Mises à jour permanentes.
Réponse en 2021 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à : L’Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des "unions" de personnes du même sexe ? Réponse : Non. Car il n'est pas possible de bénir le péché (situation de "couple") par contre il est possible de bénir une personne individuellement pour que Dieu l'aide. https://vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20210222_responsum-dubium-unioni_fr.html
Le Vatican vient de dire maintenant le contraire, sauf qu'il n'a toujours pas le pouvoir de le faire comme il l'a dit en 2021 : https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2023/12/18/0901/01963.html#fr
Source: Père Yves-Marie Couët
Note du Blog Christ Roi. Dans la présentation du document signé par François le 18 décembre 2023, ''Fiducia supplicans sur la signification pastorale des bénédictions'', le Préfet Víctor Manuel Card. FERNÁNDEZ [auteur d'un livre de porno-théocratie "La Passion mystique" qui partage les mêmes présupposés sur le sexe que les ésotéristes et occultistes de la magie noire] écrit : ''La présente Déclaration prend en considération diverses questions qui ont été soumises à ce Dicastère, tant au cours des années passées que plus récemment. … Cette réflexion théologique, basée sur la vision pastorale du Pape François, implique un réel développement par rapport à ce qui a été dit sur les bénédictions dans le Magistère et les textes officiels de l'Église. Pour cette raison, le texte a pris la forme d'une 'Déclaration'. Et c'est précisément dans ce contexte que l'on peut comprendre la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sans valider officiellement leur statut ni modifier en quoi que ce soit l'enseignement pérenne de l'Église sur le mariage.''
Le document permet de bénir les ''couples'' de même sexe à la condition que la bénédiction ne ressemble pas à un mariage.
Le paragraphe 31 mentionne : ''... il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage.''
''[L]orsque des personnes invoquent une bénédiction, une analyse morale exhaustive ne devrait pas être posée comme condition préalable à l'octroi de cette bénédiction. Aucune perfection morale préalable ne doit être exigée de leur part.'' (§ 25)
''[C]e Dicastère a considéré diverses questions, formelles et informelles, sur la possibilité de bénir les couples de même sexe et sur la possibilité d'offrir de nouvelles clarifications, à la lumière de l'attitude paternelle et pastorale du Pape François, sur le Responsum ad dubium formulé par l’ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi et publié le 22 février 2021.'' (§ 2)
Paragraphe 33 on lit : ''Cette bénédiction (des couples irréguliers. Ndlr.), bien qu'elle ne fasse pas partie d'un rite liturgique, unit la prière d'intercession à l'invocation de l'aide de Dieu par ceux qui s'adressent humblement à lui. Dieu ne rejette jamais celui qui s'approche de lui ! Au fond, la bénédiction offre aux personnes un moyen d'accroître leur confiance en Dieu. La demande de bénédiction exprime et nourrit l'ouverture à la transcendance, la piété, la proximité de Dieu dans les mille circonstances concrètes de la vie, et cela n'est pas rien dans le monde où nous vivons. C'est une semence de l'Esprit Saint qu'il faut nourrir et non entraver.'' (Sic)
''[L]e ministre ordonné pourrait demander pour eux la paix, la santé, un esprit de patience, de dialogue et d'entraide, mais aussi la lumière et la force de Dieu pour pouvoir accomplir pleinement sa volonté.'' (§ 38)
Pour justifier les bénédictions des couples irréguliers, ne faisant aucune différence entre le doute momentané et une vie irrégulière peccamineuse, le paragraphe 43 se sert du récit du Christ marchant sur les eaux sauvant de la noyade S. Pierre (qui doutant un instant commençait à s'enfoncer) : ''L'Église est ainsi le sacrement de l'amour infini de Dieu. C'est pourquoi, même lorsque la relation avec Dieu est obscurcie par le péché, il est toujours possible de demander une bénédiction, en lui tendant la main, comme l'a fait Pierre dans la tempête lorsqu'il a crié à Jésus : "Seigneur, sauve-moi ! » (Mt 14, 30).'' Quel est le rapport entre le manque de foi de S. Pierre et les personnes de même sexe se présentant en ''couple'' et demandant une bénédiction en ''couple'' ?
Enfin, dans un argument particulièrement hypocrite, le document conclut : ''il ne nous reste que la joie de le bénir et la joie de lui rendre grâce, et d'apprendre de Lui à ne pas maudire, mais à bénir.''
Ne pas bénir n'est pas nécessairement maudire la personne ! Sinon faire remarquer à une personne qu'elle fait le mal, lui dire par exemple qu'elle commet un péché grave, l'appeler à se repentir, à croire à l'Evangile et à rompre une relation peccamineuse, ne serait alors plus un acte de charité mais une malédiction ? Dans ce cas, plus aucun enseignement religieux ne serait alors possible, sous peine d'être taxé de malédiction. Autant dissoudre l'Eglise tout de suite !
La situation de S. Pierre marchant sur les eaux pour rejoindre Jésus, commençant à s'enfoncer dans les eaux par manque de foi, peut-elle honnêtement être comparée avec la situation de "couples" irréguliers ou de personnes de même sexe vivant ensemble qui, en pleine connaissance de leur état (de leur situation irrégulière) demandent la bénédiction ?
Jésus sauve les pécheurs qui se repentent.
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Le manque de foi de S. Pierre marchant sur les eaux et commençant à s'enfoncer est une conséquence de sa peur. Cette peur n'a rien à voir avec la situation des "couples" irréguliers se présentant pour être bénis.
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Mise à jour du 19-12-2023
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Le synode avait rejeté la bénédiction des "couples" homosexuels, comme quoi ce but était recherché quelle que soit la méthode.
"À quoi peut bien servir un synode si Rome dit exactement le contraire ?"-Christophe Dickès
Cette déclaration pastorale autorisant les bénédictions non liturgiques des "couples" de même sexe augmente l'ambiguïté et la confusion dans l'enseignement de l'Eglise (au lieu de la réduire).
Cela revient à bénir le péché mortel, encourage les partisans de la bénédiction du "mariage gay", et au-delà, tous les partisans de pratiques irrégulières à s'enhardir, sous couvert de bons sentiments.
Cela ne pourra toujours n'aller que plus loin!
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Pierre et les Apôtres répondirent: "On doit obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.
"[L]a demande de bénédiction d'un couple de même sexe doit généralement être accordée. C'est ce que déclare lundi soir (18 décembre) le président de la Conférence épiscopale autrichienne, Mgr Franz Lackner, dans une interview accordée à ORF-ZiB2.
"Au fond, on ne peut plus dire non", a répondu l'archevêque de Salzbourg lorsqu'on lui a demandé comment un prêtre devrait réagir à la demande de bénédiction d'un couple de même sexe.
Lundi après-midi déjà, le président de la conférence épiscopale avait exprimé à Kathpress sa "joie" concernant la déclaration de principe Fiducia supplicans publiée par l'autorité religieuse du Vatican.
https://www.kathpress.at/goto/meldung/2331691/lackner-segenswunsch-eines-gleichgeschlechtlichen-paares-nachkommen
***
Dans un article publié sur Kath.net dans l'après-midi du mardi 19 décembre, nous lisons que dans son ''Sermon le 18 décembre dans l’ancienne église du monastère d’Altenhohenau, dans l’archidiocèse de Munich'', le prêtre Joachim Heimerl (qui semble-t-il n'était pas encore au courant de la nouvelle de Rome autorisant la ''bénédictions'' des ''couples'' homos), a expliqué en allemand que ''Nous ne suivons que le Christ, notre Roi, le Roi de Miséricorde. ... Les choses semblent sombres en ce moment, comme elles l’ont souvent été. Mais cela ne veut pas dire que nous pouvons abandonner.''
''En fait, la détresse a rarement été plus grande qu’à notre époque ; Cela s'applique aux événements mondiaux ainsi qu'aux événements dans l'Église. Une apostasie sans précédent s’est installée en eux, qui est déguisée sous l’expression vide de sens d’une sorte de ''synodalité'', a-t-il expliqué.
''Il n’y a aujourd’hui que quelques évêques en Allemagne qui soutiennent la véritable foi catholique. Tout les autres promeuvent une tendance schismatique, y compris dans ce diocèse !
''Ils souhaitent fonder une nouvelle église laïque, au centre de laquelle se trouve non plus le Roi de Miséricorde, mais l'arc-en-ciel. Il s'agit de gens qui se mettent à la place de Dieu et veulent décider par eux-mêmes ce qui devrait être la vérité et le péché et ce qui ne devrait pas l'être. La foi révélée par Dieu est devenue une proie de détourneurs de mots et de prétendus 'théologiens' qui ne parlent que selon l’air du temps et de prétendues 'sciences humaines' et, ce faisant, font référence avec insolence au 'Saint-Esprit'. - En fait : La détresse de l'Église, dont parle l'enfant Jésus dans Sievernich, ne pourrait guère être plus grande : selon une parole du pape Paul VI. Satan fait rage au milieu du sanctuaire ; nous pouvons en être sûrs : cela n'en restera pas là.'"
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"Nous devons être une seule voix pour dire non, nous ne répondrons pas à cela". Mgr Strickland condamne le document romain sur la bénédiction des ''couples'' homos et appelle ses frères évêques ''avec une voix de force et de joie dans le Seigneur dans ces derniers jours de l'Avent à dire non à ce document et demander une clarification sur les vrais enseignements de notre foi catholique."
Sans aborder directement le sujet de la bénédiction des ''couples" irréguliers, dans cette video publiée le 19 décembre 2023, l'abbé Frédéric Martin explique "le grand risque d'abuser de la Miséricorde de Dieu" :
"Malheureusement des personnes abusent de la miséricorde divine. Prenons l'exemple très concret de personnes qui ont décidé de s'adonner au péché, par plaisir, par intérêt, par convoitise ou bien parce que cela leur convient, tout en sachant qu'il y a un mal. Elles vous regardent en disant : 'Oh mais vous savez bien, Dieu me pardonnera tout. Dieu est miséricordieux.'' Dans cet exemple on n'est pas face à une personne qui essaye de lutter, qui expérimente sa faiblesse, qui chute, et qui retourne vers la miséricorde Dieu. Ici, au contraire, nous avons une personne qui n'a aucun repentir dans son coeur et dit : 'Que Dieu me laisse vivre la vie que je veux ! Et si cela ne lui plait pas, à la fin, il n'a qu'à être miséricordieux!'
"Ici S. Augustin et S. Alphonse de Liguori sont extrêmement clairs : ces personnes usent de la miséricorde de Dieu pour offenser Dieu. Réfléchissez bien à cela. On est en face en fait à une véritable escroquerie. Et dans la vie de ce monde et dans la vie divine l'escroquerie appelle la justice divine.
"S. Augustin et S. Alphonse disaient qu'avant le péché il faut craindre la justice de Dieu, parce que si l'on compte sur la miséricorde pour étouffer la culpabilité, étouffer la conscience, on est alors en train d'utiliser la miséricorde pour offenser Dieu, ce qui appelle la justice divine.'' (Fin de citation)
L'Archevêque Tomash Peta de Sainte-Marie à Astana (Kazakhstan) interdit dans son diocèse la bénédiction des "couples" de même sexe, qualifiée de "grande tromperie".
''Bénir des couples en situation irrégulière et des couples de même sexe constitue un grave abus du très saint Nom de Dieu, puisque ce nom est invoqué lors d'une union objectivement pécheresse d'adultère ou d'activité homosexuelle.''
Cf :
https://catholicherald.co.uk/archbishop-prohibits-priests-from-performing-any-form-of-blessing-of-same-sex-couples-in-response-to-new-vatican-declaration/
https://twitter.com/ab_couet/status/1737198462876188674?t=JRj3ucOMJgx9OnSF4xxlIg&s=19
Également le Malawi
https://twitter.com/ThMichelet/status/1737200828786647517?t=b1YH4G2gg_-ZWHh7icxDmg&s=19
Les évêques du Malawi interdisent la bénédiction des "unions" homosexuelles
"Les bénédictions de toute nature et les unions homosexuelles de toute nature" ne sont pas autorisées, conformément à l'enseignement catholique immuable selon lequel l'Église ne peut pas bénir des relations pécheresses.
Bien sur les personnes individuelles peuvent être bénies si elles désirent recevoir l'aide de Dieu pour changer de vie et accueillir son amour.
https://www.lifesitenews.com/fr/news/les-eveques-du-malawi-interdisent-la-benediction-des-unions-homosexuelles-dans-un-contexte-de-confusion-autour-du-document-du-vatican/?
Les évêques du Malawi : "Afin d'éviter toute confusion parmi les fidèles, nous ordonnons que, pour des raisons pastorales, les bénédictions des "unions" de même sexe ne soient pas autorisées au Malawi."
cf :
facebook.com/EpiscopalConfe
Questions :
Les bénédictions informelles individuelles n'ont-elles pas toujours existé dans l'Eglise ?
Qu'est-il arrivé à la bénédiction sacramentelle des prêtres lors des confessions ?
Pourquoi ne peut-on pas simplement prêcher l'Evangile aux couples irréguliers en les encourageant à se convertir, se repentir, croire à l'Évangile et faire pénitence ?
Ce document pastoral ne vise pas seulement à bénir une personne. Si c’était le cas, cela n’aurait pas été mentionné. Les prêtres catholiques ont toujours béni quiconque vient demander la bénédiction. Le document du Vatican porte sur la bénédiction de "couples" homosexuels, d'où l'ambiguïté du document.
Prenons cet exemple : Je suis un assassin professionnel, moi et mes partenaires venons prier afin que nous puissions avoir plus de clients et plus d'exécutions commerciales, j'espère que nous serons bénis ?
Autre exemple : Nous sommes un COUPLE polygame. Moi et mes quatre épouses sommes ensemble depuis des années. Nous sommes fidèles et nous aimons beaucoup et avons beaucoup d'enfants. Pouvez-vous nous bénir ensemble pour que nous fassions grandir cette fidélité, notre famille et cet amour ? Merci.
***
Mise à jour du 20 décembre
Tous les évêques de Zambie interdisent aussi les bénédictions de "couples" homosexuels.
Conférence episcopale de Zambie https://twitter.com/ednyoka/status/1737441037583352086?t=SoSK971KjiymF4_VsCIgmQ&s=19
Déclaration du Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, Don Davide Pagliarani :
"La Sainte Église peut bénir n'importe quel individu, même païen. Mais jamais, en aucune manière, elle ne peut bénir une union qui est pécheresse en soi, sous prétexte d'encourager ce qu'elle a de bon.
"Cette idée, qui ne croit plus au pouvoir de la grâce et rejette la croix, n'aide personne à éviter le péché. Elle remplace le vrai pardon et la vraie miséricorde par une amnistie tristement impuissante. Et ne fait qu'accélérer la perte des âmes et la destruction de l'Église catholique."
https://twitter.com/SSPXEN/status/1737248953681469909?t=KGRmRpH85A72nJiE5uCK7g&s=19
https://fsspx.news/en/news/communique-superior-general-sspx-41522
Edward Feser, professeur de philosophie et de scolastique demande :
"Si deux personnes veulent vraiment une bénédiction afin de recevoir la grâce d’être chastes, pourquoi s’identifieraient-elles et se présenteraient-elles comme un 'couple' en premier lieu ? Et si elles n’ont pas pour objectif d’être chastes, comment une bénédiction peut-elle ne pas envoyer le message que cela est tolérable ?"
https://twitter.com/FeserEdward/status/1737194879682593080?t=fqtHJQbAjyySNpK4lBgdRw&s=19
"Évêques d'Ukraine: il n'y a pas de bénédiction pour vivre dans le péché."
Communiqué de la Conférence épiscopale d'Ukraine sur la Déclaration du Dicastère de la Foi "FIDUCIA Supplicans".
https://rorate-caeli.blogspot.com/2023/12/ukraine-bishops-conference-chooses.html?m=1
Le document indique spécifiquement dans les termes, que les COUPLES de même sexe peuvent être bénis. Il ne parle pas d’"individus" de même sexe. Non, il est écrit COUPLES. Bien que faire une salade de mots minutieuse pour essayer de dire que cela ne légitime pas le péché, c'est concrètement ce que cela fait en pratique. Ainsi, le document soutient du bout des lèvres l’orthodoxie, tout en approuvant simultanément l’hétéropraxie. C’est trompeur.
Aleteia Twitter : "Fiducia Supplicans trouble des catholiques du monde entier"
"La Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB) a noté que certains aspects de la déclaration "provoquaient de l’anxiété et même de la confusion parmi les chrétiens et, en général, parmi le peuple de Dieu"."Dans notre réalité, ici en Afrique, nous sommes très clairs sur ce qu’est une famille et un mariage", indique le communiqué.
Au Kazakhstan, pays visité par le pape François à l’été 2023, l’archevêque Tomash Peta et l’évêque Athanasius Schneider – respectivement chef et auxiliaire de l’archidiocèse de Sainte-Marie à Astana, ont affirmé que le texte du dicastère pour la Doctrine de la foi approuvait des pratiques qui contredisaient "la révélation divine et la doctrine et la pratique ininterrompues et bimillénaires" de l’Église catholique. "Nous exhortons et interdisons aux prêtres et aux fidèles de l’archidiocèse de Sainte Marie d’Astana d’accepter ou d’accomplir toute forme de bénédiction de quelque nature que ce soit aux couples en situation irrégulière et aux couples de même sexe."
Cf. https://fr.aleteia.org/2023/12/20/fiducia-supplicans-trouble-des-catholiques-du-monde-entier/
Le Dominicain (province de Toulouse) Thomas Michelet, professeur de théologie à l'Angelicum twitte : "L’hôpital de Dieu qu’est l’Église est là pour réconforter les pécheurs, pas pour les conforter dans leur péché.
Un hôpital dans lequel on ne soigne pas les malades n’est pas un hôpital, c’est un mouroir."
https://twitter.com/ThMichelet/status/1737527479613427800?t=PjpSdi-iD6gEjb3l4s-CWw&s=19
Cf. https://fr.aleteia.org/2023/12/20/couples-homosexuels-quest-ce-quune-benediction/
Mgr Eleganti (Suisse) refuse la bénédiction aux couples de même sexe.
Cf :
twitter.com/Andreas_Wailzer
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Mise à jour du jeudi 21 décembre 2023
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L'évêque d'Orihuela-Alicante en Espagne, José Ignacio Munilla a déclaré sur X que ‘’l'Évangile nous invite à bénir tous ceux qui s'ouvrent au don de Dieu, y compris ceux qui vivent dans des situations affectives irrégulières, mais il ne nous accorde aucun pouvoir pour bénir leurs unions contrairement au dessein de Dieu’’.
‘’La charité pastorale est un appel pour que nous puissions bénir tous les pécheurs mais pas pour bénir [leur] péché’’, a-t-il expliqué, notant que ‘’c'est ainsi qu'a agi Jésus de Nazareth, qui a ‘béni’ (parlé avec bonté) la femme pécheresse à qui ils voulait lapider, mais cela ne voulait pas dire qu'il bénissait ses relations. (‘’Moi non plus, je ne vous condamne pas, allez et ne péchez plus’’ (Jn 8, 11).
Munilla a souligné que ‘’l’Église n’a pas et ne peut pas avoir le pouvoir de bénir les unions de personnes du même sexe’’.
Pour Munilla, il est important de ‘’s'en tenir à ce qui est clair et de demander au Seigneur de clarifier ce qui ne l'est pas’’, car ‘’l'Église souffre également de cette crise de relativisme dans laquelle notre culture est embourbée’’.
Cf : https://www.catholicnewsagency.com/news/256330/same-sex-blessings-sinners-can-be-blessed-but-not-their-sin-spanish-bishop-says
Déclaration de la Confraternité Britannique du Clergé Catholique, qui représente plus de 500 prêtres et diacres en Grande-Bretagne :
"Les "bénédictions de "couples" homosexuels sont théologiquement, pastoralement et pratiquement inadmissibles."
"La Confraternité britannique du Clergé catholique, répondant à une confusion généralisée sur la doctrine catholique sur les unions homosexuelles et le comportement sexuel en dehors du mariage, se sent poussé à réaffirmer l'enseignement traditionnel de l'Église catholique (du Catéchisme de l'Église catholique) qui reste inchangé et immuable : "Se basant sur l'Écriture Sainte, qui présente les actes homosexuels comme des actes de dépravation grave, la tradition a toujours déclaré que "les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés. Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l'acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d'une véritable complémentarité affective et sexuelle. Ils ne peuvent en aucun cas être approuvés" (Catéchisme de l'Église catholique, 2357) "L'union charnelle n'est moralement légitime que lorsqu'une communauté de vie définitive entre un homme et une femme a été établie" (Catéchisme de l'Église Catholique 23914). C'est dans ce contexte que nous devons évaluer le récent document Fiducia Supplicans qui propose un appel au discernement qui peut conduire à accorder des bénédictions à ceux qui sont en union homosexuelle ou non mariée (couple ici homme et femme). Nous notons le noble désir pastoral d'aider les gens à aller de l'avant par le renouvellement de la vie et l'appel à la conversion, en s'appuyant sur tous les aspects de la bonne volonté et de la vertu naturelles. Néanmoins, nous ne voyons aucune situation dans laquelle une telle bénédiction d'un "couple" pourrait être correctement et adéquatement séparée d'un certain niveau d'approbation de sa situation. Ainsi, cela conduirait inévitablement au scandale, pour les individus concernés, et pour ceux qui sont impliqués directement ou indirectement dans la bénédiction, ou pour le ministre lui-même. En effet, d'après les commentaires dans les médias des jours passés, et à partir des préoccupations qui nous sont transmises par les fidèles, nous pouvons déjà voir qu'un tel scandale est en train de se produire. Nous croyons qu'une véritable charité suit toujours la vraie doctrine et que de telles bénédictions iraient à l'encontre des soins légitimes qu'un prêtre doit à son troupeau. Avec une parresia (c'est-à-dire franchise) honnête et notre propre expérience en tant que pasteurs, nous concluons que de telles bénédictions sont théologiquement, pastoralement et pratiquement inadmissibles."
Cf : https://twitter.com/holysmoke/status/1737685006712025197
Père Yves-Marie Couët
Les évêques catholiques du monde entier sont profondément divisés sur une déclaration du Vatican autorisant les bénédictions non liturgiques des couples homosexuels : certains évêques accueillent favorablement la nouvelle, d’autres l’abordent avec prudence, tandis que d’autres refusent catégoriquement de la mettre en œuvre.
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Prophétie de Notre-Dame d’Akita Message du 13 octobre 1973 (troisième et dernière apparition) :
Sœur Agnès Sasagawa, la religieuse qui en 1973 reçut à trois reprises des messages de Notre-Dame lors d'apparitions confirmées par l'Eglise, a reçu le 6 octobre 2019 un autre message, transmis par un ange. "Couvrez-vous de cendres" : ce message du 6 octobre 2019 confirme "le dernier message auquel il est faire référence" et la demande de Notre-Dame nous appelant à faire pénitence pour nos péchés et à nous convertir. Le dernier message auquel il est fait référence est celui du 13 octobre 1973. Le voici :
"L'œuvre du diable se glissera aussi dans l'Église de telle sorte que l'on verra des cardinaux s'opposer à d'autres cardinaux, des évêques contre des évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et entravés par leurs frères... les églises et les autels seront pillés ; l'Église sera pleine de ceux qui font des compromis et le Diable poussera de nombreux prêtres et d'âmes consacrées à quitter le service du Seigneur. Le diable sera implacable surtout contre les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d'âmes est la cause de ma tristesse.
"Comme Je vous l'ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s'améliorent pas, le Père infligera un terrible châtiment à toute l'humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le Déluge, comme on ne l'a jamais vu auparavant. Le feu tombera du ciel et balayera une grande partie de l'humanité, les bons comme les mauvais, sans sauver les prêtres et les fidèles. Les survivants seront si affligés qu'ils envieront les morts. Les seules armes qui resteront sont le Rosaire et le Signe laissé par Mon Fils. Récitez les prières du Rosaire tous les jours. Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les évêques et les prêtres.’’
Sources :
https://www.piercedhearts.org/hearts_jesus_mary/apparitions/akita.html
https://christroi.over-blog.com/2019/11/la-nonne-visionnaire-d-akita-aurait-recu-un-nouveau-message.html
https://www.marcotosatti.com/2019/11/09/la-suora-veggente-di-akita-avrebbe-ricevuto-un-nuovo-messaggio/
https://www.ewtn.com/catholicism/library/message-from-our-lady--akita-japan-5167
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Cardinal Müller : "selon le critère de ce type de bénédiction, on pourrait même bénir une clinique d'avortement ou un groupe mafieux." (Daily Compass 21-12-2023)
"Les bénédictions pour les couples homosexuels sont blasphématoires"
"Le préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi démonte les arguments de la déclaration Fiducia Supplicans ... et appelle les prêtres et les évêques à éviter de telles bénédictions."
LA SEULE BÉNÉDICTION DE NOTRE MÈRE L'ÉGLISE EST LA VÉRITÉ QUI NOUS RENDRA LIBRES
Avec la Déclaration Fiducia supplicans (FS) sur la signification pastorale des bénédictions, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) a fait une affirmation qui n'a pas de précédent dans l'enseignement de l'Église catholique. En effet, ce document affirme qu'il est possible pour un prêtre de bénir (non pas liturgiquement, mais en privé) des couples qui vivent une relation sexuelle en dehors du mariage, y compris des "couples" de même sexe. Les nombreuses questions soulevées par les évêques, les prêtres et les laïcs en réponse à ces déclarations méritent une réponse claire et sans équivoque.
Cette déclaration ne contredit-elle pas clairement l'enseignement catholique ? Les fidèles sont-ils obligés d'accepter ce nouvel enseignement ? Le prêtre peut-il pratiquer ces nouvelles pratiques qui viennent d'être inventées ? Et l'évêque diocésain peut-il les interdire si elles avaient lieu dans son diocèse ? Pour répondre à ces questions, voyons ce que le document enseigne exactement et sur quels arguments il s'appuie.
Le document, qui n'a été ni discuté ni approuvé par l'Assemblée générale des cardinaux et évêques de ce dicastère, reconnaît que l'hypothèse (ou l'enseignement ?) qu'il propose est nouvelle et qu'elle s'appuie principalement sur le magistère pastoral du pape François.
Selon la foi catholique, le pape et les évêques peuvent mettre certains accents pastoraux et relier de manière créative la vérité de la Révélation aux nouveaux défis de chaque époque, comme par exemple dans le domaine de la doctrine sociale ou de la bioéthique, tout en respectant les principes fondamentaux de l'anthropologie chrétienne. Mais ces innovations ne peuvent aller au-delà de ce qui leur a été révélé une fois pour toutes par les apôtres comme Parole de Dieu (Dei verbum 8). En effet, aucun texte biblique, aucun texte des Pères et des Docteurs de l'Eglise, aucun document antérieur du magistère ne vient étayer les conclusions de FS. De plus, ce que nous voyons n'est pas un développement mais un écart doctrinal. Car on ne peut parler de développement doctrinal que si la nouvelle explication est contenue, au moins implicitement, dans la Révélation et, surtout, ne contredit pas les définitions dogmatiques. Et un développement doctrinal qui atteint un sens plus profond de la doctrine doit s'être produit graduellement, à travers une longue période de maturation. En fait, la dernière déclaration magistérielle sur ce sujet a été émise par la Congrégation pour la doctrine de la foi dans un document publié en mars 2021, il y a moins de trois ans, et elle a catégoriquement rejeté la possibilité de bénir ces unions. Cela vaut tant pour les bénédictions publiques que pour les bénédictions privées destinées aux personnes vivant dans des conditions de péché.
Comment FS justifie-t-il le fait de proposer une nouvelle doctrine sans contredire le document précédent de 2021 ?
Tout d'abord, FS reconnaît que tant le document de 2021 que l'enseignement traditionnel, valide et contraignant sur les bénédictions ne permettent pas de bénir dans des situations qui sont contraires à la loi de Dieu, comme dans le cas d'unions sexuelles hors mariage. Cela est clair pour les sacrements, mais aussi pour d'autres bénédictions que FS appelle "liturgiques". Ces bénédictions "liturgiques" appartiennent à ce que l'Église a appelé les "sacramentaux", comme en témoigne le Rituale Romanum. Dans ces deux types de bénédictions, il doit y avoir un accord entre la bénédiction et l'enseignement de l'Église (FS 9-11).
Ainsi, pour accepter la bénédiction de situations contraires à l'Evangile, le DDF propose une solution originale : élargir le concept de bénédiction (FS 7 ; FS 12). Cela se justifie comme suit : Il faut aussi éviter le risque de réduire le sens des bénédictions à ce seul point de vue [c'est-à-dire aux bénédictions "liturgiques" des sacrements et des sacramentaux], car cela conduirait à attendre pour une simple bénédiction les mêmes conditions morales que celles qui sont exigées pour la réception des sacrements" (FS 12). En d'autres termes, un nouveau concept de bénédiction est nécessaire, un concept qui va au-delà des bénédictions sacramentelles afin d'accompagner pastoralement le cheminement de ceux qui vivent dans le péché.
Or, en réalité, cette extension au-delà des sacrements se fait déjà à travers les autres bénédictions approuvées dans le Rituale Romanum. L'Église n'exige pas les mêmes conditions morales pour une bénédiction que pour la réception d'un sacrement. C'est le cas, par exemple, d'un pénitent qui ne veut pas abandonner une situation de péché, mais qui peut humblement demander une bénédiction personnelle pour que le Seigneur lui donne la lumière et la force de comprendre et de suivre les enseignements de l'Évangile. Ce cas ne nécessite pas un nouveau type de bénédiction "pastorale".
Pourquoi, alors, est-il nécessaire d'élargir le sens de " bénédiction ", si la bénédiction telle qu'elle est comprise dans le Rituel romain va déjà au-delà de la bénédiction donnée dans un sacrement ? La raison en est que les bénédictions envisagées par le Rituel romain ne sont possibles que sur " des choses, des lieux ou des circonstances qui ne contredisent pas la loi ou l'esprit de l'Évangile " (FS 10, citant le Rituel romain). Et c'est ce point que la DDF veut dépasser, puisqu'elle veut bénir des 'couples' dans des circonstances, comme les relations entre personnes de même sexe, qui contredisent la loi et l'esprit de l'Évangile. Il est vrai que l'Église peut ajouter de "nouveaux sacramentaux" aux sacramentaux existants (Vatican II : Sacrosanctum Concilium 79), mais elle ne peut pas en changer le sens de manière à banaliser le péché, surtout dans une situation culturelle idéologiquement chargée qui induit également les fidèles en erreur. Et ce changement de sens est précisément ce qui se produit dans le FS, qui invente une nouvelle catégorie de bénédictions au-delà de celles qui sont associées à un sacrement ou à une bénédiction tels que l'Église les a compris.
FS dit qu'il s'agit de bénédictions non liturgiques qui appartiennent à la piété populaire. Il y aurait donc trois types de bénédictions :
a) Les prières associées aux sacrements, demandant que la personne soit en état de recevoir les sacrements, ou demandant que la personne reçoive la force de se détourner du péché.
b) Les bénédictions, telles qu'elles sont contenues dans le Rituel romain et telles que la doctrine catholique les a toujours comprises, qui peuvent être adressées à des personnes, même si elles vivent dans le péché, mais pas à " des choses, des lieux ou des circonstances qui ... contredisent la loi ou l'esprit de l'Évangile" (FS 10, citant le Rituel romain). Ainsi, par exemple, une femme qui s'est fait avorter pourrait être bénie, mais pas une clinique d'avortement.
c) Les nouvelles bénédictions proposées par FS seraient des bénédictions pastorales, et non des bénédictions liturgiques ou rituelles. Par conséquent, elles ne seraient plus limitées aux bénédictions "rituelles" ou de type "b". Elles pourraient s'appliquer non seulement aux personnes en état de péché, comme dans les bénédictions "rituelles", mais aussi aux choses, lieux ou circonstances qui sont contraires à l'Évangile.
Ces bénédictions de type "c", ou bénédictions "pastorales", sont une nouveauté. N'étant pas liturgiques mais plutôt de "piété populaire", elles ne compromettraient pas la doctrine évangélique et n'auraient pas à être cohérentes avec les normes morales ou la doctrine catholique. Que peut-on dire de cette nouvelle catégorie de bénédiction ?
Une première observation est qu'il n'y a aucune base pour ce nouvel usage dans les textes bibliques cités par FS, ni dans aucune déclaration antérieure du Magistère. Les textes proposés par le pape François ne fournissent pas non plus de base pour ce nouveau type de bénédiction. En effet, la bénédiction selon le Rituel romain (type "b") permet déjà à un prêtre de bénir quelqu'un qui vit dans le péché. Et ce type de bénédiction peut facilement s'appliquer à quelqu'un qui est en prison ou dans un groupe de réinsertion, comme le dit François (cité dans FS 27). La bénédiction "pastorale" innovante (type "c"), en revanche, va au-delà de ce que dit François, car on pourrait donner une telle bénédiction à une réalité qui est contraire à la loi de Dieu, comme une relation extraconjugale. En fait, selon le critère de ce type de bénédiction, on pourrait même bénir une clinique d'avortement ou un groupe mafieux.
Cela nous amène à un deuxième constat : il est hasardeux d'inventer de nouveaux termes qui vont à l'encontre de l'usage traditionnel de la langue. Une telle procédure peut donner lieu à des exercices de pouvoir arbitraires. Dans le cas présent, le fait est qu'une bénédiction a une réalité objective propre et ne peut donc pas être redéfinie à volonté en fonction d'une intention subjective contraire à la nature d'une bénédiction. C'est là que la célèbre phrase de Humpty Dumpty dans Alice au pays des merveilles me vient à l'esprit : "Lorsque j'utilise un mot, il signifie ce que je choisis de signifier, ni plus ni moins. Alice répond : "La question est de savoir si l'on peut faire en sorte que les mots signifient autant de choses différentes." Et Humpty Dumpty de répondre : "La question est de savoir lequel est le maître, c'est tout."
