Dans une conférence donnée au Centre d'Études et de Prospective sur la Science (CEP) à Issy-les-Moulineaux le 16 mars 2019, l'historienne Marion Sigaut dresse l'état des lieux d'une évolution calamiteuse de l'école et de l'instruction en France depuis la Révolution.
Extraits:
"Au siècle de Louis XIV et de Louis XV des écoles de village étaient prises en charge par les communautés des habitants. Les habitants achetaient ou construisaient ou louaient la maison d'école. Les parents apportaient une contribution pour leurs enfants et la communauté suppléait ceux qui ne pouvaient assumer la totalité. L'existence de ces écoles est attestée depuis le Moyen-Âge, c'est-à-dire que ce n'est pas une nouveauté du siècle de Louis XIV. Et à cette époque les curés choisissait des clercs pour faire la classe, mais au XVIe siècle, c'est-à-dire la fin du Moyen-Âge, ce que l'on appelle la 'Renaissance', un ambassadeur vénitien déclara qu'il n'y avait personne en France qui ne savait lire et écrire. C'est bien évidemment exagéré, mais c'est quand même éclairant sur l'impression que pouvait donner sur un voyageur étranger l'état des écoles en France. On disait que escoles et collèges étaient répandus par toutes les villes et villages du Royaume. Le clergé surveillait que les précepteurs ne demandaient pas de prix exagérés et que leurs enseignements soient bons. L'Église voulait aussi surveiller, je cite, la qualité des comédies, tragédies, dialogues ou colloques oraisons qu'on y représentait. Imaginez-vous la richesse de ce qu'on offrait aux écoles.
"Les guerres civiles (guerres de religion et Fronde) avaient dégradé le réseau des écoles primaires qui ne se relevèrent qu'au XVIIe siècle. Louis XIV, qui voulait éradiquer le protestantisme, encouragea le renouveau des petites écoles. Le 13 décembre 1698, Louis XIV décrète: 'Enjoignez à tous, pères, mères et tuteurs qui sont chargés de l'éducation des enfants et nommément de ceux dont les pères et mères ont fait profession de la religion prétendue réforme (c'est-à-dire le protestantisme) de les envoyer aux dites écoles et catéchismes jusqu'à l'âge de quatorze ans. C'est une façon (pour lutter contre le protestantisme) de déclarer l'école obligatoire.
"Louis XIV prescrit aux communautés, de s'imposer pour pourvoir à la subsistance des maîtres et des maîtresses et fixa leur salaire à cent cinquante livres par an pour les hommes et cent livres par an pour les femmes. Cette dépense devint obligatoire à partir de ce moment-là.
"En 1724, nous sommes sous Louis XV, un an après la fin de la Régence, une déclaration réitère les prescriptions de Louis XIV. Il est alors décidé de relever les noms des enfants qui ne vont pas à l'école et de faire poursuivre les parents pour les obliger de les envoyer à l'école, sachant que si c'est une question financière, la communauté pourvoira.
"Les curés sont enjoints par leur hiérarchie de prêcher l'école en chaire, l'école est indispensable à la jeunesse. Il les exhorte à ouvrir et à faire fonctionner des écoles ouvertes à tous, riches et pauvres.
"[...] Il est impensable qu'on impose aux parents un maître dont ils ne veulent pas. Ce sont les habitants qui fixent les honoraires du directeur d'école. Ce sont eux qui nomment le maître d'école en assemblée générale de village jusqu'à la Révolution... Et c'est là que cela va s'effondrer, je vous expliquerai comment.
"On peut faire appel à candidatures par voies ou d'affiches ou de journal dans la ville la plus proche.
"En ville, les candidats sont examinés par un curé ou les notables qui testent leurs connaissances devant un jury réunis dans l'église, et on les fait chanter, paraît-il aussi. Au village, on demande au curé ou au maître sortant de se charger de cet examen.
"Le village vote à haute-voix. C'est l'assemblée générale.
"La nomination fait l'objet d'un acte devant notaire. On a recruté un recteur d'école, on va passer un contrat, dont les termes sont débattus par les habitants. Il n'y a pas un contrat-type. Chaque village a décidé de son contrat avec son instituteur.
