Dans cette video de Public Sénat du 8 octobre 2024, Albéric de Montgolfier, Sénateur d’Eure-et-Loir, Vice-président de la commission des finances, Conseiller départemental d’Eure-et-Loir, explique en ces termes la situation budgétaire de notre pays :
« La dette française a continué sa progression pour atteindre de 3230 milliards d’euros au 2e trimestre 2024. […] Un tiers de cet endettement résulte de la politique budgétaire menée depuis sept ans » épingle le rapporteur @aldemontgolfier pic.twitter.com/zQYlANSqkw
— Public Sénat (@publicsenat) October 8, 2024
"L'ensemble des pays ont mis des dispositifs de chômage partiel ou de soutien à l'économie. Mais les autres pays ont su en sortir et ont pu avoir une stratégie de sortie du 'quoi qu'il en coûte'. Nous ne l'avons pas eu et la dette française a continué sa progression pour atteindre 3230 milliards d'euros au 2e trimestre 2024, 112% du PIB (et l'Allemagne est à 64%).
"Nous seront bientôt au double de l'Allemagne. Voilà d'où nous arrivons où en 2008 nous avions un endettement équivalent à celui de l'Allemagne: aujourd'hui nous avons un endettement qui est presque le double de celui de l'Allemagne rapporté au PIB. Donc, depuis 2017, notre endettement a cru de plus de 1000 milliards d'euros !
Et pour le dire autrement, sur cette dette de plus de 3230 milliards d'euros alimentée par 50 années de déficit (puisque le dernier budget en équilibre c'était celui de 1974), un tiers de cet endettement résulte de la politique budgétaire menée depuis sept ans. Voilà la réalité.
Rapporté au PIB, le ratio de dette de 112% au deuxième trimestre ... singularise fortement notre pays, alors que les autres pays de la zone euro - je le répète - ont repris des trajectoires de désendettement très rigoureuses. Et je pense en particulier à des pays d'Europe du Sud qui ont fait les efforts nécessaires.
Alors, où est cette dette ? Pour être tout à fait précis, et donner des chiffres, 2630 milliards d'euros pour l'Etat, 70 milliards pour divers organismes d'administration centrale, 250 milliards pour les administrations publiques locales, et 280 milliards pour les administrations de sécurité sociale. La partie Etat représente 80% de la dette et explique l'évolution de notre endettement récente. Cette dette était en effet de 1690 milliards fin 2017 et sa croissance continue depuis a contribué pour 95% à l'augmentation de la dette.
Cette spirale de l'endettement a des conséquences qui sont extrêmement concrètes pour le budget de l'Etat à travers des charges des intérêts de la dette qui se maintient maintenant à plus de 50 milliards d'euros par an. C'était seulement 38 milliards en 2021. Donc voyez ce que l'on peut faire avec 12 milliards ! Et selon les éléments qui ont été communiqués par le précédent gouvernement dans le programme de stabilité, le poids de la charge de la dette pourrait atteindre plus de 70 milliards en 2027. Donc ces 70 milliards ce sont simplement les intérêts que nous payons à nos créanciers.
Donc, finalement, le contribuable français paye pour la retraite du fonctionnaire américain ou du fonctionnaire singapourien ou du retraité des Pays-Bas. Merci beaucoup, c'est grâce à nos impôts, ou nos déficits, que nous finançons la retraite des autres qui sont les détenteurs de la dette française.''
(Albéric de Montgolfier, Sénateur d’Eure-et-Loir, Vice-président de la commission des finances, Conseiller départemental d’Eure-et-Loir, Public Sénat, 8 octobre 2024)
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Mise à jour le 12 octobre 2024.
Evoquant le déficit budgétaire, et "voyant que nous n'avions pas les bonnes informations au bon moment", le rapporteur du Budget au Sénat (LR) Jean-François Husson a déclaré qu'il pouvait s'agir d'un "grand mensonge d'Etat". "Chacun devrait être mis devant ses responsabilités. Nous allons devoir (la représentation nationale) mieux comprendre et contrôler ce qui s'est passé, la réalité des faits parce que 50 milliards de dérive en neuf mois c'est du jamais vu.
"Parce que on ne peut pas demander aujourd'hui des efforts aux Français s'ils considèrent que l'Etat se serait laissé aller à une gestion manquant de rigueur et de discipline là où on lui demandait des efforts."
