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19 mars 2025 3 19 /03 /mars /2025 01:00
Saint Joseph, époux de Marie

Joseph, issu en ligne directe du roi David, était, selon l'expression de l'Evangile, un "juste", c'est-à-dire un homme accompli, dans toutes les vertus. Il exerçait à Nazareth, dans la Galilée (nord d'Israël), la profession de charpentier. Il épousa Marie, la plus humble et la plus sainte des vierges: ce mariage, dit S. Ambroise, fut saint et parfait, le type d'union de Jésus-Christ avec l'Eglise. Les deux époux vivaient dans la virginité, lorsque Joseph fut averti par un ange de l'accomplissement du mystère de l'Incarnation, dont Dieu, si l'on peut parler ainsi, lui confiait la garde.

Il eut ainsi le privilège d'être le premier homme qui se prosterna devant la crèche à Bethléem, où il vint se faire recenser, berceau de l'Enfant-Dieu, pour lui offrir ses adorations (fête de Noël).  

Par un nouvel avis de l'ange, il emmena Jésus avec Marie en Égypte pour l'arracher à la fureur d'Hérode qui condamna à mort tous les enfants mâles âgés de deux ans et au-dessous, qui étaient dans Bethléem et alentour (Saints Innocents).

A la mort d'Hérode, Joseph revint à Nazareth. Comme chef de la Sainte Famille, il présida aux principaux évènements de l'enfance de Notre-Seigneur, tels que l'adoration des Mages, la Circoncision, la Présentation de Jésus au temple. Chaque année, Joseph et Marie se rendaient à Jérusalem pour célébrer la Pâque; dans un de ces voyages, lorsque Jésus avait douze ans, ils le perdirent en route et le retrouvèrent dans le temple prêchant aux docteurs, surpris de sa science divine. Sa mère lui dit: "Nous vous cherchions, fort affligés, votre père et moi". Il lui répondit: "Pourquoi me cherchiez-vous? Ne savez-vous pas qu'il faut que je sois aux choses qui regardent le service de mon père?" Elle parle du père fictif de Jésus, il parle de son père réel; elle parle de Joseph, il parle de Dieu.

Mais après avoir manifesté sa nature divine, l'Enfant Jésus reprit aussitôt l'Observation des devoirs qui convenaient à sa nature humaine et à sa vie cachée. "Il s'en alla ensuite avec eux, dit l'Évangéliste, et vint à Nazareth, et il leur était soumis".

 

 

Selon la tradition, saint Joseph mourut pendant les commencements de la mission publique du Sauveur. Il expira entre les bras de Jésus et de Marie. Son nom est inséparable de ces deux augustes noms, et tous trois, ils désignent la Trinité terrestre, dont Joseph fut le chef. "Jésus, Marie, Joseph! gravez dans votre coeur ces trois noms célestes, dit saint Léonard de Port-Maurice; répétez-les souvent, écrivez-les partout. Que ce soient les premières paroles que vous enseigniez à vos enfants, et les dernières que prononcent vos lèvres expirantes". [1]

 

Au Moyen-Âge, le culte de Saint Joseph était à peu près inexistant. Si sainte Thérèse fit beaucoup pour répandre son culte dans la seconde moitié du XVIe siècle, saint François de Sales sera, au XVIIe siècle, un des plus zélés propagateurs d'une dévotion qui sera reprise par saint Vincent de Paul, Bossuet et d'autres. [2]

Cette fête est une occasion de réfléchir sur la vie de cet homme juste et humble, choisi par Dieu pour jouer un rôle crucial dans le mystère de notre rédemption. Saint Joseph est vénéré comme le patron des pères de famille, des travailleurs, de l'Église universelle, et il est un modèle de foi, d'obéissance et de confiance en Dieu.

Cf. https://www.foicatholique.com/2024/03/fete-de-saint-joseph-19-mars.html?m=1

"Ô Marie et Joseph, lys sacrés d'incomparable beauté entre lesquels le Bien-Aimé se repaît... Ô Mère bien-aimée du Bien-Aimé; Ô époux bien-aimé de la Bien-Aimée !... je vous dédie et consacre ce petit ouvrage d'amour à l'immense grandeur de votre dilection..." (S. François de Sales, Traité de l'Amour de Dieu, 1616).

Saint Joseph, époux de Marie

Sources: (1) Mgr Paul Guérin, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Editions D.F.T., Argentré-du-Plessis 2003, p. 169-170 (2) Aimé RICHARDT, Saint François de Sales et la Contre-Réforme, François-Xavier de Guibert, Paris 2013, note 18, p. 200

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18 mars 2025 2 18 /03 /mars /2025 00:00
Saint Cyrille de Jérusalem, Évêque et docteur de l'Église († 386 ap.J.-C.)

Saint Cyrille (v. 315 - 387) naquit en 315 ap. J.-C. à Jérusalem, (1) au sein d’une famille chrétienne d’artisans de souche paysanne. Il reçut une éducation solide où entrèrent l’astronomie, l’anatomie et la géographie dont il fera référence dans ses "Catéchèses" ; il reçut aussi une bonne initiation aux Écritures et aux Pères de l’Église dont il fera la base de son enseignement. 

 

Cyrille reçut l'onction sacerdotale vers l'an 345, et dès lors il se dévoua tout entier, corps et âme, à la conversion des païens et à l'instruction des catéchumènes. On accourait à ses catéchismes, de Jérusalem et de toutes les villes voisines.
 

La gloire de saint Cyrille est d'avoir été l'ami et le défenseur de S. Athanase ( 373) et du dogme chrétien contre les hérétiques. Trois fois exilé de Jérusalem pour avoir défendu contre les ariens la foi en la divinité du Christ, trois fois rétabli sur son siège, il restera comme l'un des beaux modèles de la fermeté pastorale. Le concile de Constantinople (381) le confirma à la tête de l'Eglise de Jérusalem.
 

Plusieurs faits merveilleux favorisèrent son apostolat et l'aidèrent à convertir les païens.

 

La première année de son épiscopat fut marquée par l’apparition de la Croix glorieuse à Jérusalem:

 

"En ces jours mêmes de la sainte Pentecôte (7 mai 351), aux nones de mai, vers la troisième heure, une croix lumineuse gigantesque apparut dans le ciel, au-dessus du saint Golgotha (calvaire), s'étendant jusqu'à la montagne des Oliviers. Elle ne fut pas seulement aperçue par une ou deux personnes mais se montra, fort nettement, à la population entière de la cité. Elle ne disparut pas rapidement comme on pourrait le supposer, à la façon d'un rêve fugace. Elle demeura visible pendant plusieurs heures, estompant par son éclat, les rayons du soleil. Assurément, elle aurait été éclipsée et dissimulée par eux, si elle n'avait offert aux spectateurs un éclat plus puissant que celui du soleil. Ainsi, tous les habitants de Jérusalem se précipitèrent brusquement dans la sainte église, saisis d'une crainte mêlée de joie au spectacle de cette vision céleste. Ils se jetèrent tous dans notre église, non seulement les chrétiens mais les païens étrangers, de passage à Jérusalem. Tous, d'une seule voix, firent monter des louanges sonores vers le Christ Jésus, notre Seigneur, le Fils unique engendré de Dieu, auteur de ces merveilles." (Lettre de saint Cyrille de Jérusalem à l’em­pe­reur Constance, 351).

 

Dix ans plus tard, Julien l'Apostat (360-363), voulait faire mentir la prophétie évangélique qui annonçait la destruction du Temple (Mt 24,2), il entreprit de le rebâtir ; mais Cyrille prédit les châtiments de Dieu ; il ne se firent pas attendre, des tourbillons de flammes sortirent de terre et dévorèrent les ouvriers. Une multitude d'infidèles se convertirent.(2)

 

Edward Gibbon, dont la plume hostile au christianisme grince sous la vérité dans son Histoire du Déclin et de la Chute de l'Empire romain (publié en anglais de 1776 à 1788) apporte ces précisions sur l'évènement :

"Parmi les amis de l'empereur, [...] la première place était assignée par Julien lui-même au savant et vertueux Alypius. [...] Ce ministre, à qui Julien communiquait sans réserve ses fantaisies les plus légères et ses desseins les plus graves, fut chargé de rebâtir le temple de Jérusalem et de lui rendre sa beauté primitive. Alypius demanda et obtint un ordre qui enjoignait au gouverneur de la Palestine de lui donner tous les secours possibles. Au signal donné par leur puissant libérateur, les Juifs accoururent de toutes les provinces de l'Empire sur la montagne sainte et leur triomphe insolent alarma et irrita les chrétiens qui se trouvaient à Jérusalem. Le désir de reconstruire le temple a toujours été, depuis sa destruction, la passion dominante des enfants d'Israël. [...] Mais dans cette occasion, les efforts réunis du pouvoir et de l'enthousiasme demeurèrent infructueux et l'emplacement du temple juif, occupé aujourd'hui par une mosquée musulmane (la mosquée d'Omar qui couvre tout le terrain de l'ancien temple des Juifs), présenta toujours l'édifiant spectacle de la ruine et de la désolation. [...] Des contemporains dont le témoignage est d'ailleurs imposant attestent, avec quelques différences dans leur récit, que des tourbillons de vent et de feu renversèrent et dispersèrent les nouveaux fondements du temple. Cet évènement a été décrit par saint Ambroise, évêque de Milan (epist., 40), dans une lettre à l'empereur Théodose [...] ; par l'éloquent saint Chrysostome (Adversus Judaeos et Gentes, t. II), qui pouvait en appeler aux souvenirs des vieillards de son église d'Antioche; et par saint Grégoire de Naziance, qui publia une relation du miracle avant la fin de la même année. Le dernier déclare hardiment que les infidèles ne contestaient pas cet évènement surnaturel; et quelque étrange que paraisse son assertion, elle est confirmée par le témoignage irrécusable d'Ammien Marcellin (Ammien XXXIII, 1). Ce guerrier philosophe, qui aimait les vertus de son maître sans adopter ses préjugés, a raconté, dans l'histoire judicieuse et pleine de candeur qu'il nous a donnée de son temps, les obstacles extraordinaires qui arrêtèrent le rétablissement du temple de Jérusalem. 'Tandis qu'Alypius, dit-il, aidé du gouverneur de la province, pressait les travaux avec ardeur, de redoutables globes de feu sortirent du milieu des fondements; ils éclatèrent fréquemment sur les ouvriers; ils les blessèrent, ils leur rendirent quelquefois le terrain inaccessible; et ce feu vainqueur continuant à s'élancer avec opiniâtreté sur les travailleurs, comme s'il eût été résolu à les éloigner, on abandonna l'entreprise.' Une pareille autorité devrait satisfaire le croyant et étonner l''incrédule; mais le philosophe demandera de plus le témoignage authentique d'un spectateur intelligent et impartial." (3) 

 

Le Dictionnaire des Apologistes involontaires, le Catholicisme triomphant par ses propres adversaires, de C.-F. CHEVÉ, donne cette traduction du même passage d'Ammien Marcellin sur l'événement : "D'effroyables tourbillons de flammes, qui sortaient par des élancements continuels des endroits contigus aux fondements, brûlèrent les ouvriers et rendirent la place inaccessible; enfin, cet élément persistant toujours, avec une sorte d'opiniâtreté à repousser les ouvriers, on fut obligé d'abandonner l'entreprise." (Ammien MARCELLIN, XXIII, 1.) (4)

 

L'édit impérial de Valens (367) prescrivit un nouveau bannissement qui dura onze ans. Lorsque Cyrille rejoignit son diocèse (378), il le retrouvera délabré. Bien que recru d'épreuves, il reprit sa tâche de réformateur souple et tenace. En 382, à la session complémentaire du premier concile œcuménique de Constantinople, les Pères, unanimes, adressèrent une "lettre au pape Damase", véritable et touchant éloge : "Nous portons à votre connaissance que l'évêque de l'église de Jérusalem est le révérend et grand ami de Dieu Cyrille, lequel fut ordonné canoniquement par les épiscopes de sa province et soutint en divers lieux de nombreux combats anti-ariens." 

 

Quatre ans plus tard, profondément attristé par les divisions de l'Église, Cyrille mourut le 18 mars 386. 

 

 

Il nous reste de lui vingt-trois instructions familières sur l'ensemble des vérités chrétiennes, le symbole de la foi et les sacrements.

 

Ces instructions sont une de ses gloires les plus pures, car c'est un arsenal où l'apologiste chrétien trouve, même aujourd'hui, des armes puissantes et invincibles. Nous y voyons en particulier, que l'usage de faire le signe de la Croix était connu dès les premiers siècles.



"Ne rougissez pas, disait-il, de la Croix de Jésus-Christ; imprimez-la sur votre front, afin que les démons, apercevant l'étendard du Roi, s'enfuient en tremblant. Faites ce signe, et quand vous mangez, et quand vous buvez, et quand vous êtes debout ou assis, quand vous vous couchez, quand vous vous levez et quand vous marchez; en un mot, faites-le dans toutes vos actions."

 

Cyrille est révéré comme saint tant par les orthodoxes que par les catholiques.

En 1883, il est proclamé Docteur de l'Église par le pape Léon XIII.(5)

Le Christ a eu Ses mains très pures, Ses pieds, percés par les clous, et Il a souffert. Et c’est à moi, sans que j’aie souffert ou peiné, qu’Il donne le Salut en me communiquant le fruit de Ses souffrances.

Saint Cyrille de Jérusalem


Sources : 1 ; 2 ; 3 Edward Gibbon, Histoire du Déclin et de la Chute de l'Empire romain, Rome de 96 à 582, 1788, éd. Robert Laffont, Malesherbes 1983, p. 651-652 ; 4 Dictionnaire des Apologistes involontaires, le Catholicisme triomphant par ses propres adversaires, de Charles-François CHEVÉ, Abbé MIGNE Éditeur Ateliers Catholiques Rue d'Amboise, au Petit-Montrouge Paris 1853, tome 1, p. 1427 ; 5 Wikipedia

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17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 00:00
Saint Patrick, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 141.

Saint Patrick, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 141.

Patrice ou Patrick, apôtre de l'Irlande en 432, naquit en France en 385 sur le territoire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) selon l'opinion la plus probable, dans une villa que possédait son père.

 

À seize ans, en ce même endroit, il fut enlevé, avec des milliers d'autres captifs, par des pirates celtes, et transporté en Hibernie, Irlande (405). Ce pays était à cette époque peuplé de druides et de païens. La Providence le mit ainsi à même de connaître le pays qu'il devait évangéliser plus tard. De cet évènement, le saint Patron de l'Irlande en tire une interprétation pénitentielle: les malheurs sont les châtiments de nos péchés. "Nous étions punis comme nous le méritions car nous nous étions éloignés de Dieu et nous n'obéissions plus à nos prêtres lorsqu'ils nous instruisaient pour notre salut..." (Confession de saint Patrick, cité in Jacques LOEW et Michel MESLIN, Histoire de l'Eglise par elle-même, Fayard, Paris 1978, p. 117, note 52.)

Saint Patrice (Patrick), Apôtre de l'Irlande († 461)

Au cours de ses premières années sur l'île, Patrick apprit la langue et les pratiques culturelles de ses maîtres. Durant ses six années de captivité (dans une cage), près du bois de Fochoill, en Mayo, il est berger pour le compte d'un chef de clan irlandais. Peu religieux avant sa capture, il rencontre Dieu et devient un chrétien dévot. Employé à garder les troupeaux, il consolait sa captivité par la prière; il passait les journées et une partie des nuits dans ce saint exercice, agenouillé sur la neige, sur la terre gelée ou détrempée par les pluies d'hiver.

 

Le mont Croagh Patrick 

Au bout de six ans, il parvint en 411 à s'évader après que Dieu lui a dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s'embarquer sur un bateau, supposé à 200 km de Waterford ou Wexford, et à rentrer dans sa patrie.

 

Saint Patrick, Apôtre de l'Irlande (+ 461)Il fut encore deux fois pris et racheté de l'esclavage. Après avoir passé quatre ans au monastère de Saint-Martin de Tours, trois ans sous la direction de saint Germain, évêque d'Auxerre, neuf ans avec les religieux de Lérins, près de Cannes en France, il accompagna dans la Grande-Bretagne saint Germain, qui allait combattre le pélagianisme (hérésie niant le péché originel et la grâce sanctifiante en prétendant que l'on peut se sauver par ses propres forces, par son seul libre arbitre) et lui parla de l'évangélisation de l'île d'Irlande. Germain l'encouragea dans ce dessein et l'envoya à Rome avec une lettre de recommandation. Ayant reçu du Saint-Siège, avec le titre d'évêque, la mission à laquelle Dieu l'appelait, Patrick aborda, avec plusieurs ecclésiastiques, ses coopérateurs, en Irlande dans le courant de l'été 432. Il se rendit aussitôt à l'assemblée générale des chefs et des guerriers de la nation, et prêcha intrépidement la foi de Jésus-Christ. Un grand nombre embrassèrent le christianisme. En quelques années, des églises, des monastères s'élevèrent comme par enchantement.

 

Patrick convertit aussi les bardes irlandais qui formaient une caste héréditaire et sacerdotale; c'est parmi eux qu'il recruta ses plus fidèles disciples. Les monastères qu'il fonda devinrent l'asile et le foyer de la poésie celtique; une fois bénis et transformés, dit un vieil auteur, les chants des bardes devinrent si beaux, que les anges de Dieu se penchaient au bord du ciel pour les écouter.

Saint Patrice (Patrick), Apôtre de l'Irlande († 461)

 

Vue générale du Rock of CashelAu Rock de Cashel, lors d'un sermon demeuré célèbre, il montra une feuille de trèfle : voilà la figure de la Sainte Trinité.

 

Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra ainsi le symbole de l'Irlande. La légende raconte que c'est à ce moment-là que furent chassés tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais. Et depuis, en souvenir de saint Patrick, chaque année, les hommes d'Irlande mettent une feuille de trèfle à la boutonnière.

 

On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction.  

 

À ce sujet, lire à propos de la conversion de nos ancêtres les Gaulois : Toutatis, Hésus et Taranis, la triade celtique, une ébauche de conception trinitaire.

 

La religion celtique en Gaule contenait des éléments préparant à la réception naturelle du christianisme. La Mère de la très Sainte Vierge, était vénérée chez nous avant même l'apparition du christianisme. Elle est ainsi évoquée, selon les lieux et les circonstances, sous le nom d'Epona ou de Rigantona...; sous le nom d'Anna ou de Dana, aïeule des dieux et des hommes... ; et parfois sous ceux de Belisima (la 'Très Brillante') ou de Rosmerta. C'est encore sous une autre appellation, la "Vierge qui enfantera", que la connaissent les druides du collège national de la forêt des Carnutes. Encore très populaire aux premiers temps du christianisme, la déesse a été convertie. Le sanctuaire de la Virgo paritura correspond à la cathédrale de Notre-Dame de Chartres; tant la croyance des Carnutes en la Vierge-Mère était propre à annoncer le mystère de l'Incarnation. Les sanctuaires d'Anna sont devenus ceux de sainte Anne, aïeule elle aussi, mais du vrai Dieu, et que les Bretons nomment toujours Mamm Goz, grand-mère.

 

Selon certaine sources (les moines de Lérins en particulier), Patrick aurait représenté la chapelle de la Sainte Trinité de l'Île Saint-Honorat, qui présentait une forme architecturale proche du trèfle (une nef et trois chapelles circulaires), afin de représenter la Trinité.

 

 "Par la prédication de Patrice, dit le Bréviaire romain, l'Irlande, pays d'idolâtrie, devint l'Île des Saints."

 

 

Patrick mourut en 461 après trente années d'épiscopat, à soixante-seize ans (selon la légende en 493, à plus de cent ans.)

 

À sa mort, l'Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr, et les monastères y sont très nombreux. Son culte est universel. Il est représenté en habits épiscopaux, il peut avoir le trèfle comme attribut.

 

On l'invoque pour la délivrance de l'enfer, pour les âmes du purgatoire et contre la rage. Protecteur des mineurs. Patron de l'Irlande.

 

Haute croix du Rock of Cashel  

Haute croix du Rock of Cashel

 

 

À propos des croix dites "celtiques"

 

Sur le site Arbre-celtique, nous trouvons ces photos de croix catholiques dites "celtiques", en Irlande :

"Clonmacnoise, le plus ancien et le plus célèbre des monastères irlandais"

"Clonmacnoise, le plus ancien et le plus célèbre des monastères irlandais"

Croix sculptée Ahenny, comté de Tipperary, Irlande, fin du VIIIe siècle, hauteur 3,7 m

Croix sculptée Ahenny, comté de Tipperary, Irlande, fin du VIIIe siècle, hauteur 3,7 m

Saint Patrice (Patrick), Apôtre de l'Irlande († 461)

On notera une parenté culturelle (et cultuelle) évidente des Celtes et des Germains.

 

La croix entourée du cercle ou "disque solaire" était un symbole répandu aussi bien chez les Celtes que parmi les vieilles tribus germaniques.

 

Lire à ce sujet "Clovis , La France et la chrétienté". Extrait d'un documentaire diffusé sur Arte

 

"Les Germains ajoutent au symbole chrétien un emblème païen, la roue solaire ou roue de la fortune, cette combinaison explique bien le rapprochement des deux cultures. Les archéologues retrouvent ces croix en feuilles dans de nombreuses sépultures alamanes du Ve siècle..."  

