« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
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Saint Rupert de Salzbourg était une figure importante de l'histoire du christianisme primitif, connue sous le nom d'"apôtre de la Bavière et de l'Autriche". Il a vécu à la fin du 7e et au début du 8e siècle, avec sa naissance traditionnellement datée vers 660 après J.-C. et sa mort vers 710 après J.-C., bien que certaines sources suggèrent qu'il puisse être mort aussi tard que 718 après J.-C.
Rupert est né dans une famille française noble, peut-être liée à la dynastie mérovingienne ou aux Robertiens, bien que les détails exacts de sa lignée restent incertains. Il a d'abord été l'évêque de Worms, une ville de l'Allemagne actuelle, où il était initialement respecté pour sa sagesse et sa piété. Cependant, la population largement païenne finalement se retourna contre lui, le soumettant à la violence physique et l'expulsant de la ville.
Après ce rejet, Rupert a été invité par le duc Theodo II de Bavière à évangéliser la région, qui n'était que superficiellement chrétienne à l'époque, beaucoup adhérant toujours aux coutumes païennes ou à l'hérésie arienne. En arrivant en Bavière vers 696, Rupert commença son œuvre missionnaire à Regensburg (Ratisbonne), où il baptisa Theodo et beaucoup de ses nobles, jetant les bases d'une présence chrétienne plus profonde. Ses efforts se sont étendus le long de la rivière Danube, convertissant de nombreuses communautés et construisant des églises, comme celle dédiée à Saint Pierre à Seekirchen.
L'héritage le plus durable de Rupert est venu lorsqu'il s'est installé dans la ville romaine en ruine de Juvavum, qu'il revitalisa et rebaptisé Salzbourg, signifiant "château de sel", reflétant sa promotion de l'industrie d'exploration de sel qui est devenue vitale pour l'économie de la région. Là, il établit l'abbaye de St. Pierre, le plus ancien monastère survivant du monde germanophone, et le couvent de Nonnberg, où sa nièce, Sainte Erentrude, a été la première abbesse. En tant que premier évêque de Salzbourg, Rupert a combiné les rôles de l'évêque et de l'abbé, une pratique influencée par les traditions monastiques irlandaises, qui ont perduré à Salzbourg pendant des siècles.
Il est décédé le dimanche de Pâques, traditionnellement daté du 27 mars, vers 710 ou 718, soit à Salzbourg, soit peut-être après le retour à Worms, selon le compte.
Ses reliques ont ensuite été transférées à la cathédrale de Salzbourg par Mgr Vergilius le 24 septembre 774.
Rupert est vénéré comme un saint dans les églises orthodoxes catholiques romaines et orientales, avec son jour de fête célébré le 27 mars dans la plupart des traditions, bien qu'en Autriche, il est observé le 24 septembre pour marquer la traduction de ses reliques.
Il est le saint patron de Salzbourg, l'État autrichien de Salzbourg, les mineurs de sel et plusieurs colonies régionales.
L'héritage de Rupert réside dans son œuvre missionnaire infatigable, son établissement d'institutions religieuses clés et son rôle dans la formation de l'identité culturelle et spirituelle de la Bavière et de l'Autriche pendant une période pivot de l'histoire européenne.
Sainte Larissa, martyre grecque du IVe siècle, brûlée vive vers 375 dans son église avec 26 autres chrétiens, en plein culte, par un roi goth, Athanaric, encore païen, au temps de l'empereurs Valentinien. Ils avaient eu le tort de refuser d'adorer une idole placée sur un char.
Jungerich (Winguric) apporta une idole et enjoignit au groupe de chrétiens de venir l'adorer. Certains acceptèrent et furent épargnés, mais Larissa et d'autres refusèrent. Ils périrent brulés vifs. Plus tard, la veuve d'un autre goth, Gaatha, rassembla les reliques des martyrs et les emporta en Syrie avant d'être martyrisée à son tour.
On connaît 21 des martyrs par leur nom : Larissa, Anna, Alla, Monco, Mamica, Uirko, Gaatha, Duklida, pour les femmes, et pour les hommes : Bathuse, Hiscoes, Souerilas.
Larissa ne figure plus au martyrologe romain mais reste vénérée par les chrétiens grecs et russes. (1) (2) (3)
Nous n’avons nul besoin de voyager pour trouver le Royaume de Dieu, ni de traverser les mers pour rencontrer le Seigneur. L’un et l’autre sont en nous.
L'Ancien testament avait annoncé un Messie Dieu dans Jérémie 23,5-6 : ''Voici venir des jours – oracle du Seigneur–, où je susciterai pour David un Germe juste : il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera sauvé, et Israël habitera en sécurité. Voici le nom qu’on lui donnera : « Le-Seigneur-est-notre-justice. »'
Daniel 7,13-14 : ''Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.''
Isaïe 7,14 : "C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous)."
La fête de l'Annonciation se situe dans le calendrirer exactement neuf mois avant Noël. Elle rappelle la visite de l'ange Gabriel à Marie et célèbre la conception du Messie Dieu, Jésus, des oeuvres du Saint-Esprit.
Le mode de représentation le plus répandu en Occident montre la Vierge en prière devant un lutrin et accueillant l'annonce de l'ange, qui parle soit à genoux, soit debout, soit en vol; celui-ci porte souvent comme attribut un lis en fleur. La colombe, symbole du Saint-Esprit, descend du ciel.
L'archange Gabriel annonce à Marie son nouveau statut de mère du Fils de Dieu, le moment où le divin s'incarne en homme, et lui explique qu'elle portera un enfant en son sein tout en restant vierge. C'est l'origine de la croyance en une conception virginale qu'il ne faut pas confondre avec le dogme de l'Immaculée conception qui est propre au catholicisme. Autrement dit, comme l'ont expliqué les théologiens, une femme juive vivant sous la loi de Moïse accepte d'introduire dans le monde celui qui mourra pour les péchés des hommes, c’est-à-dire que la loi, tout en restant valide, cesse d'être le principe théologique essentiel, et laisse la place au salut.
Le message céleste est confié à l'Archange Gabriel. Où trouvera-t-il celle qui, d'après les plans divins, doit donner naissance au Sauveur du monde ? Sera-ce dans un grand empire ? Non, mais dans la petite province de Galilée, perdue au milieu de l'immense empire romain. Ne convient-il du moins de prendre sur un trône celle qui doit devenir la Mère de son Dieu ? Non : il y a dans la petite ville de Nazareth une humble et pauvre maison où habite une jeune vierge inconnue ; son nom est Marie ; elle est promise en mariage à un ouvrier, Joseph, homme juste.
En ce moment, elle prie à genoux, et soupire peut-être après la venue du Messie promis. L'Ange soudain paraît devant elle :
L'ange ranime aussitôt la confiance de la Vierge :
« Ne crains rien, Marie, ajoute-t-il, tu as trouvé grâce devant Dieu ; tu concevras et tu enfanteras un Fils, à qui tu donneras le nom de Jésus ; Il sera grand, et on l'appellera le Fils du Très-Haut, et son règne n'aura pas de fin. » (Lc 1,30-33)
Quelle promesse, quel honneur et quel bonheur ! Mais comment s'opérera cette merveille en celle qui a voué à Dieu sa virginité ? La réponse est facile à l'envoyé du Ciel :
« L'Esprit-Saint descendra en toi, et la vertu du Très-Haut te couvrira de Son ombre. » Marie n'a plus qu'à prononcer le Fiat qui va faire tressaillir la terre d'espérance : « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole. » (Lc 1,35-38)
À cet instant béni, le mystère s'accomplit. Le Verbe se fait chair (Jean 1,14), et Marie pourra entonner bientôt le cantique de la reconnaissance :
« Mon âme glorifie le Seigneur, et mon cœur exulte en Dieu mon Sauveur ! À cause des grandes choses que Dieu a opérées en moi, toutes les nations m'appelleront bienheureuse ! » (Lc 1,46-48)
Lorsque Marie se mit rendit visite à Élisabeth, celle-ci remplie d’Esprit Saint s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. » (Lc 1,42)
L'Annonciation est célébrée le 25 mars, soit exactement neuf mois avant Noël, qui commémore la naissance du Christ.
La date est fixe, chaque année elle a lieu le 25 mars, sauf lorsque la fête coïncide avec les jours importants de Pâques, auquel cas la fête est décalée au lundi suivant la semaine consécutive à Pâques, celle-ci faisant partie intégrante de Pâques. (3)
Annonciation, Fra Angelico, 1433-1434, Musée diocésain (4)
C'est dans les catacombes romaines qu'est conservée l'image la plus ancienne de la Vierge, représentée en peinture dans le cimetière de Priscille, sur la Via Salaria. La fresque, datable à la première moitié du IIIème siècle, représente la Vierge avec l'Enfant Jésus sur ses genoux, face à un prophète (Balaam, ou bien Isaïe) qui indique une étoile – allusion à la prophétie messianique.
On trouve représentés dans les catacombes d'autres épisodes avec la Vierge, comme l'adoration des Rois Mages et les scènes de crèche. (5)
Une peinture de la catacombe de Priscille à Rome (IIIe siècle) représenterait l'Annonciation (Cubiculumdit de l'Annonciation). (6)
L'Annonciation et deux Saints, Simone Martini (1284-1344)
Le mode de représentation le plus répandu en Occident montre la Vierge en prière devant un lutrin et accueillant l'annonce de l'ange, qui parle soit à genoux, soit debout, soit en vol; celui-ci porte souvent comme attribut un lis en fleur. La colombe, symbole du Saint-Esprit descend du ciel. (7)
Annonciation, Antonello da Messina, v. 1430-1476
Annonciation de Pedro Berruguet, v. 1490
Annonciation, G. Vasari (1511-1574)
Annonciation - Le Greco, 1576
Annonciation, Philippe de Champaigne, 1645
L'Annonciation de Francisco de Zurbarán - Philadelphia Museum of Art
Annonciation, Philippe de Champaigne, 1644
Annonciation, G. Morozov
Sources : (1) ; (2) ; (3) ; (4) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 184-185 ; (5) Vatican.va ; (6) Les peintures de la catacombe de Priscille ; deux scènes relatives à la vie intellectuelle, P.-A. Février, Mélanges de l'école française de Rome Année 1959 / 71 / pp. 301-319 (7) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 184-185 ; (8) Icononographie: Dominique Le Tourneau, Les Mots du christianisme, Catholicisme, Orthodoxie, Protestantisme, Bibliothèque de Culture religieuse, Fayard, La Flèche 2005, p. 50.
Nous sommes en guerre. Mais ce n’est pas une guerre pour la richesse ou les ressources, c’est une guerre pour notre âme immortelle.
Découvrez les origines du mal, les principes de la démonologie et la nature de la guerre spirituelle.
Les démons sont des anges déchus dotés de dons angéliques.
Comme les êtres humains, les démons ont été créés avec le libre arbitre, et leur chute au cours des premières instances de la création a été le résultat de leur choix personnel de servir Dieu ou de se rebeller contre lui.
Les théologiens et les exorcistes suggèrent que chaque démon est tombé en relation avec un aspect particulier de l'histoire du salut qui leur a été révélé dans ces premières instances de la création.
Le plan de l'histoire du salut leur étant révélé dans ces premiers instants de la création, certains sont tombés parce qu'ils ont rejeté la royauté de Dieu, la miséricorde de Dieu, d'autres parce qu'ils ont rejeté l'Incarnation (le serpent de la Genèse pécha avant le péché d'Adam et Eve. Ndlr.)
Dieu a créé neuf chœurs (ou rangs) d'anges ayant chacun un caractère et des pouvoirs particuliers qui lui sont associés. Il s'agit des Séraphins, Chérubins, Trônes, Dominations, Vertus, Puissances, Principautés, Archanges et Anges.
En tant qu’anges déchus, les démons conservent leurs rangs, leurs natures et leurs pouvoirs. C’est pourquoi certains démons – comme Lucifer qui est Séraphin – sont plus puissants que d’autres démons de rang inférieur.
Plutôt que d’utiliser leur pouvoir pour glorifier Dieu, les démons utilisent leur pouvoir pour corrompre et détruire l’humanité parce qu'elle est est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,27).
Toutes leurs activités sont cependant limitées ou permises par Dieu pour se dérouler conformément à la Divine Providence.
Les démons ont une compréhension presque parfaite de l'histoire du salut, des saintes Écritures et des prophéties. La manière la plus efficace par laquelle ils ont ruiné d'innombrables âmes est la création de fausses religions.
Dès le tout début, les démons savaient que le sacrifice est nécessaire pour apaiser Dieu, ils savaient qu'une vierge donnerait naissance à un sauveur, et ils savaient aussi qu'un Messie devrait mourir et ressusciter pour sauver un monde déchu. C’est pourquoi ces mêmes motifs religieux apparaissent dans tout le paganisme – c’est parce qu’ils sont une distorsion et une singerie des Vérités éternelles.
En conséquence de leur péché et de leur ignorance, les hommes commençèrent à adorer leurs ancêtres et leurs héros comme des dieux ou comme des natures déifiées, ou des phénomènes naturels. Au fil du temps, le culte des ancêtres est devenu plus élaboré et mythifié, et des sacerdoces ont émergé, développant des rites et des rituels élaborés. Pendant tout ce temps, seuls Abraham, Isaac, Jacob et leurs descendants détenaient la seule vraie foi.
Dans le monde antique, les démons se manifestaient sous la forme de ces mêmes dieux que les hommes vénéraient afin de plaire à la sensibilité de leur public et de l’entraîner plus profondément dans les ténèbres spirituelles et la ruine. Ils ont convaincu les hommes de vivre dans un état de superstition et de sauvagerie, de sacrifier leurs enfants aux flammes de Ba'al Haddad, ou dans les bosquets d'Odin, ou sur les pyramides de Huitzilopochtli.
Dans le monde moderne, ces mêmes dieux apparaissent comme des êtres interdimensionnels (ou extraterrestres) afin de convaincre les hommes de rejeter la foi et la raison, d’embrasser le vice et de sacrifier leurs enfants pour des récompenses temporelles ou au nom du progrès.
C'est une guerre contre l'humanité.
Les démons sont capables d'affecter ou de manipuler directement le monde matériel ainsi que la perception que nous en avons. C'est ainsi que des objets ou même des personnes peuvent manifester des caractéristiques surnaturelles (par exemple la lévitation) lorsqu'elles sont sous influence démoniaque.
Les démons ont également accès à la partie matérielle de notre intellect, c'est-à-dire à notre imagination. Ils peuvent influencer et évoquer des images dans notre esprit pour nous tenter et nous tromper.
Cela met en évidence pourquoi nous ne devrions pas fonder notre foi sur des expériences émotionnelles ou ressenties, ni prier avec l’intention ou l’attente de recevoir des ''signes et des prodiges'', car les démons peuvent les accomplir afin de nous tromper.
Nous adorons Dieu parce que c’est notre devoir conformément à la vertu de justice. Tout ce que nous recevons en retour est une donnée gratia gratis – une grâce donnée gratuitement.
Les démons veulent corrompre et détruire l'humanité parce qu'ils nous haïssent.
Bien qu'ils nous surpassent dans l'ordre de la nature, nous pouvons les surpasser dans l'ordre de la grâce, et prendre les trônes qu'ils ont laissés vacants à la suite de leur chute. C'est pourquoi Lucifer et les démons méprisent le plus la Sainte Vierge Marie, la Theotokos, par-dessus tout.
