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Christ Roi

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Horloge

28 décembre 2006 4 28 /12 /décembre /2006 20:15

Stage bidon en fin du mois, multiplication des sous-catégories de chômeurs: syndicats et chômeurs témoignent des pratiques utilisées pour dégonfler les statistiques officielles du chômage, le jour de la publication des chiffres des demandeurs d'emploi pour novembre.

En octobre, le chômage touchait 2,1 millions de personnes en France officiellement. Mais, souligne un tout nouveau collectif baptisé "Les autres chiffres du chômage" (ACDC) qui regroupe des associations et des syndicats, ce chiffre ne recense que les chômeurs de catégorie 1, à savoir les personnes immédiatement disponibles, à la recherche d'un contrat à durée indéterminée (CDI) à temps plein et ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois.

La part des sept autres catégories de chômeurs distinguées par l'ANPE - demandeurs d'emploi temporaire ou à temps partiel, non immédiatement disponibles, dispensés de recherche pour raison d'âge, etc. - a quadruplé en 25 ans. Ceux qu'ACDC nomme les "chômeurs invisibles" représentent aujourd'hui 2,3 millions de personnes, soit plus de la moitié de l'ensemble des demandeurs d'emplois (4,4 millions).

Cet écart entre les statistiques officielles, mises en avant par les gouvernements successifs, et les réalités du chômage, est dénoncé crescendo à mesure qu'approchent les échéances électorales, période où la courbe du chômage devient faiseuse de rois.

En mars 2006, une conseillère ANPE, Fabienne Brutus, avait dénoncé l'"épuration statistique" des chômeurs pratiquée par la direction de l'agence, dans "Chômage, des secrets bien gardés", un livre brulôt qui a fait sensation.

La conseillère y exposait des consignes données pour pratiquer un "+nettoyage+" des fichiers, notamment celle de "mettre toutes les femmes de ménage en catégorie 3" (personnes cherchant un CDD).

Membre du collectif ACDC, Philippe Sabater (syndicat Snu ANPE) fustige pour sa part le questionnaire que les conseillers de l'ANPE soumettent aux chômeurs.

"Le conseiller doit demander au chômeur s'il serait prêt à accepter un emploi CDD ou à temps partiel", explique M. Sabater. "Si le chômeur répond oui, le conseiller peut cocher la case +catégorie 2+ (demandeur d'emploi à temps partiel) ou +catégorie 3+ (emploi temporaire): Et hop ! le chômeur disparaît de la statistique officielle...".

Autre pratique: le "peignage de fichiers". "On relève sur listing informatique les chômeurs inscrits en catégorie 1 qui travaillent à temps partiel, pour les faire basculer en catégorie 2", décrit-il. "On considère que le demandeur d'emploi qui occupe un temps partiel recherche forcément un travail à temps partiel", précise M. Sabater.

Alexandra Rolland, une Nîmoise de 39 ans au chômage depuis près de deux ans signatrice du blog "journaldunchomeur.midiblogs.com", affirme pour sa part que l'ANPE propose parfois des "stages ou contrats intérim de deux-trois jours, voire de quatre heures, en fin de mois", afin de dégonfler les statistiques.

Elle ajoute néanmoins ne "pas en vouloir" aux conseillers ANPE qui "ne sont pas équipés pour consacrer plus de 10 minutes à chaque personne".

Nombre des 1,1 millions de Rmistes ne sont pas non plus comptabilisés. "L'ANPE n'avait pas de travail pour moi et m'a conseillé de ne pas m'inscrire", explique Francine, 52 ans, de la région de Massy (Essonne).

Interrogée par l'AFP, la direction de l'ANPE a souligné que "la baisse du chômage concernait actuellement l'ensemble des catégories" et mis en avant sa mission "emploi-quartier" de novembre 2005 qui a incité des jeunes à s'inscrire.

28/12/2006 18:55
PARIS (AFP) - Chiffres du chômage: les astuces de l'ANPE dénoncées par des associations
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28 décembre 2006 4 28 /12 /décembre /2006 19:26
Plus de 4,4 millions de chômeurs en France selon "les autres chiffres du chômage"

LEMONDE.FR | 27.12.06 | 20h16  •  Mis à jour le 27.12.06 | 20h51

 

Alors que le ministère de l'emploi doit publier vendredi 29 décembre les chiffres mensuels du chômage, un collectif d'associations et de syndicats baptisé "Les Autres Chiffres du chômage" a affirmé mercredi dans une conférence de presse, que la France comptait en septembre plus de 4,4 millions de chômeurs, et non 2,172 millions comme l'avait dit le ministère de l'emploi pour la même période.

 

Ce collectif, composé d'associations comme le Réseau alerte sur les inégalités, AC! ou le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP), et de syndicats comme le SNU-ANPE, SUD ANPE ou la CGT Insee, organisait mercredi la première d'une série de quatre conférences de presse prévues dans les quatre mois précédant l'élection présidentielle par le collectif. Chaque conférence est volontairement organisée quelques jours avant la publication des chiffres officiels du chômage, pour "faire réfléchir" et inciter à "arrêter de mentir aux Français", selon Jean-Pierre Guenanten, délégué national du MNCP. Le collectif dit avoir trouvé le chiffre de 4,4 millions de chômeurs en septembre en croisant les chiffres de l'ANPE, de la Dares et de l'Insee.

 

2,276 MILLIONS DE CHÔMEURS NON COMPTABILISÉS DANS LES CHIFFRES OFFICIELS

 

Pour le collectif, 2,276 millions de personnes ne sont pas comptabilisées dans les chiffres officiels du chômage publiés chaque mois par le ministère de l'emploi. C'est ce que le collectif appelle "les chômeurs invisibles". "On est allé les rechercher", explique le délégué national du MNCP. Selon le collectif, ces chômeurs non comptabilisées dans les chiffres officiels sont les chômeurs des départements d'outre-mer - 220 000 selon le collectif -, les personnes demandeuses d'emploi temporaire ou à temps partiel - 870 000 selon le collectif - les personnes "dispensées de recherche d'emploi" - 412 000 selon le collectif -, celles qui ont travaillé plus de 78 heures dans le mois mais cherchent un emploi, - 452 000 selon le collectif - et les "demandeurs d'emploi non immédiatement disponibles" - 321 000 selon le collectif. Toutes ces catégories, estime "Les Autres Chiffres du chômage", appartiennent aux catégories officielles 2 à 8, alors que le ministère de l'emploi communique sur la catégorie 1, celle des personnes sans emploi, immédiatement disponibles et en recherche d'un contrat à durée indéterminée à temps plein, toujours selon "Les Autres Chiffres du chômage".

 

"LES CHÔMEURS INVISIBLES REPRÉSENTENT PLUS DE 50 % DU NOMBRE TOTAL DES CHÔMEURS"

 

"Le fait que certaines catégories de chômeurs ne sont pas comptabilisées dans les chiffres officiels n'est pas nouveau, explique M. Guenanten, mais pour la première fois, les chômeurs invisibles représentent plus de 50 % du nombre total des chômeurs, alors qu'en 1982 ils ne représentaient que 10 % de la totalité des chômeurs".

 

Pour expliquer l'écart entre les chiffres officiels et ceux du collectif, M. Guenanten met notamment en cause la mise en place par l'ANPE de questionnaires comme, par exemple, celui soumis à une personne qui recherche un CDI à temps complet et dans lequel on lui demande s'il accepterait un CDD à temps partiel. "Si la personne répondait oui, elle sortait de la catégorie des personnes en recherche d'un emploi à temps complet", affirme Jean-Pierre Guenanten. "C'est une hypothèse que nous avançons pour expliquer le glissement massif entre 1999 et 2002, de personnes en recherche d'emploi de la catégorie 1 vers les catégories 2 et 3" [respectivement en recherche d'emploi à temps partiel et à durée déterminée, saisonnier ou temporaire], précise Thomas Coutrot, du réseau d'alerte sur les inégalités. "Mais l'ANPE n'avance aucune explication non plus", ajoute-t-il.

 

M. Guenanten indique toutefois que le gouvernement actuel n'est pas seul en cause, puisque, selon lui, "ça fait 25 ans que c'est comme ça !"

 

Selon "Les Autres Chiffres du chômage", les chômeurs des départements d'outre-mer (DOM) ne sont jamais comptabilisés dans le bilan mensuel du gouvernement. "Je n'ai aucune explication, sinon que l'Insee, souvent, ne les intègre pas", observe M. Guenanten. Pour déterminer leur nombre, les chercheurs du collectif ont consulté les ANPE des DOM.

 

Un conseiller de Jean-Louis Borloo a indiqué au Monde.fr que le ministère de l'emploi ne souhaitait pas faire de commentaire.

 

La prochaine conférence de presse des "Autres Chiffres du chômage", consacrée aux "radiations et aux pressions exercées contre les chômeurs" est prévue le 29 janvier 2007 à Paris.

 

Cyril Trepier

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28 décembre 2006 4 28 /12 /décembre /2006 19:02
L'absence d'émeutes en 2006 n'a pas fait baisser le nombre de voitures brûlées
 
 
 

[...] les statistiques sur les onze premiers mois de l'année ne montrent pas de véritable décrue - tout juste un léger recul - par rapport à 2005, preuve de l'enracinement et du caractère multiforme de ce phénomène.

 

 

Au cours de cette période, 40 270 véhicules ont été incendiés, contre 42 000 en 2005. En zone police, les chiffres de la direction centrale de la sécurité publique (DCSP) montrent même une constante quasi parfaite (32 695 en 2006, contre 32 669 en 2005). 

 

Il est à signaler que des villes moyennes autrefois paisibles, comme Angers ou Colmar, sont à leur tour touchées par le phénomène. Les incendies représentent 40 % de l'ensemble des violences urbaines recensées selon neuf indicateurs depuis deux ans par le ministère de l'intérieur. 

 

[...] les actes de violences collectives contre des représentants des services de sécurité, de secours et de santé sont en hausse de 10 %, s'établissant à 5 320, selon le baromètre. Et l'année n'est pas finie : la Saint-Sylvestre, toujours redoutée, devrait entraîner une forte mobilisation policière.

 

 

Sur les 23 300 mises à feu de voitures constatées par la DCSP sur onze mois, le quart a eu lieu par propagation, ce qui signifie que le véhicule n'était pas visé au départ. Dans 11 % des cas, les voitures sont brûlées afin de détruire des preuves. Une étude de cas, conduite récemment à Toulouse (Haute-Garonne), a même montré de fortes différences selon les quartiers. Le pourcentage d'actes volontaires en vue d'effacer des traces monte parfois jusqu'à 30 %.

 

 

Piotr Smolar

 

Article paru dans l'édition du 27.12.06.

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28 décembre 2006 4 28 /12 /décembre /2006 17:18

MADRID, 28 déc 2006 (AFP) - Refus d'ouvrir la cathédrale de Cordoue, une ex-mosquée, aux musulmans
L'évêque de Cordoue (Andalousie, sud), Mgr Juan José Asenjo, a décidé de refuser d'ouvrir sa cathédrale, une ex-mosquée, aux prières des musulmans, selon la presse espagnole de jeudi.

L'évêque andalou a ainsi réagi à une demande exprimée de longue date par la communauté musulmane espagnole, et récemment réitérée dans une lettre adressée au pape Benoît XVI, à savoir que la Grande Mosquée de Cordoue devienne un lieu de prière oecuménique.

L'évêque s'oppose au partage de la mosquée-cathédrale, considérant que cette situation "génèrerait de la confusion parmi les fidèles" et qu'elle ne "contribuerait pas à une cohabitation pacifique entre les croyants", écrit le quotidien ABC.

"Nous, chrétiens de Cordoue, souhaitons vivre en paix avec les croyants d'autres religions, mais nous ne souhaitons pas être soumis à des pressions continues qui ne contribuent pas à la concorde", a expliqué l'évêché, cité par ABC.

L'évêque a aussi tenu à préciser que l'édifice, chef-d'oeuvre de l'architecture omeyyade (785-987), convertie en cathédrale en 1236 pendant la Reconquête chrétienne, avait été construite sur les ruines d'une basilique wisigothe, précise El Pais.

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27 décembre 2006 3 27 /12 /décembre /2006 19:23
27/12/2006 18:57
LOURDES, 27 déc 2006 (AFP) - Première "rêve-party" organisée pour la nuit de la Saint-Sylvestre à Lourdes

Une première "rêve-party", avec concert de rock et messe dans la grotte de Massabielle, sera organisée dans la nuit de la Saint-Sylvestre aux Sanctuaires de Lourdes, a-t-on appris mercredi auprès de l'évêché de Tarbes et Lourdes.

Le thème de cette nuit festive, intitulée "La 3 D (La discothèque de Dieu)" et à laquelle sont conviés jeunes, adultes et familles, sera "Réveillons notre foi!".

"Elle débutera par un concert du groupe de rock-pop louange, Exo, avec des prix abordables" (15 euros pour les adultes), a indiqué Catherine Albrech, membre de l'équipe de préparation de cette manifestation à laquelle les Sanctuaires se sont associés.

"Le 31 décembre n'est pas une date majeure du calendrier liturgique mais elle rassemble le plus grand nombre", a-t-on poursuivi de même source en ajoutant que "cette date a été retenue pour proposer une alternative chrétienne" aux jeunes n'ayant pas de projet pour le passage à 2007.

Après le concert rock, une messe sera célébrée par Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes. La nuit se poursuivra jusqu'à 6H00 du matin par "des adorations (actions en faveur des autres) et un café nocturne, dans un esprit de convivialité", a-t-on précisé de même source.

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27 décembre 2006 3 27 /12 /décembre /2006 16:22
LYON, 27 déc 2006 (AFP) - Mgr Barbarin encourage les jeunes à s'engager dans "la chose politique"

Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a encouragé les chrétiens et "en particulier les jeunes, à s'engager dans la chose politique" dans la perspective des élections présidentielles, législatives et municipales.

"L'action d'un chrétien ne saurait s'arrêter à l'accomplissement de son devoir électoral", a-t-il néanmoins estimé dans une déclaration à paraître en janvier dans le magazine du diocèse "Eglise à Lyon".

Le primat des Gaules a souhaité que l'immigration, le chômage, et l'écologie soient au coeur du débat électoral, "pour le bien commun".

Il a appelé les hommes politiques à "remonter aux causes" de l'immigration, à savoir "le dramatique déséquilibre des ressources", sans quoi "personne ne pourra empêcher les pauvres de quitter leur pays".

Par ailleurs, selon Mgr Barbarin, pour lutter contre le chômage, "il faut s'opposer à un capitalisme qui deviendrait purement financier", et assurer une "juste rémunération" du travail.

Concernant l'engagement écologique, qui rencontre "une forte résonance dans le coeur des croyants", le cardinal a appelé les citoyens à "respecter la création et à ne pas voler les générations futures".
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27 décembre 2006 3 27 /12 /décembre /2006 16:06

LEMONDE.FR avec Reuters | 26.12.06 | 19h19  •  Mis à jour le 26.12.06 | 19h19

Les Français ont désormais une vision majoritairement négative de l'euro. Selon un sondage TNS Sofres pour l'hebdomadaire Le Pèlerin à paraître jeudi 28 décembre, 52 % des Français estiment que la monnaie unique a été "une mauvaise chose" pour la France en général. Seuls 46 % pensent que le remplacement du franc par l'euro, le 1er janvier 2002, a été une bonne chose. Le sondage a été réalisé les 23 et 24 novembre auprès de 1 000 personnes représentatives de la population française et âgées de 15 ans et plus. En décembre 2003, les opinions négatives sur ce sujet ne représentaient encore que 45 % des sondés, selon une enquête réalisée pour le Nouvel Observateur.

Aujourd'hui, les ouvriers sont particulièrement négatifs sur l'euro, que ce soit pour la France en général (66 %), pour la croissance économique (61 %), pour l'emploi (62 %) et pour eux personnellement (71 %). A l'inverse, les cadres et professions intellectuelles voient la devise européenne d'un bon œil pour la France en général (67 %), pour la croissance économique (61 %), pour eux personnellement (56 %). Mais ils ne sont que 48 % à estimer que l'euro a été une bonne chose pour l'emploi. Seule la catégorie des commerçants, artisans et chefs d'entreprise estime à 52 % que l'euro a eu une influence positive sur l'emploi.

En termes d'appartenance partisane, les sondés sympathisants de la droite parlementaire se montrent le plus favorables à l'euro et les sympathisants d'extrême droite les plus négatifs. En revanche, les Français sont d'accord à la quasi-unanimité – à 94 % – pour estimer que l'adoption de l'euro a eu pour conséquence "une aggravation de la hausse des prix". Malgré tout, les Français ont fini par s'adapter peu à peu à la monnaie unique : ils ne sont plus que 25 % à convertir systématiquement les prix affichés en euros en francs. Ils étaient près de 50 % en décembre 2003.

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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 23:47

25/12/2006 12:31
CITE DU VATICAN, 25 déc 2006 (AFP) - Benoît XVI: l'homme de la société post-moderne a besoin de Dieu

Benoît XVI a déclaré lundi que l'homme de la "société post-moderne" a plus que jamais "besoin d'un sauveur" face aux menaces "insidieuses" contre son intégrité personnelle et morale, dans son message au monde du jour de Noël depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre au Vatican.

Le pape a fustigé l'illusion de "l'homme du 21ème siècle" qui "se présente comme l'artisan de son destin, "sûr de lui et autosuffisant".

"Mais ce n'est pas le cas. En ce temps d'abondance et de consommation effrénée, on meurt encore de faim et de soif", a-t-il déclaré, en évoquant encore la survivance de "l'esclavage", de "la haine raciale et religieuse", des guerres et des conditions de vie indignes.

"Comment ne pas voir que c'est justement du fond de l'humanité avide de jouissance et désespérée que s'élève un cri déchirant d'appel à l'aide", a déclaré Benoît XVI.

"A notre époque post-moderne, il a peut-être encore plus besoin d'un sauveur, parce que la société dans laquelle il vit est devenue plus complexe et que les menaces qui pèsent sur son intégrité personnelle et morale sont devenues plus insidieuses", a estimé le pape.

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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 23:19

Nous qui pensions que la société multi-ethnique était cet idéal indépassable de la société à atteindre... On dirait que non, un article AFP brave l'interdit du politiquement correct :  "Les tensions entre groupes ethniques ou entre passeurs concurrents aboutissent régulièrement à des rixes."

26/12/2006 19:53

CALAIS (AFP) - Des migrants de Calais blessés après avoir été attaqués dans leur sommeil

Une vingtaine de migrants ont été blessés, dont deux grièvement, dans la nuit de lundi à mardi à Calais (Pas-de-Calais), attaqués dans leur sommeil par un autre groupe de migrants, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Selon les premiers éléments de l'enquête, "des migrants d'origine pakistanaise auraient été agressés à coups de poings et de bâtons par des Afghans", a précisé le procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer, Marie-Hilda Gouineau.

"L'assaut" a eu lieu vers 02H00, alors que les agressés dormaient près du centre-ville, dans une zone peu passante la nuit.

Vingt et un migrants au total, tous des hommes, ont été victimes de blessures, surtout à la tête. Neuf d'entre eux étaient encore soignés mardi vers 19H00 dans des hôpitaux de la région pour des blessures légères. Deux autres, grièvement atteints, ont été hospitalisés, l'un à Calais et l'autre au CHR de Lille.

[...]

Les tensions entre groupes ethniques ou entre passeurs concurrents aboutissent régulièrement à des rixes.

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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 22:08

Le déficit commercial se creuse en octobre, à 2,706 milliards d'euros

PARIS (AFP) 12/12/2006 10:46

Le déficit du commerce extérieur de la France s'est nettement creusé en octobre, à 2,706 milliards d'euros, contre un déficit (révisé) de 1,509 milliard en septembre, en données corrigées des variations saisonnières, ont indiqué mardi les Douanes.

Sur les douze derniers mois, le déficit cumulé atteint -29,346 milliards d'euros.

En octobre, les exportations ont diminué à 32,339 milliards d'euros contre 32,813 milliards en septembre. Un repli lié à "une moindre performance des ventes de la branche des transports", dont les ventes ont reculé de 400 millions d'euros après une forte poussée en septembre, notent les Douanes.

Les ventes d'Airbus notamment se sont tassées, avec 22 appareils exportés en octobre pour un montant de 1,197 milliard d'euros contre 23 appareils vendus en septembre pour 1,466 milliard d'euros.

Dans le même temps, les importations, elles, ont progressé, atteignant 35,045 milliards d'euros contre 34,322 milliards en septembre.

Les acquisitions de l'industrie civile ont augmenté, avec un rebond des achats aéronautiques et spatiaux en provenance d'Allemagne. Les achats d'équipements électroniques (informatique et téléphonie) ont également progressé depuis l'Asie.

Les importations de biens intermédiaires (métaux), de biens de consommation et de produits des industries agricoles et agroalimentaires ont continué de progresser "régulièrement", indiquent les Douanes.

La production industrielle française a enregistré un nouveau recul en octobre

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 11.12.06 | 11h36  •  Mis à jour le 11.12.06 | 12h17

La production industrielle française a diminué de 0,1 % en octobre, après une baisse de 0,8 % (révisée en hausse de 0,1 point) le mois précédent, selon les chiffres publiés lundi 11 décembre par l'Insee.

[...]

"L'ÉCONOMIE FRANÇAISE APPARAÎT EN PANNE"

Certes, la production de biens de consommation a progressé elle aussi, gagnant 0,8 %, mais dans les biens d'équipements, la tendance est à la baisse (– 0,2 %) avec une nette diminution de la production d'équipements électriques et électroniques (– 2 %). Le secteur des biens d'équipement est "en stagnation depuis juin, alors même que la demande mondiale reste très forte", s'alarme M. Bouzou.

Marc Touati (Natixis) est lui aussi très pessimiste et juge que "l'économie française apparaît vraiment en panne". Car, "au cours des trois derniers mois, tant la production industrielle que manufacturière affiche ainsi une baisse de 0,6 % par rapport aux trois mois précédents" et "avec la mauvaise nouvelle d'octobre, l'acquis de croissance de la production industrielle pour le 4e trimestre est de – 0,3 %". Or, avertit cet économiste, "deux trimestres consécutifs de baisse de la production sont bien synonymes de récession".

Selon lui, "pour la sixième année consécutive, le père Noël ne passera pas dans l'industrie française en 2006" et il faut s'attendre à une croissance du produit intérieur brut de 0,6 % au 4e trimestre, soit 2 % sur l'ensemble de l'année. Or, ajoute Nicolas Bouzou, "il n'est même plus possible d'invoquer la léthargie économique de la zone euro pour justifier nos mauvais chiffres, car la France est le seul grand pays européen où le jugement des industriels sur les carnets de commandes se dégradent".

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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 22:01

Selon un sondage TNS Sofres à paraître dans Le Pèlerin, 52% des Français interrogés estiment que l'euro est « une mauvaise chose » pour la France, contre 45% en décembre 2003. De même, 51% jugent qu'il est mauvais pour la croissance économique (45% en 2003) et 53% qu'il est mauvais pour l'emploi (contre 50%). Interrogés sur l'effet de la monnaie unique sur eux « personnellement », 57% des Français le jugent également mauvais (contre 56%). L'euro a eu pour conséquence une aggravation de la hausse des prix, estiment par ailleurs 94% des sondés.

Source : Blog d'Yves Daoudal

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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 19:22

Nous plaçons ici un article du Forum catholique revenant sur l'idée rendant possible la royauté de Jésus-Christ dans la république : un Etat catholique dans l'Etat républicain. Cette idée, bien que renvoyant à un communautarisme catholique, devient toujours plus pertinente à mesure que la dite "république" apparaît pour ce qu'elle a toujours été, une entreprise de destruction du royaume de Notre Seigneur Jésus-Christ sur terre.

