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Christ Roi

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3 octobre 2024 4 03 /10 /octobre /2024 00:00
Saint Gérard de Brogne († 959)

Saint Gérard de Brogne, fondateur de l'Abbaye de Brogne († 959) en région wallonne en Belgique, province de Namur.

 

Il commença d'abord par la carrière des armes, mais quand son père mourut, il décida de se faire bénédictin, s'initia à la vie monastique à Saint Denis près de Paris et fonda une abbaye sur son domaine familial. (1)

 

 

L'histoire raconte qu'insatisfait de sa vie comme page à la cour de Béranger, comte de Namur, et du métier des armes, Gérard fit une expérience spirituelle profonde (songe ou vision) alors que, au cours d’une expédition de chasse dans les bois de la Marlagne, il se recueille dans une ancienne chapelle du domaine familial de Brogne dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. Lors de cette vision, il s'entend invité par Saint Pierre à y fonder un monastère. (2)

 

Envoyé fonder, en 931, un monastère à Brogne et s'étant acquitté à merveille de sa tâche, on le chargea de réformer certaines communautés où on avait constaté quelque relâchement. Il visita ainsi les monastères de Flandres, de Champagne et de Lorraine où sa sainteté et sa fermeté opérèrent les redressements nécessaires.
 

Il revint enfin à Brogne où il finit paisiblement sa vie. (3)
C'est au XVIIe siècle que la localité de Brogne prend le nom de Saint-Gérard: ce moine doux et conciliant avait été canonisé en 1131, lors du concile de Reims.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/38/Saint-G%C3%A9rard%2C_Abbaye.JPG/800px-Saint-G%C3%A9rard%2C_Abbaye.JPG

Abbaye Saint-Gérard-de-Brogne

 

 

MIRACLES de saint Gérard

Voici quelques récits de miracles que nous transcrivons parce qu'ils sont intéressants à divers titres: ils ont eu lieu au début du 17ième siècle, ce qui prouve que le culte de saint Gérard était encore très vivant 7 siècles environ après la mort du saint; plusieurs bénéficiaires de ces miracles habitaient des régions assez éloignées, ce qui montre la diffusion du culte de saint Gérard; enfin ces miracles sont particulièrement bien attestés.

 

Saint Gérard de Brogne"L'an de grâce 1602, Simon Anseau, pharmacien à Thuin, âgé de 32 ans, souffrant depuis 3 mois d'une fièvre tierce, quarte et quotidienne, était devenu jaune comme cire. Après avoir tenté toutes sortes de remèdes, après en avoir appelé à l'expérience des hommes de l'art, abandonné par eux sans aucune espérance, il voua à Dieu et à saint Gérard de visiter les reliques de notre Saint à Brogne; et à l'heure même il fut rendu à la santé. La chose arriva le 26 du mois d'août, et trois jours après, c'est-à-dire le 29, il se rendit de Thuin à Saint-Gérard sans le secours de personne. Les 2 localités sont distantes d'environ sept lieues.

Cette guérison avec ses circonstances fut attestée par Simon, ainsi que par sa mère Haverlant, en présence du prieur et de 2 autres religieux. Ce même témoignage, ledit Simon, sa mère et sa femme le renouvelèrent dans la suite à Thuin, en présence du prieur de Brogne, Gérard Souris, et de son compagnon Jean Clerc, ainsi qu'en présence de Pierre Dubois, prêtre, et de son père Georges Dubois, citoyen et échevin de Beaumont.

Tout ce qui vient d'être raconté, ledit Anseau l'attesta de nouveau le 25 août l'an 1618, en présence de la cour de Thuin, et il le confirma par serment solennel, selon le document authentique qui fut rédigé sur cette guérison et signé : Jacques Playoul, greffier de ladite cour."

 

 

"Le 3 septembre 1611, François Deprez, originaire de Thuin et habitant cette localité, pour lors âgé de 29 ans, ayant souffert pendant 3 semaines d'atroces douleurs d'une fièvre aiguë et continue, ayant cherché des remèdes sans en trouver aucun qui pût lui procurer quelque soulagement, sur les conseils du susdit Simon Anseau, qui avait récupéré la santé par les mérites de saint Gérard, fit voeu de se rendre à Brogne pour vénérer le saint, et bientôt il fut délivré de la fièvre et rétabli en pleine santé. Ce que ledit François Deprez, visitant les saintes reliques le 16 septembre 1612, a déclaré en présence du prieur désigné plus haut et de quelques autres religieux. Ensuite il confirma le tout par serment le 24 août 1618, en présence de la cour de Thuin, ainsi que cela résulte d'une pièce authentique signée du greffier Jacques Playoul."

 

 

"Au mois de février 1602, Noël Mathieu, natif de Mettet et pour lors âgé de 20 ans, faisait ses humanités dans la ville de Mons. Atteint d'une jaunisse par tout le corps, ayant souffert de très grandes douleurs pendant l'espace de 2 mois environ, sans trouver aucun soulagement dans les remèdes de la médecine, il fut renvoyé à ses parents. Ceux-ci le conduisirent à Saint-Gérard, afin qu'il y communiât et qu'il adressât ses prières au patron du lieu. Ils espéraient que le saint par son intercession et ses mérites viendrait au secours de leur fils. Leur espérance ne fut pas trompée. Car à partir de ce moment, le malade éprouva un mieux sensible, et, 1 jour ou 1 après, il était entièrement guéri. Ce que ledit Noél attesta par un écrit signé de sa main. Plus tard, c'est-à-dire le 22 août 1618, lui et sa mère Marie Buseau attestèrent le même fait par serment en présence du bailli de Mettet, notaire impérial. Acte authentique fut dressé et signé par Pierre Douillet notaire, le jour et l'an désignés."

"Vers la mi-juin 1610, un enfant de 8 ans, originaire de Rebecq, fils de Jean du Ray et de Martine Heue, appelé Jean comme son père, après une longue et grave maladie, fut abandonné de tous les médecins, qui n'avaient plus aucun espoir de le guérir. Pendant 8 jours, cet enfant demeura privé de connaissance et de l'usage de la parole. A chaque moment, on s'attendait à le voir rendre le dernier soupir. Poussés comme par une inspiration divine, ses parents promirent un pèlerinage à Saint-Gérard. A l'instant, comme s'il se fût réveillé d'un profond sommeil, l'enfant revint à lui. Il demanda à boire et à manger. Le pèlerinage ne tarda pas à s'accomplir et l'enfant recouvra entièrement la santé. Et maintenant encore, ajoute l'historien, il est vigoureux, il jouit d'une excellente santé et il exerce la profession de charpentier. Peu de jours après la guérison de leur fils, le père, la mère et un clerc de Rebecq, appelé Jean Rogerie, envoyèrent au prieur de Brogne le récit de ce miracle, signèrent cet écrit de leur main. Plus tard, le père attestà la vérité de ce fait en présence de la cour de Rebecq, comme cela résulte de la pièce authentique donnée le 10 septembre 1618 et signée : Sébastien Antoine, Jean du Ray, Guillaume Marsille et H. de Moitoimon, greffier."

 

 

"Au mois de mai de l'an 1617, la fille du seigneur de Fumal, nommée Gertrude, âgée d'environ 10 ans, ayant été gravement atteinte d'un jaunisse universelle pendant 3 semaines, fut rendue à la santé par suite d'un voeu semblable que firent ses parents en son nom. Le 23 du mois de mai, elle put accomplir son pèlerinage à Saint-Gérard." (4)

 


Gérard est canonisé par Innocent II, lors du Concile de Reims, en 1131. (5)

 

Sources: 1, 2, 3, 4, 5

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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 13:33
Cardinal Müller : (Au Synode) Il n'y a pas de péché contre la doctrine de l'Église, qui est utilisée comme une arme

Cardinal Müller : (Au Synode) Il n'y a pas de péché contre la doctrine de l'Église, qui est utilisée comme une arme

Cardinal Gerhard Müller : "Le catalogue des "péchés" lors de la célébration pénitentielle d'ouverture du synode se lit "comme une check-list de l'idéologie woke et du gender, péniblement déguisée en chrétienne. Il n'y a pas non plus de péché contre un type de synodalité" #Synod #Synod2024

 

"Au début du synode sur la synodalité, qui n'est plus seulement un synode d'évêques mais une assemblée mixte, mais qui ne représente en aucun cas toute l’Église catholique, il doit y avoir une célébration avec un acte de pénitence qui culmine dans la contrition de nouveaux péchés nouvellement inventés (par des hommes !).

 

Ce qu’est le péché :

 

Dans son intention, le péché consiste à détourner l'homme de Dieu et à le tourner vers des biens créés qui sont vénérés à sa place ou de manière tangible, comme des idoles païennes. Nous pouvons également pécher contre notre prochain si nous ne l'aimons pas comme nous-mêmes pour l'amour de Dieu. Cela inclut aussi une exploitation égoïste des biens naturels de la terre, que Dieu met à la disposition de tous les hommes comme base de vie. C'est pourquoi nous pouvons aussi pécher si nous utilisons les matières premières, l'argent et les données exclusivement à notre avantage et au détriment des autres.

 

(...). Le Christ est mort pour nos péchés et nous a réconciliés avec Dieu par sa croix et sa résurrection, afin que nous puissions également vivre en bonne intelligence avec notre prochain, dans la paix et l'amour. Dieu notre Père nous a donné le Décalogue et son Fils a proclamé les Béatitudes du Sermon sur la montagne, afin que nous puissions, à sa lumière, reconnaître et faire le bien et éviter le mal.

 

Les péchés inventés par le synode :

 

Le catalogue présenté (au synode) des péchés supposés : par exemple "la doctrine de l’Église utilisée comme une arme", ou "contre la synodalité" - quoi que l'on entende par là - se lit comme une check-list de l'idéologie woke et du gender, un peu laborieusement maquillée en chrétien, à part quelques méfaits qui crient vers le ciel.

 

Lire :

 

Le pape François présente sept nouveaux péchés, dont celui contre l’indifférence aux migrants, le « péché contre la paix », suivi du « péché contre la création », du « péché contre les peuples indigènes », du « péché contre les migrants », du « péché d’abus », du « péché contre les femmes, la famille et les jeunes », et enfin, du « péché de la doctrine utilisée comme des pierres à jeter ». Le pape a également dénoncé le « péché contre la pauvreté » et celui contre la « synodalité », qui exprime le manque d’écoute, de communion et de participation de tous au sein de l’Église. (Le JDD. fr)

 

Pour tromper la bonne foi, on y trouve aussi des méfaits dont l'abstention est une évidence pour tout chrétien. Ceux qui sont naïfs peuvent se laisser éblouir par la compilation arbitraire de péchés réels contre le prochain avec par la critique justifiée des inventions théologiquement absurdes des personnes animées par le synode.

 

Mais (en vérité) il n'y a pas de péché avec "l'enseignement de l'Église soi-disant utilisé comme une arme", parce que l'enseignement des apôtres dit que le salut ne se trouve en aucun autre nom que celui du Christ (Actes 4, 12). C'est pourquoi Luc, par exemple, a écrit son Évangile (Lc 1, 1-4), afin que nous puissions nous "convaincre de la fiabilité de la doctrine" dans laquelle nous avons été instruits dans la foi salvatrice en Jésus le Messie, le Fils de Dieu.

Et Paul décrit la tâche des évêques en tant que garants de l'enseignement transmis par les apôtres (1 Tm 6). L'enseignement de l'Église n'est pas, comme le pensent certains anti-intellectuels de l'épiscopat (qui, en raison de leur manque de formation théologique, invoquent volontiers leurs talents pastoraux), une théorie académique sur la foi, mais la présentation rationnelle de la Parole révélée de Dieu (1 Tm 3, 15), qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité par l'intermédiaire d'un seul médiateur entre Dieu et les hommes : l'homme Christ Jésus, la Parole de Dieu son Père faite chair (1 Tm 2, 4s).

 

Il n'y a pas non plus de péché contre une forme de synodalité utilisée comme moyen de lavage de cerveau pour discréditer les soi-disant conservateurs en les traitant de passéistes et de pharisiens déguisés, et pour faire passer les idéologies progressistes qui ont conduit au déclin des églises en Occident dans les années 1970 comme étant l'aboutissement des réformes de Vatican II, qui auraient été freinées par Jean-Paul II et Benoît XVI.

 

La collaboration de tous les croyants au service de l'édification du Royaume de Dieu est dans la nature même de l'Église, peuple de Dieu, corps du Christ et temple du Saint-Esprit. Mais on ne peut pas relativiser le ministère épiscopal en fondant la participation au synode des évêques sur le sacerdoce commun de tous les fidèles et sur une nomination pontificale, écartant ainsi implicitement la sacramentalité du ministère ordonné (l'ordre de l'évêque, du prêtre, du diacre) et relativisant finalement la constitution hiérarchique et sacramentelle de l'Église de droit divin (Lumen gentium 18-29), que Luther avait niée par principe.

 

Conclusion :

 

Dans l'ensemble, les grands agitateurs des voies synodales et du synodalisme galopant sont plus préoccupés par l'acquisition de postes influents et par l'imposition de leurs idéologues non catholiques que par le renouvellement de la foi en Christ dans le cœur des gens. Le fait que les institutions ecclésiastiques se désagrègent dans des pays autrefois entièrement chrétiens (séminaires vides, communautés religieuses mourantes, mariages et familles brisés, départs massifs de l’Église - plusieurs millions de catholiques en Allemagne) ne les ébranle pas au plus profond d'eux-mêmes. Ils poursuivent obstinément leur agenda, qui se résume à la destruction de l'anthropologie chrétienne, jusqu'à ce que le dernier éteigne la lumière et que les caisses de l’Église soient vides.

 

Il n'y aura de renouveau de l'Église dans l'Esprit Saint que si le pape, au nom de tous les chrétiens, confesse courageusement et à haute voix sa foi en Jésus et lui dit : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant". (Mt 16, 16). »

 

Cf. https://kath.net/news/85611

https://x.com/ab_couet/status/1841033342839328902

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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 00:00
Saints Anges gardiens

Dieu est le "créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible" (Symbole de Nicée Constantinople).

Saint Augustin déclare que les anges sont la lumière créée par Dieu le premier jour de la Création.

Or, selon la Tradition, les anges (du grec angelos, messagers, ou envoyés) sont des créatures spirituelles et non corporelles. Chaque fête des anges est d’abord l’occasion de rappeler que "Dieu a tout ensemble, dès le commencement des temps, créé de rien l’une et l‘autre créature, la spirituelle et la corporelle, c’est-à-dire les anges et le monde terrestre ; puis la créature humaine qui tient des deux, composée qu’elle est d’esprit et de corps" (profession de foi du 4ème concile du Latran, rappelée par le n° 327 du CEC – Catéchisme de l’Église catholique).

Parmi d'autres choses, Dieu a ainsi formellement distingué la nature angélique et a donné à chaque ange sa qualité particulière selon la différence particulière. Selon Saint Thomas d'Aquin (I qu. 30, art. 4), chaque ange forme à lui seul une espèce particulière.

"Dans ce monde, chaque créature visible est confiée à une puissance angélique, suivant le témoignage plusieurs fois répété des saintes Écritures. (S. Augustin, Lib. De Diversis, quæst. LXXIII-LXXIX, n° I). La théologie catholique formule cet axiome lorsqu'elle dit : "selon S. Augustin (lib. III, De trinit.) et S. Thomas (pars I, quæst. CX, art. 8) tous les êtres corporels sont gouvernés et maintenus dans l'ordre par des êtres spirituels; toutes les créatures visibles par des créatures invisibles." (VIGUIER, ch. III, p. 87, édit. in-4°, 1571 in Mgr Jean-Joseph GAUME, Traité du Saint-Esprit, 1864, Rééd. Éditions Saint-Rémi, 2019, p. 32-33.)

 

Les croyants peuvent s’appuyer sur leurs aide, leurs inspirations, pour se tourner vers leur Seigneur.

Dans chaque eucharistie, les anges se joignent à eux – et aux saints – pour chanter d’une seule voix le Dieu trois fois saint proclamer sa gloire (cf. finales des préfaces de la prière eucharistique).

 

Dans la Bible, les anges sont cités plus de 300 fois. Le livre de l’Apocalypse nous apprend qu’il y en a des "myriades de myriades" (Ap 5, 11).

 

 

Hiérarchie céleste

La Bible distingue diverses sortes de créatures célestes : outre les Anges proprement dits (nommés ou pas), on trouve chez Isaïe des Séraphins, chez Ézéchiel des Chérubins, chez Paul des Trônes, des Dominations, des Principautés, des Puissances, des Vertus et des Archanges.

Au total, de l'Ancien au Nouveau Testament, il en existe neuf catégories différentes.

Ainsi que le rapporte un Sermon de Saint Grégoire le Grand, cité dans le bréviaire : "Nous connaissons par les livres sacrés neuf ordres distingués parmi les Esprits célestes,

(1) les Anges,

(2) les Archanges,

(3) les Vertus,

(4) les Puissances,

(5) les Principautés,

(6) les Dominations,

(7) les Trônes,

(8) les Chérubins

(9) et les Séraphins. (S. Grégoire le Grand, Bréviaire Romain, au IIe nocturne de la fête de Saint Michel, IV Leçon.)

 

À la naissance du Sauveur, un ange était apparu aux bergers "et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière." (Lc 2,9)

 

La fête des archanges, le 29 septembre, rappelle l’essentiel de la vocation des anges : contempler Dieu et chanter sa louange. C’est aussi la raison d’être de la création et la mission primordiale de l'Église. Pour sa part, la mémoire des anges gardiens le 2 octobre insiste sur un autre aspect : leur mission de présence fraternelle à nos côtés.

 

 

Les anges ont une volonté plus parfaite que celle des hommes, en raison de leur intelligence supérieure. Il existe un lien entre la connaissance et la volonté. Et saint Thomas explique que les anges aiment Dieu plus qu'eux-mêmes.

 

Dès l’Ancien Testament, les anges protègent et guident les patriarches. "Dieu donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Ils te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne heurte les pierres." (Psaume 90, 11-12).

 

 

Cette mission continue : "Du début de l’existence au trépas, la vie humaine entourée de leur garde et de leur intercession. Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie (S. Basile)" (cf. CEC 336).

 

Dans le livre de la Genèse, lors de la bénédiction des fils de Joseph, Jacob (Israël) demanda à l'ange qui l'avait "délivré de tout mal" de "bénir ces garçons". (Gn 48,16)

 

En faisant mémoire des anges gardiens, les croyants demandent à Dieu de leur assurer "le bienfait de la protection des anges et la joie de vivre en leur compagnie pour toujours". Mais cette mémoire les encourage aussi à inventer une "présence fraternelle" concrète auprès des autres, à prendre soin d’eux. (1)

"Il semble indubitable que non seulement les individus, mais les sociétés et les institutions, sont confiées aussi spécialement à la garde des Anges; l'Église, les royaumes, les provinces, les diocèses, les paroisses, les familles, les ordres religieux, les communautés, ont leurs angéliques protecteurs.

Les Anges nous préservent d'une foule de maux et de dangers, ils éloignent de nous les occasions du péché; ils nous inspirent de bonnes et saintes pensées dans les tentations; ils nous portent à la vertu, nous fortifient dans nos faiblesses, nous animent dans nos découragements, nous consolent dans nos afflictions. Ils combattent avec nous contre le démon et nous prémunissent contre ses pièges; si nous tombons, par fragilité ou par malice, ils nous relève par le remords, par les pensées de la foi, par la crainte des jugements de Dieu, et nous procurent divers moyens de conversion: ils portent nos bonnes œuvres et nos prières à Dieu, réparent nos fautes, intercèdent pour nous auprès de la divine miséricorde, suspendent la vengeance céleste au-dessus de nos têtes; enfin ils nous éclairent et nous soutiennent dans la maladie et à l'heure de la mort, nous assistent au jugement de Dieu, visitent les âmes du purgatoire.

Ils veillent sur nous pendant notre sommeil, nous assistent dans notre prière, nous défendent sur terre et sur mer, purifient notre esprit et notre corps, nous provoquent à la vertu, élèvent nos pensées vers Dieu, nous consolent dans nos peines et nos épreuves, quand nous sommes sous les étreintes de la maladie et de la mort prochaine, nous font visite, nous fortifient, nous défendent contre l'esprit du mal, et après nous avoir donné la victoire, nous accompagnent au ciel ou au purgatoire. Sans ce secours providentiel, l'infirmité humaine ne saurait être en sécurité. (Père Gilles Jeanguenin, Les Anges existent, Éditions Salvator, Paris 2008, p. 168.)

Saint Bernard résume nos devoirs en trois mots: 'Quel respect, quel amour, quelle confiance de notre part ne méritent pas les anges! Respect pour leur présence, amour à cause de leur bienveillance, confiance en leur protection.' Ajoutons un quatrième devoir, la docilité à leur bonnes inspirations. (Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.)

