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25 septembre 2024 3 25 /09 /septembre /2024 00:00
Hermann Contract (à droite) avec un astrolabe

Hermann Contract (à droite) avec un astrolabe

Le bienheureux Herman ou Hermann de Reichenau (18 juillet 1013 - 24 septembre 1054), surnommé Hermann le Contrefait, fils du comte d'Altshausen, paralysé depuis son enfance (d'où son surnom latin de Contractus), a passé sa vie entière dans le monastère de Reichenau comme enseignant, chercheur et aussi musicien. 

Vers l'âge de 30 ans, il prononça ses vœux monastiques.  

Il se distinguait comme compositeur et poète. Il serait le compositeur de l'Alma Redemptoris Mater, du Salve Regina et peut-être de l'Ave ReginaOn lui devrait aussi le Veni Sancte Spiritus.

Chant des Templiers - Salve Regina

 Salve, Regina, mater misericordiae,
vita, dulcedo et spes nostra, salve.
Ad te clamamus, exules filii Hevae.
Ad te suspiramus gementes
et flentes in hac lacrimarum valle.
Eia ergo, advocata nostra, illos tuos
misericordes oculos ad nos converte.
Et Jesum, benedictum fructum ventris tui,
nobis post hoc exsilium ostende.
O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria.

Ora pro nobis, sancta Dei Genitrix.
Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

 

Hermann a développé sa propre notation de musique, a traité d'astronomie et de chronométrage et écrit une chronique excellente et de grande précision.

Herman de Reichenau (à droite) avec un astrolabe

 

Il inventa un astrolabe, une machine à calculer, et divers instruments de musique. C'est sans doute à Hermann qu'on doit la répartition des heures en minutes (probablement pour ses observations astronomiques). Il joua de son temps un rôle fondamental dans la transmission des connaissances mathématiques et astronomiques.

Le médiéviste Arno Borst admire l’universalité de ses connaissances, mais sa véritable importance réside surtout dans son rôle de compilateur, c'est-à-dire qu’il a rendu accessible la connaissance déjà disponible en la présentant de façon intelligente et claire.

Il mourut en 1054 et fut inhumé dans la tombe de famille à Altshausen.

On doit à son élève Berthold une courte Vita d'Hermann de Reichenau.

 

Sources : 1, 2

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
24 septembre 2024 2 24 /09 /septembre /2024 17:43
https://metropole.toulouse.fr/sortir/le-gardien-du-temple

https://metropole.toulouse.fr/sortir/le-gardien-du-temple

SATANISME, C'EST REPARTI !

L'ÉGLISE RÉAGIT DE FAÇON INÉDITE

Alors que l'opinion attend toujours des explications sur les cérémonies d'ouverture et de fermeture des JO, on apprend que la Compagnie de La Machine va présenter à Toulouse un nouveau spectacle baptisé "Les Portes des Ténèbres" [NdCR. Du vendredi 25 au dimanche 27 octobre 2024.]

 

C'est une reprise de son spectacle de 2018, où elle avait déjà fait déambuler dans les rues de la "Ville Rose" les gigantesques reproductions articulées

-du Minotaure (très comparable au Veau d'or de la cérémonie des JO)

-et d'une monstrueuse mygale.

(Cf. photos).

 

Il s'y ajoute cette année

«Lilith, la Gardienne des Ténèbres».

(Photo dans tweet à la suite)

 

Cette fois-ci, l’archevêque de Toulouse s’est publiquement inquiété des motivations d'un tel spectacle à répétition.

 

Dans un geste rare, Mgr de Kerimel a publié un communiqué qui déplore que «des nuages sombres s’accumulent sur notre monde. L’actualité nous renvoie beaucoup de réalités négatives qui suscitent des inquiétudes légitimes, et favorisent cette atmosphère de désespérance qui règne dans notre société, et se manifeste dans UNE CERTAINE CULTURE, DE PLUS EN PLUS FASCINÉE PAR L’OBSCUR, LE TÉNÉBREUX.»

 

En un geste encore plus rare, et inédit à Toulouse, l’archevêque organise une messe le 16 octobre pour «consacrer Toulouse et son diocèse au Sacré-Cœur de Jésus», en se justifiant ainsi : «Il m’a semblé important de poser un acte spirituel qui protège Toulouse et notre diocèse de ces menaces ténébreuses et de la désespérance. [...] Le Cœur de Jésus nous dit l’amour infiniment fécond de Dieu pour l’humanité ; il nous dit aussi la victoire du Christ sur le mal et la mort. Il est un signe sûr d’espérance en la VICTOIRE DE LA LUMIÈRE SUR LES TÉNÈBRES.»

 

Trois membres de l'archevêché sont allés voir le directeur artistique de la Compagnie de la Machine, M. Delarozière, pour lui faire part de leurs inquiétudes sur ses choix à répétition.

 

Celui-ci a voulu «calmer le jeu» [sic] car il a «senti une communauté inquiète par le propos du spectacle : l’enfer, la mythologie, le monde des ténèbres et du dieu grec Hadès. Donc j’admets que les gens se posent des questions mais c’est juste une histoire racontée aux enfants.»

 

Cette réponse est une pirouette gênée.

Car le metteur en scène n'explique pas :

▪️les raisons qui le poussent à «juste raconter», encore et encore, cette «histoire»-là «aux enfants»

▪️pourquoi il affirme faussement que ce serait un spectacle pour enfants, alors qu'il a été présenté à toute la population dans les rues de Toulouse

▪️quelles sont les conséquences concrètes qu'il attend de ces spectacles "infernaux" (il cite lui-même Hadès) sur l'évolution psychique des jeunes et des moins jeunes ?

 

Pense-t-il sérieusement que ces spectacles démoniaques, mortifères, ressassés de façon lancinante, favorisent le respect entre citoyens, le respect de la loi, la baisse des incivilités et de la criminalité ?

 

CONCLUSION

La liberté de création artistique doit bien sûr être préservée.

Mais il serait bon et urgent que toute la scène artistique française fasse son examen de conscience.

La mode sataniste fatigue.

N'est-il pas temps de changer de registre ?

Pourquoi ne pas présenter aux enfants ou au grand public des spectacles méconnus ou oubliés :

▪️contes de fée de la culture européenne (Grimm, Perrault, Andersen...) ou du monde entier (Chine, Japon, Inde, Iran...)

▪️tragédies ou comédies classiques de l'Antiquité (Sophocle, Euripide, Plaute...)

▪️grands classiques du théâtre ou de l'opéra français, anglais, italien, allemand, russe...)

▪️théâtre du XXe siècle engagé dans les luttes sociales (Kafka, Brecht, Sartre...)

▪️etc.

 

Alors que Michel Barnier vient de faire de la lutte contre les maladies psychiatriques, qui progressent de façon fulgurante, une «Grande cause nationale», n'est-il pas grand temps de présenter aux Français des histoires rassurantes, des hymnes à l'héroïsme, au don de soi, au refus de l'argent-roi, à la beauté et à l'amour ?

 

François Asselineau

24/9/2024

 

Cf. https://www.ladepeche.fr/2024/09/24/polemique-autour-du-nouveau-spectacle-du-minotaure-jai-rencontre-les-responsables-de-leglise-catholique-pour-les-rassurer-explique-francois-12216384.php

Add. 20 octobre 2024. Video du Frère Paul Adrien :

L'opéra urbain "La Porte des Ténèbres" qui se déroulera à Toulouse juste avant Halloween et la fête de la Toussaint soulève les réactions et les questions. Alors que des machines colossales inspirées des figures des ténèbres envahiront la ville, regardons de plus près l'organisation, et d'où vient cette Lilith et gardons à l'esprit que l'Amour vaincra !

Mise à jour samedi 26 octobre 2024.

Toulouse / Satanisme : cette fois-ci l'Eglise réagit
https://x.com/SaintMontjoie/status/1850073115994312719/photo/1

https://x.com/SaintMontjoie/status/1850073115994312719/photo/1

Une recherce images de Google pour "symbole de Lucifer" donne :

Toulouse / Satanisme : cette fois-ci l'Eglise réagit
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24 septembre 2024 2 24 /09 /septembre /2024 10:21

À l'image des débats de l'époque de Sainte Catherine de Sienne et de Saint Vincent Ferrier, merci à Matthieu Lavagna et à l'abbé Veyron pour l'organisation de ce débat et leurs partages réciproques.

 

Ayant vu deux vidéos sur la chaîne de Matthieu Lavagna défendant l'Eglise du Concile Vatican II (vidéos visant à démontrer que le sédévacantisme est impossible en raison de ses implications, notamment la disparition des cardinaux), l'abbé Romuald Veyron (défendant un point de vue sédévacantiste équilibré moins excessif que celui d'autres), a voulu le réfuter en s'appuyant sur des théologiens qui "n'y voient pas d'impossibilité".

Notons que s'agissant du sacerdoce catholique qui serait ''nécessaire à la survie de l'Eglise'' (à partir de 1:12:55), c'est vrai à l'échelle de l'Eglise universelle mais à l'échelle locale nous avons le cas des Parthes, des Indiens et des Chinois visités par les premiers Jésuites et qui étaient déjà chrétiens du fait de la prédication dans ces régions (jusqu'en Chine) de Saint Thomas Apôtre au Ier siècle, et de la survie dans ces régions du christianisme durant 16 siècles, sans clergé et sans prêtre. Ces chrétiens se donnaient eux-mêmes le nom de "chrétiens de Saint Thomas". (Cf. Pierre PERRIER, Xavier WALTER, ''Thomas fonde l'Église en Chine'' (65-68 ap. J.-C.), Asie Éditions du Jubilé, Mercuès 2008.)

Sources :

Débat Matthieu Lavagna Ab Veyron : sédévacantisme plausible ?
Débat Matthieu Lavagna Ab Veyron : sédévacantisme plausible ?
Débat Matthieu Lavagna Ab Veyron : sédévacantisme plausible ?
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24 septembre 2024 2 24 /09 /septembre /2024 00:00

Image illustrative de l'article Thècle d'Iconium

 

Sainte Thècle, née à Iconium (capitale de la Lycaonie antique en Asie Mineure, actuelle Konya en Turquie) au Ier siècle, dans une riche famille païenne, est une martyre du temps des Apôtres. Les saints pères l'ont appelée avec enthousiasme la femme apostolique, la fille aînée de saint Paul, la protomartyre parmi les femmes, comme saint Étienne fut le protomartyr parmi les hommes. L'Église orthodoxe la vénère comme égale aux apôtres. Son culte se répandit dès le IVe siècle en Occident. L'Eglise catholique en a supprimé son culte en 1969.

 

Thècle, très versée dans la philosophie, dans les sciences et dans les belles-lettres, fut convertie par Saint Paul, à Iconium.

Elle voulut rester vierge et fut dénoncée comme chrétienne par le jeune homme qui aspirait à sa main. Condamnée au feu, dans l'amphithéâtre, à la demande de sa mère, elle vit Notre-Seigneur lui apparaître sous les traits de saint Paul, puis remonter au ciel comme pour lui en tracer le chemin. Pleine alors d'un courage tout nouveau, elle s'arme du signe de la croix et monte, rayonnante de joie et de beauté, sur le bûcher; bientôt les flammes l'entourent de toutes parts, mais sans la toucher, et la foule étonnée aperçoit la victime pleine de vie et priant Dieu; nouveau miracle: un nuage s'abat sur le bûcher et en éteint les flammes.

Bientôt Thècle put revoir l'apôtre saint Paul et être confirmée par lui dans la foi. L'ayant suivi à Antioche de Syrie, elle s'y livra à la propagation du christianisme. Un des premiers habitants de la ville, nommé Alexandre, conçut pour elle une violente passion. Thècle, au lieu de répondre à ses avances, l'humilia en public. Alexandre la dénonça au gouverneur. Elle fut bientôt accusée de nouveau et condamnée aux bêtes. On lâcha contre elle, une lionne furieuse et affamée; mais celle-ci, loin de dévorer sa victime, vint lui lécher les pieds; ni la rage de la faim, ni les excitations des bourreaux, ni les clameurs du peuple ne purent réveiller son instinct carnassier.  "La lionne, dit S. Ambroisevénéra sa proie et fut pénétrée d'une compassion dont les hommes s'étaient dépouillés."

Peu de jours après, la jeune martyre fut exposée au même supplice; on lança sur elle des lions et des ours; aussitôt la lionne qui l'avait épargnée une première fois courut vers elle et lui lécha les pieds. Un ours s'avança, mais la lionne le mit en pièces; un lion, voulut aussi se précipiter sur la victime; mais une lutte acharnée se livra entre la lionne et lui, et ils périrent tous les deux. Le préfet la fit alors jeter dans une fosse remplie de serpents. A peine y fut-elle précipitée, qu'un globe de feu consuma tous les reptiles, et la sainte fut délivrée. L'ordre fut donné d'attacher chacun de ses pieds à des taureaux furieux, pour l'écarteler; les bêtes, excitées par des aiguillons rougis au feu, bondirent en mugissant; mais les liens de la vierge se brisèrent, et elle resta sans blessure. Le préfet étonné, lui demanda l'explication de ces prodiges: "Je suis, dit-elle, la servante de Dieu, Maître de l'univers."

Thècle, rendue à la liberté, retourna dans sa patrie à Iconium pour y prêcher la foi.

Plus tard, elle se retira dans la solitude près de Séleucie où elle se serait construit un ermitage, convertissant par la parole et par ses vertus, les femmes qui venaient en foule la visiter. Elle mourut à l'âge de quatre-vingts ans et y serait enterrée.

On l'invoque pour les paralysés et les enfants qui marchent tardivement.
 

Un apocryphe, connu en copte, les Actes de Paul et Thècle, probablement du IIe siècle, qui fut largement diffusé en Orient est à l'origine de sa vénération. De nombreuses versions furent diffusées en grec, syriaque, arménien et latin, ce qui explique que nombre d'ouvrages des Pères de l'Église y fassent allusion.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4d/Maaloula-VillageView.jpg/240px-Maaloula-VillageView.jpgIl existe un monastère et un sanctuaire très connu de Sainte-Thècle à Maaloula en Syrie (à 60 km au nord de Damas), où on vénère son tombeau, qui serait la grotte-ermitage où elle acheva sa vie terrestre à l'âge de 80 ou 90 ans.


La légende de sainte Thècle, dont la plupart des versions convergent, est construite autour d’un événement central.

   

Thècle, convertie par saint Paul, dut fuir les hommes envoyés par son père, resté païen et hostile à sa conversion : arrivée à Maaloula (dont une des étymologies araméennes couramment invoquées fait opportunément référence à l’idée d’ « ouverture »), la montagne se serait ouverte sur son passage (matérialisé par le fajj, défilé étroit formé par l’érosion karstique) (Annexe 19). Elle aurait ainsi trouvé refuge dans une grotte, d’où sort une source sacrée. Taqla, appelée aussi en araméen « Berikhta » (bénédiction, baraka en arabe) est une figure de la médiation religieuse, par sa présence diffuse à Maaloula : le lieu sacré de la grotte lui appartient (les religieuses veillent à ce que les pélerins se déchaussent en entrant). ... [L]e pèlerin peut légitimement espérer obtenir la baraka de la part de la Sainte, par la déambulation dans le sanctuaire, la collecte d’un peu d’eau de la source ou l’absorbtion de morceaux de coton imbibés d’huile. On vient demander à sainte Thècle la guérison du corps, que l’on soit chrétien ou musulman, comme autrefois l’avaient noté Ferrette ou Bliss, mais surtout la résolution de ses problèmes personnels [Source: Frédéric Pichon, Maaloula (XIXe-XXIe siècles). Du vieux avec du neuf, Histoire et identité d’un village chrétien de Syrie (texte intégral), note 115].

 

Statue de Sainte-Thècle à Maaloula

Le culte de sainte Thècle s’organisa essentiellement au sud de Séleucie d’Isaurie : Hagia-Thekla devint rapidement un grand centre de pèlerinage. La translation de sainte Thècle s’est sans doute effectuée par homonymie : Maaloula est parfois identifiée comme « Séleucie de Damas » à l’époque hellénistique. Toujours est-il que le prénom Taqla est d’origine araméenne. Voir Christelle Jullien, « Thècle, un prénom araméen ? À propos de l’inscription de la grotte funéraire 38 », in M. J. Steve, L’île de Khârg, une page de l’histoire du Golfe persique et du monachisme oriental, Neuchâtel, 2003, p. 51-54. [Source: F. Pichon, ibid.  (texte intégral), note 111.]


