Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Christ Roi

  • : Christ Roi
  • : Blog d'informations royaliste, légitimiste, pour une France libre, indépendante et souveraine
  • Contact

Horloge

11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 14:11

Dans la matinée du 6 janvier 2020, en la basilique Saint-Pierre de Rome, le pape François a présidé la messe de l’Épiphanie. Une fête célébrée au Vatican et en Italie à date fixe et non pas le premier dimanche de janvier comme en France. Il a centré son homélie sur le sens du verbe « adorer », invitant notamment à suivre les rois Mages dans leur humble et sincère démarche : se prosterner devant l’Enfant-Dieu.

 

« Si nous perdons le sens de l’“adoration”, nous perdons le sens de la marche de la vie chrétienne, qui est un cheminement vers le Seigneur, non pas vers nous », a-t-il déclaré. Et, lorsque l’on adore, a poursuivi le pape François, « on se rend compte que la foi ne se réduit pas à un ensemble de belles doctrines, mais qu’elle est la relation avec une Personne vivante à aimer ». « C’est en étant face à face avec Jésus que nous en connaissons le visage. » « Au début de l’année, redécouvrons l’adoration comme une exigence de la foi. Si nous savons nous agenouiller devant Jésus, nous vaincrons la tentation de continuer à marcher chacun de son côté », a-t-il encore souligné.

 

[...] Adorer, en effet, c’est accomplir un exode depuis l’esclavage le plus grand, celui de soi-même. Adorer, c’est mettre le Seigneur au centre pour ne pas être centrés sur nous-mêmes. C’est remettre les choses à leur place, en laissant à Dieu la première place. Adorer, c’est mettre les plans de Dieu avant mon temps, mes droits, mes espaces. C’est accueillir l’enseignement de l’Écriture : « C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras » (Mt 4, 10). 

 

Adorer, c’est rencontrer Jésus sans une liste de demandes, mais avec l’unique demande de demeurer avec lui. C’est découvrir que la joie et la paix grandissent avec la louange et l’action de grâce. Quand nous adorons, nous permettons à Jésus de nous guérir et de nous changer. En adorant, nous donnons au Seigneur la possibilité de nous transformer avec son amour, d’illuminer nos obscurités, de nous donner la force dans la faiblesse et le courage dans les épreuves. Adorer, c’est aller à l’essentiel, c’est la voie pour nous désintoxiquer des nombreuses choses inutiles, des dépendances qui anesthésient le cœur et engourdissent l’esprit. En adorant, en effet, on apprend à refuser ce qu’il ne faut pas adorer : le dieu argent, le dieu consommation, le dieu plaisir, le dieu succès, notre moi érigé en dieu. Adorer, c’est se faire petit en présence du Très Haut, pour découvrir devant lui que la grandeur de la vie ne consiste pas dans l’avoir, mais dans le fait d’aimer. Adorer, c’est nous redécouvrir frères et sœurs devant le mystère de l’amour qui surmonte toute distance, c’est puiser le bien à la source, c’est trouver dans le Dieu proche le courage d’approcher les autres. Adorer, c’est savoir se taire devant le Verbe divin, pour apprendre à dire des paroles qui ne blessent pas mais qui consolent.

 

Adorer, c’est un geste d’amour qui change la vie. C’est faire comme les Mages, c’est apporter au Seigneur l’or pour lui dire que rien n’est plus précieux que lui ; c’est lui offrir l’encens, pour lui dire que c’est seulement avec lui que notre vie s’élève vers le haut ; c’est lui présenter la myrrhe, avec laquelle on oignait les corps blessés et mutilés, pour promettre à Jésus de secourir notre prochain marginalisé et souffrant, parce que là il est présent. D’habitude, nous savons prier – nous demandons, nous remercions le Seigneur –, mais l’Église doit encore aller plus loin avec la prière d’adoration, nous devons grandir dans l’adoration. C’est une sagesse que nous devons apprendre tous les jours. Prier en adorant : la prière d’adoration.

 

Chers frères et sœurs, aujourd’hui chacun de nous peut se demander : « Suis-je un chrétien adorateur ? ». De nombreux chrétiens qui prient ne savent pas adorer. Faisons-nous cette demande. Trouvons du temps pour l’adoration dans nos journées et créons des espaces pour l’adoration dans nos communautés. »

Le pape François demande de redécouvrir l'adoration, de s'agenouiller devant Jésus et de donner à Dieu la première place
Partager cet article
Repost0
6 janvier 2020 1 06 /01 /janvier /2020 16:40

SourcesCovid Infos / Boursorama 

 

Selon un rapport du CDC (Center of Desease Control – USA) daté du 19 décembre 2020, signé du Dr Thomas Clark, et intitulé « Anaphylaxis Following m-RNA COVID-19 Vaccine Receipt », 3 150 personnes ayant reçu les vaccins anti-covid Pfizer-BioNTechand et Moderna se sont trouvées « incapables d’effectuer des activités quotidiennes normales ».

 

 

3 150 sur 112 807 vaccinés, soit 2,79 % de personnes ont été classées dans la catégorie “incapacité d’effectuer les activités quotidiennes normales, incapacité de travailler, a requis l’intervention d’un médecin ou d’un professionnel de la santé”

 

Sources :

Center of Desease Control

Fichier PDF de l’étude

Partager cet article
Repost0
25 décembre 2019 3 25 /12 /décembre /2019 11:07

Très beau texte d'un dominicain, pour la fête de Noël

 

Trois conseils pour bien vivre Noël

Non, vous ne rêvez pas ! Votre calendrier de l’Avent dit vrai : nous sommes le 23 décembre et il ne reste plus que deux cases à ouvrir. L’Avent est passé, cette année encore, à toute vitesse : à peine le temps de se mettre dans l’ambiance, de faire la crèche, d’acheter le sapin, deux, trois guirlandes... c’est déjà Noël !

Le compte à rebours a commencé. Il ne reste plus qu’un jour pour faire les courses, nettoyer la maison, la rendre toute belle, offrir les derniers cadeaux, les emballer... Il faut que la fête, demain soir, soit réussie, que tous soient heureux, que les enfants rêvent et que nous rêvions nous-même un peu... Si l’on pouvait, au moins, une nuit dans l’année, oublier le malheur, avoir des étoiles dans les yeux, retrouver la confiance, l’insouciance et la magie des Noël de notre enfance !

Mais attention, frères et sœurs, de ne pas oublier, au milieu de toutes ces préoccupations, l’essentiel. Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour nous préparer à célébrer la naissance du Fils de Dieu, le jour où, pour la première fois, dans l’histoire, les hommes ont vu Dieu, face à face, sous les traits d’un enfant. Il ne nous reste plus que quelques heures pour disposer notre âme à adorer, comme il convient, notre Sauveur.

Que pouvons-nous donc faire en si peu de temps ? La première chose, c’est d’aller nous confesser, de prendre le temps d’aller déposer le fardeau de nos péchés. Le temps qui précède et suit immédiatement les fêtes est souvent un temps d’épreuve, un temps où les tentations de pécher sont plus fortes, un temps où nous faisons l’expérience de notre misère... Allons mendier, sans plus tarder, le pardon de Dieu !

La deuxième chose, c’est de demeurer vigilants aux passions qui peuvent emporter notre âme, surtout si nous sentons que la fatigue nous envahit ou que la colère nous monte au nez parce que nous estimons que nous sommes seuls à nous démener pour que tout se passe bien et que les autres n’attendent qu’une chose : mettre les pieds sous la table... Ne rêvons pas : tout ne sera pas parfait. Tout ne se déroulera pas comme nous l’avons prévu... Le plat que vous avez préparé, mesdames, des heures durant, sera peut-être brûlé, votre ado vous fera une crise, votre mari voudra changer au dernier moment de cravate et vous mettra en retard à la messe, votre épouse, messieurs, vous lancera une pique assassine parce que vous êtes rentré trop tard à la maison, votre fils ne vous appellera que le 25 à 23h pour vous souhaiter « Joyeux Noël », des blessures de famille se rouvriront, le prêtre à la messe vous décevra... Il y aura sans doute, à partir d’aujourd’hui, beaucoup de choses qui vous peineront. Ne laissez pas les soucis, les peines, les contrariétés vous submerger. Une seule chose compte, le Seigneur. Sa naissance est votre joie ! Aucun événement, aucune blessure, ne peut la contrarier et vous la faire oublier.

Voilà, enfin, mon troisième conseil : rappelons-nous, aujourd’hui, demain et après-demain, que Dieu est notre principe et notre fin. Nous venons de lui et nous revenons à lui. Nous vivons pour Dieu et tout ce que nous faisons n’a de sens que si nous le faisons pour lui, avec lui et en lui. Si nous nous souvenons de cela, nous arriverons dignement, tels que nous sommes et non tels que nous nous serons rêvés, jusqu’à la mangeoire de Bethléem, dans cette mangeoire où se trouve, pour notre salut, l'enfant Jésus, le Pain de Vie venu du ciel.

Fr. David Perrin o.p

Trois conseils pour bien vivre Noël
Partager cet article
Repost0
23 décembre 2019 1 23 /12 /décembre /2019 00:00
Statue de Saint Jean de Kenty

Statue de Saint Jean de Kenty

Jean naît près de Cracovie à kenty en 1390.

Après de longues études, il devient docteur en philosophie et en théologie à l'université de Cracovie. ll rentre au séminaire et, après son ordination, est nommé curé de la paroisse de Olkusz (Ilkusi), consacrant une partie de son temps à l'accueil des plus pauvres, joignant à la prédication une prière personnelle assidue et la mortification. 

Ses maigres ressources passaient à soulager les pauvres, allant jusqu'à leur donner ses vêtements et ses chaussures. Un jour qu'il se rendait à l'église, Jean rencontra un mendiant couché sur la neige, grelottant de froid. Le prêtre se dépouilla de son manteau, le conduisit au presbytère pour le soigner et le réconforter. Peu après le départ du mendiant, la Sainte Vierge lui apparut et lui rendit le manteau.

Il se signala par ses mortifications et sa profonde piété. Par exemple, il renonça totalement à la viande. Un jour qu'il était vivement tenté d'en manger, il en fit rôtir un morceau, le plaça tout brûlant sur ses mains, et dit: "Ô chair, tu aimes la chair, jouis-en à ton aise." Il fut délivré sur le coup de cette tentation pour toujours.

Il devient doyen de la faculté de philosophie de Cracovie en 1432, mais tient quand même à garder sa paroisse et ses fidèles.

Sa réputation de sainteté est telle que le roi de Pologne lui confie l'éducation religieuse de ses enfants. En esprit de pénitence, Jean fait plusieurs pèlerinages sur les tombeaux de saint Pierre et de saint Paul à Rome et une autre fois va jusqu'à Jérusalem.

Lors d'un pèlerinage à Rome, il fut dévalisé par des brigands. Ceux-ci après l'avoir dépouillé de ce qui était visible lui demandèrent s'il possédait encore autre chose qu'ils n'auraient pas pris. Le prêtre leur dit que non. Mais, après qu'ils furent partis, il se souvint qu'il avait quelques pièces d'or cousues dans son manteau. Il courut après eux pour les leur offrir. Les voleurs, confus, lui rendirent tout ce qu'ils lui avaient pris.

 

Tout le temps qu'il ne consacrait pas à l'étude et à la prédication, il le consacrait à la prière et à l'oraison, durant lesquelles il était favorisé de visions et d'entretiens célestes, dominés par la Passion du Christ qu'il revivait des nuits entières.

Jean dormait peu, mangeait peu, portait cilice et discipline, pratiquait le jeûne, et distribuait le peu qu'il possédait aux pauvres tout en faisant en sorte que les autres ne s'en aperçoivent pas. [1] [2]

Il mourut le soir de Noël de l'année 1473, à l'âge de 83 ans. Sa dépouille sera transportée à l'église Sainte-Anne, église de l'université de Cracovie, où les miracles qu'il avait suscités pendant sa vie continuèrent après sa mort.

Jean est canonisé en 1767 par le pape Clément XIII, devenant un des saints protecteurs de la Pologne.

 

Mémoire de saint Jean de Kenty, prêtre. Après son ordination, il fut chargé d'enseigner à l'université de Cracovie, mais son succès comme professeur et prédicateur attira des oppositions et il fut nommé curé d'Oskuz, paroisse proche de Cracovie. Rappelé quelques années après à l'université, il y enseigna l'Écriture sainte, jusqu'à la fin de ses jours. Joignant une foi droite à une vie vertueuse, il se montra, pour ses collaborateurs et ses disciples, un modèle de piété et de charité envers le prochain. Il passa aux joies du ciel la veille de Noël 1473.

 

Martyrologe romain [3]

Saint Jean de Kenty († 1473), Saint patron protecteur de la Pologne

Sources: (1) Missel du Dimanche 2020, Nouvelle traduction liturgique, Année A, Artège Bayard Éditions, p. 108 ; 2 Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950 ; 3 Nominis.

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2019 6 21 /12 /décembre /2019 10:38

On lit souvent que l'Inquisition fut l'un des chapitres les plus terribles et sanglants de l'histoire occidentale ; que Pie XII, dit « le pape d'Hitler », était antisémite ; que l'obscurantisme a freiné la science jusqu'à l'arrivée des Lumières ; et que les croisades furent le premier exemple de l'avidité occidentale. Ces affirmations sont pourtant sans fondements historiques. Dans cet ouvrage, l'éminent professeur de sociologie des religions Rodney Stark démontre que certaines idées fermement établies - surtout lorsque l'Église entre en scène - sont en réalité des mythes. Il s'attaque aux légendes noires de l'histoire de l'Église et explique de quelles façons elles se sont substituées à la réalité des faits. Un livre passionnant, écrit « non pour défendre l'Église, mais pour défendre l'Histoire ».

AUTEUR Rodney Stark a enseigné la sociologie et les religions comparées à l'Université de Washington (Seattle) jusqu'en 2004. Il est désormais professeur de sciences sociales à l'Université Baylor au Texas. Traduit dans le monde entier, il est l'auteur du best-seller L'essor du christianisme (Excelsis, 2013).

Rodney STARK, Faux Témoignages, Pour en finir avec les préjugés anticatholiques (Salvator, Paris 2019)

"N'étant pas moi-même catholique romain, je n'ai pas écrit ce livre pour défendre l'Église, mais pour défendre l'Histoire". C'est par ces mots que Rodney STARK, sociologue des religions protestant américain présente en introduction (disponible en lecture libre sur "amazon") son ouvrage "Faux Témoignages, Pour en finir avec les préjugés anticatholiques" (éd. Salvator, Paris 2019).

 

Dans l'introduction, l'auteur, par ailleurs auteur de l'ouvrage "Le triomphe de la raison : pourquoi la réussite du modèle occidental est le fruit du christianisme" (traduction de Gérard Hocmard, Paris, Presses de la Renaissance, 2007), explique les raisons de la rédaction du livre "Faux témoignages" :

 

"Au cours de la rédaction de plusieurs ouvrages sur l'histoire médiévale et sur les origines du christianisme, je suis fréquemment tombé sur de graves distorsions liées à l'anticatholicisme évident, les auteurs exprimant souvent explicitement leur haine de l'Église. Ayant rédigé, dans ces livres antérieurs, des notes critiques sur nombre des exemples cités plus haut, j'ai fini par considérer que le problème posé par ces réactions anticatholiques de savants de renommée est trop important et ses conséquences trop envahissantes pour qu'on puisse se contenter de les réfuter ponctuellement. C'est pourquoi j'ai commencé à rassembler, à réviser et à substantiellement étendre mes notes antérieures et à en rajouter de nouvelles sans toutefois tenter de 'disculper' l'histoire de l'Église. J'ai longuement écrit sur des thèmes comme la corruption du clergé, les agressions brutales d''hérétiques', et sur des méfaits et manquements plus récents de l'Église, comme le fait de couvrir des prêtres pédophiles ou la promotion mal avisée de la théologie de la libération. mais quelle que soit l'importance qu'on accorde à ces aspects négatifs de l'histoire de l'Église, cela ne justifie pas les exagérations extrêmes, les fausses accusations et les fraudes évidentes auxquelles seront consacrés les chapitres à suivre.

 

"[...] J'avoue que lorsque j'ai rencontré pour la première fois l'assertion selon laquelle l'Inquisition espagnole, non seulement aurait répandu peu de sang, mais aurait été une force majeure à l'appui de la modération et de la justice, je l'ai rejetée spontanément comme une variante de d'un révisionnisme excentrique. [...] Mais après un examen approfondi, j'ai découvert avec stupéfaction que, parmi d'autres choses, c'était l'Inquisition qui avait empêché que ne se répande en Espagne et en Italie la fureur meurtrière liée à la sorcellerie qui sévissait partout dans toute l'Europe des XVIe et XVIIIe siècles, et qu'au lieu de brûler eux-mêmes les sorcières, les inquisiteurs avaient fait pendre certains de ceux qui les avaient condamnées au feu.

 

"[...] J'ai si largement documenté mes conclusions que chacun peut les vérifier. [...] Chaque chapitre proposera une brève bibliographie des principaux contributeurs." 

Rodney STARK, Faux Témoignages, Pour en finir avec les préjugés anticatholiques (Salvator, Paris 2019)

Table des chapitres avec quelques extraits :

 

1. Les péchés d'antisémitisme

L'invention de l'antisémitisme

Conflit religieux précoce

L'Église et les attaques antisémites

Musulmans et Juifs

Le onzième commandement

Le "Pape d'Hitler"

Conclusion

"L'Église catholique romaine a une histoire longue et honorable d'opposition résolue aux attaques contre les juifs. Et le pape Pie XII s'est montré tout à fait à la hauteur de cette tradition."

 

 

 

2. Les évangiles supprimés

Conclusion

"Aujourd'hui, le pendant moderne des évangiles gnostiques sont des oeuvres de fiction qui entendent être prises pour des présentations de faits réels, tel le roman Da Vinci Code, un réquisitoire cinglant contre une conspiration de l'Église catholique romaine afin de supprimer la vérité sur Jésus."

 

3. La persécution des païens tolérants

Constantin reconsidéré

La folie de Julien

Le déclin du paganisme

Assimilation

Conclusion

"L'Église n'a pas tiré profit de son statut officiel pour éradiquer le paganisme, tout comme les empereurs ne s'y prêtèrent pas au nom de la nouvelle foi. C'est la raison pour laquelle le paganisme a survécu sans trop d'ennuis durant des siècles après la conversion de Constantin, et n'a sombré que lentement dans l'obscurité, tout en réussissant à créer des niches au sein du christianisme pour quelques-unes de ses traditions.

 

4. Le "sombre Moyen Âge"

Le Mythe du sombre Moyen Âge

Les progrès de la technologie

Le progrès moral

Les progrès dans la culture savante

Le mythe de la "Renaissance"

Le mythe des "Lumières" séculières

Théologie, raison et progrès

Conclusion

"[L]es termes de "sombre Moyen Âge", de "Renaissance", de "Lumières" et d'"Âge de la Raison" [...] [i]l s'agit là de grandes époques historiques qui n'ont jamais vraiment existé comme telles.

 

5. Les croisades en quête de terres, de butin et de convertis

Les provocations

Aspects économiques des croisades

Pourquoi s'engagèrent-ils?

Le royaume des croisés

Les "crimes de guerre" des croisés

Redécouvrir les croisades

Conclusion

"Les croisades furent donc bel et bien provoquées. Elles ne constituèrent pas le premier volet du colonialisme européen et ne furent pas non plus menées en vue de conquérir des terres, de rapporter du butin ou de pratiquer des conversions. Les croisés n'étaient pas des barbares qui persécutèrent des musulmans cultivés. Les croisades ne sont donc pas une tache indélébile dans l'histoire de l'Église catholique et il n'y a pas lieu de s'en excuser."

 

6. Les monstres de l'Inquisition

Le nombre de morts

La torture

La sorcellerie

L'hérésie

La sexualité

Autodafés de livres

Conclusion

 

7. Les hérésies scientifiques

La quête du savoir

Théologie et philosophie naturelle

L'invention des universités

En route vers la "révolution" scientifique

Robert Grossetete (1168-1253)

Albert le Grand (vers 1200-1280)

Roger Bacon (1214-1294)

Guillaume d'Ockam (1295-1349)

Nicole d'Oresme (1325-1382)

Nicola de Cues (1401-1464)

Nicolas Copernic (1473-1543)

La science devient majeure

Scientifiques "éclairés"

Protestantisme

Pourquoi l'Angleterre?

Les origines religieuses de la science

Alors qu'en est-il de Galilée ?

Conclusion

 

8. La bénédiction de l'esclavage

L'opposition papale à l'esclavage

Codes pour le traitement des esclaves

La civilisation jésuite / indienne

Conclusion

 

9. Un saint autoritarisme

Deux Églises

Sur les dirigeants de ce monde

Les philosophes des "Lumières" et la gauche antireligieuse

Les révolutionnaires français et l'Église (1789-1799)

Vers une Russie sans Dieu

La guerre civile espagnole

Conclusion

"Il est tout simplement faux que l'Église s'oppose à la liberté et à la démocratie. Elle tend plutôt à lutter contre les tyrans, en particulier quand ceux-ci tentent de la détruire."

 

10. La modernité protestante

Réforme et libertés

Max Weber et le capitalisme

Le capitalisme

L'essor du "capitalisme religieux"

Les vertus du travail et de la sobriété

Capitalisme et progrès théologique

Les cités-États capitalistes

Conclusion

 

Post-scriptum

Bibliographie et conseils de lecture

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2019 5 20 /12 /décembre /2019 20:27
Neuvaine à Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, pour demander sa grâce de Noël

NEUVAINE À SAINTE THÉRÈSE DE L'ENFANT JÉSUS,

Pour demander sa grâce de Noël

(du 17 au 25 décembre)

 

Sainte petite Thérèse, notre mère,

au coeur de ta fragilité, tu as reçu de l'Enfant-Jésus

une "grâce de Noël" libératrice.

"En cette nuit où Il se fit faible et souffrant"

par amour pour nous,

Il te rendit "forte et courageuse"

pour commencer "une course de géant".

 

Sur tes traces, je désire retrouver ma force d'âme

afin de grandir dans la voie d'enfance spirituelle.

Je te confie maintenant les fragilités et les blessures de ma vie

et j'abandonne à ta puissante intercession

ma grâce de Noël.

 

(Silence... la nommer dans son coeur)

 

Marie t'a guérie par son sourire.

Avec toi, je me confie à son coeur de Mère,

pour connaître de plus en plus le bonheur de me laisser aimer

pour aimer et faire aimer l'amour.

Amen.

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2019 4 19 /12 /décembre /2019 00:00

Martyrs du Tonkin
(+ 1838)


L'EGLISE AU VIET-NAM FÉCONDÉE PAR LE SANG DES MARTYRS

L'oeuvre de l'évangélisation, entreprise dès le début, du XVIème siècle, puis établie dans les deux premiers Vicariats Apostoliques du Nord (Dâng-Ngoâi) et du Sud (Dâng-Trong) en 1659, a connu au cours des siècles un admirable développement.

A l'heure actuelle, les Diocèses sont au nombre de 25 (10 au Nord, 6 au Centre et 9 au Sud). Les catholiques sont environ 6 millions (presque 10% de la population). La hiérarchie catholique vietnamienne a été érigée par le Pape Jean XXIII le 24 novembre 1960.

Ce résultat est dû aussi au fait que, dès les premières années de l'évangélisation, la semence de la Foi a été mêlée sur la terre vietnamienne au sang abondamment versé des Martyrs, tant du clergé missionnaire que du clergé local et du peuple chrétien du Viêt-Nam. Tous ont supporté ensemble les fatigues de l'œuvre apostolique et ont d'un même cœur affronté aussi la mort pour rendre témoignage à la vérité évangélique.

L'histoire religieuse de l'Eglise du Viêt-Nam enregistre qu'il y a eu en tout 53 Décrets, signés par les Seigneurs TRINH et NGUYEN et par les Empereurs qui, pendant trois siècles XVIIème, XVIIIème, XIXème: exactement 261 ans (1625-1886), ont promulgué contre les chrétiens des persécutions l'une plus violente que l'autre. On compte environ 130.000 victimes tombées un peu partout sur le territoire du Viêt-Nam.

Au cours des siècles, ces Martyrs de la Foi ont été ensevelis d'une manière anonyme, mais leur mémoire est restée toujours vivante dans l'esprit de la communauté catholique.

Dès le début du XX siècle, dans cette foule de héros, 117 personnes - dont les épreuves sont apparues les plus cruelles - ont été choisies et élevées aux honneurs des autels par le Saint-Siège en 4 séries de Béatifications:

en 1900, par le Pape LÉON XIII, 64 personnes
en 1906, par le Pape S. PIE X, 8 personnes
en 1909, par le Pape S. PIE X, 20 personnes
en 1951, par le Pape PIE XII, 25 personnes

Ces Bienheureux peuvent être classés comme suit:
11 Espagnols: tous de l'Ordre des Frères Prêcheurs (Dominicains): 6 Evêques et 5 Prêtres.
10 Français: tous de la Société des Missions Etrangères de Paris: 2 Evêques et 8 Prêtres.
96 Vietnamiens: 37 Prêtres (dont 11 Dominicains), 59 Laïcs (parmi eux 1 Séminariste, 16 Catéchistes, 10 du Tiers Ordre Dominicain et 1 femme).