«50 milliards de dérives en 9 mois, c'est du jamais-vu.. » explique Jean-François Husson, rapporteur général du budget au Sénat. Il évoque même un grand mensonge d’État !
— Tribune Populaire🌐 (@TribunePop23) October 12, 2024
La démission de Macron deviendra inévitable si cela se confirme.pic.twitter.com/D1zhS6qYIR
"Santé, électricité, on va tous payer." Or, pour Valérie Lecasble, éditorialiste à LeJournal.info, "Emmanuel Macron a été beaucoup trop optimiste. Car quand on dirige un Etat on est garant du fonctionnement de l'Etat.
"Cela a commencé à déraper mi 2023. C'est à ce moment-là que l'on a commencé à voir que cela n'allait pas. En janvier 2024, cela a été confirmé. En janvier 2024 vous vous souvenez que Bruno Le Maire, ministre des finances, avait publiquement demandé un correctif budgétaire (loi de finance budgétaire rectificative. Ndlr.), il ne l'a pas obtenu, 'parce qu'il y avait les élections européennes.' Après il y a eu la dissolution de l'assemblée nationale et tout a dérapé.
"Après le Covid, contrairement aux Allemands et aux Espagnols qui ont fait des réductions drastiques des dépenses, la France a continué sur le 'quoi qu'il en coûte'. On n'est pas revenu en arrière. On a continué dans cet état d'esprit de dépenses. Souvenez-vous la campagne électorale présidentielle de 2022, on distribuait des chèques aux uns et aux autres, on était alors dans une politique qui misait tout sur le croissance et l'emploi, et l'on ne croyait pas à la réduction des dépenses. C'était et c'est toujours l'état d'esprit d'Emmanuel Macron. Cela fonctionne quand il y a la croissance, beaucoup de croissance. Mais il y a eu moins de croissance, et les recettes ont donc commencé à moins rentrer. Et c'est à cette date-là qu'on le sait. Et les signaux d'alarme ont été donnés alertant que les recettes ne rentraient pas et qu'on ne pouvait pas continué comme cela. Et le problème est qu'au sommet de l'Etat, on n'a pas voulu entendre les signaux d'alarme; il n'y a pas eu de revirement de la politique, alors qu'il aurait fallu faire un correctif et mettre fin à cette politique (de dépenses). Et maintenant on est en train de le faire, mais malheureusement c'est très tard."
Notez le : « je ne sais pas si j’ai le droit de dire ça ici » pic.twitter.com/cCACzA6Hrp
— VERITY France (@verity_france) October 12, 2024
Compte tenu d’une prévision de croissance nulle pour le dernier trimestre, le bilan annuel de la croissance sera modeste. "Et l’on commencera la prochaine année avec très peu d’élan", précise Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture à l’Insee, en présentant jeudi 10 octobre ces prévisions.
L’acquis de croissance (c’est-à-dire la progression du PIB enregistrée sur l’ensemble de l’année 2024 si celle-ci était nulle au cours des quatre trimestres) engrangé au 1er janvier 2025 ne sera que de 0,3 %. L’Insee maintient sa perspective de croissance à 1,1 % pour 2024. (Le Monde)
Les Jeux olympiques Paris 2024 ont eu un impact moins fort que prévu sur la croissance.
L’Insee s’attend à une croissance du produit intérieur brut de 0,4 % au troisième trimestre 2024, avec "un effet Jeux olympiques moins fort qu’estimé initialement".
Côté inflation, l’Insee prévoit une inflation moyenne de 2,0 % sur l’année 2024, contre 2,2 % dans sa dernière note de conjoncture en juillet. (Sud-Ouest)
Une faible croissance accompagnée d'une forte inflation entraîne la stagflation, situation souvent accompagnée d'un taux de chômage élevé. Dans une telle situation toute stimulation de l'activité économique par des politiques de relance ou de quoi qu'il en coûte (préconisées par Keynes et le keynésianisme) ne fonctionnent pas : la croissance n'étant pas là, la dette augmente.
"Les services de Bercy (ministère de l'économie et des finances) avaient alerté les ministres et le président du dérapage qui se profilait et qui se confirmait. Et pendant des mois les ministres ont ignoré les notes, l'Elysée a refusé de voir la réalité en face.
