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Christ Roi

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21 avril 2024 7 21 /04 /avril /2024 12:18

Panthéisme, "panchristisme cosmique" incompatible avec la Révélation évangélique, la pensée de Teilhard de Chardin a fait l'objet d'un monitum (avertissement) de la part de Rome en 1962 :

1962 : Rome met en garde contre Teilhard de Chardin

Voici le monitum (avertissement) du Saint-Siège publié en 1962 contre la pensée du père jésuite.

 

LA DOCUMENTATION CATHOLIQUE

(année 1962)

 

[colonne 949]

 

L’œuvre du P. Teilhard de Chardin

 

Monitum du Saint-Office (1)

 

Certaines œuvres du P. Pierre Teilhard de Chardin, publiées également après sa mort, se répandent et connaissent un vif succès.

 

Sans porter de jugement sur ce qui a trait aux sciences positives, il est bien manifeste que, sur le plan philosophique et théologique, ces œuvres regorgent d’ambiguïtés telles, et même d’erreurs graves, qu’elles offensent la doctrine catholique.

 

C’est pourquoi les éminentissimes et révérendissimes Pères de la suprême sacrée congrégation du Saint-Office invitent tous les Ordinaires, ainsi que les supérieurs d’instituts religieux, les supérieurs de séminaires et les recteurs d’universités à mettre en garde les esprits, particulièrement ceux des jeunes, contre les dangers que présentent les œuvres du P. Teilhard de Chardin et celles de ses disciples.

 

Donné à Rome, au Palais du Saint-Office, le 30 juin 1962.

 

SEBASTIANO MASALA, notaire.

 

 

COMMENTAIRE

DE L’ « OSSERVATORE ROMANO »

 

Sous le titre : « Pierre Teilhard de Chardin et sa pensée sur le plan philosophique et religieux », le même numéro de l’Osservatore Romano publie le commentaire suivant, sans signature (2) :

 

Sept années se sont écoulées depuis la mort du P. Pierre Teilhard de Chardin et sa renommée ne fait qu’augmenter.

 

[col. 950] Ses disciples et admirateurs continuent à l’exalter sur le plan humain et religieux. Beaucoup d’entre eux exaltent la valeur peu commune qu’il a sur le plan scientifique.

 

Par contre, les avis d’autres spécialistes sont différents lorsqu’il s’agit de juger sa tentative de synthèse chrétienne de la connaissance. Les divergences deviennent encore plus grandes à la lecture des œuvres posthumes publiées jusqu’à maintenant et de celles diffusées en privé parmi les admirateurs de Teilhard (3).

 

On peut s’associer à ceux qui reconnaissent la rectitude d’intention de l’homme et l’apport qu’il a fourni aux recherches scientifiques, en particulier en matière de paléontologie.

 

Mais on ne peut que rester perplexe d’abord et ensuite se trouver en désaccord lorsque les opinions du P. Teilhard de Chardin passent du plan scientifique au plan philosophique et, théologique.

 

Un livre récent du P. de Lubac sur la pensée religieuse du P. Teilhard de Chardin (4) (dont nous reparlerons plus loin) contient certaines critiques sur la méthode utilisée par le P. Teilhard de Chardin, disant par exemple que les analyses conceptuelles qui se trouvent dans ses essais sont parfois défectueuses, parce que lorsqu’il traite des grandes questions qui préoccupent tout homme, les catégories, les notions et les termes dont il se sert portent la marque du milieu scientifique qui lui est familier. L’atmosphère qu’il respirait était celle des sciences naturelles (5).

 

[951] Pour nous, ce défaut dans la méthode est grave et fondamental, parce que Teilhard de Chardin fait trop souvent une transposition indue sur le plan métaphysique et théologique des termes et des concepts et, disons-le, des erreurs qui se trouvent dans les œuvres de Teilhard, aussi bien celles qui sont éditées que celles qui sont polycopiées, ou de quelque autre façon qu’elles soient diffusées.

 

LE CONCEPT DE CRÉATION

 

Commençons par le concept de création.

 

Dans l’essai inédit (mais connu de plusieurs persennea) de 1950 : le Cœur de la Matière, on lit : « Dans le monde, objet de la création, la Métaphysique classique nous avait accoutumés à voir une sorte de production extrinsèque, issue par bienveillance débordande de la suprême efficience de Dieu. Invinciblement – et tout justement pour pouvoir à la fois pleinement agir et pleinement aimer, – je suis amené à y voir maintenant (conformément à l’esprit de saint Paul) un mystérieux produit de complétion et d’achèvement pour l’Être absolu lui-même. Non plus l’Être participé de plérômisation (6) et de convergence. Effet non plus de causalité, mais d’union créatrice. »

 

L’union créatrice est un concept qui revient souvent chez Teilhard. « L’action créatrice, c’est-à-dire unificatrice de Dieu », lit-on dans un article intitulé « L’esprit nouveau et le cône du temps », dans Psyché (7). Cependant, du point de vue métaphysique, sous lequel doit être considéré le concept de création, il faut mettre au clair l’aspect de causalité efficiente (qui donne l’être). La création ne s’oppose pas à l’unification, mais elle n’est pas formellement l’unification.

 

Un autre concept, familier à Teilhard sur ce sujet, est celui du « Néant », présenté d’une façon qui laisse très perplexe.

 

Ce concept, on ne le trouve pas seulement dans L’union créatrice, essai déjà ancien puisqu’il date de 1917, mais il est repris et développé également dans Comment je vois (inédit), de 1948. En face de Dieu « aux antipodes de lui-même », il y a « le multiple pur », c’est-à-dire le « Néant créable », qui est une virtualité passive. Teilhard écrit donc : « ... Néant créable, qui n’est rien – et qui cependant, par virtualité passive d’arrangement (c’est-à-dire d’union) est une possibilité, une imploration d’être, à laquelle... tout se passe comme si Dieu n’avait pas pu résister. »

 

Teilhard a également ainsi des expressions qui laissent fondamentalement croire qu’il pense à une certaine semblable nécessité de la création.

 

Dans la philosophie et la théologie classiques – selon lui – la création, « ou participation » (ajoute Teilhard), tend à se présenter « comme un geste presque arbitraire de la Cause première ».

 

Par contre, dans ce qu’il appelle la métaphysique de l’Union, tout en réaffirmant « la self-suffisance et la self-détermination de l’Être absolu », c’est-à-dire Dieu, Teilhard parle en ces termes de l’acte créateur divin : « Fruit, en quelque manière, d’une réflexion de Dieu, non plus en lui, mais en dehors de lui, la Plérômisation... c’est-à-dire la réalisation de l’être participé par arrangement et totalisation – apparaît comme une sorte de réplique ou de symétrie à la Trinitisation. Elle vient combler un vide, en quelque façon. Elle trouve sa place. »

 

Ce concept est synthétisé d’une façon plus expressive dans ces paroles : « Pas de Dieu (jusqu’à un certain point), sans Union créatrice... » (toujours dans Comment je vois).

 

[952] Ces citations étaient nécessaires (et on ne pouvait faire autrement) pour mettre en évidence les ambiguïtés dangereuses et les erreurs qui se trouvent dans certaines expressions de Teilhard par rapport à la conception catholique traditionnelle de la création (voir le IV° Concile de Latran et le premier Concile du Vatican).

 

Lorsque la « Métaphysique classique » affirme que Dieu, en créant, donne à la créature tout l’être (potentiel, essentiel et existentiel) en même temps, c’est-à-dire secundum totam suam subtantiam (premier Concile du Vatican ; Denz. 1805) ; lorsqu’elle fait ressortir la parfaite et absolue liberté dans l’acte créateur de Dieu, liberrimo consilio (premier Concile du Vatican, Denz. 1783), elle ne fait que répéter et développer la doctrine de ces deux Conciles.

 

Et nous, croyons que Teilhard n’a pas suffisamment respecté ces deux exigences de la doctrine catholique : don de la totalité de l’être de la part du Créateur, à l’exclusion de toute potentialité précédente (et la Métaphysique classique veut précisément exprimer ce concept par l’expression ex nihilo sui et subjecti) ; absence totale de toute nécessité, même lointaine, de l’acte créateur de Dieu.

 

LES RAPPORTS ENTRE LE COSMOS ET DIEU

 

Dans sa conception des rapports entre le Cosmos et Dieu, Teilhard de Chardin a des points faibles qu’on ne peut pas passer sous silence.

 

Il est vrai qu’il affirme explicitement et à plusieurs reprises la nécessité et la personnalité transcendante de Dieu. Toutefois, dans la logique de la pensée teilhardienne, la transcendance divine n’est pas suffisamment exprimée.

 

Dieu est représenté comme une unité suprême qui s’incorpore l’univers d’une certaine façon ; l’unité devient ainsi d’une certaine manière participante de la multiplicité cosmique, et Dieu, dans un certain sens, est rendu plus parfait par l’assimilation du Cosmos.

 

Par exemple, dans le Cœur de la Matière, déjà cité (que Tremontant appelle son « autobiographie spirituelle ») (8), Teilhard affirme : « Par un de ces étranges effets d’inhibition..., je ne me rendais pas compte que, des profondeurs de la matière aux cimes de l’Esprit, Dieu « métamorphosait » le Monde – le Monde, en retour, devait « endemorphiser » Dieu. »

 

La lecture de ce même essai laisse perplexe et donne la nette impression que les paroles de Teilhard ne veulent pas exprimer seulement un point de vue limité de notre connaissance, mais une réalité qui atteindrait également Dieu. A savoir que Dieu, dans un certain sens, change, se perfectionne, en incorporant le monde à lui.

 

« Sous l’effet même de l’opération unitive qui le révèle à nous, Dieu en quelque sorte se transforme, en nous incorporant. – Donc, non plus essentiellement Le voir, et se laisser envelopper et pénétrer par Lui – mais pari passu (si non premièrement) le découvrir (ou même en un sens l’« achever ») toujours plus autre... Autour de nous, par rencontre de son attraction et de notre Pensée, Dieu est en train de « changer »... »

 

Ailleurs, Teilhard parle de « complexité », ou « Unité complexe », à propos de Dieu. Également dans le dernier livre, édité il y a quelques semaines, l’Énergie humaine, on lit : « Dieu n’est définissable que comme un Centre de centres. En cette complexité (c’est nous qui soulignons) gît la perfection de son Unité. » (p. 86.)

 

Il donne explicitement à ces termes un sens qui correspond à sa pensée, mais qui est bien différent de leur acception commune, et il cherche à les expliquer dans un sens qui pourrait être orthodoxe.

 

[953] Quoi qu’il en soit, tout cela ne contribue pas à la clarté de ses positions ; au contraire, et c’est le moins qu’ou puisse dire, il eagit d’ambiguïtés qui sont certainement cause de dangereuses équivoques,

 

Teilhard étend et applique plus d’une fois à l’ordre surnaturel son concept d’unité, d’action unificatrice, qui est étroitement lié à sa théorie évolutionniste.

 

LE CHRIST

 

Il commence par une conception du Christ qui est pour le moins étrange.

 

Le « Point Oméga » est en même temps le Christ ressuscité : « Le Christ de la Révélation n’est pas autre que l’Oméga de l’Évolution. » (Le Christ, essai inédit de 1955.) Et plus loin : « Le Christ sauve. Mais ne faut-il pas ajouter immédiatement qu’il est aussi sauvé par l’Évolution ? »

 

On lit encore dans le Cœur de la Matière : « Dans un univers qui se découvrait pour moi en état de convergence, vous avez pris par droit de Résurrection la position maîtresse de centre total où tout se rassemble. »

 

Dans le volume édité récenament (1961), l’Hymne de l’Univers, Teilhard reprend cette même idée, mais avec plus de clarté : « Jésus, centre vers qui tout se meut, daignez nous faire, à tous, si possible, une place parmi les monades choisies et saintes qui, dégagées une à une du chaos actuel par votre sollicitude, s’agrègent lentement en Vous dans l’Unité de la Terre Nouvelle. » (p. 80)

 

Dans le Christique, déjà cité, il est question tout simplement – et « en sens vrai » – d’une « troisième nature » du Christ, ni humaine ni divine, mais « cosmique »

 

Nous ne voulons pas prendre à la lettre et « en sens vrai » tout ce qu’écrit Teilhard à ce sujet, sinon ce serait une veritable hérésie. Mais ces expressions, naturellement, augmentent la confusion – déjà grande – des idées.

