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18 avril 2024 4 18 /04 /avril /2024 07:29

Les anciens chrétiens étaient partout aussi clairs et unanimes que les Écritures quant à l’unité de la seule véritable Église, l’Église catholique, bâtie sur les apôtres et leurs successeurs.

 

Ils croyaient que l’unité de l’Église reflétait l’unité de Dieu (voir Jean 17,21-26). C’est pourquoi Satan aime éloigner les chrétiens de l’Église par l’hérésie et diviser l’Église par des schismes.

 

Il n'y avait alors absolument aucune idée de l'idée de congrégations séparées ayant des articles de foi et de culte fondamentalement différents, dépourvues d'un gouvernement ecclésial partagé, etc. Cela n'y n'est tout simplement pas. Cela n’a jamais fait partie de la vision chrétienne et est même contraire à celle-ci. La vision chrétienne était l'union de toutes les nations en une seule famille, l'Église, ayant une seule foi, offrant un seul véritable culte à Dieu, le sacrifice de l'Eucharistie, sous un seul gouvernement apostolique.

 

"[L]a véritable Église, celle qui est réellement ancienne, est une, et en elle sont inscrits ceux qui, selon le dessein de Dieu, sont justes. Car précisément parce que Dieu est un et le Seigneur unique, ce qui est le plus honorable est loué en raison de son unicité, étant une imitation du premier principe unique.

 

"Dans la nature de l'Un, est donc associée dans un héritage commun l'Église unique, qu'ils s'efforcent de diviser en plusieurs sectes...

 

"[L]a prééminence de l'Église, en tant que principe d'union, réside dans son unité, dans le fait qu'elle surpasse toutes choses et n'a rien de semblable ni d'égal à elle-même."

 

Saint Clément d'Alexandrie, "Stromata" (vers 150-215 après JC)

Père de l'Église ancienne : l'unité de l'Église est un reflet de Dieu ; le mal cherche à diviser l'Église en sectes

Cf. Joshua Charles https://twitter.com/JoshuaTCharles/status/1780790885023887626

 

Composé entre 150 et 215 ap. J.-C., l'ouvrage des Stromates (Mélanges) de Saint Clément vise à la perfection de la vie chrétienne par l'initiation à la connaissance totale. Il essaye, sur la base des Écritures et de la tradition, de donner un compte-rendu de la foi chrétienne qui sache répondre aux exigences de tous les savants, et conduire l'étudiant dans les profondes réalités de sa croyance.

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18 avril 2024 4 18 /04 /avril /2024 00:00

http://nominis.cef.fr/images/gallerie/perfectodecordoba.jpg

Prêtre à Cordoue (Espagne), saint Parfait ne cachait pas son engagement religieux. Les musulmans qui occupaient l'Espagne l'arrêtèrent et le décapitèrent à Cordoue, l'an 850.

 Il desservait une paroisse et, comme tous ses confrères, il savait qu'il risquait sa tête à vouloir convertir les musulmans. Il se méfia donc quand deux musulmans l'abordant dans la rue lui demandèrent ce qu'il pensait de Mahomet et de Jésus car, disaient-ils, "nous ne désirons que nous instruire". Il se mit à leur prouver que Mahomet était un faux prophète et que seul Jésus était le sauveur. Ils souhaitèrent le bonjour à saint Parfait, le laissèrent rentrer tranquillement chez lui, puis quelques jours après, ils le dénoncèrent à des amis. Traduit devant le tribunal arabe, il fut condamné à mort. Une fois encore et publiquement, il dit ce qu'il pensait de Mahomet et du Coran. La légende dit que ses derniers mots furent pour bénir le Christ et condamner Mahomet et son Coran. Plusieurs chrétiens sont massacrés en représailles par les musulmans d'Al-Andalus

Parfait est considéré comme l'un des plus grands martyrs de son époque, l'un des premiers au cours d'une période de persécution des chrétiens par les musulmans en Al-Andalus, qui commença en 850 sous Abd al-Rahman II, se poursuivit sous son successeur Muhammad Ier, et par la suite continua de façon intermittente jusqu'en 960.

Son supplice, enregistré par S. Euloge, figure dans le Memoriale sanctorum. Son culte passa en France puisque les chanoines de la cathédrale de Paris chantèrent longtemps une messe solennelle en son honneur chaque 18 avril.

***

 

Sources : 1, 2, 3

 

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
17 avril 2024 3 17 /04 /avril /2024 20:44

De nouveau, Jésus leur parla : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. »

Jn 8,12

De quelle forme sont les photons ? L'holographie quantique fait la lumière.

Jésus leur parla : "Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres". De quelle forme sont les photons ?
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17 avril 2024 3 17 /04 /avril /2024 00:00
La bienheureuse Kateri Tekakwitha, le lys des iroquois

La bienheureuse Kateri Tekakwitha, le lys des iroquois

Kateri est la première sainte autochtone du continent nord-américain. Elle est née d'une mère algonquine chrétienne et d'un père agnier (Les Algonquins, les Agniers - ou Iroquois - et les Hurons étaient des tribus des Indiens d'Amérique du Nord) en 1656 à Ossernenon (Auriesville, New York), où les saints Isaac Jogues, René Goupil et Jean de la Lande avaient versé leur sang pour la foi.

 

Fille de chef, elle refusa d'être mariée et convertit celui qu'elle devait épouser.

 

Après bien des péripéties, elle trouve refuge à la mission jésuite Saint-François-Xavier sur le Saint-Laurent. Là elle mènera une vie de prière et de travail exemplaire. Elle y mourra en 1680.

 

Tekakwitha, née en 1656 à Ossernenon (USA), était fille d'un chef mohawk et d'une algonquine catholique, baptisée et éduquée par des missionnaires français. La variole la priva à quatre ans de sa famille, et elle-même resta défigurée et handicapée des suites de l'infection. Adoptée par un parent chef d'une tribu voisine, elle affermit sa foi et fut baptisée par un missionnaire à l'âge de vingt ans. Marginalisée et menacée par sa famille, qui ne comprenait pas sa conversion, elle échappa à leur persécution et fonda à Kahnawake une communauté d'indiens chrétiens, vivant dans la prière, la pénitence et le soin des malades.

 

Elle mourut le 17 avril 1680, invoquant Jésus, après avoir fait vœu de chasteté l'année précédente. La tradition affirme que ses cicatrices disparurent pour faire place à un beau visage, et qu'à son enterrement de nombreux malades furent guéris.

 

Son procès en canonisation fut ouvert en 1884, Pie XII la proclama vénérable en 1943 et Jean-Paul II bienheureuse en 1980 (fête le 14 juillet).

 

Elle occupe une place particulière dans la dévotion des amérindiens catholiques du Canada et des Etats-Unis.

 

À Sault dans le Québec, en 1680, la bienheureuse Catherine Tekakwitha, vierge. Née dans une tribu indienne, baptisée le jour de Pâques, elle offrit à Dieu la virginité qu'elle s'était appliquée à conserver avant d'être chrétienne, même si elle fut en butte à des menaces et à de multiples vexations.

 

Martyrologe romain

 

"Qui est-ce qui m'apprendra ce qu'il y a de plus agréable à Dieu afin que je le fasse?"

Source: Nominis https://nominis.cef.fr/contenus/saints/9934/Bienheureuse%20Kateri%20Tekakwitha.html

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16 avril 2024 2 16 /04 /avril /2024 00:00
Saint Benoît-Joseph Labre (1748-1783), dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 21.

Saint Benoît-Joseph Labre (1748-1783), dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 21.

Benoît-Joseph Labre naquit à Amettes, diocèse d'Arras, et fut l'aîné d'une famille de quinze enfants. Âgé de douze ans, il fut reçu chez son oncle paternel, curé d'Érin, pour faire ses études en vue du sacerdoce.

 

Après la mort de son oncle, Benoît-Joseph passa chez son oncle maternel, vicaire de Conteville, où il ne fit que grandir dans la mortification et la prière. Son attrait était toujours vers le Saint-Sacrement devant lequel il s'abîmait des heures entières en contemplation.

 

Il y avait longtemps que Benoît-Joseph aspirait à une vie plus parfaite : "Être prêtre est bien beau, disait-il ; mais j'ai peur de me perdre en sauvant les autres."

 

Il finit par vaincre les résistances de ses parents et entre chez les Chartreux, espérant y trouver sa voie définitive. Il se trompait, car la Providence permet qu'il soit bientôt renvoyé par ses supérieurs, comme n'ayant pas la vocation de cet Ordre. La pensée de la Trappe, qu'il avait eue d'abord, lui revient ; on ne l'y accepte pas.

 

Ballotté de nouveau entre la Chartreuse et la Trappe, il est forcé de s'adresser enfin à Sept-Fonts.

 

Ses scrupules, ses peines d'esprit et une maladie sérieuse donnent bientôt lieu à son renvoi; son aspect inquiétant le fait prendre pour un voleur... Libéré de prison, il part à Saint-Jacques de Compostelle puis va vivre dans une caverne d'Aix-en-Provence.

 

Toute sa réponse à tant d'épreuves était : "Que la Volonté de Dieu soit faite !" C'est alors que Dieu lui inspire cette vocation de pèlerin-mendiant qui devait le mener droit, par les chemins les plus ardus de la pénitence, à une éminente sainteté. 

 

Il n'aura plus de relations suivies avec personne, vivra en solitaire au milieu du monde, ira toujours à pied, cherchera tous les lieux consacrés par la dévotion. Il sera revêtu d'un habit pauvre et déchiré, qu'il ne changera point.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b1/BJLABRE1.jpg/260px-BJLABRE1.jpg

 

Un chapelet à la main, un autre au cou, un crucifix sur la poitrine, sur les épaules un petit sac contenant tout son avoir, c'est-à-dire son Nouveau Testament, l'Imitation de Jésus-Christ et le Bréviaire : tel on verra Benoît-Joseph dans ses continuels pèlerinages.

 

La pluie, le froid, la neige, la chaleur, rien ne l'arrête ; il couche le plus souvent en plein air, il vit de charité, au jour le jour, sans rien réserver pour le lendemain ; il ne prend que la plus misérable et la plus indispensable nourriture, et se fait lui-même pourvoyeur des pauvres. Souvent il est le jouet des enfants et de la populace ; il est regardé comme un insensé ; il souffre tout avec patience et amour.

 

Rome, Lorette, Assise et une multitude d'autres lieux saints sont l'objet de sa dévotion. À Rome, dans les ruines du Colisée, il s'installe une cabane. Ses visites quotidiennes à l'église Notre-Dame de Lorette attirent l'attention du sacristain qui lui trouve un emploi chez un marchands d'objets de piété. 

 

"Benoît Labre est reconnu pour avoir guéri de multiples maux : apoplexie, chancre, fistule, hernie, tumeur, calcul, sciatique, épilepsie, scorbut, fractures, cécité, surdité, hydropisie, etc. L'éventail clinique est de loin le plus extraordinaire de l'histoire des miracles chrétiens.

 

Il rend son âme à Dieu le 16 avril 1783 et devient le plus populaire saint de France en Italie. Le peuple romain avait été touché par la vie de cet homme, vêtu de haillons et distribuant ses maigres vivres aux pauvres.

 

En 1787, le premier volume des actes de sa canonisation avance le chiffre de 168 guérisons inexpliquées. En 1789, on parle de 200 cas. C'est une estimation importante, nettement supérieure aux chiffres fournis par les actes des procès de béatification et de canonisation à l'époque classique et pendant la période contemporaine.

