Petit-fils de Clovis et de Sainte Clotilde, Gontran est, à 16 ans, roi d'Orléans, de Bourgogne, du Berry et de la Savoie. Il grandit dans une époque troublée par de nombreuses querelles familiales. La reine Frédégonde fit assassiner sa sœur, son beau-frère, son mari et l'évêque Prétextat. Clotaire II fit périr Brunehaut, reine d'Austrasie, en l'attachant à un cheval au galop. Gontran est cruel lui aussi, n'hésitant pas à tuer pour dominer, à tromper sa femme, et à la répudier. Et puis, il se convertit, pleura ses péchés pendant le reste de sa vie, racheta ses fautes par ses grandes libéralités envers les pauvres, qui le surnommèrent "le bon roi Gontran". Il partageait ses repas avec eux, et quand il entrait en ville, le peuple criait : "Noël, Noël! Vive le Roi!". Il donna tout ce qu'il possédait aux abbayes et ne chercha plus que la paix.
Il essaya toujours de réconcilier ses frères et fit fonder de nombreux monastères.
Vers la fin de sa vie, il entra au monastère Saint Marcel de Chalon-sur-Saône pour continuer d'implorer la miséricorde de Dieu. Grégoire de Tours lui attribue des guérisons miraculeuses.
Peu après sa mort, en 592, canonisé par la vox populi, il fut proclamé saint par son peuple.
Saint Gontran est invoqué pour apaiser les querelles familiales.
Entretien entre saint Gontran et Childebert II (par Jean Fouquet, vers 1455)