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Christ Roi

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15 août 2024 4 15 /08 /août /2024 00:00
Assomption, Bonne fête nationale à tous !
 

"ASSOMPTION, se dit aujourd'hui particulièrement dans l'Eglise romaine d'une fête qu'on y célèbre tous les ans, le 15 août, pour honorer la mort, la résurrection, et l'entrée triomphante de la sainte Vierge dans le ciel.
Elle est encore devenue plus solennelle en France en 1638, que le roi Louis XIII choisit ce jour pour mettre sa personne et son royaume sous la protection de la sainte Vierge; vœu qui a été renouvelé en 1738 par le roi Louis XV."


Source : Encyclopédie théologique, Nicolas Bergier (1718-1790),  publ. par M. l'abbé Migne,  Ateliers catholiques au Petit-Montrouge, tome I, Paris 1850-1851, p. 392.

Après l’Ascension du Seigneur Jésus, les Actes des Apôtres montrent les Apôtres réunis tous ensemble, "avec quelques femmes, dont Marie, la Mère de Jésus" (Ac 1, 14). En prière, ils attendent la Pentecôte et la venue du Saint-Esprit. Marie est citée pour la dernière fois dans un livre du Nouveau Testament. En effet, les récits bibliques ne racontent pas la fin de sa vie terrestre. Aussi des chrétiens ont rédigé des textes pour l’évoquer. On les appelle des écrits apocryphes.

 

Selon saint Jean Damascène, l'empereur romain Marcien demanda le corps de Marie, mère de Dieu, au concile de Chalcédoine en 451.

 

Saint Juvénal, qui était évêque de Jérusalem, dit à l'empereur que "Marie mourut en présence de tous les apôtres, mais que son tombeau, lorsqu'il fut ouvert à la demande de saint Thomas, fut trouvé vide ; d'où les apôtres concluent que le corps fut enlevé au ciel", a écrit le saint.

 

Au VIIIe siècle, à l’époque du pape Adrien, l’Église a commencé à changer sa terminologie, renommant la fête du Mémorial de Marie en Assomption de Marie, a noté Bunson.

 

La croyance en l'Assomption de Marie était une tradition largement répandue et fréquemment évoquée dans les écrits des saints au cours des siècles. Elle n'a cependant été définie officiellement qu'au siècle dernier.

 

On y trouve toujours les éléments suivants.

Un ange annonce à Marie sa mort, paisible et sereine, tel un endormissement. De là vient le terme ''Dormition'' chez les Orthodoxes. Pour y assister, les apôtres, en mission d’évangélisation dans le monde, sont amenés miraculeusement par des anges. Au moment de l’endormissement de Marie dans sa mort, son âme quitte son corps. À cet instant, le Christ apparaît. Il prend dans ses bras l’âme de Marie, représentée sur les images par un bébé en signe de sa pureté. Il amène l’âme dans le Royaume de Dieu. Les apôtres célèbrent les obsèques de Marie. À la fin, les anges emmènent le corps de Marie au Paradis où son corps retrouve son âme.

 

L’empereur romain d’Orient Maurice (539-602) décide de célébrer le 15 août cette fête de la Dormition.

 

Le dogme de l'Assomption, défini par le pape Pie XII en 1950, explique qu’à la fin de sa vie, elle fut ''assumée'', corps et âme. Selon la foi catholique, tout être humain vivra cette même assomption, pas au moment de la mort, mais à la Résurrection de la chair.

 

Ce dogme de l’Assomption est la conséquence de celui de l’Immaculée Conception (défini par le pape Pie IX en 1854); Un privilège divin a épargné Marie du péché originel. Elle échappe à la mort, conséquence de ce même péché. (eglise.catholique.fr )

 

http://leblogdumesnil.unblog.fr/files/2007/10/vanloondvictoires.jpg
Le tableau de Carle Vanloo, au-dessus du maître-autel de la Basilique N.-D. des Victoires (Paris), représente ce voeu. La Sainte Vierge apparaît assise dans un nuage, au haut du tableau; d'une main elle soutient l'Enfant Jésus, debout sur ses genoux; de l'autre elle offre une palme à Louis XIII; des groupes d'anges l'environnent. Le roi, prosterné lui présente le plan de l'église de N.-D. des Victoires. A la gauche du roi, le cardinal de Richelieu. A sa droite, un échevin de la la Rochelle lui remet les clefs de la ville, sur un plateau d'argent. Sous le nuage, où trône la Reine des Cieux, on aperçoit dans le lointain la Rochelle.

