Dieu est le "créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible" (Symbole de Nicée Constantinople).
Saint Augustin déclare que les anges sont la lumière créée par Dieu le premier jour de la Création.
Or, selon la Tradition, les anges (du grec angelos, messagers, ou envoyés) sont des créatures spirituelles et non corporelles. Chaque fête des anges est d’abord l’occasion de rappeler que "Dieu a tout ensemble, dès le commencement des temps, créé de rien l’une et l‘autre créature, la spirituelle et la corporelle, c’est-à-dire les anges et le monde terrestre ; puis la créature humaine qui tient des deux, composée qu’elle est d’esprit et de corps" (profession de foi du 4ème concile du Latran, rappelée par le n° 327 du CEC – Catéchisme de l’Église catholique).
Parmi d'autres choses, Dieu a ainsi formellement distingué la nature angélique et a donné à chaque ange sa qualité particulière selon la différence particulière. Selon Saint Thomas d'Aquin (I qu. 30, art. 4), chaque ange forme à lui seul une espèce particulière.
"Dans ce monde, chaque créature visible est confiée à une puissance angélique, suivant le témoignage plusieurs fois répété des saintes Écritures. (S. Augustin, Lib. De Diversis, quæst. LXXIII-LXXIX, n° I). La théologie catholique formule cet axiome lorsqu'elle dit : "selon S. Augustin (lib. III, De trinit.) et S. Thomas (pars I, quæst. CX, art. 8) tous les êtres corporels sont gouvernés et maintenus dans l'ordre par des êtres spirituels; toutes les créatures visibles par des créatures invisibles." (VIGUIER, ch. III, p. 87, édit. in-4°, 1571 in Mgr Jean-Joseph GAUME, Traité du Saint-Esprit, 1864, Rééd. Éditions Saint-Rémi, 2019, p. 32-33.)
Les croyants peuvent s’appuyer sur leurs aide, leurs inspirations, pour se tourner vers leur Seigneur.
Dans chaque eucharistie, les anges se joignent à eux – et aux saints – pour chanter d’une seule voix le Dieu trois fois saint proclamer sa gloire (cf. finales des préfaces de la prière eucharistique).
Dans la Bible, les anges sont cités plus de 300 fois. Le livre de l’Apocalypse nous apprend qu’il y en a des "myriades de myriades" (Ap 5, 11).
La Bible distingue diverses sortes de créatures célestes : outre les Anges proprement dits (nommés ou pas), on trouve chez Isaïe des Séraphins, chez Ézéchiel des Chérubins, chez Paul des Trônes, des Dominations, des Principautés, des Puissances, des Vertus et des Archanges.
Au total, de l'Ancien au Nouveau Testament, il en existe neuf catégories différentes.
Ainsi que le rapporte un Sermon de Saint Grégoire le Grand, cité dans le bréviaire : "Nous connaissons par les livres sacrés neuf ordres distingués parmi les Esprits célestes,
(1) les Anges,
(2) les Archanges,
(3) les Vertus,
(4) les Puissances,
(5) les Principautés,
(6) les Dominations,
(7) les Trônes,
(8) les Chérubins
(9) et les Séraphins. (S. Grégoire le Grand, Bréviaire Romain, au IIe nocturne de la fête de Saint Michel, IV Leçon.)
À la naissance du Sauveur, un ange était apparu aux bergers "et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière." (Lc 2,9)
La fête des archanges, le 29 septembre, rappelle l’essentiel de la vocation des anges : contempler Dieu et chanter sa louange. C’est aussi la raison d’être de la création et la mission primordiale de l'Église. Pour sa part, la mémoire des anges gardiens le 2 octobre insiste sur un autre aspect : leur mission de présence fraternelle à nos côtés.
Les anges ont une volonté plus parfaite que celle des hommes, en raison de leur intelligence supérieure. Il existe un lien entre la connaissance et la volonté. Et saint Thomas explique que les anges aiment Dieu plus qu'eux-mêmes.
Dès l’Ancien Testament, les anges protègent et guident les patriarches. "Dieu donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Ils te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne heurte les pierres." (Psaume 90, 11-12).
Cette mission continue : "Du début de l’existence au trépas, la vie humaine entourée de leur garde et de leur intercession. Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie (S. Basile)" (cf. CEC 336).