La troisième observation porte sur le concept même de " bénédiction non liturgique " qui n'est pas destinée à sanctionner quoi que ce soit (FS 34), c'est-à-dire une bénédiction " pastorale " (type " c "). En quoi diffère-t-elle de la bénédiction envisagée par le Rituel romain (type " b ") ? La différence ne réside pas dans la nature spontanée de la bénédiction, qui est déjà possible dans les bénédictions de type "b", puisqu'elles n'ont pas besoin d'être réglementées ou approuvées dans le Rituel romain. La différence ne réside pas non plus dans la piété populaire, puisque les bénédictions selon le Rituel romain sont déjà adaptées à la piété populaire, qui demande la bénédiction d'objets, de lieux et de personnes. Il semble que la bénédiction "pastorale" innovante soit créée ad hoc pour bénir des situations contraires à la loi ou à l'esprit de l'Évangile.
Ceci nous amène à une quatrième observation concernant l'objet de cette bénédiction " pastorale ", qui la distingue de la bénédiction "rituelle" du Rituel romain. Une bénédiction "pastorale" peut inclure des situations contraires à l'Évangile. Remarquez que ce ne sont pas seulement les personnes pécheresses qui sont bénies ici, mais qu'en bénissant le couple, c'est la relation pécheresse elle-même qui est bénie. Or, Dieu ne peut pas envoyer sa grâce sur une relation qui lui est directement opposée et qui ne peut pas être ordonnée à lui. Les relations sexuelles hors mariage, en tant que relations sexuelles, ne peuvent pas rapprocher les personnes de Dieu et ne peuvent donc pas s'ouvrir à la bénédiction de Dieu. Par conséquent, si cette bénédiction était donnée, elle aurait pour seul effet de troubler les personnes qui la reçoivent ou qui y assistent. Elles penseraient que Dieu bénit ce qu'il ne peut pas bénir. Cette bénédiction "pastorale" ne serait ni pastorale ni une bénédiction. Il est vrai que le cardinal Fernandez, dans des déclarations ultérieures à Infovaticana, a dit que ce n'est pas l'union qui est bénie, mais le couple. Mais c'est vider un mot de son sens, puisque ce qui définit un couple comme "couple", c'est précisément le fait qu'il soit une "union".
La difficulté de bénir une union ou un couple est particulièrement évidente dans le cas de l'homosexualité. En effet, dans la Bible, la bénédiction est liée à l'ordre que Dieu a créé et qu'il a déclaré bon. Cet ordre est fondé sur la différence sexuelle de l'homme et de la femme, appelés à être une seule chair. Bénir une réalité contraire à la Création n'est pas seulement impossible, c'est un blasphème. Encore une fois, il ne s'agit pas de bénir des personnes qui "vivent dans une union qui ne peut en aucune façon être comparée au mariage" (FS, n. 30), mais de bénir l'union même qui ne peut être comparée au mariage. C'est précisément dans ce but qu'un nouveau type de bénédiction est créé (FS 7, 12).
Plusieurs arguments apparaissent dans le texte pour tenter de justifier ces bénédictions. Tout d'abord, la possibilité de conditions qui réduisent l'imputabilité du pécheur. Cependant, ces conditions se réfèrent à la personne, et non à la relation elle-même. On dit aussi que demander la bénédiction concerne le bien possible que ces personnes peuvent réaliser dans leurs conditions actuelles, comme si demander une bénédiction constituait déjà une ouverture à Dieu et à la conversion. Cela peut être vrai pour ceux qui demandent une bénédiction pour eux-mêmes, mais pas pour ceux qui demandent une bénédiction en tant que couple. Ces derniers, en demandant une bénédiction, cherchent implicitement ou explicitement à justifier leur relation elle-même devant Dieu, sans se rendre compte que c'est précisément leur relation qui les éloigne de Dieu.
Enfin, on prétend qu'il y a des éléments positifs dans la relation et qu'ils peuvent être bénis, mais ces éléments positifs (par exemple, que l'un aide l'autre dans une maladie) sont secondaires par rapport à la relation elle-même - dont la caractéristique déterminante est le partage de l'activité sexuelle - et ces éléments ne changent pas la nature de cette relation, qui ne peut en aucun cas être orientée vers Dieu, comme l'a déjà noté le Responsum 2021 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Même dans une clinique d'avortement, il y a des éléments positifs, depuis les anesthésistes qui évitent la douleur physique jusqu'au désir des médecins de protéger le projet de vie de la femme qui se fait avorter. [Voir aussi nos exemples vus plus haut des partenariats polygames ou le cas de l'assassin professionnel demandant la bénédiction de son activité professionnelle. Ndlr.]
Une cinquième observation concerne l'incohérence interne de cette bénédiction "pastorale" innovante. Est-il possible de donner une bénédiction non liturgique, c'est-à-dire une bénédiction qui ne représente pas officiellement l'enseignement du Christ et de l'Église ? La clé de la réponse à cette question n'est pas de savoir si les rites sont officiellement approuvés ou plutôt spontanément improvisés. La question est de savoir si celui qui donne la bénédiction est un prêtre, un représentant du Christ et de l'Église. FS affirme qu'il n'y a pas de problème pour le prêtre de s'associer à la prière de ceux qui se trouvent dans une situation contraire à l'Evangile (FS 30), mais dans cette bénédiction, le prêtre ne s'associe pas simplement à leur prière, mais invoque plutôt la descente des dons de Dieu sur la relation elle-même. Dans la mesure où le prêtre agit en tant que prêtre, il agit au nom du Christ et de l'Église. Prétendre que l'on peut séparer le sens de cette bénédiction de l'enseignement du Christ, c'est postuler un dualisme entre ce que l'Église fait et ce qu'elle dit. Or, comme l'enseigne le Concile Vatican II, la révélation nous est donnée par des actes et des paroles, qui sont inséparables (Dei Verbum 2), et la proclamation de l'Église ne peut séparer les actes des paroles. Ce sont précisément les gens simples, que le document souhaite favoriser en promouvant la piété populaire, qui sont les plus susceptibles d'être trompés par un acte symbolique qui contredit la doctrine, puisqu'ils saisissent intuitivement le contenu doctrinal de l'acte.
À la lumière de ce qui précède, un catholique fidèle peut-il accepter l'enseignement de FS ? Étant donné l'unité des actes et des paroles dans la foi chrétienne, on ne peut accepter qu'il soit bon de bénir ces unions, même de manière pastorale, que si l'on croit que ces unions ne sont pas objectivement contraires à la loi de Dieu. Il s'ensuit que tant que le pape François continue d'affirmer que les unions homosexuelles sont toujours contraires à la loi de Dieu, il affirme implicitement que de telles bénédictions ne peuvent être données. L'enseignement de FS est donc auto-contradictoire et nécessite donc une clarification supplémentaire. L'Église ne peut pas célébrer une chose et en enseigner une autre car, comme l'a écrit Saint Ignace d'Antioche, le Christ est le Maître qui "a dit et tout a été fait" (Ps 32,9; 148,5) (S. Ignace d'Antioche, Lettre aux Éphésiens 15:1), et on ne peut pas séparer sa chair de sa parole.
L'autre question que nous avons posée était de savoir si un prêtre pouvait accepter de bénir ces unions, dont certaines coexistent avec un mariage légitime ou dans lesquelles il n'est pas rare que les partenaires changent. Selon FS, il pourrait le faire avec une bénédiction "pastorale" non liturgique et non officielle. Cela signifierait que le prêtre devrait donner ces bénédictions sans agir au nom du Christ et de l'Église. Mais cela signifierait qu'il n'agirait pas en tant que prêtre. En fait, il devrait donner ces bénédictions non pas en tant que prêtre du Christ, mais en tant que personne qui a rejeté le Christ. En effet, par ses actes, le prêtre qui bénit ces unions les présente comme un chemin vers le Créateur. Il commet donc un acte sacrilège et blasphématoire contre le plan du Créateur et contre la mort du Christ pour nous, qui avait pour but d'accomplir le plan du Créateur. L'évêque diocésain est également concerné. En tant que pasteur de son église locale, il est tenu d'empêcher ces actes sacrilèges, sinon il s'en rendrait complice et renierait le mandat qui lui a été donné par le Christ de confirmer ses frères dans la foi.
Les prêtres doivent proclamer l'amour et la bonté de Dieu à tous les hommes et aider, par le conseil et la prière, les pécheurs et ceux qui sont faibles et ont des difficultés à se convertir. Cela est très différent du fait de leur indiquer, par des signes et des mots inventés par eux-mêmes mais trompeurs, que Dieu n'est pas si exigeant à l'égard du péché, cachant ainsi le fait que le péché, en pensée, en parole et en acte, nous éloigne de Dieu. Il n'y a pas de bénédiction, non seulement en public mais aussi en privé, pour des conditions de vie pécheresses qui contredisent objectivement la sainte volonté de Dieu.
Et ce n'est pas une preuve d'une saine herméneutique que les courageux défenseurs de la doctrine chrétienne soient taxés de rigoristes, plus intéressés par l'accomplissement légaliste de leurs normes morales que par le salut de personnes concrètes. C'est en effet ce que Jésus dit aux gens ordinaires :"Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vous-mêmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger". (Mt 11, 28-30). Et l'apôtre l'explique ainsi : "Et ses commandements ne sont pas pénibles, car celui qui est engendré par Dieu conquiert le monde. Et la victoire sur le monde, c'est notre foi. En effet, qui est le vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?" (1 Jn 5,3-5). À une époque où une fausse anthropologie sape l'institution divine du mariage entre un homme et une femme, avec la famille et ses enfants, l'Église devrait se souvenir des paroles de son Seigneur et Chef : "Entrez par la porte étroite ; car la porte est large et le chemin spacieux qui mène à la perdition, et ceux qui entrent par cette porte sont nombreux. La porte est étroite et le chemin qui mène à la vie est étroit, et ceux qui le trouvent sont peu nombreux. Et ceux qui le trouvent sont peu nombreux" (Mt 7, 13-14).
Cf : https://newdailycompass.com/en/mueller-blessings-for-gay-couples-are-blasphemous
Lu sur un forum, parmi d'autres réactions :
"Le pape a admis la possibilité de bénir les couples homosexuel.
Jusqu'à présent un prêtre catholique pouvait refuser une bénédiction à un couple homosexuel en s'abritant derrière le droit à la liberté religieuse : "ma religion m' interdit de procéder à une telle bénédiction".
Maintenant que le pape a indiqué que de tels couples pouvaient bénéficier d'une bénédiction un prêtre ne pourra plus s'abriter derrière cet argument. S'il est traîné devant un juge, chose dont le lobby lgbt est coutumier, il lui sera opposé qu'il ne peut pas s'abriter derrière le magistère de son Église puisque le pape permet de telles bénédictions. Le prêtre pourrait alors être condamné pour discrimination basée sur l'orientation sexuelle.
Lire la suite sur ForumFr: https://www.forumfr.com/sujet973040-b%C3%A9n%C3%A9diction-des-couples-homosexuels.html
"
***
Mise à jour du vendredi 22 décembre 2023
Les évêques catholiques du Nigeria répondent à la déclaration du Vatican : "Il n'y a... aucune possibilité dans l'Église de bénir les unions et les activités entre personnes de même sexe. Cela irait à l’encontre de la loi de Dieu, des enseignements de l’Église, des lois de notre nation et des sensibilités culturelles de notre peuple."
https://twitter.com/frjamesa/status/1737576981099610510?t=rUn7xz4CF_3vBYIGXblxdQ&s=19
La Conférence épiscopale de Pologne refuse d'appliquer le nouveau document du Pape autorisant les bénédictions pour les personnes de même sexe.
https://www.complicitclergy.com/2023/12/21/polish-bishops-people-in-same-sex-relationships-cannot-receive-a-blessing/
https://twitter.com/ShaneSchaetzel/status/1738037884626649178?t=OgVK_eWXuE_MATqcPt9PQQ&s=19
La Conférence des évêques de Pologne refuse de mettre en œuvre la Déclaration du DDF sur les bénédictions pour les couples de même sexe approuvée par le Pape François, affirmant qu'"éviter la confusion et le scandale est virtuellement impossible".
Déclaration du porte-parole de la Conférence épiscopale polonaise : https://info.wiara.pl/doc/8613887.Rzecznik-Episkopatu-Deklaracja-Fiducia-supplicans-w-niczym-nie
Le cardinal Ambongo, président des conférences africaines, demande une réponse africaine unie à la déclaration gay de François
Dans une nouvelle explosive aujourd'hui, le président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), le cardinal Ambongo (archevêque de Kinshasa), a indiqué la grande "perplexité" que la déclaration gay de François (Fiducia supplicans) a suscitée parmi Chrétiens africains.
Il a demandé à toutes les conférences africaines des évêques de formuler une réponse africaine unie à la déclaration.
"L'ambiguïté de cette déclaration, qui se prête à de nombreuses interprétations et manipulations, suscite beaucoup de perplexité parmi les fidèles et je crois que... nous devons nous exprimer clairement sur cette question afin de donner des orientations claires à nos chrétiens."
Cf. https://rorate-caeli.blogspot.com/2023/12/cardinal-ambongo-president-of-african.html?m=1
Le cardinal Müller a déclaré au pape François : Bénir les couples homosexuels est "impossible" et "blasphématoire" .
Cf. https://www.lifesitenews.com/news/cardinal-muller-tells-pope-francis-blessing-homosexual-couples-is-impossible-and-blasphemy/
LE CARDINAL MÜLLER : "Il n'y a pas de textes bibliques ou de textes des Pères et Docteurs de l'Église ou de documents antérieurs du magistère pour étayer [ses] conclusions... Ce que nous voyons n'est pas une évolution mais un saut doctrinal."
Cf. https://newdailycompass.com/en/mueller-blessings-for-gay-couples-are-blasphemous
Le cardinal Gerhard Müller, préfet émérite du Dicastère pour la doctrine de la foi, fait partie des religieux qui ont déclaré qu'ils n'accorderaient pas de bénédictions pouvant être interprétées comme une approbation d'un comportement sexuel pécheur.
Le cardinal allemand a souligné qu’"aucun prêtre catholique ne peut être obligé, contre sa conscience, d’accomplir des actes religieux – des sacrements et des sacramentaux, même en privé et secrètement – qui sont objectivement contraires à la foi et à la morale".
Dans le même temps, le cardinal Müller a déclaré qu'un prêtre "devrait aider les personnes en situation de péché à retrouver leur chemin" vers le Christ par le biais de conseils et de prières, "avec beaucoup de patience et d'attention".
Mais il a ajouté qu’"une bénédiction fictive avec le signe de la croix, que les personnes concernées perçoivent comme une justification de leur comportement contre la sainte volonté, doit être évitée à tout prix". Un tel acte, a-t-il dit, ''serait un blasphème et un péché contre le salut des hommes, car il les encourage sur un chemin qui plonge les âmes dans la ruine''.
''Certains prêtres seront prêts à bénir les mariages irréguliers et les couples de même sexe'', a-t-il ajouté. ''D’autres ne le voudront pas. Il y aura donc des divisions et des acrimonies au sein des paroisses et du clergé.
Cause de division
Le père Weinandy, qui a été directeur exécutif du bureau doctrinal de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis de 2005 à 2013, pensait également que ''de nombreux fidèles seraient scandalisés, et à juste titre'', tandis que ''d'autres seraient contents, donc, encore une fois'', il y aura des divisions.
"Si un couple de même sexe me demandait de le bénir d'une manière qui donne l'impression que je bénis leur relation sexuellement active, je ne pourrais pas le faire. Je ne peux pas bénir quelque chose qui est immoral."
... Le père Weinandy a également estimé que la confusion était en train d’être semée et a prévenu que ''lorsque le Pape ne confirme pas la foi, les brebis seront dispersées''.
[En 2017, le théologien franciscain Thomas G. WEINANDY dénonçait dans Amoris Laetitia "l'ambiguïté du pape, "source de chaos."]
Le père Timothy Vaverek, curé de la paroisse Assumption à West, au Texas, a déclaré qu'il était conscient de la manière dont la déclaration serait probablement utilisée pour ''induire gravement les gens en erreur'' concernant les relations sexuelles en dehors d'un mariage valide et a ajouté que ''l'échec du Vatican à discipliner'' ceux qui abusent déjà de ces bénédictions ''suggère que de tels comportements abusifs vont désormais proliférer''.
Mais il a déclaré qu’il ne ressentait ''aucune pression'' pour changer sa propre approche pastorale. Déjà, dit-il, il demande généralement les bénédictions de Dieu à ceux qui les demandent, sauf s'il ressent ''une arrière-pensée ou un effort pour utiliser la bénédiction de manière manipulatrice''. Dans ces cas-là, a-t-il dit, il ''proposera poliment de prier avec eux plutôt que de les bénir'.
Le père Vaverek a déclaré qu'il n'avait rien trouvé dans la déclaration du pape qui suggérait qu'il devrait faire autrement et "cela ne m'oblige certainement pas à le faire".
"En fait, la déclaration énonce des interdictions très spécifiques que j'invoquerais si quelqu'un – laïc, prêtre ou évêque – tentait de me faire pression pour que je "bénisse" sacrilègement quelque chose qui ne peut pas être béni", a-t-il déclaré, se référant aux directives du Vatican selon lesquelles de telles bénédictions "ne devrait jamais être prononcé en concomitance avec les cérémonies d'une union civile, ni même en relation avec elles", ni avec "des vêtements, des gestes ou des paroles propres à un mariage".
Un autre prêtre, s'exprimant également sous couvert d'anonymat en raison de la sensibilité de la question, a déclaré au Register … ‘’Nous ne bénirons pas le péché’’. ... ‘’Nous pouvons certainement bénir une personne si elle vient nous dire : 'J'essaie de faire mieux et de vivre selon l'Évangile et l'enseignement de l'Église.'’’
Utilisant une analogie pour expliquer son point de vue, le prêtre a déclaré : ‘’Si un voleur venait me voir et me disait : "Bien sûr, j'essaie de faire mieux ; Je pars organiser un vol : pouvez-vous me bénir pour que je puisse récupérer les bijoux de famille ? Alors bien sûr je dirais : "Non". "C'est absurde", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas possible, mais c'est semer la confusion, ce qui est le pire, car c'est délibéré."
"... Si les dirigeants de l'Église le confondent délibérément, ce qui, je crois, est le cas dans ce cas, il y a certainement quelque chose de diabolique en cause.’’ [Cf. Notre exemple d'un assassin professionnel ou de la 'bénédiction' des "groupes mafieux" du Cardinal Müller. Ndlr.]
Un prêtre américain qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat a déclaré au Register qu'il s'attendait à ce que des pressions soient exercées sur les pasteurs, à la fois de la part de la culture dominante dans sa volonté d'être ''ouvert, tolérant, accueillant'', ainsi que ''des pressions éveillées pour se conformer à cette permissivité."
Ce prêtre … a parlé d'un problème pastoral supplémentaire pour les prêtres : la pression de garder le silence, même s'ils ne coopèrent pas à de telles bénédictions, et les problèmes éthiques qui y sont liés. "Qui tacet consentire videtur — 'le silence équivaut au consentement'", a-t-il déclaré.
Le prêtre proche du Vatican a déclaré que la déclaration place l’Église et ses prêtres sur une trajectoire dangereuse. "C'est une pente glissante pour toute l'Église, car il lui sera très difficile de se relever une fois qu'elle aura glissé sur la pente".
"Déjà, le pape est revenu sur ce que le cardinal [Luis] Ladaria [ancien préfet de la DDF] a fait il y a quelques années'', a déclaré le prêtre, faisant référence à la réponse du cardinal en 2021 aux dubia sur la question, qui s’est clairement prononcée contre les bénédictions homosexuelles, principalement au motif que le péché ne peut pas être béni.''
Mais il a déclaré qu'en ces temps de crise, lui et ses frères prêtres ""se sentent renforcés"", car les problèmes associés à ce document ''aiguisent les choses''.
Cf. https://www.ncregister.com/news/concerned-clergy-share-how-they-will-respond-pastorally-to-fiducia-supplicans
''L'Église publierait-elle une déclaration autorisant les prêtres à bénir publiquement les syndicats du crime organisé, excluant leurs activités criminelles, afin de valoriser "tout ce qui est vrai bon et humainement valable" [Paragraphe 31 de FS. Ndlr.] dans la vie de de leurs membres ?'', demande Mgr Athanasius Schneider.
Cf. https://x.com/SoisCroyant/status/1738444823885934934?s=20
Mgr Schneider à propos de Fiducia Supplicans : ''Une moquerie (parodie) de la loi naturelle et révélée de Dieu''
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(DM) : Est-il vrai, comme certains l’ont suggéré, que Fiducia supplicans autorise uniquement la bénédiction des individus en situation irrégulière, et non la bénédiction de la situation irrégulière elle-même, et qu’en réalité ''rien n’a changé'' ?
Athanasius Schneider : C'est du pur sophisme, un manque d'honnêteté intellectuelle ou de l'ignorance.
L'objectif du document, comme indiqué explicitement au début, est de permettre ''la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe''. Il n’est pas nécessaire d’émettre un document magistral spécial pour bénir une personne qui se repent réellement de son infidélité adultère (situation irrégulière) ou de son mode de vie homosexuel.
L'Église publierait-elle une déclaration autorisant les prêtres à bénir publiquement les syndicats du crime organisé, excluant leurs activités criminelles, afin de valoriser ''tout ce qui est vrai, bon et humainement valable'' [Paragraphe 31 de FS. Ndlr.] dans la vie de leurs membres ? Fiducia supplicans est une grande tromperie et va à l’encontre de la logique fondamentale. On peut à juste titre appliquer à ses affirmations les mots que saint Athanase utilisait pour décrire les évêques semi-ariens de son temps : ils ''s’enveloppent éternellement dans des ambiguïtés et des interprétations trompeuses'' (Ep. ad Episcopos Aegypti et Libyee).
"Les vrais évêques catholiques ne peuvent répondre que d'une seule manière : en rejetant avec détermination la déclaration, car elle permet aux prêtres d'accomplir un acte intrinsèquement immoral en invoquant le saint nom de Dieu – par une bénédiction – sur une situation objectivement pécheresse connue du public."
‘’Comme peut le constater quiconque est attentif à la situation, le débat ne fait que commencer’’, affirme Mgr Schneider. ‘’Mais peut-être que créer un état de débat permanent, d’incertitude généralisée et d’anarchie doctrinale et pratique était précisément son objectif.
‘’… Un prêtre doit être prêt à tout perdre plutôt que de commettre un acte qui offense Dieu, comme bénir un couple dans une union objectivement pécheresse.’’
‘’Chaque évêque d'aujourd'hui devrait garder à l'esprit les paroles de saint Grégoire de Nazianze, qui a également vécu à une époque de confusion doctrinale presque mondiale dans l'Église : ‘Il n'y a rien à craindre autant que de craindre autre chose que Dieu et donc de commettre une trahison au service de la vérité. (Or. 6,20) et ‘Nous ne maintenons pas la paix au détriment de la vérité, en faisant des concessions pour acquérir une réputation de tolérance’ (Or. 42,13).
‘’Si un couple de même sexe demande une 'bénédiction' à un prêtre, il doit leur expliquer doucement et clairement pourquoi il ne peut pas le faire et les exhorter avec charité à changer leur style de vie et à mettre fin à l'union pécheresse, qui offense l'ordre de création de Dieu, est une cause de scandale public, promeut l'idéologie du genre athée et les met dans une situation proche et constante de péché. Il pourrait proposer de rencontrer chacun d'eux séparément et, au cours de cette rencontre, il pourrait certainement bénir la personne, à condition qu'elle soit prête à entreprendre sérieusement un chemin de conversion. Il pourrait aussi leur rappeler ces paroles de Notre-Seigneur : 'Que profitera-t-il à un homme de gagner le monde entier si c'est pour perdre son âme ?' (Mt 16:26).''
‘’Un jour, saint Hilaire de Poitiers, qui vivait à une époque de grands bouleversements et de confusion dans l'Église, prononça ces paroles inspirantes : ‘Puissé-je être toujours un exilé, pourvu que la vérité recommence à être prêchée !‘ (De syn., 78).
‘’Il n’est jamais moralement licite de participer à une action objectivement mauvaise. Même si le fils ou la fille menace de couper tout contact avec ses parents, ils ne peuvent pas céder, mais doivent se rappeler les paroles du Christ : 'Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi' (Mt 10 : 37).‘’
‘’Le Pape reste dans sa charge, même s'il permet ou affirme des choses qui nuisent à la Foi ou qui sont ambiguës ou erronées. Même si un pape prononçait une hérésie dans son magistère quotidien, c'est-à-dire en dehors des déclarations ex-cathedra et en dehors d'un enseignement formel et définitif, il ne perdrait pas la papauté. Il y a eu de rares cas dans l'histoire de l'Église où des papes ont fait cela (par exemple, le pape Honorius I et le pape Jean XXII) sans perdre leur fonction. L'Église restera toujours entre les mains toutes-puissantes du Christ, qui ne permettra pas que les portes de l'enfer prévalent contre elle, car il a fondé son Église sur le rocher de Pierre.‘’
Cf. Diane Montagna https://remnantnewspaper.com/web/index.php/articles/item/6954-bishop-schneider-on-fiducia-supplicans-a-mockery-of-the-natural-and-revealed-law-of-god
Voir aussi Sanoj Thomas
Les Évêques du Cameroun rejettent la déclaration du Vatican et "interdisent formellement" toutes les bénédictions des couples de même sexe, affirmant que "les pratiques homosexuelles… sont des signes clairs de la décadence implosive des civilisations" et "un lien stérile, hédoniste et pervers".
Cf. https://actucameroun.com/2023/12/22/les-eveques-du-cameroun-contre-les-benedictions-des-couples-homosexuels-declaration/
L'Archevêque émérite de Philadelphie, Charles J. CHAPUT a fait le procès de ce "mettre la pagaille" dans l'article "Le coût de mettre la pagaille" :
« L'un des critères que l'Église utilise pour mesurer la qualité de ses dirigeants est une simple phrase tirée de l'Écriture : "Dieu n'est pas l'auteur de la confusion, mais de la paix' (1 Cor. 14 : 33). C'était donc pour Paul. Il en est ainsi maintenant. Il en va de même pour les pasteurs et évêques locaux, y compris pour l’évêque de Rome.
«La confusion parmi les fidèles peut souvent être le fait d’individus innocents qui entendent mais ne parviennent pas à comprendre la Parole. Mais un enseignement confus est une autre affaire . Ce n'est jamais excusable. La transmission de la vérité chrétienne demande prudence et patience car les humains ne sont pas des machines. Mais cela exige également de la clarté et de la cohérence. L’ambiguïté délibérée ou persistante – tout ce qui alimente les malentendus ou semble laisser la porte ouverte à un comportement objectivement pécheur – ne vient pas de Dieu. Et cela entraîne inévitablement des dommages aux âmes individuelles et à notre vie ecclésiale commune.
« (Suite à Fiducia Supplicans) … cela a été rapidement interprété comme un changement significatif dans la pratique de l’Église. Le père James Martin, un défenseur de longue date des préoccupations LGBTQ, a été immédiatement photographié en train de bénir un couple gay dans un article du New York Times qui notait ‘‘Le Père Martin avait attendu des années pour avoir le privilège de dire une telle prière, aussi simple soit-elle, en plein air. ‘C'était vraiment sympa’, a-t-il déclaré mardi (19 décembre. Ndlr.), ‘de pouvoir faire ça publiquement.’ La décision du pape a été accueillie comme une victoire historique par les défenseurs des homosexuels catholiques, qui la décrivent comme un geste significatif d'ouverture et de pastorale, et un rappel qu'une institution dont l'âge se mesure en millénaires peut changer.’’ L' article du Times poursuit en reconnaissant que ‘’la décision ne renverse pas la doctrine de l'Église selon laquelle le mariage est une affaire entre un homme et une femme.‘’ Elle ne ‘’permet pas non plus aux prêtres de célébrer des mariages homosexuels’’. Mais la saveur dominante et l’objectif sous-jacent de l’article ont été mieux rendus par les différents hommes homosexuels interrogés qui ont parlé de l’Église ‘’se rapprochant’’ de la légitimité des relations homosexuelles et des couples homosexuels ‘’revendiquant notre espace‘’.
« [L]’un des rôles clés du pape est d’unifier l’Église, et non de la diviser, notamment sur les questions de foi et de morale. Il a le même devoir d’unifier les évêques et non de les diviser.
« Deuxièmement, une tâche essentielle d’un pasteur aimant est de corriger ainsi que d’accompagner. Les bénédictions doivent encourager, mais aussi, si nécessaire, mettre au défi. Les personnes vivant dans des unions homosexuelles ou autres unions sexuelles non conjugales ont besoin d’un accompagnement stimulant de la part de l’Église. Les papes, les évêques, les prêtres et les diacres sont appelés par leur vocation à être prophètes aussi bien que pasteurs. Le pape François semble souvent séparer ces rôles alors que Jésus lui-même a toujours incarné les deux dans son ministère. Ses paroles à la femme surprise en adultère n’étaient pas simplement ‘’Vos péchés sont pardonnés’’, mais aussi ‘’Va et ne pèche plus’’.
« Troisièmement, les relations que l’Église a toujours considérées comme pécheresses sont désormais souvent décrites comme ‘’irrégulières‘’. Cela neutralise la réalité d’un comportement moralement défectueux et conduit à une confusion sur ce que nous pouvons et ne pouvons pas appeler ‘’péché’’.
« Enfin , bien que le document ne modifie pas en fait l'enseignement de l'Église sur le mariage, il semble changer l'enseignement de l'Église sur le caractère pécheur des activités homosexuelles. Le mariage n'est pas le but de Fiducia Supplicans. Son point central est la nature morale des unions homosexuelles, et c’est là une distinction cruciale.
« Les évêques du Nigeria ont souligné qu'il n'y avait ''aucune possibilité dans l'Église de bénir les unions et les activités entre personnes de même sexe'' parce que cela ''irait à l'encontre de la loi de Dieu [et] des enseignements de l'Église''. Et quelques critiques perspicaces du document du Vatican (ainsi que d’autres assez caustiques) – par exemple ici , ici, ici et ici – sont déjà parues. D’autres sont en préparation. Mais tous ces commentaires visent à atténuer les dégâts déjà causés. Que l’auditeur soit ravi ou irrité par le dernier texte du Vatican, les conséquences pratiques sont une vague de confusion dans le sang de l’Église à Noël – une période censée pour la joie, mais maintenant mêlée de frustration, de doute et de conflit.
« Les plaintes concernant des ''positions idéologiques rigides'' sont désormais la réponse par défaut du Saint-Siège à toute réserve motivée ou critique honnête de ses actions. … Qualifier la fidélité à la croyance et à la pratique catholiques de ‘’respect craintif des règles’’ – les mots appartiennent à PBS, mais l’intention est clairement celle du pape – est irresponsable et faux. Les fidèles méritent mieux qu’un tel traitement. Il convient également de noter qu'emprunter ‘’des sentiers inexplorés et de nouvelles routes’’ peut facilement conduire au désert plutôt qu'à Bethléem.
« Au cours de la dernière décennie, l’ambiguïté sur certaines questions de doctrine et de pratique catholiques est devenue une tendance du pontificat actuel. Les critiques du pape à l’égard des catholiques américains ont trop souvent été injustes et mal informées. Une grande partie de l'Église allemande est effectivement plongée dans le schisme, mais Rome a d'abord toléré de manière imprudente la ''voie synodale'' de l'Allemagne, puis a réagi trop lentement pour exclure des résultats négatifs. À une époque où la paternité et le leadership spirituel chrétien masculin sont en crise, le Saint-Père a demandé à sa Commission théologique internationale de travailler à la ''démasculinisation'' de l’Église. Le défi le plus urgent auquel les chrétiens sont confrontés dans le monde d’aujourd’hui est anthropologique : qu’est-ce qu’un être humain ; si nous avons un objectif plus élevé qui garantit notre dignité particulière en tant qu'espèce ; si nous sommes autre chose que des animaux inhabituellement intelligents capables de s'inventer et de se réinventer. Et pourtant, notre objectif pour 2024 est un synode sur la synodalité.
« Dire ces choses, bien sûr, suscitera des allégations de ''déloyauté''. Mais la véritable déloyauté consiste à ne pas dire la vérité avec amour. Et ce mot ''amour'' n’est pas un ballon de bonne volonté flottant librement. C'est une coquille vide sans la vérité pour la remplir. Au Brésil, en 2013, le Saint-Père a encouragé les jeunes à ''faire des dégâts''. Cela s’est produit d’une manière sûrement involontaire de la part du pape. Mais en fin de compte, les responsables pastoraux sont responsables de leurs paroles et de leurs actes. Parce que, comme le disait déjà saint Paul, ''Dieu n’est pas l’auteur de la confusion mais de la paix''.
Lire son article intitulé "THE COST OF "MAKING A MESS", Le Coût de mettre la pagaille :
https://www.firstthings.com/web-exclusives/2023/12/the-cost-of-making-a-mess
Evêques du Zimbabwe : ''Dans le respect de la loi du pays, de notre culture et pour des raisons morales, nous demandons aux pasteurs de s'abstenir de tout acte qui peut être considéré comme une bénédiction pour les unions homosexuelles, apportant la confusion et même le scandale à notre peuple.''
https://x.com/ab_couet/status/1738634990068380040?s=20
Martin A. Mtumbuka, évêque de Karonga, Malawi : "Nous, dans cette partie de l'Église, n'aurons rien à voir avec cette folie, selon laquelle la conversion peut être favorisée en promouvant l'homosexualité. Nous ne suivrons pas nos confrères pasteurs, qui comme Judas trahissent Jésus aujourd'hui."
Cf. https://x.com/sanothomas/status/1738637412325351458?s=20
LE CHEF DE L'ÉGLISE GRECQUE CATHOLIQUE, l'archevêque Sviatoslav Shevchuk, publie une déclaration affirmant que la déclaration du Vatican approuvée par le Pape François, n'a "aucune force légale pour les fidèles de l'Église gréco-catholique ukrainienne".
