant dans l'un, tu les vois tous les deux. L'escalier vers le royaume est en toi, secret dans ton âme. Débarrassé-toi du poids du péché et tu trouveras en toi le chemin ascendant qui rendra possible ton ascension.

La chambre céleste dont le saint parle ici est un autre nom pour la vie éternelle. On l'appelle aussi le royaume des cieux, le royaume de Dieu ou tout simplement le Christ. Vivre en Christ, c'est vivre dans la vie éternelle."

Tito Colliander, "La voie des ascètes" 

Source 

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9 mars 2023 4 09 /03 /mars /2023 00:00
Monastero delle Oblate di Santa Francesca Romana

Monastero delle Oblate di Santa Francesca Romana

Françoise Romaine (°1384 - † 1440) est une épouse et mère de famille fondatrice des Oblates de Marie appelée depuis oblates de Sainte Françoise Romaine. Elle est reconnue sainte par l'Église catholique et fêtée le 9 mars.

Francesca Bussa de Leoni naît à Rome en 1384, d'une famille très ancienne et non moins illustre. Son enfance, passée dans le recueillement et dans l'union avec Dieu, l'avait disposée à se consacrer à Jésus-Christ ; mais à l'âge de treize ans, parce qu'elle appartenait à la noblesse romaine, elle fut mariée à Lorenzo de Ponziani. Tous deux formèrent un ménage uni, paisible et heureux.(1)

Françoise a eu d'après les écrits une vie pleine de péripéties qui se sont (presque) toujours bien terminées. Cette chance lui vaut aujourd'hui d'être la patronne des automobilistes.(2)

Une fois mariée, tout en assumant ses charges domestiques et familiales dans son palais du quartier de Trastevere, elle continue selon la tradition une vie de piété et de pénitence, se confessant toutes les semaines, mettant en pratique les vérités de la foi enseignées par un prieur dominicain qu'elle rencontre régulièrement.

Son premier enfant, Jean-Baptiste naît en 1400. Elle a 20 ans lorsqu'elle donne naissance à son deuxième fils, Jean-Evangelista qui est frappé de la peste lorsque celle-ci dévaste la ville de Rome. Prévoyant sa mort, il en avertit sa mère et la supplie de lui donner un confesseur parce qu'il voit saint Antoine et saint Onuphre, à qui il porte une particulière dévotion, s'avancer vers lui pour le conduire au ciel. Il meurt ce jour-là. Trois ans plus tard lui nait une fille, Agnès. Lors d'une épidémie de peste, Françoise et Vanozza manifestent un grand dévouement aux malades et aux victimes de la famine qui s'ensuit. Françoise vend ses robes ainsi que ses bijoux et distribue l'argent aux pauvres. Parallèlement, elle incite les dames de la haute noblesse romaine à renoncer à leur vie mondaine pour se rapprocher de Dieu. C'est ainsi qu'elle fonde, le 15 août 1425, l'association des Oblates de Marie, rattachée aux bénédictins du Mont Olivet, dont Eugène IV confirmera la règle en 1444.(3)

Lors de l'invasion de Rome par Ladislas d'Anjou-Durazzo, la famille Ponziani doit s'enfuir. Leur palais est pillé et leurs biens confisqués. Lorenzo est contraint à l'exil. Françoise, restée à Rome, continue ses œuvres de charité, en disant, paraphrasant Job 1,21 :

Le Seigneur me les a donnés, le Seigneur me les a ôtés ; que Son saint Nom soit béni !

À la mort du roi de Naples, la famille réintégre Rome et reprend possession de ses biens. Françoise, à la suite d'une grave maladie, doit garder la chambre et reste de longs mois dans un état de santé précaire. C'est pendant cette période que saint Alexis lui apparaît à deux reprises : l'une pour lui demander si elle souhaite la guérison, l'autre pour lui dire que Dieu veut qu'elle ne meure pas et reste dans le monde. Elle guérit et part avec sa belle-sœur Vanozza rendre grâce à Santa Maria Nuova et à l'église Saint-Alexis.

Elle obtint de son mari, au bout de quelques années de mariage, de vivre en sa maison comme une véritable religieuse. Plus tard, son mari étant mort en 1436, elle put rejoindre les Sœurs Oblates, qu'elle avait fondées, et avec qui elle avait vécu jusque là en communauté d'œuvres et de prières. Elle y vit dans un profond dénuement, se nourrissant de légumes et d'eau pure, portant cilice et utilisant les disciplines. Selon la tradition, elle accomplit en toute humilité les plus basses tâches, tout en portant secours aux pauvres, par ses dons et ses pieuses exhortations.

Parmi toutes les choses étonnantes de sa vie, on peut signaler surtout la présence ordinaire et visible de son ange gardien, et les luttes terribles qu'elle eut à soutenir contre le démon. Outre son ange gardien, Dieu lui avait donné un ange chargé de la punir ; cet ange était sévère ; car, à la moindre faute, il la frappait, même en public. L'ange restait invisible, mais les coups étaient entendus de tous. Ainsi, quelques personnes tenant un jour devant elle une conversation frivole, Dieu inspira à la sainte de les interrompre, et comme elle hésitait, elle reçut sur la joue un rude soufflet. Souvent, alors qu'elle était à genoux devant une statue de la Sainte Vierge, son ange s'approchait et continuait avec elle la prière.

On représente sainte Françoise avec l'habit noir et le voile blanc des bénédictines, distribuant le pain aux pauvres; elle a souvent son ange gardien auprès d'elle. 

Plus d'une fois l'ange dévoué eut à chasser les démons, qui ne cessaient de harceler la servante de Dieu. Une nuit, pendant qu'elle priait, le diable la prit par les cheveux, et, la portant sur la terrasse de la maison, la suspendit au-dessus de la rue ; mais Dieu la remit en sûreté dans sa cellule. D'autres fois, elle était traînée violemment ; l'ennemi du salut prenait toutes les formes pour la tromper ou l'épouvanter ; le calme de Françoise excitait son dépit et le mettait en fuite.

Elle meurt le 9 mars 1440 en soignant son fils Jean-Baptiste. Selon la tradition, ses dernières paroles sont :

 

Le ciel s'ouvre, les anges descendent, l'archange a fini sa tâche, il est debout devant moi et me fait signe de le suivre.

Françoise Romaine a été canonisée le 29 mai 1608, par le pape Paul V.

 

Martyrologe romain  "Dieu ne l'avait pas choisie afin qu'elle devint sainte pour elle-même seulement, mais pour qu'elle fît servir les dons que Dieu lui avait accordés au salut spirituel et corporel de son prochain. Il lui suffisait de peu de mots pour réconforter les coeurs attristés et souffrants, apaiser les inquiets, calmer les emportés, réconcilier les ennemis, éteindre les haines invétérées et les rancunes."  (Témoignage de l'un de ses contemporains)(4)

 

Nom: d'origine germanique, Françoise (Francesca) voulait dire à l'origine "franche", "libre", mais a pris ensuite le sens de "française".(5)

 

Protectrice : des automobilistes et des veuves.

Françoise Romaine guérissant un mourant, Antoniazzo Romano

Françoise Romaine guérissant un mourant, Antoniazzo Romano

Aumône de sainte Françoise Romaine, 1675, Par Giovanni Baptista Gaulli, dit Il Baciccio, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum in ) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 153.

Aumône de sainte Françoise Romaine, 1675, Par Giovanni Baptista Gaulli, dit Il Baciccio, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum in ) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 153.

Sources: (1) l’Évangile au Quotidien ; (2) Christine Barrely, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 66-67 ; (3) Wikipedia ; (4) Nominis ; (5) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 152-153.

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour Religion
7 mars 2023 2 07 /03 /mars /2023 00:00

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/49/Verri%C3%A8re_de_Sainte_Perp%C3%A9tue_%28%C3%A9glise_Notre-Dame_de_Vierson%2C_XIXe_si%C3%A8cle%29.jpg/440px-Verri%C3%A8re_de_Sainte_Perp%C3%A9tue_%28%C3%A9glise_Notre-Dame_de_Vierson%2C_XIXe_si%C3%A8cle%29.jpg

Martyre de sainte Perpétue et de ses compagnons. Vitrail de l'église Notre-Dame de Vierzon (XIXe siècle).