Dans le livre de la Genèse, lors de la bénédiction des fils de Joseph, Jacob (Israël) demanda à l'ange qui l'avait "délivré de tout mal" de "bénir ces garçons". (Gn 48,16)
En faisant mémoire des anges gardiens, les croyants demandent à Dieu de leur assurer "le bienfait de la protection des anges et la joie de vivre en leur compagnie pour toujours". Mais cette mémoire les encourage aussi à inventer une "présence fraternelle" concrète auprès des autres, à prendre soin d’eux. (1)
"Il semble indubitable que non seulement les individus, mais les sociétés et les institutions, sont confiées aussi spécialement à la garde des Anges; l'Église, les royaumes, les provinces, les diocèses, les paroisses, les familles, les ordres religieux, les communautés, ont leurs angéliques protecteurs.
Les Anges nous préservent d'une foule de maux et de dangers, ils éloignent de nous les occasions du péché; ils nous inspirent de bonnes et saintes pensées dans les tentations; ils nous portent à la vertu, nous fortifient dans nos faiblesses, nous animent dans nos découragements, nous consolent dans nos afflictions. Ils combattent avec nous contre le démon et nous prémunissent contre ses pièges; si nous tombons, par fragilité ou par malice, ils nous relève par le remords, par les pensées de la foi, par la crainte des jugements de Dieu, et nous procurent divers moyens de conversion: ils portent nos bonnes œuvres et nos prières à Dieu, réparent nos fautes, intercèdent pour nous auprès de la divine miséricorde, suspendent la vengeance céleste au-dessus de nos têtes; enfin ils nous éclairent et nous soutiennent dans la maladie et à l'heure de la mort, nous assistent au jugement de Dieu, visitent les âmes du purgatoire.
Ils veillent sur nous pendant notre sommeil, nous assistent dans notre prière, nous défendent sur terre et sur mer, purifient notre esprit et notre corps, nous provoquent à la vertu, élèvent nos pensées vers Dieu, nous consolent dans nos peines et nos épreuves, quand nous sommes sous les étreintes de la maladie et de la mort prochaine, nous font visite, nous fortifient, nous défendent contre l'esprit du mal, et après nous avoir donné la victoire, nous accompagnent au ciel ou au purgatoire. Sans ce secours providentiel, l'infirmité humaine ne saurait être en sécurité. (Père Gilles Jeanguenin, Les Anges existent, Éditions Salvator, Paris 2008, p. 168.)
Saint Bernard résume nos devoirs en trois mots: 'Quel respect, quel amour, quelle confiance de notre part ne méritent pas les anges! Respect pour leur présence, amour à cause de leur bienveillance, confiance en leur protection.' Ajoutons un quatrième devoir, la docilité à leur bonnes inspirations. (Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.)
À partir de quel moment les Anges gardiens nous sont-ils assignés ?
"Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux." (Mt 18,10).
Bien que ce ne soit pas explicitement écrit dans la Bible, il est communément admis par les théologiens que chaque être humain, qu’il soit chrétien ou non, a un ange gardien assigné à sa protection. "Chacun, aussi humble soit-il, a des anges gardiens pour veiller sur lui", a ainsi déclaré le pape Pie XII, s’appuyant sur les Saintes Écritures mais aussi sur les enseignements de saint Thomas d’Aquin, saint Basile ou encore saint Jérôme. Mais ces grands saints sont loin d’être les seuls à croire en leur existence. De nombreuses personnes, même non chrétiennes, considèrent qu’elles sont protégées par un ange gardien.
Mais alors, à quel moment un ange gardien est-il assigné à la protection de la personne dont il aura la charge ? Pour répondre à cette question, il faut se référer au paragraphe dédié dans le Catéchisme de l’Église catholique, qui constitue la seule source officielle à ce sujet : "Du début de l’existence au trépas, la vie humaine est entourée de leur garde et de leur intercession. Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie." (CEC n°336)
Saint Jérôme ou saint Anselme ?
Cette assertion n’est pas très précise, puisqu’il y est simplement question du "début" de la vie. Les débats théologiques à ce sujet ne manquèrent pas au fil des siècles, et les avis divergent. En effet, saint Jérôme déclara simplement : "Si grande est la dignité des âmes que chacune, dès sa naissance, a un ange préposé à sa garde." Ce point de vue, basé sur les connaissances scientifiques de l’époque, fit école pendant plusieurs siècles.
Saint Anselme, de son côté, affirmait que "chaque âme est assignée à un ange au moment où elle est unie à un corps". Ce point a également été débattu par les théologiens, mais la plupart s’accordent à dire qu’il s’agit du moment de la conception. À en croire ce document compilé par le cardinal Ratzinger en 1987, "l’âme spirituelle de tout homme est immédiatement créée par Dieu".
