Les erreurs, les hérésies et les blasphèmes du Poème de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta (d'après un article de Fide Post)
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Après 10 ans d’enquête sous le pontificat de Pie XII, une nouvelle sentence tombe dès le 16 décembre 1959 par un décret du Saint Office qui condamne à nouveau toutes les pseudo-révélations de Valtorta et interdit toute impression ou toute distribution de ces textes, qui sont placés à l’Index des livres prohibés :
Les éminentissimes et très révérends cardinaux de la Suprême Congrégation du Saint Office, à qui a été confié la sauvegarde des choses ayant attrait à la Foi et aux mœurs, après avoir recueilli les précédents opinions des consultants, ont unanimement condamné et ordonné que les livres écrits par un auteur anonyme en quatre volumes, soient inscrits à l’index des livres prohibés. Le premier de ces livres étant :
Il Poema di Gesu (Le poème de Jésus), chez l’imprimeur M. Pisani
Suivi de :
Il Poema dell’Uomo-Dio (Le poème de l’homme-Dieu), ibidem.
Le vendredi de ce même mois et de cette même année, « le très saint père Jean XXIII, pape par la grâce de la divine providence » (sic), après avoir entendu les rapports des très révérends pères, approuva cette décision et ordonna sa publication.
Donné à Rome, au Saint Office, le 5 Janvier 1960. Sebastian Masala, Notaire.
Dans l’Osservatore Romano du 6 Janvier 1960, on lit la notice suivante, qui explique la décision du Saint Office et qui résume pour nous la teneur générale de l’œuvre de Valtorta :
Les raisons de cette mise à l’index sont facilement compréhensibles pour ceux qui ont eu la douloureuse patience de lire les 4000 pages de cette édition. Tout d’abord, le lecteur est frappé par la longueur des discours attribués à Jésus et à la Très Sainte Vierge, ainsi que par les interminables dialogues entre les nombreux personnages qui peuplent ces passages. Les Quatre Evangiles nous présentent un Jésus humble, réservé. Ses discours sont parcimonieux, précis, et ont une efficacité maximale. A l’inverse, dans cette espèce de fiction, Jésus est décrit comme bavard, presque revendicatif, toujours prêt à se déclarer lui-même le Messie et le Fils de Dieu et à donner des leçons de théologie avec les termes qu’emprunterait un professeur de notre époque. Dans l’Evangile, nous admirons l’humilité et le silence de la Mère de Jésus. Ici, au contraire, l’auteur de ce livre montre la Sainte Vierge comme une sorte de propagandiste moderne, présente dans tous les coups, toujours prête à donner des leçons de théologie mariale, présentées à la manière des études actuelles. L’histoire se poursuit lentement, au milieu des ragots. On découvre de nouveaux faits, de nouvelles paraboles, de nouveaux personnages et beaucoup, beaucoup de femmes suivant Jésus. Certains passages sont ainsi fort scabreux et rappellent les descriptions et les scènes que l’on trouve dans les romans modernes. Pour ne donner que quelques exemples : la confession faite à Marie par une certaine Aglaé, une femme de mauvaise vie (volume 1, p. 790), une histoire bien peu édifiante (volume 1, p. 887), une danse réalisée, certainement pas de façon modeste, devant Pilate dans le Prétoire (volume 4, p. 75), etc. Arrivés à ce point, une réflexion nous vient spontanément : cet ouvrage, par sa nature et selon les intentions de l’auteur et de l’éditeur, pourrait aisément tomber dans les mains des religieux et des élèves de leurs écoles. Dans ce cas, la lecture de passages tels que nous les avons cités, pourrait difficilement se faire sans danger ou sans dommages spirituels. […] Au milieu de tant de prétentions de culture théologique, on trouvera dans cet ouvrage quelques perles qui ne brillent certainement pas de l’éclat de l’orthodoxie catholique. […] Ainsi, même si cet ouvrage n’avait prétendu n’être qu’un roman, il aurait aussi bien mérité sa condamnation en raison de son irrévérence. Mais en réalité, les intentions de l’auteur vont bien plus loin que cela. En effet, vers la fin du 4e volume, à la page 839, l’auteur se révèle. C’est une femme et elle écrit qu’elle est un témoin de tous les temps messianiques et qu’elle s’appelle Maria.
