« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
Christ Roi
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Christ Roi
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Blog d'informations royaliste, légitimiste, pour une France libre, indépendante et souveraine
Le féminisme est né dans les pays protestants pour la simple raison qu’ils ont tourné le dos à la mère du Christ.
Alice von Hildebrand (1923 - 2022)
Le féminisme est le plus grand mensonge jamais vendu aux femmes ; il est en train de détruire la société moderne :
1. La culture du flirt :
Le féminisme a glorifié les relations sexuelles occasionnelles comme une forme d’'autonomisation', mais il a laissé les femmes émotionnellement seules et insatisfaites.
Il a ignoré le désir biologique des femmes d'avoir des relations significatives, les laissant à leur sort dans un monde qui valorise les sensations fortes bon marché plutôt que l'intimité durable.
2. Le démantèlement de la cellule familiale :
En promouvant avant tout l’indépendance, le féminisme a fragilisé la famille traditionnelle.
Au lieu de soutenir des foyers solides, elle a encouragé les femmes à considérer les hommes comme des concurrents.
Le résultat ?
Des foyers brisés, des enfants sans père et une société en ruine.
La Révolution voue une haine indicible à la famille. En Louis XVI, elle a tué le père, dans le féminisme elle a détruit la femme.
Ce funeste projet est ancien.
Dans le deuxième volume de son ouvrage "L'Eglise Romaine en face de la révolution", Jacques Crétineau-Joly publia une lettre d'un membre de la Haute vente (franc-maçonnerie italienne au XIXe siècle), "Vindice à Nubius" - deux pseudonymes -, de Castellemare, le 9 août 1838 :
Popularisons le vice dans les multitudes. Qu'elles le respirent par les cinq sens, qu'elles le boivent, qu'elles s'en saturent [...] Faites des coeurs vicieux et vous n'aurez plus de catholiques.
C'est la CORRUPTION en grand que nous avons entreprise [...] la corruption qui doit nous conduire à mettre un jour l'Eglise au tombeau.
J'entendais dernièrement un de nos amis rire d'une manière philosophique de nos projets et nous dire:
"Pour abattre le catholicisme, il faut commencer par supprimer la femme. Mais, puisque nous ne pouvons supprimer la femme, corrompons-la avec l'Eglise. Corruptio optimi pessima. [...] Le meilleur poignard pour l'Eglise, c'est la corruption."
Le féminisme a convaincu les femmes qu’accepter leur féminité naturelle était une attitude de faiblesse.
Les tâches ménagères, les soins et l'éducation ont été considérés comme des oppressions ; et les femmes ont été forcées de poursuivre des rôles masculins qui les laissaient souvent épuisées, malheureuses et déconnectées de leur vraie nature.
4. La carrière professionnelle placée au-dessus de la famille :
On disait aux femmes que la carrière était plus importante que la maternité.
Les femmes ont toujours travaillé, le but du féminisme était d'en faire des salariées afin de baisser les salaires des hommes.
Désormais il est quasi impossible à une famille d'avoir un seul salaire.
Le plus grand mensonge du féminisme a été de faire croire aux femmes qu’avoir une carrière était plus important que d’être chez elle à s’occuper de leurs enfants.
Aujourd’hui, beaucoup sont confrontées à la dure réalité de devoir sacrifier leurs années les plus fertiles pour des emplois qu’elles considèrent remplaçables et peu rémunérateurs, tout en luttant contre la solitude et les instincts maternels insatisfaits.
5. Un encouragement à la compétition avec les hommes :
Le féminisme disait aux femmes qu’elles devaient "rivaliser avec les hommes" plutôt que de les compléter.
Cette mentalité antagoniste a détruit l’harmonie entre les sexes, transformant les relations en luttes de pouvoir plutôt qu’en partenariats basés sur la confiance, l’amour et le soutien mutuel.
6. Une indépendance toxique :
"Des femmes fortes et indépendantes" est devenu le mantra, mais à quel prix ?
La dépendance à l’égard des hommes a été remplacée par une dépendance à l’égard du gouvernement et/ou des entreprises.
La véritable force réside dans l’interdépendance et non dans l’isolement au nom de l’autonomisation.
Le féminisme pense que les femmes sont libres lorsqu’elles servent leurs employeurs, mais esclaves lorsqu’elles aident leurs maris.
7. Un nombre élevé de partenaires sexuels, une faible estime de soi et des regrets :
Le féminisme considère la promiscuité comme une liberté, mais les femmes ayant de nombreux partenaires sexuels connaissent souvent une estime de soi diminuée et ont des difficultés à nouer des relations durables.
Ce qui a été vendu comme une libération entraîne souvent un fardeau émotionnel et des regrets.
8. Le dénigrement des hommes :
Le féminisme dépeint les hommes comme des oppresseurs plutôt que comme des alliés.
Ce récit ''diviser pour régner'' alimente le ressentiment et la méfiance, empêchant l’unité et la collaboration nécessaires pour bâtir des familles, des relations et des communautés solides.
9. Une baisse des taux de nuptialité :
En dévalorisant le mariage et en glorifiant l’indépendance, le féminisme a conduit une génération de femmes à retarder ou à éviter complètement le mariage.
Le résultat ?
Moins de stabilité, plus de solitude et des bases moins solides pour élever la prochaine génération.
Natalité 2024 en chute libre
Les pays qui résistent le mieux à la chute de leur natalité en Europe sont ceux qui ont gardé une solide foi religieuse : l'Italie, l'Espagne catholique et la Pologne du Christ Roi institutionnel.
Le mariage est le fondement de la société, le taux de natalité est bien trop bas et seule une foi religieuse forte préserve de la pauvreté de l’histoire – en éloignant les gens de l’hédonisme et de l’autodestruction.
10. Le déclin du bonheur :
Malgré les promesses d’autonomisation, des études montrent que les femmes sont moins heureuses aujourd’hui que par le passé.
Pourquoi ?
Parce que le féminisme a encouragé la recherche d’une validation externe plutôt que d’une satisfaction interne, laissant beaucoup de personnes se sentant perdues, désillusionnées et loin de se sentir véritablement autonomes.
De nombreux parents et enseignants, témoins stupéfaits de la révolution en cours, s'interrogent sur les mutations profondes qu'a subi et que subit encore notre système éducatif. Mais aucun gouvernement, tant de droite que de gauche, ne les a jamais éclairés en exposant les fondements idéologiques de ces réformes et en faisant ressortir leur cohérence et leurs objectifs.
Les réponses à ces interrogations existent pourtant : la philosophie générale de la révolution pédagogique est exposée sans détour dans les publications des organisations internationales (Unesco, OCDE, Conseil de l'Europe, Commission de Bruxelles. ).
S'appuyant sur ces textes, Pascal Bernardin montre dans cette conférence qu'aujourd'hui l'objectif prioritaire de l'école n'est plus de donner aux élèves une formation intellectuelle ni de leur faire acquérir les savoirs élémentaires. Au terme d'une redéfinition du rôle de l'école, celle-ci devient le véhicule d'une révolution culturelle et éthique destinée à modifier les valeurs, les attitudes et les comportements des peuples à l'échelle de la planète.
Les techniques de manipulation psychologique, qui ne se distinguent guère des techniques de lavage de cerveau, sont utilisées à tout niveau.
Les élèves en sont naturellement les premières victimes.
Mais les enseignants et le personnel administratif (directeurs, etc.) ne sont guère épargnés.
Cette révolution silencieuse, antidémocratique et totalitaire, veut faire des peuples des masses ignorantes et soumises. Elle illustre de manière exemplaire la philosophie manipulatoire et dictatoriale qui sous-tend le Nouvel Ordre Mondial et les modes d'action subtils et indirects, mais d'autant plus puissants, qu'il utilise.
Merci à Gregor Ovitch pour l'éclairage sur le sociologue Michel Maffesoli, qui a récemment pris publiquement ses distances d'avec la franc-maçonnerie du "Grand Orient de France", et ses dérives LGBT woke.
Si sincères dans leur recherche de la vérité, il peut y avoir de bons maçons, abusés, mais la maçonnerie, en elle même, est toujours mauvaise, puisque finalement, elle vise à la déification de l'homme, non par les moyens divins, mais par les moyens du diable. Et l'une de ses méthodes est d'occuper tous les secteurs de la pensée et de la vie politique.
Les Jeux olympiques de Paris, qui ont commencé par un blasphème contre la Cène, et la décapitation de la reine Marie-Antoinette, se sont terminés par une cérémonie de clôture étrange. Les cinq continents ont été présentés comme un monde fragile, plein de brouillard et de poussière, artificiel et mystérieux. Les anneaux olympiques ont été transformés en une sorte de portail astral qui s'est ouvert. Un "voyageur d'or" avec deux cornes et une tête d'oiseau a atterri sur la terre déserte. Son costume était fait de 20 000 perles scintillantes, brillant comme un soleil. Ses explorateurs étaient des personnages masqués, sans visage et vêtus de costumes gris. Peu après la descente du "Golden Voyager" dans le stade, Benjamin Bernheim chante l'"Hymne à Apollon" païen. Il est accompagné par Alain Roche, qui joue d'un piano suspendu dans les airs. Le Golden Voyager accueille une statue décapitée à une aile, la Victoire ailée de Samothrace, sculpture hellénistique, datant du début du IIe siècle av. J.-C, composé d'une statue représentant la déesse Niké (la Victoire), dont il manque la tête et les bras. Cette statue s'élève dans le ciel sous le regard de la figure à cornes d'or. (GloriaTv)
Comment ! Tu es tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! Tu es renversé à terre, toi qui faisais ployer les nations, toi qui te disais : “J’escaladerai les cieux ; plus haut que les étoiles de Dieu j’élèverai mon trône ; j’irai siéger à la montagne de l’assemblée des dieux au plus haut du mont Safone, j’escaladerai les hauteurs des nuages, je serai semblable au Très-Haut !”
Mais te voilà jeté aux enfers, au plus profond de l’abîme.
La Chute de Lucifer, Illustration par Gustave Doré
Le spectacle commence avec "The Golden Voyager", qui descend du ciel, rappelant la Chute du Ciel de Lucifer (Is 14, 12-15; Ez 28,14), la jambe gauche pliée, formant un triangle avec la jambe droite, un halo de lumière encadrant son visage, correspondant à la carte du tarot du Pendu ("Hanged man"), carte qui annonce le malheur, la malchance, une fin, une rupture violente. Il est possible qu'il symbolise la révolte contre Dieu, l'"Esprit de la Bastille", l'esprit antichrétien de la Révolution de 1789, qu'il soit en chemin, "en marche" vers littéralement, l'Apocalypse, la fin des temps, Emmanuel Macron ayant déclaré lui-même que "la Bête de l'événement est là, elle arrive".
Thomas Jolly, directeur artistique des Jeux Olympiques de Paris,a expliqué "une grande fresque onirique, fantastique, futuriste", intitulée "Records". "On a voulu prendre un peu de hauteur, jusqu’à l’espace. Notre histoire est celle d’un voyageur interstellaire qui arrive au stade et qui va découvrir les vestiges des JO. Il va les réanimer petit à petit..." (sic), après ce qui semble bien être la disparition de l'homme et de toute société humaine.
Ces figures étaient "des hommages au patrimoine historique de la France, notamment à l'Esprit de la Bastille", et "s'inspiraient également de personnages de science-fiction et de jeux vidéo."
De la même manière, Jolly a tenté d'expliquer les moqueries flagrantes de Jésus-Christ et de la Cène lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques par un hommage à Dionysos, le dieu grec du vin et de l'extase (dans des orgies)... Le mal se cache à la vue de tous, comptant sur l'ignorance des gens pour l'accepter comme quelque chose de bien.
Génie de la Liberté sur la Colonne de Juillet
Le Golden Voyager serait inspiré de la statue du Génie de la Liberté, Place de la Bastille à Paris (1836), génie "qui s’envole en brisant ses fers et semant la lumière" du haut de la "Colonne de Juillet" (célébrant la victoire en 1830 de la franc-maçonnerie bourgeoise et d'affaires orléaniste sur les valeurs catholiques traditionnelles de la Restauration) et d'autres références à l'histoire de la Révolution dite "française".
Tel un franc-maçon cosmique, le "voyageur d'or" va entreprendre de reconstruire les vestiges terrestres à partir de leur destruction, ordo ab chao, l'ordre (maçonnique) par le chaos étant une des devises de la haute franc-maçonnerie.
La statue de la Victoire ailée est une métaphore de la décapitation des valeurs traditionnelles, une allusion au "nouvel ordre mondial" sous l'égide du Voyageur, bâtisseur maçonnique et technocratique. La "renaissance" de cet impérialisme est l'avènement d'un monde où l'homme est réduit à ses instincts primaires sans possibilité de s'élever vers le Divin. Coupé de Dieu, sans droit, sans liberté, sans autonomie ni individualité, placé de force au service du Voyageur cosmique, autrement dit au service de l'édifice collectif, Leviathan du XXIe siècle, l'homme, sans libre arbitre, vivra le "bonheur" ainsi promis par les "droits de l'homme". Les résistants se verront qualifiés de "dangers" pour l'édifice, de "peine à jouir", de "complotistes" et autres.
"Les organisateurs de ces cérémonies se fichent comme de leur premier péché des "dieux" de l'Olympe ; en revanche ils ne se fichent absolument pas de pouvoir participer à l'oeuvre de destruction de la foi catholique à chaque fois qu'ils le peuvent. Or quelle meilleure vitrine pour leur hommage à Lucifer que des "jeux de la paix, de l'égalité, de l'inclusion et du vivre ensemble" regardés par des milliards d'individus éblouis et séduits ? Plutôt que d'une tête d'oiseau, ... ce personnage de lumière a une tête de sauterelle. Du coup, quand on sait que les "sauterelles" de l'Apocalypseont "sur elles comme roi l'ange de l'abîme appelé en grec Apollyon" (9, 11), quoi d'étonnant que d'entendre "l'Hymne à Apollon" ? (GloriaTv) dans un portail avec un "piano" vertical ou une lyre. La Lyra est la lyre d'Orphée, personnage mythique à l'origine de l'orphisme, religion antique à mystères, liée aux pythagoriciens et aux mystères de Dionysos. Renseignez-vous sur Orphée et Dionysos pour comprendre qui est le Voyageur d'Or.
Les sauterelles, elles-mêmes, du livre de l'Apocalypse 9,7 sont décrites comme sortant de la "fournaise" du "puits de l'abîme" ayant "des couronnes d’or sur la tête, et un visage comme un visage humain."
Tout le monde est gris, ce qui ne symbolise rien d'autre que le fait que chaque individu a perdu la vivacité de l'image de Dieu, car il n'y a plus de moralité, plus de décence, plus de foi et plus d'identité.
Lucifer, l'archange déchu et roi des démons, se tient au-dessus de l'humanité comme morte. Ils affichent leurs objectifs devant le monde entier :
Après le cavalier au cheval pâle de l'Apocalypse (6,8) de la cérémonie d'ouverture, voilà donc une autre allusion à la Prophétie de Notre Seigneur, mais certainement pas dans une bonne intention. Les organisateurs savant très bien ce qu'ils font : ils détournent la Parole de Dieu de Ap 9,7-11 pour y associer tout ce qui annonce l'avènement de la Bête, l'"abomination de la désolation", Lucifer élevant Niké (vainqueur en grec ancien) représenté sous les traits d'un ange décapité dont les "vertus" d'un monde inclusif, égalitaire et multiculturel sont en réalité une victoire du diable sur l'humanité et le royaume de Dieu, l'avènement d'un monde composé de tout ce qui peut exister comme péché. Là est la vraie signification du symbolisme de ces "jeux".
D'un côté la chute de Lucifer, et de l'autre Niké représentée sous les traits d'un ange décapité...
N'ont-ils pas dressé devant le siège de l'ONU la statue d'une bête de l'enfer symbole "de paix et de sécurité" ou celle du Baphomet maçonnique devant le capitole de Little Rock en Arkansas ?
Les 33e Jeux Olympiques ont commencé avec une parodie moqueuse de La Cène et se sont terminés avec une carte de Tarot du Pendu inversée. La cérémonie de clôture a vu le "Golden Voyager" descendre du ciel, rappelant la chute de Lucifer du ciel, avec sa jambe pliée.
La Church of Satan fondée en 1966 par Anton LaVey prône l'adoration de Lucifer non pas comme un être maléfique, mais comme un symbole de défiance et de liberté absolue...
Cela n’a rien d’étonnant : Satan lui-même se déguise en ange de lumière.
Cette mise en scène n'est donc pas nouvelle, mais n'est rien d'autre que la réédition avec l'argent du contribuable d'une vieille astuce du démon, "Lucifer déguisé en ange de lumière". La "laïcité", avez-vous dit ? Ils s'en moquent comme de leur dernier péché !
Add. 15 août. Aumônier des athlètes polonais : La messe interdite aux Jeux olympiques de Paris
Cette année, rompant avec la tradition, il a été interdit de célébrer la messe dans le village olympique, a déclaré l'aumônier polonais des Jeux olympiques, le père Edward Pleń, à Tysol.pl (14 août).
Il est l'aumônier des athlètes polonais depuis 22 ans. Jusqu'à cet été, il a toujours été possible de célébrer la messe, mais avec des restrictions lors de l'hystérie de Covid à Tokyo et à Pékin.
A Paris, le Père Plén a voulu déterminer à l'avance les horaires des messes, mais "la possibilité de célébrer l'Eucharistie a été bloquée".
On lui a dit que "seule la prière" était autorisée : "Je ne sais pas qui a inventé cette absurdité.
Et : "La messe est la plus belle des prières, mais ils ont insisté. Je ne comprenais pas et je ne comprends toujours pas". GloriaTv
Add. 16 août 2024. ''Un dernier dîner blasphématoire a été organisé à la cérémonie de clôture, comme un prêtre me l'a fait remarquer, il y a un Ostensoir vide, avec des diables qui dansent en son centre (l'Eucharistie sera-t-elle interdite ?), qui est ensuite poussé dans les cercles normaux pour le symbole olympique.
Lucifer, habillé en insecte, est alors intronisé. L’attaque contre Jésus était une attaque contre l'Eucharistie !'' - Giovanni Stefanucci
On peut remarquer enfin cette concomitance : la farine d'insectes remplaçant la farine de blé, par la pâte pour un ''pain pseudo-pseudo-eucharistique''.
Conclusion
Le cavalier au cheval pâle de l'Apocalypse (6,8), la moquerie de la Cène, un voyageur bâtisseur précipité sur la terre, chutant du Ciel tel Lucifer, élevé sur les décombres d'une humanité grise et morte, déguisé en sauterelle de l'apocalypse (9,7), un ostensoir vide, allez-vous faire semblant de ne pas comprendre encore ?
Jean-Bernard PINATEL publie sur X la LETTRE D'UN OFFICIER AU PRESIDENT MACRON. Extraits :
Le prix de la Liberté : « lettre ouverte à Monsieur Macron »
Non, je ne veux pas payer ce que vous appelez ; à tort « le prix de la liberté » et qui n’est que le prix de vos fautes, de votre aveuglément, de votre ambition
Monsieur Macron vous avez décidé que nous devions payer le prix de la liberté !
S’il est incontestable que la liberté a un prix encore faut-il analyser où et par qui la liberté est menacée, qui sont les responsables des atteintes à cette liberté, qui en sont les défenseurs et finalement quel en est le prix et qui doit payer.
La liberté de la France est-elle menacée ? celle de l’Allemagne ? de la Belgique ? de l’Italie ? de la Grande-Bretagne ? de l’Espagne ? La réponse est évidemment non.
VOS FAUTES
Oui votre responsabilité engagée dans cette crise et votre faute est énorme :
En 2014 à l’initiative du président F HOLLANDE, de la Chancelière A. MERKEL, du Président V POUTINE et du président ukrainien POROCHENKO, mais surtout, en l’absence des USA, sont signés les accords de MINSK II (suite à l’échec des accords de MINSK I) Ces accords resteront dans l’Histoire sous l’appellation « format NORMANDIE".
Ces accords stipulaient principalement :
- un arrêt des combats entre l’armée ukrainienne et les séparatistes russophones de l’Est Ukrainiens (majoritaires dans le Donbass)
- un échange des prisonniers
- le retrait des armes lourdes
- l’ouverture d’un processus de large autonomie des zones russophones via une réforme constitutionnelle ukrainienne.
En ce qui concerne l’issue tragique que l’Europe est en train de vivre, quelque soient les responsabilités de V POUTINE sur lesquelles le peuple français n’a aucun pouvoir, en ce qui vous concerne VOUS ETIEZ RESPONSABLE de la partie incombant à la France que vous prétendez représenter : veiller au respect de ces accords. Vous ne l’avez jamais fait !
Il ne s’agit pas d’erreur, il s’agit d’une faute lourde car VOUS ETES RESPONSABLE
(...)
Comment peut-on croire que l’on veut la paix en livrant des armes lourdes appartenant au peuple français sans même demander au parlement son aval ?
De quel droit engagez-vous notre pays, nos enfants dans une cobelligérance de plus en plus évidente !
Les conventions de la Haye de 1903 sont claires : Former des soldats d’un pays belligérant est interdit,laisser transiter sur son sol des armes d’un pays belligérant est un acte de cobelligérance. Que direz vous aux Français si la Russie en conformité avec ces accords de la Haye en venait à frapper la France. C’est au peuple français de décider, pas à vous !
(...)
Le prix de la Liberté comme vous dites, n’est qu’un camouflage de votre immense ratage.
''[P]our le fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : “Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez.”
… Il dit enfin à l’homme : ''Parce que tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé le fruit de l’arbre que je t’avais interdit de manger : maudit soit le sol à cause de toi ! C’est dans la peine que tu en tireras ta nourriture, tous les jours de ta vie. … C’est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu proviens ; car tu es poussière, et à la poussière tu retourneras.''
… Alors le Seigneur Dieu le renvoya du jardin d’Éden, pour qu’il travaille la terre d’où il avait été tiré.
La conséquencede cette désobéissance au commandement divin fut la Chute d'Adam et Eve, leur renvoi du jardin d'Eden et l'entrée dans le monde de la souffrance et de la mort, le contraire du mythe moderne de la "liberté" à l'état de nature. D'un côté le modèle du développement humain intégral recevant la grâce, celle du Rédempteur de l'homme (le Christ), de l'autre côté, le modèle inventé sans preuve du retour au Jardin d'Eden et d'un état de nature de liberté et d'égalité (l'homme-dieu sans la grâce divine). Ce débat anthropologique n'est jamais abordé nulle part, y compris dans le clergé, qui hélas, lui aussi, est largement sous influence du mythe moderne. Les "dissidents" ou "résistants" sont des petits dissidents ou des petits résistants, mais c'est ce qui leur permet d'être parfois invités dans certains medias, parce qu'ils ne remettent jamais en question le système lui-même dans ses racines profondes. Il s'agit toujours de la liberté du prisonnier de débattre mais uniquement dans le cadre des limites du débat fixé par les Philosophes des XVIIe et XVIIIe siècle, celui de l'État moderne garant des "droits"... Un auteur qui réfléchirait en-dehors des limites de cette prison n'est bien évidemment jamais invité dans les médias dits d'information. Il est temps donc pour tous les amoureux de la vérité, de déconstruire le récit.
Il dit enfin à l’homme : « Parce que tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé le fruit de l’arbre que je t’avais interdit de manger : maudit soit le sol à cause de toi ! C’est dans la peine que tu en tireras ta nourriture, tous les jours de ta vie. De lui-même, il te donnera épines et chardons, mais tu auras ta nourriture en cultivant les champs. C’est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain.
(...) Alors le Seigneur Dieu le renvoya du jardin d’Éden, pour qu’il travaille la terre d’où il avait été tiré.
Il expulsa l’homme, et il posta, à l’orient du jardin d’Éden, les Kéroubim, armés d’un glaive fulgurant, pour garder l’accès de l’arbre de vie.
[C]hez S. Thomas, pas d'"état de nature" temporel; dès les origines (...), il existait entre les hommes des rapports d'assujétissements et de domination (Ia ques. 96, art. 3 et 4.) L'homme est naturellement social et même "politique", disait Aristote. Donc le contraire du mythe hobbien, lequel était défini par ce caractère, que tous les hommes y eussent été libres. (...) Les "droits de l'homme", raffinés par Locke, continueront au travers de toute la science politique moderne à tenir un rôle fondateur. Pas de "droits de l'homme" chez S. Thomas.
(...) Décidément, aucune des pièces de la Politique moderne, je ne l'ai trouvée chez S. Thomas : ni l'état souverain ni les droits de l'homme.
Charles Péguy (1873-1914) disait ’’tout commence en mystique et finit en politique. (...) L’intérêt, la question, l’essentiel est que dans chaque ordre, dans chaque système la mystique ne soit point dévorée par la politique à laquelle elle a donné naissance...’’ (Extrait de Notre Jeunesse de Charles Péguy, 1910).
La vieille lubie maçonnique de "République universelle" est toujours bien vivace. Cf. https://twitter.com/SD_0101/status/1770529442135216247/photo/1
Et depuis la fondation de l'État moderne et sa vision, idéaliste et utopiste, à établir la paix sur terre en réglant le problème de la guerre par un moyen matériel, un moyen terrestre, via la constitution d'un État civil (entendez un État antichrétien, celui de Thomas Hobbes), système repris et synthétisé par la république des Lumières, tout commence en politique par une politique mensongère établie sans preuve, l'état de nature libre et égal. Ce système politique a besoin de symbolique et de mysticisme pour s'établir, il propose donc un messianisme au travers du mythe de l'âge d'or à redécouvrir (Fénelon, chevalier de Ramsay), comme si il n'y avait pas eu la Chute originelle. Il est au fondement de la liberté de notre socle politique (John Locke, Jean-Jacques Rousseau), du retour à un paradis perdu, un état à réintégrer (du Rose-Croix John Milton) et toutes les réintégrations au cosmos qui nous sont assénées partout aujourd'hui, le nouvel Eden ou "république universelle" à construire (des francs-maçons "chevalier", dit de Ramsay ou Anacharsis Cloots). C'est un projet politique religieux antichrétien et antichristique. Il faut le dire puisque ce système politique nie l'Incarnation et la Rédemption nécessaire au monde depuis la Chute. Autrement dit, nous avons là la mise en place d'un satanisme politique sans le dire. Projet collectiviste parce que relevant d'une métaphysique et d'une politique de confusion moniste (Dieu et les créatures sont confondues en un seul Être) et non une métaphysique dualiste comme dans le christianisme où il y a un Créateur d'un côté et la création de l'autre (dualisme qui respecte les différences, les cultures, les pays et les nations comme des créatures divines mais non confondues à lui). Projet de la franc-maçonnerie universaliste depuis le XVIIIe siècle, avec sa grande paix mondiale, le "bonheur" pour tous, le "Grand Tout" uniformisateur (niant les différences), le "gouvernement mondial" ou "Nouvel ordre mondial" censé régler tous les problèmes de l'humanité d'un coup de baguette magique... Projet totalitaire.
Il faudrait alors (au conditionnel) inverser la phrase de Péguy et dire que depuis la Renaissance et les temps modernes, la Grande inversion (l'homme à la place de Dieu) et la création de l'État moderne "laïque", ce Leviathan..., tout commence en politique et tout finit en religion. Mais nous avons écrit au conditionnel, car en réalité que tout commence en politique, il n'en est rien comme nous allons le voir. Il y a toujours un symbolisme, un mysticisme, y compris dans le mythe de l'état laïque moderne du Léviathan.
Quand Adam et Eve ont mangé le fruit [défendu] en Eden, ils ont quitté la structure de l’autorité de Dieu et sont entrés dans la structure du pouvoir de Satan. Dès lors, chacun d’entre nous a été recruté pour cette guerre spirituelle.
Contrairement à ce qu'a pu dire Charles Maurras ("Politique d'abord"), nous ne sommes en effet pas d'abord plongés dans des querelles d'ordre politique (républicains contre royalistes par exemple). Le politique ici est secondaire puisque tout est politique à la base... Et c'est le religieux qui devrait redevenir premier. Car en premier nous avons la Chute, l'Incarnation et la Rédemption. L'abandon du mystique (religieux), concrètement, est une erreur qui n'explique pas la progression du mal moral dans nos sociétés et qui ne voit pas la nécessité de la Rédemption. Le péché est pourtant une réalité de la vie morale. Le péché détruit la grâce divine en nos âmes, notre liberté intérieure régresse à cause du péché et nous tombons dans l'esclavage de la matière. Inversement, l'homme qui recherche et reçoit la grâce voit sa liberté intérieure progresser et celle du monde aussi, par ricochets. Demandons et nous recevrons... (Mt 7,1), dit le Christ.
Or, « pour les modernes, l'État est voué à former une démocratie ; initiale chez Hobbes, et durable pour ses successeurs.
« Quel peuple aujourd'hui ne se dit démocrate ? Puisque l'État naît des libertés initiales des individus, par le biais du contrat social.
« (…) Le peuple entendu comme ensemble de particuliers, revendique la ''souveraineté''.
« Rien de tel dans la Somme de St Thomas. C'est spontanément, par nature, pour le service des biens communs, que poussent les communautés politiques. Et surgissent des régimes divers. (…) [L]a meilleure des constitutions ne souffre pas au-dessus d'elle un ''souverain''. Dès le commencement de son traité, Aristote blâme cette confusion où versent les barbares : ils ne savent pas encore discerner entre le dominus (qui dans la famille commande aux esclaves) et le gouvernement d'une cité. La cité ne reconnaît pas de maître. S. Thomas nomme le titulaire de l'autorité politique ''ille qui curam habet communicatis'' (celui qui se soucie de ceux qui partagent. Ia IIae, 9°, 3, etc.) La Politique est moins l'étude de ces pouvoirs, qui sont devenus la hantise des politologues, ni de leurs prétendus fondements, que d'offices, de fonctions.
« (…) Chez Aristote et dans la Somme, quelle mauvaise surprise de trouver toute différente des finalités du gouvernement : son office n'est pas de maximer la somme de nos plaisirs (comme dans les démocraties contemporaines. Ndlr.) et de nous pourvoir d'allocations. L'économie, la production et le contrôle de la consommation relèvent de la famille, et n'entrent pas (sinon à titre subsidiaire) dans le bien commun politique.
« Inexistence de l'État. (...)
« (...) Hobbes, qui d'ailleurs ne fait du terme qu'un usage parcimonieux, au frontispice de son Leviathan[nom d'un animal marin révolté dans la Bible dans Jb 3,8; Jb 40, 25-32; Is 27, 1; Ps 74,14 ; Ps 104,26 ; être maléfique associé au chaos primitif et objet de destruction pour tout ce qui est vivant,autrement dit le diable. Ndlr.], le représente sous la figure d'une personnage colossal, investi d'une force écrasante, "Dieu mortel" occupant le rôle qu'avait tenu Jahweh pour les Juifs.
« L'État moderne est l'héritage - quand même il prétend constituer une "démocratie" - dans un monde sécularisé, de l'ancienne monarchie sacrale. Ses racines sont théologiques. [tout commence en religion aussi avec l'État "laïque" moderne qui prétendait révoquer le religieux et convoquer le politique d'abord...]
« À l'exemple des anciens monarques qui se proclamaient de droit divin, représentants de Dieu sur la terre, il impose sa loi, il nous commande. (...) Sans doute n'est-il plus à l'instar d'un monarque, une personne physique. Mais les juristes le qualifient de "Personne morale" fictive. L'État moderne, lequel s'écrit avec un grand E – alors que dans l'usage ancien, là où il n'était encore question que de statum rei Romanae (l'état de l'empire romain), de la plus ou moins bonne situation de la république romaine, il se contentait d'une minuscule - constitue un sujet distinct, un Personnage rajouté au monde des êtres naturels par l'artifice des contractants (ou des philosophes modernes... Ndlr.) Un être en soi, quasi-substance créée par les Hommes.
« Ni Aristote ni S. Thomas ne connaissent l'État. Leur science porte sur autre choses : les communautés politiques.
« (...) La communauté ne forme pas un être en soi : son unité est seulement une "unité d'ordre", écrit S. Thomas (in Eth. 5 Ia IIae 47, 3) (...) Pour Aristote et S. Thomas les communautés sont réelles, mais sans constituer de quasi substances. La science politique ne connaît qu'une seule espèce de substances, les individus. (...) et tout individu se trouve entrer avec d'autres en relation. (..) La communauté n'est pas chose extérieure aux individus, mais comme une partie d'eux-mêmes. (...) Elles conduisent à cette conséquence (...) : la négation du principe, si cher aux modernes, de la souveraineté. Ce n'est pas l'existence d'un souverain, mais les biens communs poursuivis ensemble qui font un groupe politique. » Que s'en suivra-t-il ?
« Limites du pouvoir
« (...) Alors que l'État selon la science politique moderne, est la seule puissance opposée aux individus, Puissance unique qui les écrase, les communautés sont plurielles - superposées les unes aux autres et mutuellement concurrentes. (...) Communautés apolitiques et même supra-politiques. » (Michel Villey, "La théologie de Thomas d'Aquin et la formation de moderne",ibid., p. 39-42.)
Comprendre que le naturalisme du régime politique moderne est une théorie fictive aux racines théologiques fausses, dangereuses pour la liberté, autrement dit une impasse– une théorie politique qui ne peut conduire qu'à un renversement de la société – est d’autant plus important que lorsque en lisant Saint Thomas d'Aquin, nous comprenons que"toute loi (...) est ordonnée au salut commun des hommes, et c'est seulement dans cette mesure qu'elle acquiert force et raison de loi ; dans la mesure, au contraire, où elle y manque, elle perd de sa force d'obligation..." (Somme Théologique, Ia IIae, Question 96, Article 6 Concliusion).
Ainsi, « sur un plan théologique, la république est illégitime car pécheresse, mais aussi illégale, car la loi ne mérite d’être appelé ainsi que si elle réalise le Bien commun. Ce n’est pas le cas.(…) Un catholique a non seulement le droit, mais le devoir de "désobéissance civile". » (Alain Pascal)
De même ‘’la science politique doit être ordonnée à la fin suprême des hommes, c'est-à-dire à la recherche et à la conquête de la suprême béatitude, "la fin ultime d’une multitude rassemblée en société" étant de "de vivre selon la vertu", mener "une vie bonne", en vue de la paix et de la tranquillité de la multitude. (De Regno, Du royaume, écrit au Roi de Chypre, 1266, Editions Louis Vivès, 1857).
C'est ce que remarque écrit Alexis Haupt Philosophie sur X : "Message au Christ. (...) Au fond, tu le sais mieux que moi, il ne faut pas laisser le prince de ce monde sans surveillance ici-bas. Il faut le surveiller comme le lait sur le feu. Hélas, il est laissé seul et sans garde-fou depuis trop longtemps sur terre. Il lui faut un contre-pouvoir. Et au vu de tout ce qu'il se passe sur terre actuellement, ce contre-pouvoir, c'est toi : l'amour, la conscience, la vérité, la justice."
Pour qu'advienne la liberté authentique, celle de l'homme intérieur et celle du monde à l'extérieur, dans la communauté politique, le Christ doit régner dans la Paternité du Père– Dieu premier servi disait Ste Jeanne d'Arc –, tout commence en religion jusque dans nos lois humaines qui doivent respecter la loi éternelle, dite naturelle. (ques 94, 2 La loi naturelle, pris à Cicéron et Aristote)
Une constitution affirmant l'état de liberté hypothétique de l'homme par nature nie par conséquent la nature humaine, nie la Chute et la nécessité de la Rédemption, c'est-à-dire la conquête de la liberté qui n'est pas une donnée de la nature mais un effort sur soi en s'identifiant au Christ Rédempteur. Il est curieux que nos évêques ne rappellent jamais cette réalité anthropologique pourtant essentielle ! La vertu naturelle (sans la grâce) en effet, ne peut parvenir à conduire harmonieusement l'humanité à sa fin (dans tous les domaines), sans recevoir la grâce.
"Les rois sont soumis aux prêtres en tout ce qui touche au salut des âmes. L'autorité religieuse domine ainsi la société sans l'absorber comme la grâce domine la nature sans la détruire,’’ écrit Mgr H. Delassus dans La Mission posthume de la Bienheureuse Jeanne d’Arc, Le Règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ (1921, rééd. ESR.)
Or, depuis les temps modernes il s'est agi d'un autre programme, d'un autre récit que celui de la Bible. Différent, négateur même du plan divin, il écarte ce contre-pouvoir spirituel pour ne plus laisser place qu'à la domination brute et matérielle de l'état soit disant garant de la "liberté" et l'"égalité". Régime de l'homme face à l'homme sans contre-pouvoir spirituel.
Un ouvrage destiné aux étudiants d'histoire du droit constitutionnel suggère que dans la théologie catholique, "la soumission au pouvoir institué est apparue (...) comme fondamentalement conservatrice en ce sens que, quel que soit le pouvoir en place, elle interdit de le mettre en question par les moyens violents qui seraient seuls propres à le renverser" (sic) (p. 14). Nous venons de voir que c'est faux avec S. Thomas. La société traditionnelle construit un homme libre, soumis qu'à Dieu, et il est difficile aux détenteurs du pouvoir de le contrôler. Il faut donc le faire adhérer au mythe d'un État protecteur des "droits" pour qu'adhérant à cette mystification il soit plus aisément contrôlable. La "soumission" supposée de la société chrétienne au pouvoir institué est présentée comme négative et devant être dépassée par un autre modèle qui serait plus efficace et qui permettrait de renverser les pouvoirs par la violence (en dehors de tout contrôle spirituel donc). Nous avons là le socle moderne de la Révolution par la violence. Et c'est ce modèle que l'on nous présente comme le summum de la pensée et de la raison. Cette matrice de la violence en politique sera soutenue par tout un courant philosophique qui deviendra dominant et fera naître l'État non plus de la volonté divine et de la grâce, mais de politiques machiavéliques et "d'un contrat conclu entre des volontés humaines", écrit Bernard CHANTEBOUT dans son introduction à son "Droit constitutionnel et Science politique" (1982, rééd. Armand Colin, Paris 1991, p. 14). Quel progrès !... Un pactum décorrélé de pouvoir spirituel, comme si la nature, elle-même, n'était pas soumise à la grâce; comme si Dieu n'existait pas, c'est bien pratique lorsqu'on entend bâtir la société immorale de la loi du plus fort. Dans l'échange on garantissait à l'homme le "bonheur"... Mais qui peut encore croire à cette farce ? Apparemment encore beaucoup de personnes !