"Tous ceux-là viennent de la grande épreuve: ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l'Agneau " (Apoc 7, 13-14), et leur martyre a eu lieu aux différentes périodes:

2 ont subi le martyre au temps de TRINH-DOANH (1740-1767)
2 ont subi le martyre au temps de TRINH-SAM (1767-1782)
2 ont subi le martyre au temps de CANH-TRINH (1782-1802)
58 ont subi le martyre au temps de l'Empereur MINH-MANG (1820-1840)
3 ont subi le martyre au temps de l'Empereur THIEU-TRI (1840-1847)
50 ont subi le martyre au temps de l'Empereur TU-DUC (1847-1883)

Sur le lieu de supplice l'Edit royal, placé à côté de chaque martyr, a précisé le mode de sentence:
75 condamnés à la décapitation,
22 condamnés à l'étranglement,
6 condamnés à être brûlés vifs,
5 condamnés à être écartelés,
9 sont morts en prison des suites des tortures.

Parmi eux :

- Tommaso NGUYEN VAN DE, Laïc mort le 19-12-1839
- Francesco Saverio HA THONG MAU, Catéchiste mort le 19-12-1839
- Agostino NGUYEN VAN MOI, Laïc mort le 19-12-1839
- Domenico BUI VAN UY, Catéchiste mort le 19-12-1839
- Stefano NGUYEN VAN VINTI, Laïc mort le 19-12-1839

Ils ont été béatifiés ensemble en 1900 et canonisés par le Pape Jean-Paul II en 1988. Parmi les 117 martyrs du Viêt Nam canonisés par le pape Jean-Paul II, à Rome, le 19 juin 1988, 10 sont Français, prêtres des Missions étrangères de Paris (MEP), 96 Vietnamiens, 14 religieuses et 11 dominicains espagnols.



Sources : (1) http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20101219&id=512&fd=0; (2) http://nominis.cef.fr/contenus/saints/9714/Saints-Martyrs-du-Tonkin.html; (3) ANNUAIRE DES 117 MARTYRS DU VIETNAM
(N., Nom, Qualification, Martyr) selon la date du martyre: 
 http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19880619_martiri_vietnam_fr.html(4) http://www.martyretsaint.com/martyrs-du-viet-nam-les-117/

 

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2019 2 17 /12 /décembre /2019 00:00
Saint Joseph Manyanet y Vives, prêtre, fondateur de la Congrégation des Fils et des Filles de la Sainte Famille († 1901)

Confesseur, directeur spirituel, catéchiste, il fut surtout l'apôtre de la jeunesse. Avec l'accord de son évêque, il fonda en 1864 à Barcelone la congrégation des Fils de la Sainte Famille Jésus, Marie et Joseph et une autre congrégation, celle des Filles missionnaires de la Sainte Famille de Nazareth. Il était d'une grande patience et d'une grande douceur.

"Jean Paul II a affirmé que l'origine de la sainteté de Josep Manyanet se trouve en la Sainte Famille. Il fut appelé par Dieu 'pour que toutes les familles du monde soient bénies en son nom'. (1)

Très attentif à la dévotion envers la Sainte Famille, il veut qu'on imite la Sainte Famille de Nazareth et ainsi que l'on contribue à la formation chrétienne des familles, principalement par l'éducation et l'enseignement des enfants et des jeunes.

Pendant près de quarante ans, il guide le développement des instituts, en inaugurant des écoles, des collèges et des ateliers dans plusieurs villes d'Espagne.

Il fait ériger, à Barcelone, le temple expiatoire de la Sainte Famille, réalisé par l'architecte Antoni Gaudí, pour mettre en lumière les vertus et les exemples de la Famille de Nazareth. (2)

Plusieurs maladies très douloureuses le font souffrir tout au long de sa vie. Pendant 16 ans sa santé s'affaiblit progressivement à cause de plaies ouvertes. Le 17 décembre 1901, il meurt à Barcelone, au collège Jésus, Marie et Joseph. Sa dépouille repose à la chapelle-panthéon du même collège.

Aujourd'hui les deux instituts sont présents dans plusieurs pays d'Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Afrique.

La cause de béatification a été introduite en 1956 ; l'héroïcité de ses vertus a été reconnue en 1982.

Il a été béatifié par Jean-Paul II en 1984, et canonisé en 2004.

 

À Barcelone en Catalogne, l'an 1901, Joseph Manyanet y Vives, prêtre, qui fonda la Congrégation des Fils et des Filles de la Sainte Famille, pour qu'à l'exemple de la famille de Jésus, Marie et Joseph à Nazareth, toutes les familles atteignent la perfection. Martyrologe romain 

 

Sources: (1); (2)

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 12:53
"La seule révolution susceptible d’éclairer les lanternes du troupeau humain dans les ténèbres de ses expectatives a eu lieu il y a vingt et un siècles, quelque part en terre d’Israël. Et le “nouveau monde” a débuté avec la propagation des paroles de Jésus, [...] l'esprit d'enfance [...] et l'amour" (Denis Tillinac)

Après avoir servi de mantra dans les milieux socialo-communistes où le « droit » était un vain mot, le terme « révolution » fait son grand retour en sociologie, en politique et même... dans l’Église. N’entend-on pas certains clercs nous dire que Vatican II fut une « révolution » ?

 

« En réalité, une seule révolution aura métamorphosé du tout au tout le destin des hommes “jusqu’aux extrémités de la terre” : la venue de Jésus, sa prédication, sa Passion, sa mort, sa Résurrection. L’événement que nous commémorons le jour de Noël fut la mutation de l’Histoire la plus féconde. Elle a enfanté une ère inédite en abolissant le fatum décrété invincible par toutes les société antérieures, comme l’atteste la littérature de l’hellénisme et de la romanité. L’Enfant Jésus emmailloté dans une crèche sous le regard attendri d’une mère et d’un père, puis émerveillé de mages venus de pays lointains, c’est l’espérance d’un monde à venir où l’homme, selon la prophétie de Marx, “ne sera plus un loup pour l’homme”. Son message met au rebut les systèmes de valeurs qui sous des latitudes variables ont tous cautionné le règne de la force et de l’argent. Il ouvre des cœurs jusque là en pénitence dans les clôtures de la raison. Il prône l’esprit d’enfance, capable d’arraisonner, avec sa charge de pureté et d’innocence, l’iniquité brutale de César et de clouer le bec à la cohorte de moralistes à sa solde. Les Évangiles inaugurent l’avènement de la liberté la plus printanière, la plus ensoleillée, celle qui procède de l’amour.

« Pour avoir trahi ce message en oubliant que le Mal est “originel” et non social, la Révolution dont la France s’enorgueillit a engendré des Robespierre, des Lénine, des Mao, des Pol Pot. Pour l’avoir dédaigné, les “nouveaux mondes” proposés par des marchands d’illusion à grands renforts de communication sont de pâles contrefaçons de l’espérance inouïe qui, la nuit de la Nativité, allume des étoiles au plus intime de notre sensibilité. En somme, la seule révolution susceptible d’éclairer les lanternes du troupeau humain dans les ténèbres de ses expectatives a eu lieu il y a vingt et un siècles, quelque part en terre d’Israël. Et le “nouveau monde” a débuté avec la propagation des paroles de Jésus par le truchement de saint Paul et des Apôtres.

« Encore faut-il y croire, dira-t-on ! Ce n’est pas nécessaire. L’émotion ressentie par tout un chacun aux approches de Noël, en dépit d’un barnum commercial de plus en plus vulgaire, est une grâce. Elle incité à la trêve des agressivités militantes, elle ouvre chez le butor claquemuré dans ses certitudes les portes d’un sourire qui rajeunit son âme. Elle incite l’agnostique, voire l’athée, à accompagner ses loupiots à la messe de minuit - et quand ils chantent à l’unisson “Il est né le Divin Enfant”, une sorte de tendresse le surprend. Il n’est peut-être pas mûr pour la foi qui soulève les montagnes, mais il aurait envie d’y croire.

« (...) Il l’oubliera vite, et la vie reprendra son cours avec ses sempiternelles scories de l’ancien monde (...). Bref, la chute dans la folie du quantitatif.

« (...) Tout de même, la magie de Noël aura déposé en son for la promesse imprécise d’un bonheur sans commune mesure avec l’obtention d’un avantage, salaire augmenté, pension de retraite revalorisée. Ce qui ne signifie pas que ses revendications sont illégitimes ; mais que la félicité suggérée par “Les Anges dans nos campagnes” n’a cure du PIB, de points de croissance et de balance des paiements. Elle est à notre portée. Ne la laissons pas se perdre dans le temps profane où nous titubons comme des aveugles. (...) »

 

Source : Denis Tillinac, Valeurs actuelles, 12 décembre 2019 / Pro Liturgia, Actualité du vendredi 13 décembre 2019

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2019 6 07 /12 /décembre /2019 18:00
Josquin Desprez - "Ave Maria"

Peut-être êtes-vous quelque part, loin de vos amis et de votre famille - ou peut-être seront-ils hostiles à votre joie de vivre catholique. Si oui, permettez-moi de vous faire une suggestion : servez-vous un verre de vin ; trouvez un bol de noix, une tranche de fromage français ou un plat d'olives ; et installez-vous dans un fauteuil pour écouter l'Ave Maria de Josquin des Prez. Vous êtes peut-être seul, mais vous faites la fête en bonne compagnie : Notre Dame, avec les anges du Ciel et toute la communion des saints, vivants et morts.

 

 L'Ave Maria de Josquin est particulièrement adapté à cette première grande fête de la Vierge en cette année liturgique. Il s'ouvre sur les paroles de la Salutation angélique et consacre ensuite cinq versets à cinq grands événements de la vie de la Vierge : d'abord l'Immaculée Conception, puis la Nativité de la Vierge, puis l'Annonciation, la Purification, et enfin son Assomption au Ciel. Le motet se termine par l'humble prière : "Ô Mère de Dieu, souviens-toi de moi. Amen.(One Peter Five)

 

Joyeuses fête à tous de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie.

 

 

Josquin des Prez, Ave Maria (virgo serena, motet) avec une partition graphique animée :

Texte

Ave Maria, Gratia plena,

Dominus tecum, Virgo serena.

Ave, cuius Conceptio,

Solemni plena gaudio,

Caelestia, Terrestria, 

Nova replet laetitia.

Ave, cuius Nativitas

Nostra fuit solemnitas,

Ut lucifer lux oriens

Verum solem praeveniens.

Ave pia humilitas,

Sine viro fecunditas,

Cuius Annuntiatio

Nostra fuit salvatio.

Ave vera virginitas,

Immaculata castitas,

Cuius Purificatio 

Nostra fuit purgatio.

Ave, praeclara omnibus

Angelicis virtutibus,

Cuius fuit Assumptio 

Nostra fuit glorificatio.

O Mater Dei,

Memento mei. Amen. 

Je vous salie Marie, Pleine de Grâce,

Le Seigneur est avec Vous, Vierge sereine

Je vous salue, vous dont la Conception,

pleine de joie,

remplit le ciel et la terre

d'une joie nouvelle.

Je vous salue, vous dont la Nativité

est devenue notre grande solennité,

comme l'étoile du matin qui porte la lumière

anticipe le vrai Soleil.

Je vous salue fidèle humilité, 

féconde sans homme,

dont l'Annonciation

était notre salut.

Je vous salue vraie virginité,

Immaculée chaste,

dont la Purification

était notre purification.

Je vous salue, glorieuse en toutes

vertus Angéliques,

dont l'Assomption

était notre glorification.

Ô Mère de Dieu

Souvenez-vous de moi. Amen.

 

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 18:05
"Sauvons nos monuments" Montereau : souscription en ligne pour la collégiale Notre-Dame-et-Saint-Loup

Par F. Lé.

Le 5 décembre 2019 à 14h56

Pourtant si majestueuse, dépassant de ses tours les autres bâtiments de la ville, scintillant au soleil couchant lorsque la lumière traverse de part en part ses vitraux, la collégiale Notre-Dame-et-Saint-Loup de Montereau peine à séduire les donateurs. Soutenue par la région Ile-de-France, l'opération « Sauvons nos monuments », lancée par Le Parisien avec le soutien de la start-up Dartagnans pour sauvegarder le patrimoine de proximité, se poursuit.

 

Alors qu'il reste une semaine pour faire un don, 2365 euros ont pour le moment été récoltés ce jeudi matin. Soit à peine 16 % des 15 000 euros attendus. « Il faut mettre le paquet sur la communication. La mairie n'a pas encore bien compris cela », avance Romain Delaume, un des directeurs de Dartagnans. Des relances sont pourtant faites régulièrement via les réseaux sociaux.

 

« Les derniers jours de collecte sont les plus prolifiques »

Le taux de pauvreté de 32 % recensé à Montereau aurait-il une incidence ? « Ce sont souvent les plus riches qui donnent le moins, assure Romain Delaume. Et il ne faut pas oublier que les derniers jours de collecte sont les plus prolifiques ».

 

Il faudrait bien plus encore pour redonner à cet édifice sa splendeur passée, entre six et huit millions d'euros. Voilà pourquoi peut-être le maire ne s'alarme pas. « Chaque euro compte. Quelques milliers d'euros que ne dépensera pas la mairie seront toujours les bienvenus, salue James Chéron. Nous avons un plan qui porte sur une tranche de travaux d'un million d'euros. La région pourrait en financer 20 % et la Direction régionale des affaires culturelles 30 %. Il reste 500 000 euros à arbitrer dans le prochain budget municipal. »

 

En attendant, les curieux peuvent aller admirer la collégiale, ouverte tous les jours au public.

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 01:00
Saint Jean Damascène, icône grecque

Saint Jean Damascène, icône grecque

Jean de Damas (ou Jean Damascène) naît à Damas en 650 dans une famille arabe et chrétienne de fonctionnaires. Damas était la résidence des califes, le centre de l'empire musulman de l'époque. Lui-même, après de brillantes études, il prend la suite de son père au service du calife ommeyade Abd al-Malik. Membre de l’entourage du Calife, peut-être son ami personnel, il connait bien l’islam de l’époque. Mais les discriminations envers les chrétiens, l'islamisation de l'administration allant se renforçant, l'amènent à quitter sa charge de notable, plutôt que d’avoir à renier son christianisme pour l’islam, vers 720.

Il distribue alors tous ses biens aux pauvres et entre au monastère de Saint-Sabas, en Palestine, près de Jérusalem. Il y demeure jusqu'à sa mort en 749, se consacrant 'à l'ascèse et à l'étude, sans dédaigner l'activité pastorale dont témoignent ses nombreuses homélies', racontre le pape Benoît XVI.

Devenu prêtre, il écrit un résumé de la théologie byzantine, La source de la connaissance, de nombreux hymnes, et se fait le grand défenseur des images saintes à l'époque de la première crise iconoclaste : 

Ce n'est pas la matière que j'adore, mais le Créateur de la matière, qui, à cause de moi, s'est fait matière, a choisi sa demeure dans la matière.

Un des plus grands théologiens de l'Incarnation

 

Jean a insisté sur la compénétration des deux natures du Christ et sur ses conséquences. Le corps terrestre et mortel du Christ, rempli "de l'intérieur" par la divinité, "fait sourdre" ou "fait jaillir" la gloire de la divinité, devient fontaine de gloire divine. Il s'agit d'une "compénétration" qui va si loin que "la gloire de la divinité doit être dite aussi gloire du corps" (P.G. 96, col. 564 cité par Vladimir LOSSKY, Vision de Dieu, Delachaux & Niestlé, 1962, p. 115.)

Jean insiste constamment sur cet aspect : "La nature de la chair est déifiée, mais elle ne 'carnifie' pas la nature du Verbe." (P.G 94, col 1461 C, cité par Jean MEYENDORFF, Le Christ dans la théologie byzantine, Le Cerf 1969, p. 231); "la nature divine communique au corps quelques-uns de ses privilèges, mais elle ne participe pas en retour aux passions de la chair" (p.G. 94, col 1057 C) ; "la compénétration vient de la divinité", non de l'humanité. (P.G. 94 col 1461 C). Au terme de ce processus d'osmose, c'est notre chair qui est déifiée, non pas la divinité qui se trouve limitée par la chair.  

Au cours de sa vie monastique, Jean rédige un traité des hérésies, dont le "Chapitre 100", classe l'islam parmi les hérésies, la centième hérésie.

C'est un écrit d’importance car c’est un des plus long témoignage non musulman sur le proto-islam.

Dans la présentation de l’Islam par Jean de Damas, cette nouvelle religion est appelée "religion des Ismaélites" ou "religion des Agarènes". Il appelle ceux qui suivent cette religion des sarrasins, par référence à Sarah (Le rapprochement du nom de sarrasin et de Sarah, femme d’Abraham et mère d'Isaac est cependant contestable). 

Jean explique que l’islam a été adressé à un peuple primitivement idolâtre qui adorait entre autre Chabar (= la grande) et l’étoile du matin. Mahomet, son fondateur s’est inspiré du judaïsme et du christianisme et a fréquenté un moine arien. Dans cette hérésie, le Christ est certes Verbe et Esprit de Dieu, mais il est une créature de Dieu, serviteur et prophète de Celui-ci. Il est né de Marie, sœur de Moïse et d’Aaron (alors que la Vierge Marie est la fille d'Anne et Joachim et que Moïse qui conduisit l'exode des Hébreux hors d'Egypte et Aaron vécurent quinze siècles auparavant.) Il n’aurait pas été tué sur la croix car seule son ombre aurait été crucifiée [variante dans le coran : un autre a été crucifié.].

Jean demande où la venue de Mahomet est prophétisée dans les Ecritures, sous-entendant : "On ne l’y trouvera nulle part". En revanche, il souligne que Moïse et les prophètes ont annoncé le Christ, sa divinité, sa mort et sa résurrection.

Il critique le mode de révélation de la nouvelle religion de deux manières :
- En la contrastant avec la réception de la Loi par Moïse à la vue de tout le peuple, dans le feu et la nuée, les ténèbres et la tempête gage absolue de son origine divine. Où sont les signes divins attestant la révélation de Mahomet demande-t-il ?
- En soulignant une contradiction : la nouvelle religion demande des témoins pour tout ce qui important, et demande de ne rien recevoir sans témoins ; or pour ce qui est de plus important, à savoir la descente du texte sacré, aucun témoin ne peut être produit : n’y a-t-il que la foi et l’Ecriture qui doivent être acceptés sans témoins ?

 

Il répond aux accusations des musulmans :

L’associationnisme. Les ismaélites traitent les chrétiens d’"associateurs" car ils disent que le Christ est fils de Dieu. Jean répond à l’accusation d’associationnisme de deux façons :
- Premièrement, cela est conforme à ce qu’avaient annoncé les prophètes, et que eux aussi, les musulmans, disent accepter l’autorité des prophètes. Mais Jean sait que les musulmans affirment que les Ecritures juives et chrétiennes sont trafiquées.
- Deuxièmement, puisque que les musulmans disent que Jésus est le Verbe et l’Esprit de Dieu, Jean fait cette remarque : le Verbe et l’Esprit d’une personne sont inséparables de cette personne. Si donc le Christ est le Verbe et l’Esprit de Dieu, il est inséparable de Dieu, c’est à dire incréé. Par conséquent, il est Divin lui aussi. Ainsi, il retourne la charge : Puisque les Agarènes retirent à Dieu son Verbe et son Esprit éternel, ce sont eux qui "déforment" Dieu et l’on devrait les appeler "mutilateurs" de Dieu.

L’idolâtrie. Jean se fait l’écho de l’accusation d’idolâtrie portée contre les chrétiens parce qu’ils se prosternent devant la croix que les ismaélites ont en horreur. Pour Jean, si l’on doit traiter les chrétiens d’idolâtres parce qu’ils vénèrent la croix, à plus forte raisons ses accusateurs sont-ils idolâtres en raison de la manière dont ils traitent la Kaaba. De plus, la croix est le symbole de la victoire sur Satan pour les chrétiens ; L’origine de l’importance de la Kaaba pour les agarènes est bien moindre selon les récits rapportés par Jean.

A propos de quelques sourates. Jean passe en revue quelques sourates incompatibles avec la révélation chrétienne ; il pense qu’ elles ne peuvent en aucun cas avoir de caractère prophétique ou sacré. L’idée même qu’on puisse leur accorder crédit suscite chez Jean du sarcasme. Exemples :


Sourate IV : les femmes. Jean raille en les citant ou évoquant les passages qui autorisent le concubinage, la répudiation, l’épisode au cours duquel Dieu donne à Mahomet la femme de Zayd après qu’il l’eut répudiée, et enfin le verset stipulant que les femmes sont un champ pour les hommes, un champ qu’ils peuvent cultiver de la manière dont ils le veulent.

Sourate : la Chamelle de Dieu. Ici Jean évoque une sourate qui n’est pas dans le Coran actuel. L’histoire de la chamelle est racontée dans le Coran, fractionnée dans plusieurs sourates. Jean est peut-être le témoin d’une version du Coran adopté par les Califes de l’époque qui a disparu aujourd’hui. 

Sourates la Table et la Vache. Elles sont justes mentionnées. Prescriptions particulières.

Jean termine la présentation de la nouvelle religion en en rappelant quelques interdits : ne pas observer le Shabbat, ne pas se faire baptiser, ne pas manger certaines nourritures et ne pas boire de vin.

On trouvera une très belle présentation commentée des écrits sur l’islam de Jean Damascène comprenant "L’hérésie 100" et une "controverse entre un musulman et un chrétien" aux éditions du Cerf : Ecrit sur l’islam, Jean Damascène, coll. sources chrétiennes. Ces deux textes font connaître la toute première prise de position des chrétiens face au mouvement né de l'enseignement de Mahomet. Et c'est l'auteur de la « Source de la Connaissance », sorte de « Somme théologique » avant la lettre, qui s'engage ici dans le débat.

 


 

Jean mourut le 4 décembre 749, jour de la Sainte-Barbe.

Léon XIII le proclame docteur de l'Église en 1890.

SourcesMissel du Dimanche 2020, Nouvelle traduction liturgique, Année A, Artège Bayard Éditions, p. 81 ; (2) Les saints du jour; (3) wikipedia

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 15:45
Théories du complot : Quelques citations pour mieux comprendre l'enrichissement des 1% et l'appauvrissement des 99%

Quelques citations pour mieux comprendre la crise actuelle :

 

Maurice Allais

"Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents."

Maurice Allais, Prix Nobel de Sciences Économiques 1988.

 

« Plus que jamais, des réformes, très profondes et radicales, sont nécessaires :

- réforme du système du crédit ;

- stabilisation de la valeur réelle de l’unité de compte ;

- réforme des marchés boursiers ;

- réforme du système monétaire international. »

[...]

Cette réforme doit s’appuyer sur deux principes tout à fait fondamentaux :

- La création monétaire doit relever de l’État et de l’État seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la Banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les « faux droits » résultant actuellement de la création de monnaie bancaire.

- Tout financement d’investissement à un terme donné doit être assuré par des emprunts à des termes plus longs, ou tout au moins de même terme. »

[…]

« Une telle réforme aurait l’avantage de la clarté et de la transparence. Aujourd’hui, les revenus provenant de la création monétaire sont distribués de façon anonyme entre une foule de parties prenantes, sans que personne ne puisse réellement identifier qui en profite. Ces revenus ne font que susciter iniquité et instabilité et, en favorisant les investissements non réellement rentables pour la collectivité, ils ne font que susciter un gaspillage de capital. Dans son essence, la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n’hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par les faux monnayeurs, si justement condamnée par la loi. Concrètement, elle aboutit aux mêmes résultats. La différence est que ceux qui en profitent sont différents. »

Maurice Allais 1998 « Prix Nobel » d’économie 1988

 

 

Louis McFadden, Député 1934

"Nous possédons dans ce pays l'une des institutions les plus corrompues que le monde ait jamais connu. Je veux parler de la Banque centrale américaine. Cette institution a appauvri les citoyens des Etats-Unis et a presque mené notre gouvernement à la faillite. Tout ceci est dû aux pratiques frauduleuses des vautours qui contrôlent cette situation. Un super état dirigé par les banquiers et les industrialistes internationaux qui s'associent avec plaisir pour asservir le monde."

Louis McFadden

 

David Rockefeller

"Nous sommes à la veille d'une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est de la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial."

David Rockefeller

 

 

"Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l'exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés."

David Rockefeller, Baden-Baden, Allemagne, 1991

 

 

Rothschild

"Permettez-moi d'émettre et de contrôler les ressources monétaires d'un pays et je me moque de celui qui écrit ses lois."

 

George H.W. Bush,1992

"Si le Peuple avait la moindre idée de ce que nous avons fait, il nous traînerait dans la rue et nous lyncherait."

 

Lawrence Patton McDonald

"Le but des Rockefeller et de leurs alliés est de créer un gouvernement mondial unique combinant le Supercapitalisme et le Communisme sous la même bannière, et sous leur contrôle. [...] Est-ce que j'entends par là une conspiration? Oui, en effet. Je suis convaincu qu'il y a un tel complot, d'envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique."

Lawrence Patton McDonald (1935-1983), congressiste américain tué dans l'attaque d'un vol de la Korean Airlines, dans un message public diffusé en 1976"...

