Dans un débat organisé sur la chaîne américaine Breibart, un éditorialiste, Milo Yiannopoulos, répond à la question d'une "féministe" qui lui demande :
"Durant toute votre intervention j'ai remarqué que vous n'avez pas mentionné que le féminisme était la croyance que les hommes et les femmes étaient égaux, vous n'y croyez pas ?"
Réponse du journaliste :
"Les femmes ne sont pas d'accord avec vous ! Seulement une femme sur cinq aux USA se décrit comme une féministe, même si plus de 85% d'entre elles croient à l'égalité entre les sexes. Pourquoi ? Parce qu'elles savent que le féminisme est en train de devenir quelque chose de différent maintenant. Elles savent que le féminisme dont vous parlez, est celui où vous traitez les hommes comme de la merde. Puis, quand quelqu'un dit qu'il n'est pas féministe, vous répondez 'Oh le féminisme, c'est l'égalité'. Ce n'est pas ce que le féminisme est devenu. Le féminisme est méchant, rancunier, malveillant, désagréable, une misandrie.
Laissez moi finir car je vous ai laissé finir.
(Une misandrie) qui n'a rien à voir avec l'égalité des sexes. [...] Le moyen de s'en rendre compte est de constater que les femmes l'abandonnent par millions ! Les femmes ne veulent plus du 'féminisme'. Elles ont rejeté complètement votre version. Elles ne sont pas d'accord avec vous. Au Royaume-Uni, seulement 7% des femmes se disent féministes, malgré le fait que 90% des femmes au Royaume-Uni croient en l'égalité des sexes. Ce qui est en train d'arriver est très clair : elles ne croient pas que ces deux choses soient synonymes. Parce que si elles y croyaient, elles auraient donné la même réponse aux deux questions. Les femmes savent que les féministes disent une chose mais font quelque chose d'autre. Les femmes savent aujourd'hui que les principaux buts des féministes ne sont pas l''égalité', mais de taper sur les hommes.... Donc vous avez perdu.
Et quand vous disez 'oh, comment osez-vous ne pas la mentionner ? Ne croyez-vous pas en l'égalité des sexes ?', j'ai dit plusieurs fois dans mon discours que j'y crois, que j'aime et que je fais attention aux femmes.
Vous savez, ce genre de jeux illusionnistes que les féministes présentent, où elles sont très contentes de traiter les hommes comme de la merde, répandre ces thèses complotistes sur le patriarcat, ces mensonges sur le revenu, sur la culture du viol, puis tournent en rond et jouent aux victimes innocentes, et disent 'le féminisme, c'est juste l'égalité'. Lachez-nous!"
En France, dans une séance du Café Philo La Garde du vendredi 14 octobre 2016 sur le sujet "Le féminisme, ennemi des femmes", une journaliste, Eugénie Bastié, a parfaitement résumé la position qui doit être la nôtre sur ce sujet du "féminisme" :
"Si on vous pose la question fondamentalement, êtes-vous féministe, que répondez-vous ?
Eugénie Bastie: "Je dirais, non, je ne suis pas féministe parce que en fait le féminisme est une idéologie, et je pense que l'on peut très bien être sensible aux inégalités sociales, sensibles à la condition ouvrière sans être 'marxiste'. De la même façon que l'on peut être très sensible à la condition des femmes, aux inégalités entre femmes et hommes, sans pour autant verser dans le féminisme, qui est en fait une idéologie qui consiste à regarder les rapports entre hommes et femmes uniquement sous l'angle et le prisme de la domination, et avec cette idée qui est un peu l'équivalent de la lutte des classes, mais appliquée aux relations hommes - femmes, qui est l'idée du patriarcat, idée selon laquelle il y aurait une sorte de complot (des hommes) contre les femmes pluri-millénaire, et que les hommes ont organisé la société pour soumettre les femmes... Cette idée-là, je n'y adhère pas parce qu'elle instaure la lutte des classes à l'intérieur du foyer et instaure une relation de lutte entre les hommes et les femmes là où les relations sont beaucoup plus complexes.
[...]
(Les droits des femmes), on les a refusé très longtemps aux femmes, pendant plus d'un siècle et demi parce que on les trouvé trop conservatrices ! Les progressistes, les libéraux, ont longtemps tenu la femme en dehors de la politique, parce qu'elle était trop réactionnaire ! C'étaient elles qui allaient à la messe et soutenaient les curés. On leur a donc longtemps refusé le 'droit de vote'. Donc la modernité a été extrêmement régressive pour les droits des femmes. La Révolution française par exemple est une régression pour la femme, où elle y est quasiment absente, alors qu'elle était très présente dans les salons aristocratiques du XVIIIe siècle. C'est pourquoi je ne m'inscris pas dans cette vision linéaire dans laquelle la femme serait passée de l'ombre à la lumière grâce à la pilule et l'avortement. C'est beaucoup plus complexe que cela. Il y a effectivement des périodes dans l'histoire où la femme est plus rentrée que d'autres, des civilisations où la femme est plus en retrait que d'autres, mais ce n'est absolument pas linéaire. Par exemple, la femme avait une position beaucoup plus importante au 'Moyen Âge' qu'elle n'en avait au moment du code Napoléon, au XIXe siècle. On n'est pas dans un progrès linéaire qui ferait que la femme est de plus en plus libre.
[...] Ce qui me gêne dans le féminisme, c'est le isme, le côté systématique et idéologue."