Les "foulards rouges" manifestent contre la "violence" des "Gilets jaunes" mais sont pour la violence d'état : cherchez l'erreur.
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« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
Les "foulards rouges" manifestent contre la "violence" des "Gilets jaunes" mais sont pour la violence d'état : cherchez l'erreur.
Au matin du 21 janvier 1793, sur l'ancienne place Louis XV, du nom de son grand-père, celui qui en tant que Roi avait ratifié la Déclaration des Droits de l'Homme a rendez-vous avec son Créateur. Albert Camus dans "l'Homme révolté" écrira "Le 21 janvier avec le meurtre du roi-prêtre s'achève ce qu'on a appelé significativement la Passion de Louis XVI. Certes, c'est d'un répugnant scandale d'avoir présenté comme un grand moment de notre histoire l'assassinat public d'un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s'en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation du Dieu chrétien. Dieu se mêlait jusqu'ici à l'Histoire par les rois. Mais on tue son représentant historique, il n'y a plus de roi. Il n'y a donc plus qu'une apparence de Dieu reléguée dans le ciel des principes." En faisant tomber la tête du roi, gardien de l'ordre social chrétien, on fait aussi tomber la société traditionnelle ! C'était la fin de l'ancienne France et l'avènement d'une ère nouvelle, mère de tous les totalitarismes contemporains et des idéologies "progressistes".
Pour "commémorer" la mort du "tyran", le 21 janvier 1794 à Laval, la justice républicaine fait guillotiner 14 "fanatiques", des prêtres qui ont choisi le chemin du martyr à celui de la souillure d'un parjure. L'Eglise les béatifiera. L'arrêté du 22 décembre 1793 les condamnant à mort, illustre ce nouveau monde inspiré des philosophes du XVIIIème siècle. Suivant l'esprit du Contrat Social de Jean-Jacques Rousseau, l'Etat tire sa légitimité de la loi, expression de la volonté générale. En l'espèce la Commission judiciaire Volcler se comporte comme Créon, le tyran qui appliquait sans états d'âme la rigueur de la loi : "Par lequel il est prouvé que, requis par la loi de prêter le serment exigé des fonctionnaires publics prêtres, par l'Assemblée constituante, et celui de liberté et égalité exigé pour tous les républicains français, par la Convention nationale, et que, requis encore une fois de prêter devant le tribunal, s'ils s'y sont constamment refusés. Sur ce, considérant que ces individus, par le refus opiniâtre de se conformer aux lois de la République, de les reconnaître et de les observer, sont coupables de conspiration secrète contre la République française, conspiration d'autant plus dangereuse que, présentée sous les couleurs séduisantes de l'hypocrisie et du fanatisme, elle pourrait induire en erreur un peuple crédule, toujours facile à séduire dans ses opinions religieuses, enfin, que les principes que ces hommes professaient ouvertement étaient les mêmes qui avaient allumé dans l'intérieur de la République la guerre désastreuse de la Vendée...."
Ce même jour, les Colonnes infernales pénètrent dans la Vendée disparue administrativement devenue le département "Vengé" sur proposition du député aristocrate Antoine Merlin de Thionville. Les "Forces de l'ordre" ne font qu'exécuter les ordres reçus : "Je vous donne l'ordre de brûler tout ce qui peut brûler, de passer à la baïonnettes tous les habitants que vous rencontrerez. Je sais qu'il peut y avoir des patriotes, tant pis : il faut tout sacrifier" ainsi est la mission de la colonne de Grignon.
Par une loi du 21 nivôse an III (10 janvier 1795), le 21 janvier devient une "fête révolutionnaire" intitulée fête du "2 pluviôse (21 janvier) ou fête du serment de haine à la Royauté et à l'Anarchie". On y prête alors le serment suivant : "Je jure haine à la Royauté et à l'Anarchie, je jure attachement et fidélité à la République et à la Constitution de l'an III". L'instituteur breton Hémery compose même une chanson :
Français, c'est aujourd'hui le jour anniversaire
de la mort de Capet, le tyran, le faussaire.
Réjouissons-nous tous, il n'est plus de Tarquin ;
nous devenons républicains (bis).
La voyez-vous là-bas l'hideuse politique ?
menacer le berceau de votre République ;
plus près, le fanatisme éguiser ses poignards
et agiter ses étendards (bis)
Ces monstres infernaux ont des agents perfides
qui, du sang fraternel, sont des Caïns avides ;
défiez-vous, français, ces coquins sont nombreux ;
lisez les noms les plus fameux (bis) :
Dumouriez, La Fayette et Pichegru, ô traitre,
Talmont, Stofflet, Charette, abominables êtres !
Périssent tous les traitres et les rois conjurés,
c'est fait d'eux, vous l'avez juré (bis)
Je vous laisse, courez, volez à la victoire
en chantant ce refrain si digne de mémoire :
"Aux armes, citoyens ! formons nos bataillons,
Marchons, qu'un sang impur abreuve nos sillons !"
Etre suprême, viens, souris à notre fête,
fais briller ton soleil par-dessus nos têtes,
nous te faisons des voeux pour que tous nos guerriers
reviennent, couverts de lauriers (bis),
l'an prochain, célébrer, au temple décadaire,
de la mort de Capet le jour anniversaire
et chanter avec nous, il n'est plus de Tarquin,
le dernier en mourant nous fit républicain.
La Restauration fera du 21 janvier une fête expiatoire mais Louis-Philippe d'Orléans, fils de Philippe-Egalité, régicide, "gardien de l'héritage révolutionnaire" l'abolira. Cruel destin, le Comte de Paris, son descendant, vient de rejoindre en ce jour expiatoire la Maison du Père pour paraître devant le Christ-Roi, son Sauveur.
Source : Lys de france, Nicolas Chotard, Président des Lys de France. Trésorier de la Chouannerie du Maine.
En 2007, le journaliste au quotidien L’Est républicain, Marcel Gay, et le latiniste paléographe Roger Senzig, publiaient le livre "L'Affaire Jeanne d'Arc" (Florent Massot, 2007), dont les propos guère innovants, datent comme la presque totalité des pamphlets anticléricaux du XIXe siècle. Dans la tradition des auteurs "survivo-bâtardisants" comme on les appelle, Marcel Gay affirmait que la sainte de Domrémy n’était pas morte sur le bûcher mais dans son lit ; qu’elle aurait été mariée au chevalier lorrain Robert des Armoises. Entre temps, elle fut manipulée par la machiavélique Yolande d’Aragon, qui n’eut aucune difficulté à trouver cette jeune fille puisque, toujours d’après Gay, elle était ni plus ni moins que la fille d’Isabeau de Bavière et du duc d’Orléans ! Bâtarde donc de sang royale… Quelques mois plus tard, la chaîne de télévision Arte diffusait un reportage au cours duquel Marcel Gay fut largement interviewé en situation favorable tandis que la caution universitaire, elle, était cantonnée à l’obscurité des bibliothèques. Au cours de ce docu-fiction, la thèse de monsieur Gay fut largement retenue et exploitée quand celle des historiens fut déformée pour ne pas dire amputée… [1] Indignée par les inepties du livre et le montage du film, l'historienne Colette Beaune, agrégée d'histoire, professeur émérite à l'université Paris X - Nanterre, qui avait pourtant été consultée par Arte, décida dans Jeanne d'Arc, Vérités et légendes (Perrin, Paris, 2008), de réagir et de répondre point par point aux bêtises qui circulent aujourd'hui sur le compte de la Pucelle. Or le résultat dépasse de loin le simple écrit de circonstances. Au-delà des rectifications nécessaires, le volume constitue une très bonne présentation, à jour, de l'histoire de Jeanne d'Arc et des enjeux dont elle est porteuse pour comprendre la fin du Moyen Age. [2]
Fille de Jacques d'Arc et d'Isabelle Rommée, Jeanne d'Arc a été condamnée pour hérésie par un tribunal ecclésiastique acheté par les Anglais en 1431. Prétendre que l'histoire de Jeanne d'Arc est un mythe inventé par l'Église de France à des fins de propagande monarchique est ridicule : c'est oublier que l'Angleterre, à cette époque-là, était également de cette même religion catholique romaine que la France; c'est écarter près de cinq cents ans entre le martyre de Jeanne et sa canonisation (1920) : un peu long pour y voir un "complot" de l'Église ! Et c'est ignorer que le roi Charles VII, ayant reconquis le pays, entreprit à la demande de la famille de Jeanne d'Arc un procès en annulation de la condamnation parce qu'il n'était pas possible que le roi dut sa couronne à une "hérétique". Ce qui élimine également la thèse du "complot" monarchique.
On imagine en outre que Jeanne d'Arc est depuis longtemps l'une des saintes patronnes du pays. En réalité, sa sainteté est récente, elle date du début du XXe siècle. La démarche fut enclenchée en 1874 par l'évêque d'Orléans, Mgr Dupanloup, tandis que Jeanne d'Arc est déjà entrée dans le panthéon des grandes figures de la nation. [3]
Jeanne appartient à une famille de cinq enfants : Jeanne, Jacquemin, Catherine, Jean et Pierre. Elle n'était pas bergère, c'est vrai, et elle l'a déclaré elle-même : à Domrémy, elle s'occupait notamment des chevaux que possédait son père - un laboureur, doyen du village -, chevaux qu'elle montait à l'occasion. [4]
« Contrairement à ce que pensent nos chers mythographes du XIXe siècle, écrit Colette Beaune, le cheval n'est pas réservé aux nobles. Tous se déplacent ainsi dès que le trajet est un peu long. Destrier et haquenée sont de nobles montures mais le cheval de labour, le mulet ou le bourricot sont en revanche accessibles au plus grand nombre. » [5]
Que les paysans n'auraient pas le droit de monter à cheval « est une invention pure et simple. » [6]
Le père de Jeanne, Jacques d'Arc, devait être un laboureur aisé. Il bénéficiait d'une certaine notoriété à Domrémy, où il représenta à plusieurs reprises la communauté des villageois. Il avait été doyen (l'équivalent de maire du village), mais il avait été aussi procureur de celui-ci lors d'affaires évoquées devant Robert de Baudricourt, le capitaine royal de Vaucouleurs [7], forteresse voisine de Domrémy qui faisait partie des Marches de Lorraine (enclave française en terres barroises.) Les parents de Jeanne étaient armagnacs.
La légende de la bergère résulte probablement de la volonté des Armagnacs de transmettre cette image (plus symbolique qu'une simple fille de paysan) à des fins de propagande politico-religieuse pour montrer qu'une « simple d'esprit » pouvait aider le chef de la chrétienté du royaume de France et guider son armée, illuminée par la foi. [8]
De l'autre côté, se trouvaient les Bourguignons. « Aucun de ces deux ensembles mythiques n'est ni plus vrai ni plus rationnel que l'autre, contrairement à ce que croient les mythographes d'aujourd'hui, acharnés à détruire l'imaginaire armagnac mais prêts à gober tout ce que racontent les Bourguignons. » [9]
Jeanne, habitait à Vaucouleurs, qui appartenait au Royaume de France : elle parlait français. « Son adresse dans l'équitation [...] fut expliquée [...] par le fait qu'elle avait, quelque temps, fréquenté des gens de guerre, notamment à Neufchâteau: comme le dit Jean d'Estivet, ce fut là qu'elle "apprit la manière de monter à cheval et à avoir une connaissance des armes." Pour ce qui est de sa maîtrise du français de France, prononcé avec l'accent lorrain, il n'étonne pas les spécialistes des "francophonies" du XVe siècle non plus. » [10]
Elle n'était pas illettrée. ll est vrai qu'elle n'a jamais porté le nom de d'Arc : les filles, dans sa région, portaient le nom de leur mère. [11]
Jeanne, fille d'Isabeau de Bavière ? Absurde. Si Charles VI ne pouvait pas coucher avec Isabeau de Bavière du fait de sa maladie, Charles VII serait également un bâtard (thèse bourguignonne du temps de Jeanne d'Arc). Mais si les deux enfants étaient des bâtards, quel eut été l'intérêt pour l'Église de légitimer des adultères et d'inventer toute une histoire pour défendre des enfants adultérins ? Cela n'a aucun sens. De même, si Jeanne était la soeur de Charles, comment expliquer que Charles VII ait pu abandonner sa soeur ?
L'explication de l'abandon de sa soeur par Charles sera tentée par Jean Grimod en 1952 : « Charles VII n'avait pas abandonné sa soeur : elle avait survécu, c'était la dame des Armoises ! » [12] (Voir plus bas.)
Selon les bâtardisants, Jeanne aurait été amenée à Domremy en 1408. «[E]n acceptant que l'escorte imaginée ait réellement apportée une enfant pour la faire passer pour la fille d'Isabelle Romée, on aurait eu bien du mal à faire croire, même au paysan le plus crédule, qu'une enfant née en 1407 serait née dans la nuit du 6 janvier 1412; il y a quand même quelques différences visibles entre un nouveau-né et un enfant de quatre ans révolus. [...] Enfin, en acceptant même l'idée que Louis d'Orléans et Isabeau de Bavière ait eu un enfant, pourquoi la mener à Domremy, qui se trouve à la frontière de la Lorraine ? Le duc d'Orléans était justement en conflit avec le duc de Lorraine pour la question de Neufchâteau, qui lui avait été confisqué. On voit bien que son bâtard - lui, certifié comme tel - le futur comte de Dunois, avait été au contraire mis à l'abri en plein centre des domaines orléanais, à Blois. Comme les raisons du choix de Domremy restaient effectivement douteuses, on a voulu faire des d'Arc des familiers de la famille d'Orléans ou de la reine. Et comme il n'y avait pas qu'un âne qui s'appelle Martin, on a effectivement trouvé des d'Arc, harc ou Dart dans l'entourage d'Isabeau de Bavière. Les bâtardisants en ont tiré argument pour conforter leur choix de Domremy pour abriter une petite bâtarde, et les survivistes y ont trouvé des preuves que jeanne était de naissance bien plus noble que ce que les pauvres historiens bornés par les textes pouvaient croire. mais qu'il existe des d'Arc ailleurs qu'à Domremy ne constitue pas une preuve qu'ils faisaient partie de la même famille. [...] Il existe même deux autres authentiques Jeanne d'Arc quasi contemporaines, repérées par Marie-Thérèse Caron dans son étude sur la noblesse bourguignonne [...] : heureusement, personne n'a encore songé à affirmer que l'une ou l'autre était de la famille de la Jeanne de Domremy ! » [13]
En fait, les rumeurs sur Isabeau de Bavière, soufflées par le parti bourguignon qui cherchait à délégitimer Charles, commencèrent vers 1404-1405 : « le duc de Bourgogne fit semer faux mensonges de la reine et du duc d'Orléans. » Le petit Philippe dont les mythographes disent qu'il devait être Jeanne d'Arc, a « toute chance d'avoir été un enfant légitime. [...] On ne peut donc pas dire tout à trac : "Les mœurs légères d'Isabeau étaient connues de tous", parce que ce n'est pas vrai. Les rumeurs sont chronologiquement (1404-1407, 1428-1429) et géographiquement situées. Elles sont instrumentalisées par la propagande bourguignonne. Toute femme de pouvoir est potentiellement une Marie-couche-toi-là. Encore aujourd'hui ? » [14] Notons au passage que c'est le même mauvais procès que la Révolution dite française fit à Marie-Antoinette pour pouvoir la décapiter.
« La victoire de la monarchie et l'écriture d'une histoire nationale de plus en plus unitaire font prévaloir au XVIe siècle la vision des armagnacs. Celle des Bourguignons subsiste en contrepoint chez les protestants et nourrit l'illusion d'une Jeanne cachée au grand public mais qui serait la vraie » [15] « Les mythographes, écrit Colette Beaune, ne racontent son parcours que d'après les textes bourguignons. » [16]
Ce petit garçon - Philippe - que les mythographes ont déclaré bâtard, […] a été enterré à Saint-Denis où le religieux moine Chantre de l'abbaye, […] Michel Pintouin […] dit qu'il fut inhumé près de ses frères, probablement donc dans le même tombeau que Charles, mort en 1386 à trois mois, que décrit le 10 août 1793 procès-verbal des exhumations à Saint-Denis. […] C'était un garçon : lors d'un accouchement public, il est difficile de tricher sur le sexe, qui est vérifié (un garçon est un héritier possible, une fille non). Que faire donc ? P. de Sermoise, mythographe notoire, fait naître des jumeaux : un petit Philippe qui meurt et une petite Jeanne conduite à Domrémy. » [17]
Lors de son procès en 1430, Jeanne n'a pas affirmé qu'elle avait vingt-trois ou vingt-quatre ans, puisque, aux deux premières séances du procès de condamnation (1430), lorsque les juges demandèrent son âge à Jeanne, elle répondit qu'elle était âgée de 19 ans environ et ne rien savoir de plus sur ce sujet. [18]
Jeanne savait son âge approximativement comme la plupart de ses contemporains ; il n'est guère d'usage de fournir alors sa date de naissance. [19] 1412 est la date que les historiens sérieux retiennent aujourd'hui comme l'année de naissance de Jeanne. « Nous n'avons pas de registre paroissial conservé. Il n'y a pas lieu de soupçonner un complot qui viserait à nous priver d'une date exacte puisque seuls trois registres de baptême-mariage-funérailles sont conservés pour cette période (Givry, Lyon, Porrentruy) et pour tout le royaume. » [20]
L'armure de Jeanne, son cheval, lui furent donnés par Charles VII. Ce n'est donc pas Jeanne qui se serait elle-même « financé » son armure et son cheval.
La mort de Jeanne sur le bûcher a été constatée par des témoins « qui ne l'ont pas quittée des yeux » [21] et qui ont témoigné au procès de réhabilitation en 1452-1456, à commencer par son bourreau. Olivier Bouzy cite quinze témoins [22] qui la virent mourir sur le bûcher de Rouen, en les citant in extenso : malgré ces témoignages convergents, les auteurs survivistes ne mentionnent jamais leur existence et proposent à la place des descriptions de l'évasion !
