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Christ Roi

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20 janvier 2025 1 20 /01 /janvier /2025 10:20

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, pétrie des meilleurs sentiments philosophiques, achèvera d'immoler les libertés et franchises concrètes de l'Ancien Régime sur l'autel d'une Liberté théorique, d'une Égalité formelle et d'une Fraternité abstraite.

Philippe DELORME, Préface de Jean TULARD de l'Institut, Contre-Histoire de France, Ni romance, ni repentance, Via Romana, Le Chesnay 2024, p. 214

Cf. https://x.com/ActLegitimiste/status/1880925309681488039/photo/2

Cf. https://x.com/ActLegitimiste/status/1880925309681488039/photo/2

C'est l'histoire de l'une des plus grandes injustices que la France ait connues, l'histoire d'un Roi qui ne voulait que le bonheur de son peuple.

 

A peine sacré, il abolit la torture et fait relâcher des milliers de prisonniers. Louis XVI rend visite aux pauvres, et fait rénover les hôpitaux. Soucieux de la justice et des peuples, Louis XVI vole au secours de l'Amérique pour lui donner la liberté.

 

Père de famille exemplaire, il enseigne à son fils qu'un Roi se doit de penser uniquement au bonheur de son peuple. Mais la guerre a coûté plus de deux milliards de livres, les caisses sont vides. Louis XVI convoque les Etats généraux pour réaliser l'égalité fiscale. La Bastille est prise, les quelques gardes infirmes sont massacrés, le gouverneur est décapité, premiers signes d'une tyrannie totalitaire et pour Louis XVI une destinée de saint martyr. Louis XVI ne reverra jamais plus Versailles. Il ne reverra plus jamais sa femme car il sera assassiné à l'aide d'un procès truqué.

Il est mort le 21 janvier 1793. Son fils sera battu à mort au nom de la "liberté" et des droits de l'homme, sa femme Marie-Antoinette sera guillotinée.

 

Chaque année les Français honorent sa mémoire afin que sa mort n'ait pas été inutile.

Chaque année au mois de janvier, les royalistes français rendent hommage au roi Louis XVI.

 

Les réformes de Louis XVI

 

Louis XVI décida de soulager son peuple en le dispensant du "droit de joyeux avènement", impôt perçu à chaque changement de règne.

 

Louis XVI créa le corps des pompiers. Il autorisa l'installation de pompes à feu, pour approvisionner Paris en eau de manière régulière.

 

Louis XVI créa un mont-de-piété à Paris pour décourager l'usure, et venir en aide aux petites gens.

 

Louis XVI aida l'oeuvre de l'Abbé de l'Epée, pour l'éducation des "Sourds-muets sans fortune", auxquels il fit enseigner un langage par signes de son invention. Le roi lui versa une pension de 6000 livres sur sa propre cassette, contre l'avis de l'archevêché qui soupçonnait cet homme de jansénisme.

 

Louis XVI dota l'oeuvre de Valentin Hauÿ pour les aveugles.

 

Louis XVI donna aux femmes mariées et aux mineurs de toucher eux-mêmes leurs pensions sans demander l'autorisation de leur mari ou tuteur.

 

Louis XVI ordonna aux hôpitaux militaires de traiter les blessés ennemis "comme les propres sujets du roi", 90 ans avant la première convention de Genève.

 

Par l'Édit du 8 août 1779, Louis XVI fit abolir le droit de servage, le droit de suite et la mainmorte (c'est-à-dire la ''servitude personnelle et réelle'' sur les domaines royaux de France. (Louis Firmin Julien Laferrière, Histoire du droit français, Joubert, 1837), servage qui dans la pratique n'existait plus dans la majorité des terres depuis trois siècles. [1] L'esclavage ayant été aboli par l'édit de 1315 de Louis X le Hutin au XIVe siècle [2], et le servage ayant disparu depuis la fin de la Guerre de Cent Ans (1453) l'"abolition des privilèges" lors de la célèbre nuit du 4 août 1789 n'a donc eu aucun effet sur l'abolition du servage. L'édit de 1779 considère ''bien moins ces affranchissements comme une aliénation, que comme un retour au droit naturel''...

 

Louis XVI ordonna l'abolition de la question préparatoire et préalable (torture).

 

Louis XVI accorda le premier le droit de vote aux femmes dans le cadre de l'élection des députés de l'Assemblée aux États-généraux.

 

Louis XVI permit aux femmes d'accéder à toutes les maîtrises.

 

Louis XVI finança tous les aménagements de l'Hôtel-Dieu pour que chaque malade ait son propre lit individuel.

 

Louis XVI employa le premier l'expression justice sociale.

 

Louis XVI fonda un hôpital pour les enfants atteints de maladies contagieuses, aujourd'hui nommé Hôpital des Enfants-Malades.

 

Louis XVI créa le musée des Sciences et Techniques, futur centre national des Arts et Métiers.

 

Louis XVI fonda l'école des Mines.

 

Louis XVI finança sur ses propres fonds les expériences d'aérostation des frères Montgolfier.

 

Louis XVI finança également les expériences de Jouffroy d'Abbans pour l'adaptation de la machine à vapeur à la navigation.

 

Louis XVI exempta les Juifs du péage corporel et autres droits humiliants, fit construire les synagogues de Nancy et de Lunéville et permit aux Juifs l'accès à toutes les maîtrises dans tout le ressort du parlement de Nancy.

 

Louis XVI accorda des pensions de retraite à tous ceux qui exerçaient une profession maritime.

 

Louis XVI demanda l'établissement annuel de la balance du commerce.

 

Louis XVI accorda l'état-civil aux protestants et aux juifs (édit de Versailles, 1787). Il autorise les constructions des synagogues de Nancy & Lunéville. A Lunéville, le décor de la façade sculpté au ciseau de Thouvenot manifeste l’expression de la reconnaissance envers le roi : couronne et fleurs de lys. Ces symboles "furent martelés à la Révolution". La généreuse guirlande de pampres de vigne et la couronne partiellement martelée sont interprétées comme le symbole du peuple juif et de la Loi transmise par Dieu à Moïse. (Les synagogues de Phalsbourg, Carpentras et Cavaillon furent construites au XVIIIe siècle, avant celle de Lunéville.)

 

Louis XVI ressuscitant 144 corporations se justifia ainsi devant Turgot : "En faisant cette création nous voulons donner aux ouvriers les moyens de défense, nous voulons qu'ils puissent jouir en commun, de leur intelligence qui est le bien le plus précieux de l'homme." 

 

La condition paysanne et ouvrière sous l’Ancien Régime, bien que marquée par certaines contraintes, était globalement plus stable que celle des classes populaires sous la République où dans les villes, les ouvriers  étaient soumis à des conditions de travail inhumaines :

  • Journées de 12 à 16 heures...

  • Logements insalubres dans des taudis urbains

  • Suppression des corporations : aucune protection sociale pour un siècle

 

Durant la Révolution, en 1791, la bourgeoisie d'affaire voltairienne supprima les corporations au nom du libéralisme. C'est le début de la misère sociale qui culminera tout au long du XIXe siècle. 

 

14 juillet 1789 : La Révolution dite "française"Louis XVI tenta une réforme fiscale d'égalité de tous devant l'impôt...

 

[Cf. La Subvention territoriale (1786), réforme d'égalité voulue par la monarchie refusée par les parlementaires depuis un siècle... 

le "dixième" en 1710 ... 

le "vingtième" en 1750 ... 

Source: Jean-Louis Harouel, La pré-Révolution 1788-1789 in Les révolutions françaises, Sous la Direction de Frédéric Bluche et Stéphane Rials, Fayard, Mesnil-sur-l'Estrée 1989].

 

 

"La Révolution aura fait reculer la législation sociale de trois quarts de siècle" ! René Sédillot), installé le règne sans frein de la bourgeoisie capitaliste (sous couvert de "liberté et d'égalité". ... La liberté de l'enrichissement par l'égalité dans la pauvreté.... Cf. L'impasse des droits de l'homme), la naissance du prolétariat.

 

Louis XVI était devenu un obstacle aux projets de la bourgeoisie capitaliste, qui le fit donc assassiner le 21 janvier 1793, sur l'actuelle Place de la Concorde à Paris.

 

La mort du Roi, c'est : un procès inique truqué qui déshonore la justice, la rupture avec 1300 ans d'histoire de France, le point de départ de tous les totalitarismes

 

(Cf. "La première logique totalitaire apparaît sous la Révolution française". Stéphane Courtois).

Je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort; je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe pas sur la France.

Louis XVI

 

21 janvier 1793 : C'est l'histoire de l'une des plus grandes injustices que la France ait connues

Notes

 

[1] "Les caractères de l'ancienne servitude ont progressivement disparu (sous l'Ancien Régime). Il ne reste plus guère, en quelques régions, que des sujets soumis à la mainmorte." C'est-à-dire des gens qui ne peuvent transmettre leurs biens à d'autres qu'à leurs enfants. La mainmorte décline aux XVIIe et XVIIIe siècle, mais reste en certaines régions (Bourgogne) une arme aux mains du seigneur. (Guy CABOURDIN, Georges VIARD, Lexique historique de la France d'Ancien Régime, Armand Collin, 3e éd., Paris 1998, p. 303 et p. 206.)

[2] "Lorsque paraît l'édit de Louis X (1315), l'esclavage proprement dit a en fait disparu. Sous le règne des rois mérovingiens déjà, cette pratique n'avait plus guère de défenseurs, pour des raisons à la fois économiques et religieuses." (Catherine MALABOU, Il n'y a pas eu de Révolution, Réflexion sur la propriété privée, le pouvoir et la condition servile en France, Bibliothèque Rivages, Éditions Payot & Rivages, Paris 2024, p. 230.)

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20 janvier 2025 1 20 /01 /janvier /2025 00:00

Si les chrétiens étaient d'accord avec les valeurs du monde, il n'y aurait pas de martyrs... et pas d'Église.

Cardinal Arinze

Saint Sébastien, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 165.

Saint Sébastien, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 165.

Gaulois, dont le père était de Narbonne et la mère, de Milan, Sébastien fut cher à Dioclétien pour sa noblesse et sa bravoure. Il naît à Narbonne vers 260 ap. J.-C. de parents chrétiens. Adulte, il choisit de devenir archer dans une des nombreuses compagnies romaines. Il devint capitaine.

Chef de la première cohorte, il assistait les chrétiens, dont il partageait la foi en secret. Il encourageait par ses exhortations ceux qui chancelaient. De ce nombre furent Marc et Marcellin, deux jeunes patriciens, arrêtés comme chrétiens. Leurs parents, leurs amis les conjuraient d'éviter la mort en reniant leur foi; saint Sébastien, qui les visitait souvent, soutint leur courage, et convertit leurs pères, leurs mères, leurs femmes, leurs enfants et beaucoup d'autres païens. 

Impressionnée par les paroles de Sébastien, une femme muette nommée Zoé s'approche du militaire, qui lui rend alors la parole. Ce miracle impressionne grandement les témoins de la scène, qui se convertissent ensuite en nombre, ce qui donne lieu à de nouvelles guérisons.

 

La nouvelle de ces événements ne tarde pas à se répandre et arrive bientôt jusqu'à Chromace, préfet de la ville de Rome. Atteint d'une maladie grave, celui-ci sollicite l'aide de Sébastien et du prêtre Polycarpe, qui promettent de le guérir s'il permet la destruction d'un grand nombre d'idoles. Ce n'est cependant qu'après que Chromace a renoncé à s'adonner à la divination qu'il retrouve la santé, non sans qu'un ange soit apparu dans son palais. Ce nouveau miracle amène la conversion de 4 000 personnes, issues de la maison du préfet.

Ces faits furent dénoncés à Dioclétien: il ordonna d'attacher Sébastien à un poteau et de cribler son corps de flèches. Ce genre de supplice était sans doute militaire. Sébastien fut laissé pour mort. Une sainte femme, Irène, le fit enlever, pendant la nuit, pour l'ensevelir; mais il fut retrouvé vivant. Elle le fit soigner chez elle et il se rétablit. Dès qu'il fut en état de sortir, le 20 janvier 290 il vint se mettre sur le passage de l'empereur, qui se rendait au temple; celui-ci fut d'abord terrifié de cette apparition. Le martyr lui reprocha de persécuter des sujets fidèles qui le servaient loyalement et priaient pour lui. Dioclétien passa de la stupéfaction à la fureur contre le jeune officier; il le fit battre de verges jusqu'à ce qu'il expirât sous les coups; puis il ordonna de le jeter dans un cloaque (cloaca maxima) "pour que les chrétiens" n'en fassent pas un martyre. Une pieuse chrétienne, Lucine, fit retirer son corps qui fut enseveli dans les catacombes, au lieu où s'éleva plus tard la magnifique église de Saint-Sébastien.

 

Sainte Lucine faisant retirer le corps de saint Sébastien de la fosse, fresque de la Chapelle Saint-Sébastien de Venanson

 

En 680, une peste frappa Rome. Le fléau cessa après qu'une procession se fut rendue à l'église de Saint-Pierre-aux-Liens avec des reliques de Sébastien (Paul Diacre, Historia Langonardorum, VI, 5); invoqué à Pavie dans les mêmes circonstances, il obtint le même miracle.

 

Les flèches demeurent à l'origine d'autres vocations du saint : elles justifient que les archers, les arquebusiers et les soldats l'aient adopté comme patron; il est aussi invoqué par les tailleurs de pierre, les tapissiers, les artisans des métaux, les jardiniers et les pompiers.

Saint Sébastien, martyr († 288)
Le tombeau de saint Sébastien, dans la basilique San Sebastiano fuori le mura, Rome

Le tombeau de saint Sébastien, dans la basilique San Sebastiano fuori le mura, Rome

Saint Sébastien, martyr († 288)

Sources : (1) Mgr Paul Guérin, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Editions D.F.T., Argentré-du-Plessis 2003 ; (2) Dictionnaire des saints et Grands témoins du christianisme, Sous la direction de Jean-Robert ARMOGATHE et André VAUCHEZ, CNRS Éditions, Paris 2019, p. 1071

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17 novembre 2024 7 17 /11 /novembre /2024 14:30
Professeur Jeffrey Sachs: les États-Unis et l'Otan ont provoqué la guerre en Ukraine

Selon le Professeur Jeffrey Sachs, universitaire et économiste américain, dans cette video du 22 octobre 2024, "les États-Unis et l'Otan ont provoqué la guerre en Ukraine".

"Laissez-moi vous expliquer en deux minutes la guerre en Ukraine. Il ne s'agit PAS d'une attaque de Poutine contre l'Ukraine comme on nous le dit tous les jours. Cela a commencé en 1990 lorsque James Baker, le troisième secrétaire d'État de notre pays, a déclaré à Mikael Gorbatchev que l'Otan ne se déplacerait pas d'un pouce vers l'Est si l'Allemagne acceptait l'unification

 

"Les États-Unis ont ensuite tricher, dès 1994 lorsque Clinton a signé le plan visant à étendre l'Otan jusqu'en Ukraine. C'est à ce moment-là que les 'néo-conservateurs' ont prix le pouvoir.

L'élargissement de l'Otan a commencé en 1999 avec la Pologne, la Hongrie et la république tchèque.

 

Ensuite, les États-Unis ont mené des bombardements sur la Serbie en 1999. Une utilisation de l'Otan pour bombarder une capitale européenne, Belgrade, pendant 78 jours consécutifs pour briser le pays. Les Russes n'ont pas beaucoup apprécié cela. Mais alors, même Poutine a commencé à être pro-européen, pro-américain : il a même émis le souhait de rejoindre l'Otan lorsqu'il y avait encore l'idée d'une sorte de relation et de respect mutuel.

 

Puis le 11 Septembre est arrivé. Puis l'Afghanistan est arrivé, et les Russes ont dit : 'oui, nous vous soutiendrons, nous comprenons qu'il faut éradiquer le terrorisme.'

 

En 2002, les États-Unis se sont retirés unilatéralement du traité sur les missiles anti-ballistiques (qui avait été signé à Moscou le  dans le cadre des négociations sur la limitation des armes stratégiques et complété par le protocole du  entre l'URSS et les États-Unis, puis confirmé par la Russie et les États de l’ex-URSS pour une durée illimitée). Ce qui a conduit les États-Unis à déployer des systèmes de missiles en Europe de l'Est..., que la Russie considère comme une menace directe et grave pour sa sécurité nationale, en rendant possible une frappe de décapitation à domicile, à quelques minutes de Moscou.

