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Christ Roi

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19 août 2017 6 19 /08 /août /2017 07:02
https://www.sz-online.de/nachrichten/bin-kein-monarchist-sondern-ein-demokrat-3750845.html

https://www.sz-online.de/nachrichten/bin-kein-monarchist-sondern-ein-demokrat-3750845.html

Le 23 juillet dernier, La Conférence monarchiste internationale vous révélait sur sa page Facebook (https://www.facebook.com/groups/monarchiste/ ) que le bimensuel catholique "Polonia Christiana" avait publié un long article critique sur les limites de la république polonaise et appelé publiquement à la restauration d’une monarchie catholique en Pologne. Information qui avait été reprise par Vexilla Galliae puis le blog "Royalcentral.co.uk" et désormais par la presse allemande qui s'est interrogée sur les possibilités de restauration de la monarchie en Pologne.

Dans une interview au journal "Nowy Dziennik", Adrian Nikiel leader de l’Organisation Monarchiste Polonaise (Organizacja Monarchistów Polskich), dont le mouvement a fait élire un de ses membres au parlement européen en 2014, a lui même réclamé que soit posé le choix des institutions au polonais devant l'importance de la crise politique que traverse le pays. Si Adrian Nikiel réclame l'aide de l'union européenne, lors de cette interview, il a tenu à préciser que le prochain souverain de Pologne devrait être impérativement catholique et traditionaliste.

Interrogé sur les possibilités de monter sur un trône polonais par le Sächsische Zeitung, l'arrière-arrière petit fils du dernier roi de Saxe, le prince Daniel , âgé de 42 ans, s'est toutefois montré prudent sur les réelles chances d'une restauration de la monarchie en Pologne. Se déclarant néanmoins peu "monarchiste dans l'âme mais assurément démocrate", le double hériter à la couronne de Saxe et Pologne, le prince Daniel de Saxe se considère aujourd'hui uniquement comme "un gardien de la mémoire historique de sa famille". Peu connu des médias, il est depuis 2004 conseiller municipal de la CDU à Moritzburg et Meissen Kreis.

Si la maison de Saxe a occupé 3 fois le trône de Pologne entre le XVIIème et XIXème siècle, Il existe divers prétendants au trône de Pologne dont la maison de Bourbon (la quasi majorité des mouvements monarchistes plébiscitant d'ailleurs le prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou) , les Romanov ou encore une branche des Habsbourg-Lorraine.

Frederic De Natal

SOURCE: VEXILLA-GALLIAE

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16 août 2017 3 16 /08 /août /2017 00:00
Le martyre des Frères Mineurs (franciscains) au Maroc. Ce tableau se trouve dans la maison natale de Saint François d'Assise. Source: www.facebook.com/www.diakonos.be/posts/1841645272759247

Le martyre des Frères Mineurs (franciscains) au Maroc. Ce tableau se trouve dans la maison natale de Saint François d'Assise. Source: www.facebook.com/www.diakonos.be/posts/1841645272759247

A l'aube du treizième siècle, Saint François d'Assise envoya ses frères prêcher la bonne nouvelle chez les Maures. Au Maroc, cinq d'entre eux furent décapités de la main même du Miramolin Yusuf al-Mustansir. (1)

 

"Le frère Bérard monta sur un char et en présence du roi il se mit à prêcher sans aucune crainte... Comme le roi les trouvait persévérants dans la foi catholique qu'ils confessaient et proclamaient intrépidement en anathématisant les iniquités de Mohamet et sa loi, il s'enflamma de colère et ordonna de leur infliger diverses tortures et de les flageller cruellement... Pendant toute la nuit ils furent gardés, torturés, cruellement flagellés par une trentaine de Sarrasins.

 

Le lendemain, comme ils refusaient encore d'abjurer, le roi, fou de colère, prit une épée, fit séparer les saints et leur ouvrit la tête l'un après l'autre, par le milieu du front: trois fois il plongera la glaive dans leurs cerveaux et ainsi il les mit à mort de sa propre main avec une cruauté de bête fauve. Ils achevèrent leur martyre le XVIIe jour des calendes de février, l'an du Seigneur 1220."

 

Chronique des XXIV généraux, trad., par A. MASSERON, dans Millot, p., 254-255. (2)

 

S. Antoine de Padoue sera appelé de Dieu à devenir disciple de S. François lors d'un premier appel reçu à la vue des cinq religieux franciscains qui s'embarquèrent pour les missions d'Afrique en 1219 : Bérard de Carbio, Otton, Pierre de Saint-Géminien, Adjute et Accurse. Ceux-ci s'étaient arrêtés dans son monastère de Coimbra. L'appel sera définitif, quand, quelques mois plus tard, les reliques des cinq religieux, devenus martyrs de la foi, seront ramenées providentiellement à son monastère. Ils avaient été décapités au Maroc de la main propre du calife almohade Yusuf al-Mustansir avec son épée, le 16 janvier 1220, après avoir été fouettés à mort. (3)

 

Les Franciscains Martyrs du Maroc furent canonisés par le Pape Sixte IV, le 17 août 1481, leur fête est fixée au 16 août. (4)

 

Notes

 

(1) "Miramolin" : Nom par lequel les écrivains du moyen âge désignent le calife et autres souverains musulmans.

(2) Texte dans Jean COMBY, Deux mille ans d'évangilisation. Histoire de l'expansion chrétienne, Collection Bibliothèque d'Histoire du Christianisme, N° 29, édit., DESCLEE, Paris, 1992, p., 66. Diakonos.be

(3) Virgil TANASE, Saint François d'Assise, Gallimard Folio Biographies, Malesherbes 2015, p. 212-214

(4) Les Franciscains martyrs du Maroc. Wikipedia

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15 août 2017 2 15 /08 /août /2017 06:34

Finalement j'ai décidé qu'on le gardait (le titre de la video) pour plusieurs raisons, d'abord pour cette raison-là que le système totalitaire - et les droits sexuels en font partie de mon point de vue - nie complètement l'idée de Dieu, puisque le paranoïaque se prend pour Dieu. Et c'est bien tout le problème que l'on a actuellement, c'est-à-dire un être humain qui joue à l'apprenti sorcier dans plein de domaines, voire dans la totalité de ceux qui concernent la naissance et la mort. On est sur un être humain qui se prend pour le Créateur à la place du Créateur. Les deux autres raisons pour conserver ce titre : j'ai beaucoup étudié la philosophie des religions, au travers de mon maître à moi en philosophie qui est Hegel, et qui a fait de la religion ou de l'idée de Dieu une des formes de la rationalité. [...] Et d'un point de vue psychanalytique, je me situe beaucoup aussi dans la lignée de Carl Jung qui a beaucoup travaillé cette question-là pour dire que finalement l'être humain est guéri quand il intègre l'idée de Dieu. C'est-à-dire la notion d'une transcendance face à la quelle nous sommes infiniment petits et face à laquelle nous devons travailler notre humilité parce que nous ne maîtrisons pas les clés de la Création, il y a un mystère, il y a une énergie spirituelle qui nous dépasse et nous devons respecter ces lois, ces lois de la Création, ces lois divines.

Ariane Bilheran

Dans le cadre de "la Route de la Fidélité", Farida Belghoul a reçu jeudi 10 août 2017 à 21h00 le docteur en psychopathologie Ariane Bilheran, auteur de plusieurs ouvrages dont "L'imposture des droits sexuels", sur le thème "Des droits de Dieu aux droits du sexe".

Un erratum à 20 min 42, à la place d'"hétérosexuel" entendre "hétérocentrisme". Source

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14 août 2017 1 14 /08 /août /2017 15:08
Bénédictions du pape "pour tous" !

Source: Le Suisse romain

 

Lettre du Pape à l'occasion du baptême d'enfants d'un couple de même sexe ... une missive personnelle au modèle standard

 

Brésil: Le pape souhaite du bonheur à un couple gay qui a baptisé ses enfants adoptés ...

 

Selon plusieurs médias, le pape François aurait adressé par courrier ses vœux de bonheur à la famille de Toni Reis, le responsable du groupe "Dignité", qui représente la communauté LGBT de l’Etat du Parana, dans le sud du Brésil.

 

Avec son partenaire, David Harrad, ils ont baptisé, dans la cathédrale de Curitiba, les trois enfants qu’ils viennent d’adopter.

 

De quoi s'agit-il ?

 

Lettre du Pape à l'occasion du baptême d'enfants d'un couple de même sexe ... une missive personnelle au modèle standard

(source) Par la voix de Paloma Ovejero, vice-directrice de la salle de presse du Saint-Siège, le Vatican a clarifié l'intention de l'Eglise.

A l'occasion du baptême des enfants de Tony Reis, "le Pape" a envoyé une lettre. Or, cette dernière est un modèle standard de courtoisie envoyée à toute personne qui écrit au Saint-Père. Cette missive n'est donc aucunement une approbation ou un appui pour le mariage entre personnes de même sexe. 

"Affirmer que la missive papale est une approbation d'une union de même sexe est simplement faux" a souligné Paloma Ovejero, ajoutant que la bénédiction pour la famille des enfants est un terme générique. Cette formulation, en portugais, possède une plus ample signification, équivalent à "toutes les personnes proches de vous". La lettre est également adressée à une seule personne. 

Le Pape François a toujours souligné que la communauté homosexuelle ne devait pas être marginalisée ou discriminée. 

En avril dernier, Mr Tony Reis et Mr David Harrad ont écrit sur Facebook avoir envoyé une lettre au Pape François, lui annonçant des baptêmes, dans une église de Curitiba au Brésil, de leurs trois enfants adoptés. 

Le couple a affirmé avoir reçu une lettre du Pape en retour, signé par Monseigneur Paolo Borgia de la Secrétairerie d'Etat. 

Plusieurs mouvements pro-LGBT ont alors rapidement monté en épingle cette histoire, notamment avec le titre: "le Pape François félicite un couple gay pour le baptême de leurs enfants".

La phrase "le Pape François vous souhaite beaucoup de bonheur, invoquant pour votre famille une abondance de grâce divine afin de vivre fermement et fidèlement comme des enfants de Dieu et de l'Eglise" a été interprétée différemment: "nous sommes extrêmement reconnaissant d'avoir reçu ce message inattendu, avec ce qu'il signifie aussi pour les familles de parents de même sexe" a répondu Toni Reis. 

baptism.jpg 

(Photo : Toni Reis)
 
Second depuis la gauche, Toni Reis, avec ses enfants après le baptême dans un église catholique romaine à Curitiba, Brésil. Le 23 avril 2017. 

Note de Christ-Roi : mariés, futurs mariés et jeunes parents : envoyez tous vos faire-parts de mariage et de baptême au Pape, il vous répondra à tous personnellement par une "missive au modèle standard"!

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14 août 2017 1 14 /08 /août /2017 14:16

Marion Sigaut et Youssef Hindi ont donné le 17 mars 2017 à Grenoble une conférence sur l’histoire et la religion de la République.

Illustrations récentes :

La République, son histoire, sa religion – Conférence de Marion Sigaut et Youssef Hindi
La République, son histoire, sa religion – Conférence de Marion Sigaut et Youssef Hindi
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12 août 2017 6 12 /08 /août /2017 18:33

L'hebdomadaire Le Point a publié jeudi 10 août un numéro consacré à la Révolution dite française, sous le titre "Les fantômes de la Révolution française, Secrets, Tabous, épisodes oubliés" (Le Point du jeudi 10 août 2017 n°2344).

La preuve juridique d'une intention génocidaire en Vendée (Jacques VILLEMAIN, Le Point du jeudi 10 août 2017 n°2344)

On retiendra au sujet du "génocide vendéen, le dossier rouvert", la "preuve juridique d'une intention génocidaire en Vendée" apportée par le diplomate et juriste Jacques VILLEMAIN, auteur de "Vendée 1793-1794" (éd. du Cerf). Le "bloc" si cher à Clemenceau (1) en sort bien lézardé ! (Source: Vendéens et Chouans)

 

Extrait :

 

"La nature criminelle de ces massacres n'est plus niée par personne (contrairement au XIXe siècle, par exemple sous la plume d'auteurs comme Michelet ou Jaurès). Cependant, certains (Jean-Clément MARTIN et, d'une manière générale, l'école dite 'jacobine') limitent la qualification de ces massacres à celle de 'crimes de guerre'. D'autres historiens (Patrice GUENIFFEY par exemple) reconnaissent qu'il s'agit de 'crimes contre l'humanité'. La qualification de 'génocide' est clairement minoritaire dans la communauté historienne universitaire, mais elle semble en voie d'enracinement. Reynald SECHER était le seul à la soutenir il y a trente ans (1986), et aujourd'hui on trouve le mot sous la plume d'auteurs comme Jean-Noël BREGEON ('Nouvelle histoire des Guerre de Vendée', Perrin 2017) ou Michel CHAMARD ('Les Guerres de Vendée pour les Nuls', First 2017) à titre d'hypothèse sérieuse.

 

"[...] [D]es trois lois des 19 mars, 1er août et 1er octobre 1793.

 

"[...] Le principe est que les révoltés sont privés de toute protection légale. Ce sera le système de défense de Carrier quand on lui reprochera les atrocités qu'il a commises à Nantes et qu'il répondra 'les brigands de la Vendée (...) étaient hors la loi' et qu'aucune des violences auxquelles il s'est livré ne pouvait être illégale. Cette loi du 19 mars justifie la répudiation de toutes les lois et coutumes de la guerre: on massacre les prisonniers, les blessés dans les hôpitaux, on n'épargne pas les civils. La loi du 1er août va plus loin. Elle peut être résumée par l'anaphore du discours de Barère à la Convention qui en précède le vote : 'Détruisez la Vendée!' On entre dans la logique d'une attaque généralisée et systématique de la population vendéenne, ce qui caractérise le crime contre l'humanité. Elle est réitérée et aggravée par celle du 1er octobre. Enfin, après que les Vendéens ont été militairement défaits à Savenay (décembre 1793), les autorités parisiennes valident la tactique de Turreau, qui passera à la postérité sous le nom de 'colonnes infernales' : douze colonnes militaires ratissent la région insurgée avec pour ordre de tout incendier et de tuer tous les habitants qu'elles rencontrent (y compris les municipalités républicaines qui ne seront pas épargnées). Plus aucun motif militaire ou politique ne peut justifier cette violence, car les révoltés sont défaits. Il s'agit désormais de massacrer tous les Vendéens en les visant 'comme tels', ce qui est la définition du génocide.

 

"[...]  [L]a preuve juridique d'une intention génocidaire en Vendée.

 

"[...] Les lois votées par la Convention le sont en termes très généraux. Mais la correspondance des représentants en mission qui, sont des députés de la Convention investis par elle pour faire appliquer ces lois et cette politique sur le terrain, est bien plus explicite sur les intentions criminelles. [...] Il y a la mise en œuvre pratique sur le terrain de ces lois telles que précisées par les instructions du Comité de salut public et des représentants en mission : une loi n'a que le sens qu'on lui donne en pratique. Il suffit de démontrer que ce qui a été fait en Vendée a bien été conforme aux ordres donnés pour démontrer la responsabilité pénale de toute la chaîne de commandement.

 

"[...] Ici l'entreprise criminelle commune, c'est le 'Détruisez la Vendée!' qui en droit comme en pratique, veut dire 'Détruisez les Vendéens!'. Le Comité de salut public est un organisme collégial et, par la suite, la responsabilité politique et pénale engage tous les membres du comité. Robespierre n'est pas institutionnellement le chef du Comité de salut public, mais il en est la personnalité 'prépondérante'. C'est lui qui fait renouveler pendant un an jusqu'en juillet 1794, les pouvoirs de ce comité par la Convention. Il a à titre personnel, demandé l''extermination' des Vendéens en mai 1793 et il soutiendra cette politique à partir de juillet 1793. Il a refusé de faire enquêter et de faire punir les crimes commis en Vendée qui lui étaient dénoncés, comme le prouvent les papiers retrouvés chez lui après sa mort.

 

"[...] Reynald SECHER n'a pas tort de parler d'un 'génocide par petits bouts de papier'. [...] Il apparaît clairement qu'à aucun moment les militaires sur le terrain n'ont fait autre chose que ce que la hiérarchie politique, qui les surveillait de près et n'hésitait pas à les envoyer à la guillotine, leur ordonnait.

 

"[...] La Shoah est l'entreprise génocidaire la plus vaste et la plus incontestable que l'Histoire ait connue, mais ce n'est pas la seule : il y en a eu avant (les Arméniens en 1915) et après (Yougoslavie et Rwanda), pour ne parler que de celles juridiquement reconnues. [...] Si on considère que ce qui s'est passés à Srebrenica ou au Rwanda est bien un génocide - et c'est incontestable puisque ça a été jugé tel par les tribunaux de l'ONU -, il n'y a plus aucun argument qui tienne, même selon la méthode comparatiste chère aux historiens, pour nier que ce qui s'est passé en Vendée en 1793-94 est bien de même nature."

 

(Jacques VILLEMAIN, in Le Point du jeudi 10 août 2017 n°2344, Les fantômes de la Révolution française, Secrets, Tabous, épisodes oubliés, p. 70-71.)

Notes

 

(1) Lors d'un débat à l'Assemblé le 29 janvier 1891, Georges Clemenceau proclame : "Messieurs, que nous le voulions ou non, que cela nous plaise ou que cela nous choque, la Révolution française est un bloc... un bloc dont on ne peut rien distraire, parce que la vérité historique ne le permet pas." À partir de cette phrase, Édouard Drumont broda une citation dans laquelle Clemenceau aurait approuvé les massacres de Septembre, les noyades de Nantes, les horreurs de Lyon, etc.

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12 août 2017 6 12 /08 /août /2017 15:09

Dans son ouvrage "Décadence", le philosophe Michel Onfray s'en prend violemment au christianisme antique et à son héritage. Selon lui, la personne de Jésus n'est qu'un mythe sans consistance historique et la religion chrétienne se trouverait à l'origine des violences et de l'intolérance qui obscurciraient jusqu'à nos jours le devenir de l'Occident.

 

Lire : Réponse à Michel Onfray sur quelques erreurs sur le christianisme

 

Le normalien Jean-Marie Salamito, agrégé de lettres classiques, professeur d'histoire du christianisme antique à la Sorbonne (PARIS IV), spécialiste de Saint Augustin, "sollicité de divers côtés", a rédigé et publié en mai dernier "une réponse, une réfutation" à Michel Onfray.  Voici un extrait de son livre intitulé "Monsieur Onfray, Au Pays des Mythes, Réponses sur Jésus et le christianisme", éd. Salvator, Paris 2017. Nous recommandons ce précieux ouvrage à tout chrétien soucieux aussi bien de s'enrichir personnellement par la découverte d'aspects peu connus de notre religion que de répondre aux diffamations, aux "généralisations abusives", "grossiers amalgames" et deux poids deux mesures de Michel Onfray quand il s'agit des chrétiens.

Onfray - Décadence - Jean-Marie Salamito : La réponse d'un professeur d'histoire du christianisme

"Les personnes qui, avec inquiétude ou perplexité, ont appelé mon attention sur ce que Décadence dit de Jésus et des premiers chrétiens, m'ont amené à lire des pages dont je n'imaginais pas à quel point elles déforment ou noircissent la réalité historique. [...] Ce livre (Décadence de Michel Onfray. Ndlr.) ne témoigne d'aucune compréhension, d'aucune sérénité, mais plutôt d'une lancinante hostilité combinée avec d'innombrables ignorances..

