Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Christ Roi

  • : Christ Roi
  • : Blog d'informations royaliste, légitimiste, pour une France libre, indépendante et souveraine
  • Contact

Horloge

29 juin 2017 4 29 /06 /juin /2017 08:52

Invitée de Tv-Libertés, l'historienne Marion Sigaut évoque son ouvrage "Le tournant de la régence", quatrième opus de la collection "Les manuels d'Histoire de Marion Sigaut".

Extrait:

 

"Les jansénistes, c'est l'hypocrisie de la bigoterie. Les jansénistes voulaient non pas seulement régenter l'Eglise, ils voulaient que la société civile puisse connaître des affaires de sacrements et de dogme.

Les jansénistes voulaient que la religion soit soumise à l'état. C'est-à-dire que les points de dogme et de sacrements soient sous l'autorité des juges et même des avocats. Une chanson chantée à l'époque pour se moquer des jansénistes disait 'Avant vous croyiez que les papes ou les cardinaux étaient compétents pour juger des points de dogme, aujourd'hui pas du tout, c'est les avocats, les avocats, les avocats !' C'est-à-dire que ce sont des gens qui ont voulu soumettre la religion à l'état et ils appelaient cela 'la laïcité'. [...] Et les jansénistes ont poursuivi en justice des curés qui avaient refusé en leur âme et conscience de donner la communion à des pénitents qui n'étaient pas en état de la recevoir.

Sans aller jusqu'à aujourd'hui, on va trouver une illustration très parlante de la victoire des jansénistes dans la 'Constitution civile du clergé' [Décret unilatéral de l'Assemblée dite "nationale" du 12 juillet 1790. Ndlr.], selon laquelle le clergé n'est plus payé par l'Eglise..., par l'intermédiaire de la dîme [mais par l'état. Cette "constitution" donnait statut de citoyen-fonctionnaire-élu aux membres du clergé. Ndlr.], les prêtres vont être élus par la population. Si par exemple dans un village il y avait un libre penseur, trois protestants et une communauté juive, ils auront accès à l'élection du prêtre qui sera payé par le budget de l'état... [Les évêques seront être élus par l'assemblée des électeurs du département (un électeur pour cent citoyen actif, l'électeur devant justifier un revenu de 150 ou 200 journées de travail). Source: Augustin Gazier, Études sur l'histoire religieuse de la Révolution française d'après les documents originaux et inédits depuis la réunion des États généraux jusqu'au Directoire, Paris, 1887, p. 32, Ndlr.] C'est cela la séparation de l'église et de l'état ?" (Fin de citation)

Ainsi, ce qui caractérise au premier chef l'état moderne, et dans le cadre de l'émergence de la république absolue des Lumières qui entend régenter la religion, ce n'est pas d'abord la sécularisation des doctrines ecclésio- ou théologico-politiques (le roi de France sera sacré jusqu'au dernier, Charles X), "c'est au contraire la détermination strictement théologique de cette nouvelle figure de l'état absolu, qui passe prioritairement par une re-sacralisation de l'état..." (Cf. Fanny COSANDEY, Robert DESCIMON, L'Absolutisme en France, Histoire et historiographie, L'histoire en débats, Points Histoire, Paris 2002, p. 102) Un état qui en quelque sorte devient lui-même religion et qui fait qu'aujourd'hui par exemple une république soit disant "laïque" créer de toute pièce un "islam de France" (mise à mort de la loi de 1905) et voit un de ses ministres de l'intérieur réclamer le financement public des imams, c'est-à-dire la fonctionnarisation de l'islam... C'est sans doute dans cette direction que l'historiographie de l'absolutisme en France s'orientera les prochaines années.

 

 

Enfin, Marion Sigaut rappelle que "cette "Constitution civile du clergé" (1790) est ce qui a déclenché la guerre civile" en 1793-1794. Or, trois ans avant le déclenchement de la Guerre de Vendée, le pape Pie VI écrivit le 9 juillet 1790 à Louis XVI : "Nous devons vous dire avec fermeté et amour paternel que, si vous approuvez les décrets concernant le Clergé, vous induirez en erreur votre Nation entière, vous précipiterez votre Royaume dans le schisme et peut-être dans une guerre civile de religion." (Cité in Jean de Viguerie, Christianisme et Révolution, Paris, 1986, p. 82.)

Partager cet article
Repost0
28 juin 2017 3 28 /06 /juin /2017 09:25
http://www.francetvinfo.fr/politique/le-comite-national-d-ethique-soupconne-d-etre-remanie-pour-servir-la-gauche_418215.html

http://www.francetvinfo.fr/politique/le-comite-national-d-ethique-soupconne-d-etre-remanie-pour-servir-la-gauche_418215.html

Pendant la campagne présidentielle Emmanuel Macron avait déclaré qu'il attendrait ce rapport pour ouvrir le débat sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA)... Il indiqua qu'il était favorable à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes (jusqu'ici permise aux couples infertiles), mais qu'il attendrait l'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) sur ce sujet sensible "afin d'assurer dans la société un vrai débat, pacifié et argumenté". (1) Que de délicatesses ! Sauf que c'est un CCNE remanié et en fin de mandat qui a rendu hier, son avis pro-PMA, transformant cet organisme strictement consultatif créé en 1983 par François Mitterrand en vulgaire chambre d'enregistrement. Une fois de plus, les croyants de la foi dans le néant s'attaquent aux plus petits et aux plus faibles, sous couvert de "vrai débat" (sic).

 

Le CCNE, s'était déjà prononcé contre l'ouverture de la PMA aux homosexuels en 2005. Il rappela son avis en 2010, au moment où il s'exprimait sur les "Problèmes éthiques soulevés par la gestation pour autrui (GPA)". (2) Il fallait le remanier pour en obtenir l'avis attendu !

 

Ce fut chose faite en septembre 2013, selon un arrêté publié dans le Journal officiel du dimanche 22 septembre 2013, 22 nouveaux membres (sur 39 Ndlr.) furent nommés au CCNE par François Hollande... Début 2014, le CCNE remanié devait émettre son avis sur l'ouverture de la PMA aux "couples" de femmes. Le 28 mars 2013, François Hollande, invité de France 2 en plein débat sur la loi ouvrant le "mariage" aux homosexuels avait déclaré : "la PMA n'est pas dans le texte (la loi Taubira, ndlr), c'est renvoyé au comité d'éthique qui va donner un avis à la fin de l'année. Je respecterai ce qu'il dira"... Mais durant les cinq années du mandat de François Hollande, vu les manifestations géantes contre "mariage" homosexuel, l'avis n'est jamais venu... Les globalistes ont laissé passé la tempête.

Notons que sous le mandat de François Hollande il y eut les avis de 2013 sur la commercialisation de l'autotest sur le Sida et sur les tests génétiques, celui en 2014 sur la fin de vie, celui en 2015 sur le don du sang pour les homosexuels ou encore en 2016 sur le séquençage de l'ADN. (3)

 

Selon France Tv Info, "l'indépendance du CCNE" est donc "toute relative"

 

Le président du CCNE est nommé par le président de la République pour une période de deux ans renouvelable. Et parmi les 39 membres nommés pour quatre ans, renouvelés par moitié tous les deux ans, cinq personnalités "appartenant aux principales familles philosophiques et spirituelles" (Sic ! C'est comme pour les abstentionnistes, quid des autres ?), sont aussi désignées par le chef de l'Etat. Trois autres membres sont nommés par des ministres, un par le Premier ministre, un autre par le président du Sénat. Des personnalités de gauche nommées au CCNE pendant le mandat de François Hollande, ce n'est donc pas très surprenant, mentionne l'article de "France Info". En revanche, ce qui pose question, c'est leur point de vue sur les sujets de société sur lesquels ils vont devoir émettre un avis... Pour Louis Schweitzer, pasteur depuis 1976, qui affirme dans Le Figaro, lundi (23 septembre 2013 Ndlr.), avoir appris par voie de presse son éviction du CCNE, l'objectif est clair : "Le gouvernement veut s'entourer de personnalités qui prendront des positions dans le sens souhaité."

 

L' "avis" pro-PMA donné hier par le CCNE n'a rien d'anodin

 

Sous couvert d'ouvrir la PMA aux femmes célibataires et aux lesbiennes (notons ici l'inégalité dont se serviront plus tard les "progressistes" du néant pour élargir la PMA aux homosexuels hommes en se fondant sur l'égalité), le "droit à l'enfant" devient prépondérant sur les droits de l'enfant qui pourrait se voir privé de père par la loi...

 

Cet avis du CCNE a fait réagir l'Association "Juristes pour l'enfance" d'Aude Mirkovic, Maître de conférences en droit privé, qui explique sur "Boulevard Voltaire" :

 

"Il y a quelques années, le CCNE s’était prononcé contre cette ouverture de la PMA à toutes femmes, ne la jugeant pas éthique. Cette incohérence, qui ruine l’autorité morale du CCNE, doit inciter tous ceux qui sont attachés aux droits de l’enfant à demeurer vigilants. Le comité national d’éthique a rendu aujourd’hui un avis favorable à l’ouverture de la PMA pour les couples de femmes et aux femmes célibataires. Concrètement, qu’est-ce que cela implique ? Concrètement, cela implique d’organiser la conception d’enfants privés de père. La lignée et la filiation paternelles de ces enfants seront évincées et effacées de manière à satisfaire le désir d’enfants d’une femme seule ou d’une femme en couple avec une femme. […] Le CCNE n’a pas de pouvoir juridique. Son autorité éthique et morale est largement mise en cause par cet avis. En effet, le Comité arrive à dire des choses complètement contraires à ce qu’il a dit il y a quelques années. Il se prononce aujourd’hui pour la PMA pour les couples de femmes, c’est-à-dire pour la conception d’enfants sans père, alors qu’il se prononçait contre il y a quelques années. Nous avons un peu de mal à comprendre comment une pratique qui n’était pas éthique il y a quelques années l’est devenue tout à coup. L’autorité morale du CCNE est aujourd’hui presque réduite à néant. 

 

[…] Ce que dit le CCNE aujourd’hui n’est plus valable demain. Une éthique qui change au cours de l’année n’a pas de valeur. On ne peut pas s’appuyer là-dessus. En effet, le CCNE semble se prononcer contre la conservation des ovocytes et contre la GPA. Tant mieux pour les enfants, mais cela ne garantit pas du tout le respect du droit des enfants à long terme.

 

[…] Ce n’est aujourd’hui qu’un avis du Comité d’éthique. Très franchement, il n’y a pas de quoi aller manifester pour un avis du Comité d’éthique. Cet avis n’engage que lui. C’est un avis irresponsable, un avis qui méconnaît le droit des enfants. Mais, ce n’est qu’un avis.

En revanche, si cet avis sert de point de départ pour un processus législatif en vue de légaliser la PMA, alors oui, j’en suis sûre, nous allons retourner dans la rue.

Nous l’avions déjà dit à l’époque du mariage. Le mariage est un prétexte. Ce qui est visé, c’est la fabrication d’enfants sans père, et plus tard la fabrication d’enfants sans mère avec la GPA.

Maintenant, nous y sommes ! Les enfants sont directement impliqués, ils sont directement concernés.

Je pense qu’il reste dans ce pays beaucoup de gens qui sont attachés au respect des droits de l’enfant. Il n’y a pas besoin d’avoir un doctorat sur le sujet pour comprendre qu’il y a déjà assez d’enfants privés de père par les malheurs de la vie. La loi n’a pas besoin d’en rajouter en organisant la conception d’enfants privés délibérément de père.

J’espère que le législateur prendra ses responsabilités vis-à-vis des enfants et qu’il n’y aura pas de projet de loi en vue de la légalisation de la PMA sans père. Si ça devait arriver, nous retournerions bien sûr dans la rue." (4)

Partager cet article
Repost0
22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 06:46
L'énigme de la tombe celte (documentaire ARTE)

En 2014 a été découverte à Lavau, dans la banlieue de Troyes (Champagne, région "Grand Est"), la tombe du "prince de Lavau" (Cf. Ci-dessous le documentaire d'Arte 2017, "L'énigme de la tombe celte"). La tombe du prince de Lavau, celte du Ve siècle av. J.-C., rejoint le phénomène dit des "tombes princières", manifestations spectaculaires du phénomène princier celte (Vix en Bourgogne, 1953, et Hochdorf à Stuttgart, Baden-Wurtemberg 1977).

 

Nos ancêtres les Gaulois vivaient sous une monarchie. Le "peuple français " (Régine Pernoud) a pris la relève; jusqu'en 1789 et la démocratie du néant, il se gouvernait sous une monarchie sacralisée... La France avec son histoire gauloise, c'est trois mille ans d'épopée. Les dernières données de la science font remonter la présence celtique dans le domaine nord-alpin au "troisième millénaire" avant Jésus-Christ.

Compte tenu de la continuité entre les cultures archéologiques qui se succèdent dans le domaine nord-alpin depuis l'âge du Bronze final et l'âge du Bronze moyen, divers auteurs ont cru pouvoir faire remonter l'apparition des Celtes au deuxième millénaire. Pour d'autres, on peut la chercher dans les phénomènes complexes qui touchent le domaine nord-alpin au Chalcolithique, au troisième millénaire [Brun 2006]"

L'Europe celtique à l'Âge du fer (VIIIe-Ier siècles), sous la direction de Olivier BUCHSENSCHUTZ, Nouvelle Clio, PUF, Mayenne 2015, p. 78.

Le documentaire d'Arte :

L'énigme de la tombe celte (documentaire ARTE)

Bibliographie

 

. Patrice BRUN, Princes et Princesses de la Celtique, Le premier Âge du fer en Europe, 850 – 450 av. J.-C., Collection des Hespérides, Editions Errance, Paris 1987

. Jean-Louis BRUNAUX, Les Celtes, Histoire d'un mythe, Belin, Paris 2014

. L'Europe celtique à l'Âge du fer (VIIIe-Ier siècles), sous la direction de Olivier BUCHSENSCHUTZ, Nouvelle Clio, PUF, Mayenne 2015, p. 78.] Un ouvrage qui confronte les sources classiques aux données les plus récentes de l'archéologie.

. Camille JULLIAN, La Gaule avant Jules César, éd. du Trident, Paris 2012

Partager cet article
Repost0
14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 15:30
48,71% de participation, 51,29% d'abstention au premier tout des législatives du 11 juin 2017.

48,71% de participation, 51,29% d'abstention au premier tout des législatives du 11 juin 2017.

Les macronistes s'emparent des places dans le pays en étant minoritaires, mais l'abstention record au premier tour des législatives 2017 qui atteint 51,3% a été largement battue durant la Révolution dite française, où les conventionnels élus en août 1792 et qui le 21 septembre 1792 voteront la première "république" et l'abolition de la monarchie n'ont été élus que par 15% des citoyens actifs ayant pris part aux élections (85% d'abstention). C'est sans doute cela leur démocratie...

 

Une abstention record sous la Ve république qui n'a été battue que durant la Révolution "française"

 

Pour être tout à fait exact, il faut donc préciser que si l'abstention devient aujourd'hui une action civique, militante et engagée pour nombre de Français compte tenu des multiples défauts du système (indéfinition du champ ultime de la démocratie, absurdité et dangers du système de la loi du nombre contre la raison, mépris du Décalogue et de la loi naturelle universelle, référendums et pétitions jetés à la poubelle, 50% d'électeurs qui n'existent pas, etc.) l'abstention dans l'histoire de la "république" n'a jamais permis une quelconque remise en question de ces inconvénients majeurs.

 

Quelques chiffres d'abstention durant la Révolution nous sont donnés par le grand historien François FURET dans sa préface à l'ouvrage de Patrice GUENIFFEY, Le Nombre et la Raison, où l'on trouve ces informations :

 

"le mouvement de la participation est clair : Gueniffey parle d'un taux de ... 23% en juin 1791 lors du scrutin pour l'Assemblée législative (77% d'abstention. Ndlr.); taux (de participation) qui s'effondre à nouveau en août 1792, quand les Français élisent la Convention, puisqu'il tombe à 15%.

 

Cette évolution, explique François Furet, est conforme à l'essoufflement de la révolution populaire notée par la plupart des historiens : en 1792, a écrit Michelet, 'le peuple est rentré chez lui' (J. MICHELET, Histoire de la Révolution française, éd. par G. Walter, Gallimard, Paris 1952, vol. 2, p. 8).

