« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
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Casimir est le deuxième des treize enfants du grand-duc de Lituanie, devenu roi de Pologne, Kazimierz Jagellon le Grand.
S'étant éloigné de la vie facile et des honneurs, le jeune Casimir refusa la couronne que lui offraient les Hongrois après avoir déposé Mathias Corvin, en 1461. Mort à vingt-cinq ans, il a vécu sa brève existence dans l'ascétisme, tout en aidant son père à gouverner le royaume.
Il a treize ans quand son père lui commande d'aller ceindre la couronne de Hongrie. Mais il devra livrer bataille. Casimir refuse une couronne qu'il lui faudra conquérir dans un bain de sang chrétien. "J'ai en vue, écrit-il alors, une union de la Hongrie avec la Pologne, mais pas une guerre fratricide."
Régent de Pologne en l'absence de son père, prince intelligent et généreux, il accomplit ses fonctions avec conscience et justice. Atteint de tuberculose pulmonaire, il refuse les moyens qu'on lui propose pour sauver sa vie. Il avait fait vœu de chasteté et ses médecins lui proposaient de l'abandonner comme étant le meilleur moyen de guérir : "Plutôt mourir que de commettre le péché." Au milieu d'une cour luxueuse, il sut garder un grand amour des pauvres et de la pauvreté grâce à une vie de prière intense.(1)
Lors d’un voyage en Lituanie en 1484, il mourut à Grodno. Ses restes furent inhumés à Vilnius. Ses reliques sont depuis vénérées à la chapelle Saint-Casimir de la cathédrale Saint-Stanislas de Vilnius. En 1953 sous l’ère soviétique, lorsque la cathédrale devint une galerie de tableaux, ses reliques furent transférées à l'église Saints-Pierre-et-Paul. Elles ont solennellement retrouvé leur place le 4 mars 1989. (2)
Beaucoup de miracles lui ont été attribués. Cent vingt ans après sa mort, son corps fut trouvé sans corruption. Les riches étoffes dont on l'avait enveloppé furent aussi trouvées entières, malgré l'excessive humidité du caveau où il avait été enterré. (3)
Il fut canonisé en 1522 par le Pape Adrien VI et, sous le nom de saint Casimir, devint le saint patron de nombreux pays. Sa fête est le 4 mars. Il a été déclaré patron de la Lituanie en 1613 et patron de la Pologne et de la Lituanie en 1636.
Le 11 juin 1948 le Pape Pie XII nomma saint Casimir patron spécial de toute la jeunesse et modèle de pureté.
PRATIQUE. Veillez sur votre volonté, afin que vous n'ayez jamais le malheur d'offenser Dieu de propos délibéré.
Saint Casimir. Peinture de Daniel Schultz (1615–1683), peintre polonais, vers 1670
Sources: (1); (2); (3) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 63; (4) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 142-143.
Vitrail de saint Guignolé abbé, église Saint-Guénolé de Batz-sur-Mer, 1886
Saint Gwenole (ou Guénolé) est né vers 460 à Ploufragran (Côtes-d'Armor, France), ou à Plouguin (Finistère), troisième fils de sainte Gwenn et de saint Fracan, frère de saint Jacut et de saint Guethenoc, qui vint probablement du Pays de Galles (actuel Royaume-Uni) pour se fixer à Ploufragan (Côtes-d'Armor).
Il fut confié à saint Budoc en 470 pour être éduqué au monastère de l'île Lavret, lieu de fondation du premier monastère de la Bretagne armoricaine.
À 24 ans, saint Patrick († 461), apôtre de l'Irlande, lui apparaît, le dissuade de s'embarquer pour l'Irlande, et le prie de fonder un nouveau monastère. Guénolé part avec onze compagnons et se fixe d'abord sur l'îlot de Tibidi au fond de la rade de Brest, puis sur la rive opposée de l'Aulne, à Lantowinnoc, Landévennec, qui devint un grand centre de la vie spirituelle de Bretagne.
Après la mort de Guénolé en 532, son culte se répand en Cornouaille bretonne et britannique. Dans l'abbaye de Landévennec, les moines ne manquent pas d'invoquer chaque soir "leur père saint Guénolé". De très nombreuses paroisses de Bretagne sont placées sous son patronage en particulier Batz-sur-Mer. (1)
L'abbaye de Landévennec fut au Moyen Âge un lieu important d'écriture de manuscrits, de parchemins et un atelier de copistes. À partir de la 2e moitié du IXe siècle, les moines lettrés de l'abbaye forment, sous l'impulsion de l'abbé Gurdisten, une véritable école hagiographique puisant son inspiration pour partie dans la tradition celtique mais s'adaptant aux idées carolingiennes et aux nouveaux standards bénédictins, maîtrisant les techniques littéraires caractérisant la renaissance des Lettres de leur époque. C'est véritablement "l'âge d'or" de l'abbaye. Les moines de Landévennec bénéficient du soutien des rois et comtes de Cornouaille et des commandes de l'Évêché de Léon, par exemple pour les Vitæ de saint Guénolé et de saint Pol. (2)
Au XIXe siècle, l'historien Arthur Le Moyne de la Borderie qualifiera l'abbaye de Landévennec de "Coeur de la Bretagne". Abandonnée en 1793 et ruinée dans les années 1810, elle sera relevée par une nouvelle communauté monastique bénédictine en 1958, qui y construit de nouveaux bâtiments. Elle est affiliée à la congrégation de Subiaco. Les ruines de l'ancienne abbaye ainsi qu'un musée historique sont accessibles au public.
Depuis la dispersion des Juifs, la chute de l'idolâtrie païenne, la montée de diverses hérésies et schismes contre l'autorité de l'Église catholique, jusqu'à la conversion à la foi catholique de l'Empire romain et de ses empereurs autrefois païens, à genoux devant le mémorial de saint Pierre, selon saint Augustin, l'histoire prouve l'origine divine des Écritures, de la foi catholique et de l'Église catholique :
"Tout ce qui s'est passé dans le monde, et que nos pères nous ont transmis ; tout ce que nous voyons et nous transmettons à la postérité, en ce qui concerne la recherche et la pratique de la vraie religion ; tout cela est renfermé dans les divines Écritures : tout se passe pour le genre humain comme les Livres saints l'ont prédit.
Vous voyez le peuple juif chassé de son pays et dispersé dans presque toutes les contrées de l'univers : l'origine de ce peuple, son accroissement, la perte de sa souveraineté, sa dispersion sur la terre se sont accomplis comme les Écritures les ont annoncés.
Vous voyez que la parole et la loi de Dieu, sorties du milieu des Juifs par le Christ, né miraculeusement parmi eux, sont devenues la foi de toutes les nations ; nous lisons la prédiction de toutes ces choses comme nous en voyons l'accomplissement.
Vous voyez des portions retranchées du tronc de la société chrétienne, qui se répand dans le monde par les sièges apostoliques et la succession des évêques ; nous les appelons des hérésies et des schismes ; elles se couvrent du nom chrétien, parce que leur origine fait toute leur gloire ; elles se vantent d'être du bois de la vigne, mais c'est du bois coupé. Tout cela a été prévu, écrit et prédit.
Vous voyez les temples païens tomber en ruine sans qu'on tes répare, ou bien renversés, ou fermés, ou servant à d'autres usages ; les idoles brisées, brûlées, cachées ou détruites. Les puissances de ce monde, qui jadis persécutaient le peuple chrétien à cause de ces idoles, sont vaincues et domptées, non point par la résistance, mais par la mort des chrétiens ; ces puissances tournent leurs lois et les coups de leur autorité contre ces mêmes idoles, pour lesquelles auparavant elles égorgeaient les chrétiens : vous voyez les chefs du plus illustre empire, après s'être dépouillés du diadème, s'agenouiller et prier au tombeau du pêcheur Pierre.
Saint Augustin, "Lettre 232 : Au peuple de Madaure" (§3), in in ŒUVRES COMPLÈTES DE SAINT AUGUSTIN traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Poujoulat et de M. l'abbé Raulx, Bar-le-duc, L. Guérin & cie, éditeurs 1864.
Portrait de Charles le Bon - Cathédrale Saint-Sauveur de Bruges.
Le Bienheureux Charles le Bon, Comte de Flandre Martyr fut très populaire pour les mesures qu'il prit en faveur des pauvres. Il fut est assassiné en 1127 par ceux dont les intérêts étaient menacés.