Stephen J. Davis s'est intéressé aux lieux où le culte de sainte Thècle est attesté par l'archéologie, à Séleucie, ville méridionale de la Turquie actuelle, proche de Tarse, la patrie de l'apôtre Paul et non loin d'Iconium où celui-ci a prêché. Le sanctuaire de sainte Thècle à Séleucie est agrandi à la fin du ve siècle sous l'empereur Zénon, alors que les Actes de Thècle circulent déjà indépendamment des Actes de Paul, depuis près d'un siècle déjà. Les pèlerinages organisés autour de ce sanctuaire favorisent le développement de réécritures des Actes de Paul et Thècle et la production de la Vie et des miracles de sainte Thècle. S. Davis a relevé minutieusement les éléments qui témoignent de la puissance charismatique de la sainte dans le cadre de son culte. La stature apostolique de Thècle sert à encourager aussi bien les pratiques d'ascèse, dans le monachisme, qu'à favoriser la guérison des pèlerins. [Source: Archives de Sciences sociales des religions, Editions EHESS, 136 | octobre - décembre 2006 : Stephen J. Davis, The Cult of Saint Thecla: A Tradition of Women's Piety in Late Antiquity, Oxford University Press, coll. « Oxford Early Christian Studies », Oxford 2001.]

S. Davis repère les traces de préoccupations liées à la place des femmes dans la culture chrétienne primitive, et le portrait d'ascètes itinérants.

Les Actes de Paul et Thècle illustrent un type de christianisme où les femmes sont valorisées et participent activement à la vie des communautés.


Entre le 6 et le 8 septembre 2013, la ville de Maaloula dont les habitants chrétiens sont grecs-catholiques, est entrée tristement dans l'actualité après avoir été prise d'assaut par les égorgeurs amis de Laurent Fabius, à la solde de l'Arabie Saoudite et du Qatar, qui y ont détruit la statue de la Vierge Marie, bleu ciel et blanc, et renversé des croix aux sommets d'édifices religieux, dont la croix qui surmontait la coupole du monastère des Saints Serge et Bacchus.

 

Maaloula est resté l’un des derniers lieux où se parle encore l’araméen, la langue du Christ. Le 23 septembre 2013, l'armée syrienne annonça avoir repris le contrôle de la ville occupée par les islamistes sunnites du "front Al-Nosra".

 

En décembre 2008, le Général Michel Aoun, lors d’une visite inédite en Syrie qui avait pour thème le christianisme oriental, se rendit à Maaloula et inscrivit dans le livre d’or du couvent Saint Serge son « émotion et sa joie profonde d’avoir entendu et récité la prière du Notre Père dans la langue du Christ » (Voir l’article de Scarlett Haddad, dans le quotidien libanais L’Orient-Le Jour, « Liesse populaire : Pèlerinage religieux et accueil enthousiaste pour Aoun à Homs », 6 décembre 2008.) ... (Source: F. Pichon, ibid.)

 

L'origine mythique troyenne des Maalouliens, à peu près absente dans les sources écrites et qui ne doit son existence qu’au fait que Burton (très brièvement) et Parisot plus tard la recueilleront (fin XIXe siècle, NdCR.) auprès de certains habitants non identifiés (Jean Parisot, « Traditions maalouliennes : les émigrés de Sendjar », mars-avril 1898, NdCR.), disparaît tout à fait des écrits se rapportant à Maaloula par la suite. De nos jours, cette origine mythique est ignorée de tous et n’est jamais mise en avant dans aucun discours interne, pour des raisons évidentes dans le contexte politique actuel. Maaloula a échappé à son origine troyenne [SourceFrédéric Pichon, ibid (texte intégral), paragraphe 50, http://books.openedition.org/ifpo/1621].

 

Le mythe des origines troyennes est resté très actif dans l’Europe médiévale et moderne : on ne compte plus les peuples, régions ou cités qui ont revendiqué la filiation troyenne, évidemment mythique mais porteuse de sens politique. Le cas le plus ancien étant celui de la France : ainsi dans l’Historia Francorum de Frégédaire (vers 660) et plus tard dans les Gesta regum Francorum, œuvre anonyme datant de 727, figure cette parenté qui bénéficiera d’une grande postérité littéraire. (Source et suite: F. Pichon, Maaloula (XIXe-XXIe siècles), ibid., note 145.)

 

http://www.archaeology.org/online/news/jpegs/stpaul1.jpegLe culte de Sainte-Thècle est également présent dans la fameuse "grotte (ou cave) de saint Paul" à Ephèse (Turquie) où se trouvent des fresques qui datent environ des IVe - VIe siècles.

 

Ephèse est l'une des plus anciennes et plus importantes cités grecques d'Asie Mineure, la première de l'Ionie.

 

http://www.archaeology.org/online/news/jpegs/stpaul2.jpeg

Saint-Paul et sainte Thècle, "Grotte de Saint-Paul", Ephèse (Turquie) Source: http://archive.archaeology.org/online/news/stpaul.html

 

En Égypte, le culte de Thècle est bien plus développé, car on ne manque pas tant de témoignages littéraires que de traces iconographiques sur des ampoules de pèlerins, des peintures à Bagawat ou des stèles tombales, dans la vallée du Nil.

 

Divers appendices iconographiques, un catalogue systématique des ampoules conservées ainsi qu'une étude des attestations de l'onomastique liée à Thècle agrémentent cette étude détaillée.

 

Dès le ive siècle, la figure de Thècle est utilisée dans les controverses théologiques au sein des monastères, et Athanase, évêque d'Alexandrie, s'en servira autant que ses adversaires pour canaliser les élans de ceux et celles qui prennent la sainte pour modèle. Les traces de pèlerinages liés à la figure de Thècle dans les environs d'Alexandrie, autour du lac Maréotis, montrent l'association de la sainte avec le culte de saint Ménas, le long de la vallée du Nil jusque dans l'oasis de Kharga. Ce chapitre utilise un maximum de sources coptes directes et illustre, abondamment, comment la dévotion à la sainte a été progressivement égyptianisée. (Source: Archives de Sciences sociales des religions, Editions EHESS, 136 | octobre - décembre 2006 : Stephen J. Davis, The Cult of Saint Thecla: A Tradition of Women's Piety in Late Antiquity, Oxford University Press, coll. « Oxford Early Christian Studies », Oxford 2001. http://assr.revues.org/3908)

 

En Occident, avec la Vierge Marie et sainte Agnès, Thècle est l'une des trois saintes qui apparaissent chaque soir pendant des mois à saint Martin, l'Apôtre des Gaules, dans son ermitage tourangeau.

 

Le truc de Saint-Bonnet-de-Chirac (942 m)Une légende raconte que Thècle aurait traversé les mers pour fuir les persécutions. Arrivée en Gaule, elle aurait franchi les Cévennes pour s'installer dans ces montagnes.

Elle serait morte à Saint-Bonnet-de-Chirac, en Gévaudan et enterrée près de la fontaine qui porte son nom. Cette légende expliquerait pourquoi Thècle d'Iconium est si présente dans les vénérations du sud du Massif Central. On retrouve en effet sa présence en Lozère (crypte Sainte-Thècle à Mende, fontaine à Saint-Bonnet-de-Chirac, patronne de Rocles, ...) et en Auvergne (elle est vénérée à Chamalières où ses reliques furent conduites au VIIe siècle).

 

En Suisse, une chapelle romane lui est dédiée à Donatyre.

Sainte-Thècle est également la patrone de Tarragone en Espagne. La cathédrale lui est dédiée. À Sitges en Espagne encore, une rue porte son nom.

 

Sources:

 

(1); (2); (3) Mgr Paul Guérin, Vie des saints pour tous les jours de l'année, Editions D.F.T., Saint-Etienne 2003, p. 593; (4) Anne Bernet, Les Chrétiens dans l'Empire romain, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 463, note 3

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La communauté chrétienne en Syrie

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23 septembre 2024 1 23 /09 /septembre /2024 00:00
Saint Constant, Sacristain à Ancône, en Italie († Ve s.)

Sacristain à Ancône, en Italie, on ne connaît Constant qu'à travers des Dialogues laissés par S. Grégoire le Grand. Constant était un sacristain de l'église Saint-Étienne d'Ancône (Italie).

 

Homme de grande foi, prenant à la lettre "la foi peut déplacer des montagnes", un jour qu'il n'avait plus d'huile pour ses lampes d'autel, il y mit de l'eau et pria. Les mèches brûlèrent toute la journée, comme si c'eût été de l'huile.

Lampe gallo-romaine à huile chrisme - reproduction

Lampe gallo-romaine à huile chrisme - reproduction

Dans les Marches, au Ve siècle, commémoraison de saint Constance, sacristain de l’église d’Ancône, plus illustre encore par son humilité que par ses miracles. (Martyrologe romain)

Sources : 1, 2, 34 

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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 18:48
Prière très puissante de l'exorciste Don Gabriele Amorth

"Esprit du Seigneur

Esprit de Dieu,

Père,

Fils

et Saint-Esprit,

Sainte Trinité,

Vierge Immaculée,

Anges,

Archanges,

et Saints du Paradis,

Descendez sur (dire le nom de la personne)

Investissez-le (ou la) Seigneur

 et transformez-le (la)

Remplissez-le (la) de Vous,

Utilisez-le (la)

Chassez loin de lui (d'elle) toutes les forces du mal

Anéantissez-les, détruisez-les

Et faites que (dire le nom de la personne) puisse se porter bien, et faire le bien.

Chassez loin de lui (d'elle) les maléfices, les sorcelleries, la magie noire, les messes noires, les malédictions, les envoûtements, les liens maléfiques, le mauvais œil, la macumba, le vaudou, les rites sataniques, les cultes sataniques, les consécrations à Satan.

Brisez tous liens avec Satan et avec toutes les personnes liées à Satan, vivantes ou décédées.

Chassez loin de lui (d'elle) tout ce qui est mauvais : l'envie, la jalousie, la perfidie, la maladie physique, psychique ou morale, spirituelle, diabolique. Brûlez tout cela en enfer, afin qu'aucun de ces maux ne touchent plus jamais (dire le nom de la personne). Ni aucune autre créature au monde.

J'ordonne et commande, par la puissance de Dieu tout-puissant, au nom de Jésus-Christ notre Sauveur, par l'intercession de la Vierge immaculée, par le pouvoir que je tiens de l'Eglise, à tous les esprits impurs, à toutes les puissances qui tourmentent (dire le nom de la personne), de le (la) laisser immédiatement, de le (la) quitter définitivement, et de s'en aller dans l'enfer éternel, enchaînés par Saint Michel Archange, par Saint Gabriel, par Saint Raphaël, par nos Anges gardiens, écrasés sous le talon de la Très Sainte Vierge et Immaculée Vierge Marie. (Gn 3,15).

 

"C’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de paix" (Jc 3, 164, 3)
Lecture de la lettre de saint Jacques

Mes frères,
la jalousie et les rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d’actions malfaisantes.
Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut
est d’abord pure,
puis pacifique, bienveillante, conciliante,
pleine de miséricorde et féconde en bons fruits,
sans parti pris, sans hypocrisie.
C’est dans la paix qu’est semée la justice,
qui donne son fruit aux artisans de la paix.

Lettre de Saint Jacques 3

D’où viennent les guerres,
d’où viennent les conflits entre vous ?
N’est-ce pas justement de tous ces désirs
qui mènent leur combat en vous-mêmes ?
Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien,
alors vous tuez ;
vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins,
alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.
Vous n’obtenez rien
parce que vous ne demandez pas ;
vous demandez, mais vous ne recevez rien ;
en effet, vos demandes sont mauvaises,
puisque c’est pour tout dépenser en plaisirs.

Lettre de Saint Jacques 4, 1-3

Lectures de la Messe 22 septembre 2024

25ème dimanche du Temps Ordinaire (semaine I du Psautier) — Année B 

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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 00:00
Le martyre de saint Maurice, Le Greco, 1580

Le martyre de saint Maurice, Le Greco, 1580

 

Le 22 septembre 286 vit un spectacle à la fois sublime et épouvantable: une légion romaine entière, général en tête, immolée par un barbare empereur pour n'avoir pas voulu renoncer à Jésus-Christ. Cette légion était la légion Thébaine; ce général, saint Maurice, et ce tyran, Maximien.

La légion Thébaine portait ce nom parce qu'elle avait été recrutée en Thébaïde. Elle fut du nombre de celles que l'empereur emmena combattre la Gaule en révolte. Après le passage des alpes, un sacrifice solennel fut ordonné. La légion chrétienne, ne voulant pas y prendre part, et apprenant qu'elle allait être employée pour persécuter des frères chrétiens, se retira près du lieu appelé aujourd'hui Saint-Maurice-d'Agaune (Valais Suisse). L'empereur les enjoignit de se réunir à l'armée pour la fête. Mais Maurice et ses compagnons coptes  venus de Thèbes (Égypte), se rappelant qu'il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, se virent dans la triste nécessité de désobéir.

Cette désobéissance, n'était pas, pour ces braves soldats, vainqueurs sur vingt champs de bataille, un acte de félonie, mais un acte d'héroïque loyauté. Aussitôt le prince barbare donna l'ordre de décimer la légion. À voir ce bataillon de six mille hommes rangés en ordre de combat, ayant à sa tête Maurice, à cheval, avec ses brillants officiers, Exupère, Maurice et Candide, il semble qu'on eût pu craindre une résistance par la force; mais non, les disciples de Jésus-Christ ne cherchaient et n'attendaient qu'une victoire pacifique, la victoire sur le monde, et la conquête du ciel par le martyre. Les noms des soldats sont jetés dans les casques des centurions; six cents sur six mille vont périr; les victimes désignées embrassent leurs camarades, qui les encouragent; bientôt le sacrifice est consommé, et la plaine ruisselle du sang des martyrs.

 

Saint Maurice comme soldat égyptien, cathédrale de Magdebourg (Dom St. Mauritius), ca. 1250
Les survivants persistent à se déclarer chrétiens, et la boucherie recommence; six cents nouveaux élus rougissent de leur sang les rives du Rhône. Les autres sauront mourir jusqu'au dernier; mais ils envoient au tyran un message avec une lettre admirable: "Empereur, nous sommes vos soldats; nous sommes prêts à combattre les ennemis de l'empire; mais nous sommes aussi chrétiens, et nous devons fidélité au vrai Dieu. Nous ne sommes pas des révoltés, nous aimons mieux être des victimes que des bourreaux: mieux vaut pour nous mourir innocents que de vivre coupables." Maximien, désespérant d'ébranler leur constance, les fit massacrer tous en masse.

Une basilique fut élevée par Saint Théodore dès le IVème siècle, puis une abbaye y fut créée.

Son culte se répandit en Suisse, en Savoie et dans les régions voisines. Dès l'origine de leur dynastie, les comtes et les duc de Savoie ont déclaré Saint Maurice protecteur de leurs Etats. A la fin du IVème siècle, les reliques furent déplacées à Angers, il devint ainsi titulaire de la cathédrale et patron du diocèse.


Autres saints militaires engagés dans l'armée romaine (non exhaustif): Saint Victor, Saint Georges, Saint Sébastien, Saint Martin de Tours, Saint Ferréol.

 

Sources: 12

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21 septembre 2024 6 21 /09 /septembre /2024 00:00

Saint Matthieu était probablement galiléen de naissance. Il exerçait la profession de publicain ou de receveur des tributs pour les romains, profession très odieuse parmi les juifs. Son nom fut d'abord Lévi. Il était à son bureau, près du lac de Génésareth, où apparemment il recevait le droit de péage, lorsque Jésus-Christ l'aperçut et l'appela. Sa place était avantageuse; mais aucune considération ne l'arrêta, et il se mit aussitôt à la suite du sauveur. Celui qui l'appelait par sa parole le touchait en même temps par l'action intérieure de sa grâce.