Selon les survivistes il n'y a pas de procès-verbal ou d'acte de décès de Jeanne. « Utilisé par Grimod (p. 81), l'argument a été rarement réutilisé par ses successeurs. Il est en effet à double tranchant : si l'on réclame un acte de décès pour la vraie Jeanne d'Arc, le moins qu'on puisse faire est d'en produire un pour la fausse. Or il n'y a pas non plus d'acte de décès pour Claude des Armoises, pour laquelle les survivistes sont déjà bien en peine de fournir un acte de mariage. Il serait même fort suspect qu'acte de décès il y eût : ce serait le seul du Moyen-Âge. Rappelons que l'état civil n'existe pas, et que ce n'est que François Ier qui rend obligatoire la tenue de registres de baptêmes, de mariages et de décès. Faudrait-il en conclure que Claude des Armoises est toujours vivante ? » [23]
La tête de Jeanne sur le bûcher ne fut pas recouvert ou dissimulé. « Grimod a rajouté [...] un voile qui n'est attesté dans aucun texte. [...] [A]ucun des témoins directs ne signale de "visage embronché" ni de voile ni davantage de substitution. Jeanne, le jour où elle fut brûlée, n'était pas méconnaissable. » [24]
Jeanne d'Arc mariée en 1436 à Robert des Armoises ?
« La nouvelle commence à circuler au mois de juin 1436 : Jeanne la Pucelle serait vivante, elle se serait manifestée aux environs de son pays d'origine ! [...] Après s'être fait remettre quelques cadeaux par les uns et les autres, un cheval, une épée, une armure, être allée à Metz et à Notre-Dame de Liesse, l'aventurière épouse un chevalier, Robert des Armoises, et le couple s'installe à Metz. La même aventurière est mentionnée dans un ouvrage de l'inquisiteur alsacien Jean Nider, prieur des Dominicains de Nuremberg, qui s'intitule le Formicarium. [...] Il termine son récit en disant que la fausse Pucelle aurait épousé un certain chevalier, dont il ne donne pas le nom. En 1440, [...] la carrière de "Jeanne" ou "Claude" des Armoises semble s'être achevée à Paris, où sa supercherie aurait été démasquée par le roi lui-même. La cité orléanaise mentionnent expressément le service funèbre fait, comme chaque année, à la mémoire de Jeanne d'Arc. D'où l'on peut conclure qu'on ne croyait guère à l'identité de la fausse Pucelle. » [25]
« Peut-être [...] n'a-t-on pas assez tiré parti du texte de Jean Nyder (vers 1380-13 août 1438), prieur des dominicains de Bâle (la cité du concile, où les informations ne manquaient pas de circuler) tel qu'il figure dans son célèbre Formicarius ? (1435-1437, Un traité sur les questions sociales du temps. Ndlr.) Il y expose les mesures prises à Cologne par son collègue Henri Kaltyseren, professeur de théologie et inquisiteur de la perversité hérétique, contre celle que nous appelons Jeanne des Armoises. [...] Nyder distingue parfaitement les deux femmes, celle de Cologne et celle de Rouen. » [26]
Pour authentifier Claude des Armoises, « curieusement, aucun examen de virginité n'est envisagé (j'ai quelques doutes sur le résultat!) et nul ne semble avoir demandé à la ressuscitée ce qu'elle avait bien pu faire pendant presque cinq ans ! », ironise Colette Beaune [27] « Quel aurait été l'intérêt, pour les partisans de Charles VII qui organisèrent le procès de réhabilitation (en 1452-1456), de dissimuler la survie de Jeanne si elle avait échappé au bûcher ? » [28]
« Claude-Jeanne » aurait fondé son imposture sur une vague ressemblance avec l'héroïne du siège d'Orléans. Les frères de Jeanne d'Arc et quelques membres de l'aristocratie messine auraient feint ou l'auraient reconnue pour leur sœur. Plusieurs personnages naïfs ou douteux auraient pu être dupés ou vouloir devenir les complices de l'aventurière pour tirer quelque subside de l'escroquerie. Soumise à une enquête de l'Université et du Parlement de Paris, Jeanne des Armoises (Claude des Armoises) est démasquée et condamnée en 1440. » [29]
Claude des Armoises s’effondra aux pieds du roi Charles VII, en sollicitant son pardon pour la supercherie. Elle admit publiquement son imposture et se retira avec son mari en son château de Jaulny, où elle termina ses jours. Est-il donc si difficile aujourd’hui d’accéder aux textes concernant Jeanne d’Arc ? Non. Le chartiste Quicherat publia, au milieu du XIXe siècle, l’intégralité des sources connues de son temps ; et il n’eut garde d’oublier la dame des Armoises, cette femme qui se fit passer pour Jeanne d’Arc après la mort de la Pucelle.
Les sources historiques sur Jeanne d'Arc sont les deux procès, celui de condamnation en 1431 à Rouen, et celui en annulation de la condamnation de 1452-1456.
« [L]e peu qu'on sache d'elle (la dame des Armoises) la situe très loin de la figure de l'authentique Jeanne d'Arc telle que la simple lecture des deux procès, de condamnation et de réhabilitation, permet de la reconstituer. [...] La difficulté vient d'ailleurs, en réaction. En effet, on a du mal à admettre que cette petite paysanne, [...] ait pu avoir l'idée, à elle toute seule, entre treize et dix-sept ans, de sauver le royaume de France, par sa propre action guerrière. [...] On a du mal à admettre qu'elle ait eu la capacité matérielle de ce faire [...], comme on a du mal à comprendre comment que Charles VII, [...] l'ait admise en audience, ait été convaincu par elle et lui ait confié la tâche urgentissime de porter secours à la cité d'Orléans, laquelle pouvait ouvrir ses portes d'un moment à l'autre à l'adversaire d'Angleterre. » [30]
« L'ouvrage de Jules Quicherat, paru de 1841 à 1849, et réunissant la documentation du XVe siècle alors connue sur Jeanne d'Arc, à commencer par les deux procès de condamnation (1430) et de réhabilitation (1452-1456), [...] fut pris pour base des travaux [de canonisation de Jeanne]; ce qui ne laisse pas d'être paradoxal, lorsqu'on sait que Jules Quicherat, s'il fut un admirable érudit, était aussi un athée et un anticlérical convaincu. Il reste que c'est encore lui qui a élevé à Jeanne d'Arc le plus irremplaçable des monuments. » [31]
Dans les années 1960, la Société d’histoire de France fit traduire et publier les deux procès de Jeanne. Régine Pernoud et Georges Duby en ont publié des extraits facilement accessibles. Quant à Colette Beaune, professeur agrégée d'histoire médiévale à Paris Nanterre, elle en a édité le Journal d’un bourgeois de Paris qui est la source sur la dame des Armoises. Chacun peut le trouver en livre de poche pour 8,50 €. Une chose est sûre : les sources sont manuscrites, en latin, ou en vieux français [32]. Claude des Armoises qui se fit passer pour Jeanne d’Arc n’est pas Jeanne d’Arc mais l’imposture de cette aventurière fascinante est bien documentée. La notion d’une Jeanne manipulée est une nouveauté du XXe siècle : nul n’a jamais pensé avant les années 1900 qu’elle l’avait été par Yolande d’Aragon ou par l’internationale franciscaine ! [33]
« Les franciscains (à une autre époque, l'Opus Dei ou les Jésuites auraient tout aussi bien pu faire l'affaire) seraient à l'oeuvre dès la naissance de Jeanne. Ils organiseraient son apparition puis ses victoires. Reste à expliquer pourquoi Yolande ne se soucie nullement de la capture de Jeanne et pourquoi il y a des franciscains parmi les juges de Rouen. » [34]
« En fait, les survivo-bâtardisants partent d'une conviction souvent politisée, accablent leur lecteur sous un flot d'hypothèses et en cherchent ensuite désespérément les preuves, quitte à écarter les indices et réécrire les textes qui ne rentrent pas dans leur système. La bonne méthode aurait été de commencer par rassembler les textes disponibles, de chercher ensuite à en faire une synthèse, et d'écarter non pas les textes, mais les hypothèses qui ne conviennent pas. » [35]
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Sources : (1) Source: Canal Academie; (2) Le Monde, 09 octobre 2008); (3) Le Point, Jeanne d'Arc : 8 mensonges sur la Pucelle d'Orléans, le 01/05/2017 ; (4) Marie-Véronique Clin, directrice de la Maison Jeanne d'Arc à Orléans et conservatrice du Musée d'histoire de la Médecine, qui a réfuté la plupart des hypothèses des mythographes Roger Senzig et Marcel Gay. Dans La Dépêche.fr, Et si l'Histoire de Jeanne d'Arc avait été falsifiée ? ; (5) Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Vérités et légendes, Pour en finir avec ceux qui racontent n'importe quoi !, Perrin, Paris, 2008, p. 95 ; (6) (7) Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Vérités et légendes, Perrin, Paris, 2008, p. 39 ; (8) Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc : mythes et réalités, La Ferté-Saint-Aubin, l'Atelier de l'Archer, 1999, p. 48 ; (9) Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Vérités et légendes, ibid., p. 16 ; (10) Préface de Philippe Contamine dans Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc, L'histoire à l'endroit !, Éditions CLD, Tours 2008, p. 12 ; (11) Philippe Contamine, Olivier Bouzy et Xavier Hélary, Jeanne d'Arc. Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2012 ; (12) Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc, L'histoire à l'endroit !, Éditions CLD, Tours 2008, p. 36 ; (13) Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc, L'histoire à l'endroit !, ibid., p. 82-86 ; (14) Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Vérités et légendes, ibid., p. 61 ; (15) Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Vérités et légendes, ibid., p. 17 ; (16) Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Vérités et légendes, ibid., p. 20 ; (17) Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Vérités et légendes, ibid., p. 61 ; (18) G. Duby, Le Procès de Jeanne d'Arc, Paris, réed. 1995 ; (19) R. Boucher de Molandon, Les Comptes de la Ville d'Orléans aux XIVe et XVe siècles, Orléans, 1884 ; (20) Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Vérités et légendes, ibid., p. 58-61 ; (21) Le Point, Jeanne d'Arc : 8 mensonges sur la Pucelle d'Orléans, le 01/05/2017 ; (22) Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc, L'histoire à l'endroit !, ibid., p. 135-144 ; (23) Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc, L'histoire à l'endroit !, ibid., p. 148-149 ; (24) Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc, L'histoire à l'endroit !, ibid., p. 155 ; (25) Régine Pernoud, Jeanne d'Arc, La Reconquête de la France, Gallimard, Saint-Amand 1997, p. 59-62 ; (26) Préface de Philippe Contamine dans Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc, L'histoire à l'endroit !, ibid., p. 16-17 ; (27) Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Vérités et légendes, ibid., p. 185-186 ; (28) Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc, L'histoire à l'endroit !, ibid., p. 148 ; (29) Colette Beaune, « Une nouvelle affaire Jeanne d’Arc », Libération.fr, 10 juin 2009) ; (30) Préface de Philippe Contamine dans Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc, L'histoire à l'endroit !, ibid., p. 9 ; (31) Régine Pernoud, Les Saints au moyen-Âge, La sainteté d'hier est-elle pour aujourd'hui ?, Éditions Plon, Paris 1984, p. 273-274 ; (32) Libération.fr ; (33) Une nouvelle affaire Jeanne d’Arc, Par Colette Beaune, médiéviste, professeur émérite à l'université de Paris-X. — 10 juin 2009, Libération.fr ; (34) Colette Beaune, Jeanne d'Arc, Vérités et légendes, Perrin, Paris, 2008, p. 232-233; (35) Olivier Bouzy, Jeanne d'Arc, L'histoire à l'endroit !, Éditions CLD, Tours 2008, p. 22.
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Sources internet :
* www.ladepeche.fr/article/2007/09/09/10767-si-histoire-jeanne-arc-avait-ete-falsifiee.html
* https://www.liberation.fr/societe/2009/06/10/une-nouvelle-affaire-jeanne-d-arc_563566
* www.lemonde.fr/livres/article/2008/10/09/jeanne-d-arc-verites-et-legendes-de-colette-beaune_1104811_3260.html
* www.lepoint.fr/histoire/jeanne-d-arc-8-mensonges-sur-la-pucelle-d-orleans-01-05-2017-2123913_1615.php
* https://montjoye.net/jeanne-des-armoises-fausse-jeanne-darc
« J'étais franc-maçon. Être chrétien et franc-maçon n'est pas compatible ». Témoignage de Serge Abad Gallardo, qui, franc-maçon durant 24 ans et ayant atteint le "haut-grade" du 18e degré, explique l'incompatibilité entre l'appartenance à l'Église et l'appartenance à la franc-maçonnerie.
Serge Abad-Gallardo est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la franc-maçonnerie. Ses arguments sont implacables. Dans,"J'ai Frappé À La Porte Du Temple - Parcours D'un Franc-Maçon En Crise Spirituelle" (Broché 2014), il met en évidence les antagonismes entre la vision ésotérique maçonnique et la pensée humaniste chrétienne.
Dans "La Franc-Maçonnerie Démasquée" (Editeur : Bonne Nouvelle, 2017), il montre l'incompatibilité entre foi chrétienne et franc-maçonnerie, et la lutte terrible entre les deux réalités, le combat caché de la franc-maçonnerie derrière le visage d'une association apparemment "philanthropique" et "humaniste".
Dans "Je Servais Lucifer Sans Le Savoir" (Pierre Téqui éditeur, 2017), où l'auteur a "environ deux cents citations maçonniques" qui démontrent tout ce qu'il dit, Serge Abad-Gallardo explique que s'il a pu mettre fin à son ascension au sein de la franc-maçonnerie, c'est grâce à la lumière de la foi chrétienne retrouvée. Celui qui a choisi de rendre le bien pour le mal en se mettant au service des malades s'appuie maintenant sur l'Église ; il peut désormais rendre compte de l'emprise occulte que peut exercer progressivement, la franc-maçonnerie, sur ses membres.
Quel est le sens de ces innombrables symboles tablier, Pavé mosaïque, Chaîne d'union - qui émaillent les rituels des réunions initiatiques ' Pourquoi les textes maçonniques eux-mêmes font-ils appel à Lucifer et à Tubal-Caïn ? [1]
Comment expliquer les énergies ressenties en lien avec les frères décédés ? Qui est ce Christ du 18e degré ? Etc. Après 24 années d'allégeance, poursuivant la clef de la connaissance et du secret en se libérant de tout dogme, l'auteur revient dans cette video sur les dangers de l'ésotérisme maçonnique, son influence sociétale au sein de la politique et son objectif multiséculaire de transformer les mentalités au nom du « bonheur » de l'humanité.
Dans cette conférence filmée, Serge-Abad Gallardo, baptisé enfant, devenu franc-maçon durant vingt-quatre ans, adulte, et ayant atteint le "haut-grade" 18e degré, témoigne de sa redécouverte de la foi et de l'incompatibilité entre foi chrétienne et religion maçonnique.
Extraits :
« Tout d'abord, il faut être convaincu qu'il est existe deux mondes bien séparés, le monde du visible et le monde de l'invisible. Dans ce monde de l'invisible qui est celui du surenaturel, est celui de la divinité et auquel nous n'avons pas accès. Et entre les deux il y a des entités, des espaces dans lesquels il se déroule un certain nombre de choses et cette espace-à est souvent un espace relativement dangereux. C'est celui auquel se réfère l'ésotérisme et l'occultisme. Quelques chiffres: nous avons en France 5000 psychologues, psychiatres et psychanalystes confondus, environ 10 000 prêtres catholiques, mais nous avons 100 000 voyants et médiums. Cela démontre l'intérêt que va susciter l'occultisme chez le commun des mortels. Étant précisé que, selon l'exorciste de Paris, tout ce qui concerne la voyance, les médiums, la magie et l'occultisme peut être considéré à 80% comme du charlatanisme; c'est de l'esbroufe qui sert à faire de l'argent. Mais pour les 20% qui restent, il s'agit d'une mise en contact avec le démon. Quelques pratiques occultes, citées également par l'exorciste de Paris, l'envoûtement, le channeling, les chakras, le magnétisme, et la franc-maçonnerie.
« Je précise qu'au sein de la franc-maçonnerie, on va trouver quelque chose qui ressemble au channeling, on va trouver quelque chose qui ressemble à l'action sur les chakras, et également quelque chose qui s'apparente à du magnétisme. Cela n'est pas dit précisément dans les rituels. [...] Le channeling, c'est la mise en contact avec les entités qui sont passées dans l'autre monde. [...]
« D'abord qu'est-ce que l'occultisme? L'occultisme, c'est l'ensemble des pratiques qui se basent sur ce qu'on appelle la théorie des correspondances, c'est-à-dire que tout serait lié. Cela renvoie, un peu, à ce que l'on pourrait appeler le naturalisme, le monisme : tout est Dieu, tout est divinité, tout est puissance entre guillemets "spirituelle". Et l'ésotérisme, c'est l'ensemble des doctrines qui comportent une initiation et qui permettent d'accéder à l'occultisme.
« En observations préliminaires, je vais vous donner quelques informations d'ordre politique, puisque la franc-maçonnerie intervient en politique.
« Cela n'est pas une invention de ma part, c'est la franc-maçonnerie qui le reconnait. Je précise une chose : je ne suis pas théologien, je suis architecte de formation, et juriste également, j'ai une carrière de haut-fonctionnaire. Je me pose comme témoin, je suis quelqu'un qui a vécu et compris des choses. Donc je les donne, je les offre, et afin que ce témoignage ne soit pas considéré comme uniquement subjectif, parce qu'il y a toujours une forme de subjectivité dans le témoignage, je confirme tout ce que je vous ai dit par des écrits qui sont issus à 90 ou 95% issus d'écrits maçonniques, le restant est issu de spécialistes de la franc-maçonnerie. Donc ce que je vais vous dire repose sur des données qui sont vérifiables.