 

Victimes de la persécution de Septime Sévère, Perpétue, Félicité et leurs compagnons sont probablement originaires de Thuburbo Minus, cité de l'Afique proconsulaire, l'actuelle Tebourba en Tunisie. Ils subirent le martyre à Carthage, dans l'amphithéâtre, le 7 mars 203.(1)

Perpétue est une jeune patricienne, Félicité une jeune esclave. Elles avaient toutes deux demandé le baptême à l'évêque de Carthage.(2) 

L'empereur Septime Sévère ayant interdit le christianisme, le groupe des catéchumènes, dont elles faisaient partie, est arrêté, avec Sature, Saturnin, Révocat et Secondule, à Thuburbo minus (Tebourba, actuelle Tunisie), au sud-ouest de Carthage (203). Pendant plusieurs mois, ils connurent la prison dans des conditions très dures, d'autant qu'ils étaient dans l'incertitude du sort exact qui les attendait. Perpétue a laissé une relation écrite de sa détention (Actes et Passions des martyrs chrétiens des premiers siècles, Cerf 2010). On peut noter qu'il s'agit d'un témoignage de femme unique dans l'Antiquité

À plusieurs reprises, Perpétue affronte victorieusement les autorités, celles de l'État, celle de son père ou encore celle du tribun responsable de la prison militaire.(5)

Félicité était enceinte et Perpétue, jeune mariée, allaitait son enfant. Le père de la jeune femme tenta en vain de la faire sacrifier aux dieux au nom de l'amour maternel. Quant à Félicité, elle mit au monde une petite fille dans sa prison. Trois jours après la naissance, elle était martyrisée et l'enfant fut adoptée par une chrétienne de la ville.

 

Extraits de la Passion de Perpétue et Félicité :

 

Un autre jour, pendant que nous prenions notre repas, on nous emmena subitement pour être interrogés et nous arrivâmes au forum. Le bruit se répandit aussitôt dans les environs du forum et une foule immense se rassembla.

Nous montâmes sur l'estrade. Interrogés, les autres firent leur confession de foi. On en vint à moi, et mon père apparut soudain avec mon fils; il me tira de la marche et dit :

"Sacrifie, aie pitié de ton enfant."

Le procurateur Hilarianus, qui avait alors reçu le droit de glaive à la place du proconsul Minucius Timinianus, défunt, dit :

"Epargne les cheveux blancs de ton père, épargne l'enfance de ton fils, fais le sacrifice pour le salut des empereurs."

Je répondis :

"Je suis chrétienne."

Et comme mon père se tenait près de moi pour provoquer ma chute, Hilarian

Texte issu d'Actes et Passions des martyrs chrétiens des premiers siècles, Cerf 2010.

Comme leurs compagnons, Perpétue et Félicité furent livrées aux bêtes du cirque, enveloppées dans un filet, et livrées à une vache furieuse.

Elles attirèrent la pitié des spectateurs devant ces jeunes mères torturées. L'une des jeunes femmes était très frêle et l'autre venait d'accoucher.

Perpetue, la première, fut projetée en l'air et retomba sur le dos. Sa tunique se déchira sur le côté. Alors, elle s'assit, et l'arrangea afin de cacher ses cuisses, plus préoccupée de sa pudeur que de sa souffrance. Ensuite, elle chercha une épingle à cheveux et rattacha sa chevelure qui s'était défaite. Elle ne voulait pas endurer le martyre les cheveux dénoués et paraître porter le deuil en pleine gloire. Pour une romaine, c'est un signe d'affliction de laisser ses cheveux libres sur ses épaules. Puis elle se releva et voyant Félicité à terre, elle alla vers elle, lui tendit la main et l'aida à se relever. Toutes les deux restèrent ainsi debout. La cruauté de la foule en fut vaincue et on les reconduisit par la porte des Vivants. On les acheva en les égorgeant. C'est Perpétue qui guida la main de l'apprenti gladiateur chargé de l'égorger.

 

 

Selon les "acta" de leur martyre, des témoins disaient :

Leur visage était rayonnant et d'une grande beauté. Il était marqué non de peur mais de joie.

Avec saint Cyprien, les saints Perpétue et Félicité comptent parmi les plus illustres des martyrs africains, tant en Afrique même que plus généralement en Occident, en Italie et en Espagne.

 

Leur culte connut très vite une grande popularité : leur jeunesse, leur situation de mère de famille, leur courage, le fait qu'elles fussent des catéchumènes les font figurer en tête des martyres mentionnées dans la première prière eucharistique de la liturgie latine.

 

Quelques années plus tard, Tertullien (150- † 220) évoquait la martyre Perpétue (De l'âme, 55, 4.) L'anniversaire de leur martyre, à la date du 7 mars figure dans la Depositio martyrum, calendrier romain du IVe siècle.

 

Dans toute la littérature hagiographique, il n'est guère de textes qui présentent autant de fraîcheur et de spontanéité que les parties narratives de la Passion de Perpétue et Félicité, un document élaboré probablement peu après le martyre, donc dans les toutes premières années du IIIe siècle. (Dictionnaire des saints et Grands témoins du christianisme, Sous la direction de Jean-Robert ARMOGATHE et André VAUCHEZ, CNRS Éditions, Paris 2019, p. 953-955.)

 

Elles sont fêtées par les Églises d'Orient le 1er février.

 

 

Sources

(1) Dictionnaire des saints et Grands témoins du christianisme, Sous la direction de Jean-Robert ARMOGATHE et André VAUCHEZ, CNRS Éditions, Paris 2019, p. 953-958; (2); (3); (4) Anne BERNET, Les Chrétiens dans l'Empire romain, des persécutions à la conversion Ier - IV° siècle, Perrin, Mesnil, sur-l'Estrée 2003; (5) Revue Codex, 2000 ans d'aventure chrétienne, Editions CLD, n° 1, Automne 2016, p. 128-129.

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1 mars 2023 3 01 /03 /mars /2023 00:00
Saint Aubin d'Angers, évêque († 550)

Saint Aubin naquit au diocèse de Vannes. Son enfance, prévenue de toutes les grâces du Seigneur, fit présager sa sainteté future ; il ne connut du jeune âge ni la légèreté, ni les défauts, et dès qu'il put marcher, ce fut pour aller à Dieu et le prier à l'écart, dans la compagnie des anges. 

De tels débuts montraient que le pieux Aubin n'était point fait pour le monde ; au grand désespoir de sa noble famille, on le vit un jour quitter le foyer paternel et prendre le chemin du monastère. Là, ses veilles, ses jeûnes, ses oraisons l'élevèrent bientôt à une telle perfection, qu'il dépassait de beaucoup les plus anciens et les plus fervents religieux. 

On admirait surtout son recueillement continuel. Ses yeux ne s'ouvraient que pour Dieu ; dans le monastère, il ignorait ce qui se passait autour de lui, et au dehors, quand il devait sortir, il se faisait dans son cœur une délicieuse retraite, où il continuait ses entretiens célestes. 

Abbé du monastère à trente-cinq ans, il fit revivre parmi ses frères la ferveur des premiers temps et les amena, par sa douceur et son exemple, à une perfection rare, même dans les plus austères couvents. 

Mais l'évêque d'Angers étant venu à mourir, le clergé et le peuple de ce diocèse, auxquels était parvenu le renom de la sainteté d'Aubin, l'élurent unanimement, et il dut courber ses épaules sous le lourd fardeau de l'épiscopat.(1) 

 

Saint Aubin sut se dresser devant l'injustice pour adoucir le sort des prisonniers et des malheureux.

Il fut l'un des principaux promoteurs du troisième Concile d'Orléans (538) qui réforma l'Église franque avec une grande fermeté. 

Le concile interdit le travail des champs le dimanche (jour qui ne devient chômé que sous les Carolingiens).

 

À propos des mariages entre proches parents, beaucoup d'évêques se taisaient par crainte : saint Aubin sut imposer le respect du mariage aux grands seigneurs qui, à l'époque mérovingienne, n'hésitaient pas à épouser leur soeur ou leur fille. Il protesta et obtint gain de cause au Concile d'Orléans. 

  

S'il était possible de connaître, parmi tant de vertus qu'il pratiqua dans sa vie nouvelle, quelle était sa vertu dominante, on dirait que ce fut la charité. Elle était, en effet, sans bornes pour les malheureux, pour les prisonniers, pour les malades, pour les pauvres, et souvent Dieu la récompensa par les plus frappants miracles. En voici un exemple : 

 

Le charitable pasteur se rendit un jour aux prisons de la ville pour en retirer une pauvre dame, poursuivie par ses créanciers. Devant le saint, les gardiens s'écartent pour lui laisser passage ; un seul veut lui refuser obstinément l'entrée ; mais le pontife souffle sur le visage de cet insolent, qui tombe mort à ses pieds ; puis il va délivrer la prisonnière et payer ses dettes.(2)

 

De nombreux villages en France dont certains portent son nom, comme Saint-Aubin-du-Cormier et Saint-Aubin-des-Landes en Ille-et-Vilaine. Environ 83 communes et 110 églises en France portent le vocable de Saint-Aubin, par exemple la chapelle Saint-Aubin de Port-Launay dans le Finistère, ou l'Église Saint-Aubin de Vautorte. En Belgique, il est notamment le patron de l'église de Bellevaux près de Malmedy et de Honsfeld dans les cantons de l'Est, une église lui est aussi dédiée à Namur.

 

On l'invoque pour les maladies d'enfants. Saint Aubin est devenu le patron des boulangers et pâtissiers.(3)

Statue de saint Aubin dans la Collégiale Saint-Aubin de Guérande.

Statue de saint Aubin dans la Collégiale Saint-Aubin de Guérande.

