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8 décembre 2023 5 08 /12 /décembre /2023 01:00

Qui les verra pourra reconnaître la descendance bénie du Seigneur.
Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtue des vêtements du salut, il m’a couverte du manteau de la justice, comme le jeune marié orné du diadème, la jeune mariée que parent ses joyaux.

Isaïe 61,9-10

"Voici que je fais toutes choses nouvelles" (Ap 21,5)

C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous).

Isaïe 7,14

L'immaculée conception de Marie est un dogme de l'Eglise catholique, défini le 8 décembre 1854 par le pape Pie IX dans sa bulle Ineffabilis Deus, selon le quel la Vierge Marie a été conçue sans le péché originel.
 
Marie, mère de Jésus-Christ, fut conçue exempte du péché originel. Ce privilège accordé à la Sainte Vierge avait été prédit et figuré dès l'origine du monde dans les prophéties universelles d'une Vierge Mère d'un Sauveur, les prophéties druidiques en particulier en France, du collège national de la forêt des Carnutes sous l'appellation de "la Vierge qui enfantera".
 
En Gaule, la croyance des Carnutes en la Vierge-Mère était propre à annoncer le mystère de l'Incarnation. Le sanctuaire de la "Virgo paritura" se trouve sur le site de l'actuelle cathédrale de Notre-Dame de Chartres. Les sanctuaires d'"Anna" sont devenus ceux de sainte Anne (la mère de Marie), aïeule elle aussi, mais du vrai Dieu..., et que les Bretons nomment toujours "Mamm Goz", grand-mère !
 
Par Son Immaculée Conception, Marie devait écraser la tête du serpent qui a introduit le péché originel sur la terre. La foi à l'Immaculée Conception est immémoriale dans l'Église ; toutefois la proclamation officielle, définitive et infaillible de ce dogme ne date que du 8 décembre 1854, époque où le pape Pie IX, dans la Bulle Ineffabilis Deus, imposa cette croyance à tous les fidèles (magistère infaillible). Une immense acclamation de joie fit écho dans tout l'univers à la parole du Pontife, et le Ciel lui-même donna son témoignage quatre ans plus tard.
 
L'apparition de Lourdes eut lieu au commencement de l'année 1858; Marie venait dire au monde : "Je suis l'Immaculée Conception !"
Solennité de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie
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Fille digne de Dieu, beauté de la nature humaine, réhabilitation d'Ève notre première mère (Saint Jean de Damas v. 675-749, moine)

 

"Aujourd'hui le Créateur de toutes choses, Dieu le Verbe, a composé un ouvrage nouveau, jailli du coeur du Père pour être écrit, comme avec un roseau, par l'Esprit qui est la langue de Dieu... Fille toute sainte de Joachim et d'Anne, qui as échappé aux regards des Principautés et des Puissances et 'aux flèches enflammées du Mauvais' (Col 1,16; Ep 6,16), tu as vécu dans la chambre nuptiale de l'Esprit, et as été gardée intacte pour devenir épouse de Dieu et Mère de Dieu par nature...

"Fille aimée de Dieu, l'honneur de tes parents, les générations des générations te disent bienheureuse, comme tu l'as affirmé avec vérité (Lc 1,48).

"Fille digne de Dieu, beauté de la nature humaine, réhabilitation d'Ève notre première mère ! Car par ta naissance, celle qui était tombée est relevée...

"Si, par la première Eve 'la mort a fait son entrée' (Sg 2,24; Rm 5,12) parce qu'elle s'était mise au service du serpent, Marie, elle, qui s'est fait la servante de la volonté divine, a trompé le serpent trompeur et introduit dans le monde l'immortalité."

 

Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l'Église, Homélie pour la Nativité de la Vierge, 7, 10 (trad. SC 80, p. 63 rev.)