« Par exemple, lorsque je vous dis que la franc-maçonnerie intervient dans la politique, je cite Pierre Simon, ancien grand-maître" de la "Grande Loge de France" : "Ce que nous nous attachons à transformer, c'est la société. Ce sont les frères de la grande loge de France qui ont été à l'origine des transformations législatives, et le tout dernier qui vient d'être proposé au peuple français, est le problème de l'euthanasie." Alors, on sait qu'en ce moment, il y a un débat, mais cette citation (de Pierre Simon) n'est pas récente. Cette citation date de l'an deux mille, donc cela veut dire que cela fait presque vingt-ans que la franc-maçonnerie essaye de modifier les textes (sur ce sujet de l'euthanasie.) Et même plus, puisque Henri Caillavet, qui a été sénateur et franc-maçon a déposé le premier projet de loi en faveur de l'euthanasie en 1976. Maurice Caillet, à qui je voudrais rendre honneur puisque c'est quelqu'un pour qui j'ai beaucoup d'amitié, que j'ai rencontré et qui a signé la préface de mon deuxième livre a expliqué que le suicide assisté et l'euthanasie sont des projets purement maçonniques. [...] Nous sommes en train d'assister aujourd'hui, en matière d'euthanasie à un véritable coup d'État maçonnique.
« [...] Sans rentrer dans le détail, [...] Monsieur Jean-Louis Touraine, député et franc-maçon, a déposé un projet de loi visant à légaliser l'euthanasie en France. Quelques mois plus tard, le 1er février 2018, il a été élu président du groupe d'étude "Fin de vie" à l'Assemblée nationale. Il faut savoir que le président de l'Assemblée nationale, monsieur de Rugy, est favorable à l'euthanasie. Donc nous avons une mise en place de personnes qui sont [...] également favorables à l'euthanasie. Donc, on voit bien que la franc-maçonnerie, non seulement intervient en politique, mais elle intervient de manière secrète. Alors les francs-maçons font la différence entre le secret et la discrétion, moi je ne la fais pas : c'est volontaire. Par manque de temps, je vais passer sur les citations maçonniques - et elles sont nombreuses - et elles viennent de dignitaires francs-maçons eux-mêmes. C'est un petit peu comme si le cardinal Sarah venait dire quelque chose du Vatican aujourd'hui, on serait forcé de le croire, il me semble !
« Je vous donne quelque citation concernant le domaine de la religion qui vous montreront que la franc-maçonnerie est une anti-Église catholique, tout simplement. je cite: "La franc-maçonnerie est la contre-Église, le contre-catholicisme, l'Église de l'hérésie" (citation de la revue maçonnique L'Acacia, début XXe siècle.)
« [...] Je vous donne une citation de celui a créé le rite écossais rectifié, qui est le rite qui se rapprocherait avec un conditieonnel extrême de la doctrine catholique, ou chrétienne - il s'agit de Jean-Baptiste Willermoz - qui disait: "Chaque homme, depuis la venue du Christ, peut, dans le don qui lui est propre [2], aller plus loin que le Christ. J'ose dire que dans le genre qui m'est propre, celui du développement de l'intelligence, j'ai été plus loin que le Christ." Bravo !
« L'incompatibilité
« Sur le plan de l'orgueil, c'est la rébellion contre Dieu. Je cite Saint Augustin : "Deux amours ont bâti deux cités, l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu : la cité de la terre, l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la cité de Dieu." Et bien voilà toute la différence entre la franc-maçonnerie, au sens luciférien, et la foi dans l'Église.
« La franc-maçonnerie estime qu'il y a plusieurs franc-maçonnerie. Et je pense que c'est une erreur (volontaire ou pas), en fait il existe une seule franc-maçonnerie, divisée en plusieurs obédiences, tout simplement parce que toutes les obédiences que nous connaissons aujourd'hui, sont issues du même tronc commun, de la naissance de la franc-maçonnerie en 1717. En fait, ce que la franc-maçonnerie appelle "les francs-maçonneries" sont des variations autour d'un même thème. En réalité, on constate simplement qu'il y a deux branches, une première branche qu'on va évacuer rapidement, celle qui laisse ses membres libres de croire ou de ne pas croire en Dieu, franc-maçonnerie qui se dit laïque mais qui est en réalité plutôt anticléricale, voire anti-catholique, et une deuxième branche, celle qui impose à ses membres de croire en Dieu, et c'est grâce à cette branche de la franc-maçonnerie, que la franc-maçonnerie attire certains chrétiens, voire certains catholiques en les trompant. Il s'agit de la "Grande Loge nationale française" (GLNF), de la "Grande loge traditionnelle symbolique opéra", et du "Grand prieuré des Gaules", essentiellement, parfois aussi la "Grande Loge de France".
« Et celle qui est la plus déiste, la GLNF nous nomme des éléments qui nous permettent de comprendre que le dieu des francs-maçons n'est pas le dieu des chrétiens. Je cite le grand maître de la Glnf, Jean-Pierre Servel (vous trouvez ce que je vous dis là sur le site officiel de la Glnf, www.glnf.fr ): "Entre les éléments de notre règle, la croyance (non dogmatique) en Dieu, Grand architecte de 'univers, est l'interdiction faite à un moment de traiter de sujets religieux au sein des loges". Et bien, le grand maître de la Glnf, quand il nous dit cela, il nous dit simplement que nous devons apostasier pour entrer en franc-maçonnerie, puisque je ne peux pas croire en Dieu, en dehors du dogme de la Trinité, il me semble, et c'est un minimum. Donc, croire en Dieu, d'une manière "non dogmatique", c'est une apostasie.
« (Historiquement), dès le début du XVIIIe siècle, lorsque va naître la franc-maçonnerie, elle va se diffuser partout en Europe, et comme par hasard, partout où la franc-maçonnerie arrive, on va voir arriver la destruction des monarchies. Mon ami qui a écrit "Iglesia y masoneria, Les deux Cités" (ed. San Roman, Madrid 2016) professor Alberto Barcena, démontre très bien dans son livre à quel point il y a une relation entre la profusion de ces républiques en Europe et l'avènement de la franc-maçonnerie quelques décennies auparavant.
« Sur l'importance numérique des loges et de la franc-maçonnerie, en France, nous avons selon les chiffres donnés par des sites maçonniques, nous avons 155 887 francs-maçons, les chiffres varient d'une année à l'autre, mais l'ordre de grandeur c'est 150 / 160 000. Cette franc-maçonnerie cherche à intervenir dans l'élaboration des loirs, et n trouve dans certains textes de lois, des termes, des phrases, des explications qui proviennent des "planches maçonniques", qui sont des écrits maçonniques discutés en loge. Or, nous avons un peu moins de 46 millions d'électeurs en France. Si on rapporte le chiffre du nombre de francs-maçons à celui des électeurs, la franc-maçonnerie représente un peu plus de 0,3% des électeurs, ce qui est quand même extrêmement pauvre, au point que l'on peut se demander si l'on est vraiment en démocratie dans notre pays ! Il y a des loges qui sont classées à droite et d'autres qui sont classées à gauche. Le détail n'est pas très important.
« Je prends les principaux rites, les autres sont anecdotiques et par définition ne représentent rien,
« Le "rite écossais ancien et accepté", le plus ancien et le plus pratiqué au monde - c'est celui que j'ai pratiqué et que je connais très bien -, le rite français, le rite écossais rectifié, le rite Émulation et le rite Memphis Misraïm. Tous ces rites ont en commun ce que l'on appelle la "légende maçonnique". Lorsque vous allez parlez à des francs-maçons et leur dire que ce n'est pas compatible, je vous donne déjà la réponse de ce franc-maçon : il va vous répondre "oui mais moi je suis dans telle obédience, je pratique tel rite, et chez nous nous sommes déistes"; certains vont vous dire "nous sommes théistes". Certains vont vous dire "nous sommes christiques". Alors bien entendu, on peut être christique: moi demain, en dehors de toute religion je peux vous dire que le Christ est fabuleux et que je vais suivre son chemin, que je suis christique, mais je ne suis pas dans l'Église.
« Ce qui est important, ce sont les fondements de ces rites, et l'on va voir tout de suite apparaître que l'incompatibilité est indiscutable :
« Le rite "écossais ancien et accepté" a pour fondement l'hermétisme égyptien, le pythagorisme grec, l'alchimie islamique, la cabale hébraïque, le gnosticisme chrétien et la chevalerie templière. Encore une fois, vous prenez le site de la Glnf et vous trouverez toutes ces références.
« Le "rite français", qui se dit laïque, en réalité a des tendances alchimiques, a comme fondements les "emblèmes bibliques", mais dixit le site de la Glnf, ces emblèmes bibliques ne sont pas compris comme la parole de Dieu, mais comme une simple allégorie: là, c'est déjà ennuyeux en tant que chrétien. L'"alchimie islamique" : par exemple, lors de l'initiation dans le "rite français", il y a bien la purification par les éléments alchimiques, l'eau, le feu et l'air, et la légende maçonnique avec le héros maçonnique qui s'appelle "Hiram".
« Le "rite écossais rectifié" : première source, la tradition chrétienne initiale. Cela peut nous intéresser fortement puisqu'il s'agit notamment des écrits des Pères de l'Église, sauf que ce n'est pas l'enseignement du Magistère. C'est comme si un athée, un bouddhiste, n'importe qui prenait un livre de S. Irénée ou S. Augustin et en faisait sa propre philosophie, pourquoi pas, mais le deuxième fondement est un peu plus problématique, puisqu'il s'agit de la doctrine ésotérique de Martines de Pasqually, qui est un occultiste et un hermétiste du XVIIIe siècle. Donc là, cela commence à nous poser une réelle difficulté.
« Le "rite Émulation" est fondé sur la tradition abrahamique sauf que tous les symboles qui font expressément référence au christianisme ont été supprimés au début du XIXe siècle. Je ne l'invente pas non plus. Ce sont des citations. Du reste, le rite Émulation est un rite qui possède également la légende maçonnique, c'est-à-dire que le modèle pour l'initiation, ce n'est pas Jésus, c'est Hiram.
« Le rite Memphis-Misraïm : c'est l'hermétisme de l'Égypte antique et la doctrine de Cagliostro (Joseph Balsamo, alchismiste, magicien et hermétiste du XVIIIe siècle)
« Conclusion
« Sur l'ensemble de ces rites, tous les points communs sont le syncrétisme, le relativisme, l'hermétisme, l'occultisme, le manichéisme, et surtout le gnosticisme.
« Je vous donne quelques références dans les Écritures, qui dénoncent la pratique de l'occultisme: Deutéronome 18, Lévitique 19, Lévitique 20, Actes 16, Actes 19, également Catéchisme de l'Église catholique, CEC n° 2115 à 2118.
« Surtout, le gnosticisme est considéré comme une hérésie par l'Église. Donc quand un franc-maçon viendra vous dire que dans sa loge on est plus proche de l'Église que dans une autre, j'ai des doutes, franchement.
« Je vous cite un ancien Grand maître qui dit: "Ce qu'il est important de comprendre, c'est que le combat qui se livre repose sur l'équilibre de deux cultures, l'une fondée sur l'Évangile, et l'autre reposant sur la tradition historique d'un humanisme républicain. Et ces deux cultures sont fondamentalement opposées: ou la vérité est révélée et intangible à l'origine toutes choses, ou elle trouve son fondement dans les constructions de l'homme, toujours remises en question parce que perfectibles à l'infini." Donc vous voyez bien que lorsqu'on cherche un petit peu, la franc-maçonnerie, elle-même, reconnaît que cette incompatibilité n'est pas indiscutable. Néanmoins, on trouve dans certains sites maçonniques des déclarations de nature à troubler - et c'est fait volontairement- les catholiques, pour les aspirer vers la franc-maçonnerie.
« Or la franc-maçonnerie est une religion. Les sciences des religions considèrent un faisceau d'indices pour définir s'il y a ou non religion. Ces indices sont tous présents dans la franc-maçonnerie:
- l'existence de rites, de cérémonies,
- un idéal ou une croyance commune (le Grand architecte de l'univers, ou la croyance dans la circonstance que la franc-maçonnerie peut apporter le "bonheur" de l'humanité);
- l'existence d'adeptes et un lien régulier: il y a deux tenues par mois obligatoires, auxquelles les francs-maçons sont obligés d'assister.
« Il existe une campagne continue de déclarations publiques continues selon lesquelles la franc-maçonnerie n'est pas une religion mais seulement une organisation sociale.
« Or, c'est ici c'est clair. Comme toutes les religions, elle possède des dogmes, alors même qu'elle se dit adogmatique : cet adogmatisme concerne les dogmes de l'Église essentiellement, puisqu'elle possède ses propres dogmes.
« Les dogmes de la franc-maçonnerie
« La franc-maçonnerie considère que pour accéder à la vérité il faut se libérer des dogmes. Et bien cela est un dogme.
« - Le dogme de la lumière maçonnique : en dehors de la lumière maçonnique, pas de salut.
« - Le dogme d'un Dieu protéiforme. C'est un monisme.
« - Le dogme de l'inaccessibilité de la vérité : la vérité est construite par l'homme et non révélée par Dieu. Il peut y avoir une bible dans une loge, mais une bible corrigée par une équerre et un compas, c'est-à-dire une bible lue à travers la légende maçonnique.
« - Le dogme d'Hiram. Hiram est le modèle de la franc-maçonnerie.
« - Le dogme de la similitude entre le microcosme et le macrocosme.
« - Le dogme de la relativité de Dieu, etc.
« L'incompatibilité entre la franc-maçonnerie et la foi catholique affecte toutes les obédiences et tous les rites.
« Dès lors qu'un fidèle catholique est initié franc-maçon, il est excommunié latae sententiae (automatiquement). Dans une obédience déiste, on jure sur la bible mais corrigée par l'équerre et le compas. Ce qui est incompatible. Dans une obédience adogmatique, on jure sur les règlements généraux dans lesquels est précisé le caractère adogmatique de la doctrine. On rejette le dogme, on s'excommunie soit-même. Ce qui est également incompatible.
[...]
« Le pape François a refusé, à l'automne 2017, la nomination de l'ambassadeur du Liban, au motif qu'il était franc-maçon.
« L'influence luciférienne
« Il faut savoir lire entre les lignes maçonniques des rituels maçonniques
« Exemples de glorification luciférienne :
« Au quatrième degré, qui est le premier des haut-grade. Question dans le rituel maçonnique : "Êtes-vous maître secret ?" Réponse : "Je m'en glorifie".
« Et bien, moi, ce que je retiens sur la glorification, c'est que S. Paul nous répond sur ce thème: "Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, il m'a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir. Trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi et il m'a dit: "Ma grâce te suffit'." (2 Co, 7,12) La différence entre la doctrine maçonnique et la foi, elle est là, dans cette phrase du rituel et dans cette phrase de S. Paul.
« Les francs-maçons, pour se reconnaître, ont des signes, des maux et des attouchements. Les signe se sont à distance, les mots de manière plus rapprochée et l'attouchement, c'est la poignée de main, des choses comme cela.
« Au 18e degré des hauts-grades, il y a un signe, qui consiste à montrer le ciel avec l'index et montrer la terre également avec l'index.
« L'image du Baphomet (qui est Lucifer) dessiné par Eliphas Levi, qui est un franc-maçon occultiste et magicien du XIXe siècle. On voit les attributs féminins et les attributs masculins étant simplement figurés (on peut voir le lien aujourd'hui avec la théorie du gender), mais on voit se préciser le geste du 18e degré. Sur le front, le pentagramme, qui est un signe maçonnique, de magie blanche, étant précisé qu'il n'y a ni blanche ni noire, mais magie simplement, et tout ce qui est magie vient du démon. On voit les attribut du démon assez facilement.
« Troisième personnage, la déesse Ishtar: ce dessin est tiré d'un livre qui s'appelle Le Symbolisme occulte de la Franc-maçonnerie, écrit par Oswald Wirth, un franc-maçon du XIXe, occultiste, hermétiste également. C'est l'équivalent pour la franc-maçonnerie d'un père de l'Église pour notre doctrine. C'est quelqu'un de référence. Voilà ce qu'il dit d'Ishtar : Ishtar est une déesse des enfers, déesse sumérienne qui était appelée "Lucifer", d'ailleurs, par les Romains. Je cite, dans ce livre, "le secret du bonheur, est en nous, Ishtar nous enseigne à le trouver lorsqu'elle descend volontairement aux enfers."
« Et là (image ci-dessous), vous avez - dernière image -, Baphomet, qui est la statue édifiée par l'"église de Satan" en 2015. Il y a quand même une ressemblance surprenante, qui doit tout de même nous interroger :
« Je précise que Baphomet est également traduit par un auteur qui a fait des recherches dans ce domaine, par connaissance. Or, la connaissance est l'objectif de la recherche de la franc-maçonnerie.
« Quelle est la signification du signe index vers le haut, index vers le bas ? Je cite - c'est tiré du rituel du 18e degré, donc c'est un document que je possède, je ne l'invente pas : "Le signe du grade s'exécute en élevant la main droite fermée index levé verticalement montrant le ciel. Le contre-signe s'exécute en descendant la main et en montrant la terre avec l'index. Signe et contre-signe évoque la maxime hermétique 'Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.'" Si on se réfère à ce que nous dit le Christ, il nous dit tout le contraire. Je cite: (Jn 8,23) "Jésus leur disait : "Vous, c'est d'en bas que vous êtes, moi c'est d'en haut que je suis. Vous, c'est de ce monde que vous êtes, moi je ne suis pas de ce monde." J'ai d'autres éléments encore. Saint Paul aux Colossiens, chapitre 3, 1-2 : "Si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d'en-haut, c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu. Pensez aux réalités d'en-haut, et non dans celles de la terre." Cette conception maçonnique est tout à fait logique puisque su le mal et le bien sont d'égales valeurs, le haut et le bas s'équivalent. Et nous, au contraire, nous pensons que le bien est en haut, et le mal est en bas.
« Tubal-Caïn est le mot de passe des maîtres. En fait, Tubal Caïn est un descendant de Caïn (Gn 4, 22). Je cite la Bible de Jérusalem (en note à propos de Gn 4, 23-24) : "la descendance de Tubal-Caïn se caractérise par un témoignage de violence croissante des descendants de Caïn".