"L'école fonctionnait essentiellement en hiver. Le matin, la messe, c'est une école chrétienne, nous sommes en France. On apprend la lecture, l'écriture, et l'arithmétique, le calcul. Lire, écrire, compter. Et on apprend le latin. Et on fait copier des textes latins sur des pages blanches. Les élèves doivent savoir véritablement écrire. On leur fait copier des textes sur des pages. Et la demande est très forte de la part de la population du village d'apprendre à lire des vieux manuscrits, parce que dans les vieux textes qui sont conservés dans chaque paroisse, il y a les contrats passés avec le Seigneur, c'est-à-dire les droits de la communauté. Et quand on ne sait pas lire, on peut se faire avoir. Or, on apprend à lire à ces enfants, dans l'espoir qu'ils puissent se faire les défenseurs de la communauté en cas d'abus contre la communauté. Aujourd'hui on appellerait cela la paléographie, à l'époque on appelait cela savoir lire les anciennes chartes de la communauté.
"Le paiement des gages du recteur d'école était assuré par les parents qui payaient en fonction de leurs moyens. C'est l'Assemblée (du village) qui décidait qui paye quoi et combien. Aucune injonction ne venait de plus haut. Dans certains pays on pouvait payer en nature (oeufs, oies, pains, ce qu'on pouvait apporter au recteur d'école).
"De toutes façons le maître était payé la somme qui a été fixée par le roi. Le roi a fixé un salaire minimum. Le roi a voulu qu'on ne puisse pas mal payé les recteurs d'école.
"Or période scolaire, le maître se rendait utile à d'autres occupations qui étaient à sa portée. Il n'était plus payé mais il pouvait faire autre chose.
"Les instituteurs du doyenné étaient rassemblés une ou deux fois par an pour mise à niveau et instruction de leurs devoirs. Il était impensable qu'un instituteur ou qu'un recteur d'école fasse sa petite affaire de son côté sans mise à niveau et contrôles. Ils étaient interrogés par les évêques qui faisaient des tournées et interrogeaient aussi les enfants. C'est l'équivalent de l'Inspection d'Académie. S'il y avait des plaintes contre les directeurs d'école, on pouvait les révoquer. Les maisons d'école étaient soit données par les seigneurs, soit données par les curés, ou quelques personnes généreuses. Certaines étaient fournies par la fabrique, c'est-à-dire l'assemblée qui gère les biens de l'église. La majorité était l'affaire de la communauté et de ses seules ressources.
"[....] Donc l'éducation était l'affaire des parents, l'affaire de la religion et l'affaire de la communauté.
"Dans le département de l'Aube, en 1789, 72% des hommes savaient lire.
"À l'époque des Lumières, qui commence avec l'Encyclopédie à la fin des années 1740, on commence à entendre des récriminations contre la multiplicité des écoles publiques et gratuites qui nuisent à l'agriculture.
"[...] La critique contre la gratuité et le nombre d'école montre combien l'instruction était répandue dans le petit peuple. Les attaques sont conjuguées entre le mouvement des Lumières et les jansénistes. C'est un fait. On les retrouve la main dans la main dans tout ce qui a sapé l'autorité de l'Église et du roi, c'est-à-dire les jansénistes depuis qu'ils existent et les francs-maçons ou "Lumières", puisqu'on peut dire que c'est la même chose, depuis qu'ils existent également.