Fils de Saint Canut, frère du roi du Danemark, Charles devint Comte de Flandre, Picardie et Artois en 1119, quand il revint de la première Croisade. Il était très aimé de ses sujets car il avait la réputation d'être bon et juste. Il instaura sur ses terres la "trêve de Dieu" qui interdisait tout acte de guerre depuis la nuit du mercredi jusqu'au lundi matin, pendant l'Avent, les temps de Noël, de Carême, et le Temps Pascal). Il prit des mesures en faveur des petites gens lors de la terrible famine de 1125. Cela lui valut la haine des spéculateurs.
On raconte que l’abbé de St-Bertin, ayant une plainte à formuler à propos d’une terre dont l’abbaye avait hérité par donation, s’étant présenté au comte le jour de l’Épiphanie, ce dernier lui fait reproche de n’être pas présent en son abbaye pour y célébrer et y chanter la messe, alors qu'un messager aurait suffi pour transmettre la plainte. Charles rend toutefois justice en sa faveur. Sa réputation est telle que le siège impérial et le trône de Jérusalem lui sont tour à tour proposés. Mais il décline ces deux offres, arguant qu’il préférait se consacrer au bonheur de ses sujets flamands.
Il fut assassiné un mercredi des Cendres dans l'église Saint-Donatien de Bruges (Belgique) par un seigneur dont il avait stoppé net les complots. Le peuple l'invoquait pour guérir les fièvres.
Il fut béatifié officiellement en 1883 par le pape Léon XIII, alors qu'il n'avait cessé entretemps d'être vénéré comme un martyr par les Flamands.
Il est le Patron des comtes et des croisés.
Martyrologe romain
Celui qui veut ici-bas porter un amour au cœur doit s’attendre à traverser peines et joies. Il ne suffit pas de me donner une partie du jour.
Bienheureux Henri Suso - Livre de la Sagesse éternelle
Calendrier perpétuel, Les saints en 365 jours, Chêne
Sources: 1; 2; 3; Calendrier perpétuel, Les saints en 365 jours, Chêne
En France on ne mangerait pas un œuf parce que c’est “un futur poussin” mais on est pour l’avortement parce que c’est juste un “amas de cellules” qui n'est "pas un être humain"; une bactérie sur mars est une "preuve de vie", mais le battement du cœur d'un fœtus humain est rien. Règne de la folie et de l'irrationnel le plus barbare.
La France va inscrire le crime d'avortement comme "droit constitutionnel" lors d'une session conjointe du Parlement la semaine prochaine, après que le Sénat a voté en faveur de cette abomination dans la nuit de mercredi à jeudi. Le régime fera de l'objection de conscience un "crime".
La majorité requise au Parlement n'est qu'une simple formalité. Le président Emmanuel Macron proclamera la nouvelle constitution le 8 mars.
La Conférence des évêques de Francea déclaré le 29 février que l'avortement est une atteinte à la vie en son commencement et qu'il ne peut être envisagé sous l'angle des droits des femmes. Personne ne les écoute car leur opposition au meurtre des enfants est tiède et sans conviction depuis des années.
Où est le "Il faut sauver des vies" qui était le refrain officiel [hypocrite] lors de la crise Covid ? a demandé Mgr François Touvet, évêque de Fréjus-Toulon.
L'ancien archevêque de Paris, Michel Aupetit, médecin, a écrit sur Twitter : "L'avortement dans la Constitution. La clause de conscience des soignants est rejetée. La loi s'impose à la conscience qui oblige à tuer. La France a touché le fond. Elle est devenue un État totalitaire".
Si la "clause de conscience est inscrite dans la loi depuis longtemps", et n'est "pas du tout 'rejeté' par la modification de la constitution concernant l’avortement" selon une note d'utilisateurs de X, "l'amendement pour intégrer la clause de conscience a été rejeté. Or la norme prévue par la constitution est supérieure à la norme prévue par la loi. Le risque est bien réel", explique Mgr Michel Aupetit sur Twitter.
Il n'aurait pas écrit cela s'il était encore en fonction. En France, il y a plus de 200 cardinaux, archevêques et évêques vivants. La quasi-totalité d'entre eux restera silencieuse face au crime innommable que le régime Macron s'apprête à commettre.
Cf. GloriaTv
https://gloria.tv/share/hdxoUjEgAN8V3YbCs7aUmnuAs
L'archevêque de Lyon prend position contre l'inscription de l'IVG dans la constitution
Dans un communiqué publié mardi (27 février), Mgr Olivier de Germay a publiquement fait part de son opposition à l'inscription du droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution souhaitée par le gouvernement.
«Si la loi était adoptée, la France mettrait au même niveau l'égale dignité de toute vie humaine - principe à valeur constitutionnelle - et la liberté d'accès à l'avortement. Comment expliquer une telle contradiction ?» a-t-il questionné.
L'archevêque nommé à Lyon en octobre 2020 pointe du doigt «la succession des lois dites sociétales votées en France depuis quelques dizaines d'années» et le «triste record de 234.300 IVG établis en France en 2023 alors que la tendance est à la baisse partout ailleurs en Europe.»
L'homme d'Église déplore par ailleurs la difficulté «de s'exprimer sur ce sujet sans prendre le risque de devenir une cible médiatique. Beaucoup de personnalités publiques ont d'ailleurs déserté le débat. Que deviendra ce dernier si la loi venait à être adoptée ? (...) Verrouiller définitivement les choses pour anticiper une telle hypothèse, n'est-ce pas un déni de démocratie ?»
Communiqué le 1er mars 2024 de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron à propos de l’inscription de l’IVG dans la Constitution française. Extrait :
"C’est avec consternation que nous apprenons les résultats du vote du Sénat, à la suite de l’Assemblée nationale, ouvrant la voie à l’inscription dans la Constitution française de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à l’IVG ». 50 sénateurs seulement se sont courageusement élevés contre l’idéologie dominante. C’est une nouvelle avancée de la « culture de mort » (Jean Paul II) ou de la « culture du déchet », tant décriée par le Pape François.
La France, qui détient déjà le triste record du nombre annuel d’avortements (233 000 en 2022), sera l’un des premiers pays à inscrire l’IVG dans la Constitution comme un droit fondamental, performance qui devrait assurément nous faire honte. La classe politique est-elle si dénuée de conscience éthique pour en arriver à un si déplorable résultat ? Les députés et les sénateurs se laisseront-ils interpeller par ces paroles fortes de saint Jean Paul II : « Lorsqu’une majorité parlementaire ou sociale décrète la légitimité de la suppression de la vie humaine non encore née, même à certaines conditions, ne prend-elle pas une décision ‘tyrannique’ envers l’être humain le plus faible et sans défense ? La conscience universelle réagit à juste titre devant des crimes contre l’humanité dont notre siècle a fait la triste expérience. Ces crimes cesseraient-ils d’être des crimes si, au lieu d’être commis par des tyrans sans scrupules, ils étaient légitimés par l’assentiment populaire ? » (Évangile de la vie n. 70). Car, ce qui est présenté comme une victoire du droit des femmes est en réalité une nouvelle atteinte contre la vie humaine en son commencement, autrement dit : un « crime abominable » (Concile Vatican II), le « meurtre délibéré d’une personne humaine innocente », comme l’a rappelé avec force le Pape saint Jean Paul II dans son encyclique l’Évangile de la Vie.
N’y a-t-il pas d’ailleurs une offense faite à la science, une sorte de régression scientifique, quand on invoque « le droit de la femme à disposer de son corps », comme si la génétique moderne n’avait pas montré depuis longtemps que l’embryon est dès la première cellule fécondée un organisme vivant, distinct de celui de sa mère et dont la molécule d’ADN contient toute l’information génétique qui fera de cet embryon telle ou telle personne humaine, avec toutes ses caractéristiques propres ?
(...) Les nombreuses confidences reçues au confessionnal de la part de femmes ayant eu recours à l’avortement – et beaucoup de psychologues pourraient en dire autant – nous confirment dans l’idée que l’avortement est toujours un drame et une source de profonds traumatismes pour la femme.
