Le Christ a averti les scribes et les pharisiens, il y a deux mille ans : "Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, ... Voilà que votre maison vous sera laissée déserte. Car, je vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu'à ce que vous disiez : 'Béni celui qui vient au nom du Seigneur!'" (Mt., 23: 37-39). Or le moment du retour du Christ est aussi celui de l'Apocalypse. Et à propos du temple de Jérusalem, Jésus prophétisa : "Amen, je vous le dis : il ne restera pas ici pierre sur pierre ; tout sera détruit." (Mt. 24:2). Le temple de Jérusalem sera détruit par les Romains en 70 après Jésus-Christ, réduit en cendres (600 000 morts selon Tacite, 1 million 500 000 selon Flavius Josèphe). Cette destruction du temple marque la fin de l’État hébreu.
Le Temple était le Lieu de la présence divine pour les Juifs, la demeure du Dieu d'Israël, le seul endroit où il fût possible de prononcer le Nom du Seigneur, puisque là seulement résidait Sa présence et que là seulement il était possible de Lui offrir le culte qu'il avait exigé d'Israël dans la Torah de Moïse. (André Chouraqui, Histoire du Judaïsme, 1957, Que Sais-je, Puf, 13e édition, Paris 2002, p. 22.)
Tertullien, à la fin du IIe siècle, fit le lien de cause à effet entre la mise à mort du Christ et la chute de Jérusalem lors de la première révolte juive de 70 et lors de la seconde révolte juive de 135 (révolte du faux "messie" Bar Kohba ou "Ben Koziva", fils de l'Étoile") en affirmant : "Puisqu'il était prédit que les Judéens souffriraient à cause du Christ, et que nous voyons leur ruine et dispersion consommées sous nos yeux, il est manifeste que les Judéens ont subi ces désastres à cause du Christ." (Contre les Judéens 13,28)." (Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, Nouvelle Clio, l'Histoire et ses problèmes, PUF, Clamecy 2018, p. 269-270.)
Déjà au Ier siècle (suite à la destruction du Temple en 70 par Titus) "les Rabbis eurent si bien conscience que cet effondrement ouvrait une nouvelle ère de déréliction, qu'ils introduisirent l'usage de dater les évènements par rapport à la destruction du sanctuaire, dont la ruine, quotidiennement évoquée dans les liturgies de la Synagogue, est encore célébrée chaque année, le 9 ab, par une journée de jeûne et de deuil. [...] Les chefs d'Israël, fidèles aux enseignements prophétiques, ne virent dans l'ennemi qu'un fléau de Dieu : sa victoire était le châtiment des péchés d'Israël ; la ruine du Temple et l'Exil annonçait les débuts d'une expiation nécessaire. [...] Le peuple tout entier était ainsi placé dans la situation du Messie souffrant des prédications rabbiniques, de l'Homme des Douleurs de la vision d'Isaïe (53) ou des Psaumes. [...] Dans la déréliction, une seule issue demeurait possible: le Juif devait renoncer à sa volonté propre et vivre dans la soumission absolue à la volonté de Dieu exprimée dans la Torah." (André Chouraqui, Histoire du Judaïsme, 1957, Que Sais-je, Puf, 13e édition, Paris 2002, p. 22-23 et 46.)