 

... si les élections de 1792 aboutissent à l'Assemblée la plus radicale de la Révolution bien qu'un minimum de citoyens y ait participé, c'est que le vote des assemblées primaires n'y est d'aucune importance", ajoute François Furet.

 

Source: François FURET, préface in Patrice Gueniffey, Le Nombre et la Raison, La Révolution française et les élections, Editions de l'Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales, Paris 1993, p. VII.

 

Dans ce livre Patrice GUENIFFEY explique :

 

"élection après élection, les jacobins auraient fait par la violence 'le vide autour du scrutin' et se seraient emparés des places, accroissant patiemment leur mainmise sur le pays. Ce psychologisme, qui fait de la confiscation de la démocratie par une minorité le résultat d'une volonté sciemment élaborée et appliquée. [...] [L]es jacobins sont minoritaires dans l'Assemblée législative de 1791, et s'ils dominent les élections parisiennes en septembre 1792, la province ne leur est guère favorable". (Patrice GUENIFFEY, ibid. p. 20.)

 

Si le moment où l'abstention commence à progresser de façon importante, quelque part au tournant de 1790 et de 1791, est difficile à déterminer avec plus de précision, la rupture est consommée le 19 juin 1791. La participation s'effondre partout. (Patrice GUENIFFEY, ibid. p. 172.)

 

Patrice GUENIFFEY parle à partir de 1791 d'"uniformité du déclin de la participation au fil des consultations." (p. 173).

 

"En fait, l'échec dans l''application' était la conséquence logique de l'étrangeté du principe. Ce qui doit surprendre n'est pas la très faible participation de 1791 et des années suivantes, mais la participation élevée de 1790, nourrie d'équivoques. Une abstention massive était la rançon de l'avènement des principes de l'individualisme politique moderne, de l'invention de l'individu-citoyen." (p. 232.)

Le record d'abstention aux Législatives sous la Cinquième république n'a été battu que lors de la Révolution dite "française"
Partager cet article
Repost0
14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 11:08

Comique : après avoir fait élire Macron, une vingtaine de médias s'inquiètent pour leur "indépendance". (Le Figaro)

 

De quoi ridiculiser la déclaration d'Emmanuel Macron lors de l'invitation du président russe Vladimir Poutine à Versailles le 29 mai dernier au sujet des agences de presse russes "organes d'influence et de propagande mensongère" répandant "des contrevérités infamantes".

Après avoir fait élire Macron, "une vingtaine de médias s'inquiètent pour l'«indépendance» de la presse"

Dans une tribune publiée sur plusieurs sites d'information, 23 médias ont dénoncé des «signaux extrêmement préoccupants» envoyés par l'exécutif en matière d'indépendance des médias.

 

Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, c'est la deuxième fois que les médias se mobilisent contre l'exécutif. Ce mardi, une vingtaine de sociétés de journalistes se sont alarmées, dans une tribune publiée sur plusieurs sites, de «signaux extrêmement préoccupants» envoyés par le gouvernement en matière d'«indépendance des médias» et de «protection des sources».

 

«Face à la liberté d'informer, le nouvel exécutif fait le choix de la tentative de pression, de la répression judiciaire et du procès d'intention», déplorent dans ce texte les SDJ de l'AFP, Alternatives économiques, BFMTV, Les Échos, Europe 1, L'Express, France 2, la rédaction nationale de France 3, Libération, les JT de M6, Mediapart, Le Monde, L'Obs, Le Point, Premières Lignes Télévision, Radio France, RFI, RMC, RTL, Télérama, La Vie, ainsi que les rédactions de Dream Way Production et LaTeleLibre.

 

Un comportement «extrêmement préoccupant»

 

La semaine dernière, «deux ministres ont envoyé des signaux extrêmement préoccupants quant à la manière dont ils conçoivent l'indépendance des médias et la protection des sources, ou plutôt leurs limites», soulignent les SDJ. Vendredi, le ministère du Travail a porté plainte contre X pour vol et recel de documents à la suite de la publication dans Libération d'informations présentées comme des pistes de la future réforme du code du travail. Le gouvernement assure que la plainte ne vise pas le quotidien mais le fonctionnaire à l'origine de la fuite. Le syndicat SNJ-CGT y a vu pour sa part «un signal envoyé à la profession pour la museler».

 

Il est inacceptable que des journalistes puissent être considérés comme pénalement suspects de n'avoir fait qu'une chose: leur métier»

 

Reporters sans frontières

 

Cette plainte a conduit Reporters sans frontières (RSF) à réitérer ce mardi «sa demande d'abroger le délit de recel» pour les journalistes et à appeler la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, «à abandonner sa plainte». «Ces fuites, si désagréables soient-elles pour la ministre, portent sur des informations qui présentent un intérêt indéniable pour les citoyens, et leur publication relève du droit du public à l'information», déclare Pauline Adès-Mével, responsable du bureau UE-Balkans de RSF, citée dans un communiqué. «Il est inacceptable que des journalistes puissent, en démocratie, être considérés comme pénalement suspects de n'avoir fait qu'une chose: leur métier».

 

En fin de semaine dernière, le ministre de la Justice, François Bayrou, avait lui contacté l'un des directeurs de Radio France pour se plaindre des appels de ses journalistes au MoDem, parti dont il est toujours président, considérés par lui comme du «harcèlement». Cette conversation avait eu lieu mercredi, quelques heures avant la diffusion d'une enquête sur les emplois d'assistants parlementaires d'eurodéputés du MoDem.

 

Règlement de compte au sein de l'exécutif

 

Les SDJ s'inquiètent également d'une plainte déposée par En marche! le 11 mai à l'encontre de la lettre d'information spécialisée La Lettre A, «pour “recel d'atteinte à un système de traitement automatisé de données”, après un article s'appuyant sur des éléments tirés des “MacronLeaks”».

 

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a estimé dans un tweet que «le nouveau pouvoir n'a pas un problème avec la presse mais avec tous les corps intermédiaires».

 

[...] Le 18 mai dernier, une lettre ouverte signée par une vingtaine de rédactions, dont Le Figaro, avait été envoyée au président de la République afin de lui «transmettre nos inquiétudes quant à l'organisation de la communication présidentielle. Les sociétés de journalistes dénonçaient la volonté d'Emmanuel Macron de «choisir» les médias qui couvraient son déplacement au Mali.

Après avoir fait élire Macron, "une vingtaine de médias s'inquiètent pour l'«indépendance» de la presse"

Source: Une vingtaine de médias s'inquiètent pour l'«indépendance» de la presse, Par lefigaro.fr , AFP agence Mis à jour le 13/06/2017 à 22:45 Publié le 13/06/2017 à 21:43

Partager cet article
Repost0
14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 09:03
Quelle "ouverture" ?

Afin de trouver un levier politique, les progressistes, de "droite" et de gauche utilisent sans arrêt le mot "ouverture" de la société (ouverture aux frontières, ouverture dans le marché, l'économie, etc.) pour disqualifier la "fermeture" des souverainistes (fermeture aux frontières, limites sociales et économiques). Or, quelle est l'ouverture qui n'a pas de limites ? La liberté peut-elle se définir sans limites ? Les limites ne sont-elles pas la garantie de la liberté ? Quelles sont les "valeurs" qui ne sont fondées sur rien et défendues par rien quant au fondement ultime de la politique ?

 

Depuis leur Ière "république", les modernes fondent la démocratie sur rien..., l'indétermination du fondement de la politique serait gage de "liberté". On est là au coeur du projet "libéral", entendu au sens du libéralisme "philosophique" des prétendues "Lumières" du XVIIIe siècle. L'absurdité est le fondement politique ultime de leur "société". Résultat : Après avoir tout détruit, tout déconstruit au nom de l'idéologie, le "progrès" des "libéraux" - progrès dont tout le monde voit bien que la promesse a échoué - aboutit à une tyrannie.

 

Lire : Conférence de Patrick Buisson du 16 mai 2017

 

Quelle est la différence entre l'URSS d'un Lénine abrogeant toute référence à la morale classique chrétienne dans la politique et le projet d'un Emmanuel Macron dont le logiciel politique est celui du "fascisme" de la théorie du genre ? (Le "fascisme" de la théorie du genre est une expression du docteur en psychologie Yann Carrière)

 

Qu'est-ce qu'a fait le communisme qui est le fascisme le plus violent qu'ait connu l'humanité au XXe siècle ? Au nom du bien et de la défense des prolétaires, qui est une bonne cause, il a massacré des paysans, des bourgeois, des millions de personnes. Et cela c'est pervers dans le sens étymologique, puisque pervers c'est retourner la logique naturelle. Le communisme était censé faire le bien et il a fait le mal. Aujourd'hui, le gender promet de prendre la suite. Il ne promet pas une société sans classe, il promet une société sans sexe puisqu'il y aura une infinités de genres.

 

Le sous-titre du livre de la théoricienne du genre, Judith Butler, "Trouble dans le Genre", c'est "le féminisme et la subversion de l'identité" (1990), ce n'est pas subversion de l'identité sexuée, c'est subversion de l'identité tout court... C'est-à-dire que dans cette idéologie post-moderne, la personne, le sujet n'existe pas.Le chemin pris par Descartes, "je pense donc je suis" a été amené jusqu'au bout, mais "je" n'existe pas. Et donc nous sommes juste un petit noyau de vie manipulé par des rapports de pouvoir qui nous font homme ou femme. Nous arrivons à l'"abolition de l'homme" dont parlait l'universitaire britannique C.S. Lewis (1898-1963).

 

La confusion (des genres), c'est dans le but, c'est dans la méthode. Judith Bulter a été interviewée par le Nouvel Observateur dans un numéro de décembre 2013, où on lui pose la question : "Vous dites que les différences sexuelles n'existent pas biologiquement?". Elle répond : "C'est vrai, le sexe biologique existe". Elle n'est pas toujours aussi claire, mais là elle le dit. "Simplement, ajoute-t-elle, sa définition nécessite un langage et un cadre de pensée - autant de choses qui par principe peuvent être contestées et qui le sont." Traduction : oui les différences biologiques existent, mais si vous en parlez je vais vous démolir. Cela peut être contesté et cela l'est. Votre code de pensée est contestable et il va être contesté. Les mots que vous employez, ils sont contestables, et ils vont être contestés. (2+2=5) Et vous n'aurez plus qu'à vous taire. C'est cela le "gender". Mais que la personne n'existe pas, cela est génial pour un Etat totalitaire... Et cela va à l'encontre de toute la civilisation chrétienne qui est fondée sur la dignité de la personne faite à l'image de Dieu. La personne n'est pas intéressante pour un système capitaliste, que ce soit du point de vue employeur et consommateur. Et d'ailleurs vous n'avez plus une direction du personnel mais une direction des ressources humaines qui s'occupent des compétences des gens. Vous avez des portefeuilles de compétences sur pattes en gros, ambulants, qu'on va exploiter au mieux. Mais la personne c'est gênant notamment parce que cela a des besoins spirituels.

 

Lire : Yann Carrière : Du sexisme au fascisme 

Yann Carrière sur la "théorie du genre", une "théorie fascisante"

"Le genre : une idéologie totalitaire fascisante qui détruit la pensée" (Yann Carrière)

 

Conclusion

 

Une telle utilisation du mot "ouverture" par les progressistes est donc une escroquerie intellectuelle et politique fondée sur rien, qui conduit au fascisme, qui lui-même conduit à l'effondrement de la société et au désespoir, la destruction de la société que les mêmes modernes avaient prétendu pourtant construire sur des bases nouvelles de liberté et d'égalité...

 

"Ouverture" , Quelle "ouverture" ?

 

Lire : Michel Onfray : Macron a créé une cellule contre Zemmour et moi-même

Les fondements philosophiques de la démocratie moderne (Maxence Hecquard) - La nature totalitaire de la démocratie moderne

Partager cet article
Repost0
13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 18:09

Dans sa préface au livre de Daniel Mattson Why I don't call myself gay le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin, rappelle les "éléments du catéchisme, que certains membres du clergé choisissent de laisser de côté, dont l'avertissement clair que "les actes homosexuels ne peuvent être approuvés en aucune circonstance" (CEC 2357)".

Il souligne qu'il n'est pas charitable "d'omettre des propos durs du Christ et de son Église."

Mattson explique dans son livre, publié par Ignatius Press, qu'il a trouvé la paix dans le Christ malgré ses problèmes sexuels en tant que "catholique chaste attiré par le même sexe". Il encourage l'Église à rejeter l'idéologie homosexuelle.
 

Le clergé ne devrait pas omettre "les propos durs" sur l'homosexualité (Cardinal Robert Sarah)
Partager cet article
Repost0
13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 17:57
Mgr Athanasius Schneider: "Le Chemin néocatéchuménal c'est un cheval de Troie dans l'Eglise"

Dans un long entretien accordé au mois de mars par Mgr Athanasius Schneider à l’association hongroise John Henry Newman, l’évêque auxiliaire d’Astana a redit que les fidèles catholiques peuvent être appelés à aider à préserver la vraie doctrine et la vraie morale de l’Eglise. Cette interview qui date d’avant la publication d’“Amoris laetitia” n’évoque évidemment pas l’Exhortation post-synodale mais elle aborde par avance de nombreux thèmes très actuels. Elle contient en outre de nombreuses réponses très franches et très directes sur de nombreux thèmes, comme la crise de l’Eglise, le Chemin néocatéchuménal, la crise des migrants, la vidéo du pape François sur le « dialogue interreligieux »…

 

— Alors que la tradition est persécutée, il existe de nouveaux mouvements modernes qui reçoivent un fort soutien. L'un d'entre eux est la communauté de Kiko. Quelle est votre opinion à propos du Chemin néocatéchuménal ?

 

Mgr Athanasius Schneider:

Il s'agit d'un phénomène très complexe et malheureux. Pour parler ouvertement : c'est un cheval de Troie dans l'Eglise. Je les connais très bien car j'ai été délégué épiscopal pour le Kazakhstan à Karaganda pendant plusieurs années. Et j'ai assisté à leurs messes et à leurs réunions et j'ai lu ce qu'a pu écrire Kiko, leur fondateur, de telle sorte que je les connais bien. En parlant ouvertement et sans diplomatie, je dois déclarer : le Néocatéchuménat est une communauté judéo-protestante au sein de l'Eglise, avec une sorte de décoration catholique, rien de plus. Son aspect le plus dangereux concerne l'Eucharistie, parce que l'Eucharistie est le cœur de l'Eglise. Lorsque le cœur va mal, le corps entier va mal. Pour le Néocatéchuménat, l'Eucharistie est d'abord un banquet fraternel. C'est une attitude protestante, typiquement luthérienne. Ils rejettent l'idée et l'enseignement de l'Eucharistie en tant que vrai sacrifice. Ils pensent même que l'enseignement traditionnel de l'Eglise, et la croyance que l'Eucharistie est un sacrifice, ne sont pas chrétiens mais païens. Cela est totalement absurde, c'est typiquement luthérien, protestant. Au cours de leur liturgie de l'Eucharistie, ils traitent le très Saint-Sacrement d'une manière si banale que cela en devient parfois horrible. Ils restent assis en recevant la sainte communion, et après ils en perdent des fragments parce qu'ils n'en prennent pas soin, et après la communion ils dansent au lieu de prier et d'adorer Jésus en silence. Cela est véritablement profane, païen, naturaliste.