"Le janséniste La Chalotais, tombeur des jésuites (c'est lui qui a réussi à faire interdire les Jésuites, dont le rôle principal était l'éducation et l'instruction gratuite pour tous) publie en 1762 un Essai d'Éducation nationale. Écoutez ce qu'il dit : 'N'y a-t-il pas trop d'écrivains, trop d'Académies, trop de collèges ? Autrefois, il était difficile d'être savant faute de livres, maintenant la multitude des livres empêche de l'être. Il n'y a jamais autant d'étudiants dans le royaume où tout le monde se plaint de la dépopulation.' Plus les gens savent lire, moins ils font d'enfants ! Ah bon ?!...'Le peuple même veut étudier. Des laboureurs, des artisans envoient leurs enfants dans les collèges des petites villes où il en coûte peu pour vivre. Parce que aux collèges des petites villes, les paysans pouvaient apporter leur nourriture à leurs enfants. En multipliant les collèges dans les petites villes, il y avait véritablement moyen d'apporter l'enseignement secondaire aux paysans. 'Quand ils ont fait de mauvaises études qui ne leur ont appris qu'à dédaigner la profession de leurs pères, ils se jettent dans les cloîtres (ce qui est une façon de dire qu'on ne devient clerc que quand on a raté : encore une calomnie). Dans l'état ecclésiastique ils prennent des offices de justice et deviennent souvent des sujets nuisibles à la société. Les frères de la doctrine chrétienne qu'on appelle 'ignorantins' sont survenus pour achever de tout perdre, ils apprennent à lire et à écrire à des gens qui n'eussent dû apprendre qu'à dessiner et à manier le rabot et la lime, mais qui ne veulent plus le faire. Le bien de la société demande que les connaissances du peuples ne s'étendent pas plus loin que ses occupations. Tout homme qui voit au-delà de son triste métier ne s'en acquittera jamais avec courage et avec patience.' Si ce n'est pas de la haine du peuple, en tout cas c'est de la haine de l'éducation pour le peuple ! Clairement.
"Une des lettres de Voltaire du 4 mai 1762, concernant le texte de L'Essai l'Éducation nationale de La Chalotais est classée avec cette mention : 'Très belle lettre d'envoi de son ouvrage contre la constitution des Jésuites et le fanatisme qu'elle renferme et contre la barbarie de l'éducation française.' La barbarie : apprendre à lire et à compter aux enfants du peuple, c'est de la barbarie... Voltaire applaudit à tout rompre: 'Je vous remercie, écrit-il à La Chalotais, de proscrire l'étude chez les laboureurs. Moi qui cultive la terre (alors Voltaire qui cultive la terre, imaginons ! C'est l'époque où quand vous êtes propriétaire d'un terrain vous vous dites 'laboureur'. C'est cela la catastrophe, c'est que tous les bourgeois qui ont investi dans la terre prétendent parler pour l'agriculture), je vous présente requête pour avoir des manœuvres et non des clercs tonsurés. Il est à propos que le peuple soit guidé, mais non pas qu'il soit instruit : il n'est pas digne de l'être.' (Voltaire)
"En 1766, Voltaire écrit à son ami Damilaville: 'Je crois que nous ne nous entendons pas sur l'article du peuple que vous croyez digne d'être instruit. J'entends par peuple la populace qui n'a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s'instruire : il mourrait de faim avant de devenir philosophe. Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants. Si vous aviez comme moi une terre, si vous aviez des charrues, vous seriez de mon avis. Ce n'est pas le manœuvre qu'il faut instruire, c'est le bon bourgeois, c'est l'habitant des villes. Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu. (Voltaire)
"Savez-vous que Rousseau, Jean-Jacques - vous savez, celui qui a abandonné ses enfants qui a écrit un traité sur l'éducation ! -, en 1761, il a écrit dans La Nouvelle Héloïse 'n'instruisez pas l'enfant du villageois car il ne lui convient pas d'être instruit.'
"En 1774, les 'Lumières' arrivent au pouvoir et réussissent à imposer l'économie de marché en lieu et place de l'économie morale sous la protection du roi. (Cela a fait l'objet de plusieurs de mes conférences). Turgot a convaincu Louis XVI de laisser filer le prix du blé, donc du pain du peuple, 'pour le bien de tous' : Majesté, quand le pain sera trop cher, ce n'est pas grave..., cela s'arrangera.
