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23 octobre 2024 3 23 /10 /octobre /2024 18:44
Le miracle de la vague de Tumaco en Colombie (1906), le tsunami arrêté par le Saint Sacrement

Dans le but de sensibiliser le peuple de Dieu à la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie - on ne le fera jamais assez - et de nourrir la foi personnelle, nous avons récemment entrepris une étude avec des idées connexes, concernant les miracles eucharistiques qui se sont produits dans le monde, dans l'histoire de l'humanité. Il y en a plus de 140 au total, ceux reconnus comme valables par l'Église catholique. Une trentaine seulement de ceux survenus en Italie.

 

Croyant faire quelque chose d'utile et de plaisant pour nos lecteurs, nous parlerons de certains des miracles eucharistiques les plus significatifs. Nous commençons aujourd'hui la chronique avec le miracle eucharistique survenu en 1906 à Tumaco : une petite île de Colombie, de l'Océan Pacifique. Également connu sous le nom de "miracle de la vague", il raconte comment un prêtre courageux, après avoir placé la Grande Hostie dans l'ostensoir et suivi en procession par un grand nombre de fidèles terrifiés, se rendit à la plage où frappait un tsunami, souleva le Saint-Sacrament qui réussit à étouffer la vague, épargnant ainsi l'île et la vie de tous ses habitants. Bonne lecture

 

 

§§§

 

Tumaco, janvier 1906

 

(…) Il était un peu plus de dix heures du matin lorsque la terre s'est mise à trembler terriblement pendant une dizaine de minutes.

 

Alors que l'océan commençait à grossir, tous les habitants de Tumaco se sont précipités à l'église pour supplier le curé, le père Gerardo Larrondo, et le père Julián, d'organiser immédiatement une procession avec le Saint-Sacrement vers la côte, déjà partiellement recouverte par les eaux. (…) Une énorme montagne d'eau se formait, qui allait bientôt se transformer en une immense vague.

 

Dans l'église, le Père Gerardo, effrayé, consuma immédiatement toutes les hosties consacrées dans la custode, ne gardant de côté que la Grande Hostie qu'il plaçait dans l'ostensoir et se tournant alors vers la population, il s'écria :

 

"Allez mes enfants, allons tous à la plage et que Dieu ait pitié de nous !".

 

Rassurés par la présence de Jésus Eucharistique, tous ont marché dans son sillage en criant et en acclamant Dieu.

 

 

Le courageux Père Larrondo fut le premier à arriver à la plage, avec l'ostensoir à la main et juste au moment où la vague s'écrasait sur lui, devant tous, il souleva d'une main ferme et d'un cœur plein de foi l'hostie consacrée avec laquelle il traça dans les airs le signe de la croix.

C'était un moment d'une grande solennité. … La vague hésita, avança un peu plus puis commença à revenir en s'écrasant sur elle-même.

 

Avant même que le Père Larrondo et le Père Julián, qui était à ses côtés, ne se rendent compte de ce qui s'était passé, la population, émue et étonnée, a crié :

 

"Miracle, Miracle !"

 

En effet, comme stoppée par une force invisible supérieure à celle de la nature, la puissante vague qui menaçait d'effacer de la terre le village de Tumaco s'est soudainement arrêtée et a commencé à reculer, tandis que la mer revenait rapidement à son niveau normal.

 

Les habitants de Tumaco ... pris par une euphorie et une joie irrépressibles d'avoir été sauvés par Jésus dans le Saint-Sacrement, ne pouvaient plus cesser de lui adresser des louanges et de fervents remerciements.

 

On a tellement parlé et pendant si longtemps du Miracle de la vague de Tumaco qu'un grand nombre de lettres avec des demandes de prières sont parvenues au Père Larrondo du monde entier, y compris de l'Europe.

 

Un autre prêtre, le Père Bernardino García de la Concepción, qui se trouvait à ce moment-là dans la ville de Panama, une ville côtière de l'Amérique centrale occidentale, surplombant également le Pacifique, située à quelques centaines de kilomètres au nord de l'île, a donné ce témoignage sur la terrible cataclysme qui frappe sa région : "Soudain, une immense vague envahit le port. Elle est entrée sur le marché en soulevant tout. Les bateaux échoués ont été projetés à grande distance, causant d'innombrables dégâts."

 

 

Tumaco, cependant, a été miraculeusement épargnée de cette terrible catastrophe, grâce à la foi des habitants dans le Saint-Sacrement...

 

N'oublions jamais d'invoquer le Nom de Jésus et de Marie dans tous nos besoins spirituels et matériels et ceux des autres.

 

 

Loué et remercié à chaque instant soit Jésus dans le Saint-Sacrement, présent et vivant dans tous les Tabernacles de la Terre.

 

Véronique Cirénéo

 

23 octobre 2024

SOURCE:

https://www.fratiminoriosimo.it/miracoli-eucaristici/miracoli-eucaristici-in-columbia/tunaco-1906/

https://www.marcotosatti.com/2024/10/23/il-miracolo-dellonda-lo-tsunami-fermato-a-tumaco-in-columbia-dal-santissimo-esposto/

 

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23 octobre 2024 3 23 /10 /octobre /2024 17:42

Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie.

Évangile selon Saint Jean 14,6

En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes.

Évangile selon Saint Jean 1,4

Les exorcistes avertissent que le Halloween moderne est "étroitement lié" à la sorcellerie et au satanisme

Et ce témoignage, le voici : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils.

Première Lettre de Saint Jean 5,11

Il n'est pas sans conséquences de jeter un sort parce que l'on n'a pas donné de bombons..., de déguiser ses enfants en créatures des ténèbres, en vampires, fantômes, diables: vous leur créez des liens occultes avec Satan, lui ouvrant grand les portes de leurs âmes.

 

Or, nous célébrons la vie et non la mort (Jn 14,6).

 

Nous sommes enfants de la lumière et non des ténèbres. (Jn 1,4)

https://www.lifesitenews.com/news/exorcists-warn-that-modern-halloween-is-closely-connected-to-witchcraft-and-satanism/

https://www.lifesitenews.com/news/exorcists-warn-that-modern-halloween-is-closely-connected-to-witchcraft-and-satanism/

Les gouvernements sponsorisent désormais des festivités d'Halloween qui s'appuient sur des pratiques occultes, et les sites Internet pour enfants "ont même des liens qui donnent directement accès à des sites sur le satanisme et la magie noire", selon un prêtre exorciste.

 

( LifeSiteNews ) — L’Association Internationale des Exorcistes (AIE) a récemment publié un livre avertissant que Halloween, tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, est « étroitement lié » à la sorcellerie et au satanisme, et exhortant les chrétiens à sanctifier cette fête en célébrant la Toussaint.

 

Le charme sombre d'Halloween démantèle l'idée selon laquelle Halloween est une "fête ludique et innocente" et montre comment il s'agit en fait d'une renaissance de la fête païenne celtique de Samhain, au cours de laquelle des "rituels magiques" étaient exécutés et des humains étaient probablement sacrifiés, selon le co-auteur, le père Francesco Bamonte, vice-président de l'AIE.

 

Dans un article sur le livre, rédigé en italien avec le porte-parole de l'AIE, Alberto Castaldini, Bamonte souligne que Halloween a fait le tour complet des racines païennes de ses traditions. Aujourd'hui, de nombreuses années après que certaines pratiques de Samhain ont été intégrées à la célébration chrétienne de la Toussaint, y compris à ses célébrations de la veille (d'où le nom All Hallows' Eve, abrégé en "Halloween"), le paganisme a de nouveau infiltré les célébrations d'Halloween.

 

La commercialisation américaine d’Halloween a "de plus en plus vidé" la fête de son contenu religieux, de sorte que la célébration "s’est retrouvée enracinée dans la magie, l’horreur et la mort", "contrairement au christianisme qui est enraciné en Dieu", procurant "sérénité, espoir, paix et joie", écrit Bamonte.

 

Le prêtre exorciste a suggéré que cet éloignement d'Halloween du christianisme a ouvert la voie à des liens plus importants et plus répandus de la fête avec "des réalités sombres telles que la sorcellerie et le satanisme".

 

Bamonte a noté que la "fête principale" des célébrations des satanistes est en fait "précisément Halloween", ce qui est un motif de prudence, de peur que les gens ne participent à des pratiques d'Halloween qui les rendent "plus vulnérables à l'action ordinaire et extraordinaire du diable".

 

"Même la période préparatoire à Halloween devient un moment privilégié de contact des enfants et des jeunes avec les sectes et les groupes du monde de l’occultisme, souvent masqués par des associations culturelles", écrit Bamonte.

 

Il est inquiétant de constater que certains sites Internet pour enfants, où sont décrits des "scénarios d'horreur", contiennent même des liens qui mènent directement à des sites de satanisme et de magie noire, selon l'exorciste.

 

Les collectivités locales soutiennent également des activités potentiellement dangereuses pour Halloween, comme des "séances de spiritisme au théâtre" à Foggia, des visites guidées de scènes de crime à Bergame et un "festival de sorcières" à Corinaldo di Ancona.

 

"Ce ne sont là que quelques exemples » en Italie, a noté Bamonte. En Irlande, des catholiques fidèles font actuellement campagne contre une fête païenne qui tire ses racines de Samhain et de l’occultisme, et qui est célébrée à l’occasion d’Halloween avec le soutien des conseils locaux et de l’organisme de tourisme du gouvernement irlandais. Les militants catholiques avertissent que cette fête « menace la foi catholique et la culture chrétienne de l’Irlande ».

 

"Halloween est également plein de symbologies liées au monde de l'horreur, de la mort, de l'occulte et du démoniaque", a écrit Bamonte, ajoutant que d'innombrables crimes, dont "des blasphèmes et des sacrilèges contre la foi", ont été commis en l'honneur de cette fête.

 

L'exorciste a appelé à une renaissance et à une appréciation de la fête de la Toussaint, qui devrait être célébrée à la place des fêtes païennes d'Halloween. Il a recommandé que les adultes et les enfants participent à la création des costumes des saints et que les prêtres bénissent ces vêtements le dimanche précédant le 31 octobre. Bamonte a également suggéré que les fêtes des saints soient organisées pour les enfants dans les salles paroissiales, avec des reconstitutions de leurs vies, des jeux, des cadeaux et des collations, ainsi que des processions aux flambeaux et des veillées de prière, avec culte du Saint-Sacrement.

 

Il a également suggéré que la "communion qui nous lie à tous les saints et à nos défunts" soit soulignée par les prêtres lors des sermons des jours précédant le 31 octobre, ainsi que "combien il est important pour nous, catholiques, de célébrer nos saints amis" dont "l'intercession peut obtenir de nous de nombreuses grâces" et qui "attendent nos prières".

Mise à jour 29 octobre 2024. 

 

De Stanislas Berton sur X:

 

Comme chaque année, il faut rappeler aux Français le danger de fêter Halloween. Non seulement, il s'agit d'une tradition païenne (Samhain) récemment réintroduite en France via les États-Unis et qui participe de l'américanisation de nos sociétés, mais cette fête représente également un danger sur le plan spirituel. 

En effet, Halloween repose sur l'idée païenne qu'à cette période de l'année, la frontière entre le monde des vivants et des morts étant très mince, il faut que les hommes se déguisent en monstres et en démons pour leur ressembler et ainsi les tromper.

Il s'agit là d'une vision profondément antichrétienne car le chrétien n'a pas besoin de "tromper" les démons puisqu'il peut s'appuyer sur la toute puissance du Christ pour les vaincre.

 

De plus, on triomphe pas du mal en cherchant à lui ressembler mais en nous rapprochant de Dieu, c'est à dire en devenant des saints. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la montée en puissance d'Halloween s'est faite au détriment de la fête catholique de la Toussaint qui a lieu le lendemain.

Parents, si vous lisez ce message, ne participez à la subversion culturelle et spirituelle d'Halloween. Fêtez plutôt la Toussaint et si vous voulez déguiser votre enfant, que ce soit plutôt en Saint Michel qui terrasse les démons.

Les exorcistes avertissent que le Halloween moderne est "étroitement lié" à la sorcellerie et au satanisme

"Ce qu'oublient toujours de vous dire les païens qui vous parlent de Samhain pour Halloween, c'est que ces fêtes étaient l'occasion de sacrifices humains en l'honneur de divinités païennes comme Crom Cruach. C'est le christianisme et l’Église qui mirent fin à ces pratiques." (Stanislas Berton

***

On peut encore remarquer qu'on ne lutte bien évidemment pas contre le mal et les ténèbres en prenant ses habits. 

Ephesiens 6,11-18

Revêtez l’équipement de combat donné par Dieu, afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du diable.Car nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair, mais contre les Dominateurs de ce monde de ténèbres, les Principautés, les Souverainetés, les esprits du mal qui sont dans les régions célestes.Pour cela, prenez l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi, vous pourrez résister quand viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon.Oui, tenez bon, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice,les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix,et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais.Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu.En toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier : restez éveillés, soyez assidus à la supplication pour tous les fidèles. 

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23 octobre 2024 3 23 /10 /octobre /2024 08:42

Mise à jour le 15-02-2025

Certains demandent : ''La Bible a-t-elle été modifiée ?'' Quelle est la bonne traduction de la Bible ? Pour répondre à cette question il faut recenser l'histoire des traductions de la Bible, afin de voir si certaines traductions n'ont pas modifié le sens premier.

À l’époque du Second Temple et à l’époque des Apôtres, il n’existait pas de canon unique et universellement accepté des Écritures hébraïques – ce que nous appelons aujourd’hui l’Ancien Testament.  Les pharisiens, les sadducéens et les esséniens avaient chacun des points de vue différents sur les livres considérés comme faisant autorité.  L’Église catholique est responsable de la canonisation de l’Ancien et du Nouveau Testament.

Nous aborderons ici le problème du choix éditorial des Bibles modernes de changer le sens ou d'occulter des versets bibliques premiers connus dès le IIe siècle et qui définissent des éléments doctrinaux centraux du christianisme des premiers siècles, au prétexte que l'on n'a pas conservé de manuscrit grec ancien ou autres de cette époque même ou d'avant le Moyen Âge. Le fait que ces versets occultés soient à l'origine de doctrines centrales dès le début du christianisme prouve cependant que ces versets sont authentiques.

Le mot "prêtre" par exemple, dans les traductions protestantes, est toujours utilisé dans un sens négatif, faisant en général référence aux pharisiens et aux sadducéens, et à la prêtrise de l'ancienne alliance (remplacée par la nouvelle). Mais en réalité, le mot est une évolution du grec presbyteros qui, comme nous le savons est très souvent mentionné de manière positive dans le Nouveau Testament (latin vulgaire prester, latin tardif presbyter). Ils traduisent ainsi "presbyteros" par ''ancien'' ou quelque chose de similaire, cherchant à éviter le mot prêtre parce qu'ils sont protestants et que toute leur religion repose sur le fait qu'ils ne sont pas catholiques.

Diacre, prêtre, évêque : un certain nombre de traductions sont littérales (serviteur, aîné, surveillant) au lieu de prendre les noms précis diacre, prêtre, évêque qui viennent tous des mots grecs. Cela revient à appeler par exemple Jésus Josué.

De même, la plupart des endroits où se trouvent le mot "traditions" au pluriel dans un sens positif (comme lorsque employé par S. Paul dans 2 Thessaloniciens 2,15), ils le remplacent par "enseignements". Si le mot recouvre par contre un sens négatif (lorsque Jésus parlent de la tradition des pharisiens), ils le laissent.

Au simple changement de mot dans la traduction, Luther ajoute un mot comme " seule" après "justification par la foi". D'autres peuvent omettre un mot ou un passage.

Lorsque vous supprimez 7 livres et que vous modifiez les traductions pour effacer la théologie sacramentelle, vous ne préservez pas la Parole, vous l'éditez pour l'adapter à votre dénomination.

La Bible a-t-elle été modifiée ?

Exemples d'occultation ou de mauvaises traductions

 

(1) La Sainte Trinité dans la première lettre de Saint Jean

Bible Catholique Crampon 1923. La Bible "Crampon", d'après les textes originaux du chanoine Auguste Crampon 1923, Lonrai 2014, p. 319 du Nouveau Testament) explique bien les raisons de cette mise entre crochets : "aucun manuscrit grec antérieur au XVe siècle et aucun manuscrit de la Vulgate antérieur au VIIIe siècle", mais sans donner plus d'explication, elle laisse entendre malheureusement que la Sainte Trinité a été inventée par les Pères de l'Eglise (voir les Pères de l'Eglise ci-dessus qui l'infirment). Cf. https://www.bible.com/fr/bible/504/1JN.5.BCC1923

Bible Catholique Crampon 1923. La Bible "Crampon", d'après les textes originaux du chanoine Auguste Crampon 1923, Lonrai 2014, p. 319 du Nouveau Testament) explique bien les raisons de cette mise entre crochets : "aucun manuscrit grec antérieur au XVe siècle et aucun manuscrit de la Vulgate antérieur au VIIIe siècle", mais sans donner plus d'explication, elle laisse entendre malheureusement que la Sainte Trinité a été inventée par les Pères de l'Eglise (voir les Pères de l'Eglise ci-dessus qui l'infirment). Cf. https://www.bible.com/fr/bible/504/1JN.5.BCC1923

Au prétexte que l'on n'a pas conservé de manuscrit grec ancien datant d'avant le XIVe siècle, les traductions modernes occultent le verset I Jean V, 7-8 qui mentionne la sainte Trinité, connu pourtant dès le IIe siècle, que l'on appelle le comma johannique et qui ne se retrouve plus dorénavant ni dans les traduction modernes de la Bible, ni dans le lectionnaire de la nouvelle messe ! 

 

Ce verset était connu :

 

- par Théophile d'Antioche, évêque d'Antioche (IIe siècle), dans on ouvrage Autolycus, une apologie de la foi chrétienne qui a été conservée ;

 

- Saint Justin Martyr (165 ap. J.-C.) ("Nous honorons en esprit et en vérité le Père et le Fils et le Saint-Esprit". Apolog., I, 6) ;

 

 - Saint Irénée de Lyon ("Ceux qui secouent le joug de la loi et se laissent emporter à leurs convoitises, n'ayant aucun désir du Saint-Esprit, l'apôtre les appelle avec raison des hommes de chair", cité par S. Basile, en preuve de la divinité du Saint-Esprit, Lib. de Spir. Sanct. C., XXIX, n°72);

 

- ou encore Athénagore d'Athènes (133-190) qui demandait : "N'est-il pas étrange qu'on nous appelle athées, nous qui prêchons Dieu le Père et Dieu le Fils et le Saint-Esprit ?" (Legat. pro christian, n° 12 et 24) ; 

 

Saint Cyprien (IIIe siècle) ;

 

- Tertullien (160-220) ;

 

Eusèbe de Palestine (265-340), qui pour s'encourager à parler, disait au IIIe s. : "invoquons le Dieu des prophètes, auteur de la lumière, par notre Sauveur Jésus-Christ avec le Saint-Esprit." (Ap. Basil., ibid, in Mgr Jean-Joseph Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1864, Rééd. Éditions Saint-Rémi, 2019, p. 373-374) ; 

 

Potamius de Lisbonne, du milieu du IVe siècle, impliqué dans les controverses ariennes, a fait référence à plusieurs reprises au verset des témoins célestes 'les trois sont un', d'après les écrits de Jean, dans le contexte direct du Père, du Fils et du Saint-Esprit. (...) bien que publié pour la première fois en 1908) (Epistula ad Athanasium 1x; Epistula de substantia Patris et Filii et Spiritus sancti 3x) Et il y avait une correspondance avec Athanase et Potamius dans les deux sens.

Ces références (...) devraient aider à éliminer toute idée que le verset ne circulait pas dans les Bibles pendant les controverses ariennes.’’ [Commentaire de Steven Avery, 4 juin 2021 pour http://purebibleforum.com/index.php?threads/potamius-of-lisbon.1115/post-7316 ]

 

- Les conciles de Nicée (325) et Constantinople (381), IVe siècle ;

 

- Le Concile de Carthage au Ve ;

 

Saint Fulgence au Ve - VIe s.,

 

- Saint Thomas d'Aquin au XIIIe siècle qui cite le verset entier I Jean V, 7 dans sa Somme théologique (Q. 30, a. 2).

 

 

La preuve "de l'utilisation ante-nicéenne de Tertullien et Cyprien, la déclaration textuelle de Jérôme dans le Prologue de la Vulgate qui relatait la tendance des scribes à omettre le verset, et la déclaration spéciale au Concile de Carthage de 484 après J.-C., entre orthodoxes et "ariens", plusieurs centaines affirment que le verset de Jean était un texte principal. Outre les lignes du texte latin ancien et de la Vulgate... Alors que ceux qui sont empêtrés dans la critique textuelle scientifique moderne peuvent se tordre les mains dans l'angoisse des manuscrits grecs, ils devraient essayer de voir le tableau d'ensemble. Et le style grammatical et johannique et les éléments "internes" s'intègrent parfaitement." [Commentaire publié de Steven Avery 24/09/2020 00:25 ]

 

Voir aussi la Trinité chez :

 

Clément d'Alexandrie (150-250 après J.-C.)

● Extraits prophétiques. 13.1 : « Par deux ou trois témoins toute parole est établie. » Par le Père, le Fils et le Saint-Esprit, par le témoignage et l'aide desquels les commandements prescrits doivent être observés. (Clément d'Alexandrie. Extraits prophétiques. 13.1 ; ANF, vol 8)

o Grec : Πᾶν ῥῆμα ἵσταται ἐπὶ δύο καὶ τριῶν μαρτύρων, ἐπὶ πατρὸς καὶ υἱοῦ καὶ ἁγίου πνεύματος, ἐφ' ὧν μαρτύρων καὶ βοηθῶν αἱ ἐντολαὶ λεγόμεναι φυλάσσεσθαι ὀφείλουσιν. (Clément d'Alexandrie. Eclogae ex Scripturis Propheticis. 13.1; Migne Graeca PG 9, 703-704)

 

Origène d'Alexandrie (184-253 après JC)

● Scholia sur le Psaume 122 :2 « Voici, comme les yeux des serviteurs regardent vers la main de leurs maîtres, et comme les yeux d'une jeune fille vers la main de sa maîtresse. » L'Esprit et les corps sont les serviteurs de leurs maîtres (le Père et le Fils) ; l'âme est la jeune fille pour sa maîtresse (le Saint-Esprit) ; et le Seigneur notre Dieu est les trois [personnes], car les trois sont un. Ainsi, les yeux des serviteurs regardent les mains de leurs maîtres tandis qu'ils donnent des ordres par des gestes. Il se peut aussi que les mains des maîtres, qui sont le Père et le Fils, soient les anges qui leur appartiennent à tous les deux, tandis que les mains de la maîtresse, qui est le Saint-Esprit, sont les pouvoirs qui sont propres au Saint-Esprit. (Origenis Selecta dans Psalmos CXXII)

○ Grec : Ἰδοὺ ὡς ὀφθαλμοὶ δούλων εἰς χεῖρας τῶν κυρίων αὐτῶν, ὡς ὀφθαλμοὶ παιδίσκης εἰς χεῖρας τῆς κυρίας αὐτῆς, οὕτως οἱ ὀφθαλμοὶ ἡμῶν πρὸς Κύριον Θεὸν ἡμῶν, ἕως οὖ οἰκτειρήσαι ἡμᾶς, κ. τ. ἑ. Δοῦλοι κυρίων Πατρὸς καὶ Υἱοῦ πνεῦμα καὶ σῶμα· παιδίσκη δὲ Il s'agit d'une solution à votre problème. Τὰ δὲ τρία Κύριος ὁ Θεὸς ἡμῶν ἐστιν · οἱ γὰρ τρεῖς τὸ ἕν Oui. Ὀφθαλμοὶ γοῦν δούλων εἰς χεῖρας κυρίων ὁρῶντες, ὅτε διὰ χειρῶν νεύοντες κελεύσουσιν. Ἤ χεῖρες κυρίων μὲν Πατρὸς καὶ Υἱοῦ οἱ ἑκατέρου ἄγγελοι· κυρίας δὲ τοῦ ἁγίου Πνεύματος αἱ οἰκεῖαι αὐτοῦ δυνάμεις. (Origenis Selecta dans Psalmos CXXII, Migne Graeca, PG 12.1633).

 

[Cf. Commentaire publié par MidusItus27/11/2022 22:27 https://evangelicaltextualcriticism.blogspot.com/2020/01/the-greek-manuscripts-of-comma.html?m=1 ]

 

La solution de la Bible Crampon de mettre le verset 1 Jn 5,7 ne remontant qu'au XIVe siècle entre crochets est judicieuse. Les bibles modernes connues pour d'autres traductions erronées ne pourraient-elles donc pas ajouter une note explicative en bas de page comme elles le font déjà pour les autres versets ? 

Pour aller plus loin [Cf. www.leforumcatholique.org/message.php?num=897051 ] :

 

On retrouve le comma johannique (sans crochets) dans les traductions de SacyFillion, et Vigoureux, mais pas dans la Bible de Jérusalem.



Du côté protestant, on le retrouve dans la King James Version, et dans la Bible de David Martin, mais pas dans la traduction de Louis Second.



Sur le blog d'Yves Daoudal, on lit ceci: ''L’épître de ce dimanche présente une particularité unique, c’est d’avoir une importante partie de texte qui n’existe pas. (…) Des tentatives désespérées ont été faites au cours de l’histoire pour voir le texte complet comme étant le texte canonique, d’autant que son parallélisme est si séduisant, et surtout que son affirmation de la Sainte Trinité est si claire… Mais il faut se rendre à l’évidence. La partie litigieuse ne se trouve dans aucun manuscrit grec ancien. Le plus ancien est du… XIVe siècle.'' (Source)



S'il est vrai que beaucoup de manuscrits omettent cette partie, je ne suis pas d'accord que cela suffise à mettre en cause son authenticité, et encore moins sa canonicité.



