Renaissance, Réforme et Révolution, trois mots qui raisonnent à nos oreilles comme étant ceux de l’époque moderne. Nous allons analyser ce que renferment ces trois termes comme mettre en évidence ce qu’ils incarnent et le poison qu’ils contiennent… "Ces fameux 3 R sont la marque de la Révolte, du Refus, du Rejet, du Ressentiment, … de l’Homme face à Dieu, de la créature face à son Créateur. Ces trois évènements théologico-politico-historiques forment comme des repères, et sont autant de ruptures, de cassures, et de fractures dans la longue durée de l’Histoire humaine", écrivait Christophe Lacroix dans Ripostes au politiquement correct, Tome 3 – p 36
Le XVe et le XVIe siècle sont des périodes de transition entre l’époque Médiévale et les Temps Modernes, plus communément appelées Renaissance. Le terme de "Renaissance" en tant qu'époque a été utilisé pour la première fois en 1840 par l’historien Jean-Jacques Ampère dans son Histoire littéraire de la France avant le XIIe siècle (1839). "Le terme même de 'Renaissance' ne peut se comprendre que dans un sens 'révolutionnaire', où l’héritage du christianisme doit être remplacé par une 'renaissance' de l’Homme, affranchi et délesté de tout l’apport de 15 siècles de culture et civilisation chrétienne", écrivait Christophe Lacroix dans « Riposte au politiquement correct » Tome 3 – p 37, et un retour au paganisme et au césarisme antique qui donnera naissance à l'état totalitaire moderne basé sur l'association du volontarisme et du constructivisme, auto-normé, auto-justifié (NdCR.).
La "Renaissance", c'est durant cette période qu'apparaît le mouvement "humaniste", mais cet "humanisme" a contrario de l'humanisme chrétien place l'homme au centre de la pensée (nous dirions au centre de la société, alors qu'auparavant c'était Dieu que la pensée classique plaçait au centre de la société. En cela, la Renaissance est d'essence satanique de celle du Tentateur dans Genèse 3, qui prétend à Eve que l'homme peut bien se passer des commandements de Dieu, et qu'ainsi il deviendra dieu lui-même... NdCR.), ce que l'on appelle l'anthropocentrisme.
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Des représentations anthropomorphiques de Dieu apparaissent au début de la Renaissance. Il n'y a qu'à regarder comment Michel-Ange représenta Dieu dans la Chapelle Sixtine, en sa très célèbre Création d'Adam (1508-1512), sous les traits d'un vieil homme aux allures d'un Zeus antique, les éclairs en moins. Ce qui pendant des siècles auraient été considérés comme blasphématoire - Dieu (le Père) étant au-dessus du monde matériel, on ne peut donc le représenter sous les traits d'un homme fait de chair et de sang, en dehors de son Incarnation Jésus-Christ. Mais Michel-Ange faisait déjà partie à cette époque d'une génération admirant et préférant se tourner vers l'art et l'enseignement antique..
Le prêtre et théologien Jean-Joseph Gaume (1802-1879), et essayiste français, dans La Révolution, Recherches historiques sur l'Origine et la propagation du mal en Europe depuis la Renaissance jusqu'à nos jours (1856), sut parfaitement définir ce qu'était cette Révolution : "...Si arrachant son masque vous lui demandez :qui es-tu ? Elle vous dira: Je ne suis pas ce que l'on croit. Beaucoup parlent de moi et bien peu me connaissent... Je ne suis ni le corbonarisme... ni l'émeute... ni le changement de la monarchie en république... ni la substitution d'une monarchie à une autre, ni le trouble momentané de l'ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins, ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades, ni le pillage, ni l'incendie, ni la loi agraire, ni la guillotine, ni les noyades. Je ne suis ni Marat, ni Robespierre, ni Babeuf, ni Mazzini, ni Kossuth. Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes oeuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers et moi je suis un état permanent. Je suis la haine de tout ordre que l'homme n'a pas établi et dans lequel il n'est pas roi et Dieu tout ensemble... Je suis la proclamation des droits de l'homme sans souci des droits de Dieu. Je suis la fondation de l'état religieux et social sur la volonté de l"homme au lieu de la volonté de Dieu. Je suis Dieu détrôné et l'homme à sa place (l'homme devenant à lui-même sa fin). Voilà pourquoi je m'appelle Révolution, c'est-à-dire renversement."
Face à cette trinité de notre déclin qui est avant tout la trinité du monde moderne matérialiste soumis au règne de l’argent, nous opposons la Sainte Trinité de la foi catholique. Ce déclin ne fut possible qu’avec l’affaiblissement de la foi de nos ancêtres au fil des siècles succédant à la Guerre de Cent-ans. Face aux évènements futurs que nous subirons, suite à l’avènement de ce Nouvel Ordre Mondial totalitaire enfanté par les 3R, il nous faudra toute la force des valeurs de la Croix du Christ ainsi que le pouvoir des Lys pour que le soleil de l’humanisme chrétien puisse briller à nouveau sur notre Patrie, ou libertés, indépendance et grandeur rimeront avec France.
Nous savons que le naturel triomphera des nuées matérialistes, notre force reste dans l’entente de nos liens communautaires et nous vaincrons…