En 2024, parce que le 8 décembre tombe un dimanche, la fête de l’Immaculée Conception est reportée au 9 décembre. ( https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/connaitre-et-aimer-dieu/marie/371604-la-fete-de-limmaculee-conception/ )
Sur notre route vers Noël, nous fêtons la solennité de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie. La mère de Dieu fut préservée de tout péché dès sa conception, y compris le péché originel.
Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon.
Quatre arguments en faveur de l'Immaculée Conception
1) Gabriel a appelé Marie "Pleine de Grâce".
C’est le premier indice biblique selon lequel Marie a été conçue sans péché.
Pour être "Pleine de Grâce", vous devez être "vide de péché".
2) Marie est la nouvelle arche de l'alliance
• Elle a été "couverte" par l'Esprit
• Elle a tenu à l'accomplissement des commandements
• Elle apparaît à côté de l'Arche dans Apocalypse 11-12
Tout comme l'Arche, Marie est un vase pur et intact. Intouché par l'homme et par le péché.
3) L'Immaculée Conception accomplit l'histoire d'Adam et Ève.
• Une femme sans péché a écouté le diable et a aidé Adam à introduire le péché dans le monde
• Une femme sans péché a écouté un ange et a aidé le Christ à vaincre le péché.
Marie est la Nouvelle Ève.
"L'Immaculée Conception met Marie au même niveau que Jésus."
Non, Adam et Ève sont tous deux nés sans péché.
Ce qui rend Jésus spécial, c'est qu'il est Dieu
4) Les archives historiques ne montrent aucune douleur de travail
"Elle a travaillé et a enfanté le Fils, mais sans douleur." (Odes de Salomon, 19)
"Nous n'avons entendu aucun cri de douleur" (Ascension d'Isaïe, 11)
Elle n’a pas péché, donc elle n’a pas subi les effets du péché.
Dans Genèse 3,15, Dieu déclare qu'il doit y avoir une inimitié entre la "femme" (Marie nouvelle Ève) et le serpent, et que cette inimitié est partagée entre sa semence et la semence du serpent. Sa semence est le messie, qui s'oppose à la semence du serpent.
Qui les verra pourra reconnaître la descendance bénie du Seigneur.
Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtue des vêtements du salut, il m’a couverte du manteau de la justice, comme le jeune marié orné du diadème, la jeune mariée que parent ses joyaux.
"Voici que je fais toutes choses nouvelles" (Ap 21,5) |
C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous).
Car la Sagesse ne peut entrer dans une âme qui veut le mal, ni habiter dans un corps asservi au péché.
La belle idée de Marie "Nouvelle Eve" se trouve également au IIe siècle chez S. Justin :
"Le Christ s'est fait homme par le moyen de la Vierge, afin que la désobéissance provoquée par le serpent prit fin par la même voie qu'elle avait commencé.
"En effet, Eve, Vierge et intacte, ayant conçu la parole du serpent, enfanta la désobéissance et la mort; la Vierge Marie, ayant conçu la foi et la joie, répondit: 'Qu'il me soit fait selon votre parole'. Il est donc né d'elle celui dont parlent les Ecritures. Par lui, Dieu ruine l'empire du serpent et de ceux, anges ou hommes qui lui sont devenus semblables, et affranchit de la mort ceux qui se repentent de leurs fautes et croient en lui.
"Marie, en acceptant le message de l’Ange, a conçu 'foi et joie' (Dialogue avec Tryphon, 100,5.)
"Aujourd'hui le Créateur de toutes choses, Dieu le Verbe, a composé un ouvrage nouveau, jailli du coeur du Père pour être écrit, comme avec un roseau, par l'Esprit qui est la langue de Dieu... Fille toute sainte de Joachim et d'Anne, qui as échappé aux regards des Principautés et des Puissances et 'aux flèches enflammées du Mauvais' (Col 1,16; Ep 6,16), tu as vécu dans la chambre nuptiale de l'Esprit, et as été gardée intacte pour devenir épouse de Dieu et Mère de Dieu par nature...
"Fille aimée de Dieu, l'honneur de tes parents, les générations des générations te disent bienheureuse, comme tu l'as affirmé avec vérité (Lc 1,48).
"Fille digne de Dieu, beauté de la nature humaine, réhabilitation d'Ève notre première mère ! Car par ta naissance, celle qui était tombée est relevée...