Ainsi, l’Essai sur le gouvernement civil de John Locke (1690) « répondait aux partisans des Stuarts qui accusaient d’usurpation la dynastie nouvelle ; (…) c’est une véritable théorie politique, qui à la grâce oppose la souveraineté de la nation, et établit les bases du gouvernement ‘libre et représentatif’... » (Dictionnaire encyclopédique d'histoire, de biographie, de mythologie et de géographie, par Louis Grégoire, Garnier Frères éditeurs, Paris 1871, p. 1218.) Naissance d'une caste ploutocratique.
Et « l’ouvrage de Locke ‘Du Gouvernement civil’ (1690) a beaucoup servi à J.-J. Rousseau pour son Contrat social et ses Lettres ou Pensées sur l’éducation n’ont pas été non plus inutiles au philosophe de Genève dans son Emile.‘’ (Dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes. » (F.-X. de Feller 1735-1802, tome quatre, Outhenin-Chalandre Editeur 1838, p. 158.)
Or, « le politique de Locke(Cf. Sa dernière œuvre ''Le christianisme raisonnable'', 1695, est une tentative de rapprochement entre le naturalisme et ce qu'il considère le christianisme primitif, mais imaginaire, puisque le christianisme primitif des protestants est celui de la pseudo église de Jean, et des imposteurs qui prétendent lui succéder...) dissimule un naturalisme qu'il tient des Rose-Croix, ce pourquoi il aura tant d'admirateurs parmi les littérateurs-philosophes francs-maçons du XVIIIe siècle. » (Alain Pascal, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des philosophes, **, éd. Cimes, Paris 2018, p. 411-412; 419.)
C'est que « la philosophie moderne entend (...) le rationalisme dans un sens tout à fait différent (du sens de S. Thomas et de la loi naturelle dérivée de la loi éternelle Ndlr.). Le moderne a foi dans une raison qui est ''la connaissance naturelle en tant qu'elle s'oppose à la connaissance révélée.'' C'est la bonne définition du philosophe Lalande. En effet, le naturalisme philosophique s'entend tel une 'connaissance naturelle', c'est-à-dire interne à un Naturalisme, affirmation - sans preuves - qu'il n'y a pas de surnaturel, ni donc de Raison divine supérieure à la raison humaine.» (Alain Pascal, Les sources occultes de la philosophie moderne, De la Gnose à la théosophie, La Conspiration des philosophes *, éd. Cimes, Paris 2017, p. 29.)
« En philosophie (..) le naturalisme (...) nie l'existence d'un (...) surnaturel qui serait la cause de l'Être. (...) La philosophie maçonnique est fondée sur la gnose naturaliste. (...) Le Grand Architecte de l'Univers ou l'Être suprême sont internes à l'Être, et donc le spiritualisme des loges est un naturalisme. (...) Athéisme, matérialisme, panthéisme et spiritualisme sont tous des monismes sur le plan métaphysique parce qu'ils nient la transcendance.'' (Alain Pascal, La Trahison des initiés, 3è édition, éd. Cimes, Paris 2013, p. 196.)
« Dans son étude sur les sociétés secrètes (Puf 1952), Serge Hutin (que l'on ne saurait taxer d'anti-maçonnisme...) écrit (...) que, dans le passage (des loges opératives. Ndlr.) au spéculatif, "ce furent surtout les Rose-Croix anglais qui jouèrent un rôle décisif : vers 1650 les disciples de Robert Fludd (1574-1637) étaient puissamment organisés à Londres. L'un de ceux-ci, l'alchimiste Elias Ashmole (1617-1692) avait été admis comme 'maçon accepté'" (p.63). Or, selon Hutin, c'est lui qui organise "dans le local des Maçons" une société secrète, l''invisible collège', dans le but de 'bâtir la Maison de Salomon, temple idéal des sciences' (sic)., ce que sera la Royal Society. Le Temple de Salomon désignant les Rose-Croix.
« (...) Roland Edighoffer (1923-2017), professeur à l'université Paris III (Sorbonne nouvelle), "spécialiste de l'hermétisme et du rosicrucianisme", écrit dans "Les Rose-Croix" (Puf 1982) (...) (p. 82) qu'Ashmole constitue à Londres en 1646 "une société dans laquelle les initiés s'occupaient des secrets de la nature et devaient bâtir spirituellement le Temple de Salomon". Confirmation du naturalisme et de la référence au Temple de Salomon de la légende Rose-Croix. » (Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des philosophes, tome 2, éd. Cimes, Paris 2018, p. 357.)
« Le GADLU (Grand Architecte de l'Univers) n'est pas le Dieu trinitaire. La "religion" maçonnique n'est donc pas la Religion révélée... Le GADLU (...) n'est pas le Dieu chrétien, il est le Diable, puisque "le porteur de Lumière" des Rose-Croix. C'est le summum de l'inversion. (...) La Maçonnerie s'inscrit donc dans la mythique tradition primordiale hermétique. Ce n'est pas du tout anodin, puisque nous sommes là à l'origine directe (et peu contestée) de la philosophie des Droits de l'homme."
« Autrement dit, les quatre vieilles loges de Londres qui n'avaient plus d'opératives que le nom ont servies de coquilles vides pour abriter les Rose-Croix et les maçons spéculatifs anti-catholiques (puisque tel est le sens caché du mot free mason, libre), lesquels se sont réunis en 1717 en une Grande Loge de Londres, puis ont adopté des Constitutions dont le but était de faire passer les mentalités une philosophie moderne qui semble tolérante, réconciliatrice, etc., mais est tout le contraire, puisqu'elle est gnostique et kabbalistique, donc ancienne et intolérante à l'égard du catholicisme. » (Alain Pascal, Le Siècle des Ténèbres, la Conspiration des Philosophes, ***, éd. Cimes, Paris 2019, p. 220-221; 225)
« Les francs-maçons sont les nouveaux ouvriers du Grand Architecte Hiram. Dans la Bible, Salomon, fils de David, a recours à Hiram, le roi de Tyr, ville phénicienne aux croyances idolâtres, pour construire le Temple de Jérusalem. (...) Les Rose-Croix reprennent cet épisode en créant une légende du Grand Architecte Hiram, (...) car les francs-maçons ont fait d'Hiram l'ancêtre de leur Grand Architecte de l'Univers - un personnage central de l'initiation maçonnique -, alors que, pour les Rose-Croix, Hiram est un Fils de Caïn, c'est-à-dire un représentant de l'esprit de Lucifer. Le grand ancêtre maçonnique n'est donc pas le roi de Tyr, mais un des noms secrets du Diable. Selon les Rose-Croix, Salomon n'est pas capable de construire le Temple, parce qu'il est de la race de Seth, ce pourquoi il doit faire appel au constructeur Hiram Abiff qui, lui, est de la race de Caïn et donc a "le pouvoir et le signe" qui lui donnent l'autorité des ouvriers. » (Alain Pascal, Les Sources occultes de la Philosophie moderne, De la Gnose à la théosophie, La Conspiration des Philosophes *, éd. Cimes, Paris 2017, Hiram est p. 257-258.)
« Les Francs-maçons se nomment eux-mêmes "Fils de la Veuve" (Cf. Voir l'ouvrage de Jean-Claude Lozac'hmeur, "Fils de la veuve"... pour comprendre d'où vient cette expression). Dans la Genèse, l'humanité se perpétue sur terre après la Chute. Adam et Ève enfantent Abel et Caïn, puis, après le meurtre d'Abel par Caïn, Seth. La légende Rose-Croix est très différente, Ève est créée la première et elle est séduite avant l'existence d'Adam par un esprit luciférien, Samaël, qui, s'unissant à elle, lui engendre Caïn. Caïn est donc l'aîné d'Abel, et il n'est plus fils d'Adam, mais du Diable ; il n'est donc pas un fils d'homme, mais "semi-divin", écrit Max Heindel (1865-1919) dans Franc-maçonnerie et catholicisme, éd. Maison rosicrucienne, (qui dévoile quel est son camp, car il devrait dire semi-diabolique).
« Si le diable envoie Samaël féconder Ève, c'est parce qu'il faut "libérer l'esprit captif de la lumière". Par Samaël, Caïn hérite du Feu de Lucifer, dont il est le Fils spirituel. Quand Jéhovah chasse Samaël du Paradis, Ève et Caïn sont abandonnés sur terre, où Caïn devient le premier "Fils de la veuve", la Veuve du Diable ! Jéhovah crée alors, et alors seulement, Adam - qui n'a donc pas connu le paradis -, et qui est un simple être humain. Adam s'unit à son tour à Ève, laquelle enfante Abel, qui est donc un simple enfant d'humain, c'est-à-dire inférieur à Caïn. (...) (Alors que) le premier "Fils de la Veuve" (Caïn) possède le secret de la "science", l'alchimie, mais aussi la "sagesse", qui n'est pas de Dieu, mais du serpent. La "théosophie" Rose-Croix est donc décidément diabolique.
« En 1884, dans l'encyclique Humanum genus, le pape Léon XIII dénonçait cette ''guerre faite à Dieu et à son Eglise.'' (...) Le pape prévient donc le XXe siècle de ce qui va arriver. En effet, par le naturalisme, les francs-maçons ''frayent le chemin à d'autres sectaires plus nombreux et plus audacieux, qui se tiennent prêts à tirer de ces faux principes des conclusions plus détestables.'' Le pape vise les socialistes : ''La secte des francs-maçons n'a pas le droit de se dire étrangère à leurs attentats puisqu'elle favorise leurs desseins et que, sur le terrain des principes, elle est entièrement d'accord.'' Aussi conclut-il : ''Arrachez à la Franc-Maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites-la voir telle qu'elle est, une société retournée dont le but est d'exercer une suzeraineté occulte sur la société reconnue. » (Alain Pascal, La Trahison des initiés, ibid., p. 93-94.)
À l'opposé du naturalisme matérialiste hédoniste maçonnique, dans l'Évangile selon S. Jean 12, 23-26 Jésus annonce symboliquement sa mission: sa mort et sa résurrection, sa Gloire prochaine et la Rédemption de l'Humanité en sa personne, à son imitation : "L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera."
" Car le Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu ; il a été mis à mort dans la chair, mais vivifié dans l’Esprit. (Premier Épître de Saint Pierre — Chapitre 3, 18)
Dans le fourre-tout disponible sur internet, tous les sites qui évoquent ce mouvement du XVIIe siècle, à l'origine du naturalisme antichristique des loges franc-maçonniques, n'évoquent jamais le lien entre rosicrucisme et satanisme, mais le site "Vigi-Sectes", qui se définit comme "Association chrétienne internationale d'information sur les sectes et les mouvements religieux", en produit une bonne synthèse :
L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix
Si, pour se renseigner sur la Rose-Croix, on va visiter des sites rosicruciens, on est convié à adhérer au mouvement A.M.O.R.C. : “Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix”.
On nous explique que cette organisation remonte à la plus haute antiquité égyptienne ; qu’elle est en mesure de faire connaître une sagesse précieuse, communiquée jadis par des “maîtres” et transmise de génération en génération par des initiés. Parente de la Franc-Maçonnerie, la Rose-Croix serait plus ancienne que cette dernière. L’emblème de l’ordre est une croix portant en son centre une rose rouge.
« Les Rose-Croix usurpent la référence au cœur chrétien, puisqu'ils placent la Rose ésotérique au centre de la Croix, ce qui est un blasphème, l'éviction du Coeur du Christ par le Féminin oriental. » (Alain Pascal, Le Siècle des Ténèbres, la Conspiration des Philosophes, ***, éd. Cimes, Paris 2019, p. 89)
« La légende Rose-Croix est une Cosmogénèse (un processus de création interne au Cosmos), (...) une négation de la Genèse. Le dieu des Rose-Croix n'est pas Dieu, leur ''Christ'' n'est pas le Christ. (...) Un chrétien ne doit pas avoir peur des symboles, mais doit se méfier des symbolistes (surtout contemporains, car leur principale activité semble de retourner les symboles chrétien en leur contraire...) » (Cf. Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des philosophes tome 2, éd. Cimes, Paris 2018, p.45)
« La Création y résulte (...) d'un affrontement entre les forces du Bien et du Mal, dialectique qui est typiquement manichéenne (donc gnostique).» (Alain Pascal, Les Sources occultes de la Philosophie moderne, De la Gnose à la théosophie, La Conspiration des Philosophes *, éd. Cimes, Paris 2017, p. 248.)
« Le symbole était celui du Roman de la Rose (pré-théosophique), il est repris dans les Manifestes Rose-Croix et il sous-tend leur théosophie, qui est une pré-philosophie.» (Alain Pascal, Le Siècle des Ténèbres, la Conspiration des Philosophes, ***, éd. Cimes, Paris 2019, p. 89.)
« La Rose des rosicruciens est la même que celle du Roman de la Rose, c'est-à-dire la ''Rosée céleste'' de l'islam. Pour Mahomet, l'homme est créé à partir d'un caillot de sang et les ismaélites en ont fait une ''rosée céleste'' (Cf. Islam et Kabbale, p. 47); La Rose des alchimistes est aussi une ''osée'' qui viendrait du ciel - John Dee emploiera l'expression ''rosée du ciel'', ce pourquoi Yates écrit qu'il faut ''reconsidérer l'ancienne théorie qui soutient que le mot 'rosicrucien' n'est pas dérivé de Rose et de Croix, mais de Ros (rosée) et de Crux, et que sa signification alchimique est liée à la rosée qui était un (supposé) solvant de l'or, et à la croix qui représentait la lumière'' (p. 68). Yates ne dit pas que les Rose-Croix tiennent cet ésotérisme de l'islam, cependant confirme l'héritage de Dante et du Roman de la Rose. (...) Or, Dante et Meung tenaient cet ésotérisme de l'islam.» (Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des philosophes tome 2, éd. Cimes, Paris 2018, p.45-46.)
« [L]a religion du cœur des Rose-Croix va avoir d'immenses répercussions en Allemagne. Dans l'Europe entière, les sectes rosicruciennes étaient en contact, les loges maçonniques le seront aussi, et elles utiliseront des mouvements littéraires à des fins politiques. Ce n'est pas un hasard. C'est un complot.. » (Alain Pascal, Le Siècle des Ténèbres, la Conspiration des Philosophes, ***, éd. Cimes, Paris 2019, p. 98)
Il existe des “loges rosicruciennes” dans la plupart des pays du monde, de nombreuses publications rosicruciennes, et une “Université Rose-Croix Internationale”. Il est recommandé de fréquenter une loge ; mais pour un débutant, une bonne partie de la formation peut être assurée par correspondance, en-dehors de tout regroupement. L’organisation se présente comme un mouvement fraternel et philosophique, mais non religieux. La page d’accueil du site www.rose-croix.org comporte cette devise :
Connais-toi toi même, et tu connaîtras l’univers et les dieux
Le rosicrucianisme implique toute une série d’initiations occultes ; selon ses propres termes, il propose “un art de vivre pour le cœur et l’esprit”, et promet à ses adeptes la connaissance des lois de l’univers et de la nature. Il leur promet aussi la pleine compréhension du sens de l’existence, l’éveil de leur créativité et de tout leur potentiel humain.
Parmi les “membres illustres” qui auraient appartenu au mouvement, on trouve Pythagore, Platon, Aristote, Thomas d’Aquin, Copernic, Descartes, Leibnitz, Swedenborg, Balzac… Jésus, qualifié de “grand penseur”, figure aussi parmi ces “membres illustres”. Les rosicruciens précisent toutefois qu’il ne faut pas le confondre avec “le Christ”, qui est pour eux “un être extrêmement évolué qui s’est incarné plusieurs fois et a connu plusieurs existences terrestres différentes”. Ce faux “Jésus” n’est ni Dieu, ni Fils unique de Dieu ; il est un simple philosophe, qui prend place à côté de Mahomet, de Bouddha, de Lao-Tseu, et de Moïse. Cette doctrine n’a rien de nouveau ; elle existait déjà au premier siècle.
Pour mettre les chrétiens en garde, l’apôtre Jean écrivait alors:
« Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père. » (1 Jean 2:22-23).
Le rosicrucianisme est pour une petite élite, pour des “initiés”. Le salut biblique est pour tous ceux qui s’approchent avec foi de Jésus le Messie, le Fils unique de Dieu, l’Agneau de Dieu, le Ressuscité qui a reçu de Dieu l’autorité suprême. Le salut biblique est pour tous ceux qui se reconnaissent pécheurs et se confient en Jésus seul pour être sauvés.
Le rosicrucianisme enseigne que les êtres humains doivent passer par un grand nombre d’incarnations sur la terre pour parvenir enfin à être “absorbés en Dieu”. Ils parlent d’une “illumination”, d’une “fusion à jamais consciente dans le tout cosmique”. (sic)
La Bible, elle, nous enseigne :
« il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9:27).
Le salut, d’après les rosicruciens, s’obtient par nos propres efforts, par un long travail pour se purifier soi-même de ses tendances mauvaises, afin d’atteindre si possible des “états supérieurs de la conscience”, puis “l’illumination suprême”. La Bible nous enseigne qu’il est illusoire et vain d’essayer d’améliorer nous-mêmes notre vieille nature ; la solution de Dieu est de nous appeler à nous repentir, de nous identifier à son Fils mort et ressuscité, et de faire de nous, par la foi, « une nouvelle création » en Christ.
La Parole de Dieu précise bien :
« Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ephésiens 2:8-9).
(…)
Jean 3: 5 :
« Si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut pas entrer dans le Royaume de Dieu ».
Pour un rosicrucien, il ne s’agit pas de mourir à nous-mêmes pour avoir part à une vie nouvelle et éternelle, la Vie de Résurrection de Jésus-Christ. Il s’agit simplement “d’éveiller les vertus de l’âme humaine : humilité, générosité, tolérance.” Le rosicrucien ne voit aucunement la nécessité d’un Sauveur pour racheter l’homme et pour le remplir du Saint Esprit : le sacrifice par lequel Jésus a expié nos péchés n’a, dans ce système, aucune place, aucune raison d’être.
Or la Bible nous enseigne :
« Il n’y a pas de juste, même pas un seul ” (Romains 3:10).
« Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus. C’est lui que Dieu a destiné comme moyen d’expiation pour ceux qui auraient foi en son sang, afin de montrer sa justice. » (Romains 3:23-25).
Le rosicrucianisme enseigne qu’il est possible, dans certains cas, de communiquer avec des êtres chers qui sont décédés, “à condition de nous élever vers eux, et de ne pas les faire descendre vers nous”. Ce ne serait plus, alors, du spiritisme !
La Bible dit clairement :
« Qu’on ne trouve chez toi… personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits, personne qui interroge les morts. En effet, quiconque se livre à ces pratiques est en horreur à l’Eternel. » (Deutéronome 18:11-12).
Les rosicruciens voient dans la Bible un livre estimable, mais ils ne lui attribuent aucune autorité particulière. Elle a pour eux sa place à côté du “Livre des Morts” égyptien et des autres “grands textes sacrés de l’humanité”. Le dieu des rosicruciens est partout, il fait partie de tout, il est “la Beauté incrée”, “l’Intelligence Universelle”, le “Grand Architecte”, mais il n’est pas possible de le connaître. Le Dieu de la Bible, Lui, Se donne à connaître, par Sa Parole écrite, et par Son Fils Unique, la Parole Vivante.
Pour les rosicruciens, il n’y a ni paradis, ni enfer, ni Satan. Leur philosophie, disent-ils, “intègre les principes fondamentaux du yoga”. Il est important pour eux de cultiver “la pensée positive”, car “la pensée est vibratoire et agit sur l’environnement”. Il s’agit, chaque jour, de diriger des pensées positives vers le monde entier afin de “neutraliser les influences négatives” qu’on y rencontre.
Cette philosophie-là est totalement incompatible avec l’Évangile du salut en Jésus-Christ, que l’apôtre Pierre résume ainsi :
« Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés : et vous recevrez le don du Saint-Esprit ». (Actes 2:38).
La philosophie rosicrucienne recommande l’astrologie, pratique que le Dieu vivant condamne sans appel. (Voir à ce sujet Deutéronome 17:2-7 et Esaïe 47:13-15 cités à la fin de cet article). Les rosicruciens pratiquent la “projection astrale”, c’est-à-dire la sortie du corps en esprit, ils cultivent la “perception extra-sensorielle”, la transmission de pensée, l’hypnotisme, l’alchimie, et bien d’autres techniques occultes. Sans exception aucune, la Parole de Dieu appelle ces choses : “des abominations”.
Certains rosicruciens voudraient conserver l’appellation de “chrétiens” ; mais il suffit d’être un tant soit peu renseigné sur la philosophie et les pratiques rosicruciennes pour comprendre qu’entre foi chrétienne biblique et rosicrucianisme, il y a incompatibilité totale. Il est absolument impossible d’être rosicrucien et chrétien en même temps. De plus, aucun vrai chrétien ne se laissera éblouir par cette prétendue “sagesse” rosicrucienne.
Il sait bien qu’à moins de se repentir et de croire à l’Évangile, ceux qu’elle a séduits s’en vont vers …
« une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force » (2 Thessaloniciens 1:9).
Un vrai chrétien ne sera ni séduit, ni impressionné par ce système philosophique ! En effet, la Bible lui révèle dès maintenant la splendeur éternelle du Fils Unique de Dieu, le Christ des Écritures, le Messie d’Israël, « en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2,3). S’il est vrai qu’aujourd’hui nous ne connaissons qu’imparfaitement, nous Le verrons un jour face à face, et nous connaîtrons comme nous avons été connus (1 Corinthiens 13:12). Quelle espérance bienheureuse !
"Les personnes soumises intellectuellement s’en prendront toujours à celles qui remettent en question la doxa de l’époque après y avoir identifié des failles. Elles les traiteront de fous, d’esprits dérangés. Pourquoi cela ? Eh bien parce que ces personnes souveraines intellectuellement leur tendent un miroir qui leur montre deux choses. D’abord, ce qu’elles sont : des personnes timides et soumises intellectuellement. Ensuite, ce qu’elles sont incapables de faire : remettre en question le récit de l’autorité et en soutenir les failles du regard. Regarder dans ce miroir les incommode, elles s’en prennent donc tout naturellement à ceux qui sont capables de faire preuve de ce qu’elles sont quant à elles incapables : d’audace intellectuelle."
Ce que les adeptes du naturalisme rosicrucien ne voient pas c'est que la faiblesse apparente de celui qui met son orgueil dans le dieu mort sur une croix et ressuscité est ce qui fait sa force et sa vie éternelle. Le Christ offre le véritable contre-pouvoir, celui de l'homme intérieur, par la pénitence, l'amour, la conscience, la vérité et la justice qui obtiennent bien plus que l'usage de la force brute.
" Considéré de tout temps comme un espace de santé grâce à la pureté de son air, on se demande encore comment le bord de mer a pu être interdit de manière prolongée."
On se demande également comment dans les espaces purs de nos montagnes les randonneurs ont pu être traqués!
Sophiste nominaliste matérialiste et épicurien, le théoricien de l'''État'' moderne, Hobbes écrit : ‘’Il n’y a point de différence entre le juste et l’injustice." Celle qui se trouve entre le vice et la vertu ne prend sa source que dans les lois que les hommes ont faites ; et avant ces lois, un homme n’était obligé à aucun devoir à l‘égard d’un autre homme. (...) Quant aux principes qu’il a établis dans ses ouvrages, ils sont affreux. (…) [T]ous ses principes se rapportent à une idée principale, la ‘’doctrine de la force‘’; toute la philosophie de Hobbes est employée à légitimer la ‘’force‘’, à la diviniser, à justifier tout par la force : (…) selon lui (…) ‘’la justice n’est que la puissance, la loi n’est que la volonté du plus fort, le devoir que l’obéissance du plus faible‘’,etc. Ces (…) maximes ont été consignées dans 42 ouvrages dont on peut voir la liste complète dans les Dictionnaires de Chauffepié et de Chalmers. Les principaux sont : Elementa philosophica seu politica de Cive, Amsterdam en 1649. L’auteur donne trop à l’autorité du monarque. Il en fait un despote. (…) Il y suppose tous les hommes méchants, non-seulement par un penchant d’origine vers le mal. (…) L’auteur était plus grand sophiste que grand philosophe. On peut le regarder comme le précurseur de Spinosa.’’ (Dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom, F.-X. de Feller 1735-1802, tome trois, Outhenin-Chalandre Editeur, 1838, p. 546.).Locke, Rousseau, Kant, et les socialistes suivirent ses traces. Ils ont adopté la trame du mythe de l'état de nature, à travers leur "contrat social" et l'État moderne. "Elle survit en notre inconscient", écrit Michel Villey dans son article "La théologie de Thomas d'Aquin et la formation de l'État moderne", Actes de la table ronde de Rome (12-14 novembre 1987,ibid., p. 38). Or,nous ne trouvons dans la Somme de S. Thomas d'Aquin aucune des pièces de ce système mais son antithèse...
En effet, « (Somme théologique) Ia IIae ques. 104 et 108 : de la loi divine révélée ne saurait s'induire une politique qui fût spécifiquement ''chrétienne''...Ni de la loi ancienne mosaïque édictant pour le peuple juif des préceptes dits ''judiciaux'', mais qui ont cessé d'être en vigueur : parce que l'avènement du Christ eut cet effet de les abroger (ques. 104). Ni de la 'loi nouvelle' ou évangélique : sa mission est autre. Elle concerne la vie 'intérieure'. Dieu laisse le soin d'organiser ces institutions temporelles à notre raison naturelle (ques. 108). C'est mieux ainsi, pour que les règles du droit et de la politique soient communes à tous les hommes. Il convenait qu'elles fussent désacralisées.
« Par conséquent, en ces matières, brisant avec la tradition de l'''augustinisme politique'', la théologie de la Somme va procéder des philosophes et juristes païens. D'Aristote, qui (…) fut parmi les philosophes grecs le politologue par excellence. (...) Cela seul est un évènement : rien de moins que l'acte de naissance en Europe de la science politique. Dégagée de la morale, elle y retrouve son autonomie. (...) Il ne s'agit plus d'une pastorale coulant de la Parole divine, mais d'une science d'observation.
« (...) Il (S. Thomas) exclut qu'une science politique doive être tirée de l'Ecriture sainte. Et l'expérience (vu les messianismes dans l'histoire. Ndlr.) lui donne raison ; elle a montré que la Politique tire argument de l'Écriture tant pour l'anarchisme, le socialisme, le conservatisme, le fascisme, que pour la ''démocratie chrétienne''. (...) La politique est laissée "à l'arbitre de l'homme", ecrit Michel Villey, dans La théologie de Thomas d'Aquin et la formation de l'État moderne" (ibid., p. 34-37.)
« (…) Or il est faux que S. Thomas ait part à son invention (la science politique de l'État moderne) ; elle fut l'œuvre de ses adversaires. (…) Eclosion des œuvres de Scot – et l'on trouve déjà chez Duns Scott le schéma du contrat social – de Guillaume d'Occam, nominaliste, fondateur de la Via Moderna. Avec ces deux auteurs émerge le moderne individualisme. (…) Le scotisme et le nominalisme domineront les facultés de théologie du Bas Moyen Âge. Et la Seconde Scolastique, bien qu'elle affectât de restaurer l'enseignement de S. Thomas, n'a pas échappé à leur influence. Nous ne sommes pas sans en porter encore aujourd'hui les stigmates. De l'avis de nombreux politologues la charpente du nouveau système ne se dessine nulle part plus clairement que chez Thomas Hobbes, lequel entreprit de détruire la Politique d'Aristote. (…) Nominaliste ayant appris la logique d'Occam, il est aussi féru d'Euclide et du mot geometricus : le trait le plus original (car lui veut être original) de son œuvre fut de fonder la Politique sur des axiomes ; alors que S. Thomas, excluant que le droit et la politique puissent être traités sur ce mode, pratiquait l'ancienne méthode, aujourd'hui morte, de la quaestio (Cf. Michel Villey, Questions de saint Thomas sur la politique et le droit, Paris, 1987)
« (…) Inexistence chez S. Thomas des droits naturels de l'individu. Qui pour Hobbes sont le Fondement. Il part de l'hypothèse de l'état de nature. Thème qui me paraît procéder de sources surtout théologique, puisque la Genèse évoque un état d'innocence.
(...) Mais chez S. Thomas, pas d'"état de nature" temporel; dès les origines (...), il existait entre les hommes des rapports d'assujétissements et de domination (Ia ques. 96, art. 3 et 4.) L'homme est naturellement social et même "politique", disait Aristote. Donc le contraire du mythe hobbien, lequel était défini par ce caractère, que tous les hommes y eussent été libres. D'une liberté que Hobbes qualifie - au Leviathan chapitre XIV, chapitre charnière - "le droit naturel de chaque homme" (each man). Les "droits de l'homme", raffinés par Locke, continueront au travers de toute la science politique moderne à tenir un rôle fondateur. Pas de "droits de l'homme" chez S. Thomas. » (Michel Villey, La théologie de Thomas d'Aquin et la formation de l'État moderne", p. 34-39.)
Au XVIIe siècle, une controverse illustre le propos de S. Thomas selon lequel "de la loi divine révélée ne saurait s'induire une politique qui fût spécifiquement chrétienne'' : Jacques Ier qui voyait dans le roi l'élu direct de la divinité, et affirmant son "droit divin" avait institué un serment d'allégeance, auquel le cardinal Bellarmin, défenseur de l'opinion traditionnelle, avec les jésuites Persons, Suarez, s'opposa, car il soutenait l'origine populaire du pouvoir royal. (Cf. Joseph Lecler, Histoire de la tolérance au siècle de la Réforme, 1955, rééd. Albin Michel, Paris 1994, p. 747.)
Dans la Somme de S. Thomas, « [p]uisqu'aucune loi ne mérite son nom qu'à la condition d'être juste, ce qui voulait dire participer de la loi éternelle, la loi civile ne signifiait pas ce fait scientifique rigide qui procède de la volonté des pouvoirs publics. Elle procédait aussi de la recherche effectuée par les philosophes, de l'ordre prévu par Dieu sur sa création. J'en conclurais que la Somme défend les libertés individuelles. Non la liberté des modernes, cette indépendance radicale de l'homme séparé de ''l'état de nature'', dont nos droits de l'homme sont la nostalgie. Comme il n'a jamais existé d'autonome totale de l'homme, en quoi consiste la liberté ? À ne point dépendre tout entier de la communauté politique : "l'individu n'y est ordonné que par une partie de son être" (Ia IIae, 21, 4 ad. 3.) Être libre consiste à jouer de la multitude des ensembles auxquels tous les hommes appartiennent. Mais pour la reconnaître (la liberté) il fallait la vision encyclopédique que s'était donné sur le monde l'auteur de la Somme : elle fait défaut aux spécialistes des sciences politiques modernes.
« Décidément, aucune des pièces de la Politique moderne, je ne l'ai trouvée chez S. Thomas : ni l'état souverain ni les droits de l'homme.
« (...) L'œuvre de S. Thomas (...) peut servir d'antidote à la science politique moderne. (...) Quant aux droits de l'homme, si nous les prenions à la lettre, ils entraîneraient la destruction de la communauté politique (Cf. Michel Villey, Le droit et les droits de l'homme, Paris, 1983), de l'État lui-même.
« Notre littérature politique, déchirée entre ces deux excès incompatibles, l'infinité du pouvoir souverain et l'infinité des droits de l'homme, se condamne à l'incohérence.
« Saint Thomas vous offre un remède aux impasses de la théorie politique moderne. (…) Ce remède a toujours servi. (…) Car sans doute la théologie de saint Thomas fut condamnée dès la fin du XIIIe siècle, puis dénaturée par les maîtres de la Seconde Scolastique. N'empêche que le texte de la Somme a toujours gardé des lecteurs. L'enseignement de la philosophie ancienne ne s'est pas arrêté en 1637, quand parut le Discours de la Méthode. L'Europe moderne s'est nourrie de la Politique d'Aristote : Montesquieu, Spinoza, Hegel. Et plus encore une quantité d'obscurs professeurs, plus ou moins tombés dans l'oubli, parce que l'historiographie a choisi de les ignorer. (…) Ainsi les ''droits de l'homme'' ? Historiquement ils sont sortis du mythe hobbien et rousseauiste de l'état de nature : ''Les hommes sont égaux et libres''. Ceci reste inscrit dans le texte de nos Déclarations. (…) Mais que veut-on dire par ces mots ? Ne nous flattons pas de l'illusion qu'il s'agisse de droits effectifs. Qu'en pensent les chômeurs ? Est-ce qu'ils jouissent du prétendu ''droit au travail'', et les moribonds du ''droit à la vie'' ? Ou (…) est-ce que vous avez vraiment le droit de vous fabriquer votre morale et vos croyances ''métaphysiques'', sans que le gouvernement s'en même ? Croyez-vous que le Ministère de l'éducation nationale, le Ministère de la culture, et l'école laïque, et la télévision d'Etat, s'abstiennent d'édicter une morale ? Pas la même qu'au temps de S. Thomas. Nous sont prêchés le culte de l'homme, la Religion de la Démocratie, et l'usage des préservatifs : ce qui plaît au vulgaire. Nous avons seulement sacrifié le rapport de la loi civile à l'ordre de la création. L'État n'a pas cessé de punir. Non l'idôlatrie, l'adultère, l'usure. Mais nos prisons sont plus remplies que ne l'était la Bastille. Il y a beaucoup d'hypocrisie dans le libéralisme moderne.
« Quant au verbiage dont on nous berce (…) sur les droits de l'homme, il trahit la réalité. Aux droits dont nous jouissons en fait – celui des malades aux prestations de la Sécurité sociale, de certains chômeurs à toucher le minimum vital, ou des citoyens à voter dans un isoloir – manque l'infinité propre aux ''droits de l'homme''. Ce sont des droits circonstanciés, calculés aussi en fonction de l'intérêt des autres, subordonnés au Bien commun ; tels que les définit la doctrine d'Aristote et de S. Thomas (Cf. Michel Villey, Le droit et les droits de l'homme, Paris, 1983).
« (…) Qu'est l'État moderne ? (…) Ainsi que l'écrit Georges Burdeau, personne n'a jamais vu l'État, ''idée'' confuse dont on s'épuise à chercher la définition. Existent aujourd'hui comme en Grèce, des communautés politiques. Le mot État est malléable. La littérature de l'Ancien Régime – par exemple Corneille, La Fontaine, Molière, Beaumarchais – s'en servait le plus volontiers à la manière du Digeste (D. I. 1,3 ad statum Rei romanae) pour signifier le bien commun, l'intérêt de la communauté. Et Hobbes lui-même, qui s'est voulu démolisseur de la tradition, n'échappait pas à son emprise : il use du terme de Commonwealth. En fait, jusqu'au XVIIIe siècle, ce furent les classiques qui occupèrent le rôle principal dans l'éducation de l'Europe. Et nos institutions réelles ne sont pas sans porter la marque de leur influence. Oui, la Politique d'Aristote, réexhumée par S. Thomas, est une des sources de la science de l'Etat moderne tel qu'il est. » (Michel Villey, La théologie de Thomas d'Aquin et la formation de l'État moderne", p. 45.)
Dans l'Antiquité, le sophisme de la loi du plus fort fut celui de l'immoraliste Calliclès contre Socrate ("Si le plus fort domine le moins fort et s'il est supérieur à lui, c'est là le signe que c'est juste..."). C'est ce système qui fonde les régimes totalitaires modernes et contemporains niant les exigences de justice et de liberté individuelles supérieures à tout droit conventionnel (Décalogue, ou Déclaration universelle des droits de l’homme) dont on a vu que l'État Leviathan se moque pourvu que loi soit celle du plus fort. L'argument de Hobbes se retourne contre lui-même. En voulant justifier le droit d'esclavage, il justifie à son insu le droit de révolte / rébellion qui n'est pas un droit puisque si dans un cas précis je me rebelle contre le plus fort et que je le vaincs, le plus fort n'aurait aucun droit sur moi puisque j'aurais réussi à le battre. Le ''droit'' n'a, ainsi, rien à voir avec la force. Supposons par exemple qu'on ait le ''droit'' d'exterminer les vaincus après l'armistice, faire des esclaves, cela serait prolonger l'état de guerre. Ce serait postuler implicitement que le vaincu a lui aussi le droit de recourir à la violence (force) contre le vainqueur. En voulant justifier le droit d'esclavage, on justifie à son insu le droit de révolte / rébellion. Supposons encore qu'on est le droit d'imposer des injections dites vaccinales aux citoyens qui n'en veulent pas, cela revient à supprimer les déclarations de droits et la liberté à la base de ces déclarations. Cela serait supposerait que l'injecté aurait le droit lui aussi d'user de la force contre les injecteurs... De même, si la force fait le droit (hypothèse), si on parvient impunément (sans être puni) à échapper à cette force, alors c'est que dans ce cas précis, on s'est montré le plus fort, donc (d'après l'hypothèse) c'est qu'on a le droit de vaincre cette force, d'où l'absurdité d'un droit qui se retourne en son contraire... Donc l'expression ''la force fait le droit'' ne veut rien dire; le mot droit n'ajoutant rien au concept de force, n'a rien à voir avec la force. Or, dans l'État moderne, la fin (politique) justifiant les moyens, c'est la force du plus fort (machiavélisme). Dans la doctrine catholique, au contraire, la fin ne justifie pas l'emploi de moyens mauvais...
La thèse nouvelle de l'''État'', censée être le summum de ce que peut produire la pensée politique, ignore encore simplement la doctrine chrétienne médiévale qui permet le renversement du tyran lorsque celui-ci a gouverné "non au bien commun de la multitude", mais à son "bien privé", lorsqu'il a empêché "les biens spirituels de la multitude", lorsqu'il s'est opposé "à ce qu’aucun pacte d’amitié ne s’affermisse" entre les sujets..., lorsqu'il a semé la discorde entre les sujets...; ou encore lorsqu'il a régné "par la crainte"... (De Regno, Du royaume, écrit au Roi de Chypre, 1266, Editions Louis Vivès, 1857.)
« Le genre humain constitue une communauté. On a fait gloire à Vitoria d'en avoir été l'inventeur. Mais il s'agit d'une notion familière aux Stoïciens, déjà présente chez Aristote ; plus présente encore à l'esprit de l'auteur de la Somme, parce qu'elle évoque le thème chrétien du royaume des cieux. Dieu qui la gouverne est aussi notre suprême ''bien commun'' (Ia IIae 103, 9 ad. 2 – IIa Iiae 152, 4 ad. 3, etc.) Voilà, direz-vous qui relève de la théologie. Mais ce morceau de théologie – pas exclusivement chrétienne – concerne aussi la Politique.
