« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
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Sainte Rolende (sur une bannière de la jeunesse de Gerpinnes)
Rolende plutôt que Rolande car ce nom n’est pas le féminin de Roland, était la fille du roi des Lombards (Italie) Didier.
Elle était bonne, instruite et très belle et son père la donna en mariage au roi d’Ecosse alors qu'elle se destinait à être religieuse. Elle s'échappa de la surveillance des seigneurs qui l'emmenait en Ecosse et voulut rejoindre le monastère de Sainte Ursule pour se mettre sous la protection de l'archevêque de Cologne (Allemagne). Mais épuisée, elle se réfugia au château de Villers-Poterie sur l'actuelle commune de Gerpinnes en Belgique. Rolende y mourut et fut enterrée dans l'église qui lui est dédiée. Ce tombeau devint si célèbre par les miracles éclatants de tout genre qui s'y opérèrent qu'on y vit affluer une foule innombrable avide d'obtenir la délivrance, soit des infirmités corporelles, soit de l'aveuglement spirituel.
On disait que "du corps virginal de Rolende, suintait en grande abondance une huile sacrée dont l'onction guérissait les plaies".
Son corps fut transféré dans une châsse au XVIème s.
Saints de glace
Traditionnellement fêtés les 11, 12 et 13 mai de chaque année, ces saints sont invoqués par les agriculteurs pour éviter l'effet sur les cultures d'une baisse de la température qui s'observerait à cette période et qui peut amener du gel (phénomène de la lune rousse, période où, lors de nuits sans nuages, il y a des risques de gelées qui font roussir les jeunes pousses des plantes). Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre.
Ce sont S. Georges (23 avril), S. Marc (25 avril), saint Eutrope (30 avril), S. Philippe ou fête de la Sainte Croix (3 mai), S. Jean Porte Latine (6 mai), Saint Mamert (le 11 mai), Saint Pancrace (le 12 mai), Saint Servais (le 13 mai) et S. Yves (le 19 mai).
. Leurs noms ont des diminutifs en langue d'Oc : Jorget, Marquet, Tropet, Philippet, Crozet et Joanet.
La période des Saints cavaliers va généralement du 23 avril au 6 mai alors que la lune rousse va généralement du 5 avril au 6 mai.
A cette occasion les agriculteurs se retrouvaient et récitaient des prières au cours de processions paroissiales pour protéger les cultures durant ces jours critiques. Le patronage de ces saints ne se révélant pas toujours favorable, ils ont fini par incarner le retour du froid.
Le 11 mai, saint Mamert introduisait les trois jours des Rogations qui précédaient immédiatement le jeudi de l'Ascension. Lors de ces fêtes religieuses, les paysans se retrouvaient et récitaient, au cours de processions paroissiales, des prières pour protéger les cultures et les plantations et mettre fin aux calamités naturelles.
Dans certaines régions se rajoutent d'autres saints de glace, comme S. Boniface, célébré le 14 mai en Lorraine, Alsace ou encore en Ligurie (Italie du Nord), S. Yves, le 19 mai et Saint Bernardin, le 20 mai.
Le bon saint Boniface, entre en brisant la glace.
Dicton populaire
Dans les régions plus méridionales, les dernières gelées printanières ont lieu en avril, d'où les dictons d'autres saints météorologiques appelés déjà par Rabelais "saints gresleurs, geleurs et gasteurs de bourgeons".
Dans le Midi de la France, on invoque les Saints cavaliers ou Saints Chevaliers :
Le dicton "Marquet, Georget et Philippet sont trois casseurs de gobelets" signifie que la grêle ces jours–là est néfaste pour la vigne, donc aux gobelets de vin.
À Béziers, on craint plus particulièrement saint Georges (23 avril), saint Marc (25 avril) et saint Aphrodise (28 avril). Un dicton concerne deux d'entre eux : "Saint-Georges et Saint-Marc sont réputés saints grêleurs ou saints vendangeurs."
Dans les Landes, Marc, Vital (28 avril) et la sainte Croix sont appelés "les trois marchands de vin" car ils correspondent à une période critique pour la vigne.
Dans le Gard, les quatre cavaliers (correspondant au dicton dialectal "Jorget, Marquet, Croset e Tropet son de maissants garçonets") sont souvent confondus avec les saints de glace.
La plupart des calendriers mentionnent actuellement d'autres saints à fêter ou invoquer ces jours-là : Estelle, Achille et Rolande. Le changement date de 1960. L'Église décida alors de "remplacer" les saints associés aux inquiétudes agricoles (réminiscence de paganisme) par d'autres saints et saintes qui n'auraient aucun lien avec ces croyances populaires.
Dicton du jour :
Avant Saint-Servais, point d´été, après Saint-Servais, plus de gelée.
Nous le trouvons pèlerin à Jérusalem au tombeau du Christ et à Rome aux tombeaux des Apôtres. C'est dans la Ville éternelle qu'il reçut la grâce de la prédication apostolique.
De retour dans son pays, il fut un évêque très attentif aux pauvres, aux malades et aux étrangers.
Il administra son diocèse avec un grand soin pastoral.
À Larissa en Thessalie, au IVe siècle, saint Achille, surnommé le Thaumaturge, évêque, qui participa au premier Concile œcuménique de Nicée et, avec un zèle admirable signalé par toutes les vertus, évangélisa la population païenne.
Illustration: dans l'église de saint-Hilaire de Villefranche en Saintonge, un tableau représente Saint Eutrope bénissant Sainte Estelle.
Stella (étoile)honorée à Saintes (Poitou-Charentes) comme ayant subi le martyre au troisième siècle. Elle fut rendue célèbre grâce au poète Mistral (1830-1914).
Son nom était en fait Eustelle (du grec "eu"= beau, bien et "stello"= parer, orner). La forme latinisée Estelle a été donnée par Frédéric Mistral.
Gouverneur de la région de Saintes, son père était un Romain de naissance illustre; sa mère descendait d'une antique et puissante famille de druides. La curiosité de son esprit cultivé la plaça sur le chemin de saint Eutrope, premier évêque de la région. Après avoir entendu ses enseignements, elle demanda le baptême: elle fut baptisée par lui et consacrée à Dieu.
Comme Estelle se refusait à tous les prétendants et qu'elle s'obstinait dans sa Foi, son père la fit mettre à mort dans les arènes de Saintes.
Son corps fut enterré dans le tombeau même de saint Eutrope, à qui elle avait donné, peu de temps auparavant, la sépulture.
Le nom de sainte Eustelle était si populaire dans la région charentaise que les évêques de La Rochelle et Saintes la choisirent pour patronne de la jeunesse chrétienne.
Vitrail représentant Sainte Eustelle, basilique Saint-Eutrope de Saintes, Charente-Maritime
Sources : Les Jeunes Saintes, par l'Abbé J. Knell, 1896 / Notice sur Sainte Eustelle, vierge et martyre de l'église de Saintes, par M. l'Abbé Briand, 1837 / Le mystère de sainte Eustelle, drame en trois actes, par le chanoine honoraire L.-M. Dubois, imprimatur de 1922)
Sainte Solange, Patronne du Berry et des enfants, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 179.
Jeune et jolie bergère près Bourges (Cher), fille d'un pauvre vigneron, Solange est d'humeur joyeuse. Solongia (ou Solange, comme on l'appelle maintenant) avait fait voeu de virginité dès son plus jeune âge. Un seigneur, la trouvant si belle, lui proposa de l'épouser. Refusant, celui-ci résolut de l'enlever mais ne put vaincre sa résistance et son voeu. Furieux, il lui trancha la tête d'un coup d'épée. La légende ajoute que la jeune fille, après avoir reçu debout le coup de la mort, ne perdit pas cette position, reçut sa propre tête dans ses mains et alla ainsi jusqu'à Saint-Martin-du-Cros où elle fut ensevelie dans le cimetière de cette église.
Sainte Solange avait voué à Dieu sa virginité et ce fut la cause de son martyre. Sainte Agnès, sainte Agathe, sainte Lucie, sainte Maria Goretti et des dizaines d'autres exemples de ces âmes d'élite qui vouèrent leur pureté au Christ, peuvent être citées... Un archevêque de Bourges l'appela la "Geneviève du Berry".
Solange naquit au bourg de Villemont à trois lieues environ de Bourges, au milieu du IXe siècle (peut-être en 858). Il ne reste plus rien aujourd'hui du hameau qui la vit naître.
Comme sainte Geneviève et plus tard sainte Bernadette, elle eut le soin d'un petit troupeau et sut rendre de précieux services aux populations au milieu desquelles elle vivait.
Rendue célèbre par sa beauté et ses vertus, elle excita la curiosité d'une jeune seigneur. Il devait s'agir de Bernard de la Gothie, comte de Bourges et d'Auvergne, fils de Bernard, comte de Poitiers et de Bélichilde, fille de Roricon, comte d'Anjou, et neveu de Gozelin, évêque de Paris qui, avec l'aide du fils de Robert le Fort, Eudes, défendit sa ville contre les Vikings. C'est l'opinion de la plupart des auteurs.
Le jeune comte est fou de rage. Il saisit Solange, remonta en selle et l'emporta au galop afin de l'enfermer au château de Brécy. Elle se débattit, arriva à s'enfuir, quand le cheval marqua un temps d'arrêt devant un ruisseau. Furieux, le fils du comte la poursuivit et la rattrapa. Jusqu'au dernier moment, elle invoqua Jésus et Marie, et supplia son bourreau de changer d'attitude. mais Bernard trancha la gorge de Solange en ce 10 mai 878. Une tradition rapporte que la jeune femme prit sa tête sous son bras et se rendit ainsi jusqu'à Saint-Martin-du-Crot, où elle est ensevelie.
Son culte est resté important en Berry depuis le moyen-âge jusqu'à notre époque. On exhuma les restes de la sainte «à cause des miracles qu'ils opéraient» (Guérin). D'abord recueillis dans une châsse en bois, ils furent ensuite placés dans une châsse en cuivre. La dernière translation eut lieu en 1511. En 1657, la ville de Bourges fit don d'une châsse d'argent pour y placer l'ancienne. Puis en 1793, pendant la Révolution, les reliques furent dispersées.
La croyance populaire attribue à la vierge de Villemont de nombreux miracles opérés par son intercession : aveugles qui recouvrent la vue, muets qui retrouvent la parole, sourds qui peuvent de nouveau entendre. Les malades «de toute espèce» guérissent, les possédés sont délivrés.
Les habitants de Bourges avaient recours à Sainte Solange "dans les calamités publiques".
On portait en procession, dans leurs murs, la châsse qui contenait les reliques de la sainte. "Le 31 mai 1637, Henri de Bourbon, prince de Condé, se rendit en pèlerinage à Sainte-Solange et voulut conduire lui-même, à la métropole, les saintes reliques que la population entière réclamait. Ce fut pour Bourges un jour de fête; on jonchait de fleurs les rues par lesquelles la châsse devait passer; le devant des maisons était tapissé; de toutes parts on n'entendait que de pieux cantiques." (Raynal)
Ces processions avaient lieu particulièrement dans les temps de sécheresse. Ainsi une chronique relate que le 6 mai 1635 (sous le règne de Louis XIII), pendant une sécheresse désolante, la procession qui amenait les précieuses reliques de la sainte arriva à la Place Gordaine, l'un des quartiers les plus commerçants de Bourges, où le peuple prononçait à haute voix les invocations : "Sainte Solange, priez pour nous, sainte Solange, donnez-nous de l'eau." Un protestant sceptique s'écria au milieu de la foule des fidèles : "A quoi bon cette procession ? Croit-on que les cataractes du ciel vont s'ouvrir parce que l'on promène cette châsse !" Le ciel lui donna tort, car la messe était à peine commencée dans l'église où s'était arrêtée la procession, qu'une pluie torrentielle vint attester l'efficacité de la protection de sainte Solange.
On a conservé le procès-verbal d'une autre procession, celle qui eut lieu, en 1730 sous le règne de Louis XV. Cette année-là, le Berry se trouvait désolé par une extrême sécheresse. "Le 10 mai, anniversaire de sa mort, le lundi de la Pentecôte, anniversaire de la translation de ses reliques et de la dédicace de son Eglise, une foule immense de pèlerins, de malades, de mères, tenant leurs enfants dans leurs bras, viennent invoquer son intercession et chercher autour de son église sinon la santé, au moins l'espérance. Sa châsse est portée processionnellement par des hommes revêtus d'aubes et couronnés de fleurs. Cette châsse en bois argenté, aujourd'hui vide des reliques de la Sainte, a remplacé une châsse en argent détruite pendant la Révolution et que la ville de Bourges avait offerte à la modeste église de village en 1657. Jadis, en effet, toutes les fois que régnaient de longues sécheresses, on apportait solennellement, à Bourges, les reliques de sainte Solange, et on a conservé la mémoire de plusieurs de ces processions que des pluies abondantes avaient suivies de bien près." (Raynal)
Au XIXème siècle (en 1874), une chapelle fut édifiée sur le lieu supposé de son martyre, à moins d'un kilomètre du village qui porte désormais son nom. Des membres de la communauté villageoise ainsi que des pèlerins, souvent nombreux, y portent toujours en procession la châsse qui contenait les reliques de la sainte, témoignage d'une religiosité populaire toujours vivace et qui a traversé les siècles.
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Sources:
(1) Daniel Bonnin, Les Saints du Berry. Préface: Abbé Hervé Benoît, Edition A à Z Patrimoine éditions, Sury en Vaux 2006, p. 71-80; (2); (3) Le culte de sainte Solange en Berry; Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 178.
"Les choix du pape Léon XIV de prendre un nom traditionnel et d'apparaître dans des vêtements papaux traditionnels - comme Benoît XVI l'a fait et comme François ne l'a pas fait - sont des signes modestes mais encourageants d'un homme qui se subordonne à la fonction papale et qui comprend l'importance de la continuité avec le passé." (Edward Feser)
Le lendemain de son élection, dans sa première homélie, un mot extrait de sa première homélie confirme que Léon XIV se subordonne à sa fonction puisqu'il dit souhaiter "disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié" :
"[A]lors que je commence ma mission d’Évêque de l’Église qui est à Rome, appelée à présider dans la charité l’Église universelle, selon la célèbre expression de S. Ignace d’Antioche (cf. Lettre aux Romains, Prologue). Conduit enchaîné vers cette ville, lieu de son sacrifice imminent, il écrivait aux chrétiens qui s’y trouvaient : 'Alors je serai vraiment disciple de Jésus-Christ, quand le monde ne verra plus mon corps' (Lettre aux Romains, IV, 1). Il faisait référence au fait d’être dévoré par les bêtes sauvages dans le cirque – et c’est ce qui arriva –, mais ses paroles renvoient de manière plus générale à un engagement inconditionnel pour quiconque exerce un ministère d’autorité dans l’Église : disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié (cf. Jn 3, 30), se dépenser jusqu’au bout pour que personne ne manque l’occasion de Le connaître et de L’aimer.
Que Dieu m’accorde cette grâce, aujourd’hui et toujours, avec l’aide de la très tendre intercession de Marie, Mère de l’Église.''
Saint Pacôme, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 154
Saint Pacôme, Instituteur des Cénobites, naquit en 292 en Égypte, dans la Haute-Thébaïde, de parents idolâtres, comme une rose au milieu des épines. Ses parents l'élevèrent dans leurs superstitions.
À l'âge de vingt ans, il fut enrôlé de force dans les troupes impériales, quand l'hospitalité si charitable des moines chrétiens l'éclaira et fixa ses idées vers le christianisme et la vie religieuse.
À peine libéré du service militaire, il se fit instruire, reçut le baptême et se rendit dans un désert, où il pria un solitaire, nommé Palémon, de le prendre pour son disciple.
"Considérez, mon fils, dit le vieillard, que du pain et du sel font toute ma nourriture; l'usage du vin et de l'huile m'est inconnu. Je passe la moitié de la nuit à chanter des psaumes ou à méditer les Saintes Écritures; quelques fois il m'arrive de passer la nuit entière sans sommeil." Pacôme, étonné, mais non découragé, répondit qu'avec la grâce de Dieu, il pourrait mener ce genre de vie jusqu'à la mort. Il fut fidèle à sa parole.
Dès ce moment, il se livra généreusement à toutes les rudes pratiques de la vie érémitique.
Un jour qu'il était allé au désert de Tabenne, sur les bords du Nil, un Ange lui apporta du Ciel une règle et lui commanda, de la part de Dieu, d'élever là un monastère. C'était la première qui eût encore été écrite, et elle était digne d'un saint que Dieu avait rempli se son esprit de sagesse, et qu'il honorait du don de prophétie et de celui des miracles.
Dans sa Règle, le jeûne et le travail étaient proportionnés aux forces de chacun; on mangeait en commun et en silence; tous les instants étaient occupés; la loi du silence était rigoureuse; en allant d'un lieu à un autre, on devait méditer quelque passage de l'Écriture; on chantait des psaumes même pendant le travail.
Bientôt le monastère devint trop étroit, il fallut en bâtir six autres dans le voisinage. L'œuvre de Pacôme se développait d'une manière aussi merveilleuse que celle de S. Antoine, commencée vingt ans plus tôt.
L'obéissance était la vertu que Pacôme conseillait le plus à ses religieux; il punissait sévèrement les moindres infractions à cette vertu. Un jour, il avait commandé à un saint moine d'abattre un figuier couvert de fruits magnifiques, mais qui était pour les novices un sujet de tentation: "Comment, saint Père, lui dit celui-ci, vous voulez abattre ce figuier, qui suffit à lui tout seul à nourrir tout le couvent?" Pacôme n'insista pas; mais, le lendemain, le figuier se trouvait desséché: ainsi Dieu voulait montrer le mérite de la parfaite obéissance.
Le saint abbé semblait avoir toute puissance sur la nature: il marchait sur les serpents et foulait aux pieds les scorpions sans en recevoir aucun mal; lorsqu'il lui fallait traverser quelque bras du Nil pour la visite de ses monastères, les crocodiles se présentaient à lui et le passaient sur leur dos.
Sur le point de mourir, il vit son bon Ange près de lui.
Sources: (1) Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950;(2) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 134.