Les parlementaires, réunis en Congrès le 4 mars, s’honoreront-ils d’un sursaut de conscience ou bien deviendront-ils responsables devant l’histoire de la plus grande transgression qui soit, celle de l’interdit de tuer ? En tout cas : « Dieu se fera le juge exigeant de toute violation du commandement ‘tu ne tueras pas’, placé à la base de toute la convivialité de la société. Il est le ‘goël’, c’est-à-dire le défenseur de l’innocent » (Évangile de la Vie n. 53).
J’invite donc les fidèles du diocèse qui le pourront à prier et à jeûner à cette intention, le lundi 4 mars, alors que le Congrès sera appelé à ratifier ce projet de loi constitutionnelle."
Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations.
Avant de te former dans le ventre de ta mère, je t'ai connu, et avant que tu sortisses de son sein, je t'ai consacré; je t'ai établi prophète pour les nations.
Dans la ville de Xilinxian, dans la province de Kouang-Si en Chine, l'Église commémore le souvenir de saint Auguste Chapdelaine, prêtre des Missions Étrangères de Paris. [1]
"Auguste Chapdelaine naquit en 1814 dans une famille d'agriculteurs de la Rochelle Normande. Il aurait pu y demeurer: il travailla d'ailleurs jusqu'à vingt ans dans la ferme familiale. Mais autre chose le préoccupait, qui se précisa: il se sentait appelé à partir loin, bien loin au delà des frontières verdoyantes de son pays natal; Dieu lui donnait le désir et la force d'être missionnaire en Chine, alors même que là-bas, depuis 1814 justement, l'année de sa naissance, les martyrs se succédaient. A-t-il entendu, enfant, parler des trente-trois chrétiens, chinois et prêtres français des Missions étrangères, exécutés le jour de la Sainte-Croix, le 14 septembre 1815? Il semble que sa vocation ait toujours été axée autour de la signification même du martyr: être témoin, jusqu'à l'extrême..." [2] Il fut un des premiers à semer la graine de la foi chrétienne dans la terre de Chine.
Arrêté par les soldats avec un groupe de chrétiens convertis, il fut frappé de trois cents coups de nerf de bœuf, enfermé dans une cage minuscule et finalement décapité.
Illustration évoquant les tortures subies par le R. P. Chapedelaine martyrisé dans la province de Quang-si
Auguste et ses compagnons martyrs étaient membres de la Société des Missions Étrangères de Paris et, après deux années d'activités missionnaires, ils furent arrêtés et torturés dans une Chine qui n'avait pas vu de prêtres catholiques depuis plus d'un siècle et demi. [3]
Béatifié par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) le 27 mai 1900, Auguste fut canonisé par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) le 1er octobre 2000, en même temps que 120 autres chrétiens morts en Chine entre les XVIIe et XXe siècles. [4]
(éloge omis le 28 février les années bissextiles)
Sources: (1), (2 Diocèse de Coutances et Avranches) (3), (4)
Réagissant à l'accord de sécurité signé seul par Macron avec le président ukrainien sans vote du parlement, et à ses propos d'envoyer des troupes en Ukraine, le Général 2s André Coustou, Président d'honneur de Place d'Ames, parle de "peuple" "trahi" :
Abbé du Jura, frère de saint Lupicin († 460), Romain quitta son Ain natal à 35 ans et se retira dans un "désert" au confluent de deux rivières, pour y vivre en ermite. À Condat (aujourd'hui Saint-Claude), il trouva refuge sous un grand sapin solitaire dont les branches épaisses formaient une sorte de voûte impénétrable à la pluie. En dehors de l’abri jaillissait une fontaine fraîche où il pouvait de désaltérer. Sa nourriture était constituée de baies sauvages. Il avait apporté une bêche et des graines.
Il ensemença ce désert et put bientôt vivre de ses récoltes. Il vécut là quelques années comme s'il était dans le désert égyptien de la Thébaïde. Son frère Lupicin vint le rejoindre quelques années plus tard. Ils priaient tous les jours en se prosternant contre terre et vivaient du fruit de leur labeur.
Romain fut rejoint par plusieurs disciples et fonda deux monastères qu'il nomma Condat et Leucone. Les deux monastères donnèrent, plus tard, naissance à deux villages :Saint-Claude et Saint Lupicin.
Romain et Lupicin étaient deux frères dont les cheminements spirituels et le caractère étaient fort différents, mais bien complémentaires. Plutôt que de s'opposer, ils unirent leurs différences, pour se rejoindre dans un même service de Dieu. Romain garda la direction de Condat et confia Lauconne à Lupicin. Romain était indulgent, doux et patient, Lupicin, sévère et intransigeant. Quand le relâchement s'introduisait à Condat, Lupicin reprenait les choses en main et rétablissait la discipline. Quand les moines de Lauconne commençaient à se décourager de trop de rigueur, Romain devenait leur supérieur, les faisant dormir et manger davantage, leur rendant bonne humeur et santé. La gloire de Dieu, dans les deux cas, y trouvait son compte.
Romain et Lupicin avaient installé leur sœur Yole (Iola) comme abbesse de leur fondation pour moniales au monastère de la Balme sur un rocher surplombant une combe pittoresque qui s'ouvre sur la rive droite de la Bienne, appelé ensuite Saint-Romain-de-Roche, (aujourd'hui sur le territoire de la commune de Pratz, dans le canton de Moirans-en-Montagne). Jusqu’à 125 religieuses occupèrent ce monastère.
En 450, Romain fonda sur le versant oriental du Jura le premier monastère de l'actuelle Suisse, qui prit plus tard le nom de Romainmôtier (entre Orbe et Vallorbe, dans le canton de Vaud) et qui dura jusqu'à l'introduction de la Réforme protestante, en 1536.
Un des plus anciens religieux reprocha un jour à Romain de recevoir trop facilement tous les sujets qui se présentaient, au risque de n'avoir plus de place pour accueillir les sujets d'élite: "Mon frère, lui dit le Saint, Dieu seul discerne le fond des coeurs, confions-nous en Lui. Accueillons toutes ces brebis que nous envoie le divin Pasteur, et, par notre zèle, conduisons-les avec nous aux portes du Paradis."
Romain mourut dans le Jura en 463.
Chaque année, dans le cadre du festival de musique du Haut-Jura, des concerts sont donnés dans la chapelle de Saint-Romain, située sur la commune de Pratz.
Il était évêque de Magydos, en Pamphylie, dans le sud de l'actuelle Turquie, quand éclata la persécution de Dèce. Nombreux furent alors les chrétiens qui apostasièrent pour sauver leur vie. Craignant que ses fidèles n'en fassent autant, il leur conseilla de fuir et lui-même se laissa arrêter. Conduit devant le gouverneur, il s'entendit condamner: "Puisque tu préfères un homme crucifié à nos divins empereurs, toi aussi tu mourras sur une croix." Et saint Nestor fut crucifié. (1)
Saint Nestor, Evêque en Pamphylie. Miniature du Menologion de Basil II, manuscrit enluminé contenant un synaxaire, livre liturgique orthodoxe, daté de la fin du Xe, du début du XIe siècle, actuellement conservé à la bibliothèque apostolique vaticane. C'est un des manuscrits byzantins les plus célèbres.
Le préfet avait dit : "Tant que nous n’aurons pas l’évêque entre les mains, nous ne pourrons rien contre les chrétiens."
Simulacre de procès et de déférences, pour le faire abjurer. Nestor garde son calme et sa détermination. Il est renvoyé devant une instance supérieure à Perge. Même scénario. Le jugement est sans appel : "Nestor, puisque tu n’as pas voulu obéir au victorieux empereur, ni aux dieux immortels, puisque tu es voué, comme je le vois, au Christ crucifié sous Ponce Pilate, tu subiras la même peine que lui. Tu seras crucifié !" Et il en fut ainsi.
Jusqu’à son dernier souffle, Nestor continue de parler du Christ. Certains de ses bourreaux, émus par cette constance, se convertissent. C’était en 250. (2)
Pensée spirituelle de Nestor :
"Toujours j’ai été, je suis et je serai avec mon Christ."
Courte prière de Nestor crucifié :
"Je bénirai le Seigneur en tout temps, et sa louange est toujours sur mes lèvres." (Psaume 33)
Le prénom Nestor est d'origine grecque et vient du nom d'un roi légendaire de Pylos. (3)
À Pergé en Pamphylie, l’an 250, la passion de saint Nestor, évêque de Magydos et martyr. Arrêté au temps de la persécution de l’empereur Dèce, il fut condamné à la croix par le gouverneur de la province, pour qu’il subisse le même supplice que celui qu’il reconnaissait comme le Crucifié.