 

[...] [L]'existence historique de Jésus fait de nos jours l'objet d'un consensus dans le public et, plus encore, chez les spécialistes de l'Antiquité, du Nouveau Testament et des origines chrétiennes. Les négateurs de cette existence forment une infime minorité, active sur la Toile mais extérieure aux milieux scientifiques.

 

[...] Les chercheurs de tous les continents, malgré les désaccords qu'ils gardent sur de multiples points, considèrent unanimement que Jésus a existé. Les contredire revient à défier la vraisemblance. S'appuyer pour cela sur cinq ouvrages à la fois tendancieux et périmés, ignorer volontairement l'état actuel des connaissances, c'est tourner le dos à la raison. C'est faire de l'obscurantisme comme Monsieur Jourdain faisait de la prose : sans le savoir. Dans un autre domaine, qui oserait prétendre, de nos jours, que le soleil tourne autour de la terre? Qui voudrait se former à la médecine avec des manuels du début du siècle dernier?

 

Sincèrement, je pourrais m'arrêter là. Sur Jésus, Décadence rime avec invraisemblance. Il n'existe à peu près aucune chance pour que Michel Onfray (ou quiconque) ait raison à lui seul, ou presque seul, contre toute la communauté scientifique internationale, contre un libre consensus intellectuel qu'aucune autorité au monde ne contrôle ni ne manipule. Je vais tout de même accorder à son livre le bénéfice du doute. Par conscience, j'analyse maintenant ses positions."

L'auteur conclut son livre en s'adressant directement à Michel Onfray :

 

"Les affirmations à l'emporte-pièce que vous multipliez contre l'existence de Jésus de Nazareth, vous les décochez - admettons que ce soit sans le vouloir - contre un message qui, dès sa première proclamation, a permis aux misérables, aux petits, aux souffrants et aux exclus de bénéficier, peu à peu, d'une autre image dans les esprits et d'une autre place dans l'humanité. Votre mépris pour deux mille ans de christianisme retombe, sans doute malgré vous, sur la multitude de celles et ceux qui, au nom de ce Jésus auquel vous déniez toute réalité historique, ont souvent payé et continuent de payer cher leur engagement pour un monde moins inhumain."

Invité de SputnikNews en juin 2017, Jean-Marie Salamito explique à propos de Michel Onfray :

 

"Ce qui me gêne beaucoup chez Michel Onfray, c'est que tout en se réclamant de la raison, de la rationalité et de l'intelligence, [...] il est lui-même en train de donner dans l'irrationnel. Il travaille d'une manière qui ne tient pas sur le plan méthodologique. [...] Autrement dit, il est dans la position de l'arroseur arrosé. Il est l'homme qui prétend donner des leçons à la religion au nom de la raison et il a besoin qu'on lui donne, au nom de la raison, quelques leçons d'histoire et de rationalité.

 

"Moi ce que je lui reproche, c'est de ne pas douter. Michel Onfray, dans tout son livre, en tout cas pour tout ce qui concerne le christianisme antique, les origines du christianisme, les premiers siècles du christianisme -c'est mon domaine d'expertise [...]-, Michel Onfray ne doute pas, il est très affirmatif, il est très dogmatique. Il est une sorte d'intégriste de l'anti-christianisme. Il a quelque chose d'un rouleau compresseur anti-chrétien. Il ne connaît pas, justement, la nuance. Et il ne connaît pas le doute. Quand il y a plusieurs hypothèses des historiens, il n'en prend qu'une, et il prend uniquement celle qui l'arrange.

 

Alors sur Jésus, oui, il est dans la mythologie. Parce que à l'heure actuelle, à travers le vaste monde, je ne connais pas un seul spécialiste de l'Antiquité romaine ou de l'Antiquité juive, ou du Nouveau Testament, quelques soient les convictions de ce spécialiste, que ce soit un catholique, un protestant, un athée ou un agnostique, aucun historien à l'heure actuelle, digne de ce nom, ne met en cause l'existence historique de Jésus de Nazareth."

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26 juillet 2017 3 26 /07 /juillet /2017 12:07

À tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, elle fait mettre une marque sur la main droite ou sur le front, afin que personne ne puisse acheter ou vendre, s’il ne porte cette marque-là : le nom de la Bête ou le chiffre de son nom.

Apocalypse 13:16-17

Pas de complot ?

 

Rappelons qu'en 2007, suite à une discussion avec son ami Nicholas Rockefeller, le cinéaste américain Aaron Russo révéla le complot du nouvel ordre mondial, et dans l'extrait ci-dessous de 5 minutes, le plan des élites bancaires et oligarchiques pour pucer les gens. A l'époque tout le monde ricanait devant cette information, les laquais du système vous traitaient de "complotiste"...

 

Aaron Russo est mort quelques mois après la diffusion de cette information.

La technique de diffusion de la puce est perfide car elle commence dans des entreprises privées à petite échelle, et non dans les services de la fonction publique de façon autoritaire. C'est seulement une fois que l'idée et la mode se seront répandues (que les citoyens se seront habitués à ce concept) qu'une politique publique générale de santé, économique ou sécuritaire, sera lancée afin de rendre obligatoire l'implantation de la puce. Ainsi, on ne pourra pas accuser nos dirigeants d'être les initiateurs de ces nouveaux "moyens d'identification et de contrôle électronique". Dixit David Pujadas :

 

Add. 19:12. Un article du Figaro d'aujourd'hui, "Une entreprise américaine propose d'implanter une puce électronique dans la main de ses salariés", parle de ce sujet en évoquant une "grande avancée inévitable" (sic). Le "complot" devient réalité !

Ils se font poser des puces dans la main
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25 juillet 2017 2 25 /07 /juillet /2017 18:09

Voilà... une petite mise au point sur ce que cachent les programmes d'éducation sexuelle "dès le plus jeune âge" qui se mettent lentement, mais sûrement, en place au niveau de l'éducation nationale. Que ceux qui sont pour ce genre d'éducation lisent attentivement cet article et les liens référencés et on en reparle ensuite, car l'heure est grave, tout comme le sujet abordé : "Dit plus simplement, une telle éducation serait une véritable « fabrique à pervers ». On passerait dès lors d'une production « artisanale » (contexte familial incestuel, spécifique et plutôt rare), à une production « industrielle » de pervers (éducation nationale généralisée, et structures socialisantes de l’État)."


Merci à Ariane Bilheran pour sa relecture attentive et ses commentaires venus enrichir cet article. (Source)

 

« L’enfance a des manières de voir, de penser, de sentir qui lui sont propres, rien n’est moins sensé que d’y vouloir substituer les nôtres. » (Jean-Jacques Rousseau, 1761, Julie ou La nouvelle Héloïse)

 

Ce titre vous choque ou vous interpelle ?

 

Avant de porter un quelconque jugement, asseyez-vous tranquillement, prenez le temps de respirer calmement et de lire cet article jusqu’au bout avec toute l’attention requise pour bien appréhender ce sujet, car l’affaire est grave et les informations dispensées ici émanent toutes d’institutions ou d’organismes officiels tel que l’ONU (UNESCO), l’OMS, l’Europe, le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de la Santé etc. ou d’associations qui ne fonctionnent que grâce aux subventions provenant de nos impôts.

 

Ceci précisé, il me faut dire un mot sur les circonstances dans lesquelles cet article a été rédigé. Cela fait maintenant près d’une dizaine d’années que j’échange avec diverses personnes sur la question d’un mouvement totalitaire qui se déploie dans notre société. Et plus particulièrement avec Ariane Bilheran qui s’est fait une spécialité d’étudier la psychologie et la pathologie du pouvoir. Bien que méconnue, ses travaux sont une référence majeure pour bien comprendre cette problématique (en particulier sur le harcèlement, l’autorité et la paranoïa). Elle vient récemment de faire paraître une somme de vingt ans de recherches sur le harcèlement que j’ai eu l’honneur de préfacer.

Donc, dans le cadre de l’analyse des idéologies qui concourent à installer un « totalitarisme soft » de façon perfide et totalement abjecte, Ariane Bilheran m’a demandé d’investiguer plusieurs textes officiels pour l’aider dans son travail de décryptage et d’étude concernant la nouvelle lubie de tous les gouvernements qui se succèdent depuis le début des années 2000, à savoir, « l’éducation à la sexualité », « dès le plus jeune âge », sur laquelle j’avais déjà écrit un billet qui aurait nécessité un traitement particulier sans être amalgamé avec un autre sujet (cf. « Affaire Dieudonné et théorie du genre, etc. : le harcèlement moral s’institutionnalise » paru le 20 février 2014 sur le site Agoravox).

 

Ces publications sur « l’éducation sexuelle » sont désormais si nombreuses, qu’il faudrait une « armée » pour toutes les décoder au regard des connaissances scientifiques actuelles dont nous disposons sur le développement psychique de l’enfant. Aussi, ne vais-je ici n’en sélectionner qu’un seul qui me paraît être paradigmatique de toute l’idéologie motivant en haut lieu les programmes d’« éducation sexuelle », « dès le plus jeune âge ». D’autant qu’il me faut être concis, tout en restant très précis, pour ne pas noyer l’essentiel dans un dédale d’informations souvent contradictoires.

 

Tout d’abord de manière à bien cadrer le propos, que devons-nous entendre par l’expression « dès le plus jeune âge » ?

 

La réponse est simple. Vous la trouvez dans un communiqué de presse de l’OMS publié sur leur site le 20 octobre 2010 : « Nouvelles recommandations européennes sur l’éducation sexuelle : selon les experts, l’éducation sexuelle devrait commencer dès la naissance » où le docteur Gunta Lazdane[1], conseillère régionale pour la santé sexuelle et génésique[2] au Bureau régional européen, qui a coordonné la rédaction des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe, déclare : « La particularité de ces nouvelles recommandations, au-delà du thème abordé, c’est qu’elles insistent sur la nécessité de commencer l’éducation sexuelle dès la naissance. Elles expliquent également les compétences spécifiques que les enfants et les jeunes doivent acquérir, ainsi que les comportements à promouvoir à des périodes déterminées de l’existence. »

 

On ne saurait être plus clair !

Pourtant, malgré ces déclarations d’intentions, une très grande majorité de gens croient encore que cette éducation n’est qu’une « information » est qu’elle est prodiguée dans « l’intérêt supérieur des enfants ». Nous allons voir ce qu’il en est, textes de base à l’appui. La lecture de ces Standards qui donnent la direction à suivre pour tous les pays européens, est éminemment recommandée, de même que la critique qu’a déjà pu en faire Ariane Bilheran dans son livre L’imposture des droits sexuels ou la loi du pédophile au service du totalitarisme mondial, mais ce ne sont pas ces écrits qui font l’objet de notre examen.

 

Le document sélectionné et analysé ici est téléchargeable sur le site eduscol.education.fr[3] du ministère de l’Éducation nationale. Il nous a été communiqué suite à une polémique née après les alertes vidéos lancées par Ariane Bilheran le 30 mars 2017 et le 26 avril 2017, rapidement suivies par la vidéo du Pr Maurice Berger le 9 juin 2017 qui s’expriment au nom d’un collectif de professionnels spécialisés dans la petite enfance et l’adolescence. Constitué uniquement de pédopsychiatres, de psychologues cliniciens et autres professionnels exerçant un métier en rapport avec la protection de l’enfance (et non pas de gynécologue-obstétricien, cf. note1, ou autres spécialités médicales du genre qui n’ont strictement rien à voir avec le développement psychique et la protection de l’enfant), cette association a lancé une pétition en ligne accompagnée d’un préambule et d’une lettre explicative du Pr Berger qu’il est utile de lire avant de se prononcer, car cette lettre explique bien la différence entre « éducation » et « prévention ». Deux notions qui sont totalement amalgamées par les programmes d’« éducation à la sexualité ».

 

Et enfin, avant d’aborder le contenu de ce guide, il convient de dire un mot sur la façon dont la perversion s’infiltre dans nos sociétés. Ce qu’Ariane Bilheran résume dans ses travaux de façon imagée par l’expression « bonbon empoisonné » ou « les trois gouttes d’arsenic dans un litre de lait ». Dans son livre Lti, la langue du IIIe Reich[4], Victor Klemperer écrit : « Le nazisme s’insinua dans la chair et le sang du grand nombre à travers des expressions isolées, des tournures, des formes syntaxiques qui s’imposaient à des millions d’exemplaires et qui furent adoptées de façon mécanique et inconsciente. […] La langue ne se contente pas de poétiser et de penser à ma place, elle dirige aussi mes sentiments, elle régit tout mon être moral d’autant plus naturellement que je m’en remets inconsciemment à elle. Et qu’arrive-t-il si cette langue cultivée est constituée d’éléments toxiques ou si l’on en a fait le vecteur de substances toxiques ? Les mots peuvent être comme de minuscules doses d’arsenic : on les avale sans y prendre garde, ils semblent ne faire aucun effet, et voilà qu’après quelque temps l’effet toxique se fait sentir. »

Les nazis avaient bien compris l’utilité et l’impact des slogans pour propager leur idéologie et Victor Klemperer a parfaitement su saisir l’importance du langage dans cette opération d’emprise et de séduction.

 

À la façon de Victor Klemperer, nous allons voir en quoi des expressions isolées, des tournures de phrases, des formes syntaxiques, qui se sont imposées dans les programmes d’« éducation sexuelle », sont adoptées de façon mécanique, automatique et inconsciente sans même qu’elles soient critiquées par la majorité des personnes concernées.

Toutefois, compte tenu de la mise en garde formulée avec l’exemple étudié par Victor Klemperer et les aphorismes d’Ariane Bilheran, nous devons bien comprendre que tous les éléments de langage subversifs relatifs à la sexualité infantile sont recouverts de propos mielleux et de principes vertueux destinés à nous faire avaler de minuscules doses d’arsenic sans que nous y prenions garde.

En effet, ce procédé rhétorique, que j’ai déjà évoqué par ailleurs, a connu un fort succès lors des dernières présidentielles françaises. Il consiste à dire tout et son contraire en jouant sur les biais cognitifs (d’attention sélective, de confirmation, de croyance, etc.[5]) de telle sorte que l’auditeur d’un tel message soit inconsciemment porté à croire aux bonnes résolutions énoncées plutôt qu’à s’inquiéter de la légitimité et de l’impact des méthodes appliquées. Et c’est très exactement là que le bât blesse : lorsque l’affaire est rondement menée, personne n’ira plus contrôler la validité des concepts et de leur origine, ni les effets des techniques éducatives employées puisqu’elles seront réputées être dispensées pour le bien des enfants, des personnes et de la société. Or, en matière d’« éducation sexuelle », « dès le plus jeune âge », les effets sont connus d’avance par les véritables spécialistes du sujet : ils se traduisent par un arrêt brutal du développement émotionnel, psychique, voire intellectuel, chez des enfants traumatisés par la rencontre du réel et de l’imaginaire. Ce qui constitue le principe même du « meurtre psychique ». Dit plus simplement, une telle éducation serait une véritable « fabrique à pervers ». On passerait dès lors d’une production « artisanale » (contexte familial incestuel, spécifique et plutôt rare), à une production « industrielle » de pervers (éducation nationale généralisée, et structures socialisantes de l’État).

 

De quoi nous parle donc ce guide du formateur à l’éducation à la sexualité au collège et au lycée ?

 

Je n’irais pas jusqu’à commenter l’ensemble de ce document puisque, comme nous l’avons vu, il énonce de grands principes vertueux en dissimulant soigneusement le poison qu’il instille sournoisement. Nous allons voir où et comment en trois exemples seulement (c’est une limite que je me suis fixée pour ne pas faire traîner en longueur cet article, mais il en existe bien d’autres encore).

 

Toute l’argumentation servant à justifier les programmes d’« éducation à la sexualité » repose, soi-disant, sur des découvertes « scientifiquement prouvées » concernant le développement dit « psychosexuel » de l’enfant. Il est donc clair que la validité et la pertinence de cette « éducation à la sexualité » passent par la connaissance de ces études « scientifiques ». Lisons donc les passages de ce guide du formateur à la sexualité infantile pour en connaître l’origine. Ils se trouvent au chapitre « Comment se structure la sexualité ? », pages 11 à 15.

Le contributeur nous informe que « c’est à partir de la sexualité infantile que nous envisageons la sexualité comme l’organisateur fondamental de l’humain », tout en ayant pris soin de nous prévenir que « par “sexualitéˮ, nous entendons “psychosexualitéˮ, c’est-à-dire ce qui caractérise en ce domaine l’humain par rapport au biologique animal, soit une sexualité réglée et socialisée dans le cadre de la différence des sexes et de la différence des générations. »

Par cette introduction, Robert Dubanchet nous informe que la « science » sur laquelle repose tout le programme d’« éducation à la sexualité » est la psychanalyse. Je ne vais pas revenir sur ma position concernant cette discipline que j’ai déjà exposée dans deux articles : je suis favorable à la psychanalyse et lui reconnais une place importante dans notre culture. Cependant, il y a psychanalyse et psychanalyse et parmi tous les courants psychanalytiques qu’il existe aujourd’hui, le freudisme est peut-être celui qui est le moins pertinent. En effet, il faut avoir dressé une anamnèse complète de cet auteur pour comprendre qu’au final, il n’a eu de cesse de recouvrir d’un voile de déni les découvertes géniales de l’explorateur de l’inconscient. Il faut donc savoir que les théories de Freud nous confrontent à trois difficultés principales : d’une part, nombre de ses concepts ont été détournés de leur sens initial, nous allons voir comment ; d’autre part, il avait des raisons toutes personnelles pour donner le primat de la sexualité sur toutes autres pulsions, or, comme l’a très bien expliqué Erich Fromm dans son essai sur Le caractère de l’homme que j’ai cité dans l’article « L’inceste, l’Œdipe et la perversion narcissique selon Paul-Claude Racamier », la pulsion sexuelle n’est pas primaire, comme l’envisageait Freud, mais plutôt tertiaire (nous y reviendrons) ; et enfin, les traductions n’ont pas toujours respecté l’esprit du texte paru en langue d’origine.

Dresser un programme d’éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge » sur la base des « découvertes scientifiques » de la psychanalyse freudienne équivaut ni plus ni moins à construire son édifice sur des sables mouvants. Mais si on ajoute à cela les difficultés exposées ci-dessus, alors l’affaire se corse copieusement et nous pouvons comprendre le mouvement « hystérique[6] » qui s’est organisé à l’encontre de ce projet.

 

Étudions maintenant le premier exemple portant sur la corruption des écrits de Freud. C’est le cas le plus simple. Il est pourtant le plus difficile à « combattre » dans l’esprit des gens :

« Il est à noter l’aspect fondamental de la sexualité infantile et du développement psychosexuel, comme déterminant d’une future sexualité adulte. Freud nous montre l’enfant comme un être aux prises avec ses pulsions partielles, véritable “petit pervers polymorphe qui va se structurer et s’unifier progressivement au travers de sa névrose infantile. »

Ici, la supercherie de l’assertion assénée tel un slogan de propagande (71 400 résultats sur le moteur de recherche Google) par l’ensemble de la communauté psy est très simple à démontrer : Freud a-t-il oui ou non déclaré que l’enfant était un « véritable petit pervers polymorphe » ?