Le cardinal corse Mgr Dominique Mamberti a fait l’annonce en latin : "Habemus papam !", "Nous avons un pape !".
L’Archevêque américain Robert Francis Prevost a été élu pape ce 8 mai 2025 et prendra le nom de Léon XIV, a annoncé le Vatican. À 69 ans, il devient le 267e souverain pontife de l’histoire et succède à François.
Lors de son apparition et de son premier discours sur le balcon de la basilique Saint-Pierre au Vatican, Robert Francis Prevost est apparu humble et ému, mais charismatique, habillé de sa mozzetta de soie en satin rouge et de son étole. Il a béni la foule et affirmé que "Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas." (1)
La blessure infligée par son prédécesseur lorsqu'il est entré en fonction dans sa soutane blanche n'était pas seulement visuelle. Avec la mozzetta et l'étole, le pape Léon met en avant la dimension spirituelle du ministère pétrinien et s'incline dignement devant le fardeau de la fonction.
Il ne figurait pas dans la liste des "papabili" qui regroupe les cardinaux dont on parle le plus avant l’entrée dans la chapelle Sixtine. C’est le signe de la liberté de l’Église catholique d’oser aller chercher un "inconnu", les 133 cardinaux ayant discerné qu’il était l’homme de la situation. Ce cardinal, devenu pape sans l’avoir véritablement imaginé, va incarner désormais toute l’Église catholique.(2)
Il a mené une vie missionnaire, d’abord comme prêtre au Pérou, dans les antiques terres incas, puis comme évêque dans ce pays d’Amérique du Sud couvrant une partie de la forêt amazonienne.
Issu d’une famille d’ascendance française, italienne et espagnole, il est né à Chicago le 14 septembre 1955, en la fête de la Sainte Croix.
Après sa formation en mathématiques et en philosophie à l’université de Villanova à Philadelphie, il entre en 1977 en noviciat chez les pères augustiniens, où il prononce ses vœux quatre ans plus tard, avant de recevoir l’ordination sacerdotale en 1982 à Rome. C’est une figure considérée, selon Le Figaro, comme "progressiste" au sein de la Curie romaine qui lui impose les mains pour lui conférer le sacrement de l’ordre : Mgr Jean Jadot (1909-2009), diplomate du Saint-Siège alors pro-président du secrétariat pour les non-chrétiens. Cet archevêque de nationalité belge avait été délégué apostolique aux États-Unis de 1973 à 1980, à une époque où la nonciature n’existait pas encore en raison de l’absence de relations diplomatiques formelles entre Washington et le Saint-Siège.(3)
Ordonné en 1982 à l'âge de 27 ans, il a obtenu un doctorat en droit canonique à l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin à Rome. À la tête des Augustins, il a visité des ordres du monde entier et parle espagnol et italien. Le cardinal Prévost, souvent décrit comme réservé et discret, s'éloignerait stylistiquement de François.(4)
Missionnaire au Pérou. Robert Francis Prevost obtint en 1987 un doctorat en droit canonique à l’Angelicum (Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin) avec une thèse sur le rôle du prieur local de l’Ordre de Saint-Augustin. Malgré l’engagement à préparer sa thèse, il désire faire une expérience missionnaire au Pérou en 1985, où il occupe la fonction de chancelier du diocèse de Chulucanas et de vicaire de la cathédrale. Conquis par la chaleur communicative et le sens de la transcendance du peuple péruvien, il ne retourne que quelques mois dans son Illinois natal comme responsable de la pastorale des vocations et directeur des missions pour sa province, avant de repartir au Pérou en 1988 pour une dizaine d’années au cours desquelles il a de nombreuses responsabilités dans l’archidiocèse de Trujillo, au bord de l’océan Pacifique. Il y fonde une paroisse dont il est le premier curé, et est aussi prieur de sa communauté religieuse, juge ecclésiastique, directeur du séminaire augustinien, ainsi que préfet des études et recteur du séminaire diocésain, où il enseigne le droit canonique, la patristique et la morale. Élu provincial pour sa région d’origine couvrant le Midwest américain, il rentre à Chicago en 1999. Le père Prevost est ensuite élu prieur général de l’Ordre de Saint-Augustin, une charge qu’il exerce durant deux mandats de six ans, de 2001 à 2013.
Après une année de transition comme directeur de la formation au couvent de Saint-Augustin à Chicago, premier conseiller et vicaire provincial, le pape François le renvoie au Pérou en novembre 2014, d’abord comme administrateur apostolique du diocèse de Chiclayo, puis comme évêque du même diocèse, un an après.
Mgr Prevost exerce en plus la charge d’administrateur apostolique du diocèse de Callao, le grand port sur le Pacifique, de 2020 à 2021. Au sein de la conférence des évêques du Pérou, il est élu vice-président, devenant membre du conseil permanent de 2018 à 2023, et président de la commission pour l’éducation et la culture de 2019 à 2023. Avec le président de la conférence des évêques du Pérou, il joue un rôle important pour la stabilité institutionnelle durant les crises politiques successives qui mènent aux renversements des présidents Pedro Pablo Kuczynski en 2018, Martín Vizcarra et Manuel Merino en 2020, et Pedro Castillo en 2022.
C’est en janvier 2018, au cours du voyage pontifical au Pérou, que François repère Mgr Prevost, reçu en audience privée en 2021. Il le nomme rapidement membre du dicastère pour le Clergé, en juillet 2019, et du dicastère pour les Évêques en novembre 2020, avant de lui confier un dicastère stratégique, celui des évêques, chargé de sélectionner les premiers responsables des diocèses dans les pays depuis longtemps évangélisés, essentiellement situés dans l’hémisphère Nord.
Prenant la succession effective du cardinal Marc Ouellet le 12 avril 2023, de sensibilité plus traditionnelle, il devient le premier évêque missionnaire nommé à ce poste. Les terres de mission demeurent sous la juridiction du dicastère pour l’Évangélisation, l’ex-congrégation pour l’Évangélisation des peuples. Cependant, des évêques venus des pays de l’hémisphère Sud ont parfois occupé la charge de préfet du dicastère pour les évêques, tels que les cardinaux Bernardin Gantin, béninois, de 1984 à 1998 et Lucas Moreira Neves, brésilien, de 1998 à 2000. Durant ses premiers mois de mandat, le nouveau préfet, resté discret dans les médias, est apprécié pour sa qualité d’écoute et sa maîtrise des dossiers.
L'Église n'est pas sainte à cause de nos actions, mais parce que le Christ lui-même est sa tête.
Notre tâche est de vivre en conformité avec Lui, et non de façonner l'Église à notre propre image.
Le nom de Léon est associé au pape conservateur du XIXe siècle qui s'opposa au communisme et à l'idéologie libérale.
Les papes précédents nommés Léon furent des papes défenseurs de l'orthodoxie.
Sur la liturgie, le cardinal Robert Francis Prevost a été décrit comme une figure équilibrée dans le débat actuel sur l'avenir de l'Église, en particulier en ce qui concerne la messe en latin. Bien qu'il n'ait pas explicitement pris position sur la messe en latin, ses partisans soulignent sa capacité à écouter et à synthétiser diverses perspectives, suggérant qu'il pourrait trouver un moyen de réconcilier les différents points de vue sur la question. (Michael J. Matt)
Des sources aux États-Unis confirment que le pape Léon XIV a célébré la messe latine traditionnelle en privé pendant des années, même à l'intérieur du Vatican, avec un indult spécial du pape François.
Lors de la deuxième phase du Synode sur la synodalité, en 2024, il a mis en valeur l’importance d’une formation commune pour les évêques des diocèses de l’hémisphère Nord et ceux des diocèses dits "de mission", invitant à mieux articuler le lien entre Rome et les Églises locales et à élargir la sélection des nouveaux évêques en consultant le peuple de Dieu. Dans un entretien aux médias du Vatican en 2023, il avait pour autant expliqué ne pas souhaiter que le choix des évêques soit le résultat d’un processus démocratique ou politique, défendant en cela la tradition de l’Église.
Dans le même registre, début 2024, il fit partie des évêques de la Curie qui bloquèrent le projet de "Conseil synodal" du Synode allemand, cette structure voulue pour permettre à des représentants laïcs désignés démocratiquement de participer pleinement à la gouvernance de l’Église catholique dans le pays.
"Le communisme a même pénétré les milieux chrétiens déguisés en solidarité. C’est notre devoir pastoral de le démasquer", a déclaré dans sa conférence devant les évêques d’Amérique latine le cardinal Prévost, le 14 mai 2010.
Le nouveau pape suivra la ligne de François, écartant la possibilité de femmes diacres, une décision qui selon lui risquerait de "cléricaliser" la femme dont la vocation dans l’Église n’est pas de l’ordre du ministère ordonné. Le cardinal Prevost a largement plaidé cependant pour donner davantage d’espace aux femmes, notamment à des postes de responsabilités. Son dicastère s’est transformé dans ce sens puisque trois femmes y siègent.
Selon Le Monde, "sur le rôle des femmes dans l’Eglise, le nouveau pape est sur une ligne plutôt conservatrice : lors du Synode sur la synodalité en octobre 2023, il a dit que 'cléricaliser les femmes' – c’est-à-dire les ordonner à des rôles cléricaux – ne résoudrait pas les problèmes de l’Église et pourrait même en créer de nouveaux." (5)
Sur la question des personnes Lgbtq, François avait donné la possibilité de "bénir les 'couples' en situation irrégulière et les couples de même sexe" (Cardinal Víctor Manuel Card. FERNÁNDEZ, Préfet, dans la présentation du document Fiducia supplicans signé par François le 18 décembre 2023), pour finalement dire qu'"on ne bénit pas l'union, mais seulement les personnes". . . Entres autres très nombreux refus d'appliquer ce document, Mgr Prevost insista alors sur la nécessité pour les conférences épiscopales nationales d’avoir l’autorité doctrinale pour interpréter et appliquer ces directives dans leurs contextes locaux, compte tenu des différences culturelles.
"La formation sacerdotale ne doit pas être façonnée par les tendances culturelles, le politiquement correct ou l'esprit de permissivité. Elle doit être trempée au feu de la vérité, de la chasteté, du sacrifice de soi et de l'amour eucharistique. Le prêtre n'est pas appelé à 'affirmer des identités', mais à convertir des âmes. Il n'est pas appelé à bénir les unions pécheresses, mais à appeler les pécheurs à la repentance." (Pape Léon XIV, Cardinal Robert Francis Prevost)
Le professeur Edward Feser ironise sur X : "On dit que pour produire la fumée noire, ils ont brûlé des exemplaires de Fiducia Supplicans."
Sur l'idéologie du genre, dans un discours aux évêques en 2012, citant le "mode de vie homosexuel" et les "familles alternatives composées de partenaires de même sexe et de leurs enfants adoptés", il déplora que les médias et la culture populaire occidentaux encouragent "la sympathie pour des croyances et des pratiques contraires à l'Évangile".
Les médias occidentaux sont extraordinairement efficaces pour susciter dans le grand public une énorme sympathie pour les croyances et les pratiques qui sont en désaccord avec l'Évangile - par exemple l'avortement, le mode de vie homosexuel, l'euthanasie.
En tant qu'évêque de Chiclayo, une ville du nord-ouest du Pérou, il s'est opposé à un projet gouvernemental visant à intégrer des enseignements sur le genre dans les écoles. "La promotion de l'idéologie du genre est source de confusion, car elle cherche à créer des genres qui n'existent pas", a-t-il déclaré aux médias locaux.
La foi que nous professons ne nous appartient pas pour la modifier ou l'adapter à notre guise. Le dépôt de la foi confié à l'Église doit être sauvegardé, et non redéfini.
"Je suis un fils de Saint Augustin", a déclaré le souverain pontife, adressant un salut en espagnol, "en particulier au Pérou".
Le nom de Léon XIV montre que contrairement à François, le cardinal Prevost a souhaité s'inscrire dans une lignée. Un pape qui choisit le nom de Léon ne le fait pas à la légère. C'est le nom des lions. Des guerriers. Des défenseurs. Treize papes l'ont porté. Chacun a laissé une trace. Dom Prosper Guéranger, dans son œuvre monumentale "L'Année Liturgique" souligne que le lion représente la Royauté du Christ, mais aussi la vigilance nécessaire à ses vicaires sur terre. "Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer." (1 P 5,8) Selon l'ancienne tradition patristique rapportée par Dom Guéranger, le lion dort les yeux ouverts, toujours vigilant. Le véritable Lion de l'Église doit être plus vigilant que le faux lion qu'est le démon. Saint Léon Ier le Grand qui défendit la doctrine catholique contre les hérésies (monophysisme) et arrêta Attila aux portes de Rome, Léon II (682-683) confirma les actes du sixième concile œcuménique (condamnant le monothélisme), promut le chant grégorien et composa plusieurs hymnes sacrés pour l'Office divin ; Léon III (795-816) qui couronna Charlemagne empereur des Romains (Noël, 800 ap. J.-C.), renforça l'autorité papale sur les souverains séculiers, et fit qu'Église et empire travaillassent ensemble. L'historien Georges Duby dans son Temps des Cathédrales (1976) souligne comment la distinction des pouvoirs soulignée par les papes médiévaux constitua le fondement des libertés occidentales. Léon IV (847-855) qui onstruisit le mur léonin autour du Vatican après les raids musulmans, reconstruisit les églises endommagées par les attaques sarrasines, et organisa une alliance navale qui battit les musulmans à la bataille d'Ostie (849) ; Saint Léon IX, pape des débuts de la réforme grégorienne au XIe siècle qui lutta contre la corruption cléricale et la simonie, et promut le célibat parmi le clergé; et Léon XIII(1878-1903) qui promut la dévotion mariale, opposa aux menaces modernes du libéralisme contre l'Eglise, fut le mentor du Pape Saint Pie X, mais aussi fut le pape de la doctrine sociale de l'Église au XIXe s, qui défend la dignité de la personne, la propriété privée (droit non absolu subordonné à l'usage commun, à la destination universelle des biens. Cf. encycliqueLaborem exercens), la liberté économique avec la responsabilité morale et la solidarité avec ceux qui sont le plus dans le besoin. (Cf. Encyclique Rerum novarum 1891 face à "la misère et la pauvreté qui pèsent injustement sur la majeure partie de la classe ouvrière") ; il relança les études de la philosophie thomiste (tradition philosophique et théologique de l'Église), prit une position ferme contre l'hérésie de l'américanisme (Encyclique Longinqua Oceani 1895; Lettre apostoliqueTestem Benevolentiae Nostrae 1899), l'exploitation capitaliste dans le travail, et la franc-maçonnerie, la considérant comme une menace pour la foi et la société catholiques. Son encyclique Humanum Genus (20 avril 1884) condamna la franc-maçonnerie et les autres sectes similaires. Léon XIII (1878-1903) fut aussi le pape qui en 1886 après une vision du diable demandant 100 ans pour détruire l'Église, rédigea la prière à Saint Michel Archange pour repousser le diable et les formules d'exorcismes encore utilisées aujourd'hui par l'Église, comme le grand et le petit exorcisme. [Cf. Sur ce développement, voir aussi une video très bien faite : "Pourquoi ce nom, Léon XIV, Robert Cardinal Francis Prevost]
Ses prédécesseurs, pris dans les turbulences du XIXe siècle, avaient laissé un vide. Pie IX, bien que courageux dans sa défense de la foi avec le Syllabus des erreurs (1864), était contraint par la perte des États pontificaux et une position défensive face à la modernité. D'autres avant lui, accablés par un siècle de révolutions, de confiscations, d'occupations, de menaces, de sécularisation rampante, ont opté pour un repli qui isola l'Église du monde. Mais notre bon Léon XIII, jaillit comme un torrent, rompant le silence par un pontificat théologiquement riche, évangélique, combatif, prêt à prendre la modernité par les cornes comme un taureau par les cornes, sans céder un pouce de la Vérité éternelle. Il n'a pas plié. Il n'a pas cédé aux modes ni aux impositions idéologiques. Son héritage, loin d'être ''progressiste'' ou ''libéral'', a été un rempart de la foi, un équilibre magistral entre la tradition et les défis de son temps.
Le fondement de ce que l'on a appelé le programme léonin est la philosophie de Thomas d'Aquin, qu'il rendit normative pour l'Église dans l'encyclique Aeterni Patris de 1879. Rerum novarum(1891) et les autres encycliques sur l'État, la société et la religion (Immortale Dei 1885, Libertas 1888), étaient enracinées dans la tradition thomiste.
Le 10 mai, deux jours après son élection, le pape Léon XIV a expliqué son choix de nom : "J'ai choisi de prendre le nom de Léon XIV. Il y a plusieurs raisons à cela, mais principalement parce que le pape Léon XIII, dans son encyclique historique Rerum novarum, a abordé la question sociale dans le contexte de la première grande révolution industrielle. De nos jours, l'Église offre à tous le trésor de sa doctrine sociale en réponse à une nouvelle révolution industrielle et aux développements dans le domaine de l'intelligence artificielle qui posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail."
Le Pape Léon XIV a ainsi déjà exprimé sa volonté de poursuivre le programme politico-social défini dans Rerum Novarum.
Notons que selon la tradition catholique, l'apparition de l'archange S. Michel au Mont Gargano (Italie) au Ve siècle est décrite dans le Bréviaire romain à la date du 8 mai. L'élection de Léon XIV un 8 mai est éminemment un signe d'élection d'un pape qui sera le défenseur de l'Église.
Un pape élu le 8 mai se place sous le patronage de S. Michel.
Les armoiries du Cardinal Robert Francis Prevost - le Pape Léon XIV comportent le lys royal des rois de France manifestant ainsi l'attachement du Saint-Père à ses origines françaises.
Add. 9 mais 2025. Le lys blanc stylisé sur fond azur apparaît sur la partie gauche du blason. Le lys est traditionnellement un symbole de pureté et d'innocence, souvent associé à la figure de la Vierge Marie. Ce choix souligne la dimension mariale de la spiritualité de Léon XIV, exprimant dévotion et confiance envers la Mère de Dieu. Le lys évoque également l'appel à la sainteté et à la transparence évangélique.