 

CRÉATION, INCARNATION, RÉDEMPTION

 

Avec cette méthode, il est facile et, disons, logique de lier entre elles, d’une façon nécessaire, la Création, l’Incarnation et la Rédemption.

 

Teilhard écrit en effet : « Création, Incarnation, Rédemption, tout en marquant chacune un degré de plus dans la gratuité de l’opération divine, ne sont-elles trois actes indissolublement liés dans l’apparition de l’être participé ? » (L’Ame du monde, essai inédit de 1918.)

 

En un certain sens, Teilhard met ces trois mystères sur le même plan de l’évolution : « Pas de Dieu (jusqu’à un certain point) sans Union créatrice. Pas de Création sans immersion incarnatrice. Pas d’Incarnation sans compensation rédemptrice. Dans une métaphysique de l’Union, les trois mystères fondamentaux du christianisme n’apparaissent plus que comme les trois faces d’un même système, celui de la Plérômisation. » (Comment je vois, déjà cité plusieurs fois.)

 

On pourrait faire une moisson de textes teilhardiens sur ce sujet. Mais terminons par un passage du Phénomène humain (éd. 1955) : « Mais, en un autre sens aussi, une prodigieuse opération biologique : celle de l’Incarnation rédemptrice... Par une action pérenne de communion et de sublimation, il (le Christ) s’agrège le psychisme total de la Terre. » (p. 327)

 

En lisant cette affirmation de Teilhard ou d’autres (cf. par exemple l’article « L’Esprit nouveau et le cône du Temps. », dans Psyché, n° 99-100, p. 59-60), on doit constater qu’il ne fait pas clairement la distinction et la différence entre l’ordre naturel et l’ordre surnaturel, et que l’on ne voit pas comment on pourrait logiquement sauvegarder la gratuité totale de ce dernier ordre, et donc de la grâce.

 

[954] Ces derniers concepts sont le patrimoine de l’enseignement catholique et universel. Ils ont été récemment rappelés dans l’encyclique Humani generis (Denz, 2318).

 

ESPRIT ET MATIÈRE

 

D’autres critiques importantes peuvent être faites à la pensée du P. Teilhard de Chardin.

 

Après avoir lu les passages cités ci-dessus, on ne s’étonnera pas de constater que Teilhard ne connaît pas clairement ne serait-ce que les frontières profondes qui séparent la matière et l’esprit. Frontières qui, il est vrai, n’empêchent pas les rapports entre les deux ordres (substantiellement unis dans l’homme), mais qui marquent clairement leurs différences essentielles.

 

« Non pas l’Esprit par évasion hors de la Matière, ni l’Esprit juxtaposé incompréhensiblement avec la Matière (thomisme !...), mais l’Esprit émergeant (par opération pan-cosmique) de la Matière. – Materia Matrix... »

 

Ces phrases, on peut les lire dans une lettre de Teilhard, datée du 13 mars 1954, publiée dans la revue Psyché, 1955, n° 99-100, p. 9.

 

Teilhard insiste de nouveau sur ce concept dans l’Énergie humaine, livre paru ces dernières semaines, comme nous l’avons déjà dit.

 

« Il n’y a pas, concrètement, de la Matière et de l’Esprit mais il existe seulement de la Matière devenant Esprit. Il n’y a au Monde ni Esprit ni Matière : l’« Étoffe de l’Univers » est l’Esprit-Matière. Aucune autre substance que celle-ci ne saurait donner la molécule humaine. » (p. 74.)

 

P. 121 du même livre, toujours à propos de l’esprit, Teilhard, cohérent avec tout son système évolutionniste, écrit : « Le phénomène spirituel n’est donc pas une sorte de bref éclair dans la nuit : il trahit un passage graduel et systématique de l’inconscient au conscient, et du conscient au self-conscient. C’est un changement d’état cosmique (c’est nous qui soulignons). » Dans le Cœur de la Matière, il avait déjà écrit : « L’Esprit, état supérieur de la Matière. »

 

On remarquera que, dans la même page, Teilhard avertit qu’il s’en tient au point de vue purement scientifique et expérimental.

 

Mais, puisqu’il s’agit ici d’un sujet éminemment métaphysique et qui touche directement tant de problèmes théologiques, il pouvait difficilement s’arrêter au seul point de vue scientifique sans courir le risque (comme du reste ce fut le cas) de tirer des conclusions qui s’accordent difficilement avec la doctrine catholique.

 

Il est vrai que la distinction essentielle entre la matière et l’esprit n’a pas été explicitement définie ; mais elle constitue un point de doctrine qui apparaît toujours dans la philosophie chrétienne, cette philosophie que dans l’encyclique Humani generis Pie XII qualifie de « reçue et communément admise dans l’Église » (Denz., 2323) (9). Cette même doctrine est explicitement ou implicitement présupposée par l’enseignement ordinaire et universel de l’Église ; c’est précisément pourquoi cette même encyclique réprouve la position contraire (Denz., 2318).

 

LE PÉCHÉ

 

Naturellement, dans sa pensée scientifico-religieuse, Teilhard de Chardin a une conception originale du mal et du péché. Il en traite ex professo dans un appendice de : le Phénomène humain (p. 345 et suiv.).

 

Vers la fin de la p. 347, il constate un certain « excès » du mal dans le monde, inexplicable pour notre raison « si à l’effet normal d’évolution ne se surajoute pas l’effet extraordinaire de [955] quelque catastrophe ou déviation primordiale... » Claire allusion au péché originel.

 

Mais Teilhard aime considérer le péché d’un point de vue collectif plutôt qu’individuel et, pour le péché originel, il se montre plus d’une fois opposé à une transmission héréditaire.

 

Ce qu’il affirme dans le passage ci-après, Teilhard le redit équivalemment ailleurs :

« ... La nécessité théologique du baptême s’expliquant par la solidarité génétique de tous les hommes au sein d’une humanité (imprégnée de péché par nécessité statistique) où les liens collectifs se découvrent comme encore plus réels et plus profonds entre individus que toute liaison strictement et linéairement héréditaire. » (Comment je vois.)

 

Sur ce point, la pensée de Teilhard est très déconcertante et elle est en désaccord avec la doctrine du Concile de Trente sur le péché d’Adam (Denz., 790), doctrine reprise par l’encyclique Humani generis qui enseigne que le péché originel « tire son origine d’un péché vraiment personnel commis par Adam, et qui, répandu en tous par la génération, se trouve en chacun et lui appartient » (10).

 

Le P. de Lubac le fait aussi remarquer : « Qu’il (Teilhard) ne fut pas théologien de métier, c’est même ici peut-être (à propos du péché originel) que l’on s’en aperçoit le mieux. » (Op. cit., p. 168.)

 

LA PLACE DU MONDE

DANS L’ASCÈSE DU P. TEILHARD DE CHARDIN

 

Pour terminer cet examen critique qui, pour des raisons bien évidentes, ne peut pas être complet, il nous semble devoir faire remarquer encore une fois que ce qui est propre au système teilhardien, c’est qu’il naturalise en quelque sorte le surnaturel.

 

Nous voulons bien admettre que Teilhard, en tant que personne privée, a eu une vie spirituelle intense. Nous n’avons évidemment pas l’intention de nous en prendre à sa personne, mais à sa méthode, à sa pensée.

 

C’est pourquoi nous ne pouvons pas le suivre ni l’approuver lorsque, dans son ascèse originale, il donne au monde, après Dieu, une place et une valeur trop hautes. Pour le passage ci-après de Teilhard de Chardin, comme pour beaucoup d’autres, il faut donner une autre dimension à ce qu’ils signifient, parce que sa plume, emportée par l’enthousiasme, l’entraîne bien au-delà de la juste mesure.

 

C’est cependant avec une véritable peine que nous lisons ces lignes : « Si, par suite de quelque renversement intérieur, je venais à perdre successivement ma foi au Christ, ma foi en un Dieu personnel, ma foi en l’Esprit, il me semble que je continuerais à croire au Monde. Le Monde (la valeur, l’infaillibilité et la bonté du Monde), telle est, en dernière analyse, la première et la seule chose à laquelle je crois. C’est par cette foi que je vis, et c’est à cette foi, je le sens, que, au moment de mourir, par-dessus tous les doutes, je m’abandonnerai... A la foi confuse en un monde Un et Infaillible je m’abandonne, où qu’elle me conduise. » (Comment je crois.)

 

Ces paroles datent de 1934. Combien il aurait mieux valu qu’elles ne fussent jamais écrites !

 

L’on pourrait objecter à nos critiques qu’elles ne tiennent pas compte du fait que, dans les nombreux écrits de Teilhard de Chardin, à côté des textes cités par nous, il y en a beaucoup d’autres qui pourraient souvent annuler l’interprétation négative que nous avons présentée. Il faudrait donc tenir compte de tous les textes, et ils sont très nombreux, pour pouvoir juger Teilhard avec objectivité.

 

[956] Nous aussi, nous savons que Teilhard a fait souvent des affirmations qui ne sont pas parfaitement cohérentes entre elles, quand elles ne sont pas, à l’occasion, opposées ou contradictoires, et nous voulons bien concéder que sa pensée est demeurée au plan de la problématique.

 

Toutefois, ses écrits, en de nombreux points, demeurent toujours plus ou moins en opposition avec la doctrine catholique.

 

LE LIVRE DU P. DE LUBAC

 

Le livre du P. de Lubac, déjà cité, constitue certainement l’étude la plus importante publiée jusqu’à présent sur la pensée religieuse de Teilhard de Chardin. Le livre met en relief de nombreux défauts de Teilhard, mais, dans son fond, il le défend et en fait l’éloge.

 

Quant à nous, franchement et loyalement, nous devons déclarer que nous ne sommes pas d’accord avec le jugement substantiellement favorable donné par le P. de Lubac.

 

Les points de désaccord avec la pensée du P. Teilhard de Chardin sont trop importants et fondamentaux pour que nous puissions souscrire sans réserve à ce jugement catégorique du P. de Lubac : « L’Église catholique, cette mère toujours féconde..., peut reconnaître elle-même avec joie qu’en Pierre Teilhard de Chardin elle a enfanté, tel que notre siècle en avait besoin, un authentique témoin de Jésus-Christ. » (Op. cit., p. 295.)

 

Notre siècle a vraiment un extrême besoin d’authentiques témoins du Christ, mais nous souhaiterions qu’ils n’aient pas à s’inspirer du « système » scientifico-religieux de Teilhard.

 

Nous avons cru nécessaire de formuler nos critiques qui vont à la pensée, et non à l’homme – nous le répétons – afin de mettre en garde les hommes d’études, spécialement les jeunes, contre les erreurs et les ambiguïtés contenues dans les écrits de Teilhard.

 

Et, en faisant ces réflexions, nous pensons avoir agi dans l’esprit du « monitum » publié aujourd’hui par notre journal.

 

––––––––––––––––––––––

 

Notes

(1) Traduction de la D. C., d’après le texte latin publié par l’Osservatore Romano du 1er juillet 1962.

(2) Traduction de la D. C., d’après le texte italien, lequel cite toujours en français les œuvres du P. Teilhard de Chardin. Les sous-titres sont de notre rédaction.

(3) Voir la liste des œuvres éditées et non éditées dans le livre de Claude Cuénot : Pierre Teilhard de Chardin. Les grandes étapes de son évolution, Paris, Plon, 1958.

(4) Henri de Lubac : la Pensée religieuse du P. Teilhard de Chardin, Aubier, Paris, 1962.

(5) Cf. op. cit., p. 122.

(6) Dans Comment je vois, autre essai inédit, la plérômisation est définie : « réduction unificatrice du multiple ».

(7) Psyché, n° 99-100, 1955, p. 59.

(8) Introduction d la pensée de Teilhard de Chardin, Éditions du Seuil, Paris, 1956, p. 68.

 

Cf. https://www.leforumcatholique.org/message.php?num=976051

L'un des auteurs du "Monitum" est le provincial français des Carmes déchaux Philippe de la Trinité (1908-1977). "Nommé qualificateur, puis consulteur au Saint-Office, il exerce cette fonction jusqu'en 1973.

C'est surtout contre la pensée du père Pierre Teilhard de Chardin, décédé en 1955, qu'il bataille. Les ouvrages de ce jésuite, interdits de publication de son vivant, sont édités à titre posthume par sa secrétaire et se diffusent largement, notamment dans les milieux progressistes. Philippe de la Trinité contribue au sévère Monitum du Saint-Office du 30 juin 1962...