À partir de quel moment les Anges gardiens nous sont-ils assignés ?

 

"Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux." (Mt 18,10).

 

Bien que ce ne soit pas explicitement écrit dans la Bible, il est communément admis par les théologiens que chaque être humain, qu’il soit chrétien ou non, a un ange gardien assigné à sa protection. "Chacun, aussi humble soit-il, a des anges gardiens pour veiller sur lui", a ainsi déclaré le pape Pie XII, s’appuyant sur les Saintes Écritures mais aussi sur les enseignements de saint Thomas d’Aquin, saint Basile ou encore saint Jérôme. Mais ces grands saints sont loin d’être les seuls à croire en leur existence. De nombreuses personnes, même non chrétiennes, considèrent qu’elles sont protégées par un ange gardien.

 

Mais alors, à quel moment un ange gardien est-il assigné à la protection de la personne dont il aura la charge ? Pour répondre à cette question, il faut se référer au paragraphe dédié dans le Catéchisme de l’Église catholique, qui constitue la seule source officielle à ce sujet : "Du début de l’existence au trépas, la vie humaine est entourée de leur garde et de leur intercession. Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie." (CEC n°336)

 

Saint Jérôme ou saint Anselme ?

 

Cette assertion n’est pas très précise, puisqu’il y est simplement question du "début" de la vie. Les débats théologiques à ce sujet ne manquèrent pas au fil des siècles, et les avis divergent. En effet, saint Jérôme déclara simplement : "Si grande est la dignité des âmes que chacune, dès sa naissance, a un ange préposé à sa garde." Ce point de vue, basé sur les connaissances scientifiques de l’époque, fit école pendant plusieurs siècles.

 

 

Saint Anselme, de son côté, affirmait que "chaque âme est assignée à un ange au moment où elle est unie à un corps". Ce point a également été débattu par les théologiens, mais la plupart s’accordent à dire qu’il s’agit du moment de la conception. À en croire ce document compilé par le cardinal Ratzinger en 1987, "l’âme spirituelle de tout homme est immédiatement créée par Dieu".

 

En conséquence, il semble effectivement très probable que les anges gardiens nous sont attribués au moment de la conception. Cette hypothèse n’est pas un dogme de l’Église catholique, mais elle s’inscrit dans la lignée d’enseignements qui ont fait école pendant plusieurs siècles, et est en accord avec les paroles de Jésus dans l’Évangile de Matthieu. Dans l’hypothèse où ce serait à la naissance plutôt qu’à la conception, c’est l’ange gardien de la mère qui, automatiquement, serait en charge de l’être qui se développe en son sein. (2)

Les Pères des tout premiers siècles soulignent que les anges sont créés et non créateurs, réfutant ainsi l'hérésie gnostique.

Les anges gardiens n’ont pas accès à nos pensées et ne peuvent donc pas s’immiscer dans notre esprit.

De même que les anges ne peuvent pas lire dans nos pensées, les démons ne le peuvent pas non plus.

Seul Dieu est à même de savoir ce qui se déroule exactement dans nos têtes, puisqu’il nous a créés. Saint Thomas d’Aquin établit cela clairement dans sa Somme de théologie (I, 57, 4) :


 

Ce qui est propre à Dieu ne convient pas aux anges. Or, connaître les pensées [des cœurs] est le propre de Dieu. (3)

 

Cela dit, nos compagnons célestes sont dotés d’une grande intelligence ainsi que d’un sens de l’observation bien plus affûté que le nôtre. Ce qui signifie que, bien que n’ayant pas accès à notre esprit, ils peuvent savoir ce à quoi nous pensons à force de nous observer et de nous côtoyer. Saint Thomas d’Aquin explique bien ce phénomène dans son ouvrage (I, 57, 4) :

Les pensées des cœurs peuvent être connues […] d’abord dans leurs effets. De cette façon elles peuvent être connues de l’ange aussi bien que de l’homme ; mais il y faut d’autant plus de pénétration que l’effet est plus caché. Car la pensée peut se révéler non seulement par un acte extérieur, mais encore par un changement d’expression du visage ; les médecins peuvent même connaître certaines affections de l’âme par nos pulsations. À plus forte raison les anges […] le pourront-ils, puisqu’ils aperçoivent d’une manière beaucoup plus pénétrante ces modifications corporelles cachées.


 

Si nous souhaitons que notre ange gardien nous connaisse en profondeur, nous devons donc nous confier à lui régulièrement. De cette manière, il sera mieux armé pour nous protéger et nous conduire à la vie éternelle.

 

Voici une petite prière pour que notre ange gardien intervienne et prie à notre place, quand nous ne le pouvons pas, et entre en dialogue avec les anges gardiens de ceux qu’on aime, quand la croix qu’ils portent sur leurs épaules se fait de plus en plus lourde :
 

Mon Saint Ange gardien,

je vous salue et je vous remercie.

Veuillez prier pour moi

et prier à ma place

dans tous les moments

où je ne peux formuler mes prières.


 

Daignez aussi,

dans la Lumière divine,

vous rencontrer avec les Anges gardiens

de ceux que j’aime le plus,

de tous ceux auxquels je m’intéresse spirituellement,

pour les éclairer, les protéger et les conduire.


 

Ainsi soit-il

On peut aussi commencer le chapelet quotidien en priant :

 

Saint Ange Gardien,

Vous que la bonté divine nous a donné comme Gardien,

Veillez sur nous

Éclairez-nous

Dirigez nous

Guidez-nous

Gouvernez-nous

Protégez-nous.

Amen

Un ange libéra l'apôtre Pierre de la prison Antonia à Jérusalem où l'avait enfermé Hérode Agrippa en 44, qui voulait le faire juger et mettre à mort avec grand appareil, devant la masse de peuple alors assemblé. 

"Un soir que plusieurs des fidèles étaient assemblés dans la maison de Marie, mère de Jean-Marc, où Pierre demeurait d’habitude, on entendit tout à coup frapper à la porte. La servante, nommée Rhodé, alla écouter. Elle reconnut la voix de Pierre. Transportée de joie, au lieu d’ouvrir, elle rentre en courant et annonce que Pierre est là. On la traite de folle. Elle jure qu’elle dit vrai. « C’est son ange, » disent quelques-uns. On entend frapper à plusieurs reprises ; c’était bien lui. L’allégresse fut infinie. Pierre fit sur-le-champ annoncer sa délivrance à Jacques, frère du Seigneur, et aux autres fidèles. On crut que c’était l’ange de Dieu qui était entré dans la prison de l’apôtre, et avait fait tomber les chaînes et les verrous. Pierre racontait, en effet, que tout cela s’était passé pendant qu’il était dans une espèce d’extase ; qu’après avoir passé la première et la deuxième garde et franchi la porte de fer qui donnait sur la ville, l’ange l’accompagna encore l’espace d’une rue, puis le quitta ; qu’alors il revint à lui et reconnut la main de Dieu, qui avait envoyé un messager céleste pour le délivrer (Ac., XII, 9-11). Le récit des Actes est tellement vif et juste, qu’il est difficile d’y trouver place pour une élaboration légendaire prolongée." (Ernest Renan, Les Apôtres, Michel Lévy, 1866, p. 248-249.)

 

"Il existe, dans le Légendaire de certains ordres religieux, des apparitions d'anges gardiens des couvents. Les biographes de saint François d'Assise et de saint Dominique en rapportent. Pour ce dernier, on dit qu'en un moment de disette, provoquée par la libéralité des premiers frères prêcheurs à l'égard des pauvres, l'un de ses monastères fut favorisé d'une intervention du ciel. Les anges gardiens de la communauté vinrent emplir les coffres et même servir les moines à table. Le bienheureux Fra Angelico a très bien illustré le miracle dans une de ses fresques. De telles faveurs venaient récompenser la charité des premiers religieux d'une obédience nouvelle. Tous les néophytes ont de ces emballements qui, dans la suite, ne se retrouvent guère. En cela, la jeunesse des familles monastiques n'est pas tellement différente de l'enfance de chaque homme.

"Le plus étonnant, dans ces aventures mystiques, ce n'est pas que des êtres charnels conservent ou retrouvent assez de transparence d'âme pour réfléchir sur le surnaturel ; mais bien que des esprits s'abaissent à servir des corps. Moi qui, souvent, considère au-dessous de ma « dignité » de condescendre, voilà une leçon pour mes dédains. Malgré l'exemple d'un Dieu-Providence, d'un Verbe-Sauveur, je poursuis aveuglément ma voie aberrante, mes habitudes d'insolence et de dureté.

"Cela me va de parler de dignité, à moi qui ne résiste pas à un clin d'œil du Malin ! Si les Anges servent les hommes, ce n'est pas pour rendre hommage à leur excellence ; mais pour obéir à Dieu qui a des faiblesses pour nous. Ils trouvent dans cette obéissance, en dépit de ce qui est exigé, un surcroît de joie, tant il est vrai que l'amour s'exalte par le désintéressement et s'illumine par tous les sacrifices qu'on lui consent.

"Le Pape s'honore du titre de « Serviteur des serviteurs de Dieu ». À combien plus forte raison les Anges tirent-ils gloire d'une telle appellation, plus vraie encore pour eux qu'elle ne l'est pour le Pape ! Ce n'est pas le bénéficiaire qui crée l'honneur, mais le Maître et le service du Maître." (Yves-Marie Rudel, Dialogues avec l'ange gardien, Éditions Fleurus, 1958. Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2019.) (4)

Saint François de Sales, évêque et docteur de l'Église, recommandait de se familiariser avec les anges, de prendre conscience de leur invisible présence dans notre vie, d'aimer et révérer l'ange de notre diocèse, celui des personnes avec lesquelles on vit, et spécialement le nôtre  : "Lorsque nous nous trouvons avec eux, et en communion d'intention, nous ne pouvons qu'en être heureusement influencés

[...] Pierre Favre, premier prêtre, premier prédicateur, premier théologien de la sainte Compagnie de Jésus, et premier compagnon du bienheureux Ignace, [...] revenait un jour d'Allemagne, où il avait beaucoup oeuvre à la gloire de Notre-Seigneur. Il passait en notre diocèse, où il est né. Il raconta qu'en traversant plusieurs régions gagnées à l'hérésie, il avait trouvé mille consolations à saluer les anges, protecteurs des paroisses où il passait. Il avait constaté de ses yeux comment, par eux, il avait été protégé des embûches que lui tendaient les hérétiques; et comment beaucoup d'âmes s'étaient ouvertes à la doctrine du salut." (Saint François de Sales, Introduction à la Vie dévote mise en français contemporain, Les Éditions du Cerf, Spiritualité Lexio, Paris 2019, p. 170, 176.)

 

Saints Anges gardiens

Les douze oeuvres de notre ange gardien, par Saint Bonaventure de Bagnoregio, OFM (Docteur de l'Église)

 

Selon l’Ecriture Sainte, il y a douze œuvres de charité que notre ange gardien fait pour nous.

 

La première est de nous réprimander pour nos fautes. D'après le Livre des Juges, chapitre 2, verset 1 : L'Ange du Seigneur monte de Galgala vers le lieu de ceux qui pleurent et dit : « Je vous ai fait sortir du pays d'Égypte... Et vous n'avez pas entendu mon voix."

 

La seconde est de nous absoudre des liens de nos péchés. Selon le Livre des Actes, chapitre 12, verset 7 : L'Ange se tenait là. . . et les chaînes tombèrent de ses mains ; pourtant, cela doit être compris comme une disposition à ce que cela se produise.

 

La troisième c'est nous ôter ces choses qui entravent notre progrès dans le bien, ce qui est signifié dans le Livre de l'Exode, chapitre 12, verset 12 : où l'Ange frappa le premier-né d'Egypte.

 

La quatrième est de contraindre les démons qui nous affligent, selon le Livre de Tobie, chapitre 12, verset 3 : « Il chassa le démon de ma femme », dit Tobie de l'archange Saint-Raphaël.

 

La cinquième est de nous enseigner, selon le Livre de Daniel, chapitre 9, verset 22 : Maintenant, je suis entré pour vous enseigner, et afin que vous compreniez.

 

La sixième est de révéler des secrets, car selon le Livre de la Genèse, chapitre 18, verset 17, les trois Anges ont exprimé le Mystère de la Trinité et de l'Unité, après quoi Dieu a dit : Puis-je cacher à Abraham ce que je vais faire ?

 

La septième est pour consoler, selon le Livre de Tobie, chapitre 5, verset 13 : Ayez un esprit fort, il est proche, que vous allez être guéri par Dieu etc..

 

La huitième est de nous réconforter sur le chemin de Dieu, selon le Troisième Livre des Rois, chapitre 19, verset 7 : Levez-vous et mangez, car un grand chemin vous reste.

 

La neuvième est de nous conduire sur ce chemin et de nous ramener à Dieu, selon le Livre de Tobie, chapitre 5, verset 15 : Je conduirai, et je le ramènerai etc..

 

La dixième est de renverser nos ennemis, selon le Livre d'Isaïe, chapitre 37, verset 36 : Étant entré, l'Ange du Seigneur frappa les camps des Assyriens etc.

 

La onzième, pour atténuer nos tentations ; et cela est signifié dans le Livre de la Genèse, chapitre 32, verset 24, où Jacob lutta avec l'Ange, et fut consolé après le match, ayant accepté sa bénédiction, le nerf de son fémur se dessécha.

 

La douxième, c'est prier pour nous et porter nos prières à Dieu, selon le Livre de Tobias, chapitre 12, verset 12 : Quand tu priais avec des larmes. . . J'ai offert votre prière, etc.. Tous ces effets sont les effets des soins que notre Ange gardien nous a apportés, c'est pourquoi nous devons être soumis et reconnaissants à la fois envers Dieu et envers les Saints Anges.

***

Prière à l'Ange gardien du Cardinal John Henry Newman

 

Mon ami le plus ancien,

mon ami fidèle, mien  jusqu'à la mort,

tu es toujours à mes côtés,

toi à qui le Créateur a confié mon âme,

Tu seras toujours près de moi

quand déclinera ma vie.

Ennemi vigilant et jaloux du doute,

de l'impatience et de la tristesse.

Mien, tu seras toujours,

ô frère de mon âme,

quand tu m'introduiras toi-même

dans la demeure du Seigneur.

 

Cardinal J.-H. Newman (in Père Gilles Jeanguenin, Les Anges existent, Éditions Salvator, Paris 2008, p. 345.)

Prières du matin du saint Curé d'Ars

 

Mon Dieu, je vous offre mon cœur, mon esprit, mes pensées, mes paroles, mes actions, tout moi-même, pour ne servir que votre gloire. Je renouvelle les promesses de mon baptême.

 

Mon Ange gardien.Je vous aime tendrement ; je vous remercie de m'avoir gardé cette nuit pendant que je dormais, gardez-moi, s'il vous plaît,pendant ce jour,sans malheur,ni accident et sans offenser Dieu, au moins mortellement. 

Prière avant le coucher

 

Seigneur,

Veille sur tous ceux qui travaillent,

sur ceux qui pleurent cette nuit

et fais que tes anges gardent ceux qui dorment.

Soigne les malades, Seigneur Jésus,

donne le repos à ceux qui sont fatigués,

bénis les mourants, console les affligés,

aie pitié de ceux qui souffrent et

protège ceux qui sont heureux.

Amen.

Prière avant le coucher (Anonyme)

Sources: 1; 2; 3; 4; 5

 

Bibliographie : (1) Père Gilles Jeanguenin, Les Anges existent, Éditions Salvator, Paris 2008 ; (2) Henri-Marie BOUDON, La Dévotion aux Saints Anges, Collection Itinéraire spirituel, Clovis, Condé-sur-Noireau, 2003

 

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1 octobre 2024 2 01 /10 /octobre /2024 00:00
Ste Thérèse, co-patronne de la France (1873-1897)

Ste Thérèse, co-patronne de la France (1873-1897)

Thérèse Martin naquit à Alençon, en France, le 2 janvier 1873. Elle fut baptisée deux jours plus tard en l'église Notre-Dame, recevant les noms de Marie Françoise Thérèse. Ses parents étaient Louis Martin et Zélie Guérin. Après la mort de sa mère, le 28 août 1877, Thérèse s'installa avec toute sa famille à Lisieux. Vers la fin de 1879, elle s'approche pour la première fois du sacrement de la Pénitence.

Le jour de la Pentecôte 1883, elle reçoit la grâce insigne de la guérison d'une grave maladie, par l'intercession de Notre-Dame des Victoires.

Formée par les Bénédictines de Lisieux, elle fait sa première communion le 8 mai 1884, après une préparation intense, couronnée par une expérience très vive de la grâce de l'union intime avec le Christ. Quelques semaines après, le 14 juin de la même année, elle reçoit le sacrement de la confirmation, accueillant en toute conscience le don de l'Esprit Saint dans une participation personnelle à la grâce de la Pentecôte. Elle avait le désir d'entrer dans la vie contemplative, comme ses sœurs Pauline et Marie, au Carmel de Lisieux, mais son jeune âge l'en empêchait.

Pendant un voyage en Italie, après avoir visité la Maison de Lorette et la Ville éternelle, au cours de l'audience accordée par le Pape aux pèlerins du diocèse de Lisieux le 20 novembre 1887, elle demanda à Léon XIII avec une audace filiale de pouvoir entrer au Carmel à l'âge de quinze ans. Le 9 avril 1888, elle entra au Carmel de Lisieux. Elle prit l'habit le 10 janvier de l'année suivante et fit sa profession religieuse le 8 septembre 1890, en la fête de la Nativité de la Vierge Marie.

 

Sainte Thérèse de Lisieux, tirée d'un cycle de la vie carmélite en mosaïque dans la Basilique Sainte Thérèse à Lisieux, France (Pierre Gaudin, 1958)

 

Au Carmel, elle s'engage sur le chemin de perfection tracé par la Mère fondatrice, Thérèse de Jésus, avec une ferveur et une fidélité authentiques, par l'accomplissement des divers services communautaires qui lui sont confiés. Éclairée par la Parole de Dieu, éprouvée très vivement par la maladie de son père bien-aimé, Louis Martin, qui meurt le 29 juillet 1894, elle avance vers la sainteté, inspirée par la lecture de l'Évangile, plaçant au centre de tout l'amour.

Le 9 juin 1895, en la fête de la Très Sainte Trinité, elle s'offre en victime d'holocauste à l'Amour miséricordieux de Dieu. Elle rédige alors le premier manuscrit autobiographique qu'elle remet à Mère Agnès le jour de sa fête, le 21 janvier 1896. Quelques mois après, le 3 avril, dans la nuit entre le jeudi et le vendredi saints, elle souffre d'une hémoptysie, première manifestation de la maladie qui la conduira à sa mort et qu'elle accueille comme une mystérieuse visite de l'Époux divin. Elle entre alors dans une épreuve de la foi qui durera jusqu'à sa mort et dont elle donnera un témoignage bouleversant dans ses écrits. Au mois de septembre, elle achève le manuscrit B qui illustre de manière impressionnante la maturité dans la sainteté à laquelle elle est parvenue, en particulier par la découverte de sa vocation au cœur de l'Église.

 Alors que sa santé se dégrade et que le temps de l'épreuve se poursuit, elle commence au mois de juin le manuscrit C dédié à Mère Marie de Gonzague ; de nouvelles grâces l'amènent à une plus haute perfection et elle découvre de nouvelles lumières pour la diffusion de son message dans l'Église au profit des âmes qui suivront sa voie. Le 8 juillet, elle est transférée à l'infirmerie. Ses sœurs et d'autres religieuses recueillent ses paroles, tandis que s'intensifient ses souffrances et ses épreuves, supportées avec patience, jusqu'à sa mort dans l'après-midi du 30 septembre 1897. "Je ne meurs pas, j'entre dans la vie", avait-elle écrit à son frère spirituel missionnaire, l'Abbé M. Bellier. Ses dernières paroles, "Mon Dieu..., je vous aime !", scellent une existence qui s'éteint sur la terre à l'âge de vingt-quatre ans pour entrer, suivant son désir, dans une phase nouvelle de présence apostolique en faveur des âmes, dans la communion des saints, pour répandre une pluie de roses sur le monde.

Elle fut canonisée par Pie XI le 17 mai 1925 et proclamée Patronne universelle des missions, en même temps que saint François Xavier, par le même Pape, le 14 décembre 1927.