À Angers, vers 550, saint Aubin, évêque. D'une grande austérité, il stigmatisa avec énergie les mariages incestueux, fréquents chez les nobles, et promut le troisième concile d'Orléans pour la rénovation de l'Église en Gaule.  Martyrologe romain

Sources: (1) ; (2) ; (3)

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27 février 2023 1 27 /02 /février /2023 01:00
Sainte Honorine, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 95.

Sainte Honorine, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 95.

On ne connaît d'elle que les reliques qui furent rapportées de Haute-Normandie jusqu'en Ile-de-France à Conflans-Saint-Honorine. Son culte en Normandie est très ancien et la tradition en fait une martyre gauloise.

 

- la tradition rapporte qu'elle fut martyrisée en l'an 303 lors de la dernière persécution romaine. Sainte Honorine est également patronne des prisonniers.

- Honorine était originaire de la tribu gauloise des Calètes (actuellement pays de Caux). Vers 303, elle fut martyrisée par les Romains à Lillebonne et son corps jeté dans la Seine proche.

 

Son corps fut recueilli à Graville (actuel quartier du Havre) et y fut enterré.

 

Pour échapper aux invasions normandes, son corps est transporté par des religieux jusqu'au castrum de Conflans près du confluent de la Seine et de l'Oise, en 876. Elles y restèrent la paix revenue. Un pèlerinage régional, le jour de l'Ascension, se développa sous l'impulsion des moines du prieuré de Conflans, dépendant de l'abbaye Notre-Dame du Bec, installés depuis 1080. De nos jours, ce pèlerinage a lieu le dimanche précédant ou suivant le 27 février.

Sainte Honorine, vierge, martyre gauloise († 303)

Le 27 février est la date actuellement retenue pour les cérémonies et processions et ce, depuis l'an 1080. Voir le site de la paroisse de Conflans-Sainte-Honorine où Vêpres et vénération des reliques sont organisés tous les ans pour sa fête.

 

Certains auteurs localisent Honorine dans le pays d'Auge (diocèse de Bayeux) comme en témoignent les nombreux villages qui portent son nom. D'autres la situent dans le pays de Caux : c'est à Graville que se trouve son tombeau.

 

Sainte Honorine aurait fait partie du peuple gaulois des Calètes et aurait été martyrisée à Lillebonne (Juliobonna). Son corps jeté dans la Seine aurait été recueilli à Graville où il fut enterré (début du IVe siècle).

 

Sur le territoire de Rouen, au IVe siècle, sainte Honorine, vierge et martyre. Martyrologe romain

Statue de sainte Honorine sur l'église de Corbeil-Cerf.

Statue de sainte Honorine sur l'église de Corbeil-Cerf.

"Sainte Honorine, l’espérance des captifs et des matelots, obtenez-nous la délivrance de nos périls et de nos maux" (cantique composé vers 1875)

 

Sources : (1) L'Evangile au quotidien ; (2) Nominis ; (3) Wikipedia ; (4) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 94.

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour Religion
26 février 2023 7 26 /02 /février /2023 18:20
"Une personne qui souffre amèrement lorsqu'elle est offensée ou insultée devrait reconnaître qu'elle abrite encore le vieux serpent"

"Une personne qui souffre amèrement lorsqu'elle est offensée ou insultée devrait reconnaître qu'elle abrite encore le vieux serpent dans sa poitrine. Si elle supporte tranquillement l'insulte ou répond avec une grande humilité, elle affaiblit le serpent et diminue son emprise. Mais si elle répond de manière acrimonieuse ou effrontée, elle lui donne la force de déverser son venin dans son cœur et de se nourrir impitoyablement de ses entrailles. Ainsi, le serpent devient de plus en plus puissant, il détruit les forces de l'âme et les tentatives de redressement de l'homme, le contraignant à vivre du péché et à être complètement mort à la justice."

S. Syméon le Nouveau théologien

Source : Fr. David Abernethy Twitter

https://twitter.com/philokalia_min/status/1629803644928380933

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23 février 2023 4 23 /02 /février /2023 11:57

Tout ce qu’il y a dans le monde – la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’arrogance de la richesse –, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde.

1 Jn 2,16

Tout ce qui est au monde est concupiscence de la chair, ou concupiscence des yeux, ou orgueil de la vie.

Blaise Pascal

Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit.

1 Jc 1,14

Prise dans cette acception éminemment chrétienne et biblique, la concupiscence n'est pas pas autre que le foyer des passions humaines : ce sont les passions elles-mêmes, mais les passions en tant qu'elles deviennent leur fin et poussent au désordre; les passions retournées contre leur but. Voilà l'hydre perpétuellement vivante qui ruine vos vertus et dévore votre progrès; hydre terrible, déchaînée sur le monde par le péché originel, qui en retournant contre leur but les passions données à l'homme pour le conduire à Dieu, jeta au sein de l'humanité cet antagonisme persévérant au vrai Progrès humain.

Joseph FELIX, Le Progrès par le christianisme 1857, Conférences de Notre-Dame de Paris, Forgotten Books, p. 60-51

 

Adam et Ève au Paradis Terrestre, par Johann Wenzel Peter (1745–1829)

 

 

Comme Jésus, l'homme peut être tenté par le démon, par sa propre concupiscence le plus souvent, et nous devons faire usage de notre liberté pour répondre vraiment à l'amour de Dieu, en enfants de Dieu.

 

Or '’l’idéal du bonheur proposé par les Lumières s’oppose à celui qui est solidement en place qui est celui du bonheur chrétien (la tempérance) qui disqualifie le modèle hédoniste (jouisseur et concupiscent) et privilégie la perspective de l’au-delà." (Xavier Martin)

 

L'historien Xavier Martin, professeur émérite de l'histoire du droit, Université d'Angers, décrypte le matérialisme des Lumières :

EXTRAIT de la conférence :

 

Jouir de soi-même’, la dite formule est spécialement harmonisée au génie propre d’un Rousseau, qui en fait grande consommation.

 

‘’L’idéal du bonheur proposé par les Lumières s’oppose à celui qui est solidement en place qui est celui du bonheur chrétien qui disqualifie le modèle hédoniste et privilégie la perspective de l’au-delà.

 

Le révolutionnaire Brissot pose en principe que l’‘on ne jouit que par les sens.’

 

Diderot : ‘Il n’y a qu’un devoir c’est d’être heureux.’

 

Et Voltaire écrit : ‘Jouir de la vie tant qu’on la tient. Car tout le reste est folie.’

 

Mirabeau père : ‘Notre bonheur est notre premier devoir.’

 

Et aussi Sieyès : ‘L’homme est fait pour jouir.’

 

D’Holbach : ‘Jouis, voilà ce que la nature t’ordonne, consent que d’autres jouissent, mets-les à portée de jouir.’

 

Et Chamfort : ‘Jouis et fais choisir, voilà je crois toute la morale.’

 

Ou Sonancour : ‘Jouis, il n’est pas d’autre sagesse; fais jouir il n’est pas d’autre vertu.’

 

N‘est-ce pas assez clair ? On est moins ici dans une perspective de droits subjectifs que dans le devoir, les impératifs, l’impériosité.

 

Mettre ses semblables à la portée de jouir : message bien reçu par Mirabeau fils. ‘Le code social, affirme-t-il en 1776 doit être fondé sur les sensations et par là-même n’a d’autre objet que les jouissances (ce sont ses mots), leur distribution, leur arrangement, leur reproduction et leur multiplication.’

 

Consonant écho chez Condorcet: ‘Principal bienfait du libéralisme, il augmente, dit-il, la masse des jouissances.

 

En un mot, société, satiété, c’est désormais tout un !

 

Cette logique affirmée d’un devoir d’être heureux ici-bas inclut bientôt l’obligation, paradoxale, d’un résultat. Elle se transmet en une logique totalitaire, consubstantielle aux utopies, celle du bonheur obligatoire. Logique totalitaire, qui la Terreur venue, viendra jusqu’à traquer l’expression des visages !

 

Selon un témoin, quand passe en mission un conventionnel, je cite : ‘la tristesse se répand dans tous les coeurs et la gaieté sur tous les visages.’

 

Pour l’abbé Morlaix, quoique ‘philosophe’, un comité de surveillance va fignoler cette question piège : ‘pourquoi étais-tu gai avant le 10 Août 1792, deux ans plus tôt, et triste après ?’ 

 

Le devoir d’être heureux invoqué par Diderot et consorts, est devenu entre-temps, tyrannique, et vital : car on l’a compris, la mine allongée peut bien vous hisser en un tour de main jusqu’au bonheur obligatoire de l’échafaud...’’

(Xavier Martin)

 

Souce video : https://gloria.tv/post/QcbDcYjhAUJm3yaeTCtiHWHd8#1185

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23 février 2023 4 23 /02 /février /2023 00:00
Saint Polycarpe, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 123.

Saint Polycarpe, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 123.

Polycarpe, a été disciple des apôtres à Smyrne entre le Ier et le IIe siècle. Élu évêque sur les instances de saint Jean l'Évangéliste, il se rendit à Rome pour conférer avec le pape Anicet au sujet de questions concernant la datation de la fête  de Pâques. De retour à Smyrne, il fut conduit au cirque pour y abjurer en présence du gouverneur Stabius Quadratus. Il refusa et périt sur le bûcher en 155, à quatre-vingt six ans.