 

 

Saint Patrice (Patrick), Apôtre de l'Irlande († 461)

La Saint Patrick est célébrée dans le monde entier

 

C'est la fête nationale en Irlande. Elle est célébrée le 17 mars à Dublin et s'étend sur 5 jours de festivités.

A cette période, tous les commerces sont fermés en Irlande et à Dublin, à l'exception des pubs, des restaurants et des églises car il s'agit, à l'origine, d'une célébration religieuse, ne l'oublions pas !

 

Depuis 1995, se tient le festival officiel de la Saint Patrick à Dublin (site officiel en anglais). Il donne lieu à un programme chargé, avec des parades, feux d'artifices, chasses au trésor dans la ville, musique et danses irlandaises, spectacles de rue, cirques en plein air.

  

Les Irlandais ainsi que les nombreux visiteurs s'habillent de vert pour l'occasion ou arborent un trèfle sur leurs vêtements. La fête a toujours lieu pendant le Carême. Dans les calendriers chrétiens, la Saint-Patrick est déplacée au lundi quand elle tombe un dimanche. Il est de tradition pour certains chrétiens observant un jeûne pour le Carême, de le rompre pendant la journée de Saint-Patrick.

 

Ce festival de S. Patrick de Dublin est devenu le plus grand évènement annuel du pays. Plus de 1.5 millions de personnes font la fête dans la capitale irlandaise, dont 120.000 visiteurs étrangers. La pièce maîtresse du festival est la St Patrick's Day Parade, Parade de la Saint Patrick, un événement qui a été copié dans le monde entier. 

 

 Trafalgar square lors de la fête de la Saint-Patrick en 2006

Trafalgar square lors de la fête de la Saint-Patrick en 2006

 

Mais ce serait encore la ville de New York qui abriterait la plus grande parade pour la Saint-Patrick, avec plus de deux millions de spectateurs sur la Cinquième Avenue, devant les tours du sanctuaire dédié à Saint-Patrick, construit au XIXe siècle dans le style flamboyant. Les premières manifestations de la Saint-Patrick à New York remontent à 1762, quand les soldats irlandais défilèrent dans la ville le 17mars.

 

Au Québec, un comité fut créé en 2009 pour ramener la tradition du "défilé de la Saint Patrick de Québec" dans la ville. Avec l’appui de la population, de plusieurs organisations et de l'administration de la ville de Québec, le défilé fut ramené dans les rues de Québec en mars 2010. Pour l’occasion, une partie du corps du NYPD Pipes and Drums (la fanfare du New York City Police Department) furent présents en tant qu’invités spéciaux. L’événement fut un succès et attira plus de 40 000 personnes dans les rues du Vieux-Québec. L’événement est renouvelé chaque année.

Miracle de saint Patrick, vers 1746, Giambattista Tiepolo, Padoue, Museo Civico, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 168-169.

Miracle de saint Patrick, vers 1746, Giambattista Tiepolo, Padoue, Museo Civico, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 168-169.

Sources :
 
(1); (2) Mgr Paul Guérin, Vie des saints pour tous les jours de l'année, Editions D.F.T., Argentré-du-Plessis 2003, p.165-166 ; (3) ; (4); Jacques LOEW et Michel MESLIN, Histoire de l'Eglise par elle-même, Fayard, Paris 1978 ; (5) ; (6) Saints (auteur Priya Hemenway), traduit par Thomas André, éd. Evergreen, Köln 2007, p. 128 ; (7) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 140 ; (8) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 168-169.
 
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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 08:00

Avez-vous déjà entendu Marie être appelée "Étoile de la Mer" ? Dans la tradition catholique, ce titre - Stella Maris - est l'un de ses plus anciens et de ses plus poétiques. Il ne s'agit pas seulement de jolis mots ; il est chargé de sens quant à son rôle dans nos vies tumultueuses. 

 Catholic Frequency

Catholic Frequency

Le nom "Étoile de la mer" remonte à plusieurs siècles, à saint Jérôme (IVe siècle), qui a associé "Miriam" (le nom hébreu de Marie) à "stella maris" - étoile de la mer.

 

Dans notre tradition, cela reflète son rôle de guide, Marie est une lumière qui nous conduit au Christ à travers les tempêtes de la vie.

 

Pourquoi une étoile ? Les marins le savent : Avant le GPS, les étoiles guidaient les navires dans les eaux sombres et agitées. Marie est la même - une lumière constante pointant vers son Fils, Jésus, qui est le port ultime. Dans un monde qui nous ballotte, Marie est le point fixe.

 

Théologiquement, c'est plus profond. Vatican II appelle Marie "l'étoile qui guide la barque de Pierre" (l'Église). Elle n'est pas la destination - qui est le Christ - mais elle est le phare qui nous aide à naviguer et à l'atteindre parmi le péché, le doute et le chaos.

 

Regardez la prière de l'Ave Maria : "Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pécheurs..." C'est Stella Maris en action - intercédant, et éclairant le chemin.

 

En tant que catholiques, nous la voyons comme la mère par excellence, guidant ses enfants à travers les difficultés de la vie.

 

Lire : Durant les persécutions romaines, les chrétiens ont prié Marie avant de prier le Credo de Nicée

 

L'histoire le confirme. Les moines médiévaux, comme saint Bernard, aimaient cette image. Il a écrit : "Si les vents de la tentation se lèvent... regardez l'étoile, invoquez Marie".

 

Saint Bernard a également écrit : "Elle est comparée à une étoile qui, en diffusant sa lumière, ne souffre aucun déclin, puisqu'elle a donné naissance à son Fils sans que sa virginité ne soit entachée."

 

Il y a beaucoup de symbolisme dans ce titre marial. La mer ? C'est notre voyage sauvage et imprévisible à travers la vie. Marie est l'étoile qui la surplombe - calme, constante, intouchable par les vagues. Sa vie sans péché (Immaculée Conception) fait d'elle cette lumière pure.

 

Il y a un hymne pour cela : *Ave Maris Stella* ("Salut, Étoile de la mer"). Chanté depuis le VIIIe siècle, il supplie Marie de "briser les chaînes des captifs" et de "nous ramener sains et saufs au port". Il s'agit d'un appel à l'aide - et à la confiance qu'elle nous apportera.

Marie Stella Maris, Étoile de la Mer

L'ancien titre "Étoile de la mer" illustre bien le rôle de Marie : illuminer, intercéder, nous ramener à la maison.

 

Stella Maris, priez pour nous.

Source:  Catholic Frequency

https://x.com/CatholicFQ/status/1900912306466288088

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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 00:00

http://nominis.cef.fr/images/gallerie/benedictedassise.jpg

Illustration extraite du pied de la croix qui est au-dessus de l'autel de la Basilique Sainte-Claire d'Assise.

 

Bienheureuse Bénédicte, clarisse (+1260)

 

Appelée aussi Benoîte, elle était clarisse au couvent de Saint-Damien dont l'abbesse n'était autre que Sainte Claire. Elle succéda à cette dernière à sa mort en 1253, en donnant l'exemple d'une constante régularité et d'une stricte pauvreté.

Bénédicte fut tenue en grande vénération. Elle remit son âme à Dieu en 1260.

 

Sources: 1, 2

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
15 mars 2025 6 15 /03 /mars /2025 01:00
Le nom et le grade de ce soldat, non précisés dans les évangiles, lui ont été attribués par des écrits ultérieurs.

Le nom et le grade de ce soldat, non précisés dans les évangiles, lui ont été attribués par des écrits ultérieurs.

Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, s'écria: "Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu!"  (Marc 15,39 ; Matthieu 27,54)

À partir de ce moment, Longinus abandonne sa vie de soldat. Il se débarrasse de son armure, abandonne son service à Rome et fait allégeance au Roi des rois.

À partir de ce moment, Longinus abandonne sa vie de soldat. Il se débarrasse de son armure, abandonne son service à Rome et fait allégeance au Roi des rois.

Il est fêté le 16 octobre en Orient et le 15 mars en Occident.(1)

 

Selon une légende profondément ancrée dans la tradition chrétienne, Longin aurait été chargé de percer le flanc de Jésus avec une lance lors de la crucifixion. Cette lance, connue sous le nom de Sainte Lance, devint un symbole puissant dans la foi chrétienne. Le sang et l’eau jaillissant de la plaie de Jésus furent interprétés comme les sacrements du baptême et de l’eucharistie, symboles de la rédemption et de la communion divine.(2)

Saint Longinus (Longin), Centurion romain (Ier siècle)

Selon la tradition, ce soldat se convertit et mourut martyr à Césarée de Cappadoce dont il aurait été originaire. Il est fêté le 16 octobre en Orient et le 15 mars en Occident. 

 

Son attribut est la lance (lonkhê en grec ancien, d'où dérive sans doute son nom. Il est ainsi nommé dans l'apocryphe Évangile de Nicodème.

Évangiles de Rabula, Manuscrit enluminé du VIe siècle

Évangiles de Rabula, Manuscrit enluminé du VIe siècle

Dans le manuscrit enluminé des Évangiles de Rabula datant du VIe siècle et achevé en 586, une peinture sur parchemin montre Longin le Centurion lors de la Crucifixion. Une des plus anciennes représentations connues de la Crucifixion.

 

Son nom, Longinus, figure sur la fresque que le pape Zacharie (741-752) fit exécuter dans l'église Sainte-Marie-Antique, à Rome.

En 804, le pape Léon III confirma l'authenticité de ses reliques. Au Xe siècle, elles durent être cachées alors que les Hongrois approchaient de la ville pour s'en emparer. C'est en 1048, que l'apôtre Saint André serait apparu à un mendiant, nommé Adalberto, lui révélant où avaient été murées les précieuses reliques. Depuis lors, elles sont conservées dans la crypte de l'église Sant'Andrea de Mantoue.(3)

À Jérusalem, commémoraison de saint Longin, dont le nom désigne le soldat qui perça de sa lance le côté du Christ cloué à la croix.

Martyrologe romain

Saint Longinus (Longin), Centurion romain (Ier siècle)

Sources

 

(1) https://nominis.cef.fr/contenus/saint/8577/Saint-Longin.html

(2) https://www.laviedessaints.com/saint-longin/

(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Longin_le_centurion

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15 mars 2025 6 15 /03 /mars /2025 00:00
Sainte Louise de Marillac, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 130.

Sainte Louise de Marillac, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 130.

Louise de Marillac, naquit le 12 août 1591, à Ferrières-en-Brie où elle fut baptisée avant que son père, dont elle était la fille naturelle ne s'installât à Paris. Après que son père se fut remarié, avec Antoinette La Camus (12 janvier 1595), elle fut mise, en 1602, en pension chez les Dominicaines du monastère royal Saint-Louis de Poissy où Louis de Marillac avait une tante religieuse ; elle fut ensuite confiée à un petit pensionnat, chez une bonne fille dévote, avec d’autres demoiselles, où elle fut initiée aux travaux ménagers et à la peinture.

Après la mort de son père (25 juillet 1604), Louise songea à devenir capucine, mais elle fut refusée par le provincial des Capucins, Honoré de Champigny.

Le 6 février 1613, on lui fit épouser, à la paroisse Saint-Gervais de Paris, un secrétaire des commandements de Marie de Médicis, Antoine Le Gras, écuyer, homme de bonne vie, fort craignant Dieu et exact à se rendre irréprochable, dont, le 18 octobre 1613, lui naîtra un fils, Pierre-Antoine, qu'elle élèvera à partir de 1619 avec les sept enfants d'une de ses cousines défunte.

Mélancolique, inquiète et scrupuleuse, Louise de Marillac était sans cesse agitée par le doute sur elle-même que Jean-Pierre Camus, son directeur spirituel, avait beaucoup de mal à apaiser. Son angoisse grandit encore lorsque son mari tomba malade d’un mal que l’on jugeait incurable et dont elle se croyait la cause pour n’être pas entrée en religion.

Le 4 juin 1623, jour de la Pentecôte, elle était à la messe, à Saint-Nicolas-des-Champs, lorsque, en un instant, elle fut libérée de ses doutes : "Je fus avertie que je devais demeurer avec mon mari et qu’un temps viendrait où je serai en état de faire vœu de pauvreté, chasteté et obéissance, et que ce serait avec des personnes dont quelques-unes feraient le semblable."

Sainte-Louise-de-Marillac.jpg

 

Vers la fin de 1624, elle se mit sous la direction de S.  Vincent de Paul qui s’était fait longtemps prier pour accepter.

Après la mort de son mari, le 21 décembre 1625, elle fit vœu de viduité et mena dans le monde une vie toute religieuse où elle conjuguait, avec un règlement très strict, la prière et le secours des pauvres, sans cesser d'être attentive à l'éducation de son fils.

Elle s’installa rue Saint-Victor, tout près du collège des Bons-Enfants que Mme de Gondi venait de donner à Vincent de Paul qui l’employait dans les Charités, ces groupements de dames et de filles pour l’assistance des malades dans les paroisses et les visites à domicile.

Sainte Louise de Marillac, veuve et cofondatrice (1591-1660)

En 1628, lorsque son fils fut entré au séminaire Saint-Nicolas-du-Chardonnet, elle disposa davantage de temps pour se consacrer aux œuvres et Vincent de Paul la chargea de surveiller les Charités, de modifier leur règlement et de visiter celles des provinces. Elle n’eut aucun mal à persuader Vincent de Paul que les Dames associées ne pouvaient rendre aux malades les services pénibles qu’exigeait leur état, et qu’il fallait songer à réunir des personnes zélées pour se dévouer entièrement à l’œuvre sans autres devoirs et préoccupations au dehors. C’est ainsi que naquirent les Filles de la Charité (1633).

 

Jusqu'à sa mort (15 mars 1660), elle gouverna les Filles de la Charité pour qui elle rédigea trois règlements successifs.

Tableau, dans l'église de Miniac-Morvan (35), représentant les quatre sœurs d'Arras dans la charrette qui les conduit vers la guillotine (1794).

Tableau, dans l'église de Miniac-Morvan (35), représentant les quatre sœurs d'Arras dans la charrette qui les conduit vers la guillotine (1794).

Son corps repose à Paris, au 140 rue du Bac, dans la Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, où il y a aussi le corps de Ste Catherine Labouré et le cœur de S. Vincent de Paul.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d9/Louisedemarillac.jpg/800px-Louisedemarillac.jpg

 

 

Louise de Marillac fut béatifiée le 9 mai 1920 par Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) et canonisée le 11 mars 1934 par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).

 

Le Bx Jean XXIII (1958-1963) la proclama, en 1960, Patronne de tous ceux qui s'adonnent aux œuvres sociales chrétiennes.

Sainte Louise de Marillac, veuve et cofondatrice (1591-1660)

Sources: 12Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 130

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
14 mars 2025 5 14 /03 /mars /2025 20:52

"En tant que catholique, d'origine juive et converti du protestantisme, je rejette catégoriquement le sionisme chrétien et le Talmud en général. Tous deux sont antéchristiques. Les Juifs ne peuvent trouver leur accomplissement que dans l'Église catholique. Il n'y a pas d'autre voie." – Shane Schaetzel

 

https://x.com/ShaneSchaetzel/status/1865962585192890655

https://x.com/ShaneSchaetzel/status/1865962585192890655

Et si je vous disais qu'une grande partie du christianisme protestant est aujourd'hui en pleine crise d'identité ? Je dis "une grande partie" parce que tous les protestants ne sont pas dans ce cas. Il en reste encore quelques-uns qui savent vraiment qui ils sont, mais malheureusement, la plupart des protestants d'aujourd'hui, en particulier ceux qui vivent dans la Bible Belt (zone géographique et sociologique des États-Unis où vit un nombre élevé de protestants rigoristes. Ndlr.) n'en ont absolument aucune idée. Ils vivent dans un état d'amnésie spirituelle, provoqué par les erreurs du prédicateur évangélique John Nelson Darby (1800-1882) et ses notes d'étude, trouvées dans les marges de la Scofield Reference Bible, publiée par Cyrus I. Scofield (1843-1921). L'ecclésiologie et l'eschatologie de Darby et de Scofield sont regroupées dans un enseignement évangélique commun appelé Dispensationalisme (système interprétatif concernant la compréhension de l'ensemble de la Bible qui identifie plusieurs administrations de Dieu, évoluant par étapes jusqu'à l'établissement final de la souveraineté absolue de Dieu. Ndlr)Nous pourrions nous étendre longuement sur la description de cet enseignement, mais je garderai cela pour un autre essai. La meilleure façon de résumer le Dispensationalisme est probablement de dire qu'il enseigne à la fois "l'enlèvement et la rupture".
Je veux dire par là que le Dispensationalisme est à l'origine de l'enseignement non biblique selon lequel Jésus revient chercher son Église des années avant la fin du monde dans ce qui est communément appelé "l'enlèvement", et ceci est aggravé par une perversion complète de la nature du christianisme, établissant une "rupture" entre l'Église et le Royaume d'Israël. Plus précisément, elle enseigne que le Royaume d'Israël est une chose, qui ne concerne que le peuple juif. Alors que l'Église est quelque chose de complètement différent, qui concerne TOUS ceux qui suivent l'Évangile.

 

Le dispensationalisme est l'ecclésiologie et l'eschatologie majoritairement acceptées aux États-Unis d'Amérique. La plupart des protestants y adhèrent d'une manière ou d'une autre. Ce n'est pas le cas de tous les protestants, mais de la plupart d'entre eux. Dans les années à venir, à mesure que le protestantisme deviendra plus évangélique par nature, il deviendra également plus dispensationaliste. Il est étrange que tant de chrétiens, qui prétendent suivre la Bible seule, souscrivent à une ecclésiologie et à une eschatologie qui sont si incroyablement non bibliques.


Voyez-vous, l'ecclésiologie et l'eschatologie bibliques sont très simples. Elles se présentent comme suit. Jésus est le roi d'Israël. Il n'y a aucun doute à ce sujet. Cela est clairement établi dans tous les récits évangéliques. Au 1er siècle de notre ère, le roi Hérode était illégitime. Il n'était même pas juif ! Et encore moins un descendant de la lignée de David ! Ponce Pilate n'était qu'un procurateur romain sur une province méridionale de la terre juive appelée Judée. En outre, le sacerdoce du Temple avait été corrompu, et de nombreux prêtres servant dans le Temple étaient en fait des espions romains.


L'ensemble du système religieux et gouvernemental de la Judée du 1er siècle avait été corrompu par l'occupation romaine. Ce dont les Juifs de l'époque avaient le plus besoin, c'était d'un roi, un vrai roi, de la lignée de David, qui puisse les unir et rétablir le royaume d'Israël.


C'est dans ce contexte que Jésus de Nazareth est venu, héritier du trône de David et grand prêtre selon l'ordre de Melchisédek. Encore une fois, tout cela est établi dans le récit du Nouveau Testament. Bien entendu, Jésus enseigne à ses apôtres que le type de royaume qu'il établira bientôt sera totalement différent de ce qu'ils attendaient. Il les informe que son Royaume n'est pas comme tous les autres royaumes terrestres, et que son règne ne prendra pas de fin. Il régnera pour toujours, en tant que roi d'Israël, et cet "Israël de Dieu" s'étendra bien au-delà des frontières de la Terre sainte. Son royaume n'a donc rien à voir avec les frontières, la langue et la culture. Au contraire, son Royaume régnera dans le cœur des hommes. Il dépassera les frontières, les langues et les cultures. Personne ne pourra le contenir.

 

Dans l'évangile de Matthieu, le moment clé est celui où Jésus émet son premier décret royal en tant que nouveau roi d'Israël...


Matthieu 16:16-19 
 

Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai MON Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »


Dans ce passage, Jésus se comporte comme un roi. Il a passé beaucoup de temps à parler du Royaume de Dieu, et maintenant il agit officiellement en tant que Roi de ce Royaume. Il établit ici la fonction de premier ministre du Royaume. Les "clés" sont un signe d'autorité du Royaume davidique dans l'Ancien Testament...

20 Et, ce jour-là, j’appellerai mon serviteur, Éliakim, fils d’Helcias.

21 Je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ton écharpe, je lui remettrai tes pouvoirs : il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda.

22 Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David : s’il ouvre, personne ne fermera ; s’il ferme, personne n’ouvrira.

Isaïe 22,20-22

Les "clés" que Jésus a données à Pierre ne sont pas littérales, bien sûr. (Elles représentent plutôt quelque chose. Elles représentent une fonction d'autorité. Jésus, agissant en tant que roi d'Israël, il promet de donner à Simon Pierre le poste de premier ministre dans son Royaume à venir. En effet, le Royaume de Dieu était déjà présent, et à l'époque il subsistait entièrement en Jésus-Christ, mais bientôt il se répandrait dans le monde entier, dans une entité connue sous le nom d'Église.

 

Arrêtez-vous et réfléchissez.

Que fait Jésus ici ? Il vit dans un pays où il y a déjà un "roi" fantoche - Hérode - qui n'est pas de la famille royale et qui n'est même pas juif. Une région de ce pays est gouvernée par un procurateur romain. L'occupation romaine est soutenue par la coopération du Sanhédrin et des dirigeants du Temple juif. Ce système d'ordre dépend à 100 % de l'assujettissement de tous les Juifs de la région. Ils ne sont pas obligés de l'aimer, mais ils doivent l'accepter. Pourtant, que vient de faire Jésus ici ? Il a longuement parlé de SON Royaume à venir, et maintenant il agit comme un roi. Il donne à Simon Pierre l'autorité d'être son premier ministre.