Les démons ont une intelligence angélique, ils ne sont pas liés à l'univers matériel (ce qui signifie qu'ils peuvent défier les lois de la physique), ils ont une grande connaissance de l'univers créé (y compris le fonctionnement interne des êtres humains) et des causes. Pour cette raison, ils peuvent presque sembler prédire l'avenir et, tout au long de l'histoire, ils ont récompensé les êtres humains avec des connaissances ou des technologies supérieures en échange de leur soumission.
Les démons attaquent en fonction des forces et des faiblesses de la personne. Certains ont un attachement démesuré aux plaisirs et sont donc sujets à la luxure et à la gourmandise. D'autres sont très stoïques et disciplinés, et sont donc sujets à l'orgueil ou à la colère.
Commettre des péchés gravement désordonnés ou participer à des pratiques occultes sont les moyens les plus courants de devenir vulnérable à l'obsession ou à la possession démoniaque. L'utilisation de drogues hallucinogènes ouvre un individu à l'influence démoniaque parce qu'elles font entrer l'individu dans un état psychologique altéré en plus d'affaiblir le pouvoir de sa volonté et de son intellect pour résister.
L'oppression se produit lorsque le démon cible l'individu en utilisant des forces extérieures. Cela inclut le fait de provoquer d'autres personnes sous influence démoniaque pour attaquer l'individu, ou de manipuler le monde extérieur ou les objets qui l'entourent.
La possession survient lorsqu'une personne tombe sous l'emprise totale d'un ou de plusieurs démons. Les symptômes de possession démoniaque incluent une force physique extraordinaire, la capacité de parler des langues inconnues, la connaissance de choses cachées, de profonds changements de personnalité, un comportement violent, souvent accompagnés d'une profonde aversion pour les objets sacrés ou les prières. Lorsqu'un individu est possédé, il a besoin d'un exorcisme pour expulser le démon puisque seule la puissance de Jésus-Christ peut le vaincre.
Bien que les démons se soient rebellés contre Dieu, ils sont toujours soumis à Lui, à l’ordre de la création, à l’économie de la grâce et aux sacrements.
Les démons comprennent que les pères sont les chefs spirituels de leur famille, donc quand un père commet des péchés graves dans sa maison sur laquelle il a une autorité spirituelle, le père a affaibli son domaine, rendant toute sa famille vulnérable à leurs attaques – en particulier celles selon le genre de péchés qu’il a commis.
De plus, lorsque des péchés graves sont commis dans certains endroits, ces endroits tombent sous leur domination.
C'est pourquoi il est si important de rester en état de grâce sanctifiante, de vivre vertueusement, de prier constamment, de jeûner et de faire pénitence, et de fréquenter les sacrements.
Plus votre grâce et votre vertu sont grandes, plus votre résistance au mal grandit.
Née en 1330, elle appartenait à la famille royale de Suède, par sa mère, sainte Brigitte et par son père Ulf Gudmarson.
Elle est élevée dans le couvent des Cisterciennes de Risaberg (ou Bisberg) et ne souhaite pas quitter cette communauté religieuse mais dès l'âge de douze ou treize ans, son père l'accorde en mariage au chevalier Edgar von Kyren (Eggard de Kyrn ou Edgar Lydersson), seigneur d'Eggerstnæs bien plus âgé qu'elle. Elle soigne avec dévouement son mari invalide dont elle n'a aucun enfant, ayant obtenu de lui qu'il préserve sa virginité. (1)
D'accord avec lui, en 1350 pour le jubilé, elle rejoignit à Rome sa mère qui y avait fait sa demeure depuis son veuvage. Catherine, pendant son séjour, apprit la mort de son époux. Elle décida à son tour de rester à Rome. Son extraordinaire beauté blonde lui causa bien des complications en Italie. À plusieurs reprises, des prétendants enthousiastes tentèrent de l'enlever. (2)
Avec sa mère elles visitent longuement les églises et les tombeaux des martyrs, et s’adonnent à de longs exercices de mortification. Elles vont aussi soigner les malades des hôpitaux, vivent dans la pauvreté et l’austérité et accomplissent des pèlerinages en Terre sainte.
Quand sa mère mourut, Catherine revint en Suède pour l'ensevelir au couvent de Vadstena, où elle entra et dont elle sera bientôt l'abbesse.
Elle retourna une fois encore à Rome pour obtenir la reconnaissance des Religieuses de l'Ordre du Très-Saint-Sauveur, les brigittines et pour la canonisation de sa mère qui n'aura lieu qu'en 1384, trois ans après la mort de sainte Catherine.
Elle a écrit un livre de dévotion, intitulé Consolation de l'âme, dont un exemplaire daté de 1407 existe toujours.
Dans l'iconographie chrétienne, elle a généralement comme attribut un cerf ou une biche, rappelant la légende de cet animal qui la défendit contre les poursuites de jeunes débauchés. (3)
Sainte Catherine avec la biche à ses côtés
Sources: (1) J.C. Cooper, Dictionary of Christianity, Routledge, , p. 47 ; (2); (3)
La partition de l'Empire romain en 395, avec Rome et Constantinople pour capitales, a contribué à la naissance de deux mondes aux langues et aux cultures différentes, qui ont développé chacun une tradition religieuse originale. La lente émergence de ces chrétientés est à l'origine de divergences, de rivalités et parfois même de conflits, dont le paroxysme correspond au schisme de 1054.
L'église de Rome tire ses droits du fait qu'elle a été fondée par un apôtre St Pierre. Si d'autres sièges (Alexandrie, Antioche, Jérusalem) bénéficient aussi de ce principe d'apostolicité, Rome revendique la primauté parce que c'est à Pierre, évêque de Rome, que le Christ a confié la direction de l'Église.
Pour sa part, Constantinople n'a pas d'origine apostolique. Elle son autorité du principe d'accommodement, en vertu duquel la hiérarchie ecclésiastique doit être calquée sur les structures administratives de l'Empire. Élevée au rang de patriarcat au concile de Constantinople (en 381), elle se voit accorder, par le concile de Chalcédoine (en 451), la deuxième place derrière Rome, ainsi que l'extension de sa juridiction sur les diocèses de Thrace, d'Asie et du Pont. Dans le même temps, le concile reconnaît une primauté à Rome. (Larousse)
L'essentiel du contentieux entre Occident et Orient porte sur l'étendue du pouvoir accordé respectivement à Rome et à Constantinople. (Universalis)
En 589, au concile de Tolède, les évêques ont déclaré que le Saint-Esprit procède du Père "et du Fils". On attribue à ce concile la première introduction dans la version latine du symbole de Nicée-Constantinople – version dans laquelle il y a aussi la phrase "Deum de Deo" (en français, "Dieu né de Dieu") absente dans le Symbole de Nicée-Constantinople (381), mais présente dans le texte du premier concile de Nicée (325) – du Filioque : "Qui ex Patre Filioque procedit", soit en français "Qui procède du Père et du Fils". (Cf. Jean Favier, Charlemagne, Paris, Fayard, 1999, p. 410-412.)
L'actuel Patriarche de Constantinople Bartholomew a déclaré qu'il n'y a pas eu de schisme entre Rome et Constantinople en 1054. (Spzh.eu)
Le patriarche œcuménique estime que la division entre orthodoxes et catholiques disparaîtra dans les années à venir.
Le 12 mars 2025, lors d'une rencontre à Istanbul avec le patriarche grec-catholique melkite Grégoire III, le patriarche Bartholomée de Constantinople a discuté d'une théorie suggérant qu'il n'y avait pas de schisme formel entre Rome et Constantinople en 1054, rapporte l'agence de presse catholique.
Selon lui, plutôt qu'une rupture formelle, "il y a eu des tensions qui se sont intensifiées au fil du temps". Cependant, comme l'a souligné Bartholomew, ces tensions "ne sont pas insurmontables".
Grégoire III arriva à Istanbul avec un groupe de pèlerins participant à un pèlerinage organisé par la Société allemande de Terre Sainte. Ce pèlerinage avait lieu à l'occasion du 1700e anniversaire du premier concile de Nicée, tenu en 325 apr. J.-C.
"Bien sûr, de nombreux problèmes se sont accumulés au cours des mille dernières années. Mais nous sommes pleins d'espoir quant à leur résolution dans les années à venir", a souligné le patriarche. "Tout est entre les mains de Dieu. Il a déjà préparé le véritable avenir de nos Églises."
Le patriarche Bartholomée avait précédemment déclaré qu'il chercherait une célébration commune de Pâques avec les catholiques et les anglicans.
Saints Victorien et Frumence, martyrs à Carthage (Tunisie) en 484, sous le roi arien des Vandales d'Afrique, Hunéric.
Saint Victorien de Carthage. Vitrail de l'église Saint-Joseph. Jatibonico y Arroyo Blanco. Île de Cuba. XIXe.
Victorien, natif d'Adrumète, en Afrique, était proconsul de Carthage (Tunisie).
On célèbre ce jour le martyre de plusieurs chrétiens victimes de Hunéric, roi arien des Vandales d'Afrique du nord, et leur admirable constance.
Hunéric employa tous ses efforts pour détourner Victorien de la religion et lui fit les plus magnifiques promesses. Victorien, proconsul de Carthage, refusa de se plier à l'hérésie arienne du roi vandale et mourut dans d'atroces supplices.
Hunéricdemanda à Victorien d'emprisonner les chrétiens qui n'embrassaient pas l'arianisme, à commencer par Victorien lui-même. Il refusa. La réponse de Hunéric fut de le mettre à mort, ainsi que 4 riches commerçants : deux frères de la ville d’Aquarège et deux autres marchands nommés tous deux Frumence(1), ainsi que douze enfants fouettés et battus à mort. (2) Ils souffrirent les plus cruelles tortures pour avoir confessé avec constance la foi catholique et reçurent la couronne de la gloire.
On commença par suspendre les deux frères avec de gros poids attachés à leurs pieds. Au bout d'un jour passé dans cette douloureuse situation, l'un d'eux, succombant à la douleur, demanda quelque répit. Son frère, craignant qu'il n'eût la faiblesse de renoncer à sa foi, lui cria du haut de sa potence:
"Gardez-vous bien de faiblir, mon frère; est-ce là ce que nous avons promis ensemble à Jésus-Christ? Si vous trahissez votre foi et votre serment, je serai moi-même votre accusateur au tribunal de Dieu."
Le pauvre martyr chancelant reprit alors courage et s'écria d'une voix forte: "Ajoutez les supplices aux supplices, je suis prêt à souffrir tout ce que souffrira mon frère."
Les bourreaux emploient alors contre ces deux héroïques martyrs les lames de fer rougies au feu, les ongles de fer et d'autres tortures non moins affreuses. Chose étonnante, on ne voyait sur eux aucune meurtrissure ni aucune trace des tourments qu'on leur faisait endurer.
À la fin, voyant que le courage des martyrs et les merveilles que Dieu opérait en leur faveur semblaient fortifier dans la foi ou convertir ceux qui en étaient les témoins, les bourreaux se hâtèrent d'achever leurs victimes, et les deux frères allèrent recevoir, avec Victorien, la palme due aux généreux soldats du Christ.
"Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux."Mt. 10, 32
Saint Victorien est devenu le Patron des commerçants.
Dicton du jour: "S'il pleut à la Saint Victorien, tu peux sûrement compter sur du bon foin."
Commémoraison des saints martyrs Victorien, proconsul de Carthage, et deux frères de la ville d’Aquarège; de plus, deux autres marchands nommés Frumence. Ces saints, à l’époque de la persécution des Vandales, sous le roi arien Hunnéric, en 484, souffrirent les plus cruelles tortures pour avoir confessé avec constance la foi catholique et reçurent la couronne de gloire. Martyrologe romain
Sa réputation de piété chrétienne était considérable. Hunéric, roi des Vandales (envahisseurs de l'Afrique du Nord) voulut le réduire, moyennant de superbes récompenses, à embrasser, semble-t-il, l'hérésie arienne en abjurant la religion catholique que ce Carthaginois avait professée jusqu'alors. Selon les historiens bénédictins, la réponse de Victorien fut négative quoique nuancée : « J'ai confiance dans le Christ, dit-il. Qu'on emploie les flammes, qu'on excite les bêtes contre moi, qu'on use contre mon corps des supplices les plus variés, jamais je ne consentirai à renier l'église chrétienne en laquelle je fus baptisé. » Et voici le passage important : « N'y aurait-il que la vie présente, et plus précisément encore si je n'espérais pas une vie éternelle, si je ne croyais pas dans l'existence de celle-ci [mais bien entendu, ici Victorien prend ses précautions, cette vie éternelle existe], même en ce cas, je ne consentirais pas à une gloire purement terrestre pour obtenir les bienfaits que me fait miroiter Hunéric en récompense de ma trahison ; je ne consentirais pas à me montrer ingrat envers le Christ qui m'a confié le précieux dépôt de la foi. » Victorien fut massacré en 484 sur ordre d'Hunéric par cruelles tortures...
Un commentateur du XIXe siècle remarque à juste titre que Victorien émettait ainsi l'hypothèse, à laquelle il ne se ralliait pas nécessairement, de l'inexistence du paradis et de l'enfer, en tant que récompense ou punition éternelle après la mort.
Méditons à notre tour sur cette brève incursion philosophique d'un « Tunisien » aujourd'hui méconnu. Elle revient à poser, quand on la développe, qu'il y a possiblement deux sortes de chrétiens : ceux qui adhèrent sans trop de complexes, à tous les dogmes essentiels de l'Église catholique, y compris aux thèses concernant la vie éternelle post mortem ; et ceux qui, éventuellement, sont parfois tentés par le scepticisme vis-à-vis de l'existence d'une survie bienheureuse ou malheureuse après la mort ; du coup, ils se rabattent sur ce qui leur paraît essentiel dans l'enseignement du Christ : les Évangiles, le sermon des Béatitudes, l'éminente dignité des pauvres, le mépris pour les biens de ce monde (même si l'autre monde en fait n'a pas lieu d'être), enfin la charité et l'amour du prochain. Ces chrétiens, en somme « périphériques », préfèrent les plus simples prières, où effectivement il n'est pas question de vie éternelle, le Pater noster, l'Ave Maria, par exemple, tout en s'intéressant à un moindre degré aux étonnantes constructions dogmatiques et symboliques du Credo, splendide architecture, mais parfois difficile à admettre en sa totalité. Disons à ce propos que le temps n'est plus des exclusions. Il y aurait donc, si l'on développe jusqu'à ses conséquences ultimes la pensée « victorienne », un centre et une périphérie dans l'Église. Avec tolérance réciproque, et nécessaire, de part et d'autre ; le centre pour les chrétiens dogmatiquement convaincus ; la périphérie pour ceux qui ne disposent pas de toutes les certitudes, mais demeurent fidèles à la prédication évangélique, celle qui parle au cœur et à la sensibilité de Tel ou Tel qu'on peut quand même appeler un bon catholique. N'est-ce pas en effet une description assez exacte de la situation dans l'Église actuelle ? Un noyau dur, une étoile ardente ; et des enveloppes planétaires ou coronaires, dont les adhérents sont séduits simplement par la fidélité aux pédagogies évangéliques les plus accessibles. Quoi qu'il en soit de telles options, qui ne sont pas crucifiantes, n'oublions pas d'allumer un cierge, le 23 mars prochain, en l'honneur de la fête annuelle du malheureux Victorien. Il méritait sans doute le Paradis, à défaut d'y croire en toute assurance.
