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Christ Roi

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Horloge

28 septembre 2023 4 28 /09 /septembre /2023 00:00

Saint Wenceslas eut pour père Wratislas, duc de Bohême, prince vertueux, et pour mère Drahomire, païenne et ennemie acharnée du nom chrétien. Drahomire eut un autre fils appelé Boleslas, qu'elle éleva dans l'idolâtrie. À la mort de son mari, elle s'empara de la régence et ne s'en servit que pour persécuter la religion chrétienne.

À cette vue, le zèle de Wenceslas le décida à prendre, avant sa majorité, les rênes du gouvernement. Il se fit le père des orphelins, le soutien et le défenseur des veuves, la providence des pauvres. Afin de n'être pas reconnu, il portait, de nuit, du bois aux pauvres honteux. Il visitait les prisonniers, rachetait les captifs, consolait et secourait les malheureux. Il fit venir des missionnaires de Souabe et de Bavière et fit construire de nombreuses églises.

Wenceslas joignait la piété aux bonnes œuvres ; il assistait à l'office divin du jour et de la nuit ; il allait souvent nu-pieds, par le froid et la neige, sans jamais se plaindre de la rigueur de l'hiver. Quelques fois celui qui l'accompagnait la nuit était transi de froid ; mais il n'avait qu'à marcher sur les pas de Wenceslas, et aussitôt il sentait une chaleur bienfaisante pénétrer tous ses membres. L'esprit de religion du pieux roi lui faisait honorer les évêques et les prêtres comme Jésus-Christ lui-même ; il les aimait comme des pères, et quand il traitait quelque affaire avec eux, c'était avec une humilité et une déférence profondes. Sa grande dévotion était la dévotion à la Sainte Eucharistie.

La piété de Wenceslas était pour lui la source d'une intrépidité surprenante. Il dut s'opposer aux armes d'un prince voisin qui avait envahi ses États. Pour épargner le sang de ses sujets, il proposa à son ennemi un combat singulier et se présenta presque sans armes devant un adversaire armé jusqu'aux dents. Wenceslas allait être percé par la lance ennemie, quand le prince usurpateur aperçoit près du saint duc deux anges pour le défendre. À cette vue, il se jette à ses pieds et lui demande pardon.

Attiré dans un guet-apens par sa mère et son frère, Wenceslas mourut d'un coup d'épée fratricide, au moment où il priait dans une église. Ce jeune martyr pardonna à son frère en mourant.

Dès le XIème siècle, il est reconnu comme le patron national de la Bohème. 

Il est le saint patron de la République tchèque.

 

Saint-Wenceslas--Duc-de-Boheme--statue-equestre-a-Prague.jpg
St Vinceslas, duc de Bohême, Statue équestre à Prague

 

Sources : 1, 2

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25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 18:54
Le pape François s'exprime lors d'une conférence de presse à bord de l'avion papal reliant Marseille à Rome le 23 septembre 2023, à l'issue d'une visite de deux jours dans la ville portuaire du sud de la France pour participer à la Rencontre de la Méditerranée.

Le pape François s'exprime lors d'une conférence de presse à bord de l'avion papal reliant Marseille à Rome le 23 septembre 2023, à l'issue d'une visite de deux jours dans la ville portuaire du sud de la France pour participer à la Rencontre de la Méditerranée.

Le pape François a condamné l'euthanasie et l'avortement comme des actions qui ''jouent avec la vie'' et a déclaré qu'il existe une ''mauvaise compassion'' lors d'une conférence de presse à bord de l'avion papal entre Marseille et Rome samedi.

 

''On ne joue pas avec la vie, ni au début ni à la fin. On ne joue pas avec ! a-t-il déclaré aux journalistes le 23 septembre, alors qu'il revenait d'un voyage de deux jours à Marseille, dans le sud de la France, pour prendre la parole lors d'une réunion de jeunes et d'évêques appelée Rencontre Méditerranéenne.

 

''Qu'il s'agisse de la loi interdisant à l'enfant de grandir dans le ventre de sa mère ou de la loi sur l'euthanasie en cas de maladie et de vieillesse'', a-t-il déclaré, ''je ne dis pas que c'est une question de foi, mais c'est une chose humaine : là est une mauvaise compassion.''

 

À bord de l'avion, un journaliste français a demandé au pape François s'il avait parlé de l'euthanasie lors de sa conversation privée avec le président français Emmanuel Macron plus tôt dans la journée.

 

Le gouvernement français s'apprête actuellement à adopter un projet de loi controversé sur les questions de fin de vie qui pourrait légaliser le suicide assisté et l'euthanasie dans le pays. Le vote, qui a été reporté en raison de la visite du pape, aura lieu du 26 au 28 septembre.

 

François a déclaré qu'il n'avait pas abordé le sujet de l'euthanasie avec Macron samedi mais qu'il s'était exprimé ''clairement'' sur la question lors de la visite du président français au Vatican l'année dernière.

 

Macron, qui a fait du changement du cadre de la fin de vie une de ses promesses de campagne, a déclaré en avril 2022 son ''penchant'' pour le modèle belge.

 

Le pape François a déclaré qu’il ne s’agissait pas simplement d’une opinion selon laquelle la vie devait être sauvegardée et il a averti qu’il est facile de tomber dans l’idée selon laquelle la douleur doit toujours être évitée, même par ce que certains pourraient considérer comme une ''euthanasie humaniste''.

 

Au lieu de cela, la science a fait de grands progrès en aidant les gens à contrôler la douleur avec des médicaments, a-t-il noté, répétant qu'''on ne joue pas avec la vie''.

 

Dans ses commentaires, François a également recommandé, comme il l'a fait à d'autres occasions, que les gens lisent le roman de science-fiction dystopique de 1907 ''Le Seigneur du monde'' de Robert Hugh Benson.

 

L'auteur, dit-il, ''montre comment les choses vont se passer à la fin, [quand] vous enlevez toutes les différences, et aussi vous enlevez toute la douleur, et l'euthanasie est l'une de ces choses... une mort douce, sélection avant la naissance…''

 

Le pape François a condamné l’euthanasie tout au long de sa papauté, la qualifiant notamment de ''péché contre Dieu''.

 

Lors de la fête de Notre-Dame de Fátima, le 13 mai, le pape a exprimé sa tristesse face à la légalisation de l'euthanasie au Portugal, qu'il a qualifiée de ''loi pour tuer''.

 

Il a également été ferme sur la nécessité de fournir aux personnes très malades et aux mourants des soins palliatifs, qui visent à améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de maladies graves.

 

"Il faut accompagner les gens vers la mort mais pas provoquer la mort ni faciliter le suicide assisté", disait-il en 2022 .

 

Mots clés: L'avortement , Nouvelles catholiques , Le pape François , Suicide assisté , Euthanasie , Fin de vie , Nouvelles du Vatican , Le pape François à Marseille

Source: https://www.catholicnewsagency.com/news/255459/you-don-t-play-with-life-pope-francis-condemns-euthanasia-abortion-on-papal-plane

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23 septembre 2023 6 23 /09 /septembre /2023 17:12

Dans le cadre de son voyage à l'occasion des rencontres méditerranéennes (MED 2023) à Marseille, le 23 septembre 2023 , le pape François a tenu une messe au stade Vélodrome.

 

À plusieurs reprises, François avait insisté en disant qu’il venait à Marseille, pas en France. Sa visite n’avait pas, en effet, valeur d’une visite d’État. Mais le souverain pontife a commencé la célébration en disant : ''Bonjour Marseille, bonjour la France !'', avant de faire le signe de croix. C’est par ces mots que le souverain pontife a salué les 60.000 fidèles présents dans le stade marseillais. Par ces mots, il semble avoir fait un pas en avant vers les habitants de l’Hexagone.

 

Après que les textes évangéliques ont été proclamés, dans son homélie le pape François a médité sur les ''tressaillement'' du cœur de Marie, la mère de Jésus. Une sensibilité intérieure à laquelle il a appelé les fidèles en l’opposant à la dureté du cœur : ''L'expérience de foi provoque avant tout un tressaillement devant la vie. Tressaillir c'est être 'touché à l'intérieur', avoir un frémissement intérieur, sentir que quelque chose bouge dans notre cœur.''

 

 

Il a alors poursuivi : ''C'est le contraire d'un cœur plat, froid, installé dans la vie tranquille, qui se blinde dans l'indifférence et devient imperméable, qui s'endurcit, insensible à toute chose et à tout le monde, même au tragique rejet de la vie humaine qui est aujourd'hui refusée à nombre de personnes qui émigrent, à nombre d'enfants qui ne sont pas encore nés, et à nombre de personnes âgées abandonnées.''

 

François a évoqué les sociétés européennes qui seraient ''malades'' : ''Un cœur froid et plat traîne la vie de manière mécanique, sans passion, sans élan, sans désir. Et on peut tomber malade de tout cela dans notre société européenne : le cynisme, le désenchantement, la résignation, l'incertitude, un sentiment général de tristesse. Quelqu'un les a appelées “passions tristes” : c'est une vie sans tressaillement.''

 

''Celui qui est né à la foi revanche reconnaît la présence du Seigneur com    des souffrances, il perçoit quotidiennement la visite de Dieu, et se sent accompagné et soutenu par Lui. Face au mystère de la vie personnelle, aux défis de la société, celui qui croit connaît un tressaillement, une passion à cultiver, un intérêt qui pousse à s'engager personnellement. Il sait que le Seigneur est présent en toutes choses, qu'Il appelle, qu'Il invite. À travers le don et le présent, le Seigneur est présent."

 

"L'expérience de la foi, en plus d'un tressaillement devant la vie, provoque aussi un tressaillement devant le prochain, dans le mystère de la Visitation. En effet, nous voyons qu'à travers la visite de Dieu, n'a pas lieu au travers d'événements célestes extraordinaires mais dans la simplicité d'une rencontre. Dieu vient sur le seuil d'une maison de famille, dans la tendre étreinte de deux femmes, dans le croisement de deux grossesses pleines d'émerveillement et d'espérance. Et dans cette rencontre il y a la sollicitude de Marie et l'émerveillement d'Elisabeth, la joie du partage."

 

"Rappelons le toujours, même dans l'Église, Dieu est relation et souvent Il nous rend visites au travers des rencontres humaines, quand nous savons nous ouvrir à l'autre, quand il y a un tressaillement pour la vie de ceux qui passent chaque nous à nos côtés, et quand notre cœur ne reste pas insensible et insensible devant les blessures de ceux qui sont les plus fragiles."

 

"Apprenons de Jésus devant les foules fatiguées, qui ressent de la compassion et tressaille de miséricorde devant les chairs blessées de ceux qu'Il rencontre. Comme le dit votre grand saint Vincent de Paul, 'Il faut tacher d'attendrir notre cœur.'"

 

"... Il faut prier Dieu qu'Il nous donne le véritable Esprit de miséricorde, qui est le propre Esprit de Dieu, jusqu'à reconnaître que les pauvres sont nos seigneurs et maîtres."

 

François a appelé les chrétiens et tous les Européens au réenchantement : ''Nous avons besoin de retrouver passion et enthousiasme, de redécouvrir le goût de l'engagement pour la fraternité, d'oser encore le risque de l'amour dans les familles et envers les plus faibles, et de retrouver dans l'Évangile une grâce qui transforme et rend belle la vie.''

 

"Dieu est comme cela. Il nous dérange, il nous met en mouvement, il nous fait tressaillir comme avec Elisabeth."

 

Le pape François a également rendu un hommage aux victimes des attentats

 

Le pape a eu des mots en particulier pour les catholiques venus de Nice, rappelant la tragédie de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais, et avec eux pour toutes les victimes d’attentats en France. "Nous ne nous lassons pas de prier pour la paix".

 

"S’il vous plaît, a conclu le pape en français après s’être exprimé d’abord en italien, n’oubliez pas de prier pour moi : c’est un travail pas facile ! Merci !"

 

Sources: https://www.lefigaro.fr/en-direct-le-pape-francois-attendu-a-marseille-pour-defendre-les-migrants-20230922

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19 septembre 2023 2 19 /09 /septembre /2023 15:43
Les révélations de Sainte Brigitte et l'Église éloignée du Christ

Cher Stilum Curiali, en lisant les Révélations de Sainte Brigitte de Suède (1302-1373), je suis tombé sur ces lignes que je propose à votre attention.

Bonne lecture et méditation.

 

§§§

"L'Église reçoit la miséricorde de Dieu par l'intercession de la Vierge Marie. Le Père éternel a adressé les paroles suivantes à toute la cour céleste qui l'écoutait : 'Devant vous je me lamente : j'ai donné ma fille (l'Église) à un homme qui l'afflige trop et la maintient misérablement enchaînée, à tel point que toute sa moelle coule à ses pieds.'

 

Le Fils lui répondit: "Est-ce celle que j'ai rachetée par mon sang, et que j'ai épousée par amour ; mais maintenant on me l'enlève avec violence?''

 

La Mère de Dieu dit alors: "Vous êtes mon Dieu et mon Seigneur, et mon corps a reçu les membres de votre Fils et de mon vrai Fils. Maintenant, je ne vous ai rien refusé quand j'étais sur terre: ayez donc pitié de votre fille à cause de mes prières".

 

[Après ceci, les anges parlaient, disant : Vous êtes notre Dieu et notre Seigneur, et nous avons en vous toute sorte de biens, et nous n'avons besoin que de vous. Quand vous vous choisîtes cette épouse, nous vous en félicitions tous ; mais maintenant, nous pouvons nous en contrister à bon droit, car elle est livrée entre les mains d'un méchant, qui l'avilit misérablement et la charge d'opprobres. Faites-lui donc miséricorde pour l'amour de votre grande miséricorde, car sa misère est immense, et il n'y a personne qui la console et l'en affranchisse, si ce n'est vous, ô Seigneur, Dieu tout-puissant ! Passage supprimé dans l'article original de Marco Tosatti. Ndlr.]

 

Alors le Père répondit au Fils: "Mon fils, vos plaintes sont les miennes, vos paroles sont les miennes [Jean 1, 01-14], vos œuvres sont à moi. Vous êtes en moi et je suis en vous inséparablement. Que votre volonté soit faite".

 

Puis, il dit à la Sainte Vierge, Mère de Dieu: "Puisque vous ne m'avez rien refusé quand vous étiez sur terre, je ne vous refuserai rien maintenant que vous êtes au ciel. Que votre volonté soit faite". Livre 1: 24

Source: Marco Tosatti 

https://www.marcotosatti.com/2023/09/16/le-rivelazioni-di-santa-brigida-e-la-chiesa-sottratta-a-cristo/

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16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 20:55
La fête de Notre-Dame des Douleurs nous rappelle le rôle rédempteur et salvifique de la souffrance

Alors qu’une société de plus en plus sécularisée et matérialiste encourage les gens à éviter la souffrance, la fête de Notre-Dame des Douleurs offre une occasion unique de réfléchir au rôle rédempteur et salvateur que joue la souffrance dans la nature humaine.

 

La fête, célébrée le 15 septembre, nous encourage à réfléchir sur les sept douleurs de Marie, qui ont culminé avec la mort du Christ sur la croix. À travers cette réflexion, les catholiques se souviennent du rôle unique que les souffrances de Marie ont joué dans la rédemption et il leur est rappelé de "renoncer à eux-mêmes, de prendre leur croix et de suivre [le Christ]", comme le commande Matthieu 16,24.

 

"Si [la souffrance] doit arriver à la Mère de Dieu, cela va nous arriver à tous", a déclaré Joshua Benson, professeur de théologie à l'Université catholique d'Amérique, à Catholic News Agency.

 

La dévotion catholique à Notre-Dame des Douleurs est vieille de près de 1 000 ans. Elle a gagné en popularité dans toute la Méditerranée au XIe siècle et l’Ordre des Servites, fondé en 1233, a contribué à diffuser cette pratique. L'ordre reçut l'autorisation de célébrer une messe votive à la dévotion en 1668 et le pape Innocent XII institua une fête pour la dévotion en 1692.

 

Notre-Dame des Douleurs se concentre sur les sept douleurs, ou douleurs, de Marie. Ils commencent par la prophétie de saint Siméon racontée à la Sainte Mère et culminent avec les événements de la passion et de la mort du Christ.

 

Benson a déclaré à CNA que le jour de la fête nous invite à contempler les souffrances de Marie. Il a souligné l'importance de se souvenir de la grande espérance de la joie finale, que Marie voit dans l'Assomption, mais il a ajouté : "Cela ne se fait pas sans la croix".

 

"Une grande partie de la vie de disciple et de la communion avec le Christ dépendra de la manière dont nous gérons la souffrance et le chagrin", a déclaré Benson. "Et il y aura du chagrin."

 

Souffrance rédemptrice

Bien que les catholiques soient appelés à se concentrer sur les souffrances de Marie en ce jour de fête, les fidèles doivent également se rappeler que ce n'est pas seulement la Sainte Mère qui est appelée à participer aux souffrances du Christ sur la croix ; c’est plutôt un appel pour toute l’humanité.

 

"Nous éprouvons du chagrin dans notre vie… il est donc logique de trouver un moyen de nous connecter à la mère de Dieu", a déclaré Benson à CNA. "C'est important."

 

Saint Jean-Paul II a écrit dans Salvific Doloris que la Nouvelle Alliance parle de la grandeur de la rédemption, qui a été accomplie à travers la souffrance du Christ. Grâce à la croix, non seulement l’humanité est rachetée, "mais aussi la souffrance humaine elle-même a été rachetée", a-t-il déclaré. Lorsqu’un individu assume sa croix et sa souffrance, il "s’unit spirituellement à la croix du Christ, le sens salvifique de la souffrance se révèle devant lui".

 

"Le Rédempteur a souffert à la place de l'homme et pour l'homme", a enseigné saint Jean-Paul II. "Chaque homme a sa propre part dans la rédemption. Chacun est aussi appelé à partager cette souffrance par laquelle la rédemption s'est accomplie. Il est appelé à partager cette souffrance par laquelle toutes les souffrances humaines ont également été rachetées. En réalisant la rédemption par la souffrance, le Christ a aussi élevé la souffrance humaine au niveau de la Rédemption. Ainsi, chaque homme, dans sa souffrance, peut aussi devenir participant à la souffrance rédemptrice du Christ."

 

Benson a déclaré à CNA qu'à travers la souffrance, l'homme "peut être connecté au Christ lui-même et l'imiter", ajoutant que "même la souffrance a une sorte de but, a une sorte de sens" et que ces expériences peuvent être utilisées pour "réduire les choses en moi". Je n'en ai pas besoin » et que cela peut être une "plus grande dépendance à l'égard de Dieu".

 

Benson a déclaré à CNA que par la souffrance, l'homme “peut être connecté au Christ lui-même et l'imiter”, ajoutant que “même la souffrance a une sorte de but, une sorte de sens” et que ces expériences peuvent être utilisées pour “réduire les choses en moi dont je n'ai pas besoin” et que cela peut être une “plus grande dépendance de Dieu.”

 

À titre d’exemple, il a noté que la souffrance auto-imposée, comme le jeûne, peut mettre en pratique l’enseignement selon lequel "les hommes ne peuvent pas vivre uniquement de pain" et qu’une personne peut "ouvrir un espace en [elle-même] que Dieu peut remplir".

 

"La souffrance [d'un individu] a un sens en tant que partie de cet ensemble collectif, le corps mystique", a déclaré Benson.

 

Saint Josémaria Escriva, fondateur de l'Opus Dei, a souligné l'importance de la douleur et de la souffrance dans plusieurs de ses écrits : "Bénissons la douleur. La douleur de l'amour. Sanctifiez la douleur… Glorifiez la douleur ! a-t-il écrit dans "The Way".

 

"Je vais vous dire quels sont les trésors de l'homme sur terre pour que vous ne les méprisiez pas : la faim, la soif, la chaleur, le froid, la douleur, le déshonneur, la pauvreté, la solitude, la trahison, la calomnie, la prison", a également écrit Escriva dans le même ouvrage.

 

Le père Robert Gahl, professeur agrégé de gestion de l'Église et directeur des programmes de gestion de l'Église à l'Université catholique d'Amérique, a déclaré à CNA que le texte d'Escrivá "bénissons la douleur" est un texte stimulant, mais qu'il n'en parle pas pour encourager “une sorte de masochisme", mais plutôt “cela tourne vraiment autour de l’amour et de la liberté d’aimer.”

 

"La souffrance est une opportunité de s'abandonner au Bien-Aimé" en offrant ce sacrifice au Christ, a déclaré Gahl.