Si vous avez admis cela sans vérifier vos sources vous réciterez dix « Notre Père » et trente « Je vous salue Marie », car vous avez pêché et votre faute est un crime « impardonnable » au regard de l’intérêt supérieur de l’enfant que vous avez bafoué.

Qu’a donc écrit Freud sur cette question ?

Voyons cela !

La réponse se trouve dans Trois essais sur la théorie sexuelle (1905) dont une traduction française est disponible en ligne. L’occurrence « polymorphe » est réitérée cinq fois (six, en comptant le sommaire) : une fois dans un sous-titre de paragraphe, « La disposition perverse polymorphe », et les quatre autres dans deux paragraphes : trois fois pour le premier et une seule pour le second.

Freud introduit le premier paragraphe par la phrase : « Il est intéressant de constater que l’enfant, par suite d’une séduction, peut devenir un pervers polymorphe et être amené à toutes sortes de transgressions. »

Est-il besoin de clarifier ce propos pour traduire la pensée de Freud ? Avons-nous affaire à des intellectuels qui ont raté leur épreuve d’explication de texte ? Restons sérieux deux minutes : les « dispositions polymorphiquement perverses » de l’enfant, de l’avis même de Freud, sont induites par séduction. Elles ne sont donc pas endogènes, mais bien exogènes. De ce constat il en déduit : « Il y est donc prédisposé… »

« Prédisposé » signifie : « mettre (quelqu’un) dans des conditions favorables à (accomplir ou apprécier) certaines choses » ; ou, en médecine : « mettre dans une disposition défavorable rendant l’organisme vulnérable à certaines atteintes. » Freud décrit donc de façon très explicite une situation subie par l’enfant. Si l’on supprime la séduction, les dispositions perverses polymorphes de l’enfant disparaissent avec elle. C’est simple, clair, net et précis. Comment en est-on arrivé à traduire la pensée de Freud par le slogan mortifère : « l’enfant, ce petit pervers polymorphe » ?

Cette question est d’autant plus pertinente que ce paragraphe se poursuit ainsi : « … les actes pervers rencontrent des résistances, les digues psychiques [des enfants] qui s’opposeront aux excès sexuels (pudeur, dégoût, morale) n’étant pas établies ou n’étant qu’en voie de formation. L’enfant, dans la circonstance, ne se comporte pas autrement que ne le ferait, vis-à-vis du séducteur, la moyenne des femmes n’ayant pas subi l’influence de la civilisation et conservant ainsi une disposition perverse polymorphe. Une femme ainsi disposée peut sans doute, dans les circonstances ordinaires de la vie, rester sexuellement normale ; mais, sous l’empire d’un séducteur averti, elle prendra goût à toutes les perversités et en fera désormais usage dans son activité sexuelle. La prostituée use de cette disposition polymorphe et, par conséquent, infantile, dans l’intérêt de sa profession ; et si l’on considère le nombre immense de femmes prostituées et de celles auxquelles on ne saurait dénier les aptitudes à la prostitution, quoiqu’elles aient échappé au métier, on devra reconnaître que cette disposition à toutes les perversions est quelque chose de profond et de généralement humain. »

Autrement dit, Freud nous explique que les tendances perverses polymorphes sont un trait généralement humain. Sa démonstration, si elle commence par une observation faite sur les enfants, aboutie à l’ensemble du genre humain. Aux yeux de Freud, c’est donc l’humanité tout entière qui présente des dispositions perverses polymorphes qui sont à combattre par l’éducation en opposition à la séduction comme en atteste l’étymologie de ces deux termes[7]. Telle est la conclusion à laquelle Freud parvient suite à cet énoncé. Nous sommes très loin de l’interprétation couramment admise d’un enfant « véritable petit pervers polymorphe ». C’est pourtant ce que la propagande perverse et l’infiltration idéologique paranoïaque (cf. Ariane Bilheran, Psychopathologie de la paranoïa) a réussi à faire admettre à l’ensemble de la communauté psy comme en témoignent la plupart des exposés qui reprennent cette assertion tronquée à tue-tête.

À noter également ici que, selon Freud, les digues psychiques érigées par l’éducation (c’est son rôle) peuvent « sauter » sous les coups de boutoir des excès sexuels. Ceci n’est pas une bonne nouvelle, car c’est justement ce qui est progressivement en train de se mettre en place au niveau des droits sexuels et de l’« éducation à la sexualité ».

Mais poursuivons…

Freud évoque une dernière fois la perversion polymorphe de l’enfant dans cet essai. Le paragraphe complet est celui-ci : « Nous ne saurions dire quel est le degré d’activité sexuelle pendant l’enfance devant être considéré comme normal et n’entravant pas le développement ultérieur. Nous avons montré que les manifestations sexuelles infantiles présentaient surtout un caractère masturbatoire. Nous avons ensuite constaté, en nous appuyant sur l’expérience, que les influences extérieures de la séduction pouvaient produire des interruptions prématurées de la période de latence et même la supprimer, et que la pulsion sexuelle de l’enfant se révélait alors perverse polymorphe. Enfin, nous avons vu que toute activité sexuelle prématurée, produite de cette manière, rendait l’éducation de l’enfant plus difficile. »

Freud confirme bien l’origine exogène de la pulsion sexuelle perverse polymorphe de l’enfant et apporte une précision supplémentaire digne du plus grand intérêt : toute activité sexuelle prématurée produite par séduction rend l’éducation de l’enfant plus difficile[8] (voir note). Ainsi aurait-il fallu, pour respecter scrupuleusement la pensée freudienne, s’interroger plus avant sur le caractère de cette séduction. Or, Freud lui-même a été prié de « fermer les yeux » sur cette question-là et son aveuglement volontaire a « contaminé » des générations de psychanalystes et de psychologues formés à la psychanalyse.

 

Second exemple !

Il est écrit dans ce guide : « C’est spécifiquement la projection à l’extérieur du “mauvais”, à quoi se joint la colère qu’induit l’absence de l’objet anaclitique [la mère], qui fait que l’objet (extérieur) est affecté de haine. On peut dire que la haine est plus vieille que l’amour, “l’objet naît dans la haineˮ (S. Freud). »

Vision clairement pessimiste de la condition humaine qui malheureusement peut servir à justifier que l’homme soit asservi. Étudions ce qu’il en est !

La question de la haine est traitée par Freud dans son livre Métapsychologie (1915) au chapitre « Pulsions et destins des pulsions » (1916) et vous aurez toutes les peines du monde à y trouver que Freud ait pu écrire tel quel « l’objet naît dans la haine ». Une telle assertion est toxique, car elle insinue que l’enfant est un petit démon, ce qui conforte et renforce l’idée de sa perversion polymorphe. Une fois de plus, reportons-nous au texte de Freud. Rien de tel que de retrouver ces (ses) racines[9].

L’occurrence « haine » est présente vingt-cinq fois dans ce texte. En aucun moment, Freud y écrit que « l’objet naît dans la haine », pas plus qu’il en exprime l’idée si tant est que cet aphorisme puisse traduire sa pensée. On ne peut donc qu’être surpris des propos allégués à Freud par bon nombre de commentateurs de son œuvre.

 

Les phrases les plus proches de cette pensée que j’ai pu relever sont les suivantes :

 

1/. « La transformation d’un instinct en son contraire (matériel) ne s’observe que dans un seul cas, dans le retournement de l’amour en haine. Comme ces deux sentiments s’adressent souvent simultanément à un même objet, cette coexistence offre aussi l’exemple d’ambivalence le plus frappant. » L’idée exprimée est celle d’une simultanéité et d’une ambivalence. Or, s’il y a simultanéité de l’apparition des sentiments d’amour et de haine, on voit mal commun l’objet ne se construirait pas, de façon ambivalente, tout autant dans l’amour que dans la haine. C’est une logique qui semble avoir totalement échappé aux nombreux commentateurs de l’œuvre freudienne qui reprennent en cœur cette formule (390 000 résultats sur le moteur de recherche Google).

2/. « Du point de vue de la relation avec l’objet, la haine est antérieure à l’amour, elle émane du rejet initial, par le moi narcissique, du monde extérieur fauteur d’excitations. » Si le sens de cette phrase se rapproche le plus de l’aphorisme « l’objet naît dans la haine », vous noterez que Freud parle de la relation avec l’objet et non pas de l’objet en soi. Cette interprétation fait donc clairement une confusion des registres entre l’extrapsychique (l’objet), l’interpsychique (la relation) et l’intrapsychique (le sujet) que Freud distingue pourtant implicitement dans cet extrait.

3/. « Lorsque le lien amoureux avec un objet déterminé se trouve rompu, il n’est pas rare que la haine surgisse à sa place, ce qui provoque en nous l’impression d’un retournement de l’amour en haine. » Ce passage pourrait être interprété à l’inverse de celui communément retenu et critiqué ici : l’objet naît dans l’amour.

Pour résumer ce second exemple et compte tenu du caractère simultané et ambivalent des sentiments d’amour et de haine exposé par Freud, nous ne pouvons affirmer ou infirmer aucune de ces deux propositions. C’est pourtant bien le slogan funeste « l’objet naît dans la haine », qui s’est imposé au fil des ans. Pour autant, si nous voulions résumer l’idée que Freud exprime dans son énoncé, elle devrait plutôt être formulée ainsi : « la haine est construite par l’objet » ou « De l’objet naît la haine » et non pas « l’objet nait de la haine ». Ce qui est foncièrement différent.

 

Le troisième exemple extrait de ce guide du formateur à l’éducation sexuelle présente le complexe d’Œdipe tel que Freud l’avait initialement envisagé : « C’est entre quatre et sept ans que va s’organiser et se structurer la génitalité, référencée au mythe grec d’Œdipe. Le complexe d’Œdipe est le point nodal qui structure le groupe familial et la société humaine tout entière (prohibition de l’inceste), c’est le moment fondateur de la vie psychique assurant le primat de la zone génitale, le dépassement de l’autoérotisme et l’orientation vers des objets extérieurs. Comme dans la légende de Sophocle, le complexe d’Œdipe dans sa forme positive correspond à une attirance pour le parent de l’autre sexe et à des sentiments de haine ou de rivalité pour le parent de même sexe. Le complexe d’Œdipe inversé correspond à une situation contraire et le plus souvent on assiste à une oscillation de l’enfant entre ces deux attitudes. »

Le problème est ici que l’interprétation vulgarisée du mythe d’Œdipe est totalement dépassée, voire n’a aucune justification dans la réalité clinique d’aujourd’hui comme a si bien su le démontrer Paul-Claude Racamier et sa troisième topique psychanalytique. Ce point nodal de la théorie freudienne a été exposé lors de mon précédent article (cf. « L’inceste, l’Œdipe et la perversion narcissique selon Paul-Claude Racamier »). Freud lui-même a évolué sur cette question qui a subi une lente maturation dans sa pensée. Pourquoi n’en retenir que sa première interprétation, la plus « banale » qui plus est ?

 

Je vous pourrais encore poursuivre sur des pages entières l’analyse des éléments toxiques qui « infiltrent » et compromettent les bonnes intentions affichées par ce guide du formateur à l’éducation sexuelle dans les écoles, les collèges et les lycées, mais les quelques exemples présentés dans cet exposé me semblent suffisants pour vous avoir démontré la dangerosité de cette éducation que dénonce le collectif de professionnel contre l’Éducation sexuelle et les droits sexuels. Dangerosité qui se traduira inévitablement par de prévisibles effets pervers sur lesquels Freud lui-même a particulièrement insisté.

Par ailleurs, lorsqu’on lit les CV des personnes qui ont rédigé ce texte, aucun pédopsychiatre ou autre spécialiste du développement de l’enfant n’a été sollicité, aucun psychotraumatologue non plus. Sur cette partie très importante de ce document, seuls un psychanalyste pour adultes et un sexologue formé à la psychanalyse ont contribué à sa rédaction. Ces deux professions ignorent totalement l’impact traumatique des violences sexuelles et de la « sidération » qu’elles peuvent provoquer lorsque ces questions sont abordées trop prématurément.

 

Malgré cette « hérésie », je dois toutefois modérer mon propos. En effet, il ne fait aucun doute que bon nombre d’auteurs ayant contribué à ce document de référence agissent avec les meilleures intentions du monde dans l’intérêt supérieur des enfants. Certains, comme Patrick Pelège, docteur en sociologie, directeur d’un centre de prévention du SIDA, précise bien et à plusieurs reprises, pour ne rester que dans le seul cadre psychanalytique, qu’« il est important de pouvoir, en tant qu’intervenant dans le champ de la sexualité, se situer sur le plan symbolique, car c’est le plan symbolique et non pas réel qui donne du sens à l’existence. Or, le sens se trouve, il s’acquiert, il n’est pas donné par les textes, mais par l’esprit des textes, il est donné par le contexte relationnel où vit le jeune. » Et c’est là où, justement, le bât blesse dans cette « éducation sexuelle », « dès le plus jeune âge », on expose très tôt les enfants au réel des relations sexuelles. Le symbole est « occulté » comme en attestent les nombreux témoignages reçus par le collectif professionnels contre l’Éducation sexuelle et les droits sexuels que l’on peut lire sur leur site, ainsi le tableau récapitulatif figurant page 37 à 51 des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe, qui prévoient d’informer l’enfant de 0-4 ans, sur « la masturbation infantile précoce », et au titre des compétences à acquérir, d’« exprimer ses propres besoins, désirs et limites, par exemple en “jouant au docteur” ». En attestent également de nombreux ouvrages parrainés par le ministère de l’Éducation nationale à destination d’un très jeune public, etc. Il faut donc en conclure que l’alerte lancée par les pro-contre-educsex est raisonnablement fondée. Pour rappel : toute effraction du réel dans l’imaginaire de l’enfant n’aura que pour conséquence de le traumatiser et de le rendre inéducable (cf. note8). C’est Freud lui-même qui nous en informe. Celui-là même que l’on invoque en France pour justifier l’« éducation à la sexualité dès le plus jeune âge. Encore ne faudrait-il pas l’oublier.

 

Pour terminer, je dois encore dire un mot sur le fait que Freud ait surestimé l’importance de la pulsion sexuelle comme organisateur de la psyché humaine. Nous l’avons vu, Erich Fromm n’était absolument pas d’accord avec lui (cf. supra), mais il était très loin d’être le seul. De très nombreux travaux postfreudiens ont contesté cette hypothèse de façon bien plus clairvoyante que ce qu’il a pu nous la rapporter. Je ne citerais qu’à titre d’exemple, Sandor Ferenczi et Alfred Adler, contemporains et élèves de Freud, John Bowlby concepteur de la théorie de l’attachement, Serge Tchakhotine et Henri Laborit, deux biologistes de renommée internationale, Paul-Claude Racamier, psychiatre-psychanalyste et ses successeurs dont il faut impérativement lire le livre pour réellement comprendre la psychanalyse freudienne et ce en quoi la psychanalyse moderne d’inspiration groupale s’en distingue et la dépasse[10], Antonio Damasio et Francisco Varela, tous deux neurologues, le premier ayant développé une théorie des marqueurs somatiques remarquable et le second un concept d’inscription corporelle de l’esprit qui l’est tout autant, etc. Il en existe tant et plus que l’on ne comprend pas trop comment une théorie dépassée, ne répondant plus au contexte dans lequel elle a été développée (celui de la bourgeoisie viennoise à l’époque victorienne) peut encore s’imposer comme idéologie dominante permettant de justifier l’éducation sexuelle des enfants, à laquelle Freud était totalement opposée, puisque la pulsion sexuelle selon lui doit être impérativement réprimée et refoulée dans l’éducation, pour conduire à la sublimation, c’est-à-dire à la transformation de cette pulsion en une énergie de vie (libido) capable de réaliser des œuvres de civilisation.

Laissons à Stefan Sweig, l’ami intime de Freud, le mot de la fin au sujet de la théorie sexuelle infantile (« infantile » au double sens du terme) de la psychanalyse freudienne : « […] Freud n’a jamais présenté le principe de jouissance comme la seule force psychique motrice du monde. Il sait bien que toute tension, tout mouvement – et la vie est-elle autre chose ? – ne découle que du polemos, du conflit. C’est pourquoi, dès le début, il a théoriquement opposé à la libido, à l’instinct centrifuge tendant à dépasser le Moi et cherchant à se fixer, un autre instinct, qu’il appelle d’abord instinct du Moi, ensuite instinct agressif, puis finalement instinct de la mort et qui pousse à l’extinction au lieu de la reproduction, à la destruction au lieu de la création, au Néant au lieu de la vie. Mais – et sous ce rapport seul ses adversaires n’ont pas complètement tort – Freud n’a pas réussi à représenter cet instinct contraire aussi nettement et avec une force aussi persuasive que l’instinct sexuel : le royaume des instincts du Moi, dans son tableau philosophique de l’univers, est resté assez vague, car là où Freud ne perçoit pas avec une netteté absolue, c’est-à-dire dans tout le domaine purement spéculatif, il lui manque la plasticité magnifique de son don de délimitation. Une certaine surestimation du sexuel domine donc peut-être son œuvre et sa thérapeutique, mais cette insistance particulière de Freud était historiquement la conséquence de la sous-estimation et de la dissimulation systématiques de la sexualité par les autres pendant des dizaines d’années. On avait besoin d’exagération pour que la pensée pût conquérir l’époque ; en brisant la digue du silence, Freud a surtout ouvert la discussion[11]. »

Or, qu’arrive-t-il aujourd’hui ?

Cette discussion s’est refermée par le passage en force, sous couvert d’arguments d’autorité, et sans faire appel à de véritables spécialistes du développement psychique de l’enfant, d’une idéologie dont j’ai pu démontrer en quelques exemples qu’elle transgressait l’idée même que Freud se faisait de la sexualité infantile tout en se revendiquant de lui. À savoir pourquoi et dans quel but ?

 

Philippe Vergnes

Rappel :

Pour la psychanalyse : le terme « sexualité infantile » renvoie aux activités et aux fantasmes sexuels que Freud considérait comme un phénomène habituel aux quatre ou cinq premières années de la vie de l’enfant. […] La sexualité infantile elle-même possède une base instinctuelle que l’enfant apporte avec lui dans sa constitution héréditaire : son déroulement est une sorte de maturation automatique et, dans cette mesure, suit un cours préétabli. L’erreur courante consistant à penser que les sensations et les activités sexuelles sont identiques et limitées au fonctionnement génital ne résiste pas à un examen critique, même chez l’adulte le plus « normal » ; chez l’enfant, naturellement, une telle mise en équation du « sexuel » avec le « génital » est manifestement absurde. (W.-H. Gillespie, La perversion, les chemins de traverse, sous la direction de Bela Grunberger, p. 219)

C’est pourtant bien ce que la mise en place progressive des programmes d’« éducation à la sexualité », « dès le plus jeune âge », est en train de mettre en place. Cette « inversion des valeurs », comme j’ai déjà pu l’écrire et l’expliquer en long en large en travers dans de nombreux billets, est typique de la perversion et d’une organisation perverse de la société.