 

— Le problème n'est peut-être pas seulement d’ordre pratique…

 

Mgr Athanasius Schneider:

Le deuxième danger est constitué par leur idéologie. L'idée principale du Néocatéchuménat, selon leur fondateur Kiko Argüello est celle-ci : l'Eglise n'a eu une vie idéale seulement jusqu’à l'époque de Constantin au quatrième siècle, seul cela a été effectivement la véritable Eglise. Avec Constantin l’Eglise a commencé a se dégénérer : une dégénération doctrinale, liturgique et morale. Et l'Eglise a atteint le fond absolu de cette dégénération de la doctrine et de la liturgie avec les décrets du Concile de Trente. Mais, contrairement à ce qu’il croit, c'est l'opposé qui est vrai : ce fut là l'un des point culminants de l'histoire de l'Eglise en raison de la clarté de la doctrine et de la discipline. Selon Kiko, l'âge des ténèbres de l'Eglise a duré depuis le quatrième siècle jusqu'au concile Vatican II. C'est avec le concile Vatican II seulement que la lumière est entrée dans l'Eglise. Cela est une hérésie parce que cela voudrait dire que le Saint-Esprit aurait abandonné l'église. Et c'est véritablement sectaire, c’est tout à fait dans la ligne de Martin Luther qui déclarait que jusqu'à sa personne l'Eglise était restée dans les ténèbres et que c'est seulement à travers lui qu'il y eut la lumière dans l'Eglise. La position de Kiko est fondamentalement la même à ceci près que Kiko postule que l'âge des ténèbres de l'Eglise court depuis Constantin jusqu'à Vatican II. Ainsi ils font une mauvaise interprétation du concile Vatican II. Ils se disent les apôtres de Vatican II, et ce faisant ils justifient toutes leurs pratiques et leurs enseignements hérétiques par Vatican II. Il s'agit d'abus graves.

 

— Comment cette communauté a-t-elle pu être officiellement reconnue par l'église ?

 

Mgr Athanasius Schneider:

C'est une autre tragédie. Ils ont établi un lobby puissant au sein du Vatican il y a au moins 30 ans. Cela s'accompagne d'une autre tromperie : lors de nombreux événements ils présentent de nombreux fruits de conversion et de nombreuses vocations aux évêques. De nombreux évêques sont aveuglés par les fruits, ils ne voient pas les erreurs, et il ne les examinent pas. Ils ont de grandes familles, ils ont de nombreux enfants, et leur vie de famille atteint un haut niveau moral. Cela constitue, évidemment, un bon résultat. Cependant, on y constate également une attitude exagérée qui presse les familles à avoir un maximum d'enfants. Cela n'est pas sain. Et donc, ils disent qu'ils acceptent Humanae vitae, et cela est bien, évidemment. Mais à la fin c'est une illusion, car il y a aujourd'hui dans le monde bien des groupes protestants qui atteignent un haut niveau moral, qui ont eux aussi de nombreux enfants, et qui protestent eux aussi contre l'idéologie du genre, l'homosexualité, et qui acceptent Humanae vitae. Mais pour moi il ne s'agit pas là d'un critère décisif de vérité ! Il y a également de nombreuses communautés protestantes qui convertissent de nombreux pécheurs, des gens qui ont vécu avec des addictions comme l'alcoolisme ou la drogue. Donc le fruit de la conversion n'est pas un critère décisif pour moi et je n'inviterais pas ce beau groupe protestant qui convertit les pécheurs et qui a de nombreux enfants dans mon diocèse afin de s'engager dans l'apostolat. Telle est l'illusion de nombreux évêques, aveuglés par les soi-disant fruits.

 

Quelle est la pierre d'angle de la doctrine ?

 

Mgr Athanasius Schneider:

C'est la doctrine de l'Eucharistie. Voilà le cœur. C'est une erreur de regarder d'abord les fruits et d'ignorer ou de ne pas prendre soin de la doctrine, de la liturgie. Je suis sûr que viendra un temps où l'Eglise examinera cette organisation en profondeur et de manière objective sans la pression des lobbies du Chemin néocatéchuménal, et leurs erreurs de doctrine et de liturgie seront véritablement mises au jour.

Partager cet article
Repost0
13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 16:50

Un hasard ? Quoiqu'il en soit, après la "cellule riposte" créée par Macron contre Onfray et Zemmour parce qu'ils prennent "trop de place dans le récit national", cette chasse aux intellectuels et aux journalistes devient pénible.

Faut-il y voir l'effet d'une video publiée par Natacha Polony il y a un peu plus de quinze jours où la journaliste courageuse dénonçait le "Dîner du siècle", le "groupe Bilderberg" et les "Young Leaders", comme des groupes "coupés totalement de la population" et des "élites qui se sont détachées à la fois des intérêts des peuples et des nations" ("théorie, explique-t-elle de l'historien américain Christopher Lasch sur la sécession des élites" qui se coupent elles-mêmes des populations et "faisant valoir les intérêts des Etats-Unis"...) ?

 

A l'appui, Natacha Polony avanche que "la meilleure preuve en est cette réflexion en 1999 dans Newsweek de David Rockefeller, qui fit partie des fondateurs du groupe Bilderberg et qui expliquait, nous le citons dans le livre dans le livre du Comité Orwell, 'Bienvenue dans le pire des mondes, le triomphe du soft totalitarisme', 'quelque chose doit remplacer le gouvernement et le pouvoir privé me semble l'identité adéquate pour le faire'." "[...] Il y a une vision du monde commune, conclue la journaliste, qui repose sur l'idée que des intérêts privés doivent prendre le pas sur les états. Cela s'appelle des choix politiques et ces choix politiques doivent être explicités..." La video a été supprimée sur Youtube au prétexte farfelu "Cette vidéo n'est plus disponible suite à une réclamation pour atteinte aux droits d'auteur soumise par TELEPARIS." !

La video est encore disponible ici. Nous la reproduisons ci-dessous :

Partager cet article
Repost0
13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 11:53
Michel Onfray : Macron a créé une cellule contre Zemmour et moi-même

Vidéo intégrale :
http://bit.ly/2rqhWp2

Extrait :

 

"Les gens qui ne sont pas allés voter auront probablement manifesté un plus grand esprit civique que ceux qui auront voté.

 

Il y a des gens qui n'ont pas voté non pas parce qu'ils ne savent pas qu'il n'y a pas de législatives (cela serait vraiment être sous-informé pour cela), non pas parce que la politique ne les intéresse pas (mais au contraire parce que la politique les intéresse à un plus haut point), mais parce qu'ils sont dégoûtés, franchement dégoûtés du comportement de la classe politique depuis des années. Depuis que la gauche de pouvoir fait semblant d'être de gauche, depuis que la gauche d'opposition est dans la surenchère absolue sans aucun souci de la réalité et de la vérité et est complètement dans l'idéologie; depuis que cette droite de gauche et socialo-compatible depuis qu'ils ont les uns et les autres ratifié l'Europe de Maastricht qui est l'Europe du libéralisme; depuis qu'ils jettent à la poubelle, qu'ils stigmatisent et qu'ils insultent tous les gens qui sont pour une Europe sociale et non pas une Europe libérale, en estimant que ces gens qui sont contre une Europe libérale sont contre l'Europe tout court, puisqu'ils ne sont pas pour l'Europe libérale. Mais je ne connais personne qui est contre l'Europe, tout le monde est pour, simplement il y a des formules possibles et pensables, et que le libéralisme en est une (formule) mais que cela n'est pas la seule. Et que par exemple on peut avoir une Europe sociale. Et voilà pourquoi nombre de gens en 2005 était contre le traité européen dans sa formule libérale. On connaît l'histoire: en 2008 le referendum a été méprisé, foulé aux pieds. On a estimé que le traité de Lisbonne serait l'occasion de faire passer par le Congrès (Assemblée nationale et Sénat) ce que les Français avait refusé. On ne fait pas un referendum si l'on a décidé de s'assoir sur la décision du peuple... Et donc effectivement, il y a une rupture de contrat social et l'on voit bien que cette rupture de contrat social est l'occasion pour nombre de gens de ressentir un profond dégoût pour la classe politique dominante, gauche libérale, droite libérale (c'est un peu la même chose).

 

Alors j'ai noté parmi les gens qui ont giclé dimanche dernier dès le premier tour : Cambadélis (Premier secrétaire du Parti socialiste depuis 2014. NdCR.), Hamon, Mennucci, Guigou, Baumel, Filippetti, Feckl, Méliadel. A droite: Guaino, qui ne s'est pas comporté de manière très élégante en vomissant sur l'électorat qui ne 'lavait pas élu, Rama Yade, et chez les écologistes, Duflot, Cosse. Et ceux qui sont mal parti: Najat Vallaud-Belkacem, Kosciuzko-Morizet, Philippot et Collard. Et parmi ceux-là 5 voulaient être président de la république ! Hamon, Guaino, Rama Yade , Cécile Duflot, et Nathalie kosciusko-Morizet.

 

[...] Plus de 50% de gens qui ne sont pas allés voté, c'est quelque chose de majeur. Abstention : 51,3%.

 

On nous a dit que la République en marche a fait 32,32% , en fait dans cette configuration si on intègre les abstentionnistes (sans compter les non-inscrits..., les votes blancs et nuls qu’il faudrait aussi prendre en compte. NdCR.), la République en marche a fait 13,4%.

Les Républicains-Modem, dont on nous a dit qu'ils faisaient 21,57%, ils font 10,9%. [...] Ces gens sont ultra-minoritaires, même lorsqu'ils sont majoritaires.

 

[...] Cela ne représente pas grand chose de peser si peu quand on oublie la moitié des Français qui ne se sont pas déplacés. [...] C'est-à-dire que compte tenu que l'on est à 51,3, quand plus de 50% des Français ne se déplacent pas, l'élection devrait être nulle, et on devrait imaginer que tous les gens qui se sont présentés n'ont plus le droit de se présenter, et qu'il faut de nouveaux candidats, de nouveaux clients, de nouvelles personnes. Ou alors trouver autre chose, mais effectivement considérer que l'on ne peut pas encore parler de 'démocratie' quand on s'assied sur un referendum ou quand on estime que quand la moitié des Français ne va pas voter, finalement l'on se contentera de celle qui aura voté parce que les autres seraient des méchants, des gens qui ne seraient pas des citoyens et qui ne seraient pas civiques. Je pense au contraire qu'ils ont été extrêmement civiques.

[...] La démocratie ne fonctionne pas, les referendums (et les pétitions NdCR.) qui sont jetés à la poubelle, les 50% de Français qui ne s'expriment pas qui comptent pour zéro, et puis cette idée qu'au bout du compte des gens qui font à peu près la même chose se retrouvent au simple, au triple ou au quadruple (il y a une inégalité dans les députés. NdCR.), on voit bien que la démocratie ne fonctionne pas, ne fonctionne plus." (Fin de citation)

Michel Onfray : Macron a créé une cellule contre Zemmour et moi-même

Au sujet du civisme des abstentionnistes, rappelons notre commentaire d'il y a dix ans, dans des Législatives (2007) où l'abstention avait déjà atteint un niveau "record" :

 

Malgré la propagande républicaine, et "l'appel aux urnes", les Français ont choisi d'exercer leur droit civique d'une manière plus efficace: en s'abstenant massivement. En envoyant un signal lisible politiquement, l'abstention massive devient la façon française de se faire comprendre du système mondialiste qui ne jure qu'en fonction des taux de participation et d'abstention. C'est finalement la manière la plus efficace d'accomplir son devoir civique, dans l'intérêt de la France.
 

18h30 >Le taux d'abstention devrait atteindre 40% (estimation TNS-Sofres Unilog), un record pour un 1er tour de législatives sous la Ve République Fil news - Lci
 
 
L'abstention dans les conditions décrites par Michel Onfray et d'autres (oubli et mépris des droits de Dieu, de la loi naturelle, de la morale soubassement de toute construction scientifique, philosophique ou politique) devient une action militante et engagée.
 
Partager cet article
Repost0
12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 15:28

La Conférence Episcopale Polonaise, réunie à Zakopane, a décidé à l'unanimité que sur base d'Amoris Laetitia, les divorcés-remariés qui ne vivent pas comme frère et soeur ne peuvent pas recevoir l'eucharistie.

Cette décision, la première du genre prise par une conférence épiscopale, officialise l'état de crise de l'Eglise catholique. Une crise que seule une parole claire de la seule personne habilitée - le Pape - pourrait résoudre.

Certains évêques, comme ceux du Kazakhstan, de l'Alberta ou des Territoires du Nord Ouest canadien avaient également décidé sur base d'Amoris Laetitia que l'eucharistie ne pouvait pas être donnée à ceux qui vivaient more uxorio alors que leur premier mariage était encore valide et de nombreux évêques ont suivi la même direction.

Cependant, la décision de la Conférence Episcopale Polonaise est importante à plus d'un titre. Tout d'abord parce qu'il s'agit d'une Eglise encore florissante et vivante, à la différence des autres Eglises d'Europe Occidentale (comme la Belgique et l'Allemagne) qui semblent affligées par ces mêmes germes qui ont porté à la quasi-disparition des Eglises protestantes de leurs pays. C'est-à-dire le désir de récupérer les fidèles par une campagne marketing basée sur l'esprit de la culture dominante. Mais aussi parce qu'il s'agit de l'Eglise qui a fourni le dernier saint pape de l'histoire, celui qui - avec Benoît XVI - a forgé les outils de foi et de culture nécessaires pour affronter la tempête dévastatrice de la sécularisation.

Il est difficile de ne pas voir qu'à ce stade, à plus d'un an de sa publication, Amoris Laetitia constitue une blessure ouverte dans le corps de l'Eglise à tous les niveaux: cardinaux, évêques, théologiens, experts et même simples fidèles.

 

Source: Marco Tosatti, vaticaniste à La Stampa, Diakonos.be

"Amoris laetitia" : la Pologne dit non à la communion des divorcés-remariés

Add. « Le journal allemand “Tagespost” publie une analyse de Guido Horst illustrant une situation pour le moins inhabituelle dans l’Eglise catholique : il constate en effet que les catholiques “divorcés-remariés” qui habitent à l’Est de la Neisse de Lusace, rivière au long de laquelle court la frontière germano-polonaise n’ont que quelques centaines de mètres à parcourir pour se rendre sur la rive ouest, par exemple à Görlitz, pour trouver un prêtre qui les accompagnera vers la réception du sacrement de l’Eucharistie. Il poursuit : “Tandis que les personnes divorcées-remariées à l’ouest de la Neisse peuvent accéder à la communion en allant quelques centaines de mètres plus à l’est, l’Eglise de Pologne ne le permet pas”.

D’où une situation totalement inédite dans l’Eglise catholique. Les Conférences épiscopales des deux pays, celle d’Allemagne et celle de Pologne, avaient pourtant chacune de leur côté explicité les directives officielles concernant les personnes “divorcées-remariées”.

Et Guido Horst de signaler que certains parlent à présent ouvertement d’un “schisme de fait”. Cette façon fluctuante d’interpréter le droit d’accès à la communion sacramentelle ne concerne pas seulement l’Allemagne et la Pologne : la majorité des évêques africains partage en effet la position des évêques polonais.

Ailleurs, comme en Allemagne, on entend suivre le pape François qui, dans son document post-synodal “Amoris laetitia”, aurait ouvert effectivement la possibilité d’un traitement au cas par cas de ces situations problématiques. Guido Horst conclut : “Depuis ce document post-synodal, les évêques de par le monde ne parlent plus la même langue”. »

 

Nous pourrions ajouter sans risque d'erreur que les Eglises locales n'enseignement plus toutes la même doctrine que l’Eglise catholique...

 

Source : Kathnet (Trad. MH/APL), Pro Liturgia, Actualité du 12 juin 2017

Partager cet article
Repost0
12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 09:32

Dans un entretien pour Tv-Libertés, le philosophe Francis Cousin, auteur du livre "l'Être contre l'Avoir", fait une critique "radicale" des gens de la "Manif pour tous" :

Merci à R. pour le lien.

Extrait :

 

"Il y a entre Marx et Lénine autant de différences qu'entre Jésus et Calvin. Jésus est venu sur terre dans l'Incarnation radicale du soleil christique pour l'abolition du temple de la marchandise. Calvin se réclame de Jésus et c'est l'apothéose boursière de la Genève financière... Il y a donc manifestement chez Calvin, l'antithèse radicale du Christ. Et, pour les groupes radicaux dont je vous parlais tout à l'heure, à l'époque où Charles Maurras découvre Lénine, cela fait plus de vingt ans que des groupes radicaux dénoncent le bolchévisme comme 'un capitalisme d'état'. Donc les groupes ouvriers radicaux ont toujours été contre la social-démocratie du capital, et ils ont toujours été contre le capitalisme d'état bolchévique, léniniste, trotskyste, maoïste, etc. C'est-à-dire que au moment où toute une population était effectivement encartée dans le mythe fallacieux de la Russie soviétique, ces groupes disaient mais non : la Russie soviétique, c'est le capitalisme d'état soviétique.