Sa doctrine et son exemple de sainteté ont été reçus par toutes les catégories de fidèles de ce siècle avec un grand enthousiasme, et aussi en dehors de l'Église catholique et du christianisme. De nombreuses Conférences épiscopales, à l'occasion du centenaire de sa mort, ont demandé au Pape qu'elle soit proclamée Docteur de l'Église, à cause de la solidité de sa sagesse spirituelle, inspirée par l'Évangile, à cause de l'originalité de ses intuitions théologiques où brille sa doctrine éminente, et à cause de l'universalité de la réception de son message spirituel, accueilli dans le monde entier et diffusé par la traduction de ses œuvres dans une cinquantaine de langues. Accueillant ces requêtes, le pape Jean-Paul II a voulu que soit étudiée l'opportunité de déclarer Thérèse de Lisieux Docteur de l'Église universelle (19 octobre 1997) par la Congrégation pour les Causes des Saints, compétente en la matière, avec l'avis de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en ce qui concerne sa doctrine éminente.

Le tombeau de Sainte Thérèse de Lisieux, au Carmel de Lisieux.

Le tombeau de Sainte Thérèse de Lisieux, au Carmel de Lisieux.

Sources: 1, 2

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30 septembre 2024 1 30 /09 /septembre /2024 13:02
Les nations peuvent-elles être baptisées ?

par Peter J. Leithart

27 septembre 2024

 

Les nations doivent-elles être baptisées ? Jésus le pensait.

 

Les dernières paroles de Jésus dans l’Évangile de Matthieu sont : "Allez donc, faites des disciples parmi les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit." C’est ce qu’a fait Paul, pour qui l’exode était le baptême d’Israël : "Nos pères ont été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer" (1 Co 10, 2).

 

Durant le premier millénaire de l’histoire de l’Église, les baptêmes nationaux étaient courants. Lorsque Clovis, le premier roi des Francs, fut baptisé en 508 apr. J.-C. , son royaume devint catholique. De nombreux Francs suivirent leur chef jusqu’aux fonts baptismaux, les évêques devinrent son administration de fait, et le paganisme fut supprimé.

 

Empire carolingien

 

Lorsque Charlemagne conquit la Saxe au IXe siècle et l’intégra à son royaume franc, il exigea que les Saxons soient baptisés.

 

Le prince Vladimir fut accompagné lors du baptême par nombre de ses sujets, lors d’un événement connu sous le nom de "baptême des Rus". Les dirigeants déterminaient la religion de leur peuple, de sorte que la conversion de la tête incluait la conversion du corps.

 

Aujourd’hui, nos instincts démocratiques font que beaucoup de gens reculent devant l’idée que des nations puissent être baptisées et converties en tant que nations. Étant donné l’ordre politique de l’Europe du haut Moyen Âge, les baptêmes nationaux explicites étaient tout à fait appropriés. Mais en 2024, même les chrétiens dont l’imagination politique est étroitement démocratique doivent tenir compte des paroles obstinées de Jésus : "Allez donc, faites des disciples des nations, et baptisez-les…" Que devons-nous en penser ?

 

Pensez à une nation où la majorité ou une grande majorité des citoyens sont baptisés, où la loi, les coutumes et la culture ont été imprégnées de l’Évangile et des normes chrétiennes. Pensez, par exemple, à l’Amérique du XIXe siècle. On pourrait dire qu’elle est une nation chrétienne. À quoi bon dire qu’elle est "baptisée" ?

 

Comme l'a soutenu le missionnaire presbytérien Wes Baker, le baptême est lié à la fois à l'identité et à la vocation. Lorsque Jésus est baptisé, la voix du Père confirme son identité de Fils bien-aimé, et Jésus est simultanément chargé de son œuvre messianique, en combattant d'abord Satan dans le désert. Parce que le baptême incorpore les baptisés dans l'unique baptême de Jésus, nos baptêmes ont la même double signification que celui de Jésus. Nous sommes fils dans le Fils, bien-aimés dans le Bien-aimé, et aussi envoyés dans l'Envoyé.

 

Ces deux facettes du baptême sont indissociables. La vocation est inhérente à l’identité.

 

Être en Christ, c’est être envoyé par le Christ. Nos vocations définissent les contours de l’être humain unique que nous sommes, donnent un sens à notre vie et nous propulsent ainsi vers l’avenir. Par le baptême, cet avenir est intégré dans l’avenir du royaume de Dieu.

 

Le baptême entre en conflit avec la modernité séculière, qui est fondée sur la séparation entre identité et fin. La science moderne retire la fin du monde naturel. La philosophie moderne retire le but de la nature humaine et le déplace dans le domaine de la volonté. Les seuls buts qui me définissent sont ceux que je choisis. Cela semble libérateur, mais c’est le contraire. Détachée d’une vocation donnée, l’identité s’effondre.

 

Nous ne savons pas qui nous sommes si nous ne savons pas où nous allons et pourquoi, et nous ne connaissons la voie à suivre que lorsque nous sommes appelés par un avenir non choisi. En conférant identité et direction, le baptême guérit la fracture de la modernité séculière, réintégrant qui je suis avec ce que je fais.

 

Une nation baptisée partage ces dimensions du baptême du Christ. Israël était le premier-né de Yahweh, mais pas son seul fils. Comme le prophétise le Psaume 87 (86), Israël espérait que Rahab, Babylone, la Philistie, Tyr et l’Éthiopie les rejoindraient un jour dans la maison de Yahweh en tant qu’enfants nés de Sion : "Chacun est né là-bas". L’Église mère réalise cet espoir en donnant une nouvelle naissance aux nations sur les fonts baptismaux. En baptisant les nations, l’Église leur confère également un nouveau but, en les incorporant à la mission messianique de Jésus. Une nation baptisée est appelée à consacrer ses dons et ses capacités uniques au service de Dieu. Une nation baptisée ne s’appartient plus, ne peut plus rechercher uniquement ses propres intérêts. Une nation baptisée dit à la fois "Nous appartenons à Dieu" et "Nous existons pour témoigner et faire progresser le royaume de Jésus le Christ." La mission de l’Église est d’incorporer les nations à la mission de Jésus en les baptisant dans le corps du Christ.

 

Le baptême n’est pas une simple approbation de l’identité nationale. Au contraire. Le baptême est la mort (Romains 6.1-7). Comme le déluge et la mer Rouge, le baptême efface les vieux moi et les vieux mondes. On peut avoir l’impression que c’est une perte totale, mais en fait, ce que nous héritons d’Adam est ce qui nous empêche d’être pleinement nous-mêmes. L’homme nouveau qui sort des fonts baptismaux est plus parfaitement son moi unique que le vieil homme qui y est entré. Il en va de même pour les nations. Les nations baptisées meurent à leurs anciennes formes et identités, à leurs ordres et à leurs intérêts, mais c’est seulement pour qu’elles puissent réaliser leur vocation particulière.

 

Les Francs sont devenus plus lumineusement francs après que Clovis se soit plongé dans l’eau.

 

La Rus’ est devenue la civilisation éblouissante qu’est la Russie seulement après avoir traversé la mort et la résurrection du baptême national.

 

Peu d'églises croient cela aujourd'hui.

 

Peu d'entre elles croient qu'il est possible pour les nations d'être baptisées, de devenir enfants de Sion ou de servir la mission de Jésus.

 

Pour le dire plus prosaïquement, peu d'églises croient que c'est leur devoir de façonner l'objectif et la vocation d'une nation. Est-il étonnant que les nations soient en colère et errent ?

 

Peter J. Leithart est président de l'Institut Theopolis.

 

Cf. https://www.firstthings.com/web-exclusives/2024/09/can-nations-be-baptized

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30 septembre 2024 1 30 /09 /septembre /2024 12:34
https://www.religionenlibertad.com/personajes/29894439/ateos-defensa-cristianismo-barbarie-amenaza-salamito.html

https://www.religionenlibertad.com/personajes/29894439/ateos-defensa-cristianismo-barbarie-amenaza-salamito.html

Ces dernières années, un phénomène intéressant s'est produit dans lequel des personnalités et des intellectuels non chrétiens, y compris des athées, ont défendu le christianisme et tout ce qu'il représente pour la société occidentale.

 

En même temps, en Espagne, il y a eu récemment un débat inverse sur le rôle des intellectuels chrétiens dans le monde d'aujourd'hui et leur non-apparition dans la guerre culturelle.

 

Le professeur Jean-Marie Salamito a réfléchi sur cette tendance qui s'opère pour évoquer le christianisme face à une société qui a abandonné tout son héritage et se dirige vers un abîme dans un entretien avec Famille Chrétienne.

 

"Distinguer chrétienté et christianisme"

 

Cet historien est professeur d'histoire du christianisme ancien à l'Université Sorbonne (Paris IV), où il dirige également l'école doctorale d'Histoire ancienne et médiévale. Catholique et militant de la Manif pour Tous, il est également directeur des collections de la Bibliothèque des Augustins, où il consacre ses recherches à la patristique.

 

Tout d’abord, il estime qu’il est important de distinguer un concept clé dans le débat sur "l’éloge funèbre" de la civilisation chrétienne porté par certains intellectuels non chrétiens. "Il faut distinguer christianisme et chrétienté, souvent confondus", explique-t-il, car ces deux termes "n'englobent pas la même réalité".

 

Il estime ainsi qu’il faut "veiller à ce que ce requiem tardif ne s’accompagne pas d’un faux diagnostic sur le christianisme". Salamito affirme que toutes les tendances s’accordent sur le fait que le christianisme continue d’être la première religion mondiale et qu’il a toutes les chances de le rester. "Les chrétiens, en revanche, ne se lamentent pas : ils font confiance aux promesses de Jésus à son Église", ajoute-t-il.

 

Cependant, ce professeur souligne à quel point ces intellectuels sont capables de "pressentir la barbarie qui nous menace". L'athée Michel Onfray dénonce le danger du "transhumanisme", Jean-Marie Rouart parle d'"islamisme" tandis que Patrick Buisson a mis en garde contre "l'univers technologique dépourvu d'humanité". Houellebecq a également parlé de l'euthanasie avec laquelle l'Occident "s'autodétruit".

 

Selon Salamito, "face à ces formes de barbarie, le christianisme est porteur d’une anthropologie qui défend l’unité de l’humanité et la dignité de la personne humaine".

 

Les civilisations sont fragiles

 

De même, cet historien se réjouit que des auteurs "qui n'adhèrent pas au message de salut de l'Église aient confirmé que le christianisme a apporté une série de bienfaits dans l'histoire de l'humanité ". Et il cite plusieurs exemples : "changer les relations entre parents et enfants, entre malades et bien-portants, hommes et femmes, au-delà de leurs apports sociaux, économiques et artistiques".

 

Lorsqu’on lui demande s’il peut y avoir une civilisation sans christianisme, Jean María Salamito est clair. Selon lui, Dieu "permet aux non-chrétiens de construire des civilisations d’une véritable grandeur", mais prévient que "les civilisations sont fragiles".

 

Justement, c’est un aspect qui, pour le professeur de la Sorbonne, est "extrêmement important aujourd’hui". Rappelons que l’Occident ne croit plus "à ces valeurs purement humaines" depuis qu’il a "oublié son fondement chrétien". Par conséquent, ajoute-t-il : "nous avons atteint un point de perte de l’influence chrétienne en Occident, et au lieu d’avoir l’humanisme, nous avons un vide".

 

Face au risque que de nombreux chrétiens assument les thèses de ces auteurs non croyants qui défendent cette idée du christianisme, Salamito appelle à "pouvoir écouter ce qu’il y a de vrai chez n’importe quel auteur".

 

"Le chrétien d'aujourd'hui, comme le chrétien de l'Antiquité, a pour tâche de reprendre tout ce qui lui semble bon dans la vie intellectuelle de ses contemporains, tout comme les premiers chrétiens admiraient Platon ou Virgile, tous deux païens. Il faut adopter cette "hospitalité" que le cardinal Henri de Lubac attribuait au christianisme. Une hospitalité à double sens : elle rend service et accueille le bien du monde", ajoute-t-il.

 

L’un des risques est que les chrétiens deviennent prisonniers d’un discours non chrétien sur le christianisme. Mais Salamito estime qu'il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi "si nous témoignons que le christianisme est vivant, qu'il aura encore une contribution et qu'il y aura toujours des civilisations chrétiennes. Le chrétien tire de sa foi un discours d'optimisme historique. Nous reconnaissons en Dieu le Maître de l'Histoire, et nous savons que l'Histoire a, grâce à Lui, un sens global, même si le sens de nombreux événements nous échappe.

 

L'historien de la Sorbonne avoue qu'à l'heure actuelle "le dynamisme du catholicisme français actuel, sa capacité de création" retient son attention. Et c’est pourquoi il affirme que les chrétiens ne doivent pas se laisser "entraîner dans le passé, car notre rapport au temps est un rapport à l’éternité".

 

Le patrimoine ne doit pas être un musée

 

Autrement dit, les chrétiens – ajoute-t-il – "sont de tous les temps. Face à ceux qui déplorent une Église qu’ils n’ont pas connue, il faut savoir avoir un discours typiquement chrétien, conscient que la Cité de Dieu se dirige vers un avenir qui n’est pas terrestre, mais céleste."

 

Concernant le patrimoine historique que chérit l'Église, il explique : "la vocation de l'Eglise est la mission, elle doit être en continuité avec ses deux mille ans d'histoire, ne pas regarder son patrimoine comme un musée, mais comme un trésor où puiser des idées, des solutions chrétiennes trouvées par d'autres chrétiens, quand il y avait, comme aujourd'hui, des problèmes missionnaires, des phases de décadence et puis des périodes de renaissance. Ce mouvement est incessant dans l'histoire de l'Eglise".

 

Enfin, Jean-Marie Salamito rappelle que "le christianisme n'est pas avant tout une civilisation, c'est un message de salut éternel qui apporte aussi le bonheur dans ce monde. Nous devons témoigner de notre joie d’être chrétiens. Être chrétien n’est pas facile, mais cela vous rend heureux maintenant, pendant que vous vous préparez pour l’éternité."

 

Article initialement publié dans ReL le 20 janvier 2022.

 

SOURCE : https://www.religionenlibertad.com/personajes/29894439/ateos-defensa-cristianismo-barbarie-amenaza-salamito.html

 

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30 septembre 2024 1 30 /09 /septembre /2024 12:01
https://www.religionenlibertad.com/europa/504261614/arturo-sosa-renueva-consagracion-compania-jesus-sagrado-corazon-paray.html

https://www.religionenlibertad.com/europa/504261614/arturo-sosa-renueva-consagracion-compania-jesus-sagrado-corazon-paray.html

Arturo Sosa, général de la Compagnie de Jésus, a renouvelé la consécration de la Compagnie de Jésus au Sacré-Cœur.

 

En visite en France et en Belgique du 15 au 22 septembre, Arturo Sosa, prêtre général de la Compagnie de Jésus, a consacré deux jours au sanctuaire de Paray-Le-Monial à l'occasion de la célébration du jubilé du 350e anniversaire des apparitions de le Sacré-Cœur à Sainte Marguerite-Marie Alacoque .

 

Le 21 septembre, Sosa célébrant la messe dans la chapelle où est enterré le grand apôtre du Cœur de Jésus, saint Claude de la Colombière, a rendu visite à la communauté jésuite de Paray et aux religieuses de la Visitation.

 

Le dimanche 22 septembre, dans la chapelle des Apparitions de la Visitation, il a concélébré la messe présidée par l'évêque d'Autun, Benoît Rivière.

 

En ce lieu, la Compagnie de Jésus reçut au XVIIe siècle, sous la direction du Cœur de Jésus à sainte Marguerite et par l'intermédiaire du jésuite saint Claude de la Colombière, le "munus suavissimum", la charge de faire connaître à l'Église et aux la dévotion mondiale au Cœur de Jésus comme remède aux maux du monde moderne.

 

Le Père Arturo a voulu rappeler qu'en ce lieu sainte Marguerite et saint Claude ont reçu "un appel à s'offrir, librement, gratuitement et totalement" au Cœur de Jésus, appel auquel ils ont répondu par l'offrande d'eux-mêmes, par leur consécration.

 

Servir sous le drapeau de la Croix

 

"Cette offrande – a rappelé le P. Arturo – est précisément au cœur de ce qui anime et constitue la Compagnie de Jésus. L' offrande au Cœur de Jésus renforce l'engagement de la Compagnie à servir sous le drapeau de la Croix, en collaborant de toutes ses forces à la mission du Seigneur confiée à l'Église.

 

Par la suite, le supérieur mondial des Jésuites a expliqué que "le charisme fondamental de la Compagnie de Jésus a été lié dès le début à l'expérience de l'Amour de Jésus, qui devient une collaboration efficace dans sa mission rédemptrice".

 

À la fin de la messe, le Père Arturo a voulu renouveler la Consécration au Cœur de Jésus de la Compagnie de Jésus.

 

Renouveler la consécration comme au cours des deux siècles précédents

 

Il a rappelé qu'il y avait déjà eu une première consécration en 1872 dans un contexte de grande préoccupation mondiale.

 

Le Père Arrupe, pour sa part, l'a renouvelé en 1972, dans des moments difficiles de la vie de l'Église et du monde.

 

À la fin de l'année ignatienne, le 31 juillet 2022, le Père Arturo avait renouvelé cette consécration. Aujourd'hui à Paray le Monial et dans la chapelle des Apparitions, le Père Général a proclamé : "À la suite de sainte Marguerite-Marie et de saint Claude : nous renouvelons avec joie pour le Corps universel de la Compagnie, pour sa vitalité, sa fécondité à travers tous les Compagnons de Jésus ; dans cette chapelle de la Visitation de Paray-le-Monial, dans le cadre de ce jubilé des grandes Apparitions, convaincus que la solution aux difficultés et la possibilité d'adapter notre mode de vie à ce nouvel environnement sont en Celui qui est solutio omnium difficultatum".

 

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30 septembre 2024 1 30 /09 /septembre /2024 00:00
Saint Jérôme, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011.

Saint Jérôme, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011.

Père de l'Église latine, né vers 340 ou 331 à Stridon, à la frontière entre la Pannonie et la Dalmatie (actuelle Croatie), Jérôme de Stridon ou S. Jérôme, en latin Eusebius Sophronius Hieronymus (vers 340 - 30 septembre 420) est connu pour ses traductions en latin de la Bible à partir du grec et de l'hébreu (la "Vulgate de S. Jérôme").

 

 

Les catholiques le considèrent comme un des Pères de l'Église et, avec les orthodoxes, le vénèrent comme saint.

 

Depuis le pape Boniface VIII, en 1298, il est qualifié de docteur de l'Eglise.

 

Jérôme fait des études à Rome, se convertit à l'âge de 25 ans suite à un rêve mystérieux lors d'une maladie, puis, après un séjour en Gaule, part pour la Terre Sainte en 373 où il vit en ermite à Chalcis de Syrie dans la "Thébaïde de Syrie" au sud-ouest d'Antioche (Asie Mineure - Turquie), où il est ensuite fait prêtre.

Saint Jérôme (340 - 420)

 

En 383, le pape Damase Ier le choisit comme secrétaire et lui demande de traduire la Bible en latin. À la mort de Damase, il doit quitter Rome et retourne en Terre Sainte en compagnie de Paula, noble romaine. Ils fondent un monastère double à Bethléem.

 

Durant les 34 dernières années de sa vie, Jérôme se consacre à l'écriture de l'Ancien Testament en latin à partir de sa propre traduction de l'hébreu, et à rédiger ses commentaires sur la Bible.

 

Ce saint docteur meurt en 420 à Bethléem.

 

Ses restes sont d'abord enterrés à Jérusalem puis transférés à la Basilique Sainte-Marie-Majeure, une des quatre grandes basiliques de Rome.

 

Sa traduction constitue la pièce maîtresse de la Vulgate, traduction de la Bible officiellement reconnue par l'Église catholique. 

Un jour, "un lion s'était introduit dans le monastère de Bethléem et par sa présence il effrayait les moines. Mais l'animal boîtait, et Jérôme, comprenant sa détresse, et voulant faire taire les cris de ses frères, s'avança et retira une épine de la patte du lion. Le lion demeura auprès de lui tout le reste de sa vie. Peut-être un animal muet s'adaptait-il mieux au tempérament fougueux du saint qu'un humain. Après la mort de Jérôme, le lion protégea les animaux domestiques du monastère." (Le Grand Livre des Saints, Les Grands Mystères de l'Histoire, numéro spécial, octobre 2015, n° 9, p. 85)

Tout est et sera vain jusqu’à ce que nous trouvions ce qui est complet et parfait.

Saint Jérôme (340 - 420)

En 379, Jérôme écrit : "la seule vraie Église a été fondée par les Apôtres et continue dans leurs successeurs jusqu'à ce jour ; Les hérétiques ne peuvent pas utiliser la Bible comme excuse pour rejeter ses enseignements. 

 

" Nous devons rester dans cette Église qui a été fondée par les Apôtres et qui continue jusqu’à ce jour. Si jamais vous entendez parler de ceux qui sont appelés 'chrétiens' et qui tirent leur nom non pas du Seigneur Jésus-Christ, mais de quelque autre, par exemple, des Marcionites, des Valentiniens, des Hommes de la montagne ou de la plaine, vous pouvez être sûr que vous n’avez pas là l’Église du Christ, mais la synagogue de l’Antéchrist.

