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Christ Roi

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Horloge

12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 09:56

L'association "Alliance Vita Solidaires des plus fragiles" alerte sur les menaces qui pèsent sur la vie, à présent qu'Emmanuel Macron est élu. Extrait du communiqué du 11 mai 2017 :

 

À sa façon de traiter les questions de société, Emmanuel Macron pourrait ressembler au candidat Hollande de 2012, même si nous ignorons le calendrier des réformes qui menacent. Nous en avons alerté fortement les Français, notamment en publiant nos baromètres bioéthiques pendant la campagne :

  • Son soutien affiché à la procréation artificielle "sans père" pour les femmes célibataires ou homosexuelles sans problème d’infertilité ;

  • Sa tolérance accrue à la gestation pour autrui (GPA), au travers de la facilitation de la reconnaissance des enfants conçus à l’étranger par l’état civil français ;

  • Son discours ambigu sur la fin de vie ;

  • Ses positions libertaires sur l’avortement.

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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 07:45

Thomisme contre augustinisme politique. Dans cette opposition (d'apparence), sur ce blog, nous nous positionnons du côté du thomisme (réalisme philosophique) qui vient compléter l'augustinisme politique dans son insuffisance :

Le thomisme : une réponse à l'augustinisme politique de l'Etat moderne

Un certain nombre de catholiques sont portés vers l’augustinisme politique. Il n’est pas inutile de noter que cette tentation est partagée dans toutes les sensibilités liturgiques : il me semble, sans leur faire aucunement offense, qu’elle est le ressort commun des démarches de personnes pourtant aussi différentes qu’Erwan Le Morhedec ou Alain Escada.

 

L’augustinisme politique part de l’idée parfaitement catholique que la grâce (divine) surpasse la nature (humaine). Mais, il procède ensuite à une absorption du temporel par le spirituel sous prétexte que la finalité du second (le salut des âmes) est supérieure à celle du premier (le bien vivre). Cela induit de nombreuses conséquences : par exemple, la vertu de justice (avoir une conduite qui plaît à Dieu) rendrait inutile la réalisation de la justice rétributive (commutant ou distribuant les droits). La loi morale (qui dicte les conduites) remplace alors le droit naturel (qui répartit les choses extérieures entre les personnes) alors que, distincts, ils convergent naturellement.

 

Or, la hiérarchie des domaines (supériorité du religieux sur le politique) n’implique pas la dé-légitimation du second. De même, chercher la justice particulière (répartir l’avoir) ne détourne pas de la justice générale (être juste). Mais, l’augustinisme politique en vient, quant à lui, à nier l’irréductibilité du politique (pourtant inscrite dans l’ordre cosmologique des choses) et, par voie de conséquences, de la nécessité d’attribuer à chacun selon son mérite : reconnaître à César ce qui lui revient serait superflu puisqu’il faut rendre prioritairement à Dieu ce qui lui est dû. Cette critique de l’augustinisme relève, vous l’avez bien compris, du thomisme. Pour celui-ci, l’existence de la patrie céleste ne fait pas disparaître la patrie terrestre, l’objectif (religieux) de la vertu ne détourne pas de la recherche (politique) du bien commun.

 

Source: Les catholiques français face au choix politique, Guillaume Bernard, Propos recueillis par Thomas Renaud et Charlotte d’Ornellas. Aleteia, 10 mai 2017

NdCR. Il est étonnant de constater que de nos jours, l'état moderne est d'une certaine façon l'héritier de l'augustinisme politique en ce qu'il tend lui aussi à absorber le spirituel (confusion entre le temporel et les loges maçonniques), et que la seule réponse efficace à la confusion englobante des pouvoirs soit une réponse chrétienne, celle du thomisme.

 

Rappelons que porteur de la séparation du spirituel et du temporel, le dualisme chrétien a été le principal ressort de la prodigieuse réussite scientifique, technique, économique et sociale de l'Occident. Parallèlement, le monisme absorbant totalement le politique dans le religieux est resté par exemple la marque de civilisations telle que celle du monde musulman.

 

"Aujourd'hui, la confusion du politique et du religieux prend principalement la forme de la religion d'Etat des droits de l'homme..." (Jean-Louis HAROUEL, Le Vrai génie du Christianisme, éd. Jean-Cyrielle Godefroy, 2012)

 

Lire : Jean-Louis HAROUEL : « Nous baignons dans le religieux, nous baignons dans une religion politique : l'idéologie post-chrétienne »

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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 07:17
Coût de la république vs coût de la monarchie

Pour en finir définitivement avec le mythe du coût dispendieux de la monarchie:

Selon le Point daté du 26 février 2015 qui se faisait l'écho du député du Parti socialiste, René Dosière ( ce dernier s'étant fait une spécialité de dénoncer les dépenses superfétatoires de l'État, avait commencé sa recherche de transparence par un livre publié en 2007, "L'Argent caché de l'Élysée") , voici ce que coûte annuellement à la France , l'entretien de chacun de nos anciens chefs d'états actuels :

" 2,5 millions d'euros par an pour Valéry Giscard d'Estaing (VGE), 2,2 pour Nicolas Sarkozy et 1,5 pour jacques Chirac. Et si on calcule au delà de ceci , VGE étant à la retraite de l'Élysée depuis 1981, on arrive pour lui à un total de 85 millions d'euros (2,5 x 34 années), pour Chirac de plus de 10 millions (en 8 ans) et pour Sarkozy de plus de 6 millions (en 3 ans), soit, pour les trois, un global de 100 millions d'euros, chiffre assez colossal pour des hommes qui n'ont pas nécessairement besoin d'être assistés à ce point-là ni pour ce prix-là".

Soit tout cumulé presque une somme de 60€ par français ( le quinquennat de Nicolas Sarkozy ayant exactement coûté 2 euros par personne ou plus exactement 5 euros par contribuable assujetti à l'IRPP par exemple). Encore faut-il désormais ici rajouter les frais liés au désormais ex-président François Hollande et ceux du nouveau, Emmanuel Macron qui ne peuvent que conforter ce chiffre. Un jeune président de 39 ans que les Français vont longtemps entretenir après la fin de son (ou ses ) mandat (s).

Que coûte donc la monarchie britannique par habitants au Royaume-Uni comparé à notre faste républicain ?

Selon un rapport annuel du ministère des finances daté de 2015, si la reine Elisabeth II a rapporté 400 millions d'euros au Trésor Public britannique via le Crown Estate, l'ensemble de la famille royale n'a coûté qu"environ 50 millions d'euros aux anglais précisait un article de l'Express (incluant les frais de déplacements à l'étranger). Un calcul rapide permet de constater que les anglais déboursent de leurs poches à peine 80 centimes d'€uros par habitants pour entretenir un système largement plébiscité à plus de 76% par les sujets de "The Queen". A peine 17% des britanniques souhaitant l'établissement d'une république (chiffres de 2016).

Et que dire de la monarchie belge voisine qui n'a coûté en 2016 , que 35,8 millions aux belges soit à peine 3€ par habitants (contre 2€ en 2012). Un coût d'ailleurs jugé encore trop élevé et que le gouvernement a justifié par une hausse des dépenses liée à la protection des membres de la famille royale dans un pays touché par des attentats.

Mais qu'en est -il des autres monarchies en Europe car il serait trop facile de ne prendre pour seul exemple "la perfide albion" ? Une enquête émanent de MyEurop a fait des révélations étonnantes sur ce sujet non sans certaines variantes . Ainsi les luxembourgeois paient ainsi chacun 17,7 euros pour entretenir la famille grand-ducale du Luxembourg, une somme néanmoins très supérieure à leurs cousins de Norvège (5,77 euros), des Pays-Bas (2,38 euros) ou ceux du Danemark (2,30 euros). Le royaume de Suède (1,31 euros) et celui des Bourbons d'Espagne (0,20 euros) restant aujourd'hui dans le top Ten des monarchies les moins coûteuses en Europe.

Et qu'on sait que le budget de l'Elysée se chiffrait à 130 millions d'Euros (chiffres de 2012) sous Nicolas Sarkozy contre 46 millions d'€uros pour Buckingham Palace un an auparavant, bien qu'en baisse sous celui de François Hollande (fixé à 100 millions), l'entretien Elysée coûtait encore par français 1.55 euros. Soit 10 fois celui de la Zarzuela en Espagne.

Et si demain, la France était une Monarchie. Combien nous coûterait une’institution Royale? Prenons l'hypothèse de "transposer le budget de la couronne britannique " sur celui de la France : "une monarchie en France ne coûterait pas plus que 0,70 euro par Français et par an, soit même pas le prix d’une baguette de pain" nous indiquait en 2013 le site "La Couronne"."Au regard de tous ces chiffres, il me semble que, décidément, la Monarchie a quelques avantages sur la République, et qu'elle est, définitivement, beaucoup plus économique que le régime de Marianne : il serait bienheureux d'en tirer quelques conséquences, non seulement financières mais aussi politiques..." écrivait il y'a peu dans un billet Jean-Philippe Chauvin.

La conclusion s'impose par elle-même ! A cette pâle copie que nous offre la république et son lot de divisions, préférons désormais l'éclat de la vraie monarchie, symbole d'unité. Nous y gagnerons déjà en économie et en stabilité.

Frederic De Natal

 

Source: Vexilla Galliae facebook

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10 mai 2017 3 10 /05 /mai /2017 11:57

Sur ce blog, nous pensons qu'un président de la république ne peut pas réellement changer les choses en profondeur et durablement, pour des raisons que nous évoquons régulièrement. Cependant, cela ne nous empêche pas de donner, de temps à autre, notre avis sur les évènements politiques.

 

Nous disons donc ici un bravo et merci à Marion Maréchal Le Pen d'avoir tenu la ligne durant cette campagne présidentielle malgré les indiscrétions de la presse et les différences politiques (allant jusqu'à l'opposé au sein de sa formation politique). Invitée de TV-Libertés hier, le député du Vaucluse Marion Maréchal Le Pen a annoncé qu'elle quittait la vie politique "pour des raisons personnelles et politiques". Elle a clairement tiré la leçon de l'échec de Marine Le Pen, et même si le résultat du second tour de la présidentielle doit être nuancé, Marine Le Pen qui a réuni sous son nom 11 millions d'électeurs n'a toutefois pas réussi à convaincre et à rassembler. Elle semble objectivement avoir atteint sa limite. 

 

Marion Maréchal Le Pen espère "le temps de ce mandat", avoir "été à la hauteur des attentes et digne de la confiance de ceux qui lui ont fait confiance". Elle l'a largement été, grâce à son enthousiasme et sa positivité. Et malgré son jeune âge, elle eut sans doute fait la meilleure candidate du FN, à cette présidentielle, pour cette seule et unique raison.

 

Dès le départ il eut fallu axer la campagne sur la culture et l'éducation, nos racines chrétiennes en faisant partie. Ce qu'a fait Marion Maréchal Le Pen, et ce qu'elle a fait seule.

 

Dans les débats télévisés, ce qui compte c'est l'image que retiennent les téléspectateurs, non le fond. C'est triste, mais c'est ainsi.

Dans ce débat de l'entre-deux tours, il fallait simplement dérouler l'argumentaire logique, exposer le programme, être dans le positif sans chercher à s'opposer ou à contrer le vide argumentaire de Macron : contrer le vide c'est déjà lui donner une existence et une réalité. Macron manquait d'oxygène, Marine Le Pen le lui a apporté.

 

Départ donc en beauté de Marion Maréchal Le Pen. Avec ce départ qu'elle ne voit pas comme définitif (Marion est la maman d'une petite fille de trois ans), elle préserve un avenir à la politique et aux idées nationales et chrétiennes dans ce pays.

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8 mai 2017 1 08 /05 /mai /2017 11:30

Macron a donc remporté l'"élection" présidentielle hier soir. C'est la victoire d'un technicien de la communication sur la sincérité, la victoire du vide et du mensonge sur la vérité, la victoire de l'égoïsme et de la division sur l'amour du prochain et le rassemblement authentique, la victoire de la guerre sur la paix. La victoire des puissants, la victoire du passé. Rien de nouveau.

 

Le véritable enjeu de civilisation était là. Seule une figure comme le roi, au-dessus des clivages du passé des partis et indépendant des puissants peut unifier le pays.

Avec l'ouverture effrénée au capitalisme, sans barrière douanière ni tarifaire, sans législation sur la sécurité de la santé et de l'environnement, les multinationales sont dors et déjà attendues pour ravager nos territoires.

Sur le droit du travail, les retraites, Macron a prévenu qu'il passerait par ordonnances, majorité parlementaire ou pas, grèves ou pas. Le reste, l'économie, l'euro, est un point de détail... Durant cette campagne présidentielle, à Marseille, Macron a segmenté la population. Comme Hollande en 2012, il a fait mieux que quiconque une différence dans les origines. C'est là, le propre du racisme : faire une différence...

 

Sans compter qu'à l'extérieur, la politique de Macron sera la continuation des guerres de l'OTAN et des Etats-Unis qui ont embrasé l'Europe (Kosovo, Ukraine) et le Proche-Orient (Irak, Libye, Syrie), Macron président est donc le continuateur du logiciel de la guerre civile commencée sous le quinquennat Hollande. La France, coupable selon lui de "crime contre l'humanité" dans la colonisation, nous devrons le tenir pour LE responsable des futurs attentats en France, des futurs échecs de la lutte contre le terrorisme islamiste et des guerres à l'extérieur.

 

La réalité viendra rappeler aux Français que les progressistes n'ont jamais rien fait dans l'histoire que détruire sans jamais rien construire à la place. Le choc du réel sera violent et se paiera encore une fois du sang des Français.

 

Macron élu sous l'oeil de la pyramide et soutenu par toute l'oligarchie. Un hasard ?

Macron élu, la guerre civile à l'intérieur et la guerre à l'extérieur "en marche" !
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29 avril 2017 6 29 /04 /avril /2017 10:34

Un nouveau régime à écrire mais fidèle à la tradition, faire la part des choses entre le collectif et l’individuel, entre le commun et le privé, entre le matériel et le spirituel, retrouver la part du gratuit, la primauté donnée au principe héréditaire plutôt qu'à l'élection dans la dévolution de la Couronne, voici quelques idées et solutions proposées par le duc d'Anjou pour Vexilla Galliae, mardi 25 avril :

Quelques idées et solutions préconisées par Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou

Vexilla Galliae : Il y a 224 ans, sur la place Louis XV, actuelle place de la Concorde, le Roi Louis XVI était la victime malheureuse de la révolution française. Chaque année depuis, et par devoir de mémoire, les royalistes se rassemblent en la Basilique royale de Saint-Denis afin de commémorer le triste anniversaire de cette exécution qui est à l’origine d’une fracture profonde au sein de la société française. Monseigneur, quelle analyse faites-vous des conséquences actuelles de cet événement ?

 

Monseigneur, le prince Louis de Bourbon : Effectivement cet acte monstrueux a créé une rupture dans l’histoire de France. Elle est d’ailleurs telle que même les républicains ne s’en vantent pas. Pour la Révolution cette mort reste aussi une tragédie. Elle ne peut plus être présentée comme « le bon régime » puisqu’elle a permis la Terreur, l’assassinat du Roi et de sa famille, dans des conditions terribles comme ce fut le cas pour Louis XVII, enfant de 10 ans que l’on a laissé mourir. Au-delà de cet aspect historique, la mort du roi, inaugure le processus de désacralisation du pouvoir dont on voit actuellement l’aboutissement avec le désintérêt de plus en plus grand pour la vie politique. Il y a un nombre très important d’abstentionnistes aux élections et une grande coupure entre les citoyens et ceux qui les gouvernent.

 

Vexilla Galliae : En août dernier, un sondage BVA, largement commenté dans les médias, affirmait que près d’un Français sur cinq (17%, ce qui représenterait 11 millions de personnes !) se disaient favorables à ce que la fonction de Chef de l’Etat soit occupée par un Roi. En outre, le Figaro vous avait réservé une première de couverture et une double-page intérieure en juillet 2015, Paris-Match un article en septembre dernier et l’Obs du 2 mars 2017 vient de vous consacrer un (petit) article mentionnant votre rôle de « sauveur » dans le cas où les Français le désireraient. A l’heure où notre pays traverse une grave crise institutionnelle, économique, identitaire et sociale, à quelles conditions envisageriez-vous, Monseigneur, d’assumer cette charge pour laquelle vous avez été préparé par votre père, Monseigneur le prince Alphonse, duc de Cadix et duc d’Anjou, si les Français vous appelaient sur le Trône ?

 

Monseigneur, le prince Louis de Bourbon : Ma première réponse à votre question est qu’il faut être toujours très prudent avec les sondages. Je préfère y voir des tendances que des chiffres. Sachons raison garder et cela s’applique aussi aux articles. Cette prudence était déjà celle de mon Père et je conserve totalement cette approche. Quant à la seconde partie de votre question et aux conclusions que vous voudriez que j’en tire ce n’est pas à moi de fixer des conditions. L’histoire nous enseigne que les restaurations répondent à des critères qui ne sont pas toujours rationnels. Elles viennent de la conjugaison de facteurs tant internes qu’externes. Souvenons-nous de ce qui s’est passé en 1814 et qui aurait été impossible à envisager quatre ou cinq ans auparavant. Pareillement qui aurait pu dire, après 25 ans de guerre froide, que le mur de Berlin s’écroulerait sans qu’une goutte de sang ne vienne ternir cet événement ? Il convient donc de demeurer dans la ligne de conduite qui est celle de ma famille depuis l’exil de 1830. Comme nous l’avons toujours dit, nous sommes les successeurs légitimes d’une tradition qui puise ses racines avec Clovis et s’est poursuivie jusqu’à Charles X. Il appartient aux Français de savoir s’ils veulent renouer avec leur histoire pour affronter l’avenir.