 

https://viveleroy.net/fete-nationale-du-royaume-de-france-du-15-aout/

https://viveleroy.net/fete-nationale-du-royaume-de-france-du-15-aout/

En 1638, le roi Louis XIII fit du 15 août jour de fête nationale. Il voua le royaume à Dieu par la Vierge Marie en remerciement de la grossesse de sa femme, le reine Anne d'Autriche enceinte du futur Louis XIV et ordonne qu'aient lieu chaque année à cette date des processions pour prier pour la France. Tel est le "Voeu de Louis XIII" institué en février 1638, encore célébré aujourd'hui le 15 août.

 

Depuis, chaque année, ont lieu des messes partout en France et des processions en l'honneur de la sainte Vierge, Patronne de la France.

 

Renforcée sous Louis XIV, la date devint la fête nationale de la France, jusqu’à la Révolution.

 

Le calendrier républicain adopté en 1792 remet en questions les fêtes liturgiques. L'Assomption est supprimée. L'Assomption de l'année 1793 n'est plus que le 28 thermidor an I de la République, jour du lupin. Les processions sont interdites le 16 août 1792. Notre-Dame de Paris devient un "Temple de la Raison". (Histoire-pour-tous)

Le jour de fête nationale fut repris par la Restauration après que Napoléon Ier y ait substitué une éphémère "Saint Napoléon"...


Le 15 août resta jour de fête nationale jusqu’à ce qu'en 1880 la IIIe République le supprima et le remplaça par la date du 14 juillet, qui commémore la prise de la Bastille et la "fête de la Fédération" (loi Raspail du 6 juillet 1880).

15 août 1852, Fête nationale, Mairie de Nîmes https://www.bibliomonde.fr/lalmanach/assomption-fete-nationale-france-15-aout

15 août 1852, Fête nationale, Mairie de Nîmes https://www.bibliomonde.fr/lalmanach/assomption-fete-nationale-france-15-aout

Le 15 août est toujours la fête nationale des Acadiens, Canadiens.

 

C'est durant le siège de la Rochelle (1627-1628), où les protestants révoltés s'étaient constitués en "comité de salut public chargé de 'recevoir les avis secrets qui pourraient être donnés' sur l'ennemi" (le Roi de France), avec une cour de justice "pour juger les personnes accusées d'attentat contre l'ordre public", en l'espèce, les catholiques qui leur tomberaient dans les mains, ... que Louis XIII fit son voeu à la Vierge "que toute les années, par tout le royaume, l'on ferait des processions, le jour de son entrée (de la Vierge, ndlr.) dans les cieux, par son Assomption glorieuse".

 

Et ce n'est que dix ans après, en 1638, et alors que la Reine Anne d'Autriche jusque-là stérile venait miraculeusement de tomber enceinte, depuis trois mois, du futur Louis XIV, que Louis XIII rédigea officiellement son voeu. Voici le texte:

 

«Déclaration par laquelle le Roi place le royaume sous la protection spéciale de la Vierge Marie.

 

"Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre.

 

Dieu qui élève les rois aux trônes de leur grandeur, non content de nous avoir donné l'esprit qu'il départ à tous les princes de la terre, pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial de notre royaume et de notre Etat, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d'effets merveilleux de sa bonté, que d'accidents qui nous menaçaient.

 

Lorsque nous sommes entrés au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d'en troubler la tranquilité; mais la main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause, que l'on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins.

 

En divers autres temps, l'artifice des hommes et la malice du démon, ayant sucité et fomenté des divisions, non moins dangereuses pour notre couronne, que préjudiciables à notre maison, il lui a plu d'en détourner le mal avec autant de douceur que de justice.