[1] La doctoresse Gunta Lazdane est gynécologue-obstétricienne. Depuis 2003, elle travaille au Bureau régional de l’OMS pour l’Europe en tant que responsable du programme, santé sexuelle et reproduction, y compris la santé maternelle et néonatale dans la Division des maladies non transmissibles et la promotion de la santé. Elle aide 53 États membres de l’OMS dans la Région européenne à améliorer la santé sexuelle et reproductive de la population. En tant que gynécologue-obstétricienne, elle n’a donc aucune compétence spéciale dans le développement psychique de l’enfant.

[2] Les termes mêmes de « santé sexuelle » et « génésique » employés dans les publications de l’OMS sont questionnant. Ils dévoilent en partie l’intention sous-jacente de l’« éducation à la sexualité ».

[3] Sur la page du site « éducation à la sexualité » ouvrir l’onglet Ressources thématiques sur l’éducation à la sexualité et télécharger le guide du formateur qui se présente comme « un document d’appui et de réflexion pour les personnels responsables de la formation et de la mise en œuvre des actions dans les établissements scolaires. Outre des repères d’ordre pédagogique et éthique destinés à restituer l’éducation à la sexualité dans un processus éducatif global, ce document propose également, à travers différents points de vue, une approche de la sexualité dans ses dimensions culturelle, sociale, psychoaffective, participant à la construction et à l’intégration de chacun dans la société. » (Sic !)

[4] Klemperer, Victor (2003), Lti, la langue du IIIe Reich, Paris : Pocket, coll. Agora, seconde édition, 375 p. (p. 40).

[5] Sur ce thème Ô combien important de nos jours, le lecteur soucieux d’en connaître davantage trouvera de plus amples renseignements dans mon article intitulé « Peut-on faire confiance à notre jugement ? La fiabilité des experts en cause » du 5 juin 2013 présentant les travaux de Daniel Kahneman, seul psychologue ayant à ce jour obtenu un prix Nobel pour l’ensemble de ses travaux sur les erreurs de décision et les heuristiques de jugement.

[6] « L’axiome formulé par Freud dans les Trois essais, “la névrose est pour ainsi dire le négatif de la perversion” (1905) (p. 54), a été précédé par des formulations où c’est l’hystérie qui est désignée plus précisément comme négatif de la perversion. Dans la lettre 52 à Fliess du 2 décembre 1896 (in Naissance de la psychanalyse, 1950), Freud écrit : “L’hystérie ne consiste pas en un rejet de la sexualité, mais en un rejet de la perversion”. » In Chasseguet-Smirgel, Janine (1984), Éthique et esthétique de la perversion, Paris : Champ-Valon, 317 p. (p. 36).

[7] L’étymologie, que l’on pourrait qualifier par la « science de la recherche du vrai », des mots « éducation » et « séduction » nous indique qu’ils proviennent de la même racine latine duco, « mener, conduire » : educo, duco et le préfixe e- « hors de » dans le sens de « éduquer, instruire, former, élever » ; seduco, duco associé au préfixe se- « pour moi, pour ma part », signifie « détourner du droit chemin », « tirer à part ». Ainsi, il s’agit ici de « faire sortir », « élever » l’enfant hors de son état de nature par la culture. Or, qu’elle doit être la place, dans les programmes d’éducation nationale, d’un enseignement qui, au lieu de « sublimer » les pulsions, les libère ?

[8] Précédemment dans le texte, au chapitre 2.1.1.3, « Interruption de la période de latence », Freud écrit que « la transformation de la sexualité infantile, telle que nous l’avons décrite plus haut, représente un des buts de l’éducation » et il rajoute : « Les éducateurs, pour autant qu’ils accordent quelque attention à la sexualité infantile, se comportent tout comme s’ils partageaient nos vues sur la formation, aux dépens de la sexualité, des forces morales défensives, et comme s’ils savaient par ailleurs que l’activité sexuelle rend l’enfant inéducable. »

[9] « Sans racines, la psychose guette » disait Paul-Claude Racamier.

[10] Deux articles ont déjà été consacrés à ce sujet, et d’autres viendront encore les compléter : « Le mystère Freud : Freud Vs Racamier ou l’énigme de la perversion narcissique » et « L’inceste, l’Œdipe et la perversion narcissique selon Paul-Claude Racamier ».

[11] Zweig, Stefan (2010), Sigmund Freud. La guérison par l’esprit, Paris : Le livre de Poche, 160 p. (pp. 121-122).

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6 juillet 2017 4 06 /07 /juillet /2017 16:16

Simone Veil est décédée vendredi 30 juin 2017. Dans une video du 1er juillet, la jeune et talentueuse journaliste indépendante Virginie Vota explique qu'"en novembre 1974, devant l'Assemblée nationale, Simone Veil a souhaité que l'Ivg (interruption volontaire de grossesse ou avortement) soit légalisée 'pour le contrôler', parce qu'il faut 'en dissuader la femme'. Et, cette loi devait être provisoire, elle devait entrer en vigueur de trois à cinq ans maximum, le temps de trouver une autre solution. Simone Veil a dit qu'il fallait 'dissuader la femme d'avorter'. Il fallait la dissuader réellement, c'est ce que Simone Veil pensait."

 

"Elle a également déclaré qu'il était 'inadmissible d'encourager la femme à avorter'. (Ou de l'inciter à avoir recours à ce moyen) Ce sont ses motspoursuit Virginie Vota. Ce moyen (de l'avortement) est une extrême tragédie pour Simone Veil, et elle avait des sanglots et des trémolos dans la voix en demandant la légalisation pour mettre l'IVG sous contrôle.

Quand l'IVG n'était pas légale, cela n'empêchait pas des femmes d'y avoir recours, d'une manière obscure, c'était une véritable boucherie, elles y mouraient pour la plupart.

 

Que s'est-il passé depuis ? Depuis l'IVG est devenu ce que l'on appelle 'un droit', même un 'droit fondamental' : vous pouvez le lire sur le site de la Santé publique ! Tous les liens sont sous cette video".

 

"(Ce qui s'est passé depuis 1975). C'est complètement opposé à la pensée de Simone Veil en 1974. Est-ce que Simone Veil a été interrogée sur la politique mise en place ? Non. Jamais. Regardez bien. Quand elle a donné des entretiens récents c'était sur son passé, sur ce qu'elle a vécu dans les camps. Mais surtout, on ne lui a plus demandé son avis, parce que son avis aurait été très gênant pour la gauche !

 

[...] C'est de la manipulation. Et la gauche fait cela avec tout. Prenez le cas de Voltaire (et des "Lumières". Ndlr.), il a tenu des propos extrêmement dérangeants. Il était antisémite, raciste, xénophobe : tout cela est écarté et excusé. La gauche falsifie la réalité et la remplace par des abstractions idéologiques, qui servent son intérêt, qui servent à justifier ses positions qui sont absolument injustifiables. C'est INJUSTIABLE qu'il y ait 225 000 IVG par an et que l'on parle de 'droit fondamental'. C'est injustifiable. Alors beaucoup dans nos milieux qui sont à juste titre horrifiés par cette IVG, disent c'est la faute de Simone Veil. 'C'est à cause d'elle'. Mais cela n'a rien à voir. Et en plus on se discrédite nous-mêmes en adoptant la position manichéenne de la gauche.. La gauche nous présente une réalité falsifiée par le prisme de sa perception qui est complètement perverse, tordue. Elle prend les propos, les déforme, pour servir ses intérêts. Et tout ce qui ne lui plaît pas, elle le couvre, elle le dissimule, elle prétend que la personne est manipulée.., que c'est une erreur, qu'elle n'avait plus sa présence d'esprit..." (Fin de citation.)

Description de la Video par Virginie Vota :

Mon article sur Simone VEIL : https://www.facebook.com/notes/virgin...

L’article de SLATE : http://www.slate.fr/story/147900/simo...

Les VERITABLES propos de Simone VEIL en 1974 : http://www.huffingtonpost.fr/pascal-b...

Simone Veil reçois les asosciations PRO-VIE : http://www.famillechretienne.fr/polit...

Un article qui confirme mes propos : https://fr.aleteia.org/2017/06/30/ivg...

"La Simone Veil réelle, la gauche n'en a rien à faire parce qu'elle ne sert pas du tout son idéologie.

 

Et ce qu'il y a d'assez rigolo et qui a été exhumé d'elle après sa mort, c'est une photo d'elle défilant à la Manif pour tous. C'est très dérangeant pour la gauche. Je vous laisse lire un article de "Slate" sur le sujet" :

Virginie Vota explique la falsification du réel par la gauche : le cas Simone Veil

Un article de Boulevard Voltaire du 30 juin rapporte la même information : le 14 janvier 2013, l’ancien ministre de la Santé, accompagné de son époux, est descendue saluer les manifestants qui passaient devant son domicile. BFM TV les montre, tous les deux au milieu du cortège, un drapeau de la Manif pour tous à la main. Inutile de préciser que les partisans de la loi Taubira et les lobbies LGBT l’ont accusée de se tromper de combat. Qu’allait-elle faire avec ces réacs et ces fachos ? C’est tout juste s’ils ne lui ont pas appliqué l’excuse de sénilité. Pourtant, à y regarder de près, il n’y a guère de contradiction. Il faut relire le discours qu’elle prononça devant l’Assemblée nationale, le 26 novembre 1974, face à une Assemblée presque exclusivement composée d’hommes. Elle défend, certes, la dépénalisation de l’avortement, mais souligne, à plusieurs reprises, que cet acte n’est pas ordinaire. Elle insiste sur son caractère exceptionnel : « Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. » Elle souhaite que ce recours soit contrôlé et qu’on puisse, si possible, « en dissuader la femme ». (SOURCE)

 

"Dissuader la femme" d'avorter. Tel était le voeu de Simone Veil.

 

Dans son discours qu’elle prononça donc devant l’Assemblée nationale, le 26 novembre 1974, Simone Veil demandait qu’un « délai de réflexion de huit jours » soit imposé « pour faire prendre conscience à la femme de ce qu’il ne s’agit pas d’un acte normal ou banal, mais d’une décision grave qui ne peut être prise sans en avoir pesé les conséquences et qu’il convient d’éviter à tout prix », ajoutant que « personne n’a jamais contesté, et le ministre de la Santé moins que quiconque, que l’avortement soit un échec quand il n’est pas un drame ».

 

Quand, le 26 novembre 2014, l’Assemblée nationale vota une « résolution réaffirmant le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse en France et en Europe », elle oublia que Simone Veil avait précisément déclaré à propos de sa loi : « Si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement. »

 

Au nom de la liberté et de l’égalité, les gouvernements successifs se sont progressivement écartés de ses intentions. La loi de 1982 a introduit le remboursement, celle de 1993 a créé un délit d’entrave à l’IVG, celle de 2001 a porté le délai légal de 10 à 12 semaines de grossesse… Enfin, la loi égalité hommes/femmes de 2014 a supprimé la notion de « situation de détresse » et, en février 2016, le Parlement a étendu le délit d’entrave à Internet.

Virginie Vota a publié hier une nouvelle video dans laquelle elle poursuit sa réflexion sur la "gauche" et en donne une intéressante définition politique, philosophique et idéologique :

"Officiellement, le clivage gauche - droite est né le 11 septembre 1789 sur la question du veto royal à l'Assemblée. Ceux qui étaient partisans pour un veto absolu du roi, donc pour qu'il conserve un maximum de pouvoir, se sont placés à droite du président de l'Assemblée. On les appelait les 'monarchiens'. Ils voulaient une France catholique et monarchique. Ceux qui étaient favorables à un veto dit suspensif, c'est-à-dire pour limiter au maximum les pouvoirs du roi et du pouvoir exécutif se sont placés à gauche du président de l'Assemblée. Et c'est ainsi qu'il y a eu cette division entre d'un côté les partisans de la monarchie, de la France catholique, et de l'autre côté, à gauche, ceux qui voulaient conserver et renforcer les acquis de 'la révolution' et qui deviendront les Jacobins. On les appelle aussi les Sans-culottes, ou 'les révolutionnaires'... Tout est parti de là, parce que la 'Révolution française', a été à l'origine d'une sorte de scission de la France contre le 'pays légal', la 'république', pour reprendre les mots de Charles Maurras, la France étant 'le pays réel'.

 

[...] Dans mes videos, vous vous en doutez, la 'gauche' englobe aussi la 'droite' apocryphe par opposition à la droite authentique dont je vous parle aussi. Cette 'droite' 'Les Républicains', je dis est de gauche. Au plan philosophique, la gauche n'est pas seulement une conviction politique, une opinion politique : cela c'est ce qu'on veut nous faire croire. [...] La gauche découle de la 'Révolution française', et plus précisément des Jacobins, qui voulaient 'régénérer la société'. On retrouve ce mot de régénération de la société absolument partout dans les textes de l'époque. C'est pour cela par exemple qu'il y a eu le massacre des Vendéens, qui eux étaient attachés à l'Ancien Régime, donc un ordre français catholique et qui refusaient cette république régénérée. Et donc ils ont été massacrés parce qu'ils ne pouvaient pas faire partie de cette nouvelle société. On parle - corollaire de cette régénération-, d''homme nouveau'. Pour les révolutionnaires, un 'homme nouveau' c'est l'homme de cette nouvelle société. Il faut comprendre que cette 'révolution française' c'est une perversion du catholicisme. Michelet disait que la révolution n'avait pas instauré de nouvelle religion parce qu'elle était une religion elle-même. Beaucoup d'éléments sont repris du catholicisme, et inversés, ils sont corrompus. La révolution a érigé la nouvelle société comme donnant le bonheur pour tous, et les hommes doivent être parfaitement égaux parce qu'ils forment une grande famille humaine. On parle souvent du Contrat social de Rousseau, qui pense qu'avant les hommes s'entretuaient à l'état sauvage et qu'il fallait qu'en renonçant à leurs libertés naturelles ils s'associent en un corps politique unitaire, en vue de ce qu'il appelle un bien commun' et que chaqun renonce à sa volonté individuelle pour la placer dans la Volonté générale, l'état qui est une personne qui a une autorité morale, juridique, bien supérieure à celle des individus. C'est ce projet qui a inspiré la république issue de la philosophie des 'Lumières'. [...] Et il faut dispenser cette philosophie par le biais de l'éducation. C'est pour cela que l'éducation a été un élément absolument essentiel, c'était une préoccupation centrale pour les révolutionnaires, comme notamment Condorcet, qui voulait écrire des Catéchismes du citoyen..., etc. Et l'homme nouveau, c'est l''homme illuminé', c'est l'homme qui a atteint la majorité, l'homme qui est façonné par cette philosophie des Lumières, et qui utilise son entendement, sa raison individuelle, conformément à ce mode de pensée qui lui a été inculqué. [...] Et la monarchie (et le catholicisme) constitue une entrave, parce que ses valeurs sont complètement opposées.

 

La philosophie des Lumières est héritée notamment de l'anthropocentrisme apparu à la 'Renaissance', et provient lui-même de la gnose et de la kabbale, avec le néo-platonisme. Cette philosophie et cette république, c'est l'avènement de l'homme-dieu. On décapite Louis XVI pour instaurer le règne de l'homme-dieu. C'est ainsi qu'ils veulent abolir tous les peuples, toutes les frontières, toutes les particularités culturelles et même linguistiques, etc. L'homme-dieu c'est l'homme qui est libre de se déterminer lui-même, de suivre sa propre volonté, puisqu'on lui aura inculqué un mode de pensée conforme à cette philosophie de cette nouvelle société, la philosophie des Lumières.

 

Or, on ne peut pas changer la réalité. Matériellement la réalité est ce qu'elle est. La Création de Dieu reste la Création de Dieu. Mais on peut changer notre perception de cette réalité. Et c'est pour cela que la 'révolution française', elle commence avant tout dans les esprits par la philosophie des Lumières et par l'éducation. A ce sujet, je vous renvoie aux travaux de Jean de Viguerie qui a travaillé sur ces questions de l'éducation philosophique pour la formation du citoyen. Le citoyen, c'est la créature de la république : c'est l'autre nom de l''homme nouveau'.

 

Cet homme nouveau n'a plus d'entraves, il n'est pas déterminé par Dieu, c'est-à-dire qu'il peut repousser toutes les limites biologiques... C'est un ordre nouveau qui se met en place a contrario de l'ordre naturel. [...] Ce n'est pas le libre arbitre, c'est la conception de la république des Lumières. Et la gauche reprend tous ces acquis de la révolution. Et c'est pour cela qu'on a aujourd'hui des choses absolument absurdes et non naturelles, parce qu'il n 'y a plus de limites.

 

[...] La gauche prétend qu'il y a une 'liberté de conscience', une 'liberté de penser'. Oui, mais uniquement dans les limites du mode de pensée que vous devez avoir et qu'on vous inculque dès l'enfance par l'éducation nationale, et qui se perpétue encore par les médias. Et c'est pareil pour les partis politiques. Si vous avez bien suivi, on nous donne d'avoir une illusion de choix, de pouvoir choisir entre le PS, les Républicains, République en marche, la gauche, la droite, mais en fait tous ces partis ne sont que des variantes d'une même gauche, des variantes tolérées. Par contre au moment où vous sortez trop du cadre de philosophie des Lumières, du cadre idéologique et religieux de cette gauche, vous devenez 'extrême droite'. C'est l'alarme qui clignote, si vous voulez ! C'est la limite à ne pas franchir, où vous commettez le péché mortel. Voilà de quoi je parle quand je parle de la 'gauche', de cette gauche qui est une perversion de l'ordre naturel."

POUR ALLER PLUS LOIN :

- Qu'est-ce que la gauche ? : https://degauchisezvous.wordpress.com...
- Adrien Abauzit : "Comment peut-on être de gauche ?" : https://www.youtube.com/watch?v=hY204...
- BEAU DE LOMENIE (Emmanuel), Les Responsabilités des dynasties bourgeoises (tome I à 5)
- HECQUARD Maxence, Les fondements philosophiques de la démocratie moderne
- VIGUERIE (DE) Jean, Histoire du citoyen

Sur l'absurdité et l'amoralisme de la démocratie qui "en même temps" (expression fétiche d'Emmanuel Macron) donne des leçons de morale à la terre entière :

 

- Le roi libérateur

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6 juillet 2017 4 06 /07 /juillet /2017 13:15

Les catholiques ont leurs modernistes et autres progressistes, les Juifs ont aussi leurs "laïques", défenseurs des "Lumières" "sionistes" et autres donneurs de leçons de morale à la terre entière qui prétendent avoir le seul judaïsme ! Un article en anglais publié le 4 juillet sur Times of Israël illustre bien cela. Le titre de l'article est "Sans juifs laïques, il n'y aurait pas d'Israël et de Juifs" ! L'auteur, Merav Michaeli, est membre de la Knesset au Parti travailliste (centre gauche..), ancienne journaliste, animatrice de télévision, radiodiffuseuse et militante. Voici une traduction de son article qui attaque les juifs orthodoxes et cherche à donner du judaïsme une définition plurielle et diverse... que nos progressistes et autres maçonniques ne renieraient pas :

 

"Without secular Jews there would be no Israel and no Jews"

 

"Sans juifs laïques, il n'y aurait pas d'Israël ni de Juifs

Chers amis,

 

C'est comme si vous vouliez - je ne comprends pas, vous ne l'avez toujours pas compris? L'état-nation du peuple juif. Le peuple juif, pas la religion juive. L'état national du peuple juif. Vous ne le comprenez pas? C'est la raison pour laquelle nous avons construit ce pays; C'est la raison pour laquelle nous sommes venus ici. Pour que tout le peuple juif ait une maison, un refuge. Ce pays nous appartient à nous TOUS. Cela ne vous appartient pas de le prendre et le tenir. Qu'est-ce que vous ne comprenez pas à propos de cela?