"Si, par la première Eve 'la mort a fait son entrée' (Sg 2,24; Rm 5,12) parce qu'elle s'était mise au service du serpent, Marie, elle, qui s'est fait la servante de la volonté divine, a trompé le serpent trompeur et introduit dans le monde l'immortalité."
Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l'Église, Homélie pour la Nativité de la Vierge, 7, 10 (trad. SC 80, p. 63 rev.)
Sainte Anne tenant dans ses bras Marie et le Christ Statue en Albâtre de la Chapèle Sur Vire |
La naissance de l'"Immaculée", la "mère du Beau" (S. André de Crète)
"Aujourd'hui, Adam offre Marie à Dieu en notre nom comme les prémices de notre nature. ... Aujourd'hui l'humanité, dans tout l'éclat de sa noblesse immaculée, reçoit le don de sa première formation par les mains divines et retrouve son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine; mais naît la mère du Beau par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges et est façonnée suivant un modèle parfait et vraiment digne de Dieu... Aujourd'hui de Juda et de David est sortie une jeune vierge, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui, selon l'ordre de Melchisédec, a reçu le sacerdoce d'Aaron... Pour tout dire en un mot : aujourd'hui, la réformation de notre nature commence, et le monde vieilli, soumis à une transformation toute divine, reçoit les prémices de la seconde création."
(S. André de Crète, in P. Regamey, Les plus beaux textes sur la Vierge Marie)
St. Antoine (1195-1231), l'un des premiers fils de saint François d'Assise, appelait Marie dans ses sermons, par le doux nom de "Vierge Immaculée".
En 1305, le Bienheureux franciscain Jean Duns Scot (1266-1308) soutint publiquement le privilège de l'Immaculée Conception, dans une disputatio à la Sorbonne qui l'opposa à tous les professeurs opposés à cette définition, et en présence des légats du Pape.
"Le Père Saint François... En effet, en envoyant les premiers frères à la conquête des âmes, leur a enseigné une prière à Notre-Dame: "Je vous salue, Dame... choisie par le Très Saint Père du Ciel, qui vous a consacrée avec le Fils très saint et bien-aimé et avec le Saint-Esprit le Paraclet. En Toi est et était toute plénitude de grâce et tout bien."
Les professeurs de Paris affirmèrent que c'était une nouvelle doctrine. ''Une nouvelle doctrine ? [...] Les Pères de l'Église ne proclament peut-être pas assez clairement leur foi et celle de leurs siècles dans l'Immaculée Conception de Marie, lorsqu'ils affirment qu'Elle est très pure à tous égards et totalement sans défaut, toujours pure. , que le péché n'a jamais dominé en Elle, qu'Elle est plus que sainte, plus qu'innocente, sainte à tous égards, pure sans défaut, plus sainte que les saints, plus pure que les esprits célestes, la seule sainte, la seule innocente, la seule sans tache au-delà de toute mesure, le seul béni au-delà de toute mesure ?", demanda-t-il.
"La vérité est que tous ces messieurs ne connaissent pas exactement les écrits des Pères de l'Église, en particulier ceux de l'Est ; qu'ils lisent donc aussi ces rouleaux. Ils prétendent que l'affirmation selon laquelle la Sainte Vierge était immunisée de la tache du péché originel est un outrage à la dignité du Christ Seigneur, qui a racheté tous sans exception et est mort pour tous. Mais n’est-ce pas précisément à cause de cela, à cause des mérites de sa mort future, qu’il n’a pas même permis qu’elle soit souillée par une quelconque culpabilité ? N'est-ce pas précisément pour cela qu'Il l'a rachetée de la manière la plus parfaite ?"
Lorsque le courageux défenseur du privilège de l'Immaculée Conception quitta cet exil terrestre, le 8 novembre 1308, à Cologne, où il enseignait à l'université pendant ses dernières années, la foi en l'Immaculée Conception de Marie était alors si profondément enracinée que le célèbre théologien espagnol Vasquez pouvait à juste titre écrire au XVIe siècle "Depuis Scot, la foi en l'Immaculée Conception] a tellement grandi non seulement parmi les théologiens scolastiques, mais aussi parmi le peuple, que personne n'est désormais capable de la faire disparaître."