 

J. Edgar Hoover

"L'individu est handicapé en se retrouvant face à face avec une conspiration si monstrueuse, qu'il ne peut croire qu'elle existe."

J. Edgar Hoover (1895-1972), Directeur du FBI de 1924 jusqu'à sa mort"...

 

Franklin Delano Roosevelt

"En politique, rien n'arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.”

Franklin Delano Roosevelt (1882-1945), 32e président américain

 

James Paul Warburg

"Nous aurons un gouvernement mondial, que nous le voulions ou non. La seule question est à savoir si le Gouvernement Mondial sera instauré par l'adhésion, ou par la conquête."

James Paul Warburg (1896-1969), officier de l'OSS et membre du CFR, le 7 février 1950, devant le Sénat des États-Unis.

 

 

 

Source : Comprendre la crise, Blogs Mediapart 26 SEPT. 2011 https://blogs.mediapart.fr/bombek/blog/260911/comprendre-la-crise

Note du blog Christ-Roi

 

Autres citations :

 

Augustin Barruel, citant les archives de la Secte des "Illuminés" découvertes par la police de Bavière :

"Ces classes (grades de l'Illuminisme) forment une académie complète de conjurés. Par-tout où il en existe une semblable, la patrie est menacée d'une ruine prochaine, les Magistrats, les Citoyens peuvent s'attendre à voir leur religion, leurs lois, leurs propriétés bouleversées, anéanties. Mais pour la secte, la patrie de l'homme c'est l'univers; ou pour mieux dire: dans la secte il n'est plus de patrie. Ce mot seul de patrie est un blasphème contre les droits de l'homme, égalité & liberté"

A. Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, t. III, p. 304.

 

"En un mot, il faut établir un régime dominateur universel, une forme de gouvernement qui s'étende sur tout le monde, sans dissoudre les liens civils. Il faut donc sous cette nouvelle forme de gouvernement, que tous les autres puissent suivre leur marche ordinaire, & tout faire, si ce n'est empêcher notre Ordre d'arriver à son but, de faire triompher le bien du mal. [...] il faut rassembler une légion d'hommes infatigables, & dirigeant par-tout leurs travaux, suivant le plan de l'Ordre, pour le bonheur de l'humanité[...], mais tout cela doit se faire en silence."

A. Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, 1798, t. III, p. 136-137.

 

Balzac

"Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des évènements."

Honoré de Balzac

 

Jean Ousset

"La secte des Illuminés de Bavière a été créée en 1776 à Ingolstadt, en Bavière, par Adam Weishaupt, ancien élève des jésuites. Il recruta ses adeptes dans les loges maçonniques allemandes où il se fit le fourrier de la révolution universelle. L'ordre des Illuminés s'était donné pour objectifs principaux: le contrôle maçonnique de l'Instruction Publique, de l'Eglise, de la Presse. Sa tactique fut, toujours, l'hypocrisie érigée en méthode d'action, l'hypocrisie systématique, concertée, calculée, perverse, diabolique en un mot. Les institutions à abattre n'étaient jamais combattues de front, mais polluées, corrompues, rongées par l'intérieur. Les Illuminés prenaient des noms d'hommes célèbres de l'antiquité: Spartacus (Weishaupt), Philon, Caton, Socrate…"

Jean Ousset, Pour qu'Il règne, DMM, Niort 1998, p. 135.

 

Mgr Delassus

"la fin de l'illuminisme" …. " ne varia jamais dans l'esprit de Weishaupt: plus de religion, plus de société, plus de lois civiles, plus de propriété".

Mgr Henri DELASSUS, La Conjuration antichrétienne, Le Temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Eglise catholique, 1910, rééd. Expéditions Pamphiliennes, p. 81.

 

Théorie du complot dans le complot :

 

Il n'y a pas de théorie du complot mais des faits, historiquement parfaitement documentés et avérés.

 

En revanche, afin de discréditer les alerteurs du complot politique et financier du Nouvel ordre mondial, apparaissait il y a quelques années la thèse que la terre était envahie d'extra-terrestres qui se cachaient parmi les francs-maçons illuminatis (une secte du XVIIIe siècle dissoute et interdite après que le projet d'assassinat de Louis XVI et de Gustave III de Suède fut découvert). Nous avions évoqué ici comment Mgr Henri Delassus expliqua la manière dont les documents de la Secte des illuminés de Bavière étaient tombés entre les mains de la police de Bavière, qui nous sont parvenus : "Il fallut, dit Barruel, que le ciel s'en mêlât. Sans le concours de la Providence, nous n'aurions donc jamais connu les illuminés de Bavière ni leurs visées planétaires, 'paix & prospérité'. [...] Déposé de ses fonctions, Weishaupt s'était réfugié à Ratisbonne, plus ardent que jamais à poursuivre son oeuvre. Il avait près de lui un prêtre apostat, nommé Lanz. Au moment où il lui donnait ses instructions, avant de l'envoyer porter en Silésie ses mystérieux et funestes complots, la foudre tomba sur eux et Lanz fut tué aux côtés de Weishaupt (Note 90. Barruel donne ici pour référence: Apologie des Illuminés, p. 62). ... La lecture de ces documents rappela les dépositions de Cosandey, de Benner, d'Utschneider et de Grümberger, et l'on résolut de perquisitionner chez ceux que l'on savait avoir eu des liaisons plus étroites avec Weishaupt. ... Ces visites mirent la justice en possession des statuts et des règles, des projets et des discours, en un mot, de tout ce qui constituait les archives des illuminés. ... La saisie comprit une collection de cent trente cachets de souverains, de seigneurs, de banquiers. [...] L'Électeur (de Bavière) fit déposer les documents saisis dans les archives de l'Etat. Il voulut en même temps avertir les souverains du danger qui les menaçait tous, eux et leurs peuples. pour cela, il les fit imprimer sous ce titre : ÉCRITS ORIGINAUX DE L'ORDRE ET DE LA SECTE DES ILLUMINES chez Ant. François, imprimeur de la cour de Munich, 1787. ... Barruel dans ses Mémoires en reproduit les pièces les plus intéressantes." (Henri Delassus, ibid., p. 81-82.)

 

Une variante bien connue mais déjà ancienne consiste à accuser Saint Ignace de Loyola, le fondateur des Jésuites, mort en 1556, d'être l'initiateur du projet mondialiste, le formateur des Illuminatis, apparus dans l'histoire fin XVIIIe siècle, soit 220 ans après la mort du saint.

 

Plus récemment apparaissait sur le Web le complot de la "terre plate". À part quelques personnes peu cultivées (ne sachant par exemple pas que le Moyen-Âge représentait déjà l'empereur Charlemagne un globe terrestre dans la main), personnes n'y croit, et c'est là toute la stratégie des vrais comploteurs à l'oeuvre (loges, lobbies, groupes occultes, haute finance internationale) : amalgamer les complots les plus bidons et grotesques aux véritables complots, afin que plus personne ne croit à rien.

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2019 1 25 /11 /novembre /2019 08:00
Les trois ordres : Oratores, Bellatores, Laboratores

Les trois ordres : Oratores, Bellatores, Laboratores

 

Les Gilets Jaunes demeurent la partie émergée d'une crise sociale profonde. Cette "révolte" des mécontents est aussi une manifestation de défiance envers leurs représentants tant au niveau des corps intermédiaires que du monde politique. Cette crise inédite est le reflet du délitement du lien social qui existait depuis la nuit des temps nonobstant les régimes politiques et les civilisations. Reprenant le schéma des anciennes civilisations des peuples Gaulois, Grecs, Celtes, Germains, Slaves ou sous l'Empire romain et jusqu'à la Révolution française, la société se structurait autour de trois ordres aux fonctions primordiales. Soubassement social de la société cette trifonctionnalité se complétait mutuellement :

 

- les oratores, les hommes d'Église priaient pour ceux qui combattaient et ceux qui travaillaient ;

- les bellatores, les nobles combattaient et défendaient ceux qui priaient et qui travaillaient ;

- les laboratores, les paysans et les artisans travaillaient pour nourrir ceux qui priaient et qui combattaient.

 

Adalbéron, chancelier du roi Lothaire en 974 et évêque de Laon (977-1030) a été le premier auteur à avoir formulé cette tripartition dans son poème au roi Robert (Robert II le Pieux 996-1031) : "la cité de Dieu qui se présente comme un seul corps, est en réalité répartie en trois ordres : l’un prie, l’autre combat, le dernier travaille. Ces trois ordres qui coexistent ne peuvent se démembrer ; c’est sur les services rendus par l’un que s’appuie l’efficacité de l’œuvre des deux autres : chacun d’eux contribue successivement à soulager les trois, et pareil assemblage, pour être composé de trois parties, n’en est pas moins un."

Adalbéron, l'un des principaux artisans de l'avènement d'Hugues Capet sur le trône après avoir écarté Charles de Lorraine, le prince légitime héritier de la Couronne de France, précisait : "l’Eglise ne forme qu’un corps ; mais la constitution de l’Etat en comprend trois, car l’autre loi, la loi humaine, distingue deux autres classes : nobles et serfs sont en effet de conditions différentes. Parmi les nobles, deux sont au premier rang : l’un est le roi, l’autre l’empereur ; et c’est leur autorité qui assure la solidité de l’Etat. Le reste des nobles a le privilège de ne subir la contrainte d’aucun pouvoir, à condition de s’abstenir des crimes réprimés par la justice royale. Ils forment l’ordre guerrier et protecteur de l’Eglise : ce sont les défenseurs de la foule du peuple, des puissants et des humbles, et ils assurent par le même fait le salut de tous. L’autre classe est celle des serfs : c’est là une race d’hommes malheureuse, et qui ne possède rien qu’au prix de sa peine. Qui pourrait faire la somme de leurs occupations, de leurs fatigues et de leurs travaux ? Finances, garde-robe, approvisionnements, tout cela est fourni à tous par les serfs, si bien qu’aucun homme libre ne saurait vivre sans leur concours. Il semble alors que rois et prélats soient les propres serfs de leurs serfs. C’est à eux que leurs maîtres doivent leur nourriture, alors qu’ils s’imaginent les entretenir."

Pour l'académicien Georges Dumézil (1898-1986) "le schéma tripartite est mort en Occident avec les États généraux de 1789, quand la noblesse et le clergé ont baissé le pavillon devant le tiers État. On a enfin répondu à la question : qu'est-ce que le tiers état ? Eh bien, c'était la ruine du système trifonctionnel." Une formule cinglante à nuancer : une partie de la noblesse et du clergé étaient acquises aux idées nouvelles issues des Lumières, et la Bourgeoisie, la "nouvelle élite économique" composante du tiers état aspirait à des prérogatives au sein du pouvoir décisionnel et politique.

 

Nicolas Chotard,

 

 

 

Président des Lys de France

 

La société trifonctionnelle médiévale : un prêtre, un chevalier, un travailleur. Illustration médiévale française d'école tirée du Li Livres dou Santé (fin 13e siècle, vellum), auteur inconnu.

La société trifonctionnelle médiévale : un prêtre, un chevalier, un travailleur. Illustration médiévale française d'école tirée du Li Livres dou Santé (fin 13e siècle, vellum), auteur inconnu.

Les trois états de la société médiévale

 

Enluminure Gilles de Rome, "Le Régime des princes", Rouen, premier quart du XVe siècle, Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 126, fol. 7

 

Cette enluminure représente un triptyque sur deux registres, fondé sur la théorie des "trois ordres". Il est composé d’une image panoramique dédiée aux deux premiers états de la société au registre supérieur, et de deux images carrées dédiées au troisième état de la société au registre inférieur. Cette disposition obéit à la hiérarchie interne de la société médiévale : en haut, ceux qui gouvernent (le gouvernant, à savoir le roi et son fils) entourés de ceux qui prient (les oratores) et de ceux qui combattent (les bellatores), en bas ceux qui sont gouvernés (ceux qui travaillent, les laboratores).

 

Depuis 1789, la bourgeoisie a remplacé le prince. D'aucuns parlent de naissance de la bourgeoisie d'affaires et d'argent, la ploutocratie, le pouvoir de l'argent.

"Des riches qui décident depuis deux cents ans", "la cause de nos problèmes", "les 1% les plus riches qui se gavent comme jamais", "les patrons des banques qui devraient être en prison pour faillite frauduleuse arrivent maintenant aux gouvernements des différents pays", "droite-gauche qui font la même politique des multinationales", "l'impuissance politique du peuple programmée dans la constitution": l'économiste Etienne Chouard brise l'omerta dans l'émission "Ce soir ou jamais" diffusée sur France 2, le 5 septembre 2014.

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2019 7 24 /11 /novembre /2019 08:00
Qui Jésus a-t-il vu?

Source: Who Jesus saw, Mike Lewis, Where Peter is, 22/11/2019

 

"Là où beaucoup ne voyaient qu'un pécheur, un blasphémateur, un publicain, un malfaiteur ou même un traître, Jésus a pu voir des apôtres. Telle est la beauté que son regard nous invite à proclamer, un regard qui transforme et fait ressortir le meilleur des autres."

 

Le pape François, en Thaïlande le 22/11/2019, s'adressant à la paroisse Saint-Pierre de Wat Roman, dans le village de Tha Kham

 

Durant son dernier jour en Thaïlande, François a livré un message émouvant sur l'évangélisation lors d'un rassemblement de membres du clergé, de religieux et de séminaristes. Lire l'article d'Andrea Tornielli dans Vatican News.

 

Dans son allocution, le Pape François a également rappelé à tous ceux d'entre nous qui s'efforcent de partager l'Évangile :

 

"Le Seigneur, a dit le Pape aux religieux, ne nous a pas appelés et envoyés dans le monde pour imposer des obligations aux gens, ou leur imposer des fardeaux plus lourds que ceux qu'ils ont déjà, qui sont nombreux, mais plutôt pour partager la joie, un horizon beau, nouveau et surprenant."

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2019 6 23 /11 /novembre /2019 22:11
Source: Par Yann Contegat, le 23 novembre 2019 https://dailygeekshow.com/deforestation-record-amazonie-2019/

Source: Par Yann Contegat, le 23 novembre 2019 https://dailygeekshow.com/deforestation-record-amazonie-2019/

"Le gouvernement Bolsonaro est en train de jeter à la poubelle tout ce qui a été fait ces dernières années"

 

En 2019, la déforestation de l’Amazonie brésilienne a atteint son plus haut niveau annuel depuis dix ans selon de nouvelles données officielles, qui soulignent le terrible impact de la politique environnementale du gouvernement Bolsonaro.

 

9 762 kilomètres carrés de forêt détruits

D’août 2018 à juillet 2019, la déforestation de l’Amazonie brésilienne a atteint 9 762 kilomètres carrés, ce qui représente le taux le plus haut depuis une décennie et une augmentation de 29,5 % par rapport à l’année précédente, d’après les chiffres publiés en début de semaine par l’Institut national de recherches spatiales brésilien. L’arrivée au pouvoir en janvier 2019 de Jair Bolsonaro, fervent climatosceptique désireux de « dynamiser » l’Amazonie en l’ouvrant notamment aux activités minières et agricoles, n’est évidemment pas étrangère à ce phénomène.

 

Pour retrouver trace d’une telle déforestation, il faut remonter à la période s’étalant d’août 2007 à juillet 2008, où quelque 12 911 kilomètres carrés de forêt avaient été détruits au Brésil. Si la déforestation avait diminué les années suivantes, elle semble être repartie de plus belle cette année, avec une augmentation de 93 % entre janvier et septembre par rapport à 2018 (avec une hausse significative constatée à partir du mois de juin), selon les données publiées par l’Institut national de recherches spatiales.

 

Le point de non-retour bientôt franchi

Selon Cristiane Mazzetti, supervisant les activités de Greenpeace au Brésil : « Le gouvernement Bolsonaro est en train de jeter à la poubelle tout ce qui a été fait ces dernières années en matière de protection de l’environnement. » Tandis que Mauricio Voivodic, dirigeant la branche brésilienne du Fonds mondial pour la nature (WWF), estime que « près de 20 % de l’Amazonie a déjà été dévastée » et que « le point de non-retour sera franchi » lorsque cette dernière « se transformera en savane ».

 

2019 a également été marquée par un important accroissement des foyers d’incendie en Amazonie brésilienne, avec un grand nombre d’agriculteurs pratiquant le brûlis sur les zones déboisées afin de pouvoir y établir leurs cultures. Selon les données satellite dévoilées par l’Institut national de recherches spatiales, il y a eu quasiment autant de feux de forêt entre janvier et septembre de cette année (66 750 incendies) que sur l’ensemble de l’année précédente (68 345).

 

Les ONG pointent du doigt la réduction des moyens destinés à la lutte contre la déforestation depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Bolsonaro et son inaction face aux incendies qui déciment l’Amazonie.

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2019 6 23 /11 /novembre /2019 10:11

Une récente cérémonie au Vatican, le 4 octobre dernier, lors de l'ouverture du synode en Amazonie, a montré une représentation de la divinité locale "Pachamama" et a soulevé dans l'Eglise un scandale qui n'est pas encore retombé, évoquant le paganisme, l'hérésie et le panthéisme.  

 

Sur ce blog, nous avons eu tendance à donner sans doute trop largement écho aux personnes portant un regard négatif sur cette cérémonie. Nous nous en excusons.

 

Dès le 6 octobre, en effet, un laïc et médecin catholique, Pedro Gabriel, MD, né et résidant au Portugal, qui  travaille actuellement dans un hôpital public portugais, écrivain de romans catholiques à saveur tolkiénite, et lecteur de paroisse, dans un article très bien rédigé pour le site anglophone "Where Peter is", intitulé "Paganisme au Vatican? L'herméneutique de la suspicion à son apogée", apporte un regard différent, de ce que l'on a pu lire jusqu'ici. Vous en trouverez ci-dessous une traduction. Nous avons pu intégrer des liens dans cette traduction qui ne se trouvent pas dans l'article original.

Source: https://wherepeteris.com/paganism-in-the-vatican-hermeneutic-of-suspicion-at-its-peak/

Source: https://wherepeteris.com/paganism-in-the-vatican-hermeneutic-of-suspicion-at-its-peak/

Le vendredi 4 octobre, une cérémonie s'est déroulée dans les jardins du Vatican en vue du Synode sur l'Amazone. Cette cérémonie n'a pas été organisée par le Vatican lui-même, mais par l'ordre des frères mineurs, le mouvement catholique mondial pour le climat et le réseau ecclésial panamazonien. Ici se trouve le communiqué de presse du Vatican, (du 1er octobre) publié avant la cérémonie. Une vidéo de l'ensemble du service est visible ci-dessous.

Le point culminant de la cérémonie, comme l'indique le communiqué de presse du Vatican, a été la plantation d'un arbre vert d'Assise (voir dans la vidéo de 1:03:00 à 1:09:00), considérée comme "un signe visible d'écologie intégrale" destiné à consacrer le prochain Synode à la protection et à l’intercession de saint François. Il y avait aussi la prière et la prédication, ainsi qu'un segment très intéressant et émouvant où la terre de l'Amazonie et d'autres endroits sur la planète (symbolisant une foule de problèmes sociaux dans le monde entier) était ajoutée à l'endroit où l'arbre allait être planté.

 

Les détracteurs du pape sur les médias sociaux ont toutefois choisi de concentrer leur attention sur un segment de 5 minutes au début de la cérémonie, au cours duquel certains dirigeants autochtones effectuent un rituel (voir la vidéo de 07h00 à 12h40) qu'ils interprètent comme étant d'origine païenne.

 

Y a-t-il du vrai dans cette affirmation?

 

Le contexte

 

Avant l'élection de François, l'idée qu'une semence de Vérité résidait dans chaque religion et culture du monde a été présentée par les apologistes comme une notion parfaitement orthodoxe. Le Concile Vatican II a mentionné, dans son décret Ad Gentes n° 11, les semina verbi ("semences du Verbe") cachée dans d'autres traditions nationales et religieuses. Je me souviens de l'époque où les médias catholiques ont fait la promotion de "L'homme éternel" de Chesterton comme l'une des plus excellentes recommandations de livres pour les catholiques : un livre qui a pris grand soin de classer les religions en 4 types - religion de Dieu, des dieux, des démons et des philosophes ; seul le troisième étant totalement irrécupérable. Tout comme je me souviens avec tendresse lorsque des vidéos comme celle-ci étaient partagées, en utilisant la vérité partielle contenue dans chaque religion comme argument pour l'existence de Dieu.

Tout cela, et de nombreux autres enseignements catholiques qui étaient constitutifs du mouvement apologétique quand je grandissais dans ma foi (comme la doctrine des circonstances atténuantes ou le consentement de l’esprit et de la volonté dus aux enseignements du Pape en matière de foi et de morale, même les non-infaillibles,) ont été oubliés depuis l'élection du pape François. Le dégoût croissant pour ce pontife a poussé de nombreux apologistes, autrefois fidèles, à cultiver quelque chose de complètement différent: une "herméneutique du soupçon".

Selon cette herméneutique, chaque acte et chaque parole du pontife doit être examiné avec la lentille interprétative suivante : il essaie de saper le dépôt de la foi, directement ou indirectement. Année après année, ils ont consacré tout leur temps à faire tourner chaque acte du Pape dans la pire lumière possible, à tel point qu'on s'émerveille de ce "miracle inversé" où un seul homme (surtout celui qui est couvert par la promesse de Jésus que les portes de l'enfer ne prévaudront pas, et qui, selon Donum Veritatis, reçoit une assistance divine même pour promulguer la discipline dans l'Église) puisse tout faire mal et ne jamais rien faire de bien.

Pour un certain secteur de notre Église, en particulier en Occident, cette propagande constante et incessante a façonné leur perception du pontife actuel de manière indélébile, de sorte qu’ils acceptent maintenant ces distorsions de manière non critique. Et chaque nouvelle action du pape est suivie d'une nouvelle interprétation qui consolide de plus en plus leur vision. Sur ce site Web, nous nous sommes consacrés à réfuter leurs accusations, tout en étant parfaitement conscients que la loi de Brandolini nous place dans une position désavantageuse. Cependant, pour les personnes touchées par l'herméneutique du soupçon, les faits ne suffiront pas. Toute tentative de contextualiser leurs revendications et de les réfuter sera considérée comme une activité en vrille, la même activité qu’ils ont mené sans relâche depuis des années. S'il est prouvé que le pape n'a pas fait ce dont il a été accusé, alors les poteaux de but seront déplacés: le pape ne l'a pas fait, mais il était volontairement ambigu pour donner l'impression qu'il l'avait fait. Le pape est suspect et les soupçons deviennent des revendications non falsifiables. C'est ainsi que fonctionne l'herméneutique de la suspicion.

 

C'est important, car les promoteurs de cette herméneutique ont déjà préparé le terrain pour le Synode de l'Amazonie, préparant leur public au tour qu'ils allait donner au cours des trois prochaines semaines. Ils ont construit un récit autour de ce synode: c'est un instrument de promotion du paganisme et de l'hérésie. Il y a eu des croisades de prière et de jeûne et même des exorcismes pour empêcher que les prétendues erreurs du document de travail du Synode (qui n'est pas magistériel et ne vise qu'à diriger la discussion) soient approuvées. Puisque le Synode n'est qu'un organe consultatif qui conseille le Pape, qui prendra la décision finale et rédigera ou approuvera le document final sur le sujet, on se demande comment ces craintes peuvent être fondées, à moins qu'ils ne croient pas que François soit digne de confiance pour filtrer les hérésies et les hétérodoxies.

 

La controverse autour de la cérémonie du 4 octobre est le produit de cette herméneutique du soupçon. Plus que cela, c'est un exemple classique de mise en action de l'herméneutique de la suspicion. Le fait que beaucoup aient déjà commencé à lire les actions de François comme une validation de leur récit à un stade aussi précoce est un signe inquiétant de temps difficiles à venir (mais malheureusement, pas surprenant.) En ce sens, il nous incombe de nous en occuper.

 

Le reste de cet article a deux objectifs: 1) dissiper les fausses déclarations concernant la cérémonie; et 2) montrer comment les reportages des médias, même issus de sources qui ne sont peut-être pas directement impliquées dans la construction de cette culture de l'herméneutique de la suspicion, sont utilisés pour attiser le feu de cette vision pernicieuse du monde.

 

Les prétendues idoles païennes

L’accusation principale portée contre la cérémonie est qu’il s’agit d’un "rituel païen" et qui ne devrait pas avoir sa place au Vatican. Premièrement, cette cérémonie n'était pas une messe, où évidemment aucun paganisme ne devrait être permis. Outre sa mission catholique, le Vatican possède en effet une richesse d'art païen dans sa collection.

Cela dit, on peut affirmer qu'il est très différent pour le Vatican de collectionner et d'exposer de l'art païen et d'accueillir un rituel païen, en particulier devant le pape. C'est une évaluation juste. Mais était-ce un rituel païen au départ?

L'Agence catholique de presse (ANC) a d'abord rapporté que "les gens se tenaient par la main et s'inclinaient devant des images sculptées de femmes enceintes". Et ailleurs, ils "s'agenouillaient et s'inclinaient en cercle autour des images de deux femmes enceintes à moitié nues". Une capture d'écran du texte original peut être vue ci-dessous.

 

 

 

Cette formulation semble laisser place à l'interprétation pour ce qui est de l'identité des femmes enceintes.