Chez les Orthodoxes



Malgré son absence des manuscrits grecs antérieurs au XIVe siècle, les Orthodoxes ont intégré ce verset dans leur liturgie:



''(…) ce que l'on appelle "le comma johannique". Les exégètes considèrent généralement cet élément textuel comme : "une incise, absente dans les manuscrits grecs anciens, les versions anciennes et les meilleurs manuscrits de la Vulgate" (...).



La Tradition de l'Église est tout autant liturgique qu'écrite.

Nous croyons, pour notre part, que la Tradition de l'Église s'exprime par cette vision trinitaire des "Trois qui sont Un".

Cette Tradition s'est trouvée incluse dans le texte de la première épître du saint Apôtre et Évangéliste Jean, de sorte qu'elle se trouve maintenant présente dans le texte liturgique utilisé dans l'Église orthodoxe, tout comme dans la Vulgate de l'Église latine.'' (Source)



Non seulement on retrouve le comma johannique dans la liturgie orthodoxe, mais on le retrouve également dans le "Texte autorisé du Nouveau Testament grec" du Patriarcat oecuménique de Constantinople, dans son édition de 1904 ICI.



Chez les Latins



Évidemment, chez les Latins, on a évoqué ce texte bien avant le XIVe siècle.



Au XIIIe siècle, saint Thomas d'Aquin le cite dans la Somme théologique:



'[...] on lit dans la 1° lettre de S. Jean (5, 7) : “Ils sont trois qui témoignent dans le ciel : le Père, le Verbe et le Saint-Esprit. ” Et si l’on demande : Trois quoi ? on répond : Trois Personnes, comme S. Augustin l’expose. Il y a donc seulement trois Personnes en Dieu.'' (Ia pars, Q. 30, a. 2)



Au V-VIe siècle, saint Fulgence invoque ce texte pour contrer l'arianisme:



''Ce Père [saint Fulgence] rapporte un grand nombre de passages pour prouver la divinité du Fils et du Saint-Esprit, entre autres celui de la première Épître de saint Jean, où il est dit: ''Il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, le Verbe et le Saint-Esprit, et ces trois sont une même chose.'' (Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques).




Au Ve siècle, le Concile de Carthage cite le comma johannique contre les ariens:



''Les évêques s'étendent particulièrement sur la divinité du Saint-Esprit, et la prouvent entre autres par ce texte de saint Jean, déjà cité par saint Cyprien: «Il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, le Verbe et l'Esprit-Saint, et ces trois sont une même chose.» Ils concluent en ces mots : Telle est notre foi, appuyée sur l'autorité et les traditions des évangélistes et des apôtres, et fondée sur la société de toutes les églises catholiques du monde, dans laquelle, par la grâce de Dieu tout-puissant, nous espérons persévérer jusqu'à la fin de notre vie. Ce mémoire est daté du vingt avril 484.'' (Histoire universelle de l'Église catholique)



Quant à saint Cyprien de Carthage (IIIe siècle), on peut penser raisonnablement qu'il connaissait le texte en question comme le rappelle Bossuet:



''Un passage positif vaut mieux tout seul que cent omissions, surtout quand c'est un passage d'une aussi savante église que celle d'Afrique, qui, dès le cinquième siècle, a mis ce passage en preuve de la foi de la Trinité contre les hérétiques qui la combattaient. On ne doit pas oublier qu'une si savante Église allègue comme incontestable le texte dont il s'agit ; ce qu'elle n'aurait jamais fait s'il n'avait été reconnu, même par les hérétiques. Il n'y a rien qui démontre mieux l'ancienne tradition qu'un tel témoignage ; aussi vient-elle bien clairement des premiers siècles ; et on la trouve dans ces paroles de saint Cyprien au livre de l'Unité de l'Église. ''Le Seigneur dit : ''Moi et mon Père nous ne sommes qu'un''; et il est encore écrit du Père, du Fils et du Saint-Esprit : ''et ces trois sont un'', et hi tres unum sunt'' : où cela est-il écrit nommément et distinctement du Père, du Fils et du Saint-Esprit, sinon en saint Jean, au texte dont il s'agit ?'' (Oeuvres complètes de Bossuet, lere partie, Écriture sainte)



L'autorité de l'Église



Au-delà des témoignages historiques montrant l'importance que revêt ce verset, il y a l'autorité de l'Église dont il faut tenir compte.



Comme le rappelait Lycobates ICI, il importe de croire en l'authenticité du comma johannique en raison de ''l'autorité de l'Église, notamment du Concile de Trente (sess.IV, 1546), qui, en pleine connaissance de cause, a déclaré infailliblement qu'il fallait accepter, cum omnibus suis partibus, avec toutes ses parties, comme sacrés et canoniques, tous les livres de l'Écriture que l'Église a coutume de lire, tels qu'ils se trouvent dans la Vulgate.''



En 1897, un décret papal interdit de nier l'authenticité du comma johannique:
 



“Secrétariat de la Congrégation du Saint-Office de l’Inquisition. En ce qui concerne l’authenticité du texte de I Jean V. 7 (mercredi 12 janvier 1897).

“En Congrégation générale de la Sainte Inquisition romaine (...) la question discutable fut présentée comme suit, à savoir :
''Si nous pouvons impunément nier, voire mettre en doute, l’authenticité de ce texte (I Jean V. 7) (...)''

“Toutes choses ayant été examinées et pesées avec un très grand soin, et les grands Consulteurs ayant été chargés de donner leur avis, les très éminents Cardinaux susdits font savoir que ‘la réponse est négative’. Le vendredi 15 du mois et de l’année susmentionnés, à l’audience habituelle accordée du révérend père le grand Assesseur du Saint-Office, après qu’il eut fait un compte rendu exact des délibérations mentionnées ci-dessus au très saint et grand pape Léon XIII, Sa Sainteté a approuvé et confirmé la résolution de ces très éminents Pères (...).”
— Acta Sanctae Sedis, tome XXIX, 1896-7, p. 637.
 



Ce texte des AAS (qui me semble véridique) a été publié sur Internet par… les Témoins de Jéhovah mais pas pour en faire l'apologie comme on s'en doute. Ces derniers sont, comme on le sait, anti-trinitaires, et voient donc le comma johannique une falsification des Écritures par les catholiques. Une rhétorique similaire existe chez les musulmans. Mais nous savons, nous les catholiques, que c'est à l'Église catholique qu'il appartient de définir ce qui fait partie du canon des Écritures.



Historité et canonicité

Peut-être devrions-nous séparer la question de l'historicité et celle de la canonicité de ce verset. En effet, ne serait-il pas possible de laisser aux spécialistes la liberté de débattre de la datation de ce verset tout en laissant à l'Église le soin de dire que ce verset est canonique, et donc inspiré? Personnellement, j'aimerais bien que l'Église dise que ce comma johannique fait partie intégrante des Écritures.

Saviez-vous que du côté protestant (baptiste), ces dernières années, la défense de l'authenticité du comma johannique est devenue importante au sein du King James Only Movement (églises anabaptistes conservateursanglo-catholiques traditionalistes , méthodistes conservateurs de sainteté et baptistes indépendants.Ndlr)? De nombreux partisans considèrent ce verset comme un texte trinitaire important.

Comme catholiques, nous devrions être en mesure de voir cela. Ainsi, en raison de son caractère dogmatique, de son intégration dans la liturgie (tant dans la forme extraordinaire du rite romain que dans les liturgies orthodoxes), et de sa présence dans la Vulgate, je pense que le comma johannique devrait se retrouver dans toute bonne Bible catholique, et sa canonicité devrait même faire l'objet d'un rappel par l'Église." (Fin de citation) [1]

‘’L'interprétation est importante ici. Les non-trinitaires peuvent interpréter le CJ comme enseignant l'unité, et non la Trinité.’’ [Commentaire de Élie Hixson15/10/2020 15:36, auteur de l’article]

Ainsi, parmi les protestants (en majorité trinitaires), les ‘’pentecôtistes unitaires’’ (30 millions d'adhérents dans le monde, une branche du protestantisme ‘’pentecôtiste’’qui nie la Trinité) qui utilisent la King James Version, également appelée Bible du roi Jacques) font également appel à ce passage, mais comme preuve de leur doctrine antitrinitaire - ils prétendent que l'expression ‘’et ces trois sont un’’ enseigne leur doctrine de ‘’l'unité’’ de Dieu (une forme de monarchianisme modaliste communément appelée doctrine de l'unité, affirmant qu'il existe un seul Dieu - un esprit divin singulier mais sans distinction de personnes - qui se manifeste en tant que Père , Fils et Saint-Esprit), ce qui contraste fortement avec la doctrine dominante des trois personnes distinctes et éternelles posées par la théologie trinitaire chrétienne traditionnelle partagée par toutes les autres branches du christianisme.

[Notons encore que les pentecôtistes unitaires diffèrent ainsi des autres pentecôtistes et ''évangéliques'' dans leurs points de vue sur la sotériologie , croyant que la véritable foi salvatrice se démontre par la repentance, le baptême d'eau par immersion totale et le baptême dans le Saint-Esprit, fait uniquement au nom de Jésus-Christ, rejetant les formules trinitaires. Ils ont tendance à mettre l'accent sur des normes strictes de sainteté dans la tenue vestimentaire, la coiffure et d'autres domaines de la conduite personnelle. Le pentecôtisme unitaire est apparu pour la première fois en Amérique du Nord vers 1914 à la suite d'un schisme au sein du mouvement pentecôtiste de l'Œuvre achevée naissante (qui avait lui-même rompu avec le pentecôtisme de la sainteté.) 

 

"Certains des défenseurs les plus véhéments du CJ sont des partisans protestants du textus receptus qui adhèrent aux confessions baptistes de Westminster ou de Londres et revendiquent la pureté doctrinale par l'affirmation de ces confessions, mais pour défendre le Comma Johannique (CJ) en faisant appel aux manuscrits grecs, ils doivent faire appel à des manuscrits de la tradition dont leur propre tradition s'est détachée !"

Cf. https://evangelicaltextualcriticism.blogspot.com/2020/01/the-greek-manuscripts-of-comma.html?m=1 ]

***

(2) La prophétie de la Vierge d'Isaïe 7,14

 

Les traducteurs juifs de la Bible "massorétique" (Xe siècle) modifièrent l'Ancien Testament dans un sens anti-chrétien. La "vierge" de la prophétie d'Isaie 7,14 devient la "jeune fille". Le Dictionnaire de Mayer-Lambert (ancien grand Rabbin de France) ne donne que deux traductions possibles pour 'alma' : vierge ou jeune-fille, mais pas jeune-femme. [2]

C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la VIERGE est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous).

Is 7,14

Cette prophétie d'Isaïe (7, 14) est citée par l'évangéliste Matthieu (1, 23) précisément pour indiquer comment la conception de Jésus par la Sainte Vierge était l'accomplissement de la prophétie du prophète Isaïe. 

Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète :

Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »

Mt 1,22-23

La Bible a-t-elle été modifiée ?

On trouve un exemple frappant de cette altération de la virginité de Marie dans bibles dites "oecuméniques" (catholiques protestantes) qui donnent un tout autre sens au verset 23 du premier chapitre de l'Evangile selon saint Matthieu.

 

Dans la T.O.B., par exemple, la version est: "24. A son réveil, Joseph fit ce que l'Ange du Seigneur lui avait prescrit: il prit chez lui son épouse, 25. mais il ne la connut pas jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus." La Vulgate mentionne : "24. Ainsi réveillé de son sommeil, Joseph, fit comme l'ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui. 25. Or il ne l'avait point connue, quand elle enfanta son fils premier-né, à qui il donna le nom de Jésus."

 

Autrement dit, la version moderne laisse entendre que Joseph eut des relations avec Marie après "qu'elle eût enfanté un fils" tandis que la version ancienne, la Vulgate, nous dit simplement que Joseph ne l'avait point connu quand elle enfanta Jésus. 

 

Dans Le Nouveau Testament, traduit en français courant d'après le texte grec. Alliance Biblique Universelle, Traduction Société Biblique française, Imprimatur Paris 22 mars 1973, le verset 25 sous-entend que Joseph a eu des relations après avec Marie. Un pas est franchi : "Mais il n'eut pas de relations avec elle jusqu'à ce qu'elle ait mis au monde son fils, que Joseph appela Jésus".

Ces falsifications du sens, les Juifs et les gnostiques commencèrent à les faire au IIe siècle après J.-C., si l'on en croit le témoignage même de saint Irénée dans son ouvrage Contre les hérésies, Dénonciation et réfutation de la gnose, écrit vers 180 ap. J.-C. :

 

« Une altération juive de la prophétie de l'Emmanuel

 

Dieu s'est donc fait homme, et le Seigneur lui-même nous a sauvés en nous donnant lui-même le signe de la Vierge. On ne saurait dès lors donner raison à certains, qui osent maintenant traduire ainsi l'Écriture : "Voici que la jeune femme concevra et enfantera un fils." Ainsi traduisent en effet Théodotion d'Éphèse et Aquila du Pont, tous les deux prosélytes juifs. Ils sont suivis par les Ébionites, qui disent Jésus né de Joseph, détruisant ainsi autant qu'il est en eux cette grande « économie » de Dieu et réduisant à néant le témoignage des prophètes, qui fut l'œuvre de Dieu. Il s'agit en effet d'une prophétie qui fut faite avant la déportation du peuple à Babylone, c'est-à-dire avant l'hégémonie des Mèdes et des Perses ; cette prophétie fut ensuite traduite en grec par les Juifs eux-mêmes longtemps avant la venue de notre Seigneur, en sorte que personne ne puisse les soupçonner d'avoir traduit comme ils l'ont fait dans l'éventuelle pensée de nous faire plaisir : car, s'ils avaient su que nous existerions un jour et que nous utiliserions les témoignages tirés des Ecritures, ils n'auraient certes pas hésité à brûler de leurs mains leurs propres Écritures, elles qui déclarent ouvertement que toutes les autres nations auront part à la vie et qui montrent que ceux-là mêmes qui se vantent d'être la maison de Jacob et le peuple d'Israël sont déchus de l'héritage de la grâce de Dieu.

 

« […] Ceux qui changent le texte d'Isaïe pour lire : "Voici que la jeune femme concevra en son sein" et qui veulent que l'enfant en question soit le fils de Joseph, qu'ils changent donc le texte de la promesse qui se lit en David, là où Dieu lui promettait de susciter "du fruit de son sein" une "Corne" (Psaumes 131, 17) qui ne serait autre que le Christ Roi ! Mais ils n'ont pas compris ce texte, sans quoi ils auraient eu l'audace de le changer lui aussi. » (S. Irénée de Lyon, Adversus Haereses, Contre les Hérésies, Livre III, 2e partie, 2. L'ouvrage Contre les hérésies a été écrit vers 180 ap. J.-C. par S. Irénée, disciple de S. Polycarpe qui fut lui-même disciple de S. Jean l'Évangéliste.) 

 

Le Chevalier Paul Louis Bernard Drach (1791-1865), ancien rabbin français converti au 19e siècle, affirme que l'hébreu alma du texte sacré de Is 7,14 signifie vierge (De l'harmonie entre l'Eglise et la synagogue ou Perpétuité et catholicité de la religion chrétienne, tome second, Paul Mélier éditeur Paris 1844, rééd. Scholar Select, UK 2018, p. 108-310), de même que pour Rebecca (Gn 24,16) et Marie, soeur de Moïse (Ex 2,8), elles aussi qualifiée d'alma. (De l'harmonie entre l'Eglise et la synagogue, ibid. p. 122.)

 

"Alma ... signifie une personne qui a conservé jusqu'à ce moment la virginité effective, et même ce que nous appelons la virginité morale, par son éloignement de tout ce qui peut flétrir la fleur si délicate de l'angélique vertu de pureté." (ibid. p. 132.)

 

"La version des Septante, qui est antérieure de plusieurs siècles au christianisme, et qui a fait longtemps autorité dans la Synagogue, rend ici (pour Is 7,14) le terme Alma par vierge; et en cela tous les manuscrits, tous les imprimés sont d'accord. On n'a jamais observé de variantes dans ce mot." (ibid., p. 138-139.)

 

"Après de longues et consciencieuses études sur notre prophétie d'Isaïe, saint Jérôme déclare comme nous, sans craindre, dit-il, d'être démenti par les Juifs, qu'Alma, partout où ce mot se rencontre dans les saintes Ecritures, signifie uniquement une vierge dans la plénitude de son innocence, éloignée de toute communication avec l'autre sexe; et nulle part, une femme mariée, une femme non vierge." (ibid., p. 164.)

***

(3) En Luc 1,28 l'ange Gabriel entra chez Marie et lui dit (traduction de l'Association épiscopale liturgique) : ''Je te salue, Comblée-de-grâce''

 

Cependant la bible protestante Louis Second traduit Lc 1,28 par :

 

''Je te salue, toi à qui une grâce a été faite''

 

Il y a une grande différence. Quelle est donc la bonne traduction ?

 

L'utilisation du parfait, montre que l'action est parfaitement achevée, donc que la Grâce prend sa source dans le passé, et a un impact durable sur le présent.

 

Par exemple en Luc 16,20, Louis Second aurait dû traduire ''qui a un ulcère'', pourtant LS traduit ''couvert d'ulcères''. La Vulgate en latin dit bien ''ulceribus plenus'', ''couvert d'ulcères''...

 

Pareil en Jean 19,30, le dernier mot de Jésus sur la Croix est "tout est accompli." Louis Second traduit bien "Tout est accompli." L'action est accomplie et elle a un impact sur le présent. Or selon la logique de la traduction LS de la salutation de l'ange à Marie, on devrait avoir ''un acte a été accompli''... La traduction de Luc 1,28 par Louis Second est donc un choix plus personnel que textuel.

 

Trouvez une version de la Bible dans laquelle Marie a été comblée de grâce dans un passé qui persiste (Vulgate, Bible liturgique, Bible Crampon, Bible de Jérusalem) et oubliez donc la Louis Segond !

 

(Source : βιβλίον/biblion TikTok )

La Bible a-t-elle été modifiée ?

On trouve le même choix personnel de la Bible Louis second dans sa traduction de Genèse 33,11 qui traduit : "Accepte donc mon présent qui t'a été offert, puisque Dieu m'a comblé de grâces." Or la LS avait choisit de dire que Marie ne recevait qu'une seule grâce et ici Jacob ne reçoit même pas qu'une seule grâce, il est "comblé de grâces" !

 

La bible de la liturgie catholique traduit : "Accepte donc le présent que je t’ai apporté. Car Dieu m’a fait grâce et j’ai tout ce qu’il me faut." 

La Bible de Jérusalem traduit dans le même sens : "Accepte donc le présent qui t'est apporté, car Dieu m'a favorisé et j'ai tout ce qu'il me faut."

Ainsi que la Bible Crampon 1923 : "Accepte donc mon offrande qui t'a été amenée, car Dieu m'a accordé sa faveur et je ne manque de rien."

(4) La prophétie du Christ crucifié

Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris.

1 Pierre 2,24

Dans certaines traductions de la Bible, on ne trouve pas "ils m’ont percé les mains et les pieds" (Psaumes 21,17) mais "comme un lion, [ils sont] à mes mains et à mes pieds", ce qui fait perdre au texte sa portée prophétique et ne donne plus aucun sens. Le sens de la prophétie est maintenu en revanche dans Zacharie 12, 10 : "Je répandrai sur la maison de David et sur l’habitant de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils regarderont vers moi, celui qu’ils ont transpercé [...]. Ce jour-là, il y aura une source qui jaillira pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem : elle les lavera de leur péché et de leur souillure.' (Za 13, 1).

 

La traduction du texte juif massorétique s’écarte de la version des Septante pour Ps 21,17 : dans le texte massorétique, on trouve le mot ka’ari qui veut dire "lion" ; il faut donc supposer que les Septante, qui ont traduit par "ils ont percé" (oruxsan) disposaient d’un texte différent. Lequel ? C’est assez simple : en l’occurrence, le verbe "percer" pourrait s’écrire karu. Comment trancher ? Nous avons ici deux éléments :

 

1. le texte massorétique n’est grammaticalement pas très satisfaisant, puisqu’il manque un verbe dans la phrase (littéralement, on devrait traduire par "comme un lion, mes mains et pieds").

 

2. Les manuscrits hébreux de Nahal Hever datés de 50-68 ap. J.-C., donc plus anciens que la version massorétique, portent le mot ka’aru, forme archaïque de karu, ce qui conforte les Septante (Source: Peter W. Flint, "Biblical Scrolls from Nahal Hever", Discoveries in the Judean Desert, 38, Oxford, Clarendon Press, 2000, p. 133-166). [3]

La Bible a-t-elle été modifiée ?

La Bible selon la Vulgate de Saint Jérôme, Editeur: DFT (EDITIONS), traduite en français, avec des notes par l'Abbé Glaire (mort en 1879), introduction, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux, seule approuvée après examen fait à Rome par la Sacrée Congrégation de l´Index, Edition 1902, précise dans la note 17, p. 1127 : "Ils ont percé mes mains et mes pieds. Il faut renoncer à toutes les lois de la critique et de l'herméneutique, pour traduire avec les Juifs, comme un lion, mes mains et mes pieds, et avec les hébraïsants rationalistes, ils ont lié, ou souillé mes mains et mes pieds."

 

Heureusement, la découverte des rouleaux de la mer Morte a permis de prouver que l'Ancien Testament grec (la version des Septantes, IIIe s. av. J-C.), utilisé par les chrétiens des premiers siècles et par l'Église orthodoxe grecque est plus proche du texte original, et que la version juive massorétique (Ancien Testament en hébreu datant de l'an 1000 environ) a été volontairement "retouché". [4] 

 

Manuscrits de la Mer morte

Alors que le texte juif massorétique du Psaume XXI (Hébr. 22), 17 s'exprime en ces termes: "Comme un lion mes mains et mes pieds", les Manuscrits de la mer Morte reviennent à l'original : "Ils ont percé mes mains et mes pieds" (sens préservé dans la Version des LXX = Septante), dont l'application à la crucifixion du Fils de Dieu est évidente. 

 

Les Manuscrits de la mer Morte sont un ensemble de parchemins et de fragments de papyrus principalement en hébreu, mais aussi en araméen et en grec, qui ont été copiés entre le IIIe siècle avant Jésus-Christ et le Ier siècle après, et ont été découverts entre 1947 et 1956 à proximité du site de Qumrân en Palestine mandataire 1947-1948, puis en Cisjordanie. 

 

Nous pouvons ainsi affirmer que cette traduction erronée quant à la personne du Messie crucifié dans la Bible médiévale juive dite "Bible massorétique" ("Massorah", dont la compilation et la révision des anciens manuscrits date du Xe siècle), montre que l'interprétation sioniste de la Bible depuis 2 000 ans a pour origine une négation théologique de la royauté du Christ, roi pacifique universel crucifié pour nous sauver, et que ce rejet vise à privilégier un sens matérialiste plus terrestre du Messie. D'où le fait que beaucoup de Juifs se convertissent aujourd'hui lorsqu'ils lisent la prophétie non trafiquée d'Isaïe 53,10 Messie homme de douleur portant nos péchés et mourant pour nous sauver, qui "remet sa vie en sacrifice de réparation".

Les sionistes veulent établir un royaume d'Israël temporel, y compris au moyen de la tromperie et de la violence. Ils ne voient la terre que comme perspective ultime (d'où l'indifférence aux mobiles religieux ou laïcs). Ils centrent tout sur une interprétation terrestre littérale et religieuse de la Bible. L'autre monde n'est pas l'essentiel. Ils voient des signes confirmant leurs théories dans des événements comme la mort de saint Louis. Pour eux, le signe qu'ils sont dans le vrai c'est que Dieu extermine les ennemis d'Israël. Il confirme par ces événements, l'élection divine. Comme si Dieu cherchant sur la terre un peuple supérieur avait élu les Juifs non par un décret dont les raisons nous sont incompréhensibles, mais parce qu'Il les avait jugés supérieurs aux autres hommes. Ces erreurs d'interprétation de la Bible sont le mobile central des sionistes. Une illustration de cette erreur se trouve encore dans la traduction: "By way of deception thou shall do war." (Proverbes 24,6) Ce que l'on peut traduire en français par "Par la tromperie, vous mènerez la guerre." Comme si Dieu pouvait conseiller le mensonge et la tromperie ! Comme l'établit monsieur Daoudal, cette traduction erronée est issue d'une version moyenâgeuse trafiquée de la Bible (version massorétique). La traduction authentique est :

 

« Pr 24, 6 quia cum dispositione initur bellum et erit salus ubi multa consilia sunt. » (Vulgate)

 

Dans la traduction en français de la Vulgate, la traduction est :

 

Pr 24,6. « Parce que c'est avec réflexion que s'entreprend une guerre ; et que le salut sera où il y a beaucoup de conseils. » Ce qui change en effet complètement du sens donné par la Bible massorétique !

***

(5) La prophétie du Christ souffrant

Avec Isaïe 53, le chapitre interdit du Tanakh (Bible dite "hébraïque"), le Livre de la Sagesse 2,1-20 datant du second ou premier siècle avant Jésus-Christ, et décrivant avec une grande précision la Passion que vivra le Christest une autre prophétie messianique qui est rejetée par les Juifs et considérée comme "apocryphe" par les protestants :

 

"Ils ne sont pas dans la vérité lorsqu’ils raisonnent ainsi en eux-mêmes : 'Notre existence est brève et triste, rien ne peut guérir l’homme au terme de sa vie, on n’a jamais vu personne revenir du séjour des morts.'