 

Gahl a ajouté que les gens peuvent élever toutes choses en les offrant par "une attitude de don de soi au Père", qui est "un chemin viable vers la rédemption". Il a dit qu’en "unissant notre activité et en unissant le monde à la sainte Eucharistie, nous pouvons les unir au sacrifice du Calvaire" et "toutes choses peuvent être sanctifiées.”

 

Bien que Gahl ait noté que "la souffrance est toujours négative et qu’on ne peut l’éliminer parce qu’elle est toujours le manque d’un bien", elle peut être élevée au rang de bien lorsque "l’on tourne son esprit… vers Dieu et vers son travail" et "offre ceci à Dieu… par amour dirigé vers le bénéfice de quelqu’un d’autre.”

 

La souffrance auto-imposée, comme le jeûne, a noté Gahl, est "très souvent l’occasion d’un acte de charité" car on peut renoncer à de la nourriture et l’offrir à un autre. Une personne qui jeûne peut également offrir un jeûne à ceux qui ont faim par la prière "afin que, grâce à la communion des saints… nous puissions envoyer ces grâces instantanément à travers le monde.”

 

La souffrance des autres dans le monde offre également aux gens un moyen de servir le Christ. Gahl a noté que la souffrance chez les autres est ”un appel à nous, une invocation pour que nous puissions les atteindre, prendre soin d’eux, trouver le Christ en eux et trouver le Christ dans la souffrance.”

 

"La souffrance est un appel à s'offrir comme un cadeau aux autres [et à] se dépasser et se donner pour les autres", a déclaré Gahl.

Source: https://www.catholicnewsagency.com/news/255380/feast-of-our-lady-of-sorrows-reminds-us-of-the-redemptive-and-salvific-role-of-suffering

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10 septembre 2023 7 10 /09 /septembre /2023 09:10

Voici ci-dessous un exemple illustrant une parole non infaillible du pape François prononcée en Mongolie à propos de la "tradition chamanique mongole" qui "combinée au respect de tous les êtres vivants" ..."peut contribuer de manière significative aux efforts urgents ... pour protéger et préserver la planète". (Sic. Fin de citation)

Le chamanisme mongol voit les chamanes entrer en transe pour communiquer et sont parfois possédés par des êtres spirituels, rapporte Catholic World Report. De quels êtres spirituels s'agit-il ?

Les propos de François s'inscrivent dans la lignée du "dialogue œcuménique, interreligieux et culturel" selon ses termes, mais ils s'inscrivent aussi malheureusement dans la lignée de l'hérésie gnostique moderne holistique tournant le dos à 3000 ans de tradition dualiste biblique.

La Création n'est pas le Créateur et ne doit pas être confondue avec lui ! Cette conduite peccamineuse dans l'Antiquité a pu donner lieu à des cultes cosmiques panthéistes parmi les Hébreux eux-mêmes, condamnés par le Dieu de la Bible pour cette conduite (Jérémie 44, 24-30)

Cette erreur est également à l'origine de la chute de notre monde dans la folie et l'irrationnel, mais aussi à l'origine de la dégradation croissante de l'ordre naturel par pollutions et disparition d'espèces animales, dans la mesure où l'ordre surnaturel (qui lui est supérieur) est méprisé, ignoré. Nous en payons aussi les conséquences au plan de la préservation de la nature, contrairement à ce que dit François.

Les ouvrages d'Alain Pascal (dont La Guerre des Gnoses) sont consacrés à ces sujets. 

La citation de Bouddha est également problématique au regard des dernières recherches faisant du bouddhisme une copie tardive du christianisme, en tous les cas une compilation postérieure à l'arrivée de Saint Thomas Apôtre en Chine.

Ce dimanche 10 septembre 2023 où les lectures du jour nous invitent précisément à être des "prophètes guetteurs" pour la maison d'Israël à l'image d'Ezekiel 33, 7-9, l'Église écoutera-t-elle la voix du Seigneur (cf. Ps 94, 8a.7d) ?

Prions.

***

François en Mongolie loue la tradition religieuse holistique de Mongolie et cite Bouddha

« [L]a vision holistique de la tradition chamanique mongole, combinée au respect de tous les êtres vivants hérités de la philosophie bouddhiste, peut contribuer de manière significative aux efforts urgents et désormais inamovibles pour protéger et préserver la planète », a déclaré François dans son premier discours devant les responsables du gouvernement mongol, lors d'une réunion avec des bouddhistes mongols, des chamanes, des shintoistes et d'autres représentants religieux, le 3 septembre 2023.

 

Après le bouddhisme, l'islam et le chamanisme représentent environ 5 % de la population mongole ayant exprimé une identité religieuse lors du recensement de 2020.

 

Dans le chamanisme mongol, les chamanes entrent en transe pour communiquer et sont parfois possédés par des êtres spirituels. Le sacrifice d'animaux, en particulier de chevaux, fait encore parfois partie des rituels chamaniques, au même titre que la musique, la danse et le chant.

 

D. Jargalsaikha, président de l'Union unie des chamans de Mongolie, a expliqué que les chamans mongols « adorent les idoles du Ciel éternel, l'empereur Ghengis [Khan], les ancêtres et les parents ».

 

Les pratiques chamaniques sont également intégrées par de nombreux bouddhistes du pays. La majorité des bouddhistes en Mongolie aujourd’hui sont des bouddhistes Mahayana.

 

 

Dans son discours, le pape François a cité à deux reprises le Dhammapada , le texte bouddhiste le plus lu qui est un recueil de paroles du Bouddha.

 

"Le parfum des fleurs ne se propage que dans la direction du vent, le parfum de ceux qui vivent selon la vertu se propage dans toutes les directions", a déclaré le pape, citant le Dhammapada .

 

 

Dans son discours, le pape François a cité une autre phrase attribuée au Bouddha : « Le sage se réjouit de donner, et c’est seulement par cela qu’il devient heureux. »

 

Le pape a également cité les écrits du Mahatma Gandhi sur la « pureté du cœur » et du philosophe existentialiste luthérien Soren Kierkegaard sur l’espoir.

 

« Je voudrais vous assurer que l'Église catholique désire suivre cette voie, fermement convaincue de l'importance du dialogue œcuménique, interreligieux et culturel. Sa foi est fondée sur le dialogue éternel entre Dieu et l’humanité qui a pris chair dans la personne de Jésus-Christ », a déclaré le pape François aux chefs religieux.

 

Près de 90 % des Mongols qui s’identifient comme religieux sont bouddhistes. La Mongolie abrite également un garçon considéré comme la 10e réincarnation de Bouddha, découvert par le Dalaï Lama en 2016.

 

Le paysage religieux de la Mongolie – autrefois berceau du bouddhisme tibétain – a été radicalement modifié par le régime communiste.

 

Au tournant du siècle, la Mongolie comptait environ 110 000 moines bouddhistes et 700 monastères.

 

Un missionnaire catholique français qui a visité ce qui est aujourd'hui la Mongolie à la fin du XIXe siècle a constaté la succession des monastères bouddhistes en Mongolie et a noté que le vaste pays se prêterait également bien à un monastère contemplatif catholique, un rêve partagé par le cardinal Giorgio Marengo. , préfet apostolique de Mongolie.

 

Sous le régime du parti unique de la République populaire mongole, de nombreux monastères ont été détruits et fermés et environ 17 000 moines bouddhistes ont été tués, tandis que de nombreux autres ont renoncé à la vie religieuse.

 

Alors que ces dernières années, le pays a connu un modeste renouveau religieux avec un mouvement visant à reconstruire les monastères bouddhistes détruits après la chute de l'Union soviétique, aujourd'hui, environ 40 % de la population mongole reste athée ou sans religion.

 

Les chrétiens constituent une petite minorité en Mongolie, représentant 2,2 pour cent des personnes ayant des croyances religieuses dans le pays. Les 1 450 catholiques de Mongolie représentent bien moins de 1 % des 3,3 millions d'habitants de la Mongolie, mais l'Église s'est développée avec 35 baptêmes l'année dernière.

 

Source: https://www.catholicworldreport.com/2023/09/02/pope-francis-quotes-buddha-at-interreligious-event-in-mongolia/

***

Note du blog Christ Roi. Cette louange de l'holisme moniste confondant la Création avec le Seigneur est inquiétante si l'on songe à l'avertissement du prophète Jérémie au peuple hébreu dans l'Ancien Testament : 

 

‘’Ainsi parle le Seigneur de l’univers, le Dieu d’Israël : Vous et vos femmes, vous avez dit de votre bouche et vous avez accompli de vos mains, vous qui déclariez : “Nous réaliserons les vœux que nous avons faits de brûler de l’encens à la Reine du ciel et de lui verser des libations.” Eh bien, acquittez-vous donc de vos vœux ! Réalisez-les complètement !

 

26 Cependant, écoutez la parole du Seigneur, vous tous de Juda, vous qui habitez au pays d’Égypte’’ (... Jérémie 44, 24-30)

Première lecture du jour

Si tu n’avertis pas le méchant, c’est à toi que je demanderai compte de son sang.

Ez 33, 7-9

La parole du Seigneur me fut adressée :

« Fils d’homme, je fais de toi un guetteur

pour la maison d’Israël.

Lorsque tu entendras une parole de ma bouche,

tu les avertiras de ma part.

Si je dis au méchant : ‘Tu vas mourir’,

et que tu ne l’avertisses pas,

si tu ne lui dis pas d’abandonner sa conduite mauvaise,

lui, le méchant, mourra de son péché,

mais à toi, je demanderai compte de son sang.

Au contraire, si tu avertis le méchant d’abandonner sa conduite,

et qu’il ne s’en détourne pas,

lui mourra de son péché,

mais toi, tu auras sauvé ta vie. »

 

– Parole du Seigneur.

R/ Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,

mais écoutez la voix du Seigneur ! (cf. Ps 94, 8a.7d)



Venez, crions de joie pour le Seigneur,

acclamons notre Rocher, notre salut !

Allons jusqu’à lui en rendant grâce,

par nos hymnes de fête acclamons-le !



Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,

adorons le Seigneur qui nous a faits.

Oui, il est notre Dieu ;

nous sommes le peuple qu’il conduit.



Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ?

« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,

où vos pères m’ont tenté et provoqué,

et pourtant ils avaient vu mon exploit. »

Ps 94

DEUXIÈME LECTURE

« Celui qui aime les autres a pleinement accompli la Loi » (Rm 13, 8-10)

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains

Frères,

n’ayez de dette envers personne,

sauf celle de l’amour mutuel,

car celui qui aime les autres

a pleinement accompli la Loi.

La Loi dit :

Tu ne commettras pas d’adultère,

tu ne commettras pas de meurtre,

tu ne commettras pas de vol,

tu ne convoiteras pas.

Ces commandements et tous les autres

se résument dans cette parole :

Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

L’amour ne fait rien de mal au prochain.



Donc, le plein accomplissement de la Loi,

c’est l’amour.



– Parole du Seigneur.

Rm 13, 8-10

ÉVANGILE

« S’il t’écoute, tu as gagné ton frère » (Mt 18, 15-20)

Alléluia. Alléluia.

Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui :

il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation.

Alléluia. (cf. 2 Co 5, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu



En ce temps-là,

Jésus disait à ses disciples :

« Si ton frère a commis un péché contre toi,

va lui faire des reproches seul à seul.

S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.

S’il ne t’écoute pas,

prends en plus avec toi une ou deux personnes

afin que toute l’affaire soit réglée

sur la parole de deux ou trois témoins.

S’il refuse de les écouter,

dis-le à l’assemblée de l’Église ;

s’il refuse encore d’écouter l’Église,

considère-le comme un païen et un publicain.

Amen, je vous le dis :

tout ce que vous aurez lié sur la terre

sera lié dans le ciel,

et tout ce que vous aurez délié sur la terre

sera délié dans le ciel.

Mt 18, 15-20

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9 septembre 2023 6 09 /09 /septembre /2023 08:31
"Grande Mère Russie" : le pape François déclare à nouveau que "la culture russe est d'une grande beauté et d'une grande profondeur et ne doit pas être écartée pour des raisons politiques"

Le synode gréco-catholique ukrainien dit au pape François qu'il a fait des déclarations "douloureuses"

 

Lors d'une réunion avec les évêques du Synode de l'Église gréco-catholique ukrainienne au Vatican, le 6 septembre 2023 … le pape François a expliqué ses récents propos controversés envers les jeunes catholiques russes en faisant référence aux explications qu'il a données aux journalistes dans l'avion revenant de Mongolie.

 

Interrogé sur ses commentaires sur la "grande Mère Russie" dans l'avion reliant Oulan-Bator à Rome le 4 septembre, le pape a déclaré qu'il entendait louer la culture russe et encourager les jeunes à assumer la responsabilité de l'héritage du pays.

 

« La culture russe est d'une grande beauté et d'une grande profondeur et ne doit pas être écartée pour des raisons politiques. Il y a eu des années sombres en Russie, mais son héritage est toujours resté intact », a-t-il déclaré aux journalistes lors de la conférence de presse à bord.

 

François a ajouté que c’est l’idéologie, et non la culture, "qui est le poison".

 

"Quand l’idéologie se renforce et devient politique, elle devient généralement une dictature, elle devient incapable de dialoguer, d’avancer avec les cultures. Et c’est ce que font les impérialismes", a-t-il déclaré.

 

Le synode de l’Église gréco-catholique ukrainienne se tient à Rome, un mois seulement avant l’assemblée du Synode des évêques de l’Église catholique latine.

 

Source: https://www.catholicnewsagency.com/news/255290/ukrainian-greek-catholic-synod-tells-pope-francis-he-has-made-painful-statements

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8 septembre 2023 5 08 /09 /septembre /2023 00:00
Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie. Anonyme, XVIIe. Bavière

Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie. Anonyme, XVIIe. Bavière

La fête du 8 septembre est très ancienne. Si elle a été célébrée très tôt à Constantinople, l’Eglise de Jérusalem fut la première à honorer le souvenir de la Nativité de la mère de Dieu par une fête que Rome adopta sûrement vers la fin du VII siècle.

Tout est miracle dans l'histoire de la Sainte Vierge; Sa naissance ne fait point exception, et, bien que pauvre aux yeux du monde, elle apparaît aux yeux de la foi entourée des plus éclatantes merveilles.

Aussi est-ce avec raison que l'église s'écrie en ce jour: "Votre naissance, ô Marie, Mère de Dieu, a rempli tout le monde de consolation et d'allégresse, parce que le soleil de justice, Jésus-Christ, notre Dieu, est né de Vous, Lui qui nous a tirés de la malédiction où nous étions plongés et nous a comblés de bénédictions; Lui, qui, ayant ruiné l'empire de la mort, nous a introduits dans la vie éternelle."

 Cette fête, en effet, doit être une réjouissance universelle; ce n'est pas un heureux présage pour une ville ou pour un peuple, mais pour l'humanité tout entière.

Joachim et Anne, ses parents, étaient de la race de David, de laquelle devait naître le Sauveur promis au monde; mais ils étaient avancés en âge et n'avaient point d'enfants; donc nulle espérance humaine pour eux de donner naissance au rédempteur attendu. Dieu, qui aime à confondre les calculs des hommes et les prévisions naturelles, jugea autrement et renouvela pour Joachim et Anne la merveille dont l'Ancien Testament nous rapporte plusieurs exemples. Les deux vieillards reçurent l'annonce des desseins de Dieu, et au temps marqué Marie paraissait au monde. Toute pure, toute immaculée avait été sa conception, toute pure et toute privilégiée fut sa naissance.

Quelle joie ce jour-là dans la maison de Joachim! Figurons-nous combien devait être ravissante cette enfant de bénédiction, sanctifiée dès le premier instant de sa vie, et dont les facultés n'avaient pas connu un seul instant le sommeil ni l'imperfection! 

Les saints ne tarissent pas d'éloges sur la naissance de Marie: "Avant la naissance de Marie, disent-ils, le monde était enseveli dans les ténèbres du péché; avec Elle paraît l'aurore qui annonce le soleil de justice. Parfaite dès sa naissance, Marie ne fit que croître chaque jour en vertus..."

Astre toujours progressant en lumière, si beau dès son apparition, qu'il devait être éblouissant au terme de sa course! Quel bonheur pour les élus de contempler au ciel les merveilles opérées par Dieu en Marie!  En attendant, unissons-nous à l'église qui L'honore aujourd'hui sous cent titres différents dans une multitude de sanctuaires vénérés.

 

Citation

 

Extrait d’un sermon de Saint Pierre Damien, à l’occasion de la Nativité de la Vierge Marie :  

 

"Aujourd’hui est le jour que choisit Dieu pour mettre en œuvre son plan éternel de salut, car il était nécessaire que se construise la maison avant que le Roi ne descende y habiter."

 

 

Nativité de la Vierge Marie, Fête

Sources: 1, 2, 34, 5

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 16:42
https://www.catholicnewsagency.com/news/255267/tim-ballard-real-hero-of-sound-of-freedom-i-ve-spent-more-than-20-years-in-this-fight

https://www.catholicnewsagency.com/news/255267/tim-ballard-real-hero-of-sound-of-freedom-i-ve-spent-more-than-20-years-in-this-fight

Tim Ballard, un ancien agent de la sécurité intérieure des États-Unis qui a risqué sa vie pour lutter contre le trafic d'enfants, a évoqué l'impact du film "Sound of Freedom", basé sur son travail, dans une interview accordée le 29 août à ACI Prensa, la chaîne espagnole de CNA, partenaire d'actualités linguistiques. "J'ai passé plus de 20 ans à aider les enfants dans cette lutte contre la traite", a-t-il déclaré.

 

Son travail a été porté sur grand écran dans le film à succès, récemment projeté en avant-première à Mexico. Dans le film, Ballard est interprété par Jim Caviezel, qui a joué Jésus dans "La Passion du Christ".

 

L'ancien agent a souligné que le film, qui a été projeté le 30 août dans différents pays d'Amérique latine, "a été un miracle" puisque "le plus grand problème" auquel il a été confronté a été "d'ouvrir les yeux du monde".

 

Ballard est le fondateur et ancien PDG de l'organisation à but non lucratif Operation Underground Railroad (OUR).

 

S'exprimant en espagnol, Ballard a déclaré : "C'est un sujet tellement difficile, tellement répugnant", mais en même temps il a souligné que "grâce à l'inspiration d'Alejandro Monteverde et Eduardo Verástegui", respectivement réalisateur et producteur du film, "un miracle a été réalisé" parce que ce n’est "pas un film sombre mais un film inspirant".

 

"Nous en avons la preuve, car des millions de personnes (...) aux Etats-Unis l'ont déjà vu et nous en voyons déjà les fruits", a-t-il déclaré.

 

Au Congrès américain, a-t-il noté, les membres travaillent déjà sur "de nouvelles lois basées sur ce film. Je pense que nous allons voir cela partout dans le monde", a déclaré Ballard.

 

"C'est l'outil le plus puissant que j'ai vu dans ma vie dans la lutte contre la traite des enfants", a-t-il souligné.

 

Ballard espère qu’à l’avenir, grâce à ce film, il sera possible d’atteindre "les présidents de tous les pays".

 

"J'espère aussi que les gens lutteront contre la traite, qu'ils apporteront leur aide, qu'ils apporteront un soutien en ressources financières, en temps, car il y a beaucoup d'organisations qui participent à cette lutte, mais il y a peu de soutien", a-t-il déclaré. "Nous devons sauver les enfants de Dieu, qui ne sont pas à vendre."

 

Ballard s'est dit préoccupé par le fait que "la traite des êtres humains est une activité qui se développe très rapidement, plus que tout autre crime", et qu'elle est liée à la pornographie.

 

N°1 La protection est la famille

 

Ballard a souligné que face au drame de la traite, "la famille est la protection n°1. Si les familles du monde sont fortes, avec un père, avec une mère, qui accordent beaucoup d'attention à leurs enfants, c'est une protection. Le problème est que nous ne le voyons pas.

 

"Nous devons protéger la famille pour pouvoir protéger les enfants", a-t-il déclaré.

 

En outre, Ballard a souligné l’importance "d’éduquer nos enfants à ne pas jouer avec la pornographie, car cela modifie leur cerveau".

 

Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.

 

SOURCE: https://www.catholicnewsagency.com/news/255267/tim-ballard-real-hero-of-sound-of-freedom-i-ve-spent-more-than-20-years-in-this-fight

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3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 08:45

En 2009, le pape Benoît XVI promouvait le "développement humain intégral" (Caritas in veritate § 18) : "l’humanisme qui exclut Dieu est un humanisme inhumain" (Caritas in veritate § 78 ). Lors des dernières JMJ à Lisbonne, Mgr Munilla a fait la promotion de l'"écologie intégrale".

