Mis à jour le 19 août 2025
Les protestants disent que les saints du ciel ne peuvent pas nous entendre sur terre et qu’il n’est pas biblique de leur parler. Mais le Christ parla à Moïse et à Élie, et ils l'entendirent.
Lorsqu'un ami de Dieu décède, son corps de poussières retourne à la terre comme il vint (Eccl 12: 7), mais son âme vit. Jésus lui-même dit: "Il n'est pas Dieu des morts, mais des vivants, car pour lui tous sont vivants" (Luc 20:38). Alors Abraham, Moïse, Élie - qui vivent devant Dieu-, ils peuvent apparaître avec Jésus sur le mont de la Transfiguration (Matt 17: 3). Leurs corps attendaient la résurrection, mais ils ne dormaient pas eux-mêmes dans le sol.
L’intercession des saints (au Ciel ou vivants sur terre) consiste à demander aux saints de prier pour nous et de soutenir nos prières devant Dieu.
Les saints sont des hommes et des femmes qui ont vécu dans la foi et la charité, et qui sont maintenant au ciel, auprès de Dieu.
Ils sont nos frères et sœurs dans le Christ, et font partie de l’Église, qui est le corps du Christ. Nous pouvons leur demander de prier pour nous et de soutenir nos prières devant Dieu. C’est ce qu’on appelle l’intercession des saints.
Cf. https://portafidei.fr/2024/03/22/l-intercession-des-saints-dans-la-bible/
La Bible enseigne en effet que nous sommes tous unis en Christ, que nous soyons sur terre ou déjà auprès de lui.
Rm 12,5 ... nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps dans le Christ, et membres les uns des autres.
Quand l’Agneau eut pris le Livre, les quatre Vivants et les vingt-quatre Anciens se jetèrent à ses pieds. Ils tenaient chacun une cithare et des coupes d’or pleines de parfums qui sont les PRIÈRES DES SAINTS.
Et par la main de l’ange monta devant Dieu la fumée des parfums, avec les PRIÈRES DES SAINTS.
S'il n'y a qu'un seul médiateur (Saint Paul dans 1Tm 2,5), les saints ne sont que des intercesseurs. Les saints vivants peuvent intercéder les uns pour les autres :
''J’encourage, avant tout, à faire des demandes, des prières, des intercessions et des actions de grâce pour tous les hommes,
pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité.
Cette prière est bonne et agréable à Dieu notre Sauveur,'' (1 Tm 2,3)
La Vierge Marie intercède auprès du Seigneur lors des Noces de Cana
Jn 2,1-11 Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là.
Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples.
Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : "Ils n’ont pas de vin."
[...] Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres).
Jésus dit à ceux qui servaient : "Remplissez d’eau les jarres." Et ils les remplirent jusqu’au bord.
Il leur dit : "Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas." Ils lui en portèrent.
Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau.
"Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ." (Jn 1,16-17)
Tous les chrétiens sont appelés à participer à l"œuvre de salut du Christ.
Et spécialement la Mère de Jésus.(Lc 1,41-43)
C'est pourquoi Saint Padre Pio a pu dire : "Toutes les grâces données par Dieu passent par la Sainte Mère".
Ezéchiel 47:1-12 : "L'eau coulait sous le seuil du temple"
Jean 7:38-39 7:38-39, Jésus dit :
"De son cœur couleront des fleuves d'eau vive".
Dans Apocalypse 12, 1 la Femme revêtue du soleil, et d'une couronne de 12 étoiles. Imédiatement après, un fleuve de grâce/vie coule (Apocalypse 22:1)
Toutes les grâces coulent à travers le Christ, qui a choisi dans sa bonté infinie de venir à travers Marie.
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Il est bon d’intercéder pour son prochain
La Bible nous encourage à prier les uns pour les autres, et c’est cela que l’on nomme ''intercéder'' pour autrui:
Jc 5:16 "Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin d’être guéris. La supplication du juste agit avec beaucoup de force."
Ap 8,3 "Un autre ange vint se placer près de l’autel ; il portait un encensoir d’or ; il lui fut donné quantité de parfums pour les offrir, avec les PRIÈRES DE TOUS LES SAINTS, sur l’autel d’or qui est devant le Trône."
Apocalypse 5,8 "Quand l’Agneau eut pris le Livre, les quatre Vivants et les vingt-quatre Anciens se jetèrent à ses pieds. Ils tenaient chacun une cithare et des coupes d’or pleines de parfums qui sont les PRIÈRES DES SAINTS."