"Le rassemblement des familles catholiques sur un même espace (quartier, village, etc...) aide grandement à développer l'esprit catholique et crée une communauté soudée, ou les vices ne se développent pas ou beaucoup moins. Le partage entre les familles est d'une part religieux mais aussi de nature différente (entreaide matérielle, financière). Et cela contribue a créer un tissu social qui plus il sera dense, plus il préservera l'intègrité de la communauté face aux vices venus de l'extérieur (les mauvaises moeurs des impies notamment).
En bref, ce serait la création d'une communauté catholique dans la société républiquaine hérétique. Ce que les médias dénoncent comme du "communautarisme" et que les gouvernements républiquains redoutent comme la peste. Pourquoi?
Eh bien parce-qu'il est évident que dans une telle communauté, l'influence de l'etat républiquain serait forcément réduite, donc l'hérésie et ses vices en seraient réduits.
Ensuite, parce-que la communauté participerait à sa propre construction (la construction d'une état catholique dans l'etat républicain) et pas à la construction de l'etat du vice.
Certain trouveront que cela est sectaire et est impropre aux chrétiens. C'est parfaitement faux. Pourquoi?
Eh bien parce-que les catholiques se sont organisés comme je l'ai décrit alors qu'ils vivaient sous le joug de l'Empire Romain paganisé. Et persécuteur. Les catholiques étaient alors une minorité persécutée car ils avaient Foi en la vérité. Puis quand ils devinrent une majorité l'Empire Romain se divisa (ce qui donna lieux aux schisme crée par les orthodoxes).
Et le début du Moyen Age (instauration de la société organisée chrétiennement) débuta. Le Moyen Age est purement l'âge de la civilisation catholique. La civilisation où régnait N.-S. J.-C. c'est pourquoi il fut tant critiqué par les hérétique de la "renaissance" (Protestants notamment) et les "philosophes" (romanciers en réalité) qui se dirent être des "lumières". D'où le nom qu'il donnèrent à l'époque qu'ils n'avaient pas connu: Moyen Age.
Nous vivons aujourd'hui dans une société républiquaine qui refuse de reconnaître Dieu. Et qui nous persécute car elle veut que nous le fassions passer après l'etat républicain.
L'etat refuse que nous affichions publiquement notre Foi. Il a la main mise juridique sur les organisations religieuses pour essayer de nous contrôler, mais ces maux mes frères vous les connaissez déja.
Nous vivons ce que nos encêtres on déja vécu. Si nous regardons comment ils se sont comportés en ces temps difficiles nous constatons que leur entreprise fut couronnée de succès puisqu'elle établit l'organisation sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Prenons exemple sur eux. Mais prenons aussi exemple sur les communautés de chrétiens en orient qui vivent eux aussi sour le joug inssupportable de l'islam et qui comme toutes les communautés orientales; sont rassemblées dans un même quartier, un même endroit afin, de véritablement vivre ensemble comme le Seigneur le demande.
Ce n'est pas sectaire de vivre en communauté, cela ne veut pas dire que l'on n'acceptera pas les autres et que l'on abandonnera la mission. Bien au contraire, cela permet de garder l'intègrité des familles catholiques et surtout des enfants (que ne seront pas empoisonnés), tout en étant un modèle pour les impies, donc un moyen d'évangélisation.
Je ne comprends pas pourquoi les familles catholiques n'ont pas essayé de s'organiser en communautés géographiques. Cela serait pourtant tellement bénéfique!
Imaginez que dans un quartier communautaire catholique des impies veuillent un jour mettre des affiches érotiques ou manifester pour le parti communiste, ou faire une gaypride. Ce serait tout simplement impossible pour eux, ils ne pourraient pas même entrer dans un tel quartier."

Source : Le forum catholique, Cité Catholique dans Cité du vice. par A.B. (2006-12-26 17:35:36)

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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 18:17

- Les libéraux disent : "Pas de Politique!"

- L'Eglise catholique répond : « La politique est la première des charités car elle vise au bien du plus grand nombre » (Pie XI)

* « Les fidèles laïcs ne peuvent absolument pas renoncer à la participation à la «politique», à savoir à l'action multiforme, économique, sociale, législative, administrative, culturelle, qui a pour but de promouvoir, organiquement et par les institutions, le bien commun. […] Quant au bien commun, il comprend l'ensemble des conditions de vie sociale qui permettent aux hommes, aux familles et aux groupements de s'accomplir plus complètement et plus facilement»
Jean-Paul II, EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE CHRISTIFIDELES LAICI DE SA SAINTETE LE PAPE JEAN-PAUL II SUR LA VOCATION ET LA MISSION DES LAÏCS DANS L'EGLISE ET DANS LE MONDE, 30 décembre 1988, paragraphe 42.

* « La charité doit animer l’existence entière des fidèles laïcs et donc aussi leur activité politique, vécue comme charité sociale» Benoît XVI.

* « La justice est le but et donc aussi la mesure intrinsèque de toute politique. Le politique est plus qu’une simple technique pour la définition des ordonnancements publics : son origine et sa finalité se trouvent précisément dans la justice, et cela est de nature éthique»
Benoît XVI, Deus caritas est, paragraphe 28.

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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 14:11

"A Dubaï, capitale des Emirats arabes unis la pratique de l'islam n'empêche pas les galeries commerçantes comme le Wafi Shopping mail d'installer une pléthorique décoration de Noël." (Source : article du Figaro, la Planète fête Noël, du 24 décembre 2006.)

Aujourd'hui l'entreprise qui est menée pour détruire le catholicisme et donc la fête de Noël, ce ne sont pas les islamistes qui la mènent ni les musulmans, ce sont les mondialistes planétariens apatrides, internationalistes et immigrationnistes (sauf pour les Etats-Unis et Israël) qui la mènent, le tout au nom de l'"ouverture", de la "tolérance", au nom de la "démocratie", de la "liberté" (!!) et du droit des minorités qu'il s'agirait de respecter ! 

En France, les attaques contre Noël, ne viennent pas d'abord des islamistes mais des mairies et des pouvoirs laïcistes qui interdisent de faire des crèches parce qu'elles risquent de heurter la sensibilité des minorités (!!) On remarque que dans ce cas-là, la majorité n'a plus aucun droit. Curieux renversement des principes "démocratiques".

La persécution contre la religion catholique dans notre pays est menée non pas par des islamistes mais par des "français"... au gouvernement de la République dite "française", tous membres de la Secte cosmopolite, américano-sioniste. Et cette persécution est subtile, sournoise plus que violente. Finalement, elle est plus efficace.

"La société plurielle [...] est [...] dans incomparablement plus efficace que la société soviétique, qui a montré ses limites après une expérience de plus de soixante-dix années, alors même que ses principes philosophiques étaient au départ les mêmes que ceux qui sous-tendent aujourd’hui la société libérale dans le domaine du respect de la personne humaine et de la fraternité planétaire." (Hervé Ryssen)

Il s'agit effectivement de ne plus dire "joyeuse fête de Noël" (qui rappelle trop la naissance du Christ), mais "bonne fête".... Il s'agira aussi par exemple de faire travailler les gens le dimanche...., ou de supprimer le lundi de Pentecôte....

Dans ce contexte politique sournois, les pays musulmans sont autant victimes que nous des mondialistes cherchant à rayer les peuples et nations de la carte qui n'acceptent pas leur "démocratie" ni leur "Liberté". Exemple : Irak.

Ne nous trompons donc pas d'ennemi...

Enfin s'agissant de l'islam, vous remarquerez que les mondialistes le combattent dans le monde, au nom des "droits de l'homme", de la "démocratie" et de la "liberté" (IRAK), mais qu'ils le défendent et le protègent avec acharnement en Europe (SERBIE), exactement pour les mêmes principes. Europe qu'il s'agit d'affaiblir pour y détruire davantages les vieils Etats-nations en y suscitant des minorités ethniques qu'on défendra contre les vilaines "dictatures" voulant rester ce qu'elles sont (!!) Exemple : en Serbie en 1999 lorsque la petite Serbie chrétienne souhaitait rester un Etat libre et chrétien, les américains ont fait pleuvoir sur son sol une pluie de bombes, dans une nouvelle opération "Juste cause", pour qu'elle accepte la minorité musulmane des Kosovars albanais. Comme l’avait dit le général Wesley Clark, commandant en chef de l’OTAN en Europe à ce moment-là : "Il ne doit plus y avoir de place en Europe pour les sociétés ethniquement homogènes."
Source :
Hervé Ryssen, les Espérances planétariennes

Les islamistes sont eux mêmes manipulés par les néo-cons et autres mondialistes (UMPS en France) qui précisément poussent au "choc des civilisations" afin d'assoir la dictature mondialiste, "libre", "démocrate" et "laïque".

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23 décembre 2006 6 23 /12 /décembre /2006 16:12

Au moment où le journal libéral capitaliste et mondialiste Le Point, tenu par Claude Imbert, membre honoraire de la Trilatérale, publie un numéro spécial intitulé "La Renaissance : Quand la France s'éveillait", (N° 1788-1789, 21-28 décembre 2006), il nous paraît opportun de préciser tout au contraire de ce que dit ce numéro (bien nommé) 1789 du Point (!), que sous la dite "Renaissance", la France commençait son long et lent déclin : "la Renaissance, quand la France s'éteignait", le "mouvement d'unification matérielle" (Mgr Gaume, Le Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome I, Paris 1890, p. 458-472 ; Voir aussi l'histoire détaillée de la Renaissance dans notre son ouvrage La Révolution, t. IX), c'est-à-dire de la mondialisation devant préparer le règne de l'Antichrist.

C'est qu'à ce moment, premier phénomène, un cri général de réprobation contre le "moyen âge" part de l'Italie et retentit dans toute l'Europe. L'injure, le sarcasme, la calomnie, tout ce que la haine et le mépris peuvent inventer de plus outrageant, tombe à flots sur l'époque où le Saint-Esprit régna avec le plus d'empire. Théologie, philosophie, arts, poésie, littérature, institutions sociales, langage même, sont grossièreté, ignorance, superstition, esclavage, barbarie. Les fils ont rougi de leurs pères et répudié leur héritage. « Et pourtant les croyances anciennes, les créations anciennes, les aristocraties anciennes, les institutions anciennes, malgré ce qui a pu leur manquer, comme à tout ce qui est humain, qu'était-ce donc après tout ? C'était le travail de nos ancêtres ; c'était l'intelligence, c'était le génie, c'était la gloire, c'était l'âme, c'était la vie, c'était le coeur de nos pères » (Le P. Félix, XIe conf. à Notre-Dame de Paris, 1860.) Il faut ajouter : c'était le christianisme dans la vie de nos pères, et le règne du Saint-Esprit sur le monde.

Deuxième phénomène : au cri frénétique de réprobation contre le moyen âge, succède l'acclamation non moins frénétique et non moins générale de l'antiquité païenne. L'époque où Satan fut tout à la fois Dieu et Roi du monde devient l'âge le plus brillant de l'humanité. Dans les seules républiques de la Grèce et de l'Italie, honteusement prosternées aux pieds de Jupiter et de César, a brillé de tout son éclat le soleil de la "civilisation".... Philosophie, arts, poésie, éloquence, vertus publiques et privées, caractères, institutions sociales, lumières, libertés : chez elles, tout est grand, héroïque, inimitable.... Retourner à leur école et recevoir leurs leçons comme des oracles, est pour les nations baptisées le seul moyen de sortir de la barbarie et d'entrer dans la voie du progrès.

Troisième phénomène. Un changement radical ne tarde pas à se manifester dans la vie de l'Europe. Remis en honneur, l'esprit de l'antiquité redevient l'âme du monde qu'il fait à son image. Alors commence un impur déluge de philosophies païennes, de peintures et de sculptures païennes, de livres païens, de théâtres païens, de théories politiques païennes, de dénominations païennes, de panégyriques sans cesse renouvelés du paganisme, de ses hommes et de ses oeuvres. Ce vaste enseignement s'incarne dans les faits. On voit les nations chrétiennes briser tout à coup les grandes lignes de leur civilisation indigène, pour organiser leur vie sur un plan nouveau ; et, jetant, comme un haillon d'ignominie, le manteau royal dont l'Église leur mère les avait revêtues, s'affubler des oripeaux souillés du paganisme gréco-romain. De là est sortie ce qu'on appelle la civilisation moderne : civilisation factice, qui n'est le produit spontané ni de notre religion, ni de notre histoire, ni de notre caractère national ; civilisation à rebrousse-poil, qui, au lieu d'appliquer de plus en plus le christianisme aux arts, à la littérature, aux sciences, aux lois, aux institutions, à la société, les informe de l'esprit païen et nous fait rétrograder de vingt siècles ; civilisation corrompue et corruptrice, qui, se faisant tout au profit du bien-être matériel, c'est-à-dire de la chair et de toutes ses convoitises, ramène l'Europe, à travers les ruines de l'ordre moral, au culte de l'or et aux habitudes indescriptibles de ces jours néfastes, où la vie du monde, esclave de l'Esprit infernal, se résumait en deux mots manger et jouir, panem et circenses.

Quatrième phénomène. La première conséquence des faits que nous venons de rappeler devait être l'oubli de plus en plus profond du Saint-Esprit : il en fut ainsi. La nuit et le jour sont incompatibles dans le même lieu : quand l'une entre, l'autre sort. Plus Satan avance, plus le Saint-Esprit recule. Du cénacle au concile de Florence, l'enseignement du Saint-Esprit coule à pleins bords sur l'Europe qu'il vivifie. Avec la Renaissance, on voit les eaux du fleuve se retirer, et le grand enseignement du Saint-Esprit rentrer dans des limites de plus en plus étroites. La Renaissance arrive; et la guerre contre le christianisme, qui, depuis plusieurs siècles, se réduisait à des combats partiels, recommence, avec vigueur, sur toute la ligne.

Cinquième phénomène. Rentré dans la Cité du bien, Satan commence par en ébranler la base.

L'unité de foi, la puissance sociale de l'Église, le droit chrétien, la constitution chrétienne de la famille, étaient les quatre grandes assises de l'édifice religieux et social de nos ancêtres : que sont-elles devenues? Où est aujourd'hui l'unité de foi ? Le symbole catholique est brisé en morceaux comme un verre. La moitié de l'Europe n'est plus catholique ; l'autre moitié est à peine catholique à demi. Où est la puissance sociale de l'Église ? où est sa propriété ? Son sceptre est un roseau, et la mère des peuples n'a plus où reposer sa tête. Où est le droit chrétien ? Honni, foulé aux pieds, il est remplacé par le droit nouveau, disons mieux, par le droit de César, le droit de la force, du caprice et de la convenance. Où est la constitution chrétienne de la famille ? Le divorce est rentré dans les codes de la moitié de l'Europe. Ailleurs, sous le nom de mariage civil, vous avez le concubinage légal. Partout l'autorité paternelle désarmée ; et la famille, sans perpétuité, devenue une institution viagère. Quel est l'artisan de ces grandes ruines qui en supposent et qui en ont déterminé tant d'autres ? Si ce n'est pas l'Esprit du bien, c'est l'Esprit du mal : il n'y a pas à sortir de là.

Cependant, fasciner et détruire n'est que la première partie de l'œuvre satanique. Sur les ruines qu il a faites, l'usurpateur s'empresse d'élever son trône. Qui ne serait épouvanté en voyant, au dix-neuvième siècle de l'ère chrétienne, le règne du démon se manifester au cœur même de la Cité du bien, avec tous les caractères qu'il eut dans l'antiquité païenne? Ces caractères, on ne l'a pas oublié, furent le RATIONALISME, le SENSUALISME, le CÉSARISME, la HAINE DU CHRISTIANISME.

De ces différents caractères quel est celui qui nous manque? Le Rationalisme, ou l'émancipation de la raison de toute autorité divine en matière de croyances, peut-il être beaucoup plus complet ? L'autorité divine enseigne par l'organe de l'Église : quel est aujourd'hui le gouvernement qui l'écoute ? Sous le nom de liberté de conscience, toutes les religions ne sont-elles pas, politiquement et aux yeux d'un grand nombre, également vraies, également bonnes, et dignes d'une égale protection ? Qu'est-ce que cela, sinon l'Esprit de mensonge donnant, dans la Rome antique, le droit de bourgeoisie à tous les cultes et admettant tous les dieux au même Panthéon ?

"Sont-ils relativement nombreux les particuliers qui règlent leur foi sur la parole de l'Église ? Les hommes, les livres, les brochures, les journaux antichrétiens, ne sont-ils pas les oracles de la multitude ? D'ailleurs, la foi se connaît aux oeuvres, comme l'arbre aux fruits. Interrogez les membres du sacerdoce consultez les statistiques de la justice ; regardez autour de vous. Si cela ne vous suffit pas pour mesurer la puissance de la foi sur le monde actuel et fixer les limites de son empire, prenez une mappemonde et jugez !

Le Sensualisme
"Le Sensualisme, ou l'émancipation de la chair de toute autorité divine en matière de moeurs, ne marche-t-il pas de pair avec le Rationalisme ? Sous ce rapport, le monde actuel court à toutes jambes aux antipodes du christianisme. Le concile de Trente définit la vie chrétienne une pénitence continuelle, perpetua poenitentia ; et notre époque, une jouissance continuelle, la plus large possible et par tous les moyens possibles.... L'homme devient chair. Inutile d'insister sur ce caractère du règne satanique, dont le développement rapide alarme tous les esprits sérieux.

Le Césarisme
Le Césarisme, ou l'émancipation de la société de l'autorité divine en matière de gouvernement, par la concentration de tous les pouvoirs spirituels et temporels dans la main d'un homme, empereur et pontife, ne relevant que de lui-même. Qu'en est-il de ce nouveau caractère ? Regardez : la moitié des rois de l'Europe se sont faits papes (Ex : Angleterre, Pays Scandinaves) ; l'autre moitié aspire à le devenir.... Fouler aux pieds les immunités de l'Église, empiéter sur les droits de l'Église, souffleter l'Église, dépouiller l'Église, enchaîner l'Église : n'est-ce pas là ce qu'ont fait ou laissé faire tous les gouvernements de l'Europe, depuis la Renaissance ? N'est-ce pas ce qu'ils font encore? Si ce n'est pas là du Césarisme païen, nous ne comprenons plus le sens des mots.

La Haine du christianisme
"La Haine du christianisme. Le paganisme ancien haïssait le christianisme d'une haine implacable, universelle, à qui tous les moyens étaient bons pour insulter, pour écraser son ennemi. Il le haïssait dans son Dieu, dans ses ministres, dans ses disciples, dans ses dogmes, dans sa morale, dans ses manifestations publiques. Son nom était devenu celui de tous les crimes. Il était responsable de toutes les calamités publiques. La prison, l'exil, la mort au milieu des tortures, étaient justement dus à une secte, dit Tacite, coupable de la haine du genre humain. Satan est toujours Satan. Sa haine du christianisme est aussi jeune, aussi universelle, aussi implacable aujourd'hui qu'autrefois.

Il hait le Dieu des chrétiens. Depuis un siècle surtout, quels blasphèmes restent à proférer contre la personne adorable du Verbe incarné ? Citez un seul de ses mystères qui n'ait été mille fois attaqué, un seul de ses droits qui n'ait été nié et qui ne soit foulé aux pieds ? Il le hait dans ses ministres. Dans le paroxysme de sa fureur, n'a-t-il pas dit qu'il voudrait tenir le dernier boyau du dernier des rois, pour étrangler le dernier des prêtres ? (Diderot.) Autant qu'il a pu, n'a-t-il pas réalisé son voeu sanguinaire ? Est-il un seul pays, en Europe, où, depuis la Renaissance, les évêques, les prêtres, les religieux n'aient pas été dépouillés, chassés, poursuivis comme des bêtes fauves, insultés et massacrés ? Le Vicaire même du Fils de Dieu, le Père du monde chrétien, Pierre, du moins, aura été respecté. Voyez plutôt comme ils l'ont traité dans la personne de Pie VI et de Pie VII ; comme ils le traitent encore dans la personne de Pie IX. Qu'est-ce que l'Europe actuelle, sinon une famille en révolte contre son père ? Chaque jour, depuis neuf ans, des millions de voix ne font-elles pas retentir le cri déicide : Nous ne voulons plus qu'il règne sur nous ? Assiégée par cent mille excommuniés, la papauté n'est-elle pas un Calvaire ? Judas le vendeur; Caïphe l'acheteur; Hérode le moqueur; Pilate le lâche; le soldat spoliateur et bourreau, ne reparaissent-ils pas sur la scène ? Il le hait dans ses disciples. Les vrais catholiques subissent le sort de leurs prêtres. Toutes les injures adressées à leurs pères par les païens d'autrefois leur sont adressées par les païens d'aujourd'hui (On peut en voir la nomenclature dans Mamachi, Antiquitates et origines christianae, etc. Mieux que tous les raisonnements, ce fait seul manifeste l'identité de l'Esprit dominateur des deux époques.) On les tient pour inhabiles ou pour suspects. Autant qu'on le peut, on les exclut des charges publiques, on les traite d'arriérés, d'ennemis du "progrès", de la "liberté", des institutions modernes, demeurants d'un autre âge qui voudraient ramener le monde à l'esclavage et à la barbarie. On les opprime dans leur liberté, en annulant les dons qu'ils ont faits à l'Église, leur mère, ou aux pauvres, leurs frères ; en supprimant leurs associations de charité, qu'on ne rougit pas de mettre au-dessous des sociétés excommuniées. On les opprime dans leur droit de propriété, on prend leurs couvents pour en faire des casernes ; leurs églises, pour en faire des écuries ; leurs cloches, pour en faire des canons ; leurs vases sacrés, pour en faire de la monnaie ou des objets de luxe, à l'usage de leurs ennemis. On les opprime dans leur conscience, en leur imposant un travail défendu, en insultant, chaque jour, sous leurs yeux, tout ce qu'ils aiment, tout ce qu'ils respectent, tout ce qu'ils adorent. Pour que rien ne manque ni à leur martyre ni à la haine qui les poursuit, dans toute l'Europe, depuis la Renaissance, on les a pendus, brûlés, guillotinés. Encore aujourd'hui, en Italie, on les fusille ; en Pologne, on les pend ; en Irlande, on les tue par la faim. Si Dieu ne se lève, on en fera des boucheries, et des milliers de voix crieront: C'est justice ! Reus est mortis !

Il le hait dans ses dogmes. Depuis quatre siècles, au sein de l'Europe baptisée, il s'est dépensé, pour détruire l'édifice de la vérité chrétienne, plus d'encre, plus de papier, plus de temps, plus d'argent, plus d'efforts, qu'il n'en faudrait pour convertir le monde : cette guerre impie n'a pas cessé. Sans parler des livres, des théâtres, des discours antichrétiens: que font ces myriades de feuilles empoisonnées qui, chaque soir, partent de toutes les capitales de l'Europe, pour tomber le lendemain, comme des nuées de sauterelles venimeuses, dans les villes et les campagnes, et semer partout le mépris et la haine de la religion, le doute et l'incrédulité ?

Il le hait dans sa morale. Redevenu ce qu'il était aux jours de la souveraineté satanique, le monde actuel semble organisé pour la corruption des moeurs : Totus in maligno positus. Si les tristesses et les alarmes de tout ce qui porte encore un coeur chrétien ne vous le disent pas assez haut, regardez vous-mêmes.

La fièvre des affaires ; la soif de l'or et du plaisir ; l'industrie qui constitue des millions d'âmes dans l'impossibilité morale de remplir les devoirs essentiels du christianisme ; le luxe babylonien dont les coupables folies vont toujours croissant ; les modes impudiques ; les danses obscènes ; cinq cent mille cafés ou cabarets (en France seulement), gouffres béants où se perdent l'amour du travail, la pudeur, la santé, l'esprit de famille, le respect de soi-même et de toute autorité ; dans toutes les classes de la société des habitudes de mollesse qui énervent les âmes ; des scandales retentissants qui familiarisent avec le mal et tuent la conscience ; le mépris des lois qui ont pour but l'asservissement de la chair ; la profanation du dimanche ; la sanctification du lundi ; l'abandon de la prière et des sacrements : qu'est-ce que cela sinon la haine de la morale chretienne, haine infernale dont le dernier mot est d'étouffer le christianisme dans la boue ?

Il le hait dans ses manifestations publiques et privées. Là, il interdit le son des cloches et condamne le prêtre qui, en public, porterait son costume ; ailleurs, il abat les croix. Ici, il défend au Fils de Dieu de sortir de ses temples pour recevoir les hommages de ses enfants, et, sous peine d'être insulté, il doit se cacher avec soin lorsqu'il va les visiter sur leur lit de douleur. Tout cela se passe dans des sociétés qui se disent chrétiennes !

