La franc-maçonnerie perdrait-elle la main sur le résultat des "élections" en Europe ?
Quelque 7,7 millions de Belges étaient appelés aux urnes, dimanche 13 juin, pour élire 150 députés et 40 sénateurs.
Les élections législatives de dimanche renforcent les partis flamands (6 millions) qui souhaitent lâcher les Wallons (4 millions).
Bart De Wever, patron de la NVA, Jean-Marie Dedecker, libéral populiste (La Lijst Dedecker, LLD), ou Filip Dewinter, porte-parole du Vlaams Belang, jouent sur des registres différents une même partition séparatiste.
Les indépendantistes flamands de la N-VA (Nouvelle Alliance) ont largement remporté les élections législatives anticipées d'aujourd'hui en Belgique avec 29% des voix en Flandre, selon des projections de la télévision publique VRT fondées sur des résultats partiels.
Ce score est sans précédent pour un mouvement prônant l'indépendance de la Flandre. Jamais l'un d'entre eux n'avait à ce jour remporté un scrutin législatif fédéral. En 1971, une formation du même type, la Volksunie, avait en effet obtenu quelque 19% des voix.
La N-VA devance nettement le parti chrétien-démocrate (CD&V) de l'actuel Premier ministre Yves Leterme, clé de voûte de toutes les coalitions à Bruxelles, qui ne recueille que 17,5% des suffrages.
Le parti libéral flamand Open VLD, qui avait provoqué ces élections anticipées en claquant la porte du gouvernement fin avril, n'arrive qu'en troisième position avec 14,5%.
Le parti d'extrême droite flamand Vlaams Belang obtient 12,5%, selon cette projection, en repli par rapport aux précédentes élections de 2007.
Les francophones, minoritaires, restent attachés aux institutions du royaume. Ils semblent se préparer à la scission à contrecoeur.
Les Flamands, eux, ne s'en cachent plus : ils sont tentés de prendre le large et trancheront par le poids du nombre. Leurs partis traditionnels, champions du compromis fédéral, ont, bon gré, mal gré, défendu jusqu'ici la ligne fédérale. Ces partis traditionnels - Des chrétiens-démocrates, aux libéraux et aux socialistes... - sont tous désavoués ! A titre de comparaison, c'est comme si chez nous en France, l'Ump et le parti socialiste étaient désavoués... Incroyable vu le contrôle de la franc-maçonnerie à tous les niveaux sur les dites "élections". N'y aurait-il pas anguille sous roche ?
Côté francophone, un sondage effectué à la sortie des bureaux de vote diffusé par la télévision RTL-TVI place le Parti socialiste de Elio Di Rupo en première position en Wallonie et à Bruxelles, à 32,4%, suivi par le Parti libéral (MR), à 22,5%. Les centristes du CDH (15,1%) et les verts d'Ecolo (14,7%) seraient au coude-à-coude pour la troisième place.
La Belgique a été longtemps considérée comme le laboratoire du fédéralisme européen, où différentes cultures se mélangent et s'"enrichissent" dans l'union. Elle se présente aujourd'hui comme un anti-modèle, sapé par les dérives identitaires et communautaires.
Ce qui se passe dans ce pays est révélateur des problèmes d'une Europe volontairement métissée sans consultation des peuples européens.
Ce qui a pu faire le succès de la Confédération helvétique réunissant francophones et germanophones, c'est l'adhésion des peuples. Depuis 1291 et le pacte d'assistance mutuelle des trois premiers cantons helvétiques, la formation progressive jusqu'en 1815 de la Confédération a toujours été basée sur le volontariat des peuples concernés. Ce n'est pas le cas de la Belgique qui a été purement et simplement imposée aux peuples wallons et flamands, un peu comme les puissances européennes ont aux XIXe et XXe siècles tracé en Afrique des frontières totalement artificielles ne tenant aucun compte des populations locales.
En 1831 les Britanniques créent la Belgique ("Conférence de Londres"), Etat-tampon entre l'Angleterre, la France et l'Allemagne. Une constitution prévoit que la forme du gouvernement sera une monarchie libérale (parlementaire). Flamands et Francophones sont mélangés au sein d'un même Etat, la "Belgique". Aujourd'hui le réel vient frapper à la porte de nos apprentis sorciers. A moins que ceux-ci ne tirent encore les ficelles ?
Ce succès sans précédent des partis nationalistes flamands (plus de 40% des voix, N-VA 29%, Vlaams Belang 12,5%) pose virtuellement la question de l'échec du projet fédéraliste "européen".