Ac 8,24 "Priez vous-mêmes pour moi le Seigneur, afin que rien ne m’arrive"
Jr 42:2 "et dirent au prophète Jérémie : 'Laisse-toi toucher par notre supplication ! Intercède pour nous auprès du Seigneur ton Dieu"
Né 1:6 "Ecoute la prière que ton serviteur t’adresse en ce moment, jour et nuit, pour tes serviteurs les enfants d’Israël, en confessant les péchés des enfants d’Israël."
De même, une prière faite par quelqu’un de saint a plus de valeur aux yeux de Dieu:
Jb 42:8-10 "Maintenant, prenez sept taureaux et sept béliers, allez trouver mon serviteur Job. Offrez un holocauste en votre faveur, et Job mon serviteur intercédera pour vous. Uniquement par égard pour lui, je ne vous infligerai pas l’infamie méritée pour n’avoir pas parlé de moi avec justesse, comme l’a fait mon serviteur Job. ... Le Seigneur rétablit la condition de Job tandis qu’il intercédait pour son prochain, et le Seigneur porta au double tous les biens de Job."
On comprend clairement que la prière de Job, intercédant pour ses frères, est exaucée en vertu de sa droiture personnelle. L’intercession a donc plus d’efficacité que s’ils avaient prié Dieu directement.
Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.
Il n’est PAS LE DIEU DES MORTS, MAIS DES VIVANTS. Tous, en effet, vivent pour lui.
Les Saints au ciel peuvent aussi prier pour nous
Les Saints morts vont bien au ciel, et ont la vie éternelle. Ils ne vont plus au séjour des morts où Jésus y a libéré les âmes des justes:
Jr 15,1 "Le Seigneur me dit : Même si Moïse et Samuel se tenaient devant moi, je n’aurais pas d’égard pour ce peuple. Renvoie-les loin de moi."
Hébreux 12,1 "Ainsi donc, nous aussi, entourés de cette immense nuée de témoins, et débarrassés de tout ce qui nous alourdit – en particulier du péché qui nous entrave si bien –, courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée
2 Co 1,11 avec l’aide que vous nous apportez en priant pour nous ; ainsi, par l’intervention d’un grand nombre de personnes, la grâce que nous aurons reçue sera pour beaucoup de gens une occasion de rendre grâce à notre sujet.
Jn 11,25-26 "Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais."
Jn 3,18 "Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu."
1 P 3,18-19 "Car le Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu ; il a été mis à mort dans la chair, mais vivifié dans l’Esprit. C’est en lui qu’il est parti proclamer son message aux esprits qui étaient en captivité."
1 P 4,6 "C’est pour cela que l’Évangile a été annoncé aussi aux morts, afin que, jugés selon les hommes dans la chair, ils vivent selon Dieu dans l’Esprit." [Le «jugement» quant à la chair désigne la mort physique, la phrase structurant clairement une antithèse]
1 Th 3,13 "qu’ainsi il affermisse vos cœurs, les rendant irréprochables en sainteté devant Dieu notre Père, lors de la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les saints." (+ Za 14:5)
A la fin Jésus reviendra accompagné de tous les saints: ils ne l’attendent donc pas au séjour des morts. Le récit de la transfiguration (Mt 17) montre Moïse et Elie en discussion avec Jésus, et non pas comme "endormis" dans le shéol.
Ainsi, ces Saints au ciel vivent et sont actifs; ils nous entendent et peuvent transmettre nos prières à Dieu.
Les Écritures montrent que les saints du ciel intercédent activement. Apocalypse 5: 8: "Les quatre Vivants et les vingt-quatre Anciens se jetèrent à ses pieds. Ils tenaient chacun une cithare et des coupes d’or pleines de parfums qui sont les prières des saints." Ils portent nos prières devant Dieu.
Apocalypse 8: 3–4 va plus loin: "un autre ange vint se placer près de l’autel ; il portait un encensoir d’or ; il lui fut donné quantité de parfums pour les offrir, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or qui est devant le Trône. Et par la main de l’ange monta devant Dieu la fumée des parfums, avec les prières des saints." Le paradis n'est pas silencieux. Le paradis est rempli de prière.