 

En 2004-2005 nous nous sommes engagés dans une opération de 'changement de régime en douceur en Ukraine' : la soit-disant première 'révolution colorée' en Ukraine (dite 'Révolution Orange' suite à l'élection de Ianoukovytch que les Etats-Unis et l'Occident contestèrent poussant la Cour suprême de l'Ukraine à annuler les résultats et à demander la mise en place d'un nouveau second tour. qui se déroula le 26 décembre et vit Viktor Iouchtchenko remporter l'élection avec 51,99 %). Mais en 2009 Ianoukovytch (président de l'Ukraine 2010-2014) a remporté les élections et est devenu président en 2010 sur la base d'une neutralité pour l'Ukraine. (Il mit un terme en avril 2010 à l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan)

 

Ainsi, le 22 février 2014, les États-Unis ont participé activement au renversement de Ianoukovytch.

 

Ils ont intercepté un appel vraiment compromettant entre Victoria Nuland et l'ambassadeur en Ukraine Geoffrey Pyatt qui était jusque-là un haut fonctionnaire du département d'Etat. Et ils ont parlé de changement de régime, donc de créer un nouveau gouvernement. (Cf. https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/que-l-ue-aille-se-faire-foutre-lance-une-haute-diplomate-americaine_523859.html )

 

Ensuite, les Etats-Unis ont déclaré : Ok, maintenant l'Otan va vraiment s'élargir et Poutine n'arrêtait pas de dire stop, vous avez promis qu'il n'y aurait pas d'élargissement de l'Otan ! Estonie, Lettonie, Lithuanie, Bulgarie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie ! Sept pays de plus ! Pas un pouce de plus verts l'Est!'

 

Le 15 décembre 2021, Poutine a mis sur la table un projet d'accord de sécurité entre la Russie et les Etats-Unis. Le principe de base est qu'il n'y aura pas d'élargissement de l'Otan.

 

L'opération militaire spéciale a commencé et cinq jours plus tard, Zelensky a dit 'd'accord, d'accord, neutralité'. Et les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont dit pas question. Continuez à vous battre, nous vous soutenons. Nous ne sommes pas en première ligne, vous allez tous mourir, mais nous vous soutenons. Cela représente (à ce jour) 600 000 morts parmi les Ukrainiens depuis que Boris Johnson s'est rendu à Kiev pour leur dire d'être courageux !"

 

Le professeur Jeffrey Sachs conclut ainsi :

 

"C'est absolument épouvantable. Nous devons comprendre que nous n'avons pas à faire comme on nous le dit tous les jours à un fou comme Hitler.

 

Il s'agit d'une histoire complètement bidon, d'un faux, d'une propagande du gouvernement américain. Nous jouons avec le feu ici. Que Dieu nous préserver d'une puissance nucléaire s'en prenne à nous. 

 

Je ne sais pas ce qu'il va se passer, mais c'est nous qui avons provoqué les hostilités."

Professeur Jeffrey Sachs: les États-Unis et l'Otan ont provoqué la guerre en Ukraine

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4 octobre 2024 5 04 /10 /octobre /2024 08:00
https://www.dailymail.co.uk/news/article-14008715/Compensation-thousands-disabled-AstraZeneca-Covid-jab-health-wes-streeting.html

https://www.dailymail.co.uk/news/article-14008715/Compensation-thousands-disabled-AstraZeneca-Covid-jab-health-wes-streeting.html

Des milliers de britanniques rendus handicapés à vie par l'injection Covid Astrazeneca pourraient recevoir des rentes dans la réforme du système d'indemnisation

 

Une compensation pour le vaccin Covid pourrait être versée à des milliers de personnes rendues « handicapées » par le vaccin d'AstraZeneca , a-t-on appris.

Le secrétaire à la Santé, Wes Streeting, envisagerait de mettre en place un programme pour les personnes souffrant de maladies susceptibles de changer leur vie à la suite du vaccin contre le Covid.

Certains craignent que le système actuel d’indemnisation des dommages causés par les vaccins (VDPS), financé par le gouvernement, ait du mal à faire face au nombre impressionnant de personnes qui affirment souffrir d’effets secondaires liés à l’injection.

 

Source: https://www.dailymail.co.uk/news/article-14008715/Compensation-thousands-disabled-AstraZeneca-Covid-jab-health-wes-streeting.html

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16 janvier 2024 2 16 /01 /janvier /2024 00:00
Saint Marcel, Pape et martyr

Romain d'origine, Marcel fut choisi le 21 mai 308, pour succéder à saint Marcellin, martyrisé deux mois auparavant. Il siégea sous le règne de Maxence, cinq ans, six mois et vingt-et-un jours.

Devenu Pape, saint Marcel n'oublia point les exemples de vertus et de courage de son prédécesseur. Il obtint d'une pieuse matrone nommée Priscille, un endroit favorable pour y rétablir les catacombes nouvelles, et pour pouvoir y célébrer les divins mystères à l'abri des profanations des païens. Les vingt-cinq titres de la ville de Rome furent érigés en autant de paroisses distinctes, afin que les secours de la religion fussent plus facilement distribués aux fidèles. A la faveur d'une trêve dans la persécution, Marcel s'efforça de rétablir la discipline que les troubles précédents avaient altérée. Sa juste sévérité pour les chrétiens qui avaient apostasié durant la persécution lui attira beaucoup de difficultés.

L'Église subissait alors la plus violente des dix persécutions. Dioclétien venait d'abdiquer en 305, après avoir divisé ses États en quatre parties, dont chacune avait à sa tête un César. Maxence, devenu César de Rome en 306, ne pouvait épargner le chef de l'Église universelle. L'activité du Saint Pontife pour la réorganisation du culte sacré au milieu de la persécution qui partout faisait rage, était aux yeux du cruel persécuteur, un grief de plus.

Maxence le fit arrêter par ses soldats et comparaître à son tribunal, où il lui ordonna de renoncer à sa charge et de sacrifier aux idoles. Mais ce fut en vain: saint Marcel répondit hardiment qu'il ne pouvait désister un poste où Dieu Lui-même l'avait placé et que la foi lui était plus chère que la vie. Le tyran, exaspéré par la résistance du Saint à ses promesses comme à ses menaces, le fit flageller cruellement. Il ne le condamna point pourtant à la mort; pour humilier davantage l'Église et les fidèles, il l'astreignit à servir comme esclave dans les écuries impériales. 

Le Pontife passa de longs jours dans cette dure captivité, ne cessant dans la prière et le jeûne, d'implorer la miséricorde du Seigneur. Après neuf mois de détention, les clercs de Rome qui avaient négocié secrètement son rachat avec les officiers subalternes, vinrent pendant la nuit et le délivrèrent. Une pieuse chrétienne nommée Lucine donna asile au Pontife. Sa maison devint dès lors un titre paroissial de Rome, sous le nom de Marcel, où les fidèles se réunissaient en secret. 

Maxence en fut informé, fit de nouveau arrêter Marcel, et le condamna une seconde fois à servir comme palefrenier dans un haras établi sur l'emplacement même de l'église. Saint Marcel, Pape, mourut au milieu de ces vils animaux, à peine vêtu. La bienheureuse Lucine l'ensevelit dans la catacombe de Priscille, sur la voie Salaria. Les reliques de ce Souverain Pontife reposent dans l'ancienne église de son nom, illustrée par son martyre. Il fut le dernier des Papes persécutés par le paganisme, en ce temps.

 

Sources: 12 Abbeville F. Paillart, édition 1900, p. 16-17, 3 wikipedia

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8 novembre 2023 3 08 /11 /novembre /2023 01:00
Saint Geoffroy, évêque d'Amiens († 1115)

Son monastère dépérissait avec six moines quand ceux-ci le choisirent comme abbé. En peu d'années, le monastère de Nogent dans la Marne devient l'un des plus florissants. En réponse à l'insistance de l'évêque de Reims, il accepte de devenir évêque d'Amiens ce qui lui causa bien des soucis. La plupart des membres du clergé étaient à la solde des grands seigneurs qui eux-mêmes menaient une vie impossible aux marchands et aux braves gens de la "Commune d'Amiens". (1)

Saint Geoffroy, privé d'amis pour le soutenir, gagne la Grande Chartreuse pour y vivre une vie de pénitence. Mais forcé de revenir, il reprend ses fonctions un an après et il meurt au bout de quelques mois à l'abbaye de Saint Crépin de Soissons. Aucun membre du clergé d'Amiens ne se dérangera pour venir rechercher son corps.

 

Formé à la vie monastique dès l’âge de cinq ans, abbé de Nogent-sous-Coucy, devenu évêque d’Amiens, il eut beaucoup à souffrir pour établir la paix dans les luttes entre les seigneurs et le peuple de la cité, ainsi que pour réformer les mœurs du clergé et du peuple. Il mourut à Soissons, au retour d’un voyage à Reims.

Martyrologe romain (2)

 

 

Sources: 1, 2, 3

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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 00:00
Saints Marius, Marthe, Audifax et Abacum, martyrs († 270)

Marius était un notable perse qui s'était converti avec son épouse Marthe et ses deux enfants Audifax et Abacum.

Venus en pèlerinage à Rome sous le règne de Claude-le-Gothique (268-270) pour vénérer le tombeau des saints apôtres Pierre et Paul, ils se dévouèrent à soulager les victimes de la persécution, à visiter les prisonniers et à ensevelir dignement les chrétiens exécutés.

Arrêtés, ils refusèrent toute proposition d'idolâtrie ; le juge Muscianus les fit torturer mais ils n'abjurèrent pas. Les trois hommes furent décapités et Marthe périt noyée.

 

Sources : 1, 2, 3

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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 00:00
Sainte Prisca, ou Priscille, Vierge et martyre († 268-270)

Prisca fut martyre sous le règne de Claude le Gothique (268-270). Elle est vénérée à Rome où une église lui est dédiée dur l'Aventin. 

Les Acta Sanctorum racontent l'histoire d'une fillette de 13 ans qui fut emprisonnée du temps de l'empereur Claude pour avoir refusé d'adorer la statue d'Apollon. Comme elle avait persévéré dans sa foi chrétienne, elle fut flagellée et condamnée à être livrée aux fauves dans le Cirque Maxime. Cependant les lions, au lieu de la dévorer, se couchèrent à ses pieds. Alors, la jeune fille fut de nouveau emprisonnée, flagellée et condamnée au bûcher. Mais les flammes la laissèrent intacte. À la fin, elle fut conduite au dixième milliaire de la voie Ostiense où elle fut décapitée. (Parrocchia di Santa Prisca all'Aventino - Roma)

Sainte Prisca, ou Priscille, Vierge et martyre († 268-270)

À Rome, commémoraison de sainte Prisque, au nom de qui une basilique fut dédiée à Dieu sur l'Aventin avant la fin du Ve siècle.


Martyrologe romain

Sainte Prisca, ou Priscille, Vierge et martyre († 268-270)


Sources : 1, 2, 3

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17 janvier 2025 5 17 /01 /janvier /2025 00:00
Tableau de Francisco de Zurbarán.

Tableau de Francisco de Zurbarán.

Antoine le Grand, également connu comme Antoine d'Égypte, Antoine l'Ermite, ou encore Antoine du désert, est un moine considéré comme le père du monachisme chrétien.

 

Sa vie nous est connue par le récit qu'en a fait Athanase d'Alexandrie vers 360.

 

Il serait né vers 251 à Côme (Koma), en Haute-Égypte, dans une famille chrétienne de propriétaires terriens aisés, et mort vers 356 à l'âge de 105 ans, entre les bras de ses deux disciples, Macaire l'Ancien ou Macaire d'Égypte et Amathas. 

 

Il est fêté sous le nom de saint Antoine le 17 janvier par les catholiques et les orthodoxes. (1)

Mémoire de saint Antoine, abbé. Après la mort de ses parents, accueillant les préceptes de l'Évangile, il distribua tous ses biens aux pauvres et se retira dans la solitude de la Thébaïde en Égypte, où il commença à mener une vie d'ascète. Il travailla avec zèle à fortifier l'Église en soutenant les confesseurs de la foi lors de la persécution de Dioclétien et en aidant saint Athanase contre les ariens. Il eut tellement de disciples qu'il est appelé père des moines. Il mourut en 356.

 

Martyrologe romain (2)

La Tentation de saint Antoine par David Teniers le Jeune.

La Tentation de saint Antoine par David Teniers le Jeune.

Si la gloire de l'ermite Paul (v. 227 - 345) qu'Antoine est allé visité et ensevelir, est d'avoir donné le premier exemple connu de la vie cachée au désert, celle d'Antoine est d'avoir réuni des peuples de solitaires sous les règles d'une vie commune. (3)

 

Antoine avait reçu de ses parents une éducation profondément chrétienne. Peu de temps après leur mort vers 271, étant âgé de dix-huit ans, il entendit lire, à l'église, ces paroles de l'Évangile : "Si vous voulez être parfait, allez, vendez tout ce que vous avez et donnez-en le prix aux pauvres." Il prend aussitôt cette parole pour lui, et voulant l'accomplir à la lettre, il vend les 80 hectares de terres paternelles, et se met à l'école d'un ascète proche de son village, où il partage son temps entre la prière et le travail; il fait son unique repas après le coucher du soleil, d'un peu de pain, de sel et d'eau, et garde parfois l'abstinence jusqu'à quatre jours entiers ; le peu de sommeil qu'il se permet, il le prend sur une simple natte de jonc ou sur la terre nue.

 

Saint Antoine est particulièrement célèbre par ses combats contre les démons. Des légions infernales le frappaient et le laissaient demi-mort ; les malins esprits prenaient pour l'épouvanter les formes les plus horribles ; mais il se moquait de leurs efforts. Après les avoir chassés par le signe de la croix : "Où étiez-vous donc, Seigneur ?" s'écriait-il ; et Dieu lui répondait : "Antoine, j'étais avec toi et je me réjouissais de ta victoire."

 

À l'âge de 35 ans, vers 286, après plusieurs "attaques des démons", désireux de pratiquer une ascèse de plus en plus rude, il s'enferme dans un fort abandonné. Il y reste 20 ans, et vers 306, âgé de 55 ans, il quitte sa retraite et accepte des disciples.

Saint Antoine le Grand, ermite en Égypte (251-356)

Croyez-moi, disait saint Antoine, d'après le témoignage de saint Athanase, il n'est rien que Satan redoute et déteste plus que les veilles, que les prières et le jeûne des saints, que leur pauvreté volontaire, que leur charité, leur humilité, mais pardessus tout que leur ardent amour du Christ notre maître.

Saint Athanase, Vie de Saint Antoine, chap. XXV.

Que le souvenir de l'éternité, disait-il, ne sorte jamais de votre esprit. Pensez, tous les matins, que peut-être vous ne vivrez pas jusqu'à la fin du jour ; pensez, tous les soirs, que peut-être vous ne verrez pas le lendemain matin. Faites chacune de vos actions comme si elle était la dernière de votre vie.

Veillez sans cesse contre les tentations , et résistez courageusement aux efforts du démon : cet ennemi est bien faible quand on sait le désarmer ; il redoute le jeûne, la prière, l'humilité et les bonnes œuvres. Quoique je parle contre lui, il n'a pas la force de me fermer la bouche ; il ne faut que le signe de la croix pour dissiper ses prestiges et ses illusions.... Oui, ce signe de la croix du Sauveur qui l'a dépouillé de sa puissance, suffit pour le faire trembler.

À deux reprises, Antoine s'enfonce plus avant dans le désert et s'abîme de plus en plus dans la pénitence et la prière. La persécution le fait retourner dans le monde : "Allons, dit-il, voir les triomphes de nos frères qui combattent pour la cause de Dieu ; allons combattre avec eux." Ainsi, en 311, vers la soixantaine, Antoine vient à Alexandrie soutenir les confesseurs de la foi.

 

On le voyait soulager les confesseurs de Jésus-Christ dans les cachots, les accompagner devant les juges et les exhorter à la constance. Son courage étonnait les juges et les bourreaux ; il alla cent fois au-devant du martyre ; mais Dieu lui réservait une autre couronne.

 

Pendant qu'Antoine était ainsi occupé dans la solitude de sa propre sanctification et de celle de ses disciples ; l'Église se vit attaquée par Maximin, qui ralluma le feu de la persécution en 311. L'espérance de verser son sang pour Jésus-Christ, l'engagea à sortir de son monastère. Il prit la route d'Alexandrie, afin d'aller servir les chrétiens renfermés dans les prisons, et condamnés à travailler aux mines. Il les encourageait tous à rester inébranlables dans la confession de la foi, et cela jusque devant les tribunaux, et dans les lieux où se faisaient les exécutions. Il portait publiquement son habit monastique, sans craindre que le juge le reconnût. Il ne voulut portant point imiter l'exemple de ceux qui se livraient eux-mêmes aux tyrans, parce qu'il savait qu'on ne peut agir ainsi sans une inspiration particulière de Dieu.