 

Vexilla Galliae : A chacun de vos déplacements ceux qui viennent afin de vous apercevoir, ou de pouvoir vous parler, sont toujours plus nombreux. Aux yeux des royalistes mais aussi des Français, vous incarnez une immense espérance. Monseigneur, en cas de restauration de la monarchie, quel type de royauté souhaiteriez-vous incarner ? Une monarchie constitutionnelle, parlementaire, un modèle plus proche de l’héritage du passé ? Ou pensez-vous qu’il sera nécessaire de « réinventer » les institutions pour fonder la monarchie du futur ?

 

Monseigneur, le prince Louis de Bourbon : Cette question m’est souvent posée, mais elle n’a pas vraiment de sens. La monarchie, en France, n’a jamais été régime de la nostalgie et les règnes ne se ressemblent pas, et heureusement ! Elle s’adapte et se renouvelle pour répondre aux besoins de son temps. Elle a connu plusieurs formes. La monarchie constitutionnelle est celle qui a été la moins longue, une quinzaine d’années. Elle a eu son rôle au lendemain de l’Empire, après la Révolution. Nous ne sommes plus dans le même contexte. La royauté restaurée serait celle qui convient au XXIe siècle. Un nouveau régime à écrire mais fidèle à la tradition, ne serait-ce que sur le point fondamental de l’hérédité. J’imagine mal une royauté élective.

 

Vexilla Galliae : En 2013, au plus fort des manifestations contre le « mariage pour tous », vous avez rappelé avec force l’importance du « respect des droits fondamentaux de la Famille, cellule de base de toute société constituée selon l’ordre naturel et chrétien ». La Famille est effectivement sacrée et la Famille Royale en est, naturellement, l’étendard. Vous êtes, Monseigneur, avec Madame la duchesse d’Anjou, les heureux parents de trois beaux enfants. Voudriez-vous, Monseigneur, partager avec nous quelques éléments relatifs aux personnalités de la princesse Eugénie, aînée des Enfants de France, du prince Louis, Dauphin de France, duc de Bourgogne et du prince Alphonse, duc de Berry ?

 

Monseigneur, le prince Louis de Bourbon : Comme vous le savez je ne veux pas que mes enfants soient surexposés. Ma femme et moi donnons une place importante à leur éducation et à leur formation. Pour pouvoir être un adulte responsable il faut avoir eu, enfant, de bonnes bases. Nous voulons aussi qu’ils aient une éducation équilibrée d’enfants de leur âge. Ils pratiquent des sports car c’est une bonne école de responsabilité et de solidarité. Chaque fois que je rentre d’une cérémonie je leur explique pourquoi j’y suis allé. Mais tout cela doit se faire en tenant compte de leur âge, de leur développement. Ce sont encore des enfants.

 

Vexilla Galliae : Monseigneur, vous êtes l’Aîné des Capétiens, le Chef de la Maison de Bourbon et dès lors, le légitime successeur de vos ancêtres les rois de France au Trône de France. Votre parole porte forcément en elle la charge historique de votre héritage. Quel message souhaiteriez-vous adresser personnellement aux Français en cette tumultueuse période où l’avenir de la France se joue ?

 

Monseigneur, le prince Louis de Bourbon : Déjà depuis un certain temps la France est confrontée à une crise notamment morale. La période électorale accentue sans doute une prise de conscience en particulier sur l’avenir mais le phénomène est plus profond et vient de plus loin. Que veut faire la France de son futur ? Telle est bien la question qui se pose. La France veut-elle renouer avec son histoire prestigieuse qui en a fait durant des siècles et des siècles le miroir et le modèle des nations? La France s’est construite sur des principes hérités à la fois de l’antiquité gréco-romaine et du christianisme. Ainsi elle a su faire la part des choses entre le collectif et l’individuel, entre le commun et le privé et par-dessus tout entre le matériel et le spirituel. Ce dernier lui a toujours permis de s’élever et de donner un sens à la mission civilisatrice qu’elle a portée sur les cinq continents. Actuellement le monde est malade de vision trop matérielle. Il faut savoir retrouver la part du gratuit sans laquelle rien de grand ne s’écrit. La France doit le retrouver pour elle-même d’abord et, ensuite, pour le montrer en exemple aux autres peuples. Nous en revenons toujours à la même interrogation rappelée il y a 20 ans par Saint Jean-Paul II à propos du baptême de Clovis, la France est-elle encore capable de vivre selon les principes qui ont façonné son histoire et ont fait d’elle une grande nation.

 

Merci, Monseigneur, de nous avoir accordé ces quelques minutes d’entretien.

 

Nous remercions également le Secrétariat du duc d’Anjou.

 

Frederic de Natal

 

Stéphane Piolenc

 

Franz de Burgos

 

Vexilla-Galliae

NdCR. Ajoutons à nos "principes hérités à la fois de l’antiquité gréco-romaine et du christianisme", nos principes hérités de cette si riche culture et cette civilisation gauloise, de mieux en mieux connue, dont la monarchie française n'a fait que recueillir l'héritage, au Ve siècle ap.J.-C. . La place de la femme dans la société, l'hospitalité, l'équité, le sens de la justice, l'altruïsme, une religion commune propre et spécifique, un clergé distinct du reste de la société, fonctionnarisé et pris en charge par la collectivité, et déjà la distinction des pouvoirs temporel du roi et spirituel du clergé qui n'existait pas dans le monde gallo-romain où l'empereur était le "Souverain pontife", sont autant de principes que nous ont légués nos ancêtres les Gaulois.

 

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28 avril 2017 5 28 /04 /avril /2017 09:26

Si vous entendez Emmanuel Macron ou ses adeptes vous dire qu'il a quitté le milieu de la finance pour faire de la politique et donc qu'il a perdu de l'argent, répondez-leur ceci :

 

« Macron est mandaté par les milliardaires pour donner un grand coup de balai sur des divisions politiques qui n'ont plus lieu d'être, qui paralysent les intérêts de l'Oligarchie : plus de droite, plus de gauche, tous unis derrière le veau d'or qui est devenu l'argent, les intérêts et les pouvoirs de cette Oligarchie. Plus de secteur privé, plus de secteur public, on va de l'un à l'autre et de l'autre à l'un. Bientôt le monde sera marchandisé, privatisé, et Emmanuel Macron sera radieux. Et il sera récompensé par les financiers du bon travail qu'il aura fait. 

 

Une classe sociale, aujourd'hui effectivement mondialisée, défend des intérêts de type extrêmement violent, c'est-à-dire que grâce à leur titre, grâce à la propriété des moyens de production. Ils sont bien décidés à exploiter toujours plus le monde du travail, à marchandiser les ressources naturelles, à exploiter les pays sous-développés, à spéculer sur le réchauffement climatique, et à marchandiser l'ensemble des services publics, y compris les services sociaux, par exemple d'aides aux plus démunis.

 

L'argent est devenu une arme de destruction massive qui leur permet de tout attaquer, tout contrôler, la démocratie, le politique, les corps, les ressources naturelles, le travail. C'est une véritable guerre de classe

 

[...] Le conflit d'intérêt? Ils s'en tapent, parce que en réalité pour eux ce n'est pas un problème. La séparation des pouvoirs, cela n'existe pas. [...] Et donc c'est une espèce de résurgence de l'Ancien Régime, qui vraiment devrait être complètement supprimée. »

 

Note de Christ-Roi. La séparation des pouvoirs est un mythe de la république des « Lumières » pour donner le pouvoir aux milliardaires à la place du roi et du peuple.

 

Sous l'Ancien Régime, le roi n'était pas le jouet des riches, il en était le maître absolu, il ne dépendait d'aucune puissance et était délié de tout lien (absolutisme).

 

L'enrichissement indéfini était perçu comme immoral par le codes même de la noblesse, il cachait une activité interdite (l'usure) et conduisait à l'arrestation et au bannissement (Fouquet).

 

Le commerce, lui-même était interdit à la noblesse : ses codes d'honneur ne permettaient pas un enrichissement indéfini tel qu'il fut permis à partir de 1789...

 

L'explication partielle de l'Oligarchie, vue sous le seul angle économique est donc incomplète (et peut même être très dangereuse si elle devient l'outil de propagande idéologique du totalitarisme communiste). L'explication doit impérativement aborder le pendant politique de l'oligarchie, sans quoi on a un discours de façade préempté par les gauchistes comme l'a fait Mélenchon durant la campagne présidentielle 2017 en se mettant lui aussi à parler d'« oligarchie» (un thème qui jusque-là n'avait été expliqué et développé que par le Front national), sans jamais faire une analyse de fond de l'oligarchie politique.

 

Du point de vue historique, la naissance de l'oligarchie politique républicaine a bien été identifiée par l'historien Patrice Gueniffey : 

 

« Dans le régime démocratique, ... (e)n théorie, le nouveau citoyen se voit reconnaître un pouvoir de contribuer à la formation des décisions, ... Mais en réalité, il a moins de prise sur la décision qu'il n'en a jamais eu (Cf. P. Gueniffey, Le Nombre et la raison, p. 208-213).

 

En effet, la participation démocratique "transfère" le pouvoir théoriquement possédé par les individus à une oligarchie composée de professionnels de la politique. Cette oligarchie trie les problèmes et définit les termes dans lesquels ils peuvent être résolus, médiation indispensable pour transmuer la poussière des volontés individuelles en "volonté collective". La toute-puissance de la "machine", ou du parti, est la réalité de la liberté du citoyen moderne.

 

...[L]e pouvoir réel se trouve entre les mains du 'cercle intérieur'.

 

... [L]e peuple est réellement dépossédé de son pouvoir au profit du parti indispensable au fonctionnement de la démocratie.

 

... [L]e mensonge: la dictature d'une minorité prétendant énoncer la Volonté générale au nom du peuple mais à la place du peuple... »

 

(Patrice Gueniffey, La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 206-207).

 

Le seul clivage que Macron souhaite conserver, et même « rebâtir » est précisément le clivage « entre progressistes et conservateurs » issu de 1789

 

« A mes yeux, le vrai clivage dans notre pays (...) est entre progressistes et conservateurs, c'est ce clivage que je veux rebâtir maintenant et je ne veux pas attendre 2017 » (pour cela), avait déclaré le ministre de l'Economie dans une interview pour Arte.

 

Conclusion

 

Le « en marche » d'Emmanuel Macron, c'est un retour à la précarité sociale du XIXe siècle, le tonneau des danaïdes de la dette qui ne cesse de se remplir pour le plus grand profit des banques et le plus grand malheur des peuples, réduits à l'esclavage pour dette comme durant l'Antiquité !, pendant que les écarts de richesses ne cessent de se creuser au point d'atteindre des niveaux records jamais atteints dans l'histoire de l'humanité, une classe de riches de plus en plus riches et une classe de pauvres de plus en plus pauvre, une France tiers-mondisée dont le PIB est dépassé par d'anciens pays en développement comme l'Inde ou le Brésil, la France livrée à l'oligarchie politico-économique.

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26 avril 2017 3 26 /04 /avril /2017 19:10

Le mépris de classe d'Emmanuel Macron envers le peuple français s'est illustré de nouveau aujourd'hui par un propos d'un de ses soutiens, Jacques Attali envers les salariés en difficulté de Whirlpool :

Jacques Attali, soutien d'Emmanuel Macron, compare les ouvriers de Whirlpool en difficulté à une "anecdote"

Jacques Attali, un des premiers mentors et soutien d'Emmanuel Macron qui s'est notamment affiché avec lui dimanche soir au restaurant La Rotonde en faisant la fête après les résultats du premier tour comme si le deuxième tour était déjà joué, a comparé aujourd'hui les salariés de Whirlpool à "des anecdotes" :

 

"Je ne voudrais pas que cette campagne se réduise à des anecdotes."

 

Jacques Attali a connu Emmanuel Macron en 2007, alors que celui-ci était rapporteur général adjoint de la "commission Attali" sur la "libération de la croissance".

 

"Les ouvriers de Whirlpool, c'est des anecdotes ?" a répondu alors la journaliste de LCI, Audrey Crespo-Mara, à l'économiste et ancien conseiller de François Mitterrand. Réponse de l’intéressé :

 

"C'est en effet une anecdote dans un contexte plus large, si on ne le présente pas dans un contexte plus large".

 

Le secrétaire général d'En marche! est intervenu aussitôt pour demander qu'il "se taise". (Source)

 

Mais pour le moment, il n'y a aucune excuse publique, aucun mot d'apaisement du candidat d'"En marche" (arrière vers le XIXe siècle!) envers les salariés de Whirlpool ainsi méprisés. Ces propos méprisants doivent être retirés et désavoués immédiatement.

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25 avril 2017 2 25 /04 /avril /2017 11:10

Petit rappel du mépris de classe du mondialiste Emmanuel Macron. D'où il parle et les résultats de sa politique économique :

Appel à faire barrage à Emmanuel Macron, l'homme des puissants

L'homme pour qui la France n'a pas de culture : 

Appel à faire barrage à Emmanuel Macron, l'homme des puissants

L'homme de la finance et des banques, planche dans les loges au "Grand Orient de France" :

Appel à faire barrage à Emmanuel Macron, l'homme des puissants

L'homme comptable d'une croissance moins forte en 2016 qu'en 2015 :

Appel à faire barrage à Emmanuel Macron, l'homme des puissants

Emmanuel Macron, secrétaire général adjoint de la présidence de la République de 2012 à 2014, puis ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique du 26 août 2014 au 30 août 2016, deux ans et quatre jours, est directement comptable et responsable de la situation économique du pays.

Appel à faire barrage à Emmanuel Macron, l'homme des puissants

Emmanuel Macron c'est 700 000 chômeurs de plus depuis le début du quinquennat de François Hollande :

Appel à faire barrage à Emmanuel Macron, l'homme des puissants

Les casseroles d'Emmanuel Macron sont les plus graves (délits de favoritisme), dont l'affaire Alstom et la vente des fleurons de l'industrie française.

Macron est indigne de gouverner la France. Il n'aime pas la France ("la France n'a pas de culture", "pas d'art"), il n'aime pas les Français (il énumère les nationalités et renvoie les Français à leurs origines). Il dit que la Guyane est une île...

Appel à faire barrage à Emmanuel Macron, l'homme des puissants

Sur les droits des femmes et les questions de la famille, l'homme a le programme de Pierre Bergé pour qui "louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ?" :

Appel à faire barrage à Emmanuel Macron, l'homme des puissants
Appel à faire barrage à Emmanuel Macron, l'homme des puissants

Pierre Bergé soutient Emmanuel Macron :

Appel à faire barrage à Emmanuel Macron, l'homme des puissants

Christ-Roi appelle tous les chrétiens, tous les défenseurs de la loi naturelle, les croyants de toute confession, ou agnostiques, toute personne soucieuse de la défense de la chose publique et de ce que nous avons tous en commun, toute personne soucieuse de la défense des plus faibles et des petits, à faire barrage à Emmanuel Macron, en votant Marine Le Pen au second tour de la présidentielle dimanche 7 mai. S'abstenir serait faire élire un ennemi de la France et des Français.

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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 13:55

L'historien du droit Jean-Louis Harouel, auteur (notamment) du remarquable chapitre "La Pré-Révolution 1787-1788" présentant l'obstruction parlementaire au XVIIIe siècle comme une des causes de la Révolution de 1789 dans Les Révolutions françaises, sous la direction de Frédéric BLUCHE et Stéphane RIALS, Fayard 1989 (Cf. voir ici), présente son dernier ouvrage "Revenir à la Nation" au Cercle Aristote :

Extrait :

 

« Nous sommes dans un monde actuellement où cette disjonction du politique et du religieux, si on y regarde bien, n'existe plus tant que cela. Elle existe pour des religions traditionnelles de l'Europe. Là il y a effectivement une distinction du politique et du religieux, qui est ancienne, puisque la laïcité ne date pas de la loi de 1905. La laïcité, au sens de disjonction du politique et du religieux remonte à Aristote et S. Thomas d'Aquin, pour ce tout premier seuil de laïcité.

 

Mais alors, cette laïcité, actuellement, en Europe occidentale, elle n'existe donc, disais-je que pour les religions européennes traditionnelles, mais elle n'existe pas pour ces religions de substitution qui sont venues prendre leur place. Et donc, cette religion des droits de l'homme, là il n'y a plus du tout de distinction du politique et du religieux : nous baignons dans le religieux. Nous baignons dans une religion politique.

 

[...] Cette religion humanitaire, cette religion des droits de l'homme, cette religion de l'humanité, tout cela, et d'autres choses encore, j'ai choisi de les réunir dans ce livre sous l'appellation globale d'idéologie post-chrétienne. Ce sont des religions séculières qui se sont développées sur la base d'une implosion progressive de la religion chrétienne et corrélativement par l'envahissement du champ des valeurs de la société et du champ des règles du droit par des idées d'origine chrétienne, sorties complètement de leur contexte, ayant perdu leur sens, complètement dénaturées et capables d'avoir les effets les plus néfastes pour la société, la nation, les familles.