"Il ne s'agit pas d'une mise à l'Index (pratique qui sera abandonnée en 1966), mais d'un « avertissement » du Saint-Office, approuvé par le Pape Jean XXIII. Un long commentaire de cette décision, non signé mais certainement écrit par Philippe de la Trinité, comme le suppose Henri de Lubac, est publié dans l'Osservatore Romano du 1er juillet 1962.

Philippe de la Trinité consacre plusieurs ouvrages à Teilhard de Chardin dans les années 1960 afin d'illustrer le bien-fondé du Monitum du Saint-Office de 1962, dénonçant son « confusionnisme intégral » et qualifiant le teilhardisme de « pseudo-synthèse » panthéiste :

« Agenouillé devant le Monde qu’il aime comme une Personne, Teilhard ne veut pourtant pas cesser d’aimer Dieu. C’est pourquoi, il le faut : par une métamorphose du mystère de l’Incarnation, le Monde est Dieu en Jésus-Christ... Avec un tel panchristisme cosmique on est aux antipodes de la Révélation évangélique. »

— Philippe de la Trinité, Teilhard de Chardin, étude critique, Desclée de Brouwer, 1968, p. 136.

Même si la pleine vigueur du Monitum de 1962 est régulièrement confirmée, l'influence du teilhardisme reste importante : le cardinal Ottaviani reconnaît en 1965 que le pape Paul VI a les œuvres de Teilhard dans sa bibliothèque de travail, Joseph Ratzinger y fait référence dès 1968 de manière élogieuse pour avoir rénové la christologie, jusqu'à ce qu'en 2015 le pape François cite directement Teilhard dans son encyclique Laudato Si' (§ 83). En novembre 2017, une pétition du Conseil pontifical de la culture adressée au Pape François demande la levée du Monitum".

 

Cf. https://www.leforumcatholique.org/message.php?num=976053

 

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18 avril 2024 4 18 /04 /avril /2024 07:29

Les anciens chrétiens étaient partout aussi clairs et unanimes que les Écritures quant à l’unité de la seule véritable Église, l’Église catholique, bâtie sur les apôtres et leurs successeurs.

 

Ils croyaient que l’unité de l’Église reflétait l’unité de Dieu (voir Jean 17,21-26). C’est pourquoi Satan aime éloigner les chrétiens de l’Église par l’hérésie et diviser l’Église par des schismes.

 

Il n'y avait alors absolument aucune idée de l'idée de congrégations séparées ayant des articles de foi et de culte fondamentalement différents, dépourvues d'un gouvernement ecclésial partagé, etc. Cela n'y n'est tout simplement pas. Cela n’a jamais fait partie de la vision chrétienne et est même contraire à celle-ci. La vision chrétienne était l'union de toutes les nations en une seule famille, l'Église, ayant une seule foi, offrant un seul véritable culte à Dieu, le sacrifice de l'Eucharistie, sous un seul gouvernement apostolique.

 

"[L]a véritable Église, celle qui est réellement ancienne, est une, et en elle sont inscrits ceux qui, selon le dessein de Dieu, sont justes. Car précisément parce que Dieu est un et le Seigneur unique, ce qui est le plus honorable est loué en raison de son unicité, étant une imitation du premier principe unique.

 

"Dans la nature de l'Un, est donc associée dans un héritage commun l'Église unique, qu'ils s'efforcent de diviser en plusieurs sectes...

 

"[L]a prééminence de l'Église, en tant que principe d'union, réside dans son unité, dans le fait qu'elle surpasse toutes choses et n'a rien de semblable ni d'égal à elle-même."

 

Saint Clément d'Alexandrie, "Stromata" (vers 150-215 après JC)

Père de l'Église ancienne : l'unité de l'Église est un reflet de Dieu ; le mal cherche à diviser l'Église en sectes

Cf. Joshua Charles https://twitter.com/JoshuaTCharles/status/1780790885023887626

 

Composé entre 150 et 215 ap. J.-C., l'ouvrage des Stromates (Mélanges) de Saint Clément vise à la perfection de la vie chrétienne par l'initiation à la connaissance totale. Il essaye, sur la base des Écritures et de la tradition, de donner un compte-rendu de la foi chrétienne qui sache répondre aux exigences de tous les savants, et conduire l'étudiant dans les profondes réalités de sa croyance.

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17 avril 2024 3 17 /04 /avril /2024 20:44

De nouveau, Jésus leur parla : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. »

Jn 8,12

De quelle forme sont les photons ? L'holographie quantique fait la lumière.

Jésus leur parla : "Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres". De quelle forme sont les photons ?
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17 avril 2024 3 17 /04 /avril /2024 00:00
La bienheureuse Kateri Tekakwitha, le lys des iroquois

La bienheureuse Kateri Tekakwitha, le lys des iroquois

Kateri est la première sainte autochtone du continent nord-américain. Elle est née d'une mère algonquine chrétienne et d'un père agnier (Les Algonquins, les Agniers - ou Iroquois - et les Hurons étaient des tribus des Indiens d'Amérique du Nord) en 1656 à Ossernenon (Auriesville, New York), où les saints Isaac Jogues, René Goupil et Jean de la Lande avaient versé leur sang pour la foi.

 

Fille de chef, elle refusa d'être mariée et convertit celui qu'elle devait épouser.

 

Après bien des péripéties, elle trouve refuge à la mission jésuite Saint-François-Xavier sur le Saint-Laurent. Là elle mènera une vie de prière et de travail exemplaire. Elle y mourra en 1680.

 

Tekakwitha, née en 1656 à Ossernenon (USA), était fille d'un chef mohawk et d'une algonquine catholique, baptisée et éduquée par des missionnaires français. La variole la priva à quatre ans de sa famille, et elle-même resta défigurée et handicapée des suites de l'infection. Adoptée par un parent chef d'une tribu voisine, elle affermit sa foi et fut baptisée par un missionnaire à l'âge de vingt ans. Marginalisée et menacée par sa famille, qui ne comprenait pas sa conversion, elle échappa à leur persécution et fonda à Kahnawake une communauté d'indiens chrétiens, vivant dans la prière, la pénitence et le soin des malades.

 

Elle mourut le 17 avril 1680, invoquant Jésus, après avoir fait vœu de chasteté l'année précédente. La tradition affirme que ses cicatrices disparurent pour faire place à un beau visage, et qu'à son enterrement de nombreux malades furent guéris.

 

Son procès en canonisation fut ouvert en 1884, Pie XII la proclama vénérable en 1943 et Jean-Paul II bienheureuse en 1980 (fête le 14 juillet).

 

Elle occupe une place particulière dans la dévotion des amérindiens catholiques du Canada et des Etats-Unis.

 

À Sault dans le Québec, en 1680, la bienheureuse Catherine Tekakwitha, vierge. Née dans une tribu indienne, baptisée le jour de Pâques, elle offrit à Dieu la virginité qu'elle s'était appliquée à conserver avant d'être chrétienne, même si elle fut en butte à des menaces et à de multiples vexations.

 

Martyrologe romain

 

"Qui est-ce qui m'apprendra ce qu'il y a de plus agréable à Dieu afin que je le fasse?"

Source: Nominis https://nominis.cef.fr/contenus/saints/9934/Bienheureuse%20Kateri%20Tekakwitha.html

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6 avril 2024 6 06 /04 /avril /2024 17:01
Il est dit dans Genèse 3,15 que la mère du Messie partage la même inimitié - l'opposition totale - avec Satan. Si la Vierge Marie, "la femme" de Genèse 3,15, avait commis un péché, elle ne serait pas en opposition totale avec le diable.
 
Une référence implicite se trouve également dans la salutation de l'ange à Marie en Luc 1,28 : "Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi". L'expression gratia plena, "pleine de grâce", est une traduction (par S. Jérôme) du mot grec kecharitomene. Ce mot représente le nom propre de la personne à laquelle s'adresse l'ange; il exprime donc une qualité caractéristique de Marie. Kecharitomene est en effet un participe parfait passif de charitoo, qui signifie "remplir ou doter de grâce", et ce terme étant au parfait, il indique une perfection de la grâce à la fois intensive et étendue, ce qui suggère une continuité sans donner de commencement. Le choix du parfait souligne que la Vierge se trouve déjà sous l'influence de la grâce de Dieu et persévère dans cette condition. Cela signifie que la grâce dont Marie a bénéficié n'était pas le résultat de la visite de l'ange, et qu'elle n'était pas seulement aussi "pleine", forte ou complète que possible à un moment donné, mais qu'elle s'étendait sur toute sa vie, depuis sa conception jusqu'à aujourd'hui. Elle était en état de grâce sanctifiante dès le premier instant de son existence, ce qui lui a valu d'être appelée par l'ange "pleine de grâce". C’est pourquoi Marie demande immédiatement à l’ange ce qui lui valait une telle salutation (Luc 1, 29). C’est un peu comme si on saluait une personne qui est excellente au tennis en lui disant : "Salut, Mr Tennis". C’est dans ce même esprit que l’ange Gabriel dit de Marie qu’elle est "pleine de grâce", puisqu’elle excelle dans la réception de la grâce. C’est un titre qui n’est donné à personne d’autre dans la Bible, seulement Marie a été désignée de la sorte par un messager de Dieu. Les chrétiens catholiques et orthodoxes voient dans ce passage une des raisons pour laquelle ils croient que Marie est "Immaculée Conception", c’est-à-dire qu’elle a été préservée du péché originel et qu’elle n’a pas péché de toute sa vie.
 
 
Au cours des siècles, les Pères et les docteurs de l'Église ont souvent parlé de la pertinence du privilège de l'Immaculée Conception de Marie. Le dogme est particulièrement approprié si l'on considère l'honneur qui a été fait à l'Arche d'Alliance. Celle-ci contenait la manne (le pain du ciel), les tablettes de pierre des dix commandements (la parole de Dieu) et le bâton d'Aaron (l'instrument de la rédemption d'Israël). Si cette boîte avait été créée avec tant d'honneur - pour porter un bâton, du pain et des tablettes de pierre - combien plus Marie devrait-elle être une digne demeure pour Dieu lui-même ? Elle est la nouvelle arche d'alliance parce qu'elle a porté le vrai pain du ciel, la Parole de Dieu et l'instrument de notre rédemption, le corps de Jésus.
 
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5 avril 2024 5 05 /04 /avril /2024 15:24
https://catholicherald.co.uk/god-has-undoubtedly-decided-to-take-over-frances-continuing-and-surprising-catholic-shift/

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La Veillée pascale de cette année a été la plus fréquentée depuis des années en France. Les chiffres publiés la semaine dernière par la conférence des évêques de France annonçaient que 7 135 adultes recevraient le sacrement du baptême lors de la veillée pascale. Il s’agit d’une augmentation de 32 % par rapport à 2023, année où 5 463 adultes avaient été baptisés.

 

Lire : Un nombre record de 7 135 baptêmes d'adultes lors de la veillée pascale 2024

 

Il s’agit d’une tendance encourageante qui remonte au début de ce siècle, mais ces dernières années, un autre facteur important est apparu : le nombre de baptêmes parmi les jeunes est en augmentation constante. En 2024, 36 pour cent des personnes qui reçoivent le sacrement sont âgés de 18 à 25 ans, un chiffre sans précédent. En 2019, ce chiffre était de 23 pour cent des catéchumènes adultes.

 

Cette démographie est également fortement représentée parmi les 700 séminaristes actuellement en formation pour rejoindre le sacerdoce. Parmi eux, 83 pour cent sont nés en France et 27 pour cent ont entre 18 et 24 ans. 44 pour cent ont entre 25 et 29 ans.

 

Ce groupe démographique est également fortement représenté parmi les 700 séminaristes qui se préparent actuellement à devenir prêtres. Sur ce nombre, 83 % sont nés en France et 27 % ont entre 18 et 24 ans. 44% d’entre eux sont âgés de 25 à 29 ans.

 

Monseigneur Leborgne, Évêque d'Arras et Président du Conseil de la Catéchèse et du Catéchuménat, décrit la hausse dans le nombre de baptêmes d’adultes comme : "Une joie immense et en partie inattendue." Lorsqu’on lui a demandé de s’expliquer sur la bonne nouvelle, il a répondu avec un sourire : "Dieu a sans aucun doute décidé de prendre le relais."