 

Et le fétichisme de la marchandise, c'est le moment où la valeur d'échange potentiel qui a commencé à naître lors de la révolution au néolithique, et qui n'a pas cessé de s'étendre siècle par siècle, au moment de la guerre de 14 commence à prendre le pouvoir absolu sur le monde. Aujourd'hui, tout est fétichisme, tout est marchandisation... La GPA, la PMA, ce ne sont pas des ratés, c'est la logique absolue. Et puisqu'on est sur Tv-Libertés, il m'arrive parfois de tomber sur des gens de la Manif pour tous et je leur dis: mais vous n'avez rien compris, vous êtes là, une bonne famille française, vous êtes classiques, vous souhaiteriez que la France se soit arrêtée à un temps antérieur, vous êtes fiers que votre fils soit avocat en droit d'affaires, vous êtes fiers que votre fille fasse HEC, mais vous n'avez rien compris. La PMA et la GPA sont constitutifs de ce monde traditionnel que vous défendez parce que vous n'avez pas compris que dans ce monde traditionnel que vous défendiez il y avait souterrainement la vampirisation qui arrivait et qui est là. On ne peut pas dire : je veux une société où il y a de l'argent et en même temps condamner les effets de l'argent. Donc la vraie problématique contre l'avoir, contre l'Argent, on en revient au Christ incendiaire chassant les marchands du temple, à Hegel et à Marx, à Babeuf. On est ici dans une télévision qui a dans son soubassement culturel une propension particulière à poser le fait vendéen. Le fait vendéen, ce n'est ni Cathelineau ni Charette qui l'ont compris. Ils n'ont strictement rien compris à la dialectique industrielle du capitalisme populicide. C'est un communiste radical qui s'appelait Babeuf, qui a été guillotiné parce qu'il soutenait les insurrections sans-culottes de Paris contre la bourgeoisie thermidorienne, qui a compris en quoi le 'populicide' vendéen venait marquer le passage dans la dynamique industrielle de la dictature du fétichisme de la marchandise. Et il n'y a que Babeuf qui a compris le 'populicide'".

 

Le journaliste Martial Bild pose alors une question essentielle à Francis Cousin : "Parmi vos références, est-ce que le marxisme est une clé de lecture suffisante pour comprendre les coulisses de cette guerre de l'être sur l'avoir ?"

 

Francis Cousin : "Pas le marxisme, puisque comme le disait Marx dans toute sa correspondance à la fin de sa vie : ce que je sais c'est que je ne suis pas marxiste.

 

Le marxisme, c'est une gigantesque imposture qui s'est créée pour étouffer la pensée subversive radicale de Marx. Marx est aux antipodes de toutes les droites et aux antipodes de toutes les gauches et il a fait une critique radicale de ce que devenait la social-démocratie et il a fait une critique radicale de ce que devenait le bolchévisme, le capitalisme d'état concentrationnaire. L'objet de Marx, en reprenant les pré-socratiques, dans la poursuite de Hegel, c'est de poser l'insurrection de l'être générique contre l'avoir.

 

[...] Je me définis comme communiste, au sens ontologique de ce qu'est le communisme, c'est-à-dire la communion des hommes. [...] Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon se disent communistes comme Calvin se dit chrétien. Le mot communiste surgit dans l'histoire bien avant Marx. Il surgit dans tous ces mouvements, la guerre des paysans, la croisade des Pastoureaux. Durant tout le Moyen-Âge nous avons des insurrections paysannes qui se disent communeuses, qui se disent communières, qui se disent communistes, il faut restaurer le Royaume du Christ sur terre, il faut abolir l'état, il faut abolir l'argent.

 

Durant tour le temps médiéval, il ne se passe pas une année sans que dans une région ou que dans une province le tocsin insurrectionnel des paysans se mette en mouvement pour que les paysans se réapproprient leur vie, dans une sacralité, dans une sacralité de l'être.

 

Je pense qu'on en revient si vous voulez à ce que disait Hegel, 'le vrai c'est le tout'. Il n'y a pas un sujet de notre quotidienneté qui ne trouve sa signification si on le rapporte pas au tout de cette contradiction essentielle qui fait la vie, il y a l'être et il y a l'avoir, il y a le beau et il y a le laid, il y a la domestication et il y a l'émancipation. Il y a donc toute une série de problématiques qui sont toujours à résoudre dans cette articulation-là, et c'est c'est ce que les présocratiques ont compris." (Fin de citation)

 

Note de Christ-Roi. Les présocratiques ne sont pas la religion indépassable. Hormis un impératif moral pour soi-même, poser l'insurrection de l'être contre l'avoir comme un impératif collectif, poser l'instauration ou la "restauration" du Royaume du Christ sur terre par la force, l'"abolition" de l'état et de l'argent par la force, c'est méconnaître l'action et la volonté réelle de Dieu. C'est méconnaître l'enseignement du Christ et de l'Eglise. A la place d'un tout indistinguable, religion du monde antique, le Christ a distingué le temporel et le spirituel. Se constituer contre (ce que voulait faire les Juifs de l'empire romain) est déjà donner une existence et une constitution à ce que l'on combat. A la culture de l'affrontement matériel insurrectionnel, pour détruire ce qu'il y a de mal dans la matière (héritage du péché originel) le Christ n'a pas cherché à abolir l'empire romain par la force ou à le combattre avec les armes matérielles de l'ennemi..., il a plutôt condamné ceux qui voulaient se servir de l'épée pour le défendre ("Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée." Mt, 26:52), et a privilégié l'arme spirituelle, le don gratuit de soi et l'exemple communicatif. [A noter que cela ne signifie pas non plus comme le prétendent certaines sectes, que tout usage de la force soit prohibé dans le christianisme. (Cf. S. Thomas d'Aquin, II, 9-40, sur le concept de guerre : intention droite, cause juste, être le seul moyen, un espoir raisonnable de victoire, des moyens non intrinsèquement mauvais, des moyens proportionnés). Dans l'Evangile, saint Jean le Baptiste dit clairement que le métier des armes n'est pas interdit : "Et des soldats aussi l’interrogeaient, disant : Et nous, que ferons-nous ? Et il leur dit : N’usez de violence ni de fraude envers personne, et contentez-vous de votre paye". Luc 3:14.]

 

Sachant qu'elle ne pouvait pas abolir d'un coup matériellement l'esclavage, l'Eglise s'est contentée de le condamner moralement dans différents conciles (conciles d'Orange 441, Arles 442, Agde 506, Orléans 541, Mâcon 585, Paris 615, Reims 625, Chalon-Sur-Saône 650), ainsi que dans différentes bulles des papes, jusqu'à ce que ce soit des pouvoirs séculiers temporels des sociétés chrétiennes elles-mêmes qui finissent par décréter l'abolition de l'esclavage.

 

De même, s'agissant de l'argent, l'Eglise en condamnant l'usure a permis à l'Occident d'être libre de l'esclavage des changeurs de monnaie pendant quinze siècles. Le Code de droit canon de 1917 continue d'interdire l'usure pour les clercs.

La trahison du Christ, Cavalier d'Arpinon (1568)

La trahison du Christ, Cavalier d'Arpinon (1568)

Et lorsque Jésus chassa les changeurs de monnaie et les marchands du temple, parce que "lieu de prière" et non de commerce, son Sacré-Coeur le fit avec force et charisme en renversant les tables par la douceur associée à la Parole. La foi sans la charité n'est rien, mais la charité sans la foi débouche sur rien de solide et de durable. On ne dit pas assez que même à ce moment-là, le divin Coeur de Jésus était plein de douceur.

Francis Cousin fait une critique radicale des gens de la "Manif pour tous"

L'Eglise catholique s'est donc efforcée de suivre cet enseignement du Christ, enseignement du don gratuit de soi pour les autres, tout en encourageant vivement les possédants dans la société (les riches, les marchands, etc.) à donner gratuitement de leur richesse aux autres, à émanciper leurs esclaves,mais sans jamais imposer la charité publique et politique. Cette manière de combattre la matière était fondamentalement bien plus puissante et durable que n'importe quelle autre. Elle a transformé la société antique de l'avoir, abouti à la société du don gratuit du 'Moyen Âge' féodal où les artisans donnaient gratuitement de leur temps et offraient leurs savoir-faire et où les nobles et les possédants faisaient des dons d'argent et des legs divers.

 

Et c'est effectivement l'état moderne, celui de l'avoir, qui a transformé l'ancienne charité publique gratuite médiévale en charité publique obligatoire payée sur l'impôt... Nos états modernes sont fondés sur ce changement. Puis de la charité obligatoire dans l'état moderne nous sommes passés au stade de l'insurrection obligatoire au XXe siècle. On a vu ce que cela a donné.

 

Le Christ ne combat donc pas matériellement l'avoir dans la société à coups d'épée ou d'insurrection matérielle, il agit spirituellement en nous par la vie intérieure, en appelant chacun à des valeurs plus hautes, et la transformation intérieure. C'est pourquoi il est Notre Maître, Notre Seigneur, le "chemin", la "vie", la "vérité", parce qu'il est Celui qui nous conduit vers l'authentique progrès, le progrès qui dure et ne périt pas...

 

L'homme intérieur qui a une vie spirituelle intérieure transforme en profondeur une société bien mieux et d'une façon bien plus durable que n'importe quel insurrectionnel matériel.

 

Les révolutionnaires et le capital ont d'ailleurs fait 1789 pour détruire ce qui véritablement était pour eux un obstacle : la force de l'esprit sur la matière.

 

Ceci nous renvoie encore à la citation du royaliste Joseph de Maistre : "La contre-révolution ne sera point une révolution contraire, mais le contraire de la révolution".

 

Enfin, bien qu'habillé d'un anti-matérialisme apparent, le radicalisme de Francis Cousin a tout l'air d'une tentation sous apparence de bien. Il s'agirait essentiellement d'un globalisme inversé qui aboutit à un matérialisme inversé, énième avatar des vieilles lunes des Juifs de l'empire romain (et encore aujourd'hui des Juifs talmudistes) dans l'attente d'un Messie politique ou d'un messianisme politique qui sauvera le monde.

Partager cet article
Repost0
9 juin 2017 5 09 /06 /juin /2017 13:41

"Au temps de la Rome antique, un citoyen avait le pouvoir de vie et de mort sur sa femme, ses enfants et ses esclaves. La fameuse patria potestas romaine. Au Ve siècle, cet empire romain allait se désagréger et disparaître. L'Occident entra alors dans une période d'instabilité, les invasions se succédaient.

 

L'émergence du christianisme permit de modifier en profondeur les mentalités.

 

Jadis, le père ou le mari avait un pouvoir total envers les siens, pouvant aller jusqu'à la mort et était totalement indifférent à tout ce qui n'était pas de sa famille, de son sang. La communauté ne s'immisçait jamais dans ces histoires de famille. En ce Moyen-Âge naissant, tout allait changer. Désormais, ce sera Dieu qui aura le pouvoir sur les hommes. L'autorité arbitraire antique laissera la place à la bonté chrétienne.

 

Dès le VIe siècle, le pouvoir temporel et spirituel prirent à bras le corps la pauvreté alors croissante en Occident encore fragile politiquement.

 

En 511, le Concile d'Orléans stipula, entre autres, que les prélats allaient devoir s'occuper des plus pauvres, et Childebert Ier, fils de Clovis, en 549, édifia pour la première fois un lieu dont la vocation allait être de recevoir des pèlerins et des malades. Ces premiers établissements, liés à la charité chrétienne, accueillent toute personne dans le besoin sans distinction.

 

A partir du XIIe siècle, au temps du pape Innocent III, et des ordres franciscains, et dominicains, la démographie urbaine explosa, avec son lot de pauvreté. En réaction, ces lieux d'accueil allaient se structurer, on les appellera des "hôtels-Dieu" (leur devise : "Nos seigneurs les pauvres". NdCR.). Dès lors ces hôtels-Dieu commençaient à se spécialiser, à se professionnaliser. Une femme enceinte n'était pas accueillie au même endroit qu'un pèlerin ou qu'un malade. Ces hôtels-Dieu étaient administrés par des assemblées de religieux, appelées des chapitres placées près des cathédrales contrôlées par des évêques. [...] Plus tard, ces structures accueillirent tout ce que la société comptait d'indigents et de personnes fragiles. La mission des frères et des soeurs étaient de guérir et de soulager à la fois le corps et l'âme de la personne. Les apothicaires, les ancêtres des médecins y prodiguaient leurs soins corporels. Quant aux religieux, ils s'adonnaient à la guérison des âmes en donnant la communion, la confession...

 

Les hôtels-Dieu vivaient principalement de dons. Les artisans donnaient de leur temps et offraient leurs savoir-faire. Quant aux nobles, ils faisaient des dons d'argent et des legs divers. Ainsi, quiconque pouvait selon son statut faire acte de piété.

 

A partir de la 'Renaissance' (redécouverte du droit romain. NdCR.), à partir du XVIe siècle, la perception de la pauvreté changea. Elle fut perçue comme une menace sociale. Des magistrats commenceront petit à petit à s'immiscer dans la gestion de ces établissements. Dorénavant, les gueux seront chassés et amenés à l'hôtel-Dieu pour y travailler. Les pauvres étaient devenus gênants et inutiles. La charité d'antan se transforma en enfermement. Le pouvoir séculier prit la place du pouvoir spirituel, et la pauvreté deviendra désormais une affaire de laïcs."

Partager cet article
Repost0
9 juin 2017 5 09 /06 /juin /2017 10:13

Un débat a été organisé par l'agence de presse "Sputnik" entre le journaliste Eric Zemmour et l'économiste Jacques Sapir sur le thème "Identité ou souveraineté ?"

Alors qu'il y a d'autres domaines de la souveraineté (la définition du droit et de la justice, la défense du territoire et les relations internationales), la question du débat aborde la souveraineté sous l'angle simplement économiste (l'euro et d'autres problèmes liés à l'économie).

Zemmour pense que Marine Le Pen aurait dû parler davantage d'identité, d'immigration, d'islam et de guerre de civilisation que d'économie (l'euro) lors de la campagne présidentielle et reproche à Jacques Sapir d'avoir influencé négativement sur ces sujets le FN Florian Philippot en axant la campagne sur l'économisme.

Sapir, qui récuse l'accusation pense que cet argument d'Eric Zemmour l'affaiblit plus qu'elle ne le renforce, le camp souverainiste devant aussi "prendre en compte" les personnes de gauche. Il précise qu'il pense même qu'"il aurait fallu faire la campagne sur les deux pieds", même s'il ne donne pas à l'identité le même contenu que Zemmour.

Bien que Sapir reconnaisse un problème avec l'islamisme, il ne le confond pas avec l'islam et accuse le polémiste de faire une "lecture fondamentaliste de l'islam". Il faudrait, selon lui, contextualiser l'islam dans le champ géo-politique et notamment "la politique américaine au Moyen-Orient".

Eric Zemmour, d'accord sur les problèmes créés par la géopolitique américaine dans le monde, explique néanmoins qu'il "ne pense pas que c'est la faute de l'autre" (rien ne se réduit jamais à "la faute de l'autre". NdCR.), qu'il va y avoir un problème démographique lié au "nombre" (de la population musulmane), qu'"il y a une civilisation chrétienne, grecque et romaine qui a fait la France et une civilisation musulmane, et qu'"il ne peut pas y avoir deux civilisations sur un même territoire parce que cela va faire deux peuples et deux peuples qui vont s'affronter dans une guerre de civilisation et une guerre civile". "A partir d'un certain nombre, ajoute-t-il, l'identité revient et elle veut s'imposer aux autres". Cette position est tout à fait juste car réaliste.

Sapir répond à cette position de Zemmour que ce n'est "pas une question de nombre mais une question de contexte", "il ne peut pas y avoir de lecture politique du fait religieux qui se fait hors contexte". Cette affirmation est incomplète et donc fausse. C'est bien évidemment à la fois une question de "contexte" et une question de "nombre". De sorte que l'on peut dire que celui qui cherche à séparer les deux concepts (ou à en nier l'un ou l'autre) est un imposteur au service de l'oligarchie.