 

Ce terme d'"idéologie post-chrétienne", d'ailleurs, je l'ai repris au cardinal Ratzinger, qui l'employait avant d'arriver au pontificat, dans plusieurs écrits. "Nous sommes entrés dans des temps post-chrétiens", écrivait le cardinal Ratzinger. Mais ce qui est frappant c'est que ces temps post-chrétiens sont bourrés d'idées chrétiennes, dénaturées, déformées, trahies. Mais ces idées sont quand même d'origine chrétienne.

 

Et alors, l'un des aspects les plus pervers de ce post-christianisme est que ces valeurs d'origine chrétiennes, qui dans le christianisme étaient préconisées aux individus sur un mode strictement individuel, libre et volontariste dans la perspective de leur salut, elles sont proposées, imposées aux sociétés politiques, aux Etats, comme étant les normes qui doivent inspirer inconditionnellement leurs actions...

 

L'état traditionnel a toujours pratiqué - Max Weber le montre bien - l'éthique de la responsabilité. »

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20 avril 2017 4 20 /04 /avril /2017 07:26

La video ci-dessous est une enquête exclusive d’Armel Joubert des Ouches et de Jeanne Smits pour Reinformation.tv. Le scandale du sexe et de la pornographie dans les livres scolaires obligatoires s’étend dans le silence des parents d’élèves, des associations de parents et des autorités religieuses. 

Une enquête exclusive Réinformation.TV

 

Le scandale du sexe et de la pornographie dans les livres scolaires obligatoires s’étend dans le silence des parents d’élèves, des associations de parents et des autorités religieuses. Il touche tant les écoles publiques que l’enseignement catholique.
 
« Je sais qu’il y a deux scènes de viols, dont une sur une mineure. Je crois aussi qu’il y a une tournante dans une cave. Dès le début, ils présentent le personnage comme une bête de sexe. Il est marié mais sa femme ne lui suffit pas, alors, il a une garçonnière où il se rend pour voir d’autres femmes la nuit. Je n’ai pas tout lu ». Le personnage était « une bête de sexe ».

 

Le scandale des ouvrages scolaires

 
La jeune fille qui parle est aujourd’hui âgée de 18 ans. Mais de quoi parle-t-elle ? D’un livre dont la lecture a été imposée par l’un de ses professeurs à toute sa classe de seconde, il y a trois ans, pour « l’étudier ». Ce livre, c’est L’invention de nos vies de Karine Tuil. On y trouve de nombreuses scènes de pornographie.
 
C’est un scandale sans nom. Mais il y a plus grave : cela s’est passé dans un établissement de l’enseignement catholique de Rennes : l’Assomption. « Le sexe » abordé sous des traits nauséabonds dans une école catholique bretonne…
 
Lorsque les faits se produisent, Tiphaine n’a que 15 ans. Cette lecture imposée la choque terriblement, au point qu’elle sera victime de crises de larmes à répétition, d’insomnies fréquentes, de troubles divers.
 
A l’époque, la lettre d’excuse qu’elle reçoit de Pascal Balmand, le secrétaire général de l’enseignement catholique à Paris ne change pas grand-chose. Le mal est fait. Trois ans après, Tiphaine, que nous avons interviewée en exclusivité, reste toujours profondément choquée. « Je ne pourrai jamais oublier cela », nous a-t-elle déclaré.

 

A « Saint Vincent » aussi…

 
Toujours à Rennes, il y a peu, c’est un établissement considéré comme un fleuron de l’enseignement catholique – Saint-Vincent-la-Providence – qui a fait étudier à des élèves de 3e un livre du même acabit. Un ouvrage de Gilles Paris, Autobiographie d’une courgette… Interviewée à visage caché, la mère d’un enfant de 13 ans nous a dit être révoltée par ce que l’on a fait étudier aux élèves.

 

Livres, sexe et … réactions ?

 
« Une amie m’a raconté que dans une école de la région, on avait emmené des élèves voir une pièce de théâtre à la fin de laquelle les acteurs se sont promenés, nus, dans la salle, enjambant les fauteuils dans lesquels avaient pris place les élèves… »
 
Armel Joubert des Ouches et Jeanne Smits qui ont travaillé plusieurs semaines sur cette enquête, ont également pu obtenir le témoignage de ce professeur d’anglais d’un établissement catholique du Val-de-Marne, scandalisé par l’absence de réaction tant de la direction du lycée dans lequel elle travaille que des autorités ecclésiastiques. Notre équipe a tenté d’obtenir des explications auprès de l’évêché de Rennes et auprès des services de Mgr Pierre d’Ornellas, en vain…

 

Généralisation de la pornographie et loi du silence dans les écoles catholiques et publiques

 
Dans les établissements publics et privés sous contrat, les cas de ce genre se sont multipliés ces dernières années sans que la presse n’en fasse état.
 
Pour Pierre de Laubier, professeur et auteur du l’ouvrage « L’école privée … de liberté », il est presque « normal » que des livres comme ceux-là circulent. « L’administration de l’enseignement catholique est un mille-feuilles, tout est fait pour que l’on ne comprenne rien. Par ailleurs, l’école est pieds et poings liés avec l’Education nationale et dès qu’il y a une affaire, tout le monde est mis en cause. Il y a une loi du silence ».
 
Dans cette enquête qui a emmené Reinformation.TV de la Bretagne à la région parisienne, vous entendrez également le témoignage d’un directeur d’école qui explique comment on en est arrivé là.

 

Une enquête exclusive d’Armel Joubert des Ouches et de Jeanne Smits

 

Source: Reinformation.tv

Le 30 mars dernier, Ariane Bilheran, une psychologue clinicienne, normalienne docteure en psychopathologie, spécialisée dans la psychologie du pouvoir déviant (harcèlement, manipulation, tyrannie, totalitarisme et ses pathologies : paranoïa, perversion...), a publié une video présentant son livre "L'imposture des droits sexuels" (Broché 2017), en vente sur Amazon. Elle confirme le scandale des "droits sexuels" dénoncé en janvier 2017 par Marion Sigaut.

 

"Des standards pour l’éducation sexuelle en Europe nous sont donc imposés, en tout cas à tous les enfants de France, sans que le peuple français ait eu quelque chose à en dire", alerte-t-elle. Et dans un silence général. Avez-vous en effet entendu parler de ces choses durant la campagne présidentielle ?

 

Arianne Bilheran cite le mot "la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage" de George Orwell (1984), "arbeit macht frei" (le travail rend libre), la devise nazie apposée sur le camp d'Auschwitz, l'appellation par Staline de sa constitution comme "la plus démocratique du monde", et fait un parallèle avec les "droits" dits "sexuels". Elle "confirme l'existence de dérives graves en France au travers de la prétention des adultes à éduquer sexuellement des mineurs." "On éduque à réprimer des pulsions et à ne pas faire tout ce qu'on veut, explique-t-elle. On n'éduque pas à une pulsion".

Dès lors parler de "droits sexuels", alors que "le droit est censé réprimer les pulsions pour préserver l'intégrité de chacun (et non pas les encourager) est "délirant". La psychologue alerte sur "un totalitarisme à nouveau visage qui va s'en prendre aux enfants". Elle conclut sa video en disant avoir dit ce qu'elle avait à dire et dit rester "disponible pour répondre à toutes les questions" :

En présentation de cette video, Anne Bilheran précise que les citations suivantes tirées de son livre sont extraites des documents suivants:
Standards pour l’éducation sexuelle en Europe :
https://www.sante-sexuelle.ch/wp-cont...
 

« La sexualité des enfants est beaucoup plus large que celle de l’adulte moyen. Elle peut être considérée comme un aspect du développement de la sensualité qui fait partie, elle, du développement psychologique, social et biologique de tout individu. » (p. 23)

« les enfants fantasment beaucoup » (p. 25) entre 7 et 9 ans, notamment « sur le fait d’être amoureux d’un enfant du même sexe » (p. 25)
à « 10 ans » les enfants « commencent à s’intéresser à la sexualité des adultes » et « fantasment sur la sexualité » des adultes (idem)

entre 16 et 18 ans, « ils savent plus clairement s’ils sont hétérosexuels ou homosexuels » et affinent leur « carrière sexuelle » (p. 26)

laquelle passe généralement par les étapes suivantes : « s’embrasser, se toucher et se caresser tout habillés, se caresser nus, rapport sexuel complet (hétérosexuel) et, finalement, sexe oral et parfois anal. » (idem)

Ce serait d’ailleurs la raison pour laquelle il faudrait absolument « commencer l’éducation sexuelle avant l’âge de quatre ans » (p. 35), où seront enseignés aux enfants de 0 à 4 ans : « la reproduction » (p. 38), « la masturbation » (idem), « le plaisir lié à un contact physique », les « identités sexuelles » (p. 39), entre autres.
 

Déclaration des droits sexuels (version longue) :
http://www.ippf.org/sites/default/fil...
 

« L’obligation de satisfaction requiert des Etats qu’ils adoptent des mesures législatives, administratives, budgétaires, judiciaires, promotionnelles, et toute autre mesure appropriée, visant au plein exercice de ces droits » (p. 20)

 

Arianne Bilheran facebook

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19 avril 2017 3 19 /04 /avril /2017 09:33
"Islam, religion de l’épée". L’alarme d’un jésuite égyptien

Dans dix jour, le vendredi 28 avril, le pape François atterrira dans une Egypte encore marquée par les massacres du dimanche des rameaux perpétré par des musulmans dans deux églises chrétiennes bondées de fidèles.

Pourtant, le mantra des autorités vaticanes, à commencer par le pape, continue à être que « l’islam est une religion de paix ».  Il est formellement interdit de parler de « guerre de religion » ou de « terrorisme islamique ».

« Civiltà Cattolica » avait bien tenté à une occasion d’affronter la réalité en face dans un éditorial de 2014 signé par le père Luciano Larivera qui écrivait ceci à propos de l’aile la plus belliqueuse du monde musulman:

« Il s’agit d’une guerre est une guerre de religion et d’anéantissement.  Elle instrumentalise le pouvoir pour la religion et non l’inverse. »

Mais le père Antonio Spadaro était immédiatement intervenu pour démentir cette vérité simple inopinément parue dans la revue qu’il dirige.

A la veille d’un voyage de François au Caire, voici pourtant que cette vérité refait surface, bien argumentée, cette fois dans les pages de l’Osservatore Romano, et à nouveau sous la plume d’un jésuite.

Le nom de ce dernier est Henri Boulad.  Il a 86 ans et est né à Alexandrie en Egypte.  Il est issu d’une famille syrienne de rite melkite qui a fui les massacres antichrétiens de 1860.  Il vit au Caire et ce qui va suivre est une partie de l’interview qu’il a accordée au quotidien du Saint-Siège en date du 13 avril, le jour du Jeudi Saint.

*

Q. – Père Boulad, vous avez été recteur du Collège des jésuites au Caire où de nombreux musulmans et chrétiens ont étudié dans un exemple concret de vivre-ensemble. Et pourtant aujourd’hui le monde semble subir les assauts de ce même islam.

R. – Mais de quel islam parlons-nous? Voilà toute la question. On trouve dans le Coran les versets de la Mecque et ceux de Médine. Dans ceux écrits à La Mecque, Mahomet tient un discours très ouvert qui parle d’amour et dans lesquels les juifs et les chrétiens sont nos amis, il n’y a pas d’obligation en matière de religion et Dieu est plus proche de nous. La première partie de la vie de Mahomet transmet donc un message spirituel, de réconciliation et d’ouverture.

Mais quand Mahomet quitte La Mecque pour fonder Médine, il y a un changement. De chef spirituel, il devient un chef d’Etat, militaire et politique. Aujourd’hui, ces versets de Médine forment les trois quarts du Coran et sont un appel à la guerre, à la violence et à la lutte contre les chrétiens.

Les musulmans des IXe et Xe siècles ont pris acte de cette contradiction et se sont mis ensemble pour tenter de la résoudre, le résultat fut qu’ils prirent cette décision désormais célèbre d’abrogeant et d’abrogé: les versets de Médine abrogent ceux de La Mecque. Mais ce n’est pas tout. Le soufisme fut mis à l’index et des bibliothèques entières furent incendiées en Egypte et en Afrique du Nord.

Il faudrait donc reprendre les versets originaux qui sont à la source, c’est-à-dire précisément les versets de La Mecque, mais ceux-ci sont abrogés, ce qui fait de l’islam une religion de l’épée.

Q. – De nombreux observateurs et analystes parlent pourtant d’un islam modéré.

R. – L’islam modéré est une hérésie mais nous devons faire la distinction entre l’idéologie et les personnes, la majeure partie des musulmans sont des gens très ouverts, gentils et modérés. Mais l’idéologie présentée dans les manuels scolaires est quant à elle radicale. Chaque vendredi, les enfants entendent la prédication de la mosquée qui est une incitation permanente: celui qui quitte la religion musulmane doit être puni de mort, il ne faut saluer ni une femme ni un infidèle. Heureusement cela n’est pas mis en pratique mais les frères musulmans et les salafistes souhaitent en revanche appliquer cette doctrine, les musulmans modérés n’ont pas voix au chapitre et le pouvoir se trouve dans les mains de ceux qui prétendent interpréter l’orthodoxie et la vérité.

Ceux qui ont le pouvoir aujourd’hui, ce ne sont pas les musulmans qui ont pris dans l’islam ce qui était compatible avec la modernité et avec la vie commune avec d’autres populations mais bien les musulmans radicaux, ceux qui appliquent une interprétation littérale et parfois instrumentale du Coran et qui refusent tout dialogue.

Q. – Mais en agissant de la sorte, ils nient l’œuvre de tous les grands penseurs musulmans comme Avicenne ou Al-Ghazali.

R. – Oui, et c’est là le point sensible. La réforme qui s’est produite dans l’histoire de l’islam a été réfutée. par exemple, le calife abbasside El Maamoun né à Bagdad en 786 et mort à Tarse en 833, disciple des mutazilites, les rationalistes de l’islam, a bien tenté une réforme mais qui se souvient de lui aujourd’hui? Ce qui a prévalu, c’est l’islam fermé et rigoriste de Mohammed ibn Abd al Wahhab. La dernière réforme en date fut celle tentée par le cheikh Mahmoud Taha au Soudan, qui a été cependant pendu sur la place de Karthoum parce qu’il affirmait que les versets de La Mecque devaient abroger ceux de Médine.

Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

Source : (Traduction) Diakonos.be

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11 avril 2017 2 11 /04 /avril /2017 19:12

D’où parle Jean-Luc Mélenchon ? demande Gabriel Robin aujourd'hui sur Boulevard Voltaire :

Je suis surpris par l’extrême mansuétude dont bénéficie le camarade Mélenchon sur les plateaux de télévision…

 

Jean-Luc Mélenchon est la vedette de cette fin de campagne présidentielle.

 

[…]

 

Dans les grands meetings qu’il donne en plein air, Jean-Luc Mélenchon tente de s’affranchir des clivages, réconciliant la gauche avec la nation qu’elle avait pourtant contribué à reléguer aux oubliettes. On loue sa hauteur de vue mais on reste silencieux sur son extrême démagogie. « Je serai le Président de la paix », déclare-t-il à chacune de ses interventions… N’est-ce pas un peu faible et mensonger ? Car, au fond, les grands marqueurs idéologiques du marxisme impriment toujours ses discours, y compris sur la forme.

 

Ainsi, il s’adresse à ses militants en les nommant ses « enfants ». Une formule qui renverra immanquablement au « petit père des peuples » de l’ami Joseph Staline. Quant à ses tenues, immédiatement reconnaissables, elles lui permettent d’être identifiable et de s’identifier à cette même famille de pensée. La veste de couvreur qu’il arbore fièrement aurait, par exemple, pu être portée par Mao, Castro ou Chávez.

 

Venons-en justement au Venezuela.

En 2013, Jean-Luc Mélenchon déclarait : « Le Venezuela bolivarien est une source d’inspiration pour nous, nous saluons la victoire de Maduro ! » Passons sur ce pauvre Bolivar, dont la figure est régulièrement travestie par ses héritiers autoproclamés, pour nous attarder sur Nicolás Maduro. Ce modèle politique, revendiqué par Jean-Luc Mélenchon, est un autocrate corrompu accusé d’avoir détourné des milliards de dollars à son profit.

Actuellement, la petite nation pétrolière est secouée par d’immenses manifestations populaires contre le pouvoir en place. Le Venezuela est un des pays les plus criminogènes au monde, littéralement dévasté par la violence des bandes de rue et la toxicomanie. Oh, il est vrai que ces pays ont aussi, auparavant, souffert des élites inféodées au grand frère américain. Doit-on, toutefois, les condamner à un choix qui n’en est pas un entre la tyrannie oligarchique indigéniste et celle des généraux associés à la grande finance ? J’ose espérer que non.

 

Derrière les foules bigarrées qui soutiennent Jean-Luc Mélenchon, accompagnées de chants révolutionnaires, se trouve l’utopie égalitariste qui ne peut conduire qu’à la ruine, à l’hypocrisie et à la restriction de toutes les libertés individuelles. Mais ça n’est pas tout : Jean-Luc Mélenchon est, aussi, consubstantiellement internationaliste. À Marseille, il n’en a pas fait mystère : il mènerait une politique immigrationniste. Il a, d’ailleurs, le mérite de la constance, n’ayant pas grandement évolué depuis 2012 !