« La franc-maçonnerie, elle-même le reconnaît, je cite une planche maçonnique (source: http://www.ledifice.net/7076-3.html ) : "Tubalcaïn, le forgeron, travaillait les métaux, et s'inscrit spirituellement comme continuateur de la lignée caïnite." Donc, nous connaissons tous l'histoire de Caïn: Caïn, inspiré par le diable, tua à Abel. Il a ensuite une postérité (Genèse 4, 16-26). Dans cette postérité nous allons retrouvé Tubal-Caïn (Gn 4, 22) et nous allons ensuite retrouver Hiram. Pourquoi ? Parce que la lignée caïnite est une lignée de forgerons et d'artisans de métaux. Ce qu'était Hiram.
« Donc, nous avons comme mot de passe des maîtres, la référence spirituelle à quelqu'un qui est descendant d'une lignée spirituelle de celui qui a tué son frère, sous l'inspiration du démon. C'est confirmé par ce qu'on appelle le mot sacré des maîtres qui est Mohabon ( une source maçonnique le rapporte : http://www.ledifice.net/7156-4.html ). "Mohabon", selon la franc-maçonnerie, se traduirait par "fils du père".
« Donc la boucle est bouclée. Un maitre franc-maçon devient fils du père selon la lignée caïnite, il est donc fils de Lucifer. [...] Je ne l'invente pas. Je l'invente d'autant moins, qu'un Jean-Baptiste Willermoz , dont nous avons parlé tout à l'heure, qui est celui qui a inventé le rite écossais rectifié, a supprimé du troisième degré de maître, le terme de Tubalcaïn. Je cite: "Tubalcaïn est qualifié d'agent diabolique qui porte les vices charnels. Il n'apprit l'art du travail des métaux et la maîtrise du feu que par des voies profanatrices et sataniques."
« La franc-maçonnerie glorifie le serpent de la Genèse.
« Parmi de nombreux exemples, je cite Oswald Wirth: "Le serpent séducteur qui incita à mordre le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal est le symbole d'un instinct particulier, cet aiguillon secret est le promoteur de tous les progrès, de toutes les conquêtes qui étendent la sphère d'action des individus. Cela explique pourquoi le serpent inspira la désobéissance, l'insubordination et la révolte, et c'est pourquoi il fut maudit par les anciens théocrates (sous-entendu l'Église) alors qu'il était toujours honoré par les initiés." En d'autres termes, selon la franc-maçonnerie, le serpent est un bienfaiteur de l'humanité, sans qui la terre, aujourd'hui, ne serait pas ce qu'elle est !
« [...] Le magnétisme (en franc-maçonnerie)
« Le vénérable maître joue un rôle très important dans la chaine d'union puisqu'il fait le lien spirituel entre les francs-maçons qui constituent la chaine et des entités que l'on appellera des égrégores, entités malsaines (en référence au livre d'Hénoch). Je cite de mémoire la sorcière Hécate, qui se dit ouvertement "sataniste": "Chaque sorcier crée lui-même son propre égrégore par ses incantations." Cela n'est pas de moi, c'est une sorcière qui le dit.
« Et bien, les francs-maçons se tiennent de cette manière-là par les mains, et par les mains passent un fluide, à tel point que lorsque la chaine se termine, le vénérable maitre secoue trois fois les bras pour rompre la chaine, et à ce moment-là j'ai pris une décharge. Sur le coup je n'ai pas trop compris ce qui s'était passé, mais cela s'est reproduit à chaque fois. Je savais quand cela allait arriver. Cela aussi je ne l'invente pas.
« [...] C'est un procédé magique également, qui permet d'obtenir une puissance occulte. Je cite: "Quand elle célèbre la chaine d'union, une loge génère une personne communautaire - l'égrégore, Hiram, également parfois - dont les facultés de perception sont très supérieures à la somme des individus qui la composent."
« Dernière citation, sur la chaine d'union, si c'était nécessaire de vous convaincre : "C'est un procédé spirite, fluidique, de type magnétique. La chaine d'union est autre chose qu'un simple geste sans répercussion. Les rites unissent le visible à l'invisible, ils constituent le lien fluidique qui unit le corps maçonnique à l'esprit maçonnique libéré des loges matérielles."
« Pour conclure. L'initiation maçonnique est une négation de l'effusion de l'Esprit-Saint lors du baptême que nous avons reçu. Et cela, aucun maçon ne s'en rend compte, et je peux en témoigner. Pour le discerner et le comprendre, il faut avoir une foi bien ancrée et réfléchir, et lire les rituels.
« Le rituel d'initiation maçonnique (bien sûr là il s'agit du "rite écossais ancien et accepté" et on va vous dire "notre rituel ne dit pas la même chose", mais l'esprit est le même, c'est cela qui est important) :
« Question du vénérable Maître: "Pourquoi ce profane demande-t-il à entrer dans la franc-maçonnerie ?" - Réponse d'un officier qui répond pour le candidat: "Parce qu'il est libre et de bonne moeurs, qu'il est dans les ténèbres et cherche la lumière."
« Liturgie du baptême.
Le prêtre demande : "Pour suivre Jésus-Christ, rejetez-vous Satan qui est l'auteur du mal ?" Réponse du parrain ou du catéchumène : "Oui, je le rejette." Le prêtre poursuit: "Recevez la lumière du Christ, que cet enfant illuminé par le Christ avance dans la vie en enfant de lumière et persévère dans la foi."
« Donc, il n'y a pas de doute, dès lors que que j'ai reçu la lumière à mon baptême, de quelle lumière me parle-t-on dans la franc-maçonnerie ? Cela n'est pas la lumière de Dieu, puisque je l'ai déjà reçue; cela n'est pas la lumière de Dieu, puisque celui qui officie n'est que le vénérable maître, et qu'il n'est pas non plus prêtre et ne peut pas me donner par un sacrement, faire venir l'Esprit-Saint sur moi. De toute évidence, il s'agit de la lumière de Lucifer. Moi je n'ai pas de doute là-dessus, je crois l'avoir démontré dans mes ouvrages.
« Je suis désolé d'avoir été si mal en point pour cette conférence, mais il se trouve que dans ma démarche je dois vaincre un certain nombre d'obstacles qui régulièrement viennent essayer de m'empêcher de parler, de différentes manières. Mais cela n'est pas grave, puisqu'on arrive au bout, par la grâce de Marie.
[...] Étant précisé encore une fois que nous devons parler aux francs-maçons de l'amour du Christ, [...] et de cet amour que l'on ne trouvera pas en franc-maçonnerie. Vingt-quatre ans en franc-maçonnerie me permettent de dire, oui, on y trouve une camaraderie, un amour "fraternel" entre guillemets, mais la franc-maçonnerie est une série d'entrées et de portes ouvertes au démon. »
Notes
[1] Dans la mythologie juive, Tubal-Caïn a une relation incestueuse avec sa sœur Nahama. Cette union engendre le démon Asmodée. (Encyclopédie des gens du monde: répertoire universel des sciences, des lettres et des arts; avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages célèbres, morts et vivants, Volume 2 p. 392.)
[2] (Dans la franc-maçonnerie) Il n'y a pas de grâce, il n'y a pas de salut d'ordre divin, c'est moi-même par moi-même.
À l'occasion de la réception du 20 janvier 2019 suivant la Messe célébrée à la Chapelle Expiatoire à la mémoire du Roi Louis XVI, assassiné par les révolutionnaires le 21 janvier 1793, le prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou, Aîné des Capétiens, a déclaré :
Chers Amis,
Louis XVI, nous réunit une nouvelle fois et, comme toujours, vous êtes nombreux à être fidèles à son souvenir et à ce que représente son assassinat. A travers la mémoire du roi sacrifié à son devoir, vous honorez la royauté française et ce qu’elle incarne et vous montrez aussi le manque que cette mort a produit.
Louis XVI, par sa vie et son action, a révélé combien il était soucieux de ce qu’il devait à la France. Jusqu’à la mort il a pensé à Elle et aux Français. Son Testament en témoigne, une ultime et tragique dernière fois.
Je remercie le Père Pic qui, par son homélie, nous a montré la double nature du roi, à la fois homme avec toutes ses failles et chrétien avec ses certitudes. N’est-ce pas là l’ambiguïté du pouvoir que le règne du Roi Louis XVI traduit ?
Cette convergence entre la société humaine avec ses égoïsmes et la nécessité de garder le cap du Bien commun, est au cœur de la notion de pouvoir politique. Il doit toujours être un service, une fonction pour la collectivité. La royauté française avait réussi cette synthèse, parce qu’elle était à la fois sacrée et profondément pragmatique, assise sur ses lois fondamentales qui lui donnaient une constitution avant même que le mot n’existe. Ainsi la France fut longtemps le modèle des nations.
Au moment où la tête du Roi est tombée, il y eut une rupture dans la vie sociale. Elle a perdu une de ses assises. Elle a perdu la nécessaire transcendance.
Désormais il n’y avait plus de limites au pouvoir et tout devenait permis du moment qu’une loi ou un décret l’autorisait. Nous connaissons le ravage d’une telle approche. Elle est mère de tous les totalitarismes ; elle cautionne les lois contre-nature qui minent la France et nombre d’autres états. Plus profondément, elle entraîne une crise morale tant le fossé se creuse entre la société légale et le pays. Il devient bien difficile de vivre, d’entreprendre, d’éduquer ses enfants, de protéger ses handicapés et ceux qu’au nom de principes abstraits pour lesquels l’homme n’a plus sa place, il faudrait laisser de côté, voire tuer.
Pourtant une société ne peut vivre longtemps, mue par les seules idéologies sans risquer de disparaître livrée notamment aux dangers extérieurs d’ennemis prêts à fondre sur elle dès lors qu’elle n’affirme plus clairement sa souveraineté ; disparaître aussi en ayant perdu conscience de l’avenir ce qui l’entraîne à des mesures mortifères.
Mais une société peut aussi retrouver les voies de son destin. Depuis plusieurs années, nous voyons en France, un désir ardent de renouer avec les traditions et le concret. Les jeunes notamment sont les acteurs de ce renouveau et cela dans tous les secteurs, privés ou publics, d’entrepreneurs, d’artisans comme de ruraux. Cela repose sur un sens du bien commun retrouvé et sur la nécessité de remettre l’homme comme échelle de toute chose. Héritage de l’antiquité gréco-romaine d’une part, héritage chrétien d’autre part.
Les fondamentaux existent donc toujours comme au temps de Louis XVI. Il convient désormais qu’ils puissent s’épanouir. Cela ne se fera que si chacun d’entre nous, dans nos familles, dans nos activités, dans nos pensées, dans nos façons de faire, nous prenons la société à bras le corps. Il n’y a pas de fatalisme dès lors qu’une espérance guide les hommes.
Il ne faut pas désespérer. Bien au contraire. La Fille aînée de l’Eglise, la patrie de Saint Louis, de Sainte Jeanne d’Arc et de tant et tant de saints et saintes, doit continuer à montrer l’exemple. Cela est nécessaire pour elle-même comme pour l’Europe qui doit, elle aussi, retrouver ses racines si elle veut tenir son rang face à la mondialisation. Ce n’est pas en abdiquant sa souveraineté que l’on peut se faire respecter des autres, mais, au contraire en affirmant, ce que l’on est.
Tel est le message de la royauté française. Vrai hier au temps de Louis XVI. Toujours vrai aujourd’hui.
Merci de m’avoir donné l’occasion de le rappeler. Ce retour sur l’essentiel est ce que je souhaite à vous tous, à vos familles et à la France pour la nouvelle année.
Louis de Bourbon,
Duc d’Anjou.
Source: Le Blog du Mesnil
Lors du Grand Débat du Président de la République avec les maires de Normandie à Grand-Bourgtheroulde dans l'Eure le 15 janvier 2019, Emmanuel Macron a reconnu que le contournement du référendum négatif sur le traité européen en 2005 par la voie parlementaire en 2007 a été une erreur. Toutefois, il se livre immédiatement après à une critique du Référendum d'Initiative Citoyenne en ces termes (à 4:54:27 dans la video youtube) :
Emmanuel Macron :
« Sur le référendum d'Initiative Citoyenne que vous avez évoqué, vous avez parfaitement raison, il ne faut absolument pas l'éluder. Moi, je pense qu'on doit collectivement avoir une réflexion sur nos différentes formes de démocratie. Je n'ai pas la solution et j'attends beaucoup de ce débat qu'on aura avec vous et avec vos citoyens qui vont se mener dans vos communes. Je pense qu'il y a une frustration, si vous voulez le fond de ma pensée, qui est née dans le pays, entre 2005 et 2007. En 2005, la France a voté non à ce traité européen. Moi, ce n'était pas mon opinion. Mais qu'importe, la France a voté non. Et en 2007 on est revenu à l'équivalent du oui par une voie parlementaire. Et, je dois bien dire que, plus de dix ans après, ce qui s'est passé, là, a créé une frustration. Les gens disent même quand on s'est exprimé, qu'on a dit quelque chose, nos représentants reviennent (dessus) quand cela les arrange pas ce qu'on dit. On vit avec cela. Je pense qu'il ne faut pas l'éluder. C'est dans le pays. Il faut l'entendre. Qu'est-ce que cela veut dire? Cela veut dire que l'on ne doit pas créer une situation de concurrence entre les formes de démocratie (indirecte et directe. Ndlr.). Et là, on s'est trompé et donc il faut qu'on mette une forme de verrou quand le peuple s'est exprimé sous forme de référendum sur un sujet, le peuple souverain par la voie de ses représentants ne peut pas y revenir avant une période, en tout cas pas dans les mêmes termes. De la même façon, si on disait que l'on peut créer un référendum d'initiative citoyenne, qui chaque matin peut revenir sur ce que les parlementaires ont voté. Là, on tue la démocratie parlementaire. [...] Vos représentants ne servent plus à rien. On tue la démocratie. » (Fin de la citation)
Or il se trouve que si le RIC « tue la démocratie » parlementaire c'est que cette démocratie n'est pas authentiquement démocratique pour les raisons qu'en a donné l'historien Patrice Gueniffey. Faisons donc oeuvre d'un peu de pédagogie en direction d'Emmanuel Macron et des « marcheurs » de la « république en marche » :
« Un peuple est libre lorsqu'il dispose des moyens qui lui permettront d'approuver ou de sanctionner régulièrement l'usage fait par les gouvernants des pouvoirs qu'il leur avait confiés. La démocratie ne se définit pas seulement par le droit d'élire; elle réside aussi dans ce qu'on nommait au XVIIIe siècle la "censure", c'est-à-dire le pouvoir de révoquer ou, au contraire, de renouveler la confiance précédemment accordée. » (Patrice Gueniffey, La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 210.)
Note du blog Christ-Roi. Au moment où Macron déclare qu'«on tue la démocratie», il utilise ce mot dans un sens contraire à ce qu'il signifie, un vrai langage de subversion maçonnique du sens des mots. (Cf. le poème d'Armand Robin qui explique le programme des deux derniers siècles).
Vous étiez au courant ? Les chaînes d'info ne vous en ont pas parlé ?
"Ils ont voté une loi pour que l'on ne sache pas à qui appartient la dette française ! J'invente rien, c'est l'Agence France Trésor. Pourquoi cet anonymat ?
Pierre Jovanovic à 32:37 dans la video
L'Agence France Trésor est un "service à compétence nationale" qui "a pour mission de gérer la dette et la trésorerie de l'État au mieux des intérêts du contribuable et dans les meilleures conditions de sécurité." (Source: https://www.aft.gouv.fr ).
L'Agence France Trésor (AFT) est chargée de la gestion de la dette et de la trésorerie de l'État. Elle a été créée le 8 février 2001.
Qui détient de la dette française? Il n'existe pas d'information publique détaillée sur la décomposition des détenteurs de la dette de la France. (Le Figaro)
Source: http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2015/09/30/29006-20150930ARTFIG00203-qui-detient-la-dette-de-la-france.php
Jusqu'en 1972, la Banque de France pouvait prêter à l’État sans intérêt 10,5 milliards de francs (équivalant à 10 milliards d'euros de 2015 (Source).
Graphiques de l'évolution de la dette depuis la loi de 1973 Giscard Pompidou Rothschild modifiant les conditions d'emprunt de l'État auprès de la Banque de France :
L'endettement de la France s'est aggravée encore depuis que l'article 104 du traité de Maastricht puis l'actuel article 123 du traité de Lisbonne ont instauré l'interdiction pour l'État de se financer auprès de la Banque de France. En effet, la France a en 2014 une dette de plus 2 000 milliards d’euros et a payé plus de 1 400 milliards d’euros d'intérêts à ses créanciers depuis quarante ans... (Budget de la france depuis 1960 : solde des administrations publiques », France Inflation)
Source: http://lagauchematuer.fr/2017/02/21/la-dette-publique-plombe-la-france-menace-son-independance-et-lavenir-de-ses-enfants-personne-nen-parle/
L'oligarchie organise un Grand débat national, "débat dans le vide" pour Natacha Polony : "il n'aura échappé à personne qu'Emmanuel Macron a cadré ce débat. Ce qui signifie qu'il y a des choses dont on peut débattre et d'autres non. La souveraineté du peuple est donc limitée !" Exemples de limitations à la souveraineté du peuple :
- c'est "un exercice "sans tabou", mais borné par des lignes rouges, notamment sur la question de l'impôt sur la fortune (ISF)" (La Tribune.fr);
- Macron a assuré qu’il n’y aura "pas de questions interdites", mais a tracé des "lignes rouges", excluant notamment de revenir sur les réformes votées sur la fiscalité sur le patrimoine et la suppression de l’ISF. (20minutes.fr). Emmanuel Macron trace des lignes rouges, en excluant de revenir sur la suppression de l'ISF et de remettre en cause le droit d'asile, dans cette lettre communiquée par l'Elysée, qui devait initialement être diffusée lundi. Dans sa lettre, le président de la République salue une "initiative inédite", tout en prévenant que ce débat n'est "ni une élection, ni un référendum". (Europe 1)
- Au moment de l'ouverture du "Grand débat", des ministres ont annoncé sa fermeture. Pour Marlène Schiappa, "il y a des lignes rouges, on ne peut pas faire n'importe quoi. [...] On ne fera pas de référendum pour remettre en cause le mariage pour tous", " j'ai des lignes rouges. [...] Au-delà d'être secrétaire d'état, je suis progressiste. Ce n'est pas un mot en l'air ce mot progressisme. Cela veut dire que l'on défend les valeurs du progrès et les acquis qui ont été conquis de haute lutte pendant les dernières années, donc je suis fermement opposée à tous référendums sur la question du mariage pour tous, parce que sinon où va-t-on ? Cela veut dire que l'on va avoir derrière quoi ? Un référendum pour interdire l'avortement ? On va revenir sur les acquis de Simone Veil ? On va avoir un référendum pour rétablir la peine de mort ? Et puis quoi aussi pendant qu'on y est, le droit de cuissage ?" (Notons ici la fake new du gouvernement sur le "droit de cuissage" qui est une légende qui a été démontée par les historiens médiévistes comme Jacques Heers dans "Le Moyen-Âge, une imposture". Ndlr.) Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement", a déclaré mercredi 9 janvier que : "L'IVG, la peine de mort et le mariage pour tous "ne sont pas sur la table" du grand débat national et "il n'est pas question" de revenir sur ces "avancées conquises de haute lutte." (Le Figaro)
- En septembre 2018, Macron avait dit : "Je ne changerai pas de politique." (Le JDD). Face aux maires réunis à Grand Bourgtheroulde pour le lancement du grand débat hier mardi 15 janvier, Macron a de nouveau annoncé : "Je ne changerai pas". (Huffingtonpost) En son temps, François Hollande et son gouvernement avait également déclaré, en 2013, et en 2015, maintenir "le cap" et confirmer "la stratégie" du gouvernement.