Lire : La souffrance ouvrière sous la république
"Le problème de Turgot, c'est que le peuple n'est pas d'accord. Turgot a écrit : 'Le roi met sous les yeux de ses sujets leurs véritables intérêts.' C'est-à-dire qu'en imposant le libéralisme, le roi présente à ses sujets leurs véritables intérêts. Le peuple ne sait pas quels sont ses intérêts : il faut qu'on lui montre... '[...] Et entend prévenir ou calmer les inquiétudes que le peuple conçoit si aisément sur cette matière, et que la seule instruction peut dissiper.' On va expliquer au peuple ce qui est bon pour lui, et s'il n'est pas d'accord, on va l'éduquer... Et bien voilà le programme (des 'Lumières') ! On peut s'attendre au pire, et il va arriver.
"En 1783 (on approche de la catastrophe) paraissent des Vues patriotiques sur l'éducation du peuple, d'un certain Louis Philipon de la Madelaine. Au chapitre intitulé 'Dangers des écoles répandues dans les bourgs et villages', il dit : 'On se plaint que les campagnes manquent de bras, et que le nombre des artisans déminue, que la classe des vagabonds augmente, n'en cherchons la cause que dans cette multitude d'écoles dont fourmillent nos bourgs et nos villages. Il n'y a pas de hameau qui n'ait son grammairien et que fait-il d'autre que de semer parmi les manœuvres, les artisans et les laboureurs le dégoût de leurs professions. Je le dis hardiment : il n'y aura jamais de bonne éducation pour le peuple si l'on ne commence à faire disparaître du milieu des bourgs et des campagnes ces recteurs d'école qui dépeuplent nos champs et nos ateliers.' On appelle cela : les 'Lumières' !
La Révolution
"Le Roi Louis XVI accepte de renoncer à fixer le prix des subsistances, qu'on appelait la taxation, au profit du libre marché et de la loi de l'offre et de la demande. La France va sortir du monde du Bien commun pour entrer dans le monde du profit.
"[...] On a écrasé l'infâme (selon le mot de Voltaire 'Écrasez l'infâme'). D'un seul coup d'un seul, la Révolution a asséché tous le services publics gratuits.
"Le 1er mai 1775 (petit retour en arrière), Turgot avait déjà condamné les enfants au travail en appauvrissant dramatiquement les pères de famille. Va-t-on encore instruire les enfants, mais avec quoi ?
"En avril 1792, la Révolution a avancé. Le franc-maçon Condorcet remet à la Législative un projet intitulé 'Organisation générale de l'Instruction publique'. Condorcet, c'est un libéral, ami de Turgot, qui veut qu'on enseigne le libéralisme qui ne passe pas spontanément. (Dans la mentalité des 'Lumières'), il faut comprendre une chose, le peuple est bête. Quand le peuple ne veut pas quelque chose c'est parce qu'on la lui a mal expliquée. Cela, ça marche à tous les coups. On nous le refait (encore aujourd'hui) en permanence (le fameux 'il faut faire de la pédagogie'... Ndlr.).
"Le 18 décembre 1792, pendant le procès du Roi, Jean-Baptiste Leclerc, du comité d'instruction publique de la Convention, déclare : 'Au moyen de l'Instruction commune, vous déjouez toutes les passions funestes au Bien public et vous dérobez le coeur des enfants à l'aristocratie des parents, à leur orgueil et à leur fanatisme.' Donc il est dorénavant bien clair que l'école va consister à retirer les enfants à l'influence délétère de leurs parents ! On est exactement à l'inverse de ce qu'a été tout l'esprit de l'instruction pendant les siècles de royauté.
"À propos du terme aristocratie, il faut savoir qu'à partir de 1789, le bien c'est patriote et mauvais c'est aristocrate.
"[...] Que disent les révolutionnaires de l'éducation ?
"Danton dit : 'Mon fils ne m'appartient pas, il est à la république.'
"Le 12 décembre 1793, Danton déclare: 'Il est temps de rétablir ce grand principe qu'on semble méconnaître que les enfants appartiennent à la république avant d'appartenir à leurs parents; [...] Nous devons dire aux parents: nous ne vous les arrachons pas vos enfants, mais vous ne pouvez les soustraire à l'influence nationale.' Mais si on les arrachait, ce serait quoi la différence ?