 

Qu'en est-il des dirigeants du Temple ? Qu'en est-il du Sanhédrin ? Qu'en est-il d'Hérode ? Qu'en est-il du procureur romain ? Jésus de Nazareth vient-il de commettre une trahison ? Aux yeux de beaucoup, oui. Il se présente comme le roi légitime de son peuple. Nous savons maintenant, comme il le dira bientôt à Pilate, que son royaume n'est pas de ce monde et qu'il ne représente aucune menace terrestre pour César, Pilate ou le Sanhédrin. Mais gardez ceci à l'esprit. En confiant les "clés" du Royaume à Simon Pierre, Jésus agit en tant que Roi, et il amène effectivement ceux qui le suivent à considérer comme défunt le règne de César, de Pilate et du Sanhédrin. Ils peuvent régner par la force militaire et la coercition sociale, mais leur pouvoir n'est pas de Dieu et n'est que temporaire. Ce que Jésus fait ici n'est pas une "trahison" au sens propre du terme. Mais il met en place un royaume spirituel parallèle, destiné à exister parallèlement à la gouvernance civile d'Hérode, de Pilate, de César et du Sanhédrin, et à lui survivre. Il se dispute ici la loyauté des roturiers juifs, et c'est pourquoi le Sanhédrin s'est servi de Pilate pour le faire exécuter sur la croix. Il représentait une menace pour la loyauté des roturiers juifs (et leurs intérêts matériels. Ndlr.), et la loyauté des masses était quelque chose que le Sanhédrin ne voulait pas partager.

 

Pourtant, nous connaissons l'histoire, n'est-ce pas ?

Le Sanhédrin a utilisé Pilate pour faire exécuter Jésus, et à travers cette exécution, trônant sur la croix, le Roi Jésus a servi comme notre Grand Prêtre, selon l'ordre de Melchisédek, pardonnant tous nos péchés, devenant notre Agneau de la Pâque, et partageant son corps et son sang avec nous, sous l'apparence du pain et du vin. Par ce seul acte, il a accompli la loi de Moïse pour toujours, rendant les sacrifices du Temple superflus et inutiles. Par ce seul acte, il a rendu obsolète le pouvoir des dirigeants du Temple et du Sanhédrin. Trois jours plus tard, il est ressuscité d'entre les morts, prouvant ainsi sa légitimité en tant que Fils de Dieu. L'héritier légitime du trône de David, le roi légitime d'Israël, a non seulement vaincu la mort, mais il vivra désormais pour toujours. Le Royaume d'Israël n'aurait plus à se soucier d'un successeur au trône de David, ni à suivre les lignées. Le roi est vivant et règne pour toujours ! Désormais, tout ce qui compte, c'est la fonction de premier ministre, qui n'est pas basée sur les liens du sang, mais plutôt sur le fait d'être appelé par le roi. Il s'agit de la fonction pétrinienne, celle qui a été confiée à l'origine à Simon Pierre et qui est aujourd'hui connue sous le nom de papauté. Oui, l'Église catholique est le Royaume d'Israël.

 

La Bible ne fait aucune distinction entre le Royaume d'Israël et l'Église.

En fait, la Bible dit spécifiquement qu'Israël est l'Église et vice versa. Cela étant dit, voyons ce que les Écritures disent réellement de la relation entre Israël et l'Église. Jésus a dit que le Royaume de Dieu est MAINTENANT, et non pas une chose lointaine à venir.
Jésus a dit à ceux qui voulaient l'écouter
Matthieu 4:17
« Repentez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche.
Aux prêtres, scribes et anciens d'Israël, Jésus a dit :
Matthieu 21:43
« C'est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en portera les fruits. »
À ses disciples, Jésus a dit :
Luc 12:32
« Ne crains pas, petit troupeau, car le Père a bien voulu te donner le royaume. »
Voici quelques références bibliques qui étayent ce point. Il ne s'agit certainement pas de tous les passages bibliques que l'on peut trouver, mais plutôt d'une bonne partie d'entre eux. La Bible enseigne clairement que l'Église est Israël....

 

QU'EST-CE QUE LA NOUVELLE ALLIANCE ?

L'"alliance nouvelle" est "avec Israël" : Jérémie 31:31-33
La nouvelle alliance est avec les chrétiens : Luc 22:20, 1 Corinthiens 11:25, 2 Corinthiens 3:6, Hébreux 8:6-10


QUI SONT LES ENFANTS DE DIEU ?

Les Israélites sont les enfants de Dieu : Exode 4:22, Deutéronome 14:1, Isaïe 1:2,4, Isaïe 63:8, Osée 11:1
Les Israélites désobéissants ne sont pas les enfants de Dieu : Deutéronome 32:5, Jean 8:39-44
Les chrétiens sont les enfants de Dieu : Jean 1:12, Jean 11:52, Romains 8:14-16, 2 Corinthiens 6:18, Galates 3:26, Galates 4:5-7, Philippiens 2:15, 1 Jean 3:1

 

QU'EST-CE QUE LE ROYAUME DE DIEU ?

Israël est le royaume de Dieu : Exode 19:6, 1 Chroniques 17:14, 1 Chroniques 28:5
Israël désobéissant n'est pas le royaume de Dieu : Matthieu 8:11-12, Matthieu 21:43
Les chrétiens sont le Royaume de Dieu : Romains 14:17, 1 Corinthiens 4:20, Colossiens 1:13, Colossiens 4:11, Apocalypse 1:6


QUI SONT LES PRÊTRES DE DIEU ?

Les Israélites sont les prêtres de Dieu : Exode 19:6
Les Israélites désobéissants ne sont pas les prêtres de Dieu : 1 Samuel 2:28-30, Lamentations 4:13-16, Ezéchiel 44:10-13, Osée 4:6, Malachie 2:2-9
Les chrétiens sont les prêtres de Dieu : 1 Pierre 2:5-9, Apocalypse 1:6, Apocalypse 5:10

 

QUI EST LE PEUPLE DE DIEU ?

Les Israélites sont le peuple de Dieu : Exode 6:7, Deutéronome 27:9, 2 Samuel 7:23, Jérémie 11:4
Les Israélites désobéissants ne sont pas le peuple de Dieu : Osée 1:9, Jérémie 5:10
Les chrétiens sont le peuple de Dieu : Romains 9:25, 2 Corinthiens 6:16, Ephésiens 4:12, Ephésiens 5:3, 2 Thessaloniciens 1:10, Tite 2:14
 

QU'EST-CE QUE LA VIGNE DE DIEU ?

Les Israélites sont la vigne de Dieu : Isaïe 5:3-7, Jérémie 12:10
Les chrétiens sont la vigne de Dieu : Luc 20:16

 

QUI SONT LES ENFANTS D'ABRAHAM ?

Les Israélites sont les enfants d'Abraham : 2 Chroniques 20:7, Psaumes 105:6, Isaïe 41:8
Les Israélites désobéissants ne sont pas les enfants d'Abraham : Jean 8:39, Romains 9:6-7, Galates 4:25-30
Les chrétiens sont les enfants d'Abraham : Romains 4:11-16, Galates 3:7, Galates 3:29, Galates 4:23-31
 

QUI EST LA FEMME (OU L'ÉPOUSE) DE DIEU ?

Israël est la femme (ou l'épouse) de Dieu : Isaïe 54:5-6, Jérémie 2:2, Ezéchiel 16:32, Osée 1:2
Les Israélites désobéissants ne sont pas la femme (ou l'épouse) de Dieu : Jérémie 3:8, Osée 2:2
Les chrétiens sont la femme (ou l'épouse) de Dieu : 2 Corinthiens 11:2, Ephésiens 5:31,32

 

QU'EST-CE QUE JERUSALEM ?

Jérusalem est la ville et la mère d'Israël : Psaumes 149:2, Isaïe 12:6, Isaïe 49:18-22, Isaïe 51:18, Lamentations 4:2
Jérusalem est la ville et la mère des chrétiens : Galates 4:26, Hébreux 12:22
 

QUI EST LE PEUPLE ÉLU ?

Les Israélites sont le peuple élu : Deutéronome 7:7, Deutéronome 10:15, Deutéronome 14:2, Isaïe 43:20,21
Les Israélites désobéissants ne sont pas le peuple élu : Deutéronome 31:17, 2 Rois 17:20, 2 Chroniques 25:7, Psaumes 78:59, Jérémie 6:30, Jérémie 7:29, Jérémie 14:10
Les chrétiens sont le peuple élu : Colossiens 3:12, 1 Pierre 2:9

 

QUI SONT LES CIRCONCIS ?

Les Israélites sont les circoncis : Genèse 17:10, Juges 15:18
Les Israélites désobéissants ne sont pas circoncis : Jérémie 9:25,26, Romains 2:25,28, Philippiens 3:2
Les chrétiens sont les circoncis : Romains 2:29, Philippiens 3:3, Colossiens 2:11
 

QUI SONT LES JUIFS ?

Les Israélites sont des Juifs : Esdras 5:1, Jérémie 34:8,9, Zacharie 8:22-23
Les Israélites désobéissants ne sont pas juifs : Romains 2:28, Apocalypse 2:9, Apocalypse 3:9
Les chrétiens sont juifs : Romains 2:29

 

QU'EST-CE QUE L'OLIVIER ?

Israël est l'olivier : Jérémie 11:16, Osée 14:6
Les chrétiens sont l'olivier : Romains 11:24
 

QUI EST ISRAËL ?

Israël descend de Jacob : Genèse 32:38, Genèse 35:10, Exode 3:14, Juges 20:11
Les Israélites désobéissants ne sont pas Israël : Nombres 15:30-31, Deutéronome 18:19, Actes 3:23, Romains 9:6
Les chrétiens sont Israël : Jean 11:50-52, 1 Corinthiens 10:1, Gal. 6:15-16, Ephésiens 2:12-19
Le thème dominant de l'Ecriture déclare clairement que l'Eglise est Israël et qu'Israël est l'Eglise, et lorsque nous considérons la fonction de Premier Ministre, il s'agit de l'Eglise catholique en particulier. La séparation entre Juifs et Gentils a été supprimée par le Christ et une nouvelle alliance a été conclue pour accomplir l'ancienne alliance.

Nous pensons que le peuple élu, le peuple de Dieu, c'est à présent nous.

Benoît XVI, Audience générale du 19 octobre 2005

Le progrès de tout le Peuple de Dieu, par la volonté du Christ lui-même, dépend éminemment du ministère des prêtres: c’est là une affirmation qui ressort clairement des paroles par lesquelles le Seigneur a constitué les Apôtres et leurs successeurs et coopérateurs, hérauts de l’Évangile, chefs du PEUPLE NOUVEAU et intendants des mystères de Dieu.

Note 1 du décret Optatam Totius du très Saint Concile Vatican II

Israël ne se rapporte plus à une certaine classe ethnique de personnes vivant dans une certaine région du monde. Sous le règne de son roi (Jésus-Christ), Israël s'est étendu au monde entier, à toutes les races et à toutes les langues, faisant de nous le Royaume de Dieu (l'Israël de Dieu). Sous la royauté de Jésus-Christ, Israël est passé d'une minuscule province romaine du Moyen-Orient à un empire mondial, régnant dans le cœur des hommes d'une manière que les rois et les dirigeants terrestres ne peuvent qu'envier.

 

Il n'y a aucun doute à ce sujet pour quiconque étudie les enseignements clairs des Écritures. Le Royaume d'Israël est l'Église catholique. En fait, le mot grec pour "église" (ecclesia) est exactement le même que celui utilisé pour décrire l'ancien royaume d'Israël dans la version grecque de l'Ancien Testament. En lisant côte à côte l'Ancien Testament grec et le Nouveau Testament (également écrit en grec à l'origine), on constate une continuité sans faille entre l'ecclesia de l'Ancien Testament et l'ecclesia du Nouveau Testament en ce qui concerne le concept d'Israël et de l'Église. Ils sont identiques. Elles l'ont toujours été. La seule différence est qu'après l'expiation de Jésus-Christ, les Gentils sont désormais autorisés à entrer dans l'Église (Israël) sans devoir d'abord devenir juifs en suivant les commandements rituels de la loi mosaïque. Désormais, l'accès à l'Église (Israël) est instantané grâce au sacrement du baptême, qui provient de la tradition juive du mikvah - ou bain cérémoniel - mais qui a été dynamisé par la grâce sacramentelle de Dieu.


C'est là que réside le problème de l'enseignement dispensationaliste de Darby et Scofield. Il nie cette vérité fondamentale en insistant sur le fait que le Royaume de Dieu est séparé de l'Église. Il fait de Jésus-Christ le "roi des Juifs" uniquement, et des chrétiens païens une simple réflexion après coup. L'Église devient un "accident", si l'on peut dire, provoqué par le refus général des dirigeants juifs d'accepter Jésus-Christ comme leur roi.

 

C'est étrange ! Parce que si Jésus est le Roi des Juifs, il est aussi le Roi de tous ceux qui le suivent, qu'ils soient Juifs ou Gentils. S'il est le Roi des païens qui le suivent, tout autant que des juifs qui le suivent, alors il est le Roi de tout ce corps de disciples, peu importe qui ils sont (ethniquement ou culturellement). S'il est leur roi, alors nous avons ici un royaume. N'est-ce pas ? Je veux dire, qu'est-ce qu'un roi sans royaume ? Historiquement, les disciples de Jésus-Christ ont toujours été connus sous le nom d'Église (ecclesia). Mais c'est aussi ainsi que le Royaume d'Israël de l'Ancien Testament était appelé dans les Écritures grecques.
La question qui doit être posée à chaque dispensationaliste est donc la suivante : "Jésus-Christ est-il votre roi ?" Si la réponse est "oui", alors ils doivent admettre qu'ils font partie de son Royaume. La question suivante est alors la suivante : "Quel est le nom du Royaume de Jésus ?" Ici, il y a trois réponses correctes. La première est l'Église. La deuxième est le Royaume d'Israël. Et la troisième est le Royaume de Dieu. Car il s'agit de la même chose.

Pour les dispensationalistes, ce concept biblique est un anathème. Ils l'appellent "théologie du remplacement" ou "supersessionisme" et affirment qu'il a des relents d'antisémitisme.

En fait, certains Dispensationalistes accusent même l'Église catholique d'enseigner l'antisémitisme en défendant ce point de vue biblique. Maintenant, ils peuvent l'appeler comme ils veulent, mais si croire ce que dit la Bible fait de quelqu'un un antisémite, alors pourquoi croire quoi que ce soit de ce que dit la Bible ?

Bien entendu, il ne s'agit là que d'une réaction émotionnelle conditionnée de leur part. Ils ont entendu ce discours tant de fois, qu'il est tout à fait naturel pour eux de sauter à cette conclusion. Il n'y a rien d'antisémite à croire ce que les Écritures disent réellement concernant la relation entre Israël et l'Église. La Bible ne déteste pas les Juifs. La Bible a été écrite par des Juifs ! C'est particulièrement vrai pour le Nouveau Testament. Toute cette hystérie sur la "Théologie du remplacement" et l'antisémitisme n'a donc rien à voir avec la réalité.
Ceci étant dit, il est temps de faire une mise en garde. L'Église catholique a officiellement rejeté toutes les formes d'antisémitisme en tant que doctrine. Les paragraphes suivants sont extraits du nouveau Catéchisme de l'Église catholique...

 

62 Après les patriarches, Dieu forma Israël comme son peuple en le sauvant de l’esclavage de l’Égypte. Il conclut avec lui l’Alliance du Sinaï et lui donna, par Moïse, sa Loi, pour qu’il Le reconnaisse et Le serve comme le seul Dieu vivant et vrai, Père provident et juste juge, et qu’il attende le Sauveur promis (cf. DV 3).

63 Israël est le Peuple sacerdotal de Dieu (cf. Ex 19, 6), celui qui " porte le nom du Seigneur " (Dt 28, 10). C’est le peuple de ceux " à qui Dieu a parlé en premier ", le peuple des " frères aînés " dans la foi d’Abraham.
147 De cette foi, l’Ancien Testament est riche en témoignages. L’Épître aux Hébreux proclame l’éloge de la foi exemplaire des anciens " qui leur a valu un bon témoignage " (He 11, 2. 39). Pourtant, " Dieu prévoyait pour nous un sort meilleur " : la grâce de croire en son Fils Jésus, " le chef de notre foi, qui la mène à la perfection " (He 11, 40 ; 12, 2).

597 En tenant compte de la complexité historique du procès de Jésus manifestée dans les récits évangéliques, et quel que puisse être le péché personnel des acteurs du procès (Judas, le Sanhédrin, Pilate) que seul Dieu connaît, on ne peut en attribuer la responsabilité à l’ensemble des Juifs de Jérusalem, malgré les cris d’une foule manipulée (cf. Mc 15, 11) et les reproches globaux contenus dans les appels à la conversion après la Pentecôte (cf. Ac 2, 23. 36 ; 3, 13-14 ; 4, 10 ; 5, 30 ; 7, 52 ; 10, 39 ; 13, 27-28 ; 1 Th 2, 14-15). Jésus lui-même en pardonnant sur la croix (cf. Lc 23, 34) et Pierre à sa suite ont fait droit à " l’ignorance " (Ac 3, 17) des Juifs de Jérusalem et même de leurs chefs. Encore moins peut-on, à partir du cri du peuple : " Que son sang soit sur nous et sur nos enfants " (Mt 27, 25) qui signifie une formule de ratification (cf. Ac 5, 28 ; 18, 6), étendre la responsabilité aux autres Juifs dans l’espace et dans le temps :

Aussi bien l’Église a-t-elle déclaré au Concile Vatican II : " Ce qui a été commis durant la passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps. (...) Les Juifs ne doivent pas être présentés comme réprouvés par Dieu, ni maudits comme si cela découlait de la Sainte Écriture "

674 La venue du Messie glorieux est suspendue à tout moment de l’histoire (cf. Rm 11, 31) à sa reconnaissance par "tout Israël " (Rm 11, 26 ; Mt 23, 39) dont "une partie s’est endurcie " (Rm 11, 25) dans "l’incrédulité" (Rm 11, 20) envers Jésus.

S. Pierre le dit aux juifs de Jérusalem après la Pentecôte : "Repentez-vous et convertissez-vous, afin que vos péchés soient effacés et qu’ainsi le Seigneur fasse venir le temps de répit. Il enverra alors le Christ qui vous est destiné, Jésus, celui que le Ciel doit garder jusqu’au temps de la restauration universelle dont Dieu a parlé dans la bouche de ses saints prophètes" (Ac 3, 19-21).

Et S. Paul lui fait écho : "Si leur mise à l’écart fut une réconciliation pour le monde, que sera leur assomption, sinon la vie sortant des morts ?" (Rm 11, 15). L’entrée de " la plénitude des juifs " (Rm 11, 12) dans le salut messianique, à la suite de "la plénitude des païens" (Rm 11, 25 ; cf. Lc 21, 24), donnera au Peuple de Dieu de "réaliser la plénitude du Christ" (Ep 4, 13) dans laquelle "Dieu sera tout en tous" (1 Co 15, 28).
839 "Quant à ceux qui n’ont pas encore reçu l’Évangile, sous des formes diverses, eux aussi sont ordonnés au Peuple de Dieu" .

Le rapport de l’Église avec le Peuple Juif. L’Église, Peuple de Dieu dans la Nouvelle Alliance, découvre, en scrutant son propre mystère, son lien avec le Peuple Juif (cf. NA 4). "à qui Dieu a parlé en premier". A la différence des autres religions non-chrétiennes la foi juive est déjà réponse à la révélation de Dieu dans l’Ancienne Alliance. C’est au Peuple Juif qu’"appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et les patriarches, lui de qui est né, selon la chair le Christ" (Rm 9, 4-5) car " les dons et l’appel de Dieu sont sans repentance" (Rm 11, 29).

840 Par ailleurs, lorsque l’on considère l’avenir, le Peuple de Dieu de l’Ancienne Alliance et le nouveau Peuple de Dieu tendent vers des buts analogues : l’attente de la venue (ou du retour) du Messie. Mais l’attente est d’un côté du retour du Messie, mort et ressuscité, reconnu comme Seigneur et Fils de Dieu, de l’autre de la venue du Messie, dont les traits restent voilés, à la fin des temps, attente accompagnée du drame de l’ignorance ou de la méconnaissance du Christ Jésus.

 

L'enseignement de l'Église catholique est très clair à cet égard. Les Juifs sont tenus en haute estime, comme ils l'ont toujours été, étant nos "frères aînés" dans la foi du Dieu d'Israël. Toute trace d'antisémitisme est catégoriquement rejetée, car l'Église affirme que les Juifs ne peuvent être tenus collectivement responsables de la mort du Christ, et j'ajouterais personnellement que les Juifs ne peuvent pas non plus être tenus collectivement responsables de la persécution de l'Église primitive.

L'Église poursuit en affirmant que les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables, ce qui est vrai. Une fois appelé par Dieu, on ne peut être "désappelé". Pourtant, dans tout cela, l'Église s'en tient à sa position historique. L'Église est l'accomplissement du Royaume d'Israël que leurs ancêtres recherchaient. L'Église attend avec impatience le jour où "tout Israël sera sauvé", c'est-à-dire ce moment glorieux, connu de Dieu seul, où tous les Juifs seront intégrés à l'Église, après tous les païens.