Frère au couvent des Carmes à Limoges, au XIVe siècle, il décida avec un autre frère de sa communauté, Saint Avertan, de faire à pied, en mendiant, un pèlerinage aux Lieux Saints de Palestine. Il voulut passer d'abord par Rome, pour vénérer les tombeaux des Apôtres Pierre et Paul.
Il périra en route, victime de la peste noire, à Lucques en Italie, à la fin de février 1380. (1)
La tradition populaire a changé son prénom de baptême, Henri, en celui de Roméo : le "pèlerin qui va vers Rome." (2)
On fit de belles funérailles aux pieux pèlerins, on les plaça sur les autels, on leur composa une biographie merveilleuse: ils étaient venus de si loin, pour aller auprès du tombeau du Christ.
L'on ignore pourquoi l'un est saint et l'autre seulement bienheureux. (3)
À Trèves en Allemagne (Gaule Belgique), vers 480, saint Modeste, évêque. Martyrologe romain (1)
On ne commence à parler de lui qu'à la fin du IXe siècle. L'auteur en fait un évêque de Trêves en Rhénanie quand Clovis devint roi des Francs, période très difficile pour l'évangélisation. C'était au temps de l'invasion des Francs sur le Rhin, c'est-à-dire avant que Clovis et ses compagnons n'aient été convertis à la foi par saint Remi et la reine Clotilde, et baptisés le jour de Noël 496. (2)
Modeste est le saint Patron de l'Auvergne. (3)
Même si ce prénom a été très porté à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe, aussi bien par les garçons que par les filles, nous savons très peu de choses sur ce saint évêque de Trèves.
Il portait bien son nom de Modeste, puisque l’histoire n’a retenu que la date de son élection comme évêque de Trèves, en Rhénanie en 486. Nous savons aussi qu’il meurt à l’époque des Francs, en 489. Quoique d’autres martyrologues le fassent mourir en 480. Ses reliques sont toujours vénérées dans l’église Saint-Mathias de Trèves, en Allemagne. (4)
Plaque commémorative de tous les évêques de Trèves, dans la cathédrale de Trèves.
Il défendit avec ardeur la sainte foi orthodoxe dans le temps de la fureur iconoclaste de l'empereur Théophile. Exilé sur les bords du Bosphore, il peignit, à son retour à Constantinople, une grande icône du Sauveur qui fut placée à la porte du palais impérial. Il fut envoyé deux fois à Rome auprès du Pape pour s'entretenir avec lui sur les moyens de restaurer la paix et l'unité. C'est au cours du second voyage qu'il meurt dans la ville des saints Apôtres.
Il est connu aussi sous le nom de Lazare le Confesseur: Ce moine peignait des icônes à Constantinople, alors que régnait Théophile, un iconoclaste forcené qui le fit jeter dans un cloaque. Saint Lazare s'en tira et se remit à peindre. L'empereur lui fit alors brûler la paume des mains. Mais l'impératrice Théodora le cacha dans une église, le soigna et le guérit. Devenue régente, elle mit fin à cette persécution et chargea saint Lazare d'aller annoncer la nouvelle au pape de Rome. Saint Lazare serait mort durant ce voyage, dans un naufrage, on ne sait si ce fut à l'aller ou au retour.
Lazare du Caucase est fêté le 23 février dans l'Église orthodoxe.
À Constantinople, vers 867, saint Lazare, moine. Né en Arménie, peintre remarquable de saintes images, il refusa de détruire ses œuvres et, sur l'ordre de l'empereur iconoclaste Théophile, fut soumis à d'atroces tortures, mais peu après, quand la controverse sur le vrai culte des icônes fut apaisée, l'empereur Michel III l'envoya à Rome pour rétablir la concorde et l'unité de toute l'Église.
Martyrologe romain (1)
Son corps fut rapporté à Constantinople où il fut enseveli dans l'église de saint Évandre en Galatie.
Contrairement à la France, l'Angleterre réalise des statistiques Covid sur les décès en fonction du statut vaccinal. Sans surprise, c'est une hécatombe avec 1 million de décès supplémentaires!
Un crime de masse dans l'indifférence quasi-générale.
De nouvelles données officielles alarmantes du gouvernement britannique montrent que l’Angleterre a subi le nombre stupéfiant d’un million de décès dus aux vaccins à ARNm Covid en seulement deux ans.
La population vaccinée en Angleterre a subi un nombre excessif de décès par rapport à la population non vaccinée.
Selon le département du gouvernement britannique connu sous le nom de UK Health Agency (UKHSA), au 3 juillet 2022, 18,9 millions de personnes avaient refusé la première dose de l'injection de COVID-19, 21,5 millions de personnes avaient refusé la 2e dose de l'injection de COVID-19. , aux côtés de 2,6 millions de personnes qui avaient reçu la première dose mais ont refusé la deuxième, et 30,4 millions de personnes avaient refusé la troisième dose de l'injection Covid-19 aux côtés de 8,9 millions de personnes qui avaient reçu la deuxième dose mais avaient refusé la troisième.
Selon les chiffres de l'UKHSA, 63,4 millions de personnes étaient actuellement éligibles à la vaccination.
Ainsi, 18,9 millions de personnes ont refusé le vaccin contre le COVID-19 en Angleterre et sont restées totalement non vaccinées.
Mais en plus de cela, 2,6 millions de personnes supplémentaires ont refusé une deuxième dose, ce qui signifie que 21,5 millions de personnes n’ont pas été doublement vaccinées, et 8,9 millions de personnes ont refusé une troisième dose, ce qui signifie que 30,4 millions de personnes n’ont pas été triplement vaccinées.
En juillet 2022, trente pour cent de la population anglaise n’était toujours pas vaccinée. 34 % de la population anglaise n’était pas doublement vaccinée et 50 % de la population n’était pas triplement vaccinée.
Cependant, comme le montre le graphique suivant, la population vaccinée dans son ensemble représentait 95 % de tous les décès dus au COVID-19 entre janvier et mai 2023, tandis que la population non vaccinée ne représentait que 5 %.
Mais c’est le fait que ces décès ne surviennent pas parmi la population vaccinée à une ou deux doses qui est vraiment horrible.
La grande majorité fait partie des 4 fois vaccinés, cette population représentant 80 % de tous les décès dus au COVID-19 et 83 % de tous les décès dus au COVID-19 parmi les vaccinés.
Ceci étant dit, les chiffres suivants publiés par l'Office des statistiques nationales (ONS) dans leur ensemble de données « Décès par statut vaccinal », qui peuvent être trouvés sur le site Web de l'ONS ici , ou téléchargés ici, rendent la lecture encore plus horrible.
Les graphiques suivants montrent les décès toutes causes selon le statut vaccinal entre le 1er juillet 2021 et le 31 mai 2023 par tranche d'âge.
Chaque graphique peut être agrandi en cliquant dessus pour voir les chiffres plus clairement.
Les décès non vaccinés sont affichés en premier dans chaque groupe d’âge et les décès vaccinés sont affichés ensuite dans chaque groupe d’âge.
Fille du roi de France Louis VIII le Lion et de Blanche deCastille. Elle est morte sans alliance ni postérité, fondatrice du monastère des Clarisses urbanistes de Longchamp près de Paris.
Sœur cadette de saint Louis IX, Isabelle reçut, comme son frère, une éducation chrétienne très forte : dès son plus jeune âge elle se fit remarquer par sa piété et sa tempérance.
Pour des raisons politiques, son père voulait la marier au comte Hugues de la Marche qui préféra épouser Yolande, la fille du comte de Bretagne. Le pape Innocent IV souhaitait la voir épouser le fils de Frédéric II de Hohenstaufen, empereur du Saint Empire. Ce prince Conrad était en titre mais non en fait, roi de Jérusalem, et devait hériter de l’Empire. Isabelle refusa ce parti et fit connaître à sa famille et au Pape qu’elle souhaitait garder la virginité. Le Pape comprit son dessein, et lui accorda, par bulle (26 mai 1254) l’autorisation de se mettre sous la tutelle spirituelle de religieux franciscains.