(...) 

"Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie, il s’oppose à nos entreprises, il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu, et nous accuse d’infidélités à notre éducation.

Il prétend posséder la connaissance de Dieu, et se nomme lui-même enfant du Seigneur. Il est un démenti pour nos idées, sa seule présence nous pèse ;

car il mène une vie en dehors du commun, sa conduite est étrange.

Il nous tient pour des gens douteux, se détourne de nos chemins comme de la boue.

Il proclame heureux le sort final des justes et se vante d’avoir Dieu pour père.

Voyons si ses paroles sont vraies, regardons comment il en sortira.

Si le juste est fils de Dieu, Dieu l’assistera, et l’arrachera aux mains de ses adversaires. Soumettons-le à des outrages et à des tourments ; nous saurons ce que vaut sa douceur, nous éprouverons sa patience.

Condamnons-le à une mort infâme, puisque, dit-il, quelqu’un interviendra pour lui."

(5) La reconnaissance de Jésus Dieu par Saint Pierre

La Bible protestante Louis Segond traduit 2 P 1,1 par "Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus-Christ."

 

Mais la Bible de la liturgie catholique traduit : "SYMEON PIERRE, serviteur et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi d’aussi grand prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ." Et toutes les bibles (la Bible de Jérusalem, la TOB, la Bible des peuples) traduisent ainsi de la même manière.

 

Car dans le texte grec nous lisons "Συμεὼν Πέτρος δοῦλος καὶ ἀπόστολος Ἰησοῦ Χριστοῦ τοῖς ἰσότιμον ἡμῖν λαχοῦσιν πίστιν ἐν δικαιοσύνῃ τοῦ θεοῦ ἡμῶν καὶ σωτῆρος Ἰησοῦ Χριστοῦ·", ce qui se traduit bien littéralement par :  "Siméon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui croient en la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ."

La fixation du Canon Biblique, et la Vulgate de Saint Jérôme ou Bible latine catholique (Ve siècle)

 

L'Église n'a pas décidé de ce qui constituait le Canon des "Écritures" avant la fin du 4ème siècle. Ce qui a laissé 4 siècles aux chrétiens à ''errer'' sans canon biblique. Ce qui prouve la fausseté du Sola scriptura protestant.

 

Cependant, les sept premiers conciles de l'Église jusqu'en 787 enseignèrent que :

 

1. Jésus est pleinement Dieu ; le Christ est ''incréé'' et divin de même essence que le Père = condamnation de l'hérésie arienne (Nicée I 325)

2. Le Saint-Esprit est pleinement Dieu (Constantinople I 381)

3. Il n'y a dans le Christ qu'une seule personne, vrai Dieu et vrai homme (Ephèse 431) ;

- condamnation de l'hérésie de Nestorius, primat de Constantinople pour qui les deux natures dans le Christ étaient sans influences de l'une sur l'autre. 

- Marie est la Mère de Dieu. 

4. Le Christ est une seule personne, divine et humaine, son humanité n'est pas "absorbée" par la nature divine

L'unité des deux natures est ''sans mélange, sans confusion, sans division et sans séparation'', définition négative soulignant un mystère qui nous dépasse. (Chalcédoine 451)

5. Le Fils est une seule personne dans deux natures (Constantinople II 553 sous Justinien)

6. Le Christ a deux volontés, humaine et divine (Constantinople III 680-681)

7. Le Christ peut être vénéré par des images, condamnation de l'iconoclasme (Nicée II 787)

 

Les conciles œcuméniques ont défini avec autorité des dogmes pour tous : tout chrétien doit adhérer à ces dogmes, alors que l'Église (au niveau œcuménique) conserva au moins jusqu'en 382 un certain degré d'ambiguïté sur le canon de l'Écriture.

 

La préface à l'édition de la Vulgate de saint Jérôme (390-405 ap.J-C.) (traduite en français par l'Abbé J.-B. Glaire, Nouvelle Edition, Editions D.F.T. 2002, p. VII, VIII) précise :

 

"L'oeuvre de Saint Jérôme aboutit à une nouvelle traduction latine de la Bible : la Vulgate, ainsi appelée parce que d'usage général ou "vulgaire".

"[...] (Saint Jérôme) Il avait à sa disposition les manuscrits hébreux les plus anciens et de précieux documents qui ont disparu depuis, et qui n'avaient pas été altérés par les falsifications introduites par les Juifs qui voulaient gommer ou atténuer les prophéties qui les condamnaient clairement. Le résultat des travaux acharnés de saint Jérôme est donc réuni dans la version latine de la sainte Ecriture désignée sous le nom de Vulgate, dont l'autorité est sans égale, d'une part parce que saint Jérôme avait reçu une mission explicite de l'Eglise pour sa réalisation, et d'autre part, parce que le Concile de Trente (1546) l'a déclarée authentique, c'est-à-dire ayant valeur d'original.

"[...] Aucun des manuscrits que nous possédons aujourd'hui, il faut le répéter, n'a l'antiquité de ceux que suivait saint Jérôme; ils sont même, et de beaucoup, postérieurs à la Vulgate elle-même (l'hébreu massorétique - compilation et révision des anciens manuscrits - date du Xe siècle).

"[...] Il fallut la Réforme Protestante pour bien évidemment se défier de la Vulgate et opérer un retour aux prétendus "textes originaux" hébreux, araméens et grecs, et opérer de nouvelles traductions faites sur ces textes. De là viennent toutes les bibles modernes actuellement disponibles qui, même chez les catholiques, rejettent comme un "écran" la Vulgate de saint Jérôme.

"Or, [ ...] le texte massorétique hébreu que nous possédons [...] a subi plusieurs variantes, altérations et des interpolations. [...] Le texte hébreu que nous possédons aujourd'hui, n'est pas, tant s'en faut, le texte authentique et primitif. D'autre part, la Vulgate a été rédigée par saint Jérôme sur le texte primitif, original hébreu qui a disparu.

[...] La Vulgate est à ce titre au même niveau que la Septante (grecque)." [5]

 

‘’En appeler de la Vulgate à la vérité hébraïque est une de ces vastes duperies dont la haute critique est coutumière. Car c’est justement cette ‘vérité hébraïque’ que saint Jérôme (340-420) a entendu rétablir en elle, au-dessus de toutes les traductions de la Bible plus ou moins altérées, qui circulaient de son temps.

 

’’Saint Jérôme employa toutes les ressources de son intelligence et de sa volonté à restituer la parole de Dieu dans sa teneur authentique. ... Il tenait à fournir aux apologistes de son temps une œuvre sûre, afin qu'on ne pût les arrêter à tout propos dans les discussions, en disant : 'Ce passage n'est pas dans l'hébreu', comme les Juifs le faisaient constamment." (La Sainte Bible selon la Vulgate traduite en français par l'Abbé J.-B. Glaire, Nouvelle Edition, Editions D.F.T. 2002, p. 3028.)

 

Pour sa traduction en latin, l'auteur "Saint Jérôme avait à sa disposition les manuscrits hébreux les plus anciens et de précieux documents qui ont disparu depuis (en particulier, le rouleau de la Synagogue de Bethléem, qu'il avait copié de sa main; et les célèbres Hexaples, où Origène avait reproduit sur six colonnes parallèles, le texte hébreu et les cinq principales traductions grecques qui en existaient alors), et qui n'avaient pas été altérés par les falsifications introduites par les Juifs qui voulaient gommer ou atténuer les prophéties qui les condamnaient clairement.

 

Il fallut la Réforme Protestante pour se défier de la Vulgate et opérer un retour aux prétendus "textes originaux" hébreux, araméens et grecs, et opérer de nouvelles traductions faites sur ces textes. De là viennent toutes les bibles modernes actuellement disponibles qui, malheureusement, même chez les catholiques, rejettent comme un "écran" la Vulgate de saint Jérôme et privilégient un sens antichrétien juif au détriment du sens chrétien traditionnel.
 

Cette falsification de la Bible par les Pharisiens au Xe siècle (Bible "massorétique") peut être mise en relation avec ce passage du Christ Notre-Seigneur sur les Pharisiens, et qui révèle que ceux-ci changeaient déjà la Parole de Dieu, du temps même du Christ, pour la conformer à des traditions humaines : "vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre." (Mc 7,13)

 

"Ceux qui invoquent la vérité hébraïque raisonnent comme si nous possédions encore aujourd'hui les manuscrits originaux de Moïse et des Prophètes. Mais il n'est pas permis d'ignorer que la seule version de l'Écriture conservée par les Juifs est celle dite des Massorètes, qui ne remonte pas au-delà du VIe siècle. Elle est par conséquence postérieure, et à celle des Septante, et à la Vulgate. Elle ne s'impose donc pas par son ancienneté; elle ne s'impose pas non plus par la qualité de sa rédaction : car les Rabbins qui l'exécutèrent étaient loin d'avoir les méthodes critiques comparables à celles de saint Jérôme, qui se montre déjà un maître en la matière. Eux cherchaient seulement à établir une leçon uniforme, pour fixer par écrit les fameux points-voyelles que l'on se transmettait jusque-là uniquement par tradition orale. Mais surtout – et c'est là ce qui enlève à leur travail, la valeur absolue qu'on voudrait lui donner – chaque fois qu'ils le pouvaient sans faire violence au texte, ils s'attachaient à effacer tout ce qui risquait de tourner à la glorification de Jésus-Christ.

 

"Saint Justin de Neapolis (Naplouse) (juif de Samarie converti au christianisme, mort martyr en 165 ap. J.6C.), dans son Dialogue avec Tryphon, en donne plusieurs exemples : ainsi, lorsque Jérémie, après avoir présenté le Messie sous la figure de l'agneau que l'on mène à l'abattoir, montre les Juifs acharnés à sa perte et disant : Mettons du bois dans son pain, il est évident qu'il y a là une allusion – et les Pères de l'Eglise l'ont compris ainsi – au Pain de vie descendu du Ciel qui sera comme traversé par le bois de sa croix sur laquelle on le clouera. Ces mots figurent et dans la Septante et dans la Vulgate : mais les Massorètes les ont remplacés par ceux-ci : Détruisons l'arbre dans sa sève, qui éliminent le symbolisme prophétique. De même, ils ont tronqué le verset du Psaume XCV (95) qui porte : Dites aux nations : le Seigneur a régné par le bois. Cette expression visait manifestement le Christ établissant son règne sur tout l'univers, du haut de sa croix. Mais ils l'ont vidée de son sens, en supprimant les mots : par le bois.

 

"De même, Saint Jérôme nous les montre au chapitre II,22 d'Isaïe ('Laissez donc l'homme dont le souffle est dans ses narines parce qu'il a été réputé pour le Très-Haut'), éliminant discrètement l'épithète de 'Très-Haut' (excelsus, BAMA), que le Prophète applique au Messie : 'Comprenant, dit-il, que cette prédiction avait trait à Jésus-Christ, ils ont interprété un mot équivoque dans son sens le plus défavorable, pour paraître n'attacher aucun prix au Christ, bien loin de le louer... Ils ont profité de l'ambiguïté du mot, pour en détourner le sens au profit de leur impiété, ne voulant rien dire de glorieux sur le Christ, en qui ils ne croyaient pas.' (Isaiam, Pat. lat., t. XXIV, c. 56.)'' (Don Jean de Monléon 1890-1981, moine bénédictin exégète de l'abbaye Sainte-Marie de Paris, cité dans La Sainte Bible selon la Vulgate traduite en français par l'Abbé J.-B. Glaire, Nouvelle Edition, Editions D.F.T. 2002, p. 3029.)

Les livres dits "deutérocanoniques" (livres admis "secondairement" que l'Église catholique et les Églises orthodoxes incluent dans l'Ancien Testament et qui ne font pas partie de la Bible hébraïque dite "protocanonique") sont canoniques depuis le quatrième siècle

 

Le protestantisme et le judaïsme ne voient pas ces livres comme inspirés et les considèrent donc comme apocryphes. Or, ces livres sont appelés "deutérocanoniques", non parce qu’ils seraient d’un rang inférieur ou représenteraient un intérêt secondaire, mais parce que leur appartenance au canon des Écritures fut statuée plus tardivement que d’autres livres qui furent partout et toujours regardés comme canoniques, comme la Genèse, Isaïe, les Psaumes. Au XVIe siècle, avec l’avènement de la Réforme, les premiers protestants remarquèrent cette différence entre les Bibles hébraïques et catholiques, démasquèrent ces additions ''médiévales'' pour ce qu’elles étaient, et les arrachèrent de la Parole de Dieu... Rome réagit en ajoutant officiellement les livres deutérocanoniques lors du Concile de Trente (1564-1565) et dit ''qu’ils avaient toujours été là...''

 

En effet, l’actuelle Bible utilisée par les juifs n'est pas la même que celle utilisée par Jésus et ses Apôtres. Du temps de Jésus, les limites de l’Ancien Testament étaient encore floues et le canon des Écritures n’était pas encore établi à la période Apostolique. Si Jésus tenait les gens pour responsables de leur obéissance aux Écritures, il leur demandait de suivre leur conscience, et donc les Écritures, dans la mesure où ils étaient capables de comprendre ce qui constituait ''les Écritures''. Les Sadducéens, par exemple, ne considéraient que les cinq premiers livres de l’Ancien Testament comme inspirés et canoniques. Ils regardaient les autres livres de l’Ancien Testament, un peu comme les protestants aujourd’hui regardent les Deutérocanoniques : intéressants, mais pas la Parole inspirée de Dieu. Et c’est précisément pourquoi les Sadducéens débattent avec Jésus de la réalité de la résurrection en Mathieu 22,23-33 : ils ne la trouvaient pas dans les cinq livres de Moïse, et ne considéraient pas les autres livres de l’Écriture qui en parlent explicitement (comme Isaïe et 2 Macchabées) comme inspirés et canoniques. Jésus ne les oblige pas à reconnaître ces livres comme canoniques, il n’essaie pas de forcer les Sadducéens à reconnaître un Ancien Testament ''augmenté''. Il attend seulement d'eux qu’ils prennent au sérieux les Écritures qu’ils reconnaissent : c’est-à-dire qu’il débat sur la résurrection à partir des cinq livres de la loi. Mais bien sûr, cela ne signifie pas non plus que Jésus acceptait ce canon ''rétréci'' des Sadducéens. Jésus fait la même chose quand il s’adresse aux Pharisiens. Ces juifs semblent avoir eu un canon de l’Ancien Testament proche de celui des juifs d’aujourd’hui. Un canon bien plus grand que celui des Sadducéens, mais pas aussi grand que d’autres collections juives de l’Écriture. Là encore, Jésus et ses Apôtres n’hésitent pas à discuter à partir des textes que les pharisiens reconnaissent comme scripturaires. Mais comme pour les Sadducéens, cela ne signifie pas que le Christ ou les Apôtres aient limité les Écritures à ce qui était reconnu par les pharisiens. Quand Jésus et ses Apôtres s’adressent à la Diaspora juive de langue grecque, ils utilisent une collection d’écrits encore plus grande : la Septante, une traduction des Écritures juives en grec, que beaucoup de juifs (la majorité en fait), regardaient comme Écritures inspirées. En fait, le Nouveau Testament est plein de références à la Septante comme Écriture, et à sa manière particulière de traduire certains passages de l’Ancien testament. Ironiquement, l’un des passages favoris utilisé dans les polémiques contre les catholiques est Marc 7,6-8. Dans ce passage, Jésus condamne des doctrines enseignées comme préceptes humains. Ce texte est la base d’un invraisemblable nombre de récriminations contre l’Église catholique, accusée d’ajouter à l’Écriture des traditions humaines, comme ces Deutérocanoniques, qui seraient uniquement un travail d’hommes. Peu réalisent que dans Marc 7, 6-8, le Seigneur citait la version d’Isaïe trouvée dans la Septante...

 

"Jésus leur répondit : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi."

 

L'Ancien Testament lui-même est issu de la plume de ceux que Dieu a établis en premier lieu avec autorité et alors qu'il n'y avait AUCUN écrit. Moïse n'a pas écrit un seul mot de l'Écriture avant que Dieu ne le désigne comme son représentant, et beaucoup des choses qu'il a écrites se sont produites des siècles, voire des millénaires, avant lui.

 

L’Église a transmis l’Écriture aux générations futures à travers une succession historique et documentée d’évêques.

 

Les Églises locales transmettaient parfois des listes de livres quelque peu différentes. Mais cela ne posait pas de problème à l’Église antique, dont la "règle de foi" ne se résumait jamais à l’Écriture seule.

 

Ce n’est pas avant la fin de l’âge apostolique (fin 1er siècle) que les juifs, cherchant une nouvelle base pour leur pratique religieuse suite à la destruction du temple en 70, se concentrèrent sur l’Écriture, et établirent leur canon au rassemblement des Rabbins, connu sous le nom de ''Concile de Javneh'' (ou ''Jamnia'') vers 90 après J.C.. Auparavant, il n’y avait jamais eu d’effort pour définir le canon des Écritures juives. En fait, l’Écriture n’indique nulle part que les juifs aient eu l’idée de définir ce canon. Le canon obtenu par les rabbins à Javneh était celui des pharisiens palestiniens : pas le plus court, qui était utilisé par les Sadducéens qui avaient pratiquement disparus après le soulèvement contre Rome. Pas non plus celui plus récent, constitué par la version grecque de la Septante, que les rabbins regardaient plutôt de haut, comme ''teintée de paganisme'', car eux-mêmes n'étaient pas ouverts au multiculturalisme (hellénisme), suite à ce qu’ils avaient subi de la main des romains. Leur peuple avait été massacré par des envahisseurs étrangers, le Temple profané et détruit, la religion juive palestinienne se retrouvait en lambeaux. Ces rabbins rejetèrent donc la version de la Septante (grecque) et adoptèrent le canon intermédiaire des pharisiens. Par la suite, cette version fut adoptée par la majorité des juifs, cependant, pas par tous. Aujourd’hui par exemple les juifs d’Éthiopie utilisent encore la version grecque de la Septante, et non le canon palestinien, plus court, établi par les rabbins à Javneh. En d’autres termes, le canon de l’Ancien Testament reconnu par les juifs éthiopiens est le même que celui de l’Ancien Testament des catholiques, avec les sept livres Deutérocanoniques (Enc. Judaïca, vol.6, p. 1147).

 

Et rappelons-nous qu’avant que ne se déroule le Concile de Javneh, l’Église Catholique existait déjà et utilisait déjà la Septante dans ses enseignements, prédications et célébrations, exactement comme les Apôtres l’avaient fait eux-mêmes. L’Église ne s’est donc pas sentie obligée de se conformer aux souhaits des rabbins qui ont exclu les livres Deutérocanoniques, pas plus qu’elle ne s’est sentie obligée de les suivre dans leur rejet des écrits du Nouveau Testament. Pour les chrétiens, après la naissance de l’Église le jour de la Pentecôte, les rabbins n’avaient plus l’autorité de Dieu pour décider de ce genre de choses. Cette autorité qui incluait celle de définir le canon des Écritures a été donnée à l’Église par le Christ. C'est ainsi que l’Église et la Synagogue ont séparé leurs chemins non au ''moyen âge'' ou au XVI e siècle, mais au 1er siècle.... La Septante, incluant les Deutérocanoniques, fut d’abord acceptée, non pas par le Concile de Trente, mais par Jésus et ses Apôtres.

 

Cf. Réponses aux protestants sur les Deutérocanoniques

11 janvier 2015

https://www.islam-et-verite.com/mahomet-lhomme-parfait/

La version de l’Écriture appelée Septante, citée par le Christ, inclut ces livres Deutérocanoniques, livres censés avoir été ajoutés par Rome au XVI e siècle. Et ce n’est absolument pas la seule citation de la Septante dans le Nouveau testament. En fait, deux bons tiers des passages de l’Ancien Testament cités dans le Nouveau viennent de la Septante. Alors pourquoi les deutérocanoniques ne sont-ils pas retrouvés dans les Bibles juives d’aujourd’hui ? Parce que les juifs qui formulèrent le canon juif moderne a) n’étaient pas concernés par l’enseignement des Apôtres et b) avaient d’autres préoccupations que celles de la communauté apostolique.

 

Le Christ ne nous a pas laissé de livre lors de son Ascension. Il nous a laissé l’autorité enseignante de l’Église dans la personne des Apôtres. La seule raison pour laquelle certains livres ont été reconnus plus tard comme Écritures est que ces hommes les ont écrits, ou qu'ils ont approuvé les écrits d'autres qui l'ont fait, et cette connaissance a été transmise par leurs successeurs (les évêques) aux générations futures. Lorsque certaines des listes ne correspondaient pas (il y a de nombreuses raisons possibles à cela), ces mêmes successeurs ont utilisé leur autorité pour établir définitivement ce qu'était le canon de l'Écriture, non pas en tant que seigneurs de l'Écriture, mais en tant que témoins ordonnés et publics de Dieu de son contenu authentique. L’Église" (c’est-à-dire ses autorités vivantes) a été établie par le Christ avec l’autorité d’enseigner oralement avant l’Écriture (d’ailleurs, la même chose s’est produite dans l’Ancien Testament, par exemple, lorsque Dieu a nommé Moïse avant qu’il n’écrive quoi que ce soit).  Contrairement à ce que disent les protestants, la Bible n'a PAS créé l’Église, c'est l’Église qui A CREE la Bible.

Pape DAMASE et SAINT JERÔME

Pape DAMASE et SAINT JERÔME

Saint Irénée de Lyon (mort vers 202) dans "Contre les hérésies" vers 180 cite 21 livres qui finiront par faire partie du Nouveau Testament, mais n'utilisent pas Philémon, Hébreux, Jacques, 2 Pierre, 3 Jean et Jude (F. F. Bruce, The Books and the Parchments, Fleming H. Revell Company, p. 109). 

 

Dès le IIe siècle donc se répandent sur les étagères des rouleaux de parchemins pouvant contenir deux ou trois livres. Et c'est aussi au IIe siècle que nous commençons à utiliser des codex, qui feront partie du canon. Et c'est à ce moment-là que vous commencez à avoir quelque chose qui se rapproche de la Bible moderne. Les plus anciennes Bibles complètes que nous ayons conservé datent du IVe et Ve siècle (la Vaticane, le Sinaïticus et l'Alexandrine). Mais elles avaient des prédécesseurs et bien sûr les Écritures étaient lues dans les églises depuis le début, prenant le relais de la pratique de la synagogue où il y a une station spéciale pour la lecture des Écritures sacrées. Les lectionnaires étaient des copies de la Bible aux IIe ou IIIe siècle.

 

En 200, le fragment du Canon de Muratori (Quatre fragments du Canon ont été trouvés en 1897 dans des manuscrits des XIe et XIIe siècles de la bibliothèque du Mont-Cassin) montre qu'il existait un ensemble d'écrits chrétiens quelque peu similaires à ce qui est aujourd'hui le Nouveau Testament, qui comprenait quatre évangiles. Une référence au Pasteur d'Hermas et à l'évêque de Rome Saint Pie Ier (Pape 140-155) l'ont fait situer à la fin du IIe siècle.

 

L’Église a finalement déclaré le canon biblique en 382 avec le décret du Pape Damase au concile de Rome en définissant quels livres faisaient authentiquement partie de l’Écriture lorsque cela était nécessaire pour éviter que la règle de foi ne soit déformée par les hérétiques... (Cf. https://x.com/JoshuaTCharles/status/1874967936232022487 )

 

L'on y trouve tous les livres dits deutérocanoniques. Les conciles d'Hippone (393) et de Carthage (397 et 419) confirmèrent l'authenticité des livres. 

 

En réaction aux suppressions protestantes, la Vulgate de Jérôme (390-405) deviendra version officielle de l'Église catholique au concile de Trente en 1546. Cette canonisation se fit au titre des mesures de la Contre-Réforme. Les huit livres deutérocanoniques sont :

1) Le Livre de Judith (dont S. Jérôme dit dans sa préface au Livre de Judith que le Concile de Nicée de 325 l'a compté parmi le nombre des Écritures sacrées. Il semble donc y avoir eu des discussions sur le canon biblique au Concile de Nicée.)

Démystification ou création de mythes ? Critique de "5 mythes sur la Bible (et comment nous l’avons obtenue)". Vidéo de Gary Michuta, le premier apologiste catholique sur la question des livres "apocryphes" "deutérocanoniques". Cf. https://www.youtube.com/watch?v=FoiInv4UuLw

Démystification ou création de mythes ? Critique de "5 mythes sur la Bible (et comment nous l’avons obtenue)". Vidéo de Gary Michuta, le premier apologiste catholique sur la question des livres "apocryphes" "deutérocanoniques". Cf. https://www.youtube.com/watch?v=FoiInv4UuLw

2) Le Livre de Tobie (ou Tobit)

3) Le Premier livre des Macchabées

4) le Deuxième livre des Macchabées

5) Le Livre de la Sagesse. Par sa date probable (Ier siècle av. J.-C.), c'est sans doute le dernier en date des écrits de l'Ancien Testament.

6) L'Ecclésiastique (ou Siracide, Livre de Ben Sira dont nous avons des fragments hébreux dans les Manuscrits de Qumran mis au jour entre 1947 et 1956, et aussi un rouleau à Massada, datant du Ier s. av. J.-C. Que ce livre fasse partie de deux communautés différentes juives et écrit dans des formats métriques comparables à Deutéronome ou de chapitres des Psaumes,, de Job ou de la Genèse, est une preuve que ce livre était reconnu comme une écriture sainte.)