 

Depuis une semaine, le pays connaît une crise autour des conversions et des prières au Mur occidental. Quand avons-nous pour la dernière fois parlé de juifs orthodoxes, réformistes et conservateurs, et de la laïcité, de la conversion et du Mur occidental pendant toute une semaine? Parce que cette fois, Netanyahou et les ultra-orthodoxes ont vraiment pris de l'avance. Au delà de toute comparaison. En annulant la nouvelle zone de culte mixte au Mur occidental, qui était déjà un mauvais compromis qui laissait le Mur occidental devenir une synagogue ultra-orthodoxe, annulant toutes les conversions qui n'étaient pas faites par le Rabbinat, disant pratiquement qu'il n'y avait pas de moyen de rejoindre notre peuple à moins que vous ne passiez par des juges rabbiniques ultra-orthodoxes du 15ème siècle? Ils se sont vraiment dépassés.

Au cours de la dernière semaine, nous avons discuté intensément des cinq millions de juifs non orthodoxes en Amérique et comment le gouvernement israélien leur a craché au visage en prenant des décisions qui essentiellement leur disaient de se perdre.

 

Mais nous n'avons pas parlé assez de nous. Nous les juifs laïques (séculiers). Nous sommes également un courant dans le judaïsme qui, en Israël, est en fait le courant le plus important et le plus significatif, et la Torah nous appartient autant qu'elle leur appartient, tout comme le mur occidental; Et quand je dis "séculier", cela ne signifie pas ne pas croire en Dieu, ou ne pas jeûner à Yom-Kippour, ou aller à la synagogue ou déposer des phylactères si l'on veut. Je veux dire, les gens qui décident d'eux-mêmes comment vivre leur vie et comment pratiquer et vivre leur judaïsme. [C'est-à-dire le protestantisme et le libre-examen appliqué au judaïsme.. Ndlr.]

 

L'Adoration du Veau d'Or par Nicolas Poussin

Mais l'établissement ultra-orthodoxe ne le pense pas ainsi. En ce qui concerne l'établissement ultra-orthodoxe - où les femmes ne peuvent pas prier au Mur occidental et ne sont pas autorisées à se présenter au parlement - concerné, nous sommes un accident historique, une infortune. Un rapport publié hier a examiné plus d'une centaine de manuels du système éducatif ultra-orthodoxe israélien. En bref, les manuels indiquent que le rôle des femmes est de servir les hommes, le mouvement des Lumières et les mouvements sionistes sont un péché, Herzl est mauvais, les pères fondateurs de l'État d'Israël sont des Juifs assimilés dont le but est de détruire le judaïsme et le judaïsme laïque d'aujourd'hui est vide, superficiel et traître, et va bientôt quitter ce monde. C'est pourquoi ils essayent actuellement d'imposer des contenus religieux dans nos écoles et jardins d'enfants, comme si nous n'étions pas des Juifs nous-mêmes. Franchement, je les plains. C'est exactement ce qu'ils appelleraient "Tinok Shenishba" ("Bébés capturés"). Capturés et ne reconnaissant pas Albert Einstein, Sigmund Freud, Barbra Streisand, Karl Marx, Ben Gurion, Woody Allen, Bob Dylan, Golda Meir, Jabotinsky, Paul Simon, Heinrich Heine et Mark Zuckerberg et les fondateurs de Google - je peux continuer et continuer pendant des heures en nommant les grands juifs qui nous ont donné notre nom de "personnes les plus intelligentes du monde" [Rien que ça!... Ndlr.]. Nous sommes ceux qui ont relancé l'hébreu, notre langue merveilleuse - Eliezer Ben-Yehuda et Leah Goldberg et tous nos nombreux grands écrivains et les poètes. Le même hébreu qui est parlé aujourd'hui par Litzman et Gafni et leurs partisans. [Selon sa fiche wikipedia, membre du judaïsme haredi qui rejette la sécularisation, en février 2016, durant des discussions à la Knesset sur les droits du mouvement de la communauté LGBT, le ministre de la santé Yaakov Litzman compara justement la communauté LGBT aux pécheurs dansant sur le veau d'or. Ndlr]

 

Connaissez-vous l'essence des Lumières et la laïcité juive? En 150 ans, nous sommes passés d'une personne persécutée, faible et exilée à une nation solide, démocratique et unifiée. Oui, solidaire. Tous les juifs du monde entier ont une maison avec une porte ouverte pour eux, je veux dire qu'ils ont encore cette porte ouverte, tant que nous ne permettons pas à Netanyahu de la leur claquer au visage.

Netanyahou, oui, Netanyahou. Parce que le problème n'est certainement pas le public ultra-orthodoxe, ce sont les politiciens séculiers qui nous vendent à la politique ultra orthodoxe. En nous vendent pour "Nezid Adashim", pour une chaise.

La leçon à tirer de ce qui s'est passé cette semaine, c'est que nous devons relever la tête. Nous prenons toujours le chemin moral élevé, abandonnant pour le bien commun. Mais il est temps que nos écoles commencent à enseigner les liens entre le mouvement des Lumières juives et le mouvement sioniste, de sorte qu'il sera impossible d'enseigner que le sionisme n'est défini que par un retour à la terre que Dieu a donné à Abraham et à Naftali Bennett [Naftali Bennett est ministre millionnaire de l'éducation et de la diaspora dans le gouvernement Netanyahou IV, il dirige le parti politique nationaliste et sioniste religieux situé à l'extrême droite du spectre politique israélien. Ndlr.]

Il est temps de comprendre que le judaïsme séculaire est le plus grand et le mouvement le plus réussi du judaïsme, et nous ne laisserons personne nous l'enlever, de la même manière que nous ne laisserons personne nous enlever le judaïsme. Parce que le monde juif n'est pas un "Shtetl" polonais du 15ème siècle, le monde juif comprend tout le monde qui se définit comme juif et toutes les différentes façons d'être juif. Sans cette diversité, il n'y a pas d'Israël et il n'y a pas de peuple juif. Et nous ne laisserons personne détruire le peuple juif et l'État d'Israël pour la politique économique.

 

Fin de l'article

 

SOURCE

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6 juillet 2017 4 06 /07 /juillet /2017 07:20

Alors que le progrès est une idée à bout de souffle (P. Buisson), il y en a qui y croit encore tellement qu'ils tentent désespérément de nous en refourguer le mythe, comme un sésame nous ouvrant les portes... du bonheur.

 

Jeanne Smits a décrypté pour Reinformation.tv le discours conventionnel du président à Versailles le 3 juillet 2017. Il s'agit du discours d'un croyant de la foi maçonnique dans le néant, avec pourtant ses dogmes et ses principes... Rien de nouveau donc.

Ce que le président prépare vraiment : la Révolution

 

C’est bien pour cela qu’il ne faut pas être dupe des références d’Emmanuel Macron à l’histoire. « Le mandat du peuple, dit-il, c’est enfin le mandat de la fidélité historique. Les Français demandent à leur gouvernement de rester fidèle à l’histoire de la France » – mais il ajoute aussitôt : « Encore faut-il s’entendre sur le sens que l’on donne à ces mots ».

 

Car il rejette dos à dos « l’histoire pro-coloniale et celle de la repentance, l’histoire identitaire et celle multiculturelle, l’histoire fermée et l’histoire ouverte », ajoutant aussitôt, et cela peut sembler rassurant : « Il n’appartient pas au pouvoir exécutif ou législatif de décréter le roman national ». Mais il explique. Sa fidélité à l’histoire est celle qui consiste à choisir « en regardant le réel et en gardant nos esprits et nos volontés tendus vers le meilleur, c’est ce que nous appelons le progressisme ».

 

Voilà décidément la compréhension maçonnique de l’histoire clairement exposée, celle qui refuse le dogme : cette histoire façonnée par le « maître horloger » dont Macron s’est si souvent réclamé. « C’est une éthique de l’action et de la responsabilité partagée, c’est la fidélité à notre histoire et à notre projet républicain en actes car la République ce n’est pas des lois figées, des principes abstraits, c’est un idéal de liberté, d’égalité, de fraternité, chaque jour re-sculpté et repensé à l’épreuve du réel ».

 

Pas de loi figée, cela veut dire pas de loi naturelle, pas de référence unique, seulement les sables mouvants du « « sens de l’histoire » auquel le discours de Macron faisait également référence. Lui qui a parlé plusieurs fois du principe de réalité le contredit dans le même discours en annonçant : « A la fin, notre démocratie ne se nourrit que de l’action et de notre capacité à changer le quotidien et le réel ». Changer le réel ? Ces mots sont au plus profond de l’hérésie moderne qui prétend nier la réalité à travers les mots. C’est la folie de l’idéologie du genre que le principe de réalité contredit absolument.

 

[Rappelons que "changer le réel" est un thème commun des progressistes et des maçonniques. En 2009, "changer le monde" était le titre d'un clip des jeunes de l'UMP... En 1790, pour le protestant franc-maçon Rabaut-Saint-Etienne à la tribune de la "Constituante" (comme par hasard…) : "Pour rendre le peuple heureux, il faut le RENOUVELER, CHANGER ses idées, CHANGER ses lois, CHANGER ses moeurs, CHANGER les hommes, CHANGER les choses, TOUT DETRUIRE, oui, tout détruire, puisque tout est à recréer"... (Rabaut-Saint-Etienne cité in Henri Delassus, La Conjuration antichrétienne, Le Temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Eglise catholique, 1910, rééd. Expéditions pamphiliennes 2007, p. 280.)

 

Sur l'"idéologie du genre", la confusion (des genres), c'est le but et la méthode. Judith Bulter, grande prêtresse du genre, interviewée par le Nouvel Observateur dans un numéro de décembre 2013, expliqua : "C'est vrai, le sexe biologique existe"... "Simplement, ajoute-t-elle, sa définition nécessite un langage et un cadre de pensée - autant de choses qui par principe peuvent être contestées et qui le sont." Traduction : oui les différences biologiques existent, mais si vous en parlez je vais vous démolir... Cela peut être contesté et cela l'est. Votre code de pensée est contestable et il va être contesté ! Les mots que vous employez, ils sont contestables, et ils vont être contestés ! (2+2=5) Et vous n'aurez plus qu'à vous taire ! C'est cela le "gender". Mais que la personne n'existe pas, cela est génial pour un Etat totalitaire : cela va à l'encontre de toute la civilisation chrétienne qui est fondée sur la dignité de la personne faite à l'image de Dieu. La personne n'est pas intéressante pour un système capitaliste, que ce soit du point de vue employeur et consommateur. Et d'ailleurs vous n'avez plus une direction du personnel mais une direction des ressources humaines qui s'occupent des compétences des gens... Vous avez des portefeuilles de compétences sur pattes en gros, ambulants, qu'on va exploiter au mieux. Mais la personne c'est gênant notamment parce que cela a des besoins spirituels.

 

Lire : Yann Carrière : Du sexisme au fascisme 

Yann Carrière sur la "théorie du genre", une "théorie fascisante"

"Le genre : une idéologie totalitaire fascisante qui détruit la pensée" (Yann Carrière). Ndlr.]

 

 

Les Lumières guident ses pas

 

Ne soyons donc pas étonnés de voir le nouveau président célébrer « la réalité plurielle ». C’est la raison exacte pour laquelle il souhaite un renouvellement qui « scelle le retour du débat que n’aveuglent pas les dogmes » : encore un présupposé maçonnique qui oppose la liberté à la vérité.

 

Comme Hollande au début de son quinquennat, mais de manière à la fois plus subtile et plus forte, Emmanuel Macron s’inscrit dans la lignée des Lumières et de la Révolution pour en faire le phare programmatique de toute l’action à laquelle il présidera. Cela se lit directement et indirectement dans les mots qui suivent : « Je veux que l’efficacité, la représentativité et la responsabilité fassent émerger clairement et fortement une République contractuelle. La confiance accordée y va de pair avec les comptes qu’on rend. L’action s’y déploie dans un cadre partagé entre le mandataire et le mandant et non au fil des circonstances. C’est cela le sens du contrat social qui fonde la République ».

 

Au-delà d’un mode de fonctionnement, c’est une référence. Le contrat social est celui par lesquels les hommes sont censés abandonner une part de leur liberté de leur volonté entre les mains de l’Etat, mais pour leur bien. A travers cette vision constructiviste de la politique exprimée dans la pensée de Rousseau, ce sont les droits des familles que l’on peut nier, et comme l’a montré jadis la Terreur, les opposants que l’on peut exclure. De la manière la plus radicale qui soit.

 

Aviez-vous un doute ? Ecoutez la suite : « Le premier principe doit être la recherche d’une liberté forte. En matière économique, sociale, territoriale, culturelle, notre devoir est d’émanciper nos concitoyens. Je crois à cet esprit des Lumières qui fait que notre objectif à la fin est bien l’autonomie de l’homme libre, conscient et critique ». Voltaire eût applaudi.

 

Simone Veil : la liberté de choisir sa vie – face à la vie du tout-petit ?

 

 

On ne s’étonnera pas dès lors de voir Simone Veil glorifiée par Macron au nom de la liberté et de l’égalité. « C’est le combat pour l’égalité pleine entre les femmes et les hommes. Ce beau combat dont notre pays a perdu il y a quelques jours, quelques jours à peine, une figure essentielle en Madame Simone Veil. La liberté forte, c’est la liberté de choisir sa vie ». Quitte à la choisir contre la vie

 

Le nouveau président serait-il séduit par l’idée ultra-socialiste – ou chargé de sa mise en œuvre – du revenu universel ? On peut imaginer lorsqu’il affirme : « Nous devons substituer à l’idée d’aide sociale, à la charité publique, aux dispositifs parcellaires, une vraie politique de l’inclusion de tous. La représentation nationale y trouvera un enjeu, un défi, à sa mesure ».

 

Il a même trouvé le moyen de rendre cela désirable en empruntant le vocabulaire de ceux qui dénoncent La fortune anonyme et vagabonde : « Ne vous y trompez pas, cette question est la plus profonde, la plus sérieuse qui soit, parce que notre société est aujourd’hui divisée entre les égoïsmes tentés par les sirènes de la mondialisation qui voudraient faire croire qu’on peut réussir à quelques uns, que les nomades en quelque sorte dicteraient leur loi ».

 

La manière dont on entre dans cette République par le biais du contrat social – rien n’a changé depuis 1789 – c’est par une « appartenance » qui « ne se décrète pas » : « Aussi cette solidarité doit-elle trouver ses formes concrètes. L’école en est le premier creuset, notre université ensuite, nos familles également, notre culture, la langue, l’accès aux savoirs, l’ouverture à des possibles qui nous rassemblent forgent un peuple mais ces solidarités organiques que nous avons mésestimées, c’est aussi ce qui tient notre société et face à la crise morale et de civilisation que nous vivons, nous devons savoir forger à nouveau ces solidarités profondes et un imaginaire puissant et désirable où chacun trouvera sa place ».

 

L’école, avant la famille ; la famille, perdue au milieu des institutions républicaines chargées de formater le citoyen ; oser alors parler de crise morale et de civilisation fera sans doute réagir favorablement des esprits conservateurs, mais il n’est pas besoin de beaucoup de lucidité pour comprendre que la crise morale à laquelle le président fait référence n’a rien à voir avec celle qui nous saute aux yeux dans la France d’aujourd’hui.

 

Le discours d’Emmanuel Macron au Congrès : un projet « humaniste »

 

[...] Avec un tel programme, Emmanuel Macron peut se permettre de faire plaisir à ceux que la politique étrangère du jour à l’égard du Proche-Orient, de la Russie et d’ailleurs irrite. Comment lui donner tort lorsque, faisant sans doute référence à la Libye, voire l’Irak, il déclare : « Je ne vous proposerai pas dans ce cadre de nous substituer à d’autres peuples parce que nous voudrions ailleurs imposer nos principes ou nos valeurs car je ne veux pas qu’apparaissent de nouveaux Etats faillis ».

 

Le président Macron veut prendre la tête de la nouvelle globalisation

 

Mais n’allez pas croire que la France va se désengager des bourbiers de l’interventionnisme mondial : « Dans les années à venir, le rôle de la France sera de défendre la sécurité, l’égalité face aux excès, les libertés, la planète face au réchauffement climatique, tout ce qui constitue notre bien commun universel et qui aujourd’hui dans trop d’endroits est remis en cause. Des régimes autoritaires réussissent dans l’économie de marché. Des démocraties que nous croyions hier des alliés de toujours menacent l’ordre international, se mettent à douter de ses propres règles. Notre vocation, notre rôle aujourd’hui, c’est précisément, plus encore qu’hier, de les rappeler, de les porter, de les faire, de les tenir. Ce sera cela mon cap, notre cap et aucun autre ».

 

Ayant si bien parlé de la France et de sa souveraineté au début de son discours, voici d’ailleurs que le nouveau président réclame davantage d’Europe :

 

[...]

Sans l’ombre d’une hésitation, ce même Macron qui se dit mû par « le simple amour de la patrie » l’affirme : « C’est pourquoi, il revient à une génération nouvelle de dirigeants de reprendre l’idée européenne à son origine, qui est politique dans son essence, une association volontaire réaliste et ambitieuse d’Etats décidés à faire prévaloir des politiques utiles en matière de circulation des personnes et des biens et notamment de la jeunesse, en matière de sécurité, en matière monétaire et fiscale, mais aussi en matière politique, culturelle ».

 

Rien n’y échappera, à cette Europe : ayant bellement rappelé ce qui la rassemble – hormis toutefois la foi chrétienne – il l’appelle à réaliser la transition écologique et même une « défense plus européenne en cours d’édification ». Une seule armée ?

 

Surprise, le président Macron va jusqu’à citer de nouveau – comme il l’avait fait devant le World Wildlife Fund – Simone Weil, la grande, la philosophe, en citant son appel à « l’effectivité ». Il explique : « C’est-à-dire l’application concrète, tangible, visible des principes qui nous guident. Le refus d’être pris en défaut, et de clamer des principes dont nous ne poursuivons pas sans relâche l’application. Le principe d’effectivité, c’est pour vous, pour moi, pour le gouvernement, de ne jamais cesser de se demander si nous sommes en pratique fidèles à nos principes, c’est-à-dire d’abord à la liberté, l’égalité, la fraternité ».

 

Comme quoi, des principes intangibles, il y en a tout de même. On peut se dire opposé au dogme en affirmant le dogme de la liberté, il n’y a rien là que de très classique en matière révolutionnaire. Mais que la matière soit révolutionnaire, et même révolutionnaire comme elle ne l’a jamais été, comme nous le montre le bouleversement total qui affecte aujourd’hui le principe d’identité lui-même, cela ne fait aucun doute.

 

Ce sont les mots par lesquels Emmanuel Macron a mis fin à son discours : « Ce que nous avons à accomplir, c’est une véritable révolution ».