Léa faisait partie de ces nobles dames admiratrices de S. Jérôme. À la mort de son mari, elle distribua ses biens aux pauvres et se retira dans un monastère romain.
Devenue, par la suite, mère supérieure de son couvent, elle passait ses nuits en oraisons et tous l'admiraient pour sa foi et son humilité.
Léa instruisait ses moniales davantage par l'exemple que par les discours.
Clémence de Hohenberg naquit en Rhénanie au début du XIIe siècle. Elle épousa le comte de Spanheim (Allemagne), et devenue veuve elle distribua tous ses biens aux pauvres et se retira comme simple moniale à l'abbaye d'Horrès à Trèves, où elle vécut dans l'exercice constant de la plus fervente prière et de la plus profonde charité, jusqu'à sa mort, le 21 mars 1176.
Ami de Saint Cuthbert qui fut d'abord évêque de Lindisfarne en Angleterre et établit le rite de la liturgie romaine dans son diocèse. Cuthbert préféra reprendre la vie monastique au monastère de Melrose, de tradition irlandaise, et s'en fut solitaire dans la paix de Dieu. Et c'est là que saint Herbert, son meilleur ami, venait le rejoindre chaque année pendant plusieurs jours pour parler des choses de Dieu. (1) Ils connurent la grâce de mourir le même jour, le 20 mars 687 et à la même heure. (2) (3)
Tous les ans, la paroisse de Notre-Dame des Lacs et de Saint Charles célèbre une messe à la mémoire de l'ermite saint Herbert sur l'île du lac de Derwentwater.
Le lac Derwentwater. L'île Saint-Herbert est le petit îlot boisé à droite.
Sources: (1); (2); (3) Bède le Vénérable (trad. Philippe Delaveau), Histoire ecclésiastique du peuple anglais, Gallimard, coll. L'Aube des peuples, 1995, livre IV, chapitre 29, p. 296-297.
Joseph, issu en ligne directe du roi David, était, selon l'expression de l'Evangile, un "juste", c'est-à-dire un homme accompli, dans toutes les vertus. Il exerçait à Nazareth, dans la Galilée (nord d'Israël), la profession de charpentier. Il épousa Marie, la plus humble et la plus sainte des vierges: ce mariage, dit S. Ambroise, fut saint et parfait, le type d'union de Jésus-Christ avec l'Eglise. Les deux époux vivaient dans la virginité, lorsque Joseph fut averti par un ange de l'accomplissement du mystère de l'Incarnation, dont Dieu, si l'on peut parler ainsi, lui confiait la garde.
Il eut ainsi le privilège d'être le premier homme qui se prosterna devant la crèche à Bethléem, où il vint se faire recenser, berceau de l'Enfant-Dieu, pour lui offrir ses adorations (fête de Noël).
Par un nouvel avis de l'ange, il emmena Jésus avec Marie en Égypte pour l'arracher à la fureur d'Hérode qui condamna à mort tous les enfants mâles âgés de deux ans et au-dessous, qui étaient dans Bethléem et alentour (Saints Innocents).
A la mort d'Hérode, Joseph revint à Nazareth. Comme chef de la Sainte Famille, il présida aux principaux évènements de l'enfance de Notre-Seigneur, tels que l'adoration des Mages, la Circoncision, la Présentation de Jésus au temple. Chaque année, Joseph et Marie se rendaient à Jérusalem pour célébrer la Pâque; dans un de ces voyages, lorsque Jésus avait douze ans, ils le perdirent en route et le retrouvèrent dans le temple prêchant aux docteurs, surpris de sa science divine. Sa mère lui dit: "Nous vous cherchions, fort affligés, votre père et moi". Il lui répondit: "Pourquoi me cherchiez-vous? Ne savez-vous pas qu'il faut que je sois aux choses qui regardent le service de mon père?" Elle parle du père fictif de Jésus, il parle de son père réel; elle parle de Joseph, il parle de Dieu.
Mais après avoir manifesté sa nature divine, l'Enfant Jésus reprit aussitôt l'Observation des devoirs qui convenaient à sa nature humaine et à sa vie cachée. "Il s'en alla ensuite avec eux, dit l'Évangéliste, et vint à Nazareth, et il leur était soumis".
Selon la tradition, saint Joseph mourut pendant les commencements de la mission publique du Sauveur. Il expira entre les bras de Jésus et de Marie. Son nom est inséparable de ces deux augustes noms, et tous trois, ils désignent la Trinité terrestre, dont Joseph fut le chef. "Jésus, Marie, Joseph! gravez dans votre coeur ces trois noms célestes, dit saint Léonard de Port-Maurice; répétez-les souvent, écrivez-les partout. Que ce soient les premières paroles que vous enseigniez à vos enfants, et les dernières que prononcent vos lèvres expirantes". [1]
Au Moyen-Âge, le culte de Saint Joseph était à peu près inexistant. Si sainte Thérèse fit beaucoup pour répandre son culte dans la seconde moitié du XVIe siècle, saint François de Sales sera, au XVIIe siècle, un des plus zélés propagateurs d'une dévotion qui sera reprise par saint Vincent de Paul, Bossuet et d'autres. [2]
Cette fête est une occasion de réfléchir sur la vie de cet homme juste et humble, choisi par Dieu pour jouer un rôle crucial dans le mystère de notre rédemption. Saint Joseph est vénéré comme le patron des pères de famille, des travailleurs, de l'Église universelle, et il est un modèle de foi, d'obéissance et de confiance en Dieu.
"Ô Marie et Joseph, lys sacrés d'incomparable beauté entre lesquels le Bien-Aimé se repaît... Ô Mère bien-aimée du Bien-Aimé; Ô époux bien-aimé de la Bien-Aimée !... je vous dédie et consacre ce petit ouvrage d'amour à l'immense grandeur de votre dilection..." (S. François de Sales, Traité de l'Amour de Dieu, 1616).
Sources: (1) Mgr Paul Guérin, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Editions D.F.T., Argentré-du-Plessis 2003, p. 169-170 (2) Aimé RICHARDT, Saint François de Sales et la Contre-Réforme, François-Xavier de Guibert, Paris 2013, note 18, p. 200
Saint Cyrille (v. 315 - 387) naquit en 315 ap. J.-C. à Jérusalem,(1) au sein d’une famille chrétienne d’artisans de souche paysanne. Il reçut une éducation solide où entrèrent l’astronomie, l’anatomie et la géographie dont il fera référence dans ses "Catéchèses" ; il reçut aussi une bonne initiation aux Écritures et aux Pères de l’Église dont il fera la base de son enseignement.
Cyrille reçut l'onction sacerdotale vers l'an 345, et dès lors il se dévoua tout entier, corps et âme, à la conversion des païens et à l'instruction des catéchumènes. On accourait à ses catéchismes, de Jérusalem et de toutes les villes voisines.
La gloire de saint Cyrille est d'avoir été l'ami et le défenseur de S. Athanase (†373) et du dogme chrétien contre les hérétiques. Trois fois exilé de Jérusalem pour avoir défendu contre les ariens la foi en la divinité du Christ, trois fois rétabli sur son siège, il restera comme l'un des beaux modèles de la fermeté pastorale. Le concile de Constantinople (381) le confirma à la tête de l'Eglise de Jérusalem.
Plusieurs faits merveilleux favorisèrent son apostolat et l'aidèrent à convertir les païens.
La première année de son épiscopat fut marquée par l’apparition de la Croix glorieuse à Jérusalem:
"En ces jours mêmes de la sainte Pentecôte (7 mai 351), aux nones de mai, vers la troisième heure, une croix lumineuse gigantesque apparut dans le ciel, au-dessus du saint Golgotha(calvaire), s'étendant jusqu'à la montagne des Oliviers. Elle ne fut pas seulement aperçue par une ou deux personnes mais se montra, fort nettement, à la population entière de la cité. Elle ne disparut pas rapidement comme on pourrait le supposer, à la façon d'un rêve fugace. Elle demeura visible pendant plusieurs heures, estompant par son éclat, les rayons du soleil. Assurément, elle aurait été éclipsée et dissimulée par eux, si elle n'avait offert aux spectateurs un éclat plus puissant que celui du soleil. Ainsi, tous les habitants de Jérusalem se précipitèrent brusquement dans la sainte église, saisis d'une crainte mêlée de joie au spectacle de cette vision céleste. Ils se jetèrent tous dans notre église, non seulement les chrétiens mais les païens étrangers, de passage à Jérusalem. Tous, d'une seule voix, firent monter des louanges sonores vers le Christ Jésus, notre Seigneur, le Fils unique engendré de Dieu, auteur de ces merveilles." (Lettre de saint Cyrille de Jérusalem à l’empereur Constance, 351).
Dix ans plus tard,Julien l'Apostat (360-363), voulait faire mentir la prophétie évangélique qui annonçait la destruction du Temple (Mt 24,2), il entreprit de le rebâtir ; mais Cyrille prédit les châtiments de Dieu ; il ne se firent pas attendre, des tourbillons de flammes sortirent de terre et dévorèrent les ouvriers. Une multitude d'infidèles se convertirent.(2)
"Parmi les amis de l'empereur, [...] la première place était assignée par Julien lui-même au savant et vertueux Alypius. [...] Ce ministre, à qui Julien communiquait sans réserve ses fantaisies les plus légères et ses desseins les plus graves, fut chargé de rebâtir le temple de Jérusalem et de lui rendre sa beauté primitive. Alypius demanda et obtint un ordre qui enjoignait au gouverneur de la Palestine de lui donner tous les secours possibles. Au signal donné par leur puissant libérateur, les Juifs accoururent de toutes les provinces de l'Empire sur la montagne sainte et leur triomphe insolent alarma et irrita les chrétiens qui se trouvaient à Jérusalem. Le désir de reconstruire le temple a toujours été, depuis sa destruction, la passion dominante des enfants d'Israël. [...] Mais dans cette occasion, les efforts réunis du pouvoir et de l'enthousiasme demeurèrent infructueux et l'emplacement du temple juif, occupé aujourd'hui par une mosquée musulmane (la mosquée d'Omar qui couvre tout le terrain de l'ancien temple des Juifs), présenta toujours l'édifiant spectacle de la ruine et de la désolation. [...] Des contemporains dont le témoignage est d'ailleurs imposant attestent, avec quelques différences dans leur récit, que des tourbillons de vent et de feu renversèrent et dispersèrent les nouveaux fondements du temple. Cet évènement a été décrit par saint Ambroise, évêque de Milan (epist., 40), dans une lettre à l'empereur Théodose [...] ; par l'éloquent saint Chrysostome (Adversus Judaeos et Gentes, t. II), qui pouvait en appeler aux souvenirs des vieillards de son église d'Antioche; et par saint Grégoire de Naziance, qui publia une relation du miracle avant la fin de la même année. Le dernier déclare hardiment que les infidèles ne contestaient pas cet évènement surnaturel; et quelque étrange que paraisse son assertion, elle est confirmée par le témoignage irrécusable d'Ammien Marcellin (Ammien XXXIII, 1). Ce guerrier philosophe, qui aimait les vertus de son maître sans adopter ses préjugés, a raconté, dans l'histoire judicieuse et pleine de candeur qu'il nous a donnée de son temps, les obstacles extraordinaires qui arrêtèrent le rétablissement du temple de Jérusalem. 'Tandis qu'Alypius, dit-il, aidé du gouverneur de la province, pressait les travaux avec ardeur, de redoutables globes de feu sortirent du milieu des fondements; ils éclatèrent fréquemment sur les ouvriers; ils les blessèrent, ils leur rendirent quelquefois le terrain inaccessible; et ce feu vainqueur continuant à s'élancer avec opiniâtreté sur les travailleurs, comme s'il eût été résolu à les éloigner, on abandonna l'entreprise.' Une pareille autorité devrait satisfaire le croyant et étonner l''incrédule; mais le philosophe demandera de plus le témoignage authentique d'un spectateur intelligent et impartial." (3)
Le Dictionnaire des Apologistes involontaires, le Catholicisme triomphant par ses propres adversaires, de C.-F. CHEVÉ, donne cette traduction du même passage d'Ammien Marcellin sur l'événement : "D'effroyables tourbillons de flammes, qui sortaient par des élancements continuels des endroits contigus aux fondements, brûlèrent les ouvriers et rendirent la place inaccessible; enfin, cet élément persistant toujours, avec une sorte d'opiniâtreté à repousser les ouvriers, on fut obligé d'abandonner l'entreprise." (Ammien MARCELLIN, XXIII, 1.) (4)
L'édit impérial de Valens (367) prescrivit un nouveau bannissement qui dura onze ans. Lorsque Cyrille rejoignit son diocèse (378), il le retrouvera délabré. Bien que recru d'épreuves, il reprit sa tâche de réformateur souple et tenace. En 382, à la session complémentaire du premier concile œcuménique de Constantinople, les Pères, unanimes, adressèrent une "lettre au pape Damase", véritable et touchant éloge : "Nous portons à votre connaissance que l'évêque de l'église de Jérusalem est le révérend et grand ami de Dieu Cyrille, lequel fut ordonné canoniquement par les épiscopes de sa province et soutint en divers lieux de nombreux combats anti-ariens."
Quatre ans plus tard, profondément attristé par les divisions de l'Église, Cyrille mourut le 18 mars 386.
Il nous reste de lui vingt-trois instructions familières sur l'ensemble des vérités chrétiennes, le symbole de la foi et les sacrements.
Ces instructions sont une de ses gloires les plus pures, car c'est un arsenal où l'apologiste chrétien trouve, même aujourd'hui, des armes puissantes et invincibles. Nous y voyons en particulier, que l'usage de faire le signe de la Croix était connu dès les premiers siècles.
"Ne rougissez pas, disait-il, de la Croix de Jésus-Christ; imprimez-la sur votre front, afin que les démons, apercevant l'étendard du Roi, s'enfuient en tremblant. Faites ce signe, et quand vous mangez, et quand vous buvez, et quand vous êtes debout ou assis, quand vous vous couchez, quand vous vous levez et quand vous marchez; en un mot, faites-le dans toutes vos actions."
Cyrille est révéré comme saint tant par les orthodoxes que par les catholiques.
En 1883, il est proclamé Docteur de l'Église par le pape Léon XIII.(5)
Le Christ a eu Ses mains très pures, Ses pieds, percés par les clous, et Il a souffert. Et c’est à moi, sans que j’aie souffert ou peiné, qu’Il donne le Salut en me communiquant le fruit de Ses souffrances.
Saint Patrick, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 141.
Patrice ou Patrick, apôtre de l'Irlande en 432, naquit en France en 385 sur le territoire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) selon l'opinion la plus probable, dans une villa que possédait son père.
À seize ans, en ce même endroit, il fut enlevé, avec des milliers d'autres captifs, par des pirates celtes, et transporté en Hibernie, Irlande (405). Ce pays était à cette époque peuplé de druides et de païens.La Providence le mit ainsi à même de connaître le pays qu'il devait évangéliser plus tard. De cet évènement, le saint Patron de l'Irlande en tire une interprétation pénitentielle: les malheurs sont les châtiments de nos péchés. "Nous étions punis comme nous le méritions car nous nous étions éloignés de Dieu et nous n'obéissions plus à nos prêtres lorsqu'ils nous instruisaient pour notre salut..." (Confession de saint Patrick, cité in Jacques LOEW et Michel MESLIN, Histoire de l'Eglise par elle-même, Fayard, Paris 1978, p. 117, note 52.)