 

Mais, admet-il, il y a d’autres raisons : "Tant de certitudes se sont effondrées ces dernières années. Pandémies, montée des violences, retour de la guerre, crise écologique, terrorisme… Des questions que l’on croyait dépassées se posent à nouveau."

 

L'une des personnes qui ont pris le sacrement du baptême cette année était une jeune étudiante, qui est apparue à la télévision la semaine dernière pour expliquer sa décision. "Il est de plus en plus difficile de donner un sens au monde dans lequel nous vivons" dit-elle. "Je sens qu'il y a un malaise spirituel. C'est à chacun de trouver sa propre voie mais pour moi, le catholicisme répond à mes questions."

Incontestablement, la pandémie est un facteur important du renouveau en douceur du catholicisme en France, en particulier chez les jeunes qui, émotionnellement, ont été les plus touchés par le Covid. Pas à cause du virus lui-même, mais à cause des contre-mesures gouvernementales : la fermeture des écoles et des universités, qui a duré deux mois de mars à mai 2020, et aussi la fermeture plus longue (neuf mois au total) des cafés, restaurants, cinémas et autres lieux où les jeunes aiment se rassembler.

 

De toute évidence, l’isolement a amené beaucoup de gens à réévaluer leur vie.

 

En même temps, le "malaise" cité par l’étudiant n’est pas seulement spirituel ; C’est aussi culturel et moral. Le catholicisme a été attaqué en France au cours de ce siècle par des extrémistes islamistes mais aussi par des laïcs radicaux, comme je l’ai décrit dans ces pages lors du Noël dernier.

 

Il est significatif que le nombre de baptêmes soit particulièrement élevé parmi la classe ouvrière et qu’un nombre important d’entre eux (un sur trois) vivent dans des zones rurales. De plus en plus, la France a l’impression d’être deux pays en un seul : les "Anywheres" (n'importe où) et les "Somewheres" (quelque part). Les premiers ont tendance à vivre dans les grandes villes et appartiennent à la classe moyenne aisée, mondialiste et progressiste, tandis que les "Quelque part" vivent en province et ont des valeurs plus traditionnelles avec un attachement profond à leur région.

 

"Jusqu’à l’été dernier, je vivais à Paris. Puis j’ai déménagé dans une partie isolée de la Bourgogne. L’église est au cœur de mon village et j’ai la chance d’avoir à portée de main la magnifique cathédrale de Sens et les impressionnantes églises d’Auxerre, Villeneuve-sur-Yonne et Joigny."

 

Le curé de Joigny, Matthieu Jasseron, est représentatif du renouveau catholique en France. L’homme de 38 ans s’était constitué un public de plus d’un million d’abonnés sur Tiktok, la plateforme de médias sociaux. Il s’est désengagé de la plateforme en décembre dernier parce qu’il devenu trop populaire.

 

"Je suis un prêtre, pas un gourou", a-t-il dit. Néanmoins, sa popularité sur les réseaux sociaux a mis en évidence le désir de nombreux jeunes d’obtenir des réponses.

 

Une autre source d’inspiration pour les jeunes catholiques est Henri d’Anselme. En juin 2023, il a confronté un homme dans une cour de récréation d’Annecy qui venait de poignarder des bébés et des enfants en bas âge devant leurs mères terrorisées. D’Anselme, 24 ans, est un catholique pratiquant qui était à Annecy dans le cadre d’une pérégrination religieuse à travers la France.

 

Lorsqu’un journaliste de télévision lui a demandé ce qui l’avait poussé à agir, d’Anselme a fait référence à son catholicisme, le décrivant comme "la grandeur qui me nourrit".

 

Il est rare que les catholiques soient dépeints positivement dans les grands médias français qui penchent massivement vers la gauche laïque. Ils sont généralement dépeints comme des réactionnaires et des obstacles à l’agenda progressiste d’Emmanuel Macron. Au cours des derniers mois, il s’agit notamment d’un projet de loi consacrant le droit des femmes à l’avortement dans la Constitution et d’un projet de loi sur l’aide médicale à mourir.

 

Le malaise qu’a connu la France au cours de ce siècle a été spirituel, culturel, idéologique et économique. Monseigneur Ginoux, ancien évêque de Montauban, aujourd’hui évêque émérite, a déclaré dans un récent entretien que "beaucoup de personnes sont perdues en ces temps contemporains".

 

Pour un nombre croissant d’entre elles, elles trouvent les réponses dans l’Église.

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5 avril 2024 5 05 /04 /avril /2024 15:12
https://catholicherald.co.uk/im-a-cultural-christian-declares-richard-dawkins-the-worlds-most-famous-atheist/

https://catholicherald.co.uk/im-a-cultural-christian-declares-richard-dawkins-the-worlds-most-famous-atheist/

Richard Dawkins – l'un des athées les plus célèbres au monde – s'est déclaré "chrétien culturel".

 

L'auteur de The God Delusion, une attaque à succès contre l'existence de Dieu de 2006, a fait ces remarques dans un entretien avec Rachel Johnson pour la radio LBC dans laquelle ils ont discuté de la façon dont la saison musulmane du Ramadan était célébrée à Oxford Street, Londres, au lieu de la fête chrétienne de Pâques.

 

M. Dawkins, 83 ans, a déclaré : "Je pense que nous sommes culturellement un pays chrétien. Je me considère comme un chrétien culturel."

 

Il a déclaré : "Je ne suis pas croyant, mais il y a une distinction entre être un chrétien croyant et un chrétien culturel."

 

Il a ajouté : "J’adore les hymnes et les chants de Noël et je me sens en quelque sorte chez moi dans l’éthos chrétien, et je sens que nous sommes un pays chrétien en ce sens."

 

L’auteur, biologiste évolutionniste et éthologue qui a également écrit le livre de 1976 The Selfish Gene, a également déclaré qu’il "ne serait pas heureux si, par exemple, nous perdions toutes nos cathédrales et nos belles églises paroissiales".

 

Il a poursuivi : "Je me considère donc comme un chrétien culturel et je pense que ce serait vraiment terrible si nous lui substituions une religion alternative."

 

La baisse de la fréquentation des églises, associée aux projets de construction d'environ 6 000 nouvelles mosquées en Grande-Bretagne, constitue un problème pour le Royaume-Uni, a déclaré M. Dawkins dans l'entretien.

 

Il a déclaré : "Si je devais choisir entre le christianisme et l'islam, je choisirais le christianisme à chaque fois."

 

"Il me semble que c’est une religion fondamentalement décente, d’une manière, je pense, que l’islam n’est pas."

 

Il a ajouté : "La façon dont les femmes sont traitées dans le christianisme n’est pas géniale, il y a eu des problèmes avec les femmes vicaires et les femmes évêques, mais il y a une hostilité active envers les femmes qui est encouragée, je pense, par les livres saints de l’Islam."

 

M. Dawkins a précisé que des livres tels que "le Hadith et le Coran" sont "fondamentalement hostiles aux femmes et aux homosexuels".

 

Il a cependant déclaré que même s'il reconnaissait les avantages de la culture chrétienne et appréciait "de vivre dans un pays culturellement chrétien", il ne croyait en même temps "pas un mot de la foi chrétienne". (1)

Qui est Richard Dawkins?

 

Dawkins, 83 ans, est né à Nairobi, au Kenya, le 26 mars 1941. C'est un biologiste et chercheur britannique qui a occupé la chaire Charles Simonyi pour la compréhension publique des sciences à l'Université d'Oxford jusqu'en 2008.

 

Il est l'auteur de livres tels que "The Selfish Gene" (1976) et "The Extended Phenotype" ainsi que "The God Delusion", son best-seller dans lequel il affirme que la non-existence d’un créateur surnaturel est presque une certitude et que la croyance en un Dieu personnel pourrait être décrite comme du délire.

 

En 2018, il avait notamment déclaré qu’il ne fallait pas se réjouir du fait que l’Europe soit moins chrétienne, mais plutôt s’y accrocher "de peur de trouver pire".

 

"Avant de nous réjouir de l'agonie de la religion chrétienne, relativement bénigne, n'oublions pas la rime menaçante d'Hilaire Belloc : 'Toujours tenir la nourrice / Par peur de trouver pire'", notait-il alors. (2)

Sources:

 

(1) https://catholicherald.co.uk/im-a-cultural-christian-declares-richard-dawkins-the-worlds-most-famous-atheist/

(2) https://www.catholicnewsagency.com/news/257276/famous-atheist-richard-dawkins-says-he-considers-himself-a-cultural-christian

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1 avril 2024 1 01 /04 /avril /2024 10:34
Le mystère de l'Eucharistie, de Judas et de l'Anti-Église

Le Jeudi Saint est la nuit où Notre Seigneur a institué le sacrifice de l'Eucharistie – le sacrifice de la Nouvelle Alliance préfiguré tout au long de l'Ancienne Alliance et prophétisé dans des endroits comme Malachie 1,11 – et le sacerdoce qui l'offrirait, les Apôtres et leurs successeurs (ce que Jésus fait à cet égard est tiré de l’Ancien Testament).

 

Le Jeudi Saint met également en lumière le caractère mystérieux de l'Eucharistie en tant que révélateur de "l'anti-Église" au sein de l'Église, notamment dans l'Évangile de saint Jean.

 

Jean 6 est le célèbre chapitre dans lequel le Christ enseigne sa présence réelle dans l'Eucharistie aussi littéralement et explicitement qu'il le peut (Jean 6 : 53-56) :

 

"Jésus leur dit alors : 'Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous.

Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.

En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.

Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.

 

Beaucoup ont quitté Jésus après l’avoir entendu, car c’était une "parole dure" (verset 60).

 

Mais il y a un détail intéressant dans les versets suivants qui échappe à beaucoup : c'est la première fois que saint Jean identifie Judas comme le traître du Christ.

 

Néanmoins, Judas resta dans le collège apostolique, tout en étant implicitement d'accord avec ceux qui le quittèrent.

 

L'identification par saint Jean du traître à ce moment-là est donc liée au rejet interne apparent de Judas de l'enseignement du Christ sur l'Eucharistie, que nous pouvons déduire du fait que le Christ a qualifié ce disciple encore non identifié de "diable" (Jn 6,70), en contraste avec ceux qui "ont cru" (Jn 6, 66-71) :

 

"Après cela, beaucoup de ses disciples se retirèrent et ne l'accompagnèrent plus. Jésus dit aux douze : 'Voulez-vous aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit : 'Seigneur, à qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle ; et nous avons cru et avons connu que vous êtes le Saint de Dieu'. Jésus leur répondit : 'Ne vous ai-je pas choisis, les douze, et l'un de vous est un diable ?' Il parlait de Judas, fils de Simon Iscariote ; celui-ci, en effet, l’un des Douze, allait le livrer.

 

Avancez maintenant jusqu'au Jeudi Saint, à la table de la Dernière Pâque. Ici, Jésus lui-même, et pour la première fois, informe l'un de ses disciples qui était le traître. Ce disciple était saint Jean, le Bien-Aimé. Ce qui est encore plus significatif est la façon dont le Christ a déclaré que Son traître serait identifié : par sa réception de l'Eucharistie (Jean 13, 25-27) :

 

Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : 'Seigneur, qui est-ce ?'

Jésus lui répond : 'C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat.' Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.

Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : 'Ce que tu fais, fais-le vite.'

 

De nombreux Pères de l’Église croient que ce 'morceau' était en fait l’Eucharistie.

 

Après avoir ainsi reçu l'Eucharistie, Satan entre dans Judas. Cela ne peut que confirmer l'enseignement de saint Paul sur la réception indigne du Corps et du Sang de Notre Seigneur (1 Cor. 11,27-29) :

 

"C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur.

Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice;

car celui qui mange et boit [indignement], sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit son propre jugement."

 

 

C’est précisément ce qu’a fait Judas : il a mangé et bu le jugement sur lui-même. Le traître, le diable parmi les Apôtres, était identifié par son rejet et sa réception indigne de l'Eucharistie.

 

Ce faisant, Judas a d'abord affirmé que Satan était son père en rejetant l'enseignement du Christ, puis a reçu Satan comme son père en profanant le Corps et le Sang du Christ.

 

Il y a donc toujours une "anti-Église" à l’intérieur. Elle rejette et profane toujours la Sainte Eucharistie.