Plus loin dans l'article, cette lacune identitaire (que les journalistes le veuillent ou non) est complétée par des informations supplémentaires: « Les participants ont chanté et se sont tenus la main en dansant en cercle autour des images, dans une danse ressemblant au pago a la tierra , «offre traditionnelle à la Terre nourricière commune aux peuples autochtones de certaines régions d’Amérique du Sud. “

 

Plus loin dans l'article, cette lacune identitaire est (que les journalistes l'aient voulu ou non) est complétée par des informations supplémentaires : "Les participants ont chanté et se sont tenus la main en dansant en cercle autour des images, dans une danse ressemblant au 'pago a la tierra', une offrande traditionnelle à la Terre nourricière commune aux peuples autochtones de certaines parties de l'Amérique du Sud."

 

À partir de ce moment, de nombreuses personnes sur les médias sociaux qui adhéraient à l'herméneutique de la suspicion étaient irréversiblement convaincues qu'il s'agissait d'un rituel païen dirigé vers la Terre nourricière et que les statues de femmes enceintes étaient des idoles de la fertilité. Plus tard, ils ont trouvé une confirmation de leur soupçon dans la légende d’une photo de Getty Images:

 

 

Pourtant, ce point de vue ne résiste pas à l'examen minutieux. Le rituel est précédé de discours en italien qui n'ont que de la terminologie chrétienne. Le reste de la cérémonie est également parfaitement chrétien. Faut-il croire qu'il y a eu un rituel païen inséré au milieu d'un service de prière catholique, sans aucune mention du changement brusque du contexte religieux, sans introduction aux prétendues déesses de la fertilité, sans aucune explication ? L'explication la plus raisonnable, étant donné le contexte, est que ce rituel était également chrétien.

 

Plus tard, une des statues a été apportée par l'une des femmes indigènes au Pape pour sa bénédiction. La statue est ensuite annoncée (en espagnol ou en portugais fortement accentué) comme "Notre-Dame de l’Amazone, [inaudible] de l'Église" (visible de 13h20 à 13h35 dans la vidéo). 

 

L'identité de la statue en tant que Notre-Dame de l'Amazonie est renforcée par un tweet du journaliste du Vatican Christopher Lamb, où une représentation similaire de Marie est présentée dans une chapelle catholique. Son tweet peut être vu ci-dessous :

 

 

Ceci explique qu'il ne s'agit pas de l'idole d'une déesse de la fertilité, mais d'une icône de Notre-Dame. En d'autres termes, le personnage n'est pas païen, mais catholique. Étant donné le précédent de notre iconographie, je pense qu'on peut supposer que la représentation de deux femmes enceintes dans laquelle l'une d'entre elles est Notre-Dame est une représentation de la Visitation.

 

Plus tard dans la journée, l’agence de presse catholique a modifié l’article en le révisant pour indiquer: «Les gens se tenaient la main et se prosternaient devant des images sculptées de femmes enceintes, dont l'une représenterait la Bienheureuse Vierge Marie". Ils ont également inséré un nouveau paragraphe plus tard dans l'article:

 

 

Je pense qu'un changement aussi important dans l'article, en particulier compte tenu de la controverse suscitée par l'idole païenne qui aurait provoqué son apparition, n'aurait pas dû être fait discrètement, mais aurait dû figurer clairement et clairement au début de l'article. Certes, CNA note à la fin de l'article qu'il a été mis à jour, mais il ne dit pas où et comment. Dans l'intérêt de la vérité, je pense que CNA a la responsabilité d'essayer de dissiper les interprétations erronées que son article a contribué à créer, en faisant preuve de plus de force et de précision dans ses informations actualisées.

De plus, la mention du "pago de tierra" n’était pas utile et doit être clarifiée. Dire qu'une danse "ressemble" à un "pago de tierra" est une évaluation subjective et ne doit être évoqué que si le "pago de tierra" est explicitement mentionné par les organisateurs en relation avec le rituel. Peut-être est-ce la cas, mais sinon, j'exhorte CNA à supprimer la référence au "pago de tierra", mention hors sujet et potentiellement trompeuse.

Quoi qu'il en soit, il est déjà établi que l'une des statues est Notre Dame, et les deux femmes enceintes sont très probablement une représentation de la Visitation. Beaucoup de gens continuent à marteler qu'il s'agit d'une pratique idolâtre, puisque les participants se prosternaient devant des statues. Bien sûr, les catholiques en particulier, et les apologistes en particulier, disent qu'il n'y a rien de mal à s'incliner devant une statue de Notre Dame, et qu'il y a une différence entre l'adoration (latria) et la vénération (dulia). (Note du blog Christ-Roi. On pourra également faire mention de Juan Diego, l'indigène catholique à qui Notre-Dame de Guadalupe apparut en 1531, apparition devant laquelle l'indigène se prosterna )

 

L'homme phallique

Lorsqu’ils seront confrontés aux faits ci-dessus, beaucoup de ceux qui ont souscrit à l'herméneutique de la suspicion s’adresseront à une autre statue, présumée et apparemment représentant un homme menteur en érection. De telles représentations sont typiques des cultes païens de fertilité et de nombreux contre-apologistes ont essayé de lier les deux femmes enceintes à l'homme phallique comme une sorte de triade de fertilité.

 

 

Cette affirmation pose deux problèmes. Premièrement, le prétendu "homme phallique" n’occupe pas une position centrale dans le mandala comme le font les deux femmes enceintes. Je pense qu'il n'est pas exact de lier les trois statues comme si elles ne formaient qu'un seul ensemble.

 

Deuxièmement, et plus important encore, cette accusation s’écroule d'elle-même, puisque ce n’est pas du tout un homme phallique. Ce n’est nul autre que Michael Voris qui a attiré notre attention sur ce point:

 

 

Que la protubérance soit un bras et non un pénis, cela se voit clairement dans la vidéo à 06:43. Quelques secondes auparavant, un frère mentionne que le centre du mandala contient divers symboles, dont ce qui semble être le mot italien pour "martyr". Ce personnage, couché , la main tendue vers le ciel, serait-il la représentation d'un des martyrs? Je ne peux pas le dire, mais c'est une possibilité.

 

Quoi qu'il en soit, cette figure n'occupe pas le centre. Il semble que le peuple s'incline devant la représentation de Notre Dame. Non seulement c'est plausible, mais il est beaucoup plus charitable de l'interpréter ainsi plutôt que d'accuser les autres d'"hérésie" ou de "paganisme" pour s'être engagé dans un rituel qu'on ne comprend pas.

 

La pertinence de la représentation

Après avoir montré la preuve accablante que la statue est en fait une représentation de Notre-Dame, certains ont à nouveau déplacé les poteaux de but et ont commencé à remettre en question le caractère approprié de la représentation. Ils prétendent qu'il est blasphématoire de dépeindre la Vierge Marie comme une femme nue.

Il convient de mentionner que le but de la représentation n'est pas de montrer Marie nue, mais de la montrer en tant qu'indigène d'Amazonie. L’Église catholique a une tradition vénérable de représenter Jésus et Marie de manière à faire écho auprès des fidèles qui prient et adorent.

 

 

La Vierge Marie est ici représentée en Amazonienne. Sa nudité est la même nudité tribale que les peuples de l’Amazonie. Certains pourraient insister sur le fait qu'il est toujours inapproprié de représenter la Vierge Marie de cette manière. Cela fait écho à la même critique que Michel-Ange reçut, il y a des siècles, lors de la peinture de la chapelle Sixtine. Même s'il a peint une Vierge Marie entièrement vêtue, toutes les autres figures, y compris Jésus et les saints, ont été peintes complètement nues: un scandale à l'époque. Représenter Catherine d’Alexandrie et les apôtres nus n’était pas non plus considéré comme approprié par beaucoup à l’époque.

 

 

En regardant la statue, il ne m'est pas évident que la nudité de Mary soit exposée de manière à mettre en valeur son corps de manière inappropriée. L'icône est très représentative et avec très peu de détails. Elle est agenouillée d'une manière respectueuse et le centre d'attention est son bébé, qui se présente comme si son ventre était translucide.

 

[Note du Blog Christ-RoiLe 24 avril 2007 à la basilique Notre-Dame de Guadalupe à Mexico, après la décision du conseil municipal de cette ville de légaliser l'avortement jusque-là interdit, un nouveau miracle est survenu. À la fin de la messe offerte pour les enfants avortés non-nés, l'assistance de la basilique se demandait ce qu'attendait d'elle la Très Sainte Vierge de Guadalupe. Tandis que beaucoup de fidèles prenaient des photographies de l'ayate de Tepeyac exposé et vénéré dans la Basilique, l'image de la Vierge a commencé à s'effacer pour donner place à une lumière intense qui émanait de son ventre, constituant un halo brillant ayant la forme d'un embryon.]

 

 

Certains critiques ont tenté d'attirer l'attention sur les seins de la statue. Je ne pense pas qu'ils soient représentés de manière inappropriée, et j'attire également l'attention sur le fait que les représentations nues de la Vierge Marie sont aussi très traditionnelles et ne sont pas considérées comme inappropriées.

 

 

Charges de syncrétisme

Depuis que toutes leurs accusations se sont écroulées sous le poids des faits, les partisans de l'herméneutique de la suspicion se sont réfugiés en disant: "C'était peut-être une statue de Marie, mais c'est toujours faux, car ce n'est pas du catholicisme, mais du syncrétisme." Le syncrétisme est un mot vague qu’ils peuvent apposer sur cette cérémonie pour en finir. Mais est-ce vraiment le cas?

Nous devons distinguer entre syncrétisme et l'inculturation. La Commission théologique internationale a publié en 1988 un document sur la foi et l'inculturation dans lequel il est indiqué comment, même si le catholicisme contient des vérités qui transcendent toutes les cultures, le christianisme s'est établi dans l'histoire et est donc soumis aux cultures. À savoir, le christianisme primitif a subi une inculturation des milieux juif et gréco-romain. En ce qui concerne l'inculturation de la foi dans les religions non chrétiennes, la Commission a déclaré:

 

"Depuis ses origines, l’Église a rencontré à de nombreux égards la question de la pluralité des religions (…). Compte tenu de la grande place de la religion dans la culture, une Église locale ou particulière implantée dans un milieu socioculturel non chrétien doit prendre sérieusement en compte éléments religieux de ce milieu. De plus, cette préoccupation devrait être en accord avec la profondeur et la vitalité de ces éléments religieux."

 

Quelques années auparavant, le pape Saint Jean-Paul II avait publié son exhortation apostolique Sapientia Christiana, dans laquelle il faisait d'importantes distinctions:

 

"En outre, son exposition [de la Révélation divine] doit être telle que, sans aucun changement de vérité, il y ait une adaptation à la nature et au caractère de chaque culture, en tenant particulièrement compte de la philosophie et de la sagesse de divers peuples. Cependant, tout syncrétisme et tout type de faux particularisme doivent être exclus.

 

"Les valeurs positives dans les différentes cultures et philosophies doivent être recherchées, examinées avec soin et reprises. Cependant, les systèmes et méthodes incompatibles avec la foi chrétienne ne doivent pas être acceptés."

 

Pouvons-nous vraiment dire que cette cérémonie a dépassé l’adaptation à la nature et au caractère de la culture autochtone amazonienne et a plutôt transformé la vérité? Pouvons-nous dire que ce rituel n'a pas repris les valeurs positives de leur culture et de leur philosophie et a adopté des méthodes incompatibles avec la foi chrétienne?

Si quelqu'un dit cela, c'est alors à cette personne de fournir des preuves irréfutables. "Ceci est évidemment païen" ou "cela ne me semble pas catholique", cela ne suffit pas. Elle trahit plutôt une vision du catholicisme qui confond notre religion avec une certaine expression de celle-ci, typique de la culture occidentale. Certes, historiquement, la culture occidentale et européenne a dominé le catholicisme. Mais cela ne signifie pas que c'est la seule expression possible, ou que les expressions de catholicisme non occidentales ou non européennes ne sont pas légitimes.

Au contraire: "catholique" signifie "universel". Il n’y a rien de plus catholique que de transmettre l’Évangile, un message qui transcende les cultures et s’adapte à toutes les cultures de l’univers, en les façonnant conformément aux principes chrétiens. "Cela ne me semble pas catholique", face à une cérémonie légitimement inculturée, est l’une des choses les moins catholiques à dire, si nous prenons au sérieux l’étymologie du mot "catholique".

Il n'y a aucune preuve que cette cérémonie ait été une expression de syncrétisme. Ce que nous savons, c’est que les gens se sont prosternés devant une image de Notre-Dame et que le reste de la cérémonie était imprégné de messages et d’un langage chrétiens. Pour moi, rien ne prouve qu'il s'agisse d'une tentative de rendre le paganisme égal au christianisme, mais d'inculturer les aspects de la culture indigène amazonienne (qui aurait pu être partiellement influencée par son passé païen), tout en restant complètement chrétien. Les accusations de syncrétisme sont totalement dénuées de fondement et servent de sortie de secours pour sauver la face.

 

L'anneau noir

L'article du CNA mentionne également qu'une des femmes indigènes se sont approchées du Saint-Père et lui ont offert un "anneau noir". Cela n'a pas attiré autant d'attention que le rituel prétendument païen, mais certaines personnes se sont concentrées dessus pour consolider le récit.

 

 

Nous ne savons pas réellement si c'était un anneau de tucum ou non. CNA dit que "cela semble" en être un. Deuxièmement, nous devons nous rappeler que le fait que le Saint-Père reçoive un don ne signifie pas qu’il l’approuve.

Cependant, s’il s’agit d’un anneau de tucum et que le pape n’a rien contre ce cadeau (deux hypothèses plausibles à mon avis), il faut se demander: était-ce une si mauvaise chose?

CNA associe l'anneau tucum à la théologie de la libération. Cependant, l'anneau de tucum précède la théologie de la libération. Pendant la période coloniale (comme aujourd'hui), les bagues en or symbolisaient le mariage et l'engagement. Les esclaves afro-brésiliens et les autochtones, incapables de se payer ces bagues en or, ont commencé à sculpter des bagues fabriquées dans le sombre palmier "tucum". Finalement, il est devenu un symbole de leur culture commune, de leur fraternité et de leur résistance contre ceux qui les opprimaient. Plus tard, en plus d'être associé à la théologie de la libération, il est également devenu un symbole de causes sociales et un engagement envers les pauvres.

La bague a été offerte par une femme autochtone à un pape qui, malgré une propagande répandue, n'est pas marxiste, mais s'engage sérieusement pour les pauvres. Encore une fois, j'estime que l'association avec la théologie de la libération était inutile et que l'explication la plus raisonnable est que l'anneau de tucum était présenté comme un symbole de l'engagement du pape François envers le peuple amazonien.

 

Les remarques absentes du pape

De nombreuses personnes ont également tiré des conclusions sur la réponse du pape à cette cérémonie. À la clôture du service, après que les organisateurs eurent annoncé que le pape ferait quelques remarques finales (vers 1 h 09 min), il a simplement prié le Notre Père sans faire aucune autre déclaration. Certains ont supposé que le pape essayait juste de sortir de là en craignant d'être associé à un tel rituel.

Cela pourrait très bien être le cas, mais ceci est une hypothèse. Il existe de nombreuses autres explications possibles: manque de temps, tendance du pape à improviser, même sa santé. D'autres organes de presse ont mentionné que le pape semblait fatigué, assis devant un soleil brûlant à midi . En fait, la voix du pape pendant le Notre Père est très enrouée (cf. 01:09:07).

De nombreux problèmes ont déjà été causés en complétant le vide d'informations par des hypothèses. Nous ne devons pas nécessairement considérer cet acte du pape comme une condamnation ou une répudiation de la cérémonie. En attendant des éclaircissements supplémentaires de la part du Saint-Siège, nous devrions nous abstenir de tout jugement.

 

Conclusions

Comme d'habitude, le récit construit par l'herméneutique de la suspicion ne tient pas avec le temps qui passe et de nouveaux faits le dissipent peu à peu. Malheureusement, nous avons vu à quel point il était facile pour ces herméneutes d'assumer une cérémonie simple et de créer, en quelques heures, un compte-rendu complet des événements susceptibles de suivre leur vision du monde, qui est ensuite devenue virale. Nous devrions nous attendre à d'autres choses de ce genre, à mesure que le Synode de l'Amazonie continue de se dérouler.

Nous ne pouvons pas réfuter toutes leurs accusations en temps réel; ils sont inévitablement accablants. À chaque nouveau commentateur, de nouvelles accusations sont formulées ex nihilo au fur et à mesure qu’il se trouve un sujet à débattre, en se basant sur son opinion non informée de la situation, qui est ensuite facilement partagée sans discernement par toute personne ayant les mêmes idées. Plusieurs fois, la vérité met du temps à faire surface. Les faits ne sont souvent perceptibles qu'une fois la poussière retombée. D'ici là, beaucoup de gens seront déjà convaincus et fermés à la vérité et aux faits à mesure qu'ils se présenteront.

Cet article est basé sur ma vision de l’ensemble de la cérémonie (y compris ma connaissance de l’italien, de l’espagnol et du portugais) et sur des conversations avec de nombreuses personnes plus informées que moi sur ce qui s’est passé. Cependant, je ne suis toujours pas au courant de nombreux détails. En tant qu'occidental, une grande partie de la culture qui a façonné ce rituel m'a peut-être échappé. De nouvelles informations peuvent émerger et prouver que certains de ces points sont erronés. Je suis ouvert à la correction, tant que cela est fait avec des sources primaires et par des personnes impartiales en quête de vérité, et non de validation d'un récit idéologique préconçu.

J'ai déjà sous-entendu l'une des principales conclusions de cet article: ne sautez pas aux conclusions. L'herméneutique de la suspicion s'intensifiera dans les prochains jours. Ne désespérez pas, même si les arguments avancés par les catastrophistes semblent irréfutables. Vous n'avez pas besoin de vous faire une opinion sur tout et vous n'avez pas besoin de le faire en temps réel ou très rapidement. Attendez que la poussière se dépose et essayez d'écouter des sources faisant autorité ou principales, avant de vous décider. Surtout, sachez qu'il y a une campagne visant à saper le Saint-Père, dirigée par des personnes qui déforment chacune de ses actions et de ses paroles de la pire des manières. La désinformation est inévitable à votre porte, alors procédez avec prudence.

Ma deuxième conclusion est un appel aux médias, en particulier aux médias catholiques. Je vous exhorte à prendre en compte le contexte et à faire preuve de responsabilité dans la manière dont vous rapportez ces événements. Essayez de ne pas faire d'associations lâches et essayez de ne pas combler les lacunes d'informations par des suppositions, peu importe à quel point vous les trouvez fondées. Essayez de vous en tenir à ce qui est objectif (dans cette histoire, il y avait beaucoup de choses sur la cérémonie qui auraient pu être rapportées et qui ont simplement été passées sous silence en faveur d'un segment de 5 minutes). Si vous constatez une erreur ou une imprécision qui aurait alimenté l’herméneutique de la suspicion, n’ayez pas peur de vous excuser ou de vous rétracter. Si vous mettez à jour, faites-le d'une manière perceptible. Ce n'est pas seulement la réputation du Saint-Père qui est en jeu, mais également son engagement envers la vérité.

Dans ce contexte particulier, CNA a déclaré que "les organisateurs de l'événement n'avaient pas expliqué pourquoi la danse avait été exécutée (…) ni ce qu'elle symbolisait". Je pense qu'il serait intéressant de poursuivre dans cette voie et d'essayer de comprendre les détails. de cette cérémonie et la signification des symboles des personnes qui l’ont arrangée et y ont participé.

Note du blog Christ-Roi. L'article original du 6 octobre de Pedro Gabriel a été actualisé par l'auteur ici.

 

Extraits :

 

"Une simple recherche Google montre qu’il existe au moins une chapelle appelée Notre-Dame de l’Amazone ('Nossa Senhora da Amazônia') dans une zone missionnaire à Manaus, au Brésil. Il n'est pas invraisemblable qu'il puisse exister d'autres expressions de cette dévotion dans la région panamazonienne qui, en raison de leur éloignement, ne possèdent aucune expression en ligne. [...] L'image vêtue de Notre-Dame de l'Amazone dans la chapelle de Manaus a été conçue en 2011, dans le cadre d'un concours approuvé par le Vatican. [...] Dans ce contexte, il n’est pas étonnant qu’une image de Notre-Dame de l’Amazone, créée par le peuple amazonien lui-même, ne puisse qu’émerger. Il n’est pas non plus inattendu que cette image représente la Vierge en tant qu’indigène au sens propre du terme. Cela devait également contester les idées occidentales sur la manière dont Marie devrait être représentée, d'autant plus que les peuples autochtones d'Amazonie ont une vision culturelle différente de la nudité qui n'entraîne pas nécessairement la concupiscence ou l'immodestie.

 

[Mise à jour: Catholic News Agency a publié un article de presse selon lequel un responsable des communications au Vatican a nié que ce personnage fût la Vierge Marie; Cependant, si vous lisez l'intégralité de l' article de presse et que vous regardez la vidéo complète de l'échange , vous pouvez le voir et je cite: « Ruffini a déclaré que l'interprétation était son opinion personnelle et qu'il ne parlait pas en tant que chef du Vatican. communications ou communications synodales. ”Il a ensuite poursuivi en disant ce que“ il pensait ”que cela voulait dire. Fr. Costa, qui est censé avoir nié qu'il s'agisse de la Vierge Marie, a déclaré qu '«il n'a même pas vu la statue» et ne semblait pas très certain de cette réponse.

 

Il est intéressant de noter que le Dr Ruffini a également déclaré: 'Je crois que d'essayer de voir des symboles païens ou de voir… du mal, ce n'est pas le cas.' Mais les critiques utilisent ses mots pour valider le récit, selon lequel c’est païen.

 

[...] Autre critique

Il y avait d'autres voix qui essayaient de contourner l'interprétation de la femme autochtone de son propre rituel, afin de faire avancer le leur.

 

Le frère Alexis Bugnolo, qui se présente comme ayant un baccalauréat en anthropologie, fait partie de ces personnes. Dans un texte publié en ligne, il a confirmé que l'image était une idole de Pachamama et qu'elle suscitait la vénération de la latria .

 

Il n'explique pas comment il en est arrivé à cette conclusion et ne cite aucune référence ou preuve susceptible de valider ses prétentions. Il affiche simplement ses lettres de créance et continue ensuite d'affirmer gratuitement ses conclusions. Ce n'est pas une façon savante de faire les choses. Surtout que nous pouvons voir clairement qu'il s'agit d'une source biaisée et probablement peu fiable, car la majeure partie de son article est consacrée non pas à prouver que cette image est Pachamama, mais à expliquer que s'il était un évêque, il déclarerait le pape. excommunié.

 

Bien sûr, aucun anthropologue, aussi savant que soit son érudit, ne peut prétendre être un conférencier aux cultures qu’il étudie sur la signification réelle de leurs rituels et de leurs pratiques. En d'autres termes, si la femme autochtone qui a présidé le rituel dit que la statue est Notre-Dame, son interprétation fait plus autorité que celle de n'importe quel universitaire.

 

LifeSiteNews , de son côté, utilisait un type de tour de passe-passe différent. Ils ont interviewé un véritable chef de tribu, Jonas Marcolino Macuxi, qui a affirmé que le rituel était païen .

 

LifeSiteNews , bien sûr, n’est pas une source fiable. Ils ont contribué à créer la même mentalité d '"herméneutique de la suspicion" à laquelle j'avais mis en garde dans mon précédent article. Ils tournent constamment les actes et les paroles du pape de manière défavorable. Pour présenter leur mode de fonctionnement (et leur désir désespéré de trouver des excuses pour critiquer le pape), il suffit de renvoyer à cet article .

 

Il est impossible d'ignorer le fait que ce chef de tribu a été interviewé dans le cadre d'une conférence parrainée par Tradition, Family and Property, une organisation de droite et traditionaliste qui a été à l'avant-garde de la résistance au Synode en Amazonie .

 

Il n’est pas surprenant que Jonas ait décrit les indigènes de cette cérémonie comme manipulés par des religieux de gauche du clergé de la théologie de la libération, ou qu’il validerait le récit que LifeSiteNews voulait promouvoir. Néanmoins, il y a d'autres faits extrêmement importants qui ne peuvent être ignorés. Tout d'abord, ce chef de tribu n'est pas catholique, mais évangélique. Il serait intéressant de lui demander s’il considère comme une idolâtrie une vénération quelconque envers Notre-Dame (même des expressions catholiques non controversées comme Notre-Dame de Fatima). Deuxièmement, contrairement à ce que dit le traducteur dans la vidéo, le chef ne dit pas que le rituel était «païen». Il n’utilise jamais cette expression. Il peut l’impliquer en disant que c’est «primitif» et que certains éléments (comme l’utilisation de la fumée pour éloigner les esprits) ne sont plus pratiqués par sa tribu et rappellent les chamanes anciens. Néanmoins, des expressions telles que «c'est 100% païen» sont ajoutées par le traducteur et non par le chef. La principale préoccupation de Jonas semble concerner les objets fumants, et non l'image de Notre-Dame. Peut-être qu'en tant qu'évangélique, il ne peut pas croire qu'il existe une manière chrétienne d'utiliser ces objets anciens, mais les catholiques ont des choses telles que des brûleurs d'encens. Je ne considère pas que ces objets soient incapables d'avoir un but cérémoniel chrétien une fois que les indigènes se sont convertis au catholicisme.