Cf. https://ugcc.ua/data/komunikat-shchodo-retseptsiy-v-ugkts-deklaratsiy-dykasteriy-virovchennya-fiducia-supplicans-pro-dushpastyrske-znachennya-blagosloven-4124/
Pour clarifier : Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuck, archevêque majeur de Kiev, est le chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne, une Église catholique orientale en communion avec Rome. (Diane Montagna)
***
Mise à jour du samedi 23 décembre
Les Évêques du Cameroun : "nous interdisons formellement toutes bénédictions des « couples homosexuels"
Déclaration des Évêques du Cameroun sur l’homosexualité et sur la bénédiction des « couples homosexuels » :
Face aux abus sémantiques destinés à fausser la valeur des réalités et le sens réel des notions de famille, de couple, de conjoint, de sexualité et de mariage.
Face à la vague d’indignation, d’interrogation et d’inquiétude que suscite au sein du peuple de Dieu, la Déclaration « Fiducia supplicans » sur la question de la bénédiction des couples homosexuels.
Au nom de la vérité de l’Évangile et pour la dignité humaine et le Salut de l’humanité tout entière en Jésus Christ.
Nous, Évêques du Cameroun, au sujet de l’homosexualité et de la bénédiction des « couples homosexuels », déclarons unanimement ce qui suit :
Cf. https://twitter.com/ab_couet/status/1738269302921273379
https://actucameroun.com/2023/12/22/les-eveques-du-cameroun-contre-les-benedictions-des-couples-homosexuels-declaration/
Les évêques nigérians réprimandent François
Mgr Lucius Ugorji, archevêque d'Owerri et président de la Conférence épiscopale du Nigeria, a fermement réagi.
Le Nigeria est le pays le plus peuplé d'Afrique et compte 30 millions de catholiques pratiquants.
Phrase clé : "Il n'est pas possible dans l'Église de bénir les unions et les activités entre personnes de même sexe. Cela irait à l'encontre de la loi de Dieu, des enseignements de l'Église, des lois de notre pays et des sensibilités culturelles de notre peuple".
Cf. https://gloria.tv/post/1CRC7dyvqYcEArhSuHxDRzqUU
Après le Malawi, la Zambie et le Nigeria, la Conférence épiscopale du Ghana a rejeté le document de François.
La déclaration a été signée le 21 décembre par Mgr Matthew Kwasi Gyamfi, 66 ans, évêque de Sunyani et président de la conférence épiscopale.
Mgr Kwasi rappelle que l'Église n'a pas le pouvoir de donner une "bénédiction" si celle-ci confère une forme de légitimité morale à des relations homosexuelles ou à des pratiques sexuelles extraconjugales.
Le paragraphe clé, "La bénédiction qui, selon la Déclaration, peut être donnée à n'importe qui, se réfère à des prières que les gens peuvent demander. Pour les personnes en état de péché, les prières sont destinées à les conduire à la conversion. Par conséquent, les prières pour les personnes ayant des relations homosexuelles ne sont pas destinées à légitimer leur mode de vie, mais à les conduire sur le chemin de la conversion".
La conclusion est que "les prêtres ne peuvent pas bénir les unions homosexuelles".
Cf. https://gloria.tv/post/ShGHqAYWUzUS6VWbMV7TuoK86
Les évêques du Rwanda rejettent la Déclaration sur les bénédictions des "couples" homosexuels.
Ils affirment que les bénédictions pour les "couples" de même sexe seraient "confondues avec le sacrement du mariage", et que l'Église ne peut pas bénir le mariage entre personnes de même sexe car cela est contraire à la loi de Dieu.
Cf. https://twitter.com/MLJHaynes/status/1737939138655982026
https://x.com/ab_couet/status/1738540041738043832?s=20
500 membres du clergé britannique disent non à François
La prestigieuse association britannique "Confraternity of Catholic Clergy", qui représente plus de 500 membres du clergé en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles, a publié une prise de position contre "Fiducia Supplicans".
Les prêtres lui expliquent que l'enseignement catholique est immuable. "Sur la base de l'Écriture, qui présente les actes homosexuels comme des actes de grave dépravation, la tradition a toujours déclaré que 'les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés'".
Ils ne voient "aucune situation dans laquelle la bénédiction d'un couple pourrait être correctement et adéquatement distinguée d'un certain degré d'approbation" et cela conduirait inévitablement au scandale [et pire : au blasphème].
La pratique de telles "bénédictions" brouillerait la doctrine du mariage et de la sexualité humaine. Les prêtres concluent que "de telles bénédictions sont pastoralement et pratiquement inadmissibles".
Cf. https://gloria.tv/post/CJA6zcck8Vew1nn48zjw6NfWv
Mgr Jesús Sanz, archevêque d'Oviedo (Espagne) dit que
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La Déclaration sur la bénédiction des "couples" de même sexe est "un document qui confond et trompe. Nous bénissons les personnes, pas les relations et les circonstances".
Cf. https://infovaticana.com/2023/12/23/monsenor-jesus-sanz-rompe-su-silencio-sobre-fiducia-supplicans-un-documento-que-confunde-y-defrauda/
La révolte gronde contre la décision du pape François de bénir les couples homosexuels
Par Jean-Marie Guénois
Publié le 22-12-2023
Mis à part les conférences épiscopales d’Allemagne et de Belgique qui se sont réjouies, de nombreuses autres ont publiquement protesté et annoncé qu’elles n’appliqueraient pas ce nouveau règlement.
Ambiance de crise au Vatican en cette veille de Noël. ... L’annonce a provoqué une «bronca» sans précédent dans l’histoire récente de l’Église.
Cf. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/la-revolte-gronde-contre-la-decision-de-benir-les-couples-homosexuels-20231222
Le diocèse oriental catholique de Newton - États-Unis poursuivra désormais canoniquement tout prêtre qui tente de donner une bénédiction à un couple de même sexe, et toutes les demandes de "bénédictions irrégulières" doivent recevoir d’abord l’autorisation de l’évêque.
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Mise à jour du dimanche 24 décembre 2025
Cardinal Fernández : La bénédiction homo "ne valide ni ne justifie quoi que ce soit. Les couples sont bénis. L’union n’est pas bénie.''
https://www.pillarcatholic.com/p/cardinal-fernandez-same-sex-blessing
Mgr Aguer (Argentine) refuse les bénédictions des "couples" de même sexe. Sur le site LifeSiteNews, l'évêque argentin explique que :
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"Le Dicastère de la Doctrine de la Foi est devenu un Dicastère de la confusion. C’est précisément ce que promeut le cardinal argentin Víctor Manuel Fernández. Non seulement la confusion des fidèles, mais aussi celle de l’opinion mondiale.
"Aujourd'hui, il donne à nouveau lieu au débat avec la publication de la déclaration Fiducia supplicans, sur la bénédiction des couples homosexuels et des mariages hétérosexuels qui vivent en situation irrégulière. Il est scandaleux que cette déclaration contredise ce qu'affirmait il y a deux ans le Dicastère avec la signature du cardinal Luis Ladaria. Dans cette déclaration, il était dit qu’un couple homosexuel ne peut pas être béni parce que Dieu ne peut pas bénir le péché. C'est la vérité. Chaque bénédiction implique la complaisance de Dieu envers la personne ou l'objet béni.
"Comme il ne pouvait en être autrement, Fiducia supplicans multiplie les excuses et les explications qui révèlent simplement une accusation claire. Le style est le style de dissimulation propre au pape François : les choses sont dites sans enthousiasme pour être bien comprises contre la Tradition.
"Dans l'introduction, il est dit que l'on peut comprendre la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe parce que la bénédiction ne peut être précédée d'une analyse morale préalable. Un prétexte répété est que l’Église doit être plus 'inclusive', et le critère de cette identification est sociologique, ou socio-psychologique, tel qu’il s’est développé à cause de la pression du monde : de la mode et de l’imposition de modèles selon les prétendus 'nouveaux droits.' L'Église est par nature inclusive, puisqu'elle a été formée grâce au commandement du Christ aux Apôtres : s'adresser à toutes les nations. Et l’histoire de l’Église montre que dès l’origine tous les peuples y ont été incorporés. Cette déclaration constitue un véritable scandale qui, agrémenté de prétextes, contraste avec la doctrine laïque sur le mariage.
"Fiducia supplicans nous permet de voir où pointait le chapitre huit de l'exhortation Amoris laetitia, où il était discrètement dit que les personnes vivant dans ces situations irrégulières pouvaient parfois recevoir les sacrements. Ce fut un début qui se révèle aujourd’hui dans toute sa dimension. Mais c’est une conséquence de la méthode du pape François, qui est la dissimulation.
Lire :
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[De même en 2017, dans un texte sur les effets moraux "très diviseurs" d'Amoris Laetitia, publié sur Catholic World Report le 30 décembre 2016, le Père Mark A. Pilon, prêtre du diocèse d'Arlington en Virginie (Etats-Unis), ancien président de la théologie systématique au Séminaire Mount St. Mary, mettait ainsi en garde le peuple de Dieu : "il ne faut pas croire que la solution à base de conscience personnelle va s'arrêter à la question des divorcés civilement et remariés..."
Le site Pro Liturgia visait juste le 10 février 2017 : "Amoris laetitia” suscite une nouvelle question : pourquoi la conscience personnelle permettant de décider si l’on peu ou non communier ne joue-t-elle que dans le cas des adultères et non des autres péchés ?"
Selon le théologien canadien Douglas Farrow, l’Exhortation “Amoris laetitia” ne remet pas seulement en cause l’ordre moral, elle met aussi en danger les sacrements qui sont les instruments grâce auxquels Dieu nous donne de partager sa vie trinitaire.
Pour le philosophe Joseph SEIFERT, “Amoris Laetitia” est une "bombe atomique" à retardement qui menace l’ensemble de l’enseignement moral catholique
"On voit que nous sommes là dans une impasse qui revient à détruire l'idée même d'Eglise comme institution morale normative", écrivions-nous en 2016.]
C’est ainsi que le pontificat actuel propose sur de nombreuses questions une nouvelle position qui 'corrige' la doctrine de l’Église et sa Tradition inaltérable.
"En conclusion : Fiducia supplicans ne doit pas être respecté. Et il est parfaitement correct de refuser des bénédictions aux 'mariages' homosexuels et aux mariages vivant en situation irrégulière."
(Fin de citation de Mgr Aguer)
Cf. https://www.lifesitenews.com/opinion/bishop-aguer-francis-document-fiducia-supplicans-must-not-be-obeyed/
https://x.com/ab_couet/status/1738855226067636458?s=20
François a un jour rejeté la 'confiance dans un raisonnement clair et logique' comme une sorte de 'gnosticisme'. Son conseiller, le père Spadaro a dit que « 2 + 2 en théologie peuvent faire 5 ». Si vous vous demandez pourquoi les défenses de FS sont si horriblement illogiques... Et bien...
Cf. https://x.com/FeserEdward/status/1738677204136141295?s=20
https://www.catholicnewsagency.com/news/32951/francis-message-to-the-italian-church-imitate-jesus-in-humility-service
https://www.commonwealmagazine.org/2-2-can-equal-5
https://www.catholicworldreport.com/Blog/5330/close_papal_confidant_2__2_in_theology_can_make_5.aspx
Le Père Spadaro avait dit au monde entier sur Twitter que la nouvelle théologie n'avait rien à voir avec la réalité objective, et que d'insister sur le fait qu'elle devait l'être, c'était penser de façon erronée.
Cf. https://reinformation.tv/jesuite-spadaro-certitude-theologie-catholique-dolhein-65006-2/
"Une personne, comme l’enseigne saint Thomas, est un être de nature rationnelle. Essayer d’intimider les gens pour qu’ils acceptent des mensonges et des illogismes flagrants, comme le font aujourd’hui de trop nombreux responsables de l’Église et de l’État, est donc une sorte de violence à la dignité des personnes. C’est le cœur de la déshumanisation décrite dans 1984 d’Orwell, dans laquelle le Parti accède au plein pouvoir sur les personnes en liquéfiant leur intellect au point qu’elles affirment des absurdités telles que « 2 + 2 = 5 »." (= "Un couple n'est pas une union" Cardinal Fernandez)
https://x.com/FeserEdward/status/1738687340938448919?s=20
Edward Feser : "L'incohérence vient du fait que, comme Dan Hitchens l' a souligné dans First Things, la Déclaration contredit le document du Vatican de 2021. La contradiction est évidente lorsque l’on compare les deux affirmations suivantes :
2021 : « Il n’est pas licite de donner une bénédiction aux relations, ou partenariats, même stables, qui impliquent une activité sexuelle hors mariage… comme c’est le cas des unions entre personnes du même sexe »
2023 : « Dans l’horizon tracé ici apparaît la possibilité de bénédictions pour les couples en situation irrégulière et pour les couples de même sexe »
J'espère que la contradiction est évidente pour quiconque lit les deux déclarations sans passion, mais si ce n'est pas le cas, voici une explication. Un « couple » est la même chose que deux personnes dans une « relation » ou un « partenariat ». Les « situations irrégulières » sont un euphémisme courant dans le discours catholique contemporain pour désigner les relations qui impliquent la fornication, un mariage invalide, une activité sexuelle entre personnes de même sexe, etc. Le document de 2021 exclut clairement et péremptoirement toute bénédiction pour un couple dans ce genre de situation, alors que le document de 2023 l'autorise clairement dans certaines circonstances. Ces éléments étant contradictoires, la nouvelle Déclaration implique un net renversement du document de 2021.
Sur Twitter, j'ai vu plusieurs tentatives étranges, tortueuses et totalement peu convaincantes pour contourner ce problème. Certains disent que le nouveau document autorise la bénédiction des « couples » mais pas des « unions ». Le problème, bien entendu, est que la distinction est purement verbale. Les documents de 2021 et 2023 traitent des relations amoureuses. Et dans ce contexte, être un « couple » implique d’avoir une « union » quelconque (un lien émotionnel, une stabilité, le partage du gîte et du couvert, ou autre). Dire qu’on peut bénir les couples mais pas les unions, c’est comme dire qu’on peut bénir les célibataires sans bénir les hommes non mariés.
Et si les « syndicats » étaient entendus comme des « unions civiles » au sens juridique ? Cela a en effet un sens différent de celui de « couples », puisque tous les couples ne sont pas unis civilement. Mais cela ne résout pas le problème, car le document de 2021 exclut la bénédiction de toute union de même sexe ou de toute autre forme irrégulière, et pas seulement des unions civiles au sens juridique du terme. En effet, Fiducia Supplicans est doublement incohérente, car elle réitère l’enseignement du document de 2021 selon lequel « l’Église n’a pas le pouvoir de donner des bénédictions aux unions de personnes du même sexe ». Cette affirmation contredit l’affirmation selon laquelle les couples peuvent être bénis, car un « couple » et une « union » sont la même chose . La nouvelle Déclaration contredit donc non seulement le document de 2021, mais elle se contredit elle-même.
Certains ont affirmé que les couples et les unions ne sont pas la même chose, au motif que « couple » peut désigner simplement deux choses individuelles, comme lorsqu'on parle de boire « quelques bières » ou d'avoir dormi « quelques heures ». heures." Mais le problème est que le contexte concerne, là encore, les couples au sens romantique du terme. Et en ce sens, un couple est plus qu’une simple paire d’individus. Il s’agit, encore une fois, d’un couple qui entretient un lien émotionnel ou autre. Il serait absurde de prétendre que Fiducia Supplicans parle de « couples » dans un sens restreint qui pourrait inclure deux parfaits inconnus qui se trouvent simplement l'un à côté de l'autre et chacun demande la bénédiction au même prêtre !
Certains ont affirmé que la Fiducia Supplicans autorise simplement la bénédiction des individus qui composent le couple, et non du couple lui-même . Mais le document parle explicitement et à plusieurs reprises de la bénédiction des couples , et pas seulement des individus qui composent le couple. De plus, le document de 2021 indiquait déjà explicitement que les individus pouvaient être bénis. Le nouveau document ne serait donc pas nécessaire, et en particulier rien dans celui-ci qui puisse être considéré comme « innovant » ou comme « une véritable évolution », sans la référence spécifique aux « couples ».
Certains ont affirmé que l’expression « bénédiction pour les couples » revêtait une signification cruciale , comme si le « pour » impliquait d’une manière ou d’une autre que le couple lui-même n’était pas béni. Un problème avec cela est que nous avons besoin d’explications sur la façon dont une « bénédiction pour les couples » équivaut à autre chose qu’une « bénédiction pour les couples ». Un autre problème est que la Déclaration parle également de « bénédiction pour les couples », et pas seulement de « bénédictions pour les couples ».
Certains ont affirmé qu’il n’y avait pas de contradiction entre les documents de 2021 et 2023 dans la mesure où l’on peut, disent-ils, bénir un « couple » sans bénir la « relation » entre les individus qui composent le couple. Mais encore une fois, le document parle de bénédiction pour les couples , et pas seulement pour les individus qui composent le couple. La bénédiction est accordée à un couple en tant que couple , et non seulement en tant qu'individus. C’est, comme je l’ai dit, pourquoi le document peut se targuer d’être « innovant » et « une véritable évolution ». Mais comment peut-on bénir un couple en tant que couple sans bénir la relation qui fait qu’ils forment un couple ?
Le document de 2021 indique également explicitement que même si les individus en union peuvent être bénis, il « déclare illicite toute forme de bénédiction qui tend à reconnaître leur union comme telle ». Mais bénir les couples en tant que couples et pas seulement en tant qu’individus, c’est précisément « reconnaître leurs unions comme telles ». Ainsi, même si l’on pouvait donner un sens à l’idée de bénir un couple sans bénir la relation, il y aurait toujours une contradiction entre les documents de 2021 et 2023. Même reconnaître l’union tout en la bénissant, tout comme la bénédiction elle-même, est interdit par le document de 2021 mais autorisé par le document de 2023.
L’essentiel est que bénir les « couples » dans le document de 2023 équivaut à « bénir les gens en tant que personnes dans une relation ». Et l’interdiction du document de 2021 de bénir les « relations » n’est évidemment qu’une manière d’interdire « de bénir les gens en tant que relation ». Les différences phraséologiques entre les documents sont purement verbales. Peut-être que le nouveau document utilise ces mots dans l’ espoir d’ éviter une contradiction. Le fait est cependant que cela n’évite pas une contradiction, étant donné la manière dont des termes tels que « couple », « relation », etc. sont effectivement utilisés pour décrire des situations romantiques et sexuelles. Il n’y a pas non plus d’usages théologiques particuliers en jeu ici, car les termes pertinents n’en ont pas.
C’est donc, à mon avis, un pur sophisme que de nier que la Fiducia Supplicans autorise la bénédiction des couples de même sexe et d’autres relations irrégulières, et de nier que cela contredit le document de 2021.
... Fiducia Supplicans marque effectivement un changement significatif, et précisément parce qu’elle permet ce qui était auparavant interdit."
[L]e P. Martin a immédiatement béni un couple de même sexe d'une manière qui, selon certains défenseurs de Fiducia Supplicans, constitue un abus de la Déclaration. Cela nous amène au deuxième problème de la Déclaration, à savoir que de tels abus étaient inévitables . Car, encore une fois, le nouveau document rend incohérente la politique actuelle de l’Église. D’une part, le document insiste sur le fait qu’il n’y a aucun changement doctrinal, et qu’il n’y a aucun changement implique que l’Église ne peut pas plus reconnaître l’acceptabilité des couples de même sexe et autres « couples » irréguliers aujourd’hui que par le passé. . D’un autre côté, bénir de tels couples en tant que couples (et pas simplement en tant qu’individus) implique que leur être en couple est d’une certaine manière acceptable (et pas simplement qu’ils sont acceptés en tant qu’individus). Il « tend à reconnaître leurs syndicats comme tels », ce que le document de 2021 interdisait.
Par conséquent, nombreux sont ceux qui jugeront que l’Église accepte désormais, d’une manière ou d’une autre, les couples de même sexe et autres « couples » irréguliers – encore une fois, en tant que couples et pas simplement en tant qu’individus – et en tireront naturellement la conclusion qu’elle ne prend plus très au sérieux les pratiques immorales, comme comportement sexuel qui définit de telles relations. ... S’il faut avoir une expertise théologique particulière ne serait-ce que pour essayer de donner un sens cohérent à Fiducia Supplicans – et cela risque d’échouer même alors – il ne peut guère être surprenant que les gens en tirent précisément les conclusions hétérodoxes que le document prétend prévenir.
... la Déclaration implique que l'Église concède désormais, au moins en partie, les critiques de ceux qui rejettent son enseignement, et qu'elle approuve désormais d'une certaine manière certaines relations homosexuelles. et d’autres arrangements « irréguliers » (tels que ceux impliquant la fornication et les mariages invalides). Elle ne peut manquer d’envoyer ce message, que ce soit ou non le message voulu. Et cela indépendamment de toutes les querelles stupides sur la signification du mot « couple » et de la possibilité ou non de concocter une lecture tendue qui réconcilie le nouveau document avec le document de 2021. Même si la Déclaration n’est pas strictement hérétique, elle est manifestement « sujette au scandale », « mal exprimée » et « ambiguë ».
Il convient d’ajouter que nous ne voyons que le début des implications de cette évolution. Après tout, il n’y a rien de spécial dans les « couples ». Il n’y a donc aucune raison de principe pour que la logique de la Déclaration exclue les bénédictions pour les « throuples », les plus grandes « unions » polyamoureuses, ou pour des organisations comme les Catholiques pour le Choix pro-avortement. Comment est-ce possible ? Les membres de ces groupes prétendraient également qu'il y a beaucoup de « choses vraies, bonnes et humainement valables dans leur vie et leurs relations » et que par le simple fait de demander une bénédiction, ils « expriment une demande d'aide de Dieu », un appel à vivre mieux et une confiance en un Père qui peut nous aider à vivre mieux. Pourquoi devraient-ils être rejetés, si les couples de même sexe et autres « couples » « irréguliers » ne doivent pas être refusés ?
Le cardinal Müller juge la nouvelle Déclaration « contradictoire ». L’archevêque Chaput la décrit comme « irrésolue ». Le P. Weinandy dit que cela « fait des ravages ». Le professeur Chapp le qualifie de « désastre ». Le professeur Roberto de Mattei, bien qu'il soit un commentateur fiable et mesuré des controverses autour du pape François, écrit néanmoins : « Cela me fait de la peine de dire qu'un péché très grave a été commis par ceux qui ont promulgué et signé cette déclaration scandaleuse. » Ces conclusions me semblent toutes tout à fait exactes.
Il est extrêmement rare que de telles choses puissent à juste titre être dites à propos des plus hautes autorités doctrinales de l’Église, mais cela peut arriver lorsqu’un pape ne parle pas ex cathedra, et ce n’est pas sans précédent. Le cas le plus spectaculaire est celui du pape Honorius, dont l'enseignement ambigu a apporté aide et réconfort à l'hérésie monothélite. Pour cela, il fut condamné par trois conciles de l'Église et par ses successeurs. Le pape saint Léon II a déclaré : « Nous anathématisons les inventeurs de la nouvelle erreur… ainsi que Honorius, qui n'a pas tenté de sanctifier cette Église apostolique avec l'enseignement de la tradition apostolique, mais a permis, par une trahison profane, de polluer sa pureté. » L'historien P. John Chapman, dans son livre The Condamnation of Pope Honorius, note que « la formule du serment prêté par chaque nouveau pape du 8ème au 11ème siècle ajoute ces mots à la liste des monothélites condamnés : 'Avec Honorius, qui a ajouté du carburant à leurs méchantes affirmations' (pp. 115-16). J'ai discuté du cas en détail ici et ici .
Le cas du pape Honorius devrait être étudié attentivement par les théologiens et les hommes d’Église – et par le pape François en particulier.
Cf. https://edwardfeser.blogspot.com/2023/12/the-scandal-of-fiducia-supplicans.html
Mgr Adair Guimarães, évêque de Formosa (Brésil), interdit dans son diocèse l'application du nouveau document du Vatican sur la bénédiction des couples "irréguliers" ou homosexuels.
Cf. https://x.com/ab_couet/status/1738982790299804097?s=20
Détruire le mariage, c’est détruire aussi l'Eglise
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"Le mariage entre un homme et une femme est aussi un mariage entre l’homme et l’Église, qui est l’Épouse du Christ. Détruire la première union, c’est détruire aussi la seconde. L’Afrique ne cédera donc pas un millimètre sur ce point". - Cardinal Robert Sarah
Cf. https://x.com/Sachinettiyil/status/1737816641860510049?s=20
Mgr Adair Guimarães, évêque de Formosa (Brésil), interdit dans son diocèse l'application du nouveau document du Vatican sur la bénédiction des couples "irréguliers" ou homosexuels.
Cf. https://x.com/jdeanda/status/1738963254838243805?s=20
COMMENTAIRE : La nouvelle déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi garantit que personne ne sait exactement ce qui est béni, car elle interdit expressément tout texte rituel qui pourrait le préciser.
Cf. National Catholic register
https://x.com/NCRegister/status/1738952714032423278?s=20
"Il est très triste qu'après 2 000 ans de conversion des païens au christianisme, certains de nos frères évêques fatigués veuillent reconvertir les chrétiens au paganisme" Mgr Martin A. Mtumbuka
Cf. https://x.com/Dischner/status/1738955520197747114?s=20
Mise à jour du 25 décembre 2023
Mgr Charles Pope, curé de Holy Comforter-St. l’Église Cyprian à Washington, D.C., a déclaré qu’il n’offrirait pas de bénédictions aux couples de même sexe parce que cela "conduirait à la confusion et au scandale parmi les fidèles concernant l’enseignement de l’Église sur le mariage et la sexualité".
Cf. https://www.lifesitenews.com/news/msgr-pope-informs-dc-parishioners-he-will-not-bless-couples-in-same-sex-or-irregular-unions/
Mise à jour du 26 décembre 2023
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+Martin A. Mtumbuka, évêque de Karonga, Malawi, à propos de Fiducia supplicans : "Nous n'avons pas le choix, nous ne pouvons pas permettre qu'une déclaration aussi offensive et apparemment blasphématoire soit mise en œuvre dans notre diocèse."
"Notre principale préoccupation avec cette déclaration est qu'elle nous apparaît comme une hérésie, elle se lit comme une hérésie et elle affecte l'hérésie, car elle nous demande de bénir deux personnes de même sexe, en tant qu'individus, mais qui ne seraient pas en union, qui la nuit précédente ont dormi ensemble, comme couple, qui se présentent à nous, comme couple, doivent être bénis comme individus, mais quittent notre présence en couple; elles rentrent chez elles en couple, dorment dans le même lit, en couple. Mais le document dit qu’elles ne sont pas bénies en tant que couple bien qu'elles semblent avoir été bénies en tant que couple. Comment cela ne pourrait-il pas changer l’enseignement authentique de l’Église ?"
Cf. https://twitter.com/CatholicSat/status/1739620951858311270?t=i4Iut8HFRj3bao60C5KVXQ&s=19
Mise à jour du 27 décembre 2023
Conférence des Évêques de Hongrie : “Les prêtres devraient toujours éviter de bénir les couples qui vivent ensemble dans un simple partenariat ou dans un mariage non valide dans l'Eglise, ou qui vivent dans un partenariat homosexuel."
"Compte tenu de la situation pastorale de notre pays, la Conférence épiscopale formule comme guide pour les pasteurs que nous pouvons bénir toutes les personnes individuellement, indépendamment de leur identité de genre et de leur orientation sexuelle, mais nous devons toujours éviter cela pour les couples qui vivent ensemble dans un simple partenariat, dans un mariage qui n'est pas valide dans l'Eglise ou dans un partenariat homosexuel."
https://www.magyarkurir.hu/hirek/a-magyar-katolikus-puspoki-konferencia-mkpk-kozlemenye-az-aldasokrol
Le cardinal Sturla, archevêque de Montevideo (Uruguay) dans un entretien pour ‘ El País ’ de l'Uruguay, défend que "cela n'était pas un tel problème pour qu'il se pose maintenant à Noël".
"Il a attiré mon attention puissamment, parce que c'est un sujet controversé et il divise les eaux intérieures de l'Eglise", a-t-il déclaré dans l'interview.
Le cardinal souligne qu'un prêtre "bénit toutes les personnes", mais c'est une toute autre chose, tout à fait différente que de "bénir un couple homosexuel".
L'archevêque de Montevideo reconnaît que ce document qui est sorti, "crée la confusion, parce qu'il est dit que vous pouvez bénir, mais pas par un rite". "En bref, ce que je crois, c'est que les gens peuvent être bénis, mais les couples en tant que tels, non. Avec les couples hétérosexuels, il y a le sacrement du mariage, homme et femme".
Sturla déclare que Víctor Manuel Fernández n'a pas été clair avec ce document. "C'est un non mais oui, et un oui mais non. Le même document dit qu'il ne change pas la doctrine de l'Église. "Compte tenu de la non-clarté du document, à partir de la lecture que je fais, je comprends que nous devons continuer avec la pratique que l'Église a eu jusqu'à présent, qui est de bénir tous les gens qui demandent une bénédiction, mais ne bénissez pas les couples de même sexe", ajoute le cardinal uruguayen.
"Si ce que vous voulez, c'est vous rapprocher des gens et que les homosexuels se sentent partie de l'Église, ça me va. Parce que l'Église est pour tout le monde. Mais il y a certaines règles. Un couple marié n'est pas non plus béni. Les syndicats qui, selon l'Église elle-même, ne sont pas conformes au plan de Dieu" ne peuvent pas non plus être bénis, expose le cardinal.
Interrogé s'il juge nécessaire de demander des éclaircissements à Rome, Sturla affirme que "ce qui se passe est que le même document dit qu'il ne peut y avoir de rite, cela ne peut pas non plus être fait publiquement… Créer une situation confuse. Quand les gens sont bénis, on ne demande pas quelle est leur situation. Et c'est toujours fait pour qui que ce soit. Nous continuerons avec la même pratique jusqu'à ce qu'elle soit clarifiée. Le document a généré une division. Dans les Églises africaines, ils ont dit que dans leurs pays, c'est non".
Cf. https://infovaticana.com/2023/12/26/el-cardenal-sturla-reconoce-que-fiducia-supplicans-esta-dividiendo-aguas-adentro-de-la-iglesia/
Cf. https://twitter.com/ab_couet/status/1740022134984802518?t=esHBrPFPkNeiB6tsa8LUCQ&s=19
Dans un entretien donné à La Nouvelle Boussole Quotidienne intitulé "François voulait effacer l'héritage de Benoît XVI", Peter Seewald, biographe de Benoît XVI déclare qu'il s'agit d'"un document aussi important" qui "n’a pas été – comme c’était la coutume sous Benoît XVI – discuté et approuvé par l’Assemblée plénière de la Congrégation pour la doctrine de la foi, mais a été décrété de manière autocratique."
"Dans ses discours, le pape François dit beaucoup de choses justes. Mais un pasteur, comme l'a récemment précisé le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa (vraisemblablement un véritable candidat au prochain conclave), doit d'une part "écouter le troupeau", et d'autre part "guider, offrir des conseils", et lui dire où il doit aller.
Pizzaballa a déclaré : "Nous ne devons pas devenir dépendants des attentes des autres". Le problème de François dans le passé a été qu'il n'a pas tenu beaucoup de ses promesses, disant parfois "blanc" et parfois "noir", faisant des déclarations ambiguës, se contredisant à plusieurs reprises et provoquant ainsi une confusion considérable.
"Dans le cas d’un document comme Fiducia supplicans, qui peut être interprété de différentes manières, il y a aussi le fait que ce qui vient d’être considéré comme correct est soudainement déclaré faux sans beaucoup de processus de maturation de la décision. Sans parler de l’effet de division que cela a sur l’Église ainsi que du moment, absolument désastreux, de sa publication. Le grand thème avant Noël n’était pas la commémoration de la naissance du Christ, mais la bénédiction, apparemment bien plus importante, des couples de même sexe par l’Église.
"Les médias éloignés de l’Église s’en sont enthousiasmés et personne n’a pensé au fait qu’un document aussi important n’ait pas été – comme c’était la coutume sous Benoît XVI – discuté et approuvé par l’Assemblée plénière de la Congrégation pour la doctrine de la foi, mais qu’il ait été simplement décrété de manière autocratique.
"Avant même son entrée en fonction, Fernández avait annoncé une sorte d’auto-diabolisation de l’Église catholique. Il voulait changer le catéchisme, relativiser les affirmations de la Bible et remettre en question le célibat. Il savait qu'il ne lui resterait plus beaucoup de temps. Il réalisa qu'il ne pourrait rester avec aucun pape ultérieur. Il était pressé. Il a donc immédiatement évoqué l'attitude de son patron à l'égard de la nouvelle doctrine. On parle alors d’une compréhension élargie des choses. C’est la porte qui permet de légitimer des interprétations jusqu’alors inconnues de la foi catholique. ... Le quotidien argentin La Izquierda Diario a rapporté qu'en tant qu'archevêque de La Plata, il (le cardinbal Fernández Ndlr.) aurait dissimulé au moins onze cas d'abus sexuels commis par des prêtres "sous diverses formes".
Cf. https://lanuovabq.it/it/seewald-francesco-ha-voluto-cancellare-leredita-di-benedetto-xvi
Luisella Scrosati sur LNBQ : "ces 'bénédictions pastorales' ont scandalisé les fidèles, les laissant penser que, avec ce coup de génie de Tucho, les relations sexuelles hors mariage sont approuvées par l'Église. Inutile de déchirer ses vêtements pour dire que FS affirme le contraire. Les fidèles ont perçu un contraste évident entre les mots vagues du document et les gestes concrets qu'il permet ; et, comme il est facile de le comprendre, les gestes sont plus forts que les mots. Si un prêtre bénit un couple caractérisé par le fait qu'ils vivent leur sexualité en dehors du mariage, cela signifie qu'il approuve ou du moins permet cette coexistence."
