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Christ Roi

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Horloge

15 décembre 2017 5 15 /12 /décembre /2017 16:13

On a vu hier l'effondrement en cours des mythes et piliers de la modernité (la croyance dans le progrès, la démocratie). Aujourd'hui, pour illustrer ce propos, on découvre qu'une enquête PEP/Kantar, réalisée -une fois n'est pas coutume- par un média français (L'Obs, jeudi 14 décembre) montre cette fois la fin de la croyance dans la devise républicaine française: "la devise de la Révolution française fait de moins en moins écho aux oreilles des Français"... Le sentiment d'une fracture sociale en France augmente. Pas moins de 76% des personnes interrogées jugent la société comme inégalitaire, 22% affirmant même qu’elle est "très inégalitaire", tandis que 20% seulement considèrent qu’elle est au contraire "égalitaire"... Ce sentiment d’inégalité gagne la société française dans son ensemble. La fracture sociale s'aggrave.

C'est ce que révèle la quatrième édition du baromètre annuel PEP/Kantar sur les inégalités, rendu public ce jeudi 14 décembre par le Nouvel Observateur.

"Le plus révélateur", commente "Sputnik", est le pessimisme qui gagne la société française : en effet, 25% seulement des Français considèrent qu'une personne peut trouver sa place dans cette société présentée pourtant comme "inclusive"...

Liberté, égalité, exclusion résume le sentiment actuel des Français.

Un sondage montre la fin de la croyance dans la devise républicaine

Ce qui enfonce le clou est ce qui a été considéré comme des privilèges accordés aux réfugiés récemment arrivés en France. 39% seulement jugent "normale" la mise à disposition de logements vacants pour les migrants, mise à disposition très fortement rejetée en Haut-de-France, avec 73% d'avis contre, et en région PACA, avec 68%.

L'Éducation nationale n'est pas absente des secteurs inégalitaires de la République : 63% d'entre les Français pensent que les récentes déclarations du ministre de l'Éducation ne vont pas contribuer à diminuer ces inégalités.

Cette enquête réalisée en France métropolitaine sur Internet auprès d'un échantillon de 2.602 personnes a fait l'objet d'un article sur le média russe Sputnik.

Un sondage montre la fin de la croyance dans la devise républicaine

Le commentaire que l'on peut faire est l'analyse que l'on trouvera dans l'ouvrage de Michel VILLEY, "La Formation de la pensée juridique moderne". Le résultat de cette enquête n'est pas étonnant dans un système philosophique et politique moderne conçu pour défendre les intérêts des riches, où le droit a été livré au bon vouloir d'une certaine élite cultivée sous prétexte qu'elle serait rationnelle, "paravent qui masque cette réalité cynique : le droit est l'oeuvre des riches, des hommes les plus influents - disons de la classe dominante -, plus arbitraire en réalité que juste et rationnel".

Un système de "droits subjectifs" (La République de Bodin), conçu comme une anti-thèse de la justice distributive aristotélicienne ou thomiste (où le "droit de chacun" est "la part qui mérite de lui être attribuée en tenant compte de toutes les données de la coexistence sociale"). Ce droit moderne (issu de la nature de l'homme sans considération d'un ordre naturel extérieur à respecter), partagé par l'ensemble des pays de l'Occident, est parfaitement approprié à procurer la sûreté des possessions établies, la sûreté des transactions, la tranquillité nécessaire au développement de l'économie libérale, il proclame la liberté de principe que réclame le jeu du marché (C.B. MACPHERSON, The Political Theory of possession individualism, Oxford, 1962, trad. M. PUCHS, La Théorie politique de l'Individualisme, Gallimard, 1971), mais son premier point faible est l'escamotage de toute justice sociale... Promouvoir une juste proportion n'est plus le rôle central du droit. Il n'a d'autres vocations que de défendre la proportion qui résulte des droits subjectifs prétendus des individus (Hobbes). "Encore une fois, comme ce système simpliste de distribution se trouve commode pour les riches !" (Michel VILLEY, La Formation de la pensée juridique moderne, Texte établi, révisé et présenté par Stéphane RIALS, Quadrige PUF, Mercuès 2006, p. 315, 417, 484, 557, 588, 590, 592, 616.) L'intérêt général, le Bien commun n'existe pas dans notre société moderne, seul existe l'individu et ses droits.

Conséquence : un tel droit ne permet pas l'apaisement ni le développement harmonieux de la société. S'étant trompé sur les fondements du droit (l'homme plutôt que le droit naturel classique), s'étant en outre trompé sur la nature de l'homme (cela fait beaucoup!), ce système tombe logiquement de Charybde en Scylla, et finit en échec :

"La nature de l'homme, écrit Michel Villey, constitue un excellent point de départ pour bâtir une morale privée. Et je n'ai pas dit que cette idée n'ait en rien à intervenir dans la constitution du droit, mais elle ne saurait y suffire : à partir de la nature de l'homme on ne saurait aboutir au droit au sens où l'entendent Aristote ou les jurisconsultes romains. On ne débouche que dans le droit subjectif... 

(...) C'est une gageure que de prétendre fonder le droit, système des rapports entre hommes, sur l'individu séparé - c'est-à-dire de prétendre fonder le droit sur la négation du droit -; c'est la quadrature du cercle; à partir de l'individu, à partir de son droit subjectif, on ne trouvera jamais que l'anarchie et l'absence d'ordre juridique." (Michel VILLEY, ibid., p. 480, 592.)

Conclusion

Dans la société moderne ce n'est plus l'adage médiéval Nos seigneurs les pauvres (en souvenir de la pauvreté du Christ), c'est nos seigneurs les riches !

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14 décembre 2017 4 14 /12 /décembre /2017 19:40

Dans une conférence sur le sujet "République et démocratie : la fin des mythes ?" à la fête du livre organisée par Renaissance Catholique, à Villepreux le dimanche 10 décembre 2017, Patrick Buisson, Président de la Chaîne Histoire, a tout d'abord exposé une petite historiographie officielle de la Révolution de 1789, puis a expliqué "sans faire montre d'un optimisme excessif", des raisons d'espérer. 

Extrait

 

"Pendant près de deux siècles, les guerres de Vendée furent l'objet d'un consensus qui justifie tout à fait la sentence terrible de Joseph de Maistre : 'l'histoire est une conspiration permanente contre la vérité'. endant deux siècles, l'historiographie officielle qui avait chaire à la Sorbonne - les Aulard, les Mathiez, les Soboul, les Lefebvre -, ont cherché une deuxième fois à ensevelir les Vendéens dans un sépulcre d'occultation, de négation, un sépulcre du non-dit et du déni : il fallait à tout prix exonérer le mythe fondateur de la République, son moment inaugural de ce que Pierre Chaunu, le grand historien, a appelé la 'messe de sang' qui l'a accompagné, faire oublier que la devise initiale des révolutionnaires ('la liberté ou la mort'), portait en elle-même toutes les virtualités idéologiques du plan d'extermination qui allait suivre.

 

La négation du martyre vendéen a d'abord été une nécessité politique pour un régime qui s'est longtemps senti faible, à tel point que le révision constitutionnelle de 1884 (presque un siècle après les évènements) a cru devoir introduire un article qui interdisait de remettre en cause la forme républicaine du régime. Cet article figure toujours dans la constitution de la 5ème république, dans notre constitution. (NdCR. article anti-démocratique que l'on retrouve à l'article 89 de la constitution de 1958... toujours d'actualité et toujours pas abrogé...[1]).  Cet article renforce le particularisme français. Par exemple, à la différence de la constitution espagnole qui n'interdit nullement de remettre en cause la forme monarchique des institutions, en France c'est la forme qui est sacralisée. Pas le fond. La 'république' en France est une religion, une religion séculière, certes, mais une religion quand même. On peut tout faire : le fond importe peu, la forme de la république est intouchable !

 

Or, contre toute attente, le temps est en train de sceller la victoire des vaincus de 1793. Longtemps il y a eu cette excuse absolutoire des circonstances de 'salut public', la 'Patrie en danger'... Par quoi, on a prétendu justifier la Terreur. ("la fin sanctifie les moyens"... La théorisation de la violence révolutionnaire en 1789NdCR.) Elle ne rencontre - même dans l'historiographie jacobine - plus beaucoup de soutien. L'exécution du plan d'extermination voulu par la Convention intervient sans aucune relation avec les nécessités militaires ni avec les impératifs de la défense nationale. L'holocauste vendéen commence après que les armées catholiques et royales aient été écrasées dans les bois de Savenay en décembre 1793, au terme de la Virée de Galerne, alors que les armées de la république sont victorieuses aux frontières. Si bien que l'argument de la conjonction des périls (intérieurs et extérieurs) ne tient pas. Il s'agit d'une politique dictée pour des raisons strictement idéologiques.

 

Il n'y a plus grand monde aujourd'hui pour contester que la Vendée ait été victime de crimes de masses. L'estimation la plus sérieuse - celle de l'historien démographe Jacques Hussenet - à partir d'une étude au niveau de chaque canton, oscille entre 150 000 et 190 000 victimes.

 

Pour faire image, le grand historien Pierre Chaunu que je citais tout à l'heure, le maître de l'histoire statistique disait que ces évènements de la Terreur et de la Vendée avait fait plus de victimes au total, un volume de victimes supérieur à tous les mouvements, toutes les jacqueries sous l'Ancien Régime.[2]

 

Au reste, l'histoire jacobine a dû en rabattre ces dernières années, elle a dû passer d'un négationnisme partial à un négationnisme partiel : elle ne nie plus les massacres. Ce qu'elle nie c'est l'intention génocidaire de la Convention. Crimes de masses, oui, crimes de guerre, oui, et on s'arrête là. Or la réalité du génocide (en Vendée), aujourd'hui n'est plus contestable, notamment du point de vue juridique.

 

[...] Ce sont les ultra-royalistes dur reste, qui se firent, dès la Restauration, les partisans du suffrage universel. Il faut bien avoir cela présent à l'esprit. Les républicains n'ont toujours été favorables qu'à une forme de démocratie censitaire.

 

Carl Schmitt disait "le mythe de la représentation supprime le peuple comme le mythe de l'individualisme supprime l'individu". Et bien nous y sommes. Car c'est bien ce à quoi nous assistons sous la 5ème république, avec la combinaison de deux choses : la scrutin majoritaire, adopté depuis 1958, et l'explosion de l'abstention qui aboutit à un rétablissement de facto du suffrage censitaire, sans qu'il ait été nécessaire de l'inscrire dans la loi ! Faute d'un mode de scrutin qui permettrait aux catégories populaires d'être représentées dans les élections intermédiaires, seuls votent les inclus qui se reconnaissent dans l'offre électorale (PS, Républicains, La République en marche). En clair, les bobos, les retraités, les fonctionnaires, les catégories qui participent du système. Aux dernières Législatives, par exemple, selon les enquêtes d'opinion, l'abstention des bas revenus a été de plus de 70%. Les pauvres savent que le mode de scrutin ne permet pas de représenter les partis populistes : ils n'ont pas voté. Rappelons les chiffres des élections présidentielles. Avec 15% des inscrits aux premier tour, LREM rafle la majorité des sièges à l'Assemblée nationale ! Je dis 'des inscrits' car vous savez qu'il y a près de quatre millions des français qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales, c'est-à-dire que le pourcentage est encore plus bas. Mélenchon, Le Pen et Dupont-Aignan totalisent à eux trois 45% des suffrages à la présidentielle, là où tout le monde va voter. Un mois et demi après, aux législatives, ils ne vont obtenir que 26 députés, c'est-à-dire à eux trois 4% de la représentation nationale. Regardez: 45% à l'élection présidentielle donne 4% de députés !... Et on appelle cela une démocratie représentative ! Mais vous voyez bien la filiation depuis 1789 ! Je le disais tout à l'heure, la Convention nationale (1792) a été élue par moins de 10% du corps électoral. Notre démocratie ne consacre pas la loi du nombre, elle consacre la loi du petit nombre ! Notre démocratie est un décor, c'est une démocratie Potemkime. Elle n'est plus qu'un rituel, un rituel dont la classe dirigeante a besoin pour assoir son pouvoir et lui donner une apparence légale.

 

Cette dénaturation de la démocratie correspond parfaitement à la définition qu'en donnait le poète Paul Valéry : 'La démocratie, c'est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde.'

N'importe quel autre mode de désignation, y compris le tirage au sort, c'est-à-dire le retour à la démocratie athénienne, permettrait de redonner au peuple le sentiment qu'il participe, ou est associé pour le moins au gouvernement de la cité.

On comprend désormais que l'usage abusif qui fait aujourd'hui du mot démocratie recouvre très précisément une réalité contraire à ce qu'il énonce. Il s'agit d'une anti-phrase qui désigne la privatisation des instruments de gouvernement par une minorité résolue à imposer sa loi au plus grand nombre, et à exclure le peuple du processus de décisions.

C'est la privatisation du pouvoir au bénéfice d'un système. Napoléon disait à Fouché 'Supprimez tous les journaux, mais en tête du décret, mettez six pages de considérations libérales sur les principes'. Telle était la méthode de Napoléon. On supprime, on interdit, mais on proclame la 'Liberté'. C'est exactement la post-démocratie: on affirme des principes, on les proclame d'autant plus sacrés qu'on a la ferme résolution de ne pas les mettre en oeuvre. 

L'antique principe élaboré au temps de la cité grecque, qui voulait que la politique soit déterminée par l'accord de la majorité est aujourd'hui répudié en pratique. La majorité n'est plus une réalité arithmétique mais un concept politique, résultant d'une application truquée et tronquée du principe majoritaire.

 

[...]

 

Et bien il se trouve qu'il y a de moins en moins de français pour voter. C'est-à-dire de moins en moins de français pour croire au miracle.

[...] Dire que la république n'a pas accouché de la démocratie, mais qu'elle l'a détournée et empêchée ne relève donc pas de la polémique mais d'un simple constat que nous impose l'histoire.

 

Et la réflexion qui vient au terme de cette réflexion est Qu'est-ce que la république aujourd'hui ? Depuis les attentats terroristes, il est de bon ton d'exalter les 'valeurs républicaines', des valeurs que l'on ne situe pas vraiment, des valeurs aussi ronflantes que creuses. Il est d'usage commun de les présenter comme l'antithèse et l'antidote absolu du fanatisme islamiste [3], comme si les promoteurs de la guillotine, comme si les promoteurs du rasoir national en 1793, comme si les organisateurs de la Terreur révolutionnaire avaient obéi à des motivations radicalement différentes de celles des sectateurs de Daech, et autres adeptes de la décollation. Comme si l'implacable terrorisme d'état qui s'est mis en place en France en 1793, n'avait pas de servi de matrice et de modèle à toutes les entreprises totalitaires de siècles suivants (nazisme et communisme compris). Comme s'il eut fallu l'été 2016 en France pour que les prêtres fussent égorgés derrière des autels ! Il a fallu vraiment que le sectarisme le discute à l'ignorance à un niveau rarement atteint pour que celui qui nous a tenu lieu de président de la république pendant cinq ans dans un mélange de bassesse et de médiocrité qui a fait honte à toute la France - je veux dire François Hollande - se croit autorisé à dire après l'égorgement du Père Hamel : 'Attaquer l'Eglise, tuer un prêtre, c'est profaner la république !'. Dans ce cas, Monsieur Hollande, la république, durant les trois premières années d'existence n'a cessé de s'auto-profaner en expulsant, en déportant, en guillotinant les prêtres par milliers pour tenter d'assoir son pouvoir sur les esprits. 

 

[...]

 

Avec la crise de la représentation que nous subissons aujourd'hui de plein fouet se pose aujourd'hui la question de la légitimité. [...] Hier la légitimité procédait du sacre, et donc de la religion. En démocratie la légitimité résulte du contrat social, ou de l'expression de la Volonté générale. Or ce mode de légitimation  - on vient de le voir à l'instant - ne fonctionne plus (crise de le représentation, mode de scrutin). Une grande partie de nos concitoyens ont l'impression d'être exclus du jeu démocratique.

 

Quand le pouvoir s'avère impuissant à garantir le Bien commun, c'est-à-dire à assurer et garantir les protections et sécurités vitales, protections sociales, protections culturelles (notre identité), protections physiques (le terrorisme) s'amorce dès lors un processus de délégitimation. Emmanuel MACRON semble avoir pris conscience de cette crise de la légitimité puisqu'il dit vouloir inventer une nouvelle forme d'autorité démocratique. Si l'objectif est de réintégrer le peuple dans le jeu démocratique en lui assurant les protections vitales évoquées à l'instant, alors la politique de l'oxymore qui est celle Emmanuel MACRON, qui consister à associer des termes et des objectifs absolument contradictoires, ne va pas faciliter les choses : on ne peut en même temps vouloir libérer le travail et protéger les Français (les salariés), déclarer la guerre à l'islamisme et vanter les mérites du multiculturalisme qui en constitue le terreau, déclarer vouloir retrouver le sens du récit historique et promouvoir un projet post-national où la France n'est plus une communauté, mais l'absence de communautés, la nation de la sortie des nations !