"[...] Le 7 mai 1794, Robespierre écrit : 'La Patrie a seule le droit d'élever ses enfants, elle ne peut confier ce dépôt à l'orgueil des familles ni aux préjugés des particuliers.' Tout ce que vous pensez, chers amis, n'est que préjugé si vous n'êtes pas d'accord avec eux...
"Le 1er juin 1794, Bertrand Barrère déclare : 'Les enfants appartiennent à la famille générale, à la république, avant d'appartenir aux familles particulières.'
"Et bien en avril 2013, Laurence Rossignol (sénatrice, porte-parole du PS. Ndlr.) déclarait : 'Les enfants n'appartiennent pas à leurs parents.'
Laissons là l'histoire, parlons de l'école du mondialisme
"En mai 2010, l'UNESCO a publié les principes directeurs sur l'éducation sexuelle destiné à tous les professionnels de l'enseignement du monde.
"C'est l'UNESCO, il s'agit d'une politique mondiale, c'est valable pour la planète entière et il est impensable de penser pouvoir s'y soustraire, même si ce n'est (théoriquement) pas contraignant.
"'Il faut, disent-ils, aux enfants une éducation sexuelle avant qu'ils soient sexuellement actifs, et leur donner des informations scientifiquement précises.' Voilà donc maintenant ce dont on va s'occuper. On va apprendre le sexe aux enfants. C'est cela maintenant l''éducation'. Et à partir de 3 ans vous n'avez plus les moyens de vous y opposer.
"Qu'est-ce que des informations scientifiquement précises concernant l'éducation sexuelle? Il n'existe pas de 'science de la sexualité' hormis les délires pervers d'un certain Kinsey. Vous avez un livre excellent de mon amie Judith Reisman, que je vous recommande de lire, en sachant que c'est extrêmement pénible.
Lire :
Le scandale de la théorie du genre : les "travaux" d'Alfred Kinsey et la Fondation Rockefeller
Marion Sigaut – Les droits sexuels, la destruction programmée de l'enfance et de la famille
"Kinsey a inventé la pseudo science sexuelle. Il était un pervers et un escroc. Il n'existe pas de science de la sexologie, hors de Kinsey, qui n'a jamais été validée par aucun comité scientifique indépendant. Nous sommes là en pleine perversion à l'échelle de la planète.
"Quelques idées maîtresses et autres principes directeurs que l'on inculquera aux enfants d'après l'UNESCO
"On va apprendre aux enfants que chaque individu a le droit de prendre ses propres décisions.' Qu'est-ce que cela vient faire dans une éducation sexuelle ? En quel honneur d'abord, et où est l'autorité des parents là-dedans ?
"'Les parents et autres membres de la famille guident et orientent leurs enfants dans leurs décisions. Le rôle des parents est de guider et d'orienter, pas de décider. On évacue l'autorité parentale. Et on parle d'éducation sexuelle, pas d'autres choses.
"'Des adultes de confiance peuvent être sources d'aides et de soutien.' C'est qui les adultes de confiance ? Quelle garantie a-t-on qu'un 'adulte de confiance' ne soit pas un subordonneur, un pédophile ? Et qui va choisir ? C'est l'enfant ? Oui, puisqu'il n'a pas de papa ni de maman. L'enfant a le 'droit' de prendre ses propres décisions.
"Entre cinq et huit ans on aborde ce qu'est un abus sexuel.' On explique qu'il existe des pratiques positives et des pratiques néfastes, à cinq ans.
Un 'abus sexuel', c'est un attouchement incorrect ou une relation sexuelle non-désirée ? Il y aurait donc de srelations sexuelles désirées et correctes à cinq ans ? On introduit ici l'idée que si l'enfant est d'accord, il n'y aura pas d'abus. Cinq ans...
'Toute personne, sans considération de son état de santé, de sa religion, de son origine, de sa race, de sa situation matrimoniale peut élever un enfant, lui donner l'amour auquel il la droit.' Il a le droit d'éduquer son enfant, ou celui d'un autre ? Ce n'est pas dit là. On est en train d'inculquer aux enfants que l'adoption est un droit, donc que chaque personne sans distinction possède un droit sur les enfants des autres... Les vôtres, mesdames et messieurs. Les vôtres.