 

La première guérison citée, intervenue après la mort du saint, est celle d'une clarisse italienne Angélique Gardellini, victime d'une chute grave dans un escalier, souffrante d'un anévrisme et de troubles sensoriels. Après avoir reçu l'extrême-onction, les religieuses veillant sur elles la recommandent au saint. Le résultat est immédiat : guérison totale, sans séquelle ni convalescence. [4]

 

***

Sources: (1), (2) Saints et Saintes de France, Des premiers martyrs à nos jours, Hatier, Renens (Suisse) 1988, p. 88, (3Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 20; (4) Patrick SBALCHIERO, Enquête sur les miracles dans l'Église catholique, Artège, Paris 2019, p. 271-272.

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
15 avril 2024 1 15 /04 /avril /2024 00:00
Saint Paterne de Vannes, Évêque d’Avranches († v. 565)

Saint Paterne de Vannes, Évêque d’Avranches († v. 565)

Surnommé aussi Paterne l'Ancien, pour le distinguer de celui de Coutances en Normandie.

On connaît peu de choses de lui, mais l'auteur imaginatif de l'aimable roman hagiographique connu sous le nom de "Vita Paterni" supplée largement à ces lacunes.

Ce Breton d'Armorique émigre en Bretagne insulaire (actuellement Pays de Galles) au rebours du mouvement habituel des Bretons à cette époque.

Il va fonder, au comté de Cardigan, un monastère qui prendra le nom de "Lhan-Paderne-Vaur" - église du grand Paterne.

On dit qu'il bâtit d'autres monastères au Pays de Galles et convertit des rois en Irlande.

Au cours d'un pèlerinage en Terre Sainte, il reçoit la consécration épiscopale à Jérusalem. De retour en Armorique, le roi Caradoc lui confie l'évêché de Vannes.

Le nouveau venu se lie d'amitié avec son voisin, saint Samson, évêque de Dol.

Vilipendé par de faux frères, il prend une retraite anticipée.

 

Sources : 1, 2, 3

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
14 avril 2024 7 14 /04 /avril /2024 00:00
Saint Maxime Martyr à Rome († 260)

Valérien et Tiburce donnaient une sépulture aux chrétiens massacrés ce qui leur valut d'être condamnés à mort.

 

Maxime, chargé de les exécuter se convertit et subit lui aussi le martyr.

 

Martyrologe Romain : À Rome, au cimetière de Prétextat sur la voie Appienne, les saints martyrs Tiburce, Valérien et Maxime.

 

Sources: 1, 2

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13 avril 2024 6 13 /04 /avril /2024 00:00
Sainte Ida, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 99

Sainte Ida, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 99

Mère de Godefroy de Bouillon et de Baudouin Ier, premiers rois de Jérusalem après la Première Croisade, on attribue une grande part du succès de cette croisade à ses prières.

 

Ide ou Ida de Lorraine est une figure injustement méconnue du XIe siècle français. Descendante de Charlemagne et nièce du Pape Etienne IX, elle épouse le Comte Eustache de Boulogne qui sauve la vie de Guillaume le Conquérant lors de la bataille d’Hastings. Belle-sœur de Geoffroy, évêque de Paris et chancelier du roi de France Philippe Ier, son influence politique est considérable. Ses fils, Godefroy de Bouillon et Baudouin sont les premiers rois francs de Jérusalem.

 

Une de ses filles devient l'épouse de l'empereur germanique Henri IV. Sa petite fille Mathilde monte sur le trône d’Angleterre. Et son dernier fils devient l'ancêtre de la lignée des rois du Portugal.

 

Entre la Croix et l’Epée, elle bâtit des cathédrales vénère le précieux sang du Christ et sera canonisée. Son épopée nous entraîne dans un étonnant voyage au cœur de l’Histoire médiévale.

 

Vers le 15 août et début septembre 1095, les Lorrains entraînés par le duc de Lorraine, Godefroy, et ses deux frères, tous trois fils d’Ide de Boulogne, se dirigent vers Pontarlier pour la vallée du Danube et la Terre Sainte, parce que les "Français" se mettent enfin en route pour la Croisade. 

 

Très belle femme, grande, blonde, mère de famille exemplaire, Ida était aussi une femme pieuse, elle fonda de nombreuses abbayes en Picardie, bâtit la cathédrale de Boulogne et celle de Lens, fonda des maladreries (soins des lépreux) et des hôpitaux, elle resta célèbre pour sa grande charité auprès des pauvres, ce qui lui valut de devenir sainte. Quand elle meurt elle n'a plus sur elle que sa robe de bure, elle a tout donné. Elle fit de nombreux miracles de son vivant, mais également après.

 

C'est à elle que l'on doit le dicton du boulonnais "à chacun son pain et son hareng". Le roi Louis XI la nomma patronne de Boulogne et de son comté en avril 1478.

Sainte Ide (Ida) de Boulogne (1040-1113)

Devenue veuve, Ida vend ses biens en partie au profit des pauvres et en partie pour la fondation de monastères à Boulogne, Calais, Arras et dans les Pays-Bas.

 

Elle meurt le dimanche 13 avril 1113. De son vivant déjà de nombreux miracles accompagnent ses bontés pour les veuves et les enfants abandonnés.

 

Son culte a repris au début du XXe siècle. Ses reliques sont visibles chez les Bénédictines de Bayeux (Calvados).

 

Dans la messe, la fête de sainte Ide est le 13 avril.

 

Le nom de Ida est actuellement le nom qui est le plus donné dans la totalité des pays nordiques, et est extrêmement commun tant en Russie qu'en Allemagne.

 

Sources : (1); (2); (3) ; (4) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 98.

 

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12 avril 2024 5 12 /04 /avril /2024 00:00

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/51/Iulius_I.jpg

Jules Ier travailla à affermir la foi en combattant l'arianisme qui professait que, si le Christ était parfait, en revanche il n'était pas divin.

Son mérite fut d'avoir maintenu le mystère de la Sainte Trinité contre ceux qui tentaient de faire de la doctrine chrétienne un monothéisme à moitié rationaliste, acceptable par tous sans doute, mais éloigné des paroles du Christ lui-même dans leur interprétation fondamentale.

Il fallut six conciles pour que la doctrine trinitaire et christologique puisse exprimer et respecter le mystère essentiel de la foi. (1)

Alors que sévissaient les ariens, Jules prit la défense de S. Athanase, défenseur de la foi trinitaire, contre les attaques de ses ennemis, l’accueillit quand il fut exilé et prit soin de convoquer dans cette affaire le Concile de Sardique (actuellement Sofia en Bulgarie) (2) en 347.

 

La foi trinitaire (Mt 28:19; II Co 13 : 13I Jn 5 : 1-7 ; Jn 15 : 26) est définie dès 325 au concile de Nicée, et complétée, après presque un siècle de discussions subtiles, au premier concile de Constantinople en 381.

 

"Nous croyons en un seul Dieu, Père Tout-Puissant, créateur de toutes choses visibles et invisibles.

Et en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré mais non pas fait (Note: Ceci est dirigé contre les théories d'Arius qui qualifiait le Fils de "créature de Dieu parfaite"), de même substance que le Père (Homoousios), par qui toutes choses ont été faites, ce qui est au ciel et sur la terre, qui pour nous les hommes et pour notre salut est descendu et s'est incarné, et s'est fait homme, a souffert et est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux et viendra juger les vivants et les morts.

Et au Saint-Esprit.

 

Quant à ceux qui disent: 'Il fut un temps où il n'était pas et avant d'être engendré il n'était pas', ou bien: 'Il a été tiré du néant' (Note: cet anathème vise Arius), ou qui prétendent que le Fils de Dieu est d'une autre substance, ou qu'il est créé, ou changeant, ou variable, ceux-là l'Eglise catholique et apostolique les déclare anthèmes" (Concile de Nicée). (3)

 

Jules fait élever à Rome, la Basilique des Douze Apôtres communément nommée à l'époque la Basilica Juliana ainsi que la Basilique Sainte-Marie-du-Trastevere.

 

Il mourut le 12 avril 352 et fut enterré au cimetière de Calepodio via Aurelia où il avait fait construire une église. Sa dépouille fut transférée par le pape Adrien Ier, en 790, en l'église Sainte-Marie-du-Trastevere où il repose désormais. (4)

 

***

 

Sources:(1) L'Evangile au quotidien; (2) http://nominis.cef.fr/contenus/saint/958/Saint-Jules-Ier.html; (3) Jacques LOEW et Michel MESLIN, Histoire de l'Eglise par elle-même, Fayard, Paris 1978, p. 21, 40; (4) http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Ier

 

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11 avril 2024 4 11 /04 /avril /2024 00:00

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/cb/SStanis%C5%82aw.JPG/441px-SStanis%C5%82aw.JPG

Saint Stanislas

 

Stanislas. Vient du polonais stan = mettre debout, et slava = gloire.

 

Saint Stanislas, évêque de Cracovie au XIe siècle, Patron de la Pologne, naquit en 1030 de parents fort avancés en âge, mariés depuis trente ans et encore sans postérité. Dieu, qui avait des vues élevées sur cet enfant, lui inspira dès son bas âge de grandes vertus, surtout la charité pour les pauvres, et une mortification qui le portait à jeûner souvent et à coucher sur la terre nue, même par les plus grands froids. 

La plus belle partie de la vie de Stanislas est celle où il fut en butte à la persécution du roi de Pologne, Boleslas II, prince qui menait une conduite publiquement scandaleuse. Seul l'évêque osa comparaître devant ce monstre d'iniquité, et d'une voix douce et ferme, condamner sa conduite et l'exhorter à la pénitence. Le roi, furieux, attendit l'heure de se venger. 

Le pontife avait acheté pour son évêché, devant témoins, et il avait payé une terre dont le vendeur était mort peu après. Le roi, ayant appris qu'il n'y avait pas d'acte écrit et signé, gagna les témoins par promesses et par menaces, et accusa Stanislas d'avoir usurpé ce terrain. L'évêque lui dit : "Au bout de ces trois jours, je vous amènerai comme témoin le vendeur lui-même, bien qu'il soit mort depuis trois ans." 

Le jour venu, le saint se rendit au tombeau du défunt ; en présence d'un nombreux cortège, il fit ouvrir la tombe, où on ne trouva que des ossements. Stanislas, devant cette tombe ouverte, se met en prière, puis touche de la main le cadavre : "Pierre, dit-il, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, viens rendre témoignage à la vérité outragée.

À ces mots, Pierre se lève, prend la main de l'évêque devant le peuple épouvanté, et l'accompagne au tribunal du roi. Le ressuscité convainc de calomnie le roi et les témoins, et de nouveau accompagne l'évêque jusqu'au tombeau, qu'on referme sur son corps, redevenu cadavre. Loin de se convertir, le roi impie jura la mort de Stanislas, et bientôt l'assassina lui-même pendant qu'il offrait le saint sacrifice.

 

Innocent IV canonisa Stanislas le 17 septembre 1253. Il est fêté le 11 avril.