Malgré la condamnation du Saint Office, ainsi que la recension pour le moins hostile de l’Osservatore Romano (doublée d’une autre le 1er Décembre 1961), une seconde édition du Poème fut publiée, puis traduite en allemand, en français, en espagnol et en anglais.
Précisons encore une fois que l’enquête et la condamnation sont l’œuvre des loyaux cardinaux et pères du Saint Office sous Pie XII. L'anti-pape Jean XXIII ne fit que ratifier une décision prise bien avant son intrusion, et il lui aurait été bien mal avisé de s’y opposer, alors qu’il devait discrètement lancer le programme de destruction moderniste avec le concile de Vatican 2. Notez aussi que peu de temps après Vatican 2, Paul VI, en plus de supprimer le Saint Office, supprima également l’Index des Livres Prohibés. Nous verrons plus loin dans cet article comment la hiérarchie conciliaire a considéré les « révélations » de Valtorta au fil du temps.
Car en effet, si nous écrivons cet article, c’est parce que jusqu’à aujourd’hui, on observe dans certains milieux conciliaires, et même dans certains milieux traditionnalistes, une dévotion proprement obsessionnelle pour l’ouvrage de Maria Valtorta. Certes, la passion désordonnée pour la fausse mystique et l’attrait malsain de l’apparitionnisme n’est pas une chose nouvelle. La Chrétienté a connu son lot de phénomènes de ce type par le passé.
Comme nous allons le prouver, les « révélations » de Maria Valtorta, en plus de contenir des erreurs théologiques énormes, contiennent également des blasphèmes épouvantables contre Notre Seigneur Jésus-Christ et contre la Très Sainte Vierge Marie.
Comment expliquer que ces pseudo-révélations aient pu trouver de l’intérêt chez des prêtres d’avant Vatican 2 comme le père Romualdo Migliorini (le directeur spirituel de Valtorta) ou comme le frère Juan de Escobar qui en traduisit l’édition espagnole à la fin des années 1970, sinon en considérant que ces clercs étaient déjà séduits par les idées modernistes qui se dégagent de l’œuvre ?
Comment expliquer aussi que même des catholiques plutôt proches de la Tradition se passionnent ou recommandent la lecture de ce tissu d’horreurs ?
Nous avertissons les lecteurs que certains passages que nous allons décrire plus bas sont très réellement choquants, tant ils insultent l’honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ et de Sa Très Sainte Mère. Nous ne les reproduirons que partiellement, avec autant de retenue que possible, mais de façon suffisamment exhaustive pour que les adeptes de Valtorta réalisent qu’il est urgent pour eux de cesser au plus tôt d’accorder du crédit à ces fausses révélations.
Aspect général du Poème de l’homme-Dieu
D’une façon générale, et comme l’a bien expliqué l’article de l’Osservatore Romano, et comme le titre de l’ouvrage le suggère lui-même, ce qui frappe avant tout, c’est que le Poème de l’homme-Dieu nous présente un « Jésus » excessivement humanisé. En conséquence de quoi la perfection de sa nature humaine est rabaissée à l’extrême, tandis que sa divinité est pour ainsi dire effacée.
En ce qui me concerne, lorsque je lus pour la première fois quelques passages du Poème il y a quelques années, mon impression se fixa rapidement sur une conviction claire : ces révélations sont fausses. Elles sont soit l’œuvre d’une malheureuse fabulatrice, ou bien d’une malheureuse ignorante trompée par le démon.
Il suffit de jeter un œil sur l’horrible croquis du « Jésus », réalisé par l’artiste Lorenzo Ferri sur les instructions directes de Valtorta, pour être frappé de frayeur et de dégout. Nous avons ici affaire à un faux Jésus, à un Christ gnostique, et non pas à Notre Seigneur Jésus-Christ. Le contenu de cette œuvre putride que nous allons maintenant analyser achèvera de vous convaincre de son extrême dangerosité.