 

Pour toutes ces raisons, je suis surpris par l’extrême mansuétude dont bénéficie le camarade Mélenchon sur les plateaux de télévision… Bien plus proche d’un Fidel Castro que d’un José Mujica (actuel président de l’Uruguay), il devrait inquiéter tous ceux qui, comme moi, sont attachés à nos institutions et à notre identité historique. Est-ce vraiment ce que les Français veulent comme avenir ?

Source: D'où parle Jean-Luc Mélenchon ?, Boulevard Voltaire, 11 avril 2017

En 2012 sur RMC, Jean-Luc Mélenchon répondait aux questions des auditeurs. Voici d'où il parle :

"Je suis un homme discret, explique Jean-Luc Mélenchon. Je ne veux pas que mes opinions philosophiques ou religieuses soient mises sur la table car un élu doit représenter tout le monde. Maintenant, la question qui est posée sur la franc-maçonnerie, je ne veux pas parler de mes convictions philosophiques ou religieuses personnelles. La maçonnerie, pour certains, est une philosophie. C'est une sorte de religion familiale. Je peux dire puisqu'il n’est plus là que mon père l’était, et puisqu'il n’est plus là que mon grand-père l’était également... Ce que je voudrais dire maintenant, c'est la chose suivante. Ne perdez pas de vue ce que ce courant a représenté dans l'histoire des idées et de la fraternité, de la liberté et de l'égalité dans notre pays. Voyez-vous, ce courant est le courant des Lumières, c’est lui qui a lutté contre l’obscurantisme. Monsieur, chaque fois que vous chantez la Marseillaise, le chant de notre patrie républicaine, vous chantez un chant écrit par un Franc-maçon. [D'où notre appel à contre-attaquer pour repousser et exorciser ce maléfice en priant et en récitant un Ave Maria à chaque fois qu'on entend la Marseillaise. Ndlr.] Si vous chantez l’Internationale vous chantez un chant écrit par un Franc-maçon."

 

Tout s'éclaire. Voilà donc la raison pour laquelle Jean-Luc Mélenchon, ces jours-ci, est la vedette des médias, le sauveur attendu : les "Lumières" de Lucifer...

 

Le site Medias-presse.info a rapporté cette information d'un Mélenchon franc-maçon de père en fils : "Les grandes révolutions sanguinaires qui ont sabré l’Europe depuis la Révolution de 1789 et jusqu’à la Révolution d’Octobre (1917 en Russie) sont des révolutions maçonniques. Le Système ou régime républicain qui sévit en France pratiquement sans interruption depuis 1792 est un régime maçonnique, qui se dresse contre Dieu et contre son peuple… Seule pour le moment la Russie a réussi sa contre-révolution, rien d’étonnant qu’elle soit attaquée de toutes parts par le Système…"

D'où parle Jean-Luc Mélenchon ?

 

Lors de son meeting à Marseille dimanche 9 avril Jean-Luc Mélenchon a hurlé, tel un dictateur illuminé, qu'il parlait "depuis la splendide et immense clameur de la déclaration des droits de l'homme surgissant du volcan de la Grande Révolution. Nous voici".

 

Quelles sont les banques qui financent Jean-Luc Mélenchon ? On aimerait le savoir. Il parle depuis la Révolution bourgeoisie parisienne de 1789, financée par les banques, soutenue par la franc-maçonnerie, cette association opaque où le secret permet l'entraide et l'assistance entre ses membres, à l'exclusion de tous les autres, et qui a volé les biens du clergé et de la noblesse, assassiné le petit peuple en 1789 pour prendre le pouvoir et ruiner la France avec les assignats. "La Révolution aura fait reculer la législation sociale de trois-quarts de siècle", disait René Sédillot (1906-1999), historien.

 

80% des personnes guillotinées furent des petites gens. 28% furent des paysans, 31% des artisans et des ouvriers, plus de 20% des marchands, 8 à 9% de nobles, 6 à 7% des membres du clergé. (René Sédillot, Le Coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 1984, p. 24.) 

 

"La révolution française a fait plus de morts en un mois au nom de l'athéisme que l'Inquisition au nom de Dieu pendant tout le Moyen Age et dans toute l'Europe..." (Pierre CHAUNU)

 

Jean-Luc Mélenchon parle depuis la Révolution bolchévique de 1917. Elle aussi est une révolution de bourgeois financés par la banque anglo-saxonne...

 

Rappelons ceci au lecteur attentif : en-dehors de quelques vérités éparses sur le bellicisme condamnable des Etats-Unis et de l'OTAN, la partie idéologique du discours de Mélenchon est totalitaire. La première logique totalitaire apparaît sous la Révolution française (Stéphane Courtois). "Il nous faut des Vendée!" avait proclamé Lénine... Il avait tenu parole en multipliant les massacres. On avait noyé les contre-révolutionnaires dans la Volga comme Carrier l'avait fait dans la Loire. La terreur jacobine tenait lieu de modèle. On n'aurait seulement pas la naïveté de Robespierre: on tuerait les apprentis thermidoriens avant qu'ils ne se manifestent. On irait, cette fois, jusqu'au bout. Et l'on réécrirait l'histoire comme on l'avait fait en France. On maquillerait crimes et châtiments. Les koulaks seraient des 'bandits', comme les Vendéens avait été des 'brigands'. On nierait les procès truqués, les déportations, les famines organisées, le goulag, comme on avait nié, on nie parfois encore, les tannages de peau humaine, le massacre des prisonniers, l'empoisonnement des puits, la déportation des femmes et des enfants, le génocide d'une population exclue de la condition humaine pour sa fidélité à l'ordre ancien, ses attachements immatériels à des réalités qu'on avait abrogées par décret." (Source: Figaro Histoire titrée "Vendée l'épopée des géants le Figaro, Juin-Juillet 2016, n°26)

 

La république dite "française" est un système qui se dit "laïc" mais qui, en réalité, est tout sauf laïc, c'est une religion totalitaire et moniste (confusion des pouvoirs temporel et spirituel). La ruine actuelle de la France depuis 1789 vient de là. (Cf. La "religion de la république"™ : Vincent Peillon plus fort que Robespierre !).

Cette religion ne s'appuie pas sur l'expérience mais nie ce qui a précédé. C'est une manière de se définir en opposition à ce qui précède, en projet négatif qui se positionne contre. Un projet, qui nie la nation-héritage (la remplace par la nation-contrat de Rousseau), et finit par massacrer tout ce qui lui est opposé afin de parvenir à sa fin.... ("Ce qui constitue une République, c'est la destruction totale de ce qui lui est opposée", disait Saint-Just, l'Archange de la Terreur et sa culotte de peau humaine...)

 

Les héritiers de Saint-Just, les partisans de Jean-Luc Mélenchon divisent la société entre les bons (les mondialistes, les internationalistes) et les autres, essentiellement mauvais (patriotes, nationalistes). Envers ces derniers, l'"Amour" qu'a proclamé dimanche dernier Jean-Luc Mélenchon à Marseille n'existe pas. Que voulez-vous ? "La fin sanctifie les moyens", "qui veut la fin, veut les moyens!", disait l'ancêtre de Jean-Luc Mélenchon, Brissot de Warville, l'anglomane "girondin" classé comme modéré... en réalité un agent de l'Angleterre, stipendié des banquiers et des hommes d'affaires (Source: René Sédillot, Le Coût de la Terreur, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 1990, p. 213, 214). C'est la raison pour laquelle on aimerait savoir quelles sont les banques qui financent la campagne de Mélenchon. Brissot voulait "incendier les quatre coins de l'Europe", "car notre salut est là !" (Mallett du Pan, Considérations sur la nature de la Révolution, 1793, réed. Editions du Trident, Paris 2007, p. 75). C'est cela, l'impérialisme des "Lumières" de Jean-Luc Mélenchon !

 

Brandissant un rameau d'olivier à Marseille, Mélenchon déclarait : "Je suis le candidat de la paix!" Il proclamait l'"Amour" (sic) et l'ouverture... Il demandait un "chant d'amour" et une "minute de silence" pour les migrants noyés dans la Méditerranée, "sécher leurs larmes et les serrer contre nos coeurs". L'Amour pour les "peuples du Maghreb qui sont nos frères et nos soeurs", et dans le même temps, il prêchait la haine pour le prochain qui ne partageait pas ses vues politiques. Il nous semble à nous qu'avant de vouloir l'Amour et l'unité du genre humain, commencer par vouloir faire l'unité de ses proches et des Français serait déjà un bon début.... notamment à propos des victimes des attentats pour lesquelles il n'a pas eu un seul mot de compassion et d'"amour". De même, lorsque Mélenchon déclare à son meeting de Marseille : "Je me réjouis que la France soit métissée et tous les enfants sont mes enfants. Et aux monstres qui veulent autre chose, je leur demande comment ils comptent faire si jamais on leur permet de le faire ! Je vous demande, Françaises, Français, un châtiment électoral exemplaire  pour ceux qui ont voulu nous diviser". Où est l'"amour" dans le châtiment... électoral exemplaire ? Heureusement que ce n'est qu'un châtiment "électoral" ! N'est-ce pas déjà diviser les Français que de tenir ce genre de propos envers ceux qui n'ont pas le même projet politique ?

 

Cela peut finir en tyrannie. Une étonnante tribune au "Monde" de Serge Sur, professeur émérite de droit public à l’université Panthéon-Assas avertit : la VIe République voulue par M. Mélenchon débouche sur un régime d’Assemblée, voué à l’impuissance ou à la tyrannie... L’idée est toujours celle d’une assemblée unique, détentrice de tous les pouvoirs..., avertit Serge Sur.

D’où parle Jean-Luc Mélenchon ?

L'historien a analysé le mécanisme du totalitarisme : la virtualité totalitaire se trouve dans la réunion des deux principes de 1789, le "volontarisme" (la Volonté générale) et le "constructivisme" (tout ce que veut l'Assemblée, elle le peut). "L'association du volontarisme et du constructivisme constitue ainsi la première racine de la Terreur révolutionnaire. L'histoire de la Terreur [...] ne commence de ce point de vue ni en 1793 ni même en 1791 ni en 1792 : elle est consubstantielle à la Révolution qui, dès 1789, se présente comme une pure aventure de la volonté". (Patrice Gueniffey, La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 50.)

 

Le système totalitaire place au centre de sa vision délirante de la société l'image de "l'ennemi". On trouve une identité entre la violence du projet communiste de 1917 et celui de Jean-Luc Mélenchon dans l'utilisation d'un vocabulaire de haine envers les "ennemis du peuple" (comme en 1793). En 1917 c'était (au choix) les "contre-révolutionnaires", les "koulaks", les "capitalistes", les "ennemis intérieurs", aujourd'hui avec Jean-Luc Mélenchon ce sont les "parasites incapables inutiles" du meeting de Marseille...

 

Les ancêtres marxistes de Jean-Luc Mélenchon promettaient "la paix" et des lendemains radieux. En 1789, "les bourreaux qui coupaient le cou des enfants et des vieillards, les bénins spectateurs qui assistaient au guillotiner des femmes s'attendrissaient sur les progrès de l'humanité..." (Benjamin Constant). En 1917, la propagande marxiste promettait tout à tout le monde la terre aux paysans, le pain et les usines aux ouvriers, la paix générale entre nations, une "société sans classes"..., le bonheur parfait du peuple et le "bonheur pour tous". Cela s'est terminé par cent millions de morts. (Le Livre noir du Communisme). L'histoire ne nous a-t-elle donc rien appris ?

 

Réfléchissez-y, si vous voulez la paix, évitez de voter pour un projet qui porte en lui la virtualité totalitaire !

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8 avril 2017 6 08 /04 /avril /2017 08:10
Catholique ? Impossible de voter Fillon !

Benoit XVI, dans Sacramentum Caritatis, rappelle, au point 83 « […] le respect et la défense de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle, la famille fondée sur le mariage entre homme et femme, la liberté d’éducation des enfants et la promotion du bien commun sous toutes ses formes. Ces valeurs ne sont pas négociables. »

 

Qu’ajouter de plus ? Ces points non négociables étaient déjà énoncés pour qui veut les chercher dans de nombreux textes papaux, que ce soit chez Paul VI, Jean-Paul II ou bien Pie XII, pour ne citer qu’eux.

 

Or, qu’avons-nous ici ? Un candidat qui, au nom du « progrès », refuse de revenir sur la recherche embryonnaire et rappelle avoir toujours été fer de lance de ce « progrès ». Un candidat qui refuse de revenir sur le mariage homosexuel (l’argument du changement des conséquences sur la filiation est un leurre : le principe d’égalité devant la loi fera sauter la filiation simple). Un candidat qui s’affirme être à titre personnel contre l’avortement mais refuse la moindre modification de la loi.

Un candidat très timide sur le délit d’entrave à l’IVG : « Si les sites sont en contradiction avec les lois républicaines, ils doivent être interdits. »

 

En somme, un candidat qui va à l’encontre de tout ce en quoi les catholiques croient.

Mais alors, comment se fait-il que des groupes comme Sens commun et le PCD soient ralliés à François Fillon, ainsi qu’un nombre important de catholiques ?

Cela s’explique par le leurre économique. L’économie est devenue, dans notre société consumériste, l’alpha et l’oméga de la politique française. Chaque personne, chaque électeur n’est plus qu’un maillon au service de l’économie française. Plus personne n’a de place particulière, chacun est remplaçable. Il est temps de remettre cet outil à sa place. Parce que c’est bien un outil, pas une finalité. La finalité, c’est le bien commun.

Source: Catholique ? Impossible de voter Fillon ! , Boulevard Voltaire, 4 avril 2017

Exhortation apostolique post-synodale Sacramentum caritatis du pape Benoît XVI aux évêques, aux prêtres, aux diacres aux personnes consacrées et aux fidèles laïcs sur l'eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l'église, # 83. Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 22 février 2007, fête de la Chaire de saint Pierre Apôtre.

Exhortation apostolique post-synodale Sacramentum caritatis du pape Benoît XVI aux évêques, aux prêtres, aux diacres aux personnes consacrées et aux fidèles laïcs sur l'eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l'église, # 83. Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 22 février 2007, fête de la Chaire de saint Pierre Apôtre.

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7 avril 2017 5 07 /04 /avril /2017 15:02
http://www.la-croix.com/Monde/Syrie-Washington-menace-dune-action-unilaterale-en-cas-dechec-a-lONU-2017-04-05-1300837461

http://www.la-croix.com/Monde/Syrie-Washington-menace-dune-action-unilaterale-en-cas-dechec-a-lONU-2017-04-05-1300837461

Bachar el Assad est accusé par la communauté internationale d’avoir de nouveau utilisé l’arme chimique mardi 4 avril à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, une attaque qui a causé, selon différentes estimations, entre 60 et 80 morts et des centaines de blessés. Les chancelleries occidentales ont aussitôt toutes appelé à une réaction internationale (Source). Le président américain Donald Trump a imputé l'attaque au gouvernement de Bachar el-Assad, malgré l’absence de preuve. Il a menacé d'une intervention militaire unilatérale (Source). L’affaire, qui donne lieu à des manœuvres à l’ONU, est minée d’arrières pensées. (Source)

 

Notons que l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley montrant des photos des victimes de l'attaque chimique n'est pas sans rappeler la fake news de Colin Powell brandissant des fioles prouvant l'existence d'armes de destruction massive pour justifier l'intervention US en Irak en 2003, assertions mensongères plus tard démenties. Durant la guerre d'Irak en mars 2003, l'inspecteur de l'ONU Hans Blix indique qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massives en Irak. Les inspections américaines menées pendant la guerre s'accordent pour dire que l'Irak avait abandonné son programme nucléaire, chimique et biologique après 1991 bien que des résidus d'armes chimiques aient été trouvés en revanche au nord de Bagdad. Le dossier cité par Colin Powell avait été fourni par l'administration de Tony Blair, le Premier ministre britannique qui reconnaîtra le 7 février 2003 des "gaffes" dans le dossier. Dès le 8 février, les journaux anglais identifiènt les vrais auteurs du rapport comme étant les services de communication de Downing Street et la pauvreté des sources utilisées par ces derniers (plagiat universitaire et sources suspectes...) Jane Harman, élue démocrate de Californie, souligna que la propagande des ADM irakiens est « la plus grande manœuvre d’intoxication de tous les temps ». Paul Wolfowitz, le numéro deux du département de la défense, a reconnu le mensonge d’état, en avouant que « nous nous sommes entendus sur un point, a-t-il précisé, les armes de destruction massive, parce que c’était le seul argument sur lequel tout le monde pouvait tomber d’accord » (Source: Mensonges d'Etat, Ignacio Ramonet, Le Monde diplomatique)

Colin Powell, secrétaire d'État des États-Unis, tenant une capsule d'anthrax, prétend que l'Irak est susceptible de posséder des armes de destruction massive, 5 février 2003

Colin Powell, secrétaire d'État des États-Unis, tenant une capsule d'anthrax, prétend que l'Irak est susceptible de posséder des armes de destruction massive, 5 février 2003

Bien qu'une "attaque chimique" à la Ghouta en 2013 avait permis les Occidentaux de lancer une propagande anti-syrienne et d'être à deux doigts de lancer une nouvelle guerre dans ce pays, celle-ci fut empêchée in extremis à la suite d'un vote du parlement britannique contre la guerre le 29 septembre 2013. Le sur-lendemain, 31 septembre Obama, dans un volte-face étonnant, renonçait à sa guerre en Syrie et demandait un vote du Congrès. On ne sait toujours pas qui a utilisé le gaz Sarin en Syrie. L’affaire avait permis à l’Occident de soutenir les rebelles dits "modérés", dont Al Nosra, qui a fait depuis, selon Laurent Fabius, "du bon boulot".