La liberté républicaine, liberté d'un prisonnier de se promener le long des quatre coins de sa cellule ?
Le Cercle Richelieu organise aujourd'hui le "Grand débat national de la France réelle", avec la possibilité de mettre tous les sujets sur la table ,autour de trois grands sujets, "la situation économique de la France," le deuxième sur "la situation migratoire de la France", et le troisième sur "la situation de la société française", avec cette question : "Comment imaginer que les gens qui nous ont mis dans cette situation depuis fort longtemps vont être ceux qui vont nous en sortir ?". "Au sein du Cercle Richelieu, c'est une belle occasion de laisser la parole à des gens qui d'habitude ne l'ont pas, ou peut-être pas assez. Et c'est pour cela que l'on a voulu créer un contre-débat national de la France réelle." Le Cercle Richelieu annonce vouloir inviter le maximum de gens possible: "On va inviter des Gilets jaunes, des grosses personnalités comme Alain Soral, Adrien Abauzit, Papacito, Etienne Chouard, Virginia Vota, Tatiana Ventôse, [...] énormément de gens qui aimeraient bien participer à ce grand débat national." Le Cercle Richelieu annonce que "ce n'est d'ailleurs pas obligé d'organiser ce grand débat sur la chaîne du Cercle Richelieu. On lance l'idée si il y a une plus grosse chaîne qui peut le faire. [...] Faire un débat de la France réelle, tout simplement."
Après Patrick Buisson au sujet de "la fin du cycle ouvert par les Lumières", la "fin des mythes", Marion Sigaut au sujet de la "fin de deux siècles de dictature totale de la bourgeoisie", un autre spécialiste de la Révolution dite française, issu de la gauche, Éric Hazan, auteur d'une Histoire de la Révolution française (2012), annonce à son tour que "ce système (de démocratie "représentative" et de "régime parlementaire") vit ses derniers temps."
Fondateur de la Maison d'édition La Fabrique et auteur d'ouvrages historiques, Éric Hazan a accordé un entretien à RT France. Il a notamment fourni un éclairage historique sur le mouvement des Gilets jaunes. Pour lui, «c'est sans précédent». (Source)
Dans un entretien accordé à RT France, Éric Hazan, à la fois fondateur de la Maison d'édition La Fabrique et auteur, notamment d'ouvrages historiques tels que Une histoire de la Révolution française, paru en 2012, analyse le mouvement des Gilets jaunes en le replaçant dans une perspective historique. Pour lui, ce qui se passe actuellement est «sans précédent». Il souhaite que les Gilets jaunes ne cherchent pas à reproduire une formule, qu'ils restent autonomes, afin que surgisse un peuple qui s'organise en un grand nombre de communes à la fois autonomes et connectées.
À propos de la comparaison faite par Jean-Luc Mélenchon du mouvement des "Gilets jaunes" avec la Révolution dite française, Éric Hazan explique que :
« Le schéma de la Révolution française c'est plein de choses très différentes les unes des autres puisque entre la prise de la Bastille, le procès du roi, la guerre, je ne sais pas s'il n'est pas un peu artificiel d'essayer à toute force de trouver des antécédents historiques avec ce qui se passe en ce moment. Il me semble que c'est sans précédent. Il me semble qu'un mouvement aussi massif, aussi national, aussi étendu dans le pays, pas parisien, cela c'est vraiment important : jusqu'à présent les "révolutions", c'était Paris. On n'entend pas parler de la "Révolution à Bourges", un peu Marseille, parce que c'était la "Marseillaise". C'est un peu artificiel de lui trouver des antécédents historiques. [...] On a la chance de vivre des moments historiques. Je ne pensais pas que je vivrai assez vieux pour voire cela. Et je suis ravi. »
La journaliste de RT explique qu'on a beaucoup dit que parmi les Gilets jaunes il y avait beaucoup de gens affiliés à l'extrême-droite » :
« Les médias et le gouvernement - c'est de bonne guerre, ils défendent leur camp, leur bifteck, explique Éric Hazan. Donc les "Gilets jaunes", ils les accusent de tout, et en particulier d'être noyautés par des fascistes. J'ai pas mal marché, promené, parlé, je n'en ai pas vu. Mais admettons que cela soit sans valeur parce que c'est un témoignage très partiel. Mais les médias et le gouvernement les accusent de tous les maux au fond. »
Le clivage gauche - droite qui prévaut en France depuis de nombreuses années n'était pas un obstacle à la révolution, demande la journaliste ?
« C'est de cette époque là (1789) que date le clivage droite-gauche. les montagnards étaient à gauche et les Girondins et les bourgeois étaient à droite du président (d'assemblée). Donc on disait la gauche, la droite, déjà.
Avec ce système-là, quand la droite était au pouvoir, on (les gens de gauche) disait toujours: "aux prochaines élections, on va les gagner et à ce moment-là on va voir ce qu'on va voir." Mais là on peut dire vraiment que l'épisode Hollande a été là-dessus une clarification formidable. On l'a vu, la gauche l'emporte largement, très largement, très majoritaire partout, et... politique de droite. Je pense que l'épisode Hollande, il est très important pour cela, d'avoir cassé l'idée que la gauche au pouvoir allait changer quoi que ce soit, pour les gens qui y croyait encore. Je pense que cela a été un moment important. Et ce que l'on vit en ce moment, c'est clairement consécutif à cela. Les gens, il ne faut plus leur bourrer le mou en leur disant "les prochaines élections on va les gagner." On ne peut plus dire cela. Donc, les gens, le peuple qui n'est pas content doit trouver d'autres manières d'exprimer son mécontentement que des échéances électorales.
D'une certaine manière, cela consacre, cela manifeste clairement que ce système-là (de démocratie représentative et de démocratie parlementaire) ne fonctionne plus. On a tendance à considérer que le système parlementaire a toujours existé et qu'il n'y a pas d'autres systèmes. En fait, ce n'est pas très ancien, cela des débuts de la IIIe république, de la fin du XIXe siècle, le XXe siècle et un début de XXIe siècle. Pas plus. Avant, en France, il n'y avait pas de régime parlementaire avant la Révolution française. L'Ancien Régime n'était pas du tout un régime parlementaire, il n'y avait pas d'élections, tout simplement [NdCR. Il y avait de nombreuses élections au niveau régional et local, rarement au niveau national avec les États généraux où les députés étaient désignés par poids dans les corps intermédiaires et non élus par tête - suffrage actuel -, et les députés aux États généraux avaient un mandat direct, alors que le mandat aujourd'hui est indirect depuis 1791 et le début de la démocratie dite "représentative". Lire : ou la "démocratie" et des élections à la pluralité des voix dans chaque village (F. Funck-Brentano, La société d'Ancien Régime)] Donc je pense que ce qui se passe en ce moment, c'est la fin de la crédibilité du système parlementaire. Et c'est très bien. »
« Justement, demande la journaliste, les "Gilets jaunes" ont une défiance vis-à-vis de la "représentation" et de la "représentation politique", vous avez dit dans un autre média, que vous considérez que ce que nous vivons actuellement avec les "Gilets jaunes", "un évènement historique irréversible", qu'est-ce que vous vouliez dire par là ? »
« On ne reviendra pas à un système parlementaire paisible. [...] Oui, je pense que ce système vit ses derniers temps. Il vit sa fin, il vit son agonie. Je pense que les gens n'en veulent plus. Ils veulent avoir directement accès à la formation et à l'application des lois, à leur échelle. [...] Quand est-ce que vous avez influé en quoi que ce soit concernant l'évolution de votre quartier ? Jamais. »
« Avez-vous un souhait ? »
« Un souhait négatif d'abord. Je ne souhaite pas du tout qu'ils (les Gilets jaunes) se structurent. Je pense justement que ce côté désorganisé qu'on leur reproche - on leur reproche de ne pas avoir de leaders -, mais c'est tant mieux qu'ils ne soient pas organisés, qu'ils n'aient pas de leaders. Les partis organisés avec des leaders, on connaît, on a payé ! Là, c'est quelque chose de neuf, de sans précédent. Et mon souhait c'est que cela évolue dans ce sens, dans le sens non pas d'une fragmentation, parce qu'ils sont très conscients - je ne veux pas me faire le porte-parole des Gilets jaunes - de faire partie d'un ensemble. Cet ensemble ne doit pas se désagréger, s'émietter, mais il ne doit pas non plus qu'ils se structure, qu'il cherche à reproduire une formule - on dit qu'ils vont participer aux élections européennes, j'espère que non -. Mon souhait, c'est qu'ils évoluent dans le sens de l'autonomie, de l'indépendance d'esprit [importance du libre-arbitre. NdCR], et d'une action à la fois fragmentée et cohérente. À terme, on aura un système où l'idée d'une "gouvernance", comme vous dites, sera une idée obsolète, une idée caduque. Et où la société - je n'aime pas tellement ce mot -, où le peuple, s'organisera en un grand nombre de communes à la fois autonomes et connectées. »
Note du blog Christ-Roi. Comme on l'a vu sur ce blog, il est erroné de dire que les Gilets jaunes sont apolitiques , ils sont apartisans, mais ils sont éminemment politiques. Beaucoup sont royalistes, parce que dans un sens bien compris, la monarchie héréditaire, est le système où le roi gouverne par la grâce de Dieu sans chercher à diriger, sans chercher à être un leader ou un chef, un guide... (il a déjà le pouvoir). Ce système reste le meilleur des gouvernements (Cf. Le roi libérateur). Les Gilets jaunes tiennent leur vie d'une manière autonome, ils sont un contre-pouvoir qui vit par lui-même, en dehors de l'Exécutif, qui ne leur donne pas la vie ni l'action... Ne parlons pas du "législatif" puisque les Gilets jaunes savent, à présent, que la loi leur appartient, en dehors de tout représentant et autres leaders ou guides. Aux Français à trouver, à présent, la meilleure façon d'allier autonomie et efficacité politique.
Les Gilets jaunes n'ont pas été entendus pour les revendications des manifestations dans la rue, ils ne voient pas comment ils pourraient être plus entendus sur un cahier.
Entretien du JT de RT France du 14/1/2019 avec Isabelle Poulain, et Elodie Crisias, Gilets jaunes, qui interviennent pour commenter la mise en place du "Grand débat national" par le gouvernement.
Les demandes des Gilets jaunes sont connues: le Référendum d'Initiative Citoyenne constituant, législatif en toutes matières et révocatoire, la fin de l'évasion fiscale, le rétablissement de l'ISF, la diminution du nombre de députés et sénateurs, la baisse des taxes sur les produits de première nécessité.
Les Gilets jaunes n'ont pas été entendus pour ces revendications dans la rue, ils ne voient pas comment ils pourraient être plus entendus sur un cahier.
Note du blog Christ-Roi. Les Gilets jaunes ne voient pas non plus comment un débat, organisé du 15 janvier au 15 mars, peut se tenir quand plusieurs plusieurs membres du gouvernement en ont fermé l'ouverture à plusieurs sujets (mariage homo, ivg, peine de mort) et que Macron a averti qu'il n'y aurait pas de discussion sur l'ISF, et que ce débat n'était ni une élection ni un référendum.
Entrer dans le "Grand débat", c'est entrer dans la démocratie "représentative" qui a confisqué la démocratie entre les mains de l'Oligarchie à partir de 1789. Les cahiers de doléance de 1789 n'ont servi à rien puisque dans ces cahiers il n'y avait aucune trace d'un renversement de la monarchie, mais simplement des demandes de plus d'égalité et des demandes d'ordre fiscal avec appel au roi. Les oligarques de l'époque se servirent de ces cahiers et de la réunion des États généraux pour détourner les cahiers eux-mêmes, et les mandats politiques pour lesquels ils avaient été élus en décrétant illicitement le passage à une assemblée dite "nationale" (en réalité oligarchique) et pour assassiner le roi, prendre le pouvoir et éliminer toutes les protections qui protégeaient le peuple.
Lire : Marion Sigaut : Gilets jaunes, Ancien régime et Révolution
La démocratie dite "participative" aujourd'hui est une nouvelle imposture de la part des mêmes personnes issus des mêmes milieux. Elle ne remet pas en question fondamentalement la démocratie "représentative". Au final, le président de la "république" décidera quelles mesures il retiendra, et s'assiéra sur les mesures des Gilets jaunes; l'oligarchie gardera la main et le peuple aura perdu.
Trois des cinq garants de l'«indépendance» du grand débat sont nommés... par l'entourage de Macron. Cité par l'AFP, le cabinet du Premier ministre Edouard Philippe a fait savoir que deux de ces cinq personnes seraient désignées par le gouvernement. Un autre garant d'«indépendance» sera choisi par Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, ancien président du groupe LREM à l'Assemblée et compagnon de route d'Emmanuel Macron dès 2016. Les deux derniers élus seront désignés par Patrick Bernasconi, président du Conseil économique, social et environnemental et ancien membre du bureau exécutif du MEDEF, et par le président du Sénat Gérard Larcher (LR). (Source)
Les Gilets jaunes sont un contre-pouvoir qui s'organise et vit par lui-même en dehors de l'Exécutif dont le rôle devrait être simplement d'accepter que la loi appartienne au peuple sans chercher à le dominer ou à le manipuler. Les Gilets jaunes sont les maîtres de l'horloge. Et le chef de l'État, le roi dans notre pays, n'est là que pour servir le peuple.
Emmanuel Macron a publié sa lettre au lendemain d'un neuvième samedi de mobilisation des "Gilets jaunes" marqué par un regain de mobilisation.
Cet article est une réponse à l’article de Jacques Sapir «Les débats sur la souveraineté révélés par les évolutions des représentations de la Res Publica »
Cet article se veut un commentaire critique de l’article de Jacques Sapir commentant un ouvrage de Madame Claudia Moatti, professeur « d’histoire intellectuelle », qui traite de « l’évolution de la chose publique, de la Res Publica dans le monde romain »… c’est-à-dire des interprétations de la notion de « chose publique mais aussi des notions de légitimité et de droit ». Le présent article ne commentera pas ledit ouvrage, que l’auteur n’a pas lu, mais se revendique en tant que critique constructive à la présentation de cet ouvrage faite par Jacques Sapir.
Il est en effet intéressant, et sans doute non contestable, de savoir que le concept de « Res Publica » a subi, au temps de la Rome antique, de sérieuses variations tant quantitatives que qualitatives.
Néanmoins, ce genre d’analyse comporte, en particulier lorsqu’elle est mise en parallèle avec les temps républicains actuels, un biais intellectuel et cognitif. Une telle mise en perspective historique du concept de république a pour effet direct de tronquer les débats institutionnels en les enkystant définitivement autour du seul concept de République, avec, en arrière-fond, l’idée que la République instaurée en 1789 est incontournable.
Or, précisément, les républiques du XVIIIe siècle ne sont pas nées par hasard ou par la simple nostalgie des temps antiques. Les républiques du XVIIIe siècle sont nées de la volonté d’une nouvelle caste dominante, celle de la bourgeoisie menée par les banquiers, de prendre le pouvoir politique à un ordre ancien dominé par l’aristocratie et le clergé.
Il est ici impératif de constater que l’ordre politique de l’Ancien Régime était donc, tout imparfait qu’il était, fondé sur deux forces de valeur quasi égale et qui se faisaient face ; ces deux pouvoirs agissaient comme un contre-pouvoir l’un sur l’autre, libérant au passage un espace public libre. C’est justement sur cet espace de liberté qu’a pu se développer la bourgeoise commerçante et financière.
Or, avec l’avènement des républiques du XVIIIe siècle, la domination par, d’une part l’aristocratie et, d’autre part, le clergé catholique, a laissé la place, sous couvert de « bien public », à la domination de la seule caste de la bourgeoisie, menée par les banquiers commerçants. Pour résumer, une domination bicéphale a laissé la place à une domination monocéphale, dont nous voyons aujourd’hui l’aboutissement. Or, cette domination des banquiers commerçants est restée anonyme, elle s’est hypocritement cachée derrière :
Des institutions politiques organisées autour du principe de « mandat représentatif » ;
De belles pétitions de principes telles que la revendication de la liberté pour tous, alors qu’il s’agissait principalement de la liberté du commerce… de la libre concurrence qui bénéficie au bien commun, en oubliant de préciser qu’en système concurrentiel, seuls les plus forts s’en sortent…. Alors précisément que les critères de détermination « des plus forts » étaient fondés sur des règles, non dites, d’interprétation extrêmement flexible : ainsi, acquérir une fortune par malversations, assassinats et autres vilénies, n’en reste pas moins un signe que l’auteur de ces méfaits est « le plus fort ». La liberté de laquelle sont nées les républiques du XVIIIe siècle fait bon cas de la morale, de la droiture et de la Justice au profit de ce qui s’apparente juridiquement de facto à la glorification de la « voie de fait ».