L'Église catholique rejette la "théologie de la double alliance", selon laquelle les chrétiens sont sauvés en croyant au Christ et les juifs en adhérant à la loi de Moïse. C'est là que les adeptes du Dispensationalisme s'embrouillent. Alors que la plupart des évangéliques appellent les juifs à accepter Jésus comme le Messie, leur système eschatologique propose une distinction entre les juifs qui l'ont fait tôt - les chrétiens hébraïques ou les juifs messianiques - et ceux qui le feront après l'enlèvement. Ils considèrent que ceux qui l'ont déjà fait font partie de l'Église et que ceux qui le feront après l'enlèvement font partie du Royaume. Il s'agit d'une bifurcation inutile qui va à l'encontre de l'enseignement biblique.

 

La vérité est la suivante. Les Juifs qui acceptent le Christ font partie à la fois du Royaume d'Israël et de l'Église, car ils sont une seule et même chose. Un Juif qui accepte le Christ vient simplement dans sa maison naturelle et organique — le Royaume d'Israël (alias l'Église catholique). Toutes les personnes baptisées au nom de la Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit) ont reçu le sacrement catholique du baptême, qui est pleinement reconnu comme valide par l'Église catholique. Ainsi, chaque personne qui reçoit le baptême Trinitaire a effectivement "un pied dans la porte” de l'Église catholique romaine, même si elle n'est pas (encore) officiellement membre.

C'est là que réside le problème, en raison de l'enseignement hérétique selon lequel l'Église et le Royaume sont séparés, nous avons maintenant de fortes tendances sionistes qui traversent le protestantisme américain. (Le sionisme est une idéologie politique, pas une religion ou une classe ethnique, mais une idéologie politique qui dit que les Juifs devraient s'installer en République d'Israël au Moyen-Orient.) Mais si le christianisme est Israël et que l'Église catholique est la plénitude d'Israël, que devons-nous faire de la nouvelle République moderne d'Israël au Moyen-Orient? Les dispensationalistes prétendent que cela prouve leur point de vue. "Tu vois!", disent-ils“ "Il y a une séparation claire entre Israël et l'Église." Ce qu'ils ont fait ici, c'est jouer en plein dans l'idéologie sioniste, en affirmant que l'existence de la République d'Israël annule automatiquement toute revendication de l'Église sur le nom d'Israël. Ils prétendent que l'existence de la République d'Israël est la preuve positive que c'est la volonté de Dieu, et les chrétiens doivent maintenant accepter que le Royaume d'Israël et l'Église sont deux choses complètement différentes et séparées.

 

C'est une simplification extraordinaire et un peu ridicule. Le nom "Israël" n'est qu'un nom. Vous pourriez mettre de côté un lopin de terre dans le Midwest américain et l'appeler Israël, puis y installer un groupe de Juifs. Cela en ferait-il un Israël biblique? Non. Cela ne fait pas plus d'Israël biblique que de renvoyer des Juifs au Moyen-Orient et de l'appeler du même nom. L'Israël biblique est un ROYAUME et non une république. Donc, pour les Dispensationalistes, nous devons demander : "Si la Nation moderne d'Israël est l'Israël biblique, alors où est le roi?” Pour être la nation biblique d'Israël, elle doit avoir un roi, qui est un descendant documenté de David, et elle doit avoir un Temple fonctionnel ainsi qu'un sacerdoce ordonné. Aucune de ces choses n'existe. Certes, il pourrait être possible de reconstruire le Temple et de former une nouvelle génération de prêtres qui ont des liens ancestraux avec les fils d'Aaron, et de nombreux dispensationalistes soutiennent activement cela, mais l'Israël biblique a toujours besoin d'un roi !

 

Rappelez-vous, les anciens Juifs du 1er siècle attendaient avec impatience un Royaume restauré d'Israël, avec un roi, pas une république avec un président élu. En fait, la nation moderne d'Israël ressemble beaucoup plus à la Rome antique (avec un président et un sénat) qu'à l'ancien Israël (qui était un royaume théocratique).

Honnêtement, si vous changiez simplement le nom du bureau israélien de "Président" à "César", cela correspondrait parfaitement à l'ancien système romain, formulé dans le républicanisme américain.

 

Ce que nous avons au Moyen-Orient aujourd'hui n'est pas le Royaume biblique d'Israël, pas même de loin. C'est plutôt une forme républicaine de gouvernement, basée sur la laïcité et les valeurs occidentales. Il n'a que peu ou rien de commun avec l'ancien Royaume d'Israël, à part le fait que de nombreux Juifs qui y vivent ont un certain niveau de lien génétique et religieux avec les Juifs qui y vivaient il y a des milliers d'années. C'est à peu près ça.

 

Je suis moi-même d'ascendance hébraïque. Les tests ADN montrent que je suis génétiquement parlant un Juif ashkénaze, et nous avons de curieuses coutumes familiales qui soutiennent ces données scientifiques. Des études génétiques récentes indiquent que les Ashkénazes ont une lignée indubitable avec l'ADN du Moyen-Orient compatible avec le type commun aux Juifs du 1er siècle en Terre Sainte. (Désolé, les théories du complot antijuives sont fausses. Les dernières preuves ADN sont irréfutables.) Pourtant, comme vous pouvez le constater par cet essai, je suis un catholique romain fidèle qui croit aux enseignements de l'Église et adhère à une vie sacramentelle. Mon appartenance à l'Église Catholique (Israël Biblique) fait de moi un “Juif accompli” comme dit le proverbe, dans le sens où mon héritage hébreu a été rendu complet en suivant mon Roi Hébreu — Jésus — Christ (ou Yeshua HaMashiach) - dans son Royaume d'Israël (l'Église Catholique). Je n'ai pas besoin de déménager dans une république du Moyen-Orient pour faire partie d'Israël. Je suis Israël! À la fois génétiquement par mes ancêtres, et spirituellement par mon appartenance au Corps du Christ qui subsiste dans l'Église catholique.

 

Il n'y a rien de mal avec ces compatriotes juifs qui veulent retourner dans notre patrie ancestrale si c'est ce qu'ils veulent faire. Il y a, bien sûr, des problèmes avec la politique entourant cela, mais c'est une question que je ne vais pas approfondir ici. Cependant, avoir une concentration de Juifs dans un certain endroit, même dans notre patrie ancestrale, ne réalise pas l'accomplissement de la prophétie concernant le Royaume de Dieu. Il y a plus de Juifs vivant aux États-Unis que dans la Nation d'Israël selon Sheskin et Dashefsky, qui évaluent ce nombre à 6,72 millions aux États-Unis, contre un peu moins de 6,6 millions en Israël. Le nombre américain est sûrement beaucoup plus élevé si l'on considère les Hébreux génétiques, comme moi, qui ne s'identifient généralement pas comme “Juifs"."Est-ce que cela fait aussi de l'Amérique Israël? Non. Il y a plus de Juifs vivant à New York qu'à Jérusalem. Est-ce que cela fait de New York la capitale d'Israël? Bien sûr que non! La concentration de la population juive ne signifie rien. L'emplacement de cette concentration ne signifie rien. Du moins, ce n'est pas le cas au sens biblique. Si certains de mes compatriotes hébreux veulent retourner dans notre patrie ancestrale, c'est leur affaire. (Pourquoi? Je ne sais pas. Compte tenu du niveau de violence au Moyen-Orient, cela me semble fou, mais à chacun le sien.)

Si certains de ces Juifs veulent appeler à nouveau cette patrie ancestrale “Israël”, c'est leur affaire. Qui suis-je pour juger? Le nom a également été utilisé pour une ville de Virginie-Occidentale. C'est juste un nom. Mais en tant que chrétiens, nous ne devrions jamais commettre la terrible erreur de supposer que de telles choses sont l'équivalent du Royaume d'Israël promis dans l'Ancien Testament. Elles ne le sont pas. Le Royaume d'Israël a été accompli en Jésus de Nazareth, qui est le Roi d'Israël, et quiconque le suit fait partie du vrai Royaume d'Israël au sens biblique — qu'il soit Juif ou Gentil — indépendamment de l'héritage génétique ou culturel.

 

Il est absolument essentiel que nous, chrétiens, comprenions QUI nous sommes ! Il est essentiel que les chrétiens comprennent CE qu’est l’Église catholique.

L’Église catholique est Israël. Israël est l’Église catholique.

Les chrétiens sont des Israélites modernes, et les Israélites modernes sont des chrétiens. Appelez cela la "théologie du remplacement" si vous voulez, mais je ne vois aucun "remplacement". Ce que je vois sont les promesses de Dieu à mon peuple ancestral (le peuple hébreu) accomplies en Jésus-Christ, et le Royaume de Dieu livré à nous (comme promis) d’une manière plus puissante et dynamique que nos ancêtres auraient pu imaginer. Ils voulaient un petit fief indépendant pour se l'approprier. Au lieu de cela, Dieu nous a donné un empire spirituel UNIVERSEL qui durera à travers les âges ! Ils voulaient que les Gentils respectent leur compréhension religieuse de Dieu. Au lieu de cela, il a fait adopter les Gentils ! Ils voulaient que le nom de Yahweh soit honoré dans notre patrie ancestrale. Au lieu de cela, il l’a fait honorer dans le monde entier ! Ils lui ont donné une couronne d’épines et une croix. À son tour, il nous a offert la citoyenneté dans un royaume messianique universel ! Théologie de remplacement ? Peu importe! J’appelle ça la Théologie de l’Accomplissement !

Source: Shane Schaetzel

https://x.com/ShaneSchaetzel/status/1865962585192890655

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14 mars 2025 5 14 /03 /mars /2025 07:39

Le Saint Graal est la relique chrétienne la plus fameuse.

 

Mais le "Saint Graal" originel n’était PAS la coupe de la Dernière Cène.

 

La véritable histoire du Graal est bien plus étrange que cela...

La véritable histoire du Graal

Pendant les mille premières années du christianisme, personne n'a parlé d'un "Saint Graal".

 

Les premiers récits proviennent de l'Europe du XIIe siècle, où les poètes ont mélangé la tradition chrétienne à la mythologie.

 

Le résultat était quelque chose entre une relique sacrée et un objet magique.

La véritable histoire du Graal

Le premier récit connu du Graal apparaît dans "Perceval, l'histoire du Graal" (1190)

 

Le jeune chevalier Perceval arrive au château du Roi Pêcheur, un souverain soumis à une mystérieuse malédiction. Pendant le dîner, un étrange cortège passe. Une lance sanglante fait couler du sang sur le sol et un plat doré – le Graal – brille d’une lumière surnaturelle.

La véritable histoire du Graal

Les auteurs ultérieurs ont accordé une plus grande importance au Graal.

 

Dans "Parzival" (1200), c'est une pierre rayonnante qui fournit de la nourriture et de la boisson en abondance, soutenant ainsi les chevaliers qui la gardent.

 

Il reste caché dans la forteresse de Montsalvat, attendant le seul chevalier digne de le réclamer.

La véritable histoire du Graal

L'élément chrétien est ajouté dans "Joseph d'Arimathie" (1200). Le Graal est désormais une coupe de la Dernière Cène, utilisé plus tard pour recueillir le sang du Christ lors de la Crucifixion.

 

Ce lien a donné naissance à la légende.

La véritable histoire du Graal

Au XIIIe siècle, le Graal était le trésor le plus sacré de la légende arthurienne.

 

Le cycle de la Vulgate décrit comment les chevaliers de Camelot se sont mis en route pour le retrouver.

 

Mais seuls les cœurs purs peuvent réussir.

La véritable histoire du Graal

Lancelot, le plus grand chevalier de tous, fut exclu à cause de ses péchés.

 

Il s'approcha du Graal mais fut repoussé par un mur de feu. Il s'effondra de chagrin, sachant qu'il ne le reverrait plus jamais.

La véritable histoire du Graal

Seuls trois chevaliers étaient dignes de terminer la quête : Galahad, Perceval et Bohort (Bors).

 

Lorsqu'ils atteignirent enfin le lieu de repos du Graal, Galahad le souleva de l'autel.

 

Une vision du Christ apparut et la pièce se remplit d’une lumière éblouissante.

La véritable histoire du Graal

Galaad reçut la Sainte Communion du Graal lui-même. Puis il entendit une voix qui l’appelait au ciel.

 

Il mourut en paix, et les anges emportèrent son âme.

La véritable histoire du Graal

Mais toutes les quêtes des chevaliers ne se terminent pas avec gloire.

 

Le cycle post-Vulgate raconte l'histoire de Sire Gauvain, qui cherchait le Graal pour son propre honneur.

La véritable histoire du Graal

Une nuit, il eut une vision de chevaliers assis à une grande table avec le Graal au milieu d'eux.

Apparition du Graal, enluminure du XVe siècle.

Apparition du Graal, enluminure du XVe siècle.

La pièce trembla, une porte s'ouvrit et un vent sombre s'engouffra.

 

Une voix s’écria : "À cause des péchés des hommes, le Saint Graal sera bientôt enlevé du monde !"

 

La vision disparut, la terre trembla et Gauvain resta dans les ténèbres.

 

Il avait échoué.

La véritable histoire du Graal

Tout au long des siècles, de vraies personnes ont cherché le Graal.

 

Les croisés médiévaux, les érudits de la Renaissance et même les archéologues nazis croyaient tous qu'une coupe aux attributs mystiques était cachée quelque part dans le monde.

 

Mais les légendes ne désignent jamais un lieu précis : certaines parlent de l’Angleterre, d’autres de la France, d’autres encore de l’Espagne.

La véritable histoire du Graal

Qu'est-il advenu de la coupe utilisée lors de la dernière Cène ?

 

Une relique censée être cette coupe, le Santo Cáliz, est conservée à Valence, en Espagne.

 

Il s'agit d'une simple coupe en agate, datant de la bonne époque et du bon endroit, avec des documents remontant à l'Église primitive.

 

C'est l'une des reliques les plus crédibles liées à la Passion du Christ
 

La véritable histoire du Graal

La légende du Graal reste une quête spirituelle dans l’imaginaire occidental : de courageux chevaliers en quête d’une relique perdue qui pourrait accorder la grâce divine...

 

Seuls les cœurs purs peuvent le trouver. Ceux qui n'en seront pas dignes mourront.

 

Il s'agit d'une pièce dramatique sur la doctrine catholique de l'Eucharistie.

La véritable histoire du Graal

Le Saint Graal est tout calice utilisé lors de toute messe catholique

 

Chaque calice est une source de grâce divine accessible uniquement à ceux rendus purs par le Christ.

Le Saint Graal est tout calice utilisé lors de toute messe catholique

Le Saint Graal est tout calice utilisé lors de toute messe catholique

Alors en vrai, vous pourriez partir en quête du Saint Graal dès maintenant...

 

Et si vous êtes libéré du péché, vous réussirez !

La véritable histoire du Graal

Cf. Patrick Neve

https://x.com/catholicpat/status/1898343305689104661?t=bNV72XxqfqDDDAGga85J_g&s=09

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14 mars 2025 5 14 /03 /mars /2025 00:00
Sainte Mathilde de Germanie, Reine

Sainte Mathilde de Germanie, Reine

Mathilde est la fille du comte saxon Théodoric (Thiadrich) et de son épouse Reinhild d'origine dano-frisonne. On compte parmi ses ancêtres plusieurs chefs des Saxons, dont Widukind, le principal adversaire du roi franc Charlemagne pendant la guerre des Saxons au VIIIe siècle

 

La jeune fille passe son enfance au couvent d’Erfurt en Thuringe auprès de son aïeule, l’abbesse Hedwige. Elle a été éduquée par sa grand-mère, l'abbesse Mathilde Ire à l'abbaye de Herford, plus ancienne des maisons religieuses de femmes du duché de Saxe.

 

Réputée pour sa beauté et sa vertu, Mathilde épouse Henri Ier, duc de Saxe et roi de Francie orientale (Germanie); elle formait avec Henri un couple très uni, priant ensemble. Ils eurent cinq enfants.

Sainte Mathilde, Basilique Notre Dame de Genève, Suisse

Sainte Mathilde, Basilique Notre Dame de Genève, Suisse

Henri Ier et Mathilde de Germanie, par Konrad Astfalck, 1896

Henri Ier et Mathilde de Germanie, par Konrad Astfalck, 1896

Devenue veuve en 936, Mathilde chercha à réconcilier les deux ainés de ses enfants qui se disputaient la couronne de leur père. Elle profita de sa régence pour fonder nombre d'églises, hôpitaux, et quatre monastères bénédictins, dont celui de Quedlinbourg où elle mourut et fut enterrée.

 

Othon (912-973), son fils aîné, premier titulaire du Saint Empire romain germanique, lui reprochait ses libéralités pour les pauvres et les monastères sous le prétexte qu’elle ruinait le pays. Elle se vit confisquer ses biens par ses propres fils.

 

Ne pouvant être écoutée, sainte Mathildes se retira dans un monastère de Westphalie. 

 

Comment réagit-elle face à l’ingratitude de ses enfants ?

 

Elle demanda au Seigneur de les bénir, jusqu'au jour où ses fils, honteux de leurs actes, la rappelèrent. Son attitude fit d’elle une sainte toute indiquée pour intercéder en faveur de la paix dans les conflits familiaux.

Sainte Mathilde de Germanie, veuve († 968)

Mes enfants sont pour moi l’instrument de la volonté de Dieu : qu’Il soit béni et qu’Il les bénisse.

Une douceur qui n’est pas sans rappeler l’attitude à laquelle invite le Christ. Lorsque nous sommes mis à l’épreuve, Jésus exhorte à ne pas céder à l’instinct et à la haine. Il invite plutôt à se surpasser au point de rendre le bien au mal en tendant l’autre joue : "À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue" (Lc 6, 29).

 

Mathilde est vénérée par l'Église catholique romaine, son culte étant surtout répandu en Saxe et Bavière. Elle est fêtée le 14 mars. Elle est la patronne des familles nombreuses et est invoquée pour venir en aide aux parents en conflit avec leurs enfants.

Jésus ne veut pas déclencher une dispute, mais désamorcer la rancœur.

Voici la prière de sainte Mathilde récitée peu avant sa mort :

Ô bon Jésus, je vous remercie de la grande miséricorde que vous faites à votre vile créature de lui donner quelques petites choses à souffrir. Celui qui vous regarde tout déchiré et étendu sur une croix si dure, peut-il avoir une bouche, un cœur et une âme pour se plaindre ? Ainsi soit-il.

De ses quatre autres enfants, Henri sera roi de Bavière, et le cadet, Bruno, évêque de Cologne, canonisé sous le nom de saint Bruno de Cologne († 968), à ne pas confondre avec Saint Bruno le Chartreux († 1101). Quant aux filles, Gerberge épousera Louis IV d’Outremer, roi de France. Et Edwige deviendra la femme de Hugues le Grand (descendant au 6e degré par sa mère de Charlemagne) et la mère de Hugues Capet.

 

Les détails de sa vie proviennent majoritairement de Rerum Gestarum Saxonicarum (Histoire des Saxons) du moine chroniqueur Widukind de Corvey et de deux hagiographies (la vita antiquior and vita posterior) écrites respectivement en 974 and et 1003.

Henri et Mathilde, Anonyme

Henri et Mathilde, Anonyme

Il est juste de considérer tant de grands exemples, de courber la nuque et de rester au poste que nous assigne l’obéissance. Ainsi ferons-nous cesser nos vaines querelles et parviendrons-nous sans tache au but où nous appelle la vérité, si vous coupez court aux emportements criminels où vous entraînent vos rivalités et entendez l’appel à la paix et à la concorde que vous lance notre lettre.

Saint Clément, pape – 1ère lettre apostolique

Sources : 12; 3; 4, 5

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
13 mars 2025 4 13 /03 /mars /2025 00:00
Rodrigo de Córdoba - tableau de Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682) - musée de Dresde

Rodrigo de Córdoba - tableau de Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682) - musée de Dresde

Saint Rodrigue avait deux frères vivant à Cordoue sous la domination arabe. L'un était chrétien et l'autre musulman ; ils se battaient souvent pour des questions de religions. Un jour, voulant les séparer, il reçut tous les coups et fut considéré comme mort. Son frère catholique s'enfuyant par crainte du calife d'Espagne, son autre frère musulman emmena son corps en ville et accusa le catholique d'avoir tué un musulman, prétendant que Rodrigue s'était converti.

Rodrigue revint alors à lui et nia son attachement à l'islam, criant haut et fort sa foi chrétienne. Le Cadi le mit alors en prison pour "apostasie" où il rencontra Salomon, accusé du même crime : être chrétien. Liant amitié, ils passèrent le peu de temps qu'il leur restait en prière.

Ils furent décapités le même jour à Cordoue.

 

Sources: 1, 2, 3

 

Autres saints martyrs dans l'Espagne Al-Andalus  Saints Nathalie, Aurèle et leurs compagnons, martyrs (+ 852) ; Sainte Olive (ou Olivia), martyre (9ème s.) ; Saint Parfait de Cordoue, prêtre et martyr (+ 850)Saintes Flora et Maria, martyres († 851)

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
12 mars 2025 3 12 /03 /mars /2025 00:00
Bienheureuse Justine Bezzoli, Vierge, O.S.B. († 1319)

Martyrologe Romain : À Arezzo, en Toscane, l’an 1319, la bienheureuse Justine Francucci Bezzoli, vierge, moniale bénédictine, qui termina sa vie en recluse. (1)

 

Justine Bezzoli est née à Arezzo vers 12601. Très jeune, elle est portée vers la piété, la prière, et les exercices religieux.