Un an plus tard, elle entreprit la construction d’un monastère, dans la forêt de Rouvray (le bois de Boulogne), proche de Paris, sur un terrain concédé par son frère, le roi Louis IX. Celui-ci, très attaché à sa sœur, l’avait autorisée à consacrer une somme de trente mille livres, soit la somme qu’elle aurait eue comme dot, pour la construction du monastère. Le monastère de Longchamp fut achevé en 1259, et accueillit les premières clarisses (de l’obédience de Saint-Damien), venues du monastère de Reims, le 23 juin 1260. En s’inspirant de la Règle écrite par Claire d’Assise, elle avait composé elle-même une règle, un peu moins sévère, qui fut approuvée par Alexandre IV (2 février 1259). Saint Bonaventure, ministre général des Franciscains et d’autres frères l’avaient conseillée ; il prêcha plusieurs fois à Longchamp et rédigea un traité de vie spirituelle dédié à Isabelle : de Perfectione vitae ad sorores (La vie parfaite, pour les sœurs). Le monastère fut consacré à l’humilité de la Bienheureuse Vierge Marie.
A partir de 1260, Isabelle vint s’installer dans une petite maison, construite pour elle dans l’enclos du monastère, pour partager la vie et la prière des sœurs, mais elle ne fit jamais profession religieuse. En 1263, elle obtint du pape Urbain IV, un remaniement de la Règle. Cette dernière rédaction fut adoptée par plusieurs monastères, en France et en Italie (clarisses urbanistes).
Isabelle mourut le 23 février 1270 et fut enterrée dans l’église du monastère. Après la mort de saint Louis (à Tunis, la même année), Charles d’Anjou, frère du roi et d’Isabelle, demanda à une dame de compagnie d’Isabelle d’écrire sa vie, en vue de sa canonisation. Agnès d’Harcourt publia ce récit hagiographique, vers 1280, mais Isabelle ne fut béatifiée qu’en 1521, par le pape Léon X (bulle Piis omnium).
Statue d'Isabelle de France sous le porche de Saint-Germain-l'Auxerrois, refaite en 1841 par Louis Desprez
Dicton du jour
"Neige à la Sainte-Isabelle, fait la fleur plus belle."
Né à Angers, seizième enfant d'une famille très croyante, Noël devint prêtre en 1771.
Comme de nombreux saints prêtres, il refusa de prêter serment à la Constitution de 1789, rappelant que ses pouvoirs spirituels ne lui viennent que de Dieu et non d'une loi civile.
Il fut arrêté dans la nuit du 8 février alors qu'il s'apprêtait à célébrer clandestinement la messe.
Condamné à mort, il est conduit à l'échafaud en ornement sacré. Il meurt à Angers, le 21 février 1794 récitant le psaume 42, “ Introibo ad altare Dei ” (prières au bas de l'autel au début de la messe).
Pierre-Damien (en italien Pier Damiani) est né à Ravenne (Italie) en 1007 dans une famille noble, mais pauvre. Devenu orphelin de ses deux parents, il vécut une enfance marquée par les privations et les souffrances, même si sa sœur Roselinda s'engagea à lui servir de mère et son grand frère Damien l'adopta comme son enfant. C’est par reconnaissance pour ce frère qu’il se fera nommer Pierre Damien.
Grâce à son frère, Damien, il put faire des études.
Assailli de violentes tentations d’orgueil et de sensualité, il ne voit pas d’autres moyens d’échapper aux dangers du monde que d’entrer chez les moines camaldules de l’abbaye Sainte-Croix de Fonte Avellana, aux confins de la Marche et de l’Ombrie, où il s'adonne à une vie extrêment austère (1035). Il est ensuite élu prieur de Fonte Avellana (Marches, Italie), en 1043, d'où il fonde d'autres monastères. Sa réputation s'amplifiant, il fut sollicité par plusieurs papes pour réformer l'Église et voyagea pendant six ans comme légat du pape. Le savant Pierre Damien ne manque pas d’avertir ses moines:
"Prenons garde à la science qui ne vire point en amour. Souvent, le désir de trop embrasser intellectuellement peut devenir dangereux pour la vie spirituelle."
Conseiller de Clément II (1046-1047), il lui écrit :
"Travaillez à relever la justice qu'on foule aux pieds avec mépris ; usez des rigueurs de la discipline ecclésiastiques pour que les méchants soient humiliés et que les humbles se reprennent à l'espérance."
L’Église connaît une période difficile où bien des clercs, prêtres et moines, mènent une vie débauchée, en tous cas relâchée. Il devient célèbre pour la vigueur de ses sermons contre la simonie et le nicolaïsme. En 1051, il rédige le Livre de Gomorrhe, où il dénonce les vices du clergé (et en particulier les prêtres homosexuels pédérastes), dont il exige le renvoi de l’Église (réduction à l'état laïc de tout clerc, fut-il cardinal, si coupable de ces vices). Près d'être condamné par Léon IX (1048-1054) circonvenu par ses ennemis, Pierre-Damien écrit au Pape :
"Je ne cherche la faveur d'aucun mortel ; je ne crains la colère de personne ; je n'invoque que le témoignage de ma propre conscience".
Saint Pierre-Damien obtient finalement de la papauté (Léon IX aidé par Hildebrand, futur pape saint Grégoire VII) une réaction adaptée. Après avoir déserté la cour pontificale pendant la fin du pontificat de Léon IX et celui de Victor II (1055-1057), il est rappelé d'Ostie par Etienne IX (1057-1058) qui le promeut, malgré lui, cardinal-évêque ; il dénonce l'élection de Benoît X (1058-1059) entachée de simonie et, avec Hildebrand (futur saint Grégoire VII), après avoir contribué à l'élection de Nicolas II (1059-1061), il obtient le décret de 1059 qui réserve l'élection du pape aux seuls cardinaux.
Pierre-Damien abandonna ses titres dès qu'il put pour retourner à Fonte Avellana. C'est sur le trajet du retour qu'il mourut, au monastère Sainte-Marie-des-Anges, à Faenza, la nuit entre le 22 et le 23 février 1072.
Grâce à ses nombreux écrits à caractère théologique, Pierre Damien fut proclamé Docteur de l’église le 1er octobre 1828 par le Pape Léon XII.
Son œuvre consiste en une imposante correspondance (158 lettres), et des sermons (75). Il est également l’auteur d’hagiographies et de traités, dont :
De divina omnipotentia, sur la puissance de Dieu (Lettre sur la toute-puissance divine, Paris: Cerf, 1972 (texte avec traduction) )
Une disputatio avec un Juif sur la Trinité et le Messie ;
Liber gratissimus, dédié à l’archevêque Henri de Ravenne, contre la simonie ;
De brevitate vitæ pontificum romanorum, sur la courte vie accordée aux papes.
Sa prédication forte par lettres, sa droiture morale, prépare la réforme grégorienne au XIe siècle et la merveilleuse efflorescence de l’Église du XIIIe siècle.
On le représente sous l'habit de moine camaldule ou en évêque.
Saint Pierre Damien, XVe siècle, Maître de Saint Pierre Damien, Ravenne, musée d'art de la ville, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 116-117.
Citations
"Que l’espérance te conduise vers la joie ! que la charité enflamme ton enthousiasme ! et que dans cette ivresse, ton âme oublie qu’elle souffre, pour s’épanouir en se dirigeant vers ce qu’elle contemple au-dedans d’elle-même." (Saint Pierre Damien, lettre à un malade)
"La tentation, ce n’est pas un mal. C’est une épreuve méritoire et la place où nous pouvons répondre de notre amour pour Dieu." (Saint Pierre Damien – Dominus vobiscum)
On invoque saint Pierre-Damien pour les migraines, et tous les maux de tête en rapport avec des nombreuses études.
Saint Pierre-Damien (à droite) avec Sainte Anne et Sainte Elisabeth
Sources : (1); (2) ; (3) ; (4) ; (5) ; (6) ; (7) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 116-117.
Née à Assise vers 1200, elle avait choisi de vivre très mondainement jusqu'à la visite qu'elle rendit un jour à sa tante Ste Clairedans son couvent de Saint Damien; elle changea aussitôt sa vie, sans même revenir à Assise pour saluer ses parents.
Elle vécut dès lors dans la plus complète austérité.
Elle en tomba malade et Claire la délivra, d'un signe de croix, d'une toux persistante qui dura 13 mois.