 

 

Sources: (1); (2) Jean-Louis Beaucarnot, Les Prénoms et leurs secrets, France Loisirs, Paris 1991, p. 170; (3)

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10 avril 2024 3 10 /04 /avril /2024 00:00
Saint Fulbert de Chartres dans sa cathédrale (Chartres, Bibliothèque municipale, Ms. 4, fol. 94)

Saint Fulbert de Chartres dans sa cathédrale (Chartres, Bibliothèque municipale, Ms. 4, fol. 94)

Fulbert. Vient du germanique fulk ou folk = le peuple, et berth = brillant.

 

À Chartres, en 1029, saint Fulbert, évêque. Il nourrit de sa doctrine un grand nombre de personnes, entreprit par sa munificence et son zèle le grand œuvre de la cathédrale et magnifia par ses chants la Vierge Marie.

 

Martyrologe romain

 

Saint Fulbert, l'un des plus grands et des plus saints évêques de Chartres, fut aussi le premier savant de son époque ; l'un de ses biographes dit qu'il surpassait facilement tous ses contemporains, tant dans la connaissance des Saintes Écritures que dans les sciences profanes. [1]

L'auguste Mère de Dieu se plut à récompenser sa piété par des faveurs extraordinaires. Dans une maladie très grave, Marie fit couler sur ses lèvres un baume céleste, et le mal disparut. 

Précepteur du fils du roi Hugues Capet, Robert II le Pieux, Fulbert fonde à Chartres une école appelée à une grande notoriété. On y apprend la théologie, la géométrie, la médecine, la philosophie. [2] Expert en médecine, pédagogue écouté, savant, historiographe, musicien, poète, mais également administrateur prudent, pasteur zélé, ce maître rassemble autour de lui les plus grandes intelligences du royaume. Il est choisi comme évêque de Chartres en 1006. Il se disait "le tout petit évêque d'une grande Église";  [3]

 

Une de ses gloires, c'est la construction de la cathédrale de Chartres (dont la crypte subsiste encore), mais qu'il ne verra jamais terminée. Humble et doux, il fréquente les petits comme les princes qui l'aident à bâtir la cathédrale qu'il tient à dédier à Notre-DameL'ancienne construction avait été détruite par un effroyable incendie en 1020. Fulbert employa au temple magnifique qu'il fit construire tout ce qu'il possédait ; les largesses royales affluèrent de toutes parts. Il s'appliqua ensuite à y faire honorer Dieu par des chants harmonieux et des cérémonies majestueuses. Ses dons musicaux furent mis au service de la liturgie et au service du culte marial qu'il contribua à développer; Notre-Dame était souveraine à Chartres. 

C'est dans la crypte de cette cathédrale insigne qu'est honorée Notre-Dame-de-sous-terre, dont l'histoire merveilleuse remonterait au temps des Druides, et dont l'image était dédiée à la Vierge qui devait enfanter : Virgini pariturae.

À l'époque des druides, les Saints Forts ne sont autres que les habitants d'un village du pays carnute. Ils reconnurent aussitôt la Virgo paritura qu'adoraient leurs ancêtres dans la Vierge Mère que leur annonçait un missionnaire. Convertis en masse, les carnutes refusèrent d'abjurer leur foi, qui renouait si bien avec les plus hautes aspirations de l'ancienne religion celte. Ils furent jetés vivants dans le puits que l'on voit toujours sous la cathédrale de Chartres... [4]

L'enseignement de S. Fulbert attira d'éminents disciples. On possède de lui 140 lettres. [5] 

 

***

 

Sources: [1] Catholique.org ; [2] Nominis [3]  Missel du Dimanche 2018, Nouvelle Traduction liturgique, Année B, Bayard Éditions, Lonrai 2017, p. 391-392 ; [4] Anne Bernet, Clovis et le Baptême de la France, éd. Clovis, Condé-sur-Noireau 1996, p. 81. [5] Gérard BEDEL, Le Cardinal Pie, Un défenseur des droits de Dieu, Clovis Diffusion, Suresnes 2015

 

***

 

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9 avril 2024 2 09 /04 /avril /2024 00:00
Saint Gautier de Pontoise († 1099)

C'est avec grande réticence et après trois fugues (dont les moines profitaient pour relâcher la discipline) et un appel au pape (refusé) qu'il finit par accepter sa charge d'abbé de l'abbaye de Saint-Martin Pontoise.

 

D'abord professeur de philosophie et de rhétorique, il entra chez les Bénédictins à Rebais dans le diocèse de Meaux. Selon la tradition, il n'était encore que novice lorsque, pris de pitié pour un frère qui avait été mis au cachot dans le monastère, il l'aida à s'enfuir.

 

Philippe Ier en fit le premier abbé de l'abbaye Saint-Martin de Pontoise (alors abbaye de Saint-Germain) qu'il venait de fonder à Pontoise, malgré ses protestations. La discipline y était fort relâchée, car Gautier ne manquait pas une occasion de s’éloigner de l'abbaye, pour se dérober à ses responsabilités.

 

Il finit par démissionner de sa charge de Pontoise pour rejoindre le réformateur Hugues à Cluny mais, bientôt rattrapé, il fut contraint de rejoindre Pontoise. Il serait parvenu à s’échapper une fois encore, gagnant la Touraine où il trouva refuge sur une île de la Loire, mais fut repris de nouveau ; il s’évada encore d’un oratoire consacré à Côme et Damien près de Tours mais fut reconnu par un pèlerin.

 

Alors Gautier décida de partir pour Rome et d’en appeler directement au pape Grégoire VII, à qui il remit sa démission écrite, mais le Souverain Pontife lui enjoignit de respecter ses premiers vœux, de reprendre ses fonctions à Pontoise et de ne plus jamais y manquer.

 

De retour, il n’eut de cesse de dénoncer les abus et la corruption de mœurs de ses frères bénédictins. (1)

 

Au concile de Paris, il s’opposa aux prélats laxistes qui le menacèrent de mort et finirent par le mettre en prison ! Pourtant, il était préparé à tous les renoncements. Avant même de rentrer au monastère, il s’était exercé à toutes les disciplines du couvent pour vérifier qu’il serait bien capable de les vivre toujours. (2) Battu et jeté au cachot pour ses dénonciations du laxisme des moines, il reprit ses harangues dès qu’on le relaxa. 

 

Il s’imposait des pénitences incroyables qu’il cachait avec soin. Pour ses frères, il était miséricordieux, calme, serein et joyeux. Quand il donnait aux pauvres il attribuait ses aumônes à des inconnus dont il se disait l’intermédiaire.

 

En 1094, il fonda un couvent de femmes à Berteaucourt-les-Dames près d’Amiens, avec l'aide de deux fidèles, les dames Godelinde et Elvige. Mais la propriétaire des terrains, qui l'avait autorisé à s'installer à cet endroit, s’inquiéta pour ses récoltes qui risquaient d’être piétinées par la foule, et lui demanda de partir. Gautier retourna donc au monastère de Pontoise où il mourut le 9 avril 1099.

 

Culte de Saint Gautier

 

Gautier fut inhumé dans l’abbaye Martin de Pontoise. En 1153, il fut canonisé par l’archevêque de Rouen Hugues de Boves : c'est d'ailleurs le dernier d'Europe de l'Ouest canonisé par une autorité subalterne :

 

"Le dernier cas de canonisation par un évêque métropolite serait celui de Gaultier, ou Gaucher, abbé de Pontoise, par l'archevêque de Rouen, en 1153. Un bref d'Alexandre III de 1170 en limita dorénavant la prérogative au pape, pour ce qui concernait l'Église d'Occident."

 

L'abbaye devient un lieu de pèlerinage renommé vers le tombeau sculpté de Gauthier, et un puits à l'eau réputée miraculeuse.

 

Au cours de la Révolution française, ses reliques furent translatées par précaution au cimetière de Pontoise, puis l'emplacement exact en fut perdu. Le domaine de Saint-Martin abrite aujourd’hui l'École Saint-Martin-de-France, animée par les oratoriens. Les riches archives de l’abbaye sont conservées aux archives départementales du Val-d’Oise

 

Selon les sources, il est fêté le 23 mars selon le Martyrologe romain, le 9 avril, date de sa mort, et le 4 mai par les diocèses de France.

 

Une chapelle lui est dédiée au lieu-dit Andainville au bois près de son village natal d'Andainville, dans la Somme.

Sources : 1; 2

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8 avril 2024 1 08 /04 /avril /2024 00:00

http://nominis.cef.fr/images/gallerie/juliadenonza_copy1.jpg

Sainte Julie (santa Ghjulia en corse), chrétienne d'origine carthaginoise, Patronne de la Corse, vécut au début de l'ère chrétienne, est fêtée le 8 avril.

 

À Nonza, on note qu'elle a été martyrisée en 303.


Patronne de la Corse avec Ste Dévote, elle est l'une de ces jeunes carthaginoises qu'un marchand d'esclaves allait vendre en Gaule. Elle fut volée dans un port de Corse, comme une vulgaire marchandise, où le bateau relâchait. Elle demeura dans l'île, mais fidèle à sa foi, elle refusa de sacrifier aux divinités païennes. Pour cela, elle fut crucifiée. D'autres récits l'accompagnent de belles légendes.

 

Vierge et martyre: un document remontant au Ve siècle évoque sa passion et le Martyrologe romain ajoute: "... en Corse, Sainte Julie, Vierge, qui, par le supplice de la Croix, obtint la couronne de la Gloire". Chrétienne d’origine carthaginoise, vendue comme esclave, le navire qui la transportait aurait échoué à Nonza, dans le Cap Corse. C’est là qu’en haine de la foi, elle aurait été torturée et crucifiée. C’est là qu’elle fut toujours vénérée avec ferveur.
En Corse, commémoraison de sainte Julie, vierge et martyre.

Martyrologe romain

 

Sources : 1; 2

 

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7 avril 2024 7 07 /04 /avril /2024 23:00
L'Annonciation, par Federico Barocci (XVIe s.)

L'Annonciation, par Federico Barocci (XVIe s.)

La fête de l'Annonciation se situe dans le calendrirer exactement neuf mois avant Noël. Elle rappelle la visite de l'ange Gabriel à Marie et célèbre la conception de Jésus des oeuvres du Saint-Esprit.

Le mode de représentation le plus répandu en Occident montre la Vierge en prière devant un lutrin et accueillant l'annonce de l'ange, qui parle soit à genoux, soit debout, soit en vol; celui-ci porte souvent comme attribut un lis en fleur. La colombe, symbole du Saint-Esprit, descend du ciel.

 

L'archange Gabriel annonce à Marie son nouveau statut de mère du Fils de Dieu, le moment où le divin s'incarne en homme, et lui explique qu'elle portera un enfant en son sein tout en restant vierge. C'est l'origine de la croyance en une conception virginale qu'il ne faut pas confondre avec le dogme de l'Immaculée conception qui est propre au catholicisme.

 

Autrement dit, comme l'ont expliqué les théologiens, une femme juive vivant sous la loi de Moïse accepte d'introduire dans le monde celui qui mourra pour les péchés des hommes, c’est-à-dire que la loi, tout en restant valide, cesse d'être le principe théologique essentiel, et laisse la place au salut.

 

Le message céleste est confié à l'Archange Gabriel. Où trouvera-t-il celle qui, d'après les plans divins, doit donner naissance au Sauveur du monde ? Sera-ce dans un grand empire ? Non, mais dans la petite province de Galilée, perdue au milieu de l'immense empire romain. Ne convient-il du moins de prendre sur un trône celle qui doit devenir la Mère de son Dieu ? Non : il y a dans la petite ville de Nazareth une humble et pauvre maison où habite une jeune vierge inconnue ; son nom est Marie ; elle est promise en mariage à un ouvrier, Joseph, homme juste.