7) Le Livre de Baruch : chapitres 1 à 6 (Ba 6 = Lettre de Jérémie)

8) Les Passages grecs du Livre d'Esther :

"Songe de Mardochée" et "Complot contre le roi" (avant le verset 1,1 du texte hébreu),

"Édit d'Artaxerxès" (après 3, 13),

"Mardochée à Esther" (ap. 4, 8),

"Prière de Mardochée" et "Prière d'Esther" (ap. 4, 17),

"Rencontre d'Esther et du roi" (ap. 5, 5),

"Nouvel édit d'Artaxerxès" (ap. 8, 12),

"Explication du songe de Mardochée" (ap. 10, 3),

"Conclusion de la version grecque"

9) Les passages grecs du Livre de Daniel :

insertions au chapitre 3 (prière des trois jeunes gens dans la fournaise),

chapitre 13 ("Suzanne"),

chapitre 14 ("Bel et le dragon").

 

Il est étrange que les protestants écartent les livres deutérocanoniques au motif que c'était une période de silence pour Dieu. Comment cela peut-il avoir un sens ? Dieu est toujours actif jusqu'à ce que la Révélation soit close. Et si les livres sont vraiment d'inspiration divine, comme le croient les catholiques, c'est simplement la preuve que Dieu n'était pas silencieux pendant cette période. La Bible ne parle pas d'un silence de quatre cents ans. Ainsi le livre de Daniel a très probablement été écrit pendant cette période. Les protestants sont-ils prêts à enlever ce livre là de leur Bible ?

Ces livres ne sont pas inclus dans le canon juif, en grande partie parce que les copies originales ont été écrites en grec et non en hébreu. Mais alors ? Pourquoi cela devrait-il avoir de l’importance ? Les Grecs ont pris le contrôle de la Terre Sainte (IVe siècle av. J.-C.) et le grec était la langue la plus utilisée par les érudits. Bien sûr, d’importants textes religieux seraient écrits en grec. Plus de gens y auraient accès. Martin Luther a rejeté ces livres, apparemment à cause du problème de langue, mais il avait aussi d’autres raisons. Les Maccabées impliquent fortement l’existence du Purgatoire et Luther voulait une raison pour rejeter cette croyance.

 

Le Siracide 15,14 ; 31,10 soutient explicitement la doctrine du libre arbitre, mais Luther la nie, il a donc dû supprimer le Siracide. Plutôt que de supprimer seulement quelques passages ou livres, il était plus pratique pour lui de supprimer l’ensemble des sept livres, car il avait une excuse non égoïste. ''Mais les Juifs ne les utilisent pas non plus !''. C’est une mauvaise excuse.

 

Les premiers exemplaires de ces livres ont en fait été retrouvés parmi les Manuscrits de Qumran (ou "de la Mer Morte") et ils étaient écrits en hébreu ! 

 

La question de la langue (pour les protestants) a donc été un faux prétexte depuis le début.

 

La célébration de la fête de Hanoukka par les Juifs d'aujourd'hui eux-mêmes vient des Maccabées (deux livres du canon biblique catholique) avec sa fête de la Dédicace que célébrait Jésus, même si les Juifs d'aujourd'hui n'ont pas ces livres dans leurs Bibles !

 

De même, si les textes les plus anciens de la Bible juive n'évoquent jamais clairement l'idée de la résurrection des morts (on la trouve seulement sous la forme d'allusions dans de rares passages). Il semble que cette idée soit apparue assez tardivement dans le développement de la foi des israélites. La résurrection des morts est exprimée par contre clairement en 2 Maccabées ch. 7,14

 

Cf https://x.com/_invictus_x/status/1875007542008656178

CONCLUSION

 

Nous conclurons donc que la traduction catholique classique peut être conservée.

 

De manière assez récurrente, les textes qui apparaissent comme prophétiques dans la traduction des LXX perdent cette portée dans les Massorètes.

La Bible a-t-elle été modifiée ?

SOURCES :

 

[1] Chicoutimi https://www.leforumcatholique.org/message.php?num=897051

[2] https://www.leforumcatholique.org/message.php?num=788013

[3] https://www.leforumcatholique.org/message.php?num=788001

[4] http://www.osservatore-vaticano.org/article-quelques-precisions-d-un-lecteur-sur-l-antijudaisme-44357051.html

[5] La Sainte Bible selon la Vulgate traduite en français par l'Abbé J.-B. Glaire, Nouvelle Edition, Editions D.F.T. 2002, p. VII, VIII

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23 octobre 2024 3 23 /10 /octobre /2024 00:00
Saint Jean de Capistran († 1456)

Jean, né à Capistrano dans l'Abruzze en 1386, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays.

Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances.

Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince; on le fit arrêter. Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu. 

Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les Franciscains, au monastère du Mont, près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus. 

On lui donna pour maître un simple frère convers, à la direction duquel Jean se soumit avec la simplicité d'un enfant. Il fut traité par lui avec dureté:
"Je rends grâces au Seigneur, disait-il plus tard, de m'avoir donné un tel guide; s'il n'eût usé envers moi de pareilles rigueurs, jamais je n'aurais pu acquérir l'humilité et la patience."

Jean fut renvoyé par deux fois du noviciat comme incapable de remplir jamais aucun emploi dans la religion. Il resta jour et nuit à la porte du couvent, souffrant avec joie l'indifférence des religieux, les railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander l'aumône. Une persévérance si héroïque désarma la sévérité des supérieurs et dissipa leurs craintes. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession. 

Dès lors sa vie fut admirable, il vivait uniquement de Jésus sur la Croix. Embrasé d'amour pour Dieu, il faisait de sa vie une oraison continuelle: le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le jetaient dans l'extase: "Dieu, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour me faire le fils de Marie et l'ami de Jésus."

Ordonné prêtre, Jean fut appliqué au ministère de la parole. Ses paroles produisaient partout des conversions nombreuses. Une secte de prétendus moines, les Fraticelli, dont les erreurs et les moeurs scandalisaient l'Église, fut anéantie par son zèle et sa charité.

  Le Pape Eugène IV, frappé des prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme nonce en Sicile; puis le chargea de travailler, au concile de Florence (1439), à la réunion des Latins et des Grecs. Nommé visiteur des couvents franciscains de Terre Sainte, il travailla à l’union des Arméniens dont il ramena des représentants au concile.

Le 27 novembre 1437, la délégation grecque envoyée au concile de Ferrare (1437) et conduite par l'empereur bizantin Jean VIII Paléologue (1425-1448) avait embarqué à Constantinople pour Venise. L'empereur était accompagné de 21 métropolites et évêques, dont le patriarche de Constantinople, et une suite d'archimandrites et de membres du clergé, jusqu'à concurrence d'environ 700. Marc d'Éphèse, Isidore de Kiev, Bessarion et André, archevêque de Rhodes étaient les personnalités les plus connues. Elle arriva à Venise en février, puis à Ferrare (Italie) en mars. Bessarion fut désigné avec le métropolite d'Éphèse Marc Eugénikos pour défendre la position de l'Église grecque (orthodoxe). Il prononça le discours inaugural le 8 octobre 1438. Si au départ il persista à condamner l'addition du filioque au Symbole de Nicée par l'Église latine (catholique), sa position évolua devant les arguments du dominicain Jean de Montenero, et il plaida pour la réconciliation des Églises devant la délégation grecque en avril 1439. Le patriarche Marc d'Éphèse contesta pour sa part le rapprochement catholique-orthodoxe. Malgré des pressions du Basileus, il sera le seul évêque à ne pas signer le texte du concile.

Image illustrative de l'article Santa Maria del FioreLe 6 juillet 1439 Bessarion lut la version grecque du décret d'Union des Églises à Santa Maria del Fiore. La version latine fut lue par le cardinal Giuliano Cesarini. La délégation grecque s'embarqua à Venise le 19 octobre 1439. Le métropolite de Moscou, Isidore de Kiev, adhèra à l’union des Églises au nom de l’Église russe. De retour à Moscou en 1441, il échoua à imposer l'Union. Le prince Vassili II (ou Basile II), grand Prince de Moscou, le fit enfermer dans un couvent et libèra l’Église russe de la tutelle des Byzantins. De son côté Bessarion échoua à imposer l'union à Constantinople... La masse du peuple byzantin est contre l’union des Églises et sa proclamation à Constantinople dut être remise jusqu’au 12 décembre 1452, mais ne fut finalement pas adoptée. On connaît la suite : 29 mai 1453 : chute de Constantinople, tueries, viols et sacrilèges. La fin d'un monde.

 

Ami de saint Bernardin de Sienne, Jean de Capistran le défendit, devant la cour de Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour la réforme de son Ordre; il l'aida grandement dans cette entreprise, et il alla lui-même visiter les maisons établies en Orient. 

Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire apostolique, dans la Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne. Toutes sortes de bénédictions accompagnèrent ses pas. Il ramena au bercail de l'Église un grand nombre de personnes, et convertit une quantité prodigieuse de Juifs et de Musulmans.

 

À cette époque, Mahomet II menaçant l'Occident d'une complète invasion, tenait Belgrade assiégée. Il se promettait d'arborer le croissant dans l'enceinte même de Rome.

Le Pape Calixte III chargea saint Jean de Capistran de prêcher une croisade: à la voix puissante de cet ami de Dieu, une armée de 40,000 hommes se leva; il lui trouva pour chef Huniade, un héros, et il la conduisit à la victoire.

Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu'il célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, les témoins ont rapporté qu'une flèche partie d'en haut vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le corporal. Après la Messe, le Saint lut ces mots écrits en lettres d'or sur le bois de la flèche: "Par le secours de Jésus, Jean de Capistran remportera la victoire." Au fort de la mêlée, il tenait en main l'étendard de la Croix et criait: "Victoire, Jésus, victoire!" Belgrade fut sauvée. C'était en l'an 1456... Trois mois après, saint Jean de Capistran, ayant prononcé ces paroles du Nunc dimittis: "C'est maintenant, Seigneur, que Vous laisserez mourir en paix Votre serviteur," expira en disant une dernière fois: "Jésus". Il avait soixante et onze ans.

Sources : 1, 2, 3, 4

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22 octobre 2024 2 22 /10 /octobre /2024 20:27
La première église catholique est l'église rupestre de Saint-Pierre à Antioche, construite par Pierre et Paul

LA PREMIÈRE ÉGLISE CATHOLIQUE DE L'HISTOIRE

 

Il s'agit de l'église de la grotte Saint-Pierre à Antioche, la plus ancienne église du monde.

 

L'intérieur de la grotte de l'église est austère et simple. Les seuls meubles permanents sont l'AUTEL, la STATUE INDIVIDUELLE et le trône de Pierre.

 

Cette église troglodyte a été construite par les apôtres Pierre et Paul vers 40 après J.-C. lors de leurs premiers voyages missionnaires à Antioche avant de se rendre à Rome.

 

Avec l'apôtre Jean, les saints Pierre et Paul fondèrent le siège d'Antioche, l'un des plus importants de la chrétienté.

 

Comme nous le savons tous, les disciples du Christ étaient appelés chrétiens à Antioche dans Actes 11, 26 (selon la chronologie datée d'environ 47 après J.-C.). Et ces chrétiens étaient les apôtres Pierre, Paul, Jean, Ignace (+ 116) et Polycarpe (+ 155).

 

Les apôtres Pierre, Paul et Jean décidèrent d'ordonner saint Ignace évêque d'Antioche en remplacement d'Evodius...

 

Et cet ami proche des trois apôtres, saint Ignace, surnommé Théophore (qui signifie personne céleste ou divine) était un soldat fort et courageux qui réprimanda sans crainte l'empereur Domitien, l'empereur païen et persécuteur. C'est lui qui, dans sa lettre à Smyrne où saint Polycarpe était évêque, appela catholiques les premiers chrétiens d'Antioche.

 

Encore une fois, il s'agit de l'intérieur de l'église rupestre de Saint-Pierre à Antioche, construite par Pierre et Paul eux-mêmes avec un petit AUTEL et UNE SEULE STATUE, c'est la plus ancienne église chrétienne du monde.

 

Les chrétiens (Actes 11,26/47 après J.-C.) d'Antioche étaient appelés catholiques à Antioche

Source:

https://x.com/SecretFire79/status/1848697962483867727

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22 octobre 2024 2 22 /10 /octobre /2024 19:35

Le synode de François installe une décentralisation doctrinale qui conduit à la fragmentation de la doctrine et à l'indifférentisme.

https://www.breitbart.com/faith/2024/10/22/bishops-push-back-against-efforts-to-fragment-doctrine-at-vatican-synod/

https://www.breitbart.com/faith/2024/10/22/bishops-push-back-against-efforts-to-fragment-doctrine-at-vatican-synod/

ROME — Un certain nombre d'évêques ont commencé à s'opposer à une tentative visant à conférer aux organismes locaux de l'Église une autorité doctrinale, avertissant que cela conduirait à une fragmentation de l'enseignement de l'Église.

Sous la bannière de la "décentralisation", un contingent coordonné au sein de l’actuel "Synode sur la synodalité" du Vatican a tenté de donner aux conférences épiscopales locales le pouvoir de décider des questions doctrinales dans leur circonscription.

Les critiques soulignent qu’une telle évolution vers la décentralisation ouvrirait la porte à des situations absurdes dans lesquelles l’enseignement moral catholique varierait d’un endroit à l’autre, et la même action – par exemple les relations sexuelles homosexuelles – serait considérée comme un péché dans un territoire et parfaitement acceptable dans un autre.

Le document de travail du Synode, rédigé par un comité avant la réunion du Vatican, proposait de reconnaître les conférences épiscopales "comme des sujets ecclésiaux dotés d'une autorité doctrinale, assumant la diversité socioculturelle dans le cadre d'une Église multiforme".

Les participants au synode ont parlé sous couvert d’anonymat, compte tenu des règles strictes de confidentialité de l’assemblée, mais l’un d’eux a déclaré que la résistance à la proposition a été "énorme".

"Une majorité s’y oppose clairement. De manière écrasante, a déclaré le délégué.

"Permettre à différentes conférences épiscopales d'enseigner des doctrines différentes serait désastreux", a déclaré l'évêque Kevin C. Rhoades de Fort Wayne-South Bend, Indiana, membre du synode et membre du comité doctrinal des évêques américains. 

 

"La fragmentation en matière de foi et de morale serait vraiment contraire à la volonté de notre Seigneur et nuirait vraiment à notre mission, en particulier à notre mission d'évangélisation dans un monde divisé", a-t-il déclaré à CNS. "Nous devrions être un signe d'unité dans un monde divisé."

Selon les médias catholiques allemands , un autre membre du Synode a déclaré publiquement qu’une foi fragmentée "signifie une Église fragmentée !

Selon l’enseignement officiel du Vatican sur la question, la doctrine de l’Église est universelle et ne devrait pas différer d’un endroit à l’autre.

"La doctrine de la foi étant un bien commun de toute l’Église et un lien de sa communion, les évêques, réunis en Conférence épiscopale, doivent veiller particulièrement à suivre le magistère de l’Église universelle et à le communiquer opportunément au peuple qui leur est confié", peut-on lire dans un texte du Vatican de 1998 intitulé Apostolos Suos, rédigé spécifiquement pour traiter de cette question.

Un prélat allemand, l’évêque Stefan Oster de Passau, a également averti que certains dans l’Église allemande cherchent à "régionaliser" la doctrine, notamment en ce qui concerne les questions de genre et la morale sexuelle.

Bien qu’il puisse y avoir des différences régionales dans l’approche pastorale, il n’en va pas de même en ce qui concerne l’enseignement de l’Église, a-t-il déclaré.

De même, l’archevêque de Sydney, Anthony Fisher, a observé que l’Église "ne peut pas enseigner un catholicisme différent dans différents pays".

"Pourrions-nous, par exemple, imaginer une Église où l’ordination des femmes est autorisée dans certains pays mais pas dans d’autres, ou où le mariage entre personnes de même sexe est autorisé dans certains pays mais pas dans d’autres, ou où l’on aurait une christologie arienne dans certains pays et une christologie nicéenne dans d’autres ?" a demandé l’archevêque.

SOURCES

https://www.breitbart.com/faith/2024/10/22/bishops-push-back-against-efforts-to-fragment-doctrine-at-vatican-synod/

https://www.usccb.org/news/2024/us-bishop-church-needs-decentralization-not-doctrinal-fragmentation

https://www-katholisch-de.translate.goog/artikel/56812-bei-der-weltsynode-zeigen-sich-klare-differenzen?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=en&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp

www.ncregister.com/cna/australian-archbishop-synod-on-synodality-cannot-reinvent-the-catholic-faith

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22 octobre 2024 2 22 /10 /octobre /2024 18:05
https://www.diakonos.be/synode-et-eglise-reelle-un-historien-et-cardinal-de-valeur-sort-du-bois/

https://www.diakonos.be/synode-et-eglise-reelle-un-historien-et-cardinal-de-valeur-sort-du-bois/

Après le Cardinal Zen, le cardinal Walter Brandmüller, 95 ans, critique la proposition du synode 2024 de donner aux conférences épiscopales encore plus d'"autorité" et d'autonomie.

Il a écrit sur Diakonos.be (21 octobre) que depuis le début du 20ème siècle, les conférences épiscopales ont été instituées partout et surtout en Europe, comme "une instance hiérarchique intermédiaire entre le Saint-Siège et l’évêque diocésain."

"L'appareil bureaucratique des conférences épiscopales a de plus en plus pris en charge les questions qui concernaient l'évêque individuel", note-t-il.

Au cours des siècles précédents, "l’organe de collégialité authentique des origines"  était "le concile provincial. Ce dernier était l’assemblée des évêques d’une province ecclésiastique dans le but d’assurer l’exercice commun de l’enseignement et du ministère pastoral." "Ce synode ou concile provincial est déjà en lui-même une liturgie, puisqu’il s’agit une forme sacrée de l’exercice de l’enseignement et ministère pastorale fondé sur l’ordination des évêques réunis."

"La province ecclésiastique, à son tour, était le résultat d’un processus historique : la filiation. À travers l’évangélisation, au départ d’une église épiscopale, on créait de nouveaux diocèses, dont les évêques étaient ordonnés par l’évêque de l’Église-mère. Ce qui a donné naissance – comme c’est encore le cas aujourd’hui – à la structure métropolitaine, la province ecclésiastique. Cette dernière n’est donc pas le fruit d’un acte purement administratif ou bureaucratique mais bien d’un processus organique sacramentel et hiérarchique. La pratique de la filiation est 'traditio in actu', c’est-à-dire tradition en action. L’objet de la tradition n’est pas seulement l’enseignement mais bien l’entière réalité de l’Église qui prend corps dans le synode provincial. Et c’est précisément dans ce dernier que son autorité en matière d’enseignement et de pastorale trouve ses racines, tout comme le caractère contraignant de la législation synodale."

"La conférence épiscopale, en revanche, se distingue de manière fondamentale de tout cela. Elle est plutôt l’assemblée des évêques dont les diocèses – en général – se trouvent sur le territoire d’un État laïc, d’une nation.

"Le concept le plus critiquable demeure celui de conférence épiscopale nationale, dans une Église qui est 'de toutes tribus, langues et nations'. […] Il n’est donc pas surprenant que les papes n’aient pas reconnu les conciles nationaux en France sous Napoléon I ou qu’ils aient empêché d’emblée que s’en tienne un en Allemagne l’année de la révolution, en 1848. Mais c’était principalement face au danger de voir émerger de véritables Églises nationales – sur l’exemple de l’'ecclesia gallicana' de l’Ancien Régime – qui, tout en maintenant des liens assez lâches avec le Saint-Siège, auraient vécu leur vie propre réglementée par l’État."

Ce qui était autrefois un synode liturgique a largement cédé la place aux réunions ["démocratiques"] des conférences épiscopales : "Ce fait est à la fois l'expression et la cause d'un processus rampant de sécularisation de l'Église à notre époque".

"Le principe organisationnel de la conférence épiscopale n’est donc pas de nature ecclésiologique mais bien politique."

"La raison d’être d’origine de la conférence épiscopale était donc – et devrait continuer à être – celle de débattre et de décider sur les questions concernant la vie de l’Église dans un cadre politique de référence donné. Il ressort de l’histoire et des objectifs de la conférence épiscopale qu’il s’agit surtout de la gestion des rapports entre l’Église et le contexte étatique et social dans lequel elle évolue."

"Cependant, à partir du XXe siècle, les développements concrets ont conduit les conférences épiscopales à s’occuper également, pour ne pas dire surtout, de thématiques internes à l’Église..."

Pour Brandmüller, c'est une "question de survie" pour l'Église de limiter les fonctions des conférences épiscopales aux questions politiques.

 

Le cardinal Brandmüller met en garde contre la proposition du Synode visant à donner aux évêques locaux une « autorité doctrinale » indue

 

Sources:

https://www.diakonos.be/synode-et-eglise-reelle-un-historien-et-cardinal-de-valeur-sort-du-bois/

https://gloria.tv/post/SqEQbQaBeR8y4aYPtSqumZ4Vm

https://www.lifesitenews.com/news/cardinal-brandmuller-warns-against-synod-proposal-to-give-local-bishops-undue-doctrinal-authority/

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22 octobre 2024 2 22 /10 /octobre /2024 00:00
Saintes Elodie et Nunillon, Martyres († 851)

Martyrologe Romain : À Huesca en Aragon, l’an 851, les saintes Nunilon et Alodie, vierges et martyres. [1]

 

En 851, Abd Al Rahman II, émir de Cordoue obligea tous les enfants issus d'un mariage mixte à embrasser l'Islam. Elodie et sa sœur Nunillon étaient concernées car filles d'une chrétienne et d'un musulman. Elles se réfugièrent chez une de leurs tantes maternelles, à Barbaste.

 

Image illustrative de l'article AlquézarDécouvertes et arrêtées, elles furent enfermées dans des cachots séparés. 

Selon la tradition aragonaise, Alodia et Nunilo étaient originaires du village de Adahuesca (Barbastro), et elles furent emprisonnées au château d'Alquézar. [2]

 

Le juge tenta de les persuader d'apostasier. Elles refusèrent et moururent martyres, décapitées, en 851, dans la région de Huesca, en Espagne, le 22 octobre. [3]

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/03/Monasterio_de_Leyre%2C_retablo_de_las_santas_Nunilo_y_Alodia.JPG/450px-Monasterio_de_Leyre%2C_retablo_de_las_santas_Nunilo_y_Alodia.JPG

 Retable des Saintes Nunilo et Alodia à Yesa (Navarra), XVIIIe siècle, monastère de Leire.

 

Sources : 1; 2; 3

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21 octobre 2024 1 21 /10 /octobre /2024 00:00

Image illustrative de l’article Ursule de Cologne

Que n'a-t-on pas dit de ces jeunes femmes chrétiennes, vierges et martyres à Cologne. La piété populaire a brodé sur leur existence bien des détails éloignés de l'histoire qu'on suppose être la leur, jusqu'à porter leur nombre jusqu'à 11.000. Selon cette 'Passion' peu fiable et, en termes actuels, on pourrait dire que ces jeunes filles écossaises furent réunies à Londres pour être conduites de force afin de les marier aux soldats romains cantonnés en Armorique, ce dont les parents tiraient quelque profit. Les bateaux qui les y menaient furent détournés par la tempête et échouèrent en Germanie où des hordes d'Attila les capturèrent. Devant leur refus de céder à leurs passions, elles furent massacrées. Il est plus vraisemblable qu'elles soient des martyres durant une persécution romaine si on se réfère à l'inscription qui date d'avant les invasions germaniques de 406 et qui fut découverte au IXe siècle dans une église de Cologne. L'épigraphe portait: XI M qu'on pouvait lire 'Onze martyres' ou 'Onze mille'. Quoi qu'il en soit, le culte de sainte Ursule et de ses compagnes se répandit très vite et de nombreuses églises furent élevées en leur honneur. Au XIIIe siècle la Sorbonne l'adopta comme patronne, imitée en cela par l'université de Coimbra au Portugal et celle de Vienne en Autriche.

 

À Cologne, commémoraison des saintes vierges qui achevèrent leur vie par le martyre, vers le IVe siècle. Par la suite, une basilique fut construite à cet endroit, portant le nom de la jeune Ursule, vierge innocente, considérée comme la première du groupe.

 

Martyrologe romain

 

Source: 1, 2

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 17:55
https://www.catholicworldreport.com/2024/10/19/no-cross-no-kingdom-know-the-cross-know-the-kingdom/

https://www.catholicworldreport.com/2024/10/19/no-cross-no-kingdom-know-the-cross-know-the-kingdom/

Dans la lecture de l’Évangile du dimanche 20 octobre 2024, Jésus demande à ses disciples qui ont l’esprit terrestre s’ils peuvent boire la coupe de souffrance qu’il a volontiers acceptée.

Lectures :

Is 53, 10-11

• Ps 33, 4-5.18-19.20.22

• He 4, 14-16

• Mc 10, 35-45

 

"Sans douleur, pas de gain." Ce dicton bien connu est devenu populaire parmi les amateurs d’exercice physique dans les années 1980. C’était une devise pour ceux qui savaient par expérience qu’une forme physique optimale exige de la transpiration, de la douleur et de l’engagement. Des variantes de ce slogan remontent au poète anglais du XVIIe siècle Robert Herrick, et Ben Franklin, dans l’édition de 1734 de l’ Almanach du bonhomme Richard, a écrit : "Il n’y a pas de gain sans douleur…"

 

Aucun de ces auteurs de slogans n’avait, je pense, à l’esprit la Passion et la mort de Jésus-Christ. Mais cela convient, ne serait-ce que comme résumé introductif. Et l’Évangile d’aujourd’hui pourrait recevoir un slogan similaire : "Sans croix, pas de Royaume".