Aimée mourut en 1252 d'hydropisie. Son corps fut transféré au couvent de Sainte-Claire d'Assise dans la chapelle Saint-Georges.
Gabin était parent de l'Empereur Dioclétien, frère du Pape Caïus et père de Sainte Suzanne, martyrisée pour n'avoir pas épousé le fils de l'empereur. Gabinmourut de faim dans la même prison que sa fille.
On trouve d'assez nombreux Gabinius ou Gabinus, et quelques Gabinia durant l'Antiquité, mais, comme beaucoup d'autres, ce prénom n'a pas survécu à la période des grandes invasions barbares (Ve-VIe siècles). La France semble être le seul pays où l'on a observé sa renaissance. Elle date des années 1970, et c'est peut-être la célébrité de l'acteur Jean Gabin (1908-1976) qui l'a déclenchée. Toujours est-il que les nouveaux Gabin commencent à être nombreux.
C'est parce que j'étais la plus plus pauvre et la plus ignorante que la sainte Vierge m'a choisie.
Bernadette Soubirous, née à Lourdes le 7 janvier 1844 et décède à Nevers le 16 avril 1879. Elle fut témoin plusieurs jours des apparitions de la Vierge Marie en 1858 dans laGrotte de Massabielleà Lourdes. "Massabielle", en patois du pays, veut dire "vieux rochers".
À quatorze ans, le 18 février 1858, quand la Vierge lui apparaît la première fois, elle n’a pas encore pu fréquenter le catéchisme, parce que la pauvreté extrême l’a obligée à travailler depuis son plus jeune âge pour aider sa famille. Si elle préfère les pâturages sur les montagnes au "Cachot" humide et malsain où les Soubirous, endettés, sont obligés de vivre, Bernadette ne tire de ce travail qu’un toit et de la nourriture. Dans les périodes où Bernadette ne s’occupe pas du troupeau de sa nourrice Marie Lagües, son père François doit l’envoyer sur les terres domaniales pour ramasser du bois qui sera ensuite vendu.
Une "dame" portant un chapelet et "une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied" lui apparaît pour la première fois alors qu'elle est occupée à ramasser du bois près de la grotte.
La Vierge Marie lui parle de prière et de pénitence, et lui demande de faire construire une chapelle sur le lieu des apparitions. (1) Elle lui dit : "Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l'autre."
Mais quand la jeune fille raconte ce qui lui est arrivé, elle ne rencontre qu'incompréhension, moqueries, incrédulité.
"De retour à Lourdes, Bernadette dut parler à ses parents de la promesse qu'elle venait de faire à la Dame mystérieuse, et des quinze jours consécutifs pendant lesquels elle devait se rendre à la Grotte. De leur côté, Antoinette et Mme Millet racontèrent ce qui s'était passé, la merveilleuse transfiguration de l'enfant durant l'extase, les paroles de l'Apparition, l'invitation de revenir pendant la Quinzaine. Le bruit de ces étranges choses se propagea aussitôt de toutes parts, et, franchissant vite les couches populaires, jeta, soit dans un sens, soit dans un autre, la plus profonde agitation dans la société de ce pays.
Elle ne dira pas avoir vu la Vierge avant d'affirmer l'avoir entendue dire "Que sòi era Immaculada Concepcion", c'est-à-dire, "Je suis l'Immaculée Conception" (René Laurentin, Bernadette vous parle, Paris, Letheilleux, 2011, p. 134), le 25 mars 1858, jour de l'Annonciation.
Ce jeudi, 18 février 1858, était précisément jour de marché à Lourdes. Il y avait comme à l'ordinaire beaucoup de monde, de sorte que, le soir même, la nouvelle des visions, vraies ou fausses, de Bernadette, se répandit dans la montagne et dans les vallées, à Bagnères, à Tarbes, à Cauterets, à Saint-Pé, à Nay, dans toutes les directions du département et dans les villes du Béarn les plus rapprochées. Dès le lendemain, une centaine de personnes se trouvaient déjà à la Grotte au moment où Bernadette y arriva. Le lendemain, il y en avait quatre ou cinq cents. On en comptait plusieurs milliers le dimanche". (2)
L'ouvrage d'Henri Lasserre (Les Apparitions de N.D. de Lourdes, 1870) a l'avantage d'avoir été le premier écrit non seulement par un témoin, mais par un miraculé (d'une grave ophtalmie par l'eau de la grotte le 10 octobre 1862). Cet ouvrage continue depuis de faire autorité en la matière. Il a été réédité de nombreuses fois. L'auteur distribua aux bonnes oeuvres les immenses bénéfices littéraires de ce best-seller du XIXe siècle.
Un jour, une source surgit au pied de la grotte et bientôt les miracles commencent : un aveugle qui vient s'y baigner les yeux recouvrent la vue, un bébé mourant revient à la vie. La nouvelle se propage très vite.
Bernadette niera avoir été témoin de guérisons ou y avoir contribué : "On m'a dit qu'il y avait eu des miracles, mais à ma connaissance, non", déclare-t-elle en septembre 1858. (René Laurentin, Bernadette vous parle, Paris, Letheilleux, 2011, p. 213.)
Ces apparitions valent à Bernadette l'opposition des autorités civiles (interrogatoires et menaces de prison) et ecclésiastiques ("C'est un carnaval d'apparitions", constate l'abbé Peyramale, curé de Lourdes.)
Je ne crains que les mauvais catholiques.
Sainte Bernadette au chevalier Gougenot des Mousseaux durant la guerre de 1870
En juillet 1866, voulant réaliser son désir de vie religieuse, à vingt-deux ans elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation. Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées.
"Quand on montre à Bernadette Soubirous la statue de la Vierge sculptée par un artistes, elle s'écrie : 'C'est bien beau, mais ce n'est pas elle... Oh non ! La différence est comme de la terre au ciel !'"(3)
Les sœurs de Nevers chez lesquelles Bernadette est entrée, lui réservent un accueil glacial : "À votre âge, vous devriez descendre quelquefois à la chapelle et méditer un peu ! ", lui dit sa supérieure, agacée par son ingénuité. Ce à quoi Bernadette réplique doucement : "Je ne sais pas méditer, moi !" Infirmière charitable et docile, Bernadette devenue sœur Marie-Bernard, a pour seuls petits défauts l'entêtement et la bouderie, qui s'effacent peu à peu. Elle meurt le 16 avril 1879 à 35 ans.
Son cercueil sera ouvert trois fois et son corpsretrouvéintact.
Lors des exhumations, son corps fut lavé et le contact avec les "détergents" aurait noirci la peau : le corps de la vénérable Bernadette est intact, le squelette complet, les muscles atrophiés mais bien conservés ; la peau parcheminée paraît seule avoir subi l'humidité du cercueil. Elle a pris une teinte grisâtre et est recouverte de quelques moisissures et d'une certaine quantité de cristaux de sels calcaires (…) (Dr Talon et Dr Comte, chargés de l'examen du corps après 1923), cités par Dominique Lormier dans Bernadette Soubirous, éd. CMD, 1999. Dans le même livre on apprend que quelques années plus tard, la peau de Bernadette a noirci. Le visage de Bernadette et ses mains ont donc été recouverts d'un très fin masque de cire pour la présentation publique.
Son corps, miraculeusement préservé de toute corruption, repose dans une châsse de verre et de bronze dans la chapelle de l'Espace Bernadette à Nevers.
Bernadette Soubirous a été béatifiée le 14 juin 1925 et canonisée le 8 décembre 1933.
Elle est représentée en bergère ou en religieuse.
Le pèlerinage de Lourdes est l'un des plus fréquentés de la chrétienté.
NOM : d'origine allemande, signifie "ours courageux".
Sainte Bernadette Soubirous, image pieuse populaire, XIXe siècle, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 230-231.
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Testament spirituel de Sainte Bernadette Soubirous
« J’ai peur, merci mon Dieu .
« pour la misère de père et mère, la ruine du moulin, le madrier de malheur, le vin de lassitude, les brebis galeuses, merci mon Dieu !
Bouche de trop à nourrir que j’étais, pour les enfants mouchés, les brebis gardées, merci !
Merci, mon Dieu, pour le procureur, le commissaire, les gendarmes, et les mots durs de l’abbé Peyramale !
Pour les jours où vous êtes venue, Notre-Dame Marie, pour ceux où je vous ai attendue, je ne saurais vous rendre grâce qu’en Paradis !
