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Christ Roi

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 15:37

Une question de légitimité, en religion aussi :

Benoît XVI : "Le pape n’est pas un monarque absolu qui peut transformer ses pensées et ses désirs en lois"

En 1969, Mgr Ratzinger, futur Pape Benoît XVI, écrivait que critiquer des déclarations pontificales n’était pas seulement possible mais était même nécessaire, dans la mesure où un pape risquerait de s’écarter du dépôt de la foi et de la Tradition apostolique.

Le Pape Benoît XVI a repris ces remarques dans “Fede, ragione, verità e amore”. Elles sont d’actualité au moment où certaines déclarations du pape François suscitent tant d’interrogations et d’inquiétudes.

 

Voici donc ce qu’écrivait le Pape Benoît XVI :

 

« On devrait surtout éviter de propager l’impression que le pape (ou une instance officielle) ne peut recueillir et exprimer de temps à autre que la moyenne statistique de la foi vivante, pour laquelle une décision contraire à cette foi moyenne ne serait pas possible.

 

La foi est basée sur les données objectives de l’Ecriture et du dogme qui, en des périodes sombres, peuvent s’effacer de la conscience de la plus grande partie du monde chrétien sans pour autant perdre, de quelque manière que ce soit, leur caractère obligatoire et contraignant.

 

Critiquer les enseignements d’un pape est donc possible et même nécessaire si l’on voit qu’ils portent atteinte aux enseignements de l’Ecriture ou du Credo qui fondent et expriment la foi de toute l’Eglise. Lorsque fait défaut le consensus de l’Eglise entière ou que sont absentes les sources qui fondent une décision du pape, alors il n’est pas possible de contraindre les fidèles à obéir à telle ou telle décision magistérielle. Si une obligation d’obeissance devait être signifiée aux fidèles, alors il faudrait soulever la question de la légitimité d’un tel acte. » (cf. Das neue Volk Gottes : Entwürfe zur Ekklesiologie, Düsseldorf, 1972, p. 144 ; Fede, ragione, verità e amore, Lindau ; 2009, p. 400.)

 

En tant que Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, le cardinal Ratzinger a poursuivi ses réflexions touchant à la question des limites du pouvoir du pape. En 1998 , il écrit :

 

« Le pontife romain - comme tous les fidèles - est soumis à la Parole de Dieu, à la foi catholique et est garant de l’obéissance à l’Eglise ; en ce sens il est “servus servorum Dei”. Il ne peut pas prendre de décisions arbitraires, mais est porte-parole de la volonté du Seigneur, qui parle à l’homme dans les Ecritures vécues et interprétées par la Tradition. C’est-à-dire que le principe de la primauté pontificale a des limites fixées par la loi divine et par la constitution divine et inviolable de l’Eglise trouvée dans la Révélation. Le successeur de Pierre est le rocher sur lequel est établi une fidélité rigoureuse à la Parole de Dieu contre l’arbitraire et le conformisme : d’où la nature “martyrologique” de sa primauté. »

"Le Pape n'est pas un souverain absolu, dont la pensée et la volonté font loi. Au contraire:  le ministère du Pape est la garantie de l'obéissance envers le Christ et envers Sa Parole." HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI  Basilique de Saint-Jean-de-Latran Samedi 7 mai 2005

"Le Pape n'est pas un souverain absolu, dont la pensée et la volonté font loi. Au contraire: le ministère du Pape est la garantie de l'obéissance envers le Christ et envers Sa Parole." HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI Basilique de Saint-Jean-de-Latran Samedi 7 mai 2005

En 2005, Benoît XVI écrit :

 

« Le pouvoir que le Christ a donné à Pierre et à ses successeurs est, dans un sens absolu, un mandat de service. Le pouvoir d’enseigner dans l’Eglise ne s’exerce que dans l’obéissance à la foi. Le pape n’est pas un monarque absolu qui peut transformer ses pensées et ses désirs en lois. Au contraire, le ministère exercé par le pape doit apparaître comme une garantie de l’obéissance au Christ, à ses paroles. Le pape n’a pas la possibilité de proclamer ses idées personnelles : il est indéfectiblement lié au devoir d’obéissance à l’Eglise et au Christ et non à l’obéissance à l’air du temps ou à toute forme d’opportunisme. »

 

SOURCE: PRO LITURGIA, Actualité du lundi 2 octobre 2017

Benoît XVI : "Le pape n’est pas un monarque absolu qui peut transformer ses pensées et ses désirs en lois"
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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 13:25
"Que pensent les royalistes du “jupitérien” Macron ?" (Inrockuptibles)

Un article des Inrockuptibles titre "Que pensent les royalistes du “jupitérien” Macron ?"

 

Le passage important est celui-ci : "A coup de références symboliques et de déclarations énigmatiques, Emmanuel Macron a réussi à capter l'attention de ceux qui souhaitent le retour d'un roi en France. Une curiosité qui est née avec son entretien accordé au 1, en juillet 2015, où le ministre de l'Économie de l'époque décrivait alors “l'incomplétude” de la démocratie, causée, selon lui, par “la figure absente du roi (…) dont le peuple français n'a pas voulu la mort”. Ce passage, très partagé et salué dans les différentes mouvances monarchistes, lui a valu à l'époque le titre de “royaliste du mois” par l'Action française."

 

Que pensent les royalistes du “jupitérien” Macron ? Puisque la question nous est posée, tentons-une réponse. Ce n'est pas l'absence d'un roi qui rend la démocratie "incomplète", car de même que du temps de l'ancien droit monarchique le roi n'était roi que dès lors qu'il était sacré (Ste Jeanne d'Arc n'appela jamais le Dauphin Charles "roi" tant qu'il ne fut pas sacré à Reims, l'héritier du trône ne devenait roi que par le Sacre), de même la démocratie ne serait réellement complète que si un principe supérieur la dirigeait.. Or, ce n'est pas demain la veille que l'on verra ça ! Comme c'est parti au contraire, la démocratie continue de rester coupée de tout principe moral ultime, sans fondement qui lui soit extérieur ou supérieur... [1]

 

C'est là sans doute toute l'imposture des "Insoumis" du franc-maçon et apparatchik oligarque Jean-Luc Mélenchon : "Macron Ier" ou pas, rien ne change ! Les oligarques continuent de faire de la "politique" dans les limites qu'ils ont définies, c'est-à-dire dans l'absence de limites (autres que maçonniques...).

 

Et puisque Emmanuel Macron parle de la "figure absente du roi (…) dont le peuple français n'a pas voulu la mort", rappelons ici que la consommation de ce crime sur l'auguste personne du monarque très chrétien Louis XVI a été l'oeuvre de la conjuration révolutionnaire qui agitait le monde maçonnique et oligarchique de l'époque, et de la fake news fabriquée des "Parisiens révoltés contre la monarchie"...

 

Lire : La révolution dite française (Marion Sigaut - Claire Colombi)

 

""Ni à droite, ni à gauche, au-dessus de la mêlée. C'est d'ailleurs ce que croit reconnaître Frédéric Rouvillois, professeur de droit public proche du royalisme, chez Emmanuel Macron : “L'avantage du roi est de permettre l'unité. Le roi n'étant n'est ni à droite, ni à gauche, il est en quelque sorte au-dessus de la mêlée. C'est précisément la posture qu'Emmanuel Macron semble vouloir adopter.”" Cette posture ne changera rien si le soubassement de la politique est le néant, l'anarchie et le chaos...

 

Lire : Les origines occultistes de la franc-maçonnerie - Pr Lozac'hmeur

Notes

 

[1] Dans "Défendre la démocratie directe. Sur quelques arguments antidémocratiques des élites suisses, Presses polytechniques et universitaires romandes" (Lausanne 2011, p. 86), Antoine CHOLLET donne cette définition de la démocratie : "il n'y a pas de fondement ultime à l'action politique. ... Nous ne pouvons nous référer qu'à nous-mêmes pour décider, ce que les Athéniens, ... avaient parfaitement compris puisque toutes leurs lois contenaient la formule liminaire suivante : 'edoxe te boule kai to demo...' (que l'on peut traduire par : 'il a paru bon au conseil et au peuple...', sans autre justification). ... Être démocrate, c'est aussi accepter cette indétermination et cette incertitude quant aux fins dernières du combat politique. Dire que la démocratie n'a pas de fondement qui lui soit extérieur, c'est ... reconnaître qu'elle est en réalité une an-archie. Elle n'a pas d'arkhè, de commencement et de commandement, elle ne connaît pas d'autorité... Pas même le passé et la tradition n'ont d'autorité absolue dans une démocratie, puisque aucune de leurs règles n'est à l'abri d'un réexamen." (Fin de citation que l'on trouve dans Francis DUPUIS-DERI, La peur du peuple, Agoraphobie et agoraphilie politiques, LUX Humanités, Québec 2016, p. 131-132.)

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 12:01
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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 10:30

Traduction Christ-Roi.

Note du traducteur : nous soulignons en rouge les passages importants et mettons entre parenthèses les citations bibliques.

Robert Spaemann sur Josef Seifert, "Amoris Laetitia" et le Témoin de la Vérité

Robert Spaemann sur Josef Seifert, Amoris Laetitia et le Témoin de la Vérité

Source: One Peter Five

Maike Hickson 30 septembre 2017

 

Note de l'éditeur: ce qui suit est une interview avec le professeur Robert Spaemann, dirigé par le Dr Maike Hickson d'OnePeterFive. Le professeur Spaemann est un éminent philosophe catholique allemand et ancien membre de l'Académie pontificale pour la vie.

 

Maike Hickson (MH) : Le professeur Josef Seifert est un étudiant qui a écrit sa thèse sous votre direction. Ainsi, vous le connaissez personnellement et lui-même. En outre, vous avez tous deux élevé la voix avec une critique polie du document papal, Amoris Laetitia . Quelle a été votre réaction à la décision de l'archevêque de Grenade (Espagne) de renvoyer le professeur Seifert à cause de sa critique d'"Amoris Laetitia" ?

 

Robert Spaemann (RS): Tout d'abord, le professeur Seifert n'est pas mon étudiant, mais l'étudiant de Dietrich von Hildebrand (appelé par Pie XII, le "Docteur de l'Eglise du XXe siècle"). Il a obtenu son diplôme d'habilitation au Département de Philosophie de l'Université de Munich. En ce qui concerne le licenciement de Seifert par l'archevêque de Grenade, j'ai été choqué. Je ne savais rien de l'intervention de Seifert. Nos deux réactions à la décision de l'archevêque étaient complètement indépendantes les unes des autres. [En août dernier, Seifert avait parlé de "bombe à retardement" qui menace l'ensemble de l'enseignement moral catholique à propos du document "Amoris Laetitia" du pape François. NdCR.]

 

MH: Comment réagissez-vous au reproche de l'archevêque Javier Martínez au professeur Seifert, avec ses questions critiques concernant Amoris Laetitia , qui "endommage la communion de l'Église, confond la foi des fidèles et sème la méfiance envers le successeur de Pierre" ?

 

RS: Comme je l'ai dit, j'ai été choqué. L'archevêque écrit qu'il doit s'assurer que les fidèles ne soient pas confondus parce que Seifert porte atteinte à l'unité de l'Église.

 

L'unité de l'Église est fondée sur la vérité. Lorsque l'Église catholique confie à un professeur fidèle une mission d'enseignement, c'est parce qu'elle a confiance en l'enseignement indépendant d'un penseur. Tant que sa philosophie n'est pas en contradiction avec l'enseignement de l'Église, il existe un vaste domaine pour son enseignement.

 

Le moyen âge était ici un modèle. Il existait les différences d'opinion les plus vivantes et profondes. Dans ces débats, c'était l'argument qui comptait, et non la décision d'une autorité. Et il ne serait venu à l'esprit de personne de se demander si une idée philosophique était conforme à l'opinion du pape qui régnait alors.

 

MH: Quel genre de signaux émet un tel verdict épiscopal en ce qui concerne la liberté académique en général, mais surtout en ce qui concerne la liberté d'une conscience bien formée de l'individu catholique en particulier? Un académicien catholique peut-il encore discuter des déclarations pontificales d'une manière critique, et cela devrait-il être possible?

 

RS: À la lumière du verdict de l'archevêque, tout philosophe qui travaille dans une institution ecclésiale doit maintenant se demander s'il peut continuer son service là-bas.

 

En tout état de cause, l'intervention de l'archevêque est incompatible avec le respect de la liberté académique.

 

Ce que critique Seifert est la violation de l'enseignement continu de l'Église et des enseignements explicites des pape Paul VI et de Jean-Paul II. Saint Jean-Paul II dans Veritatis Splendor a souligné, explicitement qu'il n'y a pas d'exception au rejet des divorcés "remariés" en ce qui concerne les sacrements. Le pape François contredit l'enseignement de Veritatis Splendor tout aussi explicitement.

 

MH: Êtes-vous d'accord avec l'argument du Professeur Seifert selon lequel la réclamation dans Amoris Laetitia (303) - selon laquelle Dieu peut parfois demander à une personne dans une situation conjugale irrégulière de rester pour l'instant dans une situation objectivement de péché (comme les divorcés "remariés" qui maintiendraient leur relation sexuelle afin de préserver leur nouvelle relation pour le bien de leurs enfants) - pourrait généralement conduire à une anarchie morale et qu'en conséquence, aucune loi morale (par exemple contre l'avortement et la contraception artificielle) ne peut être sauvée des exceptions libéralisatrices?

 

[Lire : Amoris laetitia repose sur des prémisses erronées. NdCR.]

 

RS: Je ne peux qu'accepter l'argument du Professeur Seifert. Ce qu'il condamne, c'est la théorie morale-philosophique du conséquentialisme; c'est-à-dire l'enseignement qui dit que l'éthique d'un acte repose sur la totalité des conséquences réelles et anticipées, qu'il n'y a pas d'actes qui sont toujours mauvais. Josef Seifert mentionne également quelques exemples: avortement, contraception, etc. , pour inclure l'adultère.

 

[Lire : Un dominicain répond à l’affirmation selon laquelle la morale d’“Amoris laetitia” serait thomiste]

 

En passant, je dois mentionner une erreur dans l'essai de Seifert: il parle d'actes qui, indépendamment du contexte, sont toujours bons. Déjà saint Thomas contredit cette vue. Et tout le monde peut nommer des actes qui sont toujours mauvais, mais aucun n'est toujours bon. Dans ce contexte, il convient de citer les mots suivants de Boèce auxquels Thomas se réfère souvent: « Bonum ex integra causa, malum ex quocumque defectu.» («Une action est bonne tant qu'elle est bonne à tous égards, il suffit d’un défaut pour qu’elle commence à être mauvaise.»)

 

MH: En avril 2016, vous avez prédit que Amoris Laetitia allait diviser l'Église. Comment voyez-vous la situation de l'Église maintenant, plus d'un an plus tard, et aussi après que plusieurs conférences épiscopales ont maintenant publié leurs propres directives pastorales concernant Amoris Laetitia ?

 

RS: La scission dans l'église concernant Amoris Laetitia a déjà eu lieu. Différentes conférences épiscopales ont publié des lignes directrices contradictoires. Et les pauvres prêtres sont laissés seuls.

 

MH: Vous et le Professeur Seifert ont été membres de la vie de la Académie Pontificale pour la Vie (APV) à Rome, et vous avez tous deux été enlevés de ce bureau. Avez-vous une idée de la raison pour laquelle vous avez tous deux été retirés de cette manière inhabituelle à partir de cet important bureau?

 

RS: J'ai quitté l'adhésion à l'APV à l'âge de 80 ans, selon les statuts. Seifert, cependant, a été renvoyé de son bureau contrairement aux statuts. Pourquoi? La réponse est très simple. Seifert est également un critique de la théorie du conséquentialisme que le pape enseigne lui-même. Et à Rome, les opinions opposées ne sont plus tolérées. Il n'a pas eu besoin d'un expert du Vatican pour voir que le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, devait quitter son bureau dans un court laps de temps.

 

MH: Dans le contexte des nouveaux enseignements issus de Rome et surtout dans le contexte du nouvel Institut Jean-Paul II pour le mariage et les sciences de la famille, êtes-vous d'accord, en tant que philosophe, avec l'argument anthropologique et sociologique selon lequel les nouveaux changements sociaux apportent également un changement de loi morale? Dans le contexte des idées scientifiques modernes, des gens réclament souvent aujourd'hui par exemple, ce que l'on ne savait pas dans l'époque biblique, que l'homosexualité serait une inclinaison biologique et que dès lors, l'enseignement moral devrait être adapté et libéralisé. Êtes-vous d'accord avec un tel argument "scientifique"?

 

RS: Non.

 

Les principes de la loi morale sont toujours et partout les mêmes - l'application peut changer. Quand il existe une loi de l'état selon laquelle les personnes d'âge avancé ou avec une maladie grave peuvent être tuées, cela est applicable toujours et partout. La question de savoir comment le meurtre se fait dépend des coutumes à un moment donné, mais cela n'a aucune influence sur la loi morale tant que l'homme est l'homme.