La leçon de Mgr Munilla qui embarrasse les défenseurs du genre. "La véritable écologie doit être intégrale"

A l'occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne, l'évêque espagnol Munilla a dispensé une catéchèse sur le thème de l'écologie intégrale, réitérant les principes de l'anthropologie chrétienne. Il a déclaré que ''personne ne naît dans un mauvais corps parce que Dieu n’a pas tort !'' Ses paroles courageuses ont fait le tour du web et ont suscité de nombreuses et féroces critiques de la part de la presse espagnole.

 

Munilla : l'évêque qui parle aux jeunes

Il faut savoir que José Ignacio Munilla (prononcer ‘’Muniglia’’), né en 1961 et nommé évêque en 2006 par Benoît XVI à seulement 44 ans, est une personnalité publique bien connue dans son pays grâce à son programme radiophonique diffusé sur Radio. Maria et intitulé Sixième Continentet à sa présence sur les réseaux sociaux, notamment sur YouTube où sont mises en ligne des homélies, des catéchèses et des rencontres de formation avec des jeunes. L'évêque est surtout connu pour sa capacité à parler aux jeunes et pour sa détermination et son courage à démanteler et combattre les mythes de la pensée unique en défendant les raisons de Dieu, de l'Église et de l'homme à travers des articles, des livres et en participant à des débats culturels. En 2009, il s'est publiquement exposé pour dénoncer la loi sur l'avortement, accusant la gauche espagnole de ‘’légitimer la loi de la jungle’’ et de considérer comme un droit ce qui est un ‘’massacre d'innocents’’. Pour ces déclarations, une grande partie de la presse grand public l'a accusé à plusieurs reprises d'extrémisme et d'homophobie.

 

Écologie intégrale et anthropologie chrétienne

Abordant le thème de l'écologie, Munilla n'a pas axé sa catéchèse sur les sources d'énergie renouvelables, le charbon fossile ou le photovoltaïque, mais a voulu élargir l'horizon en mettant en garde contre une écologie qui, oubliant l'homme, devient une simple idéologie. Il n'a même pas proposé aux jeunes une série de normes morales pour une vie éco-durable (ou écologique), comme recycler le plastique, recycler les déchets ou manger moins de viande, préférant éviter de donner une leçon de moralisme écologique (ou ’’écomoralisme’’) aujourd'hui à la mode.

 

Insistant sur le terme ''intégral'', Munilla a déclaré qu'une vision chrétienne de l'écologie ne peut manquer de prendre en considération la foi en la Création, comme un acte libre, fruit de l'amour de Dieu et l'homme comme le point culminant de la Création. Éliminer l’homme du discours écologique, ou le considérer comme l’un des différents partis en question, fait de l’écologie une idéologie. Il y a – affirme l’évêque – ''une bonne écologie et une mauvaise écologie, qui est l’idéologie, qui cherche à enlever la place de Dieu et se présente comme une nouvelle religion''. Il est donc nécessaire – et plus urgent que jamais – d’apprendre à distinguer pour ne pas se laisser tromper. L'idéologique est cette écologie qui considère l'homme coupable de tous les maux : de l'épuisement des ressources de la planète à la production excessive de Co2 jusqu'au changement climatique.

 

Il existe également une ‘’hiérarchie de dignité entre les créatures’’. ’’La dignité d'une pierre n'est pas la même que votre dignité’’, a-t-il expliqué aux jeunes. Pour cette raison, la relation avec les animaux (qui doit certainement être respectée) ne peut pas être la même relation que celle que avec les êtres humains, a-t-il déclaré, citant la pratique de plus en plus courante consistant à promener les chiens en poussette. Malheureusement aujourd’hui – a déclaré Munilla – ’’il y a des gens qui défendent les baleines au péril de leur vie mais qui sont en faveur de l’avortement’’.

 

L'homme est le point culminant de la création et l'interlocuteur de Dieu.

 

L'évêque a poursuivi en citant le Psaume 8 pour affirmer que ’’la nature est le reflet de la beauté et de l'amour de Dieu’’ mais ’’elle n'est pas à l'image et à la ressemblance de Dieu’’. En fait, c'est seulement dans l'homme que Dieu a inscrit une ’’similitude avec Dieu qui fait de nous ses interlocuteurs’’. ’’Les baleines – a-t-il expliqué avec un exemple – sont le reflet de la beauté de Dieu mais elles ne sont pas les interlocuteurs de Dieu’’ et elles n'ont pas non plus la possibilité d'accéder à l'amitié avec Lui.

 

Dieu a créé le monde visible et invisible par amour, comme le dit le Credo. Pour cette raison, la vision écologique chrétienne ne peut oublier l’existence de l’âme , immortelle et créée directement par Dieu, une foi que la pensée moderne (ainsi qu’une vision idéologique de l’écologie) nie. Le respect de la création naît dans l’homme par amour, par amour pour Dieu et son œuvre et par amour pour les autres, pour les générations futures et pour ceux qui en ont le plus besoin. Munilla a cité son enfance, une époque où le principe d'austérité (rappelé également par le pape François dans Laudato Si'), la nourriture, n'était pas gaspillée, les vêtements étaient partagés et les objets étaient réparés. Le consumérisme actuel pousse au contraire l’homme à devenir un consommateur en série qui ’’vit pour consommer’’. Pour cette raison, il affirme que ’’le consumérisme corrompt l’âme’’.

 

’’Personne ne naît dans un mauvais corps parce que Dieu n’a pas tort’’

 

Les propos de l’évêque espagnol sont durs contre l’idéologie du genre qui sévit aujourd’hui dans la société. ’’En fait, l'écologisme cache une "contradiction flagrante": alors qu'"il insiste beaucoup sur le respect de la nature en dénonçant le transgénique [OGM, organismes génétiquement modifiés] en même temps il promulgue le transgenre, c'est-à-dire qu'un homme peut changer de sexe et devenir une femme et vice versa’’. ’’Nous devons faire le premier acte de respect envers l'écologie avec notre corps’’. Accepter notre corps, c'est reconnaître que Dieu l'a créé par amour et qu'en le créant, il n'a pas eu tort." ’’Personne ne naît dans un mauvais ’’ a déclaré Mgr Munilla, citant un livre bien connu qui dénonce l’idéologie ’’’’ (publié en 2022) et qui a suscité de nombreuses discussions en Espagne. "Nous vivons dans une société où nous doutons de la vérité mais pas de nos sentiments, alors qu'il serait logique de douter de nos sentiments mais pas de la vérité." "C'est ridicule et nous devons avoir la capacité de le dire devant le monde : la véritable écologie doit être INTÉGRALE."

 

’’Dans le contexte de l'écologie intégrale, il est important de savoir reconnaître ses blessures émotionnelles’’. ’’Nous portons tous en nous des blessures émotionnelles et ces blessures doivent être reconnues, identifiées, accompagnées, guéries - si telle est la volonté de Dieu -, acceptées, mais elles ne peuvent pas devenir des droits. Tout cela fait partie de l’écologie intégrale’’ car ’’Nous croyons que Dieu a tout créé avec bonté. Dieu n'a pas tort. Il a un plan clairvoyant pour nous tous. Il nous regarde et est surpris par la beauté qu'il a semé en nous qui sommes l'aboutissement de la création.’’

 

Munilla relève ainsi (sans le citer) le défi du pape Benoît XVI qui voyait (d'une manière que l'on peut aujourd'hui définir comme prophétique) l'idéologie du genre comme ’’le prochain grand défi auquel l'Église devra faire face’’, comme le forme de ’’rébellion définitive contre Dieu le Créateur’’.

 

En même temps, l'évêque espagnol cite littéralement le pape François, lisant aux jeunes un paragraphe du numéro 155 de l'encyclique Laudato Si' : ’’L’acceptation de son propre corps comme don de Dieu est nécessaire pour accueillir et pour accepter le monde tout entier comme don du Père et maison commune ; tandis qu’une logique de domination sur son propre corps devient une logique, parfois subtile, de domination sur la création. Apprendre à recevoir son propre corps, à en prendre soin et à en respecter les significations, est essentiel pour une vraie écologie humaine. La valorisation de son propre corps dans sa féminité ou dans sa masculinité est aussi nécessaire pour pouvoir se reconnaître soi-même dans la rencontre avec celui qui est différent. De cette manière, il est possible d’accepter joyeusement le don spécifique de l’autre, homme ou femme, œuvre du Dieu créateur, et de s’enrichir réciproquement. Par conséquent, l’attitude qui prétend 'effacer la différence sexuelle parce qu’elle ne sait plus s’y confronter', n’est pas saine.’’

 

Les quelque deux cents jeunes présents qui ont écouté la catéchèse dans un ’’silence ’’ (interrompu seulement par des applaudissements en entendant de l'évêque dire que ’’personne ne naît dans un mauvais corps’’), ont répondu par de longs applaudissements de remerciement.

Comme il fallait s'y attendre, la catéchèse fit grand bruit de l'autre côté de la péninsule ibérique : de nombreux journaux espagnols ont accusé Mgr Munilla (déjà visé à d'autres occasions et considéré comme un "danger public" par le mainstream) d'avoir transmis à ses jeunes des discours de "haine transphobe", d'intolérance et d'avoir attaqué de front la communauté LGBT. Cela ne surprendra certainement ni n’intimidera l’évêque espagnol, habitué à parler franchement aux jeunes pour annoncer les vérités de la foi, sachant qu’il créera la confusion et attirera la haine de ceux qui se sentent privés et embarrassés face à la vérité.

 

Source: Marco Tosatti

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2 septembre 2023 6 02 /09 /septembre /2023 14:20

En ce 2 septembre où nous commémorons les Bienheureux Martyrs de Septembre 1792 (1300 morts), voici un autre article au sujet de la Révolution non spontanée de 1789 et le complot anglo-genevois :

Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des évènements.

Honoré de BALZAC, in Pierre DOUAT, Tout ce que vous auriez voulu savoir sur la France et qu'on vous a caché toujours caché, éd. Marsan, 2015, p. 9

Lorsque tout tremble devant le tyran, l'historien paraît, chargé de la vengeance des peuples.

Chateaubriand, in Pierre DOUAT, Tout ce que vous auriez voulu savoir sur la France et qu'on vous a caché toujours caché, éd. Marsan, 2015, p. 5

Dans‘’Histoire secrète de la Révolution française’’ (Amazon, Brétigny-sur-Orge 2022), Pierre DOUAT écrit que ‘’La Fayette et Bailly s’accordaient pour reconnaître que le parti de la violence (sous la Révolution) semblait dirigé par une main cachée que le temps jusqu’ici n’a pu faire connaître.’’

 

Robespierre a découvert l’origine de ce ‘’parti de la violence’’, qu'il qualifia de "système de terreur" de "listes odieuses", qu'il dénonça à l’assemblée, sans en donner les noms, imprudence qui le fit condamner la nuit même, arrêter et décapiter le lendemain.

 

Dans un contexte où ‘’l’essentiel de la puissance économique d’un pays tenait à son commerce avec ses colonies’’, Pierre Douat fait remonter l'origine des évènements à la guerre à la France que nous livrait l’Angleterre depuis le règne de Louis XIV où ‘’l’Angleterre entreprit de financer des conflits continentaux pour occuper la France, de manière à l’empêcher de concentrer ses efforts sur ses colonies.''

 

"Plus tard, sous Louis XV, c’est cette stratégie de diversion qui nous fit perdre l’Inde et le Canada. […] Malheureusement pour les Anglais, la perte des Etats-Unis les rabaissa en dessous de la France qui inondait l’Europe du produit de ses îles sucrières.‘’

 

À cette guerre économique, l’auteur évoque la ‘’vengeance des Genevois’’, ou ‘’complot anglo-genevois’’ qui, selon lui, fut à l’origine du ‘parti de la violence’’ dans la Révolution ‘’française’’ afin de discréditer le gouvernement révolutionnaire.

Le complot anglo-genevois contre la France (1789-1792)

L'auteur fait remonter la constitution de ce parti à 1782 après que Louis XVI ait réprimé "une révolution protestante déclenchée à Genève", et proscrit les agitateurs qui l’avaient déclenchée. Ces derniers s’adressèrent alors au gouvernement anglais, lui demandant de les aider à se ‘venger’ de la France. (HAVARD L II, p. 35, KARMIN, p. 117 ; POUGET 1-5 ; MALLET DU PAN,T. II, 69, BAILLY 33-34, SEGUR T. II, 199-201 in Histoire secrète de la Révolution française, p. 11, 103.)

 

[D'après Albin Thourel et JP Saint-Ours, Histoire de Genève, p.330-31, les réfugiés à Londres avaient nom Dentand, Flournois, VIEUSSEUX, CLAVIERE (beau-père du précédent), DUROVERAY, GRENUS, D. CHAUVET, J. JANOT, G. RINGLER, JJ BRUSSE-LAMOTHE, JA THUILLIER, Esaïe GASC, JL SCHRAIDEL. D'après Friedrich Bulau (in Personnages énigmatiques 1861, p. 335) on comptait DUMONT, Chauvet, MARAT (déjà initié à la Loge KING'S HEAD SERVARD de l'Orient de Londres, le 15 juillet 1774) et MELLY (parent de Du Roveray).]

 

''Le Premier ministre britannique, Lord SHELBURNE marquis de Lansdowne (1782-1783), accepta leur proposition et leur offrit une subvention de 50000 £. Lord Grenville, futur Premier ministre britannique (1806-1807), s’associa à eux. Trois d’entre eux, Clavière [banquier protestant calviniste né en 1735, homme d'affaires, et spéculateur, défenseur de Rousseau et de la 'liberté d'expression', mort par suicide le 8 décembre 1793], Jacques-Antoine Du Roveray (1747-1814) et Francis d’Ivernois (1757-1842) reçurent un accueil chaleureux en Angleterre où le Premier ministre William Pitt (1783-1801) pour des raisons autres (l'expédition en Amérique) partageait leur haine de la France.]

Ils adoptèrent la nationalité irlandaise et prêtèrent serment de fidélité au roi d’Angleterre. 

 

Ces Genevois qui étaient pensionnés par le gouvernement anglais depuis 1782, représentèrent la part d'influence britannique sur Mirabeau qui comptait beaucoup sur le soutien de l'Angleterre pour l'accomplissement des réformesDu Roveray, fut donc en même temps et par la suite un agent d'influence officieux du gouvernement britannique y compris à Paris pendant la Révolution française, sous couvert de servir les intérêts du ministère français. Beaucoup d'historiens ont ignoré (faute de lire les correspondances en anglais) ou dénié pour des raisons d'aveuglement idéologique ce fait incontestable, notamment Edouard Benetruy dans sa belle compilation orientée de documents passionnants, qui sont essentiellement des Mémoires ou des justifications des suisses (Dumont, Romilly, d'Yvernois et autres Suisses pensionnés de l'Angleterre depuis 1782). De nombreuses correspondances ministérielles entre les ministres et ambassadeurs de Pitt établissent ce fait.]

 

Tous trois furent enrôlés dans le cercle Bowood, dirigé par Shelburne, et qui réunissait toute l’intelligentsia britannique. Clavière se mit en contact avec trois espions anglais, Keith, Herries et Duplain. Puis, il se mit en affaires avec la Banque Boyd, principale agence de financement de l’espionnage anglais.

 

‘’Le réseau terroriste du 14 juillet

 

‘’Trois d’entre eux furent envoyés en France pour une ‘mission non officielle’ (Voir Otto KARMIN, Sir Francis d'Ivernois, 1757-1842: sa vie, son oeuvre et son temps, Bader/Mongenet, Genève 1920, p. 122, 156-157. Voir aussi Albert GOODWIN, The Friends of Liberty, Hutchinson, 1979, p. 104-105)

 

‘’D’Ivernois qui était conseiller auprès du gouvernement anglais, resta seul à Londres et fut chargé de la propagande anti-française, pendant que Clavière, Du Roveray et Dumont (un autre genevois du cercle Bowood) s’installèrent à Paris (Elizabeth SPARROWSecret Services : British agents in France 1792-1815, The Boydell Press, Woodbridge 1999, p. 33). Pour plus de discrétion, ils s’assurèrent le services de repris de justice tels Brissot, Mirabeau ou Pellenc, qui ne pouvaient rien leur refuser.

 

Agissant toujours par personnes interposées, leurs discours subversifs étaient publiés sous les noms d’emprunt de Mirabeau et de Brissot (Voir DUMONT, p. 172 ; WHATMORE, p. 1 ; BÉNÉTRUY, p. 477-479.) Clavière connaissait déjà Mirabeau qu’il avait rencontré à Neufchatel, juste après sa révolution ratée. Tout le génie de nos agitateurs genevois fut employé à donner à Mirabeau l’apparence d’un champion de la démocratie.

 

[…] D’Ivernois, Dumont et Du Roveray touchaient du gouvernement anglais une pension de 300£. Quant à Clavière, il pratiquait la spéculation baissière qui lui permettait à la fois de ruiner l’appareil d’État français, et d’en tirer un profit financier. Pour corrompre Mirabeau, Clavière l’entraîna dans ses spéculations, tant et si bien que Mirabeau le surnomma ‘son maître en finances’ [Clavière avait été initié à la stratégie baissière, qui lui permettait de tirer un profit financier des désordres qu’il occasionnait à Paris : la méthode de la ‘vente à découvert’, consistait à vendre une valeur que l’on ne détient pas, mais qu’on se met en mesure de détenir le jour où sa livraison est prévue. Lorsque le cours baissait, ce procédé lui permettait de payer moins cher que le prix qu’il l’avait vendue précédemment. L’astuce pour Clavière consistait à repérer des actions surévaluées, et à financer des pamphlets écrits par des journalistes dans le besoin, tels Mirabeau et Brissot (qu’il fit sortir de prison). Ces pamphlets avaient pour but d’influencer le marché à la baisse : les critiques les plus véhémentes étaient proférées dans le double but d’acheter ces actions à bas prix, et de décrédibiliser le gouvernement. Clavière agissait de façon concertée avec deux autres baissiers, l’anglais Panchaud, et le hollandais Cazenove. Tous trois concentrèrent cette activité sur des compagnies d’état : la Caisse d’escompte, la Compagnie des Eaux, la Banque St Charles et la Compagnie des Indes. Mirabeau fut entraîné lui aussi dans les spéculations de Clavière qu’il appelait son ‘maître en finances’. Devenu spéculateur sur les malheurs publics, Clavière partageait les intérêts de l’Angleterre. Presque tout ce qu’il fera pendant son ministère sera dirigé contre les intérêts français (DARNTON TRENDS, p. 54 ; WHATMORE p. 1-26 ; BOUCHARY, p. 43-80, FAY p. 136 ; SOULAVIE V 5 p. 301 ; MIRABEAU V. 4 p. 180 ; MONITEUR T 18 p. 144)]

 

‘’Tout ce petit monde se réunissait dans la propriété de Clavière à Suresnes. […] L’alliance de ces intrigants avec le formidable tribun qu’était Mirabeau, fut redoutable. Rien ne leur résista.

 

‘’La réforme de Calonne (d’égalité devant l’impôt. Ndlr.), seule capable d’éviter au roi les frais d’une révolution, fut mise en échec par Clavière : il chargea Mirabeau de publier un pamphlet accusant Calonne de favoriser l’agiotage et d’en tirer un profit personnel, ce qui ruina totalement sa crédibilité et fit échouer son projet.