Selon André Vallini, avocat, ancien ministre sur CNews : "Il y a peut être une saisine de la Cour de Justice de la République qui est dans l'air. Car le rapporteur général du Budget au Sénat, Jean-François Husson, et le président de la Commission des Finances, tous deux ont dit qu'on nous cachait des choses. Bercy a répondu 'non, non, on ne peut pas vous en parler'. Et Bruno Le Maire a dit qu'il fallait un projet de loi de finance rectificative au printemps 2024, parce que cela dérape, et l'Elysée a répondu 'non, parce qu'il y a les européennes qui arrivent...'
Donc, pendant six mois, on a dissimulé la réalité aux parlementaires."
🚨⚠️Une énorme affaire d’État🚨
— @Olivier-Charles Haas (@haasoliviercha1) October 11, 2024
est en train de voir le jour.
Si la commission d’enquête sur la «dérive des finances publiques » n’est pas empêchée et arrive à son terme, le Président devra démissionner ou être destitué pour forfaiture !
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D’après l’enquête dévoilée par les journalistes de France 2 ce jeudi 10 octobre, les plus hauts responsables du ministère de l’Économie – au premier rang duquel se trouvait Bruno Le Maire – auraient été avertis dès le mois de novembre 2023 des sombres perspectives budgétaires qui s’annonçaient pour les finances publiques.
Des notes confidentielles ont été transmises au sein du ministère. Dans la première, datant du 28 novembre, "l’administration prévient le cabinet de Bruno Le Maire", explique L’Œil du 20 heures. L’objet du mémo transmis est clair : "L’activité française a ralenti au 3e trimestre de façon plus marquée que prévu". Un premier avertissement, suivi d’un deuxième, le 7 décembre, qui prédit 9,2 milliards d’euros de déficit supplémentaire en 2023 si l’État ne parvient pas à trouver "de nouvelles recettes".
...début janvier, Bruno Le Maire maintient publiquement l’objectif visé d’un déficit à 4,4 % du PIB.
Mais le 16 février, la confiance s’effondre, quand la prévision de solde public annoncée dans une nouvelle note s’élève à – 5,7 % du PIB, soit une différence de 35 milliards d’euros… De quoi normalement motiver un projet de loi rectificative du budget, mais le ministre de l’Économie se contente alors d’annoncer des économies dans les dépenses, chiffrées à 10 milliards d’euros. Il ne commence à mentionner un dérapage possible des comptes publics qu’au mois de mars.
La perspective des élections européennes, pour lesquelles le camp présidentiel se savait déjà en difficulté, aurait-elle poussé l’exécutif à ignorer volontairement la situation ? C’est la question qui se pose aujourd’hui, notamment parmi la classe politique.
Une commission d’enquête bientôt lancée ?
L’écart abyssal entre les prévisions de déficit et le chiffre de 6,1 % du PIB finalement obtenu interroge aujourd’hui à tous les niveaux de l’État. Si bien qu’ils sont nombreux aujourd’hui à réclamer une commission d’enquête pour déterminer l’origine de ce dérapage spectaculaire.
Cf. https://www.ladepeche.fr/2024/10/12/budget-2025-des-notes-confidentielles-revelees-bruno-le-maire-a-t-il-volontairement-cache-le-derapage-du-deficit-lannee-derniere-12254804.php
ENQUÊTE FRANCETV. Budget 2025 : comment le gouvernement a ignoré des notes confidentielles alarmantes sur le dérapage budgétaire
… A partir de la fin mars 2024, Bruno Le Maire plaide en effet pour une loi de finances rectificative. Un PLFR qui permettrait de corriger les grands équilibres du budget. Mais à l’approche des élections européennes, ni l’Elysée ni le Premier ministre (Gabriel Attal) ne souhaitent imposer des restrictions aux Français.
… Avec la dissolution, puis la campagne des législatives, les mesures de redressement de l’économie sont mises en pause, le déficit dépassera les 6%.
Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, connaît parfaitement la situation : son directeur de cabinet, Jérôme Fournel, occupait précisément le même poste chez Bruno Le Maire à Bercy.
Cf. https://www.francetvinfo.fr/economie/deficit/quand-des-2023-des-notes-confidentielles-de-bercy-alertaient-sur-le-derapage-des-comptes-publics_6830267.html
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Pour bien comprendre l'arnaque et l'impasse des gouvernement successifs droite-gauche sur la dette depuis 1973, lire :
. Septembre 2007 : "l'Etat est en situation de faillite" (François Fillon)
. Budget (septembre 2007) "On cherche en vain la rupture !" (J.-M. Le Pen)
. En juin 2010, la dette de l'Etat passe la barre des 1500 milliards, soit 80 % du P.I.B.