 

S'il existe une vision dominante et que la vue dominante contredit la loi morale et l'essence de l'homme, alors toute la société est dans un état désolé. Les chrétiens des premiers temps ne se sont pas adaptés à la vision dominante de la morale. Leurs voisins les admiraient pour cela. Quand on parlait des Chrétiens, les gens les louaient de ne pas tuer leurs enfants.

 

La parole de saint Pierre «Il faut obéir à Dieu plus qu'à l'homme» est toujours valable. Une église qui prend le cap de l'adaptation ne pourra pas travailler de manière missionnaire. Le Supérieur général des jésuites dit maintenant qu'il faut réinterpréter les paroles de Jésus selon notre temps.

 

Surtout en ce qui concerne le mariage, cependant, cette sorte de «contextualisation des paroles de Jésus» ne correspond plus du tout à la rigueur de Jésus, car le commandement qui interdit l'adultère est perçu par les disciples de manière très sévère: « Qui voudra dorénavant se marier ? »

 

MH: Dans le contexte de ce débat actuel sur la loi morale, quelle est alors encore la vérité ?

 

RS: La question "Qu'est-ce que la vérité?" est la réponse de Pilate au mot de Jésus: "C'est pourquoi je suis né et je suis venu dans le monde, afin que je puisse témoigner à la Vérité." [Jn 18:37] "Je suis la Vérité. [Jn 14:6]"

 

[Lire: L’Eglise a toujours enseigné, sur la base des Evangiles, que c’est la vérité qui donne un sens à l’amour et non l’inverse]

 

MH: Quelle est la doctrine de l'Église que vous considérez aujourd'hui comme la plus ignorée?

 

RS: Très probablement l'interdiction de l'adultère.

 

MH: Que diriez-vous aujourd'hui des prêtres qui sont maintenant confrontés à la demande de donner la communion aux divorcés «remariés», quelque chose qu'ils ne peuvent pas faire dans leur propre conscience? Et s'ils sont ainsi suspendus de leur bureau pour leur résistance?

RS: J'aimerais répondre ici avec les mots de l'évêque auxiliaire Athanasius Schneider:

 

« Lorsque les prêtres et les laïcs restent fidèles à l'enseignement et à la pratique immuables et constants de toute l'Église, ils sont en communion avec tous les Papes, les évêques orthodoxes et les Saints de deux mille ans, en une communion spéciale avec saint Jean-Baptiste, Saint Thomas More, Saint Jean Fisher et avec les innombrables époux abandonnés qui restèrent fidèles à leurs vœux de mariage, acceptant une vie de continence afin de ne pas offenser Dieu. La voix constante dans le même sens (eodem sensu eademque sententia [Vaticanum I]) et la pratique correspondante de deux mille ans sont plus puissantes et plus sûres que la voix et la pratique discordantes d'admettre des adultères impénitents à la sainte communion, même si cette pratique est promue par un seul pape ou par les évêques diocésains. [...] Cela signifie que toute la tradition catholique juge sûrement et avec certitude contre une pratique fabriquée et de courte durée qui, dans un point important contredit tout le Magistère de tous les temps. Ces prêtres, qui seraient forcés par leurs supérieurs à donner la sainte communion aux adultères publics et impénitents, ou à d'autres pécheurs notoires et publics, devraient leur répondre avec une sainte conviction: «Notre comportement est le comportement de l'ensemble du monde catholique tout au long de deux mille ans.'"

 

Récemment, un prêtre africain m'a visité et m'a posé avec des larmes aux yeux la même question. Le commandement "Tu obéiras plus à Dieu qu'à l'homme" s'applique aussi à l'enseignement de l'Eglise. Si le prêtre est convaincu qu'il n'a pas donné la sainte communion aux "divorcés qui se sont remariés", il doit suivre la parole de Jésus et l'enseignement de 2 000 ans de l'Église. S'il est suspendu pour cela, il devient un «témoin de la Vérité».

 

MH: qu'est-ce que vous, avec toute votre expérience de sagesse et de la vie, et aussi comme quelqu'un qui a grandi sous le national-socialisme, conseillez tous les catholiques dans cette situation actuelle et difficile? Quel serait, pour ainsi dire, votre testament pour toutes les personnes dans le monde qui aujourd'hui prennent votre voix très au sérieux et prennent vos paroles avec enthousiasme ?

 

RS: Il était plus facile pendant les temps nazis d'être un chrétien fidèle qu'aujourd'hui.

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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 19:49

Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, ancien préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, a avoué au vaticaniste Edward Pentin que « les collaborateurs de la Curie romaine vivent dans la crainte. Des dénonciateurs s’emploient à dénoncer au pape François celui qui aura dit le moindre mot de travers, énoncé la moindre petite critique. Aussitôt l’accusé est convoqué sans même qu’il puisse se défendre. »

Et le cardinal Müller d’ajouter : « J’ai découvert le même climat de suspicion dans les facultés de théologie : la personne qui fait la moindre remarque ou pose la plus petite question au sujet d’“Amoris laetitia” risque d’être renvoyée. »

Tel est le vrai visage de l’Eglise que le pape Bergoglio veut créer de son propre chef.

 

Source: Pro Liturgia, Actualité du Samedi 30 septembre 2017

"Les collaborateurs de la Curie romaine vivent dans la crainte... Dans les facultés de théologie : la personne qui fait la moindre remarque ou pose la plus petite question au sujet d’'Amoris laetitia' risque d’être renvoyée" (Cardinal Gerhard Ludwig Müller)
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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 17:55

Suite à la Correctio filialis, le pape se défend en arguant que son document "Amoris Laetitia" serait "thomiste". C'est une bénédiction que cette Correctio filialis qui réussit le tour de force de faire réagir le "pape de l'ouverture et du dialogue" qui jusqu'ici s'était muré dans le silence et ne crut pas opportun de répondre aux nombreuses demandes d'éclaircissement et autres questions relatives à la bonne interprétation de son document "Amoris Laetitia".

Un dominicain répond sur le "thomisme" d'Amoris Laetitia.

Notre commentaire en fin d'article.

Un dominicain répond à l’affirmation selon laquelle la morale d’“Amoris laetitia” serait thomiste

Je vous propose ici la traduction d’un texte paru le 16 décembre 2016 dans le New Catholic Register sur le blog d’Edward Pentin. Le père dominicain Basil Cole répondait à l’affirmation du pape François selon laquelle la morale d’Amoris laetitia était « thomiste », affirmation qu’il vient de reproduire devant les Jésuites de Colombie en qualifiant d’erronées les assertions des auteurs de la Correctio filialis. – J.S.

 

La réponse du P. Basil Cole sur la morale « thomiste » d’“Amoris laetitia”

 
En raison de sa grande sagesse et de sa grande autorité, le nom de saint Thomas d’Aquin est parfois invoqué pour soutenir les assertions de théologiens, et même pour prendre la défense d’Amoris laetitia. Si vous avez le Docteur Angélique dans votre camp, c’est que tout va plutôt bien. Cela pose des questions sur la qualité des assertions et des documents qui méritent d’être appelés « thomistes », et de quelle manière on pourrait raisonnablement justifier ce qualitatif. Les observations suivantes peuvent aider à répondre à ces questions.
 
Premièrement, une chose peut être qualifiée de thomiste parce qu’elle prend exemple sur la méthodologie perfectionnée par l’Aquinate. Comme de nombreux auteurs, Thomas d’Aquin utilise de nombreuses « voix » différentes selon les occasions. Il fournit des commentaires sur l’Ecriture sainte ou sur des œuvres théologiques, des enseignements sur le credo, un exposé simple de la théologie dans sa Summa contra Gentiles (SCG), et ainsi de suite. Mais sa contribution la plus exceptionnelle et la plus précieuse est constituée par la Summa Theologiae (ST). Il y pose littéralement des centaines de questions, et il y répond toujours à la lumière de la tradition catholique – spécialement l’Ecriture sainte et les Pères – à l’aide d’une philosophie solide. Parfois il dit « oui », parfois « non », mais il prend soin de distinguer toujours lorsqu’il répond « “oui” d’une façon, mais “non” d’une autre ». Il aime la clarté. Comme il le disait, c’est l’œuvre de l’homme sage que « d’arranger de juger », c’est-à-dire, de méditer sur la vérité, de l’enseigner aux autres de manière ordonnée, et de réfuter les mensonges contraires (voir ST I, q. 1, a. 6, c. et ad 2; SCG I, c.1).
 
Deuxièmement, une chose peut être appelée thomiste parce qu’elle suit le propre enseignement de l’Aquinate. Avec des résultats variés.
 
Parfois, mais très rarement, suivre saint Thomas d’Aquin peut induire une personne dans l’erreur. Ce serait certainement le cas aujourd’hui si l’on niait le dogme de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie en partant du principe que Thomas d’Aquin le niait. De manière semblable, on aurait tort de soutenir l’avortement parce que Thomas d’Aquin croyait en l’hominisation retardée de l’embryon humain (voir ST I, q. 118, a. 2, ad 2). Ces deux questions ont été abondamment clarifiées par l’Eglise depuis le temps ou écrivait Thomas d’Aquin (voir Pie IX, Ineffabilis Deus et Jean-Paul II, Evangelium Vitae n. 57). Dans ces cas, il nous faut suivre l’Eglise et non pas les interprétations proposées par Thomas d’Aquin. L’enseignement magistériel ne dépend pas intrinsèquement de saint Thomas d’Aquin, mais de l’Ecriture sainte et de la Tradition sacrée, interprétée dans la continuation des enseignements antérieurs et à la lumière de la pensée la plus sûre. Au bout du compte, suivre la tradition constitue la position la plus authentiquement thomiste, car il était fermement opposé à toute position doctrinale qui ne fût pas fidèle à la Révélation divine et aux enseignements contraignants de l’Eglise.
 
Il y a un autre nœud que l’on peut rencontrer en citant Thomas d’Aquin au hasard ou sans être pleinement averti de son projet théologique. Saint Thomas était par excellence un penseur complet et cohérent. Le fait de faire son marché parmi ses affirmations sans considérer leur contexte et leur relation par rapport à ses autres points de vue pertinents aurait des effets aussi désastreux que le « proof texting » (la citation de court passage de la Bible au renfort d’une croyance d’une théorie particulière) de l’Ecriture sainte. On pourrait supposer que l’Aquinate soutient une éthique situationniste, lorsqu’il écrit : « Bien que dans les principes généraux, il y ait quelque nécessité, plus on aborde les choses particulières, plus on rencontre de défaillances […]. Dans le domaine de l’action, au contraire, la vérité ou la rectitude pratique n’est pas la même pour tous dans les applications particulières, mais uniquement dans les principes généraux ; et chez ceux pour lesquels la rectitude est identique dans leurs actions propres, elle n’est pas également connue de tous […]. Plus on entre dans les détails, plus les exceptions se multiplient. » (ST I-II, q. 94, a. 4 ; cité dans n. 304). Si on isole cela par rapport aux autres assertions de Thomas d’Aquin, cela pourrait paraître vouloir dire que le Docteur de l’Eglise affirme qu’aucune loi morale n’est absolue, mais qu’il faut un discernement dans chaque situation pour savoir si oui ou non un principe moral général s’applique à une situation particulière. Cependant, il ne s’agit pas là d’un authentique thomisme. L’éthique de situation contredit la ferme affirmation selon laquelle certaines normes morales valent toujours pour tous : ce sont les préceptes du Décalogue (ST I-II, q. 100, a. 8), et des préceptes universels négatifs du même ordre, car il condamne des actes qui sont « mauvais en eux-mêmes et ne peuvent devenir bons » (ST II-II, q. 33, a.2). Il dit expressément que « l’on ne peut commettre l’adultère en vue de quelque fin bonne » (De Malo, q. 15, a.1, ad 5). Dans la même veine, Thomas d’Aquin tient que certains actes « comportent une difformité qui leur est inséparablement attachée, tels la fornication, l’adultère et d’autres actes ce type, qui ne peuvent d’aucune manière être accomplis d’une manière moralement bonne » (Quodlibet 9, q. 7, a. 2). La raison d’être de ces normes sans exception est que la nature humaine ne change pas, pas plus que l’Evangile ou le mandat de l’Eglise, chargée de le transmettre sans souillure à travers les siècles. Certaines normes positives doivent être adaptées au temps, telle la relation d’une personne vis-à-vis de l’environnement. En de tels cas, l’enseignement magistériel s’adapte à des conditions qui changent – mais toujours sans contredire la raison ni les vérités déjà articulées par l’Eglise.
 

 

Source et suite : Reinformation.tv

Note du blog Christ-Roi. Saint Thomas d'Aquin "dit expressément que 'l’on ne peut commettre l’adultère en vue de quelque fin bonne' (De Malo, q. 15, a.1, ad 5). Or c'est précisément sur la base de cette justification d'un acte intrinsèquement mauvais (justification condamnée par S. Thomas d'Aquin) que se base "Amoris Laetitia" pour justifier l'adultère et par suite donner la possibilité de la communion aux couples divorcés "et engagés dans une nouvelle union".

 

En outre, voici dans l'image ci-dessous ce que dit la constitution pastorale Gaudium et spes n° 51 du Concile Vatican II à propos des couples mariés (les passages importants sont soulignés en rouge):

Amoris laetitia reposerait sur des prémisses erronées

Et voici ce que dit Amoris laetitia n° 298 et sa note 229 à propos des "divorcés engagés dans une nouvelle union" :

Amoris laetitia reposerait sur des prémisses erronées

Amoris laetitia, note 329 :

Un dominicain répond à l’affirmation selon laquelle la morale d’“Amoris laetitia” serait thomiste

C'est là sans doute la faille principale du document du pape François, "Amoris Laetitia" repose sur une prémisse erronée : François, afin de justifier l'adultère, y cite faussement la constitution pastorale Gaudium et spes de Vatican II en appliquant le contexte des couples mariés de GS n° 51 au cas différent des couples divorcés et "engagés dans une nouvelle union" (Amoris laetitia n° 298 et sa note 229).

 

Conclusion du blog Christ-Roi :

 

 

Sur le point de la justification d'un comportement intrinsèquement mauvais, "Amoris Laetitia" n'est pas "thomiste", contrairement à ce que déclare François.

La citation erronée et hors contexte de Gaudium et spes ruine l'argumentation d'Amoris Laetitia.

 

Elargissement du débat :

 

C'est une hérésie que de prétendre que "les circonstances peuvent rendre bonnes des actions intrinsèquement mauvaises" (éthique de situation) quand le Catéchisme de l'Eglise dit l'inverse : "les circonstances ne peuvent de soi modifier la qualité morale des actes eux-mêmes ; elles ne peuvent rendre ni bonne, ni juste une action en elle-même mauvaise." (CEC 1754.)

"Il y a des actes qui par eux-mêmes et en eux-mêmes, indépendamment des circonstances et des intentions, sont toujours gravement illicites en raison de leur objet ; ainsi le blasphème et le parjure, l’homicide et l’adultère. Il n’est pas permis de faire le mal pour qu’il en résulte un bien." (CEC 1756)

 

Soutenir que les circonstances peuvent atténuer la culpabilité de la fornication et l'adultère, nous fait tomber dans deux autres hérésies:

 

"parfois il peut manquer l'aide de Dieu pour ne pas pécher"

 

et

 

"il peut y avoir une situation où il n'y a pas d'autre possibilité que de pécher ..."

 

... Alors qu'en fait saint Paul dit:

 

"Aucune tentation ne vous est survenue, qui n'ait été humaine; et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais, avec la tentation, il ménagera aussi une heureuse issue en vous donnant le pouvoir de la supporter." (1 Cor 10,13.)

 

... Et le Concile de Trente définit:

 

« Nul, alors, bien que justifié, doit se considérer comme libre de l'observance des commandements, personne ne doit prendre ce regard téméraire et interdit par les Pères, sous peine d'excommunication, qu'il est impossible à l'homme d'être justifié en gardant les commandements de Dieu. Dieu en fait ne commande pas l'impossible; mais quand commandant il vous admoneste de faire ce que vous pouvez, et ce que vous ne pouvez pas, et il est pour vous une aide pour que vous le puissiez : Ses commandements ne sont pas pénibles (1 Jn 5,3) Son joug est facile et son poids léger (Mt 11, 30). Pour les hommes qui sont des enfants de Dieu, aiment Christ et ceux qui l'aiment - comme il le dit (Jn 14:23) - observer ses paroles, avec l'aide de Dieu, peut certainement se faire. »

 

Lire :   "Amoris Laetitia" : la logique de l'hérésie (Don Alfredo Morselli)

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 18:24

Si aujourd'hui l'icone reçoit une statue pour ses 83 ans, à Saint-Tropez, ce que BB souhaiterait par dessus tout c'est une réponse du pape François à cette nouvelle lettre.