Après sa conversion, Matthieu invita Jésus-Christ et ses disciples à manger chez lui; il appela même au festin ses amis, espérant sans doute que les entretiens de Jésus les attireraient aussi à Lui. C'est à cette occasion que les pharisiens dirent aux disciples du sauveur: "Pourquoi votre maître mange-t-Il avec les publicains et les pécheurs? " Et Jésus, entendant leurs murmures, répondit : "Les médecins sont pour les malades et non pour ceux qui sont en bonne santé. Sachez-le donc bien, je veux la miséricorde et non le sacrifice; car je suis venu appeler, non les justes, mais les pécheurs."

 

Après l'Ascension, saint Matthieu convertit un grand nombre d'âmes en Judée; puis il alla prêcher en Orient, où il souffrit le martyr. Il est le premier qui ait écrit l'histoire de Notre-Seigneur et sa doctrine, renfermées dans l'évangile qui porte son nom. – On remarque, dans l'évangile de saint Matthieu, qu'il se nomme le publicain, par humilité, aveu touchant, et qui nous montre bien le disciple fidèle de celui qui a dit: "Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur."

 

On croit qu'il évangélisa l'Éthiopie. Là, il se rendit populaire par un miracle: il fit le signe de la croix sur deux dragons très redoutés, les rendit doux comme des agneaux et leur commanda de s'enfuir dans leurs repaires.

 

Ce fut le signal de la conversion d'un grand nombre. La résurrection du fils du roi, au nom de Jésus-Christ, produisit un effet plus grand encore et fut la cause de la conversion de la maison royale et de tout le pays.

 

On attribue à saint Matthieu l'institution du premier couvent des vierges. C'est en défendant contre les atteintes d'un prince une vierge consacrée au Seigneur, que le saint apôtre reçut le coup de la mort sur les marches de l'autel.

 

Sources: (1 ) ; (2); (3)  Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011.

 

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19 septembre 2024 4 19 /09 /septembre /2024 00:00
Sainte Émilie de Rodat, fondatrice (1787-1852)

Fondatrice de la congrégation des Soeurs de la Sainte-Famille, Émilie de Rodat, première enfant de Jean-Louis de Rodat et d'Henriette de Pomayrols, est née dans une famille appartenant à la vieille noblesse rouergate.

Après l'échec de trois essais de vie religieuse, elle rejoint sa grand-mère à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) dans une sorte de communauté regroupant d'anciennes religieuses (nous sommes au lendemain de la Révolution) et des personnes pieuses.

En 1815, ayant entendu quelqu'un déplorer la disparition des écoles gratuites des Ursulines, elle ouvre une école dans sa chambre où s'entassent bientôt quarante élèves. Elle devra plusieurs fois émigrer dans des locaux de plus en plus vastes jusqu'à ce qu'elle puisse acquérir en 1817 l'ancien couvent des Cordeliers.

C'est là qu'elle fonde la congrégation des religieuses de la Sainte Famille en 1819. Les unes se vouaient à l'instruction des filles pauvres, les autres allaient soigner les malades à domicile.

Sainte Émilie de Rodat, fondatrice (1787-1852)

À sa mort quarante maisons avaient été fondées dans divers pays.

Elle connut de longues années, plus de vingt ans, de souffrances morales croyant avoir perdu la foi et l'espérance, s'estimant réprouvée. Son entourage ne s'en douta jamais. Ce ne fut que dans les dernières années de sa vie qu'elle recouvra la paix intérieure et que Dieu lui fit sentir à nouveau son amitié.

Elle mourut le 19 septembre 1852 à Villefranche-de-Rouergue, et fut inhumée quatre jours plus tard dans un oratoire du jardin à Notre Dame de la Salette, où des guérisons furent obtenues grâce à son intercession. Des pèlerinages ont lieu.

Son corps est conservé dans la crypte de la chapelle du couvent de la Sainte-Famille. Sa biographie fut écrite par son confesseur Pierre-Marue Fabrer, en 1858.

Elle est béatifiée le 9 juin 1940 et canonisée le 23 avril 1950, décrétée "Sainte" par le pape Pie XII.

Sainte Émilie est fêtée le 19 septembre.

Des rues, dans sa région natale, notamment à Rodez et à Villefranche-de-Rouergue portent son nom ainsi qu'une école à Toulouse et un foyer de jeunes, rue St Martin des Prés.

La Congrégation de la Sainte Famille, de droit Pontifical, siège à Villefranche-de-Rouergue et elle est présente sur tous les continents.

On compte 850 religieuses aujourd'hui à travers le monde.

Blason Congrégation des Soeurs de la Sainte Famille. Devise : Par-dessus tout la charité

Blason Congrégation des Soeurs de la Sainte Famille. Devise : Par-dessus tout la charité

Sources : (1); (2); (3) Sainte Famille Villefranche Congrégation ; (4) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 64.

 

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
18 septembre 2024 3 18 /09 /septembre /2024 00:00

Vierge et martyre à Rome avec sa mère Sophie et ses deux sœurs.

Véra (= Foi), Liubbe (= Charité) seraient ses sœurs et Sophia ou Sonia (= sagesse) leur mère.

Sainte Sophie de Rome et ses trois filles, icône russe anonyme du XVIe siècle Galerie Tretiakov, Moscou

Sainte Sophie de Rome et ses trois filles, icône russe anonyme du XVIe siècle Galerie Tretiakov, Moscou

Sources1, 2

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
17 septembre 2024 2 17 /09 /septembre /2024 19:31
https://www.lifesitenews.com/news/breaking-pope-francis-diversity-of-religious-identities-is-a-gift-of-god/

https://www.lifesitenews.com/news/breaking-pope-francis-diversity-of-religious-identities-is-a-gift-of-god/

François avait déjà exprimé cette apostasie dans la déclaration d’Abou Dhabi en déclarant le 4 février 2019 : "le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains." 

 

Il renouvela son apostasie lors de la "Rencontre interreligieuse avec les Jeunes de Singapour" le 13 septembre dans une déclaration qualifiée d'"hérétique" par l'évêque américain Mgr Strickland : "Chaque religion est un moyen d'arriver à Dieu. Il y a différents langages pour arriver à Dieu, mais Dieu est Dieu pour tous. ... Il n'y a qu'un seul Dieu et chacun a son propre langage pour arriver à Dieu. Sikh, musulman, hindou, chrétien, ce sont des chemins différents".

Dans un message vidéo adressé aux participants de la réunion "oecuménique" Med24 à Tirana le 17 septembre, dont le thème est "Pèlerins de l’espérance, bâtisseurs de la paix", François réitère le propos, au cas où les chrétiens auraient mal compris. 

 

"Voyez la différence de vos traditions comme une richesse, une richesse que Dieu veut être. L'unité n'est pas l'uniformité, et la diversité de vos identités culturelles et religieuses est un don de Dieu", a prétendu François, même s'il déteste la "tradition" catholique et continue à rabaisser la foi catholique. (1) 

 

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres méditerranéennes qui se tiennent actuellement toute la semaine en Albanie. La précédente édition de cette série s'était tenue à Marseille en septembre 2023, et à laquelle le pape François avait assisté en personne. Destinées aux jeunes, les rencontres sont axées sur la promotion de messages d’harmonie interreligieuse, la "construction de la paix" et la question des migrations.

 

"Dieu aime tout homme, il ne fait aucune différence entre nous", a-t-il commenté. "La fraternité entre les cinq rives de la Méditerranée que vous êtes en train d’instaurer est la réponse – c’est vraiment une réponse – la meilleure réponse que nous puissions apporter aux conflits et aux indifférences mortifères."

Appelant à une croissance de "l’unité", François a décrit les origines religieuses variées des participants comme un "don de Dieu". François a déclaré : 

 

"Je vous invite à apprendre ensemble à discerner les signes des temps. Contemplez la différence de vos traditions comme une richesse, une richesse que Dieu veut être. L’unité n’est pas l’uniformité, et la diversité de vos identités culturelles et religieuses est un don de Dieu . L’unité dans la diversité. Que l’estime mutuelle grandisse entre vous, suivant le témoignage de vos ancêtres.'' (2)

 

Un commentateur ironise sur X : 

 

"La 'diversité de notre identité religieuse est un don de Dieu', à l'exception de la messe traditionnelle du rite latin qui englobe la grande majorité de l'histoire de l'Église'."

Ironie : On se demande bien pourquoi les premiers martyrs comme Saint Ignace d'Antioche qui disait aux païens "vos dieux sont des démons" ou Sainte Glycérie détruisant la statue de marbre de Jupiter par le signe de la croix, sont morts dans les arènes s'il suffisait de jeter un grain d'encens à l'empereur pour être sauvé ? Ou encore on se demande bien pourquoi les Quarante martyrs de Sébaste, fêtés le 9 mars, soldats de la Douzième Légion Fulminata en garnison à Mélitène en Arménie romaine (Turquie actuelle) refusèrent en 320 malgré la torture, de renier leur foi chrétienne et moururent obligés de passer la nuit, nus, sur un étang gelé, en plein hiver à Sébaste, alors qu'on leur promettait des bains chauds s'ils reniaient ?

 

Saints Martyrs de Sébaste, soldats († 320)

Contrairement aux remarques de François, l’Église enseigne que toutes les âmes doivent "appartenir" à l’Église pour être sauvées : "Tous sont obligés d’appartenir à l’Église catholique pour être sauvés." (Catéchisme de Baltimore, Q 166.), catéchisme utilisé dans l'Église catholique aux États-Unis dans la période de 1885 à 1960. 

 

L’Église catholique note également qu’il est possible à ceux qui restent en dehors de l’Église "sans faute grave de leur part" et qui ne savent pas que l’Église est la véritable Église d’être quand même sauvés "en faisant usage des grâces que Dieu leur donne". Cependant, le salut dans ces cas d’"ignorance invincible" ne se trouve pas dans d’autres Églises, mais dans l’Église catholique en tant que canal de la grâce, comme  l’enseigne saint Thomas d’Aquin.

 

En 1832, le pape Grégoire XVI écrivit son encyclique Mirari Vos  condamnant l’erreur de "l’indifférentisme' :

"cette opinion fausse, qui s'est répandue de toutes parts par la fraude des impies, qui prétendent que le salut de l'âme peut être obtenu par n'importe quelle profession de foi, pourvu que les mœurs soient droites et honnêtes. Mais c'est certainement une affaire claire et évidente, une erreur des plus fatales commise par les personnes confiées à vos soins. Rappelant à l'apôtre, 'qu'il y a un seul Dieu, une seule foi, un seul baptême', qu'ils craignent ceux qui, à travers n'importe quelle religion, refusent ouvertement l'accès à la porte du bonheur, et qu'ils considèrent dans leur cœur, à partir du témoignage du Sauveur lui-même, "qu'ils sont contre le Christ, parce qu'ils ne sont pas avec le Christ" (Luc 11,23) puis pour disperser malheureusement ceux qui ne se rassemblent pas avec lui, et donc "ils périront sans doute pour l'éternité s'ils ne gardent la foi catholique, et la garde intacte et inviolable" (Symbole Quicumque de Saint Athanase)."

Pour Saint Athanase (+373), ce héros de la foi qui contribua à la défaite de l'arianisme au IVe siècle, la vraie foi est conservée dans l'Église catholique :

La tradition, l'enseignement et la foi de l'Église catholique ont été donnés depuis le début par le Seigneur, prêchés par les Apôtres et conservés par les Pères. C'est sur cela qu'a été fondée l'Église ; et si quelqu'un s'en écarte, il n'est plus ni ne doit être appelé chrétien.

Saint Athanase, "Quatre lettres à Sérapion", Lettre 1, §28, milieu des années 300

Le texte d’Abou Dhabi atteste que "le pluralisme et la diversité des religions" sont "voulus par Dieu dans sa sagesse, par laquelle il a créé les êtres humains" – une affirmation qui contredit l’enseignement catholique. L’évêque d’Astana, Athanasius Schneider, a déclaré qu’en appliquant le document d’Abou Dhabi sans corriger son affirmation erronée sur la diversité des religions, "les hommes dans l’Église non seulement trahissent Jésus-Christ comme l’unique Sauveur de l’humanité et la nécessité de son Église pour le salut éternel, mais commettent également une grande injustice et un péché contre l’amour du prochain".

Il a ajouté plus tard  : "Cela contredit la Révélation divine de dire que, de même que Dieu veut positivement la diversité des sexes masculin et féminin et la diversité des nations, de même il veut aussi la diversité des religions."

Schneider a obtenu une clarification privée de la part du pape François en mars 2019, lorsque celui-ci a raconté que François avait déclaré "que la diversité des religions n’est que la volonté permissive de Dieu. Il a souligné ce point et nous a dit : vous pouvez dire cela aussi, que la diversité des religions est la  volonté permissive de Dieu."

Schneider a fait remarquer à François que la diversité des sexes est la volonté directe ou positive de Dieu, alors que la diversité des religions ne peut pas être décrite de la même manière.

Cependant, bien que Schneider ait obtenu une clarification privée sur la question, le Vatican n'a pas publié de déclaration publique ni de correction des passages.

Add. 18 septembre 2024. 

"Comme notre foi l’enseigne très clairement, seul Jésus-Christ sauve. Le Christ n’est pas simplement un éminent enseignant ou prophète parmi d’autres."  

Archevêque Charles J Chaput

 

L’archevêque Chaput dénonce le commentaire “extraordinairement erroné" du pape selon lequel “chaque religion est un chemin vers Dieu”. 
.

Le commentaire du pape François sur le pluralisme religieux “vide le martyre de son sens”, selon Mgr Chaput

Cf. https://www.lifesitenews.com/news/archbishop-chaput-slams-popes-extraordinarily-flawed-comment-that-every-religion-is-a-path-to-god/?utm_source=twittercath

Sources :

 

(1) François répète : "Dieu veut la diversité des religions", les religions "sont un don de Dieu".  https://gloria.tv/post/8eNpvcHthqQN3AeUHspSc3KxN 

(2) Le pape François réitère sa détermination à "rendre la diversité des identités religieuses un don de Dieu" LifeSiteNews

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17 septembre 2024 2 17 /09 /septembre /2024 18:00
Saint Robert Bellarmin, Docteur de l'Église, Patron des Catéchistes († 1621)

C'était l'un des hommes les plus brillants de son époque, mais c'était un homme humble et un prêtre exemplaire qui vivait une vie vertueuse et austère.

 

 

Robert Bellarmin naquit en 1542 dans une famille noble mais relativement pauvre de Montepulciano, en Toscane (Italie). Alors qu'il n'avait que douze ans, son oncle fut élu pape et devint le pape Marcel II. Mais ce pape réformateur n'eut pas le temps d'encourager davantage son neveu à devenir prêtre. Marcellus mourut après seulement vingt-deux jours de fonction.

 

Bellarmin apprit de sa pieuse mère l'importance de la prière, du jeûne et de l'aumône. Son père, au contraire, voulait qu'il devienne un homme politique. Mais Bellarmin fut un bon élève dans les écoles jésuites où son père l'envoya et il décida de devenir lui-même prêtre jésuite, malgré les objections de son père, à l'âge de dix-huit ans.

 

Bellarmin passa les dix années suivantes à étudier dans certaines des meilleures universités d'Europe, principalement des centres jésuites, avant d'être ordonné prêtre en Belgique. Il fut professeur de théologie pendant un certain temps, mais il ne fallut pas longtemps pour que tout le monde, y compris un autre pape, reconnaisse que Bellarmin était l'un des hommes les plus brillants de l'époque. Le pape Sixte V et ses successeurs le mirent rapidement au service de l'Église.

 

Il n’est pas difficile de comprendre, rétrospectivement, pourquoi l’Église a finalement déclaré Bellarmin docteur de l’Église. Bellarmin avait une mémoire photographique ainsi qu’une intelligence et une autodiscipline, et il était prêt à s’attaquer aux problèmes les plus controversés de l’époque. Son œuvre importante, Disputationes de Controversiis Christianae Fidei (généralement appelée Les Disputations ou Controverses en anglais) était une si excellente défense de la foi catholique contre le protestantisme qu’il était illégal d’en posséder un exemplaire dans l’Angleterre élisabéthaine anticatholique.

 

Bellarmin a également écrit deux catéchismes pour aider les catholiques à mieux connaître leur foi, et ces livres sont devenus les textes catéchétiques standard du XVIIe au XIXe siècle dans de nombreux pays.