 

Cf. Joshua Charles 

 

https://twitter.com/JoshuaTCharles/status/1773483790276694427?t=MTjWDO8UyOeAm8SoX8yxkg&s=09

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31 mars 2024 7 31 /03 /mars /2024 19:50

Un professeur de l'université a posé la question suivante à ses étudiants :

 

- Tout ce qui existe a été créé par Dieu ?

 

Un étudiant a courageusement répondu :

 

- Oui, créé par Dieu.

 

- Est-ce que Dieu a tout créé ? - a demandé un professeur.

 

"Oui, monsieur", répondit l'étudiant.

 

Le professeur demanda :

 

- Si Dieu a tout créé, alors Dieu a créé le mal, puisqu'il existe. Et selon le principe selon lequel nos actes nous définissent, alors Dieu est mauvais.

 

L'étudiant est devenu silencieux après avoir entendu une telle réponse. Le professeur était très content de lui. Il s'est vanté auprès des étudiants d'avoir prouvé une fois de plus que la foi en Dieu est un mythe.

 

Un autre étudiant leva la main et dit :

 

- Puis-je vous poser une question, professeur ?

 

"Bien sûr", répondit le professeur.

 

Un étudiant se lève et demande :

 

- Professeur, est-ce que le froid existe ?

 

- Quel type de question? Bien sûr, cela existe. Avez-vous déjà eu froid ?

 

Les étudiants ont ri de la question du jeune homme. Le jeune homme répondit:

 

- En fait, monsieur, le froid n'existe pas. Selon les lois de la physique, ce que nous considérons comme du froid est en réalité l’absence de chaleur. Une personne ou un objet peut être étudié pour savoir s’il possède ou transmet de l’énergie.

 

Le zéro absolu (-460 degrés Fahrenheit) est une absence totale de chaleur. Toute matière devient inerte et incapable de réagir à cette température. Le froid n'existe pas. Nous avons créé ce mot pour décrire ce que nous ressentons comme une absence de chaleur.

 

Un étudiant poursuit :

 

- Professeur, l'obscurité existe-t-elle ?

 

— Bien sûr qu'elle existe.

 

- Vous vous trompez encore, monsieur. L’obscurité n’existe pas non plus. L’obscurité est en réalité l’absence de lumière. Nous pouvons étudier la lumière mais pas les ténèbres. Nous pouvons utiliser le prisme de Newton pour diffuser la lumière blanche sur plusieurs couleurs et explorer les différentes longueurs d'onde de chaque couleur. Vous ne pouvez pas mesurer l'obscurité. Un simple rayon de lumière peut pénétrer dans le monde des ténèbres et l’éclairer. Comment savoir à quel point un certain espace est sombre ? Vous mesurez la quantité de lumière présentée. N'est-ce pas ? L'obscurité est un terme que l'homme utilise pour décrire ce qui se passe en l'absence de lumière.

 

Finalement, le jeune homme demanda au professeur :

 

- Monsieur, le mal existe-t-il ?

 

Cette fois c'était incertain, le professeur répondit :

 

- Bien sûr, comme je l'ai déjà dit. Nous le voyons tous les jours. Cruauté, nombreux crimes et violences à travers le monde. Ces exemples ne sont rien d’autre qu’une manifestation du mal.

 

A cela, l'étudiant a répondu :

 

- Le mal n'existe pas, monsieur, ou du moins il n'existe pas pour lui-même. Le mal est simplement l'absence de Dieu. C’est comme l’obscurité et le froid – un mot créé par l’homme pour décrire l’absence de Dieu. Dieu n'a pas créé le mal. Le mal n’est pas la foi ou l’amour, qui existent sous forme de lumière et de chaleur. Le mal est le résultat de l’absence d’amour divin dans le cœur humain. C'est le genre de froid qui survient lorsqu'il n'y a pas de chaleur, ou le genre d'obscurité qui survient lorsqu'il n'y a pas de lumière.

 

Par Michelangelo Buonarroti

 

Cf. https://x.com/Onewhitefrijole/status/1771948143913140427?s=20

"Pourquoi Dieu a-t-il créé le mal ?" Un professeur de l'université a posé la question suivante à ses étudiants
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31 mars 2024 7 31 /03 /mars /2024 19:34

Le "feu sacré" présenté comme "un des plus grands miracles de la Chrétienté" orthodoxe, qui s'effectue chaque année au Saint Sépulcre" (ou tombeau de Jésus à Jérusalem), est une supercherie.

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30 mars 2024 6 30 /03 /mars /2024 21:18

En préparation de leur prochain baptême, le pape Léon le Grand rappelle aux nouveaux convertis, lors de la veillée pascale, qu'ils doivent être vigilants contre le péché. Il note que leur préparation spirituelle et physique pendant le Carême, par laquelle ils "ressentent" en petite partie la souffrance du Christ sur la croix, a été une préparation à cela précisément.

 

"Vous-mêmes [les nouveaux convertis] avez prouvé, et par votre dévotion avez appris, à quel point les âmes et les corps bénéficient de jeûnes plus longs, de prières plus fréquentes et d'aumônes plus libérales. Car il n'y a pratiquement personne qui n'ait profité de cet exercice et qui n'ait pas accumulé dans les recoins de sa conscience quelque chose dont il peut à juste titre se réjouir.

 

"Mais ces avantages doivent être conservés avec un soin persistant, de peur que nos efforts ne tombent dans l'oisiveté et que la méchanceté du diable ne nous vole ce que la grâce de Dieu a donné.

 

Puisque donc, par nos quarante jours d'observance [Carême], nous avons voulu produire cet effet, que nous ressentions quelque chose de la Croix au moment de la Passion du Seigneur, nous devons nous efforcer d'être également trouvés participants à la Résurrection du Christ, et 'passer de la mort à la vie' (1 Jean 3,14) pendant que nous sommes dans ce corps."

 

Saint Pape Léon le Grand, « Sermon 71 : À la veille de Pâques » (§1) (vers 441 après JC)

Saint Léon le Grand Pape : À la Vigile de Pâques, nous ne devons pas oublier d'être vigilants contre le diable et le péché

Cf. https://twitter.com/JoshuaTCharles/status/1774164117269745776

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30 mars 2024 6 30 /03 /mars /2024 19:01

Saint Augustin lors de la veillée pascale, avant de baptiser les nouveaux convertis :

 

"Il y a donc des forces spirituelles de méchanceté dans les hauteurs… C’est donc dans de tels lieux élevés, et non dans la plus haute tranquillité des cieux, que résident ces esprits très méchants contre lesquels nous déclarons publiquement une guerre spirituelle, de sorte que, lorsque ces mauvais les anges ont été vaincus, nous pouvons jouir de cette récompense par laquelle nous serons associés aux bons anges dans l’éternité immuable…

 

"Ne cédez donc pas la place au Diable, peu importe où il tente de pénétrer ; laissez plutôt le Seigneur habiter en vous pour vous opposer à celui qu’il a chassé par ses souffrances. Lorsque le Diable avait pouvoir sur vous, 'vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur'. Marchez donc comme des enfants de lumière'' (Eph. 5,8) . Veillez contre les ténèbres et leurs dirigeants en votre mère, la lumière ; et du sein de votre mère, la lumière, priez le Père des lumières."

 

Saint Augustin, "Sermon 222 : À la veille de Pâques"

 

 

Cf. Joshua Charles

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28 mars 2024 4 28 /03 /mars /2024 09:18

Un nombre record de 7 135 adultes recevront le sacrement du baptême et seront reçus dans la foi catholique à travers la France lors de la veillée pascale de cette année, samedi 30 mars, selon les chiffres publiés par la Conférence des évêques catholiques de France. En 2023, le nombre de baptêmes était de 5 463, soit une augmentation de plus de 30 %.

Cf. https://twitter.com/Sachinettiyil/status/1773201749291229341?t=IwSbMUHEh2WvvMh_mpXDkw&s=19

Cf. https://twitter.com/Sachinettiyil/status/1773201749291229341?t=IwSbMUHEh2WvvMh_mpXDkw&s=19

"On publie sur l'augmentation des baptêmes d'adultes.
Et si on mettait en parallèle l'effondrement du nombre de baptêmes des petits enfants ?

Il n'y a donc pas plus de baptisés.
Qu'est-ce que cette augmentation partielle donnera à moyen et à court terme ?", demande sur X le Père Jean Joseph. 

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23 mars 2024 6 23 /03 /mars /2024 17:31

Nous avons vu il y a quelques jours dans l'article "La fiction diabolique anti-christique fondant la démocratie moderne, et son antidote", que le "débat anthropologique n'est jamais abordé nulle part, y compris dans le clergé, qui hélas, lui aussi, est largement sous influence du mythe moderne". C'est aussi le constat et la même analyse que fait le cardinal Müller dans un entretien publié hier sur Life Site News. L'antidote : "n'acceptons qu'un seul chemin, celui de Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui a dit 'Je suis le chemin'", avec "sa croix et la résurrection". 

 

Extraits :

Cf. https://www.lifesitenews.com/news/cardinal-muller-synodal-agenda-ideology/

Cf. https://www.lifesitenews.com/news/cardinal-muller-synodal-agenda-ideology/

Le cardinal Müller dénonce l'"idéologie" synodale qui veut transformer l'Église en "ONG"

 

Michael Haynes : Votre Éminence, j'aimerais commencer par la "voie synodale" d'Allemagne, si vous me le permettez. Nous avons vu récemment que la Voie synodale allait passer au vote sur le "comité synodal" allemand permanent controversé. À la dernière minute, ils n'ont pas procédé au vote. Le Vatican a demandé qu'il n'y ait pas de vote. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi cette commission est si controversée et pourquoi le Vatican tenait tant à ce qu'elle n'ait pas lieu ?

 

Cardinal Gerhard Müller : La raison est très simple, car le Comité synodal contredit absolument la constitution sacramentelle de l'Église catholique, avec la forme des idées protestantes ou plutôt anglicanes où l'Église est gouvernée par le roi ou directement par un comité d'évêques, de prêtres et de laïcs. Alors que, selon la constitution apostolique de l'Église, ils [les évêques] sont les successeurs des apôtres, les évêques, en communauté avec leurs prêtres. Ils ont toute cette autorité spirituelle dans les sacrements et dans le gouvernement de l'Église, mais gouverner l'Église n'a rien à voir avec la gouvernance politique, c'est une représentation de l'œuvre pastorale de Jésus-Christ.

 

Jésus, le pasteur, est le bon berger, qui conduit les gens non pas vers un but défini par nous ou un paradis terrestre, mais vers Dieu, vers la connaissance de Dieu dans cette vie, dans ce court laps de temps.

 

[...] Derrière le Comité synodal se cache une idée erronée de ce qu'est une Église et de ce qu'est la mission de l'Église, parce qu'ils comprennent l'Église comme une réalité plus politique, idéologique, pour le progrès de l'humanité dans un paradis terrestre plus socialiste ou libéral, qui n'arrivera jamais.

 

Nous avons vu dans l'histoire du siècle dernier que toutes ces tentatives d'établir un "royaume de Dieu", mais plutôt un paradis selon les idéologues, se sont soldées par un grand désastre dans les goulags et Auschwitz et aussi dans ces états libéraux en Occident qui deviennent des démocraties totalitaires où une petite élite contrôle tout le monde et toute notre pensée, notre façon de parler, de dormir, de manger, toute notre vie privée, ainsi que nos esprits, nos têtes sont absolument contrôlés par eux et façonnés par leur incompréhension idéologique du monde, des êtres humains et de Dieu.

 

C'est pourquoi l'ultime possibilité d'arrêter cette mauvaise voie n'est pas une voie synodale, qui est une voie synodale dans l'erreur. C'est pourquoi il est très important qu'ils [le Vatican] l'aient arrêté [le Comité synodal permanent allemand] au dernier moment, mais il aurait été préférable de comprendre ce qui se passe, de ne pas vaincre le mal au dernier moment, mais dès le début.

 

Vous devez suivre le bon chemin, et nous ne connaissons et n'acceptons qu'un seul chemin, celui de Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui a dit "Je suis le chemin". Nous devons aller avec lui et derrière lui pour vivre selon ses paroles, ses commandements, son grand exemple dans la croix et la résurrection. C'est pourquoi l'Église est en grec "Synodos", le Christ est le chemin, et l'Église est une congrégation de fidèles, le mot grec "Synodos", en latin "congrégation", également en anglais. C'est le chemin de l'Église avec et derrière Jésus-Christ, Jésus-Christ qui est la tête allant vers son Père.