En ce moment, elle prie à genoux, et soupire peut-être après la venue du Messie promis. L'Ange soudain paraît devant elle :

 

« Je te salue, pleine de grâce, dit-il, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre toutes les femmes ! » (Lc 1,28-30)

 

Marie se trouble, à ces étonnantes paroles.

L'ange ranime aussitôt la confiance de la Vierge :

 

« Ne crains rien, Marie, ajoute-t-il, tu as trouvé grâce devant Dieu ; tu concevras et tu enfanteras un Fils, à qui tu donneras le nom de Jésus ; Il sera grand, et on l'appellera le Fils du Très-Haut, et son règne n'aura pas de fin. » (Lc 1,30-33)

 

Quelle promesse, quel honneur et quel bonheur ! Mais comment s'opérera cette merveille en celle qui a voué à Dieu sa virginité ? La réponse est facile à l'envoyé du Ciel :

 

« L'Esprit-Saint descendra en toi, et la vertu du Très-Haut te couvrira de Son ombre. » Marie n'a plus qu'à prononcer le Fiat qui va faire tressaillir la terre d'espérance : « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole. » (Lc 1,35-38)

 

À cet instant béni, le mystère s'accomplit. Le Verbe se fait chair, et Marie pourra entonner bientôt le cantique de la reconnaissance :

 

« Mon âme glorifie le Seigneur, et mon cœur exulte en Dieu mon Sauveur ! À cause des grandes choses que Dieu a opérées en moi, toutes les nations m'appelleront bienheureuse ! » (Lc 1,46-48)

 

L'Annonciation est célébrée le 25 mars, soit exactement neuf mois avant Noël, qui commémore la naissance du Christ.

 

La date est fixe, chaque année elle a lieu le 25 mars, sauf lorsque la fête coïncide avec les jours importants de Pâques, auquel cas la fête est décalée au lundi suivant la semaine consécutive à Pâques, celle-ci faisant partie intégrante de Pâques. (3)

 

Annonciation, Fra Angelico, 1433-1434, Musée diocésain (4)

 

Source: http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_commissions/archeo/francese/documents/rc_com_archeo_doc_20011010_cataccrist_fr.html

Source: http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_commissions/archeo/francese/documents/rc_com_archeo_doc_20011010_cataccrist_fr.html

C'est dans les catacombes romaines qu'est conservée l'image la plus ancienne de la Vierge, représentée en peinture dans le cimetière de Priscille, sur la Via Salaria. La fresque, datable à la première moitié du IIIème siècle, représente la Vierge avec l'Enfant Jésus sur ses genoux, face à un prophète (Balaam, ou bien Isaïe) qui indique une étoile – allusion à la prophétie messianique. On trouve représentés dans les catacombes d'autres épisodes avec la Vierge, comme l'adoration des Rois Mages et les scènes de crèche. (5)

 

Une peinture de la catacombe de Priscille à Rome (IIIe siècle) représenterait l'Annonciation (Cubiculum dit de l'Annonciation). (6) 

L'Annonciation et deux Saints, Simone Martini (1284-1344)

L'Annonciation et deux Saints, Simone Martini (1284-1344)

Le mode de représentation le plus répandu en Occident montre la Vierge en prière devant un lutrin et accueillant l'annonce de l'ange, qui parle soit à genoux, soit debout, soit en vol; celui-ci porte souvent comme attribut un lis en fleur. La colombe, symbole du Saint-Esprit descend du ciel. (7)

Annonciation, Antonello da Messina, v. 1430-1476

Annonciation, Antonello da Messina, v. 1430-1476

Annonciation de Pedro Berruguet, v. 1490

Annonciation de Pedro Berruguet, v. 1490

Annonciation, G. Vasari (1511-1574)

Annonciation, G. Vasari (1511-1574)

Annonciation - Le Greco, 1576

Annonciation - Le Greco, 1576

Annonciation, Philippe de Champaigne, 1645

Annonciation, Philippe de Champaigne, 1645

L'Annonciation de Francisco de Zurbarán - Philadelphia Museum of Art

L'Annonciation de Francisco de Zurbarán - Philadelphia Museum of Art

Annonciation
Annonciation, Philippe de Champaigne, 1644

Annonciation, Philippe de Champaigne, 1644

Annonciation, G. Morozov

Annonciation, G. Morozov

Annonciation

Sources : (1) ; (2) ; (3) ; (4) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 184-185 ; (5) Vatican.va(6) Les peintures de la catacombe de Priscille ; deux scènes relatives à la vie intellectuelle, P.-A. Février, Mélanges de l'école française de Rome Année 1959 / 71 / pp. 301-319 (7) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 184-185 ; (8) Icononographie: Dominique Le Tourneau, Les Mots du christianisme, Catholicisme, Orthodoxie, Protestantisme, Bibliothèque de Culture religieuse, Fayard, La Flèche 2005, p. 50.

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7 avril 2024 7 07 /04 /avril /2024 00:00
Deuxième dimanche de Pâques - Dimanche de la Divine Miséricorde

La fête de la Miséricorde est célébrée le premier dimanche après Pâques ou le deuxième dimanche de Pâques, appelé actuellement Dimanche de la Divine Miséricorde. (1) 

 

Cette fête correspond également à la fête de la quasimodo, également appelée octave de Pâques, deuxième dimanche de Pâques, dimanche in albis, ou dimanche de saint Thomas. (2)

 

C'est Jean Paul II qui institua cette fête en 2000 le jour de la canonisation de Sainte Faustine. Le Christ lui avait dit "La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu'elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques". (3)

 

Le Seigneur Jésus ... dit à Soeur Faustine : Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde (P. J. 299). Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs.

En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces (P. J. 699).

 

Jésus parlait de cette fête à Soeur Faustine dans plusieurs révélations. Il en a indiqué la date dans le calendrier liturgique de l’Eglise ; Il en a expliqué la motivation et le rôle à remplir ; Il a instruit l’Eglise sur la façon de la préparer et célébrer, et surtout Il a donné de grandes promesses dont la plus insolite est celle « d’une totale rémission de ses fautes et de leurs châtiments » à « qui s'approchera, ce jour-là de la Source de Vie » (cf. P. J. 300).

Il faut donc recevoir pendant la fête de la Divine Miséricorde la sainte Communion après une bonne confession, c’est-à-dire sans avoir d’attache au moindre péché, et en toute confiance en la Miséricorde Divine et la miséricorde envers autrui. Jésus dit : toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition (cf. P. J. 699).

La grâce de la fête – explique l’abbé prof. Ignace Różycki – dépasse la grâce de l’indulgence plénière. Citons ses paroles : La grâce de l’indulgence plénière consiste en la rémission des seuls châtiments temporaires dûs pour avoir commis des péchés, mais elle ne remet jamais les fautes elles-mêmes. La grâce absolument extraordinaire (de cette fête) dépasse aussi toutes les grâces des 6 saints sacrements (sept, hormis le baptême), parce que la rémission de toutes les fautes et peines est uniquement la grâce sacramentelle du saint baptême. Or, le Christ a promis ici la rémission des fautes et peines en fonction de la sainte Communion reçue le jour de la fête de la Miséricorde, c’est-à-dire qu’il Il l’a élevée au rang d’un « second baptême. » Comment se préparer à la fête de la Divine Miséricorde ? – Par une neuvaine qui consiste à réciter le Chapelet à la Miséricorde Divine pendant 9 jours consécutifs, à partir du Vendredi Saint. Jésus insista : Dis, ma fille, que la fête de la Miséricorde a jailli de mes entrailles pour la consolation du monde entier (P. J. 1517).

 

La fête de la Miséricorde est une pratique prépondérante de toute la Dévotion à la Miséricorde Divine, vu les promesses particulières qu’elle contient et la place qu’elle occupe dans la liturgie de l’Eglise. Jésus en parlait à Soeur Faustine pour la première fois au couvent de Płock, au mois de février 1931, lors de sa première apparition concernant la peinture du tableau. Il lui dit alors : Je désire qu'il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindras avec un pinceau, soit solennellement bénie le premier dimanche après Pâques ; ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde (P. J. 49). Le Seigneur réitérait la demande les années suivantes, dans d’autres révélations à Soeur Faustine, en précisant non seulement la date, mais aussi la raison et la façon de célébrer la fête.

 

Que le Seigneur ait choisi le premier dimanche après Pâques comme date de la célébration de la fête de la Miséricorde, n’est pas un hasard, on y trouve un profond fondement théologique : en ce jour se termine l’Octave de Pâques qui clôt la célébration du Mystère Pascal de Jésus-Christ. Or, cette période montre plus que tous les autres Temps de l’Année liturgique le mystère de la Divine Miséricorde, révélé pleinement dans la Passion, mort et Résurrection du Christ. L’institution de la fête de la Divine Miséricorde à proximité de la liturgie de la Passion, la mort et la Résurrection du Seigneur fait mieux voir d’où jaillit la source de tous ces mystères, à savoir la Miséricorde Divine. L’Oeuvre de notre Rédemption est impensable sans la Miséricorde de Dieu. Soeur Faustine a bien perçu ce lien qui existe entre le salut et la Miséricorde : Je comprends maintenant que l’œuvre de la rédemption est unie à cette oeuvre de la miséricorde que le Seigneur exige (P. J. 89).

 

Quelles étaient les raisons en faveur de l’institution de la fête de la Divine Miséricorde dans le calendrier liturgique de l’Eglise universelle ? Ecoutons Jésus nous le dire : Les âmes périssent malgré mon amère passion. Je leur offre une dernière planche de salut, c'est la fête de ma Miséricorde. Si elles n'adorent pas ma miséricorde, elles périront pour l'éternité (P. J. 965).

 

L’ultime planche de salut pour le monde est le recours à la Miséricorde de Dieu. Cependant, pour le faire, il faut la détecter, tout d’abord, cette planche, donc connaître Dieu dans son mystère de Miséricorde et s’adresser à Lui avec confiance. L’institution d’une fête à part, celle de la Divine Miséricorde favorise la connaissance de Dieu riche en miséricorde : tout notre être se tourne en ce jour-là comme spontanément vers Lui, vers sa Miséricorde, cet attribut majeur de Dieu pour l’honorer, lui faire confiance et l’obtenir à son tour.

 

Cette fête doit être précédée d’une neuvaine, à commencer le Vendredi Saint, et qui consiste à réciter 9 jours de suite le Chapelet à la Divine Miséricorde. Jésus promit à Soeur Faustine d’accorder de grandes grâces au cours de cette neuvaine : Pendant cette neuvaine j'accorderai aux âmes toutes sortes de grâces (P. J. 796). On diffuse aussi largement une neuvaine à la Divine Miséricorde qui est insérée dans le "Petit Journal" de Soeur Faustine ; elle consiste à amener chaque jour à Dieu un groupe d’âmes différent (cf. P. J. 1209 et ss.) ; on peut la faire par piété également. Cependant, c’est la neuvaine de Chapelets à la Miséricorde Divine qui compte comme préparation de la fête de la Miséricorde, conformément au souhait de Jésus.