‘’Un autre ministre, Loménie de Brienne prit aussitôt la relève et reprit l’essentiel de la réforme à son compte. Mais, Clavière ne lâchant rien, chargea Brissot de publier un autre pamphlet mensonger, dans lequel il disait qu’il n’y avait pas de déficit, que le gouvernement mentait pour imposer sa nouvelle réforme fiscale, et que la convocation des États généraux prouverait tout cela. Du coup, pour ne pas avoir à payer le nouvel impôt, la noblesse elle-même exigea la convocation des États généraux. Le premier pamphlet s’appelait ‘Dénonciation sur l’agiotage’. Il était signé Mirabeau mais inspiré par Clavière, et accusait le gouvernement ne la personne de Calonne, de favoriser les spéculations frauduleuses. Il eut pour effet de discréditer ce dernier et de faire échouer sa réforme sur la Subvention territoriale [Brissot, Mémoires T 2 p. 29 ; DUMONT p. 31, 147, 297-298 ; FAY, p. 81-83 ; COLLING 104, MIRABEAU V 4 p. 279, 8, 36, 50, 57, 59 ; SOULAVIE V 5 p. 302 ; Vie publique 31 ; Peltier DOMINE p. 39.] Le second pamphlet s’appelait ‘Point de banqueroute ou Lettre d’un Créancier de l’État sur l’impossibilité de la banqueroute nationale’. Il était signé Brissot, mais inspiré par Clavière. Il expliquait qu’il n’y avait pas de déficit, que le gouvernement mentait pour imposer ses réformes fiscales, que la convocation des États généraux prouverait tout cela, et que les réformes fiscales devaient être refusées, ce qui arriva (Brissot, Point de Banqueroute, p. 32-34).] Cette action décisive fit incontestablement de Clavière le véritable déclencheur de la Révolution. Brissot ayant fait échouer la réforme, fut mis sous le coup d’une lettre de cachet, et dut fuir à Londres pour éviter d’être embastillé. Quant à Clavière, qui avait tout manigancé, il resta indemne de toute accusation. Clavière tenait Brissot qui lui devait tout depuis que celui-ci l’avait fait sortir de prison en réglant toutes ses dettes. [BÉNÉTRUY p. 134]

 

Peur et panique instrumentalisées. La stratégie du choc du peuple déjà à l'oeuvre !

 

‘’[Le 12 juillet 1789] Afin de créer la panique, on fit croire à tous que le nouveau gouvernement allait proclamer la banqueroute. Toute la bourgeoisie créancière de l’État paniquée, fit bloc derrière l’assemblée, prête à tout renverser pour éviter la faillite. [La majeure partie des investisseurs parisiens était créanciers de l’État et vivaient dans la hantise de la banqueroute royale. … D’après Rivarol, ‘les capitalistes par qui la révolution a commencé n’étaient pas difficiles en constitution ; et ils auraient donné les mains à tout, pourvu qu’on les payât… Qu’on essayât une révolution pour les payer ; que tout fut renversé pourvu qu’on les payât. … C’est ce vil intérêt qui a soulevé Paris : car le patriotisme, ce prétexte éternel des parisiens, n’a été la raison que de quelques bourgeois qui n’entendaient pas l’état de la question. Soixante mille capitalistes et la fourmilière des agioteurs l’ont décidée (la Révolution), en se dévoyant à l’Assemblée nationale du jour où elle mit les dettes du gouvernement sous la sauvegarde de l’honneur et de la loyauté française.’ (Rivarol, Mémoires, Baudouin, Paris 1824,p. 186, 235.)

Le 14 juillet 1789, lorsque la fausse nouvelle de la banqueroute royale fut diffusée dans tout Paris, Isaac Panchaud, principal conseiller de Necker et premier décideur à la Caisse d’escompte (ancêtre de la Banque de France) était la seule personne à pouvoir démentir cette rumeur, mais il mourut de façon providentielle le jour même.]

 

‘’Stanislas Maillard, l’agent de Clavière, entraîna les bandes affamées des faubourgs jusqu’à la prison de la Bastille. [L’émeute du 14 juillet fut déclenchée de façon bien concertée : Des attroupements populaires furent créés par une augmentation artificielle du prix du pain : 20000 sacs de farine commandés par Necker pour Paris furent bloqués à Londres par William Pitt (Mirabeau, Courrier p. 28-30 ; BLACK p. 336-338.) Lorsque le prix du pain augmenta, on fit courir le bruit que le roi l’accaparait pour nourrir ses armées qui encerclaient Paris. Camille Desmoulins, secrétaire de Mirabeau, annonça que les armées royales préparaient un massacre, et appela le peuple aux armes. Pour obliger le duc d’Orléans à se compromettre avec les émeutiers, son buste fut promené à la tête de la foule (CHATELET I, p. 182, 183, 191.) Le lendemain, pour créer la panique dans la bourgeoisie, la bourse fut fermée par les agents de change, et les bruits de banqueroute furent répandus. Parmi les émeutiers, on retrouve cinq agents de Clavière : son agent de change Stanislas Maillard eut le rôle principal : il reçut l’acte de reddition de la Bastille et obtint la garde du gouverneur. Les quatre autres furent Legendre, Santerre et son beau-frère Panis, accompagné de son ami Sergent (THIERS p. 265 ; BLANC, Les Hommes, p. 16, 231 ; Site internet de la mairie du XIe arrondissement ; MAYEUR) Maillard laissa décapiter le gouverneur par Jourdan, ‘coupe-têtes’ qui était probablement son complice et qu’il entraîna plus tard à Avignon pour y commettre d’autres atrocités. … L’idée de détruire la Bastille était de Clavière : il l’avait déjà suggérée deux ans plus tôt dans sa ‘Lettre à un créancier de l’État’ pour ‘mettre fin aux arrestations arbitraires’.] … La forteresse (de la Bastille) fut prise, des têtes furent promenées sur des piques. … De toute évidence, ces violences ne furent pas organisées par la bourgeoisie parisienne, puisqu’elle-même en fut tellement effrayée, qu’elle décida enfin à créer cette Garde nationale tant souhaitée par nos agitateurs genevois. Les complices de Clavière l’organisèrent sur le modèle de la milice anglaise. De nombreux banquiers s’y engagèrent avec leur personnel… [Les 60000 électeurs de Paris constituèrent cette milice bourgeoise. Les banquiers Boscary, Perrégaux, Delessert, Prévoteau et Coindre s’y engagèrent avec leur personnel (La Révolution française, Albert Mathiez, 26 juillet 1789).]

 

Pierre DOUAT explique (p. 25) que :

 

‘’Le but final des genevois était de provoquer la fuite du roi à l’étranger pour obtenir sa destitution, exactement comme c’était arrivé en Angleterre à Jacques II, qui en fuyant en France avait perdu tous ses droits à la couronne. […] La régence aurait été confiée au duc d’Orléans, réputé très anglophile, et Mirabeau aurait obtenu un ministère.

‘’À partir de 1789, ce fut Du Roveray qui écrivit les discours de Mirabeau, tant et si bien que ce dernier l’appela ‘son maître en révolution’. Du Roveray avait été pris en flagrant délit et dénoncé publiquement comme ‘pensionné du roi d’Angleterre’, en pleine assemblée nationale, alors qu’il transmettait des notes à Mirabeau à la tribune. [SOULAVIE V 5 p. 301 ; DUMONT p. 57-58.] Pellenc servait d’informateur aux genevois, et Lord Elgin, espion de Pitt, les conseillait [Olivier BLANC, La Corruption sous la Terreur, R. Laffont, Paris 1992, p. 74 ; DE LA MARLE p. 59, 205 ; Etienne DUMONT, Souvenirs sur Mirabeau et sur les deux premières assemblées législatives, Meline, Bruxelles 1832, p. 73-74, 96, 102, 106, 172-173 ; Michael DUREY, William Wickham, master spy : The Secret war against the french revolution, Taylor, New Yord 2009, p. 35-36 ; Elizabeth SPARROW, Secret Services : British agents in France 1792-1815, The Boydell Press, Woodbridge 1999, p. 37-51.].

 

‘’Le même stratagème qu’à la Bastille fut utilisé dans les campagnes où l’on souleva les paysans en répandant le bruit que des bandes armées payées par les seigneurs, allaient brûler les récoltes. ["Grande peur"]

‘’Les villageois une fois rassemblés, ne voyant rien venir, assaillirent à leur tour les châteaux pour exiger l’abolition des droits féodaux. … Sous prétexte de contenir ces paysans, la même ‘garde nationale’ fut crée dans les provinces, ce qui était le véritable but de l’opération [Ces rassemblements populaires organisés de façon concertée dans tout le pays sont très bien décrits dans les mémoires de la marquise de la Tour du Pin (p. 194-195.)]

 

‘’À la fin du mois de septembre (1789), un nouveau complot fut organisé. Pour obliger le roi à fuir, il fut décidé de l’attaquer directement dans son château à Versailles. [CHATELET I, p. 19-20, 91, 215-216.]

‘’Malgré l'abondance des grains en Angleterre, la chambre des Communes refusa d'autoriser l'exportation des blés à Paris où régnait déjà la disette.

‘’En France, les blés destinés à la capitale furent accaparés par la banque Turnbull & Forbes. [Emile DARD, Le général Choderlos de Laclos, Perrin, Paris 1905, p. 190; Olivier BLANC, La corruption sous la Terreur, Paris, Robert Laffont, coll. Les hommes et l'histoire, 1992, p. 84.]

‘’ On fit courir le bruit qu'une émeute se préparait... Mirabeau ne cessait de répéter à son ami le comte de La mark que 'le roi et la reine allaient périr et que la populace allait battre leurs cadavres', sachant très bien que ces propos seraient rapportés à la Cour. [Mirabeau, Correspondance, p. 112]

‘’Un associé de Mirabeau nommé Gorsas, publia un pamphlet mensonger accusant les gardes du roi d'avoir piétiné la cocarde tricolore lors d'un banquet. [PELTIER, Domine salvum fac regem, p. 39 ; Mirabeau, Vie publique, p. 31]

‘’Mirabeau prit la parole à l'Assemblée, et accusa la reine d'être personnellement responsable de cette 'orgie sacrilège'. [CHATELET I, p. 242-243, 265, II, p. 11; 11; Etienne DUMONT, Souvenirs sur Mirabeau et sur les deux premières assemblées législatives, Meline Bruxelles, 1832, p. 141]

‘’… Clavière et Du Roveray furent aperçus en train de chauffer la foule et de distribuer de l’argent [CHATELET I p. 148 ; HAVARD, p. 48-49]

‘’On paya des émeutiers pour les inciter à aller ‘assassiner la reine et les gardes royaux’. [CHATELET I, p. 133, 166, 174, 224]

‘’Le 5 octobre (1789), Stanislas Maillard, toujours lui, conduisit la foule affamée à Versailles [CHATELET I, p. 60, 99, 113, 114, 133, 134.]

‘’Les portes du château furent forcées, deux gardes royaux furent décapités, et leurs têtes promenées sur des piques. La foule envahissait les appartements royaux, mais le roi ne prenant toujours pas la fuite, La Fayette fut obligé d’intervenir avec sa ‘garde nationale’. La reine fut sauvée de justesse, et pour calmer le peuple, elle fut reconduite à Paris sous bonne garde avec la famille royale. Le duc d’Orléans essaya de se dégager de l’affaire [Etienne DUMONT, Souvenirs sur Mirabeau et sur les deux premières assemblées législatives, Meline Bruxelles, 1832, p. 139 ; CHATELET p. 91]. Mais, rendu responsable de tout, il fut aussitôt exilé à Londres. Louis XVI apprit plus tard par l’ambassadeur d’Espagne, que c’était l’ambassade d’Angleterre qui avait financé l’émeute.

"… Le complot anglo-genevois fut publiquement dénoncé dans le pamphlet du journaliste Peltier, ‘Domine salvum fac regem’, puis dans le journal royaliste ‘Les Actes des Apôtres’ : les noms de Mirabeau et de ses complices genevois y étaient cités. [Pour la dénonciation du complot anglo-genevois, voir GOODWIN, p. 105.)]

 

‘’[…] Enfin, Reibaz, autre complice de Clavière, fit introduire l’assignat, monnaie de papier virtuelle, qui assurera la ruine de notre économie.

‘’…Ainsi se clôtura ce qu’on pourrait appeler la première révolution, qui consacrait l’avènement d’une nouvelle noblesse, celle de l’argent.’’ (Pierre DOUAT, Histoire secrète de la Révolution française, Amazon, Brétigny-sur-Orge 2022, p. 33.)

...‘’Mais le plan de William Pitt n’était pas encore totalement accompli. Désireux d’en finir avec Louis XVI, il finança sa fuite à l’étranger pour mieux le compromettre [À la note 49 Pierre Douat précise que : "le projet de provoquer la fuite du roi à l'étranger n'était pas nouveau : on sait qu'une première tentative avait eu lieu lors de la prise de la Bastille.

‘’Clavière et Du Roveray avaient organisé avec Mirabeau une deuxième émeute à destination de Versailles le 31 août 1789, mais qui fut dispersée dans Paris par la Garde nationale. Le meneur était un certain marquis de Saint Hurugue, arrivé récemment de Londres, qui sera réutilisé plus tard par les agents de Pitt (CHATELET I, p. 91; DUMONT, p. 139; DARD p. 185). Une troisième émeute plus sanglante eut lieu le 5 octobre 1789. Le but était d'obliger le roi à fuir et d'offrir la régence au duc d'Orléans. Gorsas, complice de Clavière, publia un pamphlet mensonger accusant les gardes du roi d'avoir piétiné la cocarde tricolore. Mirabeau accusa la reine d'être à l'origine de cette profanation (PELTIER, Domine, p. 39; MIRABEAU, Vie publique, p. 31; CHATELET I, p. 242-243, 265, II, p. 11; DUMONT, p. 141) Pour créer les attroupements, les blés en provenance de Londres furent accaparés (BLANC, La Corruption p. 84; DARR, p. 190, 226; STAEL 126, 134, 136, 142, CHATELET I, p. 15-16, 41, 68, 235, 258). Du Roveray et Clavière furent aperçus distribuant de l'argent aux émeutiers (CHATELET I, p. 148, HAVARD, p. 48-49). Mirabeau fut aperçu en train de soudoyer les troupes royales, puis on le vit côtoyer les émeutiers  (MALOUET; MARICOURT, p. 174,175.) On incita les femmes à aller égorger la reine, et de l'argent fut distribué (CHATELET I, p. 19; MARCOURT p. 145] Les principaux meneurs furent Stanislas Maillard, Nicolas Renier, Buirette Verrières et Fournier l'Américain, tous agents de Clavière (CHATELET I, p. 60, 99, 113, 134, 137, 138, 207; L. BLANC, Histoire V, 6, p. 416; FOURNIER p. 27-35; THIERS p. 265; BOUCHARY, p. 98; CHATELET I p. 13-17, 60; Olivier BLANC, La corruption sous la Terreur, Paris, Robert Laffont, coll. Les hommes et l'histoire, 1992, p. 11-12, 61; DESMOULINS, Histoire p. 9-18; DE LA MARLE p. 649-650.) Ici aussi Louis XVI ne prit pas la fuite, et le duc d'Orléans fut accusé et dut s'exiler à Londres. Le roi apprit de l'ambassadeur d'Espagne que Dorset, ambassadeur britannique, avait financé cette émeute. Louis XVI protesta officiellement, et Dorset reconnut avoir reçu cet argent de négociants anglais et l'avoir distribué à des négociants français. Il prétendit 'ignorer l'emploi qu'on avait pu en faire', et fut remplacé peu après, ce qui est presque un aveu de culpabilité (MARICOURT p. 174-175.)

"La menace ayant échoué, on essaya la persuasion. Mirabeau, l'homme de Clavière, proposa au roi d'organiser sa fuite vers la frontière pour reprendre le pouvoir, mais Louis XVI s'y refusa (DUMONT p. 162-169).

[4e tentative : Le 28 février 1791, Paris se réveille au son des rumeurs. On raconte partout dans la capitale que les royalistes vont organiser une "Saint-Barthélemy" des patriotes. Il y a bien une conspiration mais pas celle que le peuple croit. Ndlr."Une nouvelle tentative fut organisée lors de la conspiration des chevaliers du poignard : Dossonville, espion avéré de l'Angleterre, chercha à emmener le roi avec quelques dizaines de partisans, pendant que Santerre, agent de Clavière, faisait diversion à Vincennes pour distraire La Fayette et sa Garde nationale [Un plan astucieusement mené puisqu’il fit sortir le général de Lafayette et la Garde nationale de sa caserne afin qu’il rejoigne Vincennes. Ndlr.]; mais Louis XVI [qui refusait de faire couler le sang. Ndlr.] refusa à nouveau de partir (Elizabeth SPARROW, Secret, p. 63, 132-134; THIERS p. 265; Olivier BLANC, Les hommes, p. 125). La cinquième tentative fut la bonne"]

 

(5e tentative quatre mois plus tard) : ‘’De Fersen, ambassadeur de Suède, réussit à convaincre la reine de fuir. L’opération avait été financée par Quintin Craufurd, agent secret de Lord Malmesburry, nouvel ambassadeur d’Angleterre. Craufurd n'hésita pas à utiliser sa propre maîtresse Mrs Sullivan pour manipuler de Fersen qui devint son amant. L’opération fut un succès : le roi fut arrêté à Varennes, ramené de force à Paris, et les parisiens ne tardèrent pas à demander sa destitution. [Elizabeth SPARROW, Secret Services : British agents in France 1792-1815, The Boydell Press, Woodbridge 1999, p. 36 ; Jacques DE LAUNAY, Histoire de la Diplomatie secrète 1789-1914, La Rencontre, 1965, p. 115-119 ; Encyclopedia Britannica 11th ed. Vol 7, SI. 6, Q. Crawfurd ; Voir aussi Etienne DUMONT, Souvenirs sur Mirabeau et sur les deux premières assemblées législatives, Meline Bruxelles, 1832, p. 239.]

‘’La fuite à l’étranger était un piège. Ce fut l’évènement qui abattit définitivement la monarchie : le roi fut désormais suspect de ‘trahison’.

 

‘’Pour pousser les partisans de la destitution à une action violente, des provocateurs à la solde de l’étranger déclenchèrent la fusillade du Champ de Mars : les partisans de la destitution furent mitraillés par la garde nationale... Dès lors, le peuple en colère était fin prêt pour ‘renverser son roi’. Pour cette fusillade, Brissot, l’homme de Clavière, rameuta le peuple à l’aide de son journal, et rédigea la pétition qui demandait la destitution du roi [STAËL p. 217].

‘’D’après Staël, l’Angleterre aurait financé les meneurs par l’intermédiaire de Brissot. [Staël p. 217-218 ; RICKER p. 189]

‘’De nombreux étrangers furent aperçus lors du rassemblement, distribuant de l’argent aux émeutiers. L’agent anglais Rotondo fut arrêté pour avoir distribué de l’argent et avoir incité à l’émeute [POUGET p. 106, 134 ; CABET V 2, p. 358, 370 ; CONSEIL p. 388.]

‘’Un agent de Clavière, nommé Fournier l’Américain, se mêla à la foule avec sa bande. Ils décapitèrent et promenèrent les têtes de deux innocents. … Fournier tira à bout portant sur LaFayette [CABET V 2, p. 365, 370-373, 379-381 ; MATHIEZ, Les Grandes p. 115-128.]

‘’Santerre, Sergent, Stanislas Maillard, agents de Clavière, ainsi qu’un espion anglais nommé Duplain, étaient aussi à la fête [THIERS p. 265 ; DOUAT note 507 ; BOUCHARY p. 98 ; Lettre anglaise, Feller, vol. 11, p. 273 ; ROLAND, tome I p. 408, 410 ; TOURZEL, p. 367-369 ; DUMAS p. 360-400 ; FOURNIER p. 48-50,53.]

‘’… La loi martiale avait été votée grâce à Duroveray...

‘’Clavière avait donc des intelligences à la fois dans le camp des émeutiers et dans celui de la répression…

‘’Au Champ de Mars, … les Gardes nationaux qu’on avait pris la peine d’enivrer auparavant, tirèrent sans sommation dans la foule, tuant plusieurs dizaines de manifestants. ... Parmi les douze personnes arrêtées ce jour-là, on remarquera Rotondo, Fournier l’Américain et Buirette Verrières, tous agents de Clavière.

‘’L’Angleterre et la Prusse s’étaient probablement entendus pour renverser le régime.

‘’En fait d’intimider le peuple, le résultat de ce massacre fut au contraire d’exciter la fureur populaire contre les partisans du roi.

‘’La fusillade du Champ de Mars préparait le 10 aôut, elle n’avait pas d’autre but..."

 

‘’Robespierre contre William Pitt

 

Pierre Douat avance que ‘’Robespierre organisa l'émeute (du 10 août) [qui vit le Massacre des Tuileries, l'arrivée au pouvoir de la Commune insurrectionnelle, l'emprisonnement de Louis XVI, l'abolition de la monarchie et la proclamation de la république le 21 septembre 1792]

 

Les "idées révolutionnaires commençaient à gagner l'Irlande et l'Angleterre, menaçant la couronne anglaise. Pitt débordé [...] s'engagea dans une politique de guerre totale avec la France. Voulant dégoûter son peuple'' de la révolution ''française'', il décida d'encourager le terrorisme...

 

"Un plan bien organisé’’

"Stanislas Maillard, l'agent de Clavière, organisa lui-même les massacres de Septembre [1792] où plus de 1200 prisonniers parisiens furent égorgés.