 

"Vous vous penchez sur la misère humaine favorisant étrangement la migration musulmane au détriment des chrétiens du Moyen-Orient, mais plus misérable que le sort de ces humains, reste celui des animaux qui ne bénéficient d’aucun soutien et sont un monde infini de douleurs muettes", lui écrit-t-elle dans cet appel pour la cause animale, avant de continuer, "Les animaux sauvages qui disparaissent victimes de la cupidité humaine et les animaux domestiques ou de consommation qui subissent de meurtrières perversions et d’abominables souffrances infligées par la déshumanisation de l’être dit humain au profit d’une rentabilité industrielle et inter-mondialiste."

 

Birgitte Bardot demande, également, au pape de consacrer la journée du 4 octobre, journée de la Saint-François d'Assise, aux animaux sauvages.

 

SOURCE: VARMATIN

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 07:11

Tout le problème concernant l’état actuel de l’Eglise peut se résumer ainsi : l’essence du catholicisme est-elle préservée ? Les variations introduites à coups de documents ambigus et de déclarations contradictoires font-elles perdurer la foi catholique dans des circonstances variables ou bien la transforment-elles en quelque chose d’autre ?

De fait, l’observateur attentif ne peut que constater qu’un processus de sécularisation est en cours au sein du monde chrétien et va même en s’accélérant. Lorsqu’on fait passer l’amour avant la vérité en se basant sur les déclarations du pape François, on opère un renversement qui s’avère une douce tromperie, une confusion visant à mettre toutes les religions au même niveau. Pire ! Il s’agit d’une attaque contre le Christ, Verbe de Dieu fait homme : le Logos. L’Eglise a toujours enseigné, sur la base des Evangiles, que c’est la vérité qui donne un sens à l’amour et non l’inverse. C’est donc la primauté de la vérité sur l’amour qui permet à l’Eglise de demeurer fidèle à son essence originelle.

Un pontificat qui autoriserait ou encouragerait - ne serait-ce que par son silence - à donner la priorité à l’amour comme pour se conformer à la mentalité de notre époque, en ce qu’elle a d’éphémère et de négatif, ne serait pas dans le vrai, ne serait pas fidèle à la vérité enseignée par le Christ. Ce point a été clairement rappelé par le Bx. Paul VI (cf. “Insegnamenti di Paolo VI”, vol. IV, 1966, p. 699).

 

 

Source: Pro Liturgia

L’Eglise a toujours enseigné, sur la base des Evangiles, que c’est la vérité qui donne un sens à l’amour et non l’inverse
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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 07:05

Il y a quelques années, en raison du manque de prêtres, nos évêques ont eu une idée lumineuse : remplacer certaines messes par des ADAP, des “assemblées dominicales en attente de prêtres” dirigées par des fidèles laïcs.

Aujourd’hui, c’est le manque d’évêques qui commence à faire problème. Alors pourquoi ne pas imaginer des DAE, des “diocèses en attente d’évêques” où un laïc ferait fonction d’évêque en attendant que...

Selon certains prêtres, on ne perdrait rien au change.

 

Source: Pro Liturgia, Actualité du jeudi 28 septembre 2017

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29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 09:31

En ce jour de fête de Saint Michel Archange, pour bien comprendre que la lutte contre le mal est toujours d'actualité et parce qu'un bon combattant doit connaître l'ennemi, nous proposons à nos lecteurs cette video très intéressante de Jean-Claude Lozac'hmeur, historien et professeur émérite médiéviste, ancien professeur de l'Université de Rennes II, qui a donné en 2016 une conférence pour la publication de son livre "Les Origines occultistes de la franc-maçonnerie, Recherches sur une Religion d'Etat" (2015, éd. Cimes). Dans ce livre, l'auteur montre comment les francs-maçons, en prétendant défendre la liberté et un retour au mythe de l’Âge d’Or, nous conduisent en réalité à l'anarchie par le chaos. Il montre que le dieu des francs-maçons, un dieu androgyne dualiste symbolisé par le "rebis" alchimique, n'est autre que le Satan de la Bible, le "diable". Il est intéressant d'ajouter cette analyse à celle déjà connue de Serge Abad-Gallardo "Pourquoi j'ai quitté la franc-maçonnerie".

 

Totalitaire et résolument prométhéenne, la "civilisation" maçonnique a pour objectif la divinisation de l’Homme par le développement des sciences et des techniques, dans un univers globalisé d’où famille et patrie ont disparu, l’eugénisme et l’euthanasie sont légalisés et où, libéré des règles de la morale, l'homme s’adonne aux passions les plus viles.

Extraits:

 

"Ce qui me gêne (dans la franc-maçonnerie), c'est l'organisation, ce ne sont pas ses membres qui sont manipulés.

 

Alors qu'est-ce que la franc-maçonnerie? C'est une organisation secrète de type religieux, qui joue un rôle important dans la vie politique depuis le XVIIIe siècle, qui se fait passer pour une société de bienfaisance. Mais tout de suite, je signale deux contradictions :

 

Premièrement, nous sommes en face d'une imposture : nous sommes en présence au sein d'un gouvernement "laïque", d'une religion au sens plein, qui influence les élus et le gouvernement. C'est donc une chose proprement scandaleuse.

Deuxièmement, la franc-maçonnerie a un plan d'organisation mondialiste de la planète qui nous conduit, inévitablement, vers un état totalitaire, sur le modèle de ceux décrits par Aldous Huxley (Le Meilleur des Mondes) et George Orwell (1984). Lesquels je vous le signale si vous ne le saviez pas, appartenaient tous deux a une société semi-secrète, la Fabian Society, qui est encore en activité et qui a pour but d'établir le communisme dans le monde entier, mais par réformes graduelles.

 

Pour parvenir à ses fins, la franc-maçonnerie n'hésite pas à modifier le cours de l'histoire en déclenchant des guerres mondiales. Je vous signale mon livre Fils de la Veuve réédité en 2002 aux éditions de Chiré, où dans une des annexes, je parle de l'attentat de Sarajevo du 29 juin 1914, dont la conséquence a été la guerre mondiale et la révolution soviétique de 1917 :

Les origines occultistes de la franc-maçonnerie - Pr Lozac'hmeur

"Pour déclencher la Révolution russe, et rendre possible des bouleversements ultérieurs, il fallait une guerre mondiale. Il est aujourd'hui établi que la Guerre de 1914 fut provoquée par des organisations maçonniques. Deux ans avant l'attentat de Sarajevo qui servit de détonateur, Mgr Jouin avait diffusé dans sa revue cette information dont l'exactitude allait être tragiquement démontrée par les faits : 'Peut-être la lumière sera fera-t-elle un jour sur cette parole d'un haut franc-maçon suisse au sujet de l'héritier du trône d'Autriche : il est bien, c'est dommage qu'il soit condamné, il mourra sur les marches du trône'. (Revue Internationale des Sociétés Secrètes, Numéro du 15 septembre 1912, p. 787-78 in Jean-Claude LOZAC'HMEUR, Fils de la Veuve, éditions de Chiré, 2002, p. 253)

 

Jean-Claude LOZAC'HMEUR explique au sujet de cette citation de Mgr Jouin :

 

"Quand je suis tombé la première fois sur cette citation, je me suis dit ce n'est pas vrai, ce n'est pas possible. C'est une citation qui a été inventée. Il faut que je trouve le numéro de la revue. Or il se trouve qu'à Rennes il y avait un monsieur qui collectionnait cette revue. Et effectivement, cela y était (dans cette revue) en 1912 ! En 1912, ils avaient prévu l'attentat de Sarajevo, et ils se présentent comme les bienfaiteurs de l'humanité !

 

Les origines occultistes de la franc-maçonnerie - Pr Lozac'hmeur

Mais l'information a été confirmée par les terroristes eux-mêmes, comme le montre l'aveu de Gabrinovitch, l'un des assassins, que vous trouverez dans les interrogatoires auxquels ont été soumis les coupables [dans Albert MOUSSET, Un Drame historique, L'Attentat de Sarajevo, Documents inédits et texte intégral des sténogrammes du procès, Payot, Paris 1928. (Copie de la face du livre ci-dessus. NdCR.)]. Je lis :

 

"Ciganovic a raconté à ce moment que depuis deux ans déjà, les francs-maçons avaient condamné à mort l'héritier du trône, mais qu'ils n'avaient pas d'hommes. Lorsqu'il m'a remis le browning, il m'a dit (parlant d'un complice) : 'Cet homme est revenu hier soir de Budapest.' Je savais que son voyage était en rapport avec l'affaire, qu'il était allé à l'étranger, et qu'il avait tenu des conférences avec certains milieux.

 

Le maréchal Ludendorff, de son côté, apporte un témoignage concordant. Citant dans un ouvrage le comte Czernin, il écrit : 'Il (l'archiduc François-Ferdinand) savait clairement que le risque d'un attentat contre lui était toujours imminent. Un an avant la guerre, il m'annonça que les francs-maçons avaient résolu sa mort. Il me nomma aussi la ville où cette décision avait été prise... et me cita les noms de différents hommes politiques hongrois et autrichiens qui devaient en savoir quelque chose."

 

(Jean-Claude LOZAC'HMEUR, Fils de la Veuve, éditions de Chiré, 2002, p. 254)

 

Et bien quand on sait le nombre de francs-maçons qu'il y a dans notre gouvernement et parmi nos élus nous pouvons dormir tranquilles sur nos deux oreilles !

 

Je terminerai par une autre citation de franc-maçon que vous trouverez à la fin de mon dernier ouvrage "Les Origines occultistes de la franc-maçonnerie, Recherches sur une Religion d'Etat" (éd. Cimes), pour vous montrer les enjeux. En 1946, le frère Ryandey, 'Souverain Commandeur du Suprême Conseil de France', écrivait ceci en 1946 (où l'on sortait de l'horreur de la Deuxième Guerre mondiale) :

 

'... la nécessité d'une organisation totalitaire du monde, d'où toute notion de primauté d'une nation sera exclue, n'en subsiste pas moins. Elle se réalisera inéluctablement, à son heure qui n'est pas encore venue et qu'il ne servirait à rien de vouloir avancer, car il ne faut cueillir que les fruits mûrs...' (Charles RIANDEY, Le Temple, 1946, p. 51)

 

Et ailleurs, dans le même article, il (Charles Riandey) entre dans le détail :

 

'Par quel moyen cette autorité d'un agent unique s'imposera-t-elle ? Probablement par la guerre, par une troisième et - espérons-le - dernière convulsion mondiale, car l'humanité est condamnée, comme tout ce qui vit, à enfanter dans la douleur et dans le sang...' ((Charles RIANDEY, Le Temple, cité in Jean-Claude LOZAC'HMEUR, Fils de la Veuve, Les Origines occultistes de la franc-maçonnerie, Recherches sur une Religion d'Etat, p. 187).

 

Jean-Claude Lozac'hmeur conclut ces citations ainsi : "Je n'invente rien. Les textes sont authentiques. Scientifiquement il n'y a rien à redire."

 

Un peu plus loin, il explique :

 

"Ordo ab chao. Formule maçonnique (signifiant) l'ordre surgissant du chaos. Ils provoquent le chaos pour ensuite imposer leur ordre.

Les origines occultistes de la franc-maçonnerie - Pr Lozac'hmeur

"Mais la foi catholique ouvre d'autres perspectives, précise l'auteur. Et m'appuyant notamment sur les promesses de Fatima, je citerai Racine, qui voilà plus de trois siècles formulait ainsi la raison de notre espérance : 'Celui qui met un frein à la fureur des eaux sait aussi des méchants arrêter les complots' (Racine, Athalie, Paris 1691).

 

Compte tenu du temps dont je dispose, je ne vous parlerai que du corps central de l'engin. Je ne ferai que brièvement allusion aux fusées secondaires, je veux dire aux composantes de la franc-maçonnerie, à savoir, le compagnonnage, le culte d'Osiris, le mythraïsme, l'alchimie, la rose-croix, la kabbale et le néo-platonisme. Je le regrette car ce sont précisément ces sources occultistes et occultées de la franc-maçonnerie qui révèlent son programme. Mais tout cela est étudié en détail dans mon livre.

 

J'en viens à l'essentiel de mon propos. Ma causerie portera sur la gnose trans-historique. C'est-à-dire sur un culte secret multimillénaire représenté dans le monde moderne par la franc-maçonnerie. Ramené à l'essentiel, il consiste à la transmission aux termes d'épreuves plus ou moins difficiles d'une prétendue connaissance, la gnose, du grec gnosis (connaissance).

 

[...] Depuis le XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie joue un rôle important aussi bien dans la politique française que sur le plan international, et sa présence dans notre république dénonce à elle seule l'imposture d'un régime qui se dit laïc.

 

La franc-maçonnerie est divisée en plusieurs obédiences ou branches rivales, telles que le Grand Orient (très à gauche), la Grande Loge de France, la Grande loge nationale française qui se dit déiste, et bien d'autres encore qui se situent plutôt dit-on 'à droite'. Ces divisions, loin d'affaiblir la franc-maçonnerie accroissent son efficacité puisqu'elles permettent de faire collaborer à un plan d'ensemble qu'ils ignorent (sauf les hauts initiés) des hommes aux opinions politiques très différentes et même opposées, les rites restant les mêmes dans les trois dans leurs grandes lignes, on peut en conclure que la doctrine secrète est la même dans toutes les obédiences.

 

[...] La franc-maçonnerie est à l'origine des lois anticatholiques votées et appliquées sous la IIIe république.

 

Note de Christ-Roi. Jean-Claude Lozac'hmeur retient quelques dates pour montrer l'action de la franc-maçonnerie en politique depuis la IIIe république auxquelles nous en avons ajouté quelques autres ci-dessous. Si bien que sans évoquer le génocide vendéen de 1793-1794, le temps n'est pas si vieux où la république ne se souciait guère de respecter la "liberté de conscience" des citoyens :

1879 Loi d'interdiction au clergé de siéger dans les conseils d'administration des hospices et dans les bureaux de bienfaisance.

12 juillet 1880 Loi d'abrogation du repos dominical (loi de 1814). L'anticléricalisme vient ici au secours du capitalisme.

1880 Décret proscrivant les Congrégations enseignantes non-autorisées.

- les croix sont abattues dans les lieux publics et jusque dans les cimetières de plusieurs localités.

- Interdiction des processions dans la plupart des villes par arrêtés municipaux.

9 mars 1880 Décret d'expulsion des congrégations et ordres religieux. Deux décrets, le premier dissout des établissements de la Compagnie de Jésus (les Jésuites ont trois mois pour se dispercer.) Le second décret prévoit l'expulsion des congrégations n'ayant pas déposé de demande d'autorisation. C'est la violence et la persécution officiellement promulgués: c'est aussi la violation de la liberté religieuse, la violation de la loi protégeant l'inviolabilité de la propriété privée et du domicile.

30 juin 1880 Expulsion des jésuites. Le 30 juin 1880, le cardinal-archevêque de Paris intervient auprès du président de la république afin d'obtenir la levée provisoire des scellés apposés sur la chapelle de la rue de Sèvres: le Saint-Sacrement y était resté exposé. Dieu sous scellé ! Le transfert vers l'églises Saint-Sulpice s'effectuera au milieu d'une foule estimée à 10000 personnes. Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin, 2005, p. 64.

6000 religieux sont expulsés de leurs couvents. Dissolution de la compagnie de Jésus. Expulsions forcées de 265 congrégations religieuses non autorisées.

- Les religieux sont chassés des établissements pénitentiaires

1880 L'aumônerie militaire est supprimée.

1880-1890 Arrêtés municipaux chassant les religieuses infirmières des hôpitaux.

1880 Circulaire ministérielle du 23 mai 1880 d'interdiction aux membres des cours judiciaires et des tribunaux d'assister en corps aux processions.

1882 Création de l'école gratuite, obligatoire et laïque et prétendument "neutre" : interdiction de l’éducation religieuse dans les écoles publiques.

2 novembre 1882 Circulaire ministérielle de suppression de la prière et enlèvement des crucifix et images religieuses dans les écoles maternelles et primaires publiques (un iconoclasme républicain que les djihadistes de Daech ne récuseraient pas!)

1883 Suppression des prières publiques prévues au Parlement dans la Constitution de 1875.

1884 Interdiction des crucifix dans les bâtiments officiels.

1884 Une révision constitutionnelle précise que "la forme républicaine du gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision". C'est sans doute ce que l'on appelle la "démocratie", gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple !

1884 Rétablissement du divorce qui avait été supprimé sous Louis XVIII

1893 Défense, sous peine de punition, aux militaires de servir la messe en tenue (Lettre du ministre de la guerre, 27 juillet 1893.)

9 avril 1903 Combes fait fermer les chapelles des congrégations dont les fidèles suivent le culte.