On peut aussi dire que le candidat à la présidentielle qui saura parler et de "contexte" géopolitique (souveraineté)  et de "guerre de civilisation" (identité) - ce que n'a pas fait Marine Le Pen - agrégera sur sa personne la majorité et pourra prétendre incarner le pouvoir. C'est la raison essentielle du "cordon sanitaire" et du "front républicain" afin d'empêcher toute jonction des deux concepts. Cette ligne se fera également nécessairement par la définition d'un fondement politique qui ne soit ne pas absurde, mais clairement identifié...

Le jour où cette ligne se réalisera, l'oligarchie nihiliste pourra faire ses valises.

Partager cet article
Repost0
8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 14:24

Le docteur Maurice Berger, pédopsychiatre, ex-professeur associé de psychopathologie de l’enfant à l’Université Lyon 2, a lancé hier une alerte sur les dangers concernant les plans gouvernementaux français sur "l'éducation à la sexualité", prenant source dans des textes internationaux portés par l'OMS, le planning familial et l'ONU, en cours d'application dès la maternelle en France.

 

Liens attachés à la video :



http://pros-contre-educsex.strikingly...

http://petitionpublique.fr/PeticaoVer...

 

En introduction à cette video, pour "anticiper les critiques à venir", le docteur Berger précise qu'il est "athée", et "qu'il n'est pas question ici de religion, mais de protection du développement affectif de l'enfant".

 

Extrait :

 

"Savez-vous que l'éducation à la sexualité est prévue dès la maternelle, par le ministère de l'éducation nationale ? Savez-vous que dans certaines classes de CM1, à dix ans, on explique aux enfants qu'ils auront des relations sexuelles plus tard et qu'on leur parle de l'utilisation des préservatifs ?

 

Savez-vous que sur le site 'On s'exprime', sous tutelle du ministère de la santé, destiné aux mineurs à partir de la classe de 5ème, donc âgés de douze ans, on décrit six positions de pénétration vaginale, dessins ludiques à l'appui et comment se pratique la sodomie ? On explique pourquoi les acteurs de films pornographiques éjaculent hors du vagin de leur partenaire. Et on propose aux mineurs de raconter leurs premières relations sexuelles." Et est-il indispensable de faire imprimer un clitoris en trois dimensions aux élèves comme proposé sur un site partenaire du ministère ?

 

Savez-vous que dans certaines classes on fait étudier aux adolescents et adolescentes des textes où des scènes de fellations sont longuement détaillées sans prendre en compte ce que cela peut occasionner ? Comment en est-on arrivé là ?

 

En mars 2017, la ministre de la santé, a annoncé la généralisation d'un programme d'éducation à la sexualité dès octobre 2017, donc dans quelques mois.

 

[...] Ce programme est imposé par les instances européennes et il est obligatoire. En France, aucun parent ne peut y soustraire son enfant. En référence aux textes internationaux de l'Organisation mondiale de la Santé (O.M.S.), cette éducation à la sexualité doit commencer entre zéro et quatre ans. Et l'on doit expliquer aux enfants de cet âge ce qu'est la masturbation infantile précoce et leur proposer de jouer au docteur. Pour les six - neuf ans on leur explique ce qu'est l'éjaculation. C'est déjà le cas dans certaines classes.

Dans les standards européens de l'éducation à la sexualité, il est précisé qu'il faut donner des explications à l'enfant avant qu'il soit en âge de se poser des questions à ce propos".

 

Le docteur Berger précise :

 

"Vous vous demandez probablement si ce que je dis est vrai. J'ai eu la même réaction d'incrédulité quand mes collègues m'ont transmis ces informations. Et puis je suis allé vérifier, et je puis vous assurer que tout ceci est exact. C'est ce que les promoteurs de ces programmes appellent 'changer de paradigme', c'est-à-dire parler aux enfants, dès petits, d''une sexualité synonyme de plaisirs et d'épanouissement personnel'. Il est précisé que ce sera 'fait avec tact'. Or, je peux vous affirmer que ce n'est f'réquemment pas le cas et que nous recevons des témoignages d'enfants et d'adolescents qui expriment leurs gênes ou leur dégoûts face à cet enseignement collectif qu'ils qualifient de 'très intrusif'.

 

"Ce programme présente plusieurs risques majeurs, poursuit le docteur Berger. Tout d'abord, il fait intrusion de manière traumatique, dans le rythme de croissance affective des enfants. Par traumatique, je veux dire qu'un certain nombre d'entre eux vont mal après cet enseignement. Pourquoi ne pas attendre que des enfants posent des questions sur la sexualité au moment où ils en ressentent le besoin ? Pourquoi ne pas laisser la sexualité dans le domaine de l'intime ? Car c'est le domaine de l'intimité par excellence. Les enfants n'auraient-ils pas de pudeur ? Pourquoi des adultes éprouvent-ils le besoin de prendre une place de séducteur initiateur ?

 

Et il est évident qu'en introduisant précocément des informations techniques, on risque de séparer la sexualité de la vie affective.

 

Mais il y a pire encore. Ce programme introduit la théorie du genre, c'est-à-dire de l'idée selon laquelle notre identité sexuelle, garçon ou fille, masculine ou féminine est une construction sociale qui n'est pas liée à notre sexe biologique. Donc, comme notre identité sexuelle serait liée à notre manière d'élever les enfants (les filles jouent à la poupée et les garçons aux cowboys), il faudrait sortir de ces modèles, les déconstruire, avec comme objectif - je cite - qu'un enfant 'intègre la liberté de choix de ses modèles sexuels'. Et ceci, à la période même où il s'identifie à ses modèles familiaux, à son père ou à sa mère. Il s'agit donc d'une attaque des processus d'affiliation. L'enfant pourrait en quelque sorte choisir à quel sexe il souhaite appartenir. Cette théorie très contestée n'a aucun fondement scientifique. Cette idéologie qui prône une égalité - non pas entre tous dans l'accès aux droits fondamentaux - mais de tous, voudrait la négation de la différence des identités masculines et féminines.

 

Ce projet qui consiste à couper l'enfant de l'éducation familiale pour lui proposer une éducation, disons même un formatage fait par l'état, est la marque des fonctionnements totalitaires. Rappelez-vous l'Histoire avec un grand H.

 

Mais il y a encore plus. Dans les textes internationaux qui nous sont imposés, il n'est jamais indiqué l'âge au-dessous duquel il y aurait un interdit à avoir des relations sexuelles avec un mineur.

Le terme flou qui revient en permanence est que l'activité sexuelle dépend des capacités évolutives de l'enfant. On peut donc glisser rapidement vers l'idée que selon ses capacités, l'enfant peut être consentant. Ce qui revient à dire qu'un enfant séduit par un adulte sans violence physique - comme c'est le cas dans beaucoup d'abus sexuels -, serait obligatoirement consentant. Et l'on comprend alors l'intérêt d'éveiller l'enfant à la sexualité le plus tôt possible comme le propose l''éducation à la sexualité'. C'est la voie ouverte à la pédophilie.

 

Comment une petite minorité d'individus est-elle parvenue à imposer un tel programme à la majorité de la population ? Quels sont les lobbies sous-jacents ? Pourquoi les principales associations des parents d'élèves ont-elles laissé s'installer cet état de fait ? Faut-il créer une nouvelle association de parents plus soucieuse de protéger le devenir affectif des enfants ?

 

Tel qu'il est imposé actuellement, le programme d''éducation à la sexualité', constitue une véritable immixtion dans la vie privée, une intrusion dans l'éducation familiale, dont il faut rappeler qu'elle est l'un des attributs de l'autorité parentale selon notre code civil.

 

Le docteur Berger termine cette video ainsi :

 

"Lisez attentivement les textes qui accompagnent notre pétition. Nous faisons cinq propositions. 1 - Arrêter toute 'éducation à la sexualité en classe maternelle et primaire', 2 - Arrêter totalement de parler de la théorie du genre, 3 - Pour les adolescents, maintenir l'obligation qu'à partir de quatorze ans les élèves assistent aux cours consacrés à des informations indispensables, dont la prévention, mais limiter ces informations à des données scientifiques et développer des espaces de relations privées pour ceux qui ont besoin d'informations plus personnelles tel que des entretiens avec des infirmières scolaires, 4 - Créer des conseils de vigilance qui devraient être obligatoirement extérieurs à l'établissement d'où émaneraient d'éventuelles critiques concernant ces sujets, 5 - Retirer les termes 'déclaration des droits sexuels' et 'standard pour l'éducation sexuelle en Europe' de tous les textes ministériels français.

 

Pour que ces propositions aient quelques chances d'être acceptées, il faut que les professionnels de l'enfance et les citoyens en général signent cette pétition.

 

Et si ces propositions sont refusées par les ministères concernés, je pense nécessaire que dans toutes les classes, toutes les écoles, tous les collèges, tous les lycées, les parents s'opposent dans l'intérêt de leurs enfants à l'enseignement de l'éducation à la sexualité."

 

Source: Ariane Bilheran. Partagez, relayez, informez.

Un nouveau professionnel de l'enfance, le docteur Maurice Berger, pédopsychiatre, alerte sur les dangers liés à l'"éducation à la sexualtié" des enfants à l'école (07 juin 2017)
Partager cet article
Repost0
8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 12:57

Voici un intéressant point de vue posé par un musulman sur l'islam et le multiculturalisme des sociétés occidentales. L’égyptien Fael Farouq, professeur à l'Institut de langue arabe de l'Université Américaine du Caire, a signé un éditorial publié dans Avvenire.it,  dans lequel il contredit les plus hauts responsables catholiques qui persistent à nier tout lien entre le terrorisme islamique et une "doctrine spécifique" de l’islam. Dans cet éditorial, l'auteur évoque le multiculturalisme comme une idéologie qui est en train de se retourner contre les sociétés occidentales au nom d'une "suprématie de l'idéologie" sur la personne :

Le multiculturalisme est-il une idéologie alliée des islamistes?

 

Selon le professeur Fael Farouq, le pluralisme des sociétés occidentales est devenu un pluralisme de l'exclusion qui s'est aujourd'hui retourné contre le but pour lequel il a été conçu.

 

Celui qui se tue lui-même et qui tue les autres croit en une doctrine bien précise de l'islam. Pour arrêter ce fleuve de sang, il faut purifier cette doctrine des interprétations qui mènent des personnes de confession musulmane à embrasser le terrorisme.

 

Fael Farouq enseigne les sciences linguistiques à l'Université Catholique de Milan. Il est également professeur à l'Institut de langue arabe de l'Université Américaine du Caire et a enseigné dans de nombreuses universités internationales, à New York, Washington, Madrid, Turin, Bologne ainsi qu'à l'University of Notre Dame dans l'Indiana.

 

Un article de Sandro Magister, vaticaniste à l'Espresso.

 

Extrait :

 

Celui qui tue croit en une doctrine spécifique

 

de Wael Farouq

 

Celui qui se tue lui-même et qui tue les autres croit en une doctrine bien précise de l’islam. Et les massacres continuent à s’ajouter aux massacres, au cœur de l’Europe comme dans tant de cœurs meurtris en Asie et en Afrique. Pour arrêter ce fleuve de sang, il faut donc purifier cette doctrine des interprétations qui mènent des personnes de confession musulmane à embrasser le terrorisme.

 

On m’objectera sans doute que même le mufti saoudien wahhabite condamne le terrorisme. C’est vrai mais ce même mufti refuse le pluralisme et les droits humains et c’est là une contradiction insoluble.

 

On me dira peut-être que l’université al-Azhar, elle, défend le pluralisme et propose un fondement islamique aux droits humains. C’est vrai également mais al-Azhar pâtit de l’instrumentalisation de la politique.

 

[...] Le pluralisme des sociétés occidentale est devenu un pluralisme de l’exclusion qui s’est aujourd’hui retourné contre le but pour lequel il a été conçu. Il ne favorise pas la personne mais plutôt les stéréotypes et les idéologies. En Grande-Bretagne par exemple, c’est au nom de l’intégration qu’on tolère des tribunaux islamiques qui violent les droits des femmes ainsi que l’afflux de millions de livres sterling et d’euros en provenance des extrémistes du Golfe à destination des caisses des organisations islamiques fondamentalistes sans aucun contrôle ni restriction.

 

L’Occident s’est consacré au pluralisme et aux droits humains dans le but que les expériences douloureuses du nazisme et du fascisme ne puissent plus se reproduire mais il faudrait se demander si le nazisme et le fascisme ne représentaient pas justement la suprématie de l’idéologie sur la personne? Est-ce qu’eux aussi ne croyaient pas en quelque chose de supérieur à la personne humaine pour laquelle il était légitime de mourir et de tuer? Et aujourd’hui ne courons-nous pas le risque que le multiculturalisme ne se mue lui-même en une idéologie qui aurait plus d’importance que la personne et que ses véritables droits fondamentaux?

Sources: (1), (2)

Il est toujours bon d'en revenir aux classiques, ici avec une citation d'Aristote :

L'absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. Une cité ne se forme pas à partir de gens pris au hasard, et elle a besoin de temps pour se coaguler. C'est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre.

Aristote, Politique, Livre V.

Le multiculturalisme est-il une idéologie alliée des islamistes?
Partager cet article
Repost0
1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 13:14

Vous avez dit liberté d'expression ?

https://www.thenewamerican.com/culture/faith-and-morals/item/26127-judge-orders-removal-of-latest-undercover-video-implicating-planned-parenthood-abortionists

https://www.thenewamerican.com/culture/faith-and-morals/item/26127-judge-orders-removal-of-latest-undercover-video-implicating-planned-parenthood-abortionists

La tragédie que constitue l’avortement de masse connaît un nouveau développement aux Etats-Unis avec la publication par le Center for Medical Progress (CMP) d’une vidéo montrant des fonctionnaires et des avorteurs de Planned Parenthood se livrant à des tractations sordides, ce qui vaut à son auteur d’être traîné en justice. Les conversations, assorties de lourdes plaisanteries, tournent autour de la vente de morceaux de corps des bébés avortés. La vidéo a été tournée en 2014 et 2015 par des enquêteurs anonymes du CMP lors de conventions, à San Francisco, de la Fédération nationale pour l’avortement (NAF) américaine, principale structure de commerce des avorteurs. Aux Etats-Unis, le nombre annuel d’avortements dépasse le million, après un pic à 1,3 million en 1990.
 
On trouve dans ce document de quoi vaciller. Deborah Nucatola, directrice des services médicaux de Planned Parenthood y détaille les moyens d’avorter en protégeant, pour qu’ils restent négociables, les organes de l’enfant. « Vous savez, parfois, elle (l’acheteuse de tissus) va me dire qu’elle veut le cerveau, donc nous laissons la boîte crânienne intacte », explique-t-elle. « Ensuite nous essayons de la prendre ou, en fait, de prendre tout, vous voyez, et même de la séparer du reste des tissus pour ne pas les perdre », dit-elle.

 

Une nouvelle vidéo du CMP laisse des membres Planning familial s’accuser eux-mêmes [1]

 
Plus généralement, et en admettant sans ciller que leur travail consiste à « tuer », les avorteurs se lamentent de la « difficulté » à découper le fœtus. « Un globe oculaire m’est tombé sur les genoux, c’était dégoûtant », s’exclame le Dr Uta Landy, fondatrice du consortium de Planned Parenthood pour les fournisseurs, lors d’un discours devant la NAF. Rires dans la salle. Le Dr Lisa Harris, directrice médicale du Planned Parenthood du Michigan ironise : « Nos histoires n’ont pas vraiment leur place dans les discours et raisonnements des pro-vie, hein ? ». Et de se plaindre de « ces têtes qui restent collées et qu’on ne parvient pas à amputer ; de ces hémorragies qu’il faut gérer… voyez-vous, tout cela fait partie de notre métier, mais on a du mal à trouver le bon endroit pour en parler ».
 
Le Dr Susan Robinson, avorteuse de Planned Parenthood de Mar Monte, qui officie en Californie et au Nevada, raconte son usage de forceps pour extraire les bébés. « Vous y allez, vous y allez : est-ce que j’ai attrapé l’utérus ou le fœtus ? Ouf, oui, le fœtus. Non ? On n’a rien attrapé ? Alors on y retourne », dit-elle devant les enquêteurs masqués du CMP : « Le fœtus est une petite chose coriace, et l’extraire, je dis bien l’extraire, d’entrée c’est vraiment difficile ».