 

Sainte Anne tenant dans ses bras Marie et le Christ

Statue en Albâtre de la Chapèle Sur Vire

 

 

La naissance de l'"Immaculée", la "mère du Beau" (S. André de Crète)

 

"Aujourd'hui, Adam offre Marie à Dieu en notre nom comme les prémices de notre nature. ... Aujourd'hui l'humanité, dans tout l'éclat de sa noblesse immaculée, reçoit le don de sa première formation par les mains divines et retrouve son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine; mais naît la mère du Beau par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges et est façonnée suivant un modèle parfait et vraiment digne de Dieu... Aujourd'hui de Juda et de David est sortie une jeune vierge, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui, selon l'ordre de Melchisédec, a reçu le sacerdoce d'Aaron... Pour tout dire en un mot : aujourd'hui, la réformation de notre nature commence, et le monde vieilli, soumis à une transformation toute divine, reçoit les prémices de la seconde création."

(S. André de Crète, in P. Regamey, Les plus beaux textes sur la Vierge Marie)

 

La belle idée de Marie "Nouvelle Eve" se trouve déjà au IIe siècle chez S. Justin :

 

"Le Christ s'est fait homme par le moyen de la Vierge, afin que la désobéissance provoquée par le serpent prit fin par la même voie qu'elle avait commencé.

 

"En effet, Eve, Vierge et intacte, ayant conçu la parole du serpent, enfanta la désobéissance et la mort; la Vierge Marie, ayant conçu la foi et la joie, répondit: 'Qu'il me soit fait selon votre parole'. Il est donc né d'elle celui dont parlent les Ecritures. Par lui, Dieu ruine l'empire du serpent et de ceux, anges ou hommes qui lui sont devenus semblables, et affranchit de la mort ceux qui se repentent de leurs fautes et croient en lui."

 

Marie, en acceptant le message de l’Ange, a conçu "foi et joie" (Dialogue avec Tryphon, 100,5.)

 Basilique Sainte-Marie-Majeure, Rome

Basilique Sainte-Marie-Majeure, Rome

La définition dogmatique

 

La définition du dogme  de l'Immaculée Conception par Pie IX, le 8 décembre 1854, s'exprime ainsi: "Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine suivant laquelle, par une grâce et un privilège spécial de Dieu tout-puissant, et en vertu des mérites de Jésus-Christ, sauveur du genre humain, la bienheureuse Vierge Marie a été préservée de toute tache du péché originel au premier instant de sa conception, est révélée de Dieu et doit, par conséquent, être crue fermement et constamment par tous les fidèles" (Denzinger, n° 1641).

Cette définition contient surtout trois points importants:

la bienheureuse Vierge Marie a été préservée de toute tache du
péché originel au premier instant de sa conception. [...] L'Eglise n'a pas défini quelle est la nature intime du péché originel, mais elle a fait connaître ses effets: inimitié ou malédiction divine, souillure de l'âme, état d'injustice ou de mort spirituelle, servitude sous l'empire du démon, assujettissement à la loi de la concupiscence, de la souffrance et de la mort corporelle, considérée comme peine du péché commun (IIe Concile d'Orange, Denz., 174, 175. - Concile de Trente, Denz., 788, 789). Ces effets supposent la privation de la grâce sanctifiante qu'Adam avait reçue avec l'intégrité de nature pour lui et pour nous, et qu'il a perdue pour lui et pour nous (Concile de Trente, Denz., 789).

Mais le SEIGNEUR lui-même vit ! son ange m'a gardée, et lorsque je suis sortie d'ici, et tant que j'ai demeuré là, et lorsque je suis revenue ici; et le Seigneur n'a pas permis que moi, sa servante, je fusse souillée : mais il m'a rappelée vers vous sans tache de péché, me réjouissant de sa victoire, de mon salut et de votre délivrance.

Judith 13,20 - La Sainte Bible selon la Vulgate, traduite en français par l'Abbé J.-B. Glaire, Nouvelle Edition, Editions D.F.T. 2002, p. 978-979

Aussi vrai que le Seigneur est vivant, son ange m'a gardée à mon départ, durant mon séjour au milieu d'eux, et à mon retour, et le Seigneur n'a pas permis que sa servante fût souillée; mais il m'a rendue à vous sans aucune tache de péché, toute joyeuse de sa victoire, de ma conservation et de votre délivrance.