Saint Irénée (120-202), dans Contre les hérésies (livre 5, troisième partie) précise : « C'est précisément dans ce Temple (de Jérusalem) que siégera l'Adversaire, lorsqu'il tentera de se faire passer pour le Christ, selon ce que dit aussi le Seigneur : 'Quand vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, dressée dans le lieu saint — que celui qui lit comprenne ! —.' (Daniel 8,11; Matthieu 24,15) [...] C'est précisément ce que fera l'Antéchrist au temps de son règne : il transportera sa royauté dans Jérusalem et siégera dans le Temple de Dieu, persuadant insidieusement à ses adorateurs qu'il est le Christ. [...] C'est cela même que dit l'Apôtre [Saint Paul vers 51, dans le plus ancien écrit du Nouveau Testament, l'épître aux Thessaloniciens] : 'Quand ils diront : Paix et sécurité, c'est alors qu'une ruine soudaine fondra sur eux.' » (1 Th 5,3)
Saint Irénée ajoute dans Contre les hérésies (livre IV, I, 6.) que les prophètes de l'Ancien Testament, avaient averti Jérusalem de l'inutilité des sacrifices si le coeur était loin de Dieu : « Isaïe, dit [...] : 'Que m'importe la multitude de vos sacrifices ? dit le Seigneur. Je suis rassasié.' Puis, après avoir repoussé les holocaustes, sacrifices et oblations, ainsi que les néoménies, les sabbats, les fêtes et toute la suite des autres observances, il ajoute, en leur conseillant ce qui procure le salut : 'Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez la malice de vos cœurs de devant mes yeux ; cessez vos méchancetés, apprenez à bien faire ; recherchez la justice, sauvez celui qui souffre l'injustice, faites droit à l'orphelin et défendez la veuve : venez alors et disputons ensemble, dit le Seigneur.' [Isaïe 1, 11-17] [...] Si c'était par colère qu'il (Dieu) repoussât leurs sacrifices, comme de gens indignes d'obtenir sa miséricorde, il ne leur conseillerait pas ce par quoi ils pourraient être sauvés ; mais, parce que Dieu est miséricordieux, il ne les prive pas du bon conseil. C'est ainsi qu'après leur avoir dit par la bouche de Jérémie : 'Pourquoi m'apportez-vous l'encens de Saba et le cinnamome d'une terre lointaine ? Vos holocaustes et vos sacrifices ne m'ont pas été agréables' [Jérémie 6,20 et Isaïe, 1, 11], il ajoute : 'Ecoutez la parole du Seigneur, vous tous, Juda. Voici ce que dit le Seigneur Dieu d'Israël : Redressez vos voies et vos habitudes de vie, et je vous ferai habiter en ce lieu. Ne vous fiez pas à des paroles mensongères qui ne vous seront d'aucun profit, en disant : C'est le temple du Seigneur, c'est le temple du Seigneur...' [Jr 7,4] 'Mais voici le commandement que je leur ai donné : Écoutez ma voix, et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple ; marchez dans toutes mes voies que je vous prescrirai, pour que vous vous en trouviez bien. Mais ils n'ont pas écouté ni prêté attention; ils ont marché selon les pensées de leur cœur pervers, ils ont rétrogradé au lieu d'avancer.' [Jr 7,23-24] [...] Ainsi encore, chez le prophète Osée [6, 6], pour leur enseigner sa volonté, Dieu leur disait : 'Je veux la miséricorde plus que le sacrifice, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.' [...] Malachie a parlé d'avance en ces termes : 'Je ne prends pas plaisir en vous, dit le Seigneur tout-puissant, et je n'agréerai pas de sacrifice de vos mains ; car du levant au couchant, mon nom est glorifié parmi les nations, et en tout lieu de l'encens est offert à mon nom, ainsi qu'un sacrifice pur : car mon nom est grand parmi les nations, dit le Seigneur tout-puissant.' Il signifiait très clairement par là que le premier peuple cesserait d'offrir à Dieu, tandis qu'en tout lieu un sacrifice lui serait offert, pur celui-ci, et que son nom serait glorifié parmi les nations. Or, quel est le nom qui est glorifié parmi les nations, sinon celui de notre Seigneur, par l'entremise de qui est glorifié le Père et est glorifié l'homme? […] Ainsi donc, l'oblation de l'Église, que le Seigneur a enseigné à offrir dans le monde entier, est réputée sacrifice pur auprès de Dieu et lui est agréable. » (Fin de citation d'Irénée de Lyon, Contre les hérésies, livre IV, I, 6.)
Vous voyez cette merveilleuse histoire à travers les anciens Pères : le remplacement des sacrifices païens et des sacrifices de l’Ancienne Alliance par le seul sacrifice de l’Eucharistie de la Nouvelle Alliance, offert sur les autels catholiques à travers le monde.