 

Les paroles de la femme indigène

Tandis que ces sources faisaient tourner le récit qui était accepté sans discernement par ceux qui voient ce qui se passe dans l’Église aujourd’hui à travers le regard de l'herméneutique de la suspicion, je recevais de plus en plus de confirmations comme quoi l’image était bien Notre-Dame de l’Amazone.

 

La première s'est produite lors d'un échange sur Twitter avec une autre source de langue portugaise qui, à l'époque, faisait avancer avec force l'idée qu'il s'agissait d'une cérémonie païenne. Après une discussion avec moi, elle a concédé que la femme autochtone avait vraiment présenté la statue au pape comme 'Notre-Dame de l'Amazone.'

 

Bien que j'admire l'honnêteté intellectuelle de Catholic Sat, je ne suis pas d'accord avec sa traduction dans son intégralité. Premièrement, il est nécessaire de souligner que la femme ne parle pas en portugais mais en espagnol. Bien entendu, cela ne change rien, car les similitudes entre les deux langues permettent à la plupart des lusophones de comprendre intuitivement l'espagnol.

 

Cependant, malgré tout, certaines pièces sont assourdies par les clics des caméras. Je ne peux pas personnellement confirmer que l'autre personne a dit « Avé Maria » ou que la femme a dit plus tard « Donnez-le au pape, à l'Église ».

 

Par ailleurs, je ne pense pas que la femme dise « l’épouse de l’Église » (« noiva da Igreja » en portugais ou « novia de la Iglesia » en espagnol). Cela ne correspond tout simplement pas aux syllabes et aux voyelles qu'elle prononce. La seule chose qui soit claire, c'est qu'elle a dit «… de l'Église » («… de la Iglesia »).

 

J'ai écouté le clip plusieurs fois, en essayant de donner un sens à la partie inaudible. J'ai essayé de faire correspondre les mots les plus probables: reine (« reina »), patronne (« patrona »), mère (« madre »)… aucun ne semble être correct. Cela pourrait être « prier pour l’Eglise » (« ruega por la Iglesia »), mais malheureusement, nous avons déjà établi qu’elle disait «… de l’Église » («… de la Iglesia ») et non «… pour l’Église » ( “… Por la Iglesia “). L'expression « priez de l' Église » est une formulation maladroite.

 

Après l'avoir écouté plusieurs fois, la traduction qui semble plus plausible (et qui a été confirmée par une amie hispanophone) est qu'elle dit "Nuestra Señora de la Amazonia, con el huevo de la Iglesia". Qui se traduit par "Notre-Dame de l'Amazonie, avec l'œuf de l'Église."

 

Cependant, cette traduction est provisoire. Peut-être une autre personne hispanophone pourrait-elle parvenir à une formulation plus précise. Une chose est cependant certaine: la femme a présenté la statue au pape comme « Notre Dame de l’Amazone, [inaudible] de l’Église ».

 

Autre confirmation

Alors que le débat faisait rage, la personne au centre de la controverse ne resta pas silencieuse. Le 7 octobre, il a de nouveau été aperçu, cette fois dans la basilique Saint-Pierre.

 

 

Si l'insertion d'un rituel païen dans une cérémonie autrement chrétienne était déjà étrange, il serait encore plus étrange d'introduire une idole païenne dans la basilique. Bien sûr, pour les herméneutes de la suspicion, cela ne faisait que renforcer leurs soupçons sur la gravité des problèmes. Pour une personne raisonnable, cela montre à quel point il est plus plausible que l'image représente Notre-Dame et ne soit pas une idole païenne.

Il semble également que le personnage se trouve maintenant dans l'église de Santa Maria in Transpontina. Cela correspond à ce que Christopher Lamb avait déjà signalé dans un tweet que j’ai noté comme renforçant les preuves en faveur de l’état de Notre-Dame de l’Amazone.

Dans ce lien, il est possible de voir une vidéo d'un service célébré dans l'église de Santa Maria in Transpontina (il est à noter que je ne suis pas le créateur de cette vidéo et que je ne l'ai pas montée): 28 secondes plus tard marque, il est possible de voir l'image. À la 49ème seconde, nous voyons beaucoup de gens se tenir la main autour de l'image et prier Avé Maria.

Nous pouvons également constater que, comme lors de la cérémonie dans les jardins du Vatican, ce service est organisé dans un contexte profondément chrétien et non païen. À 33 secondes, nous voyons une jeune fille assise dans le même canot que la nôtre. En plus d'elle, une femme d'âge moyen (qui dirige manifestement l'activité) demande « Quem seer arriscar agora? ”(“ Qui veut prendre le risque maintenant? “). Plus tard, à la 37e seconde, la fille est élevée avec le canoë, tandis que la femme d'âge moyen dit: « Olhe gente, Jesus está chamando. Está chamando forte. Agora há muita gente escorte o chamado de Jesus "(" Regardez les gars, Jésus appelle. Il appelle très fort. Maintenant, beaucoup de gens entendront l'appel de Jésus "). C'est une activité chrétienne, probablement liée à l'appel de Dieu. La jeune femme répond à l'appel de Jésus et s'assied dans le même canot où l'image de Notre-Dame était auparavant (Notre-Dame étant le modèle de tous ceux qui répondent à l'appel de Dieu.)

Enfin, le 10 octobre, la journaliste Melissa Blutz, correspondante de Rome Reports, a fait ce que j'avais suggéré dans mon précédent article. Elle a interviewé l'un des organisateurs de la cérémonie du jardin du Vatican: le p. Carrasco Rojas, un prêtre missionnaire pour les peuples autochtones au Pérou. Il a dit:

 

"Ils ont sculpté dans le bois l'image d'une Mère Bénie enceinte. Elle est la Vierge et nous l’avons appelée Notre-Dame de l’Amazone. Elle représente l'Amazonie, car qu'est-ce que l'Amazone? L'Amazonie est une femme, elle est une femme, elle a un visage féminin. Pourquoi? Parce que la terre est une mère, la terre donne la vie. C'est donc l'Amazone."

 

S'il vous plaît notez que même si la figure représente l'Amazonie, c'est la Vierge, la Mère Bénie. Ceci est conforme à l'original espagnol, où le Père utilise le terme de manière non équivoque, montrant que ce n'est pas n'importe quelle vierge, mais la Vierge. Quoi qu'il en soit, il est présenté à nouveau comme Notre-Dame de l'Amazone.

 

Conclusions

Une semaine après la controverse, les gens sont toujours à la recherche de moyens pour tenter de présenter l'image comme païenne. Tout cela aurait dû cesser à partir du moment où il fut établi que la femme indigène qui avait présenté la statue au Saint-Père avait déclaré qu'il s'agissait de Notre-Dame de l'Amazone. Elle devait le savoir. Cependant, cette réponse n'était pas compatible avec le récit mis en place par les herméneutes de la suspicion. Ils continuent de s'accrocher aux opinions d'autres personnes: évêques, anthropologues ou chefs de tribus lors de conférences organisées par des organisations de droite. Ils ne se reposeront pas jusqu'à ce qu'ils obtiennent la réponse qu'ils veulent.

Cependant, plus nous nous rapprochons des sources réelles, plus il devient clair que les personnes impliquées dans la cérémonie des Jardins du Vatican voient l'image comme Notre-Dame. Bien sûr, il comporte des significations symboliques associées supplémentaires (l'Amazone, la féminité, la maternité), mais nous ne pouvons pas exclure le sens marial de l'image, ni ne pouvons nier que c'est le sens qui lui est associé le plus systématiquement. Nous ne pouvons certainement pas prétendre que l’image est Pachamama, quand ce nom n’a pas été prononcé par eux, même une fois.

Le fait que tant de personnes se couvrent les oreilles et refusent d’entendre ce que les organisateurs de la manifestation ont à dire à propos de la manifestation qu’ils ont organisée est révélateur. Le fait que beaucoup de gens refusent de croire la femme indigène qui a présenté l'image au pape en tant que Notre Dame de l'Amazonie - préférant des explications alternatives idéologiques d'autres personnes qui n'ont contribué d'aucune façon au rituel - montre combien ce Synode est important et nécessaire. Comme François l'a dit à maintes reprises, l'un des principaux objectifs du Synode est d'écouter le peuple amazonien. Les idéologues ne les écoutent pas, si sûrs d'eux-mêmes qu'ils saisissent exactement tout ce qui se passe.

Il n'est pas nécessaire de dire aux peuples autochtones que leur rituel était païen, alors qu'ils ne le considèrent manifestement pas comme tel. Il ne serait pas non plus plausible de supposer qu'ils avaient été invités à accomplir un rituel païen devant le pape, au milieu d'une cérémonie ailleurs chrétienne, sans même une explication de ce qu'ils faisaient. Ils se considèrent comme chrétiens. Nous devrions les croire. Et nous devrions les croire quand ils nous parlent de leur culture et de leurs rituels. Ils n'ont pas besoin de personnes extérieures qui ne connaissent absolument pas leur culture pour leur dire que l'image est "clairement païenne". S'ils disent que c'est Notre-Dame de l'Amazone, c'est notre-Dame de l'Amazone. Point final.

Malheureusement, pour le moment, les opinions sont déjà cristallisées et nous ne pouvons rien y faire. Ceux qui, contre toute évidence, continuent de croire que c’était un rituel païen continueront de le croire et trouveront de nouvelles façons de justifier leur notion préconçue. Parce qu'il ne s'agit pas de la vérité des faits, il s'agit d'avoir une autre raison de critiquer le pape François.

Même s'il y avait un soupçon de doute, nous devrions utiliser l'interprétation la plus charitable. En l'absence de preuve concrète qu'il y a quelque chose qui cloche dans ce qui a été accompli dans les jardins du Vatican, nous devrions supposer qu'il s'agissait d'une cérémonie chrétienne, faite avec l'accompagnement de l'Église et sans aucun élément incompatible avec la foi catholique. Crier "c'est clairement païen" ou "c'est clairement syncrétique", sans aucune preuve, ne suffit tout simplement pas. Cela peut être très pratique pour une certaine vision du monde, mais au final, ce n’est pas correct. En les accusant de paganisme, ils portent potentiellement (et probablement) de faux témoignages contre eux.

Plus grave encore, ils utilisent ces peuples autochtones comme accessoires dans une guerre culturelle. Ils ne doivent pas être considérés comme tels, car ils ne sont pas des accessoires: ce sont des personnes, dotées de la dignité humaine par leur Créateur. Ils sont frères et sœurs en Christ et méritent notre respect. Et le respect commence par l'écoute. Le pape François comprend cela. Suivons ses traces et continuons à prier et à œuvrer pour la conclusion fructueuse de ce synode si nécessaire.

 

Notre-Dame de l'Amazone, priez pour nous.

Dans un nouvel article du 10 novembre dernier, intitulé "Pachamama, la pièce manquante du Puzzle, Pedro Gabriel ajoute les informations suivante :

 

[...] les diverses précisions apportées par les représentants de REPAM et par le service de presse du Vatican: « Nous avons déjà répété à plusieurs reprises ici que ces statues représentaient la vie, la fertilité, la Terre nourricière. “

 

Les voix officielles du synode n'attribuaient aucune signification religieuse aux figures sculptées. En fait, comme je l'ai abondamment documenté, ils ont invoqué invariablement et à plusieurs reprises une signification païenne. Cependant, ils ont en effet identifié les statues avec «Mère Terre», en tant que représentation de la vie, de la nature et de la fertilité. Par conséquent, leurs mentions de Pachamama doivent être interprétées dans ce sens.

 

Quelle est la force pour cela? Cela signifie-t-il que le terme «Pachamama» peut être utilisé de manière orthodoxe?

 

Un peu de contexte

Si les sources officielles de REPAM ne considèrent pas la Terre nourricière comme une déesse païenne, pourquoi mentionnent-elles la Terre nourricière? Pourquoi voient-ils la «Terre mère» comme un concept louable à utiliser en premier lieu?

 

D'après mes recherches, l'utilisation de «Mère Terre» par REPAM découle de deux influences majeures.

 

Le premier de cette influence est le cantique des créatures de saint François d'Assise, nommé dans la langue originale sous le nom de Laudato Si ' (d'où le pape François a nommé son influente encyclique ). Dans ce cantique, le saint chante:

 

«Loué sois-tu, mon Seigneur,

à travers notre soeur, notre mère la Terre ,

qui nous soutient et nous dirige

apportant toutes sortes de fruits

et des fleurs et des herbes colorées.

 

Bien entendu, cet usage de la Terre nourricière est orthodoxe, sinon saint François d'Assise n'aurait pas été canonisé, mais anathématisé.

 

La deuxième influence est le mouvement environnementaliste. En Amérique latine, des pressions juridiques majeures ont été prises en vue de conférer à la Terre nourricière le caractère juridique que la loi lui confère en tant que sujet d'intérêt public collectif.

[Note du blog Christ-Roi. En 2007, Benoît XVI plaçait enfin l'environnement au coeur des priorités catholiques (Hervé Yannou, Correspondant du Figaro au Vatican, Publié le 13 septembre 2007). Au cours des mille dernières années, l'Occident chrétien a en effet perdu son lien spirituel avec la nature. Il n'existe qu'un seul saint un peu écologiste : François d'Assise. C'est une exception. Les docteurs de l'Église sont restés quasi muets sur la question. La notion de respect de la Création a été presque totalement perdue au XVIIIe siècle, à la suite de Descartes, qui présentait l'homme comme « le maître et le possesseur de la nature ». Dès lors, la société moderne n'y a plus vu une oeuvre de Dieu à préserver, mais un milieu exploitable par l'homme capable de se substituer à son créateur. Les théologiens ne traitèrent donc pas du rapport de l'homme à son milieu. Au point que certains militants écologistes ont pu avancer l'idée que le saccage de la Terre était lié à la mentalité judéo-chrétienne. Ils défendaient la thèse que si l'homme détruisait son écosystème, c'était parce que la Bible affirmait qu'il devait dominer le reste du monde vivant. Pour y répondre, Jean-Paul II commença donc à développer une réflexion catholique sur l'écologie. Reprenant ces arguments, il voulut montrer que dans la Bible, le sort de l'homme et celui de la nature sont intimement liés. Dans le jardin d'Éden, l'homme vivait en paix avec Dieu et en harmonie avec son environnement. Après qu'Ève eut mangé la pomme, l'homme perdit d'une part la connaissance de Dieu et d'autre part l'équilibre avec la nature. Tout se détractait déjà. « Maudit soit le sol à cause de Toi ! À force de peines, tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie. Il produira pour toi épines et chardons et tu mangeras l'herbe des champs », lança Dieu au couple pécheur en le chassant du Paradis terrestre (Genèse, 3, 17-18). Le destin entre l'homme et la Terre existait donc bien. En 1985, le pape polonais marqua son engagement en faveur de la préservation de l'environnement en expliquant à des jeunes réunis à Viterbe, au nord de Rome, que Dieu avait remis entre les mains de l'homme la maîtrise et la gérance de la Terre, créée pour lui, mais pas sa possession. Par la suite, il devait appeler les chrétiens à « une conversion écologique » et signer en 2002, à Venise, avec le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomé Ier, une déclaration commune pour la sauvegarde de la Création qui n'eut alors que très peu d'échos. Avec Benoît XVI, ce discours a pris une autre ampleur. Il y a certes la destruction de l'environnement, mais surtout les manipulations génétiques et embryonnaires. Loin du recours aux énergies alternatives, Benoît XVI insiste sur le fond même du respect de l'oeuvre de Dieu : celui de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle.]

 

Depuis l'Équateur en 2008, et plus particulièrement depuis la Bolivie (où a été écrite la loi sur les droits de la Terre nourricière dans un cadre juridique), de nombreuses autres initiatives juridiques similaires ont été lancées dans d'autres pays, y compris dans certaines juridictions des États-Unis. Ces initiatives utilisent comme point de départ la vision sacrée des autochtones sur la Terre nourricière / Pachamama, mais sa signification religieuse a été "réduite afin de pouvoir être utilisée comme un outil politique et écologique pour aider à sauver l'environnement".

 

Il convient également de noter l’un des concepts clés fréquemment associés à ces initiatives environnementalistes de Pachamama: l’éthique autochtone du "Bien vivre".

 

Cette deuxième influence peut être plus problématique, car certaines des initiatives dérivent d'éco-idéologies de gauche incompatibles avec le catholicisme. Cependant, même s'ils peuvent être problématiques, ils ne le sont pas nécessairement. La doctrine sociale de l'Église s'est toujours préoccupée des problèmes environnementaux depuis au moins saint Jean Paul II. Et accorder le statut de personne morale à la Terre nourricière n'est pas plus gênant d'un point de vue catholique que de l'accorder à des entreprises. Il ne s'agit donc pas tant de savoir si ces initiatives sont mauvaises en soi, mais si elles sont ordonnées à juste titre selon les principes catholiques.

 

Remarquez, ces deux influences ne sont pas contradictoires, puisque saint François d’Assise a été correctement qualifié de saint patron de l’écologie.

 

[...] Pour les peuples de Living Well, la Terre est Pachamama, Mère de la vie, notre mère. Nous sommes nés d'elle et nous avons besoin d'elle pour vivre. La grande invitation est la suivante: vivre et socialiser dans des relations harmonieuses avec la Terre, ce qui exige des relations de coopération entre nous: personnes, communautés, peuples, hommes. Et vivons nos relations avec Dieu dans ces relations de coopération entre nous et dans les relations harmonieuses avec la Terre.

 

Tout est interconnecté, et Dieu s'est fait l'un de nous pour révéler qu'il est présent dans toutes ces relations

 

[...] Comment les catholiques doivent-ils agir à leur égard dans le contexte de l'appel du pape François à se rendre dans les périphéries? C'est le thème principal de l'article d'où provient cette citation.

 

En ce sens, je pense que notre contributeur David Lafferty a été très perspicace en essayant de contextualiser cette controverse à la lumière de l’encyclique papale Laudato Si '. Certaines des références REPAM à Pachamama mentionnées ci-dessus tentent d'établir une connexion avec Laudato Si ' (voir ici et ici ). En outre, il convient de noter comment le document final du Synode s'appelle « Amazonie: nouveaux chemins pour une église et une écologie intégrale ». La présentation de rituels païens aux gens n'est pas le point central, ni de REPAM, ni Synode. L'objectif (ou plutôt l'un des objectifs) est la relation appropriée entre l'homme et la nature dans le contexte d'une destruction généralisée de l'environnement. Les références à la Terre Mère / Pachamama doivent être comprises dans ce contexte.

 

En ce qui concerne l'influence de saint François d'Assise, REPAM est lié à une thèse de maîtrise en théologie sur le cantique des créatures, écrite par le p. Manuel Reales et défendu à l'Université pontificale javérienne de Bogotá. Le passage pertinent relatif à Pachamama est le suivant:

 

"Para os povos do Bem Viver, a Terra é Pachamama, Mãe da vida, nossa mãe. E nós somos nascido dela e dela precisamos para viver… O grande convite é este: viver e conviver com relações harmoniosas com a Terra, o que exige relações de cooperação entre nós: pessoas, comunidades, povos, humanidade… E viver nossas relações com Deus nestas relações de cooperação entre nós e nas relações harmoniosas com a Terra…

Tudo está interrelacionado, e Deus mesmo se fez um de nós para revelar que está presente em todas estas relações…

 

(ma traduction)

 

"Une chose très particulière chez François d'Assise, c'est quand il appelle la terre, non seulement une sœur, mais aussi une mère. Cela signifie que c'est la terre qui soutient la survie des êtres humains, ce qui signifie que l'homme n'est pas autosuffisant : "Nous ne pouvons vivre que si la terre vit". Nous devons revenir dans les bras de la Pachamama avec la conscience tranquille de notre transcendance."  

 

[...] Il apparaît que les trois organisateurs de l'événement (REPAM, le Mouvement catholique mondial pour le climat et l'Ordre des Frères Mineurs) ont publié une déclaration, précisément le jour de la cérémonie, expliquant son sens. Pourquoi cela n'a pas été découvert et diffusé plus tôt par les médias est absolument inexplicable. Pourtant, voici le lien vers la déclaration. Elle se penche uniquement sur la cérémonie de plantation d'arbres, qui a constitué la majeure partie de l'événement. Mais il y a aussi un lien vers un message d'Ednamar de Oliveira Viana, la femme indigène qui a présidé l'activité et qui a présenté la statue controversée au pape comme "Notre-Dame de l'Amazone". Le message dit:

 

"Planter, c'est avoir de l'espoir.  C'est croire en une vie croissante et féconde pour satisfaire la faim de la création de la Terre-Mère.  Le Synode plante cet arbre, l'arrose et le cultive, afin que les peuples amazoniens soient entendus et respectés dans leurs coutumes et traditions, en expérimentant le mystère de la divinité présente dans la terre amazonienne... Le planter au Jardin du Vatican est un symbole qui invite l'Eglise à s'engager encore plus pour les peuples des forêts et pour l'humanité entière.  Mais c'est aussi la dénonciation de ceux qui détruisent notre maison commune par cupidité à la recherche de leur propre profit."

 

Les lecteurs de LifeSiteNews sont rapidement passé à la conclusion que cela prouvait en quelque sorte que la cérémonie était païenne. Comment en sont-ils arrivés à cette conclusion, je ne le sais pas. Tout d'abord, cela n'avait aucun lien direct avec la figure en bois sculpté. C'était une explication du rituel de plantation. Deuxièmement, il est vrai qu'elle mentionne la Terre Mère, mais je ne vois aucune indication qu'elle le fait comme si elle était une déesse païenne. Il n'y a aucune référence à Pachamama, à moins que nous prenions la traduction littérale de celui-ci comme Terre Mère (mais, comme je l'ai démontré ci-dessus, ne signifie pas qu'il est considéré comme une déesse païenne, mais est utilisé dans le contexte même de la défense de l'environnement).

 

[...] Cette référence à la Terre nourricière ne se fait pas dans le vide. Elle a été réalisée dans le cadre d'une activité organisée par le REPAM, qui a nié toute interprétation païenne de l'événement, mais a utilisé "Mère Terre / Pachamama" de manière cohérente et cohérente comme symbole de vie et de fertilité dans la tradition du Cantique des Créatures de saint François d'Assise, du Laudato Si' et des mouvements populaires en faveur d'une écologie intégrale. La déclaration d'Ednamar semble également mentionner la Terre nourricière en relation avec les préoccupations environnementales, tout comme le reste du REPAM.  Cela explique aussi les clarifications continues du Bureau de presse du Vatican, qui nie également tout élément païen, mais fait référence à la statue comme symbole de vie, de fertilité, de Mère Terre.

 

[...] Il n'y a, à l'heure actuelle, aucune preuve en faveur de l'hypothèse "Une déesse païenne a été vénérée au Vatican". Il y a, en fait, plusieurs démentis officiels de cette thèse, tant par REPAM que par le Vatican. Cela me rappelle les controverses protestantes fondamentalistes autour de l'usage du mot Lucifer dans un certain hymne catholique pour faire référence à Jésus. De la même manière, Pachamama est un terme chargé qui peut être utilisé de manière orthodoxe par ceux qui l'utilisent réellement, et a été mal interprété pour prouver que quelque chose de démoniaque était sous les pieds par des gens qui en étaient déjà arrivés à cette conclusion. Et je pense que nous avons maintenant une meilleure idée de ce que pourrait être la provenance possible (bien que non prouvée) du terme "Pachamama", tel que le comprennent les catholiques de la région amazonienne.

Enfin, dans un article du 1er novembre intitulé "Représentations du paganisme au Vatican: que pouvons-nous apprendre d'elles?", Pedro Gabriel est revenu sur les figures païennes au Vatican, en ces termes : 

 

Au cours du mois d'octobre, j'ai écrit plusieurs articles sur la controverse entourant les statues indigènes exposées lors de la cérémonie aux jardins du Vatican lors du début du synode sur l'Amazonie. Cette controverse reposait sur l'idée qu'il était inacceptable de manifester le paganisme au Vatican, cœur géographique de l'Église catholique. Bien sûr, l'affirmation selon laquelle cette figure est païenne ne tient pas debout, comme je l'ai clairement démontré dans plusieurs articles récents.

 

Cependant, l'idée qu'il n'y ait aucune manifestation de paganisme au Vatican est fausse. Non, je ne parle pas de statues païennes dans les musées du Vatican. Même si ceux-ci sont situés à l'intérieur du Vatican, ils existent dans un contexte purement profane. Ils sont là à des fins historiques, touristiques et culturelles et non à des fins religieuses.

 

Ce dont je parle, ce sont de véritables figures païennes représentées dans des églises où des cérémonies et des liturgies catholiques ont lieu régulièrement. Des figures qui, bien que païennes, ont un message catéchétique pour les fidèles. Puisque ces représentations existent au Vatican, que pouvons-nous apprendre d’elles? Pouvons-nous appliquer cette connaissance aux controverses autour du Synode Amazonien, vis-à-vis de l'inculturation et du syncrétisme?