 

La conversation entre Jésus et les fils de Zébédée, Jacques et Jean, est quelque peu troublante. Elle devrait certainement surprendre quiconque pense que les disciples étaient des saints pieux et dévoués depuis le tout début, ou simplement des robots qui répondaient "oui-oui" à Jésus. "Maître", ont-ils déclaré à Jésus avec audace, voire avec impatience et exigence, "nous voulons que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons."

 

Quelle audace ! Ma première pensée a été : "Pour qui se prennent-ils ? Ne savent-ils pas à qui ils parlent ?" Puis, après y avoir réfléchi, je dois admettre que j’ai souvent abordé Jésus de la même manière, en lui faisant des demandes sous le couvert d’une impatience à peine voilée. J’ai besoin que cela se fasse maintenant, Seigneur ! Je veux une réponse immédiate – et voici la réponse que j’attends !

 

Bien sûr, Dieu veut que nous venions à lui avec nos problèmes et nos craintes. Mais il y a une différence essentielle entre approcher Dieu avec une humble confiance et lui dire : "Fais ce que je te demande !" La bonne approche reconnaît qui nous sommes à la lumière de la vérité et de l’amour révélés par Dieu. "Pour moi, écrit sainte Thérèse de Lisieux, la prière est un élan du cœur, c’est un simple regard tourné vers le ciel." Jacques et Jean regardaient vers le ciel, non pas avec la simple humilité de la gratitude, mais avec une soif égoïste de gloire personnelle.

 

Ils voulaient être les dirigeants et les fils de Dieu, assis à la droite et à la gauche du Seigneur. Peut-être avaient-ils à l’esprit les paroles bien connues du Psalmiste : "L’Éternel dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied" (Ps 110,1). Jésus nous a donné la réponse nécessaire : "Vous ne savez pas ce que vous demandez." Lorsque nous adressons des exigences à Dieu, cela indique que nous avons perdu de vue qui nous sommes et ce que Dieu désire que nous soyons. C’est pourquoi la prière adressée par Jésus à ses disciples dit : "Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite…"

 

C’est une chose de suivre un enseignant, c’en est une autre de suivre le Fils de Dieu jusqu’à la Croix.

Comme nous l’avons entendu dans l’Évangile de la semaine dernière, le jeune homme riche n’a pas pu suivre Jésus à cause de son attachement aux richesses. De même, nous sommes tous aux prises avec des fardeaux, des bagages et des désirs qui menacent de nous éloigner de la Croix ou qui nous poussent à en descendre. Comme quelqu’un l’a fait remarquer sèchement : "Le seul problème avec un sacrifice vivant, c’est qu’il veut ramper hors de l’autel."

 

Jésus demanda à ses disciples s’ils pouvaient boire la coupe qu’il allait boire. Dans l’Ancien Testament, la coupe symbolisait souvent le jugement de Dieu et la mort – de nature spirituelle – qui attendait les méchants impénitents. Le seul homme qui ne méritait pas de boire la coupe était l’homme-Dieu sans péché. Mais "par ses souffrances", a proclamé Dieu par l’intermédiaire du prophète Isaïe, "mon serviteur justifiera beaucoup d’hommes, et il portera leurs iniquités" (Is 53).

 

Prêt à boire la coupe mortelle, le Seigneur ressuscité et grand prêtre souverain offre maintenant la coupe salvatrice de son sang, la coupe de la nouvelle et éternelle alliance qui anticipe la fête du Royaume à venir (CEC 2837, 2861).

 

"En dehors de la Croix, disait sainte Rose de Lima, il n’y a pas d’autre échelle par laquelle on puisse arriver au ciel" (cf. CEC 618).

 

Sans Croix, pas de Royaume. Connaissez la Croix, connaissez le Royaume.

Sans Croix, pas de Royaume. Connaissez la Croix, connaissez le Royaume

***

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 11:35
L’augmentation des cas de cancer et du nombre de personnes recevant un traitement en Angleterre est absolument stupéfiante
https://www.england.nhs.uk/long-read/monthly-operational-statistics-may-2024/

https://www.england.nhs.uk/long-read/monthly-operational-statistics-may-2024/

Les cancers atteignent un niveau record en Angleterre

Les oncologues signalent une explosion continue de cancers extrêmement agressifs et rapides dans tous les groupes d'âge en Angleterre.

 

Près de 1000 personnes diagnostiquées chaque jour !

https://www.dailymail.co.uk/health/article-13972941/amp/Cancer-cases-England-hit-record-high-1-000-people-diagnosed-day.html

https://www.dailymail.co.uk/health/article-13972941/amp/Cancer-cases-England-hit-record-high-1-000-people-diagnosed-day.html

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 11:29

L’augmentation des décès excédentaires liés au cancer chez les  jeunes a commencé en 2020 aux Usa.

https://x.com/MdBreathe/status/1847665754381922701/photo/1

https://x.com/MdBreathe/status/1847665754381922701/photo/1

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 11:23

Selon de nouvelles données, au moins 312 897 personnes sont décédées seules dans les hôpitaux allemands pendant les interdictions de visite liées à la pandémie.

 

Le professeur Yale Nicholas Christakis qualifie cela d’"amoral, non éthique et inutile".

 

https://www.welt.de/politik/deutschland/plus251710614/Corona-Aufarbeitung-Einsames-Sterben-in-den-Krankenhaeusern-war-amoralisch-unethisch-und-unnoetig.html

https://www.welt.de/politik/deutschland/plus251710614/Corona-Aufarbeitung-Einsames-Sterben-in-den-Krankenhaeusern-war-amoralisch-unethisch-und-unnoetig.html

https://www.welt.de/politik/deutschland/plus251710614/Corona-Aufarbeitung-Einsames-Sterben-in-den-Krankenhaeusern-war-amoralisch-unethisch-und-unnoetig.html

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 11:15
https://www.nature.com/articles/s41586-023-06800-3

https://www.nature.com/articles/s41586-023-06800-3

Les vaccins ARNm ont un défaut inhérent : une erreur dans la copie de l'ARNm peut produire des protéines aléatoires, provoquant potentiellement des maladies auto-immunes.

 

Ce problème reste insoluble pour les futurs vaccins ARNm !

 

Source:

 

https://www.nature.com/articles/s41586-023-06800-3

 

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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 10:56

1/ Puisqu'en France rien ne sort !

 

Effets indésirables des 💉 Cov19, revue de la littérature et analyse:

 

Lien vers l'article, l'auteur est spécialiste en pharmacologie et toxicologie :

https://esmed.org/MRA/mra/article/view/5704

 

 

2/

 

L'éventail exceptionnellement large, la fréquence et la gravité des effets indésirables signalés associés à la vaccination Covid-19 dépassent le niveau connu de la vaccination conventionnelle

Causes suspectées du profil d'intolérance spécifique des vaccins contre la Covid-19 à base de Spike (examen/analyse)
Causes suspectées du profil d'intolérance spécifique des vaccins contre la Covid-19 à base de Spike (examen/analyse)
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20 octobre 2024 7 20 /10 /octobre /2024 00:00

Sainte-Adeline--abbesse-en-Normandie----v.-1125-.jpgSainte Adeline (ou Aline), abbesse en Normandie († v. 1125)

 

Petite-fille de Guillaume le Conquérant et une noble dame de cette famille de Normandie (1),  Adeline fut la première abbesse de l'abbaye des "Dames Blanches" (appelées ainsi en raison de la couleur de leur habit) à Mortain dans le département de la Manche en Normandie. (2)

La Règle suivie par cette maison religieuse était celle de saint Benoît avec quelques observances de la tradition cistercienne. (3)

 

"Sœur de saint Vital, abbé de Savigny, elle était comme lui attirée par la vie monastique et fonda un groupe de moniales au Neufbourg près de Mortain. Lorsque Vital fit bâtir un couvent à Mortain, la communauté s'y installa en adoptant la règle et l'habit de Cîteaux. On l'appela " abbaye des Dames Blanches " et plus tard " Abbaye Blanche ". Avec Adeline on fête ce jour les autres saints de Savigny, saint Geoffroy, abbé, et saint Guillaume Niobé, religieux." (diocèse de Coutances et Avranches - calendrier diocésain)


À Savigny en Normandie, vers 1125, sainte Adeline, première abbesse du monastère de Mortain, qu’elle avait construit avec l’aide de son frère saint Vital.  (4)

 

Martyrologe romain

 

 

Sources: (1); (2); (3); (4)

 

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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 21:05
https://www.catholicnewsagency.com/news/259961/synod-zen-and-sinicization-vatican-s-china-deal-sparks-tensions

https://www.catholicnewsagency.com/news/259961/synod-zen-and-sinicization-vatican-s-china-deal-sparks-tensions

Deux éminents catholiques — le cardinal Joseph Zen de Hong Kong et l'auteur américain George Weigel — ont formulé de vives critiques à l'encontre du Synode sur la synodalité, en se concentrant particulièrement sur l'approche du Vatican à l'égard de la Chine.

 

Dans un article de blog publié le 18 octobre, Zen, l'évêque émérite de Hong Kong âgé de 92 ans, a lancé un appel urgent à la prière alors que le synode entre dans sa troisième semaine.

 

"Nous devons prier pour que ce synode se termine avec succès (de manière décente)", a écrit Zen, soulignant trois préoccupations fondamentales.

 

Le cardinal a remis en question la légitimité de la réunion en tant que synode des évêques, étant donné l'inclusion de membres votants non-évêques.

 

"Avec les 'non-évêques' votant ensemble, ce n’est plus un synode des évêques'', a soutenu Zen.

 

Au sujet de la déclaration controversée Fiducia Supplicans et des questions LGBTQ, Zen a écrit : "Je pense qu’un débat sans fin devrait être évité au moins sur la question de la bénédiction des couples de même sexe" et a exhorté les délégués du synode : "Si cette question n’est pas résolue au synode, l’avenir de l’Église sera très incertain, car certains membres du clergé et amis du pape insistent pour changer la tradition de l’Église à cet égard."

 

L'évêque émérite de Hong Kong a également mis en garde contre l'idée d'accorder à chaque conférence épiscopale une autorité indépendante sur les questions doctrinales. "Si cette idée réussit, nous ne serons plus l'Église catholique", a averti Mgr Zen.

 

Ce n’est pas la première fois que le cardinal exprime ses inquiétudes à propos du synode.

 

Dans une critique publiée le 15 février, il soutient que le synode présente "deux visions opposées" de la nature et de l’organisation de l’Église.

 

Entre-temps, Weigel, un éminent chercheur principal au Centre d'éthique et de politique publique, a écrit un éditorial dans le Wall Street Journal le 17 octobre critiquant la présence de deux évêques chinois au synode.

 

Weigel a soutenu que l'évêque Vincent Zhan Silu de Funing/Mindong et l'évêque Joseph Yang Yongqiang de Hangzhou sont "déterminés à 'siniser' l'Église catholique".

 

Le biographe de saint Jean-Paul II a également souligné que Zhan Silu avait été excommunié pour avoir accepté la consécration sans l’approbation papale. Weigel a noté que Yang Yongqiang est vice-président de l’Association patriotique catholique chinoise, que Weigel décrit comme "un outil du Département de travail du Front uni du Comité central du Parti communiste".

"Il est évident que le but de cette conférence était de renverser la classe hiérarchique de l'Église et de mettre en place un système démocratique". https://x.com/MLJHaynes/status/1846832174537805973/photo/1

"Il est évident que le but de cette conférence était de renverser la classe hiérarchique de l'Église et de mettre en place un système démocratique". https://x.com/MLJHaynes/status/1846832174537805973/photo/1

***

Dans son article de blog publié le 18 octobre, le Cardinal Zen explique :

 

''Le thème de la Seizième Assemblée ordinaire du Synode des évêques est la 'Synodalité', mais qu'est-ce que la 'Synodalité' exactement ? D'après l'étymologie du mot grec 'Synode', cela signifie 'marcher ensemble' ; se traduit par 'parler ensemble' et 'marcher ensemble' : (participation, communion et pour la mission).

 

"Mais il existe un document de l'Église qui explique de manière plus adéquate la signification du mot synodalité, qui vient évidemment des événements historiques importants de l'Église, les Synodes, la structure à travers laquelle la hiérarchie de l'Église dirige l' Église à travers l'histoire.

 

"Le Concile Vatican I a affirmé la doctrine de l'infaillibilité du Pape. Cependant, en raison du déclenchement de la guerre, ce Concile n'a pas pu être achevé. Le Concile Vatican II a souligné la collégialité des évêques dans la Constitution dogmatique sur l'Église (Lumen Gentium), avec une explication claire : le Peuple de Dieu tout entier doit participer à la mission d'évangélisation. Cependant, c'est la hiérarchie de l'Église qui assure la direction du chemin de l'Église et préserve le dispositif de la foi transmise par les Apôtres, l'Église aux ''apôtres dirigés par Pierre'', et les successeurs des apôtres sont les évêques.

 

"Depuis le début de ce Synode, les deux cardinaux qui dirigent l'assemblée et le nouveau préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi n'ont pas insisté sur la préservation de la foi, mais ont mis l'accent sur les changements, notamment dans la structure et l'éthique de l' Église, ses enseignements ; notamment sur les principes éthiques du 'sexe', au premier rang desquels : les relations homosexuelles.

 

''Le plus surprenant est que parmi les participants au synode, il y a 96 'non-évêques' (soit 26% de l'ensemble du groupe) à avoir le droit de vote. De toute évidence, le but de ce Synode était de renverser la hiérarchie de l'Église et de mettre en place un système démocratique.

 

Le Pape a le pouvoir de convoquer tout type de réunion consultative. Cependant, le Synode des évêques initié par le Pape Paul VI a été spécifiquement conçu pour permettre au Pape d'entendre les opinions de ses frères évêques, les 'non-évêques' votant ensemble, ce n'est plus un synode des évêques.

 

''De quoi discutera le Synode des évêques cette fois-ci, en 2024 ? Lorsque le Synode des évêques s'est terminé en 2023, il n'a voté que sur un 'rapport de synthèse', sans voter sur aucune recommandation. Tout le monde pouvait voir l'acronyme LGBTQ, qui. figurait fièrement dans les documents du Synode, mais ne figurait pas dans le résumé. Cependant, tout le monde pensait que ces questions seraient encore discutées lors de la conférence de 2024.

 

"Peu après la fin de la session 2023, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a publié une longue déclaration 'Fiducia Supplicans' sur la signification pastorale des bénédictions, notant que le clergé peut bénir les couples de même sexe dans certaines circonstances (la justification était basée sur la réponse aux dubia des cinq cardinaux, données avant le début de la session 2023). Le préfet du dicastère a même déclaré que la déclaration était suffisamment claire et qu'il n'était pas prêt à en discuter davantage. "Ils" ont tranché sur la question sans consulter encore les évêques pendant le Synode. C'est une arrogance incroyable !

 

"Après la publication de cette déclaration, il y eut une grande division au sein de l'Église et une grande confusion parmi les fidèles. C'était rare dans l'histoire de l'Église. … Le Pape et le Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi ont exprimé leur 'compréhension' face à la situation sans retirer leur déclaration. Alors, cette question sera-t-elle encore discutée lors de la réunion de 2024 ? … Je pense qu'un débat interminable devrait être évité au moins sur la question de la bénédiction des couples de même sexe.

 

"Si cette question n'est pas résolue au Synode, l'avenir de l'Église sera très incertain, car certains membres du clergé et amis du Pape qui insistent pour changer la tradition de l'Église à cet égard continuent de faire avancer leurs projets de toutes leurs forces. Le Synode est en cours, ils ont activement promu leur ordre du jour à l’extérieur de la salle de réunion. Ce qui est inquiétant, c’est que même le soi-disant 'Ministère des Nouvelles Voies', qui prône le transgenre, a été très chaleureusement accueilli par le Pape il y a quelques jours.

 

"Troisièmement : Sans questions individuelles à débattre, la discussion du Synode se concentrera sur la synodalité de l'Église, je crains que cela revienne à discuter de la question de savoir si les fidèles devraient avoir plus de droits pour 'partager' les responsabilités des 'pasteurs' dans la Hiérarchie. Si ceux qui prônent ce changement ne parviennent pas à gagner au niveau de l’Église entière, lutteront-ils alors pour la diversité entre les Églises locales ? Les conférences épiscopales individuelles devraient-elles avoir une autorité indépendante sur la doctrine de la foi ? Si cette idée réussit, nous ne serons plus l’Église catholique (l’Église d’Angleterre a reconnu le mariage homosexuel et ses croyants sont devenus une minorité de moins de 20 % de l’Église anglicane mondiale).''

SOURCES :

 

oldyosef.hkcatholic.com/?p=2059

https://catholicherald.co.uk/cardinal-zen-accuses-vatican-of-incredible-arrogance-and-inconsistency-in-approving-blessings-without-consulting-synod/

***

 

Voici ce qui se passe au cours de la dernière semaine du Synode sur la synodalité

 

Les 22 et 23 octobre seront consacrés à des discussions en petits groupes et à des discours en assemblée plénière sur le document final, ainsi qu'à la présentation de demandes de modifications.

 

Le texte contiendra les idées, les réflexions et les recommandations du synode — le produit du discernement de groupe entrepris au cours des dernières semaines et le point culminant d'un processus synodal commencé par le pape François en octobre 2021.

 

Le synode, organe consultatif de l’Église, remettra ensuite le document final au pape, qui pourra soit l’adopter et le publier comme texte papal officiel, soit l’utiliser comme guide pour rédiger son propre document post-synodal.

 

Les personnes chargées d’intégrer les modifications demandées au document final travailleront pendant deux jours tandis que les autres membres du synode auront une pause les 24 et 25 octobre.

 

La version finale du document sera présentée aux délégués du synode le samedi 26 octobre au matin, puis, après le déjeuner, elle sera votée paragraphe par paragraphe pour être incluse dans le texte final.

 

Le document final devrait être publié par le Vatican le soir après le vote.

 

Cf. https://www.catholicnewsagency.com/news/259957/here-s-what-s-happening-during-the-last-week-of-the-synod-on-synodality

***

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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 11:23

"A l'heure où nous parlons d'un réveil chrétien et d'un réarmement chrétien moral et spirituel, cette phrase de Jésus n'a jamais été aussi vraie: 'C'est comme des brebis que je vous envoie au milieu des loups. Soyez candides comme les colombes, prudents comme les serpents' (Mt 10,16).

 

"Sites complotistes pullulant de 'reptiliens'" (et d'"extra-terrestres" Ndlr.), contenus générés par l'intelligence artificielle et manipulant la Bible, recherches de 'bien-être' (promesse de 'bonheur' matériel et terrestre de la "déclaration des droits de l'homme" de 1789 mise à la place de Dieu... Ndlr.), stages de chamanisme à plusieurs milliers d'euros, contenus ésotériques sur TikTok, recherches de radicalité de religion, afin d'apprendre à discerner les techniques d'infiltration, de manipulation, d'emprise spirituelle, parfois même de dérives sectaires", cette video très importante du Frère Paul Adrien présente les "stratégies" qu'utilisent les sectes contre nous (séduction, isolement, affaiblissement et endoctrinement), l'utilisation des besoins spirituels qui se trouvent naturellement en nous et que les sectes cherchent à exploiter pour déformer l'image de la religion. Car c'est dans la religion que se trouve l'oeil du cyclone, la religion pervertie : 'Corruptio optimi pessima', c'est la corruption de ce qu'il y a de meilleur qui engendre ce qu'il y a de pire."

 

Le Frère Paul Adrien nous présente donc "ce qu'il y a de pire pour que nous puissions vivre ce qu'il y a de meilleur." Il donne en particulier ce conseil : "Faites attention, vérifiez que le modèle d'église que l'on vous propose est bien un modèle d'église ouvert et qui ne soit pas excluant."

Pour cela, par exemple, il y a un appel à la liberté et au discernement : "vérifiez dans les réponses que l'on vous présente si l'on vous donne les moyens pour exercer votre propre jugement et votre propre esprit critique. Cela doit nous faire grandir en intelligence."

"Une direction spirituelle ne peut jamais se faire au détriment de l'Evangile et de la morale. Dans la religion catholique on interdit à un directeur spirituel de mélanger le for interne (ce que vous pensez, la liberté d'opinion) avec le for externe, ce que vous faites. Votre directeur spirituel n'a pas de pouvoir sur votre conscience. C'est le sanctuaire inviolable de la conscience. Il faut donc respecter la liberté de conscience de chacun.

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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 00:00
Saint René Goupil, Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et saints Martyrs Canadiens, missionaires s.j. († 1642/1649)

Vers le milieu du XVIIe siècle (1642-1649) une vaillante légion de Jésuites travaillait, dans le Canada encore à peu près sauvage, à la conversion de peuplades féroces, parmi lesquelles étaient surtout les Iroquois. Alors s'ouvrit pour les missionnaires ce que l'on a justement appelé "l'ère des martyrs".

 

Les saints martyrs canadiens : Jean de Brébeuf, Isaac Jogues, Gabriel Lalemant, Charles Garnier, Antoine Daniel, Noël Chabanel, René Goupil, Jean de La Lande, canonisés en 1930, patrons secondaires du Canada depuis 1940, sont devenus des figures nationales proposées en exemples à l'Église Universelle.

 

Saint-Isaac-Jogues.png
Saint Isaac Joguès

Parmi les premières victimes, on compte le Père Isaac Jogues qui aurait pu se soustraire une première fois au martyre en 1642 ; mais il ne voulut pas se séparer de ses chrétiens, prisonniers des Iroquois. Après des supplices aussi inouïs que variés, il fut arraché à la mort et ramené en France. Mais son cœur était resté au Canada. Il y revint en 1646, et y reçut bientôt la palme d'un martyre glorieux. Parmi ses compagnons d'apostolat, les coadjuteurs  René Goupil et Jean de La Lande, tombèrent aussi sous la hache des iroquois, en haine de la religion chrétienne.

 

En 1648, le Père  Antoine Daniel fut percé de flèches, achevé d'un coup de feu, dépouillé de ses habits et jeté dans le brasier de sa chapelle devenue la proie des flammes.

 

Saint-Jean-Brebeuf--Pretre-jesuite.jpg

Quelques mois plus tard, le Père Jean Brébeuf et le Père Gabriel Lalemant subissent à leur tour les plus affreux supplices. On pique d'abord le Père de Brébeuf avec des alènes rougies au feu, on promène sur ses membres des tisons embrasés, on lui enlève la peau de la tête en forme de couronne. Pour l'empêcher d'exhorter ses fidèles, les bourreaux lui coupent les lèvres, la langue et le nez, lui fendent la bouche jusqu'aux oreilles, enfoncent un fer rouge dans sa gorge ; ils coupent des lambeaux de sa chair, les font rôtir et les mangent sous ses yeux. Ils jettent ensuite de l'eau bouillante sur sa tête, enduisent son corps de résine et le font griller lentement ; enfin, un chef iroquois lui arrache le cœur, le dévore et boit le sang du martyr. Le Père Lalemant subit un supplice du même genre pendant seize heures et eut enfin le crâne fracassé à coups de hache.

 

 

Au nombre des autres victimes des Iroquois furent, en 1649, les Pères Charles Garnier et Noël Chabanel, massacrés dans l'héroïque exercice de leur apostolat.

 

Le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) béatifia ces admirables martyrs, dignes de ceux des premiers siècles, le 21 juin 1925; il les canonisa le 29 juin 1930.

Le pape Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada.

 

Ces saints catholiques sont liturgiquement commémorés le 19 octobre par l'Église catholique, ou le 26 septembre au Canada.

 

Chanson peu connue écrite par Théodore Botrel à la fin du XIXe siècle et interprété par Fabienne Thibeault, elle raconte l'histoire de saint René Goupil, jésuite, missionnaire et martyr.


PAROLES:
Pour toi, maman, ce petit mot,
Car ton René, ton petiot,
Là-bas, là-bas, missionnaire,
Au fond des bois, si loin qu'il soit,
Pense toujours à toi, Ma bonne mère,

Peut-être m'a-t-on devancé,
Chère maman, pour t'annoncer
A mon sujet, nouvelle amère...
Le saurais-tu?... J'ai peur un brin...
De te causer quelque chagrin,
Ma douce mère!

Nommé pour le pays huron,
Du Père Jogues compagnon,
Nous traversions une rivière...
Les Iroquois nous ont surpris.
Je suis bien loin de mon pays
Et de ma mère!

De Jésus béni soit le nom!...
Aidé de mon saint compagnon,
J'ai pu gravir un dur Calvaire;
Mais je pensais alors à toi,
Je te voyais prier pour moi,
Pieuse mère!

Malgré notre captivité,
Nous prêchons Dieu sans arrêter,
Oh! quel apôtre que ce Père!
Quelques indiens sont convertis,
J'ai baptisé des tout petits:
Quel bonheur! Mère!

Si tu me voyais triomphant,
Lorsque de l'âme d'un enfant
Je fais monter une prière;
Sur les fronts, je trace la croix,
Comme tu me faisais, parfois,
Ma tendre mère!

Celui qui vient finir ce mot,
Ce n'est plus votre petiot,
Votre René missionnaire:
Il s'est envolé vers le ciel,
Jou-ir d' un bonheur éternel,
O sainte mère!

On avait juré qu'il mourrait;
Hier, au bord de la forêt,
Nous étions tous deux en prière;
Soudain parut un forcené,
Sa main frappa votre René...
Courage! O mère!

Vous receverez, rougi de sang,
Le chapelet de votre enfanT:
Baisez cette relique chère:
Vous êtes mère d'un martyr!...
Moi. Jogues, puis le garantir,
Heureuse mère!

