Sainte Véronique ou Bérénice signifie en grec : "qui porte la victoire".
La dévotion de la sixième station du Chemin de la Croix évoque le souvenir de cette femme qui a bravé la foule hostile pour essuyer le visage du Christ pendant sa Passion, recueillant ainsi sur son linge la Sainte Face du Christ.
Véronique apporta le Saint Voile à Rome. Telle était la vénération publique pour la Sainte Face, qu'au temps du pape Innocent II (1130-1141) il y avait six nobles familles romaines députées à la garde de la cassette où elle était renfermée.
Dans sa Bulle du 19 avril 1629, le pape Urbain VIII accorde une indulgence plénière à tous ceux qui, ayant participé aux sacrements, assistent à l'ostension de la sainte relique.
Le nom de Véronique en latin, vera icona, signifie l'icône authentique.
Les visions de Catherine Emmerich (visionnaire née le 8 septembre 1774 en Allemagne et décédée le 9 février 1824) nous apprennent qu’elle était cousine de Saint Jean-Baptiste. Elle fut admise dans la cellule de Jean-Baptiste après que celui-ci eut la tête coupée. Elle recueillit son sang.
La piété occidentale fait de Véronique, l'épouse du Zachée de l'Evangile (S. Amadour) (Bulle de Martin V, 1427), avec qui elle serait venue jusqu'à Soulac en Médoc près de Bordeaux, et Amadour en Quercy (Rocamadour) où le culte de Zachée (S. Amadour) est resté. On la trouve à Marseille, à Mende, à Cahors, à Bazas, à Rodez, à Limoges.
C'est à Soulac qu'elle vint finir ses jours, l'an 70. Elle avait exercé un apostolat en Aquitaine durant vingt-trois ans, et elle mourait âgée d'environ quatre-vingt-quatre ans.
Dans la crypte de la basilique Saint Seurin à Bordeaux, se trouvent le sarcophage et les reliques de Sainte Véronique.
Sainte Véronique est la patronne des photographes, touchés par l'histoire de cette reproduction de cette première image divine.
À Paris et à Liège, elle est patronne des lingères.
Sources : (1) Nominis; (2) L'Evangile au quotidien; (3) Calendrier perpétuel, Les saints en 365 jours, Chêne; Mgr Jean-Joseph Gaume, Biographies évangéliques, 1881-1893, tome I, Nouvelle édition ESR, Cadillac 2007, p. 319-338.