 

"Car le fait qu’ils aient pris leur essor après la fondation de l’Église est la preuve qu’ils sont ceux dont l’Apôtre a prédit la venue.

 

" Et qu’ils ne se flattent pas s’ils pensent qu’ils ont l’autorité de l’Écriture pour leurs affirmations, puisque le diable lui-même a cité l’Écriture, et que l’essence des Écritures n’est pas la lettre, mais le sens." (Saint Jérôme," Dialogue avec les lucifériens", § 28, 379 apr. J.-C.) 

Ce saint docteur meurt à Bethléem le 30 septembre 420.

Ses restes sont d'abord enterrés à Jérusalem puis transférés à la Basilique Sainte-Marie-Majeure, une des quatre grandes basiliques de Rome.

 

On le considère comme le patron des traducteurs à cause de sa révision critique du texte de la bible latine, la Vulgate, qui a été utilisée jusqu'au XXe siècle comme texte officiel de la Bible en Occident.

Saint Jérôme au désert, Giovanni Battista Cima da Conegliano, v. 1500-1510

 

***

Sources : 1, 2

Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 274 ; Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011.

 

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. Bible : les pharisiens "hypocrites" ont falsifié les Saintes Ecritures dans la "bible massorétique" (Xe s.)

. Le Vatican tance Israël pour avoir détourné des écrits de la Bible

. Une illustration particulière d'une traduction erronée issue de la version juive médiévale de la "Bible massorétique"

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29 septembre 2024 7 29 /09 /septembre /2024 17:39

Ensuite Jésus dit à ses disciples: "Si quelqu'un veut venir avec moi, il ne doit plus penser à lui-même, il doit porter sa croix et me suivre."

Matthieu 16,24

Dans nos moments difficiles, nos souffrances, la "voie unitive", la croix admise et offerte est le meilleur chemin pour nous unir à Dieu et nous conduire à Lui par Son Christ.

Les effets de lumière de cette église représentent parfaitement l'amour de Dieu pour nous si nous nous abandonnons à Son amour.

L'église Saint-Remy de Baccarat (XIXe siècle), en Meurthe et Moselle, détruite en 1944, a été reconstruite dans le style moderne. Érigée entre 1953 et 1957 par l'architecte Nicolas Kazis (né vers 19202), elle est tout entière placée sous le signe du triangle, symbole de la Sainte Trinité.

Cette église est depuis 2013 inscrite au patrimoine de Lorraine.

Église Saint-Rémy de Baccarat en Meurthe et Moselle - "Prends ta part de souffrance comme un bon soldat du Christ Jésus" (2 Tm 2-3)

La décoration lumineuse (vitraux) du "groupe témoignage" est composée de 4000 dalles de 2,5 cm d'épaisseur découpées en 20 000 petits morceaux de cristal de Baccarat, ajustés dans le béton.

Église Saint-Rémy de Baccarat en Meurthe et Moselle - "Prends ta part de souffrance comme un bon soldat du Christ Jésus" (2 Tm 2-3)

Toi donc, mon enfant, trouve ta force dans la grâce qui est en Jésus Christ.

Ce que tu m’as entendu dire en présence de nombreux témoins, confie-le à des hommes dignes de foi qui seront capables de l’enseigner aux autres, à leur tour.

Prends ta part de souffrance comme un bon soldat du Christ Jésus.

... Voici une parole digne de foi : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons.

2 Thimothée 2, 1-11

dans les persécutions et les souffrances, celles qui me sont arrivées à Antioche, à Iconium et à Lystres, toutes les persécutions que j’ai subies. Et de tout cela le Seigneur m’a délivré.

2 Tm 3,11

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29 septembre 2024 7 29 /09 /septembre /2024 08:59

Le politologue Dominique Reynié sur LCI le 27 septembre 2024 dénonce la défaillance de l'État : 

"Nous savons qu'avec ce niveau d'endettement, ce niveau de déficit, en réalité nous ne sommes plus souverains. Nous avons emprunté, nous sommes un des pays qui empruntent le plus sur les marchés extérieurs : nous sommes dépendants.

 

"Un État dépendant à ce point-là n'est plus vraiment un État souverain.

 

"Cela fait 50 ans exactement (1974-2024) que nous ne savons pas gérer nos finances publiques, que nous sommes en déficit (supériorité des dépenses sur les recettes budgétaires. NdCR.) et que nous répondons par l'emprunt et par l'impôt. C'est le signe que nos politiques ont été incapables de gouverner correctement le pays. Il faut le dire du point de vue des finances publiques.

 

"Maintenant depuis 20 - 25 ans et de plus en plus les Français ont aussi le sentiment que cet État défaillant sur le plan des finances et du budget n'est pas capable de contrôler les frontières, n'est pas capable d'assurer la sécurité de ses populations. 

 

"Un État qui perd sa souveraineté, qui n'est pas capable d'assurer la sécurité des frontières, qui n'est pas capable d'assurer la sécurité de sa population, c'est un État qui disparaît.

 

"Nous sommes dans une situation historique où les Français commencent à avoir ce sentiment que l'État est plus que défaillant, qu'il est en train de disparaître puisque toutes ses caractéristiques (maîtrise du territoire, protection de la population, maîtrise de ses finances publiques), tout ceci est en train de lui échapper.

 

"Et sa seule réponse (du gouvernement Michel Barnier) serait de répondre avec une hausse d'impôt, d'utiliser ce qui lui reste d'autorité pour contraindre les Français à payer davantage le fonctionnement de l'Etat.

 

"Là c'est la fin, nous arrivons au bout d'un cycle. Et il faut vraiment éviter cette situation, car c'est la situation d'une confrontation entre l'Etat français et le pays." (Fin de citation)

***

Note du Blog Christ Roi. Le politologue évoque la "confrontation" entre cet État défaillant "et le pays", mais tout indique qu'un autre scénario se met en place, un scénario à la russe, qui a eu une efficacité redoutable face à un autre État totalitaire et défaillant que fut l'URSS, où après des décennies d'un État ponctionnant des impôts pour son fonctionnement, le peuple choisit de se retirer d'institutions défaillantes afin de les faire s'écrouler de l'intérieur sous le poids de leur propre inertie. Un scenario où le peuple se met à considérer les politiques 

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29 septembre 2024 7 29 /09 /septembre /2024 00:00

Saint Michel est vénéré comme le plus puissant défenseur contre le démon. Pour cette raison l'iconographie, tant orientale qu'occidentale, le représente comme un guerrier qui, avec l'épée ou la lance, frappe à mort le dragon sous ses pieds.

De gauche à droite : Saints Gabriel, Michel et Raphaël

De gauche à droite : Saints Gabriel, Michel et Raphaël

Avec saint Michel, l'Église, en  ce jour, honore tous les bons anges, dont il a été le chef et le modèle au jour de la révolte de Lucifer (Lucifer est l'autre nom de Satan que l'on retrouve dans les livres de Isaïe 14 12, Job, Zacharie, Ezechiel 28 2, 11 et dans l'Apocalypse de saint Jean) et des mauvais anges qui ont suivi Lucifer ("Chute des anges"). Ces mauvais anges sont ceux que l'Église appelle les "démons". Leur chef de file, Lucifer ou "Satan" n'a de cesse que de tenter les hommes, afin de les amener à le rejoindre dans sa rébellion contre Dieu en les poussant au péché. Les démons "s'enorgueillirent des dons qu'ils avaient reçus; ils s'en firent des armes contre celui de qui ils les tenaient, et refusant à Dieu le respect et l'obéissance qu'ils lui devaient, ils employèrent leur liberté et toutes leurs facultés à offenser celui qu'à tant de titres ils auraient dû servir. [...] Dieu les frappa à l'instant même, sans leur laisser le temps de faire pénitence. Pour cet unique péché, Il les dépouilla des dons de la grâce; il les lança du haut du ciel comme la foudre (Et ait illis: Videbam Satanam sicut fulgur de coelo cadentem. Luc, X, 18.) et les précipita dans les flammes éternelles de l'enfer". (1)

Les bons Anges, ayant suivi saint Michel dans sa fidélité à Dieu, sont divisés en neuf chœurs et en trois hiérarchies : les anges, les archanges et les vertus ; les puissances, les principautés et les dominations ; enfin, plus haut encore, les trônes, les chérubins et les séraphins. Leur occupation est de contempler Dieu, de L'aimer, de Le louer et d'exécuter ses volontés pour la conduite de l'univers et pour le salut des hommes. Aussi les voyons-nous chargés de différentes missions sur la terre, auprès des personnes, des familles, des paroisses, des diocèses, des royaumes, de l'Église entière.

 

Francesco Botticini: Three Archangels with Tobias

 

Ceux dont l'écriture fait une mention particulière sont (2) :

Les Saints Archanges Michel, Gabriel, Raphaël - Fête

Saint Michel archange

Prince des anges (Dn 10,13), on le prie dans les tentations et les moments de danger, mais il est aussi celui qui pèse les âmes des défunts, le prince des âmes qui doivent remplir les places demeurées vides par la chute des démons. Son nom marque sa fidélité, car il signifie : "Qui est semblable à Dieu !"

 

Saint Michel Archange, Grand-Place de Kiev (Ukraine)

Saint Michel s'est montré le plus ardent et le premier à lutter pour l'honneur de Dieu. Il a été place à la tête de toutes les armées célestes. C'est pour cela que l'Église lui donne ce titre "Praepositus paradisi quem honorificant angelorum cives !", c'est-à-dire "le premier placé dans le ciel qui est honoré de tous les autres anges". Michel est vénéré du titre de "Prince des anges". 

L'Ancien Testament décrit Michel comme le protecteur d'Israël, "intercédant toujours pour la race humaine".

En hébreu son nom se dit Mik e' El et signifie "Qui est semblable à Dieu ?" Ce fut le cri de guerre avec lequel il vainquit Lucifer et les anges rebelles. Le nom même de Michel est donc une protestation de fidélité et d'humilité, un cri d'amour, un choix inconditionnel pour le service de Dieu (Ap 12,7-9).

Michel était considéré par les Hébreux comme le prince des anges, protecteur et défenseur du peuple élu, représentant de l'assistance divine puissante à l'égard d'israël (Dn 10,21 ; 12,1(3)

 

C'est l'archange qui s'est adressé à Moïse au sommet du Mont Sinaï.

Dans le Livre de Daniel, Michel combat l'ange de la Perse avec saint Raphaël (Dn 10,13-21).

Dans l'épître de Jude, il est l'adversaire du diable. (Jude 9) Dans le livre de l'Apocalypse, il combat le "dragon". (Ap 12,7).

Les saints attribuent à saint Michel la plupart des apparitions mentionnées dans l'Ancien Testament.

C'est l'archange qui s'est adressé à Moïse au sommet du Mont Sinaï ; c'est lui qui retint la main d'Abraham prêt à immoler son fils Isaac ; c'est lui qui apparut à Josué et le rendit maître de Jéricho par la chute de ses tours et de ses murailles ; c'est lui qui dirigea l'arche de Noé par-dessus les eaux du déluge ; c'est lui qui lutta contre Jacob et le bénit ; c'est lui qui rendit David victorieux de Goliath et le préserva de la persécution de Saül, etc.

Il a été le protecteur de la synagogue ; il est le protecteur de l'Église. 

L'histoire nous rapporte tant de merveilles de cet ange sublime, qu'on ne peut douter qu'il ne soit, dans les desseins de Dieu, l'un des principaux instruments de sa puissance et de sa bonté.

L'assistance que la France a souvent reçue de lui le fait regarder comme le protecteur spécial de ce royaume.

Michel est le Patron des batailles et des soldats ainsi que des personnes qui se croient "possédées par le diable."

 

Saint Michel, est celui que l'on invoque pour s'encourager au juste combat. 

Durant la Guerre de Cent Ans, ange protecteur de la France, il parla en ce sens à sainte Jeanne d'Arc dans sa mission de libération des Anglais; le Mont-Saint-Michel ne fut jamais pris par les Anglais.

 

Durant les Guerres de religion au XVIe siècle, malgré de nombreux assauts et stratagèmes, les protestants ne parvinrent pas non plus à prendre le Mont-Saint-Michel. (4)


Prière de Léon XIII à Saint Michel Archange
Saint Michel Archange, défendez-nous dans les combats
Soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon.
Que Dieu lui commande, nous L'en supplions, et vous, prince de la milice céleste, par le pouvoir qui vous a été confié, précipitez au fond des enfers Satan et les autres esprits mauvais
qui parcourent le monde pour la perte des âmes. Ainsi soit-il.

Prière rédigée par le pape Léon XIII, le 13 octobre 1884. Source

Saint Michel assiste les âmes à l'heure de la mort et, selon la doctrine de saint Augustin et de saint Bonaventure, les introduit dans le ciel après la mort. Il attend les ordres de l'auguste Mère de Dieu, pour assister plus spécialement les âmes qu'elle favorise davantage; c'est le sentiment de saint Bonaventure. (5)

« La tradition attribue à saint Michel la tâche de peser les âmes des défunts. En plus de l'épée, l'iconographie place dans sa main la balance de la justice divine. Saint Michel accompagne dont les âmes qui quittent ce monde. Et tous ceux qui l'auront vénéré sur la terre pourront compter sur sa puissante intercession lorsque le Seigneur les rappellera à Lui. » (6)

 

Déjà en 709, l'évêque d'Avranches, saint Aubert, fonda une chapelle qui deviendra l'Abbaye du Mont Saint Michel où viendront en pèlerinage, entre autres, Charlemagne, Saint Louis, Louis IX, pour demander la protection pour la France.

 

Après la deuxième guerre mondiale, le 13 juin 1948 à la cathédrale d'Hanoï, les troupes aéroportées le choisirent comme saint patron, voyant dans l'âme "ailé" qui descend du ciel comme un ancêtre, certes plus agile encore, du parachutiste contemporain. (7)

Saint Michel - Lourdes, Entrée du sanctuaire

Saint Michel - Lourdes, Entrée du sanctuaire

Saint Michel est aussi le protecteur de l'Église universelle, « le patron des radiologues, ... et des escrimeurs. » (8) 

« Pie XII, en 1941, l'a proclamé patron des radiologues. » (9) 

« Origène s'appuie probablement sur l'Évangile (Lc 16,22) pour affirmer qu'"au moment de la mort, l'ange gardien, le psychopompe céleste, recueille l'âme qui quitte le corps." (Origène, in Jo, t. XIX, 4 PG, 14,554 G- 555 A). » 

« Saint Alphonse de Liguori (169-1787) va dans le même sens et dit que la sainte Église prie pour que les anges accueillent et accompagnent au paradis l'âme qui se sépare du corps. (St Alphonse de Ligori, La Voie du salut. Méditations pour la fête de Saint Michel, Oeuvres ascétiques X, 1968, p. 263-264.) »

Grotte de Monte Gargano (Italie)

« Quelques maîtres spirituels expliquent que c'est à Saint Michel que revient l'honorable charge de présenter au Christ, Juge de toutes les âmes, celles qui quittent cette terre dans la grâce de Dieu." (Saint Alphonse de Liguori, La Voie du salut. Méditations pour la fête de Saint Michel, Oeuvres ascétiques X, 1968, p. 263-264.) » (10)

Puisque saint Michel aime beaucoup nos âmes, lorsqu'il les voit tomber dans le péché et donc, courir le risque d'aller en enfer, il cherche par tous les moyens à les amener à faire pénitence, ce qui est la seule voie pour obtenir la rémission des fautes.

Saint Michel dirige lui-même les anges gardiens et leur enseigne la meilleure manière de nous garder et de nous défendre. (11)

L'archange Michel est apparu dans des visions au Mont Gargan, dans la région des Pouilles, en Italie, au Ve siècle.

Une mystérieuse ligne imaginaire unit entre eux sept sanctuaires de Saint Miche Archange, sept monastères de l’Irlande jusqu’en Israël. Simple coïncidence ? Ces sanctuaires sont très éloignés les uns des autres, mais parfaitement alignés. La ligne sacrée de saint Michel archange serait, selon la légende, le coup d’épée que le saint asséna sur le diable pour le renvoyer en enfer. Le parfait alignement de ces sanctuaires est surprenant : les trois sites les plus importants – le Mont-Saint-Michel en France, l’abbaye Saint-Michel–de-la-Cluse et le sanctuaire du Mont-Gargan en Italie – sont équidistants. Un avertissement du saint afin que les lois de Dieu soient toujours respectées et que les fidèles restent sur le droit chemin. Par ailleurs, cette ligne sacrée s’aligne parfaitement avec le soleil levant du solstice d’été. Aujourd'hui, le sanctuaire de Monte Gargano (Italie) est le site de destination de deux millions de pèlerins par an pour avoir été le lieu de quatre apparitions de Saint Michel. De nombreux pèlerins ont visité le sanctuaire de Monte Gargano, notamment les saints Thomas d'Aquin, Catherine de Sienne, Bernard et Guillaume de Vercelli. Lorsque Saint François d’Assise s'y rendit en 1221 pour se préparer au carême, la tradition veut qu’il se considéra indigne et qu’il n’entra pas, mais qu’il grava plutôt une croix dans le marbre.

 

Le martyrologe romain dit :

"Sur le mont Gargan, la vénérable mémoire du bienheureux archange, Michel, lorsqu'en ce lieu fut consacrée sous son vocable une église pauvre d'aspect, mais riche d'une vertu céleste."

 

Michel est le protecteur national de l'Allemagne, de Bruxelles, d'Iéna, d'Andernach, de Comar, de Tauste (Saragosse) et patron de plus de 60 localités en Italie. En France, 70 villes portent le nom de saint-Michel. 

 

En Espagne, on vénère saint Michel qui apparut pendant le siège de Sarragosse (XIIe siècle) et libéra la ville des Arabes (12) (En mars 1118, le roi d'Aragon Alphonse Ier, avec l'aide des croisés français et de moines-soldats des ordres militaires mit le siège devant Saragosse. Les Aragonais battirent les Maures le 18 décembre 1118, s'emparèrent de la ville et firent de Saragosse leur capitale. La récupération de Saragosse fut rapidement suivie par celle des villes de Calatayud et de Daroca après la bataille de Cutanda en 1120, ce qui mit fin à l'occupation musulmane en Aragon.)

 

Saint Gabriel Archange , Entrée du sanctuaire de Lourdes

 

Saint Gabriel archange. 

 

À Gabriel semble avoir été confié le soin de tout ce qui regarde le mystère de l'Incarnation. Gabriel signifie "Force de Dieu", ou "Dieu guérit", "Médecine de Dieu".

 

Dans la Bible, à chaque fois que l'on voit quelque chose qui se présente comme Dieu et a une forme humaine, Dieu apparaît par la médiation d'un ange. Par exemple, lorsque Dieu apparaît sous la forme de la Trinité à Abraham aux chênes de Mambré (Gn 18,1-8), pour lui annoncer sa descendance (à savoir Isaac, image du christianisme futur), "une nation grande et puissante, et toutes les nations de la terre doivent être bénies en lui" (Gn 18,18), les théologiens pensent que Dieu apparu sous la forme de trois hommes, les "anges" dont parle un peu plus loin la Bible (Gn 19,1) qui se dirigeaient vers Sodome (Gn 18,22) et où ils arrivèrent le soir, il s'agirait de saint Gabriel qui était là et sans doute aussi Michaël, et Raphaël, les trois archanges dont on connaît les noms. Michaël représentait le père ("Qui est comme Dieu ?"); Gabriel représentait le Fils, celui qui est la connaissance infinie de Dieu (le "Verbe de Dieu"); et Raphaël représentait le Saint-Esprit ("Dieu guérit").

 

Gabriel apparaît au prophète Daniel et manifeste ainsi la mission qu'il exercera par la suite, celle de messager des révélations divines. Il apparaît à Daniel sous les traits d'un jeune "homme vêtu de lin, les reins ceints d'or pur, son corps avait l'apparence de la chrysolithe, son visage, l'aspect de l'éclair, ses yeux, comme des lampes de feu, ses bras et ses jambes comme l'éclat du bronze poli, le son de ses paroles comme la rumeur d'une multitude" (Dn 10, 5-6). Gabriel est chargé d'expliquer la vision qui "est pour le temps de la fin" (Dn 8, 16-17; Dn 10,14). À la vue de l'ange Gabriel, Daniel s'évanouit, mais Gabriel le réconforta (Dn 8,18). Gabriel apparut à Daniel "d'un vol rapide au moment de l'oblation du soir" lorsqu'il confessait son péché et le péché de son peuple Israël, déposant sa supplication devant le Seigneur son Dieu. Gabriel lui dit : "je suis sorti pour te conférer l'intelligence [...] car tu es l'homme des prédilections. Comprends les paroles et aie l'intelligence de la vision !" (Dn 9,20-21). Plus loin, Gabriel lui dit encore : "Ne crains pas, homme de prédilection, paix à toi, sois fort !". Et tandis qu'il parlait, Daniel dit qu'il reprit des forces et dit : "Que mon Seigneur parle, car tu m'as rendu la force" (Dn 10,19). 