"Contrairement à certaines affirmations, les massacres de septembre ne durent rien à une prétendue fureur populaire, mais découlèrent d'un plan bien organisé, puisqu'une circulaire du comité de surveillance fut signée en haut lieu pour étendre ces massacres à la France entière [Alexandre TUETEY, Répertoire général des sources manuscrites de l'histoire de Paris pendant la Révolution française, Assemblée législative, Paris 1900, T. 5, p. 57.] Sur la copie du document, on trouve parmi les signataires, trois espions anglais : Jourdeuil, Deforgues et Duplain [Olivier BLANC, Les Espions de la Révolution et de l’Empire, Éditions Perrin, Paris, 1995, p. 92; La Corruption p. 64.] Ce furent précisément les deux derniers qui accueillirent au comité Jean-Paul Marat, membre dune loge anglaise qui avait vécu plusieurs années à Londres où il était retourné quelques mois avant les massacres. Il a donc pu être influencé. Un dénommé Sergent, marié à une anglaise, et ami de Panis, lui-même beau-frère de l'agent anglais Santerre. Un troisième signataire nommé Duffort, obéissait aux deux premiers [TUETEY V, p. IX]. Tous ces signataires étaient sous influence anglaise. Un dernier nommé Guermeur de son vrai nom Royou, était probablement aussi un agent subversif puisque son propre frère fut arrêté pour avoir incité à la répression après la fusillade du Champ de Mars. Il rédigeait 'L'Ami du Roi', un journal royaliste d'une extrême violence : les deux frères incitaient donc à la violence dans les deux camps opposés.’’ [Louis MORTIMER-TERNAUX, Histoire de la Terreur 1792-1794, Levy, Paris 1863, V 4, p. 456.]

[Pierre DOUAT, Histoire secrète de la Révolution française, Amazon, Brétigny-sur-Orge 2022, p. 40, et note 56 p. 126.]

 

"Les massacres de septembre découlèrent d'un plan bien orchestré."

 

Le Premier ministre britannique William Pitt décida d'encourager le terrorisme.

 

Tandis que "pour mettre la vie du roi en danger", "Pitt et le roi de Prusse publièrent le 'manifeste de Brunswick', véritable provocation dans laquelle les puissances de la coalition menaçaient Paris d'extermination en cas d''atteinte à la souveraineté royale, les Tuileries furent attaquées le 10 août 1792 et les Gardes suisses massacrés (dans une insurrection bien orchestrée elle aussi. Ndlr.), ses affidés organisèrent les massacres de septembre.

 

"Gorsas, complice de Clavière, se chargea d'échauffer les esprits, annonçant dans son journal que Brunswick allait piller Paris et supplicier ses habitants, hommes, femmes et enfants. ... L'après-midi du 2 septembre, le canon tonna pour donner le signal. Stanislas Maillard alias 'Tape dur', homme de main de Clavière, accompagné de ses 68 comparses, entraîna vers les prisons les éléments les plus violents des faubourgs en leur promettant de l'argent [BOUCHARY 98; MORTIMER, vol. 3 p. 484, 490, 525-530; TWETEY T 5 p. 39; HUE 123.]

[Pierre DOUAT, Tout ce que vous auriez voulu savoir sur la France et qu'on vous a caché toujours caché, éd. Marsan, 2015, p. 16-17, et note 30 p. 279]

 

‘’Une proposition écrite fut envoyée au duc d'Orléans pour lui offrir la couronne qui la refusa.

 

‘’Et le 22 septembre, la république fut proclamée. 

Clavière avait réussi à s'installer au pouvoir avec les Girondins, et occupait le poste de ministre des finances... Il payait Reibaz qui transmettait à Pitt tous les secrets du cabinet, pendant que Du Roveray, en poste à l'ambassade de Londres, trahissait la France en envoyant de faux rapports à son ministre.

 

Pitt cherchait à ruiner notre économie en l'inondant de faux assignats, Clavière ruina leur crédibilité en en émettant pour plus de 7 milliards (au lieu de 2 prévus).

‘’L'assignat perdit 65% de sa valeur sous son ministère. Sous couvert de lutte contre leur contrefaçon, il fit au contraire tout pour la favoriser. Une fabrique de faux assignats fut établie juste à côté de chez lui à Suresnes. Puis Clavière fit fondre toute l'argenterie des hôtels des monnaies qui provenait du pillage des églises, et qui finira déporter à l'étranger. Il organisa de gigantesques détournements de fonds publics qu'il fit passer ... en Angleterre, grâce à deux de ses complices, Claude Baroud, et le baron de Batz.

‘’L'Angleterre convoitait nos colonies sucrières, l'action militante de Clavière et de Brissot incitera nos planteurs à y accueillir les Anglais !

‘’Puis Clavière rétablira la prime d'encouragement au commerce des Noirs, qui fut en grande partie reversée aux Anglais. Il facilitera la prise de nos vaisseaux par les Anglais en envoyant des royalistes assurer la sécurité de nos ports.

 

La trahison de nos généraux fut achetée par l'Angleterre, et notre armée fut vaincue. Robespierre n'eut alors aucun mal à renverser ces Girondins fauteurs de guerre mais incapables d'arrêter l'envahisseur. Il remplaça les transfuges qui dirigeaient notre armée par des ''patriotes'' : à la surprise générale, les troupes anglo-autrichiennes furent à leur tour vaincues...

‘’Pitt finançait les insurrections royalistes de la Vendée, mais il fit toujours en sorte que celles-ci échouent... Son objectif n'était pas de restaurer la monarchie, mais d'aggraver nos troubles intérieurs. Il infiltra nos factions les plus extrêmes pour créer l'anarchie dans le pays.‘’

 

À la chute des Girondins, Clavière fut arrêté parce que soupçonné d'être un agent de l'étranger. Néanmoins, il continue de bénéficier d'une mystérieuse protection et ne figure pas au procès pour trahison intenté contre Brissot et ses complices. Il reste en liberté surveillée, et continue d'assurer ses fonctions. Clavière ne parla jamais et fut retrouvé 'suicidé' à la veillé de son procès. Son épouse subit le même sort. Tous ses documents financiers postérieurs à 1788 disparurent opportunément. Du Roveray lui aussi fut dénoncé comme agent de l'Angleterre, et dut s'enfuir à Londres. Puis, il repartir en Suisse pour reprendre ses activités d'espionnage au service de William Pitt. Ses papiers furent saisis mais disparurent opportunément, ainsi que ceux d'Ivernois. [Olivier BLANC, Les Espions de la Révolution et de l’Empire, Éditions Perrin, Paris, 1995p. 35; KARMIN p. 252, 360.]

Le complot anglais démasqué

 

En juin 1793 (six mois après l'exécution de Louis XVI), le complot anglais fut publiquement découvert : la correspondance d'un espion britannique avait été interceptée prouvant que William Pitt payait des espions pour organiser des violences sur notre territoire.

 

‘’La fameuse Lettre anglaise fut traduite en français et affichée à l'assemblée nationale : de nombreux noms y étaient cités, et chacun put se convaincre de la réalité du complot.

 

‘’Dès lors, une véritable paranoïa s'empara de nos élites, et chacun vit en son adversaire politique un espion de Pitt et de Cobourg.[Lettre anglaise, texte et nouvelle traduction, 4 août 1793, Paris, Boston public library]

 

‘’Une autre lettre saisie dans les papiers de Danton montra que le Foreign Office avait payé des espions pour inciter notre gouvernement à proclamer le régime de la 'Terreur'. La lettre écrite 8 jours après la proclamation de la Terreur demandait au banquier Perrégaux de récompenser trois agents secrets pour les 'services essentiels qu'ils avaient rendu, en soufflant le feu et en portant les jacobins au paroxysme de la fureur.' [Les trois agents étaient désignés par leurs initiales, qui étaient les mêmes que celles de de Merville (de M), Michel Chemin Deforgue (M. C. D.), deux agents de Pitt proches de Barère et de Danton. Le troisième, désigné par (WT) pouvait être l'espion anglais Wentworth, amant de Sophie Demailly, elle-même espionne anglaise et maîtresse de Barère (Olivier BLANC, Les Hommes de Londres, histoire secrète de la Terreur, Éditions Albin Michel, Paris 1989, p. 38, 42, 61, 63, 71-73; Les Espions de la Révolution et de l’Empire, Éditions Perrin, Paris, 1995, p. 50,51; Henri POUGET DE SAINT-ANDRÉ, Les Auteurs cachés de la Révolution française, éd. Perrin, Paris 1923, p. 231-232; Jean BOUCHARY, Les manieurs d'argent à Paris à la fin du XVIIIe siècle, Rivière, Paris 1939, vol. 3 p. 38; Louis-Gabriel MICHAUD, Biographie Universelle Ancienne et Moderne, Paris, 1837 V. 62 p. 313; Elizabeth SPARROW, Secret Service, The Boydell Press, Woodbridge, 1999, p. 92, 219).

"Francis Drake, ambassadeur d'Angleterre, écrira plus tard à son ministère "Quand Deforgue était ministre (des affaires étrangères), nous avions un moyen sûr de rectifier ses rapports par nos intelligences dans son bureau intime; nous n'avons pas encore le même avantage avec son successeur''.

"Dans une autre lettre datée du 2 septembre, Drake décrit Deforgue comme 'cachant ses véritables intentions sous l'aspect d'un jacobinisme des plus exagérés'.

"Deforgue comptait parmi les signataires de la circulaire des massacres de Septembre, et on imagine l'influence néfaste qu'il a pu avoir sur Barère, sur Danton, et peut-être même sur Robespierre (CLAPHAM 67)]

"Cette lettre ne sera découverte que plus tard, lors de l'arrestation de Danton. [Elle sera confirmée le 27 janvier 1795 à la Chambre des Lords, lorsque le duc de Bedford déclarera 'Nos efforts ont assurément beaucoup contribué à établir le régime de la Terreur dans ce pays.' Bedford ne sera pas contredit par ses interlocuteurs (Louis PORTIEZ, Influence du Gouvernement anglais sur la Révolution française, p. IV, p. 167; POUGET DE SAINT-ANDRÉ, Les Auteurs cachés de la Révolution française, éd. Perrin, Paris 1923, p. 247.)]

 

''Ignorant tout cela Robespierre en sera la première victime, et adhèrera au régime de la Terreur, parce qu'il avait réservé aux traîtres et ennemis de la Nation. La vérité lui apparut plus tard, en lisant un manifeste de la coalition qui décrivait nos révolutionnaires tels 'un ramassis de brigands en révolte contre Dieu'.

 

''Voulant réhabiliter la Révolution, Robespierre élimina les 'exagérés', mit fin à la déchristianisation, et appela à un retour à la modération. [Las Cases dit qu'à Sainte Hélène, Napoléon affirma avoir lu des lettres de Robespierre dans lesquelles il blâmait les atrocités et les horreurs de la Convention. Cambacérès lui avait affirmé que peu avant sa chute, Robespierre avait prononcé un discours magnifique dans lequel il prônait un retour à la modération, mais le discours ne fut pas inséré dans le Moniteur, et toute trace écrite en fut supprimée par ses adversaires (LAS CASES p. 424-425.)]

 

La situation devenait périlleuse pour l'Angleterre, et Pitt n'eut d'autre choix que de renverser ce nouveau gouvernement qui le menaçait. Ses agents entraineront les ennemis de Robespierre dans une politique d'extermination aveugle, qu'ils attribueront à tort à ce dernier : l'agent anglais Dossonville (1753-1832), nommé par Clavière, organisera des faux complots et fera exécuter des centaines d'innocents : 1285 têtes tomberont en deux mois. Cette période sera appelée Grande Terreur.

 

"Pour brouiller Robespierre avec l'assemblée, une fausse liste de proscription de 30 députés fut publiée qui lui fut attribuée. [Recruté par Clavière, l'espion anglais Dossonville était commissaire de police au comité de Sûreté générale (SPARROW, Secret p. 63, 132, 134; Olivier BLANC, La Corruption p. 13; DE JOUVENEL p. 58). Il profita de l'absence de Robespierre pour organiser des exécutions de masse afin de les lui attribuer : Dossonville créait des complots imaginaires, de concert avec Barère et les autres membres du Comité, tous ennemis de Robespierre. Des listes de noms étaient préparées à l'avance et certains prisonniers surnommés 'moutons' étaient sommés de témoigner contre eux sous peine d'être eux-mêmes exécutés : un prisonnier nommé Foignet témoigna de ce qu'il entendit d'un certain Armand, homme de main de Dossonville : 'Tu n'as pas d'autre moyen de te sauver que d'en faire guillotiner un grand nombre; invente une conspiration". 'Dossonville et Dulac venaient tous les 2 ou 3 jours rendre visite à Armand... Ils méditaient de nouvelles conspirations'. Tout ceci fut confirmé par Ferrière-Sauvebeuf, lui-même victime de ce chantage (E. J. J. FOIGNET, Mémoires d'un prisonnier de la Maison d'arrêt des Anglaises, Maret, 1795, p. 19, 20; Olivier BLANC, Les Hommes de Londres, histoire secrète de la Terreur, Éditions Albin Michel, Paris 1989, p. 152-153) Lenôtre confirme qu'Armand, ancien faussaire, était l'agent de Dossonville. Joachim Vilate, ancien juré du tribunal révolutionnaire et témoin visuel, confirme lui aussi les accusations : 'Barère avait à Clichy, une maison de plaisance ... où les Vadier, les Vouland (membres du Comité de Surêté générale) inventaient avec lui des conspirations que la guillotine devait anéantir.' ... Le 29 août 1794, Lecointre porta publiquement les mêmes accusations contre Barère, Vadier et Vouland. D'après lui, ces derniers profitèrent de l'éloignement de Robespierre pour faire exécuter 1285 personnes pendant les 45 jours que dura son absence. Durant cette période, Robespierre ne signa que douze arrêtés, dont un sel était en rapport avec le régime de la Terreur. (Laurent LECOINTRE, Les Crimes de sept membres des anciens comités de salut public et de sûreté générale ou Dénonciation formelle à la Convention nationale, contre Billaud-Varennes, Barère, Collot-d'Herbois, Vadier, Vouland, Amar et David, suivie de pièces justificatives, indication d'autres pièces originales existantes dans les comités, preuves et témoins indiqués à l'appui des faits, Maret, 1795, p. 245.) Dossonville qui agissait dans l'ombre avait accumulé une telle somme de documents compromettants, qu'il en avait pris l'ascendant sur tous ses supérieurs : d'après le comte Dufort, 'jamais député, satrape, vice-roi n'avait eu de plus amples pouvoirs.' Ceux de Robespierre, eux, étaient limités : il était membre du Comité de salut public qui était en rivalité constante avec le Comité de sûreté générale et n'avait aucune autorité sur lui. Même au sein du Comité de salut public, Robespierre était minoritaire (J.N. DUFORT DE CHEVERNY, Mémoires sur les règnes de Louis XV, Louis XVI et sur la Révolution, t. 2 p. 308). Une fausse liste de proscription contenant 30 députés fut diffusée et attribuée à tort à Robespierre. Dans son dernier discours, ce dernier voulut dénoncer le complot anglais : 'Est-il vrai qu'on ait colporté des listes odieuses où l'on désignait comme victimes certains membres de la Convention et qu'on prétendait être l'ouvrage du Comité de salut public et le mien ? ... Oui les faits sont constants ... Pourtant des actes d'oppression avaient été multipliés pour étendre le système de terreur et de calomnie. Des agents impurs prodiguaient les arrestations injustes. Pour moi je frémis quand je songe que des ennemis de la révolution, que d'anciens professeurs de royalisme, que des ex-nobles, des émigrés peut-être se sont tout à coup faits révolutionnaires et transformés en commis du Comité de sûreté générale... Il serait assez étrange que nous eussions la bonté de payer des espions de Londres ou de Vienne pour faire la police.' L'allusion à Dossonville, ancien royaliste devenu agent anglais est manifeste. Plus loin, il dit : 'Nous sommes instruits qu'ils sont payés par les ennemis de la Révolution pour déshonorer le gouvernement révolutionnaire... Quand les victimes se plaignent, ils s'excusent en leur disant : c'est Robespierre qui le veut'. À la fin du discours, Robespierre expliquera toute l'architecture du complot : 'Il existe une conspiration contre la liberté publique; elle doit sa force à une coalition criminelle qui intrigue au sein même de la Convention. Cette coalition a des complices dans le Comité de sûreté générale et dans les bureaux de ce comité qu'ils dominent. Les ennemis de la République ont opposé ce comité au Comité de salut public, et ont constitué ainsi deux gouvernements, et des membres du Comité de salut public entrent dans ce complot.'

''Après avoir proféré ces terribles accusations, Robespierre fut incapable de donner des noms et c'est ce qui le perdit. Fouché, l'agent double, passa sa journée et sa nuit à visiter tous les députés en disant à chacun 'c'est demain que vous périrez s'il ne périt.' [Elizabeth SPARROW 1926-2016, Secret service under Pitt's Administrations 1792-1806, The Historical Association, 1998, p. 291; Olivier BLANC, Les Espions de la Révolution et de l'Empire, Perrin, Paris 1995, p. 27; Marcel POLLITZER, Le Règne des Financiers : Samuel Bernard, J. Law, G.J. Ouvrard, Nouvelles éditions latines, Paris 1978, p. 207).]

 

‘’Robespierre dénonça le complot anglais dans son dernier discours, mais il commit l'erreur de ne pas citer de noms. Du coup, tous ceux qui avaient quelque chose à se reprocher se crurent menacés, et par instinct de survie, décidèrent de sa chute. Il sera exécuté sans procès, avec 100 de ses partisans, et deviendra pour la postérité le bouc émissaire de la Révolution.

 

‘’On voit donc que la thèse du complot anglo-genevois est parfaitement étayée.

 

"[...] William Pitt aura ainsi atteint le double but de ruiner notre commerce colonial et d'aliéner certaines de nos élites au parti de l'étranger.

"Cette rupture dans notre société perdure hélas encore aujourd'hui.

 

Pierre DOUAT conclut : 

"Il est pour le moins étrange qu'en 200 ans d'historiographie, presqu'aucun historien n'évoque le complot anglais, alors que de nombreux mémorialistes en ont parlé, que Robespierre lui-même l'évoquait dans ses discours, et que les preuves écrites du complot furent publiquement exposées au sein même de l'assemblée nationale....'' (Histoire secrète de la Révolution française, p. 54)

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31 août 2023 4 31 /08 /août /2023 00:00
Saint Aristide, laïc (2e siècle)

Philosophe grec d'Athènes, converti, réputé pour son Apologie du christianisme qu'il présenta à l'empereur Hadrien vers 125 ap.J.-C., probablement lors de son passage à Athènes. Ce texte, qui demeura longtemps égaré, a été retrouvé écrit en syrien, en arménien et en grec.

C'est probablement Aristide qui présenta un texte complétant son Apologie, intitulé Epître à Diognète. Cette élégante et vibrante fabrication littéraire tentait de convaincre un païen honnête de la sottise des racontars répandus au sujet des chrétiens, ces gens qui vivaient absolument comme tout le monde, mais simplement mieux que tout le monde :
 


"Ils [les chrétiens] habitent les villes des Grecs et des barbares; ils se conforment, en matière d'habillement, de nourriture et de tout le quotidien, aux usages du pays, et pourtant, ils présentent je sais quoi de remarquable et d'extraordinaire. Ils jouissent de tous les droits des citoyens et sont traités partout comme des étrangers. Ils se marient, ils ont des enfants, mais ils n'exposent pas leurs nouveau-nés [Ndlr. allusion à l'usage romain autorisant un père de famille à abandonner l'un de ses enfants parce qu'il doute de sa légitimité, n'a pas de quoi le nourrir, ne veut pas d'une fille de plus ou d'un infirme. Constantin Ier (310-337) interdira cette pratique contre laquelle les chrétiens n'avaient cessé de s'élever et contre laquelle ils luttaient en recueillant ces enfants. Ce qui leur épargnait le sort habituel de ces malheureux petits : mourir sur place, parfois dévorés par les chiens ou les porcs, être ramassés par des mendiants qui les estropiaient ou des proxénètes qui les prostituaient, ou, pour les plus chanceux, être vendus comme esclaves].