 

Haynes : On se concentre actuellement sur la voie synodale. Les évêques allemands seront à Rome pour leur prochaine série de discussions avec la Curie du Vatican autour du 22 mars. Il semble souvent que la voie synodale fasse deux pas en avant, puis que le Vatican la fasse reculer d'un pas, mais il semble que la voie synodale ait conservé un certain élan. Comment pensez-vous que le Vatican puisse y exercer son autorité légitime ?

 

Cdl. Müller : [...] La Curie ne doit pas se contenter de traiter les symptômes, mais revenir aux véritables blessures de cette maladie, car il s'agit d'une maladie théologique, d'une incompréhension de ce qu'est une Église et nous ne pouvons pas faire de compromis entre la vérité et l'erreur. Ce n'est pas possible.

 

On peut exprimer les mêmes idées d'une manière différente, c'est une vraie pluralité, mais on ne peut pas discuter de la vérité révélée. Vous pouvez aussi penser à Saint Augustin ou à Saint Irénée de Lyon, ou à Thomas d'Aquin, ou à Rahner ou à Balthazar, mais vous ne pouvez pas discuter [de points de vue différents sur] la base [de la vérité].

 

Haynes : Ce qui m'a frappé ces dernières semaines, c'est qu'après l'Assemblée de printemps des évêques allemands, ils ont publié un long résumé de leurs discussions. Parmi ce résumé, ils ont mentionné que le Synode sur la synodalité de Rome et la Voie synodale allemende étaient très similaires. J'ai une citation qu'ils ont mentionnée ici : ils ont déclaré que les deux " vont dans la même direction, le développement de l’Église, juste avec des styles différents et des tempéraments et des emphases différents ". Pensez-vous que la Voie synodale a jeté des bases pour le Synode sur la synodalité, ou non ?

 

Cdl. Müller : Il s'agit d'un jeu de mots, Synode des Synodes n'est pas un terme absolu, mais doit être compris dans le contexte de l'ecclésiologie catholique. De même, le synode des synodes ne peut modifier ni la doctrine, ni la constitution sacramentelle de l'Église.

 

Nous pouvons discuter de toutes ces choses, mais ce qui se cache derrière cette idéologie [synodale], c'est qu'ils pensent que "l'Église est démodée, médiévale, et nous, c'est notre Église, nous sommes le sujet de l'Église. Nous devons changer cette Église pour en faire un instrument de mise en œuvre de nos idéologies, non pas pour prêcher la parole de Dieu, mais pour mettre en œuvre nos idéologies".

 

Ce sont les idéologies du mouvement vert, un peu mélangées au socialisme, et [travaillant] sur la base d'une anthropologie absolument erronée, d'une compréhension erronée de ce qu'est l'être humain par rapport à Dieu et à sa responsabilité pour le monde, alors que le salut ne vient que de Dieu - pas par nous - seulement par la rédemption de Jésus-Christ, et sa croix et sa résurrection. Jésus est le chef de l'Église et Dieu est le souverain de son Église. Jésus a dit : "C'est sur cette Pierre que je bâtirai mon Église et non la vôtre".

 

En tant qu'évêques, nous ne sommes que les représentants de Jésus-Christ, mais nous ne sommes pas les maîtres et les propriétaires de l'Église. Par conséquent, s'ils parlent et reprennent ce vocabulaire de réforme et de modernisation, ils doivent savoir que nous avons besoin d'être réformés dans notre pensée et notre comportement selon Jésus-Christ. Et ils ne doivent pas penser que "nous sommes les meilleurs, nous avons la meilleure idéologie, nous avons la vérité, et nous encadrons le langage chrétien, et nous façonnons l'Église, comme si l'Église était un matériau et que nous apportions la forme, la nouvelle forme de l'Église".

 

Tout cela remonte au siècle des Lumières, où il y avait cette idée de l'antiquité et d'une époque médiévale révolue, et "maintenant nous créons un nouvel être humain dans une nouvelle société selon les idées de notre raison, et si l'Église veut survivre, elle doit accepter cette pensée imminente, et l'Église doit devenir seulement une organisation humaine pour la vie sociale, pour l'éducation, et pour aider les pauvres, ou les migrants". 

 

Il s'agit d'une réduction de l'Église à ne pas être l'instrument, le signe, le sacrement de notre profonde communion avec Dieu dans l'amour, et à être l'instrument de l'unité de l'humanité en Jésus-Christ : ils veulent transformer l'Église en une autre organisation de santé mondaine, comme une ONG.

 

C'est absolument faux, et donc ni le Synode de Synodalité ni ce Chemin Synodal allemand ne peuvent être autorisés à avoir cet agenda, ce programme pour changer l'essence de l'Église dans une organisation aidée par le monde intérieur.

 

Haynes : Je voulais revenir sur le "programme" que vous avez mentionné. Il est intéressant de voir maintenant que dans le Synode de la Synodalité, certaines des questions les plus controversées de la Voie synodale émergent également. En mars 2023, la Voie synodale a voté en faveur d'une forme de diaconat féminin, puis d'une forme de bénédiction des personnes de même sexe. Bien sûr, nous voyons maintenant, avec le Synode de la synodalité, certaines voix réclamer de manière très visible le diaconat féminin. Nous avons maintenant Fiducia Supplicans qui s'occupe d'une certaine forme de bénédiction des couples de même sexe. Vous avez parlé d'"agenda". Pensez-vous qu'il existe un agenda émanant de certaines forces en Allemagne ou de certaines forces peut-être à Rome, ou est-ce moins défini que cela ?

 

Cdl. Müller : C'est une preuve de notre analyse parce qu'ils ne s'intéressent pas à la substance de la mission de l'Église. Jésus a parlé du Royaume de Dieu, de la proximité de la grâce, de la conversion et de la vie éternelle, du témoignage de l’Évangile et cela apporte de l'espoir à tout le monde.

 

Mais ils ont ces thèmes - le diaconat pour les femmes - non pas parce que c'est nécessaire ou que cela a quelque chose à voir avec le sacrement de l'ordre, mais seulement avec ce motif derrière : faire une concession aux idées féministes, à la promotion des femmes et à l'émancipation, et ils jouent avec la doctrine de l'Église uniquement pour promouvoir leurs propres idées qui ne sont pas théologiques.

 

Les parties II et III de l'entretien exclusif de LifeSite avec le cardinal Müller seront publiées dans les prochains jours et pourront être consultées dans leur intégralité sur http://LifeSiteNews.com.

 

Cf : http://belgicatho.be/archive/2024/03/23/le-cardinal-muller-denonce-l-ideologie-synodale-qui-veut-transformer-l-egli.html#more…

 

Cf : https://lifesitenews.com/news/cardinal-muller-synodal-agenda-ideology/

 

Cf. Père Yves-Marie Couët https://twitter.com/ab_couet/status/1771566212645888411

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23 mars 2024 6 23 /03 /mars /2024 08:13
Protestant : "que dois-je lire dans les Pères de l'Église ?"

De nombreux protestants de bonne volonté me demandent souvent "que dois-je lire dans les Pères de l'Église ?"

 

En vérité, il y a tant de recommandations que j'aimerais faire. Mais dès que je choisis quelque chose, j'ai envie d'ajouter quelque chose d'autre au mélange, parce qu'il y a tellement de matériel étonnant et révélateur.

 

Mais si je pouvais recommander quelques œuvres complètes qui pourraient être lues en un week-end ou deux par une personne par ailleurs très occupée, je suggérerais ce qui suit :

 

Les sept lettres de saint Ignace d'Antioche (aux églises de Smyrne, Philadelphie, Tralles, Éphèse, Magnésie et Rome, ainsi qu'à son ami saint Polycarpe), écrites vers 107 après J.-C. par un homme qui connaissait les apôtres et avait été ordonné par eux.

 

le "Commonitorium" de saint Vincent de Lérins (rédigé vers 434 après J.-C.).

 

 

[Ndlr.Trois critères sont explicités par Vincent de Lérins, pour distinguer la vérité de l'erreur.

 

 

Le premier consiste dans l'unité de la foi à travers le temps et l'espace : "Tenir pour vérité de foi ce qui a été cru partout, toujours et par tous", "Quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est".

 

 

Le deuxième consiste à vérifier cohérence du progrès dans la foi, ce que l’on peut résumer par l’expression ‘’l'évolution homogène du dogme’’ : "Il faut donc que croissent et progressent beaucoup l'intelligence, la connaissance, la sagesse de chacun des chrétiens et de tous, celle de l'individu comme celle de l’Église entière, au cours des siècles et des générations, pourvu qu'elles croissent selon leur genre propre, c'est-à-dire dans le même sens, selon le même dogme et la même pensée".

 

 

Le troisième consiste à lire les Écritures dans la Tradition : "Le Canon divin doit être interprété selon les traditions de l'Église universelle et les règles du dogme catholique." (P.A. Liégé, introduction à l'édition Migne)]

 

Au total, cela représente environ 35 000 mots. Cela équivaut à un livre assez court et lisible.

 

Ces pères sont également VOS ancêtres chrétiens. Ils ont lu la Bible eux aussi, pendant 1 500 ans, avant même que le protestantisme n'existe. Ils s'expriment avec une grande unité sur de nombreuses doctrines. Tous étaient des saints. Presque tous ont été martyrs ou persécutés d'une manière ou d'une autre (y compris au sein de l'Église). Certains d'entre eux ont même connu les apôtres eux-mêmes, ou n'en étaient éloignés que d'une ou deux générations.

 

SI VOUS ÊTES

 

-Assez humble pour explorer ce qu'ils avaient à dire avec un esprit ouvert ;

- Assez humble pour envisager la possibilité qu'ils aient mieux compris l'Évangile que des hommes nés dans les années 1500 ;

-Volontaire pour envisager la possibilité que la foi et l'Église catholiques dont ils parlent sont réelles et vraies ;

- et Volontaire pour envisager la possibilité que l'Église catholique dont ils ont si souvent dit qu'elle persisterait jusqu'au retour du Christ ait réellement existé, et existera...

 

Alors je crois que vous serez stupéfaits par ce que vous trouverez.

 

Vous découvrirez dans les Écritures et dans le Christ lui-même des merveilles dont vous ne soupçonniez même pas l'existence.

 

Si c'est votre cas, vous avez mes prières pour ce que j'espère être le début d'un merveilleux voyage de découverte.

 

Vous pouvez les lire gratuitement ci-dessous.

 

https://newadvent.org/fathers/

 

Joshua Charles

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20 mars 2024 3 20 /03 /mars /2024 08:33
L'escalier miraculeux de la chapelle de Loreto - Santa Fe (Nouveau Mexique)

La chapelle de Loreto à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, est célèbre pour son légendaire « escalier miraculeux », également connu sous le nom d'« escalier de la chapelle Loretto ». Il se distingue particulièrement par sa construction inhabituelle. Il se compose de 33 marches et effectue deux tours complets de 360 ​​degrés sans aucun moyen de support visible. La légende raconte que les Sœurs de la Chapelle Lorette priaient Saint Joseph pour qu'il trouve une solution à leur problème d'accès à la tribune du chœur sans prendre trop de place dans la chapelle. Selon l'histoire, un mystérieux charpentier est arrivé et a construit l'escalier, puis a disparu sans recevoir de paiement ni de remerciements. La construction de l'escalier est également remarquable car elle est entièrement réalisée en bois, sans utilisation de clous ou autres attaches. De plus, le bois utilisé dans l'escalier ne correspond pas à celui trouvé dans le reste de la chapelle, ce qui ajoute au mystère entourant son origine. 

La construction de l'escalier a intrigué les ingénieurs et les architectes pendant des décennies, nombre d'entre eux étant incapables d'expliquer comment il reste debout sans support central.

 

Composé d'une marche 33a à 360 degrés sans clou et le bois ne correspond à aucun du bois de l'église. Le Charpentier a construit cette œuvre d'art parce qu'elle est belle, puis il est parti sans salaire et sans personne.