« Car retournons au traité de la Loi humaine (Ia Iiae ques. 95), où se trouve le noyau de l'enseignement de S. Thomas sur la Politique. On l'interprète à contre-sens, coupé de son contexte. La Somme avait auparavant présenté la Loi éternelle, terme repris à S. augustin, mais pas du tout ignoré en Grèce ni à Rome (Aristote-Sophocle-Cicéron). Qu'est cette Loi ? ''La Raison de Dieu'' gouvernant l'Univers – la communauté englobante du monde (ques. 93). Bien sûr, la formule de cette Loi demeure inaccessible à l'homme, les pensées de Dieu n'étant pas les nôtres. Mais une connaissance indirecte, et très incomplète peut en être acquise, ''par ses effets'', si l'on observe le spectacle de la création. Aux philosophes ou plus tard aux jurisconsultes incombe la tâche de déchiffrer l'ordre de la nature, et de couvrir les principes les plus généraux de la loi dite naturelle (94,2 – pris à la fois à Cicéron et Aristote).
« Or, tout droit dépend de cet ordre. C'est ensuite seulement que la Somme vient traiter de la ''Loi humaine'', pour la dire d'abord ''dérivée'' de la loi naturelle (Ia Iiae ques. 95,2 L'Origine de la loi humaine. ). À l'intérieur de chaque cité, l'œuvre du législateur consiste à définir, mettre en formule, accommoder aux circonstances les implications de la loi naturelle – et inventer les moyens de la mettre en œuvre, constituant le ''droit positif'' (ibid.) Ce n'étaient pas là des paroles vaines. Il en résultait l'exclusion de notre ''positivisme juridique''. S. Thomas invitera à tenir pour nulles les lois injustes et les citoyens à enfreindre au besoin les ordres du pouvoir. Lex esse non videtur quae justa non fuerit (Il ne semble pas y avoir de loi qui n'ait pas été juste)(Ia IIae qu. 95 art. 4 – II IIae De judicio art 5.) Il est resté fidèle aux thèses philosophiques grecques sur la résistance aux tyrans (Ia IIae 5 et 6 ad IIa IIae, De seditione, 2 et 3.)
« (...) La loi civile ne signifiait pas ce fait scientifique rigide, qui procède de la volonté des pouvoirs publics. Elle procédait aussi de la recherche effectuée par les philosophes, de l'ordre prévu par Dieu sur sa création. » (Michel Villey, La théologie de Thomas d'Aquin et la formation de l'État moderne", p. 44-45.)
Pour S. Thomas d'Aquin, face à un pouvoir injuste (non conforme à la loi naturelle dérivée de la loi éternelle), la capacité insurrectionnelle est toujours présente quand un tel gouvernement opprime la multitude. "Le renversement" (du régime tyrannique) "n'est pas une sédition, car c'est le tyran qui est séditieux et nuit au peuple (IIa IIae q. 42, art. 2, s.3). Seulement, pour Saint Thomas, le tyrannicide par un individu n'est pas moral. Il réserve cette possibilité à "l'autorité publique" : "Si l’excès de la tyrannie devenait intolérable, quelques-uns ont cru qu’il reviendrait au courage des hommes qui s’en sentent la force de tuer le tyran et de s’exposer à des périls mortels pour la libération du peuple. […] Mais cela n’est pas conforme à la doctrine des Apôtres (I Pet. ii, 18). […] Ce serait en effet dangereux pour le peuple et ses chefs si des hommes, par leur action privée (privata præsumptione) entreprenaient de tuer les gouvernants, fussent-ils des tyrans. […] Si chacun pouvait, à son gré, attenter à la vie d’un roi, il y aurait plus de danger à sacrifier un roi qu’il n’y aurait d’avantage dans la mort d’un tyran. On voit donc mieux que contre la malfaisance des tyrans, ce n’est pas par les entreprises de quelques particuliers qu’il faut procéder, mais par l’autorité publique" (De Regimine principum, I, 6).
Voici comment l'on peut résumer l'antidote :
Dieu, étant la cause première et la fin dernière de l’homme et de l’univers, la société est un moyen naturel pour l’homme d’atteindre sa fin et le pouvoir dans la société venant de Dieu, il est ordonné à lui. Le pouvoir se fonde avec le consentement implicite ou explicite de la société. Aucune constitution politique ne s’impose. Le pouvoir séculier et le pouvoir ecclésiastique sont distincts. L’État a pour fin le bien commun temporel, l’Église a pour fin le salut des âmes. L’État s’ordonne à l’Eglise dans la mesure où la fin temporelle s’ordonne à la fin éternelle. (Abbé Bernard Roland-Gosselin - La doctrine politique de saint Thomas d'Aquin, 1928).
Saint Thomas d'Aquin prend soin de préciser qu'avant la constitution de la société, un seul homme ne pouvait pas, par lui-même, "s’assurer les moyens nécessaires à la vie." Il est donc dans la nature de l’homme qu’il vive en société." (De Regno, Du royaume, écrit au Roi de Chypre, 1266, Editions Louis Vivès, 1857, p. 4.)
"Toute loi (...) est ordonnée au salut commun des hommes, et c'est seulement dans cette mesure qu'elle acquiert force et raison de loi ; dans la mesure, au contraire, où elle y manque, elle perd de sa force d'obligation." (Somme Théologique, Ia IIae, Question 96, Article 6).
"La densité politique de la pensée de l'Aquinate" a permis à l'Église catholique d'"adopter plusieurs de ses thèses révolutionnaires, sur la tyrannie, l'ignorance invincible, la prévalence de la conscience sur les lois", explique le journaliste et écrivain Frei Betto.
Ne pouvant pas compter sur la fidélité, le tyran règne par la crainte. S’il n’y a pas excès de tyrannie, il est plus utile de tolérer pour un temps une tyrannie modérée, que d’être impliqué, en s’opposant au tyran, dans des dangers multiples, qui sont plus graves que la tyrannie elle-même. Il peut en effet arriver que ceux qui luttent contre le tyran ne puissent l’emporter sur lui, et qu’ainsi provoqué, le tyran sévisse avec plus de violence encore. Que si quelqu’un peut avoir le dessus contre le tyran, il s’ensuit souvent de très graves dissensions dans le peuple, soit pendant l’insurrection contre le tyran, soit qu’après son renversement, la multitude se sépare en factions à propos de l’organisation du gouvernement. La multitude peut se défaire du roi ; mais selon quelle procédure ? Une fois établi cette nuance de supporter le tyran pour cause de fidélité à l’évangile, pour Saint Thomas, "c’est l’autorité publique qui doit supprimer le tyran.[I]l semble que contre la cruauté des tyrans il vaut mieux agir par l’autorité publique que par la propre initiative privée de quelques-uns. » (Saint Thomas d’Aquin)
Or, la thèse nouvelle de l'''État'' contractuel prétend fonder un contrat social où tout vient de l'État et tout revient à l'État. N'est-ce pas le propre de la tyrannie ? N'est-ce pas une exagération de la parole du Christ qui aboutit à rendre tout à César, et qui ignore la distinction opérée par le christianisme entre deux souverainetés autonomes, également légitimes, et non réductibles à une seule (une souveraineté temporelle autonome et une souveraineté spirituelle autonome) ? Cette distinction avait été faite par le christianisme seul. Seule elle a permis dans l'histoire de créer un chemin au respect des consciences personnelles et donc un développement de l'individu en dehors de tout cadre étatique terrestre ou national... L'Antiquité païenne ou juive ne connaissait pas cette distinction : une seule souveraineté englobait le temporel et le spirituel... Une telle distinction des souverainetés" dans le christianisme mettait fin aux pouvoirs coercitifs du prince dans le domaine religieux, pouvoir que paradoxalement les temps modernes ressuscitent ... pour le donner ... au prince... c'est-à-dire à l'État.
L'Eglise antique, de façon naturelle, a prié pour les empereurs et pour les responsables politiques, en considérant cela comme son devoir (cf. 1 Tm 2, 2); mais, tandis qu'elle priait pour les empereurs, elle a en revanche refusé de les adorer, et, à travers cela, a rejeté clairement la religion d'Etat. Les martyrs de l'Eglise primitive sont morts pour leur foi dans le Dieu qui s'était révélé en Jésus Christ, et précisément ainsi, sont morts également pour la liberté de conscience et pour la liberté de professer sa foi, - une profession qui ne peut être imposée par aucun Etat, mais qui ne peut en revanche être adoptée que par la grâce de Dieu, dans la liberté de la conscience.
Discours du pape Benoît XVI à la curie romaine à l'occasion de la présentation des vœux de Noël, Jeudi 22 décembre 2005
Pour parer à cette erreur de l'État moderne Léviathan où n'existe aucune distinction du temporel et du spirituel, le pape Léon XIII, dans la Lettre encyclique Libertas(1888) écrit :"c'est absolument dans la loi éternelle de Dieu qu'il faut chercher la règle et la loi de la liberté, non seulement pour les individus, mais aussi pour les sociétés humaines. Dans une société d'hommes, la liberté ne consiste pas à faire tout ce qui nous plaît : ce serait dans l'État une confusion extrême, un trouble qui aboutirait à l'oppression ;la liberté consiste en ce que, par le secours des lois civiles, nous puissions plus aisément vivre selon les prescriptions de la loi éternelle. Pour ceux qui gouvernent, la liberté n'est pas le pouvoir de commander au hasard et suivant leur bon plaisir: ce serait un désordre non moins grave et souverainement pernicieux pour l'Etat ; mais la force des lois humaines consiste en ce qu'on les regarde comme une dérivation de la loi éternelle et qu'il n'est aucune de leurs prescriptions qui n'y soit contenue, comme dans le principe de tout droit. (...) Supposons donc une prescription d'un pouvoir quelconque qui serait en désaccord avec les principes de la droite raison et avec les intérêts du bien public ; elle n'aurait aucune force de loi, parce que ce ne serait pas une règle de justice et qu'elle écarterait les hommes du bien pour lequel la société a été formée. (...) Le pouvoir légitime vient de Dieu, et celui qui résiste au pouvoir, résiste à l'ordre établi de Dieu; c'est ainsi que l'obéissance acquiert une merveilleuse noblesse, puisqu'elle ne s'incline que devant la plus juste et la plus haute des autorités. Mais, dès que le droit de commander fait défaut, ou que le commandement est contraire à la raison, à la loi éternelle, à l'autorité de Dieu, alors il est légitime de désobéir, nous voulons dire aux hommes, afin d'obéir à Dieu. Ainsi, les voies à la tyrannie se trouvant fermées, le pouvoir ne rapportera pas tout à soi; ainsi sont sauvegardés les droits de chaque citoyen, ceux de la société domestique, ceux de tous les membres de la nation ; et tous enfin participent à la vraie liberté, celle qui consiste, comme nous l'avons démontré, en ce que chacun puisse vivre selon les lois et selon la droite raison".
« L'Eglise refuse à la fois le capitalisme et le socialisme parce que les deux aliènent la liberté de la personne. Car l'être humain ne doit sa liberté qu'à Dieu affirmée par le dogme chrétien. S'il se soumet à la philosophie maçonnique, capitaliste ou socialiste, l'individu perd sa dignité et sa liberté parce que dans cette philosophie "les principes fondamentaux et les lois sont empruntés au naturalisme." Sans rapport avec la transcendance, "surnaturel", il n'y a jamais eu de liberté individuelle dans l'histoire », résume bien Alain Pascal dans La Trahison des initiés (3e édition revue et corrigée, éd. Cimes, Paris 2013, p. 93).
Pourtant, malgré tous ces avertissements, pour les tenants de la théorie moderne de l'État, ce n'est plus dans la loi éternelle de Dieu qu'il faille chercher la règle et la loi de la liberté mais dans l'homme (fait Dieu...) et la "théorie contractuelle du pouvoir"...
« Tandis que le peuple s'époumone au travail ou se rue sur le drapeau rouge qu'on lui agite, les dompteurs le plument. » (Alain Pascal dans La Trahison des initiés, 3e édition revue et corrigée, éd. Cimes, Paris 2013, p. 94).
L'"état de nature" des "philosophes", où l'homme serait heureux, libre et égal est un naturalisme religieux antichrétien et irrationnel, où malgré son prétendu bonheur initial, l'homme déciderait, par ingéniosité ou par utilité pratique, d'abandonner une partie de sa liberté naturelle pour faire un "contrat" avec l'État chargé de le protéger. Cette théorie est absurde et incohérence : si l'homme est libre et égal à l'état de nature, pour quelle raison chercherait-il à faire un pacte avec le Léviathan pour le protéger ?
La constitutionalisation de cette fiction dans le droit moderne est une autre incohérence : on n'écrit pas ce qui est naturel et logique mais on écrit "ce qui n'est pas naturel et a besoin de cet écrit pour exister..." (J.M. POTIN, Liberté, Egalité Fraternité, in Le Livre noir de la Révolution française, Cerf, Condé-sur-Noireau 2008, p. 421.)
« La loi écrite ne donne pas au droit naturel son autorité et par conséquent ne peut ni diminuer, ni supprimer cette autorité, car la volonté de l'homme ne peut pas changer la nature. C'est pourquoi, si la loi écrite contient quelque prescription contraire au droit naturel, elle est injuste et ne peut obliger... » (S. Thomas, Somme théologique, Secunda secundae, IIa IIae, Deuxième partie, II, ques. 60 art. 5)
"L’État a pour fin le bien commun temporel, l’Église a pour fin le salut des âmes. L’État s’ordonne à l’Eglise dans la mesure où la fin temporelle s’ordonne à la fin éternelle." (Abbé Bernard Roland-Gosselin - La doctrine politique de saint Thomas d'Aquin, 1928).
Les dits "droits naturels et imprescriptibles de l'homme" dans la déclaration de 1789 ne sont là que comme caution à la farce.
« Une société secrète révolutionnaire détournant la Démocratie. (...) Il est établi que la Maçonnerie s'est servie de la Démocratie dans l'intérêt de quelques-uns. On peut en effet parler de ploutocratie, gouvernement par les riches ou d'oligarchie, gouvernement par quelques familles puissantes, pour le XIXe siècle; la Maçonnerie y est bourgeoise et capitaliste; elle a évincé l'ancienne noblesse et substitué son pouvoir économique à l'autorité royale. » (Alain Pascal, La Trahison des initiés, 3e édition revue et corrigée, éd. Cimes, Paris 2013, p. 166.)
« Au XIXe siècle, la vogue de l'occultisme a été relancée par Alphonse Louis Constant, pseudonyme d'Éliphas Lévi (1810-1875), a repris les œuvres de Rosenkreutz, Jacob Boehme, Swedenborg et Louis Claude Saint Martin (1743-1803), dit le Philosophe inconnu. Ces noms ne disent pas grand chose au profane, ce sont ceux des principaux adeptes de la théosophie, illuminisme moderne. Le successeur de Lévi est le Dr d'Encausse (1865-1916) plus connu sous le pseudonyme de Papus (...). En Angleterre, la magie théosophique a réuni dans l'Ordre de la Golden Dawn, entre autres Yeats et Aleister Crowley. En Allemagne, les Maçons du groupe Thulé. Nous ne connaissons pas exactement leurs liens avec la Société théosophique de Mme Blavatsky, avec la Fabian Society et Mme Bessant, mais nous n'ignorons pas que les philosophes et encyclopédistes Rose-Croix et les Illuminés du XVIIIe siècle se trouvent à l'origine du marxisme et de la révolution socialiste, et pour les dernières nommées, théosophie, martinisme, Golden Dawn, Thulé, derrière le Pacte Synarchique d'Empire, tentative d'exploitation du national-socialisme, idéologie d'origine rosicrucienne. Les sociétés secrètes qui se disent Rose-Croix ne sont donc pas uniquement des inspiratrices littéraires!
« (...) Pour le folklore, l'AMORC, Ancien et Mystique Ordre Rosicrucien, fondé au début du XXe siècle en Amérique, et ses diverses sectes contemporaines exploitant la crédulité d'ignares éblouis par les vieux relents de magie égyptienne.
« (...) Le monde, laïque et tolérant, par essence anti-catholique, a été fondé sur des modèles philosophiques issus d'une fiction littéraire, et (...) son sort est entre les mains des initiés aux diverses sociétés secrètes adeptes de la même philosophie. » (Alain Pascal, La Trahison des initiés, 3e édition revue et corrigée, éd. Cimes, Paris 2013, p. 205-207.)
Les élucubrations sur l'origine "contractuelle" de l'État cherchent manifestement à justifier des points de vue politiques matériels arrêtés a priori, un pouvoiren réalité "en désaccord avec les principes de la droite raison et avec les intérêts du bien public. N'existera en somme plus qu'une seule souveraineté, celle de l'État civil moderne, entendez anti-chrétien.
C'est sans doute là l'évènement le plus significatif et le plus néfaste de ces trois derniers siècles en raison des conséquences que ces fictions mensongères ont pu entraîner dans nos vies et continuent d'entraîner dans la vie de chacun.
Nous pouvons et devons considérer l'irrationnel qui se trouve au cœur de ces concepts pensés comme des hypothèses méthodologiques simplement utiles (mais incohérentes), hypothèses devenues la grammaire de nos constitutions modernes. Ne sont-elles pas en elles-mêmes des punitions pour les péchés du peuple qui, selon S. Thomas d'Aquin, appellent des régimes tyranniques ? Comme il est dit dans le Livre de Job (XXX IV, 30): "Dieu fait régner l’homme hypocrite à cause des péchés du peuple..." (De Regno, Du royaume, écrit au Roi de Chypre, 1266, Editions Louis Vivès, 1857, p. 24.)
Avec l'utopie liberticide, où tous les débordements de violence de la part de ceux qui s'érigent en représentants du "contrat" sont permis, nous vivons donc en pleine idéologie, en plein mensonge. Bref, le règne du diable.
Et tous les "opposants", les "dissidents" nageront en sens inverse tant qu'ils n'auront pas compris cette donnée fondamentale. Le système jacobin de 1789 – la "Révolution" –en fournit le prêt-à-penser politico-"philosophique" type. Il s'agit d'une Pensée unique, en dehors de laquelle n'existe aucune liberté. Ce politique, théorisé au XVIIe siècle, est celui des trois derniers siècles. C'est le Politique naturaliste des loges maçonniques en dehors duquel il n'existe pas de "citoyenneté" et permet toutes les entorses aux "droits"...
La conséquence sociale en est aujourd'hui une uniformité idéologique sur toute la planète, une plongée dans le matérialisme le plus sinistre et le plus brutal, où l'industrie Pharma a pu faire passer des lois liberticides.
La pensée déviante est criminalisée, le "complotisme" fonctionnant aujourd'hui pour le régime politique moderne comme fonctionnait l'hérésie aux temps médiévaux...
« A compter de la Révolution française, (...) au plus tard à la chute du tsar de Russie, on aurait pu penser à un arrêt des oppressions dont on rendait les anciens régimes responsables, et à la fin de la violence politique puisque la mise en place de la Démocratie devait tout résoudre et que le nouveau régime devait assumer la liberté, la justice, la paix. Il n'en a rien été. (...) Les Temps modernes se caractérisent au contraire par la plus forte montée d'irrationnel (l'irrationnel a été revendiqué par le fascisme. Il sous-tend l'écologie [à la fois progressiste et réactionnaire!), est sous-jacent à la démagogie socialiste (faux rationalisme dont on a la preuve de l'échec), et marque aussi le religieux (retour du magique...) et le philosophique (l'absurde)] et la violence de l'histoire: les révolutions, l'émergence des systèmes politiques les plus oppressifs (le communisme, le fascisme), enfin et surtout par une série de génocides sans précédent. La guerre a été permanente, la liberté politique une exception, sinon un leurre. (...) Deux cent millions de morts pour le seul XXe siècle, la plupart dans les pays communistes avec la complicité silencieuse des médias occidentaux; des milliards de miséreux en errance, déracinés et mourants de faim; de nouvelles formes d'esclavage, à savoir la colonisation, l'immigration, l'exploitation par le capital, l'exploitation par l'État... Partout l'oppression et la violence sont le fait des armées, des États ou de l'argent. Le rapport du peuple au pou voir a empiré. » (Alain Pascal, La Trahison des initiés, 3e édition revue et corrigée, éd. Cimes, Paris 2013, p. 171.)
En germe, nous avons le totalitarisme moderne où les libertés d'expression et de conscience sont abolies.
Durant l'épisode Covid, il n'y avait soudainement plus de "liberté" pour les personnes récalcitrantes au récit officiel : café-assis-ou-debout, plages dynamiques, repas limités à 6 personnes (pas à 5, ni 7 mais 6), grands-parents laissés en cuisine pour le repas de Noël, fermeture des rayons sous-vêtements et jouets pour enfants mais clubs échangistes laissés ouverts, injections vaccinales "sûres et efficaces"..., etc. : pas de liberté en dehors des limites et des règles du jeu fixées par les "représentants", qui ne sont plus de bons pasteurs mais des loups déguisés en moutons.
Gnose kabbaliste, le naturalisme opère ici comme une magie ; c'est littéralement un monisme métaphysique où la Création est confondue avec le Créateur, où le politique et le spirituel (d'ordre messianique) sont mélangés (il s'agit de revenir à un Paradis perdu...) Une utopie mortifère. C'est le grand mélange, la grande confusion, la grande inversion aussi ... qui, depuis deux mille ans, vise à éradiquer le christianisme, seul espace permettant la liberté de l'individu en lui substituant la "philosophie des droits de l'homme", nouvelle table de la Loi. Dieu renversé, l'homme mis à sa place. Comment s'étonner des conséquences ?
Cette magie diabolique est basée sur trois mensonges :
- le mythe de l'âge d'or, le Bon sauvage
- la fiction de l'état de nature libre et égal et la thèse fausse et intéressée de l'origine contractuelle du pouvoir
- et l'idée de tolérance sortie tout droit de la philosophie de Locke. (Cf. Jean de VIGUERIE, Histoire et Dictionnaire du temps des Lumières 1715-1789, Bouquins Robert Laffont, Paris 1995, p. 120-125).
I - Le mythe de l'Âge d'Or dans l'état de nature
Pour les initiés, la Révolution est une ré-volution. C'est un retour à la religion cosmique supplantée par le christianisme, mais revenue avec la Renaissance plaçant l'homme et non plus Dieu au centre de l'univers, et qui sous-tend la philosophie moderne imposée par les loges, y compris la plus récente (nous vivons son aboutissement avec l'imposition du New Age et de l'écologie par les mondialistes). (Cf. Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 131, 132).
Une conséquence du Mythe du Bon Sauvage est le relativisme religieux. (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, p. 134).
La droite et la gauche dans ce système ne sont là que comme leurres, eux-mêmes inscrits dans le mensonge naturaliste et la prison jacobine. Tout autre système, comme celui du christianisme, est banni.
Tous les Etats modernes occidentaux sont fondés sur une image inversée du Jardin d'Eden qui fonde la "Démocratie" moderne et le "libéralisme". Et cette image inversée est diabolique : Dieu y est le mal des gnostiques et des "théosophes"; il est responsable du mal et a déchu l'homme qui est accusé à tort du péché originel. L"état de nature", état soit-disant "libéral" fonde les "droits" contre le Dieu de la tradition biblique. (Cf. Alain PASCAL, qui aborde ce sujet dans "Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes", 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 104.)
John Locke (1632-1704)
En Angleterre, John Locke est le philosophe du libéralisme politique anglo-saxon.
Il s'imprégna de l'esprit du nominalisme de Guillaume d'Ockam et quand il lit Descartes, il devient un fervent partisan de sa méthode. Élève de Boyle, John Locke est proche des Rose-Croix, voire l'un d'eux dès l'Université (il est probable qu'à Oxford il ait connu la 'médecine' des disciples de Paracelse et le Rose-Croix Ashmole a créé à Oxford un musée). Officiellement aussi c'est en tant que médecin que Locke a rencontré lord Ashley, comte de Shaftesbury, qui fait de lui son homme de confiance. Boyle, Ashmole, tous sont des initiés. Locke est calviniste, donc un ennemi du catholicisme. Quand les Stuarts reprennent le pouvoir avec Charles II (1660-1688), Locke, encore jeune (il a 28 ans) accepte la restauration Stuart, car il veut faire carrière. Il adhère ensuite au parti "libéral" whig, comme son protecteur Shaftesbury (1621-1683), qui, opportuniste servit successivement Cromwell et les puritains puis Charles II, dont il est le "conseiller", avant de le trahir et de rejoindre le parti whig.
Bernard Chantebout_Droit constitutionnel et Science politique, 10e édition, Armand Colin, Paris 1991, p. 14
Les libéraux sont hostiles aux Stuarts, parce que bien que Charles II soit tolérant (il promulgue une Déclaration d'indulgence en 1672), il impose en 1673 l'Acte du Test qui confirme l'anglicanisme comme religion officielle, et cela est insupportable aux puritains, aux calvinistes et aux libéraux (si on peut les différencier), qui sont (ou plutôt se disent) des libres-penseurs. Après le mort de Shaftesbury en 1683, Locke part en Hollande où il vit cinq années jusqu'en 1688, où il "fit connaissance de deux membres influents de la secte des Remontrants" (THONNARD, p. 562), nom donné par les Hollandais aux Arminiens, les calvinistes libéraux (en opposition avec des calvinistes rigoristes). Nul ne sait si Locke est devenu arminien (secte qui érigeait la "tolérance" en véritable dogme), mais il est très proche de cette secte calviniste, et qui est l'une de celles qui seront réunies par la Grande Loge de Londres en 1717.
En Hollande, Locke est présenté (on ne sait par qui) à Guillaume d'Orange. Celui-ci est l'héritier d'une dynastie hostile au catholicisme (et que Descartes a servi en la personne du duc de Nassau), car il va se faire le héros du calvinisme dans sa guerre acharnée contre le catholicisme et Louis XIV. Il forme contre Louis XIV une coalition dont les Stuart ne font pas partie, puisque sous Jacques II (1685-1688), l'Angleterre est l'alliée de la France contre la Hollande. Locke trahit Jacques II en adoptant la cause orangiste. Il approuve ainsi la montée d'un prince demi-hollandais sur le trône d'Angleterre, grâce à la "Révolution" de 1688, la première de toutes, et déjà un complot de forces occultes anti-catholiques. (Elle est "libérale", donc de gauche, bien qu'au service de l'Argent (le parti Whig est la première gauche historique, indiquons-le aux naïfs qui croient encore que la gauche s'oppose à l'Argent.) Cette prise de pouvoir de l'Argent s'insère dans le complot Rose-Croix en Europe, puisqu'elle a été réalisée avec l'aide (et au bénéfice) des calvinistes et des sectes rosicruciennes (dont les libéraux, qui sont à l'époque quasiment une secte). Par la Révolution, "le protestantisme et le libéralisme whigs l'ont emporté sur le catholicisme à la Bossuet", écrit Jean-Jacques Chevalier dans Les grandes oeuvres politiques de Machiavel à nos jours (Armand Colin, 1968, p. 87.) N'est-ce pas pour ces raisons que l'histoire officielle dit cette Révolution "glorieuse" ?
Il y a peu de preuves des rapports entre les libéraux et les sociétés secrètes Rose-Croix, sauf un document de 1676, qui explique comment un club whig "la Cabale au Ruban Vert" dînait avec la Fraternité de la Rose-Croix, les adeptes hermétistes et les Maçons acceptés, tous ayant en commun leur "invisibilité". (Frances Yates,La Lumière des Rose-Croix, Celt, 1978, p. 247 inAlain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des Philosophes, 2e tome, éd. Cimes, Paris 2018, p. 397-401.)
Comme Hobbes, Locke part d'un État de nature, mais différent de l'enfer de Hobbes, car un Paradis perdu. Pour Locke, l'État de nature "est un état de parfaite liberté et aussi un état d'égalité" (CHEVALIER, Les Grandes Oeuvres politiques de Machiavel à nos jours, Armand Colin, 1968, p. 90.), lequel n'entraînerait pas la guerre de tous contre tous car il existerait un "contrat originel", qui serait le fait d'une "raison originelle" ! Locke nage en pleine utopie (on ne voit pas sur quelle base du réel il se base), mais sa théorie fumeuse a un avenir certain. L'affirmation rousseauiste, révolutionnaire et "droits de l'hommesque" que les hommes naissent libres et égaux.
Locke justifie le droit de propriété privée puisque grâce à elle, l'homme respecte naturellement la propriété de l'autre. Mais ce paradis a été perdu à cause de la société et il suffit de restituer à l'individu ses droits naturels pour rendre la société meilleure : Rousseau et les droits de l'homme sont en prémisses. Nulle part et en aucun lieu l'homme ne respecte la propriété de l'autre, sauf s'il y est contraint par une autorité supérieure ou par la peur de l'autre.
Partout l'homme se caractérise par son avidité sans limites.
Dans une video YT, "Réponses aux grandes questions sur le loup", Jean-Michel Bertrand, cinéaste animalier, auteur et réalisateur du film "Vivre avec les loups", explique que "l'humain est le premier pilleur de la nature, le seul être capable de détruire et d'aller au-delà de ses besoins."
Mais alors que le gouvernement absolu (au sens de sans liens avec les puissants, les lobbys), permet précisément de défendre la propriété individuelle contre les grands, Locke tire de son utopie une conclusion politique, à savoir que "de là suit que le gouvernement absolu ne saurait être légitime". Si les individus sont naturellement libres et égaux, ils ont des droits antérieurement à la société. Ce qui - pratique - permet (au nom de ces "droits") toutes les violences politiques, tous les contrôles et toutes les dominations, tous les enrichissements au profit des puissants. Cette théorie a un aspect positif - une aspiration à la liberté et une dénonciation de l'oppression -, mais elle est fondée sur une pure utopie, dont les conséquences seront gravissimes, la Révolution, mais aussi le socialisme. (Cf. Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des Philosophes, 2e tome, éd. Cimes, Paris 2018, p. 405-407.)
Fénelon (1651-1715)
En France, l'idée de l'âge d'or est commune à beaucoup d'auteurs, mais ce sont principalement Fénelon (1651-1715) et le chevalier de Ramsay (1693-1743), franc-maçon anglais (dans ses Voyages de Cyrus) qui l'ont lancée.
Ce mythe était païen (doctrine de Zoroastre, l'ancienne théologie égyptienne, l'orphisme, le pythagorisme).
Ramsay le mélange avec un messianisme qui n'a de chrétien que le nom. "Ramsay est le prophète d'un nouveau messianisme ... : "un jour le paradis terrestre reviendra." (in Jean de VIGUERIE, ibid., p. 121.)
"Pendant le siècle d'or, fait dire Ramsay à Pythagore, les habitants de la terre vivaient dans une innocence parfaite." Et dans la bouche d'un prêtre de l'ancienne Égypte, il met les paroles suivantes : "... La mort, la maladie, les crimes n'osaient approcher de ces lieux fortunés. ... Les hommes vivaient alors sans discorde, sans ambition, sans faste, dans une simplicité parfaite. ... L'état primitif de l'homme était bien différent de ce qu'il est aujourd'hui. ... Tout était soumis à l'ordre immuable de la raison; chacun portait la loi dans son coeur, et toutes les nations de l'univers n'étaient qu'une république de sages." (Voyage de Cyrus)
"Ni son paradis terrestre ni son retour du Messie ne paraissent ... orthodoxes. Son paradis terrestre ressemble peu à celui de la Bible, car il y fait habiter non un seul homme et une seule femme, mais l'humanité tout entière. ... Le Messie reviendra dans sa gloire pour détruire le mal physique et renouveler la face de la terre. ... Un jour le paradis terrestre reviendra." (Jean de VIGUERIE, ibid., p. 121). Un retour du messie sans la justice qui va avec dans le Nouveau Testament n'est pas chrétien.
Chevalier de Ramsay (1693-1743)
Dans son Discours de 1736, Ramsay dit : "Tous les Grands Maîtres en Allemagne, en Angleterre, en Italie et ailleurs exhortent tous les Savants et tous les Artisans de la Confraternité de s'unir pour fournir les matériaux d'un Dictionnaire Universel des Arts libéraux et des Sciences utiles, la théologie et la politique seules exceptés (...) Par là on réunira les lumières de toutes les Nations dans un seul ouvrage." Les majuscules sont de l'auteur (texte reproduit par Marcy dans son Histoire du Grand Orient, p. 371) et le lecteur notera l'emploi du mot "lumières", non pas les connaissances scientifiques mais maçonniques.
Dans son Discours, Ramsay fait l'éloge de l'Angleterre et pour l'avenir, se tourne vers la France, la nation qui "deviendra le centre de l'Ordre" (ordre avec une majuscule.) Donc soit il y a un Ordre, soit des "Supérieurs inconnus", soit une "religion" commune. Voire les trois à la fois.
C'est ce que va réaliser l'Encyclopédie en France, après l'Angleterre et sur le "modèle anglais". Car Ramsay ajoute : "On a déjà commencé l'ouvrage à Londres."
Page de titre de la première édition du Zohar, Mantoue, 1558
Effectivement, au début du XVIIe siècle, l'anglais Francis Bacon (1561-1626) avait classifié les sciences en les opposant au christianisme (Bacon inversa la démarche de la scolastique en substituant l'expérimentation humaine à la Révélation divine, ce qu'il traduit sur le plan méthodologique par le recours à l'induction et non à la déduction. Il ne déduisait plus en fonction de la Vérité révélée, c'est-à-dire à partir du Haut, mais il induisait à partir du bas, à partir de l'Homme.) Père du sensualisme, il fondait toute connaissance sur l'expérience (THONNARD, Précis d'Histoire de la Philosophie, Desclée 1937, p. 278.) Il n'y a plus de critère rationnel du Réel, car aucun sensualisme ne peut prétendre à l'objectivité : il est obligatoirement subjectiviste. Le sensualisme est le prototype de l'erreur épistémologique, car sans critère objectif du rationnel, ni du réel. Et les conséquences sont gigantesques, puisque Hobbes, Locke, Newton, l'école "écossaise" du XVIIIe siècle, jusqu'à Marx et ses successeurs (liste non exhaustive) seront les continuateurs de Bacon.
Bacon est un drôle de "rationaliste", car il se dit indépendant de toute religion (surtout du christianisme...), et il est secrètement panthéiste. En procédant à ses expériences "scientifiques", il prétend faire "la chasse de Pan", guidé par une sorte de "flair" scientifique (ce sont ses termes), investigation de la Nature qui précède l'induction. Une théosophie - pénétration de la Nature déifiée par des sciences occultes - précède sa méthode. Bacon se défie des idoles, mais Pan est une idole. Le panthéisme est son culte et la pansophie est une théosophie. Il n'y a rien de rationnel dans tout cela. C'est la démarche d'un théosophe, pas d'un scientifique.
Au XVIIe siècle, "de Bacon, le matérialisme parvient à travers Hobbes jusqu'à Locke." (Georges Politzer, La Philosophie et les Mythes, éd. Sociales, 1969, p. 101.) (Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des Philosophes, 2e tome, éd. Cimes, Paris 2018, p. 117-127)
C'était une transposition sur la science du péché originel, et cette révolution épistémologique correspond aussi à la prétention kabbalistique, déjà reprise par la théosophie, que Bacon transforma en "méthode" avant Descartes. Or Bacon est Rose-Croix, un héritier de la 'Renaissance' et le père du sensualisme de Locke. La "République" de Bacon doit être placée sous l'égide d'une société secrète qui s'appelle ... la "Maison de Salomon", nouveau temple de Salomon que les Rose-Croix veulent édifier (c'est écrit dans leur légende). L'historien maçonnique Mellor, citant la Nouvelle Atlantide de Bacon, dit qu'une "Maison de Salomon" y étant le lieu de séjour d'une fraternité de philosophes, certains auteurs ont vu dans "la société en question un sénat rosicrucien, destiné à se muer en 1717 en la Grande Loge d'Angleterre" (Alex MELLOR, Dictionnaire de la franc-maçonnerie et des francs-maçons, Belfond 2005, p. 197.) La société se propose (déjà) de faire le "bonheur" des hommes en leur révélant les secrets de la nature." (BAYARD, La Spiritualité de la Rose-Croix, Dualpha, 2003, p. 98.)
L'Encyclopédie fait l'éloge de la "Renaissance" dont elle invente et vulgarise le mythe. Nous sommes toujours dans la filiation rosicrucienne. C'est pour cela que les idées de l'Encyclopédie sont d'esprit rosicrucien : la notion cartésienne de la raison (celle de l'homme en-dehors de la Révélation et de la raison divine) y est appliquée à tous problèmes et l'autorité et la tradition y sont rejetées au nom du progrès.
D'origine rosicrucienne et maçonnique, l'Encylopédie s'inscrit dans la guerre des initiés orientaux contre l'Occident chrétien. C'est pour cela qu'elle va faire revivre les croyances archaïques du Talmud et du Zohar (lit. "Splendeur" ou "Radiance", œuvre fondamentale au XIIIe siècle de la littérature kabbalistique), c'est-à-dire l'ésotérisme antichrétien et anti-occidental.
Le lien entre Maçonnerie, Encyclopédie et Lumières est donc établi. (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 363-364.)
Un autre tenant de l'âge d'or et du contrat en France est Jean-Jacques Rousseau.
"L"homme est né libre, et partout il est dans les fers" (Du Contrat social). En lisant Rousseau, on croit lire du Diderot, et au-delà du Locke. Pour ce philosophe rosicrucien, l''état de nature' était idyllique et il fallait restituer à l'homme ses droits naturels pour rendre la société meilleure. Les droits de l'homme étaient ainsi en prémisses dans Locke.
Au XVIe siècle, l'idée d'un état de liberté naturelle que l'homme aurait perdu pour tomber en servitude était déjà dans le Discours de la servitude volontaire de La Boétie, l'ami initiatique de Montaigne (Alain Pascal, Le Siècle de la Folie, p. 557). Dès son premier Discours sur les Sciences et les arts (1749), Rousseau affirme que l'homme est bon par nature et que la société et la civilisation le corrompent et l'éloignent de son bonheur primitif (Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, 1755). Cette affirmation est aussi utopique que celle de Locke. Le Discours sur l'origine de l'inégalité publié en 1755 confirme et amplifie la thèse plus qu'in certaine du précédent Discours.