Si les saints dans la gloire présentent nos prières à Dieu, alors la mère de Jésus - qui est vivante avec lui dans le ciel - est-ce d'une manière la plus parfaite. De la croix, Jésus nous l'a confiée: "Voici ta mère" (Jean 19:27).
Les premiers chrétiens le croyaient. Saint-Ephrem le Syrien (4e s.) A écrit à propos de Marie: "Après le médiateur, vous êtes la médiatrice du monde entier." Elle prie avec nous et pour nous, nous conduisant toujours à son fils.
Saint-Jérôme s'est opposé à Vigilantius, qui a nié la prière aux saints: "Si les apôtres et les martyrs tout en étant encore dans le corps peuvent prier pour les autres, combien plus après leurs couronnes, leurs victoires et triomphes?"
Même certains réformateurs ont reconnu la vérité. Martin Luther a écrit: "Il faut honorer Marie comme elle le souhaitait elle-même et comme elle s'est exprimée dans le Magnificat: car Dieu a fait de grandes choses pour elle. Nous pouvons dire qu’elle prie pour l'église."
Nous devons être clairs: Jésus-Christ est le seul médiateur (1 Tim 2: 5). Lui seul fait le pont entre Dieu et l'homme. Mais les Écritures également nous ordonnent d'intercéder les uns pour les autres (1 Tim 2:1). Si nous prions les uns pour les autres ici, à combien plus forte raison les saints dans le ciel?
Pensez-y de cette façon: demander à Marie ou aux Saints de prier n'est pas différent que de demander à votre ami ou à votre pasteur de prier pour vous. La différence est qu'ils sont déjà parfaits en amour, plus près du Christ que nous ne pouvons l'être dans cette vie. (Cf. Père Chris Vorderbruggen)
Dans l’Ancien Testament,
II Mc 15,11-17 relate le songe de Judas Maccabée lors de la Révolte des Maccabées – relatée dans les deux livres des Maccabées, dits (avec d'autres) "deutérocanoniques", supprimés dans les bibles protestantes car il rapporte l'intercession des saints au Ciel, dans l'Ancien Testament – :
''Il (Judas Maccabée) leur raconta en outre un songe digne de foi, une sorte de vision qui les réjouit tous.
Voici ce qu’il avait vu : Onias, jadis grand prêtre, cet homme noble et bon, modeste dans son abord et doux de caractère, distingué dans son langage et adonné dès l’enfance à tout ce qui concerne la vertu, étendait les mains et priait pour toute la communauté des Juifs. [faisant et anticipant ainsi le signe de la Croix, Salut du monde]
Ensuite apparut de la même manière un homme remarquable par ses cheveux blancs et par sa dignité, dont le maintien était admirable et tout empreint de majesté.
Prenant la parole, Onias disait : 'Cet homme est l’ami de ses frères, celui qui prie beaucoup pour le peuple et pour la Ville sainte, Jérémie, le prophète de Dieu.'
De la main droite, Jérémie tendit à Judas une épée d’or. En la lui donnant, il s’exprima ainsi :
' Reçois cette épée sainte que Dieu te donne. Par elle, tu briseras tes adversaires.'
Ce très beau discours de Judas eut le pouvoir d’inciter à la vertu et de donner aux jeunes une âme virile.''
La Fête de la Dédicace, fête de la Lumière ou fête des Maccabées, la Ḥānukkāh (en hébreu : "inauguration" ou "dédicace") est la fête juive qui commémore la Nouvelle Dédicace (en ~ 165) du second Temple de Jérusalem, trois ans après sa profanation par Antiochus IV Épiphane (175-164 av. J.-C.) roi grec de Syrie (issu de la dynastie séleucide des diadoques, successeurs d'Alexandre le Grand). La révolte maccabéenne qui vit la victoire des Juifs et permit la fête de la Dédicace est relatée dans les deux livres des Maccabées qui font partie du canon de la Bible catholique.
Jn 10,22-23 nous dit que ''Jésus allait et venait dans le Temple'', ''sous la colonnade de Salomon lors de la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem.''
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Alors Judas et ses frères déclarèrent : "Voilà nos ennemis écrasés, montons purifier le Lieu saint et en faire la dédicace."
Toute l’armée se rassembla, et ils montèrent à la montagne de Sion.
Là, ils virent le sanctuaire dévasté, l’autel profané, les portes complètement brûlées. Dans les parvis, la végétation avait poussé comme dans un bois ou sur une montagne, et les salles des prêtres étaient détruites.