 

En abordant la controverse autour de la nudité d'une figure sculptée, j'ai mentionné que la chapelle Sixtine représentait Jésus et de nombreux saints complètement nus (voir la figure ci-dessous).

"Pachamama" : Un autre regard sur la cérémonie du 4 octobre au Vatican

Au moment de l'achèvement de la fresque, cela provoqua beaucoup de scandale. Le maître des cérémonies papales aurait déclaré que de telles représentations étaient plus adaptées aux "bains publics et tavernes" qu'à un "lieu sacré" comme la chapelle Sixtine. Cette rhétorique est à l'image de celle utilisée ces dernières semaines. Il n'y a donc rien de nouveau sous le soleil. Néanmoins, de nos jours, cette scène de "bains publics et de tavernes" dans la chapelle Sixtine est considérée comme l'une des expressions les plus sublimes du génie humain de tous les temps et compte comme l'un des joyaux de la couronne des collections du Vatican.

Cependant, je ne souhaite pas m'attarder sur cet argument ici. Cet exemple sert simplement à expliquer l'inspiration pour cet article, car c'est en considérant la Chapelle Sixtine qu'une autre référence artistique m'est venue à l'esprit. Si nous nous éloignons de la fresque du Jugement dernier et que nous levons les yeux, nous verrons le magnifique plafond, également peint par Michel-Ange. Au lieu de nous concentrer sur les scènes principales, passons aux périphéries, aux pendentifs qui soutiennent et encadrent ces scènes principales.

 

 

Autour du centre, nous pouvons voir douze figures, représentant douze prophètes du monde antique.

Sept d'entre elles sont des personnages bibliques masculins de l'Ancien Testament: Esaïe, Jérémie, Ézéchiel, Daniel, Jonas, Joël et Zacharie.

Les cinq autres sont des femmes… appelées sibylles.

Qui sont les sibylles? Elles ne sont ni chrétiennes ni juives. C'étaient des prophétesses païennes du monde antique, avant la naissance du Christ.

Pourquoi sont-elles ici? Toutes les sources que j'ai consultées à ce sujet sont cohérentes: il s'agit de montrer que Jésus n'est pas venu uniquement pour les Juifs, mais aussi pour les Gentils. C'est une expression de l'universalité (c'est-à-dire de la catholicité) de notre religion et de la rédemption de Jésus-Christ. Selon la mentalité médiévale et renaissance, beaucoup de déclarations des sibylles pourraient être interprétées comme prédisant la venue du Christ. En ce sens, la présence des sibylles montre que le désir du Messie ne se limitait pas au peuple élu, mais s'étendait également aux peuples qui, à une époque, erraient dans l'ombre du paganisme, incapables de séparer le vrai Dieu de leur compréhension imparfaite (quand elle n'est pas carrément erronée et mauvaise) de la réalité métaphysique.

Cette belle catéchèse, cependant, peut être noyée si nous nous en tenons trop fermement à certains faits indéniables: même si certaines prédictions de la Sibylle pouvaient être interprétées comme une préfiguration du christianisme, elles étaient complètement païennes. La Sybille que je connais le mieux (et qui est également représentée sur la chapelle Sixtine) est la Sibylle de Delphes, de l’Oracle de Delphes. Elle a prononcé des révélations divines au nom d'Apollon (un des dieux païens du même panthéon que les Manichéens ont rejeté et contre lequel ils sont allés à la guerre et ont subi le martyre). Elle s'assiérait sur un endroit rempli de vapeurs descendant de la terre, ce qui l'inciterait à prophétiser - selon certaines sources, en induisant un état d'esprit altéré. La sibylle n’a peut-être pas dansé nue avec une coiffe à plumes et ne portait pas de maquillage pour le visage, mais il s’agit toujours d’une pratique chamanique. Les critiques papaux d’aujourd’hui, en dehors du contexte, n'hésiteraient pas à qualifier la sibylle de Delphes de démoniaque.

 

Sybille delphique - Chapelle Sixtine

 

Et pourtant, le peu de choses qu'elle contenait de bon a été christianisé, de sorte qu'elle a pu être représentée dans l'un des lieux les plus sacrés du Vatican, sans aucun scandale. En fait, la présence des Sibylles parmi les prophètes de l'Ancien Testament n'a pas causé autant de scandale que la nudité des saints, car ce genre de représentations était courant tout au long de la Renaissance et même au Moyen Âge.

 

[Il existe une tradition de représentations orthodoxes de la Terre nourricière dans l'Église, ainsi que d'expressions orthodoxes inculturées de Pachamama, qui ne sont ni païennes ni des idolâtries. Dans son essai intitulé 'Non la Mère Terre n'est pas païenne. Mon dernier mot sur la fausse controverse des idoles de la Pachamama du Vatican", Eric Giunta montre la riche tradition orthodoxe, qui remonte à l'époque médiévale, de représenter la Terre Mère / la Nature dans les églises.

 

L'Église Montculo de La Paz en Bolivie présente la Terre-Mère comme une création de Dieu. Père Ivan Bravo, Vicaire de la paroisse Montículo à La Paz.

 

Et dans un addendum à son essai (traduction automatique google) Eric Giunta, docteur en droit de l'Université de l'état de Floride, et membre du barreau de Floride, par ailleurs critique du pontificat de François, mentionne des expressions légitimes d'inculturation en Amérique du Sud, où se mêlent les figures de Pachamama et de la Vierge Marie. Contrairement à certains anthropologues de salon qui ont pesé sur cette question en affichant simplement leurs références, Eric Giunta fournit en fait de nombreuses citations et une bibliographie scientifique à son article. Lire aussi  "Semences dispersées : le catholicisme et la pachamama", Bolivian Express. "Pachamama était considérée comme une mère fertile à cause de la terre fertile. Et quelle est la figure catholique qui ressemble le plus à une mère attentionnée ? La Vierge Marie." NdCR.]

 

Je le répète : non seulement la présence des Sibylles était communément représentée, mais elles étaient généralement représentées dans les scènes avec les prophètes de l'Ancien Testament, sans aucune distinction entre eux.

C'est parce que nous représentons les sibylles, pas à cause de ce qu'elles ont de mal, mais à cause de ce qu'elles ont de bon. C'est la différence entre l'inculturation et le syncrétisme. Le syncrétisme reviendrait à prétendre que les sibylles devraient être représentés sur un pied d'égalité avec les prophètes et que, par conséquent, tout ce qu'elles prophétiseraient, dirigé vers le Christ ou non, aurait la même valeur que les livres inerrants et inspirés que les prophètes ont écrits. Ce n'est pas le cas. Nous ne les rapportons que relativement à ce qui peut être légitimement lié au christianisme.

Ceci est similaire à la christianisation d'un autre motif artistique commun avec une signification très similaire à celle des sibylles: les mages d'Orient. Ils ont été tellement christianisés qu'ils ont joué un rôle essentiel dans le récit de la jeunesse de Matthieu dans le Nouveau Testament. Les chrétiens les voient comme une préfiguration de ce qui se passera dans le futur: que le monde entier, et pas seulement les Juifs, reconnaisse Jésus-Christ comme le Messie. Voici comment on se souvient des mages. On ne se souvient pas d'eux pour s'être engagés dans des pratiques astrologiques que nous considérons superstitieuses et antichrétiennes. Je me demande ce qu'un Juif chrétien respectueux de la loi aurait pensé à inclure cet épisode dans le Canon des Écritures, parallèlement aux interdictions lévitiques de Lev 19:26 et 20:27.

Bien entendu, ces exemples ne sont pas des parallèles exacts entre la cérémonie du jardin du Vatican et la chapelle Sixtine Sibylle. Je signale simplement que le simple fait de posséder un caractère ou un symbole d'origine païenne et de le représenter dans un contexte religieux ne le rend pas faux, syncrétique ou idolâtre. De tels symboles et représentations peuvent faire partie de la catéchèse chrétienne - tout comme les sibylles - et le plus important est de savoir si une telle catéchèse est cohérente avec le message chrétien.

C'est pourquoi nous devons nous garder de tirer des conclusions irréfléchies. Les limites de ce qui est légitime ou non ne sont peut-être pas aussi nettes qu'elles le semblent. La prudence est primordiale. Pour savoir si quelque chose est compatible avec le catholicisme ou non (inculturation ou syncrétisme), il est important de savoir quel message est transmis. En ce sens, il ne suffit pas de dire que la chapelle Sixtine présente des prophétesses païennes aux côtés de prophètes de l'Ancien Testament. Nous devons savoir pourquoi ils sont là. Une fois que nous avons compris cela, nous pouvons reconnaître le message chrétien qu’ils essaient de transmettre. Ce faisant, les soupçons excessifs de paganisme au Vatican sont levés, à moins que de tels soupçons ne servent à rien.

C'est pourquoi il est important d'écouter les indigènes qui représentent le personnage controversé avant de les condamner. C'est pour cette raison que nous ne devrions pas passer au crible leurs actions et supprimer leurs mots à la recherche de références païennes avant de comprendre réellement tout ce qu'ils nous disent. C'est pourquoi le Synode en Amazonie était important: avant de condamner, voire de corriger, nous devons écouter. Car comment pouvons-nous condamner ou corriger ce que nous ne comprenons pas? Nous devrions également nous rappeler l’importance d’écouter l’autorité magistrale sur ces questions; le pape et les évêques enseignant en communion avec lui. Si le pape affirme clairement qu'un symbole a été utilisé sans intention idolâtre (même s'il ne l'a pas déclaré de manière officielle), les catholiques devraient respecter et prendre en compte sa position.

Les Sibylles païennes et les saints nus ont pris une place d'honneur sur le siège apostolique du catholicisme. Au cours des siècles, ils ont assisté à des messes sacrées, des cérémonies solennelles et des élections de papes. Ils donnent gloire au noyau de vérité qui est présent dans le cœur de chaque homme. Ceux qui faisaient des pratiques quasi-chamaniques prêchent maintenant des vérités chrétiennes que nul ne peut nier sans risquer de perdre son âme: Dieu aime tout le genre humain et que celui-ci aspire à Dieu, même imparfaitement. Il y a quelque chose que nous pouvons apprendre de ces références païennes au Vatican. Et si nous pouvons le faire au Vatican, nous pouvons le faire aussi en Amazonie et partout ailleurs.

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2019 5 15 /11 /novembre /2019 18:47

Mis à jour le 23-11-2019. Pour lire un regard différent sur la cérémonie du 4 octobre au Vatican, lire un article de Peter Gabriel pour le site "Where is Peter".

La Conférence Identité catholique : Un appel à tous les catholiques à se lever

SourceTimothy Flanders, One Peter Five, 14 novembre

 

La récente conférence sur l'identité catholique, organisée par The Remnant Newspaper, invite chaque catholique à se lever et à lutter pour la foi. Autrefois, les hérauts venaient en ville et prêchaient la croisade. Et nos pères quittaient leurs familles pour "prendre la croix" et mourir en terre sainte en combattant les Mahometans. De même, M. Michael Matt, rédacteur en chef de The Remnant,  a qualifié cette période de "temps d'honneur", où les catholiques doivent se lever courageusement pour l'honneur de combattre et de mourir sous la bannière de Notre-Dame de la Victoire et du Christ Roi. C’est son initiative intitulée #UniteTheClans qui a dominé la conférence, réunissant une grande variété de voix sous un large appel aux armes. Nous allons donner un aperçu de certaines de ces voix ici [1].

 

Diane Montagna - LifeSiteNews

L'intrépide Vaticaniste a donné un aperçu approfondi du synode amazonien récemment conclu. À ce titre, elle a partagé de nombreuses histoires personnelles de journalisme catholique fidèle face à la menace qui pèse sur le Vatican. Elle a personnellement interrogé les représentants de la presse sur leur partialité à répondre aux questions et a reçu des reproches lorsqu'elle a publiquement appelé les responsables à rendre compte de l'ordination des femmes. Elle a raconté ses conversations avec Kräutler et ses aveux au sujet du clergé féminin, ainsi que la mystérieuse apparition de Christiane Murray (apparemment) d'obédience communiste en tant que porte-parole du Vatican. Elle a également parlé de la façon dont elle s'était rendue à l'église de Traspontina pour interviewer personnellement les participants et confirmer leur conviction que l'idole était Pachamama. Elle a terminé son intervention en relatant les censures contre le synode que l'archevêque Viganò a mises à niveau et en s'exprimant avec emphase à son sujet : "Il est urgent de redécouvrir le sens de la prière et de la pénitence."

Nous lui devons, avec Edward Pentin, et d’autres journalistes fidèles, notre soutien à l’audace avec laquelle ils ont continué à faire pression contre le château de cartes du Vatican.

 

Michael Davis - éditeur de Crisis Magazine

Michael Davis, éditeur de Crisis Magazine, a notamment participé à la conférence. Crisis est récemment devenue beaucoup plus sympathique à la cause de la Tradition, en publiant notamment l'infiltration de Taylor Marshall en mai dernier. Son discours s'intitulait "Conservatisme libéral: de Ponce Pilate à nos jours". Il y critiquait les "catholiques libéraux conservateurs" qui ont abandonné la plénitude de la foi catholique. Ce sont eux qui "par pure lâcheté, par peur de la foule, prennent le parti du mal". Il a notamment critiqué un conservateur catholique formateur, William F. Buckley, fondateur de National Review, qui a répondu à Mater et Magistra avec un “Mater si, Magistra no.”

 

Ce sont là des déclarations importantes de la part du rédacteur en chef de Crisis, fondé en 1982 en partie par feu Michael Novak, également collaborateur à National Review, qui, avec George Weigel, était un géant intellectuel parmi le mouvement catholique conservateur aux États-Unis. M. Davis a rejeté l'affirmation centrale des conservateurs selon laquelle "la civilisation occidentale est réductible à un ensemble de principes abstraits postérieurs aux Lumières". Au lieu de cela, il a fermement avoué publiquement son allégeance:

 

"Il n'y aura pas de restauration de la culture chrétienne, pas de délivrance des forces de la laïcité, du progressisme, du socialisme et du marxisme, tant que le Saint-Sacrifice de la Messe n'aura pas retrouvé sa place légitime au centre de la vie publique et privée… car affirmer la neutralité de tout espace revient à nier la souveraineté du Christ Roi sur Sa propre création."

 

Chorbishop Spinosa - Recteur au Sanctuaire National de Notre-Dame du Liban

Poursuivant sur le thème de l'unité contre la dépravation hérétique, la conférence a reçu le prêtre catholique maronite Mgr Chorbishop Spinosa. [2] Il a raconté avec enthousiasme à quel point la célèbre procession de l'est du dimanche de l'Orthodoxie est vraiment appropriée. Les grandes hérésies sont citées et où les enfants ont crié "Anathema!". Cependant, a-t-il dit, les églises catholiques de l'Est font également face à des difficultés, et les schismatiques orientaux ne se ruent pas vers l’Eglise de l’Accompagnement, qui les repousse.

 

Il a décrié Vatican II comme "la séparation radicale de la doctrine et de la pratique pastorale". Il a condamné le prétexte du synode amazonien "d'inculturation" en tant que "mensonges purs" et "ouvrant l'Église à des vents destructeurs". Il a toutefois averti que "si nous ne sommes pas unis… nous ne pouvons pas gagner et Rome sera une nouvelle fois renvoyée."

 

Il a souligné l'importance de l'unité dans la diversité. Étant de l’Église catholique maronite avec un rite différent du latin, il a exhorté la cause de la Tradition à ne pas laisser les "différences acceptables" diviser le mouvement. Il a défini l'unité nécessaire et essentielle lorsque "la doctrine, les Écritures et la liturgie sont traditionnellement préservées". C'était une voix orientale bienvenue qui a confirmé ses frères de latin.

 

Père Jürgen Wegner, FSSPX

Le Père Wegner est le supérieur du district des États-Unis de la Fraternité Saint-Pie X. Il a partagé un certain nombre de points intéressants concernant l'histoire du mouvement de la messe latine et le rôle de l'archevêque Lefebvre. Bugnini souhaita une loi abrogeante contre la messe en latin lors de la promulgation de la nouvelle messe, mais le secrétaire d'État répondit: "Nous ne souhaitons pas jeter l'odium sur la tradition liturgique". Mais, bien qu'elle n'ait pas été abrogée légalement, néanmoins, elle le fut de facto. Au début, elle était connu sous le nom de "messe d'indult", indult signifiant une exception à la loi.

 

Fr. Wegner a affirmé que c'est grâce au travail de Mgr Lefebvre que la messe en latin a survécu aux premiers jours de cette lutte. Au moment de 1988, la messe latine avait pratiquement disparu partout sauf dans la Fraternité Saint-Pie X et les prêtres associés. En 1988, le Saint-Siège fut contraint de changer de stratégie: "combattre la vieille Messe avec la nouvelle Messe à combattre la vieille Messe avec la vieille Messe-diviser pour mieux régner." La Fraternité sacerdotale Saint-Pierre a été créée à cette fin. Néanmoins, bien que le Saint-Siège ait stipulé que les prêtres de la FSSP devraient être acceptés dans chaque diocèse, ils ne l'ont pas été partout.

 

Laissant de côté toute autre controverse sur ces questions litigieuses, le Père Wegner a partagé une note intéressante concernant l'Église catholique américaine. Après avoir été nommé supérieur de la société aux États-Unis, il a été très surpris de trouver un grand nombre d'évêques favorables à la cause de la Tradition. Dans ses négociations avec les diocèses, il a même trouvé des évêques désireux de répartir équitablement les paroisses de messe latine dans leurs diocèses afin de maximiser l'influence de la Tradition. Il a ensuite noté, sous les applaudissements de l'auditoire, qu'il y a plus de messes latines aux États-unis que dans le reste du monde.

 

Dr. Taylor Marshall

Avec une perspicacité caractéristique, le Dr Marshall a qualifié ce moment dans l'Église de "moment Maccabées", qui rappelle l'époque où la majorité d'Israël avait apostasié pour se tourner vers les idoles païennes (grecques. Ndlr.). Il a cité les paroles de I Macc. 2:27:

"Alors Mattathias se mit à crier d’une voix forte à travers la ville : 'Ceux qui sont enflammés d’une ardeur jalouse pour la Loi, et qui soutiennent l’Alliance, qu’ils sortent tous de la ville à ma suite.'"

 

Il a ensuite identifié les Mathathias modernes: l'évêque Athanasius Schneider. Ses disciples Maccabées ont été les jeunes hommes qui ont jeté Pachamama dans le Tibre. Il a comparé ce que les catholiques Maccabées ont avec ce que les modernistes ont: "Ils ont Pachamama. Nous avons Maman Immaculée, qui écrase Satan sous les pieds et toutes les idoles. Ils ont [le bateau Pachamama]. Nous avons la barque de Saint-Pierre."

 

Il a ensuite procédé à l'identification des six principales erreurs de ce pontificat: éco-théologie (désigner la Terre au lieu du ciel), sacramentaliser l'adultère public, l'enseignement dérisoire sur la peine capitale, l'indifférentisme d'Abou Dhabi, l'ordination des femmes et enfin le paganisme.

 

Avant de souligner les actions à entreprendre contre ces erreurs, il a lancé un avertissement au mouvement du traditionalisme: "tout ce que nous faisons doit maintenant être placé dans une vie de grâce, de prière, d'humilité et pas d'orgueil." Jugement du Seigneur sur tous les orgueilleux.

 

Prenant cela en considération, il a ensuite exposé son plan d'action en sept points: connaître la religion catholique (lisez votre catéchisme de Baltimore, et celui de Trente), assistez à un rite traditionnel (Messe latine, rite oriental), chapelet quotidien, jeûne et pénitence, amenez la Foi sur la place publique, évangélisez avec joie et unissez les clans. Son discours, comme tous les autres, a suscité une ovation debout.

 

Mgr Athanasius Schneider

Le porte-parole de la Tradition, l’évêque Athanasius Schneider, a été l’élément central de la conférence, prononçant le discours principal ainsi qu’un bref discours contre la Communion dans la main. Il s'est fait de plus en plus entendre contre le 'printemps' de Vatican II, ce qui a constitué un soulagement bienvenu face au fait d'affronter honnêtement la crise, qui continue ses effets depuis des décennies.

 

Ses commentaires sur la liturgie ont été déterminants à cet égard. Il a déclaré que la nouvelle messe constituait "un affaiblissement manifeste de la vérité sur le caractère sacrificiel de la messe". Elle représente un "basculement vers le sens protestant et le sens du repas… dans le texte même [de la messe]". "Le Novus Ordo est la forme extraordinaire."

 

Il a observé que même Paul VI a admis que la communion dans la main affaiblirait en effet la foi, mais l'a ensuite autorisée dans le même document. Le bon évêque a comparé cela à un médecin qui dit à son patient au sujet d'un traitement, "Cela vous fera du mal", puis décide de le lui donner quand même.

 

Il a blâmé avec insistance la communion dans la main: "Nous ne pouvons pas utiliser le même geste pour le Saint-Sacrement que la nourriture commune." Cela a un effet profondément psychologique, érodant notre foi en la présence réelle. Au lieu de cela, nous devons recevoir la Sainte Communion sur la langue et à genoux. Comme les petits enfants qui ne peuvent pas se nourrir eux-mêmes, nous recevons le Saint-Sacrement de la part de la Sainte Mère l'Église.

 

En ce qui concerne son discours d'ouverture, Son Excellence a passé un peu de temps sur les réflexions de Saint John Henry Newman, récemment canonisé, réfléchissant à la crise arienne et ses parallèles avec notre temps. Au cours de cette crise, il y a eu un "suspens temporaire des fonctions de l'Église enseignante» où le sensus fidelium des laïcs a suppléé au manque d'enseignement des autres organes du Magistère, dont le pape. Citant Newman, il a déclaré:

"Peut-être[cela] a-t-il été permis afin de faire comprendre à l'Église, à ce moment-là même, où elle passait de l'état de persécution à celle de sa longue ascension temporelle, la grande leçon évangélique que ce ne sont pas les sages et les puissants, mais les obscurs et les faibles qui constituent la véritable force de l'Église."

 

Ce fut un temps, dit Saint Hilaire, "où les oreilles des fidèles étaient plus saintes que les lèvres des évêques". Citant continuellement des saints et des médecins qui faisaient face à des crises, Son Excellence leva les yeux vers le public et dit: "dans quelle mesure est-ce opportun?"

 

 

Sainte Hildegarde de Bingen dit aux prêtres de son époque: "Vous êtes des séducteurs diaboliques! Vous qui travaillez à subvertir la foi catholique. Vous êtes hésitant et doux, vous ne pouvez donc pas éloigner les erreurs empoisonnées de corruption humaine que vous appliquez à la loi divine." L'évêque s'est moqué de la façon dont Sainte Hildegarde serait aujourd'hui mise au pilori en tant que "schismatique néo-pélagienne rigide". La foule a ri et a applaudi.

 

Saint Hilaire a dit : "C'est en cela que consiste la nature particulière de l'Église: elle triomphe lorsqu'elle est défaite, elle est mieux comprise lorsqu'elle est attaquée, elle se lève lorsque son infidèle l'abandonne."

 

Il termina en racontant l'histoire puissante d'un prêtre martyr et de son troupeau qui allaient être exécutés sous Dioclétien et qui rencontrèrent leur évêque en chemin, quittant les rites païens où il venait d'apostasier. Il exhorta ensuite tous les fidèles à offrir leurs sacrifices en réparation, à l'instar de ce prêtre martyr pour son propre évêque apostat. Il a appelé à un nouveau concile condamnant toutes les erreurs de notre temps, et son visage s'éclaira alors qu'il regardait le public, parlant du futur triomphe du Christ et de son Église. Avec une foi inébranlable, il déclara: "Ce jour viendra."

 

Le temps est venu d'unir les clans.

 

1] Toutes les conférences sont disponibles ici pour une somme modique.

2] "Chorbishop" est un titre d'honneur dans le catholicisme oriental donné à un prêtre, semblable à celui de Monseigneur en latin.

 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2019 5 15 /11 /novembre /2019 05:49
Premier Commandement : "Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement" (Catéchisme en images)

LES COMMANDEMENTS

 

Premier Commandement de Dieu :

Un seul Dieu tu adoreras, Et aimeras parfaitement.

 

1. Le premier commandement nous ordonne : 1° de croire en Dieu ; 2° d’espérer en lui ; 3° de l’aimer de tout notre cœur ; 4° de n’adorer que lui seul.

2. Nous accomplissons les trois premiers de ces devoirs par la pratique des trois vertus théologales, la foi, l’espérance et la charité.

 

De l’adoration due à Dieu seul

 

3. Adorer Dieu, c’est reconnaître qu’il est notre Créateur et notre souverain Seigneur, et nous humilier profondément devant lui.

4. Le précepte de l’Adoration nous oblige à rendre à Dieu : 1° un culte intérieur ; 2° un culte extérieur et public.

5. Nous rendons à Dieu un culte intérieur quand nous l’honorons dans notre coeur par des actes d’adoration, de foi, d’espérance, de charité, qui ne paraissent pas au-dehors.

6. Notre culte est extérieur quand nous manifestons au-dehors, par des paroles ou par des actions, les sentiments de religion dont nous sommes animés envers Dieu.

7. Nous devons rendre à Dieu un culte extérieur : 1° parce que notre corps lui appartient aussi bien que notre âme ; 2° parce que le culte extérieur manifeste et entretient le culte intérieur.