"'Il existe des personnes qui ne sont pas capables de s'occuper des enfants.' Alors tout le monde a droit, mais il y en a qui n'en sont pas capables. On peut donc les retirer et les donner à d'autres. Et puisque les enfants appartiennent à la république ?
"L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié également en 2010 les Standards pour l'éducation sexuelle en Europe. C'est la même année, mais ce n'est pas le même texte.
Préambule."'Il faut donner l'éducation sexuelle notamment dans les écoles, ce qui n'est pas toujours aisé. La démarche rencontre souvent des résistances motivées le plus souvent par des peurs et des préjugés'. Alors quand vous n'êtes pas d'accord, c'est parce que vous avez des préjugés... On l'a déjà dit, mais bis repetita. Si vous n'êtes pas d'accord qu'on enseigne l'éducation sexuelle de cette manière-là à vos enfants, c'est que vous avez peur et que vous avez des préjugés ! C'est comme les gens qui avaient peur que le prix du pain soit prohibitif... Vous avez peur et vous avez des préjugés. Donc on va vous y obliger puisque vous n'êtes pas d'accord. Cela c'est le principe, quand le peuple n'est pas d'accord, on le force.
"'Pour être suffisamment valorisée, l'éducation sexuelle devrait devenir une branche d'examen.' On a déjà des examens en biologie. On va faire passer des examens en quoi ? En masturbation, en changement de sexe, en pose de préservatif ? Cela a déjà a eu lieu. On fait poser des préservatifs dans des écoles, sur des objets en plastique. Et moi j'ai le témoignage d'une fille qui quand elle l'a fait à treize ans, elle était morte de honte, car les garçons hurlaient dans la classe. Évidemment puisque l'enseignement est mixte... Tout va bien !
"La psychologie, et plus spécialement la psychologiquement du développement montre que les enfants naissent sexués.' Alors si c'est pour dire qu'il y a garçon et fille, on le savait déjà. Mais ce n'est pas cela que ça veut dire. Cela veut dire que les enfants naissent sexuels. Et qui a dit que 'les enfants naissent sexuels' ? Alfred Kinsey. Il est l'alpha et l'omega de toutes ces horreurs. Kinsey a dit: 'Children are sexuals from birth', 'les enfants sont sexuels dès la naissance', et il l'atteste par un tableau qui a été publié dans ses ouvrages et que Judith Reisman a démonté. Il a violé et fait violé des centaines d'enfants par des pédophiles et à chaque hurlement il écrivait : 'orgasme'. Et c'est cela qui sert de référence pour dire que les enfants naissent sexuels dès la naissance !
"On veut réduire la sexualité au plaisir qu'on y trouve et évacuer le reste. Fort de ces grands principes on conclut que l'éducation commence dès la naissance. Alors c'est quoi ?
[...] De quoi parle-t-on ici si ce 'nest de vagabondage sexuel comme d'une activité de loisir. A-t-on pensé quelque part à dire qu'on peut avoir une relation sexuelle par amour ? Je ne vous parle même pas pour fonder une famille. Nulle part l'amour n'est mentionné.
"'L'éducation sexuelle est fondé sur l'égalité des sexes, l'autodétermination et l'acceptation de la diversité.' L'égalité des sexes, est-ce pour les hommes le droit d'avorter et pour les femmes le pouvoir d'avoir des problèmes de prostate ? Et la diversité, c'est quoi ? C'est la diversité des migrants et des autochtones, des homos et des hétéros ? Et bien oui, c'est cela la 'diversité'. C'est le monde de fous dans lequel on est en train de nous faire tomber.
"'L'éducation sexuelle est basée sur des informations précises et scientifiquement étayées.' Bis repetita, il n'y a rien à part Kinsey.
"'Les objectifs de l'éducation sexuelle sont de favoriser le respect de la diversité sexuelle.' Cela veut dire que toutes les perversions sexuelles vont être considérées comme se valant les unes les autres. Un ne pas discriminer, deux, égalité pour tous.