Le Sacré-Cœur de Jésus transpercé d'une flèche, posé sur un livre fermé, se trouve sur le côté droit de l'écu. Le Sacré-Cœur représente le sacrifice rédempteur du Christ et son amour miséricordieux pour l’humanité. La flèche qui le transperce rappelle la souffrance et le dévouement total de Jésus, tandis que le livre fermé symbolise la centralité de la Parole de Dieu, même lorsqu'elle reste mystérieuse ou pas encore pleinement révélée. Cet élément fait référence au besoin de foi et de confiance dans les plans divins, même face au mystère.
La devise choisie par Papa Leone XIV, "In Illo uno unum", se traduit littéralement par "En Celui qui est Un, nous ne faisons qu'un" et "En Lui, nous sommes un". Cette phrase n'est pas aléatoire, mais tirée d'une homélie de Saint Augustin, père de l'Église et référence spirituelle fondamentale pour le nouveau Pape, qui vient justement de l'Ordre des Augustins. La devise est un idéal d'unité dans la diversité, fondé dans la communion avec le Christ : la Église, pour traverser les tensions, la différence et la pluralité culturelle, si elle revient comme un corps unique dans l'amour du Rédempteur.
"In Illo uno unum" rend la vocation de l'Église à être un sentiment de communion et de fraternité universelle, capable d'accepter et de valoriser la différence sans perdre la propriété, identité profonde.(6)
Signe providentiel de l'élection du nouveau Souverain Pontife, le lendemain de son élection, la lecture du jour de la messe dit : ''Cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations'' (Ac 9, 15)
"Les choix du pape Léon XIV de prendre un nom traditionnel et d'apparaître dans des vêtements papaux traditionnels - comme Benoît XVI l'a fait et comme François ne l'a pas fait - sont des signes modestes mais encourageants d'un homme qui se subordonne à la fonction papale et qui comprend l'importance de la continuité avec le passé." (Edward Feser)
Un pape missionnaire
Léon XIV a lancé un "appel de paix" à "tous les peuples" et à la "mission".
Le premier pape américain de l’Histoire a également appelé à "construire des ponts" à travers "le dialogue", appelant à "aller de l’avant" "sans peur, unis, main dans la main avec Dieu et entre nous".
"J’aimerais que ce salut de paix puisse entrer dans vos cœurs, dans vos familles. Je m’adresse à tous les peuples, à la terre entière : que la paix soit avec vous !".
Lisant ses notes, l’Américain a continué, toujours en italien. "Dieu vous aime tous et le mal ne gagnera pas. Nous sommes tous entre les mains de Dieu. Nous devons être unis, main dans la main, avec Dieu, ne pas avoir peur. Nous devons aller de l’avant. Le Christ nous a précédés, le monde a besoin de sa lumière".
Léo XIV a prononcé sa première homélie après l'élection papale devant ses collègues cardinaux le 9 mai dans la chapelle Sixtine. Le texte était Matthieu 16, 13-19, le passage biblique central pour le dogme de la primauté papale. Il s'agit d'une sorte de discours programmatique. Dans la ligne du Concile Vatican I, il ancre la fonction papale dans le Christ et lui donne une justification sotériologique, en lui assignant une fonction missionnaire. Léon XIV souligne qu'il a été choisi comme successeur de Pierre et qu'il s'est donc vu confier d'une manière particulière le "trésor" du salut, qu'il doit administrer pour le bien de toute l'Église.
L'Eglise est le "Corps mystique du Christ." Elle peut devenir de plus en plus "une ville sur une colline" (Ap 21,10), une "arche de salut", un "phare qui illumine dans la nuit de ce monde".(7) Il est tout à fait approprié que ces mots soient prononcés par le premier pape américain. Les Américains sont habitués à entendre que c'est l'Amérique qui est la cité perchée sur une colline, et l'Amérique qui est le dernier espoir de l'humanité. Les conservateurs modernes sont enclins à tenir ces propos, mais ces choses sont fausses, et elles seraient idolâtres si elles étaient prises au sérieux. L'Amérique n'est pas le dernier espoir de l'homme, ni la ville ou le phare qui illumine le monde. Seule l'Église l'est. Et l'Église l'est uniquement parce qu'elle nous conduit au Christ, et seulement dans la mesure où elle nous y conduit. La crise de l'Occident ne prendra fin que lorsque les citoyens et les gouvernements seront enfin prêts à l'admettre. Elle ne prendra fin que lorsqu'ils cesseront de se leurrer en pensant qu'un programme politique laïc, de gauche ou de droite, suffira. De tels programmes ne mènent qu'à des solutions ratées et à des déceptions – ou, pire, à de nouvelles idoles. Comme l'a enseigné Léon XIII, dans Rerum Novarum à propos des problèmes sociaux et économiques modernes : "Aucune solution satisfaisante ne sera trouvée si la religion et l'Église n'ont pas été appelées à l'aide... Sans hésitation, Nous affirmons que si l'Église est négligée, les efforts humains seront vains... Et puisque seule la religion, comme Nous l'avons dit au début, peut éliminer le mal, racine et branche, que chacun réfléchisse à ceci : Il faut avant tout rétablir la morale chrétienne, sans laquelle même les armes de la prudence, qui sont considérées comme particulièrement efficaces, ne serviront à rien pour assurer le bien-être."
Le pape rejette tout triomphalisme au nom de l'Église. C'est par la sainteté des membres de l'Église, le peuple que Dieu a gagné pour proclamer ses "actes puissants" (1 Pierre 2:9), que l'Évangile progressera. Par la sainteté et le témoignage du salut, l'Église est présente comme lumière et arche de salut dans le monde.
En Christ, l'incarné, nous avons reçu "un modèle d'humanité sainte et la promesse d'une destinée éternelle qui dépasse nos limites et nos capacités".
Le Christ révèle notre véritable humanité et nous conduit vers sa pleine réalisation en partageant avec nous le salut.
Le conflit entre l'Église et le monde moderne s'est aggravé, surtout à notre époque. Le nouveau pape met l'accent sur la compréhension et la confrontation de ce conflit, qui est la clé de la mission de l'Église.
Le Pape Léon revient à Matthieu 16, 13-19 et s'arrête sur la question de Jésus : "Qui dit-on que le Fils de l'homme est ?". Cette question reçoit encore des réponses aujourd'hui : Qui sommes-nous ?
Le pape note les réponses séculières : elles sont athées, bien que sous des formes différentes. Certains rejettent entièrement l'importance du Christ et cherchent à l'éliminer - c'est l'athéisme théorique.
Plusieurs croient que Jésus était un homme juste qui a eu le courage de dire la vérité. Ils l'admirent, le veulent même comme un idéal moral. Mais lorsqu'il devient difficile de suivre ses exigences morales, ils s'éloignent, le relativisent. C'est l'athéisme pratique de l'incroyant, qui s'est aussi répandu parmi les baptisés.
Le nouveau pape fait preuve d'un réalisme radical : c'est dans ce monde qui renie le Christ que nous devons annoncer l'Évangile.
L'analyse spirituelle du pape est ainsi éloigné de l'optimisme qui a marqué le Concile Vatican II.
Dans ce monde, la confession du Christ par Pierre doit demeurer : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant". Cette foi doit façonner la vie des croyants et nos efforts quotidiens de conversion.
Le pape qui se subordonne à sa fonction dans sa première homélie, cela s'applique à tous les responsables de l'Eglise. Ils doivent disparaître pour que le Christ demeure et s'humilier pour que le Christ soit connu et glorifié. Ils doivent se donner entièrement pour que personne ne soit privé de la possibilité de le connaître et de l'aimer. Le pape Léon parle différemment de Jean-Paul II, mais le même esprit est présent : la dévotion centrée sur le Christ. Comme chacun sait, la devise de Jean-Paul II était Totus tuus - entièrement vôtre.
Le nouveau pape semble profondément conscient de la rupture spectaculaire de la culture moderne avec la tradition chrétienne. Les derniers vestiges de la chrétienté ont disparu. Dans cette situation, il met l'accent sur la mission de l'Église en tant qu'intendante de l'Évangile dans un monde déchu. Le fondement de cette mission est le Christ, le Fils de Dieu, venu apporter la vie et le salut.
En s'engageant dans la société et la culture, le Christ doit venir en premier - c'est-à-dire l'Évangile d'abord et l'Église d'abord.
La modernité tardive se concentre sur la moralité - au niveau local et mondial - tout en ignorant la question de la vérité. Mais la vérité est essentielle à la foi chrétienne. Le Christ est le vrai Dieu et le vrai homme - la Vérité elle-même. C'est le conflit sur la vérité et la réalité qui a créé la tension de l'Église avec la modernité.
Nous, croyants, vivons dans une réalité créée par Dieu. Nous ne sommes pas livrés au scepticisme, mais nous pouvons utiliser la raison pour reconnaître ce qui est vrai et juste. Cela nous a conduits à une bataille sur la réalité, qui touche tous les conflits éthiques majeurs de notre époque - avortement, euthanasie, genre, relations, etc.
Le Pape missionnaire devrait ainsi s'engager et motiver la lutte pour la vérité face à la modernité tardive ou post-modernité.
Dès les premières paroles prononcées depuis la Loggia des Bénédictions par le Pape Prévôt, s’adressant d’abord et avant tout aux choses d’en haut, ont émergé la verticalité et l'évangélisation dans son intervention.
On dit que le premier discours d'un pape immédiatement après son apparition dans la Loge de Bénédiction à Saint-Pierre est très révélateur des lignes de son pontificat.
La référence au Christ se poursuit lorsqu'il affirme que nous sommes tous "disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L'humanité a besoin de lui comme d'un pont vers Dieu et son amour." La sécularisation touche l’Église aujourd’hui. C'est une conséquence du naturalisme, la pensée selon laquelle le plan horizontal se suffit à lui-même sans le plan vertical. Le Christ précède les événements humains et les gouverne, cette observation recompose le juste lien entre la nature et le surnaturel.
Le nouveau Pape nous invite à "travailler comme des hommes et des femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l’Évangile, pour être missionnaires". Il y avait longtemps que nous n’avions plus entendu parler d’évangélisation, ni même de travail missionnaire compris comme annonce du Christ et non comme promotion sociale ! Il semble que l'Église y ait renoncé, considérant l'évangélisation comme une forme de prosélytisme, de manque de respect de la diversité, surtout religieuse, de désir de restreindre la dimension humaine, la considérant incapable d'autosuffisance et engageant l'Église à fonctionner seulement comme un "hôpital de campagne" où l'on soigne les blessures mais où l'on n'indique aucune thérapie ... où l'on écoute les questions mais où l'on ne donne aucune réponse...
À un autre moment du discours du pape Léon, on pourrait souligner la dimension religieuse de son intervention. Cela s'est produit lorsqu'il a rappelé la fête de Notre-Dame de Pompéi qui coïncidait avec son élection et a dirigé la prière du Je vous salue Marie avec le peuple chrétien. Ainsi émerge une dimension religieuse, dévotionnelle et populaire. Ces éléments, les manières utilisées et les vêtements portés, donnaient l’impression d’un discours de foi, centré sur Dieu, non interprétable politiquement, non susceptible d’interprétations sociales ou idéologiques. (8)
***
Nous devons veiller à ne pas faire de l'Église un miroir du monde. Elle est appelée à être un signe de contradiction.
La crédibilité de l'Église ne vient pas de la popularité, mais de la fidélité. Les saints ont évangélisé non par le pouvoir, mais par le témoignage de vies transformées.
Sainte Gisèle, Épouse de saint Étienne de Hongrie et mère de saint Émeric (+1060)
Sainte Gisèle étaient l'épouse du roi saint Étienne de Hongrie, un prince d'une grande bonté et qui, dit-on, était toujours d'humeur joyeuse. Elle participa avec lui à l'évangélisation de son pays.
Passau
À la mort du roi, elle fut chassée du royaume et se retira au monastère de Niederburg de sa Bavière natale, dans la ville de Passau, dont elle devint l'abbesse.
Originaire d'Espagne, il quitta le territoire des Sarrasins pour l'Empire carolingien. Il abandonna son nom de Galando pour prendre celui d'un de ses compatriotes, le poète chrétien du IVe siècle, Prudence. Comme lui, il fut un bon écrivain et un auteur fécond.
Chapelain de l'empereur Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne, il publiera un recueil des plus beaux passages des Psaumes à l'intention de la deuxième femme de l'empereur. Cette anthologie sera, durant tout le Moyen Âge, le bréviaire des moines itinérants. Devenu évêque de Troyes, il publie un petit code de dogme et de morale, les "precepta" que tous ses prêtres devaient savoir par cœur.
S'étant placé au premier rang de l'épiscopat des Gaules, il défendit la doctrine augustinienne de la grâce, polémiquant avec l'orthodoxe Scot Erigène tout autant qu'avec les hérétiques.
Ce qui survit de nos jours encore, c'est sa "Chronique" des événements importants, où l'on trouve de nombreux détails sur les affaires ecclésiastiques, civiles et militaires.
Il fait une apparition dans la série a succès Vikings en tant que maître enlumineur d'Ecbert du Wessex.
À Troyes, en 861, saint Prudence, évêque, qui composa un abrégé du psautier pour les itinérants, sélectionna un certain nombre de textes de l'Écriture sainte pour les candidats au sacerdoce et restaura la discipline dans les monastères.
Originaire de Thuringe et devenue précocement veuve, elle quitta son pays et sa parenté pour rejoindre son frère qui était grand maître de l'Ordre Teutonique. Elle passa le reste de sa vie près de lui, à Kulmsee (aujourd'hui la ville polonaise de Chlemza) dans l'exercice des bonnes œuvres. Elle y fonda un hôpital et un monastère.
C'était un homme doux et pacifique qui servit l'Eglise comme prêtre durant de longues années. Evêque de Gaza en Palestine, il refusa de se cacher durant les persécutions de l'empereurDioclétien.
Parce qu'il refusait de renier sa foi, il fut soumis à de nombreuses tortures et envoyé dans les mines avec 40 autres chrétiens. Comme tous les condamnés aux mines, ilseurentun oeil arraché et un pied brûlé avec un fer rougi. Quand ils furent jugés "inutiles", en raison de leur état physique, on s'en "débarrassa" comme on le faisait pour tous les condamnés aux mines.
Libéré plus tard, il ne tarda pas à y retourner, poursuivi par les foudres du gouverneur de la province. Celui-ci obtint ensuite qu'il soit décapité.
Saint Philippe, Apôtre, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 147.
S. Philippe était de Bethsaïde, en Galilée, patrie de S. Pierre et de S. André.
Le Sauveur, dès les premiers jours de sa vie publique, le rencontra et lui dit : "Suis-Moi !"
Saint Philippe chassant le démon (F. Lippi, 1457-1504)
Après la Pentecôte (fête de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres, cinquante jours aprèsPâques), il alla prêcher dans les immenses contrées de l'Asie supérieure (Turquie actuelle) ; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les Phrygiens, et c'est dans la ville d'Hiérapolis, en Phrygie qu'il confirma sa prédication par le témoignage de son sang.
Saint Philippe Apôtre, Georges de La Tour, 1624
Philippe rencontra un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, reine d’Éthiopie, et administrateur de tous ses trésors, qui était venu à Jérusalem pour adorer, et qui lisait le prophète Isaïe. Philippe lui demanda : "Comprends-tu ce que tu lis ?" L'eunuque lui répondit : "Et comment le pourrais-je s’il n’y a personne pour me guider ? [...] Dis-moi, je te prie : de qui le prophète parle-t-il ?". Alors Philippe prit la parole et, à partir de ce passage de l’Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. (Actes 8,27-35) Ceci montre que selon la sainte Bible elle-même, l'interprétation privée des Écritures doit se réaliser dans la tradition apostolique. "Car vous savez cette chose primordiale : pour aucune prophétie de l’Écriture il ne peut y avoir d’interprétation individuelle," (2 P 1,20)
Saint Philippe, La Dernière Cène, Détail, 1495-1497, Léonard de Vinci, Milan, Réfectoire du Couvent de Santa Maria delle Grazie, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 266-267.
Un jour que le peuple offrait de l'encens à un grosserpentqu'il regardait comme une de ses divinités principales, Philippe, saisi de compassion, se jette à terre et supplie Dieu de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent infernal. L'affreuse bête expire aussitôt.
Le peuple se montrait disposé à accepter la doctrine d'un homme qui opérait de telles merveilles ; mais les magistrats et les pontifes s'emparèrent de l'Apôtre, le battirent de verges, le clouèrent à une croix et l'accablèrent de pierres. À sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s'écroulèrent.
Philipe fut martyrisé à Hiérapolis (Turquie actuelle), après avoir converti la femme du proconsul de la ville. Cette conversion a mis le proconsul en colère et il a fait crucifier Philippe la tête en bas.
Philippe a continué à prêcher pendant qu'il était crucifié jusqu'à sa mort.
Il mourut dans un âge fort avancé puisque S. Polycarpe eut quelque temps le bonheur de converser avec lui.
Dans un portrait peint par Dürer en 1516 et conservé aux offices de Florence, Philippe est représenté sous les traits d'un très vieil homme. C'est ainsi que celui qui fut un des premiers à suivre le Nazaréen est le plus communément représenté. Il serait en effet mort très âgé à Hiérapolis, en Phrygie, une région située dans l'actuelle Turquie. (4)
Saint Philippe Apôtre, Par Albrecht Dürer, 1516
Crucifixion de St Philippe, F. Lippi, Fresco Strozzi Chapel, Santa Maria Novella, Florence
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Jacques "le Juste" ou Jacques le Frère du Seigneur, appelé aussi Jacques le Mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur, frère de saint Jean, fut le premier évêque de Jérusalem (été 58) jusqu'à sa mort, exécuté en 62.
Il naît à Cana, en Galilée, d'Alphée et de Marie, soeur, c'est-à-dire proche parente de la sainte Vierge.
L'Apôtre Jacques le Mineur, 1250-1275, Maître de saint François, Washington, National Gallery of Art, dans Rosa GIORGI, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 268-269.
La tradition affirme qu'il ressemblait au Sauveur, et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le Ciel.
Jacques le Mineur eut un frère, Apôtre comme lui, nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Siméon, furent disciples de Jésus.