 

Le jour même de la fête, en ce premier dimanche après Pâques, le tableau de la Miséricorde doit être solennellement béni par des prêtres et exposé à la vénération publique des fidèles. Des prêtres doivent prêcher en ce jour l’infinie Miséricorde de Dieu, en suscitant ainsi une grande confiance dans les âmes. Quant aux fidèles, ils devraient participer aux cérémonies le coeur pur (en état de grâce sanctifiante), pleins de confiance en Dieu et de miséricorde envers le prochain. Jésus dit : Oui, le premier dimanche après Pâques est la fête de la Miséricorde, mais il doit y avoir aussi l'action; et j'exige qu'on honore ma miséricorde en célébrant solennellement cette fête et en honorant cette image qui a été peinte (P. J. 742).

 

Il n’est pas obligatoire de se confesser le jour de la fête de la Miséricorde ; on peut se confesser avant la fête. Ce qui est important, c’est qu’on communie ce jour-là (et à chaque fois qu’on s’approche de la Table eucharistique !) en état de grâce sanctifiante, en abhorrant le moindre péché. Il faut en plus avoir cet esprit de confiance et d’abandon à Dieu, et de miséricorde à l’égard des autres.

Notre âme préparée de la sorte, nous pouvons espérer se réaliser dans notre vie les grandes promesses du Christ données pour la fête de la Divine Miséricorde.

 

Le Seigneur a dit qu’en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces;qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de moi, même si ses péchés sont comme l'écarlate (P. J. 699). Aussi tout le monde, même ceux qui ne pratiquaient pas jusqu’alors la Dévotion à la Miséricorde Divine, peuvent-ils se tourner avec foi en Dieu, en ce jour, et puiser à toutes les promesses du Christ données pour la fête. Ses promesses concernent et les grâces du salut et des bienfaits temporels : il n’est pas de limites, on peut tout demander à Dieu et tout obtenir de sa Miséricorde, pourvu qu’on prie avec confiance et qu’on soumette sa volonté à la volonté divine.

 

Lui, ne désire pas uniquement notre bien temporel, mais notre salut éternel obtenu par Son Fils au prix de la mort sur la Croix. Si nous Lui demandons les grâces du salut, nous pouvons être sûrs d’agir selon Sa volonté.

 

Sources : 1, 2, 3

Chapelet de la Divine Miséricorde

 

Le chapelet de la miséricorde est une prière donnée par Jésus à Sœur Faustine le 13 septembre 1935 à Vilnius. Il lui promettait alors de nombreuses grâce pour ceux qui implorent sa Miséricorde par ce moyen :

 

« Les âmes qui réciteront ce chapelet seront enveloppées par ma miséricorde pendant leur vie et surtout à l’heure de la mort. »

(Petit Journal - § 754).

 

QUAND RÉCITER LA PRIÈRE DE LA MISÉRICORDE DIVINE ?

Il est possible de le réciter quand on veut mais plus particulièrement à deux moments :

 

tous les jours à 15h (heure de la miséricorde, heure de la mort de notre sauveur Jésus-Christ),

ou lors d'une neuvaine à la Divine Miséricorde.

Faire mémoire à 15h de la passion du Seigneur Jésus est un bon moyen d'attirer à lui beaucoup d'âmes.

 

«Essaie à cette heure-là de faire le Chemin de Croix ; mais si tu ne peux pas faire le Chemin de Croix, entre au moins un moment à la chapelle et célèbre mon Cœur qui est plein de Miséricorde dans le Très Saint Sacrement ; et si tu ne peux entrer à la chapelle, plonge-toi dans la prière là où tu te trouves, ne serait-ce que pour un tout petit moment. J’exige de toute créature de vénérer ma Miséricorde »

(Petit Journal - § 1572).

 

COMMENT RÉCITER LE CHAPELET DE LA MISÉRICORDE DIVINE ?

Pour réciter le chapelet de la miséricorde dire :

 

1 Notre Père (ou Pater Noster en latin)

1 Je vous salue Marie (ou Ave Maria en latin)

1 Symbole des Apôtres

Répéter 5 fois :

Sur les gros grains : "Père Éternel, je Vous offre le corps et le sang, l'âme et la divinité de Votre Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et ceux du monde entier". (x1)

Sur les petits grains : "Par sa douloureuse Passion, soyez miséricordieux pour nous et pour le monde entier".(x10)

"Dieu saint, Dieu fort, Dieu éternel, ayez pitié de nous et du monde entier" (× 3)

(Petit Journal - § 476).

 

Le chapelet de la Miséricorde est récité à l'aide de chapelets ordinaires de cinq dizaines.

 

Prière de clôture facultative

Dieu éternel, en qui la miséricorde est sans fin et le trésor de la compassion inépuisable, regardez avec bonté et augmentez votre miséricorde en nous, afin que, dans les moments difficiles, nous ne désespérions ni ne nous découragions, mais nous nous soumettions avec une grande confiance à Votre sainte volonté, qui est amour et miséricorde.

 

Cf. https://www.prierlechapelet.com/pages/chapelet-divine-misericorde#pere-eternel

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
7 avril 2024 7 07 /04 /avril /2024 00:00
Saint Jean-Baptiste de la Salle, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 113.

Saint Jean-Baptiste de la Salle, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 113.

Au moment où tout le monde constate le désastre de l'éducation républicaine, dite "laïque" et obligatoire, qui a chassé Dieu des écoles, l'augmentation exponentielle des agressions envers les professeurs, ainsi que des violences envers les personnes, la destruction du lien social dans la société, le triomphe du matérialisme, il est toujours utile de rappeler les grands exemples des Saints qui se sont faits les éducateurs dévoués de l'enfance chrétienne dans notre pays. Parmi ces éducateurs, saint Jean-Baptiste de La Salle occupe le premier rang.

 

"C'est l'Église qui a créé le service public de l'enseignement et en a assumé seule la charge pendant plus d'un demi-millénaire. D'abord limitées aux monastères, les écoles se développent à partir du XIe siècle en milieu urbain, autour de certaines cathédrales ou collégiales. Vers 1200, les écoles parisiennes se regroupent dans un corps unique, l'Université. Celle-ci reste d'abord soumise à l'autorité de l'évêque de Paris, puis passe très vite sous le contrôle du pape. Dans le courant du XIIIe siècle l'Université de Parus se scindera en plusieurs facultés, en fonction des disciplines étudiées. [...] Réalisée sous l'autorité de l'Église, l'invention des université fut l'oeuvre de la chrétienté occidentale. [...] C'est aussi l'Église qui, sous l'Ancien Régime, assurera un enseignement du second degré dans les collèges, normalement rattachés à l'université de la région. Financées par des fondations pieuses, confiés à des congrégations telles que les Dominicains, les Oratoriens et surtout les jésuites, les Collèges accueillaient des élèves payants, mais aussi un certain nombre de boursiers, conformément à la volonté des fondateurs. [...] L'Église se chargera [...] de l'instruction des enfants, laquelle sera, sous l'Ancien Régime, dispensée dans ce que l'on appelait les petites écoles. L'autorité épiscopale invitait fréquemment les curés à en créer un maximum, et le pouvoir royal avait prescrit d'en ouvrir partout. Afin de former les maîtres et les maîtresses de ces écoles de paroisse furent fondées plusieurs congrégations dont la plus connue est celle des Frères des écoles chrétiennes, établie en 1680 par S. Jean Baptiste de La Salle." (Jean-Louis HAROUEL, Droite – Gauche, Ce n'est pas fini, Desclée de Brouwer, Paris 2017, p. 137) Pour s'y consacrer pleinement Jean-Baptiste renonce à sa charge de chanoine.

 

Autrement dit, "qui sait [...] que le principe de l'école gratuite pour les enfants du peuple a été introduit en France non par Jules Ferry en 1881, mais par saint Jean-Baptiste de La Salle, fondateur des Frères des écoles chrétiennes, exactement deux siècles plus tôt ?", demande fort justement Jean Sévillia dans "L'Eglise en procès, La réponses des historiens" (Tallandier Le Figaro, Paris 2019, p. 15).

 

Né le 30 avril 1651, Jean-Baptiste appartenait à une noble maison de Reims; il fut orphelin à dix-huit ans. Après l'achèvement de ses études, il veilla si bien à l'éducation de ses frères et de ses sœurs, qu'il eut deux frères prêtres et une sœur religieuse : ce fut le commencement de son apostolat.

 

Ordonné prêtre à l'âge de vingt-sept ans, il comprit, sous l'inspiration de Dieu, le plus grand besoin de son époque, et songea à combler une lacune regrettable dans les œuvres si belles et si multiples de la sainte Église. Après avoir assumé l'éducation de ses six frères et soeurs à la mort de ses parents, il se sentit attiré par celle des enfants pauvres : avec quelques disciples, il fonda l'institut des Frères des écoles chrétiennes. Recruter des jeunes gens, les installer dans sa maison de chanoine de Reims, les former à l'enseignement de l'enfance, tel fut le commencement de son entreprise. Cette entreprise subit dès l'abord des épreuves terribles.

 

Peu de Saints ont eu à souffrir un plus entier crucifiement, que le bienheureux de La Salle. La communauté fut vite déchirée par des conflits internes, des oppositions virulentes venant de prêtres et d'évêques, des dénonciations et des procès. Jean-Baptiste de la Salle, "modèle de régularité, de modestie et de candeur", affronta toutes ces vexations avec patience. Peu de Saints ont montré plus de désintéressement, plus de joie dans le sacrifice ; il poussait l'amour divin jusqu'à joindre à tant de Croix d'effrayantes mortifications volontaires, soutenues par un esprit de prière tout angélique.

 

L'éducation prodiguée par ses religieux non prêtres est rigoureuse et novatrice, avec notamment l'usage du français en lieu et place du latin, un enseignement gratuit, des horaires et un comportement stricts. À l'image de leur fondateur, qui les appelle "ignorantins", les frères de cet ordre se dépouillent de toute propriété et vivent pauvrement. Ils portent un manteau jeté sur les épaules, qui leur donnera leur surnom de "frères quatre bras". 

 

Soucieux du recrutement des maîtres, Jean-Baptiste crée une école normale d'instituteurs avant la lettre. 

 

La bénédiction de Dieu ne pouvait manquer à son œuvre, et, en peu d'années, l'Institut comptait seize écoles, où plus de quinze cents enfants recevaient les leçons de la vertu et de la science ; mais chaque année les développements devenaient de plus en plus merveilleux, et quand le saint fondateur, affaibli par la maladie, força ses frères à accepter sa démission, en 1717, toute la France était couverte par les légions de son armée pacifique. 

Saint Jean-Baptiste de La Salle, peinture de Pierre Léger

Saint Jean-Baptiste de La Salle, peinture de Pierre Léger

Jean-Baptiste de La Salle employa les deux dernières années de sa vie à sa propre sanctification : "La victime est prête à être immolée ; il faut travailler à la purifier", disait-il.

 

Il meurt un Vendredi Saint, lui dont le coeur, des années durant, avait été transpercé par les trahisons et les calomnies. En 1719, à sa mort, 274 frères, répartis en vingt-six maisons, enseignaient à 9 885 élèves dans 23 écoles. À la veille de la Révolution, il y avait, en France, 930 frères, répartis en 128 établissements et donnant l'instruction à 35 700 élèves.