 

Qu’y a-t-il donc derrière les manières de bateleur de Trump ces jours-ci?, s'interroge Pauline Mille pour Reinformation.Tv, une simple esbroufe pour montrer au peuple et aux médias qu’il n’est pas l’ami de Poutine qu’on l’accusait d’être ? Ou une aventure qui ferait plaisir à la fois aux faucons israéliens, dont il a recherché les faveurs déjà par le choix de l’ambassadeur à Jérusalem, et au complexe militaro-industriel ? Cela semble à la fois dangereux et peu conforme à ce qu’il annonçait, mais cela signifierait qu’il n’a pas d’autre moyen de se maintenir, et de faire avancer sa politique sur d’autres sujets, que de s’allier avec le diable belliciste...

 

Selon l'ambassadeur syrien à Moscou aujourd'hui, l'"attaque chimique" est une "frappe US coordonnée avec Daech et al-Nosra" (Source). "Ce prétexte (de l'attaque chimique) est tiré par les cheveux car la Syrie et son armée ne possèdent plus l'arme chimique : la Syrie a adhéré à l'OIAC et cette organisation a confirmé que la Syrie avait honoré ses engagements relatifs à l'évacuation de l'arme chimique. Je confirme une nouvelle fois que l'Amérique soutient le terrorisme dans la région. J'estime qu'à l'opposé de ce qui se passait auparavant, cette frappe est une ingérence directe réalisée sans intermédiaires", a souligné l'ambassadeur syrien.

 

Or, suite à cette hypothétique "attaque chimique", les États-Unis ont tiré dans la nuit de jeudi à vendredi 7 avril des missiles de croisière sur une base gouvernementale syrienne. Selon le Pentagone, 59 missiles ont été lancés depuis des navires de la marine américaine, tuant, selon les données actualisées, 14 personnes, dont neuf civils et des enfants trouvés morts dans l'attaque.

La frappe a visé l'aérodrome de Shayrat qui serait « directement lié » à l'attaque chimique sur Khan Cheikhoun, selon l'administration américaine.

« Des dizaines » de missiles Tomahawk ont été tirés sur la base aérienne syrienne, depuis des destroyers de l'U.S. Navy dans l'est de la Méditerranée, touchant plusieurs cibles sur la base aérienne de Shayrat. La frappe a été menée avec "59 missiles", a précisé un responsable de la Maison Blanche, indiquant que les États-Unis avaient frappé la base aérienne qui, selon Washington, est "directement liée" aux évènements "horribles" de mardi. (Source)

 

En réalisant une frappe sur la base aérienne syrienne, Washington a soutenu les terroristes, a déclaré vendredi l’administration présidentielle syrienne, citée par l’agence Sana. (Source) "L'attaque contre l'aérodrome d'un pays souverain démontre une fois de plus que le changement d'administration de ce régime [américain, ndlr] ne change pas sa politique qui se traduit par des attaques contre des États, régime qui soumet des nations et tente d'établir son hégémonie dans le monde. Si le régime américain croyait qu'avec cette attaque il pouvait soutenir ses alliés au sein des groupes terroristes […], la Syrie confirme que cette attaque n'a fait que renforcer la détermination de la république dans sa lutte contre les terroristes", stipule le communiqué.

Suite à la frappe américaine contre sa base aérienne, la Syrie pourrait entamer des consultations avec Moscou concernant une éventuelle riposte à l'attaque.

Damas ne décidera d'éventuelles représailles à la frappe US contre sa base aérienne qu'après des consultations avec Moscou, a déclaré l'ambassadeur syrien en Russie Riyad Haddad. (Source)

 

Nous apprenons dans l'après-midi que la Russie se réserve désormais le droit de réagir à des frappes US en Syrie. (Source)

 

L'agence de presse britannique Reuters avait rapporté le 4 avril que l'armée gouvernementale syrienne aurait lancé une attaque aérienne contre la ville de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, en utilisant des munitions contenant du "gaz toxique". Selon Reuters, le raid aurait été mené par des "avions appartenant à la Russie ou au gouvernement syrien". Le ministère russe de la Défense a officiellement démenti l'implication de l'aviation russe dans l'attaque. Des images prises sur les lieux ont été diffusées par les Casques blancs — qui ont vu le documentaire qui leur était consacré recevoir un Oscar — mais les preuves fournies suscitent de nombreuses questions chez les experts militaires. (Source) Tout d'abord, d'où vient l'arme chimique d'Assad? En 2014 les armes chimiques et leurs vecteurs ont été évacués de Syrie et détruits, comme l'a confirmé l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

 

Les incohérences d'une attaque chimique de Bachar al Assad

 

Les États-Unis ont reconnu le jour de l'"attaque chimique" qu'ils ne devaient pas renverser le Président Bachar el-Assad et que c'était au peuple syrien de décider du destin de son pays. Washington n'envisage plus la possibilité d'un changement de régime syrien qu'elle considère désormais comme une "réalité politique", avait déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer. Auparavant, le porte-parole de la Maison-Blanche avait déclaré que Washington devait "accepter la réalité" du pouvoir du Président Assad et se concentrer sur la lutte contre Daech. (Source)

 

Le changement d’attitude américaine avait été commenté pour Sputnik par Hashem Kuraim, du Parti républicain américain. « L'engagement militaire de la Russie en Syrie et les victoires de l'armée syrienne, devenues possibles grâce au concours de la Russie, constituent la principale raison du changement de la position américaine sur la Syrie. Moscou soutient la souveraineté syrienne et le pouvoir de Bachar el-Assad », a rappelé l'interlocuteur de l'agence. Et d'ajouter que tout cela n'avait pas permis la réalisation des projets américains de démembrement de la Syrie et de destitution de son président Bachar el-Assad. (Source)

 

Si l'utilisation d'armes chimiques par Bachar el Assad n'a jamais été prouvée, rappelons que les terroristes de Daech ont utilisé des obus chargés de gaz toxique au cours d'une attaque contre une base aérienne de la province syrienne de Deir ez-Zor, en avril 2016, ce qui a provoqué de graves problèmes respiratoires chez les militaires touchés.

La Russie a plusieurs fois appelé la communauté internationale à coordonner ses efforts en vue de mettre fin au terrorisme chimique. Moscou a proposé d'adopter une résolution spéciale du Conseil de sécurité de l'Onu. Malheureusement, les partis pris politiques et la position anti-Assad ont empêché d'adopter cette résolution et d'écarter cette menace. (Source)

 

On s'interroge également sur la pertinence de l'usage de l'arme chimique par Assad (s'il la possédait) aussi bien du point de vue politique que militaire.

La situation politique étrangère des dernières semaines était à l'avantage de Damas.

Les forces d'Assad progressent avec succès sans l'arme chimique et l'usage de produits toxiques contre une ville pacifique dans ce contexte est donc complètement illogique.

Dans le même temps, les médias qui ont diffusé l'information sur la frappe aérienne et l'attaque chimique n'ont pas réussi à tomber d'accord sur le nombre de victimes, qui allait de 50 à 100 personnes.

Selon l'expert militaire Mikhaïl Khodarenok, le rayon d'action dépend du calibre de la munition et de la substance qu'elle contient. Quoi qu'il en soit, il est question de plusieurs centaines de mètres carrés. Par conséquent, compte tenu de la densité des bâtiments, les victimes auraient dû se chiffrer par centaines, voire par milliers.

 

En diffusant les images de Khan Cheikhoun touchée par les produits toxiques, les Casques blancs ont négligé non seulement le bon sens mais également les moyens élémentaires de protection chimique.

Sur les images on voit des "sauveteurs" intrépides qui touchent les blessés sans gants — et sans aucune conséquence.

Leurs agissements suscitent également des interrogations: certains arrosent d'eau les victimes pour laver les produits toxiques, un autre fait du bouche à bouche à un enfant. (Source)

 

A qui profite le crime?

 

En effet, lorsqu'on regarde les dernières dates clefs du conflit syrien, on ne peut être qu'interpellé: l'attaque survient exactement une semaine après la fin d'un cinquième round de négociations entre l'opposition et le gouvernement syrien à Genève, lui-même rendu possible par la conférence Astana III, qui s'est déroulé il y a deux semaines. Les deux premières conférences dans la capitale Kazakhe ayant permis — sans le concours des occidentaux — d'établir et de consolider un fragile cessez-le-feu, en vigueur depuis la fin décembre en Syrie. Une question que semble justement s'être posée le député Gérard Bapt:

 

« Le régime n'avait aucun intérêt à provoquer ce scandale contre lui-même, la veille d'une réunion à Bruxelles, ou justement il était question d'associer des éléments du régime pour discussion. […] Dans la communauté internationale, la crainte était que le régime syrien ne se voit légitimé. » (Source)

 

En somme, alors qu'on assistait à une désescalade, pourquoi Bachar al Assad qui avait tendance à se faire oublier ces dernières semaines aurait eu-il subitement envie de refaire la Une de tous les journaux?

Autre facteur qui plaide en faveur de Damas, le gouvernement syrien a détruit ses stocks d'armes chimiques après l'attaque de la Ghouta. Une destruction assurée par des observateurs internationaux de l'OIAC. Le 18 août 2014, Barack Obama lui-même s'était félicité, dans un communiqué, de la destruction en Méditerranée par « des prof6essionnels civils et militaires en utilisant un mécanisme américain unique en son genre » des armes chimiques possédées par Damas.

 

Moscou appelle à ne pas faire confiance aux rapports des Casques blancs et de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), deux ONG qui ont régulièrement fabriqué de fausses informations.

Damas a pour sa part démenti toutes les accusations, invoquant leur caractère infondé.

« Il n'est pas exclu qu'ils aient eux-mêmes procédé à l'attaque, dans le but de lancer une campagne de propagande contre l'armée syrienne », a indiqué à Sputnik une source au sein des forces armées syriennes.

Moscou a aussi déclaré ne pas être concerné par les accusations. Selon le ministère russe de la Défense, « aucune frappe aérienne n'a été menée par l'aviation russe dans les environs de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib.»

Damas ne détient plus d'armes chimiques depuis 2014, date à laquelle les armes chimiques syriennes ont été détruites en mer sous le contrôle d'experts américains. (Source)

 

Donald Trump oublie donc le fait que les armes chimiques possédées par la Syrie ont été détruites en 2014 par des professionnels civils et militaires sous contrôle des États-Unis eux-mêmes, rappellent des experts à Sputnik. Les États-Unis se sont félicités 18 août 2014 de la destruction en Méditerranée des armes chimiques les plus mortelles possédées par Damas. Dans un communiqué, le président Barack Obama a lui-même assuré que les armes avaient été détruites par « des professionnels civils et militaires en utilisant un mécanisme américain unique en son genre. » (Source)

 

Au lendemain d’une attaque chimique ayant coûté la vie à des dizaines de civils dans la province d’Idlib, l’aviation syrienne a frappé un entrepôt terroriste abritant des substances toxiques près de la ville de Khan Cheikhoun.

L'aviation syrienne a porté des frappes près de la ville de Khan Cheikhoun contre un entrepôt de terroristes où étaient entreposées des armes chimiques, destinées à être livrées en Irak, a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov. (Source)

 

"Il n'est pas exclu qu'ils aient eux-mêmes procédé à l'attaque, dans le but de lancer une campagne de propagande contre l'armée syrienne", a indiqué à Sputnik une source au sein des forces armées syriennes. (Source)

 

Précédemment le président syrien Bachar el-Assad avait déclaré que le gouvernement syrien n'avait utilisé aucune arme de destruction massive, arme chimique comprise, contre son peuple. Il a rappelé qu'en 2013 Damas avait donné son accord au démantèlement de ses armes chimiques et qu'à l'heure actuelle il ne disposait pas de stocks de ces armes. (Source)

 

La Syrie a adhéré à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques après une vaste attaque chimique en août 2013 dans la Ghouta, banlieue orientale de Damas. Cette démarche résultait d'un accord entre la Russie et les États-Unis sur la destruction des armes chimiques syriennes sous le contrôle de l'OIAC et a permis d'éviter une ingérence militaire des États-Unis en Syrie.

En août 2014, la destruction en Méditerranée des armes chimiques les plus mortelles possédées par Damas avait été annoncée. Dans un communiqué, le président

Barack Obama avait lui-même assuré que les armes avaient été détruites par « des professionnels civils et militaires en utilisant un mécanisme américain unique en son genre ».

En janvier 2016, l'OIAC avait annoncé la destruction totale des arsenaux chimiques syriens.

 

 

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7 avril 2017 5 07 /04 /avril /2017 09:37

Les Francophobes n'aiment ni la France ni les Français

Rare journaliste à décrire et expliquer le Réel, Ivan Roufiol sur son blog Le Figaro explique la haine des « francophobes », dont Emmanuel Macron, suite à son discours à Marseille, est devenu l'emblème. Les francophobes prêchent la bienveillance envers les autres nationalités qu'ils égrènent et différencient mais la haine envers les Français assimilateurs qui ne différencient pas.

Les francophobes sont les héritiers du colonialisme anglo-saxon, tandis que les assimilateurs sont proprement des héritiers du modèle français qui depuis toujours s'est opposé au colonialisme agressif anglo-saxon.

La civilisation espagnole a écrasé l’indien ; la civilisation anglaise l’a méprisé et négligé ; la civilisation française l’a étreint et chéri.

Francis Parkman (1823-1893), historien américain

Ainsi, l'historien Jean-Marc Soyez (1927-2008), dans Historama (juin 1984) a pu dire : "il ne faut pas oublier que de tous les étrangers qui ont abordé ou aborderont l’Amérique, les Français sont les seuls à y avoir été invités par les autochtones."

 

Continuons à présent. Décryptons l'antiracisme des antiracistes : l'antiracisme n'est rien d'autre qu'un racisme de racistes, habillé des oripeaux de la vertu.

« Être français de souche est une tare pour les "antiracistes". Mieux vaut être issu de la diversité. [...]. Emmanuel Macron est de ceux-là. Samedi, à Marseille, il a salué son public en ces termes :

 

"Je vois des Arméniens, des Comoriens, des Italiens, Algériens, Marocains, Tunisiens, Malais, Sénégalais ... Mais je vois quoi? Je vois des Marseillais...Je vois des Français. Regardez-les biens, messieurs et mesdames du FN, c’est ça être fier d’être français".

 

Le Français... français devient l’indésirable », résume Ivan Roufiol.

 

« "Le FN est l’ennemi de la République", assure le leader d’En Marche ! Il (Emmanuel Macron) prêche la bienveillance, mais déteste cet électorat attaché à ses origines; elles ne valent que pour l’immigré... », ironise Ivan Rioufol.

 

Autrement dit, dans l'esprit des progressistes antiracistes, l'attachement aux origines n'est valable que pour les autres. En niant les spécificités nationales, en interdisant l'amour national ils sont persuadés d'avoir trouvé un moyen de conduire à l'unité et à la paix. C'est le contraire qui arrive.

 

« Alors qu’une guerre civile menace la nation déchirée par l’islam politique, de souriants encravatés disent leur haine des Français qui s'inquiètent. Les défenseurs de la nation souveraine sont, aux yeux de ces francophobes, des nationalistes butés. Les partisans de l’assimilation sont des néocolonisateurs. Ceux qui suggèrent d’écouter les citoyens malheureux sont des populistes.

 

[...] Au prétexte de lutter contre Marine Le Pen ou François Fillon, l’élémentaire désir de conservation est criminalisé.

 

Derrière le gentil Macron au verbe creux et aux poses calculées se dissimule le tueur froid de la douce France, sacrifiée sur l’autel de la postmodernité et de son monde plat. »

 

Le führer d'En Marche Emmanuel Macron enfreint la loi et pourrait être poursuivi. Son mouvement "En Marche" pourrait faire l'objet d'une dissolution administrative en Conseil des Ministres pour illégalité. Faire en effet une différence entre les Français, selon "leurs origines, leur "ethnie", leur "nation", et égrener les nationalités comme il l'a fait à Marseille, c'est précisément essentialiser et faire du "racisme" selon la loi de la république (loi du 1er juillet 1972 relative à la lutte contre le racisme). C'est d'ailleurs sans doute, là, la raison profonde pour laquelle des citoyens, qui ont entendu et compris la tirade raciste de Macron à Marseille ont fui le meeting.