 

Cf. https://twitter.com/Sachinettiyil/status/1770272266305368193?t=kHm1b_LqelWqJjH0k7TzUQ&s=19

Voir aussi sur Aleteia :

 

L’escalier de la chapelle de Lorette, au Nouveau-Mexique, est connue pour les deux mystères (si ce n’est plus !) qui l’entourent, à savoir l’identité de la personne qui l’a construit et l’énigme de sa structure. Personne n’arrive vraiment à comprendre comment cet escalier tient debout sans aucun support central. Et il y a peut-être un troisième mystère : bien qu’il soit attesté que l’escalier est construit en bois d’épicéa, personne n’a réussi à déterminer de quelle sous-espèce d’épicéa il s’agit, et encore moins comment le bois est arrivé jusqu’à la chapelle.

 

En 1852, la chapelle de Notre-Dame-de-Lumière (inspirée de la Sainte-Chapelle à Paris) fut construite sur ordre de l’évêque de Santa Fe, Mgr Jean-Baptiste Lamy. Elle fut placée sous la responsabilité des Sœurs de Lorette, qui étaient sur le point de s’installer dans la région en provenance du Kentucky pour ouvrir une école de filles. Quand la chapelle fut prête, les ouvriers se heurtèrent à un problème inattendu : il n’y avait aucun moyen d’accéder de la nef au chœur situé à l’étage. C’était une fâcheuse erreur de plans, une erreur que l’architecte ne pouvait plus résoudre puisqu’il était déjà mort. Quand les sœurs insistèrent pour qu’on construise un escalier, les ouvriers dirent que c’était impossible, et que construire une échelle classique prendrait trop de place. Ils finirent par conseiller aux Sœurs de détruire le chœur.

À la place, les sœurs décidèrent de prier une neuvaine à Saint Joseph, le saint patron des artisans, pour lui demander une solution. À la fin de la neuvaine, d’après des témoignages transmis de génération en génération depuis la moitié du XIXe siècle, un homme se présenta à la porte de la chapelle, et dit qu’il pouvait construire un escalier à une condition : qu’on le laisse travailler tranquille et que personne ne vienne le voir.

 

Un escalier construit en trois mois 

 

L’inconnu s’enferma dans la chapelle pendant trois mois avec une scie, une équerre et quelques autres outils basiques, et disparut sans laisser de traces à peine son ouvrage terminé, sans même avoir réclamé de récompense pour son travail.

 

https://fr.aleteia.org/2016/07/29/le-mysterieux-escalier-construit-par-saint-joseph/

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19 mars 2024 2 19 /03 /mars /2024 19:58

Un article du 20 mars 2023 de Ouest France titrait : "Perpignan. Il se met à pleuvoir après une procession contre la sécheresse".

https://www.ouest-france.fr/meteo/secheresse/perpignan-il-se-met-a-pleuvoir-apres-une-procession-contre-la-secheresse-121c2243-cf9b-405c-a630-05794ee0c64e?s=09

https://www.ouest-france.fr/meteo/secheresse/perpignan-il-se-met-a-pleuvoir-apres-une-procession-contre-la-secheresse-121c2243-cf9b-405c-a630-05794ee0c64e?s=09

Catastrophés par la sècheresse hivernale, des agriculteurs de Perpignan ont ressorti les reliques de leur saint patron, samedi 18 mars 2023, dans l'espoir de faire tomber la pluie sur les Pyrénées-Orientales. Et leurs prières ont été exaucées : des trombes d'eau se sont abattues sur la région quelques heures plus tard. Miracle ou coïncidence ?

 

Face à la sécheresse historique en cette saison, une tradition ancestrale a été remise à l'ordre du jour à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientale. Samedi 18 mars 2023, une procession religieuse a été organisée pour invoquer le retour des précipitions. Et quelques heures plus tard, il s'est mis à pleuvoir...

 

Selon les informations du quotidien L'indépendent, des précipitations abondantes se sont abattues sur la région dans la nuit de samedi à dimanche. L'équivalent de 3 semaines d'un mois de mars en seulement trois heures.

 

Implorer Saint-Gaudérique pour faire tomber la pluie

Du jamais vu depuis 150 ans, rapporte L'Indépendent. À l'époque, des processions avaient lieu entre Saint-Martin du Canigou et Perpignan pour implorer Saint-Gaudérique, le saint patron des agriculteurs, de faire tomber la pluie. « À chaque sécheresse, les consuls de Perpignan envoyaient quelqu'un chercher les reliques de Saint-Gaudérique », a expliqué au quotidien le président de l'association culturelle de la cathédrale Saint-Jean, Jean-Luc Antoniazzi. Saint Gaudérique (Galdéric en catalan) paysan audois ayant vécu au IXe siècle est l'un des saints catalans les plus connus et célébrés.

 

Samedi, sous le ciel orageux, des centaines de personnes (membres du clergé, de confréries religieuses, agriculteurs et curieux) ont marché à travers les rues du vieux Perpignan. La statue de Saint-Gaudérique de l'église de Saint-Hippolyte et le buste-reliquaire de la paroisse Saint-Jacques ont été transportées jusqu'aux rives du Têt, le fleuve qui traverse la ville de Perpignan. Puis, quatre exploitants agricoles ont marché dans l'eau peu profonde, portant sur leurs épaules un buste-reliquaire de Saint-Gaudérique, pour demander son intercession.

 

« À un moment donné la situation est tellement critique qu'on sort tous les saints possibles, on fait appel à tout le monde », plaisantait à l'AFP Julien Bousquet, 29 ans, maraîcher et arboriculteur, participant à la procession miraculeuse.

 

Ce retour de dévotion en 2023, coïncide avec une situation de crise qualifiée d'inédite par les agriculteurs. Depuis octobre, le département des Pyrénées-Orientales, un des plus touchés de France par la sècheresse, n'avait enregistré que 159,4 mm de précipitations, soit un déficit de 60,8% de précipitations comparé aux précipitations normales de saison, selon les données de Météo France.

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15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 11:59
Saint Athanase : la vraie foi est conservée dans l'Église catholique

Notons que la tradition, l'enseignement et la foi de l'Église catholique ont été donnés depuis le début par le Seigneur, prêchés par les Apôtres et conservés par les Pères. C'est sur cela qu'a été fondée l'Église ; et si quelqu'un s'en écarte, il n'est plus ni ne doit être appelé chrétien.

Saint Athanase, "Quatre lettres à Sérapion" (Lettre 1, §28) (milieu des années 300 après J.-C.)

Athanase croyait fermement que l'Église catholique préserverait la vraie doctrine jusqu'à la fin. Il le croyait en raison des promesses faites par le Christ à l'Église, et en tant qu'homme exceptionnellement conscient de la corruption et du péché qui pouvaient parfois s'emparer de vastes pans de l'Église, ayant enduré cinq exils de son siège aux mains des ariens.

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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 00:00
Saint Jean de Dieu peint par Bartolomé Esteban Murillo

Saint Jean de Dieu peint par Bartolomé Esteban Murillo

Saint Jean de Dieu, fondateur des Frères de la Charité (1495-1550),

Père de l'hôpital moderne 

 

"C’est un fou !", un aliéné ou un révolutionnaire. Il croit à l’accompagnement thérapeutique et aux soins palliatifs. Il a une manière de parler aux malades, de tenir la main des mourants et de calmer les malades mentaux qui inquiète les partisans des saignées et des camisoles de force.(1) 

João Cidade naît le 8 mars 1495 à Montemor-o-Novo au Portugal au sein d’une famille pauvre. Son père vendait des melons et des olives Enlevé enfant par un inconnu, puis abandonné en Espagne, il est accueilli par Senor François, qui est mayoral. Il devient berger. À l'âge de 28 ans en 1523, il s’engage dans l’armée espagnole et participe à de nombreuses guerres, la dernière en Hongrie en 1532 dans l'armée de Charles Quint contre les Turcs. C'est pour pour lui une dure expérience. À 40 ans, en 1535 il se met à travailler comme tailleur de pierre pour la fortification de la ville de Ceuta au Maroc Espagnol. Il aide, avec ses maigres revenus une famille noble portugaise qui vit ruinée. Plus tard il va à Gibraltar, où il se dit vendeur ambulant de livres et de timbres. Il déménage définitivement à Grenade en 1538 et ouvre une petite librairie. C’est là qu’il a ses premiers contacts avec des livres religieux. Le 20 janvier 1537, à l’âge de 42 ans il se rend à un sermon de Jean d'Avila, qu'on surnomme l'apôtre de l'Andalousie, au cours duquel il a sa conversion. Les propos de Jean d'Avila provoque en lui un si grand choc qu’il se met à détruire les livres qu’il vend, se met à traverser nu la ville sous les huées des enfants qui le suivent. Son comportement est considéré comme celui d'un aliéné et il est incarcéré dans l’hôpital psychiatrique de l’Hopital Real, avec les fous et les mendiants. Il connaît alors le sort des malades de l'époque : jeûnes, coups de fouet, jets d'eau glacée... Il prend alors la résolution de s’occuper et de servir les malades. Jean d'Avila, son directeur spirituel, le pousse à faire un pèlerinage au sanctuaire de la Vierge de Guadalupe, en Estrémadure (Espagne).(2)

Ce sanctuaire ne doit pas être confondue avec le sanctuaire du même nom au Mexique. En Espagne, l'histoire de la Vierge de Guadalupe est la suivante : selon la légende, une statue qui aurait été sculptée par Saint Luc, aurait été transportée à Constantinople au 4ème siècle. Plus tard, à la Cour de Byzance, où se trouvait le futur pape Grégoire le Grand, celui-ci fut nommé pape, en 590; il partit pour Rome et emmena cette statue et la mit dans son oratoire privé. La peste survint et Grégoire le Grand organisa une grande procession dans les rues de Rome avec tout le peuple qui suivait la statue. Rome fut délivrée de la peste. Puis, le pape réunit un concile et invita tous les prélats, dont Saint Léandre, alors archévêque de Séville. Celui-ci ne put se rendre dans la ville éternelle et envoya son frère Saint Isidore pour le représenter. Le pape s'enquit auprès de ce dernier de la situation religieuse en Espagne : le roi était arien. Grégoire le Grand désirait garder auprès de lui Saint Isidore, mais envoya à Saint Léandre de nombreux présents dont la fameuse statue de Notre Dame qui avait délivré Rome de la peste. Le bateau se trouva au milieu d'une terrible tempête, mais un prêtre ouvrit le coffre et brandit la statuette : la tempête s'arrêta. L'archévêque de Séville reçut donc la statue. Au VIIIe siècle, en 711, lors de l'invasion des Maures en Andalousie, des prêtres emportèrent la statue de Notre Dame vers le nord et s'arrêtèrent à un ermitage et à un tombeau : celui de Saint Fulgence, dont les restes étaient encore sous le maître-autel de l'église de Guadalupe, près du fleuve nommé Guadalupe, dans la Sierra de Guadalupe, en Estrémadure, à l'ouest de Tolède entre les fleuves Tage et Guadiana qui arrose Merida. Les prêtres qui sauvèrent la statue des invasions des Maures creusèrent dans l'ermitage une cavité pour l'y cacher et prirent soin d'y déposer une lettre retraçant toute son histoire depuis Constantinople. Puis ils fermèrent le trou... Ce n'est qu'en 1328, qu'un certain Gil Cordero, originaire de Caceres, qui gardait les vaches dans les pâtures de Guadalupe aperçut qu'il en manquait une à l'appel. Il la chercha durant trois jours et finit par la retrouver plus haut dans la montagne. Il crut sa vache morte. Mais à sa grande surprise, elle se releva. C'est alors que la Vierge lui apparut : "N'aie pas peur, je suis la Mère de Dieu par laquelle le genre humain reçut la rédemption. Prends ta vache, va-t-en et mets-la avec les autres car de cette vache t'en viendront beaucoup d'autres en mémoire de cette apparition. Et lorsque tu l'auras mise avec les autres, tu iras dans ton pays et tu diras aux prêtres et aux autres personnes que tu rencontreras qu'ils doivent venir ici, à l'endroit où je te suis apparue."(3) 

En 1340, le roi Alphonse XI qui visitait fréquemment la chapelle construite sur l'endroit de la découverte, était venu y invoquer Santa Maria de Guadalupe à la veille de la Bataille de Tarifa (ou "Bataille de Rio Salado"), lors de la Reconquista. Il attribua la victoire à l’intervention de la Vierge, et fit de la chapelle un sanctuaire royal et fit commencer un important programme de construction.(4)

C'est à Grenade qu'un sermon de saint Jean d'Avila convertit Jean, le 20 janvier 1537. Il en fut bouleversé et confessa publiquement son égarement. Enfermé avec les fous, Jean découvrit la misère de ceux-ci et décida d'humaniser les hôpitaux. Ses collaborateurs étaient des pécheurs, des assassins, tous repentis. Son action envers les plus démunis fut couronnée de succès lorsque nombre de prostituées qu'il avait aidé changèrent de métier. Tout ce qu'il découvrit et souffrit, le fit devenir bon et miséricordieux pour les misérables. Il collecta pour eux, ouvrit un hôpital, créa un Ordre de religieux, l'Ordre de la Charité. 

