Née à Huy près de Liège, elle fut mariée à 13 ans et eut 3 enfants.
Veuve à 18 ans, elle se dévoua alors aux lépreux puis, une fois ses enfants élevés, elle fut recluse dans une cellule accolée à l'église de Huy en Belgique. [1]
On lui attribue des dons mystiques : elle lit dans les consciences, dit-on.
Les disciples augmentent et les aumônes affluent. Elle fait construire un hôpital, avec grande église, pour ses lépreux. De sa recluserie elle en dirige la construction.
Vers 1191 son père qui jusqu’alors a tout fait pour la détourner de cette voie extraordinaire, est touché par la grâce et se convertit. Il est veuf et se fait cistercien à l’abbaye de Villers-en-Brabant. On se souvient de lui comme du bienheureux Otton de Villers. [2]
Yvette meurt dans sa cellule le 13 janvier 1228 ; elle a 70 ans. Immédiatement une grande vénération entoure son corps et un culte se développe.
Hugues de Floreffe, un témoin contemporain, nous en a laissé un récit d’où vient tout ce que nous savons de sa vie.
Elle est emblématique d'un mouvement mystique féminin florissant au Moyen Âge qui comptait déjà Marie d'Oignies, Hildegarde de Bingen ou encore Ida de Nivelles. Après elle, au XIIIe siècle, viendront Marguerite Porete, Sybille de Gages et tant d'autres moins connues. [3]
À Huy près de Liège, en 1228, la bienheureuse Jutte, veuve, qui se consacra à soigner les lépreux et finit sa vie près d’eux, en recluse.
Martyrologe romain [4]