 

SOURCE

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5 juillet 2017 3 05 /07 /juillet /2017 14:18

Comme l'avortement interdit jusqu'en 1975, la Gestation pour autrui (GPA) -cette marchandisation de l'enfant- est interdite mais on la reconnait, jusqu'à sa légalisation :

GPA : La Cour de Cassation valide la GPA pour le parent d'intention
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5 juillet 2017 3 05 /07 /juillet /2017 10:25
La sécession gagne l'Assemblée nationale

Le Premier ministre Édouard Philippe a prononcé le 04 juillet 2017 son discours de politique générale devant une "Assemblée nationale" dubitative. Son intervention est intervenue au lendemain du discours du président Emmanuel Macron fixant l'orientation de sa politique générale devant le Congrès du Parlement réuni à Versailles. (SOURCE). Sur 566 votants, avec 370 voix pour, 129 abstentions et seulement 67 voix contre, les médias mainstream relèvent que nous avons "le plus faible nombre de votes contre sur un discours de politique générale depuis 1959". "Édouard Philippe aurait obtenu "une large confiance". C'est sans compter le "record d'abstention" lors de ce vote... Une donnée qui soulève de nombreuses questions.

 

"Les Républicains" se sont abstenus

 

Au sein du principal groupe "d'opposition" LR (95 élus + 5 apparentés), sans compter les "constructifs" (pro Macron qui après avoir créé un autre groupe avec les UDI ont voté le soutien), les trois quarts des 100 députés "LR" se sont abstenus. Selon RT, "23 tenants d'une opposition relativement «dure» ont voté contre" (SOURCE).

"Une très petite partie (des députés "Les Républicains") ont décidé de voté contre", a relevé Mme Le Pen. "Ca veut dire que l'immense majorité des Républicains (...) soutient la politique d'Emmanuel Macron", a-t-elle conclu.

 

La France insoumise (LFI), avec ses 17 membres, a voté unanimement contre, comme annoncé. Douze des 16 élus du groupe communiste ont aussi voté contre. Également contre, les huit députés FN, ou encore Nicolas Dupont-Aignan (DLF). SOURCE

 

La sécession commence à gagner les députés eux-mêmes

 

Il y a un enseignement qui n'est pas analysé c'est le "record d'abstention" au sein même de l'"Assemblée nationale" sur ce vote de "soutien" au gouvernement Philippe. Avec 370 voix pour et 129 abstentions, l'abstention s'élève à 34,86%... Outre la totalité des députés République en marche (REM) et MoDem, le Premier ministre n'a reçu l’appui que de 12 "constructifs" LR-UDI et de 3 élus du groupe Nouvelle Gauche (ex-PS).  Au Parti socialiste (lequel se cache à l'Assemblée sous le nom de "Nouvelle gauche"), presque tous se sont abstenus (23), tandis que 5 votaient contre la confiance et trois seulement pour. Manuel Valls, qui ne fait plus partie du PS a lui accordé sa confiance.

 

Les élus abstentionnistes (eux-mêmes élus par une minorité des inscrits si l'on tient compte de l'abstention record aux dernières législatives) ne voient plus l'intérêt du vote dans un système lui-même incohérent sans raison morale ultime -tout en donnant et en imposant des leçons de morale en permanence à tout le monde- et qui conduit la France à l'abîme. (Hormis les députés "Insoumis" qui se satisfont de ce système) il ne sera pas dit que l'absurdité sera leur crédo ! La sécession se fait donc à présent parmi les députés eux-mêmes.

 

Un exemple illustrant cette désertion hier vers 16h35, nombre de parlementaires socialistes et LR ont quitté l'hémicycle à l'issue du discours de politique générale d'Edouard Philippe (qui aura duré 1h15), zappant ainsi l'intervention de Richard Ferrand, président du groupe LREM à l'Assemblée.

 

Quand l'oligarchie elle-même se met à pratiquer la tactique du siège vide (comme en Urss dans les années 1980), que plus grand monde ne se donne la peine d'assister ni ne croire dans les discours officiels, quelle reste-t-il de crédibilité à un tel système ? La crise de la représentation est plus bien plus profonde, il s'agit d'une crise de la démocratie elle-même.

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5 juillet 2017 3 05 /07 /juillet /2017 09:54

Le célèbre démographe, ancien directeur de recherche à l’INED, a accepté de répondre aux questions de TVLibertés sur les chiffres de l’immigration en France. Michèle Tribalat dénonce l’aveuglement volontaire de l’intelligentsia sur le phénomène de l’immigration en France. Aujourd’hui, comme hier, les gouvernements et les élites avancent « les yeux grands fermés ». Un entretien exceptionnel où les faits prennent le pas sur l’idéologie. Et où l’on bouscule les idées reçues.


C’est ainsi que Michèle Tribalat tord le cou à la légende de l’Islam installé de longue date en France. Elle affirme, preuves à l’appui, que les musulmans d’aujourd’hui sont presque exclusivement le produit d l’immigration récente. Le démographe appuie aussi son analyse sur un double phénomène : la désecularisation des populations originaires des pays musulmans et d’autre part la sécularisation galopante de la société française dans son ensemble.

Extrait :

La campagne (présidentielle) a réactivé cette espèce d'histoire, de légende comme quoi on est dans une période migratoire assez faible puisque on a eu des discours selon lesquels on a 200 000 entrées (par an) depuis très longtemps, la proportion d'immigrés n'est pas élevée, etc... Si vous prenez le programme d'Emmanuel Macron, il fait un diagnostic. Il y a une page que s'intitule "immigration et asile" et il dit lui-même des tas de bêtises, que l'immigration n'est pas très forte et que depuis longtemps on a à peu près les mêmes proportions d'immigrés. Donc lui-même n'est pas courant : j'espère qu'il y aura des gens autour de lui pour le mettre un peu plus au courant !

[...] Avec les enquêtes annuelles de recensement aujourd'hui, tous les ans on a un chiffre sur le nombre d'immigrés, c'est-à-dire sur le nombre de personnes qui sont venues en France comme étrangères, même si après elles ont pu acquérir la nationalité française. Et actuellement c'est 9,3% d'immigrés (je ne parle pas de la génération derrière). Si vous ajoutez la première génération née en France d'enfants de parents dont au moins un est immigré on passe en 2015 à 20,5. Donc on a un peu plus d'une personne sur cinq qui est soit immigrée, soit enfant de parents dont au moins un est immigré. Et on est assez dans les moyennes européennes.

Michèle Tribalat sur Tv-Libertés, 04/07/2017

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5 juillet 2017 3 05 /07 /juillet /2017 08:35

Ce lundi a été publiée l’enquête annuelle d’Ipsos en partenariat avec la fondation Jean-Jaurès et Le Monde intitulée "Fractures françaises". Les "Insoumis" de Jean-Luc Mélenchon qui estiment qu'il faudrait supprimer le rôle de chef de l'état, de président, ou de roi (au nom de la soit-disant "Grande Révolution") peuvent aller se rhabiller : 88% des Français estiment avoir "besoin d’un vrai chef pour remettre la France en ordre" ! Autrement dit : un roi. On ne refait pas la nature de la France et des Français !

Cette information ne sera pas commentée dans les médias mainstream. Elle signifie essentiellement que dans l'inconscient des Français, la monarchie représente une sorte de "nature" de la France, et les peuples qui ne s'y reconnaissent pas ne trouvent pas leur place dans le royaume. Cette conception du pouvoir et de la politique est un héritage du "Moyen Âge et au-delà même de nos ancêtres les Gaulois..., qui nous ont légué le respect de la hiérarchie, un esprit religieux de verticalité porté sur les discussions philosophiques et métaphysiques que la démocratie précisément par son amoralisme final interdit.

S'agissant du classement du PIB mondial, indicateur de la richesse des nations, rappelons simplement que l'Angleterre -qui est restée une monarchie- avec donc un "monarque" à sa tête, nous est passée devant (2 849,345 milliards de PIB pour le Royaume-Uni en 2015 contre 2 421,560 pour la république dite "française"... bientôt dépassée par l'Inde...)... Selon le FMi en 2016, la situation économique de la France est même pire puisque notre pays serait passé au rang de "neuvième puissance économique mondiale" ! En 1789, nous étions à la première place du podium dans tous les domaines !

L'information suivante est tirée du site "Breizh-info.com".

 

Ce lundi a été publiée l’enquête annuelle d’Ipsos en partenariat avec la fondation Jean-Jaurès et Le Monde  intitulée « Fractures françaises ». Une étude orientée, aux questions posées de façon étrange, mais qui appelle des conclusions. Les résultats de ce sondage confirment ce que les dernières élections, mais aussi les comportements de chacun laissent présager au quotidien : la France semble en voie de sécession avancée notamment sur les questions de croyance en les institutions et de politique migratoire et religieuse.

Le sondage a été réalisé fin juin, sur un échantillon de 1000 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.

Concernant la confiance dans les institutions, 85% ont confiance dans la police et 84% dans l’armée, mais à peine 52% l’ont dans la justice, et moins d’un sur deux dans les conseillers généraux, départementaux, ou dans les grandes entreprises. Le maire, avec 67%, s’en sort plutôt bien. Le président de la République (44%), l’Union Européenne (41%), l’Assemblée nationale ( 35%) n’inspirent plus la confiance majoritaire, ce qui est le signe profond d’un malaise dans le pays (même si le pourcentage était encore plus faible en 2013).

Concernant le regard sur les hommes politiques, 69% d’entre eux pensent qu’ils sont corrompus – ce qui en dit long sur l’image de ces derniers (progression de 7 points par rapport à 2013). 83% estiment qu’ils agissent avant tout pour leurs intérêts personnels, et 76% estiment que leurs idées ne sont pas représentées et que la démocratie fonctionne mal.

69% des sondés estiment que la France est en déclin (et parmi eux seuls 49% d’entre pensent que ce n’est pas irréversible ..). Autre fait intéressant, 88% estiment avoir « besoin d’un vrai chef pour remettre la France en ordre », 84% regrettent la critique de l’autorité aujourd’hui, et 49% se prononcent pour la peine de mort. Pas vraiment les valeurs de gauche libérale qui ont pourtant triomphé lors des dernières élections …

Par ailleurs, ils sont 33% (contre 24 en 2014) à penser qu’une autre voie est possible, alternative à la démocratie

 

(Ndlr. Pour l'alternative à la démocratie, lire : Le roi libérateur)

 

...tandis que seuls 41% pensent que les médias jouent un rôle important dans la démocratie, 32% les associations et les intellectuels, mais 58% les citoyens et 51% les hommes politiques.

71% pensent que le système gauche/droite est dépassé.

Vis à vis du monde extérieur – et même si les questions sont particulièrement mal posées – ils sont une minorité (22%) à estimer que l’on peut faire confiance à tout le monde, 48% à voir en la mondialisation une menace, et 53% à penser que la France doit se protéger vis à vis du monde extérieur.

 

70% estiment que les priorités nationales doivent l’emporter sur l’Europe mais 80% veulent rester dans la zone euro et 58% voient d’un bon oeil l’appartenance à l’UE

Sur les questions sociales et sociétales :

55% estiment que « les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment » (NDLR : le niveau des questions fait penser à des discussions de comptoir) et 57% qu’il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres pour plus de justice sociale . 55% souhaitent plus d’intervention de l’Etat dans certains domaines et dans le même temps, 62% estiment qu’il y’a trop d’assistanat (?).

Sur le protectionnisme et le libre échange, c’est du 50/50

Sur les questions sociétales :

Illustrant le sondage « les valeurs du passé » avec une femme cuisinant et son homme à côté d’elle, on retrouve des questions farfelues : « est-ce que vous vous inspirez des valeurs du passé dans votre vie ? » sans que l’on sache ce que cela signifie. (65% répondent oui et le même pourcentage que c’était mieux avant).

Sur le Front national : 

59% pensent qu’il s’agit d’un parti dangereux pour la démocratie, et 60% un parti xénophobe (on remarquera que les sondeurs n’ont pas posé les mêmes questions pour les autres partis). 44% le voient comme un parti utile, 30% avec des solutions réalistes, et 25% capable de gouverner le pays.

« Racisme et xénophobie », « Faits religieux et laïcité » : des thématiques pas du tout orientées …

Voici le titre d’un des sujets du sondage, portant sur l’immigration (ce qui signifie donc qu’être contre l’immigration serait ou bien du racisme, ou bien de la xénophobie). 65% des sondés pensent qu’il y’a trop d’étrangers en France (discussion de comptoir bis), 60% qu’on ne se sent plus chez soi comme avant, 61% que les immigrés ne font pas d’effort pour s’intégrer, 43% qu’il faut réduire le nombre d’immigrés pour réduire le nombre de chômeurs, tandis que 54% pensent qu’il est difficile de s’intégrer en france pour un immigré.

Concernant la partie religion, rebaptisée timidement pour le coup « faits religieux et laïcité », 40% des sondés pensent que la religion musulmane est compatible avec la société française (81% pour le judaisme et 90% pour le catholicisme). 74% des sondés trouvent que la religion musulmane cherche à imposer son fonctionnement aux autres (18% pour les catholiques et 14% pour les juifs). 85% pensent que « l »intégrisme religieux » progresse et que c’est un problème préoccupant. Enfin, ils ne sont que 54% à penser que l’islam est une religion pacifiste (contre 66% en 2015) et que le djihadisme est une perversion, tandis qu’ils sont 46% à penser que cette religion porte en elle les germes de violence et d’intolérance.

Il ressort donc de ce sondage la fragmentation de la société française, ainsi que le rejet croissant de l’Islam, de l’immigration, et du monde politique par une majorité d’entre eux, majorité qui ne se sent nullement représentée politiquement, y compris par le Front national. Les mois qui viennent risquent d’être agités dans France dont le ciment semble désormais totalement artificiel.


[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 

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1 juillet 2017 6 01 /07 /juillet /2017 14:07

 

"A en croire l'imaginaire populaire il semblerait qu'au 'Moyen Âge', cette longue période rustre, sale et inculte, paraît-il, les hommes pensaient que la terre était plate. Vraiment ?

 

Pourtant, dès le Ve siècle avant notre ère, des savants grecs avaient déjà montré la rotondité de la terre.

 

Eratosthène

Eratosthène (v. -276 – Alexandrie, Égypte, v. -194), scientifique grec, sera le premier à en calculer la circonférence deux siècles plus tard. Avec une marge d'erreur de 20% certes, mais pour les connaissances de l'époque, admirons la prouesse !

 

Dès le VIIe siècle, à l'apparition des premières mappemondes, ils utilisaient déjà les termes de globes, de sphères pour la désigner.

 

D'où vient le terme 'mappemonde' ? A l'origine, le mot mappa désignait une étoffe, une serviette, une nappe. A partir du IXe siècle, on allait passer de la désignation du support à celle du contenu : la mappemonde allait être le support graphique représentant le monde.

 

Au XIIe siècle, les croisades allaient aider à répandre la pensée des savants grecs dans toute l'Occident, grâce à la traduction des textes en latin.

 

De fait, au 'Moyen Âge', la notion de sphéricité de la terre ne faisait aucun doute. D'ailleurs, Charlemagne -pour signifier son pouvoir sur le monde-  tenait un globe terrestre dans sa main et non un disque.

Au Moyen-Age, les hommes pensaient-ils vraiment que la Terre était plate ?

Joannes de Sacrobosco, mathématicien et astronome, écrit à Paris en 1224 le "Traité de la Sphère". Cet ouvrage majeur se diffusera dans toute la Chrétienté. L'Eglise n'y trouva rien à redire.

 

Plus tard, le navigateur Christophe Colomb allait hériter de toutes ces découvertes scientifiques anciennes pour mener à bien son expédition. Il n'aura d'ailleurs pas à convaincre les théologiens de la Cour d'Espagne de la rotondité de la terre, mais simplement de la faisabilité du voyage. Isabelle Ière de Castille, dite 'la catholique', le financera, même si elle ne crut pas beaucoup en son succès.

 

Quant à Galilée, dont on pense encore qu'il fut à l'origine de la découverte de la forme sphérique de la terre, il n'a jamais été condamné par l'Eglise pour avoir affirmé que la terre était ronde, mais pour avoir remis en question la théorie du géocentrisme. Galilée défendait l'héliocentrisme, à savoir que la terre tourne autour du soleil, ce qui était fort juste. Condamné à la prison, le pape allègera tout de suite sa peine en résidence surveillée, puis il finira sa peine chez lui à Florence : il n'ira donc pas en prison et continuera à percevoir des revenus ecclésiastiques que le pape lui avait octroyés.

 

Mais d'où vient donc cette simplification des faits, cette hostilité envers 1000 ans de notre histoire ? La réponse vient du côté des auteurs de la 'Renaissance' repris par des historiens du XIXe siècle. Pour mettre en valeur une 'Renaissance' éclaboussée par la connaissance et un XIXe siècle tellement civilisé, il fallait pour cela mépriser ce 'Moyen Âge' sous influence religieuse forcément néfaste. Ah! Elle a bon dos la religion!"

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1 juillet 2017 6 01 /07 /juillet /2017 14:02

Le préfet du dicastère du développement intégral veut arrêter l'hémorragie de migrants

 

Le cardinal ghanéen Peter Turkson, qui préside un vaste ministère du Vatican, juge souhaitable de "fermer le robinet" de l'immigration en provenance d'Afrique et de se concentrer sur les pays d'origine des migrants, il a estimé que "le reste de l'Europe ne joue pas son rôle".

C'est comme un robinet avec l'eau qui s'écoule: il ne faut pas juste sécher, mais fermer le robinet", tranche-t-il, en jugeant que la grande majorité des pays africains ne sont pas des zones de guerre d'où les populations doivent absolument fuir. "A mon avis, on peut changer les choses, maintenir les jeunes sur place".

Le "dicastère" (ministère) du développement humain intégral, présidé par le cardinal Turkson, est né le 1er janvier. Fruit de la fusion de quatre anciens services, il est chargé notamment des questions de justice, de paix, d'environnement, de santé, d'aide humanitaire, mais aussi de migrations. Ce dernier dossier est toutefois sous l'autorité directe du pape François.

Le cardinal ghanéen Peter Turkson, qui préside un vaste ministère du Vatican, juge souhaitable de "fermer le robinet" de l'immigration en provenance d'Afrique…
lalibre.be
 

 

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1 juillet 2017 6 01 /07 /juillet /2017 13:55

Aucun droit à l'avortement n'a jamais été proclamé en France. Pas plus qu'en Europe, puisque la Commission de Strasbourg réaffirmait à l'inverse le 10 décembre dernier que l'IVG ne saurait être un "droit". En 1974 déjà, Simone Veil affirmait la nécessité de ne pas confondre l'avortement, "que la société tolère mais qu'elle ne saurait ni prendre en charge ni encourager", avec la contraception.

Son discours était limpide: "L'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue." Et sa loi ne devait s'appliquer que pour une durée limitée à cinq ans, le temps de trouver de meilleures solutions.

Comme le rappelait Pascal Bories sur le Huffingtonpost.fr le 1er décembre 2014  : Pour Simone Veil, il n'y a "aucun droit à...
belgicatho.hautetfort.com
 
 
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1 juillet 2017 6 01 /07 /juillet /2017 13:35

Tribune de Jean-Marie Le Méné pour Valeurs actuelles.