 

Elle se fit religieuse chez les sœurs bénédictines de sa ville natale, d'abord au couvent Saint-Marc puis en celui de Tous-les-saints. Elle manifesta toute sa vie une grande fidélité à la Règle de saint Benoît.

 

Elle passa quelques années de sa vie en ermite recluse à Civitella della Chiana près d'Arezzo. Sa santé se dégradant, elle est contrainte de retourner à son couvent d'origine où elle meurt le 12 mars 1319.

 

Culte et vénération

Devant l'ampleur de la vénération populaire pour les miracles attribués à Justine, le Saint Siège en confirme le culte le 14 janvier 1891.

 

Elle figure au martyrologe à la date du 12 mars.

 

Sa dépouille est vénérée à Florence au monastère bénédictin de santa Maria del Fiore a lapo où elle a été transportée, depuis Arezzo en 1968 quand les deux communautés bénédictines se furent réunies.(2)

 

Elle est invoquée par les personnes atteintes de paralysie qui souhaitent retrouver l’usage de leurs jambes. (3)

 

Sources: (1) ; (2) Wikipedia ; (3) Nominis.

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11 mars 2025 2 11 /03 /mars /2025 00:00

http://nominis.cef.fr/images/gallerie/rosine.jpgJusqu’à une date récente nos calendriers mentionnaient à ce jour les saints Euloge ou Euthime, vénérables martyrs du IXe siècle. C’est sans doute l’engouement récent –et relatif – pour le prénom féminin de Rosine qui a valu à notre sainte sa place au 11 mars. Pourtant, le martyrologe romain ignore superbement notre sainte dont on ne sait pratiquement rien. En Allemagne, elle fut une des saintes les plus populaires dans le diocèse d’Augsbourg. En témoignent les nombreuses prières populaires et images pieuses représentant notre sainte avec le glaive et la palme de son martyre.(1)

 

Depuis le XIII° siècle, elle est la patronne principale de Wenglingen, près d’Apfeltrang où un tableau la représentant dans la gloire de son martyre domine le maître-autel de l’église principale.(2) Les traditions locales en font une vierge ermite martyre au IV° siècle. Une chronique ancienne rapporte que lors de la procession de la Fête-Dieu 1769 à Miesbach la sainte était représentée en un tableau vivant, faveur réservée aux bienheureux les plus connus et vénérés.

Elle est toujours fêtée le 11 mars à Wenglingen.

 

Sources: (1) Missel du Dimanche 2019, Nouvelle traduction liturgique, Année C, Artège Bayard, Lonrai 2018, p. 245 ; (2) Nominis.

 

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10 mars 2025 1 10 /03 /mars /2025 00:00

L'un des quarante soldats chrétiens de la XIIème Légion Fulminata (la Fulminante) en garnison à Mélitène* (Malatya - Turquie), condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 mars 320, à Sébaste (Sivas - Turquie). On avait offert un bain chaud à ceux qui renonceraient.

*Un internaute nous signale que Mélitène est un ancien fort et chef-lieu de la province romaine de l'Arménie.

Illustration, site de la paroisse de Pouilly en Auxois:

- L'édit de tolérance vis-à-vis des chrétiens signé par Constantin en 313, fut aussi appliqué par Licinius coempereur en Orient, mais peu après les deux hommes se disputant des provinces, la guerre reprit et Licinius persécuta à nouveau les chrétiens. C'est ainsi que des soldats de la XIIème légion dite Fulminante, qui était stationnée à Mélitène (actuellement Malatya en Turquie) furent condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 mars 320, à Sébaste (aujourd'hui Sivas en Turquie).(1)

 

Ils ne cessent de prier et de se réconforter les uns les autres, à l’exception d’un seul qui les quitte pour se jeter dans une baignoire d’eau chaude. Il meurt du choc thermique. Un des gardiens, émerveillé de la constance des trente-neuf soldats, rejoint le groupe. Les quarante sont finalement brûlés et leurs cendres dispersées sur l’eau, mais miraculeusement, elles surnagent et demeurent rassemblées. Elles seront recueillies par des fidèles et leur culte ne cessera de grandir.(2)

 

Quarante soldats périrent ainsi, dont Vivien. On ne sait pas pourquoi cette légion s'appelait «Fulminante», Dion Cassius (155-235) raconte qu'elle portait ce nom depuis Marc Aurèle (121-180) parce qu'elle avait remporté une victoire grâce à la prière des soldats chrétiens qui y étaient déjà nombreux.

 

Pensée spirituelle du testament des quarante martyrs de Sébaste :

 

"Eloignez-vous de toute mollesse mondaine et de toute erreur."

 

C'est un saint chrétien fêté le 9 mars en Orient et le 10 mars en Occident.(3)

 

Sources: (1) Nominis; (2) CNews ; (3) wikipedia

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9 mars 2025 7 09 /03 /mars /2025 00:00
Monastero delle Oblate di Santa Francesca Romana

Monastero delle Oblate di Santa Francesca Romana

Françoise Romaine (°1384 - † 1440) est une épouse et mère de famille fondatrice des Oblates de Marie appelée depuis oblates de Sainte Françoise Romaine. Elle est reconnue sainte par l'Église catholique et fêtée le 9 mars.

Francesca Bussa de Leoni naît à Rome en 1384, d'une famille très ancienne et non moins illustre. Son enfance, passée dans le recueillement et dans l'union avec Dieu, l'avait disposée à se consacrer à Jésus-Christ ; mais à l'âge de treize ans, parce qu'elle appartenait à la noblesse romaine, elle fut mariée à Lorenzo de Ponziani. Tous deux formèrent un ménage uni, paisible et heureux.(1)

Françoise a eu d'après les écrits une vie pleine de péripéties qui se sont (presque) toujours bien terminées. Cette chance lui vaut aujourd'hui d'être la patronne des automobilistes.(2)

Une fois mariée, tout en assumant ses charges domestiques et familiales dans son palais du quartier de Trastevere, elle continue selon la tradition une vie de piété et de pénitence, se confessant toutes les semaines, mettant en pratique les vérités de la foi enseignées par un prieur dominicain qu'elle rencontre régulièrement.

Son premier enfant, Jean-Baptiste naît en 1400. Elle a 20 ans lorsqu'elle donne naissance à son deuxième fils, Jean-Evangelista qui est frappé de la peste lorsque celle-ci dévaste la ville de Rome. Prévoyant sa mort, il en avertit sa mère et la supplie de lui donner un confesseur parce qu'il voit saint Antoine et saint Onuphre, à qui il porte une particulière dévotion, s'avancer vers lui pour le conduire au ciel. Il meurt ce jour-là. Trois ans plus tard lui nait une fille, Agnès. Lors d'une épidémie de peste, Françoise et Vanozza manifestent un grand dévouement aux malades et aux victimes de la famine qui s'ensuit. Françoise vend ses robes ainsi que ses bijoux et distribue l'argent aux pauvres. Parallèlement, elle incite les dames de la haute noblesse romaine à renoncer à leur vie mondaine pour se rapprocher de Dieu. C'est ainsi qu'elle fonde, le 15 août 1425, l'association des Oblates de Marie, rattachée aux bénédictins du Mont Olivet, dont Eugène IV confirmera la règle en 1444.(3)

Lors de l'invasion de Rome par Ladislas d'Anjou-Durazzo, la famille Ponziani doit s'enfuir. Leur palais est pillé et leurs biens confisqués. Lorenzo est contraint à l'exil. Françoise, restée à Rome, continue ses œuvres de charité, en disant, paraphrasant Job 1,21 :

Le Seigneur me les a donnés, le Seigneur me les a ôtés ; que Son saint Nom soit béni !

À la mort du roi de Naples, la famille réintégre Rome et reprend possession de ses biens. Françoise, à la suite d'une grave maladie, doit garder la chambre et reste de longs mois dans un état de santé précaire. C'est pendant cette période que saint Alexis lui apparaît à deux reprises : l'une pour lui demander si elle souhaite la guérison, l'autre pour lui dire que Dieu veut qu'elle ne meure pas et reste dans le monde. Elle guérit et part avec sa belle-sœur Vanozza rendre grâce à Santa Maria Nuova et à l'église Saint-Alexis.

Elle obtint de son mari, au bout de quelques années de mariage, de vivre en sa maison comme une véritable religieuse. Plus tard, son mari étant mort en 1436, elle put rejoindre les Sœurs Oblates, qu'elle avait fondées, et avec qui elle avait vécu jusque là en communauté d'œuvres et de prières. Elle y vit dans un profond dénuement, se nourrissant de légumes et d'eau pure, portant cilice et utilisant les disciplines. Selon la tradition, elle accomplit en toute humilité les plus basses tâches, tout en portant secours aux pauvres, par ses dons et ses pieuses exhortations.

Parmi toutes les choses étonnantes de sa vie, on peut signaler surtout la présence ordinaire et visible de son ange gardien, et les luttes terribles qu'elle eut à soutenir contre le démon. Outre son ange gardien, Dieu lui avait donné un ange chargé de la punir ; cet ange était sévère ; car, à la moindre faute, il la frappait, même en public. L'ange restait invisible, mais les coups étaient entendus de tous. Ainsi, quelques personnes tenant un jour devant elle une conversation frivole, Dieu inspira à la sainte de les interrompre, et comme elle hésitait, elle reçut sur la joue un rude soufflet. Souvent, alors qu'elle était à genoux devant une statue de la Sainte Vierge, son ange s'approchait et continuait avec elle la prière.

On représente sainte Françoise avec l'habit noir et le voile blanc des bénédictines, distribuant le pain aux pauvres; elle a souvent son ange gardien auprès d'elle. 

Plus d'une fois l'ange dévoué eut à chasser les démons, qui ne cessaient de harceler la servante de Dieu. Une nuit, pendant qu'elle priait, le diable la prit par les cheveux, et, la portant sur la terrasse de la maison, la suspendit au-dessus de la rue ; mais Dieu la remit en sûreté dans sa cellule. D'autres fois, elle était traînée violemment ; l'ennemi du salut prenait toutes les formes pour la tromper ou l'épouvanter ; le calme de Françoise excitait son dépit et le mettait en fuite.

Elle meurt le 9 mars 1440 en soignant son fils Jean-Baptiste. Selon la tradition, ses dernières paroles sont :

 

Le ciel s'ouvre, les anges descendent, l'archange a fini sa tâche, il est debout devant moi et me fait signe de le suivre.

Françoise Romaine a été canonisée le 29 mai 1608, par le pape Paul V.

 

Martyrologe romain  "Dieu ne l'avait pas choisie afin qu'elle devint sainte pour elle-même seulement, mais pour qu'elle fît servir les dons que Dieu lui avait accordés au salut spirituel et corporel de son prochain. Il lui suffisait de peu de mots pour réconforter les coeurs attristés et souffrants, apaiser les inquiets, calmer les emportés, réconcilier les ennemis, éteindre les haines invétérées et les rancunes."  (Témoignage de l'un de ses contemporains)(4)

 

Nom: d'origine germanique, Françoise (Francesca) voulait dire à l'origine "franche", "libre", mais a pris ensuite le sens de "française".(5)

 

Protectrice : des automobilistes et des veuves.

Françoise Romaine guérissant un mourant, Antoniazzo Romano

Françoise Romaine guérissant un mourant, Antoniazzo Romano

Aumône de sainte Françoise Romaine, 1675, Par Giovanni Baptista Gaulli, dit Il Baciccio, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum in ) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 153.

Aumône de sainte Françoise Romaine, 1675, Par Giovanni Baptista Gaulli, dit Il Baciccio, Los Angeles, The J. Paul Getty Museum in ) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 153.

Sources: (1) l’Évangile au Quotidien ; (2) Christine Barrely, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 66-67 ; (3) Wikipedia ; (4) Nominis ; (5) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 152-153.

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8 mars 2025 6 08 /03 /mars /2025 06:45

L’Église a exercé son magistère infaillible au Concile de Jérusalem dans Actes 15, un ensemble de discussions tenues à partir de l'année 49 sous la direction de Jacques le Juste et sanctionnant l'ouverture de la communauté des Juifs chrétiens aux "païens"

 

Les apôtres ont fait appel à leur propre autorité et à celle de Dieu pour régler un différend théologique concernant tous les chrétiens (Actes 15:28).

 

Parmi ceux qui prenaient la décision figuraient les apôtres et les presbytres qu’ils avaient déjà nommés, c’est-à-dire des hommes nommés directement par le Christ, et d’autres hommes nommés indirectement par Lui via les apôtres, ce qui est en un mot la succession apostolique.

 

En d’autres termes, ils exerçaient l’autorité que l’Église catholique prétend posséder et exercer depuis 2 000 ans, en tant que seule "Église biblique" qui continue de faire ce que l’Église de la Bible a réellement fait.

 

Le concile de Jérusalem, un exemple de magistère infaillible de l'Église et de succession apostolique biblique
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8 mars 2025 6 08 /03 /mars /2025 00:00
Saint Jean de Dieu peint par Bartolomé Esteban Murillo

Saint Jean de Dieu peint par Bartolomé Esteban Murillo

Saint Jean de Dieu, fondateur des Frères de la Charité (1495-1550),

Père de l'hôpital moderne 

 

"C’est un fou !", un aliéné ou un révolutionnaire. Il croit à l’accompagnement thérapeutique et aux soins palliatifs. Il a une manière de parler aux malades, de tenir la main des mourants et de calmer les malades mentaux qui inquiète les partisans des saignées et des camisoles de force.(1) 

João Cidade naît le 8 mars 1495 à Montemor-o-Novo au Portugal au sein d’une famille pauvre. Son père vendait des melons et des olives Enlevé enfant par un inconnu, puis abandonné en Espagne, il est accueilli par Senor François, qui est mayoral. Il devient berger. À l'âge de 28 ans en 1523, il s’engage dans l’armée espagnole et participe à de nombreuses guerres, la dernière en Hongrie en 1532 dans l'armée de Charles Quint contre les Turcs. C'est pour pour lui une dure expérience. À 40 ans, en 1535 il se met à travailler comme tailleur de pierre pour la fortification de la ville de Ceuta au Maroc Espagnol. Il aide, avec ses maigres revenus une famille noble portugaise qui vit ruinée. Plus tard il va à Gibraltar, où il se dit vendeur ambulant de livres et de timbres. Il déménage définitivement à Grenade en 1538 et ouvre une petite librairie. C’est là qu’il a ses premiers contacts avec des livres religieux. Le 20 janvier 1537, à l’âge de 42 ans il se rend à un sermon de Jean d'Avila, qu'on surnomme l'apôtre de l'Andalousie, au cours duquel il a sa conversion. Les propos de Jean d'Avila provoque en lui un si grand choc qu’il se met à détruire les livres qu’il vend, se met à traverser nu la ville sous les huées des enfants qui le suivent. Son comportement est considéré comme celui d'un aliéné et il est incarcéré dans l’hôpital psychiatrique de l’Hopital Real, avec les fous et les mendiants. Il connaît alors le sort des malades de l'époque : jeûnes, coups de fouet, jets d'eau glacée... Il prend alors la résolution de s’occuper et de servir les malades. Jean d'Avila, son directeur spirituel, le pousse à faire un pèlerinage au sanctuaire de la Vierge de Guadalupe, en Estrémadure (Espagne).(2)

Ce sanctuaire ne doit pas être confondue avec le sanctuaire du même nom au Mexique. En Espagne, l'histoire de la Vierge de Guadalupe est la suivante : selon la légende, une statue qui aurait été sculptée par Saint Luc, aurait été transportée à Constantinople au 4ème siècle. Plus tard, à la Cour de Byzance, où se trouvait le futur pape Grégoire le Grand, celui-ci fut nommé pape, en 590; il partit pour Rome et emmena cette statue et la mit dans son oratoire privé. La peste survint et Grégoire le Grand organisa une grande procession dans les rues de Rome avec tout le peuple qui suivait la statue. Rome fut délivrée de la peste. Puis, le pape réunit un concile et invita tous les prélats, dont Saint Léandre, alors archévêque de Séville. Celui-ci ne put se rendre dans la ville éternelle et envoya son frère Saint Isidore pour le représenter. Le pape s'enquit auprès de ce dernier de la situation religieuse en Espagne : le roi était arien. Grégoire le Grand désirait garder auprès de lui Saint Isidore, mais envoya à Saint Léandre de nombreux présents dont la fameuse statue de Notre Dame qui avait délivré Rome de la peste. Le bateau se trouva au milieu d'une terrible tempête, mais un prêtre ouvrit le coffre et brandit la statuette : la tempête s'arrêta. L'archévêque de Séville reçut donc la statue. Au VIIIe siècle, en 711, lors de l'invasion des Maures en Andalousie, des prêtres emportèrent la statue de Notre Dame vers le nord et s'arrêtèrent à un ermitage et à un tombeau : celui de Saint Fulgence, dont les restes étaient encore sous le maître-autel de l'église de Guadalupe, près du fleuve nommé Guadalupe, dans la Sierra de Guadalupe, en Estrémadure, à l'ouest de Tolède entre les fleuves Tage et Guadiana qui arrose Merida. Les prêtres qui sauvèrent la statue des invasions des Maures creusèrent dans l'ermitage une cavité pour l'y cacher et prirent soin d'y déposer une lettre retraçant toute son histoire depuis Constantinople. Puis ils fermèrent le trou... Ce n'est qu'en 1328, qu'un certain Gil Cordero, originaire de Caceres, qui gardait les vaches dans les pâtures de Guadalupe aperçut qu'il en manquait une à l'appel. Il la chercha durant trois jours et finit par la retrouver plus haut dans la montagne. Il crut sa vache morte. Mais à sa grande surprise, elle se releva. C'est alors que la Vierge lui apparut : "N'aie pas peur, je suis la Mère de Dieu par laquelle le genre humain reçut la rédemption. Prends ta vache, va-t-en et mets-la avec les autres car de cette vache t'en viendront beaucoup d'autres en mémoire de cette apparition. Et lorsque tu l'auras mise avec les autres, tu iras dans ton pays et tu diras aux prêtres et aux autres personnes que tu rencontreras qu'ils doivent venir ici, à l'endroit où je te suis apparue."(3) 

En 1340, le roi Alphonse XI qui visitait fréquemment la chapelle construite sur l'endroit de la découverte, était venu y invoquer Santa Maria de Guadalupe à la veille de la Bataille de Tarifa (ou "Bataille de Rio Salado"), lors de la Reconquista. Il attribua la victoire à l’intervention de la Vierge, et fit de la chapelle un sanctuaire royal et fit commencer un important programme de construction.(4)

C'est à Grenade qu'un sermon de saint Jean d'Avila convertit Jean, le 20 janvier 1537. Il en fut bouleversé et confessa publiquement son égarement. Enfermé avec les fous, Jean découvrit la misère de ceux-ci et décida d'humaniser les hôpitaux. Ses collaborateurs étaient des pécheurs, des assassins, tous repentis. Son action envers les plus démunis fut couronnée de succès lorsque nombre de prostituées qu'il avait aidé changèrent de métier. Tout ce qu'il découvrit et souffrit, le fit devenir bon et miséricordieux pour les misérables. Il collecta pour eux, ouvrit un hôpital, créa un Ordre de religieux, l'Ordre de la Charité. 

 

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Saint Jean de Dieu bénéficia dès ses débuts de l'aide de saint Raphaël.

 

Un jour, l'Archange saint Raphaël, Patron des médecins et des apothicaires, des navigateurs et des voyageurs lui apparut et lui dit : "Jean, je suis l'archange Raphaël, envoyé par Dieu pour t'assister dans ton charitable labeur. Le Seigneur m'a confié la garde de ta personne et de tous ceux qui, avec toi, serviront le Seigneur. Je tiens un compte fidèle de tes actions et des aumônes qui te sont faites. J'ai pour mission de protéger ceux qui favorisent tes oeuvres de charité."(5)

 

L'hôpital qu'il fonde à Grenade donne naissance aux Frères Hospitalier de Saint Jean de Dieu. Les "Frères Hospitaliers", qui portent son nom encore aujourd’hui, sont créés. Son hôpital prend bientôt de prodigieux accroissements, des aides financières de dernière minute viennent régulièrement sauver cette oeuvre de la charité. On vit bien alors que cet homme, traité partout d'abord comme un fou, était un saint.(6)

 

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Pour procurer des aliments à ses nombreux malades, Jean, une hotte sur le dos et une marmite à chaque bras, parcoure les rues de Grenade en criant: "Mes frères, pour l'amour de Dieu, faites-vous du bien à vous-mêmes." Sa sollicitude s'étend à tous les malheureux qu'il rencontre; il se dépouille de tout pour les couvrir et leur abandonne tout ce qu'il a, confiant en la Providence, qui ne lui manque jamais.

Un jour, un pauvre qu'il soigne disparaît en lui disant: "Tout ce que tu fais aux pauvres, c'est à Moi que tu le fais."(7)

 

 

Le poète autrichien Rainer Maria Rilke (1875-1926) raconte, dans les Cahiers de Malte Laurids Brigge, qu'en train d'agoniser, Saint Jean-de-Dieu se leva soudain pour aller détacher dans un jardin proche un homme qui venait de se pendre. Il meurt le 8 mars 1550.