 

Dans la video ci-dessus, les scènes sont tirées du film canadien Blake Robe qui s'inspire de la vie de Pierre-Joseph-Marie Chaumonot, un père Jésuite. Mais ce film n'est jamais sortie en France... et il n'a même pas été doublé en français.

Saints Isaac Joguès, Jean de Brébeuf, et Compagnons

Saints Isaac Joguès, Jean de Brébeuf, et Compagnons

Sources

www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20141019&id=13610&fd=0

https://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_canadiens

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18 octobre 2024 5 18 /10 /octobre /2024 00:00

Patron des médecins, des sculpteurs et des peintres.

Saint Luc l'évangéliste en peintre, Guerchin, 1562

Saint Luc l'évangéliste en peintre, Guerchin, 1562

Saint Luc, né à Antioche au Ier siècle, on ignore si, avant sa conversion, il était païen ou observait la religion juive ; cette dernière opinion est la plus généralement adoptée. (1)

 

La tradition chrétienne le considère comme l'auteur de l'Évangile qui porte son nom ainsi que des Actes des Apôtres. (2)

 

La tradition attribue à Luc, "compagnon de Paul", la paternité du troisième évangile canonique. Irénée de Lyon notait dans son livre Adversus Haereses (vers 180) : "De son côté, Luc, le compagnon de Paul, consigna en un livre l'Évangile que prêchait celui-ci". Adv Haer 3,1,1 

 

"Compagnon de voyage de Paul qu'il a probablement rencontré à Antioche où il était médecin, Luc n'a pas connu personnellement Jésus. Il appartient à la troisième génération de disciples, mais il s'inscrit dans une tradition de transmission, et il cherche à montrer que les évènements qu'il raconte après avoir fait un véritable travail d'historien, manifestent l'accomplissement du salut promis par Dieu aux hommes.

 

"Luc [...] appartenait donc à une communauté fondée par Paul. Leurs théologies sont très proches. Dès les premiers chapitres (de son évangile), avec les récits de l'enfance, il montre que Jésus est le descendant de David, le Messie, le Christ, le Sauveur, le Seigneur et qu'en lui la bonne nouvelle prend sa plénitude de sens. L'irruption du salut donné par Dieu se fait 'aujourd'hui' (le mot revient tout au long du récit), chaque fois qu'un cœur est prêt à l'accueillir.

 

"[...] Poète, il est le seul des évangélistes, à faire entendre les hymnes de Zacharie, de Marie, des anges, et de Syméon." (Missel des dimanches 2025, Cerf, Édition collective es Éditeurs de liturgie, p. 179-180.)

 

L'historien des débuts de la vie de l'Église

 

Dans son Évangile, il exposa avec soin tout ce que Jésus a fait et enseigné, en scribe de la miséricorde du Christ, et, dans les Actes des Apôtres, il se fit l'historien des débuts de la vie de l'Église jusqu'au premier séjour de saint Paul à Rome. (Martyrologe romain)

 

Doué d'un caractère ferme et d'une belle intelligence, il fut très habile médecin (Col 4,14), et ne dédaignait pas, dans ses loisirs, de cultiver l'art de la peinture, pour lequel il avait un goût prononcé.

 

Il possédait une culture grecque vaste et une connaissance approfondie de la tradition et des observances juives, comme les observances alimentaires (Ac 10), le culte juif synagogal du sabbat à Antioche de Pisidie, composé de la lecture de la Loi et des Prophètes, et d'une parole d’exhortation qui est un commentaire homilétique de l'Écriture (Ac 13, 14-15).

 

On n'a pas connaissance dans l'Antiquité d'un païen aussi fin connaisseur du judaïsme et de la Septante. Une hypothèse récente établit que Luc viendrait de la mouvance des Craignant-Dieu, c'est-à-dire des païens attirés par le judaïsme et vivant dans son orbite. (3)

 

Pentecôte

Luc serait sûrement arrivé à l'une des premières charges de la cité, quand il renonça à son brillant avenir pour aller voir, en Judée, ce Jésus qui venait d'inaugurer sa vie publique, et dont le nom, la doctrine, les miracles, faisaient grand bruit dans tous les pays voisins. Il le vit, crut en sa mission divine, et prenant pour lui la parole du Maître : Que celui qui veut être mon disciple quitte tout et me suive, il suivit dès lors le Sauveur pas à pas dans ses courses apostoliques ; il fut témoin de sa Passion, de sa Résurrection, de son Ascension, reçut le Saint-Esprit au Cénacle, le jour de la Pentecôte - ou envoi de l'Esprit-Saint sur les Apôtres que Luc affiche comme l'évènement fondateur de la Chrétienté - (Ac 1,13-14), et partit pour évangéliser Antioche, sa patrie.

 

Plein d'enthousiasme pour le génie de saint Paul, Luc le prit pour son maître et se joignit à lui pour l'aider dans ses travaux ; il lui fut si fidèle, qu'il l'accompagna dans tous ses voyages et supporta patiemment avec lui fatigues, souffrances et persécutions. 

 

Après la mort du grand apôtre, Luc continua son apostolat en Italie, dans les Gaules, la Dalmatie, la Macédoine. Il rédige en Grèce, sous l'inspiration de l'Esprit-Saint, ses deux ouvrages, l'Évangile qui porte son nom et les Actes des Apôtres.

 

Son Évangile est surtout précieux par ses récits assez détaillés des mystères de l'Incarnation et de la Nativité du Sauveur, de l'Annonciation et de la Visitation. Les Actes des Apôtres servirent à faire disparaître beaucoup de mensonges qu'on répandait sur le christianisme naissant, et à confirmer les fidèles dans la foi.

 

"L'Évangile selon Luc + les Actes des Apôtres sont situés de manière habituelle dans les années 80, mais ils pourraient bien être aussi des années 60. L'Évangile selon Marc est situé autour des années 60 après l'avoir été autour des années 70, mais il pourrait bien être des années 50. L'Évangile selon Jean est situé autour des années 90, mais à cause de son caractère mystique et de certaines caractéristiques relevant de la topographie et de la chronologie il pourrait bien être des années 60." (4)

 

Les Actes des Apôtres sont la suite de l'Évangile selon Luc. D'un point de vue historien, ils ont été considérés comme rapportant des récits sur l'histoire des origines du christianisme. Leur premier objectif pourrait avoir été de montrer aux disciples de Jésus que le message de Pierre et de Paul est tout aussi légitime que celui de Jacques le Juste si ce n'est plus et de présenter les apôtres Pierre et Paul comme les continuateurs principaux de l'oeuvre de leur maître, le Messie Jésus.(5)

 

Cette oeuvre (Évangile selon Luc + Actes des Apôtres) attribuée à Luc, [...] présente l'activité religieuse du mouvement des disciples de Jésus à ses débuts."(6)

 

Pour les exégètes, l'auteur "lucanien" expose comment Dieu se détourne d'Israël qui refuse le Messie pour adopter l'universalité du monde gréco-romain, tout en situant l'Église dans l'exacte continuité d'Israël, dans une volonté de tenir ensemble les Judéens qui accueillent Jésus-Messie et les Gréco-Romains "craignant Dieu".(7)

 

Simon Claude Mimouni avance l'hypothèse que les élites judéennes disparues de certaines régions de la Diaspora romaine de langue grecque entre 70 et 135, voire après, consécutivement à la destruction du Temple de Jérusalem, "n'ont pas tout simplement adhéré au mouvement chrétien, [...] et n'existant plus désormais que comme chrétiennes. [...] Auquel cas, les Actes des Apôtres, quelques décennies plus tard auraient joué leur rôle auprès des Judéens de la Diaspora romaine." (8)

 

Les autorités chrétiennes de la seconde moitié du IIe siècle (150-200) ont intégré l'Évangile selon Luc au corpus des Évangiles, en constituant ainsi le "premier canon dont le document de Muratori pourrait en être le témoin principal." (9)

 

Saint-Luc-Evangeliste.jpg
Saint Luc, Évangéliste

Qui n'a entendu parler des Vierges peintes par saint Luc ?

 

Un tableau de la Vierge Marie fut retrouvé à Jérusalem quelques années après sa mort : on considère que saint Luc en est l'auteur. (10)

 

D'après une tradition, il aurait obtenu de Marie la grâce de faire son portrait [Selon la tradition, la représentation de "Notre-Dame du Perpétuel Secours" est tiré de ce premier dessin] ; le travail terminé, la Sainte Vierge l'aurait béni en disant : "Ma grâce sera toujours avec cette image."

 

Les Madones de saint Luc sont vénérées en plusieurs lieux. 

 

C'est lui qui nous a parlé avec tant de délicatesse de la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il nous dit: "Elle méditait toutes ces choses en son cœur", ce qui veut dire qu'avec amour Marie relisait dans sa mémoire les faits et gestes du Seigneur, pour en approfondir toute la signification, comme saint Luc l'a fait en écoutant saint Paul et en nous transmettant cet évangile de la bonté de notre Père du ciel.(11)

 

Luc répandit son sang pour la foi, à l'âge de 84 ans, soit dans le Péloponnèse, soit en Bithynie.

 

Saint Luc, fêté le 18 octobre, dans Christine Barrely, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011. (12)

Saint Luc, fêté le 18 octobre, dans Christine Barrely, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011. (12)

Les peintres et les médecins le regardent comme leur patron.

En France, l'Académie de Saint-Luc préfigurait avant la Révolution l'Académie des Beaux-Arts.

Saint Luc est représenté accompagné ou symbolisé par un taureau. (13)

Saint Luc, Évangéliste, Patron des médecins (Ier s.)

"Je m’engage à suivre Luc, Saint Patron des soignants, en montrant par mon attention aux autres que le seul souhait du Sauveur est de nous guérir de notre mal intérieur par Sa Miséricorde pour pouvoir ainsi accéder au Royaume de l’amour éternel qui nous unit au Seigneur !" (Mgr JM LE GALL Twitter)(14)

Saint Luc peignant la Madone, Andrea Delitio, 1477

Saint Luc peignant la Madone, Andrea Delitio, 1477

Sources :

 

(1) l'Évangile au quotidien

(2) Wikipedia

(3) Daniel Marguerat, Le Judaïsme synagogal dans les Actes des Apôtres, dans Les Judaïsmes dans tous leurs états, aux Ier – IIIe siècles (Les Judéens des Synagogues, les chrétiens et les rabbins), Actes du Colloque de Lausanne, 12 – 14 décembre 2012, publiés sous la direction de Claire Clivaz, Simon Claude Mimouni et Bernard Pouderon, Brepols 2015 , p. 182-184

(4) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, Bayard, Italie 2018, p. 21

(5) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid.,, p. 88-90

(6) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid., p.  117

(7) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid., p. 103

(8) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid., p. 108

(9) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid., p. 99

(10) Priya Hemenway, Saints, Evergreen, Taschen 2007 p. 57

(11) Nominis

(12) Christine Barrely, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 115

(13) Marguerite-Marie Thiollier, Dictionnaire des religions, Collection Marabout Université, Saint-Amand 1982, p. 222-223

(14) https://twitter.com/mgrjmlegall/status/1582236232255696896?s=20&t=6ZoGcFKqBt-pkUx0w-XwLw

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17 octobre 2024 4 17 /10 /octobre /2024 19:12
La proposition du Synode de "décentraliser" l'autorité doctrinale se heurte à une forte opposition

"La décentralisation de l'autorité doctrinale, c'est-à-dire le fait de décider de certaines questions doctrinales au niveau local plutôt qu'au niveau universel, a été considérée comme une étape cruciale pour ceux qui souhaitent apporter des changements radicaux à l'enseignement catholique.

 

Une proposition visant à décentraliser l'autorité doctrinale au sein de l'Église catholique a été accueillie avec une vive opposition mercredi lors du Synode sur la synodalité, ont déclaré trois participants au Register.

 

Ces réactions ont eu lieu alors que les délégués examinaient une proposition de l'instrumentum laboris (document de travail) du synode visant à reconnaître les conférences épiscopales "en tant que sujets ecclésiaux dotés d'une autorité doctrinale, assumant la diversité socioculturelle dans le cadre d'une Église aux multiples facettes".

 

Selon des sources synodales, plusieurs délégués issus de groupes linguistiques et de milieux géographiques différents ont exprimé la crainte que cette démarche ne brise l'unité de l'Église et ne relativise l'enseignement catholique.

 

Un membre du synode a qualifié d'"énorme" l'ampleur des réactions.

 

"Une majorité est clairement opposée. Une majorité écrasante", a déclaré le délégué, sous couvert d'anonymat, compte tenu des règles strictes de confidentialité du synode.

 

Un autre délégué a déclaré au Register que la préoccupation exprimée par l'assemblée concernant la proposition était la plus forte jamais exprimée au cours de la session synodale de cette année, qui a débuté le 2 octobre et s'achèvera le 27 octobre.

 

Depuis la publication de l'instrumentum laboris en juillet, des observateurs théologiques et des délégués synodaux ont déclaré au Register qu'ils considéraient la proposition de donner aux conférences épiscopales une autorité doctrinale comme l'un des sujets les plus critiques de l'ensemble de l'ordre du jour.

 

La décentralisation de l'autorité doctrinale, ou le fait de décider de certaines questions doctrinales au niveau local plutôt qu'au niveau universel, a été considérée comme une étape cruciale pour ceux qui souhaitent apporter des changements radicaux à l'enseignement catholique.

 

Par exemple, la nécessité d'une autorité décentralisée est régulièrement mise en avant par les partisans de la voie synodale allemande, qui a fait pression pour modifier l'enseignement de l'Église sur la sexualité et les ordres sacrés réservés aux hommes.

 

La critique de la proposition de l'instrumentum laboris est apparue pour la première fois le 16 octobre lorsque les cinq groupes linguistiques du synode ont présenté un résumé de leurs discussions en petits groupes. Selon certaines sources, les inquiétudes concernant la décentralisation de l'autorité doctrinale étaient plus prononcées au sein du groupe francophone et des deux groupes anglophones qu'au sein des groupes hispanophone et italophone.

 

Les critiques ont continué à affluer lors des "interventions libres", ou discours, prononcés par des membres individuels du synode devant l'ensemble de l'assemblée ce matin.

 

Selon certaines sources, les délégués ont parlé de la nécessité d'éviter de tomber dans le relativisme en présentant la foi à différentes cultures, d'éviter tout ce qui pourrait nuire à l'unité de la foi, du fait que la papauté et l'épiscopat sont divinement constitués, alors que les conférences épiscopales ne le sont pas, et que l'unité et la catholicité de l'Église sont menacées si le mariage entre personnes de même sexe est acceptable dans un endroit et pas dans un autre.

 

Les médias catholiques allemands ont également fait état des réactions négatives, citant un délégué synodal qui a déclaré lors d'une intervention : "Une foi fragmentée signifie également une Église fragmentée".

 

Comme l'a déclaré un autre délégué au Register, "la majorité des interventions n'allaient pas dans le sens espéré", faisant référence au désir perçu par les organisateurs que la proposition soit largement acceptée.

 

Un théologien intervient

 

La résistance a été si importante qu'elle semble avoir incité les organisateurs du synode à prendre la décision sans précédent de demander à un expert théologique du synode, le père Gilles Routhier, de faire une présentation impromptue après la pause du matin devant toute l'assemblée pour tenter de clarifier la proposition et d'apaiser les inquiétudes.

 

Un délégué a qualifié cette démarche de "très inhabituelle" et a déclaré que "l’a surpris » car les évêques et les autres délégués du synode avaient déjà exprimé leur point de vue sur la question.

 

Les délégués qui ont parlé au Register ont déclaré que la présentation du théologien franco-canadien semblait satisfaire certains membres de l'assemblée, mais qu'ils avaient encore des inquiétudes.

 

Une source synodale a déclaré que l'argument du Père Routhier selon lequel les conciles locaux avaient toujours eu une autorité doctrinale dans la tradition de l'Église soulevait des questions quant à la nécessité de la proposition d'étendre cette autorité aux conférences épiscopales. Un autre membre du synode s'est inquiété du fait que le Père Routhier semblait impliquer que l'autorité doctrinale d'une conférence épiscopale serait "basée sur la hiérarchie des vérités", ce qui impliquerait que si certains dogmes centraux seraient maintenus par l’autorité doctrinale universelle de l’Église à Rome, les conférences locales seraient en mesure d’enseigner avec autorité dans d’autres domaines.

 

Ce délégué a déclaré qu’il s’attendait à ce que les organisateurs tiennent compte de la résistance à la proposition lors de la rédaction du document final du synode. Dans le cas contraire, "je me sentirais alors, honnêtement, manipulé par ces théologiens".

 

Ce document final serait alors présenté au pape François, qui pourrait s'y référer pour publier son propre document d'enseignement, ou pourrait même accepter le texte tel quel, lui conférant ainsi une autorité magistérielle.

 

Les débats du jour sur la décentralisation de l'autorité doctrinale ont été évoqués lors du point de presse quotidien du synode, les porte-parole notant que des appels à éviter la fragmentation dans l'Église ont été lancés lors de l'assemblée. 

 

Le sujet a également été évoqué lors d'un forum théologique sur les relations entre les Églises locales et l'Église universelle, le cardinal Robert Prevost, préfet du dicastère pour les évêques, ayant parlé de la nécessité de faire la distinction entre le type de décentralisation qui pourrait être autorisé pour une inculturation nécessaire et ce qui est essentiel pour l'unité de l'Église.

 

Inquiétudes croissantes au sujet de la décentralisation

 

La question de l'unité de l'enseignement de l'Église semblait également préoccuper les délégués en dehors de la salle du synode - et dans l'Église en général - dans les jours qui ont précédé la discussion du 16 octobre.

 

L’évêque Stefan Oster de Passau, en Allemagne, critique de la Voie synodale allemande, a déclaré au Register le 14 octobre que certains dans son pays d’origine cherchent à "régionaliser" la doctrine, notamment en ce qui concerne les questions de genre et la moralité sexuelle.

 

Selon l'évêque bavarois, ces approches ne tiennent pas compte de la "sacramentalité de la personne", qui appelle chacun à "communiquer l'amour de Dieu au monde", y compris à travers le signe de son corps créé.

(…)

 

Le lendemain, l'archevêque Anthony Fisher de Sydney a déclaré à EWTN News que l'Église "ne peut pas enseigner un catholicisme différent dans différents pays".

 

Dans une interview publiée mercredi dans la version allemande de la revue théologique Communio, le cardinal néerlandais Willem Jacobus Eijk a mis en garde contre le fait que la recherche de solutions régionales à des questions litigieuses pourrait nuire profondément à l'Église. "Si l'unité dans la proclamation est perdue", a déclaré l'archevêque d'Utrecht, "l'Église perd sa crédibilité".

 

Jonathan Liedl , il est rédacteur en chef du Register.

 

Source:

https://www.ncregister.com/news/synod-proposal-to-decentralize-doctrinal-authority-met-with-major-pushback

https://x.com/ab_couet/status/1846951442554249420

***

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17 octobre 2024 4 17 /10 /octobre /2024 00:00
Saint Ignace d'Antioche (v. 35- † v. 107) : "Vos dieux sont des démons !"

Saint Ignace, né vers 35 dans la province de Syrie et mort à Rome en martyr en 107 ou 113, disciple de Saint Jean l'évangéliste et de Saint Pierre, 2e successeur de Pierre à Antioche (troisième évêque d’Antioche), condamné à être dévoré par les fauves lors d'une persécution sous Trajan, dont on situe mal la date exacte [...], indique Daniel-Rops en 1965, peut-être dans le Colisée, alors en voie d'achèvement, lors des spectacles géants donnés par Trajan pour son triomphe sur les Daces, et où furent mis à mort dix mille gladiateurs et onze mille fauves. On connaît mal les conditions de son procès, dont on ne sait pas si l'initiative vint de la foule ou de quelque magistrat local. (DANIEL-ROPS, Histoire de l'Église du Christ, tome II Les Apôtres et les Martyrs, Librairie Arthème Fayard, Paris 1965, p. 157.)

 

Enchaîné et mené au supplice, il fut conduit d'Antioche à Rome par Smyrne, Troade, Ostie. Il écrivit, pendant son long parcours, sept lettres, soit six à des Églises locales et une à l’évêque de l’une d’elles qui l’avait accueilli : Polycarpe de Smyrne. (1) (2)

Itinéraire d'Ignace d'Antioche. Source: https://www.persee.fr/renderIllustration/topoi_1764-0733_2004_act_5_1_T1_0425_0000_1.png

Itinéraire d'Ignace d'Antioche. Source: https://www.persee.fr/renderIllustration/topoi_1764-0733_2004_act_5_1_T1_0425_0000_1.png

Saint Ignace d'Antioche (v. 35- † v. 107) : "Vos dieux sont des démons !"

"Les recherches actuelles montrent qu'Ignace a été victime d'une persécution qui a touché la communauté chrétienne d'Antioche en juillet 116, à la veille de la prise de Ctésiphon par les légions romaines de Trajan : [...] les Actes de Drosis, de la seconde moitié du IVe siècle, [...] donnent en dépit de leur caractère hagiographique [...] de précieuses informations historiques pour dénouer ce que l'on appelle le 'puzzle ignacien'", écrit Simon Claude MIMOUNI dans "Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme." (Bayard, Italie 2018, p. 202-203). 

 

Le livre XI de la Chronique de Malalas et les Actes de Drosis attestent qu’à la suite du séisme d’Antioche, le 13 décembre 115 ap. J.-C., une persécution brève et violente, dont Ignace et Drosis furent victimes, s’abattit sur l’Église locale dans les derniers jours de juillet 116, à l’occasion des fêtes d’Apollon. (Étienne DECREPT, La persécution oubliée des chrétiens d’Antioche sous Trajan et le martyre d’Ignace d’Antioche, Revue d'Etudes Augustiniennes et Patristiques, volume 52, 2006, pp. 1-29.)

 

"Pour Antioche, un lien n'est pas à exclure entre le séisme de décembre 115 et la persécution de 116 : la communauté judéenne, chrétienne ou non, servant souvent de bouc émissaire lors des grandes catastrophes naturelles - sous les règnes de Néron et de Vespasien, par exemple, les Judéens de la ville, [...] ont été accusés, par deux fois, d'être les instigateurs des violents incendies qui l'ont ravagée." (Simon Claude MIMOUNI, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, ibid., p. 203.)

 

"On perd ensuite l'évêque d'Antioche sur le chemin de Rome. Tout cela qui court sur quelques mois, se passe à la fin du règne de Trajan. (+117)" (Écrits des Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 152.)

 

"C'est au cours du long transport vers Rome qu'il écrivit sept lettres aux chrétiens des communautés qu'il rencontrait, les exhortant et les encourageant à poursuivre. On le représente en chasuble d'évêque." 

 

 

"Saint Ignace est le deuxième successeur de Pierre (l’Apôtre de Jésus-Christ) comme évêque d’Antioche (Turquie actuelle, proche de la frontière syrienne) selon une liste communiquée par Eusèbe de Césarée, Ignace ne nous est guère connu que par ses Lettres qui ont été conservées et dont l'authenticité est indiscutable." (Régine PERNOUD, Les saints au Moyen Age, la sainteté d'hier est-elle pour aujourd'hui ?, Plon, Mesnil-sur-l'Estrée 1984, p. 40).


Certains auteurs assurent qu'Ignace fut ce petit enfant que Notre-Seigneur plaça au milieu des Apôtres lorsque, pour leur donner une leçon d'humilité, Il leur dit: Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n'entrerez jamais dans le royaume des Cieux. Ce qui est certain, c'est qu'il était un familier des premiers disciples du Sauveur, disciple lui-même de saint Jean, l'Apôtre bien-aimé. (Voir un peu plus bas, le tableau "Ignace d'Antioche : Les emprunts johanniques".)

 

Le premier credo

 

Dans son Épître aux Éphésiens (7,2) Ignace définit un credo ancien présentant les deux natures du Christ, à la fois homme et Dieu, né de Marie et né de Dieu en ces termes : "Il n'y a qu'un seul médecin, charnel et spirituel, engendré et inengendré, venu en chair, Dieu, en la mort vie véritable (né) de marie et (né) de Dieu, d'abord passible et maintenant impassible, Jésus-Christ notre Seigneur." Le texte est rythmé. Il n'est pas impossible qu'il soit emprunté à une hymne chrétienne de ce temps (analogue par exemple au Gloria in excelsis ou au Te Deum. (Les Écrits des Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 160.)

 

Ignace semble bien être Syrien d’origine

 

Il n’est pas citoyen romain, car jamais un citoyen romain ne fut condamné aux bêtes. Rien n’indique qu’il soit Juif : il s’oppose avec fermeté aux coutumes juives et aux judaïsants (Lettre aux Magnésiens, 8 et 9) (1) :

 

VIII, 1. Ne vous laissez pas séduire par les doctrines étrangères ni par ces vieilles fables qui sont sans utilité. Car si maintenant encore nous vivons selon la foi, nous avouons que nous n'avons pas reçu la grâce. 2. Car les très divins prophètes ont vécu selon Jésus-Christ ; c'est pourquoi ils ont été persécutés. Ils étaient inspirés par sa grâce, pour que les incrédules fussent pleinement convaincus qu'il n'y a qu'un seul Dieu, manifesté par Jésus-Christ son Fils qui est son Verbe sorti du silence, qui en toutes choses s'est rendu agréable à celui qui l'avait envoyé.