. Novembre 2010 : "loi Rothschild" : Marine Le pen dénonce la loi Pompidou Giscard Rothschild 1973
. En décembre 2011, la dette publique atteint 1700 milliards d'Euros (soit 1,7 trillions d'Euros)
. En juin 2013, la dette publique atteint 1.870,3 milliards soit 91,7% du PIB, un nouveau record
. Vers une dette publique de 100% du P.I.B. en 2014 - 2015
. En septembre 2015 : nouveau record de dette à 97,6% du PIB (2100 milliards)
. Novembre 2018 : l'État met notre patrimoine historique en vente
Dette de Macron : les 1 000 milliards seront atteints avant la fin de l’année
Selon les calculs actualisés de l’institut Molinari pour « Le Point », le passage du cap des 1 000 milliards de dette supplémentaire depuis 2017 aura lieu plus tôt que prévu.
https://www.lepoint.fr/economie/dette-de-macron-les-1-000-milliards-seront-atteints-avant-la-fin-de-l-annee-27-09-2024-2571363_28.php#11
Au total, sur les six années pleines (2018-2023) du pouvoir macronien, la dette publique s'est creusée de 839 milliards d'euros. (Le Figaro)
La propension à la dépense sans compter du chef de l'Etat, son quoiqu'il en coûte ne vaut pas que pour la dette ou le déficit budgétaire.
En 2024, un rapport de la Cour des comptes montre que les dépenses de l’Élysée ont également explosé en 2023 : "L’Élysée n’a jamais autant dépensé en une année"
Et malgré ce dérapage, nous apprenons le 11 octobre par le média La Lettre que "les dépenses élyséennes vont augmenter en 2025 comparé à 2024." Le palais présidentiel va augmenter ses dépenses de 2,5 %, soit 3 millions d’euros.
Un dérapage en 2024
...Si le budget 2025 est prévu en augmentation, celui de 2024 (en hausse de 11 % par rapport à 2023, soit 12 millions d’euros) et dont le plafond est fixé à 125,1 millions d’euros n’a pas vraiment été respecté par le Palais. Les dépenses de cette année sont finalement évaluées à 126,3 millions d’euros.
A titre de comparaison, en 2021-2022, les dépenses publiques liées à la monarchie britannique se sont élevées à 102,4 millions de livres sterling, soit environ 121 millions d'euros. Selon le site La Finance pour tous, ce montant est comparable au coût annuel de la présidence de la République pour les citoyens français.
Sachant que plus la dette publique augmente moins le PIB progresse,
est-ce que d'un point de vue économique et budgétaire il était rentable d'endetter la France sur soixante ans (contre 7 à 8 ans pour l'Allemagne et 20 à 25 ans pour l'Espagne et l'Italie) pour avoir des performances économiques qui nous décalaient d'un point de croissance par rapport à nos voisins ? (Le Millénaire)
« La France remboursera sa dette Covid en plus de 60 ans contre 7 à 8 ans pour l'Allemagne et 20 à 25 ans pour l'Espagne et l'Italie. »@ThayWilliam sur @franceinfo#Budget2025 #DirectAN pic.twitter.com/uPBlOfM0Ge
— Le Millénaire (@Le_Millenaire) October 12, 2024
Autre question : tandis que la dette de la Suède n'a pas bougé, que les Suédois étaient libres de leurs mouvements durant le covid, libres de se faire vacciner ou pas et que leurs résultats en terme de mortalité sont bien meilleurs sans avoir mis leur économie à l'arrêt, la dette covid sur 60 ans, le quoi qu'il en coûte étaient-ils justifiés ?
Pendant la crise covid, l'État a mobilisé 500 milliards €. Macron en est fier.
— SCHOLLE (@scholle14000) March 21, 2024
Tandis que la dette de la Suède n'a pas bougé, que les Suédois étaient libres de leurs mouvements, libres de se faire vacciner ou pas et que leurs résultats sont bien meilleurs en terme de mortalité. https://t.co/aGmwQfGuDF pic.twitter.com/PfU8VoRK6U
Cette situation d'endettement et de déficit est du à des décennies de dépenses supérieures aux recettes, nécessitant un emprunt continu via l’émission de titres de dette.