Judith 13,20 - Bible Catholique Crampon 1923

c'est en vertu des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain que Marie a été préservée du péché originel, comme l'avait déclaré en 1661 Alexandre VII (Denz., 1100). On ne saurait donc plus admettre comme le soutinrent quelques théologiens au XIIIe siècle que Marie est immaculée en ce sens qu'elle n'a pas eu besoin de rédemption, et que la première grâce en elle est indépendante des mérites futurs de son Fils.

Selon la bulle Ineffabilis Deus, Marie a été rachetée par les mérites de son Fils, et de la façon la plus parfaite par une rédemption, non pas libératrice du péché originel déjà contracté, mais par une rédemption préservatrice

A l'idée de rédemption préservatrice se rattache celle-ci que Marie, fille d'Adam, descendant de lui par voie de génération naturelle, devait encourir la tache héréditaire et l'aurait encourue de fait, si Dieu n'avait pas décidé de toute éternité de lui accorder ce privilège singulier de la préservation en dépendance des mérites futurs de son Fils.

Ce point de doctrine était déjà affirmé par la liturgie dans l'oraison propre de l'Immaculée Conception, qui fut approuvée par
Sixte IV (1476) et où il est dit: "Ex morte ejusdem Filii tui praevisa, eam (Mariam) ab omni labe praeservasti". La Sainte Vierge a été préservée du péché originel par la mort future de son Fils, c'est-à-dire par les mérites de Jésus mourant pour nous sur la croix.

On voit dès lors que cette préservation de Marie diffère beaucoup de celle du Sauveur lui-même, car Jésus ne fut nullement racheté par les mérites d'un autre, ni par les siens; il a été préservé du péché originel et de tout péché à un double titre: premièrement par l'union personnelle ou hypostatique de son humanité au Verbe, ... et secondement de par sa conception viriginale, due à l'opération du Saint-Esprit, Jésus ne descend pas d'Adam par voie de génération naturelle (selon la parole de
S. Augustin, De Genesi ad litteram, liv. X, c. 19 et 20, le Christ fut en Adam "non secundum seminalem rationem", mais seulement "secundum corpulentam substantiam". Cela n'appartient qu'à lui seul.

La définition du dogme de l'Immaculée Conception propose cette doctrine comme révélée, et donc comme contenue au moins implicitement dans le dépôt de la Révélation, c'est-dire dans l'Ecriture et la
Tradition, ou dans l'une de ces deux sources.

 


Le témoignage de l'Écriture

La bulle Ineffabilis Deus cite deux textes de l'Ecriture: Gen., III, 15 et Luc, I 28, 42.

Dans le Genèse, ce privilège est implicitement ou confusément révélé comme en germe dans ces paroles de Dieu adressées au
serpent, figure du démon (Gen., III, 15): "Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité; celle-ci t'écrasera la tête et tu la mordras au talon". Celle-ci, c'est-à-dire la postérité de la femme, car dans le texte hébreu, le pronom est masculin et désigne les descendants de la femme; de même dans les Septantes et la version syriaque. La Vulgate a mis ipsa qui se rapporte à la femme elle-même. Le sens d'ailleurs n'est pas essentiellement différent, car la femme sera associée à la victoire de celui qui représentera éminemment sa postérité en lutte avec le démon au cours des âges.

Par elles-mêmes ces paroles ne suffisent certainement pas à prouver que le privilège de l'Immaculée Conception est révélé, mais les Pères, dans leur comparaison d'Eve et Marie, y ont vu une allusion à cette grâce, c'est à ce titre que Pie IX cite cette promesse.

 



La tradition chrétienne a vu dans cette promesse, qui a été appelée le protévangile, le premier trait qui sert à désigner le Messie et sa victoire sur l'esprit du mal. Jésus représente, en effet, éminemment la postérité de la femme, en lutte avec la postérité du serpent. 