Si l'auteur du Discours sur les sciences n'a pas étudié les sciences (ce qui le rend particulièrement incompétent pour en discourir!), ni la philosophie anglaise (ni Locke, ni Hobbes auquel il doit toutefois encore plus), il a puisé ses idées dans les livres de littérature venus d'Angleterre et par Diderot. Il y découvre les mythes de l'Éternel retour et du Paradis perdu (de John Milton) qui précèdent celui du Bon sauvage. Ces trois mythes fournissent le fond ésotérique de la croyance qu'en détruisant la société et le dogme chrétiens, l'homme redécouvrirait un paradis primordial... La philosophie de Rousseau n'est pas nouvelle. Car, si le mythe de l'Éternel retour est païen (on le trouve dans Platon et Aristote), celui du Paradis perdu et le fameux mythe du Bon sauvage sont rosicruciens, car dérivant du concept de l'"État de nature" des philosophes cartésiens anglais du XVIIe siècle, Hobbes, Locke, Daniel Defoe, l'auteur de Robinson Crusoé, qui écrira en 1726 une Histoire politique du diable, puis en 1727 un essai sur l'occultisme, le Système de magie). L'état de nature et le Bon sauvage s'accordent parfaitement au naturalisme des loges (des deux voies).
Contre Hobbes, qui décrit l’état de nature comme un état de guerre, Rousseau, comme Locke, fait de l’état pré-civilisationnel une époque de paix et défend le mythe mensonger du bon sauvage, être pur face à l’homme civilisé perverti. Il s'extasie sur le bonheur supposé de l'homme primitif, en décrivant sa position comme isolée, alors que l'homme primitif vivait en clan ou en tribu, et pas dans un paradis car il était souvent un esclave, confronté à la violence entre les clans et les tribus en quête de nourriture. Les sauvages des sociétés primitives peuvent être heureux, mais ils ne sont pas libres (ils vivent en tribu), ni bons (ils sont violents).
Dès les temps primitifs (et tout au long de l'Antiquité), les hommes ont réduit d'autres humains en esclavage ou les ont sacrifié pour éteindre la violence - c'est le sacrificiel archaïque décrit par René Girard. La civilisation chrétienne est la Civilisation avec un grand C, parce qu'elle a mis fin au sacrifice d'êtres humains. Ne serait-ce que sur ce plan du sacrificiel, la Civilisation chrétienne représente un immense progrès pour l'humanité, vis-à-vis des temps primitifs, mais aussi d'autres civilisations, n'en déplaise aux Rose-Croix (et à leurs héritiers maçons), mais également l'antiquité païenne qui était esclavagiste et sanguinaire, n'en déplaise aux "renaissants" et aux néo-païens modernes.
"Pour Rousseau, l'homme primitif est heureux parce qu'il vit comme un animal et le civilisé est malheureux parce que la vie sociale a créé la pensée - d'où le fameux : 'l'homme qui médite est un animal dépravé' -, mais rien n'est plus faux. Jamais l'homme n'a été un animal sans pensée (sauf peut-être l'homme moderne...) et, dès les temps primitifs, l'homme a été confronté à la société et a dû penser pour assurer sa sécurité, notamment en endiguant la violence. (...) Son utopie du Bon sauvage va provoquer un retour à des temps archaïques." (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 485). Autrement dit, les temps modernes font renaître la violence la plus primitive.
La finalité de la résurgence de ces mythes est d'opposer l'"État de nature" des rosicruciens au dogme chrétien du péché originel et de la Chute. (Cf. Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, p. 476-477.)
"Le problème est que si un littérateur peut écrire n'importe quoi sans qu'un historien puisse le critiquer, Rousseau n'écrit pas un roman, mais une thèse, et pas n'importe laquelle, puisqu'on y trouve l'origine de l'affirmation de la Déclaration des droits de l'homme, selon laquelle tous les hommes naîtraient libres et égaux. Un égalitarisme entre les hommes étant une fiction, il n'est pas étonnant que la dite Déclaration ait entraîné un politique utopique, la Démocratie, et, les choses étant ce qu'elles sont, que ce régime soit dirigé par des forces occultes." (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, p. 487.)
En discourant sur l'inégalité, Rousseau appelle à une société égalitariste (appel qui sera bientôt entendu par Weishaupt, le fondateur des Illuminés de Bavière). Il n'innove pas puisque les Ébionites, les Cathares, les Anabaptistes et autres sectes gnostiques ou protestantes avaient prôné un communisme de biens. La collectivisation de la propriété a été réalisée par ses héritiers socialistes, ce qui n'a pas mis fin aux inégalités sociales (un ouvrier enviait toujours la mercedes d'un apparatchik du Parti Communiste...) et encore moins à l'oppression politique...
La recherche est celle du "paradis perdu du Rose-Croix (John) Milton" (1608-1674) (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, p. 316.) "Le poète John Milton est ... engagé en politique du même côté que le philosophe cartésien Hobbes dans le camp anti-catholique. Son Paradis perdu (1667) anticipe l'Etat de nature idyllique de Locke, paradis républicain (et cromwellien) perdu pour le rosicrucien Milton après le retour des Stuart..., dont le poème est ésotérique, puisque Milton croit en l'Éternel retour à un Eden peu chrétien, la République dirigée par la Maison de Salomon, le paradis des Rose-Croix... Où Milton parle sans cesse du Diable et lui montre la plus grande sympathie... Ainsi tous les rosicruciens se rejoignent. Léviathan est l'Etat idéal du 'poète' Milton et des 'frères ennemis' cartésiens Hobbes et Locke. Certains historiens présentent Milton comme un auteur chrétien, cependant il rejette la doctrine de la Trinité, à laquelle il préfère l'hérésie d'Arius, et n'admet pas la Création ex nihilo, à partir du néant: le monde de la matière comme le monde de l'esprit est une émanation éternelle de la substance divine (DURANT, Tome XXIII, p. 434.) Cette hérésie le rapproche du panthéisme de Spinoza et de Boehme. Hobbes, Locke et Newton : tous sont rosicruciens. (Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des Philosophes, 2e tome, éd. Cimes, Paris 2018, p. 418-419.)
L'égalitéen Christchez S. Clément d'Alexandrie est la vertu qui pousse à l'"équité" et à la "justice" et non un état hypothétique de la nature humaine.
« Tout ce que Moïse a dit sur la justice, Pythagore l'a résumé dans cette maxime symbolique :
''Ne saute point par-dessus la balance ;''
ce qui signifie : Aie soin de ne pas transgresser la loi de l'équité qui doit régner dans tous les partages, et sois fidèle aux réclamations de lajustice.
''Qui unit les amis aux amis, les cités aux cités, les combattants aux combattants ? La justice. L'égalité est la loi naturelle des hommes. Le plus et le moins sont toujours en lutte ouverte ; de là sont nés les premiers ferments de la haine.''
Voilà pourquoi le Seigneur nous dit :
''Prenez mon joug, car il est doux et léger.''
Voit-il ses disciples se disputer entre eux les premières places, il leur recommande la simplicité et l'égalité, en les avertissant
''qu'il leur faut devenir comme de petits enfants.''
L'apôtre va se rapprocher du maitre :
''En Jésus-Christ, il n'y a plus d'esclave ou d'homme libre, de Grec ou de Juif; car l'homme que le Christ a créé en nous est nouveau, »
ennemi des querelles, exempt d'avarice, observateur d'une juste égalité, parce que
''l'envie, les rivalités et les soucis sont exclus du chœur des élus.'' » (S. Clément d'Alexandrie, Stromates, chapitre 5)
Le mythe de la liberté et de l'égalité dans l'état de nature
"Ce mythe est lié à l'État de nature des philosophes anglais. Les hommes y sont censés y vivre en parfaite égalité. Rousseau reprendra cette fantasmagorie." (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 316.)
L'idée d'égalité entre les hommes est soutenue par deux grands jurisconsultes, Jean Domat (mort en 1696) et Henri-François d'Aguesseau, son disciple, dans l'Essai sur l'état des personnes, celui-ci écrit que : "tous les hommes sont sortis égaux des mains de la nature, également libres, également nobles, tous enfants d'un même père et membre d'un même corps." Avec Voltaire l'égalité devient une idée à la mode.
Une telle pensée est profondément révolutionnaire. Elle est absolument contraire à la pensée traditionnelle et à l'opinion qui avait prévalu jusqu'alors. Le principe généralement admis avait toujours été non l'égalité, mais l'inégalité", affirme Jean de Viguerie (ibid., p. 122.) "L'explication la plus plausible est la transformation de l'anthropologie sous l'influence de la philosophie cartésienne. ("Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. ... cela témoigne que la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes." Discours de la Méthode).
Pour la philosophie traditionnelle (au contraire), l'âme ne se réduisait pas à la raison. Elle était beaucoup plus que la raison, elle était, selon l'expression scolastique, la 'forme' du corps, se trouvant étroitement associée à lui dans un 'composé substantiel'. Chaque forme était unique, chaque composé unique, chaque homme unique. On pouvait alors à la rigueur parler de similitude, mais parler d'égalité était absurde. La philosophie est très différente : l'âme y est réduite à la raison; elle n'y est rien d'autre que la res cogitans. Or, la raison étant chez tous les hommes, tous ayant la même raison, ils sont égaux. Dans la pensée traditionnelle, la nature humaine n'était qu'une norme, une règle posée par le Créateur, et à laquelle chacun devait se plier pour accomplir sa vocation propre. Elle était la même pour tous, mais elle n'était pas notre condition, chaque homme ayant sa condition, sa vocation propre (selon le bon ou le mauvais usage de son libre arbitre). Chez S. Thomas d'Aquin par exemple, la dignité de l'homme est subordonnée à l'élévation "de l'être vers les réalités divines"(Somme théologique, IIea-IIe, q. 175, a. 1ad2). Si l'homme estcapax Dei, capable de connaître et d'aimer Dieu (S. Augustin,De Trinitate, XIV, 811), le péché l'en empêche. La dignité peut donc se perdre. C'est ce qu'exprime précisément le texte de l'offertoire (Dieu qui avez donné une dignité à la substance humaine de manière admirable et l'avez reformée de manière plus admirable encore...) : si Dieu a restauré, formé à nouveau(reformasti) la dignité de la "substance humaine", c'est parce qu'elle avait été perdue par le péché.
"Toutefois, mentionne Jean de Viguerie, il est permis de penser que cette idée n'aurait jamais pris de force et qu'elle n'aurait même jamais été exprimée sans le concours d'une pensée religieuse. Cette pensée religieuse est celle du jansénisme. Ce sont les jansénistes du XVIIe siècle qui, les premiers, ont parlé de l'égalité de nature. Et parmi eux, principalement Pascal et Nicole (Cf. Jean de VIGUERIE, ibid., p. 122.)
Pour Jean de Viguerie, d'Aguesseau, qui fait carrière au Parlement et devient chancelier sous la Régence Orléans, il est "le premier idéologue accédant au pouvoir." (p. 60)
"C'est ainsi que naît le projet de l'Encyclopédie, projet qui est autorisé en 1746 par le chancelier d'Aguesseau." (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 365.)
Le Ligou écrit (art. "Encyclopédie") : " L'Encyclopédie est-elle d'origine maçonnique ? Oui (...) L'Encyclopédie a-t-elle été soutenue par la Franc-maçonnerie ? Il est sûr que maints souscripteurs furent Francs-Maçons, il est sûr que la diffusion fut assurée par les loges et surtout par les chambres littéraires para-maçonniques (...). L'Encyclopédie fut-elle le support de l'idéologie et de synthèse du message des Lumières : oui, car elle fut œuvre de propagande et de combat." (Sic)
"En tout cas, l'Encyclopédie est très œcuménique. (...) La seule religion qui manque, c'est le catholicisme !" (A. PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, p. 366-368.)
Diderot reprend tous les poncifs des ennemis héréditaires de la tradition chrétienne, et, comme les Rose-Croix avant lui, les masque sous un faux rationalisme en leur donnant une apparence scientifique sous laquelle il n'arrive pas à dissimuler la haine qu'il partage avec les Illuminés. Diderot ressemble beaucoup à un Rose-Croix. Il écrit dans l'Encyclopédie : ''l'homme est le terme unique d'où il faut partir et auquel il faut tout ramener." L'affirmation est Humaniste, mais ne dit pas de qui l'homme a pris la place. Diderot précise : "la pensée qu'il n'y a point de Dieu n'a jamais effrayé personne." Ainsi, comme les Rose-Croix (et comme le Serpent de la Genèse), Diderot veut libérer l'Homme de Dieu, et il met en doute son existence, ce que l'Encyclopédie ne fait pas pour ne pas choquer.
Diderot dévoile la vérité de l'Encyclopédie, qui n'est pas un ouvrage scientifique, car un fatras d'erreurs, de mensonges et de préjugés, qui n'aurait dû avoir aucun succès.
Exemples :
- l'invention de "et pourtant, elle tourne" lors du procès Galilée, alors que celui-ci n'a jamais prononcé cette phrase. C'est une invention des Encyclopédistes dans la mesure où ce n'est pas parce qu'il affirmait que la Terre tournait autour du soleil que Galilée a été poursuivi, mais pour son entêtement dans ses hérésies et dans son attaque contre l'Écriture sainte. Il défend la thèse de Copernic (1473-1543), moine catholique (thèse défendue dès 1510), mais n'a pas le mérite d'en prouver la pertinence, puisque Kepler a déjà partiellement démontré en 1609 (dans son Astronomie nouvelle) que la terre tourne autour du Soleil. Or Galilée ne fit nul cas de cette découverte. (Dominique TASSOT, La Bible au risque de la Science, éd. F-X de Guibert, 1997, p. 38.) Comme d'autres, Galilée "s'était déclaré copernicien, mais lui non plus n'avait pas lu le livre de Copernic." (id.). Il n'a rien inventé. Il n'est pas poursuivi par l'Inquisition, comme on le lit parfois, Rome lui demande simplement en 1610 de cesser de professer le nouveau système tant qu'il n'aura pas totalement été démontré. En 1633, il est condamné, ni au bûcher ni à la prison, mais à abjurer ses hérésies naturalistes dans la ligne de l'hérésie empiriste d'Ockham, et non pas le système de Copernic, car ce système est, à cette date, admis comme hypothèse scientifique par la papauté. Pour Galilée, "l'autorité de la science l'emporte sur celle de l'Écriture car l'Écriture est, au fond, moins divine que la nature" (TASSOT, p. 51). C'était prétendre donner un fondement scientifique à la divinisation de la nature, hérésie panthéiste. Galilée n'est pas l'héritier de Copernic mais de Paracelse, Bruno, Campanella et autres Rose-Croix. Dans l'incessante litanie anti-catholique, l'invention de la 'Terre qui tourne' tient une grande part, alors que Galilée n'a jamais prononcé cette phrase. Cette découverte scientifique a été l'hypothèse d'un chanoine catholique (Copernic) et l'Église ne s'est pas opposé à la discussion scientifique, mais a attendu les preuves, et surtout a interdit qu'on en tire des conséquences religieuses, ce que Galilée a fait et ce pourquoi il a été condamné." (Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des Philosophes, 2e tome, éd. Cimes, Paris 2018, p. 157.) "L'Église a toujours protégé la science. (...) Elle interdit qu'on élabore à partir de la découverte de Copernic un nouveau système religieux, un héliocentrisme religieux, assemblage de croyances cosmiques panthéistes (comme celui des adeptes du soleil égyptien où la vraie lumière ne viendrait plus de Dieu mais ... du soleil, le dieu égyptien qui avait "éclairé" Philon). Et elle a parfaitement raison. (Cf. Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, p. 139-158.)
- Le mythe de la croyance en l'œuf cosmique, exemple de l'archaïsme de l'Encyclopédie, ce mythe est d'origine égyptienne. Il a été repris par les gnostiques et les initiés de la Renaissance, notamment dans la symbolique du cercle de Léonard de Vinci et de l'Île d'Utopie de Thomas More.
Ce mythe décrit le processus de création à partir d'un œuf primitif (ou primordial) qui contiendrait tout en puissance. La science n'a jamais prouvé l'existence d'un tel œuf.
La réponse chrétienne est qu'il y a un Dieu Créateur de la vie, affirmation dogmatique mais qui demeure une hypothèse scientifique vraisemblable. Et de plus en plus : on sait désormais que l'œuf contient des messages génétiques, donc des informations, lesquelles, loin de prouver la non-existence d'un Dieu Créateur, font de plus en plus réfléchir sur le rapport entre la merveilleuse programmation de l'évolution de la matière et l'existence nécessaire d'un "programmateur", terme que les théologiens pourraient reprendre à des fins apologétiques.
(Cf. Voir notamment les études de Claude TRESMONTANT et de Dominique TASSOT.
Voir aussi cet article de Science et Vie, intitulé "Existence de Dieu : les mathématiques ont enfin la réponse", publié le 5 avril 2023 :
"Après quinze siècles de recherches menées par les plus grands penseurs, les mathématiques et l'informatique ont parlé : selon les règles de la logique, l'existence de Dieu est nécessaire ! (...) Christoph Benzmüller est le premier à pouvoir l’affirmer avec certitude : « Dieu, dans sa définition la plus répandue en métaphysique, existe nécessairement. On ne peut penser un monde dans lequel il n’existerait pas. » Cette assurance, ce chercheur de l’université de Berlin la tire des mathématiques, et de leur cœur même, la logique. Mieux : il la fonde sur la capacité de l’informatique à valider sans erreur possible les démonstrations. Parachevant des siècles de réflexions métaphysiques, son logiciel a vérifié la justesse de l’argument ontologique selon lequel l’existence de Dieu est nécessaire à tout système de pensée logique. Et l’ordinateur a parlé : « L’énoncé ‘Dieu existe’ est une proposition vraie au sens logique et mathématique."
‘’Cette démonstration prouve l’existence logico-mathématique d’une entité abstraite. (…) Le théorème n’affirme pas que Dieu existe réellement. Juste qu’il est irrationnel de dire qu’il n’existe pas. Ce qui, en soi, est déjà renversant…’’ (Sic)
Car s'il n'y a pas de Dieu créateur, l'Être est nécessairement Un et éternel (monisme de l'Être où tout est Dieu et éternel). Deux croyances incompatibles avec le christianisme, et dont d'Holbach a dévoilé la source kabbalistique... Ce qui est une régression rationnelle dangereuse puisque la métaphysique du christianisme est dès lors la seule à offrir à l'homme une liberté possible, et une raison. Alors que "pour Diderot, l'individu n'existe pas, car "il n'y a qu'un seul grand individu, c'est LE TOUT... L'individu se fond dans l'Être Un. L'affirmation n'est pas nouvelle : une telle phrase aurait pu être signée par Plotin, Rabelais, Hobbes, Leibniz, etc." (Cf. Alain Pascal, Le Siècle des Ténèbres, ibid., p. 377; 397-399.)
Il se peut qu'une troisième influence ait joué, celle del'économisme, cette mentalité nouvelle très répandue selon laquelle la multiplication des échanges commerciaux doit faire le bonheur de l'espèce humaine. Or la relation qui fonde le commerce est une relation égalitaire, contrairement à l'ancienne relation féodale établie sur le don mutuel (et la confiance en la parole donnée). La relation commerciale était égalitaire parce qu'elle ne comportait pas de don. ... Et Montesquieu d'écrire : "Le commerce est la profession des gens égaux..." (Jean de VIGUERIE, ibid., p. 123.)
À l'appui des arguments en faveur de la tolérance des sectes protestantes lors de la "Réforme", on a utilisé au XVIe siècle, ce que nous pouvons appeler l'argument "économique". Dans les Pays-Bas, soit au début des troubles, soit après la formation des Provinces-Unies, quelques apologistes ont réclamé la tolérance des divers cultes pour des raisons commerciales. La liberté de commerce exigeait (...) que des interdits religieux ne vinssent pas troubler à tout moment l'activité des marchands et des artisans. En France et en Angleterre, des considérations du même genre ont été proposées. (Cf. Joseph Lecler, Histoire de la tolérance au siècle de la Réforme, 1955, rééd. Albin Michel, Paris 1994, p. 825.)
"Pendant la Révolution, les rois ont été replacés par les philosophes sur les jeux de cartes. (...) Certains sont des littérateurs, d'autres des économistes, ce qui ne saurait surprendre dès lors que la littérature et la philosophie anti-chrétiennes sont dépendantes de l'argent.
"En France, l'argent vient à l'époque d'Angleterre et les littérateurs-philosophes trouvent dans les loges créées par les Anglais les relations nécessaires à leur gloire et à leurs ressources. Outre le modèle maçonnique, le 'modèle anglais' est en quelque sorte une monnaie rendue aux pourvoyeurs de fonds. La philosophie des 'Lumières' est indissociable de l'argent.
"En Angleterre, Locke avait fait l'éloge du libéralisme politique, les décadents lockiens vont élaborer les théories du libéralisme économique. Cela nous concerne, puisque Locke est adulé en France et que la Révolution y substituera le pouvoir économique au politique. ... Les décadents lockiens (Berkeley, Hume et Smith), les principaux Encyclopédistes et philosophes des 'Lumières' sont initiés dans les loges. Tous sont amis au-delà des frontières, tous ennemis de la France catholique.
Au XIXe siècle, "avec Hume (1711-1776) et Smith (1723-1790), la philosophie lockienne va se placer au service de l'argent." (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, ibid., p. 337; 340; 347) Comme chez Locke, le philosophie de Hume vise à justifier le "libéralisme, qui est le politique au service de l'argent. ... Clairement (avec Adam Smith) un mode d'exploitation de l'homme par le capital. (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, p. 347.) Et une nouvelle utopie : n'est-il pas irréaliste d'assurer comme le fait Adam Smith dans La Richesse des Nations (1776) que la loi de l'offre et de la demande réalisera spontanément l'organisation de la Société ?
Adam Smith n'aime ni l'État ni l'impôt qu'il exige modéré, cependant le résultat du libéralisme sera finalement l'exploitation de l'homme par l'État (en plus du capital), ce qui provoquera une incommensurable augmentation de l'impôt par rapport à la monarchie" (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, p. 351-352.)
Nous ne vivons pas dans une économie libérale, comme le répètent journellement les médias, mais dans un système qui allie l'exploitation par l'Argent et par l'État. (ce qu'avait prédit Berdiaev dès les années 1920).
Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, p. 352
"La science économique moderne est illusoire ... parce que ses fondateurs sont des héritiers des philosophes cartésiens, dont l'épistémologie ne respecte pas la métaphysique (dualiste) du christianisme. C'est pour cela que la science économique moderne est une utopie (et un échec).
"Car le monisme est la métaphysique du libéralisme, puisque ses fondateurs, John Locke, David Hume et Adam Smith sont monistes en tant qu'idéalistes et naturalistes. (La connaissance du réel étant liée au dualisme métaphysique, la science économique moderne ne peut pas le dominer parce qu'elle est fondée sur la métaphysique moniste de philosophes matérialistes dont la connaissance est illusoire.)" (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, p. 353.)
II - La thèse fausse et intéressée de l'origine contractuelle du pouvoir
Hobbes (1588-1679), théoricien du despotisme démocratique, dans Le Leviathan (nom du diable... dans le Livre d'Isaïe 27) paru en 1651, expliquera qu'avant l'apparition du pouvoir politique, les hommes vivaient dans un état de nature, caractérisé par la pire des anarchies, chacun cherchant à opprimer les autres et à les dépouiller. Pour sortir de cette situation, ils ont conclu entre eux un contrat qui instituait un État garant de l'ordre, le Géant, ou Léviathan, état civil (entendez non chrétien), dont la figure est celle de Cromwell (grand massacreur de catholiques et probablement initié); despotisme que Voltaire voudra "éclairé" ! Le despotisme éclairé devient le pouvoir arbitraire de ceux qui ont été "illuminé" des lumières du diable.
De "la populace" qui "a besoin du plus grand frein", Voltaire distinguera spontanément, pouvant se passer d'une religion, "une société de philosophes au-dessus du peuple" (déja le cas des "humanistes" florentins autour de Cosme de Médicis, dictateur et marchand d'esclaves). L'aspect caché de l'humanisme des Lumières masque un mépris de l'humain (Xavier MARTIN, Voltaire méconnu, DMM, 2006, p. 17.) Si bien que "le but des droits de l'homme" dans ce système, n'est pas la liberté, mais la soumission du peuple. L'homme qui aura des droits est l'Initié, lequel pourra dominer le vulgaire. Car l'ancêtre des Droits de l'homme pense qu'"au peuple sot et barbare, il faut un joug, un aiguillon et du foin" (sic), appel qui sera entendu par quelques despotes (Cf. Frédéric II de Prusse dit "le Grand" ou "l'Unique", un "Géant", roi de Prusse (1740-1786), franc-maçon initié en 1738 avant même son avènement en 1740, malade hystérique, infantile et capricieux sous la coupe de ses frères, dépeceur de la Pologne catholique ; Catherine II de Russie, usurpatrice d'origine allemande, qui après avoir épousé Pierre III le contraint à abdiquer, prend sa place et le fait probablement assassiner, entourée d'une cour de francs-maçons et d'illuminés ; et quelques démocrates), tous éclairés, c'est-à-dire francs-maçons ou "illuminés" (ou les deux). En faisant de Frédéric II le modèle du despote éclairé, Voltaire invente un mythe dont les conséquences seront terribles, puisque la Prusse jouera le rôle que l'on sait dans l'histoire du nationalisme allemand (et les loges, le rôle que l'on ne sait pas). Le but étant de déchristianiser la société, c'est en Prusse que naît le laïcisme avec Lessing (1729-1781, Diderot allemand et disciple du kabbaliste Spinoza). C'est dans cette Prusse laïciste que naîtra le nationalisme allemand moderne, fruit de la politique maçonnique dite des nationalités (né après que le révolutionnaire franc-maçon Napoléon ait détruit le Saint-Empire romain germanique), nationalisme qui sera antisémite, mais aussi anti-chrétien, et pour tout dire, diabolique. (Cf. Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, p. 438-443.)
Chez John Locke, "l'homme pris comme universel se voit reconnaître des droits naturels qui dérivent eux-mêmes de "lois naturelles" précédant la formation de tout groupe social. C'est pour justifier la Révolution (protestante) qui vient de chasser Jacques II (roi catholique) du trône d'Angleterre que Locke publie en 1690 ses deux traités sur le gouvernement civil.
Locke renverse le raisonnement de Hobbes (mais garde l'état de nature hypothétique) : "les hommes dans l'état de nature étaient relativement heureux et ils n'ont voulu instituer l'État que pour accéder à un bonheur plus complet. (...) Le contrat qu'ils ont voulu à cette fin a été passé par chacun d'eux avec le futur monarque, à charge pour celui-ci de respecter les libertés et la propriété de ses sujets. La violation du Pacte par le prince dispense ses sujets de lui obéir." (Cf. B. Chantebout, ibid., p. 14.)
Le politique de Locke dissimule un naturalisme qu'il tient des Rose-Croix. À l'individualisme autoritaire de Hobbes, Locke oppose l'individualisme libéral, mais c'est toujours l'individualisme de la Renaissance : l'individu y est affirmé supérieur à Dieu. Le libéralisme annonce la Révolution (y compris socialiste) et l'utopie de la république mondiale (mondialisme). Tout vient de la métaphysique moniste sur laquelle est fondée l'utopie démocratique, liée aux croyances cachées des philosophes cartésiens., les mêmes que celles des 'Humanistes de la Renaissance, un refus de Dieu qui fait d'eux des naturalistes. Le monde moderne est construit sur leurs chimères. Locke rend le politique indépendant du divin, donc poursuit le politique du Diable de Hobbes.
"Locke est le 'frère ennemi' de Hobbes et s'inscrit aussi dans l'axe Londres-Amsterdam." (Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des Philosophes, 2e tome, éd. Cimes, Paris 2018, p. 411.)
La conséquence de ce primat de l'individu est que la société n'est plus qu'un moyen et un artifice du fait de sa création par une convention. Le "contrat" pourra légitimer tous les totalitarismes dès lors que "l'homme" est l'auteur du nouveau régime...
"Pour l'anglais Burke (au contraire), un des premiers objets de la société civile est que personne ne puisse être juge de sa propre personne. ... La force d'un individu n'est pas en soi suffisante pour qu'il puisse l'exercer seul. C'est pourquoi le droit à la sûreté ou celui de faire justice appartient à la société." (Dictionnaire des Droits de l’Homme, Sous la direction de Joël Andriantsimbazovina, Hélène Gaudin, Jean-Pierre Marguénaud, Stéphane Rials, Frédéric Sudre, Quadrige / Puf, Paris 2008, p. 614.)
Reprenant Locke, Montesquieu croit en un état de nature idyllique et qu'il y a une justice naturelle de l'homme primitif (utopie qui est aussi celle de Rousseau). Rien n'est plus irréaliste !
Chez Rousseau aussi dans son Contrat social en 1762, les hommes dans l'état de nature sont initialement heureux et libres; mais par suite du développement de l'inégalité, ... les individus ... se sont résolus à conclure, chacun avec tous les autres, un pacte par lequel ils s'engagent ... à se conformer à la 'volonté générale'...
Ces raisonnements sur l'origine contractuelle de l'Etat cherchent surtout à justifier les points de vue politiques arrêtés a priori, reconnaîtBernard CHANTEBOUT (ibid., p. 15.), et dans le cas de l'Angleterre à justifier en réalité le nouveau régime protestant, anti catholique, issu de la Révolution de 1688. Leurs auteurs sont parfaitement conscients que le contrat social ou le pacte de sujétion n'a en réalité jamais eu de réalité historique et ne peut intervenir qu'à titre d'hypothèse logique pour fonder leurs démonstrations.
On postule qu'à l'origine les hommes étaient libres, ce qui est faux historiquement. Et que la création de l'État procède de la libre volonté des hommes est une pure invention.
L'Académicien Emile Faguet (1847-1916), auteur d'un "Le libéralisme" (1903) explique que l'homme n'a pas de droit (à sa naissance). L'enfant qui naît n'apporte pas de droits, mais seulement des besoins qu'on satisfait. Il récuse l'idée d'un contrat initial qui aurait fondé la société, tout comme l'idée de droits naturels.
L'homme est un "être engagé dans la société par sa nature même et ne vivant que par elle"; il est par nature un être social qui ne dispose d'aucun droit personnel avant le premier contrat qu'il signe :
'''L’homme est né libre, et partout il est dans les fers.' Cet axiome, qui est à peu près aussi juste que le serait celui-ci : 'Le mouton est né carnivore et partout il mange de l’herbe', est, comme on sait, la première ligne du Contrat social, ouvrage destiné à prouver que l’homme est né libre, à montrer qu’il ne l’est nulle part, à assurer qu’il doit le redevenir et à organiser une société où il serait plus opprimé qu’en Turquie.
"(...) Je ne partirai point du tout du même principe; Pour moi l’homme est né en société, puisqu’on ne l’a jamais vu autrement qu’en société, pareillement aux fourmis et aux abeilles, et, comme né en société, il est né esclave, ou, tout au moins, très obéissant.
"Si haut qu’on remonte, on trouve des sociétés où un homme commande et où tous les autres obéissent, ce qui est, du reste, absolument nécessaire pour les besoins du défrichement, de la guerre contre les fauves et de la guerre contre les autres hommes.
"(...) Donc l’homme est né esclave, et le despotisme est la forme naturelle des sociétés humaines.''
(Émile FAGUET, Le Libéralisme, Société française d’Imprimerie et de Librairie, Paris 1903)
Emile Faguet tempère son propos par les devoirs, la charité et la considération qui incombent aux êtres humains afin de secourir le nouveau-né, de l'élever et de lui faire une place dans la société. Mais les devoirs ne sont pas des corrélats des droits, et c'est au nom de l'humanité qu'ils sont censés s'imposer aux êtres humains." (Dictionnaire des Droits de l’Homme, ibid., p. 616.)
James C. Scott, professeur émérite de science politique et d’anthropologie à l’université de Yale, auteur de Homo Domesticus, Une histoire profonde des premiers États (La Découverte, Poche, Paris 2021) démystifie le rôle progressiste attribué aux premiers États, ces ‘’formidables Leviathan'' vantés par l' histoire officielle. Il y a ‘’quelque chose de radicalement erroné dans la séquence historique telle qu’on la narre traditionnellement", écrit-il.
"Ce que nous savons au contraire aujourd’hui, c’est que les embryons d’État ont émergé en exploitant le module néolithique fondé sur les céréales et la main d’œuvre agricole comme base de contrôle et d’appropriation. (p. 47;49) ... Et "l’esclavage … était répandu chez les peuples américains autochtones avides de main-d’œuvre. Diverses formes de servitude étaient … connues au Moyen-Orient avant l’apparition des premiers États." Exit l'égalité de nature. … On ne saurait non plus "surévaluer la centralité de la servitude… dans le développement de l’État." ... "Tous les premiers états d’Asie du sud-est étaient des États esclavagistes." (p. 188)
L'auteur avance même que ‘’l’État est à l’origine un racket de protection mis en œuvre par une bande de voleurs qui l’a emporté sur les autres...’’ (p. 164) Le mythe de l'État Léviathan "protecteur" vole en éclat.
‘’En fin de compte, les hommes font allégeance à l’individu ou au groupe d’individus qui ont les moyens ou l’audace de s’emparer du butin, des réserves de pain, des richesses, pour les redistribuer au peuple.’’ (D.H. LAWRENCE, préface au Grand Inquisiteur de Fiodor Dostroïevski, cité in James C. Scott, ibid., p.147.)
L'auteur restitue ainsi toute la profondeur et l'extension universelle des dynamiques indissociablement écologiques et anthropologiques qui se sont déployées au cours des dix millénaires ayant précédé notre ère. "Cette fresque omnivore et iconoclaste révolutionne nos connaissances sur l'évolution de l'humanité et sur ce que Rousseau appelait " l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes."
‘’L’État d’Uruk est bien en place depuis 3200 ans av. J.-C. … ‘ère de la haute civilisation’ au Proche-Orient, … période pendant laquelle ‘il ne fait pas de doute que la Babylonie était le siège des entités politiques, économiques et sociales les plus complexes. (Hans J. NISSEN, The Early History of the Ancient Near East, 9000-2000 BC, Chicago, University of Chicago Press, 1988, p. 127.)
Et ‘’ce n’est pas un hasard si l’acte fondateur emblématique de l’instauration d’une entité politique sumérienne fut la construction des murailles de la ville. … Uruk a anticipé la forme-État qui allait être reproduite dans toute la Basse Mésopotamie par une vingtaine d’autres cités-États concurrentes de taille et de puissance similaires. … Vers la moitié du troisième millénaire, des villes importantes telles que Kish, Nippur, Isin, Lagash, Eridu et Ur... Et dans ces cités-États, "il existe de nombreux indices de l’existence de conflits armés fréquents entre entités politiques rivales en Basse Mésopotamie. ...Une armée victorieuse engrangeait butin et tribut. … La guerre, c’était l’incendie des récoltes, le pillage des greniers, la confiscation du bétail et des biens domestiques. (p. 154-155.)
Quand les murailles élevées contre le vol et le pillage engendrent l’État
‘’Le discours civilisationnel des États archaïques laissait souvent entendre, quand il ne l’affirmait pas expressément, que certains primitifs par chance ou par ingéniosité, avaient réussi à domestiquer les plantes et les animaux et à fonder des communautés sédentaires puis des villes et des États. Autrement dit, ils avaient abandonné leur mode de vie primitif en faveur de l’État et de la civilisation. … Nos connaissances historiques nous permettent désormais d’affirmer que ce récit est radicalement faux.
"[U]ne fois les États créés, il existait généralement autant de raisons de les fuir que de s’y intégrer. (…) Une fois établi, l’État engendrait aussi bien des défections que de l’assimilation. (…) Bon nombre – surtout les prisonniers et les esclaves – s’installaient dans les régions périphériques et adoptaient d’autres modes de subsistance. Ils devenaient de ce fait des barbares volontaires.
"(…) Le phénomène du primitivisme secondaire, (…) le ‘devenir barbare’ de groupes ‘civilisés’ fut bien plus fréquent que ne le suggère les grands récits civilisationnels. … Le retour à la barbarie pouvait fort bien être vécu comme un net progrès en terme de sécurité, de nutrition et d’ordre social. Devenir barbares, c’était souvent chercher à améliorer son sort. (Ce processus a été analysé en détail par de nombreux anthropologues – dont Pierre CLASTRES, ‘La Société contre l’État’, est sans doute le plus connu.)" (John C. Scott, in Homo Domesticus, Une histoire profonde des premiers États, La Découverte, Poche, Paris 2021, p. 259-261.)
‘’La présence de ressources fixes, concentrées, convoitées et vulnérables au pillage engendrait de toute évidence une puissante incitation à les défendre. … Dans l’épopée de Gilgamesh, le roi fondateur érige des murailles autour de la ville afin de protéger son peuple.’’ (p. 171)
En Chine, "la Grande Muraille … a été érigée tout autant dans le but de confiner les paysans contribuables à l’intérieur de l’Empire que dans celui de maintenir les barbares (nomades) à l’extérieur.
… Un spécialiste de la question soutient que ces murs … servaient soit à contenir des populations mobiles fuyant le contrôle de l’État, soit à se défendre contre des populations expulsées de force (Anne PORTER, Mobile Pastoralism and the formation of Near Eastern Civilization, Cambridge University Press, 2012, p. 324).
Quoiqu’il en soit, les murailles ‘’visaient à définir les limites du contrôle politique."
Et "l'exode des sujets de l’État antique était une réelle préoccupation des autorités.’’ (p. 171-172.)
En effet, ‘'la paysannerie … ne produisait pas automatiquement un excédent susceptible d’être approprié par les élites, mais … il fallait l’y contraindre. … Ce n’était que par le biais d’une forme ou d’une autre de travail forcé – corvées, réquisitions de céréales ou d’autres produits, servitudes pour dette, servage, asservissement collectif ou paiement d’un tribut, ainsi que diverses formes d’esclavage –, que pouvait se constituer un tel excédent’’ (p. 185-186.)
‘’L’État n’a pas inventé l’esclavage et la servitude ; ceux-ci sont observables dans un nombre considérable de société pré-étatiques...’’ (p. 211) Là encore nulle part on ne constate d'égalité de nature à la naissance parmi les nomades "primitifs" ni qu'il y ait dans ces groupes un bonheur inégalé de liberté.
"On connaît la fameuse question de Moses FINLEY : ‘La civilisation grecque était-elle fondée sur le travail des esclaves ?’ (Economie et société en Grèce ancienne, 1953, rééd. La Découverte / Poche, Paris 2007), à laquelle il répondait par un ‘oui’ retentissant et bien documenté.