Ils déchirèrent leurs tuniques, se frappèrent la poitrine, répandirent de la cendre sur leur tête
et tombèrent, la face contre terre. Au signal donné par les trompettes, ils poussèrent des cris vers le Ciel.
Alors, Judas donna l’ordre à quelques hommes de combattre les occupants de la citadelle, pendant la purification du Lieu saint.
Il choisit des prêtres irréprochables et très attachés à la Loi.
Ceux-ci purifièrent le Lieu saint et emportèrent les pierres souillées dans un endroit impur.
Ils se demandèrent ce qu’il fallait faire de l’autel des holocaustes, qui avait été profané.
Ils eurent la bonne idée de le démolir, pour écarter tout reproche, du fait que les païens l’avaient souillé. Ils démolirent donc l’autel,
et transportèrent les pierres sur la montagne de la Demeure, dans un endroit approprié, en attendant la venue d’un prophète qui se prononcerait à leur sujet.
Conformément à la Loi, ils prirent des pierres non taillées et bâtirent un autel nouveau, sur le modèle du précédent.
Ils restaurèrent aussi le Lieu saint et l’intérieur de la Demeure ; ils sanctifièrent les parvis.
Ils introduisirent au cœur du sanctuaire les nouveaux ustensiles sacrés qu’ils avaient fabriqués, le chandelier, l’autel des parfums et la table des offrandes.
Ils firent brûler de l’encens sur l’autel et allumèrent les lampes du chandelier, qui illuminèrent le sanctuaire.
Ils placèrent les pains de l’offrande sur la table et tendirent les rideaux. Ils achevèrent ainsi tous les travaux qu’ils avaient entrepris.
Le vingt-cinquième jour du neuvième mois, c’est-à-dire le mois de Kisléou, en l’année 148, de grand matin,
les prêtres offrirent le sacrifice prescrit par la Loi sur le nouvel autel qu’ils avaient construit.
On fit la dédicace de l’autel au chant des hymnes, au son des cithares, des harpes et des cymbales. C’était juste l’anniversaire du jour où les païens l’avaient profané.
Le peuple entier se prosterna la face contre terre pour adorer, puis ils bénirent le Ciel qui avait fait aboutir leur effort.
Pendant huit jours, ils célébrèrent la dédicace de l’autel, en offrant, dans l’allégresse, des holocaustes, des sacrifices de communion et d’action de grâce.
Ils ornèrent la façade du Temple de couronnes d’or et de boucliers, ils en restaurèrent les entrées et les salles et y replacèrent des portes.
Il y eut une grande allégresse dans le peuple, et l’humiliation infligée par les païens fut effacée.
Judas Maccabée décida, avec ses frères et toute l’assemblée d’Israël, que l’anniversaire de la dédicace de l’autel serait célébré pendant huit jours chaque année à cette date [fête juive actuelle de Hanukkah... Ndlr.], dans la joie et l’allégresse."
Curieusement les Juifs ont supprimé cette source scripturaire de 1 M 4,36-59 en supprimant les livres des Maccabées de leur canon biblique massorétique au Xe siècle. La fête de Hanoucca commémorant la révolte des Maccabées a ainsi été conservée dans la tradition juive bien que les livres décrivant cet événement ne figurent pas dans le canon hébraïque...Si bien que de nos jours, ce sont les catholiques qui rappellent aux Juifs cette antique fête juive de Hanukkah.
Le deuxième Livre des Maccabées rapporte un évènement qui se déroula auparavant, sous la grande prêtrise d'Onias (II 3 M 1). L'épisode d'Héliodore chassé du temple par trois anges envoyés par Dieu, sur la prière des Juifs de Jérusalem, est relaté en II M 3,13-25 :
Les habitants de la Ville sainte jouissaient d’une paix totale ; on y observait au mieux les lois, grâce à la piété du grand prêtre Onias et à sa haine du mal.
À cette époque, les rois eux-mêmes en vinrent à honorer le Lieu saint et à rehausser la gloire du Temple par les dons les plus magnifiques.
Séleucos (187-175) roi d’Asie, couvrait lui-même de ses revenus personnels toutes les dépenses exigées par la liturgie des sacrifices.