En fait, pour restaurer le Bien commun, il faudrait pour cela rompre avec l'individualisme libéral, avec la dérive moderne fondée sur la négation de l'axiome aristotélicien selon lequel l'homme est un animal politique, un être naturellement social. Le Bien commun n'est toujours plus vivable que celui de l'individu disait S. Thomas d'Aquin. Or, il ne peut y avoir de Bien commun quand le politique est réduit au champ d'affrontements des intérêts privés, c'est-à-dire à l'économie, à l'économisme.

La crise de la légitimité ouverte en 1793, et mon point de départ n'était pas innocent, n'a jamais été résolue.

Alors peut-être faut-il rendre grâce d'une certaine manière à notre nouveau président de la république d'avoir reconnu - on n'a jamais entendu ces propos dans ses prédécesseurs - que la crise de la légitimité ouverte en 1793, dans une interview un an avant son élection, 'l'incomplétude de notre démocratie', - je reprends ses mots -, 'le vide émotionnel que la disparition de la figure du roi a laissé dans l'inconscient politique français'.

[...]  En France, pays de traditions chrétiennes, le pouvoir ne se délègue pas par délégation (c'est pour cela que l'on a un peu de mal avec le régime représentatif) mais pas incarnation. C'est selon la formule magistrale de Marcel Gauchet un concentré de religion à visage politique. oui, il faut savoir gré à Macron de l'avoir compris, jusqu'à faire durant les premiers mors (Cour du Louvres, Versailles) de la démonstration in vivo que la république ne peut se survivre qu'en cherchant à reproduire la monarchie et en lui reconnaissant au fond une sorte de supériorité ontologique et existentielle. 

Si l'on veut que le politique retrouve une légitimité, il faut le restaurer en tant que service, en tant que sacerdoce au service de la communauté.

Si l'on veut, il faut retrouver l'autorité comme fonctionnalité, il faut la rétablir comme transcendance.

 

[...]

 

Je n'ai pas traité des trois piliers fondateurs de la république, de leur république,. Le progrès, aujourd'hui, c'est très simple, au début du siècle dernier tous les cafés s'appelaient Cafés du progrès ou Cafés de l'avenir. Aujourd'hui, quand vous interrogez les Français, près de 80% pensent que les générations qui viennent derrière auront une vie moins facile. L'idée du progrès est morte. La religion du progrès est morte comme notre pratique de la démocratie et de la république arrive à bout de souffle. Et c'est la grande leçon d'espérance. Même si l'on met ni nom ni étiquette sur ce qui va venir, les mythes fondateurs de nos adversaires, les trois piliers, progrès, république, démocratie (ou ce qu'ils appellent 'démocratie'), sont en pleine décomposition. C'est un fait politique essentiel. Et je pense que nous pouvons dire sans faire montre d'un optimisme excessif que le jour approche où nous pourrons reprendre à notre compte la formule de - ce n'est pas un de mes auteurs favoris - René Viviani [4], président du Conseil en 1914, laïque, un des hommes de la loi de 1905 -, qui a dit : "Nous avons éteint des étoiles au Ciel de France. Personne ne les rallumera plus jamais." 

 

Lire: Le record d'abstention aux Législatives sous la Cinquième république n'a été battu que lors de la Révolution dite "française"

Notes

 

[1] "La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision". Article 89 cité in "Les Constitutions de la France depuis 1789", édition mise à jour au 1er septembre 1995, GF Flammarion, p. 450. Article que l'on trouve en ligne sur le site de l'Assemblée nationale.

[2] "La révolution française a fait plus de morts en un mois au nom de l'athéisme que l'Inquisition au nom de Dieu pendant tout le Moyen Age et dans toute l'Europe..." (Pierre CHAUNU, Eglise, culture et société, SEDES 1981.)

[3] Pierre CHAUNU disait par exemple à propos de la laïcité, qu'elle "revêt un sens qui l'oppose à la laïcité telle qu'elle est comprise en Europe et en Amérique et plus particulièrement dans les pays de tradition protestante. Il suffit pour s'en convaincre de tenir en main un dollar ou d'entendre l'hymne britannique qui résonne comme un cantique : "God save our noble Queen" Notre acharnement laïcard choque nos voisins et nous ridiculise... Aujourd'hui, on peut mesure l'échec d'un enseignement incapable de transmettre une morale sociale sans fondement ontologique !" (P. CHAUNU, Préface du livre de Jean DUMONT, L'Eglise au risque de l'histoire, Editions de Paris, Ulis 2002, p. 17-18.)

[4] Socialiste anticlérical fanatique sous la IIIe république, René Viviani (1863-1925) participa, en 1904 avec Jaurès, à la création du journal l’Humanité... Il fonda le parti républicain socialiste.

La citation complète de Viviani est la suivante : "La IIIe république a appelé autour d'elle les enfants des paysans, les enfants des ouvriers et, dans ces cerveaux obscurs, dans ces consciences enténébrées, elle a versé, peu à peu, le germe révolutionnaire de l'instruction. Cela n'a pas suffi. Tous ensemble, nous nous sommes attachés, dans le passé, à une oeuvre d'anticléricalisme, à une oeuvre d'irreligion. Nous avons arraché les consciences à la croyance. Lorsqu'un misérable, fatigué du poids du jour, ployait le genou, nous l'avons relevé, nous lui avons dit que, derrière les nuages, il n'y avait que des chimères. Ensemble et d'un geste magnifique, nous avons éteint, dans le ciel, des étoiles qu'on ne rallumera plus. Voilà notre oeuvre, notre oeuvre révolutionnaire." (J. d'Arnoux, L'Heure des Héros, p. 42, cité in Jean Ousset, Pour qu'Il règne, DMM, Niort 1998, p. 138.)

République et démocratie : la fin des mythes (Patrick Buisson)
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14 décembre 2017 4 14 /12 /décembre /2017 08:10
Terre jeune : le chrétien Mark Armitage licencié par l’université de Californie pour avoir découvert des tissus mous sur un dinosaure, ébranlé le dogme évolutionniste et questionné la chronologie longue de la Terre

Les pontes de l’université de Californie The California State University at Northbridge (CSUN) ne supportent pas la moindre remise en question du faux dogme évolutionniste. Ils ont licencié le spécialiste en microscopie Mark Armitage dans ce qui ressemble à un complot destiné à se débarrasser d’un encombrant scientifique chrétien. Armitage avait publié des éléments explosifs fragilisant la chronologie longue de la Terre, nécessaire à la théorie darwinienne d’une évolution de la vie sur un très long terme : la découverte de tissus mous sur un dinosaure. Signe de l’importance du sujet, l’université publique a accepté de verser 400.000 dollars au scientifique licencié afin d’échapper à un procès pour discrimination.

 

 

Licencié par l’université de Californie pour avoir découvert des tissus mous sur un os de dinosaure

 

 

L’histoire commence quand Armitage découvre en 2012 une énorme corne de triceratops au Montana. Le triceratops est un dinosaure herbivore qui aurait vécu au crétacé supérieur. Passant l’objet au peigne fin de son microscope à la CSUN, il découvre l’impensable : autour de la corne subsistent des tissus mous qui ne se sont pas dégradés. Armitage conclut que si l’objet était bien vieux de 65 millions d’années, comme le consensus scientifique l’affirme, il n’y aurait aucune raison que la chair fût demeurée en si bon état de conservation. Il en déduit que l’objet découvert est infiniment plus récent.

 

Les implications scientifiques et philosophiques de cette découverte sont « considérables », relève l’analyste américain Alex Newman sur son blog de freedomproject.com. Mark Armitage relève en effet que « les os de dinosaures ne peuvent pas être anciens s’ils restent entourés de tissus mous ». La découverte « contredit la théorie des temps antédiluviens », conclut Newman. Or cette datation à l’ère du crétacé supérieur est l’un des piliers de la pensée évolutionniste.

 

 

Mark Armitage et la chronologie longue : « Sans temps antédiluviens, vous n’avez pas de théorie de l’évolution »

 

 

Mark Armitage explique : « Sans temps antédiluviens, vous n’avez pas de théorie de l’évolution. Toute la discussion sur l’évolution prend fin si vous montrez que la Terre est jeune, or vous pouvez contredire complètement l’évolutionnisme par la seule découverte de viande autour d’os de dinosaures ».

 

Mark Armitage publia finalement ses découvertes et conclusions par un article paru en février 2013 dans la revue scientifique Acta Histochemica, spécialisée dans la recherche sur les cellules et les tissus organiques. Dans les semaines qui suivirent, plutôt que de contester scientifiquement cet exposé, l’université décida tout bonnement de licencier son spécialiste en microscopie. « Nous ne tolérerons pas votre religion dans cette faculté », lui a lancé un professeur de biologie dans son bureau, selon un témoin. Un collègue d’Armitage a qualifié l’affaire de « chasse aux sorcières », rapporte la presse.

 

 

Discrimination antichrétienne : ébranlée, la CSUN a préféré une transaction à la perte d’un procès

 

 

Après avoir perdu son poste, Armitage déposa une plainte pour discrimination anti-chrétienne. L’université plaida non coupable pendant des années, prétextant avoir voulu simplement « réorganiser la faculté ». Mais ayant échoué à obtenir un non-lieu, la CSUN accepta une énorme transaction amiable plutôt que de perdre un procès, sans toutefois admettre sa culpabilité.

 

Ce précédent pourrait faire jurisprudence aux Etats-Unis pour d’autres affaires de discrimination anti-chrétienne survenues dans le cadre d’institutions publiques. Défenseur d’Armitage, Me Alan Reinach, directeur exécutif du Church State Council, organisation juridique à but non lucratif, considère qu’il s’agit d’une avancée considérable : « Nous ne connaissons aucun autre cas dans lequel un créationniste ait eu gain de cause ; c’est vraiment une affaire historique ». Et ce d’autant que l’Etat de Californie n’aurait, selon lui, jamais payé une telle somme s’il n’avait pas réellement craint de perdre le procès.

 

 

Pour Alex Newman, « Toute personne contestant le point de vue séculier » est dans le viseur

 

 

Pour Alex Newman, « Quelle que soit l’opinion qu’on puisse avoir sur la question de l’évolution, le fait de licencier des professeurs qui font des découvertes scientifiques dérangeantes – plutôt que de les enterrer ou de les contester – devrait être considéré comme totalement incompatible avec des institutions financées par le contribuable, supposément dispensatrices d’un savoir supérieur ». Mais il semble que dans une Amérique « post-chrétienne », gangrenée comme la France par une franc-maçonnerie et une « libre-pensée » à visées totalitaires, il faille s’attendre à ce que « Toute personne contestant le point de vue séculier, païen, globaliste et socialiste soit dans le viseur », prévient Newman. Qui ajoute : « Soyez prêts ».

 

 

Matthieu Lenoir

 

Source: REINFORMATION.TV

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13 décembre 2017 3 13 /12 /décembre /2017 19:16

Nouvelles images choc de l'élevage français, cette fois l'association de protection animale L214 a décidé de s'introduire dans une usine de poules élevées en batterie dans les Côtes d'Armor. C'est l'animateur Stéphane Bern qui prête sa voix pour la cause : "dans cet élevage mal tenu, 140 000 poules pondeuses sont enfermées dans des cages durant leurs vies entières. Elles sont privées de nombreux comportements essentiels, comme gratter le sol, prendre des bains de poussières, s'occuper de leurs petits. Les cages s'empilent à perte de vue, sur plusieurs étages, leur espace de vie est extrêmement réduit et elles sont des dizaines par cage, ce qui leur laisse en terme d'espace l'équivalent d'une feuille A4 pour chacune."

 

Entassées, déplumées et mutilées, les poules de cet élevage en batterie font peine à voir. Alors que le candidat Macron s'est engagé à en finir avec les oeufs issus d'élevage de poules en cages d'ici 2022, les nouvelles images font froid dans le dos. Au-delà de la promiscuité, la video fait état de la profonde saleté de l'évage avec des fientes partout et même des cadavres de poules au milieu de leurs congénères en passe de les rejoindre.

 

Les consommateurs peuvent faire le choix de refuser ce type d'élevage en achetant des oeufs issus d'élevages soucieux de garantir des conditions de vie acceptables aux animaux. Les oeufs disposant du code 3FR sur leurs coquilles sont issus justement ces élevages concentrationnaires tels que celui des Côtes d'Armor. Les oeufs avec le code 2FR sont guère préférable : ils désignent les poules élevées au sol dans des entrepôts sans lumière naturelle. Comme pour le 3, le bec des animaux est dépointé pour éviter la casse des oeufs. Les codes 1FR ou 0FR sont préférables: les animaux ont accès à l'extérieur, ce qui leur permet de gratter le sol, ce que leur nature les incite à le faire. Le 0 indique de plus un élevage biologique.

 

La moitié des oeufs sont destinés à entrer dans la préparation de produits et non à être vendus en tant que tels. Dans ce cas, la traçabilité est impossible pour les consommateurs, mis à part dans les produits Bio, lesquels sont élaborés à partir d'ingrédients bio exclusivement.

 

Pour autant, face à l'éveil des consciences et au travail des associations de protection animale, de plus en plus d'enseignes se sont engagées à stopper la vente d'oeufs issus de pondeuses en cages. C'est déjà le cas de de "Monoprix" ou "Atac".

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13 décembre 2017 3 13 /12 /décembre /2017 12:18

Le philosophe Stéphane Mercier vient de sortir le livre "La Philosophie pour la vie", éd. Quentin Moreau.

En mars 2017, Stéphane Mercier, docteur en philosophie et enseignant à l'université catholique de Louvain en Belgique, a déclenché une incroyable tempête médiatique après avoir dispensé un cours contre le droit de choisir l'avortement. Dans son livre, l'auteur démontre que "la raison naturelle, que nous avons tous en partage, établit assez clairement et assez rapidement", que l'avortement est "le meurtre d'un être humain innocent". Hurlements des médias, lâcheté du monde universitaire, silence du clergé belge, Stéphane Mercier a subi un lynchage tel qu'il a été chassé de l'université "catholique" de Louvain. Récit de cette exécution professionnelle sur TV Libertés.

Extrait :

 

"L'argument (des pro-avortement selon lequel l'embryon avant la 8e semaine n'est qu''un amas de cellules' - et pas une personne à part entière-) est assez étrange quand on y pense parce que un amas c'est un tas désorganisé. Or, ce qu'on, et là ce n'est même pas le philosophe qui parle, c'est simplement l'observation que font les scientifiques, que fait la biologie, c'est que loin d'être un tas de cellules qui par définition serait désorganisé, on est devant, dès le moment de la conception, à un être qui s'organise selon une logique extrêmement précise, dans une direction extrêmement précise, elle aussi, si bien que dès le moment de la conception, on voit bien qu'il y a non seulement un être vivant, qui grandit, qui se développe en fonction d'un plan, d'une structure logique qui est parfaitement clair. On ne peut pas parler de 'tas de cellules', le tas c'est vraiment un ensemble désorganisé, c'est quand vous laissez tomber vos papiers et que vous avez un ensemble qui ne correspond à rien. Au contraire, on voit bien ici que ce petit être vivant s'organise d'une manière extrêmement précise dans une direction déterminée.

 

[...]

 

L'argument (des pro-avortement qui n'est pas un argument mais un slogan) selon lequel la femme peut disposer de son corps, l'affirmation c'est mon corps, c'est mon droit, quand on y réfléchit un instant est un slogan qui ne signifie pas grand chose parce que la femme ne peut pas dire c'est mon corps, mais c'est dans mon corps. C'est une position géographique si on veut. C'est-à-dire qu'il ne s'agit pas simplement de son corps, mais de quelque chose, de quelqu'un qui se vérifie du point de vue l'ADN. Ce qui se développe dans le sein de la femme n'a pas l'ADN de la femme. Cela n'en a qu'une partie, cela a son ADN propre, c'est-à-dire qu'il s'agit bien d'un autre être vivant, un être distinct qui est dans son corps. Mais ce n'est pas son corps.

 

[...]

 

L'avortement n'est jamais une vraie bonne solution. C'est quelque chose qui en plus de tuer un être humain, l'enfant, est quelque chose qui blesse irrémédiablement la femme qui y a recours. Et donc, loin de lui apporter une solution satisfaisante c'est au contraire ajouter à sa détresse, en la rendant complice d'un meurtre, sans même qu'elle s'en rende compte dans bien des cas. Et cela risque de la poursuivre toute sa vie. Et cela c'est une catastrophe bien évidemment.

 

[...]

 

(S'agissant de l'interdiction légale) Quand il s'agit de quelque chose d'intrinsèquement mauvais, d'intrinsèquement désordonné, il faut absolument l'interdire, et si les autres pays ne suivent pas, c'est très regrettable mais on ne peut jamais dire que sous prétexte que les gens iront commettre un méfait ailleurs, on doit le laisser faire dans tel ou tel pays. Donc en Belgique, il est interdit de génocider, de faire de la traite humaine, de violer, et bien il devrait être interdit aussi de tuer des êtres humains innocents et donc d'avorter."

