Évêque, fondateur de la “Congregatio Sanctissimi Redemptoris”
Docteur de l'Église
Alfonso Maria de Liguori naît à Marianella, près de Naples, le 27 septembre 1696, dans une famille noble.
Après de fort brillantes études, docteur en droit civil et canonique à seize ans, il embrassa la carrière d'avocat. Pendant les dix années qu'il remplit cette charge, il fut le modèle du parfait chrétien.
Dévoué aux plus humbles, il est visiteur des malades dans les hôpitaux. Il entre dans la congrégation de la Misericordia, une oeuvre de laïcs chargée de pourvoir aux besoins des clercs emprisonnés dans la ville.
Il commençait à se relâcher, quand il échoua dans un plaidoyer superbe où il avait déployé tous ses talents ; "Ô monde ! s'écria-t-il, désormais je te connais; tu ne m'auras plus."
Peu après, le 28 août 1723, il visite les malades de l'hospice des incurables de Naples quand soudain une lumière mystérieuse l'entoure et il entend une voix lui disant : "Abandonne le monde et livre-toi à moi tout entier !" Aussitôt il répondit, fondant en larmes : "Ô Dieu ! Me voici, faites de moi ce qu'il Vous plaira." Aussitôt, Alphonse va déposer à l'église de la Sainte Vierge son épée de gentilhomme, prend bientôt l'habit ecclésiastique, fait ses études de théologie, et au bout de trois ans reçoit le sacerdoce. Désormais le voilà embrasé du zèle des âmes ; il se mêle au peuple des campagnes et s'éprend d'un amour spécial pour lui.
C'est alors que l'idée lui vint de fonder, pour exercer l'apostolat parmi cette classe si intéressante de la société, la "Congrégation des Rédemptoristes". Traité d'insensé par son père, ses proches et ses amis, persécuté et abandonné bientôt par plusieurs de ses premiers collaborateurs, délaissé et méprisé par son directeur lui-même, Alphonse endura toutes les souffrances morales qui peuvent tomber sur un homme : rien ne put l'abattre ni le décourager.
Assurément, parmi toutes les dévotions, celle d’adorer Jésus sacrement est la première après les sacrements, la plus chère à Dieu, et celle qui nous est la plus utile.
Dès sa jeunesse, Alphonse est thaumaturge; ses guérisons sont nombreuses : un enfant muet se met à parler, un autre en train d'agoniser se rétablit après que le futur saint eut tracé sur le signe de croix; le 27 juillet 1729, Michele Monichino Brancia retrouve l'usage de la vue à Nole.
Le 3 octobre 1731, soeur Marie-Céleste (+1755) voit le Christ accompagné de saint François d'Assise et d'un prêtre inconnu qu'elle identifiera plus tard comme étant Alphonse. Elle entend : "C'est lui [le prêtre] que j'ai voulu pour être la tête de mon Institut." Cette religieuse, [...] attesta observer à plusieurs reprises la silhouette de Jésus dans une hostie consacrée. Le 22 mars 1732, à Foggia, la Vierge lui apparaît ainsi qu'Alphonse.
Selon de tels témoignages, la fondation de l'ordre des Rédemptoristes (congrégation du Très-Saint Rédempteur) aurait donc eu une origine surnaturelle, comme nombre de congrégations ou de lieux de culte. [4]
Il eut plusieurs visions de la très Sainte Vierge ; une fois, pendant un sermon sur les gloires de Marie, il fut ravi, et environné d'une éblouissante lumière.
Un jour, son pauvre accoutrement le fit prendre pour le cocher des autres missionnaires, et, à son premier sermon, son éloquence fit dire au peuple : "Si le cocher prêche si bien, que sera-t-il des autres !" Aux travaux apostoliques, Alphonse joignait les travaux intellectuels, et il composa un grand nombre d'ouvrages de piété et de morale qui l'ont fait élever au rang des docteurs.
Pour bien prier, il faut d'abord prier avec humilité. Dieu résiste aux orgueilleux et fait grâce aux humbles. Dieu rejette les demandes des orgueilleux, mais ne permet pas que les humbles s'en aillent sans avoir entendu toutes leurs prières.
Sacré évêque, Alphonse égala par ses vertus les plus saints pontifes.
Mais au cours des trois dernières années de sa vie, il traversa une "nuit de l'esprit" sans pareil. Il se sentit envahi de multiples tentations et se sentit rejeté par Dieu.
Il eut le temps d'écrire 111 ouvrages dont les fameuses Gloires de Marie. Les miracles ont jalonné son existence; mais il note dans l'Art d'aimer Jésus-Christ qu'ils deviennent dangereux à partir de l'instant où on les désire, rejoignant en cela toute la tradition de l'Église catholique et, en particulier, les conseils de saint Benoît et de tous ses fils spirituels à travers les siècles : "... De tels désirs doivent être repoussés, parce qu'ils sont contraires à l'humilité."
Alphonse passa de la terre au ciel, à l'âge de quatre-vingt-onze ans, le Ier août 1787, à Pagani, en Campanie.
Il a été déclaré saint en 1839 par Grégoire XVI puis Docteur de l'Église en 1871 par Pie IX. [5]
C'est donc uniquement dans l'Église catholique qu'on trouve le véritable amour envers Dieu et envers le prochain, le véritable zèle à propager la foi, et la véritable sollicitude des pasteurs à la conserver.
Sources: (1) ; (2) ; (3) ; Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 12-13; (4) Patrick SBALCHIERO, Enquête sur les miracles dans l'Église catholique, Artège, Paris 2019, p. 267-268 ; (5) Frédérick M. JONES, Alphonse de Liguori, 1696-1787, fondateur des Rédemptoristes, Gill and Macmillan Ltd 2012.