11 avril 1903 Combes adresse une circulaire aux évêques interdisant aux membres des congrégations dissoutes de prêcher dans les églises paroissiales

1er janvier 1904 Combes interdit les religieuses infirmières dans les hôpitaux militaires.

1er avril 1904 Combes ordonne au ministère de la Justice d'enlever (par circulaire) les crucifix dans tous les tribunaux de France.

Février 1904 Jaurès proclame: "Nous combattons l'Église et le christianisme parce qu'ils sont la négation du droit humain et renferment un principe d'asservissement intellectuel qui doit être banni de toute œuvre d'éducation".

Juin 1904 Combes interdit aux ecclésiastiques de se présenter au concours de l'agrégation.

1905 Loi dite de séparation de l'église et de l'état...

 

"Jusqu’à l’Union sacrée de la gauche (1914), les catholiques sont exclus du gouvernement de la France – politiquement proscrits au sein d’un pays où ils sont pourtant les plus nombreux"... Dans une thèse pour le doctorat d’Etat de droit public consacrée aux "Restrictions aux libertés publiques de 1879 à 1914", Jean-Pierre Machelon estime que la "troisième république défendit moins l’idéologie libérale, dont elle ne cessa de se réclamer, qu’une idéologie partisane, une sorte de doctrine d’Etat mettant à part les individus que leur mode de vie ou leurs attitudes faisaient regarder comme des opposants ou des ennemis de la liberté". Ce juriste y voyait un viol des principes constitutionnels : "le fonctionnaire tenu auparavant à un loyalisme sincère envers la république, mais ne pouvant être républicain sans être anticlérical et anticlérical sans être gouvernemental, vit ainsi sa liberté d’opinion pratiquement anéantie" (Jean-Pierre Machelon, La République contre les libertés ?, Presse de la Fondation nationale des sciences politiques, 1976.)

 

"L'anticléricalisme a servi de ciment politique aux partis exerçant le pouvoir, et les catholiques ont été écartés des instances dirigeantes du pays" (Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi , Perrin, 2005.)

"De 1901 à 1904, une série de mesures d'exception restreint le droit des congrégations religieuse et finit par leur retirer la liberté d'enseigner. Leurs communautés dissoutes et leurs biens séquestrés (ce qui est du vol pur et simple. NdCR.) plus de 30 000 moines et soeurs contraints à l'exil...

Au cours de la même période, le gouvernement ferme 14 000 écoles catholiques, multiplie les agressions à l'encontre du clergé et prive d'avancement les officiers qui vont à la messe" (Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin, 2005).

"Les lois sur la séparation des Églises et de l'État, sur les biens ecclésiastiques, sur les congrégations religieuses, dans celles de leurs dispositions qui mettent hors du droit commun les biens ou les personnes ecclésiastiques, sont manifestement contraires aux principes de la liberté individuelle, de la liberté de conscience et des cultes, de la liberté d'enseignement et de l'égalité devant la loi [pourtant proclamés ailleurs…] (André Hauriou, Droit constitutionnel et institutions politiques, Montchrestien, 1975)

"Contrairement à la formule popularisée par Jean Baubérot, il n'y a pas eu de 'pacte laïque' en 1905 (Jean Baubérot, Vers un nouveau pacte laïque ?, Le Seuil, 1990). La loi de séparation de l'Église et de l'État n'a jamais été négociée avec la hiérarchie catholique… Ce n'est donc pas parce que aujourd'hui, la laïcité passe pour le summum de la tolérance qu'il faut occulter sa violence antireligieuse initiale." (Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, ibid., p. 20).

La loi du 1er juillet 1901 sur les associations exclut du droit commun les religieux, hommes ou femmes, qui deviennent des citoyens français de seconde zone, qui n'ont pas les mêmes droits d'association que les autres. "Cette loi fut avant tout une loi de combat, présentée et discutée comme telle. Chacun y voyait bien que si le but théorique de la loi était de fonder, sur un principe général, la liberté d'association, le but réel était d'aggraver le régime des associations religieuses. Ils 'agissait moins de donner la liberté à tous que de l'enlever à quelques-uns (Jean-Pierre Machelon, Le titre III de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'association, Actes du colloque "Autour de la loi du 1er juillet 1901. Les congrégations hors la loi ?", 27-28 septembre 2001, éd. Letouzeu & Ané, 2002, cité in Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin, 2005, p. 110.) 

 

Et cela continue aujourd'hui précise Jean-Claude Lozac'hmeur avec les lois sur l'avortement, l'union libre, l'homosexualité et l'euthanasie."

La dernière atteinte à la liberté de conscience est celle pour les maires contraints de faire des mariages homosexuels contre leur conscience depuis la loi Taubira de légalisation du soit-disant "mariage" homosexuel.

 

Quel est donc le but ultime de la franc-maçonnerie ?

Les origines occultistes de la franc-maçonnerie - Pr Lozac'hmeur

Sur ce point la 'discrétion' est extrême... Le Discours de Ramsay (1737) qui semble être la charte de l'Ordre, révèle que l'organisation travaille, je cite "à réunir dans une seule fraternité les sujets de toutes les nations, de manière à créer un peuple nouveau, dont la cohésion sera cimentée par les liens de la vertu et de la science." (Fin de citation). Autrement dit, la franc-maçonnerie travaille à l'instauration d'un gouvernement mondial, elle le dit dès le XVIIIe siècle, et au développement des sciences et des techniques. Cela a son importance, vous allez le voir.

 

Le professeur Jean-Claude LOZAC'HMEUR termine son exposé en expliquant :

 

"La présence active de la franc-maçonnerie dans tous les bouleversements politiques montre à l'évidence que la 'Révolution' est une entreprise gnostique dissimulée sous le masque des idéologies de droite et de gauche.

 

Pour bien connaître sa nature profonde et ses projets il faut étudier de prêt, comme je l'ai fait dans mon livre "Les Origines occultistes de la franc-maçonnerie, Recherches sur une Religion d'Etat" (2015, éd. Cimes) ses différentes composantes. Je les énumère et j'entrerai dans le détail pour une. Première composante: le compagnonnage, deuxième le mythe d'Osiris, troisième le culte de Mithra qui montre qu'elle est dualiste, c'est-à-dire qu'elle a pour divinité l'Adversaire du Dieu de la Bible. Ce dernier étant à ses yeux un abominable tyran.

 

Lire : Serge Abad Gallardo : "Pourquoi j'ai quitté la franc-maçonnerie?"

 

 

 

Quoiqu'elle en dise, (la franc-maçonnerie) n'est pas agnostique, elle n'est pas athée, elle est anti-théiste. Les hauts initiés savent que Dieu existe et ils veulent lutter contre lui, ils veulent le détrôner, lui enlever son pouvoir, et en tous les cas, rendre l'humanité indépendante de lui.

 

Autre composante : l'alchimie. [...] Dans la composante alchimique, la franc-maçonnerie reprend l'idéal des alchimistes spéculatifs. Vous avez ici l'image du 'Rebis", qui a priori ne dit vous dit rien et qui pourtant dit tout :

Rebis alchimique

Rebis alchimique

Dans cette image du 'rebis' vous avez un être à deux têtes, un homme une femme. Cela s'appelle le 'rebis', et on ne sait pas ce que veut dire rebis, on suppose que c'est rem bis deux fois la chose. Vous avez là un androgyne avec l'expression rebis sur la poitrine, qui tend d'un côté un compas et de l'autre une équerre (symboles maçonniques) et qui piétine un dragon qui se rebiffe, lequel dragon est en possession d'un globe qui est le globe terrestre. Et à l'intérieur de ce globe, vous avez des figures géométriques et des chiffres. Mais ce globe se tient dans les airs grâce à des ailes ? Qu'est-ce que cela veut dire ? Le dieu civilisateur et son épouse la connaissance proposent à l'humanité les instruments de sa libération, le compas et l'équerre qui servent à la recherche scientifique et technologique. Il leur montre l'exemple : il piétine le dragon, c'est-à-dire le dieu de la Bible, parce que si les hommes le veulent, ils peuvent le vaincre. Comment cela? Grâce à la recherche scientifique et technologique, symbolisée par le compas et l'équerre... En effet, le globe terrestre, la matière répond à des lois symbolisés par les figures géométriques et les chiffres. Or, la matière, le globe terrestre, est indépendante du dieu mauvais : elle vole de ses propres ailes. Donc, s'ils développent les sciences et les techniques, ils se débarrasseront de Dieu. Et vous avez là le secret de la Révolution, le secret de la franc-maçonnerie, le secret de la subversion.

 

Satan avait dit à Eve 'Dieu vous a défendu de goûter à tous les arbres du jardin.' Eve répondit : 'non, simplement à l'arbre de la connaissance du mal et du bien et du mal.' Et Satan reprit: 'C'est parce qu'Il ne veut pas que vous deveniez des dieux.' (Génèse 3) En réalité, (dans la franc-maçonnerie) c'est la même tentation et le même mensonge, car le mot diable vient du grec diabolein qui veut dire calomnier et diabolos le calomniateur. L'esprit mauvais veut faire passer Dieu pour un tyran. Et c'est cela le secret de la 'Révolution'.

 

Les autres composantes sont aussi explicites: la Rose-Croix, le néoplatonisme (les néo-platoniciens étaient des spirites qui consultaient les esprits..., c'est-à-dire les démons. NdCR.), la kabbale qui expose un projet d'unification de la planète et de destruction de l'Eglise catholique de l'intérieur (elle doit renoncer à ses dogmes, réformer sa morale, et renoncer à tout ascétisme). Je vous recommande en particulier Campanella dans La Cité du soleil, où il décrit la société communiste de l'avenir avec un dictateur, un surhomme..., le soleil? [...] avec sa devise "Propter Sion non tacebo", Pour Sion je ne me tairai pas."

 

Je m'arrêterai là. Comme dit un proverbe latin Intellegenti pauca, "peu de choses suffisent à l'homme intelligent".

Campanella - Propter Sion non tacebo

Campanella - Propter Sion non tacebo

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27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 18:31

La biographie la plus attendue du centenaire de la révolution bolchévique de 1917 :

Stéphane Courtois : Lénine, l'inventeur du totalitarisme

Disponible à partir du 28 septembre 2017 chez Perrin.

Source: FNAC

 

« La » biographie politique de Lénine, l'homme qui a fait basculer le monde dans le XXe siècle – l'époque des totalitarismes communistes, fascistes et nazi – par Stéphane Courtois, le maitre d'oeuvre du Livre noir du communisme, best-seller mondial.

La biographie la plus attendue du centenaire de 1917, fruit d'une vie de travail consacrée à l'étude du communisme.
A rebours de l'idée dominante qui dédouane Lénine pour mieux accabler Staline, Stéphane Courtois établit comment le jeune intellectuel radical – marqué au fer rouge par l'exécution de son frère aîné – a pensé, voulu puis instauré une dictature idéologique impitoyable, inventant les concepts (révolution mondiale, dictature du prolétariat, parti-État, centralisme démocratique, économie planifiée, terreur de masse) et les instruments (parti unique, police politique, Armée rouge, goulag...) du totalitarisme qui devait signer les horreurs du XXe siècle.
D'emblée, Vladimir Ilitch Oulianov se distingue des autres opposants au tsarisme en s'opposant non seulement aux libéraux et aux démocrates, mais aussi à toutes les mouvances socialistes, qu'il vitupère à coups d'écrits et de discours incendiaires. Aidé par une force de conviction peu commune, il choisit de s'appuyer sur une minorité de révolutionnaires professionnels dévoués plutôt que sur l'agrégation des masses. Cette faiblesse apparente fait sa force : elle lui permet d'avancer dans l'ombre pour mieux se préparer à l'exercice du pouvoir, qu'il conquiert à la hussarde en octobre 1917. Nourri des échecs de la Révolution française puis de la Commune, il le conserve en l'étendant par un recours systématique à la violence conjugué à un rare opportunisme politique. Ainsi parvient-il à gagner la guerre civile puis à assurer son emprise sur la société, faisant table rase au profit de son disciple et successeur.
Une prose limpide au service d'une démonstration implacable.

 

Source: Editions Perrin

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26 septembre 2017 2 26 /09 /septembre /2017 16:33
Mgr Rene Henry Gracida, évêque de Corpus Christi (USA) se joint à la correction du pape François pour propagation d'hérésies

Un évêque américain se joint à la correction du pape François pour "propagation d'hérésies"

 

25 septembre 2017 ( LifeSiteNews ) - Un évêque catholique au Texas a ajouté son nom à une déclaration récente qui accuse le pape de propager diverses hérésies contre la foi catholique et cherche à les corriger.

 

Rene Henry Gracida, évêque émérite du diocèse de Corpus Christi, a posté un message sur son blog dimanche en reproduisant un courrier électronique qu'il a envoyé aux organisateurs de la "correction", les félicitant pour leurs actions et demandant que son nom soit ajouté aux rangs des signataires.

 

"Je tiens à féliciter et à remercier les auteurs de la correction et je souhaite que mon nom soit ajouté à la liste des personnes qui acceptent le contenu de la correction et souhaitent y être identifiées", a écrit Gracida sur son blog, Abyssus Abyssum Invocat.

 

Gracida encourage également les fidèles catholiques à ajouter leurs propres signatures à une pétition soutenant la correction.

 

Gracida est le premier évêque canoniquement régulier de l'Église catholique à s'être associé à la déclaration.

 

Le document intitulé "Une correction filiale concernant la propagation des hérésies" a été approuvé à l'origine par plus de 60 clercs et savants laïcs.

 

Jusqu'à la signature de Gracida, le seul évêque à avoir approuvé la correction filiale était l'évêque Bernard Fellay, le supérieur général de la Fraternité sacerdotale de Saint-Pie X (FSSPX ou SSPX). La FSSPX est un ordre de prêtres qui a actuellement un statut irrégulier dans l'Église, mais qui est en conversation avec le Vatican. Le pape François lui-même a déclaré que leurs confessions étaient valides.

 

La correction filiale a également été approuvée par un certain nombre de prêtres dont le statut canonique est considéré par le Vatican comme régulier.

 

La correction stipule que le pape Francis a "confirmé efficacement" sept propositions hérétiques concernant le péché de l'adultère, la nature contraignante de la loi morale et l'accueil des sacrements de l'Église catholique, bien qu'elle ne le juge pas personnellement coupable du péché d'hérésie.

 

Le document est écrit sous un ton respectueux mais ferme, exprimant "une profonde tristesse" à la nécessité de corriger le pape, "en raison de la propagation des hérésies effectuée par l'exhortation apostolique Amoris Laetitia et, autrement, les actes et omissions de Votre Sainteté."

 

Il dénonce les déclarations faites par le pape dans son exhortation apostolique Amoris Laetitia, qui semblent excuser les actes condamnés par l'Église catholique comme des péchés mortels, et permet aux sacrements d'être donnés à ceux qui vivent dans le péché de l'adultère. Il déplore également l'approbation apparente par le pape des doctrines de Martin Luther sur la justification, qui sont condamnées par le concile œcuménique de Trente.

 

Gracida, un ancien moine bénédictin, qui a servi de 1983 à 1997 comme cinquième évêque du diocèse de Corpus Christi. Il a 94 ans. Il a précédemment exprimé sa profonde inquiétude sur son blog sur le contenu d'Amoris Laetitia , ainsi que sur les actes apparemment illégaux commis par les cardinaux électeurs lors de l'élection du pape François.

SOURCE : LIFESITE.NEWS

Note du blog Christ-Roi. On se souvient que Mgr René Gracida, évêque de Corpus Christi (Texas) avait expliqué en octobre 2016 à Matt C. Abbott, un journaliste catholique correspondant au “New York Times” et au “Chicago Tribune” qu'"il y a eu, au cours de l’histoire de l’Eglise, des papes qui ont enseigné des hérésies".

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25 septembre 2017 1 25 /09 /septembre /2017 06:31

Jean-Luc Mélenchon précise qu'il a demandé à Emmanuel Macron "d'apprendre l'histoire de France". Il ajoute : "Il y aurait vu que la démocratie vint par la rue quand celle-ci abattit les rois, chassa les nazis."

 

La France insoumise (LFI) appelait, ce samedi à Paris, à une marche contre le "coup d’Etat social"  d’Emmanuel Macron, qui a ratifié vendredi une série d'ordonnances réformant le droit du travail. Plusieurs organisations de gauche s'étaient jointes à l'appel des Insoumis, dont le Mouvement du 1er juillet de Benoît Hamon, qui a défilé en tête de cortège. 