Ailleurs en Europe, pour servir d'autres intérêts (anti-chrétiens et anti-serbes), la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo (musulman) par l'hyper-capitalisme mondialisé en 2008 s'est produit sur une base inverse au cas flamand, région historiquement flamande avant d'être "belge". Le kosovo était serbe depuis le Moyen Âge avant d'être majoritairement albananophone.
Les Flamands accusent les Wallons de profiter des Flamands et de vivre sur leurs dos, ces "industrieux" oublient que la Wallonie longtemps beaucoup plus prospère a largement financé le développement des infrastructures flamandes (port d'Anvers, aéroport de Zaventem, autoroutes, Zeebrugge, etc. ...), que le Brabant wallon (Brabant francophone) est une des régions les plus riche du monde (la Wallonie est le premier marché de la Flandre, ce qui n’est le cas dans l’autre sens... Rapportée à la France, la Wallonie serait la quatrième région la plus prospère), que le Brabant wallon c'est aussi la Bruxelles francophone à 90% dont ils tirent de nombreux milliards (Bruxelles est deux fois plus riche que le reste de la Flandre...), et une grande partie du Brabant "flamand".
Les communes de la banlieue de Bruxelles en "territoire flamand" sont en effet des communes brabançonnes francophones parfois à plus de 80 %. Elles ont arbitrairement et sans aucune consultation démocratique été rattachées à la Flandre en 1963, en même temps que le tracé de la frontière linguistique.
Le bilinguisme à Bruxelles est obligatoire (les noms de rues y sont même tous traduits en flamand, et les annonces sonores dans le métro sont parfois faites d'abord en flamand !) alors que c'est une ville francophone. Par contre, à Linkebeek, ville à plus de 80 % francophone, les Flamands veulent y supprimer le bilinguisme pour n'autoriser que le flamand... On s'étonne ensuite que la situation en Belgique soit explosive.
Pour ajouter au problème, Bruxelles est flamande à la base. Une bruxelles flamande serait donc historiquement plus légitime qu'une bruxelles wallone car elle est historiquement flamande. Bien qu'historiquement Bruxelles fut une cité dont les habitants parlèrent des dialectes brabançons — communément appelé dialecte flamand —, la situation linguistique bruxelloise changea radicalement au cours des XIXe et XXe siècles. La bourgeoisie continua à se franciser, renforcée par une importante vague d'immigration française et wallonne et pour la première fois la population néerlandophone passa massivement au français en quelques générations. La raison en fut le manque de considération dont jouissait le néerlandais en tant que langue de culture au sein de la société belge, renforcé par l'attrait que représentait à l'époque le français comme langue de haute culture et des échanges internationaux.
Durant la seconde partie du XXe siècle, suite à l'urbanisation, un nombre supplémentaire de communes précédemment néerlandophones de la Flandre environnante devinrent majoritairement francophones. Ce phénomène, connu en Flandre comme la « tache d'huile francophone », constitue, en même temps que la question du statut de Bruxelles, un des principaux sujets de contentieux de la politique belge.
Selon le Figaro, les Flamands, industrieux, reprochent donc "aux Wallons de vivre à leurs crochets. Ceux-ci reprochent à ceux-là leur égoïsme et leur arrogance. Le discours ressemble à s'y méprendre à celui récemment entendu entre l'Allemagne et la Grèce…"
Après les élections de 2007, il fallut plus de six mois pour constituer un cabinet autour d'un programme regroupant les deux camps. L'indépendantisme ayant largement gagné en Flandre, il sera difficile de trouver une coalition de gouvernement à l'échelon fédéral pour conserver l'unité.. L'extrême droite bien présente avec les escouades du Vlaams Belang (VB), le populisme plus récent de l'antimonarchiste libéral-démocrate Jean-Marie Dedecker (VLD), et surtout la percée spectaculaire d'une droite nationaliste et décomplexée avec la Nouvelle Alliance flamande (NVA), verrait bien la Belgique, devenue superflue, se dissoudre démocratiquement dans l'Union européenne...
Jean-Marie Dedecker joue la survie de son mouvement «libéral populiste» (LLD). Né il y a cinquante-sept ans, il est entré en politique il y a dix ans grâce aux quatre médailles d'or glanées par les judokas dont il était l'entraîneur olympique. Champion du «bon sens» en politique, il juge que Flamands et Wallons doivent négocier non pas le divorce « mais une séparation de corps et de biens». Mais il reconnaît ne pas avoir de solution toute prête pour Bruxelles, capitale bilingue et francophone à 90 %, enclavée dans la Flandre. Il obtient 14,5% des voix alors que les sondages lui donnaient un peu plus de 6 %.