 

Il y a un double phénomène de négation progressiste et d'inversion symétrique des résultats

 

L'antiracisme négateur de la France et des Français (seuls), débouche sur du racisme institutionnel. Le même échec se retrouve malheureusement dans la culture, où le progressisme aboutit à des résultats inverses aux buts initiaux :

 

"La France a un problème avec la culture, a expliqué le philosophe François-Xavier Bellamy dans une émission de C News. Dire 'il n'y a pas de culture française et la France est ouverte à tous'... repose (sur) un malentendu tragique, parce que derrière ce débat, il y a des enjeux concrets et des enjeux sérieux et notamment la question décisive de l'intégration. Ce que dit Emmanuel Macron lorsqu'il en appelle à toutes les communautés, c'est que la France n'a pas de culture et vous êtes tous les bienvenus. Mais cela ne marche pas et c'est la dissolution de l'unité nationale que se joue là. [...] C'est le vocabulaire de la lutte des classes qui nous a fait soupçonné 'la culture' au nom du fait qu'elle aurait des propriétaires. La culture n'a pas de propriétaires. Le propre de la culture, contrairement à tout ce que nous a dit  Pierre Bourdieu (dans son livre "Les Héritiers" de 1964), c'est qu'elle n'est pas un capital. Un capital, plus vous le partagez, plus vous le divisez et il n'appartient jamais qu'à quelques propriétaires, alors que le propre de la culture est que vous pouvez la partager, sans que jamais elle ne soit divisée. Le grand drame aujourd'hui, [...] c'est justement que Pierre Bourdieu a produit la situation qu'il avait dénoncée ! Pierre Bourdieu était fils d'ouvriers agricoles du Béarn. Aujourd'hui, nous ne saurions plus inventer en France l'école qui est née ici, nous ne saurions plus construire des parcours comme celui de Pierre Bourdieu a eu, nous ne saurions plus offrir à des enfants d'immigrés ce que la France savait partager à des enfants issus de milieux y compris très modestes... Ce n'est pas une conviction personnelle, c'est une certitude statistique."

 

Verdict du temps : le progressisme appliqué à la France et aux Français a abouti sur un racisme systémique endémique. Appliqué à la culture, il a débouché sur une panne sèche de l'ascenseur social !

 

C'est sans doute pour ces raisons que les Français ne veulent plus entendre parler des vieilles recettes qui ont échoué et autres idéologies recyclées du passé. Ces expériences échouées sont en passe d'être éliminées du corps comme les toxiques radicaux libres sont éliminés de l'organisme.

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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 14:11
Charlotte d'Ornellas : "Donner à aimer la France"

Quatre heures de débat mardi soir à la télévision et pas un mot des candidats à la présidentielle sur la culture. Pascal Praud a animé ce matin sur C News une émission sur le sujet "E. Macron : 'Il n'y a pas de culture française'", avec ses invités Charlotte d'Ornellas et le philosophe François-Xavier Bellamy.

François-Xavier Bellamy démonte Pierre Bourdieu et les soixante huitards:

 

"La France a un problème avec la culture. Et certainement, on peut même dater la difficulté qui s'exprime dans le propos d'Emmanuel Macron. Elle vient d'un livre de 1964 de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, intitulé "Les Héritiers", et qui était précisément une disqualification de la culture. C'est-à-dire que la culture aurait toujours été une occasion d'exclusion. Entretenir une culture, entretenir un héritage culturel serait forcément exclure ceux qui n'en font pas partie.

 

Et pourquoi Emmanuel Macron dit-il qu'il n'y a pas de culture française ? On pourrait discuter indéfiniment du sens de l'expression, mais ce qui compte ce n'est pas l'expression elle-même, c'est son intention, qui est de dire 'ne vous inquiétez pas 'il n'y a pas de culture française et la France est ouverte à tous'... Mais là repose un malentendu tragique, parce que derrière ce débat, il y a des enjeux concrets et des enjeux sérieux et notamment la question décisive de l'intégration. Ce que dit Emmanuel Macron lorsqu'il en appelle à toutes les communautés, c'est la France n'a pas de culture et vous êtes tous les bienvenus. Mais cela ne marche pas et c'est la dissolution de l'unité nationale que se joue là.

 

[...] C'est le vocabulaire de la lutte des classes qui nous a fait soupçonné 'la culture' au nom du fait qu'elle aurait des propriétaires. La culture n'a pas de propriétaires. Le propre de la culture, contrairement à tout ce que nous a dit  Pierre Bourdieu (dans son livre de 1964), c'est qu'elle n'est pas un capital. Un capital, plus vous le partagez, plus vous le divisez et il n'appartient jamais qu'à quelques propriétaires, alors que le propre de la culture est que vous pouvez la partager, sans que jamais elle ne soit divisée.

 

Le grand drame aujourd'hui, c'est justement qu'il vient du fait qu'on a regardé pendant cinquante ans la culture comme une occasion d'exclusion. Et de fait, du coup, elle l'est devenue. Cela veut dire que Pierre Bourdieu a produit la situation qu'il avait dénoncée. Pierre Bourdieu était fils d'ouvriers agricoles du Béarn. Aujourd'hui, nous ne saurions plus inventer en France l'école qui est née ici, nous ne saurions plus construire des parcours comme celui de Pierre Bourdieu a eu, nous ne saurions plus offrir à des enfants d'immigrés ce que la France savait partager à des enfants issus de milieux y compris très modestes. Ce n'est pas une conviction personnelle, c'est une certitude statistique."

 

Charlotte d'Ornellas : "Donner à aimer la France"
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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 13:42
Les Témoins de Jéhovah bientôt bannis de Russie pour «extrémisme»

Le ministère russe de la Justice exige de qualifier d’«extrémiste» l’activité des Témoins de Jéhovah et d’interdire son activité sur le territoire russe.

 

La Cour suprême de la Russie a entamé ce mercredi l'examen des poursuites lancées contre l'organisation Témoins de Jéhovah pour activité extrémiste.

 

Les Témoins de Jéhovah ont à plusieurs reprises violé la législation russe. Près d'une centaine d'ouvrages diffusés par l'organisation ainsi que l'activité de huit de ses représentations en Russie ont récemment été jugés «extrémistes» par le ministère russe de la Justice, suite à quoi une enquête a été ouverte.

Les Témoins de Jéhovah bientôt bannis de Russie pour «extrémisme»

L'agence de presse russe "Sputnik"  qui rapporte l'information précise que :

 

Les Témoins de Jéhovah est une organisation dangereuse, dont les membres frappent d'une porte à l'autre « pour parler de Dieu », se livrant tout bonnement au prosélytisme, a déclaré à Sputnik le président de l'ONG « Urgence Jeunesse » Anton Androssov, dont la connaissance de cette secte remonte à 2010.

 

Et d'expliquer qu'il s'agissait d'une organisation dangereuse pour l'État car les Témoins de Jéhovah diffusaient de la littérature extrémiste, refusaient le service militaire, ne votaient pas et ne respectaient pas le drapeau.

 

« Mais imaginez si un jour 51 % du pays passe aux Témoins de Jéhovah ? Cela veut dire qu'on sera obligé d'abandonner l'armée et d'abandonner l'idée de construction étatique. Qu'est-ce que notre pays deviendra ? », s'est indigné Anton.

 

Il a rappelé par ailleurs que les Témoins de Jéhovah refusaient la transfusion de sang non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour leurs enfants même si la transfusion était le seul moyen de survie.

 

« Ils choisissent la mort pour leur enfant qui veut vivre ! […] Ils font du prosélytisme en permanence et recrutent de nouveaux adeptes, et c'est ainsi qu'ils voient leur salut, mais ce n'est pas ça "la vie selon la Bible" », a résumé l'interlocuteur de Sputnik.

 

Selon lui, les raisons ne manquent pas pour bannir les Témoins de Jéhovah de la Russie, cette secte américaine faisant tout pour diviser la population du pays et compromettre ses confessions traditionnelles.

Note de Christroi. Parmi les raisons de l'interdiction des "Témoins de Jéhovah" en Russie, l'abandon de toute construction étatique, la vie en-dehors ou à côté de la nation, l'abandon du sens civique (le manichéisme n'est pas loin), le refus du service militaire sont un danger pour la vie en société, et fait des Témoins de Jéhovah des sortes de théoriciens asociaux extrémistes. Cette base permet à l'Etat russe, d'interdire la dite association comme illicite ou contraire aux bonnes moeurs. Cette base existe aussi en droit français, où le Ministère public qui assure la défense de l'intérêt général peut exercer une action en dissolution sur cette base. C'est la dissolution "judiciaire" a posteriori de l'association. Il peut aussi y avoir une dissolution "administrative" a priori sur la base de la loi, "en vertu de dispositions législatives expresses". Héritier de l'Urss, l'Etat russe qui est l'héritier d'un Etat fort peut parfaitement établir des cas de dissolution administrative sur la base de la loi, exactement comme en France, où la loi du 10 janvier 1936 permet la dissolution par décret en Conseil des ministres des groupes de combat et milices privées provoquant des manifestations armées dans la rue, ou ayant pour but de porter atteinte à l'intégrité du territoire, ou d'attenter par la force à la forme républicaine du gouvernement. Cette loi visait à l'origine les associations d'"extrême droite", puis elle a été étendue aux cas d'associations racistes (loi du 1er juillet 1972 complétant la loi de 1936) qui prévoit la dissolution par décret en Conseil des Ministres, des groupes qui, soit provoqueraient à la haine, la discrimination ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leurs origines ou leurs non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion, soit propageraient des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette haine, cette discrimination ou cette violence. La loi du 9 septembre 1986, enfin, prévoit la dissolution par décret en Conseil des Ministres, des groupements qui se livrent ou provoquent des actes de terrorisme.

En Russie, l'interdiction des Témoins de Jéhovah peut donc également s'établir sur la base d'une infraction par exemple à une loi sur "l'unité de la nation".

 

Remarquons ici que les Témoins de Jéhovah se démarquent des premiers chrétiens aux premiers siècles dans l'Empire romain, qui ne se distinguaient pas des autres citoyens romains et ne vivaient pas en-dehors de la société ni des institutions romaines, et dont certains même s'étaient illustrés comme officiers dans l'armée romaine. Les premiers chrétiens respectaient l'Etat et les institutions dans lesquelles ils vivaient ("rendez à César ce qui appartient à César"), mais ils se refusaient seulement à rendre un culte à l'empereur comme à un dieu. Exemples (non exhaustif) de chrétiens ayant servi dans l'armée romain : S. Corneille, centurion baptisé par saint Pierre († Ier s.), S. Martinien (Ier. s.), S. Victor (IIIe s.), S. Sébastien (IIIe s.), S. Ferréol, tribun militaire (IIIe s.), Sts Serge et Bacchus, commandants de la Schola Gentilium (IIIe s.), S. Maurice et ses compagnons (IIIe s.), S. Théodore, soldat et martyr † 304), S. Martin de Tours (IVe s.)S. Georges (IVe s.).

 

L'Etat russe est donc fondé à légiférer et à bannir, interdire l'association dite des "Témoins de Jéhovah" sur la base d'arguments de droit qui existent aussi en Occident, et qui sont ceux de tout Etat moderne librement constitué.

En revanche, rien n'interdit non plus, ou en prime (?), l'interdiction de la dite association, non plus simplement sur la base d'arguments étatistes modernes, mais aussi sur la base d'argument religieux classiques. De sorte que la Russie qui recouvre largement la religion chrétienne orthodoxe serait légitime à bannir de Russie la dite association des "Témoins de Jéhovah", comme association illicite d'un point de vue temporel et hérétique d'un point de vue religieux. Mais cela sera-t-il peut-être pour une prochaine évolution en Russie ?

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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 07:32

Un article de "Famille Chrétienne" :

"La franc-maçonnerie est au service de Lucifer"

Franc-maçon pendant vingt-quatre ans, Serge Abad-Gallardo a raccroché son tablier en se convertissant au catholicisme. Dans son dernier ouvrage, il dévoile le caractère luciférien de la franc-maçonnerie.

Qu’y a-t-il d’attirant dans la franc-maçonnerie ?

La franc-maçonnerie est très chaleureuse. On y est accueilli à bras ouverts. Et on y entre pour trouver des réponses, car elle prétend apporter la lumière. Mais, contrairement, à l’Église où les réponses sont exotériques, c’est-à-dire compréhensibles de manière simple, la franc-maçonnerie offre des réponses alambiquées qui ont plusieurs significations parce qu’elle défend une vérité protéiforme.

Vous sous-entendez une manipulation ?

Je pense qu’on peut parler de manipulation. Et malheureusement, beaucoup de francs-maçons n’en ont pas conscience. La franc-maçonnerie utilise un langage ésotérique. Les réponses qu’elle apporte sont d’autant mieux acceptées qu’elles sont données sous le sceau du secret. Et lorsque vous ne comprenez pas quelque chose, on vous dit : « Tu comprendras mieux au grade suivant. »

Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer qu’elle est au service de Lucifer comme l’indique le titre de votre ouvrage ?

Il y a d’une part les rituels auxquels j’ai participé, mais cela n’est pas l’essentiel. Ce qui est important, c’est ce qu’on ne voit pas ou qu’on ne lit pas, mais qui se trouve entre les lignes. Des symboles maçonniques font implicitement référence à Lucifer. Lorsqu’on cherche un peu, on finit par découvrir ce lien.

Combien de temps avez-vous mis pour vous en rendre compte ?

Je m’en suis rendu compte très rapidement, dès le grade d’apprenti, c’est-à-dire quelque temps après l’initiation lors d’une cérémonie qui glorifiait explicitement Lucifer. Mais on m’a dit que ce n’était pas le Lucifer auquel je pensais, qu’il s’agissait en réalité du porteur de lumière. Ce qui n’est pas entièrement faux d’ailleurs ! Ce n’est que bien plus tard, lorsque j’ai commencé à retrouver le chemin de la foi que je me suis posé des bonnes questions. De même lors de la cérémonie d’élévation à la maîtrise, on a murmuré à mon oreille le terme « Tubal Caïn » qui renvoie à une influence satanique et est utilisé dans la plupart des rites maçons.

Certains rites ne laissent pourtant planer aucun doute !

La franc-maçonnerie entretient le trouble. En effet, au trentième degré du rite écossais ancien, par exemple, l’intégrant doit poignarder une tiare papale. Mais s’il refuse, on va lui expliquer que ce n’est pas un geste contre l’Église, mais contre Grégoire V, le pape qui a persécuté les templiers, et que cela n’a rien à voir avec un anticléricalisme quelconque.

Un ouvrage espagnol intitulé Église et franc-maçonnerie, les deux cités  que je suis en train de traduire relate le témoignage d’un général espagnol qui a refusé au cours de cette même cérémonie de piétiner un crucifix. On lui a dit que c’était simplement pour éprouver sa valeur et son courage.

La franc-maçonnerie est donc intrinsèquement luciférienne ?

Oui, la franc-maçonnerie est par nature luciférienne au sens de l’orgueil luciférien. On n’y célèbre pas de messes noires, en tout cas pas à ma connaissance, mais son objectif est de développer une autonomie exacerbée chez le franc-maçon, à partir de laquelle il va être enclin à se croire Dieu lui-même. Contrairement à l’Église qui défend le principe d’une loi, d’une morale naturelle, la franc-maçonnerie professe qu’il n’existe qu’une morale contingente et fluctuante et prône un nouvel ordre social où prédomine la liberté individuelle, où la loi serait l’expression de la société sans référence aucune à une morale ou une loi divine. Le relativisme est la clé de voûte de sa doctrine.

Certains disent pourtant qu’il existe des loges chrétiennes…

Elles sont une imposture. Certaines loges se disent même christiques, parce que le « vénérable maître » rompt le pain et le partage. Peu importe le nom qu’elles portent, regardons les rituels qu’elles pratiquent : ils sont tous ésotériques et donc occultes. Or, tout ce qui est occulte, magique, divinatoire est condamné depuis l’Ancien Testament jusqu’à saint Paul. Rappelons que la franc-maçonnerie a été condamnée à plusieurs reprises par l’Église catholique, mais aussi l’Église presbytérienne d’Écosse, les méthodistes américains et anglais. L’Église a raison de rappeler que les deux chemins sont antinomiques :on ne peut pas servir deux maîtres.

Ces loges se disent chrétiennes pour attirer les chrétiens, mais elles visent en réalité l’apostasie des fidèles de toute religion et en particulier de la religion catholique. Quand un chrétien devient franc-maçon, il abjure son baptême sans le savoir dès la cérémonie d’initiation. L’objectif de la franc-maçonnerie, toutes obédiences confondues, est de détruire la chrétienté pour y substituer la religion maçonnique et ses dogmes.

La franc-maçonnerie est-elle toujours influente ?

Oui, son influence est très grande. Depuis le XIXe siècle, elle est à l’origine de toutes les lois sociétales sur le divorce, l’avortement, l’euthanasie, le mariage pour tous. Elles ont été préparées, écrites et portées à l’Assemblée par la franc-maçonnerie dont l’objectif est d’établir un ordre contraire à l’ordre divin. Le fait qu’elle avance de moins en moins masquée est la preuve de sa puissance. Aujourd’hui, nos sociétés nagent dans l’idéologie maçonnique, à savoir le relativisme.

Ces deux modèles qui s’affrontent font penser à l’Apocalypse de saint Jean

Nous sommes certainement entrés dans une phase apocalyptique au sens biblique du terme. Il y a bien aujourd’hui un affrontement entre deux modèles de société : celui de l’Église qui est le chemin vers Dieu et celui de la franc-maçonnerie qui en flattant à outrance l’orgueil humain conduit l’homme vers Lucifer. 