Le « Jésus » de Valtorta apparait donc globalement plutôt comme un homme fait Dieu, plutôt que comme Dieu fait homme. Depuis son enfance jusqu’à l’âge adulte, le « Jésus » de Valtorta est décrit comme un individu sans grande dignité, agité, gourmand, et surtout, quasiment sans aucune conscience de sa mission, de sa messianité et de sa divinité, comme s’il ne la découvrait qu’au fur et à mesure de sa vie.
De la même façon, la « Marie » de Valtorta est présentée sans aucune dignité, mais comme une femme agitée, bavarde et mondaine. À l’instar du faux Jésus, la « Marie » de Valtorta est décrite comme étant partiellement ignorante de sa sainteté particulière, ce qui s’en ressent dans la manière par laquelle elle nous est présentée.
De plus, comme le remarquait Anselmo de la Cruz dans un excellent article, un autre aspect du Poème de l’homme-Dieu est son ton particulièrement graveleux, commun et vulgaire. On y trouve une certaine propension à parler de choses impures et on y décèle « une obsession sexuelle généralisée », selon le mot d’un critique catholique bien avisé.
Pour le reste, le style du discours est la plupart du temps parfaitement indigne de toute parole inspirée. Comme le notèrent de sages observateurs du temps de la parution du Poème, ce qu’on peut en dire, au grand minimum, c’est qu’il s’agit là d’un très mauvais roman. D’après nous, c’est bien pire que cela.
Voyons à présent les problèmes théologiques graves que l’on trouve dans cet ouvrage.
La Révélation biblique n’est pas close et doit être complétée par de nouvelles révélations
Selon les messages du « Jésus » de Valtorta, la Révélation divine n’est pas close et n’est pas parfaitement possédée par l’Église. Il faut y ajouter et y remplacer certaines parties, devenues obscures au fil des âges, d’autres ayant disparu. Les passages ci-dessous se trouvent dans le volume 11, aux pages 887 et suivantes, dans l’édition du Centro Editoriale Valtortiano de 1987.
On fait dire à ce « Jésus » :
Ta mission est d’illuminer certains points que diverses circonstances ont recouverts de ténèbres, formant ainsi des zones obscures dans la lumière des livres évangéliques et des points qui semblent fracturés. Et pour ces points obscurs entre un épisode et un autre, des points indéchiffrables, ceci est la clé pour comprendre certaines situations de façon exacte.
Plus loin, « Jésus » affirme à l’endroit de ceux qui voudraient remettre en cause les « visions » de Valtorta :
S’ils répondent que la Révélation s’est close par le dernier Apôtre et que rien de doit être ajouté, voici : Et si je désirais reconstruire l’image de ma divine charité, comme l’on restaure les mosaïques en rénovant les parties endommagées et manquantes, et si je remplaçais les parties manquantes et désirais faire ceci en ce siècle alors que l’espèce humaine est plongée dans les ténèbres ? En vérité, tu devrais me remercier, car j’ai ajouté de nouvelles lumières à la lumières que tu possèdes, laquelle ne suffit plus pour voir ton sauveur.
Remarquez ici qu’on ne parle pas de simples révélations privées qui pourraient édifier les fidèles par quelque enseignement vertueux ou quelque instruction pouvant aider à grandir spirituellement ou à approfondir légitimement quelque point de la foi. Non, ici, le « Jésus » de Valtorta affirme que la Révélation n’est pas parfaite, qu’elle s’est obscurcie au fil du temps et qu’il en manque certaines parties, lesquelles doivent être remplacées.