‘’Comme le signale M. I. FINLEY : ‘Le monde d’avant les Grecs, le monde des Sumériens, des Babyloniens, des Égyptiens et des Assyriens, était, en un sens très profond, un monde sans hommes libres.’ (p. 188-190.)
De même, ‘’l’État n’a pas plus inventé la guerre qu’il n’a inventé l’esclavage, mais il a considérablement renforcé ces institutions en en faisant des rouages essentiels de son fonctionnement...’’ (p. 233.)
Les premiers États n'ont donc pas "libéré" l'homme de l'esclavage des sociétés pré-étatiques.
Dans les sociétés pré-étatiques, dans un état de nature pré-étatique, nulle part l'homme naît "libre et égal".
Les groupes pré-étatiques ne sont pas exempts de coercition, de violence, de conflit, ni d’esclavage.
Parmi les philosophes de l'Etat moderne, Hegel (1770-1831) critique le mythe de l’état de nature : il aborde la question de l'état de nature dans le deuxième chapitre de "la Raison dans l'histoire", où il critique ceux qui prétendent que dans cet état hypothétique, l'homme serait libre, et que c'est dans l’État qu'il viendrait restreindre sa liberté originaire. Hegel critique ‘’cette idée de l'état de nature, [qui] est une des formes nébuleuses comme en produit la théorie, une fiction’' (Georg Willhelm Friedrich Hegel, La raison dans l'histoire introduction à la philosophie de l'histoire, Pocket, 2012).
Hegel soutient que, de manière primaire, sans la médiation de l'éducation, les hommes sont violents et injustes ; l'instinct naturel ne trouve pas de bornes et peut se déchaîner. Ainsi, si la nature fait périr parfois les hommes par des cataclysmes imprévus et des maladies redoutables, l’homme souffre davantage de l’homme que de la nature. Les guerres, les massacres, l’asservissement et les exploitations des hommes, sont légions dans l’histoire.
Mais si pour Hegel, les premières civilisations ont conçu la liberté comme celle d'un seul homme, le tyran (c'est l'âge du despotisme oriental), apparaît ensuite la culture gréco-romaine, aristocratique : quelques hommes sont libres. Avec le christianisme surgit la conscience que tout homme est libre en son for intérieur. Cependant, cette liberté formelle n'implique pas l'abolition du servage et des privilèges. Et ce ne serait qu'avec l'institution de l'État de droit que la liberté deviendrait enfin effective. Ce texte apparaît comme une justification a posteriori de l'impérialisme occidental, et comme un monument d'européano-centrisme. (Cf. Babelio, La Raison dans l'histoire)
Pour Étienne de la Boetie (1530 - 1563), par conditionnement le peuple ("Nous sommes donc nés libres et avec affection de défendre cette franchise.") se complairait, hélas, dans une attitude passive, une posture victimaire. Il aime donc être infantilisé et, d'une manière générale, tous les artifices qui lui permettent de masquer sa propre responsabilité. Chez La Boétie, en effet, le peuple n'est pas une entité faible qui doit être plainte d'être sous le joug d'un pouvoir fort, tyrannique, mais le premier coupable de ses maux. Cf. https://twitter.com/Stephane_Poli/status/1764380940422217834?t=OIcwI_Tt_1jy8Ed0qA1mHw&s=09
Un point de vue original sur la thèse de La Boétie consiste à renverser son raisonnement : le doux bercement du peuple dans le conte pour enfants du peuple libre et de l'homme né libre, lui ôte psychologiquement toute idée de défense ou de conquête de cette liberté, l'infantilise et le deresponsabilise.
Pour Jean-William Lapierre dans ‘’Essai sur le fondement du pouvoir politique’’ (Publication de la faculté d’Aix-en-Provence 1968), ‘’le pouvoir politique est la fonction sociale qui consiste à prendre des décisions pour l’ensemble de la société globale (ou société civile) et à en assurer l’exécution par l’autorité souveraine et la suprématie de la puissance publique’’ (p. 81), ‘’ ce qui rend possible aux sociétés humaines de durer à travers l’histoire, de se transformer sans se dissoudre, de s’ouvrir et de s’élargir sans éclater, de se restructurer et se déstructurer sans se désintégrer’’ (p. 643), la relation politique commandement/obéissance (p. 44) implique une idéologie de la légitimité, l’homme étant habité d’un désir inapaisable, sans limite, il a des besoins toujours nouveaux et pour satisfaire ceux-ci, il est capable de se donner les moyens adéquats, il est capable de désirer toujours plus et toujours autre chose. D’où la présence du pouvoir politique comme mode de régulation nécessaire.
Or, la doctrine du catholicisme offre précisément des limites psychologiques et religieuses au désir inapaisable de l'homme en lui présentant, comme un bien en vue de son salut - une liberté à acquérir - des méthodes pour vivre une vie bien disciplinée. En le soumettant au respect spirituel des commandements, l'Église permet au pouvoir institué, à mesure que l'homme s'auto-discipline, de diminuer sa violence étatique. Ceci n'arrange pas les tenants du "contrat" et autres totalitaires avides de pouvoir, de domination et de contrôle (qui sont aussi les caractéristiques propres du diable...). Les "philosophies" modernes excitent le désir en offrant des déclarations de droits matérialistes où l'on ne voit pas très bien où s'arrête l'avidité, ni ce qui pourrait l'arrêter. Hormis un corpus législatif toujours plus envahissant dans nos sociétés, le système du pouvoir y est inadapté, parce que ignorant de la nature humaine. Le fait d'empiler des milliers de codes législatifs les uns sur les autres ne changera pas cette réalité ni la nature humaine.
"Armée pareillement de l'idée de sa souveraineté, la multitude se laissera facilement aller à la sédition et aux troubles, et le frein du devoir et de la conscience n'existant plus, il ne reste plus rien que la force, la force qui est bien faible à elle seule pour contenir les passions populaires", écrit en 1888 Léon XIII dans "Libertas".
Cette inadaptation du politique moderne à réguler le désir de l'homme pose la question de sa légitimité d'autant plus que ses tenants n'arrêtent pas de donner des leçons de morale à la terre entière, cherchent à l'imposer partout, alors même que le système naturaliste lui-même (la Démocratie moderne) dévie en démagogie, dictature, ploutocratie, oligarchie et totalitarisme et que la société sombre dans la violence la plus primitive. Un tel système n'est pas un bienfait mais une malédiction.
Tocqueville (1805-1859) évoquant le XIIIème siècle, l'âge d'or de la France, avait bien vu le problème et y avait apporté la seule solution efficace :
«Dans les siècles de foi on place le but final de la vie après la vie. Les hommes de ces temps-là s'accoutument à réprimer mille petits désirs passagers pour mieux arriver à satisfaire ce grand et permanent désir qui les tourmentent; lorsqu'ils veulent s'occuper des choses de la terre, ces habitudes se retrouvent. Ils fixent volontiers à leurs actions d'ici-bas un but général et certain, vers lequel tous leurs efforts se dirigent. Ils ont des desseins arrêtés qu'ils ne se lassent point de poursuivre. Ceci explique pourquoi les peuples religieux ont souvent accompli des choses si durables.
Il se trouvait qu'en s'occupant de l'autre monde, ils avaient rencontré le grand secret de réussir en celui-ci.»
(Tocqueville, cité dans Mgr H. Delassus, La Mission posthume de la Bienheureuse Jeanne d’Arc, Le Règne social de Notre-Seigneur-Jésus-Christ, 1921, ESR - Deus Regnat )
Lorsque les révolutionnaires ont fait 'du passé table rase', c'est-à-dire ont rompu avec la tradition européenne du christianisme, ils espéraient "libérer" l'humanité des oppressions et lui épargner les violences. Le système politique moderne, la démocratie, devait assurer la liberté, la justice et la paix.
(...) Or il n'en a rien été. (...) Dans les faits, la démocratie n'a jamais existé. Elle n'est qu'un système sordide d'exploitation par le capital, par l'État, désormais par les deux réunis.
(...) Les temps modernes sont les plus violents de l'histoire de l'humanité. Jamais il n'y a eu autant de morts, dans l'absolu et même en proportion des êtres vivants.
(...) La civilisation retourne à la barbarie. Parce que les fondements philosophiques sont coupés du sacré.
Alain PASCAL, La Trahison des initiés, 3e édition revue et corrigée, éd ; des Cimes, Paris 2013, p. 287-290.
III -La troisième idée des littérateurs-philosophes : la tolérance sauf pour les catholiques
La troisième idée semble indépendante des deux premières, mais ne l'est pas, car il y a un obstacle à ce retour idyllique (de l'Âge d'or): le catholicisme.
Tel Hobbes avec Cromwell, John Locke justifie son choix par ses oeuvres. En 1690, il publie Essai sur le gouvernement civil - (sic) titre qui rappelle l'État civil de Hobbes (dont il n'est pas totalement l'adversaire) -, essai qui fait de lui le théoricien toujours adulé du "libéralisme". Un gouvernement "civil" veut dire un gouvernement non chrétien, plus précisément un gouvernement anti-catholique, donc un gouvernement en apparence tolérant, mais en réalité intolérant puisque excluant toute religion qui se prétendrait la Vérité (comme le catholicisme), ce qu'exigeait aussi le "Leviathan" de Hobbes.
Déjà "au temps de la Réforme (au XVIe siècle), les luthériens et les calvinistes chercheront à supprimer le culte catholique, sous prétexte que la messe est une idolâtrie. En Angleterre au XVIIe siècle, le puritain (Rose-Croix) John Milton" (1608-1674) (avec son Paradis perdu), et d'autres avec lui, chercheront encore par ce même grief la persécution des catholiques." (Cf. Joseph Lecler, Histoire de la tolérance au siècle de la Réforme, 1955, rééd Albin Michel, Paris, 1994, p. 44.)
Les faits eux-mêmes se chargent donc de contredire le récit officiel.
Les calvinistes en Angleterre, comme aux Pays-Bas, excluent le catholicisme de la tolérance. Aux Pays-Bas, les Orange avaient poursuivi les catholiques, et accessoirement les avaient spoliés de leurs biens, églises et monastères... La même intolérance intéressée s'est abattu sur l'Angleterre.
Au temps de la "grande rénovation", il faut écarter le catholicisme de la tolérance.
Locke le pensait déjà, Voltaire le fera.
Et entre les deux, Montesquieu sert de trait d'union.
Avec l'Esprit des Lois, le 'droit naturel' (lisez naturaliste) est substitué au droit divin, donc un politique profane à un Sacré – c'est le plus grand bouleversement de l'Histoire –, avec Voltaire, le matérialisme et le naturalisme inhérent au déisme maçonnique écartent le Dieu chrétien du politique.
C'est la Révolution et avec elle l'apostasie. Le diable prend le pouvoir et va se rengorger de sang humain. C'est sur le plan métaphysique ... le retour du monisme et l'éviction subséquente des rois chrétiens. Montesquieu n'est pas le pire, mais il ouvre la voie aux pires, aux Encyclopédistes, à Diderot, Voltaire et Rousseau.
Montesquieu représente les milieux parlementaires qui voulant s'émanciper du roi, prétendent représenter la nation alors qu'ils ne représentent que leurs propres intérêts. Il fait partie des nobles qui sont le jouet des loges contre la monarchie française. Il fréquente dès les années 1720 les "milieux anglo-maçonniques de Bordeaux" (Ligou, art. "Montesquieu"), puis à partir de 1722 le club de l'Entresol à Paris, club proche des loges, une "antichambre humaniste", antichambre maçonnique. Il se rend à Londres pour s'y faire initier en 1730. Il est initié dans une loge anglaise, la Horn Tavern de Westminster, loge hanovrienne et anti-française, puis il devient le représentant de la Grande Loge de Londres en France. En récompense, il est coopté la même année 1730 à la Royal Society. En 1732, il crée la Loge anglaise de Bordeaux, et en 1735, assiste à l'initiation du comte de Saint-Florentin, le secrétaire d'État de Louis XV (qui devient un agent de l'Angleterre), en présence de Désaguliers (qui a succédé à Newton comme maître d'oeuvre Rose-Croix). Montesquieu est un espion anglais.
Montesquieu est le grand héritier de la philosophie politique de Locke en France, dont sa haine du droit divin, donc de Dieu. L'histoire a fourni la preuve que rien de ce qu'il a écrit ne s'est réalisé, sinon à l'envers, puisque le politique profane a été le pire de l'Histoire. Montesquieu n'a pas le génie (du mal) de son prédécesseur. Il est admiratif d'un "modèle anglais" qui fait le malheur du peuple en Angleterre. Il ne change pas d'avis après sa visite de l'Angleterre, il a persisté dans l'utopie malgré les réalités anglaises. Louis Jugnet écrit : "Montesquieu ... n'aperçut rien des iniquités sociales alors plus frappantes pourtant qu'en France, et de beaucoup." (Doctrines philosophiques et systèmes politiques, Chiré 2013, p. 74)
Et s'il a fréquenté des maçons Rose-Croix, comme c'est probable, il est leur complice. Car à Londres, dans cette ville "libérale", le peuple est miséreux et brimé et les catholiques sont mis à mort. Jean-Jacques Chevalier lui reproche d'être "fermé à la métaphysique et à la théologie", mais aussi "mal à l'aise sur le terrain tout abstrait du fondement de la société et du droit." (.J.-J. Chevalier, Les Grandes Oeuvres politiques de Machiavel à nos jours, Armand Colin, 1968, p. 107.)
Dans l'Esprit des Lois, Montesquieu élabore un projet de Constitution pour la France, cependant ce n'est pas la France qui l'intéresse, c'est le monde. Il appelle à une République, qui renversera la monarchie, puis deviendra mondiale. Ce maçon hanovrien répond ainsi au souhait du "jacobite" Ramsay. Montesquieu n'a que faire de la France, il est cosmopolite. Pour lui, il ne s'agit pas seulement de "libérer" la France de la monarchie, mais de construire un gouvernement mondial. C'est la transcription en droit constitutionnel des Constitutions d'Anderson mais aussi du Discours de Ramsay. Et puisque la liberté individuelle ne peut venir que de Dieu, la Constitution de la République particulière puis mondiale sera égalitariste : pour Montesquieu, la diversité est un désordre (héritage de Hobbes). Il cherche un ordre qu'il dit "nouveau" et qui se substituerait à l'Ordre de Dieu (le créateur de la diversité). Montesquieu recherche l'Esprit des lois, Esprit avec une majuscule, qui n'est pas celui de Dieu, mais celui des initiés aux cultes du Cosmos. L'Église ne s'y est pas trompée, puisque l'Esprit des lois a été mis à l'index.
Montesquieu se dit conservateur, cependant met en cause l'ordre social chrétien. Il nie un droit divin qui fait du roi le protecteur de la liberté (et non son adversaire), et sans le droit divin, le politique appelle logiquement un despotisme. C'est la dérive inéluctable de l'individualisme de la Renaissance. Il se dit monarchiste et il entend fonder la liberté en limitant le pouvoir royal, mais il y a une limite à la limitation, ne pas mettre en cause la sacralité du pouvoir royal.
Quand Montesquieu meurt, son éloge est fait par l'Encyclopédiste d'Alembert qui dit que Montesquieu a rempli ses devoirs envers "l'Être éternel". L'Histoire de la littérature française (Bordas 1972) précise : "qui n'était pas nécessairement le Dieu des Chrétiens" (p. 323). C'est l'Être Suprême, le Grand Architecte de la "Nature éternelle" vénérée par les initiés. Et d'Alembert le savait.
N'ayant aucune idée de métaphysique, Montesquieu établit des rapports entre des vérités qu'il pense relatives et en conclut que "l'esprit de modération doit être celui du législateur; le bien politique comme le bien moral se trouve toujours entre deux limites." C'est une illusion. Erasme l'a transmise à ceux qui se disent modérés et s'étonnent des drames qu'ils provoquent à ne pas choisir entre la Vérité et les erreurs. Non, les religions ne sont ni égales ni relatives ..., et par suite, la raison Humaniste n'est pas apte à construire le politique, car il y faut un fondement métaphysique, le dualisme de l'Être. Combien de massacres encore avant que les législateurs modernes comprennent que seul l'Esprit de Vérité peut produire une loi juste ?
Conclusion logique d'Alain PASCAL :
''Avec Montesquieu, les Temps modernes sont annoncés. Dieu est expulsé du politique, qui tombe entre les mains du Prince de ce monde, ce qui explique l'effroyable échec de la Révolution moderne, la montée de la folie et de l'irrationnel, la violence sanguinaire, et la soumission de l'Humanité au despotisme cosmopolite des forces occultes. Telle est la sanction (juste) de l'apostasie. L'échec moderne est religieux. (Cf. Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 316-332.)
Et désormais, la dégénérescence menace l'humanité entière; les conditions sont réunies pour que le monde explose.
La civilisation retourne à la barbarie, parce que les fondements philosophiques sont coupés du sacré, qui est le seul et vrai Réel à respecter, si l'on peut dire !
"Rappelons, puisque les livres d'histoire ne le font plus, qu'il existe DEUX conceptions de la vie en société, et non pas une (le soit disant "état de nature"). La première conception, dite 'sacrée' ordonne l'espace et les rapports humains avec la Tradition; la seconde, dite 'profane' fonde ses règles sur des 'Idées'. Philosophiquement parlant l'idéalisme pose le primat de la pensée sur son objet, c'est-à-dire le Réel ("je pense donc je suis" de Descartes : comme si des êtres humains qui ne pensaient pas n'étaient pas !) ; la scolastique médiévale pose le primat du Réel sur la pensée.
L'existence de Dieu est une certitude, désormais affirmée par la science, et "il est irrationnel de dire qu'il n'existe pas!" (Cf. L'article de Science et vie "Existence de Dieu : les mathématiques ont enfin la réponse", publié le 5 avril 2023 : "Après quinze siècles de recherches menées par les plus grands penseurs, les mathématiques et l'informatique ont parlé : selon les règles de la logique, l'existence de Dieu est nécessaire".) De nouveau le "Crois pour comprendre" de S. Augustin passe en premier dans la méthode de la connaissance, y compris en science, et le "comprends pour croire" revient en second.
De même, plus une société est profane, plus elle est violente. Les sociologues commencent à l'admettre aussi. Les théologiens le savent depuis longtemps !
(...) Les temps modernes se caractérisent par la plus forte montée d'irrationnel et de violence dans l'histoire. (...) Tant que l'Homme croira à l'imposture moderniste, rien n'arrêtera la violence née de l'utopie éternellement, inévitablement démentie." (Alain PASCAL, La Trahison des initiés, 3e édition revue et corrigée, éd ; des Cimes, Paris 2013, p. 288.290.)
Sur la fiction, les fantasmagories et les élucubrations des "Lumières" fictives du XVIIIe siècle, le meilleur moyen de préparer le retour d'un régime politique réaliste est donc de réaffirmer la Vérité divine, la théorie traditionnelle de l'origine du pouvoir qui se trouve en Dieu et en Sa Révélation, et non dans les "Idées" (car depuis la Chute originelle, l'homme n'est ni heureux ni libre ni égal par nature). Le contrat est un conte pour enfants. Personne n'a donné son accord pour être dirigé par qui que ce soit ni dans une monarchie ni dans une république.
Il faut donc sortir de la matrice inversée des mensonges historiques et religieux libéraux, accepter la réalité sur la nature humaine déchue et la grâce divine de la Rédemption en Christ.
Après trois siècles d'observation du Réel, en effet, la seule question qui mérite d'être posée est celle-ci : Devenus intolérants au nom de la tolérance, corrompus au nom de la morale, irrationnels au nom de la raison, fanatiques au nom du laïcisme, nos états modernes sont-ils légitimes ?
Alain Pascal répond parfaitement :
L'échec moderne est religieux, il faut que quelques contemporains en prennent conscience pour que la Vérité survive et revive.
Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 332.)
La Bible nous enseigne qu’il est illusoire et vain d’essayer d’améliorer nous-mêmes notre vieille nature (Cf. Ephésiens 2:8-9); la solution de Dieu est de nous appeler à nous repentir, de nous identifier à son Fils mort et ressuscité, et de faire de nous, par la foi, "une nouvelle création" en Christ.
Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »
Car "tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus. C’est lui que Dieu a destiné comme moyen d’expiation pour ceux qui auraient foi en son sang, afin de montrer sa justice." (Romains 3:23-25).
Le rempart de la censure est (...) illusoire. (...) Les interdits n'ont jamais endigué les débordements : seule une réflexion consciente le peut. C'est en vain que les forces occultes cachent à nos contemporains la vérité; leur imposture va apparaître au grand jour.
Alain PASCAL, La Trahison des initiés, 3e édition revue et corrigée, éd ; des Cimes, Paris 2013, p. 288
Cf. Voir :
- Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 104
Converti au catholicisme, Karl Van der Eyken, ancien haut gradé de la "Grande loge de France", explique dans cette video à 1:16:44 "la franc-maçonnerie crée un état d'esprit qui éloigne l'homme du bien" (qui est Dieu).
Le diable voulant la mort de l'homme, la franc-maçonnerie éloigne l'homme de la vérité (promotion du relativisme), donc éloigne l'homme de la vie, et veut sa mort spirituelle. C'est-à-dire sa damnation.
Karl Van der Eyken expose certaines contradictions aux dissidents pourfendeurs de maçonnerie épris de guénonisme.
Il explique pourquoi nombres de francs-maçons ne savent pas dans quoi ils s'engagent ni qui est leur "dieu".
( via https://noach.es/2023/10/06/introduction-sur-la-franc-maconnerie-entrevue-avec-karl-van-der-eyken/ )
Dans cette émission sur la chaine YT "Géopolitique profonde TV", à la question posée ‘’faut-il apprendre à douter, à toujours douter’’ ? (à partir de la 36e minute) l'essayiste Alain PASCAL, dresse un très bon état des lieux et répond :
‘’D’abord, nous sommes dans le malheur parce qu’un certain Descartes a substitué le doute à la vérité.
’’Effectivement, faire douter fait partie de la tactique.
’’C'est une tactique diabolique : la méthode de la gnose (et d'un certain nombre d'auteurs contemporains) consiste à mélanger le vrai et le faux.
’’Je pense aux gnostiques d'une façon générale. J'ai écrit une histoire de la gnose (La 'Guerre des Gnoses'), qui est une histoire secrète de la philosophie.
’’Le propre des ennemis du christianisme c'est de prendre les mots chrétiens pour les retourner en quelque chose de très différent.Un exemple : le premier baptême, cela s'appelait une 'illumination' mais aussitôt vous avez le fameux Simon le Magicien, la première scène des illuminés qui vont arriver aux illuminés de la Révolution. C'est le même mot mais qui ne signifie plus du tout la même chose.
["Le martinisme – doctrine de Louis-Claude de Saint-Martin(1743-1803) disciple de Martines de Pasqually – n'est pas une doctrine 'nouvelle' du 'Philosophe Inconnu', mais la résurgence de la gnose juive dont nous suivons le parcours depuis Philon le Juif et Simon le Magicien" à Louis-Claude de Saint-Martin (Alain PASCAL, La Révolution des Illuminés, Les droits de l’homme contre Dieu, La Conspiration des philosophes, 4e tome, éd. Cimes, Paris 2023, p. 53) 'Philosophe Inconnu' initié au rite kabbalistique des 'Élus Cohen' (Ligou, art. 'Saint-Martin') dans une loge de Bordeaux pratiquant la théurgie (forme de magieet, selon les exorcistes comme Don Gabriele Amorth, l'occasion pour Satan de posséder les âmes. NdCR.), qui soit-disant permettrait à l'homme de communiquer avec les 'bons esprits', c'est-à-dire en réalité le "spiritisme", qui n'est rien d'autre que le commerce avec les démons ), science occulte qui avaient été celles philosophes 'néo-platoniciens' qui demandaient aux empereurs la persécutions des chrétiens – les Cohen étant les 'prêtres juifs' (le 'peuple élu') – (Alain PASCAL, La Révolution des Illuminés,p. 40 et 51). Illuminisme dit 'français' du Philosophe Inconnu, pendant de l'"illuminisme" dit 'allemand' d'Adam Weishaupt, fondateur des 'Illuminés' dits 'de Bavière'.]
’’... John Dee(1527 – 1608)[espion anglais, mage hermétique et alchimiste mathématicien, encyclopédiste, astrologue de la reine Elisabeth(1558-1603), protestante, grande trucideuse de catholiques. (A. PASCAL, La Réforme cette Révolution, Le Siècle de la folie, p. 488, in A. PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des Philosophes, 2e tome, éd. Cimes, Paris 2018, p. 105-106.]était Rose-Croix, il était à l'origine de l'écriture des manifestes Rose-Croix. Il avait un numéro, c'était 007. Fleming (1908-1964), évidemment était tout à fait au courant quand il l'a écrit...
’’Il y a aussi un auteur qui est tout à fait fondamental, c'est Jacob Boehme (1575-1624), qui précède Descartes et qui est Rose-Croix – c'est pour cela que j'insiste – et qui va transmettre l'ésotérisme Rose-Croix à Descartes. Pas directement, mais Descartes en sera imprégné.
’’Et dans les manifestes Rose-Croix du début du XVIIe siècle, le phénix est la philosophie qui va nourrir le nouvel homme et la nouvelle femme, et vous avez dans ces manifestes (vous avez cela dans mon livre 'Le Siècle des Rose-Croix') déjà l'exécution du Roi pour mettre en place un nouveau monde.
’’Et cette idée de nouveau monde et de mondialisme va être importée en France, et vous avez le discours du (faux) Chevalier dit de Ramsay (1693-1743) qui appelle à une 'république mondiale'. Donc, dès la naissance de la franc-maçonnerie, on a déjà poser les prémisses de ce qu'il va se passer, et on arrive à la Révolution.
’’L'ésotérisme Rose-Croix est parfaitement connu par François Mitterrand par ce qu'il y a eu des Rose-Croix dans le synarchies qu'il a fréquenté. Ces Rose-Croix ont une religion commune qui est la gnose, qui est une religion naturaliste.[En philosophie, doctrine qui affirme que la nature existe par elle-même, sans cause ou principe extérieurs à elle (Larousse), autrement dit sans Créateur. Conception d'après laquelle tout ce qui existe – objets et événements – peut être expliqué par des causes ou des principes naturels. Écartant toute forme de transcendance. Le naturalisme s'inscrit dans une longue histoire, qui remonte à l'Antiquité, mais il est aussi devenu l'un des plus importants mouvements philosophiques modernes, largement prédominant dans les pays de langue anglaise. Dans l'Antiquité grecque et romaine, certains philosophes comme les stoïciens et les atomistes (Démocrite et Épicure notamment) refusent toute implication de forces ou d'entités surnaturelles. Pour eux, les dieux ne peuvent avoir un effet dans le monde naturel que s'ils font eux-mêmes partie du monde naturel. Baruch Spinoza(panthéiste) est considéré comme le premier des philosophes naturalistes modernes dans la mesure où il est le premier à définir clairement la nature en tant que somme de tout ce qui existe.Monisme de l'Être et rejet de la transcendance : l'idée que le monde est un et causalement clos (sans cause extérieure) est une revendication centrale du naturalisme philosophique depuis ses origines : aucun événement dans le monde ne peut être causé par quelque chose qui se trouverait en dehors du monde naturel.
Selon David M. Armstrong (‘’A naturalist program. Epistemology and ontology’’, Proceedings and Addresses of the American Philosophical Association, vol. 73, no 2, 1999, p. 77-89), le naturalisme philosophique est une forme de monisme philosophique qui possède deux volets, l'un ontologique (concernant ce qui existe) et l'autre épistémologique (concernant le savoir). Du point de vue ontologique, le naturalisme soutient qu'il n'existe rien en dehors de la nature, tandis que sur le plan épistémologique, il affirme que les sciences de la nature sont les seules voies d'accès à la connaissance authentique. Présenté sous sa forme la plus succincte, le naturalisme est donc la combinaison de deux principes essentiels : le monde naturel est tout ce qui est, et son existence ne requiert aucune cause surnaturelle ou supra-naturelle (principe ontologique) ;Nous ne possédons aucune source non naturelle de connaissance (principe épistémologique). ... À partir du XVIIe siècle, avec le développement des sciences de la nature, un certain nombre de philosophes comme Descartes ou Spinoza ont proposé différentes manières de comprendre la place que l'esprit occupe dans le monde physique... (Wikipedia).
Dieu étant tout ce qu'il y a de plus réel, autant dire qu'un esprit humain se pensant comme indépendant de son Créateur - qui ne serait pas transcendant comme le prétend cette "philosophie" naturaliste - ne peut qu'adopter des élucubrations contradictoires plus occultes les unes que les autres, et finir dans le règne de la folie, de l'irrationnel et de la barbarie. NdCR.]
’’Et cela va rejoindre le mondialisme parce que le mondialisme est fondé sur une philosophie politique, qui est le COSMOpolitisme. Le christianisme est un universalisme, c'est-à-dire que le Christ dit d'enseigner les nations (Mt 28,19), mais il ne dit pas de les détruire, tandis que le COSMOpolitisme, c'est un culte du Cosmos, dans lequel TOUT viendrait d'un UN, et la paix ne sera faite que quand TOUT sera retourné au UN (Cf. L'hérésie du panthéisme pour laquelle le Créateur et la créature sont UN et non deux êtres distincts).C'est valable pour le politique, mais c'est aussi valable pour l'humain. On lit cela dans la part ésotérique de Platon, l'humain se divise en deux entre masculin et féminin, donc il faudrait recomposer un humain qui soit androgyne, pour pouvoir aboutir à une nouvelle humanité. La nouvelle humanité qui est mise en place aussi par nos mondialistes et nos gouvernements actuels, consiste à SUPPRIMER, à DÉTRUIRE l'humanité créée par Dieu pour lui substituer une NOUVELLE humanité : c'est le péché originel. D'ailleurs le péché originel c'est la gnose.
’’Il y a un auteur russe qui est très intéressant qui est Nicolas Berdiaev (1874-1948), philosophe qui a été communiste et qui a ensuite été le premier à dénoncer le communisme comme une Révolution, et la liant au COSMOpolitisme.
Et une amie qui, il y a un certain nombre d'années, a voulu présenter une étude à ses étudiants à l'Université sur Berdiaev, a été convoquée au Rectorat où on lui a dit : 'on n'étudie pas ce genre de philosophe'. ... Berdiaev a critiqué le Communisme révolutionnaire et il est le premier à l'avoir fait."
"Berdiaev a stigmatisé comme des anti-valeurs celles qui produisent le contraire de leur affirmation..." (Alain PASCAL, La Révolution des Illuminés, Les droits de l’homme contre Dieu, La Conspiration des philosophes, 4e tome, éd. Cimes, Paris 2023, p. 382.) On comprend mieux pourquoi l'Université, usine à fabriquer des normies a interdit Berdiaev.
Sur un autre plan ’’ ... les francs-maçons s'échinent à dire et à faire croire qu'ils n'ont pas de pouvoir, or ce pouvoir (maçonnique) est partout et il est notamment dans les esprits, parce que même les gens qui ne sont pas francs-maçons pensent maçonnique. Si c'était seulement de la philosophie et de la philanthropie, pourquoi se cachent-ils ? Le propre du diable est de se cacher et de faire croire qu'il n'existe pas."
’’ ... Toute la question est de savoir quelle a été la tradition primordiale ? Pour nous, c'est la Genèse, évidemment, dont le catholicisme donne le sens, parce que le Christ donne la clé des Ecritures mais il donne aussi la clé de la philosophie. La 'tradition primordiale' n'est donc pas l'hermétisme. Car la tradition primordiale retenue par la franc-maçonnerie et qui a abouti à la déclaration des droits de l'homme. Parce qu'il ne faut pas oublier que le mondialisme d'aujourd'hui c'est la suite de la déchristianisation due aux droits de l'homme, l'homme qui a pris la place de Dieu, donc les droits de l'homme contre Dieu ... On est dans un monisme métaphysique, parce que si vous avez un Dieu créateur, la nature n'est pas son corps (donc ce n'est pas du panthéisme), alors que le Grand Architecte de l'Univers – et c'est reconnu même par les francs-maçons–, ce n'est pas le Dieu des Chrétiens : Pascal (1623-1662) avait déjà dit que le dieu des philosophes n'était pas le Dieu des Chrétiens.
’’Et au 'Grand Orient', le Grand Architecte, s'il n'est plus obligatoire de le vénérer, mais il y a encore des rites comme le rite Ecossais (qui n'a rien d'écossais) qui le font. Etc.
’’Donc, il y a dans les traditions païennes, des éléments dégradés de la tradition primordiale qu'a été la Genèse. ’’A partir du moment où vous avez une Création où Dieu, au commencement, créa le Ciel et la terre, le temps n'est plus cyclique comme dans les traditions païennes, comme avec la Terre-Mère où l'on sacrifiait des êtres humains tous les ans pour que le cycle redémarre. L'humanité païenne a sacrifié des millions d'être humains et le Christ vient mettre fin aux sacrifices humains. On passe à un temps linéaire avec donc un commencement et une fin." (Cf. Tome 2 de "L'Intelligence du Christianisme")
’’ ...Réfléchissez-y bien, il n'est pas possible d'être antimondialiste et d'être franc-maçon parce que la franc-maçonnerie est mondialiste et COSMOpolite.’’
(Fin de citation de la réponse lumineuse et excellente d'Alain Pascal dans cette video)
Note du Blog Christ-Roi
Si l’on compare la réponse d’Alain PASCAL à la question ‘’faut-il apprendre à douter, à toujours douter’’ avec ce qu’en dit la déclaration dite des ‘’droits de l’homme‘’ de 1789 (‘’l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements’’), l’on voit que la déclaration de 1789 ne doute pas une seconde de son assertion sur la cause des ‘’malheurs publics‘’ : elle place cette cause dans l’oubli ou le mépris des droits de l’homme.
Donc, en 1789, le doute de Descartes est mis de côté puisque une assertion religieuse est posée comme fondement de la société moderne.
Et ces droits dits ‘’de l’homme’’ seraient la cause et la source ultime du bonheur dans la société moderne. C'est une pure croyance religieuse que rien ne vient prouver.
En premier lieu, en réalité, la cause de notre malheur est le doute (c'est-à-dire l'homme) substitué à ‘’la vérité’’, l"homme qui raisonne avant de croire. C'est toujours le "crois pour comprendre" de S. Augustin qui est premier, avant le "comprends pour croire" qui est bien évidemment possible aussi dans le christianisme, mais qui arrive en second dans la méthode de la connaissance.
La cause de nos malheurs publics c'est de poser en premier l’homme (et son doute, la raison humaine) à la place de la raison divine.
Le "comprends pour croire" dans la civilisation chrétienne arrive après le "crois pour comprendre" ; la foi en Dieu est placée en premier(avant l'homme et sa raison). Cette méthode a donné le grand siècle de la raison scolastique du XIIIe siècle avec S. Thomas d'Aquin.
C'est dorénavant l'homme qui est le ''premier servi'' (expression de Sainte Jeanne d'Arc) et non plus Dieu.
"Voltaire (...) héritier de Descartes (...) a achevé de couper la foi de la raison et a ainsi créé une nouvelle sorte de foi (...) puisque c'est l'anti-foi. Ce n'est plus 'croire pour comprendre', c'est croire de ne pas croire pour ne plus comprendre" ! (...) La croyance est passée à l'inconscient et la raison est devenue irraison." (Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 463.)
Faut-il s'étonner des conséquences ?
Comment dans ces conditions s'étonner des malheurs publics?
En second lieu, le doute (la raison humaine) à la place de la raison divine dans la déclaration elle-même est une pure escroquerie puisqu'une affirmation religieuse que rien ne vient confirmer.
C'est une affirmation religieuse que de poser : ''l’oubli ou le mépris des droits de l’hommesont les seules causes des malheurs publics''.
Nous sommes dès lors en droit de savoir de quel dieu ou de quelle religion relève cette assertion religieuse ? La déclaration ne le dit pas car il s'agit d'un dieu caché : c'est le dieu des occultistes, celui des gnostiques et des kabbalistes, le dieu des ésotéristes, des alchimistes et des théosophes rose-croix du XVIIe siècle.
Le dieu de la déclaration des droits de 1789, son "Être suprême" (ou ''Grand Architecte de l'Univers'') sous lequel est rédigé le préambule de la déclaration, n'est pas le Dieu chrétien, c'est le Dieu des illuminés Rose-Croix. Et c'est la raison pour laquelle le Dieu chrétien a été, depuis 1789, mis de côté et la société déchristianisée de force.
"L'illuminisme rosicrucien doit être (lui-même) compris en référence à l'hermétisme, c'est-à-dire la croyance au naturalisme ... Culte de la nature qui est l'opposé de l'affirmation biblique et chrétienne d'un Dieu Surnaturel" (transcendant). (Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des Philosophes, 2e tome, éd. Cimes, Paris 2018, p. 54).
Alain Pascal l'explique dans ses ouvrages :
"La kabbale est une compromission du judaïsme avec les cultes COSMIQUES et son 'dieu caché' est l'ancêtre du Grand Architecte de l'Univers des francs-maçons avant l'Être suprême de la Révolution." (Alain PASCAL, La Révolution des Illuminés, Les droits de l’homme contre Dieu, p. 430.)
"La légende Rose-Croix est une COSMOgenèse (un processus de création interne au Cosmos), c'est-à-dire une négation de la Genèse. Le Dieu des Rose-Croix n'est pas Dieu, leur ''Christ'' n'est pas le Christ, etc.Il ne s'agit donc pas de spiritualité mais de spiritualisme, l'Esprit (s'il existe...) étant interne au Cosmos." (Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, p. 45.) Alain Pascal y revient avec Descartes, parce que son idéalisme est spiritualiste. [L'idéalisme étant en philosophie le primat de la pensée sur l'objet, c'est-à-dire sur le réel et l'objectif.]
"La France des droits de l'Homme apostasie Dieu le Père et va entraîner le monde vers l'athéisme. C'est la volonté inavouée du GADLU, illusion déiste qui évince le Dieu chrétien, donc conduit inexorablement vers l'athéisme." (Alain PASCAL, La Révolution des Illuminés, Les droits de l’homme contre Dieu, p. 441.)
"La vraie mystique et le vrai rationalisme ne sont possibles que dans un dualisme métaphysique[Dieu le Créateur d'un côte, les créatures de l'autre. Ndlr]c'est-à-dire une différentiation entre l'Être suprême et l'Être créé (la Nature). Il faut donc que Dieu ait un Être, ce qui n'est pas le cas dans le déisme philosophique, ni le maçonnique. Le ''dieu'' des philosophes et le Grand Architecte de l'Univers (le GADLU) ne sont pas dieu." (Alain PASCAL, La Révolution des Illuminés, Les droits de l’homme contre Dieu, p. 34.)