8. Le culte public consiste surtout à adorer Dieu dans les assemblées chrétiennes.

9. Nous devons rendre à Dieu un culte public, parce que nous avons l’obligation d’édifier notre prochain en lui montrant que nous sommes de véritables adorateurs de Dieu.

10. Nous rendons à Dieu un culte extérieur et public, par les signes de Croix, les génuflexions, les prières vocales, les chants religieux, l’assistance à la sainte messe et aux autres offices de la sainte Église.

11. Il faut principalement adorer Dieu le matin et le soir, en entrant dans l’église, pendant les divins offices, et quand on reçoit les sacrements.

12. Ce ne sont pas seulement les hommes pris en particulier qui doivent adorer Dieu : la société civile doit aussi l’adorer, parce qu’il est le souverain Maître des sociétés aussi bien que des individus.

13. Il n’est pas permis d’adorer autre chose que Dieu, parce que lui seul est le souverain Maître de tout ce qui existe.

14. Nous adorons Notre-Seigneur Jésus-Christ parce qu’il est Dieu, avec le Père et le Saint-Esprit.

 

Du culte des Saints

 

15. Nous n’adorons pas les saints, mais nous les honorons comme des amis de Dieu et nos intercesseurs auprès de lui.

16. Le culte que l’on rend aux saints consiste : 1° à les honorer à cause de la gloire dont ils jouissent dans le ciel ; 2° à les invoquer ; 3° à imiter leurs exemples.

17. Il y a cette différence entre les prières que nous faisons à Dieu et celles que nous adressons aux saints, que nous prions Dieu de nous accorder ses grâces, au lieu que nous prions les saints de les demander à Dieu pour nous.

18. Le culte que l’on rend aux saints s’appelle culte de dulie ou d’honneur, pour le distinguer du culte de latrie ou d’adoration, qui n’est dû qu’à Dieu.

19. Nous devons à la Très Sainte Vierge un culte particulier, supérieur à celui que nous rendons aux autres saints ; ce culte a reçu le nom d’hyperdulie.

20. Nous devons honorer particulièrement la Sainte Vierge : 1° parce qu’elle est la Mère de Dieu ; 2° parce que Jésus-Christ, du haut de la Croix, nous l’a donné pour Mère ; 3° parce qu’elle est la Reine du ciel et la plus parfaite des créatures.

21. La dévotion à la sainte Vierge consiste principalement à l’aimer d’un amour filial, à la prier avec une grande confiance et à imiter ses vertus, surtout son humilité et sa pureté.

22. Il est utile d’avoir un Crucifix et des images pieuses ; c’est un moyen de témoigner son respect et son amour pour la religion.

 

Explication du Tableau

 

23. Ce tableau représente des personnes de tout âge, de tout sexe et de toute condition qui adorent Dieu dans une humble posture, ou qui le contemplent avec une attitude pleine d’amour. Le Seigneur leur ouvre les bras et les regarde avec complaisance, montrant par là avec quelle tendresse il accueille nos hommages et accepte nos humbles supplications.

24. Nous voyons, dans le haut de ce tableau, à gauche, la Sainte Vierge entourée d’anges, et, à droite, saint Joseph et plusieurs autres saints.

 

SOURCE : Catéchisme en Images, édition 1908 - PDF - Toutes les pages / Gloria.tv

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2019 4 14 /11 /novembre /2019 18:57

Mis à jour le 23-11-2019. Pour lire un regard différent sur la cérémonie du 4 octobre au Vatican, lire un article de Peter Gabriel pour le site "Where is Peter".

Source: https://www.lifesitenews.com/news/exorcists-call-for-day-of-reparation-after-pachamama-rituals

Source: https://www.lifesitenews.com/news/exorcists-call-for-day-of-reparation-after-pachamama-rituals

WASHINGTON, DC, 13 novembre 2019 ( LifeSiteNews ) - Dans une déclaration commune, quatre exorcistes ont appelé les catholiques à se joindre à une journée de réparation pour chasser "toute influence diabolique au sein de l'Église" résultant du rituel Pachamama auquel a assisté le pape François au Vatican au début du Synode amazonien.

 

Selon le National Catholic Register, où la déclaration a été publiée pour la première fois, les exorcistes ont requis l'anonymat. Ils ont dit que les catholiques sont au cœur d'une "guerre spirituelle" qui "se produit avec l'Église elle-même", comme en témoignent les événements qui ont eu lieu lors du synode amazonien.

 

Les exorcistes ont demandé aux catholiques de faire du 6 décembre un jour de réparation en priant le chapelet, en offrant leurs prières au Sacré-Cœur de Jésus et en faisant pénitence sous forme de jeûne, d'abstinence ou d'autres mortifications.

 

Pachamama est une "déesse de la terre" vénérée par les peuples autochtones d'Amérique du Sud [Ndlr. Anciennement, le culte de "Pachamama" exigeait des sacrifices humains. On enterrait vivant un être humain en sacrifice à la terre afin que la Pachamama accepte la nouvelle construction et la fasse perdurer dans le temps. Source: https://info.artisanat-bolivie.com/Pachamama-la-deesse-terre-mere-a346-sm116 ]. Au début du Synode amazonien, le pape François a organisé le 4 octobre un rituel de "plantation d'arbres" mettant en vedette le clergé et les autochtones d'Amazonie dansant en cercle autour des statues de Pachamama dans les jardins du Vatican. Les participants se sont aussi prosternés devant les idoles. Le pape a ensuite accompagné les idoles dans la salle où se réunissaient les évêques pour le synode.

 

Le 21 octobre, Alexander Tschugguel, 26 ans, catholique autrichien, a enlevé les idoles de l'église paroissiale de Santa Maria de Traspontina, près du Vatican, et les a jetées dans le Tibre. Le pape François s’est alors excusé en tant qu''évêque de Rome" auprès des personnes offensées par la suppression des statues. Dans ses excuses, il a qualifié les figures de "statues de Pachamama". Certains défenseurs de la cérémonie du 4 octobre avaient insisté sur le fait que les statues ne représentaient que la maternité ou la fertilité, ou qu'ils représentaient la Bienheureuse Vierge Marie et sa cousine Élisabeth.

 

L'archevêque du Vatican, Mgr Carlo Maria Viganò, a rejoint une centaine d'autres catholiques renommés, y compris des prêtres, en signant une déclaration précisant que le culte païen des catholiques est inacceptable et que le pape François devrait "se repentir publiquement et sans ambiguïté de ces péchés objectivement graves".

 

Intitulé Contra recentia sacrilegia, le document invitait les évêques à "offrir une correction fraternelle au pape François pour ces scandales".

 

Selon cette déclaration: "L'adoption d'un culte par quiconque à quel que soit d'autre que le seul vrai Dieu, la Très Sainte Trinité, est une violation du Premier Commandement. Absolument toute participation à une forme quelconque de vénération des idoles est condamnée par ce commandement et constitue un péché objectivement grave, indépendamment de la culpabilité subjective, que seul Dieu peut juger.

 

Parmi les autres éminents religieux qui ont critiqué les rituels de la Pachamama, citons: le cardinal Walter Brandmüller, le cardinal Raymond Burke, le cardinal Gerhard Müller, le cardinal Jorge Urosa Savino, l’archevêque Carlo Maria Viganò, l’évêque Athanasius Schneider, l’évêque José Luis Azcona Hermoso, l’évêque Rudolf Voderholzer, et Mgr Marian Eleganti.

 

Les catholiques qui craignaient que le Synode de l'Amazonie ne soit utilisé comme un moyen d'essayer de changer la doctrine de l'Église n'ont pas été rassurés par le document final, qui appelait à l'ordination d'hommes mariés et à "de nouvelles voies pour le ministère ecclésial".

 

Ci-dessous la déclaration complète des quatre exorcistes:

 

À la lumière des événements récents concernant le rituel Pachamama dans les jardins du Vatican, la procession ultérieure de l'idole à Saint-Pierre, ainsi que le fait de placer les idoles dans l'église Sainte-Marie-de-Traspontina, nous rappelle les paroles de saint Paul ( 1 Corinthiens 10:20), "Mais je dis que les sacrifices des païens sont offerts aux démons, et non à Dieu, et je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons.")

 

Les Psaumes (95:5) nous disent "tous les dieux des nations sont des démons; mais le Seigneur a créé les cieux". Ces événements rappellent la réalité (Ephésiens 6:12): "nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair, mais contre des Principautés et des Puissances, contre les Dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui sont dans les régions célestes." Ces événements rappellent la réalité que nous sommes en guerre spirituelle et que la guerre se déroule au sein même de l'Église.

 

Nous encourageons donc tous les catholiques qui reconnaissent le mal des événements à se joindre à nous pour une journée de prière et de pénitence, le 6 décembre, dans le but de dissiper toute influence diabolique acquise au cours de ces événements. événements récents - ainsi que d’autres événements.

 

Nous demandons à tous les participants de faire ce qui suit pour cette intention:

 

1.) dire le Rosaire;

 

2.) prendre une forme de pénitence, telle que le jeûne, l'abstinence et d'autres formes de mortification;

 

3.) offrir les prières au Sacré Cœur, comme on le voit ci-dessous.

 

Parmi les autres actes recommandés que nous encourageons à faire également à cette intention, il convient de fixer une Heure Sainte devant le Saint-Sacrement et d'assister à la messe de la journée en offrant les mérites de la messe à cette intention.

 

Que la Miséricorde Divine repose sur nous tous.

 

# # # # # # #

 

Acte de consécration de la race humaine au Sacré Cœur de Jésus

 

Très doux Jésus, Rédempteur de la race humaine, regardez-nous humblement prosternés devant Votre autel. Nous sommes à vous et nous voulons être à vous; mais, pour être plus sûrement uni à vous, voyez chacun de nous, se consacrer librement aujourd'hui à Votre Très Saint Cœur. Beaucoup en effet ne vous ont jamais connu; beaucoup aussi, méprisant vos préceptes, vous ont rejeté. Ayez pitié d'eux tous, très miséricordieux Jésus, et attirez-les vers Votre Sacré-Cœur.

 

Soiyez Roi, Seigneur, non seulement des fidèles qui ne vous ont jamais abandonné, mais aussi des enfants prodigues qui vous ont abandonné; accordez-leur de retourner rapidement chez leur père, de peur de mourir de misère et de faim.

 

Soyez Roi de ceux qui sont trompés par des opinions erronées ou que la discorde garde éloigné; rappelez-les au port de la vérité et de l'unité de la foi, afin qu'il n'y ait bientôt plus qu'un troupeau et qu'un seul berger.

 

Soyez le Roi de tous ceux qui sont encore impliqués dans les ténèbres de l'idolâtrie ou de l'islamisme; ne refusez pas de les attirer tous dans la lumière et le royaume de Dieu. Tournez vos yeux de miséricorde vers les enfants de cette race, Votre peuple que vous avez autrefois élu : ils ont jadis appelé sur eux le Sang du Sauveur; Que descende maintenant sur eux une couche de rédemption et de vie.

 

Accordez, Seigneur, à votre Église, l'assurance de la liberté et de l'immunité du mal; donnez la paix et l'ordre à toutes les nations, et faites en sorte que d'un pôle à l'autre la terre résonne d'un seul cri : Louange au Cœur Divin qui a opéré notre salut; Qu'à Lui soit la gloire et l’honneur pour toujours. Amen.

 

Acte de réparation au Sacré Cœur de Jésus

 

O doux Jésus, dont la charité débordante envers les hommes est méritée par tant d’oubli, de négligence et de mépris, regarde-nous prosterné devant Ton autel, désireux de réparer par un acte particulier d’hommage la cruelle indifférence et les blessures auxquelles est partout soumis Ton cœur aimant.

 

Conscient hélas! que nous avons nous-mêmes participé à de si grandes indignités, que nous déplorons maintenant du fond de notre cœur, nous demandons humblement Ton pardon et nous nous déclarons prêts à expier volontairement non seulement nos propres fautes personnelles, mais également pour les péchés de ceux qui s’éloignant du chemin du salut, refusent dans leur infidélité tenace, de te suivre, toi leur berger et leur chef, ou, reniant les vœux de leur baptême, ont rejeté le doux joug de Ta Loi.

 

Nous sommes maintenant résolus à expier chaque indigne outrage commis contre toi; nous sommes déterminés à réparer les nombreuses infractions contre la pudeur chrétienne dans des vêtements et les tenues inconvenantes, pour toutes les séductions grossières destinées à piéger les innocents, pour les violations fréquentes des dimanches et des jours fériés, et pour les blasphèmes choquants proférés contre Toi et Tes Saints.

 

Nous souhaitons également réparer les outrages auxquels sont soumis Ton vicaire sur terre et Tes prêtres, pour la profanation, la négligence consciente ou les terribles actes de sacrilège du sacrement même de votre amour divin; et enfin pour les crimes publics des nations qui résistent aux droits et à l'autorité éducative de l'Église que vous avez fondés.

 

Souhaite Ô divin Jésus que nous soyons capables de laver de telles abominations par notre sang. Nous offrons maintenant, en réparation de ces violations de ton honneur divin, la satisfaction que tu as eue une fois envers Ton Père éternel sur la croix et que tu continues de renouveler chaque jour sur Tes autels; nous l'offrons en union avec les actes d'expiation de Ta Vierge Mère et de tous les Saints et des pieux fidèles de la terre ; et nous promettons sincèrement de te récompenser, autant que possible avec l'aide de Ta grâce, pour toute négligence de Ton grand amour et pour les péchés que nous autres avons commis dans le passé. Nous vivrons désormais dans une vie de foi inébranlable, de pureté de conduite, de parfaite observance des préceptes de l'Évangile et surtout de la charité. Nous promettons au mieux de notre pouvoir d'empêcher autrui de t'offenser et d'amener le plus grand nombre possible à te suivre.

 

Ô amour Jésus, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, notre modèle en réparation, daigne recevoir l'offrande volontaire que nous faisons de cet acte d'expiation; et par le don de la persévérance finale, garde-nous fidèles jusqu'à la mort dans notre devoir et dans notre allégeance envers Toi, afin que nous puissions un jour nous rendre dans cet heureux foyer, où Toi avec le Père et le Saint-Esprit, vit et règne Dieu, le monde sans fin.

Source: http://www.ncregister.com/blog/breedail/four-exorcists-urge-day-of-fasting-prayer-and-reparation-dec.-6

Source: http://www.ncregister.com/blog/breedail/four-exorcists-urge-day-of-fasting-prayer-and-reparation-dec.-6

Partager cet article
Repost0
12 novembre 2019 2 12 /11 /novembre /2019 18:15

Quelle valeur normative peuvent conserver les enseignements de l'Église et la prétention à guider les consciences si chaque homme est invité à prendre pour guide sa propre conscience? 

L'analyse des causes de l'effondrement de l'Église par Guillaume Cuchet, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Est-Créteil, confirme le récent propos de Mgr Athanasius Schneider, dont on peut ainsi résumer la pensée, en paraphrasant Guillaume Cuchet : "Quelle valeur normative peuvent conserver les enseignements de l'Eglise et la prétention de cette dernière à guider les consciences si chaque homme a un droit naturel qui s'enracine dans sa dignité d'homme à choisir un culte idolâtre ?" 

 

Dans la video ci-dessous, l'historien Jean-Claude Dupuis, présente l’ouvrage de Guillaume Cuchet (2018) à l'occasion du colloque du 26 octobre 2019 de Campagne Québec-Vie à Québec :

Billet originel du 18 avril 2018 publié sur Belgicatho

 

Dans un livre nourri de statistiques impressionnantes, Guillaume Cuchet (ci-contre) a fait une analyse minutieuse de l’effondrement du catholicisme en France.

 

Le recul du catholicisme en France et au Québec depuis les années 1960 est un des faits les plus marquants et pourtant les moins expliqués de notre histoire contemporaine. S’il reste la première religion des Français, le changement est spectaculaire : au milieu des années 1960, 94 % de la génération en France étaient baptisés et 25 % allaient à la messe tous les dimanches ; de nos jours, la pratique dominicale tourne autour de 2 % et les baptisés avant l’âge de 7 ans ne sont plus que 30 %. Comment a-t-on pu en arriver là ? De quand date la rupture ? Quelles en ont été les causes ? Ces questions hantent le monde catholique qui se retrouve perdu dans ses vêtements d’hier devenus trop amples et dont les différentes composantes ont eu tendance par le passé à s’accuser mutuellement d’avoir provoqué la « catastrophe ». Il est vrai que l’événement résiste à l’analyse.

 

Au seuil des années 1960 encore, le chanoine Boulard, qui était dans l’Église française le grand spécialiste de ces questions, avait conclu à la stabilité globale des taux dans la longue durée, même s’il notait une pente légèrement déclinante qui préservait a priori de toute mauvaise surprise. Or, au moment même où prévalaient ces conclusions rassurantes et où s’achevait cette vaste entreprise de modernisation de la religion que fut le concile Vatican II (1962-1965), il a commencé à voir remonter des diocèses, avec une insistance croissante, la rumeur inquiétante du plongeon des courbes.

 

Normalien, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Est-Créteil, spécialiste d’anthropologie religieuse, Guillaume Cuchet a repris cette question en se fondant sur l’étonnante richesse des statistiques dont nous disposons.

 

Guillaume Cuchet a repris l’ensemble du dossier : il propose l’une des premières analyses de sociologie historique approfondie de cette grande rupture religieuse, identifie le rôle déclencheur de Vatican II dans ces évolutions et les situe dans le temps long de la déchristianisation et dans le contexte des évolutions démographiques, sociales et culturelles des décennies d’après-guerre.

 

Selon le normalien Cuchet, le concile de Vatican II a joué en France un rôle déclencheur dans le décrochage massif de la pratique et l’éloignement progressif des fidèles catholiques depuis le milieu des années 1960. C’est l’une des conclusions de cet essai.

 

Analysant avec rigueur les causes du retournement de ce qui avait été presque unanimement salué comme un « printemps de la foi », Guillaumet Cuchet pointe la révolution qui a fait renoncer l’Église à centrer sa prédication sur les fins dernières (le but de la vie, la mort, la résurrection, le salut) pour l’axer sur la tolérance, l’œcuménisme, et la liberté religieuse comme autant de signes de sa réconciliation avec la modernité. Mais en cessant de se présenter comme l’arche qui permet de conduire les âmes au Salut éternel, en se redéfinissant comme une communion chargée d’annoncer au monde la Miséricorde de Dieu et le Salut pour tous, elle sapait à la fois les notions de Péché, de Jugement, de Purgatoire et d’Enfer. [Voir les manuels d’ECR où ces notions sont absentes [PDF], à dessein selon le Bureau d’approbation du matériel didactique.]

 

À terme, cette attitude sapait l’idée même que l’Église puisse définir des dogmes devant lesquels s’incline la raison de chacun, puisse imposer des obligations morales qui entravent la liberté de comportement (la « licence »). Quelle valeur pouvait, dès lors, conserver ses enseignements et sa prétention à guider les consciences si chaque homme était invité à prendre pour guide sa propre conscience ?

 

[...]

 

Comment notre monde a cessé d’être chrétien

 

de Guillaume Cuchet

 

paru au Seuil

 

à Paris

 

le 1er février 2018

 

288 pages

 

ISBN-10 : 2 021 021 297

 

ISBN-13 : 978-2021021295

 

Source: BelgiCatho

Note du blog Christ-Roi. On a vu récemment Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d'Astana au Kazakhstan, identifier le droit naturel qu'aurait tout homme à choisir sa religion (droit inscrit dans le texte du concile Vatican II, Déclaration Dignitatis humanae § 2 : "Ce n’est donc pas sur une disposition subjective de la personne, mais sur sa nature même, qu’est fondé le droit à la liberté religieuse") et l'ambiguïté des textes sur ce sujet comme la cause des actes idolâtres accomplis dans l'Église : "l'idolâtrie de Pachamama durant le Synode en Amazonie a ses racines dans le concile Vatican II". "L'idolâtrie, dit-il, est une violation de la révélation divine" et du Premier commandement. "Vous ne pouvez pas commettre d'actes d'idolâtrie dans l'Église catholique."

"Si Dieu vous a donné le droit, par nature, de pouvoir également choisir des actes d'idolâtrie - comme la Pachamama - lorsqu'il s'enracine dans votre dignité d'homme, même de choisir une religion de Pachamama: c'est la dernière conséquence de cette expression du texte du Concile", a ainsi pu parfaitement résumer Mgr Athanasius Schneider.

En postulant un droit, par nature, à choisir sa religion (DH 2), le concile Vatican II sabote tout le travail missionnaire des Apôtres, détruit le commandement de Notre-Seigneur de faire des nations des disciples et de les baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Mt 28,19), suicide littéralement l'Église, sa prédication et les fins dernières (le but de la vie, la mort, la résurrection, le salut).

Selon Mgr Schneider, l’expression du texte du Concile est "ambiguë" et devrait être "formulée différemment" pour "éviter ces applications dans la vie de l’Église, que nous avons pu voir également lors de la réunion du pape Jean-Paul II à Assise en 1986 et lors de réunions où même des religions idolâtres étaient invitées à prier à leur manière - c'est-à-dire à leur manière idolâtre - pour la paix". Le 27 octobre 1986, le pape Jean-Paul II a tenu une journée mondiale de prière pour la paix à Assise, en Italie, au cours de laquelle il a prié avec des chrétiens orthodoxes, des protestants, des juifs, des musulmans, des hindous, des bouddhistes et des représentants de nombreuses autres religions. Il a adressé aux représentants des différentes religions les mots suivants: "Les religions sont nombreuses et variées et reflètent le désir des hommes et des femmes à travers les âges de nouer une relation avec l’Être absolu".

Plus récemment, en poursuivant cette pente, en septembre 2013 "le pape François a assuré aux athées : Vous n'avez pas besoin de croire en Dieu pour aller au ciel !" (Source)

En 2019, dans le document sur "la fraternité humaine pour la paix dans le monde et le vivre ensemble" qu'il signa avec le grand imam d'Al-Azhar, Ahmad Al-Tayyeb, le 4 février 2019 à Abou Dabi, François affirme que "le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains." (Source)

Dans une lettre ouverte du 26 octobre appelant à une chaîne de prière mondiale d'invocation à la Sainte Trinité afin de réparer et contrer le culte idolâtre rendu à Rome à "Pachamama", Mgr Schneider a pu évoquer "la phrase du document d’Abou Dhabi" du pape François, "qui se lit comme suit : 'Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains ', et dire à propos de cette phrase qu'elle a trouvé sa réalisation pratique dans les cérémonies du Vatican de vénération des statues en bois le 4 octobre 2019, qui représentent des divinités païennes ou des symboles culturels indigènes de fertilité. "C’était la conséquence pratique logique de la déclaration d’Abou Dhabi.", a-t-il déclaré.

Dans l'article sous le titre : "Vives inquiétudes à propos du document d’Abou Dhabi du pape François", le Professeur Josef Seifert, philosophe autrichien, a lui aussi pu demander :

"Comment Dieu peut-il vouloir des religions qui nient la divinité et la résurrection du Christ ? Comment cela est-il compatible avec la logique ? Dieu peut-il vouloir que les hommes aient des croyances contradictoires à propos de Jésus-Christ, de Dieu ou de toute autre chose? Comment Dieu dès sa création a-t-il voulu que les hommes tombent dans le péché, adorent les faux dieux, deviennent victimes d'erreurs et de superstitions de toutes sortes, qu'ils adhèrent à des religions subtilement athées ou panthéistes telles que le bouddhisme ou à des religions maudites par l'Ancien Testament et attribuées aux démons et au culte des démons? Comment Dieu, qui veut que ses disciples aillent prêcher au monde entier et les baptisent, a-t-il voulu une hérésie chrétienne, sans parler des religions qui nient la foi dont Jésus dit à Nicodème que celui qui croit en lui sera sauvé et celui qui ne le fera pas sera damné (Jn 3,18) ? Si nous lisons l'Ancien et le Nouveau Testament, ou regardons les enseignements universels de l'Église sur l'ordre divin, donné par Christ lui-même, de prêcher l'Évangile à toutes les nations, sur la nécessité du baptême et de la foi pour le salut, etc., c’est clairement le cas contraire. Comment (dès lors) peut-il être vrai que Dieu, dans sa sagesse, a voulu depuis la création que beaucoup de gens ne croient pas en leur seul Rédempteur ? Je ne vois aucune acrobatie mentale astucieuse qui soit capable de nier que cette déclaration contient non seulement toutes les hérésies, mais allègue également la volonté divine qu'une grande majorité de l'humanité épouse tous les types de croyances religieuses fausses et non chrétiennes", a pu déplorer le Professeur Josef Seifert, philosophe autrichien, docteur de l’université de Salzbourg, dans un article intitulé "Vives inquiétudes à propos du document d’Abou Dhabi du pape François" (Source).