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13 décembre 2017 3 13 /12 /décembre /2017 09:45
L’Église dans la tourmente. Histoire du Premier millénaire de l'Eglise - Roberto de Mattei

Les Éditions Le Drapeau blanc publient l’ouvrage de vulgarisation historique intitulé L’Église dans la tourmente. Histoire du Premier millénaire de l'Eglise, du professeur Roberto de Mattei.

Aujourd’hui, la barque de Pierre affronte des crises internes aussi bien que des persécutions sanglantes, notamment en Orient. Les papes successifs parlent volontiers d’affaiblissement de la foi, et le message de Notre-Dame de Fatima semble chaque jour plus actuel.

Mais le combat de Satan contre l’Église n’est pas nouveau. Celle-ci a dû dès le départ s’établir par le martyre, avant de connaître des hérésies terribles et des compromissions odieuses, mais aussi de grandes manifestations de sainteté – comme le monachisme.

Connaître l’histoire de l’Église aide à rester sur la voie droite dès lors que la tempête se déchaîne. La dimension naturelle du Corps mystique du Christ, liée à la fragilité des hommes, ne fait que rehausser l’éclat de sa dimension surnaturelle.

Des premiers martyrs à la libération de Jérusalem, le professeur de Mattei nous invite en toute simplicité à mieux connaître les ombres et lumières qui ont marqué le premier millénaire de l’Église.

L’auteur : Roberto de Mattei est né en 1948 à Rome. Historien, il a enseigné à l’Université européenne de Rome et à l’université de Cassino, où il a été titulaire de la chaire d’histoire moderne. Président de la fondation Lépante, il anime également la revue Radici Cristiane ainsi que les agences d’information Correspondance européenne et Corrispondenza Romana. De 2004 à 2007 et de 2008 à 2011, il a été le vice-président de l’équivalent du CNRS en Italie. Enfin, entre 2002 et 2005, il a été conseiller du gouvernement italien pour les questions internationales.

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11 décembre 2017 1 11 /12 /décembre /2017 16:04
"La Légende noire du Moyen-Age – Cinq siècles de falsification" - Claire Colombi

« J’ai, par l’histoire de la propagande anti-médiévale, vu se dérouler à travers le temps une guerre. Une guerre des mots, une guerre des idées, une guerre de principes métaphysiques et des modèles civilisationnels. Et chaque campagne de propagande était une nouvelle bataille, opposant des modèles de société. » On pourrait en faire une somme. Depuis cinq cent ans, philosophes, historiens, artistes, professeurs s’affairent sur cette très longue tranche d’histoire qu’on nomma d’un seul bloc « Moyen-Age »… le plus souvent avec une propagande coupable qui en épaissit, année après année, la sombre réputation. La jeune historienne Claire Colombi nous en donne un petit aperçu sur un ton libre et railleur, souvent agacé, parfois emporté, mais toujours très convaincu.

 

La Légende noire du Moyen-Age – Cinq siècles de falsification montre aussi que ses aînés, à l’instar de la chartiste Régine Pernoud ou de l’historien Jacques Heers, n’ont toujours pas été entendus…

 

 

« Obscur, laid, froid, ignare, frustre et grossier » Claire Colombi

 

 

Un repoussoir. Le grand et long Moyen-Age a fait office de repoussoir : il fallait bien fournir un saisissant contraste avec les sacro-saintes Lumières maçonniques qui devaient illuminer le monde commençant du Progrès, délivré des croyances et des préjugés de l’ancienne ère. Il a fallu « condamner les abus et les anciennes pratiques. On les tourna en ridicule, on les appela archaïques et on inventa un passé triste, inefficace, injuste, violent et sombre ».

 

Le philosophe français Pierre Dortiguier est même allé jusqu’à proposer de le nier avec la thèse du « récentisme » (dont l’origine remonte à la Russie révolutionnaire), à savoir que le Moyen-Age n’a, en fait, jamais existé et que toutes ses belles réalisations furent antidatées.

 

C’est dire le peu (ou le rien du tout) qu’on veut laisser à cette période qui fut le temps des cathédrales, un âge d’or qui déplaît précisément parce qu’il a partie liée avec l’épanouissement de la chrétienté en France. Claire Colombi parle d’« une montagne de connaissances et de culture, toujours éclairée par la lumière des Évangiles et de la foi chrétienne »…

 

 

« Avant ne connaît que deux classes sociales : les riches oppresseurs et les pauvres opprimés ».

 

 

Ignorance, censure et mensonge. Mystification. « Il ne faut connaître l’histoire de ce temps-là que pour la mépriser », disait déjà Voltaire. C’est ce qui a rapidement poussé à présenter la Renaissance comme La période qui permit la prise de conscience soudaine de la liberté et de la modernité. La preuve : elle a cherché à revenir à l’antique, sous sa forme pure, originale… Le Moyen-Age l’avait pourtant fait bien avant elle (le poète normand Jean Bodel parlait au XII e siècle des « trois matières littéraires que tout homme savant doit connaître : celle de France, de Bretagne et de la grande Rome »), mais la manière en était assurément dévoyée par le christianisme.

 

Et puis, il fallait « une genèse à l’anthropologie du Progrès ».

 

Condorcet ne dit pas autre chose : « Des rêveries théologiques, des impostures superstitieuses sont le seul génie des hommes, l’intolérance religieuse est leur seule morale : et l’Europe, comprimée entre la tyrannie sacerdotale et le despotisme militaire, attend dans le sang et dans les larmes, le moment, où de nouvelles lumières lui permettront de renaître à la liberté. »

 

 

« La Légende noire du Moyen-Age Cinq siècles de falsification »

 

 

Des mythes sur les paysans affamés aux prétendus droits scandaleux des seigneurs, en passant par ces listes fourre-tout d’impôts, tout cela n’a qu’un seul but : disqualifier le clergé et la noblesse d’épée, distiller la haine de l’ancien système et des deux piliers qui le soutenaient, à savoir la royauté et l’Église, qui doivent être ramenées à la tyrannie et au fanatisme. Claire Colombi n’oublie pas la Franc-Maçonnerie dont elle souligne le rôle éminent dans l’abolition des privilèges et dans tout ce qu’il ressortit de la célèbre nuit du 4 août.

 

On touche bien là à une guerre idéologique. L’auteur parle d’« une cage mentale », qui empêche toute comparaison, l’exercice par essence de l’historien. Et se plaît à transposer des phénomènes de lutte des classes dans un monde qui en ignorait tout et faisait en l’occurrence souvent bien mieux que notre société actuelle, ultra libéraliste et individualiste…

 

 

« Les ténèbres du Moyen-âge ne sont que celles de notre ignorance » Gustave Cohen

 

 

A travers les vieux manuels consacrés d’Ernest Lavisse ou de Jules Steeg, l’École de la III e République a donné un corps plus ferme encore à cette totale mystification, puisqu’elle a déformé des générations de jeunes esprits – Jules Ferry savait ce qu’il faisait : c’est en 1789 que doit tout commencer.

 

Et le public est malheureusement toujours bien entretenu, à l’heure d’aujourd’hui, sur le petit comme sur le grand écran. Claire Colombi évoque la célèbre émission « La Caméra explore le temps », diffusée entre 1957 et 1966, qui pleura le sort des Cathares et stigmatisa les Templiers. Mais aussi « Secrets d’Histoire » dirigé par Stéphane Bern, qui, s’il parle du Moyen-Age, ne le fait que pour de doux secrets d’alcôves et d’avenantes coucheries…

 

L’histoire à la télé, c’est avant tout de l’audimat : il faut que ça émoustille. Le cinéma a su aussi parfaitement ancré tous ces poncifs entre l’odieux Au nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud et le sulfureux La Passion Béatrice, de Bertrand Tavernier

 

Partout, le Moyen Age n’est qu’un prétexte, pour dénoncer le fanatisme sous toutes ses formes et louer par contraste le libre penser moderne – un vrai sectarisme, pourtant, celui-là…

 

 

Clémentine Jallais

 

Reinformation.Tv

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10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 12:34

Source: Claire Chretien, LifeSiteNews, vendredi 8 décembre 2017

 

BREAKING: U.S. Department of Justice investigating Planned Parenthood for selling baby parts

Le Ministère américain de la Justice enquête sur le Planning Familial pour vente de pièces de bébé

WASHINGTON, DC, 7 décembre 2017 (LifeSiteNews) – Le Département AMÉRICAIN de la Justice (MJ) enquête officiellement sur le Planning Familial (Planned Parenthood) pour la vente de parties de corps de bébé, plus de deux ans après la sortie de vidéos du Centre pour le Progrès Médical (Center for Medical Progress. CMP).

“Il est temps pour les agents publics de tenir enfin le Planning Familial et leur criminelle entreprise responsable conformément à la loi,” a déclaré David Daleiden du CMP.

Fox News a cassé l'histoire jeudi soir, rapportant qu'il avait obtenu une lettre du Ministère de la Justice le Procureur Général Adjoint pour les Affaires Législatives Stephen Boyd à la Commission Judiciaire du Sénat des états-UNIS. Cette lettre est une demande de documents non édités de ce comité, qui enquêtait sur le Planning familial.

“C'est tant attendu, une bonne nouvelle,” a déclaré Abby Johnson, ancienne défenseuse de l'avortement et directrice du Planning familial, qui est maintenant une militante pro-vie.

“Planned Parenthood a activement participé à une activité illégale, la vente de parties du corps de bébés avortés en échange de bénéfices”, a déclaré Johnson. “Ils ont menti aux femmes, qu'ils prétendent défendre. Je l'ai vu de première main quand j'ai travaillé pour l'avortement massif et pourtant, ils parviennent à obtenir plus d'un demi-milliard de dollars par an avec l'argent de nos impôts.”

La Commission Judiciaire du Sénat, a annoncé en 2016 qu'elle a recommandé au FBI et au ministère de la justice (MJ) de mettre en examen et, éventuellement, de poursuivre le Planning familial, et certaines de ses sociétés affiliées, et les entreprises impliquées dans le trafic de parties jeunes du corps humain.

La Commission d'enquête du parlement américain sur les vies de bébés cite 15 accusations criminelles contre les entreprises d'avortement incluant le Planning familial, des universités et des entreprises tissulaires foetales.

Les deux comités ont largement étudié le Planning familial et le commerce des tissus fœtaux, après l'étude choquante du CMP montrant des images de pièces d'avortement à marchander comme parties de corps, la cueillette à travers des plats de minuscules organes, et en plaisantant: “c'est un garçon!”, à propos d'un bébé récemment abandonné.

Les vidéos ont questionné l'industrie de l'interruption de grossesse au sujet de l'humanisation de bébés à naître encore dans l'utérus en discutant de leur cerveau, leur foie et d'autres organes.

“Les preuves flagrantes, montrent la nécessité, pour ce Ministère de la Justice d'enquêter pour découvrir toute la vérité sur le Planning familial et la vente de parties de corps de bébé”, a déclaré Tony Perkins, le Président de Family Research Council. “Le fait que le MJ demande une mise en examen, montre qu'il est sérieux au sujet de son enquête.”

“Le congrès doit cesser immédiatement de donner de l'argent à l'avortement massif jusqu'à ce que le FBI a fini son enquête”, a exhorté Johnson.

“Nous félicitons le Ministère de la Justice d'aller enfin enquêter sur le Planning familial, sur ses activités illicites et les comportements contraires à l'éthique”, a déclaré Kristan Hawkins, la Présidente des Étudiants pour Vie des Etats-Unis. Elle a dit que les contribuables en ont “assez” de financer la traite de parties de corps humains et de la commission de crimes.

“Compte tenu de cette enquête, le Congrès devrait refuser de donner un autre cent de ses plus de 400 milliards de dollars dans le budget fédéral de financement au Planning familial”, a déclaré Perkins. “Le Congrès contrôlé par la majorité républicaine a fait cela en 2015 sur un projet de loi de rapprochement avec 51 Sénateurs auxquels Obama a mis son véto. Il peut le faire à nouveau avec un projet de loi maintenant qu'un président pro-vie est à la Maison Blanche.”

Malgré des Républicains majoritaires à la Chambre, le Sénat des états-UNIS, et la Maison Blanche – et de nombreuses promesses politiques pour définancer le Planning familial en 2017 – l'avortement massif continue de recevoir d'énormes quantités de dollars par les impôts, Medicaid et X titres de subventions.

Daleiden a noté que les deux enquêtes du Congrès “a confirmé que le Planning familial des Etats-Unis, plusieurs de ses plus grandes sociétés affiliées, et plusieurs partenaires ont violé la loi dans un but lucratif de nature à démembrer des parties de corps de bébé.”

Daleiden a fait face à des ordres de non-publication, de poursuites, et de chefs d'inculpation de la part de l'industrie de l'avortement, et de ses alliés politiques. Les résultats de certains d'entre eux n'ont pas encore été déterminés.

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7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 19:40

Le philosophe Stéphane Mercier, docteur en philosophie et enseignant à l'université catholique de Louvain en Belgique, vient de sortir le livre "La Philosophie pour la vie, Un professeur d'université remet en question l'avortement", éd. Quentin Moreau.

En mars 2017, il a déclenché une incroyable tempête médiatique après avoir dispensé un cours contre le droit de choisir l'avortement. Dans son livre, il démontre que "la raison naturelle, que nous avons tous en partage, établit assez clairement et assez rapidement" que l'avortement est "le meurtre d'un être humain innocent". Hurlements des médias, lâcheté du monde universitaire, silence du clergé belge, Stéphane Mercier a subi un lynchage tel qu'il a été chassé de l'université "catholique" de Louvain. Récit de cette exécution professionnelle sur TV Libertés.

Extrait :

 

"L'argument (des pro-avortement selon lequel l'embryon avant la 8e semaine n'est qu''un amas de cellules' - et pas une personne à part entière-) est assez étrange quand on y pense parce que un amas c'est un tas désorganisé. Or, ce qu'on constate, et là ce n'est même pas le philosophe qui parle, c'est simplement l'observation que font les scientifiques, que fait la biologie, c'est que loin d'être un tas de cellules qui par définition serait désorganisé, on est devant, dès le moment de la conception, à un être qui s'organise selon une logique extrêmement précise, dans une direction extrêmement précise, elle aussi, si bien que dès le moment de la conception, on voit bien qu'il y a non seulement un être vivant, qui grandit, qui se développe en fonction d'un plan, d'une structure logique qui est parfaitement clair. On ne peut pas parler de 'tas de cellules', le tas c'est vraiment un ensemble désorganisé, c'est quand vous laissez tomber vos papiers et que vous avez un ensemble qui ne correspond à rien. Au contraire, on voit bien ici que ce petit être vivant s'organise d'une manière extrêmement précise dans une direction déterminée.

 

[...]

 

L'argument (des pro-avortement qui n'est pas un argument mais un slogan) selon lequel la femme peut disposer de son corps, l'affirmation c'est mon corps, c'est mon droit, quand on y réfléchit un instant est un slogan qui ne signifie pas grand chose parce que la femme ne peut pas dire c'est mon corps, mais c'est dans mon corps. C'est une position géographique si on veut. C'est-à-dire qu'il ne s'agit pas simplement de son corps, mais de quelque chose, de quelqu'un qui se vérifie du point de vue l'ADN. Ce qui se développe dans le sein de la femme n'a pas l'ADN de la femme. Cela n'en a qu'une partie, cela a son ADN propre, c'est-à-dire qu'il s'agit bien d'un autre être vivant, un être distinct qui est dans son corps. Mais ce n'est pas son corps.

 

[...]

 

L'avortement n'est jamais une vraie bonne solution. C'est quelque chose qui en plus de tuer un être humain, l'enfant, est quelque chose qui blesse irrémédiablement la femme qui y a recours. Et donc, loin de lui apporter une solution satisfaisante c'est au contraire ajouter à sa détresse, en la rendant complice d'un meurtre, sans même qu'elle s'en rende compte dans bien des cas. Et cela risque de la poursuivre toute sa vie. Et cela c'est une catastrophe bien évidemment.

 

[...]

 

(S'agissant de l'interdiction légale) Quand il s'agit de quelque chose d'intrinsèquement mauvais, d'intrinsèquement désordonné, il faut absolument l'interdire, et si les autres pays ne suivent pas, c'est très regrettable mais on ne peut jamais dire que sous prétexte que les gens iront commettre un méfait ailleurs, on doit le laisser faire dans tel ou tel pays. Donc en Belgique, il est interdit de génocider, de faire de la traite humaine, de violer, et bien il devrait être interdit aussi de tuer des êtres humains innocents et donc d'avorter."

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7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 12:17
Les cardinaux des dubia reçoivent leur réponse dans une information donnée seize mois plus tard en quatre lignes !

Les quatre cardinaux, Raymond Burke, Walter Brandmüller, Carlo Caffarra, et Joachim Meisner, ont présenté en septembre 2016 les dubia, cinq doutes en formes de questions "oui ou non", cherchant la clarté de François quant à savoir si l'exhortation "Amoris Laetitia" est conforme ou non à l'enseignement moral catholique.