Comment dès lors s'étonner des malheurs publics, de la montée inexorable de la violence, de la sauvagerie et de la barbarie ?
La civilisation (sic) du mensonge a fait croire à l'homme qu'il sera plus heureux quand il aura affirmé ses droits contre Dieu. (Cf. Alain PASCAL, La Révolution des Illuminés, Les droits de l’homme contre Dieu, p. 118.)
Lors des journées de Ferraz, ainsi que sur les réseaux sociaux, un nouveau drapeau avec deux N couronnés par la croix chrétienne a attiré l’attention. Que symbolise ce logo, porté par tant de manifestants ?
... Noviembre Nacional, expression inventée par l’ingénieux twitteur Españabola.
Novembre national contre Sánchez
Comme je l’ai dit, c’est la première fois dans notre histoire récente que des forces vives osent remettre en cause le credo du « liberalismo ». La droite espagnole a fait volte-face et descend dans la rue pour crier contre le roi, la Constitution, la monarchie, la laïcité à la française, la police et même l’Union européenne. Et, bien sûr, tous ces éléments sont ceux qui ont été les verrous qui, pendant plus de 40 ans, ont protégé le cœur du système démolibéral.
Prenons quelques exemples : contre le roi, les manifestants disent : « Felipe, maçon, défends ta nation » ; contre la Constitution : « La Constitution détruit la nation » ; contre la monarchie : « Les Bourbons aux requins » ; contre la neutralité religieuse : « L’Espagne chrétienne et non musulmane » ; contre le système politique ; contre la police : « Ces laitières à la frontière » ; contre l’UE : nous avons vu des images où certains, dans le feu de l’action, brandissaient les drapeaux de l’Union européenne et où d’autres manifestants les leur arrachaient des mains.
… Le Novembre national est un mouvement national-populaire né dans la rue et diffusé par les réseaux, de la base au sommet.
Il va sans dire que des drapeaux ad hoc se sont répandus, comme le drapeau officiel avec les armoiries de 81 découpées ou le drapeau de Novembre National (avec une esthétique de runes nordiques et la croix chrétienne présidant aux initiales NN).
… Tout d’abord, je crois qu’il s’agit d’un véritable sursaut national. Le début de la réconciliation des deux Espagnes par les actes. Deux Espagnes qui ne sont pas, comme on le dit souvent, la gauche (rouge) et la droite (bleue), mais celle qui était endormie et celle qui, bien qu’éveillée, était narcotisée.
Deuxièmement, on a beau essayer de faire croire que le tumulte est contrôlé par les partis politiques, il s’agit d’un mouvement spontané qui échappe totalement au contrôle du politburo de l’époque. Novembre national est un mouvement national-populaire qui naît dans la rue et se propage à travers les réseaux, de bas en haut. En revanche, le mouvement 15-M et le processisme sont des stratégies élitistes. L’une de « fermeture » et l’autre de « remplacement ». Avec le recul, le 15-M s’est avéré être davantage une stratégie des élites européennes pour domestiquer le mécontentement provoqué par la crise financière de 2008. À tel point que l’un des architectes et idéologues de cette vague de protestations (dont le germe était Occupy Wall Street), Yanis Varoufakis, a cessé d’oser « défier » les « hommes en noir » de la Troïka pour promouvoir DiEM25, un mouvement politique paneuropéen et technocratique. Ce « moment populiste » s’est avéré être un bluff et, après l’éclatement des « révolutions de couleur » dans le monde entier, des partis similaires à Podemos sont apparus comme des champignons.
D’autre part, le processus catalan depuis Artur Mas est clairement une tentative de remplacer une élite centrale par une élite périphérique. Et le remplacement des élites ne remet pas en question le statu quo existant, mais préfère les noms de famille Cambó, Saramanch, Pujol et Grifols à García ou Rodríguez. Par conséquent, le but ultime de l’indépendance catalane est de « ressembler à l’Europe » et de devenir un État parfaitement comparable à ses voisins, avec sa constitution, son système judiciaire et son trésor. Le mandat du peuple catalan n’est autre que le plus « normatif ». Quoi qu’il en soit, le NN n’est ni le réveil facha du 15-M, ni un simple retour de bâton de l’indépendantisme, il va au-delà.
''On ne le rappellera jamais assez : la franc-maçonnerie est l'un des principaux ennemis de l'Église.
Par sa doctrine relativiste, son goût de l'occultisme et son faux humanisme, elle s'oppose aux préceptes de l'Évangile.'' (Abbé Matthieu Raffray Twitter)
Sollicitée par un évêque philippin, le dicastère pour la Doctrine de la Foi "répète" le 13 novembre que "l'adhésion à la franc-maçonnerie reste interdite pour les catholiques."
Dans une réponse approuvée par le Pape à la demande d'un évêque philippin, le dicastère pour la Doctrine de la Foi confirme l'inconciliabilité entre l'adhésion aux loges et la foi catholique.
Vatican News
Les catholiques ne peuvent adhérer à la franc-maçonnerie. C'est ce qu'a réaffirmé le dicastère pour la Doctrine de la foi dans une réponse datée du 13 novembre 2023, signée par le préfet Victor Fernandéz et approuvée par le Pape François. Le dicastère a répondu à une demande de Mgr Julito Cortes. L’évêque de Dumanguete, aux Philippines, «après avoir expliqué avec inquiétude la situation dans son diocèse, due à l'augmentation continue du nombre de membres de la franc-maçonnerie, a demandé des suggestions sur la façon de gérer de façon adéquate cette réalité d'un point de vue pastoral, en tenant compte également des implications doctrinales».
En réponse à cette interrogation, le dicastère a choisi d'impliquer également la Conférence épiscopale des Philippines, «en l'informant qu'il serait nécessaire de mettre en œuvre une stratégie coordonnée entre les évêques qui prévoit deux approches».
La première concerne le niveau doctrinal: le dicastère rappelle que «l'adhésion active à la franc-maçonnerie par un fidèle est interdite, en raison de l'inconciliabilité entre la doctrine catholique et la franc-maçonnerie (cf. Déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 1983, et les lignes directrices publiées par la conférence épiscopale en 2003)».
Par conséquent, la note précise que «ceux qui sont formellement et sciemment membres de loges maçonniques et qui ont embrassé les principes maçonniques, tombent sous le coup des dispositions de la déclaration susmentionnée. Ces mesures s'appliquent également aux clercs inscrits dans la franc-maçonnerie».
La seconde approche concerne le caractère pastoral: le dicastère propose aux évêques philippins «de développer une catéchèse populaire dans toutes les paroisses sur les raisons de l'inconciliabilité entre la foi catholique et la franc-maçonnerie». Les évêques des Philippines sont enfin invités à évaluer l'opportunité de se prononcer publiquement sur ce sujet.
La déclaration de novembre 1983 a été publiée à la veille de l'entrée en vigueur du nouveau Code de droit canonique. Ce code remplaçait celui de 1917, et parmi les nouveautés relevées - par certains avec satisfaction, par d'autres avec inquiétude - figurait l'absence de la condamnation explicite de la franc-maçonnerie et de l'excommunication de ses affiliés, présentes dans le texte précédent. La déclaration, signée par le cardinal Joseph Ratzinger et par le secrétaire de la Congrégation, Jérôme Hamer, puis approuvée par Jean-Paul II, réaffirme que les catholiques affiliés à des loges maçonniques sont «en état de péché grave».
Note du blog Christ Roi. Faire progresser le transhumanisme, l’identification biométrique et le crédit social, est le dernier plan satanique; il est celui de ceux qui veulent modifier la Création sans Dieu et contre Dieu. Ce projet s'inscrit dans la poursuite de l'idéologie libérale du XVIIIe siècle (celle des "Lumières" obscures d'un pacte social où l'homme - comme la collectivité - se pense autonome et souverain alors qu'il n'en est rien), de l'idéologie socialiste, progressiste, et révolutionnaire, par essence anti-démocratique car, ce pacte social est obligatoire et ne supporte pas la différence. Un scientifique renommé, le Dr Robert Malone, inventeur des vaccins ARNm, évoque le sujet dans un article d'Epoch Times.
Robert Malone, auteur de "Lies My Gov't Told Me" ("Les mensonges que mon gouvernement m'a racontés"), à Washington le 19 décembre 2022. (Jack Wang/Epoch Times)0
Les pensées et les émotions sont le champ de bataille d’une guerre visant à contrôler l’humanité
Des plateformes de médias sociaux sont militarisées, dit-il
Le Dr Robert Malone, inventeur des vaccins ARNm, a travaillé de nombreuses années avec le département américain de la Défense. Il met en garde. Selon lui, le gouvernement américain mène une guerre pour contrôler l’esprit des gens. Et les plateformes de médias sociaux, telles des armes, sont « activement employées » par la communauté du renseignement pour influencer les pensées et les émotions.
« Ce nouveau champ de bataille, dans lequel les esprits, les pensées et les émotions sont le champ de bataille, n’est pas une question de territoire », a déclaré Dr Malone lors d’une récente interview pour le programme « American Thought Leaders » (Maîtres à penser américains) d’EpochTV. « Twitter apparaît clairement comme la principale plateforme qui façonne des consensus mondiaux sur des sujets du jour. »
Dans le cadre de son travail au département de la Défense, Dr Malone a eu connaissance d’entreprises recherchant des programmes multilingues qui évaluent le contenu émotionnel des mots utilisés sur les médias sociaux. Ces entreprises les utilisent ensuite pour « cartographier des nuages de relations », qui incluent des sujets de discussion, identifient les personnes influentes et les personnes en marge du nuage, a expliqué Dr Malone.
Des phénomènes tels que la « déplatformisation », le « shadow banning » (le blocage total ou partiel d’un utilisateur à son insu, ndlt) et les « tweet » viraux sont comme des armes utilisés par les médias sociaux.
« En utilisant ces outils de manipulation d’informations, de tweets diffusés, de messages envoyés à votre nuage d’influenceurs, ils peuvent moduler le comportement de ces personnes », déclare-t-il. « Il est en fait possible de contrôler très activement ce que les personnes pensent, les informations qu’elles recueillent et ce qu’elles sont amenées à faire. »
Les personnes qui contrôlent l’information peuvent moduler les messages au sein des nuages d’influence et facilement les cartographier, a indiqué Dr Malone.
« Votre état d’esprit, reflété par les mots que vous utilisez et les sujets dont vous parlez, peut être cartographié très précisément, de façon psychologique », explique-t-il. « Il peut être lié à un réseau de relations d’influence. »
Surveillance de haute technologie
Les membres de « nuages d’influence » spécifiques peuvent être suivis à l’aide d’une technologie d’espionnage militaire appelée « Gorgon Stare », relate Dr Malone. Cette dernière est en mesure de détecter les mouvements, notamment les voitures conduites, leurs passagers et les endroits où ils se rendent, explique-t-il.
Créée à l’origine pour traquer les groupes terroristes, la technologie de surveillance Gorgon Stare met à contribution des caméras de haute technologie, montées sur des drones, en mesure de filmer de vastes zones, voire des villes entières. Les images de surveillance sont ensuite analysées par intelligence artificielle.
Arthur Holland Michel, auteur du livre « Eyes in the Sky : The Secret Rise of Gorgon Stare and How It Will Watch Us All » (« Des yeux dans le ciel : L’ascension secrète de Gorgon Stare et comment il nous surveillera tous », ndlt), a qualifié cette technologie de « summum de la surveillance aérienne », lors d’une interview accordée en 2019 au CATO Institute. Il affirme qu’en écrivant son livre, les informations qu’il a apprises étaient si troublantes, qu’il en a eu du mal à dormir.
Collusion pendant la pandémie
Elon Musk a apporté plus de transparence à Twitter. Toutefois, les informations qu’il a révélées n’ont fait que confirmer que le FBI et les agences du renseignement avaient une influence majeure sur la plateforme, déclare Dr Malone.
« Elon est maintenant dans une position où il a accès à des informations incroyablement préjudiciables sur la volonté du gouvernement américain de colluder avec l’industrie et de compromettre le premier amendement [de la constitution américaine (garantissant notamment la liberté d’expression, ndlt)) », soutient Dr Malone.
L’achat de Twitter par Musk est un geste important. Toutefois, seul l’avenir nous dira quel impact cela aura sur notre démocratie et le premier amendement, ajoute-t-il.
Depuis le début de la pandémie, Dr Malone et son épouse et collègue scientifique, Jill Glasspool Malone, constatent des violations continuelles de la part du gouvernement américain de tous les garde-fous qui jalonnent les domaines de l’éthique et des normes de développement des médicaments, de la bioéthique, de la biodéfense et du développement de produits pharmaceutiques, déclare Dr Malone.
« Ces trois dernières années, nous avons tous été soumis à des opérations psychologiques d’ordre militaire qui emploient des technologies développées pour les conflits à l’étranger et qui ont été utilisées contre les citoyens de la quasi-totalité du monde occidental. »
Les élites américaines ont utilisé les mêmes stratégies qu’utilise le Parti communiste chinois (PCC) pour contrôler ses citoyens, relève Dr Malone.
« La documentation transmise aujourd’hui par Twitter témoigne de la collusion intense entre le gouvernement américain, la technologie et les médias d’entreprise », déclare-t-il.
Les citoyens sont manipulés
Des millions d’Américains ont accepté un nouveau produit (le vaccin à ARNm) qui n’a pas été soumis aux protocoles réguliers de sécurité et d’efficacité et qui n’est encore utilisé que dans le cadre d’une autorisation d’urgence. « Le gouvernement a estimé qu’il est acceptable de déployer ces technologies de niveau militaire contre ses citoyens pour les contraindre et les obliger à accepter un produit non homologué, qui s’est avéré n’être ni sécuritaire ni efficace », soutient Dr Malone.
Les gens ont été contraints de prendre ce vaccin expérimental parce qu’ils ont été manipulés à une échelle difficilement concevable, a ajouté Dr Malone. De la même façon, des entités comme le PCC commettent des atrocités en matière de droits de l’homme, tels que des prélèvements forcés d’organes sur des personnes vivantes, en particulier des prisonniers de conscience, ajoute-t-il.
De 1999 à aujourd’hui, la Chine a développé une industrie de la « transplantation » d’organes. En Chine, le temps d’attente pour une greffe est de quelques mois, au lieu de quelques années dans les pays occidentaux.
Ce phénomène se produit parce que les gens ne peuvent pas concevoir « que ces choses puissent se produire de cette manière, qu’il s’agisse de prélèvements forcés d’organes ou de ce qui semble être l’émergence d’un État pharmaceutique corporatiste, mondial et centralisé », soulève Dr Malone.
Parce qu’ils sont encore bons, la plupart des gens ne peuvent pas imaginer qu’un tel mal puisse exister, soutient Dr Malone.
« Non seulement nous avons été soumis à une propagande coordonnée, mais nous avons également été soumis à une manipulation intentionnelle, mettant à contribution nos propres mots, pour soutenir cette initiative et cet agenda », a déclaré Dr Malone.
Un nouveau livre
Le nouveau livre de Dr Malone tente de faire le bilan des événements des trois dernières années afin de comprendre ce qui s’est passé et pourquoi. Selon lui, cette démarche est importante pour tracer une voie vers un avenir sain.
« Chacun des chapitres découle d’une sorte d’évaluation en temps réel des événements qui se sont produits », explique-t-il. Ces événements sont également cités dans d’autres écrits de Dr Malone.
Les lecteurs doivent discerner la vérité par eux-mêmes en trouvant des sources d’information crédibles, a-t-il déclaré. L’ouvrage vise à fournir des informations factuelles afin que le public puisse prendre des décisions en connaissance de cause. Cela s’inscrit dans un contexte où les gens aujourd’hui sont inondés de « propagande totalitaire ».
Dans le dernier tiers du livre, Dr Malone propose des actions concrètes pour restaurer la démocratie et atténuer la corruption assiège le gouvernement fédéral. Il peut s’agir, par exemple, de modifier les lois afin de limiter le nombre de mandats des fonctionnaires fédéraux.
« (Il s’agirait de changer) le fondement juridique qui permet l’existence du cadre [d’emploi] permanent appelé le ‘Senior Executive Service’. Il s’agit de milliers de personnes qui ne peuvent être licenciées et qui dirigent administrativement le gouvernement », explique Dr Malone.
La tentative de l’ancien président Donald Trump de réaffecter la classification des hauts fonctionnaires fédéraux du département d’État, avec son décret « Schedule F« , a été une étape cruciale pour rétablir l’équilibre entre les trois branches du gouvernement, a déclaré Dr Malone.
Toutefois, ce décret a été annulé avec l’entrée en fonction du président Joe Biden, ce qui, selon Dr Malone, « montre à quel point les intérêts de l’État administratif sont puissants ».
Une autre étape cruciale pour mettre fin à la corruption du gouvernement consiste à séparer les pouvoirs des agences fédérales en matière de réglementation et de promotion de l’industrie dont elles ont la charge, explique Dr Malone.
« Peter McCullough aime à souligner que la FDA, en vertu de l’autorisation d’utilisation d’urgence, agit à la fois en tant que promoteur et régulateur de ces produits médicaux », déclare Dr Malone. « La corruption de la FDA et des CDC a atteint un tel niveau, et est tellement évidente, que seuls les plus hypnotisés la nient. »
Entrevoir un nouvel avenir
Ces actions ne suffiront probablement pas à faire cesser la corruption et la collusion profondément enracinées dans la communauté du renseignement au sein des agences, selon Dr Malone. Toutefois, c’est un pas en avant.
Certains, comme le Dr Anthony Fauci, travaillent en tandem avec les agences du renseignement, comme en témoigne le développement du nouveau département des Instituts nationaux de la santé (NIH), l’Advance Research Projects Agency for Health (ARPA-H), ajoute Dr Malone.
Epoch Times a contacté les NIH pour commentaires.
Ce nouveau département est dirigé par un ancien officier de l’Agence des projets de recherche avancée de la défense (DARPA) et dispose d’un budget d’environ 1 milliard de dollars. Selon Dr Malone, l’objectif de ce département « semble être de faire progresser le transhumanisme, l’identification biométrique et tout ce qui s’y rapporte au sein des NIH. C’est en fait la communauté du renseignement qui s’installe au sein des NIH ».
Dr Malone s’interroge sur comment les êtres humains peuvent « aspirer à un avenir décentralisé pour chacun, par opposition à cette économie de commandement central très obscur, de la quatrième révolution industrielle et du transhumanisme ».
Certaines initiatives redonneront le pouvoir aux communautés et aux individus, notamment des groupes de médecins qui créent de nouveaux instituts de formation médicale et des citoyens qui s’efforcent de cultiver leur propre nourriture.
« Je pense que l’occasion qui nous est donnée aujourd’hui est de contribuer à la construction d’une vision et d’une manière d’interagir qui puisse mieux développer le potentiel humain d’une manière décentralisée, célébrant notre diversité, sans imposer un diktat centralisé sur la manière dont nous devons vivre notre vie », soutient Dr Malone.
Dr Malone ne prétend pas avoir les réponses à ces questions. Toutefois, il déclare vouloir contribuer au processus visant à déterminer comment l’humanité peut créer un avenir meilleur.
« Je pense que c’est un voyage qui vaut la peine d’être entrepris. »
Dans leur Révolution, ce qui compte c'est la discorde, la haine dans la division (principe du moteur de la Révolution) des révolutionnaires (peu importe les partis, tous travaillant à la même fin), moyen de la Révolution et fin qui doit permettre de vaincre le "Démiurge", le Dieu Créateur "mauvais" des gnostiques. C'est-à-dire le vrai Dieu... Voilà, résumé, le projet de l'ésotérisme (un ésotérisme "chrétien" n'existant pas).
En Italie, comme en France, la même rhétorique de la peur est à l'œuvre. Hasard ?
Le régime d'urgence a créé un précédent très dangereux pour la liberté en déclenchant une compulsion de répétition qui pousse les politiques, les institutions et les médias à aborder d'autres problèmes avec la même méthode : semer la terreur dans la société, diaboliser la dissidence comme un "déni" et établir une forêt d'obligations et d'interdictions.
Après le Covid, c'est maintenant au tour de la chaleur.
Le bombardement idéologique, apocalyptique et culpabilisant, centré sur l'idée para-religieuse millénariste de la culpabilité humaine omniprésente au sujet d'un "réchauffement climatique" (un "réchauffement climatique" qui serait d'origine anthropique. Ndlr.), ou d'une "crise climatique", fait rage sans limite dans les médias et la politique italienne, générant des pétitions d'interventions d'urgence qui manifestent en contraste de plus en plus des analogies rhétoriques et terminologiques comparables à l'ambiance de terreur et avec les restrictions construites ces dernières années durant la "pandémie" Covid-19.
Ce régime d'urgence a créé - comme il était facile de le prévoir - un précédent très dangereux pour la culture de la liberté et des limites du pouvoir, déclenchant une compulsion de répétition qui pousse la classe politique, les institutions, les médias à aborder d'autres questions avec la même méthode : semer la terreur dans la société en dépeignant des menaces imminentes, diaboliser toute dialectique ou dissidence comme du "négationnisme", établir une forêt d'obligations, d'interdits, de contrôles fondés sur une autorité déclarée indiscutable a priori.
C'était, en vérité, une tendance qui se répandait déjà surtout dans les sociétés plus anciennes , obsédées par la sécurité et la demande de protection comme les européennes. Mais la crise sanitaire de 2020-2022 a sans doute marqué un tournant décisif en ce sens, et l'Italie a été l'un des pays où les restrictions imposées ont été les plus lourdes, et ont laissé les séquelles les plus évidentes.
[...]
En fait, nous sommes toujours confrontés à l'héritage historique d'une tradition corporatiste, étatiste et de providence consolidée et sédimentée, qui dans notre pays se colore de manière cohérente et caractéristique même les urgences sanitaires ou environnementales. Qu'il s'agisse d'un prétendu fléau, ou d'une prétendue fin imminente du monde due à une apocalypse climatique causée par un comportement humain mauvais, en Italie "tous les psaumes se terminent dans la gloire".
La chaine YouTube "Bible & Savoir" réfute Arnaud Dumouch sur Osiris, "préfiguration" du Christ.
Extraits :
Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle video sur le fameux Osiris.
Il y a trois façons de voir Osiris.
Premièrement, soit comme un faux dieu païen qui n'a rien à voir avec le Christ. C'est ce que tout catholique croyait jusqu'ici.
Soit deuxièmement, comme un dieu légendaire ayant servi à forger l'histoire de la résurrection du Christ; c'est ce que tiennent résolument certains opposants au catholicisme, comme la chaine YouTube "Arcana, Les Mystères du Monde".
Soit, troisièmement, selon certains théologiens modernistes, le dieu Osiris serait une "préfiguration" (sic) du Christ dépassant la préfiguration de la Bible elle-même dans l'Ancien Testament. Prenons un cas concret avec Monsieur Arnaud Dumouch. Voilà ce qu'il affirme :
'Depuis le XIXe on a redécouvert dans l'ancienne religion égyptienne qui était un paganisme avec plein de trucs, mais en particulier avec le mythe d'Isis et d'Osiris. On constate que l'histoire d'Osiris est calquée sur quelque chose qui ressemble tout à fait au Christ, à savoir, un dieu sorti du dieu unique qui s'appelle Râ, et ce dieu-là donne la vie à la terre et c'est pour cela qu'il est représenté en vert, comme le dieu de la vie. Un démon, qui s'appelle Seth est jaloux, il le provoque en lui jetant un défi. Il l'enferme dans un cercueil, il le verse dans le Nil où il se noie et ensuite, du coup, Seth, le démon, domine. Mais à ce moment-là, Isis prie dieu pour son mari, elle récupère tous les morceaux de son corps, obtient sa résurrection. Et Osiris se trouve au Ciel, celui qui distribue la vie à ceux qui se comportent comme lui, avec justice. Ce qui fait que les égyptiens anciens étaient monogames, en général, sauf les Pharaons, et qu'il fallait arriver de l'autre côté en ayant pas trompé sa femme, en ayant pas volé, en ayant pas tué, etc. Vous regardez l'époque de l'Égypte antique à cause du culte d'Osiris et le statut des femmes, et vous voyez quelque chose qui ne se trouve dans aucune autre religion, pas même dans le judaïsme de l'époque. Dans le judaïsme de la même époque, les femmes sont comptés en même temps que les moutons et les vaches. Dans la religion égyptienne, les femmes sont à égal souvent des hommes, et en tous les cas le peuple est monogame. Et donc voyez un texte mystérieux Osée 11,1 qui dit : "D'Égypte j'ai appelé mon Fils". Dans la religion égyptienne on voit là plus forte plus préfiguration, plus forte que celle de Moïse dans l'Ancien Testament puisque non seulement ils croient en la vie éternelle, dans l'enfer éternel, dans la résurrection des corps. Avec le mythe d'Osiris, ils croient en tout cela qui a été repris entièrement par la foi catholique, confirmée par le Christ. Donc s'il n'y a pas de préfiguration quelque part, il n'y en a nulle part." (Fin de citation d'Arnaud Dumouch)
Réfutation.
M. Dumouch veut nous faire croire ici que comme Dieu le Fils est sorti de Dieu le Père, et bien il y a le pendant dans la religion égyptienne avec le dieu Osiris sorti du dieu unique Râ. Mais toutes les centaines de dieux égyptiens sont sortis du dieu unique créateur Râ, et pas seulement Osiris. Par conséquent, Osiris n'est pas le fils unique. Et dans la version de loin la plus répandue chez les Égyptiens, Osiris n'est même pas le fils direct du dieu unique, mais il est son arrière-petit-fils. Ce dieu unique a en outre, selon la croyance de beaucoup d'Égyptiens, tout engendré par le péché solitaire. bref, si l'on voit la Trinité ici, on peut la voir un peu partout. Je vous invite à regarder ma video sur la Triade égyptienne qui explique bien cela.
Un dieu créateur, il y en a à peu près dans toutes les religions qui pouvaient le savoir, soit par la tradition primordiale faite à Adam, soit par les seules forces de la raison. Donc il n'y a absolument rien de sensationnel ici.
M. Dumouch veut nous faire croire que dans la religion égyptienne il y a un parallèle entre le "démon" Seth qui tua Osiris et les démons qui crucifièrent Notre-Seigneur. Mais il y a là une erreur, car Seth n'est pas un démon mais à l'inverse, un dieu égyptien, frère du dieu Osiris, et tout autant que lui, fils du dieu unique...
L'apparence légendaire du dieu Seth viendrait en réalité de l'orycteropus, un animal répandu en Afrique qui est inoffensif.
Seth est certes un dieu du chaos, mais pas un démon. Au contraire, Seth a un rôle essentiel dans la Création. Et c'est pourquoi il est dieu. Son rôle essentiel est celui de créer le chaos. (Au commencement Dieu créa le ciel et la terre et la terre était chaotique. Cf. Gn 1, 1-2) Duquel va pouvoir sortir l'ordre. Si l'on doit pouvoir rapprocher ce récit d'une doctrine c'est davantage des hérésies dualistes (Manichéens, Bogomiles, Cathares) qui croyaient en un dieu créateur du bien et en un dieu créateur du mal, se livrant la guerre mutuellement mais auteurs de toute la création.
Les Égyptiens avaient des démons ou génies qui étaient représentés de diverses manières, mais Seth n'en était pas un. Les Égyptiens honoraient Seth dans la même énéade, c'est-à-dire dans le même groupe de neuf dieux qu'Osiris. Du coup, la ressemblance que veut y voir M. Dumouch fonctionne tout autant à son inverse, comme dieu est l'inverse du diable. Les catholiques n'honorent pas le diable comme un dieu et ne confessent pas que le diable serait le fils de dieu comme Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Ils ne l'honorent pas dans le même groupe de dieux. Du reste, il n'y a qu'un Dieu pour les Chrétiens comme pour les Juifs.
La jalousie de Seth. Attention, il s'agit d'une version. En réalité, selon une version, il se venge d'un coup de pieds qu'il a reçu. Ou bien encore, selon une autre version, il se venge du fait qu'Osiris a pris sa femme Nephtis. Donc voilà, on choisit toujours la version qui arrange pour faire coller les choses à ce qui arrange.
Ce que M. Dumouch ne nous dit pas c'est qu'il y a une double mort et une double résurrection d'Osiris. La première mort survient lorsque enfermé dans le cercueil il est noyé dans le Nil. Ensuite Isis retrouve le corps, et il y a une première résurrection, à la suite de laquelle Isis a une relation avec Osiris duquel naît Horus. Et puis Seth retrouve le corps d'Osiris, le démembre en morceaux. Et puis Isis, à l'aide d'incantations recomposé de nouveau le corps de son mari. Le démembrement, c'est une deuxième mort. Et les incantations d'Isis c'est une deuxième résurrection. Notre Seigneur n'est pas mort deux fois, il n'est pas ressuscité deux fois...
À ce sujet :
- SMITH, M. (2008), Osiris and the deceased, UCLA Encyclopedia of Egyptology, 1(1). Retrieved from : https://escholarship.org/uc/item/29r70244 ("Pour les Égyptiens, le dieu Osiris offrait un modèle permettant d'inverser totalement les effets de la rupture provoquée par la mort, puisque cette divinité subissait un double processus de résurrection.")
- Nadine GUILHOU, Les Deux morts d'Osiris.
Le fait qu'Isis récupère les morceaux pour faire la résurrection de son frère et mari diffère entièrement de la résurrection du Christ, où le Corps de Notre Seigneur fut conservé intact après sa mort car toujours uni à la divinité.
Du reste M. Dumouch fait l'impasse sur le ridicule du récit phalliquequi pourtant est au centre de toute cette histoire. Et on en sera que d'autant plus édifié que d'autant plus persuadé qu'Osiris est une préfiguration du Christ vierge, signalant du reste qu'Osiris a eu plusieurs rapports avec des déesses, rapports considérés comme au moins adultères...
Quant à la nature de la résurrection d'Osiris, j'y reviens un peu plus loin.
Osiris était plus vu par les Égyptiens comme le dieu des enfers où il se trouvait. En général Osiris est le dieu des champs paradisiaques d'Ialou qui se trouvent dans le royaume souterrain. Du reste, pour être plus précis, à sa mort Osiris rejoint le dieu soleil Râ dans sa course d'Est en Ouest, où il se couche avec lui dans le royaume des morts, dont il devint le souverain. On peut y voir tout aussi bien une image de Lucifer, porte lumière qui s'est élevé par son orgueil et a été précipité en enfer dont il est le maître. (Isaïe, 14, 12-15). Ici, Osiris s'élève avec Râ lorsqu'il part de l'Est mais tombe en enfer lorsqu'il arrive en Ouest, où il en devint le maître. D'où, du coup à titre de boutade, on peut se demander si le dieu Seth, son ennemi, n'est pas ressemblant au vrai dieu, puisqu'il combat Osiris, le dieu des morts et des enfers ?
Du reste, on notera que Seth est le dieu qui lutte contre le serpent du mal, Apophis. Comme Jésus-Christ attaque la tête du serpent, Seth, l'ennemi d'Osiris, attaque la tête du serpent. L'iconographie est révélatrice à ce sujet.
Évidemment, je ne veux pas continuer plus avant ce parallèle, car il y a là encore trop de différences. Mais ce que je veux dire c'est qu'Osiris ne ressemble guère plus au Christ qu'au démon. Et Seth ne ressemble quère plus à Satan qu'à Jésus-Christ.
Le problème avec une religion égyptienne qui a évolué sur plus de 3000 ans qui diffère considérablement selon les régions, et même selon les villes, c'est que vous pouvez y trouver à peu près n'importe quelle analogie. Peut-être même que M. Dumouch pourra-t-il me produire une ville ou une région, que sais-je, qui regarde Seth comme un démon (l'on trouve Osiris comme Dieu du ciel a priori dans une seule source). Le problème est qu'il ne donne aucune citation, ni même aucune source. Même les Égyptologues ne peuvent connaître toutes les sources tellement il y en a. Et même, qu'est-ce que cela changera ?
L'Égypte contient vraiment une foultitude de mythes différents sur le même dieu. Si bien qu'il suffit de prendre la forme que le mythe a pris à tel moment (Osiris-Apis, Sokar-Osiris, Osiris-Khentamentiou Oupouaout, divinité funéraire, dont le nom signifie "celui-qui-préside l’Occident, le monde des morts, représenté sous les traits d’un canidé noir proche du chacal, animal funéraire) pour le faire ressembler à une partie de la vie de Jésus, puis de prendre une autre forme à tel autre moment pour le faire ressembler à une autre partie. Le problème c'est que les Égyptiens n'ont pas cru aux deux parties à la fois. C'est comme un nuage, il prend sans cesse des formes différentes, si bien qu'il pourra ressembler à un agneau tout autant qu'à un loup un peu plus tard.
Pour comprendre l'égyptologie, il ne faut pas la lire calquée sur la Bible. Mais en la comprenant calquée sur les levers et les couchers de soleil, et les constellations, en la comprenant calquée sur les crues du Nil, etc. Alors l'on comprend pourquoi Apophis est le dieu de la nuit, et donc du mal, car il représente celui qui fait obstacle au dieu Ré, c'est-à-dire au soleil. Évidemment, les Égyptiens qui divinisaient tout, divinisaient le bien et le mal. C'est presque le contraire qui eut été surprenant. Je ne peux pas vous faire tout un cours d'égyptologie ici. Mais vous verriez qu'autant que l'on est dedans et qu'autant que les Égyptiens ont pensé leur dieu à partir des forces de la nature, l'on voit qu'une lecture comme l'a fait M. Dumouch est tout à fait abusive.
Beaucoup de peuples désapprouvèrent l'adultère, le vol, le meurtre, le viol, et ainsi desuite. Savoir que cela est mal est inscrit dans notre nature.
Concernant le passage sur la polygamie, je vous conseille de regarder ma video sur Jacob, traitant ici de la soit-disante monogamie égyptienne. Le problème est que l'on ne dispose que de peu de sources. Évidemment, les pharaons étaient loin d'être monogames. Par exemple, on compte à Ramsès II quelques deux cents femmes. Et facilement entre deux et trois cents enfants. Quant aux nobles, à Thèbes, dans la Vallée des Nobles, l'on a retrouvé et répertorié quelque 415 tombes de nobles datant de la 18e dynastie, celle qui est juste avant Moïse. Le mythe de la monogamie en Égypte vient du fait qu'en théorie, l'adultère était puni de mort. On jetait alors parfois la personne aux crocodiles. Mais ce qu'il faut bien voir c'est que l'adultère consistait dans le fait d'avoir des relations pouvant mettre en péril la reconnaissance de l'enfant légitime. Mais un mari pouvait avoir des concubines, car alors il n'y avait pas péril dans la reconnaissance de l'enfant légitime. Une autre question est de savoir si le mari monogame, bien qu'ayant des concubines, pouvait avoir plusieurs femmes légitimes. Dans cette vallée des nobles, on peut voir dans une tombe les épouses de Sennefer avec des noms différents. Certains égyptologues veulent qu'elles se ramènent à trois femmes, et d'autres à deux épouses que Sennefer aurait eues successivement. Si l'on ne trouve pas foultitude de tombes évoquant la polygamie, cela peut s'expliquer parce qu'en général l'épouse principale avait de l'importance et que le mari préférait y ajouter non d'autres épouses légitimes mais des concubines. Les concubines ne sont généralement pas représentées dans les tombes sauf dans quelques exceptions comme la tombe de Beni Hassan. Et le droit à la polygamie n'implique pas l'usage intensif de celle-ci. Les Égyptiens n'avaient pas nécessairement les moyens pour entretenir deux épouses. Du reste, la gente féminine n'était pas non plus en nombre infini. Pour illustrer cela, l'on a encore un exemple aujourd'hui en Égypte où la polygamie est autorisée mais selon le chiffre de 2019 elle ne concerne que 4% de la population. Au final, on a une polygamie abondante chez les pharaons, moins commune chez les nobles et rare dans le peuple égyptien.
On notera aussi que le papyrus Brooklyn (daté d'environ 450 avant notre ère), non seulement reconnaît les rapports extra-conjugaux mais les promeut. 'Aime ta maison, choisis-toi de nombreuses concubines'. À l'inverse, chez le peuple juif il n'y a pas d'incitation. Il ne faut pas s'imaginer que la polygamie était la généralité. Comme pour les Égyptiens, et pour des raisons économiques, c'était loin d'être le cas.
Enfin, nous ne pouvons pas finir de répondre à M. Dumouch, sans citer le témoignage accablant de l'historien Hérodote, qui nous dit qu'en Égypte la fête d'Osiris était l'occasion dans les bourgs et les villages d'un culte phallique. C'est ce culte d'Osiris qui donna le culte impur de Bacchus chez les Romains. Donc la religion égyptienne au-dessus de la religion d'Abraham, il y a des progrès à faire !... Du reste la plupart des dieux, en particulier Geb, le père d'Osiris, n'avait eux-mêmes aucune morale. Mais je ne rentrerai pas plus avant dans les détails, c'en est bien déjà assez !
Pour avoir repassé tous les passages (qui évoquent la femme), c'est tout à fait faux (de prétendre comme le fait M. Dumouch) que la religion juive comptait les femmes avec les bêtes. Lisez par exemples ces passages, les femmes sont comptées à part des bêtes, évidemment. Et les bêtes sont sacrifiées au dieu d'israël pour montrer la vacuité du polythéisme.
(Note du Blog Christ Roi. non-exhaustif) :
Gn 4,19 Lamek prit deux femmes : l’une s’appelait Ada et l’autre, Silla.
Gn 6, 18-19Mais, avec toi, j’établirai mon alliance. Toi, tu entreras dans l’arche et, avec toi, tes fils, ta femme et les femmes de tes fils. De tout ce qui vit, tout ce qui est de chair, tu feras entrer dans l’arche un mâle et une femelle, pour qu’ils restent en vie avec toi.
Gn 7, 7-8-9 Noé entra dans l’arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, à cause des eaux du déluge. Des animaux purs et des animaux impurs, des oiseaux et de tout ce qui va et vient sur le sol, un couple – un mâle et une femelle – entra dans l’arche avec Noé, comme Dieu l’avait ordonné à Noé.