Cf. https://lanuovabq.it/it/benedizioni-arcobaleno-africani-e-ucraini-non-ci-stanno
Devant les réticences exprimées par des évêques et conférences épiscopales à l'égard de la déclaration Fiducia Supplicans, encourageant la "bénédiction" des "couples de même sexe" en distinguant entre les bénédictions liturgiques et celles à caractère informel, le Cardinal Fernández déclare qu'"il appartient à chaque évêque local de faire ce discernement." Il estime que'effectuées avec certaines précautions, ces "bénédictions" informelles ne se confondent pas avec une approbation d’une conduite ou de circonstances contraires à la doctrine.
Cf. https://www.catholicnewsagency.com/news/256384/fernandez-its-proper-for-each-bishop-to-discern-regarding-fiducia-supplicans-application
Confondre ces bénédictions informelles de "couples" de même sexe avec les bénédictions traditionnelles, c'est pourtant ce que font tous les prêtres et prélats qui ont aussitôt béni les "couples" de même sexe en habit pour photos dans les médias (Cf. Le père James Martin, un défenseur de longue date des préoccupations LGBTQ, immédiatement photographié mardi 19 décembre en train de bénir un couple gay dans un article du New York Times qui notait ‘‘Le Père Martin avait attendu des années pour avoir le privilège de dire une telle prière, aussi simple soit-elle, en plein air. ‘C'était vraiment sympa’, a-t-il déclaré ‘de pouvoir faire ça publiquement.’), sans jamais être inquiétés ou même simplement sanctionnés comme l'ont pu l'être des évêques conservateurs destitués sans raison et sans procès.
Les Évêques Ivoiriens rejettent la bénédiction des couples irréguliers et des couples de même sexe. "En réaction à la récente déclaration controversée du Dicastère pour la Doctrine de la foi, intitulée "Fiducia Supplicans", les Archevêques et Évêques Catholiques de Côte d'Ivoire ont clairement exprimé leur opposition à la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe.
La déclaration, rendue publique hier mercredi 27 décembre 2023 par Mgr Marcellin Yao Kouadio, président des Archevêques et Évêques de Côte d'Ivoire depuis la Basilique Notre Dame de la Paix, souligne la position ferme de l'Église en matière de sacrement du mariage, réaffirmant que celui-ci demeure une "union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d'enfants". Les responsables religieux ont salué la Déclaration Fiducia Supplicans pour son soutien sans équivoque à la doctrine traditionnelle du mariage, en se fondant sur la Parole de Dieu. Néanmoins, les Évêques ont clairement déclaré que les bénédictions liturgiques ou rituelles de couples en situation irrégulière et de couples de même sexe étaient inadmissibles. Ils ont souligné le risque de confusion et de scandale au sein de l'Église locale, en mettant en avant l'enseignement constant de l'Église considérant les actes d'homosexualité comme "intrinsèquement désordonnés" et contraires à la Loi naturelle.
... En conclusion, les Archevêques et Évêques de Côte d'Ivoire ont réaffirmé leur attachement aux valeurs familiales et au sacrement du mariage entre un homme et une femme. Ils ont appelé les Ministres ordonnés à s'abstenir de bénir les couples de même sexe et les couples en situation irrégulière.
https://www.koaci.com/article/2023/12/28/cote-divoire/societe/cote-divoire-les-eveques-ivoiriens-rejettent-la-benediction-des-couples-irreguliers-et-des-couples-de-meme-sexe_174714.html
Son Eminence le Cardinal Jean-Pierre Kutwa, Archevêque d'Abidjan (Côte d'Ivoire) : "Je demande à tous les prêtres et diacres de suspendre toute bénédiction de couples irréguliers ou de même sexe.
Cf. https://twitter.com/RomanoSace57080/status/1740387924372246596
Mgr Robert Mutsaerts (Pays-Bas) rejette le document sur les "bénédictions" de "couples" homosexuels.
"Ambiguïté diabolique" : un évêque néerlandais demande de la clarté à François concernant les "bénédictions" homosexuelles
"Saint-Père, s'il vous plaît, soyez clair ! Vous n’aidez personne avec ça ! Personne du tout !", a déclaré Mgr Robert Mutsaerts, évêque auxiliaire du diocèse de 's-Hertogenbosch.
https://www.lifesitenews.com/news/diabolical-ambiguity-dutch-bishop-pleads-for-clarity-from-francis-regarding-homosexual-blessings/
***
Mise à jour du 29 décembre 2023
Les évêques du Gabon contre la bénédiction des "couples" homosexuels
Selon l’Église du Gabon par le biais de l’évêque de Mouila, par ailleurs président de la Commission de la doctrine de la Conférence épiscopale du Gabon, Monseigneur Mathieu Madega Lebouakehan, "la possibilité de bénir" sans "nécessité" n’est simplement pas exigible. Il faudra en plus éviter toute forme de confusion ou de scandale. "Il convient donc d’inviter à une très haute prudence et a un grand discernement spirituel, afin de ne pas aller à la recherche de la brebis égarée en s’accommodant d’en perdre un plus grand nombre", a affirmé Monseigneur Mathieu Madega Lebouakehan.
https://www.gabonreview.com/les-eveques-du-gabon-contre-la-benediction-des-couples-homosexuels/
Cf. https://x.com/ab_couet/status/1740680694009933843?s=20
Mgr Kariuki (Kenya) rejette la position du pape sur la bénédiction des "couples" de même sexe.
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"L'évêque Paul Kariuki Njiru du diocèse catholique de Wote a interdit aux prêtres du diocèse de bénir les couples de même sexe, défiant ainsi l'appel du Pape François aux prêtres à bénir de telles relations. Dans une déclaration adressée mercredi à tous les prêtres, religieux et religieuses de la juridiction de Wote, datée du 27 décembre, Mgr Kariuki a déclaré que la décision du Vatican contredisait gravement les Écritures et la Tradition Catholique sur le mariage et la sexualité. "La déclaration du Dicastère pour la doctrine de la foi 'FIDUCIA SUPPLICANS' doit être rejetée dans sa totalité, et nous maintenons fidèlement les enseignements de l'Évangile et de la Tradition Catholique sur le mariage et la sexualité", a déclaré Mgr Kariuki dans la lettre.
"Puisque cette déclaration contredit totalement ce que le pape François lui-même a approuvé en 2021 concernant les unions homosexuelles - qui ne peuvent en aucun cas être bénies parce que l'Église ne peut pas demander à Dieu de bénir le péché - j'interdis par la présente à tous les prêtres du diocèse catholique de Wote de bénir les couples en situation irrégulière ou les couples homosexuels", a déclaré Mgr Kariuki.
Le prélat a déclaré que la déclaration du Dicastère pour la doctrine de la foi "FIDUCIA SUPPLICANS" sur la signification pastorale des bénédictions, publiée le 18 décembre 2023, ne donnait pas de directives claires pour la bénédiction des couples en situation irrégulière et des couples de même sexe. "En fait, ce qui est troublant dans cette déclaration, c'est que, d'une part, elle ordonne aux prêtres de bénir ces couples sans préciser ce qui est béni exactement, et que, d'autre part, elle interdit expressément tout texte rituel qui pourrait le préciser", a ajouté Mgr Kariuki dans la déclaration.
Selon lui, la décision du Saint-Père ouvre une nouvelle porte dangereuse et totalement inacceptable, car elle donne la possibilité d'approuver des formules de bénédiction quasi-rituelles qui conduiront l'Église catholique à bénir ces couples en situation irrégulière et les couples de même sexe dans un cadre liturgique à l'avenir.
Mgr Kariuki a noté que cette décision serait "pire encore, en ce 21ème siècle, elle ne fera que soutenir la propagation de l'idéologie mondialiste et impie du genre".
Mgr Kariuki a déclaré que le Vatican aurait dû procéder à des consultations plus larges avant de publier des déclarations aussi controversées.
"Je suis d'avis que le cardinal Victor Manuel Fernandez, du Discastère de la doctrine de la foi, aurait dû procéder à des consultations suffisantes avant de publier une déclaration aussi controversée. Son idée et sa pensée selon lesquelles les cardinaux et les évêques ne peuvent pas interdire ce que le pape François a autorisé avec Fiducia Supplicans sont erronées", a-t-il ajouté.
Il a poursuivi en affirmant que l'Église catholique enseigne que la famille est une union d'amour fidèle, indissoluble et féconde entre un homme et une femme. Citant les enseignements de la Bible, Mgr Kariuki a déclaré que le clergé devait éviter les gestes, expressions et concepts ambigus qui déformeraient ou dénatureraient la parole de Dieu et les enseignements de l'Église. Nous, évêques, comme les saints Pierre et Jean, dirons : "Jugez par vous-mêmes s'il est juste aux yeux de Dieu que nous vous obéissions plutôt qu'à Dieu" (cf. Actes 4:19-20)", a-t-il déclaré. "Pour des raisons pastorales, j'exhorte donc mes prêtres à inviter ces couples à une vie de conversion par les paroles de l'Évangile "Repentez-vous et croyez à l'Évangile" (Marc 1,14-15). Lorsqu'un pécheur se repent, il change d'avis sur le péché, le Sauveur et le salut. C'est exactement ce que ces couples, comme tout autre chrétien, doivent rechercher dans les bénédictions. Seul un pécheur repentant qui a la ferme intention de ne plus pécher peut recevoir des bénédictions", a-t-il souligné.
https://www.kenyanews.go.ke/bishop-kariuki-reject-popes-stance-on-blessing-same-sex-couples/
Mgr Adair José Guimarães, évêque brésilien de Formosa, a annoncé que le document du Vatican Fiducia Supplicans ne sera pas appliqué dans son diocèse.
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Dans sa brève déclaration, l'évêque a déclaré qu'il n'entrerait pas dans "le débat de la théologie, ni la dimension pastorale et morale de cette déclaration, ni son opportunité à ce moment", mais a souligné que la déclaration du Vatican a "suscité de grands débats dans le monde" et l’appréhension des fidèles.
Guimarães a déclaré avoir consulté plusieurs dirigeants laïcs et prêtres du diocèse de Formose pour savoir si l'exécution de telles bénédictions "provoquerait scandale et malentendus, car la déclaration elle-même le prévoit pour le discernement des évêques".
Selon Guimarães, "les laïcs étaient unanimes pour dire oui", les bénédictions feraient scandale. Parmi les prêtres qui ont répondu, pratiquement tous ont déclaré que "l’application (du document du Vatican) apporterait des malentendus et du scandale", a-t-il ajouté.
Cf. https://catholicvote.org/brazilian-bishop-on-vatican-same-sex-blessings/
Mgr Marc Aillet (France) : oui aux bénédictions de personnes individuelles non aux bénédictions de "couples" homosexuels.
"J’invite les prêtres du diocèse, face aux couples en situation irrégulière ou aux personnes engagées dans une relation homosexuelle, à faire preuve d’un accueil plein de bienveillance : il faut que les personnes ne se sentent pas jugées, mais accueillies par un regard et une écoute qui disent l’amour de Dieu pour elles. ... [J]e les invite, si les personnes le demandent, à leur donner une bénédiction, à condition que ce soit à chaque personne individuellement, en les appelant à la conversion et en les invitant à demander le secours de la grâce que le Seigneur accorde à tous ceux qui le lui demandent pour conformer leur vie à la Volonté de Dieu".
***
Mise à jour du 30 décembre 2023
Mgr James Conley (USA) Président de la Conférence des Evêques des Etats-Unis s'est prononcé hier contre le document du Vatican sur les bénédictions de "couples" homosexuels :
"Prenez un moment pour lire cet article ("Le coût de mettre la pagaille") rédigé par l'archevêque Charles Chaput de Philadelphie. Je pense que ça vaut la peine d'être partagé !", a déclaré Mgr Conley sur Twitter.
Aux JMJ Rio de Janeiro 2013, François avait appelé les jeunes à "sortir dans les rues" et à "mettre la pagaille", donnant pour la première fois un aperçu de cet appel qui marquera tout son pontificat. Aux JMJ de Lisbonne 2023 en effet, François confia "aux journalistes vouloir continuer à encourager la jeunesse catholique à "mettre la pagaille", une référence à son expression employée aux JMJ de Rio en 2013 pour inciter les jeunes à s'engager dans l'Eglise."
Cf. https://fr.euronews.com/2023/08/02/le-pape-francois-a-lisbonne-pour-les-jmj
https://www.la-croix.com/Religion/Pape-Francois-JMJ-Lisbonne-Je-reviendrai-rajeuni-2023-08-02-1201277571
https://www.ivoox.com/generations-jmj-8239-a-rio-2013-l-appel-de-audios-mp3_rf_112707503_1.html
Mgr Munilla : Fiducia supplicans "est une erreur" et une pratique "contraire à la foi" : les 11 raisons de "s'y opposer" selon Mgr Munilla
À la demande de milliers de fidèles, l' évêque d'Orihuela-Alicante, José Ignacio Munilla, a publié sur sa chaîne YouTube son "avis critique" et "à cœur ouvert" concernant "l'erreur" représentée par la déclaration du Vatican FS.
Il le fait visiblement préoccupé et appelant à la prière "pour Pierre, pour l'unité de l'Église et de l'épiscopat" dans un "moment délicat" qui "aurait été difficile à imaginer" il y a quelques années.
L'évêque a exprimé 11 raisons "de conscience" pour lesquelles un catholique a "le droit et le devoir" de s'opposer à Fiducia Supplicans.
1º Un accueil désastreux dans l'Église
L'évêque a commencé son intervention en évaluant le "mauvais accueil" du document dans l'Église, ce qui a conduit pratiquement une vingtaine de conférences épiscopales - pour le moment - à se prononcer contre la déclaration. "Nous n'avions jamais rien vu de tel au sein de l'Église , c'est très frappant et nous n'étions pas habitués à une telle chose", a-t-il commenté.
2° "C'est une erreur"
Un tel accueil, dit Munilla, "ne peut s'expliquer que parce qu'il s'agit d'une erreur" : "Nous avons commis une erreur en publiant cette déclaration. Il est évident que la communion de l'Église est endommagée".
3º La synodalité est beaucoup invoquée… et peu mise en œuvre
Après avoir estimé que l'erreur est "dans la forme et le fond", il a évoqué la première, s'interrogeant "qu'une telle déclaration ait été publiée sans consultation de l'ensemble de l'épiscopat, sans synodalité". Et, selon l'évêque, "on en parle beaucoup, mais l'invocation de la synodalité est inversement proportionnelle à sa mise en œuvre".
4º Il n'a aucun fondement dans la tradition
L'évêque a souligné que ne pas avoir consulté l'épiscopat est une erreur particulièrement notable, "surtout lorsqu'il s'agit d'un document qui n'a aucun fondement dans la tradition de l'Église." Ceci est démontré par le fait qu'il n'y a aucune citation dans l'ensemble de la déclaration qui soit basée sur le magistère précédent. Il n'y a aucune citation du magistère antérieur. Il n'y avait pas de base et il aurait fallu consulter l'épiscopat".
5º Si une bénédiction est sacrilège dans le domaine liturgique, elle l'est également dans le domaine pastoral.
L'évêque a cité la déclaration de 2021 de la Doctrine de la Foi - "l'Église n'a pas, et ne peut pas avoir, le pouvoir de bénir les unions de même sexe" - et a souligné que maintenant Fiducia "le nuance". Surtout lorsqu'il s'agit de distinguer les bénédictions liturgiques et pastorales.
"Elle dit que les bénédictions ne peuvent pas être données dans un cadre liturgique, mais que les bénédictions pastorales, sur un ton plus privé, plus accompagnant, le peuvent. Cette distinction ne résout rien, car si elles sont évidemment différentes, la nature d'une bénédiction donnée par un ministre est la même, que ce soit dans un cadre liturgique ou pastoral. Si une bénédiction donnée dans un cadre liturgique à une union est sacrilège et ne peut être donnée, elle ne peut l'être non plus dans un cadre de bénédiction pastorale", a-t-il souligné.
6º Bénir les couples… et non les unions ? "Il n'y a qu'une seule façon de le faire"
Munilla a fait référence à la déclaration du cardinal "Tucho" Fernández, signataire de Fiducia supplicans comme préfet de la Doctrine de la Foi, selon laquelle ce que permet le document "n'est pas de bénir les unions, mais plutôt les couples". Une affirmation à laquelle l'évêque répond avec perplexité, car "si l'on bénit un couple, c'est parce qu'ils sont en couple, et s'ils sont en couple, c'est parce qu'il y a un lien d'union entre eux. Comment bénir un couple sans bénir l'union ?", demande l’évêque.
Ce qui est certain, dit-il, c'est qu'il n'y a "qu'une seule façon" de réaliser une telle bénédiction "sans entrer en conflit avec la doctrine de l'Église". Il s'agit de "bénir l'un puis l'autre, mais pas les deux ensemble". Parmi les autres interprétations possibles, il suggère que la bénédiction devrait "reconnaître explicitement que le couple vit une situation contraire au dessein de Dieu et de péché objectif et demander le don de la conversion". "Mais ne nous trompons pas", ajoute le cardinal : "Ce qui est proposé n'est pas ce type de bénédiction.
7º Plus il y a "d'ambiguïté" dans la doctrine, plus il y a de désaffection envers le Pape
L'évêque a également évoqué l'augmentation des déclarations de "désaffection à l'égard du Pape" à la suite de Fiducia supplicans. L'évêque a appelé à "lutter contre cette désaffection" et à "résister" à ces attitudes, mais a décrit "la confusion et l'ambiguïté dans la prédication de la doctrine" comme la principale cause de la création de "ces environnements". "Chaque fois que nous nous exprimons de manière discontinue à l'égard de la profession enseignante, nous générons des réactions de désaffection ouverte à l'égard du Pape", a-t-il expliqué.
8º Une pratique contraire à la foi
Entre autres réflexions, l'évêque a eu recours à une récente interview dans laquelle il a déclaré que même si le document "n'est pas hérétique", il est "chaotique". C'est "une erreur qui doit être rectifiée", car si elle nel'est pas, "elle engendrera une sorte de praxis contraire à la foi de l'Église". Fiducia "a ouvert une blessure dans la communion de l'Église. Nous avons le droit et le devoir d'exprimer notre désir que cette blessure soit soignée et guérie".
9º Un document "inutile"
Entre autres arguments, il a souligné qu'"il n'était pas nécessaire de publier Fiducia pour pouvoir faire de la charité" face à des "situations irrégulières". "Nous pouvions accompagner sans cette déclaration. Nous, catholiques, sommes très clairs sur le fait que les pécheurs demandent la bénédiction précisément parce que nous sommes pécheurs. L'Église bénit les pécheurs, mais elle ne bénit jamais leur péché ou leur relation pécheresse. Notre charité pastorale envers ceux qui sont en situation irrégulière, ne nous dispense pas de les appeler à la conversion".
10º Un appel à la conversion "oublié"
Un appel à la conversion qui, cependant, "a été oublié" dans toute le texte de Fiducia supplicans, ce qui constitue, selon l'évêque, "un manque de charité pastorale". " C'est par amour pour le pécheur que Jésus appelle à la conversion . Si l'appel à la conversion manque et que nous faisons des gestes complaisants et ambigus, c'est parce que nous n'aimons pas vraiment les gens", a-t-il ajouté.
11º Les Oubliés de Fiducia
Enfin, l'évêque a dédié quelques mots aux fidèles à tendance homosexuelle qui ont demandé l'aide de l'Église pour vivre dans la chasteté et recevoir la guérison. Ce sont, selon lui, "les grands oubliés de Fiducia", car "il semble qu'il n'y ait même pas de référence à un encouragement ou à un stimulus, comme si les seules personnes ayant des penchants homosexuels étaient celles qui sont dans le paramètre James Martin, une sorte de revendication de fierté".
La vérité, a-t-il conclu, est que "dans nos communautés, les jeunes et les adultes homosexuels qui vivent à proximité de l'Église ne sont pas ceux qui sont soumis au paramètre de l'orgueil, mais ceux qui veulent suivre Jésus dans la cohérence et la chasteté".
Cf. https://www.religionenlibertad.com/polemicas/657234974/fiducia-error-practica-contraria-fe-razones-munilla-oponerse.html
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Mise à jour du 2 janvier 2024
Un professeur de théologie de l'Université franciscaine appelle le pape à démissionner : ‘’L’Église, qui a toujours défendu la raison, devra peut-être demander au pape de se retirer afin de rétablir la raison.’’
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Mise à jour du 3 janvier 2024
L'évêque péruvien Rafael Escudero Lopez-Brea interdit de bénir les "couples" de même sexe. De telles bénédictions "contredisent directement et sérieusement la Révélation divine ainsi que la doctrine et la pratique ininterrompues de l’Église catholique".
Cf. https://twitter.com/dianemontagna/status/1742485689902539153?t=FQTcpNf6TedIBl_QkXlE-Q&s=19
La déclaration "Fiducia Supplicans porte atteinte à la communion de l'Église, car de telles bénédictions contredisent directement et gravement la Révélation divine ainsi que la doctrine et la pratique ininterrompues de l'Église catholique."
Cf. https://x.com/dianemontagna/status/1742976080082882779?s=20
Mgr Munilla évêque d'Orihuela-Alicante (Espagne) souligne que "le mauvais accueil qu’a reçu le document sur les bénédictions du Vatican , avec tant de réactions critiques, est impressionnant. Nous n'avons jamais rien vu de tel au sein de l'Église. Il y a pratiquement vingt conférences épiscopales qui se sont déjà prononcées contre cette déclaration, à un degré plus ou moins important, beaucoup d'entre elles africaines, mais aussi certaines d'Europe de l'Est et d'Amérique". "En outre, de nombreux cardinaux et évêques, dont moi-même, se sont exprimés de manière critique. C'est déjà très frappant, nous n'étions pas habitués à une telle chose au sein de l'Église".
Monseigneur José Ignacio Munilla ne mâche pas ses mots et affirme ouvertement qu'une telle réception ne peut s'expliquer que parce qu'il s'agit d'une erreur. Cette déclaration a été erronée dans la forme et dans le fond.
Cf. https://infovaticana.com/2023/12/29/munilla-rectifica-y-carga-contra-fiducia-supplicans-no-cabe-decir-que-el-papa-es-hereje-pero-es-caotico/
Life Site News rapporte le 2 janvier que "la foudre a détruit la clé et la main de la statue de Saint-Pierre en Argentine le jour de l'anniversaire du pape François" et la veille de la publication de la déclaration.
L'Institut Lepanto et CatholicVote ont confirmé qu'un éclair a arraché la main droite et la clé d'une statue de Saint-Pierre au nord de Buenos Aires le 17 décembre.
Plusieurs médias ont confirmé que la foudre a démoli les clés et la main bénissante d'une statue de Saint-Pierre en Argentine le 17 décembre, jour de l'anniversaire du pape François et la veille de la publication par le Vatican de la déclaration Fiducia Supplicans approuvant les "bénédictions" homosexuelles.
L'Institut Lepanto a rapporté dimanche 31 décembre 2023 avoir envoyé une personne anonyme au sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire de San Nicolás, au nord de Buenos Aires, où la statue flanque le sanctuaire, pour prendre des photos et confirmer l'impact de la foudre, initialement signalé le 26 décembre, par le blogueur italien Andrea Cionci.
"La foudre du 17 décembre est CONFIRMÉE", a partagé l'Institut Lepanto sur X, notant que la foudre a frappé la statue malgré le fait que plusieurs paratonnerres sont situés à environ 30 à 40 pieds au-dessus d'elle, comme le montrent les photos.
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CatholicVote a également envoyé un journaliste sur place, qui a également confirmé que la foudre a frappé la statue le 17 décembre, "enlevant" les clés de la main droite de la statue de Saint-Pierre. Le média a noté que les multiples paratonnerres environnants rendent pourtant l’incident "hautement improbable".
Cionci et d'autres ont souligné que la date de l'éclair et le lieu où il s'est produit sont remarquables. La statue se situe dans la province de Buenos Aires, à environ 250 kilomètres au nord-ouest de la ville de Buenos Aires, où François est né, a grandi et a été archevêque.
"Ce qui est frappant, en effet, c'est que l'événement s'est produit le jour de l'anniversaire de Jorge Mario Bergoglio, la veille de la publication de la déclaration Fiducia qui ouvre la bénédiction aux couples homosexuels", écrit Cionci.
Le blogueur italien a également souligné que saint Pierre est traditionnellement représenté tenant deux clés : une clé en or représentant le pouvoir du pape pour "lier et délier" au ciel et une clé en argent représentant son pouvoir pour "lier et délier" sur terre. Cette autorité a été donnée par le Christ lui-même, comme indiqué dans Matthieu 16,19 : "Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux."
"Il semble étrange que la statue ne contienne qu'une seule clé", a fait remarquer Cionci.
Le commentateur catholique traditionaliste Anthony Stine a précisé lundi que selon des chercheurs indépendants, si la foudre a effectivement détruit les clés et la main droite de la statue le 17 décembre, l'auréole de la statue a disparu depuis septembre 2018, contrairement aux informations mentionnées ci-dessus.
"Des photos datant d’avant septembre 2018 montrent la statue avec une auréole. Mais des photos de fin septembre 2018 la montrent sans auréole", a rapporté Stine. Une photo partagée par le blogueur catholique Ronald Conte montre la statue sans l'auréole mais avec la clé intacte. Conte pensait à l’origine que les photos de la statue après la foudre étaient "fausses".
Stine a suggéré que le moment de la destruction du halo est significatif car le 18 septembre 2018, François a promulgué la constitution apostolique Episcopalis Communio, qui "annonce l'intention de François de démolir l'Église catholique telle qu'elle existait et de la remplacer par sa Constitution synodale."
Stine a en outre noté que certains observateurs ont décrit Episcopalis Communio comme la mise en œuvre de l'exhortation apostolique Evangelii gaudium de François, dans laquelle il a exprimé son intention de "remodeler en profondeur toutes les structures ecclésiales, afin qu'elles deviennent plus missionnaires".
Le commentateur a également souligné l'importance de la destruction du 17 décembre, soulignant que "non seulement il manque la clé, mais aussi la main que nous avons l'habitude d'associer à l'autorité enseignante en art sacré. Elle est juste partie. Il n'y a non plus aucun autre dommage réel à la statue.
"C'est presque comme si symboliquement la papauté elle-même allait bien. L'office papal va bien", a-t-il poursuivi. "Pierre a toujours du pouvoir dans sa fonction, mais cet enseignement en particulier n’a plus d’autorité. C’est un peu l’intuition que j’ai eu en regardant cette statue dans son contexte."
Selon Cionci, les prêtres du sanctuaire ont reconnu l'impact de la foudre sur la statue mais ne sont pas d'accord avec sa vision de l'événement, déclarant : "Le Sanctuaire n'est pas d'accord avec l'interprétation qui a été donnée en ce qui concerne les dommages causés à l'image de l’apôtre saint Pierre."
Le Buenos Aires Herald a rapporté le 17 décembre qu'un « violent orage » avait balayé la province de Buenos Aires tôt dans la matinée. Dans son commentaire vidéo, Stine a montré une carte radar météorologique confirme que la tempête a touché la zone de San Nicolás de los Arroyos, où se trouve le sanctuaire Notre-Dame du Rosaire.
Cf. https://www.lifesitenews.com/news/lightning-st-peter-statute-pope-francis/
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Mise à jour du 4 janvier 2024
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Les évêques de la Province ecclésiastique de Rennes (France) demandent de ne pas bénir de "couples" homosexuels, ni non-mariés à l'église mais uniquement des personnes individuelles.
"Dans notre société où le mariage a été banalisé en devenant une notion de droit civil qui ignore la spécificité fondatrice de la différence sexuelle, nous avons la mission d’affirmer de façon prophétique, 'avec douceur et respect' (1 P 3,16), la grande beauté du dessein de Dieu qui créa l’être humain, homme et femme, et que le Christ a rappelé. Dans ce contexte, il est donc juste, comme le souligne la Déclaration, de ne pas contribuer à créer de la 'confusion' (n. 4, 5, 30, 31, 39) ou du 'scandale' (n. 30, 39). C’est pourquoi, il est opportun de bénir de façon spontanée, individuellement, chacune des deux personnes formant un couple, quelle que soit leur orientation sexuelle, qui demandent la bénédiction de Dieu avec humilité et dans le désir de se conformer de plus en plus à sa sainte volonté."
Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes
Raymond Centène, évêque de Vannes
Emmanuel Delmas, évêque d’Angers
Laurent Dognin, évêque de Quimper
François Jacolin, évêque de Luçon
Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc
Laurent Percerou, évêque de Nantes
Jean-Pierre Vuillemin, évêque du Mans
Jean Bondu, évêque auxiliaire de Rennes
Frédéric Foucher, administrateur diocésain de Laval
Cf : un mail que je viens de recevoir de leur part. Père Yves-Marie Couët
https://rennes.catholique.fr/actualite/411579-fiducia-supplicans-reflexions-et-orientations-des-eveques-des-dioceses-de-louest/
Les prêtres espagnols lancent une campagne pour recueillir des signatures demandant au pape de retirer Fiducia Supplicans
La réaction mondiale des conférences épiscopales, des cardinaux, des évêques, des prêtres et des laïcs contre le document du Dicastère pour la Doctrine de la foi, rédigé par le cardinal Víctor Manuel Fernández et signé par le pape François, est d'une ampleur énorme, presque inédite jusqu'à présent au sein de l'Église.
Après des centaines de déclarations publiques contre la déclaration Fiducia supplicans, un groupe de prêtres espagnols est allé plus loin et a lancé une campagne de collecte de signatures via la plateforme change.org pour demander au pape François de retirer ce document.
Les promoteurs de cette campagne de collecte de signatures sont le Père J osé Manuel Alonso Ampuero, prêtre diocésain de Tolède, fidei donum de Lurin (Pérou) ; le Père Julio Alonso Ampuero, prêtre diocésain de Tolède, fidei donum à Lurin (Pérou) ; le Père José María Cabrero Abascal, prêtre diocésain de Tolède (Espagne) ; et le Père Antonio Diufaín Mora, prêtre du diocèse de Cadix et Ceuta (Espagne).
Les responsables de cette initiative soulignent qu'avec cet acte, ils cherchent à adhérer "à la vérité révélée, recueillie dans la Bible et la Tradition et interprétée par le Magistère séculier de l'Église". Ils dénoncent également que "bénir des couples en situation irrégulière ou en cohabitation homosexuelle, même de manière extraliturgique, contredit le dessein de Dieu".
C'est pourquoi, ajoutent-ils, "en conscience, nous ne pouvons pas accepter la reconnaissance de ce type de bénédictions". Pour tout cela, ces prêtres "demandent filialement au Saint-Père d'annuler Fiducia supplicans" en même temps qu'ils insistent sur "la prière pour notre conversion et celle de tous afin que nous puissions vivre la charité dans la vérité".
Avec le Pape oui ; avec l'erreur non
En réponse à la déclaration "Fiducia supplicans", les initiateurs de cette campagne soulignent qu'ils constituent "un groupe de prêtres, laïcs et consacrées, venant de divers lieux" qui se sentent "du devoir d'exprimer filialement, avec tout le respect, au Saint-Père, "la nécessité de retirer ce document, dans l'attention à la vérité, au bien de l'Église et au salut des hommes".
Ils disent qu'avec cette initiative ils cherchent à rejoindre "tant d'évêques qui ont déjà exprimé leur position claire concernant ce document erroné".
C'est pourquoi, "avec un sentiment de coresponsabilité, auquel nous invite le droit canonique lui-même (canon 212)", ils ont développé cette campagne à laquelle ils invitent tous ceux qui souhaitent se joindre.
De nombreux laïcs, prêtres et personnes consacrées de diverses parties du monde ont apporté leur soutien au manifeste.
Pour l'instant, l'initiative a recueilli plus de 850 signatures en quelques jours.
Cf. https://infovaticana.com/2024/01/03/sacerdotes-espanoles-lanzan-una-campana-de-recogida-de-firmas-pidiendo-al-papa-que-anule-fiducia-supplicans/
Le Vatican réagit aux réactions négatives généralisées concernant la directive sur la bénédiction des personnes de même sexe
Le cardinal Victor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF), a publié le 4 janvier un communiqué de presse de cinq pages qui qualifie Fiducia Supplicans de "doctrine pérenne" et souligne que les bénédictions pastorales accordées aux couples en situation irrégulière ne doivent pas constituer "une approbation de la vie menée par ceux qui en font la demande".
M. Fernández a déclaré que les réponses qu'il a reçues des conférences épiscopales du monde entier à la déclaration soulignent "la nécessité d'une période de réflexion pastorale plus longue" et que ce qui est exprimé dans les déclarations de ces évêques "ne peut être interprété comme une opposition doctrinale parce que le document est clair et définitif sur le mariage et la sexualité".
"Il n'y a aucune place pour nous éloigner doctrinalement de cette déclaration ou de la considérer comme hérétique, contraire à la tradition de l'Église ou blasphématoire", a déclaré le cardinal, en faisant référence à quelques paragraphes du texte de la déclaration originale qui affirment la doctrine de l'Église sur le mariage.
Cf. https://www.catholicnewsagency.com/news/256439/vatican-responds-to-widespread-backlash-on-same-sex-blessing-directive
Le cardinal Fernández répète l'ambiguïté irrationnelle de la déclaration FS, qui commence par affirmer la doctrine de l'Église sur le mariage pour dans un second temps ouvrir la bénédiction aux "couples" irréguliers ou de même sexe, tout en prétendant qu'il n'y a pas là d'acte "blasphématoire", tel qu'a pu le relever l'ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi de Benoît XVI, le Cardinal Müller, qui a expliqué que : "dans la Bible, la bénédiction est liée à l'ordre que Dieu a créé et qu'Il a déclaré bon. Cet ordre est fondé sur la différence sexuelle de l'homme et de la femme, appelés à être une seule chair. Bénir une réalité contraire à la Création n'est pas seulement impossible, c'est un blasphème. ... [P]ar ses actes, le prêtre qui bénit ces unions les présente comme un chemin vers le Créateur. Il commet donc un acte sacrilège et blasphématoire contre le plan du Créateur et contre la mort du Christ pour nous, qui avait pour but d'accomplir le plan du Créateur."