 

Comme toutes les autres congrégations enseignantes, l'institut des Frères sera supprimé le 18 août 1792 par un décret de l'Assemblée législative; le secrétaire général de l'Institut, Nicolas Leclercq (frère Salomon), béatifié par la suite, puis canonisé par le pape François en 2016, premier saint martyr de la Révolution française, sera assassiné dans la prison des Carmes à Paris le 2 septembre 1792. Toutes les écoles seront évacuées le 1er octobre 1792. Les frères réfractaires n'auront droit à aucune indemnité. Tous les biens de l'Institut seront saisis.

 

Béatifié en 1888 et canonisé en 1900, il figure parmi les grands éducateurs dans une des niches supérieures de la basilique Saint-Pierre de Rome.

 

Le Pape Pie XII a déclaré S. Jean-Baptiste de la Salle "patron de tous les éducateurs chrétiens."

 


Voir aussi le site Internet des Lassaliens en France et sur le site du diocèse de Reims: Jean-Baptiste de la Salle - Un saint rémois (1651-1719).

Saint Jean-Baptiste de la Salle, image pieuse populaire, 1846, Milan, Civica Raccolta delle Stampe, A. Bertarelli, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 212-213.

Saint Jean-Baptiste de la Salle, image pieuse populaire, 1846, Milan, Civica Raccolta delle Stampe, A. Bertarelli, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 212-213.

Sources: (1) ; (2) ; (3) ; (4) Calendrier perpétuel, Les saints en 365 jours, éd. Chêne ; (5) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 112.

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
6 avril 2024 6 06 /04 /avril /2024 17:01
Il est dit dans Genèse 3,15 que la mère du Messie partage la même inimitié - l'opposition totale - avec Satan. Si la Vierge Marie, "la femme" de Genèse 3,15, avait commis un péché, elle ne serait pas en opposition totale avec le diable.
 
Une référence implicite se trouve également dans la salutation de l'ange à Marie en Luc 1,28 : "Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi". L'expression gratia plena, "pleine de grâce", est une traduction (par S. Jérôme) du mot grec kecharitomene. Ce mot représente le nom propre de la personne à laquelle s'adresse l'ange; il exprime donc une qualité caractéristique de Marie. Kecharitomene est en effet un participe parfait passif de charitoo, qui signifie "remplir ou doter de grâce", et ce terme étant au parfait, il indique une perfection de la grâce à la fois intensive et étendue, ce qui suggère une continuité sans donner de commencement. Le choix du parfait souligne que la Vierge se trouve déjà sous l'influence de la grâce de Dieu et persévère dans cette condition. Cela signifie que la grâce dont Marie a bénéficié n'était pas le résultat de la visite de l'ange, et qu'elle n'était pas seulement aussi "pleine", forte ou complète que possible à un moment donné, mais qu'elle s'étendait sur toute sa vie, depuis sa conception jusqu'à aujourd'hui. Elle était en état de grâce sanctifiante dès le premier instant de son existence, ce qui lui a valu d'être appelée par l'ange "pleine de grâce". C’est pourquoi Marie demande immédiatement à l’ange ce qui lui valait une telle salutation (Luc 1, 29). C’est un peu comme si on saluait une personne qui est excellente au tennis en lui disant : "Salut, Mr Tennis". C’est dans ce même esprit que l’ange Gabriel dit de Marie qu’elle est "pleine de grâce", puisqu’elle excelle dans la réception de la grâce. C’est un titre qui n’est donné à personne d’autre dans la Bible, seulement Marie a été désignée de la sorte par un messager de Dieu. Les chrétiens catholiques et orthodoxes voient dans ce passage une des raisons pour laquelle ils croient que Marie est "Immaculée Conception", c’est-à-dire qu’elle a été préservée du péché originel et qu’elle n’a pas péché de toute sa vie.
 
 
Au cours des siècles, les Pères et les docteurs de l'Église ont souvent parlé de la pertinence du privilège de l'Immaculée Conception de Marie. Le dogme est particulièrement approprié si l'on considère l'honneur qui a été fait à l'Arche d'Alliance. Celle-ci contenait la manne (le pain du ciel), les tablettes de pierre des dix commandements (la parole de Dieu) et le bâton d'Aaron (l'instrument de la rédemption d'Israël). Si cette boîte avait été créée avec tant d'honneur - pour porter un bâton, du pain et des tablettes de pierre - combien plus Marie devrait-elle être une digne demeure pour Dieu lui-même ? Elle est la nouvelle arche d'alliance parce qu'elle a porté le vrai pain du ciel, la Parole de Dieu et l'instrument de notre rédemption, le corps de Jésus.
 
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6 avril 2024 6 06 /04 /avril /2024 00:00
Saint Célestin Pape († 432)

À la mort du Pape saint Boniface, on élut à l'unanimité Célestin, romain de naissance et proche parent de l'empereur Valentinien. Le nouveau Pontife gouverna l'Église pendant dix ans avec une sollicitude et une prudence admirables.

 

"Ma vigilance pastorale, écrivait-il, n'est point bornée par les lieux; elle s'étend à tous les pays où l'on adore Jésus-Christ." En exerçant cette vigilance, il avait surtout à coeur le salut des âmes:

 

"Accordez l'absolution à tous ceux qui la demanderont sincèrement à l'article de la mort: la contrition dépend moins du temps que du coeur," écrivait-il à quelques évêques.

 

Mais ce qui mit en relief le zèle et l'autorité du grand Pontife, ce fut la manière dont il combattit l'hérésie de Nestorius, patriarche de Constantinople. Ce malheureux, voyant sa doctrine condamnée par les orientaux, se tourna vers l'Occident, et il écrivit à Rome deux lettres où il déguisait ses sentiments sous des expressions captieuses. Célestin, prévenu en même temps par saint Cyrille d'Alexandrie, assembla un concile à Rome; on y examina les écrits de Nestorius, et on condamna ses blasphèmes contre l'unité de personne en Jésus-Christ. Le Pape nomma Cyrille son commissaire en Orient, et il le revêtit de toute son autorité pour agir en son nom. L'hérésiarque refusant de se soumettre, on convoqua le concile d'Éphèse. Cette assemblée, présidée par les légats de Célestin, à la tête desquels se trouvait Cyrille, excommunia Nestorius et le déposa.

 

Une autre question s'éleva dans les Gaules: quelques-uns y attaquaient la doctrine de saint Augustin sur la nécessité de la grâce. Le Pape prit la défense du grand évêque d'Hippone, dans une lettre écrite aux évêques de ce pays.

 

"Nos prédécesseurs, disait-il, l'ont toujours regardé comme un des plus grands Docteurs de l'Église; sa mémoire ne pourra plus être flétrie par les clameurs de quelques-uns. Il suffit de savoir et de croire que l'enseignement traditionnel des Apôtres attribue à la grâce de Jésus-Christ aussi bien le commencement que la fin de nos oeuvres. Nul catholique ne peut s'écarter de cette règle."

 

Pour étouffer dans la Grande-Bretagne les semences du pélagianisme, il chargea saint Germain, évêque d'Auxerre, et saint Loup, évêque de Troyes, de préserver ce pays du danger qui le menaçait.

 

Ce fut aussi Célestin qui envoya saint Pallade prêcher l'Évangile aux Scots, et saint Patrice, aux Irlandais.

 

Après un règne de dix ans, ce grand Pape mourut le 1er août 432.

 

L'église Sainte-Praxède possède une partie de ses reliques.

Sources :

(Frères des Écoles Chrétiennes 1932, Vie des Saints, p. 151-152) https://sanctoral.com/fr/saints/saint_celestin.html

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5 avril 2024 5 05 /04 /avril /2024 15:24
https://catholicherald.co.uk/god-has-undoubtedly-decided-to-take-over-frances-continuing-and-surprising-catholic-shift/

https://catholicherald.co.uk/god-has-undoubtedly-decided-to-take-over-frances-continuing-and-surprising-catholic-shift/

La Veillée pascale de cette année a été la plus fréquentée depuis des années en France. Les chiffres publiés la semaine dernière par la conférence des évêques de France annonçaient que 7 135 adultes recevraient le sacrement du baptême lors de la veillée pascale. Il s’agit d’une augmentation de 32 % par rapport à 2023, année où 5 463 adultes avaient été baptisés.

 

Lire : Un nombre record de 7 135 baptêmes d'adultes lors de la veillée pascale 2024

 

Il s’agit d’une tendance encourageante qui remonte au début de ce siècle, mais ces dernières années, un autre facteur important est apparu : le nombre de baptêmes parmi les jeunes est en augmentation constante. En 2024, 36 pour cent des personnes qui reçoivent le sacrement sont âgés de 18 à 25 ans, un chiffre sans précédent. En 2019, ce chiffre était de 23 pour cent des catéchumènes adultes.

 

Cette démographie est également fortement représentée parmi les 700 séminaristes actuellement en formation pour rejoindre le sacerdoce. Parmi eux, 83 pour cent sont nés en France et 27 pour cent ont entre 18 et 24 ans. 44 pour cent ont entre 25 et 29 ans.

 

Ce groupe démographique est également fortement représenté parmi les 700 séminaristes qui se préparent actuellement à devenir prêtres. Sur ce nombre, 83 % sont nés en France et 27 % ont entre 18 et 24 ans. 44% d’entre eux sont âgés de 25 à 29 ans.

 

Monseigneur Leborgne, Évêque d'Arras et Président du Conseil de la Catéchèse et du Catéchuménat, décrit la hausse dans le nombre de baptêmes d’adultes comme : "Une joie immense et en partie inattendue." Lorsqu’on lui a demandé de s’expliquer sur la bonne nouvelle, il a répondu avec un sourire : "Dieu a sans aucun doute décidé de prendre le relais."

 

Mais, admet-il, il y a d’autres raisons : "Tant de certitudes se sont effondrées ces dernières années. Pandémies, montée des violences, retour de la guerre, crise écologique, terrorisme… Des questions que l’on croyait dépassées se posent à nouveau."

 

L'une des personnes qui ont pris le sacrement du baptême cette année était une jeune étudiante, qui est apparue à la télévision la semaine dernière pour expliquer sa décision. "Il est de plus en plus difficile de donner un sens au monde dans lequel nous vivons" dit-elle. "Je sens qu'il y a un malaise spirituel. C'est à chacun de trouver sa propre voie mais pour moi, le catholicisme répond à mes questions."

Incontestablement, la pandémie est un facteur important du renouveau en douceur du catholicisme en France, en particulier chez les jeunes qui, émotionnellement, ont été les plus touchés par le Covid. Pas à cause du virus lui-même, mais à cause des contre-mesures gouvernementales : la fermeture des écoles et des universités, qui a duré deux mois de mars à mai 2020, et aussi la fermeture plus longue (neuf mois au total) des cafés, restaurants, cinémas et autres lieux où les jeunes aiment se rassembler.

 

De toute évidence, l’isolement a amené beaucoup de gens à réévaluer leur vie.

 

En même temps, le "malaise" cité par l’étudiant n’est pas seulement spirituel ; C’est aussi culturel et moral. Le catholicisme a été attaqué en France au cours de ce siècle par des extrémistes islamistes mais aussi par des laïcs radicaux, comme je l’ai décrit dans ces pages lors du Noël dernier.

 

Il est significatif que le nombre de baptêmes soit particulièrement élevé parmi la classe ouvrière et qu’un nombre important d’entre eux (un sur trois) vivent dans des zones rurales. De plus en plus, la France a l’impression d’être deux pays en un seul : les "Anywheres" (n'importe où) et les "Somewheres" (quelque part). Les premiers ont tendance à vivre dans les grandes villes et appartiennent à la classe moyenne aisée, mondialiste et progressiste, tandis que les "Quelque part" vivent en province et ont des valeurs plus traditionnelles avec un attachement profond à leur région.