Saint Jacques était de la tribu de Juda et "frère de Jésus", c'est-à-dire cousin de Notre-Seigneur selon la chair. "Les évangiles et Paul (Ga 1, 18-19 ; 1 Co 9,5) appellent 'frères du Seigneur' ceux qui étaient en réalité ses cousins selon l'usage extensif du lien de fraternité dans le monde sémitique (Voir en particulier les système de parenté à Iamneia, ville de la côte palestinienne, d'après Inscriptions de Délos, n° 1208)" (5)
Dans le texte nazoréen, dit Protévangile de Jacques, attribué à Jacques de manière pseudépigraphique, et daté de la seconde moitié du IIe siècle, Jacques est le fils de Joseph issu d'un premier mariage. (6)
"Jacques, le 'frère de Jésus', exécuté en 62, faisait l'admiration des pharisiens par sa piété et son assiduité au temple." (7)
Il eut la faveur d'une apparition particulière du Ressuscité, après Pierre et les Douze (1 Co 15,7).
C'est chez lui que Pierre se rendit aussitôt après être miraculeusement sorti de prison, et Paul fit de même après sa conversion. (8)
L'Eglise, maison de David
Après la Pentecôte, quand les Apôtres se partagèrent l'évangélisation du monde, Jacques se fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs. Son autorité était très grande dans l'Église primitive, et, au concile de Jérusalem, c'est lui qui, le premier après saint Pierre, prit la parole et déclara que les paroles de Pierre étaient en accord avec celles des prophètes concernant la reconstruction de la demeure de David (Actes 15,15-16, citant Amos 9,11). Cette maison de David est sans aucun doute l'Église du Christ - le Fils de David - et comprend à la fois des Juifs et des Gentils. Le Psaume 122 décrit cette Maison de David comme ayant des "trônes" "sièges pour le jugement" (Ps 122 - Bible catholique Crampon 1923) : "Jérusalem, bâtie comme une ville solidement attachée, vers laquelle montent les tribus, les tribus du Seigneur, comme il a été décidé pour Israël, pour rendre grâce au nom du Seigneur. C'est là qu'ont été placés les trônes du jugement, les trônes de la maison de David" (Ps. 122, 3-5). Les trônes sont associés à l'autorité de juger. Les tribus de toutes langues et de toutes nations viennent au Dieu d'Israël pour "rendre grâce". L'acte central du culte chrétien est le sacrifice de l'"Eucharistie", qui signifie "action de grâce". C'est l'"offrande pure" dont Malachie a prophétisé qu'elle serait offerte par les païens (Ml 1,11), parce qu'elle est l'offrande du Christ. Les nations "rendent grâce au Seigneur" grâce à l'offrande pure et à l'intercession du Messie.
Avant son ascension, Jésus promit aux apôtres qu'il serait avec eux jusqu'à son retour (Mt 28,20). Sa promesse s'étend à leurs successeurs qui siègent sur les trônes apostoliques de la Maison de David, les évêques. Apocalypse 20, versets 1 à 4 mentionne également ces "trônes" où s'assoient "des personnes à qui le pouvoir de juger fut donné" et décrit l'enchaînement de Satan par la croix et la résurrection du Christ, l'enchaînement de "l'homme fort" auquel Jésus a fait allusion pendant son ministère terrestre. Satan est lié afin que ses biens - les âmes asservies - puissent être pillés. Ce "jugement" fait référence à l'autorité de "lier et délier" que Jésus a conférée aux apôtres, en particulier à saint Pierre (Matthieu 16,19 ; Mt 18,18) Cette période des trônes dure "mille ans". Qu'il s'agisse d'un sens littéral ou d'une métaphore pour désigner un "temps long", il est évident qu'elle dépasse la durée de vie personnelle des apôtres.
Nous avons ici la réponse au mystère de la promesse du Christ de rester avec les Apôtres jusqu'à son retour, malgré leur mort au premier siècle : il reste avec leurs successeurs, les évêques, "ceux à qui le jugement a été confié", qui siègent sur les "trônes" de la Maison de David, dont le Christ a explicitement dit que les Apôtres eux-mêmes y siégeraient pendant les "mille ans", à partir de son Ascension. Le Christ a également promis à ces mêmes apôtres que le Saint-Esprit les guiderait dans toute la vérité (Jean 16,13). Cela doit logiquement inclure l'exercice du pouvoir de lier et de délier, puisque le Christ a promis que de tels jugements seraient soutenus par le ciel (Mt 16,19 ; 18,18). Il s'agit là de la base biblique de ce que l'on appelle la succession apostolique.
"Se référant à Eusèbe, qui écrit que Pierre, Jacques le Majeur (frère de Jean) et Jean ne se réservèrent pas la direction de l'église locale de Jérusalem, mais choisirent Jacques le Juste (le frère du Seigneur) comme évêque (episcopos), le R.P. Daniélou dans son Histoire Ecclésiastique (II, 1, 4) suggère que Jacques le Juste ait été à la fois une sorte de président du collège local des presbytres et d'héritier des pouvoirs apostoliques (naturellement en ce qui concerne l'église locale de Jérusalem)." (9)
Les conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui suscitèrent des ennemis parmi les judéens.
Jacques serait mort après l'an 60, en des circonstances incertaines parce que ne provenant que de sources apocryphes. Toutefois, Clément d'Alexandrie (150-215), un auteur de la fin du IIe siècle, mentionne qu'il a été élu premier évêque de Jérusalem et est mort martyr, battu à mort après avoir été jeté du haut du pinacle du temple (Histoire ecclésiastique 2, 1, 2-3) (10)
C'est en 62 que le grand prêtre Anne (Ananus), fils de celui du pontificat duquel Jésus avait été crucifié, se croyant assez fort pour briser la jeune Église, le fit arrêter, et le déféra au Sanhédrin.
Sa mise à mort provoqua le renvoi d'Hanan ben Hanan, qui venait à peine d'être nommé.
Nous connaissons le détail du drame par Flavius Josèphe et le mémorialiste et historien chrétien Hégésippe, qui écrivait au milieu du IIe siècle. Jacques "fut non seulement attaqué par les scribes et les pharisiens, mais aussi par d'autres groupes judéens". (11)
La persécution de 62 eut un caractère collectif.
Jacques ne fut pas condamné personnellement, puisque son groupe fut exécuté avec lui - c'est la première exécution collective de chrétiens. (Antiquités judaïques, XX, 9,1 (200).)
L'année 62, celle de la mort de Jacques, est marquée incontestablement par le début des tensions entre Juifs. La condamnation du groupe de Jacques illustre l'explosion du sectarisme et le replis des groupes légalistes et conservateurs du Temple. (12) Jacques devient le symbole de l'affrontement entre Judéens pharisiens et Judéens chrétiens, après l'avoir été de l'affrontement entre chrétiens d'origine judéenne et chrétiens d'origine grecque. (13)
Outre l'exécution de Jacques le Mineur, conséquence de l'influence exercée par la communauté chrétienne d'origine judéenne auprès de l'ensemble des Judéens, l'histoire de la communauté chrétienne de Jérusalem a été marquée par deux autres martyres : en 33, la lapidation d'Étienne, et en 43-44 la mise à mort de Jacques le Majeur. (14)
Les princes des Juifs (Sadducéens) firent monter Jacques sur la terrasse du temple de Jérusalem et lui dirent : "Juste, nous avons confiance en toi ; parle et dis-nous la vérité sur Jésus !"
Le saint Apôtre s'écria : "Pourquoi m'interrogez-vous sur le Christ ? Il siège dans les Cieux à la droite de la Majesté divine, et un jour Il reviendra sur les nuées du Ciel." La foule approuvait ces paroles ; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le vieillard du haut du haut du temple où le démon avait naguère tenté Jésus. Comme il n'était pas mort, on se mit à le lapider, puis en dépit de quelques protestations généreuses, un foulon l'acheva à grands coups de sa lourde masse. Exécution illégale, qui valut à Anne d'être déposé du souverain pontificat (15), c'est-à-dire de sa charge de Grand prêtre par le nouveau procurateur romain entré en fonction.
Brisé dans sa chute, il mourut l'an 62 en priant pour ses bourreaux : "Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font."
Les judéens qui l'ont lapidé n'ont pu empêcher le peuple de l'enterrer sur place et de lui ériger un monument.
"L'exécution des deux Jacques, à l'instigation du Sanhédrin qui refusait tout messianisme, n'empêcha pas la communauté de rester sur place jusqu'en 66, sans participer aux mouvements qui agitèrent la population à partir de 60, en prélude à la guerre contre Rome." (16)
La Communion de l'apôtre Jacques le Mineur, Niccolo Bambini 1720
Nous avons de S. Jacques le Mineur une Épître qui a le titre de Catholique ou Universelle, parce qu'elle ne fut point adressée à une église particulière, mais à tout le corps des Juifs convertis qui étaient dispersés dans les différentes parties de l'univers.
On le représente en tunique et pallium, parfois avec une canne.
Il est invoqué contre les souffrances des agonisants.
Le nom Jacques vient de l'araméen et signifie "adepte de Dieu".
Saint Jacques le Mineur 1620 - Georges de La Tour
PRATIQUE. Pardonnez à vos ennemis, priez pour vos persécuteurs.
Sources:
(1) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 121 ; (2) ; (3) ; (4) Christine BARRELY, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 146 ; (5) Marie-Françoise BASLEZ, Bible et Histoire, Judaïsme, hellénisme, chritianisme, Folio Histoire, Saint-Amand 2003, p. 160 ; (6) Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, Nouvelle Clio, l'Histoire et ses problèmes, PUF, Clamecy 2018; p. 168 ; (7) Marie-Françoise BASLEZ, Comment notre monde est devenu chrétien, CLD Éditions, Points Histoire, Lonrai 2015, p. 32 ; (8) Rosa GIORGI, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 268-269 ; (9) DANIEL-ROPS, Histoire de l'Église du Christ, tome II Les Apôtres et les Martyrs, Librairie Arthème Fayard, Paris 1965, p. 22 ; (10) Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, ibid., p. 170 ; (11) Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, ibid., p. 169 ; (12) Marie-Françoise Baslez, Bible et Histoire, Judaïsme, hellénisme, chritianisme, Folio Histoire, Saint-Amand 2003, p. 264-268 ; (13) Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, ibid., p. 173 ; (14) Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, ibid., p. 171 ; (15) DANIEL-ROPS, Histoire de l'Église du Christ, ibid., p. 46 ; (16) Marie-Françoise BASLEZ, Comment notre monde est devenu chrétien, ibid., p. 32.
Nul ne contribua davantage à la défaite de l'arianisme; il n'écrivit, ne souffrit, ne vécut que pour défendre la divinité du Christ.
Petit de taille, prodigieusement intelligent, nourri de culture grecque, Athanase n'était encore que diacre lorsqu'il accompagna l'évêque d'Alexandrie au concile de Nicée en 325. Il y contribua à la condamnation de son compatriote Arius et à la formulation des dogmes de l'Incarnation et de la Sainte Trinité.
Devenu lui-même évêque d'Alexandrie en 328, il fut, dès lors et pour toujours, en butte à la persécution des ariens, semi-ariens et anti-nicéens de tout genre qui pullulaient en Égypte et dans l'Église entière. Ces ariens étaient soutenus par les empereurs qui rêvaient d'une formule plus souple que celle de Nicée, d'une solution de compromis susceptible de rallier tous les chrétiens et de rendre la paix à l'empire. C'est ce qui explique que sur les quarante-cinq années de son épiscopat, saint Athanase en passa dix-sept en exil: deux années à Trèves, sept années à Rome, le reste dans les cavernes des déserts de l'Égypte. Il fut même accusé d'avoir assassiné l'évêque Arsène d'Ypsélé. Il ne dut la reconnaissance de son innocence qu'au fait qu'Arsène revint en plein jour et se montra vivant aux accusateurs de saint Athanase.
Dans une lettre à propos des Ariens, Athanase écrit :
"Que Dieu vous console ! Ce qui vous attriste aussi, c’est que les autres ont occupé les églises par violence tandis que vous, pendant ce temps, vous êtes dehors.
C’est un fait, ils ont les locaux : mais vous avez la foi apostolique. Eux, ils peuvent occuper nos églises, mais ils sont hors de la vraie Foi catholique.
Réfléchissez. Qu’est ce qui est le plus important : le lieu ou la Foi ? La vraie foi, c’est évident. Dans cette lutte, qui a perdu, qui a gagné, celui qui garde le lieu ou celui qui garde la foi ?
Le lieu, c’est vrai, est bon quand on y prêche la foi apostolique ; il est saint si tout s’y passe saintement.
Mais c’est vous qui êtes heureux, vous qui restez dans l’Église par votre foi, vous qui tenez fermement aux fondements de la foi qui vous est parvenue de la sainte Tradition apostolique et si, à maintes reprises, une jalousie exécrable a voulu l’ébranler, elle n’y a pas réussi.
C’est ceux qui s’en sont détachés dans la crise présente. Personne, jamais, ne prévaudra sur notre foi, frères bien aimés.
Et nous croyons que Dieu nous rendra un jour nos églises. Ainsi donc, plus ils s’acharnent à occuper les lieux de culte, plus ils se séparent de l’Église. Ils prétendent représenter l’Église; en réalité, ils s’en expulsent eux-mêmes et s’égarent.
Les catholiques fidèles à Dieu dans la sainte Tradition, même s’ils sont réduits à une poignée, voilà ceux qui sont la vraie Église de Jésus-Christ."S (Saint Athanase, Lettre de l’évêque d’Alexandrie à son troupeau, in Coll. Selecta SS. Eccl. Patrum, Caillau et Guillou, vol. 32, pp. 411-412
Son œuvre théologique est considérable. Ses œuvres ont été publiées aux éditions du Cerf.
Mémoire de saint Athanase, évêque et docteur de l'Église. Homme très éminent en sainteté et en doctrine, placé sur le siège d'Alexandrie, il défendit la foi orthodoxe avec une vigueur intrépide, depuis le temps de Constantin jusqu'à celui de Valens, contre les empereurs, les gouverneurs de province, contre un nombre infini d'évêques ariens, qui lui tendirent toutes sortes de pièges et le forcèrent plusieurs fois à l'exil ; enfin, après bien des combats et des triomphes qu'il remporta par sa patience, il rentra dans son Église et s'endormit dans la paix du Christ la quarante-neuvième année de son épiscopat, en 373.
Martyrologe romain
Athanase a été sans aucun doute l'un des Pères de l'Église antique les plus importants et les plus vénérés... Nous avons de nombreux motifs de gratitude envers Athanase. Sa vie, comme celle d'Antoine et d'innombrables autres saints, nous montre que "celui qui va vers Dieu ne s'éloigne pas des hommes, mais qu'il se rend au contraire proche d'eux" (Saint Athanase - audience du 20 juin 2007 - Benoît XVI)
Car il a été fait homme pour que nous puissions devenir Dieu ; et Il s'est manifesté par un corps afin que nous puissions recevoir l'idée du Père invisible ; et il a enduré l'insolence des hommes afin que nous puissions hériter de l'immortalité.
Saint Athanase (297-373), Sur l'Incarnation, 54
Si le Fils est roi, sa mère doit nécessairement être considérée et intitulée reine.
Saint Athanase, cité par S. Alphonse
Si le monde est contre la Vérité,
je serai alors contre le monde.
Joseph "fils de David" (Mt 1,20) descendait en droite ligne des plus grands rois de Juda, et des plus illustres d'entre les anciens patriarches; mais il tirait sa principale gloire de ses vertus, surtout de son humilité et des fonctions sublimes qu'il eut à remplir auprès du Sauveur du monde et auprès de la sainte Vierge Marie, son auguste Mère.
Saint Jérôme assure que saint Joseph a toujours été vierge. Le Ciel avait présidé à un mariage qui entrait dans l'accomplissement de ses desseins. Marie, en devenant mère miraculeusement, n'avait plus rien à craindre de la calomnie pour son honneur. Elle trouvait de plus dans Joseph un aide qui partageait avec elle le soin de pourvoir à la subsistance de son fils, un compagnon qui l'assistait dans ses voyages, un consolateur qui lui adoucissait le sentiment de ses peines.
Quelle ne dut pas être la pureté et la sainteté de celui que le ciel avait choisi pour être le gardien de la plus pure et et de la plus sainte des vierges ! L'Evangile fait son éloge en disant que c'était un homme juste, c'est-à-dire éminemment saint, orné de toutes les vertus. (1)
Saint Joseph, Lourdes
Un ange apparut en songe à Joseph pour lui annoncer le grand mystère qui venait de s'accomplir en Marie, son épouse: par l'opération du Saint-Esprit, le Verbe s'est incarné dans le sein de cette Vierge des vierges. C'est le Messie annoncé par les Patriarches, c'est Jésus qui racheta le monde de l'esclavage du péché.
L'ange apparut de nouveau à Joseph en songe et lui dit : "Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr." (Mt 2:13)
Hérode envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région.
L'ange du Seigneur apparut de nouveau à Joseph et lui dit: "Prends l'Enfant et sa mère et retourne dans la terre d'Israël. Ceux qui cherchaient à faire périr l'Enfant sont morts". (Mt 2:22-23) Il revit Nazareth, retrouva sa sainte maison, y amena l'Enfant Jésus, et y demeura avec lui dans la paix.
La présence de Jésus dans l'atelier de Nazareth enseigna à saint Joseph le prix des heures pénibles, et le dur labeur accepté comme une réparation pour le mépris de l'homme des lois de Dieu, a acquis grâce au Christ, une valeur rédemptrice. Artisan avec Dieu créateur, frère de travail de Jésus-Ouvrier, associé avec Lui au rachat du monde, saint Joseph n'attirera jamais trop les regards et la prière de notre siècle.