"... 'et les différences entre sexes, ainsi que la prise de conscience de l'identité sexualle et des rôles sexuellement attribués au genre.' Vous n'êtes pas une dame ou un monsieur, vous êtes simplement une dame qui a choisi d'être une dame et un monsieur qui a choisi d'être un monsieur. Ce qui est la négation du simple bon sens. Nous sommes nés homme ou femme avec les chromosomes afférents et rien n'a jamais changé en la matière.
"Donc, la diversité sexuelle c'est l'introduction de l'homosexualité dans les cours de sexualité à l'école. Or, qu'on le veuille ou non l'homosexualité ne représente et n'a jamais représenté au-delà de 5% de la population. C'est moins de 5% et on va présenter cela comme la norme.
"Les différences entre les sexes n'ont pas besoin d'être enseignées à l'école, qui est là pour enseigner les savoirs. Et les rôles associés aux genres, c'est la théorie du genre. or, aucune caution scientifique sérieuse n'a jamais cautionné cette théorie. C'est juste un délire.
"'Favoriser le développement psychosexuel des individus en apprenant à exprimer des sentiments et des besoins, à mener une vie sexuelle agréable et à développer sa propre identité sexuelle et ses propres rôles de genre.' Voilà le programme de l'OMS. L'école est-elle là pour apprendre aux jeunes à mener une vie sexuelle agréable ? Pour vous, non, pour moi, non, pour eux, oui.
"Et c'est quoi développer ses propres rôles de genre ?
"Pour avoir un impact positif, l'éducation sexuelle doit d'abord avoir sa place attitrée dans les programmes scolaires et être traitée de manière approfondie tout au long de la scolarité.' Alors maintenant, on ne sait plus ni lire ni écrire, on ne sait pas que la France existait avant 1789. Mais on va devenir incollables sur le sexe.
"Entre 4 et 6 ans, qu'allons-nous apprendre aux enfants ? On les renseigne sur 'la reproduction humaine, la consolidation de leur identité sexuelle', à quatre ans... On va consolider leur identité sexuelle. On va leur apprendre la masturbation, le plaisir, et la satisfaction à se toucher. Alors Marlène Schiappa quand elle lançait un appel l'été dernier en disant 'non, il n'est pas question d'enseigner la masturbation à l'école' n'a pas lu les programmes. Et bien moi je les ai lus et j'ai écrit un petit livre 'Les droits sexuels', il y a toutes les références dedans.
"On va entre 4 et six ans, les différentes conceptions de la famille. Ce n'est définitivement plus papa et maman. Il y a différentes conceptions, il y a papa et papa, maman et maman, et puis papa et papa et papa, et oui pourquoi s'arrêter à deux ?... A quel titre ?
"On va leur apprendre des relations entre personnes de même sexe et les différentes normes en matière de sexualité. Alors si ce n'est pas la promotion de l'homosexualité et de toutes les perversions ?
"Et on va leur enseigner la conscience de pouvoir choisir 'Mon corps m'appartient.' J'ai reçu le témoignage d'un papa qui a pris son enfant sur les genoux après l'école et qui lui a dit : 'Papa, mon corps m'appartient.'
"Le corolaire de mon corps m'appartient, c'est j'ai le droit de dire non, mais le corolaire de j'ai le droit de dire non, c'est de dire j'ai le droit de dire oui.
"Je vais m'arrêter là. C'est de l'anti-éducation. L'école de la république, obligatoire désormais à partir de 3 ans, a totalement inversé les valeurs et a volé leurs enfants à leurs parents. Et il est temps de réagir parce que maintenant la loi est contre vous.
"[...] Je crois que le code civil est encore avec les parents. Il faut le faire valoir. Vous avez l'autorité parentale. Ces cours sont d'authentiques attentats à la pudeur. L'attentat à la pudeur est encore valable en France. Mais en face, vous avez le diable... Vous ne devez pas agir seuls. Il faut lancer des actions collectives. Je sais que François Billot de Lochner a commencé. Il faut lancer des actions collectives, en plainte pour attentat à la pudeur et détournement de mineur."