Notre culture semble se diriger vers Sodome et Gomorrhe, nous avons d'un côté de nombreux évêques et cardinaux qui nous expliquent que nous devons garder les yeux posés sur le Ciel, sur "l'ordre que Dieu a créé" (Cf. Cardinal Müller), et de l'autre nous avons Rome qui nous dit de tourner nos yeux vers "ce qu'il y a de bon" dans Sodome et Gomorrhe pour le bénir. Prenons courage et gardons les yeux tournés vers le Ciel! Cette confusion doctrinale et cet "en même temps" appellent à une clarification qui n'est toujours pas posée à ce jour.
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Mise à jour du 5 janvier 2024
Mgr Rafael Escudero López-Brea, évêque de Moyobamba (Pérou), "La bénédiction d'unions objectivement désordonnées et pécheresses est un horrible sacrilège."
Son message est soutenu par l’ensemble des prêtres qui supplient le pape François "d'annuler la validité du document" sur les bénédictions.
"La Déclaration permet "la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe" (FS, 31) et insiste de façon très confuse sur le fait que de telles bénédictions se font "sans valider officiellement leur statut ni modifier en aucune façon l'enseignement pérenne de l'Église sur le mariage" (FS, 31), en précisant que le mariage est l'union stable d'un homme et d'une femme bénis par le Sacrement.
"Ce document porte atteinte à la communion de l'Église, car de telles bénédictions contredisent directement et gravement la Révélation divine et la doctrine et la pratique ininterrompues de l'Église catholique, y compris le récent magistère du pape François, ce qui explique pourquoi il n'y a aucune citation dans l'ensemble de la déclaration qui s'appuie sur le magistère antérieur.
Dans son Responsum de 2021, la Congrégation pour la doctrine de la foi, avec la signature du Saint-Père, nous a dit que "l'Église n'a pas, et ne peut pas avoir, le pouvoir de bénir les unions de même sexe".
Bénir des couples en situation irrégulière et des couples de même sexe est un grave abus du très saint Nom de Dieu, qui est invoqué pour une union objectivement pécheresse de fornication, d'adultère ou, pire encore, d'activité homosexuelle. De plus, dans ce dernier cas, il faut souligner que "les actes homosexuels sont désordonnés et surtout contraires à la loi naturelle" (Catéchisme de l'Église catholique n. 2357). Dieu ne bénit jamais le péché.
La présente Déclaration fait une distinction entre les bénédictions liturgiques et les bénédictions pastorales et permet aux couples, mais pas aux unions, d'être bénis par des "bénédictions pastorales". Cette distinction nous laisse perplexes et confus, car l'acte de bénédiction, qu'il soit accompli dans une assemblée liturgique ou en privé par un ministre, reste une bénédiction, de même nature. Bénir un couple, c'est bénir l'union qui existe entre eux ; il n'y a pas de moyen logique et réel de séparer l'un de l'autre. Sinon, pourquoi demanderaient-ils une bénédiction ensemble et pas deux séparément ?
Compte tenu du manque de clarté du document, nous devons suivre la pratique ininterrompue de l'Église jusqu'à présent, qui consiste à bénir tous ceux qui demandent une bénédiction, et non les couples de même sexe ou irréguliers. Nous éviterons tout scandale, toute confusion, toute incitation au péché et, en même temps, nous continuerons à faire preuve de la miséricorde que l'Église a toujours manifestée à l'égard de tout pécheur qui s'adresse à elle, en lui offrant avant tout la conversion, le pardon, la vie de grâce et la vie éternelle. L'Eglise bénit le pécheur, mais jamais leur péché ou leur relation de péché. Notre charité pastorale envers les personnes en situation de péché nous oblige à les appeler à la conversion. Tout pécheur sincèrement repentant ayant la ferme intention de cesser de pécher et de mettre fin à sa situation de péché public (comme, par exemple, une vie commune en dehors d'un mariage canoniquement valide ou une union homosexuelle), peut recevoir une bénédiction et, mieux encore, l'absolution sacramentelle et la Sainte Communion.
Chers prêtres et fidèles laïcs, ne minimisons pas les conséquences destructrices et à courte vue de cet effort de certains hiérarques de l'Église pour légitimer de telles bénédictions, dans certains cas avec de bonnes intentions et dans d'autres, comme quelques-uns l'ont manifesté, avec l'intention de détruire le dépôt sacré de la Tradition de l'Église.
... Par conséquent, j'exhorte les prêtres de la prélature de Moyobamba à n'effectuer aucune forme de bénédiction de couples en situation irrégulière ou de couples de même sexe."
Cf. https://twitter.com/ab_couet/status/1742988199209648336?t=GFnJahEJpfBkHx5LyYbKyA&s=19
Bénédiction des couples homosexuels: le pape François amorce un recul
Le Figaro
Par Jean-Marie Guénois
Dans une note publiée jeudi (4 janvier. Ndlr), Rome révise les modalités de sa décision polémique: les évêques auront le choix de l’appliquer ou non.
Sans revenir sur son feu vert aux bénédictions de couples homosexuels, qui a tout à la fois suscité l’enthousiasme et le rejet - notamment de plusieurs conférences épiscopales, dont une majorité en Afrique -, le Vatican vient de réviser les modalités de leur application. Il a finalement concédé aux évêques, ce jeudi, la responsabilité d’exécuter ou de reporter, selon le «contexte» de leur diocèse, la mise en œuvre de cette «déclaration»
Cf. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/benediction-des-couple-homosexuels-le-pape-amorce-un-recul-20240104?
Le document publié sur Vatican News signé par le Cardinal Víctor Manuel Fernández déclare que : "les bénédictions pastorales ne sont pas comparables aux bénédictions liturgiques et ritualisées".
"Le Dicastère pour la Doctrine de la Foi clarifie l'application de 'Fiducia supplicans'"(en anglais)
Cf. https://www.vaticannews.va/en/vatican-city/news/2024-01/dicastery-for-the-doctrine-of-the-faith-on-fiducia-supplicans.html
Commentaire du blog Christ Roi. La distinction que fait Rome dans ce nouveau document entre "bénédiction liturgique ou ritualisée" et "bénédiction spontanée ou pastorale" dédouble la bénédiction comme si le prêtre était une personne double, privée et publique à la fois, et comme si une bénédiction informelle n'était pas la véritable bénédiction. La "double doctrine" n'est pas catholique mais sent l'influence de l'ésotérisme : "une doctrine pour l'extérieur, une doctrine pour l'intérieur" (John Toland 1670-1722), une pour les profanes, une pour les initiés ? Seulement les "couples" (sic) qui reçoivent ces "bénédictions" ne font pas la différence et les considèrent comme une reconnaissance de leur situation.
Si la déclaration Fiducia supplicans ne change rien et que "les évêques sont capables de discerner l’application du document en fonction du contexte", pourquoi existe-t-elle ? Et surtout, à quoi sert-elle ? Retirez-la simplement.
Le but d'une telle "clarification" n'est pas de clarifier mais simplement d'autoriser de telles "bénédictions". Il n'y a pas d'autre explication.
C'est ainsi que cette "clarification" expose très précisément les absurdités blasphématoires de FS. Rome promeut la "bénédiction" des "couples en tant que couples", qui sont - comme Rome le déclare - interdites par la loi divine immuable. Quand vous devez vous contredire en disant que le document n’est pas hérétique ou blasphématoire, c’est confirmer qu’il l’est !
Le Cardinal Fernández admet que c'est une nouveauté : "La vraie nouveauté de cette Déclaration, (...) est l'invitation à distinguer deux formes différentes de bénédictions : 'liturgique ou ritualisée' et 'spontanée ou pastorale'."
Le VRAI problème est que c'est nouveau et que cette "vraie nouveauté" (n°4) ne fait partie ni des Saintes Écritures ni du Magistère.
Et l'irrationnel se trouve là, dans ces affirmations : "le document est clair et définitif" "Il y a plusieurs phrases incontestables... qui ne laissent aucun doute"; "il n'y a pas de place pour nous éloigner doctrinalement de cette Déclaration ou pour la considérer comme hérétique, contraire à la Tradition de l'Église ou blasphématoire" ; "Il reste vital que ces Conférences épiscopales ne soutiennent pas une doctrine différente de celle de la Déclaration signée par le Pape, étant donné qu'il s'agit d'une DOCTRINE PÉRENNE. . ."
Or, rejeter le Magistère en l'ignorant, déclarer le document "une vrai nouveauté", "doctrine pérenne" . . . s’imposer comme la seule autorité en la matière, en dehors des Saintes Écritures et du Magistère, est hérétique.
Accessoirement une telle "clarification" permet à François d'éviter que la fronde ne prenne plus d'ampleur dans le monde et que d'autres évêques ne se prononcent contre de telles "bénédictions".
Pour le Cardinal Müller "Le magistère ne peut en aucun cas se voir attribuer à un dicastère romain pour rendre compatible les idéologies actuelles avec la révélation faite une fois pour toutes en Christ" (au sujet des bénédictions)
L'ancien Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi de Benoît XVI explique que "le point qui ... semble le plus problématique n'est pas le souci pastoral (évident) pour le salut et l'ouverture à Dieu des personnes en union sexuelle irrégulière ou celles qui - corrompues par l'idéologie LGBT - diffament la théologie chrétienne du mariage comme étant dépassée et hostile au corps, mais ... l'affirmation "d'un réel développement au-delà de ce qui a été dit par le magistère et dans les textes officiels de l'Église sur les bénédictions" (Déclaration n°4).
"La charge d'enseignement du pape et des évêques ne peut en aucun cas se voir attribuer par un dicastère romain - même en invoquant la volonté personnelle (volontariste) du pape régnant actuel - une autorité pour compléter, réduire, corriger ou rendre compatible avec le sens commun ou les idéologies actuelles la révélation faite une fois pour toutes en Christ et présentée de manière normative pour tous les temps dans "l'enseignement des apôtres" (Actes 2, 42).
Les deux dogmes pontificaux du Ier Concile du Vatican ont été mis en œuvre de manière très différente. Les principes de Vatican I (infaillibilité", primauté de juridiction) ne donnent pas lieu à une telle interprétation, qui ferait exploser l'herméneutique de la foi catholique, et la contredisent même carrément.
"Il n'y a rien à changer à la déclaration définitive de Vatican II : "Le magistère n'est pas au-dessus de la Parole de Dieu, mais il la sert, n'enseignant rien que ce qui a été transmis, parce que, par mandat divin et avec l'assistance de l'Esprit Saint, il écoute avec respect la Parole de Dieu, la garde saintement et l'interprète fidèlement, et parce que tout ce qu'il propose de croire comme révélé par Dieu, il le puise dans cet unique trésor de la foi". (Dei verbum 10).
L’opinion gnostique selon laquelle une petite élite dirigeante a un accès spécial au Saint-Esprit ou selon laquelle, mythologiquement, le Saint-Esprit parle à travers les "gens sains du peuple intellectuellement non corrompu" (l’""esprit populaire" des romantiques) n’a rien à voir avec la Foi catholique. Il n'y a qu'un seul trésor, la Parole de Dieu, contenue dans les Saintes Écritures et interprétée fidèlement dans le contexte de la Tradition apostolique par toute l'Église sous la direction du saint magistère (cf. Dei verbum 1-10 ; Lumen gentium 25)."
L'ancien préfet de la Doctrine de la Foi reconnaît que pour lui "la distinction entre les bénédictions liturgiques officielles et les bénédictions pastorales privées des couples sexuels non conjugaux" reste pour lui "problématique".
Le cardinal allemand souligne que "la proposition de bénédiction de 15 secondes avec le signe de croix et l'invocation du nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit y est décrite comme une prière privée demandant l'aide de Dieu, qui toujours veut que nous nous détournions du péché et de notre salut éternel."
Gerhard Müller soutient que "le prêtre doit veiller à ce que sa bénédiction au nom de l'Église ne soit pas exploitée par des groupes de pression laïcs-idéologiques et ecclésiastiques-hérétiques qui ne cherchent qu'à saper la vérité de la foi révélée".
Cf. https://infovaticana.com/2024/01/05/cardenal-muller-la-reaccion-negativa-mundial-de-gran-parte-del-episcopado-deberia-dar-a-los-responsables-en-roma-algo-en-que-pensar/
https://kath.net/news/83464
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Mise à jour du 6 janvier 2024
"La distinction entre les bénédictions liturgiques et officielles et les bénédictions privées et pastorales des relations sexuelles non conjugales reste pour moi problématique", a commencé Müller, qui a publié en décembre une longue déclaration à propos de Fiducia Supplicans.
L'argument de Fernández pour défendre Fiducia Supplicans contre de nombreuses allégations d'hétérodoxie était que la Déclaration appelait le clergé « à faire la distinction entre deux formes différentes de bénédictions : « liturgiques ou ritualisées » et « spontanées ou pastorales ».
Déclarant que « les « bénédictions pastorales » doivent avant tout être très courtes », pour les distinguer des « bénédictions liturgiques ou ritualisées », Fernández a suggéré qu'elles durent moins de 15 secondes. Il a également fourni un exemple de formule pour la bénédiction.
Mais Müller a dit à propos de la prière que « n'importe quel laïc peut dire cette prière plutôt que d'autres », avertissant toutefois que les prêtres doivent être prudents lorsqu'ils prononcent une telle prière :
Le prêtre doit cependant veiller à ce que sa bénédiction au nom de l'Église ne soit pas instrumentalisée par des groupes de pression laïcs-idéologiques et ecclésiastiques-hérétiques qui ne cherchent qu'à saper la vérité de la foi révélée (dans l'enseignement et la pratique de la Église, qui ne doivent pas être opposées les unes aux autres).
L'inquiétude de Müller concernant la distinction de Fernández a été reprise par le spécialiste en liturgie, le Dr Peter Kwasniewski, qui a soutenu que "l'idée du nouveau préfet de bénédictions non liturgiques… n'a franchement aucun sens".
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"Un prêtre est un ministre de Dieu qui, lorsqu'il fait le signe de croix sur quelqu'un ou quelque chose, accomplit un acte religieux, ministériel, efficace et, oui, rituel", a écrit Kwasniewski. "Peu importe le temps que cela prend ou la simplicité," a-t-il ajouté.
Cardinal Müller : Je n'ai rien à ajouter au contenu de mon commentaire sur Fiducia supplicans.
En effet, tant dans sa déclaration du 4 janvier que dans Fiducia Supplicans, Fernández a attesté que l'enseignement du document sur les bénédictions « implique un réel développement par rapport à ce qui a été dit sur les bénédictions dans le Magistère et dans les textes officiels de l'Église ». C’était là, écrit le Cardinal Müller, "le point le plus problématique". . .
Carte. Muller, Rome
Cf. https://www.lifesitenews.com/news/cardinal-muller-global-rejection-of-fiducia-supplicans-should-give-vatican-food-for-thought/
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Mise à jour du 8 janvier 2024
Le cardinal Robert Sarah refuse le document du Vatican sur les bénédictions "On s’oppose à une hérésie qui mine gravement l’Église" 8 janvier 2023
Le cardinal Robert Sarah a confié à Settimo Cielo la réflexion qui va suivre sur l’état actuel de confusion dans l’Église, avec un "scandale des petits" encore aggravé par la récente déclaration du Dicastère pour la doctrine de la foi "Fiducia supplicans", un scandale dont, comme l’a dit Jésus, seule "la vérité nous rendra libres" (Jn 8, 32).
Âgé de 78 ans, le cardinal Robert Sarah est né et a grandi en Guinée, il a fait ses études de théologie à Rome et ses études bibliques à Jérusalem, il a été curé dans un village de la savane puis évêque de Conakry, la capitale, où il a été un défenseur infatigable de la liberté religieuse et civile sous une dictature implacable, allant jusqu’à risquer sa propre vie.
Appelé à Rome en 2001 par Jean-Paul II comme secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, il a été créé cardinal en 2010 par Benoît XVI, qui l’a nommé président du conseil pontifical "Cor Unum", pour soutenir les populations en détresse. Le 23 novembre 2014, le Pape François l’a nommé préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, une charge dont il a été congédié le 20 février 2021.
Robert Sarah est l’un des cinq cardinaux qui ont signé les "dubia" présentés au Pape l’été dernier, recevant des réponses qu’ils furent les premiers à trouver élusives.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages parus en plusieurs langues, à l’impact spirituel majeur, et c’est l’une des personnalités les plus importantes de l’Église africaine, à laquelle il donne voix dans ce texte.
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MESSAGE DE NOËL
par Robert Sarah
Rome, le 6 janvier 2024, en la fête de l’Epiphanie du Seigneur
A Noël, le Prince de la Paix s’est fait homme pour nous. A tout homme de bonne volonté, il apporte la paix qui vient du Ciel. "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix, mais ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne" (Jean 14, 27). La paix que Jésus nous apporte n’est pas un nuage creux, elle n’est pas la paix mondaine qui n’est souvent qu’un compromis ambigu, négocié entre les intérêts et les mensonges des uns et des autres. La paix de Dieu est vérité. "La vérité est la force de la paix parce qu’elle révèle et opère l’unité de l’homme avec Dieu, avec lui-même, avec les autres. La vérité affermit la paix et construit la paix", enseignait saint Jean-Paul II [1]. La Vérité faite chair est venue habiter au milieu des hommes. Sa lumière ne trouble pas. Sa parole ne sème pas la confusion et le désordre, mais elle révèle la réalité de toute chose. Il EST la vérité et par conséquent il est "signe de contradiction" et "dévoile les pensées d’un grand nombre de cœurs" (Luc 2, 34).
La vérité est la première des miséricordes que Jésus offre au pécheur. Saurons-nous à notre tour faire œuvre de miséricorde dans la vérité ? Le risque est grand pour nous de chercher la paix du monde, la popularité mondaine qui s’achète au prix du mensonge, de l’ambiguïté et du silence complice.
Cette paix du monde est fausse et superficielle. Car le mensonge, la compromission et la confusion engendrent la division, le soupçon et la guerre entre frères. Le Pape François le rappelait il y a peu : "Diable signifie 'diviseur'. Le diable veut toujours créer la division." [2] Le diable divise parce que "il n’y a pas de vérité en lui : quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu’il est menteur et père du mensonge" (Jean 8, 44).
Précisément, la confusion, le manque de clarté et de vérité et la division ont troublé et assombri la fête de Noël cette année. Certains médias prétendent que l’Eglise catholique encouragerait la bénédiction des unions de personnes du même sexe. Ils mentent. Ils font l’œuvre du diviseur. Certains évêques vont dans le même sens, ils sèment le doute et le scandale dans les âmes de foi en prétendant bénir les unions homosexuelles comme si elles étaient légitimes, conformes à la nature créée par Dieu, comme si elles pouvaient conduire à la sainteté et au bonheur humain. Ils ne font qu’engendrer erreur, scandale, doutes et déceptions. Ces Evêques ignorent ou oublient l’avertissement sévère de Jésus contre ceux qui scandalisent les petits : 'Si quelqu’un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux qu’on lui suspende au cou une meule de moulin et qu’on le jette au fond de la mer' (Mt 18, 6). Une récente déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, publiée avec l’approbation du Pape François, n’a pas su corriger ces erreurs et faire œuvre de vérité. Bien plus, par son manque de clarté, elle n’a fait qu’amplifier le trouble qui règne dans les cœurs et certains s’en sont même emparé pour appuyer leur tentative de manipulation.
Que faire face à la confusion qu’a semée le diviseur jusqu’au sein de l’Eglise ? : ''On ne discute pas avec le diable ! -disait le Pape François. On ne négocie pas, on ne dialogue pas ; on ne le vainc pas en négociant avec lui. Nous vainquons le diable en lui opposant avec foi la Parole divine. Ainsi, Jésus nous apprend à défendre l’unité avec Dieu et entre nous contre les attaques du diviseur. La Parole divine est la réponse de Jésus à la tentation du diable.'' [3] Dans la logique de cet enseignement du Pape François, nous aussi, ne discutons pas avec le diviseur. N’entrons pas en discussion avec la Déclaration “Fiducia supplicans”, ni avec les diverses récupérations que l’on a vu se multiplier. Répondons simplement par la Parole de Dieu et par le Magistère et l’enseignement traditionnel de l’Eglise.
Pour garder la paix et l’unité dans la vérité, osons refuser de discuter avec le diviseur, osons répondre à la confusion par la parole de Dieu. Car ''vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace et plus incisive qu’aucun glaive à deux tranchants, elle pénètre jusqu’au point de division de l’âme et de l’esprit, des articulations et des moelles, elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur'' (He 4,12).
Comme Jésus face à la samaritaine osons dire la vérité. "Tu as raison de dire : je n’ai point de mari car tu as eu cinq maris et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu dis vrai." (Jean 4, 18) Que dire à des personnes engagées dans des unions homosexuelles ? Comme Jésus, osons la première des miséricordes : la vérité objective des actes.
Avec le Catéchisme de l’Eglise catholique (2357), nous pouvons donc affirmer : "L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que "les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés" (CDF, décl. “Persona humana” 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas."
Toute approche pastorale qui ne rappellerait pas cette vérité objective manquerait à la première œuvre de miséricorde qui est le don de la vérité. Cette objectivité de la vérité n’est pas contraire avec l’attention portée à l’intention subjective des personnes. Mais l’enseignement magistral et définitif de saint Jean-Paul II doit être ici rappelé :
"Il convient de considérer avec attention le rapport exact qui existe entre la liberté et la nature humaine et, en particulier, la place du corps humain du point de vue de la loi naturelle. (…)
"La personne, comprenant son corps, est entièrement confiée à elle-même, et c’est dans l’unité de l’âme et du corps qu’elle est le sujet de ses actes moraux. Grâce à la lumière de la raison et au soutien de la vertu, la personne découvre en son corps les signes annonciateurs, l’expression et la promesse du don de soi, en conformité avec le sage dessein du Créateur. (…)
"Une doctrine qui dissocie l’acte moral des dimensions corporelles de son exercice est contraire aux enseignements de la Sainte Ecriture et de la Tradition : une telle doctrine fait revivre, sous des formes nouvelles, certaines erreurs anciennes que l’Eglise a toujours combattues, car elles réduisent la personne humaine à une liberté ‘spirituelle’ purement formelle. Cette réduction méconnaît la signification morale du corps et des comportements qui s’y rattachent (cf. 1 Co 6, 19). L’Apôtre Paul déclare que n’hériteront du Royaume de Dieu ‘ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni gens de mœurs infâmes, ni voleurs, ni cupides, pas plus qu’ivrognes, insulteurs ou rapaces’ (1 Co 6, 9-10). Cette condamnation, formellement exprimée par le Concile de Trente met au nombre des ‘péchés mortels’, ou des ‘pratiques infâmes’, certains comportements spécifiques dont l’acceptation volontaire empêche les croyants d’avoir part à l’héritage promis. En effet, le corps et l’âme sont indissociables : dans la personne, dans l’agent volontaire et dans l’acte délibéré, ils demeurent ou se perdent ensemble." (“Veritatis splendor” 48-49)
Mais un disciple de Jésus ne saurait s’en tenir là. Face à la femme adultère, Jésus fait œuvre de pardon dans la vérité : "Moi non plus je ne te condamne pas, va et désormais ne pêche plus." (Jean 8, 11) Il offre un chemin de conversion, de vie dans la vérité.
La Déclaration “Fiducia supplicans” écrit que la bénédiction est au contraire destinée aux personnes qui "demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et dans leurs relations soit investi, guéri et élevé par la présence de l’Esprit Saint » (n. 31). Mais qu’y a-t-il de bon, de vrai et d’humainement valable dans une relation homosexuelle, définie par les Saintes Ecritures et la Tradition comme une dépravation grave et "intrinsèquement désordonnée" ? Comment un tel écrit peut-il correspondre au Livre de la Sagesse qui affirme : "Les pensées tortueuses éloignent de Dieu, et, mise à l’épreuve, la Puissance confond les insensés. Non, la Sagesse n’entre pas dans une âme malfaisante, elle n’habite pas dans un corps tributaire du péché. Car l’Esprit Saint, l’éducateur, fuit la fourberie" (Sg 1,3-5). L’unique chose à demander aux personnes qui vivent une relation contre nature, c’est de se convertir et de se conformer à la Parole de Dieu.
Avec le Catéchisme de l’Eglise catholique (2358-2359), nous pouvons préciser davantage en disant : "Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition. Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne."
Comme le rappelait Benoît XVI, "en tant qu’êtres humains, les personnes homosexuelles méritent le respect (…) ; elles ne doivent pas être rejetés à cause de cela. Le respect de l’être humain est tout à fait fondamental et décisif. Mais cela ne signifie pas que l’homosexualité soit juste pour autant. Elle reste quelque chose qui s’oppose radicalement à l’essence même de ce que Dieu a voulu à l’origine."
La Parole de Dieu transmise par la Sainte Ecriture et la Tradition est donc le seul fondement solide, le seul fondement de vérité sur lequel chaque Conférence épiscopale doit pouvoir bâtir une pastorale de miséricorde et de vérité envers les personnes homosexuelles. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous en offre une puissante synthèse, il répond au désir du Concile Vatican II "d’amener tous les hommes, par le resplendissement de la vérité de l’Evangile, à rechercher et à recevoir l’amour du Christ qui est au-dessus de tout." [4]
Il me faut remercier les Conférences épiscopales qui ont déjà fait ce travail de vérité en particulier celles du Cameroun, du Tchad, du Nigéria, etc., dont je partage et fais miennes les décisions et l’opposition ferme à la Déclaration “Fiducia supplicans”. Il faut encourager les autres Conférences Episcopales nationales ou régionales et chaque évêque à faire de même. Faisant ainsi, on ne s’oppose pas au Pape François, mais on s’oppose fermement et radicalement à une hérésie qui mine gravement l’Eglise, Corps du Christ, parce que contraire à la foi catholique et à la Tradition.
Benoit XVI soulignait que "la notion de 'mariage homosexuel' est en contradiction avec toutes les cultures de l’humanité qui se sont succédé jusqu’à ce jour et signifie donc une révolution culturelle qui s’oppose à toute la tradition de l’humanité jusqu’à ce jour". Je crois que l’Eglise d’Afrique en a une très vive conscience. Elle n’oublie pas la mission essentielle que les derniers Papes lui ont confiée. Le Pape Paul VI, s’adressant aux Evêques africains réunis à Kampala, en 1969, a déclaré : "Nova Patria Christi Africa : La Nouvelle Patrie du Christ, c’est l’Afrique". Le Pape Benoît XVI a, à deux reprises, confié à l’Afrique une mission énorme : celle d’être le poumon spirituel de l’humanité à cause des richesses humaines et spirituelles inouïes de ses enfants, de ses cultures. Il disait dans son homélie du 4 octobre 2009 : "L’Afrique représente un immense 'poumon' spirituel, pour une humanité qui semble en crise de foi et d’espérance. Mais ce 'poumon' peut aussi tomber malade. Et, à l’heure actuelle, au moins deux pathologies dangereuses sont en train de l’attaquer : avant tout, une maladie déjà diffusée dans le monde occidental, à savoir le matérialisme pratique, associé à la pensée relativiste et nihiliste […] Le soi-disant 'premier' monde a parfois exporté et continue d’exporter des déchets spirituels toxiques qui contaminent les populations des autres continents, parmi lesquels justement les populations africaines" [5].
Jean-Paul II a rappelé aux Africains qu’ils doivent participer à la souffrance et à la Passion du Christ pour le salut de l’humanité, "car le nom de chaque africain est inscrit sur les Paumes crucifiées du Christ" [6].
Sa mission providentielle aujourd’hui est peut-être de rappeler à l’Occident que l’homme n’est rien sans la femme, la femme n’est rien sans l’homme et les deux ne sont rien sans ce troisième élément qu’est l’enfant. Saint Paul VI avait souligné "l’apport irremplaçable des valeurs traditionnelles de ce continent : la vision spirituelle de la vie, le respect pour la dignité humaine, le sens de la famille et de la communauté" (“Africae terrarum” 8-12). L’Eglise en Afrique vit de cet héritage. A cause du Christ et par la fidélité à son enseignement et à sa leçon de vie, il lui est impossible d’accepter des idéologies inhumaines promues par un Occident déchristianisé et décadent.
L’Afrique a une conscience vive du nécessaire respect de la nature créée par Dieu. Il ne s’agit pas d’ouverture d’esprit et de progrès sociétal comme le prétendent les médias occidentaux. Il s’agit de savoir si nos corps sexués sont le don de la sagesse du Créateur ou bien une réalité sans signification, voire artificielle. Mais ici encore Benoît XVI nous avertit : "Lorsque l’on renonce à l’idée de la création, on renonce à la grandeur de l’homme." L’Eglise d’Afrique a porté avec force la défense de la dignité de l’homme et de la femme créés par Dieu au dernier synode. Sa voix est souvent ignorée, méprisée ou considérée comme excessive par ceux qui n’ont pour unique obsession que de complaire aux lobbys occidentaux.
L’Eglise d’Afrique est la voix des pauvres, des simples et des petits. Elle est chargée de clamer la Parole de Dieu face à des chrétiens d’Occident qui, parce qu’ils sont riches, dotés de compétences multiples en philosophie, en sciences théologiques, bibliques, canoniques, se croient évolués, modernes et sages de la sagesse du monde. Mais "la folie de Dieu est plus sage que les hommes" (1Cor 1, 25). Il n’est donc pas surprenant que les évêques d’Afrique, dans leur pauvreté, soient aujourd’hui les hérauts de cette vérité divine face à la puissance et à la richesse de certains épiscopats d’Occident. Car "ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort. Ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l’on méprise, voilà ce que Dieu a choisi ; ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi pour réduire à rien ce qui est, afin qu’aucune chair n’aille se glorifier devant Dieu" (1Cor 1, 27-28). Mais osera-t-on les écouter lors de la prochaine session du Synode sur la synodalité ? Ou doit-on croire que, malgré les promesses d’écoute et de respect, il ne sera tenu aucun compte de leurs avertissements comme on le voit aujourd’hui ? "Méfiez-vous des hommes" (Mt 10, 22), dit le Seigneur Jésus, car toute cette confusion, suscitée par la Déclaration “Fiducia supplicans”, pourrait réapparaître sous d’autres formulations plus subtiles et plus cachées à la seconde Session du Synode sur la synodalité, en 2024, ou dans le texte de ceux qui aident le Saint-Père à rédiger l’Exhortation Apostolique Post-synodale. Satan n’a-t-il pas tenté le Seigneur Jésus par trois fois ? Il nous faudra être vigilants avec les manipulations et les projets que certains préparent déjà pour cette prochaine session du Synode.
Chaque successeur des apôtres doit oser prendre au sérieux les paroles de Jésus : "Que votre parole soit oui si c’est oui, non si c’est non. Tout ce qu’on ajoute vient du Mauvais" (Mt 5, 35). Le Catéchisme de l’Eglise catholique nous donne l’exemple d’une telle parole claire, tranchante et courageuse. Toute autre voie serait immanquablement tronquée, ambiguë et trompeuse. Nous entendons en ce moment tant de discours si subtils et contournés qu’ils finissent par tomber sous cette malédiction prononcée par Jésus : "Tout le reste vient du Mauvais". On invente de nouveaux sens aux mots, on contredit, on falsifie l’Ecriture en affirmant y être fidèle. On finit par ne plus servir la vérité.
Aussi, permettez-moi de ne pas tomber dans de vaines arguties à propos du sens du mot bénédiction. Il est évident que l’on peut prier pour le pécheur, il est évident que l’on peut demander à Dieu sa conversion. Il est évident que l’on peut bénir l’homme qui, peu à peu, se tourne vers Dieu pour demander humblement une grâce de changement vrai et radical de sa vie. La prière de l’Eglise n’est refusée à personne. Mais elle ne peut jamais être détournée pour devenir une légitimation du péché, de la structure de péché ou même de l’occasion prochaine du péché. Le cœur contrit et pénitent, même s’il est encore loin de la sainteté, doit être béni. Mais souvenons-nous que, devant le refus de conversion et l’endurcissement, nulle parole de bénédiction ne sort de la bouche de saint Paul mais plutôt cet avertissement : "Avec ton cœur endurci, qui ne veut pas se convertir, tu accumules la colère contre toi pour ce jour de colère, où sera révélé le juste jugement de Dieu, lui qui rendra à chacun selon ses œuvres" (Rm 2, 5-6).
Il nous appartient d’être fidèles à celui qui nous a dit : "Je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix" (Jean 18, 37). Il nous appartient comme évêques, comme prêtres, comme baptisés de rendre témoignage à notre tour à la vérité. Si nous n’osons pas être fidèles à la parole de Dieu, non seulement nous le trahissons, mais nous trahissons aussi ceux auxquelles nous nous adressons. La liberté que nous avons à apporter aux personnes vivant au sein d’unions homosexuelles réside dans la vérité de la parole de Dieu. Comment oserions-nous leur faire croire qu’il serait bon et voulu par Dieu qu’elles demeurent dans la prison de leur péché ? "Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, alors vous connaitrez la vérité et la vérité vous rendra libres" (Jean 8, 31-32).
N’ayons donc pas peur si nous ne sommes pas compris et approuvés par le monde. Jésus nous l’a dit : "le monde me hait parce que je rends témoignage que ses œuvres sont mauvaises" (Jean 7, 7). Seuls ceux qui appartiennent à la vérité peuvent entendre sa voix. Il ne nous appartient pas d’être approuvés et de faire l’unanimité.
Souvenons-nous du grave avertissement du Pape François au seuil de son pontificat : "Nous pouvons marcher comme nous voulons, nous pouvons édifier de nombreuses choses, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, cela ne va pas. Nous deviendrons une ONG humanitaire, mais non pas l’Église, Épouse du Seigneur… Quand on n’édifie pas sur les pierres qu’est ce qui arrive ? Il arrive ce qui arrive aux enfants sur la plage quand ils font des châteaux de sable, tout s’écroule, c’est sans consistance. Quand on ne confesse pas Jésus Christ, me vient la phrase de Léon Bloy : "Celui qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable". Quand on ne confesse pas Jésus Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon" (14 mars 2013).