 

« Le régime nazi, c'est pas la rue qui l'a abattu, ce sont les alliés, ce sont les Américains, ce sont les Russes à une époque, etc., a dit Jean-Claude Mailly, dimanche, sur RTL. Si on connait un peu son histoire, c'est même la rue qui a amené le nazisme d'une certaine manière, donc il faut faire attention à ce que l'on dit. »

 

Dans son discours, prononcé en fin de cortège, il a répliqué à Emmanuel Macron, qui avait déclaré que "la démocratie, ce n'est pas la rue", en lançant: "c'est la rue qui a abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE..." Des propos qui lui ont valu des moqueries sur les réseaux sociaux (et ont provoqué la consternation d'historiens). (Source)

 

Sur Twitter, une photo d'un débarquement et du cimetière de Colleville-sur-Mer  a été postée pour l'aider à réviser son histoire :

Jean-Luc Mélenchon : "c'est la rue qui a abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE..."

Sur les réseaux sociaux, la phrase de Jean-Luc Mélechon a déclenché railleries et indignation :

 

Déplacement de militants de la rue anti-nazie.

Photo saisissante de la rue nous débarrassant des nazis :

Jean-Luc Mélenchon : "c'est la rue qui a abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE..."

La manif qui a permis de nous débarrasser des nazis :

Jean-Luc Mélenchon : "c'est la rue qui a abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE..."
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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 21:39
Une question posée par « The Remnant » à propos d’un signe dans le ciel : la Femme revêtue de soleil

Selon Reinformation.tv le 22 novembre, "la conjonction exceptionnelle entre la constellation de la Vierge, Jupiter, la Lune et les neuf étoiles du Lion qui forment comme une couronne au-dessus de la Vierge a provoqué de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, allant de la fausse nouvelle (l’annonce de l’écrasement sur la terre qui n’existe pas) aux plans sur la comète en rapport avec l’Apocalypse.
 
Les prophéties sont suffisamment obscures pour qu’on reste prudent. Reste que Reinformation.tv avait signalé cet événement astronomique en novembre 2016 en rappelant que Dieu se sert des symboles des hommes pour leur signifier des vérités.

On peut relire l’article que Reinformation.tv a consacré à cet événement ici.

 

Extraits :

 

Que la Bible nous invite à prendre connaissance des signes dans le ciel est un fait : les mages leur firent confiance pour trouver l’Enfant de Bethléhem et l’Apocalypse les évoque plus ou moins obscurément. Sommes-nous entrés dans une période exceptionnelle, le jour de la clôture de l’Année de la Miséricorde, le 20 novembre : celle de la Femme revêtue de soleil ? La revue catholique The Remnant – très critique à l’égard du pape François – pose la question en évoquant d’étonnantes conjonctions dans le ciel. Il ne s’agit pas de prédire l’avenir, ou de vouloir scruter les astres à la manière des astrologues qui pratiquent l’art maudit de la divination, mais d’observer quelques faits qui méritent d’être connus en ces temps dont nul ne prétendra qu’ils ne sont pas troublés.
 
L’article a été intégralement traduit sur le site « Dieu et moi le nul sans Lui ». J’en donne ici quelques extraits légèrement retouchés.
 

 

Un signe dans le Ciel : la femme revêtue du soleil

 
Tout part de l’Apocalypse, 12:1-5 : « Et un grand signe parut dans le ciel : une femme revêtue du soleil, et qui avait la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte, et elle poussait des cris, étant en travail, et ressentant les douleurs de l’enfantement. Et il parut un autre signe dans le ciel : c’était un grand dragon roux, qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Et sa queue entraînait la troisième partie des étoiles du ciel, et les jeta sur la terre. Et le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin que, lorsqu’elle aurait enfanté, il dévorât son fils. Et elle mit au monde un enfant mâle, qui devait gouverner toutes les nations avec une verge de fer ; et son fils fut enlevé vers Dieu et vers son trône. »

 

The Remnant et le signe dans le Ciel

 
Puis Patrick Archbold, l’auteur de l’article, rappelle les faits célestes qui ont coïncidé avec la naissance du Sauveur : des faits relevant de la mécanique céleste « ordinaire », si l’on peut dire, mais dont la rareté et l’originalité purent être interprétées comme les signes d’un autre événement : « la symbolique de la Création ».
 
Patrick Archbold poursuit :
 
« Le 20 novembre, 2016, commencera un événement astronomique qui durera neuf mois et demi, pour atteindre un point culminant qui s’accorde avec la vision saisissante de l’Apocalypse 12. Bien que je ne sois pas astronome, toute ma recherche indique que cet événement astronomique, dans tous ses détails, est unique dans l’histoire de l’homme.

« Le 20 novembre, 2016, Jupiter (la planète Roi) entre dans le corps (sein) de la constellation de la Vierge (la Vierge). Jupiter, en raison de son mouvement rétrograde, passera les 9 prochains mois et demi dans le « sein » de la Vierge. Cette durée correspond à la période de gestation d’un bébé normal jusqu’en fin de terme.

« Après 9 mois et demi, Jupiter sort du sein de la Vierge. Dès la sortie de Jupiter (à la naissance), le 23 septembre, 2017, nous verrons la constellation de la Vierge avec le lever du soleil directement derrière elle (la Femme revêtue du Soleil). Aux pieds de la Vierge, se trouvera la lune. Et sur sa tête, une couronne de douze étoiles, formées par les habituelles neuf étoiles de la constellation du Lion, avec en outre les planètes Mercure, Vénus et Mars.

« Cela est un fait remarquable et, pour autant que je puisse le déterminer, c’est une série unique d’événements qui présente un degré surprenant de concordance avec la vision de l’Apocalypse 12.

« Alors qu’est-ce que cela signifie, si cela signifie quoi que ce soit ? La réponse évidente et sincère est que nous ne le savons tout simplement pas. Cela dit, nous ne sommes pas tout à fait sans contexte possible.

« Il se trouve que ces événements auront lieu pendant le 100e anniversaire des apparitions de « la Femme revêtue de Soleil », c’est-à-dire Notre-Dame de Fatima, en 1917. Le point culminant de ces événements astronomiques se produira tout juste trois semaines avant le 100e anniversaire du grand Miracle de Fatima (le 13 octobre prochain. NdCR.) au cours duquel le soleil a « dansé » (un autre signe céleste), un événement qui a d’ailleurs été vu par des milliers de personnes. »
 
On notera que l’auteur attribue des significations symboliques aux noms des astres – ce n’est pas interdit mais il s’agit bien de noter qu’on n’est pas ici dans le domaine de l’observation scientifique. On notera aussi que la suite du texte de l’Apocalypse n’entre pas dans cette observation.
 
Archbold poursuit, en se demandant si cette conjonction peut avoir un rapport avec le message de Fatima :
 
« Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que, dans le récit de Fatima lui-même, il y a des indications selon lesquelles une période de cent ans pourrait être significative. En août 1931, Sœur Lucie séjournait chez une amie à Rianjo, Espagne. Là, Notre Seigneur apparut à Sœur Lucie et Il s’est plaint de ce que les demandes de Sa Mère n’étaient pas écoutées ; Il lui dit : « Faites-le savoir à mes ministres, étant donné qu’ils suivent l’exemple du Roi de France en retardant l’exécution de mon Commandement, qu’ils le suivront dans le malheur. Il n’est jamais trop tard pour recourir à Jésus et Marie. »

« Et à nouveau dans un autre texte, Sœur Lucie cite Notre Seigneur comme ayant dit : “Ils n’ont pas voulu accéder à Ma Demande ! Comme le roi de France, ils s’en repentiront, et ils le feront, mais ce sera bien tard. La Russie aura déjà répandu ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Eglise. Le Saint-Père aura beaucoup à souffrir”. »

 

Le Nul sans Lui précise : " Ces références au Roi de France sont très intéressants pour notre discussion, car c’est une référence explicite aux demandes du Sacré-Coeur données par Saint Marguerite-Marie Alacoque le 17 juin 1689 au Roi de France. Le Roi Louis XIV et ses successeurs n’ont pas tenu compte de la Demande de Notre Seigneur à consacrer publiquement la France au Sacré-Cœur de Jésus. En conséquence, le 17 Juin 1789, cent ans jour pour jour après Sa Demande, l'Assemblée Nationale de la Révolution Française se leva et se déclara être le gouvernement de la France et le roi fut dépouillé de son pouvoir. Plus tard, le roi se fit décapiter pendant révolution."

 
Reinformation. Tv poursuit :

 

"A quoi s’ajoute la célèbre vision attribuée à Léon XIII (en 1884. NdCR.), où l’on raconte qu’il a vu Satan se voir accorder cent ans pour tenter de détruire l’Eglise – c’est en tout cas juste après le moment où l’on dit que cette vision a eu lieu que le pape Léon XIII composa la prière à saint Michel dont il demanda qu’elle soit récitée après chaque messe.

 

Le Nul sans Lui, traducteur de Remnant, ajoute dans son article rédigé en octobre 2015 : " Parlant de la crise actuelle, en cette ère de fausse miséricorde, je dois noter aussi que la date de l'événement astronomique commence 20 Novembre, 2016, qui est le jour même où le Pape François a déclaré que l’« Année de la Miséricorde » arrivera à son terme. Ce même jour, ce sera la Fête du Christ-Roi" (le 20 novembre 2016. NdCR.)

 

Note du blog Christ-Roi. "Le 20 novembre, 2016, Jupiter (la planète Roi) entre dans le corps (sein) de la constellation de la Vierge (la Vierge). Jupiter, en raison de son mouvement rétrograde, passera les 9 prochains mois et demi dans le « sein » de la Vierge... Après 9 mois et demi, Jupiter sort du sein de la Vierge. Dès la sortie de Jupiter (à la naissance), le 23 septembre, 2017, nous verrons la constellation de la Vierge avec le lever du soleil directement derrière elle (la Femme revêtue du Soleil)" : nous notons qu'aussi bien Reinformation.tv dans son article d'il y a deux jours que The Remnant et le Nul sans Lui en octobre 2015 ne connaissaient cet évènement qui s'est produit effectivement 9 mois et demi après la fête du Christ-Roi 2016, soit le 24 septembre 2017, en la fête de Notre-Dame de la Merci, à savoir l'annonce sur un site en français (Diakonos.be) d'une publication d'une correction fraternelle du pape par 40 théologiens [fait qui ne s'était pas produit depuis 1333..., où lors de la fête de la Toussaint de 1331, le pape Jean XXII (1316-1334), alors à Avignon, enseigna que l’âme ne pouvait pas entrer dans la vision béatifique de Dieu tant que la résurrection des corps qui doit se faire au dernier jour n’a pas eu lieu. Les théologiens de l’Université de Paris reprirent le souverain pontife en lui montrant que son enseignement était une hérésie. Ce n’est que peu de temps avant sa mort en 1334 que Jean XXII reconnut son erreur et se rétracta.]

 

Un an va donc passer entre l'annonce du début de l'événement astronomique le 20 novembre 2016 et le 26 novembre 2017 qui sera le jour de la prochaine fête du Christ-Roi. Entre ces deux dates, que se passera-t-il d'autres ? Tenons-nous prêts.

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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 15:15

Mis à jour le 02 juillet 2020.

Le Code noir : un progrès

Le président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), Louis-Georges Tin, appelle à débaptiser les rues et les bâtiments publics portant le nom de Colbert, au motif que le ministre de Louis XIV serait coupable de crime contre l’humanité pour avoir légalisé l’esclavage en édictant le fameux "Code noir", promulgué par ordonnance royale en mars 1685, mérite quelques rappels historiques pour éclairer l’opinion de nos compatriotes sur un sujet particulièrement polémique. [1]

 

"Des plaques célèbrent encore ceux que le CRAN nomme les négriers. La paille et la poutre s’indigne Louis-Georges Tin ce matin dans Libération. Le président du CRAN, conseil représentatif des associations noires de France, invite la République à balayer devant sa porte. C’est très bien de vouloir déboulonner les statues aux Etats-Unis mais commençons par dévisser les plaques de nos rues, à Bordeaux, à Nantes, au Havre, ces plaques qui célèbrent ceux que Louis-Georges Tin appellent les « négriers » français." (France Inter) [2]

 

Le "Code noir", la grande ordonnance sur les colonies signée par Louis XIV en 1685 doit pourtant être replacé dans son contexte, il y a plus de quatre siècles, dans une époque où l’ensemble des nations maritimes européennes ont toutes recours à l’esclavage à la Renaissance, et où cette calamité était pratiquée en dehors de l’aire de civilisation strictement européenne, depuis très longtemps dans les pays musulmans (la "traite orientale" qui ne prit fin qu'au XXe siècle) et africains.

 

L'esclavage lui-même n'a pas lieu sur le sol métropolitain, qui rend libre, mais dans les Îles. Au VIIe siècle déjà, en effet, l'esclavage avait disparu dans le Regnum francorum sous l'action bienfaitrice de sainte Bathilde, épouse de Clovis II. Mais c'est depuis un édit du roi de France Louis X le Hutin, du 3 juillet 1315, que le droit français spécifie que "selon le droit de nature, chacun doit naître franc" (libre). Officiellement, depuis cette date, "le sol de France affranchit l'esclave qui le touche".

 

"Les marchands français du XVIIe siècle se lancèrent tardivement dans ce commerce. Dans les années 1630, ils cherchèrent de la main-d’œuvre pour exploiter les plantations des îles des Antilles où ils venaient de prendre pied, à la Martinique et à la Guadeloupe en particulier. Plus tard, en 1697, l’Espagne devait céder à la France Saint-Domingue qui serait le fleuron de cet empire et la source principale de sa prospérité commerciale. Pour exploiter ces îles, des marchands français installèrent un premier comptoir dans l’embouchure du fleuve Sénégal en 1638. L’esclavage était alors, depuis plusieurs siècles, interdit dans le royaume de France, interdiction formulée au VIIe siècle par la reine Bathilde et confirmée en 1315 par le roi Louis X. L’esclavage fut, dès lors, pendant plusieurs décennies une pratique commerciale ignorée par le droit.

 

"Dans les années 1670, ... la pratique de l’esclavage se heurtait à un vide juridique, puisque la coutume de Paris n’en traitait pas. Louis XIV se soucia d’y remédier afin de l’encadrer, ce qui permettait d’en éviter les abus, tout en offrant une reconnaissance officielle à une pratique contraire aux principes de la monarchie très chrétienne." [3]

 

Dans son livre paru en 2015, Le Code noir, idées reçues sur un texte symbolique, Jean-François Niort, historien du droit colonial, expose que le corpus législatif de 1685 avait essentiellement pour but de réglementer les rapports entre les maîtres et leurs esclaves, en limitant le pouvoir arbitraire de répression que s’étaient alors attribué les premiers. Il s'agit donc d'un adoucissement du sort des esclaves. Jean-François Niort nous apprend que le Code noir ne s’appelait pas ainsi à l’origine, et qu’il ne doit pas grand-chose à Colbert, qui mourut avant sa parution, mais davantage à son fils. En lisant sans lunettes l’"Ordonnance sur les esclaves des Iles de l’Amérique", l’auteur montre qu’il est faux de prétendre que l’esclave était chosifié ou d’affirmer que ce texte témoignerait d’une volonté exterminatrice. (Monde diplomatique[4]

Voué aux gémonies, ce recueil de lois promulgué sous Louis XIV accorde pourtant des droits aux esclaves, tout en fixant des devoirs à leurs maîtres.

Jean-François Niort, dans Historia, Les Vérités sur l'esclavage, Février 2020, n° 878, p. 34.

Au XVIIe et XVIIIe siècles, "les esclavagistes français sachant que le Code était effectivement appliqué, ont dû changer de comportement, à la différence des Britanniques et des Hollandais qui n'étaient confrontés à aucune limite et n'encouraient aucun risque personnel. Vers la fin du XVIIIe siècle, l'Espagne adopta le Código Negro Espanol, basé sur un code castillan du XIIIe siècle, qui n'incluait pas seulement la plus grande partie des stipulations du Code français, mais en garantissant aux esclaves le droit à la propriété et au rachat de leur liberté, il se montrait bien plus libéral. De nombreux chercheurs sceptiques ont rejeté les droits accordés par le Código comme simplement 'symboliques'. Mais comment alors rendre compte de ce qu'en 1817, on ait recensé 144 018 Noirs libres dans la seule île de Cuba, c'est-à-dire bien plus que dans l'ensemble des Antilles britanniques ? Ou du fait que les esclaves espagnols se mariaient à l'Église presque au même taux que les Blancs ? En matière d'application du Código, les évêques convoquaient fréquemment des synodes pour 'tenir compte des conditions locales.' Ils y légiféraient toujours en faveur de la liberté et des droits les plus pléniers [pour les esclaves] accordés par le Código.' [...] Ainsi, ils ne se contentaient pas de baptiser les nouveaux-nés des esclaves durant des services liturgiques formels, en soulignant [...] leur "humanité", mais organisaient même des cérémonies religieuses à l'église à l'occasion de manumissions (libérations de l'esclavage) (KLEIN, 1967; MELTZER, 1993; THOMAS, 1997; TURELEY, 2000.)