 

Bellarmin avait aussi des amis célèbres. Il fut le mentor d'un novice jésuite particulièrement pieux qui tomba malade après avoir soigné des victimes de la peste ; cet ami était saint Louis de Gonzague. Lorsque l'évêque de Genève eut besoin d'aide pour obtenir l'approbation de l'Église pour un nouvel ordre de religieuses qu'il avait fondé, saint Robert l'assista. L'évêque était saint François de Sales.

 

Lorsqu'un scientifique italien commença à publier des théories astronomiques qui scandalisèrent certains chrétiens, Bellarmin se lia d'amitié avec cet homme, correspondit avec lui pour comprendre ses théories et le défendit même au sein de l'Église. Lorsque l'orgueil de son ami le conduisit à une confrontation directe avec l'Église, Bellarmin se vit confier la tâche désagréable de transmettre à son ami Galilée l'ordre de l'Église qui le condamnait pour avoir continué à enseigner ses théories sur l'héliocentrisme. Bellarmin pria pour Galilée tout au long de la controverse.(1) C'est lui qui prononça la réprimande au nom du Saint-Office qui condamna Galilée, qui dut abjurer ses théories. (2) Mais ce n'est pas parce qu'il affirmait que la Terre tournait autour du soleil que Galilée a été poursuivi, mais pour son entêtement dans ses hérésies. Rome lui demanda en 1610 de cesser de professer le nouveau système tant qu'il ne devait pas être totalement été démontré (ce qui sera fait en 1633 et admis par Rome). Pour Galilée, "l'autorité de la science l'emporte sur celle de l'Écriture car l'Écriture est, au fond, moins divine que la nature" (Dominique TASSOT, La Bible au risque de la Science, éd. F-X de Guibert, 1997, p. 51). C'était là prétendre donner un fondement scientifique à la divinisation de la nature, une hérésie panthéiste. Galilée n'était donc pas l'héritier de Copernic mais de Paracelse, Bruno, Campanella et autres Rose-Croix. Dans l'incessante litanie anti-catholique, l'invention de la 'Terre qui tourne' tint une grande part, alors que Galilée ne prononça jamais cette phrase (invention des Encyclopédistes). Cette découverte scientifique fut l'hypothèse du chanoine catholique Copernic et l'Église ne s'opposa pas à la discussion scientifique, mais attendit les preuves, et surtout interdit qu'on en tira des conséquences religieuses, ce que fit Galilée et ce pourquoi il fut condamné. L'Église interdit qu'on élabora un nouveau système religieux, un héliocentrisme religieux, assemblage de croyances cosmiques panthéistes (comme celui des adeptes du soleil égyptien où la vraie lumière ne venait plus de Dieu mais ... du soleil, le dieu égyptien qui avait déjà "éclairé" Philon). (Cf. Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des Philosophes, 2e tome, éd. Cimes, Paris 2018, p. 139-158.)

 

Que faire si vous êtes pape et que vous avez un cardinal aussi qualifié dans votre curie ? Bellarmin a encore été choisi pour trouver une solution diplomatique délicate lorsque les tensions politiques entre le pape et le roi Jacques Ier d'Angleterre se sont intensifiées. Un pape a également nommé Bellarmin préfet non pas d'une, mais de deux congrégations du Vatican. Il était un candidat si évident et si excellent pour la papauté qu'à deux reprises, il a échappé de peu à être nommé pape lui-même.

 

Malgré les tentations incessantes d’orgueil, de cupidité et de tout autre péché mortel qu’il a dû affronter en raison de ses contacts constants avec des hommes de grand pouvoir et de moralité douteuse, Robert était un homme humble et un prêtre exemplaire. Il a vécu une vie vertueuse et austère. Il priait, jeûnait et faisait l’aumône, tout comme il encourageait les fidèles catholiques à prier, jeûner et faire l’aumône dans ses homélies. Bien qu’il ait travaillé avec des rois et des princes, son souci des pauvres était pratique et personnel.

 

Par exemple, quand la nourriture se fit rare dans la ville où il vivait, il ordonna que les tapisseries coûteuses qui ornaient les murs de sa résidence soient vendues et que le produit de la vente soit donné aux pauvres. "Les murs ne prendront pas froid", disait-il à ses serviteurs irrités. Et il accomplit de nombreuses grandes œuvres pour l'Église malgré le fait qu'il souffrit silencieusement de problèmes de santé toute sa vie.

 

Le 17 septembre 1621, le cardinal-prêtre Robert Bellarmin mourut à Rome.

 

Pie XI le déclara saint en 1930 et docteur de l'Église en 1931.

 

En ce jour de sa fête, peut-être devrions-nous demander au Seigneur de nous envoyer davantage de saints clercs comme saint Robert Bellarmin.

Le 23 février 2011 dans sa catéchèse, Benoît XVI dit que ses Controverses qui demeurent une référence pour l'ecclésiologie catholique, "insistent sur l'aspect institutionnel de l'Église, contre les erreurs de l'époque à ce sujet. Il y dégage les aspects invisibles de l'Église comme Corps mystique en jouant sur le rapport corps et âme pour décrire le rapport entre les richesses de l'Église et ce qui la rend perceptible de l'extérieur. Dans cette œuvre monumentale, qui tente de régler les disputes théologiques de son temps, il s'interdit toute polémique et agressivité envers les positions de la Réforme. Utilisant les arguments de la raison et de la tradition ecclésiale, il expose clairement la doctrine catholique.

 

"Dans son livre De Gemitu Columbae, 'où la colombe symbolise l'Église, Robert Bellarmin appelle clergé et fidèles à une sérieuse réforme de vie personnelle, à l'enseigne de l'Écriture et des saints... Lui même, par son exemple de vie, enseigna qu'il ne saurait y avoir de véritable réforme de l'Église sans réforme personnelle et conversion du cœur". Il disait: "Si tu as la sagesse, comprends que tu as été créé pour la gloire de Dieu et ton salut éternel... Événements heureux ou malheureux, richesse ou pauvreté, santé ou maladie, honneurs ou outrages, vie ou mort, le sage ne doit ni les chercher ni les fuir. Ces choses ne sont désirables que si elles contribuent à la gloire de Dieu et à notre félicité éternelle. Elles sont mauvaises et elles sont à fuir si elles constituent un obstacle". Ces paroles de saint Robert Bellarmin, a conclu le Saint-Père, "ne sont pas passées de mode. Il faut les méditer soigneusement afin d'orienter notre existence ici bas, où notre voie est le Seigneur... Il est capital d'avoir confiance en lui, de vivre dans la fidélité à l'Évangile, d'éclairer chaque moment et chaque action de notre vie à la lumière de la foi et de la prière'." (3)

Ses restes mortels se trouvent dans l'église Saint-Ignace-de-Loyola à Rome, sous l'autel de la chapelle qui lui est dédiée. (4)

Membre de la Compagnie de Jésus, il exerça un rôle éminent de manière singulière et fine dans les controverses théologiques de son temps. Nommé évêque et cardinal, il se dépensa avec ardeur dans son ministère pastoral au service de l'Église de Capoue; enfin, à Rome, où il mourut en 1621, il entreprit de nombreux travaux pour la défense du Siège apostolique et de la doctrine de la foi.

 

Martyrologe romain

Sources :

 

(1) Aube Beutner, Catholic World Report

(2) https://tomperna.org/2013/09/17/saint-robert-bellarmine-patron-of-catechists/

(3) https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1148/Saint-Robert-Bellarmin.html

(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Bellarmin

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17 septembre 2024 2 17 /09 /septembre /2024 06:31
https://sputnikglobe.com/20240915/how-rothschild-banking-clan-uses-its-vast-wealth-to-influence-world-events-and-control-governments-1120151284.html

https://sputnikglobe.com/20240915/how-rothschild-banking-clan-uses-its-vast-wealth-to-influence-world-events-and-control-governments-1120151284.html

Marco Tosatti

Chers amis et ennemis de Stilum Curiae, grâce à notre ami Umberto Pascali, que nous remercions, nous portons à votre attention cet article publié par Spoutnik.

Bonne lecture et partage.

 

§§§

 

 

Comment le clan bancaire Rothschild utilise son immense richesse pour influencer les événements mondiaux et contrôler les gouvernements

 

Quelle est la puissance de la famille bancaire Rothschild ? Comment ont-ils amassé leur fortune ? À quel point sont-ils riches ? Contrôlent-ils secrètement le monde ? Spoutnik explore la question.

 

La société bancaire Rothschild & Co, qui déteste les médias, a récemment fait la une des journaux pour avoir joué un rôle clé dans la restructuration de plus de 20 milliards de dollars de dette ukrainienne, notamment en organisant des rencontres en face-à-face entre des responsables de Kiev et des fonds vautours comme Black Rock et Amundi. Les Rothschild sont connus pour avoir joué un rôle actif dans le partage des richesses de l’Ukraine depuis au moins 2014 et le coup d’État d’Euromaidan.

 

Lire : La montée en puissance du mouvement pro-européen du Maidan à kiev

 

Mais dans l’ordre mondial des choses, malgré son riche sol noir et ses immenses richesses en ressources , l’Ukraine pourrait n’être qu’un projet secondaire pour la famille bancaire, dont le rôle dans la création de l’ordre financier international moderne remonte au XVIIIe siècle, lorsque le banquier allemand Mayer Amschel Rothschild et ses cinq fils ont créé un empire bancaire mondial avec des bureaux à Francfort, Londres, Paris, Vienne et Naples.

 

Pourquoi le clan bancaire Rothschild est-il connu ?

 

Émergeant à l'apogée des empires coloniaux européens, les Rothschild ont profité de l'énorme richesse affluant vers le continent pour créer des investissements et des banques privées, de la gestion d'actifs, du capital-risque, des assurances, des matières premières, de la dette souveraine, des médias, des transports, de l'immobilier, des produits pharmaceutiques, sociétés minières et énergétiques.

 

Établissant des liens étroits avec la Couronne britannique, Mayer et ses fils ont joué un rôle déterminant dans le financement et la gestion des mégaprojets coloniaux de l'époque, de l'artère commerciale du canal de Suez à la Compagnie des Indes orientales, la mégacorporation impériale britannique qui a dirigé sans pitié l’Inde en tant qu'entreprise privée pendant une grande partie des XVIIIe et XIXe siècles, aspirant des richesses incalculables.

 

La famille s'est montrée très active dans la politique internationale des 19e et 20e siècles tumultueux, pariant la Grande-Bretagne contre la France pendant les guerres napoléoniennes, finançant des soldats mercenaires de Hesse et prêtant de l'argent à la Couronne, et utilisant une connaissance privilégiée des délibérations gouvernementales et un système de communication sophistiqué pour prendre des décisions financières qui consolideraient sa fortune.

 

Quelle est la richesse des Rothschild ?

 

Un grand point d’interrogation concernant la famille Rothschild concerne sa valeur nette, avec des valorisations accessibles au public allant de 1 milliard de dollars à 400 milliards de dollars, voire 1 200 milliards de dollars – ce qui placerait la famille bien au-dessus des listes financières "les plus riches du monde", publié par les médias financiers, qui incluent généralement des noms tels que les Walton, les Arnault, les Koch, Elon Musk et Bill Gates.

 

La difficulté d’établir un chiffre précis vient de l’incroyable secret familial, conjugué au caractère obscur du capital financier. Les Rothschild sont tombés "dans le noir" financièrement au début du XXe siècle, lorsque l’introduction de régimes fiscaux nationaux à travers l’Europe a conduit les banques familiales à se scinder officiellement pour créer des institutions financières "indépendantes".

 

Par exemple, alors que les reportages sur l'empire commercial familial se concentrent souvent sur Rothschild & Co, basée à Paris, Londres et Singapour, d'autres divisions, comme le groupe Edmond de Rothschild, basé à Genève, sont mentionnées moins souvent et rarement, voire jamais, ensemble.

 

Quelle est la puissance des Rothschild ?

 

Le monde de la haute finance est incroyablement petit et les Rothschild sont censés occuper une place de premier plan parmi les familles bancaires telles que les Rockefeller, Morgans, Barclays, Lazards, Warburgs et d'autres qui contrôlent les plus grandes banques privées du monde, de JPMorgan Chase et Citigroup à HSBC, Deutsche Bank, Société Générale et autres.

 

Les Rothschild détiennent également des participations et des investissements allant de 5 % à 50 % ou plus dans une série de mégaentreprises européennes, américaines et asiatiques, de Glencore Mining et TotalEnergies à Siemens, Exxon, Chevron, Repsol, Shell, Mitsubishi, Itochu Corp et Rio. Société minière Tinto.

 

Dans son livre "Big Oil & Their Bankers", le chercheur Dean Henderson a découvert que les Rothschild et une cabale de sept autres familles bancaires détiennent une participation majoritaire dans la Federal Reserve Bank de New York, la banque la plus puissante de la Fed et le cœur de la Fed, le système financier américain. D'autres enquêteurs pensent que les Rothschild contrôlent la City de Londres et la Banque d'Angleterre, ou en sont propriétaires, bien que cela ait été contesté.

 

——–

 

Comment les Rothschild sont entrés en Ukraine depuis le coup d’État néo-nazi de 2014

 

———

 

Les Rothschild contrôlent-ils les politiciens du monde ?

 

Certaines personnalités politiques, notamment certains des pères fondateurs de l'Amérique, ont mis en garde contre la menace que représentait à leur époque la montée de puissants clans bancaires. Dans une lettre adressée à John Taylor en 1816, Thomas Jefferson décrit le système bancaire américain comme une 'tache' sur 'toutes nos constitutions, qui, si elles ne sont pas couvertes, seront détruites' et balayera 'la fortune et la moralité de nos citoyens'."

 

——–

 

"Je crois sincèrement que les institutions bancaires sont plus dangereuses que les armées permanentes, et que le principe consistant à dépenser de l'argent pour payer la prospérité, sous le nom de financement, n'est rien d'autre qu'une fraude sur l'avenir à grande échelle", a prévenu Jefferson. . ———

 

200 ans plus tard, l' influence des Rothschild sur les hommes politiques du monde entier est devenue impossible à cacher : des membres éminents de la famille ont eu des relations avec des personnalités comme Ronald Reagan, Bill Clinton, Henry Kissinger, Margaret Thatcher, François Mitterrand, Petro Porochenko, Emmanuel Macron et d’autres, exploitant leurs relations commerciales et leur pouvoir économique et de marché brut ou, dans le cas de Macron, l’engageant comme banquier d’investissement avant d'initier sa carrière politique.

Source: https://sputnikglobe.com/20240915/how-rothschild-banking-clan-uses-its-vast-wealth-to-influence-world-events-and-control-governments-1120151284.html

via Marco Tosatti

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17 septembre 2024 2 17 /09 /septembre /2024 00:00
Saint Renaud, ermite dans la forêt de Craon († v. 1104)

Saint Renaud, ou Regnault vécut à la fin du XIe siècle. Chanoine régulier à Soissons, il fut le disciple de Robert d'Arbrissel, et devint ermite dans la forêt de Craon en Mayenne puis dans celle de Mélinais dans la Sarthe où il mourut en 1104.

 

À Mélinais près de La Flèche, aux confins de l’Anjou, vers 1104, saint Regnauld, ermite, qui se forma, dans la forêt de Craon, auprès du bienheureux Robert d’Arbrissel à accomplir pleinement les préceptes du Seigneur.

Martyrologe romain

Sources: 1 ,2, 3

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17 septembre 2024 2 17 /09 /septembre /2024 00:00
Inspiration de sainte Hildegarde de Bingen, (détail) Xylographie de la Légende de Sainte Hildegarde, 1524, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 548-549.

Inspiration de sainte Hildegarde de Bingen, (détail) Xylographie de la Légende de Sainte Hildegarde, 1524, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 548-549.

Hildegarde de Bingen est une religieuse bénédictine, musicienne et mystique franconienne du XIIe siècle (la Franconie est un des duché originels du Saint-Empire romain germanique, fondé au Xe siècle).

 

Elle est née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse rhénane) et morte le 17 septembre 1179 à Rupertsberg (près de Bingen).

Hildegarde a composé plus de 70 chants, hymnes et séquences, dont certains ont fait l'objet d'enregistrements récents par des ensembles de musique médiévale : Ave generosa, Columba aspexit, O presul vere civitatis...