"La loi Veil aura sublimé le signe le plus sûr du déclin d’une civilisation" (Jean-Marie Le Méné)

Tribune. Si elle restera marquée par la figure de Simone Veil, la France ne saurait oublier qu’une partie du pays s’est opposée et s’oppose toujours à l’avortement légalisé, remboursé et banalisé. Le président de la fondation Lejeune, Jean-Marie Le Méné, revient sur la triple rupture philosophique, juridique et politique de cette réforme portée par la ministre de la justice de l’époque.

 

Pour la première fois, en 1975, un acte condamnable depuis Hippocrate, 400 ans av. JC, a été dépénalisé. Cette révolution n’a été rendue possible que par les mécanismes de compensation inventés par la société. Car, à la différence d’autres transgressions moins radicales, l’avortement n’offre aucune contrepartie positive hormis la liberté absolutisée, symbole d’une idéologie de rupture avec l’ordre naturel. Les meilleures intentions ont été invoquées, il ne s’agissait que d’une dérogation au principe du respect de la vie, accordée en cas de détresse. L’enjeu était la santé des femmes menacée par l’avortement clandestin. Au fond, la loi Veil n’était qu’une loi de santé publique. Cette aimable vision a rassuré la droite qui a soutenu la ministre, plus par faiblesse que par malice, en s’avouant à la fois contre l’avortement mais pour la loi. Sauf que réduire le féminisme à un hygiénisme et assimiler un acte commis en blouse blanche à un acte médical en dit long sur la reddition de l’intelligence aux forces de l’illusion. L’acte est tellement contre nature qu’il n’est tolérable que dénaturé. Tout est déni dans l’avortement : l’innommable est acronymisé, l’indescriptible euphémisé, le réel virtualisé.

 

“Certaines se tatouent les lettres « IVG » sur la peau, là où l’on dessinait jadis des « je t’aime »”

 

L’infans conceptus n’est plus ni un être, ni un humain, ni un vivant, de sorte que son effacement n’est plus homicide mais cosmétique. Les protagonistes échangent leurs rôles : l’enfant devient l’agresseur et la mère la victime. L’acte héroïsé, débarrassé de l’alibi de la détresse et d’un humiliant délai de réflexion, poussé à la performance par une politique de quotas, n’entraîne plus aucun effet indésirable. Au contraire, certaines se tatouent les lettres « IVG » sur la peau, là où l’on dessinait jadis des « je t’aime ». On finit même par en rire : « 220 000 avortements par an en France. Si on arrêtait d'en faire un fromage ? » goguenardise le site My little IVG. La grossesse interrompue, dont l’Etat a imposé le remboursement à la collectivité, comme un soin parmi d’autres, est devenue l’étape initiatique de la vie des femmes. Mais, depuis plus de 40 ans, l’avortement ne tient que par le mensonge, seule ressource de son néant.

 

 

Devenu indifférent au bien et au mal dont la frontière a été floutée, le droit s’est retiré peu à peu du service de la justice. Il ne consiste plus à rendre à chacun ce qui lui revient (en l’occurrence le respect de la vie à l’enfant conçu) mais à accompagner ce qui change dans la société. Est juste ce qui va dans le sens de la modernité, est injuste ce qui s’y oppose. De fait, la transgression princeps de l’avortement est devenue le portail d’accès vers tous les « progrès sociétaux ». L’avortement ne prétend pas détruire la société mais la reconstruire sur une autre base : l’humain est le résultat d’une construction, d’un choix, d’un désir. En cela, il est une pierre fondatrice du transhumanisme. Après avoir osé la mort de l’enfant avant sa naissance, tout devient possible, notamment la fabrication de l’enfant de son choix. Ce raisonnement a produit un effet cliquet (pas de retour en arrière), une surenchère maîtrisée (on reste toujours en deçà de la transgression-étalon) et une escalade d’« illégalités fécondes » qui ont modernisé la société. Ainsi, au nom de l’avortement, on a légalisé en quelques années tout une cohorte de pratiques avant-gardistes : l’eugénisme systématique des « anormaux », l’industrie procréatique et le diagnostic préimplantatoire, le tri des embryons humains, leur congélation, leur stockage, leur utilisation pour fabriquer des enfants « normaux » sinon versés à la recherche et voués à la destruction. L’engouement pour le clonage, comme l’exploitation de cellules souches embryonnaires, s’est réclamé de l’avortement.

 

“La légalisation de l’avortement demeure la matrice de toutes les audaces”

 

La GPA renvoie au concept de la grossesse choisie pour peu qu’on la débarrasse de son aspect lucratif déplaisant. La fabrication d’un embryon à trois parents est une expérimentation pleine de promesses en France en attendant l’ectogénèse. La légalisation de l’avortement demeure la matrice de toutes les audaces : il n’est pas jusqu’à l’interdiction de la burqa et l’autorisation du mariage gay qui n’invoquent le haut patronage de la légalisation de l’avortement. L’euthanasie n’échappe pas à la règle : donner la mort en fin de vie n’est pas moins compassionnel que la donner en début de vie. Manquait une clé de voute, un dispositif qui empêche quiconque de lever un coin du voile et de dénoncer « le mensonge qui tue » selon le mot de l’historien Pierre Chaunu. C’est le délit d’entrave, destiné à réprimer l’information dite dissuasive de l’avortement, mais ouvert à l’information incitative. Les grands procès de Moscou sont de retour. On arrêtera « les suspects habituels ». Tel est le triomphe du droit, mais la défaite de la justice.

 

Politiquement, la loi Veil illustre un modèle mythique de violence politique digne d’un dialogue de Thucydide. Les réformes rêvées par la gauche, mais réalisées par la droite, ont précipité le politique sur un chemin de traverse. Si « la distinction spécifique du politique, c’est la discrimination de l’ami et de l’ennemi », alors le vote de l’IVG a brouillé les pistes. Tandis que la gauche et la droite ont affiché une convergence de façade autour de la loi de 1975, s’est construite une relation scabreuse où c’est la gauche qui monte la garde et la droite qui baisse la sienne. Avec le vote de la loi Veil, la droite a « gagné » une liberté sous protection de la gauche. La droite a fait allégeance sur le plan culturel à une gauche qui définit le périmètre d’évolution de la droite et la charge même de faire avancer certains de ses projets. Comme le poisson rouge dans son bocal, la droite est en liberté surveillée, associée à une soumission à la gauche quel que soit le parti au pouvoir.

 

“La loi Veil aura sublimé le signe le plus sûr du déclin d’une civilisation”

 

De ce fait, la gauche peut fort bien se dispenser d’être au pouvoir, en pratique elle y est toujours. La droite fait ce qu’elle veut pourvu que, sur les questions ontologiques, la gauche donne le cap. Ainsi s’expliquent les lois de bioéthique, toutes les trois votées sous la droite, tapis rouge déroulé au progrès technoscientifique, en l’absence de débat éthique. A l’évidence l’avortement, sanctuarisé dans le tabernacle de la République, ne peut pas faire l’objet de la moindre remise en cause. Au contraire, comme l’ont montré les débats récents dans tous les partis, seuls les candidats qui anticipent les reproches et s’affichent comme les plus transgressifs peuvent espérer un destin politique. Depuis 40 ans, sur des centaines de ministres, pas un seul n’a osé exprimer son opposition à la loi Veil qui, en cela, s’avère une victoire de son auteur éponyme. Il reste, qu’on le veuille ou non, qu’« un pays qui tue ses enfants tue son âme », comme le disait le Pr Lejeune. La loi Veil aura sublimé le signe le plus sûr du déclin d’une civilisation, le refus de ce « miracle qui sauve le monde » par lequel Hannah Arendt désignait la naissance.

 

SOURCE

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1 juillet 2017 6 01 /07 /juillet /2017 09:41

"PMA" : attention à ne pas se faire manipuler comme avec les "manifs pour tous" de 2013... Voici un très bon billet de George Michel pour Boulevard Voltaire. D'un côté on mobilise pour des manifs encadrées sous contrôle, de l'autre on appelle à voter pour les oligarques... :

PMA : Catholiques, en toute chose il faut être cohérent !

En toute chose, il faut être cohérent.

 

Hier, une amie m’informait qu’elle venait de recevoir un mail d’une personne « bien-pensante » de ses connaissances qui l’appelait à se préparer à une nouvelle mobilisation, comparable à celle que nous connûmes en 2013 contre le mariage homosexuel. Probablement un mail du type de celui que reçurent nombre de mes amis le samedi 22 avril matin – alors même que la campagne du premier tour était légalement terminée ! -, appelant à voter François Fillon au nom de la défense des valeurs traditionnelles. Initiative qui, du reste, ne fut pas réitérée le 6 mai matin au profit de Marine Le Pen pour faire barrage à Emmanuel Macron…

 

Eh oui, se préparer à une mobilisation car les choses n’ont pas traîné, comme on pouvait s’en douter : la PMA pour les couples de femmes est dans le tube, si j’ose dire, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) ayant rendu, comme chacun sait, son avis – hasard du calendrier sans doute – au lendemain même de la marche des fiertés.

 

Une mobilisation qui me semble pourtant venir après la bataille. Car ce qui est en train de se mettre en place était écrit. Pas dans le ciel mais dans le programme du candidat Macron : « La filiation est toujours un engagement, un statut que l’on endosse en se déclarant parent d’un enfant au regard du droit et en assumant les responsabilités qu’implique ce statut. Elle peut être fondée non seulement sur la procréation, ce qui est le cas le plus fréquent, mais aussi sur l’adoption, et de plus en plus sur l’engendrement avec un tiers donneur (de sperme, d’ovocyte) dans le cadre de la procréation médicalement assistée. Ces trois façons de devenir parents doivent être reconnues à égalité de droit et de dignité. » Au passage, se réfugier derrière l’avis du CCNE, comme on l’entend ces derniers jours, est particulièrement hypocrite puisque tout, je le répète, était écrit dans le programme.

 

J’ai la cruauté de rappeler la position de la candidate Marine Le Pen sur ce sujet : « Interdiction de la GPA et réserver la PMA comme réponse médicale aux problèmes de stérilité. » On ne peut être plus clair.

 

71 % : c’est le score d’Emmanuel Macron chez les catholiques pratiquants réguliers au second tour de la présidentielle, selon un sondage réalisé par l’IFOP pour Le Pèlerin et La Croix. Au premier tour de cette même élection, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan n’avaient obtenu à eux deux que 14 % chez cette même catégorie.

 

Moins statistique, plus anecdotique : je connais un petit village, quelque part en France, où une importante communauté religieuse catholique est implantée. Eh bien, Emmanuel Macron et son clone législatif y ont fait des scores quasi soviétiques…

 

Et ne parlons pas de certains épiscopes qui appelèrent, de façon plus ou moins explicite à « faire barrage » à Marine Le Pen ! « Le 7 mai, quel bulletin de vote ? Pas celui de la peur, de la haine, du rejet, du mensonge, de l’exclusion, du repli : c’est l’opposé de l’Évangile » (Mgr Stenger, évêque de Troyes). « Nous ne pouvons pas considérer comme anodine la présence au second tour d’un parti qui, historiquement, a toujours été porteur d’un discours nationaliste dangereux dont la mise en œuvre serait désastreuse… C’est pourquoi aujourd’hui nous tenons à rappeler ensemble que nous sommes et serons toujours clairement engagés pour que reculent les discriminations, les inégalités, la violence, la xénophobie et toutes les paroles de haine qui fracturent notre société » (déclaration commune des responsables des églises chrétiennes de Lyon, dont SE Mgr Barbarin, cardinal archevêque de Lyon).

 

En toute chose, il faut être cohérent. Espérons que ces clercs auront au moins la décence de rester dans leur sacristie le moment venu. Mieux : dans leurs chapelles privées. Pour ma (petite) part, j’ai fait mon devoir : j’ai voté, tant à la présidentielle qu’aux législatives, pour les candidats opposés à la PMA et à la GPA. Alors, manifester ? La prochaine fois, je crois que j’irai à ma séance de poney aquatique.

 

Source

Dans cet article de décembre 2013, nous écrivions : "Depuis le début, la « Manif pour Tous » sert la soupe à l’UMP…". Extrait : "le lancement d’un nouveau mouvement, appelé 'Sens Commun', destiné à entraîner l’engagement d’un maximum de sympathisants de la 'LMPT' au sein de l’UMP. ... Qu’il s’agisse de Frigide Barjot, de Ludovine de la Rochère ou des fondateurs de 'Sens Commun', tous cherchent à aseptiser la mobilisation contre la dénaturation du mariage et à canaliser le mouvement vers l’UMP. Cette fameuse UMP dont le président, Jean-François Copé avait déclaré 'n’avoir jamais eu d’opposition d’aucune sorte à l’idée de mariage homosexuel' (10 octobre 2013, émission Des paroles et des actes)."

 

Le 15 novembre 2014, candidat à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy avait déclaré à "Sens Commun", émanation de LMPT que la loi Taubira devra être réécrite "de fond en comble" et être abrogée. Les mêmes de LMPT et de Sens commun feignirent alors de s'étonner du revirement de Nicolas Sarkozy dans son livre où il déclarait que son mouvement politique ne reviendrait pas sur la loi du soit-disant "mariage" homosexuel... Les catholiques nationaux libéraux qui avaient été alors persuadés d'avoir remporté la victoire tant attendue "découvrirent" qu'il ne s'agissait que d'un énième jeu de dupes ! Dans un communiqué du 22 novembre 2016, LMPT exprima sa "stupeur devant une telle instabilité dans l'expression des convictions de Nicolas Sarkozy", affirmant qu’il "a congédié ses convictions"...

 

Nicolas Sarkozy dégagé au premier tout de la primaire UMP pour l'élection présidentielle, Sens commun apporta son soutien à François Fillon face à Alain Juppé (Source:  François Fillon estime que Sens commun pourrait participer à son gouvernement, Le Monde, avec AFP | 15.04.2017) et François Fillon fut élu par les adhérents à 66,6% !

 

Par la suite, et après le dégagisme de François Fillon lors de la campagne présidentielle, on a vu "Sens commun" et la fausse droite soutenir le franc-maçon François Baroin ! Pauline Mille pour Reinformation.tv demanda alors dans cet article du 16 mai 2017: "les chrétiens de France sont frappés de schizophrénie ?". Réponse : "On serait tenté de le penser lorsqu’on voit le sort de Sens Commun tour à tour rallié à Sarkozy et Fillon, aujourd’hui fan du franc-maçon François Baroin. Son président Christophe Billan a expliqué à La Vie qu’il se rencontre avec le député maire de Troyes sur la nécessité 'd’assurer le primat de la loi républicaine sur toute loi religieuse'. C’est le vieux laïcisme des Lumières que Jacques Chirac exprimait à sa manière 'Il n’y a rien au-dessus de la loi civile'. Que les représentants d’un catholicisme qui se veut militant se rallient à l’idéologie maçonne en dit long sur le pourrissement de la France par le mondialisme." (Réinformation.tv, "Rupture Marine Le Pen, Dupont-Aignan, Philippot : l’échec de la dédiabolisation")

 

De quelles convictions parlent en effet les LMPT et Sens commun ?

 

De quel sens commun ? De quelles valeurs ?

 

La démocratie n'est-elle pas précisément l'organisation de la politique sur le vide des convictions et des valeurs, sans raison morale ultime, l'espace et le lieu où tout est permis même le viol de la loi naturelle ?...

 

Un peu de cohérence donc s'il vous plaît !

Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n'est pas victime ! Il est complice.

George Orwell

PMA : Catholiques, en toute chose il faut être cohérent !
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1 juillet 2017 6 01 /07 /juillet /2017 07:05

«Nos ancêtres les Gaulois»: au-delà des caricatures et des polémiques récurrentes, comment ont-ils façonné la France?

 

Ils sont proches de la nature, la vénèrent, portent des vêtements éco-friendly, se laissent pousser les cheveux et la moustache. Les femmes sont libres, et jouissent d'une position centrale au sein de leur communauté… car ils vivent en effet en communauté. Et aujourd'hui, on les évoque, au mieux avec humour comme je viens de le faire, au pire avec sarcasme.

 

Alors non, chers auditeurs, je n'ai pas à l'esprit les bobos… figurez-vous que je pensais davantage à nos ancêtres les Gaulois.

 

Piliers de l'identité nationale sous la IIIème république, les voici oubliés de notre histoire. Ils en ressortent de temps à autres, et font naître les polémiques. Notre filiation à la Gaule est devenue polémique. Alors cela est-il justifié ou la plus dérangeante des injustices? Que leur devons-nous, vingt siècles plus tard?

 

Pour en savoir davantage, SputnikNews s'est entretenu avec un jeune historien plein d'avenir, Lorris Chevalier. Conservateur du patrimoine, il vient de publier un petit opuscule, 'Nos ancêtres les gaulois', aux éditions de Chiré.

Extraits:

 

Des barbares?

 

« L'origine barbare nous provient des Romains. Attaqués en 390 avant J.C. par Brennos, ils vont être traumatisés. Jules César va grandir ce peuple, pour amplifier sa gloire. Les humanistes vont en parler, les hommes des Lumières aussi, de manière totalement méprisante. Voltaire les qualifiaient de ‘honte de la nature'. (…) Actuellement, grâce à ce que nous trouvons dans nos sols, et par des bribes de textes transmises par les Romains, nous trouvons une grande civilisation gauloise qui appartient à la civilisation celtique. (…) Aujourd'hui, les ministres de l'éducation montrent une haine de la préférence nationale, mise en avant sous la IIIè République. Dans les programmes de 6ème, il y a actuellement un désamour du celticisme et de la France. Ils ont été remplacés par ‘la découverte des mondes anciens', par la Chine des Hans, ce qui est certes très intéressant mais cache une période de 1000 ans de notre histoire, de —800 avant J.C. à 300 ans après J.C. »

 

Un héritage gallo-grec

 

« C'est grâce aux Gaulois que nous avons en France l'héritage grec: l'importation romaine se fait entre le 1er et le 2ème siècle avant J.C. Mais dès —600, on a le port de Marseille. A partir de ce moment-là, on parle et on retrouve des écrits gallo-grecs. Dans la tombe de Vix, qui était une princesse gauloise en —380, on trouve un magnifique cratère grec qui pouvait contenir 1100 litres de vin. La noblesse et l'aristocratie gauloise maîtrisaient le grec, avait reçu cet héritage grec. La romanisation des Gaules sera plus culturelle que militaire. Les Gaulois vont mêler leur héritage, notamment la place de la femme. Celle-ci est méprisée dans le monde romain. (Dans la civilisation gauloise) elle est très respectée, elle maîtrise sa dot, elle est chef du foyer, contrairement au pater familias romain. Cet héritage ci sera transmis au monde médiéval.

[...] Il y a une union des peuples gaulois en cas d'invasion. Dans la Guerre des Gaules de Jules César, on retrouve un sentiment de liberté très profond, un certain Dumnorix, grand chef gaulois qui se fait tuer, dit : "Je meurs libre d'un peuple libre".