"Il s'y passe bien autre chose. En signe de victoire, Satan a replacé ses statues dans les jardins, dans les promenades, sur les places des grandes villes, dans l'Europe entière. Pénétrant jusque dans l'intérieur du foyer domestique, il en a banni les images du Verbe incarné et mis les siennes à leur place.

« Il n'y a plus de Christ au foyer, s'écriait naguère un éloquent prédicateur; il n'y a plus de Christ suspendu à la muraille ; il n'y a plus de Christ se révélant dans les moeurs. Quoi! vous avez sous vos yeux les portraits de vos grands hommes ; vos maisons se décorent de statues et de tableaux profanes ! Que dis-je ? vous gardez, exposés aux regards de vos enfants et aux admirations de la famille, les Amours du paganisme, les Vénus du paganisme, les Apollons du paganisme ; oui, toutes les hontes du paganisme trouvent un asile au foyer des chrétiens ; et, sous ce toit qui abrite tant de héros humains et de divinités païennes, il n'y a plus de place pour l'image du Christ, que Tibère lui-même ne refusait pas d'admettre avec ses divinités au Panthéon de Rome » (Le P. Félix,ibid. supra.)

Oui, il est vrai, vrai non-seulement en France où enseigne l'Université, mais vrai en Europe où enseignent les ordres religieux, vrai longtemps avant l'Université et la révolution française : chez les chrétiens lettrés des temps modernes, le Christ n'est plus au foyer. Mais il y était chez nos aïeux ignorants du moyen âge. Comment en a-t-il été banni ? comment a-t-il été remplacé par les dieux du paganisme, c'est-à-dire par Satan lui-même sous ces formes multiples, omnes dii gentium daemonia ? A quelle époque remonte cette substitution sacrilège ? Qui a formé les générations qui s'en rendent coupables ? Dans quels lieux et dans quels livres ontelles appris à se passionner pour les choses, les hommes, les idées et les arts du paganisme ? Quel Esprit a dicté l'enseignement qui aboutit à un pareil résultat ? Est-ce l'esprit du Cénacle ou l'esprit de l'Olympe ? C'est l'un ou l'autre.

Le début de la "mondialisation" ou "première mondialisation".
Il est un dernier phénomène qui, chaque jour, se manifeste avec plus d'éclat : c'est le double mouvement auquel le monde actuel obéit : mouvement d'unification matérielle, et mouvement de dissolution morale.
* En même temps, il absorbe les petites nationalités, supprime la famille, la commune, la province, la corporation, toute espèce de franchise et d'autonomie ;
* il ressuscite les armées permanentes de l'ancien monde, rebâtit ses grandes capitales, et, au cou des peuples affranchis par le Christianisme, rive les chaînes de la centralisation césarienne.
* Armées permanentes, grandes capitales, rapidité des communications, centralisation universelle, unification matérielle des peuples, poussée avec une ardeur fiévreuse; dissolution morale, arrivée au morcellement indéfini de tout symbole et de toute foi : qui oserait soutenir que ce double phénomène n'est pas le précurseur de la plus colossale tyrannie ? Peut-être la pierre d'attente du règne antichrétien, annoncé pour les derniers temps ? A nos yeux, c'est César à cheval avec Lucifer en croupe."

Source :
Mgr Gaume, Le Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome I, Paris 1890, p. 458-472; Voir aussi l'histoire détaillée de la Renaissance dans notre son ouvrage La Révolution, t. IX.

 

Conclusion

Avec la "Renaissance", la France hélas ne s'est pas éveillée comme le dit si perfidement le trilatéral Le Point, elle s'est éteinte, sombrant peu à peu dans les pièges que lui tendaient le Prince des Ténèbres qui lui préparait une place de choix en enfer !! La France des dites "Lumières"..., contre la France Fille aînée de l'Eglise, tel est bien le combat qui se livre depuis quatre siècles maintenant.

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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 15:12
Le baptême de Clovis représenté dans une enluminure des Grandes Chroniques de France de Charles V, vers 1370-1379.

Le baptême de Clovis représenté dans une enluminure des Grandes Chroniques de France de Charles V, vers 1370-1379.

A l'heure de la disparition des nations devant la mondialisation, à l'heure où le système broyeur des peuples et destructeur des sociétés apprend aux petits Français des mythes construits sur leurs origines (1789 aurait fondé la "nation française"!!...), à l'heure de la destruction de notre société, nous pensons qu'il est un devoir premier de rappeler à tous qu'avant la "nation française" révolutionnaire de 1789, il y eut la nation gauloise qui, il y a plus de 2000 ans, résista à la conquête romaine dans un magnifique sursaut national concrétisé par la levée d'une armée des Gaules par Vercingétorix.

César lui-même appela cette terre "la Gaule" dans les écrits qu'il rassembla dans De bello Gallico ou Commentaires sur la Guerre des Gaules. Cette Gaule reçut, un siècle plus tard, le catholicisme comme aboutissement et parachèvement de sa propre religion druidique, elle se fit chrétienne avant la conversion de l'Empire romain au IVe siècle et forma cette magnifique civilisation Gallo-Romaine que tous les rois germaniques cherchèrent à imiter. Avant sa propre conversion en 496, le roi des Francs Clovis (481-511), se fit le champion et le défenseur de la culture gallo-romaine de la Gaule, le protecteur de sa religion chalcédonienne (trinitaire) contre les rois germaniques voisins burgondes et wisigoths, ariens (hérétiques niant la Trinité et la divinité de Jésus-Christ), et donc le défenseur de Rome sur ses terres, ce qu'on appelait alors la Romania. La Gaule et les Gaulois au IVe siècle étaient romanisés, on parlait des "Gallo-Romains" ou des "Romains", c'est-à-dire qu'ils étaient catholiques de cette foi romaine fixée définitivement au grand Concile Œcuménique tenu à Chalcédoine en 451... Il est donc d'un devoir premier et urgent de rappeler ces faits et de rappeler à tous d'où nous venons, la culture et la civilisation primitive de nos ancêtres.

La nation française n'a pas deux siècles d'histoire, mais vingt et notre culture est celto-romaine ou gallo-romaine, et catholique.


Pour le démontrer, nous nous appuierons sur les travaux d'Anne Bernet, journaliste et historienne de l'histoire religieuse dans son livre Clovis et le Baptême de la France (Editions Clovis, Condé-sur-Noireau 1996) qui, disons-le tout de suite, a le mérite de souligner le lien entre la religion primitive des Gaulois et le catholicisme qui "a finalement converti les pays celtes, mieux préparés que d'autres à recevoir les mystères chrétiens."

De la religion primitive de la Gaule, deux divinités ont conservé les faveurs du peuple.

D'abord une déesse-mère chtonienne, maîtresse de la vie et de la mort, associée à l'agriculture, protectrice des troupeaux et des chevaux, parfois identifiée à la lune, aux sources, au feu, et guérisseuse. Comme tous les cultes rendus à une Grande Mère, le sien s'est estompé lorsque la société, de type matriarcal, est devenue patriarcale. Réduite au rang de parèdre d'un dieu, la Mère a pourtant continuée d'être vénérée sous diverses appelations qui cachent mal la croyance en une déesse unique. Elle est ainsi évoquée, selon les lieux et les circonstances, sous le nom d'Epona ou de Rigantona, patronne des cavaliers et psychopompe, le cheval étant, pour les Celtes, un animal lié au monde funéraire; sous le nom d'Anna ou de Dana, aïeule des dieux et des hommes, reine du monde souterrain, des marais, de la nuit et de la mort; sous celui de Brigida, patronne de la médecine, de l'univers féminin et des sages femmes; et parfois sous ceux de Belisama (la "Très Brillante") ou de Rosmerta.

C'est encore sous une autre appellation, "la Vierge qui enfantera", que la connaissent les druides du collège national de la forêt des Carnutes.

Encore très populaire aux premiers temps du christianisme, la déesse a été convertie. Le sanctuaire de la "Virgo paritura" correspond à la cathédrale de Notre-Dame de Chartres; tant la croyance des Carnutes en la Vierge-Mère était propre à annoncer le mystère de l'Incarnation.

Les sanctuaires d'Anna sont devenus ceux de sainte Anne, aïeule elle aussi, mais du vrai Dieu, et que les Bretons nomment toujours "Mamm Goz", grand-mère.

Quant à Brigida, elle a cédé la place à son homonyme, sainte Brigitte, abbesse de Kildare en Irlande; certaines anciennes légendes bretonnes voient aussi en elle la fille infirme de l'aubergiste de Bethléem, qui, seule du village, proposa son aide à Notre-Dame et, en remerciant, se vit donner deux bras, elle qui était née manchote.

La déesse primitive avait un compagnon, Cernunnos, un Dieu doté d'une ramure de cerf, associé au printemps, à la nature sauvage, aux animaux libres, à la croissance des arbres. Cerrunos était un Dieu magicien, dispensateur de sagesse.

César et Lucain, ont résumé le panthéon gaulois sous la forme d'une triade masculine : Toutatis, Hésus et Taranis. Il semble cependant qu'il ne s'agissait pas d'une véritable triade, trois divinités associées et distinctes, mais plutôt d'une ébauche de conception trinitaire. Les druides auraient ainsi vénéré un seul dieu en trois personnes, ce qui expliquerait la relative facilité avec laquelle l'Eglise a finalement converti les pays celtes, mieux préparés que d'autres à recevoir les mystères chrétiens.

Appelé par ses fidèles "dieu-père" ou "bon dieu", devenu "Dispater" chez César, Taranis-Sucellos commandait au jour et à la nuit, à la mort et à la vie. Roi du ciel, créateur universel, il était à la fois seigneur et prêtre. Ses représentations tardives, car les druides n'aimaient pas voir réduire la divinité à des simulacres de pierre ou de bois, le montrent à cheval, écrasant sous les sabots de sa monture un serpent que le dieu transperce de sa lance. Cette image est deveue l'iconographie traditionnelle du patron chrétien des cavaliers, saint Georges.

Le surnom de Taranis indique clairement que le dieu commandait à la foudre et au tonerre, raison pour laquelle les Romains l'identifièrent à Jupiter tonnant.

Dieu-père, Taranis a un fils, "le Grand Fils". Appelé Bélénos ou Grannos, ce qui signifie "Brillant", "Brûlant", ce dieu solaire que l'on célébrait le 1er mai par des feux de joie, avait ses temples sur les lieux élevés. Ses sanctuaires sont devenus ceux de Saint Michel.

Esus est un dieu bûcheron, du moins sur les images qui le représentent. Cette iconographie signifierait qu'il était à la fois un destructeur et un libérateur.

Quant à Toutatis, plus célèbre chez les Celtes sous le nom d'Ogmios, vieillard chauve à la langue percée, il était le dieu de l'éloquence, de la persuasion, de la justice et de la guerre. Enfin, Lug (le Lumineux), fêté le 1er août, et dont le nom se retrouve dans l'étymologie de nombreux noms de villes (Lyon, Laon, Loudun...) était le maître de l'intelligence, desarts et des techniques, civiles et militaires.

Cette apparente diversité, peut-être plus accessible au commun des fidèles, dissimulait en réalité pour les initiés une unique figure divine, créateur universel, parfaitement juste et parfaitement bienveillant.

De la foi véritablement pratiquée par les druides, et des enseignements religieux dispensés par les collèges druidiques, nous ne savons pratiquement rien. S'ils possédaient un alphabet dit "ogamique" parce qu'il aurait été inventé par Ogmios, les druides se refusaient à mettre par écrit leurs doctrines qui se transmettaient oralement, au terme d'un apprentissage qui pouvait durer vingt ans. Ce que nous en savons, pour l'essentiel, a été transmis par les Romains et déformé, soit par malveillance afin de noircir les druides, ennemis déclarés des conquérants et seul ferment d'unité dans le monde celtique; soit par incompréhension.

Quelques certitudes surnagent cependant.

Les druides et les initiés croyaient en un dieu unique. Ils savaient que le monde ne se bornait pas à l'univers visible mais qu'il existait un univers invisible, plus désirable que le monde présent. Réfutant les croyances héritées des constructeurs de mégalithes, adeptes de métempsycoses, les druides croyaient en une seule vie terrestre, suivie, pour les justes, par une éternité de survie bienheureuse dans un Au-delà de joie et de consolation. Cet Au-delà se nomme "Sid" (le pays de la Paix"), "Avalon" (le pays des pommes) ou encore "Terre des jeunes", "Terre des Vivants", "terre du Bonheur". Les bienheureux y sont défintivement libérés des souffrances terrestres et unis à la divinité.

Cette foi intense en l'immortalité de l'âme est la seule prêchée publiquement par les drudies. Réduisant la mort à un simple passage vers un état meilleur, elle libère ses adeptes de l'angoisse de mourir. Face aux Champs-Elysées romains ou grecs, face au Tartare, endroits sans charme pour l'un et terrible pour l'autre, le Sid est évidemment plus souhaitable pour y vivre son éternité... Le monde romain de la conquête, lecteur de Lucrèce et qui croit que la mort ne débouche que sur le néant, sera quelque peu terrifié par des peuples guerriers délivrés de la plus fondamentale des frayeurs humaines.

Pour mériter le Sid, les Celtes doivent suivre un commandement, le seul public, qui résume assez bien la loi naturelle : "Sois pieux. Sois courageux. Ne fais pas le mal".

Ceux qui ne l'auront pas scrupuleusement suivi n'auront pas une part convenable du bonheur éternel, ne seront pas réunis au dieu et connaîtront une éternité plus proche de notre conception des Limbes que de l'Enfer ou du Purgatoire.

Les druides annoncent que le monde sera détruit par le feu et l'eau et qu'une nouvelle vie succédera à ce cataclysme....

"Pieux et braves, les Celtes de Gaule possèdent déjà les qualités qui, après leur conversion au christianisme, feront d'eux les défenseurs naturels de l'Eglise." (Anne Bernet, Clovis et le Baptême de la France, Editions Clovis, Condé-sur-Noireau 1996, p. 28-36.)

"Les Saints Forts ne sont autres que les habitants d'un village du pays carnute. Ils reconnurent aussitôt la Virgo paritura qu'adoraient leurs ancêtres dans la Vierge Mère que leur annonçait un missionnaire. Convertis en masse, les Carnutes refusèrent d'abjurer leur foi, qui renouait si bien avec les plus hautes aspirations de l'ancienne religion celte. Ils furent jetés vivants dans le puits que l'on voit toujours sous la cathédrale de Chartres."

(Anne Bernet, ibid., p. 81.)

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21 décembre 2006 4 21 /12 /décembre /2006 18:20
Louis XIV entre dans Strasbourg le 24 octobre 1781

Louis XIV entre dans Strasbourg le 24 octobre 1781

Libéralisme

 

‘’Victimes des préjugés d’un temps qui croit que la Providence est un rêve, que la religion n’est point la source immédiate de la justice et de la société chez les êtres moraux, les hommes du libéralisme ont toujours pensé, d’abord que la société existe d’elle-même, ensuite qu’elle a pour but d’imprimer le plus grand essor aux affaires, afin précisément de maintenir les consciences dans la paix ! Ces esprits si experts possèdent l’habileté qu’il faut pour donner par l’absurde l’enseignement dont avons besoin. Leurs industries montreront l’impossibilité de maintenir une nation en dehors de toute loi divine, elles mettront au jour l’extravagance qui consiste à choisir pour gouverner un peuple, non des hommes d’État, mais des hommes d’affaires. Cette présomption, qui a conduit à tous les athéismes, consiste à croire que l’homme est naturellement bon, et que, par suite, la société s’établit chez nous d’elle-même. C’est pourquoi il importe, disent les uns, d’écarter la religion, qui divise les hommes, et, disent les autres, d’amoindrir les gouvernements, qui les compriment. Leur science consiste à désavouer le passé, à jeter tout à terre pour fonder une société nouvelle, où tous les hommes naîtront parfaits et pourront se passer de Dieu.. […] Les premiers dans l’ordre de date se trouvent actuellement réduits à demander grâce à l’émeute, ou au socialisme qui triomphe ! […] Dieu veut sans doute mettre fin à tant de démence. On sent déjà que les faits qui se sont accomplis ont eu pour résultat d’humilier ce qu’on nommait si fièrement l’esprit moderne. […] Ne dis point, s’écriait Jérémie : Pourquoi ces maux sont-ils venus sur moi ? Car ta honte a été mise à nu à cause de tes iniquités. Parce que tu m’as oublié et que tu t’es confié au mensonge, dit le Seigneur, j’ai exposé ta nudité, et ton ignominie a paru.’’ (Jr 13,22-26) (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 79-81.)

 

‘’Le libéralisme, qu’il le comprenne ou qu’il l’ignore, est la source et forme l’essence de la Révolution. Il a voulu substituer la volonté de l’homme aux lois divines, à ce qu’il nomme par dérision : le droit divin. Une telle suppression de Dieu entraîne naturellement, dans l’ordre intellectuel, la souveraineté de la raison, dans l’ordre moral, la souveraineté de notre volonté, et dans l’ordre politique, la souveraineté de la foule. En religion, c’est le rationalisme avec ses conséquences, scepticisme, sensualisme et athéisme ; en politique, c’est la souveraineté du peuple avec ses résultats, césarisme, oligarchie et anarchie ; puis, en économie, c’est l’individualisme avec tous ses effets, concurrence, cupidité, monopole, luxe, appétits et misère. Survient ici la guerre sociale, née du conflit des divers éléments de la production que met en contact l’envie, surexcitée par la souveraineté de l’homme succédant à celle de Dieu.. En suscitant la guerre contre Dieu, le libéralisme l’alluma contre l’homme. Le libéralisme n’est pas une forme de gouvernement, mais la dissolution de tout gouvernement. […] Le mérite et l’imprévoyance, l’honnêteté et la bassesse arrivaient au même niveau ; du même coup, tous les hommes montaient au premier rang..’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 91.)

 

‘’Contrefaire le christianisme, prétendre en appliquer les dogmes à la politique tout en ouvrant le passage à l’orgueil, c’était, pour entraîner les hommes, arriver au comble de l’art. Le libéralisme eut achevé le travail du protestantisme. Ramenant partout l’homme à la place de Dieu, il aurait étendu le césarisme au reste de l’Europe. […] Ce sera évidemment à l’aide des idées libérales et du suffrage universel que l’antechrist un jour montera sur le trône du monde. Du reste, on ne lutte aujourd’hui que pour empêcher, ou du moins ajourner ce règne redouté..’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 94-95.)

 

‘’Il y a un côté vrai dans le libéralisme, qui est d’avoir la liberté en vue ; mais aussi un côté faux, qui est d’en appliquer les fruits, non au mérite acquis, mais à l’orgueil universalisé.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 99.)

 

‘’Le libéralisme […] Il pourrait être défini : Un système de politique conçu en dehors de toute donnée théologique et de toute notion tirée de la nature humaine. […] L’aspect de vérité dont se revêt le libéralisme, d’un côté lui attire les nouvelles recrues, de l’autre maintient la société dans l’impuissance de lutter contre l’erreur qui la menace d’un anéantissement complet. Puis, quand le mal a jeté de profondes racines, les libéraux, démontrant aux honnêtes gens l’impossibilité de vaincre la Révolution, déclarent qu’il n’y a rien de mieux à faire que de se replier prudemment. Après s’être emparé des masses par l’erreur, conquérir de la sorte les autres classes par la peur, c’est amener la société à la dernière capitulation. Ce qu’il y a de plus à redouter dans le libéralisme, c’est qu’il ignore entièrement de quel principe il est issu : la raison ne sait où l’atteindre. Il oublie la fausse donnée philosophique dont ses idées sont une conséquence. […] Il croit volontiers, sur la foi de Rousseau, que tout homme naît bon, depuis bientôt un siècle il ramène périodiquement nos crises révolutionnaires. La Révolution, qui a tant péroré sur l'homme, naît toute entière d'une erreur sur l'homme.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 100-101.)

 

‘’De là les formules de Rousseau, reçues avec avidité par le vulgaire : ‘l’homme est né libre, et partout il est dans les fers’ ; ‘l’homme est né bon, et la société le déprave’ ; ‘nous devons revenir à l’homme de la nature’, etc. De là, conséquemment, l’ardeur avec laquelle la Révolution se mit à détruire une société d’où, suivant elle, découlaient tous nos maux. La Révolution déclara que l’homme retrouverait la perfection et le bonheur en supprimant les prêtres et les rois. Tous les hommes seraient heureux et rentreraient dans leur perfection primitive en retournant à la nature, c’est-à-dire en abolissant l’autorité, les lois, surtout la religion, source de nos erreurs. Il fallait écarter tout ce qui nous vient de la civilisation pour retrouver l’homme de la nature, cet homme heureux et bon, né avec tous les droits. Enivré de cette pensée, le Libéralisme prit pour mission de la servir. […] Le libéralisme fut l’acheminement vers l’état de nature, la république en devait être la réalisation, et c’est pourquoi elle renverse tout. [...] [C]ette idée fournit une base aux désirs de l'orgueil : voilà pourquoi elle devait triompher !’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 101-102.)

 

''La thèse du libéralisme s'évanouit devant le mal. Par l'hypothèse d'un état de nature, il s'agissait de sortir du christianisme et de l'expérience : dès lors, les philosophes eurent pour eux tous les rêveurs. La Révolution commencera par l'utopie et s'achèvera dans le sang. Pourquoi ? Parce que de jour en jour ses fureurs s'amoncellent contre l'impossibilité. Et la Révolution trouvera éternellement devant elle l'impossibilité : car elle oublie un fait majeur, un fait répandu sur toute la terre, le fait théologique auquel on substitue l'État de nature, savoir, l'existence du mal, au sein de l'homme ! Rêveurs terribles, regardez l'homme : puisque vous ne voulez point lire les pages authentiques du Livre qui nous donne l'histoire des débuts de l'humanité ! Vous dites que les hommes sont frères, et, pour peu que vos lois relâchent le frein, les voilà qui se déchirent entre eux. Vous dites qu'ils veulent la justice, et vous les voyez presque tous iniques et sans pitié. Vous dites que par amour ils travailleront les uns pour les autres, et ils se montrent paresseux, vicieux, sans humanité, transfuges des lois de la famille. […] Le libéralisme et la Révolution devraient être déconcertés de ne point rencontrer l'homme qu'ils ont rêvé.. Ils cherchent à travers le temps et les lieux, et partout un fait les arrête : savoir, le MAL ! Le mal, qu'il faudrait expliquer ; le mal, dont il faut à l'instant même nous garantir ! Le Mal, voilà bien la grande question! Puisque vous sortez bons du sein de la nature, indiquez-nous l'origine du mal ; puis, dites-nous vos moyens d'y remédier. Le mal ! Tel est bien la difficulté. Puisque vous retirez les lois qui le compriment, puisque vous supprimez la Foi qui le guérit, et qu'enfin vous affaiblissez l'Autorité qui garantit les lois et protège la Foi, comment réduisez-vous le mal, qui partout apparaît avec l'homme, et qui, partout où on l'a laissé libre, a étouffé la civilisation ? C'est aujourd'hui qu'il faut répondre.. Pour entrer dans la politique, il faut nous dire d'où sort le mal ; puis expliquer pourquoi vous écartez le christianisme, qui vient à la fois l'expliquer et y appliquer le remède. On doit avoir une doctrine quand on s'adresse aux hommes, surtout quand on veut les conduire ! […] Soyons sincères : pourquoi pensiez-vous restreindre l'Autorité, donner la liberté aux peuples, associer les hommes, placer en eux la souveraineté, leur faire voter leurs lois, enfin mettre en commun leurs biens et abolir la religion? Uniquement parce que vous oubliez le mal ; parce que, contrairement au christianisme, vous pensiez que l'homme est né bon. Mais pourquoi, depuis quatre-vingts ans (depuis 1789. Ndlr.), la société, suspendue sur l'abîme, vient-elle toujours vous démentir ? Uniquement parce que l'homme est en proie au péché, parce qu'il est exposé à l'erreur, parce qu'il est né avec le mal originel dont les lumières de la Foi viennent vous rendre compte, avec ce mal contre lequel nous venons lutter, et dont nous porterons le germe jusque dans la dernière génération. Oui, sans la Chute, sans le mal, vos systèmes sont vrais, et la Révolution triomphe ! Mais aussi, avec le fait du mal, elle tombe écrasée sous le poids de l'absurde et de la malédiction soulevée par le sang qu'elle a fait couler.