Elle était également maître dans la médecine psychosomatique et l'art de guérir par les plantes ou phylothérapie (des recettes et des observations sur les vertus des plantes médicinales qui se transmettent depuis le Moyen Âge, de génération en génération…).

 

Hildegarde soignait à la fois les corps et les âmes en initiant ses nonnes à la gravure, à l'écriture, à la reliure, aux chants et à la science.

Régine Pernoud lui consacra un livre: Hildegarde de Bingen, Conscience inspirée du Moyen Âge (1994)

 

L'oeuvre d'Hildegarde de Bingen nous parle de la place de l'homme dans le cosmos, le respect de l'environnement... (avec près de 10 siècles d'avance sur les "écolos" et autres "verts" sans Dieu), de diététique, de guérison, du rôle de la femme : toute une sagesse médiévale à redécouvrir...

 

"Les visions d'Hildegarde de Bingen sont peuplées d'anges." (Gilles JEANGUENIN, Les Anges existent !, Éditions Savator, Paris 2008, p. 189-190.)

 

Hildegarde a été déclarée Docteur de l'Eglise par le Pape Benoît XVI le 7 octobre 2012.

 

Elle est fêtée le 17 septembre. Source: http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20130917&id=6680&fd=0

 

"Ses visions ont eu vertu d'anticipation et pas qu'en médecine. 

"Nous avons découvert que la vision holistique hildegardienne de la relation organisme-environnement peut représenter une approche visionnaire de l'endocrinologie moderne. " Alexandra Henrion-Caude, généticienne.

Cf. https://x.com/CaudeHenrion/status/1836040290701811763?t=4sGYf9BpwlMy53O_iiqUlg&s=19) 

 

 



Liens externes:

*
Textes d'Hildegarde de Bingen
* Les Jardins d'Hildegarde

 

Les autres saints du jour : http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=allsaints&type=s&localmonth=09&localday=17&localyear=2013

 

Hildegarde recevant l'inspiration divine, manuscrit médiéval.

Hildegarde recevant l'inspiration divine, manuscrit médiéval.

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16 septembre 2024 1 16 /09 /septembre /2024 00:00
Sainte Édith, fille d'Edgar, roi des Angles, abbesse de Wilton (961-984)

Moniale à Wilton, à quelques kilomètres à l’ouest de Salisbury, dans le Wiltshire, fille du roi anglo-saxon S. Edgar le Pacifique (944-975) et de Ste Wilfride (Wilfrida), elle passa sa vie brève à l’abbaye de Wilton, où sa mère était abbesse. (1) Lorsqu'elle mourut, âgée de vingt-trois ans, elle fut aussitôt placée sur les autels et dans les calendriers de son pays. (2)

 

Fille naturelle d'Edgar le Pacifique, roi des Angles, Édith vint au monde en 961. Ce prince l'avait eue d'une dame illustre par sa naissance, qu'il avait enlevée, et qui se nommait Wulfride ou Wilfrith. Sa femme étant morte, il voulut épouser celle qu'il avait déshonorée; mais Wulfride ne voulut point y consentir, et alla même prendre le voile dans le monastère de Wilton, dont elle devint abbesse peu de temps après. Elle voulut se charger elle-même du soin d'élever Édith, sa fille, qui par là fut arrachée à la corruption du monde, avant d'en avoir ressenti les effets. C'est ce qui a fait dire au rédacteur du martyrologe romain, en parlant de notre Sainte, que, «s'étant consacrée à Dieu dès son enfance, elle avait moins quitté le monde qu'elle ne l'avait ignoré»: ignorance infiniment précieuse, et qui est le plus sûr moyen de vivre dans une parfaite innocence. (3)

 

La jeune princesse profita si bien des exemples et des instructions de sa mère, qu'elle se fit religieuse dans le même monastère. Elle faisait l'office de Marthe à l'égard de toutes les religieuses et des externes, et les fonctions de Marie à l'égard de Notre-Seigneur; car, sans considérer sa naissance, elle s'appliquait aux plus vils ministères de la maison, assistait les malades, et se faisait la servante des étrangers et des pauvres. Elle fonda pour eux, près de son monastère un hôpital pour en entretenir toujours treize. Secourant de ses aumônes et de ses soins ceux qu'elle savait être dans l'indigence, elle cherchait les affligés pour leur donner de la consolation, et aimait mieux converser avec les lépreux, qui sont abandonnés de tout le monde, qu'avec les premiers princes du royaume. Plus les personnes étaient rebutées des autres à cause de leurs infirmités, plus elles étaient bienvenues auprès d'elle; en un mot, Édith était incomparable dans son zèle à rendre service à son prochain. L'abstinence faisait ses plus grandes délices, et elle fuyait autant les viandes délicates que les autres les recherchent avec empressement, joignant à cette mortification celle d'un rude cilice qu'elle portait sur sa chair nue, afin de réprimer de bonne heure les mouvements de la nature. Telle fut la vie de cette jeune princesse jusqu'à l'âge de quinze ans.

 

Le roi informé de tant de belles qualités de sa fille, voulut la faire abbesse de trois monastères; mais elle le remercia, et se contenta de lui proposer pour cela des religieuses que son humilité lui faisait juger beaucoup plus capables qu'elle d'occuper ces places. Elle ne put se résoudre à quitter une maison où elle avait déjà reçu tant de grâces; elle aima mieux obéir que commander, et demeurer sous la conduite de sa mère, que d'être chargée de la conduite des autres. Mais son humilité parut bien davantage lorsqu'elle refusa la couronne d'Angleterre; car après la mort de saint Édouard II que l'Église honore comme un martyr, les seigneurs vinrent la trouver pour lui présenter le sceptre, et employèrent toutes les raisons possibles, et même tentèrent les voies de la violence pour l'obliger de l'accepter. Elle leur résista toujours généreusement, et l'on aurait plutôt transmué les métaux, dit son historien, que de la retirer de son cloître, et de lui faire quitter la résolution qu'elle avait prise d'être toute sa vie dévouée au service de Dieu.

 

Elle avait fait bâtir une église en l'honneur de saint Denis; elle pria saint Dunstan d'en faire la dédicace. Pendant la solennité de la messe, ce saint prélat eut la révélation que la mort de la jeune princesse, qui n'avait encore que vingt trois ans, arriverait au bout de quarante jours. Cette nouvelle attendrit son coeur et tira de ses yeux des torrents de larmes: «Hélas!» dit-il à son diacre qui lui demanda le sujet de sa tristesse, «nous perdrons bientôt notre bien-aimée Édith; le monde n'est plus digne de la posséder. Elle a, en peu d'années, acheté la couronne qui lui est préparée dans les cieux. Sa ferveur condamne notre lâcheté; notre vieillesse n'a pu encore mériter cette grâce; elle va jouir des clartés éternelles, et nous demeurons toujours sur la terre dans les ténèbres et les ombres de la mort». S'étant aperçu, durant la cérémonie, que la Sainte faisait souvent le signe de la croix sur le front, il dit aussi par un esprit de prophétie: «Dieu ne permettra pas que ce pouce périsse jamais».

 

L'événement vérifia l'une et l'autre de ces deux prédictions; car, au bout de quarante jours, le 16 septembre 984, elle rendit son âme dans la même église, entre les mains des anges, qui honorèrent son décès de leur présence et d'une mélodie céleste; et ce même pouce, dont elle s'était tant de fois servie pour former sur elle le signe de la croix, fut trouvé treize ans après sa mort sans aucune marque de corruption, quoique tout le reste de son corps fût presque entièrement réduit en cendres. Cette église de Saint-Denis, qu'elle avait souvent visitée et arrosée de ses larmes pendant sa vie, lui servit de sépulture. Trente jours après son décès, elle apparut à sa mère avec un visage serein et tout lumineux, lui disant que le Roi des anges, son cher Époux, l'avait mise dans Sa gloire; que Satan avait fait tout ce qu'il avait pu pour l'empêcher d'y entrer, en l'accusant devant Dieu de plusieurs fautes; mais que, par le secours des saints Apôtres, et par la vertu de la croix de son Sauveur Jésus, elle lui avait écrasé la tête, et, en triomphant de sa malice, l'avait envoyé dans les enfers.

 

Plusieurs miracles ont été opérés par ses mérites. Nous rapporterons seulement l'exemple suivant, qui montre combien pèchent ceux qui usurpent les biens de l'Église. Un homme s'étant approprié une terre de sainte Édith, tomba tout à coup malade, qu'on le crut mort sans avoir eu le temps de faire pénitence. Mais un peu après, étant revenu à lui, il dit aux assistants: «Ah! mes amis, ayez pitié de moi et secourez-moi par la ferveur de vos prières; l'indignation de sainte Édith contre moi est si grande que, pour me punir de l'usurpation que j'ai faite d'une terre qui lui appartenait, elle chasse mon âme malheureuse du ciel et de la terre. Il faut que je meure, et cependant je ne puis mourir. Je veux réparer mon injustice, et restituer à l'Église le bien que je lui ai ravi». Il n'eut pas plus tôt témoigné cette bonne volonté, qu'il expira paisiblement. On la représente tenant d'une main une bourse, et de l'autre une pièce de monnaie, pour marquer son grand amour pour les pauvres.

Sources: 1, 2, 3, 4

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15 septembre 2024 7 15 /09 /septembre /2024 16:35

Parmi les maîtres orientaux de la foi, particulièrement chers aux Grecs, se distinguent les trois Pères Cappadociens. Il n’y a pas chez eux de position explicitement filioquiste, mais il n’y a pas non plus d’incompatibilité entre leurs écrits et la doctrine du Filioque.

Le Filioque chez les Pères Orientaux

Dans l'article précédent, nous avons essayé de montrer comment plusieurs Pères latins, universellement reconnus comme docteurs de la saine doctrine, ont soutenu que le Fils entre pleinement dans la procession du Saint-Esprit à partir du Père. Cette causalité du Fils a été particulièrement abordée et précisée par saint Augustin : le Fils a reçu du Père pour être avec Lui le principe de la procession du Saint-Esprit.

Mais dans la liste des maîtres de la foi, dont les pères du IIe concile de Constantinople (553) s'engageaient à accueillir l'enseignement, on retrouve aussi les trois Pères cappadociens, particulièrement chers aux Grecs : Basile de Césarée, dit "le Grand" (+379), Grégoire de Nysse (+395), frère de Basile et surnommé "pilier de l'orthodoxie" et Grégoire de Nazianze, dit "le Théologien" (+390). Essayons de résumer la position de chacun par rapport à la relation entre le Saint-Esprit et le Fils.

 

Le problème théologique auquel se trouvait confronté saint Basile était d'affirmer la divinité du Saint-Esprit contre les pneumatomaques (Ceux qui combattent l'Esprit. Ndt.), affirmation qui exigeait en même temps de distinguer ce dernier du Fils, en identifiant ainsi la particularité de chaque Personne. Basile désigne la troisième Personne comme l'Esprit qui procède du Père, donnant une connotation théologique au terme "procéder" trouvé dans Jean 15,26 sans toutefois déterminer en quoi consiste cette procession. Le passage de la Lettre 38, 4 est particulièrement intéressant, dans lequel Basile souligne que le Fils a déclaré que l'Esprit "procède du Père par Lui et avec Lui, brillant par Lui-même et du Fils unique de la lumière engendrée". Dans la perspective de Basile émerge une volonté de souligner l'union parfaite du Père et du Fils, pour laquelle ce dernier ne peut manquer d'être "présent" au Père dans l'Esprit.

 

Il ne fait aucun doute qu’il ne s’agit pas là d’une déclaration explicitement filioquiste et il serait anachronique de le penser ; cependant, l'affirmation de la procession de l'Esprit par le Fils est remarquable parce que le concile des Blachernes (ou de Constantinople de 1285) réuni par les Grecs pour condamner le patriarche Jean XI Bekkos qui soutenait la légitimité du Filioque latin et sa compatibilité avec les Pères grecs, a réprouvé quiconque enseignait que l'Esprit procédait du Père par le Fils.

 

Saint Grégoire de Nysse, toujours dans le cadre de la réfutation des pneumatomaques, reprenait la réflexion de son frère, soulignant non seulement l'union du Père et du Fils, mais aussi celle de ce dernier avec l'Esprit Saint, si bien que l'Esprit est toujours caractérisé par le fait qu'il est l'Esprit du Fils. Il reste cependant toujours le problème de la distinction entre le Fils et l'Esprit, et cette distinction ne peut se faire qu'au niveau de la relation entre les Personnes par rapport à la causalité éternelle, c'est-à-dire la différence entre l'hypostase qui cause et celle qui est éternellement causée. Il ne fait aucun doute que l'hypostase qui cause est le Père et que le Fils et l'Esprit sont causés par le Père, mais il existe une différence importante entre eux, soulignée par Grégoire : le Fils, dans la relation de génération, est causé immédiatement par le Père, tandis que l'Esprit, dans la procession, est causé médiatement par le Père, c'est-à-dire par le Père à travers le Fils. Grégoire souligne ainsi que le rôle médiateur du Verbe incarné s'enracine dans une médiation intra-trinitaire originale, confirmant une fois de plus cette cohérence entre la Trinité immanente et économique, décrite dans l'article de dimanche dernier. Il est clair que même Nysse n'explicite pas la doctrine du Filioque, c'est-à-dire le rôle causal du Fils dans la spiration ; et pourtant, même dans ce cas, la causalité du Fils n'est nullement exclue, mais comprise comme "médiation", sauvegardant le Père comme cause première. 

 

Saint Grégoire de Nazianze peut être considéré comme le Docteur du Saint-Esprit, pour la plus grande pénétration et exposition du mystère de la troisième Personne, non sans une certaine controverse avec son ami Basile, à qui il reprochait de ne pas avoir suffisamment de clarté et de décision dans l'affirmation de la divinité du Saint-Esprit dans la controverse avec les pneumatomaques.

En précisant la spécificité de la troisième Personne, il souligne sa distinction d'avec le Fils parce qu'elle vient du Père par voie de procession et non par voie de génération, afin que l'affirmation de la divinité de l'Esprit ne compromette pas sa distinction d'avec le Fils. L'une des objections contre la divinité de l'Esprit était en effet celle-ci : si le Saint-Esprit était Dieu, il serait impossible de le distinguer du Fils, car tous deux seraient engendrés par le Père. Mais ce qu'est cette procession n'est pas clair, sauf par contraste avec la génération (du Fils).

 

En résumé, la position des Pères cappadociens ne contient pas d'expressions aussi explicites que celles rencontrées chez les Pères latins. Et pourtant, nous ne rencontrons pas non plus de déclarations qui prétendent affirmer la procession de l'Esprit à partir du Père seul, excluant explicitement la causalité du Fils. En substance, de même qu'il serait difficile de soutenir une position proprement filioquiste chez les Pères Cappadociens, il serait tout aussi difficile de soutenir une incompatibilité entre leur position et la doctrine du Filioque, puisque cette dernière n'affirme pas que le Père et le Fils sont la cause de l'Esprit de la même manière, mais que le Père est la cause incausée, tandis que le Fils est la cause causée (par génération à partir du Père). La position de Grégoire de Nysse, qui demande une médiation nécessaire du Fils dans la procession de l'Esprit pour marquer la distinction entre la deuxième et la troisième Personne, apparaît comme celle qui prédispose le mieux à une interprétation filioquiste et n'est guère compatible avec la position de Grégoire de Chypre, grand adversaire du Filioque et de l'union à l'époque du deuxième Concile de Lyon (1274).

 

Nous avons posé les bases fondamentales pour comprendre les fondements de la doctrine de la procession du Saint-Esprit depuis le Père et le Fils, à travers les Saintes Écritures et les Pères latins et grecs. Reste maintenant à comprendre ce qui s'est passé historiquement, qui a conduit au conflit au sein du Concile de Ferrare-Florence.

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15 septembre 2024 7 15 /09 /septembre /2024 00:00
Bx Roland de Médicis, anachorète en Émilie († 1386)

Martyrologe Romain : À Bargone en Émilie (Lombardie, Italie), l’an 1386, le bienheureux Roland de Médicis, anachorète, qui vécut dans des lieux sauvages et inhabités des Apennins, dans la plus austère solitude, conversant avec Dieu.

 

Il prie plusieurs heures debout sur un pied, les yeux tournés vers le ciel.