En revanche, les Britanniques et les Hollandais ne baptisaient pas les esclaves. Dans certaines colonies, quiconque osait le faire s'exposait à de lourdes amendes. Certes, la Barbade (dans la Mer des Caraïbes) adopta un code en 1661, qui fut repris ultérieurement à leur compte par les autres colonies britanniques, mais il accordait aux maîtres le droit de 'recourir sans limite à la force pour obliger les esclaves à travailler...', sans pénalité aucune, même si cela entraînait la mort (FOGEL, 1989, 36.) Les esclaves n'étaient pas autorisés à se marier et les propriétaires avaient interdiction de libérer un esclave. 

"Les statistiques [...] concernant les Noirs libres, accessibles depuis deux siècles dans la plupart des bibliothèques universitaires, offrent l'occasion d'une 'expérience grandeur nature' pour évaluer l'efficacité des codes catholiques relatifs au traitement des esclaves. Il suffit pour cela de comparer la Louisiane 'catholique' au Sud 'protestant'. La Louisiane est passée sous le régime du Code noir en 1724, lorsque les Français consolidèrent leur administration (dans la Nouvelle-France). Lorsqu'elle passa sous le contrôle de l'Espagne en 1769, les conditions de vie des esclaves furent grandement améliorées grâce aux dispositions plus libérales du Código Negro Espanol relatives à leur droit à la propriété privée et au rachat de leur liberté. En 1802, elle fut de nouveau administrée par la France, qui la vendit aux États-Unis l'année suivante. Mais dans l'intervalle les normes catholiques concernant l'esclavage et le traitement des Noirs libres s'étaient profondément enracinées dans la culture locale. Cela apparaît clairement dans le recensement américain de 1830 qui révèle qu'en Louisiane, le pourcentage de Noirs libres (13,2%) était bien plus élevé que dans n'importe quel autre état esclavagiste. Le contraste avec les États voisins exploitant des plantations similaires était particulièrement frappant : l'Alabama (1,3%), le Mississippi (0,8%) et la Géorgie (1,1%). Des différences aussi énormes peuvent-elles dériver d'autre chose que des effets des codes et des attitudes catholiques à l'égard de l'esclavage ? [...] La culture est importante, et les codes pour le traitement des Noirs ont considérablement amélioré leur situation. Et il est finalement avéré que les protestants ont finalement, eux aussi, énormément contribué à mettre un terme à l'esclavage." [5]

 

"L’attitude adoptée par les esclaves de la Martinique sous la Révolution témoigne des bonnes relations qui existaient entre les esclaves et leurs maîtres dans de nombreux domaines. S’il en avait été autrement, les esclaves de la Martinique auraient-ils pris les armes pour défendre leurs maîtres contre la Révolution alors qu’il leur aurait été si facile de se révolter contre eux, comme le firent nombre d’esclaves de Saint-Domingue sous la houlette de Toussaint Louverture ? D’une manière générale, le sort des esclaves était plus dur dans les colonies françaises que dans les colonies espagnoles, mais il y était beaucoup plus doux que dans les colonies anglaises et hollandaises".

 

"La traite négrière prospéra tout au long du XVIIIe siècle, enrichissant les villes portuaires de la côte atlantique, Nantes, Bordeaux, La Rochelle et Saint-Malo en particulier. Elle bénéficia du nominalisme, de l’utilitarisme et du matérialisme de la philosophie des Lumières, qui porta certains écrivains, à l’instar de Voltaire et de Diderot, à exprimer à l’égard des Noirs un solide mépris qui ne pouvait que favoriser la pratique de l’esclavage, comme l’a montré Xavier Martin dans Naissance du sous-homme au cœur des Lumières : « La nature a subordonné à ce principe ces différents degrés et ces caractères des nations, qu’on voit si rarement se changer. C’est par là que les Nègres sont les esclaves des autres hommes. On les achète sur les côtes d’Afrique comme des bêtes. », écrivait à cet égard Voltaire dans son Essai sur les mœurs, ajoutant : « Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d’hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu’ils doivent point cette différence à leur climat, c’est que des Nègres et des Négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu’une race bâtarde d’un noir et d’une blanche, ou d’un blanc et d’une noire. » La négation par Voltaire et ses amis encyclopédistes de l’unité du genre humain, ainsi que son hostilité au christianisme, fut l’une des sources de la pensée racialiste contemporaine, comme devait le souligner Léon Poliakov dans Le Mythe aryen. [6]

 

Si le Code noir, dans son article 44, déclare que "les esclaves sont des meubles" pouvant être achetés, vendus, donnés ou saisis, il n’en fait pas pour autant des choses. Il prend en considération l’humanité de l’esclave. Ainsi, il encourage les maîtres à faire baptiser leurs esclaves, les instruire, leur permettre de se marier et d’avoir une sépulture catholique. En effet, ses rédacteurs pensaient que les Noirs étaient des personnes humaines, dotées d’une âme et susceptibles de salut, conformément à la doctrine de l’Église. À cet égard, le professeur Jean Carbonnier ajoute que ce texte fait de l’esclave "un sujet de droit, doté d’une personnalité juridique de droit religieux, sinon canonique". L'ordonnance de 1685 consacre le principe chrétien de l'égalité ontologique de tous les hommes, par-delà leurs conditions sociales et leurs races.

Les maîtres sont contraints de nourrir et vêtir leurs esclaves. Ils doivent leur donner par chaque semaine deux pots et demi de farine de manioc ou trois cassaves pesant chacune deux livres et demie au moins, ou autre chose équivalentes, avec deux livres de boeuf salé, ou trois livres de poissons ou autres choses à proportion; et aux enfants jusqu'à l'âge de dix ans, la moitié des vivres ci-dessus (article 22) ainsi que deux habits de toile par an (article 25). Le Code noir prévoit que les esclaves ont la possibilité de se plaindre auprès des juges locaux en cas d'excès ou de mauvais traitements (art. 26)

L’intervention royale française en plein XVIIe siècle présente donc un mérite indéniable : dans un cadre juridique jusqu'ici indéfini où l'arbitraire des maîtres était libre, des règles sont mises (pour la première fois) par écrit pour adoucir le sort des esclaves. De ce point de vue, le Code noir est un progrès. Un texte "empreint d'humanité", mentionne un "Dictionnaire d'Histoire de France". [7]

 

Entre le milieu du VIIe siècle et le début du XXe, la traite orientale (celle pratiquée par les musulmans à ne pas confondre avec la traite atlantique ou traite des Noirs pratiquée par les Occidentaux) approvisionna les espaces dominés par les Mahométans, d’esclaves provenant principalement d’Europe méditerranéenne, d’Afrique subsaharienne, du Caucase et des pays slaves, pour être transférés en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. L’historien Robert Davis dans "Esclaves chrétiens, Maîtres musulmans. L'esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800)" (éd. Jacqueline Chambon 2006), estime qu'entre le XVIe et le XVIIIe siècle, les seuls marchands d’esclaves de Tunis, Alger et Tripoli, réduisirent en esclavage entre un million et 1.250.000 européens en Afrique du Nord, sans compter ceux qui furent asservis par le Maroc et autres esclavagistes de la côte méditerranéenne. Les traites négrières pratiquées par les Arabes et l’Empire ottoman auraient, selon le médiéviste Jacques Heers, concerné entre 17 et 20 millions d’Africains, chiffre qu’il juge sous-estimé en raison de l’effrayante mortalité provoquée par la castration des hommes destinés à devenir des eunuques. Des ordres religieux comme les Trinitaires ou les Mercédaires, tous deux fondés par des Français à l'époque des Croisades, se vouaient au rachat des malheureux.[8]

"Un peu plus de onze millions de captifs ont été déportés par l'ensemble des traites atlantiques. Selon Austen, près de dix-sept millions semblent l'avoir été par les différentes traites orientales entre le VIIe et les années 1920." [9]

 

La question des esclaves chrétiens de la traite orientale fut évoquée au Congrès de Vienne en 1815. À Alger en 1816, une escadre anglo-hollandaise délivra 3000 captifs européens destinés à être négociés comme esclaves... [10] 

 

La traite négrière fut interdite par le congrès de Vienne, sur proposition de la Grande-Bretagne. Cette interdiction fut transposée en droit français par une ordonnance royale édictée par Louis XVIII en 1817. Les dispositions répressives furent aggravées progressivement par les lois de 1818, 1827 et 1831.

 

La traite atlantique avait été abolie en 1818 par les grandes puissances européennes par le traité d'Aix-la-Chapelle.

 

Qualifiée de « délit » en 1818, la traite fut qualifiée de « crime » en 1827. Il y eut, sur cette question, une parfaite continuité dans la politique de Louis XVIII, de Charles X et de Louis-Philippe. Lors des débats de 1827, plusieurs orateurs, le duc de Broglie, le baron Hyde de Neuville et le comte de Kergorlay invoquèrent les exigences du christianisme pour réclamer l’abolition pure et simple de l’esclavage. « L’esclavage a existé dans toute l’Europe. Il a été détruit dans l’Europe chrétienne. Nous devons au christianisme le bienfait de cette régénération. Prions le roi de préparer dans sa sagesse les moyens d’étendre ce bienfait à nos frères d’une autre couleur », déclarait le comte de Kergorlay, pair de France, ultraroyaliste. Hyde de Neuville, député de la Nièvre, ultraroyaliste lui aussi, lui faisait écho quelques semaines plus tard : « Je ne serais point arrêté par cette considération secondaire que les colonies pourraient perdre à la cessation du trafic des Noirs. Avant tout, je verrais, Messieurs, ce que commande la Religion. Avant de m’occuper d’avoir du sucre et du café, je penserais à rester chrétien » [Cf. notre article : « La Restauration face à l’esclavage ; la loi du 25 avril 1827 contre la traite négrière », Revue de la nouvelle société des études sur la Restauration, 2012, pp. 125-144.].

Préparée par les gouvernements successifs, expérimentée à Mayotte en 1846, l’abolition fut adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale au printemps 1848 sur proposition de Victor Schœlcher, ce qui rendit le Code noir caduc. [11]

 

"La traite ne fut pas une tentative de colonisation puisque les Européens ne s'installèrent pas à demeure sur le littoral et ne pénétrèrent pas à l'intérieur du continent." [12]

 

S'il fallait débaptiser les rues Colbert, pourquoi ne pas débaptiser les rues et les écoles "Jules Ferry", ministre de la 3e république ? Celui-ci, après avoir fait occuper la Tunisie, la transformant en protectorat, maintint les Arabes sous un régime pénal exorbitant du droit commun : il leur imposa, dans le Code de l'Indigénat (1881), des restrictions au droit de circulation, leur limita le droit de vote, de réunion et d'expression. Ce sera seulement après la Première guerre mondiale que ce statut sera vidé de son contenu, et seulement après la Seconde Guerre qu'il sera aboli. [13]

 

L'esclavage a réapparu en Mauritanie, au Nigeria ou au Soudan, attirant à plusieurs reprises jusqu'à nos jours, l'attention des Nations Unies. En Arabie Saoudite, l'esclavage n'a été officiellement aboli qu'en 1960. Pourquoi les européens et les Français, en particulier, devraient-ils être les seuls à se repentir lorsqu'ils sont les premiers à avoir aboli l'esclavage ?

 

Dans son livre Pour en finir avec la repentance coloniale, Daniel Lefeuvre a osé cette comparaison : "La lecture de la Guerre des Gaules de César [...] livre en effet un aperçu accablant sur les méthodes mises en oeuvre par les Romains... C'est en contradiction absolue avec les règles humanitaires et, en particulier, avec les Conventions de La Haye de 1899 et 1907 que César décide en 53 av. J.-C. d'anéantir les Eburons. [...] Peut-être pourrais-je ensuite obtenir quelques dédommagements sonnants et trébuchants ?"

 

Plus récemment, sur le même ton, le site "Atlantico" titre un article savoureux : "Les Vikings nous ont envahis et colonisés au IXe siècle ! Nous exigeons donc que le Danemark, la Norvège, la Suède et l’Islande se repentent" !

 

Notes

 

[1] Boulevard Voltaire

[2] France-Inter

[3] Qu’était réellement Le Code noir ?, Rédigé par Philippe Pichot-Bravard, Maître de conférences HDR à l’Université de Brest le 02 juillet 2020, L'Homme nouveau

[4] Monde-diplomatique

[5] Rodney STARK, Faux Témoignages, Pour en finir avec les préjugés anticatholiques, Salvator, Paris 2019, p. 189-200

[6] Qu’était réellement Le Code noir ?, Rédigé par Philippe Pichot-Bravard, Maître de conférences HDR à l’Université de Brest le 02 juillet 2020, L'Homme nouveau

[7] "Esclavage", dans Dictionnaire d'histoire de France, Perrin 2002, in Jean SÉVILLIAHistoriquement correct, Pour en finir avec le passé unique, Perrin, Saint-Amand-Montrond 2003, p. 249

[8] Ralph AUSTEN, African Economic History : Internal Development and External Dependency, Londres, James Currey, et Portsmouth, Heinemannn, 1987 , p. 275, cité in Olivier PETRE-GRENOUILLEAU, Les Traites négrières, Folio Histoire, Saint-Amand 2006, p.179

[9] Jean SEVILLIA, Historiquement incorrect, Fayard, La Flèche 2011, p. 308

[10] Jean MEYER, Esclaves et négriers, Découvertes Gallimard, 2007, p. 115

[11] Qu’était réellement Le Code noir ?, Rédigé par Philippe Pichot-Bravard, Maître de conférences HDR à l’Université de Brest le 02 juillet 2020, L'Homme nouveau

[12] Bernard LUGAN, Pour en finir avec la colonisation, Editions du Rocher, Lonrai 2006, p. 34

[13] Jean SÉVILLIA, Historiquement incorrect, ibid. p. 311, 312.

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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 14:38
Thierry Wolton : "Être anti communiste reste péjoratif, quand cela devrait être une évidence"

«Le péché de presque tous les gens de gauche, c'est d‘avoir voulu être antifascistes sans être antitotalitaires» écrit Orwell. Qu'a-t-il voulu dire par là?

 

(...) Communisme et nazisme sont deux variantes du totalitarisme. Être contre l'un aurait dû amener à être contre l'autre, c'est cela que dit Orwell. Or l'hémiplégie d'une partie de l'opinion publique (cela va bien au-delà des intellectuels) consiste toujours à diaboliser un totalitarisme, le brun, pour excuser ou minorer l'autre, le rouge. C'est l'un des héritages du communisme dans les têtes. La seule attitude morale qui vaille est d'être antitotalitaire et de renvoyer dos à dos toutes les idéologies qui en sont le substrat.

 

Vous parlez de «négationnisme communiste». Comment expliquez-vous le deux-poids, deux-mesures dans le traitement mémoriel des totalitarismes nazi et communiste?

Le communisme a représenté un grand espoir de justice sociale, il a mis ses pas dans la démarche chrétienne. Cela explique en partie son succès: au message christique «les derniers seront les premiers» au paradis, l'idéologie a substitué l'idée que les prolétaires (les plus pauvres) gouverneront le monde pour instaurer l'égalité pour tous. L'échec est d'autant plus durement ressenti. La mort du communisme revient pour certains à la mort de Dieu pour les croyants: inacceptable, impensable. Le communisme n'est toujours pas sorti de cette phase de deuil, d'où le négationnisme dont je parle: on nie la réalité de ce qui fut pour ne pas souffrir des espoirs qu'il a suscité. Il est certes désormais reconnu que ces régimes ont fait des millions de morts. C'est un progrès. Il n'empêche, être anti communiste reste péjoratif, quand cela devrait être une évidence. L'intellectuel qui a eu des faiblesses envers le fascisme demeure coupable à jamais quand celui qui a idolâtré le stalinisme ou le maoïsme, ou le pol-potisme (le Cambodge des Khmers rouge) est vite pardonné. C'est aussi cela le négationnisme communiste. Il ne s'agit pas de faire des procès, mais de regarder la réalité historique en face.

(...)

 

Vous parlez de «retour impossible» du communisme.  À l'heure où on évoque une hypothétique résurgence du fascisme, pourquoi le communisme ne pourrait-il pas ressurgir? Est-ce une utopie vraiment morte ou reste-t-il des résidus?