C'est pourquoi l'Église, s'inspirant de la Tradition qui baptisa autrefois quantité de fêtes païennes pour les doter d'un contenu chrétien tout nouveau plaça la fête civile du travail sous le puissant patronage de saint Joseph. Ouvrier toute sa vie, qui mieux que lui rendit grâces à Dieu le Père en son labeur de chaque jour ? C'est ce modeste artisan que Dieu choisit pour veiller sur l'enfance du Verbe incarné venu sauver le monde par l'humilité de la croix. (2)
On peut raconter le mystère de l'Annonciation, celui de la Nativité du Sauveur, les premières humiliations du Dieu fait Homme? Ses trente ans de vie cachée et tous ce qu'ils contiennent de lumières pour ceux qui les méditent, sans faire apparaître Joseph. Il est comme l'ombre de Jésus, le voile de la virginité de Marie, il est inséparable de cette "Trinité de la terre", visible image de la Trinité du Ciel. Tous les saints reconnaissent Joseph pour le premier d'entre eux, pour le plus semblable, pour le plus uni au Coeur de Jésus, après Marie. (3)
Au XIII° siècle déjà, le roi de Castille, Alphonse X le Sage, avait déjà associé dans un de ses chants la beauté de Marie et celle du mois de mai ; au siècle suivant, le bienheureux dominicain Henri Suso avait, durant l'époque des fleurs, l'habitude de tresser des couronnes pour les offrir, au premier jour de mai, à la Vierge.
En 1549, un bénédictin, Seidl, avait publié un livre intitulé "Le mois de mai spirituel", alors que saint Philippe Néri exhortait déjà les jeunes gens à manifester un culte particulier à Marie pendant le moi de mai où il réunissait les enfants autour de l'autel de la Sainte Vierge pour lui offrir, avec les fleurs du printemps.
Un peu plus tard, les jésuites recommandaient que, la veille du premier mai, dans chaque appartement, on dressât un autel à Marie, orné de fleurs et de lumières, devant quoi, chaque jour du mois, la famille se réunirait pour réciter quelques prières en l'honneur de la Sainte-Vierge avant de tirer au sort un billet qui indiquerait la vertu à pratiquer le lendemain.
Cette dévotion mariale s'est perpétuée de part le monde jusqu'à aujourd'hui. (4)
La fête de saint Joseph, travailleur, a été fixée au 1er mai par le pape Pie XII en 1955.
Le monde du travail prend une conscience grandissante de son importance et c'est le rôle de l'Église de lui enseigner toute sa dignité. Cette fête de saint Joseph est une triple fête patronale : fête de l'Église, fête de la famille et du foyer, fête du travail.
PRATIQUE. Exercez-vous, à l'exemple de saint Joseph, à vivre d'une vie intérieure.
Sources: (1) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 78 ; (2); (3), La Dévotion à Saint-Joseph, Mois de Saint Joseph, consécration et prières, Parvis, Hauteville 2004, p. 25-26, 28; (4)
Le cardinal Burke implore tous ceux qui n'ont pas encore commencé la neuvaine pour le Conclave de le faire, en raison de la gravité de la situation.
Le Collège des cardinaux a décidé de fixer au 7 mai la date de début du conclave, comme annoncé lundi.
Deux éminents prélats ont lancé des campagnes de prière auxquelles les catholiques doivent participer, alors que les cardinaux se réunissent à Rome pour élire le nouveau pape.
Lors de la cinquième Congrégation générale, lundi matin, le Collège des cardinaux a décidé de commencer le conclave le 7 mai, soit un peu plus de deux semaines après la mort du pape François, le 21 avril.
Peu avant cette annonce, deux éminents prélats ont exhorté l'Église à se réunir dans la prière pour l'issue du conclave alors que les cardinaux cherchent à discerner qui sera le 267e pape à un moment crucial pour l'Église.
Il ne s’agit de nul autre que le cardinal Raymond Burke et l’évêque Athanasius Schneider qui ont tous deux écrit des prières pour que les catholiques prient pour l’intention d’élire un nouveau pape.
Le cardinal américain a écrit :
« L'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie sous son titre de Notre-Dame de Guadalupe est grandement nécessaire pour que les cardinaux en conclave obéissent humblement aux incitations du Saint-Esprit et choisissent ainsi l'homme le plus digne pour accomplir le service du Pontife romain, le Vicaire du Christ sur terre. »
Sa courte prière est publiée sur le site Web de son sanctuaire Notre-Dame de Guadalupe basé dans le Wisconsin, avec des versions téléchargeables disponibles .
Le champenois Robert de Molesme, entré à 15 ans chez les bénédictins de Moutier-la-Celle dans l'Aube, est très vite remarqué. A peine son noviciat terminé, il fut nommé prieur. Les bénédictins de Tonnerre ayant voulu l'avoir comme Père Abbé, il accepta, mais ces moines qui sont allés le quérir, ne veulent pas de la réforme austère qu’il préconise. Les ayant trouvés très relâchés et surtout peu réformables, il prit congé d'eux et revint à Moutier.
Non loin de là vivent sept ermites ; après de multiples péripéties, il accepte de devenir leur supérieur et les installe dans des huttes dans la forêt de Molesme, près de Laignes, en Côte d'Or. Leur genre de vie, fait de solitude et de silence, impressionne les voisins. Chacun s’ingénia à aider ces moines vertueux. Mais l’abondance des donations tourne la tête à bien des religieux qui ne voient plus le besoin de travailler, ni de tant d’austérités. Les recrues et les dons affluent, les huttes disparaissent, un monastère se construisit. Incapable de restaurer la discipline, Robert les quitte, triste, mais les dons cessèrent en même temps.
Les moines sont décontenancés. Robert ne revenant pas, on en réfère au Pape. Robert est sommé de reprendre sa place. Il revient, mais les bons sentiments des frères ne durent qu’un an. Robert s’en va définitivement avec six de ses moines. Avec, saint Aubry et saint Etienne Harding,vénérant la Vierge Marie, il s’installe à Cîteaux, se promettant de vivre la Règle de saint Benoît dans toute sa pureté et sa rigueur.
Les trois fondateurs de Citeaux : Robert, Aubry et Etienne Harding. Cette peinture commémore et décrit la fondation en 1098, montrant les trois fondateurs vénérant la Vierge Marie
Ainsi naquit l'Ordre cistercien en 1098. Mais les moines de Molesme ne s’en tiennent pas là. Une deuxième fois, le pape est consulté. Celui-ci lui intime l'ordre de reprendre la tête de son monastère. Il obéit et revient, après 14 mois, dans son abbaye, confiant Cîteaux à un frère très observant. Il a la consolation de voir ses moines revenus à de meilleures dispositions.
Il gouvernera pendant 9 mois, jusqu’en 1110. Il mourut ainsi en paix.
Deux ans après sa mort, saint Bernard (1090-1153) entre à Cîteaux à qui l'Ordre cistercien devra son considérable développement : "Plus j’avance dans la connaissance de mon 'moi', plus je m’approche de la connaissance de Dieu", dira Saint Bernard.
L'art cistercien est en accord avec leur spiritualité : il doit être une aide pour le cheminement intérieur des moines. En 1134, lors d'une réunion du Chapitre général de l'ordre, Bernard de Clairvaux qui est au sommet de son influence, recommande la simplicité dans toutes les expressions de l'art (Cf. Jean-François Leroux-Dhuys, Art cistercien, architecture cistercienne, Histoire et Images médiévales n°12 (thématique), Les cisterciens, février-mars-avril 2008, p. 37).
Dès lors, les cisterciens vont développer un art dépouillé et souvent monochrome.
Du XIe au XIIIe siècle une véritable révolution industrielle s'opère dans l'Occident médiéval. Elle est portée par la monétarisation croissante de l'économie depuis l'introduction du denier d'argent par les carolingiens au VIIIe siècle, qui permet l'introduction de millions de producteurs et de consommateurs dans le circuit commercial.
Pour augmenter encore cette productivité les paysans investissent dans des équipements qui l’améliorent, fournissant des charrues, construisant des moulins à eau en remplacement des meules à bras, des pressoirs à huile ou à vin en remplacement du foulage. Ce phénomène est attesté par la multiplication des moulins, des routes, des marchés et des ateliers de frappe de monnaie dans tout l’Occident dès le IXe siècle.
Les abbayes sont souvent le fer de lance de cette révolution économique
Les progrès se transmettent entre abbayes par le biais de manuscrits ou par le déplacement de moines. Les frères convers, dont une partie vit en dehors de l'abbaye dans les "granges", participent à la diffusion des améliorations techniques auprès des populations locales : les cisterciens sont des vecteurs de première importance dans la révolution industrielle du Moyen-Âge.
Si les Cisterciens savent innover, ils utilisent aussi parfois des techniques très anciennes. De nombreuses églises cisterciennes bénéficient d'une excellente acoustique qui n'est pas due au hasard : plusieurs (comme Melleray, Loc-Dieu, Orval...) utilisent la technique des vases acoustiques décrite par Vitruve, ingénieur romain du 1er siècle av. J.-C. ; des études contemporaines ont démontré que ces vases, répartis dans les murs et les voûtes, amplifient le son dans la gamme de fréquences de la voix des moines ; et d'autres procédés réduisent l'écho. (Source)
"Le Magistère est au service de l’Évangile, et non au-dessus de lui. Ce n’est pas un maître, mais un serviteur de la Parole de Dieu.
Benoît XVI, Audience générale, 10 mai 2006
On se souvient que dans unentretien au journaliste italien Eugénio Scalfari, publié le 1er octobre 2013, le pape François avait expliqué comment il "changerait l'Eglise", en déclarant que "chacun a sa propre conception du Bien et du Mal et chacun doit choisir et suivre le Bien et combattre le Mal selon l'idée qu'il s'en fait. Il suffirait de cela pour vivre dans un monde meilleur."
Le Professeur Josef Seifert demande l’ouverture d’un procès ecclésiastique en hérésie du pape François qui a nommé 80% des cardinaux au conclave.
Paul IV a décrété que toutes les nominations cardinales faites par un pape hérétique sont nulles et non avenues.
Dans une lettre ouverte du 24 avril dernier, le Professeur Josef Maria Seifert demande aux évêques et aux cardinaux d'examiner l’accusation d’hérésie portée par l’archevêque Viganò.
Extraits :
"Sur la nécessité d’examiner avant le prochain Conclave l’accusation formelle d’hérésie lancée par l’archevêque Viganò (et soutenue par de nombreux théologiens, juristes et philosophes éminents du monde entier) contre le pape François
Votre Eminence, cher Cardinal Dean Giovanni Battista Re,
Salutations très cordiales dans le Christ. Je m’adresse à vous, cher et très vénéré cardinal Dean Re, parce que vous êtes le seul à détenir l’autorité pour qu’une enquête sur l’accusation d’hérésie contre le pape François ait lieu avant le prochain Conclave.
Vous tenez jusqu’à l’élection du prochain Pape la plus haute autorité de l’Église catholique, et en union avec le Camerlingue Kevin Joseph Cardinal Farrell, vous inviterez les cardinaux qualifiés du monde entier âgés de moins de 80 ans à élire le nouveau Pape et serez en mesure de déterminer la date du prochain Conclave.
Je vous écris avec une lettre ouverte en raison du peu de temps qu’il nous reste pour résoudre des questions d’une importance et d’une urgence extrêmes.
J’ai découvert à travers le texte J’accuse de l’archevêque Viganò deux documents pontificaux - par l’invocation solennelle du Siège de Pierre et leur déclaration de validité pour toujours - probablement dogmatiques et certainement les plus autorisés sur la question des "évêques, cardinaux et papes hérétiques" par le pape Paul IV et saint Pie V.[1] Ces textes me semblent être de la plus haute importance pour l’Église à l’heure actuelle.
Ils demandent solennellement à l’Église de procéder à un examen des accusations d’hérésie papale.
Le simple fait d’excommunier un archevêque parce qu’il a agi exactement comme un pape éminent et saint l’a solennellement demandé face à un pape qui a adhéré à des hérésies avant, pendant et après son élection à la papauté est, je pense, gravement erroné et injuste. Ces accusations auraient dû être examinées en premier, et si elles sont vraies, il n’y a absolument aucune punition à infliger pour les avoir faites.
Je crois que l’Église doit à un archevêque excommunié et à au moins quatre autres excommuniés pour la même raison, à deux papes, et aux fidèles de répondre à l’insistance ferme du pape Paul IV sur le fait qu’un pape qui professe l’hérésie n’est plus pape et ne peut exiger aucune obéissance, comme l’a dit l’archevêque Viganò, avec le conseil important que l’inconvenance de toute autorité jugeant un pape ne s’applique pas à un pape hérétique qui usurpe simplement le Siège de Pierre, mais, en vertu de son hérésie, n’est pas vraiment pape et a moins d’autorité dans l’Église que n’importe quel cardinal ou évêque orthodoxe.
L’importance cruciale d’ordonner et de mener à bien cette enquête avant la convocation du prochain Conclave réside dans les éléments suivants :
Le résultat de la prochaine élection papale dépend en grande partie du résultat de cette enquête, car ... Paul IV [a] décrété que toutes les nominations cardinales faites par un pape hérétique sont nulles et non avenues.
Ainsi, si l’accusation d’hérésie avant, pendant et après l’élection du pape François s’avère vraie, les deux tiers du collège cardinalice actuel seraient exclus du Conclave. Par conséquent, la conclusion de cette affaire doit avoir lieu avant le prochain Conclave, sinon la prochaine élection papale sera a priori invalide à moins qu’il ne soit d’abord déterminé si la plupart des membres du Collège des Cardinaux sont des électeurs légitimes ou non, et si le futur Pape élu appartient au Collège des Cardinaux ou non.
En outre, deux autres questions strictement liées doivent être clarifiées avant le prochain conclave :
1. si les modifications apportées par le pape François aux règles régissant les élections papales émises par le saint pape Jean-Paul II sont valides ou non (s’il n’était pas un pape valide), et
2. si certains documents du pape François doivent rester dans les Acta Apostolica ou en être retirés (comme l’ont décrété les papes saint Pie V et Paul IV pour les documents délivrés par un pape hérétique).
Les papes saint Pie V et Paul IV ont décrété et fixé pour des temps perpétuels : que toutes les décisions, nominations et élévations d’évêques et de cardinaux et tous les écrits d’un pape hérétique soient déclarés nuls et non avenus.
Selon ces documents pontificaux et selon le droit naturel, les cardinaux choisis par le pape François ne peuvent pas rester électeurs si l’accusation d’hérésie ou d’apostasie s’avère fondée.
Je m’adresse à vous, cher et très vénéré cardinal Re, parce que vous seul, en union avec le cardinal camerlingue Kevin Joseph Farrell, détenez maintenant l’autorité nécessaire pour que cette enquête ait lieu avant le prochain Conclave.
Puisque vous, cher cardinal, avez maintenant l’autorité suprême dans l’Église jusqu’à l’élection d’un nouveau pape, vous pourriez agir immédiatement, en déterminant les membres du jury parmi les cardinaux nommés par les papes avant le pape François qui rendraient un jugement sur la question de l’hérésie et de la validité du pape François.
C’est pourquoi je vous exhorte humblement, cher cardinal doyen, à exercer votre autorité en ce moment dramatique de l’histoire de l’Église, et à agir sur l’autorité de deux papes qui exigent une telle action.
Je pense qu’à l’heure actuelle, vous seul pourriez être comparable à saint Athanase, qui, encore diacre, pendant la crise arienne et avec un pape hésitant, a pu (malgré ses deux excommunications dans le processus) préparer la voie à certains conciles qui condamnant l’hérésie arienne, qui, si elle avait été acceptée, aurait été fatale à la foi chrétienne. Mais l’hérésie selon laquelle Dieu veut la pluralité des religions, y compris les religions non chrétiennes, et d’autres hérésies attribuées au pape François sont encore plus contraires à la vraie foi chrétienne que ne l’était l’arianisme.
Par conséquent, je suggère et j’implore humblement que vous ordonniez, avant l’imminent Conclave, un examen juste et équitable des nombreuses accusations d’hérésie et (compte tenu de la déclaration d’Abou Dhabi selon laquelle Dieu a voulu la pluralité des religions depuis la création, ...) également d’une possible apostasie du pape François.
Je crois qu’en faisant cela, vous pourriez sauver l’Église d’une confusion unique, d’un point de vue historique, aux proportions catastrophiques.
Vous vous appuieriez sur les documents de Paul IV et de saint Pie V, qui ont tous deux enseigné solennellement que même si tous les cardinaux avaient librement élu le pape, son élection aurait été annulée par les hérésies qu’il a défendues avant et après son élection.
Cela n’a rien à voir avec une action contre l’Église ou contre le Pape : au contraire, c’est un acte d’amour suprême pour l’Église et François : car SI l’accusation d’hérésie, lancée officiellement et officieusement par les hautes autorités doctrinales et théologiques contre François, s’avère vraie à l’issue d’un véritable procès ecclésiastique, l’Église confrontera les fidèles à la vérité (et Socrate l’a déjà dit dans le Gorgias qu’il ne peut être accordé à une personne un don plus précieux que de la libérer de l’erreur).
L’occasion de libérer François de son vivant des erreurs a maintenant été manquée, compte tenu de sa mort. Mais si le pape François a, comme il faut l’espérer, révoqué toutes les erreurs de son cœur avant sa mort et les reconnaît certainement maintenant, les condamner et en libérer la doctrine de l’Église serait encore un acte d’amour pour le pape François et surtout pour l’épouse de Jésus, l’Église, en la libérant de l’immense mal des hérésies.
Je crois que, si l’accusation d’hérésie est vraie, un verdict officiel valide selon lequel François est hérétique et n’était donc pas un pape valide, comme cela a été fait à l’égard de plusieurs papes auparavant, également à titre posthume, serait du plus grand bénéfice pour l’avenir de l’Église.
En effet, même si le pape François avait démissionné de son poste, comme l’a fait le pape Benoît XVI, cela n’aurait pas suffi à guérir la terrible blessure d’un pape hérétique, car les éléments destructeurs et les fruits empoisonnés de son pontificat seraient restés :
1. Les Acta Apostolica continueront à contenir des hérésies non condamnées.
2. Les enseignements moraux hérétiques tels que ceux exprimés dans Amoris Laetitia resteraient ostensiblement des enseignements officiels de l’Église et séduiraient les fidèles pour les amener à commettre des péchés graves.