Découvert moribond dans la forêt de Borgo, par des chasseurs, il fut transporté à l'église voisine, déclara à un confesseur le pourquoi de son silence, de la bizarrerie de sa conduite et de sa volonté de solitude. Il mourut ainsi dans la paix de Dieu.

 

Sources: 1, 23

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15 septembre 2024 7 15 /09 /septembre /2024 00:00

On sait que Marie est la plus affligée des mères, qu'elle a souffert au delà de toute mesure, que sa vie s'est passée dans les larmes, que son cœur a été percé de mille glaives de douleur, que son âme est demeurée pendant plus de soixante ans sous le poids des plus grandes tribulations.

Et presque personne ne s'en souvient, ne le remarque, ne s'en affecte et en fait l'objet de son amour, ce qui ravirait assurément l'amour filial du Cœur sacré de son Fils, le Cœur de Dieu.

S.M. Ledoux, de l’ordre des servites. (1888) [1]

La "Mère Pleurante" de Warfhuizen

La "Mère Pleurante" de Warfhuizen

Notre-Dame des Douleurs (ou Notre-Dame des sept Douleurs), invoquée en latin comme Beata Maria Virgo Perdolens, ou Mater Dolorosa, est l'un des nombreux titres par lesquels l'Église catholique vénère la Vierge Marie, mère de Jésus. Le titre souligne l’association de la mère à la souffrance de son fils. Les "sept douleurs" font référence aux événements, relatés dans les évangiles, qui firent souffrir la mère de Jésus dans la mesure où elle accompagnait son fils dans sa mission de Rédempteur. [2]

 

Le 15 septembre (depuis la rénovation liturgique du pape saint Pie X en 1914), la Liturgie de l'Église nous invite à faire mémoire des douleurs de la Vierge Marie.

 

"Votre peine, Vierge sacrée, a été la plus grande qu'une pure créature ait jamais endurée ; car toutes les cruautés que nous lisons que l'on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de votre douleur. Elle a été si grande et si immense, qu'elle a crucifié toutes vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de votre cœur. Pour moi, ma très pieuse Maîtresse, je suis persuadé que vous n'auriez jamais pu en souffrir la violence sans mourir, si l'esprit de vie de votre aimable Fils, pour lequel vous souffriez de si grands tourments, ne vous avait soutenue et fortifiée par sa puissance infinie" (Saint Anselme - "De l'exercice de la Vierge", I, 5)

 

L'Église honore les incomparables douleurs de la Vierge Marie, spécialement celles qu'elle ressentit au pied de la Croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption. Après s'être concentrée sur le déchirement de l'âme de Marie au jour de la Passion de son divin Fils, jour où ses souffrances atteignirent leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres douleurs que la divine Mère éprouva à différentes occasions de sa très sainte vie.

 

Notre-Dame des Douleurs

Pour illustrer les douleurs de la Vierge Mère, les peintres représentent son cœur percé de sept glaives, symbole des sept douleurs principales de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent comme reine des Martyrs. Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux enfants de Marie :

 

 

1. La prophétie du saint vieillard Syméon : "Syméon les bénit, puis il dit à Marie, sa mère : Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. - Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre." (Luc, 2, 34-35)

2. La fuite de la Sainte Famille en Égypte (Matthieu, 2, 13-21)

3. La disparition de Jésus pendant trois jours au Temple (Luc, 2, 41-51)

4. La rencontre de la Vierge Marie et Jésus sur la via crucis (Luc, 23, 27-31)

5. Marie contemplant la souffrance et la mort de Jésus sur la Croix (Jean, 19, 25-27)

6. La Vierge Marie accueille son Fils mort dans ses bras lors de la déposition de la croix.

7. La Vierge Marie abandonne le corps de son divin Fils lors de la mise au tombeau.

 

Contemplons donc dans les bras de la Vierge Marie, l'Homme-Dieu crucifié à cause de nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du Ciel. Joignons nos larmes aux siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de son divin Fils, ont également été la cause de son intime martyre. Prions-la de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de ses exemples et imiter ses vertus lorsqu'Il lui plaira de nous faire part de ses humiliations, de ses douleurs et de sa croix. [3]

Mater Dolorosa vue de la Croix par Jésus (tableau de Tissot)

Mater Dolorosa vue de la Croix par Jésus (tableau de Tissot)

On trouve les premières traces de la dévotion aux douleurs de la Vierge, à la fin du XI° siècle, particulièrement dans les écrits de saint Pierre Damien (+1072), de saint Anselme (+ 1109), d’Eadmer de Cantorbéry (+ 1124), de saint Bernard (+ 1153) et de moines bénédictins et cisterciens qui méditent le passage de l'Evangile qui montre Marie et Jean au pied de la Croix. [4]

 

Le culte de la Mater Dolorosa apparaît officiellement en 1221, au Monastère de Schönau, en Allemagne. En 1239, dans le diocèse de Florence en Italie, l'Ordre des Servites de Marie (Ordo Servita), dont la spiritualité est très attachée à la Sainte Vierge, fixe la fête de Notre-Dame des douleurs au 15 septembre.

 

Saint Bonaventure remarque que "les plaies qui étaient éparpillées sur le corps de Notre-Seigneur étaient toutes réunies dans l'unique cœur de Marie". Notre-Dame donc, à cause de sa compassion pour Jésus, fut flagellée, couronnée d'épines, insultée, et cloué sur la croix.

Saint Bonaventure, contemplant Marie au Calvaire à la mort de son fils, l'interroge et lui demande : "Ô Dame, dis-moi, où étais-tu au Calvaire ? Près de la croix ? Non, je dirais plutôt que tu étais réellement sur la croix, crucifiée avec ton Fils."

 

Saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de JésusLa dévotion ne fit que croître. Saint Ignace de Loyola avait un culte particulier à l’image connue sous le nom de Notre-Dame du Cœur ; de 1603 à 1881, sans compter les traités, les panégyrique et les méditations, les Jésuites ne publièrent pas moins de quatre-vingt-douze ouvrages sur cette dévotion aux douleurs de Marie. En 1617, Antoinette d’Orléans, aidée par le P. Joseph, fonda les Bénédictines de Notre-Dame du Calvaire (les Filles du Calvaire).

 

Sous ce vocable (Notre-Dame des Douleurs), la Sainte Vierge est la patronne la Congrégation de la Sainte-Croix, de la Slovaquie, de la région italienne du Molise, de l'État du Mississippi, de plusieurs villes des Philippines et des communes italiennes d'Accumoli, Ressort di Bari, Paroldo et Villanova Mondovì. Au Québec, un petit village, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, porte aussi son nom. De plus, au Portugal où son culte est particulièrement répandu, un grand nombre de paroisses sont consacrées au vocable latin de la mère des douleurs (comme Poço do Canto).

 

Mater dolorosa - Icône russe (XIXe siècle) - Ymyagchenie zlix serdec

Mater dolorosa - Icône russe (XIXe siècle) - Ymyagchenie zlix serdec

Sources: 1, 2, 3, 4

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
14 septembre 2024 6 14 /09 /septembre /2024 00:00
Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, ou fête de la Croix glorieuse

Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »

Matthieu 16:24

La Fête de l'Exaltation de la Croix célébrée dans l'Église catholique romaine et dans l'Église orthodoxe remonte à la "dédicace de Constantinople", peu après la fondation de la ville par Constantin Ier.

 

La ville de Constantinople détenait une relique de la Vraie Croix qui avait été découverte à Jérusalem par Ste Hélène, la mère de l'empereur Constantin, lors de son pélerinage de 325 sur l'emplacement du Golgotha, le lieu où le Christ fut crucifié et mis au tombeau. L'habitude fut prise par la suite chaque année d'organiser une grande procession à travers la ville, avec ostension de la relique. 

Aujourd’hui encore, en Orient, on célèbre l’Exaltation de la Croix avec autant d’honneur que la fête de Pâques. Dans la mesure où "il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime" (Jn 15, 13), la Croix est devenue un signe glorieux, car elle révèle la passion de Dieu pour l’humanité et parce qu’elle est salut pour le monde. 

 

Le signe de croix est présent dans la prière, les sacrements, les célébrations tout au long de la vie chrétienne. Lorsque au début de toute prière individuelle ou communautaire, le chrétien fait le "signe de croix",  rassemblant trois doigts (pouce, index, majeur), et les appose sur son front et sur son coeur, puis sur ses épaules, de droite à gauche chez les orthodoxes, ou de gauche à droite chez les catholiques romains, il proclame sa foi en la Trinité (un Dieu en trois personnes) ; il dit sa confiance dans la croix de Jésus ; il rappelle la "signation" de son baptême qui l’a introduit dans le mystère pascal. Tout entier, corps et esprit, le chrétien est sous le signe de la miséricorde de Dieu manifestée en Jésus-Christ. (La Croix.com)

 

Elle figure la divine Trinité (un Dieu en trois personnes) qui s'exprime par le signe de croix, par lequel le chrétien rassemble trois doigts (pouce, index, majeur), symbole de l'indissociabilité de la Trinité, et les appose sur son front et sur son coeur, puis sur ses épaules, de droite à gauche chez les orthodoxes, ou de gauche à droite chez les catholiques romains.

 

Au IVe siècle, Saint Éphrem le Syriaque (306-373) écrit : "Gravons au-dessus de nos portes, sur le front, sur la bouche, sur la poitrine et sur toutes les autres parties de notre corps, le signe vivifiant de la croix ; revêtons-nous de cette impénétrable armure des chrétiens : car la croix est la victoire de la mort, l’espérance des fidèles, la lumière du monde, la clef du paradis, le glaive qui extermine les hérésies, le secours des âmes religieuses, le soutien de la foi, la défense, la garde et la gloire des catholiques. Porte toujours avec toi, Ô chrétien ! Cette arme de jour et de nuit, en tous lieux et à toutes les heures ; n’entreprends jamais rien sans faire le signe de la croix. Quand, tu dors, quand tu veilles, quand tu marches, quand tu travailles, quand tu manges, quand tu bois et que tu es sur mer, que tu traverses les rivières, prends cette armure de la sainte Croix : car, tant que tu en seras armé, les esprits malins s’éloigneront de toi et n’oseront en approcher." ( https://www.laviedessaints.com/invention-de-la-sainte-croix/ )

 

"A tous les pas que nous faisons, écrit Tertullien (160-220), en entrant, en sortant, quand nous nous habillons, quand nous nous levons, quand nous nous mettons à table, quand nous nous asseyons, quand on nous apporte de la lumière, quand nous nous couchons, et généralement dans toutes nos actions, nous faisons le signe de la croix sur le front."

 

"Dextra manu in nomine Christe quos crucis signo obsignandi sunt obsignamus. Nous faisons le signe de la croix de la main droite sur les catéchumènes, parce que la main droite est censée plus noble que la gauche, bien qu'elle n'en diffère que par sa position, et non par nature; ainsi, nous prions vers l'Orient, comme étant la partie la plus noble de la création. De qui l'Eglise a-t-elle reçu cette manière de prier ? De ceux-là même qui lui ont appris à prier : les Apôtres." (Quæst, 18, Saint Justin, martyr 165)

 

Saint Jean Chrysostome (344-407) écrit : "La croix est l’espérance des chrétiens, la résurrection des morts, le bâton des aveugles, l’appui des boiteux, la consolation des pauvres, le frein des riches, la con­fusion des orgueilleux, le tourment des méchants, le trophée contre l’enfer, l’instruction des jeunes, le gouvernail des pilotes, le port de ceux qui font naufrage et le mur des assiégés. Elle est la mère des orphelins, la défense des veuves, le conseil des justes, le repos des affligés, la garde des petits, la lumière de ceux qui habitent dans les ténèbres, la magnificence des rois, le secours de ceux qui sont dans l’indigence, la sagesse des simples, la liberté des esclaves et la philosophie des empereurs. La croix est la prédiction des Prophètes, la prédication des Apôtres, la gloire des Martyrs, l’abstinence des Religieux, la chasteté des Vierges et la joie des Prêtres. Elle est le fon­dement de l’Église, la destruction des idoles, le scandale des Juifs, la ruine des impies, la force des faibles, la médecine des malades, le pain de ceux qui ont faim, la fontaine de ceux qui sont altérés et le refuge de ceux qui sont dépouillés." ( http://har22201.blogspot.com/2012/05/invention-de-la-sainte-croix.html )

 

Cet exemple des chrétiens des premiers siècles de­vrait faire impression sur nos esprits, et nous devrions, à leur imitation, faire continuellement le signe sacré de la croix, puisque nous apprenons qu’il n’est point de remède plus prompt ni plus assuré contre les traverses et les tentations de la vie.

 

Plus tard, en 613 les Parthes Sassanides s’emparèrent de tout le Moyen-Orient (Syrie, Palestine, Egypte). En 614, ils avaient pris Jérusalem et emporté la relique de la Croix à Jérusalem. Maintes églises avaient flambé, parmi lesquelles, celle de la Résurrection, bâtie par Constantin. D'innombrables couvents avaient été détruits, les moines et les moniales dispersés. Trésors sacrés, étoffes rares, vases d'or et d'argent, tout avait été expédié vers les capitales iraniennes. La Sainte Croix enlevée du Saint-Sépulcre avait été envoyée en trophée à Ctésiphon. On parlait de 60.000 morts, 37000 chrétiens emmenés en esclavage, parmi lesquels le patriarche Zacharie. Les Perses n'avaient rien respecté hormis à Bethléem, la basilique de la Nativité, à cause disait-on, de la mosaïque de l'"Adoration des Mages", où ils avaient reconnu leurs costumes nationaux. Peu après, arrivèrent à Constantinople deux reliques que le préfet d'Egypte avait pu sauver, la Sainte Lance et l'Eponge de la Passion. En 619, Alexandrie tomba et l'Egypte fut abandonnée.

 

Alors que le patriarche Serge de Constantinople déclarait la guerre sainte contre les Perses, l'empereur romain d'Orient Heraclius, "le premier croisé" (Daniel-Rops), lança alors une formidable contre-offensive en 622, en Palestine, d'où il parvint à chasser les Parthes, ainsi que de toute l'Asie Mineure (Turquie actuelle), de l'Égypte et de la Syrie. 

"C'est bien à une croisade que nous assistons ici, écrit René Grousset, croisade s'il en fut jamais, puisque les armées chrétiennes s'ébranlent à la voix du chef de l'Église (de Constantinople NdCR.) et qu'elles ont pour objectif la délivrance du Saint Sépulcre et la reconquête de la Vraie Croix." "Non, dit le patriarche, tu n'as pas le droit d'accepter que la Sainte Croix du Christ soit à Ctésiphon un objet de risée !" Au même moment, l'empereur perse Chosroès II écrivait à Héraclius une lettre insultante : "Tu prétends mettre en Dieu ta confiance; alors pourquoi donc n'a-t-il pas sauvé de mes mains Césarée, Jérusalem et Alexandrie ? S'il me plaisait, ne détruirais-je point aussi bien Constantinople ? Quant à ton Christ, ne te laisse donc pas abuser par un vain espoir en lui : il n'a même pas été capable de se sauver lui-même des main des Juifs qui le crucifiaient !" (Daniel-Rops, Histoire de l'Eglise du Christ, tome III L'Eglise des temps barbares, Librairie Arthème Fayard, Editions Bernard Grasset, Paris 1965, p. 267, 269.) À l'été 622, pendant que la flotte byzantine gardait le détroit du Bosphore contre les Sassanides, Héraclius commença par fondre sur la Galatie et la Cappadoce (Asie Mineure); là à Issos, près de la bataille où le grand Alexandre livra la bataille, il passa l'été en manœuvres avant de battre le général perse Shahrbaraz à l'automne. Il rejeta les Perses sur l'Euphrate, franchit d'un bond l'Arménie, se lança en plein pays perse, prit Erevan, vengea le sac de Jérusalem en incendiant le temple mazdéen de Tabriz. En 627, il prit Tiflis, traversa l'Arménie, envahit l'Assyrie, écrasa la meilleure armée perse près d'Arbèles, au lieu même où Alexandre avait vaincu le Grand Roi. Épuisée, la Perse demanda grâce. Partout des villes sacrées des Mazdéens flambaient. Enfin, le 25 février 628, la nouvelle éclata : détrôné par son propre fils Kavadh, le dernier Grand Roi, Chosroès II, venait d'être exécuté dans la "maison des ténèbres". Son fils Kavadh II, mourra de la peste six mois plus tard et son petit-fils, Yazdgard III, après avoir perdu Cstésiphon et la Perse devant les Arabes, sera assassiné à l'automne 651 par un meunier qui voulait lui voler ses bijoux (Kia, Mehrdad,, The Persian empire : a historical encyclopedia, 2016). Son corps, jeté dans une rivière sera repêché par des paysans, identifié et inhumé par Élie, l'évêque chrétien nestorien de Merv.

