"Les images ont fait le tour du monde en Libye. La traite d'êtres humains est remise au goût du jour. De plus en plus d'africains candidats à la migration en Europe se retrouvent pris au piège, ils sont vendus aux enchères pour être réduits en esclavage. Une situation qui 'émeut' la bienpensance sans que les véritables clause, l'ummigration, ne soient clairement énoncées.
La semaine dernière, la chaîne de télévision américaine CNN a diffusé un reportage faisant état d'un marché aux esclaves. Une information loin d'être nouvelle. En réalité, depuis le début des grandes vagues migratoires et la chute de Kadhafi, les côtes libyennes donnent lieu à une véritable poudrière. Des migrants venus du Niger, du Mali, du Nigeria, du Ghana, du Sénégal, de la Gambie, de l'Erythrée ou encore du Soudan, sont capturés, ligotés, parqués dans des cages comme des animaux de cirques, puis vendus comme main d'oeuvre.
Selon les informations données dans le reportage, ces migrants font l'objet de violences de la part des acheteurs. Et ces méthodes sont pratiquées depuis des années, les associations ont décidé de se mobiliser maintenant, au point d'organiser des manifestations un peu partout en France pour dénoncer la situation. Une mobilisation qui doit d'ailleurs fait trembler les trafiquants d'esclaves. Evidemment, l'indignation est essentiellement suscitée parmi les mouvements droitsdel'hommistes historiquement favorables à un monde sans frontières. Ainsi on comprend pourquoi les militants sont prompts à dénoncer l'esclavage en Libye mais pas les causes premières, à savoir l'immigration et l'intervention française en Libye.
Par ailleurs, au rang des choses à ne pas évoquer parmi ces manifestations se trouve aussi le rapport des sociétés islamiques vis -à-vis de la pratiques de la traite d'êtres humains. On pense notamment au Qatar qui utilise largement ce trafic pour construire les infrastructures nécessaires à l'organisation de la Coupe du monde de football 2022.. En Arabie Saoudite, l'esclavage a été officiellement aboli seulement en 1968; en 1970 à Oman; Quant à la Mauritanie, elle affirme en avoir fini avec cette pratique en 1980, mais en 2002 le pays comptait encore une centaine de milliers d'esclaves. En tout, dans l'ensemble des pays musulmans, on en dénombrerait encore trois millions. Le quart de la population d'Île-de-France.
Les flux migratoires ont donc apporté leur pierre à un édifice esclavagiste déjà bien solide. De leur côté, les associations mobilisées tranquillement en France militent contre une situation qu'elles ont contribué à aggraver à approuvant une ingérence dans le pays de Kadhafi, en même temps qu'elles renforçaient l'appel d'air migratoire."