Un mot du Christ nous jugera : "Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. Et vous, si vous n’écoutez pas, c’est que vous n’êtes pas de Dieu" (Jean 8, 47).
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[1] Jean-Paul II, Message pour la journée internationale de la paix, 1 janvier 1980.
[2] Pape François, Angelus du 26 février 2023.
[3] Angelus du 26 février 2023
[4] Jean-Paul II, Constitution apostolique “Fidei depositum”.
[5] Benoît XVI, Homélie prononcée à l’ouverture de la IIème Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Evêques, le 4 octobre 2009. Il reprendra la même expression « l’Afrique, poumon spirituel de l’humanité » dans “Africae munus”, n. 13.
[6] Jean-Paul II, “Ecclesia in Africa”, n. 143
Cf. https://www.diakonos.be/fiducia-supplicans-le-cardinal-sarah-on-soppose-a-une-heresie-qui-mine-gravement-leglise/
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Mise à jour du 10 janvier 2024
Non diplomatique du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, qui parle de bénédiction des "personnes", mais pas des "couples".
"Le Conseil permanent reçoit cette déclaration comme un encouragement aux pasteurs à bénir généreusement les personnes qui s’adressent à eux en demandant humblement l’aide de Dieu."
Cf. https://eglise.catholique.fr/espace-presse/communiques-de-presse/548278-communique-du-conseil-permanent-de-la-conference-des-eveques-de-france-au-sujet-de-la-declaration-fiducia-supplicans/
L'Église de France ne valide pas la bénédiction des couples homosexuels.
S’ils rejettent cette possibilité, ils sont en revanche favorables à la bénédiction des personnes homosexuelles.
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-eglise-de-france-ne-valide-pas-la-benediction-des-couples-homosexuels-20240110?
Cf. https://twitter.com/jmguenois/status/1745190130250395821?t=s9BIstHxlmCJsZU4W209FA&s=19
Mise à jour du 11 janvier 2024
L'entière Communion catholique orientale rejette FS.
Deux évêques catholiques de l'Est: ‘No’ aux bénédictions de même sexe.
Cf.
https://www.oursundayvisitor.com/no-to-same-sex-blessings-say-two-eastern-catholic-bishops-citing-canon-law-and-catechism/
Les catholiques byzantins résistent aux supplicans de Feducia. Pas de bénédictions gays
Le nouvel évêque de l'éparchie catholique byzantine de Parme, qui couvre une partie du Midwest américain, a déclaré que l'Église ne pouvait pas bénir les "couples" de même sexe.
Dans un récent communiqué en ligne, Mgr Robert Pipta a déclaré que l'Église ne peut pas bénir les relations amoureuses entre personnes du même sexe.
"Il est important de noter que, dans notre société, le mot 'couple' est désormais compris comme deux personnes qui ont noué une relation qui est soit une relation amoureuse, soit des fiançailles, soit un mariage" , a déclaré Pipta. Or, "selon l’enseignement de l’Église, deux personnes du même sexe ne peuvent entretenir aucun de ces types de relations. Il ne pourra jamais y avoir de bénédiction de l’Église pour eux."
L'évêque a ajouté qu '"il existe des relations entre un homme et une femme qui, de même, ne peuvent être bénies que si le prêtre a la certitude que la relation se transformera en un mariage valide reconnu par l'Église".
Cf. https://www.lifesitenews.com/news/byzantine-catholic-bishop-the-church-can-never-bless-same-sex-relationships/
Un métropolite orthodoxe russe déclare que Fiducia Supplicans nuit "dangereusement" aux relations œcuméniques.
Un évêque orthodoxe russe a déclaré que la déclaration est "dangereuse et "trompeuse" et qu’elle diminue les chances de réunion entre les Églises catholique et orthodoxe.
Cf. https://www.lifesitenews.com/news/russian-orthodox-fiducia-supplicans/
Le cardinal José Cobo de Madrid a décidé d'annuler l'opposition à Fiducia Supplicans, avertissant ses prêtres que "nous allons appliquer pleinement la doctrine du Pape" sur les "bénédictions" pour les personnes de même sexe.
S'adressant à Religión Digital le 8 janvier, Cobo a exprimé son plein soutien au texte du 18 décembre Fiducia Supplicans, ... "À Madrid, nous allons appliquer pleinement la doctrine du Pape, et c'est pourquoi nous allons appliquer la 'FS' avec l’intensité que mérite et demande le document, et quiconque n’est pas d’accord, je vous invite à le lire" , a-t-il déclaré.
https://www.lifesitenews.com/news/spanish-cardinal-vows-to-fully-apply-fiducia-supplicans-cracks-down-on-priestly-opposition/
Le pape Jean-Paul II a suggéré que l'Afrique, un jour, pourrait bien sauver l’Église. Eh bien, peut-être qu'il avait raison. . .
L’Afrique se sépare : Rejet collectif des Fiducia Supplicans par toutes les Églises catholiques d’Afrique (Document complet)
En décembre, peu après la publication de Fiducia Supplicans, le cardinal Ambongo de Kinshasa, président du collectif Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), a demandé des contributions aux Églises africaines pour une réponse collective.
Le document a été publié aujourd'hui et rejette complètement la possibilité de bénédictions pour les unions de même sexe (couples, etc., cela n'a pas d'importance).
Le document est disponible ci-dessous (cliquez pour agrandir les images) :
https://rorate-caeli.blogspot.com/2024/01/africa-parts-ways-collective-rejection.html?m=1
https://twitter.com/RorateCaeli/status/1745445271897796929?t=8mc1qBBlwBdxwfA1x12D8g&s=19
Dans le message d'Ambongo, désormais publié, qui, selon le cardinal, est publié avec le consentement du Pape et Préfet de la Foi Fernández. On dit que la déclaration de Rome a provoqué une "onde de choc" et un malentendu au sein de l’Église en Afrique et provoqué des troubles parmi les croyants et les pasteurs. L'enquête lancée ensuite lors des conférences épiscopales a révélé un large consensus sur le thème du mariage et de la famille et une attitude uniforme à l'égard des couples de même sexe.
"Fiuducia supplicans" souligne que l'enseignement de l'Église sur le mariage chrétien et la sexualité reste "inchangé", résume Ambongo ; par conséquent, les évêques africains "n'ont pas jugé approprié de bénir les unions homosexuelles ou les couples du même sexe. Parce que dans notre contexte, cela créerait de la confusion et serait en contraste direct avec les normes culturelles des sociétés africaines". Le texte continue : "Le langage des supplicans de Fiducia est trop subtil pour que les gens ordinaires puissent le comprendre. De plus, il n'est pas très convaincant que les personnes qui vivent en couple de manière permanente ne puissent prétendre à une légitimité de leur statut."
Cf. https://www.kathpress.at/goto/meldung/2337548/afrikanische-bischoefe-lehnen-segnung-homosexueller-paare-ab
Mise à jour du 12 janvier 2024.
Membre du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Matthieu Rougé insiste sur le fait que la bénédiction concerne des individus et que le mariage, c'est uniquement entre un homme et une femme.
Cf. https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-grand-temoin/benediction-des-couples-homosexuels-le-texte-du-saint-siege-a-suscite-des-malaises-reagit-l-eveque-de-nanterre_6290166.html
https://twitter.com/jmguenois/status/1745516684545228944?t=IV78JgzCgklV6Ttsney_eg&s=19
Le cardinal Fernández confirme que le pape François "connaissait déjà" son livre "Passion mystique" de 1998 lorsqu'il l'a nommé préfet du Dicastère pour la doctrine du Vatican et compare son propre travail pervers à celui du pape Jean-Paul II et de sainte Hildegarde de Bingen.
Cf. https://www.religiondigital.org/vaticano/Victor-Manuel-Fernandez-bendiciones-criticas-ataques-papa-francisco-doctrina-fe_0_2632836698.html?
https://twitter.com/dianemontagna/status/1745841122562252898?t=rYP2qgowUsnsj04I6xCYWA&s=19
Mise à jour du 13 janvier
Le canoniste Père Gerald Murray condamne Fiducia Supplicans : "Le pape François n'a pas soutenu la foi catholique"
"Les évêques catholiques et les fidèles du monde doivent dire au Saint-Siège : 'Nous ne croyons pas que l'immoralité soit bénie, et c'est pourquoi nous rejetons cette innovation'", a déclaré le prêtre new-yorkais. "Cette innovation d'une bénédiction de ce qui est immoral ne tiendra pas."
Gerald Murray a fermement réprimandé le document du pape François approuvant les "bénédictions" homosexuelles et a encouragé les catholiques à "rejeter cette innovation" dans l'émission The World Over de Raymond Arroyo jeudi.
Le respecté canoniste et pasteur new-yorkais a déclaré que Fiducia Supplicans ... contenait des "enseignements hérétiques" et a fustigé le l'acceptation "horrible" par le texte des "bénédictions" pour les "couples" homosexuels.
"Et cela doit être très clair pour le pape François et les autres."
"Et c'est d'ailleurs un acte de charité", a souligné le prêtre. "Si le pape ou l'un de ses assistants font une erreur, se taire et prétendre qu'ils ont raison est une erreur. Leur dire avec charité, mais avec franchise, que vous vous trompez ici, Saint-Père… c'est la charité que saint Paul a montrée à saint Pierre."
"Il y a des enseignements hérétiques contenus dans Fiducia Supplicans"
"Le cardinal Sarah exprime l'opinion commune de ceux qui regardent ce document et le comparent avec ce qui a été enseigné par chaque pape jusqu'à présent et disent que ce n'est pas vrai", a déclaré le père Murray. "Il y a des enseignements hérétiques contenus dans Fiducia Supplicans."
"Ainsi, c'est triste à dire, le pape a approuvé quelque chose qu'il n'aurait jamais dû, car cela enseigne à tort que l'Église catholique considère les 'couples' homosexuels comme un sujet digne de recevoir une bénédiction, en tant que 'couples'. C'est horrible", a déclaré le prêtre.
"Cela enseigne, en gros, que le péché mortel commis par les homosexuels n'est pas grave et qu'en fait, ils méritent une bénédiction", a-t-il poursuivi, critiquant le document pour avoir décrit les homosexuels comme des "couples" et les assimiler faussement aux personnes mariées et fiancées. des couples.
"Ce ne sont pas des couples", déclare le père Murray. "Ce sont deux personnes qui abusent de leur corps l'une avec l'autre. Cela n’a rien à voir avec la façon dont le couple est conçu dans la théologie catholique.
Selon l’enseignement catholique, le "couple" désigne spécifiquement un homme et une femme, et les relations homosexuelles ne ressemblent en rien aux relations légitimes, même de loin.
Dans Ecclesia in Europa, le pape saint Jean-Paul II a critiqué "les tentatives… d'accepter une définition du couple dans laquelle la différence de sexe n'est pas considérée comme essentielle".
Le document de 2003 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi condamnant les unions civiles entre personnes de même sexe déclare également : "Il n'y a absolument aucune raison de considérer les unions homosexuelles comme étant de quelque manière que ce soit similaires ou même vaguement analogues au plan de Dieu pour le mariage et la famille."
De telles ''unions'' sont "totalement dépourvues des éléments biologiques et anthropologiques du mariage et de la famille" et de "la dimension conjugale, qui représente la forme humaine et ordonnée de la sexualité", ajoute le document, approuvé par saint Jean-Paul II.
À LIRE : Mère Miriam : les catholiques qui soutiennent le mouvement LGBT sont "sur le chemin de l'enfer"
"Nous devons être très francs et directs ici"
Le P. Murray a rejeté les attaques contre le cardinal Sarah du biographe et propagandiste papal en proie à des scandales, Austen Ivereigh, qui a affirmé que le prélat conservateur devrait "démissionner" pour avoir dénoncé Fiducia Supplicans comme hérétique.
"Le cardinal Sarah n'a fait que son devoir de cardinal en défendant la foi catholique", a déclaré le prêtre new-yorkais.
"Nous devons être très francs et directs ici, pour que tous ces évêques d'Afrique ne se trompent pas sur ce qu'ils comprennent de ce document", a-t-il insisté, désignant le prêtre pro-LGBT, le père James Martin a "béni" deux homosexuels "mariés" immédiatement après la publication de Fiducia Supplicans.
"Vous vous souviendrez que le père James Martin, un jour après la sortie de cette information, avait sa photo dans le New York Times – il y avait un journaliste opportunément invité – lorsqu'il a béni deux homosexuels, qui, comme nous le savons, sont civilement "mariés"". Le P. Murray a raconté. "Donc, voici deux personnes qui vivent dans une relation immorale, qui rejettent explicitement la doctrine catholique par leur façon de vivre, et maintenant elles sont bénies ?"
Quand vous voyez cela – et qui est fait par un prêtre, soit dit en passant – il n’est pas étonnant que les évêques du monde nous regardent et disent : "Attendez une minute, quand dans l’histoire de l’Église catholique avons-nous jamais dit que Dieu le ferait ? favoriser les gens qui commettent des actes sexuels contre nature entre eux, se considèrent comme mariés, et nous allons juste leur donner une bénédiction comme s'ils étaient mariés, tout en disant : "Nous ne bénissons pas vraiment leur union parce que l'union est différente d'un couple" ? C'est absurde.
"Quand les gens se trompent et pensent qu'ils sont mariés, nous ne devrions pas contribuer à cette illusion en leur offrant une bénédiction absurde", a-t-il déclaré.
"Ce qui est réellement en jeu ici, c'est : l'Église catholique considère-t-elle l'activité homosexuelle – la sodomie – comme un péché mortel ? a souligné le P. Murray. "Est-ce que les gens qui promettent de commettre ce péché les uns avec les autres de manière continue sont-ils bénis dans cette promesse, dans cette relation ?"
"Le Vatican a dit oui. Le Vatican pourrait le nier en disant : 'Nous ne bénissons pas les unions, nous bénissons seulement les couples.' C'est un double langage", a-t-il accusé.
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Benoît XVI a dénoncé les mensonges « destructeurs » de l'idéologie du genre et du mouvement LGBT
Réaction mondiale contre les Supplicans de Fiducia
Le pape François a adopté une approche permissive à l'égard de l'idéologie LGBT tout au long de son pontificat et a contredit à plusieurs reprises l'enseignement catholique sur la sexualité, entraînant une confusion généralisée au sein de l'Église.
Le pontife jésuite argentin a soutenu à plusieurs reprises les unions civiles entre personnes de même sexe, en contradiction explicite avec la doctrine catholique, qui enseigne que les lois accordant une reconnaissance légale aux relations homosexuelles sont "gravement injustes". Il avait auparavant semblé autoriser les prêtres à "bénir" des couples d'homosexuels dans une lettre publiée par le DDF en novembre.
François promeut également régulièrement des religieux dissidents et pro-homosexuels, comme le Père Martin, le cardinal Robert McElroy, le cardinal Jean-Claude Hollerich, SJ et le cardinal Blase Cupich, ainsi que des militants LGBT, des groupes de pression et des événements à travers le monde.
Mais Fiducia Supplicans a provoqué une vague de réactions négatives sans précédent contre l'hétérodoxie pro-LGBT de François, avec plus d'une douzaine de conférences épiscopales, principalement en Afrique et en Europe de l'Est, rejetant les "bénédictions" pour les "couples" de même sexe, au mépris de la loi.
Jeudi, les évêques d'Afrique ont publié une déclaration unifiée déclarant qu'il n'y aura "aucune bénédiction pour les couples homosexuels dans les églises africaines".
Des centaines de prêtres aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie ont également répudié les "bénédictions homosexuelles en réponse aux Supplicans de Fiducia, tout comme les ordres sacerdotaux, tels que la Congrégation des Pères Mariens de l'Immaculée Conception et les Rédemptoristes Transalpins, des prélats de haut rang, comme le cardinal Gerhard Müller et de nombreux évêques diocésains.
Cf. https://www.lifesitenews.com/news/fr-murray-fiducia-supplicans-pope-francis/
Joseph Naumann, Archevêque de Kansas City : "Aucun dicastère du Vatican ou successeur de Pierre ne peut changer l'enseignement biblique".
Dans un article publié dans le journal officiel de l'archidiocèse de Kansas City, Mgr Naumann déplore que "contrairement aux fois précédentes, lorsque le Saint-Siège était sur le point de promulguer un document potentiellement important et/ou controversé, moi, ainsi que je suppose "la grande majorité des évêques catholiques dans le monde n'avons pas reçu un texte sous embargo qui m'aurait permis de me préparer à répondre à la presse".
L'archevêque a décidé de prendre un temps raisonnable avant de l'évaluer.
"Fiducia Supplicans indique clairement que le mariage n'est pas possible pour les personnes du même sexe et que l'Église ne peut pas non plus donner une bénédiction liturgique à une union physique contraire à la loi morale et, dans le cas des personnes du même sexe, à la conception et à la signification du corps humain", ajoute l'archevêque du Kansas.
"L'intimité sexuelle d'un couple ne peut être authentique que lorsqu'ils se sont promis leur vie, pas seulement pour un moment ou une saison, mais pour toute une vie. De même, Dieu n’a pas commis d’erreur grave lorsqu’il a donné aux hommes et aux femmes, par le biais de l’intimité sexuelle, le potentiel d’être co-créateurs avec Dieu d’une nouvelle vie humaine. C'est dans le pacte de mariage, où un père aime la mère de son enfant et une mère aime le père de son enfant et ensemble ils aiment l'enfant - le fruit de leur amour - qui fournit l'environnement optimal pour le bien-être physique, émotionnel et psychologique - l'être et le spirituel de l'enfant."
Joseph Naumann dénonce que "les militants des droits des homosexuels ont poussé avec force leurs revendications pour que l'état civil soit accordé par la société laïque. "Ces mêmes militants ont également demandé à l'Église de bénir les unions homosexuelles comme une affirmation de la propriété de leur activité sexuelle et comme une éventuelle étape vers l'octroi d'une reconnaissance conjugale de leurs relations."
Pour l’archevêque du Kansas, "une partie de la confusion était due au fait que le dicastère avait une section entière dans Fiducia Supplicans sur la "Bénédiction des couples en situation irrégulière et des couples de même sexe". L’ utilisation du terme "couples" peut être comprise comme une acceptation du fait que ces relations sont égales ou proches du mariage. "Le terme 'bénédiction des couples de même sexe' semble englober ce que recherchent les militants homosexuels radicaux."
"Je suis d'accord avec le dicastère pour dire que Fiducia Supplicans bien comprise, ne change pas l'enseignement moral de l'Église. Aucun dicastère du Vatican ni successeur de Pierre ne peut changer l'enseignement biblique, l'enseignement de Jésus lui-même et l'enseignement éternel et constant de l'Église vieille de 2 000 ans", écrit l'archevêque.
En ce sens, Naumann explique que "la confusion concernant Fiducia Supplicans était prévisible. Les militants des droits des homosexuels à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église ont exigé la bénédiction de l'Église pour les unions homosexuelles comme une étape nécessaire pour que l'Église se conforme enfin à la culture et embrasse les mariages mixtes du même sexe.
L'archevêque suggère que la confusion générée par ce document émane d'un abus de mots. "Ce que l'Église pouvait auparavant décrire comme une prière d'intercession brève et spontanée demandant au Saint-Esprit d'aider les personnes cherchant à conformer plus parfaitement leur vie à l'Évangile et à l'enseignement moral de l'Église est maintenant appelée une bénédiction pastorale", écrit Naumann.
"Personnellement, je crois qu'essayer d'imposer une redéfinition de la bénédiction d'une manière qui puisse être interprétée comme une adaptation à la culture éveillée ne contribue pas à faire avancer cette grande priorité pastorale", soutient le prélat.
Enfin, l'archevêque de Kansas City conclut sa réflexion en demandant aux prêtres de son archidiocèse de "traiter tout le monde, y compris ceux qui luttent contre l'attirance envers le même sexe, avec le respect dû à quelqu'un créé à l'image divine et pour qui Jésus "a donné sa vie au Calvaire." Naumann exhorte également le clergé à "être vigilant et à s'efforcer de ne jamais semer la confusion sur la véritable nature du mariage ou sur l'enseignement moral de l'Église sur l'amour authentique. Dans notre culture trop sexualisée, blessée par les conséquences tragiques de la soi-disant révolution sexuelle, nous devons nous efforcer d’être témoins de la joie et de la beauté d’un amour chaste cohérent avec notre état de vie.
Cf. https://infovaticana.com/2024/01/13/el-arzobispo-de-kansas-city-ningun-dicasterio-del-vaticano-ni-sucesor-de-pedro-puede-cambiar-la-ensenanza-biblica/
Mise à jour du 17 janvier 2024
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The Spectator : Bénédictions gays : Pourquoi les principaux cardinaux se distancient du pape François
Les nouvelles bénédictions gays, censées bénir le couple mais pas l’union, ont été rejetées de manière décisive par tous les évêques catholiques d'Afrique, obligeant François à reculer et à dire qu'ils pouvaient ignorer le décret de Fernandez. Puis, la semaine dernière, il a été révélé qu’en 1998 Tucho avait publié un livre sur la théologie des orgasmes. Cette chose incroyable a été largement décrite comme ‘’effrayante’’ et a encouragé les principaux cardinaux espérant succéder à François à se distancier de ce pontificat.
Cf. https://www.spectator.co.uk/podcast/gay-blessings-and-theological-porn-why-leading-cardinals-are-distancing-themselves-from-pope-francis/
Un évêque hollandais dénonce la lâche déclaration FS
"Ce pontificat prendra naturellement fin", écrit Mgr Rob Mutsaerts. ''Devez-vous lui obéir ? Non. Restez dans l’Église !''
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Fiducia Supplicans – la Déclaration controversée du Dicastère pour la doctrine de la foi – est avant tout un document lâche. Il refuse de qualifier les pratiques homosexuelles de intrinsèquement mauvaises. Il est désormais clair que Fiducia Supplicans ne consiste pas à élargir le sens des bénédictions, mais à modifier délibérément ce qu’est le péché. Les objections de nombreux évêques - voire de conférences épiscopales - et de centaines de prêtres et de fidèles sont rejetées avec arrogance.
FS explique les ''bénédictions'' de telle manière qu’elles n’ont plus de sens précis. Cela arrive très souvent sous ce pontificat. Lorsque les concepts deviennent vides de sens, ils sont facilement manipulables. N'appelez pas un enfant dans le ventre de sa mère un enfant mais un amas de cellules, et vous pourrez faire de lui ce que vous voudrez. Alors l’avortement n’est pas un meurtre, mais une intervention chirurgicale. Donnez à ''bénédiction'' un nouveau sens et vous pourrez tout faire avec. Le mot magique qui ressort alors facilement est "pastoral". Une bénédiction formelle n’est pas autorisée, dit la Déclaration, mais une bénédiction spontanée l’est. C’est ''pastoral''.
Combien de fois le mot "pastorale" est-il utilisé pour mettre de côté le Magistère, pour opposer la doctrine et la morale, puis pour cautionner une vie en contradiction avec la doctrine. Le soin pastoral n’est plus le soin de l’âme ; il est devenu sans âme. La doctrine est mise de côté ; après tout, ce ne sont que des mots ; cela ne dit rien sur le sens réel, du moins c’est ce que pensent les gens. Le nominalisme est de retour après avoir (jamais) disparu. Le subjectivisme et le relativisme règnent aujourd'hui en maître au Dicastère pour la doctrine de la foi. "Dicastère de la Déconstruction" serait un nom plus approprié.
Cf. https://www.complicitclergy.com/2024/01/16/dutch-bishop-blasts-cowardly-fiducia-supplicans/
https://www.lifesitenews.com/opinion/dutch-bishop-fiducia-supplicans-catholics/
Un évêque néerlandais exhorte les catholiques à ne pas quitter l'Église pour Fiducia Supplians
Robert Mutsaerts, évêque auxiliaire de Bolduque qui s'était déjà prononcé contre FS, écrit à nouveau sur son blog, cette fois pour demander que les catholiques scandalisés n'abandonnent pas l'Église. Nous transcrivons l'entrée du blog , intitulée "Cette ambiguïté diabolique".
"Dans mon pays, les Pays-Bas, cette évolution a commencé dans les années 1960 avec ce qu’on appelle le 'Concile pastoral'. Tous les concepts doctrinaux ont été érodés. Thomas d'Aquin fut annulé et Guillaume d'Ockham monta sur le trône. Ils appelaient ce concile 'pastoral'. Les Pays-Bas sont désormais le pays le plus sécularisé au monde. Un seul évêque a résisté. Il se souciait vraiment de l’âme des croyants. Les autres restèrent silencieux. Le thème de la 'théologie pastorale' a été inventé aux Pays-Bas. Mais ce n'est pas de la science. Il est utilisé pour mettre la vraie science en perspective. C’est exactement ce que fait le pape François, c’est exactement ce que fait le cardinal Fernández, c’est exactement ce que fait Fiducia Supplicans. La morale est opposée à la doctrine. C'est exactement ce qu'a fait Amoris Laetitia.
Une chose est oubliée. Toutes ces concessions à la culture laïque ne plaisent pas aux jeunes. Les séminaires et congrégations progressistes sont en train de mourir. Ce sont précisément les séminaires et congrégations traditionnels qui prospèrent. À mesure que l’Église aux Pays-Bas dépérit (l’âge moyen des fidèles est supérieur à 70 ans), je vois les réunions de groupes de jeunes se développer. Ils viennent souvent de milieux athées, mais recherchent la vérité. Ils aboutissent dans l’Église catholique au travers de conversations, par l’intermédiaire de simples pasteurs catholiques, qui ne prêchent pas de vagues théories, mais restent plutôt fidèles à la Tradition. Quel est le désir de ces jeunes : l'Eucharistie, l'adoration, approfondir leur foi, retrouver le sacrement de la confession.
Peut-être que les événements actuels au Vatican sont une bénédiction. La situation à Rome devient désormais claire et un changement de cap est donc également possible. Regardez ceux dont le Pape s’entoure. Avec James Martin. François fait la promotion de McElroy, l'homme qui croit que l'Église doit changer son enseignement sur la sodomie (appelons-la simplement par son nom). Il promeut Hollerich cardinal, un Hollerich qui estime que la morale de l'Église sur la sexualité est en contradiction avec la science et la sociologie. Il écrit à sœur Jeannine Gramick qu'il soutient son ministère des Nouvelles Voies. Il promeut son ami argentin Fernández au rang de cardinal et chef du Dicastère de la Doctrine de la Foi. Ce Fernández a écrit un livre pornographique dans lequel il décrit, entre autres, comment une jeune fille de 16 ans vit une expérience sexuelle avec Jésus. Il spécule également beaucoup sur les orgasmes. Et c'est ce Fernández qui doit juger les abus sexuels dans l'Église. Tout évêque qui découvrirait qu'un de ses prêtres avait écrit un livre aussi désagréable le suspendrait immédiatement. Pas le pape François. Il ne voit aucun problème. Ce n’est d’ailleurs pas le seul livre pornographique qu’il ait écrit. Il ne recommencerait pas, dit-il. Mais en aucun cas il ne s’en distancie. Et cet homme est l'auteur d'Amoris Laetitia.
Jusqu’à récemment, ''Le pape est-il catholique ?'' C'était une question rhétorique. C'est aujourd'hui une vraie question. Que faire? Ce pontificat prendra fin tout seul. Est-il un pape valide ? Oui, faut-il lui obéir ? Non. Restez dans l’Église ! N'abandonnez pas l'Église ! C'est l'Église du Christ. Cette Église est sainte. Pas son personnel.
Cf. https://infovaticana.com/2024/01/17/obispo-holandes-insta-a-los-catolicos-a-no-abandonar-la-iglesia-por-fiducia-supplicans/
Les prêtres de la cathédrale de San Francisco ne béniront pas les couples de même sexe
Kevin Kennedy et Jerald Geronimo, les prêtres chargés de la pastorale de la Cathédrale de San Francisco, ont publié une déclaration "en conscience" dans laquelle ils déclarent ouvertement qu'ils ne béniront pas les couples irréguliers.
Ils justifient cette décision ''par une question fondamentale de conscience, sacrée et inviolable'' (Catéchisme de l'Église catholique, nos 1776-1782). Elle repose également sur un discernement attentif et un jugement pastoral concernant le danger de scandale, comme le précisent les instructions de l'archevêque.
En même temps, ils insistent particulièrement sur le fait qu’ils ont été ordonnés prêtres "pour servir la mission de l’Église, qui est le salut des âmes". "Nous avons été nommés par l'archevêque pour annoncer fidèlement l'Évangile dans sa plénitude, célébrer l'Eucharistie avec révérence et beauté, administrer les sacrements et garantir un accueil chaleureux à ceux qui viennent dans cet espace sacré pour développer et approfondir leur chemin vers Dieu."
Cf. https://infovaticana.com/2024/01/17/los-sacerdotes-de-la-catedral-de-san-francisco-no-bendeciran-parejas-homosexuales/
Mise à jour du 19 janvier 2024
Les ÉVÊQUES NÉERLANDAIS rejettent la bénédiction pour les couples de même sexe proposée par "Fiducia Supplicans", affirmant qu'une prière ne peut être dite que sur des croyants individuels demandant à Dieu "la force et l'assistance sous l'invocation du Saint-Esprit afin qu'il/elle puisse comprendre la volonté de Dieu pour son/ sa vie."
Cf. https://twitter.com/dianemontagna/status/1748360829131497837?t=DGFcKOb4FrByruMzg_p5jA&s=19
Mise à jour du 20 janvier 2024
Les évêques italiens contrecarrent le pape en promouvant le secrétaire du CDF limogé
Les évêques italiens semblent avoir infligé un camouflet au pape François en promouvant un fonctionnaire du Vatican que le pape a limogé quelques mois après qu'il ait rédigé un document clé interdisant [en 2021] les bénédictions liturgiques pour les couples de même sexe.
L'archevêque Giacomo Morandi, 58 ans, a été démis de ses fonctions par le Saint-Père peu après que la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF ; aujourd'hui appelée DDF, dont Morandi était secrétaire), après qu'il se soit prononcé en 2021 contre la légitimité des bénédictions liturgiques pour couples de même sexe.
Mais le 15 janvier dernier (2024), Morandi a été élu nouveau chef de la Conférence épiscopale d'Émilie-Romagne, une région clé du nord de l'Italie centrée sur la ville de Bologne.
L'archevêque Morandi a été considéré comme la force motrice derrière le rejet par le Vatican des bénédictions liturgiques pour les couples de même sexe lorsque le CDF a publié une réponse ad dubium à une question sur la légitimité des bénédictions liturgiques pour les couples de même sexe.
La déclaration a été publiée avec l'autorité du pape François seulement après que l'archevêque Morandi a insisté sur le fait que la question était abordée en réponse aux appels répétés de plusieurs évêques allemands en faveur de bénédictions liturgiques pour les personnes de même sexe.
L'archevêque Morandi, un éminent canoniste, a rejoint le CDF en tant que sous-secrétaire en 2015 et a été promu secrétaire – le deuxième poste le plus élevé – à peine deux ans plus tard.
A la question : "L’Église a-t-elle le pouvoir de bénir les unions de personnes du même sexe ?", le CDF, sous sa direction, a répondu : "Négatif".
Dans une explication complémentaire, le CDF a déclaré : "Dieu ne bénit pas et ne peut pas bénir le péché."
L'archevêque Morandi a été identifié comme l'auteur du document de mars 2021, qui est toujours contraignant, mais à la fin de l'année, il a été rétrogradé au rang d'évêque diocésain de Reggio Emilia-Guastalla, en Italie. Il fut autorisé à conserver son rang archiépiscopal "ad personam", c'est-à-dire uniquement de nom.
L'archevêque Morandi s'est également opposé à l'imposition de nouvelles restrictions à la célébration de la messe latine traditionnelle, qui ont été introduites en décembre de la même année par le biais de Traditionis custodes, un motu proprio papal, ou acte d'"initiative" du Pape, une manière d'exercer un gouvernement autocratique au sein de l'État du Saint-Siège.
À l'époque, les rumeurs selon lesquelles le départ de Morandi était lié à sa contre-initiative de responsum avaient été démenties par des sources vaticanes, les qualifiant d'"absurdes". Elles ont déclaré que cette décision était la première étape d'un remaniement visant à permettre au pape de se réformer et finalement de nommer un nouveau chef du département doctrinal, désormais connu sous le nom de Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF).
Le nouveau préfet de la DDF s'est avéré être le cardinal argentin Víctor Manuel Fernández, l'auteur anticonformiste de livres théologiques obscurs et très controversés sur les baisers et les orgasmes, qui a publié en décembre 2023 Fudicia Supplicans, un document destiné à autoriser les bénédictions non liturgiques des couples de même sexe et d'autres personnes ayant des relations irrégulières.
Le document a été signé par le pape François mais a été rejeté par les évêques d’Afrique, de Hongrie et de Pologne, entre autres évêques du monde entier, créant l’une des divisions les plus graves au sein de l’Église catholique depuis des siècles.
[...] Certains observateurs estiment que l'élection de Mgr Morandi comme président régional est un signe de la baisse générale de popularité du pape à la suite de réformes qui ont choqué une grande partie du monde catholique, et de la tension qui existe entre lui et les évêques italiens.
[...] Le processus synodal italien est en cours et devrait s’achever en 2025.
Cf. https://catholicherald.co.uk/italians-bishops-counter-pope-by-promoting-sacked-cdf-secretary/
"Lorsqu'il y a de l'honneur parmi les voleurs, devrions-nous inventer des "bénédictions" spéciales pour les gangs criminels afin de reconnaître ces "éléments positifs" et de rassurer ces pécheurs sur le fait qu'ils sont "toujours aimés" ?