La bulle Ineffabilis Deus cite aussi dans la salutation de l'ange à Marie (Luc I, 28): "Je vous salue, pleine de grâce, vous êtes bénie entre les femmes", et les mêmes paroles dites par sainte Elisabeth sous la révélation divine (Luc, I, 42). Pie IX ne dit point que ces paroles suffisent par elles-mêmes à prouver que le privilège de l'Immaculée Conception est révélé; pour qu'elles aient cette efficacité, il faut y joindre la tradition exégétique des Pères.

 

Jean Chrysostome et Grégoire de Nazianze, icône russe du XVIIIe siècle


 

Cette tradition devient explicite avec saint Ephrem le Syrien (+373) (Dict. Théol., art. Ephrem, col. 192) et chez les Pères grecs au lendemain du Concile d'Ephèse (431), en particulier chez deux évêques adversaires de Nestorius: saint Proclus, un des successeurs de S. Jean Chrysostome sur le siège de Constantinople (434-446) et Théodote, évêque d'Ancyre (430-439), puis chez S. Sophrone, patriarche de Jérusalem (634-638), André de Crète (+ 740), saint Jean Damascène, mort vers le milieu du VIIIe siècle, dont les témoignages sont assez longuement rapportés par le P. X.-M. Le Bachelet, Dict. Apol., art., Marie, col. 223-231.

À la lumière de cette tradition exégétique les paroles de l'ange à Marie:

 

"Je vous salue, pleine de grâce", ... la Sainte Vierge n'aurait pas reçu cette plénitude de grâce si son âme avait été un instant dans l'état de mort spirituelle par suite du péché originel, si elle avait été un instant privée de la grâce, détournée de Dieu, fille de colère, dans un état de servitude sous l'empire du démon. Saint Proclus dit qu'elle a été "formée d'un limon pur" (Orat. VI).

 

Théodote d'Ancyre dit que le "Fils du Très-Haut est issu de la Très-Haute" (Hom VI, in sanctam Mariam Dei genitricem, 11-12).

 


Jean Damascène S. Jean Damascène écrit que Marie est la fille très sainte de Joachim et d'Anne qui "a échappé aux traits enflammé du malin" (Hom. I in Nat., 7), qu'elle est un paradis nouveau "où le serpent n'a pas d'entrée furtive" (Hom. II in dormit., 2 col 725) qu'elle est exempte de la dette de la mort, qui est une des suites du péché originel (Hom. II in dormit., 3, col 728), elle doit donc être exempte de la déchéance commune.

Si Marie avait contracté le péché originel, la plénitude de la grâce aurait été restreinte en ce sens qu'elle ne se serait pas étendue à toute sa vie. L'Eglise, en lisant les paroles de la salutation angélique à la lumière de la tradition
 et avec l'assistance du Saint-Esprit, y a vu le privilège de l'Immaculée Conception, implicitement révélé, non pas comme l'effet dans la cause qui peut exister sans lui, mais comme une partie dans le tout; la partie est actuellement dans le tout au moins implicitement énoncée.


Le témoignage de la Tradition

 Justin, Les Vrais Pourtraits et Vies Hommes Illustres, 1584 Saint Irénée
 

Matthieu et Luc écrivent que Marie a conçu Jésus sans l'intervention d'aucun père humain, et qu'elle est demeurée vierge après la conception.

La Tradition, elle-même, affirme de plus en plus explicitement cette vérité. S. Justin  (Dial. cum Tryphone, 100), S. Irénée (Ad. Haereses, III, XXII, 3, 4; V, XIX), Tertullien (De Carne Christi, XVII) opposent Eve cause de la mort et Marie cause de la vie et du salut. Cette antithèse est constamment rééditée par les Pères (par exemple saint Cyrille de Jérusalem, saint Ephrem, saint Epiphane, saint Ambroise, saint Jérôme, saint Augustin, saint Jean Chrysostome, etc.).