 

Le meurtre de masse passe par le dépeçage de petits d’homme – on en rigole

 
Dans un accès de sincérité mêlée de cynisme, le Dr Lisa Harris reconnaît la validité des arguments des militants pro-vie : « Comme nous considérons le fœtus comme eux et que nous pourrions convenir qu’il s’agit d’actes de violence, je me demande comment je peux venir travailler chaque matin. Oui concédons-leur toute cette violence ; c’est une personne, c’est un meurtre, concédons-leur cela ! ».
 
Le Dr Ann Schutt-Aine, directrice des services d’avortement au Planned Parenthood de la Côte du Golfe, explique qu’elle détourne souvent ce qui peut être considéré comme un avortement tardif, interdit par la loi fédérale américaine dite Partial-Birth Abortion Ban Act de 2003. Comment ? Elle tire l’une des deux jambes du bébé. Le texte définissant l’avortement tardif comme une extraction du corps du bébé, mais à l’exception de son cerveau, l’avorteur insère des ciseaux sous la boîte crânienne, aspire le cerveau puis peut tranquillement extraire le corps sans craindre de tomber sous le coup de la loi.

 

Deb VanDerhei « ne peut pas empêcher » le trafic d’organes et de tissus foetaux

 
La dimension mercantile ajoute à l’insupportable. La vidéo montre d’autres caciques de Planned Parenthood évoquer les besoins de sociétés de négoce des tissus fœtaux. « La vérité est que certaines cliniques en demandent pour augmenter leurs revenus », dit Deb VanDerhei, directrice du Consortium de Planned Parenthood pour les fournisseurs, « et nous ne pouvons pas le leur interdire ». « Je sais que Planned Parenthood vend un paquet de ce type de matériau », ajoute son directeur médical pour le Maryland, le médecin émérite Paul Blumenthal.
 
Deborah Nucatola, objet d’une plainte pour ses propos sur l’usage à but lucratif des embryons, a été relaxée par un grand jury au motif que les images des vidéos auraient été manipulées et montées à charge. En revanche, la NAF a traîné la CMP en justice pour avoir publié ces enregistrements. Le président du CMP, David Daleiden, a été inculpé le 3 mai par le procureur de Californie pour 15 délits. Daleiden est défendu par l’ancien procureur du comté de Los Angeles, Steve Cooley, et l’ancien procureur adjoint du même comté, Brentford J. Ferreire.

 

La vidéo David Daleiden n’a fait que montrer ce que les journalistes cachent

 
Plusieurs de ces enregistrements avaient fuité sur le site conservateur Got News, mais c’est la première fois que le Center for Medical Progress les a publiés en les sous-titrant. « Chacune des vidéos, pour la publication desquelles le procureur poursuit David Daleiden, a de toute évidence et sans discussion possible été tournée dans un lieu public et donc ne peut en aucun cas être considérée comme confidentielle », argumente Me Ferreira, qui ironise : « La seule différence entre les publications de Daleiden et la couverture quotidienne des journalistes de Californie est qu’il a enregistré les propos de personnes qui soutiennent le chef du parquet de Californie ». Aux Etats-Unis, les procureurs généraux des Etats sont la plupart du temps élus. Dans la tragédie de ce meurtre de masse, c’est toute la société qui est impliquée.

 

La video est interdite [2]

 


The New American l’avait mise en ligne dans son rapport du 25 mai, mais les images furent rapidement inaccessibles.
 
Un juge fédéral a ordonné le retrait de YouTube et d’ailleurs de la dernière vidéo infiltrée du groupe Pro-Life Center for Medical Progress (CMP), montrant des avocats et des dirigeants de Planned Parenthood dans une conversation horrible sur les bébés abandonnés : commentaires financiers sur la vente des tissus et des parties du corps de leurs victimes présumées assassinées.
 
Cette publication violerait, selon le juge, une injonction préliminaire antérieure : la Fédération nationale de l’avortement avait soutenu que l’accès public aux vidéos pourrait mettre en danger ses membres…
Le procureur Brentford Ferreira dénonce, lui, une « chasse aux sorcières », car chaque enregistrement vidéo (pour lequel l’enquêteur principal David Daleiden a été à chaque fois inculpé) a été de manière évidente et incontestable fait dans un lieu public où il ne pouvait pas être considéré comme « confidentiel ».
 
Mais l’idéologie empiète inévitablement sur l’impartialité de la justice…

Partager cet article
Repost0
1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 12:25

Introduction

 

Pour combattre efficacement le Nouvel ordre mondial promu par les élites globaliste coupées de la civilisation occidentale, nous proposons le programme catholique suivant. La double nature de l'homme matérielle et spirituelle n'est pas prise en compte par nos états modernes qui ne retiennent que la dimension matérielle, puisqu'ils sont des états "laïcs". Or, il arrive un moment où cette vision incomplète de la nature de l'homme pèche par son défaut essentiel : un vide est laissé que ne parvient pas à combler la république "laïque". Entre temps, le vide aura eu des conséquences terribles (loi du plus fort, mépris des pauvres et des faibles, nomadisme, eugénisme, pollution, nivellement culturel, appauvrissement général, sur-enrichissement des riches, règne de l'argent, totalitarismes, etc.).

 

La conception incomplète de la nature humaine dans nos états modernes est une attaque en règle de la Création et de la nature en général. C'est une conception anti-écologiste et a-humaine qui ne conçoit la nature que coupée de son Créateur, et la nature de l"homme, que comme coupée, amputée de sa dimension spirituelle, pour ne plus retenir que la dimension matérielle et ne retenir encore cette dimension que d'une manière désordonnée (l'âme doit animer la matière et non l'inverse). C'est à proprement parler un enjeu de civilisation, la guerre de la civilisation contre la barbarie.

 

On sait en effet depuis les philosophes classiques Socrate, Platon et Aristote, au moins deux choses : l'homme n'est pas qu'un animal politique, il a une âme, et au-dessus de la terre il y a un Ciel. Nos ancêtres les Gaulois n'avaient d'ailleurs qu'une crainte, c'est que le Ciel ne leur tombe sur la tête.

La deuxième chose est  que toute la civilisation occidentale a vécu sur les valeurs créées par l'hellénisme enrichi de l'apport chrétien. Et cette civilisation reconnaissait la supériorité de la pensée rationnelle sur la force de la nature, la supériorité de l'esprit sur la matière. La poésie, les lettres, la philosophie classique, l'art de persuader les sophistes (contre l'amoralisme de Calliclès, "l'homme mesure de toute chose" ou la loi du plus fort de Protagoras), le raisonnement, la logique, la recherche du Vrai, du Beau, du Bien (Platon et le monde des idées, Aristote dans le monde de la nature), la politique, conçue comme l'art de l'organisation sociale qui libère l'homme de formes de domination fondées sur la force brute pour tendre à faire de la cité le cadre d'une amitié partagée en vue du Bien commun et de la vertu (Aristote), les sciences elles-mêmes (Pythagore, Démocrite, Anaxagore, Euclide, Archimède), l'architecture, la peinture, la sculpture qui délaisse le colossal, l'écrasant pour tendre à un idéal d'équilibre (Phidias, Praxitèle, Polyclète, Lysippe), toutes ces parties de la culture européenne étaient organisées autour d'un même idéal contre le règne de la tyrannie et de l'arbitraire : le primat de la pensée était la garantie de la liberté (eleutheria), le règne de la raison, la loi commune. Toute l'histoire européenne est emprunte de cette souveraineté de l'esprit et de cette exigence.

 

Or, depuis 1789 et la "Grande Révolution", nos états sont organisés comme s'il n'y avait aucun fondement politique ultime.

 

Notre programme s'articulera donc autour d'une double exigence : un réarmement moral et spirituel afin de combler le vide laissé par la modernité.

 

Un réarmement moral

 

Une définition du fondement de la politique

 

Sous couvert de démocratie, c'est le règne de l'absurde et du vide. L'indétermination ultime de la politique comme fondement et garantie de la liberté politique est une absurdité anti-historique et anti-civilisationnelle qui transforme petit à petit nos sociétés dites "démocratiques" en états policiers totalitaires où Antigone a perdu et où Créon a gagné.

 

La France et l'Europe ont besoin de revenir aux éléments vitaux qui les ont vu naître et se développer. La France a besoin d'une constitution qui reconnaisse l'existence d'un ordre transcendantal. Il y a un bien et un mal. La constitution doit borner la volonté du prince, afin que tout ne lui soit pas permis (condamnation du volontarisme révolutionnaire). Le respect des lois naturelles données par le "roi de toutes les créatures" (Dieu), dont "ni le Sénat, ni le peuple ne peuvent nous délier de l'obéissance", "que l'homme ne peut méconnaître sans se fuir lui-même, sans renier sa nature, et par cela seul, sans subir les plus dures expiations"  (Cicéron, De republica, libri III, 17) est une exigence de la raison.

 

Antigone, héroïne de la loi naturelle, rappelle aux tyrans de la modernité qu’il existe une loi naturelle indépendante de la volonté de l’homme, une loi de notre nature, cette loi de raison qu’on ne saurait violer sans violer notre humanité.

Antigone, héroïne de la loi naturelle

Antigone, héroïne de la loi naturelle

Pour l'essentiel ce programme a pour moyen de réinscrire l'homme dans son environnement et pour finalité de lui permettre de sauver son âme.

 

Une nécessité anthropologique

 

Plus qu'une nécessité idéologique, c'est une nécessité anthropologique qui guide notre programme. Il s'agit de redécouvrir les besoins de la nature humaine, besoins matériels et spirituels, qui quoi qu'en disent les globalistes ne sont pas pas pris en compte dans leur agenda. D'où pour une grande partie le ressenti cruel d'un vide, le désintéressement et la défiance des Français vis-à-vis d'une politique absurde nous conduisant aux abysses.

 

Les fabricants du consentement ne veulent pas simplement le pouvoir, ils veulent aussi notre âme. Ils suppriment la liberté de conscience et fabriquent la parole autorisée, la maîtrise du licite et de l'illicite (exemple : "je suis Charlie"), la censure de toute idée qu'ils auront jugé illégitime.

 

Tout l'enjeu pour l'hyperclasse mondialisée consiste à créer en politique une symbolique assez puissante destinée à contrer la symbolique des peuples enracinés, ce que les publicitaires appellent une lovemark (une concept venu du marketing, introduit et popularisé par Kevin Roberts responsable de l’agence Saatchi & Saatchi dans son ouvrage éponyme en 2005. Selon l’auteur, une lovemark est une marque qui va au delà d’une relation de fidélité classique et qui génère de l’amour et du respect auprès des consommateurs et acheteurs. Toujours selon l’auteur, cette "relation amoureuse" ou affective est générée par trois composantes essentielles qui sont le mystère, la sensualité et l’intimité. La notion de lovemark ou de love brand a été ensuite reprise et élargie par d’autres auteurs dont l’objectif est le plus souvent de distinguer la notion d’attachement ou de fidélité rationnelle à une marque de celle d’amour ou de passion plus ou moins irraisonnée. Il s’agit alors de montrer comment cet "amour" peut être créé et de démontrer sa "rentabilité" pour la marque). Une marque qui joue sur les ressorts affectifs et émotionnels, et dont les consommateurs citoyens ne peuvent que s'éprendre tellement elle a de qualités..., explique Patrick Buisson dans sa conférence de Versailles.

 

 "Si depuis mai 68, les classes dirigeantes se sont employé à délégitimer la représentation transcendante des anciennes figures de l'autorité comme autant de formes surannées du contrôle social, si elles ont abjuré l'autorité comme principe, elles n'ont pas pour autant renoncer à l'autorité en tant que fonctionnalité, en tant qu'outil indispensable à l'induction du consentement, de l'obéissance, voire de la soumission des gouvernés. La dissolution de l'autorité n'as pas conduit à la liberté mais à une nouvelle forme de domination : la domination par la séduction. [...] Le pouvoir s'exerce désormais de moins en moins dans l'espace de la souveraineté et de plus en plus dans l'univers de la communication" - "coeur de la médiasphère" - via un univers de fabrication du consentement, véritable usine à manipuler des esprits, une ingénierie du "contrôle social impulsé par le pouvoir politico-médiatique, afin de dicter aux Français leur conduite et leurs pensées". Il est une nécessité de sortir de cette politique de l'avilissement de l'âme humaine. La liberté de conscience doit être réaffirmée, l'âme humaine sanctuarisée.

 

Un réarmement spirituel

 

Pas de table rase ni de construction ex nihilo : les racines du ciel

 

Le Christ s'est défini comme "le chemin, la vérité et la vie" (Jn, 14:6). Les fondamentaux spirituels sont la justice, l'amour (de Dieu et de son prochain), la vérité et la beauté. Ces absolus sont la base de toute civilisation. Ils étaient au coeur de la civilisation européenne jusqu'en 1789.

 

L'idée que la communauté construise quelque chose dans l'invisible et que chaque génération est redevable de la pierre qu'elle apporte à l'invisible est l'idée de la verticalité. La république n'apporte aucune verticalité puisque elle est "laïque" : ce laïcisme est en fait un laïcisme anti-spirituel et anti-humain qui détruit notre monde.

 

La prise en compte de la verticalité est nécessaire à toute société qui veut être pérenne, elle permet à l'homme de nourrir sa nature spirituelle, et d'élever son âme.

 

La laïcité c'est le christianisme qui l'a inventée: il y avait plus de laïcité avant 1789 qu'aujourd'hui où nous assistons symétriquement au développement de l'état moderne progressiste à l'absorption du spirituel par le temporel ("islam de France"), des états qui cherchent à produire une religion d'état ("religion de la république", religion du progrès, le "bougisme", la croyance en la promesse d'un développement durable et illimité, l'"avènement du changement perpétuel non comme un moyen pour parvenir à sa fin mais comme sa propre fin").

 

la France compte aujourd'hui six millions, soit 10% de la population, de consommateurs d'anti-dépresseurs et d'anxiolytiques. Elle détient le record mondial de consommation de médicaments psychotropes avec 65 millions de boîtes vendues par an (une par habitant). "Nos sociétés sont les premières de l'histoire à rendre les gens malheureux de ne pas être heureux" (Pascal Bruckner).

 

Face au développement de ces nouvelles religions séculières, religions qui échouent, nous devons réaffirmer la religion historique qui a fait la France.

 

Une écologie

 

Contre la destruction de la planète, notre projet replace l'homme dans son environnement.

Respecter de notre environnement, c'est respecter la Création.

Une écologie c'est créer un espace social harmonieux qui satisfasse nos besoins essentiels sans destruction de l'environnement.

 

Une identité

 

Une écologie réaliste est la prise en compte de l'environnement immédiat, la recherche et la découverte d'une histoire, d'une lignée, d'un héritage reçu, la richesse de ceux qui nous ont précédé et l'héritage que nous-mêmes nous transmettrons.

 

La promotion de l'identité locale permet de lutter contre le projet globaliste négateur des identités culturelles (la France n'a pas de culture, pas d'art selon Emmanuel Macron).

 

Conclusion

 

En 410 ap. J.-C. eut lieu de la "Sac de Rome" par les Barbares, prélude à la chute de Rome 66 ans plus tard : une "conséquence d'une rébellion à l'intérieur de l'empire" (Paul Veyne). Les Goths avaient été installés et constitués au coeur du monde romain par le foedus de 382. Le Sac de Rome de 410 marque l'échec de l'idée d'impérialisme. Les historiens allemands parlent de la "migration des peuples" (Völkerwanderung) qui commence en 360 ap. J.-C... La Chute de Rome était inscrite dans sa nature dès sa fondation par Romulus comme un empire ouvert "à tous les fugitifs..." (PLUTARQUE, Vies, Romulus et TITE-LIVE). L'ouverture fut ainsi l'élément principal de la décomposition de l'empire romain. L'idéologie de l'"ouverture" est une erreur qui conduit tout état à être conquis de l'intérieur.

 

"Aucune civilisation n’est détruite du dehors sans s’être tout d’abord ruinée elle-même, aucun empire n’est conquis de l’extérieur qu’il ne se soit préalablement suicidé" (René GROUSSET, Bilan de l’histoire, 1946).