En premier lieu, il reste encore des régimes communistes: outre la Chine, la Corée du Nord, le Laos, le Vietnam, Cuba, l'Erythrée notamment. Ces pays fonctionnent sous l'égide d'un parti unique qui se réclame de l'idéologie marxiste-léniniste, avec tout ce que cela comporte d'atteinte aux libertés et de drames humains. Maintenant, l'échec du bloc soviétique a discrédité ce type de système politique. Je doute que des régimes communistes nouveaux apparaissent. En fait, il n'y a plus le terreau nécessaire pour cela. L'idéal, comme les régimes qui s'en réclament, sont apparus dans un contexte idéologico-politico-économique particulier, fait à la fois de scientisme, de guerres, de massification des individus, de crises sociales, toutes choses que je développe largement dans mon livre, qui ne sont plus. J'ajoute que la mondialisation, l'ouverture obligée des frontières pour y participer, est antinomique avec l'esprit totalitaire qui oblige à l'enfermement des êtres comme des esprits. On peut d'ailleurs constater que les pays qui restent communistes s'ouvrent économiquement tout en restant fermés politiquement. La Chine en est le meilleur exemple. Or, à terme, cette schizophrénie politico-économique n'est pas viable. Non seulement le contexte mondial a changé pour que de nouveaux pays tombent dans la nasse communisme, mais ceux qui y restent sont condamnés à terme à disparaître, en tout cas tels qu'ils existent. Dans nos contrées démocratiques, seul un quarteron d'idéologues se réclame encore du communisme marxiste-léniniste vieille manière, celui qui a brillé au XXe siècle. Mais ils n'ont plus d'influence. La page est tournée. La protestation sociale née des inégalités, qui elles ne cesseront sans doute jamais, prend et prendra d'autres chemins, mais pas celui emprunté tout au long du XXe siècle.

 

SOURCE : LE FIGARO, Thierry Wolton: «Communisme et nazisme sont deux variantes du totalitarisme»

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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 12:59

40 théologiens et personnalités catholiques ont adressé une lettre de correction fraternelle au Pape François le 11 août, une démarche apparemment ignorée par le pape. Cette "correctio" en latin dénonçant sept "hérésies" contenues dans le chapitre VIII d'Amoris laetitia vient d'être rendue publique et a récolté plusieurs signatures supplémentaires, dont celle de Mgr Fellay, supérieur des lefébvristes que l'on disait pourtant près de se réconcilier avec Rome sur l'insistance du Pape François.

Un article en exclusivité de Sandro Magister, vaticaniste à l'Espresso.

 

SOURCE et suite : DIAKONOS.BE facebook, Diakonos.be Settimo-cielo

Une lettre de correction fraternelle du pape par 40 personnalités dénonce les sept hérésies d’"Amoris laetitia"

« Très Saint-Père,

C’est avec une profonde tristesse, mais poussés par la fidélité envers Notre Seigneur Jésus-Christ, par l’amour pour l’Eglise et pour la papauté, et par dévotion filiale envers votre personne nous sommes contraints d’adresser à Votre Sainteté une correction à cause de la propagation d’hérésies entraînée par l’exhortation apostolique “Amoris laetitia” et par d’autres paroles, actions et omissions de Votre Sainteté. »

C’est par ces mots que commence la lettre que 40 personnalités catholiques du monde entier ont adressée au pape François le 11 août dernier et qu’ils rendent publique aujourd’hui, dimanche 24 septembre et qui figure sur le site “Correctio filialis”.

Les 40 signataires sont entretemps devenus 62 et d’autres pourraient venir s’y ajouter. Mais jusqu’à présent, François n’a donné aucun signe d’avoir pris cette initiative en considération.

Il s’agit d’une démarche qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire moderne de l’Eglise. Il faut remonter à 1333 pour retrouver un épisode analogue, c’est-à-dire une “correction” publique adressée au pape pour des hérésies soutenues par lui et ensuite effectivement rejetées par le pape de l’époque, Jean XXII.

Une lettre de correction fraternelle du pape par 40 personnalités dénonce les sept hérésies d’"Amoris laetitia"

SOURCE : PRO LITURGIA

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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 12:10

Le géographe Christophe Guilluy, auteur de la France périphérique et Fractures françaises, a répondu aux questions d'Atlantico A ceux qui s'imaginent être "en marche", on peut dors et déjà leur dire qu'ils sont surtout en marche vers la régression sociale ! Macron, en effet, sera le président qui continuera de mettre en oeuvre la politique de Bruxelles, celle qui depuis 30 ans a plongé notre pays dans le chômage structurel, tout en détruisant le lien politique et le pacte social.

Christophe Guilluy : "Emmanuel Macron va être l'homme qui va poursuivre les grandes réformes économiques et sociétales de ces 30 dernières années"

53% des français jugent que la politique du gouvernement bénéficiera en premier lieu aux plus aisé. Pour Christophe Guilluy, le fait que le monde d'en haut ne prenne plus en charge les aspirations du monde d'en bas est une rupture historique.

 

Atlantico : À la rentrée 2016, vous publiiez "le crépuscule de la France d'en haut". Selon un sondage viavoice publié par Libération en début de semaine, 53% des français jugent que la politique du gouvernement bénéficiera en premier lieu aux plus aisés, quand 60% d'entre eux craignent une précarisation. Un an après, quel constat portez-vous sur cette "France d'en haut" ?

 

Christophe Guilluy : Nous sommes dans la continuité d'une société qui se structure autour de la mondialisation depuis 20 ou 30 ans.

 

Ce qui est validé ici, c'est une logique de temps long. Avec un monde d'en haut que j'ai décrit dans "la France périphérique" mais aussi dans la "Crépuscule de la France d'en haut". C'est un monde qui vit en vase clos, je parle de "citadellisation" des élites, des classes supérieures, et tout cela ne cesse de se creuser.

 

Il faut revenir au 2e tour de l'élection présidentielle. Ce que nous avons vu, c'est une structuration de l'électorat qui suit la dynamique économique et sociale de ces 30 dernières années. Le grand sujet caché depuis 30 ans, c'est la disparition de la classe moyenne au sens large, c’est-à-dire telle qu'elle l'était hier, celle qui regroupait la majorité des catégories sociales ; de l'ouvrier à l'employé en passant par le cadre. Les gens étaient intégrés économiquement, donc socialement, politiquement, et culturellement.

 

Ce qui explose avec le modèle mondialisé, c'est la classe moyenne occidentale. On va retrouver ces gens dans les territoires qui ne comptent peu ou pas ; France périphérique, Amérique périphérique, Grande Bretagne Périphérique etc…Inversement, des gens qui vont être de plus en plus concentrés dans les endroits ou "ça" se passe ; les grandes métropoles mondialisées. C'est ce qu'on a vu avec la carte électorale, qui était assez claire : les bastions d'Emmanuel Macron sont ces grandes métropoles mondialisées qui reposent sur une sociologie d'un front DES bourgeoisies.

 

Ce qui est frappant, c'est en regardant Paris. La bourgeoisie de droite n'a qu'un vernis identitaire, car même les bastions de la "manif pour tous" ont voté pour Emmanuel Macron qui est pourtant pour les réformes sociétales à laquelle elle s'oppose. Dans le même temps, les électeurs parisiens de Jean Luc Mélenchon, au 1er tour, ont aussi voté Macron au second tour. Ils n'ont pas voté blanc. Cela veut dire que le monde d'en haut est de plus en plus dans une position de domination de classe qui est en rupture avec la France d'en bas. C'est la grande nouveauté. Parce qu'un société ne marche que si le haut parle au bas. C'était le parti communiste; constitué d'une frange d'intellectuels qui parlaient aux classes ouvrières. Aujourd'hui le monde d'en haut ne prend plus du tout en charge le monde d'en bas, qui est pourtant potentiellement majoritaire. C'est un processus long, qui est celui de la sortie de la classe moyenne de toutes les catégories sociales. Cela a commencé avec les ouvriers, cela s'est poursuivi avec les employés, et cela commence à toucher les professions intermédiaires. Demain ce sera les retraités, il suffit de regarder ce qu'il se passe en Allemagne. La mondialisation produit les mêmes effets partout et les spécificités nationales s'effacent. Sur le fond, même si l'Allemagne s'en sort un peu mieux en vendant des machines-outils à la Chine, la précarisation touche largement l'Allemagne avec des retraités qui sont obligés d'empiler les petits boulots pour s'en sortir.

 

Ce qui est derrière tout cela, c'est cette fin de la classe moyenne occidentale qui n'est plus intégrée au modèle économique mondialisé. À partir du moment où l'on fait travailler l'ouvrier chinois ou indien, il est bien évident que l'emploi de ces catégories-là allait en souffrir. Nous sommes à un moment ou les inégalités continuent à se creuser. Je le répète, le monde d'en haut ne prend plus en charge les aspirations du monde d'en bas, c'est une rupture historique. On parle beaucoup du divorce entre la gauche et les classes populaires, c'est très vrai, mais ce n'est pas mieux à droite.

 

Selon un sondage IFOP de ce 20 septembre, 67% des Français jugent que les inégalités ont plutôt augmenté en France depuis 10 ans, un sentiment largement partagé en fonction des différentes catégories testées, à l'exception d'écarts notables pour les électeurs d'Emmanuel Macron (54% soit -13 points). Votre livre décrit une nouvelle bourgeoisie cachée par un masque de vertu. Alors que le Président a été critiqué pour ses déclarations relatives aux "fainéants et aux cyniques", n'assiste-t-on pas à une révélation ?

 

Aujourd'hui nous avons un monde d'en haut qui se serre les coudes, des bourgeoisies qui font front ensemble, qui élisent un Emmanuel Macron qui va être l'homme qui va poursuivre les grandes réformes économiques et sociétales de ces 30 dernières années. La seule différence entre Macron et Hollande ou Sarkozy, c'est que lui, il n'avance pas masqué. Il assume complètement. Il a compris qu'il ne s'agit plus d'une opposition gauche-droite, mais d'une opposition entre les tenants du modèle et ceux qui vont le contester. Les gens l'ont compris, et c'est de plus en plus marqué, électoralement et culturellement. Ce qui complique les choses, c'est qu'il n'y a plus de liens. Le monde politique et intellectuel n'est plus du tout en lien avec les classes populaires, et ils ne les prendront plus en charge. Les gens savent que les réformes vont les desservir et l'impopularité d'Emmanuel Macron va croître. Le crépuscule de la France d'en haut découle de cette absence de lien, parce qu'une société n'est pas socialement durable si les aspirations des plus modestes ne sont pas prises en compte.

 

Mais la bourgeoisie d'aujourd'hui est plus intelligente que celle d''hier car elle a compris qu'il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n'existe pas. La nouvelle bourgeoisie n'assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d'évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d'ouverture. Et quand le peuple conteste ce modèle, on l'ostracise. C'est pour cela que je dis que l'antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n'est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n'est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s'agit d'ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C'est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu'en réalité, le "populisme", c'est le diagnostic des gens d'en bas, et la bourgeoisie s'en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. Et si Jean Luc Mélenchon monte trop haut, on utilisera ces méthodes-là.

 

Vous êtes géographe. Quel verdict dressez-vous des différentes mesures prises par le gouvernement, et comment s'articulent-t-elles autour de votre constat d'une France périphérique ?

 

On a un processus de plus en plus fort, avec la dynamique économique, foncière, territoriale. Le gouvernement ne fait que suivre les orientations précédentes, les mêmes depuis 30 ans. On considère que la classe moyenne n'a plus sa place, qu'elle est trop payée quand elle travaille et qu'elle est trop protégée par un État providence qui coûte trop cher si on veut être "compétitif"'. La loi travail n'est que la suite d'une longue succession de mesures qui ne visent qu'à dépouiller une classe moyenne qui ne sert plus à rien.

 

Il y a aussi un jeu pervers avec l'immigration puisqu'on va concentrer les budgets sur les plus démunis qui vont souvent être les immigrés, ce qui va permettre d’entraîner un ressentiment très fort dans les milieux populaires qui se dira qu'il ne sert qu'aux immigrés, ce qui aboutira à dire "supprimons l'État providence". Il y a une logique implacable là-dedans. Parce qu'aussi bien ce monde d'en haut a pu se structurer autour d'Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d'en bas est complètement dispersé.

SOURCE: ATLANTICO

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 16:12

Essayons-nous à un petit exercice de commentaire politique au sujet du départ du FN de Florian Philippot ce jeudi 21 septembre, suite à la décision de Marine Le Pen de lui retirer sa "délégation" à la vice-présidence du parti.

 

Le discours que l'on entend depuis des mois sur le soit-disant courant "libéral" (sic) de l'extrême-droite qu'incarnerait un Robert Ménard qui se félicite aujourd'hui du départ de Florian Philippot ne doit abuser personne. Robert Ménard incarne surtout un étatisme européen, bien loin du libéralisme, tandis que le souverainisme d'un Philippot est à ce titre beaucoup plus "libéral", puisqu'il consiste à se dégager d'institutions centrales soviétoïde, en son temps dénoncées par Nigel Farage, l'artisan du Brexit...

 

Florian Philippot, qui certes avait ses défauts (discours ambigus sur l'avortement, le "mariage" homo), avait néanmoins raison lorsqu'il expliquait que prétendre faire de la politique tout en restant dans l'Europe de Bruxelles est impossible. Il avait également raison quand il cherchait avant tout à rassembler, quand d'autres cherchaient avant tout à exclure. Un Robert Ménard, par exemple, a tort lorsqu'il cherche à exclure les souverainistes du FN et affirme dans Le Figaro que le "courant de pensée" représenté par Philippot était "un obstacle pour la droite de la droite, parce que ce qu'il dit est inaudible". "Dans la vie normale, personne ne me parle de la sortie de l'euro", déclare-t-il, estimant qu'"il faut arrêter de faire peur aux gens avec l'euro" et abandonner l'"obsession" de l'euroscepticisme. "Il faut être moins antieuropéen, moins étatiste." Bien évidemment qu'une sortie de la France de l'Union européenne et de l'euro (un Frexit) n'est pas "inaudible" ! Bien évidemment que dans la vie de tous les jours, beaucoup parlent de la sortie de l'Euro qui a plongé la France dans le chômage structurel depuis vingt-cinq ans ! Récemment, on a vu que l'apocalyspe économique prévu par les partisans du maintien dans l'UE n'a pas eu lieu. C'est même l'inverse qui se produit avec des records de baisse du chômage au Royaume-Uni ! Les Ménard, et tout le courant eurolâtre qui le suit, de ce point de vue, c'est la victoire de Bilderberg, du mondialisme et de la franc-maçonnerie.

 

La politique c'est l'art de l'addition, pas de la soustraction !

 

Si on lit attentivement l'ouvrage publié par Marine Le Pen en 2006, c'est-à-dire cinq ans avant son arrivée à la tête du parti, on s'aperçoit que sa ligne sociale-souverainiste y figurait déjà en pointillés. C'est donc parce qu'elle souhaitait cette ligne qu'elle a embauché Florian Philippot (dans un but de formalisation technique et intellectuelle, mais aussi pour en être une nouvelle vitrine) et non pas parce que Florian Philippot est arrivé qu'elle a utilisé ce logiciel politique...

Si à l'évidence, Marine Le Pen n'a pas su faire que les composantes du parti (courant identitaire de Marion Maréchal Le Pen, et courant souverainiste de Philippot) se parlent et organisent entre eux "leur complémentarité" au sein du parti (analyse fort juste de David Desgouilles, membre de la rédaction de Causeur, pour Le Figaro), le départ de Philippot ne changera rien et ne freinera pas le déclin politique d'une formation incohérente qui d'un côté affiche le ni-droite-ni-gauche (ligne Philippot qui a fait passer le FN de 11 à 25%) et de l'autre est poussée par des cadres qui ne jurent plus que par "l'union des droites"...

 

Rappelons simplement que le souverainisme est avant tout un mouvement de droite : c'est le mondialisme idéologique depuis 1789 jusqu'à l'UE actuelle qui est de gauche. C'est l'UE, cette construction étatique totalitaire et idéologique qui a un logiciel de gauche. Ce qu'avait bien vu Nigel Farage. De ce point de vue, toute personne soit-disant "de la droite de la droite" (sic), qui chercherait à diviser, à cliver sur ces deux composantes historiques et complémentaires du FN - ce que fait Robert Ménard et une partie du courant dit "identitaire", "catholique"-"libéral" - est en fait une personne de gauche, formatée aux idéaux de 1789, qui sert le mondialisme et ne travaille pas au bien de la France.

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20 septembre 2017 3 20 /09 /septembre /2017 12:51
Les guerres saxonnes (772-804) : Charlemagne, la conquête de la Saxe

772 Charles Ier, qui restera dans l'histoire sous le nom de Charlemagne, décide d'envahir la Saxe, territoire du nord de la Germanie, situé entre la France, la Frise, le Danemark et les Pays slaves.