Le Vlaams Belang. La formation, ancrée dans l'extrême droite, est la seule à défendre ouvertement le séparatisme. Elle avait provoqué un coup de tonnerre aux législatives de 2007 en raflant 19% des voix flamandes. Son discours, celui de Flamands industrieux et d'une minorité de francophones vivant à leurs crochets, a depuis été largement récupéré au nord de la frontière linguistique. Son porte parole, Filip Dewinter, ne fait jamais dans la dentelle. A ses yeux, «la Belgique est morte depuis longtemps» et «la Flandre doit couper tous les ponts avec la Wallonie, restée le dernier pays communiste en Europe». Les derniers sondages créditaient le VB de 8 à 12%, il obtient 12,5%.
Déchirés par l'idéologie et de solides rivalités personnelles, ils s'interdisent a priori toute alliance face aux francophones. Mais tous se retrouvent sous l'étendard jaune et noir des comtes de Flandre. Dans la chambre sortante, ils totalisent 28 élus sur 150, dont les deux tiers sous la coupe de l'extrême droite. L'assemblée renouvelée les verra beaucoup plus nombreux. Et dominés par la NVA, devenue un parti recommandable.
Mais qui se cache derrière ce parti ?
La NVA "formation d’extrême droite séparatiste et nationaliste flamande, au discours violemment hostile à l’immigration et à l’islam". Bart De Wever, 39 ans, flamand anversois et historien, connaît aujourd'hui son heure de gloire. Patron de la NVA (Nouvelle Alliance flamande) depuis six ans, il est le politicien le plus populaire de Flandre (et de Belgique aussi, par voie de conséquence). Il visait jusqu'à 25% de l'électorat à l'heure du dépouillement, chiffre confirmé par les enquêtes d'opinion. Il en obtient 29% !
«Mon objectif, dit-il est que la Belgique disparaisse sans que personne ne s'en aperçoive. Avec la Flandre et la Wallonie, nous avons déjà deux Etats qui fonctionnent avec chacun son Parlement et son gouvernement. A Bruxelles, le Premier ministre ne préside plus qu'une vaine conférence diplomatique. Il faut laisser le processus aller jusqu'à son terme.»
En 2007, il a dû s'excuser auprès des Juifs d'Anvers pour avoir soutenu que les collaborateurs de sa ville natale n'étaient pour rien dans les déportations sous l'occupation allemande.
Le visage rond sur un colblanc éternellement ouvert, Bart De Wever entretient son image, il a rendu la rupture acceptable. Dans ses meetings électoraux, les couleurs belges sont délibérément absentes. Mais le bleu étoilé de l'Union européenne côtoie la bannière de Flandre. A des partis traditionnels désemparés, De Wever impose l'idée vaguement rassurante d'une évolution «confédérale» sur le mode helvétique. La N-VA prône en premier lieu la transformation de la Belgique en un Etat «confédéral» où l'essentiel des pouvoirs serait confié aux régions (tiens tiens l'Europe des régions...), pour permettre à la Flandre de voler largement de ses propres ailes. A terme, il préconise la disparition de la Belgique. L'Anversois oublie de rappeler que la Suisse s'impose comme un authentique Etat fédéral. Il néglige aussi de dire que son projet mène la Belgique sur une trajectoire exactement inverse : celle de la désintégration...
Un "antisémite" ouvertement hostile à l'immigration et à l'islam, europhile : un hasard sans doute...
Après quelques recherches sur Bart De Wever, il apparaît qu'il y a sur sa liste des francs-maçons déclarés... "Une démarche d'affichage assez retenue de la NVA qui, en communication, poursuit clairement trois buts : ne pas apparaître comme trop radical (le mot séparatisme n’est pas utilisé), apparaître sérieux sur l’économique et le social – Bart De Wever parle aujourd’hui plus de cela en Flandre que de communautaire…- et jouer le pluralisme (tiens donc). Il se dit, à la NVA, que 500 nouveaux membres sont déjà arrivés dans la foulée de Siegfried Bracke, ce top journaliste de la télé flamande qui, outre le fait qu’il porte des noeuds-papillon (tiens, çà rappelle cette autre célèbre affiche de la NVA avec le noeud papillon d’Elio Di Rupo…) et qu’il ait quatre orteils seulement à chaque pied, s’est toujours dit le coeur à gauche, ne pélérine pas à la Tour de l’Yser et s’affiche ouvertement franc-maçon … Un symbole de pluralisme à lui tout seul qui déclare qu’il est surtout en accord avec les “valeurs de société” du programme de la NVA, qu’il s’agisse des droits des femmes ou des homosexuels (tiens donc).