(saint Maximilien Marie Kolbe, "A proposito del culto all'Immacolata Concezione", 1925)
La définition dogmatique
La définition du dogme de l'Immaculée Conception par Pie IX, le 8 décembre 1854, s'exprime ainsi: "Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine suivant laquelle, par une grâce et un privilège spécial de Dieu tout-puissant, et en vertu des mérites de Jésus-Christ, sauveur du genre humain, la bienheureuse Vierge Marie a été préservée de toute tache du péché originel au premier instant de sa conception, est révélée de Dieu et doit, par conséquent, être crue fermement et constamment par tous les fidèles" (Denzinger, n° 1641).
Cette définition contient surtout trois points importants:
1° la bienheureuse Vierge Marie a été préservée de toute tache du péché originel au premier instant de sa conception. [...] L'Eglise n'a pas défini quelle est la nature intime du péché originel, mais elle a fait connaître ses effets: inimitié ou malédiction divine, souillure de l'âme, état d'injustice ou de mort spirituelle, servitude sous l'empire du démon, assujettissement à la loi de la concupiscence, de la souffrance et de la mort corporelle, considérée comme peine du péché commun (IIe Concile d'Orange, Denz., 174, 175. - Concile de Trente, Denz., 788, 789). Ces effets supposent la privation de la grâce sanctifiante qu'Adam avait reçue avec l'intégrité de nature pour lui et pour nous, et qu'il a perdue pour lui et pour nous (Concile de Trente, Denz., 789).
Mais le SEIGNEUR lui-même vit ! son ange m'a gardée, et lorsque je suis sortie d'ici, et tant que j'ai demeuré là, et lorsque je suis revenue ici; et le Seigneur n'a pas permis que moi, sa servante, je fusse souillée : mais il m'a rappelée vers vous sans tache de péché, me réjouissant de sa victoire, de mon salut et de votre délivrance.
Aussi vrai que le Seigneur est vivant, son ange m'a gardée à mon départ, durant mon séjour au milieu d'eux, et à mon retour, et le Seigneur n'a pas permis que sa servante fût souillée; mais il m'a rendue à vous sans aucune tache de péché, toute joyeuse de sa victoire, de ma conservation et de votre délivrance.
2° c'est en vertu des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain que Marie a été préservée du péché originel, comme l'avait déclaré en 1661 Alexandre VII (Denz., 1100). On ne saurait donc plus admettre comme le soutinrent quelques théologiens au XIIIe siècle que Marie est immaculée en ce sens qu'elle n'a pas eu besoin de rédemption, et que la première grâce en elle est indépendante des mérites futurs de son Fils.
Selon la bulle Ineffabilis Deus, Marie a été rachetée par les mérites de son Fils, et de la façon la plus parfaite par une rédemption, non pas libératrice du péché originel déjà contracté, mais par une rédemption préservatrice.
A l'idée de rédemption préservatrice se rattache celle-ci que Marie, fille d'Adam, descendant de lui par voie de génération naturelle, devait encourir la tache héréditaire et l'aurait encourue de fait, si Dieu n'avait pas décidé de toute éternité de lui accorder ce privilège singulier de la préservation en dépendance des mérites futurs de son Fils.
Ce point de doctrine était déjà affirmé par la liturgie dans l'oraison propre de l'Immaculée Conception, qui fut approuvée par Sixte IV (1476) et où il est dit: "Ex morte ejusdem Filii tui praevisa, eam (Mariam) ab omni labe praeservasti". La Sainte Vierge a été préservée du péché originel par la mort future de son Fils, c'est-à-dire par les mérites de Jésus mourant pour nous sur la croix.
On voit dès lors que cette préservation de Marie diffère beaucoup de celle du Sauveur lui-même, car Jésus ne fut nullement racheté par les mérites d'un autre, ni par les siens; il a été préservé du péché originel et de tout péché à un double titre: premièrement par l'union personnelle ou hypostatique de son humanité au Verbe, ... et secondement de par sa conception viriginale, due à l'opération du Saint-Esprit, Jésus ne descend pas d'Adam par voie de génération naturelle (selon la parole de S. Augustin, De Genesi ad litteram, liv. X, c. 19 et 20, le Christ fut en Adam "non secundum seminalem rationem", mais seulement "secundum corpulentam substantiam". Cela n'appartient qu'à lui seul.
3° La définition du dogme de l'Immaculée Conception propose cette doctrine comme révélée, et donc comme contenue au moins implicitement dans le dépôt de la Révélation, c'est-dire dans l'Ecriture et la Tradition, ou dans l'une de ces deux sources.