Au cours de ses premières années sur l'île, Patrick apprit la langue et les pratiques culturelles de ses maîtres. Durant ses six années de captivité (dans une cage), près du bois de Fochoill, en Mayo, il est berger pour le compte d'un chef de clan irlandais. Peu religieux avant sa capture, il rencontre Dieu et devient un chrétien dévot.Employé à garder les troupeaux, il consolait sa captivité par la prière; il passait les journées et une partie des nuits dans ce saint exercice, agenouillé sur la neige, sur la terre gelée ou détrempée par les pluies d'hiver.
Au bout de six ans, il parvint en 411 à s'évader après que Dieu lui a dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s'embarquer sur un bateau, supposé à 200 km de Waterford ou Wexford, et à rentrer dans sa patrie.
Il fut encore deux fois pris et racheté de l'esclavage. Après avoir passé quatre ans au monastère de Saint-Martin de Tours, trois ans sous la direction de saint Germain, évêque d'Auxerre, neuf ans avec les religieux de Lérins, près de Cannes en France, il accompagna dans la Grande-Bretagne saint Germain, qui allait combattre le pélagianisme (hérésie niant le péché originel et la grâce sanctifiante en prétendant que l'on peut se sauver par ses propres forces, par son seul libre arbitre) et lui parla de l'évangélisation de l'île d'Irlande. Germain l'encouragea dans ce dessein et l'envoya à Rome avec une lettre de recommandation. Ayant reçu du Saint-Siège, avec le titre d'évêque, la mission à laquelle Dieu l'appelait, Patrick aborda, avec plusieurs ecclésiastiques, ses coopérateurs, en Irlande dans le courant de l'été 432. Il se rendit aussitôt à l'assemblée générale des chefs et des guerriers de la nation, et prêcha intrépidement la foi de Jésus-Christ. Un grand nombre embrassèrent le christianisme. En quelques années, des églises, des monastères s'élevèrent comme par enchantement.
Patrick convertit aussi les bardes irlandais qui formaient une caste héréditaire et sacerdotale; c'est parmi eux qu'il recruta ses plus fidèles disciples. Les monastères qu'il fonda devinrent l'asile et le foyer de la poésie celtique; une fois bénis et transformés, dit un vieil auteur, les chants des bardes devinrent si beaux, que les anges de Dieu se penchaient au bord du ciel pour les écouter.
Au Rock de Cashel, lors d'un sermon demeuré célèbre, il montra une feuille de trèfle : voilà la figure de la Sainte Trinité.
Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra ainsi le symbole de l'Irlande. La légende raconte que c'est à ce moment-là que furent chassés tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais.Et depuis, en souvenir de saint Patrick, chaque année, les hommes d'Irlandemettent une feuille de trèfle à la boutonnière.
On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction.
La religion celtique en Gaule contenait des éléments préparant à la réception naturelle du christianisme. La Mère de la très Sainte Vierge, était vénérée chez nous avant même l'apparition du christianisme. Elle est ainsi évoquée, selon les lieux et les circonstances, sous le nom d'Epona ou de Rigantona...; sous le nom d'Anna ou de Dana, aïeule des dieux et des hommes... ; et parfois sous ceux de Belisima (la 'Très Brillante') ou de Rosmerta. C'est encore sous une autre appellation, la "Vierge qui enfantera", que la connaissent les druides du collège national de la forêt desCarnutes. Encore très populaire aux premiers temps du christianisme, la déesse a été convertie. Le sanctuaire de la Virgo paritura correspond à la cathédrale deNotre-Dame de Chartres; tant la croyance des Carnutes en la Vierge-Mère était propre à annoncer le mystère de l'Incarnation. Les sanctuaires d'Anna sont devenus ceux de sainte Anne, aïeule elle aussi, mais du vrai Dieu, et que les Bretons nomment toujours Mamm Goz, grand-mère.
"Par la prédication de Patrice, dit le Bréviaire romain, l'Irlande, pays d'idolâtrie, devint l'Île des Saints."
Patrick mourut en 461 après trente années d'épiscopat, à soixante-seize ans (selon la légende en 493, à plus de cent ans.)
Àsa mort, l'Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr, et les monastères y sont très nombreux. Son culte est universel. Il est représenté en habits épiscopaux, il peut avoir le trèfle comme attribut.
On l'invoque pour la délivrance de l'enfer, pour les âmes du purgatoire et contre la rage. Protecteur des mineurs. Patron de l'Irlande.
"Les Germains ajoutent au symbole chrétien un emblème païen, la roue solaire ou roue de la fortune, cette combinaison explique bien le rapprochement des deux cultures. Les archéologues retrouvent ces croix en feuilles dans de nombreuses sépultures alamanes du Ve siècle..."
La Saint Patrick est célébrée dans le monde entier.
C'est la fête nationale en Irlande. Elle est célébrée le 17 mars à Dublin et s'étend sur 5 jours de festivités.
A cette période, tous les commerces sont fermés en Irlande et à Dublin, à l'exception des pubs, des restaurants et des églises car il s'agit, à l'origine, d'une célébration religieuse, ne l'oublions pas !
Depuis 1995, se tient le festival officiel de la Saint Patrick à Dublin (site officiel en anglais). Il donne lieu à un programme chargé, avec des parades, feux d'artifices, chasses au trésor dans la ville, musique et danses irlandaises, spectacles de rue, cirques en plein air.
Les Irlandais ainsi que les nombreux visiteurs s'habillent de vert pour l'occasion ou arborent un trèfle sur leurs vêtements. La fête a toujours lieu pendant le Carême. Dans les calendriers chrétiens, la Saint-Patrick est déplacée au lundi quand elle tombe un dimanche. Il est de tradition pour certains chrétiens observant un jeûne pour le Carême, de le rompre pendant la journée de Saint-Patrick.
Ce festival de S. Patrick de Dublin est devenu le plus grand évènement annuel du pays. Plus de 1.5 millions de personnes font la fête dans la capitale irlandaise, dont 120.000 visiteurs étrangers. La pièce maîtresse du festival est la St Patrick's Day Parade, Parade de la Saint Patrick, un événement qui a été copié dans le monde entier.
Mais ce serait encore la ville de New York qui abriterait la plus grande parade pour la Saint-Patrick, avec plus de deux millions de spectateurs sur la Cinquième Avenue, devant les tours du sanctuaire dédié à Saint-Patrick, construit au XIXe siècle dans le style flamboyant. Les premières manifestations de la Saint-Patrick à New York remontent à 1762, quand les soldats irlandais défilèrent dans la ville le 17mars.
Au Québec, un comité fut créé en 2009 pour ramener la tradition du "défilé de la Saint Patrick de Québec" dans la ville. Avec l’appui de la population, de plusieurs organisations et de l'administration de la ville de Québec, le défilé fut ramené dans les rues de Québec en mars 2010. Pour l’occasion, une partie du corps du NYPD Pipes and Drums (la fanfare du New York City Police Department) furent présents en tant qu’invités spéciaux. L’événement fut un succès et attira plus de 40 000 personnes dans les rues du Vieux-Québec. L’événement est renouvelé chaque année.
Miracle de saint Patrick, vers 1746, Giambattista Tiepolo, Padoue, Museo Civico, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 168-169.
Sources:
(1); (2) Mgr Paul Guérin, Vie des saints pour tous les jours de l'année, Editions D.F.T., Argentré-du-Plessis 2003, p.165-166 ; (3) ; (4); Jacques LOEW et Michel MESLIN, Histoire de l'Eglise par elle-même, Fayard, Paris 1978 ; (5) ; (6) Saints (auteur Priya Hemenway), traduit par Thomas André, éd. Evergreen, Köln 2007, p. 128 ; (7) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 140 ; (8) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 168-169.
Avez-vous déjà entendu Marie être appelée "Étoile de la Mer" ? Dans la tradition catholique, ce titre - Stella Maris - est l'un de ses plus anciens et de ses plus poétiques. Il ne s'agit pas seulement de jolis mots ; il est chargé de sens quant à son rôle dans nos vies tumultueuses.
Catholic Frequency
Le nom "Étoile de la mer" remonte à plusieurs siècles, à saint Jérôme (IVe siècle), qui a associé "Miriam" (le nom hébreu de Marie) à "stella maris" - étoile de la mer.
Dans notre tradition, cela reflète son rôle de guide, Marie est une lumière qui nous conduit au Christ à travers les tempêtes de la vie.
Pourquoi une étoile ? Les marins le savent : Avant le GPS, les étoiles guidaient les navires dans les eaux sombres et agitées. Marie est la même - une lumière constante pointant vers son Fils, Jésus, qui est le port ultime. Dans un monde qui nous ballotte, Marie est le point fixe.
Théologiquement, c'est plus profond. Vatican II appelle Marie "l'étoile qui guide la barque de Pierre" (l'Église). Elle n'est pas la destination - qui est le Christ - mais elle est le phare qui nous aide à naviguer et à l'atteindre parmi le péché, le doute et le chaos.
Regardez la prière de l'Ave Maria : "Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pécheurs..." C'est Stella Maris en action - intercédant, et éclairant le chemin.
En tant que catholiques, nous la voyons comme la mère par excellence, guidant ses enfants à travers les difficultés de la vie.
L'histoire le confirme. Les moines médiévaux, comme saint Bernard, aimaient cette image. Il a écrit : "Si les vents de la tentation se lèvent... regardez l'étoile, invoquez Marie".
Saint Bernard a également écrit : "Elle est comparée à une étoile qui, en diffusant sa lumière, ne souffre aucun déclin, puisqu'elle a donné naissance à son Fils sans que sa virginité ne soit entachée."
Il y a beaucoup de symbolisme dans ce titre marial. La mer ? C'est notre voyage sauvage et imprévisible à travers la vie. Marie est l'étoile qui la surplombe - calme, constante, intouchable par les vagues. Sa vie sans péché (Immaculée Conception) fait d'elle cette lumière pure.
Il y a un hymne pour cela : *Ave Maris Stella* ("Salut, Étoile de la mer"). Chanté depuis le VIIIe siècle, il supplie Marie de "briser les chaînes des captifs" et de "nous ramener sains et saufs au port". Il s'agit d'un appel à l'aide - et à la confiance qu'elle nous apportera.
L'ancien titre "Étoile de la mer" illustre bien le rôle de Marie : illuminer, intercéder, nous ramener à la maison.
Illustration extraite du pied de la croix qui est au-dessus de l'autel de la Basilique Sainte-Claire d'Assise.
Bienheureuse Bénédicte, clarisse (+1260)
Appelée aussi Benoîte, elle était clarisse au couvent de Saint-Damien dont l'abbesse n'était autre que Sainte Claire. Elle succéda à cette dernière à sa mort en 1253, en donnant l'exemple d'une constante régularité et d'une stricte pauvreté.
Bénédicte fut tenue en grande vénération. Elle remit son âme à Dieu en 1260.
Le nom et le grade de ce soldat, non précisés dans les évangiles, lui ont été attribués par des écrits ultérieurs.
Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, s'écria: "Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu!" (Marc 15,39 ; Matthieu 27,54)
À partir de ce moment, Longinus abandonne sa vie de soldat. Il se débarrasse de son armure, abandonne son service à Rome et fait allégeance au Roi des rois.
Il est fêté le 16 octobre en Orient et le 15 mars en Occident.(1)
Selon une légende profondément ancrée dans la tradition chrétienne, Longin aurait été chargé de percer le flanc de Jésus avec une lance lors de la crucifixion. Cette lance, connue sous le nom de Sainte Lance, devint un symbole puissant dans la foi chrétienne. Le sang et l’eau jaillissant de la plaie de Jésus furent interprétés comme les sacrements du baptême et de l’eucharistie, symboles de la rédemption et de la communion divine.(2)
Selon la tradition, ce soldat se convertit et mourut martyr à Césarée de Cappadoce dont il aurait été originaire. Il est fêté le 16 octobre en Orient et le 15 mars en Occident.
Son attribut est la lance (lonkhê en grec ancien, d'où dérive sans doute son nom. Il est ainsi nommé dans l'apocryphe Évangile de Nicodème.
Évangiles de Rabula, Manuscrit enluminé du VIe siècle
Dans le manuscrit enluminé des Évangiles de Rabula datant du VIe siècle et achevé en 586, une peinture sur parchemin montre Longin le Centurion lors de la Crucifixion. Une des plus anciennes représentations connues de la Crucifixion.
Son nom, Longinus, figure sur la fresque que le pape Zacharie (741-752) fit exécuter dans l'église Sainte-Marie-Antique, à Rome.
En 804, le pape Léon III confirma l'authenticité de ses reliques. Au Xe siècle, elles durent être cachées alors que les Hongrois approchaient de la ville pour s'en emparer. C'est en 1048, que l'apôtre Saint André serait apparu à un mendiant, nommé Adalberto, lui révélant où avaient été murées les précieuses reliques. Depuis lors, elles sont conservées dans la crypte de l'église Sant'Andrea de Mantoue.(3)
À Jérusalem, commémoraison de saint Longin, dont le nom désigne le soldat qui perça de sa lance le côté du Christ cloué à la croix.
Sainte Louise de Marillac, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 130.
Louise de Marillac, naquit le 12 août 1591, à Ferrières-en-Brie où elle fut baptisée avant que son père, dont elle était la fille naturelle ne s'installât à Paris. Après que son père se fut remarié, avec Antoinette La Camus (12 janvier 1595), elle fut mise, en 1602, en pension chez les Dominicaines du monastère royal Saint-Louis de Poissy où Louis de Marillac avait une tante religieuse ; elle fut ensuite confiée à un petit pensionnat, chez une bonne fille dévote, avec d’autres demoiselles, où elle fut initiée aux travaux ménagers et à la peinture.
Après la mort de son père (25 juillet 1604), Louise songea à devenir capucine, mais elle fut refusée par le provincial des Capucins, Honoré de Champigny.
Le 6 février 1613, on lui fit épouser, à la paroisse Saint-Gervais de Paris, un secrétaire des commandements de Marie de Médicis, Antoine Le Gras, écuyer, homme de bonne vie, fort craignant Dieu et exact à se rendre irréprochable, dont, le 18 octobre 1613, lui naîtra un fils, Pierre-Antoine, qu'elle élèvera à partir de 1619 avec les sept enfants d'une de ses cousines défunte.
Mélancolique, inquiète et scrupuleuse, Louise de Marillac était sans cesse agitée par le doute sur elle-même que Jean-Pierre Camus, son directeur spirituel, avait beaucoup de mal à apaiser. Son angoisse grandit encore lorsque son mari tomba malade d’un mal que l’on jugeait incurable et dont elle se croyait la cause pour n’être pas entrée en religion.
Le 4 juin 1623, jour de la Pentecôte, elle était à la messe, à Saint-Nicolas-des-Champs, lorsque, en un instant, elle fut libérée de ses doutes : "Je fus avertie que je devais demeurer avec mon mari et qu’un temps viendrait où je serai en état de faire vœu de pauvreté, chasteté et obéissance, et que ce serait avec des personnes dont quelques-unes feraient le semblable."