 

"Jusqu’à l’été dernier, je vivais à Paris. Puis j’ai déménagé dans une partie isolée de la Bourgogne. L’église est au cœur de mon village et j’ai la chance d’avoir à portée de main la magnifique cathédrale de Sens et les impressionnantes églises d’Auxerre, Villeneuve-sur-Yonne et Joigny."

 

Le curé de Joigny, Matthieu Jasseron, est représentatif du renouveau catholique en France. L’homme de 38 ans s’était constitué un public de plus d’un million d’abonnés sur Tiktok, la plateforme de médias sociaux. Il s’est désengagé de la plateforme en décembre dernier parce qu’il devenu trop populaire.

 

"Je suis un prêtre, pas un gourou", a-t-il dit. Néanmoins, sa popularité sur les réseaux sociaux a mis en évidence le désir de nombreux jeunes d’obtenir des réponses.

 

Une autre source d’inspiration pour les jeunes catholiques est Henri d’Anselme. En juin 2023, il a confronté un homme dans une cour de récréation d’Annecy qui venait de poignarder des bébés et des enfants en bas âge devant leurs mères terrorisées. D’Anselme, 24 ans, est un catholique pratiquant qui était à Annecy dans le cadre d’une pérégrination religieuse à travers la France.

 

Lorsqu’un journaliste de télévision lui a demandé ce qui l’avait poussé à agir, d’Anselme a fait référence à son catholicisme, le décrivant comme "la grandeur qui me nourrit".

 

Il est rare que les catholiques soient dépeints positivement dans les grands médias français qui penchent massivement vers la gauche laïque. Ils sont généralement dépeints comme des réactionnaires et des obstacles à l’agenda progressiste d’Emmanuel Macron. Au cours des derniers mois, il s’agit notamment d’un projet de loi consacrant le droit des femmes à l’avortement dans la Constitution et d’un projet de loi sur l’aide médicale à mourir.

 

Le malaise qu’a connu la France au cours de ce siècle a été spirituel, culturel, idéologique et économique. Monseigneur Ginoux, ancien évêque de Montauban, aujourd’hui évêque émérite, a déclaré dans un récent entretien que "beaucoup de personnes sont perdues en ces temps contemporains".

 

Pour un nombre croissant d’entre elles, elles trouvent les réponses dans l’Église.

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5 avril 2024 5 05 /04 /avril /2024 15:12
https://catholicherald.co.uk/im-a-cultural-christian-declares-richard-dawkins-the-worlds-most-famous-atheist/

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Richard Dawkins – l'un des athées les plus célèbres au monde – s'est déclaré "chrétien culturel".

 

L'auteur de The God Delusion, une attaque à succès contre l'existence de Dieu de 2006, a fait ces remarques dans un entretien avec Rachel Johnson pour la radio LBC dans laquelle ils ont discuté de la façon dont la saison musulmane du Ramadan était célébrée à Oxford Street, Londres, au lieu de la fête chrétienne de Pâques.

 

M. Dawkins, 83 ans, a déclaré : "Je pense que nous sommes culturellement un pays chrétien. Je me considère comme un chrétien culturel."

 

Il a déclaré : "Je ne suis pas croyant, mais il y a une distinction entre être un chrétien croyant et un chrétien culturel."

 

Il a ajouté : "J’adore les hymnes et les chants de Noël et je me sens en quelque sorte chez moi dans l’éthos chrétien, et je sens que nous sommes un pays chrétien en ce sens."

 

L’auteur, biologiste évolutionniste et éthologue qui a également écrit le livre de 1976 The Selfish Gene, a également déclaré qu’il "ne serait pas heureux si, par exemple, nous perdions toutes nos cathédrales et nos belles églises paroissiales".

 

Il a poursuivi : "Je me considère donc comme un chrétien culturel et je pense que ce serait vraiment terrible si nous lui substituions une religion alternative."

 

La baisse de la fréquentation des églises, associée aux projets de construction d'environ 6 000 nouvelles mosquées en Grande-Bretagne, constitue un problème pour le Royaume-Uni, a déclaré M. Dawkins dans l'entretien.

 

Il a déclaré : "Si je devais choisir entre le christianisme et l'islam, je choisirais le christianisme à chaque fois."

 

"Il me semble que c’est une religion fondamentalement décente, d’une manière, je pense, que l’islam n’est pas."

 

Il a ajouté : "La façon dont les femmes sont traitées dans le christianisme n’est pas géniale, il y a eu des problèmes avec les femmes vicaires et les femmes évêques, mais il y a une hostilité active envers les femmes qui est encouragée, je pense, par les livres saints de l’Islam."

 

M. Dawkins a précisé que des livres tels que "le Hadith et le Coran" sont "fondamentalement hostiles aux femmes et aux homosexuels".

 

Il a cependant déclaré que même s'il reconnaissait les avantages de la culture chrétienne et appréciait "de vivre dans un pays culturellement chrétien", il ne croyait en même temps "pas un mot de la foi chrétienne". (1)

Qui est Richard Dawkins?

 

Dawkins, 83 ans, est né à Nairobi, au Kenya, le 26 mars 1941. C'est un biologiste et chercheur britannique qui a occupé la chaire Charles Simonyi pour la compréhension publique des sciences à l'Université d'Oxford jusqu'en 2008.

 

Il est l'auteur de livres tels que "The Selfish Gene" (1976) et "The Extended Phenotype" ainsi que "The God Delusion", son best-seller dans lequel il affirme que la non-existence d’un créateur surnaturel est presque une certitude et que la croyance en un Dieu personnel pourrait être décrite comme du délire.

 

En 2018, il avait notamment déclaré qu’il ne fallait pas se réjouir du fait que l’Europe soit moins chrétienne, mais plutôt s’y accrocher "de peur de trouver pire".

 

"Avant de nous réjouir de l'agonie de la religion chrétienne, relativement bénigne, n'oublions pas la rime menaçante d'Hilaire Belloc : 'Toujours tenir la nourrice / Par peur de trouver pire'", notait-il alors. (2)

Sources:

 

(1) https://catholicherald.co.uk/im-a-cultural-christian-declares-richard-dawkins-the-worlds-most-famous-atheist/

(2) https://www.catholicnewsagency.com/news/257276/famous-atheist-richard-dawkins-says-he-considers-himself-a-cultural-christian

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4 avril 2024 4 04 /04 /avril /2024 00:00

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/79/Isidor_von_Sevilla.jpeg/503px-Isidor_von_Sevilla.jpeg

Isidore de Séville par Murillo

 

En Espagne, saint Isidore contribua largement à convertir les Wisigoths, majoritairement ariens, au christianisme trinitaire catholique, le christianisme ancien issu du premier Concile de Nicée (325).

 

À la mort de son frère Léandre (601) qui était l'évêque de Séville, Isidore lui succéda et il continua avec éclat l'organisation de l'Église d'Espagne dans le royaume wisigothique, que son frère avait entreprise. En 589, Léandre avait tenu à Tolède un important concile ; Isidore prolongea son action en de nombreux synodes et spécialement dans le célèbre IVème Concile de Tolède (633). (1)

 

Par sa formule "rex, gens, patria" (un roi, un peuple, une patrie), Isidore rassembla les Hispano-Romains et Wisigoths dans une seule et même nation, référence de la future ReconquistaLa monarchie wisigothique se caractérise par une étroite alliance entre le roi et l’Église catholique : "un roi, une foi, une loi" est déjà une devise espagnole.

 

Il définit la qualité royale par des vertus, essentiellement par la iustitia et la pietas (bonté, miséricorde). Les rois, avant de "rendre des comptes à Dieu pour l'Église que le Christ a remis à leur défense", doivent rendre des comptes aux évêques, qui peuvent les déclarer incapables. Les mauvais rois sont des tyrans qui peuvent être renversés, et les évêques peuvent excommunier ceux qui ont enfreint les lois, y compris les lois civiles : "Reges a recte agendo vocati sunt, ideoque recte faciendo regis nomen tenetur, peccando amittitur".

 

La conversion de l'Espagne wisigothique, la "Renaissance isidorienne" et l'éclosion de l'unité nationale espagnole

 

Du temps des rois wisigoths ariens, ceux-ci faisaient lourdement peser leur joug sur les catholiques, tandis qu'ils laissaient les Juifs en possession de leurs droits civils et politiques, les admettaient aux fonctions publiques et leur permettaient de circoncire leurs esclaves païens et chrétiens. 

 

Le frère d'Isidore, Léandre, instruisit le roi wisigoth Récarède Ier, le convertit au catholicisme et présida avec lui le III concile de Tolède, le 8 mai 589. Ce concile consacrait le triomphe de l'Église catholique dans la péninsule. Avec l’abjuration de l’arianisme par Récarède au Concile de Tolède s’ouvre une nouvelle période pour l’Espagne wisigothique, c’est ce qu’on a appelé la "renaissance isidorienne". 

 

Concrètement, Isidore n’admit plus aucune célébration de fête juive, et refusa le shabbat ; toutes ces cérémonies devaient être remplacées par les fêtes chrétiennes (Noël, Pâques) et la messe dominicale. 

 

Par sa pastorale intransigeante et charitable, poursuivant l'action engagée par son frère Léandre et celle du roi Récarède, Isidore permit l'éclosion du sentiment national espagnol. 

 

Havre de paix dans l'Occident de cette fin du VIe siècle, l'Espagne devint le conservatoire de la culture antique ; la bibliothèque sévillane en était alors le centre le plus brillant.

 

Tout en accordant une priorité aux grands écrivains chrétiens du IVe au VIe siècle, tels Augustin, Cassiodore, Grégoire le Grand — ce dernier fut l’ami personnel de son frère Léandre —, Isidore tenta d’assumer cet immense héritage dans toute sa diversité.

 

C’est pourquoi il est souvent associé aux Pères de l'Église les plus anciens : Tertullien, Cyprien de Carthage, Hilaire de Poitiers, Ambroise.

 

Isidore mourut à Séville en 636. Il est canonisé en 1598 et déclaré docteur de l'Église en 1722. (2)

 

Saint Isidore de Séville, évêque et docteur de l'Église († 636)

Œuvres

 

La production littéraire d'Isidore est une sorte d'inventaire de l'ensemble des connaissances humaines, auquel l'auteur fournit un apport original.

 

Son œuvre majeure est Étymologies (Etymologiæ) constituée de vingt livres, un dictionnaire complet en théologie, philosophie, histoire, sciences naturelles, etcqui propose une analyse étymologique des mots divisée en 448 chapitres. Par cette œuvre, Isidore essaie de rendre compte de l'ensemble du savoir antique et de transmettre à ses lecteurs une culture classique en voie de disparition.