Gn 8, 16-18Sors de l’arche, toi et, avec toi, ta femme, tes fils et les femmes de tes fils. Tous les animaux qui sont avec toi, tous ces êtres de chair, oiseaux, bestiaux, reptiles qui rampent sur la terre, fais-les sortir avec toi ; qu’ils foisonnent sur la terre, qu’ils soient féconds et se multiplient sur la terre. » Noé sortit donc avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils.
Gn 31 ,17-18 Alors, Jacob se leva et fit monter ses fils et ses femmes sur les chameaux. Il emmena aussi tous ses troupeaux et tous les biens qu’il avait acquis – le troupeau qu’il avait acquis en Paddane-Aram – pour retourner chez son père Isaac, au pays de Canaan.
Gn 46,5 Jacob partit de Bershéba. Ses fils l’installèrent, avec leurs jeunes enfants et leurs femmes, sur les chariots que Pharaon avait envoyés pour le transporter.
Nombres 14, 3 Pourquoi le Seigneur nous conduit-il vers ce pays ? Pour que nous tombions par l’épée ? Nos femmes et nos enfants deviendraient un butin ! Ne serait-il pas mieux pour nous de retourner en Égypte ? »
Nombres 16,27 Ils s’éloignèrent donc des abords de la demeure de Coré, Datane et Abiram, tandis que Datane et Abiram sortaient et se tenaient debout à l’entrée de leurs tentes avec leurs femmes, leurs fils et leurs jeunes enfants.
Malachie 2, 14-16 Et vous dites : « Pourquoi cela ? » – C’est que le Seigneur a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse : tu l’as trahie, elle, ta compagne, la femme de ton alliance.Un seul n’a-t-il pas fait la chair, et le souffle de vie qui est en elle ? Et que recherche-t-il ? Une descendance divine. Vous prendrez garde à votre souffle de vie : que nul ne trahisse la femme de sa jeunesse. Car je hais la répudiation, – dit le Seigneur, Dieu d’Israël –, et celui qui se couvre d’un vêtement de violence, – dit le Seigneur de l’univers. Vous prendrez garde à votre souffle de vie et vous ne trahirez pas.
IIe Livre des Maccabées 2,12 Informé de l’approche de Judas, Timothée commença par envoyer les femmes, les enfants et tout l’équipement au lieu appelé Carnione, une place imprenable et difficile d’accès en raison de l’étroitesse de tous les passages.
Donc là encore, déformation du récit pour le faire coller à ce que l'on veut démontrer dès le départ, à savoir que la fausse religion égyptienne est supérieure à celle révélée par Dieu aux prophètes !...
Et puis sous les Égyptiens, je ne vous garantis pas qu'à certaines époques les femmes ne passaient pas après les bêtes. En effet, l'on voit par exemple des bêtes pouvoir entrer et pouvoir être enterrées dans les temples, alors qu'en général les femmes ne pouvaient pas entrer dans les temples et ne pouvaient pas y être enterrées.
De même, pratiquement toutes les religions anciennes croyaient en la vie éternelle. J'ai fait une video pour démontrer que la survivance de l'âme après la mort pouvait être connue par les seules forces de la raison. Et puis ces religions pouvaient le savoir par la révélation primitive faite à Adam. D'autre part, je ne suis pas sûr que les Égyptiens croyaient en des tourments sans fin. Oui, selon la religion égyptienne il pouvait y avoir des châtiments dans l'autre monde. En tous les cas, cette croyance en la damnation éternelle pouvait venir de la révélation adamique. Les Juifs, eux, croyaient en des tourments sans fin. Regardez par exemple dans le Livre d'Isaïe 66,24. Les Égyptiens ne croient point en la résurrection des corps. C'est pourquoi ils les momifaient. Car ils restaient ainsi une sorte de meta-corps dont ils pouvaient jouir, d'où les jeux et la nourriture dans la tombe. Alors que nous, catholiques, croyons que notre corps, momifié ou pas, n'est que poussière et qu'il ne nous servira de rien tant que n'aura pas eu lieu la résurrection (des corps). Lisez par exemple le livre d'Ezechiel 37,3-14 auquel croyaient les Juifs :
"Alors le Seigneur me dit : « Fils d’homme, ces ossements peuvent-ils revivre ? » Je lui répondis : « Seigneur Dieu, c’est toi qui le sais ! » Il me dit alors : « Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la parole du Seigneur : Ainsi parle le Seigneur Dieu à ces ossements : Je vais faire entrer en vous l’esprit, et vous vivrez. Je vais mettre sur vous des nerfs, vous couvrir de chair, et vous revêtir de peau ; je vous donnerai l’esprit, et vous vivrez. Alors vous saurez que Je suis le Seigneur. » Je prophétisai, comme j’en avais reçu l’ordre. Pendant que je prophétisais, il y eut un bruit, puis une violente secousse, et les ossements se rapprochèrent les uns des autres. Je vis qu’ils se couvraient de nerfs, la chair repoussait, la peau les recouvrait, mais il n’y avait pas d’esprit en eux. Le Seigneur me dit alors : « Adresse une prophétie à l’esprit, prophétise, fils d’homme. Dis à l’esprit : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Viens des quatre vents, esprit ! Souffle sur ces morts, et qu’ils vivent ! » Je prophétisai, comme il m’en avait donné l’ordre, et l’esprit entra en eux ; ils revinrent à la vie, et ils se dressèrent sur leurs pieds : c’était une armée immense ! Puis le Seigneur me dit : « Fils d’homme, ces ossements, c’est toute la maison d’Israël. Car ils disent : “Nos ossements sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus !” C’est pourquoi, prophétise. Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël. Vous saurez que Je suis le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai remonter, ô mon peuple ! Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous donnerai le repos sur votre terre. Alors vous saurez que Je suis le Seigneur : j’ai parlé et je le ferai – oracle du Seigneur. »
Même la résurrection d'Osiris est à relativiser. Les égyptologues ne s'accordent pas sur le fait de savoir s'il s'agit d'une révélation physique ou mystique... N'oublions pas que l'on vénérait des reliques du soit-disant Osiris dans sa tombe ... à Abydos. Alors que les catholiques ne vénèrent pas les reliques du corps du Christ, évidemment !
M. Dumouch fait une confusion. Il croit que la préfiguration, c'est-à-dire les figures de l'Ancien Testament sont des choses qui ressemblent au Nouveau Testament si bien que l'on devrait les chercher dans l'AT par nos propres forces intellectuelles. Et comme à son sens erroné, la religion égyptienne ressemble davantage au Nouveau Testament que l'Ancien Testament n'y ressemble, elle serait supérieure à la religion juive !... En réalité, outre ses erreurs quant à ses ressemblances avec le Christ, il y a là une méprise. La préfiguration, encore appelée sens mystique, ou sens spirituel, est à chercher dans l'AT non par nos propres forces intellectuelles, en essayant par nous mêmes d'établir des parallèles, mais simplement sous la motion de la Révélation. Par exemple, Jonas qui reste trois jours et trois nuits dans le sein du gros poisson, nous savons qu'il s'agit d'une préfiguration de la résurrection du Christ, restant trois jours et trois nuits dans le sein de la terre, non pas parce qu'il y a une coïncidence de la même durée de temps, mais parce que c'est Notre Seigneur lui-même qui nous l'a révélé en nous disant : "De même que Jonas est resté trois jours et trois nuits dans le sein du cétacée, de même le Fils de l'homme restera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. (Mt 12,40)
... Mr Dumouch a un problème avec l'encyclique de Pie XII Divini Afflante Spiritu (30 septembre 1943) qui confirme qu'il n'y a aucune erreurs dans la Bible... : "Dieu seul en effet peut connaître ce sens spirituel et nous le révéler. Or, un pareil sens, Notre divin Sauveur nous l'indique et nous l'enseigne lui-même dans les saints évangiles, la tradition constante de l'Église..."
(Fin de citation)
Alain Pascal, dans son ouvrage ''L'Intelligence du christianisme'', apporte des compléments d'information au sujet de la mode actuelle du culte d'Osiris. On apprend par exemples que "les initiés de notre temps le perpétuent pour nuire au christianisme, tout en faisant croire qu'ils ne le font pas !"
"La triade Rê, Horus, Osiris est absolument incompatible avec le christianisme et elle fait partie intégrante de l'ésotérisme maçonnique. Avis aux francs-maçons qui se disent chrétiens...
"[L]a légende d'Osiris [...] n'est pas de l'histoire ancienne, puisqu'elle a traversé les temps pour atteindre les Rose-Croix et les francs-maçons...
"[D]ans la légende égyptienne, Osiris est l'époux d'Isis et le frère de Seth. ... Et il y a un conflit entre Osiris et Seth. Osiris hait son frère Seth, qui le lui rend bien : Seth tend un piège à Osiris et le fait assassiner. On pense évidemment au meurtre d'Abel par Caïn, cependant Seth n'est pas Caïn. Dans la Bible, Seth est le troisième fils d'Adam et d'Ève après le meurtre d'Abel et sa descendance s'oppose aux fils de Caïn. Par contre, Caïn est le 'forgeron', comme Osiris.
"Or, dans la légende égyptienne, Seth est un dieu d'eau. ... Seth est lunaire... 'Osiris est un dieu mort, car il fut assassiné et jeté à l'eau', qui est l'élément de Seth. D'où la haine de l'eau, que l'on retrouvera dans la légende Rose-Croix, puis la glorification d'Osiris dans un rituel maçonnique. Les francs-maçons ne supportent pas 'l'eau bénite', allergie héritée de l'Égypte.
"Osiris est un dieu assassiné, cependant son épouse Isis, qui est une 'grande magicienne' (pas la dernière...) 'réussit à se faire féconder par Osiris mort' (Eliade, Histoire des croyances et des Idées religieuses, tome 1, de l'âge de la pierre aux mystères d'Eleusis, p. 110). Elle met au monde Horus, qui est donc le premier 'fils de la Veuve', pas le dernier ! Isis est le veuve d'Osiris et, dans la légende Rose-Croix, Ève celle du Diable, puis les 'fils de la Veuve' le seront de celle d'Hiram, fils de Caïn. Horus leur ouvre la voie. Il est fils posthume d'Osiris, mais aussi identifié à Râ. Il est donc aussi le Soleil.
"Horus venge son père en triomphant de Seth. ... Cependant, Seth 'réussit à lui arracher un œil'. Horus n'en a plus qu'un, mais c'est l'Œuil'... Horus, fils d'Osiris, est donc aussi un fils du du Diable, que représente donc Râ (le Soleil qui avait envoyé le 'Feu' sur Terre dans les religions cosmiques archaïques.
"Après sa victoire sur Seth, Horus descend au pays des morts, dont il revient pour être couronné roi (comme Pharaon). Et lors de son passage par l'autre monde (celui des esprits, en l'occurrence les démons), il ressuscite Osiris ! Horus apporte à son père posthume le 'pouvoir de la connaissance', le fruit défendu par le dieu de l'eau et de la Lune.
"... Par conséquent, il n'y a pas d'analogie avec la Bible, mais une antinomie."
(Source: Alain PASCAL, L'Intelligence du christianisme, tome 1, L'Humanité en quête de Dieu, éd. du Verbe Haut, 2022, p. 201-204.)
En franc-maçonnerie, « les tentatives de substitution de la religion catholique par les cultes rationalistes ou panthéistes sous la Révolution ne se comprennent pas sans référence à l’arrière-plan des recherches ésotériques qui les sous-tendent. Ainsi Marie et Jésus sont perçus comme des répliques d’Isis et d’Horus et l’ouvrage de Dupuis, L’origine de tous les cultes (1794) les fait remonter à une religion primitive et universelle de la nature et des astres. Dans la perspective de la Révolution française, le mythe égyptien est utilisé pour renverser les valeurs qui prévalaient jusqu’ici. Il s’agit de « démanteler le christianisme, ramené à la catégorie de religion primitive […], la fable d’Osiris et du Christ n’est qu’une allégorie des morts et des résurrections de la nature ».
Le "Nouvel Ordre Mondial" - une théorie du complot ou une vision politique ?
Cardinal Gerhard Müller : "Le déclin de l'Église en Allemagne et en Europe n'est pas causé par la sécularisation, la lutte des Églises... mais le manque de foi, l'amour froid des catholiques..." Interview kath.net par Lothar C. Rilinger
Vatican (kath.net) Le terme "Nouvel Ordre Mondial" est interprété comme une métaphore d'une théorie du complot. Ce faisant, il ne fait que décrire une ébauche de société qui – comme toute autre – doit faire face au discours intellectuel. La chute du communisme en 1989/90 marque la fin d'un processus historique que le sociologue américain Francis Fukuyama a appelé la fin de l'histoire. Selon lui, le communisme a fait son temps comme l'antithèse de la démocratie, de sorte qu'une nouvelle base sociale doit être pensée. Cela a ouvert une nouvelle compétition : il s'agit de l'avenir du développement social au-delà du marxisme. La lutte des classes de type marxiste aurait dû faire son temps - ce que les marxistes ne veulent pas accepter - mais dans la lutte pour la suprématie dans le discours sur la société et l'État, le modèle démocratique n'est plus considéré non plus comme un idéal. Le principe d'un homme, une voix est associé à l'ère des Lumières. Il faut donc le dépasser pour pouvoir attribuer l'attribut "progrès" au développement social. Celle-ci repose sur un principe selon lequel l'homme – détaché de Dieu, qui n'est plus supposé exister – est autorisé à faire tout ce qu'il peut. L'autolimitation fait obstacle au progrès. afin de pouvoir attribuer l'attribut "progrès" au développement social. Celle-ci repose sur un principe selon lequel l'homme – détaché de Dieu, qui n'est plus supposé exister – est autorisé à faire tout ce qu'il peut.
Puisque Dieu est rejeté comme la dernière instance de l'action humaine dans la croyance au progrès, une société devrait être construite dans le Nouvel Ordre Mondial qui ne connaît pas de frontières et dans laquelle tout devrait être permis pour que les gens puissent se développer et penser ; rien ne doit s'opposer au progrès ou l'entraver dans son développement. La métaphysique est bannie du discours social comme pré-moderne, et avec elle la croyance au salut humain dans l'éternité. Seul ce qui peut être falsifié ou vérifié doit être valable, afin que le salut de l'homme ait lieu sur la terre, dans la vie terrestre. Ce que Karl Marx appelait le paradis sur terre doit être atteint d'une manière différente grâce au progrès qui façonne le Nouvel Ordre Mondial. Puisque cet ordre mondial nie le recours à Dieu et, comme Feuerbach, le déclare inexistant, il n'est pas surprenant que l'ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Ludwig Müller, se sente appelé à l'action et condamne la Nouvelle Ordre mondial. Nous lui en avons parlé.
Rilinger : Depuis quelques décennies maintenant, l'exigence que l'ordre mondial existant soit remplacé par un autre qui ne recoure plus à Dieu, mais seulement au progrès inconditionnel, hante à nouveau le discours politique. La demande de cet ordre mondial, surnommé le "nouvel ordre mondial", est soulevée presque parallèlement au discours politique et public. Que faut-il entendre par Nouvel Ordre Mondial ?
Cardinal Gerhard Ludwig Müller : Selon le credo juif et chrétien, c'est Dieu lui-même qui, dans sa bonté souveraine, a créé le monde à partir de rien et l'a ordonné dans sa parole éternelle (logos, raison) et son esprit (pouvoir, sagesse). La raison humaine est finie et en principe - en raison du péché originel - sensible aux pulsions égoïstes telles que le désir désordonné de pouvoir, d'argent, de plaisir personnel/luxure. L'homme est donc intellectuellement et moralement faillible.
Ce n'est que lorsque la Parole de Dieu nous parle et que nous nous laissons éclairer, guider et fortifier par Son Saint-Esprit que nous pouvons reconnaître la vérité et choisir librement le bien comme but de nos actions. L'expérience historique nous enseigne que toute tentative de mettre de l'ordre dans le monde par la raison humaine et par le pouvoir humain se terminait invariablement par un désastre. Nous n'avons pas besoin de remonter très loin pour cela. Le colonialisme et l'impérialisme du XIXe siècle, les régimes totalitaires du national-socialisme, la pensée des grandes puissances japonaises et le communisme léniniste-stalinien ainsi que toutes les dictatures des petits États d'Amérique du Sud, d'Asie et d'Afrique prouvent que l'emprise du pouvoir mondial, c'est-à-dire l'établissement d'un nouvel ordre mondial, est issue d'une pensée diabolique et destructrice et non d'une pensée théo-logique.
Le programme d'un nouvel ordre mondial présupposant une économisation totale de l'homme, dans lequel les élites financières et politiques autoproclamées restent le sujet pensant et contrôlant, a pour conséquence le prix de la dépersonnalisation des masses. L'être humain n'est que le produit biologique brut qui est transformé en ordinateur dans un réseau total d'informations. Il n'y a alors plus de personne, plus d'immortalité de l'âme, plus d'être vivant avec un cœur et une raison, un esprit et un libre arbitre. Il reste une construction sans patrie et sans espoir.
Cela inclut la réduction de 99 % de la population mondiale à une biomasse fragmentée, à du matériel humain ou à un groupe de consommateurs, à des robots. Les humains n'ont autant de "valeur" ("valeur" signifie ici économiquement, pas moralement) qu'autant qu'ils contribuent au maintien de ce système de domination et d'exploitation et qu'ils fonctionnent en son sein. Le pouvoir totalitaire se réalise dans une bureaucratie absolue lorsque l'homme en tant qu'homme est aboli. "L'action s'avérerait superflue dans la coexistence humaine si tous les êtres humains devenaient un seul être humain, tous les individus devenaient des spécimens de l'espèce, toutes les actions devenaient des concepts d'accélération dans l'appareil de mouvement légal de l'histoire ou de la nature, et tous les actes devenaient des exécutions du peines de mort que... l'histoire et la nature ont imposées de toute façon", c'est ce qu'écrivait Hannah Arendt en 1951 (Hannah Arendt, elements and origins of total ruleship, Munich 2021) 959), tandis que le fondateur et opérateur du Forum économique mondial de Davos signalait récemment au monde ses utopies transhumanistes : "Les dispositifs externes d'aujourd'hui [ …] sera presque certainement implantable dans nos corps et nos cerveaux. […] Ces technologies peuvent envahir l'espace auparavant privé de nos esprits, lire dans nos pensées et influencer notre comportement." (Klaus Schwab/Nicholas Davis, Shaping the Future of the Forth Industrial Revolution, New York 2018 39 ; 28 ; idem. , La quatrième révolution industrielle, Munich 2016).
Le totalitarisme est toujours haine de la vie, préférant le mécaniquement réductible au vivant et au sacré. Le groupe de contrôle décide qui est autorisé à vivre ou qui doit mourir. Dans la guerre d'agression contre l'Ukraine, Poutine demande à ses troupes d'emporter avec elles des crématoires mobiles, afin de ne pas mettre en danger son pouvoir intérieur à travers les images de cercueils rentrant chez eux.
Le totalitarisme, c'est toujours la haine de la vie, la préférence donnée à ce qui est mécaniquement réductible plutôt qu'à ce qui est vivant et sacré.C'est le groupe de contrôle qui décide qui peut vivre ou qui doit mourir. Dans la guerre d'agression contre l'Ukraine, Poutine demande à ses troupes d'emporter avec elles des crématoires mobiles, afin de ne pas mettre en danger son pouvoir intérieur à travers les images de cercueils rentrant chez eux.
Biden annonce des bus d'avortement mobiles, y compris l'incinération de cadavres d'enfants, aux États-Unis pour saper la décision de la Cour suprême. Il s'agit de la démonstration d'un pouvoir moralement libéré et du droit de tuer des enfants jusqu'à peu de temps avant leur naissance. C'est d'autant plus grave pour avoir témoigné de la vérité naturelle et révélée de Dieu que Poutine et Biden se font passer pour des chrétiens. Mais avant que le jugement de Dieu ne s'applique : "Les malfaiteurs n'hériteront pas le royaume de Dieu" (cf. 1Co 6, 10).
En Russie, quiconque qualifie l'attaque brutale contre l'Ukraine de guerre au lieu d'une "opération militaire spéciale" sera puni. En Occident, on traîne devant les tribunaux celui qui appelle l'infanticide dans le ventre de la mère un meurtre ou qui manifeste contre lui devant les cliniques d'homicide. En Chine, le trafic d'organes est pratiqué avec un mépris cruel pour l'autodétermination des personnes sur lesquelles les organes sont prélevés. Avec le sort des femmes dans les pays pauvres, les agences "occidentales" dans les pays riches font le sale boulot de la maternité de substitution. Ce ne sont pas des cauchemars qui se dissolvent dans la réalité au réveil, mais une réalité qui est devenue un cauchemar.
Rilinger : Le bannissement de Dieu de la vie des citoyens est une exigence des Lumières qui a connu sa plus haute expression dans le nihilisme, que Nietzsche ne se lassait pas de prêcher. L'histoire a-t-elle apporté la preuve qu'un État ou une société peut réussir sans Dieu ?
Cardinal Müller: Nul autre que l'importante philosophe et analyste éveillée du totalitarisme moderne, Hannah Arendt, a résumé le "credo nihiliste du 19ème siècle" avec la phrase de Dostoïevski : "Tout est permis", à savoir quand l'homme ne croit pas en Dieu comme son Créateur et Juge. (Hannah Arendt, Que signifie la responsabilité personnelle dans une dictature ? Munich 2020. 43 ; conférence tenue pour la première fois en 1964/65). Depuis le premier éclaireur Pierre Bayle (1647-1706), il y a eu pas mal de tentatives pour développer une éthique athée ou évolutionniste-matérialiste à développer, dans le but de détacher l'éthique individuelle et sociale de son fondement transcendantal. Mais ces initiatives grandiosement propagées ont dû échouer, car la morale n'existe que lorsque l'homme ne fait pas face au monde conditionné,
Le bien ou le mal absolu à éviter ne peut pas être simplement une partie de ce monde ou une fonction dans celui-ci.
Seule la relation personnelle du moi avec son juge divin, à qui il dit "tu" (Abba, Notre Père) et qui le rencontre face à face, permet à la morale de ne pas être une référence à des valeurs objectives, mais une relation personnelle avec l'auteur et l'incarnation du vrai et du bien.
En tant que chrétiens, nous disons aussi que les exigences de l'impératif moral ne nous sont pas apparues pour la première fois dans le Décalogue révélé. Car Dieu l'a déjà inscrit dans l'esprit et le cœur de chaque être humain. La conséquence en est que même le "gentil", c'est-à-dire l'être humain avant la rencontre avec Dieu dans l'histoire du salut, saisit dans sa conscience la validité inconditionnelle des commandements en tant que loi divine : Tu ne voleras pas, tu ne commettras pas d'adultère, tu n'adoreras pas la créature à la place du Créateur. (cf. Rm 2, 14-24).
Rilinger : Si, dans le Nouvel Ordre Mondial, le pouvoir découle de l'économie et que le monde est pensé comme un marché unique, la question se pose de savoir comment le pouvoir – comme le demandait Romano Guardini – peut être apprivoisé. Le pouvoir mondial qui vient de la richesse peut-il être contenu, et si oui, par qui ?
Cardinal Müller : Le pouvoir et la richesse sont interdépendants. Mais il dépend des gens s'ils apprivoisent le pouvoir sur les forces de la nature, le chaos des instincts et des intérêts, et s'ils mettent les biens qu'ils ont légitimement acquis par le travail, la diligence et l'intelligence au service du grand public. Jésus a souligné les tentations des potentats d'abuser de leur pouvoir sur le peuple et les difficultés pour les riches d'entrer dans le royaume de Dieu s'ils fixent leur cœur sur les richesses et ferment les yeux sur les pauvres.
Le mondialisme résulte des possibilités de la communication moderne, des moyens de transport qui réduisent les distances, de la technologie qui rend possible une immense augmentation de la production de biens de consommation et donc une augmentation du niveau de vie de milliards de personnes. Mais à tout moment, la concentration du pouvoir politique, des finances et des communications dans l'esprit et les mains de quelques-uns - que ce soit en tant que parti, groupe financier ou magnat des médias - a été un malheur pour le reste de l'humanité. Les centres mondiaux du pouvoir et de la finance qui se font passer pour des gouvernements mondiaux mondialisent également leurs inconvénients. Ils ne fonctionnent que dialectiquement avec leur contraire. Les surhumains ont besoin de leurs sous-humains, les super-riches de leur clientèle dépendante, qui sont soutenues par eux à un bas niveau. Les dirigeants absolus ont besoin de leurs sujets consentants et craignent les citoyens libres et sûrs d'eux comme le diable craint l'eau bénite. Pierre et le Pape comme son successeur ont constamment contré le Haut Conseil du pouvoir terrestre absolu : "Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes" (Ac 5, 29).
L'"Occident" sécularisé et officiellement antichrétien n'admet le christianisme que comme religion civile. Les célébrités qui ont décidément renoncé à l'église, cependant, aiment utiliser une église historiquement précieuse comme toile de fond pour leur mariage, bien qu'elles ne veuillent pas voir le mariage comme une institution divine et comme une promesse de sa grâce.
En Chine, l'État parti athée persécute les chrétiens et utilise leurs réunions comme une occasion d'endoctrinement contre la croyance en Christ, le véritable Sauveur du monde. Qui s'en remet encore aux ruses diplomatiques et aux compromis politiques avec le diable, le "souverain de ce monde" (Jn 12, 31 2 Co 4,4) pour pouvoir tirer quelque chose de bon du christianisme ?
La différence essentielle est que le Christ a donné sa vie pour que nous puissions vivre, tandis que les dirigeants de ce monde consomment la vie de leurs sujets pour vivre quelques instants de plus et plus somptueusement, pour finir en enfer qu'ils ont préparé pour les autres sur terre, là "où leur ver (de conscience) ne meurt pas, et le feu (de l'amour non allumé) ne s'éteint pas." (Marc 9:48) Par cette métaphore, Jésus-Christ signifie que la conscience, comme un ver, en eux. ronge. Les fauteurs de guerre en Ukraine, qui tuent des dizaines de milliers de personnes, n'ont aucune conscience, ce qui ne peut servir d'excuse devant le tribunal de Dieu.
Rilinger : Auguste Comte a parié sur le progrès sans Dieu. Ce faisant, il a déclaré obsolète l'autorité ultime à laquelle les gens doivent répondre. Alors, y a-t-il une possibilité que la limite fixée par Dieu mais supprimée par l'homme puisse être remplacée par une autre inventée par l'homme ?
Cardinal Müller : Où pourrait se situer cette limite ? Si la frontière entre l'intérieur et l'eau de mer qui entoure la coque d'un navire est supprimée en perforant le flanc du navire, même le meilleur capitaine et l'équipage bien rodé ne peuvent plus sauver le navire du naufrage et lui-même de la ruine. Tous les espoirs d'une humanité heureuse à travers les révolutions politiques et techniques ne se sont pas réalisés. Les utopistes sont comme Sisyphe, la figure symbolique tragique qui échoue toujours peu de temps avant le succès de la rédemption. Les rêves du meilleur des mondes sont aussi infructueux que l'homme chauve qui essaie de se sortir du marais par ses cheveux perdus au lieu de saisir la main tendue de son sauveur.
Rilinger : Le Nouvel Ordre Mondial, basé sur le pouvoir du marché, est-il démocratiquement légitimé ?
Cardinal Müller :Le problème est que les super-milliardaires, par leurs fondations "caritatives" et leur influence dans les organisations internationales, rendent dépendants d'eux les gouvernements nationaux, qui – dans au moins un tiers des États – sont démocratiquement élus. Ils sont reçus comme de grands hommes d'État ou des célébrités et des VIP et flattés par les autorités locales dans le vain espoir d'obtenir un peu de leur éclat et de leur glamour. Un entrepreneur qui réussit économiquement, même s'il s'est enrichi tout à fait légalement et moralement sans objection, n'est en aucun cas un philosophe et certainement pas le messie. Et si oui ! Les rois philosophes de Platon n'étaient pas non plus les sauveurs du monde. Seul le Fils de Dieu, qui a assumé notre humanité, a pu transformer le monde pour de bon une fois pour toutes parce qu'il a péché, il a vaincu la mort et le diable et nous a apporté la connaissance et le salut de Dieu. Mais chacun, s'il a réussi dans son travail et ses affaires, peut contribuer à une amélioration relative de notre existence dans le monde.
Nous, chrétiens, avons la responsabilité d'aider à construire un monde philanthropique avec notre compétence professionnelle et notre expérience dans les branches les plus diverses de l'artisanat et des métiers créateurs de culture, sans, bien sûr, nous permettre d'être mis en avant ou célébrés comme leurs sauveurs et rédempteurs.
Il doit rester vrai que dans une démocratie, chaque citoyen adulte dispose d'une voix, avec laquelle il élit librement les membres du parlement et ceux du gouvernement. Le vote libre est quelque chose de complètement différent de poser des questions sur les humeurs qui changent quotidiennement. L'un vient de la responsabilité du citoyen pour le bien commun, l'humeur ne reflète qu'un sentiment momentané.
Rilinger : Depuis quelques années maintenant, le soupçon a surgi que non seulement la liberté de discours académique, mais aussi la liberté d'expression dans son ensemble, est restreinte en étant immédiatement accusée de promouvoir une théorie du complot si l'on argumente en dehors du courant dominant. Peut-on accepter que la liberté d'expression soit ainsi restreinte ?
Cardinal Müller : Staline et Hitler craignaient constamment les conspirations, soit par calcul pour intimider et éliminer l'opposition, soit par paranoïa qui alimentait leur tyrannie. Au 18e siècle, les jésuites à la cour des Bourbons, au 19e siècle dans les cercles anticléricaux libéraux du Vatican et au 20e siècle les Juifs - selon les faux "Protocoles des Sages de Sion" - étaient considérés comme porteurs d'un complot mondial. Ou l'église et les capitalistes étaient considérés comme les ennemis du progrès vers le paradis des travailleurs, qui ne pouvait être arrêté que par la révolution communiste mondiale. Quand j'étais jeune, on parlait de théories du complot chez des contemporains excentriques qui voyaient des ovnis partout ou qui faisaient des explications invérifiables du monde basées sur les événements de l'époque.
Aujourd'hui, le mot "théoricien du complot" est un terme de combat idéologique utilisé par des antifascistes démunis mentalement, qui mènent leur "combat contre la droite" avec des méthodes nazies, c'est-à-dire en intimidant les médias, en menaçant de recourir à la violence, comme par ex. contre les juges de la Cour suprême qui ont nié le droit humain à l'avortement, ou contre une enseignante de l'université Humboldt - autrefois l'incarnation du standard scientifique allemand - qui voulait expliquer le fait biologiquement évident de la bisexualité de la nature humaine, sans laquelle il n'y aurait pas d'être humain individuel, ni même ceux qui s'insurgent contre cela.
Rilinger : Critiquer le Nouvel Ordre Mondial est généralement décrit comme une conspiration pour étouffer la discussion dans l'œuf. Pouvez-vous expliquer les raisons de cette interdiction de discussion ?
Cardinal Müller : L'idéologue ne connaît que l'ami qui se soumet à lui comme un crétin avec hourra ou l'ennemi qu'il faut détruire - idéalement physiquement si le système le permet, ou un peu plus civilisé par la mort sociale comme Shitstorm, ostracisme public, renvoi ou disparition dans la spirale du silence.
Quand quelqu'un qui est physiquement et psycho-terroristement persécuté se suicide en désespoir de cause, ses bourreaux se voient perversement justifiés d'éliminer la vermine, comme c'était exactement la façon de parler dans l'Allemagne nazie et la Russie soviétique. L'impiété et la misanthropie vont de pair.
Rilinger : Une autre forme d'interdiction de discussion est la déclaration selon laquelle sa propre opinion est considérée comme n'ayant pas d'alternative. La définition de l'absence d'alternatives n'est-elle pas l'exigence que sa propre opinion soit considérée comme absolue ?
Cardinal Müller : Dans les choses finies, il y a toujours plusieurs aspects et perspectives à considérer. Seule la distinction du vrai et du faux et du bien et du mal est sans alternative, car elle ressort de l'évidence de ses principes. Certes, il y a aussi des vérités qui n'ont pas d'alternative en matière pratique, comme par exemple qu'une maison s'effondrera si elle n'est pas placée sur des fondations solides. Mais ce sont des principes généraux physiques, mathématiques ou philosophiques. Une maison peut être construite même dans une zone sablonneuse si l'on est par ailleurs capable de poser de bonnes fondations. Par conséquent, l'opinion selon laquelle on ne pouvait pas construire de villes dans les sables de Brandebourg n'était en aucun cas sans alternatives. Il ne faut donc pas utiliser ce mot pour supprimer les discussions et controverses justifiées et s'épargner commodément les meilleurs arguments.
Rilinger : Le discours philosophique/politique sur le Nouvel Ordre Mondial est-il un discours nécessaire pour montrer où le pouvoir économique débridé des individus peut conduire les sociétés et les États ?
Cardinal Müller : La domination moralement sauvage des idéologues, des politiciens et des économistes sur les peuples d'un seul monde doit nécessairement conduire à l'asservissement, à l'oppression et à l'extermination d'opposants indésirables ou de personnes inutiles pour le système.
La culture de la mort souffle sur le monde entier avec le délire idéologique du droit à l'avortement, du droit à l'automutilation (dans le changement irréversible de sexe), de l'euthanasie, de la prétendue mort par pitié pour les personnes las de la vie, les malades incurables et les personnes âgées qui végètent soi-disant inutilement et dont le meurtre serait un acte de compassion.
Rilinger : L'élément chrétien doit être de plus en plus banni du discours politique. Cela ne détruit-il pas également les fondations sur lesquelles le monde occidental est construit ?
Cardinal Müller : Sans le christianisme - avec ses racines dans l'histoire de la révélation de Dieu en Israël, dans laquelle le meilleur héritage de la culture grecque et romaine est également intégré, lié à l'héritage de toute l'humanité - l'Europe et l'Amérique ne seraient que des territoires vides, sur lesquels seuls les marchés règnent et qui sont habités par des habitants sans nom dont on admet qu'ils existent en tant que robots.
Rilinger : Dans le discours, vous avez dit que des gens très riches comme Bill Gates ou l'investisseur George Soros veulent mettre en place le Nouvel Ordre Mondial. Qu'est-ce que ces deux personnes ont l'intention de faire et quelles options ont-elles pour mettre en œuvre leurs idées ?
Cardinal Müller : Selon leurs propres déclarations, ces deux-là représentent le Nouvel Ordre Mondial, qu'ils veulent établir à leur image et à leur ressemblance. Personne d'autre que Dieu ne peut juger de leurs motivations personnelles. Mais leur programme et leurs actions sont accessibles à tous, si bien qu'on peut aussi les juger sur leurs effets positifs ou négatifs. Le contenu intellectuel de leurs contributions est plutôt modeste par rapport à l'histoire intellectuelle et culturelle de l'humanité et est facilement accessible à tout étudiant normal des premiers semestres - dans n'importe quelle matière.
En réaction à ma remarque critique, certains porte-parole en Allemagne se sont bruyamment et spirituellement abaissés à trouver des schémas antisémites dans la relativisation des propos de M. Soros, simplement parce qu'il est né juif. Au regard de l'"antisémitisme" politique et raciste des XIXe et XXe siècles, teinté d'antichristianisme et défendu par Heinrich Treitschke, Bernhard Förster, le mari de la sœur de Nietzsche, Richard Wagner, Houston Chamberlain, Alfred Rosenberg et Adolf Hitler, la seule chose que l'on puisse dire en tant que chrétien, c'est que Jésus est également né juif, en qui nous, chrétiens de quelque nation que ce soit, mettons tout notre espoir dans la vie et la mort. En Allemagne, le paysage intellectuel n'est pas seulement contaminé idéologiquement, mais il soupire également sous l'incompétence intellectuelle et morale de ses hurleurs totalitaires les plus bruyants.
Rilinger : La construction du Nouvel Ordre Mondial est-elle considérée comme absolue et sacro-sainte, de sorte que toute critique est interdite ?
Cardinal Müller : C'est un signe indéniable de régime totalitaire lorsque la critique est criminalisée. Cela ne peut guère être mieux que ce qu'Hannah Arendt a décrit en relation avec le Troisième Reich et de manière similaire avec le stalinisme, comme elle l'a fait en 1951 dans le livre "Elements and Origins of Total Rulership". antisémitisme, impérialisme, domination totale'' (Munich 2021).
Rilinger : Même si un nouvel ordre mondial doit être créé sans Dieu - Francis Fukuyama, dans son livre "Der große Aufbruch. Comment notre société invente un nouvel ordre", a indiqué qu'un renouveau religieux allait avoir lieu. Toutefois, non parce que les personnes sont convaincues de la vérité de la révélation, mais parce qu'elles "ressentent un besoin de rituels ancestraux et de traditions culturelles face au manque de communauté et à la dissolution des liens sociaux dans le monde séculier". Partagez-vous cette vision du retour de la religion et imaginez-vous un recours plus large et plus fort au christianisme ?
Cardinal Müller : La religion ne revient pas comme un phénomène naturel qui en appelle un autre. La religion, en tant que disposition et attitude spirituelle et morale visant à ramener l'ensemble du monde à la puissance supérieure du divin et à ressentir un respect pour le caractère sacré de la vie, n'est pas détachable de la nature humaine. Il en va autrement de la foi surnaturelle qui nous est insufflée par le Saint-Esprit et qui nous rend capables d'approuver pleinement Dieu dans la parole qu'il nous adresse, avec notre intelligence et notre volonté. Dans la parabole du juge inique qui prive une pauvre veuve de son droit, Jésus dit à ses disciples : "Dieu ne ferait-il pas droit à ses élus qui crient vers lui jour et nuit, mais hésiterait-il à leur égard ? Je vous le dis : il leur rendra justice sans délai. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?" (Lc 18, 6 ss).
Le déclin de l'Église en Allemagne et en Europe n'est pas causé par la sécularisation, la lutte ecclésiale des régimes totalitaires et le Kulturkampf de Bismarck à la Société Giordano-Bruno, mais par le manque de foi, la faiblesse de l'espérance et l'amour grandissant des catholiques baptisés et confirmés qui préfèrent se laisser influencer par les sirènes du monde plutôt que d'écouter et de suivre la voix de leur Bon Pasteur.
Le roi Charles III, anciennement prince Charles, a donné le plus fort soutien possible aux politiques radicales de la Grande Réinitialisation, en prononçant un discours pour marquer le lancement du projet.