"Si cette idée est trop stupide pour être exprimée, pourquoi d'autres types de péchés bénéficient-ils d'un traitement spécial ?" (Edward FESER Twitter le 20 janvier)
Mise à jour du 22 janvier 2024
Cardinal Müller :
"Un prêtre du Christ ne peut pas bénir un péché contre la nature humaine au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Certes, Dieu aime tout le monde, mais pas tout. C'est pourquoi il ne nous appartient pas d'interpréter l'amour divin, mais Dieu lui-même révèle son amour au pécheur comme l'unique chemin vers la rédemption : "Autant je vis - oracle du Seigneur Dieu -, autant je ne me réjouis pas de la mort des méchants, mais que les méchants se détournent de leur méchanceté et vivent. Repentez-vous de vos mauvaises voies." (Ez 33, 11)
Cf. https://infovaticana.com/2024/01/22/cardenal-muller-un-sacerdote-de-cristo-no-puede-bendecir-un-pecado-contra-la-naturaleza-humana/
Le Cardinal Zen évoque l'"hérésie" de la déclaration Fiducia Supplicans.
Zen est carrément opposé à Fiducia supplicans et appelle au licenciement de Fernández
Il manquait Zen : c'était le nom qui restait pour rejoindre la rébellion contre la déclaration de la Doctrine de la Foi autorisant les bénédictions sacerdotales des couples pécheurs (ou, par euphémisme, "irréguliers"). Et le cardinal émérite de Hong Kong a été énergique.
Le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, symbole de l'Église persécutée en Chine, s'est distancié de la brève note positive émise par son ancien archidiocèse de Hong Kong, à qui il reproche de ne pas donner l'interprétation correcte du document. Il laisse passer un mois, mais il décide d’intervenir car "j’ai encore la responsabilité de maintenir la doctrine de l’Église".
Le cardinal Zen commence par qualifier cette déclaration de "problématique". Répondant à ce que Víctor Fernández a déclaré le 4 janvier sur la "nécessité d'une période plus longue de réflexion pastorale", le cardinal chinois affirme que "cela équivaut à dire que le texte du 18 décembre est temporairement invalide". Fernández a écrit que le prêtre, face à la demande de bénédiction d'un couple en situation irrégulière, pouvait invoquer sur eux "la lumière et la force de Dieu pour pouvoir accomplir pleinement sa volonté". Ce point, dit Zen, présente une contradiction car le prêtre n'est pas obligé de vérifier si la personne qui demande la bénédiction a réellement cette intention : "si le prêtre n'est pas sûr qu'elle ait cette intention, ou s'il a raison". S'il soupçonne que ils n'ont pas du tout cette intention, comment peuvent-ils donner une bénédiction ?", écrit le cardinal dans sa note critique.
La Déclaration du dicastère met beaucoup l'accent sur la charité pastorale, mais Zen rappelle le passage biblique qui exhorte les bergers à fortifier les brebis faibles, à guérir les blessés et à rechercher les perdus pour les ramener au bercail. "Si le prêtre n'est pas sûr que le 'couple' devant lui ait l'intention d'adhérer pleinement au style de vie prescrit par Dieu, ou s'il est sûr qu'il n'admet pas vivre dans le péché", il doit faire preuve d'une "attitude charitable" en leur expliquant quelle est la volonté de Dieu.
En conclusion de sa note, l'évêque émérite de Hong Kong n'épargne aucune critique à l'égard de la Déclaration et de son auteur. "La Déclaration souligne à plusieurs reprises la nécessité d’éviter de créer de la confusion, mais les bénédictions qui sont promues (…) créeront en fait inévitablement de la confusion", a observé Zen.
Enfin, le cardinal insiste sur la responsabilité du préfet de la Doctrine de la Foi, qui ne pouvait ignorer les difficultés d'accueil dans les "périphéries". Mais le "plus grave" est que cette affirmation implique que "le comportement sexuel dans les relations homosexuelles a aussi sa part de bien".
"Selon la vérité objective, un tel comportement est un péché grave et ne peut mener à rien de bon", écrit le cardinal. "Si le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi définit un crime grave comme 'bon', ne commettrait-il pas une hérésie ? Le préfet ne devrait-il pas démissionner ou être limogé ?"
Cf. https://infovaticana.com/2024/01/22/zen-se-opone-frontalmente-a-fiducia-supplicans-y-pide-el-cese-de-fernandez/
Un mois après la publication de la déclaration Fiducia supplicans à propos de la bénédiction des couples irréguliers, les évêques des Antilles et de Guyane réservent les bénédictions aux personnes, et non aux couples.
Cf. Vatican News
https://twitter.com/vaticannews_fr/status/1749399690058092895?t=qdxDo992jfEt36DpEDto4w&s=19
Mise à jour du 26 janvier 2024
Le Père Elias Leyds c.s.j, explique dans une vidéo postée quelques jours avant son décès soudain le 22 janvier, que (caractéristique de la "philosophie" "moderne") la bénédiction de FS n'est plus "objective", mais répond à une "prostitution clericale, le prêtre devant se plier à "une définition subjective de la bénédiction d'un couple de même sexe."
Cf. https://youtu.be/jL1kf6Eql8k?si=YpFH9PgBxCBmeIKe
https://twitter.com/ProtecttheFaith/status/1750441352985284903?t=ZS7I94cEWKyZEZAqVNKurg&s=19
L’abbé Davide Pagliarani, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, synthétise les causes profondes des déviations récentes, et particulièrement celles qui se sont fait jour sous le pontificat de François, et celles liées au mouvement synodal : "l’Eglise conciliaire" s'efforce de "sacraliser" le monde moderne, dans toutes ses tendances, même dans celles qui sont le plus éloignées de la loi divine, comme cela a été montré de manière éclatante avec la déclaration "Fiducia Supplicans".
Cf. https://laportelatine.org/activite/formation2/conference-de-labbe-pagliarani-superieur-de-la-fraternite-saint-pie-x-video
Mise à jour du 28 janvier 2024
Dans la très estimée Revue Thomiste, le Père Emmanuel Perrier, o.p. fait une critique majeure des problèmes dans la déclaration Fiducia Supplicans :
"Il n’est de bénédiction qu’ordonnée au salut ; L’Église ne sait pas bénir autrement que dans une liturgie ; Toute bénédiction a un objet moral; Dieu ne bénit pas le mal, contrairement à l’homme ; Magistère : l’innovation implique la responsabilité ; La pastorale à l’heure de la déresponsabilisation hiérarchique
"La critique de Fiducia Supplicans par le Père Emmanuel Perrier, OP, qui vient de paraître en français dans la prestigieuse Revue thomiste, est parmi les plus complètes et les plus incisives jamais parues. Une traduction anglaise a maintenant été publiée chez Rorate", relève Peter Kwasniewski.
"Fils de l’Église fondée sur les apôtres, nous ne pouvons qu’être alarmés du trouble dans le peuple chrétien suscité par un texte venant de l’entourage du Saint-Père[1]. Il est insupportable de voir des fidèles du Christ perdre confiance dans la parole du pasteur universel, de voir des prêtres déchirés entre leur attachement filial et les conséquences pratiques auxquelles ce texte leur imposera de faire face, de voir des évêques se diviser. Ce phénomène de grande ampleur auquel nous assistons indique une réaction du sensus fidei. On appelle « sens de la foi (sensus fidei) » l’attachement du peuple chrétien aux vérités touchant la foi et les mœurs [Vatican II, Lumen gentium, n. 12.].
Cet attachement commun, « universel » et « indéfectible », vient de ce que chaque croyant est mû par l’unique Esprit de Dieu à embrasser les mêmes vérités. C’est pourquoi, lorsque des affirmations touchant à la foi et aux mœurs viennent heurter le sensus fidei se produit à leur égard un mouvement instinctif de défiance qui se manifeste collectivement. Il est cependant nécessaire d’en sonder la légitimité et les motifs. Nous nous en tenons ici aux six raisons qui nous semblent les plus saillantes.
1. Il n’est de bénédiction qu’ordonnée au salut
En effet, « bénir est une action divine qui donne la vie et dont le Père est la source. Sa bénédiction est à la fois parole et don » (CEC 1078). Cette origine divine indique aussi sa fin, exprimée par saint Paul avec force : Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles aux cieux, dans le Christ. C’est ainsi qu’il nous a élus en Lui, dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour (Ep 1, 3).
En rappelant l’origine et la fin de toute bénédiction, il apparaît alors clairement quelle est la grâce que l’on demande lorsqu’on bénit : elle doit apporter la vie divine pour être « saints et immaculés dans sa présence ». Il n’y a donc de bénédiction qu’en vue de la sanctification et de la libération du péché, servant ainsi à la louange de Celui qui a fait toutes choses (Ep 1, 12).
Déroger à cet ordre divin de la bénédiction pour le salut est impossible à l’Église. Tout propos de bénir sans que cette bénédiction soit explicitement ordonnée à être « saints et immaculés », même pour des motifs par ailleurs louables, heurte donc immédiatement le sensus fidei.
2. L’Église ne sait pas bénir autrement que dans une liturgie
[...] les bénédictions ecclésiales sont de soi une œuvre sacrée. On peut même dire qu’elles forment l’essence de la liturgie chrétienne, comme en témoignent les sources historiques [La Didachè est un témoin remarquable de cela. Plus largement, en étudiant les prières eucharistiques les plus anciennes, Louis Bouyer avait montré qu’elles avaient toutes la forme de bénédictions, inspirée du schéma hérité du judaïsme (cf. L. Bouyer, Eucharistie, Paris, 1990). De même, les premières défenses des bénédictions ecclésiales les présentent comme liturgiques. Cf. Saint Ambroise, De patr., II, 7 (CSEL 32,2, p. 128) : « benedictio [est] sanctificationis et gratiarum votiva conlatio ». Saint Augustin, Ep. 179, 4. Synodales des conciles de Carthage et de Milev de 416 (cf. Augustin, Ep 175 et 176).]. Pour l’Église, bénir en suivant quelque forme liturgique n’est pas une option, elle ne sait pas faire autrement en raison de ce qu’elle est, en raison de l’activité vitale du cœur ecclésial. Ce qui relève de son pouvoir en revanche, est de fixer les modalités et les conditions des bénédictions, leur rituel, comme il en va pour les sacrements [Il existe ici un parallèle entre les sacrements et les bénédictions : l’Église n’a de pouvoir que pour régler la discipline des sacrements que le Christ a institués ; de même, l’Église, étant constituée par le Christ, n’a de pouvoir que pour régler la discipline des bénédictions qu’elle donne en prolongement de cette constitution. On range communément aujourd’hui les bénédictions dans la catégorie des “sacramentaux”, et cela dit assez leur proximité avec les sacrements.].
Une bénédiction n’est donc pas liturgique parce qu’un rite a été institué, comme si “liturgie” signifiait “officiel”, ou “obligatoire”, ou “institutionnel”, ou “public”, ou “degré de solennité” ; ou bien comme si “liturgie” était une étiquette apposée de l’extérieur sur une activité ecclésiale. Une bénédiction est liturgique dès lors qu’elle est ecclésiale, parce qu’elle engage le mystère de l’Église dans son être et son agir. C’est dans ce cadre qu’intervient le prêtre [Cf. Vatican II, Presbyterorum ordinis, n. 2]. Lorsque des fidèles s’avancent vers un prêtre pour demander la bénédiction de l’Église, et que ce prêtre les bénit au nom de l’Église, il agit dans la personne de l’Église. C’est pourquoi cette bénédiction ne peut être que liturgique parce que c’est l’intercession de l’Église qui apporte ce soutien et non l’intercession d’un fidèle individuel.
Il n’est dès lors pas étonnant que le sensus fidei soit troublé lorsqu’il est enseigné qu’un prêtre, requis comme ministre du Christ, pourrait bénir sans que cette bénédiction soit une action sacrée de l’Église, simplement parce qu’aucun rituel n’a été établi. Cela revient à dire soit que l’Église n’agit pas toujours comme l’Épouse du Christ, soit qu’elle n’assume pas d’agir toujours comme l’Épouse du Christ.
3. Toute bénédiction a un objet moral
[...] Dieu bénit selon ce qu’Il a disposé être la voie du salut, Jésus-Christ le Verbe incarné, mort et ressuscité pour nous racheter, mais aussi selon ce qui est utile au salut.
Il en résulte d’une part que le don ne peut être contraire à l’ordre créé, notamment à la différence primordiale entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres (cf. 1Jn 1, 5), entre la perfection et la privation de perfection (cf. Mt 5, 48). Le don divin ne peut non plus être contraire à l’ordre de la grâce, notamment en ce qu’elle rend juste devant Dieu (cf. Rm 5, 1s.). D’autre part, Dieu donne selon ce qu’Il juge opportun de donner à chacun le moment venu. Dieu voit plus loin que nous et veut donner plus que ce que nous attendons. C’est pourquoi, notamment, Il permet des tribulations, des épreuves et des souffrances (cf. 1P 1, 3s. ; 4, 1s.) pour émonder ce qui est mort et faire porter plus de fruits à ce qui est vivant (Jn 15, 2). — Du côté du bénéficiaire, le don accordé par une bénédiction ne présuppose pas d’être déjà parfait, ce qui rendrait le don inutile, mais il présuppose d’avoir la foi et l’humilité de reconnaître son imperfection face à Dieu. De plus, afin que le don puisse produire son effet, le cœur doit être disposé à la conversion et au repentir. Les bénédictions ne sont pas pour stagner moralement mais pour progresser vers la vie éternelle et se détourner du péché. — Enfin, du côté du bienfait lui-même, il existe un ordre : les bienfaits temporels sont en vue des biens spirituels ; les vertus naturelles sont soutenues et ordonnées par les vertus théologales ; les biens pour soi sont en vue de l’amour de Dieu et du prochain ; les délivrances des maux corporels sont en vue des libertés spirituelles ; les forces pour surmonter les peines sont en vue des forces pour repousser les fautes.
Tout ceci montre que les bénédictions ont toujours un objet moral, au sens où la morale est la manière humaine d’agir pour le bien et de se détourner du mal : Dieu donne ses dons pour que l’homme pratique la justice en obéissant aux commandements et avance sur la voie de la sainteté à l’exemple du Christ ; l’homme reçoit ces dons comme un agent rationnel qui reçoit le secours de la grâce pour devenir bon ; les dons sont des bienfaits pour croître spirituellement.
Il est donc compréhensible que le sensus fidei soit troublé lorsque les bénédictions sont présentées de telle sorte que leur portée morale devient confuse. En effet, l’instinct de la foi ne s’attache pas seulement aux vérités révélées mais il s’étend à la mise en pratique de ces vérités dans la conformité aux mœurs de l’Évangile et de la Loi divine (cf. par ex. Jc 2, 14s.). C’est pourquoi le sensus fidei répugne à voir la boussole morale des bénédictions neutralisée ou faussée. — Ainsi lorsqu’on met en exergue une condition de la bénédiction au détriment des autres. Par exemple la miséricorde de Dieu et son amour inconditionnel pour le pécheur n’empêchent pas la finalité de cette miséricorde et de cet amour inconditionnel, et n’annulent pas les conditions du côté du bénéficiaire ni l’ordre des bienfaits. — De même, lorsque l’on évoque les effets plaisants (le réconfort, la force, la tendresse) en taisant les effets déplaisants alors qu’ils sont les chemins nécessaires de la libération (la conversion, le rejet du péché, la lutte contre les vices, le combat spirituel). — Enfin, lorsqu’on s’en tient à des termes généraux (la charité, la vie) sans indiquer les conséquences concrètes qui sont la raison même d’une bénédiction particulière.
4. Dieu ne bénit pas le mal, contrairement à l’homme
Y a-t-il besoin de rappeler que des premiers mots de la sainte Écriture jusqu’aux derniers, la Révélation affirme la bonté de Dieu et de ses œuvres ? Dieu n’est pas seulement vivant, Il est la Vie (Jn 14, 6). Dieu n’est pas seulement bon, Il est le bien par essence (cf. Lc 18, 19). C’est pourquoi « il n’y a pas un trait du message chrétien qui ne soit pour une part une réponse à la question du mal » (CEC n. 309), non seulement parce l’homme se pose cette question, mais d’abord et avant tout parce que Dieu est Dieu. En effet, contrairement à Dieu, l’homme est partagé face au mal. Depuis la chute originelle, il se détourne du bien divin pour préférer d’autres fins. Cette manière de se désordonner, de perdre de vue le vrai bien pour viser un bien apparent, comme une flèche qui rate sa cible, l’Écriture sainte l’appelle le péché. Le péché est imputable à l’homme en raison de sa faute. Et dans sa faute, l’homme se compromet avec le mal.
Il y a ainsi cette différence entre Dieu et l’homme que Dieu ne bénit jamais le mal mais bénit toujours pour délivrer du mal (une des demandes du Notre Père, cf. Mt 6, 13), pour que l’homme soit pardonné de sa faute et cesse de se compromettre avec le mal, pour qu’il ne soit pas écrasé par ses péchés mais en soit racheté. De son côté, la tendance de l’homme pécheur est certes de refuser de bénir le mal, mais seulement jusqu’à un certain point, c’est-à-dire jusqu’au moment où sa compromission avec le mal l’emporte. Lorsque ce point est atteint, il préfère « compromettre ou fausser la mesure du bien et du mal pour l’adapter aux circonstances », « il fait de sa faiblesse le critère de la vérité sur le bien, de manière à pouvoir se sentir justifié par lui seul »[8]. Autrement dit, la caractéristique des bénédictions humaines est qu’elles trafiquent régulièrement le thermomètre moral pour s’accommoder d’un désordre par rapport au vrai bien. Jean-Paul II présentait ainsi la parabole du pharisien et du publicain (cf. Lc 18, 9-14) comme la figure toujours actuelle de cette tentation : le pharisien bénit Dieu mais n’a rien à lui demander d’autre que de le maintenir tel qu’il est ; le publicain confesse son péché et supplie Dieu pour recevoir une bénédiction de justification. Le premier a trafiqué le thermomètre, le second est guéri en se fiant au thermomètre.
L’impression que l’on trafique le thermomètre moral pour bénir des actes désordonnés ne peut que rendre le sensus fidei suspicieux. Certes, cette suspicion a besoin d’être purifiée de toute projection dans une moralité idéale ou d’une rigidité morale valable seulement pour les autres. Mais il reste que le sensus fidei touche juste lorsqu’il s’alarme de ce qu’on pourrait attribuer à Dieu de bénir le mal. Quel pécheur ne serait pas bouleversé si une voix autorisée lui apprenait que, finalement, la miséricorde divine bénit sans délivrer, et qu’il sera désormais accompagné dans sa misère mais aussi abandonné à sa misère ?
5. Magistère : l’innovation implique la responsabilité
« À Dieu qui révèle il faut apporter l’obéissance de la foi »[9]. Concrètement, puisque l’intelligence connaît au moyen de propositions, l’obéissance de la foi est un assentiment volontaire à des propositions vraies. Par exemple, par la foi, nous tenons pour vraie la proposition : « Dieu le Père tout-puissant est le créateur du ciel et de la terre ». L’ensemble des vérités auxquelles la foi est tenue se trouve dans « l’unique dépôt sacré de la parole de Dieu », constitué ensemble par la sainte Tradition et par la sainte Écriture. Ce dépôt sacré a un seul interprète authentique, le Magistère. Le Magistère « n’est pas au-dessus de la parole de Dieu écrite ou transmise ». Il a la responsabilité, avec l’assistance de l’Esprit-Saint, « d’écouter avec piété, de garder saintement et d’exposer fidèlement » la parole de Dieu lorsqu’il enseigne les vérités qui y sont contenues [Concile Vatican II, Dei verbum, n. 10]. Cet enseignement du Magistère se divise en deux catégories [Une troisième catégorie a été ajoutée par Jean-Paul II, Ad tuendam fidem (1998), mais elle n’entre pas ici en ligne de compte.]. Le Magistère dit « solennel » est un enseignement sans erreur possible. Les vérités enseignées de manière solennelle requièrent l’obéissance de la foi dans un « complet hommage d’intelligence et de volonté » [Cf. Concile Vatican I, De fide cath., c. 3, repris par Concile Vatican II, Dei verbum, n. 5.] : c’est le cas de tout ce qui vient d’être dit concernant le dépôt sacré de la parole de Dieu, la fonction et la responsabilité du Magistère. En revanche, le Magistère dit « ordinaire » est un enseignement assisté par l’Esprit-Saint, qui comme tel, doit être reçu avec un « hommage religieux d’intelligence et de volonté » [Cf. Vatican II, Lumen gentium, n. 25 §1. ], alors même qu’il n’est infaillible que s’il est universel.
Ces rappels sont importants lorsqu’un texte, possédant toutes les formes extérieures d’un texte du Magistère dit « ordinaire », entend enseigner une proposition qualifiée de « contribution spécifique et innovante » impliquant « un réel développement » [14]. En l’occurrence, la proposition est la suivante :
« Il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage » (FS, n. 31).
Quant à la conclusion, elle contredit un Responsum du même Dicastère, émis trois ans auparavant, dont la proposition principale est la suivante :
« Il n’est pas licite de donner une bénédiction aux relations ou partenariats, même stables, qui impliquent une pratique sexuelle hors mariage. La présence dans ces relations d’éléments positifs [n’est pas suffisante…] puisque ces éléments se trouvent au service d’une union non ordonnée au dessein du Créateur. »[15]
Nous sommes donc face à deux propositions, l’une et l’autre prétendant être vraies comme émanant du « seul interprète authentique » du dépôt révélé, tout en étant contradictoires. Pour sortir de cette contradiction, il faut se tourner vers les motifs avancés dans chacun des textes.
La déclaration Fiducia supplicans a le privilège d’être plus récente[16]. Elle prétend dans ses motifs ne pas contredire le Responsum antérieur : les deux propositions seraient vraies, chacune selon un rapport différent, en sorte qu’elles seraient complémentaires. La bénédiction de couples de même sexe a) serait en effet illicite si elle se faisait de manière liturgique sous une forme fixée rituellement (solution du Responsum), mais b) elle deviendrait possible si elle se fait sans rite liturgique et « en évitant qu’elle devienne un acte liturgique ou semi-liturgique semblable à un sacrement » (FS, n. 36).
À lire maintenant le Responsum, on s’aperçoit que, malgré les éclaircissements fournis, la contradiction demeure. Certes, il évoque le danger de la confusion avec la bénédiction nuptiale auquel répond Fiducia supplicans. Mais là n’est pas son argument principal. Comme l’explique le texte précité, la bénédiction d’un couple est la bénédiction des relations qui font ce couple, et ces relations elles-mêmes naissent et s’entretiennent par des actes humains. Par conséquent, si les actes humains sont désordonnés (c’est-à-dire, comme on l’a dit, perdant de vue le vrai bien pour s’attacher à un bien apparent), s’ils sont donc des péchés, la bénédiction du couple serait automatiquement la bénédiction d’un mal, quoi qu’il en soit des actes moralement bons exercés par ailleurs (comme par exemple le soutien mutuel). L’argument du Responsum vaut donc quelle que soit la bénédiction qui est donnée, rituelle ou non, liée à un sacrement ou non, publique ou privée, préparée ou spontanée. C’est en raison même de ce qui fait de ce couple un couple que sa bénédiction est impossible.
Ce qui ressort de cette comparaison est l’extrême légèreté avec laquelle Fiducia supplicans assume la responsabilité magistérielle, alors même que le sujet était controversé et que, contenant une proposition « innovante », un surcroît d’attention aux conditions posées par le concile Vatican II était requis. En effet, le texte accumule les arguments en faveur d’une plus grande sollicitude pastorale dans les bénédictions, mais cette sollicitude peut parfaitement être remplie par des bénédictions sur les personnes, et aucun des arguments fournis ne justifie que ces bénédictions soient accomplies sur les couples. Plus regrettable est que le document esquive l’objection centrale du Responsum et dilue les problèmes soulevés par sa propre proposition au lieu de bâtir un dossier solide, montrant par le recours à l’Écriture et la Tradition, a) à quelles conditions il serait possible de bénir une réalité sans bénir le péché qui lui est attaché, b) comment cette solution s’harmoniserait avec le Magistère antérieur.
L’incohérence et le manque de responsabilité du Magistère sont incontestablement une cause de grand trouble du sensus fidei. D’abord parce qu’ils introduisent l’incertitude quant aux vérités réellement enseignées par le Magistère ordinaire. Plus grave, ils ébranlent la confiance dans l’assistance divine du Magistère et l’autorité du successeur de Pierre qui, elles, appartiennent au dépôt sacré de la parole de Dieu.
6. La pastorale à l’heure de la déresponsabilisation hiérarchique
Dieu est la source de toute bénédiction et l’homme ne peut bénir au Nom de Dieu que de manière ministérielle. Le pouvoir de bénédiction concédé à Aaron et à ses fils (Nb 6, 22-27), puis aux apôtres (Mt 10, 12-13 ; Lc 10, 5-6) et aux ministres ordonnés est donc une concession assortie d’une exigence, celle de ne bénir au Nom de Dieu que ce que Dieu peut bénir. L’histoire de l’Église est là pour nous rappeler que l’usurpation par des prêtres de leur pouvoir de bénir a pour conséquence de défigurer durablement le visage de Dieu auprès des hommes. Cette gravité oblige donc à faire preuve de prudence dans la pastorale des bénédictions. De ce point de vue, la déclaration Fiducia supplicans a placé tant le Magistère que les pasteurs dans une situation intenable, à trois titres.
Premièrement, en soutenant que les bénédictions de couples irréguliers et de même sexe sont possibles à condition de n’avoir ni rituel ni liturgie, le document promeut une pastorale tout en refusant que les pasteurs reçoivent des indications sur les paroles et les gestes propres à signifier les grâces dispensées par l’Église[17]. Le Dicastère s’est aussi explicitement interdit de réguler les débordements, les excès ou les erreurs qui ne peuvent manquer de surgir, spécialement en ce domaine très délicat, au plus grand détriment des fidèles que ces bénédictions sont censées aider[18]. Cette démission de l’autorité ecclésiale a pour elle la cohérence avec la solution promue. Mais le seul fait qu’elle conduise, dans cette matière particulière, à décharger le Pontife romain et avec lui tous les évêques de leur responsabilité concernant la sanctification des fidèles (munus sanctificandi), à laquelle ils sont pourtant tenus par la constitution divine de l’Église, ne laisse pas d’interroger[19]. La marge de manœuvre laissée aux pasteurs n’est pas ici en cause, mais l’instauration d’une “clandestinité institutionnalisée” pour tout un pan de l’activité ecclésiale.
Deuxièmement, le principe introduit par Fiducia supplicans ne connaît de soi aucune limite. Certes, la déclaration vise en particulier « les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe ». On laissera à chacun le soin d’imaginer la variété des situations qui rentrent dans ce cadre, des plus scabreuses aux plus objectivement scandaleuses, et qui pourront pourtant être bénies, aussi bien que des couples de bonne volonté et des blessés de la vie cherchant sincèrement les secours divins. En effet, en renonçant aux rites de bénédiction, on renonce aussi à leur préparation, durant laquelle les pasteurs jugent de l’opportunité, discernent les intentions et aident à les orienter droitement. De même, en rendant incontrôlable la pratique de ces bénédictions, on accepte par avance toutes les dérives qui surviendront. Au-delà, le titre de la déclaration (« sur la signification pastorale des bénédictions ») et son contenu, ouvrent la voie à une application bien plus large puisqu’il n’y a aucune raison de la réserver au cas des couples. En effet, à suivre le principe au cœur du document, il deviendrait possible de bénir n’importe quelle situation objective de péché en tant que telle ou n’importe quelle situation établie objectivement par le péché en tant que telle, même la plus contraire à l’Évangile et la plus abominable aux yeux de Dieu. Tout pourrait être béni… tant qu’il n’y a pas de rituel ni de liturgie.
Troisièmement, lorsque les supérieurs se délestent de leur responsabilité sur les inférieurs, les inférieurs se retrouvent seuls à porter toute la charge. En l’occurrence, Fiducia supplicans invite les pasteurs à une plus grande sollicitude pastorale et les indications que le texte fournit leur sont précieuses. De ce point de vue, le Magistère aide les ministres ordonnés à exercer leur charge. En revanche, en institutionnalisant la clandestinité sur les cas les plus épineux, elle va susciter des demandes nouvelles de bénédiction tout en laissant ces mêmes ministres complètement démunis. Les prêtres qui seront désormais sollicités ne pourront plus compter sur le soutien des normes liturgiques et épiscopales pour décider de ce qu’ils doivent faire ou de ce qu’ils peuvent faire. Face aux pressions ou aux chantages, ils ne pourront plus se retrancher derrière l’autorité de l’Église en répondant : “cela n’est pas possible, l’Église ne le permet pas”. Ils ne pourront plus compter sur des critères de jugement mûrement réfléchis concernant l’opportunité ou les orientations à suivre. Ils devront, à chaque cas difficile, porter sur leur conscience le poids de la décision qu’ils auront été obligés de prendre seul, en se demandant s’ils ont été des serviteurs fidèles ou bien des corrupteurs du visage de Dieu auprès des hommes.
Ce triple abandon ne peut qu’être douloureusement ressenti par le sensus fidei, chez les pasteurs et chez les fidèles, comme l’impression que le troupeau est laissé à lui-même, sans guides. Une telle carence est certes contrebalancée par l’encouragement à plus de charité, d’attention aux plus faibles, d’accueil de ceux qui ont le plus besoin des secours divins. Mais était-il nécessaire d’opposer et de sacrifier l’une à l’autre ? Ne sont-ils pas bien plutôt destinés à s’épauler l’un l’autre ?
Fiducia supplicans a eu lieu. Même en remontant plusieurs siècles en arrière, ce document ne connaît pas d’équivalent. Le trouble dans le peuple de Dieu est arrivé et cela ne peut être défait. Il faut maintenant œuvrer pour réparer les dommages, et pour que leurs causes, dont celles que nous avons relevées, soient résorbées avant que la déflagration ne s’étende. Cela ne sera possible qu’en restant unis autour du Saint-Père et en priant pour l’unité de l’Église.
Thomas Michelet de La Revue thomiste : ‘’la double lecture possible du document et l’option qui doit être prise.’’
‘’La mauvaise réception du texte tiendrait-elle à ses défauts internes ? Ce que plusieurs évêques ont déploré comme étant son manque de clarté, ses ambiguïtés voire ses contradictions. Toutes choses auxquelles on aurait pu alors remédier en consultant davantage de théologiens, d’experts et de membres de la Curie, comme on doit normalement le faire et qu’on serait à plus forte raison en droit d’attendre d’une Église qui se veut synodale. Ou bien faudrait-il invoquer des raisons externes ? Les médias suivant leurs grilles d’analyse dans la logique du monde, entrainant jusqu’aux fidèles dans une précompréhension du texte qui n’était pas la bonne. Dans les deux cas, la confusion est-elle due à une erreur de communication, ou le but inavoué ?
‘’… On reste un peu surpris de ce que ni la Déclaration, ni le document précédent de 2021, n’aient tenu compte de l’existence des bénédictions de pénitents dans l’Antiquité. Elles étaient pourtant liturgiques, selon un rituel longtemps inscrit dans le Pontifical romain. On les donnait au cours de la messe, à la fin de la liturgie de la Parole en Occident, les pénitents quittant alors l’assemblée, ou bien après la liturgie eucharistique en Orient, où ils assistaient à la synaxe à genoux (flentes) ou debout (stantes) selon leurs progrès dans l’Ordre des pénitents, sans jamais communier. On entrait alors en pénitence par l’imposition solennelle des cendres dans la Cathédrale au début du Carême, et faisait pénitence pendant des années selon le type de faute, jusqu’à la réconciliation là aussi solennelle dans la Cathédrale au Jeudi Saint. Cette pénitence était donc solennelle au sens de liturgique ; pour autant, il s’agissait bien de bénir des pécheurs, ce qui contredit l’affirmation selon laquelle on ne saurait bénir liturgiquement que des justes, ou des pécheurs à condition que ce ne soit pas liturgique. Certes, ces pénitents se reconnaissant pécheurs (condition pour entrer dans l’Ordre des pénitents) mais ils n’étaient pas réconciliés (condition pour y rester). Encore pécheurs, ils étaient bel et bien bénis liturgiquement.
‘’Faudrait-il alors ne bénir que des pénitents, ceux qui ont un réel propos de conversion ? C’est un fait que la Déclaration n’emploie jamais le mot de « conversion », même si l’idée s’y trouve, fort discrète au demeurant.
‘’La conversion n’est donc plus ici un préalable, un ferme propos du pénitent qu’il est bon de louer et dont la bénédiction peut « dire du bien ». Mais elle devient l’objectif, l’œuvre de Dieu dont on espère qu’elle s’accomplira dans les cœurs à la suite de cette bénédiction en tant qu’elle est une prière. Le bien qu’elle nomme se situe avant tout du côté de Dieu, son œuvre de salut ; puis du côté du pécheur, dans un futur conditionnel pour peu qu’il accueille en lui ce salut, sans qu’il lui soit demandé ici de partager ne serait-ce que cette espérance.
‘’Ne doit-on pas tenir cependant à propos de toute bénédiction qu’elle doit être apte à « dire du bien » de son bénéficiaire, non seulement pour ce qu’elle donne mais d’abord en lui-même au temps présent, sans quoi elle serait mensongère ? C’est l’option de la Déclaration, qui considère que le simple fait pour un pécheur d’implorer Dieu avec confiance (c’est le titre : Fiducia supplicans) doit être accueilli comme un mouvement divin (FS 21). Pari que faisait déjà Blaise Pascal : « Console-toi, tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais trouvé » (Pensées, Br. 553). Premier mouvement de la grâce (initium fidei) qui constitue donc un bien bénissable, l’objectif restant d’acheminer le pécheur jusqu’à la pleine conversion. Non seulement se tourner vers Dieu (conversio ad Deum) mais détester le péché qui l’en détourne (aversio a malo)[17].