La majeure partie de la dette publique française, qui s'élève à 3 200 milliards d'euros, est détenue par des créanciers étrangers, notamment la BCE ainsi que des banques et des fonds de pension.
Contrairement à l’idée courante, l’Etat ne s’endette pas par des emprunts bancaires classiques, mais par des obligations vendues sur le marché financier. Une proportion importante de cette dette est détenue par des acteurs étrangers, principalement des fonds de pension et des banques. (Capital)
En 2025, le montant des nouveaux emprunts devrait, à nouveau, atteindre un record. Et la charge d’intérêts va grimper.
Combien l’État empruntera-t-il l’an prochain ?
Trois cents milliards d’euros, ce qui représente un nouveau record. L’État va emprunter, d’abord, pour rembourser à ses créanciers les prêts arrivant à échéance. C’est ce que les spécialistes de finances publiques appellent « faire rouler la dette ». Ces emprunts échus représenteront, indique l’Agence France Trésor, le gestionnaire de la dette de l’État, « 174,8 milliards d’euros en 2025 ». L’État doit aussi financer son déficit 2025 (la différence entre ses recettes et ses dépenses). Il devrait s’élever à « 135,6 milliards ».
Ces nouveaux emprunts vont gonfler la dette de la France. Elle devrait atteindre l’an prochain 114,7 % de la richesse produite en une année dans l’Hexagone, soit 1,8 point de plus qu’en 2024. En euros, ça fait près de 3 500 milliards.
Il faudra payer davantage d’intérêts : près de 55 milliards, soit quatre milliards de plus qu’en 2024. Si la tendance est inchangée, la charge d’intérêts frôlerait les 70 milliards en 2027, ce qui en ferait le premier budget de l’État, devant l’Education nationale. (Ouest France)
Add. 20 octobre 2024. Le Figaro nous apprend que Bruno Le Maire, Alexis Kholer et Emmanuel Macron ont discuté "discrètement" des futures dépositions de Le maire et Kholer devant la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale.
"Pointé du doigt face à l’aggravation du déficit, l’ancien ministre s’est entretenu avec Emmanuel Macron et a dîné avec Alexis Kohler. Lors de la commission d’enquête sur la dérive des finances publiques, il préférera charger les oppositions que rejeter la faute sur le président."
Conclusion: aucun d'eux n'est responsable; Devant la commission, Bruno Le Maire chargera ... l'opposition !
Autrement dit, "les futurs témoins qui vont devoir RÉPONDRE SOUS SERMENT aux questions des parlementaires, se sont concertés au préalable pour déterminer ce qu’ils vont raconter."
https://www.lefigaro.fr/politique/derive-des-deficits-en-coulisses-les-discretes-tractations-de-bruno-le-maire-avant-l-heure-de-verite-a-l-assemblee-20241018
L'article 434-15 du code pénal punit de 45 000 euros d'amende et trois ans de prison le faux témoignage et la subornation de témoins : ''le fait d'user de promesses, offres, présents, pressions, menaces, voies de fait, manoeuvres ou artifices au cours d'une procédure ou en vue d'une demande ou défense en justice afin de déterminer autrui soit à faire ou délivrer une déposition, une déclaration ou une attestation mensongère, soit à s'abstenir de faire ou délivrer une déposition, une déclaration ou une attestation, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende, même si la subornation n'est pas suivie d'effet.''
https://www.lefigaro.fr/politique/derive-des-deficits-en-coulisses-les-discretes-tractations-de-bruno-le-maire-avant-l-heure-de-verite-a-l-assemblee-20241018
Mise à jour du 19 novembre 2024
Dérapage du déficit : le rapport du Sénat pointe les responsabilités de Bruno Le Maire, Elisabeth Borne, Gabriel Attal et Emmanuel Macron
Les conclusions du rapport d’information du Sénat sur le dérapage du déficit public sont sans appel : « Irresponsabilité budgétaire », « double discours », « un attentisme et une inaction dommageables », « mystification », « sentiment général d’irresponsabilité et de déni collectif »…
Cf. https://www.publicsenat.fr/actualites/economie/derapage-du-deficit-le-rapport-du-senat-pointe-les-responsabilites-de-bruno-le-maire-elisabeth-borne-gabriel-attal-et-emmanuel-macron