Heraclius ramène la Vraie Croix à Jérusalem

Heraclius ramène la Vraie Croix à Jérusalem

En 629, Héraclius ramena la relique de la Vraie Croix à Jérusalem. Avant de quitter Constantinople, il vint à l'église les pieds chaussés de noir, en esprit de pénitence ; il se prosterna devant l'autel et pria Dieu de seconder son courage ; enfin il emporta avec lui une image miraculeuse du Sauveur, bien décidé à combattre avec elle jusqu'à la mort. Le Ciel aida sensiblement le vaillant empereur : son armée courut de victoire en victoire ; une des conditions du traité de paix fut la reddition de la Croix de Notre-Seigneur dans le même état où elle avait été prise en 614. Reçu à Constantinople par les acclamations du peuple, on alla au-devant d'Heraclius avec des rameaux d'oliviers et des flambeaux. La vraie Croix fut honorée, à cette occasion, d'un magnifique triomphe. (630)

 

Pour donner plus d'éclat à cette marche triomphale, Dieu permit que plusieurs miracles fussent opérés par la vertu de ce bois sacré. À la suite de ces événements fut instituée la fête de l'"Exaltation de la Sainte Croix", pour en perpétuer le souvenir.

 

Cependant, la même année 630, Mahomet conquit La Mecque dont les habitants adoptèrent la doctrine. En 638, menés par le calife Omar, son successeur, les musulmans s'emparaient pour la première fois de Jérusalem. La cité sainte ne sera récupérée pour la Chrétienté qu'en 1099 lors de la première Croisade. Les Francs s'établiront dans ces vieilles terres chrétiennes qui avaient été enlevées aux chrétiens par les invasions armées arabes au VIIe siècle. La ville de Jérusalem sera de nouveau prise par les musulmans conduits par Saladin en 1187. Elle reviendra sous contrôle chrétien suite aux tractations de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen, mais le Lieu saint fut définitivement perdu en 1244 avec la prise de la ville par les musulmans Kharezmiens. Milieu XIIIe siècle, la cité sainte où le Christ fut crucifié et mis au tombeau devint définitivement musulmane et le resta jusqu'au XXe siècle, où les Juifs disputèrent aux musulmans la souveraineté sur la ville.

Entretemps, le bois de la Croix avait été partagé en trois grandes parts, elles-mêmes fractionnées, pour Jérusalem, Constantinople et Rome. Ce qui restait du morceau de Jérusalem fut caché pendant l'occupation musulmane et ne réapparut que lorsque la ville fut récupérée par les Croisés en 1099. Ceux-ci s'en servirent comme étendard, de sorte qu'il fut pris par Saladin à la bataille d'Hattin (1187) et ne fut rendu qu'après la prise de Damiette (1249) pour être partagé entre certains croisés dont Sigur de Norvège et Waldemar de Danemark.

 

Au VIIIe siècle, Saint Damascène (675-749) écrit : "La croix est notre bouclier, notre défense et notre trophée contre le prince des ténèbres. Elle est le signe dont nous sommes marqués, afin que l’ange exterminateur ne nous frappe point, et de crainte que nous ne tombions dans des filets où nous trouverions notre perte. Elle relève ceux qui sont tombés, elle soutient ceux qui sont debout, elle fortifie les faibles, elle gouverne les pasteurs ; elle est le guide de ceux qui commen­cent, et la perfection de ceux qui achèvent ; la santé de l’âme et le salut du corps, la destruction de tous les maux, la cause et l’origine de tous les biens, la mort du péché, l’arbre de la vie et la source de notre félicité."

En 1205, un crucifix (le crucifix de l'église Saint-Damien à quelques centaines de mètres d'Assise, sur le chemin de Spolète,) parla à S. François d'Assise et fut à l'origine de sa mission évangélisatrice. François, qui s'était arrêté pour prier devant le crucifix en bois peint dans la tradition byzantine, la tradition a conservé la prière que le jeune homme qui cherchait sa voie adressa à Dieu en s'agenouillant devant cette image :

 

"Ô Dieu haut et glorieux illumine les ténèbres de mon coeur. Donne-moi la foi droite, l'espérance certaine et la charité parfaite, le sens et la connaissance, Seigneur, pour que, moi, je fasse ton saint et véridique commandement. Amen.

 

Une voix l'interpella:

 

"François, va réparer ma maison, qui, tu le vois, se détruit tout entière." (Legenda major, de S. Bonaventure)

 

 

Sainte-Chapelle

Le 14 septembre 1241, le saint roi Louis IX alla solennellement au-devant des reliques de la Passion qu'il avait achetées à l'empereur de Constantinople : c'étaient un morceau de bois de la Vraie Croix, le fer de la lance, une partie de l'éponge, un morceau du roseau et un lambeau du manteau de pourpre. Elles furent déposées à la Sainte-Chapelle en 1248.

 

La Révolution de 1789 marque la disparition de la Sainte Relique. Le 25 avril 1794, la Vraie Croix était dépouillée des matières précieuses qui l’ornaient et sa trace se perd.

 

 

Au milieu des ruines de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris du 15 avril 2019, le maître autel, la croix et la statue de la Vierge Marie ont été miraculeusement retrouvés intacts

Et du "trésor de Notre-Dame", la tunique du roi Saint-Louis, la Couronne d'épines du Christ, le clou de la crucifixion et un morceau de la vraie Croix, reliques de la Passion du Christ ont été sauvées, annonça lundi soir le recteur de la cathédrale, Mgr Patrick Chauvet. ( https://www.leparisien.fr/societe/incendie-a-notre-dame-que-reste-t-il-des-tresors-religieux-15-04-2019-8054091.php )

 

 

Alors Jésus dit à ses disciples: "Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à soi-même, qu'il prenne sa croix et me suive.

Mt 16,24 BBC 1923

Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, ou fête de la Croix glorieuse

C’est à cause de nous-mêmes que nous endurons ces souffrances, pour avoir péché contre notre propre Dieu.

IIe Livre des Martyrs d'Israël 7,18

Aujourd'hui, la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix revêt des significations plus spirituelles.

 

Elle symbolise la présence de la Croix à l'intérieur des chrétiens. Porter sa croix est d'abord en effet une démarche intérieure. Par-dessus tout, la leçon de la fête de la Croix glorieuse pourrait se résumer dans les mots suivants sous la forme d’un appel lancé à chaque chrétien : donner sa vie par amour pour les autres.

 

Dieu a donné les lois à son peuple pour la vie, elles sont données par Dieu au peuple comme des lois qui sauvent la vie et maintenant ceux qui veulent obéir à la loi de Dieu doivent mourir à eux par amour pour les autres parce qu'ils veulent obéir à Dieu et se conformer à Jésus. Ainsi, ils ne sont pas des esclaves, mais des Fils du Roi, libérés du péché.

Sources : [1] [2], [3], [4]; [5] Daniel-Rops, Histoire de l'Eglise du Christ, tome III L'Eglise des temps barbares, Librairie Arthème Fayard, Editions Bernard Grasset, Paris 1965, p. 267, 269.

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13 septembre 2024 5 13 /09 /septembre /2024 19:01

François avait déjà exprimé une quasi apostasie dans la déclaration d’Abou Dhabi, en date du 4 février 2019 - déclaration qui fit couler beaucoup d'encre mais qui ne suscita aucune réaction d'évêques ou de cardinaux -, lorsqu'il déclara que "le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains." Il renouvelle littéralement son apostasie en faisant une nouvelle déclaration qualifiée cette fois-ci d'"hérétique" par l'évêque américain Mgr Strickland. 

 

***

Nier que Jésus est le seul chemin vers Dieu le Père est une hérésie - Mgr Strickland

Cependant, d'après ce qui a été rappelé jusqu'ici sur la médiation de Jésus-Christ et sur la « relation singulière et unique »84 entre l'Église et le Royaume de Dieu parmi les hommes — qui est en substance le Royaume du Christ sauveur universel —, il serait clairement contraire à la foi catholique de considérer l'Église comme un chemin de salut parmi d'autres.

Déclaration Dominus Iesus, 21

"Le seul chemin vers Dieu le Père est par son Fils Jésus-Christ. Le nier, c'est nier la foi catholique, c'est une hérésie", a écrit l'évêque Strickland en réponse au pape François.

 

L’évêque Joseph Strickland a averti que nier le Christ comme "seul chemin vers Dieu" est un rejet du catholicisme et "est qualifié d’hérésie".

 

En publiant un court message sur X/Twitter vendredi, l'évêque émérite de Tyler, Joseph Strickland, a donné ce qui semble être une réponse publique aux commentaires controversés du pape François plus tôt dans la journée sur l'authenticité religieuse.

 

"C'est ce que l'Église catholique enseigne concernant l'unicité de Jésus-Christ", écrit Strickland, en faisant référence au document Dominus Iesus du Vatican d'août 2000 .

"Le seul chemin vers Dieu le Père est par son Fils Jésus-Christ", a poursuivi Strickland. "Le nier, c’est nier la foi catholique, c’est une hérésie."

"Priez pour que le pape François déclare clairement que Jésus-Christ est la seule Voie. Le nier, c’est le nier. Si nous renions le Christ, Il nous reniera, Il ne peut pas se renier lui-même", a écrit Strickland dans un autre message sur les réseaux sociaux.

Ses commentaires interviennent en réponse aux propos tenus par le pape François à Singapour quelques heures plus tôt, alors qu'il s'adressait à un groupe interreligieux de jeunes.

"Chaque religion est un moyen d'arriver à Dieu. Il y a différents langages pour arriver à Dieu, mais Dieu est Dieu pour tous. Mais mon Dieu est plus important que le vôtre, est-ce vrai ? Il n'y a qu'un seul Dieu et chacun a son propre langage pour arriver à Dieu. Sikh, musulman, hindou, chrétien, ce sont des chemins différents".

En mettant l’accent sur la culture religieuse très variée de Singapour, François a exhorté à ce qu’aucune religion ne soit prioritaire, mais que les individus se concentrent plutôt sur la parité entre les croyances :

François a déclaré que chaque religion est un moyen pour atteindre Dieu, affirmant :

 

"Chaque religion est un chemin pour arriver à Dieu. Il existe différentes langues pour arriver à Dieu, mais Dieu est Dieu pour tous. Et comment Dieu est-il Dieu pour tous ? Nous sommes tous fils et filles de Dieu. Mais mon Dieu est plus important que ton Dieu, est-ce vrai ? Il n'y a qu'un seul Dieu et chacun de nous a un langage pour arriver à Dieu. Sikh, musulman, hindou, chrétien, ce sont des chemins différents."

 

Ses propos ont provoqué une consternation immédiate et généralisée.

 

"C’est explicitement l’hérésie de l’indifférentisme religieux", a écrit le diacre Nick Donnelly, un commentateur et catéchiste catholique bien connu du Royaume-Uni. "Jorge Mario Bergoglio a si souvent répété cette hérésie qu’il est dans un état d’hérésie formelle", a-t-il ajouté.

 

"Comment cette déclaration n’est-elle pas une hérésie ?", a demandé le Dr Thomas Carr, tandis que son confrère dominicain, le père Lawrence Lew, a exhorté à prier pour François et "pour une conversion plus complète des âmes – à commencer par la mienne – à la Vérité qui est Jésus-Christ seul. Car, comme le dit saint Pierre : "Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.'"

 

Les commentaires de François semblent contredire l’enseignement intemporel de l’Église catholique, qui affirme que "la seule véritable Église établie par le Christ est l’Église catholique." {Catéchisme de Baltimore, question 152}

 

La doctrine catholique enseigne que ce fait est connaissable puisque seule l’Église catholique possède les quatre caractéristiques de la véritable Église : une, sainte, catholique et apostolique. En conséquence, l’Église enseigne que toutes les âmes doivent "appartenir" à l’Église pour être sauvées : "Tous sont obligés d’appartenir à l’Église catholique pour être sauvés." (Catéchisme de Baltimore, Q 166.)

 

Dominus Jesus, comme le souligne Strickland, confirme cet enseignement et condamne l’idée qu’il existe un moyen officiel de salut en dehors de l’Église catholique :

 

"De plus, pour justifier l'universalité du salut chrétien ainsi que le fait du pluralisme religieux, on a avancé l'idée qu'il existe une économie du Verbe éternel, valable également en dehors de l'Eglise et sans rapport avec elle, en plus d'une économie du Verbe incarné. La première aurait une valeur universelle plus grande que la seconde, qui se limite aux chrétiens, bien que la présence de Dieu y soit plus pleine. Ces thèses sont en profond conflit avec la foi chrétienne. Il faut croire fermement à la doctrine de la foi qui proclame que Jésus de Nazareth, fils de Marie, et lui seul, est le Fils et le Verbe du Père."

 

Le pape Benoît XVI a également commenté la tendance croissante des cercles ecclésiaux modernes à minimiser la nécessité de convertir les âmes au catholicisme. En 2016, il a déclaré :

 

"S’il est vrai que les grands missionnaires du XVIe siècle étaient encore convaincus que ceux qui ne sont pas baptisés sont perdus à jamais — et cela explique leur engagement missionnaire — dans l’Église catholique, après le concile Vatican II, cette conviction a finalement été abandonnée. De là une double crise profonde. D'un côté, cela semble ôter toute motivation à un futur engagement missionnaire. Pourquoi essayer de convaincre les gens d'accepter la foi chrétienne alors qu'ils peuvent être sauvés même sans elle ? Mais pour les chrétiens aussi, un problème est apparu : le caractère obligatoire de la foi et de son mode de vie commençait à paraître incertain et problématique.''

 

Le regretté Benoît XVI a poursuivi en condamnant directement la théorie proposée aujourd'hui par François à Singapour : ''Encore moins acceptable est la solution proposée par les théories pluralistes de la religion, pour lesquelles toutes les religions, chacune à leur manière, seraient des voies de salut et en ce sens, dans leurs effets, doivent être considérées comme équivalentes.''

Add. 14 septembre 2024. Un commentateur allemand ironise sur la déclaration de François : 

 

Uwe Lay

 

Tout est également vrai !

 

Grâce aux nouvelles "découvertes" de ce Pape, il faut admettre que le missionnaire germanique Boniface, au lieu de nous apporter la foi chrétienne, aurait dû nous faire croire en Odin et Wotan, car Odin est aussi vrai que Jésus-Christ.

Mais le Pape ne s’intéresse pas du tout à la religion, mais au projet humaniste de paix mondiale éternelle, pour lequel toutes les religions devraient être considérées comme également vraies et indifférentes.

Uwe Lay Pro Théol Blogspot

 

 

 

Un autre écrit :

 

"Un pape qui ne connaît pas sa propre foi. Ou pire : qui nie sa foi et déclare que les idoles sont égales."

 

Un autre :

 

"Selon cette logique, si les missionnaires ont entrepris tous leurs efforts finalement en vain, si les martyrs eux-mêmes sont morts en vain, la liste des saints et des martyrs devrait être débarrassée de tous ces prosélytes malheureux et enrichie des fondateurs religieux de tous genres." (y compris des adeptes de sectes sataniques ? Cette "logique" n'a aucun sens si on y réfléchit bien. Ndt.)

 

Un autre encore : 

"Espérons que de nombreux Paul affronteront Pierre.

Espérons que de nombreux Paul s'opposeront à Pierre. Il représente ici son opinion privée, et non l'enseignement de l'Église.

Au cours de l'année sainte 2000, Rome a publié "Dominus Jesus. Sur l'unicité et l'universalité du salut de Jésus-Christ et de l'Église". Vous pouvez facilement le lire en ligne, notamment le chapitre I. La Révélation de Jésus-Christ complète et définitive + le chapitre. VI. L'Église et les religions face au salut."

 

Source : Kath.net, "Toutes les religions mènent-elles vraiment à Dieu ?"