 

Deux des cardinaux, Meisner et Caffarra, ont été rappelés à Dieu depuis sans que le Pape François ne leur fasse de réponse. Cette réponse arrive seize mois après, dans une publication en quatre lignes, pourtant faite en octobre 2016 dans les Actes du Siège Apostolique (Actae Apostolicae Sedis) mais connue seulement il y a quatre jours

 

https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Pape/Linterpretation-argentine-dAmoris-Laetitia-reconnue-magistere-authentique-2017-12-04-1200896925

 

Il s’agit de quatre lignes en latin signées de la main du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, glissées dans les plus de 1 000 pages des Actae Apostolicae Sedis, sorte de "journal officiel" du Vatican paraissant irrégulièrement et contenant des documents que le pape souhaite rendre public. Ce petit paragraphe, signé le 5 juin mais publié dans les Actes datant pourtant d’octobre 2016, relevé par La Croix, vient donner le caractère de "magistère authentique" à l’échange de lettres entre les évêques de la région pastorale de Buenos Aires et le pape François quant à leur projet pastoral permettant, dans certains cas, d’accueillir des divorcés "remariés" à la communion.

 

Le document explicatif à l’adresse des évêques de Buenos Aires, datant de septembre 2016, prévoit au n°6, d’autoriser, au cas par cas, que des personnes “divorcées et remariées civilement” puissent recevoir la communion eucharistique, même si celles-ci ne se déclarent pas prêtes à vivre dans l’abstinence.

 

Dans une sorte de positivisme ecclésiastique, le Pape François a souhaité élever sa correspondance privée avec les évêques d'Argentine au rang de "magistère authentique", indépendamment du contenu en se fondant uniquement sur son autorité. Du jamais vu dans l'histoire de l'Eglise.

 

Récemment, un des signataires des Dubia, dans un entretien au National Catholic Register, le Cardinal Burke s'est interrogé : "Comment l'Église pourrait-elle continuer à être le sacrement universel du salut si la signification des sacrements devait être vidée de son contenu? " 

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7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 11:37

Nous apprenons ces jours-ci que l'autorisation donnée par le Pape François, dans un échange de lettres privé, aux évêques argentins de distribuer la communion aux divorcés "remariés" ("il n'y a pas d'autre interprétation"), connue sur des sites spécialisés en septembre 2016, a pourtant été publiée dans les Actes du Siège Apostolique (Actae Apostolicae Sedis) datés d'octobre 2016. Autrement dit, l'information dans les grands medias n'en a été donnée que seize mois après ! Pourquoi tant de secrets et une attente si longue ? 

 

* * * * Mercredi, 6 décembre 2017. 

 

[...] Le Vatican a publié dans les “Acta Apostolicae Sedis” (AAS), l’organe officiel du Saint Siège, le document explicatif qui avait été adressé aux évêques de la région pastorale de Buenos Aires suite à l’exhortation post synodale “Amoris Laetitia”, ainsi qu’une lettre du pape François, dans laquelle il donne son approbation au dit document.

 

La parution dans les AAS de cette lettre privée du pape aux évêques de la région pastorale de Buenos Aires élève cet écrit au rang de “Lettre Apostolique”. 
Elle contient en outre une contribution du cardinal Pietro Parolin dans laquelle il précise que la parution des deux documents a été faite sur la demande expresse du pape François qui désire que, aussi bien le document explicatif aux évêques de Buenos Aires que sa propre lettre soient désormais considérés comme des éléments de son “magistère authentique”.

Le document explicatif à l’adresse des évêques de Buenos Aires, datant de septembre 2016prévoit au n°6, d’autoriser, au cas par cas, que des personnes “divorcées et remariées civilement” puissent recevoir la communion eucharistique, même si celles-ci ne se déclarent pas prêtes à vivre dans l’abstinence. La réception de la communion pourrait être le résultat d’un processus de discernement accompagné de façon personnelle et pastorale par un prêtre. A l’issue d’un tel processus, il n’y aurait pas obligatoirement une admission aux sacrements : les personnes pourraient aussi librement choisir une autre façon de participer à la vie de l’Eglise.
Dans sa lettre aux évêques, le pape a expressément approuvé la valeur de ce processus. Le document explicatif se veut exhaustif en ce qui concerne le huitième chapitre d’ “Amoris Laetitia”. Le pape l’affirme sans ambiguïté : « Il n’y a pas d’autre interprétation ».

Source : Kathnet (Trad. MH/APL)

 

Pro Liturgia, Actualité du mercredi 6 décembre 2017

 

L'information de l'autorisation de la distribution de la communion aux divorcés remariés en Argentine a été publiée dans le journal La Croix en ligne, il y a quatre jours !

Pourquoi une attente si longue pour connaître l'autorisation donnée par François aux évêques argentins de distribuer la Communion aux divorcés "remariés" ?

 

Il s’agit de quatre lignes en latin signées de la main du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, glissées dans les plus de 1 000 pages des « Actae Apostolicae Sedis » (Actes du Siège apostolique), sorte de « journal officiel » du Vatican paraissant irrégulièrement et contenant des documents que le pape souhaite rendre public.

 

Ce petit paragraphe, signé le 5 juin mais publié dans les Actes datant pourtant d’octobre 2016, relevé par La Croix, vient donner le caractère de « magistère authentique » à l’échange de lettres entre les évêques de la région pastorale de Buenos Aires et le pape François quant à leur projet pastoral permettant, dans certains cas, d’accueillir des divorcés remariés à la communion. Cet échange épistolaire est lui aussi reproduit dans le document du Vatican.

 

[...]

 

Dans une missive envoyée dès réception du courrier des Argentins et adressée à Mgr Sergio Alfredo Fenoy, évêque de San Miguel et délégué des évêques de la région pastorale de Buenos Aires, le pape avait salué leur travail. « Cette lettre convient tout à fait, écrivait-il. Elle explicite pleinement le sens du chapitre VIII d’Amoris laetitia. Il n’y a pas d’autre interprétation. ». 

 
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5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 14:01
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ». (Marc 9.2-10)

Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ». (Marc 9.2-10)

Le Pape François a confirmé ce qu'il entendait par évangélisation au cours de la conférence de presse à bord du vol de retour du Bangladesh ce samedi 2 décembre. A la question du journaliste français Etienne Loraillère qui lui demandait: "Quelle est votre priorité: évangéliser ou dialoguer pour la paix?", le Pape a répondu ceci:

 

"Une première distinction: évangéliser ce n'est pas faire du prosélytisme. L'Eglise ne grandit pas par prosélytisme mais par attraction, c'est-à-dire par témoignage. C'est Benoît XVI qui le disait. Qu'est-ce que l'évangélisation? C'est vivre l'Evangile, c'est témoigner de la manière de vivre l'Evangile: témoigner des Béatitudes, témoigner de Matthieu 25, témoigner du Bon Samaritain, témoigner du pardon soixante-dix-sept fois sept fois. A travers ces témoignages, l'Esprit Saint travaille et il y a des conversions."

"Nous sommes toujours très enthousiastes à l'idée de faire des conversions tout de suite. Si elles viennent, elles attendent: on parle..., dans votre tradition... , on fait en sorte qu'une conversion soit la réponse à quelque chose que l'Esprit Saint a mis en mouvement dans mon cœur face au témoignage du chrétien. Au cours du repas que j'ai partagé avec les jeunes pendant les JMJ de Cracovie - une quinzaine de jeunes du monde entier - l'un d'entre eux m'a posé cette question: 'Qu'est-ce que je dois dire à un camarade d'université, un ami, quelqu'un de bien, mais qui est athée? Qu'est-ce que je dois dire pour le changer, pour le convertir?'. Ma réponse fut celle-ci: 'La dernière chose à faire c'est de dire quelque chose. Contentes-toi de vivre ton Evangile et si lui te demande pourquoi tu fais cela, tu pourras lui expliquer pourquoi tu le fais. Et laisse l'Esprit Saint l'attirer.'"

"C'est cela la force et la douceur de l'Esprit Saint dans les conversions. Il ne s'agit pas de convaincre mentalement avec des apologies, des raisonnements... non. C'est l'Esprit qui convertit. Nous sommes des témoins de l'Esprit, des témoins de l'Evangile. 'Témoin' c'est un mot qui veut dire 'martyr' en grec: le martyr du quotidien, même le martyre du sang, quand il arrive..."

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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 14:25

On se souvient que sous couvert d’ “Amoris laetitia”, les évêques de la région de Buenos Aires avaient décidé de permettre aux couples “divorcés remariés civilement” d’avoir accès à la communion eucharistique. Ces évêques avaient alors reçu du Pape François une lettre louant leurs directives pastorales présentées comme conformes au très problématique chapitre VIII de l’Exhortation.*

Jusqu’ici, on avançait que la lettre envoyée par le pape n’avait qu’un caractère privé.

Or, on apprend qu’à la demande du pape lui-même, cette lettre a été publiée dans les actes officiels du Siège Apostolique (Acta Apostolicae Sedis). Ce qui lui confère un statut officiel.

Pour faire bref, disons que tout le monde a désormais le droit de communier au cours des messes.

Toutefois, il est inutile de se voiler la face : cette décison ne changera rien puisque rares sont les fidèles catholiques qui s’interrogent sur leur aptitude à recevoir la communion. De fait, dans les paroisses, que ce soit aux messes dominicales ou aux messes des grandes fêtes, que ce soit aux messes de mariages ou d’enterrements, tout le monde communie sans se poser de questions. De même au cours des liturgies “festives” des synodes diocésains ou des voyages pontificaux, personne ne se soucie de savoir qui peut ou ne peut pas communier. Et personne ne peut nier que le fait de recevoir l’Hostie dans les mains et en restant debout aggrave les choses.

 

Source: Pro Liturgia, Actualité du dimanche 3 décembre 2017

Publication de la lettre de François autorisant les évêques d'Argentine à donner la communion aux divorcés "remariés" dans Acta Apostolicae Sedis

Add. 7 décembre 2017. L'autorisation donnée par le Pape aux évêques argentins de distribuer la communion aux divorcés "remariés", connue sur des sites spécialisés en septembre 2016, a été publiée dans les Actes du Siège Apostolique (Actae Apostolicae Sedis) datés d'octobre 2016, mais l'information dans les grands medias n'en a été donnée que seize mois après (on peut se demander pourquoi tant de secrets?) : 

 

* * * * Mercredi, 6 décembre 2017. 

 

[...] Le Vatican a publié dans les “Acta Apostolicae Sedis” (AAS), l’organe officiel du Saint Siège, le document explicatif qui avait été adressé aux évêques de la région pastorale de Buenos Aires suite à l’exhortation post synodale “Amoris Laetitia”, ainsi qu’une lettre du pape François, dans laquelle il donne son approbation au dit document.

 

La parution dans les AAS de cette lettre privée du pape aux évêques de la région pastorale de Buenos Aires élève cet écrit au rang de “Lettre Apostolique”. 
Elle contient en outre une contribution du cardinal Pietro Parolin dans laquelle il précise que la parution des deux documents a été faite sur la demande expresse du pape François qui désire que, aussi bien le document explicatif aux évêques de Buenos Aires que sa propre lettre soient désormais considérés comme des éléments de son “magistère authentique”.

Le document explicatif à l’adresse des évêques de Buenos Aires, datant de septembre 2016, prévoit au n°6, d’autoriser, au cas par cas, que des personnes “divorcées et remariées civilement” puissent recevoir la communion eucharistique, même si celles-ci ne se déclarent pas prêtes à vivre dans l’abstinence. La réception de la communion pourrait être le résultat d’un processus de discernement accompagné de façon personnelle et pastorale par un prêtre. A l’issue d’un tel processus, il n’y aurait pas obligatoirement une admission aux sacrements : les personnes pourraient aussi librement choisir une autre façon de participer à la vie de l’Eglise.
Dans sa lettre aux évêques, le pape a expressément approuvé la valeur de ce processus. Le document explicatif se veut exhaustif en ce qui concerne le huitième chapitre d’ “Amoris Laetitia”. Le pape l’affirme sans ambiguïté : « Il n’y a pas d’autre interprétation ».

Source : Kathnet (Trad. MH/APL)

 

Pro Liturgia, Actualité du mercredi 6 décembre 2017

 

 

L'information de l'autorisation de la distribution de la communion aux divorcés remariés en Argentine a été publiée dans le journal La Croix en ligne le 04/12/2017 à 17h45 :

L’interprétation argentine d’Amoris Laetitia reconnue « magistère authentique »

 

Il s’agit de quatre lignes en latin signées de la main du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, glissées dans les plus de 1 000 pages des « Actae Apostolicae Sedis » (Actes du Siège apostolique), sorte de « journal officiel » du Vatican paraissant irrégulièrement et contenant des documents que le pape souhaite rendre public.

 

Ce petit paragraphe, signé le 5 juin mais publié dans les Actes datant pourtant d’octobre 2016, relevé par La Croix, vient donner le caractère de « magistère authentique » à l’échange de lettres entre les évêques de la région pastorale de Buenos Aires et le pape François quant à leur projet pastoral permettant, dans certains cas, d’accueillir des divorcés remariés à la communion. Cet échange épistolaire est lui aussi reproduit dans le document du Vatican.

 

[...]

 

Dans une missive envoyée dès réception du courrier des Argentins et adressée à Mgr Sergio Alfredo Fenoy, évêque de San Miguel et délégué des évêques de la région pastorale de Buenos Aires, le pape avait salué leur travail. « Cette lettre convient tout à fait, écrivait-il. Elle explicite pleinement le sens du chapitre VIII d’Amoris laetitia. Il n’y a pas d’autre interprétation. Et je suis sûr qu’elle fera beaucoup de bien ». 

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3 décembre 2017 7 03 /12 /décembre /2017 15:30

Note du blog Christ Roi. La video ci-dessus montrent des Juifs annoncer le Christ Jésus "homme de douleurs" du chapitre 53 du Livre d'Isaïe, c'est-à-dire des Juifs évangéliser des Juifs. Il ne s'agit pas de protestants, mais de "Juifs messianiques", des Juifs qui conservent les préceptes juifs mais reconnaissent Jésus comme le Messie d'Israël, le Sauveur annoncé par les prophètes.

 

"Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien.

En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié.

Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris.

Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous.

Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche.

Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est inquiété de son sort ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à mort pour les révoltes de son peuple.

On a placé sa tombe avec les méchants, son tombeau avec les riches ; et pourtant il n’avait pas commis de violence, on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche.

Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.

Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes.

C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part, avec les puissants il partagera le butin, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs. (Is 53)

 

Cette description du Messie se trouvent non seulement dans ces versets, mais aussi dans Zacharie, Daniel, et d'autres livres comme les Psaumes : "Ils regarderont vers moi. Celui qu’ils ont transpercé, ils feront une lamentation sur lui, comme on se lamente sur un fils unique ; ils pleureront sur lui amèrement, comme on pleure sur un premier-né." (Zach 12:10) ; "un messie sera supprimé" (Dn 9:26); "Tous ceux qui me voient me bafouent, ils ricanent et hochent la tête" (Ps 21:8 ; "C'est pour toi que j'endure l'insulte, que la honte me couvre le visage : je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère" (Ps 68:8-9).

 

 

La conversion des Juifs est annoncée dans le Nouveau comme dans l'Ancien Testament :

 

 

Dans le Nouveau Testament :

 

"Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs." (Jn 4:22)

vous ne me verrez plus désormais jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! " (Mt 23:39)

"J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur." (Jn 10:16)

il a supprimé les prescriptions juridiques de la loi de Moïse. Ainsi, à partir des deux, le Juif et le païen, il a voulu créer en lui un seul Homme nouveau en faisant la paix, et réconcilier avec Dieu les uns et les autres en un seul corps par le moyen de la croix ; en sa personne, il a tué la haine." (Ep 2: 15-16)

  

Dans l'Ancien Testament :

 

"Il arrivera, en ce jour-là, que l’on sonnera de la grande trompe ; ils viendront, ceux qui étaient perdus au pays d’Assour, et ceux qui étaient dispersés au pays d’Égypte ; ils se prosterneront devant le Seigneur, sur sa montagne sainte, à Jérusalem." (Is 27:13)

"Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication. Ils regarderont vers moi. Celui qu’ils ont transpercé, ils feront une lamentation sur lui, comme on se lamente sur un fils unique ; ils pleureront sur lui amèrement, comme on pleure sur un premier-né." (Zach 12:10)

 

L'évangéliste S. Jean, l'Apôtre bienaimé du Christ, annonce : "Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé." (Jn 19:37)

 

Comment le prophète Zacharie qui écrit 500 ans avant J.-C. sous le règne de Darius Ier, roi de Perse, peut-il dire que les juifs regarderont vers Celui qu’ils ont transpercé (Jésus), si ce Messie qu'il annonce n’était déjà pas apparu dans l'histoire ?  Les juifs se repentiront donc d’une repentance collective et individuelle à la fois, et regarderont vers celui qu’ils ont transpercé

 

Si les Juifs ont transpercé le Christ, un commentaire du Concile de Trente précise que la crucifixion a pour cause l'ensemble des péchés de tous les hommes depuis le péché originel jusqu'à la fin des temps :

"Il faut ensuite exposer les causes de la Passion, afin de rendre plus frappantes encore la grandeur et la force de l'amour de Dieu pour nous. Or, si l'on veut chercher le motif qui porta le Fils de Dieu à subir une si douloureuse Passion, on trouvera que ce furent, outre la faute héréditaire de nos premiers parents, les péchés et les crimes que les hommes ont commis depuis le commencement du monde jusqu'à ce jour, ceux qu'ils commettront encore jusqu'à la consommation des siècles

[...]. Les pécheurs eux-mêmes furent les auteurs et comme les instruments de toutes les peines qu'il endura." (Catéchisme du Concile de Trente, Première partie : Du symbole des Apôtres, Chapitre 5 Du 4e article du symbole : Qui a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, et a été enseveli, § 3, éditions DMM, Niort 1998, p. 56.)