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2019 1 11 /11 /novembre /2019 10:23

Dans un entretien avec Ross Douthat pour The New York Times du 9 novembre, le Cardinal Burke a expliqué qu'on était « entré dans une vision très politique de la papauté où le pape est une sorte de monarque absolu qui peut faire ce qu'il veut ». Or, « cela n'a jamais été le cas dans l'Église. »

Cardinal Burke : "On est entré dans une vision très politique de la papauté où le pape est une sorte de monarque absolu qui peut faire ce qu'il veut. Cela n'a jamais été le cas dans l'Église"

Dans cet entretien, évoquant tout d'abord la question liturgique, le cardinal dit avoir « grandi avec ce qu'on appelle aujourd'hui la forme extraordinaire du rite romain, la messe qui existait jusqu'à la réforme après le Concile Vatican II. Et j'ai beaucoup apprécié la beauté de ce rite. C'est pourquoi, lorsque Jean-Paul II a permis sa célébration, je me suis intéressé à la question. J'ai toujours célébré les deux formes. Les gens disent que je parle contre la forme ordinaire de la messe. Ce n'est pas vrai, je parle contre une façon de célébrer la forme ordinaire qui n'est pas véritablement transcendante. »

« En tant que personne ayant vécu la transition à travers le Concile Vatican II et après », le cardinal a remarqué que « cette euphorie (de savoir si « l'église pré-Vatican II était trop étouffante, légaliste, et rigide ») s'est installée pendant et après le concile. Soudainement, nous étions tous libres. La discipline du séminaire était considérée comme périmée, et toute forme de contrôle sur la volonté de l'individu était considérée comme négative. Mais en regardant maintenant en arrière, je vois toutes ces règles comme visant à freiner les effets du péché originel, et à nous discipliner pour que nous puissions vraiment être de bons hommes. Et cela marchait. Mais en 1968, le règlement du séminaire a été rejeté, et il s'ensuivit le chaos. Et nous savons, par exemple, que beaucoup d'abus sexuels de mineurs ont eu lieu à cette époque, où il y avait cette idée que toute tendance que vous aviez, parce que c'est votre tendance, c'était bien. Et bien, ce n'est pas vrai. »

 

Mais, « il est clair pour moi, précise le cardinal, que la corruption remonte à plusieurs décennies (auparavant) : tel est le cas lorsque nous voyons des cas notoires de prélats qui ont maltraité des mineurs dans les années 1940. Mais dans ces situations-là, ils ne suivaient pas la règle du droit canonique. Les gens commettaient des actes gravement contraires à la règle et d'une façon ou d'une autre, ils fermaient les yeux. Ce n'était pas alors la faute de la règle. C'était la faute des hommes qui devaient l'appliquer.

 

« Il est clair que le Christ a constitué l'Église comme une communion hiérarchique. Son ministère public a immédiatement pris 12 hommes à part et les a préparés. Ils n'étaient pas tous des anges non plus, comme nous le savons. Mais il y a toujours une tentation d'infidélité à la charge pastorale, de permettre des choses mauvaises quand il s'agit d'un ami. C'est cela le "cléricalisme". Le cléricalisme n'a rien à voir avec le fait de s'intéresser à la liturgie ou de vouloir porter une soutane. Non, le cléricalisme est l'abus de la charge de clerc à des fins pécheresses. Donc, oui, il doit y avoir des contrôles et ils existaient déjà dans le Code de droit canonique de 1917. Jusqu'aux réformes du Concile Vatican II, il y avait toute une série de rites pour la dégradation d'un clerc qui trahissait la sainteté de son office. 

 

Certains d'entre ces rites sont très vifs. « Par exemple, s'il s'agissait d'un archevêque ou d'un évêque, ils l'habilleraient de tous ses vêtements et les lui enlevaient un par un, avec ces déclarations très sévères, puis à la fin, ils gratteraient les mains qui avaient été jointes à l'ordination avec un couteau pour signifier que cette personne a complètement trahi la charge.

 

La conversation avec Ross Douthat s'est ensuite orientée vers l'ère de François, dans laquelle l'« euphorie » est sans doute réapparue, alors que les controverses que Jean-Paul II avait tenté de fermer — sur le divorce et le remariage, l'intercommunion avec les protestants, les prêtres mariés — furent rouvertes par le nouveau pontife.

 

« Il serait peut-être bon de commencer par le Synode des évêques de 2014 sur le mariage et la famille, explique le cardinal Burke. J'étais encore préfet de la Signature apostolique. Et j'ai parlé fortement en faveur de la discipline traditionnelle de l'Église en ce qui concerne le mariage et le divorce. »

 

Douthat a résumé ainsi la situation : « C'était un synode appelé par le Pape François, où la controverse fondamentale était de savoir si les catholiques divorcés et 'remariés' devaient être autorisés à recevoir la communion sans annulation. »

 

« Oui — on nous a dit à maintes reprises que ce n'était pas de cela dont il s'agissait, a répondu le cardinal, mais en fin de compte, c'est de cela qu'il s'agissait. Et il s'agissait de repenser l'enseignement de l'Église sur la sexualité humaine, avec des discussions sur la recherche des bons éléments dans les actes génitaux entre les personnes du même sexe, les bons éléments dans les rapports sexuels en dehors des liens du mariage. Pendant l'une des pauses, le cardinal Caffarra [Carlo Caffarra, feu l'archevêque de Bologne], qui était un ami cher à moi, est venu me voir et m'a demandé ce qui se passait ? Il a dit que ceux d'entre nous qui défendaient l'enseignement et la discipline de l'Église étaient soudainement appelés les ennemis du pape. Et c'est un symbole de ce qui s'est passé. Tout au long de mon sacerdoce, on m'a toujours reproché d'être trop attentif à ce que disait le pape. Et maintenant je me retrouve dans une situation où on m'appelle l'ennemi du pape, ce que je ne suis pas. »

 

« Je n'ai pas changé. J'enseigne toujours les mêmes choses que j'ai toujours enseignées et ce ne sont pas mes idées. Mais tout à coup, cela est perçu comme étant contraire au pontife romain. Et je pense qu'on est entré ici dans une vision très politique de la papauté, où le pape est une sorte de monarque absolu qui peut faire ce qu'il veut. Cela n'a jamais été le cas dans l'Église. Le pape n'est pas un révolutionnaire, élu pour changer l'enseignement de l'Église. Et une grande partie de la vision laïque est que les gens voient ainsi l'Église, mais ne comprennent pas sa réalité profonde. 

 

« Et ce n'est pas simplement une vue 'laïque', relève Ross Douthat. »

 

« Oh, non. C'est à l'intérieur même du corps de l'Église. Pas de doute. Je l'ai entendu des cardinaux lors du synode de 2014. 

 

« Avez-vous un exemple », demande Douthat ?

 

« Et bien, on nous a dit que ce que nous devions réaliser, c'était que le mariage était un idéal que tout le monde ne pouvait atteindre et que nous devions donc accommoder l'enseignement de l'Église aux gens qui ne pouvaient tout simplement pas vivre leurs promesses de mariage. Mais le mariage n'est pas un "idéal". Le mariage est une grâce, et quand un couple échange des vœux, ils reçoivent la grâce de vivre un lien fidèle à la vie procréative.

 

[Note du Blog Christ-Roi. Nous nous rappellerons ici le conseil avisé que donna au pape le cardinal Jean de Saint-Paul, évêque de Sabina-Poggio Mirteto, ambassadeur du Vatican, réputé pour ses connaissances médicales, lorsqu'il défendit Saint François d'Assise venu se présenter devant le pape au palais de Latran : "Ce pauvre nous demande d'approuver un genre de vie conforme aux conseils évangéliques. Si nous rejetons ses projets comme trop difficiles et comme une nouveauté, nous nous exposons à agir contre l'Évangile du Seigneur. Car soutenir que l'observance des conseils et le voeu qu'on en fait sont quelque chose de nouveau ou de contraire à la raison, c'est blasphémer ouvertement contre Jésus-Christ, auteur de l'Évangile." Innocent III écouta S. François. Il prit "le temps du discernement", puis lui offrit "son assentiment" assorti de sa bénédiction et de quelques recommandations. Dans son sommeil, il aurait vu un homme de petite taille, et misérablement vêtu, ressemblant à ce pauvre d'Assise qu'il avait reçu dans la journée, soutenir avec son dos la basilique pontificale Saint-Jean-de-Latran, en train de s'écrouler. Innocent III ratifia la vie des Frères, leur accorda licence de prêcher la pénitence avec la seule condition d'avoir obtenu préalablement l'accord de S. François, reconnu ainsi comme "ministre" de la communauté.]

 

« Même la personne la plus faible, la plus mal formée, reçoit la grâce de vivre fidèlement l'alliance du mariage, poursuit le cardinal Burke. Dans mon expérience pastorale, j'ai rencontré des gens dans toutes sortes de situations, et insister sur la vérité de la situation, ce n'est pas facile. Mais j'ai découvert qu'en fin de compte, les gens sont vraiment reconnaissants pour cela. J'ai vécu assez longtemps pour avoir même eu des gens qui s'opposèrent très fortement à moi, et qui des années plus tard, m'écrirent en me disant qu'ils avaient finalement compris ce que je faisais. Ces choses sont naturelles, mais je ne pense pas que l'Église serve jamais sa mission en faisant des compromis avec le monde. »

 

Sur document final du Synode en Amazonie, le cardinal indique que : « bien que le document final soit moins explicite dans l'adhésion au panthéisme, il ne rejette pas les déclarations du document de travail qui constituent une apostasie de la foi catholique.

 

« Le document de travail n'a pas de valeur doctrinale. Et si le pape devait apposer son cachet au document, les gens diraient que si vous ne l'acceptiez pas, vous seriez dans le schisme - et je maintiens que je ne serais pas dans le schisme parce que le document contiendrait des éléments qui renieraient la tradition apostolique. Ce que je veux donc dire, c'est que le document est schismatique. Je ne le suis pas.

 

À la question de Ross Douthat qui s'étonne de cette assertion, « mais comment cela est-il possible ? Vous êtes effectivement en train de dire que le pape conduirait un schisme ? », le Cardinal répond : « Oui. »

 

« N'est-ce pas là une profonde contradiction dans ce que les catholiques pensent de l'office papal », demande Douthat ?

 

« Bien sûr que oui. Exactement. C'est une contradiction totale. Et je prie pour que cela n'arrive pas, répond le Cardinal. Et pour être honnête avec vous, je ne sais pas comment faire face à une telle situation. D'après ce que je peux voir, il n'y a aucun mécanisme dans la loi universelle de l'Église pour faire face à une telle situation.

 

« Pouvez-vous imaginer une situation qui justifierait l'équivalent de ce que Mgr Marcel Lefebvre a fait dans les années 1970, lorsqu'en tant que leader d'une communauté de catholiques traditionalistes, il a consacré ses propres évêques en défi à Rome », demande Douthat ?

 

Pour le Cardinal, « le schisme ne peut jamais être la volonté du Christ. Le Christ ne peut jamais vouloir une division dans son corps. Les gens viennent me voir et me disent : Écoutez, cardinal, il est temps qu'on entre dans le schisme. Et je dis non, ce n'est pas possible. Notre Seigneur ne peut pas vouloir cela, et je ne ferai pas partie d'un schisme ».

 

Interrogé sur le fait de savoir si cela affecte sa foi, le Cardinal répond : « J'ai la foi en notre Seigneur. Il a dit, je suis toujours avec vous jusqu'à la fin des temps. Et cela ne met pas ma foi à l'épreuve. Cela m'inquiète au sujet de ma propre sagesse et de mon courage pour faire face à une telle situation. Et pour le meilleur ou pour le pire, je suis un cardinal de l'Église, avec une lourde responsabilité.

 

« […] L'Église est toujours gouvernée par la tradition vivante, qui est une question de grâce, de grâce divine dans l'Église.

 

« J'espère donc que d'une manière ou d'une autre le Seigneur apportera à tout cela une bonne conclusion.

 

« Mais je pense qu'il y a beaucoup de souffrance à endurer prochainement.

 

« Pour ma part, je voudrais simplement pouvoir dire, avec saint Paul, que j'ai combattu le bon combat, j'ai gardé le cap, j'ai gardé la foi. Et peu m'importe si les gens disent, et bien, c'est juste un vieil homme qui n'était plus en contact avec le monde et c'est triste, il a fait tout ce tapage, maintenant c'est fini et on passe à autre chose. 

 

« Je sais que je dois rendre compte à notre Seigneur et je voudrais pouvoir lui dire que même si j'ai fait des erreurs, j'ai essayé de le défendre, de le servir. Cela peut sembler un commentaire pieux, mais c'est ce qui me motive véritablement - et c'est tout. »

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 16:24
La nonne visionnaire d'Akita aurait reçu un nouveau message

Source: Stilum Curiae, Blog de Marco Tosatti

 

Chers amis et ennemis de Stilum Curiae, avec toutes les précautions nécessaires, nous voulons vous parler d'une nouvelle qui circule sur le web, et qui a été lancée principalement par une station de radio catholique américaine, WQPH, connectée au réseau du EWTN, le groupe d'information catholique américain le plus populaire et connu. Nous partageons cette nouvelle avec toutes les précautions nécessaires, sous réserve de confirmation. 

 

En bref, la nouvelle est la suivante : Sœur Agnès Sasagawa, la religieuse qui en 1973 reçut à trois reprises des messages de Notre-Dame lors d'apparitions confirmées par l'Eglise, aurait reçu un autre message ces dernières semaines, transmis par un ange.

 

Sœur Sasagawa, qui a 88 ans, en a parlé à une sœur, en lui donnant la permission de diffuser le message, qui est assez court en soi.

 

"Le dimanche 6 octobre, à 3h30 du matin, à Akita, le même ange est apparu devant moi (Sœur Sasagawa) qu'il y a environ 30 ans. L'ange m'a d'abord dit quelque chose de privé.

 

La bonne chose à répandre à tout le monde est: "Couvrez-vous de cendres", et "s'il vous plaît priez le Rosaire pénitentiel tous les jours. Vous, sœur Sasagawa, devenez comme une enfant et chaque jour, veuillez offrir des sacrifices. Sœur M a demandé à sœur Sasagawa : "Puis-je le dire à tout le monde ?" Sœur Sasagawa lui donna son assentiment et ajouta : "Priez pour que je puisse devenir comme un enfant et offrir des sacrifices." C'est ce que Sœur M. a entendu.

 

Les cendres se réfèrent à l'exhortation de Jonas aux habitants de Ninive, de s'habiller de sacs et de s'asseoir sur les cendres. (Jonas 3)

La radio a ensuite traité les premières nouvelles, ajoutant quelques commentaires.

"Tout au long de l'histoire, les messagers des révélations privées ont beaucoup souffert de la résistance rencontrée à l'extérieur et à l'intérieur de l'Église. Nous avons vu qu'il n'y a pas de message lié au salut de l'humanité que le diable ne cherche pas à supprimer d'aucune manière.

En particulier, nous savons que Sœur Agnès a beaucoup souffert depuis le dernier message d'Akita et nous savons que ce nouveau message, ce simple appel à la repentance, que nous avons obtenu de sources proches d'elle, a suscité de nouvelles tribulations pour elle et pour ceux en qui elle a confiance.

 

Le dernier message auquel il est fait référence est celui du 13 octobre 1973. Le voilà. Il est là :

 Message du 13 octobre 1973 (troisième et dernière apparition)

 

"Ma chère fille, écoute attentivement ce que j'ai à dire. Vous en informerez votre supérieur.

Après un moment de silence, Notre-Dame continue à dire :

"Comme Je vous l'ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s'améliorent pas, le Père infligera un terrible châtiment à toute l'humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le Déluge, comme on ne l'a jamais vu auparavant. Le feu tombera du ciel et balayera une grande partie de l'humanité, les bons comme les mauvais, sans sauver les prêtres et les fidèles. Les survivants seront si affligés qu'ils envieront les morts. Les seules armes qui resteront sont le Rosaire et le Signe laissé par Mon Fils. Récitez les prières du Rosaire tous les jours. Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les évêques et les prêtres.

L'œuvre du diable se glissera aussi dans l'Église de telle sorte que l'on verra des cardinaux s'opposer à d'autres cardinaux, des évêques contre des évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et entravés par leurs frères... les églises et les autels seront pillés ; l'Église sera pleine de ceux qui font des compromis et le Diable poussera de nombreux prêtres et d'âmes consacrées à quitter le service du Seigneur. Le diable sera implacable surtout contre les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d'âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il n'y aura pas de pardon pour eux.

Courageusement, parlez à votre supérieur. Il saura comment encourager chacun de vous à prier et à accomplir votre tâche de réparation. C'est l'évêque Ito qui dirige votre communauté.

Et après avoir souri, elle ajoute :

"Avez-vous encore quelque chose à demander ? Aujourd'hui, c'est la dernière fois que je vous parle en personne. A partir de ce moment, vous obéirez à celui qui vous a été envoyé, à vous et à votre supérieur.

Priez beaucoup les prières du Rosaire. Moi seul peux encore vous sauver des calamités qui s'approchent. Ceux qui me font confiance seront sauvés."

 

Certains commentateurs du web ont souligné que le 6 octobre était le jour du début du Synode sur l'Amazonie, avec tout son corollaire d'événements et de controverses discutables, qui ne se sont pas encore apaisés.

***

Add. 11 avril 2020. Video Notre Dame d'AKITA Urgence absolue Priez le Rosaire chaque jour afin d'éviter le terrible châtiment :

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 14:19

Mis à jour le 23-11-2019. Pour lire un regard différent sur la cérémonie du 4 octobre au Vatican, lire un article de Peter Gabriel pour le site "Where is Peter".

Deux journées mondiales de prière et de réparation samedi 9 et dimanche 10 novembre (Père David Pagliarani)

Le Père David Pagliarani, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, organise aujourd'hui 9 et demain 10 novembre, deux journées de prière et de réparation pour les événements idolâtres qui se sont déroulés à Rome pendant le Synode de l'Amazonie.

 

Pagliarani écrit :

 

"En réponse à ces événements, nous appelons tous les membres de la Société, y compris les membres du Tiers-Ordre, à observer un jour de prière et de réparation, car nous ne pouvons rester indifférents à de telles attaques contre la sainteté de la Sainte Mère l'Église. Nous demandons qu'un jeûne soit observé dans toutes nos maisons le samedi 9 novembre. Nous invitons tous les fidèles à la même chose et encourageons également les enfants à offrir des prières et des sacrifices.

 

"Le dimanche 10 novembre 2019, chaque prêtre de la Société célébrera une messe de réparation et, dans chaque chapelle, les litanies des saints, extraites de la liturgie des Rogations, seront chantées ou récitées afin de demander à Dieu de protéger l’Église et de l’épargner des peines que de tels actes ne peuvent manquer d’attirer sur elle. Nous exhortons tous les amis prêtres, ainsi que tous les catholiques qui aiment l’Église, à faire de même.

 

"Cela est dû à l'honneur de la Sainte Église catholique romaine fondée par Notre Seigneur Jésus-Christ, qui n'est ni idolâtre ni panthéiste."

 

Source: One Peter Five

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 11:49

Mis à jour le 23-11-2019. Pour lire un regard différent sur la cérémonie du 4 octobre au Vatican, lire un article de Peter Gabriel pour le site "Where is Peter".

Mgr Schneider écrit une prière à la Très Sainte Trinité pour une chaîne mondiale d'expiation

Mgr Athanasius Schneider a révélé le 9 novembre devant Gloria.tv son intention de créer une "chaîne mondiale d'expiation" pour offrir des excuses devant Dieu pour "les actes d'idolâtrie commis au Vatican".

 

Il veut aussi exprimer la douleur et la souffrance des fidèles "face au déshonneur infligé à notre Mère, la Sainte Église.

 

La prière veut implorer la miséricorde de Dieu sur son Église. C'est pourquoi, a déclaré l'évêque, "il faut expier la dévastation de la vigne, qui s'est produite sous nos yeux".

 

Prière de réparation pour les actes d´idolâtrie pendant le synode passé sur l´Amazonie

 

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, recevez de notre cœur contrit, par les mains de Marie, l´Immaculée Mère de Dieu et toujours Vierge, un acte sincère de réparation pour les actes de vénération d’idoles et de symboles en bois qui ont eu lieu à Rome, Ville éternelle et cœur du monde catholique, pendant le synode sur l’Amazonie. Répandez dans le cœur de Notre Saint-Père le Pape François, des cardinaux, des évêques, des prêtres et des fidèles laïcs, votre Esprit, afin qu’il expulse les ténèbres de leurs esprits, afin qu’ils reconnaissent l’impiété de ces actes qui ont offensé votre Divine Majesté, et qu’ils vous offrent des actes de réparation publiques et privées.

 

Répandez dans tous les membres de l’Église la lumière de la plénitude et de la beauté de la foi catholique. Allumez en eux le zèle ardent à apporter le salut de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, à tous les hommes, en particulier aux peuples de la région amazonienne, qui sont encore esclaves des choses faibles et périssables que sont les symboles et idoles sourds et muets de la “Terre Mère”. Allumez la lumière de la foi en toutes les personnes, surtout en les personnes des tribus amazoniennes, qui n’ont pas encore la liberté des enfants de Dieu, et qui n’ont pas le bonheur indicible de connaître Jésus-Christ et de participer en Lui à la vie de votre nature divine.

 

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, qui êtes le seul vrai Dieu, en dehors duquel il n’y a pas d’autre dieu et aucun salut, ayez pitié de votre Église. Regardez surtout les larmes et les soupirs contrits et humbles des petits dans l’Église, regardez les larmes et les prières des petits enfants, des adolescents, des jeunes hommes et des jeunes femmes, des pères et des mères de famille et aussi des vrais héros chrétiens, qui dans leur zèle pour votre gloire et dans leur amour pour la Mère Église ont jeté à l’eau les symboles d’abomination qui l´ont souillée. Ayez pitié de nous : épargnez-nous, Seigneur, parce Domine, parce Domine, parce Domine ! Ayez pitié de nous : Kyrie eleison ! » Ainsi-soit-il.

 

Source: Gloria.tv

NdCR. Le 26 octobre dernier, dans sa lettre ouverte, Mgr Schneider avait déjà appelé à une chaîne de prière mondiale, proposant une invocation à la Sainte Trinité, afin de réparer et contrer le culte idolâtre rendu à Rome à des statuettes de la "Terre Mère "Pachamama", avec la complicité des plus hautes autorités vaticanes.

 

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents

  • Saints Tite et Timothée
    Le 26 janvier, l'Église catholique célèbre la fête de deux figures importantes du christianisme primitif : Saints Timothée et Tite. L’Eglise en Occident les unit comme disciples très chers de saint Paul qui leur confie la charge épiscopale dans l’Eglise...
  • Les sources bibliques de la prière d'intercession des saints
    L’intercession des saints (au Ciel ou vivants sur terre) consiste à demander aux saints de prier pour nous et de soutenir nos prière devant Dieu. Les saints sont des hommes et des femmes qui ont vécu dans la foi et la charité, et qui sont maintenant au...
  • Conversion de Saint Paul
    Conversion de Saint Paul. Jésus apparaît à Saül, le futur saint Paul, sur le chemin de Damas où il devait "ramener à Jérusalem, ceux (des chrétiens) de là-bas, enchaînés, pour qu’ils subissent leur châtiment" (Ac 22,5), c'est-à-dire être emprisonnés et...
  • Saint François de Sales, évêque et Docteur de l'Église († 1622)
    Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 62. Rien n'est plus fort que la douceur ; rien n'est plus doux que la vraie force. François de Sales naquit au château de Sales, en Savoie, en 1567. Issu d’une vieille famille aristocratique...
  • Les vœux 2025 de Louis de Bourbon, Duc d’Anjou
    A la suite de la commémoration du 21Janvier et de la marche pour la vie , SM le roi Louis XX nous présente à tous ses voeux pour l'année 2025: https://www.lejdd.fr/societe/les-voeux-2025-de-louis-de-bourbon-duc-danjou-154078 TRIBUNE. Dans ses vœux pour...
  • Cardinal Sarah : "Un projet diabolique contre la messe latine"
    Cf. https://lanuovabq.it/it/il-card-sarah-un-progetto-diabolico-contro-la-messa-in-latino Le projet d'annulation de la messe tridentine est "une insulte à l'histoire de l'Église". Benoît XVI rappelait déjà que "le Concile Vatican I n'a pas du tout défini...
  • Saint Vincent de Saragosse, Diacre et Martyr († 304)
    Diacre et martyr espagnol du IVe siècle, Vincent est l'un des plus illustres martyrs de Jésus-Christ. Saint Vincent de Saragosse en prison. Peinture à l'huile. Auteur anonyme, école de Francisco Ribalta Saint Vincent est né à Saragosse, en Espagne, où...
  • Trump ferme le site Web du gouvernement pro-avortement de Biden immédiatement après son entrée en fonction
    Trump passe la journée à signer une série de décrets importants tandis que les médias passent la journée à chercher une signification dans la façon dont Elon Musk a bougé le bras. À peine intronisé, le président américain Donald Trump a paraphé lundi...
  • Sainte Agnès de Rome, vierge et martyre († 304)
    Patronne des couples, des chastes, des victimes de viols et des scouts. Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 8. La fête de ce jour nous rappelle un des plus touchants et des plus beaux triomphes de la foi chrétienne ; elle nous...
  • 21 janvier 1793 : C'est l'histoire de l'une des plus grandes injustices que la France ait connues
    La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, pétrie des meilleurs sentiments philosophiques, achèvera d'immoler les libertés et franchises concrètes de l'Ancien Régime sur l'autel d'une Liberté théorique, d'une Égalité formelle et d'une Fraternité...

Liens