Vers la fin de 1624, elle se mit sous la direction de S. Vincent de Paul qui s’était fait longtemps prier pour accepter.
Après la mort de son mari, le 21 décembre 1625, elle fit vœu de viduité et mena dans le monde une vie toute religieuse où elle conjuguait, avec un règlement très strict, la prière et le secours des pauvres, sans cesser d'être attentive à l'éducation de son fils.
Elle s’installa rue Saint-Victor, tout près du collège des Bons-Enfants que Mme de Gondi venait de donner à Vincent de Paul qui l’employait dans les Charités, ces groupements de dames et de filles pour l’assistance des malades dans les paroisses et les visites à domicile.
En 1628, lorsque son fils fut entré au séminaire Saint-Nicolas-du-Chardonnet, elle disposa davantage de temps pour se consacrer aux œuvres et Vincent de Paul la chargea de surveiller les Charités, de modifier leur règlement et de visiter celles des provinces. Elle n’eut aucun mal à persuader Vincent de Paul que les Dames associées ne pouvaient rendre aux malades les services pénibles qu’exigeait leur état, et qu’il fallait songer à réunir des personnes zélées pour se dévouer entièrement à l’œuvre sans autres devoirs et préoccupations au dehors. C’est ainsi que naquirent les Filles de la Charité (1633).
Jusqu'à sa mort (15 mars 1660), elle gouverna les Filles de la Charité pour qui elle rédigea trois règlements successifs.
Tableau, dans l'église de Miniac-Morvan (35), représentant les quatre sœurs d'Arras dans la charrette qui les conduit vers la guillotine (1794).
Louise de Marillac fut béatifiée le 9 mai 1920 par Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) et canonisée le 11 mars 1934 par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).
Le Bx Jean XXIII (1958-1963) la proclama, en 1960, Patronne de tous ceux qui s'adonnent aux œuvres sociales chrétiennes.
Sources: 1; 2; Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 130
"En tant que catholique, d'origine juive et converti du protestantisme, je rejette catégoriquement le sionisme chrétien et le Talmud en général. Tous deux sont antéchristiques. Les Juifs ne peuvent trouver leur accomplissement que dans l'Église catholique. Il n'y a pas d'autre voie." – Shane Schaetzel
Et si je vous disais qu'une grande partie du christianisme protestant est aujourd'hui en pleine crise d'identité ? Je dis "une grande partie" parce que tous les protestants ne sont pas dans ce cas. Il en reste encore quelques-uns qui savent vraiment qui ils sont, mais malheureusement, la plupart des protestants d'aujourd'hui, en particulier ceux qui vivent dans la Bible Belt(zone géographique et sociologique des États-Unis où vit un nombre élevé de protestants rigoristes. Ndlr.) n'en ont absolument aucune idée. Ils vivent dans un état d'amnésie spirituelle, provoqué par les erreurs du prédicateur évangélique John Nelson Darby (1800-1882) et ses notes d'étude, trouvées dans les marges de la Scofield Reference Bible, publiée par Cyrus I. Scofield (1843-1921). L'ecclésiologie et l'eschatologie de Darby et de Scofield sont regroupées dans un enseignement évangélique commun appelé Dispensationalisme(système interprétatif concernant la compréhension de l'ensemble de la Bible qui identifie plusieurs administrations de Dieu, évoluant par étapes jusqu'à l'établissement final de la souveraineté absolue de Dieu. Ndlr). Nous pourrions nous étendre longuement sur la description de cet enseignement, mais je garderai cela pour un autre essai. La meilleure façon de résumer le Dispensationalisme est probablement de dire qu'il enseigne à la fois "l'enlèvement et la rupture".
Je veux dire par là que le Dispensationalisme est à l'origine de l'enseignement non biblique selon lequel Jésus revient chercher son Église des années avant la fin du monde dans ce qui est communément appelé "l'enlèvement", et ceci est aggravé par une perversion complète de la nature du christianisme, établissant une "rupture" entre l'Église et le Royaume d'Israël. Plus précisément, elle enseigne que le Royaume d'Israël est une chose, qui ne concerne que le peuple juif. Alors que l'Église est quelque chose de complètement différent, qui concerne TOUS ceux qui suivent l'Évangile.
Le dispensationalisme est l'ecclésiologie et l'eschatologie majoritairement acceptées aux États-Unis d'Amérique. La plupart des protestants y adhèrent d'une manière ou d'une autre. Ce n'est pas le cas de tous les protestants, mais de la plupart d'entre eux. Dans les années à venir, à mesure que le protestantisme deviendra plus évangélique par nature, il deviendra également plus dispensationaliste. Il est étrange que tant de chrétiens, qui prétendent suivre la Bible seule, souscrivent à une ecclésiologie et à une eschatologie qui sont si incroyablement non bibliques.
Voyez-vous, l'ecclésiologie et l'eschatologie bibliques sont très simples. Elles se présentent comme suit. Jésus est le roi d'Israël. Il n'y a aucun doute à ce sujet. Cela est clairement établi dans tous les récits évangéliques. Au 1er siècle de notre ère, le roi Hérode était illégitime. Il n'était même pas juif ! Et encore moins un descendant de la lignée de David ! Ponce Pilate n'était qu'un procurateur romain sur une province méridionale de la terre juive appelée Judée. En outre, le sacerdoce du Temple avait été corrompu, et de nombreux prêtres servant dans le Temple étaient en fait des espions romains.
L'ensemble du système religieux et gouvernemental de la Judée du 1er siècle avait été corrompu par l'occupation romaine. Ce dont les Juifs de l'époque avaient le plus besoin, c'était d'un roi, un vrai roi, de la lignée de David, qui puisse les unir et rétablir le royaume d'Israël.
C'est dans ce contexte que Jésus de Nazareth est venu, héritier du trône de David et grand prêtre selon l'ordre de Melchisédek. Encore une fois, tout cela est établi dans le récit du Nouveau Testament. Bien entendu, Jésus enseigne à ses apôtres que le type de royaume qu'il établira bientôt sera totalement différent de ce qu'ils attendaient. Il les informe que son Royaume n'est pas comme tous les autres royaumes terrestres, et que son règne ne prendra pas de fin. Il régnera pour toujours, en tant que roi d'Israël, et cet "Israël de Dieu" s'étendra bien au-delà des frontières de la Terre sainte. Son royaume n'a donc rien à voir avec les frontières, la langue et la culture. Au contraire, son Royaume régnera dans le cœur des hommes. Il dépassera les frontières, les langues et les cultures. Personne ne pourra le contenir.
Dans l'évangile de Matthieu, le moment clé est celui où Jésus émet son premier décret royal en tant que nouveau roi d'Israël...
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai MON Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
Dans ce passage, Jésus se comporte comme un roi. Il a passé beaucoup de temps à parler du Royaume de Dieu, et maintenant il agit officiellement en tant que Roi de ce Royaume. Il établit ici la fonction de premier ministre du Royaume. Les "clés" sont un signe d'autorité du Royaume davidique dans l'Ancien Testament...
20 Et, ce jour-là, j’appellerai mon serviteur, Éliakim, fils d’Helcias.
21 Je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ton écharpe, je lui remettrai tes pouvoirs : il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda.
22 Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David : s’il ouvre, personne ne fermera ; s’il ferme, personne n’ouvrira.
Les "clés" que Jésus a données à Pierre ne sont pas littérales, bien sûr. (Elles représentent plutôt quelque chose. Elles représentent une fonction d'autorité. Jésus, agissant en tant que roi d'Israël, il promet de donner à Simon Pierre le poste de premier ministre dans son Royaume à venir. En effet, le Royaume de Dieu était déjà présent, et à l'époque il subsistait entièrement en Jésus-Christ, mais bientôt il se répandrait dans le monde entier, dans une entité connue sous le nom d'Église.
Arrêtez-vous et réfléchissez.
Que fait Jésus ici ? Il vit dans un pays où il y a déjà un "roi" fantoche - Hérode - qui n'est pas de la famille royale et qui n'est même pas juif. Une région de ce pays est gouvernée par un procurateur romain. L'occupation romaine est soutenue par la coopération du Sanhédrin et des dirigeants du Temple juif. Ce système d'ordre dépend à 100 % de l'assujettissement de tous les Juifs de la région. Ils ne sont pas obligés de l'aimer, mais ils doivent l'accepter. Pourtant, que vient de faire Jésus ici ? Il a longuement parlé de SON Royaume à venir, et maintenant il agit comme un roi. Il donne à Simon Pierre l'autorité d'être son premier ministre.
Qu'en est-il des dirigeants du Temple ? Qu'en est-il du Sanhédrin ? Qu'en est-il d'Hérode ? Qu'en est-il du procureur romain ? Jésus de Nazareth vient-il de commettre une trahison ? Aux yeux de beaucoup, oui. Il se présente comme le roi légitime de son peuple. Nous savons maintenant, comme il le dira bientôt à Pilate, que son royaume n'est pas de ce monde et qu'il ne représente aucune menace terrestre pour César, Pilate ou le Sanhédrin. Mais gardez ceci à l'esprit. En confiant les "clés" du Royaume à Simon Pierre, Jésus agit en tant que Roi, et il amène effectivement ceux qui le suivent à considérer comme défunt le règne de César, de Pilate et du Sanhédrin. Ils peuvent régner par la force militaire et la coercition sociale, mais leur pouvoir n'est pas de Dieu et n'est que temporaire. Ce que Jésus fait ici n'est pas une "trahison" au sens propre du terme. Mais il met en place un royaume spirituel parallèle, destiné à exister parallèlement à la gouvernance civile d'Hérode, de Pilate, de César et du Sanhédrin, et à lui survivre. Il se dispute ici la loyauté des roturiers juifs, et c'est pourquoi le Sanhédrin s'est servi de Pilate pour le faire exécuter sur la croix. Il représentait une menace pour la loyauté des roturiers juifs (et leurs intérêts matériels. Ndlr.), et la loyauté des masses était quelque chose que le Sanhédrin ne voulait pas partager.
Pourtant, nous connaissons l'histoire, n'est-ce pas ?
Le Sanhédrin a utilisé Pilate pour faire exécuter Jésus, et à travers cette exécution, trônant sur la croix, le Roi Jésus a servi comme notre Grand Prêtre, selon l'ordre de Melchisédek, pardonnant tous nos péchés, devenant notre Agneau de la Pâque, et partageant son corps et son sang avec nous, sous l'apparence du pain et du vin. Par ce seul acte, il a accompli la loi de Moïse pour toujours, rendant les sacrifices du Temple superflus et inutiles. Par ce seul acte, il a rendu obsolète le pouvoir des dirigeants du Temple et du Sanhédrin. Trois jours plus tard, il est ressuscité d'entre les morts, prouvant ainsi sa légitimité en tant que Fils de Dieu. L'héritier légitime du trône de David, le roi légitime d'Israël, a non seulement vaincu la mort, mais il vivra désormais pour toujours. Le Royaume d'Israël n'aurait plus à se soucier d'un successeur au trône de David, ni à suivre les lignées. Le roi est vivant et règne pour toujours ! Désormais, tout ce qui compte, c'est la fonction de premier ministre, qui n'est pas basée sur les liens du sang, mais plutôt sur le fait d'être appelé par le roi. Il s'agit de la fonction pétrinienne, celle qui a été confiée à l'origine à Simon Pierre et qui est aujourd'hui connue sous le nom de papauté. Oui, l'Église catholique est le Royaume d'Israël.
La Bible ne fait aucune distinction entre le Royaume d'Israël et l'Église.
En fait, la Bible dit spécifiquement qu'Israël est l'Église et vice versa. Cela étant dit, voyons ce que les Écritures disent réellement de la relation entre Israël et l'Église. Jésus a dit que le Royaume de Dieu est MAINTENANT, et non pas une chose lointaine à venir.
Jésus a dit à ceux qui voulaient l'écouter Matthieu 4:17
« Repentez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche.
Aux prêtres, scribes et anciens d'Israël, Jésus a dit : Matthieu 21:43
« C'est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en portera les fruits. »
À ses disciples, Jésus a dit : Luc 12:32
« Ne crains pas, petit troupeau, car le Père a bien voulu te donner le royaume. »
Voici quelques références bibliques qui étayent ce point. Il ne s'agit certainement pas de tous les passages bibliques que l'on peut trouver, mais plutôt d'une bonne partie d'entre eux. La Bible enseigne clairement que l'Église est Israël....
QU'EST-CE QUE LA NOUVELLE ALLIANCE ?
L'"alliance nouvelle" est "avec Israël" : Jérémie 31:31-33
La nouvelle alliance est avec les chrétiens : Luc 22:20, 1 Corinthiens 11:25, 2 Corinthiens 3:6, Hébreux 8:6-10
QUI SONT LES ENFANTS DE DIEU ?
Les Israélites sont les enfants de Dieu : Exode 4:22, Deutéronome 14:1, Isaïe 1:2,4, Isaïe 63:8, Osée 11:1
Les Israélites désobéissants ne sont pas les enfants de Dieu : Deutéronome 32:5, Jean 8:39-44
Les chrétiens sont les enfants de Dieu : Jean 1:12, Jean 11:52, Romains 8:14-16, 2 Corinthiens 6:18, Galates 3:26, Galates 4:5-7, Philippiens 2:15, 1 Jean 3:1
QU'EST-CE QUE LE ROYAUME DE DIEU ?
Israël est le royaume de Dieu : Exode 19:6, 1 Chroniques 17:14, 1 Chroniques 28:5
Israël désobéissant n'est pas le royaume de Dieu : Matthieu 8:11-12, Matthieu 21:43
Les chrétiens sont le Royaume de Dieu : Romains 14:17, 1 Corinthiens 4:20, Colossiens 1:13, Colossiens 4:11, Apocalypse 1:6
QUI SONT LES PRÊTRES DE DIEU ?
Les Israélites sont les prêtres de Dieu : Exode 19:6
Les Israélites désobéissants ne sont pas les prêtres de Dieu : 1 Samuel 2:28-30, Lamentations 4:13-16, Ezéchiel 44:10-13, Osée 4:6, Malachie 2:2-9
Les chrétiens sont les prêtres de Dieu : 1 Pierre 2:5-9, Apocalypse 1:6, Apocalypse 5:10
QUI EST LE PEUPLE DE DIEU ?
Les Israélites sont le peuple de Dieu : Exode 6:7, Deutéronome 27:9, 2 Samuel 7:23, Jérémie 11:4
Les Israélites désobéissants ne sont pas le peuple de Dieu : Osée 1:9, Jérémie 5:10
Les chrétiens sont le peuple de Dieu : Romains 9:25, 2 Corinthiens 6:16, Ephésiens 4:12, Ephésiens 5:3, 2 Thessaloniciens 1:10, Tite 2:14
QU'EST-CE QUE LA VIGNE DE DIEU ?
Les Israélites sont la vigne de Dieu : Isaïe 5:3-7, Jérémie 12:10
Les chrétiens sont la vigne de Dieu : Luc 20:16
QUI SONT LES ENFANTS D'ABRAHAM ?