 

La persécution ayant cessé l'année suivante (312-313), harcelé par les visiteurs, il gagne le mont Kolzim dans le désert arabique, à trois jours de marche du Nil, résolu d'y vivre plus que jamais dans une entière séparation du monde; ce fut ce qui le porta à faire murer la porte de sa cellule.  De cette "montagne intérieure", il en sortit néanmoins régulièrement vers Pispir, sur la rive droite du nil, pour guérir les malades et instruire les visisteurs. C'est probablement alors qu'il écrit ses Lettres. Quelque temps après, il quitta la contrée où étaient ses premiers monastères, que saint Athanase appelle les Monastères de dehors. Ils étaient aux environs de Memphis, d'Arsinoé, de Babylone et 'd'Aphrodite. (4)

 

Le travail des mains, le chant des cantiques, la lecture des Saints Livres, la prière, les jeûnes et les veilles étaient leur vie.

 

Le désert, habité par des anges, florissait de toutes les vertus, et Antoine était l'âme de ce grand mouvement cénobitique.

Les Lettres d'Antoine

 

Sept lettres sont attribuées à Antoine par saint Jérôme, Chenoute d'Attrpè et d'autres auteurs anciens.

 

D'après Athanase, il enseignait à ceux  qui venaient le visiter au sortir de sa seconde réclusion : 

 

 

Ne rien préférer de ce qui est dans le monde à l'amour du Christ.

Les lettres d'Antoine brossent une fresque théologique selon laquelle tous les êtres spirituels, anges, hommes et démons, ont été créés à l'image de l'Image de Dieu qu'est le Christ. En conséquence, le ressort constant des Lettres d'Antoine est la dignité de la nature spirituelle de l'homme, créée dans le Fils de Dieu, déchue par le péché, puis rachetée par l'Incarnation du Verbe.

 

Antoine croit certes au démon, au mal; mais, d'après lui, c'est en péchant que l'homme se soumet au pouvoir du diable. L'homme est toujours libre. 

 

Pour lui :

Qui pèche contre le prochain, pèche envers soi-même; qui aimera son prochain, aimera Dieu, et qui aime Dieu s'aime soi-même.

Ce n'est qu'une de ses apophtegmes résume de manière plus édifiante :

La vie et la mort dépendent du prochain. En effet, si nous gagnons notre frère, nous gagnons le Christ; mais si nous scandalisons notre frère, nous péchons contre Dieu.

Selon la Vie d'Antoine par Athanase, "il exhortait toujours aux moines qui venaient, et voici ce qu'il recommandait : croire au Seigneur et l'aimer; se garder des pensées impures et des plaisirs charnels, et comme il est écrit au livre des Proverbes, ne pas se laisser égarer par un ventre rassasié; fuir la vaine gloire et prier sans cesse; psalmodier avant le sommeil et au réveil."

 

Mais l'ascèse d'Antoine et et son combat victorieux sur les démons ne sont possibles qu'avec le secours du Christ.

 

Athanase exprime cela à l'aide d'un verset de l'Epître aux Romains qu'il lit ainsi :

Quiconque a choisi le bien, Dieu collabore avec lui pour le bien.

Les apophtegmes d'Antoine, en tête des grandes collections de sentences des pères du désert, ont formé des générations de moines en Orient et en Occident.

 

En 338, à la demande des évêques, Antoine, âgé de 87 ans, retourne à Alexandrie pour réfuter les thèses des ariens.

 

Il meurt le 17 janvier 356, âgé de 105 ans environ.

 

L'exemple d'Antoine a sans doute inspiré son désir de vie monastique à saint Martin de Tours. (5)

Statue de saint Antoine et son cochon, collégiale d'Uzeste en Gironde

Statue de saint Antoine et son cochon, collégiale d'Uzeste en Gironde

Ne cédons pas à la tristesse comme si nous périssions. Confiance et joie, nous sommes sauvés !

S. Antoine, dans Vie des Pères du désert

Sources : (1), (2), (3); (4), (5) Dictionnaire des saints et Grands témoins du christianisme, Sous la direction de Jean-Robert ARMOGATHE et André VAUCHEZ, CNRS Éditions, Paris 2019, p. 68-72.

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15 janvier 2025 3 15 /01 /janvier /2025 20:41
Mark Zuckerberg, PDG de Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp) a confié avoir reçu des pressions de l'administration Biden pour censurer les contenus sur les vaccins

Dans son entretien avec Joe Rogan, Mark Zuckerberg, PDG de Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp), a confié combien de pressions il avait reçu de l'administration Biden pour censurer les contenus, notamment sur les vaccins.

 

Lors d'un entretien fleuve avec Joe Rogan sur le célèbre podcast The Joe Rogan Experience , Mark Zuckerberg a abordé des questions cruciales liées à la gestion des contenus sur Meta, aux tensions avec l'administration Biden et à l'avenir technologique de son entreprise. De la pression du gouvernement pour censurer le contenu sur les vaccins contre le COVID-19 à la controverse sur la fin du programme de vérification des faits sur Facebook et Instagram, l'interview offre un aperçu des coulisses des décisions les plus critiquées de Meta ces dernières années.

Censure et pression de la part de l'administration Biden. L’une des déclarations les plus marquantes de Zuckerberg concerne la pression exercée par l’administration Biden pour censurer les informations sur les vaccins contre la COVID-19. Zuckerberg a déclaré que les responsables gouvernementaux non seulement suggéraient mais exigeaient la suppression de certains contenus. Dans certains cas, ces demandes incluaient des publications basées sur des données réelles sur les effets secondaires des vaccins.

"L'administration nous a poussé très fort", a expliqué Zuckerberg, décrivant comment certains responsables sont allés jusqu'à crier sur les dirigeants de Meta pour obtenir la suppression immédiate de ce contenu, même lorsqu'il relevait de la liberté d'expression ou de la satire. Un exemple discuté inclut un mème de Leonardo DiCaprio qui plaisantait sur les effets secondaires des vaccins, contenu que Meta a refusé de supprimer.

Cette politique de fort interventionnisme gouvernemental a créé des tensions sans précédent entre Meta et l’administration Biden, soulevant une question cruciale : quand une action visant à contrer la désinformation devient-elle une censure gouvernementale ? Zuckerberg a souligné que, malgré le respect des directives sanitaires, il était important de protéger également les contenus qui représentaient de véritables préoccupations.

La question du fact-checking : le changement de direction sur Meta. Outre la censure gouvernementale, Zuckerberg a également évoqué la récente décision de Meta d'abandonner les programmes tiers de vérification des faits sur Facebook et Instagram. Ce changement de direction, perçu par beaucoup comme une concession aux accusations de partialité, a été défendu par Zuckerberg comme une étape nécessaire pour améliorer l'autonomie de la plateforme.

[...]

Zuckerberg a ensuite laissé entendre que Meta essayait de suivre un modèle différent avec des projets comme le métaverse, encourageant les développeurs à explorer de nouvelles possibilités sans les restrictions imposées par un système fermé. Il a toutefois admis que Meta devait encore convaincre le grand public de l'utilité et de la valeur de ses propositions.

Vers une gestion de contenu plus autonome ? Les propos de Zuckerberg révèlent un tableau complexe : Meta se trouve confrontée à un équilibre entre une pression politique croissante, les attentes des utilisateurs et une stratégie d'entreprise visant à se positionner en tant que leader technologique. Les critiques de la censure et du contrôle gouvernemental, combinées à la décision de mettre fin au programme de vérification des faits et aux efforts visant à construire un métavers ouvert, reflètent une orientation vers l’autonomie des plateformes en ligne. Les critiques du côté progressiste à l'égard de Meta et du patron ne manquaient pas : de nombreux internautes se sont déclarés préoccupés par le manque de gestion de la vérification des faits par un groupe d'étrangers, même si, comme Zuck lui-même l'a déclaré, c'était le cas, surtout au cours des années de Biden, franchement partial, envers le Parti démocrate.

D'un autre côté, cependant, le spectre de Trump plane de façon menaçante dans le dos de Zuckerberg, surtout compte tenu de la relation du président nouvellement élu Donald Trump avec Elon Musk, non seulement propriétaire de Tesla mais surtout de Facebook et Instagram avait suivi les traces de la vérification des faits par les utilisateurs et a libéralisé la possibilité de publier du contenu sans censure bipartite. Beaucoup de gens pensent que Zuck essaie de se rapprocher le plus possible de Trump. Nous verrons.

Et nous verrons également comment le public, les gouvernements et les entreprises concurrentes réagiront à ces changements. À une époque où technologie et politique sont de plus en plus étroitement liées, Zuckerberg continue de se présenter comme un partisan de la liberté d'expression, malgré les limites et les contradictions d'un géant comme Meta.

Source

https://lanuovabq.it/it/zuckerberg-cosi-e-calata-la-censura-sui-social

https://lanuovabq.it/it/dalla-a-di-aifa-alla-z-di-zuck-la-censura-sui-vaccini-era-un-sistema

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15 janvier 2025 3 15 /01 /janvier /2025 20:22

En Algérie, toutes les églises protestantes sont désormais fermées, a pointé l'ONG Portes ouvertes dans son index mondial 2025 publié ce mercredi.

 

Le constat est sans appel. Si quatre demeuraient encore ouvertes en mai dernier, toutes les églises protestantes évangéliques en Algérie sont désormais fermées. Des églises fréquentées majoritairement par des Algériens convertis, une situation que dénonce l’association Portes ouvertes.

 

Dans son dernier rapport mondial sur la persécution des chrétiens, publié ce mercredi, l'ONG évoque un tour de vis très sévère des autorités algériennes qui ne tolèrent plus les conversions au christianisme.

 

En effet, le 2 mai dernier, la Cour d'Appel de Tizi Ouzou a confirmé la condamnation du pasteur Youssef Ourahmane, vice-président de l’Église Protestante d’Algérie à 1 an de prison ferme pour «célébration d'un culte non autorisé» dans un «édifice non permis à cet effet», pour avoir organiser une retraite spirituelle sur un site abritant une chapelle fermée par les autorités.

 

La «fin d'une exception» dans la région

Selon la Constitution, les non-musulmans ne peuvent accéder aux plus hauts niveaux du gouvernement. L’ordonnance 06-03 datant de 2006, interdit les cultes non-musulmans en dehors de bâtiments préalablement agréés et criminalise tout ce qui pourrait «ébranler la foi d’un musulman». A noter que les quatre diocèses catholiques d’Algérie bénéficient de la liberté de culte.

 

 

Aujourd’hui, le pays compte plus de 60.000 chrétiens évangéliques et 42.900 pentecôtistes. Les convertis doivent désormais pratiquer leur foi clandestinement. Selon le rapport, une vingtaine de chrétiens convertis sont actuellement aux prises avec la justice.

 

«En Algérie, plus aucune liberté de culte n’est possible pour les protestants, les 47 églises qui existaient ne peuvent plus fonctionner. C’est la fin d’une exception dans la région, ce pays étant le seul où des locaux, en majorité des convertis, se réunissaient jusqu’alors en toute liberté», a souligné l'ONG lors d'un point presse mardi.

 

A l’échelle mondiale, la persécution des chrétiens a augmenté de 25% ces dix dernières années, passant de 215 millions de victimes, à plus de 380 aujourd'hui. Un chrétien sur sept serait ainsi persécuté dans le monde.

 

https://www.msn.com/fr-fr/politique/gouvernement/alg%C3%A9rie-interdiction-de-culte-pour-les-chr%C3%A9tiens/vi-AA1xdLOY

https://www.msn.com/fr-fr/politique/gouvernement/alg%C3%A9rie-interdiction-de-culte-pour-les-chr%C3%A9tiens/vi-AA1xdLOY

Sources

 

https://www.cnews.fr/monde/2025-01-15/algerie-toutes-les-eglises-protestantes-sont-desormais-fermees-long-portes

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/persecution-des-chretiens-dans-le-monde-l-algerie-ne-tolere-plus-les-conversions-au-christianisme-20250115

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15 janvier 2025 3 15 /01 /janvier /2025 00:00
Saint Rémi, archevêque de Reims, Apôtre des Francs (438-533)

Né vers 436 à Laon dans l'actuel département département de l'Aisne (Hauts-de-France), forteresse imprenable construite par les Romains et ancien promontoire sacré des druides (Laudunum ou Lugdunum, provenant du dieu Lau ou Lug, divinité celtique du Vème siècle avant J.C), Rémi illustre l'église des Gaules par son savoir, son éloquence, sa sainteté et ses miracles.

 

L'histoire de sainte Clotilde nous a appris comment le roi des Francs, Clovis, son époux, se tourna vers le Dieu des chrétiens à la bataille de Tolbiac, et remporta la victoire. Ce fut saint Rémi, né en 438 à Cerny-en-Laonnois, près de Laon, du comte Émile de Laon (Emilius) et de sainte Céline (Célinie), dans la bonne société gallo-romaine, qui acheva d'instruire le prince.

 

Selon la tradition, ce qui rendait les parents de Rémi surtout recommandables, c'était leur zèle pour la pratique des vertus chrétiennes. Ils furent très attentifs au choix de ceux qu'ils chargèrent de l'éducation de leur fils; aussi Dieu bénit leurs soins, et, dès l'âge de vingt-deux ans, Rémi s'était acquis une telle réputation de science et de vertu, qu'on crut pouvoir passer par-dessus les règles ordinaires en l'élevant - malgré sa jeunesse - sur le siège de Reims, à vingt-deux ans. Un épiscopat de soixante-dix ans, et une suite non interrompue de grandes actions ont rendu son nom célèbre ! Évêque de Reims, Rémi géra avec application son diocèse, mettant en application ce qu'il prêchait dès 486 à Clovis, secourant les pauvres et les pèlerins, protégeant les veuves, nourrissant les orphelins, rachetant les captifs, affranchissant de nombreux esclaves, et jouant un rôle de médiateur auprès des barbares.

 

Par exemple, dans la célèbre lettre qu'il adresse à Clovis en 482, lors de l'accession au pouvoir du roi à la mort de son père Childéric, Rémi recommande : 

Une grande nouvelle est venue jusqu'à nous : vous avez hérité du gouvernement de la Belgique seconde. Rien d'étonnant à ce que tu sois à tes débuts ce que tes parents ont toujours été. À ce poste dominant, et si élevé, où t'a porté ton mérite et ton active humilité. Tu dois avant tout veiller à ce que le Seigneur ne te retire pas sa faveur.

[...] Soulage les habitants de ta province, réconforte les affligés, veille sur les veuves, nourris les orphelins - fais mieux, instruis-les -.

[...] Que ton Palais reste ouvert à tous, pour que personne ne s'afflige d'être tenu à l'écart. Tu détiens de ton père quelque richesses : tu t'en serviras pour délivrer les captifs et les délier du joug de la servitude. Que celui qui paraît devant vous ne se sente pas étranger.

M.C. ISAÏA, Rémi de Reims, Mémoire d'un saint, histoire d'une église, Cerf, Paris 2010, p. 777.

L'histoire du retour des vases sacrés (vases de Soissons), sans doute des vases de Reims, qui avaient été volés puis rendus à Rémi, témoigne des bonnes relations qui existaient entre lui et le roi Clovis.

Saint Rémi, archevêque de Reims, Apôtre des Francs (438-533)

Le baptême de Clovis

 

La nuit avant son baptême, Rémi alla chercher le roi, la reine et leur suite dans le palais; il les conduisit à l'église, où il leur fit un éloquent discours sur les grands mystères de la religion chrétienne et la vanité des faux dieux. Le Saint prédit à Clovis et à Clotilde les grandeurs futures des rois de France, s'ils restaient fidèles à Dieu et à l'Église. (Cf. Testament de S. Remi)

Saint Rémi, archevêque de Reims, Apôtre des Francs (438-533)

Quand fut venu le moment du baptême le 25 décembre 496, avec 3.000 de ses guerriers francs, Rémi dit au roi :

 

"Courbe la tête, fier Sicambre ; adore ce que tu as brûlé, et brûle ce que tu as adoré."

 

 

Au moment de faire l'onction du Saint Chrême, le pontife, s'apercevant que l'huile manquait, leva les yeux au Ciel et pria Dieu d'y pourvoir. Tout à coup, un ange descendit d'en haut, portant une fiole pleine d'un baume miraculeux ; le saint prélat la prit, et fit l'onction sur le front du prince. Cette fiole, appelée dans l'histoire la "sainte Ampoule", exista jusqu'en 1793, époque où elle fut brisée par les révolutionnaires.

Saint Rémi, archevêque de Reims, Apôtre des Francs (438-533)

Outre l'onction du baptême, saint Rémi avait conféré au roi Clovis l'onction royale. Deux sœurs du roi, trois mille seigneurs, une foule de soldats, de femmes et d'enfants furent baptisés le même jour.  

 

Rémi envoya ce message à Clovis :

Secourez les malheureux, protégez les veuves, nourrisez les orphelins... Que votre tribunal reste ouvert à tous et que personne n'en sorte triste ! Toutes les richesses de vos ancêtres, vous les emploierez à la libération des captifs et au rachat des esclaves. Admis en votre palais, que nul ne s'y sente étranger ! Plaisantez avec les jeunes, délibérez avec les vieillards !

