Oskar Freysinger, conseiller national de l’UDC, première formation politique de Suisse, a signé avec d’autres de ses confrères du Parlement suisse, une pétition intitulée « Financer l’avortement est une affaire privée ». Il répond aux questions des Nouvelles de France.
Vous avez signé une pétition demandant l’arrêt des subventions publiques de l’avortement, pourquoi ?
L’avortement est inclus dans les remboursements de la caisse maladie, donc des gens comme moi paient pour ce qu’ils considèrent comme un crime, je trouve ça totalement anormal. Nous estimons que si quelqu’un, dans son plan de vie, veut avorter, il doit faire payer cela par des caisses complémentaires.
Pensez-vous que l’avortement soit justifié dans certains cas ?
Des situations médicales dramatiques peuvent le justifier mais uniquement lorsque la vie de la mère est en danger. En tous les cas, je le répète, je trouve qu’il n’est pas correct de me faire financer l’avortement alors que j’y suis moralement totalement opposé.
Et si une personne n’a pas les moyens d’avorter ?
Ecoutez, si quelqu’un veut vraiment avorter qu’il se démerde, ce ne sont pas nos affaires !
Pensez-vous vraiment arriver à remporter cette votation ?
En tous cas ça nous permet de relancer la question de l’avortement. Les sociétés évoluent. Des combats que nous n’aurions pas gagné il y a 10 ans, on les gagne aujourd’hui. Il n’y a pas de sens de l’histoire.