Mais pour la gifle de Mlle Pailhasson, les railleries, les outrages, pour ceux qui m’ont crue folle, pour ceux qui m’ont crue menteuse, pour ceux qui m’ont crue avide, merci Dame Marie !
Pour l’orthographe que je n’ai jamais sue, la mémoire des livres que je n’ai jamais eue, pour mon ignorance et ma sottise, merci !
Merci! Merci ! Car s’il y avait eu sur terre fille plus ignorante et plus sotte, c’est elle que vous auriez choisie…
Pour ma mère morte au loin, pour la peine que j’ai eue quand mon père au lieu de tendre les bras à sa petite Bernadette m’appela « Sœur Marie Bernard », merci Jésus !
Merci d’avoir abreuvé d’amertume ce cœur trop tendre que vous m’avez donné !
Pour Mère Joséphine qui m’a proclamé bonne à rien, merci !
Pour Mère Maîtresse, sa voix dure, sa sévérité, ses moqueries, et le pain d’humiliation, merci !
Merci d’avoir été celle à qui Mère Marie-Thérèse pouvait dire : « Vous n’en faites jamais d’autres ! »
Merci d’avoir été cette privilégiée des semonces dont mes Sœurs disaient : « Quelle chance de n’être pas Bernadette ! »
Merci pourtant d’avoir été Bernadette, menacée de prison parce qu’elle vous avait vue, regardée par les foules comme une bête curieuse, cette Bernadette si ordinaire qu’en la voyant on disait : « C’est ça » !
Pour ce corps piteux que vous m’avez donné, cette maladie de feu et de fumée, ma chair pourrie, mes os cariés, mes sueurs, ma fièvre, mes douleurs sourdes ou aiguës, merci mon Dieu !
Et pour cette âme que vous m’avez donnée, pour le désert des sécheresses intérieures, pour votre nuit et vos éclairs, vos silences et vos foudres, pour tout, pour vous absent ou présent, merci Jésus ! »
Sainte Bernadette, Père L.-Hyacinthe Petitot. o.p.(4)
Sources: (1) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 230 ; (2) Henri Lasserre, Les Apparitions de N.D. de Lourdes, 1870, rééd. Maisonneuve, Sainte-Ruffine 1968, p. 55-56) ; (3) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 22; (4) https://deojuvante.forumactif.org/t676-testament-spirituel-de-sainte-bernadette-soubirous
Voici un excellent conseil, en particulier pour le début du Carême, de Saint Basile le Grand (329 - † 379) :
"La meilleure règle et la meilleure norme pour une vie bien disciplinée est la suivante : être indifférent au plaisir ou à la douleur de la chair, mais éviter l'immodération dans les deux sens, afin que le corps ne soit pas désorganisé par l'obésité ni rendu malade et donc incapable d'exécuter les ordres.
"En effet, les deux types d'excès entraînent la même blessure pour l'âme : lorsque la chair n'est pas soumise, la vigueur naturelle nous fait foncer tête baissée dans le sillage de nos impulsions honteuses.
"En revanche, lorsque le corps est relâché, affaibli et engourdi, il est contraint par la douleur. Avec le corps dans un tel état, l'âme n'est pas libre d'élever son regard vers le haut, alourdie comme elle l'est par la maladie du corps, mais est par la force des choses, entièrement occupée par la sensation de douleur et tournée vers elle-même.”
Saint Basile, "Premier discours ascétique" (fin des années 300)
Née à Nicomédie (Turquie), elle voulut rester vierge à une époque où ne pas se marierétait inconcevable.
D'après la Légende dorée, Julienne était fiancée au préfet de Nicomédie, mais refusait de s'unir à lui tant qu'il resterait païen. Son propre père la fit battre et la livra au dit préfet éconduit, qui la fit fouetter puis suspendre par les cheveux, avant de lui faire verser sur la tête du plomb en fusion, puis, comme cela était sans effet, de l'enchaîner et de la jeter en prison. Là, elle vainc par la prière un démon qui tente de la persuader de sacrifier aux dieux. Le préfet la fit écarteler, mais un ange la guérit, et ce prodige permit la conversion d'un grand nombre de personnes. Le préfet lui fit alors prendre un bain de plomb fondu, qui parut à la sainte être un bain d'eau tiède. Il la fit donc décapiter.
D'après la Légende dorée, le fiancé éconduit et violent serait mort peu de temps après, noyé dans une tempête.
Sainte Julienne est particulièrement honorée dans la région d'Etampes depuis le Moyen Âge.
Le tableau Le martyre de sainte Julienne, dû à Barré, figure le martyre de Julienne de Nicomédie. Invoquée contre les maladies contagieuses et les douleurs de l'accouchement, elle est représentée ici dans la scène du chaudron. Devant son refus d'unir sa vie au païen Euloge, elle est plongée dans un chaudron de plomb fondu, qu'une intervention divine fait instantanément refroidir, et ce malgré les efforts des bourreaux. Julienne, le visage impassible, a les mains enchaînées et réunies en prière.
Ses écrits encouragent la dévotion au Cœur de Jésus.
Claude La Colombière, troisième enfant du notaire Bertrand La Colombière et Marguerite Coindat, naît le 2 février 1641 à St. Symphorien d'Ozon dans le Dauphiné.
Quatre des six enfants de cette famille profondément chrétienne entrent dans la vie religieuse, dont Claude. Un de ses frères, Joseph La Colombière, fut vicaire général au Canada.
Après des études au collège de la Sainte Trinité de Lyon, Claude entra le 25 octobre 1658 au noviciat de la Compagnie de Jésus. Après quinze ans de vie religieuse, cherchant la plus haute perfection spirituelle, il fit le vœu d'observer fidèlement la règle et les constitutions de son ordre sous peine de péché. Ceux qui vécurent avec lui purent certifier que ce vœu fut observé avec la plus grande exactitude.
En 1675, Claude La Colombière, arrive à Paray comme supérieur de la communauté. Confesseur des religieuses du couvent de la Visitation, il rencontre alors Marguerite-Marie Alacoque : il prend nettement position en faveur de la voyante et la soutient dans sa mission.
« Mon fidèle serviteur et parfait ami » : c’est par ces mots étonnants que Notre-Seigneur lui-même avait désigné Claude La Colombière à Marguerite-Marie. Et il était en effet bien préparé à comprendre le message de l’amour de Dieu. Bien avant de venir à Paray, il avait écrit dans son journal :
« Je veux que mon cœur ne soit désormais que dans celui de Jésus et de Marie, ou que celui de Jésus et de Marie soient dans le mien afin qu’ils lui communiquent leurs mouvements, et qu’il ne s’agite et qu’il ne s’émeuve que conformément à l’impression qu’il recevra de ces Cœurs ».
Quand la sœur Marguerite-Marie Alacoque lui ouvre sa conscience, Claude voit en elle l’œuvre de Dieu, la rassure et l’encourage.
Mais dès l’année suivante, il part pour Londres en qualité de prédicateur de Marie Beatrice de Modène, duchesse d’York. Bientôt éclate en Angleterre la « Terreur papiste » : Claude est calomnieusement accusé, jeté en prison pendant trois semaines, frôle le martyre et finalement est expulsé. Il revient en France phtisique et presque mourant. Il ne retournera à Paray que pour de brefs séjours qui lui permettront de réconforter Sœur Marguerite-Marie dont la vie mystique se heurte toujours au scepticisme de son entourage. (1)
Il passa les deux dernières années de sa vie à Lyon, où il était le directeur spirituel de jeunes jésuites. Quand la tuberculose l’emporte, le 15 février 1682 à Paray-le-Monial, il n’a que 41 ans mais la mission est accomplie.
Deux ans plus tard, paraît en librairie la Retraite spirituelle du Père Claude La Colombière : ce modeste opuscule va merveilleusement ouvrir les voies à la mission de Marguerite-Marie (canonisée le 13 mai 1920) et au message du Cœur de Jésus.
La « dévotion au Sacré-Cœur » va se répandre dans toute la chrétienté et en 1899, le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) instituera la fête du Sacré-Cœur.
Claude La Colombière a laissé de très nombreux écrits :
Sermons (3 vol.), Lyon, 1684.
Réflexions chrétiennes, Lyon, 1684.
Retraite spirituelle, Lyon, 1684.
