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Christ Roi

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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 10:43

Sur son blog, Denis Merlin rapporte une illustration particulière des traductions erronées de la Bible médiévale juive (dite "Bible massorétique", Massorah), dont la compilation et la révision des anciens manuscrits date du Xe siècle :

"L'interprétation sioniste de la Bible et de l'histoire depuis 2 000 ans, écrit-il, a pour origine une négation théologique de la royauté du Christ, roi pacifique universel, Soleil de justice, dénonçant le démon comme père du mensonge et de l'homicide (proscrivant donc rigoureusement le mensonge et l'homicide)."

 

Saint Pie X



"Les fanatiques fous [sionistes NDLR.], poursuit-il, veulent, eux, établir un royaume d'Israël temporel et universel par les sujets sur lesquels le règne s'exerce. Les moyens de l'établissement de ce règne sont le mensonge et la violence. En pratique, ils ne voient que la terre comme perspective ultime (d'où l'indifférence aux mobiles religieux ou laïcs). Presque tout est centré sur une interprétation terrestre [littérale NDLR.] et religieuse de la Bible. L'autre monde n'est pas le principal. Dieu est partout pour eux dans l'histoire et sur la terre  (ce qui est vrai). Ils voient des signes confirmant leurs théories dans des événements comme la mort de saint Louis. Pour eux, le signe qu'ils sont dans le vrai c'est que Dieu extermine les ennemis d'Israël. Il confirme par ces événements, l'élection divine. Comme si Dieu cherchant sur la terre un peuple supérieur avait élu les Juifs non par un décret dont les raisons nous sont incompréhensibles, mais parce qu'Il les avait jugés supérieurs aux autres hommes. Ces erreurs d'interprétation de la Bible sont le mobile central des sionistes de 2015.

 

Une illustration particulière de l'erreur d'interprétation de la Bible se trouve dans la traduction: "By way of deception thou shall do war." (Proverbes 24,6) [1] Ce que l'on peut traduire en français par "Par la tromperie, vous mènerez la guerre." Comme si Dieu pouvait conseiller le mensonge et la tromperie ! Comme l'établit monsieur Daoudal [2] cette traduction erronée est issue d'une version moyenâgeuse trafiquée de la Bible (version massorétique).

 

La traduction authentique est :

 

« 6 quia cum dispositione initur bellum et erit salus ubi multa consilia sunt. » (Vulgate)

 

« Pr 24,6. car à la guerre, c'est par la stratégie que l'on commence, et le salut sera là où il y a beaucoup de conseils. » (traduction personnelle) [3] (Fin de citation)

 

Dans la traduction en français de la Vulgate, la traduction est :

 

Pr 24,6. « Parce que c'est avec réflexion que s'entreprend une guerre ; et que le salut sera où il y a beaucoup de conseils. » Ce qui change en effet complètement du sens donné par la Bible massorétique.

 

Le texte massorétique comporte des différences, dont certaines significatives, avec d'autres versions ou traductions anciennes de la Bible, comme la Bible Samaritaine, la Septante (Bible hébraïque en grec du IIIe s. av.J.-C.) et les Manuscrits de Qumrân, lesquelles possèdent des similitudes entre elles à des endroits où elles divergent du texte massorétique. Cela a conduit les milieux académiques à considérer le texte massorétique comme une variante parmi d'autres, imposée comme norme après la destruction du Second Temple de Jérusalem, en 70 ap.J.-C. [4]

 

Deux autres traductions erronées : la «vierge» dans la prophétie d'Isaie 7,14 est transformée en «jeune fille» (TOB, Luc 1,27) et la prophétie du Messie crucifié «ils ont percé mes mains et mes pieds» (Psaume XXII, 17 ) devient «comme un lion mes mains et mes pieds».

 

Le texte massorétique du Psaume XXII, 17 s'exprime en ces termes: "Comme un lion mes mains et mes pieds", les Manuscrits de la Mer Morte reviennent à l'original: "Ils ont percé mes mains et mes pieds" (préservé dans la Version des LXX = Septante), dont l'application à la crucifixion du Fils de Dieu est évidente...