 

Le Catéchisme du concile de Trente précise (1re partie, chapitre 5, § 3) :

 

"Nous devons donc regarder comme coupables de cette horrible faute, ceux qui continuent à retomber dans leurs péchés. Puisque ce sont nos crimes qui ont fait subir à Notre-Seigneur Jésus-Christ le supplice de la Croix, à coup sûr, ceux qui se plongent dans les désordres et dans le mal (Hebr., 6, 6.) crucifient de nouveau dans leur cœur, autant qu’il est en eux, le Fils de Dieu par leurs péchés, et Le couvrent de confusion. Et il faut le reconnaître, notre crime à nous dans ce cas est plus grand que celui des Juifs. Car eux, au témoignage de l’Apôtre (Cor., 2, 8.), s’ils avaient connu le Roi de gloire, ils ne L’auraient jamais crucifié. Nous, au contraire, nous faisons profession de Le connaître. Et lorsque nous Le renions par nos actes, nous portons en quelque sorte sur Lui nos mains déicides."

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30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 18:41

Un texte important est paru sur Viveleroy.fr : "Catholiques, protestants, musulmans, juifs, athées... pour le Roi". Il pose les termes de l'adhésion des différentes religions, voire de l'athéisme, à la légitimité.

On voit par là que si les principes de la légitimité s'opposent à ceux de la modernité énoncés dans les Droits de l'Homme, ils peuvent pourtant rallier le plus grand nombre.

Catholiques, protestants, musulmans, juifs, athées... pour le Roi

Extrait:

Un gouvernement, même le plus mauvais et le plus injuste, possède une légitimité minimale, car il est encore préférable au chaos de l’anarchie qui n’est que la version atomisée et généralisée de la loi du plus fort. Cependant il existe des degrés positifs de légitimité qui permettent de définir et de classer les gouvernements justes, selon qu’ils se fondent sur un de ces trois degrés de légitimité :

1er degré : Reconnaissance de la loi naturelle — véritable écologie du comportement humain —, et reconnaissance du droit naturel pour tout homme de vivre selon cette loi (critère compatible avec l’athéisme).

2e degré : Reconnaissance de l’origine divine de la loi naturelle et donc reconnaissance du droit divin de vivre selon cette loi (critère compatible avec la plupart des religions).

3e degré : Reconnaissance de Jésus-Christ Roi des rois, Verbe de Dieu, Dieu unique fait-homme et modèle du roi serviteur de tous (critère compatible avec la plupart des religions chrétiennes).

Les monarchies traditionnelles s’efforcent au moins de respecter la loi naturelle. En reconnaissant à leurs sujets le droit naturel d’observer cette loi transcendante, les rois établissent la justice et obtiennent de tous leurs peuples, non seulement l’obéissance libre, mais plus encore leur amour.

 

 

[...]

 

Le théoricien socialiste et anarchiste Proudhon (1809-1865) reconnaît le caractère unique et rationnel de cette religion catholique qu’il a combattue avec acharnement toute sa vie :

L’Église croit en Dieu : elle y croit mieux qu’aucune secte ; elle est la plus pure, la plus complète, la plus éclatante manifestation de l’essence divine, et il n’y a qu’elle qui sache l’adorer. Or, comme ni la raison ni le cœur de l’homme n’ont su s’affranchir de la pensée de Dieu, qui est le propre de l’Église, l’Église, malgré ses agitations, est restée indestructible […] tant qu’il restera dans la société une étincelle de foi religieuse, le vaisseau de Pierre pourra se dire garanti contre le naufrage […] l’Église catholique est celle dont le dogmatisme, la discipline, la hiérarchie, le progrès, réalisent le mieux le principe et le type théorique de la société religieuse, celle par conséquent qui a le plus de droit au gouvernement des âmes, pour ne parler d’abord que de celui-là […] au point de vue religieux, principe de toutes les églises, le catholicisme est resté ce qu’il y a de plus rationnel et de plus complet, l’Église de Rome, malgré tant et de si formidables défections, doit être réputée la seule légitime. [Pierre-Joseph Proudhon, De la justice dans la Révolution et dans l’Église, éd. Office de publicité, Bruxelles, 1860, p.23,24,25.].

 

Suite

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Récemment, l'écrivain Michel Houellebecq a déclaré dans un entretien à "Der Spiegel", traduit par Valeurs actuelles, que pour éviter la guerre civile, le retour du catholicisme comme religion d'état serait une solution:

"Au fond, l’intégration des musulmans ne pourrait fonctionner que si le catholicisme redevenait religion d’État. Occuper la deuxième place, en tant que minorité respectée, dans un État catholique, les musulmans l’accepteraient bien plus facilement que la situation actuelle. Ils n’arrivent pas à se faire à l’État laïc, porteur d’une liberté de religion qu’ils ne comprennent pas. Le prophète Mahomet ne pouvait pas imaginer l’existence d’un athée".

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30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 15:21

Partout où le christianisme faiblit, le paganisme se renforce. Cette vérité que l'on n'entend plus prêcher aujourd'hui nulle part, il faut que cela soit un rabbin qui nous la rappelle :

Le rabbin Elad Dokow, professeur à l'Institut Technologique Technion d'Israël, a commenté une statue de la déesse grecque Pallas Athéna, qui fait partie d'une exposition au siège de New York, aux États-Unis.

 

Interrogé par Breaking Israel News, il a relié la statue à "une montée indubitable du paganisme et du culte des idoles dans le monde". Il a expliqué que le paganisme permet à l'homme "de créer sa propre vérité" et que les Nations Unies sont comme le paganisme "un lieu de réalité subjective créé par un vote".

 

Dokow a conclu ainsi : "Ce que nous voyons dans le monde aujourd'hui, c'est que partout où le christianisme s'affaiblit, le paganisme et l'idolâtrie se renforcent et là où le christianisme disparaît, des choses horribles se produisent."

Rabbin : "Partout où le christianisme faiblit, le paganisme se renforce"

Gloria.tv

 

Et des choses horribles se produisent... On peut dire : goût du morbide (Halloween), sacrifices humains, violences sexuelles envers les femmes, envers les enfants... Les prophéties de Paul VI se sont réalisées...

 

Voici la source de l'article en anglais qui rapporte les propos du rabbin Elad Dokow 

https://www.breakingisraelnews.com/98498/pagan-war-goddess-statue-unveiled-un-idol-worship-makes-global-comeback/

avec ma traduction de cet article écrit par Adam Eliyahu pour Breaking Israel News

 

Dans cette traduction j'ai mis en liens des traductions de la Sainte Bible faites par l'Association épiscopale liturgique pour les pays francophones :

Les Émirats arabes apportent la déesse païenne de la guerre aux Nations Unies
Statue de la déesse grecque Athena exposée à Nashville, Tennessee. (Ron Cogswell/Flickr)

Statue de la déesse grecque Athena exposée à Nashville, Tennessee. (Ron Cogswell/Flickr)

28 Novembre 2017


 

" Il rebâtit les lieux sacrés qu’avait fait disparaître Ézékias, son père, et il fit élever des autels à Baal."
 
II Rois 21:3 (la Bible d'Israël ™)

 

Le même groupe multinational qui a recréé l'arche de la victoire de Palmyre et l'a envoyée pour une tournée mondiale a maintenant recréé une statue d'Athéna, la déesse romaine de la guerre, pour une exposition aux Nations Unies, une organisation qui prétend travailler à la paix mondiale, mais qu'un rabbin compare au paganisme moderne.
 
Les Émirats Arabes Unis (UAE) inaugurent officiellement l'exposition d'archéologie numérique, "l'esprit dans la pierre" au siège de l'Organisation des Nations Unies à New York, jeudi dernier. Les Émirats Arabes Unis, la mission italienne à l'ONU, et l'Institut d'archéologie numérique (IDA) ont coopéré en recréant une statue de la déesse romaine Athena pour l'exposition.
 
La statue originale d'Athéna était à Palmyre en Syrie, jusqu'à ce qu'elle fût détruite par ISIS en 2015. L'annonce des Émirats Arabes Unis décrivait la déesse comme "synonyme de raison, de refuge et de primauté du droit, toutes les mêmes valeurs sur lesquelles cette institution historique a été construite", mais la statue représente Athéna dans sa posture classique saisissant une lance, trahissant son rôle éminent de Déesse romaine de la guerre.
 
On pense également que la déesse romaine Athena (Athéna est une déesse grecque identifiée à Minerve chez les Romains. NdCR.) était basée sur la déesse de la Mésopotamie antérieure Ashera et a été incorporée plus tard dans l'Islam précoce comme Al-Lāt, vénérée en Arabie saoudite comme l'épouse d'Allah mentionnée dans le Coran. Cela serait compatible avec l'histoire de la statue sur le site de Palmyre, qui a été utilisé comme un temple par les mésopotamiens, les Romains et les musulmans à la suite.
 
Rabbi Elad Dokow, le rabbin en chef et conférencier à l'Institut de technologie Technion d'Israël, n'a pas été étonné que l'ONU tienne une exposition de symboles païens.
 
"Il y a actuellement une croissance indubitable du paganisme et de l'adoration d'idole dans le monde, plus que n'importe quelle autre religion, et il est naïf de croire que cet affichage soit déconnecté de ce phénomène," a déclaré le rabbin Dokow à Breaking Israel News. "Le paganisme donne la capacité pour chaque homme de créer sa propre vérité, par opposition au judaïsme et au christianisme, qui déclarent qu'il y a pour l'homme une vérité objective à laquelle il doit se conformer. L'ONU, comme le paganisme, est un lieu de réalité subjective créé par un vote."
 
"Ce que nous voyons dans le monde d'aujourd'hui, c'est que chaque endroit où le christianisme s'affaiblit, le paganisme et l'idolâtrie se renforcent, et là où le christianisme disparaît, des choses horribles se produisent."
 
Bien que l'initiative rassemblant Émirats Arabes Unis et Italie de recréer une idole païenne romaine semble incongrue, une telle Union a été décrite dans la prophétie juive, et une allusion en a été faite dans les Psaumes.
 
Oui, tous ensemble ils intriguent; ils ont fait alliance contre toi, 
ceux d'Édom et d'Ismaël, ceux de Moab et d'Agar. Ps 83 (82):6-7
 
Le sage juif du premier siècle Jonathan Ben Ouzziel a décrit comment cette Alliance biblique entre Ismaël et Esaü réapparaîtrait dans la guerre de la fin des temps.
 
"Des grands navires pleins d'armes partiront comme une grande flotte de l'Italie romaine et se joindront à une Légion qui s'écartera de Constantin [c'est Ismaël]." Ils nuiront aux habitants d'autres terres, et asserviront les descendants de Eber [une référence à Israël].
 
Les Émirats Arabes Unis ont travaillé avec l'IDA dans le passé. Leur première collaboration, l'arc imprimé 3-D de Palmyre, fut mis en évidence lors de l'exposition des Nations Unies par une projection sur grand écran. L'arche originale de Palmyre était une arche de la victoire romaine qui se tint pendant 1 800 ans devant le temple du dieu païen Ba'al à Palmyre jusqu'à ce que, comme la statue d'Athéna, il fût détruit par ISIS.
 
Ba'al était la forme d'adoration idolâtrique fréquemment mentionnée dans la Bible comme accompagnant le culte de la fausse déesse féminine, Ashera.
 
Ils ont abandonné tous les commandements du Seigneur leur Dieu et se sont fait des idoles en métal, deux statues de veaux ; ils ont fait des poteaux sacrés, se sont prosternés devant toute l’armée des cieux et ont servi Baal. II Rois 17:16
 
La reproduction de l'Arche a d'abord été présentée en avril de l'année dernière à Trafalgar Square (Londres) lors de la semaine du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la science et la culture (UNESCO) dans le Monde. Le dévoilement a coïncidé (un hasard.... NdCR...) avec les fêtes païennes les plus importantes de l'année, Beltane, inaugurant une période de 13 jours connue dans l'occultisme comme "le sacrifice du sang à la bête", qui est traditionnellement célébré avec des sacrifices d'enfants et des orgies bisexuelles.

Similaire à l'affichage actuel d'Athéna à l'ONU, l'arche de Palmyre a également été exposée lors d'événements associés à un gouvernement mondial. Elle était la pièce maîtresse du Sommet du Gouvernement Mondial à Dubaï en février dernier, et est apparu à Sarona, en Italie, en juin, son exposition coïncidant intentionnellement avec le Sommet du G7 des dirigeants du monde.

 
Rapporté par: Adam Eliyahu-Breaking Israel News

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L'information a également été rapportée avant-hier sur un site protestant en anglais "OpenHeaven".

 

Rappelons que lors des temps bibliques, Abel, Noé, Abraham et les autres patriarches offraient des sacrifices au Seigneur et que Satan, le singe de Dieu voulut se faire lui aussi adorer et avoir les siens. Les Hébreux, sortis de leur captivité en Egypte furent mis en contact avec des nations de Chanaan plongées dans la plus sanguinaire idolâtrie et se laissèrent parfois corrompre. Afin de leur éviter de se fourvoyer dans ces faux cultes, le Seigneur dicta à Moïse cet article de la loi : "Celui qui sacrifie aux dieux sera voué à l’anathème" (Exode 22: 19). Mais malgré les défenses réitérées contre les prévaricateurs, les Hébreux, fascinés par le démon, se laissèrent entraîner dans l'idolâtrie. Déserteurs du vrai Dieu, on les vit offrir des victimes aux idôles. C'est le reproche que Moïse leur fit au moment de mourir : "Ils sacrifient à des démons qui ne sont pas Dieu, à des dieux qu’ils ne connaissent pas" (Deut, 32:17). Quelles étaient ces victimes ? David nous l'apprend: des victimes humaines, et surtout de jeunes enfants des deux sexes (Ps 105:35-36). Trois cents ans après le règne de David, le prophète Isaïe montra le sacrifice humain toujours en vigueur chez les Juifs, ses contemporains qui immolaient des enfants dans les torrents : Immolantes parvulos in torrentibus (Is 57:5-6).

Cent ans après Isaïe, le prophète Jérémie constate la persistance du sacrifice humain chez ses compatriotes : "Car ils m’ont abandonné ; ils ont rendu ce lieu méconnaissable ; ils y ont brûlé de l’encens pour d’autres dieux que ni eux, ni leurs pères, ni les rois de Juda n’avaient connus ; ils l’ont rempli du sang des innocents. Ils ont édifié les lieux sacrés du dieu Baal, pour consumer par le feu leurs fils en holocauste à Baal : cela, je ne l’avais pas ordonné, je ne l’avais pas dit, ce n’était pas venu à mon esprit !" (Jr, 19:4-5).

Cent ans après Jérémie, le prophète Ezéchiel élève la voix : "Tu as pris tes fils et tes filles que tu m’avais enfantés, et tu les as sacrifiés pour qu’elles s’en nourrissent. Était-ce donc trop peu que ta prostitution ? Tu as égorgé mes fils et tu les as livrés en les faisant passer par le feu pour elles." (Ez, 16:20-21)

Même reproche dans le prophète Osée qui nous apprend qu'on ne sacrifiait pas seulement des enfants, mais encore des hommes faits, à l'instar de tous les peuples païens : "Quand Éphraïm parlait, c’était la terreur, car lui, il était chef en Israël. Mais il s’est compromis avec Baal et il en est mort. À présent, ils continuent de pécher, ils se font des images de métal fondu, des idoles avec leur argent et par habileté : œuvre d’artisans que tout cela ! C’est à leur propos que l’on dit : 'Eux qui sacrifient des hommes, ils vénèrent des veaux.'' (Os 13:1-2)

Le Livre de la Sagesse nous révèle les abominables pratiques qui accompagnaient les sacrifices humains : "...meurtres rituels d’enfants, célébrations de mystères occultes, délires et cortèges au cérémonial extravagant ; ainsi, ils ne respectent plus la pureté ni de la vie ni du mariage, mais ils conspirent pour s’entretuer et s’infligent les tourments de l’adultère. Tout est mêlé : sang et meurtre, vol et fraude, corruption, déloyauté, sédition, parjure, confusion des valeurs, oubli des bienfaits, souillure morale, perversion sexuelle, désordre dans le mariage, adultère et débauche. Oui, le culte des idoles sans nom est le commencement, la cause et le comble de tout mal." (Sg, 14:23-27). Dans l'Antiquité, il en était de même dans tous les peuples païens, Chananéens, Phéniciens, Grecs, Romains, Gaulois, tous pratiquaient le sacrifice humain. "Après avoir pris un bain de sang humain, on allait prendre un bain de luxure. Voilà ce qui se passait chaque jour, dans la belle Antiquité." (Mgr GaumeMort au cléricalisme, ou Résurrection du sacrifice humain, 1877, rééd. Saint-Rémi, p. 38.)