 

"... Ils [les chrétiens] mangent en commun mais ne se livrent pas à la débauche. Ils mènent dans la chair une vie non charnelle, vivant sur la terre mais le coeur au ciel. Ils obéissent aux lois établies, mais ils les surpassent par leur propre morale. Ils aiment l'humanité entière alors que tous les hommes les persécutent. Ils sont condamnés par ceux qui ne les connaissent pas; ils sont mis à mort et, par là, acquièrent l'immortalité..." (Epître à Diognète, V)

 

Malgré toutes les explications de Quadratus et d'Aristide, l'empereur Hadrien (117 - 138) ne distinguait toujours pas nettement les chrétiens des Juifs. (...) Et ceux de Jérusalem qui restaient attachés à une bonne part des anciens rites hébraïques, prêtaient spécialement à cette confusion. On expulsa donc les chrétiens hiérosalémytes (habitants de Jérusalem) de la ville, comme les Juifs; une mesure que Titus en son temps (empereur de  79 à 81) mieux informé, n'avait pas voulu prendre.

 

À Athènes, vers 150, saint Aristide, philosophe très célèbre par sa foi et sa sagesse, qui présenta à l’empereur Adrien un livre sur la vérité de la religion chrétienne.

 

Martyrologe romain

 


Sources :  (1), (2), (3) Anne BernetLes chrétiens dans l'empire romain, des persécutions à la conversion Ier – IVe s., Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 116, 119.

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 12:33
"Grande Russie" : le Pape François provoque une tempête dans les médias occidentaux

LE PAPE FRANÇOIS PROVOQUE UNE TEMPÊTE INTERNATIONALE

 

Le pape a déclaré aux jeunes catholiques russes:

 

"N'oubliez pas votre hérédité. Vous êtes les héritiers de la grande Russie - la grande Russie des saints, des rois, la grande Russie de Pierre le Grand, de Catherine II, le grand empire russe, cultivé, tellement de culture, donc beaucoup d'humanité. Vous êtes les héritiers de la grande mère Russie". (1)

 

Selon Gloria Tv ce 30 août, ‘’les amis oligarques de François l'attaquent soudainement (vidéo)’’

 

 

Le 25 août, lors d'un échange vidéo avec Saint-Pétersbourg, où se tenait la rencontre de la jeunesse catholique russe, François a demandé aux jeunes catholiques russes d'être des "artisans de la paix" et des "bâtisseurs de ponts".

 

"N'oubliez pas votre héritage. Vous êtes les héritiers de la grande Russie - celle des saints, des rois, de Pierre le Grand, de Catherine II (une Allemande), le grand Empire russe, cultivé, avec tant de culture et d'humanité. Vous êtes les héritiers de la grande Mère Russie", a déclaré François. La grande majorité des catholiques de Russie sont d'origine polonaise ou lituanienne.

 

Les médias des oligarques occidentaux ont utilisé les remarques de François pour provoquer un tollé.

 

L'archevêque ukrainien Sviatoslav Shevchuk a déclaré que les paroles de François avaient provoqué "une grande douleur et une grande inquiétude".

 

Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a tenté de désamorcer la controverse en déclarant le 29 août que François voulait encourager les jeunes à préserver ce qu'il y a de positif dans le grand héritage culturel de la Russie et "certainement pas à exalter des logiques impérialistes et des figures dirigeantes".

 

La spéculation veut que François rencontre le patriarche orthodoxe russe Kirill à Moscou à son retour de Mongolie la semaine prochaine.

 

Ukrainiens et les Polonais ne veulent entendre parler ni de Pierre Ier ni de Catherine II. 

 

Citer la Grande Mère Russie et l’héritage de Pierre Ier et Catherine II, les deux grands tsars du XVIIIe siècle, est perçu par les Polonais et les Ukrainiens comme un affront. Pour les Ukrainiens, les deux empereurs sont des occupants brutaux. Pour les Polonais, Catherine II est la tsarine qui a mis fin à leur indépendance.

 

Les propos du pape François suscitent en revanche l’enthousiasme du Kremlin (dont le porte-parole Dmitri Peskov a exprimé hier sa gratitude au Saint-Père. 

 

 

En 2014, après le coup d'Etat de Maïdan à Kiev, huit oblasts (provinces) d’Ukraine de l'Est ont tenté avec le soutien de la Russie de se séparer de l’Ukraine. Deux seulement réussirent à proclamer leur république, Louhansk et Donetsk. Dans les six autres, dont Odessa, la tentative a échoué. Les huit oblasts auraient constitué une entité étatique qui, à Moscou et dans les autorités locales, avait été baptisée le 24 mai 2014 Novorossija (Nouvelle Russie). C'est le nom que Catherine II donna à ces provinces lorsqu'elles furent finalement annexées par l'Empire russe en 1764. Elles furent organisées sous un gouvernorat militaire (le quatrième gouverneur était le célèbre comte Grigori Potemkine), en raison du conflit imminent avec l'Empire Ottoman. La Novorossiya du XVIIIe siècle comprenait tous les oblasts actuellement occupés par les Russes, plus Odessa et même la Moldavie actuelle. Poutine n’a jamais caché son objectif de "reconquérir" cette région. À Odessa en revanche, les Ukrainiens (pro-Kiev) ont démoli en mai dernier la statue de Catherine II, désormais considérée comme un odieux symbole de l'occupation.

 

En 2022, avant de lancer son "Opération militaire spéciale" en Ukraine (en Russie, il est toujours interdit de parler de guerre ou d'invasion), Poutine a prononcé un discours dans lequel il a souligné précisément l'héritage de Pierre le Grand et de Catherine II. Les deux empereurs, l’un régnant entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, l’autre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, occupèrent tous les territoires de l’Ukraine actuelle. Pierre Ier le Grand a conquis la région de la mer d'Azov lors de sa campagne contre les Ottomans (1695-96). Il infligea ensuite une défaite décisive aux Suédois à Poltava, également dans l'actuelle Ukraine, le 8 juillet 1709, un événement historique que les Russes considèrent encore comme fondateur.

Catherine II acheva la conquête entre 1764 et 1783 lorsque le "khanat" de Crimée fut occupé.

C'est la tsarine qui fonda toutes les villes aujourd'hui impliquées dans le conflit : Alexandrovsk (actuelle Zaporizhzhia), Jekaterinoslav (actuelle Dnipro), Kherson, Marioupol, Sébastopol, Simferopol, Mikolaiv et Odessa.

C’est pour cette raison que la propagande de Poutine insiste sur l’idée selon laquelle l’Ukraine est en réalité un territoire russe et n’a pas sa propre histoire indépendante. (3)

 

Nouvelle-Russie, Oblasts revendiqués par la Nouvelle-Russie

 

 

L’activisme papal frise la crise diplomatique avec Kiev

 

Le porte-parole du ministre ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko, a sévèrement attaqué les propos du pape, les qualifiant de "propagande impérialiste".

 

C'est ce passage du discours de François qui n'a pas été bienvenu à Kiev :

 

"N'oubliez jamais votre héritage. Vous êtes les héritiers de la grande Russie : la grande Russie des saints, des dirigeants, la grande Russie de Pierre Ier, de Catherine II, cet empire – grand, éclairé, [Pays] d'une grande culture et d'une grande humanité. N’abandonnez jamais cet héritage, vous êtes les héritiers de la grande Mère Russie, avancez. Et merci. Merci pour votre façon d'être, pour votre façon d'être russe."

 

Moscou, au contraire, a salué les propos de François par l'intermédiaire du porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov.

 

Novorrosiya-Nouvelle-Russie historique

 

François se prépare pour la prochaine visite apostolique qui aura lieu dans la Mongolie voisine, à partir du 31 août. (4)

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30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 12:00
 Sainte Jeanne Jugan

Autrefois boudée et oubliée, la fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, Jeanne Jugan, brille désormais.

 

La française sainte Jeanne Jugan (1792-1879), dont la fête est célébrée le 30 août, a fondé la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres, qui s'est répandue dans le monde entier, y compris aux États-Unis. Son intuition en matière de soins aux personnes âgées pauvres est aujourd'hui saluée par ceux qui reconnaissent la dignité des personnes âgées, mais ce que l'on sait moins, c'est que, contrairement à d'autres fondatrices d'ordres religieux, Jeanne Jugan a passé une grande partie de sa vie oubliée, mise à l'écart par les siens. congrégation.

 

Née à Cancale en Bretagne le 25 octobre 1792, Jeanne, fille de marin, savait très tôt qu'elle voulait se consacrer à Dieu. Selon le site des Petites Sœurs des Pauvres, à 25 ans, elle entre dans le troisième ordre fondé par saint Jean Eudes au XVIIe siècle, travaille comme aide-soignante et n'a qu'un désir : servir Dieu dans les plus pauvres parmi les pauvres.(1)

 

 

En 1810, un jeune marin la demande en mariage : elle souhaite réfléchir. Six ans plus tard, à la suite d'une mission prêchée dans la paroisse et prête à « coiffer sainte Catherine »7, elle décline définitivement la demande du marin :

 

"Dieu me veut pour lui. Il me garde pour une œuvre qui n'est pas connue, pour une œuvre qui n'est pas encore fondée". (2) 

 

En 1817, en dépit de son attachement à sa famille, elle quitte Cancale pour Saint-Servan (commune alors indépendante de Saint-Malo, Ille-et-Vilaine). Elle entre comme aide à la pharmacie de l'hôpital du Rosais. En 1823, à cause d'une trop grande fatigue, elle se met au service de Mlle Lecoq, avec qui elle s'était liée d'amitié. Ensemble, elles visitent les nombreux pauvres de la paroisse, récitent le chapelet, fréquentent l'église régulièrement. C'est à cette époque qu'elle obtient son affiliation au tiers-ordre eudiste. Mais en 1835, Mlle Lecoq meurt. Jeanne Jugan devient journalière.(3)

 

Un soir d'hiver 1839, la vie de Jeanne change radicalement : dans le froid glacial, elle découvre une vieille femme aveugle et infirme. Émue de compassion, elle porta la femme sur ses épaules jusqu'à son humble grenier, la déposant dans son propre lit. Peu de temps après, elle a ramené chez elle une deuxième vieille femme, puis une troisième. Quatre ans plus tard, en 1843, une association s'était constituée autour de ces premiers actes de service. À cette époque, Jeanne était rejointe par trois compagnes, s'occupant d'une quarantaine de personnes âgées.

 

Mais très vite, Jeanne Jugan – qui deviendra dans la vie religieuse sœur Marie de la Croix – est sévèrement mise à l’écart. Sur la base de fausses informations, elle fut déchue de son poste de supérieure et envoyée mendier le soutien des maisons qui s'ouvraient dans toute la France.

 

"Elle s'est tue et a accepté en silence la mise à l'écart", explique Sœur Sophie, membre du conseil général de la maison mère, dans un entretien à CNA. "C'est ça Jeanne Jugan : se mettre à l'écart dans la conviction que l'œuvre de Dieu est plus importante que tout. Elle l'a peut-être fait… [Son] souci était des pauvres, des personnes âgées pauvres, et sa spiritualité était centrée sur le Christ. C'est de cela dont il s'agit. Si elle a accepté de se taire, c'est parce que tout était pour le Christ."

 

Entre 1843 et 1852, Jeanne recueille le soutien financier de donateurs et fonde plusieurs maisons en France. Il y a une histoire selon laquelle elle aurait pu recevoir la visite du romancier anglais Charles Dickens. Les journaux bretons la félicitent et elle reçoit également le prestigieux prix Montyon de l'Académie française pour son travail. Mais au sein de sa congrégation, son ostracisme injuste persiste. En 1852, elle fut rappelée à la ville de Rennes, puis à La Tour Saint-Joseph, maison mère de la congrégation, avec instruction de cesser toute activité et toutes relations avec les bienfaiteurs.

 

Cette retraite forcée dura jusqu'à la mort de Jeanne, à 86 ans, le 29 août 1879, dans l'obscurité et l'oubli.

Elle n'a laissé aucune trace écrite.

Cependant, son héritage spirituel a laissé une forte empreinte sur la congrégation. En effet, pour sœur Sophie, "c'est la providence qui a permis au père [Auguste] Le Pailleur, qui avait pris la direction de la congrégation, de la ramener à la maison mère, au cœur des novices. Tous les novices qui sont passés par là depuis des générations l'ont vue, la côtoyaient, lui parlaient. Et même si elle n'était pas la formatrice, elle communiquait son esprit par de petites phrases, comme "Prends bien soin des bons vieux" ; "Ce que vous faites est pour Jésus." Nous en récoltons les fruits aujourd’hui.

Plus de vingt ans après sa mort, à partir de 1902, la lumière commence à être faite sur la vie de Jeanne Jugan et sa réputation à se réhabiliter.

Ses paroles de sagesse, racontées par les religieuses qui l'ont connue, éclairent aujourd'hui l'esprit des Petites Sœurs des Pauvres. "Dans vos ennuis, dites toujours : 'Béni soit Dieu, merci mon Dieu, ou gloire à Dieu'", disait-elle.

 

Jeanne Jugan a été béatifiée le 3 octobre 1982 par le pape Jean-Paul II et canonisée le 11 octobre 2009 par le pape Benoît XVI.

 

Au fil des années, la commande de Jeanne Jugan s'est étoffée.

Aujourd'hui, les Petites Sœurs des Pauvres sont une congrégation religieuse comptant 1 400 membres répartis dans plus de 200 foyers répartis dans 31 pays sur cinq continents.

La congrégation a gardé comme priorité le soin des personnes âgées pauvres.

 

"En France, toutes les maisons s'appellent "Ma Maison", dans d'autres pays, cela peut être "casa", ou "home"... nous voulons vraiment que [les personnes âgées] soient chez elles et que ces maisons soient pour les les plus pauvres", dit sœur Sophie. 

 

Le Dr Edward Erwin Gatz, médecin américain du Nebraska, est reconnu guéri d'un cancer de l'œsophage à la suite d'une neuvaine à la bienheureuse Jeanne Jugan, en 1989.

 

En 2009, 2 710 religieuses accueillaient plus de 13 000 résidents dans deux cents maisons sur les cinq continents.

 

Sa fête liturgique est le 30 août. (4)

 Sainte Jeanne Jugan

Sources

(1) https://www.catholicnewsagency.com/news/255222/once-shunned-and-forgotten-little-sisters-of-the-poor-founder-jeanne-jugan-now-shines

(2) A. HELLEU, Une grande bretonne, Jeanne Jugan (Sœur Marie de la Croix) Fondatrice des Petites Sœurs des pauvres 1792-1879, Rennes, 1938, p. 6

(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Jugan

(4) https://petitessoeursdespauvres.org/agenda/fete-de-sainte-jeanne-jugan/

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27 août 2023 7 27 /08 /août /2023 11:14

"Un chrétien fait du bien et supporte le mal. Les deux marchent ensemble ! II ne faut pas craindre les conflits, ni perdre confiance", a exhorté le pape François au cours de l'audience générale du mercredi 23 août.

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26 août 2023 6 26 /08 /août /2023 16:32

C’est sous la royauté que l’industrie française est parvenue à un degré de prospérité qui, en 1789, ne l’a laissée inférieure à aucune autre.

Henri V, Comte de Chambord

Déclin dans le classement mondial de la science, déclin du PIB par habitant : la République, une catastrophe !

PIB par habitant : la France, absente du Top 20, perd du terrain face aux « petites » puissances économiques

 

Le PIB par habitant est un baromètre du niveau de vie qui prend en compte le pouvoir d'achat des gens. Bien que de nombreux pays européens soient dans le Top 10 mondial, la France ne fait même pas partie du Top 20.

 

Le PIB par habitant, indicateur de la richesse d'un pays

Le PIB est l'indicateur de mesure le plus connu pour évaluer la création de richesses économiques. Il calcule la somme totale des biens et services produits en une année par tous les acteurs économiques au sein d'un territoire spécifique. Le PIB par habitant, en revanche, est une mesure distincte qui ajuste le PIB total en fonction de la population et du pouvoir d'achat des individus dans un pays ou une région donnée.

 

 

Il est calculé en utilisant la parité de pouvoir d'achat (PPA), pour équilibrer les variations du coût de la vie entre les pays. Ainsi, il offre une comparaison plus précise du niveau de vie d'un pays à l'autre. Le panier moyen représente, en effet, un coût différent selon le pays que l'on prend en considération. C'est ainsi que le PIB par habitant permet une comparaison réelle du niveau de vie entre les habitants de chaque pays.

 

Le PIB par habitant, ajusté par la parité de pouvoir d'achat (PPA), divise le PIB total d'un pays par sa population. Au lieu d'utiliser le taux de change, cette méthode utilise la PPA pour égaliser le pouvoir d'achat entre différents pays. Cela rend la comparaison du niveau de vie entre les pays plus équitable et précise.

 

La France absente du Top 20

Si l'on emploie cette méthode de calcul, la France est absente du Top 20 mondial en termes de PIB par habitant, alors que son PIB la place au 7ᵉ rang mondial des nations les plus riches. Le FMI classe donc la France à la 25ᵉ place, avec un PIB par habitant de 44 408 dollars PPA en 2023.

 

La position de la France dans le classement mondial du PIB par habitant a relativement reculé au cours des quatre dernières décennies. Alors qu'elle se plaçait à la 13ᵉ place en 1980, surpassant même les États-Unis, la France a chuté à la 19ᵉ place en 2005 pour finalement atterrir à la 24ᵉ position en 2022. Cette dégringolade témoigne d'un déclassement économique du pays sur une période de quarante ans.

 

S'agissant des leaders du classement, ce sont des nations de « petite taille comme le Luxembourg, Singapour et l'Irlande qui dominent. Ces pays ont adopté des modèles économiques distincts de celui de la France et ont été particulièrement efficaces dans l'accroissement de leurs richesses depuis les années 1980. Ils affichent, par ailleurs, des taux d'imposition parmi les plus bas au monde, ce qui en fait des destinations de choix pour de nombreuses multinationales. À titre de comparaison, le PIB par habitant luxembourgeois représente trois fois le PIB par habitant français.

SOURCE: https://econostrum.info/classement-pib-par-habitant-france-absente-top-20/

PIB par habitant : la France, absente du Top 20, perd du terrain face aux « petites » puissances économiques

Sous Louis XVI, les taxes représentaient moins de 10% du travail des gens. 

 

Au XIXe siècle c'est 5% de part du PIB, autant que les historiens de l'économie et des finances puissent le chiffrer !

 

À la veille de la guerre de 1914 on est déjà à 10%.

 

Et aujourd'hui, on est de l'ordre de 45%.

 

Où passe l'argent ?

 

 

Un début de réponse : l’immigration coûte plus qu’elle ne rapporte

 

Une étude réalisée par le spécialiste des migrations Jean-Paul Gourévitch pour Contribuables associés montre que l’immigration ‘’coûte cher au contribuable: 53,9 milliards par an, c’est plus de quatre fois le budget…’’

 

Source : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-immigration-coute-plus-qu-elle-ne-rapporte-20230824#:~:text=Elle%20co%C3%BBte%20cher%20au%20contribuable,envie%20de%20lire%20la%20suite%20%3F

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22 août 2023 2 22 /08 /août /2023 08:08
Le développement exceptionnel de la civilisation occidentale est principalement dû à sa morale chrétienne, et en particulier à l'imposition du mariage monogame et exclusif (Joseph Henrich)

Une partie considérable du public de droite en France n'arrive pas à comprendre les bienfaits absolument décisifs et nécessaires de la foi et de la morale chrétienne dans l'ordre temporel. Laissez-moi vous expliquer pourquoi c'est une erreur à tous les niveaux.

 

Ce qui a fait la supériorité de l'Occident chrétien, ce qui nous a permis de dominer le monde pendant des siècles, c'est précisément la force morale tout à fait unique de la civilisation chrétienne. Et ceci se vérifie en tout premier lieu dans le mariage chrétien.

 

En 2010, l'anthropologue Joseph Henrich (qui n'est pas du tout catholique) a publié une thèse très intéressante dans laquelle il démontre que le développement exceptionnel de la civilisation occidentale est principalement dû à sa morale chrétienne, et en particulier à l'imposition du mariage monogame et exclusif.

 

🔗 https://ifstudies.org/blog/from-weird-monogamy-to-informal-polygamy

 

Selon Henrich, l'élimination des mœurs païennes traditionnelles, telles que les mariages incestueux, le divorce et le remariage libres ou encore la polygamie ont permis de mettre fin aux tendances tribales des sociétés antiques et de permettre la création de liens sociaux supérieurs à partir de la cellule familiale jusqu'à la formation de la Nation, en passant par de multiples corps intermédiaires.