Partager cet article
Repost0
30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 19:45

Après ils feignent de s'étonner d'une chute générale du niveau d'adhésion des européens aux institutions de l'UERSS... Comme pour le referendum négatif des Français en 2005 contourné deux ans plus tard sous Sarkozy, les Pays-Bas ratifient l'accord d'association avec l'Ukraine contre la volonté du peuple néerlandais exprimée lors d'un referendum en 2016.

Contre la volonté du peuple, les Pays-Bas ratifient l'accord d'association avec l'Ukraine

En dépit du référendum qui s'est tenu en avril 2016 et lors duquel les Néerlandais se sont prononcés contre l'accord d'association entre l'Ukraine et l'UE, le Sénat des Pays-Bas l'a ratifié mardi 30 mai en présence du Premier ministre Mark Rutte et du ministre des Affaires étrangères Bert Koenders.

 

Le référendum sur l'association entre l'Ukraine et l'Union européenne a eu lieu aux Pays-Bas le 6 avril 2016. Ses résultats définitifs ont été publiés le 12 avril. 61 % des votants se sont prononcés contre l'accord d'association, soutenu par un peu plus de 38 %. Un taux de participation de 32 % a permis de considérer le référendum comme valide, bien que son résultat soit non-contraignant.

Source: Sputnik

Partager cet article
Repost0
30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 18:27

Lors de la conférence de Versailles hier avec le président russe, Emmanuel Macron a critiqué les médias russes. Il ferait bien de se regarder dans une glace !

À en croire Emmanuel Macron, Sputnik et RT ne feraient que fabriquer à la chaîne des «fake news», alors que les médias mainstream seraient tout à fait impartiaux et objectifs. Or, plusieurs internautes ne voient pas les choses de cet œil et dénoncent ouvertement le « deux poids, deux mesures » du Président français.

 

Emmanuel Macron a expliqué lors de sa première rencontre avec Vladimir Poutine que les journalistes de Sputnik et de RT n'ont pas eu accès à son état-major électoral pendant la récente présidentielle française parce qu'il considérait que ces médias « diffusaient des contre-vérités ».

 

« J'ai toujours eu une relation excellente avec les journalistes étrangers, encore faut-il qu'ils soient journalistes. RT et Sputnik ne se sont pas comportés comme des organes de presse, mais comme des organes d'influence, de propagande », a-t-il affirmé.

 

Et si on se penchait sur l'«impartialité» des médias mainstream lors de la campagne présidentielle de 2017 en France? Les internautes n'ont pas hésité à le faire et à tourner entre-temps en dérision les allégations du Président.

 

C est l hopital qui se moque de la charité!

 

Comme les médias de tes amis milliardaires qui ont fait ta campagne électorale: Le Monde, Le Point, LObs, BFMwc

 

Oui, mais France2, France Inter… Financés 100% par l'État, organe de propulsion de Macron pendant la campagne!!!

 

Nombreux sont ceux qui lui rappellent que certains médias français n'ont eu de cesse d'épauler de façon pour le moins voyante la candidature d'Emmanuel Macron tout au long de la campagne présidentielle, d'autant plus que « ses amis milliardaires » en possèderaient le contrôle total.

 

Ainsi, les internautes se demandent si Macron considère de telles publications comme de la propagande :

Macron critique les médias russes : "L'hôpital qui se fout de la charité", selon la Twittosphère
Macron critique les médias russes : "L'hôpital qui se fout de la charité", selon la Twittosphère

Le Monde, lui aussi, n'a pas été épargné, le journal ayant fait avec beaucoup d'obséquiosité l'éloge de l'«audace» du Président.

 

"Journalisme" @ lemonde.fr : "Gloire à notre guide" !

Macron critique les médias russes : "L'hôpital qui se fout de la charité", selon la Twittosphère
Partager cet article
Repost0
30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 06:34

Conférence de Patrick Buisson le mardi 16 mai 2017 au Théâtre Montansier à Versailles. Extrait :

 

"Que s'est-il passé en France le 7 mai 2017 ? Les observateurs ont signalé un vaste mouvement de transhumance qui a affecté plus de vingt millions d'électeurs. Etaient présentes ce jour-là les trois catégories jadis recensées par le regretté Philippe Muray : les matons de panurge destinés à surveiller la chiourme, les mutés de panurge qui constituaient le gros du cheptel, et évidemment la variété urbaine et diplômée de l'espèce, les mutins de panurge, toujours assez tapageurs dans leur déplacement.

 

Les mutins, c'est-à-dire les nouveaux rebelles, et le rebelle est celui qui toujours dit oui. L'homme moderne ne se sent jamais aussi personnel que lorsqu'il fait la même chose que ses voisins. La rébellion n'est plus ce qu'elle était. Un grand écrivain, comme Emil Cioran, l'a pressenti lorsqu'il disait 'pour punir une idée, les dieux la condamnent à enthousiasmer les imbéciles.'

 

Vingt millions de marcheurs le 7 mai. Vingt millions. Ils se sont mis en marche. Vers où, vers quoi ? La question est superflue. Cela n'a aucune espèce d'importance. L'important, c'est le mouvement. En marche, n'est qu'à bien y regarder la déclinaison remise au goût du jour du slogan de François Hollande en 2012 : 'Le changement, c'est maintenant', disait-il.

 

Nous sommes ici au coeur du bougisme. Cette ultime métamorphose de l'idée de progrès. Une idée à bout de souffle, mais qui connaît un nouveau regain à travers le bougisme. C'est-à-dire le règne du mouvement devenu l'essence même de l'existence, l'avènement du changement perpétuel non comme un moyen pour parvenir à sa fin mais comme sa propre fin. Le programme c'est simple, c'est la tribulation, à pieds, en rollers, à trottinette. On ne doit plus parler de foule ni de masse, mais simplement de flux. Voilà ce qu'en disait prophétiquement un grand écrivain, Alexandre Vialatte au début des années 60 : 'L'homme est devenu fluide. Autrefois il fut granuleux, chacun des gras comptait, sa naissance et sa mort s'entourait de mille cérémonies, son mariage faisait mille histoires, on en finissait plus de chanter sur son cercueil. On imaginait pas que le bonheur de la masse fut autre chose que le bonheur de l'individu multiplié par un grand nombre. Nous avons changé tout cela. Il y a maintenant des bonheurs de groupes qui se passent parfaitement de la joie de l'individu. On ne veut plus voir cet homme. On l'enterre au galop, il ne compte plus qu'en masse pâteuse, on le travaille comme les berlingots.' En fait, ce que décrivait Vialatte, l'homme pâteux, c'était le dernier stade avant l'avènement de la société liquide, si bien décrite par le sociologue Zygmunt Bauman. Autrement dit, le règne de l'homme sans consistance, le règne de l'homme sans qualité, le règne de l'homme interchangeable. 'L'individu, disait Maritain avant guerre, c'est la personne dissoute dans la matière'. Nous y sommes. 

Conférence de Patrick Buisson du 16 mai 2017

Alors cette élection, ce flux qui s'est écoulé, il l'a faite sans encombre. Mais quand on regarde les choses de près, on peut faire quelques constats, qui ne sont pas des constats polémiques mais qui relèvent simplement de la politologie et de l'observation.

 

La présidentielle 2017 aura vu le triomphe des médiagogues. Jamais sans doute n'a-t-on pu assister à une telle opération de manipulation politico-médiatique, opération destinée à obtenir le consentement des masses. Pardon, des 'flux'. Pour la première fois, la télégouvernance a monopolisé tous ses moyens au service d'un seul candidat, d'une seule candidature. Pas un seul grand medias, qui n'ait fait peu ou prou allégeance à Emmanuel Macron. Malheur à celui qui ne présentait pas son certificat de conformité à la patrouille des idées légitimes. Quelques rares résistants ont bravé ce couvre-feu de la pensée. Je pense à Régis Debray, Emmanuel Todd, et quelques autres. La vérité est qu'on n'a jamais vu manipulation aussi efficace et à l'arrivée une docilité des masses. Vingt millions qui se sont mis en marche. Les médias ont réussi à travers cette campagne à imposer une nouvelle technologie du pouvoir. 1984, le roman de George Orwell, aura connu là, en France, à l'occasion de cette élection, sa meilleure adaptation sous la forme d'une époustouflante série de télé-réalités, dont nous avons été les otages et les victimes consentantes. Quand je dis nous, c'est une figure de style, vous le comprenez bien.

 

Car si depuis mai 68, les classes dirigeantes se sont employé à délégitimer la représentation transcendante des anciennes figures de l'autorité comme autant de formes surannées du contrôle social. Si elles ont abjuré l'autorité comme principe, elles n'ont pas pour autant renoncer à l'autorité en tant que fonctionnalité, en tant qu'outil indispensable à l'induction du consentement, de l'obéissance, voire de la soumission des gouvernés. La dissolution de l'autorité n'as pas conduit à la liberté mais à une nouvelle forme de domination : la domination par la séduction. C'est évidemment moins douloureux que l'ordre qui vous dégringolait d'en-haut.

 

A l'ère de la communication, ainsi que l'avait pressenti Antonio Gramsci, la relation de domination ne repose plus en effet sur la propriété et les moyens de production, elle dépend de l'aliénation culturelle que le pouvoir est en mesure d'imposer via la représentation de l'événement. Ils appellent cela le 'narratif du réel'. Ce narratif du réel a une fonction, un but. Il détermine ce que l'on doit ou ne doit pas savoir et penser de la réalité, les formes de manipulation et d'assujettissement, plus enveloppantes et plus insidieuses, qui trouvent leur modèle inconscient dans l'emprise maternelle, sont désormais jugées plus performantes et donc préférables aux anciens formes patriarcales de la domination. Avec la télégouvernance, nous sommes passés de l'âge des démagogues à l'ère des médiagogues. Dans l'Antiquité grecque, le démagogue est celui qui flatte et exploite les passions de la plèbe. De Philon d'Argos à Denys de Syracuse, en passant par Pisistrate, le premier geste du démagogue est de procéder au bannissement des oligarques. Le médiagogue, lui, au contraire, est l'agent exécutif de l'oligarchie, son auxiliaire patenté. Là où le premier exploite l'instinct et la flagrance du bon sens, le second instrumentalise l'émotion et les bons sentiments pour tenter d'imposer son point de vue à la majorité. Adrénaline et moraline sont les deux substances que secrète la machine médiatique afin de produire de l'hébétude et fabriquer du consentement... Alors avec une différence majeure néanmoins avec l'Antiquité grecque. Si l'ancienne tyrannie que Platon décrit dans La République, fait endosser au peuple 'la livrée de la servitude la plus rude et la plus amère', cette tyrannie s'arrêtait néanmoins au seuil de la conscience. Elle était circonscrite à l'asservissement des corps. Il en va autrement avec la dictature molle de la médiacratie, qui au-delà de la régulation des comportements et du contrôle social, vise, cherche à façonner le jugement et prétend à la maîtrise des esprits. Tout le travail des adeptes de l''émancipation' (sic) a été de convertir la transgression permanente de l'héritage en impératif catégorique. Elle aura donc consisté en vingt cinq siècles à troquer les chaînes de l'esclave (l'asservissement physique) contre les ficelles de la marionnette : la maîtrise de la pensée. Saluons comme il se soit ce progrès de la dignité humaine !

 

 

A cette manipulation des esprits, il y avait déjà eu une répétition générale, vous vous en souvenez avec la manifestation du 11 janvier 2015 contre les premiers attentats islamistes. Tout le monde a en mémoire le fameux 'pas d'amalgame'. La plus grande manifestation de contrôle social jamais impulsé par le pouvoir politico-médiatique, afin de dicter aux Français leur conduite et leurs pensées, en s'arrogeant la production de la parole autorisée, la maîtrise du licite et de l'illicite. [...] Tout l'enjeu consiste désormais à créer en politique ce que les publicitaires appellent une lovemark (Le concept de lovemark a été introduit et popularisé par Kevin Roberts responsable de l’agence Saatchi & Saatchi dans son ouvrage éponyme en 2005. Selon l’auteur, une lovemark est une marque qui va au delà d’une relation de fidélité classique et qui génère de l’amour et du respect auprès des consommateurs et acheteurs. Toujours selon l’auteur, cette « relation amoureuse » ou affective est générée par trois composantes essentielles qui sont le mystère, la sensualité et l’intimité. La notion de lovemark ou de love brand a été ensuite reprise et élargie par d’autres auteurs dont l’objectif est le plus souvent de distinguer la notion d’attachement ou de fidélité rationnelle à une marque de celle d’amour ou de passion plus ou moins irraisonnée. Il s’agit alors de montrer comment cet « amour » peut être créé et de démontrer sa « rentabilité » pour la marque. Ndlr.). Une marque qui joue sur les ressorts affectifs et dont les consommateurs citoyens ne peuvent que s'éprendre tellement elle a de qualités...

 

Le phénomène Macron se présente comme un avatar français, une rémanence de l'idée selon laquelle la politique est une opération de séduction des foules sentimentale, qui s'exerce d'abord par le corps, et avec le corps. Son élection est le point d'aboutissement d'un inexorable processus d'abaissement de la chose publique, au terme duquel les politiques ont délibérément renoncé à une stratégie de puissance au profit d'un jeu d'influence, où le pouvoir s'exerce de moins en moins dans l'espace de la souveraineté et de plus en plus dans l'univers de la communication. C'est-à-dire à l'intérieur même, au coeur de la médiasphère.

 

Vous vous êtes sans doute satisfait comme moi que le nouveau président convoque un certain ordre symbolique. Après les deux précédents, cela nous change. Fidèle en cela à l'idée française que le pouvoir s'exerce non pas par délégation mais par incarnation. Toute la question maintenant est de savoir à quoi vont servir le corps politique et le corps mystique d'Emmanuel Macron. De quoi Emmanuel Macron est-il le nom ?

 

[...] Il a bien une vision de l'homme: pas de racines, ni de lieux comme première composante du lien, pas d'appartenance à subir, le moins de passé possible, l'obsolescence programmée des anciens modes de vie légués au corps social.

Si être c'est habiter, habiter un lieu, un corps, une nature, une culture, une histoire, alors l'homo œconomicus cher à macron est un dés-habitant, un homme engagé dans un processus de mutabilité perpétuel de destruction créatrice, aux mains de Schumpeter et de démiurgisme technologique. Ce dés-habitant a néanmoins une adresse, on la connaît : Silicon Valley, Californie, USA.

 

Macron n'est pas le remède à la crise de la société française, il en est le symptôme. Il est la figure la plus aboutie et la plus chatoyante de la déliaison libérale, qui ne veut connaître que des hommes détachés, délestés, désaffiliés, désinstitués de toute appartenance et de toute obligation communautaire, et par-là même soustraits au sacré, la religion étant vous le savez étymologiquement religare, ce qui relie, ce qui relie l'homme au monde, à lui-même, aux autres, à ce qui est vrai, réel, permanent, durable, non fluctuant, non flexible, non mobile, chargé de sens, en un mot : l'être.

 

Face à lui, face à ce trou noir tapageur et désormais tentaculaire, les populismes de Le Pen et Mélenchon exprimait confusément, maladroitement, et parfois lamentablement, il faut bien le dire, la nostalgie des appartenances communautaires et des solidarités perdues. [...] En niant l'existence d'une culture française, Emmanuel Macron s'est posé en chef de file de ce que le philosophe allemand Peter Sloterdijk appelle la génération anti-généalogique, la génération de la modernité. [...] Avec Macron, c'est ce nouveau monde qui est entré à l'Elysée.

