L’année liturgique comporte trois cycles : celui des dimanches, des fêtes en l’honneur de Jésus-Christ et des fêtes des saints. La première grande fête du cycle des saints est celle de la Nativité de la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ, célébrée le 8 septembre de chaque année.
La fête du 8 septembre est très ancienne. Si elle a été célébrée très tôt à Constantinople et à Jérusalem, elle a pris forme à Rome au VIIe siècle.
Au cours de cette fête, les fidèles sont mis en présence de la plus haute sainteté humaine reconnue et vénérée par l’Église, celle de la Vierge Marie. Les textes lus et les prières chantées à cette occasion éclairent au mieux le sens du culte que l’Église à cette occasion éclairent au mieux le sens du culte que l’Église rend à Marie.
Les évangélistes ne nous disent pas où est née Marie. On sait seulement qu’elle était parente d’Elisabeth qui habitait en Judée. Il n’est donc pas impossible qu’elle soit elle-même originaire de Jérusalem comme le veut une antique tradition dont on trouve trace dans l’évangile apocryphe de Jacques, qui nous parle des parents de la Vierge, Anne et Joachim. Il existait également et très anciennement, à Jérusalem, une maison appelée "la Maison d’Anne".
Près de cette maison fut érigée une église dont la dédicace eut lieu un 8 septembre. L’anniversaire de cette dédicace fut commémoré chaque année. La fête s’étendit à Constantinople au 5ème siècle puis en Occident. Plus tard, on lui adjoignit la fête de sa conception, neuf mois auparavant d’où le 8 décembre. La Nativité de Marie est une des grandes fêtes de l’année liturgique byzantine car elle inaugure l’économie du salut et l’inscription du Verbe de Dieu dans l’histoire des hommes.
Que peut dire cette fête ancienne à notre monde contemporain ?
Dans la Nativité de Marie est certainement préfigurée cette nouvelle humanité qui, en recevant l'Esprit du Christ avec ses dons, se libérera du cœur de pierre et recevra un cœur de chair capable d'accueillir avec docilité et joie les préceptes du Seigneur. L'Église considère Marie comme la Mère de Dieu, mais plus encore comme la disciple qui peut le mieux offrir l'exemple et le modèle de vie chrétienne. Dans sa foi, dans l'obéissance à son Fils, dans sa proximité avec sa cousine Elisabeth et lors des noces de Cana : Marie est une femme à imiter aussi pour sa confiance dans les moments les plus sombres de l'histoire de son Fils Jésus, et celle-ci bien plus, explique pourquoi le peuple de Dieu sait qu'il trouve en elle refuge et réconfort, aide et protection.
Aie pitié de moi, pécheur, et viens à mon aide, ô ma Dame. Ta glorieuse naissance de la race d’Abraham, de la tribu de Juda, de la souche de David, n’a-t-elle pas apporté la joie au monde entier ? Qu’elle me remplisse aussi de joie et me purifie de tout péché.
(Prière anonyme du Moyen Age)