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À 55 ans, Saint Jean de Dieu (1495-1550) meurt d’épuisement. Au moment de mourir, il dit : "Il reste en moi trois sujet d'affliction : mon ingratitude envers Dieu, le dénuement où je laisse les pauvres, les dettes que j'ai contractées pour les soutenir."

 

Canonisé en 1690 (8), il est proclamé patron des malades et des hôpitaux en 1886 par Léon XIII, et patron des infirmiers et infirmières en 1930, ainsi que des imprimeurs, relieurs et libraires, par Pie XI. Les institutions créées par lui deviennent en France "l’Assistance Publique"

Saint Jean de Dieu est invoqué contre les maladies du coeur.(9) 

 

Les personnes alcooliques sollicitent son aide pour guérir leur dépendance.

Saint Jean de Dieu

Saint Jean de Dieu

***


Quelques mots sur la charité publique au dit "Moyen Âge" et sous l'"Ancien Régime"

 

"Les œuvres charitables et sociales qui sont aujourd'hui à la charge de l'État et des communes, c'est-à-dire en réalité à la charge des contribuables, l'Église de l'Ancien Régime les alimentait presque uniquement de ses fondations et de ses revenus."(10)

"Les ennemis de l'Église insistent sur l'établissement de la dîme ecclésiastique dès les premiers siècles de notre histoire nationale et la présente comme un ignoble impôt au clergé, nous répondons en énumérant les services que, grâce à cette dîme, le clergé rendit à la civilisation dans le haut Moyen-Âge, la dîme servait à alimenter la charité paroissiale, pendant plus de 1200 ans, le budget de l'Église fut en même temps celui de l'assistance et de la charité publiques:


- les aumônes, l'hospitalité (les Hospitaliers, les règles de saint Benoît, règle bénédictine, les nombreuses congrégations hospitalières),
- œuvre d'assistance et d'enseignement (scolarisation gratuite),
- œuvres de piété ou de charité,
- constructions de cathédrales,
- aumônes épiscopales,
- hospitalité monastique,
- asiles pour les pauvres,
- hospices pour les vieillards, les enfants abandonnés, les orphelins,
- l'Ordre de Saint Antoine,
- le soin des lépreux, léproseries, ordre de Saint–Lazare,
- le soin des aveugles,
- les "Maison-Dieu", les "Hôtels-Dieu; la nourriture, les soins des malades, des sans-abris, des mendiants, des étrangers (Saint Jean de Dieu), les hospices pour les voyageurs, les ordres de Saint-Jacques, de Roncevaux,
- l'excellente tenue des hôpitaux au dit "Moyen Âge", l'architecture hospitalière, les soins de propreté et d'hygiène, les distributions quotidiennes de pains aux pauvres, aux orphelins, aux veuves, aux infirmes et aux vieillards (abbaye de Cluny), la science médicale, etc
.

 

"Les règles hospitalières du Moyen Âge appellent presque toujours les malades, "nos seigneurs les malades", vrais représentants du Christ souffrant.


"C'était surtout sous la direction des évêques, protecteurs nés des faibles et des malheureux, que se développait le mouvement charitable, ils créaient ces Hôtels-Dieu que l'on retrouve à l'ombre de toutes les cathédrales. Dans la plupart des pays d'Europe, les maladreries étaient sous la juridiction directe des évêques."(11)

 

***

Sources : (1) ; (2) ; (3) ; (4) ; (5) I.-M. Magin, Un héros de la charité au XVIe siècle, saint Jean de Dieu, éd. Beauchesne, Paris 1931, p. 71-72, cité dans Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 104-106 ; (6) Henri-Marie Boudon, La dévotion aux saints anges, p. 105 ; (7) Paul Dreyfus, Saint Jean de Dieu 1495-1550, le père de l'hôpital moderne, 1995 ; (8) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 150 ; (9) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 108-109 ; (10) Jean Guiraud, Histoire partiale histoire vraie, tome III, L'Ancien Régime, 5° édition, Gabriel Beauchesne & Cie Editeurs, Paris 1914, p. 354 ; (11) Jean Guiraud, ibid., p. 210.

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7 mars 2025 5 07 /03 /mars /2025 00:00

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/49/Verri%C3%A8re_de_Sainte_Perp%C3%A9tue_%28%C3%A9glise_Notre-Dame_de_Vierson%2C_XIXe_si%C3%A8cle%29.jpg/440px-Verri%C3%A8re_de_Sainte_Perp%C3%A9tue_%28%C3%A9glise_Notre-Dame_de_Vierson%2C_XIXe_si%C3%A8cle%29.jpg

Martyre de sainte Perpétue et de ses compagnons. Vitrail de l'église Notre-Dame de Vierzon (XIXe siècle).

 

Victimes de la persécution de Septime Sévère, Perpétue, Félicité et leurs compagnons sont probablement originaires de Thuburbo Minus, cité de l'Afique proconsulaire, l'actuelle Tebourba en Tunisie. Ils subirent le martyre à Carthage, dans l'amphithéâtre, le 7 mars 203.(1)

Perpétue est une jeune patricienne, Félicité une jeune esclave. Elles avaient toutes deux demandé le baptême à l'évêque de Carthage.(2) 

L'empereur Septime Sévère ayant interdit le christianisme, le groupe des catéchumènes, dont elles faisaient partie, est arrêté, avec Sature, Saturnin, Révocat et Secondule, à Thuburbo minus (Tebourba, actuelle Tunisie), au sud-ouest de Carthage (203). Pendant plusieurs mois, ils connurent la prison dans des conditions très dures, d'autant qu'ils étaient dans l'incertitude du sort exact qui les attendait. Perpétue a laissé une relation écrite de sa détention (Actes et Passions des martyrs chrétiens des premiers siècles, Cerf 2010). On peut noter qu'il s'agit d'un témoignage de femme unique dans l'Antiquité

À plusieurs reprises, Perpétue affronte victorieusement les autorités, celles de l'État, celle de son père ou encore celle du tribun responsable de la prison militaire.(5)

Félicité était enceinte et Perpétue, jeune mariée, allaitait son enfant. Le père de la jeune femme tenta en vain de la faire sacrifier aux dieux au nom de l'amour maternel. Quant à Félicité, elle mit au monde une petite fille dans sa prison. Trois jours après la naissance, elle était martyrisée et l'enfant fut adoptée par une chrétienne de la ville.

 

Extraits de la Passion de Perpétue et Félicité :

 

Un autre jour, pendant que nous prenions notre repas, on nous emmena subitement pour être interrogés et nous arrivâmes au forum. Le bruit se répandit aussitôt dans les environs du forum et une foule immense se rassembla.

Nous montâmes sur l'estrade. Interrogés, les autres firent leur confession de foi. On en vint à moi, et mon père apparut soudain avec mon fils; il me tira de la marche et dit :

"Sacrifie, aie pitié de ton enfant."

Le procurateur Hilarianus, qui avait alors reçu le droit de glaive à la place du proconsul Minucius Timinianus, défunt, dit :

"Epargne les cheveux blancs de ton père, épargne l'enfance de ton fils, fais le sacrifice pour le salut des empereurs."

Je répondis :

"Je suis chrétienne."

Et comme mon père se tenait près de moi pour provoquer ma chute, Hilarian

Texte issu d'Actes et Passions des martyrs chrétiens des premiers siècles, Cerf 2010.

Comme leurs compagnons, Perpétue et Félicité furent livrées aux bêtes du cirque, enveloppées dans un filet, et livrées à une vache furieuse.

Elles attirèrent la pitié des spectateurs devant ces jeunes mères torturées. L'une des jeunes femmes était très frêle et l'autre venait d'accoucher.

Perpetue, la première, fut projetée en l'air et retomba sur le dos. Sa tunique se déchira sur le côté. Alors, elle s'assit, et l'arrangea afin de cacher ses cuisses, plus préoccupée de sa pudeur que de sa souffrance. Ensuite, elle chercha une épingle à cheveux et rattacha sa chevelure qui s'était défaite. Elle ne voulait pas endurer le martyre les cheveux dénoués et paraître porter le deuil en pleine gloire. Pour une romaine, c'est un signe d'affliction de laisser ses cheveux libres sur ses épaules. Puis elle se releva et voyant Félicité à terre, elle alla vers elle, lui tendit la main et l'aida à se relever. Toutes les deux restèrent ainsi debout. La cruauté de la foule en fut vaincue et on les reconduisit par la porte des Vivants. On les acheva en les égorgeant. C'est Perpétue qui guida la main de l'apprenti gladiateur chargé de l'égorger.

 

 

Saintes Perpétue et Félicité, Martyres (†203)

Selon les "acta" de leur martyre, des témoins disaient :

Leur visage était rayonnant et d'une grande beauté. Il était marqué non de peur mais de joie.

Avec saint Cyprien, les saints Perpétue et Félicité comptent parmi les plus illustres des martyrs africains, tant en Afrique même que plus généralement en Occident, en Italie et en Espagne.

 

Leur culte connut très vite une grande popularité : leur jeunesse, leur situation de mère de famille, leur courage, le fait qu'elles fussent des catéchumènes les font figurer en tête des martyres mentionnées dans la première prière eucharistique de la liturgie latine.

 

Quelques années plus tard, Tertullien (150- † 220) évoquait la martyre Perpétue (De l'âme, 55, 4.) L'anniversaire de leur martyre, à la date du 7 mars figure dans la Depositio martyrum, calendrier romain du IVe siècle.

 

Dans toute la littérature hagiographique, il n'est guère de textes qui présentent autant de fraîcheur et de spontanéité que les parties narratives de la Passion de Perpétue et Félicité, un document élaboré probablement peu après le martyre, donc dans les toutes premières années du IIIe siècle. (Dictionnaire des saints et Grands témoins du christianisme, Sous la direction de Jean-Robert ARMOGATHE et André VAUCHEZ, CNRS Éditions, Paris 2019, p. 953-955.)

 

Elles sont fêtées par les Églises d'Orient le 1er février.

 

 

Sources

(1) Dictionnaire des saints et Grands témoins du christianisme, Sous la direction de Jean-Robert ARMOGATHE et André VAUCHEZ, CNRS Éditions, Paris 2019, p. 953-958; (2); (3); (4) Anne BERNET, Les Chrétiens dans l'Empire romain, des persécutions à la conversion Ier - IV° siècle, Perrin, Mesnil, sur-l'Estrée 2003; (5) Revue Codex, 2000 ans d'aventure chrétienne, Editions CLD, n° 1, Automne 2016, p. 128-129.

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6 mars 2025 4 06 /03 /mars /2025 00:00
Sainte Colette, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 48

Sainte Colette, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 48

Ses parents qui habitent Corbie en Picardie, ne peuvent avoir d'enfants. Mais sa mère, qui prie S. Nicolas, est un jour enceinte. Elle a soixante ans. Heureuse de cette naissance qui a eu lieu le 13 janvier 1381, elle appelle sa fille Nicolette (devenu en diminutif Colette.) Elle est élevée dans la crainte de Dieu et la pratique des vertus chrétiennes.

 

Colette est si petite que tout le monde se moque d'elle. On l'appelle "la naine". A quatorze ans, elle se rend à Notre-Dame-de-Berbières, haut lieu de pélerinage, et prie ainsi: "Hélas, sire, s'il vous plaît-il que je demeure aussi petite!". Et, dit la narration, "incontinent, l'oraison terminée, elle trouva qu'elle était creuche (accrue) et qu'elle était plus grande au retourner qu'elle n'avait été au venir". Depuis, les petites filles de Picardie chantent : "Sainte Colette, tire-moi les jambettes, rends-moi sage et parfaite". [1]

 

Colette s'est fait une solitude de la maison paternelle, vivant retirée dans une petite chambre, où elle partage son temps entre la prière et le travail des mains. Alarmée du péril auquel l'exposait sa beauté, elle prie Dieu de la lui ôter; et elle devient si maigre et si pâle, qu'elle est à peine reconnaissable.

Statue de sainte Colette : monastère des Clarisses à Poligny (Jura)

Statue de sainte Colette : monastère des Clarisses à Poligny (Jura)

Devenue orpheline à dix-huit ans, Colette se sépare de ses biens au profit des pauvres et fait plusieurs essais de vie religieuse. Elle obtient du père Abbé d'un monastère voisin, la possibilité d'entrer chez les béguines d'Amiens malgré son âge; elle n'y reste qu'un an jugeant leur vie trop douce. Même déception chez les bénédictines, puis chez les clarissesSon père spirituel est franciscain et comprend son désir d'austérité. Il la fait entrer dans le Tiers-Ordre de Saint François comme recluse à Corbie où elle reste quatre ans entiers, dans une cellule étroite, chargée d'un cilice et de chaînes de fer, et s'abandonnant à toutes les austérités de la pénitence. [2] Là, elle doute de ses révélations intérieures et devient aveugle jusqu'à ce qu'elle consente à répondre à un appel de Dieu à réformer le Second Ordre de Saint François, les Clarisses. Après avoir reconnu en effet, par plusieurs inspirations, que la volonté de Dieu était qu'elle travaille aussi au salut des autres, elle obtient de rencontrer le pape Benoît XIII qui réside alors en Avignon. Ce pape était un "antipape d'Avignon" du Grand Schisme qui déchirait alors l'Occident. Mais son sens spirituel était réel et profond. Il reçut la profession religieuse de sainte Colette dans la règle de Sainte Claire et la nomme abbesse de tous les monastères qu'elle sera amenée à fonder ou réformer. Si Colette s'adressa à Benoît XIII, c'est que, dans l'incertitude sur l'obédience à laquelle il fallait se rattacher, elle suivit la France entière, qui avait reconnu le pape d'Avignon ; mais dès les décisions connues du concile de Pise (1409), elle fit ratifier par Alexandre V, l'élu du concile, les faveurs reçues précédemment de Benoît XIII. [3]

Sainte Colette de Corbie, clarisse († 1447)

Sa mission confirmée par le pape, Colette vint en Franche-Comté, parcourut la Bourgogne, la Savoie, l'Espagne, l'Allemagne et la Belgique, fonda dix-huit monastères très observants, dont celui de Poligny (Jura) - ses religieuses sont appelées "colettines" -et celui de Besançon, puis bien d'autres.

 

Grâce à elle, les "Clarisses" reviennent à leur idéal primitif de "pauvres dames" et les monastères se multiplient. Au Puy-en-Velay, Colette fonda un monastère de Clarisses dans les années où sainte Jeanne d'Arc relevait notre nationalité. Il serait facile de montrer en quel lieu se trouvait ce monastère si la Révolution n'avait pas profané ces souvenirs. [4] 

 

Au total dix-sept Couvents furent fondés de 1410 à 1447 et d'autres réformés : Besançon (1410), Auxonne (1412), Poligny (1415-1417), Seurre (1421-1423), Decize (1419), Moulins (14221-1425), Aigueperse (1422-1425), Le Puy-en-Velay (1425-1432), Vevey (1422-1425), Orbe (1426-1427), Montbéliard (1430), Lézignan-Corbières (avant 1431), Castres (avant 1443), Béziers (avant 1443), Heidelberg (1438), Pont-à-Mousson (1431-1447), Hesdin (1437-1440), Amiens (1442-1444), Gand (1437-1442). [5]

 

Colette aime dire : "La vraie sagesse se soumet à Jésus et à la Vierge sa douce Mère". [6]

 

Tandis qu'elle vivait recluse à Corbie, Colette reçut des visions de saint François d'Assise. Un jour, elle vit François qui la présentait à Dieu comme la réformatrice de son ordre. [7]

 

Colette meurt à Gand en Belgique, à 66 ans, le 6 mars 1447. Elle est invoquée contre la stérilité, et pour la guérison des maladies des yeux.

Son corps sera, par la suite, transporté à Poligny dans le Jura.

Colette est béatifiée en 1625 et canonisée le 24 mai 1807 par Pie VII.

 

PRATIQUE. Aimez à méditer la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, les vendredis surtout.  

 


Sources

 

(1) Le Petit Livre des Saints, Editions du Chêne, tome 2, 2011, p. 48 ; (2) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 65 ; (3) L'Evangile au quotidien ; (4) Père J.-B.-J. Ayroles, Jeanne d'Arc sur les autels et la régénération de la France, 1885, Rééd. Éditions Saint-Rémi, Cadillac 2009, p. 361 ; (5) Réflexion chrétienne ; (6) Saints de France ; (7) Evangélisation http://nouvl.evangelisation.free.fr/leblanc_colette_de_corbie.htm ; (8) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 48.

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5 mars 2025 3 05 /03 /mars /2025 00:00
Sainte Olive ou Olivia, Martyre à Brescia (IIe siècle)

Mise à mort à Brescia (Lombardie) en 119 où se trouvent ses reliques mais l'histoire est plus discrète que la légende.(1)

 

À ne pas confondre avec Sainte Olive de Palerme (IXe siècle), martyre à Tunis.

 

Elle est invoquée par les filles dont la virginité est en danger. Son corps est vénéré dans l’église Sainte-Afra à Brescia.

 

Sources: (1) Nominis ; (2)

 

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5 mars 2025 3 05 /03 /mars /2025 00:00

Le Carême est un exemple de tradition ORALE apostolique contraignante qui n’est pas explicitement mentionnée dans les Écritures (bien qu’elle ait des précédents dans les jeûnes de 40 jours de Moïse, du Christ, etc.), mais qui a été universellement observée dans l’Église catholique depuis l’Antiquité.

Mercredi des Cendres : entrée en Carême

Tu es poussière, et à la poussière tu retourneras.

Genèse 3,19

Voici le temps favorable,
Voici le Jour du Salut ;
Venez, adorons le Seigneur

               

Jésus appelle à la conversion. Cet appel est une partie essentielle de l’annonce du Royaume : "Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l'Évangile" (Mc 1,15).

 

Dans la prédication de l’Église cet appel s’adresse d’abord à ceux qui ne connaissent pas encore le Christ et son Évangile. Aussi, le Baptême est-il le lieu principal de la conversion première et fondamentale. C’est par la foi en la Bonne Nouvelle et par le Baptême (cf. Ac 2, 38) que l’on renonce au mal et qu’on acquiert le salut, c’est-à-dire la rémission de tous les péchés et le don de la vie nouvelle.

          
Or, l’appel du Christ à la conversion continue à retentir dans la vie des chrétiens.

Cette seconde conversion est une tâche ininterrompue pour toute l’Église qui "enferme des pécheurs dans son propre sein" et qui "est donc à la fois sainte et appelée à se purifier, et qui poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement" (LG 8). Cet effort de conversion n’est pas seulement une œuvre humaine. Elle est le mouvement du "cœur contrit" (Ps 51(50), 19) attiré et mû par la grâce (cf. Jn 6, 44 ; 12, 32) à répondre à l’amour miséricordieux de Dieu qui nous a aimés le premier (cf. 1 Jn 4, 10).

         
Comme déjà chez les prophètes, l’appel de Jésus à la conversion et à la pénitence ne vise pas d’abord des œuvres extérieures, "le sac et la cendre", les jeûnes et les mortifications, mais la conversion du cœur, la pénitence intérieure. Sans conversion du cœur, sans bonne volonté, les œuvres de pénitence restent stériles et mensongères ; par contre, la conversion intérieure pousse à l’expression de cette attitude en des signes visibles, des gestes et des œuvres de pénitence (cf. Jl 2, 12-13 ; Is 1, 16-17 ; Mt 6, 1-6. 16-18).  

       
La pénitence intérieure est une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre cœur, une cessation du péché, une aversion du mal, avec une répugnance envers les mauvaises actions que nous avons commises. En même temps, elle comporte le désir et la résolution de changer de vie avec l’espérance de la miséricorde divine et la confiance en l’aide de sa grâce. Cette conversion du cœur est accompagnée d’une douleur et d’une tristesse salutaires que les Pères ont appelées animi cruciatus (affliction de l’esprit), compunctio cordis (repentir du cœur) (cf. Cc. Trente : DS 1677-1678 ; 1705 ; Catech. R. 2, 5, 4).    

       

Le cœur de l’homme est lourd et endurci. Il faut que Dieu donne à l’homme un cœur nouveau (cf. Ez 36, 26-27). La conversion est d’abord une œuvre de la grâce de Dieu qui fait revenir nos cœurs à lui : "Convertis-nous, Seigneur, et nous serons convertis" (Lm 5, 21). Dieu nous donne la force de commencer à nouveau. C’est en découvrant la grandeur de l’amour de Dieu que notre cœur est ébranlé par l’horreur et le poids du péché et qu’il commence à craindre d’offenser Dieu par le péché et d’être séparé de lui. Le cœur humain se convertit en regardant vers Celui que nos péchés ont transpercé (cf. Jn 19, 37 ; Za 12, 10) :
      

Ayons les yeux fixés sur le sang du Christ et comprenons combien il est précieux à son Père car, répandu pour notre salut, il a ménagé au monde entier la grâce du repentir (S. Clément de Rome, Cor. 7,4). (…)         
         

La pénitence intérieure du chrétien peut avoir des expressions très variées. L’Écriture et les Pères insistent surtout sur trois formes : le jeûne, la prière, l’aumône (cf. Tb 12, 8 ; Mt 6, 1-18), qui expriment la conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autresÀ côté de la purification radicale opérée par le Baptême ou par le martyre, ils citent, comme moyen d’obtenir le pardon des péchés, les efforts accomplis pour se réconcilier avec son prochain, les larmes de pénitence, le souci du salut du prochain (cf. Jc 5, 20) l’intercession des saints et la pratique de la charité "qui couvre une multitude de péchés" (1 P 4, 8).  