Au IVe siècle, il devient commun de considérer que Marie était, comme le disait saint Augustin, restée vierge "avant la naissance de Jésus, pendant sa naissance et pour toujours après sa naissance." (Source: Les grandes figures de L'Histoire, Jésus, Hors-série, n° 20, Oracom Éditions, Paru le 26-11-2021, p. 52.)

 

Saint Ephrem le Syriaque, mort en 373, dit : "Toutes deux innocentes, toutes deux saintes, Marie et Eve avaient été faites en tous points semblables, mais ensuite l'une est devenue cause de mort et l'autre cause de notre vie, 

 

Didyme d'Alexandrie, mort en 398, parle de "Vierge Immaculée, toujours et en tout".

 

Les Pères disent souvent de Marie qu'elle est immaculée, qu'elle a toujours été bénie de Dieu, au sens de sans tache, pour l'honneur de son Fils, qu'elle est intemerata, intacta, impolluta, illibata, entièrement sans souillure. 

 

Elle trouve place dans les documents les plus personnels du magistère suprême, en particulier dans la bulle Ineffabilis Deus de Pie IX. 

 

Mosaïque de la Basilique de Saint Ambroise de MilanSaint AugustinS. Ambroise dit de même de Marie qu'elle est exempte de toute souillure du péché "per gratiam ab omni integra labe peccati" (in Ps. CXVIII, 22, 30; P. L., XV, 1521), et S. Augustin que "au sujet seulement de la Sainte Vierge Marie, l'honneur du Seigneur ne permet pas de soulever la question du péché." (De natura et gratia XXXVI, 42; P. L. XLIV, 267).

 

Au Ve siècle, Saint Proclus, patriarche de Constantinople de 434 à 446, dit : "Le Verbe n'a pas été souillé en habitant le sein que Lui-même a créé sans déshonneur..."


 

Depuis le VIIe et le VIIIe siècle, on célèbre dans l'Église, surtout dans l'Église grecque, la fête de la Conception de la Bienheureuse Vierge Marie: en Sicile au IXe, en Irlande au Xe, presque dans toute l'Europe au XIIIe.

Le Concile de Latran de 649 (Denz., 256) appelle Marie, "immaculée".

En 1476 et 1483, Sixte IV
parle en faveur du privilège à propos de la Conception de Marie (Denz. 734 s.)

Le Concile de Trente (Denz., 792) déclare lorsqu'il parle du péché originel qui atteint tous les hommes, qu'il n'est pas de son intention d'y inclure la bienheureuse et immaculée Vierge Marie.

 

En 1567, Baius est condamné pour avoir enseigné le contraire (Denz., 1073). En 1661, Alexandre VII affirme le privilège en disant que presque tous les catholiques l'admettent, quoiqu'il ne soit pas défini (Denz., 1100). Enfin, le 8 décembre 1854 est promulgué la définition solennelle (Denz., 1641). (P. Reginald Garrigou-Lagrange O. P., La Mère du Sauveur et notre vie intérieure, Les Editions du Cerf, Imprimatur 1941, rééd. Editions Saint-Rémi, p. 36-45).

Exaltation franciscaine de l'Immaculée conception, XVIIe

Exaltation franciscaine de l'Immaculée conception, XVIIe

 

 

 

En 1531, lors de l'apparition de la Vierge du Mexique sur la colline de Tepeyac près de Mexico, Notre-Dame de Guadalupe se présenta ainsi à un Indien : "Je suis la parfaite et toujours Vierge Sainte Marie, la Mère du vrai Dieu."

 

 

En 1858, quatre ans après la définition dogmatique, lorsque la Vierge apparaît la première fois à Lourdes à Bernadette Soubirous, celle-ci n’a pas encore fréquenté le catéchisme, les campagnes n'étaient pas encore au courant de cette définition. Elle lui déclare : "Je suis l'Immaculée conception."