 

Bien plus tard, à Zacharie, alors que, prêtre, celui-ci a été désigné pour entrer dans le Temple et y brûler l'encens, Gabriel lui apparaît et lui annonce qu'il aura un fils de sa femme Élisabeth, bien que celle-ci soit avancée en âge, qu'il s'appellera Jean et qu'il sera le précurseur du Messie (Lc 1,11-20). Devant les doutes de Zacharie, l'archange se présente: "Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle" (Luc 1,19).

Gabriel est l'ange de la Bonne nouvelle : Dieu l'a choisi pour être envoyé à la Vierge Marie pour lui annoncer le grand mystère de l'Incarnation du Fils de Dieu et qu'elle sera la mère du Sauveur (Lc 1,31-32) et pour réconforter Joseph : "Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint; elle enfantera un Fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le Seigneur-sauve)." (Mt 1, 20-21)

Sa salutation à la Vierge est pleine de respect et de considération : "Je vous salue, marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous" (Lc 1,28). (13)

 

Gabriel se présente comme envoyé de Dieu pour instruire dans l'intelligence. (Dn 9,22

L'iconographie byzantine dépeint l'ange de l'Annonciation toujours dans la même pose : Gabriel se tient debout devant la Vierge Marie, portant de riches vêtements et des ailes lui sont généreusement fournies. Dans une main il tient un bâton, qui est le symbole de l'autorité de l'ambassadeur divin.

 

Saint Gabriel Archange, iconographie byzantine

 

Dans les représentations plus récentes, et dans l'art italien en particulier, le bâton d'ambassadeur que l'ange Gabriel tenait dans sa main est devenu un lys, symbole de la pureté, puis il ploie le genou devant Celle qui est la pureté même, la Vierge Marie.

L'archange Gabriel est le saint patron des télécommunications civiles et militaires. Il est aussi le saint patron des diplomates, des facteurs et des personnels de radio et de télévision. (14)

 

Prière de Don G. Alberione (1884-1971) à Saint Gabriel Archange, Patron des techniques audiovisuelles (15) :

 

Père des cieux

Je te remercie d'avoir choisi et envoyé l'archange Gabriel annoncer l'Incarnation de ton Fils et la rédemption de l'humanité. Marie a reçu l'annonce avec Foi et ton Fils s'est incarné. 

En mourant sur la croix, il nous racheta tous mais la grande majorité n'a pas encore reçu le message du salut. Saint Gabriel, protecteur des techniques audiovisuelles : cinéma, radio et télévision, intercède auprès du maître divin pour que l'Église puisse utiliser pleinement ces moyens puissants pour annoncer à tous les vérités à croire et pour indiquer la route à suivre. Que ces dons de Dieu servent à l'élévation et au salut de tous et jamais pour avilir des êtres humains. Que chacun de nous accueille docilement le message de Jésus-Christ.

Saint Gabriel, prie pour nous et pour les apôtres des techniques audiovisuelles.

Amen.

 

L’Ange aux cheveux d'or, icône russe de Gabriel Archange (XIIe siècle)

 

Saint Raphaël Archange "Dieu guérit", "Médecine de Dieu"

Saint Raphaël Archange "Dieu guérit", "Médecine de Dieu"

Saint Raphaël Archange - Lourdes, entrée du sanctuaire

Saint Raphaël Archange - Lourdes, entrée du sanctuaire

Saint Raphaël archange

Son nom "Raphaël" signifie "Dieu guérit" (Tb 12, 14-15). Il est le héros qui guérit un vieil homme aveugle. Il est un protecteur et un guérisseur.

Compagnon de route sous forme humaine, Raphaël, sous le nom d'emprunt d'Azarias (Azarée) (Tb 5,13) conduit et ramène le jeune Tobie (Livre de Tobie) parti récupérer une somme d'argent que son père avait prêtée à un certain Gabaël, habitant de la ville de Rhagès (Tb 4). De prime abord, il (Raphaël) salue le père de Tobie : "Que la joie soit toujours avec vous" (Tb 5,10). (16)

 

Tout au long du chemin, l'ange guide Tobie, le protégeant des dangers de la route, et le ramena chez son père saint et sauf. Il lui prodigue des conseils; il le protège contre un poisson monstrueux qui sortait de l'eau pour le dévorer (Tb 6,2), et l'invite à s'arrêter chez Ragouël et à demander la main de la fille de son hôte, Sarra, pour déjouer les maléfices du démon Asmodée (Tb 3,8Tb 7), dont il libère Sarra (Tb 8,1-3).

L’archange Raphaël avec Tobie, Pieter Lastman — 1. Rüdiger Klessmann; Im Detail die Welt entdecken – Adam Elsheimer 1578–1610; Ed. Minerva, Wolfratshausen 2006

L’archange Raphaël avec Tobie, Pieter Lastman — 1. Rüdiger Klessmann; Im Detail die Welt entdecken – Adam Elsheimer 1578–1610; Ed. Minerva, Wolfratshausen 2006

De retour au pays, Raphaël enseigne à Tobie la façon de guérir la cécité de son père en prenant la bile du poisson et en l'appliquant sur les yeux. Le père de Tobie fut ainsi instantanément guéri (Tb 10).

Les Saints Archanges Michel, Gabriel, Raphaël - Fête

L'ange refuse la récompense qu'on veut lui offrir, explique qu'il présente à Dieu la prière des hommes et révèle son nom : "Je suis Raphaël, l'un des sept anges qui se tiennent ou se présentent devant la gloire du Seigneur". (Tb 12,15). 

Tous se demandèrent pourquoi Dieu leur avait envoyé un ange. Raphaël répliqua :

 

"Parce que vous avez toujours loué Dieu, enterré les morts, aidé les pauvres, supporté bravement vos épreuves, Dieu m'a chargé d'aller vers vous. Louez le Seigneur qui vous a montré Sa bonté."

 

Ils bénirent Dieu, chantèrent pour lui et le célébrèrent pour la grandeur de ses œuvres, tandis que l'ange, après leur avoir donné la paix, retourna vers "Celui qui l'avait envoyé" (Tb 12,20).

 

L'évangile de Jean nous apprend qu'il y avait autrefois à Jérusalem une piscine appelée Bethesda où, chaque année, à un certain moment, "un ange" remuait l'eau. Les premières personnes à entrer dans la piscine après cette visite étaient guéries de leurs maladies et de leurs handicaps. La tradition veut qu'il s'agisse de l'archange Raphaël.

De nombreux saints et voyageurs ont fait l'expérience de l'aide efficace et charitable de l'archange Raphaël. Saint Jean de Dieu (1495-1550), fondateur d'un hospice qui vit naître l'Ordre des frères hospitaliers, bénéficia dès ses débuts de l'aide de saint Raphaël. Un jour il lui apparut et lui dit : "Jean, je suis l'archange Raphaël, envoyé par Dieu pour t'assister dans ton charitable labeur. Le Seigneur m'a confié la garde de ta personne et de tous ceux qui, avec toi, serviront le Seigneur. je tiens un compte fidèle de tes actions et des aumônes qui te sont faites. J'ai pour mission de protéger ceux qui favorisent tes oeuvres de charité." (I.-M. Magin, Un héros de la charité au XVIe siècle, saint Jean de Dieu, éd. Beauchesne, Paris 1931, p. 71-72).

Saint Antoine-Marie Claret (1807-1870) ne pouvait se passer de son "navigateur" céleste. Dans ses écrits autobiographiques, il raconte que saint Raphaël et les saints anges l'ont souvent guidé dans ses voyages : ses célestes protecteurs pensaient à lui monter la route à suivre dès qu'il s'égarait et le défendaient des embuscades tendues par les brigands de grand chemin.

Saint Raphaël est le saint Patron des médecins et des apothicaires. Les navigateurs et les voyageurs, se réclament, eux aussi de ses bons offices. (17)

 

Les anges sont des envoyés, des messagers, des ambassadeurs, des "esprits chargés d'un ministère." (Hébreux 1, 14).

 

Il y a de plus quatre autres princes du ciel "qui se tiennent ou se présentent devant la gloire du Seigneur" (Tb 12,15), et dont l'on ne sait pas les noms. Quelques-uns pourtant disent que le quatrième s'appelle Uriel, et ils prennent leur fondement du quatrième livre d'Esdras, comme saint Ambroise et saint Bonaventure. (18)

 

 

 

 

 

« D'autres noms d'anges nous sont communiqués, non par la Bible, mais par des écrits apocryphes (écrits religieux d'origine juive ou chrétienne qui ressemblent à ceux de la Bible mais n'ont pas été accueillis dans le canon des Écritures) juifs : "Uriel", par exemple, est cité dans le livre d'Hénoch, et les archanges "Barachiel", "Jehudiel" et Zeadkiel" sont nommés dans des écrits rabbiniques. (A. M. Gérard, Dictionnaire de la Bible, Robert Laffont, Paris 1989, p. 99, col. 1). Ces noms d'anges ne font pas partie du canon des Écritures et ne doivent pas être invoqués dans les prières, comme l'affirme le pape Zaccaria lors d'un synode diocésain en 745. En 789, [...] le concile d'Aix-la-Chapelle interdit d'en composer des listes. (J.P. Guetny, La Vie réelle des anges, in Actualités des Religions, Mystère & Spiritualité, Hors série n°1, 1er avril 1999, p. 39.) Peu après, une capitulaire de Charlemagne interdisait d'introduire des noms d'anges dans le culte liturgique en dehors de ceux des archanges Michel, Raphaël et Gabriel. (G. Del Ton, Verita sugli angeli e sugli arcangeli, Éd. Giardini, Pisa, 1995, p. 17). » 

« Le Directoire sur la piété populaire et la liturgie (2001) maintient cette ligne en affirmant : "Il faut réprouver l'usage de donner aux anges des noms particuliers, que la Sainte Écriture ignore, hormis ceux de Michel, Gabriel et Raphaël. (Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie, Principes et orientations, n° 217, éd. Téqui, Paris 2001, p. 182). » 

 

« Les anges ne sont nullement les laquais des hommes : les esprits célestes, bien plus élevés que nous par nature, n'obéissent qu'à Dieu, leur unique maître et souverain Seigneur. Les sites d'Internet qui vous proposent de "connaître" le nom de votre ange gardien relèvent du folklore, voire de l'escroquerie. »

 

« En feuilletant certains livres sur les anges, écrit le Père Jean Gilles Jeanguenin, il m'est arrivé de découvrir des listes complètes de noms avec prières, miracles ou guérisons spécifiques opérés par chacun d'eux. Parmi les anges cités, on y trouvait les archanges Michel, Raphaël et Gabriel, mélangés avec d'autres "anges", provenant de religions orientales, de la mythologie assyrio-babylonienne, de diverses traditions (notamment juive), ainsi que des noms farfelus et des noms de démons... » (19)

 

« Ces "anges" post-modernes, précise le père Gilles Jeanguenin, appartiennent en grande partie au New Age et aux mouvements ésotériques et donc ne font pas partie de ceux que nous connaissons par les Saintes Écritures et par l'enseignement de l'Église. Il faut le dire clairement car je connais des chrétiens de bonne foi qui se sont fait piéger par ces fausses doctrines. Ce nouvel engouement pour l'angélologie peut aussi conduire à la magie, au spiritisme et au channeling (forme moderne du spiritisme où l'on prétend pouvoir communiquer avec des entités, esprits ou anges) qui sont autant de pratiques réprouvées par la parole de Dieu (Dt 18,10-12). Ces pratiques gravement contraires à la foi, constituent une offense envers Dieu et mettent en danger ceux qui en font usage (Un jour, au cours d'un exorcisme, je demandais à Satan comment il était entré dans le corps de la personne qui était possédé. Il me répondit : "Au cours d'une séance de spiritisme"). D'autres exploitent ce regain d'intérêt pour les anges à des fins de malhonnêteté en proposant par exemple, des cures bidons, des poudres magiques et des stages de communication avec les anges [Un certain Xanath Lichy, animateur d'une société Kevala, spécialisée dans la vente de produits diététiques, se comporte, lui aussi, comme un homme d'affaires avisé. Il organise des stages de communication avec les anges : une semaine, 2 600 euros par personne. Un tarif qui ne semble pas prohibitif aux adeptes : en 1997, 152 stagiaires originaires de France, du Canada, de Suisse, y ont participé (Cf. G. Gaetner, L'Argent caché des sectes : L'Express du 19/09/2002)]. » (20)

 

« Dieu ne parle pas comme nous avec des paroles mais il communique avec les anges en les illuminant. Saint Grégoire écrit : "Dieu parle aux anges par le fait même qu'il dévoile à leurs coeurs les secrets cachés et invisibles." Et saint Thomas commente : "Or, parler ainsi, c'est illuminer. Donc toute parole divine est une illumination. Au même titre, toute parole angélique est une illumination. (I Qu. 52 a. 1 resp.) » (21)

 

Les anges sont dans un état de bonheur parfait car ils reçoivent constamment l'amour de Dieu en eux. (22)  

En retour, les saints anges manifestent leur amour pour Dieu par leur adoration et leur louange, mais aussi par l'accompagnement et la protection qu'ils assurent auprès des hommes. Sur la terre, le ministère de ces messagers de Dieu est multiple :

- Ils protègent et délivrent le peuple de Dieu (Gn 19, 11 ; Ex 23,23 ; Ex 33,2I R 19 ; Dn 3,28 ; 6,22 ; I Mc 7,41 ; II Mc 11,6 ; II Mc 15,22Ac 5,19 ; 12,10) ;

- Ils guident et encouragent les serviteurs de Dieu (I R 19,7 ; Mt 28,5-7 ; Ac 8,26 ; 27,23)

- Ils transmettent des révélations divines comme l'Apocalypse (Ap 1,1) ; 

- Ils sont les précurseurs des jugements de Dieu sur les individus et les nations (2 Th 1,7-8 ; Gn 19,12-13 ; 2 Sm 24,16 ; Ac 12,23 ; Ap 7,1 ; 8,13) ;

- Ils transportent les sauvés au ciel après leur mort (Lc 16,22) ;

- Ils accompagnent le Seigneur lorsqu'il reviendra pour juger les nations (Mt 25,31 ; 13,30).

 

Selon Origène, Père de l'Église au IIIe siècle, Dieu envoie un ange particulier pour protéger chaque pays et chaque province. (Origène, Sur saint Luc, Homélie 12, 3-4.) Pie XI, lui aussi, a témoigné que Dieu avait préposé un ange au service de chaque pays et de chaque diocèse. (C. Confalonieri, Pio XI, visto da vicino, Turin 1957, p. 308-309). (23)

 

Quelques citations de saints sur les anges

 

Le diacre Pantaléon: « Dieu qui est bon de sa nature, a donné à l'Eglise le grand Michel, prince des milices célestes, comme un bouclier impénétrable pour la mettre à couvert contre la puissance de Satan. Saint Michel, suivant l'ordre que Dieu a établi, prend soin de tous les fidèles. Saint Michel, tout en demeurant dans le ciel, parcourt toute la terre avec une extrême rapidité, pour aller fortifier les hommes contre les tentations du démon et visiter, fortifier et consoler les hommes pieux dans leurs épreuves. Il nous découvre les pièges de notre ennemi, et il déjoue ses artifices. Saint Pantaléon l'appelle le "Ministre de la Trinité, image des trois divines personnes". Saint Michel, non content d'obtenir à ses pieux serviteurs le courage et la force de résister aux tentations de l'enfer, vient combattre en personne, lorsqu'il en voit un fortement pressé par le démon qui l'expose au péril de tomber dans le péché. Lorsque nous invoquons Michel, il nous délivre des dangers. Il aide ses fidèles serviteurs à accomplir la volonté divine. Saint Michel est la plus grande et la plus radieuse étoile de l’ordre angélique; il occupe le rang le plus distingué parmi ces milliers et myriades d’Anges qui peuplent le fortuné séjour. Moïse ne pouvait le regarder en face; pendant 40 ans. Saint Michel conduisit les Hébreux à travers le désert par une nuée, le jour, et une colonne de feu, la nuit, les nourrissant de la manne. (Gloires de Marie, par Alphonse de Liguori, Saintrain p.315.) »

 

« Dans une révélation faite à l'ermite saint Eutrope ; saint Michel déclara, qu'il avait été choisi pour être l'ange gardien du saint sacrement, et que ces fonctions lui avaient été confiées dès le jeudi saint; on rapporte aussi plusieurs autre révélations faites par lui à divers saints touchant le culte du saint sacrement. (Histoire dogmatique, liturgique, et archéologique du sacrement de..., Volume 1 par Jules Corblet -.71) »

 

« Saint Bruno de Segni: Saint Michel ayant été élevé par le Seigneur à la dignité de chef de tous les anges, Dieu lui a donné cette fonction : le soin de donner à chaque âme sur la terre son ange gardien; et il nous engage à considérer combien nous lui sommes redevables a ce titre. Il aime les hommes; au point de combattre pour eux, jour et nuit, contre le dragon infernal, et même, ajoute-t-il, il appelle les anges qui sont sous ses ordres, et les fait combattre avec lui, afin que nous ne soyons pas vaincus par notre ennemi. (Gloires de Marie, par Alphonse de Liguori, Saintrain p. 321) »

 

« Jacques Massi nous apprend qu'un prêtre, en disant un jour la messe des morts, recommandait spécialement quelques âmes en prononçant les paroles citées ci-dessus : Que le Prince des anges, saint Michel, les introduise dans la sainte lumière ; — et à l'instant même, il vit le glorieux archange descendre du ciel dans le purgatoire, pour les délivrer. Le même auteur rapporte qu'un moine de Citeaux apparut après sa mort à un prêtre, son ami, et lui dit qu'il était encore en purgatoire, mais qu'il serait délivré, si, à la messe, il le recommandait à saint Michel. Le prêtre fit ce qu'il désirait, et vit, ce que d'autres virent pareillement, l'âme de son ami conduite au ciel par le saint archange. (Gloires de Marie, par Alphonse de Liguori, Saintrain p.325). »

 

« Le père Engelgrave raconte que Ferdinand, jeune prince de Portugal, avait une grande dévotion à Saint Michel : il lui faisait chaque jour une visite, à un autel dédié en son honneur, et célébrait toutes ses fêtes par des jeûnes et par la sainte communion. Aussi, le saint archange sut bien récompenser son zèle : il lui apparut un jour suppliant la Mère de Dieu de délivrer bientôt son protégé des périls du monde, et de lui obtenir la grâce d'aller droit au ciel. La bonne Mère accueillit cette prière de son céleste serviteur, et, le jour qu'elle prédit, Ferdinand quitta heureusement cette vie à l'âge de dix-sept ans, assisté par saint Michel, qui l'introduisit aussitôt en paradis. (La Semaine religieuse de Lyon et de la Province, p.125). »

 

« Le père Recupito dit que ceux qui sont dévots à ce glorieux archange, ont un signe spécial de prédestination au paradis. La raison en est que saint Michel, aimant beaucoup le salut de ses pieux serviteurs, ne souffrira pas qu'une âme qui conserve envers lui une dévotion particulière, tombe dans la disgrâce de Dieu : il lui obtiendra la force de résister aux attaques de l'enfer ; et si malheureusement cette âme est tombée par le passé dans quelque faute grave, dès qu'elle se recommande à ce puissant protecteur, il lui obtiendra facilement la grâce du pardon et de la persévérance; car l'Église atteste que, lorsqu'on honore saint Michel, on participe à ses bienfaits et aux prières qu'il ne cesse d'adresser pour ceux qui le servent, afin de pouvoir les conduire au royaume des cieux. (Oeuvres complètes de Alphonse de Liguori, Dujardin, p. 513 ) »

 

« Saint Michel est spécialement chargé par le Seigneur de nous assister au moment de la mort. Chacun sait qu'alors les attaques du démon deviennent plus terribles, tandis que nos forces diminuent, et que nous avons l'esprit accablé par d'extrêmes angoisses ; car il faut considérer que trois causes tourmentent principalement ceux qui sont près de mourir : premièrement, le souvenir des péchés commis; secondement, la crainte de la damnation éternelle; et troisièmement, les assauts de l'enfer. C'est pourquoi l'Eglise nous engage à supplier saint Michel de nous protéger dans le grand combat que nous aurons à soutenir contre le démon à l'heure de la mort, en disant : Saint Michel archange, défendez-nous dans le combat, afin que nous ne périssions pas au redoutable jugement. — Et dans la recommandation de l'âme, elle veut que tous les assistants prient le saint archange de prendre sous sa protection l'âme qui va sortir de ce monde. De plus, on lit dans l'Office ces paroles, comme dites par le Seigneur lui-même ; Michel, mon archange, je t'ai établi prince sur toutes les âmes qui doivent être reçues dans mon royaume — C'est donc à saint Michel que Dieu a confié le soin des âmes qui passent de cette vie à l'éternité. Beaucoup d'exemples constatent que saint Michel procure une mort heureuse à ses pieux serviteurs. (Gloires de Marie, par Alphonse de Liguori, Saintrain, p. 323). » 

 

« On lit dans la vie de saint Gaétan, par le père Falcone, que, dans ses derniers moments, les démons lui apparaissaient et le tourmentaient par leurs tentations, mais que saint Michel, à qui il était fort dévot, lui apparut à son tour, et le délivra de toutes les inquiétudes que lui causaient les esprits malins. Saint Michel est aussi chargé du soin de consoler les âmes du purgatoire. On lit dans son Office, que Dieu lui confie toutes les âmes qui se sauvent, afin qu'il les conduise en paradis. Et dans la messe des morts, l'Église prie le saint archange de présenter à Dieu dans le ciel les âmes des défunts. Aussi, plein d'une tendre sollicitude pour ces bonnes âmes, qui lui sont ainsi confiées et recommandées, il ne manque pas de les assister et de les secourir, en leur procurant beaucoup de soulagements dans les peines du purgatoire. Après le dernier jugement, Saint Michel réunira toutes les âmes sauvées, les introduira dans le paradis, et les présentera au trône de Dieu, afin que le Seigneur les bénisse et les admette à jouir éternellement du bonheur céleste. (Oeuvres complètes de Alphonse de Liguori, Dujardin, p.509.) (Source). »

 

« Les anges coopèrent à toutes nos bonnes actions." (Saint Thomas, Summa th., I, q. 114, art. 3, ad. 3.)