[...] Les Gaulois nous transmettent également la hiérarchie, ce que les révolutionnaires ont profondément voulu abattre. Et c'est grâce à eux que (nous a été trnasmis) le modèle hiérarchique médiéval au niveau des ordres entre oratores, bellatores, laboratores, qui sont les trois fonctions (Dumézil), ceux qui prient, ceux qui travaillent et ceux qui font la guerre. Cette société d'ordres va être détruite à l'époque révolutionnaire et on va parler de "temps féodaux" et on va essayer d'assimiler les Gaulois à la période féodale. »

 

La valeur de la langue gauloise

 

« [La langue française ne compte que 150 mots d'origine gauloise mais] ce n'est pas tant une remise en cause. Il faut regarder quels mots nous sont transmis: des mots de végétaux, d'animaux, mais aussi d'inventions. Le mot ‘jante', le mot ‘char', le mot ‘essieu' sont gaulois. Ils étaient de grands commerçants, ces mots ont une valeur intrinsèque qui nous rappelle la grandeur ingénieuse, industrielle voire artisanale de ce peuple. »

 

Un héritage religieux

 

« Les Gaulois ont laissé quelques miettes [de religion] ramassées derrière. On arrive à retrouver dans la religion gauloise des transmissions pérennes, au niveau des fêtes et des solstices tous intégrés dans la religion chrétienne. Les dieux gaulois vont être romanisés, et exister dans la religion chrétienne à travers le culte des saints. A Berzé-la-ville par exemple Bourgogne du Sud, nous avons une chapelle avec les saints patrons du vin: Saint Vincent mais aussi Saint Bacchus et Saint Dionysos! Des cultes grecs et romains transmis par les Gaulois. »

 

(Fin de citation)

 

SputnikNews

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1 juillet 2017 6 01 /07 /juillet /2017 06:30

A l'occasion de l'exposition Saint-Louis à Moscou organisée par le ministre russe de la culture, Mgr le prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou, Aîné des Capétiens, invité durant deux jours de ces festivités qui coïncidaient avec sa date anniversaire, le 25 avril, a donné un entretien à Stratpol, Centre d'analyses politico-stratégique. 

Lors de ce premier voyage au pays des tsars pour le duc et la duchesse d'Anjou qui ont visité le palais du Kremlin et quelques monastères, le prince Louis de Bourbon, descendant direct d'Anne de Kiev, s'est félicité que les russes aient su préserver leurs valeurs morales et religieuses. "Un modèle" "du point de vue des questions de valeurs", dont devrait s’inspirer la France selon le chef de la maison capétienne. 

Le prince Louis de Bourbon s'est dit impressionné par la Russie et espère revenir rapidement dans ce qui fut une fois, une monarchie puissante qui entretenait des liens privilégiés avec le royaume de France dont il est actuellement le représentant légitime.

 

Vexilla-Galliae

Extrait :

 

"Je pense que la Chrétienté a deux faces, l'une c'est le catholicisme qui est plutôt vers l'Ouest de l'Europe et l'autre, qui est l'orthodoxie qui est dans l'Est de l'Europe. Deux religions très proches l'une de l'autre à part quelques petites nuances, mais c'est très important pour que la Chrétienté puisse continuer et faire force", a déclaré Mgr le prince Louis de Bourbon.

 

[...] Saint Louis défendait déjà les chrétiens d'Orient et la Terre sainte. Et je pense que de nos jours la Russie porte plutôt ce flambeau de cette défense des chrétiens d'Orient. Je pense qu'il faut prier pour eux et les aider autant que possible", a-t-il ajouté.

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30 juin 2017 5 30 /06 /juin /2017 08:54
Prières du matin

Au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. +++

 

Méditation sur la Création S. François de Sales, Introduction à la vie dévote. 1. Il y a très peu d'années qui me séparent du temps où je n'existais pas, du temps où mon être était un pur néant. - 2. Dieu nous a fait surgir de ce néant, sans qu'Il ait eu besoin de nous, par pure bonté. - 3. L'homme est le premier être du monde visible capable de vivre éternellement et de s'unir parfaitement à la Divine Majesté. - 4. Je rends grâce à Dieu. Ô mon âme, sache que le Seigneur est ton Dieu ; c'est lui qui t'a créée. Ô Dieu, je suis l'oeuvre sortie de vos mains. Bénis le Seigneur, ô mon âme, que tout mon être bénisse Ton Saint Nom.

Prières du Bréviaire

 

Seigneur notre Dieu, qui nous a fait parvenir au début de cette journée, sauve-nous aujourd'hui, par ta puissance : ne nous laisse pas tomber dans le péché, mais fais que toutes nos pensées, toutes nos paroles et tous nos actes tendent à accomplir ta loi de sainteté. Par le Christ, notre Seigneur.

 

Seigneur notre Dieu, Roi du ciel et de la terre, daigne aujourd'hui diriger et sanctifier, orienter et gouverner nos sentiments, nos paroles et nos actes conformément à ta loi et à tes commandements. Ainsi nous mériterons d'être sauvés et délivrés maintenant et pour l'éternité, grâce à toi, Sauveur du monde, qui vis et règnes pour les siècles des siècles.

 

Prière d'Origène (IIIe siècle)

 

Préparons-nous un cœur sans tache, afin que le Seigneur Jésus puisse entrer avec joie et gratitude dans le monde de notre cœur et nous demander l'hospitalité. A lui la gloire et la puissance pour les siècles des siècles.

 

 

Prières du matin du saint Curé d'Ars

 

« Mon Dieu, je vous offre mon cœur, mon esprit, mes pensées, mes paroles, mes actions, tout moi-même, pour ne servir que votre gloire. Je renouvelle les promesses de mon baptême.

 

Mon Ange gardien.Je vous aime tendrement ; je vous remercie de m'avoir gardé cette nuit pendant que je dormais, gardez-moi, s'il vous plaît,pendant ce jour,sans malheur,ni accident et sans offenser Dieu, au moins mortellement. » Source

 

 

Prière de Saint François d'Assise et de Sainte Thérèse d'Avila :

 

Seigneur,

dans le silence de ce jour naissant, je viens te demander la paix, la sagesse et la force.

Je veux regarder aujourd’hui le monde avec des yeux remplis d’amour ; Être patient, compréhensif, doux et sage; voir tes enfants au delà des apparences, comme tu les vois toi-même, et ainsi, ne voir que le bien en chacun.

Ferme mes oreilles à toute calomnie, garde ma langue de toute malveillance ; que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit, (et que seules les bonnes actions égrènent ma journée. Add.).

Que je sois si bienveillant et si joyeux que tous ceux qui m’approchent Sentent ta puissance et ta présence.

Revêts-moi de ta beauté, Seigneur, et qu’au long du jour je te révèle. (François d'Assise, Thérèse d'Avila)

 

 

 

La consécration à Marie de Louis-Marie Grignion de Montfort est souvent prononcée par ceux qui souhaitent se remettre à la Vierge Marie. La voici:

 

« Je vous choisis, aujourd'hui, ô Marie,

en présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine.

Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour,

mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs,

et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures,

vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi

et de tout ce qui m'appartient, sans exception,

selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu,

dans le temps et l'éternité. »

 

 

Offrande de sa journée par Ste Thérèse de Lisieux

 

Mon Dieu,

 

je vous offre toutes les actions que je vais faire aujourd’hui, dans les intentions et pour la gloire du Cœur Sacré de Jésus ; je veux sanctifier les battements de mon cœur, mes pensées et mes œuvres les plus simples en les unissant à ses mérites infinis, et réparer mes fautes en les jetant dans la fournaise de son Amour miséricordieux.

 

 

Ô mon Dieu ! je vous demande pour moi et pour ceux qui me sont chers la grâce d’accomplir parfaitement votre sainte volonté, d’accepter pour votre Amour les joies et les peines de cette vie passagère afin que nous soyons un jour réunis dans les Cieux pendant toute l’éternité. Source

 

Prière de Saint Ignace de Loyola (XVIe siècle)

 

 

Reçois Seigneur l'offrande de ma liberté.

Reçois ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté.

Tout ce que j'ai, tout ce que je suis, c'est toi qui me l'as donné.

Je te le rends, Seigneur, sans réserve, pour que tu en disposes selon ton bon plaisir.

Donne-moi seulement ton amour et ta grâce ; et je suis assez riche, et je ne demande rien de plus.

 

Il peut être utile d'ajouter à ces prières du matin les litanies du Précieux Sang.

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sang du Christ, fils unique du Père éternel, Sauvez-nous

Sang du Christ, Verbe incarné,

Sang du Christ, Nouveau et Ancien Testament,

Sang du Christ, répandu sur la terre pendant son agonie,

Sang du Christ, versé dans la flagellation,

Sang du Christ, émanant de la Couronne d'épines,

Sang du Christ, répandu sur la Croix,

Sang du Christ, prix de notre Salut,

Sang du Christ, sans lequel il ne peut y avoir de rémission,

Sang du Christ, nourriture eucharistique et purification des âmes,

Sang du Christ, fleuve de Miséricorde,

Sang du Christ, victoire sur les démons,

Sang du Christ, force des martyrs

Sang du Christ, vertu des confesseurs,

Sang du Christ, source de virginité,

Sang du Christ, soutien de ceux qui sont dans le danger,

Sang du Christ, soulagement de ceux qui peinent,

Sang du Christ, consolation dans les larmes,

Sang du Christ, espoir des pénitents,

Sang du Christ, secours des mourants,

Sang du Christ, paix et douceur des cœurs,

Sang du Christ, gage de vie éternelle,

Sang du Christ, qui délivre les âmes du Purgatoire,

Sang du Christ, digne de tout honneur et de toute gloire,

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Jésus.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Jésus.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous Jésus.

Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

  • Vous nous avez rachetés, Seigneur par Votre Sang.

  • Et vous avez fait de nous le Royaume de Dieu.

PRIONS. - Dieu éternel et Tout-Puissant qui avez constitué votre Fils unique Rédempteur du monde, et avez voulu être apaisé par son sang, faites, nous vous en prions, que, vénérant le prix de notre Salut et étant par lui protégés sur la terre contre les maux de cette vie, nous recueillions la récompense éternelle dans le Ciel. Par le même Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

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30 juin 2017 5 30 /06 /juin /2017 07:05

La politique est l'art de rendre possible ce qui est nécessaire.

Richelieu

L'édit de Nantes de 1598, cédé par Henri IV, permet à la communauté protestante française de prospérer, jusqu'à devenir un véritable État dans l’État possédant son armée et sa diplomatie propre. Lorsqu'en 1617, les Protestants refusent ouvertement d'appliquer une clause de l'édit de Nantes (jusqu'alors non appliquée), le jeune roi Louis XIII décide d'écraser militairement la Rébellion. L'épisode des "Rebellions Huguenotes", doublé d'une guerre franco-anglaise (1627-1629), est parfois considéré comme la dernière guerre de religion en France.

Extrait :

 

«Avril 1598. Le Roi de France Henri IV promulgue l'édit de Nantes, accordant aux protestants le droit de pratiquer leur culte dans certains lieux réservés. L'édit met fin à la guerre entre catholiques et protestants qui ensanglanta la France durant toute la seconde moitié du 16e siècle. Mais il engendre une situation complexe et instable. En effet, l'édit rétablit de fait le catholicisme comme religion d'état... Mais il restaure les droits civils des huguenots (protestants français), et leur octroie certains privilèges, comme des tribunaux spécifiques. Il leur attribue également 160 villes fortifiées, et une puissance militaire autonome, distincte de l'armée royale. Cette force de défense de 30 000 hommes peut paraître justifiée au lendemain des guerres de religion, mais à long terme, elle met en péril l'unité de l'état.

 

Lorsque le jeune Louis XIII accède au pouvoir en 1617, il prend en main les affaires du royaume, d'abord entouré d'un conseil restreint... puis progressivement avec un seul "premier ministre": le Cardinal Richelieu. Les deux hommes partagent une même conception de la grandeur de la France et de la "raison d'état". Ils vont être amenés à reprendre les hostilités contre les protestants, moins de façon planifiée que pour assurer l'autorité de la royauté. En effet, Louis XIII a la volonté de rendre le libre exercice du culte catholique à tout le Béarn, province entièrement passée à la Réforme protestante sous l'influence de la reine de Navarre Jeanne d'Albret (épouse d'Antoine de Bourbon et mère d'Henri IV. Ndlr.). Cette décision prévue par l'édit de Nantes, mais non appliquée par Henri IV déclenche un mouvement de résistance au nom de la "cause réformée". En 1620, le Conseil de Béarn, composé entièrement de protestants, refuse d'entériner la décision royale et soutient les chefs huguenots rebelles.

Louis XIII doit s'imposer par la force : Pau est militairement occupée, et les membres du Conseil sont remplacés par des catholiques. Certaines familles protestantes se plient à la décision du souverain, mais d'autres continuent de le défier.

Louis XIII écrase un Etat dans l'Etat (1628)

Les rebelles se placent sous le commandement des frères Henri et Benjamin de Rohan, et se réunissent à La Rochelle, principale place forte huguenote. Ils y organisent des levées de taxes et de soldats, et font même appel à la protection du roi d'Angleterre. Louis XIII ne peut tolérer ce qui apparaît désormais comme un "état dans l'état". La guerre est inévitable.

 

En mai 1621, le roi envahit le Béarn à la tête de ses troupes. La campagne commence bien avec les redditions de Saumur et Thouar, puis la prise de Saint-Jean d'Angély. Mais Montauban résiste avec acharnement, et l'armée royale doit se retirer le 9 novembre, après avoir subi de lourdes pertes. Henri de Rohan reste maître du Languedoc, tandis que son frère Benjamin, le "duc de Soubise", pille le Poitou et amasse un butin considérable.

 

1622. Le roi repart immédiatement en campagne contre Soubise, réunissant 7000 hommes au sud de Nantes. A l'approche des troupes royales, les huguenots se réfugient dans les Marais de l'Île de Riez, au large des Sables-D'Olonne. Mais dans la nuit du 15 au 16 avril, Louis XIII et ses hommes franchissent audacieusement un bras de mer à gué et encerclent le camp ennemi. Totalement surpris, les huguenots tentent une percée... Mais ils sont taillés en pièces par l'armée royale. 3000 huguenots sont massacrés et 1500 sont faits prisonniers. Soubise, lui, est parvenu à s'enfuir dès le début du combat. Louis XIII a pacifié le Poitou, mais les protestants restent en révolte, au sud d'une ligne La Rochelle-Aigues Mortes.

 

Fin 1622. Les combats continuent dans le Midi : le siège de Montpellier est le théâtre de combats acharnés. Epuisés, les deux camps conviennent alors d'une trêve en octobre, et Montpellier accepte d'ouvrir ses portes en échange du pardon du roi.

 

Les hostilités reprennent en 1624 quand la flotte huguenote -commandée par Soubise- prend le contrôle des Îles de Ré et d'Oléron. Louis XIII réagit: 1500 soldats royaux débarquent et reprennent une partie de l'île de Ré, dont la forteresse de Saint Martin. Peu après, la flotte huguenote est battue en mer par "la Royale", commandée par le seigneur de Toiras. Charles Ier d'Angleterre déclare alors la guerre à Louis XIII, autant par solidarité envers les huguenots que pour entraver la montée en puissance de la marine française.

 

Maréchal de Toiras

Le 12 juillet 1627, une puissante flotte anglaise -menée par le duc de Buckingham- parvient à débarquer 7000 soldats sur l'île de Ré. Les Anglais mettent le siège devant la citadelle, mais Toiras et ses hommes tiennent bon. En octobre, un intrépide convoi français réussit à traverser le blocus anglais pour ravitailler les assiégés. Buckingham veut alors en finir: il ordonne une attaque massive, mais celle-ci se brise à nouveau sur les défenses françaises. Voyant le moral ennemi au plus bas, Toiras opère une sortie rageuse. Pris de panique, les Anglais fuient vers leurs navires, sous le harcèlement constant des Français. Durant cette désastreuse campagne les Anglais auront perdu 5000 hommes sur leurs 7000 engagés. Leur bourreau, Toiras, est nommé Maréchal de France par Louis XIII. Celui-ci met alors le siège devant la ville de La Rochelle, afin de "couper la tête du dragon".

 

Richelieu déploie 20 000 hommes autour des puissantes murailles de la ville, coupant toutes les voies de communication terrestres. Pour empêcher le ravitaillement par la mer, le Cardinal fait construire une digue d'1,5 KM de large et 20 m de hauteur, hérissée de canons. L'ouvrage prouve son efficacité en mai 1628 : une flotte anglaise, menée par Buckingham, ne parvient pas à forcer le blocus. Même résultat en septembre : la flotte du comte de Lindsey doit rebrousser chemin sous la mitraille. Pour les Rochelais, la famine s'ajoute aux terribles bombardements de l'artillerie royale. Fin octobre, leur maire, Jean Guiton, comprend que tout est perdu, et finit par se rendre. Dans la cité qui défia le pouvoir royal, il ne reste que 150 soldats capables de se tenir debout et 5000 civils survivants sur 25 000.

 

Le cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle (Henri-Paul Motte, 1881)

En Languedoc, Henri de Rohan avait entamé des négociations avec l'Espagne, devenue adversaire de la France. Mais les secours espagnols n'ont pas le temps d'arriver : Privas tombe aux mains des troupes de Louis XIII, qui rasent la cité et massacrent les habitants. A cette nouvelle, les autres bastions protestants du Languedoc rendent les armes sans coup férir. Louis XIII met alors le siège devant Alès (Gard), dernière place forte huguenote de France. Celle-ci se rend en juin 1629.

 

Par l'édit d'Alès, le roi accorde l'amnistie aux protestants qui ...gardent le droit de pratiquer leur religion dans le Royaume de France. Cependant, Louis XIII supprime l'intégralité des privilèges, politiques, juridiques et militaires dont ils bénéficiaient. Henri de Rohan est gracié mais doit s'exiler à Venise. Son frère cherche à poursuivre le combat mais il meurt peu après en Angleterre...

 

La monarchie française sort renforcée de ces années de guerre : le parti protestant est définitivement éradiqué, l'ennemi anglais sévèrement affaibli. La toute nouvelle marine royale s'est bien comportée et semble prête à concurrencer la Hollande sur toutes les mers du globe.

 

L'action énergique et intransigeante du roi durant les révoltes huguenotes portent les germes du "Grand siècle" français.

 

A la fin du XVIIe siècle les tensions religieuses reprennent en Europe de l'Ouest. A partir de 1685, Louis XIV entreprend de convertir de force les protestants français, accélérant leur exil vers l'étranger. Au total, 275 000 protestants ont quitté la France du 16 au 17e siècle, pour le plus grand profit de leur pays d'accueil (surtout l'Angleterre et les Pays-Bas).

 

Etrangement, l'arrivée en France de 70 000 catholiques britanniques et irlandais -chassés du Royaume-Uni entre 1690 et 1745- est beaucoup moins étudiée. Ces exilés -dont 40% sont des nobles- furent accueillis à bras ouverts dans les villes côtières de l'Ouest et s'y assimilèrent remarquablement. Très dynamiques ils contribuèrent à l'extraordinaire essor du commerce maritime français du 18e siècle. Aussi, 23 000 immigrés irlandais intégrèrent l'armée française, y démontrant leur immense courage à maintes reprises jusqu'à la Révolution. C'est ainsi que l'on trouve dans les armées françaises 2 maréchaux» , 18 lieutenants généraux et 12 maréchaux de camp d'origine irlandaise. »

 

Texte et montage Le Cajun.

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