Pour résumer, il faut constater que la liberté proclamée par les républiques du XVIIIe siècle se cache derrière des institutions politiques fondées sur la prééminence des Parlements dont les membres sont cooptés par des partis politiques avant que leur élection ne soit entérinée, sur fond de nombreuses et très opaques tractations médiatico-politiques, par un public pris en otage. Ce public – le peuple – étant dans l’incapacité totale et définitive de sanctionner les actions particulières prises par ses représentants autrement que quelques années après les faits en votant pour d’autres individus élus dans des conditions tout aussi fallacieuses et pernicieuses.
Pour parler clairement, les parlements, d’origine anglaise, généralement déployés dans le monde depuis le XVIIIe siècle ne sont rien d’autres que la vitrine présentable du fait que le pouvoir politique échoit désormais à des « partis politiques ». Or, lesdits partis ne peuvent vivre que s’ils sont financés, ce qui permet aisément aux puissances d’argent d’en prendre le contrôle. Cette prise de contrôle est d’autant plus aisée que l’accaparement généralisé des richesses, par ces mêmes puissances d’argent, est atteinte.
Ainsi, le retour à l’analyse de la Res Publica des temps antiques ne doit pas cacher les raisons et le contexte de la naissance des Républiques des temps modernes ! Il est donc impératif, pour éviter toute manipulation intellectuelle, de rappeler que si l’on peut trouver des points de ressemblance – notamment dans la terminologie utilisée – entre la Res Publica antique et les républiques modernes, il faut impérativement garder à l’esprit que les raisons profondes de la réapparition, en Occident, de la République ne sont pas tant dues à la nostalgie d’un passé glorieux et libre, plus ou moins bien interprété et réapproprié, qu’aux contraintes de la prise de pouvoir politique par une nouvelle caste arrivée à maturité : celle des banquiers commerçants.
Valérie Bugault est Docteur en droit, ancienne avocate fiscaliste, analyste de géopolitique juridique et économique
Source : Medias Presse Info
Note du blog Christ-Roi. L'impasse des "droits dits de l'homme", c'est précisément qu'ils sont les principes de la pseudo démocratie dite "représentative", de la société marchande et du capitalisme financier qui rendent esclave l'humanité, en organisant la libre concurrence entre eux des pauvres, divisés avec les partis politiques, et forcés à se combattre les uns les autres. Bref, c'est la loi du plus fort, celui qui a l'argent.
Si les droits de l'homme proclament l'égalité, c'est pour organiser la libre concurrence des citoyens et les forcer à se combattre. La démocratie rétablit les combats de gladiateurs, non plus à l'échelle de l'arène mais à l'échelle du marché. Elle contraint les hommes à vivre dans un monde d'individus toujours plus inégaux, et d'inégalités sans cesse croissantes. L'égalité des uns présuppose comme condition préalable l'inégalité économique et sociale des autres, la liberté de l'enrichissement indéfini des 1%, l'appauvrissement des 99%, un écart toujours plus grand entre les plus riches et les pauvres.
Lire : Les 1 % les plus riches du monde possèdent plus que les 99 % restants (Le Point)
Belle réussite du capital, mais impasse totale des principes de 1789.
La solution se trouve dans le règne du Christ, la monarchie française catholique traditionnelle, de droit divin, qui laisse une plus grande place au libre-arbitre, interdit l'usure et le prêt à intérêt, défend les pauvres, la veuve et l'orphelin.
Mis à jour dimanche 20 janvier 2019
La Révolution de l'amour est en marche : amour de nos aînés, amour de nos enfants (leur avenir), amour de nos pays (la patrie), amour de la planète (production et consommation locale).
"Nous voulons vivre" a interrogé des "Gilets jaunes". Florilège :
L'homme au tambour : "Vive le Christ Roi !"
« Moi je distingue la violence de la force. Je pense que la force est nécessaire contre un État violent, qui nous dépossède de toute notre dignité, de nos biens, et qui nous corrompt à la haute finance internationale. Macron trahit la France. Il a vendu des entreprises, qui ont délocalisé ensuite. Il nous trahit en vendant notre souveraineté. Et il continuera toujours de nous trahir parce qu'il n'aime pas la France, ni son art ni sa culture qui n'existe pas. Il n'aime pas le peuple français.
Le tambour, cela donne de l'énergie. C'est comme dans les armées napoléoniennes. Et vive le Christ Roi ! »
Un homme de couleur :
« On ne peut pas continuer à faire rentrer en France 200 000 personnes par an, c'est impossible. Pourquoi ? Parce que ceux qui viennent, s'ils prennent non seulement un emploi, c'est au détriment d'un français. S'ils prennent un logement, c'est au détriment d'un français. Vous savez pourquoi ? Parce que l'on a six millions de chômeurs, neuf millions de pauvres. Et si cela continue ainsi, on va jouer les uns contre les autres. Parce que le français qui est là qui attend depuis six ans une maison, il voit le syrien qui arrivait depuis deux semaines qui a un appartement, que pense le français qui est là depuis neuf ans ? La France n'est pas capable d'accueillir deux cent mille personnes par an, il faut arrêter. C'est jeter de l'huile sur le feu. »
La personne au chapelet : On a vu des tensions s'apaiser, des coeurs s'ouvrir :
« On sent qu'il y a quelque chose qui se passe, quelque chose de plus profond unit les gens. Il y a quelque chose qui les élève. Quand les gens parlent, ils ne parlent pas d'eux-mêmes, ils ne parlent pas de leurs soucis, ils parlent des soucis des autres : "Je suis là pour les autres, je suis là pour les autres." Et même quand ils parlent de leurs souffrances, ils parlent d'abord de la souffrance des autres. Ils disent : "je le sais parce que je vis cela et ce n'est pas tolérable que les gens vivent comme cela."
Dans une société où il y a un égocentrisme, un individualisme qui progresse, un taux de narcissisme qui fait dire à un psychologue qu'"on va en arriver à un point où les gens ne pourront plus vivre ensemble." On voit en fait quelque chose qui n'est pas matérialiste, qui n'est pas individualiste, qui n'est pas narcissique et les gens ont une conviction. Il y a un esprit de fraternité et de communion vraiment très fort. Et je pense que les chrétiens ont un grand rôle. Il faut prier le chapelet. C'est quelque chose d'extraordinaire. On a vu de situations de tension s'apaiser, chez les Gilets jaunes, chez les Gilets jaunes, chez les journalistes, on a vu des coeurs s'ouvrir. »
« Aujourd'hui, on voit les anciens de Mai 68 faire les louanges des CRS contre les Gilets jaunes. Qu'en pensez-vous ? :
"C'est représentatif du mouvement de mai 68, très abstrait dans ses slogans, alors qu'aujourd'hui, la différences est radicale, c'est du concret comparé à "il est interdit d'interdire."
La répression contre les Gilets jaunes est sans précédent. Est-ce parce que les Gilets jaunes sont des Blancs ?
"C'est une question intéressante. Maintenant je ne crois pas que les Gilets jaunes soient exclusivement des Blancs. C'est évident qu'il y a une majorité blanche parce que forcément la jeunesse qui n'a pas été intégrée n'a pas les mêmes problématiques, les mêmes questions et les mêmes soucis.
Ce qui est sûr c'est la différence de traitement. On n'envoie pas les flics dans les cités quand c'est le bordel ou quand ils foutent le dawa sur les Champs-Elysées pour la coupe du monde, mais quand il s'agit de Gilets jaunes qui ont la dalle, on va les envoyer."
Mis à jour dimanche 20 janvier 2019. Un article de Sputnik : "«On est gouverné par le diable!»: quand un Gilet jaune se présente en Jésus (images)"
Ce Gilet jaune se distingue des autres manifestants par sa tenue de Jésus Christ, qu’il porte sous son gilet fluorescent. Il a été repéré à plusieurs reprises à Paris, portant sa croix.
Un individu portant un costume de Jésus Christ ainsi qu'un gilet jaune a été repéré à plusieurs reprises lors des manifestations des Gilets jaunes à Paris.
«On est gouverné par le diable!» a-t-il lancé le 19 janvier, relate Stéphane Kovacs, reporter pour Le Figaro.
Selon le journaliste, il a beaucoup de succès auprès d'autres manifestants, qui lui demandent de leur «montrer le chemin». Il porte également une croix sur laquelle on peut lire: «Liberté, égalité, fraternité n'est qu'au sommet des mairies! Que ce soit enfin appliqué à tous!».
Une vidéo faite aussi le 19 janvier montre ce Gilet jaune qui dénonce le monde «devenu inhumain» et appelle à ne plus «payer les impôts». D'autres manifestants le qualifie d'un «Gilet jaune pas comme les autres».
Auparavant, il avait déjà fait parler de lui lors des manifestations des Gilets jaunes à Paris.
Un jeune homme :
« Les Gilets jaunes c'est la résurrection de la France, pour une partie, de l'esprit français essentiellement, pour le beau, le vrai, le bien. »
Une jeune femme :
« Je pense que si Macron a réussi une chose c'est de rassembler les gens. Là pour le coup il y a de la solidarité partout dans la rue !
Et je pense que c'est ce qui dérange, que les Français se retrouvent unis et se battent pour les mêmes valeurs !
On est français et on défend les valeurs de la France qui sont liberté, égalité, fraternité. (des principes monarchiques dévoyés. NDCR.) Et cela on ne l'oublie pas. »
Un homme d'âge plus mur :
« Tous les problèmes viennent de Maastricht, de l'Europe de Bruxelles. On est en train d'appauvrir tous les pays au profit de la mondialisation. C'est un retour du peuple gaulois, un retour du peuple qui a patienté pendant quarante ans. Vous vous rendez compte de la patience que l'on a eu avec ces gens-là ? »
Conclusion d'un Gilet jaune :
« Le foulard blanc c'est le signe de reconnaissance que l'on a eu aujourd'hui entre nous pour les membres du service d'ordre de la manifestation déposée en préfecture.
Cela a été un petit peu une réponse politique -le dépôt de manifestation légale - puisque hier (4 janvier 2019 NDCR.) Castaner nous a tout simplement dit que les (manifestants) Gilets jaunes étaient complices des actes de violence. Nous avons tout simplement voulu prouver que les actes de violence et les provocations étaient d'abord du fait des policiers.
Cela fait très longtemps que le gouvernement tente de jouer la division du peuple français. Deux cents ans à peu près. Depuis 1789 très exactement.
Le mouvement des Gilets jaunes est déjà pour moi une révolution politique parce que en fait il y a une prise de conscience politique.
Certains jeunes se disent apolitiques, mais ils se trompent dans le vocabulaire utilisé : ils sont apartisans, mais ils sont éminemment politiques !
Il y a une recréation du lien social entre nous.
On peut dire qu'on est en train de refaire un peuple, au final. C'est ce que j'ai constaté au sein des Gilets jaunes.
Le travail de réinformation a été fait.
On voit que les gens parlent de la loi Rothschild, de l'Union européenne, du référendum qu'on nous a volé en 2005.
Donc, il y a une prise de conscience totale, à la fois politique et spirituelle, selon moi. »
Après avoir tenté toute la journée d'exciter la violence des manifestants par des tirs de gaz et de canon à eau, lors de l'acte 9 samedi 12 janvier, la police a subitement fait demi-tour en fin d'après-midi. La scène étonnante a été filmée. Manifestement un ordre a été donné d'arrêter de réprimer et d'empêcher les manifestants, la police a fait demi tour, et... tout s'est bien passé bien pour la fin de la manifestation. Une belle victoire du pacifisme des "Gilets jaunes" ? Cris de joie et bonne humeur ont succédé au départ de la police.
La scène montre que l'alignement de cars de CRS et de forces de police, loin de sécuriser les manifestations peut volontairement les déstabiliser, à des fins politiques, comme le retrait volontaire des forces de polices peut calmer et apaiser les tensions.
Et si l'ouverture du "Grand débat national" n'était qu'une énième imposture pour... fermer le débat ? Macron en effet emploie la triangulation, qui en communication politique signifie prendre et s'approprier les mots et les concepts des adversaires pour faire l'exact inverse. Macron annonce un grand débat national ? Attendez-vous à la fermeture du débat ! Explications :
Au sujet de la cagnotte de soutien au boxeur Christophe Dettinger, qui a reconnu avoir frappé un gendarme lors de l'acte 8 des "Gilets jaunes" (cagnotte fermée moins de 48 heures après son ouverture), Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'égalité entre les hommes et les femmes, a fait sienne la théorie du complot en déclarant, au micro de Bfmtv (video) : "je crois que là, nous devons poser la question pour savoir, qui finance, qui soutient, qui est complice de ces violences graves ? Réussir à collecter plus de 120 000 euros en 24 à 48 heures, cela veut dire qu'il y a derrière des gens qui financent, et qui sont complices de ces violences. Il ne faut rien laisser passer." Nous avons là un exemple significatif de complotisme républicain.
La tendance des professionnels de la politique à dénoncer un complot est ancienne. Depuis 1789, cette tendance à voir des complots ourdis par l'étranger vise à discréditer l'opposant politique. En 1789, « Le fantasme du "complot aristocratique" envahit très vite l'espace du discours révolutionnaire. [...] [I]l suffit de considérer le flot ininterrompu des dénonciations qui sont adressées au Comité des recherches de l'Assemblée constituante (Pierre Caillet, Comité des recherches de l'Assemblée nationale 1789-1791, Inventaire analytique de la sous-série D XXIX bis, Paris, Archives nationales, 1993.) [...]. Il convient de préciser que cette frénésie dénonciatrice témoigne autant de l'irruption de l'esprit révolutionnaire que de la persistance de cette mentalité traditionnelle déjà évoquée et accoutumée à incriminer des conspirateurs. » (Patrice Gueniffey, La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 64.)
En 1792 la république du soupçon « Argus, Surveillants, Dénonciateurs, Sentinelles et Aveugles clairvoyants » (Patrice Gueniffey, La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 70) repose tout entière et seulement dans l'exercice du soupçon.
« L'idéologie révolutionnaire est à la recherche d'auteurs, de responsables, d'un ou plusieurs "individus" à désigner. » (Lucien Jaume, Le Discours jacobin et la démocratie, Fayard, Saint-Amand-Montrond 1989, note 65, p. 170.)
« La recherche et la dénonciation nominale des ennemis de la Nation ou du Peuple n'a pas été le propre des Jacobins; il s'agit d'une conduite généralisée dès le début de la Révolution... » (Lucien Jaume, Le Discours jacobin, ibid., p. 192.)
« L'imaginaire du complot remplit une autre fonction encore. La crainte du "complot aristocratique" est en effet le vecteur par lequel la nation se constitue. [...] La nation [révolutionnaire. NdCR.] se définit par ce qu'elle rejette; elle prend forme matérielle, consistance et réalité, à travers la mobilisation qu'entraînent les rumeurs sur les complots qui le menacent. » (Patrice Gueniffey, La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 65.)
Au sujet du "grand débat national"..., lancé lundi 14 janvier par le président Macron, et censé permettre à toutes et à tous de débattre de questions essentielle (sic), une fois de plus la république se définit par ce qu'elle rejette. Marlène Schiappa, a donc tranquillement déclaré au micro de Bfmtv, qu'il y aurait des sujets interdits (les référendums sur le "mariage pour tous", l'"avortement", la "peine de mort") : "Je crois, déclare-t-elle, que ce grand débat, il faut s'en saisir dès lors que les kits seront mis à disposition sur le site du grand débat. Maintenant, moi, j'ai des lignes rouges. [...] Au-delà d'être secrétaire d'état, je suis progressiste. Ce n'est pas un mot en l'air ce mot progressisme. Cela veut dire que l'on défend les valeurs du progrès et les acquis qui ont été conquis de haute lutte pendant les dernières années, donc je suis fermement opposée à tous référendums sur la question du mariage pour tous, parce que sinon où va-t-on ? Cela veut dire que l'on va avoir derrière quoi ? Un référendum pour interdire l'avortement ? On va revenir sur les acquis de Simone Veil ? On va avoir un référendum pour rétablir la peine de mort ? Et puis quoi aussi pendant qu'on y est, le droit de cuissage ?" (Notons ici la fake new du gouvernement sur le "droit de cuissage" qui est une légende qui a été démontée par les historiens médiévistes comme Jacques Heers dans "Le Moyen-Âge, une imposture". Ndlr.)
"[...] Dans le cadre de la république en marche, poursuit Marlène Schiappa, je vais m'occuper des questions de la démocratie. Je crois que nous devons réfléchir ensemble pour davantage et mieux faire participer les citoyennes et les citoyens de la république française à la démocratie représentative. Donc toutes les propositions seront étudiées. Il faut s'emparer de ce débat. Il faut en parler. Mais il y a des lignes rouges. On ne peut pas faire n'importe quoi. [...] On ne fera pas de référendum pour remettre en cause le mariage pour tous," conclut Marlène Schiappa.
En somme, la démocratie dont va s'occuper Marlène Schiappa est une démocratie de rejet de tout ce qui ne correspond pas aux intérêts et vues de l'oligarchie jacobine. Cette "démocratie" ne représente en rien les citoyens mais seulement les intérêts opaques d'une oligarchie déconnectée des volontés du peuple réel. Au moment de l'ouverture du "grand débat national", une secrétaire d'état se charge d'annoncer la fermeture du débat !