3. Beaucoup d’autres remarques hérétiques du Pape qui contredisent directement les paroles solennelles du Christ et les dogmes de l’Église ne seraient pas expurgées du corpus de l’enseignement de l’Église, telles que :
a. L'"enseignement" (privé mais répété) de François sur la vacuité de l’enfer et l’inexistence du châtiment éternel,
b. l’affirmation de l’anéantissement au lieu du châtiment éternel pour les pécheurs impénitents, un enseignement typique des Témoins de Jéhovah, incompatible avec plusieurs dogmes.
c. La phrase de la Déclaration d’Abou Dhabi sur la volonté de Dieu depuis la création concernant la pluralité des religions (y compris celles qui nient la divinité du Christ, la Sainte Trinité, la rédemption par le Christ seul, etc.), qui est plus apostatique qu’hérétique, ne serait pas supprimée des Acta Apostolica mais resterait prescrite à tous les évêques et recteurs de séminaires du monde entier pour l’enseigner dans les séminaires de l’una, sancta, catholica et apostolica Ecclesia dans le cadre de la préparation des séminaristes à l’ordre.
Cette sentence apostatique resterait aux yeux des fidèles un "enseignement de l’Église", mais en réalité elle est non seulement non catholique, voire anticatholique, mais aussi antichrétienne, ce qui causerait un immense tort à la foi et à la morale si elle était laissée dans les Acta Apostolica.
Pourtant, si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème !
3. De plus, ce n’est que si François, après que l’Église a examiné et condamné ses hérésies qui sont bien pires que celles de n’importe quel pape précédent comme Jean XXII, a été déclaré à titre posthume ne pas avoir été le vrai pape, que de nombreuses actions entreprises par le pape (éloge papal et célébration du jour de la Réforme, une statue, un timbre et éloge de Luther) pourraient être considérées comme des mesures qui doivent être réprimées ; culte du Pacha Mamma à Saint-Pierre ; les bénédictions des couples homosexuels et adultères, la fausse affirmation selon laquelle les couples adultères et remariés peuvent savoir par leur conscience que Dieu veut qu’ils restent dans le péché d’adultère, plutôt que de suivre l’enseignement perpétuel de l’Église sur le mariage exprimé dans Familiaris Consortio 83 , etc., etc.), ne pouvaient plus être considérés comme des actions et des enseignements catholiques légitimes, et ses documents ne seraient plus acceptés comme faisant partie du véritable enseignement catholique.
Par conséquent, selon l’enseignement papal infaillible de Paul IV et de saint Pie V, à mon avis, la nomination par François de 80 % des cardinaux élus (qui, humainement parlant, seront susceptibles d’élire un pape qui pourrait continuer à enseigner les hérésies de François) sera rétractée et cessera d’être une menace horrible pour le prochain conclave et l’élection d’un nouveau pape.
Pour toutes ces raisons, cher cardinal Gianbattista Re, je vous implore au nom de Jésus-Christ, sa et notre mère bien-aimée qui tue toutes les hérésies, et au nom de saint Joseph, terreur du démon, de considérer si vous ne pourriez pas être appelés à aider à libérer l’Église des maux mentionnés.
Je vous demande, à genoux, de vous demander si Dieu ne vous appelle pas, en son nom et en celui de Jésus-Christ, à devenir un instrument humain pour sauver l’Église de l’abîme vers lequel elle semble se précipiter.
Cette démarche me semble la seule juste, et les résultats négatifs qu’elle pourrait provoquer, l’apparition effective d’une division dans l’Église entre l’Église de Bergoglio et la véritable Église, serait un bien moindre mal qu’une Église tranquille plongée dans le désordre de l’erreur ; en fait, ce serait une véritable bénédiction parce qu’elle conduirait à un renouveau de la véritable ECCLESIA UNA, SANCTA, CATOLICA ET APOSTOLICA fondée sur la VÉRITÉ. Je suis également certain que d’innombrables catholiques accueilleraient favorablement cette étape.
...
Dans l’amour de Jésus qui a donné sa vie pour l’Église et a versé son sang saint pour nous tous, et que je veux servir de tout mon cœur et comme humble serviteur dans votre service bien plus parfait à Lui et à la Sainte Église.
En Christ
Josef Seifert
[1] Curieusement, aucun des multiples appels à la démission de François par différents groupes de théologiens et de philosophes, à l’exception de J’accuse, ne cite ces deux documents pontificaux qui font autorité sur la question des "évêques, cardinaux et papes hérétiques",
Bien que j’aie pensé "a priori" que de tels documents devaient exister et que j’en fasse des recherches depuis quelques années, je dois ma connaissance de ces deux documents de l’Église, probablement dogmatiques et en tout cas d’une importance cruciale, uniquement à l’archevêque Viganò.
Pour autant que je sache, il y a un manque total (et tragique dans la situation actuelle) dans le droit CANON d’application concrète de l’enseignement de ces deux papes. Mais maintenant, après la mort du pape François, il n’y a plus de problème du tout, mais un devoir clair de l’Église d’enquêter pour savoir si ces accusations d’hérésie et (dans l’affirmation que Dieu a voulu depuis la création la multiplicité des religions, y compris celles qui nient les vérités les plus centrales de la Révélation du Christ) d’une apostasie sont justifiées ou non.
Je vous enverrai mon article sur cette question plus tard.
Josef
[Fin de citation et traduction Christ Roi Overblog]
Il y a deux ans, le célèbre philosophe autrichien, le professeur Josef Seifert, a mis en garde contre le "silence effrayant" des cardinaux face au relativisme dominant, et l'éthique situationnelle.
Dans des commentaires à la suite de la publication d’une lettre ouverte qu’il a écrite le 30 avril appelant tous les cardinaux, évêques et dirigeants de l’Église à défendre la vérité de l’enseignement catholique face au relativisme dominant et à l’éthique situationnelle, Seifert a observé ce qu’il a décrit comme le "silence effrayant" des cardinaux sur cette crise unique qui va "du haut de l’Église vers le bas".
Le respecté professeur autrichien, qui a fondé en 2017 l’Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille comme contrepoids à l’Académie pontificale pour la vie, autrefois respectée, aujourd’hui dirigée par l’archevêque dissident Vincenzo Paglia, a déclaré que c’était son amour pour la vérité et l’Église, et le fait que des éléments clés de l’enseignement du pape François vont à l’encontre du pape saint Jean-Paul II. Cela l’a incité à prendre la plume.
Il a rappelé que dans son encyclique de 1993 sur l’enseignement moral de l’Église, Veritatis splendor, Jean-Paul II "a magnifiquement élucidé" la vérité de la reconnaissance d’"actes mauvais non négociables", la défendant contre les positions éthiques relativistes qui "cherchent partout des échappatoires" pour tenter de justifier "l’adultère, la sodomie, la contraception, l’idolâtrie, l’apostasie, le déni du purgatoire, de l’enfer et du jugement dernier."
Retraçant une telle dissidence aux critiques de Humanae vitae, encyclique du pape Paul VI de 1968 qui a souligné l'utilisation de la contraception artificielle comme intrinsèquement maléfique, le professeur Seifert a souligné que l'enseignement de l'Église sur le sujet a des racines profondes.
"La pilule anti-bébé et d’autres actes qui sont déjà décrits dans l’Ancien Testament comme gravement désordonnés, sont intrinsèquement mauvais", a-t-il déclaré. Il a également déclaré que même les anglicans avaient publié des déclarations contre la contraception artificielle, pour ensuite faire une "contradiction flagrante" avec leur enseignement précédent lors de leur conférence de Lambeth en 1930, lorsqu’ils sont devenus la première communion ecclésiale à autoriser la contraception.
En conséquence, a-t-il dit, "une pression énorme" a été exercée sur le pape Paul VI pour qu’il adopte le même changement, mais "le Saint-Esprit l’a empêché", et Humanae Vitae a été écrit pour soutenir l’enseignement éternel de l’Église. En outre, a déclaré Seifert, "de nouvelles études montrent" que Jean-Paul II, puis Karol Wojtyla, ont "profondément influencé" cette encyclique que les catholiques pratiquants fidèles au Magistère ont longtemps considérée comme prophétique. Veritatis Splendor a en fait été écrit pour contrer la dissidence contre Humanae Vitae.
Mais le professeur Seifert, maître de conférences en métaphysique et en épistémologie de la Ludwig Maximilians Universität à Munich, a déclaré qu'une telle dissidence avait réémergée après la publication en 2016 de l'exhortation apostolique du pape François pour nier, le contenu essentiel de l’Écriture sainte et de l'enseignement de l'Église."
"Il est devenu incompréhensible pour moi qu'aucun des cardinaux, outre les quatre Cardinaux des Dubia, ne se se soit clairement prononcé contre de telles erreurs et obscurcissant l'enseignement catholique", a expliqué le professeur Seifert. "Par conséquent, comme dans la crise arienne, quand un évêque, Saint Athanase et de nombreux laïcs se sont précipités pour la défense de la vérité, il fallait que le même Miseri Laici [nous misérables laïcs] ait soutenu la vérité."
Seifert a expliqué que la lettre qu'il a envoyée au Collège des Cardinaux a été envoyée pour la première fois il y a deux ans et demi à un cardinal avec qui il était en termes amicaux qui avait dit que la critique du pape François était un "grand mal qui devrait être éradiqué".
Lorsque le cardinal a répondu respectueusement mais n’a pas agi, le professeur Seifert a décidé d’adresser la lettre à tous les cardinaux et évêques, "non pas pour qu’elle atterrisse dans des corbeilles à papier", mais parce qu’ils ont un "devoir sacré" de mettre en garde leurs frères, en particulier en Allemagne, et le pape "contre toute déviation de l’enseignement perpétuel de la vérité dans l’Église".
Compte tenu de ce qu’il appelle le "silence effrayant de la majorité des cardinaux et des évêques sur cette crise unique au sommet de l’Église pendant une décennie", il n’est pas optimiste quant à la réception de la réponse à son appel.
Mais il a dit qu’il avait "l’espoir que le Dieu tout-puissant, qui est la vérité, réveillera le feu de l’amour pour la vérité et pour l’Église dans le cœur de tous les cardinaux et évêques, et accordera le don du saint courage à beaucoup d’entre eux, comme il l’a déjà fait à certains cardinaux et évêques".
"Je ne suis pas du tout optimiste, mais j’espère vraiment que les cardinaux et les évêques ne regarderont plus passivement la chute de l’Église que seule une intervention divine peut empêcher", a-t-il déclaré. "Dieu veut nous utiliser tous, mais il choisit surtout les cardinaux et les évêques, tout comme il a choisi saint Paul pour répandre l’Église, et saint Athanase pour la sauver de l’arianisme et de la destruction."
Lorsqu’on lui a demandé quelles pourraient être les conséquences s’ils ne le faisaient pas, Seifert a répondu : "Je vois un terrible danger d’un effondrement complet de l’Église catholique dans de nombreux pays, et même de sa destruction totale dans certaines régions du monde."
Mais il a ajouté qu’il savait, non pas par la raison mais par une foi "cruellement éprouvée", que cela n’était pas possible parce que la vérité elle-même nous a dit que jamais les portes de l’enfer ne prévaudront contre l’Église".
La lettre ouverte du professeur Seifert aux cardinaux et aux évêques de l'Église catholique.
La rupture a été la langue des textes conciliaires et postconciliaires. L’ambiguïté s’est installée, supprimant la clarté pour une orientation correcte.
Aujourd’hui, pratiquement tout est permis, selon l’herméneutique de l’interprète.
Vous avez tout à fait raison de souligner la rupture provoquée par le changement de langage dans les documents conciliaires et postconciliaires. Le pape Benoît XVI lui-même, avant et pendant son pontificat, s’est penché sur ce grave problème.
Dans son célèbre discours de Noël 2005 à la Curie romaine, le pape Benoît XVI a expliqué que la crise de l’interprétation de Vatican II provenait d’une "herméneutique de la discontinuité et de la rupture", qui s’opposait à la véritable "herméneutique de la réforme dans la continuité". Il dit:
"L’herméneutique de la discontinuité risque d’aboutir à une scission entre l’Église préconciliaire et l’Église postconciliaire. Il affirme que les textes du Concile en tant que tels n’expriment pas encore le véritable esprit du Concile." (Benoît XVI, 22 décembre 2005)
Il a averti que l’ambiguïté et la mauvaise interprétation permettaient aux gens de se comporter comme si l’Église avait été "refondée" – rejetant sa Tradition sacrée. Cette ambiguïté a ouvert la porte à des interprétations subjectives où, comme vous l’avez souligné, "pratiquement tout est permis" sur la base d’une herméneutique personnelle.
Le pape Benoît XVI, en tant que cardinal Ratzinger, a également clairement indiqué dans "Le rapport Ratzinger" (1985) que l’ambiguïté était un problème sérieux. Il a critiqué le langage pastoral adopté au Concile qui abandonnait les définitions théologiques précises, permettant de multiples interprétations contradictoires :
"De nombreux évêques étaient convaincus qu’il fallait abandonner l’ancien style d’anathématisation et que seul un langage positif devait être utilisé. Ce langage positif devait ouvrir l’Église ; Mais en conséquence, beaucoup de choses sont restées ouvertes et ambiguës." (Le rapport Ratzinger, p. 38)
Ainsi, Benoît XVI a toujours enseigné que la véritable interprétation de Vatican II doit être en continuité avec la Tradition constante de l’Église – et non selon de nouveaux cadres herméneutiques arbitraires.
Le pape Benoît XVI s’est fermement opposé à la confusion créée par les ambiguïtés postconciliaires. Il a rappelé l’Église à la clarté, à la vérité et à la continuité fidèle. Toute sa mission théologique était la restauration de l’orientation légitime de l’Église catholique, fondée sur sa tradition doctrinale et sacramentelle ininterrompue.
Tertiaire dominicaine et mystique italienne qui a exercé une grande influence dans l'Église catholique, Sainte Catherine naît à Sienne en 1347, avec le désir très tôt de se consacrer à Dieu, contre la volonté de ses parents.
Dès l'âge le plus tendre, elle fit le voeu de virginité, et ne montrait de goût que pour la prière et la mortification. Ses parents, qui voulaient la marier, s'y prirent de toutes les manières pour rompre sa résolution, la contrariant dans ses exercices de piété, et la chargeant des soins les plus pénibles du ménage. Bien que vertueux, ils se firent longtemps ses persécuteurs et entravèrent, autant qu'il leur fut possible sa vocation religieuse. Soumise et obéissante, Catherine sut se créer une solitude intérieure, où elle trouvait toujours son Bien-Aimé, dont rien ne pouvait l'empêcher de jouir.
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), patronne de l’Italie, co-patronne de l'Europe
Enfin, les préventions cessèrent, et on lui permit d'entrer dans le tiers ordre de S. Dominique.
Très vite marquée par des phénomènes mystiques comme les stigmates et le mariage mystique, elle se fait connaître.
Ce fut alors que ses austérités n'ont plus de bornes et qu'elle s'élève à cette sublime contemplation dont on voit la preuve dans ses écrits, et mieux encore au milieu des vertus héroïques qu'elle pratiqua.
Elle accompagne l'aumônier des dominicains auprès du pape à Avignon, en tant qu'ambassadrice de Florence, ville alors en guerre contre le pape.
Son influence sur Grégoire XI (1371-1378), dernier pape français, joue un rôle avéré dans la décision du pontife de quitter Avignon pour Rome. Elle est ensuite envoyée par celui-ci négocier la paix avec Florence. Grégoire XI étant mort et la paix conclue, elle retourne à Sienne. Lors d'extases mystiques, elle dicte ses conversations avec Dieu, constituant sa principale œuvre, Le Dialogue. La richesse théologique de ces écrits et la doctrine qu'ils décrivent sont reconnus au point que l'Église catholique, a proclamé Catherine docteur de l'Église.
Ste Catherine de Sienne, Dialogues
"Quand un exorciste ne parvenait pas à libérer une personne, il l'envoyait à sainte Catherine de Sienne, pas parce qu'elle était exorciste, encore moins parce qu'elle était prêtre, mais parce qu'elle était sainte. Parce que la condition sine qua non de la réussite d'un exorcisme est la foi.
[...] la foi de celui qui prie, et de la foi de celui qui reçoit la prière."
(Gabriele AMORTH, J'ai rencontré Satan, Le Combat du plus célèbre exorciste, Entretiens avec Slawomir Sznurkowski, Traduti de l'italien par Quentin Petit, EdN, Vendôme 2016 , p. 142; 149.)
Sainte Catherine de Sienne exorcisant une femme possédée, Girolamo di Benvenuto, 1500-10, musée d'art de Denver
"Lorsque sainte Catherine de Sienne disait : 'Au nom de Marie, va-t-en !', elle le faisait avec foi, et c'est cela qui rendait sa parole efficace." (Gabriele Amorth, ibid., p. 197.)
Sainte Catherine obtient du Christ la libération de sa sœur Palmerina de son pacte avec le diable avant de mourir, Girolamo di Benvenuto (1470-1524), Cambridge (Ma), Fogg Art Museum
Sa charité pour les pauvres, sa patience dans les calomnies dont on payait ses services, son ardeur et son talent pour la conversion des pécheurs, son zèle pour la paix de l'Église et des États, en firent la gloire de son ordre, l'ornement de son pays et la merveille de son siècle. Catherine, toujours supérieure à sa réputation par son humilité, préférait la couronne d'épines du Sauveur à tout le reste.
Dans une de ses apparitions, le Sauveur ôta le cœur de la poitrine de sa servante et mit le Sien à sa place. Une autre fois, elle reçut les stigmates du divin Crucifié.
Souvent, au moment de la Communion, l'Hostie s'échappait des mains du prêtre pour voler vers la bouche de Catherine. La vie entière de Catherine fut un miracle.
Dieu permit qu'elle exerçât une immense influence sur son époque, et qu'elle contribuât pour beaucoup à la cessation du grand schisme d'Occident (crise qui divisa l'Église pendant 39 ans de 1378 à 1417.)