Son nom vient du grec, et signifie "qui donne de nombreux fruits."

Saint Polycarpe, évêque et martyr († 155)

Polycarpe, né vers 69 ou 89, fut un personnage d'une éminente sainteté et d'une très profonde doctrine. Il avait eu le bonheur de connaître plusieurs disciples du Sauveur, et de les entretenir familièrement, surtout l'apôtre saint Jean, par l'autorité duquel il fut établi évêque de Smyrne, aujourd'hui Izmir en Turquie.

Polycarpe est mort martyr pour la foi, brûlé vif vers 155.

 

Né à Smyrne de parents chrétiens, Polycarpe est un disciple de l'apôtre Jean qui d'après la tradition, vers la fin de sa vie s'était établi à Éphèse après avoir été exilé sur l'île de Patmos, puis libéré après la mort de Domitien. Nommé évêque de Smyrne au tournant du siècle (vers 100), Polycarpe remplit les fonctions de son ministère durant une cinquantaine d'années. En 154 il se rend à Rome pour discuter avec l'évêque de Rome, Anicet, de la date de Pâques.

 

http://www.introibo.fr/IMG/jpg/0126polycarpe2.jpgPolycarpe combat de nombreuses sectes qu'il juge hérétiques, en particulier certains gnostiques et notamment Marcion qui rejette l'Ancien Testament, ne garde qu’une sélection des nouveaux écrits et ne croit pas que Jésus est le Messie attendu des Juifs. Exclu de l’église de Rome en 144, Marcion se lance dans des campagnes missionnaires, fonde de nombreuses églises où l’on pratique une morale très austère, comportant la renonciation à la sexualité et à la vie de famille, tout en se préparant au martyre. Marcion, ayant été à la rencontre de saint Polycarpe lui dit :

 

«Reconnais-nous. — Je te reconnais, répondit-il, pour le premier-né de Satan. Si grande était la circonspection des apôtres et de leurs disciples, qu'ils allaient jusqu'à refuser de communier, même en paroles, avec l'un de ces hommes qui falsifiaient la vérité. Comme le dit également Paul : "L'hérétique, après un premier et un deuxième avertissement, rejette-le, sachant qu'un tel homme est perverti et qu'en péchant il est lui-même l'auteur de sa condamnation. (Tite 3, 10-11). » (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, III, 3,4.) [...] L'Église, [...] c'est elle, [...] qui est la voie d'accès à la vie; "tous" les autres "sont des voleurs et des brigands" (Jn 10,8). C'est pourquoi il faut les rejeter (Tite 3,10), mais aimer par contre avec un zèle extrême ce qui est de l'Église et saisir la Tradition de la vérité. » (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, III, 4,1.)

Dès le milieu du IIIe siècle, le marcionisme est en déclin et disparut en moins de 100 ans.

Polycarpe accueille en sa ville de Smyrne l'évêque d'Antioche, Ignace, condamné ad bestias dans les arènes de Rome. Les deux évêques deviennent amis et Ignace d'Antioche lui écrit de Troas une lettre le remerciant de son accueil et lui demandant d'envoyer des missionnaires affermir sa communauté dans la foi chrétienne. C'est vraisemblablement grâce à Polycarpe que l'on a conservé le corpus des sept lettres d'Ignace, car il les fit circuler dans les communautés d'Asie mineure.

Lorsqu'éclate la persécution commandée par l'empereur et philosophe Marc Aurèle, Polycarpe est très âgé. Il tient tête au proconsul qui l'interroge. Il est brûlé vif à une date inconnue située vers 155, "comme un pain dans le four" selon son expression. Dans sa Lettre à Florinus, Irénée de Lyon le reconnait comme étant celui dont il a reçu la foi ; de lui il a reçu la tradition johannique.

 

"Je me souviens, écrit Irénée à Florinus, que quand j’étais encore enfant, dans l’Asie inférieure, où tu brillais alors par ton emploi à la cour [2], je t’ai vu près de Polycarpe, cherchant à acquérir son estime. Je me souviens mieux des choses d’alors que de ce qui est arrivé depuis, car ce que nous avons appris dans l’enfance croît dans l’âme, s’identifie avec elle : si bien que je pourrais dire l’endroit où le bienheureux Polycarpe s’asseyait pour causer, sa démarche, sa physionomie, sa façon de vivre, les traits de son corps, sa manière d’entretenir l’assistance, comment il racontait la familiarité qu’il avait eue avec Jean et les autres qui avaient vu le Seigneur. Et ce qu’il leur avait entendu dire sur le Seigneur et sur ses miracles et sur sa doctrine. Polycarpe le rapportait comme l’ayant reçu des témoins oculaires du Verbe de Vie, le tout conforme aux Écritures."

 

Irénée de Lyon, Lettre à Florinus, citée par EUSEBE, H.E. V, 20, 4-6.

 

Selon Régine Pernoud, le culte des saints débute avec saint Polycarpe :

 

"Si dans un louable désir de pureté nous nous retrouvons à la primitive Église, que voyons-nous? Au IIe siècle déjà les corps des martyrs, ceux qui ont affirmé leur foi au prix même de leur vie, sont l'objet d'une vénération particulière… Non pas, comme l'écrit tel auteur, que l'on considérât désormais Polycarpe comme une sorte de 'divinité inférieure' ni son corps comme un 'talisman précieux', mais parce que lui et ses semblables avaient réalisé dans toute sa plénitude la remarque évangélique : 'Pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime', et que leur martyre avait fait de chacun d'eux, à jamais, un autre Christ." (Régine Pernoud, Les saints au Moyen Age, la sainteté d'hier est-elle pour aujourd'hui? Plon, Mesnil-sur-l'Estrée 1984, p. 239-240).

 

L'identification des saint au Christ, et spécialement au Christ en croix, a été ressentie vivement par les premières générations chrétiennes. À sa mort, les chrétiens de Smyrne veillèrent à recueillir ses restes, afin de "célébrer dans la joie et l’allégresse l’anniversaire de sa naissance à Dieu" près de son tombeau. (Martyre de Polycarpe, dans A. HAMMEN, La geste du sang, Paris, 1953.)

 

De même pour S. Pothin, la Lettre des fidèles de Vienne et de Lyon aux frères d’Asie (en 177) en témoigne :"Le Christ souffrait en Sanctus… Le corps de Pothin s’en allait de vieillesse, mais il gardait son âme en lui, afin que par elle le Christ triomphât." Quant à Blandine, "petite, faible, méprisée, elle avait revêtu le Christ. Ses compagnons voyaient des yeux du corps, par le moyen de leur sœur, celui qui avait été crucifié pour eux." (EUSEBE DE CESAREE, Histoire ecclésiastique, V, I, 23 – 26, édit. G. Bardy. Sources chrétiennes 41, Paris, 1955, pp. 12 – 17)

 

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Jaud_Saints/calendrier/gifs/0126.jpg

 

Le Martyrologe précise : "Polycarpe fut livré aux flammes; mais le feu ne lui ayant porté aucune atteinte, on le frappa du glaive et il reçut ainsi la couronne du martyre. Avec lui et dans la même ville de Smyrne, subirent aussi le martyre douze autres chrétiens venus de Philadelphie".


Comme les bourreaux se préparaient à l'attacher sur le bûcher, il leur dit : "C'est inutile, laissez-moi libre, le Ciel m'aidera." Le Saint lève les yeux au Ciel et prie. Tout à coup la flamme l'environne et s'élève par-dessus sa tête, mais sans lui faire aucun mal, pendant qu'un parfum délicieux embaume les spectateurs. À cette vue, les bourreaux lui percent le cœur avec une épée. Selon l'abbé L. Jaud, c'était le 25 avril 167. (Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Mame, Tours, 1950.)


Le martyre de Polycarpe nous est raconté en détail dans une lettre que l’Église de Smyrne adresse à l’Église de Philomélium et à toutes les chrétientés du monde appartenant à l’Église catholique.


La lettre de l’Église de Smyrne a une valeur historique certaine. Nous citerons simplement les avis du Père Delehaye, bollandiste, et du Père Lebreton : "C’est le plus ancien document hagiographique que nous possédions et il n’y a qu’une voix pour dire qu’il n’en existe pas de plus beau. Il suffit de le relire et de peser chaque phrase pour se persuader que ce récit est ce qu’il prétend être, la relation d’ un contemporain qui a connu le martyr, l’a vu au milieu des flammes, a touché de ses mains les restes du saint corps." (DELEHAYE, Les Passions des Martyrs, p. 12-13, cité par FLICHE et MARTIN, Histoire de l’Église, Paris 1935, 1, p. 342.)