C’est ainsi que le paganisme fut vaincu et que l’Ancienne Alliance fut réalisée. Pourtant, de nombreux chrétiens d'aujourd'hui n'en savent rien, ni la plénitude de l'adoration qu'est le sacrifice du Christ sur l'autel.
"Car au lieu des sacrifices de tous les animaux qui étaient sacrifiés à Jérusalem seulement,
Voici, dans tout le pays, le corps vivant est offert aujourd'hui, un sacrifice vivant." (Saint Éphrem le Syrien, Hymne aux pains sans levain 21, §§24-25, 300 après J.-C.)
Or, depuis deux mille ans, des Juifs ont tenté de faire mentir la parole des prophètes et celle du Christ («Il ne restera pas ici pierre sur pierre») en tentant de reconstruire le Temple de Jérusalem. Sous l'empereur Julien, au IVe siècle, ils tentèrent de reconstruire le temple en 362-363, mais la reconstruction fut ruinée par un tremblement de terre, et l'empereur mourut le 26 juin 363.
En 1910, « un journal américain, le Pearson's Weekly, a annoncé que les francs-maçons de Boston ont formé une "Compagnie" dans le but de rebâtir le temple de Salomon. » (Mgr Henri Delassus, La Conjuration antichrétienne, Le Temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Eglise catholique, 1910, rééd. Expéditions Pamphiliennes, p. 644). En 2008 les héritiers de cette "Compagnie" ont fondé "l'Institut du Temple" pour élever le 3ème temple.
Nous l'annoncions sur ce site en 2008. Ce qui à l'époque vous faisait passer pour des "complotistes".
Or nous apprenons dans une video de Christophe Cros Houplon que le troisième temple est en train d'être reconstruit depuis quelques jours en Israël, au lendemain de la fête dite des lumières de Hanouka (commémorant la révolte des Maccabées sur le roi grec de Syrie Antiochus IV Epiphane qui, au IIe siècle avant .J.-C. interdit le culte. 2 décembre 2018 / 10 décembre 2018). Des Juifs "orthodoxes" ne sont pas d'accord et disent que c'est une absolue calamité. Il faut savoir en effet par exemple qu'"il n'existe plus dans le judaïsme, depuis la destruction du Temple, d'autorité centrale capable de légiférer en matière religieuse pour tout Israël: on a bien pensé à reconstituer un Grand Sanhédrin mais, selon les exigences définies strictement par la loi traditionnelle (juive), seule une intervention surnaturelle, d'ordre messianique, pourrait renouer les transmissions abolies et ressusciter les pouvoirs juridictionnels de l'Ancien Sanhédrin. Toute la tradition vouait Israël à la condition de l'Exil jusqu'à l'apparition glorieuse du Messie, le chef qui serait muni de tous les pouvoirs nécessaires pour tirer les Juifs non seulement de leur Exil temporel, mais de leur diaspora spirituelle." (André Chouraqui, Histoire du Judaïsme, 1957, Que Sais-je, Puf, 13e édition, Paris 2002, p. 113.)
Après une recherche "third temple" sur youtube, nous avons découvert que le Sanhedrin israélien (non reconnu par les juifs "orthodoxes", les Natoré Karta, gardiens de la cité) a sacrifié des animaux pour le nouveau temple. Une dédicace du temple a été réalisée le 10 décembre, le dernier jour d'Hanouka. (BreakingIsraelNews) Les partis laïques israéliens pensent pourtant que la Halakha (loi religieuse juive) est incompatible avec les nécessités d'un État moderne (André Chouraqui, Histoire du Judaïsme, ibid., p. 114), ce qui ne les empêche pas de soutenir ce processus de reconstruction du Temple par un État laïque et de sacrifier des animaux pour le nouveau temple. Si bien qu'aujourd'hui, ceux qui sont à l'origine de ce mensonge et de cette "impasse" (terme d'André Chouraqui, dans Histoire du judaïsme, ibid., p. 114) s'éloignent aussi bien des Juifs "orthodoxes", que des Chrétiens eux-mêmes. L'incohérence ne peut en rien promouvoir un règne de paix et d'"unité" entre les religions.