Marlène Schiappa n'est pas la seule à fermer le Grand débat. Mercredi dernier, 9 janvier, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a déclaré que « l'IVG, la peine de mort et le mariage pour tous "ne sont pas sur la table" du grand débat national et "il n'est pas question" de revenir sur ces "avancées conquises de haute lutte". » (Le Figaro, Griveaux: IVG, mariage pour tous et peine de mort exclus du grand débat)
Par ailleurs, alors que les citoyens attendaient des réponses politiques aux manifestations des "Gilets jaunes", le gouvernement n'a qu'offert le visage d'un gouvernement autoritaire fermé et remettant en question le droit de manifester. Le Premier ministre a en effet annoncé une "loi anti-casseurs" avec un fichier à l'image de celui du fichier anti-hooligans.
Un membre du Bureau de la LDH, Arié Alimi, avocat au barreau de Paris, a réagi, au micro de Bfmtv, en mettant à l’amende le gouvernement. Ce qui est assez rare pour être souligné : "En fait, il n'y a pas que le fichier qui est prévu par cette loi qui a été adoptée par le Sénat, il y a [...] les interdictions de manifester par l'autorité administrative. Ces interdictions de manifester reposent sur des critères assez vagues, à savoir le simple fait de pouvoir causer un trouble à l'ordre public, et puis ces personnes qui ont fait l'objet d'une interdiction de manifester figureraient [...] dans un fichier. Ces dispositions me semblent totalement contraires au droit constitutionnellement garanti de manifester, et elles correspondent à des lois qui avaient déjà été annulées par François Mitterand en 1970 et annulées par François Mitterand devenu président de la république, tout simplement parce que ce sont des lois qui sont rétrogrades, qui ne peuvent pas être appliquées dans la mesure qu'elles font que le gouvernement peut décider de qui va pouvoir aller dans une manifestation, ses opposants politiques. Nous sommes comme en Russie si ce texte était adopté, avec une possibilité laissée au souverain, au président de la république, au Premier ministre d'empêcher des opposants politiques de manifester."
L'avocat Arié Alimi a également recadré Marlène Schiappa au sujet de la condamnation de la cagnotte en soutien du boxeur : "Je ne vois pas le problème qu'il y aurait avec la légalité de cette cagnotte. En revanche, je m'étonne des propos qui viennent d'être tenus par Madame Schiappa à votre antenne, puisque si je ne m'abuse, elle est scandalisée par le fait que l'on puisse apporter une cagnotte pour des frais de justice d'une personne qui va être jugée, ou placée en garde à vue. Je rappelle que ces propos peuvent être qualifiés d'anti-républicains, d'anti-démocratiques, parce que remettre en cause le libre choix de l'avocat et les modalités de paiement des honoraires qui sont également des principes constitutionnellement garantis, c'est ce qui fait l'état de droit, c'est ce qui fait qu'une personne puisse avoir droit à être défendue, qu'elle est présumée innocente. Et ce que j'entends dans les propos de Marlène Schiappa et du gouvernement c'est une véritable attaque contre l'intégralité des libertés, mais également contre la possibilité d'avoir un avocat, contre les droits de la défense. Je suis absolument scandalisé par ce type de propos parce que c'est une attaque en règle tant sur le droit de manifester que sur les droits de la défense dans ce type de manifestation, qui est menée actuellement par le gouvernement."
CONCLUSION
Macron annonce un grand débat national ? Attendez-vous à la fermeture du débat.
La république est une oligarchie franc-maçonnique.
Jamais les oligarques n'adopteront un outil politique qui pourrait remettre en question la domination des 1% sur le reste de la société, les 99%.
Si un référendum sur le RIC en toutes matières et révocatoire devait être organisé, les "progressistes" s'arrangeront pour que les moyens de son application soient contrôlables (seuil minimum de citoyens; sujets autorisés, d'autres interdits...) et (on ne sait jamais) résultats neutralisables.
La liberté du prisonnier de se promener le long des quatre murs et coins de sa cellule.
Point de vue d'un autre avocat :
Malgré sa profession d'avocat, André soutient les "Gilets jaunes" chaque samedi. Il donne son point de vue sur la politique française au micro de Nadège Abderrazak. Corruption, privilèges, justice à deux vitesses... un bilan inquiétant (source: RT France):
Extrait :
André: « Sachant que nous sommes en théorie dans un pays démocratique, je m'aperçois que de plus en plus règne une dictature. Alors je voudrais également parler de la corruption qui règne dans ce pays, qui devient absolument insoutenable pour tous les Français. la corruption c'est tout simplement l'évasion fiscale, cela veut dire tous les privilèges, dont beaucoup de gens au niveau du gouvernement, des gens qui sont beaucoup et pour beaucoup corrompus. Donc c'est complétement inadmissible dans un pays comme la France. Je voudrais également parler de la justice qui est véritablement une justice à deux vitesses, à savoir que tous ces gens, tous ces élus qui ont volé le peuple n'ont jusqu'à présent subi que des condamnations très légères. Les exemples, on peut les citer, par exemple, François Fillon, a volé le peuple et est toujours en liberté; Cahuzac, ministre du Budget, s'est permis d'avoir un compte à l'étranger et a été très peu condamné; Fabius et le sang contaminé, tout va bien pour lui (remercié et nommé comme président du Conseil constitutionnel par le président Hollande en 2016. Ndlr.); Sarkozy, se permet de déclarer des guerres, de détruire des populations entières, uniquement pour son intérêt personnel, on fait traîner le procès alors que la Libye a financé sa campagne électorale.
[...] Elle (la crise des Gilets jaunes) était inévitable. On est en train d'inventer un tas de taxes, depuis que Macron est au pouvoir, c'est taxes sur taxes sous le couvert d'autres choses : la taxe carbone qui sert à autre chose (financer le budget et dette sous couvert d'écologie qui a bon dos. Ndlr.); le prix de l'essence qui ne cesse de monter alors que nous sommes au plus bas sur les cours du pétrole, à savoir à 50 dollars le baril, on devrait aujourd'hui payer l'essence en France 80 centimes; nous devrions aujourd'hui avoir un smic à 3000 euros comme au Luxembourg si la France arrêtait l'évasion fiscale, si on taxait tous les grands groupes qui actuellement ne sont pas taxés en France et ont pignon en France. Il y a des sommes colossales à récupérer.
On a également un gros problème : on taxe, mais actuellement aucune dépense au niveau de l'État n'est réduite ! On continue de mener la grande vie. On a un tas de gens qui ne servent absolument à rien. Le sénat ne sert absolument à rien, cela nous coûte une fortune. Donc il est normal que Gilets jaunes aient lancé ce mouvement et je les soutiens de tout mon coeur. »
Source: https://www.midilibre.fr/2019/01/09/gilets-jaunes-luc-ferry-appelle-les-policiers-a-se-servir-de-leurs-armes,7562847.php
L'oligarchie jacobine terroriste de 1793 a des héritiers. Luc Ferry que l'on a connu mieux inspiré quand il dénonçait "la guerre de Vendée" comme "le premier grand génocide dans l'Histoire de l'Europe", eut mieux fait de réfléchir avant de parler et d'appeler les policiers à se servir de leurs armes contre les gilets jaunes "violents", le 7 janvier 2019 dans l'émission Esprits libres de Radio classique.
La république gouverne mal, mais se défend bien. Souvenez-vous :
- 1789, fausse révolution, massacres et coup d'État à la solde du capital, près de 80% des personnes guillotinées étaient des petites gens (ouvriers, paysans, artisans envoyés par charrettes entières à la guillotine);
- 1793, génocide vendéen,
- 1848, fausse révolution à la solde du capital,
- 1871, la république tire sur la Commune, massacrée (consécration d'une pseudo 3e république au service du capital),
- 1968, fausse révolution à la solde du capital, les gauchistes et syndicalistes flinguent la lutte sociale.
2018-2019 ? Deux siècles de dictature contre le peuple.
Les Gilets jaunes doivent toujours se rappeler "rien par force, tout par amour" (St François de Sales). Les Gilets jaunes sont un mouvement pacifique dès le départ, et si révolution il doit y avoir cela devra être une révolution de l'amour, amour de nos aînés, amour de nos enfants (leur avenir), amour de nos pays (la patrie), amour de la planète (production et consommation locale). Et le problème est que les Gilets jaunes sont infiltrés de gauchistes et syndicalistes violents à la solde du capital qui au final ne font que réformer le système qui reste au service du capital (1848, 1871, 1968), jamais en profondeur.
Lire: Francis Cousin : Gilets Jaunes, mensonges du capital et impostures citoyennes ?
Une manifestation déclarée mais des témoignages de manifestants empêchés de manifester, bloqués, enfermés et gazés devant l'assemblée dite "nationale" par des forces de l'ordre (ou du désordre ?) qui utilisent contre le peuple, gaz et grenades qui devraient être envoyées à terre car pouvant blesser envoyées en l'air (comme sur la passerelle Sédar-Senghor) et visent délibérément la tête, lors de l'acte 8 des "Gilets jaunes" samedi 5 janvier. La réalité des tirs de flash-ball en pleine tête… sur des personnes totalement pacifiques. Un homme bras en l'air reçoit un tir de flash ball quasiment à bout portant. Dans le même temps une grenade est envoyée sur la presse pourtant clairement identifiée. Autant de techniques qui visent à faire mal, à terroriser. Bref, à empêcher de manifester.
Si bien que l'on peut dire qu'il n'y aurait aucune violence dans ces manifestations d'un mouvement pacifique s'il n'y avait pas de CRS et de forces de l'ordre ou de policiers infiltrés déguisés en casseurs !
Des images qui ne sont pas passées sur les chaines d'infos. Reportage de Vincent Lapierre :
Alors qu'une réponse politique était attendue du gouvernement "progressiste" de Macron, le gouvernement a annoncé des mesures purement sécuritaires avec 80000 forces de police dans toute la France et davantage d'interpellations pour samedi 12 janvier. La prison de la Bastille sera bientôt pas assez grande pour recevoir tous les gardés à vue et les emprisonnés ! La promesse de "Nouveau Monde" de Macron, qui n'est que le vieux monde oligarchique qui tente de se survivre.
"L'ennemi de l'intérieur veut nous détourner et nous emmener vers les voix constitutionnalistes et citoyennistes de l'amélioration marchande". RIC et Gilets jaunes, mensonges du capital ?
Si on oublie que, grâce au droit divin (interdiction de l'usure et du capitalisme financier) pendant mille ans la monarchie a empêché l'arraisonnement de la démocratie par le capital ("les voix constitutionnalistes et citoyennistes de l'amélioration marchande"), le raisonnement de Francis Cousin, auteur marxiste critique du RIC, est pertinent.
Pourtant, une solution existe qui a fait ses preuves. C'est la solution de la royauté traditionnelle française, système de l'anarchie + 1 (la loi appartenant au peuple uni indissociablement au roi, le peuple avait moins à faire à l'État avant 1789). De sorte, qu'"il y avait plus de démocratie avant 1789 qu'après" (Francis Dupuy-Déri, auteur de "Démocratie. Histoire politique d'un mot", Lux éditeur, 2013.)
Lire:
Des Gilets Jaunes devant la banque Lazard Paris, un banquier donne son avis
Cependant, la proposition qui reste marxiste de Francis Cousin, c'est-à-dire de se débarrasser définitivement de l'État nous apparaît comme une illusion funeste, qui dans l'histoire n'a jamais pu être réalisée nulle part dans le monde, fusse au prix tragique de millions de morts.
Le reste du raisonnement du raisonnement de Francis Cousin est pertinent et mérite une oreille attentive :
Extraits:
Francis Cousin :
« "Nuit debout", c'est l'envers des "Gilets jaunes". Les "Gilets jaunes", c'est le prolétariat combattant de tout ce qui a été exclu de la grande métropole mondialiste, et "Nuit debout", c'était les couches moyennes narcissiques du coeur de la métropole de la mondialisation réussie. Et aujourd'hui, on a un ricochet de "Nuit debout", qui vient polluer la dynamique de lutte des classes des Gilets jaunes.
Les Gilets jaunes, c'est le prolétariat qui en l'état actuel n'a pas encore franchi le seuil où il y a une invalidation de la lutte réformiste en lutte révolutionnaire, mais il y a dans les "Gilets jaunes" quelque chose d'intransigeant et de radical qui naît contre la domination de l'argent. Et on a toute une série de porteurs de pancartes "RIC, RIC, RIC" qui arrivent et qui disent "mais non, mais non, on va jacasser pour restructurer le constituant." Mais, cela n'a jamais intéressé le prolo qui est parti sur les ronds-points au début. [...] Donc, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que tout cela s'explique par la lutte des classes.
[...] Tout ce qu'on nous ressort aujourd'hui avec les couches moyennes néo-pourdhonnistes qui ont fétichisé le mode de la décision, on l'avait déjà dans la Ière internationale (1864 Londres) avec toute une série de cénacles péri ou para proudhonniens qui ont été balayés par l'histoire et qui ont surtout été balayés par les révolutions de 1848 et de 1871 qui ont montré que tout ceux qui viennent se greffer sur une lutte sociale pour lui expliquer qu'elle doit d'abord se constituer en sujet de décision pour réagencer, etc., sont l'élément le plus contre-révolutionnaire et le plus utile au pouvoir !
Le pouvoir, il peut écraser le mouvement avec les CRS, il peut écraser un mouvement avec les gardes-mobiles, voire même avec l'armée, mais il a toujours eu besoin de supplétifs essentiels, qui sont, effectivement, ces cénacles qui organisent la démobilisation sociale pour déplacer la lutte sociale radicale sur la lutte réformiste, constitutionnaliste (Ndlr. Ce que l'auteur nationaliste Philippe Ploncard d'Assac appelle pour décrire la même réalité, l"infiltration, le noyautage et déviation").
Et on l'a eu en 1848. Relisez les luttes de classe en France. Que ceux qui ne les ont pas lu les lise. Toute l'histoire du mouvement révolutionnaire a été gangrénée de mouvements régénérateurs qui ont structuré le discours de la domination sur la démocratie directe. Puisque la démocratie directe, qui est toujours la démocratie directe du capital n'est que le mode supérieur de l'auto-gestion aliénatoire qui fait que le citoyen esclave demeure un esclave citoyen.
[...] Le développement des "Gilets jaunes" épouse de manière substantielle le développement dialectique tel qu'il est posé par Marx dans "Le Capital", dans les luttes de classe en France, tel que cela renvoie à la science de la logique de Hegel, la fameuse triade, les trois temps. On a eu un premier temps, le temps du surgissement, qui a été le temps du mépris condescendant, parce qu'on pensait que cela ne durerait pas.
Derrière les "Gilets jaunes" on a un retour de mai 68, sous une autre forme, dans des conditions différentes, dans des projections différenciées, dans des perspectives nouvelles, mais c'est le retour de la lutte de classes.
La lutte de classe de mai 68 a été écrasée dans l'esprit soixante-huit de la novation marchande de la gauche et de l'extrême-gauche de la marchandise. Et, cela fait cinquante ans que l'on vit le totalitarisme économique, industriel, bancaire et culturel de la marchandise gaucharde qui a écrasé les luttes de 68 !
Mais, comme le disent Marx, Rosa Luxembourg, ce cycle à un moment donné, il s'auto-invalide, et les "Gilets jaunes", c'est effectivement le retour de 68, mais avec une perspective bien plus radicale, parce qu'en 68, le mouvement était gangréné de toute une chapelle gauchiste, politique et syndicale, qui toute de suite pesait. Le mouvement qui surgissait au chantier naval de Saint-Nazaire, le mouvement qui surgissait aux usines Renault, il était immédiatement cadenassé par les appareils de la gauche du capital, de l'extrême-gauche du capital : les menottes politiques et syndicales étaient là.
Aujourd'hui, dans le grand mouvement d'éclatement de l'urbanisme du capital et de la géographie française, le mouvement n'est pas parti des entreprises. Il est parti du vivier éclaté des provinces à travers ces zones périphériques. Le prolétariat expulsé des villes et des banlieues s'est retrouvé dans ces vastes zones péri-urbaines où les "Gilets jaunes" ont surgi. C'est un mouvement qui, d'emblée, sort de l'entreprise, sort du cadenassage politique et syndical traditionnel, alors même que l'imaginaire politique et syndical qui existait en 68 a été totalement invalidé par la marche de l'histoire. Il n'y a plus de clownerie trotskyste, il n'y a plus de clownerie maoïste, il n'y a plus d'espérance de la gauche. Donc le roi est nu. Le capital, aujourd'hui, n'a plus les moyens pour écraser ce mouvement. Et on a vu Macron, de manière désespérée, en appeler aux corps intermédiaires mais qui n'existent plus.
[...] Aujourd'hui, la phase de synthèse, soumission, négociation, cahiers de doléances, RIP, RIC (signifie) : prenez vos affaires en main, dans le cadre du capital. On nous appelle à prendre nos affaires en main dans le cadre du capital, dans le cadre d'une constitution régénérant le capital. D'un RIC régénérant le capital, de cahiers de doléances modifiant les données du capital.
[...] Marx dit que le législatif est une imposture par essence. On ne transforme pas une société par le législatif, on transforme la société par l'abolition du législatif et de l'État, et par la constitution de la Commune. Et la Commune n'a pas de constitution, elle est l'immanence du vivre radical. Toute constitution marque qu'il y a une production collective à partir d'atomes dissociés, narcissiques, échangistes. La constitution, la démocratie, sont nées avec l'agora de la valeur d'échange, ils disparaîtront avec l'abolition de l'agora de la valeur d'échange.
[...] La constitution de 1789, elle n'a rien crée, elle formalise l'état de la société existante. [...] Une constitution formalise toujours l'état de la dépossession et de l'aliénation.