 

Citons les trois passages de la lettre de Smyrne où le terme catholique est encore employé :

 
• Polycarpe acheva enfin sa prière dans laquelle il avait fait la mention de tous ceux qu’il avait jamais connus, petits ou grands, illustres ou obscurs, et de toute l’Église catholique répandue sur la surface de la terre.
8, 1
 
• Au nombre de ceux-ci (= des élus), doit être rangé Polycarpe, ce très glorieux martyr, qui, à notre époque, fut, par ses enseignements, un apôtre et un prophète et l’évêque de l’Église catholique de Smyrne.
16, 2
 
• Maintenant, Polycarpe glorifie Dieu le Père tout-puissant et il bénit notre Seigneur Jésus-Christ, le Sauveur de nos âmes, le pilote de nos corps, le pasteur de l’Église catholique répandue sur toute la terre.
19, 2
 
 

 

Le texte le plus ancien où est employé le terme "catholique" est de saint Ignace d’Antioche :

 

"Partout où est le Christ Jésus, là est l’Église catholique" (Smyrn. 8, 2).

 

Le terme "catholique" signifie "universelle". Dans la Lettre de Smyrne (16, 2) le mot a pris une deuxième acception : "orthodoxe", par opposition à hérétique ou schismatique, puisqu’il ne serait pas possible de parler de "l’Église universelle de Smyrne" ! Dans ce sens, le terme se retrouve dans le Canon de Muratori (Canon de Muratori : "Il circule sous le nom de Paul une autre épître qui favorise l’hérésie de Marcion, et un certain nombre d’autres qui ne peuvent être reçues dans l’Église catholique, car il ne convient pas de mêler le fiel et le miel"), puis dans les œuvres de Clément d’Alexandrie, etc. Ce sens nouveau est né le jour où l’Église dut distinguer la véritable Église des sectes chrétiennes qui s’en détachaient. Or nous savons qu’à Smyrne existaient au milieu du second siècle, des sectes gnostiques : Marcionites, Valentiniens, etc.

 

Deux sources indépendantes - l’une est incomplète - nous transmettent le récit du martyre de saint Polycarpe :

 

 

• Eusèbe, dans son Histoire ecclésiastique IV, 15, résume la lettre (chap. 2 à 7), après quoi il en cite heureusement la plus grande partie (chap. 8 à 19).
• Une soixantaine d’années plus tard, vers 400, l’auteur inconnu qui se fait faussement passer pour le prêtre Pionius de Smyrne (mort martyr en 250), insère dans sa Vie de Polycarpe légendaire le texte complet de la lettre de l’Église de Smyrne appelée Martyre de saint Polycarpe.

 

 

http://vatopaidi.files.wordpress.com/2010/02/the-martyrdom-of-st-polycarp.jpg

 

 

Au chapitre 5 de la Lettre de l'Église de Smyrne commence le récit circonstancié du martyre de Polycarpe. Sur les instances de ses conseillers, l’évêque de Smyrne se retire dans une petite maison de campagne :
• Nuit et jour, il ne faisait que prier pour tous les hommes et pour les Églises du monde entier (l’oikoumenè) selon son habitude. Trois jours avant son arrestation pendant qu’il priait, il eut une vision : il vit son oreiller consumé par le feu. Se tournant vers ses compagnons, il leur dit : « Je dois être brûlé vif ».
5, 1-2
 
Devant l’insistance des recherches, Polycarpe se retire dans une autre villa. Mais « associé du Christ » (ch. 6), il fut trahi par l’un des siens : jeune esclave mis à la torture.
L’arrestation eut lieu.
• C’était un vendredi, vers l’heure du souper… Il eût pu encore s’échapper… mais il ne le voulut pas et dit : « Que la volonté de Dieu soit faite ».
7, 1
 
• Il leur (aux policiers) fit servir à manger et à boire à volonté, il leur demanda de lui accorder une heure pour prier librement. Ils y consentirent ; alors, se tenant debout, Polycarpe se mit en prière, tellement rempli de la grâce de Dieu que, deux heures durant, il ne put s’interrompre…
7, 2-3
 
Dans cette longue prière, il avait fait mention de tous ceux qu’il avait jamais connus, petits ou grands… et de toute l’Église catholique répandue sur la surface de la terre.
On l’emmena, monté sur un âne, à la ville. Deux magistrats - Hérode et son père Nicète - le prirent ensuite dans leur voiture et s’efforcèrent de le persuader :
• Quel mal y a-t-il donc à dire : César est le Seigneur
8
 
De tels mots, pour un chrétien, étaient la négation directe de la Seigneurie de Jésus, de sa divinité : « Jésus est Seigneur » (1 Co 12, 3).
Outrés du refus du vieillard, les magistrats le chassèrent brutalement de la voiture. Polycarpe tomba et s’écorcha la jambe.
• Sans même se retourner, et comme s’il ne lui était rien arrivé, Polycarpe reprit la route à pied, allègrement et d’un pas rapide.
8, 3
 
On le conduisit vers le stade où régnait un grand tumulte. Les chrétiens entendaient une voix venue du ciel qui disait : « Sois fort, Polycarpe, et agis en homme » (Voir Josué 1, 6, 7 et 9. Cf. Dt 31, 6, 7 23 et Ps 26, 14 ; Ps 30, 25.). Engagé à renier et à crier ensuite : « Plus d’athées », Polycarpe, très grave, montrant la foule, les yeux levés au ciel, dit avec un profond soupir : « Plus d’athées » (Αἶρε τοὺς ἀθέους signifie littéralement : enlève les athées. Les athées qui, pour le proconsul, sont les chrétiens, sont, dans la pensée de Polycarpe, les païens. Ce n’est nullement une malédiction qu’il prononce, mais une instante prière, comme le prouve son attitude). Sommé alors de maudire le Christ, Polycarpe répond :
• Il y a quatre-vingt-six ans que je le sers et il ne m’a jamais fait aucun mal. Comment pourrais-je blasphémer mon Roi et mon Sauveur ?
9, 3
 
Le dialogue se poursuit et il semble certain qu’il ait été pris sur le vif. Polycarpe propose de discuter avec le proconsul, mais se refuse à le faire devant le peuple : « Quant à ceux-là, je ne les juge pas dignes (ἀξίους) d’entendre ma défense. » On traduirait peut-être mieux l’idée en disant qu’ils ne sont pas désignés pour cela : Polycarpe se refuse à un procédé qui ne convient pas.
• Polycarpe donna ces réponses avec joie et assurance. Son visage rayonnait de la grâce divine. Ce n’était pas lui que l’interrogatoire avait troublé, mais le proconsul.
12, 1
 
À l’accusation de christianisme, la foule vociféra :
• Le voilà, le docteur de l’Asie, le père des chrétiens, le destructeur de nos dieux, celui qui, par ses enseignements, détourne tant de gens de sacrifier et d’adorer.
12, 2
 
Les combats des bêtes étaient terminés, aussi Polycarpe fut-il condamné à être brûlé vif [Le souvenir de la vision de Polycarpe (ch. 5) est alors mentionné.]. La foule prépara le bûcher. L’hostilité des Juifs est soulignée :
• Selon leur habitude, les Juifs se distinguèrent par leur ardeur à cette besogne.
13, 1
 
Polycarpe s’applique à se déchausser : il n’y était pas accoutumé :
• En toute occasion, les fidèles se disputaient l’honneur de toucher son corps, tant était grand le prestige dont l’avait entouré, même avant son martyre, la sainteté de sa vie.
13, 2
 
Polycarpe refuse d’être cloué :
• Celui qui me donne la force d’affronter le feu me donnera aussi celle de rester immobile sur le bûcher sans qu’il soit besoin de vos clous.
13, 3
 
Lié au poteau, il semblait « un bélier de choix pris dans un grand troupeau, pour le sacrifice », levant les yeux au ciel, il dit :
• Seigneur, Dieu tout-puissant, père de Jésus-Christ, ton enfant bien-aimé et béni, qui nous a appris à te connaître, Dieu des Anges, des Puissances et de toute la création, Dieu de toute la famille des justes qui vivent en ta présence, je te bénis pour m’avoir jugé digne de ce jour et de cette heure, digne d’être compté au nombre de tes martyrs et d’avoir part avec eux au calice de ton Christ, pour ressusciter à la vie éternelle de l’âme et du corps dans l’incorruptibilité de l’Esprit Saint ! Puissé-je, aujourd’hui, être admis en ta présence, avec eux, comme une victime grasse et agréable, de même que le sort que tu m’avais préparé, que tu m’avais fait voir d’avance, tu le réalises maintenant, Dieu de vérité, Dieu exempt de mensonge ! Pour cette grâce et pour toute chose, je te loue, je te bénis, je te glorifie par l’éternel grand-prêtre du ciel, Jésus-Christ, ton enfant bien-aimé, par qui, à toi, avec lui, dans l’Esprit Saint, soit gloire maintenant et dans les siècles à venir. Amen.
14
 
Merveilleuse prière d’action de grâces et de louange qui, à la suite de celle de Clément de Rome, nous remet sous les yeux le type même de la prière ancienne [On remarquera le trait johannique : « Ce jour et cette heure » - et aussi la formule liturgique si proche de celle du Gloria : « Je te loue, je te bénis, je te glorifie ». Il y a intérêt à analyser tous les termes de cette prière ; voir à ce sujet J. LEBRETON, Histoire du dogme de la Trinité, Paris 1928, tome 2, p. 196-199.].
Le feu ne s’attaquant pas à la victime, le bourreau l’acheva en le frappant du glaive.
« À l’instigation et sur les instances des Juifs », on voulut refuser le corps aux fidèles de Smyrne :
• Ils seraient capables d’abandonner le crucifié pour rendre un culte à Polycarpe.
 