En conséquence, il semble effectivement très probable que les anges gardiens nous sont attribués au moment de la conception. Cette hypothèse n’est pas un dogme de l’Église catholique, mais elle s’inscrit dans la lignée d’enseignements qui ont fait école pendant plusieurs siècles, et est en accord avec les paroles de Jésus dans l’Évangile de Matthieu. Dans l’hypothèse où ce serait à la naissance plutôt qu’à la conception, c’est l’ange gardien de la mère qui, automatiquement, serait en charge de l’être qui se développe en son sein. (2)
Les Pères des tout premiers siècles soulignent que les anges sont créés et non créateurs, réfutant ainsi l'hérésie gnostique.
Les anges gardiens n’ont pas accès à nos pensées et ne peuvent donc pas s’immiscer dans notre esprit.
De même que les anges ne peuvent pas lire dans nos pensées, les démons ne le peuvent pas non plus.
Seul Dieu est à même de savoir ce qui se déroule exactement dans nos têtes, puisqu’il nous a créés. Saint Thomas d’Aquin établit cela clairement dans sa Somme de théologie (I, 57, 4) :
Ce qui est propre à Dieu ne convient pas aux anges. Or, connaître les pensées [des cœurs] est le propre de Dieu. (3)
Cela dit, nos compagnons célestes sont dotés d’une grande intelligence ainsi que d’un sens de l’observation bien plus affûté que le nôtre. Ce qui signifie que, bien que n’ayant pas accès à notre esprit, ils peuvent savoir ce à quoi nous pensons à force de nous observer et de nous côtoyer. Saint Thomas d’Aquin explique bien ce phénomène dans son ouvrage (I, 57, 4) :
Les pensées des cœurs peuvent être connues […] d’abord dans leurs effets. De cette façon elles peuvent être connues de l’ange aussi bien que de l’homme ; mais il y faut d’autant plus de pénétration que l’effet est plus caché. Car la pensée peut se révéler non seulement par un acte extérieur, mais encore par un changement d’expression du visage ; les médecins peuvent même connaître certaines affections de l’âme par nos pulsations. À plus forte raison les anges […] le pourront-ils, puisqu’ils aperçoivent d’une manière beaucoup plus pénétrante ces modifications corporelles cachées.
Si nous souhaitons que notre ange gardien nous connaisse en profondeur, nous devons donc nous confier à lui régulièrement. De cette manière, il sera mieux armé pour nous protéger et nous conduire à la vie éternelle.
Voici une petite prière pour que notre ange gardien intervienne et prie à notre place, quand nous ne le pouvons pas, et entre en dialogue avec les anges gardiens de ceux qu’on aime, quand la croix qu’ils portent sur leurs épaules se fait de plus en plus lourde :
Mon Saint Ange gardien,
je vous salue et je vous remercie.
Veuillez prier pour moi
et prier à ma place
dans tous les moments
où je ne peux formuler mes prières.
Daignez aussi,
dans la Lumière divine,
vous rencontrer avec les Anges gardiens
de ceux que j’aime le plus,
de tous ceux auxquels je m’intéresse spirituellement,
pour les éclairer, les protéger et les conduire.
Ainsi soit-il
On peut aussi commencer le chapelet quotidien en priant :
Saint Ange Gardien,
Vous que la bonté divine nous a donné comme Gardien,
Veillez sur nous
Éclairez-nous
Dirigez nous
Guidez-nous
Gouvernez-nous
Protégez-nous.
Amen
Un ange libéra l'apôtre Pierre de la prison Antonia à Jérusalem où l'avait enfermé Hérode Agrippa en 44, qui voulait le faire juger et mettre à mort avec grand appareil, devant la masse de peuple alors assemblé.
"Un soir que plusieurs des fidèles étaient assemblés dans la maison de Marie, mère de Jean-Marc, où Pierre demeurait d’habitude, on entendit tout à coup frapper à la porte. La servante, nommée Rhodé, alla écouter. Elle reconnut la voix de Pierre. Transportée de joie, au lieu d’ouvrir, elle rentre en courant et annonce que Pierre est là. On la traite de folle. Elle jure qu’elle dit vrai. « C’est son ange, » disent quelques-uns. On entend frapper à plusieurs reprises ; c’était bien lui. L’allégresse fut infinie. Pierre fit sur-le-champ annoncer sa délivrance à Jacques, frère du Seigneur, et aux autres fidèles. On crut que c’était l’ange de Dieu qui était entré dans la prison de l’apôtre, et avait fait tomber les chaînes et les verrous. Pierre racontait, en effet, que tout cela s’était passé pendant qu’il était dans une espèce d’extase ; qu’après avoir passé la première et la deuxième garde et franchi la porte de fer qui donnait sur la ville, l’ange l’accompagna encore l’espace d’une rue, puis le quitta ; qu’alors il revint à lui et reconnut la main de Dieu, qui avait envoyé un messager céleste pour le délivrer (Ac., XII, 9-11). Le récit des Actes est tellement vif et juste, qu’il est difficile d’y trouver place pour une élaboration légendaire prolongée." (Ernest Renan, Les Apôtres, Michel Lévy, 1866, p. 248-249.)