 

Saints Michel, Gabriel et Raphaël Archanges

Saints Michel, Gabriel et Raphaël Archanges

Saint Michel Archange, église saint Jacques, Pau. Photo prise le 29 septembre 2020

Saint Michel Archange, église saint Jacques, Pau. Photo prise le 29 septembre 2020

Prière à Saint Michel Archange du Pape Léon XIII :

 

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, Prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer par la force divine Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes. Ainsi soit-il.

 

Léon XIII - 1884

 

https://site-catholique.fr/index.php?post/PRIERE-SAINT-MICHEL-ARCHANGE

Prière de consécration personnelle à Saint Michel Archange :

 

Ô grand Prince du ciel, gardien très fidèle de l'Eglise, 

Saint Michel Archnage, moi N ...

quoique très indigne de paraître devant toi,

confiant néanmoins en ton immense bonté,

touché de l'excellence de tes magnifiques prières et de la multitude de tes bienfaits, je me présente à toi, accompagné de mon Ange gardien; et en présence de tous les Anges du ciel que je prends à témoin de mon affection envers toi, je te choisis pour mon protecteur et mon avocat particulier, et me propose de t'honorer toujours et de te faire honorer autant qu'il me sera possible. Assiste-moi pendant toute ma vie, afin que je n'offense jamais les yeux très purs de Dieu, ni en œuvres, ni en paroles, ni en pensées. Défends-moi contre toutes les tentations du démon, et plus spécialement les tentations contre la foi et la pureté, et, à l'heure de ma mort, donne-moi la paix de l'âme et introduis-la dans l'éternelle Patrie. Amen.

Les Saints Archanges Michel, Gabriel, Raphaël - Fête

Sources : (1) Père Louis du Pont, S.J., Méditations sur les Mystères de Notre Sainte Foi, première partie, Presses de l'Imprimerie La Source d'Or, Marsat 1995, p. 70 ; (2) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, Éditions Savator, Paris 2008, p. 54-55 ; (3) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 100 ; (4) Père J.-B.-J. Ayroles, Jeanne d'Arc sur les autels et la régénération de la France, 1885, Rééd. Éditions Saint-Rémi, Cadillac 2009, p. 335-348 ; (5) Henri-Marie Boudon, La dévotion aux saints anges, Collection Itinéraire spirituel, Clovis, Étampes 1998, p. 240 ; (6) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 101-102 ; (7) Monsieur-Legionnaire.org ; (8) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 102 ; (9) Gilles Jeanguenin, Le Prince des Anges Saint Michel, Pierre Téqui éditeur, Paris 2002, p. 13 ; (10) Père Gilles Jeanguenin, Le Prince des Anges Saint Michel, ibid., p. 13 ; (11) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 100 et 179 ; (12) Gilles Jeanguenin, Le Prince des Anges Saint Michel, ibid., p. 35-36 ; (13) Gilles Jeanguenin, Le Prince des Anges Saint Michel, ibid., p. 18 et 26 ; (14) Fernand Comte, Dictionnaire de la Civilisation chrétienne, In Extenso, Larousse, p. 460 ; (15) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 103 ; (16) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 346-347 ; (17) Henri-Marie Boudon, La dévotion aux saints anges, p. 242 ; (18) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 104-106 ; (19) Henri-Marie Boudon, La dévotion aux saints anges, p. 243 ; (20) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 56-57 ; (21) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 29-30 ; (22) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 96 ; (23) Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 110-120.

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28 septembre 2024 6 28 /09 /septembre /2024 00:00

Statue équestre de saint Venceslas à Prague

Statue équestre de saint Venceslas à Prague

Vratislas, duc de Bohème, laissait deux fils en mourant: Venceslas, l'héritier âgé de treize ans, et Boleslas, de deux années plus jeune. Drahomira leur mère exerça la régence, mais restait attachée à l'ancien culte comme Boleslas, alors que Venceslas était devenu chrétien.

 

Durant les cinq années de sa régence, elle persécuta les chrétiens et Venceslas lui-même devait se cacher pour entendre la messe. À 18 ans, quand il monta sur le trône, il construisit des églises, ouvrit des monastères, rappela les prêtres exilés. Il gouvernait sagement et ses mœurs étaient pures. Il fut assassiné par son frère qui convoitait le trône et avait pris la tête du parti païen. Boleslas (et d'autres conspirateurs) l'attaqua par surprise devant l'église où il se rendait à la messe. Venceslas ne tira pas son épée: "Je ne serai pas fratricide. Je te pardonne." Il fut assassiné devant la porte de l'église le 28 septembre 929/935. Son frère devint duc de Bohême sous le nom de Boleslav Ier.

Il avait vingt-trois ans.

 

Saint Venceslas est le patron de la République tchèque et le 28 septembre y est fête nationale.

 

Il se distingua par sa piété, sa bienveillance et son pacifisme et transforma la société dans les domaines religieux et institutionnels.

 

Il modifia le système judiciaire en réduisant le recours à la peine capitale ou à la torture. Il laissa en vie et maintint dans ses fonctions Radislav, prince de Kouřim, qu'il avait vaincu lors d'un duel mais selon la tradition ordonna la destruction des potences de son duché.

 

Le corps de Venceslas fut inhumé dans la petite église des Saints-Côme-et-Damien, à Boleslava, où il y eut tant de miracles que Boleslas dut consentir à le faire transférer à Prague, dans l’église Saint-Guy (4 mars 932). Venceslas fut canonisé entre 976 et 996 et sa fête fixée au 28 septembre. Il fut considéré comme le patron des armées tchèques. En 1848 et en 1914, il fut le signe de ralliement des nationalistes de Bohême. En 1923, la monnaie d’or du jeune état tchécoslovaque fut frappée à son effigie et, en 1929, le millième anniversaire de sa mort fut marqué de fêtes triomphales.

 

Mémoire de saint Venceslas, martyr. Duc de Bohême élevé par sa grand-mère, sainte Ludmilla, dans la sagesse divine et humaine, il se montra sévère pour lui-même, pacifique dans l'administration de son pays, plein de bonté pour les pauvres; il racheta des foules d'esclaves païens sur le marché de Prague, pour qu'ils soient baptisés; après bien des difficultés supportées pour gouverner ses sujets et les instruire de la foi chrétienne, il fut trahi par son frère Boleslas et tué par des sicaires dans l'église de Boleslava, en 935.

 

Benoit XVI, lors de son voyage Apostolique en République tchèque (26-28 septembre 2009) évoqua ainsi la figure de Venceslas : "...le souvenir glorieux du martyr saint Venceslas, dont j’ai pu vénérer la relique, avant la messe, dans la Basilique qui lui est dédiée, nous réunit autour de l’autel. Il a versé son sang sur votre terre et son aigle que vous avez choisi comme écusson de la visite d’aujourd’hui constitue l’emblème historique de la noble Nation tchèque. Ce grand saint que vous aimez appeler ‘éternel’ Prince des Tchèques, nous invite à suivre toujours et fidèlement le Christ, il nous invite à être des saints. Lui-même est un modèle de sainteté pour tous, spécialement pour tous ceux qui conduisent le destin des communautés et des peuples..."

Sources: 1, 2, 3

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27 septembre 2024 5 27 /09 /septembre /2024 00:00
Saint Vincent de Paul († 1660)

Vincent de Paul ou Vincent Depaul, est né au village de Pouy près de Dax dans le département des Landes, le 24 avril 1581 et mort le 27 septembre 1660.

Depuis le XIXe siècle, Pouy est appelé "Saint-Vincent-de-Paul" en son honneur.

Renommé pour la charité, qu'il exerça notamment auprès des galériens - dont il était aumônier -, des enfants trouvés et des populations rurales, Vincent de Paul fut Aumônier de la reine Marguerite, épouse de Henri IV, puis curé de campagne à Clichy, précepteur des enfants du marquis de Belle-Isle, frère de l'archevêque de Paris.

Il fonda deux sociétés de vie apostolique : la Congrégation de la Mission (1625), dont les membres seront couramment appelés lazaristes (car demeurant dans le quartier Saint Lazare de Paris, l'enclos Saint-Lazare), et la Compagnie des Filles de la Charité (1633) sous la responsabilité de Louise de Marillac (parmi lesquelles Marguerite Naseau), souvent connues comme les Soeurs de Saint Vincent de Paul.

Son père, témoin de sa charité et devinant sa rare intelligence, résolut de s'imposer les plus durs sacrifices pour le faire étudier et le pousser au sacerdoce : "Il sera bon prêtre, disait-il, car il a le cœur tendre." À vingt ans, il étudie la théologie à Toulouse et reçoit bientôt le grade de docteur. Un an après son ordination au sacerdoce, il se rendit à Marseille pour recueillir un legs que lui laissa un de ses amis. Au retour, voyageant par mer pour se rendre à Narbonne, il fut pris par des pirates et emmené captif en Afrique (vraisemblablement en 1605). Sa captivité, d'abord très dure et accompagnée de fortes épreuves pour sa foi, se termina par la conversion de son maître, qui lui rendit la liberté.

Vincent organisa des collectes à Paris pour porter secours aux victimes des guerres de religion. Membre de la Compagnie du Saint-Sacrement, il prêcha la modération à l'égard des protestants, puis s'opposa au jansénisme.

Louis XIII voulut être assisté par lui dans ses derniers moments et mourir dans ses bras le 14 mai 1643.

Vincent fut ensuite nommé au "Conseil de Conscience" (Conseil de Régence pour les affaires ecclésiastiques) par la régente Anne d'Autriche dont il est également le confesseur.

Il fonda encore un hospice pour les personnes âgées, qui deviendra l'Hôpital de la Salpêtrière en 1657.

Vincent est béatifié par Benoît XIII, le 13 août 1729, et canonisé par Clément XII le 16 juin 1737. Actuellement son corps est exposé dans la Chapelle des Lazaristes, 95, rue de Sèvres, à Paris VIe.

Saint Vincent de Paul, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 184.

Saint Vincent de Paul, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 184.

 

Sources : (1) ; (2) ; (3) Christine Barelly, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 184 ; (4) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 568-569.

  

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26 septembre 2024 4 26 /09 /septembre /2024 00:00
Saint Côme et saint Damien, martyrs († 287), saints patrons des médecins et des chirurgiens

Saint Côme et saint Damien étaient deux frères, venus d'Arabie en Cilicie (province romaine du sud de l'Asie Mineure). Ils étaient frères jumeaux.

 

Leur profession de médecin leur fournit l'occasion d'exercer un véritable apostolat ; car à travers les corps ils savaient voir les âmes, les toucher, les convertir. La grâce divine vint relever leur science par le don des guérisons miraculeuses : de toutes parts, on accourait à eux pour obtenir la délivrance des maux les plus invétérés et les plus incurables. Le résultat ne trompait jamais leur foi et leur confiance, et il ne se passait pas de jour sans qu'ils eussent opéré quelque cure souvent désespérée.

 

Auprès d'eux, les aveugles recouvraient la vue, les boiteux marchaient droit, les sourds entendaient, les estropiés étaient guéris. Leur puissance s'étendait même au-delà de ce monde visible, et, à leur voix, les démons abandonnaient leurs victimes. Tout cela, ils le faisaient par pure charité, ne recevant jamais aucune rétribution. On les avait surnommés anargyres (sans argent).

Ils passent pour guérir les animaux comme les hommes. C'est ainsi qu'ils guérirent la patte d'un chameau blessé.

À cette gloire devait se joindre celle du martyre.

Lysias, récemment nommé gouverneur de Cilicie, commença la persécution à Aegée. Il accusa Côme et Damien de séduire le peuple et de faire déserter les temples des dieux. Le préfet leur infligea une si longue et si rude flagellation, que les bourreaux n'en pouvaient plus de fatigue ; les deux martyrs bénissaient le Seigneur. À la vue d'une foule immense, ils furent précipités du haut d'un rocher dans les flots ; mais un ange plana au-dessus des eaux et transporta les martyrs au rivage. Alors Lysias leur dit : "Je vois que vous êtes très forts dans la magie; expliquez-nous cet art. - Nous sommes chrétiens, et non pas magiciens, répondirent-ils: c'est la puissance divine de Jésus-Christ qui se manifeste en nous. Devenez chrétien, et vous en ferez vous-même l'expérience". Les deux martyrs furent jetés dans une fournaise ardente ; mais ils s'y promenèrent comme sur des fleurs. On les crucifia, on les lapida, sans pouvoir les faire mourir; il fallut leur trancher la tête. Leurs trois frères Anthime, Léonce et Euprepius meurent en martyrs avec eux. L'exécution aurait eu lieu un 27 septembre, probablement en l'an 287.


Les restes des martyrs furent enterrés à Cyr, ville épiscopale de Théodoret (en Syrie). Une autre partie des reliques des saints Côme et Damien fut transportée à Rome. Le pape Félix III éleva une église en l'honneur des deux martyrs (483-492), qu'Urbain VIII embellit au dix-septième siècle. Le pape Symmaque (498-514) leur dédia un oratoire, et Félix IV (526-530) une basilique au Forum, dont les mosaïques sont parmi les plus précieux vestiges de la cité. L'empereur Justinien (527-565) restaura somptueusement la cité en leur honneur. Ayant été guéri d'une dangereuse maladie par l'intercession de Côme et Damien, en remerciement, il reconstruisit et orna leur église à Constantinople, qui devint un lieu de pélerinage.

 

Côme et Damien sont considérés comme les saints patrons des médecins et des chirurgiens. Il sont représentés avec une robe fourrée, un chaperon ou bonnet cylindrique de médecin, une trousse et des instruments de chirurgien. Quelques exemples d'iconographie florentine de saint Côme et saint Damien.

Les reliques des crânes de saint Côme et de saint Damien sont conservées dans un sanctuaire de l'église jésuite Saint-Michel de Munich (Allemagne). 

Sources : (1) ; (2) ; (3) Mgr Paul Guérin, Vie des saints pour tous les jours de l'année, Editions D.F.T., Saint-Etienne 2003, p. 601-602 ; (4) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 50.

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25 septembre 2024 3 25 /09 /septembre /2024 20:58
https://lanuovabq.it/it/cambiare-la-morale-nella-squadra-di-fernandez-solo-teologi-progressisti

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Les nouveaux Consultants du Dicastère pour la doctrine de la foi appartiennent à la théologie progressiste et promettent de changer la doctrine de l'Église sur la contraception, l'homosexualité, le mariage, la théologie du corps, de changer substantiellement la morale catholique en général.

 

25_09_2024

 

Les nouveaux Consultants du Dicastère pour la doctrine de la foi ont été nommés et le choix des noms s'est fait principalement dans le sens d'une théologie progressiste. L'épine dorsale des nouveaux Consultants est constituée de théologiens qui ont toujours contesté l'encyclique Veritatis splendor de Jean-Paul II, préparé et soutenu les innovations d'Amoris laetitia, voulu changer ce que dit l'Église sur le mariage et la sexualité, affirmé qu'Humanae vitae est réformable, ils comprennent l'amour dans un sens large comme un processus qui accueille tout le monde en tenant compte du fait que quelqu'un peut être plus en avance et d'autres plus en retard mais que personne n'est en dehors, ils sont parfaitement en phase avec les besoins synodaux de la nouvelle Église, ils parlent beaucoup de conscience et de discernement, leur attribuant la même importance que la loi naturelle et divine a dans la vie morale, ils rejettent le concept de loi naturelle, la considérant tout au plus comme une sédimentation des nombreux actes de discernement historiquement ultérieurs.

 

Il existe des figures historiques du progressisme théologique, notamment en théologie morale, comme Aristide Fumagalli, Maurizio Chiodi est également nominé. En 2022, dans un article publié dans une revue dehoniens, il disait que l'enseignement de Humanae vitae pourrait être modifié. Le nom de Chiodi est très significatif car il est étroitement lié aux événements de l'Institut Jean-Paul II d'études sur le mariage et la famille, où il a déménagé pour enseigner de Milan à Rome. On peut dire qu'il est comme l'emblème de cette opération de François et de Paglia visant à liquider définitivement l'enseignement de Jean-Paul II sur ces thèmes, transformant fondamentalement la physionomie de l'Institut qu'il voulait et qui portait son nom.

 

Ceux qui ont suivi ces événements n'ont certainement pas été surpris par sa nomination comme Consultant au Dicastère du Préfet Fernández. Viennent ensuite bien d'autres, de Pier Davide Guenzi, théologien moral qui préside l'association professionnelle, à Antonio Staglianò qui préside par contre l'Académie pontificale de théologie, à Giacomo Canobbio qui voudrait une Église démocratique au sens de démocratie politique, jusqu'à quelques gloires historiques comme Basilio Petrà. Nous n'avons pas l'intention de faire une liste, mais force est de constater que le choix a été très prudent. On peut déjà savoir d'avance qu'un nombre important de Consultants vont changer la doctrine de l'Église sur la contraception, l'homosexualité, le mariage, l'amour conjugal, la théologie du corps, et changer substantiellement la morale catholique en général. Nous le savons parce qu’ils l’ont déjà fait et écrit et c’est précisément pour cela qu’ils ont été nominés.

 

Chacun de nous, en entendant l’expression Dicastère pour la Doctrine de la Foi, imagine quelque chose qui ressemble à l’ancien Saint-Office. Bien sûr, nous savons tous qu'il ne s'appelle plus ainsi et qu'il ne s'appelle même plus Congrégation, mais nous imaginons que celle-ci a conservé quelque chose qui a à voir avec la tradition et l'autorité, quelque chose qui a trait à la défense de la doctrine, à la dénonciation des déviations, les fidèles étant mis en garde contre les falsifications de la vérité tant dans le domaine de la loi naturelle que dans celui de la vérité révélée.

 

Prenons par exemple la vie de ce Dicastère pendant le pontificat de Jean-Paul II et sous la direction du cardinal Ratzinger. Au total, les condamnations directes ont été peu nombreuses par rapport au passé, mais de nombreux documents officiels ont été produits pour clarifier des questions délicates. Les fidèles pensent encore à quelque chose comme ceci : peu importe les condamnations des théologiens et les publications qui diffèrent de la doctrine, mais au moins les clarifications doctrinales devraient continuer à être là. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas et quiconque pense que c’est encore le cas se trompe. Le sens de cette ancienne Congrégation a été changé, maintenant transformé en un stimulant pour la recherche théologique orientée vers le changement.

 

 

François l'avait dit dans la lettre personnelle envoyée au cardinal Víctor Manuel Fernández à l'occasion de sa nomination comme préfet du Dicastère : il fallait éviter les "méthodes immorales" de condamnation utilisées dans le passé, ne plus poursuivre les erreurs doctrinales mais promouvoir la recherche théologique, stimuler le charisme des théologiens non selon une "théologie de bureau", pour utiliser toutes les philosophies sans exception. Personne ne doit donc plus attendre du Dicastère un dernier mot sur une question controversée, mais bien le contraire : le rejet des certitudes et l’ouverture de questions controversées. En fait, si nous examinons tous les documents signés jusqu’à présent par Fernández (et par François), nous constatons qu’ils visent à déplacer et non plus à confirmer, qu’ils sont provocateurs et parfois scandaleux. Le nouveau Dicastère pour la doctrine de la foi nous invite à ne pas croire ce qu'il dit mais à être en désaccord et pour ce faire, il nomme comme consultants ceux qui, jusqu'à hier, étaient des théologiens de la dissidence. Il semble que la contestation des années 70 soit montée jusqu'au Palais du Saint-Office et prétende de là devenir (contradictoirement) la norme.