 

Dans le livre 8 de ses Étymologies, il énumère 67 hérésies, tout en notant qu’il y avait "d’autres hérésies sans fondateur et sans nom". Depuis l'Ascension de Jésus-Christ, il y a toujours eu une Église catholique et des gens qui, tout en revendiquant le nom du Christ, se contredisent à la fois avec l'Église qu'il a établie et entre eux. "Ces hérésies, bien qu'elles soient en désaccord les unes avec les autres, différant entre elles par de nombreuses erreurs, conspirent néanmoins sous un nom commun contre l'Église de Dieu [l'Église catholique]" (Livre 8, Ch. 5, §70). Les hérésies répertoriées par Saint-Isidore sont : les Simoniens, Mélandriens, Basilidiens, Nicolaïtes (Nicholatiens), Gnostiques, Carpocrates, Cérinthiens, Nazaréens, Ophites, Valentiniens, Apellites, Archontique, Adamites, Caïnites, Sethiens, Melchisétechiens, Angéliques, Apostoliques, Cerdoniens, Marcionites, Artotrites, Verseaux, Sévériens, Tatianites, Alogi, Cataphrygiens, Cathares, Pauliens, Hermogènes, Manichéens (Manichéens), Anthropomorphites, Héraclite, Novatiens, Montanistes, Ébionites, Photiniens, Aériens, Aétiens (Eunomiens), Originiens, Noétiens, Sabelliens, Ariens, Macédoniens, Apollinaristes, Antidicomites, Métangismonites, Patriciens, Coluthiens, Floriens, Donatistes, Bonosiaques, Circoncelliens, Priscillianistes, Lucifériens, Jovinianistes, Elvidiens, Paterniens, Arabes, Tertullianistes, Tessarescaedecatites, Nyctages, Pélagiens, Nestoriens, Euchiens, Acéphalites, Théodosiens, Agnoites."

 

Parmi ses autres travaux, citons sa Chronique, une histoire universelle, qui reprend la Chronique de S. Jérôme, et son Histoire des Goths (De origine Getarum…).

 

Il est également l'auteur de traités théologiques et d'une règle monacale (Regula monachorum).

 

Beaucoup d'autres traités pourraient venir compléter cette liste ; les plus importants sont le De natura rerum, traité d'astronomie, de météorologie et de géographie, dédié à Sisebut, roi des wisigoths (612-621) et le Liber numerorum (théorie des nombres, inspirée principalement de S. Augustin).

 

 

Statue en marbre blanc d'Isidore de Séville, sur les marches de la bibliothèque nationale d'Espagne, à Madrid

 

Saint patron d’Internet !

Suite à son oeuvre « les Etymologies » qui fait appelle à une structure rappelant celle d’une base de données et qui préfigure les inventions du classement avec index, Saint Isidore est nommé en 2002 saint patron d’internet et des informaticiens.(3)

Sources: (1), (2), (3)

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3 avril 2024 3 03 /04 /avril /2024 16:43

Jean-Bernard PINATEL publie sur X la LETTRE D'UN OFFICIER AU PRESIDENT MACRON. Extraits :

 

Le prix de la Liberté : « lettre ouverte à Monsieur Macron »

Non, je ne veux pas payer ce que vous appelez ; à tort « le prix de la liberté » et qui n’est que le prix de vos fautes, de votre aveuglément, de votre ambition

Monsieur Macron vous avez décidé que nous devions payer le prix de la liberté !

S’il est incontestable que la liberté a un prix encore faut-il analyser où et par qui la liberté est menacée, qui sont les responsables des atteintes à cette liberté, qui en sont les défenseurs et finalement quel en est le prix et qui doit payer.

La liberté de la France est-elle menacée ? celle de l’Allemagne ? de la Belgique ? de l’Italie ? de la Grande-Bretagne ? de l’Espagne ? La réponse est évidemment non.

VOS FAUTES

Oui votre responsabilité engagée dans cette crise et votre faute est énorme :

En 2014 à l’initiative du président F HOLLANDE, de la Chancelière A. MERKEL, du Président V POUTINE et du président ukrainien POROCHENKO, mais surtout, en l’absence des USA, sont signés les accords de MINSK II (suite à l’échec des accords de MINSK I) Ces accords resteront dans l’Histoire sous l’appellation « format NORMANDIE".

Ces accords stipulaient principalement :

- un arrêt des combats entre l’armée ukrainienne et les séparatistes russophones de l’Est Ukrainiens (majoritaires dans le Donbass)

- un échange des prisonniers

- le retrait des armes lourdes

- l’ouverture d’un processus de large autonomie des zones russophones via une réforme constitutionnelle ukrainienne.

 

En ce qui concerne l’issue tragique que l’Europe est en train de vivre, quelque soient les responsabilités de V POUTINE sur lesquelles le peuple français n’a aucun pouvoir, en ce qui vous concerne VOUS ETIEZ RESPONSABLE de la partie incombant à la France que vous prétendez représenter : veiller au respect de ces accords. Vous ne l’avez jamais fait !

Il ne s’agit pas d’erreur, il s’agit d’une faute lourde car VOUS ETES RESPONSABLE

(...)

Comment peut-on croire que l’on veut la paix en livrant des armes lourdes appartenant au peuple français sans même demander au parlement son aval ?

De quel droit engagez-vous notre pays, nos enfants dans une cobelligérance de plus en plus évidente !

Les conventions de la Haye de 1903 sont claires : Former des soldats d’un pays belligérant est interdit, laisser transiter sur son sol des armes d’un pays belligérant est un acte de cobelligérance. Que direz vous aux Français si la Russie en conformité avec ces accords de la Haye en venait à frapper la France. C’est au peuple français de décider, pas à vous !

(...)

Le prix de la Liberté comme vous dites, n’est qu’un camouflage de votre immense ratage.

 

Lire : Général Martinez : la radicalisation du discours de Macron sur la guerre en Ukraine traduit "sa volonté évidente d'utiliser cette guerre comme moyen de diversion (...) pour cacher l'échec terrible de sa politique et bâillonner les Français"

 

Vous ne pourrez pas longtemps mettre sur le dos de l’Ukraine tous les maux consécutifs à votre gestion désastreuse :

- Non, la crise des hôpitaux n’est pas due à l’Ukraine

- Non, la pénurie de médecins dans nos régions n’est pas due à l’Ukraine

- Non, la crise des Gilets Jaunes n’est pas due à l’Ukraine

- Non, les rodéos urbains mortels ne sont pas dus à l’Ukraine

- Non, la circulation de la drogue dans nos banlieues n’est pas due à l’Ukraine

- Non, l’effondrement moral de notre pays n’est pas dû à l’Ukraine

- Non, la désertion des enseignants n’est pas due à l’Ukraine

- Non, l’augmentation de la violence, les agressions, les meurtres ne sont pas dus à l’Ukraine.

 

 

Cela, c’est VOTRE bilan, l’Ukraine a bon dos. Elle est bien utile cette crise pour faire diversion !

 

Vous prenez les français pour des gogos et pour le moment ça ne marche pas trop mal je dois le reconnaître.

Alors NON, NON et encore NON, je ne veux pas payer vos fautes et votre ambition

Ce que vous appelez hypocritement le prix de la liberté n‘est que le prix de votre incompétence et de votre ambition !

 

Et puisque vous vous pensez chef de guerre je vous dédie ces paroles du grand Georges Brassens :

« Ô vous les boutefeux

Ô vous les bons apôtres

Mourrez donc les premiers

Nous vous cédons le pas

Mais de grâce morbleu

Laissez vivre les autres

La vie est à peu près

Leur seul luxe ici-bas »

 

Cf. https://twitter.com/jbpinatel/status/1774851327689978271?t=9js6i3ArkF7-_n-je4DGTw&s=09

 

On peut aussi trouver cette lettre d'un officier à Monsieur Macron" sur le site :

 

https://www.a-droite-fierement.fr/lettre-dun-officier-au-president-macron/

 

Le prix de la Liberté : "lettre ouverte d'un officier à Monsieur Macron"
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3 avril 2024 3 03 /04 /avril /2024 16:23

Dans un article publié sur le site Place d'Armes, intitulé "La honte et les larmes", le  Général (2S) Antoine Martinez résume bien la situation :

 

La radicalisation de son discours à l'égard de la Russie (il y a quelques mois il ne fallait pas l'humilier et à présent il faut tout faire pour la battre) traduit, en réalité, (...) sa volonté évidente d'utiliser cette guerre comme moyen de diversion sur le plan intérieur pour cacher l'échec terrible de sa politique et bâillonner les Français et pour tenter de fausser la campagne des élections européennes. Y parviendra-t-il ?

Général Martinez : La radicalisation du discours de Macron sur la guerre en Ukraine traduit "sa volonté évidente d'utiliser cette guerre comme moyen de diversion (...) pour cacher l'échec terrible de sa politique et bâillonner les Français"
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3 avril 2024 3 03 /04 /avril /2024 00:00
Saint Richard, évêque (1197-1253)

Saint Richard naquit en Angleterre. Ses parents occupaient alors un rang élevé et jouissaient d'une belle fortune ; mais ils tombèrent dans une misère si profonde, qu'après leur mort, leur fils aîné fut longtemps retenu en prison pour dettes. Richard, son frère, travailla généreusement à sa délivrance ; mais il s'appauvrit lui-même au point d'être obligé de gagner sa vie comme valet de ferme. 

Bientôt il put aller à Paris continuer les bonnes études qu'il avait déjà faites dans sa jeunesse. Il se lia d'amitié avec deux amis aussi pauvres que lui ; ils n'avaient qu'un manteau à tous les trois et se voyaient obligés de n'aller prendre leurs leçons que l'un après l'autre. Leur nourriture était plus que frugale, un peu de pain et de vin leur suffisait, et ils ne mangeaient de chair ou de poisson que le dimanche. Cependant Richard assura depuis que ce fut là pour lui le beau temps, tant il était absorbé par la passion de l'étude. Ses succès furent prompts et remarquables, si bien qu'à son retour en Angleterre il professa fort brillamment à l'Université d'Oxford. 

Quelques années plus tard, sa modestie, sa chasteté, sa douceur et sa dévotion lui attirèrent le respect et l'amour de tout le monde ; il fut élu chancelier de l'Université. Nommé ensuite évêque de Chichester, il eut à subir quelques temps les vexations du roi Henri III, en guerre avec Rome, mais il rétablit la paix par ses prières et ses procédés de conciliation. 

Devenu désormais libre dans l'exercice de son ministère, il se fit remarquer par sa grande condescendance pour les petits et par sa miséricorde pour les pauvres. Comme on lui disait que ses dépenses excédaient ses revenus : "Il vaut mieux, dit-il, vendre son cheval et sa vaisselle d'argent que de laisser souffrir les pauvres, membres de Jésus-Christ." 

Un jour, distribuant du pain, il en eut assez pour contenter trois mille pauvres, et il lui en resta pour cent autres qui survinrent après. Ces multiplications merveilleuses se renouvelèrent plusieurs fois. Il honorait les religieux et les embrassait souvent : "Qu'il est bon, disait-il, de baiser les lèvres qui exhalent l'encens des saintes prières offertes au Seigneur !

Il mourut en baisant le Crucifix et en invoquant Marie contre les ennemis du salut.

Gravure murale représentant saint Richard

Gravure murale représentant saint Richard

Sources: (1) ; (2)

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
2 avril 2024 2 02 /04 /avril /2024 09:20
Roselyne Bachelot, présidente du "Comité sur l'histoire de la santé"

Un comité de ré-écriture de l'Histoire vient d'être créé pour (je cite):

 

1 RE-CONSTITUER L'HISTOIRE DE LA POLITIQUE DE SANTÉ

 

2 Approfondir les"connaissances historiques sur le rôle du ministère de la santé"

 

3 Constituer un "programme de recueil de témoignages & assurer sa diffusion

 

Le tout revisité par la dévouée serviteur Roselyne Bachelot

 

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