Les Israélites sont les enfants d'Abraham : 2 Chroniques 20:7, Psaumes 105:6, Isaïe 41:8
Les Israélites désobéissants ne sont pas les enfants d'Abraham : Jean 8:39, Romains 9:6-7, Galates 4:25-30
Les chrétiens sont les enfants d'Abraham : Romains 4:11-16, Galates 3:7, Galates 3:29, Galates 4:23-31
QUI EST LA FEMME (OU L'ÉPOUSE) DE DIEU ?
Israël est la femme (ou l'épouse) de Dieu : Isaïe 54:5-6, Jérémie 2:2, Ezéchiel 16:32, Osée 1:2
Les Israélites désobéissants ne sont pas la femme (ou l'épouse) de Dieu : Jérémie 3:8, Osée 2:2
Les chrétiens sont la femme (ou l'épouse) de Dieu : 2 Corinthiens 11:2, Ephésiens 5:31,32
QU'EST-CE QUE JERUSALEM ?
Jérusalem est la ville et la mère d'Israël : Psaumes 149:2, Isaïe 12:6, Isaïe 49:18-22, Isaïe 51:18, Lamentations 4:2
Jérusalem est la ville et la mère des chrétiens : Galates 4:26, Hébreux 12:22
QUI EST LE PEUPLE ÉLU ?
Les Israélites sont le peuple élu : Deutéronome 7:7, Deutéronome 10:15, Deutéronome 14:2, Isaïe 43:20,21
Les Israélites désobéissants ne sont pas le peuple élu : Deutéronome 31:17, 2 Rois 17:20, 2 Chroniques 25:7, Psaumes 78:59, Jérémie 6:30, Jérémie 7:29, Jérémie 14:10
Les chrétiens sont le peuple élu : Colossiens 3:12, 1 Pierre 2:9
QUI SONT LES CIRCONCIS ?
Les Israélites sont les circoncis : Genèse 17:10, Juges 15:18
Les Israélites désobéissants ne sont pas circoncis : Jérémie 9:25,26, Romains 2:25,28, Philippiens 3:2
Les chrétiens sont les circoncis : Romains 2:29, Philippiens 3:3, Colossiens 2:11
QUI SONT LES JUIFS ?
Les Israélites sont des Juifs : Esdras 5:1, Jérémie 34:8,9, Zacharie 8:22-23
Les Israélites désobéissants ne sont pas juifs : Romains 2:28, Apocalypse 2:9, Apocalypse 3:9
Les chrétiens sont juifs : Romains 2:29
QU'EST-CE QUE L'OLIVIER ?
Israël est l'olivier : Jérémie 11:16, Osée 14:6
Les chrétiens sont l'olivier : Romains 11:24
QUI EST ISRAËL ?
Israël descend de Jacob : Genèse 32:38, Genèse 35:10, Exode 3:14, Juges 20:11
Les Israélites désobéissants ne sont pas Israël : Nombres 15:30-31, Deutéronome 18:19, Actes 3:23, Romains 9:6
Les chrétiens sont Israël : Jean 11:50-52, 1 Corinthiens 10:1, Gal. 6:15-16, Ephésiens 2:12-19
Le thème dominant de l'Ecriture déclare clairement que l'Eglise est Israël et qu'Israël est l'Eglise, et lorsque nous considérons la fonction de Premier Ministre, il s'agit de l'Eglise catholique en particulier. La séparation entre Juifs et Gentils a été supprimée par le Christ et une nouvelle alliance a été conclue pour accomplir l'ancienne alliance.
Nous pensons que le peuple élu, le peuple de Dieu, c'est à présent nous.
Le progrès de tout le Peuple de Dieu, par la volonté du Christ lui-même, dépend éminemment du ministère des prêtres: c’est là une affirmation qui ressort clairement des paroles par lesquelles le Seigneur a constitué les Apôtres et leurs successeurs et coopérateurs, hérauts de l’Évangile, chefs du PEUPLE NOUVEAU et intendants des mystères de Dieu.
Israël ne se rapporte plus à une certaine classe ethnique de personnes vivant dans une certaine région du monde. Sous le règne de son roi (Jésus-Christ), Israël s'est étendu au monde entier, à toutes les races et à toutes les langues, faisant de nous le Royaume de Dieu (l'Israël de Dieu). Sous la royauté de Jésus-Christ, Israël est passé d'une minuscule province romaine du Moyen-Orient à un empire mondial, régnant dans le cœur des hommes d'une manière que les rois et les dirigeants terrestres ne peuvent qu'envier.
Il n'y a aucun doute à ce sujet pour quiconque étudie les enseignements clairs des Écritures. Le Royaume d'Israël est l'Église catholique. En fait, le mot grec pour "église" (ecclesia) est exactement le même que celui utilisé pour décrire l'ancien royaume d'Israël dans la version grecque de l'Ancien Testament. En lisant côte à côte l'Ancien Testament grec et le Nouveau Testament (également écrit en grec à l'origine), on constate une continuité sans faille entre l'ecclesia de l'Ancien Testament et l'ecclesia du Nouveau Testament en ce qui concerne le concept d'Israël et de l'Église. Ils sont identiques. Elles l'ont toujours été. La seule différence est qu'après l'expiation de Jésus-Christ, les Gentils sont désormais autorisés à entrer dans l'Église (Israël) sans devoir d'abord devenir juifs en suivant les commandements rituels de la loi mosaïque. Désormais, l'accès à l'Église (Israël) est instantané grâce au sacrement du baptême, qui provient de la tradition juive du mikvah - ou bain cérémoniel - mais qui a été dynamisé par la grâce sacramentelle de Dieu.
C'est là que réside le problème de l'enseignement dispensationaliste de Darby et Scofield. Il nie cette vérité fondamentale en insistant sur le fait que le Royaume de Dieu est séparé de l'Église. Il fait de Jésus-Christ le "roi des Juifs" uniquement, et des chrétiens païens une simple réflexion après coup. L'Église devient un "accident", si l'on peut dire, provoqué par le refus général des dirigeants juifs d'accepter Jésus-Christ comme leur roi.
C'est étrange ! Parce que si Jésus est le Roi des Juifs, il est aussi le Roi de tous ceux qui le suivent, qu'ils soient Juifs ou Gentils. S'il est le Roi des païens qui le suivent, tout autant que des juifs qui le suivent, alors il est le Roi de tout ce corps de disciples, peu importe qui ils sont (ethniquement ou culturellement). S'il est leur roi, alors nous avons ici un royaume. N'est-ce pas ? Je veux dire, qu'est-ce qu'un roi sans royaume ? Historiquement, les disciples de Jésus-Christ ont toujours été connus sous le nom d'Église (ecclesia). Mais c'est aussi ainsi que le Royaume d'Israël de l'Ancien Testament était appelé dans les Écritures grecques.
La question qui doit être posée à chaque dispensationaliste est donc la suivante : "Jésus-Christ est-il votre roi ?" Si la réponse est "oui", alors ils doivent admettre qu'ils font partie de son Royaume. La question suivante est alors la suivante : "Quel est le nom du Royaume de Jésus ?" Ici, il y a trois réponses correctes. La première est l'Église. La deuxième est le Royaume d'Israël. Et la troisième est le Royaume de Dieu. Car il s'agit de la même chose.
Pour les dispensationalistes, ce concept biblique est un anathème. Ils l'appellent "théologie du remplacement" ou "supersessionisme" et affirment qu'il a des relents d'antisémitisme.
En fait, certains Dispensationalistes accusent même l'Église catholique d'enseigner l'antisémitisme en défendant ce point de vue biblique. Maintenant, ils peuvent l'appeler comme ils veulent, mais si croire ce que dit la Bible fait de quelqu'un un antisémite, alors pourquoi croire quoi que ce soit de ce que dit la Bible ?
Bien entendu, il ne s'agit là que d'une réaction émotionnelle conditionnée de leur part. Ils ont entendu ce discours tant de fois, qu'il est tout à fait naturel pour eux de sauter à cette conclusion. Il n'y a rien d'antisémite à croire ce que les Écritures disent réellement concernant la relation entre Israël et l'Église. La Bible ne déteste pas les Juifs. La Bible a été écrite par des Juifs ! C'est particulièrement vrai pour le Nouveau Testament. Toute cette hystérie sur la "Théologie du remplacement" et l'antisémitisme n'a donc rien à voir avec la réalité.
Ceci étant dit, il est temps de faire une mise en garde. L'Église catholique a officiellement rejeté toutes les formes d'antisémitisme en tant que doctrine. Les paragraphes suivants sont extraits du nouveau Catéchisme de l'Église catholique...
62 Après les patriarches, Dieu forma Israël comme son peuple en le sauvant de l’esclavage de l’Égypte. Il conclut avec lui l’Alliance du Sinaï et lui donna, par Moïse, sa Loi, pour qu’il Le reconnaisse et Le serve comme le seul Dieu vivant et vrai, Père provident et juste juge, et qu’il attende le Sauveur promis (cf. DV 3).
63Israël est le Peuple sacerdotal de Dieu (cf. Ex 19, 6), celui qui " porte le nom du Seigneur " (Dt 28, 10). C’est le peuple de ceux " à qui Dieu a parlé en premier ", le peuple des " frères aînés " dans la foi d’Abraham. 147 De cette foi, l’Ancien Testament est riche en témoignages. L’Épître aux Hébreux proclame l’éloge de la foi exemplaire des anciens " qui leur a valu un bon témoignage " (He 11, 2. 39). Pourtant, " Dieu prévoyait pour nous un sort meilleur " : la grâce de croire en son Fils Jésus, " le chef de notre foi, qui la mène à la perfection " (He 11, 40 ; 12, 2).
597 En tenant compte de la complexité historique du procès de Jésus manifestée dans les récits évangéliques, et quel que puisse être le péché personnel des acteurs du procès (Judas, le Sanhédrin, Pilate) que seul Dieu connaît, on ne peut en attribuer la responsabilité à l’ensemble des Juifs de Jérusalem, malgré les cris d’une foule manipulée (cf. Mc 15, 11) et les reproches globaux contenus dans les appels à la conversion après la Pentecôte (cf. Ac 2, 23. 36 ; 3, 13-14 ; 4, 10 ; 5, 30 ; 7, 52 ; 10, 39 ; 13, 27-28 ; 1 Th 2, 14-15). Jésus lui-même en pardonnant sur la croix (cf. Lc 23, 34) et Pierre à sa suite ont fait droit à " l’ignorance " (Ac 3, 17) des Juifs de Jérusalem et même de leurs chefs. Encore moins peut-on, à partir du cri du peuple : " Que son sang soit sur nous et sur nos enfants " (Mt 27, 25) qui signifie une formule de ratification (cf. Ac 5, 28 ; 18, 6), étendre la responsabilité aux autres Juifs dans l’espace et dans le temps :
Aussi bien l’Église a-t-elle déclaré au Concile Vatican II : " Ce qui a été commis durant la passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps. (...) Les Juifs ne doivent pas être présentés comme réprouvés par Dieu, ni maudits comme si cela découlait de la Sainte Écriture "
674 La venue du Messie glorieux est suspendue à tout moment de l’histoire (cf. Rm 11, 31) à sa reconnaissance par "tout Israël " (Rm 11, 26 ; Mt 23, 39) dont "une partie s’est endurcie " (Rm 11, 25) dans "l’incrédulité" (Rm 11, 20) envers Jésus.
S. Pierre le dit aux juifs de Jérusalem après la Pentecôte : "Repentez-vous et convertissez-vous, afin que vos péchés soient effacés et qu’ainsi le Seigneur fasse venir le temps de répit. Il enverra alors le Christ qui vous est destiné, Jésus, celui que le Ciel doit garder jusqu’au temps de la restauration universelle dont Dieu a parlé dans la bouche de ses saints prophètes" (Ac 3, 19-21).
Et S. Paul lui fait écho : "Si leur mise à l’écart fut une réconciliation pour le monde, que sera leur assomption, sinon la vie sortant des morts ?" (Rm 11, 15). L’entrée de " la plénitude des juifs " (Rm 11, 12) dans le salut messianique, à la suite de "la plénitude des païens" (Rm 11, 25 ; cf. Lc 21, 24), donnera au Peuple de Dieu de "réaliser la plénitude du Christ" (Ep 4, 13) dans laquelle "Dieu sera tout en tous" (1 Co 15, 28).
839 "Quant à ceux qui n’ont pas encore reçu l’Évangile, sous des formes diverses, eux aussi sont ordonnés au Peuple de Dieu".
Le rapport de l’Église avec le Peuple Juif. L’Église, Peuple de Dieu dans la Nouvelle Alliance, découvre, en scrutant son propre mystère, son lien avec le Peuple Juif (cf. NA 4). "à qui Dieu a parlé en premier". A la différence des autres religions non-chrétiennes la foi juive est déjà réponse à la révélation de Dieu dans l’Ancienne Alliance. C’est au Peuple Juif qu’"appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et les patriarches, lui de qui est né, selon la chair le Christ" (Rm 9, 4-5) car " les dons et l’appel de Dieu sont sans repentance" (Rm 11, 29).
840 Par ailleurs, lorsque l’on considère l’avenir, le Peuple de Dieu de l’Ancienne Alliance et le nouveau Peuple de Dieu tendent vers des buts analogues : l’attente de la venue (ou du retour) du Messie. Mais l’attente est d’un côté du retour du Messie, mort et ressuscité, reconnu comme Seigneur et Fils de Dieu, de l’autre de la venue du Messie, dont les traits restent voilés, à la fin des temps, attente accompagnée du drame de l’ignorance ou de la méconnaissance du Christ Jésus.
L'enseignement de l'Église catholique est très clair à cet égard. Les Juifs sont tenus en haute estime, comme ils l'ont toujours été, étant nos "frères aînés" dans la foi du Dieu d'Israël. Toute trace d'antisémitisme est catégoriquement rejetée, car l'Église affirme que les Juifs ne peuvent être tenus collectivement responsables de la mort du Christ, et j'ajouterais personnellement que les Juifs ne peuvent pas non plus être tenus collectivement responsables de la persécution de l'Église primitive.
L'Église poursuit en affirmant que les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables, ce qui est vrai. Une fois appelé par Dieu, on ne peut être "désappelé". Pourtant, dans tout cela, l'Église s'en tient à sa position historique. L'Église est l'accomplissement du Royaume d'Israël que leurs ancêtres recherchaient. L'Église attend avec impatience le jour où "tout Israël sera sauvé", c'est-à-dire ce moment glorieux, connu de Dieu seul, où tous les Juifs seront intégrés à l'Église, après tous les païens.
L'Église catholique rejette la "théologie de la double alliance", selon laquelle les chrétiens sont sauvés en croyant au Christ et les juifs en adhérant à la loi de Moïse. C'est là que les adeptes du Dispensationalisme s'embrouillent. Alors que la plupart des évangéliques appellent les juifs à accepter Jésus comme le Messie, leur système eschatologique propose une distinction entre les juifs qui l'ont fait tôt - les chrétiens hébraïques ou les juifs messianiques - et ceux qui le feront après l'enlèvement. Ils considèrent que ceux qui l'ont déjà fait font partie de l'Église et que ceux qui le feront après l'enlèvement font partie du Royaume. Il s'agit d'une bifurcation inutile qui va à l'encontre de l'enseignement biblique.