Il n'y a aucun retour de cette reconstruction du troisième temple de Jérusalem dans les chaines dites d'info en France. Israël a annoncé en juin 2018 que le troisième temple serait prêt en 2019. Dans une video sur youtube, nous entendons un rabbin dire en anglais que Jésus n'est pas le Messie, que les Juifs peuvent reconstruire le temple, et qu'ils ne veulent pas changer leur esprit. Un rabbin, membre du nouveau Sanhedrin, interrogé, déclare lors de la dédicace que "ce temple est pour le monde entier" [ce qui revient à faire mentir le Christ s'ils ne disent pas "Béni celui qui vient au nom du Seigneur!" (Mat., 23: 37-39)]. Le but de ce troisième temple, ajoute ce rabbin, est l'"union", l'"unité" entre toutes les religions. "Tout le monde a peur des terroristes, alors c'est notre travail d'unifier tout le monde autour de l'unique vrai Dieu dans le troisième temple et toutes les nations autour de Dieu." Ce qui est aussi le but de la franc-maçonnerie, selon Mgr Henri Delassus dans son ouvrage La Conjuration antichrétienne, Le Temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Eglise catholique (1910). Le terrorisme lui-même ne peut en aucun cas être un prétexte pour "unir" les religions. L'ordre par le chaos ne fait pas partie des grandes traditions religieuses, mais est là encore plutôt un principe luciférien franc-maçonnique (ordo ab chao).
« Lorsque vous verrez l’Abomination de la désolation, installée dans le Lieu saint comme l’a dit le prophète Daniel – que le lecteur comprenne ! » (Mt 24:15)
« Ne laissez personne vous égarer d’aucune manière. Car il faut que vienne d’abord l’apostasie, et que se révèle l’Homme de l’impiété, le fils de perdition, celui qui s’oppose, et qui s’élève contre tout ce que l’on nomme Dieu ou que l’on vénère, et qui va jusqu’à siéger dans le temple de Dieu en se faisant passer lui-même pour Dieu. » (II Thessaloniciens 2:3-4)
Prions avec un chrétien dans la video, nous devons avoir les Juifs dans nos prières et demander au Seigneur la révélation et la lumière, de leur montrer que Jésus est venu, que Jésus a payé pour nos péchés sur la Croix. Ils ont besoin de l'accepter. Nous qui sommes chrétiens, Jésus est notre sacrifice pour nos péchés.
Lire : Pourquoi tous les Juifs devraient croire en Jésus Christ
Et si nous sommes nés de nouveau, nous sommes le temple du Saint-Esprit. Saint Etienne, premier martyr, a donné sa vie pour expliquer cette vérité. De sorte que nous n'avons pas besoin d'un autre temple pour faire des sacrifices pour nos péchés. Nous n'avons pas besoin de temple fait de pierres. Jésus est le Seigneur, le roi des rois. Il est mort pour nos péchés et a vaincu la mort. Prions pour que beaucoup de Juifs et de gens dans le monde ne tombent pas dans cette déception d'un nouvel âge d'une nouvelle religion mondiale hellénistique. Et que beaucoup découvrent le vrai Messie. Gloire à Jésus seul. Merci Jésus d'être mort pour nos péchés.
Cela semble être actuellement la réalisation de prophéties sur l'Antechrist s'élevant dans le temple, l'« Abomination de la désolation », s'élevant dans le temple de Dieu.
Conclusion
Israël a annoncé en juin 2018 que le troisième temple serait prêt en 2019. Cette annonce oublie de dire qu'il faudrait détruire la mosquée Al Aqsa ("temple de Salomon" pour le roi de Jérusalem Baudouin II, puis siège des Templiers, sous le nom de "Maison du Temple de Jérusalem" durant les Croisades) pour reconstruire le temple, ce qui ne manquerait pas de faire exploser toute la région. Toutefois, la reconnaissance de Jérusalem comme la "capitale" de l'État d'Israël par les États-Unis, le sacrifice d'animaux, la dédicace du 10 décembre, l'annonce officielle elle-même par Israël que le nouveau temple serait prêt en 2019, et l'aspect eschatologique en arrière-plan, méritent dans ce contexte une attention toute particulière.
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