Tout ceci s’oppose complètement à la Sainte Écriture et aux dogmes de l’Église. On lit dans les derniers versets du livre de l’Apocalypse :
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu lui ajoutera à lui les plaies écrites dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu lui retranchera sa part du livre de vie, et de la ville sainte, et de ce qui est écrit dans ce livre. – Apocalypse 22 ; 18-19
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Un salut promis à tous sans condition
Pour preuve de notre développement précédent, le fait est que les messages de Valtorta insistent sur une notion vague de rédemption universelle et inconditionnelle du genre humain par les seuls mérites de Jésus-Christ. Le pseudo-Jésus affirme ceci dans le volume 11, p. 544 (voir aussi p. 788) :
Le couple Jésus-Marie est l’antithèse du couple Adam-Eve. Le couple Jésus-Marie est destiné à annuler tout ce que firent Adam et Eve, et de restaurer la race humaine au point où elle se trouvait lors de sa création, riche en grâces et dans tous les dons que lui offrit le Créateur. La race humaine a obtenu une régénération totale par l’œuvre du couple Jésus-Marie qui en sont ses nouveaux fondateurs. Le temps passé a été effacé. Le temps et l’histoire humaine commence réellement à partir du moment où la nouvelle Eve, par un changement dans la Création, tira de son ventre le nouvel Adam.
S’il est exact que le Seigneur Jésus-Christ S’est offert et a souffert pour la rémission de nos péchés, cette œuvre salvifique n’est efficace que pour ceux qui, considérant Ses ineffables mérites, adhèrent sincèrement à Sa doctrine et à Son Église. Ce passage de Valtorta, ainsi que d’autres, insinuent donc une imprécision certainement délétère.
« Marie » est la « seconde-née du Père »
Autre développement très étrange des messages de Valtorta. Dans le volume 1, à la page 3, Valtorta prétend que la Vierge Marie est, après le Christ, la « seconde-née du Père ».
Cette formulation bizarre exprime certains relents gnostiques. Dans tous les cas, il s’agit ici d’une erreur, étant donné que le Christ est le Fils unique de Dieu, comme nous le répétons dans le Crédo : « Je crois…en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu ».
Dans un autre passage, au volume 4, p. 240[3], « Marie » est décrite comme devant devenir « seconde après Pierre dans la hiérarchie ecclésiastique ».
Ces affirmations hétérodoxes ont possiblement quelque rapport avec l’erreur précédemment analysée, ainsi qu’avec la suivante. Bien des critiques de Valtorta ont en effet remarqué qu’il y avait chez elle une certaine volonté de développer une mariologie et une ecclésiologie particulières.
La Rédemption est consommée par « Marie »
Le « Jésus » de Valtorta lui révèle que la Rédemption ne fut pas consommée par lui, mais par « Marie ». Nous lisons ceci à la page 600 du volume 11 :
Tout le monde pense que la Rédemption s’acheva par mon dernier soupir. Non, tel ne fut pas le cas. La mère acheva la rédemption, en y ajoutant sa triple torture afin de racheter la triple concupiscence.
Nous voyons ici encore une probable hérésie. Premièrement, le Concile de Trente affirme clairement que :
Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul Rédempteur et Sauveur.
Certes, il est exact que la doctrine catholique enseigne que la Très Sainte Vierge Marie a coopéré plus que quiconque à la Rédemption du genre humain par sa très pieuse participation aux souffrances de son Divin Fils, comme ceci fut prophétisé dès Genèse 3 ; 15. Le Pape Pie IX enseigne ainsi :
En sorte que, comme le Christ, médiateur entre Dieu et les hommes, détruisit, en prenant la nature humaine, l’arrêt de condamnation qui était contre nous et l’attacha triomphalement à la croix ; ainsi la Très Sainte Vierge, unie étroitement, unie inséparablernent avec lui, fut, par Lui et avec Lui, l’éternelle ennemie du serpent venimeux, le vainquit, le terrassa sous son pied virginal et sans tache, et lui brisa la tête. – Pie IX, Ineffabilis Deus, proclamation du dogme de l’Immaculée Conception
C’est pourquoi, et dans cette acception uniquement, le magistère de l'Église qualifie notre Très Sainte Mère du Ciel de médiatrice et de co-rédemptrice, et ce dernier terme doit se comprendre comme Marie, coopératrice et « participante des souffrances de Son cher Fils, L’assistant alors qu’Il offrait le sacrifice de notre Rédemption sur l’autel de la croix » (Pie XI, Message Radiophonique aux Pèlerins de Lourdes, 28 Avril 1935).