 

Le jeune roi des Francs a trois objectifs :

 

(1) mettre un terme définitifs aux raids saxons dans les régions franques

 

[Les Saxons menèrent des raids meurtriers et des pillages très tôt sur la Gaule romaine au IVe siècle et sur le Regnum francorum (royaume des Francs) aux VII et VIIIe siècles. "Les côtes maritimes de la Gaule et de la Grande-Bretagne étaient toujours exposées aux ravages des Saxons. Le succès de leurs premières entreprises excita naturellement l'émulation des plus braves de leurs compatriotes, qui se déplaisaient dans la triste solitude des montagnes et des forêts. ... Ils étendirent la scène de leur brigandage, et les pays les plus enfoncés dans les terres ne durent plus se croire en sûreté contre leurs invasions. ... Leurs bateaux étaient si légers qu'on les transportait sur des chariots, d'une rivière à une autre : et les pirates qui entraient dans l'embouchure de la Seine ou du Rhin pouvaient descendre sur le cours rapide du Rhône jusque dans la Mer méditerranée. Sous le règne de Valentinien, les Saxons ravagèrent les provinces maritimes de la Gaule." (Gibbon, Histoire du Déclin et de la Chute de l'Empire romain, Rome de 96 à 582, Robert Laffont, Malesherbes 1984, p. 727-729)

Regnum francorum et régions fédérées au VIIe siècle sous Dagobert

Regnum francorum et régions fédérées au VIIe siècle sous Dagobert

Au VIIe s., sous Dagobert, les Saxons menacèrent la frontière nord (627), puis au VIIIe, sous Pépin le Bref (roi des Francs 751-768), ils reprirent également leurs raids. "Ces barbares  adoraient les fontaines, les arbres, les bois sacrés; ils croyaient aux sorciers; ils pratiquaient des sacrifices animaux et humains et le cannibalisme rituel; ils incinéraient leurs morts. A l'égard du christianisme, ils ressentaient une haine farouche et ils pourchassaient les clercs jusqu'à ce qu'ils aient quitté le pays ou qu'ils aient été mis à mort. Une manifestation de cette aversion du nom chrétien fit éclater le conflit." (Jean CHELINI, Histoire religieuse de l'Occident médiéval, Pluriel, Millau 2012, p. 153-154).

Début des années 780, les Saxons se soulèvent de nouveau, entrèrent en territoire franc, et provoquèrent des ravages jusqu'à la Moselle. NdCR.]

 

(2) soumettre ce peuple païen pour renforcer son alliance avec la papauté.

(3) obtenir du butin à redistribuer à ses vassaux, pour s'assurer de leur fidélité.

 

Les Saxons sont de féroces guerriers, farouchement attachés à leurs croyances et leur indépendance. Leur territoire est constitué de marécages et de forêts profondes propices aux embuscades - art dans lequel ils excellent.

 

Mais Charlemagne a confiance dans son armée, la plus puissante et la mieux équipée de son temps. Ayant bénéficié des réformes militaires de son grand-père, Charles Martel, et surtout de son père Pépin le Bref, ses unités d'élite sont les scarae, redoutables cavaliers combattants aussi bien à pieds que montés.

 

Après avoir réuni environ 15000 hommes, Charlemagne franchit le Rhin et entre en Saxe. Organisés en plusieurs colonnes parfaitement ravitaillées, les Francs progressent rapidement.

Les guerres saxonnes (772-804) : Charlemagne, la conquête de la Saxe

Aucune fortification ou obstacle naturel ne leur résiste, à la grande stupéfaction des Saxons. Les Francs convergent alors vers l'importante place forte d'Eresburg, qui est prise après un siège rondement mené. Reconstruire, Eresburg devient la principale base militaire franque en Saxe.

 

Près d'Eresburg, les Francs découvrent l'Irminsul, gigantesque frêne servant de lieu de culte aux Saxons. Charlemagne le fait abattre et, en lieu et place, fait dresser un immense crucifix.

 

Vaincus, les nobles saxons prêtent serment au roi des Francs, et se convertissent au christianisme.

 

Fin 772, Charlemagne quitte la Saxe en vainqueur avec un énorme butin et des dizaines d'otages. Il charge l'évêque anglo-saxon Willihad de poursuivre l'évangélisation du pays, et laisse la gestion du pays à son cousin- le comte Thierry- se tournant désormais contre les Lombards et les Arabes.

 

Cependant, dès le départ du roi Charles, Thierry fait face à des actes de rébellion, notamment dans le centre et l'Est du pays. Malgré une sévère répression, les pillages d'églises et de monastères se multiplient.

 

La situation s'aggrave en 779 : un guerrier nommé Widukind prend la tête de l'ensemble des forces rebelles. Surnommé le "duc des Saxons", Widukind s'était réfugié au Danemark pour échapper aux Francs et à la conversion forcée. Galvanisés par ce nouveau chef, beaucoup de Saxons renient le christianisme et reprennent les armes.

 

En 782, le soulèvement est généralisé. Les garnisons isolées et les colons francs sont impitoyablement massacrés par les hommes de Widukind. Celui-ci regroupe alors toutes ses forces dans le Massif du Süntel, au centre du Pays. Il y constitue une véritable armée prête à déferler sur les possessions franques. Prudent, Thierry échafaude un plan pour encercler l'ennemi. Mais ses lieutenants Adalgis et Gilon désobéissent et avancent seuls vers Widukind. Les Saxons interceptent la colonne franque près du village d'Hausberg.

 

C'est un véritable massacre. Adalgis et Gilon sont tués, avec sans doute plusieurs centaines de soldats francs.

 

Après cette victoire, Widukind et ses hommes sont convaincus d'avoir triomphé de la menace franque. C'est mal connaître Charlemagne. Sa volonté de soumettre les Saxons - désormais parjures - devant lui et devant le Christ - est décuplée. Il pénètre à nouveau en Saxe à la tête d'une force considérable (sans doute 25000 hommes). Dès son arrivée à Verden, il fait exécuter -en un seul jour- 4500 partisans de Widukind. Puis il publie le capitulaire De partibus saxonis (785), surnommé par les Saxons "la loi du fer de Dieu". Celui-ci punit de mort tout individu refusant de se convertir au christianisme.

 

Widukind défie alors les Francs en bataille rangée, près de Teutberg, où Arminius vainquit les Romains en l'an 9. L'armée franque est bien préparée et commandée par Charlemagne en personne. Les Saxons sont écrasés. Widukind ne parvient à s'enfuir qu'avec sa garde rapprochée. Quelques semaines plus tard, Charlemagne surprend le reste des forces saxonnes le long de la rivière Hase. Les Saxons sont à nouveau terrassés, mais Widukind reste introuvable.

 

Fin 783, Charlemagne décide de ne pas rentrer en France, et de passer l'hiver en territoire ennemi - fait exceptionnel durant son règne. Sans relâche, ses escadrons ravagent la Saxe afin de couper tout ravitaillement à Widukind.

 

Isolés et épuisés, le duc des Saxons et ses derniers compagnons sont alors contraints à la reddition. Charlemagne épargne la vie de ses prisonniers en échange de leur conversion. Symbole de sa victoire, il devient le parrain de Widukind.

 

Le roi des Francs tourne alors ses forces vers la Frise, toujours prompte à la révolte. Puis il conquiert la Bavière, et entre en Pannonie où il soumet les Avars, descendants des terribles Huns.

 

En 796, les Saxons excédés par la dîme se révoltent à nouveau. Le soulèvement prend une ampleur inédite, les Saxons trouvant le soutien des tribus slaves païennes et de mercenaires Avars.

 

De 796 à 798, les Francs mettent littéralement la Saxe à feu et à sang, écrasant les Saxons et leurs alliés. Sans doute jamais auparavant un pays n'eut à subir pareille dévastation.

 

En 799, les marais de Wihmodie, au nord, sont le dernier refuge de la résistance saxonne. Avec ses fils Charles et Louis, Charlemagne y extermine tous les hommes en âge de combattre. Puis il déporte vers la France des milliers de femmes et d'enfants, qu'il remplace par des colons.

 

En 804, les soldats francs ravagent une dernière fois une Saxe exsangue, qui n'oppose plus la moindre résistance. Il s'agit traditionnellement de la date choisie pour marquer la fin des guerres saxonnes.

 

Au terme de ce long conflit, la Saxe est intégrée directement au Regnum francorum, en tant que duché. Des échanges durables s'établissent entre Francs et Saxons, avec le christianisme comme ciment.

 

En 797 et 802, Charles rédige des capitulaires plus souples, accordant l'égalité politique aux Saxons, tout en respectant certains particularismes.

 

En 962, Othon Ier cherchera à se rattacher symboliquement à l'empereur lorsqu'il fondera le "Saint empire germanique".

Les guerres saxonnes (772-804) : Charlemagne, la conquête de la Saxe

Mais dans la mémoire collective germanique, Charlemagne reste le "boucher des Saxons"... l'envahisseur latinisé venu de l'Ouest, auquel on préfère des figures locales comme Arminius ou Widukind.

 

En France, le règne de Charles Ier "le Grand", avant tout "roi des Francs", laisse le souvenir d'une période de paix et de prospérité à l'intérieur du Regnum francorum originel. Un âge d'or qui inspirera les premiers chefs d'oeuvre de la littérature française.

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19 septembre 2017 2 19 /09 /septembre /2017 20:25

Un intéressant exemple d'indépendance et d'intégrité médiatique :

Macron "rock star" et "bain de foule"
Macron "rock star" et "bain de foule"

Source : Les Crises.fr

 

Le système qui se choisit son opposition avait opéré la même manipulation "bain de foule" sur Tf1 pour le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, qui manifestant contre la politique fiscale du gouvernement, apparaissait le 1er décembre 2013 au JT de Tf1 entouré d'une foule compacte de manifestants. Claire Chazal fit remarquer : "On aperçoit derrière vous les drapeaux et les gens qui se massent"...

Macron "rock star" et "bain de foule"
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19 septembre 2017 2 19 /09 /septembre /2017 20:10

Le fruit des "nouvelles méthodes d'éducation" sans doute !

Profs insultés, martyrisés
 

 

Par Anne-Sophie Nogaret

 

On ne compte plus les profs insultés voire violentés par leurs élèves. Loin d’être soutenus par leur hiérarchie, ils n’ont le plus souvent droit qu’au mépris. Mais pourquoi au lieu de se révolter, les enseignants font-ils preuve d’une soumission toujours accrue ?

 

Enceinte de six mois, poussée volontairement dans l’escalier par un élève, Anne évite de peu la fausse couche : son proviseur l’enjoint de ne pas porter plainte. Alors qu’il fait cours, Cyril se fait traiter d’« enculé ». Son chef le somme de s’excuser auprès de son insulteur, en présence des parents de celui-ci : c’est au prof qu’il revient, l’avise-t-on, « d’apaiser les tensions » afin de « normaliser la relation » à l’élève. Aberration isolée ? Cas particulier ? Non, ces réactions correspondent exactement aux consignes données par le ministère de l’Éducation nationale. Ainsi, est-il maintenant d’usage qu’on ramène dans nos classes les élèves que nous venons d’exclure. Ainsi, les insultes, les menaces, les coups mêmes échangés dans le cadre d’un établissement sont-ils au mieux « sanctionnés » par un « sursis », assorti pour les cas les plus lourds d’un changement de classe. Face à cet abandon délibéré de la part de l’institution qui les emploie, aucune rébellion, pourtant, de la part des profs. Dociles, ils acceptent sans broncher l’humiliation que constitue l’inversion totale des valeurs et des rôles qu’on leur inflige. [...]

 

Sourcecauseur.fr - Les Observateurs

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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 12:42

Une importante ferme gauloise aété découverte aux portes de Saint-Malo (Bretagne). Un article de l'INRAP mentionne une présence humaine "pendant plus de 6000 ans". La présence celtique sur notre territoire ne cesse de reculer :

Une importante ferme gauloise découverte aux portes de Saint-Malo

À Saint-Jouan-des-Guérets (Ille-et-Vilaine), un domaine agricole de l'âge du Fer vient d'être mis au jour. À l'occasion des Journées européennes du Patrimoine, le chantier sera ouvert au public le dimanche 17 septembre 2017.

 

Dans le cadre de l’aménagement de la ZAC Atalante, Saint-Malo Agglomération a désigné l’Inrap pour conduire l’ensemble des opérations archéologiques prescrites par la Drac Bretagne. La dernière fouille a débuté en juin à Saint-Jouan-des-Guérets.

Les archéologues y ont mis au jour un imposant habitat enclos gaulois. Une opération précédente, menée en 2015, avait permis la mise au jour de plusieurs maisons datées du Néolithique moyen (4300 ans avant notre ère), de plusieurs fosses de chasse (- 2500 ans) et de systèmes parcellaires gallo-romains. Plus de 6 000 ans d’occupation humaine sont ainsi retracés.

Le chantier sera exceptionnellement ouvert au public pour les Journées européennes du patrimoine.

 

[…] Au final, les deux fouilles (2015 et 2017) auront permis d’étudier une surface de 14,5 ha. L’ensemble des découvertes témoigne de l’intérêt des Hommes, pendant plus de 6 000 ans, pour des terrains idéalement placés et aux bonnes qualités agronomiques, sur le versant oriental de la colline de Blanche-Roche.

 

SOURCE : INRAP

L'archéologue Olivier Buchsnschutz mentionne une présence celtique apparue entre le deuxième et le troisième millénaire :

 

"Compte tenu de la continuité entre les cultures archéologiques qui se succèdent dans le domaine nord-alpin depuis l'âge du Bronze final et l'âge du Bronze moyen, divers auteurs ont cru pouvoir faire remonter l'apparition des Celtes au deuxième millénaire. Pour d'autres, on peut la chercher dans les phénomènes complexes qui touchent le domaine nord-alpin au Chalcolithique, au troisième millénaire [Brun 2006]" [L'Europe celtique à l'Âge du fer (VIIIe-Ier siècles), sous la direction de Olivier BUCHSENSCHUTZ, Nouvelle Clio, PUF, Mayenne 2015, p. 78.]

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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 15:18
Brexit : l'apocalypse économique n'a pas eu lieu au Royaume-Uni, baisse record du chômage

Du jamais-vu en quarante-deux ans. Le taux de chômage du Royaume-Uni a atteint, son plus bas niveau en se maintenant à 4,3% de la population active, à la fin du mois de juillet, selon les derniers chiffres de l'ONS, publiés ce mercredi. Sur la période de mai à juillet, le pays comptait ainsi 1,46 million de chômeurs. Cela représente 75.000 personnes de moins que la période précédente et 175.000 de moins en un an.

 

L'absence d'impact du Brexit sur le taux de chômage est en partie attribuée à la structure du marché de l'emploi britannique, et en particulier la hausse continue du nombre de travailleurs indépendants. Leur nombre s'est établi à 4,85 millions de personnes à fin juillet, contre 4,78 millions sur la période précédente. Ils représentent désormais 15% des actifs. Pour rappel, les travailleurs indépendants n'ont pas de contrat de travail. En revanche, ils facturent leurs services aux particuliers ou aux entreprises.

 

La hausse de l'inflation va sans doute se poursuivre dans les mois qui viennent. Cette accélération résulte de la dépréciation brutale de la livre sterling. Depuis le 23 juin 2016, date du référendum sur la sortie de l'Union européenne, la livre sterling a perdu 14% de sa valeur face à l'euro. En six mois, elle avait perdu 20% face au dollar. En conséquence, le prix des importations augmente, ce qui se répercute irrémédiablement sur les prix des biens de consommation.

 

LE FIGARO

Rappelons que le 16 juin 2016, à une semaine du référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne, la Banque dite d'Angleterre sortit de sa "neutralité" pour tenir un discours apocalyptique ridicule sur le même ton que celui des mondialistes au sujet des conséquences négatives d'un Brexit qui menacerait l‘économie britannique, l'économie mondiale... :

Brexit : l'apocalypse économique n'a pas eu lieu au Royaume-Uni, baisse record du chômage

Les propos du gouverneur de la Banque d'Angleterre avaient été qualifiés d’inappropriés en période pré-électorale par les pro-Brexit. La réponse du gouverneur ne se fit pas faite attendre : “Votre lettre démontre une incompréhension fondamentale de l’indépendance de la banque centrale. (…) Il est du devoir de la banque de communiquer ses appréciations argumentées au parlement et au public." On se garderait bien des "appréciations argumentées" de la dite Banque !

 

Le chantage à l'apocalypse économique post-brexit eut lieu également aux Etats-Unis avec l'administration Obama. En France, le sinistre de l'économie Emmanuel Macron avait déclaré qu'"en cas de Brexit, la France ne retiendrait plus les migrants à Calais".

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12 septembre 2017 2 12 /09 /septembre /2017 16:53

Après les propos sur les "fainéants" et les "extrêmes" qui s'opposeraient à sa politique économique, face aux critiques sur la gestion d'Irma, Macron en appelle à la "dignité". Quand donc cessera-t-il d'insulter tout le monde ? N'a-t-il donc aucune pensée pour les victimes dans l'île de Saint-Martin qui ont déploré l'abandon et l'absence de l'état dans cette histoire?

 

Depuis les Antilles, le président a en outre ajouté : "ensuite viendra le temps de l'évaluation. On ne va pas créer d'enquête parlementaire alors que le rôle de tous les services de l'état, c'est d'être là."

 

Qui donc est indigne ? Qui n'a pas rempli sa part du pacte social à Saint-Martin ?

Après les "fainéants", les indignes de Macron

Source: Lci.fr

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