Là où il y a constitution, là où il y a démocratie, il y a valeur d'échange, puisque la démocratie, "liberté, égalité, fraternité", Marx le dit, (c'est) la liberté de circulation des hommes marchandisés, égalité des hommes dans la marchandisation circulatoire, fraternité circulatoire des hommes marchandisés. Et la constitution est le lieu majeur où les hommes marchandisés établissent leurs directives et leurs cheminements de décision pour le bien commun de la marchandisation universelle. Donc à bas la marchandisation universelle, à bas l'État, à bas la constitution, vive l'émancipation, et retrouvons l'esprit radical de la Commune universelle. »
Note du blog Christ-Roi. Francis Cousin analyse parfaitement l'incohérence fondamentale des droits de l'homme et leur impasse déjà relevée sur ce blog en ces termes : "Si les droits de l'homme proclament l'égalité, c'est pour organiser la libre concurrence entre eux et les forcer à se combattre, car cela est bon pour le marché. La démocratie en quelque sorte rétablit les combats de gladiateurs, non plus à l'échelle de l'arène mais à l'échelle du marché. Elle contraint les hommes à vivre dans un monde d'individus toujours plus inégaux, et d'inégalités sans cesse croissantes. L'égalité des uns présuppose comme condition préalable l'inégalité économique et sociale des autres ! Belle réussite du marché, mais impasse totale des principes de 1789."
S'agissant du RIC, l'analyse de Francis Cousin est pertinente tant qu'elle critique le risque d'arraisonnement par les baronnies de l'argent, mais si un RIC décidait par exemple de revenir sur la loi Giscard de 1973, d'interdire l'usure, ou de sortir de l'Union européenne, on pourrait difficilement tenir que le RIC serait une arme du capital.
Quelque soit le régime politique, nul régime politique pérenne ne peut tenir dans le temps sans une adhésion de la population. La participation du peuple à sa gestion ne peut pas être écartée. Et dans l'histoire, le meilleur système qui a permis de combiner les intérêts du peuple et les exigences de la gestion politique a été la monarchie française traditionnelle.
Le Référendum d'Initiative Citoyenne constituant, révocatoire et législatif est ainsi une excellente proposition, et le sera d'autant plus qu'il sera associé à la royauté traditionnelle qui permettrait, effectivement, de contrôler les baronnies modernes de l'argent et non de se laisser diriger par elles.
Lire: Quels sont les intérêts et avantages de la monarchie?
Dans le cas contraire, il y a effectivement un risque d'infiltration et de préemption de la lutte sociale par le capital. "La constitution, qu'elle soit bleue, jaune, rouge ou orange, c'est la mort", explique Francis Cousin. Pendant deux millénaires, les Gaulois sous Vercingétorix, en passant par Clovis, sainte Jeanne d'Arc, Charles VII ou Louis XVI, n'avaient pas de constitution, mais une constitution coutumière (orale non écrite). Le pouvoir appartenait aux peuples au niveau local. Les constitutionnalistes qui n'avaient pas besoin d'exister, n'offraient pas de prises aux démagogues ni à l'amélioration marchande. A contrario, depuis 1789, jamais le capital n'a eu autant de pouvoir. Ce n'est sans doute pas un hasard.
Des gilets jaunes devant la banque Lazard Paris demandent la séparation des banques d'affaires et de dépôt, des banques citoyennes nationalisées, à crédits productifs qui puissent relancer l'économie.
Un banquier qui défend les Gilets jaunes affirme que la solution "serait de contrôler et limiter les pouvoirs des banquiers comme la monarchie l'a fait pendant cinq siècles ou dix siècles."
L'historienne Marion Sigaut encourage le mouvement des Gilets jaunes :
« Il faut comparer les Gilets jaunes aux jacqueries, à la Guerre des farines et à toute la violence pré-révolutionnaire populaire. La Révolution française, c'est la prise du pouvoir de la bourgeoisie. Dans l'affaire des Gilets jaunes, la bourgeoisie ne prendra pas le pouvoir parce qu'elle l'a déjà.
On est à la fin d'un cycle. Le cycle qui vient de s'ouvrir c'est le retour du peuple après vraiment deux siècles, virgule quelque chose, de dictature totale idéologique de la bourgeoisie capitaliste. Et là c'est la fin de cela.
C'est le réveil du peuple français. Ce peuple français qu'on calomnie, qu'on bafoue, qu'on exaspère depuis des décennies, se réveille et il est encore là. La France n'est pas morte. Le peuple français est encore là.
Tout est possible. Sauf que les gens rentrent chez eux en disant "on s'est trompé." Il y a un foisonnement d'intelligence, de prise de conscience, c'est extraordinaire ce qui se passe. Je ne dis pas qu'on va gagner. Je dis que la conscience collective est en train de progresser, de faire un saut qualitatif tel, qu'il n'y aura pas de retour en arrière possible.
Je pense que dans l'histoire de France, jamais la France n'est tombée aussi bas. On atteint le fond. Et on atteint l'autre face, c'est le peuple français qui se réveille : il dormait. On le croyait anesthésié, on l'avait mis dans la marmite d'eau chaude ! Et non il est là, et c'est magnifique ! »
Sur la passerelle Léopold Sédar-Senghor, samedi 5 janvier 2019 lors de l'acte 8, Christophe Dettinger, le boxeur champion de France a défendu une femme et l'a sauvée en légitime défense. La jeune femme qui a déposé plainte pour violences volontaires, témoigne aujourd'hui au micro de Rtl :
Video de l'avocat en compagnie de la jeune femme :
Sur la passerelle Léopold Sédar-Senghor, samedi 5 janvier 2019 lors de l'acte 8, Christophe Dettinger, le boxeur champion de France a défendu une femme et l'a sauvée en légitime défense.
Sur les vidéos de CRS qui jettent des pavés sur la tête des gens, vidéos que j'ai partagées tout à l'heure, quand un boxeur tape un CRS qui est en armes et en bouclier, cela vous offusque. Quand je vois un représentant de l'État jeter des pavés qui sont plus gros que mon poing sur la tête de gens qui ne sont pas protégés de l'autre côté, c'est quoi cela ? Comment cela s'appelle ? Tentative de meurtre, violences aggravées, tentative de violences avec volonté de blesser ? J'aimerais bien savoir ce que c'est.
[...] Deux poids deux mesures ? Benalla qui voyage avec des passeports diplomatiques, et de l'autre côté, des gens (comme Eric Drouet) qui se font arrêter parce qu'elles se déplacent dans la rue ? D'un côté un boxeur à mains nues, de l'autre 5 CRS ? Un commandant de police, 5 CRS qui tiennent un manifestant, un qui le tape ? Et j'en passe. Les pavés, les coups de matraque en pleine tête. C'est une volonté de faire mal. Ce n'est pas de la gestion de foule en disant vous ne passez pas. C'est on gaze, on charge et on défonce, et ensuite on recule.
[...] Il n'y a pas que cela : sur le pont, ils ont balancé des grenades de dispersion dans l'air et c'est arrivé sur la foule ! C'est de la volonté de blesser.
Le Gilets jaune Maxime Nicolle analyse le deux poids deux mesures de Benalla et des manifestants Gilets jaunes, et le traitement politico-médiatique des violences policières contre celles de manifestants Gilets jaunes, passerelle Léopold Sédar-Senghor, samedi 5 janvier.
Il arrive un moment où les Gilets jaunes se retrouvent en légitime défense. Emmanuel Macron a dépeint les Gilets jaunes en "foule haineuse". En fait, on s'aperçoit que c'est un mouvement de l'amour ! La Révolution de l'amour de nos retraités, de nos enfants, de notre pays, de la planète ! "Boxeur au grand coeur irréprochable" selon son entraîneur sur RMC, le boxeur Christophe Dettinger, avant de se rendre, s’est expliqué en vidéo aujourd'hui. Il explique avoir fait tous les actes des Gilets jaunes du samedi sur Paris :
"J'ai vu la répression, la police nous gazer, la police faire mal à des gens avec des flash balls, des gens blessés, des retraités se faire gazer. Je manifeste pour les retraités, le futur de mes enfants, les femmes célibataires. Je suis un Gilet jaune. Je suis français, je ne suis pas d'extrême-gauche, je ne suis pas d'extrême-droite. Je suis français, j'aime mon pays, j'aime ma patrie, j'aime tout !
Christophe Dettinger reconnaît avoir "mal agi", mais s'être "défendu". Il demande au "peuple français", aux Gilets jaunes de "continuer pacifiquement le combat" :
"À force de se faire taper, je me suis fait gazer avec mon amie, ma femme, et à un moment la colère est montée en moi et j'ai mal réagi, mais je me suis défendu. [...] Peuple français, Gilets jaunes, il faut continuer pacifiquement, mais continuez le combat s'il vous plaît, s'il vous plaît !"
Sur RMC info, Jacky Trompesauce, l'entraîneur de Christophe Dettinger a expliqué avoir eu dans la nuit l'information selon laquelle "il y a eu un élément déclencheur": une femme l'a appelé en lui disant que "le boxeur l'a en réalité défendue", "une femme agressée par un CRS". "Une femme m'a prévenu comme quoi il l'a sauvée !"
Add 8 janvier. La jeune femme qui a déposé plainte pour violences volontaires, témoigne aujourd'hui au micro de Rtl :
Video de la jeune femme en compagnie de son avocat :
"Séditieux d'ultra-droite" (Christophe Castaner), "peste brune" (Gérald Darmanin), la diabolisation des Gilets jaunes a été entreprise dès le début du mouvement. Ce modeste article a pour objectif de montrer qu'il est temps à présent que les insultes de la Macronie sur les Gilets jaunes cessent.
Dès le 21 novembre 2018, un des premiers sites résistants à la pointe de la clairvoyance et à annoncer la diabolisation a été le site nationaliste "Jeune nation", rapportant une page de "Rivarol" (n°3353) :
Libération s’en étrangle de rage : les gilets jaunes, du nom de ce mouvement protestant contre la hausse continue du prix du carburant, seraient racistes, antisémites et homophobes. [...] Alors qu’ils voulaient forcer un barrage dans l’Ain avec leur voiture, un conducteur et son passager ont été pris à partie, nous assure-t-on, par des gilets jaunes. [...] [I]l en va de la prétendue homophobie comme de l’antisémitisme, il suffit que les minorités visibles, surprotégées et surreprésentées accusent et se lamentent pour qu’on les croie sur parole. Alors que l’on recense des millions de crimes et de délits dans notre pays chaque année, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a cru bon de poster un tweet alarmiste, à propos d’un incident mineur dont n’est donnée de surcroît qu’une seule version des faits : « Rien. Absolument rien ne saurait justifier ces actes odieux. Chaque insulte, chaque agression homophobe est une injure à notre pacte républicain. Solidarité avec les victimes. Confiance en nos enquêteurs qui feront toute la lumière sur ces faits ». [...] Les officines spécialistes de la délation ont également pointé du doigt des gilets jaunes qui faisaient la fameuse quenelle de Dieudonné, que la LICRA assimile, avec un grand sens de l’imagination, à « un salut nazi inversé » voire à une « sodomisation des victimes de la Shoah ».
[...] Le quotidien anarcho-bancaire en a fait des tonnes également sur la mésaventure supposée d’une automobiliste de couleur qui aurait tenté de forcer le passage et qui aurait été prise à partie, avec des propos jugés racistes, sur les déboires d’une conductrice mahométane qui aurait été contrainte par des gilets jaunes à enlever son voile. Sachant que la journée du 17 novembre a réuni sur les routes de France plusieurs centaines de milliers de manifestants, on constate une nouvelle fois la volonté de désinformation des media mainstream qui braquent le projecteur sur des faits mineurs, accessoires, et dont de plus nous ne connaissons ni le contexte exact ni la réalité. (Source)
Cinq jours après la une de Rivarol, presstv.com rapportant l'acte II du 24 novembre et un rapport du quotidien français Le Temps, paru le 25 novembre, titrait le 26 novembre : "En France, le gouvernement veut diaboliser les Gilets jaunes".
« Séditieux de l’ultra-droite », « peste brune »: dans la majorité, les éléments de langage sont clairs: mettre les violences des «gilets jaunes» sur le compte de la présidente du Rassemblement national. Mais, pour l’instant, aucune force politique n’est en mesure de récupérer l’inclassable mouvement.
[...] [L]e ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner est passé directement de la case « maintien de l’ordre » à la case « offensive politique ». Il a directement mis en cause la présidente du Rassemblement national (ex-Front national), Marine Le Pen, l’accusant d’avoir appelé à manifester sur les Champs-Élysées et d’avoir ainsi ouvert la voie à des « séditieux de l’ultra-droite ».
La réalité est plus complexe. Marine Le Pen s’est en effet interrogée en fin de semaine dernière sur le fait que les «gilets jaunes» n’auraient pas droit à ce qu’on appelle « la plus belle avenue du monde » (du moins quand il n’y a ni casse, ni incendie, ni barricade). Mais elle n’a pas formellement appelé à manifester.
Dans la manifestation, on y voyait surtout des « gilets jaunes » sans appartenance politique, lassés de tout, déçus par tout et qui ont tendance, depuis quelques jours, à passer de la demande de baisse des taxes à la démission d’Emmanuel Macron. Le piège tendu par le président de la République et sa majorité (le ministre Gérald Darmanin a évoqué « la peste brune ») est gros comme une maison: tenter d’imposer l’idée que le mouvement des « gilets jaunes » est une affaire de l’extrême droite et que la politique française se résume à un face-à-face entre Marine Le Pen et lui-même, entre « les nationalistes » et les « progressistes », à six mois des élections européennes, explique le journal. (Source)
Se tenant à distance de tout commentaire des évènements après l'acte II, Emmanuel Macron jouait alors la carte du pourrissement du mouvement.
Deux jours après l'acte III des Gilets jaunes samedi 1er décembre 2018, le ministre de l'Intérieur Castaner à l'Assemblée nationale assurait que les manifestations étaient «de fait interdites», qualifiant ces rassemblements d'«attroupements». (Source: Le Figaro, 03/12/2018 21:17)
Dans ses voeux 2018 pour 2019, Emmanuel Macron, pompier pyromane parlant derrière un pentacle, traitait les Gilets jaunes de "foule haineuse".
Réagissant aux propos du chef de l'Etat sur les «porte-voix d'une foule haineuse», des internautes partagent une photographie de deux Gilets jaunes assis près d'un feu : une femme reposant sa tête sur l'épaule d'un homme âgé appuyé sur une canne. [...] Il avait en effet, notamment eu cette phrase : «Que certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple [...] et n'étant en fait que les porte-voix d'une foule haineuse, s'en prennent aux élus, aux forces de l'ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c'est tout simplement la négation de la France.» (Source)
Ce soir, pour le huitième samedi du mouvement, l'espoir d'essoufflement du mouvement par le gouvernement a été déçu, le mouvement ne faiblit pas avec des milliers de manifestants dans toute la France, 3500 à Paris au lieu de 800 samedi dernier (Bfmtv en direct.). Ceci montre que l'entêtement du gouvernement Macron à insulter les Gilets jaunes ne produit aucun effet bénéfique. Luc Ferry, remettant en question, dimanche 23 décembre dernier, la légitimité du chef de l’État et sa compréhension de la situation actuelle, a comparé Emmanuel Macron, à un "gamin qui ne comprend rien" et qu'on allait le "payer très cher". (Source) Du point de vue de la simple image, cette séquence montre en effet combien l'entêtement de Macron confine à l'image d'enfant mal-éduqué. Il y a un moment où Macron devra donner des explications.
Le gouvernement qui a pour vocation d'être le garant de l'ordre public ne doit pas servir à être le porte-parole d'un parti. Cette gestion de la part de la Macronie qui consiste à jeter de l'huile sur le feu et à faire constamment de la surenchère dans le mépris et l'insulte doit cesser immédiatement. La cohésion de la nation en dépend.
Éric Drouet, l'un des porte-parole du mouvement des gilets jaunes, a été interpellé ce mercredi soir vers 21 heures dans le centre de Paris "pour manifestation non déclarée", a appris BFMTV de la préfecture de police. Il allait, avec des bougies, rendre hommage aux personnes blessées et décédées lors du mouvement.
Libéré jeudi après 20 heures de garde à vue, Éric Drouet est convoqué au tribunal correctionnel de Paris le 15 février pour être jugé pour organisation de manifestations sans autorisation. (Source : Jean-Marc Morandini.com)
En 1789, l'article 431-9 du code pénal n'existait pas ! Cet "article 431-9 du code pénal punit aujourd'hui de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende le fait "d'avoir organisé une manifestation sur la voie publique n'ayant pas fait l'objet d'une déclaration préalable dans les conditions fixées par la loi". (Source)
Vous imaginez les révolutionnaires de 1789 aller gentiment demander le petit bon d'autorisation pour manifester ? Ubuesque n'est-ce pas ? C'est pourtant le cas aujourd'hui au pays des "droits de l'homme" où les incohérences et les contradictions règnent.
Ce que les républicains appellent la "liberté de manifestation" est soumis "au régime de la déclaration préalable (art. L 211-1 du code de la sécurité intérieure), déclaration faite par ses organisateurs auprès de l'administration préfectorale (préfet de police à Paris et Marseille). Cette procédure a pour but d'informer les autorités chargées de maintenir l'ordre et de permettre au juge judiciaire de poursuivre d'éventuelles infractions." (Source)
Le motif invoqué par les autorités pour interpeller Eric Drouet – organisation d'une manifestation sans déclaration préalable – a été tourné en ridicule sur Twitter, où les internautes ont rivalisé d'imagination pour en démontrer l'absurdité.
Pour justifier l'interpellation et la garde à vue du Gilets jaune Eric Drouet le soir du 2 janvier, lors d'un rassemblement visant à rendre hommage aux morts et aux blessés au cours de la mobilisation, les autorités ont fait valoir «l'organisation d'une manifestation sans déclaration préalable».
Cette justification est loin d'avoir convaincu sur les réseaux sociaux, nombre d'internautes la tournant en dérision, employant le hasthag #DeclareTaManif. «Il y a un groupe de vieux qui font de la pétanque dans le village [...] Ils sont sept. On déclare ou pas ?», s'interroge par exemple l'un d'eux sur un ton résolument ironique.
Un autre renchérit, racontant avoir stoppé immédiatement son voisin «séditieux», qui comptait aller faire des courses sans en avoir informé les autorités.
[…] Une dernière interpelle directement le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, pour lui faire part de son programme : «Je voudrais pas finir en garde à vue, alors que je veux juste refaire le monde autour d'un Bourgueil et d'un camembert.» (Source: RT)