La vérité est la suivante. Les Juifs qui acceptent le Christ font partie à la fois du Royaume d'Israël et de l'Église, car ils sont une seule et même chose. Un Juif qui accepte le Christ vient simplement dans sa maison naturelle et organique — le Royaume d'Israël (alias l'Église catholique). Toutes les personnes baptisées au nom de la Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit) ont reçu le sacrement catholique du baptême, qui est pleinement reconnu comme valide par l'Église catholique. Ainsi, chaque personne qui reçoit le baptême Trinitaire a effectivement "un pied dans la porte” de l'Église catholique romaine, même si elle n'est pas (encore) officiellement membre.
C'est là que réside le problème, en raison de l'enseignement hérétique selon lequel l'Église et le Royaume sont séparés, nous avons maintenant de fortes tendances sionistes qui traversent le protestantisme américain. (Le sionisme est une idéologie politique, pas une religion ou une classe ethnique, mais une idéologie politique qui dit que les Juifs devraient s'installer en République d'Israël au Moyen-Orient.) Mais si le christianisme est Israël et que l'Église catholique est la plénitude d'Israël, que devons-nous faire de la nouvelle République moderne d'Israël au Moyen-Orient? Les dispensationalistes prétendent que cela prouve leur point de vue. "Tu vois!", disent-ils“ "Il y a une séparation claire entre Israël et l'Église." Ce qu'ils ont fait ici, c'est jouer en plein dans l'idéologie sioniste, en affirmant que l'existence de la République d'Israël annule automatiquement toute revendication de l'Église sur le nom d'Israël. Ils prétendent que l'existence de la République d'Israël est la preuve positive que c'est la volonté de Dieu, et les chrétiens doivent maintenant accepter que le Royaume d'Israël et l'Église sont deux choses complètement différentes et séparées.
C'est une simplification extraordinaire et un peu ridicule. Le nom "Israël" n'est qu'un nom. Vous pourriez mettre de côté un lopin de terre dans le Midwest américain et l'appeler Israël, puis y installer un groupe de Juifs. Cela en ferait-il un Israël biblique? Non. Cela ne fait pas plus d'Israël biblique que de renvoyer des Juifs au Moyen-Orient et de l'appeler du même nom. L'Israël biblique est un ROYAUME et non une république. Donc, pour les Dispensationalistes, nous devons demander : "Si la Nation moderne d'Israël est l'Israël biblique, alors où est le roi?” Pour être la nation biblique d'Israël, elle doit avoir un roi, qui est un descendant documenté de David, et elle doit avoir un Temple fonctionnel ainsi qu'un sacerdoce ordonné. Aucune de ces choses n'existe. Certes, il pourrait être possible de reconstruire le Temple et de former une nouvelle génération de prêtres qui ont des liens ancestraux avec les fils d'Aaron, et de nombreux dispensationalistes soutiennent activement cela, mais l'Israël biblique a toujours besoin d'un roi !
Rappelez-vous, les anciens Juifs du 1er siècle attendaient avec impatience un Royaume restauré d'Israël, avec un roi, pas une république avec un président élu. En fait, la nation moderne d'Israël ressemble beaucoup plus à la Rome antique (avec un président et un sénat) qu'à l'ancien Israël (qui était un royaume théocratique).
Honnêtement, si vous changiez simplement le nom du bureau israélien de "Président" à "César", cela correspondrait parfaitement à l'ancien système romain, formulé dans le républicanisme américain.
Ce que nous avons au Moyen-Orient aujourd'hui n'est pas le Royaume biblique d'Israël, pas même de loin. C'est plutôt une forme républicaine de gouvernement, basée sur la laïcité et les valeurs occidentales. Il n'a que peu ou rien de commun avec l'ancien Royaume d'Israël, à part le fait que de nombreux Juifs qui y vivent ont un certain niveau de lien génétique et religieux avec les Juifs qui y vivaient il y a des milliers d'années. C'est à peu près ça.
Je suis moi-même d'ascendance hébraïque. Les tests ADN montrent que je suis génétiquement parlant un Juif ashkénaze, et nous avons de curieuses coutumes familiales qui soutiennent ces données scientifiques. Des études génétiques récentes indiquent que les Ashkénazes ont une lignée indubitable avec l'ADN du Moyen-Orient compatible avec le type commun aux Juifs du 1er siècle en Terre Sainte. (Désolé, les théories du complot antijuives sont fausses. Les dernières preuves ADN sont irréfutables.) Pourtant, comme vous pouvez le constater par cet essai, je suis un catholique romain fidèle qui croit aux enseignements de l'Église et adhère à une vie sacramentelle. Mon appartenance à l'Église Catholique (Israël Biblique) fait de moi un “Juif accompli” comme dit le proverbe, dans le sens où mon héritage hébreu a été rendu complet en suivant mon Roi Hébreu — Jésus — Christ (ou Yeshua HaMashiach) - dans son Royaume d'Israël (l'Église Catholique). Je n'ai pas besoin de déménager dans une république du Moyen-Orient pour faire partie d'Israël. Je suis Israël! À la fois génétiquement par mes ancêtres, et spirituellement par mon appartenance au Corps du Christ qui subsiste dans l'Église catholique.
Il n'y a rien de mal avec ces compatriotes juifs qui veulent retourner dans notre patrie ancestrale si c'est ce qu'ils veulent faire. Il y a, bien sûr, des problèmes avec la politique entourant cela, mais c'est une question que je ne vais pas approfondir ici. Cependant, avoir une concentration de Juifs dans un certain endroit, même dans notre patrie ancestrale, ne réalise pas l'accomplissement de la prophétie concernant le Royaume de Dieu. Il y a plus de Juifs vivant aux États-Unis que dans la Nation d'Israël selon Sheskin et Dashefsky, qui évaluent ce nombre à 6,72 millions aux États-Unis, contre un peu moins de 6,6 millions en Israël. Le nombre américain est sûrement beaucoup plus élevé si l'on considère les Hébreux génétiques, comme moi, qui ne s'identifient généralement pas comme “Juifs"."Est-ce que cela fait aussi de l'Amérique Israël? Non. Il y a plus de Juifs vivant à New York qu'à Jérusalem. Est-ce que cela fait de New York la capitale d'Israël? Bien sûr que non! La concentration de la population juive ne signifie rien. L'emplacement de cette concentration ne signifie rien. Du moins, ce n'est pas le cas au sens biblique. Si certains de mes compatriotes hébreux veulent retourner dans notre patrie ancestrale, c'est leur affaire. (Pourquoi? Je ne sais pas. Compte tenu du niveau de violence au Moyen-Orient, cela me semble fou, mais à chacun le sien.)
Si certains de ces Juifs veulent appeler à nouveau cette patrie ancestrale “Israël”, c'est leur affaire. Qui suis-je pour juger? Le nom a également été utilisé pour une ville de Virginie-Occidentale. C'est juste un nom. Mais en tant que chrétiens, nous ne devrions jamais commettre la terrible erreur de supposer que de telles choses sont l'équivalent du Royaume d'Israël promis dans l'Ancien Testament. Elles ne le sont pas. Le Royaume d'Israël a été accompli en Jésus de Nazareth, qui est le Roi d'Israël, et quiconque le suit fait partie du vrai Royaume d'Israël au sens biblique — qu'il soit Juif ou Gentil — indépendamment de l'héritage génétique ou culturel.
Il est absolument essentiel que nous, chrétiens, comprenions QUI nous sommes ! Il est essentiel que les chrétiens comprennent CE qu’est l’Église catholique.
L’Église catholique est Israël. Israël est l’Église catholique.
Les chrétiens sont des Israélites modernes, et les Israélites modernes sont des chrétiens. Appelez cela la "théologie du remplacement" si vous voulez, mais je ne vois aucun "remplacement". Ce que je vois sont les promesses de Dieu à mon peuple ancestral (le peuple hébreu) accomplies en Jésus-Christ, et le Royaume de Dieu livré à nous (comme promis) d’une manière plus puissante et dynamique que nos ancêtres auraient pu imaginer. Ils voulaient un petit fief indépendant pour se l'approprier. Au lieu de cela, Dieu nous a donné un empire spirituel UNIVERSEL qui durera à travers les âges ! Ils voulaient que les Gentils respectent leur compréhension religieuse de Dieu. Au lieu de cela, il a fait adopter les Gentils ! Ils voulaient que le nom de Yahweh soit honoré dans notre patrie ancestrale. Au lieu de cela, il l’a fait honorer dans le monde entier ! Ils lui ont donné une couronne d’épines et une croix. À son tour, il nous a offert la citoyenneté dans un royaume messianique universel ! Théologie de remplacement ? Peu importe! J’appelle ça la Théologie de l’Accomplissement !
Le jeune chevalier Perceval arrive au château du Roi Pêcheur, un souverain soumis à une mystérieuse malédiction. Pendant le dîner, un étrange cortège passe. Une lance sanglante fait couler du sang sur le sol et un plat doré – le Graal – brille d’une lumière surnaturelle.
Les auteurs ultérieurs ont accordé une plus grande importance au Graal.
Dans "Parzival" (1200), c'est une pierre rayonnante qui fournit de la nourriture et de la boisson en abondance, soutenant ainsi les chevaliers qui la gardent.
Il reste caché dans la forteresse de Montsalvat, attendant le seul chevalier digne de le réclamer.
L'élément chrétien est ajouté dans "Joseph d'Arimathie" (1200). Le Graal est désormais une coupe de la Dernière Cène, utilisé plus tard pour recueillir le sang du Christ lors de la Crucifixion.
Ce lien a donné naissance à la légende.
Au XIIIe siècle, le Graal était le trésor le plus sacré de la légende arthurienne.
Le cycle de la Vulgate décrit comment les chevaliers de Camelot se sont mis en route pour le retrouver.
Mais seuls les cœurs purs peuvent réussir.
Lancelot, le plus grand chevalier de tous, fut exclu à cause de ses péchés.
Il s'approcha du Graal mais fut repoussé par un mur de feu. Il s'effondra de chagrin, sachant qu'il ne le reverrait plus jamais.
Seuls trois chevaliers étaient dignes de terminer la quête : Galahad, Perceval et Bohort (Bors).
Lorsqu'ils atteignirent enfin le lieu de repos du Graal, Galahad le souleva de l'autel.
Une vision du Christ apparut et la pièce se remplit d’une lumière éblouissante.
Galaad reçut la Sainte Communion du Graal lui-même. Puis il entendit une voix qui l’appelait au ciel.
Il mourut en paix, et les anges emportèrent son âme.
Mais toutes les quêtes des chevaliers ne se terminent pas avec gloire.
Le cycle post-Vulgate raconte l'histoire de Sire Gauvain, qui cherchait le Graal pour son propre honneur.
Une nuit, il eut une vision de chevaliers assis à une grande table avec le Graal au milieu d'eux.
Apparition du Graal, enluminure du XVe siècle.
La pièce trembla, une porte s'ouvrit et un vent sombre s'engouffra.
Une voix s’écria : "À cause des péchés des hommes, le Saint Graal sera bientôt enlevé du monde !"
La vision disparut, la terre trembla et Gauvain resta dans les ténèbres.
Il avait échoué.
Tout au long des siècles, de vraies personnes ont cherché le Graal.
Les croisés médiévaux, les érudits de la Renaissance et même les archéologues nazis croyaient tous qu'une coupe aux attributs mystiques était cachée quelque part dans le monde.
Mais les légendes ne désignent jamais un lieu précis : certaines parlent de l’Angleterre, d’autres de la France, d’autres encore de l’Espagne.
Qu'est-il advenu de la coupe utilisée lors de la dernière Cène ?
Une relique censée être cette coupe, le Santo Cáliz, est conservée à Valence, en Espagne.
Il s'agit d'une simple coupe en agate, datant de la bonne époque et du bon endroit, avec des documents remontant à l'Église primitive.
C'est l'une des reliques les plus crédibles liées à la Passion du Christ
La légende du Graal reste une quête spirituelle dans l’imaginaire occidental : de courageux chevaliers en quête d’une relique perdue qui pourrait accorder la grâce divine...
Seuls les cœurs purs peuvent le trouver. Ceux qui n'en seront pas dignes mourront.
Il s'agit d'une pièce dramatique sur la doctrine catholique de l'Eucharistie.
Le Saint Graal est tout calice utilisé lors de toute messe catholique
Chaque calice est une source de grâce divine accessible uniquement à ceux rendus purs par le Christ.
Le Saint Graal est tout calice utilisé lors de toute messe catholique
Alors en vrai, vous pourriez partir en quête du Saint Graal dès maintenant...
Mathilde est la fille du comte saxon Théodoric (Thiadrich) et de son épouse Reinhild d'origine dano-frisonne. On compte parmi ses ancêtres plusieurs chefs des Saxons, dont Widukind, le principal adversaire du roi franc Charlemagne pendant la guerre des Saxons au VIIIe siècle.
La jeune fille passe son enfance au couvent d’Erfurt en Thuringe auprès de son aïeule, l’abbesse Hedwige. Elle a été éduquée par sa grand-mère, l'abbesse Mathilde Ire à l'abbaye de Herford, plus ancienne des maisons religieuses de femmes du duché de Saxe.
Réputée pour sa beauté et sa vertu, Mathilde épouse Henri Ier, duc de Saxe et roi de Francie orientale (Germanie); elle formait avec Henri un couple très uni, priant ensemble. Ils eurent cinq enfants.
Sainte Mathilde, Basilique Notre Dame de Genève, Suisse
Henri Ier et Mathilde de Germanie, par Konrad Astfalck, 1896
Devenue veuve en 936, Mathildechercha à réconcilier les deux ainés de ses enfants qui se disputaient la couronne de leur père. Elle profita de sa régence pour fonder nombre d'églises, hôpitaux, et quatre monastères bénédictins, dont celui de Quedlinbourg où elle mourut et fut enterrée.
Othon(912-973), son fils aîné, premier titulaire du Saint Empire romain germanique, lui reprochait ses libéralités pour les pauvres et les monastères sous le prétexte qu’elle ruinait le pays. Elle se vit confisquer ses biens par ses propres fils.
Ne pouvant être écoutée, sainte Mathildes se retira dans un monastère de Westphalie.
Comment réagit-elle face à l’ingratitude de ses enfants ?
Elle demanda au Seigneur de les bénir, jusqu'au jour où ses fils, honteux de leurs actes, la rappelèrent. Son attitude fit d’elle une sainte toute indiquée pour intercéder en faveur de la paix dans les conflits familiaux.
Mes enfants sont pour moi l’instrument de la volonté de Dieu : qu’Il soit béni et qu’Il les bénisse.
Une douceur qui n’est pas sans rappeler l’attitude à laquelle invite le Christ. Lorsque nous sommes mis à l’épreuve, Jésus exhorte à ne pas céder à l’instinct et à la haine. Il invite plutôt à se surpasser au point de rendre le bien au mal en tendant l’autre joue : "À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue" (Lc 6, 29).
Mathilde est vénérée par l'Église catholique romaine, son culte étant surtout répandu en Saxe et Bavière. Elle est fêtée le 14 mars. Elle est la patronne des familles nombreuses et est invoquée pour venir en aide aux parents en conflit avec leurs enfants.
Jésus ne veut pas déclencher une dispute, mais désamorcer la rancœur.
Voici la prière de sainte Mathilde récitée peu avant sa mort :
Ô bon Jésus, je vous remercie de la grande miséricorde que vous faites à votre vile créature de lui donner quelques petites choses à souffrir. Celui qui vous regarde tout déchiré et étendu sur une croix si dure, peut-il avoir une bouche, un cœur et une âme pour se plaindre ? Ainsi soit-il.