Lettres spirituelles, Lyon, 1715.
Des éditions complètes de ses œuvres ont été publiées plusieurs fois :
Œuvres du R. P. Claude de la Colombière, Avignon, 1832 ; Paris, 1864.
Œuvres complètes (6 vol.), Grenoble, 1900-1902.
Écrits spirituels (éd. par André Ravier), Collection 'Christus', Paris, 1962
Claude La Colombière a été béatifié, le 16 juin 1929, par le Pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) et canonisé, le 31 mai 1992, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Son charisme, aux dires de S. Marguerite Marie Alacoque, fut d'élever les âmes à Dieu, en suivant le chemin de l'amour et de la miséricorde que le Christ nous révèle dans l'Evangile.
Ses reliques sont conservées à Paray-le-Monial, en la chapelle de la Colombière, à proximité du couvent des sœurs de la Visitation. (2)
Voici le temps favorable,
Voici le Jour du Salut ;
Venez, adorons le Seigneur
Jésus appelle à la conversion. Cet appel est une partie essentielle de l’annonce du Royaume : "Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l'Évangile" (Mc 1,15).
Dans la prédication de l’Église cet appel s’adresse d’abord à ceux qui ne connaissent pas encore le Christ et son Évangile. Aussi, le Baptême est-il le lieu principal de la conversion première et fondamentale. C’est par la foi en la Bonne Nouvelle et par le Baptême (cf. Ac 2, 38) que l’on renonce au mal et qu’on acquiert le salut, c’est-à-dire la rémission de tous les péchés et le don de la vie nouvelle.
Or, l’appel du Christ à la conversion continue à retentir dans la vie des chrétiens.
Cette seconde conversion est une tâche ininterrompue pour toute l’Église qui "enferme des pécheurs dans son propre sein" et qui "est donc à la fois sainte et appelée à se purifier, et qui poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement" (LG 8). Cet effort de conversion n’est pas seulement une œuvre humaine. Elle est le mouvement du "cœur contrit" (Ps 51(50), 19) attiré et mû par la grâce (cf. Jn 6, 44 ; 12, 32) à répondre à l’amour miséricordieux de Dieu qui nous a aimés le premier (cf. 1 Jn 4, 10).
Comme déjà chez les prophètes, l’appel de Jésus à la conversion et à la pénitence ne vise pas d’abord des œuvres extérieures, "le sac et la cendre", les jeûnes et les mortifications, mais la conversion du cœur, la pénitence intérieure. Sans conversion du cœur, sans bonne volonté, les œuvres de pénitence restent stériles et mensongères ; par contre, la conversion intérieure pousse à l’expression de cette attitude en des signes visibles, des gestes et des œuvres de pénitence (cf. Jl 2, 12-13 ; Is 1, 16-17 ; Mt 6, 1-6. 16-18).
La pénitence intérieure est une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre cœur, une cessation du péché, une aversion du mal, avec une répugnance envers les mauvaises actions que nous avons commises. En même temps, elle comporte le désir et la résolution de changer de vie avec l’espérance de la miséricorde divine et la confiance en l’aide de sa grâce. Cette conversion du cœur est accompagnée d’une douleur et d’une tristesse salutaires que les Pères ont appelées animi cruciatus (affliction de l’esprit), compunctio cordis (repentir du cœur) (cf. Cc. Trente : DS 1677-1678 ; 1705 ; Catech. R. 2, 5, 4).
Le cœur de l’homme est lourd et endurci. Il faut que Dieu donne à l’homme un cœur nouveau (cf. Ez 36, 26-27). La conversion est d’abord une œuvre de la grâce de Dieu qui fait revenir nos cœurs à lui : "Convertis-nous, Seigneur, et nous serons convertis" (Lm 5, 21). Dieu nous donne la force de commencer à nouveau. C’est en découvrant la grandeur de l’amour de Dieu que notre cœur est ébranlé par l’horreur et le poids du péché et qu’il commence à craindre d’offenser Dieu par le péché et d’être séparé de lui. Le cœur humain se convertit en regardant vers Celui que nos péchés ont transpercé (cf. Jn 19, 37 ; Za 12, 10) :
Ayons les yeux fixés sur le sang du Christ et comprenons combien il est précieux à son Père car, répandu pour notre salut, il a ménagé au monde entier la grâce du repentir (S. Clément de Rome, Cor. 7,4). (…)
La pénitence intérieure du chrétien peut avoir des expressions très variées. L’Écriture et les Pères insistent surtout sur trois formes : le jeûne, la prière, l’aumône (cf. Tb 12, 8 ; Mt 6, 1-18), qui expriment la conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres. À côté de la purification radicale opérée par le Baptême ou par le martyre, ils citent, comme moyen d’obtenir le pardon des péchés, les efforts accomplis pour se réconcilier avec son prochain, les larmes de pénitence, le souci du salut du prochain (cf. Jc 5, 20) l’intercession des saints et la pratique de la charité "qui couvre une multitude de péchés" (1 P 4, 8).
La conversion se réalise dans la vie quotidienne par des gestes de réconciliation, par le souci des pauvres, l’exercice et la défense de la justice et du droit (cf.Am 5, 24 ;Is 1, 17), par l’aveu des fautes aux frères, la correction fraternelle, la révision de vie, l’examen de conscience, la direction spirituelle, l’acceptation des souffrances, l’endurance de la persécution à cause de la justice.
Prendre sa croix, chaque jour, et suivre Jésus est le chemin le plus sûr de la pénitence (cf. Lc 9, 23) : »
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive.
En 250, l'empereur Dèce décide de rendre obligatoire le culte impérial. Les chrétiens seront condamnés s'ils refusent de se convertir.
Saturnin, prêtre, avec ses quatre enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs, Marie, vierge consacrée, et le petit Hilarion. Le sénateur Dativus, Félix ; un autre Félix, Émérite et Ampelius, lecteurs. Rogatien, Quintus, Maximien ou Maxime, Telica ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien, Victorien, Vincent, Cécilien, Restitute, Prima, Éve, encore un autre Rogatien, Givalius, Rogatus, Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus, Félix le jeune, Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste, Dacien, Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde, Matrone, Januaria. (Martyrologe Romain)
L'an 304, lorsque l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Écritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées.
À Abitène, une petite ville située dans la province romaine d'Afrique proconsulaire (actuelle Tunisie), 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors que, réunis dans la maison d'Octave Félix, ils célébraient l'Eucharistie, bravant ainsi les interdictions impériales. Arrêtés à Abitène, ils furent conduits à Carthage pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. La réponse, parmi d'autres, qu'un certain Eméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l'ordre sévère de l'empereur, est significative. Il répondit : "Sine dominico non possumus" : sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l'Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre. Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber.
Après d'atroces tortures, ces 49 martyrs d'Abitène furent mis à mort. Ils confirmèrent ainsi leur foi, à travers l'effusion de leur sang. Ils moururent, mais ils vainquirent : nous les rappelons à présent dans la gloire du Christ ressuscité.
Les martyrs d'Abitène représentent une expérience sur laquelle nous, chrétiens du XXI siècle, devons réfléchir. Pour nous non plus, il n'est pas facile de vivre en chrétiens, même s'il n'y a pas ces interdictions de l'empereur. Mais, d'un point de vue spirituel, le monde dans lequel nous nous trouvons, souvent marqué par une consommation effrénée, par l'indifférence religieuse, par un sécularisme fermé à la transcendance, peut apparaître comme un désert aussi aride que celui "grand et redoutable" (Dt 8, 15) dont nous a parlé la première lecture, tirée du Livre du Deutéronome.
"Comment pourrions-nous vivre sans Lui ?". Nous entendons retentir dans ces paroles de saint Ignace l'affirmation des martyrs d'Abitène : "Sine dominico non possumus".
PRATIQUE. Retrouvons aujourd'hui nous aussi la conscience de l'importance décisive de la Célébration dominicale et sachons tirer de la participation à l'Eucharistie l'élan nécessaire pour un nouvel engagement dans l'annonce au monde du Christ "notre paix" (Ep 2, 14).
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Sources : (1) Homélie du Pape Benoît XVI à Bari pour la Clôture du XXIVe Congrès Eucharistique Italien, Dimanche 29 mai 2005, L'Evangile au quotidien; (2) wikipedia; (3) Nominis; (4) Reflexion chrétienne