 

Henrich montre que le modèle chrétien du mariage monogame et exclusif a poussé l'homme à focaliser son temps et son énergie pour soutenir sa famille. Ceci a permis de réduire drastiquement le crime et la violence et de favoriser la société de confiance, la société du temps long et donc de favoriser la croissance économique des sociétés chrétiennes.

 

Henrich arrive à une conclusion (déjà établie par les papes et les théologiens un siècle plus tôt) : la société déchristianisée retourne à des formes de paganisme, ce qui se remarque par le retour factuel de formes de polygamie (la culture du sexe sans lendemain, du divorce libre, des couples sans liens, etc). D'où le délitement social et anthropologique que nous observons : retour au tribalisme, polarisation extrême, baisse de la natalité et de la fertilité.

 

 

Source

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22 août 2023 2 22 /08 /août /2023 00:00
Marie Reine Mémoire (Pie XII)

Si le Fils est roi, sa Mère doit nécessairement être considérée et appelée reine.

Saint Athanase

Dans la tradition catholique, la Vierge Marie est honorée comme Reine du Ciel, une vérité soutenue par plusieurs sources bibliques.

 

L'Ancien Testament met en lumière le rôle central de la Reine-Mère dans la monarchie davidique. En 1 Rois 2,19-20, le roi Salomon accueille sa mère Bethsabée avec honneur, lui accorde une place à sa droite et écoute ses requêtes :

 

"Bethsabée se rendit chez le roi Salomon pour lui parler en faveur d’Adonias. Le roi se leva, vint à sa rencontre et se prosterna devant elle. Puis il prit place sur son trône. Il fit installer également un trône pour la mère du roi, et elle prit place à sa droite."

 

Elle dit : "Je n’ai qu’une petite demande à te faire : ne me repousse pas !" Le roi lui dit : "Demande, ma mère, je ne te repousserai pas !"

 

Chaque roi de Juda – le royaume davidique – figure aux côtés de sa reine, qui a toujours été sa mère (Cf. 1 S 22,3). Le Christ, Fils de David et dernier Roi davidique, ne fait pas exception. Il a aussi une reine, et c’est aussi sa mère.

Cf. https://x.com/JoshuaTCharles/status/1874904534587503052?t=Lzsf8qfmJIJs4pLjPfQP0w&s=19

 

Dans ce même esprit, Marie, en tant que Mère de Jésus, le Roi messianique, assume ce rôle de Gebirah (hébreu pour "grande dame", la Reine Mère d'Israël et de Juda), dans le Royaume céleste. 

 

Dans l’ancien royaume de Juda, lorsqu’un nouveau roi montait sur le trône, ce n’était pas sa femme qui recevait le titre de reine, car les rois avaient souvent plusieurs épouses ou concubines. Au lieu de cela, c’est la mère du roi qui a pris la place d’honneur. La "reine" n’était pas l’épouse du roi, mais sa mère, et s'il était courant qu’un roi ait plus d’une épouse, mais il n’avait qu’une seule mère. Le peuple apportait ses requêtes à la reine mère et elle les apportait à son tour à son fils, le roi, comme on le voit avec Bethsabée en 1 Rois 2,19-20. Elle occupait une position privilégiée à la cour, siégeait à la droite du roi et était souvent considérée comme un intercesseur ou une conseillère.

 

Le Psaume 44,10 renforce cette vision en annonçant : "Parmi tes bien-aimées sont des filles de roi ; à ta droite (la Reine Mère), la préférée, sous les ors d'Ophir.'' Ce psaume, souvent interprété comme prophétique, préfigure la royauté de Marie, comme mère du Roi des rois, Jésus-Christ.

 

C’est ce que font les catholiques. Nous nous tournons vers notre reine, la mère de notre Seigneur, et nous lui demandons de prier et d'intercéder pour nous.

 

Selon cette tradition biblique, si Jésus est le Roi éternel de l’univers, sa mère, la Vierge Marie, est la Reine non pas parce qu’elle a le pouvoir pour elle-même, mais à cause de sa relation unique avec le Roi : elle est la Mère du Seigneur, la Mère de Dieu, qui a porté en son sein le Roi des rois.

 


Pour cette raison, l’Église la reconnaît comme Reine du Ciel et de la Terre, et sa royauté est le reflet de la gloire de son Fils.



C’est un titre qui a non seulement des racines théologiques, mais aussi des racines profondément bibliques et traditionnelles.

Marie Reine Mémoire (Pie XII)

Luc 1,43 nous révèle l'émerveillement d'Elisabeth : "D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?"

 

Elisabeth reconnait Marie comme la Mère du Seigneur, une expression royale car Jésus est le Roi éternel.

Enfin, le passage central est en Apocalyspe 12,1.

Le couronnement de la Vierge, dont la fête a été instituée par Pie XII en 1954, ne présente pas le même éclat que l’Assomption, car il n’est pas un dogme, même s’il figure comme l’un des cinq mystères glorieux de la prière du Rosaire. Il n’est d’ailleurs pas cité dans les Écritures si ce n’est dans le Livre de l’Apocalypse, lu justement le jour de l’Assomption, dans lequel il est mentionné (Ap 12, 1) :

 

Un signe grandiose apparut dans le ciel ; une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds et, sur la tête, une couronne de douze étoiles. (1)

 

Cette femme interprétée comme Israël, l'Eglise et Marie, est couronnée, symbolisant ainsi sa royauté céleste. Pris ensemble, ces passages montrent que la royauté de Marie découle directement de sa maternité et de son rôle unique dans l'histoire du salut. En tant que Mère du Ciiel, elle intercède pour nous auprès du Roi des rois.

Le Couronnement de la Vierge par Diego Vélasquez, XVIIe siècle

Le Couronnement de la Vierge par Diego Vélasquez, XVIIe siècle

L'argument principal sur lequel se fonde la dignité royale de Marie, déjà évident dans les textes de la tradition antique et dans la sainte Liturgie, est sans aucun doute sa maternité divine divine.

 

Dans les Livres Saints, en effet, on affirme du Fils qui sera engendré par la Vierge : "Il sera appelé Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père, et il régnera dans la maison de Jacob éternellement et son règne n'aura pas de fin" (Luc. 1, 32, 33) ; en outre, Marie est proclamée "Mère du Seigneur" (Luc 1,43). Il s'en suit logiquement qu'elle-même est Reine, puisqu'elle a donné la vie à un Fils qui, dès l'instant de sa conception, même comme homme, était, à cause de l'union hypostatique de la nature humaine avec le Verbe, Roi et Seigneur de toutes choses. St Jean Damascène a donc raison d'écrire : "Elle est vraiment devenue la Souveraine de toute la création au moment où elle devint Mère du Créateur" (St. Jean Damascène, De fide orthodoxa), et l'Archange Gabriel lui-même peut être appelé le premier héraut de la dignité royale de Marie.

 

Cependant la Bienheureuse Vierge doit être proclamée Reine non seulement à cause de sa maternité divine mais aussi parce que selon la volonté de Dieu, elle joua dans l'œuvre de notre salut éternel, un rôle des plus éminents.

Marie Reine Mémoire (Pie XII)

Dans l'accomplissement de la Rédemption, la Très Sainte Vierge fut certes étroitement associée au Christ ; aussi chante-t-on à bon droit dans la Sainte Liturgie : "Sainte Marie, Reine du ciel et maîtresse du monde, brisée de douleur (Lc 2,35), était debout près de la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ".

Et un pieux disciple de saint Anselme pouvait écrire au Moyen-âge : "Comme... Dieu, en créant toutes choses par sa puissance, est Père et Seigneur de tout, ainsi Marie, en restaurant toutes choses par ses mérites, est la Mère et la Souveraine de tout : Dieu est Seigneur de toutes choses parce qu'il les a établies dans leur nature propre par son ordre, et Marie est Souveraine de toutes choses en les restaurant dans leur dignité originelle par la grâce qu'elle mérita".

En effet, "Comme le Christ pour nous avoir rachetés est notre Seigneur et notre Roi à un titre particulier, ainsi la Bienheureuse Vierge est aussi notre Reine et Souveraine à cause de la manière unique dont elle contribua à notre Rédemption, en donnant sa chair à son Fils et en l'offrant volontairement pour nous, désirant, demandant et procurant notre salut d'une manière toute spéciale".

 

De ces prémisses, on peut tirer l'argument suivant : dans l'œuvre du salut spirituel, Marie fut, par la volonté de Dieu, associée au Christ Jésus, principe de salut, et cela d'une manière semblable à celle dont Eve fut associée à Adam, principe de mort, si "ce fut elle qui, exempte de toute faute personnelle ou héréditaire, bien que l'on peut dire de notre Rédemption qu'elle s'effectua selon une certaine "récapitulation" en vertu de laquelle le genre humain, assujetti à la mort par une vierge, se sauve aussi par l'intermédiaire d'une vierge ; en outre on peut dire que cette glorieuse Souveraine fut choisie comme Mère de Dieu précisément "pour être associée à lui dans la rédemption du genre humain" ; réellement toujours étroitement unie à son Fils, l'a offert sur le Golgotha au Père Eternel, sacrifiant en même temps son amour et ses droits maternels, comme une nouvelle Eve, pour toute la postérité d'Adam, souillée par sa chute misérable" ; on pourra donc légitimement en conclure que, comme le Christ, nouvel Adam, est notre Roi parce qu'il est non seulement Fils de Dieu, mais aussi notre Rédempteur, il est également permis d'affirmer, par une certaine analogie, que la Sainte Vierge est Reine, et parce qu'elle est Mère de Dieu et parce que comme une nouvelle Eve, elle fut associée au nouvel Adam.

 

Sans doute, seul Jésus-Christ, Dieu et homme est Roi, au sens plein, propre et absolu du mot ; Marie, toutefois, participe aussi à sa dignité royale, bien que d'une manière limitée et analogique parce qu'elle est la Mère du Christ Dieu et qu'elle est associée à l'œuvre du Divin Rédempteur dans sa lutte contre les ennemis et au triomphe qu'il a obtenu sur eux tous. En effet par cette union avec le Christ Roi, elle atteint une gloire tellement sublime qu'elle dépasse l'excellence de toutes les choses créées : de cette même union avec le Christ, découle la puissance royale qui l'autorise à distribuer les trésors du Royaume du Divin Rédempteur ; enfin cette même union avec le Christ est source de l'efficacité inépuisable de son intercession maternelle auprès du Fils et du Père.

 

Que tous s'efforcent selon leur condition de reproduire dans leur cœur et dans leur vie, avec un zèle vigilant et attentif, les grandes vertus de la Reine du Ciel, Notre Mère très aimante. Il s'ensuivra en effet que les chrétiens, en honorant et imitant une si grande Reine, se sentiront enfin vraiment frères et, bannissant l'envie et les désirs immodérés des richesses, développeront la charité sociale, respecteront les droits des pauvres et aimeront la paix. Que personne, donc, ne se croie fils de Marie, digne d'être accueilli sous sa puissante protection, si, à son exemple, il ne se montre doux, juste et chaste, et ne contribue avec amour à la vraie fraternité, soucieuse non de blesser et de nuire, mais d'aider et de consoler.

 

Vivement désireux que la Reine et Mère du peuple chrétien accueille ces vœux et réjouisse de sa paix la terre secouée par la haine et, après cet exil, nous montre à tous Jésus qui sera notre paix et notre joie pour l'éternité, à vous Vénérables Frères et à vos fidèles, Nous accordons de tout cœur, comme gage du secours du Dieu tout-puissant et comme preuve de notre affection, la Bénédiction Apostolique.(2)

Le couronnement de la Vierge, Jean Fouquet, xve siècle

Le couronnement de la Vierge, Jean Fouquet, xve siècle

Marie Reine Mémoire (Pie XII)

Sources:

 

(1) https://fr.aleteia.org/2023/08/21/pourquoi-dit-on-que-marie-est-couronnee-detoiles/

(2) Pie XII - Encyclique Ad Coeli Reginam, 1954, §22-26, §36, §39, Les saints du jour

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21 août 2023 1 21 /08 /août /2023 00:00
Saint Pie X, Pape (1835-1914)

La confusion régnait au sein de l'Eglise et de la société, la franc-maçonnerie lançait ses attaques, les hérésies modernes élevaient prétentieusement la tête.

On accusa saint Pie X d'opposer une barrière désuète au progrès. Mais rien n'ébranla le courage et les convictions du chef de la chrétienté qui condamna fermement toutes les erreurs qui tentaient de détruire subtilement la foi: «Nous réprouvons ces doctrines qui n'ont de la vraie philosophie que le nom et conduisent au scepticisme universel et à l'irréligion.»... (Prophétique !)

Possédant à un haut degré le don du discernement des esprits, saint Pie X s'est constamment signalé comme défenseur de l'intégrité de la foi en condamnant entre autres l'hérésie moderniste qu'il a qualifiée de «carrefour de toutes les hérésies

En 1914, ce saint pape écrivit à l'empereur d'Autriche pour le conjurer d'empêcher la déclaration de la guerre. Devant l'inutilité de ses efforts, il s'offre généreusement à Dieu en victime d'expiation pour le peuple chrétien et l'humanité toute entière. Le soir du 19 août 1914, le bourdon de St-Pierre sonnait le glas... «Un Saint est mort» proclamait le peuple. En 1954, Pie XII canonisait celui dont on avait dit: «L'histoire en fera un grand pape, l'Eglise en fera un grand Saint.»

Saint Pie X a été surnommé le pape de l'Eucharistie, car c'est sous son heureux pontificat que les petits enfants furent appelés à communier dès l'âge de raison.

 

Source: Les Saints du jour

- une biographie sur Fatima.be

Benoît XVI fait l'éloge de Saint Pie X

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19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 12:21

Pourquoi les enfants américains deviennent fous

 

Les États-Unis sont confrontés à une augmentation alarmante des maladies mentales chez les enfants et les adolescents. Le système de santé américain ne dispose pas des ressources nécessaires pour faire face à cette augmentation.

 

Cette information dramatique fait l'objet d'une déclaration commune de trois organisations de santé américaines : American Pediatric Academy, American College of Emergency Physicians et Association of Emergency Nurses.

 

Source : https://emergencyphysicians.org/press-releases/2023/8-16-23-emergency-physicians-emergency-nurses-and-pediatricians-call-for-strategies-to-improve-care-for-children-adolescents-seeking-urgent-help-for-mental-behavioral-health-concerns

[…]

 

Parmi les troubles mentaux chez les enfants et les adolescents, un rôle de plus en plus important est joué par l'encouragement systématique des enfants et des adolescents à assumer une "identité de genre" différente de leur sexe biologique.

 

Plus de 50 % des enfants et des jeunes transgenres aux États-Unis ont "sérieusement" envisagé de se suicider au cours de l'année écoulée en raison de "l'aggravation de la crise de la santé mentale chez les jeunes LGBT".

 

https://www.theguardian.com/us-news/2022/dec/16/us-trans-non-binary-youth-suicide-mental-health

 

Pourquoi les enfants américains deviennent fous ?
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17 août 2023 4 17 /08 /août /2023 19:01

Une video sur YouTube montre un acteur allemand, de mère russe, Andrej Kaminsky d'une franchise de film "the Grim Hustle" (John Wick : Chapitre 4 dans lequel Andrej Kaminsky joue le rôle du prêtre), dire de profondes vérités au sujet de la souffrance en général et de la douleur en particulier comme chemin vers le succès. En totale rupture avec les messages ordinaires des mainstream, mais aussi en totale rupture avec le matérialisme jouisseur des Lumières et des "déclarations des droits de l'homme" du XVIIIe siècle du "bonheur" obligatoire : ‘Jouir de soi-même’, la dite formule était spécialement harmonisée au génie propre d’un Rousseau, qui en fit grande consommation.

 

"Ta vie est nulle ? Souffres-tu ? Es-tu dans la douleur ? Bien, tu es sur le bon chemin !

 

"La souffrance est le seul moyen d'atteindre le sommet. 

 

"La douleur est le seul moyen de changer.

 

"Les obstacles sont les seuls moyens vers le succès.

 

"Les publicités télévisées américaines nous ont fait croire que TOUT dans cette vie devrait être lisse et facile. On vous a menti.

 

"Emprunte ce chemin rapidement et que ce soit une voie honorable, un chemin qui fasse tes ancêtres fiers de toi. Tu affronteras la douleur sur ce chemin.

 

"Souffrance, frustration, humiliation, accepte la douleur.

 

"Souris à la douleur,

 

"Embrasse la douleur.

 

"La douleur est là pour que tu te poses une question simple. Veux-tu vraiment atteindre tes objectifs ou es-tu juste un bavard ?

 

"Parle à ta douleur partout où tu vas. La douleur te construira l'escalier de la sortie vers le haut."

Note du blog Christ-Roi. L'enseignement à tirer de cette histoire est que si nous acceptons humblement ce que Dieu veut nous envoyer, des croix ou des bénédictions, alors nous éviterons le contrôle de l'Adversaire, ennemi de tout progrès humain.

 

Le bienheureux Henri Suso a laissé un enseignement de ce type dans ses ouvrages devançant l'exercice du Chemin de Croix, au XIVe siècle, dans ce que l'on a appelé la "mystique rhénane".

 

Pas besoin de chercher la douleur, elle-même nous trouvera.

 

Anéantis ton désir immodéré de voir et d'entendre des choses vaines ; accepte par amour ce qui te déplaisait naguère, et trouve là ta joie ; renonce pour moi au bien-être de ton corps. Tu dois chercher tout ton repos en moi, aimer ce qui est désagréable à ton corps, souffrir patiemment les maux venus d'autrui, souhaiter les mépris, tuer les appétits, mourir à tous désirs. À l'école de la sagesse, ce sont là les premiers principes qu'on lit dans le livre ouvert et étendu de mon corps mis en croix.

Bienheureux Henri Suso, Livre de la Sagesse éternelle III.

Un jour, Henri Suso vit un chien jouer avec un morceau d'étoffe: il comprit qu'il était lui-même ce morceau d'étoffe et qu'il devait accepter les épreuves qui venaient de l'extérieur plutôt que de se les infliger lui-même volontairement.

 

La Sagesse éternelle rappelle la valeur infinie de la souffrance ici-bas, et invite à s’abandonner à la volonté divine, sans se plaindre ou protester contre les souffrances envoyées; il s’agit d’accueillir la volonté de Dieu comme l’expression de son amour infinie pour ses créatures :

Quelle que soit la souffrance que je veux pour toi, c’est sans réserve que tu dois t’abandonner à ma volonté. Ne dis pas : je ne veux pas de celle-ci ou je ne veux pas de celle-là. Ne sais-tu pas que je désire le meilleur pour toi, que j’ai pour toi la même amitié que tu as pour toi-même ? Je suis la Sagesse éternelle, je sais ce qui te convient le mieux. Sans doute as-tu déjà expérimenté que les souffrances que j’impose, si elles vont plus profond dans l’âme, si elles blessent davantage, et à condition qu’on les porte volontiers, font progresser plus vite que toutes les souffrances que l’on aurait choisies soi-même. Alors de quoi te plains-tu ? Dis plutôt : 'Ô mon Père souverainement juste, fais de moi ce que tu veux !'"

Le Petit Livre de la Sagesse éternelle, § XIII.

Plus loin, la Sagesse éternelle dit encore :

La souffrance embellit l’âme comme la douce rosée de mai embellit les roses.


[…] La souffrance est un châtiment d’amour, une correction paternelle réservée aux élus.

Le Petit Livre de la Sagesse éternelle, § XIII.

Ou encore: 

S’il le fallait, j’inventerais la souffrance plutôt que de laisser mes amis sans souffrance.


Par elle, les vertus sont affermies, l’homme est grandi, le prochain édifié, Dieu glorifié.

La patience dans les souffrances est un sacrifice en acte. Tel le parfum d’un baume pur, sa bonne odeur monte jusqu’à ma divine face. L’armée des cieux en est ravie d’admiration. Aucun chevalier, dans aucun tournoi, si habile qu’il s’y montre, n’est plus admiré de l’armée céleste que l’homme qui sait souffrir.

Le Petit Livre de la Sagesse éternelle, § XIII.

Il ne faut donc pas voir là un culte de la souffrance pour elle-même, mais la participation, par grâce, aux souffrances de la Passion qui élèvent l’âme et la transfigurent dans l’amour trinitaire.

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14 août 2023 1 14 /08 /août /2023 21:53
"Pour nous, c'est comme un miracle": l'église catholique semble avoir survécu à l'incendie dévastateur de Maui

Les incendies dévastateurs de Maui semblent avoir épargné l'église catholique Maria Lanakila à Lahaina (Hawaï, Etats-Unis) offrant un symbole d'espoir au milieu d'une destruction catastrophique.