 

IX, 1. Si donc ceux qui vivaient dans l'ancien ordre de choses sont venus à la nouvelle espérance, n'observant plus le sabbat, mais le jour du Seigneur, jour où notre vie s'est levée par lui et par sa mort, --quelques-uns le nient; mais c'est par ce mystère que nous avons reçu la foi, et c'est pour cela que nous tenons ferme, afin d'être trouvés de véritables disciples de Jésus-Christ, notre seul maître -- 2. comment pourrions-nous vivre sans lui, puisque les prophètes aussi, étant ses disciples par l'esprit, l'attendaient comme leur maître ? et c'est pourquoi celui qu'ils attendaient justement les a, par sa présence, ressuscités des morts. (Lettre aux Magnésiens, 8 et 9)

 

Il se fait témoin de la tradition essentielle de la foi chrétienne, en parlant des hérétiques docètes

 

Ils s'abstiennent de l'Eucharistie et de la prière, parce qu'ils ne confessent pas que l'Eucharistie est la chair de notre Sauveur Jésus-Christ, la chair qui a souffert pour nos péchés, la chair que le Père a ressuscitée. (Ad Smyrn. 7, 1.)

 

Il met en garde les vrais fidèles contre les zélateurs des observances juives :

 

Apprenons à vivre selon le christianisme. Car celui qui s'appelle d'un autre nom en dehors de celui-ci, n'est pas à Dieu ! Rejetez donc le mauvais levain, vieilli et aigri ! (Cf. 1Co, 5: 6,7)" (Lettre aux Magnésiens 10:1,2)

 

Ignace fut un grand évêque, un homme d'une rare sainteté; mais sa gloire est surtout son martyre. Conduit devant l'empereur Trajan, il subit un long interrogatoire:

 

Ignace_d%5C%27Antioche%2C_martyr.jpg
SAINT IGNACE
Patriarche d'Antioche, Martyr
Docteur de l'Eglise
(+ 116)


 

Image illustrative de l'article Trajan
Empereur Trajan (98-117)

«  C'est donc toi, vilain démon, qui insultes nos dieux?
-- Nul autre que vous n'a jamais appelé Théophore un mauvais démon.
-- Qu'entends-tu par ce mot Théophore?
-- Celui qui porte Jésus-Christ dans son coeur.
-- Crois-tu donc que nous ne portons pas nos dieux dans notre coeur?
-- Vos dieux! Ce ne sont que des démons; il n'y a qu'un Dieu Créateur, un Jésus-Christ, Fils de Dieu, dont le règne est éternel.
-- Sacrifie aux dieux, je te ferai pontife de Jupiter et père du Sénat.
-- Tes honneurs ne sont rien pour un prêtre du Christ.»

 

Trajan, irrité, le fait conduire en prison. «Quel honneur pour moi, Seigneur, s'écrie le martyr, d'être mis dans les fers pour l'amour de Vous!» et il présente ses mains aux chaînes en les baisant à genoux.

L'interrogatoire du lendemain se termina par ces belles paroles d'Ignace: «Je ne sacrifierai point; je ne crains ni les tourments, ni la mort, parce que j'ai hâte d'aller à Dieu.»

 
Condamné aux bêtes, il fut conduit d'Antioche à Rome par Smyrne, Troade, Ostie. Son passage fut partout un triomphe.

 

Pendant ce douloureux voyage, le saint évêque, exultant de joie, écrivit aux Églises sept lettres qui nous dévoilent son âme ardente et nous révèlent aussi ses préoccupations - assurer l’union des Églises à leurs évêques, leur union entre elles et la fuite de l’hérésie.
Il est aisé de retracer, d’après les détails donnés, l’itinéraire parcouru par le condamné (voir carte ci-dessous).
Il y eut trois escales plus importantes : Philadelphie, Smyrne et Troas.
A Smyrne, Ignace fut accueilli par l’évêque Polycarpe. Des délégations importantes d’autres Églises d’Asie s’empressèrent de venir le saluer. 

 Ignace fit couler partout des larmes de douleur et d'admiration:


"Je vais à la mort avec joie, pouvait-il dire. Laissez-moi servir de pâture aux lions et aux ours. Je suis le froment de Dieu; il faut que je sois moulu sous leurs dents pour devenir un pain digne de Jésus-Christ. Rien ne me touche, tout m'est indifférent, hors l'espérance de posséder mon Dieu. Que le feu me réduise en cendres, que j'expire sur le gibet d'une mort infâme; que sous la dent des tigres furieux et des lions affamés tout mon corps soit broyé; que les démons se réunissent pour épuiser sur moi leur rage: je souffrirai tout avec joie, pourvu que je jouisse de Jésus-Christ."

 

Image illustrative de l'article Ignace d'AntiocheSaint Ignace, dévoré par un lion, répéta le nom de Jésus jusqu'au dernier soupir. Il ne resta de son corps que quelques os qui furent transportés à Antioche.(Source : Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.) (2)
 

Origène (185-253)

Les démons aiment se faire passer pour les faux dieux du paganisme. [Origène, In Exod., homil. VI, n°5, (Patrologie Grecque de l'abbé Jacques-Paul Migne 12, 335).]

L'identification des démons avec les dieux païens est soutenue par Ps 96 [95]: 5 : "Tous les dieux des païens sont des démons." La Bible de Jérusalem traduit "néant, tous les dieux des nations"; la Vulgate utilisée par saint Thomas portait : "Omnes dii gentium daemonia."

(Source: Jean-Baptiste GOLFIER, Tactiques du diable et délivrances, Artège-Lethielleux, 2018, p. 93 et note 21, p. 130.)

 

"Comme saint Ignace a été disciple de saint Jean l'Évangéliste, et a souffert peu de temps après la mort de cet apôtre, ses écrits sont des monuments précieux de la doctrine et de la discipline de l'Église primitive; ils sont rassemblés dans le second tome des Pères apostoliques, de l'édition de Coletier. Les spécialistes sont unanimes pour reconnaître l'authenticité des lettres de Saint Ignace d'Antioche.

 

"[L]es Protestants, ils y ont trouvé la condamnation claire de plusieurs de leurs erreurs." (Encyclopédie théologique, Nicolas Bergier 1718-1790, publ. par M. l'abbé Migne, Ateliers catholiques au Petit-Montrouge, tome II, Paris 1850-1851, p. 1292).

Il n'y a pas d'Eglise sans évêques et sans sacerdoce

De même, que tous révèrent les diacres comme une nomination de Jésus-Christ, comme aussi l'évêque qui est l'image du Père, et les prêtres comme le Sénat de Dieu et l'assemblée des Apôtres : sans eux, il n'y a pas d'Église.

Saint Ignace d'Antioche, "Lettre aux Tralliens" (§3) (vers 107 ap. J.-C.)

Là où paraît l'évêque, que là soit la communauté, de même que là où est le Christ Jésus, là est l'Église catholique.

Lettre aux Smyrniotes VIII, 2 in Les Pères apostoliques, texte intégral, Cerf, 2012, p. 207-208

Tous ceux qui sont à Dieu et à Jésus-Christ, ceux-là sont avec l'évêque; et tous ceux qui se repentiront et viendront à l'unité de l'Eglise, ceux-là seront aussi à Dieu, pour qu'ils soient vivants selon Jésus-Christ.
Ne vous y trompez pas, mes frères : si quelqu'un suit un fauteur de schisme, 'il n'aura pas d'héritage du royaume de Dieu.' (1 Co 6,9-10)

Lettre aux Philadelphiens III, 1-2 in Les Pères apostoliques, texte intégral, Cerf, 2012, p. 195

A tous ceux qui se repentent, le Seigneur pardonne, si ce repentir les amène à l'unité avec Dieu, et au sénat de l'évêque.

Lettre aux Philadelphiens III, 1-2 in Les Pères apostoliques, texte intégral, Cerf, p. 198

Le sénat de l'évêque dont parle Ignace est le presbyterium, le collège de prêtres qui entoure l'évêque et qui forme son conseil; Cf. Magn 6,1; Trall 3,1.

Saint Ignace d'Antioche (v. 35- † v. 107) : "Vos dieux sont des démons !"

L'inventeur du mot "catholique" pour définir l'Église de Jésus-Christ

 

 

"De même, que tous révèrent les diacres comme une nomination de Jésus-Christ, et l'évêque comme Jésus-Christ, qui est le Fils du Père, et les prêtres comme le Sanhédrin de Dieu, et l'assemblée des apôtres. En dehors de cela, il n'y a pas d'Église".

 

Saint Ignace d'Antioche, "Lettre aux Tralliens" (§3) (vers 107 ap. J.-C.)

 

C'est à Ignace que l'on doit le mot grec «kajolik´ov», «catholicos» pour définir l'Eglise de Jésus-Christ (Encyclopédie Universalis). «Là où paraît l'évêque, que là soit la communauté, de même que où est le Christ Jésus, là est l’Église catholique», écrit Ignace d’Antioche qui le premier veut expliquer par ce mot l’universalité du salut.

 

Le terme grec, kajolik´ov, catholicos qui avait déjà chez les auteurs grecs (Aristote, Zénon, Polybe) le sens d’universel, de total, de général, est employé, depuis le début du IIe siècle, presque exclusivement par les auteurs chrétiens, et pour la première fois par Ignace d’Antioche en 112 ap. J.-C., dans sa Lettre aux chrétiens de Smyrne (VIII,2), pour désigner l’Église de Jésus-Christ.

 

Dès ce moment, le mot a un double sens: il désigne la foi catholique commune à toute l'Église déjà répandue dans de nombreux pays, par opposition aux communautés ayant assez tôt dévié de la foi apostolique (nicolaïtes, gnostiques de toutes obédiences, aujourd'hui protestants, francs-maçons etc....)

 

"À la suite d'Ignace d'Antioche, Clément d'Alexandrie, Tertullien ou d'autres auteurs chrétiens des premiers siècles emploient le mot 'catholique' pour qualifier une communauté locale en communion avec l'Église universelle, par opposition aux sectes ou aux hérésies. [...] Par exemple, saint Augustin écrit en tête d'une lettre à un hérétique : 'Honorato, episcopo partis Donati, Augustinus, episcopus Ecclesiae catholicae (à Honorat, évêque du parti de Donat, Augustin, évêque de l'Église catholique')." (Yves BRULEY, Histoire du Catholicisme, Que Sais-je ?, 4e édition, Paris 2018, p. 4.)



Ignace salue l'Église catholique romaine plus particulièrement :

«Elle est aimée et illuminée par la volonté de Celui qui a voulu tous ceux qui existent selon la foi et l'amour de Jésus-Christ Notre Dieu… Sa charité la met au premier rang, c'est elle qui porte la loi du Christ et le nom du Père» (France QUÉRÉ, Les Pères apostoliques. Écrits de la primitive Église, cité in Régine Pernoud, Les saints au Moyen Age, la sainteté d'hier est-elle pour aujourd'hui ? , Plon, Mesnil-sur-l'Estrée 1984, p. 40).



L’Église romaine, «présidente de l’alliance divine» chez Saint Ignace d'Antioche

 

Selon Ignace, une vénération spéciale entoure déjà l'église de Rome dès la fin du Ier siècle.


Saint Irénée de Lyon, un autre auteur contre les hérétiques écrit lui aussi : «L’ensemble des croyants de tous les pays, doit demeurer en accord avec l’Église de Rome». Au plan de la discipline et surtout de la foi, l’Église de Rome est un modèle pour les autres Églises ; on y vient de partout » (Saint Irénée de Lyon, Adversus haereses, III, 2.)

Dans sa Lettre aux Romains, Ignace explique que : « cette église préside dans la région de Rome». L'hérésie protestante est clairement condamnée dès la fin du Ier siècle... L'Église primitive était catholique et non protestante. Ceci est toujours bon à rappeler aux progressistes et autres marchands de sable expliquant qu'il faut revenir aux sources et aux premiers temps de l'Église !...

 

Ses lettres apostoliques développant une première théologie eucharistique le font ranger parmi les Pères apostoliques, première génération de Pères de l'Église. (4)

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/cc/Saint-Ignatius_cathedral_of_Shanghai_8.jpg/450px-Saint-Ignatius_cathedral_of_Shanghai_8.jpg

Eglise catholique Saint Ignace, Shanghai (Chine), Autel de la Vierge

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/24/Saint-Ignatius_cathedral_of_Shanghai.jpg

Eglise catholique Saint Ignace, Shanghai (Chine)

Les Lettres d'Ignace d'Antioche

 

Les lettres d’Ignace « ont une importance incalculable pour l’histoire du dogme » (J. Quasten, Initiation aux Pères de l’Église, Paris 1955, 1, p.76.).

« Comme à ses grands docteurs, l’Église lui doit certains traits qui resteront acquis pour toujours : pour la doctrine de l’Incarnation et de la Rédemption, de l’Église ou de l’Eucharistie, Ignace a apporté à la construction du dogme catholique des pierres solides et bien appareillées qui resteront à la base de l’édifice. » (Th. Camelot, Ignace d’Antioche, Paris 1958, SC N° 10, p. 58.)

 

Elles soulignent les thèmes suivants :

 

. Unité de Dieu : Magn. 8, 2 - Il n’y a qu’un Dieu qui s’est manifesté par Jésus-Christ, son Fils qui est son Verbe sorti du silence ; Magn. 13, 1 - Ayez soin de vous tenir dans la foi et la charité avec le Fils, le Père et l’Esprit; Magn. 13, 2 - Soyez soumis à l’évêque… comme les apôtres le furent au Christ, au Père et à l’Esprit.

http://www.schola-sainte-cecile.com/wp-content/2007/06/trinite01.jpg

. Trinité : Éph. 9, 1 - Vous êtes les pierres du temple du Père, préparées par la construction de Dieu le Père, élevés jusqu'en haut par la machine de Jésus-Christ qui est la croix, vous servant comme câble de l'Esprit-Saint. (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Cerf 1990, p. 160-161)

 

. Divinité de Jésus : Éph. 1, 1 Après vous être retrempés dans le sang de Dieu…;

Éph. 7, 2 Il n’y a qu’un seul médecin, à la fois chair et esprit, engendré et non engendré, Dieu fait chair, vraie vie au sein de la mort, né de Marie et de Dieu, d’abord passible et maintenant impassible, Jésus-Christ Notre-Seigneur.;

Rom. 3, 3 - Rien de ce qui est visible n’est bon. Même notre Dieu Jésus-Christ ne s’est jamais mieux manifesté que depuis qu’il est retourné au sein du Père;

Rom. 6, 3 - Permettez-moi d’imiter la passion de mon Dieu.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/0d/Piero_di_cosimo%2C_incarnazione.jpg/511px-Piero_di_cosimo%2C_incarnazione.jpg

L'Incarnation du Christ par Piero di Cosimo (1505)

 

. Réalité de l’Incarnation : Magn. 8, 2 - Il n’y a qu’un Dieu et ce Dieu s’est manifesté par J.C., son Fils, qui est son Verbe sorti du silence, celui qui accomplit fidèlement les volontés de celui qui l’a envoyé.

Smyrn. 4, 1-2 - Il faut prier pour leur conversion (des docètes), chose bien difficile mais possible pourtant à Jésus-Christ, notre véritable vie. Si c’est seulement en apparence que Notre-Seigneur a agi, ce n’est aussi qu’en apparence que je suis chargé de fers. Alors pourquoi me suis-je voué à la mort, par le feu, le glaive, les bêtes ?.. C’est pour m’associer à sa passion que j’endure tout, et c’est lui qui m’en donne la force, lui qui s’est fait complètement homme.

 

. Rédemption : Trall., 2, 1 - Jésus-Christ est mort pour nous afin de vous préserver de la mort par la foi en sa mort;

Smyrn., 2, 1 - C’est pour notre salut qu’il a enduré toutes ces souffrances ;

Rom., 6, 1 - Il est mort pour nous, ressuscité à cause de nous. Il a été réellement percé de clous pour nous en sa chair sous Ponce-Pilate et Hérode le Tétrarque ;

Smyrn, 1, 2 - c’est au fruit de sa croix, à sa sainte et divine passion que nous devons la vie;

Trall., 11, 2 - Ceux qui sont plantés par le Père sont des rejetons de la croix et leur fruit est incorruptible.

 

. Eucharistie : Les luthériens ne croient pas que l'Eucharistie soit un sacrifice du Christ à Dieu le Père, c'est pourquoi ils ne sont pas en phase avec saint Ignace d'Antioche qui dit ce que dit l'Église catholique, comme dans sa Lettre aux Philadelphiens où il souligne l’unité dans la célébration de l’Eucharistie "car il n'y a qu'une seule chair de Notre-Seigneur Jésus-Christ :

Éph. 20, 2 - Si le Seigneur me révèle que chacun en particulier et tous ensemble, dans la grâce qui vient de son nom, vous vous réunissez dans une même foi, et en Jésus-Christ 'de la race de David selon la chair' (Rm 1,3), fils de l'homme et fils de Dieu, pour obéir à l'évêque et au presbyterium, dans une concorde sans tiraillements, rompant un même pain qui est remède d'immortalité, antidote pour ne pas mourir, mais pour vivre en Jésus-Christ pour toujours. (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Cerf 1990, p. 166-167)

Philad. 4 - Ayez donc soin de ne participer qu'à une seule eucharistie, car il n'y a qu'une seule chair de Notre Seigneur Jésus-Christ, et un seul calice pour nous unir en son sang, un seul autel, comme un seul évêque avec le presbyterium et les diacres, mes compagnons de service : ainsi tout ce que vous ferez, vous le ferez selon Dieu. (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Cerf 1990, p. 195.)

Smyrn. 7, 1 - Ils (les docètes) s’abstiennent de l’Eucharistie et de la prière parce qu’ils ne veulent pas reconnaître dans l’Eucharistie la chair de Jésus-Christ notre Sauveur, cette chair qui a souffert pour nos péchés et que le Père, dans sa bonté, a ressuscitée.

Éph. 13, 1 - Ayez donc soin de tenir des réunions plus fréquentes pour offrir à Dieu votre Eucharistie et vos louanges.

 

Église : Magn. 6, 1 - Je vous en conjure, accomplissez toutes vos actions dans cet esprit de concorde qui plaît à Dieu, sous la présidence de l’évêque qui tient la place de Dieu, des presbytres qui représentent le sénat des apôtres, des diacres, objets de ma particulière affection, chargés du service de Jésus-Christ qui était auprès du Père avant les siècles et qui s’est révélé à la fin des temps.

Trall. 3 - Vous devez tous révérer les diacres comme Jésus-Christ lui-même, l’évêque comme l’image du Père, les presbytres comme le sénat de Dieu et le collège des Apôtres ; sans eux, il n’y a point d’Église.

Philad. 7, 1 - Pendant mon séjour parmi vous, j’ai crié, j’ai dit bien haut d’une voix qui était la voix même de Dieu : Tenez-vous étroitement unis à votre évêque, au presbyterium et aux diacres… C’est l’Esprit qui disait bien haut : n’agissez jamais en dehors de votre évêque… aimez l’unité, fuyez les divisions.

Magn. 13, 2 - Soyez soumis à l’évêque et les uns aux autres, comme Jésus-Christ dans sa chair le fut à son Père, et comme les Apôtres le furent au Christ, au Père et à l’Esprit, et qu’ainsi votre union soit à la fois extérieure et intérieure.

Smym. 1, 2 - Par sa résurrection, il a levé son étendard sur les siècles pour grouper ses saints et ses fidèles, tant du sein du judaïsme que de celui de la gentilité en un seul et même corps qui est l’Église.

Éph. 3, 2 - Les évêques établis jusqu’aux extrémités du monde ne sont qu’un avec l’Esprit de Jésus-Christ.

myrn. 8, 2 - Là où paraît l’évêque, que là soit la communauté, de même que là où est le Christ Jésus, là est l’Église catholique.

 

Virginité de Marie : Éph. 19, 2 - Le prince de ce monde n’eut connaissance ni de la virginité de Marie, ni de son enfantement, ni de la mort du Seigneur : trois mystères éclatants que Dieu opéra dans le silence.

Éph. 7, 2 - Il n’y a qu’un seul médecin… né de Marie et de Dieu.

Éph.18, 2 - Jésus-Christ a été selon le plan divin, porté dans le sein de Marie, issu du sang de David et aussi du Saint-Esprit...

 

Dans sa Lettre aux Ephésiens 19, Ignace fait mention d’une étoile miraculeuse "qui fit pâlir toutes les autres" et manifesta "les mystères éclatants que Dieu opéra dans le silence" (la virginité de Marie, son enfantement, la mort du Seigneur). Cette croyance, écho de celle qui se trouve dans l’Évangile de Matthieu, se retrouvera encore dans un évangile apocryphe (le Protévangile de Jacques) et dans Clément d’Alexandrie

 

Bonté pour tous :

 

"Priez aussi sans cesse pour les autres hommes : on peut espérer les voir arriver à Dieu par la pénitence. Donnez-leur au moins la leçon de vos exemples.

"À leurs emportements, opposez la douceur, à leur orgueil, l’humilité ; à leurs blasphèmes, la prière ; à leurs erreurs, la fermeté dans la foi ; à leur caractère sauvage, l’humilité, sans jamais chercher à rendre le mal qu’ils vous font. Montrons-nous vraiment leurs frères par la bonté.

"Efforçons-nous d’imiter le Seigneur en rivalisant à qui souffrira davantage l’injustice, le dépouillement et le mépris." Lettre aux Éphésiens, 9,10

 

Humilité :

 

"Bien que je sois le dernier des fidèles dAntioche, Dieu a daigné me choisir pour le glorifier." Lettre aux Éphésiens, 21, 2

 

«Mes passions terrestres ont été crucifiées, il n’existe plus en moi de feu pour la matière il n’y a plus qu’une eau vive qui murmure au-dedans de moi « Viens vers le Père ». Lettre aux Romains, 7

Saint Ignace d'Antioche (v. 35- † v. 107) : "Vos dieux sont des démons !"

 

Ignace d’Antioche : Les emprunts johanniques

d’après M.J. Lagrange, Évangile selon S. Jean, Paris, 1925, p. XXVI.

 

JEAN IGNACE
Le vent souffle où il veut, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. 3, 8 On ne trompe pas l’Esprit, car il vient de Dieu, il sait d’où il vient et où il va, il pénètre les secrets les plus cachés. Ph. 7, 1
Le Fils ne peut rien faire de lui-même rien qu’il ne voit faire au Père. 5, 19 Le Père qui demeure en moi, accomplit les œuvres. 14, 10 En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. 15, 5 De même que le Seigneur, soit par lui-même, soit par ses apôtres, n’a rien fait sans le Père avec lequel il n’est qu’un, vous non plus, en dehors de l’évêque et des presbytres. Magn. 8, 1
Travaillez, non pour la nourriture périssable. 6, 27 Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel. 6, 33 Qui mange ma chair et boit mon sang. 6, 54 Je ne prends plus plaisir à la nourriture corruptible ce que je veux, c’est le pain de Dieu, ce pain qui est la chair de J.C., le Fils de David, et pour breuvage je veux son sang qui est l’amour incorruptible. Rom. 7, 3
J’ai manifesté ton nom… 17, 6 Le Verbe. 1, 1 Le Fils unique, lui, l’a fait connaître. 1, 18 Celui qui m’a envoyé est avec moi… Je fais toujours ce qui lui plaît. 8, 29 Il n’y a qu’un Dieu et ce Dieu s’est manifesté par J.C., son Fils, qui est son Verbe sorti du silence, celui qui accomplit fidèlement les volontés de celui qui l’a envoyé. Magn. 8, 2
… Pour qu’ils soient un comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi, pour qu’ils soient parfaitement un. 17, 22 Quel n’est pas votre bonheur à vous qui lui (Le. à l’évêque) êtes étroitement unis, comme 1’Eglise l’est à J.C. et J.C. à son Père, dans l’harmonie de l’universelle unité. Éph. 5, 1
Et le pain que moi je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde 6, 51 Si vous ne mangez la chair du Fils de l’Homme… vous n’aurez pas la vie en vous. 6, 53 Qui mange ma chair, je le ressusciterai. 6, 54 Ils s’abstiennent de l’Eucharistie et de la prière, parce qu’ils ne veulent pas reconnaître dans l’Eucharistie la chair de J.C. notre Sauveur… Cette chair qui a souffert pour nos péchés… ceux qui le nient n’ont pas la vie. Ils feraient mieux de pratiquer la charité (agapè) pour avoir part à la résurrection. Smyrn. 7, 1

 

«Je vous en prie, inspirez-vous toujours dans votre conduite, non de l’esprit de discorde, mais de la doctrine du Christ. J’ai entendu dire à certaines gens : "Ce que je ne trouve pas dans nos archives, je ne l’admets pas dans l’Évangile". Et quand je leur disais : "Mais, c’est écrit", ils me répondaient : "Là est justement toute la question". Mes archives à moi, c’est Jésus-Christ ; mes inviolables archives, c’est sa croix, sa mort, sa résurrection et la foi dont il est l’auteur. Voilà d’où j’attends, avec l’aide de vos prières, d’être justifié.» Lettre aux Philadelphiens, 8, 2

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d7/Cristo_crucificado.jpg/402px-Cristo_crucificado.jpg

Le Christ crucifié (1632) par Diego Vélasquez (1632)

 

Il n’y a chez Ignace aucune opposition entre l’Ancien Testament et l’Évangile, c’est à plusieurs reprises qu’il parlera avec grand éloge des prophètes :

 

«Tout cela [L'Ancien Testament] n’a qu’un but : notre union avec Dieu, mais il y a dans l’Évangile un trait tout particulier : c’est l’avènement du Sauveur, notre Seigneur Jésus-Christ, sa passion et sa résurrection. Car les bien-aimés prophètes n’avaient fait que l’annoncer, tandis que l’Évangile est la consommation de la vie éternelle.» Lettre aux Philadelphiens, 9, 2

 

Contre quelle hérésie Ignace met-il en garde les chrétiens ? Ignace s’attaque à deux erreurs : le judéo-christianisme qui consiste à mêler les rites et les pratiques du judaïsme au christianisme et le docétisme qui ne voit dans le corps de Jésus-Christ qu’un fantôme sans réalité objective.