Elle écrit au pape en Avignon, une lettre brûlante où elle le pressait de revenir à Rome. Elle alla même le chercher : son influence sur Grégoire XI (Pape de 1371 à 1378) joua un rôle avéré dans la décision du pontife de quitter Avignon (Cf. Papes en Avignon de 1309 à 1377) pour Rome et favorisa le retour du Saint-Siège dans la ville éternelle (le ).Le pape reçut d’abord son confesseur, le bienheureux Raymond de Capoue, puis la dominicaine qui arriva le 18 juin 1376. Elle venait tout simplement lui demander d’organiser une croisade contre les infidèles et de faire la paix avec Florence. Catherine fut envoyée par Grégoire XI négocier la paix avec Florence.
À la mort de Grégoire XI le 25 mars 1378, Catherine soutient Urbain VI (1378-1389), qui ne fut pas accepté par les cardinaux français, et qui élurent un autre pape, Clément VII. Celui-ci revint s'installer en Avignon, tandis qu'Urbain VI restait à Rome. Catherine déploya alors des trésors d'activité et de diplomatie pour rassembler l'Église autour d'Urbain VI. Elle envoya parallèlement de nombreuses lettres aux princes et cardinaux, pour promouvoir l'obéissance au pape Urbain VI et défendre ce qu'elle nommait le "vaisseau de l'Église". Une laïque sans instruction de Sienne corrigea publiquement le grand saint Vincent Ferrier, OP, qui avait dit à tort (mais sincèrement) à tout le monde d'obéir à Clément VII installé en Avignon, sauf qu'il était un antipape et elle exhorta à l'obéissance et à la prière pour Urbain VI, le vrai pape à Rome. Probablement que les catholiques de son époque lui dirent de rester dans sa voie et de reconnaître Clément VII !
Sainte Catherine de Sienne portant sur son voile la couronne d'épines, tenant un crucifix et une fleur de lys
Elle voyagea inlassablement comme médiatrice dans le nord de l'Italie et le sud de la France. Pourtant cette activité débordante n'était pas le tout de Catherine. Ce n'était que la face apparente d'une intense vie mystique, avec des extases durant lesquelles ses disciples copiaient les prières qui s'échappaient de ses lèvres.
Cette sainte nous a laissé des ouvrages qui paraîtront précieux à quiconque estime le langage de la vraie piété. Ce sont six traités en forme de dialogues, un discours sur l'Annonciation de la très-sainte Vierge, et trois cent soixante-quatre lettres qui portent l'empreinte de son génie supérieur.
Son "Dialogue" sur la Divine Providence, qui est un des classiques de la langue italienne, retrace ces entretiens enflammés avec le Christ. Ils auraient été composés en cinq jours d'extase, du 9 au 14 octobre 1378.
La doctrine du pont : Catherine de Sienne et le "libre arbitre"
Dans cet ouvrage Le Dialogue, Catherine développe un traité de christologie à travers ce qui est appelé la "doctrine du pont". Ce traité se veut une démonstration de la place centrale du Christ dans le rôle de médiateur entre l'homme et Dieu.
Au cours d'une image qu'elle développe, Catherine décrit l'importance du Christ comme un pont qui permet de traverser un fleuve où tout le monde se noie. Ce fleuve empêche d'accéder à l'autre rive, celle qui est décrite alors comme le paradis, le lieu de l'union à Dieu. Le pont qui permet de traverser ce fleuve est le Christ, avec trois marches. Ces trois marches représentent les trois étapes de la vie chrétienne, mais aussi les principales plaies du Christ en croix : les pieds sont les premières marches du pont, mais ils représentent le désir de Dieu qui conduit l'âme à vouloir connaître et mieux aimer Dieu. La deuxième marche du pont est le cœur du Christ, lieu de l'union à Dieu et de la connaissance de soi et de Dieu. La dernière marche est la bouche du Christ, symbole de l'union à Dieu et de la paix intérieure. Le pont n'est accessible qu'à travers la connaissance de soi, la pratique des vertus, mais aussi la miséricorde de Dieu.
La pratique de la connaissance de soi et des vertus est le seul moyen de passer le pont. Ceux qui ne suivent pas cette voie sont alors emportés par les flots des divers désirs désordonnés comme l'avarice, la concupiscence charnelle, l'orgueil, l'injustice et le mensonge qui conduisent à l'enfer. Le libre arbitre a une place primordiale dans cette doctrine du pont. Pour Catherine, l'homme étant libre et à l'image de Dieu, c'est par sa volonté et le désir de Dieu que l'homme peut Le choisir ou non en succombant aux tentations :
"Personne ne peut avoir peur d'aucune bataille, d'aucun assaut du démon, parce que j'ai fait de tous des forts. Je leur ai donné une volonté intrépide, en trempant dans le sang de mon Fils. Cette volonté, ni démon, ni aucune puissance créée ne peut l'ébranler. Elle est à vous, uniquement à vous, c'est Moi qui vous l'ai donnée avec le libre arbitre.
"C'est donc à vous qu'il appartient d'en disposer, par votre libre arbitre, et de la retenir ou de lui lâcher la bride suivant ce qu'il vous plait.
"La volonté, voilà l'arme que vous livrez vous même aux mains du démon : elle est vraiment le couteau avec lequel il vous frappe, avec lequel il vous tue. Mais si l'homme ne livre pas au démon ce glaive de la volonté, je veux dire s'il ne consent pas aux tentations, à ses provocations, jamais aucune tentation ne pourra le blesser et le rendre coupable de péché : elle le fortifiera au contraire lui faisant comprendre que c'est par amour que je vous laisse tenter, pour vous faire aimer et pratiquer la vertu." (Le Dialogue, chapitre XIII (43)
Dieu la favorisa, pendant sa vie, de la connaissance des choses cachées.
Les peines qu'elle se donna pour le bien de l'Église la conduisirent au tombeau à l'âge de trentre-trois ans, le 29 avril 1380.
La dévotion autour de Catherine de Sienne se développe rapidement après sa mort.
Elle est canonisée en 1461, déclarée sainte patronne de Rome en 1866, et de l'Italie par Pie XII en 1939.
Elle est la protectrice officielle de l'Italie, comme saint François d'Assise en est le protecteur; les deux saints ont été consacrés dans la fonction avec motu proprio de Pie XII le 18 juin 1939.
Le 4 octobre 1970 elle est proclamée docteur de l'Église en même temps queSte Thérèse d’Avila (1515-1582) par Paul VI (titre que l’Église d’Angleterre lui reconnaît aussi), et co-patronne de l'Europe par Jean-Paul II en 1999, avec Ste Brigitte de Suède (1302-1373) et Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (1891-1942) :
"Sainte Catherine entra avec un regard sûr et des paroles de feu dans le vif des problèmes sociaux et politiques qui ont déchiré l'Europe de son époque." (Jean Paul II, Lettre apostolique Spes aedificandi, 02/10/1999)
Sainte-Catherine de Sienne est la patronne des infirmières.
Elle est aussi la sainte protectrice des journalistes, des médias, et de tous les métiers de la communication, en raison de son œuvre épistolaire en faveur de la papauté.
Elle est invoquée par les personnes qui craignent de subir un échec.
***
Sources :
(1) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 120; (2), (3), (4), (5) ; (6) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 38.
Au IIe siècle, mariée à S. Vital, personnage consulaire, Valérie mourut martyre à Ravenne alors que son mari périssait martyr lui-aussi à Milan (Italie) (1)
Vital était un militaire né à Milan, père de S. Gervais et de S. Protais, martyrs. Il fut condamné à mort pour sa religion par le juge de Ravenne, brûlé vif après avoir été étendu sur le chevalet, et avoir souffert divers autres genres de tortures.
On lit dans ses Actes, que Valérie, sa femme, retournant de Ravenne à Milan, fut mise à mort par une troupe de paysans auxquels elle refusa de se joindre dans la célébration d'une fête impie et licencieuse. (2)
Mosaïque de San Vitale
Sources:
(1), (2) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 118.
L'histoire de Zita se déroule dans l'Italie du XIIIe siècle.
Zita était une petite vendeuse de légumes qui s'en allait au marché de Lucques (Toscane, Italie) pour ses parents. Sa mère, pauvre, mais vertueuse, l'éleva dans la crainte du Seigneur, et eut la consolation de voir ses bonnes instructions porter de précieux fruits.
Zite parlait peu, travaillait avec assiduité, et tenait son âme dans un recueillement perpétuel.
À douze ans, elle fut placée dans une famille comme servante, et ne la quitta plus.
Pour ne pas déranger son service, elle se levait plus tôt afin d'aller entendre la sainte messe, jeûnait pour donner aux pauvres une part de sa nourriture, supportait avec patience et sourire les jalousies des autres domestiques qui parfois même la dénonçaient avec calomnie. Dieu permit qu'on traita sa modestie de stupidité, et son exactitude à ses devoirs fut regardée comme le fruit d'un orgueil secret. Sous le coup de préventions si injustes, qu'on imagine ce que cette sainte fille eut à souffrir. Mais sa patience triompha de la malice et des péjugés. Ses maîtres devinrent plus équitables: leur jalousie se transforma en admiration, et ils lui confièrent le maniement de leurs affaires, qu'elle géra avec une grande sagesse. (1)
Un soir de Noël, Zita se rend à la messe de minuit. Son maître, le signore Fatinelli, lui prête son manteau, mais lui enjoint aussitôt de bien le rapporter. Il sait que Zita a l'habitude de se dépouiller de tout pour donner aux pauvres. Arrivant à l'église, elle aperçoit un mendiant grelottant à qui elle confie le précieux vêtement juste le temps de l'office. À la sortie, l'homme a disparu. Au retour, la colère du maître est immédiate. Mais voilà que le mendiant apparaît avec le manteau, sourit, le tend à Zita et, tel un éclair, disparaît. (2)
Les anges se chargeaient de faire cuire son pain pendant qu’elle était en extase, de lui rendre le manteau qu'elle avait prêté à un pauvre, et de lui ouvrir la porte des églises !
Un jour, pendant une de ses ferventes oraisons, le temps s'écoula de telle sorte qu'au moment où elle quittait l’église, le soleil déjà haut au-dessus de l'horizon lui rappela qu'elle avait dépassé l'heure où elle devait faire un ouvrage indispensable : c’était la préparation (ou la fourniture) du pain nécessaire à toute la maison. Elle se hâta de gagner le logis, se reprochant intérieurement la négligence de son devoir : quand elle arriva, elle trouva toute la pâte préparée et le feu allumé. Elle était convaincue qu'une autre servante, désireuse de lui épargner une réprimande, avait voulu faire sa besogne en son absence, mais quand elle tenta de trouver à qui adresser ses remerciements, personne ne sut ce qu'elle voulait dire, car personne n'avait songé à lui rendre ce service. Dans la simplicité de son cœur, elle en conclut que Dieu avait accordé cette faveur à sa servante qui avait tout oublié pour lui.
Une nuit de Noël, qu'il faisait extrêmement froid, Zite se disposait à se rendre à Matines. Son maître lui dit : « Comment cours-tu à l'église par un temps si froid, que nous pouvons à peine nous en défendre ici avec tous nos vêtements ? Toi surtout, épuisée par le jeûne, vêtue si pauvrement, et qui vas s'asseoir sur un pavé de marbre ? » Entrée dans l'église, elle aperçut un pauvre demi-nu, qui murmurait tout bas, et qui grelottait de froid ; émue de compassion, Zita s'approcha et lui dit : « Qu'avez-vous, mon frère, etde quoi vous plaignez-vous ? » Lui, la regardant d'un visage placide, tendit la main et toucha le manteau en question. Aussitôt Zita l'ôta de ses paules, en revêtit le pauvre et lui dit : « Tenez cette pelisse, mon frère, jusqu'à la fin de l'office, et vous me la rendrez; n'allez nulle part, car je vous mènerai à la maison et vous chaufferai près du feu. » Cela dit, elle alla se mettre à l'endroit où elle priait d'ordinaire. Après l'office, et quand tout le monde fut sorti, elle chercha le pauvre partout, au dedans et au dehors de l’église, mais ne le trouva nulle part. Elle se disait en elle-même : « Où peut-il être allé ? Je crains que quelqu'un ne lui ait pris le manteau, et que, de honte, il n'ose se présenter à mes yeux. Il paraissait assez honnête, et je ne crois pas qu'il ait voulu attraper le manteau et s'enfuir. » C'est ainsi qu’elle excusait pieusement le pauvre. Mais enfin, ne l'ayant pu trouver, elle revenait un peu honteuse, espérant toujours néanmoins que Dieu apaiserait son maître, ou inspirerait au pauvre de rapporter le manteau. Quand elle fut de retour à la maison, le maître lui dit des paroles très-dures, lui fit de vifs reproches. Elle ne répondit rien, mais, lui recommandant d'espérer, elle lui raconta comment la chose s'était passée. Il entrevit bien comment la chose s'était passée, mais ne laissa pas de murmurer jusqu'au dîner. A la troisième heure, voilà sur l'escalier de la maison un pauvre qui charmait tous les spectateurs par sa bonne mine, et qui, portant le manteau dans ses bras, le rendit à Zita, en la remerciant du bien qu'elle lui avait fait. Le maître voyait et entendait le pauvre. Il commençait, ainsi que Zita, à lui adresser la parole, lorsqu'il disparut comme un éclair, laissant dans leurs cœurs une joie inconnue et ineffable, qui les ravit longtemps d'admiration. On a cru que ce vieillard était un ange; c'est pourquoi la porte de l’église où elle rencontra le pauvre au manteau a été depuis appelée la porte de l'Ange.
Chaque vendredi elle allait en pèlerinage à San-Angelo in Monte, à deux lieues de Lucques ; un jour qu'elle avait été retenue par les travaux de la maison plus que d'ordinaire, elle fut surprise par la nuit. Un cavalier qui suivait le même chemin lui prédit qu'elle périrait dans les précipices si elle continuait à marcher au milieu des ténèbres ; mais quand il arriva, il fut bien saisi de trouver à la porte de l'église celle qu'il croyait avoir laissé loin derrière lui.
Sainte Zita avait un grand amour pour sainte Marie-Madeleine et pour saint Jean l'Evangéliste ; une veille de fête de la première, elle voulut aller faire brûler un cierge devant son autel dans une église assez éloignée de Lucques. Elle arriva tard et trouva les portes fermées ; elle alluma son cierge, se mit à genoux et s'endormit. La nuit, un orage terrible s'éleva, la pluie tomba par torrents, et la Sainte reposait ; quand elle se réveilla, les rues étaient couvertes d'eau, mais elle n'avait pas même été touchée par une goutte de pluie, et son cierge brûlait encore. Les portes alors s'ouvrirent devant elle, et quand le curé arriva pour dire la messe, il trouva la Sainte en prières dans cette église qui n'avait pas été ouverte depuis la veille au soir. (3)
Zite mourut à l'âge de soixante ans le 27 avril 1278, pleine des mérites qu'elle avait puisés dans le recueillement, la mortification, et un saint et fréquent usage des sacrements.
Sa sainteté fut reconnue après sa mort tant étaient grandes les faveurs que le petit peuple obtenait en lui demandant son intercession.
Les miracles se multiplièrent tant à son tombeau que, quatre ans après sa mort, l'évêque de Lucques permit de lui rendre un culte public qui se répandit rapidement en Italie, en Espagne, en Angleterre et dans toute l'Europe. Il y eut par trois fois, en 1446, en 1581 et en 1652, ouverture de son cercueil où le corps fut trouvé parfaitement intact, dans un état de parfaite conservation. Il est enchâssé et gardé avec beaucoup de respect dans l'église Saint-Fridien. Zite a été canonisée par lnnocent XII en 1696. Elle est la patronne de Lucques ; les servantes et les femmes de charge l'invoquent comme leur spéciale protectrice. De la chaumière du mont Sagrati, qui avait abrité le berceau de l'humble Sainte, on a fait une chapelle qui lui est dédiée. D'autres églises lui sont consacrées à Gênes et à Milan.
On donne pour attributs à sainte Zite un trousseau de clefs suspendu à sa ceinture et une cruche : les clefs rappellent qu'elle fut investie de la confiance de ses maîtres, et la cruche, le miracle qu'elle fit de changer l'eau en vin au bénéfice des pauvres. On montre encore à Lucques le puits où elle prit de l'eau pour faire ce miracle. On l'a aussi représentée debout devant les portes de la ville, et la sainte Vierge venant lui ouvrir le guichet. La miséricordieuse Marie dut rendre ce service à sa servante un soir que celle-ci s'était attardée à ses bonnes œuvres. Une vieille gravure allemande la représente sous les traits d'une jeune fille accorte, revêtant le vieillard de la pelisse de son maître.
Sainte-Zita est la patronne des employés de maison, garçons de café, des serveurs, des maîtres d’hôtels et des hôtesses. On lui demande d’intervenir pour retrouver des clés perdues. (4)
Alida épousa Bindo Bellanti, un noble de Sienne dont la bonté était aussi grande que la piété, et fut toute sa vie une épouse exemplaire. À la mort de celui-ci, alors qu'elle avait 30 ans, malgré les nombreux prétendants qui la sollicitèrent, elle resta veuve et entra dans le tiers ordre des Umiliati pour y soigner les malades jusqu'à sa mort.
Les biens qui lui restaient furent distribués aux pauvres, et sa dépouille mortelle repose dans l'église San Tommaso à Sienne.
Saint Marc, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011
Saint Marc était probablement de la race d'Aaron; il était né en Galilée. Il semble avoir fait partie du groupe des soixante-douze disciples du Sauveur; mais il nous apparaît surtout dans l'histoire comme le compagnon fidèle de l'apostolat de saint Pierre avec Barnabé à Chypre et en Asie Mineure.
S. Irénée de Lyon écrivait vers 180 : "Marc, le disciple et l'interprète de Pierre, nous transmit lui aussi par écrit ce que prêchait Pierre". (Adversus Haereses, III Prologue).
C'est sous l'inspiration du chef des Apôtres et à la demande des chrétiens de Rome qui désiraient avoir par écrit ce que saint Pierre leur avait enseigné de vive voix, qu'il écrivit l'Évangile qui porte son nom. L'Evangile de Marc est le plus ancien. Des fragments de cet Évangile retrouvés à Qumran prouvent qu'il est antérieur à 68, voire à l'an 41 selon certains historiens.