''La thèse du libéralisme s'évanouit devant le fait de la société. Il y a une Chute, il y a le mal, il est au sein de l'homme. Ce mal le détourne du bien, immole sa liberté, affaiblit ou compromet ses droits, obscurcit sa raison et le retient presque partout dans le malheur. Il est urgent de ramener le bien dans l'homme, de lui rendre la vérité, de lui rappeler la justice, de lui faire reconquérir la liberté et toutes les prérogatives dont il a dépouillé lui-même sa nature.. Il y a dès lors un ordre moral, rendant à l'homme la vérité, le bien, la liberté perdue, lui rapportant la vie pendant que l'ordre social l'abrite dans la justice et dans la paix ! Il y a dès lors, également, un ordre temporel et une autorité du même genre, rendant à l'homme la justice et la paix, pendant que l'ordre spirituel s'efforce de le ramener librement à la lumière et de le rendre à l'équité. Aussi, chez les peuples chrétiens, vit-on s'établir un accord entre l'autorité spirituelle et l'autorité temporelle, produisant depuis dix-huit siècles les merveilles de la société.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 104-107.)

 

''Sans doutes, ce ne sont pas les idées de 89 qui nous firent égorger, mais ce sont elles qui amenèrent 93. Certainement, ce ne sont pas les idées de 89 qui abattirent l'Autorité, la Foi, le respect, la famille, l'hérédité, les droits acquis, les mœurs, la loyauté, mais depuis qu'on les a proclamées on a vu tomber tous ces biens ! Pourquoi ? Parce qu'elles ouvraient la porte à l'orgueil, à l'envie et à la cupidité. La vérité (de la liberté) sur le visage et l'erreur dans le sein, elles ont fondé chez nous un Mensonge qui ne laissera rien debout. Car ce qu'il y a de plus funeste, c'est que l'erreur depuis ce jour nous arrive en portant des noms de vérités. De là vient la séduction, de là vient le triomphe du libéralisme.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 131-132.)

 

‘’Le libéralisme’’ ‘’a conduit, en théorie comme en politique, à la négation successive de toutes les libertés.. L’expérience est là : partout il aboutit au despotisme et aux révolutions. En substituant l’homme à Dieu dans toute la série sociale, il détruit à la fois l’autorité, le droit, l’obéissance, trois choses qui ne se fonder que sur Dieu.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 234.)

 

‘’À la liberté politique, qui livre aux foules les droits des souverains’’, ‘’l’histoire et nos traditions françaises opposent […] la constitution de la province, c’est-à-dire les droits publics et privés, qui sont les droits des individus, des corporations, des ordres, des cités. À la liberté de conscience [Nous possédons, depuis la chute des Césars, la liberté de conscience vis-à-vis de l’État, c’est-à-dire la liberté d’adorer Dieu en esprit et en vérité. Mais le libéralisme veut… que l’État catholique proclame lui-même l’indifférence, c’est-à-dire qu’il déclare que toutes les religions sont dans la vérité, et que tous les hommes ont le droit de rester en proie à l’erreur. Une fois dans cette voie, le sens moral des populations est bientôt anéanti.], elles opposent la condescendance pour les personnes, la tolérance pour l’erreur existante, mais aussi la sauvegarde du bien, et la protection honorablement assurée de la vérité.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 236-236.)

 

‘’Le fait de la Chute (originelle) renverse le libéralisme. […] Notre destinée est liée à la thèse théologique. Car la thèse philosophique, basée sur l’excellence de l’état de nature, nous a conduits logiquement à la Révolution. Si la Chute n’a pas laissé le mal au sein de l’homme, que signifie l’autorité sur la terre. Et s’il est faux que cette terre cessant alors de produire d’elle-même ne nous cède ses fruits qu’en proportions de nos sueurs, s’il n’est point vrai que la puissance de produire soit obtenue et accumulée dans toute sol par notre travail, que signifie la propriété ? [...] S’il faut combattre désormais le libéralisme, ce n'est point certes pour en arriver au bon plaisir, mais pour recouvrer la liberté, compromise radicalement par le libéralisme.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 236-238.)

 

‘’Libéralisme, ruine des libertés. L’homme est tombé, et c’est parce qu’il fut relevé que la civilisation est possible. Seulement, tous les hommes ne se relèvent pas à la fois ; de là l’inégalité des vertus et des mérites ; de là les aristocraties. Ceux qui sont les premiers dans la justice et dans la vérité, ceux qui sont les meilleurs, présentent la lumière ou rendent la justice aux autres. Si leur valeur décroît, la Société s’abaisse. Quand on croit que les immunités ou les pouvoirs doivent être les mêmes pour les bons et pour les méchants, on ignore les premiers mots de l’ordre social. Le libéralisme imagine qu’en obtenant d’emblée tous les droits politiques, l’homme obtiendrait sans peine les autres ; et il est arrivé le contraire. L’orgueil s’est universalisé, et tous les droits issus d’une longue série de vertus ont manque à la fois à la Société. D'ailleurs avec ces prétendus droits politiques, on aboutit à une représentation parlementaire identique pour tout le monde, dès lors à une centralisation qui n’est que l’extinction des droits publics et privés [droit à être maître chez soi, dans son champ, dans son ordre, être libre en sa foi, dans l’éducation que l’on transmet à ses enfants. Cf. p. 241], la chute de la province, l’anéantissement de nos autonomies : c’est une sorte de pulvérisation nationale. Chose cruelle ! C’est quand les hommes ont perdu leurs droits, qu’ils demandent ces prétendus droits politiques qui bannissent à jamais les autres. Une représentation générale et parlementaire fait de toute la nation comme une seule pâte : elle la ramène à une sorte d’identité de substance, où toute personnalité disparaît. […] Cette substitution des droits politiques aux droits publics est une introduction au despotisme.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 239.) 

 

''[…] Les hommes étant réduits au même dénominateur, restent soumis à la même opération : c’est pourquoi, […] les partis seuls triomphent tour à tour. Il n’y a plus qu’une situation, qu’un même droit pour tous. Non pas un droit dont on jouisse, mais un droit qui se représente ! Pour le père de famille, pour l’homme à ses affaires, en un mot, pour la nation, tout se borne à élire ! Ainsi, le libéralisme constate … que plus il fait de progrès, et plus le despotisme augmente... [L]e triomphe de l’un est en raison directe du triomphe de l’autre.. Par le régime des droits politiques, on imprima l’uniformité au pays, et par le despotisme on la consomme. Ces droits sont devenus la tombe de nos individualités.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 240.) 

 

"C'est la liberté qui est ancienne et le despotisme qui est nouveau. Le libéralisme, ramenant tout au parlementarisme, est … le grand obstacle aux libertés réelles, aux libertés sacrées de la propriété, de la famille, de la commune, de la province et de l’Église, qui toutes ont passé dans les mains de l’État moderne aux applaudissements du libéralisme. Partout ce dernier favorise les empiétements du pouvoir sur l’autorité paternelle, sur la propriété, l’hérédité, la municipalité et l’Église .’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 242.) 

 

 

Libéraux

 

''On avait beau changer de lieux et d'interlocuteurs, partout les libéraux se ressemblaient, au point que chez eux les idées, la conduite et le caractère paraissaient sortir d'un seul moule. Hélas ! C'était celui d'une nullité d'idées et de caractère portée par l'ambition. Partout on les trouvait combattant le Pouvoir, les lois, la religion, même la société quand ils étaient hors des fonctions publiques ; partout célébrant les lois, exaltant un Pouvoir qui, suivant eux, sauvait la patrie et régénérait la France, dès qu'ils arrivaient aux emplois.. Ne les a-t-on pas vus à leurs débuts, farouches envers les grands, mépriser la naissance, pousser des cris contre les dignités, contre l'hérédité des titres, contre les inégalités, contre les supériorités ; puis, dès que la fortune leur arrivait par l'industrie ou par l'agiotage, monter leurs équipages, porter des armoiries, tenir bas leur chapeau autour de la noblesse de manière à la coudoyer ; et, malgré leur cupidité dominante, rechercher pour leurs jeunes filles des hommes titrés, ces derniers fussent-ils sans fortune ? Ils purent même, en fait de titres, se contenter de l'apparence, tant ils étaient préoccupés des tenir, ne fût-ce que par un fil, aux honneurs ! Il n'y a en cela aucun mal ; mais alors il ne faudrait pas condamner la noblesse, soulever des révolutions contre elle ou la prohiber par des lois. En même temps que les profits, on voyait les ameublements fastueux, peu après les châteaux, les parcs, les concierges, les pages, comme à la Cour ou comme dans les grandes maisons de France. En ont-ils fait briller le patriotisme ou le désintéressement ? En ont-ils laissé voir le vieil honneur, la noble charité, le génie, les vertus, l'héroïsme ? Qu'ils le comprennent ou qu'ils l'ignorent, ces hommes condamnaient la grandeur parce qu'ils n'avaient pas de grandeur, les distinctions parce qu'ils étaient sans distinction ; ils réclamaient l'égalité parce qu'ils étaient petits, puis écrasaient le peuple de leur morgue aussitôt qu'ils se croyaient grands.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 119-120.)

 

''(Les libéraux) N'est-ce pas eux qui ont perdu l'éducation, ébranlé la famille en ruinant le respect, puis en vulgarisant le luxe, sotte arrogance de l'argent ? N'ont-ils pas appauvri la France d'hommes supérieurs en refusant l'admiration à la vertu et la sympathie à tout ce qui est élevé ? A force de pratiquer au sein de leur cupidité l'aversion de ce qui est éminent, ils ont communiqué à la population française un mépris pour la distinction, pour la supériorité personnelle, que nos missionnaires déclarent n'avoir point rencontré chez les infidèles. Si l'homme qui se distingue par le culte des nobles sentiments et des grandes idées, loin de rencontrer la faveur et l'amitié chez ses semblables, ne soulève que l'antipathie, nous verrons les populations de France s'affaisser pour jamais dans le médiocre. Et qui ne sait à quel point la seconde génération libérale est inférieure à la première ?'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 121.)

 

''Les classes libérales aspirent, aujourd'hui comme alors (en 1799), à une sorte d'impossibilité qui serait un état social sans principe avoué, approuvant à la fois les négations et les affirmations, maintenant sur le même pied ce qui est social et anti-social !'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 131.)

 

Liberté(s)

 

"L’on verra ce que peut devenir le monde lorsque Dieu n’existant plus pour la société, où son nom ne serait pas connu, l’homme se trouvera seul, en tête à tête avec l’homme." (Louis de Bonald)

 

"C'est la liberté qui est ancienne et le despotisme qui est nouveau. Le libéralisme, ramenant tout au parlementarisme, est … le grand obstacle aux libertés réelles, aux libertés sacrées de la propriété, de la famille, de la commune, de la province et de l’Église, qui toutes ont passé dans les mains de l’État moderne aux applaudissements du libéralisme. Partout ce dernier favorise les empiétements du pouvoir sur l’autorité paternelle, sur la propriété, l’hérédité, la municipalité et l’Église .’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 242.) 

"La liberté ! […] Pas un n'a su la définir. Comme leurs plus grands types, les Bonapartes, ils étaient des escamoteurs de gloire ou des escrocs de popularité." (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 116.)

"Il n'y a de liberté ni en dehors de la vérité ni contre elle" (Jean-Paul II, Encyclique Veritatis Splendor, sur quelques questions fondamentales de l'enseignement moral de l'Église, § 96, 1993)

"Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres" (Jésus-Christ, Jn 8, 31-32)

"Ce qui ne répond pas à la vérité et à la loi morale n'a objectivement aucun droit à l'existence, ni à la propagande, ni à l'action" (Pie XII, Allocution Ci riese du 6 décembre 1953.)

"La liberté pour la liberté, c'est le miroir aux alouettes. L'illusion de la liberté dans le mal, rien sans doute ne la montre mieux que Les Possédés de Dostoïevski." (Abbé de Tanouarn)

 


Liberté de penser
 

''L'orgueil prenant le nom de liberté, a inondé le monde.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, avant-propos, p. 11.)


"La liberté n'est pas un « droit ». Elle ne s'octroie pas. La Liberté est un état qui se conquiert. Aussi, la « recherche de l'autonomie humaine » n'est pas une invention de la pseudo-« Renaissance », elle date de bien avant, des Grecs, tout comme des scholastiques médiévaux. Ce qui est nouveau, avec la modernité, justement, c'est que cette « autonomie humaine » est désormais détachée de toute puissance transcendante, elle n'est plus cette « liberté au service d'une liberté plus grande », elle est désormais autocentrée et devient dès lors une niche pour tous les nihilismes idéologiques qui travestiront Dieu, sous toutes les formes possibles." Maurice Dantec in Le Point, no. 1790 Idées, jeudi, 4 janvier 2007, p. 76, Polémique, Dantec en croisade contre l'Occident maso, élisabeth Lévy  

 
"Le Christianisme est la religion de la Liberté (conçue comme ACTE DE VOLONTÉ PURE) illuminée par la Grâce. L'athée est "immoral" au sens où il se sépare aussi bien de la vie que de l'esprit et que, de fait, il les sépare l'un de l'autre, son "immoralité" recoupe un refus de toute transcendance (liberté surnaturelle/loi naturelle) qui serait supérieure à sa petite autonomie individuelle, un refus du Monde Créé ("tabula rasa" révolutionnaire), un refus de toute éthique articulée sur la foi. Il est tout bonnement pathétique, à l'image de l'époque." Maurice G. Dantec, via le Forum catholique.

"[L]a liberté de penser et de publier ses pensées, soustraite à toute règle, n'est pas de soi un bien dont la société ait à se féliciter; mais c'est plutôt la source et l'origine de beaucoup de maux. La liberté, cet élément de perfection pour l'homme, doit s'appliquer à ce qui est vrai et à ce qui est bon." Léon XIII, Immortale Dei, 1888   

"Il n'y a pas d'espoir pour ces sociétés qui abandonnent le culte austère de la vérité pour l'idolâtrie de l'esprit. Derrière les so­phismes viennent les révolutions, et derrière les ré­volutions les bourreaux". Donoso Cortès, Essai sur le catholicisme, etc., p. 8 et 9 cité in Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 427. 

Un prétexte au service de la Secte : "Voyez ce que la secte fait elle-même pour empêcher la vérité de désiller les yeux du peuple. Par-tout où les adeptes règnent, demandez ce que c'est aujourd'hui que cette liberté de penser, de parler & d'écrire." Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, P. Fauche Libraire, Hambourg 1799, t. V, p. 289-291. 


Loi morale

"La loi morale vient de Dieu et trouve toujours en lui sa source." (Jean-Paul II, Encyclique Veritatis splendor, 1993, § 40) 



Loi naturelle

"La loi naturelle n'est autre chose que la loi éternelle, gravée chez les êtres doués de raison et les inclinant vers l'acte et la fin qui leur conviennent, et celle-ci n'est elle-même que la raison éternelle du Dieu créateur et modérateur du monde... Supposons donc une prescription d'un pouvoir quelconque qui serait en désaccord avec les principes de la droite raison et avec les intérêts du bien public ; elle n'aurait aucune force de loi, parce que ce ne serait pas une règle de justice et qu'elle écarterait les hommes du bien pour lequel la société a été formée." (Léon XIII, Encyclique Libertas, 1888)

"Il n'existe qu'une seule raison valable de refuser l'obéissance ; c'est le cas d'un précepte manifestement contraire au droit naturel ou divin, car là où il s'agirait d'enfreindre soit la loi naturelle, soit la volonté de Dieu, le commandement et l'exécution seraient également criminels." (Léon XIII, Encyclique Diuturnum, 1881).


 
Loi salique
 
"La nation des Francs illustre, ayant Dieu pour fondateur, forte sous les armes, ferme dans les traités de paix, hardie, agile et rude au combat, depuis peu convertie à la foi catholique, libre d'hérésie." (Pierre Virion, Le Christ qui est roi de France, Tequi, Saint-Cénéré 1995, p. 173.)
 

Louis XIV
 
"Messieurs, le roi est mort!" Frédéric Ier de Prusse annonçant la mort de Louis XIV à la cour de Brandebourg.


Lumière

 
"Celui qui fait la vérité vient à la lumière" (Jn 3, 21). Jean-Paul II, Encyclique Veritatis Splendor, 1993, § 64.

 
Mal
 
"La quantité de mal qui est en nous ne peut être détruite que par notre regard posé sur quelque chose d’absolument pur." (Simone Weil) 
 
"Le mal est religieux, la révolution est religieuse, le remède est religieux, nous ne guérirons que religieusement" (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Restauration française).
 
 

Médiocrité

 

''Du scepticisme uni à la cupidité est sortie une race qui jusqu'alors n'avait pas été signalée, celle de l'homme médiocre, ou de l'homme content de lui. [...] Comme le Créateur cherche à nous élever, et que l'homme médiocre toujours se baisse pour en finir avec tous ces appels, il n'y a rien à lui comparer dans la nature. Il s'est formé une âme qui fait horreur et honte à Dieu, car Dieu a formé l'homme pour grandir et s'élever aux choses éternelles. De cette race est né le mal de notre époque, l'indifférence : cette mort vivante que les grands esprits du commencement de ce siècle s'étonnèrent de rencontrer chez un si grand nombre.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 125-126.)

 
 
Miséricorde
 
 

‘’Une raison de croire que nous ne sommes pas délaissés par la Miséricorde, ce sont nos châtiments ; ce sont aussi les avertissements qui les ont précédés’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873.)

 

"En elle même la miséricorde est la plus grande des vertus, car il lui appartient de donner aux autres, et, qui plus est, de soulager leur indigence : ce qui est éminemment le fait d'un être supérieur. Aussi se montrer miséricordieux est-il regardé comme le propre de Dieu, et c'est par là surtout que se manifeste sa toute-puissance." (S. T. IIae 30 a4 c) ​​

 

Mœurs

 

‘’De ces croyances une fois reconnues on voit découler les mœurs, ouis des mœurs découler les lous et toutes les institutions. En sorte que de l’unité de croyance dérive l’unité de mœurs, et de cette unité de mœurs dérive l’unité des lois, l’unité des besoins, l’unité de la langue, puis l’unité de territoire, en un mot la nationalité. […] Par là même, quand l’autorité des croyances divines, qui forme le lien des esprits, s’affaiblit cher un peuple, autrement dit quand se dissout la société spirituelle, le corps politique périt en peu de temps. Ce sont des lois toutes mathématiques.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 40-41.)

 
 
Modernité
 

‘’Nos principes modernes sont une absence de tout principe et un voile tiré sur le vide qui s’est fait au sein de la pensée et de la conscience.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873.)

 


Monarchie
 

"Pour connaître la monarchie, voyons-la dans son être. Qu'at-elle été? Qu'a-t-elle fait? ... [L]e bienfait général que la monarchie apporte quand elle est là, puis la dépression, la dégression qui marquent les moments où elle n'est pas là. Quand ça marche, il y a le roi, quand il n'y a plus de roi, ça ne marche pas" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 78).


Mosquée de Paris
 

“Toute cette couleur dûment reconnue, il n’est pas moins vrai que nous sommes probablement en train de faire une grosse sottise. Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon. Il n’y a peut-être pas de réveil de l’Islam, auquel cas tout ce que je dis ne tient pas et tout ce que l’on fait se trouve aussi être la plus vaine des choses. Mais, s’il y a un réveil de l’Islam, et je ne crois pas que l’on en puisse douter, un trophée de cette foi coranique sur cette colline Sainte-Geneviève où enseignèrent tous les plus grands docteurs de la chrétienté anti-islamique représente plus qu’une offense à notre passé : une menace pour notre avenir. On pouvait accorder à l’Islam, chez lui, toutes les garanties et tous les respects. Bonaparte pouvait se déchausser dans la mosquée, et le maréchal Lyautey user des plus éloquentes figures pour affirmer la fraternité de tous les croyants : c’étaient choses lointaines, affaires d’Afrique ou d’Asie. Mais en France, chez les Protecteurs et chez les Vainqueurs, du simple point de vue politique, la construction officielle de la mosquée et surtout son inauguration en grande pompe républicaine, exprime quelque chose qui ressemble à une pénétration de notre pays et à sa prise de possession par nos sujets ou nos protégés. Ceux-ci la tiendront immanquablement pour un obscur aveu de faiblesse. Quelqu’un me disait hier : — Qui colonise désormais ? Qui est colonisé ? Eux ou nous ? ”
Charles Maurras, L’Action française, du 13 juillet 1926.

 


Nationalisme intégral

"Il m'est souvent arrivé de montrer que la monarchie française était le nationalisme intégral" (Charles Maurras, L'Ordre et le désordre, Les idées positives et la Révolution, Les Îles d'Or Editions Self, Paris 1948, p. 24).

"[L]a condition générale de tout ce qu'il y a de nécessaire et de légitime... : liberté religieuse, paix sociale, organisation ouvrière, affermissement et réorganisation de l'Etat et de l'Armée, des affaires extérieures et intérieures, de l'économie générale: au sens mathématique, le nationalisme intégral. ... "[L]e retour à un pouvoir personnel, assez libre au dehors, assez indépendant à l'intérieur, assez tendu et défendu devant l'avenir pour être cohérent, pour durer et savoir se tenir au-dessus des compétitions auxquelles son hérédité opposait le plus fort de tous les barrages légaux. La logique et la Pratique nous traînaient également à la monarchie... Avec ce gardien et sa succession de mâle en mâle par ordre de primogéniture, qui transmet son dépôt automatiquement, le présent et l'avenir sont liés, donc sauvegardés. L'histoire des premiers capétiens eût suffi à montrer comment le royaume de France se constituait et s'arrondissait, de père en fils, alors que l'Europe se débattait dans les compétitions du règne électif. Notre nationalisme en recevait un degré de pertinence, une force d'expansion et de percussion qui faisaient notre voix plus haute, nos coups plus assurés" (
Charles Maurras, La Contre-Révolution spontanée, H. Lardanchet, Lyon 1943, p. 146).

"Quand le règne était électif ou agité de prétentions électorales et parlementaires, qu'arrivait-il? Et lorsque, à cette élection, était, substituée l'hérédité, que donnait, que valait la substitution? Qu'en recevait le royaume?... L'effet de l'élection était d'affaiblir ou de détruire l'autorité: elle déchirait et ouvrait le royaume. L'effet de l'hérédité était d'établir une tranquilité, un ordre, une durée, ce qui permettait les accroissements. Cela s'est vu de Hugues Capet à Philippe Auguste, à Saint-Louis, à Philippe le Bel: les bons fruits de ces règnes en font conjecturer le bon principe initial" (
Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 73).

"Un pays vraiment autonome, vraiment indépendant [on dira aujourd'hui souverain et indépendant des lobbies], et donc dans le vrai sens du mot, une nationalité complète, suppose donc le gouverment d'une royauté: le prince héréditaire, le roi qui ne dépend pas de sa popularité du moment" (
Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 104). Le roi héréditaire, non soumis aux dictats de l'opinion, au règne de l'argent, n'a pas à tenir l'oligarchie en haleine, ni "allécher l'ouvrier, éblouir le bourgeois, l'employé, la grisette" (ibid., p. 103).

"Un chef d'Etat doit être libre. Il n'est point libre, il dépend du peuple s'il est élu par le peuple. Il dépend du Parlement s'il est l'élu du Parlement et des oligarchies. Il travaille donc nécessairement à flatter, à séduire, à gagner ceux dont il dépend. Pour être réélu, il recherche la popularité immédiate plus que le bien de la nation. La presse, l'opinion, l'argent, l'administration sont ses maîtres. Il est toujours induit à trahir pour eux l'intérêt national" (, , Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 121).

 

 

Nationalité 

‘’De ces croyances une fois reconnues on voit découler les mœurs, ouis des mœurs découler les lous et toutes les institutions. En sorte que de l’unité de croyance dérive l’unité de mœurs, et de cette unité de mœurs dérive l’unité des lois, l’unité des besoins, l’unité de la langue, puis l’unité de territoire, en un mot la nationalité..’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 40.)