‘’On reconnaît la « via caritatis[18] », qui accompagne le premier « bien possible[19] » mais encore fragile pour le faire grandir petit à petit jusqu’à ce qu’il remplisse toute la vie. Ou encore la « loi de gradualité[20] », politique du « petit pas » et du « pas à pas » qui admet qu’il faille du temps et des étapes pour aller à la vérité. En voici douze pour l’illustrer. – Reconnaître un manque dans sa vie, d’où l’on se tourne vers Dieu. Envisager le mal dont on est responsable. Nommer son péché. Détester son péché. Croire que l’on peut soi-même être pardonné. Demander pardon. Considérer qu’une autre vie soit possible. La voir comme bonne en soi. La voir comme bonne et désirable pour soi. La croire possible pour soi, avec la grâce de Dieu. Prendre la décision de changer de vie, avec tout ce que cela implique. Le faire en acte et persévérer dans ce propos. – Tout cela peut prendre beaucoup de temps, voire des années, mais il ne faut pas désespérer car Dieu patiente à l’égard du pécheur. Saint Augustin en convient : « Mieux vaut suivre le bon chemin en boitant que le mauvais en courant[21]. »
‘’Pour toutes ces raisons, on peut admettre qu’il soit possible de bénir un pécheur même impénitent, non à raison de son péché ni pour son absence de conversion, mais pour le simple fait qu’il se tourne vers le Seigneur en implorant de lui quelque grâce, et en priant pour qu’elle fasse en lui son chemin. C’est une vérité, à condition de la replacer dans le tout.
‘’Le risque est grand toutefois de détourner la via caritatis pour en faire une via peccatis. Il ne s’agirait plus alors d’accompagner le pécheur pas à pas, étape par étape, pour qu’il finisse par être libéré du péché dans lequel il est engagé. Mais il s’agirait d’accompagner l’Église pas à pas, étapes par étapes, pour qu’elle finisse par se libérer de la notion de péché dans laquelle elle était engagée. Taire le péché, non par stratégie évangélique pour faire progresser le pécheur vers la vérité, mais dans une stratégie mondaine pour faire progresser l’Église vers l’erreur et le mensonge. Le pape François a suffisamment dénoncé le procédé pour qu’on ne puisse pas le soupçonner de s’en faire le complice. On eut aimé pouvoir en dire autant de la Déclaration.
‘’...À ceci s’ajoute le fait que tant que la conscience de ces fidèles « en couple » est déformée au point de ne plus voir leur situation amoureuse comme peccamineuse, ce qui dans nos sociétés devient la norme même dans les milieux les plus traditionnels, on aura beau prier pour que le Seigneur convertisse en eux tout ce qui contredit son Évangile, ils le mettront au compte de tout le reste mais pas de cela. Autrement dit, cette bénédiction restera sans effet. À moins que l’effet visé soit justement celui-là : d’obscurcir les consciences en bénissant à tout-va le pécheur et son péché, le bien et le mal, ce qu’à Dieu ne plaise. Des ministres complaisants se prêteront facilement au jeu, au nom d’une conception erronée de l’amour qui couvre tout, lorsqu’ils ne partagent pas eux-mêmes l’idéologie qui le sous-tendrait. Aveugles qui guident des aveugles… ils tomberont dans une fosse (Mt 15,14). Sous couvert d’une orthodoxie censée irréprochable, une pastorale déviante s’installerait peu à peu à bas bruit, préparant le coup suivant qui consisterait à changer la doctrine et réécrire le Catéchisme en ce sens. Le simple geste apparemment bénin d’une bénédiction informelle s’avère un redoutable instrument pour la scotomisation des esprits. Si telle était la stratégie, elle marque ici un point d’arrêt qu’on espère définitif. Si tel n’était pas le cas, il serait bon de le manifester autrement que par des communiqués imprécis qui ne font qu’accroître le doute.
‘’Dans ces circonstances, on comprend que nombre de Conférences épiscopales aient jugé plus urgent d’attendre ou de botter en touche pour calmer les esprits. Il reste à les éclairer.’’
Fr. Thomas Michelet, op (Pontifical University of Saint Thomas Aquinas, Angelicum).
Cf. https://revuethomiste.fr/contenu-editorial/chroniques/lumieres-et-grains-de-sel/peut-on-benir-fiducia-supplicans
Mise à jour du 29 janvier 2024
Le Père Bux, ancien consultant du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, théologien respecté et ami de Benoît XVI, déclare que ‘Fiducia Supplicans’ n'appartient pas au Magistère authentique et appelle le Cardinal Fernández à démissionner.
Fiducia Supplicans "n'appartient pas au Magistère authentique", n'est pas contraignante et donc "on ne peut pas même y adhérer avec l'assentiment religieux de la volonté et de l'intellect".
Il a également demandé la démission ou le licenciement de son auteur principal, le cardinal Víctor Manuel Fernández, car "des soupçons d'ignorance et de mauvaise foi pèseront sur [lui] dans tout document qu'il signera ultérieurement".
Le Père Bux explique comment le document a été reçu en Italie, ce qu'il a pensé du communiqué de presse du 4 janvier visant à clarifier la déclaration et ce que tout cela pourrait signifier pour l'avenir de l'Église et du prochain conclave.
"Le drame de l'Église aujourd'hui est la séparation de la pastorale de la doctrine, c'est-à-dire de l'amour de la vérité", dit le Père Bux. "Et nous le payons très cher, comme le prédisait Jean-Paul II."
Cf. https://edwardpentin.co.uk/father-bux-fiducia-supplicans-does-not-belong-to-authentic-magisterium-calls-on-cardinal-fernandez-to-resign/
Selon un article de Famille Chrétienne publié le 29/01/2024 :
"On ne bénit pas l’union, mais simplement les personnes", clarifie le pape
"On ne bénit pas l’union, mais simplement les personnes qui ont fait ensemble la demande". C’est la clarification du pape François en évoquant le document Fiducia supplicans devant les membres du dicastère pour la Doctrine de la foi (DDF) qu’il a reçus au Vatican le 26 janvier.
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Cf. https://www.famillechretienne.fr/42141/article/fiducia-supplicans-on-ne-benit-pas-lunion-mais-simplement-les-personnes-clarifie
Note du blog Christ Roi. On pourrait se réjouir de cette "clarification" mais celle-ci n'est toujours pas claire en ce que l'on ne sait toujours pas si l'on bénit les personnes individuellement ou en "couple".
Mise à jour du 31 janvier 2024
Riccardo Cascioli sur La nouvelle Boussole quotidienne le 31 janvier : "le Pape ne revient pas en arrière - comme beaucoup l'ont demandé - mais tente de mélanger les cartes en soutenant un récit clairement faux ... Dans la presse, il a une fois de plus voulu souligner "qu'on ne bénit pas l'union, mais les personnes", mais ce n'est pas ce qui est écrit dans la Déclaration. Dès les premières lignes, le cardinal Fernandez déclare, à la fin d'un long discours, que "l'on peut comprendre la possibilité de bénir des couples en situation irrégulière et des couples de même sexe". Et nulle part dans ce long document il n'est fait référence à la bénédiction des individus, même s'ils sont en couple."
Cf. https://lanuovabq.it/it/coppie-gay-le-contorsioni-del-papa-per-non-dire-la-verita
Mise à jour du 2 février 2024
Publié le 2 février en la fête de la Présentation du Seigneur et de la Purification de Marie : un Appel filial adressé à tous les cardinaux et évêques de l'Église catholique, signé par 90 prêtres et érudits, explique pourquoi Fiducia Supplicans est contraire à la foi, et leur demande d'interdire son application dans leurs diocèses respectifs et de demander au Pape François son abrogation.
"Nous demandons à tous les cardinaux et évêques de l’Église catholique d’interdire l’application de la Fiducia Supplicans dans leurs diocèses."
Vos Éminences, Vos Excellences :
Nous, soussignés, prêtres, érudits et auteurs catholiques, vous écrivons à l'occasion du dernier document publié par le Dicastère pour la doctrine de la foi, Fiducia Supplicans, qui a provoqué tant de scandale dans l'Église au cours de cette dernière période de Noël.
Comme chacun le sait, une partie importante de l’épiscopat mondial l’a pratiquement rejeté, en raison de sa rupture évidente avec l’Écriture et la Tradition de l’Église. Vingt conférences épiscopales, des dizaines de prélats individuels et même des cardinaux investis des plus hautes fonctions, comme le cardinal Müller et le cardinal Sarah, ont exprimé un jugement de condamnation sans équivoque. Il en va de même pour les confréries du clergé catholique du Royaume-Uni, des États-Unis et d’Australie. Jamais dans l’histoire de l’Église catholique un document du Magistère romain n’a connu un rejet aussi fort.
En effet, malgré sa réaffirmation explicite de la doctrine traditionnelle de l’Église sur le mariage, il s’avère que la pratique pastorale permise par le document s’y oppose directement. À tel point que le document a été accueilli très favorablement par les quelques épiscopats et prélats qui, depuis des décennies, prônent ouvertement un changement dans la doctrine sur la moralité sexuelle. Il est évident que le message pratique que transmet cette nouvelle déclaration est bien plus conforme au programme et aux idées de ceux qui veulent changer la doctrine, qu’à la doctrine elle-même que le document prétend garder intacte.
Le document tente effectivement d’introduire une séparation entre doctrine et liturgie, d’une part, et la pratique pastorale d'autre part. Mais cela est impossible : en effet, la pastorale, comme toute action, présuppose toujours une théorie et, par conséquent, si la pastorale accomplit quelque chose qui ne correspond pas à la doctrine, ce qui est en réalité proposé est une doctrine différente.
La bénédiction d'un couple (qu'elle soit "liturgique" ou "pastorale") est pour ainsi dire un signe naturel. Le geste concret dit quelque chose de façon naturelle, et a donc un effet communicatif naturel et immédiat, qui ne peut être artificiellement modifié par les réserves verbales du document. Une bénédiction en tant que telle, dans le langage universel de l’humanité, implique toujours une approbation de ce qui est béni.
Par conséquent, le signe concret qui est donné avec tant de bénédiction, devant le monde entier, est que les "couples irréguliers", aussi bien extraconjugaux qu'homosexuels, selon l'Église catholique, seraient désormais acceptables à Dieu, précisément dans le type d'union qui les configure spécifiquement en couple. Cela n’a pas non plus de sens de séparer comme une carte le "couple"de "l’union". Fernández a essayé de le faire, car un couple est un couple à cause de l'union qui lui donne existence.
Le fait que d'autres circonstances significatives et accidentelles telles que le moment, le lieu ou les ornements tels que fleurs et vêtements de mariage soient exclus de l'acte ne change pas la nature de l'acte, puisque le geste central et essentiel demeure. En outre, nous savons tous par expérience ce que valent de telles "restrictions" et combien de temps elles durent.
Le fait est qu'un prêtre bénit deux personnes qui se présentent comme un couple, au sens sexuel, et précisément un couple défini par sa relation objectivement pécheresse. Ainsi, quelles que soient les intentions et les interprétations du document, ou les explications que le prêtre pourrait tenter d'en donner, cette action sera le signe visible et tangible d'une doctrine différente, qui contredit la doctrine traditionnelle.
Rappelons que la doctrine traditionnelle en la matière doit être considérée comme infaillible , puisqu'elle est confirmée sans équivoque par l'Écriture et la Tradition, tradition universelle et ininterrompue, ubique et semper. Et il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une doctrine de la loi naturelle, qui ne peut en aucun cas être changée.
Dans la pratique, les fidèles ne seront même pas conscients des subtiles justifications théoriques introduites par la Déclaration, et encore moins de celles qui ont été ajoutées dans la récente clarification de la Déclaration. Le message qui est effectivement lancé, et que le peuple de Dieu, et le monde entier, enregistrera inévitablement et est déjà en train d'enregistrer, est le suivant : L'Église catholique a enfin évolué et accepte désormais les unions homosexuelles et, plus généralement, les unions extraconjugales.
Cette situation justifie pleinement le rejet catégorique de tant de conférences épiscopales, de tant de prélats, de tant d’érudits et de tant de laïcs ordinaires. Dans ce contexte, il n'est certainement pas justifiable, surtout de la part d'un cardinal ou d'un évêque, de garder le silence, car le scandale qui s'est déjà produit est grave et public, et s'il n'est pas arrêté, il ne peut que s'amplifier de plus en plus. La menace ne devient pas plus petite mais plus grave, puisque l'erreur vient du Siège Romain et est destinée à scandaliser tous les fidèles, et surtout les plus petits, les simples fidèles qui n'ont aucun moyen de s'orienter et de se défendre dans cette confusion. : "Si quelqu'un offense un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui accroche au cou une meule d'âne et qu'on le noie au fond de la mer" (Mt 18,6).
Les pasteurs et tous ceux qui ont une certaine responsabilité dans l'Église ont été constitués en sentinelles : "Que si la sentinelle, voyant venir l'épée, ne sonne pas du cor, et qu'ainsi le peuple ne soit pas averti, et que l'épée survienne et surprenne l'un d'entre eux, cet homme sera surpris dans son iniquité, mais je demanderai compte de son sang à la sentinelle." (Ez. 33,6).
À la lumière de ce qui précède, nous vous implorons ardemment de :
(1) Suivez l’exemple courageux de tant de frères évêques à travers le monde : veuillez interdire immédiatement l’application de ce document dans votre diocèse.
(2) Veuillez demander directement au Pape de retirer d'urgence ce malheureux document, qui est en contradiction à la fois avec l'Écriture et avec la Tradition universelle et ininterrompue de l'Église et qui produit manifestement un grave scandale.
En ce moment difficile, une parole claire de vérité serait le meilleur exemple de votre dévouement fidèle et courageux au peuple de Dieu qui vous a été confié, un signe de fidélité à la véritable mission de la Papauté et en même temps la meilleure aide pour le pape lui-même, une "correction fraternelle" éloquente dont il a un besoin urgent en cette dernière et la plus critique période de son pontificat et probablement de sa vie. Si vous agissez rapidement, il reste encore un espoir qu’il puisse sauver son pontificat et sa propre personne d’une tache qui autrement pourrait peser sur lui de manière indélébile, non seulement dans l’histoire, mais dans l’éternité.
Signatures :
Edmund P. Adamus, MA, secrétaire de la commission d'enquête sur la discrimination à l'égard des chrétiens, Royaume-Uni
Wolfgang R. Ahrens, PhD en philosophie, Chili
Sergio González Arrieta, MA en classiques et histoire, Chili
Gil Bailie, fondateur et président du Cornerstone Forum
Dr Heinz-Lothar et Raphaela Barth, Bonn, Allemagne
Donna F. Bethell, JD, États-Unis
Judie Brown, présidente, American Life League, Falmouth, Virginie
Dr Dr Sergio R. Castaño, CONICET, Argentine
Paweł Chmielewski, commentateur de Polonia Christiana , Varsovie, Pologne
Michelle Cretella, MD, États-Unis
Edgardo J. Cruz Ramos, président, Una Voce Porto Rico
Dr Tomasz Dekert, chercheur en études religieuses, Rajbrot, Pologne
Diacre Julian L. Delgado, MD
Roberto de Mattei, historien, président de la Fondation Lepanto, Rome, Italie
Diacre Nick Donnelly, MA, Angleterre
C. Joseph Doyle, directeur exécutif, Ligue d'action catholique du Massachusetts
Révérend Angelo Luigi Fratus, missionnaire montfortain, Zambie
Révérend Stanisław Gibziński, diocèse de Portsmouth, Angleterre
Corrado Gnerre, professeur de théologie et fondateur d' Il cammino dei tre sentieri
Maria Guarini, auteure, rédactrice en chef de Chiesa e postconcilio
Michael K. Hageböck, directeur et journaliste, Allemagne
Michael Hichborn, président du Lepanto Institute, Virginie
Maike Hickson, PhD, Front Royal, Virginie
Prof. Dr.rer.nat. Dr.rer.pol. Rudolf Hilfer, Stuttgart, Allemagne
Révérend Joseph Illo, pasteur, paroisse Star of the Sea, San Francisco, Californie
Marek Jurek, ancien maréchal du Parlement polonais, Wólka Kozodawska, Pologne
Bogusław Kiernicki, président, Fondation Saint Benoît, Dębogóra, Pologne
Kacper Kita, publiciste, analyste des politiques internationales, Pologne
Révérend Donald Kloster, directeur de l'Académie Lumen Christi, Pipe Creek, Texas
Dr Dr Dr.med. Adorján F. Kovács, Francfort-sur-le-Main, Allemagne
Dr Thaddeus Kozinski, Collège Memoria
Gabriele Kuby, sociologue et auteur, Prien am Chiemsee, Allemagne
Peter A. Kwasniewski, PhD, Lincoln, Nebraska
Dr John RT Lamont, D.Phil.
Philip F. Lawler, auteur, rédacteur en chef de Catholic World News
Leila M. Lawler, auteur
Révérend Joseph Levine, pasteur, Église catholique Holy Family, Burns, Oregon
Pedro L. Llera, directeur des centres éducatifs, Gobiendes, Espagne
Maria Madise, directrice générale, Voice of the Family, Royaume-Uni
Révérend Patrick H. Magee FLHF, Fall River, MA
Dr Regis Martin, professeur de théologie, Université franciscaine de Steubenville
Brian M. McCall, titulaire de la chaire de droit Orpha et Maurice Merrill, Université d'Oklahoma
Diacre Eugene McGuirk, Front Royal, Virginie
Dr Justyna Melonowska, psychologue et philosophe, Warszawa, Pologne
Révérend Cor Mennen, maître de conférences émérite en droit canonique, Séminaire de Bois-le-Duc
Dr Paweł Milcarek, rédacteur en chef de Christianitas , Brwinów, Pologne
Sebastian Morello, PhD, rédacteur en chef du Conservateur européen
Révérend Alfredo Morselli, Italie
Révérend Gerald E. Murray, JCD, pasteur, Église de la Sainte Famille, New York, NY
Dina Nerozzi, MD, pédopsychiatre et endocrinologue, ancienne professeur à l'Université de Rome
Doyen Nguyen, MD, STD, théologien moral, bioéthicien, États-Unis/Portugal
Révérend Daniel R. Nolan, FSSP, Littleton, CO
Diacre Dr Bart Overman, Den Bosch, Pays-Bas
Michael Pakaluk, PhD, professeur d'éthique et de philosophie sociale, Washington, DC
Gottfried Paschke, théologien, professeur de mathématiques à la retraite, Bad Homburg, Allemagne
Paolo Pasqualucci, professeur retraité de philosophie, Faculté de droit, Pérouse, Italie
Rod Pead, rédacteur, Christian Order , Royaume-Uni
Dr Claudio Pierantoni, PhD Histoire du christianisme, PhD Philosophie, Chili
Révérend John A. Perricone, PhD, professeur adjoint de philosophie, Iona College de New Rochelle, New York
Professeur Thomas Pink, professeur émérite de philosophie, King's College, Londres
Révérend Andrew Pinsent, MA, Dphil, PhB, STB, PhL, PhD, FRSA, Université d'Oxford, Royaume-Uni
Tomasz Rowiński, historien des idées, rédacteur en chef de Christianitas , Grodzisk Mazowiecki, Pologne
Anna Rist, professeur de lettres classiques à la retraite, Toronto, Canada
John Rist, PhD, professeur retraité de lettres classiques et de philosophie et théologie chrétiennes primitives
Luis Román, théologien et commentateur catholique, Floride
Jesse Romero, apologiste catholique, évangéliste, auteur, Queen Creek, Arizona.
Eric Sammons, rédacteur en chef, Crisis Magazine
Dr César Félix Sánchez Martínez, professeur de philosophie, Universidad Nacional de San Agustín, Pérou
Dr Tommaso Scandroglio, auteur, Italie
Wolfram Schrems, Mag. théol., Mag. phil., catéchiste, militant pro-vie, Vienne, Autriche
Dr Anna Silvas, spécialiste des pères grecs, auxiliaire à la retraite, UNE, Australie
Révérend Robert Sirico, président, St. John Henry Newman Institute, Grand Rapids, Michigan
Dr Michael Sirilla, professeur de théologie, Université franciscaine de Steubenville, Ohio
John Smeaton, co-fondateur de Voice of the Family, Royaume-Uni
Révérend Tam X. Tran, STL, pasteur de l'église catholique Notre-Dame du Vietnam, Silver Spring, Maryland
Révérend Glen Tattersall, curé de la paroisse St. John Newman, Melbourne, Australie
Inge M. Thürkauf, actrice, journaliste, conférencière pro-famille, Allemagne
José Antonio Ureta, auteur, Paris, France
Aldo Maria Valli, écrivain, Rome, Italie
Dr Gerard van den Aardweg, auteur, psychologue et psychothérapeute, Pays-Bas
Mathias von Gersdorff, auteur et militant pro-vie, Francfort, Allemagne
Prof. Dr Berthold Wald, professeur de philosophie retraité, Münster, Allemagne
Dr Thomas Ward, président de l'Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille
Leonard P. Wessell, Dr. Phil., PhD, professeur émérite, études allemandes, Université du Colorado
John-Henry Westen, co-fondateur et rédacteur en chef, LifeSiteNews
Elizabeth D. Wickham, PhD, directrice exécutive, Lifetree.org, Raleigh, Caroline du Nord
Dr Timothy Williams, professeur de français, Université franciscaine de Steubenville, Ohio
Chilton Williamson, écrivain, ancien rédacteur en chef de National Review and Chronicles , Laramie, Wyoming
Dr Hubert Windisch, prêtre, professeur retraité de théologie pastorale, Burglengenfeld, Allemagne
Diacre Timothy Woods, Huntington, Indiana
Elizabeth F. Yore, Esq., Fondatrice de Yore Children, Chicago, Illinois
Source : https://crisismagazine.com/opinion/filial-appeal-to-all-cardinals-and-bishops-of-the-catholic-church
Cet appel filial est publié simultanément en plusieurs langues sur des sites Internet tels que Infovatikana.com (espagnol), Katholisches.info (allemand), Sandro Magister (italien et français), Crisis Magazine, InfoCatólica, Edward Pentin, etc.
Cf. https://www.lifesitenews.com/news/breaking-priests-scholars-ask-church-leaders-to-request-the-pope-withdraw-fiducia-supplicans/
@CardJosephZen à @RaymondArroyo sur Fiducia Supplicans.
Le Cardinal Zen sur les "couples" de même sexe : "on dit que cette [relation] est quelque chose de bon qui peut grandir, qui peut mûrir. Mais cela n’a rien de bon, c’est un péché grave, c'est une hérésie quand vous appelez un péché quelque chose de bon."
JUST IN: @CardJosephZen to @RaymondArroyo on Fiducia Supplicans.
— Michael Haynes 🇻🇦 (@MLJHaynes) February 2, 2024
Zen on same-sex couples: “they say this [relationship] is something good which may grow, which may mature. But this is nothing good, it is a serious sin, so that’s a heresy when you call a sin as something good.” pic.twitter.com/Kp2V4VpH8W
Cf. https://x.com/MLJHaynes/status/1753389098247577787?s=20
Mise à jour du 3 février
Les évêques de Biélorussie, dans une déclaration du 1er février, refusent les "bénédictions" du document du Vatican Fiducia supplicans. "L'Église catholique en Biélorussie n'a pas l'intention de mettre en pratique la possibilité de bénir les couples vivant en couple en union irrégulière et en "couple" de même sexe proposée par la Déclaration."
"Une telle bénédiction peut être perçue par d’autres croyants comme un consentement au péché."
Cf : https://catholic.by/3/news/belarus/16874-pavedamlenne-kanferentsyi-katalitskikh-biskupa-u-belarusi-adnosna-daktrynalnaj-deklaratsyi-fiducia-supplicans
https://www.lifesitenews.com/news/belarusian-bishops-refuse-to-bless-same-sex-couples-as-it-may-be-perceived-as-consent-to-sin/
Mise à jour du 7 février 2024
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Le théologien Thomas Weinandy qui avait été nommé en 2014 à la Commission Théologique Internationale par le Pape François et qui avait déjà critiqué Amoris laetitia en parlant d'"ambiguïté, source de chaos", dénonce cette fois-ci la déclaration "Fiducia Supplicans" comme "diabolique" : "la confusion créée est intentionnelle.''
"Le théologien : Le pape, avec son ambiguïté, attaque la doctrine. Si les couples homosexuels sont bénis, il semblera que l'Eglise approuve les relations immorales."
Dans le passé, les mauvais papes étaient entachés de fornication, de simonie, de népotisme et de cupidité, mais la crise actuelle est pire parce que François s'attaque à la doctrine catholique, a déclaré le père capucin Thomas Weinandy à LaVerita.info (25 janvier) :
"Ses prédécesseurs ont peut-être pratiqué la fornication, mais ils n'ont jamais prétendu que la fornication était bonne. Aujourd'hui, cependant, François semble s'attaquer à l'enseignement moral même de l'Église, en particulier en matière de sexualité".
François "sape l'enseignement de l'Église" et "au lieu de renforcer l'unité de l'Église, il crée des divisions".
Il n'accepte jamais les critiques mais rejette la faute sur les autres, alors que c'est son idéologie, et non celle des autres, qui est à l'origine des problèmes actuels.
Weinandy note que ... tout ce qui sort du Vatican, que ce soit de la part de François ou de Tucho, est plein d'"ambiguïté trompeuse et manipulatrice".
Les deux sèment délibérément la confusion qui "sert à promouvoir ce qui est désiré mais ne se manifeste pas ouvertement. Et c'est diabolique".
"Nous aurons des évêques qui béniront des concubins homosexuels et d'autres qui refuseront parce qu'il n'y a plus de clarté sur l'enseignement de l'Eglise".
Weinandy semble penser que "la plupart" des évêques américains ont une foi catholique solide, "mais pas tous, surtout ceux nommés par François".
François n'aime pas les États-Unis précisément parce qu'il y a encore beaucoup de bons catholiques là-bas, révèle Weinandy.
Il qualifie la synodalité de farce, parce que François est plus tyrannique que n'importe quel pape de mémoire d'homme, parce qu'aucun évêque ou théologien n'a été consulté pour Fiducia Supplicans, comme c'est généralement le cas pour un document du Vatican, "et c'est une conduite dictatoriale du pontificat".
Il en va de même pour "la parresia tant vantée" : "François veut que la vérité soit dite pour pouvoir identifier ses ennemis et se venger quand il n'aime pas ce qu'il entend".
https://gloria.tv/post/4qzT2c6cCgWY2qSHHFExf8VY7
"Personne n'est scandalisé si je donne une bénédiction à un homme d'affaires qui exploite peut-être les gens : et c'est un péché très grave. Alors que cela arrive si je la donne à un homosexuel.... C'est de l'hypocrisie ! Le cœur du texte, c'est l'hospitalité", a déclaré François dans un entretien à l’hebdomadaire Credere, relayé par La Stampa.
Cf. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/couples-homosexuels-personne-n-est-scandalise-si-je-benis-un-homme-d-affaires-qui-exploite-peut-etre-les-gens-dit-le-pape-francois-20240207
En fait, on n'a vu personne jusqu'ici, se plaindre de la bénédiction des individus, mais de celle autorisée par la déclaration FS qui pourrait être donnée à des personnes en "couple", irrégulier ou de même sexe, se présentant en "couple" pour être bénies en "couple" (une "vraie nouveauté" comme le reconnait le Cardinal Fernandez).
Comme le relève Edward FESER, ‘’le pape s’en prend ici à un homme de paille, ne montrant ainsi pas la charité qu’il recommande aux autres. Le document de 2021 de la CDF autorisait déjà explicitement les bénédictions pour les individus, quel que soit leur péché, et aucun de ceux qui critiquent maintenant Fiducia Supplicans n’avait de problème avec cela.’’
Mise à jour du 20 février 2024
Une lettre ouverte aux évêques et aux cardinaux affirme que les moqueries des funérailles sacrilèges d’un militant transgenre à la cathédrale Saint-Patrick arriveront dans chaque paroisse si elles ne parviennent pas à arrêter la mise en œuvre de Fiducia Supplicans.
Le 15 février, des funérailles catholiques scandaleuses ont eu lieu à la cathédrale Saint-Patrick de New York. Une militante transgenre et prostituée, "Cecilia Gentili" (née homme), a été célébrée à la cathédrale par des centaines de personnes portant des vêtements scandaleux, la louant comme "Mère de toutes les putains" et "Sainte Cecilia".
Il s'est avéré plus tard que le Père James Martin, SJ, avait été invité à l'événement – et aurait donc pu avertir la Cathédrale.
Cet événement survient seulement deux semaines après que des ecclésiastiques et des érudits ont lancé, le 2 février, un appel filial aux évêques du monde entier, leur demandant de s'opposer au document du Vatican Fiducia Supplicans , car son autorisation de bénédictions pour les couples homosexuels et autres « contredit la doctrine traditionnelle ».
L’appel filial indiquait :
Le fait est qu'un prêtre bénit deux personnes qui se présentent comme un couple, au sens sexuel, et précisément un couple défini par sa relation objectivement pécheresse. Ainsi – quelles que soient les intentions et les interprétations du document, ou les explications que le prêtre pourrait tenter de donner – cette action sera le signe visible et tangible d'une doctrine différente, qui contredit la doctrine traditionnelle.
https://x.com/HicksonMaike/status/1759641845506757003?s=20
https://newdailycompass.com/en/worldwide-appeal-to-cardinals-and-bishops-stop-fiducia-supplicans
Mise à jour du 21 février 2024
L'évêque Liam S. Cary de Baker (Oregon) a demandé aux prêtres de son diocèse "de ne pas bénir les couples connus vivant en concubinage, qu'ils soient du même sexe ou des deux sexes", car il ne pense pas que la bénédiction de couples dans de telles situations puisse se faire de manière "exempte de scandale" dans son diocèse.
Cf. https://www.oursundayvisitor.com/oregon-bishop-bars-blessings-for-same-sex-couples-in-diocese-to-prevent-confusion-scandal/
https://x.com/PatrickMaryOP/status/1760077011517644925?s=20
Mise à jour du 22 février 2024
Le Cardinal Edwin O'Brien a souligné la nature "ambiguë" de Fiducia Supplicans et a averti qu'elle "porte gravement atteinte" à la vérité selon laquelle les personnes ayant des penchants homosexuels sont appelées à vivre une vie chaste. Ce cardinal a contribué à la fondation de l'association "Courage" en vue d'aider les personnes catholiques ayant des tendances homosexuelles.
Cf. https://www.lifesitenews.com/news/cardinal-edwin-obrien-adds-name-to-lifesite-petition-against-blessing-of-homosexual-couples/
https://x.com/ab_couet/status/1760744175790637168?s=20
Mise à jour du 8 mars 2024
Le père Gerald Murray affirme que « Fiducia Supplicans commet une grave erreur en décrivant ceux qui se livrent à l'adultère ou à la sodomie comme des couples. Cette erreur jette les bases de l’affirmation hérétique de FS selon laquelle l’Église peut et doit bénir les "couples" adultères et homosexuels.
Cf. https://www.firstthings.com/web-exclusives/2024/03/fiducia-supplicans-should-be-revoked
Diane Montagna https://twitter.com/dianemontagna/status/1765786981240287465?t=NOLmnZ-V-h3RUfMxjIWNKQ&s=19
Le Synode de l’Église copte orthodoxe rejette les relations homosexuelles et suspend le dialogue avec les catholiques.
Cf. https://twitter.com/EdwardPentin/status/1766116674384568793?t=7_put7ONuGi9dy8DASbcpQ&s=19
Mise à jour du 9 mars 2024
L'Église copte orthodoxe a confirmé que sa décision cette semaine de suspendre le dialogue avec l'Église catholique était due à ce qu'elle appelle le "changement de position" de Rome sur l'homosexualité. Dans une vidéo du 8 mars, le porte-parole copte orthodoxe, le père Moussa Ibrahim, a déclaré que "le plus notable" des neuf décrets émanant du Saint-Synode annuel de l'Église à Wadi El-Natroun en Égypte était "de suspendre le dialogue théologique avec l'Église catholique après son changement de position", sur la question de l’homosexualité. https://youtube.com/watch?v=pmmuL-zDnaI… (2:31)
Les dirigeants coptes orthodoxes ont déclaré dans un communiqué du 7 mars qu'"après avoir consulté les Églises sœurs de la famille orthodoxe orientale, il a été décidé de suspendre le dialogue théologique avec l'Église catholique, de réévaluer les résultats obtenus par le dialogue depuis ses débuts il y a vingt ans", et établir de nouvelles normes et mécanismes pour que le dialogue se poursuive à l'avenir.
Ils ont également réaffirmé dans la déclaration qu'ils rejetaient "toutes les formes de relations homosexuelles, parce qu'elles violent la Sainte Bible et la loi par laquelle Dieu a créé l'homme en tant qu'homme et femme". Ils ont ajouté que l’Église copte orthodoxe "considère toute bénédiction de telles relations, quel que soit son type, comme une bénédiction du péché, et cela est inacceptable".
Cf. https://x.com/EdwardPentin/status/1766537796661944452?s=20
La conférence des évêques catholiques de Russie critique Fiducia Supplicans : ''Les bénédictions de tout type de couples qui persistent dans des relations moralement irrégulières d'un point de vue chrétien (cohabitation, remariage ou du même sexe) sont inacceptables.''
Dans une déclaration du 1er mars à l'issue d'une assemblée plénière de deux jours à Listvianka, près d'Irkoutsk, dans le sud de la Russie, la Conférence des évêques catholiques de Russie a souligné que ''afin d'éviter la tentation et la confusion'', elle souhaitait attirer l'attention sur le fait que ''les bénédictions'' de tout type de couples qui persistent dans des relations moralement irrégulières d’un point de vue chrétien (cohabitation, remariage ou du même sexe) sont inacceptables.
Les évêques ont souligné que malgré la confusion qui a suivi la publication du document , l'enseignement catholique sur la famille et le mariage ''reste inchangé'' et que l'Église ''bénit et entoure les unions conjugales et les familles de soins pastoraux''.
Cf.
https://www.ncregister.com/blog/russia-prelates-criticize-fiducia
https://twitter.com/dianemontagna/status/1766444999770546619