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 19:09

Stéphane Courtois, l'historien du "Livre noir du communisme" traduit en 26 langues et à 10 millions d'exemplaires, était aujourd'hui l'invité de Tv-Libertés pour présenter son dernier livre "Lénine, l'inventeur du totalitarisme". Le récit glaçant d'un criminel, d'un monstre hors du commun. 100 ans après la naissance du communisme, la lecture de cet ouvrage qui mériterait le Goncourt est tout simplement indispensable.

Extrait

 

"(Le culte de la personnalité) C'est le propre des régimes totalitaires, qui sont créés, imaginés, menés par un leader charismatique et Lénine était ce leader charismatique initial. C'est lui qui a tout pensé. Quand il prend le pouvoir à St Petersbourg le 7 novembre 1917, cela fait trente ans qu'il y travaille, trente ans qu'il rumine sa vengeance contre le tsar. Donc quand il arrive il est prêt à appliquer sa doctrine absolument, qui est une doctrine collectiviste de suppression de la propriété privée, de renversement de la bourgeoisie et de l'extermination de tous les opposants. Donc il ne faut pas s'étonner de cette violence initiale que l'on trouve dans cette période 1917-1922. Quant à Staline, il est un des principaux lieutenants de Lénine bien avant 1917. C'est un révolutionnaire très dur, très conséquent, acharné, impitoyable. C'est pour cela que Lénine l'a d'ailleurs choisi."

 

Stéphane Courtois explique :

 

"Une grande partie de mon livre, c'est-à-dire jusqu'au 7 novembre 1917, c'est les trente années de l'histoire d'une radicalisation qui va en s'intensifiant en permanence. Cela démarre effectivement par un double choc psychologique. Un premier dans lequel le régime n'a rien à voir c'est la mort brutale de son père d'un avc à cinquante-trois ans, quand il a quinze ans, et l'année suivante, en 1887 c'est la condamnation à mort de son frère pour avoir participé à la préparation d'un attentat contre le tsar. Et là il y a un choc beaucoup plus important.

 

[...]

 

Vous avez employé le terme de 'monstre', moi c'est un mot que j'hésite à utiliser parce que l'idée de monstre semble indiquer que cette personne en réalité n'est pas un homme, il est hors de l'humanité. L'ennui est que ces gens-là sont des hommes - que ce soit Lénine, Staline - comme vous et moi. Simplement que s'est-il passé ? Qu'est-ce qui les a rendu aussi enragés, aussi violents, avec une telle haine ? Parce que ce sont des gens qui sont animés, vraiment, par une haine extraordinaire de la société, du régime en place, des bourgeois, etc. Ce sont aussi des gens animés par ce que j'appelle un hyper-narcissisme.

 

[...]

 

Sur la référence de Lénine à la Révolution française : 

 

"Lénine qualifie les bolchéviques, avant même 1917, de 'jacobins prolétariens'. Les jacobins de 1793 étaient des jacobins 'bourgeois' pour Lénine, lui il est 'jacobin prolétarien'. En fait, il ne connait pas les ouvriers, mais peu importe ! Le prolétariat chez Lénine n'est pas une notion sociologique, c'est une notion idéologique. Être prolétarien, en réalité, c'est être membre du parti de Lénine."

 

Sur la théorie des "contraintes des circonstances" (expliquant la violence...), (mais aussi voir "la fin justifie les moyens", théorisation de la violence...NdCR.)

 

"tarte à la crème de l'historiographie communiste française sur la Révolution française". En France, quand le roi convoque les Etats généraux en 1789 - parce que c'est le roi qui convoque les états généraux -, personne à ce moment-là n'imagine que trois ans plus tard tout aura sauté. Avec Lénine, c'est tout à fait différent, parce que comme je le disais, Lénine, depuis trente ans il prépare cela. Et donc il n'y a pas de circonstances, même si des circonstances il y en a toujours, il y a ici surtout une stratégie clairement établie dès 1905 ou en tout cas 1906 de prise du pouvoir par la force, dictature du prolétariat, guerre civile, extermination des ennemis !... Et instauration bien évidemment du... communisme. Parce que c'est quand même cela - le communisme - qui est l'idéologie porteuse." 

 

Comment peut-on arriver à un tel aveuglement, comment explique-t-on encore des avenues Lénine en France comme à deux pas des studios de Tv-Libertés ?

 

"Je crois que ce n'est plus de l'aveuglement. C'est simplement la protection de positions acquises, parce qu'évidemment ces gens-là sont en place, si ils admettent ce que les historiens racontent, tout leur récit et tout leur engagement s'effondre. Donc là c'est une espèce de position de survie personnelle, et de survie collective de tout un tas de gens qui ont participé à tous ces groupes depuis 1968, et bien avant. Il y a un homme qui en avait tiré les conséquences, c'est Robert Hue, qui avait été propulsé Secrétaire national du Parti communiste français et qui finalement a quitté ce parti. Et dans un colloque où je l'avais invité il avait clairement dit 'voilà, Staline, Lénine, ce n'est pas possible, il faut absolument couper avec cela.' Et il mettait même Marx en cause. Voilà un homme honnête entre guillemets qui reconnait les choses. Simplement, ce n'est pas un intellectuel. Le problème des intellectuels, surtout français, c'est qu'ils ne reconnaitront jamais qu'ils ont pu se tromper ! Il y a (de leur part) une arrogance phénoménale. Or, en principe, l'intellectuel devrait avoir des doutes, il devrait être capable de faire son autocritique ! Mais c'est la chose du monde la moins partagée dans ce pays !"

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 18:39
L’orientation mystérieuse du château de Versailles bientôt expliquée ?

Mystère. L’étude de l’orientation du château du Roi-Soleil fait apparaître un alignement troublant avec l’un des lieux les plus connus de la chrétienté. Simple coïncidence ? Maître d’œuvre en bâtiment, amateur d’histoire, Philippe Chocat a voulu en avoir le cœur net.

 

C’est le genre de sujet qu’un journaliste ne sait jamais trop comment aborder. Ça commence par un appel, un jour de printemps où l’on est forcément occupé à autre chose qu’à la résolution d’une énigme historique. « Bonjour, j’ai découvert le mystère de l’orientation du château de Versailles, je voudrais savoir si vous êtes prêts à en parler dans votre journal. » Forcément, on marque une pause. Le mystère de l’orientation du château de Versailles ? On répond que oui, bien sûr. On s’intéresse, poliment. On ajoute qu’on n’est pas certain d’avoir de la place dans nos pages mais qu’on veut bien recevoir un mail avec un peu plus d’informations, pour se faire une idée. Réponse de l’interlocuteur : « Je préfèrerais ne pas en dire trop par téléphone, vous comprenez ? Et puis vous vous rendrez mieux compte de visu, avec les plans. » Ah oui, le secret, forcément. C’est bête mais on ne peut pas s’empêcher, à ce moment-là, d’imaginer en souriant les membres d’une quelconque confrérie secrète aux aguets, prêts à empêcher que le secret ne soit trahi.

 

Comme, malgré tout, il arrive qu’un journaliste soit curieux, et que l’interlocuteur, qui se présente comme maître d’œuvre en bâtiment et amateur d’histoire, semble tout-à-fait rationnel, qu’il affirme avoir été très étonné lui-même de sa découverte, on fixe un rendez-vous. Dans l’intervalle, on se documente un petit peu. Versailles, on connait sans connaître. L’orientation du château ? Ah oui, le grand canal, évidemment. On lit. Son orientation aurait été choisie de telle sorte que, le 5 septembre, jour de la naissance de Louis XIV, le soleil se couche dans l’axe de cette très grande et très belle installation. On tape « polémique », « controverse », mais rien d’intéressant ne semble émerger, si ce n’est pour la date : ce serait plutôt le 25 août, jour de la Saint-Louis, ou même le 15 août, solennité de l’Assomption, que le soleil est supposé se coucher dans l’axe du plan d’eau. Bon.

“Que la galerie des glaces, supposée recevoir la lumière, soit orientée au nord-est, ça me paraissait bizarre, comme une grosse bourde de Le Vau”

 

L’arrière-salle d’un café du XVe arrondissement de Paris. Notre homme est déjà installé. Philippe Chocat, 56 ans, a la poigne franche et le regard solide. « J’ai apporté mon ordinateur, vous allez mieux vous rendre compte », explique-t-il. Le temps que les fichiers se chargent, je le questionne sur cette histoire de date et de coucher de soleil. « Oui, je sais, répond-il tranquillement, mais ça ne change rien, c’est quelque chose de très différent, vous verrez. » Tournant face à moi l’écran de son ordinateur, il reprend : « j’ai toujours trouvé étrange l’orientation du château, ou du canal, comme on veut, les deux vont ensemble puisque le corps principal est perpendiculaire au canal. Que la galerie des glaces, supposée recevoir la lumière, soit orientée au nord-est, ça me paraissait bizarre, comme une grosse bourde de Le Vau. Bref, ça m’intriguait et je trouvais un peu courte la seule explication « solaire ». J’ai eu la curiosité de prolonger très loin, bien au-delà de Versailles et des environs le segment de droite que constitue le canal et c’est là que j’ai vu… »

 

La lenteur du réseau wifi du café rendait l’opération un peu laborieuse et, voyant la droite sortir de l’hexagone, je sentais me revenir l’idée qu’on allait tomber sur une chapelle cathare perdue dans le Tyrol ou quelque chose comme ça ; ainsi quand Philippe Chocat me montra, carte planétaire à l’appui, que la droite partie du canal se perdait quelque part dans le désert anatolien, j’ai presque trouvé cela rassurant même si je ne voyais plus, du coup, où il voulait en venir.

 

L’explication, toute simple, n’a pas tardé. « Évidemment cette ligne droite, tracée ainsi, ne tient pas compte de la rotondité de la Terre. Mais l’avantage de Google Earth, c’est qu’il est facile de faire en sorte que cette rotondité soit intégrée dans le calcul. On obtient alors une toute autre droite, enfin une parabole, comme vous voyez… » Et, de fait, je vis le segment de droite, ainsi recalculé, suivre une trajectoire qui, davantage orientée vers le sud, abordait l’orient non plus en Turquie mais exactement à la hauteur de… Jérusalem. Philippe Chocat s’agaçait de la lenteur du système de calcul qui rendait chaotique un tracé qu’il aurait voulu limpide. J’étais pour ma part déjà convaincu que je n’avais pas perdu mon temps. Je reprenais : « le château a été orienté pour faire face à la Terre Sainte ? C’est le cas de nombreux édifices religieux – c’est même l’origine du verbe « orienter », il me semble… ».

 

Le découvreur ne se démonta pas. « Oui mais c’est beaucoup plus précis que cela, regardez ». Encore quelques zooms sur la cité trois fois sainte et sous mes yeux le trait violet matérialisant le segment de droite vint se superposer exactement… sur, sur… « Vous reconnaissez ? » J’ai beau ne pas être spécialiste, ce dôme me disait en effet quelque chose. Je hasardais : « C’est l’église du Saint-Sépulcre ? » Chocat opinait. « Exactement. Portée jusqu’en Israël, la droite née du grand canal, l’axe même de Versailles vient frapper exactement sur le tombeau du Christ. Ce n’est pas moi qui le dis, d’ailleurs, c’est le calculateur. Ce que je dis, moi, c’est que ça me semble un peu gros pour n’être qu’une coïncidence. »

 

De fait, visuellement, l’effet est saisissant. Le grand canal, donc aussi les pièces du château situées sur cet axe, fait face, à 3 500 kilomètres de distance à l’emplacement supposé (et, en tout cas, vénéré comme tel) du tombeau de Jésus. Or, parmi les pièces concernées, il y a bien évidemment la chambre du roi. Louis XIV, dont la piété était connue (son premier geste, le matin, était de tremper la main droite dans une coupelle d’eau bénite portée par son chambellan et de se signer), pouvait ainsi, tous les jours, saluer par la fenêtre ce Dieu, fils de Dieu, de l’autorité de qui il tenait son pouvoir. « Chaque matin les volets des portes fenêtres face au lit sont ouverts par le premier valet de chambre, la lumière fait place à la nuit, et l’extrémité de cette perspective qui se dévoile c’est le Saints des Saints de la chrétienté, s’enthousiasme Pierre Chocat. Ces volets sont la pierre du tombeau qui roule, la lumière est celle de la résurrection, la victoire de la lumière sur la nuit, la victoire de la vie sur la mort. En quelque sorte, chaque jour la résurrection est commémorée au monarque ».

“Portée jusqu’en Israël, la droite née du grand canal, l’axe même de Versailles vient frapper exactement sur le tombeau du Christ”

 

L’image est certes séduisante mais, en réalité, elle est un peu hors-sujet. Le grand canal, dont l’axe traverse la chambre du roi avant de cingler, donc, vers Jérusalem, n’est perpendiculaire qu’à un bâtiment qui préexistait au château voulu par le Roi-Soleil. La clé, s’il y en a une, n’est donc pas tellement dans le grand canal que dans le petit pavillon de chasse construit par Louis XIII. Raisonnons. Et questionnons. « Que sait-on des personnes qui ont construit ce château ? Les architectes, les maçons ? » Les sciences de l’époque, mathématique, (triangulation notamment), géographie, offraient sans doute de déterminer, depuis Versailles, rotondité de la Terre incluse, la direction précise de Jérusalem. Au degré près ? Au vu de la distance mise en jeu, une erreur infime d’orientation aurait fait manquer le Saint-Sépulcre de plusieurs kilomètres.

 

En vérité, je ne suis pas sûr de tout cela et Philippe Chocat non plus. « Il faudrait savoir si ces personnes ont écrit des mémoires sur la question, ou quels sont les autres édifices prestigieux qu’ils ont été amenés à bâtir, etc. » Philippe Chocat opine mais ne cache pas une légère déception. La précision toute mathématique du tracé et la piété de Louis XIV ou de Louis XIII, qui était très grande, lui semblaient constituer des arguments suffisants.

 

Il paraît étonnant qu’une telle volonté, un tel symbole, n’ait pas, en ces temps très chrétiens, été davantage mis en avant

 

En histoire, pourtant, il est rare de disposer de la preuve ultime, absolue. Il faut, bien souvent, se contenter d’un faisceau d’indices, et le souhaiter le plus dense possible. En réalité, il paraît étonnant qu’une telle volonté, un tel symbole, n’ait pas, en ces temps très chrétiens, été davantage mis en avant. Qu’il ne l’ait pas été, ou si peu que les traces aient pu s’en perdre, ne semble pas tenir la route. Pourquoi Louis XIII aurait-il gardé pour lui un tel secret ? Pourquoi personne ne semble avoir été au courant que l’axe du petit pavillon (dont Louis XIII, qui avait personnellement participé à l’élaboration du plan, désirait faire un lieu de retraite spirituelle) menait tout droit au tombeau de Jésus ? Un secret de l’architecte ? Mais, encore une fois, pourquoi le secret ? Bref, il faut vérifier.

 

Avant Le Vau, les architectes s’appelaient Philibert Le Roy, Métezeau père et fils, ou Nicolas Huaut le maître-maçon. Un examen superficiel des sources n’a rien fait émerger de significatif. Qu’en pensent les historiens de métier ? « J’avais soumis l’idée à Monsieur Guillou, reprend Chocat. Il l’a trouvée séduisante mais m’a dit ne rien savoir de sa pertinence. Je ne sais pas s’il a suivi la piste. » Il serait peut-être temps de le faire ? Si ce face-à-face a été voulu, il est incroyable que le souvenir s’en soit perdu ; et si au contraire c’est un pur hasard, un tel degré de précision ne laisserait plus guère de doute sur la nature divine de la chose…

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 11:57

Alors que nous avons fêté dimanche la solennité du Christ Roi, une fête qui rappelle que les dirigeants ont "l'obligation, aussi bien que les particuliers, de rendre au Christ un culte public et d'obéir à ses lois" (les dirigeants se rappelleront "le dernier jugement, où le Christ accusera ceux qui l'ont expulsé de la vie publique, mais aussi ceux qui l'ont dédaigneusement mis de côté ou ignoré, et punira de pareils outrages des châtiments les plus terribles". Pie XI, Lettre encyclique Quas Primas instituant la fête du Christ-Roi, § 21., 1925), un évêque secoue le monde endormi des évêques et les rappelle charitablement à leur devoir:

Evêque: les catholiques seront jugés par Dieu pour avoir omis de demander au Pape de mettre fin à la confusion
Évêque: les catholiques seront jugés par Dieu pour avoir omis de demander au Pape de mettre fin à la confusion

 

27 novembre 2017 (LifeSiteNews)--l'un des évêques ayant le plus franc-parler au monde au sujet de la crise actuelle dans l'Eglise a dit que, au jugement dernier, Dieu demandera aux catholiques vivant aujourd'hui qui ont ignoré la crise pourquoi ils n'ont pas demandé au pape de mettre fin à la confusion dans le Église.
Mgr Athanase Schneider, évêque auxiliaire d'Astana au Kazakhstan, a déclaré dans un entretien avec Michael Matt du journal The Remnant que "les vrais amis du pape" sont ceux des cardinaux évêques et laïcs "qui expriment leur inquiétude publique au sujet de ces très importantes questions, sur l'état de confusion dans l'église. Ils sont vraiment les amis du pape."
 