 

Ce monde, c'est aussi celui de l'économisme, c'est-dire le monde où l'économie commande l'organisation de la société, ou l'idée qui vient du monde anglo-saxon qui veut que l'économie fasse à elle seule société. Le parti de l'économie est le parti des révolutionnaires au sens où l'entendait Gorge Bernanos quand il définissait la dictature de l'économique comme la forme bourgeoise de la Révolution. En dépit de sa prétention à la scientificité, à se substituer à tous les autres savoirs (sociologie, histoire, anthropologie), en dépit des faits qui ridiculisent régulièrement les prédictions de ses prétendus 'experts', cette croyance - car c'en est une - a répandu l'illusion partagée à la fois par les marxistes et par les libéraux. A la vérité, l'économisme est la nouvelle religion moderne, celle qui aspire à combler notre soif d'infini, par la promesse d'un développement durable et illimité. Les mots même de l'économie ont insidieusement colonisé notre vocabulaire usuel (gérer, investir, plus-value, challenge)... Je ne dis pas que ce n'est pas important, je dis que ce ne sont pas les ressorts du vote. La bataille des chiffres s'est substituée à la bataille des idées. [...] D'où ces illuminés de l'économisme, un dogmatisme, un fanatisme volontiers allumeur de bûchers, qui s'emploie à subvertir le champ politique, afin d'en chasser toutes les visions non utilitaristes du monde, et de la vie en société. [...] Cette belle mécanique s'est enrayée avec la crise financière de 2008, lorsque le règne de l'économie a révélé ses limites. La crise de 2008 a en effet fait apparaître la faiblesse de l'anthropologie matérialiste qui veut que les êtres humains se comportent comme des êtres rationnels, des individus calculateurs exclusivement investis dans la poursuite de leurs intérêts matériels immédiats et en concurrence sauvage les uns avec les autres, dans la recherche du profit maximal. Avoir plus pour être plus. La quête de ce Graal désespérant a perdu une partie de son attrait. L'économisme est progressivement apparu pour ce qu'il était : le parti de l'uni-dimensionalité, le parti des grandes surfaces, qui ignore toute profondeur et toute transcendance, et inspire à substituer à tout ce qui propose un salut hors de l'économie (religion ou politique) la seule vérité de l'économie. [...] Qui peut douter aujourd'hui que la sosiété de consommation n'est rien d'autre qu'une société de consom-nations. L'homme réduit à l'économie réduit sa nation à une grande surface qui fait des soldes ou du crédit. Qui peut croire que l'identité d'un pays se ramène à son PIB et que la croissance peut opérer le réenchantement du monde ?

 

Depuis la fin des années 90, la montée en puissance de l'abstention et du vote populiste dans tous les pays anciennement  industrialisés martèle partout le même message, à savoir que la société de la consommation et de l'avoir n'est pas seulement la société du mal-être mais aussi la société qui est celle du manque à être.

 

 

[...] Nos sociétés marquées par l'idée de progrès font parfois une certaine référence à Dieu, mais jamais au diable. L'idée de péché originel est sans doute l'idée la moins acceptable aux yeux des modernes et de nos contemporains. Or le péché originel du progrès c'est de ne pas croire au péché originel. Et il s'agit bien là de la dérive qui a affecté la droite de gouvernement depuis des décennies, et du moment où le parti du mouvement auquel la gauche était depuis un siècle identifié, l'éloge mécanique du progrès et de la modernité (interdiction de regarder en arrière) se trouve frappé d'obsolescence, moment où la croyance religieuse en la rédemption par la technique, cette domination de l'esprit par ce dont l'esprit est absent, selon la merveilleuse définition de Carl Schmitt, se heurte à un scepticisme croyance.

 

C'est ce moment-là que choisit une partie de la droite dans le sillage de l'hyperclasse mondialisée pour reprendre à son profit le thème du changement, illustrant le tableau clinique que brossait déjà Mark Twain à la fin du XIXe siècle : 'Les gens de gauche inventent des idées nouvelles, quand elles sont usées, la droite les adopte !' Ce que Chesterton avait résumé par un trait encore plus fulgurant : 'Le monde est divisé entre conservateurs et progressistes. L'affaire des progressistes est de continuer à faire des erreurs, l'affaire des conservateurs est d'éviter que les erreurs ne soient encore réalisées.'

 

[...] L'invention du 'progrès' au XVIIIe siècle a fait de deux hérésies chrétiennes deux idéologies séculières. Elles ont dominé le monde pendant près de deux siècles. Première hérésie : le pélagianisme, qui rend l'homme totalement libre de faire son salut par lui-même, sans intervention de Dieu. Le véritable inspirateur de l'homme macronien, l'homme auto-entrepreneur de son salut), ce n'est ni Luther ni Calvin, c'est le moine Pélage qui vécut au IVe siècle. L'autre hérésie est le calvinisme qui lui, fait dépendre le salut de la seule grâce de Dieu, sans intervention de la liberté humaine. D'un côté plus loin dans la liberté de l'homme, de l'autre plus loin dans la toute puissance de Dieu. Ainsi, deux erreurs ont fait deux progrès : l'amour de l'homme jusqu'à la mort de Dieu (progrès marxiste), l'obéissance à Dieu jusqu'au refus du libre arbitre (progrès capitaliste). Ces deux idées-là du progrès sont mortes, ou agonisantes. Et avec elles, la religion du progrès, qui constitua également la matrice de tous les systèmes totalitaire du XXe siècle.

 

Emmanuel Macron, le candidat pro business, le candidat geek des technologies de pointe, porteur d'une promesse d'un paradis de prospérité et de croissance économique, pourvoyeuse de confort et de vie heureuse (les 'jeunes vieux' dont je parlais tout à l'heure), à peine entré en fonction, il a déjà une utopie de retard. Ces gens-là aiment se présenter comme la jeunesse du monde alors qu'il ne sont que la vieillesse de l'homme. Il a une utopie de retard car la promesse fondatrice du progrès, l'assurance absolue d'une amélioration, inéluctable, générale et universelle, cette promesse ne fait plus recette parce qu'elle a failli sur la question du bonheur.

 

L'indicateur de cet échec, on le trouve dans la croissance exponentielle de la production, de la consommation et du trafic de la drogue à l'échelle de la planète. Le chiffre d'affaires mondial du trafic des stupéfiants, faut-il le rappeler, n'est dépassé que par le commerce de l'alimentation et celui du pétrole. Il se situe devant celui des médicaments. L'explosion du trafic de la drogue au coeur du village global, au coeur du village planétaire procède du principe fondateur de la modernité : la déception, l'attente toujours insatisfaite de plaisirs croissants, immédiats, l'incompréhension et le rejet de la nature humaine lorsqu'elle amène le vieillissement et l'affaiblissement du corps. En cela, il exprime le décalage entre le bonheur promis et le bonheur réel dans nos sociétés... Comme l'écrit Pierre de La Coste, dans le livre 'L'Apocalypse du Progrès', 'le progrès est en lui-même un crack, mélange d'addictifs d'héroïne individualiste et de cocaïne déterministe qui fait de l'homme un dieu.' Ajoutons pour compléter ce bilan que la France compte aujourd'hui six millions, soit 10% de la population, de consommateurs d'anti-dépresseurs et d'anxiolytiques et qu'elle détient le record mondial de consommation de médicaments psychotropes avec 65 millions de boîtes vendues par an (une par habitant).

 

La promesse du progrès et la dictature du bonheur qui l'a suivait comme un ciel de traîne auront été le paradis artificiel par excellence du demi-siècle qui vient de s'écouler. Erigée en impératif catégorique, l'injonction au bonheur a amplifié le désarroi de ses victimes et transformé l'hédonisme en pensum. Voilà comment nos sociétés, comme le dit Pascal BRUCKNER, sont 'les premières de l'histoire à rendre les gens malheureux de ne pas être heureux'.

 

Socialisme et capitalisme, ces 'deux idées chrétiennes devenues folles' (Chesterton) sont en train d'achever leurs courses : le mystère chrétien est disponible pour une autre aventure de l'esprit. Toute la question est de savoir maintenant laquelle."

Partager cet article
Repost0
29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 16:00
Conférence de Versailles : une revanche de la culture et de l'art français et une déclaration agressive inutile d'Emmanuel Macron

A l'occasion des 300 ans de la naissance des relations diplomatiques franco-russe, le président de la Russie Vladimir Poutine était invité aujourd'hui par Emmanuel Macron au Château de Versailles. Le président français a parlé de relancer les relations "stratégiques et économiques".

 

Il y a 300 ans, en 1717, deux ans après la mort de Louis XIV, alors que la Russie était menacée par la montée en puissance de la Suède et de la Prusse, le tsar Pierre le Grand vint à Paris, et passa plusieurs jours au château de Versailles, résidence des rois. Il rencontra le jeune roi Louis XV, âgé de 7 ans, qu'il prit dans ses bras. Cette visite du tsar en France fut organisée afin de sceller l'alliance franco-russe, mais aussi parce que Paris représentait à cette époque la Patrie de la culture et de l'art. C'est ainsi la revanche de cette "culture" française qui n'existe pas pour l'actuel président de la république et de cet art français qu'il disait n'avoir "jamais vu" !

 

Colbert, le "véritable artisan du Grand Siècle", supervisa la construction du  château de Versailles. Cette oeuvre d'art déclencha dans toute l'Europe une véritable course à la construction de répliques dans des parcs remplis de fontaines. En Russie, Pierre le Grand fit construire dans les faubourgs de Saint-Pétersbourg, ville natale de Vladimir Poutine, un ensemble de bâtiments, le complexe de Peterhof, entouré de jardins et de parcs.

 

Philippe Erlanger, haut-fonctionnaire et écrivain, calcula qu’en comptant les deux Trianon, sur un demi-siècle, Versailles n’a pas coûté plus cher qu’un porte-avion moderne : il a coûté le prix du déficit de l’exposition universelle de Léon Blum en 1936 ou encore le prix d'une campagne électorale d’un Président de la République (P. Erlanger, Louis XIV, La Table ronde 1960). Sans compter ce que continue de rapporter à la république dite française le Château de Versailles aujourd'hui, Louis XIV a enrichi la France bien plus qu'il ne l'a endettée. "On s'accordera à penser que Louis XIV, en nous donnant Versailles, a enrichi la France...  Les dépenses du Grand Roi ont valu à l'univers un château que personne n'oserait ne pas admirer." (Pierre VERLET, Le Château de Versailles, Paris 1985).

 

La question des sanctions de l'UE contre la Russie n'a pas été abordée. La Russie, accusée depuis 2014 par Obama d'avoir envahi l'Ukraine et de défendre le "dictateur" Bachar al Assad, a été lourdement pénalisée par les sanctions économiques. Elle a été contrainte à apprendre à développer une agriculture auto-suffisante. Les premiers sanctionnés sont les agriculteurs français et l'industrie automobile française.

 

Peu avant la fin de la conférence commune, et alors que l'invité Vladimir Poutine s'est abstenu de toute déclaration à connotation négative, Emmanuel Macron a qualifié les agences de presse russes "Sputnik" et "Russia today" d'"organes d'influence et de propagande mensongère", répandant "des contrevérités infamantes". Il a fait cette déclaration sans accuser directement le Kremlin d'avoir interféré dans l'élection présidentielle comme le font les grands medias français à la remorque des médias états-uniens. Ne peut-on pas dire la même chose à propos des agences de presse françaises dont la russophobie n'est plus à démontrer ? Sur le plan de l'image, ce qu'il y a de certain c'est que cette déclaration agressive ne sera d'aucune utilité pour faire grandir la position française déjà bien entamée dans l'opinion russe et ne change rien à la situation antérieure.

Add. Réponse de Russia Today à 17h49 :

"Des accusations sans preuves du camp Macron depuis le mois de mars

 

Début mars, l'équipe d'Emmanuel Macron avait déjà accusé RT France de véhiculer des «fake news» sur sa personne. «Nous accusons Russia Today et Sputnik d'être la première source de fausses informations véhiculées sur notre candidat et de travailler en symbiose avec des organisations fascistes ou d'extrême droite», avait déclaré Mounir Mahjoubi, conseiller du candidat d'En Marche! à la chaîne britannique Sky News. Il n'avait pas pour autant présenté les preuves permettant d'étayer ses accusations.

 

Le 27 avril, le mouvement En Marche! avait ensuite déclaré à l’agence Reuters que RT France et Sputnik ne seraient pas autorisés à couvrir la soirée électorale d’Emmanuel Macron, accusant les deux médias d’être «des agences de propagande de l'Etat russe» et de véhiculer de «fausses informations». La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait qualifié de «discrimination ciblée» ce refus d’accréditer des médias russes...

Nous conseillons à Vladimir Poutine d'appliquer la symétrique réciproque lors des prochaines élections présidentielles en Russie et interdire à son tour l'accréditation à son quartier général des médias français pour diffusion de contre-vérités et de fake news sur sa personne en Ukraine, Syrie, etc.. Les médias français auront alors l'occasion de dire leur indignation !

Partager cet article
Repost0
29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 12:56
Source: http://www.proliturgia.org/

Source: http://www.proliturgia.org/

Le pape est très populaire. Mais pas chez les évêques

 

Avec la nomination du cardinal Gualtiero Bassetti à la présidence, après celle du secrétaire général il y a trois ans, le pape François contrôle à présent totalement la conférence épiscopale italienne dans laquelle un tiers des évêques ont été nommés par lui, y compris dans des diocèse de premier plan comme Bologne, Palerme, le vicariat de Rome et bientôt également Milan.

Les nominations sont un élément-clé de la stratégie de Jorge Mario Bergoglio. Il suffit de voir comment il est en train de remodeler à son image le collège des cardinaux, celui-là même qui élira un jour son successeur.  Après la dernière fournée de cardinaux annoncée la semaine dernière pour fin juin, l’hypothèse que le prochain pape puisse faire marche arrière s’éloigne de plus en plus.

En dehors de l’Italie, la conquête du consensus des évêques est cependant pour François loin d’être évidente.

Les seuls épiscopats nationaux sur lesquels il peut aujourd’hui compter sont ceux d’Allemagne, d’Autriche et de Belgique, c’est-à-dire les nations dans lesquelles l’Eglise catholique connait son déclin le plus dramatique.

Alors qu’à l’inverse les Eglises les plus florissante d’Afrique sont celles qui ont fait bloc, au cours des deux synodes controversés sur la famille, contre les innovations voulues par le pape.

Si on se tourne vers les Amériques, aussi bien au Nord qu’au Sud, le climat est encore davantage défavorable au pape.

 

Source (et suite) : Diakonos.be (Traduction de la note publiée dans le numéro 21 de 2017 de L’Espresso, en librairie le 28 mai dans la rubrique d’opinion intitulée « Settimo Cielo » confiée à Sandro Magister.)

Partager cet article
Repost0
29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 12:30
Beata Szydlo : est-ce que nous voulons des responsables politiques qui prétendent que nous devons nous habituer à ces attaques ?

La Pologne résiste. Beata Szydlo, Premier ministre de Pologne, à la Diète, après l’attentat de Manchester qui a fait 22 morts en Angleterre :

La Pologne ne cédera pas à aucun chantage de la part de l’Union Européenne. Nous n’allons pas participer à la folie de l’élite de Bruxelles. Nous voulons aider les gens, pas les élites politiques. J’ai le courage de dire, j’ai le courage de demander à toutes les élites politiques européennes : où allez-vous ? Où vas-tu, Europe ? Relève-toi de tes agenouillements, sors de ta léthargie, ou bien tu pleureras tes enfants tous les jours. Si vous ne voyez pas cela, si vous ne voyez pas que le danger terroriste aujourd’hui est un fait qui peut frapper tout pays d’Europe, et si vous pensez que la Pologne ne devrait pas se défendre elle-même, vous êtes main dans la mains avec ceux qui pointent cette arme contre l’Europe, contre nous tous. Et il faut le dire clairement et sans détour : c’est une attaque contre l’Europe, contre notre culture, contre notre tradition. Pourquoi est-ce que je parle de cela ? Pourquoi est-ce que je parle de cela ? Ça c’est une bonne question. Parce que nous tous dans cet hémicycle devons répondre à cette question, mais aussi tous les gens en Europe doivent répondre à la question : est-ce que nous voulons des responsables politiques qui prétendent que nous devons nous habituer à ces attaques et qui décrivent les attaques terroristes comme des « incidents », ou est-ce que nous voulons des responsables politiques forts capables de voir le danger et de le combattre de façon efficace ?

Beata Szydlo, Premier ministre de Pologne, à la Diète, après l’attentat de Manchester

Partager cet article
Repost0
28 mai 2017 7 28 /05 /mai /2017 14:23
L'art français n'existe pas ? Petite video dédiée au roi de l'absurde

Emmanuel Macron, roi de l'absurde, avait déclaré qu'il n'y avait "pas une culture française" et qu'il n'avait "jamais vu" l'art français. Cette petite video lui est dédiée :

Partager cet article
Repost0