      

La conversion se réalise dans la vie quotidienne par des gestes de réconciliation, par le souci des pauvres, l’exercice et la défense de la justice et du droit (cf. Am 5, 24 ; Is 1, 17), par l’aveu des fautes aux frères, la correction fraternelle, la révision de vie, l’examen de conscience, la direction spirituelle, l’acceptation des souffrances, l’endurance de la persécution à cause de la justice.

Prendre sa croix, chaque jour, et suivre Jésus est le chemin le plus sûr de la pénitence (cf. Lc 9, 23) : »

Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive.

Mercredi des Cendres : entrée en Carême

Source : Catéchisme de l’Église catholique §1427-1428 ; 1430-1432 ; 1434-1435

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour Religion
4 mars 2025 2 04 /03 /mars /2025 11:23

L'Église catholique ne reconnaît pas comme surnaturelles les "visions", "révélations" et "communications" de la mystique Maria Valtorta (1897-1961), a annoncé le dicastère pour la Doctrine de la foi ce 22 février 2025.

L'Église catholique ne reconnaît pas comme surnaturelles les "visions", "révélations" et "communications" de la mystique Maria Valtorta

Les ‘révélations’ de Maria Valtorta ne sont pas surnaturelles, affirme le Saint-Siège

 

I.Media - publié le 04/03/25

 

L'Église catholique ne reconnaît pas comme surnaturelles les "visions", "révélations" et "communications" de la mystique Maria Valtorta (1897-1961), a annoncé le dicastère pour la Doctrine de la foi ce 22 février 2025.

L'Église catholique ne reconnaît pas comme surnaturelles les "visions", "révélations" et "communications" de la mystique Maria Valtorta (1897-1961), a annoncé le dicastère pour la Doctrine de la foi dans un bref communiqué publié sur son site à la date du 22 février 2025. Les écrits de cette Italienne connaissent encore aujourd'hui un certain succès, même s'ils ont été mis à l’Index en 1959 et critiqués par le Saint-Siège à plusieurs reprises depuis.

 

Le dicastère explique avoir voulu publier cette note après avoir été souvent sollicité concernant la position de l’Église sur les écrits de Maria Valtorta. Il cite notamment son livre L'Évangile tel qu'il m'a été révélé, ouvrage en dix tomes dans lequel l’Italienne raconte à sa manière le récit de la vie du Christ, aussi connu sous le nom de "poème de l'Homme-Dieu".

 

"Les prétendues 'visions', 'révélations' et 'communications' contenues dans les écrits de Maria Valtorta, ou en tout cas qui lui sont attribuées, ne peuvent être considérées comme d'origine surnaturelle", affirme le dicastère pour la Doctrine de la foi. Elles "doivent simplement être considérées comme des formes littéraires que l'auteur a utilisées pour raconter, à sa manière, la vie de Jésus-Christ", insiste-t-il.

 

Le dicastère rappelle que l’Église n’accepte pas les "Évangiles apocryphes et autres textes similaires" comme "normatifs", car elle "ne reconnaît pas leur inspiration divine". L’Église se réfère uniquement au canon des "Évangiles inspirés", soit ceux écrits par les évangélistes Jean, Marc, Matthieu et Luc.

 

Entre 1943 et 1951, Maria Valtorta, une grande lectrice d’écrits mystiques ayant traversé de nombreuses épreuves dans sa vie, a rédigé un Évangile, selon elle "sous la dictée du Saint-Esprit". Plus tard, elle a aussi affirmé avoir reçu des commentaires de textes liturgiques de la part de son ange gardien. Ses écrits, amplement diffusés, ont alors attiré les foudres du Saint-Siège.

 

Condamnation à l'Index

En 1959, l’«Évangile" de Valtorta a été mis à l’Index par le "Saint Office", ancêtre du dicastère pour la Doctrine de la foi, qui lui reprochait principalement son "irrévérence" envers le récit biblique. Le Vatican avait décrit l’ouvrage comme "une vie de Jésus mal romancée" dans L’Osservatore Romano du 6 janvier 1960.

 

En outre, Rome déplorait un récit dans lequel "Jésus est loquace à l'extrême, presque vantard, toujours prêt à se proclamer Messie et Fils de Dieu et à donner des leçons de théologie dans les mêmes termes que ceux qu'utiliserait un professeur d'aujourd'hui" et Marie "a la facétie d'un propagandiste moderne" et donne des "leçons de théologie mariale". Le Saint-Siège mettait aussi en garde contre une forme de "nouvelle mariologie" présente dans le texte.

 

Critiques du cardinal Ratzinger

Malgré l’interdiction, la publication se poursuit dans les années suivantes, profitant en outre de la suppression de l’Index par le Concile Vatican II en 1966. Cependant, le Saint-Siège va continuer de mettre en garde contre les écrits de Maria Valtorta. Ainsi le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi, a rappelé que la condamnation de l’Index conservait sa valeur morale et mettait en garde contre les "dommages" provoqués par ce texte, dans une lettre publiée en 1984. En 1988, il déplorait dans une autre lettre "un ensemble de fantaisies enfantines, d’erreurs historiques et exégétiques, le tout présenté dans un contexte subtilement sensuel".

 

En 2021, la commission doctrinale de la Conférence des évêques de France avait publié un "bref avertissement" pour rappeler que le Magistère de l’Église n’a jamais reconnu les écrits de Maria Valtorta comme étant d’inspiration surnaturelle.

SOURCES:

- https://fr.aleteia.org/2025/03/04/les-revelations-de-maria-valtorta-ne-sont-pas-surnaturelles-affirme-le-saint-siege

- https://x.com/AleteiaFR/status/1896865358805713143?t=0b-q47JaZSs--Q_Z1twJ8w&s=19

Autres informations sur Maria Valtorta :

Les erreurs, les hérésies et les blasphèmes du Poème de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta (d'après un article de Fide Post)

 

[...]

 

Après 10 ans d’enquête sous le pontificat de Pie XII, une nouvelle sentence tombe dès le 16 décembre 1959 par un décret du Saint Office qui condamne à nouveau toutes les pseudo-révélations de Valtorta et interdit toute impression ou toute distribution de ces textes, qui sont placés à l’Index des livres prohibés :

 

Les éminentissimes et très révérends cardinaux de la Suprême Congrégation du Saint Office, à qui a été confié la sauvegarde des choses ayant attrait à la Foi et aux mœurs, après avoir recueilli les précédents opinions des consultants, ont unanimement condamné et ordonné que les livres écrits par un auteur anonyme en quatre volumes, soient inscrits à l’index des livres prohibés. Le premier de ces livres étant :

 

Il Poema di Gesu (Le poème de Jésus), chez l’imprimeur M. Pisani

 

Suivi de :

 

Il Poema dell’Uomo-Dio (Le poème de l’homme-Dieu), ibidem.

 

Le vendredi de ce même mois et de cette même année, « le très saint père Jean XXIII, pape par la grâce de la divine providence » (sic), après avoir entendu les rapports des très révérends pères, approuva cette décision et ordonna sa publication.

 

Donné à Rome, au Saint Office, le 5 Janvier 1960. Sebastian Masala, Notaire.

 

Dans l’Osservatore Romano du 6 Janvier 1960, on lit la notice suivante, qui explique la décision du Saint Office et qui résume pour nous la teneur générale de l’œuvre de Valtorta :

 

Les raisons de cette mise à l’index sont facilement compréhensibles pour ceux qui ont eu la douloureuse patience de lire les 4000 pages de cette édition. Tout d’abord, le lecteur est frappé par la longueur des discours attribués à Jésus et à la Très Sainte Vierge, ainsi que par les interminables dialogues entre les nombreux personnages qui peuplent ces passages. Les Quatre Evangiles nous présentent un Jésus humble, réservé. Ses discours sont parcimonieux, précis, et ont une efficacité maximale. A l’inverse, dans cette espèce de fiction, Jésus est décrit comme bavard, presque revendicatif, toujours prêt à se déclarer lui-même le Messie et le Fils de Dieu et à donner des leçons de théologie avec les termes qu’emprunterait un professeur de notre époque. Dans l’Evangile, nous admirons l’humilité et le silence de la Mère de Jésus. Ici, au contraire, l’auteur de ce livre montre la Sainte Vierge comme une sorte de propagandiste moderne, présente dans tous les coups, toujours prête à donner des leçons de théologie mariale, présentées à la manière des études actuelles. L’histoire se poursuit lentement, au milieu des ragots. On découvre de nouveaux faits, de nouvelles paraboles, de nouveaux personnages et beaucoup, beaucoup de femmes suivant Jésus. Certains passages sont ainsi fort scabreux et rappellent les descriptions et les scènes que l’on trouve dans les romans modernes. Pour ne donner que quelques exemples : la confession faite à Marie par une certaine Aglaé, une femme de mauvaise vie (volume 1, p. 790), une histoire bien peu édifiante (volume 1, p. 887), une danse réalisée, certainement pas de façon modeste, devant Pilate dans le Prétoire (volume 4, p. 75), etc. Arrivés à ce point, une réflexion nous vient spontanément : cet ouvrage, par sa nature et selon les intentions de l’auteur et de l’éditeur, pourrait aisément tomber dans les mains des religieux et des élèves de leurs écoles. Dans ce cas, la lecture de passages tels que nous les avons cités, pourrait difficilement se faire sans danger ou sans dommages spirituels. […] Au milieu de tant de prétentions de culture théologique, on trouvera dans cet ouvrage quelques perles qui ne brillent certainement pas de l’éclat de l’orthodoxie catholique. […] Ainsi, même si cet ouvrage n’avait prétendu n’être qu’un roman, il aurait aussi bien mérité sa condamnation en raison de son irrévérence. Mais en réalité, les intentions de l’auteur vont bien plus loin que cela. En effet, vers la fin du 4e volume, à la page 839, l’auteur se révèle. C’est une femme et elle écrit qu’elle est un témoin de tous les temps messianiques et qu’elle s’appelle Maria.

 

Malgré la condamnation du Saint Office, ainsi que la recension pour le moins hostile de l’Osservatore Romano (doublée d’une autre le 1er Décembre 1961), une seconde édition du Poème fut publiée, puis traduite en allemand, en français, en espagnol et en anglais.

 

Précisons encore une fois que l’enquête et la condamnation sont l’œuvre des loyaux cardinaux et pères du Saint Office sous Pie XII. L'anti-pape Jean XXIII ne fit que ratifier une décision prise bien avant son intrusion, et il lui aurait été bien mal avisé de s’y opposer, alors qu’il devait discrètement lancer le programme de destruction moderniste avec le concile de Vatican 2. Notez aussi que peu de temps après Vatican 2, Paul VI, en plus de supprimer le Saint Office, supprima également l’Index des Livres Prohibés. Nous verrons plus loin dans cet article comment la hiérarchie conciliaire a considéré les « révélations » de Valtorta au fil du temps.

 

Car en effet, si nous écrivons cet article, c’est parce que jusqu’à aujourd’hui, on observe dans certains milieux conciliaires, et même dans certains milieux traditionnalistes, une dévotion proprement obsessionnelle pour l’ouvrage de Maria Valtorta. Certes, la passion désordonnée pour la fausse mystique et l’attrait malsain de l’apparitionnisme n’est pas une chose nouvelle. La Chrétienté a connu son lot de phénomènes de ce type par le passé.

 

Comme nous allons le prouver, les « révélations » de Maria Valtorta, en plus de contenir des erreurs théologiques énormes, contiennent également des blasphèmes épouvantables contre Notre Seigneur Jésus-Christ et contre la Très Sainte Vierge Marie.

 

Comment expliquer que ces pseudo-révélations aient pu trouver de l’intérêt chez des prêtres d’avant Vatican 2 comme le père Romualdo Migliorini (le directeur spirituel de Valtorta) ou comme le frère Juan de Escobar qui en traduisit l’édition espagnole à la fin des années 1970, sinon en considérant que ces clercs étaient déjà séduits par les idées modernistes qui se dégagent de l’œuvre ?

 

Comment expliquer aussi que même des catholiques plutôt proches de la Tradition se passionnent ou recommandent la lecture de ce tissu d’horreurs ?

 

Nous avertissons les lecteurs que certains passages que nous allons décrire plus bas sont très réellement choquants, tant ils insultent l’honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ et de Sa Très Sainte Mère. Nous ne les reproduirons que partiellement, avec autant de retenue que possible, mais de façon suffisamment exhaustive pour que les adeptes de Valtorta réalisent qu’il est urgent pour eux de cesser au plus tôt d’accorder du crédit à ces fausses révélations.

 

Aspect général du Poème de l’homme-Dieu

 

D’une façon générale, et comme l’a bien expliqué l’article de l’Osservatore Romano, et comme le titre de l’ouvrage le suggère lui-même, ce qui frappe avant tout, c’est que le Poème de l’homme-Dieu nous présente un « Jésus » excessivement humanisé. En conséquence de quoi la perfection de sa nature humaine est rabaissée à l’extrême, tandis que sa divinité est pour ainsi dire effacée.

 

En ce qui me concerne, lorsque je lus pour la première fois quelques passages du Poème il y a quelques années, mon impression se fixa rapidement sur une conviction claire : ces révélations sont fausses. Elles sont soit l’œuvre d’une malheureuse fabulatrice, ou bien d’une malheureuse ignorante trompée par le démon.

 

Il suffit de jeter un œil sur l’horrible croquis du « Jésus », réalisé par l’artiste Lorenzo Ferri sur les instructions directes de Valtorta, pour être frappé de frayeur et de dégout. Nous avons ici affaire à un faux Jésus, à un Christ gnostique, et non pas à Notre Seigneur Jésus-Christ. Le contenu de cette œuvre putride que nous allons maintenant analyser achèvera de vous convaincre de son extrême dangerosité.

 

Le « Jésus » de Valtorta apparait donc globalement plutôt comme un homme fait Dieu, plutôt que comme Dieu fait homme. Depuis son enfance jusqu’à l’âge adulte, le « Jésus » de Valtorta est décrit comme un individu sans grande dignité, agité, gourmand, et surtout, quasiment sans aucune conscience de sa mission, de sa messianité et de sa divinité, comme s’il ne la découvrait qu’au fur et à mesure de sa vie.

 

De la même façon, la « Marie » de Valtorta est présentée sans aucune dignité, mais comme une femme agitée, bavarde et mondaine. À l’instar du faux Jésus, la « Marie » de Valtorta est décrite comme étant partiellement ignorante de sa sainteté particulière, ce qui s’en ressent dans la manière par laquelle elle nous est présentée.

 

De plus, comme le remarquait Anselmo de la Cruz dans un excellent article, un autre aspect du Poème de l’homme-Dieu est son ton particulièrement graveleux, commun et vulgaire. On y trouve une certaine propension à parler de choses impures et on y décèle « une obsession sexuelle généralisée », selon le mot d’un critique catholique bien avisé.

 

Pour le reste, le style du discours est la plupart du temps parfaitement indigne de toute parole inspirée. Comme le notèrent de sages observateurs du temps de la parution du Poème, ce qu’on peut en dire, au grand minimum, c’est qu’il s’agit là d’un très mauvais roman. D’après nous, c’est bien pire que cela.

 

Voyons à présent les problèmes théologiques graves que l’on trouve dans cet ouvrage.

 

La Révélation biblique n’est pas close et doit être complétée par de nouvelles révélations

 

Selon les messages du « Jésus » de Valtorta, la Révélation divine n’est pas close et n’est pas parfaitement possédée par l’Église. Il faut y ajouter et y remplacer certaines parties, devenues obscures au fil des âges, d’autres ayant disparu. Les passages ci-dessous se trouvent dans le volume 11, aux pages 887 et suivantes, dans l’édition du Centro Editoriale Valtortiano de 1987.

 

On fait dire à ce « Jésus » :

 

Ta mission est d’illuminer certains points que diverses circonstances ont recouverts de ténèbres, formant ainsi des zones obscures dans la lumière des livres évangéliques et des points qui semblent fracturés. Et pour ces points obscurs entre un épisode et un autre, des points indéchiffrables, ceci est la clé pour comprendre certaines situations de façon exacte.

 

Plus loin, « Jésus » affirme à l’endroit de ceux qui voudraient remettre en cause les « visions » de Valtorta :

 

S’ils répondent que la Révélation s’est close par le dernier Apôtre et que rien de doit être ajouté, voici : Et si je désirais reconstruire l’image de ma divine charité, comme l’on restaure les mosaïques en rénovant les parties endommagées et manquantes, et si je remplaçais les parties manquantes et désirais faire ceci en ce siècle alors que l’espèce humaine est plongée dans les ténèbres ? En vérité, tu devrais me remercier, car j’ai ajouté de nouvelles lumières à la lumières que tu possèdes, laquelle ne suffit plus pour voir ton sauveur.

 

Remarquez ici qu’on ne parle pas de simples révélations privées qui pourraient édifier les fidèles par quelque enseignement vertueux ou quelque instruction pouvant aider à grandir spirituellement ou à approfondir légitimement quelque point de la foi. Non, ici, le « Jésus » de Valtorta affirme que la Révélation n’est pas parfaite, qu’elle s’est obscurcie au fil du temps et qu’il en manque certaines parties, lesquelles doivent être remplacées.

 

Tout ceci s’oppose complètement à la Sainte Écriture et aux dogmes de l’Église. On lit dans les derniers versets du livre de l’Apocalypse :

 

Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu lui ajoutera à lui les plaies écrites dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu lui retranchera sa part du livre de vie, et de la ville sainte, et de ce qui est écrit dans ce livre. – Apocalypse 22 ; 18-19

[...]

 

Un salut promis à tous sans condition

 

Pour preuve de notre développement précédent, le fait est que les messages de Valtorta insistent sur une notion vague de rédemption universelle et inconditionnelle du genre humain par les seuls mérites de Jésus-Christ. Le pseudo-Jésus affirme ceci dans le volume 11, p. 544 (voir aussi p. 788) :

 

Le couple Jésus-Marie est l’antithèse du couple Adam-Eve. Le couple Jésus-Marie est destiné à annuler tout ce que firent Adam et Eve, et de restaurer la race humaine au point où elle se trouvait lors de sa création, riche en grâces et dans tous les dons que lui offrit le Créateur. La race humaine a obtenu une régénération totale par l’œuvre du couple Jésus-Marie qui en sont ses nouveaux fondateurs. Le temps passé a été effacé. Le temps et l’histoire humaine commence réellement à partir du moment où la nouvelle Eve, par un changement dans la Création, tira de son ventre le nouvel Adam.

 

S’il est exact que le Seigneur Jésus-Christ S’est offert et a souffert pour la rémission de nos péchés, cette œuvre salvifique n’est efficace que pour ceux qui, considérant Ses ineffables mérites, adhèrent sincèrement à Sa doctrine et à Son Église. Ce passage de Valtorta, ainsi que d’autres, insinuent donc une imprécision certainement délétère.

 

« Marie » est la « seconde-née du Père »

 

Autre développement très étrange des messages de Valtorta. Dans le volume 1, à la page 3, Valtorta prétend que la Vierge Marie est, après le Christ, la « seconde-née du Père ».

 

Cette formulation bizarre exprime certains relents gnostiques. Dans tous les cas, il s’agit ici d’une erreur, étant donné que le Christ est le Fils unique de Dieu, comme nous le répétons dans le Crédo : « Je crois…en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu ».

 

Dans un autre passage, au volume 4, p. 240[3], « Marie » est décrite comme devant devenir « seconde après Pierre dans la hiérarchie ecclésiastique ».

 

Ces affirmations hétérodoxes ont possiblement quelque rapport avec l’erreur précédemment analysée, ainsi qu’avec la suivante. Bien des critiques de Valtorta ont en effet remarqué qu’il y avait chez elle une certaine volonté de développer une mariologie et une ecclésiologie particulières.

 

La Rédemption est consommée par « Marie »

 

Le « Jésus » de Valtorta lui révèle que la Rédemption ne fut pas consommée par lui, mais par « Marie ». Nous lisons ceci à la page 600 du volume 11 :

 

Tout le monde pense que la Rédemption s’acheva par mon dernier soupir. Non, tel ne fut pas le cas. La mère acheva la rédemption, en y ajoutant sa triple torture afin de racheter la triple concupiscence.

 

Nous voyons ici encore une probable hérésie. Premièrement, le Concile de Trente affirme clairement que :

 

Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul Rédempteur et Sauveur.

 

Certes, il est exact que la doctrine catholique enseigne que la Très Sainte Vierge Marie a coopéré plus que quiconque à la Rédemption du genre humain par sa très pieuse participation aux souffrances de son Divin Fils, comme ceci fut prophétisé dès Genèse 3 ; 15. Le Pape Pie IX enseigne ainsi :

 

En sorte que, comme le Christ, médiateur entre Dieu et les hommes, détruisit, en prenant la nature humaine, l’arrêt de condamnation qui était contre nous et l’attacha triomphalement à la croix ; ainsi la Très Sainte Vierge, unie étroitement, unie inséparablernent avec lui, fut, par Lui et avec Lui, l’éternelle ennemie du serpent venimeux, le vainquit, le terrassa sous son pied virginal et sans tache, et lui brisa la tête. – Pie IX, Ineffabilis Deus, proclamation du dogme de l’Immaculée Conception

 

C’est pourquoi, et dans cette acception uniquement, le magistère de l'Église qualifie notre Très Sainte Mère du Ciel de médiatrice et de co-rédemptrice, et ce dernier terme doit se comprendre comme Marie, coopératrice et « participante des souffrances de Son cher Fils, L’assistant alors qu’Il offrait le sacrifice de notre Rédemption sur l’autel de la croix » (Pie XI, Message Radiophonique aux Pèlerins de Lourdes, 28 Avril 1935).