Missel du Dimanche 2019, Nouvelle traduction liturgique, Année C, Artège Bayard, Lonrai 2018, p. 157-158.

Le saint évêque aurait rendu la vue à deux aveugles, conjuré d'un seul geste de sa main un incendie allumé par les démons et qui menaçait d'embraser toute la ville de Reims.

 

Sa sollicitude allait aux plus humbles créatures de Dieu, tels ces moineaux qui venaient familièrement picorer dans sa main les miettes de son repas.

Saint Rémi, archevêque de Reims, Apôtre des Francs (438-533)

Saint Rémi s'éteignit, âgé de quatre-vingt-seize ans, l'an 533. La basilique rémoise où il fut enseveli passa dès le milieu du VIe siècle sous son vocable. Dès lors Rémi fut vénéré comme principal patron de la ville de Reims : en 546, les habitants, pour écarter une épidémie de peste venant de Germanie, avaient porté en procession la pièce de tissu (palla) recouvrant le tombeau du saint évêque. Sa réputation de thaumaturge assura le développement de son culte  dans les régions voisines, en Lorraine, où le village natal de Jeanne d'Arc porte son nom (Domrémy), et en Alsace (Eschau), mais aussi en Provence (Saint-Rémi-de-Provence) et dans les régions alpestres du Trentin, du Tyrol et de la Bavière. Une première Vie de Saint Rémi fut rédigée peu après sa mort. Avant que cette biographie primitive disparût - ce qui advint très tôt -, Grégoire de Tours put s'en inspirer dans les chapitres de son Histoire des Francs.

 

Il est l'un des cinq patrons catholiques de France, avec S. Martin, S. Denis, Ste Jeanne d'Arc et Ste Thérèse de Lisieux.


Dans le diocèse de Reims, il est fêté le 1er octobre conformément à une tradition locale qui remonte à la fin du VIe siècle.

Tombeau de Saint Remi dans la basilique Saint Remi à Reims (Marne - Champagne-Ardennes)

Tombeau de Saint Remi dans la basilique Saint Remi à Reims (Marne - Champagne-Ardennes)

En mémoire du baptême de Clovis, les évêques de Reims ont été depuis en possession d'un droit de sacrer les rois de France.

Sources : (1) (2), (3) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 276; (4) Dictionnaire des saints et Grands témoins du christianisme, Sous la direction de Jean-Robert ARMOGATHE et André VAUCHEZ, CNRS Éditions, Paris 2019, p. 1022-1026.

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13 janvier 2025 1 13 /01 /janvier /2025 01:00
Saint Hilaire, Évêque de Poitiers et Père de l'Église (315-367)
Saint Hilaire, Évêque de Poitiers et Père de l'Église (315-367)

Hilaire naît à Poitiers, probablement en 310 de parents païens. (1) Il est issu de l'aristocratie gallo-romaine de la cité de Lemonum (oppidum celte, ancien nom de Poitiers). En installant le jeune Saint Martin de Tours, son disciple, au monastère de Ligugé, il a établi la vie monastique en Gaule

Il fait de solides études à l'école des rhéteurs gaulois, soit à Bordeaux, soit même à Poitiers où enseignent les rhéteurs Rufus et Anastasius. Il étudie les philosophes païens. Cependant son âme ne pouvait se satisfaire du polythéisme, de cette multitude de divinités qu'on adorait autour de lui : Jupiter, Apollon, Mercure, Mars, Hercule, ni même de ces cultes venus d'Orient : Attis, Cybèle. Pour lui, Dieu ne peut qu'être unique.

Il découvre le prologue de l'Évangile de Jean, qui lui révèle l'existence du Verbe, de la Parole, "qui était auprès de Dieu et qui était Dieu" (Jn, 1,1). C'est une illumination. (2) 

Hilaire ne découvre le Christ qu'à l'âge adulte. Après une éducation toute profane, il secoue par les propres forces de son génie, aidé de la grâce, le joug absurde et impur du paganisme, et reçoit publiquement le baptême. 

D'abord père de famille païen, il se convertit à la foi chrétienne grâce à sa méditation des Écritures, dont ses commentaires sont encore aujourd'hui étudiés. C'est en lisant "Je suis celui qui est" (Ex 3,14) qu'il s'enthousiasme. Mais la mort reste une idée insupportable. Il trouve le plein rassasiement de sa faim spirituelle dans l'Évangile de saint Jean, l'évangile de l'Incarnation et de la Résurrection. À trente ans, il demande le baptême. (3)



saint Hilaire de Poitiers, enluminure de la Vita S. HilariiCe païen converti allait devenir l'une des plus brillantes lumières de l'Église, le marteau de l'hérésie et, dans la crise arienne, l'apôtre infatigable du dogme de la Sainte Trinité. Ce qui lui valut d'être appelé l'"Athanase de l'Occident".

Où n'est pas le Saint-Esprit, là est le diable.

Saint Hilaire cité in Mgr Jean-Joseph GAUME, Traité du Saint-Esprit, 1864, Rééd. Éditions Saint-Rémi, 2019, p. 62.

Hilaire est le premier grand docteur de la foi que la Gaule ait donné à l'ÉgliseSaint Denis qui avait été apôtre des gaules, martyr en 270, venait d'Italie. Saint Martin de Tours, qui accepta la fonction d'exorciste de son Église poursuivra son œuvre d'évangélisation de la Gaule

 

Hilaire compose le De Trinitate, un traité sur la divinité du Christ où il défend la consubstantialité du Fils avec le Père et réfute les arguments ariens, qui nient la nature divine du Christ. C'est dans le prologue de cet ouvrage "la Trinité" qu'il raconte lui-même les étapes de sa conversion.

 

Lorsque l'évêque de Poitiers vient à mourir, tous les fidèles le demandent pour pasteur. Il devient évêque de Poitiers en 350, sa ville natale.

 

La vertu d'Hilaire croissant chaque jour, on ne parle, dans toute la province de Poitiers, que de la pureté de ses mœurs, de sa modestie, de sa charité et de son zèle.

Si on usait de violence pour la défense de la Foi, les Evêques s'y opposeraient.

Saint Hilaire, cité dans Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XV, Témoignages contre l'Intolérance, 1763

Comme dans la plupart des Églises d'Occident, hors de Rome et de son cercle d'influence directe, saint Hilaire qui défend la doctrine catholique orthodoxe n'utilise ni ne connaît à ce moment les Symboles orientaux de la Foi : il ne découvre le symbole de Nicée promulgué en 325 (affirmant la doctrine catholique de la Trinité) qu'en 354, en Orient. Ce qui le confirme dans sa doctrine catholique trinitaire.

 

D'ailleurs très peu de pères d'Occident avaient d'ailleurs participé au premier concile œcuménique de Nicée réuni en 325, et aucun document d'époque ne subsiste à propos de cette participation. Une tradition rapporte que quatre évêques occidentaux seulement y furent représentés : Nicaise de Die (Drôme) pour la Gaule, Ossius de Cordoue pour l'Espagne, une délégation de Carthage pour l'Afrique et une délégation de Rome pour l'Italie. Ce symbole n'était pas diffusé en Occident, les puissants ouvrages pré-exiliques d'Hilaire le montrent.

 

Ce qui est étonnant c'est que les écrits d'Hilaire ne reprennent pas le moindre élément de littérature, culture, théologie ou philosophie orientale. Tout chez lui est du monde occidental, parfaitement orthodoxe stricto sensu, mais occidental. C'est que "jusque-là, les évêques d'Occident s'étaient à peu près tenus à l'écart des querelles doctrinales de l'Orient. Sauf les évêques de Trèves et le pape de Rome, qui avaient accueilli saint Athanase, le principal représentant du courant nicéen catholique, exilé en Occident (par Constantin sous la pression des évêques ariens après le concile de Nicée), nombre d'évêques occidentaux ignoraient le 'consubstantiel' défini en 325 (au concile de Nicée). Hilaire en fit l'aveu lui-même. Ils étaient dans la possession tranquille de la vraie foi.

Mais à partir de 353 les choses changent : l'empereur arien Constance II, qui méprise le pape, est le premier tenant du césaro-papisme : il prétend être l'"évêque des évêques", pouvoir nommer les évêques et convoquer les conciles... Partisan d'une 4ème nuance de l'arianisme (celle des ariens homéens selon lesquels le Christ était "semblable au Père sous tous les rapports") contre les Nicéens homoousiens catholiques (le Christ est de même nature ou de même substance que le Père), Constance II fait emprisonner, exiler ou déposer les récalcitrants.

Sous prétexte de condamner Athanase, l'empereur oblige les évêques d'Occident à adopter des formulaires de foi de plus en plus marqués par l'hérésie ("symbole de Sirmium"). La plupart, médiocres théologiens, signent ces formulaires.

Au synode d'Arles (fin 353), tous signent, sauf Paulin, évêque de Trèves. 'Jugé indigne de l'Eglise par les évêques, il fut jugé digne de l'exil par l'empereur', selon les termes d'Hilaire. Paulin fut donc relégué en Phrygie (Turquie actuelle), où il mourut quelques années plus tard.

Au synode de Milan (début 355), tous signèrent, sauf Lucifer de Cagliari, Eusèbe de Verceil et Denis de Milan, qui furent exilés en Asie Mineure; le pape Libère fut exilé en Thrace et le vieil évêque de Cordoue, Ossius, retenu prisonnier à Sirmium, résidence de l'empereur.

 

C'est alors qu'une réaction se dessina en Gaule

En 355, l'empereur avait pris comme associé (césar) son cousin, Julien.

Au printemps de 356, sur l'ordre de Constance, Julien convoqua un nouveau synode à Béziers. Hilaire fut contraint d'y assister. C'était, semble-t-il, la première fois qu'il quittait Poitiers pour prendre part à une assemblée d'évêques. Le synode de Béziers fut dominé par un trio d'évêques hérétiques : Saturnin, Ursace et Valens, qui obligèrent les évêques à signer le formulaire préparé par leurs soins. Hilaire ne put s'exprimer. Bien plus, victime d'un faux rapport de la part de ses ennemis, il fut, ainsi que l'évêque de Toulouse, Rhodanius, frappé d'une sentence d'exil. En septembre 356, Hilaire dut quitter sa ville de Poitiers, et partir pour l'exil en Phrygie, où se trouvait déjà l'évêque de Trèves, Paulin, exilé trois ans auparavant. C'est en décembre 356 ou janvier 357 qu'il fut installé en résidence surveillée dans la province de Phrygie. Il semble ne pas avoir subi de vexations. Il se plaint seulement des lenteurs du courrier, de la rareté des lettres et du contrôle de sa correspondance. D'autres évêques furent moins favorisés, puisque trois moururent en exil : Paulin de Trèves, Denis de Milan et Rhodanius de Toulouse.

De ces trois ans d'exil datent ses œuvres les plus importantes :

- la Foi (De Fide), plus tard appelée la Trinité (De Trinitate),

- les Synodes (De Synodis)

- et un ouvrage historique dont il ne reste que des fragments. Il restait en relation avec son clergé de Poitiers et les évêques de Gaule, mais nous n'avons conservé de lui aucune lettre.

 

Hilaire connut en Orient toutes les disputes théologiques concernant la divinité du Christ. Dans son livre sur les Synodes, il relate et discute les innombrables formulaires de foi qui furent promulgués de 341 à 358. Surtout, il expose magistralement la foi catholique dans les douze livres de l'ouvrage sur la Trinité.

 

L'empereur Constance voulut réunir un nouveau concile à Nicomédie, quand, le 24 août 358, un tremblement de terre détruisit la ville.

 

Après bien des tractations, il fut décidé qu'il y aurait deux conciles : un pour l'Occident à Rimini en Italie, un autre pour l'Orient, à Séleucie d'Isaurie en Asie Mineure. Evêque occidental mais exilé en Orient, Hilaire fut néanmoins convoqué au synode de Séleucie (automne 359). Il n'eut pas peur d'y affirmer son attachement au credo de Nicée (325). L'empereur décida de renvoyer chez lui cet évêque gênant. En vain, Hilaire demanda une audience à l'empereur, à Constantinople. Alors il s'en retourna. Il semble être passé par Rome et Toulouse, avant de regagner Poitiers. (Dictionnaire des saints et Grands témoins du christianisme, Sous la direction de Jean-Robert ARMOGATHE et André VAUCHEZ, CNRS Éditions, Paris 2019, p. 486-489.)


Quand S. Hilaire est enfin rendu à son troupeau, après plusieurs années d'exil, son retour prend le caractère d'un vrai triomphe.

 

"La Gaule tout entière, dit S. Jérôme, embrassa un héros qui revenait victorieux du combat, la palme à la main."


Dernières années

 

Un concile réuni à Paris sous son influence, excommunie les chefs de l'hérésie arienne, Saturnin, évêque d'Arles, et Paterne, évêque de Périgueux, mais il pardonna aux autres évêques, plus faibles que coupables et qui avaient presque tous capitulé au concile de Rimini (décembre 359), qui réaffirma la foi de Nicée (325), sauf Phébade, évêque d'Agen, et Servais, évêque de Tongres.

 

Hilaire s'employa à réparer les dégâts provoqués par l'hérésie. C'est l'objet du libelle Contre Constance (env. 360-361), adressé à ses frères dans l'épiscopat, afin de dévoiler la fourberie de l'empereur et d'exposer la doctrine catholique. C'était en 361 et 362, après la mort de Constance II (3 novembre 361).

 

Plus tard en 364, Hilaire tenta d'obtenir de l'empereur Valentinien Ier la condamnation et la déposition d'Auxence, l'évêque arien de Milan. Mais Hilaire fut prié de regagner Poitiers. Ainsi, s'il ne put rien obtenir des empereurs auxquels il s'était successivement adressé pour contrecarrer les évêques hérétiques, du moins Hilaire éclaira-t-il ses collègues et le peuple chrétien en composant le livre Contre Auxence

 

Il compose également des commentaires célèbres sur les psaumes et sur l'Évangile de Matthieu. C'est au service de ses diocésains qu'Hilaire passa ses dernières années. La mort le surprit avant qu'il ait pu terminer ses ouvrages historiques, le 1er novembre 367, selon l'estimation la plus vraisemblable. 

 

De son vivant, on l'appela déjà le saint. Plusieurs écrivains, et non des moindres (Jérôme, Sulpice Sévère, Rufin puis Cassiodore, Grégoire de Tours, Venance Fortunat), lui donnent le titre de sanctus Hilarius (saint Hilaire). Il apparaît très tôt comme un docteur de l'Église.

 

Au VIe siècle, selon Venance Fortunat, les faits rapportés montrent une grande dévotion envers Saint Hilaire. Une dizaine de miracles lui sont attribués, dont plusieurs guérisons : deux lépreux guéris en s'appliquant la poussière du tombeau d'Hilaire, une fillette née avec une main repliée et qui est guérie, un aveugle qui recouvre la vue en priant dans l'église de Saint-Hilaire, une femme à la main paralysée, et qui en recouvre l'usage et d'autres encore.

 

Il est officiellement proclamé "docteur de l'Église" le 29 mars 1851 par Pie IX, à la suite d'une requête des évêques réunis en synode à Bordeaux (15-30 juillet 1850).

 

L’Église orthodoxe l'a toujours considéré comme Père de l'Église et tenu en haute estime.

Il est fêté le 13 janvier (date présumée de sa mort).

Chaque année, à Poitiers, la fête de Saint Hilaire est marquée par une messe solennelle avec panégyrique. 

 

En France, soixante-dix-huit communes et une cinquantaine de hameaux s'appellent Saint-Hilaire, en référence à l'évêque de Poitiers.


La France lui a voué un culte spécial, et une multitude d'églises s'honorent de l'avoir pour patron.

Un historien a tracé le portrait suivant de saint Hilaire :

 

"Il réunissait en sa personne toutes les excellentes qualités qui font les grands évêques. S'il a fait admirer sa prudence dans le gouvernement de l'Église, il y a fait éclater aussi un zèle et une fermeté apostoliques que rien ne pouvait abattre."

 

Il est probablement à l'origine de la construction à Poitiers du baptistère Saint-Jean, le plus vieux ou un des plus vieux bâtiments chrétiens actuellement subsistants.

 

Je t'en prie, conserve intacte la ferveur de ma foi et jusqu'à mon dernier souffle donne-moi de conformer ma voix à ma conviction profonde. Oui, que je garde toujours ce que j'ai affirmé dans le symbole proclamé lors de ma nouvelle naissance, lorsque j'ai été baptisé dans le Père, le Fils et l'Esprit Saint !

 

Saint Hilaire - Traité de la Trinité III, 57

Peu importe combien un homme a été pécheur, s'il a de la dévotion à Marie, il est impossible qu'il se perde.