Noblesse

"La noblesse d'âme aussi bien que la lucidité de l'intelligence consiste à sentir ce qu'on a reçu et à honorer ceux dont on le reçoit" (Charles Maurras, Devant l'Allemagne éternelle, Gaulois, Germains, Latins, Chronique d'une résistance, Editions de l'Etoile, Paris 1937, p. 3).

 

Orgueil

‘’Le plus ancien livre du monde dit que l’orgueil est le principe de la ruine, que l’humiliation suivra la suffisance, et que celui qui s’enfle dans son cœur prend le chemin de l’infortune et de la confusion. Cette vérité acquiert une évidence redoutable lorsqu’il s’agit d’un peuple dont les pensées s’élèvent contre Dieu.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 9.)

 

Pape

"Même si le Pape était Satan incarné, nous ne devrions pas lever la tête contre lui." (Ste Catherine de Sienne, dans Bx Raymond de Capoue, Vie de Sainte Catherine de Sienne, p. 221 ou St. Catherine of Siena, SCS, p. 201-202, p. 222, quoted in Apostolic Digest, by Michael Malone, Book 5: “The Book of Obedience”, Chapter 1: “There is No Salvation Without Personal Submission to the Pope”).

 

 

Paix

"Immuable en ton dessein, tu préserves la paix, la paix de qui s’appuie sur toi.

Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel." (Is 26,3-4)

 


Partis

"La France est déchirée parce que ceux qui la gouvernent ne sont pas hommes d'Etat, mais hommes de parti. Honnêtes, ils songent seulement au bien d'un parti; malhonnêtes, à remplir leurs poches. Les uns et les autres sont les ennemis de la France. La France n'est pas un parti" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 120)

"Les partis doivent disparaître. personne n'est jamais né membre d'un parti politique; par contre, nous sommes nés membres d'une famille; nous sommes tous voisins dans une municipalité; nous peinons tous dans l'exercice d'un travail. Or, si ce sont là nos unités naturelles, si la famille, la municipalité et la corporation sont les cadres dans lesquels nous vivons, pourquoi aurions-nous besoin de l'instrument intermédiare et pernicieux des partis qui, pour nous unir en des groupements artificiels, commencent par nous désunir dans nos réalités authentiques ?" (José Antonio Primo de Rivera in
Jacques Ploncard d'Assac, Doctrines du nationalisme, Edition du Fuseau, Meaux 1965, p. 165).

 

Patience

‘’La patience vous est nécessaire, afin que faisant la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis.’’ (He 10) (Saint Onésime, martyr)

 

Patrie

"La Patrie, ce fut à l’origine le territoire de la famille, la terre du père. Le mot s’étendit à la seigneurie, et au royaume entier, le Roi étant le Père du peuple. L’ensemble des territoires sur lesquels s’exerçait l’autorité du Roi s’appelait donc ‘Patrie’" (Frantz Bunck-Brentano, L’ancienne France, le Roi, in Marquis de la Franquerie, La mission divine de la France, ESR, p 96.) "Cette famille est aimée et respectée comme la première du pays. Elle personnifie ses traditions et ses gloires. Sa prospérité et celle du pays n’en font qu’une. Elle porte en elle les espérances de l’avenir. Tous le savent et vivent en paix. (Mgr Delassus, L’esprit familial, dans la famille, dans la cité, dans l’État, p. 31, in Marquis de la Franquerie, La mission divine de la France, ESR, p 96).

"Notre patrie à nous, c'est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c'est notre Foi, notre terre, notre Roi... Mais leur patrie à eux, qu'est-ce que c'est ? Vous le comprenez, vous?... Ils l'ont dans le cerveau; nous l'avons sous les pieds. Il est vieux comme le diable, le monde qu'ils disent nouveau et qu'ils veulent fonder dans l'absence de Dieu... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur.. Au jour de son procès, Charette le répétera à ses juges qui demandaient une explication: "Pour mon Dieu, mon Roi et ma Patrie " (Texte de François Athanase de Charette de la Contrie, extrait du livre de Michel de Saint Pierre, Monsieur de Charette, Chevalier du Roi, La table Ronde 1977)

 

Pauvres

''Le ministère royal est tout spécialement de gouverner et de diriger le peuple de Dieu avec équité et justice, et de s’appliquer à lui procurer la paix et la concorde. En effet, le roi doit en premier lieu être le défenseur des églises et des serviteurs de Dieu, des veuves, des orphelins et de tous les autres pauvres, et aussi de tous les indigents.

 

En effet, la terreur qu’il inspire et son zèle doivent s’exercer, dans la mesure du possible, de la manière suivante : en sorte d’abord qu’aucune injustice ne se commette ; ensuite, si néanmoins cela arrive, il ne doit en aucune façon la laisser subsister ni laisser à quiconque l’espoir de se cacher ou l’audace de mal agir C’est pourquoi il a été placé sur le trône du gouvernement pour administrer des jugements équitables, pour y pourvoir par lui-même et s’informer avec soin, afin que nul ne s’écarte de la vérité et de la justice au cours du jugement. Il doit savoir aussi que la cause à laquelle il prête son concours conformément au ministère qui lui a été confié n’émane pas des hommes, mais de Dieu, à qui il aura des comptes à rendre au jour redoutable du jugement pour le ministère qu’il a reçu. Et c’est pourquoi il convient que lui, qui est le juge des juges, introduise à son audience la cause des pauvres et s’informe avec diligence, afin qu’il n’advienne pas que ceux qu’il a établis et qui doivent s’occuper du peuple à sa place permettent, par injustice ou négligence, que les pauvres soient victimes d’oppressions.'' (Jonas d'Orléans, Le Métier de roi, De institutione regia, Alain Dubreucq, éd. du Cerf, 1995, p. 199-201.)



Pénitence

A ses disciples qui l'interrogeaient au sujet d'une catastrophe survenue à Jérusalem : la tour de Siloë s'était écrasée sur la foule, Jésus répond : "Ces dix-huit sur lesquels est tombée la tour de Siloë et qu'elle a tués, croyez-vous qu'ils aient été plus coupables que les autres hommes qui habitent Jérusalem ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne faites pas pénitence, VOUS PERIREZ TOUS DE LA MEME MANIERE." (Lc 13, 4-5).

 

Pensée

‘’La pensée est, chez nous, en proie à la même impulsion : elle fuit ce qui est élevé. Le vrai lui fait ombrage, le beau, le bien la mortifient. Elle affecte à son tour de mépriser ce qui est au-dessus d’elle. C’est de la sorte qu’on a fini par bannir la philosophie. Partout ailleurs la pensée chercher à s’élever ; chez nous, elle mettait son mérite à déchoir. La présomption était si grande et l’altération si profonde, qu’on ne voulait plus apporter de sérieux à rien.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 16.)

 

Petits

"Dieu n'a fait des grands que pour protéger des petits." (Bossuet)



Politique

"La politique est la première des charités car elle vise au bien du plus grand nombre." (Pie XI)

"Les fidèles laïcs ne peuvent absolument pas renoncer à la participation à la "politique", à savoir à l'action multiforme, économique, sociale, législative, administrative, culturelle, qui a pour but de promouvoir, organiquement et par les institutions, le bien commun" (Jean-Paul II, Christifideles Laici, n. 42). 



Politique "du moindre mal"

"La politique du moindre mal n'a jamais abouti qu'à conforter les acquis de la Révolution" (Gérard Saclier de la Bâtie, cité in
La Gazette royale, octobre - novembre - décembre 2006, n° 109, p. 4)



Principes

"Sachons que l’abandon des principes est la vraie cause de nos désastres» (Henri V Comte de Chambord)

"Je ne suis pas un candidat à la royauté, mais un principe de gouvernement. Si la France veut le gouvernement que je représente et qui est le seul que je lui puisse donner, alors je suis à sa disposition" (Henri V, Comte de Chambord cité dans Le Temps du 29 août 1872.)

"Le césarisme et l'anarchie nous menacent encore, parce que l'on cherche dans des questions de personnes le salut du pays, au lieu de la chercher dans les principes." (Le Comte de Chambord, dans son manifeste du 25 janvier 1872.)

"II est impossible de discuter avec quelqu'un qui nie les principes" (adage scolastique)

 

 

Privilèges

 

''Eloigner Dieu pour glorifier l'homme, écarter la Religion des postes d'où elle défendait la société, mépriser toute hérédité, annuler le mérite, confondre absolument toutes les classes, dérober au clergé l'opinion et la confiance des peuples, enfin ravir aux anciens titulaires et les emplois et les honneurs, tel est l'œuvre du Libéralisme. […] [Toutefois] Tout en privant fort haut les intérêts du peuple, le Libéralisme a trouvé l'art de ne point mépriser les siens. Il a bien voulu consentir à porter les honneurs et les charges ,qu'il avait jusque-là regardés chez les autres comme des privilèges iniques, blessant l'égalité. En fin de compte, jamais aucune affaire n'a présenté d'aussi brillants produits que celle du Libéralisme. Être à la fois, comme on l'a dit plus haut, la plus grande illusion et la meilleure des spéculations, c'est tout avoir pour réussir parmi les hommes.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 114-115.)

 

Profit

"Le profit [...] sous une forme intelligente, sous un aspect légal, c'est une anthropophagie". (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité).

 

Raison

"Vous qui séparez la raison et la religion, sachez que vous détruisez l'une et l'autre. La religion est la santé de la raison ; la raison est la force de la religion. La religion sans la raison devient de la superstition. La raison sans la religion devient de l'incrédulité." (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, L'Unité spirituelle).


Rassemblement

"Que chacun soit bien convaincu que l'aîné des Capétiens, fidèle à la tradition millénaire de sa famille, n'est pas là pour diviser mais pour unir et rassembler" (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix, dans une allocution prononcée à Pau, le 29 mars 1987)

"La vieille maison que je représente a construit l'unité de la France, roi après roi, une France à l'aise dans ses frontières naturelles comme nul autre des pays voisins » (Alphonse Duc d'Anjou et de Cadix, dans une interview à La Voix du Nord en date des 23 et 24 octobre 1983.)

 

 

Réaction

 

''Le libéralisme s'indigne contre la réaction ! Il ne faut donc pas réagir contre la ruine et le malheur ?'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 114.)

 

 

Révolution française


"Dans cette Révolution Française, tout, jusqu’à ses forfaits les plus épouvantables, tout a été prévu, médité, combiné, résolu, statué ; tout a été l’effet de la plus profonde scélératesse. » (Abbé Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, 1797)

"Allons chercher l'ennemi: si je recule, tuez-moi; si j'avance, suivez-moi; si je meurs, vengez-moi". Henri de La Rochejaquelein (1772-1794), vingt ans, aux paysans vendéens qui vinrent le supplier de se mettre à leur tête pour combattre l'hydre révolutionnaire.

Henri de La Rochejaquelein. Ce sous-lieutenant de cavalerie issu d'une famille de haute noblesse s'était retiré en sa terre de Clisson après la chute de la royauté (10 août 1792). L'insurrection vendéenne allait l'entraîner dans des aventures aussi héroïques que brèves.


"Les premiers quotidiens idéologiques de propagande et de masse sont ceux de la Révolution française" (Vittorio Messori, La Vérité a un nom et un visage, éditions MaME, 1997).

"L'idée de la Révolution..., était profondément cosmopolite." (
Charles Maurras, L'Ordre et le désordre, Les idées positives et la Révolution, Les Îles d'Or Editions Self, Paris 1948, p. 50).

"La Révolution a si bien compris, Monsieur, l'impossibilité d'atteindre le but de désorganisation universelle qu'elle poursuit depuis bientôt un siècle, tant que la famille chrétienne, avec son esprit, ses traditions, ses liens, ses modèles et ses règles, lui opposerait le rempart de sa constitution vieille comme le monde, qu'elle n'a cessé de porter à la famille ses plus formidables coups. C'est au cœur même de ce foyer sacré, chef d'œuvre sorti des mains de Dieu, que son infatigable persévérance cherche à faire pénétrer, sous toutes les formes et à tous les degrés, des semences de révolte, de division et de haine. L'autorité paternelle est, pour la Révolution, l'obstacle qu'il faut renverser à tout prix : symbole de l'autorité souveraine dans la société qui n'est elle-même, à vrai dire, qu'une agrégation de familles, il s'agit par tous les moyens possibles de l'amoindrir, de la déconsidérer, de l'abaisser. Avec des fils irrespectueux et des frères ennemis, la tyrannie révolutionnaire peut compter sur des citoyens façonnés pour la servitude, auxiliaires naturels de ses combinaisons et de ses plans." (Henri V, Comte de Chambord, dans sa lettre du 12 juillet 1877, adressée à Ch. de Ribbe, auteur de La vie domestique.)

"La Révolution 'française' a commencé par la déclaration des droits de l'homme : elle ne finira que par la déclaration des droits de Dieu." (Louis de Bonald, Législation primitive)

"La révolution française (...) est satanique dans son essence." (Joseph De Maistre, Du Pape, 1820)

"La France sans Roi L'Etat sans Dieu ! N'est-ce pas, en effet, le mal social particulier à notre temps ! N'est-ce pas la vraie cause de nos malheurs, l'explication de tant d'évènements inexplicables, l'aberration la plus incompréhensible dans laquelle puisse tomber une nation chrétienne au nom du progrès ! (...) L'irréligion d'Etat ne profite qu'à l'irréligion générale, qu'à la ruine de toute religion et de toute société. Pour tout dire d'un seul mot : l'émancipation progressive de l'Europe de la tutelle du catholicisme, sa sortie de l'ordre divin et la substitution, en toutes choses, de la souveraineté de l'homme à la souveraineté de Dieu : voilà le caractère distinctif de l'époque moderne ; voilà ce que nous appelons la Révolution ; voilà le mal !" (Mgr Gaume, La Révolution, Gaume Frères, Paris 1856, Vol. 1, p. 7)

"Et qu'est-ce, d'ailleurs, que [...] la Révolution, sinon le droit de l'homme affranchi du contrôle de Dieu ? Et qu'est-ce qu'un tel droit, sinon le retour à la barbarie ? (...) La Révolution est la dernière barbarie." (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, L'infaillibilité, Paris 1861, Nouvelles Éditions Latines, 1956, p. 29-31.)

 

 

‘’La Révolution échoue dans toutes ses tentatives, dans toutes ses promesses, et jusque dans ses généreux désirs. Elle a jeté les âmes dans l’erreur, les nations dans l’anarchie, les ouvriers dans la misère, la France dans l’angoisse et les familles dans le malheur. […] En voyant la nature de nos malheurs, la Révolution doit se sentir elle-même profondément atteinte dans ses plus chères illusions. La barbarie a reparu parmi les hommes...’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 1.)

 

‘’Les hommes se sont aimés eux-mêmes ; et leur orgueil, joint à l’envie et aux dérèglements, a établi le règne de la Révolution. Mais l’homme succombe sous le joug de l’homme. En péchant contre le Créateur, il a péché contre lui-même, il a perdu ses droits, son repos, son bonheur ; tout un peuple a perdu sa gloire.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 9.)

 

‘’La révolution porte en elle la foule des gens égarés par l’envie, mais surtout la multitude des honnêtes gens systématiquement idolâtres d’eux-mêmes, dont la sagesse consiste à croire qu’ils ont été créés pour vivre de leur moi. Ils pensent que l’Éternité les envoie en ce monde uniquement pour faire leur fortune, dormir dans le bien-être et se mettre à l’abri de la pensée importune de Dieu. Il semble que toute la nature leur est due. Pour eux l’existence est un don qui ne demande aucun remerciement.. La merveille de la vie, et celle plus grande encore de l’Être infini qu’elle annonce, n’ont rien pu réveiller dans leurs cœurs : sur ce point on les dirait en proie à une espèce d’idiotisme. Un tel état s’explique par un mot, l’ingratitude..’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 82.)



République

"La République en France est le règne de l'étranger. L'esprit républicain désorganise la défense nationale et favorise les influences religieuses directement hostiles au catholicisme traditionnel. Il faut rendre à la France un régime qui soit français." (Charles Maurras, La Contre-Révolution spontanée, H. Lardanchet, Lyon 1943, p. 67). 

 

"Fondée sur des chimères et soutenue par l'imposture, elle [la république] conduit les peuples à leur perte et l'humanité à sa fin." (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Restauration française).



"[S]ous le nom de souveraineté nationale, on aura le régime de l'Anonymat, de l'Irresponsabilité, de l'Election, de l'Argent et de l'Etranger" (Charles Maurras, L'Ordre et le désordre, Les idées positives et la Révolution, Les Îles d'Or Editions Self, Paris 1948, p. 52). 

"Il faut choisir entre la tradition de la vie et la tradition de la mort. L'attachement aux principes de la Révolution fait la garantie la plus forte de notre émiettement; mais, cet émiettement individualiste fait, à son tour, le meilleur gage de la domination de l'étranger sur nos fils et nos petits-fils" (Charles Maurras, L'Ordre et le désordre, Les idées positives et la Révolution, Les Îles d'Or Editions Self, Paris 1948, p. 44)."Je ne suis pas d'accord avec la Constitution de 1958, qui, à l'instigation de Pierre Pfimlin, maire de Mulhouse, avait fait de la surenchère par rapport à celle de la IVème République : « La France est une République laïque (...) Elle respecte toutes les croyances » est-il indiqué. Mais la République n'a pas à respecter toutes les croyances, même si elle doit respecter tous les croyants." (Emile Poulat - Propos recueillis par l’abbé G. de Tanoüarn, Nouvelle revue Certitudes - avril-mai-juin 2003 - n°14)

 

Restauration

''On ne peut espérer une restauration nationale que d'une restauration morale, et une restauration morale que d'une restauration chrétienne.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 124.)



Royalisme

"Le royalisme français, même aujourd'hui, n'est pas, et ne peut pas être un simple culte du souvenir; il est une espérance politique plus encore qu'une nostalgie, une doctrine (peut-être un faisceau de doctrines?), en tout cas une réserve de la France, un "recours", comme il est convenu de dire" (Guy Augé, préface de La Tradition Monarchique de Paul Watrin, Paris 1983, p. VIII). 


Royaume de France

"La France est le 'Royaume chéri et béni de Dieu dont l’exaltation est inséparable de celle de l’Église'". Alexandre III (1159-1181) : Epst. XXX t. X, Conc. Col. 1 212, in Marquis de la Franquerie, La mission divine de la France, ESR, p. 132. C’est également ce qu’affirmait Grégoire XI (1370-1371) : t. XI, Conc. Col. 367.


 

Royauté

Il est métaphysiquement impossible de rétablir la royauté telle que la concevait l'ancienne et vraie France, sans rétablir le règne de Jésus-Christ" (R.P. J.-B.J. Ayroles, S.J., Lettre du R.P. citée in extenso dans La monarchie française, t. I, p. 252.)

 

Sacrifice

"L'âme qui, au milieu des sécheresses et des délaissements, conserve toujours son attention et sa sollicitude pour servir Dieu, pourra avoir de la peine et craindre de ne pas réussir ; mais, en réalité, elle offrira à Dieu un sacrifice de très agréable odeur (Gn 8,21)." (Saint Jean de la Croix 1542-1591, carme, docteur de l'Église, Avis et maximes (121-143 in trad. Seuil 1945, p. 1199) 

 

"Une armée formidable et une nuée de barbares va fondre sur cette isle (Malte) ce sont les ennemis de Jésus-Christ : ... Heureux ceux qui, pour une si bonne cause, consommeront les premiers leur sacrifice ! Mais, pour nous en rendre dignes, allons mes chers frères, renouveler nos voeux aux pieds des autels, et que chacun puise dans le sang-même du Sauveur des hommes, et dans la pratique fidèle des sacrements, ce généreux mépris de la mort qui peut seul nous rendre invincibles." (Jean de la Valette Parisot, Grand Maître de l'Ordre de Malte, à l'occasion du grand siège de Malte en 1565).

 

"Le sacrifice est une loi de la vie. [...] Il n'y a ni grandeur, ni beauté, ni sainteté sans sacrifice. Mais le sacrifice n'est pas une vertu réservée aux héros ou aux saints. Il doit être pratiquer par tous, car il est une nécessité spécifique de la vie humaine." (Alexis Carrel, Réflexions sur la conduite de la vie)



Séparation des pouvoirs

"Un peu d'imagination! Tous les pays du monde ne sont pas condamnés jusqu'à la fin des temps à subir une bande de bavards impénitents et incompétents! [...] Or cette séparation du pouvoir central entre législatif, exécutif et judiciaire, est une invention du XVIIIe siècle (on sait ce que les inventions politiques 'géniales' et adoptées par la majorité, même de l'élite, sans analyse, nous ont apporté comme catastrophes : qu'on pense au suffrage universel 'mensonge universel' ainsi que le disait Pie IX!) Montesquieu ayant mal compris le système britannique nous infligea cette théorie si contraire à la tradition française ("le pouvoir est UN et insécable comme le point".) Le roi est juge, le roi est source de la loi (Louis XIV fit sur ce point une belle sortie au parlement de Paris) et il commande. S'il donne et casse la loi, s'il ne peut se lier, il est absous de la puissance de la loi, donc absolu. Depuis 1748, date de la parution de l'Esprit des lois, nous sommes fascinés en France et ailleurs par les principes énoncés par le baron de Montesquieu qui initié à la franc-maçonnerie en Grande-Bretagne (mai 1730) présenta, avec sa belle imagination, la constitution de ce pays comme étant la meilleure. Ce gentilhomme fut avec Jean-Jacques Rousseau (un Suisse, grand malade mental) l'un des pionniers dans l'
œuvre 'philosophique' qui intoxiqua les Français. Il est manifeste que ces deux pseudo-philosophes, délirants (comme diraient les papes), sont reconnus comme les précurseurs de Frédéric Hegel, 'père' de Karl Marx." (Hervé Pinoteau, Monarchie et avenir, Nouvelles Editions Latines, Rennes 1960, note 93, p. 62.) 

 

Simplicité

"Parce que votre âme est extrêmement simple, mais quand vous serez parfaite, vous serez encore plus simple, plus on s'approche du bon Dieu, plus on se simplifie" (La Mère supérieure à Sainte Thérèse de Lisieux in Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte-Face, Histoire d'une âme, Manuscrits autobiographiques, Cerf, Desclée De Brouwer, Lonrai 2000, p. 152.) 


 

Socialisme

 

"Le socialisme [...] découle du libéralisme." (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité).

 

 

Société

 

''Qu'est-ce donc que la société ? C'est le bien en partie rétabli et la lumière revenue. C'est le bien escorté, la vérité protégée, la liberté restituée, le droit réintégré, la morale fortifiée, la justice et la paix garanties à l'homme, malgré le mal, malgré l'erreur, malgré l'égoïsme et les vices qui jaillissent à la fois de son cœur. La société est mère et non fille de l'homme. Jamais avec son égoïsme ou par ses propres ressources, l'homme seul n'aurait pu se relever assez, soit pour vouloir la société, soit pour pouvoir la reproduire. À son début, Caïn la détruisit. C'est elle qui rétablit l'homme, ou du moins l'être digne de porter ce nom. Mais quoi ! Le bien armé, la morale fortifiée ? Hélas ! Oui, la politique introduit parmi nous la force, parce que le cœur y introduit le mal ; et c'est là notre humiliation. Cependant, toute fière que soit notre âme, est-ce à l'homme de mépriser une arme qui lui rapporte la justice, lui garantit la sécurité, la propriété, le droit, la société entière ?'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 107.)

 

Souffrances

“Dieu n'est pas venu supprimer la souffrance, il n’est même pas venu l’expliquer, […] il est venu la remplir de sa présence.” (Paul Claudel)

 


Souveraineté "nationale"

"[S]ous le nom de souveraineté nationale, on aura le régime de l'Anonymat, de l'Irresponsabilité, de l'Election, de l'Argent et de l'Etranger" (
Charles Maurras, L'Ordre et le désordre, Les idées positives et la Révolution, Les Îles d'Or Editions Self, Paris 1948, p. 52).

 

‘’La condition à laquelle il sera permis à la France de recouvrer son rôle, […] n’est pas autre que celle qui fut autrefois intimée par Daniel à Nabuchodonosor : ‘’Ton règne te sera rendu après que tu auras reconnu que ta puissance ne vient pas de l’homme, mais de dieu.’’ (Cf. Dn 4,22) (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 39.)