Or, un certain Simon, de la tribu de Bilga, qui avait été nommé administrateur du Temple, se trouva en désaccord avec le grand prêtre, au sujet de la surveillance des marchés de la ville. [...] Le roi désigna Héliodore, qui était à la tête de ses affaires. Il l’envoya avec l’ordre de procéder à l’enlèvement des richesses indiquées.
[...] Héliodore, en raison des ordres qu’il avait reçus du roi, soutenait absolument que ces richesses devaient être confisquées au profit du trésor royal.
Au jour fixé par lui, il entra pour dresser l’inventaire de ces richesses. Grande fut l’angoisse qui se répandit alors dans toute la ville.
Les prêtres, prosternés devant l’autel en habits sacerdotaux, invoquaient le Ciel, lui qui avait institué la loi sur les dépôts, pour qu’il garde intacts les biens de ceux qui les avaient mis en dépôt.
À voir l’aspect du grand prêtre, on ne pouvait manquer d’être profondément blessé, tant son apparence et l’altération de son teint trahissaient l’angoisse de son âme.
La frayeur dont cet homme était envahi et le tremblement de son corps manifestaient clairement à ceux qui le regardaient la souffrance intime de son cœur.
Devant la profanation qui menaçait le Lieu saint, les gens se précipitaient en foule hors des maisons où ils se trouvaient, pour s’unir dans une supplication commune.
Les femmes, enveloppées d’une toile à sac serrée au-dessous de la poitrine, se répandaient dans les rues. Quant aux jeunes filles, habituellement retenues à l’intérieur, les unes couraient vers les portails, d’autres sur les murailles, d’autres encore se penchaient aux fenêtres.
Toutes faisaient monter leur imploration, les mains tendues vers le Ciel.
C’était pitié de voir la confusion de cette foule prostrée, et l’extrême angoisse dans laquelle attendait le grand prêtre.
Tandis qu’on invoquait le Seigneur tout-puissant pour qu’il garde intacts, en toute sécurité, les dépôts de ceux qui les avaient confiés au Temple,
Héliodore, lui, exécutait ce qui avait été décidé.
Mais à l’endroit précis où il se trouvait déjà, avec ses gardes, près de la salle du trésor, le Souverain des esprits célestes et de toute autorité se manifesta avec un tel éclat que tous ceux qui avaient eu l’audace d’entrer, frappés par la force de Dieu, défaillirent d’épouvante.
Un cheval leur apparut, monté par un redoutable cavalier et orné d’un harnachement somptueux. S’élançant avec impétuosité, il projetait les sabots antérieurs vers Héliodore. L’homme qui le chevauchait paraissait avoir une armure d’or.
En même temps lui apparurent deux autres jeunes gens, d’une force extraordinaire, éclatants de beauté et magnifiquement vêtus. Se plaçant de part et d’autre d’Héliodore, ils le flagellaient sans relâche, lui portant une grêle de coups.
Subitement, Héliodore fut terrassé et environné d’épaisses ténèbres ; on le ramassa pour le mettre sur une civière.
Cet homme, qui venait de pénétrer dans la salle du trésor avec une escorte nombreuse et toute sa garde, n’était plus d’aucun secours à lui-même ; on l’emporta, en reconnaissant ouvertement le pouvoir de Dieu.
Lui, par l’action de la force divine, gisait sans voix, privé de tout espoir de salut ;
les autres bénissaient le Seigneur qui avait grandement glorifié son Lieu saint.
Cet épisode d'Héliodore chassé du temple est une preuve que les saints au Ciel entendent nos prières et les portent pour nous à Dieu.
Hé 12:1 ''Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoin.''
Ap 5:8 ''[…] les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints.'' (+ Ap 8:3 ; 6:9-10)
Les vieillards (qui représentent des hommes) sont décrits en train d’apporter les «prières des saints» à Dieu. C’est exactement ce qui se passe quand un Saint prononce une prière à la place de son prochain: il intercède. Or, ces hommes (non pas anges dont ils sont dissociés) sont au ciel avec Dieu: les Saints au ciel intercèdent donc bien pour nous !
1 Co 13:12 ''Nous voyons actuellement de manière confuse, comme dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai parfaitement, comme j’ai été connu.''
1 Jn 3:2 ''Nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui.''
2 Co 3:18 ''Et nous tous qui n’avons pas de voile sur le visage, nous reflétons la gloire du Seigneur, et nous sommes transformés en son image avec une gloire de plus en plus grande, par l’action du Seigneur qui est Esprit.''