S. Hilaire

Ordination de saint Hilaire, XIVe siècle

Ordination de saint Hilaire, XIVe siècle

Sources : (1); (2) Dictionnaire des saints et Grands témoins du christianisme, Sous la direction de Jean-Robert ARMOGATHE et André VAUCHEZ, CNRS Éditions, Paris 2019, p. 487-491; (3); (4)

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12 janvier 2025 7 12 /01 /janvier /2025 12:30
Sainte Marguerite Bourgeoys

Vierge, fondatrice de la Congrégation Notre-Dame (1620-1700)

 

Fille d’un commerçant champenois, elle partit avec les émigrés français qui allait dans la Nouvelle-France, à Ville-Marie, au Québec et qui devint la ville de Montréal. Elle fut la première institutrice laïque du Canada français. (1)

 

Marguerite Bourgeois naît à Troyes, en France, le Vendredi Saint, 17 avril 1620. Elle fut préparée longuement par des voies toutes providentielles à sa mission future.

Elle a dix-neuf ans quand elle perd sa mère. L'année suivante, le dimanche, 7 octobre 1640, au cours d'une procession en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, à la vue d'une statue de la Vierge, elle est saisie d'une grâce qui la transforme et la presse de se retirer du monde pour se consacrer au service de Dieu. (2)

 

Dès lors, Marguerite renonça aux parures et aux amusements de son âge et entra dans la Société des Enfants de Marie dont elle devint la présidente.

 

Dix ans plus tard, le jour de l'Assomption, Jésus-Enfant, (âgé de trois ans,) lui apparaît dans l'Hostie de l'ostensoir. Il embrase son cœur des flammes de la divine charité, lui inspire un souverain mépris pour tous les biens terrestres et lui communique une immense soif des âmes.

 

En 1653, Marguerite Bourgeois part en 1653, à trente-trois ans, pour Montréal tout juste fondée et devient l'âme de la colonie. La Vierge lui dit: "Va, Je ne t'abandonnerai pas." Quatre années s'écoulent avant qu'il lui soit possible de se vouer à l'éducation chrétienne des enfants. En attendant, sa charité s'étend à tous: elle visite et sert les malades, ensevelit les morts, console les affligés, catéchise les colons.

Sainte Marguerite Bourgeoys

Pour stimuler la piété des colons, elle fait relever la Croix du Mont-Royal abattue par des Indiens ennemis ; elle entreprend la construction d'une chapelle dédiée à Notre-Dame de Bon Secours. Convaincue de l'importance des familles dans l'édification de ce pays nouveau, elle perçoit le rôle prépondérant des femmes et met tout en œuvre pour les former.

 

Elle ouvre une première école en 1658 dans une étable cédée par Monsieur de Maisonneuve, puis fonde une congrégation pour éduquer les filles.

 

Marguerite aimait réfléchir sur la naissance de l’Église, contem­pler Marie au sein de la première communauté chrétienne et imaginer le rôle qu’elle a pu y jouer : "Elle se tint renfermée avec les Apôtres dans le Cénacle, pour les encourager à attendre la venue de ce divin Esprit qui leur avait été promis". (3)

 

La "Congrégation de Notre-Dame" reçoit sa charte civile de Louis XIV en 1671, puis canonique par mandement de l'évêque de Québec en 1676, et enfin l'approbation de ses Constitutions religieuses en 1698. 

 

L'oeuvre sociale de Mère Bourgeois n'est pas moins admirable que son oeuvre d'éducation. Son dévouement la met au service des jeunes ménages d'alors. Elle héberge chez elle les Filles du Roi, les guide et les dirige, inculquant en elles les sérieux devoirs de l'épouse et de la mère. Elle demeurera la conseillère de ces jeunes femmes auprès de qui elles chercheront toujours réconfort et encouragement pour la pratique des vertus.

 

Son action scolaire et sociale s'étend à tout le pays et lui vaut le titre de cofondatrice de l'Église du Canada.

 

Après quarante-sept ans de travaux bénis du Ciel et de la Sainte Vierge, le , alors qu'une jeune sœur était à l'article de la mort, mère Marguerite demanda au Seigneur de prendre sa vie en échange. Au matin du , la jeune sœur en question avait recouvré la santé et mère Marguerite fut prise d'une violente fièvre. Elle souffrit pendant douze jours, puis s'éteignit le .(4)

 

Elle laissa quarante religieuses poursuivre son œuvre, parmi lesquelles de jeunes Iroquoises.

 

Le 12 novembre 1950, dans une cérémonie solennelle à Saint-Pierre de Rome, Pie XII la déclarait bienheureuse.(5)

 

Elle sera canonisée par Jean-Paul II en 1982. La Congrégation des sœurs de Notre-Dame compte aujourd'hui au Canada plus de 2600 sœurs.(6)

 

 

 

Vitrail représentant la sainte, ancienne église Saint-Vincent-de-Paul de Montréal

Vitrail représentant la sainte, ancienne église Saint-Vincent-de-Paul de Montréal

Citations

Au milieu de mon abattement, je n’ai jamais perdu confiance en la bonté de ma céleste Mère ni en la divine miséricorde.

Quand bien même je me verrais avec un pied en enfer, j’espérerais encore en Jésus et Marie.

Sainte Marguerite Bourgeoys – Réplique à une soeur)

 La règle de la charité est celle que la Sainte Vierge a prescrite à tous ceux qui ont eu l’honneur d’être à sa suite, car l’amour de Dieu et du prochain renferme toute la loi. 

Sainte Marguerite Bourgeoys – Congrégation de Notre-Dame

Il est vrai que ce que j’ai toujours désiré, et que je souhaite encore le plus ardemment, c’est que le grand précepte de l’amour de Dieu par-dessus toutes choses et du prochain comme soi-même soit gravé dans tous les cœurs. 

Sainte Marguerite Bourgeoys – Congrégation de Notre-Dame

Tu aimeras ton prochain comme toi-même, qui est de ne rein faire à ton prochain que tu ne voudrais pas qu’on te fît et lui faire ce que tu voudrais t’être fait .

Sainte Marguerite Bourgeoys – Congrégation de Notre-Dame

Sources:

 

(1) https://rennes.catholique.fr/saint-du-jour/12/01/sainte-marguerite-bourgeoys/

(2) https://passionistedepolynesie.e-monsite.com/pages/saints-et-saintes/sts-m/sainte-marguerite-bourgeoys.html

(3) Congrégation de Notre-Dame sur cnd-m.org 

(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Marguerite_Bourgeoys

(5) Marguerite Bourgeois par une religieuse de la Congrégation Notre-Dame. (Résumé de); Collection "Ville-Marie" no: 8, éd. 17 avril 1941. Cf https://sanctoral.com/fr/saints/sainte_marguerite_bourgeois.html

(6) Missel des dimanches 2025, Cerf, Édition collective es Éditeurs de liturgie

 

 

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12 janvier 2025 7 12 /01 /janvier /2025 01:00

Le baptême est le "sacrement qui efface le péché originel, et qui nous fait chrétiens, enfants de Dieu et de l'Église." (Encyclopedie Nicolas Bergier, Abbé Migne Éditeur, tome 33e, Paris, 1875, p. 483.)

"Le baptême ne purifie pas de souillures extérieures, mais il est l’engagement envers Dieu d’une conscience droite et il sauve par la résurrection de Jésus Christ." (1 P 3, 21)

Le baptême purifie notre conscience dans le Sang du Christ (Hébr. 9,14), et nettoie nos cœurs de toute mauvaise conscience. (Hébr. 10, 22)

 

C’est un rite de passage. Configurés au Christ, nous devenons fils d’un même Père et frères de Jésus-Christ, par l'Esprit-Saint. Il s'agit de l'amour de Dieu qui nous est proposé, la vie en Christ.

 

Le baptême est le sacrement de la naissance à la vie chrétienne : marqué du signe de la croix, plongé dans l’eau, le nouveau baptisé renaît à une vie nouvelle. Devenu chrétien, le nouveau baptisé peut vivre selon l’Esprit de Dieu. (Conférence des évêques de France.),

Baptême du Seigneur

Avec la fête du Baptême de Jésus, que nous célébrons aujourd'hui, s'achève le temps liturgique de Noël. L'Enfant que les Mages étaient venus adorer de l'Orient, à Bethléem, en offrant leurs dons symboliques, nous le retrouvons maintenant adulte, au moment où, arrivant de Galilée, il se fait baptiser dans le fleuve du Jourdain par le grand prophète Jean (cf. Mt 3, 13).

 

L'Évangile fait remarquer que lorsque Jésus sortit de l'eau après avoir reçu le baptême, les cieux s'ouvrirent et l'Esprit Saint descendit sur lui comme une colombe (Mt 3, 16). On entendit alors une voix venue du ciel qui disait : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour" (Mt 3, 17). Ce fut sa première manifestation publique après environ trente ans de vie cachée à Nazareth en Galilée.

 

Outre Jean Baptiste, ses disciples furent également des témoins oculaires de cet événement singulier. Certains d'entre eux (André, Pierre) commencèrent à le suivre à partir de ce moment (Jn 1, 35-40). Ce fut dans le même temps une christophanie et une théophanie: Jésus se manifesta en tant que Christ, terme grec traduisant le mot hébreu Messia, qui signifie "oint". Il ne fut pas oint avec de l'huile à la manière des rois et des grands prêtres d'Israël, mais avec l'Esprit-Saint. Dans le même temps, aux côtés du Fils de Dieu apparurent les signes de l'Esprit-Saint et du Père céleste.[1]

 

La colombe renvoie au récit de la Création (Gn 1,2), ainsi qu'à l'Alliance renouvelée après le Déluge, au Cantique des cantiques (Ct 2,14; 5,2): nous sommes à l'aube d'une ère nouvelle, d'une Nouvelle Alliance. La voix du Père révèle que Jésus est Dieu et atteste la venue de Dieu parmi les hommes. Cette Bonne nouvelle est celle de la liberté annoncée par le prophète Isaïe 40,4-11 : "Une voix proclame : 'Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. [...] Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé.' Une voix dit : 'Proclame !' Et je dis : 'Que vais-je proclamer ?' [...] Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : 'Voici votre Dieu !' Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur.''[2]

 

Cependant, « il (Jean-Baptiste) préparait un peuple en annonçant d'avance à ses compagnons de servitude la venue du Seigneur et en leur prêchant la pénitence, afin que, lorsque le Seigneur serait présent, ils fussent en état de recevoir son pardon, pour être revenus à Celui auquel ils s'étaient rendus étrangers par leurs péchés et leurs transgressions, selon ce que dit David : "Les pécheurs se sont rendus étrangers dès le sein maternel, ils se sont égarés dès leur conception." C'est pourquoi, en les ramenant à leur Seigneur, il préparait au Seigneur un peuple bien disposé, dans l'Esprit et la puissance d'Elie. » (Psaume 57:4) (S. Irénée, Contre les hérésies, Livre 3.)

 

Au moment où Jésus s’assimile lui-même aux pécheurs, où il se veut un homme comme les autres, il est manifesté comme Fils de Dieu.[3]

Baptême du Christ (Le Pérugin, Vatican)

Baptême du Christ (Le Pérugin, Vatican)

"Pourquoi Jésus a-t-il insisté pour être baptisé ?"

 

Saint Justin (mort en 165), l’un des premiers grands apologistes, a abordé le baptême dans son Dialogue avec Tryphon. Il a souligné que le Fils n’avait pas besoin d’être baptisé – tout comme il n’avait pas besoin de naître, de souffrir ou de mourir – mais qu’il l’a fait pour se révéler à l’humanité ; le baptême, en d’autres termes, était la manifestation messianique, un signe pour l’Église d’abord, puis pour le monde. Lorsque Jésus est venu aux eaux, écrit saint Justin, "il était considéré comme un charpentier", mais la proclamation du Père et la descente du Saint-Esprit sous la forme d’une colombe ont montré qu’il était bien plus qu’un simple ouvrier du bois.

 

Dans son célèbre ouvrage Contre les hérésies, saint Irénée (dc 202) met l’accent sur la participation de ceux qui croient au Christ à l’onction du Sauveur. Le lien entre le baptême et l’onction – concept messianique essentiel en soi – est déjà évident dans le Nouveau Testament, comme on peut l’entendre dans la lecture d’aujourd’hui tirée des Actes des Apôtres : "… comment Dieu a oint Jésus de Nazareth du Saint-Esprit et de force."

 

Cette même onction, écrit saint Irénée, est donnée à ceux qui sont baptisés dans le Christ. Le Saint-Esprit, étant descendu sur le Fils, s’est "accoutumé à demeurer en communion avec lui dans le genre humain, à se reposer avec les êtres humains et à demeurer dans l’ouvrage de Dieu, accomplissant en eux la volonté du Père et les renouvelant de leurs vieilles habitudes à la nouveauté du Christ".

Cf. https://www.catholicworldreport.com/2025/01/11/why-did-jesus-insist-on-being-baptized/

La présence de théophanie étant extrêmement rare dans la Bible, donne une importance plus particulière au baptême de Jésus. (Mt 3, 17)

L’Église catholique, dans le rite romain, fête le Baptême du Seigneur le dimanche qui suit l'Épiphanie.

Dans sa forme extraordinaire, le Baptême du Seigneur est fêté le 13 janvier.[4]

Une fête du Baptême du Christ était célébrée dans les liturgies françaises au XVIIIe siècle, et dans les régions où fut instaurée une octave de la Nativité. La célébration du Baptême du Christ a été inscrite au calendrier romain en 1960, et fixée à la date actuelle en 1969.[5]

Cependant dans les pays où la célébration de l'Épiphanie est reportée au dimanche, parfois les deux fêtes tomberont le même jour. Dans ces années-là, le Baptême du Seigneur est reporté au lendemain (lundi).

Le Baptême du Christ par Verrocchio

Le Baptême du Christ par Verrocchio

Ne le savez-vous pas ? Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.

Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts.

Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne.

Romains, VI, 3-5

Où l'épisode du baptême a-t-il eu lieu ?

 

Le Jourdain s'étend à travers la vallée du rift et se jette dans la mer Morte, mais les théologiens peinent à déterminer de quel côté de la rive le baptême est censé avoir lieu. Les Évangiles de Matthieu et Marc décrivent tous deux Jésus venant de Galilée au Jourdain, près du désert (Mt 3,13; Mc 1,9), mais l'Évangile selon Jean se réfère à Béthanie en Pérée, sur la rive orientale du Jourdain, près de Jéricho (Jn 1,28). Comme le site d'Al-Maghtas (qui signifie "baptême", ou "immersion" en arabe) situé sur la rive est en Jordanie (à neuf kilomètres au nord de la Mer morte et à 10 km au sud-est de Jéricho), est le plus ancien lieu historiquement observé et qu'il comprend les vestiges d'un ancien monastère, d'églises et d'étangs de baptême, il est considéré comme le lieu officiel du baptême de Jésus. Le pape Jean-Paul II a contemplé le Jourdain, où le baptême de Jésus aurait eu lieu, en mars 2020. (Source : Les grandes figures de L'Histoire, Jésus, Hors-série, n° 20, Oracom Éditions, Paru le 26/11/2021, p. 68.) Tout comme Benoît XVI en mai 2009 et François en mai 2014.   

Le site d'Al-Maghtas est une destination de pèlerinage. C'est également, selon la tradition juive, le lieu par lequel Josué aurait fait passer les Hébreux lors de leur entrée en Palestine. (Pierre Maraval, Lieux saints et pèlerinages d'Orient : histoire et géographie des origines à la conquête arabe, Cerf, 1985, p. 57.)

L’Unesco a inscrit ce lieu du Baptême de Jésus au patrimoine de l’humanité. (Voir également Wikipedia)

 

Le baptême est un sacrement de l'Église fondé sur la parole du Seigneur "Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné." (Mc 16:16)

 

Le baptême est l'un des trois commandements fondamentaux du Christ dans la Grande Commission adressée aux apôtres avant qu'Il ne monte au ciel. (Mc 16, 16-19.)

 

Comment pourrait-il s'agir d'une question "non essentielle" ?

 

Le baptême revient constamment dans les Écritures. Quelle que soit la manière dont vous l'interprétez, Saint Pierre dit carrément que "le baptême vous sauve aujourd'hui" (1 P. 3, 21). Comment quelque chose qui "vous sauve" peut-il être "non essentiel" ? Le baptême en effet est une question sur laquelle la plupart des protestants sont d'accord pour ne pas être d'accord. Ils ont des dénominations séparées à ce sujet, mais ne nient pas nécessairement que ceux qui n'étaient pas d'accord avec eux soient chrétiens. La plupart d’entre eux rejettent la régénération baptismale. Mais lorsque nous ouvrons les ouvrages des Pères de l'Église, on est absolument stupéfait par l'unanimité dont ceux-ci ont fait preuve sur la doctrine de la régénération baptismale : elle y est omniprésent, cohérente, siècle après siècle, à l'est et à l'ouest, en Europe, en Afrique ou en Asie, avant et après Constantin, etc. Dans le baptême, disaient-ils, nous :

 

- renaissons, naissons de nouveau, devenons de nouvelles créatures ;

- sommes purifiés, pardonnés de tous nos péchés ;

- recevons le Saint-Esprit ;

- sommes justifiés, et devenons justes.