 

Or, là n’est pas le propos vu plus haut chez Valtorta, puisqu’il y est affirmé que la Rédemption ne fut pas achevée par Jésus-Christ Lui-même, mais postérieurement, par « la Mère ». Ces propos fort troubles, mis en rapport avec la notion du couple « Jésus-Marie » proposée dans les passages vus précédemment, laisse apparaître une subversion complète, ou du moins l’introduction de confusions infernales, dans les doctrines catholiques relatives à ces matières.

 

Et en ce qui concerne la « triple torture » et la « triple concupiscence », de tels éléments ne peuvent que nous conforter dans l’idée que toute cette « révélation » n’a pas d’autre objet que de se moquer de façon impie de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la Très Sainte Vierge Marie, puisque nous allons voir à présent les passages les plus douloureux et les plus scandaleux de Valtorta, dans lesquels sont décrits un « Jésus » et une « Marie » soumis aux tentations de la chair.

 

Ces passages sont si scandaleux que nous avons honte de les rapporter, si ce n’était pour prémunir les uns et avertir les autres. Leur lecture ne conviendra qu’à un public averti. Du reste, nous nous en tiendrons au minimum, tant il existe de passages semblables dans le livre en question.

 

Un « Jésus » contre-nature ?

 

La chose la plus choquante chez Valtorta est la présentation d’un « Jésus » aux tendances pour le moins tendencieuses. Il est absolument impossible que des catholiques dignes de ce nom puissent sérieusement porter du crédit à cet ouvrage après avoir lu les passages suivants, que l’on trouve dans le volume 2, n°165, pp. 57-58 et 390.

 

Par exemple, dans ce passage, p. 390, « Jésus » se livre à des embrassades avec « Saint Jacques » :

 

Viens, je t’embrasserai de cette manière, afin de t’aider à oublier le fardeau de mon destin en tant qu’homme. Voici que j’embrasse [choquant ...] Ils restèrent à s’embrasser pendant un long moment et Jacques semblait s’assoupir dans la joie des baisers de Dieu qui lui faisaient oublier ses souffrances.

 

Dans un autre passage, pp. 57-58, on découvre une scène tout aussi scandaleuse entre « Jésus » et « Saint Jean » :

 

« [choquant... ]

 

Quel abominable tissu de blasphèmes ! Que Dieu nous pardonne d’avoir à reproduire de pareilles insanités, mais nous le faisons que pour que les obstinés et les aveugles constatent d’eux-mêmes que tout ceci ne peut qu’être l’œuvre de l’esprit impur.

 

Et dire que certains ont l’audace de vouloir nous faire croire que ces passages ne devraient être pris qu’au « sens spirituel ».

 

Et il existe encore d’autres passages de ce type, mais nous pensons que l’offense est déjà bien trop grande pour les oreilles pies.

 

« Jésus » sous-entend une histoire adultérine entre « Pierre » et « Marie » ?

 

Voici encore un autre passage étrange et non moins scandaleux. Ici, on trouve le même « Jésus » indigne et excessivement humain de Valtorta, n’hésitant pas à faire des farces et des sous-entendus graveleux avec ses apôtres et sa mère. Dans le passage suivant, « Jésus » interpelle « Pierre » de façon virulente :

 

– Viens ici, toi, l’usurpateur et le corrupteur !

 

– Moi ? Pourquoi ? Qu’ai-je fait Seigneur ?

 

– Tu as souillé ma mère. C’est pourquoi tu voulais être seul. Que ferais-je de toi ?

 

Jésus sourit et Pierre retrouve sa confiance :

 

– Tu m’as vraiment fait peur ! Et maintenant, tu ris.

 

(Volume 2, n°199, p. 185)

 

Ce passage grotesque se passe de commentaires.

 

Le péché originel aurait été l’acte sexuel

 

Il s’agit ici d’une erreur anti-biblique très ancienne et que les Pères de l’Église dénonçaient déjà en leur temps. Valtorta prétend en effet que le péché originel se déroula sous la forme d’un acte sexuel.

 

Valtorta s’étend à ce sujet pendant de très nombreuses pages, parfois avec des détails obscènes qui ne sauraient venir d’une source inspirée. On lit tout ceci dans le volume 1, PP. 49, 98, 254, 257, 258.

 

 

Extrait (et suite)

https://gloria.tv/post/LeeP83dooT6Z16csXLGeFSchG

***

***

L’avertissement des évêques contre Maria Valtorta

13-10-2021

https://lecatho.fr/actualite/lavertissement-des-eveques-contre-maria-valtorta/

***

Contre l'ouvrage de Maria Valtorta

https://gloria.tv/post/oHuZvpybV6vi1UmZvC81mZQwe

 

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4 mars 2025 2 04 /03 /mars /2025 00:00
Saint Casimir, prince de Pologne, Patron de la Lituanie († 1484)

Saint Casimir, Prince de Pologne (1458-1484)

 

Casimir est le deuxième des treize enfants du grand-duc de Lituanie, devenu roi de Pologne, Kazimierz Jagellon le Grand.

Saint Casimir, prince de Pologne, Patron de la Lituanie († 1484)

S'étant éloigné de la vie facile et des honneurs, le jeune Casimir refusa la couronne que lui offraient les Hongrois après avoir déposé Mathias Corvin, en 1461. Mort à vingt-cinq ans, il a vécu sa brève existence dans l'ascétisme, tout en aidant son père à gouverner le royaume.

Il a treize ans quand son père lui commande d'aller ceindre la couronne de Hongrie. Mais il devra livrer bataille. Casimir refuse une couronne qu'il lui faudra conquérir dans un bain de sang chrétien. "J'ai en vue, écrit-il alors, une union de la Hongrie avec la Pologne, mais pas une guerre fratricide."

Régent de Pologne en l'absence de son père, prince intelligent et généreux, il accomplit ses fonctions avec conscience et justice. Atteint de tuberculose pulmonaire, il refuse les moyens qu'on lui propose pour sauver sa vie. Il avait fait vœu de chasteté et ses médecins lui proposaient de l'abandonner comme étant le meilleur moyen de guérir : "Plutôt mourir que de commettre le péché." Au milieu d'une cour luxueuse, il sut garder un grand amour des pauvres et de la pauvreté grâce à une vie de prière intense.(1)

Lors d’un voyage en Lituanie en 1484, il mourut à Grodno. Ses restes furent inhumés à Vilnius. Ses reliques sont depuis vénérées à la chapelle Saint-Casimir de la cathédrale Saint-Stanislas de Vilnius. En 1953 sous l’ère soviétique, lorsque la cathédrale devint une galerie de tableaux, ses reliques furent transférées à l'église Saints-Pierre-et-Paul. Elles ont solennellement retrouvé leur place le 4 mars 1989. (2)

Beaucoup de miracles lui ont été attribués. Cent vingt ans après sa mort, son corps fut trouvé sans corruption. Les riches étoffes dont on l'avait enveloppé furent aussi trouvées entières, malgré l'excessive humidité du caveau où il avait été enterré. (3)

Il fut canonisé en 1522 par le Pape Adrien VI et, sous le nom de saint Casimir, devint le saint patron de nombreux pays. Sa fête est le 4 mars. Il a été déclaré patron de la Lituanie en 1613 et patron de la Pologne et de la Lituanie en 1636.

Le 11 juin 1948 le Pape Pie XII nomma saint Casimir patron spécial de toute la jeunesse et modèle de pureté.

 

PRATIQUE. Veillez sur votre volonté, afin que vous n'ayez jamais le malheur d'offenser Dieu de propos délibéré.

Saint Casimir. Peinture de Daniel Schultz (1615–1683), peintre polonais, vers 1670

Saint Casimir. Peinture de Daniel Schultz (1615–1683), peintre polonais, vers 1670

Sources: (1); (2); (3) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 63; (4) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 142-143.

 

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour Religion
2 mars 2025 7 02 /03 /mars /2025 00:00
Portrait de Charles le Bon - Cathédrale Saint-Sauveur de Bruges.

Portrait de Charles le Bon - Cathédrale Saint-Sauveur de Bruges.

Le Bienheureux Charles le Bon, Comte de Flandre Martyr fut très populaire pour les mesures qu'il prit en faveur des pauvres. Il fut est assassiné en 1127 par ceux dont les intérêts étaient menacés.

Fils de Saint Canut, frère du roi du Danemark, Charles devint Comte de Flandre, Picardie et Artois en 1119, quand il revint de la première Croisade. Il était très aimé de ses sujets car il avait la réputation d'être bon et juste. Il instaura sur ses terres la "trêve de Dieu" qui interdisait tout acte de guerre depuis la nuit du mercredi jusqu'au lundi matin, pendant l'Avent, les temps de Noël, de Carême, et le Temps Pascal). Il prit des mesures en faveur des petites gens lors de la terrible famine de 1125. Cela lui valut la haine des spéculateurs.

On raconte que l’abbé de St-Bertin, ayant une plainte à formuler à propos d’une terre dont l’abbaye avait hérité par donation, s’étant présenté au comte le jour de l’Épiphanie, ce dernier lui fait reproche de n’être pas présent en son abbaye pour y célébrer et y chanter la messe, alors qu'un messager aurait suffi pour transmettre la plainte. Charles rend toutefois justice en sa faveur. Sa réputation est telle que le siège impérial et le trône de Jérusalem lui sont tour à tour proposés. Mais il décline ces deux offres, arguant qu’il préférait se consacrer au bonheur de ses sujets flamands.

En 1123-1124 il s'unit au roi de France Louis VI le Gros pour repousser l'empereur Henri V.

Il fut assassiné un mercredi des Cendres dans l'église Saint-Donatien de Bruges (Belgique) par un seigneur dont il avait stoppé net les complots. Le peuple l'invoquait pour guérir les fièvres.

Il fut béatifié officiellement en 1883 par le pape Léon XIII, alors qu'il n'avait cessé entretemps d'être vénéré comme un martyr par les Flamands.

Il est le Patron des comtes et des croisés.

Charles le Bon, martyr († 1127)

Martyrologe romain

Celui qui veut ici-bas porter un amour au cœur doit s’attendre à traverser peines et joies. Il ne suffit pas de me donner une partie du jour.

Bienheureux Henri Suso - Livre de la Sagesse éternelle
Calendrier perpétuel, Les saints en 365 jours, Chêne

Calendrier perpétuel, Les saints en 365 jours, Chêne

Sources: 123Calendrier perpétuel, Les saints en 365 jours, Chêne

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1 mars 2025 6 01 /03 /mars /2025 15:46
Voici l'histoire de l'Ukraine et de Zelensky que vous n'entendrez pas dans les médias

Le masque est tombé. Hier, Zelensky a eu une altercation avec Donald Trump et JD Vance à la Maison Blanche.

Pendant des années, il a été salué comme un héros. Aujourd'hui, il est démasqué.

Voici l'histoire de l'Ukraine et de Zelensky que vous n'entendrez pas dans les médias : 👇 1/22

 

JD Vance a demandé pourquoi l'Ukraine ne remerciait pas les États-Unis pour les milliards d'aide financés par les contribuables.

 

Au lieu de remercier l'Amérique, Zelenskyy s'est emporté, avertissant que les États-Unis ne "comprennent pas ce qui se prépare". [Le moment clé de la rupture fut à ce moment précis lorsque Zelensky, a été irrespectueux envers le peuple américain et menaçant l'Amérique de mauvaises retombées même séparée d'un océan si elle n'acceptait pas ses conditions, tout en la bénissant...

Il a également traité en russe HD Vance à voix basse de "suka" ou "сука блять", fils de p... (des images virales faisant le tour du monde. Sources : 123, 45, 6, 7..).

Vous n’êtes pas obligé d’aimer la façon dont Trump a géré cette affaire, mais ne croyez pas non plus à l’histoire selon laquelle il aurait tendu un piège à Zelensky... NdCR.]

JDVance a demandé pourquoi l'Ukraine ne remerciait pas les États-Unis pour les milliards d'aide financés par les contribuables. Au lieu de remercier l'Amérique, Zelensky s'est emporté, avertissant que les États-Unis ne "comprennent pas ce qui se prépare".

C'est alors que Donald Trump l'a coupé dans son élan : "Vous n'avez pas les cartes en main pour le moment". 2/22

 

Trump avait raison. Zelensky n’a jamais eu les cartes en main. Il n’est pas un dirigeant courageux qui donne les ordres. C’est un homme désespéré, qui s’accroche au pouvoir dans un régime en voie d’effondrement, soutenu par l’argent, les armes et la propagande occidentale.

Et avec l'Ukraine en train de perdre la guerre des relations publiques et la vraie guerre, il panique.

 

L'Ukraine n'a pas été un acteur indépendant dans cette guerre. Les véritables détenteurs du pouvoir se trouvent à Washington, Bruxelles et Londres, où ils jouent leurs jeux géopolitiques.

 

Cette guerre a été conçue pour affaiblir la Russie.

 

Pour comprendre cela, il faut comprendre l'histoire qu'on ne vous racontera jamais. 4/22

 

Pendant des siècles, l'Ukraine a fait partie intégrante de l'Empire russe, et non d'une nation "opprimée". Même à l'époque soviétique, l'Ukraine n'était pas occupée : elle était au cœur de l'URSS. Même le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev était ukrainien.

 

Lorsque l’URSS s’est effondrée, l’Ukraine est devenue indépendante et Washington est intervenu – non pas pour aider l’Ukraine, mais pour l’utiliser comme arme contre la Russie.

 

Lire : 

Otan : Les promesses non tenues de l'Occident - 12 avril 2014

L'Otan exploite la crise ukrainienne pour justifier sa propre nécessité (Moscou 14 mai 2014)

Ukraine : l'inversion accusatoire atlantiste - 7 août 2014

Guerre des États-Unis contre la Russie - prévue de longue date (22-11-2022)

 

 

 

Les États-Unis et l'OTAN ont menti à Gorbatchev en promettant qu'ils ne s'étendraient pas "d'un pouce vers l'est". Pourtant, l'OTAN a pénétré en Pologne et dans les États baltes. 07/22

 

Lire :

 

En pleine guerre de l’Ukraine, l’OTAN rattrapé par la vérité : "Une nouvelle découverte de fichiers de 1991 confirme l'accusation russe" (Der Spiegel, 22 février 2022)

 

 

L’Ukraine était le prix ultime de l’OTAN.

 

L’Occident a investi des milliards en Ukraine, finançant des groupes politiques pro-OTAN, des ONG et des médias pour fabriquer un État antirusse.

Voici l'histoire de l'Ukraine et de Zelensky que vous n'entendrez pas dans les médias

En 2004, la CIA a soutenu la "Révolution orange", annulant une élection qui avait favorisé un candidat pro-russe...

 

Le véritable coup d’État a eu lieu en 2014. Le président ukrainien démocratiquement élu, Viktor Ianoukovitch, a rejeté un accord commercial avec l'UE qui aurait détruit l'économie ukrainienne. Washington a jugé cela inacceptable. Ils l'ont donc destitué par une révolution colorée fabriquée de toutes pièces.

 

La soi-disant "révolution de Maïdan" ne fut pas non plus un mouvement populaire.

 

C’e fut un coup d’État soutenu par la CIA et orchestré par des responsables comme Victoria Nuland.

 

Lire :

 

Obama révèle que le changement de régime en Ukraine en février 2014 est une action des USA

 

Washington était si effronté que Nuland a même été surprise lors d’une fuite téléphonique, en train de choisir personnellement le prochain dirigeant de l’Ukraine avant le départ de Ianoukovitch.

Bataillon Azov

Bataillon Azov

Les foules violentes qui se sont emparées de Kiev n'étaient pas des manifestants pacifiques. Elles étaient dirigées par des groupes néonazis tels que le Bataillon Azov, qui célèbrent ouvertement les collaborateurs nazis et portent des insignes SS. 11/22

 

Le régime post-coup d’État a ensuite interdit la langue russe, attaquant directement des millions d’Ukrainiens russophones à l’est.

 

C'est à ce moment-là que le Donbass et la Crimée ont dit stop.

 

Lire :

 

Crimée: le Parlement adopte l'indépendance, la junte de Kiev menace de dissolution (11 mars 2014)

Ukraine: Donetsk pourrait organiser un référendum sur le rattachement à la Russie (7 avril 2014)

 

La Crimée a organisé un référendum : plus de 90 % des habitants ont voté pour le retour à la Russie. Le Donbass a également voté pour l'indépendance. 12/22

 

Lire :

 

Les autorités de la Crimée demandent à Poutine de garantir la paix, la Russie ne laissera pas sans réponse la demande de la Crimée (Kremlin 1er mars 2014)

Ukraine : le coup d'Etat fomenté par les USA et l'UE (ex-agent américain 5 mars 2014)

Crimée, évènements du 6 mars : La Crimée demande son rattachement à la Russie

Droit à l'autodétermination des peuples et droit d'ingérence au coeur du référendum en Crimée (10 mars 2014)

Crimée: Moscou juge légitime la déclaration d'indépendance (11 mars 2014)

Crimée : Kiev autorise les soldats ukrainiens à tirer (19 mars 2014)

Où est le référendum au Kosovo dont parle Obama ? (28 mars 2014) (le 17 février 2008, le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance et sa séparation d'avec la Serbie, en violation du droit international avec la bénédiction de l'Union européenne et des Etats-Unis...)

Referendum en Crimée : la France sanctionne, Gaza : la France NE sanctionne PAS (18 août 2014)

Les habitants du Donbass ont rejeté Kiev, mais Kiev ne les a pas laissés partir. Au lieu de cela, ils ont lancé une guerre brutale contre leur propre peuple, bombardant des civils pendant huit ans.

 

 

Où était l'indignation occidentale ? Nulle part ! (Sauf au début avec ce reportage de CNN sur les atrocités !) 13/22

 

Et qu'en est-il de Zelensky ? Qui est-il ?

 

Est-il un leader organique venu de nulle part ou a-t-il été installé ?

 

Covert Action a rapporté qu'en 2020, Zelenskyy a secrètement rencontré le chef du MI6, Richard Moore. Pourquoi un président étranger rencontrerait-il le plus grand espion du Royaume-Uni au lieu de son Premier ministre ? 14/22

 

Zelenskyy est-il un atout pour le Royaume-Uni ?

 

Selon certaines informations, il est personnellement protégé par les services de sécurité britanniques et non ukrainiens. Lors de sa visite au Vatican, il a snobé le pape et rencontré un évêque britannique. Devinez qui d'autre était présent ? Richard Moore, du MI6, encore lui ! Quelle coïncidence ! 15/22

 

Avant de se lancer dans la politique, Zelenskyy était un humoriste et un acteur, jouant littéralement le rôle du président dans une émission de télévision. Sa campagne a été financée par l'oligarque Ihor Kolomoisky, propriétaire de la plus grande compagnie pétrolière et de la plus grande banque d'Ukraine. 16/22

 

Une fois au pouvoir, la priorité de Zelenskyy n'était pas de lutter contre la corruption, mais de s'assurer que BlackRock et les banques occidentales prennent le contrôle de l'économie ukrainienne.

 

Pendant ce temps, il a versé des millions sur des comptes offshore et a acquis un manoir de 34 millions de dollars à Miami ainsi qu'un appartement de 3,8 millions de dollars à Londres. 17/22

 

En 2022, l'OTAN avait armé l'Ukraine jusqu'aux dents et Kiev avait amassé des forces près du Donbass.

 

La Russie avait le choix:

Laisser le Donbass subir un nettoyage ethnique

Laisser l'OTAN transformer l'Ukraine en base militaire

Intervenir

Elle est intervenue, comme l'auraient fait d'autres nations dans ces circonstances. 18/22

 

Les médias ont crié à l'invasion non provoquée.

 

Mais l'expansion de l'OTAN, le coup d'État de 2014, huit années de guerre dans le Donbass - cette guerre a été provoquée à chaque étape...

 

L'Ukraine a été utilisée comme un pion. 19/22

 

Avec la défaite de l'Ukraine, Zelenskyy est abandonné.

 

Donald Trump lui a dit : "Vous n'avez pas les cartes en main". Et il a raison.

 

Cette guerre a été manigancée. L'Ukraine avait besoin d'une intervention occidentale pour gagner, ce qui signifierait la Troisième Guerre mondiale. Il est temps que le monde se réveille à cette réalité. 20/22

 

La guerre en Ukraine a été délibérément provoquée par l'Occident. Zelensky n'est qu'une marionnette de plus - son temps est compté.

 

Et Trump ? Il le sait. Il veut la paix - pas une autre guerre sans fin.

 

La question est : Voyez-vous la vérité maintenant ?

 

Réveillez-vous. 21/22

 

N'hésitez pas à partager ce fil de discussion... et pour plus d'analyses, suivez-moi ici sur X et abonnez-vous à ma lettre d'information à l'adresse http://NationFirst.com.au. Restez informé. Restez vigilants. Le combat ne fait que commencer. 22/22

 

Cf. https://x.com/NationFirstAust/status/1895791087144595837

Huit minutes de la conférence (traduites en français) :

***

 

L'intégralité des 46 minutes de la conférence Trump Zelensky :

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