 

Au moins 93 décès avaient été signalés au dimanche 13 août, faisant de la catastrophe l'incendie de forêt le plus meurtrier aux États-Unis depuis 1918. Les autorités s'attendent à ce que le nombre de morts augmente.

 

De multiples incendies rapides, attisés par des vents violents et alimentés par une végétation sèche, ont balayé l'île hawaïenne. La ville occidentale de Lahaina, avec moins de 13 000 habitants, a été particulièrement dévastée.

 

L'église catholique Maria Lanakila, du nom de Notre-Dame de la Victoire, semble avoir échappé à la destruction.

 

Monseigneur Terrence Watanabe, vicaire forain de Maui et Lanai, a déclaré au Honolulu Star-Advertiser que le bâtiment de l'église semble avoir survécu sur les photographies post-incendie. Le presbytère voisin semble également intact.

 

"Pour nous, c'est comme un miracle", a-t-il déclaré jeudi. "Quand nous avons vu les nouvelles et vu le clocher de l'église s'élever au-dessus de la ville, c'était un spectacle formidable à voir."

 

Dans le même temps, la toiture en bois de l'église semble avoir subi quelques dégâts. Il est difficile de déterminer à quel point le bâtiment a été endommagé. Il est possible que des dommages structurels invisibles soient importants.

 

"Nous ne le saurons pas tant que nous n'y serons pas et que nous n'aurons pas fait d'évaluation", a déclaré Watanabe, qui est également pasteur de l'église catholique Saint-Antoine de Padoue à Wailuku.

 

L'église catholique Maria Lanakila dessert 700 à 800 familles et célèbre six messes dominicales chaque week-end. Il accueille de nombreux mariages de visiteurs du monde entier.

 

Le père Kuriakose Nadooparambil, curé de Maria Lanakila, et le personnel de la paroisse ont tous échappé à l'incendie. La paroisse a été fondée en 1846 par le Père Aubert Bouillon de la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Son église en pierre a été achevée en 1873, bien que des améliorations et des rénovations aient été apportées à la structure, selon le site Internet de la paroisse.

 

Les dégâts risquent d'être importants aux écoles du Sacré-Cœur, dont le bâtiment n'est pas loin de l'église catholique. Le bâtiment de l'école avait déjà subi des «dommages importants» à cause des vents violents, a déclaré une lettre du 8 août du directeur Tonata Lolesio sur la page Facebook de l'école. L'année scolaire a commencé la semaine dernière. Il dessert les élèves de la maternelle à la 8e année et a récemment ouvert un lycée virtuel.

 

Un autre lieu de culte historique à Lahaina - une église protestante fondée par la royauté hawaïenne - n'a pas eu cette chance.

 

L'église Waiola a célébré son 200e anniversaire en mai. Elle a brûlé jusqu'au sol dans les incendies, selon le Honolulu Star-Advertiser.

 

"C'est parti, la salle sociale, le sanctuaire, l'annexe, tout ça", a déclaré Anela Rosa, membre de longue date de l'église et ministre laïque, à USA Today . "C'est totalement inimaginable."

 

L'église, qui jusqu'aux incendies était la maison d'une congrégation de l'Église unie du Christ, se tenait sur le site de l'église Wainee, établie en 1823 par la reine Keopuolani, le premier Hawaïen baptisé en tant que chrétien protestant. Les rois et les reines d'Hawaï sont enterrés dans le cimetière de l'église, le premier cimetière chrétien d'Hawaï. De nombreux enfants de missionnaires y sont également enterrés. Le dernier édifice religieux date de 1953.

 

La ville de Lahaina a été la capitale de la monarchie hawaïenne pendant 25 ans au XIXe siècle avant que la capitale ne déménage à Honolulu. La ville de l'ouest a également une histoire de chasse à la baleine et de missionnaires religieux. C'est une destination touristique majeure, bien que la majeure partie du couloir de la ville et ses bâtiments historiques aient été détruits ainsi que les maisons des gens et même les bateaux, rapporte le Honolulu Star-Advertiser.

 

Le gouverneur Josh Green a visité les ruines de la ville jeudi matin.

 

"Sans aucun doute, on a l'impression qu'une bombe a été larguée sur Lahaina", a déclaré Green, selon l'Associated Press.

 

Robert Van Tassell, président et chef de la direction de Catholic Charities Hawaii, a déclaré à CNA que l'effet de l'incendie désastreux sur la communauté hawaïenne est "très dramatique". Bien que son agence de 300 employés soit répartie sur plusieurs îles hawaïennes, aucun employé n'est épargné par les incendies de Maui.

 

"Tous ont de la famille là-bas", a-t-il déclaré. "Tout le monde à Hawaï est lié. Tout le monde appelle tout le monde tante, cousin, oncle, ami, famille. C'est une communauté très connectée et très familiale.

 

"Ce qui est formidable à ce sujet, c'est que l'effusion de la communauté des gens ici à Hawaï est déjà écrasante", a-t-il ajouté. "Mais beaucoup d'entre nous sont encore confrontés au choc initial des premières photographies que nous voyons, à peu près en même temps que le reste du monde. Nous savons que cela va être long, alors nous nous préparons pour une longue période de récupération.

 

Catholic Charities of Hawaii met en place des abris et fournit des secours alimentaires. Van Tassell a souligné la nécessité de dons en espèces. Il a référé ceux qui souhaitent donner au formulaire de don pour le soulagement de Maui sur le site Web des organismes de bienfaisance catholiques, www.CatholicCharitiesHawaii.org .

SOURCE: 

https://www.catholicnewsagency.com/news/255084/for-us-it-s-like-a-miracle-catholic-church-appears-to-survive-devastating-maui-fire

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14 août 2023 1 14 /08 /août /2023 13:05
Saint Antonio Primaldo et ses compagnons Martyrs d'Otrante

Saint Antonio Primaldo et ses compagnons Martyrs d'Otrante

Fêtés le 14 août.

Savez-vous quel a été le dernier acte du pontificat de Benoît XVI, qui a précédé de quelques minutes l’annonce de sa renonciation ? La décision de canoniser les 813 martyrs d’Otrante, massacrés par les Turcs en 1453. Leur histoire singulière est impressionnante.

 

En 1453, les Ottomans prennent Constantinople et depuis, face à une chrétienté plus occupée de ses querelles que du péril commun, ils avancent en Méditerranée, puis en Adriatique et dans les Balkans. En cette année 1480, le sultan Mehmet II s’est fixé un objectif : la conquête de l’Italie et la prise de Rome. À vues humaines, c’est tout à fait envisageable mais très peu, en Europe, s’en préoccupent. Début juillet, le pacha de Valona, Gehdit Ahmed, donne le coup d’envoi de cette campagne et fait voile, à la tête d’une flotte de plus de 150 navires vers Otrante, ville la plus orientale d’Italie. Le 28 juillet, il jette l’ancre sous les remparts et commence à bombarder la cité.

 

 

Tous les hommes de plus de 15 ans

La disproportion des forces en présence est si criante que, la nuit suivante, la garnison locale, formée de mercenaires, profite de l’obscurité pour fuir, abandonnant les habitants. Cette désertion doit entraîner la capitulation immédiate d’Otrante mais la population ne s’y résout pas, électrisée par un vieux tailleur, Antonio Pezzulo Primaldo, forte personnalité qui sait relever le courage de ses concitoyens et leur démontre la lâcheté, d’ailleurs vaine car les Turcs ne les épargneraient pas, de se rendre. Mieux vaut résister à tout prix, ce qui laissera au roi de Naples, leur souverain, le temps de les secourir. Il n’est pas sûr que les Otrantais croient à l’arrivée de renforts mais ils ont le sens de l’honneur et savent, de toute façon, qu’ils n’auront le choix, si la ville tombe, qu’entre la mort ou la conversion à l’islam. Dans l’impossibilité de défendre la ville, ils décident de se replier sur la citadelle.

 

Tous les hommes de plus de quinze ans sont massacrés, les femmes et les enfants voués à l’esclavage.

 

D’ordinaire, la population d’Otrante s’élève à 6.000 âmes, mais le débarquement a semé la panique dans les environs et beaucoup de gens ont voulu se mettre à l’abri en ville. Combien sont-ils ? Entre 12 et 20.0000. C’est trop et quand les Turcs, le 29 juillet, s’emparent d’Otrante, ils y trouvent de nombreux malheureux qui n’ont pu gagner la forteresse. Tous les hommes de plus de quinze ans sont massacrés, les femmes et les enfants voués à l’esclavage. Ce spectacle n’incite évidemment pas les réfugiés de la citadelle à se rendre et ils vont résister autant que faire se pourra, malgré les bombes, le manque de nourriture et d’eau, la chaleur, l’angoisse qui monte. Enragé de cet entêtement, Gedit Ahmed Pacha promet de le leur faire payer très cher et incite son traducteur, un prêtre calabrais apostat converti à l’islam nommé Jean, à promettre à ses compatriotes sa clémence en cas de reddition et d’abandon du christianisme. Ce discours soulève le dégoût des gens d’Otrante. Le siège continue.

 

« Nous préférons mourir mille fois »

Enfin, le 11 août, l’artillerie turque, qui concentre ses tirs sur les points faibles des remparts, réussit à y ouvrir des brèches suffisantes pour permettre aux janissaires d’entrer. La citadelle investie, c’est la panique totale que le vieil évêque, Mgr Stefano Agricoli, escorté de ses prêtres, parvient à canaliser en entraînant ses ouailles vers la cathédrale. Quitte à mourir, mieux vaut que ce soit au pied de la croix. La plupart des fuyards n’auront pas le temps de l’atteindre. À travers les rues, les Turcs se livrent à un effroyable massacre, épargnant 5.000 enfants et jeunes femmes destinés aux marchés aux esclaves. L’on parlera d’au moins 12.000 tués au cours de l’assaut. Ils seront 813, chiffre officiellement retenu par l’Église lors de l’enquête sur la réalité du martyre, à atteindre la cathédrale, où les Turcs entrent sur leurs pas.

 

Ils s’emparent de l’évêque, du commandant de la milice bourgeoise, Francesco Largo, qui, abandonné par les troupes royales, a assumé seul la défense d’Otrante, et les mettent à mort avec des raffinements de cruauté. Largo est scié vivant en deux, Mgr Agricoli lentement dépecé vif à coups de cimeterres. Ce spectacle atroce n’a rien de gratuit. Il s’agit de frapper d’épouvante leurs compagnons qui, privés de leurs chefs militaire et spirituel, pourraient se montrer plus accommodants. Jean, le prêtre apostat, se lance dans un discours mielleux, interrompu net par le vieil Antonio Primaldo qui, se tournant vers ses compagnons, déclare :

 

Mes frères, nous venons de combattre pour notre patrie, nos maîtres, notre vie d’ici-bas. Le temps est venu pour nous de nous préoccuper du salut de nos âmes. Notre Seigneur est mort pour nous sur la croix, il convient qu’à notre tour, nous mourions pour Lui. Restons donc fermes et constants dans notre foi ; confessons que Jésus-Christ est notre Seigneur et Dieu et que nous préférons mourir mille fois, de n’importe quelle mort, plutôt que Le renier et nous faire turcs. Car, par cette mort terrestre, nous obtiendrons la vie éternelle et la couronne du martyre.

 

La tête tranchée, il se relève

À ces mots, tous s’écrient qu’ils préfèrent endurer mille morts, même les pires, plutôt qu’abjurer le catholicisme. Le 14 août, les 813 confesseurs de la foi, enfermés dans la cathédrale, profanée et transformée en écurie, sont extraits de leur prison et conduits, attachés les uns aux autres en une longue file, jusqu’au Col de la Minerve. Le long du chemin, le pacha a rassemblé leurs épouses et enfants, afin qu’ils incitent, par leurs supplications et leurs larmes, leurs frères, pères, maris à abjurer, sauvant leur vie et rachetant la liberté des leurs, car l’Islam interdit de réduire en esclavage la famille d’un musulman. Toujours soutenus par Primaldo, les hommes restent sourds à ces plaintes et marchent vers le lieu du supplice sans trembler. Pour faire taire le tailleur, ordre est donné de le décapiter le premier.

 

Antonio, la tête tranchée, se relève comme si de rien n’était et reste debout, dominant la scène sanglante qui l’entoure.

 

Se produit alors l’impensable, dont témoigneront la main sur l’Évangile quatre survivants de la tuerie : Antonio, la tête tranchée, se relève comme si de rien n’était et reste debout, dominant la scène sanglante qui l’entoure. Tous les efforts déployés pour faire tomber ce cadavre resteront vains. Le martyr ne se couchera dans la mort qu’après que son dernier compagnon de supplice ait rendu l’âme. Ce dernier compagnon ne sera pas un habitant d’Otrante mais l’un des soldats turcs transformés en bourreau qui, touché par la grâce, bouleversé par le courage des martyrs, tombera à genoux et confessera qu’il n’est d’autre vrai Dieu que Celui des chrétiens. Pour cet effroyable blasphème, cet homme, que les chroniques nomment Bersabei, sera aussitôt empalé.

 

L’échec des Turcs et la gloire des martyrs

Le massacre terminé, les vainqueurs se retirent, convaincus de bientôt prendre Naples et Rome. Ils se trompent. Si le roi de Naples a dû, faute de moyens, renoncer à secourir Otrante, la résistance désespérée de la ville, et les deux semaines gagnées par ses défenseurs, ont permis de réunir assez de troupes pour interdire aux Turcs d’aller plus loin. Gedit Ahmed Pacha ne conquerra pas l’Italie. En octobre 1481, il devra, menacé par la contre-attaque napolitaine, abandonner Otrante et se retirer.

 

Il sera alors possible de recueillir les restes des martyrs, déposés dans l’église bâtie à l’endroit de leur supplice, Santa Maria dei Martiri, dans l’église Santa Catarina de Formiello à Naples, et dans la cathédrale d’Otrante, où leurs reliques, exposées aux regards, emplissent sept gigantesques armoires. Lorsque s’ouvrira, très vite, la procédure de béatification, fait inusité et hommage à son héroïsme, ce ne sera pas, comme le veut l’usage, le nom de l’ecclésiastique le plus important du groupe de martyrs, Mgr Agricoli, qui figurera en tête de liste mais celui du vieux tailleur ; de sorte que l’on parle d’Antonio Primaldo et de ses compagnons. Il l’a bien mérité. Leur canonisation, en dépit d’un nombre impressionnant de miracles attribués à leur intercession, attendra 2012, lorsque la guérison d’une religieuse atteinte d’un cancer en phase terminale convaincra Benoît XVI d’oublier toute prudence diplomatique afin d’offrir les martyrs d’Otrante en exemple aux chrétiens victimes de persécutions islamiques.

Source : Anne Bernet 

https://fr.aleteia.org/2023/08/07/massacres-par-les-turcs-canonises-par-benoit-xvi-les-glorieux-martyrs-dotrante/

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14 août 2023 1 14 /08 /août /2023 00:00
Saints Martyrs (800) d'Otrante (†14 août 1480)

Les Saints Martyrs d'Otrante (province de Lecce dans les Pouilles, en Italie) sont les 800 habitants de cette ville du Salento tués le 14 août 1480 par les Turcs conduits par Gedik Ahmed Pacha pour avoir refusé de se convertir à l'islam après la chute de leur ville.

 

 

Le 28 juillet 1480, une armée turque, venant de Valona (ville portuaire d'Albanie), forte de 90 galères, 40 galiotes et 20 autres navires (18.000 soldats au total) se présenta sous les murs d'Otrante.

 

La ville résista de toutes ses forces aux attaques, mais sa population composée seulement de 6.000 habitants ne put s'opposer longtemps au bombardement de l'artillerie turque. En définitive, le 29 juillet la garnison et tous les habitants abandonnèrent le bourg aux mains des Turcs en se retirant dans la citadelle tandis que ceux-ci commencèrent leur razzia, même dans les habitations avoisinantes.

 

Quand Gedik Ahmed Pacha demanda aux défenseurs de se rendre, ceux-ci refusèrent, et l'artillerie turque reprit le bombardement. Le 11 août, après 15 jours de siège, Gedik Ahmed Pacha donna l'ordre de l'attaque finale et réussit à enfoncer les défenses et à prendre le château.

 

Un terrible massacre s'ensuivit. Tous les hommes de plus de quinze ans furent tués et les femmes et les enfants réduits en esclavage. Selon certains rapports historiques, les tués furent 12.000 et les personnes réduites en esclavage 5.000, mais la taille de la ville ne semble pas confirmer ces estimations.

 

Les rescapés et le clergé s'étaient réfugiés à l'intérieur de la cathédrale afin de prier avec l'archevêque Stefano Agricoli. Gedik Ahmed Pacha leur ordonna de renier leur foi chrétienne, recevant un refus net, il pénétra avec ses hommes dans la cathédrale et les fit prisonniers. Ils furent tous tués et l'église fut transformée en étable à chevaux.

 

L'assassinat du vieil archevêque Stefano Agricoli fut particulièrement barbare, alors qu'il incitait les mourants à s'en remettre à Dieu, il fut décapité, dépecé à coups de cimeterres, sa tête fut embrochée sur une pique et portée par les rues de la ville. Le commandant de la garnison Francesco Largo fut scié vivant. L'un des premiers à être exécuté fut le tailleur Antonio Pezzulla, dit le Primaldo qui, à la tête des Otrantins, le 12 août 1480, avait refusé la conversion à l'Islam. Le 14 août Ahmed fit attacher le reste des survivants et les fit traîner au col de la Minerva. Là il en fit décapiter au moins 800 en obligeant leurs proches à assister à l'exécution.

 

Les chroniques rapportent que, pendant le massacre, un Turc nommé Bersabei, impressionné par la façon dont les Otrantins mouraient pour leur foi, se convertit à la religion chrétienne et il fut empalé par ses compagnons d'armes.

Toutes les personnes massacrées furent reconnues martyrs de l'Église et vénérés comme bienheureux martyrs d'Otrante. La plus grande partie de leurs ossements se trouve dans sept grandes armoires en bois dans la chapelle des Martyrs bâtie dans l'abside droite de la cathédrale d'Otrante. Sur le col de la Minerve fut construite une petite église qui leur fut dédiée, Sainte Marie des Martyrs.

 

Treize mois après, Otrante fut reconquise par les Aragonais.

 

Le 13 octobre 1481, les corps des Otrantins massacrés furent trouvés indemnes par Alphonse d'Aragon et furent transférés à la Cathédrale des Bienheureux Martyrs d'Otrante.

 

À partir de 1485, une partie des restes des martyrs fut transférée à Naples et reposa dans l'église de Sainte-Catherine à Formiello. Ils furent déposés sous l'autel de la Madone du Rosaire (qui commémore la victoire définitive des troupes chrétiennes sur les Ottomans lors de la bataille de Lepante en 1571). Par la suite les restes furent déposés dans la chapelle des reliques, consacrée par le pape Benoît XIII, depuis 1901, ils se trouvaient sous l'autel.

 

Une reconnaissance canonique effectuée entre 2002 et 2003, en a confirmé l'authenticité.

Les reliques des martyrs sont vénérées dans de nombreux lieux des Pouilles, à Venise et en Espagne.

 

Un procès en canonisation commencé en 1539 se termina le 14 décembre 1771, quand le pape

 

Clément XIV déclara bienheureux les 800 victimes du col de la Minerve et en autorisa le culte. Depuis ils sont les protecteurs d'Otrante.

 

En vue d'une possible canonisation à la demande du diocèse d'Otrante, le procès a été récemment rouvert et a confirmé les conclusions du précédent.

 

Le 6 juillet 2007, le pape Benoît XVI publie un décret dans lequel il reconnaît le martyre d'Antonio Primaldo et de ses concitoyens tués pour haine envers la foi. Il en annonce la canonisation en consistoire le 11 février 2013.

 

Les 800 Martyrs d’Otrante ont été proclamés Saints (première canonisation du Pape) le 12 mai 2013, sur la Place Saint-Pierre à Rome, par le Saint Père François.

 

Sources : (1); (2); (3)

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12 août 2023 6 12 /08 /août /2023 16:40

Taux, taxe et taxation, le sens des mots a changé. Hier le peuple manifestait pour exiger la taxation que les roi lui accordaient et que les Lumières, puis la Révolution ont interdite.

Retour sur une pratique qui concernait le pain du peuple.

 

C'était à Tokyo le 17 juillet 2023, à l'invitation du Cercle d'études royales.

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