 

Pas un seul d'entre eux nient l'un ou l'autre de ces éléments.

 

Voici une courte liste sur le sujet de la régénération baptismale développée par les Pères de l’Église du premier siècle à Saint Augustin :

 

- Le Pasteur d'Hermas

- La Lettre de Barnabé

- Tertullien, "Sur le baptême"

- Saint Justin Martyr († 165), "Première apologie" et "Dialogue avec Tryphon"

- Saint Irénée de Lyon († 202), "Contre les hérésies" et "Sur la prédication apostolique"

- Saint Clément d'Alexandrie, "L'instructeur"

- Saint Hippolyte de Rome, "Discours sur la sainte théophanie" et "La tradition apostolique"

- Saint Cyprien de Carthage, nombreuses lettres, "Traité 4 : Sur la prière du Seigneur" et "Traité 8 : Sur les œuvres et les aumônes"

- Saint Athanase, "Discours 3 contre les Ariens"

- Le credo de Nicée

- Saint Pacien de Barcelone, "Sur le baptême"

- Saint Cyrille de Jérusalem, "Conférence catéchétique 3"

- Saint Grégoire de Nazianze, "Oraison 40 : Sur le saint baptême"

- Saint Basile le Grand, "Sur le baptême"

- Saint Cyrille de Jérusalem, "Conférence catéchétique 3"

- Saint Grégoire de Nazianze, "Sur le baptême"

- Saint Cyrille de Jérusalem, "Sur le baptême"

- Saint Basile le Grand, "Sur le baptême" et "L'Esprit Saint"

- Saint Ambroise de Milan, "L'Esprit Saint" et "Sur les mystères"

- Saint Jean Chrysostome, "Sur le sacerdoce" et "Conférences catéchétiques"

- Saint Augustin, "La Cité de Dieu", "Foi, espérance et charité" (et bien d'autres encore). [Cf. Joshua Charles]

Baptême du Seigneur

« La liturgie romaine prie pour la coupure des liens et entraves des péchés

 

La liturgie ne s'y trompe pas. Déjà, sur le bébé qui va être baptisé, "la captivité" (le Concile de Trente parle ainsi du péché originel) constituée par le péché originel est tel que l'Église prie ainsi : "Seigneur [....] Brisez tous les liens par lesquels Satan le tenait attaché." (Extrait du Rituel Romain du baptême des enfants, 1962.)

 

« À la suite de S. Paul, l'Église a toujours enseigné que l'immense misère qui opprime les hommes et leur inclinaison au mal et à la mort ne sont pas compréhensibles sans lien avec le péché d'Adam et le fait qu'il nous a transmis un péché dont nous naissons tous affectés et qui est la "mort de l'âme". En raison de cette certitude de foi, l'Église donne le baptême pour la rémission des péchés même aux petits enfants qui n'ont pas commis de péché personnel. » (Concile de Trente: DS 1514 dans Catéchisme de l'Église catholique, # 403.)

 

« Les personnes non-baptisées ont [...] une perméabilité aux influences diaboliques qui les rend plus vulnérables à ces attaques. » (Père Jean-Baptiste Golfier, Tactiques du diable et délivrances, Dieu fait-il concourir les démons au salut des hommes ?, éd. Artège-Lethielleux, 2018, p. 355, 467.)

 

« Le baptême conféré soit aux enfants, soit aux adultes, applique les mérites de Jésus-Christ, donne la grâce, remet le péché originel et, tout ce qui participe de la nature du péché (Concil. Trid., sess. 5, can. 3 et 5). Il est de foi que le baptême est le moyen communément et ordinairement requis pour obtenir le salut. (Jn 3:5). Le martyre et la charité parfaite peuvent cependant suppléer le baptême lorsqu'il n'est pas possible de le recevoir.

 

« Jean s’adressa alors à tous : ''Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu''. (Lc 3,16)

 

« L'eau véritable et naturelle est de nécessité de sacrement pour la validité du baptême » (Concil. trid., sess. 7, can. 7).

 

Pour conférer validement le baptême, il faut absolument invoquer les trois personnes de la Trinité. (Mt 28:19). L'intention doit être de "faire ce que fait l'Eglise". 

 

On baptisait "au nom de Jésus" au temps des premiers disciples. De nombreux Pères de l’Église ont considéré valide le baptême "au nom de Jésus" (saint Basile, saint Ambroise, saint Jean Chrysostome, etc.) si réalisé dans des dispositions trinitaires. Le Concile de Trente affirme même que "si l'on est obligé d'avouer qu'à un moment donné les Apôtres baptisaient seulement au Nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, nous devons tenir pour certain qu'ils ne l'ont fait que par inspiration du Saint-Esprit. Dans ces commencements de l'Eglise, ils voulaient donner plus d'éclat à leur prédication par le Nom de Jésus-Christ, et faire connaître davantage sa puissance divine et sans bornes. 

 

"...Des ministres du baptême. ...[T]ous les humains, hommes ou femmes, même les derniers du peuple et de quelque religion qu’ils soient. ... Juifs, infidèles, hérétiques, quand la nécessité l’exige, tous peuvent baptiser, pourvu qu’ils aient l’intention de faire ce que fait l’Eglise, en administrant ce Sacrement." (Concile de Trente, Deuxième Partie Des sacrements, Chapitre quinzième Du sacrement du baptême.)

 

Le sacrement du baptême, Pietro Antonio Novelli, 1779

 

Jésus avait déjà été consacré au Seigneur après sa naissance, quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, lors de la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem, et de la purification de Marie. (Luc 2, 22)

 

Les bébés masculins sans conscience étaient circoncis pour appartenir à l'alliance de Dieu, et "l'usage a été, dès le commencement du christianisme, de baptiser les enfants, comme le témoignent S. Irénée, (Adv. Haer., II, 22, 4), Origène, Saint Cyprien ( vers les années 200 à 250), et les pères postérieurs :

 

Origène (185-253), dans ses Commentaires des Romains (V, 9) affirme que la tradition que suit l’Église en baptisant les enfant vient des apôtres. Cette tradition est attestée historiquement dès le IIème siècle de notre ère.

« [...] On peut même le prouver par une lettre de l'hérésiarque Manès (S. Augustin, Op. Imperf., I, 3, n. 187.)

« Les Sociniens ne le nient point; mais ils prétendent que c'est un des abus qui s'introduisirent dans l'Église, incontinent après la mort des apôtres.

« [...] Dans S. Matthieu 19:14, Jésus-Christ dit : "Laissez approcher de moi les enfants, tels sont les héritiers du royaume des cieux."

Or, il dit ailleurs que l'on ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu si l'on n'est pas régénéré par l'eau et par le Saint-Esprit. Donc les enfants sont capables de cette régénération. 

Il est dit que quelques-uns des premiers fidèles ont été baptisés avec toute leur maison (I Corinthiens 1:16). Les enfants ne sont pas exceptés. » (Encyclopédie théologique Nicolas Bergier, Abbé Migne Éditeur, tome 33e, Paris, 1875, p. 483; et 490.) On suppose que dans une famille il y a des enfants. Dans le livre des Actes des Apôtres, Paul nous raconte comment, dans la ville de Philippes, il avait baptisé une dame appelée Lydie "avec toute sa famille" (Ac 16:15). Et parlant de son geôlier à Philippe, dit : "il se fit baptiser avec tous les siens" (Ac 16:33).

En Orient comme en Occident, la pratique de baptiser les petits enfants est considérée comme une norme de tradition immémoriale. Origène, puis plus tard saint Augustin, y voient une "tradition reçue des apôtres" (Origène: In Romanos, lib. V, 9, Migne, Patr. Grec., 14, 1047; cf. S. Augustin: De Genesi ad litteram, X, XXIII, 39, Patr. Lat., 44, 131. De fait, trois passages des Actes des Apôtres 16, 15; 16, 33; 18, 8 mentionnent déjà le baptême de "toute une maison ".)

 

Lorsqu'au IIe siècle apparaissent les premiers témoignages directs, aucun d'eux ne présente jamais le baptême des enfants comme une innovation. Saint Irénée considère comme allant de soi la présence parmi les baptisés "de tout-petits et d'enfants", aux côtés d'adolescents, de jeunes et de personnes plus âgées (Adv. Haer., II, 22, 4. Patr. Grec., 7, 784; Harvey, I, 330).

De nombreux documents épigraphiques décernent dès le IIe siècle à de petits enfants le titre d'"enfants de Dieu" réservé aux baptisés ou même mentionnent explicitement le fait de leur baptême. (Cf. par exemple Corpus inscriptionum graecarum, 9727, 9817, 9801 ; E. Diehl, Inscriptiones latinae christianae veteres, Berlin 1961, nn. 1523, 4429 A.).

Le plus ancien rituel connu, celui que décrit au début du IIIe siècle la Tradition apostolique, contient la prescription suivante: "On baptisera en premier lieu les enfants; tous ceux qui peuvent parler pour eux-mêmes parleront; quant à ceux qui ne le peuvent pas, leurs parents parleront pour eux ou quelqu'un de leur famille" (Hippolyte de Rome, La Tradition apostolique, éd. et trad. par R. Botte, Münster W., Aschendorff 1963, Liturgiewissenschaftliche Quellen und Forschungen 39, pp. 44-45.).

Saint Cyprien, tenant un Synode avec les évêques d'Afrique, affirmait "qu'il ne faut refuser la miséricorde et la grâce de Dieu à aucun homme venant à l'existence"; et ce même Synode, rappelant "l'égalité spirituelle" de tous les hommes, quels que soient "leur taille et leur âge", décréta que l'on pouvait baptiser les enfants "dès le deuxième ou le troisième jour après leur naissance (Epist. LXIV, Cyprianus et coeteri collegae, qui in concilia adfuerunt numero LXVI. Fido fratri ; Patr. Lat., 3, 1013-1019; Hartel, CSEL, 3, pp. 717-721. Dans l'Église d'Afrique, cette pratique était particulièrement ferme, malgré la position de Tertullien qui conseillait de différer le baptême des jeunes enfants en raison de l'innocence de leur âge, et par crainte d'éventuelles défaillances de jeunesse:. Cf. De baptismo, XVIII, 3 - XIX, 1, Migne, Patr. Lat., 1, 1220-1222; De anima, 39-41, Patr. Lat., 2, 719 ss.)." Certes, la pratique du baptême des enfants a connu une certaine régression an cours du IVe siècle. A cette époque, où les adultes eux-mêmes différaient leur initiation chrétienne, dans l'appréhension des fautes à venir et la crainte de la pénitence publique, bien des parents renvoyaient le baptême de leurs enfants pour les mêmes motifs. Mais on doit également constater que des Pères et des Docteurs comme Basile, Grégoire de Nysse, Ambroise, Jean Chrysostome, Jérôme, Augustin - eux-mêmes baptisés à l'âge adulte en raison de cet état de choses -, réagirent ensuite avec vigueur contre une telle négligence, demandant instamment aux adultes de ne pas retarder le baptême nécessaire au salut (S. Basile, Homilia XIII exhortatoria ad sanctum baptisma, Patr. Grec., 31, 424-436; S. Grégoire de Nysse, Adversus eos qui differunt baptismum oratio, Patr. Grec., 46, 424; S. Augustin, In Ioannem Tractatus 13, 7, Patr. Lat., 35, 1496; CCL 36, p. 134.), et plusieurs d'entre eux insistent pour qu'il soit conféré aux petits enfants (S. Ambroise, De Abraham, II, 11, 81-84, Patr. Lat., 14, 495-497, CSEL 32, 1, pp. 632-635; S. Jean Chrysostome, Catechesis III, 5-6, ed. A.Wenger, SC 50, pp. 153-154; S. Jérôme, Epist. 107, 6, Patr. Lat., 22, 873, ed. J. Labourt (coll. Budé), t. 5, pp. 151-152. Cependant, Grégoire de Nazianze, tout en pressant les mères de faire baptiser leurs enfants dans l'âge le plus tendre, se contente de fixer cet âge à trois ans. Cf. Oratio XL in sanctum baptisma, 17 et 28, Patr. Grec., 36, 380 et 399.).

 

Les Papes et les Conciles sont également intervenus souvent pour rappeler aux chrétiens le devoir de faire baptiser leurs enfants. A la fin du IVe siècle, on oppose aux doctrines pélagiennes l'usage ancien de faire baptiser les enfants aussi bien que les adultes "pour la rémission des péchés". Comme l'avaient relevé Origène et saint Cyprien, avant saint Augustin (Origène, In Leviticum hom. VIII, 3, Patr. Gr., 12, 496, In Lucam hom. XIV, 5, Patr. Gr., 13, 1835; S. Cyprien, Epist. 64, 5, Patr. Lat., 3, 1018, B. Hartel, CSEL, p. 720; S. Augustin, De peccatorum meritis et remissione et de baptismo parvulorum, lib. I, XVII-XIX, 22-24, Patr. Lat., 44, 121-122, De Gratia Christi et de peccato originali, lib. I, XXXII, 35, ibid., 377, De praedestinatione Sanctorum, XIII 25, ibid., 978, Opus imperfectum contra Iulianum, lib. V, 9, Patr. Lat., 45, 1439.), un tel usage confirmait la foi de l'Église dans l'existence du péché originel, ce qui, en retour, fit apparaître encore davantage la nécessité du baptême des enfants. En ce sens intervinrent les Papes Sirice (Epist. "Directa ad decessorem " ad Himerium episc. Tarracon., 10 feb. 385, c. 2, apud Denz.-Sch. [' Denzinger-Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum, definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, Herder 1965], n. 184.) et Innocent Ier (Epist. "Inter ceteras Ecclesiae Romanae " ad Sylvanum et ceteros synodi Milevitanae Patres, 27 jan. 417, c. 5 ; Denz.-Sch. n. 219.); puis le Concile de Carthage de 418 condamne "ceux qui nient qu'on doive baptiser les petits enfants récemment sortis du sein maternel", et affirme que "en raison de la règle de foi" de l'Église catholique concernant le péché originel, "même les tout-petits, qui n'ont pu commettre encore personnellement aucun péché, sont baptisés véritablement pour la rémission des péchés, afin que soit purifié par la régénération ce qu'ils tiennent de leur naissance (Can. 2, Mansi, III, 811-814 et IV, 327 A-B, Denz.-Sch. n. 223.)". (SOURCE : Cardinal Franjo Seper, Instruction Postoralis Actio sur le baptême des petits enfantsRome, le 20 octobre 1980.)

 

Pierre leur répondit : "Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés ; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit.

Car la promesse est pour vous, POUR VOS ENFANTS et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera."

Actes des Apôtres 2,38-39

 

La pratique du baptême des enfants dès les premiers temps de l'Église amène Origène (185-253), le grand théologien de l'école d'Alexandrie, à se poser la question : de quels péchés peuvent-ils bien être lavés ? Dans son Commentaire sur l'Épître aux Romains, il répond en disant : "Tout homme avait en lui, du fait de sa naissance, la souillure du péché que devaient laver l'eau et l'Esprit". (Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, Nouvelle Clio, l'Histoire et ses problèmes, PUF, Clamecy 2018, p. 471.)

 

Dans Contre les hérésies, saint Irénée mentionne en 180 ap. J.-C., des hérétiques qui rejetaient le baptême catholique : « Que cette sorte de gens ait été envoyée en sous-main par Satan pour la négation du baptême de la régénération en Dieu et pour le rejet de toute la foi, nous le montrerons à l'endroit voulu, quand nous les réfuterons. » (I, 21, 2) 

« Il (le Seigneur) n'a ni rejeté ni dépassé l'humaine condition et n'a pas aboli en sa personne la loi du genre humain, mais il a sanctifié en tous les âges par la ressemblance que nous avons avec lui. C'est en effet, tous les hommes qu'il est venu sauver lui-même - , tous les hommes dis-je, qui par lui renaissent en Dieu : nouveaux-nés, enfants, adolescents, jeunes hommes, hommes d'âge. » (II ,22,4)

 

Saint Hippolyte, mort martyr à Rome en 235, qui (avec S. Irénée) a posé le principe de la "tradition apostolique", dit : « On baptisera d'abord les enfants. Tous ceux qui peuvent parler par eux-mêmes parleront. Quant à ceux qui ne le peuvent pas, leurs parents parleront pour eux, ou quelqu'un de leur famille ; on baptisera ensuite les hommes et enfin les femmes. » (S. Hippolyte de Rome, La Tradition apostolique.)