"Il existe, dans le Légendaire de certains ordres religieux, des apparitions d'anges gardiens des couvents. Les biographes de saint François d'Assise et de saint Dominique en rapportent. Pour ce dernier, on dit qu'en un moment de disette, provoquée par la libéralité des premiers frères prêcheurs à l'égard des pauvres, l'un de ses monastères fut favorisé d'une intervention du ciel. Les anges gardiens de la communauté vinrent emplir les coffres et même servir les moines à table. Le bienheureux Fra Angelico a très bien illustré le miracle dans une de ses fresques. De telles faveurs venaient récompenser la charité des premiers religieux d'une obédience nouvelle. Tous les néophytes ont de ces emballements qui, dans la suite, ne se retrouvent guère. En cela, la jeunesse des familles monastiques n'est pas tellement différente de l'enfance de chaque homme.
"Le plus étonnant, dans ces aventures mystiques, ce n'est pas que des êtres charnels conservent ou retrouvent assez de transparence d'âme pour réfléchir sur le surnaturel ; mais bien que des esprits s'abaissent à servir des corps. Moi qui, souvent, considère au-dessous de ma « dignité » de condescendre, voilà une leçon pour mes dédains. Malgré l'exemple d'un Dieu-Providence, d'un Verbe-Sauveur, je poursuis aveuglément ma voie aberrante, mes habitudes d'insolence et de dureté.
"Cela me va de parler de dignité, à moi qui ne résiste pas à un clin d'œil du Malin ! Si les Anges servent les hommes, ce n'est pas pour rendre hommage à leur excellence ; mais pour obéir à Dieu qui a des faiblesses pour nous. Ils trouvent dans cette obéissance, en dépit de ce qui est exigé, un surcroît de joie, tant il est vrai que l'amour s'exalte par le désintéressement et s'illumine par tous les sacrifices qu'on lui consent.
"Le Pape s'honore du titre de « Serviteur des serviteurs de Dieu ». À combien plus forte raison les Anges tirent-ils gloire d'une telle appellation, plus vraie encore pour eux qu'elle ne l'est pour le Pape ! Ce n'est pas le bénéficiaire qui crée l'honneur, mais le Maître et le service du Maître." (Yves-Marie Rudel, Dialogues avec l'ange gardien, Éditions Fleurus, 1958. Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2019.) (4)
Saint François de Sales, évêque et docteur de l'Église, recommandait de se familiariser avec les anges, de prendre conscience de leur invisible présence dans notre vie, d'aimer et révérer l'ange de notre diocèse, celui des personnes avec lesquelles on vit, et spécialement le nôtre : "Lorsque nous nous trouvons avec eux, et en communion d'intention, nous ne pouvons qu'en être heureusement influencés.
[...] Pierre Favre, premier prêtre, premier prédicateur, premier théologien de la sainte Compagnie de Jésus, et premier compagnon du bienheureux Ignace, [...] revenait un jour d'Allemagne, où il avait beaucoup oeuvre à la gloire de Notre-Seigneur. Il passait en notre diocèse, où il est né. Il raconta qu'en traversant plusieurs régions gagnées à l'hérésie, il avait trouvé mille consolations à saluer les anges, protecteurs des paroisses où il passait. Il avait constaté de ses yeux comment, par eux, il avait été protégé des embûches que lui tendaient les hérétiques; et comment beaucoup d'âmes s'étaient ouvertes à la doctrine du salut." (Saint François de Sales, Introduction à la Vie dévote mise en français contemporain, Les Éditions du Cerf, Spiritualité Lexio, Paris 2019, p. 170, 176.)
Les douze oeuvres de notre ange gardien, par Saint Bonaventure de Bagnoregio, OFM (Docteur de l'Église)
Selon l’Ecriture Sainte, il y a douze œuvres de charité que notre ange gardien fait pour nous.