Il est bien dit ici que notre connaissance devient parfaite au paradis: en étant semblable à Dieu, il est évident que nous pouvons entendre les prières des vivants.
Cela n’a rien de satanique de demander aux saints (saints et anges) de prier pour nous
L’intercession de Saints n’invalide pas le fait que Jésus est le seul médiateur entre Dieu et l’homme. Il ne faut pas confondre le Médiateur dans le Salut qui est le seul Jésus-Christ et les médiateurs dans la prière ou intercesseurs (les saints et les anges). "Un seul médiateur" ne signifie pas qu'il n'y a pas d'intercesseurs. Sinon, vous ne pourriez demander à personne de prier pour vous!
Dans Job, 33,26-26 nous lisons : "S’il y a près de lui un ange, un interprète, un seul entre mille, pour signifier à l’homme son devoir, s’il le prend en grâce et demande à Dieu : “Exempte-le de descendre dans la fosse, j’ai trouvé une rançon pour sa vie”, alors sa chair retrouve la fraîcheur de la jeunesse, il revient aux jours de son adolescence ; il implore Dieu et Dieu se plaît en lui, avec allégresse l’homme voit la face de celui qui le restaure en sa justice."
1 Tim 2:1-5 ''J’encourage, avant tout, à faire des demandes, des prières, des INTERCESSIONS et des actions de grâce pour tous les hommes,
pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité.
Cette prière est bonne et agréable à Dieu notre Sauveur,
car il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité.
En effet, il n’y a qu’un seul Dieu ; il n’y a aussi qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus.''
L’intercession des saints était pratiquée et connue par l’Eglise primitive
Quelques exemples:
St Hippolyte de Rome († 235), Commentaire sur Daniel, discours II, XXX:
''Dites-moi, vous, les trois enfants [martyrs chrétiens], souvenez-vous de moi, je vous en prie, afin que moi aussi avec vous, j’obtienne le même héritage, celui du martyre.''
(Hé 12:1-24 ''Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoin. [...] vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, vers des myriades d’anges en fête et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous, et vers les esprits des justes amenés à la perfection.'')
St Grégoire le Thaumaturge († 270), Homélie sur l’annonciation de la Sainte Vierge :
Ta louange, ô Vierge très sainte, surpasse toute louange, en raison du Dieu qui s’est fait chair et qui est né homme de toi. C’est à toi que toute créature, dans les cieux, sur la terre et sous la terre, présente l’offrande d’honneur. En effet, tu as été présenté comme le véritable trône chérubinique. Tu resplendis comme l’éclat de la lumière dans les hauts lieux des royaumes de l’intelligence, où l’on glorifie le Père, qui est sans commencement et dont la puissance te couvrait, où l’on adore le Fils, que tu as enfanté selon la chair […] Avec toi, juge-nous dignes d’être associés à ta grâce parfaite en Jésus-Christ notre Seigneur.
St Basile de Césarée († 379), Panégyrique des Quarante Martyrs :
"Chœur sacré, saint bataillon, armée invincible, astres du monde, ornements des églises, protecteurs du genre humain, puissants intercesseurs, prenez part à nos peines et appuyez nos prières. La terre n’a pas renfermé vos corps dans son sein, mais le ciel vous a reçus ; les portes du paradis vous ont été ouvertes."
Les Pères de l’Eglise des premiers siècles, rapportant la tradition qui leur a été transmise, se mettent d’accord en ce qui concerne la prière aux saints malgré qu’ils viennent de nombreux pays différents. Les églises d’Europe, d’Afrique du Nord et d’Asie Mineure témoignent toutes de ce culte et ont continué à le faire jusqu’à aujourd’hui, qu’elles soient Catholiques ou Orthodoxes. L’histoire rapporte très clairement la présence de cette pratique dans le Christianisme primitif. S’il s’agit d’idolâtrie, alors la forte majorité des chrétiens va en enfer depuis 2000 ans, ne laissant qu’une minorité de sectes pré-réforme et la mosaïque des églises protestantes depuis le XVIe siècle (toujours minoritaire).
Cf. https://archidiacre.wordpress.com/2024/01/07/lintercession-des-saints-expliquee-en-quatre-points/
Les chrétiens ont prié Marie avant de prier le Credo de Nicée
La première prière mariale remonte à 250 après J.-C.