 

Saint Augustin (354-430) dit : « Aux petits enfants, la Mère-Église prête les pieds des autres pour qu'ils viennent, le cœur des autres pour qu'ils croient, la langue des autres pour qu'ils affirment leur foi. »  

 

La Didachè, ou Doctrine des douze apôtres, livre contemporain du Nouveau Testament, écrit à la fin du premier siècle, mentionne cette recommandation à l'attention des parents :  « Tu ne retireras pas la main de dessus ton fils ou ta fille, mais dès leur enfance tu leur apprendras la crainte de Dieu.» (Didachè IV,9 cité dans Les Écrits des Pères apostoliques, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 50).

 

L'action de Dieu précède notre action et notre foi

Nous ne devons pas penser que Dieu commence à nous aimer seulement lorsque nous avons manifesté consciemment notre amour et notre foi en Lui. L'amour de Dieu précède notre initiative d'aimer : "Avant même de te former dans le ventre de ta mère, je t'ai connu ; avant que tu sois sorti de son sein je t'avais consacré" (Jr 1, 4-5 ; Is 49, 1). "Voilà comment est l'amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés d'abord" (1 Jn 4:10).

 

Lorsque l'Église baptise les petits enfants en s'appuyant sur la foi de leurs parents chrétiens, elle veut exprimer sa conviction qu’être chrétien signifie, avant tout, un don gratuit de Dieu. Dieu nous aime avant que nous n’ayons fait quelque chose pour Lui. Si l'on comprend ainsi les choses, le baptême des enfants est authentiquement biblique et met en relief la gratuité de l'amour de Dieu, qui entoure toute notre vie. Ce serait limiter le pouvoir de Dieu que de penser qu'il se communique à l'homme seulement par le biais de la foi consciente de celui-ci.

 

Certaines personnes disent que ce n'est pas juste d’imposer aux enfants une religion : l'enfant ne peut pas raisonner... on doit attendre qu'il devienne adulte pour qu'il puisse opter librement pour le baptême. II est vrai qu'un nouveau-né ne peut pas raisonner. Mais attendre que l'enfant puisse raisonner pour choisir librement une religion, n'est-ce pas une illusion ?

 

Nous croyons que ce serait une grave erreur que de laisser l’enfant sans religion ; ce serait la même chose que de le laisser sans orientation dans la vie. Cela ne signifie pas imposer une religion. Chaque enfant naît et grandit avec l’ambiance où il est né. Il grandit au sein d'une famille qui, sans que l’enfant le demande, lui communique les grandes valeurs de la vie. Attendre qu'il devienne adulte pour pouvoir choisir ces valeurs par lui-même équivaudrait à le laisser grandir dans la désorientation totale. Il y a tellement de choses que la vie donne aux enfants sans qu'ils les aient demandées... Ils ne peuvent pas choisir leurs parents, ni leur ambiance, ni leur langue, ni leur culture. Mais tout cela ne constitue pas une limite ; c'est quelque chose de très naturel. Dans une vie normale, ce sont d'abord les parents qui doivent faire pour leurs enfants les options nécessaires à leur développement intégral. Les bons parents désirent toujours communiquer à leurs enfants les grandes valeurs de la vie. Or, la foi chrétienne d'une famille est sans doute le plus grand don divin. [6] Qui refuserait à un bébé d’avoir tous les dons de l’existence comme celui dont parle Jésus à la Samaritaine : "Si tu savais le don de Dieu" et elle de lui répondre : "Seigneur, donne-la-moi, cette eau" (Jn 4, 10…15) ? [7]

Baptême du Christ, par Andrea della Robbia (Santa Fiora, Italie)

Baptême du Christ, par Andrea della Robbia (Santa Fiora, Italie)

Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

Jean 3:8

"S. Grégoire de Naziance (329- † 390) (Docteur de l'Église) nous rapporte que les chrétiens de son temps renouvelaient la profession de foi et les engagements de leur baptême le jour où l'on célébrait le Baptême du Seigneur. Imitons-les."(Saint François de Sales, Introduction à la Vie dévote mise en français contemporain, Les Éditions du Cerf, Spiritualité Lexio, Paris 2019, p. 458.)

 

Le résumé de ‘’l’Évangile catholique’’ (l’Évangile actuel) est :

 

Repentez-vous, croyez en l'Évangile, faites-vous baptiser, et obéissez aux commandements.

 

Certains déclarent qu’il s’agit là de ‘’justification par les œuvres’’, expression répandue parmi les protestants.

 

Mais nous pouvons tirer ce résumé directement de la Grande Commission :

 

‘’Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé.’’ (Mt 28, 19-20).

 

Apparemment Jésus croyait que ses disciples devaient et pouvaient obéir à ses commandements – et que cela devait être précédé du baptême.

 

C'est pourquoi les anciens Pères de l'Église étaient unanimes dans leur croyance que le baptême régénérait, faisait renaître et justifiait (rendait juste) ceux qui le recevaient avec foi en les purifiant de leurs péchés et en leur accordant le don du Saint-Esprit qui avait longtemps été annoncé. Cela les a sortis de la mort en Adam et les a amenés à la vie dans le Christ. Cela a fait disparaître l’ancien et a fait venir le nouveau. Cela leur a donné l'Esprit de puissance et de maîtrise de soi dont parle saint Paul. Ils devinrent ainsi de nouvelles créatures qui purent, s'ils le voulaient, obéir aux commandements du Christ par la puissance de la grâce qu'il leur avait lui-même donnée.

 

Mais avant de pouvoir obéir à Ses commandements, ils avaient besoin de recevoir — par la foi, et par aucune de leurs œuvres mortes accomplies en Adam — le pardon pour leurs péchés, et l’Esprit promis par lequel leur libre arbitre a été libéré pour choisir Dieu dans l’amour — afin d'observer en effet tout ce qu’Il a commandé.

 

Le Baptême du Christ de Károly Markó (après 1840), Galerie nationale hongroise

Le Baptême du Christ de Károly Markó (après 1840), Galerie nationale hongroise

Le plus bas degré de grâce dans une âme, par exemple dans celle d'un petit enfant après son baptême, a plus de valeur que la bonté naturelle de l'univers tout entier.

Cette grâce seule vaut plus que toutes les natures créées ensemble, y compris même les natures angéliques. Car les anges aussi avaient besoin, non de la rédemption, mais du don gratuit de la grâce, pour tendre vers la béatitude surnaturelle à laquelle Dieu les appelait.

P. Garrigou-Lagrange

Mais le Sauveur avait-il besoin d’être baptisé ? Je vous demande à mon tour : Notre-Seigneur avait-il besoin de se faire homme ? d’être crucifié ? de mourir ? d’être mis dans un tombeau ?

Puisqu’il s’est ainsi abaissé pour nous, pourquoi donc n’aurait-il pas reçu le baptême ? Et puisqu’il a reçu le baptême de son serviteur, qu’en conclure, sinon que tu ne dois pas dédaigner de recevoir celui de ton maître ?

S. Augustin, Traité sur l'évangile de S. Jean, 4 § 13

Ainsi voyez-vous quelquefois un catéchumène s’abstenir de tout commerce charnel, dire adieu au siècle, renoncer à tous ses biens, les distribuer aux pauvres, et quoique simple catéchumène, connaître peut-être mieux la doctrine du salut qu’un grand nombre de fidèles. ... Cependant, tous ses péchés demeurent sur lui, et à moins qu’il se présente à ce baptême salutaire où les péchés sont remis, il ne peut, même avec toute sa supériorité de mérites, entrer dans le royaume des cieux.

S. Augustin, Traité sur l'évangile de S. Jean, 4 § 13

____________

Sources :

1 Benoît XVI, Angelus - Place Saint-Pierre

2  Missel des dimanches 2025, Cerf, Édition collective es Éditeurs de liturgie, p. 171

3 www.liturgiecatholique.fr/9-janvier-Le-Bapteme-du-Christ.html

4 fr.wikipedia.org/wiki/Bapt%C3%AAme_du_Christ 

5 http://www.cfc-liturgie.fr/index.php?option=com_content&task=section&id=20&Itemid=38 

6 http://www.catholique.bf/protestantisme/582-doit-on-baptiser-les-petits-enfants

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12 janvier 2025 7 12 /01 /janvier /2025 00:00
Sainte Tatiana (Tatienne) de Rome, martyre († 226)

Fille d'un consul romain et dénoncée comme chrétienne, Tatiana fut condamnée à être suspendue à une potence, le corps labouré et mis à nu avec des peignes de fer. Les bourreaux l'outragèrent en lui tondant la chevelure, et finalement elle fut décapitée.

Tatiana est un prénom tellement usité en Russie qu’on penserait cette sainte originaire de l’Orient. Pourtant c’est bien d’une sainte romaine dont il s’agit, son nom est du reste bien latin : il s’agit de la forme féminine de Tatianus, dérivé lui-même de Titus Tatius, roi des Sabins au VIIIème siècle avant Jésus-Christ.

Sainte Tatiana (ou Tatienne) fut arrêtée à Rome pendant la persécution de l’empereur Sévère Alexandre (qui régna de 222 à 235). Elle est condamnée comme chrétienne par le préfet du prétoire et célèbre juriste, Ulpien, second personnage de l’empire. Attachée au chevalet, elle a les côtés déchirés par les ongles de fer. Détachée, on la jette aux lions dans l’amphithéâtre, mais ceux-ci respectent son innocence. Le juge ordonne de la jeter au feu mais le brasier refuse de la consumer. Après qu’elle fut rasée, le glaive du bourreau mit fin à l’horreur de ces supplices en la décapitant, lui obtenant la couronne glorieuse du martyre. C’était un 12 janvier 226.

Par des circonstances assez fortuites, sainte Tatiana est devenue la patronne des étudiants russes.

Sainte Tatiana de RomeEn effet c’est un 12 janvier 1724 que Pierre le Grand fonda l’Académie des Sciences de Saint-Petersbourg mais c’est surtout le 12 janvier 1755 (le 25 selon le calendrier moderne) que choisit sa fille l’impératrice Elisabeth Ière pour fonder l’Université nationale de Moscou; le projet qui lui était proposé auparavant par deux grands hommes de la culture russe Michail Lomonossov et le prince Chouvalov. On dit que le prince voulait donner l’université comme cadeau à sa mère, nommée Tatiana, pour sa fête et avait alors demandé à l’impératrice de signer l’oukase ce jour particulier. Ainsi la Sainte Tatiana, qui pendant sa vie n’eut aucun rapport avec les sciences, est devenue, la protectrice des étudiants russes.

La sainte avait son église dans l’université, et les étudiants venaient assister à la divine liturgie solennelle au matin de sa fête, liturgie qui était suivie de la cérémonie de la distribution des prix. 

En Occident, sainte Tatienne est représentée traditionnellement avec les instruments de son martyre : peignes de fer, lion ou glaive. Voici ce que dit le Martyrologe romain au 12 janvier :

A Rome, sainte Tatienne, martyre, qui, sous l’empereur Alexandre, fut déchirée avec des ongles & des peignes de fer, exposée aux bêtes, & jetée dans le feu, sans néanmoins en recevoir aucune atteinte ; enfin, ayant péri par le glaive, elle s’en alla au ciel.

 

Sources: 1234

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11 janvier 2025 6 11 /01 /janvier /2025 08:20

Parce que le religare (du latin relier, ce qui relie à Dieu et à son prochain. Ndlr.) vous inonde et vous façonne la FORCE INTERNE (seule capable de résister et de vaincre).

 

Et ce système ne s’intéresse qu’aux marionnettes pusillanimes et déconnectées de Dieu.

 

Si quelqu’un veut vraiment libérer son peuple des griffes du Léviathan – le démon marin dont le système est la "démocratie" -, il doit le faire les pieds sur terre et les yeux tournés vers le ciel. Une créature a besoin d'un pouvoir surnaturel et divin pour vaincre le monstre surnaturel.

 

Lire: La fiction diabolique anti-christique fondant la démocratie moderne, et son antidote

 

Savez-vous pourquoi ce système insiste pour faire comprendre à votre psychisme que "le religieux c'est mauvais" ?

Quel que soit le jeu, qui que soit ton adversaire, tu es seul gardien de ton âme

 

L'humanité commençant pour les anthropologues avec la conscience, la guerre à laquelle nous sommes confrontés est essentiellement spirituelle.

Savez-vous pourquoi ce système insiste pour faire comprendre à votre psychisme que "le religieux c'est mauvais" ?

Si vous ne comprenez pas cela, isolé et vulnérable, vous serez dévoré par la bête.

Savez-vous pourquoi ce système insiste pour faire comprendre à votre psychisme que "le religieux c'est mauvais" ?

CfMαr Mounier 

 

Le religieux donne à l'esprit humain la liberté intérieure de choisir (le libre arbitre), ce qui pour le Leviathan et son monde de liberté (sans Dieu) et d'égalité (sans l'homme) est le mal absolu à combattre . D'où son insistance sans relâche à dire que "le religieux (ce qui relie à Dieu et à l'homme, c'est-à-dire l'amour, par la Croix de Notre Seigneur qui a vaincu le mal. Ndlr.), c'est le mal".

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11 janvier 2025 6 11 /01 /janvier /2025 00:00
Saint Paulin, évêque d'Aquilée († 804)

On ignore si Paulin est d'origine allemande ou italienne. Il passe pour être l'un des hommes les plus savants de son époque, écrivant aussi bien en prose qu'en vers. Ce professeur avait tant de renommée que Charlemagne l'appela à la cour pour en faire l'un de ses conseillers. Il ne prenait jamais une décision sans le consulter.

Le savant Alcuin le considérait comme son maître. Paulin fut l'un des grands défenseurs du "Filioque" ajouté dans le texte latin du Concile de Nicée.

En 776, l'Empereur lui fit don d'une terre en Lombardie. Lorsque le diocèse d'Aquilée se trouva sans évêque, il fut pressenti mais refusa longuement avant d'accepter.

Il fut missionnaire auprès des peuples encore païens et prit part aux Conciles d'Aix-la-Chapelle (789), de Ratisbonne (792) et de Francfort (794). Il fut canonisé à la vue des miracles qui eurent lieu de son vivant et après sa mort.

 

Sources : 123

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10 janvier 2025 5 10 /01 /janvier /2025 18:47
Une statue de la Vierge Marie a été retrouvée intacte après avoir survécu à un incendie de forêt dans une maison incendiée à Los Angeles

Une statue de la Vierge Marie a été retrouvée intacte après avoir survécu à un incendie de forêt dans une maison incendiée à Los Angeles.

 

Vidéo : Le PDG de Hood Stocks

Cf. https://x.com/Sachinettiyil/status/1877742742098370567

Un miracle au milieu d'une tragédie pour nous rappeler que Dieu est TOUJOURS avec nous.

Cf. https://x.com/trad_west_/status/1878066832927813762

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10 janvier 2025 5 10 /01 /janvier /2025 00:00
Saint Guillaume, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 88

Saint Guillaume, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 88

Évêque de Bourges, il n'hésita pas à s'opposer au roi pour maintenir les principes religieux.

Issu des anciens comtes de Nevers, Guillaume vint au monde vers le milieu du XIIe siècle. Il fut élevé avec soin dans la crainte de Dieu.

Quand on lui demandait un miracle, il disait: "Je ne suis qu'un pauvre pécheur" mais il cédait aux larmes des malades et les guérissait par sa bénédiction.

Le monde lui souriait, avec sa gloire et ses plaisirs; il renonça à tout, il s'éloigna même des honneurs ecclésiastiques qui semblaient le poursuivre, et s'enfonça dans la solitude d'un monastère à Grandmont dans la Haute-Vienne. Voulant plus d'austérités, il demanda à être admis chez les cisterciens de Pontigny en Bourgogne.

Il vécut dans la présence continuelle de Dieu; sa modestie, sa dévotion, sa régularité, ranimaient la ferveur de ses frères; il suffisait de le regarder au chœur ou à l'autel pour être embrasé du saint désir de marcher sur ses traces. Il avait surtout un grand amour pour le Saint-Sacrement, près duquel il trouvait ses délices. 

Il fallut lui faire violence pour le nommer abbé de Chaalis, filiale de Pontigny. Pourtant il dut bientôt se résigner à monter plus haut et répondre à l'appel du ciel clairement manifesté.