Or, là n’est pas le propos vu plus haut chez Valtorta, puisqu’il y est affirmé que la Rédemption ne fut pas achevée par Jésus-Christ Lui-même, mais postérieurement, par « la Mère ». Ces propos fort troubles, mis en rapport avec la notion du couple « Jésus-Marie » proposée dans les passages vus précédemment, laisse apparaître une subversion complète, ou du moins l’introduction de confusions infernales, dans les doctrines catholiques relatives à ces matières.
Et en ce qui concerne la « triple torture » et la « triple concupiscence », de tels éléments ne peuvent que nous conforter dans l’idée que toute cette « révélation » n’a pas d’autre objet que de se moquer de façon impie de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la Très Sainte Vierge Marie, puisque nous allons voir à présent les passages les plus douloureux et les plus scandaleux de Valtorta, dans lesquels sont décrits un « Jésus » et une « Marie » soumis aux tentations de la chair.
Ces passages sont si scandaleux que nous avons honte de les rapporter, si ce n’était pour prémunir les uns et avertir les autres. Leur lecture ne conviendra qu’à un public averti. Du reste, nous nous en tiendrons au minimum, tant il existe de passages semblables dans le livre en question.
Un « Jésus » contre-nature ?
La chose la plus choquante chez Valtorta est la présentation d’un « Jésus » aux tendances pour le moins tendencieuses. Il est absolument impossible que des catholiques dignes de ce nom puissent sérieusement porter du crédit à cet ouvrage après avoir lu les passages suivants, que l’on trouve dans le volume 2, n°165, pp. 57-58 et 390.
Par exemple, dans ce passage, p. 390, « Jésus » se livre à des embrassades avec « Saint Jacques » :
Viens, je t’embrasserai de cette manière, afin de t’aider à oublier le fardeau de mon destin en tant qu’homme. Voici que j’embrasse [choquant ...] Ils restèrent à s’embrasser pendant un long moment et Jacques semblait s’assoupir dans la joie des baisers de Dieu qui lui faisaient oublier ses souffrances.
Dans un autre passage, pp. 57-58, on découvre une scène tout aussi scandaleuse entre « Jésus » et « Saint Jean » :
« [choquant... ]
Quel abominable tissu de blasphèmes ! Que Dieu nous pardonne d’avoir à reproduire de pareilles insanités, mais nous le faisons que pour que les obstinés et les aveugles constatent d’eux-mêmes que tout ceci ne peut qu’être l’œuvre de l’esprit impur.
Et dire que certains ont l’audace de vouloir nous faire croire que ces passages ne devraient être pris qu’au « sens spirituel ».
Et il existe encore d’autres passages de ce type, mais nous pensons que l’offense est déjà bien trop grande pour les oreilles pies.
« Jésus » sous-entend une histoire adultérine entre « Pierre » et « Marie » ?
Voici encore un autre passage étrange et non moins scandaleux. Ici, on trouve le même « Jésus » indigne et excessivement humain de Valtorta, n’hésitant pas à faire des farces et des sous-entendus graveleux avec ses apôtres et sa mère. Dans le passage suivant, « Jésus » interpelle « Pierre » de façon virulente :
– Viens ici, toi, l’usurpateur et le corrupteur !
– Moi ? Pourquoi ? Qu’ai-je fait Seigneur ?
– Tu as souillé ma mère. C’est pourquoi tu voulais être seul. Que ferais-je de toi ?
Jésus sourit et Pierre retrouve sa confiance :
– Tu m’as vraiment fait peur ! Et maintenant, tu ris.
(Volume 2, n°199, p. 185)
Ce passage grotesque se passe de commentaires.
Le péché originel aurait été l’acte sexuel
Il s’agit ici d’une erreur anti-biblique très ancienne et que les Pères de l’Église dénonçaient déjà en leur temps. Valtorta prétend en effet que le péché originel se déroula sous la forme d’un acte sexuel.
Valtorta s’étend à ce sujet pendant de très nombreuses pages, parfois avec des détails obscènes qui ne sauraient venir d’une source inspirée. On lit tout ceci dans le volume 1, PP. 49, 98, 254, 257, 258.
Extrait (et suite) :
https://gloria.tv/post/LeeP83dooT6Z16csXLGeFSchG