 

La rébellion de l'hérésie ayant aussi formé un parti dans l'Etat, qui n'avait d'autre but que de partager notre autorité (Ndlr. allusion aux guerres de religion et au siège de La Rochelle), il s'est servi de nous pour en abattre l'orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels, en tous lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques. 

 

Si nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes, qu'à la vue de toute l'Europe, contre l'espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs Etats, dont ils avaient été dépouillés.

 

Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne, se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins, pour faire voir à toutes les nations, que comme la Providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve et sa puissance le défend.

 

Tant de grâces si évidentes font que, pour n'en pas différer la reconnaissance, sans attendre la paix qui nous viendra sans doute de la même main dont nous les avons reçues et que nous désirons avec ardeur, pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligé, nous prosternant aux pieds de sa sainteté divine, que nous adorons en trois personnes, à ceux de la sainte Vierge et de la sacrée Croix, où nous recevons l'accomplissement des mystères de notre rédemption, par la vie et la mort du Fils de Dieu, nous consacrer à sa Grandeur, par son Fils rabaissé jusqu'à nous, et à ce Fils, par sa mère élevée jusqu'à Lui, en la protection de la quelle nous mettons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et tous nos sujets, pour obtenir par ce moyen celle de la sainte Trinité, par son intercession, et de toute la cour céleste, par son autorité et par son exemple.

 

A ces causes nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite, et défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que soit qu'il souffre le fléau de la guerre ou jouisse des douceurs de la paix, que nous demandons à Dieu de tout notre coeur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire.

 

Et, afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l'église cathédrale de Paris, avec une immage de la Vierge, qui tienne en ses bras celle de son divin Fils descendu de la Croix; nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.

 

Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons, que tous les ans, le jour et fête de l'Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration, à la grand'messe qui se dira en son église cathédrale, et qu'après les Vêpres dudit jour, il soit fait une procession en ladite église: à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et le corps de ville, avec pareille cérémonie que celle qui s'observe aux processions générales les plus solennelles. Ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises, tant parochailes que celle des monastères de la dite ville et faubourgs, en toutes les villes, bourgs et villages du diocèse de Paris.

 

Exhortons pareillement tous les archevêques et évêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons, de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leurs diocèses, entendant qu'à ladite cérémonie les cours de parlement et autres compagnies souveraines et les principaux officiers des villes y soient présents.

 

Et d'autant qu'il y a plusieurs églises épiscopales qui ne sont point dédiées à la Vierge, nous exhortons lesdits archevêques et évêques, pour y être faite ladite cérémonie; et d'y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre et d'admonester tous nos peuples, d'avoir une dévotion toute particulière à la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection, afin que sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu'il jouisse longuement d'une bonne paix, que Dieu y soit servi et révéré si saintement, que nous puissions arriver heureusement à la dernière fin, pour laquelle nous avons tous été créés: car tel est notre plaisir.

 

Donné à Saint-Germain en Laye, 10 février 1638"»

 

(Source: Louis XIII cité in Abbé Marie-Léon Vial, Jeanne d'Arc et la monarchie, 1910, réed. Editions Saint-Rémi, p. 344-345; 352;  376-379.)

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b3/P1000567_Paris_II_Basilique_Notre-Dame-des-Victoires_Choeur_reductwk.JPG

Le chœur de la Basilique de Notre-Dame-des-Victoires, avec les sept tableaux de Carle Van Loo

 

 

En 2015, les cloches de France sonnèrent à la volée le 15 août pour les Chrétiens d'Orient. Il y avait alors un an que les Chrétiens irakiens avaient été chassés de la plaine de Ninive par les djihadistes de l'État islamique.

 

En 2016, c'est "pour la France", frappée par de multiples attentats, que les cloches retentirent. Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, appela tous les baptisés à venir prier dans une église le jour du 15 août "en hommage au père Hamel". La Conférence des évêques de France invita les paroisses à faire sonner "à la volée les cloches de nos églises" et à prier pour "notre pays dans les épreuves qu'il traverse".

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour

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