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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 12:53

Matt C. Abbott est un journaliste catholique correspondant au “New York Times” et au “Chicago Tribune”. Il raconte que très récemment, il a posé à Mgr René Henry Gracida, Evêque émérite de Corpus Christi (Texas) la question suivante : « Diriez-vous que le pontificat [de François] a été jusqu’à présent plus hétérodoxe et déroutant qu’orthodoxe et édifiant ? »

La réponse de Mgr Gracida a été : « Oui. »

Et il a ajouté :

 

« La plupart des catholiques ne sont pas conscients qu'il y a eu, au cours de l’histoire de l’Eglise, des pape qui soit ont enseigné des hérésies, soit ont échoué dans leur devoir de réprimer l’hérésie. Or, ce qui est arrivé autrefois peut se produire de nouveau.

Quelques exemples. Le pape Nicolas I (858-867) avait enseigné que le baptême était valide, qu’il soit administré au nom des trois personnes de la Sainte Trinité ou au seul nom du Christ. Le pape Nicolas se trompait. Le baptême administré au seul nom du Christ est invalide.

Pour justifier un arrangement avec les hérétiques, le pape Honorius (625-638) avait déclaré en 634 : “Nous devons faire attention de ne pas raviver les querelles anciennes.” A partir de cet argument, le pape a permis la libre propagation des erreurs avec comme résultat le bannissement de la vérité et de l'orthodoxie.

Au VIIe siècle, S. Sophrone de Jérusalem, presque seul, s’oppose au pape Honorius et l’accuse d’hérésie. Finalement, le pape se repent, mais il meurt sans réparer le préjudice incommensurable qu’il a fait à l’Eglise en cherchant toujours les compromis. Par la suite, le troisième concile de Constantinople (680-681) le considèrera anathème, jugement qui sera confirmé par le pape saint Léon II.

Lors de la fête de la Toussaint de 1331, le pape Jean XXII (1316-1334), alors à Avignon, enseigne que l’âme ne peut pas entrer dans la vision béatifique de Dieu tant que la résurrection des corps qui doit se faire au dernier jour n’a pas eu lieu. Les théologiens de l’Université de Paris reprennent le souverain pontife en lui montrant que son enseignement est une hérésie. Ce n’est que peu de temps avant sa mort, en 1334, que Jean XXII a reconnu son erreur et s’est rétracté. »

Et Mgr Gracida de conclure : « Un pape jouit de la pleine infaillibilité promise par le Christ uniquement quand il remplit chacune des conditions suivantes :

- il enseigne sur une question de foi et de morale,

- il enseigne au monde entier,

- il enseigne après une longue consultation des évêques et des théologiens,

- il proclame son enseignement d’une manière solennelle devant une grande assemblée de cardinaux, de patriarches, d’évêques, de prêtres et de laïcs.

Si ces conditions ne sont pas toutes remplies, le pape ne fait que donner une conférence de presse et ne bénéficie pas du charisme de l’infaillibilité promise par le Christ. »

 

"Il y a eu, au cours de l’histoire de l’Eglise, des papes qui ont enseigné des hérésies" (Mgr René Henry Gracida)
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