De ses quatre autres enfants, Henri sera roi de Bavière, et le cadet, Bruno, évêque de Cologne, canonisé sous le nom de saint Bruno de Cologne († 968), à ne pas confondre avec Saint Bruno le Chartreux († 1101). Quant aux filles, Gerberge épousera Louis IV d’Outremer, roi de France. Et Edwige deviendra la femme de Hugues le Grand (descendant au 6e degré par sa mère de Charlemagne) et la mère de Hugues Capet.
Les détails de sa vie proviennent majoritairement de Rerum Gestarum Saxonicarum (Histoire des Saxons) du moine chroniqueur Widukind de Corvey et de deux hagiographies (la vita antiquior and vita posterior) écrites respectivement en 974 and et 1003.
Henri et Mathilde, Anonyme
Il est juste de considérer tant de grands exemples, de courber la nuque et de rester au poste que nous assigne l’obéissance. Ainsi ferons-nous cesser nos vaines querelles et parviendrons-nous sans tache au but où nous appelle la vérité, si vous coupez court aux emportements criminels où vous entraînent vos rivalités et entendez l’appel à la paix et à la concorde que vous lance notre lettre.
Rodrigo de Córdoba - tableau de Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682) - musée de Dresde
Saint Rodrigue avait deux frères vivant à Cordoue sous la domination arabe. L'un était chrétien et l'autre musulman ; ils se battaient souvent pour des questions de religions. Un jour, voulant les séparer, il reçut tous les coups et fut considéré comme mort. Son frère catholique s'enfuyant par crainte du calife d'Espagne, son autre frère musulman emmena son corps en ville et accusa le catholique d'avoir tué un musulman, prétendantque Rodrigue s'était converti.
Rodrigue revint alors à lui et nia son attachement à l'islam, criant haut et fort sa foi chrétienne. Le Cadi le mit alors en prison pour "apostasie" où il rencontra Salomon, accusé du même crime : être chrétien. Liant amitié, ils passèrent le peu de temps qu'il leur restait en prière.
Martyrologe Romain : À Arezzo, en Toscane, l’an 1319, la bienheureuse Justine Francucci Bezzoli, vierge, moniale bénédictine, qui termina sa vie en recluse.(1)
Justine Bezzoli est née à Arezzo vers 12601. Très jeune, elle est portée vers la piété, la prière, et les exercices religieux.
Elle se fit religieuse chez les sœurs bénédictines de sa ville natale, d'abord au couvent Saint-Marc puis en celui de Tous-les-saints. Elle manifesta toute sa vie une grande fidélité à la Règle de saint Benoît.
Elle passa quelques années de sa vie en ermite recluse à Civitella della Chiana près d'Arezzo. Sa santé se dégradant, elle est contrainte de retourner à son couvent d'origine où elle meurt le 12 mars 1319.
Culte et vénération
Devant l'ampleur de la vénération populaire pour les miracles attribués à Justine, le Saint Siège en confirme le culte le 14 janvier 1891.
Elle figure au martyrologe à la date du 12 mars.
Sa dépouille est vénérée à Florence au monastère bénédictin de santa Maria del Fiore a lapo où elle a été transportée, depuis Arezzo en 1968 quand les deux communautés bénédictines se furent réunies.(2)
Elle est invoquée par les personnes atteintes de paralysie qui souhaitent retrouver l’usage de leurs jambes. (3)
Jusqu’à une date récente nos calendriers mentionnaient à ce jour les saints Euloge ou Euthime, vénérables martyrs du IXe siècle. C’est sans doute l’engouement récent –et relatif – pour le prénom féminin de Rosine qui a valu à notre sainte sa place au 11 mars. Pourtant, le martyrologe romain ignore superbement notre sainte dont on ne sait pratiquement rien. En Allemagne, elle fut une des saintes les plus populaires dans le diocèse d’Augsbourg. En témoignent les nombreuses prières populaires et images pieuses représentant notre sainte avec le glaive et la palme de son martyre.(1)
Depuis le XIII° siècle, elle est la patronne principale de Wenglingen, près d’Apfeltrang où un tableau la représentant dans la gloire de son martyre domine le maître-autel de l’église principale.(2)Les traditions locales en font une vierge ermite martyre au IV° siècle. Une chronique ancienne rapporte que lors de la procession de la Fête-Dieu 1769 à Miesbach la sainte était représentée en un tableau vivant, faveur réservée aux bienheureux les plus connus et vénérés.
Elle est toujours fêtée le 11 mars à Wenglingen.
Sources: (1) Missel du Dimanche 2019, Nouvelle traduction liturgique, Année C, Artège Bayard, Lonrai 2018, p. 245 ; (2) Nominis.
L'un des quarante soldats chrétiens de la XIIème Légion Fulminata (la Fulminante) en garnison à Mélitène* (Malatya - Turquie), condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 mars 320, à Sébaste (Sivas - Turquie). On avait offert un bain chaud à ceux qui renonceraient.
*Un internaute nous signale que Mélitène est un ancien fort et chef-lieu de la province romaine de l'Arménie.
Illustration, site de la paroisse de Pouilly en Auxois:
- L'édit de tolérance vis-à-vis des chrétiens signé par Constantin en 313, fut aussi appliqué par Licinius coempereur en Orient, mais peu après les deux hommes se disputant des provinces, la guerre reprit et Licinius persécuta à nouveau les chrétiens. C'est ainsi que des soldats de la XIIème légion dite Fulminante, qui était stationnée à Mélitène (actuellement Malatya en Turquie) furent condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 mars 320, à Sébaste (aujourd'hui Sivas en Turquie).(1)
Ils ne cessent de prier et de se réconforter les uns les autres, à l’exception d’un seul qui les quitte pour se jeter dans une baignoire d’eau chaude. Il meurt du choc thermique. Un des gardiens, émerveillé de la constance des trente-neuf soldats, rejoint le groupe. Les quarante sont finalement brûlés et leurs cendres dispersées sur l’eau, mais miraculeusement, elles surnagent et demeurent rassemblées. Elles seront recueillies par des fidèles et leur culte ne cessera de grandir.(2)
Quarante soldats périrent ainsi, dont Vivien. On ne sait pas pourquoi cette légion s'appelait «Fulminante», Dion Cassius (155-235) raconte qu'elle portait ce nom depuis Marc Aurèle (121-180) parce qu'elle avait remporté une victoire grâce à la prière des soldats chrétiens qui y étaient déjà nombreux.
Pensée spirituelle du testament des quarante martyrs de Sébaste :
"Eloignez-vous de toute mollesse mondaine et de toute erreur."
C'est un saint chrétien fêté le 9 mars en Orient et le 10 mars en Occident.(3)
Françoise Romaine (°1384 - † 1440) est une épouse et mère de famille fondatrice des Oblates de Marie appelée depuis oblates de Sainte Françoise Romaine. Elle est reconnue sainte par l'Église catholique et fêtée le 9 mars.
Francesca Bussa de Leoni naît à Rome en 1384, d'une famille très ancienne et non moins illustre. Son enfance, passée dans le recueillement et dans l'union avec Dieu, l'avait disposée à se consacrer à Jésus-Christ ; mais à l'âge de treize ans, parce qu'elle appartenait à la noblesse romaine, elle fut mariée à Lorenzo de Ponziani. Tous deux formèrent un ménage uni, paisible et heureux.(1)
Françoise a eu d'après les écrits une vie pleine de péripéties qui se sont (presque) toujours bien terminées. Cette chance lui vaut aujourd'hui d'être la patronne des automobilistes.(2)
Une fois mariée, tout en assumant ses charges domestiques et familiales dans son palais du quartier de Trastevere, elle continue selon la tradition une vie de piété et de pénitence, se confessant toutes les semaines, mettant en pratique les vérités de la foi enseignées par un prieur dominicain qu'elle rencontre régulièrement.
Son premier enfant, Jean-Baptiste naît en 1400. Elle a 20 ans lorsqu'elle donne naissance à son deuxième fils, Jean-Evangelista qui est frappé de lapestelorsque celle-ci dévaste la ville de Rome. Prévoyant sa mort, il en avertit sa mère et la supplie de lui donner un confesseur parce qu'il voit saint Antoineetsaint Onuphre, à qui il porte une particulière dévotion, s'avancer vers lui pour le conduire au ciel. Il meurt ce jour-là. Trois ans plus tard lui nait une fille, Agnès. Lors d'une épidémie de peste, Françoise et Vanozza manifestent un grand dévouement aux malades et aux victimes de la famine qui s'ensuit. Françoise vend ses robes ainsi que ses bijoux et distribue l'argent aux pauvres. Parallèlement, elle incite les dames de la haute noblesse romaine à renoncer à leur vie mondaine pour se rapprocher de Dieu. C'est ainsi qu'elle fonde, le 15 août 1425, l'association des Oblates de Marie, rattachée aux bénédictins du Mont Olivet, dont Eugène IV confirmera la règle en 1444.(3)
Lors de l'invasion de Rome par Ladislas d'Anjou-Durazzo, la famille Ponziani doit s'enfuir. Leur palais est pillé et leurs biens confisqués. Lorenzo est contraint à l'exil. Françoise, restée à Rome, continue ses œuvres de charité, en disant, paraphrasant Job 1,21 :
Le Seigneur me les a donnés, le Seigneur me les a ôtés ; que Son saint Nom soit béni !
À la mort du roi de Naples, la famille réintégre Rome et reprend possession de ses biens. Françoise, à la suite d'une grave maladie, doit garder la chambre et reste de longs mois dans un état de santé précaire. C'est pendant cette période que saint Alexis lui apparaît à deux reprises : l'une pour lui demander si elle souhaite la guérison, l'autre pour lui dire que Dieu veut qu'elle ne meure pas et reste dans le monde. Elle guérit et part avec sa belle-sœur Vanozza rendre grâce à Santa Maria Nuova et à l'église Saint-Alexis.
Elle obtint de son mari, au bout de quelques années de mariage, de vivre en sa maison comme une véritable religieuse. Plus tard, son mari étant mort en 1436, elle put rejoindre les Sœurs Oblates, qu'elle avait fondées, et avec qui elle avait vécu jusque là en communauté d'œuvres et de prières. Elle y vit dans un profond dénuement, se nourrissant de légumes et d'eau pure, portant cilice et utilisant les disciplines. Selon la tradition, elle accomplit en toute humilité les plus basses tâches, tout en portant secours aux pauvres, par ses dons et ses pieuses exhortations.
Parmi toutes les choses étonnantes de sa vie, on peut signaler surtout la présence ordinaire et visible de son ange gardien, et les luttes terribles qu'elle eut à soutenir contre le démon. Outre son ange gardien, Dieu lui avait donné un ange chargé de la punir ; cet ange était sévère ; car, à la moindre faute, il la frappait, même en public. L'ange restait invisible, mais les coups étaient entendus de tous. Ainsi, quelques personnes tenant un jour devant elle une conversation frivole, Dieu inspira à la sainte de les interrompre, et comme elle hésitait, elle reçut sur la joue un rude soufflet. Souvent, alors qu'elle était à genoux devant une statue de la Sainte Vierge, son ange s'approchait et continuait avec elle la prière.
On représente sainte Françoise avec l'habit noir et le voile blanc des bénédictines, distribuant le pain aux pauvres; elle a souvent son ange gardien auprès d'elle.
Plus d'une fois l'ange dévoué eut à chasser les démons, qui ne cessaient de harceler la servante de Dieu. Une nuit, pendant qu'elle priait, le diable la prit par les cheveux, et, la portant sur la terrasse de la maison, la suspendit au-dessus de la rue ; mais Dieu la remit en sûreté dans sa cellule. D'autres fois, elle était traînée violemment ; l'ennemi du salut prenait toutes les formes pour la tromper ou l'épouvanter ; le calme de Françoise excitait son dépit et le mettait en fuite.
Elle meurt le 9 mars 1440 en soignant son fils Jean-Baptiste. Selon la tradition, ses dernières paroles sont :
Le ciel s'ouvre, les anges descendent, l'archange a fini sa tâche, il est debout devant moi et me fait signe de le suivre.
Françoise Romaine a été canonisée le 29 mai 1608, par le pape Paul V.
Martyrologe romain "Dieu ne l'avait pas choisie afin qu'elle devint sainte pour elle-même seulement, mais pour qu'elle fît servir les dons que Dieu lui avait accordés au salut spirituel et corporel de son prochain. Il lui suffisait de peu de mots pour réconforter les coeurs attristés et souffrants, apaiser les inquiets, calmer les emportés, réconcilier les ennemis, éteindre les haines invétérées et les rancunes." (Témoignage de l'un de ses contemporains)(4)
Nom: d'origine germanique, Françoise (Francesca) voulait dire à l'origine "franche", "libre", mais a pris ensuite le sens de "française".(5)
Protectrice : des automobilistes et des veuves.
Françoise Romaine guérissant un mourant, Antoniazzo Romano
Aumône de sainte Françoise Romaine, 1675, Par Giovanni Baptista Gaulli, dit Il Baciccio, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum in ) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 153.
Sources: (1) l’Évangile au Quotidien ; (2) Christine Barrely, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 66-67 ; (3) Wikipedia ; (4) Nominis ;(5) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 152-153.
Saint Fidèle de Sigmaringen
Fidèle, de son nom civil Marc Roy, né le 1er octobre 1577 à Sigmaringen, petite ville d'Allemagne voisine de la Suisse, est mort assassiné martyr pour la foi à Seewis im Prättigau (Suisse) le 24 avril 1622. Son éducation fut...
Georges de Lydda naît vers 275/280 à Mazaca, en Cappadoce (Turquie), dans une famille relativement aisée. Son père, Gérontius, noble d’Arménie, vint en Cappadoce servir dans l'armée romaine. S on éducation fut toute chrétienne. À l'âge de dix-sept ans,...
Cet Alexandre que nous fêtons aujourd'hui ne doit pas être confondu avec saint Alexandre, Martyr à Apamée sur le Méandre en Phrygie (Turquie) l'an 171. Alexandre, d'origine grecque, natif de Lugdunum, et Épipode, sont deux jeunes hommes nés au milieu...
Maj permanente
Les oeuvres du Christ ne reculent pas, mais elles progressent.
Après le décès du pape François ce matin, certains commencent déjà à demander si l'on verra les "progressistes" poursuivre les thèmes portés par François dans le prochain pontificat...
Dans un monde qui court après des illusions passagères, une vérité inébranlable demeure : Jésus-Christ est ressuscité des morts. De l'image mystérieuse du Suaire de Turin au martyre courageux des apôtres, les preuves sont convaincantes. Explorons…
Le...
Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »
La fête de Pâques se célèbre dans l'Église chrétienne en mémoire de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ...
En ce jour, l' É glise se prépare à célébrer au lever de l'aurore, la glorieuse résurrection du Sauveur. C'est le "Grand et saint Sabbat". Le corps de Notre Seigneur Jésus-Christ, détaché de la croix, le soir du vendredi, jour de sa mort, fut embaumé...
La date de la crucifixion fait l'objet de débats, mais aucun consensus n'a été trouvé sur l'année ni sur le jour de la mort de Jésus. Dans cette analyse, des calculs astronomiques sont utilisés pour reconstituer le calendrier juif du Ier siècle après...
C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ; l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : "Père, entre...