L’autre jour, un communiqué de la NVA m’a ainsi quelque peu étonné, dénonçant fort bien la persécution de deux homosexuels au Malawi, un pays d’Afrique soutenu par le gouvernement flamand (ou siège, pour rappel, déjà la NVA)." (fin de citation).
Et on nous fait passer Bart Wever et sa formation pour des représentants de l'"extrême droite"..Comique.
Les gens présentés ordinairement comme les fossoyeurs du Royaume (les Bart De Wever ou Filip De Winter), ne sont certrainement jamais que des marionettes… mais allez savoir qui les manipule ! Ces résultats électoraux en Belgique montrent certes le mécontentement de la population belge face au dikat européen et immigrationniste qui arrive à son comble, mais ce résultat ahurissant de l'extrême droite peut aussi montrer un repositionnement politique de l'élite franc-maçonnique mondialiste europhile et donc la récupération du mécontentement populaire par une élite aux abois qui joue désormais la carte de l'extrême droite... pour se perpétuer au pouvoir !
Edit. Nous apprenons en fin de soirée, que Bart De Wever "a confirmé aujourd'hui ne pas être candidat au poste de Premier ministre." [I]l a appelé les francophones à négocier la réforme de l'Etat que la Flandre, qui veut plus d'autonomie, appelle de ses voeux. Et il s'est dit prêt à leur laisser le poste de chef du gouvernement fédéral si cela peut aider à leur donner "confiance" pour accepter une réforme de l'Etat. "Personne n'a intérêt à bloquer le pays (...). Cela ne sert à rien de régresser, il faut avancer ensemble", a-t-il dit.
De son côté, M. Di Rupo, le chef du parti socialiste belge, a déclaré être prêt à "un accord équilibré" avec les Flamands du NVA en vue de réformer le pays, et a implicitement accepté de former un gouvernement et de devenir ainsi le premier Premier ministre francophone belge depuis les années 1970, en lançant: "Ce soir, après près de 20 ans, les socialistes redeviennent la première famille politique de Belgique".
En somme, la soit-disant "extrême droite" violemment islamophobe a fait campagne et a remporté les élections pour redonner le pouvoir aux socialistes ! ... Certains doivent se sentir un peu trahis ce soir... Comme avec un certain Nicolas Sarkozy et son "ouverture à gauche"... A titre de comparaison, c'est comme si ici en France, Jean-Marie Le Pen remportant les législatives déclarait (même si l'europhile De Wever n'est en rien comparable à Jean-Marie Le Pen) : "J'ai remporté les élections mais le poste de Premier ministre ne m'intéresse pas, je redonne le pouvoir à Martine Aubry"...
La dépêche Afp nous précise pourtant qu'"[i]l est de tradition en Belgique que le poste de chef de gouvernement soit offert par le roi Albert II au chef de la famille politique la mieux représentée de part et d'autre de la frontière linguistique"... Bart De Wever est évidemment avec plus de 630 000 voix de préférences (à 22h45), le candidat naturel au poste suprême. Cherchez l'erreur..
Sources :
- http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/06/13/97001-20100613FILWWW00167-belgique-independantistes-bien-en-tete.php
- http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/11/01003-20100611ARTFIG00600-ils-veulent-faire-eclater-la-belgique.php
- http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/11/01003-20100611ARTFIG00716-le-divorce-belge-au-fond-des-urnes.php
- http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/13/01003-20100613ARTFIG00150-belgique-les-independantistes-flamands-en-tete.php
- http://demainonrasegratis.blogspot.com/2010/05/troubles-de-lelection-9-quand-bart-de_12.html
- http://levif.rnews.be/fr/news/levif-blog/vu-de-flandre/siegfried-bracke-le-cadeau-du-ciel-a-la-n-va/opinie-1194732634631.htm
- http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2009/12/22/belgique-une-legere-remontee-de-lextreme-droite-flamande/
- http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/06/13/97001-20100613FILWWW00215-belgique-main-tendue-des-socialistes.php
- http://www.rtbf.be/elections-juin-2010/les-infos/elio-di-rupo-est-il-premier-ministrable/