La première est de nous réprimander pour nos fautes. D'après le Livre des Juges, chapitre 2, verset 1 : L'Ange du Seigneur monte de Galgala vers le lieu de ceux qui pleurent et dit : « Je vous ai fait sortir du pays d'Égypte... Et vous n'avez pas entendu mon voix."
La seconde est de nous absoudre des liens de nos péchés. Selon le Livre des Actes, chapitre 12, verset 7 : L'Ange se tenait là. . . et les chaînes tombèrent de ses mains ; pourtant, cela doit être compris comme une disposition à ce que cela se produise.
La troisième c'est nous ôter ces choses qui entravent notre progrès dans le bien, ce qui est signifié dans le Livre de l'Exode, chapitre 12, verset 12 : où l'Ange frappa le premier-né d'Egypte.
La quatrième est de contraindre les démons qui nous affligent, selon le Livre de Tobie, chapitre 12, verset 3 : « Il chassa le démon de ma femme », dit Tobie de l'archange Saint-Raphaël.
La cinquième est de nous enseigner, selon le Livre de Daniel, chapitre 9, verset 22 : Maintenant, je suis entré pour vous enseigner, et afin que vous compreniez.
La sixième est de révéler des secrets, car selon le Livre de la Genèse, chapitre 18, verset 17, les trois Anges ont exprimé le Mystère de la Trinité et de l'Unité, après quoi Dieu a dit : Puis-je cacher à Abraham ce que je vais faire ?
La septième est pour consoler, selon le Livre de Tobie, chapitre 5, verset 13 : Ayez un esprit fort, il est proche, que vous allez être guéri par Dieu etc..
La huitième est de nous réconforter sur le chemin de Dieu, selon le Troisième Livre des Rois, chapitre 19, verset 7 : Levez-vous et mangez, car un grand chemin vous reste.
La neuvième est de nous conduire sur ce chemin et de nous ramener à Dieu, selon le Livre de Tobie, chapitre 5, verset 15 : Je conduirai, et je le ramènerai etc..
La dixième est de renverser nos ennemis, selon le Livre d'Isaïe, chapitre 37, verset 36 : Étant entré, l'Ange du Seigneur frappa les camps des Assyriens etc.
La onzième, pour atténuer nos tentations ; et cela est signifié dans le Livre de la Genèse, chapitre 32, verset 24, où Jacob lutta avec l'Ange, et fut consolé après le match, ayant accepté sa bénédiction, le nerf de son fémur se dessécha.
La douxième, c'est prier pour nous et porter nos prières à Dieu, selon le Livre de Tobias, chapitre 12, verset 12 : Quand tu priais avec des larmes. . . J'ai offert votre prière, etc.. Tous ces effets sont les effets des soins que notre Ange gardien nous a apportés, c'est pourquoi nous devons être soumis et reconnaissants à la fois envers Dieu et envers les Saints Anges.
***
Prière à l'Ange gardien du Cardinal John Henry Newman
Mon ami le plus ancien,
mon ami fidèle, mien jusqu'à la mort,
tu es toujours à mes côtés,
toi à qui le Créateur a confié mon âme,
Tu seras toujours près de moi
quand déclinera ma vie.
Ennemi vigilant et jaloux du doute,
de l'impatience et de la tristesse.
Mien, tu seras toujours,
ô frère de mon âme,
quand tu m'introduiras toi-même
dans la demeure du Seigneur.
Cardinal J.-H. Newman (in Père Gilles Jeanguenin, Les Anges existent, Éditions Salvator, Paris 2008, p. 345.)
Prières du matin du saint Curé d'Ars
Mon Dieu, je vous offre mon cœur, mon esprit, mes pensées, mes paroles, mes actions, tout moi-même, pour ne servir que votre gloire. Je renouvelle les promesses de mon baptême.
Mon Ange gardien.Je vous aime tendrement ; je vous remercie de m'avoir gardé cette nuit pendant que je dormais, gardez-moi, s'il vous plaît,pendant ce jour,sans malheur,ni accident et sans offenser Dieu, au moins mortellement.
Prière avant le coucher
Seigneur,
Veille sur tous ceux qui travaillent,
sur ceux qui pleurent cette nuit
et fais que tes anges gardent ceux qui dorment.
Soigne les malades, Seigneur Jésus,
donne le repos à ceux qui sont fatigués,
bénis les mourants, console les affligés,
aie pitié de ceux qui souffrent et
protège ceux qui sont heureux.
Amen.
Prière avant le coucher (Anonyme)