 

Saint Polycarpe est liturgiquement commémoré le 23 février.

 

Sources: (1); (2) Wikipedia; (3); (4); (5); (6); (7)Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 122.

 

 

. Les prophéties messianiques

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20 février 2023 1 20 /02 /février /2023 20:49

En France Bruno Le Maire déclarait le 1er mars 2022 : "nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe. Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie.”  Or c'est un tout autre scenario que le FMi dessine pour 2023...

Selon le FMI, l'économie britannique va se contracter et enregistrer des résultats pires que ceux de la Russie
Selon le FMI, l'économie britannique va se contracter et enregistrer des résultats pires que ceux de la Russie

L'économie britannique va se contracter et se comporter moins bien que la Russie, selon le FMI
Le Royaume-Uni est en passe de devenir la grande économie la moins performante du monde cette année, selon le Fonds monétaire international. 

L'économie britannique sera moins performante que celle de la plupart des grands pays, y compris la Russie.
L'économie britannique se comportera moins bien que la plupart des grands pays, y compris la Russie ...

Le FMI a déclaré que l'économie se contracterait de 0,6% en 2023, plutôt que de croître légèrement comme prévu précédemment.
L'économie britannique se contractera plus que la Russie, prédit le FMI
L'économie britannique aura la pire performance de toutes les économies du G7, même en dessous de la Russie. Dans sa dernière mise à jour, le Fonds monétaire international ( FMI) a revu à la baisse ses prévisions pour le Royaume-Uni... (1) (2)

Selon les prévisions, l'économie de la Russie devrait croître plus rapidement que celle de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne en 2023. Comment cela est-il possible ?
Une prévision du FMI met des chiffres sur un problème pour l'Occident en ce qui concerne la Russie et sa guerre contre l'Ukraine.

A première vue, elles ressemblent à des erreurs. Cette semaine, les mathématiciens du Fonds monétaire international ont publié des prévisions indiquant qu'au cours de l'année à venir, l'économie de la Russie va croître, tandis que celle de la Grande-Bretagne va se contracter. Et que la Russie connaîtra en fait une croissance plus rapide que l'Allemagne, la puissance économique de l'Europe.

Mais il n'y a pas d'erreur, seulement des événements surprenants, dans tous les pays concernés.

Ces chiffres auraient été difficiles à imaginer au début de la guerre, lorsque les sanctions occidentales ont fait chuter la bourse russe et la monnaie locale, le rouble, et que des centaines d'entreprises internationales - de McDonald's à Boeing - se sont retirées du pays. En mars 2022, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a prédit avec assurance que "l'économie russe sera dévastée".
 

Et pourtant, nous voici au début de l'année 2023, et le FMI prévoit maintenant que l'économie russe, après s'être contractée de 2,2 % l'année dernière, recommencera à croître en 2023, avec une expansion de 0,3 %, puis de 2,1 % en 2024. Et les grandes puissances européennes ? Le Royaume-Uni devrait se contracter de 0,6 % ; l'Allemagne sera encore dans les chiffres, mais de justesse ; la croissance cette année devrait s'établir à un maigre 0,1 %.

[...]

Ce qui soulève la question : Comment cela est-il arrivé ?

Pour la Russie, de meilleures nouvelles sur le front intérieur ...
La réponse commence par deux histoires économiques distinctes : la première, sur ce qui s'est passé à l'intérieur de la Russie, et la seconde, sur les liens de la Russie avec le monde extérieur.

Les sanctions occidentales ont été conçues pour faire pression sur Moscou tant au niveau national qu'international ; l'idée était d'"entraver" l'économie nationale de la Russie et ses relations commerciales, comme l'a dit le Premier ministre britannique de l'époque, Boris Johnson, fin février 2022. Les restrictions comprenaient des mesures visant à couper la banque centrale russe du système financier international, bloquant son accès à des milliards de dollars d'actifs à l'étranger, et à expulser le secteur bancaire privé du pays du système SWIFT, qui lui permettait d'effectuer des transactions avec ses homologues mondiaux.

 

... et beaucoup de soutien d'autres pays 

Il y a deux raisons principales à cela : La capacité de la Russie à persuader ses principaux partenaires commerciaux d'ignorer les sanctions occidentales ; et les ressources naturelles vastes et variées de la Russie.

La Russie continue d'occuper une position dominante sur les marchés mondiaux du pétrole et du gaz. Elle est également le premier exportateur mondial d'engrais. Et pour de nombreux pays, se détourner soudainement des approvisionnements russes s'est avéré trop coûteux - quelle que soit leur opinion sur la guerre en Ukraine.(3)

Selon le FMI, l'économie britannique va se contracter et enregistrer des résultats pires que ceux de la Russie

Sources

(1) https://www.thetimes.co.uk/article/uk-economic-woes-worse-than-russias-predicts-imf-lmplh5jmq

(2) https://www.independent.co.uk/news/business/uk-recession-economy-g7-imf-warning-b2272434.html

(3) https://www.grid.news/story/global/2023/02/01/russias-economy-is-now-forecast-to-grow-faster-than-germanys-and-britains-in-2023-how-is-that-possible/

 

_____________

En 2015 déjà cela ne leur avait pas servi de leçon : 

Sanctions de l’UE : l’effet boomerang en chiffres

Et en mars 2022, il y a un an, Le Point consacrait un article à ce sujet crucial :

Guerre de Macron en Ukraine et envolée des prix : Les sanctions contre la Russie nous sanctionnent nous-mêmes

Il est temps de se réveiller...

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17 février 2023 5 17 /02 /février /2023 09:47

Le niveau de vie des Français s’effondre relativement à celui de leurs voisins.

https://atlantico.fr/article/decryptage/le-niveau-de-vie-des-francais-s-effondre-relativement-a-celui-de-leurs-voisins-et-voila-les-responsables-pouvoir-d-achat-france-zone-euro-pib-par-habitants-union-europeenne-effondrement-industriel-christian-saint-etienne

https://atlantico.fr/article/decryptage/le-niveau-de-vie-des-francais-s-effondre-relativement-a-celui-de-leurs-voisins-et-voila-les-responsables-pouvoir-d-achat-france-zone-euro-pib-par-habitants-union-europeenne-effondrement-industriel-christian-saint-etienne

L’indicateur le plus neutre est le PIB par habitant tel que publié par Eurostat en niveau réel. C’est d’ailleurs cohérent avec la forte baisse du PIB relatif de la France par rapport à l’Allemagne et l’effondrement industriel de la France depuis 25 ans explique cette forte baisse du revenu français. La tendance au déclin relatif de la France est un peu générale vis-à-vis de tous les pays développés, y compris les Etats-Unis, mais c’est particulièrement notable vis-à-vis de l’Europe du Nord, alors que nous partageons la même monnaie. Jusqu’en 2021, on observait une baisse du niveau de vie des Italiens et des Espagnols. Et depuis un an, la France baisse plus que ces deux pays, les Italiens ayant gardé une industrie puissante et les Espagnols ayant une part de l’industrie manufacturière dans le PIB supérieure à la France.

 

La France n’a rien à vendre à l’international, ou presque. [...]

 

C’est un phénomène très particulier lié ultra majoritairement au fait que le taux d’imposition sur les sociétés est à 12,5 % en Irlande, alors qu’il est à 25 % en France et entre 19 et 25% en Europe. Toutes les GAFAM ont basé leur siège social à Dublin et les ventes de ces sociétés sont comptabilisées comme vendues par l’Irlande, ce qui conduit à surévaluer massivement le PIB Irlandais.

 

Quelles sont les responsabilités politiques de la situation française actuelle ? 

 

[...] Au milieu des années 1990, et plus précisément vers 1995-1997, les élites français politiques, économiques, sociologiques et médiatiques se sont convaincues que nous entrions dans un monde post-industriel, post-travail. L’essentiel de l’activité tournerait autour des services et la production de biens serait secondaire.

[...] Or, et nous le savons depuis plusieurs années maintenant, nous sommes dans un monde hyper-industriel avec une nouvelle révolution industrielle, liée à l’informatique. Cela mène à l’émergence des GAFAM aux Etats-Unis et à l’absence d’équivalent en France.

[...] [L]a nouvelle baisse des impôts de production prévue pour 2023-2024 est intervenue trop tard.