Le témoignage de l'Écriture
La bulle Ineffabilis Deus cite deux textes de l'Ecriture: Gen., III, 15 et Luc, I 28, 42.
Dans le Genèse, ce privilège est implicitement ou confusément révélé comme en germe dans ces paroles de Dieu adressées au serpent, figure du démon (Gen., III, 15): "Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité; celle-ci t'écrasera la tête et tu la mordras au talon". Celle-ci, c'est-à-dire la postérité de la femme, car dans le texte hébreu, le pronom est masculin et désigne les descendants de la femme; de même dans les Septantes et la version syriaque. La Vulgate a mis ipsa qui se rapporte à la femme elle-même. Le sens d'ailleurs n'est pas essentiellement différent, car la femme sera associée à la victoire de celui qui représentera éminemment sa postérité en lutte avec le démon au cours des âges.
Par elles-mêmes ces paroles ne suffisent certainement pas à prouver que le privilège de l'Immaculée Conception est révélé, mais les Pères, dans leur comparaison d'Eve et Marie, y ont vu une allusion à cette grâce, c'est à ce titre que Pie IX cite cette promesse.
Le témoignage de la Tradition
La tradition chrétienne a vu dans cette promesse, qui a été appelée le protévangile, le premier trait qui sert à désigner le Messie et sa victoire sur l'esprit du mal. Jésus représente, en effet, éminemment la postérité de la femme, en lutte avec la postérité du serpent.
La bulle Ineffabilis Deus cite aussi dans la salutation de l'ange à Marie (Luc I, 28): "Je vous salue, pleine de grâce, vous êtes bénie entre les femmes", et les mêmes paroles dites par sainte Elisabeth sous la révélation divine (Luc, I, 42). Pie IX ne dit point que ces paroles suffisent par elles-mêmes à prouver que le privilège de l'Immaculée Conception est révélé; pour qu'elles aient cette efficacité, il faut y joindre la tradition exégétique des Pères.
Cette tradition devient explicite avec saint Ephrem le Syrien (+373) (Dict. Théol., art. Ephrem, col. 192) et chez les Pères grecs au lendemain du Concile d'Ephèse (431), en particulier chez deux évêques adversaires de Nestorius: saint Proclus, un des successeurs de S. Jean Chrysostome sur le siège de Constantinople (434-446) et Théodote, évêque d'Ancyre (430-439), puis chez S. Sophrone, patriarche de Jérusalem (634-638), André de Crète (+ 740), saint Jean Damascène, mort vers le milieu du VIIIe siècle, dont les témoignages sont assez longuement rapportés par le P. X.-M. Le Bachelet, Dict. Apol., art., Marie, col. 223-231.
À la lumière de cette tradition exégétique les paroles de l'ange à Marie:
"Je vous salue, pleine de grâce", ... la Sainte Vierge n'aurait pas reçu cette plénitude de grâce si son âme avait été un instant dans l'état de mort spirituelle par suite du péché originel, si elle avait été un instant privée de la grâce, détournée de Dieu, fille de colère, dans un état de servitude sous l'empire du démon. Saint Proclus dit qu'elle a été "formée d'un limon pur" (Orat. VI).
Théodote d'Ancyre dit que le "Fils du Très-Haut est issu de la Très-Haute" (Hom VI, in sanctam Mariam Dei genitricem, 11-12).
S. Jean Damascène écrit que Marie est la fille très sainte de Joachim et d'Anne qui "a échappé aux traits enflammé du malin" (Hom. I in Nat., 7), qu'elle est un paradis nouveau "où le serpent n'a pas d'entrée furtive" (Hom. II in dormit., 2 col 725) qu'elle est exempte de la dette de la mort, qui est une des suites du péché originel (Hom. II in dormit., 3, col 728), elle doit donc être exempte de la déchéance commune.
Si Marie avait contracté le péché originel, la plénitude de la grâce aurait été restreinte en ce sens qu'elle ne se serait pas étendue à toute sa vie. L'Eglise, en lisant les paroles de la salutation angélique à la lumière de la tradition et avec l'assistance du Saint-Esprit, y a vu le privilège de l'Immaculée Conception, implicitement révélé, non pas comme l'effet dans la cause qui peut exister sans lui, mais comme une partie dans le tout; la partie est actuellement dans le tout au moins implicitement énoncée.