Solennité de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie
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commentaires

S
Thomas d'Aquin dit: - "Marie fut purifiée du péché originel (IIIa, Q. 27). "<br /> Cette théorie ne s'harmonise pas avec le dogme de l'Immaculée conception de Marie, 1854."Marie fut préservée du péché originel, par la grâce prévenante de la Trinité, les mérites futurs de son<br /> fils."<br /> « La sanctification de la Bienheureuse Vierge n'a pu s'accomplir avant son animation pour deux raisons :<br /> <br /> 1 La sanctification dont nous parlons désigne la purification du péché originel; en effet, d'après Denys la sainteté est " la pureté parfaite ". Or la faute ne peut être purifiée que par la grâce,<br /> et celle-ci ne peut exister que dans une créature raisonnable. C'est pourquoi la Bienheureuse Vierge n'a pas été sanctifiée avant que l'âme rationnelle lui ait été donnée.<br /> <br /> 2 Seule la créature raisonnable est susceptible de faute. Le fruit de la conception n'est donc sujet à la faute que lorsqu'il a reçu l'âme rationnelle. Si la Bienheureuse Vierge avait été<br /> sanctifiée, de quelque manière que ce fût, avant son animation, elle n'aurait jamais encouru la tache de la faute originelle. Ainsi elle n'aurait pas eu besoin de la rédemption et du salut apportés<br /> par le Christ, dont il est dit en S. Matthieu (Mt 1,21): "Il sauvera son peuple de ses péchés." Or il est inadmissible que le Christ ne soit pas "le sauveur de tous les hommes" (1Tm 4,10). Il reste<br /> donc que la sanctification de la Bienheureuse Vierge Marie s'est accomplie après son animation. »<br /> <br /> (St Thomas d'Aquin, Somme Théologique, III Qu.27 a.2)<br /> <br /> http://www.mariedenazareth.com/14059.0.html?&L=0<br /> <br /> "Cependant, dans les premiers siècles, l'affirmation de la sainteté de la Mère de Dieu n'excluait pas que lui soient parfois reconnues certaines défaillances (par exemple Cyrille d'Alexandrie<br /> évoque un doute de Marie au calvaire). "<br /> <br /> "Saint Augustin[1], tout en admettant que la sainteté personnelle ait été totalement accordée à Marie en tant que Mère de Dieu, il refuse néanmoins que celle-ci, à la différence des autres humains,<br /> ait été conçue sans péché. En effet, elle bénéficié, elle aussi, de la grâce de la régénération. "<br /> <br /> "Cette opinion aurais permis le passage au dogme si l'opposition du grand serviteur et admirateur de Marie qu'est saint Bernard de Clairvaux ne s'était pas déclarée.<br /> <br /> Saint Bernard dit en effet, que Marie ne pouvait être sanctifiée avant son animation, mais qu'elle le fut après dans le sein de sa mère, avant sa naissance.<br /> <br /> Ensuite saint Thomas d'Aquin (1227-1274) et son école résisteront à la croyance en l'Immaculée Conception. "<br /> <br /> Enfin, voici l'aveu de l'encyclopédie catholique en ligne:<br /> <br /> "Proof from Tradition<br /> In regard to the sinlessness of Mary the older Fathers are very cautious: some of them even seem to have been in error on this matter.<br /> <br /> •Origen, although he ascribed to Mary high spiritual prerogatives, thought that, at the time of Christ's passion, the sword of disbelief pierced Mary's soul; that she was struck by the poniard of<br /> doubt; and that for her sins also Christ died (Origen, "In Luc. hom. xvii").<br /> •In the same manner St. Basil writes in the fourth century: he sees in the sword, of which Simeon speaks, the doubt which pierced Mary's soul (Epistle 259).<br /> •St. Chrysostom accuses her of ambition, and of putting herself forward unduly when she sought to speak to Jesus at Capharnaum (Matthew 12:46; Chrysostom, Homily 44 on Matthew)."<br /> <br /> Voila un panorama un peu plus complet et juste sur la question :)
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