 

[...]  La seule solution sérieuse, c’est de continuer de baisser les impôts de production, éventuellement les impôts sur les sociétés, et réinvestir dans l’industrialisation, ce qu’Emmanuel Macron ne fait pas. Ainsi, sans stratégie de réindustrialisation, la situation ne fait que se dégrader. Cela fait bientôt 30 ans que le paradigme post-travail gouverne la France et la plombe. [...] Tant qu’on ne réindustrialisera pas sérieusement, on continuera d’être dans la situation qui est la nôtre, c’est à dire celle d’un déficit public et extérieur colossal.

 

[...] Les économistes officiels ont une seule obsession : la lutte contre les inégalités, alors même que nous sommes détenteurs du record du monde de la dépense publique, ce qui ne les émeut pas.

 

Comment expliquer cet affaiblissement du pays ? Avons-nous cédé à une certaine pression de la gauche ?

Selon moi, cela remonte encore plus loin. Jean-Jacques Rousseau a causé des dégâts considérables avec cette idée du Contrat Social notamment. Il explique qu’en laissant les autonomies individuelles se développer, des conflits en résulteront. C’est par cela qu’il développe la notion de volonté générale. Il est à la base des analyses, avec Hegel, qui vont conduire au Marxisme et au Léninisme, c’est à dire que quelques-uns doivent décider pour les autres... [C'est-à-dire une oligarchie née en 1792 et qui se perpétue dans ces principes rousseauistes étatistes jusqu'à aujourd'hui. "Jusqu'au bout, les hommes de la Révolution auront refusé de faire des électeurs, même au second degré, les arbitres de la dévolution du pouvoir..." (François Furet, préface in Patrice Gueniffey, Le Nombre et la Raison, La Révolution française et les élections, préface de François Furet, Editions de l'Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales, Paris 1993, p. XI.). En 1789, "[...] (e)n théorie, le nouveau citoyen se voit reconnaître un pouvoir de contribuer à la formation des décisions, ... Mais en réalité, il a moins de prise sur la décision qu'il n'en a jamais eu (Voir P. Gueniffey, Le Nombre et la raison, p. 208-213). En effet, la participation démocratique transfère le pouvoir théoriquement possédé par les individus à une oligarchie composée de professionnels de la politique. Cette oligarchie trie les problèmes et définit les termes dans lesquels ils peuvent être résolus, médiation indispensable pour transmuer la poussière des volontés individuelles en 'volonté collective'. La toute-puissance de la 'machine', ou du parti, est la réalité de la liberté du citoyen moderne. [...] [L]e pouvoir réel se trouve entre les mains du 'cercle intérieur'. [...] [L]e peuple est réellement dépossédé de son pouvoir au profit du parti indispensable au fonctionnement de la démocratie. [...] [L]e mensonge: la dictature d'une minorité prétendant énoncer la Volonté générale au nom du peuple mais à la place du peuple." (Patrice Gueniffey, La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 206-207). NdCR.]

 

C’est un sous-jacent majeur dans la pensée politique française. Au XXème siècle, les deux guerres vont également laisser des traces. Nous avons gagné la Première Guerre mondiale, mais au lourd prix de la perte de 15% des hommes de 18 à 35 ans, ce qui affaiblira terriblement le pays. Enfin, la débâcle de 1940 a beaucoup joué sur la perte de confiance de la France et sur sa projection dans le monde. En somme, nous avons une histoire très mouvementée, marquée par le socialisme redistributif et l’idée que le marxisme-léninisme doit décider pour les autres. Tout cela produit un certain univers culturel qui émet notamment l’idée qui suffit de taxer les riches pour réduire le déficit public, sans même comprendre que 80% de la fortune des riches est de la fortune papier. On se retrouve donc dans un contexte culturel et politique qui conduit à un déficit public permanent. 

 

[NdCR. "Le socialisme [...] découle du libéralisme..." Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité.]

[...] Quelles sont les responsabilités « extérieures » à la France dans cet affaissement du niveau de vie de Français ? 

 

[...] Nous ne pouvons donc pas nous permettre indéfiniment d’avoir des déficits publics et commerciaux, sans quoi nous pourrions avoir un jour une crise de notre balance courante. Il faut donc que les Français se réveillent et se remettent au travail.

 

Du fait de l’affaiblissement Français et de la désindustrialisation, le pouvoir politique européen est passé de la France à l’Allemagne. [...] Avant cela, lorsqu’elle était encore en position de leader en Europe, de 1950 à 2010, elle menait ce qu’on peut appeler une « politique européenne en Europe », c’est à dire une politique bénéfique pour l’ensemble des pays européens. Quand ce leadership est passé de la France à l’Allemagne, ces derniers menaient une « politique allemande en Europe », qui était uniquement favorable à leurs propres intérêts. Ils ont une dent contre la France et ne se gênent pas pour écraser les Français à la moindre occasion. Tout cela conduit à une perte de vitesse de la France. Nous sommes aujourd’hui marginalisés et nous nous retrouvons dans une situation déplorable, avec une dette publique qui augmente massivement. Il va falloir mener des ajustements massifs mais les Français n’y sont pas préparés. De plus, nous sommes depuis 20 ans dans une situation où les élites françaises considèrent l’industrie comme une activité du passé, sans comprendre que sans une industrie puissante il n’est pas possible de peser sur les plans économiques, politiques et stratégiques au niveau européen et mondial.

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14 février 2023 2 14 /02 /février /2023 00:00
Saint Valentin, Évêque et martyr († 268)

Valentin était évêque de Terni, dans les monts Sabin (Italie) au IIIe siècle.

 

Décapité le 14 février 268 en représailles des conversions au christianisme qu’il suscita suite à la guérison d’une jeune fille aveugle, S. Valentin doit à son nom, qui signifie santé et vigueur, le fait que les fiancés, les jeunes gens à marier, ceux qui craignent les atteintes de la peste, les personnes, enfin, qui sont sujettes à l’épilepsie et aux évanouissements se sont placés sous son patronage.

Valentin se signala par ses dons de thaumaturge. Il guérit une jeune fille et convertit toute sa famille. Victimes des persécutions antichrétiennes, ils subirent ensemble le martyre et furent inhumés à Rome. 

La vertu de saint Valentin, prêtre, était si éclatante, et sa réputation si grande dans la ville de Rome, qu’elle vint à la connaissance de l’empereur Claude II, qui le fit arrêter, et, après l’avoir tenu deux jours en prison, chargé de fers, le fit amener devant son tribunal pour l’interroger. D’abord il lui dit, d’un ton de voix assez obligeant : « Pourquoi, Valentin, ne veux-tu pas jouir de notre amitié, et pourquoi veux-tu être ami de nos ennemis ? » Mais Valentin répondit généreusement : « Seigneur, si vous saviez le don de Dieu, vous seriez heureux et votre empire aussi ; vous rejetteriez le culte que vous rendez aux esprits immondes et à leurs idoles que vous adorez, et vous sauriez qu’il n’y a qu’un Dieu, qui a créé le ciel et la terre, et que Jésus-Christ est son Fils unique ».

 

Saint Valentin
Un des juges, prenant la parole, demanda au Martyr ce qu’il pensait des dieux Jupiter et Mercure. « Qu’ils ont été des misérables » répliqua Valentin, « et qu’ils ont passé toute leur vie dans les voluptés et les plaisirs du corps ». Là-dessus, celui qui l’avait interrogé s’écria que Valentin avait blasphémé contre les dieux et contre les gouverneurs de la république. Cependant le Saint entretenait l’empereur, qui l’écoutait volontiers et qui semblait avoir envie de se faire instruire de la vraie religion ; et il l’exhortait à faire pénitence pour le sang des chrétiens qu’il avait répandu, lui disant de croire en Jésus-Christ et de se faire baptiser, parce que ce serait pour lui un moyen de se sauver, d’accroître son empire et d’obtenir de grandes victoires contre ses ennemis.

L’empereur, commençant déjà à se laisser persuader, dit à ceux qui l’entouraient : « Écoutez la sainte doctrine que cet homme nous apprend ». Mais le préfet de la ville, nommé Calpurnius, s’écria aussitôt : « Voyez-vous comment il séduit notre prince ! Quitterons-nous la religion que nos pères nous ont enseignée ? »

Claude, craignant que ces paroles n’excitassent quelque trouble ou quelque sédition dans la ville, abandonna le Martyr au préfet, qui le mit à l’heure même entre les mains du juge Astérius, pour être examiné et châtié comme un sacrilège. Celui-ci fit d’abord conduire le prisonnier en sa maison. Lorsque Valentin y entra, il éleva son coeur au ciel, et pria Dieu qu’il lui plût d’éclairer ceux qui marchaient dans les ténèbres de la gentilité, en leur faisant connaître Jésus-Christ la vraie lumière du monde.

 

Astérius, qui entendait tout cela, dit à Valentin :
« — J’admire beaucoup ta prudence ; mais comment peux-tu dire que Jésus-Christ est la vraie lumière ? »
« — Il n’est pas seulement la vraie lumière, mais l’unique lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde », dit Valentin.
« — Si cela est ainsi, dit Astérius, j’en ferai bientôt l’épreuve : j’ai ici une petite fille adoptive qui est aveugle depuis deux ans ; si tu peux la guérir et lui rendre la vue, je croirai que Jésus-Christ est la lumière et qu’il est Dieu, et je ferai tout ce que tu voudras ». La jeune fille fut donc amenée au Martyr, qui, lui mettant la main sur les yeux, fit cette prière : « Seigneur Jésus-Christ, qui êtes la vraie lumière, éclairez votre servante ».