 

 

Tentations

 

''Ferme la porte à la tentation et tire le verrou. Qui le peut sans l’aide de celui que nous prions ?'' S. Augustin

 

''On triomphe plus facilement de l’ennemi si on ne le laisse point pénétrer dans l’âme et si on le repousse à l’instant même où il se présente.’’ Bh Thomas A Kempis

 

‘’Recours à ton ange gardien à l’heure de l’épreuve, il te protégera contre le démon et te soufflera de saintes inspirations.’’ St Josémaria Escriva

 

''Le diable considère les points faibles de l’homme et fait alors porter l’effort de la tentation là où il constate que son adversaire est le plus désarmé.’’ St Thomas d’Aquin

 

''Si nous demandons à Dieu la grâce de résister aux tentations, il nous l’accordera, car il veut tous nous sauver.’’ S. Curé d’Ars

  

Tolérance

''L'Église est intolérante en principe parce qu'elle croit ; elle est tolérante dans la pratique car elle aime. Les ennemis de l'Église sont tolérants en principe parce qu'ils ne croient pas ; ils sont intolérants dans la pratique parce qu'ils n'aiment pas.'' (Rév. Réginald Garrigou-Lagrange OP, Dieu : Son existence et sa nature.)

 

 

Traditions

"Une nation chrétienne ne peut impunément déchirer les pages séculaires de son histoire, rompre la châine de ses traditions, inscrire en tête de sa constitution la négation des droits de Dieu, bannir toute pensée religieuse de ses codes et de son enseignement public. Dans ces conditions, elle ne fera jamais qu'une halte dans le désordre. Elle oscillera perpétuellement entre le césarisme et l'anarchie, ces deux formes également honteuses des décadences païennes, et n'échappera pas au sort des peuples infidèles à leur mission" (Henri V, Comte de Chambord, Lettre à M. de Carayon-latour, 8 mai 1871 in Hervé Pinoteau, Monarchie et avenir, Nouvelles Editions Latines, Rennes 1960, p. 6.)

"Dans un monde bouleversé et inquiet qui ne sait à quoi se raccrocher, sainte Jeanne d'Arc demeure l'incarnation d'une permanence : la permanence de la tradition française." (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix dans un message du 11 mai 1986)

"Le Souverain, qu'il soit Roi ou Peuple, est celui qui exerce le pouvoir suprême, la souveraineté. Telle est bien la fonction sociale la plus haute et aucun Etat ne peut se passer d'un souverain. Le choix que l'on en fait décide de ce que sera le corps social et donne son sens à 1'Etat. Les rois de France, mes aïeux, ont très tôt fixé leur doctrine : le roi, souverain béni par l'onction du sacre, selon une belle formule définie par les juristes "est empereur en son royaume". Durant des siècles, pour concrétiser cette idée, ils ont dû lutter à la fois contre les dangers de 1'étranger toujours prêt à vouloir imposer ses règles à la souveraineté nationale et contre les périls intérieurs de ceux qui voulaient limiter la souveraineté du roi pour mieux dicter leur loi. Entre ces deux écueils, la France s'est bâtie et a prospéré. Aujourd'hui, la question est loin d'être inactuelle et il me semble que si vous m'avez demandé d'être parmi vous c'est parce que vous avez tous conscience que le rôle des souverains est toujours aussi essentiel et qu'ils demeurent l'expression la plus sûre de la souveraineté et de la permanence de l'Etat. Ce devoir, nous l'incarnons depuis que la France est France. Vous pouvez être assurés que pour demain, que pour les jeunes qui, avec moi, auront à construire le nouveau siècle et à lui donner ses valeurs, je saurai prendre mes responsabilités et assumer l'héritage de la tradition." (Louis XX, Louis duc d'Anjou et de Bourbon dans un discours prononcé à Paris, le 24 septembre 1999.)

"Le naufrage de tant d'âmes donne tristement raison à cette appréhension maternelle de l'Eglise et oblige à conclure que la stabilité du territoire et l'attachement aux traditions ancestrales, indispensables à la saine intégrité de l'homme, sont aussi des éléments fondamentaux pour la communauté humaine" (Pie XII, Allocution au consistoire, 20 février 1946 in Hervé Pinoteau, Monarchie et avenir, Nouvelles Editions Latines, Rennes 1960, p. 30.)

"Ne l'oubliez pas ! c'est par le retour à ses traditions de Foi et d'honneur, que la grande nation (i.e. la France) un moment affaiblie, recouvrira sa puissance et sa gloire." (Henri V, Comte de Chambord dans son manifeste du 9 octobre 1870.)
 

Tyrannie

"Avec la Révolution en 1789, "on passe de la de la tyrannie d'un tyran débonnaire – celle du roi de France – à la véritable tyrannie, celle du monocamérisme ou celle des majorités changeantes d'une assemblée sous la pression des tribunes...." (Pierre Chaunu, Éric Mension-Rigau, Baptême de Clovis, baptême de la France, De la religion d'État à la laïcité d'État, Éditions Balland, Paris 1996, p. 256.)


Unité du pouvoir

“Rien n’est plus propre à assurer l’unité que ce qui est un par soi” selon la formule de St Thomas, et c’est ce qui justifie le fait que le pouvoir soit exercé par un seul... de ce point de vue, le pouvoir monarchique correspond mieux aux caractères naturels de l’autorité que n’importe quelle autre forme d’institution... Le gouvernement monarchique de la cité est le meilleur parce qu’il est celui par lequel l’autorité est établie sur les bases les plus solides parce que les plus naturelles. La division du pouvoir en lui-même est la division légale de l’unité du pouvoir, loi première, ou plutôt dogme fondamental de la société : tout royaume qui s’écartera donc de cette unité sera désolé : désolé par les factions, désolé par les haines, désolé par les ambitions ; il sera désolé et détruit, car deux pouvoirs forment deux sociétés toujours en guerre l’une contre l’autre... la division du pouvoir est si peu conforme au droit naturel, qu’on la trouve très peu dans les premiers siècles, elle engendre dans la plupart des cas la disparition des sociétés qui en sont affectées."
Manifeste légitimiste. Fichier PDF


Vérité

"La majorité ne fait pas la vérité, c’est la vérité qui doit faire la majorité." (Mgr Marcel Lefebvre, Ils l'ont découronné, éd. Fideliter/Clovis, 1987, p. 91)

 

"L’annonce de la vérité est la plus grande des charités dans l’Evangile." (Vittorio Messori, La Vérité a un nom et un visage, éditions MamE)

 

"Tout ce qui est vrai vient de l'Esprit-Saint, quel que soit celui qui l'exprime." (Saint Thomas d'Aquin)

 

"Celui qui fait la vérité vient à la lumière" (Jn 3, 21). Veritatis Splendor 64.

 

‘’Les nations sentent maintenant qu’on leur a pris la vérité ! Que les peuples, si longtemps trahis, tournent les yeux vers elle : la vérité ne trompe pas..’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 8.)

 

Volonté

 

"Dans la mesure où un homme se coupe de sa propre volonté et l'humilie, il avance vers le succès. Mais dans la mesure où il s'obstine à garder sa propre volonté, il se fait du tort à lui-même." (Saint Ephrem le syrien)

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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 17:58
"Là où est le Christ, là est l’Église catholique" (Saint Ignace d'Antioche in Jean Daniélou et André Duval, Catholicisme, histoire de l'Eglise, Encyclopédie Universalis)

"Là où est le Christ, là est l’Église catholique" (Saint Ignace d'Antioche in Jean Daniélou et André Duval, Catholicisme, histoire de l'Eglise, Encyclopédie Universalis)

Abdication

"Je suis prêt à tous les sacrifices possibles ; quant à l'abdication, JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS. J'ai une mission à remplir et il m'est impossible de me rendre coupable d'une lâcheté et d'une désertion." (Le Comte de Chambord à H. de Villemessant dans le Figaro, novembre 1871.)


Abstinence

"Prends garde à ce que tu tiennes ta terre dans la solitude et que tu ne la détruises pas de telle sorte que la viridité [vigueur, verdeur] des herbes et les aromates des vertus ne puissent germer, fatigués qu'ils sont par la charrue qui les travaille. Je vois souvent, quand quelqu'un afflige son corps par excès d'abstinence, que le dégoût surgit en lui, et par le dégoût les vices se multiplient beaucoup plus que s'ils avaient été contenus avec justesse." (Hildegarde de Bingen in Régine Pernoud, Hildegarde de Bingen, Poche, Paris 2002, p. 67).


Action

"Sans moi vous ne pouvez rien faire" (Evangile selon Saint Jean XV, 5).

"Le propre de l'homme est l'activité de l'âme, accompagnée d'actions raisonnables (...)" (Aristote, Ethique de Nicomaque)

"Ne jamais rien faire contre sa conscience et rire jusqu'à l'échafaud inclusivement." St Thomas More.

"On ne musèle pas le boeuf qui foule l'aire." R.P. Philippe Sulmont, Curé de Domqueur.

"Non recuso laborem", je ne renonce pas à mon travail, devise de saint Martin.

"Réserver l'action pour l'avenir serait une faute ; réserver la Vérité en serait une plus grande encore." Cardinal Pie.

"N'ayez doute gentil duc, l'heure est prête quand il plaît à Dieu… Agissez et Dieu agira." (Jeanne d'Arc cité in Louis Fontaine, Le sang et la gloire, des hommes et des batailles qui ont fait la France, Editions de Paris, Ulis 2003, p. 167.)


Agitation

"Nos cœurs sont agités jusqu'à ce qu'ils trouvent leur repos en Dieu." Saint Augustin

 

 

Âme

 

"Le politique doit posséder une certaine connaissance de ce qui a rapport à l'âme." Aristote


Amour

"Celui qui n'aime pas Dieu, quoiqu'il dise et quoiqu'il promette, n'aimera que lui-même" (Mgr Freppel, La Révolution française, Autour du centenaire de 1789, A. Roger et F. Chernoviz, Paris 1889, p . 90)

"Si quelqu'un dit : "J'aime Dieu" et qu'il n'aime pas son frère, c'est un menteur. I Jn IV, 20 Mais, "nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu lorsque nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements." I Jn., V, 2.) Le roc fondamental du véritable amour chrétien c'est d'aimer Dieu par-dessus tout, en tout, partout et toujours. (Abbé François Dantec, Voyez comme ils s'aiment, Essait de spiritualité conjugale, p. 137.)

"Operemur bonum ad omnes, maxime autem ad domesticos fidei , faisons du bien à tous et principalement à ceux qui sont de la famille de la foi" (St Paul, Galates 6-10.)


Âne

"Asinus asinum fricat, l’âne frotte l’âne." (Proverbe). Se dit de deux personnes qui s'adressent mutuellement des éloges outrés. La fameuse scène des Femmes savantes, où Vadius et Trissotin s'adressent l'un à l'autre des louanges ridicules, est le type de l'asinus asinum fricat.


Antiparlementarisme

"Le 12 février 1793, une députation des sections de Paris vient à la barre de la Convention et l'orateur tient ces propos remarquabales : 'Citoyens législateurs,... lorsque nous avions un Roi, nous étions moins malheureux qu'à présent que nous en avons 745 (députés)'. C'est à ce moment que nait l'antiparlementarisme foncier du petit peuple" (Jacques Ploncard d'Assac, Les Jeunes ont droit à la vérité, Société de Philosophie politique, Lisbonne 1970, p. 111-113).


Apostasie

"Que les nations soient jugées devant votre face!" (Graduel, Missel vespéral, 1933, réédition DFT, Argentré-Du-Plessis 2003, p. 353.)


Athéisme

"Tout athéisme peut proclamer tant qu’il veut le fourvoiement de toute religion, il n’est pas en mesure et ne le sera jamais de démontrer la vérité de sa négation." (Vittorio Messori, La Vérité a un nom et un visage, éditions MaME, 1997.)


Autorité

 

‘’La France a voulu secouer le respect de toute autorité, divine et humaine. La perte de la première amena la décomposition morale, et la perte de la seconde la décomposition nationale.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 11.)

"L'autorité paternelle est, pour la Révolution, l'obstacle qu'il faut renverser à tout prix : symbole de l'autorité souveraine dans la société qui n'est elle-même, à vrai dire, qu'une agrégation de familles, il s'agit par tous les moyens possibles de l'amoindrir, de la déconsidérer, de l'abaisser. Avec des fils irrespectueux et des frères ennemis, la tyrannie révolutionnaire peut compter sur des citoyens façonnés pour la servitude, auxiliaires naturels de ses combinaisons et de ses plans." (Henri V, Comte de Chambord, dans sa lettre du 12 juillet 1877, adressée à Ch. de Ribbe, auteur de La vie domestique.)

"Si l’on veut rétablir l’ordre naturel chrétien, il faut commencer par rétablir la vraie notion de l’autorité, et affirmer que celle-ci vient de Dieu et non du peuple. “Rien n’est plus propre à assurer l’unité que ce qui est un par soi” selon la formule de St Thomas, et c’est ce qui justifie le fait que le pouvoir soit exercé par un seul. Mais il y a aussi le fait qu’il est plus naturel d’éprouver des sentiments d’amour filial à l’égard d’une personne que d’une assemblée de personnes : de ce point de vue, le pouvoir monarchique correspond mieux aux caractères naturels de l’autorité que n’importe quelle autre forme d’institution... Le gouvernement monarchique de la cité est le meilleur parce qu’il est celui par lequel l’autorité est établie sur les bases les plus solides parce que les plus naturelles." (Manifeste légitimiste, Fichier PDF).

"Sous la monarchie, l'autorité est en haut et les libertés en bas." (Yves-Marie Adeline, fondateur d’Alliance royale)


Bataille

"DEMAIN, bataille ! JOUR DE GLOIRE ! Que dans les fastes de l’histoire TRIOMPHE ENCOR LE NOM FRANÇAIS !" (Madame Favart annonçant au maréchal de Saxe la victoire du lendemain à Fontenoy 1745) [La Victoire légendaire de Fontenoy fut celle de Louis XV et du maréchal de Saxe contre les Anglo-Hollandais : "les Anglais ont été étriés en chiens courants à Fontenoy" écrit le maréchal à sa sœur.]


Bien

"Seule la liberté qui se soumet à la Vérité conduit la personne humaine à son vrai bien. Le bien de la personne est d'être dans la Vérité et de faire la Vérité" (Veritatis splendor 84)
"Il nous est impossible de distinguer le bien et le mal si nous ne «croyons pas bien»" (Vittorio Messori, La Vérité a un nom et un visage, éditions MamE 1997.)

"Bien penser pour bien agir" (Pascal)

"Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d'abord sous des dehors célestes" (William Shakespeare, Othello)


Bien commun

"Il importe de sauver le bien commun pour lequel le roi est né" (Louis XIV.)

« Nous devons considérer le bien de nos sujets, bien plus que le nôtre propre. Ce n’est que pour leurs propres avantages que nous devons leur donner des lois ; et ce pouvoir que nous avons sur eux ne nous doit servir qu’à travailler plus efficacement à leur bonheur. » (Louis XIV, Instructions ou mémoires rédigés pour l’instruction du Dauphin.)

"Par gouvernement légitime, on doit entendre comme saint Thomas, un "gouvernement droit et juste" orienté vers le Bien commun du groupe et non pas vers le bien propre du ou des détenteurs de l’autorité et de ceux qui les soutiennent à l’exclusion des autres. Comme dit saint Thomas : « Si celui qui régit un groupe d’hommes libres les ordonne au bien commun de leur collectivité, son gouvernement est droit et juste. Si au contraire, c’est en vue non du bien commun du groupe, mais de son propre bien qu’il ordonne le gouvernement, celui-ci est injuste et déréglé.» (Saint Thomas, D e R e g n o I, 1, cité in La Gazette royale, octobre, novembre, décembre 2006, n° 109, p. 6).


Bonheur

"Le bonheur est inséparable de la possession de la vérité" (Saint Augustin, Les Confessions, liv. Xe, chap. XXIII)

 

‘’Les hommes se sont aimés eux-mêmes ; et leur orgueil, joint à l’envie et aux dérèglements, a établi le règne de la Révolution. Mais l’homme succombe sous le joug de l’homme. En péchant contre le Créateur, il a péché contre lui-même, il a perdu ses droits, son repos, son bonheur ; tout un peuple a perdu sa gloire.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 9.)



Bonheur de la France

"Dieu, m'en est témoin, je n'ai qu'une passion au coeur , le bonheur de la France ; je n'ai qu'une ambition, avoir ma part dans l’œuvre de reconstitution qui ne peut être l'oeuvre exclusive d'un parti, mais qui réclame le loyal concours de tous les dévouements." (Le Comte de Chambord, dans son manifeste du 25 janvier 1872.)


Capétiens

"Pendant plus de huit siècles, ma famille a régné sur la France et elle a édifié ce pays. On peut dire que pendant cette longue période, l'histoire de ma famille et celle de la France se sont confondues, à tel point que lorsqu'un Capétien accédait à la Couronne, il perdait le nom de son apanage pour n'être plus connu de l'univers entier que comme 'de France'" (Alphonse Duc d'Anjou et de Cadix dans une allocution prononcée à Pau le 29 Mars 1987)


Catholicisme

"Si je me sens si bien dans le catholicisme, c’est parce que il a su être rigide dans les principes et tolérants dans la pratique ; exigeant en chaire et compréhensif dans le confessionnal" (saint Pie X)

http://www.christ-roi.net/images/0/0e/Ignace_d%5C%27Antioche%2C_martyr.jpg
"Là où est le Christ, là est l’Église catholique" (Saint Ignace d'Antioche in Jean Daniélou et André Duval, Catholicisme, histoire de l'Eglise, Encyclopédie Universalis)





Centralisation

"Si le royaume de Louis XIV est déjà – notamment grâce à Henri IV, Richelieu, Mazarin – beaucoup plus homogène, plus uni, mieux gouvernable que les autres pays européens à la même date, il n’est bien entendu, ni étatisé, ni vraiment encore centralisé. Nos pères ne l’auraient pas supporté. Le Roi ne l’a pas véritablement voulu. Ses intendants y eussent perdu beaucoup de leur pouvoir. En 1986 le poids de l’Etat – au sens bureaucratique, fiscal, judiciaire, militaire – est monstrueux." (François Bluche, Louis XIV, Fayard, Paris 2002, p. 477.)


Civilisation
 

" Les civilisations meurent par suicide et non par meurtre." (Arnold J. Toynbee) 

 

"La nature d'une civilisation, c'est ce qui s'agrège autour d'une religion." (André Malraux)

"Nous avons conscience d’être aujourd’hui les détenteurs du plus bel héritage qui soit : le testament de Notre Seigneur Jésus-Christ, transmis par l’Eglise à toutes les générations jusqu’à la nôtre, après avoir su amener le monde jusqu’à son degré de civilisation le plus élevé." (Abbé Régis de Caqueray, Que devons-nous dire aux hommes, Première Université d'été de la FSSPX 2006)

"Ces années du Grand Siècle font le moment où notre pays atteint son plus haut niveau de civilisation" (François Bluche, Louis XIV, Fayard, Paris 2002, p. 113.)

"Toute civilisation qui ne vient pas de l’idée de Dieu est fausse. Toute civilisation qui n’aboutit pas à l’idée de Dieu est courte. Toute civilisation qui n’est pas pénétrée de l’esprit de Dieu est froide et vide.” (Alphonse de Lamartine, 1790-1869)

"La civilisation n'est plus à inventer, ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c'est la Cité Catholique. Il ne s'agit que de l'instaurer et de la restaurer sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l'utopie malsaine, de la révolte et de l'impiété : Omnia Instaurare in Christo" (Saint Pie X)


Combat

"En Nom Dieu, les hommes d'armes batailleront et Dieu donnera la victoire" (Sainte Jeanne d'Arc, Patronne secondaire de la France)

"En Nom Dieu, il faut combattre. S'ils étaient pendant aux nues, nous les aurions car Dieu nous les envoie pour que nous les châtions." (Sainte Jeanne d'Arc, Patronne secondaire de la France, cité in Louis Fontaine, Le sang et la gloire, des hommes et des batailles qui ont fait la France, Editions de Paris, Ulis 2003, p. 173.)

 

Communisme

''Combien de temps pourra-t-on marcher de la sorte ? […] Que reste-t-il à espérer quand les honnêtes gens ont trahi la lumière ? Les uns sont les complices du mensonge, parce que leurs intérêts l'exigent, les autres en sont dupes, parce que leur vanité le veut. On les voit attirés par les mots de progrès, d'avenir, de droits, de libertés, répétés par le libéralisme, parce qu'en effet ils ont perdu leurs droits, leur avenir, leurs libertés ! De la sorte ils ne cessent d'accréditer et de répandre la fausse liberté, la fausse prospérité, la fausse vérité, les droits faux, par lesquels la Révolution achève de détruire la vraie prospérité, la vraie liberté, les vrais droits et la vérité. Et les États s'enferment dans le césarisme, dernier retranchement qui nous sépare de la barbarie. L'abîme ouvert par le libéralisme, c'est la Révolution. Or la Révolution ouvre à son tour un autre abîme qu'il suffit maintenant de nommer. […] Le libéralisme conduit à la Commune. […] L'Empire fut le couronnement du Libéralisme, autrement dit, l'installation du Césarisme : la plus parfaite substitution de l'homme à Dieu, de l'État à l'Église qui ait eu lieu en dehors de l'empire romain, ou si l'on veut, de l'empire ottoman. Voilà donc votre siècle ! Et maintenant, voicila génération que vous avez formée. En histoire, elle ne croit plus à la Providence ; en politique, elle ne croit plus à l'autorité ; en économique, elle ne croit plus à l'épargne ; en morale, elle croit plus à la vertu ; en religion, elle croit plus en Dieu. En tout, le médiocre pour horizon, et pour sentiments, l'égoïsme. - Que dis-je ? Elle a pour sentiments la haine, pour culte l'athéisme, pour économique le vol, pour politique le pillage, pour idéal la destruction, pour société le Communisme.. Chez vous, c'était la race de Voltaire, chez elle, c'est celle des démons. [...] Car le libéralisme conduit finalement à la Commune. Comment cela ? D'abord il a donné le jour à l'athéisme par tous ses mépris pour la Foi ; ensuite, il a sapé la propriété à sa base par sa manière de traiter la noblesse, d'exproprier le clergé et d'acquérir aisément la richesse ; enfin, il a installé dans l'État la force brutale des masses, en livrant le pouvoir au suffrage universel. Or la Commune prend pour base l'athéisme, pour but l'usurpation du capital, et pour moyen la force employée par les masses... La responsabilité des révolutions appartient moins à ceux qui les font qu'à ceux qui les rendent inévitables. Le crime ici se rive à l'erreur qui l'enseigne, sans qu'il puisse s'en séparer. […] La foule, comprenant, au lange de tant d'hommes riches, qu'on admire et qu'on ne respecte plus rien, conclut qu'il n'y a plus rien de respectable, et se mêle au mouvement démolisseur par lassitude ou par envie, dans l'espoir d'arriver à un avenir qu'elle croit atteindre en renversant ce qui existe. [...] Si la Commune a sa racine dans le Libéralisme, elle doit ses progrès et sa réussite à l'Empire. Détruire l'indépendance de l'Eglise pour pouvoir s'emparer des âmes, entretenir la haine contre les grands pour dominer tous les esprits, répandre le mensonge de la Révolution sur les droits et sur la liberté pour rester maître du pouvoir, faire exclusivement appel aux intérêts dans les classes riches et aux convoitises dans les classes pauvres, pour perpétuer une lutte rendant le despotisme indispensable, bref, étouffer la Foi, souffler l'envie, semer la corruption, rien de toutes ces pratiques antérieures du Libéralisme ne fut oublié par l'Empire pour affermir sa domination, et dans le fait pour n'établir quelle celle du Communisme !'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 132-136.)