Source: "La franc-maçonnerie est au service de Lucifer", Famille Chrétienne, ARTICLE | 27/03/2017 | Numéro 2046 | Par Élisabeth Caillemer

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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 07:12

Les partis sont des organisme publiquement officiellement constitués de manière à tuer dans les âmes le sens de la vérité et de la justice.

Simone Weil (1909-1943), philosophe humaniste

Entretien avec Jean-Philippe Chauvin

 

Que Penser des présidentielles en général ? N'y a-t-il pas mieux en matière de démocratie ?

 

L'élection présidentielle est devenue, au fil des décennies, un vaste champ de foire des partis, le choc des ambitieux et des ambitions. Et en définitive, la crédibilité de l'Etat, et de la magistrature suprême de l'Etat, en sort très largement amoindrie, affaiblie.

 

Aujourd'hui, l'élection présidentielle ne représente rien d'autre qu'un tournoi en démagogie et, parfois, en hypocrisie. Et je dirais que 2017 atteint le summum, à la fois de l'hypocrisie, mais des affaires, des scandales. C'est une élection crapoteuse et je ne suis pas sûr que le débat d'idées, je ne suis pas sûr que les grands thèmes comme la question ouvrière, la question environnementale, qui semble avoir disparue, l'aménagement du territoire, l'organisation des métiers, etc., trouvent leur place dans ce grand tohubohu, ce grand charivari présidentiel, où chacun montre sa bobine à la télévision, fait le beau, mais oublie qu'il faudrait d'abord penser à la France, à ses intérêts et à ses compatriotes.

 

Quant à la deuxième question sur la démocratie, rappelons que les royalistes ne sont pas contre le suffrage universel, ils sont contre la mauvaise application de celui-ci, et vouloir désigner par le suffrage universel le magistrat suprême, celui qui doit être un arbitre, fausse un petit peu, d'une certaine manière, cet arbitrage qu'il est censé de rendre plus tard. Donc, la démocratie, oui, mais pas pour désigner la magistrature suprême du chef de l'Etat.

D'ailleurs, on constatera que certains pays ont des pouvoirs monarchiques, des Etats monarchiques, qui ne sont pas certes ceux que nous souhaitons, mais ces pouvoirs permettent des formes d'expressions de démocratie plus diverses, dans les étages inférieurs de la pyramide de l'Etat et ce n'est pas forcément une si mauvaise chose. Et, dans certains de ces pays, l'usage du referendum, qu'il soit d'usage local ou national est aussi quelque chose de fréquemment utilisée. Donc, là encore, replaçons la démocratie à sa juste place.

 

Et en république, malheureusement on a fait l'inverse : on a mis la démocratie en haut quand il aurait fallu la mettre à la base. Et du coup, on obtient cet affaiblissement de l'Etat, ou plutôt cette soumission aux féodalités de l'argent, des partis politiques, de l'Opinion avec un grand O dont on sait qu'elle ne s'appartient pas à elle-même, mais qu'elle appartient à ceux qui la manœuvrent.

 

[...] Les royalistes proposent donc l'Etat monarchique, l'Etat royal, ce recours, cet arbitrage qui ne dépend pas de l'élection. Et ce, d'autant plus qu'on voit aujourd'hui cette foire d'empoigne, et que la campagne 2017 est un véritable argumentaire contre l'élection même du président de la république au suffrage universel. Mais c'est le principe même d'un président de la république qu'il faut remettre en question avec un quinquennat de promesses avant, les désillusions après, mais un temps long que le philosophe Michel Serres estimait lui aussi nécessaire pour l'application, la mise en pratiques des politiques nécessaires pour un Etat.

 

[...] Ce qu'il faut c'est plus qu'un représentant. C'est un chef de l'Etat. Or, en république, nous constatons souvent qu'il y a de moins en moins d'Etat et que les chefs sont plus des chefs de factions qui parfois n'ont même pas la volonté de s'imposer à leur propre camp.

 

L'expérience de 2012 et 2017 est de ce point-de vue là éclairante. Doit-on continuer éternellement cette expérience ? L'élection du président de la république au suffrage universel tourne, désormais, à une farce, une sinistre farce, parce que désormais l'on vote contre et celui qui est élu ne l'est jamais plus que par défaut.

 

[...] En définitive, alors que la présidentielle c'est la soustraction des énergies, la monarchie peut jouer l'addition des énergies et des qualités.

Note de Christroi. La monarchie, en France, depuis nos ancêtres les Gaulois, est effectivement le meilleur régime politique, car il préserve le bien commun au sens des scolastiques, avec le principe de l'autorité maintenue dans le peuple, et un Etat conçu comme un collectif et non comme le résultat d'un concours de volontés. (Cf. Georges de Lagarde, La Naissance de l'esprit laïque au déclin du Moyen Âge). Sous l'Ancien Régime, les deux tendances, démocratiques (hérité de la féodalité) et monarchiques (hérité du droit romain) se complétaient et concouraient à assurer le bien commun.

Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, il n'y avait ainsi pas d'opposition entre le peuple et le roi, ni d'opposition entre la souveraineté du peuple et celle du roi : ces deux souverainetés étaient unies dans la personne du roi, symbole de la nation. Ce sont les révolutionnaires qui ont divisé le peuple et la personne du roi, pour prendre le pouvoir à la place du peuple, et aboutir à l'oligarchie que nous connaissons, soumise aux féodalités des riches et des puissants.

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4 avril 2017 2 04 /04 /avril /2017 07:29

Le mot république est indépendant du mot monarchie, il ne lui est pas opposé. Louis XVI lui-même parlait de la république quand il parlait de la chose publique, la res publica.

Marin de Viry

Marin de Viry : "Un Roi immédiatement !" "Cela n'est pas un désir d'autorité, c'est un désir d'aspiration vers le haut"

Critique littéraire à la célèbre « Revue des Deux Mondes », chargé d’enseignement à Sciences-Pô, Marin de Viry est l’auteur de plusieurs essais parmi lesquels « le Matin des abrutis » et « Mémoires d’un snobé » . Il vient de publier un ouvrage intitulé « Un Roi, immédiatement ». Considérant que la République a atteint son stade terminal, l’auteur-narrateur veut nous faire prendre conscience de la nécessité impérieuse d’un monarchie catholique pour la France : « J’associe la monarchie à l’idée d’une alliance entre la loyauté et l’indépendance ou la liberté . Le Roi est garant d’une harmonie transcendante ».


Marin de Viry, ami de Houellebecq et de Frederic Beigbeder manie un style vif et mordant et pratique l’auto-dérision sans concession. Celui qui fut le conseiller en communication de Dominique de Villepin pour l’élection présidentielle de 2012 s’attaque dorénavant au monde politique et fait une peinture acerbe des communicants et de leur agitation frénétique. Cependant, la charge la plus vigoureuse est réservée à François Hollande « obscène de normalité » et à la tête d’un quinquennat pathétique.


Il ne fait aucun doute que, pour l’écrivain, seul l’idéal chevaleresque, l'« esprit chevaleresque (« défendre la justice, défendre les plus faibles, et défendre le sacré ») est le moyen de nous sauver du narcissisme contemporain. « Un roi, le désir de roi est plutôt de la nécessité anthropologique que de la nécessité idéologique. Ce n'est pas un désir d'autorité, c'est un désir d'aspiration vers le haut. »

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4 avril 2017 2 04 /04 /avril /2017 06:57

Macron fait rire tout le monde en hurlant dans ses meetings. Différentes videos le tournent en ridicule sur internet.

Version Comique, sans trucage :

«Moi, je le porterai dans la durée. Je le porterai jusqu'au bout.»

«Mais, maintenant, votre responsabilité, c'est d'aller partout en France. Pour le porter. Et pour gagner.»

«Ce que je veux, c'est que vous, partout, vous alliez le faire gagner.»

«Parce que c'est notre projet!»

Lorsque à présent, Emmanuel Macron plagie mot pour mot François Hollande à Marseille, égrenant les nationalités, il fait fuir le public.

 

Il hurle de nouveau : "Je vois des Français!"

«Je veux porter l'optimisme de la volonté.»
«Le doute s'est installé. La promesse républicaine.»
«Je vois les Arméniens.»
«Les Comoriens.»
«Les Italiens.»
«Les Algériens.»«Les Marocains.»«Les Tunisiens.»

«Je vois les Maliens.»«Les Sénégalais.»«Les Ivoiriens.»
«J'en vois des tas d'autres que je n'ai pas cités.»
«Je vois quoi! Des Marseillais!»

«Je vois quoi! Je vois des Français!»

«Des Français!»

«Regardez-les! Ils sont là! Et ils sont fiers! Fiers d'être Français!»

«C'est ça. Regardez-les bien! Mesdames et messieurs du parti du Front national!»

«C'est ça être fiers d'être Français!»


Résultat..."Fuite massive du public!". De nombreuses personnes ont quitté le meeting dès les 15 premières minutes qu'a données Emmanuel Macron à Marseille, dimanche 2 avril 2017.

Florilège des réactions entendues :

 

«[On quitte le meeting pour voir le match]»

«Je me suis très ennuyé, je voudrais une visée pour le pays quand même !»

«Il ne va pas assez au fond des choses, c'est trop superficiel.»

«Il reste dans la banalité.»

«Beaucoup de thèmes mais pas assez d'idées concrètes. Nous on veut du changement»

«Nous, on veut un véritable changement, on ne veut pas que de belles promesses.»

«Il se met en valeur à travers d'un autre parti, n'a que le mot FN à la bouche.»

«Il n'a pas de charisme.»

«C'est du vide. C'est du vent, ce qu'il dit. Il ne joue que sur les émotions.»

Add. 12h12. Un article du Figaro de ce matin 4 avril rapporte l'information :

 

Au delà de la compétition politique, certains des spectateurs de ses meetings semblent aujourd'hui déçus par sa campagne. Une séquence cruelle a été diffusée dans l'émission C à Vous sur France 5 ce lundi: alors qu'Emmanuel Macron s'exprimait devant 6000 partisans à Marseille samedi, un certain nombre de militants avaient quitté la salle en avance. «C'est du vide, du vent», lâchait un participant, quand un autre déplorait «des banalités». Macron «ne va pas assez au fond des choses, c'est trop superficiel pour moi», avait renchéri un troisième.

 

Présent en plateau, le macroniste Richard Ferrand a proposé de présenter d'autre militants plus «enthousiastes». Mais ce ne sont pas les premières séquences du genre depuis le lancement de sa campagne. Lors de son meeting clairsemé à la Réunion le 25 mars, des images montraient aussi des gens s'en aller dans le public. Déjà en octobre 2016, à l'issue d'un meeting de Macron à Strasbourg, des spectateurs s'avouaient déçus par la profusion de «lieux communs»…

 

Source: http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/04/04/35003-20170404ARTFIG00055-emmanuel-macron-devoile-son-affiche-et-son-slogan-de-campagne.php

Source: http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/04/04/35003-20170404ARTFIG00055-emmanuel-macron-devoile-son-affiche-et-son-slogan-de-campagne.php

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3 avril 2017 1 03 /04 /avril /2017 09:54
Bérénice Levet : "Donner à connaître, et à aimer notre héritage"

Dans son dernier livre "Le crépuscule des idoles progressistes", l'essayiste philosophe Bérénice Levet dénonce la nouvelle anthropologie mise en place dans les années 70 et fondée sur un "alibi" : l'individu serait d'autant plus libre, original et créatif qu'il serait délié de tout héritage. Cette idéologie a débouché sur un désastre anthropologique et civilisationnel.

 

Nous sommes les héritiers d'un génie français : la clé de la transmission est de donner à connaître, mais aussi à aimer, cet héritage.

A l'occasion de la sortie de son dernier livre "Le Crépuscule des idoles progressistes" (Stock Collection Les Essais), la philosophe Bérénice Levet a donné un entretien à Boulevard Voltaire. Extraits :

Au cours des années 70 est mise en place l'anthropologie progressiste avec cet alibi de la désaffiliation, cet alibi selon lequel l'individu serait d'autant plus libre, original, créatif qu'on le délierait de tout héritage, qu'on le laisserait se construire lui-même... Or, cet individu, en définitive, si vous ne lui transmettez, aucun monde, si vous ne l'introduisez pas dans le monde dans lequel il va avoir à répondre, vous ne créez pas du tout un individu "d'autant plus libre", mais un individu plein de conformisme..., parce que vous l'abandonnez au présent.

La grande vertu du passé c'est de nous apprendre qu'il existe d'autres modalités d'être au monde que celles qui sont les nôtres. Et donc sur cette base vous allez arriver à une articulation, effectivement, de l'individu et de la civilisation à laquelle il va devoir prendre part.

Et je crois que nous sommes à un tournant parce que quarante cinq ans d'anthropologie progressiste et nous voyons le désastre à la fois anthropologique et le désastre civilisationnel sur lequel cette idéologie a débouché.

[...] Et en définitive, (aujourd'hui) ces idoles progressistes sont à bout de souffle. La preuve en est le succès des ouvrages d'Eric Zemmour, de Patrick Buisson, de Philippe de Villiers, ou les résultats envisagés pour Marine Le Pen, montrent bien que plus qu'un essoufflement, il y a un épuisement de ces idoles. En revanche, l'hégémonie culturelle continue d'appartenir aux progressistes, en sorte qu'ils ont une chambre d'écho tout à fait extraordinaire.

Et pareillement, par exemple, Emmanuel Macron, s'il devait remporter ces élections présidentielles (2017) me semble une façon de tirer encore un voile sur la réalité des forces qui travaillent réellement la France aujourd'hui.

L'idole progressiste par excellence, c'est cette confusion entre la liberté et la désaffiliation. L'autre chose très importante, c'est le culte de l'Autre. Ainsi, dans les années 70, et l'émergence dans les années 80 de SOS Racisme, où l'Autre va s'imposer comme une sorte de figure de rédemption d'un occident nécessairement coupable, pour ne rien dire du Français..., qui est le coupable par excellence. Quand on tient déjà ces deux éléments, on comprend ce qui fait la passion, en définitive, des progressistes, c'est de venir à bout de notre héritage civilisationnel. Que ce soit de notre héritage chrétien, qui faisait de l'individu quelqu'un qui était toujours en tension vers quelque chose de plus grand que lui. Et finalement, - et c'est cela que je ne pardonne pas à l'anthropologie progressiste - on a comme rabougri l'individu... On l'a invité à être lui-même, à se contenter de ce qu'il était par nature... Or, dans notre héritage humaniste, nous avions cette idée qu'on ne naît pas homme, on le devient. Et nous avons posé un éteignoir sur tout ce processus d'humanisation... Une humanisation qui se fait par la transmission de l'héritage.

[...] Je cite souvent cette phrase magnifique de Montesquieu qui dit qu'"un peuple défendra avec toujours plus d'ardeur ses moeurs que ses lois". Et un peuple qui se voit fragilisé dans ce qui lui est de constitutif (moeurs, coutumes, usages transmis), il y a un instinct de survie, un instinct de défense.

Je crois que nous devrions énoncer, et cela vaut aussi pour les autres peuples européens, et cela a été aussi un des ressorts de l'élection de Donald Trump, un droit des peuples à la continuité historique... Il ne s'agit pas de se considérer comme supérieurs nécessairement en tant que civilisation, mais aspirer à cultiver notre singularité. Nous sommes les héritiers d'un génie français. Et c'est ce génie français, cette langue française, cette histoire, cet héritage que je veux absolument que nous prenions en charge. Mais nous ne pouvons aspirer à continuer cet héritage que si, d'abord nous le connaissons, naturellement, et si nous l'aimons. C'est la clé de la transmission. Et c'est pourquoi j'aimerais qu'une école soit (re)fondée sur cette base-là. D'abord, donner à connaître, mais pas simplement donner à connaître, donner à aimer.

Bérénice Levet

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2 avril 2017 7 02 /04 /avril /2017 15:23

Eric Zemmour était l'Invité de l'association "ESCP Europe". Un des porte-parole de la dite association a introduit le débat, en affirmant vouloir en appeler "en permanence au respect de la parole de chacun" et avoir "l'intime conviction que lorsque nous avons des divergences, le dialogue demeure la plus puissante de nos forces et l'aveuglement le plus grand de nos vices".

Belle parole. Pourtant, après quelques instants, un autre porte-parole a fait une présentation plus brutale du journaliste qualifié de polémiste "misogyne, homophobe, raciste et islamophobe". Avouons que l'"ESCP Europe" eut pu faire mieux en termes de "dialogue" !

Un autre porte-parole répond encore que "ce portrait n'est bien évidemment pas exhaustif et peut sûrement paraître réducteur, tout comme nombre de vos prises de positions, mais c'est ce qui fait votre singularité" !

Bref, quoiqu'il en soit de ce "dialogue" bien curieux, Eric Zemmour a donné une petite leçon d'histoire, de culture et de civilisation française à un jeune public, visiblement peu au fait de ces développements...

Préalablement au "débat", Eric Zemmour a répondu :

 

"Ce que je regrette, c'est la dégradation de ce débat. Et justement, la réduction de ce que Philippe Muray appelait la 'cage aux phobes', et qu'un de mes portraitistes a parfaitement résumé... Ca, ce n'est pas de la politique, c'est de la morale. Je ne fais pas moi-même de la morale et ne donne pas de leçon de morale à mes adversaires. Je ne suis pas un prêtre déguisé en gauchiste libéral-libertaire... Simplement, j'essaie de voir la réalité, de voir ce que je vois, comme disait Péguy. Et c'est ce que mes adversaires ne font pas."