Sacré archevêque de Bourges (Berry), Guillaume montra, dès les premiers jours, toutes les vertus des plus illustres pontifes. Il fut l'évêque des pauvres, ce qui lui valut l'opposition des chanoines de Bourges qui se sentaient délaissés, et du roi Philippe-Auguste, à qui il reprochait son divorce et son remariage. Le roi qui réunit le Berry à la couronne de France, avait épousé Ingelburge (ou Ingbor), princesse danoise dont il se sépara peu après. La reine, odieusement répudiée, d'autant plus que son époux le roi vivait maritalement avec Agnès de Méranie, confia sa cause à l'Église, et notamment au pape Innocent III, lequel frappa le royaume de France d'interdit. Guillaume exécuta la sentence pontificale dans son diocèse de Bourges, ce qui aggrava le conflit qui existait déjà entre lui et ses clercs, et lui attira la colère du roi de France. Agnès étant morte en couches, Philippe-Auguste se résigna à reprendre Ingelburge, qu'il ne tarda pas à faire enfermer dans la tour d'Étampes. Même les plus grands rois ne sont pas exempts de fautes !

Guillaume demeura moine dans son palais, moine par l'habit et plus encore par les austérités. Il sut concilier les exercices de sa piété avec les immenses occupations de sa charge; il parcourait son diocèse, prêchait, instruisait les petits et les humbles, administrait les sacrements, visitait les hôpitaux, délivrait les captifs, et multipliait les prodiges.

http://nominis.cef.fr/images/gallerie/guillaumedebourges.jpgOn a conservé de lui quelques belles paroles: "Tel pasteur, telles brebis," disait-il souvent.

L'interdit ayant été levé par le légat du pape, Guillaume pensait aller évangéliser les cathares quant il mourut, le 10 janvier 1209.

Le pape Honorius III le canonisa en 1218.

 

Sources: 1, 2, 3, 4

Daniel BONNIN, Les Saints du Berry, A à Z Patrimoine Editions, Sury-en-Vaux 2006, p. 110-111.

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9 janvier 2025 4 09 /01 /janvier /2025 06:43

Saint Jérôme sur les Juifs et "tout Israël" :

 

"Pour notre part, nous disons que le Seigneur est venu uniquement pour les brebis perdues de la maison d’Israël et qu’il n’a pas voulu prendre le pain des enfants pour le donner aux chiens. 

 

Il apporta la première bénédiction au peuple juif, à qui les oracles de Dieu furent confiés, et la promesse fut faite, la loi fut donnée et l'alliance fut établie. 

 

Mais comme ils ne voulaient pas croire, la bénédiction fut transmise à Jacob, c'est-à-dire aux plus jeunes. Pourtant, le fils aîné n’a pas été totalement méprisé, car lorsque la plénitude des païens sera entrée, alors tout Israël sera sauvé."

 

Saint Jérôme, Lettre 36 : À saint Pape Damase (§17)

 

https://x.com/JoshuaTCharles/status/1876804568119681481?t=pHn_ippSKtq78U908MUMiw&s=19

Saint Jérôme sur les Juifs et "tout Israël"
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9 janvier 2025 4 09 /01 /janvier /2025 01:00
Bienheureuse Alix Le Clerc († 1622)

À Nancy, en 1622, la bienheureuse Alix Le Clerc (Marie-Thérèse de Jésus), vierge, qui fonda, avec saint Pierre Fourier, la Congrégation des Chanoinesses régulières de Notre-Dame, sous la Règle de S. Augustin, pour l’éducation des jeunes filles.

Martyrologe romain

 

Alix, en religion Marie-Thérèse de Jésus,naît le 2 fevrier 1576 à Remiremont, ville des Vosges dans le duché de Lorraine, alors indépendant de la France. Son père, Jean Le Clerc, seigneur de Roville-aux-Chênes, avait épousé Anne Sagay, descendante d'une ancienne famille d'Épinal, et Alix sera leur seule enfant. C'était une belle jeune fille, elle était riche et passait sa jeunesse dans la joie et l'insouciance, aimant danser et se divertir : « J’avais tant de compagnie de vanité et de jeunesse… J’aimais fort à danser. »

 

Vers ses 18 ans, elle quitte sa ville natale avec ses parents pour un petit village d'Hymont dépendant de la cure de Mattaincourt. Toujours insatisfaite, mais déterminée, elle se confie au jeune nouveau curé arrivé, le 1er juin 1597. C’était St Pierre Fourier. « Il me tombait toujours en l’esprit qu’il faudrait faire une nouvelle maison de filles pour y pratiquer tout le bien que l’on pourrait. » Elle entraîne avec elle quatre amies. Elles désirent donner leur vie à Dieu : elles vont s’essayer à vivre ensemble, prier et faire l’école aux petites filles dont, en ce temps, personne ne s’occupe.

 

Le Concile de Trente s’était clos en 1563. De la volonté de rénovation pastorale et sociale de Pierre et de l’intuition créatrice d’Alix, la Congrégation Notre-Dame naît à Noël 1597, à Mattaincourt.

 

Durant vingt-cinq ans, avec Pierre Fourier, Alix connaît les difficultés des premières fondations, lutte pour maintenir l’esprit du projet d’origine, participe à l’élaboration des constitutions de la congrégation, vivant elle-même une intense expérience spirituelle, séjournant dans les maisons qui s’ouvrent, proche de ses sœurs, leur souhaitant en fin de lettre : « Que Dieu soit votre amour entier. »

 

De nombreuses écoles furent fondées : à Pont-à-Mousson en 1604, Saint-Nicolas-de-Port en 1605, Verdun en 1608, Châlons-sur-Marne en 1613, Bar-le-Duc en 1618, Mirecourt en 1619. 

Extrait d'une gravure représentant Alix Le Clerc à genoux devant la Vierge et l'Enfant Jésus

Extrait d'une gravure représentant Alix Le Clerc à genoux devant la Vierge et l'Enfant Jésus

Alix Le Clerc meurt le jour de l'Epiphanie 1622, le 9 janvier 1622 au monastère de Nancy, récemment fondé. Trois jours avant sa mort, elle réunit sa communauté et leur dit :

 

« Je me souviendrai de vous toutes devant Dieu. Pour votre compte, conservez-vous toujours dans la plus entière union, usant de charité les uns envers les autres, car la charité et l'union sont les seuls moyens de maintenir votre Ordre. »

 

D'autres fondations eurent lieu après le décès d'Alix. À la veille de la Révolution, l'œuvre comportait 84 monastères et 4000 religieuses.

 

Après sa mort, des miracles furent attestés sur sa tombe, des guérisons qui déroutaient les praticiens, tous consignés par la maison ducale, et publiés en 1666 sous le titre de Vie de la Mère Alix Le Clerc.

 

Une fois la Révolution passée, qui vit la disparition de toutes les congrégations, la cause en béatification de Mère Alix Le Clerc fut reprise suite aux écrits de A. Gandelet en 1870-80, par les évêques de Saint Dié et de Nancy. Le 21 février 1899 le Pape Léon XIII proclamait Alix Le Clerc Vénérable.

 

Quand Pierre Fourier est canonisé, en 1897, on dénombre 31 monastères-écoles de Notre-Dame en Europe.

Puis ce sont les fondations au Brésil, au Vietnam, en RD Congo, à Hong Kong, au Mexique.

 

Marie-Thérèse de Jésus a été béatifiée le 4 mai 1947 par le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).

Les reliques de la Bienheureuse Alix Le Clerc ont été solennellement transférées en octobre 2007 en la cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Nancy.

 

Ce n'est qu'en 1950 qu'on retrouva fortuitement le cercueil contenant les reliques d'Alix Le Clerc au 9 rue Maurice Barrès à Nancy, son tombeau ayant disparu à la Révolution. Longtemps conservées par le lycée Notre-Dame Saint-Sigisbert, ses reliques ont été transférées à la cathédrale de Nancy le 14 octobre 2007. Son cercueil est conservé et visible dans la partie basse de l'Église Abbatiale Saint-Pierre de Remiremont, sa ville Natale.

 

Une chapelle lui est dédiée, sur la gauche du chœur de la Basilique Saint-Pierre-Fourier de Mattaincourt. Une autre chapelle, à l'Institution Notre-Dame d'Épinal lui est aussi dédiée depuis 1961.

 

Plusieurs monastères portent son nom, en Belgique, au Brésil et aux Pays-Bas. C'est dans ce dernier qu'est conservée la seule statue existante de la bienheureuse, une statuette en bois sculpté du XVIIIe.

Bienheureuse Alix Le Clerc († 1622)

Sources: 123

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8 janvier 2025 3 08 /01 /janvier /2025 06:52

L’étonnante (et qui donne à réfléchir) "Admonition aux jeunes" de Saint Basile (Lettre 43). 

 

Vous n’entendrez pas très souvent de telles choses parmi de nombreux chrétiens modernes, qui veulent une vie sans difficultés, une vie de facilité, de luxe, et de prospérité, et qui s'imaginent que leurs graves péchés ne mettent pas leur salut en danger. 

 

"Vous qui vivez une vie solitaire fidèle et pratiquez la piété, observez et apprenez le mode de vie selon l’Évangile :

 

Soumission du corps, humilité de l'esprit, pureté de pensée et maîtrise de la colère.

 

Lorsqu'on est pressé de servir pour l'amour du Seigneur, il faut faire encore plus.

 

En cas de fraude, abstenez-vous de toute poursuite. 

 

Si vous êtes haï, aimez. 

 

Si vous êtes persécuté, endurez. 

 

Si vous êtes calomnié, priez. (Lc 6,27-35; Mt 5,44

 

Soyez mort au péché, soyez crucifié pour Dieu. 

 

Transférez tous vos besoins au Seigneur, afin que vous puissiez obtenir cette fin où il y a des armées d'anges, des assemblées de premiers-nés, des trônes d'apôtres, des sièges de prophètes, des sceptres de patriarches, des couronnes de martyrs et des louanges de justes. 

 

Ayez hâte d’être vous-même compté parmi ces justes en Jésus-Christ, notre Seigneur. 

 

A Lui soit la gloire pour toujours. 

 

Amen."

Saint Basile : Conduite de vie selon l'Évangile (Lettre 43 Admonition à la jeunesse)

Cf. https://x.com/JoshuaTCharles/status/1876856631461597311?t=H_9ZhOQAaal6oxFLGYhihw&s=19

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8 janvier 2025 3 08 /01 /janvier /2025 01:00
Saint Lucien, martyr

On pense qu'il fut l'un des prêtres romains qui vinrent évangéliser la Gaule au début du troisième siècle et qui donnèrent leur vie pour le Christ.

Saint Lucien évangélisa la région de Beauvais avec saint Denis et saint Rieul.

Si grande fut son action qu'elle permit à la légende de la rendre plus vivante.

"Saint Lucien est honoré comme apôtre du Beauvaisis. Après qu'il eut appelé à la foi et au baptême de nombreux habitants de cette région, une persécution s'ensuivit; il fut arrêté et décapité. Sa Passion lui adjoint deux disciples, Maxien (Maximien) et Julien, martyrisés avec lui sur la colline de Montmille (fin du IIIe siècle)."

(source: diocèse de Beauvais)

 

À Beauvais, vers 290, les saints Lucien, Maximien et Julien, martyrs. Martyrologe romain 


Sa devise:

"Je crois de coeur et je confesse de bouche, que Jésus-Christ est le fils de Dieu." [1]

 

Vers 290, l’empereur Dioclétien opposé au christianisme envoie Latinus, Jarius et Antor afin de tuer Lucien qui, averti du danger se réfugie avec ses deux compagnons Maxien et Julien à Montmille. Retrouvés par les Romains, ses compagnons sont décapités, Lucien est battu de verges puis enfin décapité. Le lieu probable du martyre s’appelle la Rosière. [2]

 

Ses vertus, ses actions de chair et les miracles qu’il aurait accomplis dans la région auraient contribué à la conversion de près de 30 000 homme. 

 

Saint Lucien. Cathédrale de Beauvais

Sources : (1), (2

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7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 01:00
Saint Raymond de Penyafort, prêtre (+ 1275), o.p.

Saint Raymond de Penyafort, prêtre (+ 1275), o.p. (Ordre des Frères Prêcheurs, Dominicains)

Saint Raymond vint au monde l'an 1175, au château de Penyafort (Peñafort) en Catalogne (Espagne), d'une famille alliée aux rois d'Aragon. Ce Catalan est professeur de philosophie à l'Université de Barcelone et décide de se rendre à l'Université de Bologne, la plus grande Université de Droit de son temps, pour y étudier puis enseigner le droit civil et canonique.[1]

Le Pape Grégoire IX qui savait détecter les gens intelligents, lui confie la rédaction d'une "Somme des cas pénitentiaux", puis celle des "Décrétales" qui serviront de Code de Droit canonique à l'Eglise Catholique romaine jusqu'en 1917. Il rencontre alors saint Dominique de passage à Bologne et, dès son retour à Barcelone, le Vendredi saint 1222 il quitte le clergé séculier et entre dans l'Ordre des Dominicains à 47 ans. Il en deviendra le Maître Général et encourage l'apostolat de ses frères auprès des hérétiques, des Juifs et des Musulmans qui sont en Espagne.

http://saints.sqpn.com/wp-content/gallery/pictorial-lives-of-the-saints/saint-raymund-of-pennafort.jpg Préoccupé par l'Islam, il encourage saint Thomas d'Aquin à écrire "la Somme contre les Gentils" et fonde simultanément l'Ordre de Notre-Dame de la Merci pour la libération et le rachat des chrétiens captifs des Sarrasins.

Appelé à la cour pontificale par Grégoire IX qui en fit son confesseur, Raymond est nommé pénitencier (1230) et fait instaurer l'Inquisition en Aragon. Il révise les décrétales et en fait établir la nouvelle collection promulguée par la bulle "Rex pacificus" (5 septembre 1234). Raymond de Penyafort quitte Rome en avril 1236 pour rentrer en Espagne où il arrive par mer au début de l’été.[2]


Lorsque Raymond de Penyafort débarque au port catalan de Zossa, on le conduit près d’un malade appelé Barcelon du Fare ; le pauvre homme qui est à toute extrémité, a perdu l’usage de ses sens, et ses parents se morfondent qu’il ne puisse se confesser avant de mourir. Raymond de Penyafort prie longtemps près de l’agonisant puis lui demander s’il veut se confesser, mais il n’obtient aucune réponse. Il fait alors mettre en prière tous ceux qui se trouvent là. Au bout d’une longue prière collective, Raymond de Penyafort repose la question ; cette fois, le malade paraît sortir d’un profond sommeil et dit : "Mais oui, je veux me confesser et j’en ai un vif désir." Raymond de Penyafort fait sortir les assistants, entend le malade qui, l’absolution dite, rend paisiblement l’âme.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/73/Dolabella_St._Raymond_of_Penyafort.jpg

Raymond a pour Jacques Ier d’Aragon une très forte affection mais il est parfaitement lucide sur les faiblesses du Roi qu’il n’excuse pas. Vers la fin du règne de Jacques I, Raymond de Penyafort accompagne le roi dans l'île de Majorque. Or, débarqué, Raymond de Penyafort s’aperçoit que le roi entretient des relations coupables avec une dame de la cour ; comme, malgré ses objurgations, Jacques I ne se décide pas à rompre, le dominicain résout de retourner à Barcelone, ce que veut empêcher le roi qui fait défense à tout vaisseau de l’embarquer. Aucun marin n’osant désobéir au roi, Raymond de Penyafort s'avance sur les rochers que baigne la mer, et dit au frère qui l’accompagne :

  • "Puisque les hommes n’ont point de bateau à nous offrir, tu vas voir comment Dieu va nous en fabriquer un."

 

ce disant, il étend sur l'eau son manteau, et en redresse un coin avec son bâton pour en faire une voile ; il monte sur le manteau qui surnage et s'avance rapide sous les yeux stupéfaits du compagnon qui, demeuré timidement sur le bord, le voit disparaître à l'horizon. C'est assez pour que Jacques I cesse ses désordres.

 

Prétextant son grand âge, Raymond demande à être relevé de la charge de Maître de l'Ordre, ce qui ne l'empêchera pas de mourir centenaire. Il emploie les trente-cinq dernières années de sa vie à se préparer plus spécialement à la mort.

 

Entouré des rois d'Aragon et de Castille, Raymond meurt à Barcelone le 6 janvier 1275, jour de l’Epiphanie, sur les dix heures du matin.

 

En 1279, le concile de Tarragone demanda au pape Nicolas IV la canonisation de Raymond pour sa "sainteté au service de la justice", mais il ne fut béatifié que par Paul III, en 1542, et canonisé par Clément VIII, le 29 avril 1601.[3]

 

Outre la "Summa de pænitentia", Raymond de Penyafort a laissé une œuvre écrite considérable dont la plupart des ouvrages servirent longtemps de référence chez les Dominicains et à l’Université de Paris.

 

PRATIQUE. Dans nos occupations, imitons nos saints anges gardiens, qui ne perdent jamais Dieu de vue. [4]

 

http://www.holycrossoshawa.ca/wp-content/gallery/church-windows/st-raymond-of-penafort.jpg

Sources:

 

(1); (2); (3);(4) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 23.

 

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