Sur ces préoccupations, il a lance des appels à la clarté, "un acte de charité envers le pape". Il a ajouté qu'il était convaincu que lorsque le pape fera face à son jugement devant Dieu, "il sera reconnaissant à ces cardinaux, évêques et laïcs qui auront appelé à lui pour offrir la clarté."
 
L'archevêque Schneider a dit que ceux qui adoptent l'"adulation du pape" et "nient la preuve" que l'ambiguïté dans les enseignements du pape soit à l'origine de la confusion ne sont pas des auxiliaires du pape ni d'eux-mêmes quand ils seront confrontés à leur jugement dernier.
 
En ce qui concerne ceux qui disent au pape: "tout va bien", malgré la "situation désastreuse", l'archevêque a prévenu que, à leur jugement, Dieu leur demandera "qu'avez-vous fait quand il y avait confusion, pourquoi n'avez-vous pas élevé votre voix pour défendre la vérité?"
 
Mgr Schneider voit l'église comme une "grande famille de Dieu" et au sein de la famille, nous devons avoir l'occasion de parler "sans craindre d'être punis ou isolés". Il a noté que cet "esprit de famille" a été "souligné au Concile Vatican II" et qu'un "climat familial" devrait être favorisé dans l'église.
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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 20:07

Ce pays de 40 millions d'habitants à l'économie florissante est en train de voir son organisation politique muter, suivant l'exemple de la Hongrie de Viktor Orbán, et devenant un nouveau poids lourd européen de l'illibéralisme, par opposition à l'agenda libéral-libertaire des élites de Bruxelles.

 

Si l'on s'en tient aux médias « mainstream » , la Pologne est presque une dictature et les rues sont truffées d'extremistes. Pour en avoir le coeur net, notre correspondant pour l'Europe centrale, Ferenc Almássy, s'est rendu sur place et a rencontré diverses personnalités et suivi la marche de l'Indépendance tant décriée. Retrouvez dans le zoom exclusif de TV Libertés intitulé "Pologne : brève histoire d'un renouveau patriotique »,des éléments explicatifs par delà la propagande et les préjugés, pour mieux comprendre ce grand pays catholique en pleine reconstruction.

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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 19:42

"Les images ont fait le tour du monde en Libye. La traite d'êtres humains est remise au goût du jour. De plus en plus d'africains candidats à la migration en Europe se retrouvent pris au piège, ils sont vendus aux enchères pour être réduits en esclavage. Une situation qui 'émeut' la bienpensance sans que les véritables clause, l'ummigration, ne soient clairement énoncées.

 

La semaine dernière, la chaîne de télévision américaine CNN a diffusé un reportage faisant état d'un marché aux esclaves. Une information loin d'être nouvelle. En réalité, depuis le début des grandes vagues migratoires et la chute de Kadhafi, les côtes libyennes donnent lieu à une véritable poudrière. Des migrants venus du Niger, du Mali, du Nigeria, du Ghana, du Sénégal, de la Gambie, de l'Erythrée ou encore du Soudan, sont capturés, ligotés, parqués dans des cages comme des animaux de cirques, puis vendus comme main d'oeuvre.

 

Selon les informations données dans le reportage, ces migrants font l'objet de violences de la part des acheteurs. Et ces méthodes sont pratiquées depuis des années, les associations ont décidé de se mobiliser maintenant, au point d'organiser des manifestations un peu partout en France pour dénoncer la situation. Une mobilisation qui doit d'ailleurs fait trembler les trafiquants d'esclaves. Evidemment, l'indignation est essentiellement suscitée parmi les mouvements droitsdel'hommistes historiquement favorables à un monde sans frontières. Ainsi on comprend pourquoi les militants sont prompts à dénoncer l'esclavage en Libye mais pas les causes premières, à savoir l'immigration et l'intervention française en Libye.

 

Par ailleurs, au rang des choses à ne pas évoquer parmi ces manifestations se trouve aussi le rapport des sociétés islamiques vis -à-vis de la pratiques de la traite d'êtres humains. On pense notamment au Qatar qui utilise largement ce trafic pour construire les infrastructures nécessaires à l'organisation de la Coupe du monde de football 2022.. En Arabie Saoudite, l'esclavage a été officiellement aboli seulement en 1968; en 1970 à Oman; Quant à la Mauritanie, elle affirme en avoir fini avec cette pratique en 1980, mais en 2002 le pays comptait encore une centaine de milliers d'esclaves. En tout, dans l'ensemble des pays musulmans, on en dénombrerait encore trois millions. Le quart de la population d'Île-de-France.

Les flux migratoires ont donc apporté leur pierre à un édifice esclavagiste déjà bien solide. De leur côté, les associations mobilisées tranquillement en France militent contre une situation qu'elles ont contribué à aggraver à approuvant une ingérence dans le pays de Kadhafi, en même temps qu'elles renforçaient l'appel d'air migratoire."

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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 11:51

Voici la bande-annonce du film Ignace de Loyola, film d’action et de contemplation sur la vie du fondateur de la Compagnie de Jésus (jésuites), réalisé par le philippin Paolo Dy.  

Ce film a été conçu comme une réponse à "l’absence de matériel contemporain" sur saint Ignace de Loyola. Le dernier film sur le saint, en effet, était un film espagnol en noir et blanc datant des années 40... Hollywood pourrait ainsi trouver dans la vie des saints une source intarissable de films passionnants !

Le script du film a été réalisé conjointement entre le réalisateur et sa femme Cathy, sous la supervision de pères jésuites.

Le rôle d’Iñigo-Ignacio a été confié à l’acteur espagnol Andreas Muñoz. Et la musique est due à un compositeur philippin, Ryan Cayabyab, qui dirige l’Orchestre philharmonique ABS-CBN.

 

Présentation du film : Zenit.org

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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 08:41

Dans un débat organisé sur la chaîne américaine Breibart, un éditorialiste, Milo Yiannopoulos, répond à la question d'une "féministe" qui lui demande :

 

"Durant toute votre intervention j'ai remarqué que vous n'avez pas mentionné que le féminisme était la croyance que les hommes et les femmes étaient égaux, vous n'y croyez pas ?"

 

Réponse du journaliste :

 

"Les femmes ne sont pas d'accord avec vous ! Seulement une femme sur cinq aux USA se décrit comme une féministe, même si plus de 85% d'entre elles croient à l'égalité entre les sexes. Pourquoi ? Parce qu'elles savent que le féminisme est en train de devenir quelque chose de différent maintenant. Elles savent que le féminisme dont vous parlez, est celui où vous traitez les hommes comme de la merde. Puis, quand quelqu'un dit qu'il n'est pas féministe, vous répondez 'Oh le féminisme, c'est l'égalité'. Ce n'est pas ce que le féminisme est devenu. Le féminisme est méchant, rancunier, malveillant, désagréable, une misandrie.

 

Laissez moi finir car je vous ai laissé finir.

 

(Une misandrie) qui n'a rien à voir avec l'égalité des sexes. [...] Le moyen de s'en rendre compte est de constater que les femmes l'abandonnent par millions ! Les femmes ne veulent plus du 'féminisme'. Elles ont rejeté complètement votre version. Elles ne sont pas d'accord avec vous. Au Royaume-Uni, seulement 7% des femmes se disent féministes, malgré le fait que 90% des femmes au Royaume-Uni croient en l'égalité des sexes. Ce qui est en train d'arriver est très clair : elles ne croient pas que ces deux choses soient synonymes. Parce que si elles y croyaient, elles auraient donné la même réponse aux deux questions. Les femmes savent que les féministes disent une chose mais font quelque chose d'autre. Les femmes savent aujourd'hui que les principaux buts des féministes ne sont pas l''égalité', mais de taper sur les hommes.... Donc vous avez perdu.

Et quand vous disez 'oh, comment osez-vous ne pas la mentionner ? Ne croyez-vous pas en l'égalité des sexes ?', j'ai dit plusieurs fois dans mon discours que j'y crois, que j'aime et que je fais attention aux femmes.

Vous savez, ce genre de jeux illusionnistes que les féministes présentent, où elles sont très contentes de traiter les hommes comme de la merde, répandre ces thèses complotistes sur le patriarcat, ces mensonges sur le revenu, sur la culture du viol, puis tournent en rond et jouent aux victimes innocentes, et disent 'le féminisme, c'est juste l'égalité'. Lachez-nous!"

En France, dans une séance du Café Philo La Garde du vendredi 14 octobre 2016 sur le sujet "Le féminisme, ennemi des femmes", une journaliste, Eugénie Bastié, a parfaitement résumé la position qui doit être la nôtre sur ce sujet du "féminisme" :

"Si on vous pose la question fondamentalement, êtes-vous féministe, que répondez-vous ?

 

Eugénie Bastie: "Je dirais, non, je ne suis pas féministe parce que en fait le féminisme est une idéologie, et je pense que l'on peut très bien être sensible aux inégalités sociales, sensibles à la condition ouvrière sans être 'marxiste'. De la même façon que l'on peut être très sensible à la condition des femmes, aux inégalités entre femmes et hommes, sans pour autant verser dans le féminisme, qui est en fait une idéologie qui consiste à regarder les rapports entre hommes et femmes uniquement sous l'angle et le prisme de la domination, et avec cette idée qui est un peu l'équivalent de la lutte des classes, mais appliquée aux relations hommes - femmes, qui est l'idée du patriarcat, idée selon laquelle il y aurait une sorte de complot (des hommes) contre les femmes pluri-millénaire, et que les hommes ont organisé la société pour soumettre les femmes... Cette idée-là, je n'y adhère pas parce qu'elle instaure la lutte des classes à l'intérieur du foyer et instaure une relation de lutte entre les hommes et les femmes là où les relations sont beaucoup plus complexes.

 

[...]

 

(Les droits des femmes), on les a refusé très longtemps aux femmes, pendant plus d'un siècle et demi parce que on les trouvé trop conservatrices ! Les progressistes, les libéraux, ont longtemps tenu la femme en dehors de la politique, parce qu'elle était trop réactionnaire ! C'étaient elles qui allaient à la messe et soutenaient les curés. On leur a donc longtemps refusé le 'droit de vote'. Donc la modernité a été extrêmement régressive pour les droits des femmes. La Révolution française par exemple est une régression pour la femme, où elle y est quasiment absente, alors qu'elle était très présente dans les salons aristocratiques du XVIIIe siècle. C'est pourquoi je ne m'inscris pas dans cette vision linéaire dans laquelle la femme serait passée de l'ombre à la lumière grâce à la pilule et l'avortement. C'est beaucoup plus complexe que cela. Il y a effectivement des périodes dans l'histoire où la femme est plus rentrée que d'autres, des civilisations où la femme est plus en retrait que d'autres, mais ce n'est absolument pas linéaire. Par exemple, la femme avait une position beaucoup plus importante au 'Moyen Âge' qu'elle n'en avait au moment du code Napoléon, au XIXe siècle. On n'est pas dans un progrès linéaire qui ferait que la femme est de plus en plus libre.

 

[...] Ce qui me gêne dans le féminisme, c'est le isme, le côté systématique et idéologue."

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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 14:32

A l'occasion de la solennité du Christ Roi, voici le poème Signaux Perdus *

Charles Robin itinéraire d'un gauchiste repenti - Meta TV

Les grands semeurs de ciel des phares lointains

Jalonnant de leurs feux l'immense nuit humaine

Où la foule sans yeux titube et se démène

Implorant de ses bras fourbus d'autres destins.

 

Parfois, perçant la nuit, un des rayons atteint

la triste horde aveugle errant dans les ténèbres.

Alors, hurlant de rage et de terreur funèbres,

Elle se rue. Abat la tour. Le feu s'éteint.

 

Puis le troupeau stupide, encore grondant de haine,

Eperdu, tâtonnant et tirant sur sa chaîne, 

Se replonge dans l'ombre, éternelle prison...

 

Tandis qu'au loin, fragile et clignotant fanal

Sur le chemin qui mène hors du cycle infernal,

Un autre feu s'allume et monte à l'horizon.

Auteur inconnu.

Signaux Perdus
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25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 08:27
La Grande Histoire des guerres de Vendée - Pas de théorisation de la violence chez les révolutionnaires de 1789 ?

Invité de France Inter mardi 21 novembre pour la sortie de son livre"La Grande Histoire des guerres de Vendée", Patrick Buisson a dénoncé justement le "terrorisme d'État" de la Révolution, comparable au djihad de Daech. Une analogie que l'historien Loris Chavanette juge pourtant "mal fondée", dans un article du Point. Selon cet historien, "les révolutionnaires de 1789 [...] n'ont jamais théorisé la violence comme une nécessité de l'histoire." (Sic) "La nuance est de taille et doit être rappelée pour ne pas confondre les révolutions entre elles" (Resic).

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41GCVZEBMWL._SL500_AA300_.jpgOr, pas de chance, il ressort des discours des révolutionnaires de 1789 un volontarisme et un constructivisme qui sont "la première racine de la Terreur révolutionnaire". Ceci a été bien défini par Patrice Gueniffey dans  La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire (Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 50.). "L'histoire de la Terreur ... ne commence de ce point de vue ni en 1793 ni même en 1791 ni en 1792 : elle est consubstantielle à la Révolution qui, dès 1789, se présente comme une pure aventure de la volonté".

 

Par leur volonté de construire un homme nouveau arraché à tout ce qui le définit, à son passé comme à la religion de ses ancêtres, par leur volonté de construire un corps social régénéré, les révolutionnaires de 1789 sont les premiers à théoriser la violence comme moyen pour parvenir à leur projet de société. Et parmi ces moyens, il y a la guerre.

 

Avant tout propos, nous pouvons rappeler ici que d'un point de vue spirituel, il y a chez les révolutionnaires de 1789, comme chez les Modernes, une volonté de détruire l'ordre naturel et cosmologique.

 

Lire: "L'alternative philosophique" et "spirituelle" (Guillaume Bernard et Ariane Bilheran)

 

"La fin sanctifie les moyens". La guerre, comme moyen

 

L'abbé Barruel, célèbre auteur contre-révolutionnaire en 1797, voit dans la conjuration des Illuminés de Bavière, la source de la Révolution "française" de 1789. "C'est, dit-il, de la secte qu'est venu le serment de dénoncer parents, amis, frères et soeurs, et de regarder, sans exception, comme proscrit, tout homme qui ne partage point les opinions révolutionnaires. Ce serment était celui des loges, avant d'être celui des Jacobins. (Abbé Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, 1797, rééd. Editions de Chiré, Poitiers 2005, tome 2, p. 479).

 

ll relate ce que Sieyès, l'abbé franc-maçon révolutionnaire, répondit aux reproches de M. Mallet du Pan, horrifié des moyens révolutionnaires :

"Vous nous parlez toujours de nos moyens; eh ! Monsieur, c'est la fin, c'est l'objet et le but qu'il faut apprendre à voir'"

 

L'abbé Barruel précise que "ce principe qui console nos Sieyès de tant d'atrocités, c'est encore de la secte elle-même qu'ils l'ont appris; c'est du code et des loges de Weishaupt que nous l'avons vu passer au code Jacobin". Il ajoute que c'est de la bouche même de cet auteur, qu'il a appris la réponse que Sieyès faisait à ses reproches. (A. BARRUEL, Mémoires pour servir à l'Histoire du jacobinisme, rééd. Editions de Chiré, Poitiers 2005, tome 2, p. 479.)

 

A la page 102 : "(Weishaupt). Il avait inventé ce principe : 'La fin sanctifie les moyens', il l'appliquait au vol que ses adeptes pouvaient faire et faisaient dans les bibliothèques des princes ou des religieux. ... Nous verrons la secte en faire des applications bien plus importantes..."

 

En 1789, Brissot, invoquant l'autorité de Machiavel, rétorqua à Clermont-Tonerre : "Rappelez-vous, l'axiome : 'qui veut la fin, veut les moyens'" (Source: Le Patriote français, n° 201, 25 février 1790, p. 5-8, cité in P. Gueniffey, La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 89).

 

Ce qui est mal sous le régime "despotique" (sous l'Ancien Régime, le délateur était vil et abject) devient un bien dès lors que le peuple devient "souverain". L'inversion générale des valeurs se retrouve ici. "La dénonciation, loin d'être un crime en morale, est devenue une vertu et un devoir" ! (Lucien Jaume, Le Discours jacobin et la démocratie, Fayard, Saint-Amand-Montrond 1989, p. 204.)

 

La terreur révolutionnaire de 1789 trouve son héraut le 12 septembre lorsque Marat publie le premier numéro de son journal intitulé Le Publiciste parisien qui prendra le titre de L'Ami du peuple à partir du n° 6, le 16 septembre 1789.