Sur "l'incompatibilité entre l'islam et la démocratie française" :

 

"Il faut d'abord bien comprendre une chose. L'islam n'est pas le catholicisme. On nous raconte un discours lénifiant sur les 'religions du livre', qui est une expression de propagande de l'islam. Il n'y a pas de religion du livre. Le christianisme est une religion de l'Incarnation, le judaïsme est la religion de l'alliance. Seul l'islam est la religion d'un livre, le coran.

 

Seul l'islam a une religion du livre parce que seul l'islam a un texte qu'il estime dicté directement par Dieu aux hommes [Ce n'est pas le cas ni dans le judaïsme ni dans le christianisme où les livres de la Bible ont tous été écrits par des hommes. Ndlr.]. C'est ce que l'on appelle un texte incréé, qui ne passe donc par la médiation humaine et qui ne tolère pas l'interprétation. Et à partir du moment où vous ne tolérez pas l'interprétation, vous avez un texte absolument fermé, totalitaire, qui méconnaît et interdit toute individualité, et oblige tout individu à se soumettre à la loi du groupe, qui est la loi religieuse. C'est la différence fondamentale entre l'islam et le christianisme.

 

Et à partir de là, les conséquences sont absolument évidentes : c'est-à-dire que l'islam ne connaît pas la différence entre le temporel et le spirituel. Il n'y a pas d'empereur et de pape. Il n'y a pas cette rivalité entre les deux pôles du pouvoir tout au long de l'histoire. Il y a un empereur, qui est calife et qui est aussi chef religieux. Tout part de Mahomet, et Mahomet est chef de guerre, Mahomet est prophète, Mahomet est chef politique. Donc, dès le départ, il y a une fusion, et je dirais une confusion entre tous les pouvoirs [assumés sur une même tête. Ndlr.] ... qui interdit toute évolution vers un régime démocratique. D'ailleurs, vous verrez que dans tous les pays arabo-musulmans, il n'y a pas de démocratie.

 

Pourquoi c'est incompatible avec la démocratie, je viens de vous l'expliquer et pourquoi c'est incompatible avec la France, tout simplement parce que la France est un pays de culture chrétienne. Et il y a un affrontement que je crois irréductible depuis l'origine des temps, depuis l'apparition de l'islam entre le christianisme et l'islam. Et l'islam est une religion conquérante depuis l'origine, qui ne supporte de vivre avec les autres religions que lorsque celles-ci sont soumises à elle. Toute l'histoire de l'islam atteste cela.

 

On nous a inventé une cohabitation heureuse dans les années 1980 à propos de l'Espagne du Moyen-Âge islamisée. L'Espagne de Cordoue, de l'Andalousie était une Espagne conquise par l'islam où les Chrétiens et les Juifs étaient des personnages de seconde zone. Seulement l'islam a eu l'intelligence d'utiliser les compétences des personnes d'autres religions, compétences qu'il n'avait pas, et il les utilisait pour gérer son empire immense. Cela ne veut pas dire qu'il considérait ces religions comme ses égales.

 

Lire : L'Espagne musulmane et le mensonge de la cohabitation heureuse

[Quelques martyrs chrétiens victimes de l'islam Al-Andalous: les saints Olive, Euloge de Cordoue, Rodrigue et Salomon, Nathalie, Aurèle et leurs compagnons, Parfait de Cordoue, Flora et Maria, Laure de Cordoue, Fandilas. NDCR.]

 

[...] Sémantiquement, le mot 'islamisme' lui-même a été inventé au 18e siècle uniquement pour s'aligner phonétiquement sur les autres religions, christianisme, judaïsme, bouddhisme, etc. Et dans les années 1980, la distinction a été inventée, justement, pour protéger l'islam. Qu'est-ce que l'islamisme ? C'est la mise en acte politique de l'islam. Et qu'est-ce que l'islam ? L'islam est un code civil, c'est un Etat. C'est un système juridico-politique depuis sa naissance et donc qui ne peut pas ne pas être un système qui régente entièrement la vie de la société. Cela n'existe pas. L'islamisme n'étant que la mise en oeuvre de ce projet islamique. 'Un islamiste est un musulman impatient' : cette phrase n'est pas de moi, elle est de Boualem Sansal, grand écrivain, qui connait cette religion un peu mieux que les gauchistes islamophiles.

Sur "les Croisades" :

 

"Premièrement, l'Eglise a été belliqueuse et conquérante, elle l'a été en l'occurence avec l'islam, pour réagir à l'invasion islamique: les Croisades ne sont qu'une réponse à la première invasion islamique.

 

Deuxièmement, je répète, il y a une différence fondamentale essentielle entre le christianisme et l'islam. Jésus dit deux choses. 'Mon royaume n'est pas de ce monde'; et 'rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu'. 'Mon royaume n'est pas de ce monde' : c'est-à-dire qu'il déplace le millénarisme juif en-dehors de la cité terrestre. [Le millénarisme messianique juif attendait un Messie qui assumait sur sa seule tête le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel. Ce n'était pas dans les projets de Dieu. Mon Royaume n'est pas de ce monde ne signifie pas que la royauté de Dieu ne s'exerce pas sur ce monde, mais que sa royauté ne s'origine pas DE ce monde : "mon Royaume ne vient pas DE ce monde", "mon Royaume ne tire pas son ORIGINE DE ce monde". Voilà le vrai sens de de cette parole du Christ et que l'on retrouve dans la fête du Christ-Roi. Sinon ce serait un blasphème que de dire que la royauté de Dieu ne s'exerce pas sur le monde]. 'Rendez à César' : il fonde la laïcité. Ces deux principes n'existent pas en islam. Donc, un, l'islam voudra le messianisme ici et maintenant, d'où la guerre permanente. Et deux, il n'a pas de rendez à Dieu ce qui appartient à Dieu, donc il ne peut pas instaurer de laïcité." [Remarquons que la république dite française où le gouvernement exerce le pouvoir politique et le contrôle de la religion via le ministère des cultes tend à confondre, elle aussi, comme l'islam, pouvoir et religion, mais dans une confusion où le temporel domine le spirituel. Ndlr.]

A la question "quelle doit être la place du catholicisme aujourd'hui en France ?", Eric Zemmour répond :

 

"Je pense que le catholicisme est à l'origine de la France, et que sans l'Eglise catholique il n'y aurait pas de France. C'est l'Eglise catholique qui a désigné les premiers rois, qui les a façonnés, a façonné le paysage politico-religieux et culturel du pays. Donc, si vous voulez, il y a une espèce de prééminence intellectuelle, historique, culturelle, du catholicisme sur les autres religions, qui doit s'affirmer culturellement.

Sur la déclaration des droits de l'homme de 1789 :

 

"Les juges ont pris cette déclaration des droits de l'homme de 1789 pour l'intégrer dans le droit positif [C'est de Gaulle qui l'a fait en insérant et donc en constitutionnalisant la déclaration des droits de l'homme dans le préambule de la constitution de la IVe république du 27 octobre 1946. Ce n'est donc pas uniquement les juges, seuls, qui l'ont fait. Ndlr.]. Cela ne s'était jamais fait. Ce n'était pas fait pour cela. Quand les Constituants ont établi la déclaration de 1789 ce n'était pas pour en faire des principes de droit positif, ce n'était pas pour qu'un juge vienne décréter ce qu'il fallait faire au pouvoir politique, à partir d'un article qu'il aurait tiré de la déclaration des droits de l'homme. C'est un abus de pouvoir de la part du juge. Moi j'appelle cela un putsch de la part du juge. Et je pense que les révolutionnaires les auraient guillotinés parce qu'ils se souvenaient des abus des parlements d'Ancien régime (tenus par les juges de l'Ancien Régime Ndlr.) qui avaient fait tomber la monarchie. [1] Robespierre disait 'le juge est la bouche de la loi.'  C'est-à-dire qu'il n'a pas le droit d'interpréter. Alors imaginez donc s'il avait autorisé qu'un juge vienne prendre d'un texte éminemment politique et même philosophique, des principes de droit qu'il va inventer, en vérité. C'est ce que le grand professeur de droit Georges Lavau appelle 'la fonction prophétique' que se sont arrogée les juges.

Moi je pense que les juges sont revenus (je parlais des Parlements d'Ancien Régime, c'est exactement la même chose) à une conception religieuse des droits de l'homme. Et ils se sont fait les prêtre de cette religion... Je répète, pour moi, c'est un putsch.

 

Dernière chose, en plus, poursuit Eric Zemmour, ils (les juges) ont tiré les principes de la DDH 1789 avec un axe fondamental qui est la non-discrimination, principe fondateur de toute la jurisprudence. Et je pense que là aussi, c'est du moralisme, c'est une religion.

[...] Si l'Etat ne peut plus discriminer entre les citoyens et les étrangers il n'y a plus de nation. Parce que la nation repose précisément sur la différence entre les nationaux et les étrangers.

Le juge va plus loin. Il demande à tous, les citoyens, de ne pas discriminer. Et le principe de non-discrimination poussé à l'extrême est un principe scandaleux quand il s'adresse aux personnes. C'est de la morale. On fait de la morale aux gens.... C'est-à-dire par exemple qu'on va expliquer qu'il ne faut pas refuser d'employer une personne parce qu'elle est noire, jaune, etc., mais on ne va jamais interdire à un restaurant chinois de n'embaucher que des asiatiques. La non-discrimination, c'est très bien, mais c'est une valeur morale qui n'a pas à devenir une valeur juridique. Sinon cela signifie que nous avons établi des principes quasi-religieux. La morale a remplacé le droit. Je m'élève contre tout ça. Je ne m'élève pas contre la déclaration des droits de l'homme et du citoyen."

Sur le "burkini" :

 

"Dans les pays arabo-musulmans, le burkini a apparu il y a une dizaine d'années, maintenant elles sont toutes voilées à la plage. Vous allez en Egypte, vous allez dans tous les pays arabes c'est comme cela. Il y a dix ans, personne ne le portait. C'est un objet religieux.

 

Que disent les associations de défense du burkini ? 'C'est la liberté, c'est la liberté individuelle. C'est-à-dire qu'une religion qui ne connaît pas la liberté individuelle excipe de notre liberté pour imposer et pour dominer l'espace public."

 

[...] Je pense qu'il faut interdire tout signe religieux dans la rue. Je ferais une exception pour les prêtres et les bonnes soeurs puisque ce sont des professionnels de la religion, cela n'a rien à voir avec des gens comme vous et moi."

Sur la "décadence de la société" et les "forces obscures qui orchestreraient ces évolutions?"

 

"Incontestablement, répond Eric Zemmour, pour moi, nous sommes en décadence. Décadence littéraire, décadence artistique, décadence politique, décadence même dans la famille. J'assume très bien ce concept.

 

Forces obscures, je ne dirais pas cela. Evidemment, il y a des gens qui ont des opinions différentes des miennes et qui essayent de faire avancer leurs visions politiques et idéologiques, il y a des groupes très puissants et qui le font. Il y a des groupes, qui se réunissent, oui, et essaient d'agir sur l'organisation du monde. Il y a des gens qui financent comme Georges Soros ou Pierre Bergé, Je n'appelle pas cela des forces obscures. Il y a toujours eu des combats idéologiques dans le monde, et c'est la loi de l'histoire.

 

[...] Sur la décadence. Moi je fais le même constat pessimiste (que Michel Onfray), mais j'ai décidé de me battre, même si je crois le combat perdu. [La mentalité européenne est bien trop éloignée de la soumission de l'islam pour l'accepter. Toute l'histoire de l'Europe depuis l'apparition de l'islam le montre. Au contraire tout indique que notre continent verra un nouveau développement du christianisme conservateur. On le voit déjà dans les pays de l'Est et de l'ancienne Urss où, après 70 ans de communisme, le christianisme "orthodoxe" est en plein développement. Ndlr.]

Sur la "culture" :

 

"J'ai l'impression d'entendre Emmanuel Macron 'il n'y a pas de culture française'... Mais je pense moi qu'il y a une culture française, qu'il y a une civilisation française, qu'il y a un mode de vie français, oui, qui s'est construit, oui, à partir du christianisme, mais pas seulement, évidemment à partir aussi de la romanisation, de la disciple grecque. C'est, vous savez, la fameuse phrase de Paul Valéry : 'J'appelle européen, toute terre qui a été christianisée, romanisée et soumise à la discipline des Grecs.' Voilà, c'est cela la France.

Eric Zemmour à l'"Escp Europe" : "il y a une espèce de prééminence intellectuelle, historique, culturelle, du catholicisme sur les autres religions, qui doit s'affirmer culturellement"

Notes

 

[1] Sur les abus et les obstructions systématiques des juges des parlements d'Ancien Régime aux tentatives de réforme royale, lire sous la plume de Jean-Louis Harouel in Les révolutions françaises, Sous la Direction de Frédéric Bluche et Stéphane Rials, Fayard, Mesnil-sur-l'Estrée 1989, le chapitre "La pré-Révolution 1788-1789". Rappelons notamment ici que les juges des parlements d'Ancien Régime s'appropriaient le rôle de "représentant de la nation" au XVIIIe siècle, un rôle qu'ils n'avaient pas (ils usurpaient la souveraineté) et qu'ils étaient très loin d'avoir dans le peuple. Un rôle qu'aujourd'hui ils ne devraient toujours pas avoir, si l'on vivait réellement dans une "démocratie".

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2 avril 2017 7 02 /04 /avril /2017 12:39

L’agglomération romaine d’Uzès (commune du Gard) n’était attestée que par le toponyme Ucetia porté sur une inscription géographique de Nîmes, et quelques rares découvertes de fragments de mosaïques signalées anciennement dans la ville.

 

Des fouilles archéologiques entreprises à l'occasion de la construction d’un internat commun aux lycées Gide et Guynemer par la région Occitanie, ont mis au jour une partie du passé d'uzès de l’Antiquité au Moyen Âge. Les archéologues de l’Inrap ont exhumé d’importantes mosaïques appartenant à deux édifices antiques.

 

L’actuel chantier de 4 000 m² révèle de nombreux vestiges datés de l’époque républicaine (Ier siècle avant notre ère) à la fin de l’Antiquité (VIIe siècle), et plus rarement du Moyen-Âge.

Découverte d’importantes mosaïques de deux édifices antiques à Uzès (Gard)

Les archéologues viennent de dégager un puissant mur et des maçonneries de peu postérieurs à la conquête romaine. Certaines pièces comportent des aménagements remarquables : l’une d’elles abrite une sole de four à pain, remplacée par la suite par un dolium – énorme jarre en céramique.

 

Faon, canard, hibou et aigle

 

Dans un autre secteur, les archéologues mettent au jour un vaste bâtiment de 250 m², ouvert au Sud, dont la colonnade évoque un édifice public.

 

Il est composé de quatre pièces en enfilade, dont deux ont des sols bétonnés et des murs décorés d’enduits peints. À une extrémité de l’édifice se trouve une pièce avec un sol de mortier incrusté de tesselles en croisettes (opus signinum). Elle donne accès à une salle spacieuse de 60 m², dont le sol est décoré d’un pavement mosaïqué complexe. Deux vastes mosaïques sont ornées de motifs géométriques (postes – motif ornemental formé d’enroulements se reliant de façon continue –, méandres, svastikas) qui encadrent deux médaillons centraux formés de couronnes, de rayons et de chevrons. Un des médaillons est entouré de quatre animaux polychromes : hibou, canard, aigle et faon.

 

Le bâtiment perdure jusqu’à la fin du Ier siècle de notre ère. Ses espaces sont en partie restructurés, les mosaïques ne sont plus entretenues, le sol en mortier, détruit, est remplacé par une surface bétonnée plus rudimentaire. Dans la rue adjacente, le niveau de circulation est rehaussé.

 

Une domus du Haut-Empire

 

Le début de notre ère a livré d’autres édifices, dont un vaste établissement de plus de 500 m², peut-être une domus (habitation urbaine). Ses maçonneries dessinent des espaces réguliers selon un axe est/ouest, sans doute influencé par le tracé d’une voie à proximité. Ici, une production vinicole est bien attestée par la présence de plusieurs dolia. Au cours du Haut-Empire, la domus connaît une importante réorganisation spatiale. Une des pièces a un décor mosaïqué formé de lignes de tesselles aux motifs géométriques, assorties, aux quatre coins, de dauphins.

 

Au sein de la demeure, une nouvelle pièce chauffée est installée. Seul son hypocauste –vide sanitaire, supporté par des piles en brique où circulait la chaleur – est conservé. La cour est dorénavant bordée d’un portique. Ce secteur semble assidument fréquenté jusqu’à la fin de l’Antiquité, entre les Ve et VIIe siècles. Les bâtiments de cette époque respectent les orientations des axes de circulations antiques. Au Sud, un profond fossé mis en place au XVIIe siècle pour participer au système défensif de la ville a détruit la totalité des structures antiques.

 

Un nouveau secteur de fouilles

 

Les archéologues viennent d’engager les fouilles d’un avant dernier secteur de 1 100 m². Elles révèlent également des occupations antiques et médiévales dont deux chaussées et un carrefour, abandonnés au début du IIe siècle de notre ère. La zone semble réinvestie au Ve siècle.

Source: Découverte de l’Uzès antique, INRAP Date de publication 28 mars 2017, Dernière modification 31 mars 2017

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