"L'Évangile selon marc est situé autour des années 60 après l'avoir été autour des années 70, mais il pourrait bien être des années 50", observe Simon Claude Mimouni dans "Le judaïsme ancien et les origines de christianisme" (Bayard 2018, p. 21).
"L'Évangile selon Jean est situé autour des années 90, mais à cause de son caractère mystique et de certaines caractéristiques relevant de la topographie et de la chronologie il pourrait bien être des années 60.
"L'Évangile selon Luc + les Actes des Apôtres sont situés de manière habituelle dans les années 80, mais ils pourraient bien être aussi des années 60." (4)
Origène et S. Jérôme prétendent que c'est lui que le chef des Apôtres appelle son fils.
Marc reçut de saint Pierre la mission spéciale d'évangéliser Alexandrie, qui était après Rome la ville la plus célèbre de l'univers, l'Égypte et d'autres provinces africaines.
Cela se passe probablement en 45. Eusèbe, HE 2,16,1 évoque l'évangélisation d'Alexandrie par Marc d'après une tradition fixée à la fin du IIe siècle. Ac 15,36-39 : "Paul dit à Barnabé : 'Retournons donc visiter les frères en chacune des villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir où ils en sont.' Barnabé voulait emmener aussi Jean appelé Marc. [...] Barnabé emmena Marc et s’embarqua pour Chypre." Les relations en Chypre et Alexandrie sont faciles. (5) Il s'y forma en peu de temps une église fort nombreuse et si fervente que ses nouveaux fidèles, à l'exemple de ceux de Jérusalem, ne faisaient qu'un coeur et qu'une âme. Les païens endurcis s'en alarmèrent, et résolurent la mort du saint évangéliste et cherchèrent tous les moyens de s'emparer de lui. Marc forma un clergé sûr et vraiment apostolique, puis échappa aux pièges de ses ennemis en allant porter ailleurs la Croix de Jésus-Christ. Quelques années plus tard, il eut la consolation de retrouver l'Église d'Alexandrie de plus en plus florissante.
La nouvelle extension que prit la foi par sa présence, les conversions nombreuses provoquées par ses miracles, renouvelèrent la rage des païens. Il fut saisi et traîné, une corde au cou, en criant qu'il fallait mener ce boeuf à Bucoles (Alexandrie), qui étaitun lieu près de la mer, plein de rochers et de précipices. Le saint fut traîné pendant tout le jour. La terre et les pierres furent teintes de son sang, et l'on voyait partout des lambeaux de sa chair. Tandis qu'on le traitait si cruellement, il remerciait Dieu de ce qu'Il l'avait trouvé digne de souffrir. Le soir, après ce long et douloureux supplice, on le jeta en prison, où il fut consolé la nuit venue, par l'apparition d'un ange qui le fortifia pour le combat décisif, et par l'apparition du Sauveur Lui-même.
Le lendemain matin, Marc fut tiré de prison; on lui mit une seconde fois la corde au cou, on le renversa et on le traîna en poussant des hurlements furieux. La victime, pendant cette épreuve douloureuse, remerciait Dieu et implorait Sa miséricorde. Enfin broyé par les rochers où se heurtaient ses membres sanglants, il expira en disant: "Seigneur, je remets mon âme entre Vos mains."
Ses reliques furentconservéesdans une petite chapelle du petit port de pêche de Bucoles proche d'Alexandrie où il avait souffert le martyre.
Ildevintle saint patron deVeniseavec son lion comme symbole de la ville. Marc était venu évangéliser la région par bateau et avait fait naufrage dans la lagune qui allait donner naissance en 452 à Venise.
(1) Abbé L. JAUD, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950 ; (2) Les saints du jour; (3) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 115 ; (4) Simon Claude MIMOUNI, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, Bayard, Italie 2018, P 21 ; (5) Wikipedia(source à prendre avec prudence) ; (6) Marie-Françoise BASLEZ, Saint Paul, Fayard, Saint Amand-Montrond 1991, p. 138 ; (7) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011.
Fidèle, de son nom civil Marc Roy, né le 1er octobre 1577 à Sigmaringen, petite ville d'Allemagne voisine de la Suisse, est mort assassiné martyr pour la foi à Seewis im Prättigau (Suisse) le 24 avril 1622.
Son éducation fut soignée, même brillante, et ses vertus étaient si appréciées de ses condisciples, qu'ils l'appelaient le Philosophe chrétien. Dès lors il s'approchait souvent des sacrements, visitait et soignait les malades dans les hôpitaux et passait des heures entières au pied des autels, dans une intime conversation avec Jésus-Christ.
Il exerça plusieurs années la profession d'avocat à Colmar, en Alsace, et s'y fit remarquer par sa loyauté, sa haine du mensonge et la sagesse de ses plaidoyers ; il mérita le surnom d'Avocat des pauvres.
Bientôt pourtant la Lumière divine lui fit comprendre qu'il était difficile d'être en même temps riche avocat et bon chrétien : aussi il quitta sans hésiter le monde, où il eût fait bonne figure, pour se retirer chez les Capucins de Fribourg; il y prit l'habit en 1612, à l'âge de trente-cinq ans.
Devenu prêtre capucin et éminent prédicateur, il obtint de nombreuses conversions auprès des calvinistes des Grisons. L'animosité que cela entraina fit qu'il fut assassiné.
Ses premières années de vie religieuse furent difficiles, il éprouva de profonds doutes, et fut victime de violentes tentations. Son guide spirituel l'aida à voir clair en lui et le rassura. Dès lors, il vendit tous ses biens, et retrouva la paix. Il disait : "J'ai rendu les biens de la terre, et Dieu me donne en retour le royaume du Ciel."
Il choisissait les meubles les plus humbles, les habits les plus usés, il s'infligeait de pénibles mortifications, et vivait les temps de pénitence en ne mangeant que du pain, de l'eau et quelques fruits. "Quel malheur, disait-il, si je combattais mollement sous ce Chef couronné d'épines !"
Il mit tout son zèle dans sa mission, sa vie sainte et austère était un témoignage éloquent, et fit de nombreuses conversions.
Toutefois, il fut trahi, et fut poignardé par un groupe d'hommes qui contestaient son enseignement. Il mourut à Seewis im Prättigau, en 1622.
Béatifié le 24 mars 1729 par le Pape Benoît XIII il fut canonisé une vingtaine d'années plus tard (29 juin 1746) par le Pape Benoît XIV. Liturgiquement il est commémoré le 24 avril.
Citation de saint Fidèle :
"Ô foi catholique, comme tu es ferme, comme tu es inébranlable, bien enracinée, bien fondée sur la pierre solide! Le ciel et la terre disparaîtront, mais tu ne pourras jamais disparaître. Dès le commencement, le monde entier t'a contredite, mais tu as triomphé de tous par ta grande puissance. La victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi. Elle a fait plier des rois très puissants sous le joug du Christ, elle a conduit les peuples à obéir au Christ."
Saint Fidèle avec Saint Joseph de Leonessa par Tiepolo
Georges de Lydda naît vers 275/280 à Mazaca, en Cappadoce (Turquie), dans une famille relativement aisée. Son père, Gérontius, noble d’Arménie, vint en Cappadoce servir dans l'armée romaine. Son éducation fut toute chrétienne.
À l'âge de dix-sept ans, il embrassa la profession des armes comme son père, et bientôt sa beauté, sa distinction, son courage, l'élevèrent à la dignité de tribun militaire (commandant) dans la garde impériale.
La légende du dragon
Dans l'histoire de S. Georges il n'y a ni dragons ni princesses.
Georges combattit une bande de pillards dirigée par un homme qui terrorisait la région de Lydda (Lod, dans l'état actuel d'Israël). Le nom de cet homme, Nahfr, en égyptien voulait dire le "serpent", le "dragon" : la région appela l'armée romaine à l'aide. Le pays était obligé de lui fournir chaque jour deux moutons. Un jour que le pays de Lydda n'eut plus de moutons, l'homme réclama un enfant chaque jour en sacrifice. Une jeune fille de quatorze ans fut offerte. C'est alors que Georges décida de mettre fin à cette terreur. Chevauchant son cheval, armé de sa lance, il tua la bête et délivra la région de ce monstre.
La légende Jacques de Voragine au XIIIe siècle a spiritualisé cette histoire, qui a sans doute un fondement réel. Le plus ancien récit connu de l'épisode complet du dragon est un texte en géorgien du XIe siècle.
De ses origines orientales, il a été introduit dans la tradition chrétienne occidentale, peut-être par les Croisades.
La légende est devenue un symbole de la victoire de la foi contre le malin.
Le monde de la chevalerie médiévale en a fait l'incarnation de ses propres idéaux.
De retour à Nicomédie, Georges rendit visite aux chrétiens emprisonnés. Dioclétien ayant rallumé la persécution contre les chrétiens, l'indignation de Georges éclata en face même du tyran, devant lequel il exalta la grandeur du Dieu véritable et confondit l'impuissance des fausses divinités. Sa noble audace lui mérita le reproche d'ingratitude et des menaces de mort.
Dioclétien (empereur 284-305) lui enjoignit de cesser ses actions pro-chrétiennes et de reprendre son service. Il refusa et quitta le palais, en détruisant une tablette sur laquelle figurait l'édit obligeant au culte d'Apollon. Arrêté pour cet acte, il fut soumis à de nombreux supplices, mais il survit miraculeusement, provoquant de nombreuses conversions, notamment celle de l'épouse de Dioclétien, une princesse perse nommée Alexandra, et deux autres consuls d'Orient, Anatole et Protole, ainsi que celle du gardien de la prison où il fut interné.
Georges profita de ses derniers jours de liberté pour distribuer ses biens aux pauvres et affranchir ses esclaves. Ainsi préparé aux combats du Christ, le tribun aborde l'empereur lui-même et plaide devant lui la cause des chrétiens.
"Jeune homme, lui répond Dioclétien, songe à ton avenir!
- "Je suis chrétien, dit Georges, je n'ambitionne ni ne regrette rien dans ce monde; rien ne saurait ébranler ma foi." Il est alors battu de verges, puis il subit l'affreux supplice de la roue,on le met dans l'intérieur d'une roue armée de tous côtés de pointes d'acier, afin de le déchirer en mille pièces : au sortir de ce supplice, il est entièrement guéri.Un ange descendit du Ciel pour guérir ses blessures.
Quelques jours après, le martyr reparaît plein de vie en présence de l'empereur, qui le croyait mort; il lui reproche de nouveau sa cruauté et l'engage à reconnaître le vrai Dieu. Trois jours il est abandonné sur un lit de chaux vive; on lui met ensuite des chaussures de fer rougies au feu, on lui fait avaler un poison très violent, on lui passe les pieds dans des entraves, on l'étend sur le pavé, on lui roule sur la poitrine une énorme pierre; On le suspend à un poteau pour l'éventrer à coups de lance.
Georges, par la grâce de Dieu, subit toutes ces épreuves sans en ressentir aucun mal; plusieurs païens même se convertissent à la vue de tant de merveilles. Reconduit de nouveau dans sa prison, l'athlète invincible de la foi vit en songe Jésus-Christ descendre vers lui:
"Georges, lui dit-Il en lui présentant une couronne de pierres précieuses, voilà la récompense que Je te réserve au Ciel; ne crains rien, Je combattrai avec toi demain, et tu remporteras sur le démon une victoire définitive."
Le jour suivant, Dioclétien tâcha d'ébranler le martyr par des flatteries:
"Conduisez-moi devant vos dieux," dit Georges. On l'y conduit, croyant qu'il va enfin sacrifier.
Parvenu devant la statue d'Apollon, Georges fait le signe de la Croix et dit: "Veux-tu que je te fasse des sacrifices comme à Dieu?"
La voix du démon répond: "Je ne suis pas Dieu; il n'y a de Dieu que Celui que tu prêches." Et en même temps la statue tombe en poussière. Le peuple s'enfuit épouvanté, et l'empereur vaincu, humilié et furieux, fait trancher la tête au martyr, un vendredi 23 avril 303, à l'âge de 22 ans.
Des chrétiens recueillent sa dépouille pour l'enterrer à Lydda, dans une église qui lui est dédiée, là où il avait vaincu "le dragon".
En Israël, où son tombeau est vénéré à Lydda (Lod). Chrétiens d'Orient et Musulmans affirment qu’il s'y trouve encore, dans la crypte, sous l’autel.
Le culte de saint Georges est attesté dès le IVe siècle en Palestine. Des églises lui sont dédiées, ainsi qu'un monastère à Jérusalem et un autre à Jericho.
En Égypte, il patronne une quarantaine d'églises et trois monastères ; à Constantinople, Constantin devenu empereur en 324, fait élever une église à sa mémoire; saint Georges devient un des protecteurs des milices de Byzance ; En Grèce se construisent des sanctuaires à Mytilène, à Bizana, à Thessalonique et Athènes, tandis qu’à Chypre, on compte plus de soixante églises.
En Italie son culte arrive par la Sicile, Naples et Ravenne où il est attesté dès le VIe siècle, ainsi qu’à Ferrare.
Dans le royaume des Francs, sous l'influence de Clotilde, Clovis (466 - roi de 481 à 511) fait élever un monastère en son honneur.
Il semble que le culte de saint Georges fut établi à Rome sous Léon II (682) avec l'église des saints Sébastien et Georges.
Son culte fleurit au IXe siècle, probablement grâce aussi aux croisades et ne faiblira plus au cours du Moyen Âge. Il devient le saint patron de l'ordre du Temple, de l'ordre Teutonique, de l'ordre de la Jarretière...
Des textes laïcs évoquant le martyre du saint furent écrits aux Xe et XIe siècles, comme le Georgslied, un poème vernaculaire relatant la passion du saint ou "la Légende dorée" au XIIIe.
Le culte de saint Georges est très fort en Angleterre où au moins six rois portent son nom. La "Croix de Saint Georges" fut le drapeau officiel de l'Angleterre de 1277 à la création du Royaume-Uni en 1707.
En 1970, l'Église a réduit le culte de saint Georges de "fête" à mémoire facultative", car nous manquons de renseignements sur sa vie. Mais la dévotion des fidèles est restée très forte.
Saint Georges terrassant le dragon, Paolo Uccello, 1470
Saint Georges combattant le dragon, Eugène Delacroix, 1847, musée du Louvre
Saint Georges est vénéré : en Géorgie, dont il est le saint patron ; en Éthiopie, dont il est également le saint patron ("patron céleste de l’Éthiopie") ; en Bourgogne, dont il est le saint protecteur ; en Angleterre, où il remplaça Édouard le Confesseur en tant que saint national lors de la fondation de l’ordre de la Jarretière par Édouard III en 1348. Le drapeau anglais porte d'ailleurs la croix de saint Georges ; en Navarre, où son nom était scandé lors des batailles, notamment par les troupes du roi Charles II ; en Israël, où son tombeau est vénéré à Lydda (Lod) ; chez les scouts dont il est le saint patron ; chez les Grecs, qui lui ont conféré la qualité de Grand-Martyr (mégalomartyr) ; en Arménie, où un monastère dans la ville de Moughni est supposé avoir quelques reliques du saint ; à Beyrouth, dont il est le patron, avec un monastère remontant au IVe siècle ; en Russie, qui l'a adopté comme principal emblème de ses armoiries et où le premier des ordres militaires porte son nom (voir ordre de Saint-Georges) ; au cours de la Seconde Guerre mondiale, une division de l’Armée rouge, constituée sous le patronage de l’Église orthodoxe, porta le nom de Saint-Georges ; en Bulgarie où il est le saint patron de l’armée bulgare ; à Moscou, Gênes, Venise et Barcelone, dont il est un des saints patrons ; en Espagne, il est aussi le saint patron de l’Aragon et la Catalogne, dont il est le saint patron et où la principale décoration, la creu de Sant Jordi ou croix de saint Georges porte son nom, bien qu'il soit aussi vénéré comme saint patron par quelques villes espagnoles importantes dans d’autres régions autonomes du pays, telles que Alcoy ou Cáceres ; en Serbie, Balkans, par les communautés Slaves du Sud comme les Serbes de Croatie, de Bosnie, du Monténégro et les Macédoniens (Đurđevdan), Serbe (Sveti Georgije ou Djurdjic) fêté le 16 novembre en référence à saint Georges de Lyidie et chez les Rroms (Hıdırellez), il est fêté le 6 mai et marque le début du printemps ; en Allemagne où il est le saint patron de la cité de Fribourg-en-Brisgau ; en Suisse où il est le saint patron de la commune de Chermignon ; Dans les troupes blindées de l'armée suisse, qui ont pour devise : "Par saint Georges, vive la cavalerie !" ; au Brésil et plus particulièrement à Rio de Janeiro où il est très apprécié et où la journée du 23 avril lui est dédiée ; dans toute la chrétienté, en tant que patron des chevaliers ; par les frères de l’ordre du Temple dont il était le saint patron et protecteur ; par les membres de l’ordre Teutonique, dont il est le saint patron ; ainsi qu’au Portugal où il est préféré à saint Jacques ; en Lituanie, où il est vénéré comme "deuxième patron" après saint Casimir ; en Belgique, saint patron des gendarmes à cheval et de la cavalerie ; dans l’arme blindée et cavalerie française, qui a pour devise : "Et par saint Georges… !" ; en Camargue, il est le patron de la Confrérie des gardians ; Il est représenté sur la bannière des Dauphins de Viennois, dont le cri de guerre était "Saint Georges et Dalphiné", et aussi sur la croix de Georges, la médaille la plus haute pour la bravoure des civils dans le Royaume-Uni ; Il est le saint patron des plumassiers.
Ordre impérial (russe) et militaire de Saint-Georges, institué par Catherine II de Russie en 1769 pour récompenser officiers et soldats. Supprimé par Lénine, en 1918, il fut réinstauré en 1994 par Boris Eltsine sous le nom d’ordre de Saint-Georges (Орден Святого Георгия). Il comporte quatre classes et ses couleurs distinctives sont l’orange rayé de trois bandes noires.
Ordre impérial (russe) et militaire de Saint-Georges, Croix de Saint-Georges de 3e classe
Sources : (1), (2) Mgr Paul Guérin, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Editions D.F.T., Saint-Etienne 2003, p. 247 ; (3) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 68.
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