 

"Marat n'est pas le seul à s'être donné pour mission la surveillance et la dénonciation des 'complots' (contre-révolutionnaires, Ndlr.). Argus, Surveillants, Dénonciateurs, Sentinelles et même Aveugles clairvoyants: telles sont les publications qui se bousculent aux étalages des libraires. (Patrice Gueniffey, La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 69-71.)

 

Le révolutionnaire Brissot, qui avait des biens à Ouarville dans l'Eure-et-Loir, et qui en bon anglomane, se disait Brissot de Warville, était le stipendié des banquiers et des hommes d'affaires .(R. Sédillot, Le Coût de la Terreur, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 1990, p. 213, 214). Il était également le secrétaire général et trésorier de chancellerie du duc d'Orléans, alors "Grand Maitre du Grand Orient de France". (Bernard Faÿ, La Grande révolution 1715-1815, Le Livre contemporain, Paris 1959; p. 183, 345 et suivantes, 367, 369, 407)Brissot appelait à la guerre "révolutionnaire" "pour libérer les peuples" (sic). C'est donc une théorisation de la libération des peuples par la guerre. C'est ce même principe que l'on trouvera chez les communistes de 1917, inspirés du Manifeste de Karl Marx de 1848.  'Les communistes déclarent ouvertement qu'ils ne peuvent atteindre leurs objectifs qu'en détruisant par la violence l'ancien ordre social.'" (Cf. Stéphane Courtois, Communisme et totalitarisme, Tempus, Paris 2009, p. 76)

 

Lire: Révolution d’octobre : un documentaire ne fait pas l'impasse sur les crimes de Lénine

 

Jusque-là pourtant, Brissot s'était illustré comme "philanthrope", "ami de l'humanité", un grand créateur (et financeur) de sociétés dites "philosophiques"..., en réalité véritables postes centraux maçonniques dispersés sur l'ensemble du territoire.

 

Dans son livre Le Discours jacobin et la démocratie, Lucien Jaume explique :

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/518vmFiw1IL._AA278_PIkin4,BottomRight,-54,22_AA300_SH20_OU08_.jpg"La guerre de la liberté, (dit Brissot, ce 16 décembre 1791. Ndlr.) est une guerre sacrée, une guerre commandée par le ciel; et comme le ciel elle purifie les âmes. [...] Au  sortir des combats, c'est une nation régénérée, neuve, morale; tels vous avez vu les Américains: sept ans de guerre ont valu pour eux un siècle de moralité. ... La guerre seule peut égaliser les têtes et régénérer les âmes" (Jacques-Pierre Brissot de Warville, discours du 16 décembre 1791, cité in Lucien Jaume, Le Discours Jacobin, Fayard, p. 71.) 

 

La guerre avait également chez Brissot une visée économique :

 

'Enfin, n'y a-t-il pas un commerce au milieu des guerres ?'..." Il faut cependant signaler que les 'brissotins' ne furent pas les seuls initiateurs de la guerre; comme l'ont signalé F. Furet et D. Rocher (La Révolution française), c'est tout le courant d'esprit démocratique en France qui s'enflamma pour elle..." (L. Jaume, ibid., p. 73.)

 

Comme l'explique Patrice Gueniffey, les Brissotins (ou "Girondins")  avaient voulu, en déclarant la guerre à l'Autriche (20 avril 1792), porter un coup fatal à la monarchie, en se réjouissant par avance de la défaite militaire de la France, qui établirait enfin la preuve de la 'trahison du roi'"... (P. Gueniffey, Histoire de la Révolution et de l'Empire, Perrin, Collection Tempus, Paris 2011, pages 176, 227 et 670).

 

L'abbé Barruel écrit, qu'après la "conspiration du 10 août" 1792, dite "insurrection du 10 août" [journée au cours de laquelle fut envahie l'Assemblée ainsi que le Palais des Tuileries, siège du pouvoir Exécutif, pris d'assaut. Lucien Jaume dans Le Discours jacobin et la démocratie, parle d"insurrection" qui "n'est pas spontanée", d'"une collusion supposée entre Lafayette et les amis de Brissot", d'un "Directoire secret" dont les "manifestants" "ont été préparés politiquement et militairement , "une synthèse a été fournie par G. Maintenant" : Les Jacobins, coll. Que sais-je? PUF, Paris 1984, p. 52-58. L'abbé Barruel parle d'une "conspiration" "ourdie par Brissot"]:

 

"dès lors, on les entend dire dans leur club, ce que Brissot écrivait ensuite aux généraux de sa Révolution: 'Il faut incendier les quatre coins de l'Europe, notre salut est là' (Voyez Considér. sur la nature de la Révol. par M. Mallet du Pan, p. 37).

 

"L'historien pourra trouver toute l'histoire de cette atroce révolution du 10 août, dans les discours du député Louvet (journaliste, conventionnel régicide, député aux Cinq-Cents): 'nous la voulions, nous autres jacobins, parce qu'à coup sûr la paix tuait la république...'" (Jean-Baptiste Louvet, dit Louvet de Couvray, cité in A. Barruel, ibid., p. 473.)

Comme l'explique Patrick Buisson sur France Inter,  "en matière de terrorisme d'État, la Terreur, c'est nous qui l'avons inventée" !

 

Preuves, quelques citations de nos révolutionnaires :

 

"Je ne juge pas, je tue. Une nation ne se régénère que sur des monceaux de cadavres." (Saint Just)

 

"Ce que j’ai fait dans le midi, dit Baudot, je le ferai dans le sud. Je les rendrai patriotes, ou ils mourront ou je mourrai." (Marc-Antoine Baudot (1765-1837). Député envoyé en mission dans le sud-ouest et près de l’armée des Pyrénées d’avril 1793 à mars 1794. H. TAINE, Les Origines de la France contemporaine, p. 53.)

 

"Le Comité de Salut Public a préparé des mesures qui tendent à exterminer cette race rebelle (Vendéens), à faire disparaître ses repères, à incendier ses forêts, à couper ses récoltes. Le vaisseau de la Révolution ne pourra arriver au port que sur une mer de sang." (Bertrand Barrère) Question : pourquoi est-on obligé de n'y arriver que "sur une mer de sang" ? N'y a-t-il pas des moyens plus pacifiques ? Pas de théorisation de la violence ?

 

"Il n'y a plus de Vendée. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay, suivants les ordres que vous m'avez donnés. J'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré des femmes, qui au moins pour celles-là n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé... Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant dans plusieurs endroits qu'ils font pyramides." (Général François-Joseph Westermann, cité in Jean-François CHIAPPE, La Vendée en Armes 1793, tome 1, Librairie Académique Perrin, Paris 1982, p. 455.)

 

"Le Comité de Salut public a pensé que, pour célébrer la Journée du 10 août qui a abattu le trône, il fallait pour son anniversaire détruire les mausolées fastueux qui sont à Saint-Denis. Les porte-sceptre, qui ont fait tant de maux à la France et à l'Humanité semblent encore, même dans la tombe, s'enorgueillir d'une grandeur évanouie. La main puissante de la république doit effacer impitoyablement ces épitaphes superbes et démolir ces mausolées qui rappelleraient des rois l'effrayant souvenir.

Décision prise par la Convention nationale visant à profaner les tombes royales, au nom des "valeurs républicaines", le 31 juillet 1793. Pas de violence dans la profanation de tombes ?

 

"Nous ferons de la France un cimetière, plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière et de manquer le but que nous nous sommes proposé." (Jean-Baptiste Carrier, in G.-A. TRONSON-DUCOUDRAY, La Loire vengée ou recueil historique des crimes de Carrier et du comité révolutionnaire de Nantes, Paris, an III de la République (coll. "Hervé de Bélizal"), p. 232.) Pas de théorisation de la violence ?

 

"Vous avez à délivrer le pays d'un chancre qui le dévore. Le poison est plus sûr que toute votre artillerie. Ne craignez donc pas de le mettre en jeu. Faites empoisonner les sources d’eau. Empoisonnez du pain que vous abandonnerez à la voracité de cette misérable armée de brigands, et laissez faire l’effet. Vous avez des espions parmi ces soldats qu’un enfant conduit. Lâchez-les avec ce cadeau et la partie sera sauvée." (Jean-Baptiste Carrier, le 9 novembre 1793, qui préconise d'empoisonner les puits et les sources d'eau... Pas de théorisation de la violence ?)

 

"Ce qui constitue une République, c'est la destruction totale de ce qui lui est opposé." (Saint Just)

 

Carrier "purge" la France des asociaux (donc sous-humains) du Bas-Poitou: il l'annonce en précisant fièrement qu'il fait massacrer "par centaines" les naïfs qui se rendent. "La défaite des brigands est si complète qu'ils arrivent à nos avant-postes par centaines. Je prends le parti de les faire fusiller... C'est par principe d'humanité que je purge la terre de la liberté de ces monstres... J'invite mon collègue Francastel à ne pas s'écarter de cette salutaire et expéditive méthode." (Lettre de Carrier à la Convention nationale, 30 frimaire an II, 20 décembre 1793, lue à l'assemblée le 6 nivôse, 26 décembre; Moniteur, n° 98, 8 nivôse, 28 décembre ("à la une") p. 393, col. 1.) Pas de théorisation de la violence ?

 

 

Le professeur de philosophie Benaben, commissaire : 'Il paraît qu'on a fusillé plus de deux mille brigands. On appelle cela : envoyer à l'ambulance.' (Jean-François CHIAPPE, La Vendée en Armes 1793, tome 1, Librairie Académique Perrin, Paris 1982, p. 455.)

 

Il faut "régénérer l'espèce humaine en épuisant le vieux sang" (Le Batteux à Carrier, 21 nivôse an II, 10 janvier 1794: cité dans J. CRETINEAU-JOLY, Histoire de la Vendée militaire (1840-1842), 4 vol., Paris 1979, t. 2, p. 78.)

 

"La guerre de Vendée est enfin terminée sur la rive droite de la Loire. Un petit séjour dans ses cantons fera disparaître les fantassins qui auraient pu s'évader à la faveur des bois... C'en sera fini de l'engeance fuyarde, de la race maudite, des fanatiques et des traîtres." (Général Marceau, cité in Jean-François CHIAPPE, La Vendée en Armes 1793, tome 1, Librairie Académique Perrin, Paris 1982, p. 455.)

 

"Les brigands de la Vendée ne la reverront plus; hommes, femmes, marquis, comtesses, tout est tombé sous le sabre que vous nous aviez confié." (Un aide de camp du Général Kléber à la Convention, cité in Jean-François CHIAPPE, La Vendée en Armes 1793, tome 1, Librairie Académique Perrin, Paris 1982, p. 456.)

 

"Nous pourrons être humains quand nous serons assurés d'être vainqueurs." (Lettre de Hérault de Séchelle à Carrier, le 29 septembre 1793, citée d'après C.L. CHASSIN, La Vendée patriote, t. 3, Paris, 1894, reprint Mayenne 1973, p. 559.) Pas de théorisation de la violence ?

 

"Oui, nous devons l'avouer, nous faisons répandre beaucoup de sang impur, mais c'est par humanité, par devoir." (Lettre de Fouché à la Convention, 27 décembre 1793, cité d'après A. GERARD, Par Principe d'humanité..., La Terreur et la Vendée, Paris 1999, p. 25).

"Fouché dit 'par humanité' ; Carrier dit 'par principe d'humanité' ; le médecin du camp (nazi), remarque le professeur Xavier Martin, exprime-t-il autre chose lorsque disant éradiquer 'un appendice purulent', il déclare agir 'par respect pour la vie humaine'?" (Xavier Martin, Régénérer l'espèce humaine, Utopie médicale et Lumières 1750-1850, La médecine au pouvoir ?, DMM, Mayenne 2008, p. 114).

L'animalisation dont parle Patrick Buisson:

 

Comme l'a montré Xavier Martin dans "Régénérer l'espèce humaine. Utopie médicale des Lumières (1750-1850) (Dominique Martin Morin édition, Mayenne 2008), la République bestialise les récalcitrants. "Ne sont-ils que bêtes, ou bien sont-ils des bêtes ? "Elle parle de 'troupeau', et de 'femelles'. Le mot est fréquent. Significative, cette formulation de deux commissaires municipaux s'adressant à la Convention (4 germinal an II, 24 mars 1794), à propos des femmes et enfants jetés vivants dans les fours : 'Les femelles des royalistes manquants, ils s'adressent aux épouses des vrais patriotes.' (cité dans HVM/2/118)." ... "Et de juger les mâles et les femelles" (Lettres de la Commission militaire Parein-Félix, dans Anjou Historique, 1917-1918, [p. 231-248], p. 242.), et d'"animaux à face humaine" (Camille Desmoulins, cité par A. Gérard, La Vendée, 1789-1793, Seyssel, 1992, p. 144.), ou d'"un ramas de cochons, de gens qui n'avaient pas figure humaine" (Bourdon (de l'Oise), au Club des Jacobins, le 11 septembre 1793 : Aulard, éd., La Société des Jacobins..., t. 5, op. cit., p. 399), ... elle empile leurs corps 'à peu près comme des cochons qu'on aurait voulu saler' (rapporté en l'an III par un républicain d'Anjou, réprobateur: Rapport du citoyen Benaben..., op. cit. p. 81)

 

La république en vient "à dénier aux Vendéens tout caractère humain" (A. Gérard, op. cit., p. 277) Un "naturaliste célèbre" en ces années de drame, n'avait-il pas renom d'avoir imaginé qu'entre l'homme et le singe, le Bas-Poitevin, peut-être, est le chaînon manquant ? (c'est ce que rapporte, indigné il est vrai, le républicain J.-B. Leclerc : Essai sur la propagation de la musique, op. cit. (an VI), p. 66-67). Voltaire avait écrit (et le thème est commun sous sa plume) : "Le peuple est entre l'homme et la bête" (Voltaire's Notebooks, éd. Bestermann, 2 vol., Genève, 1952, t. 2, p. 381.); il estimait que seuls les philosophes "ont changé les bêtes en hommes" (Voltaire, Correspondance, t. 7, p. 913, lettre du 7 novembre 1764 à Damilaville). Dès l'origine des évènements, il s'était volontiers agi de battue, de chasse aux "bêtes fauves", de "traquer ces brigands comme des loups" (Lettre des Commissaires dans les Deux-Sèvres et la Vendée, 19 mars 1793 : Aulard, éd., Recueil des actes du Comité de Salut public..., t. 2, Paris, 1889, p. 416.), de "leur courir sus, non pas comme dans une guerre, mais comme dans une chasse" (Desmoulins, référence de la note 155.), de les poursuivre "comme on poursuit les sangliers. Il faut des éclaireurs qui fassent lever ce gibier" (Un militaire aux Jacobins, le 1er juin 1793 : Aulard, La Soc. des Jacobins, t. 5, op. cit., p. 221.) Barrère, à la tribune, a alors, sur mesure, ajusté l'expression "chasse civile" (Convention, 15 brumaire an II, 5 novembre 1793: AP/1/78/403/1.) (Source: Xavier Martin, Sur les Droits de l'Homme et la Vendée, DMM, Niort 1995, p. 52-55.)

 

Mallet du Pan, penseur calviniste incarnant une Contre-révolution réformatrice en 1789, partisan d'une monarchie constitutionnelle à l'anglaise qu'il aurait voulu voir introduire en France (dont il croyait l’application possible), et sous la plume duquel l’expression "suffrage universel" fit son apparition, s'indigna très vite des excès des philanthropes rédacteurs des "droits de l'homme", se jeta avec emportement dans le parti royaliste et se mit en 1793 à faire une critique sévère de la Révolution et les hommes qui en avaient adopté les principes. Le roi conçut pour lui une si grande estime qu’en 1792, il le chargea d’une mission de confiance en Allemagne et d'y inciter les souverains étrangers à la modération.

 

En 1793, attaché à la propriété, hostile à la bourgeoisie d'argent qui avait pris le pouvoir par la conspiration républicaine du 10 août 1792 qui mettait en danger la civilisation européenne tout entière, Mallet du Pan, écrivait, dans un style vif, plein de verve et de franchise :

 

En 1792, "la France est une vaste caserne :

 

tous les révolutionnaires sont soldats ou destinés à le devenir; de gré ou de force, pour l'intérêt même de leur sûreté, les mécontents et les opprimés seront obligés de dévouer leurs armes à la défense de leurs tyrans.

 

Une Convention décrétante et des camps, voilà le régime de la République française: les Représentants du peuple ne sont pas autre chose que les Représentants de l'armée; leur principale fonction est de voler d'une main, et de partager de l'autre leurs vols avec les soldats.

 

Ainsi en usait Cartouche; mais Attila et Mahomet, les Beys des Mameluks et les Sheiks d'Arabes bédouins fondèrent aussi leur autorité sur des procédés analogues.

 

Les Huns et les Hérules, les Vandales et les Goths, ne viendront ni du Nord ni de la Mer noire, ils sont au milieu de nous." (Mallet du Pan, Considérations sur la nature de la Révolution française, 1793, rééd. Editions du Trident, Paris 2007, p. 58.)

 

(En 1793), "tous les Français sont désormais en loge." (Augustin Cochin, L'Esprit du jacobinisme, éd. J. Baechler, Paris, PUF, 1979.)

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