Contraception

"Il y a eu suffisamment de conséquences qui montrent que la contraception n'est pas très très positive: * augmentation du divorce, * instrumentalisation de la sexualité. * La morale est dictée, orientée par le sujet, qui est devenu un absolu. On peut être rationaliste et constater quand même que cela s'est fait au détriment du couple" (Mgr Gaumond)


Découragement

"Le découragement (...), messieurs, voilà le grand péril que je vous dénonce et qu'il faut combattre" (Le Comte de Chambord à une délégation de marseillais, cité par Le Temps du 8 Mars 1877)

"L'histoire est là pour nous rappeler (...) qu'il ne faut jamais perdre espoir. Même les temps les plus sombres laissent des possibilités pour les meilleurs de réaliser de grandes choses" (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix, dans un discours prononcé à Cluny le 2O Juillet 1987)


Démocratie

"La démocratie c'est ce que Bonald appelle "la division légale de l’unité du pouvoir. Or Bonald explique que la loi première de toute société, son dogme fondamental, c'est l'unité du pouvoir : tout royaume qui s’écartera donc de cette unité sera désolé : désolé par les factions, désolé par les haines, désolé par les ambitions ; il sera désolé et détruit, car deux pouvoirs forment deux sociétés toujours en guerre l’une contre l’autre" (Bonald Cité par Paul Bourget et Michel Salomon in Bonald, librairie Bloud & Cie, Paris, 1905, p.218.) (voir unité) 

"L’erreur ne devient pas vérité en se multipliant" (Gandhi) 

"L’opinion de la foule est l’indice du pire" (Sénèque) 

"La plus libérale des démocraties actuelles est bien plus absolue que la monarchie dite absolue. En effet, l’autorité étatique y est beaucoup plus à même d’imposer sa volonté…" (Jean-Louis Harouel, L’esprit des institutions d’Ancien Régime, in Le miracle capétien, Perrin, 1987)

"La démocratie c’est la dictature d'une minorité bien organisée... aux dépens d'une majorité divisée... 1789, c’est une minorité qui s’empare du pouvoir et se le dispute.... Conduite au nom du peuple, la Révolution s’est effectuée sans le consentement du peuple, et souvent même contre le peuple" (Jean Sévillia, Historiquement correct, pour en finir avec le passé unique, Perrin)

"Le despotisme soumet une nation à un seul tyran, la démocratie à plusieurs" (Comtesse de Blessington, Desultory thoughts and reflections)

"Le système démocratique admet que la raison guide les masses populaires, quand la vérité est que celles-ci obéissent plus généralement à la passion. Or, toute fiction s'expie, parce que la vérité se venge. C'est pourquoi la démocratie, si belle en théorie, peut, dans la pratique, conduire à d'insignes horreurs" (Alain)

"Les promesses des idéalistes ont toujours abouti à des réalités exactement inverses. Les mots magiques de leurs livres, les inscriptions qu'ils mettent sur leurs banderoles, les slogans qu'is impriment sur leurs affiches, ont un effet diabolique : ils rendent aussitôt impossible pour très longtemps ce qu'ils réclament avec tant d'insistance (...) Ce phénomène a commencé au temps de Jean-Jacques Rousseau, dont l'âme sensible a finalement suscité Robespierre, et depuis on nous en répète l'exhibition à interevalles réguliers. On vous annonce "le pain, la paix, la liberté" : cela signifie que vous verrez successivement la vie chère, la guerre et les camps de concentration. On affiche la représentation de la Défense de la personne Humaine : ce vaudeville se termine par une purée de 60 000 Japonais réalisée en 14 secondes ! ..." (Maurice Bardèche, Lettre à François Mauriac).

"La démocratie, c'est la mort. ... Quand la démocratie arrive à diriger une civilisation elle la tue immanquablement. ... Les plus incapables dirigent seuls les destinées du pays. ... Toute société humaine doit être hiérarchisée et sa direction confiée à une élite, comme Proudhon avait raison de dire: la démocratie, c'est la médiocratie" (Charles Maurras, Devant l'Allemagne éternelle, Gaulois, Germains, Latins, Chronique d'une résistance, Editions de l'Etoile, Paris 1937, p. 3-4).


Despote

"A première vue, immense est la puissance du roi de France sous l’Ancien Régime, bien des princes de jadis qui voyaient en lui le souverain le mieux obéi de l’Europe y trouvaient matière à jalousie. Louis XIV peut créer des impôts ce qui n’est pas le cas du roi d’Angleterre. Il peut se passer des Etats généraux, contrairement au roi de Suède. Il est seigneur et roi par toutes ses provinces, à l’opposé du Habsbourg qui règne à Vienne. Mais s’il n’est pas soumis au contrôle d’une représentation populaire, s’il réunit en théorie les « trois pouvoirs », il est sur certains points moins libre de ses décisions et de son action que beaucoup de chef d’Etat de notre temps (François Bluche, Louis XIV, Fayard, Paris 2002, p. 145.) Dès le moyen âge, le royaume est protégé par sa constitution coutumière, les lois fondamentales du royaume qui interdisent au roi de tourner au despote. ... Le monarque absolu au royaume de France n’est donc ni un tyran ni un despote. C’est pourquoi certains auteurs ont songé à remplacer monarchie absolue par monarchie administrative ou même de monarchie tempérée" (François Bluche, ibid., p. 186-195)

"Le despotisme soumet une nation à un seul tyran, la démocratie à plusieurs" (Comtesse de Blessington, Desultory thoughts and reflections)

 

Despotisme

 

''La France a voulu fonder la société sur l'homme, et ce dernier l'enferme aujourd'hui dans son despotisme. [...] Formé d'orgueil, pétri d'envie et armé d'appétits, ce despotisme à cette heure s'exerce par le meurtre et s'établit par l'expropriation. Caïn revient : il a besoin tout à la fois de se venger et de jouir. Les biens ramassés par les justes sont réputés les siens. Telle est la question sociale. Elle est posée, et la France attend dans la terreur.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, avant-propos, p. V.)

 

 

''Quand la Foi, ce foulon de l'envie, n'agit pas sur la nature humaine, on fait marcher le foulon du despotisme. C'est pourquoi il n'y a que deux espèces de sociétés : celles que l'antiquité a établies par le despotisme, et celles que le Christianisme a établies par la Foi.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, De la Restauration française)

 

"C'est la liberté qui est ancienne et le despotisme qui est nouveau.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 242.) 



Dialogue

"Messeigneurs, êtes-vous pour le décalogue ou pour le dialogue? Le Décalogue: « c’est la Loi de Dieu »... Le dialogue : non c’est l’absence de lois et l’anarchie...Le Décalogue : tu adoreras Dieu seul.. Le Dialogue : çà se discute...Le Décalogue : tu ne tueras pas.. Le Dialogue pinaille : à parti de quel mois et jusqu’à quel âge ?...L’avortement et l’euthanasie sont réglés à la petite semaine.. Le Décalogue : « Le Décalogue est Royal dans le Royaume de Dieu ».. Le Dialogue rétorque : c’est la démocratie asservie par la démagogie Le Décalogue enseigne : « tu ne voleras pas ». Le Dialogue conseille : attend pour voler d’être au gouvernement.. Le Décalogue dit : « tu n’auras pas de désir impur volontaire ».. Le dialogue répond: la télé se chargera bien de t'en donner d'involontaires.. Le Décalogue commande net : « Tu ne mentiras pas ». Les gens de la télé répondent : comment voulez-vous que nous, on continue à faire notre métier ? Nous ne pouvons plus rien faire ! Nous voilà obligés d’êtres inscrits au chômage…" (Abbé Sulmont, Curé de Domqueur)


Dieu

"Deus non irridetur". De Dieu, on ne se moque pas. (St Paul, Galates VI, 7) "Socrate: Athéniens, je vous salue bien et je vous aime ! Mais j’obéirai au dieu plutôt qu’à vous : jusqu’à mon dernier souffle et tant que j’en serai capable, ne vous attendez pas que je cesse de philosopher, de vous adresser des recommandations, de faire voir ce qui en est à tel de vous qui, en chaque occasion, se trouvera sur mon chemin, en lui tenant le langage même que j’ai coutume de tenir … (29, d) … de la mort, sauf votre respect, je n’ai cure le moins du monde, tandis que de commettre rien qui soit injuste ou impie, c’est là ce qui fait tout mon souci. » (32, d) (Platon – Apologie de Socrate)

"Je ne croyais pas que tes édits étaient assez puissants pour donner licence à un simple mortel de piétiner les lois que les dieux ont portées hors de tout code et de toute atteinte. Ce n’est pas d’aujourd’hui, d’hier, c’est de toute éternité qu’elles vivent, et nul ne sait où remonte leur origine. Ces lois-là, je n’allais pas me laisser intimider par aucune prétention humaine pour qu’elles me condamnent au tribunal des dieux !" (Sophocle – Antigone)

"Approchez-vous de Dieu ; et Dieu s'approchera de vous" (Saint Jacques, Apôtre)


Dîme

"Les œuvres charitables et sociales qui sont aujourd'hui à la charge de l'Etat et des communes, c'est-à-dire en réalité à la charge des contribuables, l'Eglise de l'Ancien Régime les alimentait presque uniquement de ses fondations et de ses revenus." (Jean Guiraud, Histoire partiale histoire vraie, tome III, L'Ancien Régime, 5° édition, Gabriel Beauchesne & Cie Editeurs, Paris 1914, p. 354.)

"Les ennemis de l'Eglise insistent sur l'établissement de la dîme ecclésiastique dès les premiers siècles de notre histoire nationale et la présente comme un ignoble impôt au clergé, nous répondons en énumérant les services que, grâce à cette dîme, le clergé rendit à la civilisation dans le haut Moyen-Âge, la dîme servait à alimenter la charité paroissiale, pendant plus de 1200 ans, le budget de l'Eglise fut en même temps celui de l'assistance et de la charité publiques: œuvre d'assistance et d'enseignement, œuvres de piété ou de charité, constructions de cathédrales, aumônes épiscopales, hospitalité monastique, asiles pour les pauvres, hospices pour les vieillards, les enfants abandonnés, les orphelins, l'Ordre de Saint Antoine, le soin des lépreux, léproseries, ordre de Saint –Lazare…, le soin des aveugles, les "Maison-Dieu", les hospices pour les voyageurs, les étrangers, les ordres de Saint-Jacques, de Roncevaux, les Hôtels-Dieu, Saint Jean de Dieu, soin des malades, excellente tenue des hôpitaux au dit "Moyen Âge"), architecture hospitalière, soins de propreté et d'hygiène, nourriture des malades, des mendiants, des étrangers et des pauvres (Saint Jean l'Aumonier), distributions quotidiennes de pains aux pauvres, orphelins, infirmes, veuves et vieillards (abbaye de Cluny), aumônes, assistance aux malades, hospitalité (règle de saint Benoît, règle bénédictine), science médicale, nombreuses congrégations hospitalières, etc…, et que les ennemis de l'Eglise, comme par hasard, oublient de signaler…

Les règles hospitalières du Moyen Âge appellent presque toujours les malades, "nos seigneurs les malades", vrais représentants du Christ souffrant.
C'était surtout sous la direction des évêques, protecteurs nés des faibles et des malheureux, que se développait le mouvement charitable, ils créaient ces Hôtels-Dieu que l'on retrouve à l'ombre de toutes les cathédrales. Dans la plupart des pays d'Europe, les maladreries étaient sous la juridiction directe des évêques" (Jean Guiraud, Histoire partiale histoire vraie, tome III, L'Ancien Régime, 5° édition, Gabriel Beauchesne & Cie Editeurs, Paris 1914, p. 210.)



Division

"La division du pouvoir en lui-même est la division légale de l’unité du pouvoir, loi première, ou plutôt dogme fondamental de la société : tout royaume qui s’écartera donc de cette unité sera désolé : désolé par les factions, désolé par les haines, désolé par les ambitions ; il sera désolé et détruit, car deux pouvoirs forment deux sociétés toujours en guerre l’une contre l’autre" (Bonald Cité par Paul Bourget et Michel Salomon in Bonald, librairie Bloud & Cie, Paris, 1905, p.218.)

"La division du pouvoir est si peu conforme au droit naturel, qu’on la trouve très peu dans les premiers siècles, elle engendre dans la plupart des cas la disparition des sociétés qui en sont affectées. La tendance naturelle des différentes sociétés primitives reste d’établir l’unité du pouvoir. L’exemple le plus connu de ce progrès institutionnel est bien sûr l’empire romain. Cependant si la plupart des sociétés originelles bénéficient de l’unité, ce premier pas vers le droit naturel est incomplet. Effectivement, la possession de cette autorité est viagère. La stabilité qui en résulte ne se maintient pas dans le temps. Trois principaux problèmes sont rencontrés dans ces entités. - Problème de la succession : le choix de l’empereur romain se résume à une compétition entre les personnes influentes d’un règne qui convoitent le pouvoir suprême et se battent entre elles pour l’obtenir.
- Faiblesse intrinsèque de l’autorité : ce flou dans l’origine et la transmission de l’autorité ne se manifeste pas seulement lors du décès du souverain. Celui-ci étant arrivé au pouvoir grâce à ses qualités ou plutôt à son ambition et aux promesses faites à son entourage, il le perd dès qu’un sujet a assez d’ambition pour le chasser. La déification de l’empereur par les Romains n’a pas suffi à compenser la faiblesse de ce système dont l’équilibre est rompu non seulement à la mort du souverain, mais souvent même bien avant que celle-ci n’intervienne.
- Problème de stabilité : pour se maintenir, le souverain va s’entourer de beaucoup de précautions, être tantôt très dur pour son entourage et ses sujets, tantôt trop prodigue. Il ne pourra pas prendre de mesures si celles-ci déplaisent au peuple, même si ces mesures sont indispensables au bien commun. Même si l’état est catholique ces inconvénients demeurent, comme cela apparaît clairement après la conversion de Constantin." (Manifeste légitimiste) Fichier PDF: http://www.monarchie-fr.org/Manifeste%202%E8me%20%E9dition%2020-07.pdf



Drapeau blanc

"Je n'arbore pas un nouveau drapeau, je maintiens celui de la France, et j'ai la fierté de croire qu'il rendrait à nos armées leur ancien prestige. Si le drapeau blanc a éprouvé des revers, il y a des humiliations qu'il n'a pas connues... Par mon inébranlable fidélité à ma foi et à mon drapeau, c'est l'honneur même de la France et son glorieux passé que je défends, c'est son avenir que je prépare" (Henri V, Comte de Chambord, Manifeste du 25 janvier 1872)



Droit

"Le droit est une faculté morale" (Léon XIII, Encyclique Libertas, 1888)



Droit naturel

"La société civile a été fondée pour protéger le droit naturel, non pour l'anéantir" (Léon XIII indique dans son Encyclique Rerum novarum, 1891)



Droit divin (Principes du)

"Il faut qu’Il règne" (I Corinthiens 15.25)

"Car la nation et le royaume qui ne te sera pas assujetti, périra; ces nations réduites en solitude seront dévastées" (Esaïe 60, 12)

"Parce que voilà que ceux qui s'éloignent de vous périront" (Ps 72, 26)

"Bienheureux le peuple qui sait se réjouir en vous. SEIGNEUR, c’est à la lumière de Votre visage qu’ils marcheront., 17. Et en Votre Nom qu’ils tressailliront de joie tout le jour, et c’est par votre justice qu’ils seront exaltés." (Ps 88, 16)

"J’ai trouvé David mon serviteur, je l’ai oint de mon huile sainte. 22. Car ma main le secourra, et mon bras le fortifiera" (Ps 88.21-22)

"Mais si ses fils abandonnent ma loi, s’ils ne marchent pas dans mes jugements, 32. S’ils profanent mes justes ordonnances, et ne gardent point mes commandements, 33. Je visiterai avec une verge leurs iniquités, et avec des fléaux leurs péchés. … 34. Mais je ne retirerai pas ma miséricorde de lui, et je ne manquerai pas à ma vérité ; 35. Et je ne profanerai point mon alliance." (Ps 88, 31)

"Tant qu’ils ne péchèrent pas devant leur Dieu, le bonheur était avec eux, car ils ont avec eux un Dieu qui hait l’injustice. 18. Mais quand ils s’éloignèrent de la voie qu’Il leur avait établie, ils furent très gravement exterminés dans de nombreuses guerres et furent emmenés en captivité dans une terre étrangère…." (Jdt 4, 17-18)

"Par moi règnent les rois et les grands fixent de justes décrets" (Pr 8, 15)

"Par moi les princes gouvernent et les notables sont tous de justes juges. Moi j'aime ceux qui m'aiment, et ceux qui sont en quête de moi me trouveront" (Pr 8, 16)

"Moi, j'ai sacré mon Roi sur Sion ma montagne Sainte" (Ps 2, 6)

"Bienheureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu" (Ps 143, 15 - Hébr. 144)



Droits de l'Homme et du Citoyen

Les droits de l'homme ont été considérés par Pie VI comme "contraires à la religion et à la société" (Pie VI, Encyclique Adeo nota du 23 avril 1791, à l'évêque d'Aléria)

 

Droits publics et privés d'[droit à être maître chez soi, dans son champ, dans son ordre, être libre en sa foi, dans l’éducation que l’on transmet à ses enfants. Cf. p. 241], la chute de la province, l’anéantissement de nos autonomies : c’est une sorte de pulvérisation nationale. Chose cruelle ! C’est quand les hommes ont perdu leurs droits, qu’ils demandent ces prétendus droits politiques qui bannissent à jamais les autres. Une représentation générale et parlementaire fait de toute la nation comme une seule pâte : elle la ramène à une sorte d’identité de substance, où toute personnalité disparaît. […] Cette substitution des droits politiques aux droits publics est une introduction au despotisme.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 239.) 

 

Droits publics et privés (d'Ancien Régime) 

Droit à être maître chez soi, dans son champ, dans son ordre, être libre en sa foi, dans l’éducation que l’on transmet à ses enfants. (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 241.) 

 

''Avec ces prétendus droits politiques, on aboutit à une représentation parlementaire identique pour tout le monde, dès lors à une centralisation qui n’est que l’extinction des droits publics et privés. ... Une représentation générale et parlementaire fait de toute la nation comme une seule pâte : elle la ramène à une sorte d’identité de substance, où toute personnalité disparaît. […] Cette substitution des droits politiques aux droits publics est une introduction au despotisme..'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 239.) 



Ecole

"Théoriquement, l’ « école obligatoire » date de Louis XIV et non de Jules Ferry... à cette réserve près que nombre de paroisses n'ont toujours pas leur classe, et que les sanctions prévues par le Roi contre les parents non coopératifs restent lettre morte. Les mesures de Louis XIV en faveur des petites écoles ont cependant porté leurs fruits : dans le diocèse de Montpellier, certains archipresbytérats comptent en 1715 80% de paroisses dotées d’école. Deux doyennés seulement (Cournonterral et Brissac) sont à moins de 60%. Dans ce même diocèse on compte en 1716, quatre-vingt dix huit écoles de garçons et 47 de filles. Ainsi se poursuivent jusqu’aux extrémités de la France, les conquêtes intérieures de Louis XIV, le combat contre l’ignorance n’étant pas des moindres." (François Bluche, Louis XIV, Fayard, Paris 2002, p. 494)



Ecole de la république

"Il faut bien admettre, une fois pour toutes, que cette école voulue et instituée par Jules Ferry et ses amis, cette école qui a certes eu ses vertus (le travail, la discipline, le respect de certaines valeurs, l’honnêteté et la solidarité) cette école républicaine n'était, dans le domaine strictement intellectuel, qu'une vaste entreprise de désinformation, mieux même d'intoxication. Il s'agissait de tout travestir, de tout couvrir d'un voile d'erreurs, pour inculquer le mépris des temps d’avant, pour ne voir de salut que dans le régime républicain… Tout ceci inspiré de cette idée, au demeurant fort curieuse, que le «bonheur» des hommes, la justice sociale et la justice tout court, plus la prospérité économique, ne pouvaient fleurir que sous une certaine forme de régime politique. Cette action destructrice s'est nourrie de mille inventions d'une fantaisie débridante, elle a fini par donner une image complètement déformée de ce qu'étaient les structures sociales de notre passé. Nous en gardons encore, dans nos manuels d'éducation 2003 et dans le parler ordinaire, des traces qui ne sont pas près de s'effacer." (Jacques Heers, Le Moyen Age, une imposture, 1992)



Egalité

"Il est faux que l'égalité soit une loi de la nature. La nature n'a rien fait d'égal; la loi souveraine est la subordination et la dépendance." (Vauvenargues, Pensées et Maximes)

"Les institutions démocratiques réveillent et flattent la passion de l'égalité sans pouvoir jamais la satisfaire entièrement. Cette égalité complète s'échappe tous les jours des mains du peuple au moment où il croit la saisir, et fuir, comme dit Pascal, d'une fuite éternelle." (Tocqueville, De la démocratie en Amérique I.)

‘’Les rois ont dit : Pourquoi resterions-nous dans la foi du Saint-Père, puisqu’il faudrait lui obéir ? Les grands (haute noblesse. Ndlr.) ont dit : Pourquoi promettre obéissance aux rois sans prendre part à leur puissance, sans obtenir des garanties contre le pouvoir souverain ? A leur tour, les marchands ont dit : Pourquoi rester au second rang ? Plutôt renverser les Etats que de laisser la suprématie aux prêtres et aux nobles. En ce moment le peuple dit : Pourquoi abandonner aux riches les biens qui recouvrent la terre, au lieu de les partager entre nous ?.. De l’égalité devant Dieu, les premiers ont déduit une égalité politique ; de l’égalité politique, les derniers ont déduit l’égalité économique. Les hommes ont appelé les bêtes qui viennent pour les dévorer…

‘’Tous les points d’appui se dérobent. Que signifie une égalité théorique devant la loi, sans une égalité pratique devant l’or ? La propriété individuelle apparaît à cette heure comme un énorme privilège, comme un monopole odieux. Cherchez dans tout le monument qui abritait les hommes, le pan de mur qui soit resté debout ? Le droits des rois contre le Vicaire du Christ leur parut évident ; le droit des grands contre le Roi leur parut manifeste ; le droit des riches contre le noble, leur parut naturel ; le droit des foules contre le riche, leur paraît aujourd’hui le plus sacré de tous.. La logique a passé comme un fleuve emportant les rivages.

‘’Comment relever l'édifice ? [...] La souveraineté (de Dieu) étant mise au pillage, chacun voulut avoir sa part de royauté, chacun visait au droit qui régnait au-dessus du sien. Ainsi furent fixées dans le sol de l'histoire, les racines de la Révolution.

‘’[...] Dieu n'a été chassé de la cité et de ses lois, qu'après avoir été banni de nos pensées., qu'après avoir été renvoyé de nos cœurs. [...] Les hommes se sont aimés eux-mêmes; et leur orgueil, joint à l'envie et aux dérèglements, a établi le règne de la Révolution. Mais l'homme succombe sous le joug de l'homme. En péchant contre le Créateur, il a péché contre lui-même, il a perdu ses droits, son repos, son bonheur; tout un peuple a perdu sa gloire.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 5-6; 9.)

''C'est notre liberté qui produit l'inégalité. L'égalité ne saurait se produire que dans la servitude. […] Ne sachant du christianisme que les mots, la Révolution ne cessait de dire : Liberté ! Egalité ! sans voir que la liberté détruit l'égalité. […] Jamais il n'y a eu plus d'inégalité dans les conditions que depuis la Révolution française, soit à cause des fortunes énormes promptement faites dans l'industrie, soit à cause du paupérisme que celle-ci laisse sur son chemin.'' ((Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 233.)

Élection

"L'élection même d'Hugues Capet se rapproche beaucoup plus de l'"electio" des Abbés de Cluny que de l'élection moderne. La première est plus une reconnaissance qu'un choix entre plusieurs selon le sens moderne du mot." (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix, dans un discours prononcé à Cluny le 2O juillet 1987.)

"Quand le règne était électif ou agité de prétentions électorales et parlementaires, qu'arrivait-il? Et lorsque, à cette élection, était, substituée l'hérédité, que donnait, que valait la substitution? Qu'en recevait le royaume?... L'effet de l'élection était d'affaiblir ou de détruire l'autorité: elle déchirait et ouvrait le royaume. ... Le laboureur s'y plaint autant que l'homme d'église, le chevalier autant que l'homme de loi : le territoire est écorné ou lacéré; l'étranger y campe; même il y règne; l'émeute ensanglante Paris et les bonnes villes; le brigandage ruine les champs; la paix de chacun et de tous est réduite ou détruite. Voilà ce qui sort (tel le diable des boîtes) du règne de la "revendication" élective et parlementaire" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 72-74).