 

Alors qu'au milieu du Ier siècle, les disciples de Paul et de Jacques sont encore désignés comme "nazoréens" en Palestine, le terme de "chrétien" (1 P 4,16) est déjà utilisé à Antioche et à Rome. (Marie-Françoise BASLEZ, Bible et Histoire, Judaïsme, hellénisme, chritianisme, Folio Histoire, Saint-Amand 2003, p. 159 et 359.)

 

Le terme de "christianisme" "a toujours été, dès la première attestation du terme (dans les lettres d'Ignace d'Antioche aux chrétiens de Magnésie, Rome et Philadelphie, vers 115-120), une construction conceptuelle, servant notamment à tracer des frontières entre pratiques et croyances différentes." (Enrico NORELLI, La Naissance du Christianisme, Comment tout a commencé, traduit de l'italien par Vivian Dutaut, édition Gallimard, Folio Histoire, 2019, p. 12.)

 

L'auteur des Actes des Apôtres relève le terme : "c'est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de 'chrétiens' (Ac 11,26).

 

Le texte ne dit pas si ce sont les disciples qui s'attribuèrent eux-mêmes ce nom ou si ce sont d'autres qui le firent. La seconde option est la plus probable : l'historien romain Tacite affirme explicitement qu'ils étaient appelés ainsi par le peuple (Annales 15,44); et lorsque le mot chrétien revient dans les Actes, il est employé par un non-chrétien, Hérode Agrippa; dans la première lettre de Pierre (4,16), on parle de l'éventualité que quelqu'un doive souffrir "comme chrétien", ce qui renvoie à une accusation avancée par des non-chrétiens.

 

Ignace oppose le terme Khristianismos à ioudaïsmos déja existant utilisé par les Juifs pour désigner une attitude de forte adhésion identitaire à la Loi. On trouve cinq occurrences du terme dans les écris d'Ignace (quatre occurrence comme substantif, Khristianismos, une comme adjectif, Khristianos, qui avait déjà été assumé depuis longtemps à Antioche). Ignace emploie ce terme en opposition à l'identité qui se fonde sur l'observance judaïque (Lettre à l'Église de Magnésie 10, 1-3 ; aux Romains 3,3 ; à l'Église de Philadelphie 6,1). 

 

La présence de non-Juifs qui, lors de la célébration du culte, mangeaient à la même table que les Juifs rendait ces derniers impurs aux termes de la loi : ceci finit par entraîner les disciples de Jésus à Antioche, à faire prévaloir leur appartenance à Jésus sur leur appartenance au judaïsme. (Enrico NORELLI, La Naissance du Christianisme, Comment tout a commencé, traduit de l'italien par Vivian Dutaut, édition Gallimard, Folio Histoire, 2019, p. 22; 94-95)

 

Les Actes au chapitre 10 rapportent le récit de la conversation du centurion romain Corneille par Pierre, suivant la double révélation parallèle à Pierre et à Corneille, et qui révèle à Pierre qu'il ne faut pas considérer impur aucun être humain (Ac 10,28), ni déclarer impurs les aliments que Dieu a déclaré purs (Ac 11,9). 

 

"Ignace polémique durement contre les groupes chrétiens présents à Antioche et en Asie, qui ne reconnaissent pas la réalité humaine de Jésus (c'est le cas des docètes, de docétisme, du grec dokeô, apparaitre, sembler, qui interprètent littéralement le verset de l’évangile selon Jean "Et la Parole se fit chair" Jn 1,14).

 

"Ignace les accuse de "judaïser" car ils célèbrent le samedi (sabbat) (Magn. 9,1) et non le jour de la Résurrection du Seigneur.

 

"Ces groupes ne reconnaissent pas l'autorité de l'évêque et mènent des activités ecclésiales en dehors de la présidence épiscopale." (Enrico NORELLI, La Naissance du Christianisme, Comment tout a commencé, traduit de l'italien par Vivian Dutaut, édition Gallimard, Folio Histoire, 2019, p. 212-213.)

 

"L'hébraïsme du temps présent, [...] devenait désormais l'héritier de l'opposition à Dieu toujours active en Israël, et donc une branche morte, abandonnée de Dieu et de sa bienveillance ou, plutôt, s'étant elle-même obstinément, coupablement, détachée de Lui." (Enrico NORELLI, La Naissance du Christianisme, Comment tout a commencé, ibid., p. 22.)

 

Jésus lui-même relativisa les sacrifices (Mt 9,13 Je veux la miséricorde, non le sacrifice ; et 12,7) mais aussi la Loi en opposant sa parole ("Je vous dis") à la tradition (Mt 16,11 Méfiez-vous donc du levain des pharisiens et des sadducéens ; et 19,9 C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi). Sur des points de droit et d'usages, il fut amené à discuter des règles de séparation et de pureté rituelle (Mt 9,11 les pharisiens disaient à ses disciples : "Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ?" ; et Mc 7,2-5 Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : "Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures"), de la répudiation (Mt 19,8) et surtout du sabbat (Mc 2,24 Les pharisiens lui disaient : "Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis" ; Mt 12,2 Voyant cela, les pharisiens lui dirent : "Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat !"Lc 6,1 Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains6-11 Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.) (Marie-Françoise BASLEZ, Bible et Histoire, Judaïsme, hellénisme, christianisme, Folio Histoire, Saint-Amand 2003, p. 173.)

 

"L'idée s'affirme progressivement que l'Église universelle ne signifie pas seulement une communion dans la foi et dans l'amour, mais aussi une interdépendance sur le plan de la gestion des pouvoirs et une homogénéisation des doctrines." (Enrico NORELLI, La Naissance du Christianisme, Comment tout a commencé, ibid., p. 215.)

 

Dans Contre les hérésies (livre IV, I, 6) publié un peu plus tard vers 180 ap. J.-C., saint Irénée de Lyon expliquera ce processus : les prophètes de l'Ancien Testament avaient averti Jérusalem de l'inutilité des sacrifices si son coeur était loin de Dieu (Israël en tant que fidèle à Dieu) : « Isaïe, dit [...] : 'Que m'importe la multitude de vos sacrifices ? dit le Seigneur. Je suis rassasié.' Puis, après avoir repoussé les holocaustes, sacrifices et oblations, ainsi que les néoménies, les sabbats, les fêtes et toute la suite des autres observances, il ajoute, en leur conseillant ce qui procure le salut : 'Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez la malice de vos cœurs de devant mes yeux ; cessez vos méchancetés, apprenez à bien faire ; recherchez la justice, sauvez celui qui souffre l'injustice, faites droit à l'orphelin et défendez la veuve : venez alors et disputons ensemble, dit le Seigneur.' [Isaïe 1, 11-17] [...] Si c'était par colère qu'il (Dieu) repoussât leurs sacrifices, comme de gens indignes d'obtenir sa miséricorde, il ne leur conseillerait pas ce par quoi ils pourraient être sauvés ; mais, parce que Dieu est miséricordieux, il ne les prive pas du bon conseil. C'est ainsi qu'après leur avoir dit par la bouche de Jérémie : 'Pourquoi m'apportez-vous l'encens de Saba et le cinnamome d'une terre lointaine ? Vos holocaustes et vos sacrifices ne m'ont pas été agréables' [Jérémie 6,20 et Isaïe, 1, 11], il ajoute : 'Ecoutez la parole du Seigneur, vous tous, Juda. Voici ce que dit le Seigneur Dieu d'Israël : Redressez vos voies et vos habitudes de vie, et je vous ferai habiter en ce lieu. Ne vous fiez pas à des paroles mensongères qui ne vous seront d'aucun profit, en disant : C'est le temple du Seigneur, c'est le temple du Seigneur...' [Jr 7,4] 'Mais voici le commandement que je leur ai donné : Écoutez ma voix, et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple ; marchez dans toutes mes voies que je vous prescrirai, pour que vous vous en trouviez bien. Mais ils n'ont pas écouté ni prêté attention; ils ont marché selon les pensées de leur cœur pervers, ils ont rétrogradé au lieu d'avancer.' [Jr 7,23-24] [...] Ainsi encore, chez le prophète Osée [6, 6], pour leur enseigner sa volonté, Dieu leur disait : 'Je veux la miséricorde plus que le sacrifice, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.' [...] Malachie a parlé d'avance en ces termes : 'Je ne prends pas plaisir en vous, dit le Seigneur tout-puissant, et je n'agréerai pas de sacrifice de vos mains ; car du levant au couchant, mon nom est glorifié parmi les nations, et en tout lieu de l'encens est offert à mon nom, ainsi qu'un sacrifice pur : car mon nom est grand parmi les nations, dit le Seigneur tout-puissant.' Il signifiait très clairement par là que le premier peuple cesserait d'offrir à Dieu, tandis qu'en tout lieu un sacrifice lui serait offert, pur celui-ci, et que son nom serait glorifié parmi les nations. Or, quel est le nom qui est glorifié parmi les nations, sinon celui de notre Seigneur, par l'entremise de qui est glorifié le Père et est glorifié l'homme? […] Ainsi donc, l'oblation de l'Église, que le Seigneur a enseigné à offrir dans le monde entier, est réputée sacrifice pur auprès de Dieu et lui est agréable. » (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, livre IV, I, 6.)

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e4/Huy_72_collegiale-arbre-vie.JPG/800px-Huy_72_collegiale-arbre-vie.JPG

Trésor de la collégiale Notre-Dame, Huy - médaillon émaillé de l'Arbre de Vie, art mosan vers 1160. Inscription sur le pourtour Misericordia et Veritas universae viae Domini - Tous les sentiers de Yahvé sont amour et fidélité pour qui garde son alliance et ses préceptes. (Bible de Jérusalem, Ps XXIV verset 10)

  

 

C'est dans cette lettre (Lettre aux Tralliens) que se rencontre pour la première fois l’image devenue si courante de « l’arbre de la croix », arbre de vie (D’après Th. Camelot, Ignace d’Antioche, Paris, 1944, SC N° 10, p. 120, note 1, « A notre connaissance », dit Camelot.):

 

«Fuyez les rameaux parasites et dangereux (= les incrédules) ils portent des fruits qui donnent la mort, si quelqu’un en goûte, il meurt sur-le-champ. Ceux-là ne sont pas la plantation du Père. S’ils l’étaient, ils apparaîtraient comme des rameaux de la croix, et leur fruit serait incorruptible.» (La mosaïque de l’abside de l’église de saint Clément à Rome est une illustration de ce thème.) Lettre aux Tralliens, 11, 1-2

 


La défense de la veuve et l'orphelin chez Saint Ignace d'Antioche
 

On trouve l'origine de la défense de la veuve et de l'orphelin dans l'Ancien Testament : "Le Seigneur protège l'étranger. Il soutient la veuve et l'orphelin" (Ps 145, 9) ; "Vous n'accablerez pas la veuve et l'orphelin" (Ex 22,21).

 

"Dans sa Lettre à Polycarpe, Ignace d'Antioche écrit encore : 'Ne néglige pas les veuves; c'est toi, après le Seigneur, qui dois veiller sur elles'. Et encore:  'Ne méprise pas les esclaves hommes ou femmes'" (Régine PERNOUD,  Les saints au Moyen Age, la sainteté d'hier est-elle pour aujourd'hui ? Plon, Mesnil-sur-l'Estrée 1984, p. 44).

 

"Le métier du chevalier est de défendre les veuves, les orphelins et les impotents…" Cet extrait du Livre de l’ordre de chevalerie, œuvre du bienheureux Raymond Lulle (1235-1315), évoque quelques-unes des qualités du preux chevalier, héros et guerrier dont les exploits nourrissent encore notre imagination, tel Godefroy de Bouillon, Richard Cœur de Lion ou Pierre Terrail de Bayard, "sans peur et sans reproche". (Source)

 

Le culte d'Ignace répandu dès sa mort 

 

"Ignace, évêque d'Antioche est condamné aux bêtes sous Trajan, sans doute en 116." (Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, Nouvelle Clio, l'Histoire et ses problèmes, PUF, Clamecy 2018, p. 339.)

 

Des reliques d’Ignace seraient conservées à Antioche et d’autres à Rome, à l’église de S. Clément.

 

Ce qui est sûr, c’est que le culte d’Ignace se répandit aussitôt après sa mort. Saint Jean Chrysostome prononça à Antioche le panégyrique du saint martyr en son dies natalis, le 17 octobre : "Rome fut arrosée de son sang, vous avez recueilli ses dépouilles… Vous aviez envoyé un évêque, on vous a rendu un martyr", In sanct. mart. Ignatium, 5.

Saint Ignace d'Antioche (v. 35- † v. 107) : "Vos dieux sont des démons !"

‘’Il est bon pour moi de mourir pour m’unir au Christ Jésus, plus que de régner sur les extrémités de la terre.

[…] N’allez pas parler de Jésus Christ, et désirer le monde.’’

(Lettre aux Romains 6, 1 et 7,1 in Les Pères apostoliques, Texte intégral, Cerf Sagesses chrétiennes, 2012, p. 190-191.)

 

***

Sources

 

(1) http://www.patristique.org/Les-Peres-apostoliques-II-Ignace-d-Antioche.html  (2) https://www.levangileauquotidien.org/FR/saints/2018-10-17 ;

(3) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 610 ; (4) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_d%27Antioche ; (5) https://twitter.com/ChristianVenard/status/1581858784464424961/photo/1

 

***

À lire aussi

 

«Vie, Lettres, doctrine» de saint Ignace d'Antioche : http://jesusmarie.free.fr/ignace_d_antioche.html 

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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 19:10
https://www.senato.it/leg/19/BGT/Schede/Ddliter/57364.htm#

https://www.senato.it/leg/19/BGT/Schede/Ddliter/57364.htm#

Le recours à la GPA est désormais un délit universel en Italie, sanctionné y compris lorsqu’il est commis à l’étranger.

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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 18:44
Des évêques norvégiens et plus de 30 groupes chrétiens signent une déclaration contre l'idéologie du genre

Les évêques norvégiens ont rejoint plus de 30 communautés chrétiennes de ce pays pour publier une déclaration en faveur de la "réalité biologique" et contre des mouvements tels que l’idéologie du genre et la "théorie queer".

 

Pour critiquer ces mouvements, la Déclaration œcuménique sur "la diversité de genre et sexuelle", publiée mardi, cite à la fois "la confession de la Bible comme parole de Dieu" ainsi que la "réalité biologique".

 

Dans leur déclaration, les 31 signataires — dont le Conseil des évêques catholiques norvégiens, la Société missionnaire luthérienne norvégienne, Foursquare Norvège et Value Alliance — soulignent qu’il n’existe "que deux sexes biologiques : masculin et féminin. Le sexe d’une personne est déterminé au moment de la conception."

 

"L’idée selon laquelle il existe un genre subjectif et une 'identité de genre' librement choisie et basée sur des sentiments est le résultat d’une idéologie et n’a aucun fondement biologique ou scientifique", indique le communiqué.

 

Ces dernières années, dans de nombreux pays, les autorités ont fait la promotion de l’idéologie du genre auprès des jeunes élèves. Les signataires de leur lettre décrivent comme "extrêmement problématique" le fait de "confronter les enfants et les jeunes en classe à l’idée qu’il existe des 'garçons, des filles et d’autres genres'".

 

"Cette influence peut conduire à la confusion, à l’insécurité et à des choix de vie destructeurs pour de nombreux enfants et jeunes", indique le communiqué.

 

La déclaration soutient que "les organismes gouvernementaux et les autorités publiques abusent de leur mandat et de leur pouvoir lorsqu'ils tentent de faire pression sur les citoyens et les organisations pour qu'ils se conforment à la 'théorie queer' en matière de genre, de sexualité et de mariage."

 

En plus de ses critiques sur l’idéologie du genre, la déclaration critique également l’insémination artificielle et la maternité de substitution, qualifiant leur utilisation de "violation de la volonté créatrice de Dieu et des droits de l’enfant".

 

"L’être humain est créé à partir de l’ovule d’une femme et du sperme d’un homme", dit-il. "Ni la mère, ni le père, ni les autres membres de la famille ne sont dispensables ou superflus dans la vie d’un enfant."

 

Les signataires écrivent qu’ils sont "contre l’intimidation et l’exclusion, la manipulation et la coercition, le harcèlement et la haine, l’ostracisme et la violence sous toutes ses formes", mais ils stipulent qu’ils "ne feront aucune concession au détriment des vérités bibliques, même si ces vérités entrent en conflit avec les orientations politiques ou les tendances sociales actuelles".

 

"Nous pensons que la plupart des notions modernes de 'diversité de genre' et de 'diversité sexuelle' ne reposent pas sur des connaissances médicales ni sur des sciences naturelles", écrivent-ils. "Cette idéologie du genre est également incompatible avec notre foi chrétienne et notre compréhension de la réalité."

 

"La vision anthropologique chrétienne"

 

Dans un entretien accordé mardi à CNA Deutsch, l'évêque de Trondheim, Erik Varden, président de la Conférence des évêques nordiques, a déclaré que le contexte de la déclaration est basé sur la théologie qui sous-tend une déclaration similaire de 2016 sur le mariage signée par environ trois douzaines de groupes chrétiens norvégiens.

 

"Il est important de montrer que la vision anthropologique chrétienne, sa vision de ce qu’est une personne, de ce que signifie être une femme ou un homme, est cohérente avec les données empiriques", a déclaré l’évêque. "Une compréhension chrétienne de la vie est éminemment concrète."

 

"Essayer d’ajuster la réalité en fonction de la perception personnelle est une entreprise risquée, surtout quand elle commence à faire des promesses impossibles aux personnes vulnérables, seules et blessées", a souligné le prélat.

 

Les signataires "ne se font aucune illusion sur la complexité de la vie et des relations humaines", a déclaré l’évêque. "Nous voulons accompagner les situations complexes avec compassion et créativité."

 

Varden a noté qu’un nombre croissant de personnes lésées par l’idéologie du genre commencent à en parler. Il a cité l’exemple de la clinique d’identité sexuelle de Tavistock en Angleterre, qui a traité pendant des années des enfants dès l’âge de 10 ans souffrant de dysphorie de genre avec des "bloqueurs de puberté » et des traitements hormonaux. Le gouvernement a fermé la clinique en 2022 à la suite d’une évaluation indépendante critique.

 

"Les conséquences de l’affaire de la clinique Tavistock en Angleterre sont un exemple bien connu de la façon de gérer ces blessures ; ce n’est en aucun cas le seul", a-t-il déclaré. "Le chœur des voix qui veulent se faire entendre se fait de plus en plus fort. C’est une bonne chose."

 

L'évêque a déclaré que les signataires de la lettre cherchent à "contribuer de manière constructive".

 

"Notre déclaration n’est ni une déclaration de colère ni une déclaration de principe", a-t-il déclaré. "Elle émane, dans la prière, de notre engagement envers notre nation et de notre désir de la construire."

 

"Nous réaffirmons la préciosité de la vie, de chaque personne – en qui nous voulons reconnaître une sœur, un frère, un ami potentiel – en les voyant autant que possible comme Dieu les voit, c'est-à-dire avec une immense espérance", a-t-il déclaré.

 

Source: https://www.catholicnewsagency.com/news/259857/norwegian-bishops-and-christian-equal-groups-sign-declaration-upholding-biological-reality-against-gender-ideology

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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 11:25
Synode 2024 : Les chrétiens "ne peuvent aller au-delà de l'autorévélation de Dieu en Jésus-Christ pour se tourner vers une église moderniste ou progressiste" (Cardinal Müller)

Cardinal Gerhard Müller :
« Les chrétiens ne doivent en aucun cas "se laisser égarer par des doctrines diverses et étrangères" (Hé 13.9). Ils ne peuvent aller au-delà de l'autorévélation de Dieu en Jésus-Christ pour se tourner vers une église "moderniste ou progressiste ». « La synodalité au sens catholique n'est pas la construction d'une Église post-catholique, mais se réfère à la coopération guidée par l'Esprit-Saint de tous »

Intervention du Cardinal :

"Qu'est-ce qu'une église synodale au sens catholique du terme ?"

« La vision d'une Église synodale est souvent basée sur la formule finale des sept lettres de l'Apocalypse : "Écoutez ce que le Seigneur dit aux Églises" (Ap 2,7.11.17.29 ; 3,6.13.22). Il s'agit toutefois d'un appel à rester fidèle à Jésus-Christ, "qui est le même hier, aujourd'hui et à jamais" (He 13,8).

Les chrétiens ne doivent en aucun cas "se laisser égarer par des doctrines diverses et étrangères" (Hé 13.9). Ils ne peuvent aller au-delà de l'autorévélation de Dieu en Jésus-Christ pour se tourner vers une église "moderniste ou progressiste", qui atteindrait soi-disant les Lumières, mais qui, ce faisant, ne ferait que succomber à son naturalisme (sans le Dieu de la révélation) et, en tant que religion civile, servirait indignement l'État absolu (au sens de Hobbes, Hegel et Marx). Dans une herméneutique néo-gnostique et anti-catholique, le Concile Vatican II est souvent interprété à tort comme le début d'une nouvelle ère pour une Église devenue compatible avec les anthropologies woke-athéistes et qui, comme les "abbés de salon" français du 18e siècle, se débarrasse élégamment de la croix du Christ.

Cependant, dans une philosophie de l'histoire universelle, le royaume du Père et du Fils n'est pas suivi d'un royaume mondain de l'Esprit-Saint au sens de Joachim de Fiore ou de Hegel. Le christianisme de l'Incarnation ne peut être remplacé par un christianisme spirituel montaniste ou exalté, dépourvu de dogme, de sacrement et d'autorité d'enseignement apostolique. Nous ne pouvons pas non plus suivre l'exemple des anciens gnostiques et amener l'Église catholique à un stade plus élevé de son existence historique et à une image de soi plus éclairée, pour ensuite couvrir cette trahison avec la belle étiquette d'une Église synodale.

La catholicité de l'Église est l'un de ses attributs essentiels, que nous confessons comme des vérités de la Révélation. La synodalité signifie simplement, par analogie avec la collégialité des évêques dans les conseils œcuméniques et régionaux, un instrument pastoral ou une méthode spirituelle de coordination et de coopération entre les laïcs, les religieux et le clergé dans leur degré respectif de participation à la fonction pastorale, enseignante et sacerdotale du Christ, Tête de l'Église. En effet, l'Esprit Saint "prépare et guide l'Église par les divers dons hiérarchiques et charismatiques et l'orne de leurs fruits". Ce n'est pas nous qui donnons un avenir à l'Église en réformant ses structures. C'est plutôt l'Esprit du Père et du Fils qui, "par la force de l'Évangile, rajeunit toujours l'Église pour l'amener à l'union parfaite avec son Époux" (Lumen gentium 4).

Mais de même que la quadrature du cercle contredit les principes de la géométrie, de même, dans l'ecclésiologie catholique, la combinaison du concept protestant de synodalité, qui est basé sur la négation de l'ordre sacramentel et de la constitution épiscopale de l'Église, avec le concept catholique de synode et de synodalité est vouée à l'échec. Dans son ouvrage "An Essay on the Development of Christian Doctrine" (1845), John Henry Newman a montré, en ce qui concerne l'Église des Pères, que l'anglicanisme avait échoué en tant que voie médiane entre les points de vue protestants et catholiques, et qu'il n'était donc pas une option pour l'œcuménisme catholique. Vatican II, dans Lumen gentium 10, montre une autre voie. L'unité d'action et la diversité de mission des laïcs, fondées sur le baptême, et des évêques et des prêtres, fondées sur le sacrement de l'ordre, s'enracinent dans la participation à l'unique sacerdoce du Christ. Il est la tête du corps, qui est représenté dans ses membres par tous les baptisés, et spécifiquement en tant que tête par les évêques et les prêtres.

La constitution sacramentelle de l'Église se fonde sur son unité vitale avec le Christ et ne doit en aucun cas être confondue ou mélangée avec les constitutions des communautés politiques. L'expression grecque de la constitution hiérarchique de l'Église, qui chez le Pseudo-Dionysius inclut également les charismes des fidèles, ne signifie en langage ecclésiastique latin rien d'autre que la sacramentalité de l'Église. Cela n'a rien à voir avec une forme de gouvernement sociologique "du haut vers le bas" qui, à l'époque démocratique, pourrait ou devrait être remplacée par un gouvernement "du bas vers le haut". Ce serait un péché contre l'Esprit-Saint et de l'unité de l'Église dans la vérité révélée que d'impliquer ceux qui accomplissent la mission globale de l'Église, que ce soit dans l'apostolat des laïcs, dans la vie consacrée des religieux ou dans l'épiscopat, dans une lutte pour le pouvoir au sens politique, au lieu de comprendre que l'Esprit-Saint guide leur coopération symphonique afin que tous parviennent à l'unité dans le Christ. En réalité, tous doivent se dépenser au service de l'édification du Royaume de Dieu.

 

Ma conclusion :

La synodalité au sens catholique n'est donc pas la construction d'une Église post-catholique, mais se réfère à la coopération guidée par l'Esprit-Saint de tous les laïcs, religieux, prêtres et évêques sous la direction du successeur de Pierre, afin que Jésus-Christ brille sur le visage de son Église comme la lumière des peuples, "proclamant l'Évangile à toute créature" (Lumen gentium 1). »

Cardinal Gerhard Müller

https://infovaticana.com/2024/10/15/que-es-una-iglesia-sinodal-en-el-sentido-catolico/

Source : https://x.com/ab_couet/status/1846492309556277468?t=XT0_o-OKeGtZ0qul4GxnwA&s=19

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