Matthieu et Luc écrivent que Marie a conçu Jésus sans l'intervention d'aucun père humain, et qu'elle est demeurée vierge après la conception.
La Tradition, elle-même, affirme de plus en plus explicitement cette vérité. S. Justin (Dial. cum Tryphone, 100), S. Irénée (Ad. Haereses, III, XXII, 3, 4; V, XIX), Tertullien (De Carne Christi, XVII) opposent Eve cause de la mort et Marie cause de la vie et du salut. Cette antithèse est constamment rééditée par les Pères (par exemple saint Cyrille de Jérusalem, saint Ephrem, saint Epiphane, saint Ambroise, saint Jérôme, saint Augustin, saint Jean Chrysostome, etc.).
Au IVe siècle, il devient commun de considérer que Marie était, comme le disait saint Augustin, restée vierge "avant la naissance de Jésus, pendant sa naissance et pour toujours après sa naissance." (Source: Les grandes figures de L'Histoire, Jésus, Hors-série, n° 20, Oracom Éditions, Paru le 26-11-2021, p. 52.)
Saint Ephrem le Syriaque, mort en 373, dit : "Toutes deux innocentes, toutes deux saintes, Marie et Eve avaient été faites en tous points semblables, mais ensuite l'une est devenue cause de mort et l'autre cause de notre vie,
Didyme d'Alexandrie, mort en 398, parle de "Vierge Immaculée, toujours et en tout".
Les Pères disent souvent de Marie qu'elle est immaculée, qu'elle a toujours été bénie de Dieu, au sens de sans tache, pour l'honneur de son Fils, qu'elle est intemerata, intacta, impolluta, illibata, entièrement sans souillure.
Elle trouve place dans les documents les plus personnels du magistère suprême, en particulier dans la bulle Ineffabilis Deus de Pie IX.
S. Ambroise dit de même de Marie qu'elle est exempte de toute souillure du péché "per gratiam ab omni integra labe peccati" (in Ps. CXVIII, 22, 30; P. L., XV, 1521), et S. Augustin que "au sujet seulement de la Sainte Vierge Marie, l'honneur du Seigneur ne permet pas de soulever la question du péché." (De natura et gratia XXXVI, 42; P. L. XLIV, 267).
Au Ve siècle, Saint Proclus, patriarche de Constantinople de 434 à 446, dit : "Le Verbe n'a pas été souillé en habitant le sein que Lui-même a créé sans déshonneur..."
Depuis le VIIe et le VIIIe siècle, on célèbre dans l'Église, surtout dans l'Église grecque, la fête de la Conception de la Bienheureuse Vierge Marie: en Sicile au IXe, en Irlande au Xe, presque dans toute l'Europe au XIIIe.
Le Concile de Latran de 649 (Denz., 256) appelle Marie, "immaculée".
En 1476 et 1483, Sixte IV parle en faveur du privilège à propos de la Conception de Marie (Denz. 734 s.)
Le Concile de Trente (Denz., 792) déclare lorsqu'il parle du péché originel qui atteint tous les hommes, qu'il n'est pas de son intention d'y inclure la bienheureuse et immaculée Vierge Marie.
En 1567, Baius est condamné pour avoir enseigné le contraire (Denz., 1073). En 1661, Alexandre VII affirme le privilège en disant que presque tous les catholiques l'admettent, quoiqu'il ne soit pas défini (Denz., 1100). Enfin, le 8 décembre 1854 est promulgué la définition solennelle (Denz., 1641). (P. Reginald Garrigou-Lagrange O. P., La Mère du Sauveur et notre vie intérieure, Les Editions du Cerf, Imprimatur 1941, rééd. Editions Saint-Rémi, p. 36-45).
En 1531, lors de l'apparition de la Vierge du Mexique sur la colline de Tepeyac près de Mexico, Notre-Dame de Guadalupe se présenta ainsi à un Indien : "Je suis la parfaite et toujours Vierge Sainte Marie, la Mère du vrai Dieu."
En 1858, quatre ans après la définition dogmatique, lorsque la Vierge apparaît la première fois à Lourdes à Bernadette Soubirous, celle-ci n’a pas encore fréquenté le catéchisme, les campagnes n'étaient pas encore au courant de cette définition. Elle lui déclare : "Je suis l'Immaculée conception."
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