"[S]ous le nom de souveraineté nationale, on aura le régime de l'Anonymat, de l'Irresponsabilité, de l'Election, de l'Argent et de l'Etranger" (Charles Maurras, L'Ordre et le désordre, Les idées positives et la Révolution, Les Îles d'Or Editions Self, Paris 1948, p. 52). 

"Assurément, l'immoralité démocratique tient d'abord au régime des assemblées, au gouvernement collectif, car l'initiative, le contrôle approbateur y sont divisés entre tant de têtes qu'aucune d'elles n'en supporte le vrai poids"
(Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 86).

"L'effet de l'hérédité était d'établir une tranquilité, un ordre, une durée, ce qui permettait les accroissements. Cela s'est vu de Hugues Capet à Philippe Auguste, à Saint-Louis, à Philippe le Bel: les bons fruits de ces règnes en font conjecturer le bon principe initial" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 73).

"[S]ous le nom de souveraineté nationale, on aura le régime de l'Anonymat, de l'Irresponsabilité, de l'Election, de l'Argent et de l'Etranger" (Charles Maurras, L'Ordre et le désordre, Les idées positives et la Révolution, Les Îles d'Or Editions Self, Paris 1948, p. 52). 

"Un chef d'Etat doit être libre. Il n'est point libre, il dépend du peuple s'il est élu par le peuple. Il dépend du Parlement s'il est l'élu du Parlement et des oligarchies. Il travaille donc nécessairement à flatter, à séduire, à gagner ceux dont il dépend. Pour être réélu, il recherche la popularité immédiate plus que le bien de la nation. La presse, l'opinion, l'argent, l'administration sont ses maîtres. Il est toujours induit à trahir pour eux l'intérêt national" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 121).

"[L]e retour à un pouvoir personnel, assez libre au dehors, assez indépendant à l'intérieur, assez tendu et défendu devant l'avenir pour être cohérent, pour durer et savoir se tenir au-dessus des compétitions auxquelles son hérédité opposait le plus fort de tous les barrages légaux. La logique et la Pratique nous traînaient également à la monarchie... Avec ce gardien et sa succession de mâle en mâle par ordre de primogéniture, qui transmet son dépôt automatiquement, le présent et l'avenir sont liés, donc sauvegardés. L'histoire des premiers capétiens eût suffi à montrer comment le royaume de France se constituait et s'arrondissait, de père en fils, alors que l'Europe se débattait dans les compétitions du règne électif. Notre nationalisme en recevait un degré de pertinence, une force d'expansion et de percussion qui faisaient notre voix plus haute, nos coups plus assurés" (Charles Maurras, La Contre-Révolution spontanée, H. Lardanchet, Lyon 1943, p. 146). 

"Un pays vraiment autonome, vraiment indépendant [on dira aujourd'hui souverain et indépendant des lobbies], et donc dans le vrai sens du mot, une , suppose donc le gouvernement d'une royauté: le prince héréditaire, le roi qui ne dépend pas de sa popularité du moment" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, ibid., Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 104). Le roi héréditaire, non soumis aux dictats de l'opinion, au règne de l'argent, n'a pas à tenir l'oligarchie en haleine, ni "allécher l'ouvrier, éblouir le bourgeois, l'employé, la grisette" (ibid., p. 103).



Enfant

"L'enfant est la promesse de notre avenir, et lui prêter toute l'attention requise suppose une prise de conscience quant à la survie de notre société aujourd'hui vieillissante où la chute de la natalité empêche le renouvellement des générations." (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix, dans une allocution lors du colloque : "L'enfant citoyen de demain" tenu au Sénat le 8 octobre 1988.)



Enfer

"S’il n’existe ni enfer, ni purgatoire, à quoi bon se donner du mal pour gagner le paradis ? Dites le aux incrédules : croyez-vous faire régner vous même la justice en ne voulant rien attendre d’un jugement dernier ?" (Abbé P. Sulmont, Bulletin paroissial de Domqueur, Février 2004, n° 386.)



Erreur politique

"L'erreur de notre époque est de compter sur les expédients de la politique pour échapper aux périls d'une crise sociale." (Le Comte de Chambord, dans son manifeste du 25 janvier 1872.)



Esclave

"Le fait est qu’il n’y a pas commune mesure entre le servus antique, l’esclave, et le servus médiéval, le serf. Parce que l’un est une chose et l’autre un homme. Le sens de la personne humaine entre les temps antiques et les temps médiévaux a connu une mutation… La substitution du servage à l’esclavage est sans doute le fait social qui souligne le mieux la disparition de l’influence du droit romain, de la mentalité romaine dans les sociétés occidentales dès le Ve-VIe siècles… Aussi bien le serf médiéval est-il une personne, traitée comme telle ; son maître n’a pas sur lui ce droit de vie et de mort que lui reconnaissait le droit romain" (Régine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen Age, Points Histoire, Éditions du Seuil, La Flèche 2001, p. 74-75.)

 

"Où tout le monde peut faire ce qu'il veut, nul ne fait ce qu'il veut; où il n'y a point de maître, tout le monde est maître; où tout le monde est maître, tout le monde est esclave" (Bossuet cité in Jean-Jacques Chevalier, Les Grandes Oeuvres politiques de Machiavel à nos jours, Armand Collin, 1968)

 

État

"Telle était la conception qui prévalait sous l'ancien régime ; A l'Etat le soin de la direction générale des affaires, de la paix intérieure et de la sécurité extérieure de la nation - attributs régaliens conformes au domaine de compétence du roi et donc de son autorité - mais libertés partout ailleurs et dans chaque ordre en raison des compétences de chacun." (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix dans un message du 25 janvier 1987.)



Ethique

"Soit l’éthique est une et indivisible, soit elle n’existe pas. Le relativisme éthique signifie l’absence d’éthique : on l’a bien vu en Union soviétique ou dans l’Allemagne nazie. Ce qui est contesté aujourd’hui, sur la base de la philosophie post-moderne, c’est l’idée d’une vérité objective, y compris sur le plan éthique. Chaque homme déciderait de ce qui est bon. C’est une grande erreur." (Métropolite Kirill de Smolensk, Président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou)



Europe

"Souvenons-nous qu'Henri IV avait eu un "grand dessein" : celui d'établir un "sénat" européen d'Etats souverains qu'ils fussent catholiques ou réformés, pour prévenir les conflits ou les régler par la négociation. D'où l'on voit que l'idée d'union européenne ne date pas d'hier et que c'est un Bourbon qui, le premier, en a fait la proposition !" (Louis duc d'Anjou et de Bourbon dans une allocution à Marseille le 1er octobre 1999.)



Fanatisme libre-penseur

"La philosophie du XVIIIe siècle a inspiré aux âmes "sensibles" de Marat, de Saint-Just, de Carrier, les massacres de septembre (1792), les hécatombes du tribunal révolutionnaire, les noyades de Nantes et que, dès lors, s'il s'y a un fanatisme religieux, il existe aussi un fanatisme libre-penseur qui a largement fait ses preuves en 1793..." (Jean Guiraud, Histoire partiale histoire vraie, tome II, Moyen Age – Renaissance – Réforme, 4° édition, Gabriel Beauchesne & Cie Editeurs, Paris 1911, p. 441.)



Féodalité

"L’Etat qui nie les corps intermédiaires pour mieux les utiliser, peut à présent dédaigner ou feindre de dédaigner la soumission d’un homme à un autre, fiction rituelle du lien féodo-vassalique, il n’est pas sûr qu’il puisse aujourd’hui encore se maintenir sans elle... 'l’Etat contre la Féodalité ? Plutôt, l’Etat par la Féodalité' " (Jean- Pierre poly, La Mutation féodale, Xème- XIIè, PUF, Nouvelle Clio 1991, page 515)



Folie

"La parole de la croix est folie pour les hommes qui passent" (Saint Paul, Co I, 1-18.)



France

"Citons cette magnifique bulle de Grégoire IX, écrivant à saint Louis (Anagni, 21 octobre 1239) et que tout français se doit de connaître : "Dieu, auxquels obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l'accomplissement de ses desseins. Et comme d'autrefois il préféra la tribu de Juda à celle des autres fils de Jacob, et comme il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, le royaume de France est le royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. Pour ce motif, Dieu aime la France parce qu'il aime l'Eglise qui traverse les siècles et recrute les légions pour l'éternité. Dieu aime la Frace, qu'aucun effort n'a jamais pu détacher entièrement de la cause de Dieu. Dieu aime la France, où en aucun temps, la foi n'a perdu de sa vigueur, où les rois et les soldats n'ont jamais hésité à affronter les périls et à donner leur sang pour la conservation de la foi et de la liberté religieuse.... La tribu de Juda était la figure anticipée du royaume de France... Aussi nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni royaume de France, comme l'exécuteur spécial de ses divines volontés. Il le porte suspendu autour de ses reins, en guise de carquois; il en tire ordinairement ses flèches d'élection quand avec l'arc de son bras tout puissant, Il veut défendre la liberté de l'Eglise et de la foi, broyer l'impiété et protéger la justice" (Grégoire IX, Lettre à Saint Louis. Cité par saint Pie X, Discours pour la béatification de Jeanne d'Arc, 13 décembre 1908.) Texte admirable! "Clément V dans une autre bulle (Rex gloriae, 27 avril 1311) déclare, [...] "que dans la nouvelle alliance, la France est le peuple élu de Dieu et occupe à peu près la même place qu'Israël dans l'Ancien Testament". Ou si l'on préfère : la France dans le Nouveau testament a une vocation divine, positive, analogue à celle du peuple juif dans l'Ancien Testament, mais avec cette différence que le peuple juif devait préparer l'avènement du Christ à venir, tandis que le peuple français doit promouvoir le règne du Christ venu. [...] Le fait que saint Pie X ait rappelé et cité la bulle de Grégoire IX lors de la lecture du décret de béatification de sainte Jeanne d'Arc (13 décembre 1908), montre l'importance que l'on attache à Rome à cette question." (Hervé Pinoteau, Monarchie et avenir, Nouvelles Editions Latines, Rennes 1960, p. 41.)

"Au-dessous de l'agitation de la politique, il y a une France qui souffre, une France qui ne peut pas périr et qui ne périra pas, car, lorsque Dieu soumet une nation à de pareilles épreuves, c'est qu'il a encore sur elle de grands desseins." (Henri V, Comte de Chambord dans son manifeste du 8 mai 1871.)

"Les Rois ont fait la France, elle se défait sans Roi."

"La France sans Roi L'Etat sans Dieu ! N'est-ce pas, en effet, le mal social particulier à notre temps ! N'est-ce pas la vraie cause de nos malheurs, l'explication de tant d'évènements inexplicables, l'aberration la plus incompréhensible dans laquelle puisse tomber une nation chrétienne au nom du progrès ! (...) L'irréligion d'Etat ne profite qu'à l'irréligion générale, qu'à la ruine de toute religion et de toute société." (Henri V, Comte de Chambord, dans une lettre du 16 août 1872, adressée à M. Auguste Nicolas, auteur d'un livre intitulé L'Etat sans Dieu.)



Gauche-droite

"Ce qui caractérise la droite, c'est l'adhésion à des valeurs transcendantes, qui sont au-delà du libre-arbitre des hommes.Ce qui fonde la gauche, ce n'est pas tellement l'égalité mais avant tout la liberté sans limite: n'obéir à personne d'autre que soi-même. Et nous sommes dans un système qui se fonde là-dessus, qui affirme que nous n'avons ni Dieu ni maître. Dans ce système, la droite est au mieux locataire du régime quand elle en prend la gestion. Elle se retrouve piégée dans la mesure où elle ne peut pas faire s'épanouir les valeurs auxquelles elle croit. Pire: elle ne peut jamais revenir sur les conquêtes fondamentales de la gauche. C'est ce que j'ai appelé 'l'effet cliquet' " (Yves-Marie Adeline fondateur de l'Alliance royale)



Gouvernement national

"Pénétré des besoins de mon temps, toute mon ambition est de fonder avec vous (i.e. les Français), un gouvernement vraiment national, ayant le droit pour base, l'honnêteté pour moyen, la grandeur morale pour but." (Le Comte de Chambord dans son manifeste du 9 octobre 1870.)

"Gouverner ne consiste pas à flatter les passions des peuples, mais à s'appuyer sur leurs vertus" (Le Comte de Chambord, dans son manifeste du 9 octobre 1870.)

Guerre

 

"Tout acte de guerre qui tend indistinctement à la destruction de villes entières ou de vastes régions avec leurs habitants est un crime contre Dieu et contre l’homme lui-même, qui doit être condamné fermement et sans hésitation." (Concile Vatican II, Gaudium et Spes, § 80)

 

"La guerre n'est plus contre les souverains, elle est contre les peuples auxquels on veut substituer un règne de bêtes humaines. [...] Cette race d'hommes, qui périra à la seconde génération, n'en opérera pas moins son travail de désolation et de ruine. Sauterelles vomies en quelque sorte de l'abîme, elles dévoreront tout pour périr un instant après...'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, avant-propos, p. VII-VIII.)

 

 

Henri IV

"(...) Henri IV, un roi qui fut grand et qui demeure le plus populaire de nos monarques pour les Français d'aujourd'hui. Henri IV fut grand dans l'exacte mesure où il sut à la fois catalyser le désir d'unité des Français puis, l'incarnant le développer. La France dont le bon Roi Henri recevait le dépôt était un pays meurtri, divisé, affaibli et constituait une proie alléchante pour les appétits étrangers. Le Roi saura, en s'appuyant sur toutes les compétences du royaume, réconcilier les Français, catholiques ou protestants, panser les plaies d'une épouvantable guerre civile et religieuse, restaurer l'Etat et le pouvoir royal, relancer l'économie, tenir à distance les convoitises étrangères et redonner à la France, avec sa grandeur, les moyens de son rayonnement international." (Alphonse duc d'Anjou et de Bourbon, dans son allocution prononcée à Paris le 22 janvier 1989.)



Hérédité

"En dehors du principe national de l'hérédité monarchique, sans lequel je ne suis rien, avec lequel je puis tout, où seront nos alliances ! Qui donnera une forte organisation à notre armée ! Qui rendra à notre diplomatie son autorité, à la France son crédit et son rang ! Qui assurera aux classes laborieuses le bienfait de la paix, à l'ouvrier la dignité de sa vie, les fruits de son travail, la sécurité de sa vieillesse !" (Le Comte de Chambord, dans son manifeste du 25 janvier 1872.)

"L’hérédité n’a jamais produit une succession de rois aussi médiocres que celle des présidents de la IIIe République française (à une ou deux exceptions près), ce qui s’est terminé par l’effondrement de juin 1940, la plus grande catastrophe de l’histoire de France » (Roland Mousnier, Monarchies et royautés de la préhistoire à nos jours. Librairie académique Perrin, Paris,1989.)

"L’hérédité assure on ne peut plus clairement la transmission de l’autorité sans que celle-ci perde son indépendance par la compétition qui résulterait d’un choix plus général à chaque génération. Ce n’est plus alors un individu qui exerce le pouvoir, mais une famille. Ainsi la continuité nécessaire à la prospérité du pays est assurée.

"L’hérédité du pouvoir est une conséquence nécessaire de l’indépendance de l’autorité, elle est à ce titre une expression fondamentale du droit naturel. “Loi qu’aucune nation n’a impunément méconnue.” Ecoutons Bonald répondre à la critique rituelle qui est faite contre l’hérédité “sans doute les chances de l’hérédité portent à la tête des états comme à celles des familles privées des hommes forts et des hommes faibles ; toute famille nouvelle que l’usurpation élèverait au trône n’aurait pas à cet égard de privilège... La France a eu plus de rois faibles qu’aucune autre société, et plus qu’aucune autre aussi elle s’est accrue en population et agrandie en territoire, même sous les plus faibles de nos rois. C’est que la force de la France n’était pas dans les hommes, mais dans les institutions, et que le roi, fort ou faible, était toujours assez bon, pourvu qu’il voulût rester à sa place : semblable à la clef d’une voûte qui en maintient toutes les parties sans effort, même sans action, et par sa seule position… Sans doute le régent avait plus d’esprit que Charles V, Choiseul plus que Sully, Necker plus que le cardinal de Fleury, mais lorsque les choses sont ce qu’elles étaient en France, l’homme médiocre qui maintient est plus habile que l’homme d’esprit qui veut faire” (Bonald in Paul Bourget et Michel Salomon, Bonald, librairie Bloud & Cie, Paris, 1905. p.215 et 216.)

“Le monarque ne conserve pas la société par son action, mais par sa seule existence” (Bonald, Théorie du pouvoir politique et religieux, tome premier, Librairie Adrien le Clere, Paris 1854, p.176)

"Les monarques n’ont pas assuré la prospérité des sociétés par les qualités éminentes de leur propre personne, mais par le maintien de leur principe" Manifeste légitimiste, Fichier PDF: http://www.monarchie-fr.org/Manifeste%202%E8me%20%E9dition%2020-07.pdf

"On constatera alors l'immense rôle que pourra avoir l'éducation, le milieu familial, la tradition, pour la formation du roi. On sait, de plus, que la désignation automatique du successeur par une loi fondamentale, élimine les contestations, les désordres, et assure ainsi la paix à la tête de la nation" (Hervé Pinoteau, Monarchie et avenir, Nouvelles Editions Latines, Rennes 1960, p. 31.)

"Les désavantages de ce système (et tout système a ses désavantages) sont bien connus: le roi incapable (folie, ce qui est arrivé une fois en 1300 ans [mais aussi une fois sous la IIIe République...], le roi impossible (non catholique, une fois aussi en 1300 ans), le roi trop jeune (ce qui est arrivé souvent, mais ce qui n'a pas toujours été ennuyeux.) A toutes ces éventualité, on peut répondre qu'il y aura toujours un régent, un conseil de régence, etc... qui s'en arrangeront; [...] Quant au roi médiocre, il faut espérer qu'il saura s'entourer. Louis XIV était d'ailleurs loin d'être un foudre d'intelligence. De plus, à l'époque actuelle, où tout devient si complexe, le roi sera encore moins seul dans sa tâche. Les conseils, les corps intermédiaires seront là pour pallier éventuellement les déficiences non améliorées par les grâces et les bénédictions du sacre" (Hervé Pinoteau, ibid., note 57, p. 57.)

"L'effet de l'hérédité était d'établir une tranquilité, un ordre, une durée, ce qui permettait les accroissements. Cela s'est vu de Hugues Capet à Philippe Auguste, à Saint-Louis, à Philippe le Bel: les bons fruits de ces règnes en font conjecturer le bon principe initial" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 73).


Histoire

"Pour celui qui lit attentivement l'Apocalypse, il apparaît que l'histoire ne tourne pas en rond et qu'il y a un développement des deux cités. Dès lors, comment nous représenter le progrès de la cité du Mal? Il nous paraît consister en ceci: progressivement le diable met la main sur les conditions fondamentales dont la volonté a besoin pour s'exercer droitement. Sans doute le diable n'a-t-il aucun pouvoir direct sur nos volontés. Mais à mesure que se déroule l'histoire humaine il est plus acharné à pervertir ces données fondamentales qui nous sont nécessaires pour user droitement de notre volonté, comme la famille, la profession, le milieu de vie, la législation et les mœurs publiques et privées. Le diable déploie toute sa rage et sa perfidie pour que ce qui devrait nous aider dans le bien nous devienne une source de scandale et cela non point en passant et comme d'occasion mais par institution. C'est un droit premier de la nature humaine d'être aidé pour aller à Dieu par une famille honnête, un enseignement de vérité, un travail organisé avec justice, enfin une société conforme au droit naturel. Le diable, à mesure que se déroule l'histoire, se montre plus fort et plus habile pour violer les véritables droits de l'homme et lui aménager une vie où l'apostasie se produire comme naturellement. Une société basée sur le matérialisme dialectique représente un progrès incontestable dans ses méthodes. Une telle société est possédée du diable puisque l'ensemble des institutions est contraire au droit naturel: c'est du péché institutionnalisé" (Hervé Pinoteau, Monarchie et avenir, Nouvelles Editions Latines, Rennes 1960, p. 27-28.)

 

''Il y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements.'' (Honoré de Balzac)



Identité européenne

"L’identité européenne est incompréhensible sans le christianisme... Encore aujourd’hui l’âme de l’Europe reste une, parce que au-delà des racines communes, elle vit des valeurs chrétiennes et humaines communes." (Jean-Paul II à Compostelle, le 9 novembre 1982)



Ignorants

"Le christianisme a été prêché par des ignorants et cru par des savants, et c'est en quoi il ne ressemble à rien de connu" (Joseph de Maistre)



Immigration

"Selon le discours en vogue, la France aurait toujours été un creuset de population. Du point de vue historique, cette assertion est fausse (Voir Jacques Duapâquier, Histoire de la population française, PUF, 1995.)

"Du VIème au XIXè siècle, le fond du peuple français est demeuré le même.Au XIXè siècle apparaît une immigration « saisonnière », les travailleurs retournant dans leur pays après leur labeur. La première grande vague migratoire a lieu après la Première Guerre mondiale. Elle est constituée d’Italiens, d’Espagnols, de Polonais et de ressortissants d’autres nations de l’Est. Ceux-ci s’assimile peu à peu par l’école, le service militaire et la guerre. Certaines institutions ont exercé une force intégratrice : l’Eglise, les syndicats et même le parti communiste.
"A partir de 1946, la seconde vague contrairement à ce qui se répète, ce n’est pas le patronat qui fait venir cette main d’oeuvre, ce sont les pouvoirs publics afin de parer à l’explosion démographique de la population musulmane d’Outre- Méditerranée. Après 1962, l’Algérie indépendante, l’immigration en France s’accélère grâce à la « libre circulation » stipulée par les Accords d’Evian.. Si l’immigration est dite officiellement stoppée en 1974, le regroupement familial voté (1975) accroît dans les faits le nombre d’arrivants. D’autres courants migratoires apparaissent, issus d’Afrique noire ou d’Asie." (Jean Sévillia, Le terrorisme intellectuel, Collection Tempus, 2004, p. 140.)



Injures

"Si supporter les injures qui n'atteignent que nous même est un acte vertueux, supporter celles qui atteignent Dieu est le comble de l'impiété" (St Thomas d'Aquin)

"Et si quelqu’un se lève et crie qu’on l’a blessé, c’est donc qu’il se reconnaît coupable, ou tout au moins s’avoue inquiet." (Erasme, Eloge de la folie, préface, lettre à Thomas More supplicié par le futur chancelier d’Angleterre, pour la foi catholique : l’Eglise le mit parmi les saints martyrs) "Vous n’êtes pas plus saint parce que on vous loue, ni plus imparfait parce que on vous blâme." (Erasme, Eloge de la folie).

Justice

''Le ministère royal est tout spécialement de gouverner et de diriger le peuple de Dieu avec équité et justice, et de s’appliquer à lui procurer la paix et la concorde. En effet, le roi doit en premier lieu être le défenseur des églises et des serviteurs de Dieu, des veuves, des orphelins et de tous les autres pauvres, et aussi de tous les indigents.

 

''En effet, la terreur qu’il inspire et son zèle doivent s’exercer, dans la mesure du possible, de la manière suivante : en sorte d’abord qu’aucune injustice ne se commette ; ensuite, si néanmoins cela arrive, il ne doit en aucune façon la laisser subsister ni laisser à quiconque l’espoir de se cacher ou l’audace de mal agir C’est pourquoi il a été placé sur le trône du gouvernement pour administrer des jugements équitables, pour y pourvoir par lui-même et s’informer avec soin, afin que nul ne s’écarte de la vérité et de la justice au cours du jugement. Il doit savoir aussi que la cause à laquelle il prête son concours conformément au ministère qui lui a été confié n’émane pas des hommes, mais de Dieu, à qui il aura des comptes à rendre au jour redoutable du jugement pour le ministère qu’il a reçu. Et c’est pourquoi il convient que lui, qui est le juge des juges, introduise à son audience la cause des pauvres et s’informe avec diligence, afin qu’il n’advienne pas que ceux qu’il a établis et qui doivent s’occuper du peuple à sa place permettent, par injustice ou négligence, que les pauvres soient victimes d’oppressions.'' (Jonas d'Orléans, Le Métier de roi, De institutione regia, Alain Dubreucq, éd. du Cerf, 1995, p. 199-201.)

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