"SUB TUUM. Prière du IIIe siècle dédiée à la Vierge Marie. ... C'est la plus ancienne prière à la Vierge Marie actuellement connue, mis à part l'Ave Maria." (Dominique Le TOURNEAU, Les Mots du christianisme, Bibliothèque de culture religieuse, Fayard, La Flèche 2005, p. 598)
La prière est appelée "Sub Tuum Praesidium" (Sous l'abri de ta miséricorde)
Elle se lit comme suit:
| Texte grec | Traduction française |
|---|---|
|
"Sous ta compassion, nous nous réfugions, ô Mère de Dieu [Porteuse de Dieu] ;
Ne dédaigne pas nos supplications au temps de la détresse,
Mais sauve-nous des dangers,
Seule pure, seule bénie.'' |
Le plus ancien manuscrit du "Sub Tuum Praesidium" a été découvert en Égypte en 1917. Écrit en grec, il date du IIIe siècle, soit 250 ans après Jésus-Christ.
Les protestants ne prient pas la Vierge Marie. Les premiers martyrs chrétiens n'étaient pas de cet avis. Pour l'Église primitive, la protection de Marie ÉTAIT la protection du Christ. Elle n'a pu les protéger que grâce à la grâce qui lui a été donnée par Jésus.
Les Pères de l’Église priaient les saints !
Les saints martyrs sont honorés dès les premiers siècles. Par exemples dans les catacombes de Rome (IIIe siècle), les tombes des martyrs comme Ste Cécile, St Callixte, St Sébastien contiennent des graffitis de pèlerins demandant l'intercession du saint. Il y a une vénération des reliques : les restes des saints sont conservés avec un grand respect.
Catacombe de Callixte - Fresque de l'Eucharistie, Via Appia
Le plus ancien calendrier liturgique, le Chronographe de 354 mentionne des fêtes chrétiennes comme la Nativité de Jésus-Christ le 25 décembre, la consécration de l'antique basilique vaticane et des noms de martyrs qui sont célébrés à Rome, une depositio martyrum, liste des jours de commémoration de la mort des premiers martyrs : Perpétue et Félicité, Parthenius et Calocerus, Félix et Philippe, Laurent, Gorgon, Hyacinthe et Prote, Cyprien, Basile, Calliste, Saturnin et Ariston.
On a conservé également des prières d'intercession comme les Actes du Martyr de S. Polycarpe (v. 155) où l'on demande la médiation du saint auprès de Dieu.
Le concile de Laodicée en 364 demande aux chrétiens de ne pas honorer la mémoire de martyrs hérétiques (canon 34).
Saint Athanase, champion de l'orthodoxie catholique contre l'hérésie arienne, s'exprimait ainsi à propos de la Vierge Marie :
"Ecoutez maintenant, Ô Fille de David, inclinez l'oreille à nos prières...
Nous élevons nos voix vers vous, souvenez-vous de nous, ô Vierge très sainte !
Et pour les fragiles éloges que nous vous donnons, faites-nous part de vos précieuses richesses et du trésor de vos grâces, vous avez été comblée des dons de la grâce... (Lc 1,28)
Je vous salue, Marie Pleine de grâces, le SEIGNEUR est avec vous,
Reine et Mère de Dieu, intercédez pour nous."
St Basile de Césarée († 379) écrit encore :
"Je reconnais les Apôtres, les Prophètes et les Martyrs, je les invoque afin qu'ils prient pour moi, et j'espère que par leur intercession, Dieu usera de miséricorde envers moi, et me pardonnera mes fautes. C'est pour cela aussi que je révère et honore leurs images, vu surtout que nous y sommes instruits par la tradition des saints apôtres. Bien loin de nous être défendues, nous les exposons dans nos églises."
St Ambroise (340-397) :
"Et afin que ma prière devienne plus efficace, j'invoque les suffrages de la Bienheureuse Vierge Marie, j'implore l'intercession des Apôtres, l'assistance ces martyrs..., les supplications des confesseurs."
CONCLUSION
L'intercession et le culte des saints nous viennent d'une tradition ininterrompue avec :
- un fondement scripturaire. La communion des saints est bibliquement fondée.
- Le témoignage ininterrompu de la tradition apostolique. Les Pères attestent unanimement cette pratique...
- Une continuité historique : l'Eglise a constamment maintenu cette tradition.
Cf. https://www.youtube.com/watch?v=Dqw9U2bSe2U
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