 

Nous ne pensons pas que les consultants ne soient pas importants. Ils le sont plus que les membres eux-mêmes, tout comme les théologiens l’étaient plus que les Pères conciliaires de Vatican II. Bien sûr, pas tous les Consultants, mais ceux qui connaissent les salles secrètes savent bien qu'il y a les Consultants qui ne sont pas consultés et ceux qui sont consultés. Il ne fait aucun doute que ce dernier cas est le cas du groupe de théologiens progressistes nouvellement nommés.

 

Source: https://lanuovabq.it/it/cambiare-la-morale-nella-squadra-di-fernandez-solo-teologi-progressisti

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25 septembre 2024 3 25 /09 /septembre /2024 12:45
Une statue de la Vierge Marie retrouvée absolument immaculée au milieu des flammes suite à l'incendie dévastateur de Cordoue (Argentine)

Une Vierge INTACTE après le passage de l'incendie à Cordoue (Argentine)

 

Tout s'est passé sur la route qui relie Charbonier à Ongamira dans la province de Cordoue en Argentine actuellement en proie aux flammes, et où se trouve le Centre Marial du Saint-Esprit.

 

Après le passage de l'incendie, la Vierge Marie des Grâces a été préservée intacte malgré le désastre qui l'entoure. "Cette Vierge prend soin de la nature", expliquent les membres de la communauté. "Il ne restait rien de la chapelle, aucune vitre, rien, hormis l'image de la Vierge retrouvée intacte, blanche."

 

Un journaliste de langue espagnole rapporte ainsi l'événement sur X:

 

"L'histoire des photographes qui ont vu pour la première fois la statue de la Vierge Miraculeuse à Cordoue est impressionnante. Ils disent qu'ils ont touché la sculpture et qu'elle était en ébullition, mais qu'au milieu des flammes elle est restée absolument immaculée. 

Le Vatican devrait étudier sérieusement la possibilité d’un miracle."

Un commentateur explique :

 

"À ces températures, le plâtre, le ciment ou tout autre matériau aurait explosé ou se serait fissuré."

Une statue de la Vierge Marie retrouvée absolument immaculée au milieu des flammes suite à l'incendie dévastateur de Cordoue (Argentine)

"S'il a été terrible que tout ait brûlé à Cordoue, je fais référence au miracle spécifique de cet endroit où la grotte a brûlé mais où la vierge qui s'y trouvait est sortie intacte du feu."

Une statue de la Vierge Marie retrouvée absolument immaculée au milieu des flammes suite à l'incendie dévastateur de Cordoue (Argentine)

La carte des incendies à Cordoue : voici comment le feu a progressé dans les villages au cours des cinq derniers jours. Plus de 16 000 hectares ont déjà été dévastés et les perspectives ne sont pas favorables pour le reste de la semaine. 

Aujourd'hui marque le sixième jour au cours duquel les pompiers luttent contre l'incendie dans la région de Punilla et Calamuchita.

Selon un dernier rapport de la Commission nationale des activités aériennes (CONAE), environ 43 000 hectares ont brûlé. C'est également un jour important puisque le président Javier Milei se rend dans la province pour superviser l'opération d'urgence. 

Comme l'ont rapporté des sources de la présidence, le chef de l'État se rendra dans une délégation composée également de la secrétaire générale de la présidence, Karina Milei, et du chef de cabinet, Guillermo Francos. 


Pluies isolées signalées dans les Altas Cumbres

La police de Cordoue a signalé qu'à midi, il a commencé à pleuvoir dans les Altas Cumbres en quantités dispersées et faibles. Les précipitations, qui se poursuivent dans différentes zones de la zone, s'ajoutent à la baisse des températures enregistrée au début de ce mercredi, apportant un soulagement pour le personnel qui lutte contre les incendies dans la province.

La statue retrouvée intacte est l'image de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse.

Une statue de la Vierge Marie retrouvée absolument immaculée au milieu des flammes suite à l'incendie dévastateur de Cordoue (Argentine)

Cf. https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=8283758841710038&id=100002280137722

https://x.com/LuigiNOB74/status/1838565660374208529?t=THUuI6gV5BllYMD5m9KPzg&s=19

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25 septembre 2024 3 25 /09 /septembre /2024 00:00
Hermann Contract (à droite) avec un astrolabe

Hermann Contract (à droite) avec un astrolabe

Le bienheureux Herman ou Hermann de Reichenau (18 juillet 1013 - 24 septembre 1054), surnommé Hermann le Contrefait, fils du comte d'Altshausen, paralysé depuis son enfance (d'où son surnom latin de Contractus), a passé sa vie entière dans le monastère de Reichenau comme enseignant, chercheur et aussi musicien. 

Vers l'âge de 30 ans, il prononça ses vœux monastiques.  

Il se distinguait comme compositeur et poète. Il serait le compositeur de l'Alma Redemptoris Mater, du Salve Regina et peut-être de l'Ave ReginaOn lui devrait aussi le Veni Sancte Spiritus.

Chant des Templiers - Salve Regina

 Salve, Regina, mater misericordiae,
vita, dulcedo et spes nostra, salve.
Ad te clamamus, exules filii Hevae.
Ad te suspiramus gementes
et flentes in hac lacrimarum valle.
Eia ergo, advocata nostra, illos tuos
misericordes oculos ad nos converte.
Et Jesum, benedictum fructum ventris tui,
nobis post hoc exsilium ostende.
O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria.

Ora pro nobis, sancta Dei Genitrix.
Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

 

Hermann a développé sa propre notation de musique, a traité d'astronomie et de chronométrage et écrit une chronique excellente et de grande précision.

Herman de Reichenau (à droite) avec un astrolabe

 

Il inventa un astrolabe, une machine à calculer, et divers instruments de musique. C'est sans doute à Hermann qu'on doit la répartition des heures en minutes (probablement pour ses observations astronomiques). Il joua de son temps un rôle fondamental dans la transmission des connaissances mathématiques et astronomiques.

Le médiéviste Arno Borst admire l’universalité de ses connaissances, mais sa véritable importance réside surtout dans son rôle de compilateur, c'est-à-dire qu’il a rendu accessible la connaissance déjà disponible en la présentant de façon intelligente et claire.

Il mourut en 1054 et fut inhumé dans la tombe de famille à Altshausen.

On doit à son élève Berthold une courte Vita d'Hermann de Reichenau.

 

Sources : 1, 2

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
24 septembre 2024 2 24 /09 /septembre /2024 17:43
https://metropole.toulouse.fr/sortir/le-gardien-du-temple

https://metropole.toulouse.fr/sortir/le-gardien-du-temple

SATANISME, C'EST REPARTI !

L'ÉGLISE RÉAGIT DE FAÇON INÉDITE

Alors que l'opinion attend toujours des explications sur les cérémonies d'ouverture et de fermeture des JO, on apprend que la Compagnie de La Machine va présenter à Toulouse un nouveau spectacle baptisé "Les Portes des Ténèbres" [NdCR. Du vendredi 25 au dimanche 27 octobre 2024.]

 

C'est une reprise de son spectacle de 2018, où elle avait déjà fait déambuler dans les rues de la "Ville Rose" les gigantesques reproductions articulées

-du Minotaure (très comparable au Veau d'or de la cérémonie des JO)

-et d'une monstrueuse mygale.

(Cf. photos).

 

Il s'y ajoute cette année

«Lilith, la Gardienne des Ténèbres».

(Photo dans tweet à la suite)

 

Cette fois-ci, l’archevêque de Toulouse s’est publiquement inquiété des motivations d'un tel spectacle à répétition.

 

Dans un geste rare, Mgr de Kerimel a publié un communiqué qui déplore que «des nuages sombres s’accumulent sur notre monde. L’actualité nous renvoie beaucoup de réalités négatives qui suscitent des inquiétudes légitimes, et favorisent cette atmosphère de désespérance qui règne dans notre société, et se manifeste dans UNE CERTAINE CULTURE, DE PLUS EN PLUS FASCINÉE PAR L’OBSCUR, LE TÉNÉBREUX.»

 

En un geste encore plus rare, et inédit à Toulouse, l’archevêque organise une messe le 16 octobre pour «consacrer Toulouse et son diocèse au Sacré-Cœur de Jésus», en se justifiant ainsi : «Il m’a semblé important de poser un acte spirituel qui protège Toulouse et notre diocèse de ces menaces ténébreuses et de la désespérance. [...] Le Cœur de Jésus nous dit l’amour infiniment fécond de Dieu pour l’humanité ; il nous dit aussi la victoire du Christ sur le mal et la mort. Il est un signe sûr d’espérance en la VICTOIRE DE LA LUMIÈRE SUR LES TÉNÈBRES.»

 

Trois membres de l'archevêché sont allés voir le directeur artistique de la Compagnie de la Machine, M. Delarozière, pour lui faire part de leurs inquiétudes sur ses choix à répétition.

 

Celui-ci a voulu «calmer le jeu» [sic] car il a «senti une communauté inquiète par le propos du spectacle : l’enfer, la mythologie, le monde des ténèbres et du dieu grec Hadès. Donc j’admets que les gens se posent des questions mais c’est juste une histoire racontée aux enfants.»

 

Cette réponse est une pirouette gênée.

Car le metteur en scène n'explique pas :

▪️les raisons qui le poussent à «juste raconter», encore et encore, cette «histoire»-là «aux enfants»

▪️pourquoi il affirme faussement que ce serait un spectacle pour enfants, alors qu'il a été présenté à toute la population dans les rues de Toulouse

▪️quelles sont les conséquences concrètes qu'il attend de ces spectacles "infernaux" (il cite lui-même Hadès) sur l'évolution psychique des jeunes et des moins jeunes ?

 

Pense-t-il sérieusement que ces spectacles démoniaques, mortifères, ressassés de façon lancinante, favorisent le respect entre citoyens, le respect de la loi, la baisse des incivilités et de la criminalité ?

 

CONCLUSION

La liberté de création artistique doit bien sûr être préservée.

Mais il serait bon et urgent que toute la scène artistique française fasse son examen de conscience.

La mode sataniste fatigue.

N'est-il pas temps de changer de registre ?

Pourquoi ne pas présenter aux enfants ou au grand public des spectacles méconnus ou oubliés :

▪️contes de fée de la culture européenne (Grimm, Perrault, Andersen...) ou du monde entier (Chine, Japon, Inde, Iran...)

▪️tragédies ou comédies classiques de l'Antiquité (Sophocle, Euripide, Plaute...)

▪️grands classiques du théâtre ou de l'opéra français, anglais, italien, allemand, russe...)

▪️théâtre du XXe siècle engagé dans les luttes sociales (Kafka, Brecht, Sartre...)

▪️etc.

 

Alors que Michel Barnier vient de faire de la lutte contre les maladies psychiatriques, qui progressent de façon fulgurante, une «Grande cause nationale», n'est-il pas grand temps de présenter aux Français des histoires rassurantes, des hymnes à l'héroïsme, au don de soi, au refus de l'argent-roi, à la beauté et à l'amour ?

 

François Asselineau

24/9/2024

 

Cf. https://www.ladepeche.fr/2024/09/24/polemique-autour-du-nouveau-spectacle-du-minotaure-jai-rencontre-les-responsables-de-leglise-catholique-pour-les-rassurer-explique-francois-12216384.php

Add. 20 octobre 2024. Video du Frère Paul Adrien :

L'opéra urbain "La Porte des Ténèbres" qui se déroulera à Toulouse juste avant Halloween et la fête de la Toussaint soulève les réactions et les questions. Alors que des machines colossales inspirées des figures des ténèbres envahiront la ville, regardons de plus près l'organisation, et d'où vient cette Lilith et gardons à l'esprit que l'Amour vaincra !

Mise à jour samedi 26 octobre 2024.

Toulouse / Satanisme : cette fois-ci l'Eglise réagit
https://x.com/SaintMontjoie/status/1850073115994312719/photo/1

https://x.com/SaintMontjoie/status/1850073115994312719/photo/1

Une recherce images de Google pour "symbole de Lucifer" donne :

Toulouse / Satanisme : cette fois-ci l'Eglise réagit
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24 septembre 2024 2 24 /09 /septembre /2024 10:21

À l'image des débats de l'époque de Sainte Catherine de Sienne et de Saint Vincent Ferrier, merci à Matthieu Lavagna et à l'abbé Veyron pour l'organisation de ce débat et leurs partages réciproques.

 

Ayant vu deux vidéos sur la chaîne de Matthieu Lavagna défendant l'Eglise du Concile Vatican II (vidéos visant à démontrer que le sédévacantisme est impossible en raison de ses implications, notamment la disparition des cardinaux), l'abbé Romuald Veyron (défendant un point de vue sédévacantiste équilibré moins excessif que celui d'autres), a voulu le réfuter en s'appuyant sur des théologiens qui "n'y voient pas d'impossibilité".

Notons que s'agissant du sacerdoce catholique qui serait ''nécessaire à la survie de l'Eglise'' (à partir de 1:12:55), c'est vrai à l'échelle de l'Eglise universelle mais à l'échelle locale nous avons le cas des Parthes, des Indiens et des Chinois visités par les premiers Jésuites et qui étaient déjà chrétiens du fait de la prédication dans ces régions (jusqu'en Chine) de Saint Thomas Apôtre au Ier siècle, et de la survie dans ces régions du christianisme durant 16 siècles, sans clergé et sans prêtre. Ces chrétiens se donnaient eux-mêmes le nom de "chrétiens de Saint Thomas". (Cf. Pierre PERRIER, Xavier WALTER, ''Thomas fonde l'Église en Chine'' (65-68 ap. J.-C.), Asie Éditions du Jubilé, Mercuès 2008.)

Sources :

Débat Matthieu Lavagna Ab Veyron : sédévacantisme plausible ?
Débat Matthieu Lavagna Ab Veyron : sédévacantisme plausible ?
Débat Matthieu Lavagna Ab Veyron : sédévacantisme plausible ?
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24 septembre 2024 2 24 /09 /septembre /2024 00:00

Image illustrative de l'article Thècle d'Iconium

 

Sainte Thècle, née à Iconium (capitale de la Lycaonie antique en Asie Mineure, actuelle Konya en Turquie) au Ier siècle, dans une riche famille païenne, est une martyre du temps des Apôtres. Les saints pères l'ont appelée avec enthousiasme la femme apostolique, la fille aînée de saint Paul, la protomartyre parmi les femmes, comme saint Étienne fut le protomartyr parmi les hommes. L'Église orthodoxe la vénère comme égale aux apôtres. Son culte se répandit dès le IVe siècle en Occident. L'Eglise catholique en a supprimé son culte en 1969.

 

Thècle, très versée dans la philosophie, dans les sciences et dans les belles-lettres, fut convertie par Saint Paul, à Iconium.

Elle voulut rester vierge et fut dénoncée comme chrétienne par le jeune homme qui aspirait à sa main. Condamnée au feu, dans l'amphithéâtre, à la demande de sa mère, elle vit Notre-Seigneur lui apparaître sous les traits de saint Paul, puis remonter au ciel comme pour lui en tracer le chemin. Pleine alors d'un courage tout nouveau, elle s'arme du signe de la croix et monte, rayonnante de joie et de beauté, sur le bûcher; bientôt les flammes l'entourent de toutes parts, mais sans la toucher, et la foule étonnée aperçoit la victime pleine de vie et priant Dieu; nouveau miracle: un nuage s'abat sur le bûcher et en éteint les flammes.

Bientôt Thècle put revoir l'apôtre saint Paul et être confirmée par lui dans la foi. L'ayant suivi à Antioche de Syrie, elle s'y livra à la propagation du christianisme. Un des premiers habitants de la ville, nommé Alexandre, conçut pour elle une violente passion. Thècle, au lieu de répondre à ses avances, l'humilia en public. Alexandre la dénonça au gouverneur. Elle fut bientôt accusée de nouveau et condamnée aux bêtes. On lâcha contre elle, une lionne furieuse et affamée; mais celle-ci, loin de dévorer sa victime, vint lui lécher les pieds; ni la rage de la faim, ni les excitations des bourreaux, ni les clameurs du peuple ne purent réveiller son instinct carnassier.  "La lionne, dit S. Ambroisevénéra sa proie et fut pénétrée d'une compassion dont les hommes s'étaient dépouillés."

Peu de jours après, la jeune martyre fut exposée au même supplice; on lança sur elle des lions et des ours; aussitôt la lionne qui l'avait épargnée une première fois courut vers elle et lui lécha les pieds. Un ours s'avança, mais la lionne le mit en pièces; un lion, voulut aussi se précipiter sur la victime; mais une lutte acharnée se livra entre la lionne et lui, et ils périrent tous les deux. Le préfet la fit alors jeter dans une fosse remplie de serpents. A peine y fut-elle précipitée, qu'un globe de feu consuma tous les reptiles, et la sainte fut délivrée. L'ordre fut donné d'attacher chacun de ses pieds à des taureaux furieux, pour l'écarteler; les bêtes, excitées par des aiguillons rougis au feu, bondirent en mugissant; mais les liens de la vierge se brisèrent, et elle resta sans blessure. Le préfet étonné, lui demanda l'explication de ces prodiges: "Je suis, dit-elle, la servante de Dieu, Maître de l'univers."

Thècle, rendue à la liberté, retourna dans sa patrie à Iconium pour y prêcher la foi.

Plus tard, elle se retira dans la solitude près de Séleucie où elle se serait construit un ermitage, convertissant par la parole et par ses vertus, les femmes qui venaient en foule la visiter. Elle mourut à l'âge de quatre-vingts ans et y serait enterrée.

On l'invoque pour les paralysés et les enfants qui marchent tardivement.
 

Un apocryphe, connu en copte, les Actes de Paul et Thècle, probablement du IIe siècle, qui fut largement diffusé en Orient est à l'origine de sa vénération. De nombreuses versions furent diffusées en grec, syriaque, arménien et latin, ce qui explique que nombre d'ouvrages des Pères de l'Église y fassent allusion.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4d/Maaloula-VillageView.jpg/240px-Maaloula-VillageView.jpgIl existe un monastère et un sanctuaire très connu de Sainte-Thècle à Maaloula en Syrie (à 60 km au nord de Damas), où on vénère son tombeau, qui serait la grotte-ermitage où elle acheva sa vie terrestre à l'âge de 80 ou 90 ans.


La légende de sainte Thècle, dont la plupart des versions convergent, est construite autour d’un événement central.

   

Thècle, convertie par saint Paul, dut fuir les hommes envoyés par son père, resté païen et hostile à sa conversion : arrivée à Maaloula (dont une des étymologies araméennes couramment invoquées fait opportunément référence à l’idée d’ « ouverture »), la montagne se serait ouverte sur son passage (matérialisé par le fajj, défilé étroit formé par l’érosion karstique) (Annexe 19). Elle aurait ainsi trouvé refuge dans une grotte, d’où sort une source sacrée. Taqla, appelée aussi en araméen « Berikhta » (bénédiction, baraka en arabe) est une figure de la médiation religieuse, par sa présence diffuse à Maaloula : le lieu sacré de la grotte lui appartient (les religieuses veillent à ce que les pélerins se déchaussent en entrant). ... [L]e pèlerin peut légitimement espérer obtenir la baraka de la part de la Sainte, par la déambulation dans le sanctuaire, la collecte d’un peu d’eau de la source ou l’absorbtion de morceaux de coton imbibés d’huile. On vient demander à sainte Thècle la guérison du corps, que l’on soit chrétien ou musulman, comme autrefois l’avaient noté Ferrette ou Bliss, mais surtout la résolution de ses problèmes personnels [Source: Frédéric Pichon, Maaloula (XIXe-XXIe siècles). Du vieux avec du neuf, Histoire et identité d’un village chrétien de Syrie (texte intégral), note 115].

 

Statue de Sainte-Thècle à Maaloula

Le culte de sainte Thècle s’organisa essentiellement au sud de Séleucie d’Isaurie : Hagia-Thekla devint rapidement un grand centre de pèlerinage. La translation de sainte Thècle s’est sans doute effectuée par homonymie : Maaloula est parfois identifiée comme « Séleucie de Damas » à l’époque hellénistique. Toujours est-il que le prénom Taqla est d’origine araméenne. Voir Christelle Jullien, « Thècle, un prénom araméen ? À propos de l’inscription de la grotte funéraire 38 », in M. J. Steve, L’île de Khârg, une page de l’histoire du Golfe persique et du monachisme oriental, Neuchâtel, 2003, p. 51-54. [Source: F. Pichon, ibid.  (texte intégral), note 111.]