 

"A la fête de l’Annonciation, l’évangile nous montre un ange venant annoncer à une vierge qu’elle va enfanter (Lc 1,26-27). La première lecture est le passage d’Isaïe où Dieu annonce qu’une… « jeune femme » va enfanter. Prophétie stupide, car il est simplement naturel qu’une jeune femme enfante. Or saint Jérôme avait montré et démontré que le mot hébreu « alma », dans la Bible, ne pouvait vouloir dire que « vierge », et que l’Eglise avait donc raison, pour cela, de faire de ce passage d’Isaïe une prophétie de l’Annonciation. Et en traduisant « alma » par « jeune femme », on s’oppose à saint Matthieu qui cite précisément cette prophétie, en employant le mot « vierge », qui se trouvait dans la Septante : « parthenos ». Dire que « alma » ne veut pas dire vierge, et l’enseigner dans la liturgie, c’est dire que saint Matthieu s’est trompé, et avec lui toute la tradition chrétienne. Et c’est évidemment, d’une façon détournée, saper le dogme de la virginité de la Mère de Dieu...

 

Cette référence aux prétendus « textes originaux », explique Yves Daoudal, fait que désormais toutes les Bibles en langue vulgaire se réfèrent au texte massorétique, et que les dernières éditions de la Bible de Jérusalem sont faites exclusivement à partir des textes massorétiques. C’est dommageable, non seulement parce que l’Eglise catholique reconnaît ainsi l’autorité exclusive (et supérieure à l’autorité de son propre magistère…) des rabbins du IXe siècle sur la Sainte Ecriture, mais qu’elle avalise ainsi diverses falsifications opérées par les rabbins ; par exemple la suppression de « ils ont percé » (mes mains et mes pieds) dans le psaume 21, qui rend d’ailleurs le verset proprement incompréhensible, et d’autre part qu’elle prive le chrétien de textes qui sont parfois très différents de la version massorétique (Tobie, par exemple)." [5]

 

La préface à l'édition de la Vulgate de saint Jérôme (390-405 ap.J-C.) précise que

 

"l'oeuvre de Saint Jérôme aboutit à une nouvelle traduction latine de la Bible : la Vulgate, ainsi appelée parce que d'usage général ou "vulgaire".

[...] (Saint Jérôme) Il avait à sa disposition les manuscrits hébreux les plus anciens et de précieux documents qui ont disparu depuis, et qui n'avaient pas été altérés par les falsifications introduites par les Juifs qui voulaient gommer ou atténuer les prophéties qui les condamnaient clairement. Le résulat des travaux acharnés de saint Jérôme est donc réuni dans la version latine de la sainte Ecriture désignée sous le nom de Vulgate, dont l'autorité est sans égale, d'une part parce que saint Jérôme avait reçu une mission explicite de l'Eglise pour sa réalisation, et d'autre part, parce que le Concile de Trente (1546) l'a déclarée authentique, c'est-à-dire ayant valeur d'original.

[...] Aucun des manuscrits que nous possédons aujourd'hui, il faut le répéter, n'a l'antiquité de ceux que suivait saint Jérôme; ils sont même, et de beaucoup, postérieurs à la Vulgate elle-même (l'hébreu massorétique - compilation et révision des anciens manuscrits - date du Xe siècle).

[...] Il fallut la Réforme Protestante pour bien évidemment se défier de la Vulgate et opérer un retour aux prétendus "textes originaux" hébreux, araméens et grecs, et opérer de nouvelles traductions faites sur ces textes. De là viennent toutes les bibles modernes actuellement disponibles qui, même chez les catholiques, rejettent comme un "écran" la Vulgate de saint Jérôme.

Or, [ ...] le texte massorétique hébreu que nous possédons [...] a subi plusieurs variantes, altérations et des interpolations. [...] Le texte hébreu que nous possédons aujourd'hui, n'est pas, tant s'en faut, le texte authentique et primitif. D'autre part, la Vulgate a été rédigée par saint Jérôme sur le texte primitif, original hébreu qui a disparu. [...] La Vulgate est à ce titre au même niveau que la Septante (grecque)." [6].

 

Notes

 

[1] http://en.wikipedia.org/wiki/By_Way_of_Deception

[2] http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2012/10/23/notules-sur-un-concile-9-dei-verbum-3.html

[3] Traduction de Denis Merlin, http://denismerlin.blogspot.fr/2015/04/monsieur-guyenot-et-le-christ-roi.html

[4] Lane Fox, Robin, The Unauthorized Version, 1991, éditions Alfred A. Knopf, pp. 99-106; Tov, Emanuel, Textual Criticism of the Hebrew Bible, 1992, Fortress Press, p. 115.

[5] http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2012/10/23/notules-sur-un-concile-9-dei-verbum-3.html

[6] La Sainte Bible selon la Vulgate traduite en français par l'Abbé J.-B. Glaire, Nouvelle Edition, Editions D.F.T. 2002, p. VII, VIII.

 

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