( LifeSiteNews ) – Le fils de la reine Elizabeth II, Charles, qui est monté sur le trône britannique à la suite de sa mort jeudi, a co-organisé la réunion initiale pour le Great Reset, une initiative totalitaire du Forum économique mondial, avec le président du WEF, Klaus Schwab.
Dans une vidéo publiée pour marquer le lancement de la Grande réinitialisation, le prince Charles de l'époque a averti que le plan de la Grande réinitialisation, qui comprend des politiques ''vertes'' qui étoufferaient les entreprises et les libertés individuelles dans le monde entier, est une question d'urgence.
"Nous n'avons pas d'alternative, car sinon, à moins que nous ne prenions les mesures nécessaires et que nous reconstruisions de manière plus verte, plus durable et plus inclusive, nous finirons par avoir [plus] de pandémies et [plus] de catastrophes accélérant le réchauffement climatique et le climat changer », a déclaré Charles, reprenant le refrain du WEF selon lequel des interventions mondiales majeures dans les pratiques commerciales et les habitudes de consommation sont nécessaires pour éviter une « catastrophe imminente ».
Charles a proposé que le monde "saisisse" l'opportunité présentée par la "crise" du COVID-19 - également un appel du WEF - pour créer "une bioéconomie plus circulaire qui rend à la nature autant que nous en prenons".
Il a noté que cela impliquerait des émissions nettes de carbone nulles et l'utilisation de la tarification du carbone pour atteindre cet objectif, un système dans lequel les "coûts externes" des émissions de gaz à effet de serre sont liés à leurs sources à un prix, généralement sur le dioxyde de carbone émis. Ces coûts peuvent être considérés comme la prise en compte des conséquences alléguées du changement climatique qui sont très éloignées des émissions elles-mêmes telles que les dommages aux cultures et la perte de biens dus aux inondations.
En 2019, le Royaume-Uni est devenu la première grande économie à fixer un objectif d'émissions nettes nulles de dioxyde de carbone pour 2050, le même que celui proposé par le WEF dans un défi lancé à ses participants commerciaux mondiaux avant leur réunion annuelle de 2020.
Afin d'atteindre cet objectif, le conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique a encouragé le public britannique à réduire sa consommation de viande et à voler moins souvent pour réduire la production nationale de carbone. Dans une étape supplémentaire, le Comité britannique sur le changement climatique est allé jusqu'à critiquer le gouvernement pour avoir omis les demandes de restrictions alimentaires et de voyage dans le cadre de sa stratégie 2030 sur le changement climatique.
Le comité a proposé que les individus réduisent leur consommation de viande d'environ 20 % avant 2030 et de 15 % supplémentaires au cours des 20 années suivantes afin de convertir les terres utilisées pour la production de viande et de produits laitiers en espaces pour les arbres.
Même en l'absence d'un tel mandat gouvernemental, une autre proposition majeure du WEF approuvée par le roi Charles III - la tarification du carbone - nuirait finalement aux classes moyennes et inférieures en augmentant le coût des affaires et en répercutant ainsi les dépenses sur les consommateurs, qui porteraient le fardeau de de telles politiques « vertes » si les entreprises elles-mêmes ne sont pas obligées de fermer d'abord par manque de profit.
Pendant ce temps, plus de 1 100 scientifiques et professionnels ont signé une Déclaration mondiale sur le climat (CMB) déclarant qu'"il n'y a pas d'urgence climatique", arguant que le dioxyde de carbone n'est pas un polluant, que des facteurs naturels et anthropiques provoquent le réchauffement climatique, que le réchauffement est beaucoup plus lent que prévu, et qu'un tel réchauffement n'a pas augmenté les catastrophes naturelles.
La grande réinitialisation a été décrite par les conservateurs comme une menace non seulement pour le bien-être économique, mais aussi pour la famille. Comme l'a rapporté LifeSite , l' un des thèmes clés de la réinitialisation est "l'inclusion LGBTI". Depuis juin 2020, le Forum économique mondial a publié des articles tels que « Great Reset : Why LGBT+ inclusion is the secret to cities' post-pandemic success » et « Why being an LGBT+ ally can transform lives – yourinclus ». Avec Microsoft et Pepsi, ils ont déployé un programme appelé "Hour of Pride" pour propager "l'inclusion LGBTQI+ pendant la crise du COVID-19".
Le WEF finirait par coopter les nations et leur souveraineté avec l'aide de dirigeants politiques, tels que les jeunes leaders mondiaux du WEF Justin Trudeau et Emmanuel Macron qui partagent les objectifs de la Grande Réinitialisation, sinon par le biais de pressions et d'influences extérieures, y compris l'emprise de riches méga-corporations alliées au WEF.
"À quoi ressemble la Grande Réinitialisation ? Voici à quoi cela ressemble : Les responsables font ce qu'ils veulent parce qu'ils sont responsables. Aucun principe n'est universel. Aucune norme n'est appliquée de manière uniforme », a déclaré Tucker Carlson en 2020.
La monarchie britannique s'est longtemps abstenue d'ingérence dans les décisions du Parlement et, en fait, au cours des derniers siècles, une telle ingérence a été très rare dans les autres monarchies du monde. Cependant, les lois britanniques nécessitent toujours la sanction royale pour entrer en vigueur, qui viendra désormais du roi Charles III.
Le roi Charles III ainsi que son père, le prince Philip, ont tous deux assisté aux réunions de Bilderberg, un forum annuel très secret utilisé par les élites mondiales depuis 1954 pour faire avancer leur vision du monde.
Abordant l'affirmation selon laquelle les réunions sont utilisées pour parvenir à un gouvernement mondial, Denis Healey, fondateur du groupe Bilderberg et membre du comité directeur pendant 30 ans, a déclaré en 2001 : « Dire que nous aspirons à un gouvernement mondial est exagéré, mais pas tout à fait injuste.
La guerre en #Ukraine est un prétexte pour l'accélérer.
la mondialisation s'accélère au profit des grands groupes.
Le Grand Reset n'est pas un délire de complotiste mais une proposition faites à Davos au Forum économique mondial pour reconstruire l'économie après le #Covid_19 La guerre en #Ukraine est un prétexte pour l'accélérer. la mondialisation s'accélère au profit des grands groupes.
"Dans le passé, de nombreux tyrans et gouvernements ont voulu le faire, mais personne ne comprenait assez bien la biologie, et personne n'avait assez de puissance de calcul et de données pour pirater des millions de personnes. Ni la Gestapo ni le KGB n'ont pu le faire. Mais bientôt, au moins certaines sociétés et certains gouvernements seront en mesure de pirater systématiquement tout le monde. Nous, les humains, devrions nous habituer à l'idée que nous ne sommes plus des âmes mystérieuses. Nous sommes maintenant des animaux piratables."
"Aujourd'hui, nous avons la technologie pour pirater les êtres humains à grande échelle. Je veux dire, tout est numérisé. Tout est surveillé. En cette période de crise, il faut suivre la science. On dit souvent qu'il ne faut jamais laisser passer une bonne crise parce qu'une crise c'est l'occasion de faire aussi de bonnes réformes, qu'en temps normal les gens n'accepteraient jamais, mais en temps de crise, vous voyez on a une chance, alors allons-y. Le vaccin nous aidera bien sûr, il rendra les choses, vous savez, plus gérables.
"Les gens pourraient regarder en arrière dans 100 ans et identifier l'épidémie de coronavirus comme le moment où un nouveau régime de surveillance a pris le dessus, en particulier la surveillance sous la peau, qui, je pense, est peut-être le développement le plus important du 21e siècle. Cette capacité à pirater les êtres humains pour aller sous la peau, collecter des données biométriques, les analyser et comprendre les gens mieux qu'ils ne se comprennent eux-mêmes. Je crois que c'est peut-être l'événement le plus important du 21e siècle."
Ainsi, la guerre en Ukraine ne sert pas seulement à protéger les frontières physiques de la Russie contre l'agression de l'OTAN, écrit Robert Bridge.
Depuis de nombreuses décennies, les États-Unis discutent de manière obsessionnelle de l'expression "nouvel ordre mondial", mais peu de gens savent d'où vient le concept et où les défenseurs de cette grande vision veulent mener l'humanité. Une chose est sûre cependant : la Russie n'est pas enthousiaste à ce sujet.
Cette semaine, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que l'un des objectifs de l'opération militaire de Moscou en Ukraine était de mettre fin à l'ordre mondial dominé par les États-Unis, qui contredit catégoriquement le souhait de la Russie et de ses alliés d'un système mondial multipolaire.
"Notre opération militaire spéciale vise à mettre un terme à l'expansion insolente [des forces de l'OTAN] et à la ... quête de domination totale des Etats-Unis et de leurs sujets occidentaux sur la scène mondiale", a déclaré Lavrov à la chaîne d'information Rossiya 24.
"Cette domination repose sur des violations flagrantes du droit international et sur certaines règles qu'ils vantent tant maintenant et qu'ils inventent au cas par cas", a ajouté le haut diplomate russe.
Outre la question de savoir si l'OTAN, dirigée par les États-Unis, tiendra compte des avertissements de Moscou et arrêtera son avancée militaire à la frontière russe, une autre question tout aussi critique se pose : qu'est-ce exactement que le Nouvel ordre mondial, et pourquoi ce terme suscite-t-il tant de peur et de dégoût ?
Dans une lettre datée du 15 août 1871, le général confédéré et auteur éminent Albert Pike a écrit une lettre à l'homme politique italien et agitateur révolutionnaire Giuseppe Mazzinni, dans laquelle il proposait la création d'un "ordre mondial unique" dans lequel toutes les nations se soumettraient au diktat d'une seule autorité. Depuis lors, plusieurs présidents américains se sont prononcés du bout des lèvres en faveur de cette superstructure mondiale encore à réaliser, à la tête de laquelle se trouveraient prétendument les États-Unis.
"L'ordre mondial auquel nous aspirons", a déclaré Franklin D. Roosevelt en 1941 dans son discours sur l'état de l'Union, "c'est la coopération de pays libres travaillant ensemble dans une société amicale et civilisée".
Plus tard, le président américain Harry S. Truman, qui a largué non pas une, mais deux bombes atomiques sur le Japon presque vaincu dans les dernières heures de la Seconde Guerre mondiale, a également exprimé sa fascination pour l'"ordre mondial".
"Aujourd'hui, la grande aspiration de l'humanité est de créer un ordre mondial capable de maintenir la paix dans le monde", a déclaré Truman à un auditoire de l'ancien ordre arabe des nobles du sanctuaire mystique, dont Truman était un fier membre. "Le type d'organisation mondiale auquel cette nation et d'autres nations démocratiques aspirent est une organisation mondiale basée sur l'accord volontaire d'États indépendants", a-t-il ajouté.
En ces temps quasi-démocratiques, on ne peut qu'imaginer le type de contrainte qui serait nécessaire pour amener les nations à donner leur "consentement volontaire" à un tel pouvoir unipolaire.
Jusqu'à présent, la plupart des dirigeants américains ont hésité à utiliser le terme chargé de "Nouvel Ordre Mondial", ce qui semble étrange étant donné que "Novus Ordo Seclorum" ("Nouvel Ordre des Âges") a été gravé au dos du Grand Sceau des États-Unis depuis 1782, lorsque Charles Thomson, l'un des pères fondateurs, a présenté son dessin au Congrès continental.
MDCCLXXVI is 1776 in Roman Numerals The Babylonian numbering system is base 60 Mystery Babylon is the Biblical name for the Devil The triangle is the mathematical representation of Diabalon By applying the Delta to MDCCLXXVI gives us the numerical arrangement of 666 pic.twitter.com/Prp7yHk18u
Ce sceau a suscité des spéculations enfiévrées de la part des "théoriciens du complot" qui voient dans le sceau - représentant une pyramide égyptienne surmontée d'un œil qui voit tout - la preuve que les États-Unis sont gouvernés par une cabale secrète vouée à la domination mondiale. En fait, le terme "Novus Ordo Seclorum" aurait été emprunté au poète latin Virgile, qui écrivit dans son Quatrième Eclogue : "Le grand ordre des âges est né de nouveau... maintenant la justice et le retour de la domination du règne de Saturne". Dans l'ensemble, il semble étrange qu'une nation chrétienne orne sa monnaie la plus visible de motifs égyptiens et de références à d'anciens cultes païens.
Il n'est toutefois pas nécessaire d'aller trop loin dans la réflexion pour se méfier de tout politicien ou gouvernement qui promeut l'idée d'un système de gouvernement "mondial". C'était en effet la morale derrière la tour de Babel, où Dieu, irrité par les efforts des hommes pour construire une ville et une tour suffisamment hautes pour atteindre le ciel, a fait parler les ouvriers dans des langues diverses et les a exilés aux quatre coins de la terre. Rarement, cependant, les allégories bibliques ont amené des hommes ambitieux à reconsidérer leurs plans égarés.
Le 11 septembre 1990, George HW Bush, enthousiasmé par la guerre américaine dans le golfe Persique, a prononcé la phrase redoutée non pas une fois, mais deux fois.
"De ces temps troublés", a-t-il déclaré au Congrès en référence à un paradis au-delà de l'horizon, "peut émerger un nouvel ordre mondial... Une ère dans laquelle les nations du monde, l'Est et l'Ouest, le Nord et le Sud, pourront prospérer et vivre en harmonie".
Cela semble très tentant, n'est-ce pas ? Tout ce qu'il faut pour jouir de la paix mondiale semble être que les nations soumettent leur liberté et leur souveraineté à un seul dirigeant.
Et plus tard dans son discours, il dit : "Une fois de plus, les Américains... servent aux côtés des Arabes, des Européens, des Asiatiques et des Africains pour défendre les principes et le rêve d'un Nouvel Ordre Mondial." Je soupçonne que dans ce paradis politique, les lions aussi se couchent avec les agneaux.
La partie critique du passage de Bush est sa remarque : "Out of these troubled times". La clé de la création du "nouvel ordre mondial" auquel ces gens aspirent si désespérément est tout simplement le chaos. Le rêve tordu de réunir toutes les nations sous un même toit ne peut être réalisé que par un événement catastrophique, une tragédie si grande que les pays se soumettront avec empressement à l'hégémon. C'est bien sûr la dialectique hégélienne de base, où une crise terrible survient, les gens réagissent et l'État tout-puissant entre en scène pour trouver une solution, ce qui, bizarrement, conduit à une perte fondamentale de liberté.
Récemment, le président américain Joe Biden a mentionné le tristement célèbre slogan, qui a d'ailleurs peut-être aussi amené Lavrov à répéter sa condamnation du "nouvel ordre mondial".
"C'est maintenant un moment où les choses changent", a déclaré Biden lors d'une réunion de l'organisation de lobbying Business Roundtable le mois dernier. "Nous allons -- il y aura un nouvel ordre mondial, et nous devons le diriger." Tant pis pour ce qui est un effort de groupe ; Biden a révélé ce qui est tenu pour acquis parmi l'élite de Washington : il y aura un nouvel ordre mondial, et les États-Unis le "dirigeront".
Il faut souligner encore et encore que ces individus obsédés par le pouvoir ont besoin d'une crise pour mettre en œuvre leurs plans. Cela est devenu clair au début de la pandémie de Covid-19, lorsque Klaus Schwab, président du Forum économique mondial et auteur de The Great Reset, a déclaré que "la pandémie représente une occasion rare mais étroite de réfléchir à notre monde, de le repenser et de le reconstruire". Chaque fois qu'une personne puissante et très influente, en particulier une personne qui n'est pas tenue de rendre des comptes par un processus démocratique, commence à parler d'une crise comme d'une "opportunité", la sonnette d'alarme devrait être tirée.
Considérez que c'est le même patron du WEF (Forum économique mondial) qui, en collaboration avec l'Université Johns Hopkins et la Fondation Bill et Melinda Gates, a organisé ce que l'on appelle l'événement 201, lequel a prédit de manière presque détaillée comment la pandémie réelle se déroulerait quelques mois plus tard. Cela ne veut pas dire que Schwab savait ce qui allait arriver, mais que lui et ses collègues se préparaient à un tel moment pour provoquer la "Grande Réinitialisation".
Ensuite, il y a eu le Project for a New American Century (PNAC), un groupe de réflexion néoconservateur aujourd'hui disparu fondé en 1997 par William Kristol et Robert Kagan qui a joué un rôle majeur dans la promotion de l'invasion de l'Irak en 2003. Dans l'une de leurs publications les plus influentes, intitulée Rebuilding America's Defenses (2000), les auteurs, dont beaucoup ont occupé des postes politiques importants au sein de l'administration Bush, déploraient que "le processus de transformation, même s'il implique des changements révolutionnaires, serait probablement long, à moins qu'un événement catastrophique et déclencheur ne se produise - comme un nouveau Pearl Harbor".
Et voilà que le 11 septembre 2001, presque exactement un an plus tard, le PNAC a eu son "événement catastrophique et catalytique" avec les attaques terroristes sur Manhattan. Cet événement annonçait une "guerre contre le terrorisme" d'une décennie dans laquelle les États-Unis devaient chercher à rattraper la Russie et la Chine, qui étendaient tranquillement leurs capacités offensives et défensives tandis que l'armée américaine s'épuisait dans des conflits longs et inutiles à l'étranger.
À quelles autres crises l'humanité devrait-elle se préparer et qui pourraient inaugurer ce "nouvel ordre mondial" ? Tout, d'un effondrement économique à une invasion extraterrestre en passant par une pandémie virale, suffirait à résoudre le problème. Mais la question plus importante est de savoir quel type de "nouvel ordre mondial" les États-Unis imposeraient à la planète s'ils en avaient la moindre chance.
Un coup d'œil rapide sur l'évolution sociale, culturelle et politique aux États-Unis, où d'étranges expériences progressistes (par exemple, l'enseignement de l'idéologie transgenre, de la théorie critique de la race et des modes de vie sexuels alternatifs au niveau de l'école primaire par des extrémistes de la Cancel Culture) devaient provoquer un grand émoi. La logique et le comportement décent ont été bouleversés, et cela fait comprendre à des pays conservateurs comme la Russie que ce n'est pas le genre de "nouvel ordre mondial" - même s'ils étaient théoriquement prêts à soutenir un projet aussi grandiose - auquel ils veulent participer.
Ainsi, la guerre en Ukraine ne sert donc pas seulement à protéger les frontières physiques de la Russie contre une agression de l'OTAN. La guerre en Ukraine vise à préserver la Russie d'un naufrage spirituel qui serait le résultat final d'un "nouvel ordre mondial" dicté par un Occident moralement en faillite. A cet égard, la Russie est engagée dans une lutte existentielle pour sa propre âme.
Rencontre Mohammad Al Gergawi et Klaus Schwab durant le Sommet du Gouvernement mondial
Alors que les médias et le gouvernement prétendent que le Nouvel Ordre Mondial est une "théorie du complot", les dirigeants politiques et les magnats des affaires tiennent des réunions où ils en discutent ouvertement.
Les 29 et 30 mars, par exemple, le Sommet mondial des gouvernements 2022 a eu lieu à Dubaï. Dans la capitale des Emirats Arabes Unis, ils ont discuté de la manière dont le Nouvel Ordre Mondial pourrait être introduit.
La présentatrice de CNN, Becky Anderson, a ouvert la réunion en demandant : "Sommes-nous prêts pour un nouvel ordre mondial ?"
— The Pezant Journalist ⏳👁 (@PezntJournalist) March 30, 2022
Jour 1 du Sommet mondial des gouvernements 2022. Cela a pris moins de 30 secondes … "Le titre de cette session : Sommes-nous prêts pour un nouvel ordre mondial ?"
L'objectif de la réunion est de "façonner l'avenir des gouvernements" et de "créer un avenir meilleur pour l'humanité".
Parmi les participants figuraient Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial, directeur général du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et le chef de l'OMS Tedros.
Schwab a déclaré lors du Sommet mondial des gouvernements de 2022 que "nous savons que les systèmes énergétiques, les systèmes alimentaires et les chaînes d'approvisionnement mondiaux seront gravement touchés".
NEW - Klaus Schwab says "we do know the global energy systems, food systems, and supply chains will be deeply affected" at the World Government Summit 2022.pic.twitter.com/uY271thlJ8
Des responsables gouvernementaux et même des présidents de pays tels que les États-Unis, l'Égypte, l'Arabie saoudite, Israël, la Suède, la Jordanie, le Japon, la Corée du Sud, le Rwanda, le Maroc et l'Ouganda étaient également présents.
Plus tôt, le président américain Joe Biden a annoncé l'arrivée du Nouvel Ordre Mondial. Il a déclaré que les États-Unis devraient prendre les devants.
Et quelles sont les bases du nouvel ordre mondial ?
L'archevêque Carlo Maria Viganò a publié un long éditorial pour LifeSiteNews dans lequel il explique son opinion selon laquelle le conflit Russie/Ukraine est un complot mondialiste visant à "établir la tyrannie du nouvel ordre mondial".
"Si nous regardons ce qui se passe en Ukraine, sans être induits en erreur par les grossières falsifications des grands médias, nous réalisons que le respect des droits de chacun a été complètement ignoré ; en effet, on a l'impression que l'administration Biden, l'OTAN et l'Union européenne veulent délibérément entretenir une situation de déséquilibre manifeste, précisément pour rendre impossible toute tentative de résolution pacifique de la crise ukrainienne, provoquant la Fédération de Russie à déclencher un conflit. C'est là que réside la gravité du problème. C'est le piège tendu à la fois à la Russie et à l'Ukraine, qui les utilise toutes les deux pour permettre à l'élite mondialiste de mener à bien son plan criminel", a écrit Vigano.
Il a appelé les tentacules de l'oligarchie, qui comprennent "l'ONU, l'OTAN, le Forum économique mondial, l'Union européenne", ainsi que des organisations "philanthropiques" comme "George Soros' Open Society et la Fondation Bill & Melinda Gates". Vigano a déclaré que la représentation de l'Ukraine par les faux médias comme héroïque, et de la Russie comme barbare, est une fausse représentation des faits.
"Il est consternant de voir avec quelle hypocrisie l'Union européenne et les États-Unis – Bruxelles et Washington – apportent leur soutien inconditionnel au président Zelensky, dont le gouvernement depuis huit ans continue de persécuter en toute impunité les Ukrainiens russophones, pour lesquels il est même interdit de s'exprimer dans sa propre langue, dans une nation qui comprend de nombreuses ethnies, dont celles qui parlent russe représentent 17,2 %. Et il est scandaleux qu'ils se taisent sur l'utilisation de civils comme boucliers humains par l'armée ukrainienne, qui place des positions anti-aériennes dans les centres de population, les hôpitaux, les écoles et les jardins d'enfants précisément pour que leur destruction puisse causer des morts parmi la population", a déclaré Vigano. a écrit.
"La révolution de couleur d'Euromaidan, ainsi que la mise en place d'un gouvernement pro-OTAN composé d'homines novi formés par le Forum économique mondial et George Soros, visaient à créer les conditions de la subordination de l'Ukraine au bloc de l'OTAN, en la soustrayant de l'influence de la Fédération de Russie. À cette fin, l'action subversive des ONG du philanthrope hongrois, soutenue par la propagande médiatique, a gardé le silence sur les crimes des organisations paramilitaires néonazies, financées par les mêmes personnes qui parrainent Zelensky", a écrit Vigano.
"Mais si le lavage de cerveau pratiqué par les médias grand public dans les pays occidentaux a réussi à véhiculer un récit complètement déformé de la réalité, on ne peut pas en dire autant de l'Ukraine, où la population est également bien consciente de la corruption de la classe politique au pouvoir, de son éloignement des vrais problèmes de la nation ukrainienne. Nous, Occidentaux, croyons que les 'oligarques' ne sont qu'en Russie, alors que la réalité est qu'ils sont surtout présents dans toute la galaxie des nations qui composaient autrefois l'Union soviétique, où ils peuvent accumuler richesse et pouvoir simplement en se plaçant à la disposition des 'philanthropes' étrangers et des multinationales", a-t-il poursuivi.
"Le peuple ukrainien, quel que soit le groupe ethnique auquel il appartient, n'est que les derniers otages involontaires du régime totalitaire supranational qui a mis à genoux les économies nationales du monde entier à travers la tromperie du COVID, après avoir publiquement théorisé la nécessité de décimer la population mondiale et transformer les survivants en malades chroniques qui ont irrémédiablement compromis leur système immunitaire", a ajouté Vigano.
Vigano est clairement très cultivé et connaît bien les idéologies de l'élite dirigeante mondiale. Il est un héros pour chaque croyant catholique ainsi que pour chaque chrétien qui a l'intention de résister au gouvernement mondial satanique qui se forme en ce moment. L'intégralité de son éditorial peut être consultée ici.
Le cardinal allemand Gerhard Ludwig Mueller a accusé «l'élite financière» – citant Soros, Gates et Schwab – d'instrumentaliser la crise du Covid-19 pour instaurer un «contrôle total» des populations. La presse allemande dénonce son «complotisme». L'ancien évêque de Ratisbonne – aujourd'hui prince de l'Eglise catholique – Gerhard Ludwig Mueller a tiré à boulets rouges sur une certaine «élite financière», qui profite selon lui de la crise du Covid-19 pour «faire avancer son agenda». «Les gens qui sont assis sur le trône de leur richesse», voient une «opportunité de faire avancer leur programme», a accusé l'homme d'église dans un extrait d'entretien (non encore diffusé en intégralité) publié sur les réseaux sociaux le 6 décembre par l'Institut Saint-Boniface, un site traditionnaliste autrichien.
"[they] proclaim loudly that this is an opportunity to push their agenda, an agenda based on fraud, specifically the opinion that we can use modern technology to bring forth a new creation [...]" His Eminence Kardinal Müller, former Prefect of the CDF. pic.twitter.com/JSkWWFTSg4
Le septuagénaire a estimé que le Covid-19 a semé le «chaos» et des «troubles» non seulement en raison du «manque de connaissances» sur la transmissibilité et la dangerosité du virus lui-même, mais aussi de la volonté des super-riches de «saisir une opportunité de mettre les gens au pas». Les élites financières mondiales instrumentaliseraient selon lui désormais la pandémie et les mesures restrictives adoptées par les gouvernements afin de lutter contre la propagation du virus pour soumettre les gens à un «contrôle total» et mettre en place un «Etat de surveillance» mondial, a-t-il ajouté. Parmi les personnes prétendument à l'origine de ce projet, les milliardaires Bill Gates et George Soros ainsi que le président du Forum économique de Davos, Klaus Schwab, ont été cités par le cardinal. «Cela n'a rien à voir avec la démocratie», s'est encore insurgé le prélat, pour qui les élites financières voudraient créer un «homme nouveau», qui serait à leur «image et à leur ressemblance». La presse allemande dénonce des propos «complotistes» D'abord passés relativement inaperçus dans le monde germanophone, les propos du cardinal ont été depuis relayés par la presse, et taxés de «complotisme». Interrogé par l'agence DPA, le politologue allemand Jan Rathje a estimé que ces propos relevaient non seulement de la théorie du complot, mais aussi éventuellement de l'antisémitisme, George Soros étant de confession juive.
L'agence de presse précise que contacté par ses soins, le Vatican n'a pour l'instant pas fait de commentaire. Pas plus que la Conférence épiscopale allemande, qui a simplement réitéré son appel à la vaccination. Contacté par DPA, le cardinal a pour sa part confirmé ses propos et affirmé qu'il rejetait la logique consistant à classer «automatiquement du mauvais côté» ceux qui critiquent l'«élite financière». Il en a profité pour tancer une nouvelle fois «l'influence illégitime des élites super-riches dans divers pays». Gerhard Ludwig Mueller a été entre 2012 et 2017 préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, un organe essentiel de la curie romaine qui a pour mission de «faire connaître et garder la foi», avant d'être démis de ses fonctions par le pape François.
« En langage journalistique le sujet Templier est un "marronnier", c'est-à-dire un sujet que l'on ressert périodiquement sans même avoir besoin de le renouveler (J.-V. BACQUART). Énigmes, mystères, secrets lui sont généralement associés, car il est naturellement un aliment de choix pour toutes les théories ésotériques ou complotistes que l'on peut imaginer.
« [C]e "sottisier templier". Celui-ci est bien là et il est en lui-même un objet historique, même si son contenu ne tient pas la route. Aussi je ne parlerai pas de la prétendue charte de Larménius et des listes de grands maîtres ayant succédé à Jacques de Molay jusqu'à nos jours, tout cela reposant sur des faux tellement grossiers qu'on se demande comment on peut encore raisonner dessus. [...] Je proposerai seulement quelques thèmes pour montrer comment légendes et affabulations se sont formées à partir de quelques faits réels et de beaucoup d'autres qui ne le sont pas.
« [...] Laissons aux amateurs de la fantasy history le récit qui fait des premiers Templiers un commando secret chargé dès 1099 (et l'on ose se référer au grand historien du royaume latin de Jérusalem, l'archevêque Guillaume de Tyr, qui n'a jamais situé la création du Temple à cette date!) de faire des fouilles dans le prétendu Temple de Salomon pour mettre la main sur l'Arche d'Alliance; ils l'auraient ensuite rapportée en France et cachée dans la cathédrale de Chartes (dont ils auraient été naturellement les constructeurs!...) [Ndlr. La construction de la cathédrale de Chartes a commencé un siècle plus tard... en 1194 : l'architecte reprend en compte les innovations de ses prédécesseurs pour édifier un monument classique avec une élévation à trois niveaux par suppression des tribunes - dont la fonction est remplacée par des arcs-boutants. Source: La France médiévale, Sous la Direc. de Jean Favier, Fayard, Vitry-sur-Seine 1983, p. 418.]
« [...] Lorsque au début du XVIIIe siècle, en Angleterre, en France, en Allemagne, la franc-maçonnerie prend son essor, il n'est pas question de l'ordre du Temple. Les maçons se réfèrent à la chevalerie qui connaît alors un vif "revival"; la chevalerie, ses valeurs, ses rites, son organisation. En France, le chevalier Ramsey (franc-maçon. Ndlr.) fait le lien avec la croisade; et de fil en aiguille, on en vient aux chevaliers du temple, qui firent du Temple de Salomon (ou ce que l'on croit être le Temple de Salomon) à Jérusalem leur "maison chêvetaine".
« [...] Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, certains maçons allemands rejetant le rationalisme et l'égalitarisme un peu trop prégnants dans la maçonnerie, vont introduire dans leurs loges des grades hiérarchiques et des rites ésotériques qu'ils pensent avoir été ceux des Templiers. Ainsi se développa ce que Le Forestier a plaisamment appelé le "bobard templier", ouvrant la voie au templarisme ou néo-templarisme du XIXe siècle...
« Karl Gottfried von Hund fonda ainsi la "Stricte observance templière" instituant au sommet de sa pyramide des grades celui des "supérieurs inconnus".
« Un autre auteur, Friedrich Nicolai, présente en 1782 une des premières moutures du templarisme en ce sens qu'il fait des Templiers les sectateurs d'une doctrine non catholique connue des seuls initiés. Il distingue trois grades : les simples frères qui ne connaissent que la règle ordinaire, celle du concile de Troyes; les frères du grade de la grande profession à qui on a demandé de renier le Christ et de cracher sur la croix; et enfin les frères de l'ordre intérieur, les seuls initiés, les seuls à connaître la signification du 'Baphomet'. Voilà donc introduit le fameux 'Baphomet' sur lequel je vais revenir.
« Avec Nicolai, la règle historique s'articule sur la règle ésotérique. En quelque sorte, la règle de 1129 serait la vitrine légale du véritable ordre du Temple, société secrète diffusant une doctrine différente de celle de l'Église et fondée sur un savoir caché que l'in peut définir comme manichéo-gnostique (et les règles ou doctrines secrètes de Merzdorf et Loiseleur près d'un siècle plus tard en sont l'écho) et dont le Baphomet est le cœur.
« Nicolai et quasiment au même moment un autre auteur, Starck, ont inventé le Baphomet templariste en même temps qu'ils développaient l'idée d'une filiation entre les Templiers et les gnostiques et manichéens de l'Antiquité, toutes sectes et doctrines que les docteurs du christianisme de l'Antiquité ont combattues en écartant, pour mieux fixer la doctrine chrétienne, de nombreux textes dits "apocryphes"; parmi eux une série d'"évangiles" fortement entachés de gnosticisme pour qui la connaissance entière, supérieure et secrète de Dieu ne pouvait être atteinte que par un cercle restreint d'initiés; pour le christianisme au contraire Dieu devait être accessible à tous, par la foi.
« Dans la construction de Friedrich Nicolai, le Baphomet n'était pas une idole mais le symbole de l'"immersion" gnostique, une sorte de baptême, degré ultime de la connaissance et de la sagese. Nicolai distingue bien en effet l'idole qui se présente comme un buste avec une tête barbue censée représenter le père de toutes choses, et le symbole qui seul a le nom de Baphomet et qui est une inscription en forme de hiéroglyphe. À ce symbole sont liés de mystérieux objets "baphométiques" que Nicolai a reproduits dans son ouvrage.
« Le terme de Baphomet n'est pas une invention de Nicolai et de ceux qui l'ont suivi. Les accusateurs des Templiers, en 1307, leur ont reproché de renier le Christ et d'adorer une idole en forme de tête à une ou plusieurs faces, parfois barbue, parfois avec des pieds (bref, on n'est pas très fixé !), susceptible disait-on d'apporter richesse et puissance aux Templiers : les articles 46 à 60 de la liste des 127 articles qui ont servi de base à l'accusation dans le procès sont consacrés à l'idole et à l'idolâtrie. Pourtant dans les confessions des Templiers, telles que les rapportent les procès-verbaux, l'idole n'est que rarement évoquée et les enquêteurs ne s'y sont pas attardés, sauf dans certains interrogatoires du Midi de la France. Cette idole n'est pas nommée, sauf dans la déposition de deux Templiers interrogés à Carcassonne : l'un dit avoir adoré une idole "en forme de Baphomet" (in figuram Baffometi), l'autre une figure baphométique dont il dut baiser les pieds en disant "yalla, qui est le mot des sarrasins". Dans le procès de Florence, il est dit que lors d'un chapitre, il fut ordonné aux Templiers d'adorer une tête, "votre dieu, votre Baphomet (ou Mahomet)".
« Car dans les pays de langue d'oc, Baphomet n'a d'autre sens que Mahomet. Parlant de l'offensive des Mamelouks contre les chrétiens en orient, le troubadour Olivier écrit : "Et Bahomet agit de tout son pouvoir..." C'est donc en rapport avec l'islam qu'il faut analyser la présence de ce terme dans le procès des Templiers, un islam que les Occidentaux connaissent mal et assimilent au paganisme et à l'idolâtrie. Seuls les clercs instruits ou un peu curieux, ou tout simplement soucieux de combattre efficacement l'islam, ont fait l'effort de s'informer sur cette religion que le prophète Mahomet a prêchée au contraire contre les idolâtres de La Mecque et de l'Arabie. Il n'y a pas d'idoles, pas de saints, pas d'images, pas de statue de Mahomet à vénérer dans l'islam. Les accusateurs des Templiers ne l'ignoraient pas, mais il fallait le faire croire au bon peuple que l'on voulait convaincre de l'abominable hérésie des Templiers.
« [...] Le Baphomet est né à la fin du XVIIIe siècle. »
(Fin de citation)
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
Jean-Vincent BACQUART, Mystérieux Templiers. Idées reçues sur l'Ordre du Temple, Le Cavalier Bleu 2013.
Laurent DAILLIEZ, Les Templiers, ces inconnus, Tallandier, 1972, rééd. Perrin, coll. Tempus 2003
Alain DEMURGER, Les Templiers. Une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Le Seuil, 2005, rééd., Points 2014
Jean FAVIER, Philippe le Bel et le Trésor des Templiers, L'Histoire n° 198, avril 1996
René LE FORESTIER, La Franc-maçonnerie templière et occultiste au XVIIIe et XIXe siècles, A. Faivre (éd.), Editions Montaigne, 1970
SOURCE
Les énigmes de l'histoire de France, Sous la direction de Jean-Christian Petitfils, Perrin, coll. Tempus, Lonrai 2021, p. 37-48
L'Annonciation, par Federico Barocci (XVIe s.)
L'Ancien testament avait annoncé un Messie Dieu dans Jérémie 23,5-6 : ''Voici venir des jours – oracle du Seigneur–, où je susciterai pour David un Germe juste : il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence,...
Oui, tenez bon, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les...
Née en 1330, elle appartenait à la famille royale de Suède, par sa mère, sainte Brigitte et par son père Ulf Gudmarson. Elle est élevée dans le couvent des Cisterciennes de Risaberg (ou Bisberg) et ne souhaite pas quitter cette communauté religieuse mais...
La partition de l'Empire romain en 395, avec Rome et Constantinople pour capitales, a contribué à la naissance de deux mondes aux langues et aux cultures différentes, qui ont développé chacun une tradition religieuse originale. La lente émergence de ces...
Saints Victorien et Frumence, martyrs à Carthage (Tunisie) en 484, sous le roi arien des Vandales d'Afrique, Hunéric. Saint Victorien de Carthage. Vitrail de l'église Saint-Joseph. Jatibonico y Arroyo Blanco. Île de Cuba. XIXe. Victorien, natif d'Adrumète,...
Léa faisait partie de ces nobles dames admiratrices de S. Jérôme. À la mort de son mari, elle distribua ses biens aux pauvres et se retira dans un monastère romain. Devenue, par la suite, mère supérieure de son couvent, elle passait ses nuits en oraisons...
Clémence de Hohenberg naquit en Rhénanie au début du XIIe siècle. Elle épousa le comte de Spanheim (Allemagne), et devenue veuve elle distribua tous ses biens aux pauvres et se retira comme simple moniale à l'abbaye d'Horrès à Trèves, où elle vécut dans...
Ami de Saint Cuthbert qui fut d'abord évêque de Lindisfarne en Angleterre et établit le rite de la liturgie romaine dans son diocèse. Cuthbert préféra reprendre la vie monastique au monastère de Melrose, de tradition irlandaise, et s'en fut solitaire...
Joseph, issu en ligne directe du roi David, était, selon l'expression de l'Evangile, un "juste", c'est-à-dire un homme accompli, dans toutes les vertus. Il exerçait à Nazareth, dans la Galilée (nord d'Israël), la profession de charpentier. Il épousa Marie,...
Saint Cyrille (v. 315 - 387) naquit en 315 ap. J.-C. à Jérusalem, (1) au sein d’une famille chrétienne d’artisans de souche paysanne. Il reçut une éducation solide où entrèrent l’astronomie, l’anatomie et la géographie dont il fera référence dans ses...