Stephen J. Davis s'est intéressé aux lieux où le culte de sainte Thècle est attesté par l'archéologie, à Séleucie, ville méridionale de la Turquie actuelle, proche de Tarse, la patrie de l'apôtre Paul et non loin d'Iconium où celui-ci a prêché. Le sanctuaire de sainte Thècle à Séleucie est agrandi à la fin du ve siècle sous l'empereur Zénon, alors que les Actes de Thècle circulent déjà indépendamment des Actes de Paul, depuis près d'un siècle déjà. Les pèlerinages organisés autour de ce sanctuaire favorisent le développement de réécritures des Actes de Paul et Thècle et la production de la Vie et des miracles de sainte Thècle. S. Davis a relevé minutieusement les éléments qui témoignent de la puissance charismatique de la sainte dans le cadre de son culte. La stature apostolique de Thècle sert à encourager aussi bien les pratiques d'ascèse, dans le monachisme, qu'à favoriser la guérison des pèlerins. [Source: Archives de Sciences sociales des religions, Editions EHESS, 136 | octobre - décembre 2006 : Stephen J. Davis, The Cult of Saint Thecla: A Tradition of Women's Piety in Late Antiquity, Oxford University Press, coll. « Oxford Early Christian Studies », Oxford 2001.]

S. Davis repère les traces de préoccupations liées à la place des femmes dans la culture chrétienne primitive, et le portrait d'ascètes itinérants.

Les Actes de Paul et Thècle illustrent un type de christianisme où les femmes sont valorisées et participent activement à la vie des communautés.


Entre le 6 et le 8 septembre 2013, la ville de Maaloula dont les habitants chrétiens sont grecs-catholiques, est entrée tristement dans l'actualité après avoir été prise d'assaut par les égorgeurs amis de Laurent Fabius, à la solde de l'Arabie Saoudite et du Qatar, qui y ont détruit la statue de la Vierge Marie, bleu ciel et blanc, et renversé des croix aux sommets d'édifices religieux, dont la croix qui surmontait la coupole du monastère des Saints Serge et Bacchus.

 

Maaloula est resté l’un des derniers lieux où se parle encore l’araméen, la langue du Christ. Le 23 septembre 2013, l'armée syrienne annonça avoir repris le contrôle de la ville occupée par les islamistes sunnites du "front Al-Nosra".

 

En décembre 2008, le Général Michel Aoun, lors d’une visite inédite en Syrie qui avait pour thème le christianisme oriental, se rendit à Maaloula et inscrivit dans le livre d’or du couvent Saint Serge son « émotion et sa joie profonde d’avoir entendu et récité la prière du Notre Père dans la langue du Christ » (Voir l’article de Scarlett Haddad, dans le quotidien libanais L’Orient-Le Jour, « Liesse populaire : Pèlerinage religieux et accueil enthousiaste pour Aoun à Homs », 6 décembre 2008.) ... (Source: F. Pichon, ibid.)

 

L'origine mythique troyenne des Maalouliens, à peu près absente dans les sources écrites et qui ne doit son existence qu’au fait que Burton (très brièvement) et Parisot plus tard la recueilleront (fin XIXe siècle, NdCR.) auprès de certains habitants non identifiés (Jean Parisot, « Traditions maalouliennes : les émigrés de Sendjar », mars-avril 1898, NdCR.), disparaît tout à fait des écrits se rapportant à Maaloula par la suite. De nos jours, cette origine mythique est ignorée de tous et n’est jamais mise en avant dans aucun discours interne, pour des raisons évidentes dans le contexte politique actuel. Maaloula a échappé à son origine troyenne [SourceFrédéric Pichon, ibid (texte intégral), paragraphe 50, http://books.openedition.org/ifpo/1621].

 

Le mythe des origines troyennes est resté très actif dans l’Europe médiévale et moderne : on ne compte plus les peuples, régions ou cités qui ont revendiqué la filiation troyenne, évidemment mythique mais porteuse de sens politique. Le cas le plus ancien étant celui de la France : ainsi dans l’Historia Francorum de Frégédaire (vers 660) et plus tard dans les Gesta regum Francorum, œuvre anonyme datant de 727, figure cette parenté qui bénéficiera d’une grande postérité littéraire. (Source et suite: F. Pichon, Maaloula (XIXe-XXIe siècles), ibid., note 145.)

 

http://www.archaeology.org/online/news/jpegs/stpaul1.jpegLe culte de Sainte-Thècle est également présent dans la fameuse "grotte (ou cave) de saint Paul" à Ephèse (Turquie) où se trouvent des fresques qui datent environ des IVe - VIe siècles.

 

Ephèse est l'une des plus anciennes et plus importantes cités grecques d'Asie Mineure, la première de l'Ionie.

 

http://www.archaeology.org/online/news/jpegs/stpaul2.jpeg

Saint-Paul et sainte Thècle, "Grotte de Saint-Paul", Ephèse (Turquie) Source: http://archive.archaeology.org/online/news/stpaul.html

 

En Égypte, le culte de Thècle est bien plus développé, car on ne manque pas tant de témoignages littéraires que de traces iconographiques sur des ampoules de pèlerins, des peintures à Bagawat ou des stèles tombales, dans la vallée du Nil.

 

Divers appendices iconographiques, un catalogue systématique des ampoules conservées ainsi qu'une étude des attestations de l'onomastique liée à Thècle agrémentent cette étude détaillée.

 

Dès le ive siècle, la figure de Thècle est utilisée dans les controverses théologiques au sein des monastères, et Athanase, évêque d'Alexandrie, s'en servira autant que ses adversaires pour canaliser les élans de ceux et celles qui prennent la sainte pour modèle. Les traces de pèlerinages liés à la figure de Thècle dans les environs d'Alexandrie, autour du lac Maréotis, montrent l'association de la sainte avec le culte de saint Ménas, le long de la vallée du Nil jusque dans l'oasis de Kharga. Ce chapitre utilise un maximum de sources coptes directes et illustre, abondamment, comment la dévotion à la sainte a été progressivement égyptianisée. (Source: Archives de Sciences sociales des religions, Editions EHESS, 136 | octobre - décembre 2006 : Stephen J. Davis, The Cult of Saint Thecla: A Tradition of Women's Piety in Late Antiquity, Oxford University Press, coll. « Oxford Early Christian Studies », Oxford 2001. http://assr.revues.org/3908)

 

En Occident, avec la Vierge Marie et sainte Agnès, Thècle est l'une des trois saintes qui apparaissent chaque soir pendant des mois à saint Martin, l'Apôtre des Gaules, dans son ermitage tourangeau.

 

Le truc de Saint-Bonnet-de-Chirac (942 m)Une légende raconte que Thècle aurait traversé les mers pour fuir les persécutions. Arrivée en Gaule, elle aurait franchi les Cévennes pour s'installer dans ces montagnes.

Elle serait morte à Saint-Bonnet-de-Chirac, en Gévaudan et enterrée près de la fontaine qui porte son nom. Cette légende expliquerait pourquoi Thècle d'Iconium est si présente dans les vénérations du sud du Massif Central. On retrouve en effet sa présence en Lozère (crypte Sainte-Thècle à Mende, fontaine à Saint-Bonnet-de-Chirac, patronne de Rocles, ...) et en Auvergne (elle est vénérée à Chamalières où ses reliques furent conduites au VIIe siècle).

 

En Suisse, une chapelle romane lui est dédiée à Donatyre.

Sainte-Thècle est également la patrone de Tarragone en Espagne. La cathédrale lui est dédiée. À Sitges en Espagne encore, une rue porte son nom.

 

Sources:

 

(1); (2); (3) Mgr Paul Guérin, Vie des saints pour tous les jours de l'année, Editions D.F.T., Saint-Etienne 2003, p. 593; (4) Anne Bernet, Les Chrétiens dans l'Empire romain, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 463, note 3

________________

La communauté chrétienne en Syrie

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23 septembre 2024 1 23 /09 /septembre /2024 00:00
Saint Constant, Sacristain à Ancône, en Italie († Ve s.)

Sacristain à Ancône, en Italie, on ne connaît Constant qu'à travers des Dialogues laissés par S. Grégoire le Grand. Constant était un sacristain de l'église Saint-Étienne d'Ancône (Italie).

 

Homme de grande foi, prenant à la lettre "la foi peut déplacer des montagnes", un jour qu'il n'avait plus d'huile pour ses lampes d'autel, il y mit de l'eau et pria. Les mèches brûlèrent toute la journée, comme si c'eût été de l'huile.

Lampe gallo-romaine à huile chrisme - reproduction

Lampe gallo-romaine à huile chrisme - reproduction

Dans les Marches, au Ve siècle, commémoraison de saint Constance, sacristain de l’église d’Ancône, plus illustre encore par son humilité que par ses miracles. (Martyrologe romain)

Sources : 1, 2, 34 

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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 18:48
Prière très puissante de l'exorciste Don Gabriele Amorth

"Esprit du Seigneur

Esprit de Dieu,

Père,

Fils

et Saint-Esprit,

Sainte Trinité,

Vierge Immaculée,

Anges,

Archanges,

et Saints du Paradis,

Descendez sur (dire le nom de la personne)

Investissez-le (ou la) Seigneur

 et transformez-le (la)

Remplissez-le (la) de Vous,

Utilisez-le (la)

Chassez loin de lui (d'elle) toutes les forces du mal

Anéantissez-les, détruisez-les

Et faites que (dire le nom de la personne) puisse se porter bien, et faire le bien.

Chassez loin de lui (d'elle) les maléfices, les sorcelleries, la magie noire, les messes noires, les malédictions, les envoûtements, les liens maléfiques, le mauvais œil, la macumba, le vaudou, les rites sataniques, les cultes sataniques, les consécrations à Satan.

Brisez tous liens avec Satan et avec toutes les personnes liées à Satan, vivantes ou décédées.

Chassez loin de lui (d'elle) tout ce qui est mauvais : l'envie, la jalousie, la perfidie, la maladie physique, psychique ou morale, spirituelle, diabolique. Brûlez tout cela en enfer, afin qu'aucun de ces maux ne touchent plus jamais (dire le nom de la personne). Ni aucune autre créature au monde.

J'ordonne et commande, par la puissance de Dieu tout-puissant, au nom de Jésus-Christ notre Sauveur, par l'intercession de la Vierge immaculée, par le pouvoir que je tiens de l'Eglise, à tous les esprits impurs, à toutes les puissances qui tourmentent (dire le nom de la personne), de le (la) laisser immédiatement, de le (la) quitter définitivement, et de s'en aller dans l'enfer éternel, enchaînés par Saint Michel Archange, par Saint Gabriel, par Saint Raphaël, par nos Anges gardiens, écrasés sous le talon de la Très Sainte Vierge et Immaculée Vierge Marie. (Gn 3,15).

 

"C’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de paix" (Jc 3, 164, 3)
Lecture de la lettre de saint Jacques

Mes frères,
la jalousie et les rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d’actions malfaisantes.
Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut
est d’abord pure,
puis pacifique, bienveillante, conciliante,
pleine de miséricorde et féconde en bons fruits,
sans parti pris, sans hypocrisie.
C’est dans la paix qu’est semée la justice,
qui donne son fruit aux artisans de la paix.

Lettre de Saint Jacques 3

D’où viennent les guerres,
d’où viennent les conflits entre vous ?
N’est-ce pas justement de tous ces désirs
qui mènent leur combat en vous-mêmes ?
Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien,
alors vous tuez ;
vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins,
alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.
Vous n’obtenez rien
parce que vous ne demandez pas ;
vous demandez, mais vous ne recevez rien ;
en effet, vos demandes sont mauvaises,
puisque c’est pour tout dépenser en plaisirs.

Lettre de Saint Jacques 4, 1-3

Lectures de la Messe 22 septembre 2024

25ème dimanche du Temps Ordinaire (semaine I du Psautier) — Année B 

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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 00:00
Le martyre de saint Maurice, Le Greco, 1580

Le martyre de saint Maurice, Le Greco, 1580

 

Le 22 septembre 286 vit un spectacle à la fois sublime et épouvantable: une légion romaine entière, général en tête, immolée par un barbare empereur pour n'avoir pas voulu renoncer à Jésus-Christ. Cette légion était la légion Thébaine; ce général, saint Maurice, et ce tyran, Maximien.

La légion Thébaine portait ce nom parce qu'elle avait été recrutée en Thébaïde. Elle fut du nombre de celles que l'empereur emmena combattre la Gaule en révolte. Après le passage des alpes, un sacrifice solennel fut ordonné. La légion chrétienne, ne voulant pas y prendre part, et apprenant qu'elle allait être employée pour persécuter des frères chrétiens, se retira près du lieu appelé aujourd'hui Saint-Maurice-d'Agaune (Valais Suisse). L'empereur les enjoignit de se réunir à l'armée pour la fête. Mais Maurice et ses compagnons coptes  venus de Thèbes (Égypte), se rappelant qu'il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, se virent dans la triste nécessité de désobéir.

Cette désobéissance, n'était pas, pour ces braves soldats, vainqueurs sur vingt champs de bataille, un acte de félonie, mais un acte d'héroïque loyauté. Aussitôt le prince barbare donna l'ordre de décimer la légion. À voir ce bataillon de six mille hommes rangés en ordre de combat, ayant à sa tête Maurice, à cheval, avec ses brillants officiers, Exupère, Maurice et Candide, il semble qu'on eût pu craindre une résistance par la force; mais non, les disciples de Jésus-Christ ne cherchaient et n'attendaient qu'une victoire pacifique, la victoire sur le monde, et la conquête du ciel par le martyre. Les noms des soldats sont jetés dans les casques des centurions; six cents sur six mille vont périr; les victimes désignées embrassent leurs camarades, qui les encouragent; bientôt le sacrifice est consommé, et la plaine ruisselle du sang des martyrs.

 

Saint Maurice comme soldat égyptien, cathédrale de Magdebourg (Dom St. Mauritius), ca. 1250
Les survivants persistent à se déclarer chrétiens, et la boucherie recommence; six cents nouveaux élus rougissent de leur sang les rives du Rhône. Les autres sauront mourir jusqu'au dernier; mais ils envoient au tyran un message avec une lettre admirable: "Empereur, nous sommes vos soldats; nous sommes prêts à combattre les ennemis de l'empire; mais nous sommes aussi chrétiens, et nous devons fidélité au vrai Dieu. Nous ne sommes pas des révoltés, nous aimons mieux être des victimes que des bourreaux: mieux vaut pour nous mourir innocents que de vivre coupables." Maximien, désespérant d'ébranler leur constance, les fit massacrer tous en masse.

Une basilique fut élevée par Saint Théodore dès le IVème siècle, puis une abbaye y fut créée.

Son culte se répandit en Suisse, en Savoie et dans les régions voisines. Dès l'origine de leur dynastie, les comtes et les duc de Savoie ont déclaré Saint Maurice protecteur de leurs Etats. A la fin du IVème siècle, les reliques furent déplacées à Angers, il devint ainsi titulaire de la cathédrale et patron du diocèse.


Autres saints militaires engagés dans l'armée romaine (non exhaustif): Saint Victor, Saint Georges, Saint Sébastien, Saint Martin de Tours, Saint Ferréol.

 

Sources: 12

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21 septembre 2024 6 21 /09 /septembre /2024 00:00
Saint Matthieu, apôtre et évangéliste (1er s.)

Saint Matthieu était probablement galiléen de naissance. Il exerçait la profession de publicain ou de receveur des tributs pour les romains, profession très odieuse parmi les juifs. Son nom fut d'abord Lévi. Il était à son bureau, près du lac de Génésareth, où apparemment il recevait le droit de péage, lorsque Jésus-Christ l'aperçut et l'appela. Sa place était avantageuse; mais aucune considération ne l'arrêta, et il se mit aussitôt à la suite du sauveur. Celui qui l'appelait par sa parole le touchait en même temps par l'action intérieure de sa grâce.

Après sa conversion, Matthieu invita Jésus-Christ et ses disciples à manger chez lui; il appela même au festin ses amis, espérant sans doute que les entretiens de Jésus les attireraient aussi à Lui. C'est à cette occasion que les pharisiens dirent aux disciples du sauveur: "Pourquoi votre maître mange-t-Il avec les publicains et les pécheurs? " Et Jésus, entendant leurs murmures, répondit : "Les médecins sont pour les malades et non pour ceux qui sont en bonne santé. Sachez-le donc bien, je veux la miséricorde et non le sacrifice; car je suis venu appeler, non les justes, mais les pécheurs."

Après l'Ascension, saint Matthieu convertit un grand nombre d'âmes en Judée; puis il alla prêcher en Orient, où il souffrit le martyr. Il est le premier qui ait écrit l'histoire de Notre-Seigneur et sa doctrine, renfermées dans l'évangile qui porte son nom. – On remarque, dans l'évangile de saint Matthieu, qu'il se nomme le publicain, par humilité, aveu touchant, et qui nous montre bien le disciple fidèle de celui qui a dit: "Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur."

 

On croit qu'il évangélisa l'Éthiopie. Là, il se rendit populaire par un miracle: il fit le signe de la croix sur deux dragons très redoutés, les rendit doux comme des agneaux et leur commanda de s'enfuir dans leurs repaires. Ce fut le signal de la conversion d'un grand nombre. La résurrection du fils du roi, au nom de Jésus-Christ, produisit un effet plus grand encore et fut la cause de la conversion de la maison royale et de tout le pays.

 

Saint Matthieu, apôtre et évangéliste (1er s.)

On attribue à saint Matthieu l'institution du premier couvent des vierges.

 

C'est en défendant contre les atteintes d'un prince une vierge consacrée au Seigneur, que le saint apôtre reçut le coup de la mort sur les marches de l'autel.

 

Sources: (1 ) ; (2); (3)  Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011.

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19 septembre 2024 4 19 /09 /septembre /2024 00:00
Sainte Émilie de Rodat, fondatrice (1787-1852)

Fondatrice de la congrégation des Soeurs de la Sainte-Famille, Émilie de Rodat, première enfant de Jean-Louis de Rodat et d'Henriette de Pomayrols, est née dans une famille appartenant à la vieille noblesse rouergate.

Après l'échec de trois essais de vie religieuse, elle rejoint sa grand-mère à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) dans une sorte de communauté regroupant d'anciennes religieuses (nous sommes au lendemain de la Révolution) et des personnes pieuses.

En 1815, ayant entendu quelqu'un déplorer la disparition des écoles gratuites des Ursulines, elle ouvre une école dans sa chambre où s'entassent bientôt quarante élèves. Elle devra plusieurs fois émigrer dans des locaux de plus en plus vastes jusqu'à ce qu'elle puisse acquérir en 1817 l'ancien couvent des Cordeliers.

C'est là qu'elle fonde la congrégation des religieuses de la Sainte Famille en 1819. Les unes se vouaient à l'instruction des filles pauvres, les autres allaient soigner les malades à domicile.

Sainte Émilie de Rodat, fondatrice (1787-1852)

À sa mort quarante maisons avaient été fondées dans divers pays.

Elle connut de longues années, plus de vingt ans, de souffrances morales croyant avoir perdu la foi et l'espérance, s'estimant réprouvée. Son entourage ne s'en douta jamais. Ce ne fut que dans les dernières années de sa vie qu'elle recouvra la paix intérieure et que Dieu lui fit sentir à nouveau son amitié.

Elle mourut le 19 septembre 1852 à Villefranche-de-Rouergue, et fut inhumée quatre jours plus tard dans un oratoire du jardin à Notre Dame de la Salette, où des guérisons furent obtenues grâce à son intercession. Des pèlerinages ont lieu.

Son corps est conservé dans la crypte de la chapelle du couvent de la Sainte-Famille. Sa biographie fut écrite par son confesseur Pierre-Marue Fabrer, en 1858.

Elle est béatifiée le 9 juin 1940 et canonisée le 23 avril 1950, décrétée "Sainte" par le pape Pie XII.

Sainte Émilie est fêtée le 19 septembre.

Des rues, dans sa région natale, notamment à Rodez et à Villefranche-de-Rouergue portent son nom ainsi qu'une école à Toulouse et un foyer de jeunes, rue St Martin des Prés.

La Congrégation de la Sainte Famille, de droit Pontifical, siège à Villefranche-de-Rouergue et elle est présente sur tous les continents.

On compte 850 religieuses aujourd'hui à travers le monde.

Blason Congrégation des Soeurs de la Sainte Famille. Devise : Par-dessus tout la charité

Blason Congrégation des Soeurs de la Sainte Famille. Devise : Par-dessus tout la charité

Sources : (1); (2); (3) Sainte Famille Villefranche Congrégation ; (4) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 64.

 

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour

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