Le Père Dwight Longenecker réagit sur X : 

 

"Toutes les religions sont des voies d'accès à Dieu aussi merveilleuses les unes que les autres. Euh........................"

 

 

Nier que Jésus est le seul chemin vers Dieu le Père est une hérésie - Mgr Strickland

"La religion vaudou ne mène pas à Dieu au paradis."

 

Un commentateur du Forum catholique demande :

 

"Les sacrifices humains ... des Incas sont-ils aussi un chemin vers Dieu ?"

Le Dr Taylor Marshall écrit sur X : Le pape François : "L'hindouisme mène à Dieu" Entre-temps, l'hindouisme : 

 

Nier que Jésus est le seul chemin vers Dieu le Père est une hérésie - Mgr Strickland

Dans un autre tweet, le Dr Taylor Marshall écrit :

 

"Les chrétiens prêchent contre l'hindouisme depuis 2000 ans. L'apôtre saint Thomas a été le premier à se rendre en Inde pour prêcher contre les idoles païennes de l'hindouisme. Les hindous ont assassiné saint Thomas."

 

Et encore : 

 

"François : "Toutes les religions arrivent à Dieu" François : "Restreindre la messe en latin". (ici)

Edward Feser sur X

 

"Si, comme le dit le pape François, nous devrions accepter toutes les religions comme des chemins vers Dieu et ne pas les condamner comme fausses, alors cela inclurait le catholicisme traditionaliste, la FSSPX, le sédévacantisme, etc. - Dans ce cas, pour être cohérents, les défenseurs du pape doivent cesser de critiquer ces points de vue."

Un autre commentateur du Forum catholique écrit :

 

"L'Islam se présente comme une correction du christianisme ; il nie la divinité du Christ et la Trinité..." Mène-t-il vers Dieu ?

Luisella Scrosati sur La Nouvelle Boussole quotidienne écrit :

 

"Parlant du dialogue interreligieux avec les jeunes de Singapour, le pape François met toutes les religions sur le même plan. En fait, c'est la négation de la prétention du Christ à être "le chemin, la vérité, la vie", l'élimination du sens de l'Incarnation et de la Rédemption. Un renversement de 180 degrés par rapport à son prédécesseur, un recul de plus de deux mille ans dans l'histoire des religions et - inacceptable de la bouche de tout chrétien - l'élimination du cœur de l'événement chrétien.

 

L'exhortation au dialogue interreligieux d'hier, 13 septembre, est en réalité la pierre tombale non seulement du dialogue interreligieux lui-même, tel que le conçoit l'Église catholique, mais du sens même du christianisme : « Une des choses qui m'a le plus frappé chez vous, les jeunes. , de vous ici, c'est la capacité de dialogue interreligieux. Et c'est très important, car si vous commencez à argumenter : "ma religion est plus importante que la vôtre...", "la mienne est la vraie, la vôtre n'est pas vraie...". Où tout cela mène-t-il ? Où? Quelqu'un répond, où ? [quelqu'un répond : 'Destruction']. C'est comme ça. Toutes les religions sont un chemin pour arriver à Dieu. Elles sont – je fais une comparaison – comme différentes langues, différents idiomes, pour y arriver. Mais Dieu est Dieu pour tous. Et puisque Dieu est Dieu pour tous, nous sommes tous enfants de Dieu. "Mais mon Dieu est plus important que le vôtre !". Est-ce vrai ? Il n’y a qu’un seul Dieu et nous, nos religions sont des langues, des chemins pour atteindre Dieu. Certains sont sikhs, certains sont musulmans, certains sont hindous, certains sont chrétiens, mais ce sont des chemins différents. Compris ? »

 

Des paroles qui sonneraient comme une banalité désarmante dans la bouche de chacun, mais qui laissent sans voix lorsqu'elles sont prononcées par le successeur de l'apôtre Pierre, dont le ministère existe pour confirmer ses frères dans la foi, non pour les désorienter. François le réinterprète à sa manière, presque comme si saint Pierre commençait à dialoguer avec les juifs et les païens en leur disant que la mort et la résurrection du Christ n'ont rien apporté de substantiellement décisif dans l'histoire de l'humanité, sauf un nouveau chemin alternatif pour arriver à Dieu, mais toujours facultatif et sans prétendre être le seul vrai. Comme la variante d’une autoroute.

 

Il n'y a aucune exagération à dire que nier que la religion chrétienne est la seule vraie, la seule capable de conduire à Dieu, en la plaçant au même niveau que tout autre chemin religieux des hommes, signifie simplement nier l'auto-révélation que le Christ fait de lui-même dans les Saints Évangiles, enseignés par l'Église depuis sa fondation; cela signifie rejeter que les hommes ne peuvent en aucune façon atteindre Dieu, bien qu'ils le cherchent, sinon par Jésus-Christ et son Église ; cela signifie n'avoir rien compris à la nécessité d'être racheté par le sang de Jésus-Christ par le baptême, et incorporé dans son Église. Cela signifie apostasier de toute la foi catholique et non se tromper sur quelques-uns de ses points.

 

Pendant des siècles, la principale préoccupation des Pères, des Docteurs et des théologiens a été de montrer comment le christianisme est l'accomplissement de la religio vera. Le cardinal Ratzinger, rappelant la comparaison entre saint Augustin et Varron, avait expliqué avec une extrême clarté que quelque chose d'"étonnant" s'était produit dans le christianisme : "les deux principes fondamentaux du christianisme apparemment en conflit, le lien à la métaphysique et le lien à l'histoire, conditionnent et se rapportent les uns aux autres ; ensemble, ils constituent l'apologie du christianisme comme religio vera" (La victoire de l'intelligence sur le monde des religions, 30 jours, janvier 2000). Traduit : la vérité - le Logos éternel et primordial - est entrée dans l'histoire, créant l'étreinte entre religion et philosophie ; la forme historique assumée par le Verbe constitue la révélation définitive de la vérité, établissant ainsi définitivement le christianisme comme la vraie religion, non seulement dans ses principes ou, comme on dit aujourd'hui, dans ses "valeurs", mais précisément dans sa forme historique qui est l'Église catholique. La bonne nouvelle est là : les hommes ne sont plus livrés à eux-mêmes dans leur recherche de vérité, ni dans leur aspiration au divin, aspiration systématiquement vouée à l’échec, jusqu’à ce que Dieu vienne à leur rencontre. Et Dieu est venu à la rencontre de l'homme dans la personne de Jésus-Christ, Dieu fait homme pour que les hommes puissent participer à la vie divine. [Cf. Prologue de Saint Jean 1. Ndt.]

Avec ses propos malheureux, François élimine le sens du christianisme, le sens de l'incarnation du Verbe et de sa Passion, réduisant le christianisme à une religion parmi d'autres et annulant même la recherche de la vérité sur Dieu par l'homme. Il s’agit de déclarations graves qui annulent le sens de l’Incarnation et de la Rédemption et qui ne peuvent donc passer inaperçues aux yeux du Collège des Cardinaux et de tous les évêques catholiques.

L'archevêque Mgr Carlo Maria Viganò a réagi sur X le 13 septembre : 

 

"Bergoglio, avec ses déclarations impies adressées aux jeunes de Singapour, selon lesquelles "toutes les religions sont un chemin vers Dieu", offense la Majesté de Dieu, trahit la Révélation divine, piétine les principaux Mystères de notre Foi et annule le Sacrifice rédempteur du Fils de Dieu, Notre Seigneur Jésus-Christ.

 

"Ses paroles mensongères sont particulièrement insidieuses car elles s'adressent aux nouvelles générations, que Bergoglio trompe en leur faisant croire qu'il est possible d'être sauvé sans reconnaître que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, l'unique Sauveur, et que son Église est l'unique arche de salut. Moi je suis la porte (Jn. 10:9) dit Notre Seigneur de lui-même. Nier cette vérité, c'est apostasier de la foi et piétiner la croix. Le faire du haut du Seuil est un scandale d'une gravité sans précédent, qui n'est surpassé que par le silence craintif ou complice de la majorité de l'épiscopat."

 

Cf. https://www.marcotosatti.com/2024/09/16/bergoglio-todas-las-religiones-son-un-camino-para-llegar-a-dios-vigano-apostasia-inaudita-de-la-fe/

Dans son encyclique sur la franc-maçonnerie, Humanum genus (1884), paragraphe 16, le pape Léon XIII avertissait, condamnant le relativisme philosophique et moral : 

Ensuite, comme tous ceux qui se présentent sont reçus quelle que soit leur religion, ils enseignent par là la grande erreur de notre siècle, à savoir que la considération de la religion doit être considérée comme une chose indifférente, et que toutes les religions se valent. Cette manière de raisonner est propre à amener la ruine de toutes les religions, et spécialement de la religion catholique, qui, étant la seule vraie, ne peut, sans grande injustice, être considérée comme simplement égale aux autres religions.

Humanum genus § 16

Humanum genus (1884), § 16 https://www.vatican.va/content/leo-xiii/en/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_18840420_humanum-genus.html

Humanum genus (1884), § 16 https://www.vatican.va/content/leo-xiii/en/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_18840420_humanum-genus.html

Et Pie IX dans l'Encyclique Qui pluribus (1848), § 15 expliquait : 

Il est également pervers de croire que la religion à laquelle on appartient n’a aucune importance, et cette théorie est en contradiction flagrante avec la raison. Par cette théorie, ces hommes rusés effacent toute distinction entre la vertu et le vice, la vérité et l’erreur, l’honnête et la vile. Ils prétendent que l’homme peut obtenir le salut éternel par la pratique d’une religion quelconque, comme s’il pouvait y avoir une quelconque association entre la justice et l’iniquité, une quelconque collaboration entre la lumière et les ténèbres, ou une quelconque entente entre le Christ et Bélial.

Qui pluribus, § 15

Qui pluribus, § 15

Qui pluribus, § 15

Dans l’Ancien Testament. la tolérance de faux dieux par Israël était la raison la colère de Dieu contre son peuple. C’était le péché le plus grave qui entraînait divers châtiments.

***

Quiconque refuse le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui reconnaît le Fils a aussi le Père.

1 Jean 2,23

Jésus lui répond : "Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi."

Jean 14,6

Alors Pierre, rempli de l’Esprit Saint, leur déclara : ''… Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle. En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver.''

Actes des Apôtres 4,8-12

Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.

Mc 16,16

C'est ainsi que Dieu agira dans son jugement final.

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13 septembre 2024 5 13 /09 /septembre /2024 00:00
Saint Aimé ou Amé, à Remiremont - Premier Abbé du Saint-Mont († v. 629)

Saint Aimé ou Amé.

 

Dans les Vosges, au monastère de Remiremont, vers 629, saint Amé, prêtre et abbé. Célèbre par ses austérités, ses jeûnes et son amour de la solitude, il gouverna dignement le monastère qu’il avait construit à Habend avec saint Romaric.

 

Martyrologe romain

 

Né à Grenoble, il fut d'abord moine à Saint Maurice en Valais puis à Luxeuil. Il rencontra le comte Romaric lors d'une prédication à Metz. Celui-ci lui donna un grand domaine et, ensemble, ils y fondèrent deux abbayes, l'une d'hommes, l'autre de femmes (Remiremont - Romarici Mons) Il y établit l'office perpétuel.

 

Il passa ses dernières années dans une grotte, au fond d'une crevasse où on lui descendait la nourriture au bout d'une corde.

 

"Amé ou Aimé naît à Grenoble vers 570. Adolescent, il entre à l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune (Suisse). Il y vit pendant trente ans en moine exemplaire, puis se retire comme ermite dans une grotte. Saint Eustase le décide à l’accompagner à Luxeuil.

 

D’une mission prêchée à Metz, il ramène Romaric. Vers 620, Amé et Romaric gagnent le Mont Habend (futur Saint Mont). Sous la règle de Saint Colomban, ils y fondent deux monastères de moines et de moniales. 'La louange perpétuelle' est assurée par sept chœurs de religieuses. Amé en est le premier abbé.

 

Il meurt le 13 septembre 629. Romaric, devenu prêtre, lui succède. Il s’éteint à son tour le dimanche 8 décembre 653. S. Adelphe devient le 3e abbé. C’est le début de l’évangélisation du pays de Remiremont. Le 13 novembre 1049, le pape lorrain Saint Léon IX canonise les 'Corps Saints' par la translation de leurs reliques."

 

Une localité voisine conserve sa mémoire : 88120 Saint Ame.

Sources: 1, 2

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
12 septembre 2024 4 12 /09 /septembre /2024 00:00
Tomás de Zumárraga, Zurbaran

Tomás de Zumárraga, Zurbaran

Martyrologe Romain : À Omura au Japon, en 1622, les bienheureux martyrs Apollinaire Franco, franciscain, Thomas Zumarraga, dominicain, tous deux prêtres, et quatre compagnons, qui furent jetés en prison en haine de la foi chrétienne, puis bientôt brûlés vifs.

 

Il fut brûlé vif à Omura au Japon en 1622 pour ne pas avoir obtempéré à l'ordre donné par les shogouns aux missionnaires catholiques de quitter le pays sous peine de mort en 1614.  Y vivaient alors 500.000 catholiques à qui l'on interdit de pratiquer leur religion.

Source: 1, 2, 3, 4

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
11 septembre 2024 3 11 /09 /septembre /2024 00:00
Saint Adelphe, moine et abbé de Remiremont († 670)

Moine et abbé du monastère d'Habendum fondé à Remiremont par son oncle, saint Romaric, Adelphe avait reçu toute sa formation au monastère de Luxeuil, puis il entra à l'abbaye d'Habendum (Remiremont). Il se retira à l'abbaye de Luxeuil après avoir gouverné l'abbaye de Remiremont dans les Vosges.

 

"Amé ou Aimé naît à Grenoble vers 570. Adolescent, il entre à l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune (Suisse). Il y vit pendant trente ans en moine exemplaire, puis se retire comme ermite dans une grotte. Saint Eustase le décide à l’accompagner à Luxeuil.

 

D’une mission prêchée à Metz, il ramène Romaric. Vers 620, Amé et Romaric gagnent le Mont Habend (futur Saint Mont). Sous la règle de Saint Colomban, ils y fondent deux monastères de moines et de moniales. 'La louange perpétuelle' est assurée par sept chœurs de religieuses. Amé en est le premier abbé.

 

Il meurt le 13 septembre 629. Romaric, devenu prêtre, lui succède. Il s’éteint à son tour le dimanche 8 décembre 653. Adelphe devient le 3e abbé. C’est le début de l’évangélisation du pays de Remiremont. Le 13 novembre 1049, le pape lorrain Saint Léon IX canonise les 'Corps Saints' par la translation de leurs reliques." (site internet du diocèse de Saint-Dié) (1)

 

Une tapisserie du xvie siècle conservée à Saverne (Bas-Rhin) illustre sa vie. L'église de Neuwiller-lès-Saverne porte son nom.

 

Adelphe est canonisé avec saint Romaric et saint Aimé de Sion le 13 novembre 1049 par le pape lorrain Léon IX. (2)

 

Au monastère de Luxeuil en Bourgogne, vers 670, le trépas de saint Adelphe, abbé de Remiremont, qui racheta par une profusion de larmes un bref moment de discorde.

 

Martyrologe romain

 

Dieu ami des humbles

tu as appelé les saints Amé, Romaric et Adelphe

à mener une vie fraternelle

dans la prière et le partage ;

Fais-nous la grâce de vivre comme eux

attentifs les uns aux autres,

à l’écoute de l’Esprit que tu nous a donné.

Sources: 1, 2, 3 

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Publié par Ingomer - dans Saints du jour
10 septembre 2024 2 10 /09 /septembre /2024 00:00
Bse Inès Takeya, martyre († 1626)

Bienheureuse Inès Takeya, martyre († 1626)

Née en 1587 dans le japon des shoguns, elle se convertit au catholicisme avec son mari le Bienheureux Côme Takeya. Elle habitait la ville côtière de Nagasaki. 

Veuve japonaise, elle fut arrêtée pour avoir hébergé des missionnaires chrétiens. Avec eux, elle mourut martyre à Nagasaki : elle fut décapitée avec 30 compagnons et compagnes alors que 25 autres étaient  brûlés vifs.

 

 

Sources : 1, 2, 3

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