Via fdesouche, dans un entretien video à un site communautariste noir grioo.com, le philosophe Finkielkraut, classé "intellectuel", ne peut s'empêcher de vomir sur Le Pen en l'assimilant au raciste antinoir... Assez risible venant de la part d'un descendant spirituel des "Philosophes", racistes négrophobes du XVIIIe siècle (Voltaire, Montesquieu, Diderot, Raynal, Buffon, etc. tous grands investisseurs dans les compagnies de traite négrière). Et à la fois manifestation d'une justice immanente lorsque ce personnage, grand donneur de leçon de morale laïque et républicaine (il prend la défense des "Lumières" et de la colonisation...), vaniteux, hautain, mais qu'on devine exalté et névrotique, se fait traité de "négrophobe", quand on sait précisément que le siècle des dites "Lumières" est aussi le siècle du racisme philosophique.
Voltaire écrit ans l'Essai sur les moeurs et l'Esprit des nations (1756), que les peuplades d'Amérique "vivent sous des huttes; elles se vêtissent de peaux de bêtes dans les climats froids, et vont presque nues dans les tempérés. Les unes se nourrissent de chasse, les autres de racines qu'elles pétrissent : elles n'ont point recherché un autre genre de vie, parce qu'on ne désire point ce qu'on ne connaît pas. leur industrie n'a pu aller au-delà de leurs besoins pressants. Les Samoyèdes, les Lapons, les habitants du Nord de la Sibérie, ceux du Kamtchatka, sont encore moins avancés que les peuples de l'Amérique. La plupart des Nègres, tous les Cafres sont plongés dans la même stupidité, et y croupiront longtemps." Voltaire, grand esclavagiste, résume ses théories d'une phrase allègre : "La race des nègres est une espèce d'hommes différente de la nôtre, comme la race des épagneuls l'est des lévriers…" "Comment se peut-il qu'Adam, s'interroge Voltaire, qui était roux et qui avait des cheveux, soit le père des nègres qui sont noirs comme de l'encre et qui ont de la laine noire sur la tête ?" (Essai sur les mœurs, 1756).
L'intendant Poivre, le philanthrope manchot qui prêche aux colons des Mascareignes de traiter les esclaves avec humanité et dont la veuve s'inscrira aux Amis des Noirs, exprime son mépris en ces termes : "Les nègres... ces hommes stupides qui s'estiment assez peu pour se vendre en détail les uns et les autres, ne pensent guère à la culture de leur terres. Contents de vivre au jour la journée sous un ciel qui donne peu de besoins, ils cultivent que ce qu'il leur faut pour ne pas mourir de faim" (Voyages d'un Philosophe).
Les maîtres des grands esprits, ceux qui ont les Lumières, n'ont pas hésité à côtoyer le Hollandais Cornelius de Pauw, lu en son temps..., un peu oublié aujourd'hui, qui dénonce dans les Sauvages, "une espèce dégénérée du genre humain, lâche, impuissante, sans force physique, sans vigueur, sans élévation dans l'esprit" (Recherches philosophiques sur les Américains, 1768).
Montesquieu est peut-être des "philosophes" des "Lumières" le plus odieux, il dit de l'Africain, condamné à l'abattement du corps et de l'esprit par le climat, qu'il est un "animal noir qui a de laine sur la tête, marchant sur deux pattes, presque aussi adroit qu'un singe, moins fort que les autres animaux de sa taille, ayant un peu plus d'idées qu'eux, et plus de facilité pour les exprimer".
Voilà qui restitue une vérité, soigneusement occultée par les maîtres propagandistes des "Lumières", comme Finkielkraut, sur les apôtres de la "tolérance"... grands esclavagistes, racistes et investisseurs notoires dans les compagnies de traite négrière.
Sources :
Pierre Pluchon, Histoire de la colonisation française, Fayard, Saint-Amand-Montrond 1996.
Edmund Burke, Réflexions sur la Révolution de France, Pluriel Histoire, Paris 2004.
Jean Sévillia, Historiquement correct, Pour en finir avec le passé unique, Perrin, Saint-Amand-Montrond 2003.