À ces paroles, elle reçut aussitôt la vue, et Astérius et sa femme, se jetant aux pieds de leur bienfaiteur, le supplièrent, puisqu’ils avaient obtenu par sa faveur la connaissance de Jésus-Christ, de leur dire ce qu’ils devaient faire pour se sauver. Le Saint leur commanda de briser toutes les idoles qu’ils avaient, de jeûner trois jours, de pardonner à tous ceux qui les avaient offensés, et enfin de se faire baptiser, leur assurant que, par ce moyen, ils seraient sauvés. Astérius fit tout ce qui lui avait été commandé, délivra les chrétiens qu’il tenait prisonniers, et fut baptisé avec toute sa famille, qui était composée de quarante-six personnes. (1)

Toute la famille de Julia se convertit au christianisme pour honorer la mémoire de Valentin.

Sainte Lucile baptisée par saint Valentin, v. 1475, Jacopo Bassano, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 102-103.

 

L’empereur, averti de ce changement, craignit quelque sédition dans Rome, et, par raison d’État, il fit prendre Astérius et tous ceux qui avaient été baptisés, puis les fit mettre à mort par diverses sortes de tourments.

 

Pour Valentin, le père et le maître de ces bienheureux enfants et disciples, après avoir été longtemps en une étroite prison, il fut battu et brisé avec des bâtons noueux ; enfin, l’an 268, le 14 février, il fut décapité sur la voie Flaminienne, où, depuis, le pape Jean Ier fit bâtir une église sous son invocation près du Ponte-Mole (VIe siècle). Cette église ayant été ruinée, le pape Théodose en dédia une nouvelle, dont il ne reste plus de traces non plus. La porte appelée plus tard du Peuple portait anciennement le nom du saint Martyr. On garde la plus grande partie de ses reliques dans l’église de Sainte-Praxède. Les autres furent apportées en France, en l’église Saint-Pierre de Melun-sur-Seine, mais elles ne s’y trouvent plus aujourd’hui.

 

Saint Valentin est devenu le patron des amoureux à partir d'un proverbe du Moyen-Age : "A la saint Valentin, les oiseaux commencent à roucouler".(2)

 

Saint Valentin est nommé, avec la qualité d’illustre Martyr, dans le Sacramentaire de saint Grégoire, dans le Missel romain de Tomasi, dans les divers martyrologes et calendriers : les Anglais l’ont conservé dans le leur.

 

Attributs. Saint Valentin a été représenté :

1° tenant une épée et une palme, symboles de son martyre ; une crosse, symbole de la houlette du pasteur qui veille sur le troupeau.

2° guérissant la fille du juge Astérius. Cette circonstance de la guérison d’une jeune fille, et plus encore son nom de Valentin, qui signifie santé et vigueur, explique pourquoi les fiancés, les jeunes gens à marier, ceux qui craignent les atteintes de la peste, les personnes, enfin, qui sont sujettes à l’épilepsie et aux évanouissements se sont placés sous son patronage.

 

Plusieurs siècles après sa mort, Valentin fut canonisé en l’honneur de son sacrifice pour l’amour. La fête de la Saint-Valentin fut instituée pour contrer la Lupercalia, fête païenne donné le jour de la fertilité et dédiée à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers, et Junon, protectrice des femmes et du mariage romain. L’événement le plus marquant de ces réjouissances était la course des Luperques : des hommes mi-nus poursuivaient des femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc, les coups reçus assurant fécondité et grossesse heureuse à celles-ci.

 

Une autre origine est attribuée aux festivités de la Saint-Valentin. On prétendait en effet que, sous certains climats, les oiseaux s’appariaient pour la belle saison prochaine, à la Saint-Valentin, comme il est reçu qu’en d’autres pays plus froids ils s’apparient à la Saint-Joseph. Prenant exemple sur eux, les hommes auraient trouvé ce jour propice à la déclaration amoureuse. Dans les anciens calendriers, à une époque où les devoirs de la vie civile se confondaient avec ceux de la vie religieuse, chaque jour y était marqué par un signe qui parlait immédiatement aux yeux des initiés.

 

C’est ainsi que la Saint-Valentin était marquée par un soleil dans la main du saint, ou par un gaufrier : un soleil, parce qu’il était censé reprendre sa force à cette époque, qui est à peu près celle des Quatre-Temps du printemps, et que les fleurs les plus précoces (amandiers, noisetiers, etc.) commencent à se montrer dans une partie de l’Europe ; un gaufrier, pour annoncer les réjouissances de Carnaval.

 

Il est dit que Julia planta près de la tombe de Valentin un amandier. L'arbre est depuis ce jour, un symbole de l'amour. Des reliques de Saint Valentin sont transférées en 1868 dans la collégiale Saint-Jean-Baptiste de Roquemaure.(3)

 

Pratique : Comme S. Valentin, plaçons l'amour de Dieu par dessus tout, par dessus l'amour de nous-même. 

Saint Valentin s'agenouillant en supplication, par David Teniers III (1638-1685)

Saint Valentin s'agenouillant en supplication, par David Teniers III (1638-1685)

Sources: (1) La France pittoresque; (2) L'Evangile au quotidien; (3) Wikipedia; (4) Gloria.Tv ; (5) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 102-103. 

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13 février 2023 1 13 /02 /février /2023 00:00
Bienheureuse Béatrice, fondatrice du monastère d'Eymeux (Drôme) († 1303)

Dates de fête : 25 novembre, Fête Locale 13 février. [1]

Béatrix (ou Béatrice) naquit au village d'Ornacieux en Isère, dans le Dauphiné. Elle entra à la Chartreuse de Parménie puis fonda la chartreuse d'Eymeux (Drôme) d'où elle gagna le ciel le 25 novembre 1303. 

Son culte est confirmé en 1763 et elle est béatifiée par le Pape Pie IX le 15 avril 18692.  

 

Le principal texte la concernant a été écrit au XIIIe siècle, par Marguerite d'Oingt, en Francoprovençal, sous le titre original : Li Via seiti Biatrix, virgina de Ornaciu (La Bienheureuse Béatrix d'Ornacieux, religieuse de Parménie).

 

Sa fête liturgique est fixée au 13 février par les chartreux et le 25 novembre dans le diocèse de Valence. [2] 

 

"Née au château d'Ornacieux, près de la Côte-Saint-André vers 1260, Béatrix entre à l'âge de 13 ans à la chartreuse de Parménie, non loin de Tullins. En 1300, elle fonde le monastère d'Eymeux où elle connaît le plus extrême dénuement. Elle y meurt un 25 novembre, sans doute en 1303. Une chapelle y perpétue son souvenir. La vie de Béatrix a été écrite par une moniale chartreuse contemporaine de la bienheureuse, Marguerite d'Oingt et elle atteste son ardent amour pour Jésus crucifié."

(Bienheureuse Béatrix d'Ornacieux - diocèse de Valence 25 novembre)

Dans le Valentinois, entre 1303 et 1309, la bienheureuse Béatrice d'Ornacieux, vierge, qui, saisie d'un grand amour de la croix, vécut et mourut dans la plus grande pauvreté dans la Chartreuse d'Eymeu qu'elle avait fait construire (25 novembre).

 

Martyrologe romain

SourcesNominis | Wikipedia 

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour Religion
12 février 2023 7 12 /02 /février /2023 12:58

La généticienne Alexandra Henrion-Caude annonce sur Twitter la publication de son livre "Les Apprentis sorciers, Tout ce que l'on vous cache sur l'ARN messager", chez Albin Michel. En librairie le 8 mars 2023.

 

Elle explique que si elle "écrit ce livre", c'est parce qu'elle voulait "bénéficier d'un temps long" qui l'affranchissait "de la caricature des médias traditionnels". Cela lui permet aussi de "partager" avec nous ce qu'elle connait de l'ARN, ce qu'elle comprend, "ce qu'on sait, ce qu'on ne sait pas", dire son "admiration pour le vivant qui passe par cette molécule de l'ARN", expliquer que "ces vaccins à ARN messager, technique pour le moins inédite, a été pourtant massivement injectée", décrire "les effets indésirables que nous avons rencontrés, et qui avaient été très précocement listés par Pfizer, plus de 15 000 maladies différentes listées par Pfizer".

 

"Ce livre, explique-t-elle, c'est donc un instant de partage, de vérité et de main tendue, de partage de mes connaissances mais aussi de mes sources, et enfin de l'intégralité de mes droits d'auteurs que j'ai l'honneur de reverser à ceux qui ont énormément souffert pendant cette crise, ceux qui ont fait des choix, qui les ont exclus de la société. Certains les appellent les 'suspendus', je préfère les appeler les essentiels !"

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