 

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Saint Jean de Dieu bénéficia dès ses débuts de l'aide de saint Raphaël.

 

Un jour, l'Archange saint Raphaël, Patron des médecins et des apothicaires, des navigateurs et des voyageurs lui apparut et lui dit : "Jean, je suis l'archange Raphaël, envoyé par Dieu pour t'assister dans ton charitable labeur. Le Seigneur m'a confié la garde de ta personne et de tous ceux qui, avec toi, serviront le Seigneur. Je tiens un compte fidèle de tes actions et des aumônes qui te sont faites. J'ai pour mission de protéger ceux qui favorisent tes oeuvres de charité."(5)

 

L'hôpital qu'il fonde à Grenade donne naissance aux Frères Hospitalier de Saint Jean de Dieu. Les "Frères Hospitaliers", qui portent son nom encore aujourd’hui, sont créés. Son hôpital prend bientôt de prodigieux accroissements, des aides financières de dernière minute viennent régulièrement sauver cette oeuvre de la charité. On vit bien alors que cet homme, traité partout d'abord comme un fou, était un saint.(6)

 

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Pour procurer des aliments à ses nombreux malades, Jean, une hotte sur le dos et une marmite à chaque bras, parcoure les rues de Grenade en criant: "Mes frères, pour l'amour de Dieu, faites-vous du bien à vous-mêmes." Sa sollicitude s'étend à tous les malheureux qu'il rencontre; il se dépouille de tout pour les couvrir et leur abandonne tout ce qu'il a, confiant en la Providence, qui ne lui manque jamais.

Un jour, un pauvre qu'il soigne disparaît en lui disant: "Tout ce que tu fais aux pauvres, c'est à Moi que tu le fais."(7)

 

 

Le poète autrichien Rainer Maria Rilke (1875-1926) raconte, dans les Cahiers de Malte Laurids Brigge, qu'en train d'agoniser, Saint Jean-de-Dieu se leva soudain pour aller détacher dans un jardin proche un homme qui venait de se pendre. Il meurt le 8 mars 1550.

http://4.bp.blogspot.com/_ouHd8TTf3HI/ScH9uk5CbUI/AAAAAAAAA-Q/cEZ99WVPfIg/s200/aphp-grand.jpg

À 55 ans, Saint Jean de Dieu (1495-1550) meurt d’épuisement. Au moment de mourir, il dit : "Il reste en moi trois sujet d'affliction : mon ingratitude envers Dieu, le dénuement où je laisse les pauvres, les dettes que j'ai contractées pour les soutenir."

 

Canonisé en 1690 (8), il est proclamé patron des malades et des hôpitaux en 1886 par Léon XIII, et patron des infirmiers et infirmières en 1930, ainsi que des imprimeurs, relieurs et libraires, par Pie XI. Les institutions créées par lui deviennent en France "l’Assistance Publique"

Saint Jean de Dieu est invoqué contre les maladies du coeur.(9) 

 

Les personnes alcooliques sollicitent son aide pour guérir leur dépendance.

Saint Jean de Dieu

Saint Jean de Dieu

***


Quelques mots sur la charité publique au dit "Moyen Âge" et sous l'"Ancien Régime"

 

"Les œuvres charitables et sociales qui sont aujourd'hui à la charge de l'État et des communes, c'est-à-dire en réalité à la charge des contribuables, l'Église de l'Ancien Régime les alimentait presque uniquement de ses fondations et de ses revenus."(10)

"Les ennemis de l'Église insistent sur l'établissement de la dîme ecclésiastique dès les premiers siècles de notre histoire nationale et la présente comme un ignoble impôt au clergé, nous répondons en énumérant les services que, grâce à cette dîme, le clergé rendit à la civilisation dans le haut Moyen-Âge, la dîme servait à alimenter la charité paroissiale, pendant plus de 1200 ans, le budget de l'Église fut en même temps celui de l'assistance et de la charité publiques:


- les aumônes, l'hospitalité (les Hospitaliers, les règles de saint Benoît, règle bénédictine, les nombreuses congrégations hospitalières),
- œuvre d'assistance et d'enseignement (scolarisation gratuite),
- œuvres de piété ou de charité,
- constructions de cathédrales,
- aumônes épiscopales,
- hospitalité monastique,
- asiles pour les pauvres,
- hospices pour les vieillards, les enfants abandonnés, les orphelins,
- l'Ordre de Saint Antoine,
- le soin des lépreux, léproseries, ordre de Saint–Lazare,
- le soin des aveugles,
- les "Maison-Dieu", les "Hôtels-Dieu; la nourriture, les soins des malades, des sans-abris, des mendiants, des étrangers (Saint Jean de Dieu), les hospices pour les voyageurs, les ordres de Saint-Jacques, de Roncevaux,
- l'excellente tenue des hôpitaux au dit "Moyen Âge", l'architecture hospitalière, les soins de propreté et d'hygiène, les distributions quotidiennes de pains aux pauvres, aux orphelins, aux veuves, aux infirmes et aux vieillards (abbaye de Cluny), la science médicale, etc
.

 

"Les règles hospitalières du Moyen Âge appellent presque toujours les malades, "nos seigneurs les malades", vrais représentants du Christ souffrant.


"C'était surtout sous la direction des évêques, protecteurs nés des faibles et des malheureux, que se développait le mouvement charitable, ils créaient ces Hôtels-Dieu que l'on retrouve à l'ombre de toutes les cathédrales. Dans la plupart des pays d'Europe, les maladreries étaient sous la juridiction directe des évêques."(11)

 

***

Sources : (1) ; (2) ; (3) ; (4) ; (5) I.-M. Magin, Un héros de la charité au XVIe siècle, saint Jean de Dieu, éd. Beauchesne, Paris 1931, p. 71-72, cité dans Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, ibid., p. 104-106 ; (6) Henri-Marie Boudon, La dévotion aux saints anges, p. 105 ; (7) Paul Dreyfus, Saint Jean de Dieu 1495-1550, le père de l'hôpital moderne, 1995 ; (8) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 150 ; (9) Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 108-109 ; (10) Jean Guiraud, Histoire partiale histoire vraie, tome III, L'Ancien Régime, 5° édition, Gabriel Beauchesne & Cie Editeurs, Paris 1914, p. 354 ; (11) Jean Guiraud, ibid., p. 210.

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4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 00:00
Saint Casimir, prince de Pologne, Patron de la Lituanie († 1484)

Saint Casimir, Prince de Pologne (1458-1484)

 

Casimir est le deuxième des treize enfants du grand-duc de Lituanie, devenu roi de Pologne, Kazimierz Jagellon le Grand.

Saint Casimir, prince de Pologne, Patron de la Lituanie († 1484)

S'étant éloigné de la vie facile et des honneurs, le jeune Casimir refusa la couronne que lui offraient les Hongrois après avoir déposé Mathias Corvin, en 1461. Mort à vingt-cinq ans, il a vécu sa brève existence dans l'ascétisme, tout en aidant son père à gouverner le royaume.

Il a treize ans quand son père lui commande d'aller ceindre la couronne de Hongrie. Mais il devra livrer bataille. Casimir refuse une couronne qu'il lui faudra conquérir dans un bain de sang chrétien. "J'ai en vue, écrit-il alors, une union de la Hongrie avec la Pologne, mais pas une guerre fratricide."

Régent de Pologne en l'absence de son père, prince intelligent et généreux, il accomplit ses fonctions avec conscience et justice. Atteint de tuberculose pulmonaire, il refuse les moyens qu'on lui propose pour sauver sa vie. Il avait fait vœu de chasteté et ses médecins lui proposaient de l'abandonner comme étant le meilleur moyen de guérir : "Plutôt mourir que de commettre le péché." Au milieu d'une cour luxueuse, il sut garder un grand amour des pauvres et de la pauvreté grâce à une vie de prière intense.(1)

Lors d’un voyage en Lituanie en 1484, il mourut à Grodno. Ses restes furent inhumés à Vilnius. Ses reliques sont depuis vénérées à la chapelle Saint-Casimir de la cathédrale Saint-Stanislas de Vilnius. En 1953 sous l’ère soviétique, lorsque la cathédrale devint une galerie de tableaux, ses reliques furent transférées à l'église Saints-Pierre-et-Paul. Elles ont solennellement retrouvé leur place le 4 mars 1989. (2)

Beaucoup de miracles lui ont été attribués. Cent vingt ans après sa mort, son corps fut trouvé sans corruption. Les riches étoffes dont on l'avait enveloppé furent aussi trouvées entières, malgré l'excessive humidité du caveau où il avait été enterré. (3)

Il fut canonisé en 1522 par le Pape Adrien VI et, sous le nom de saint Casimir, devint le saint patron de nombreux pays. Sa fête est le 4 mars. Il a été déclaré patron de la Lituanie en 1613 et patron de la Pologne et de la Lituanie en 1636.

Le 11 juin 1948 le Pape Pie XII nomma saint Casimir patron spécial de toute la jeunesse et modèle de pureté.

 

PRATIQUE. Veillez sur votre volonté, afin que vous n'ayez jamais le malheur d'offenser Dieu de propos délibéré.

Saint Casimir. Peinture de Daniel Schultz (1615–1683), peintre polonais, vers 1670

Saint Casimir. Peinture de Daniel Schultz (1615–1683), peintre polonais, vers 1670

Sources: (1); (2); (3) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 63; (4) Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 142-143.

 

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3 mars 2024 7 03 /03 /mars /2024 00:00
Vitrail de saint Guignolé abbé, église Saint-Guénolé de Batz-sur-Mer, 1886

Vitrail de saint Guignolé abbé, église Saint-Guénolé de Batz-sur-Mer, 1886

Saint Gwenole (ou Guénolé) est né vers 460 à Ploufragran (Côtes-d'Armor, France), ou à Plouguin (Finistère), troisième fils de sainte Gwenn et de saint Fracan, frère de saint Jacut et de saint Guethenoc, qui vint probablement du Pays de Galles (actuel Royaume-Uni) pour se fixer à Ploufragan (Côtes-d'Armor).

Il fut confié à saint Budoc en 470 pour être éduqué au monastère de l'île Lavret, lieu de fondation du premier monastère de la Bretagne armoricaine.

À 24 ans, saint Patrick († 461), apôtre de l'Irlande, lui apparaît, le dissuade de s'embarquer pour l'Irlande, et le prie de fonder un nouveau monastère. Guénolé part avec onze compagnons et se fixe d'abord sur l'îlot de Tibidi au fond de la rade de Brest, puis sur la rive opposée de l'Aulne, à Lantowinnoc, Landévennec, qui devint un grand centre de la vie spirituelle de Bretagne.

Après la mort de Guénolé en 532, son culte se répand en Cornouaille bretonne et britannique. Dans l'abbaye de Landévennec, les moines ne manquent pas d'invoquer chaque soir "leur père saint Guénolé". De très nombreuses paroisses de Bretagne sont placées sous son patronage en particulier Batz-sur-Mer. (1)

L'abbaye de Landévennec fut au Moyen Âge un lieu important d'écriture de manuscrits, de parchemins et un atelier de copistes. À partir de la 2e moitié du IXe siècle, les moines lettrés de l'abbaye forment, sous l'impulsion de l'abbé Gurdisten, une véritable école hagiographique puisant son inspiration pour partie dans la tradition celtique mais s'adaptant aux idées carolingiennes et aux nouveaux standards bénédictins, maîtrisant les techniques littéraires caractérisant la renaissance des Lettres de leur époque. C'est véritablement "l'âge d'or" de l'abbaye. Les moines de Landévennec bénéficient du soutien des rois et comtes de Cornouaille et des commandes de l'Évêché de Léon, par exemple pour les Vitæ de saint Guénolé et de saint Pol. (2)

Au XIXe siècle, l'historien Arthur Le Moyne de la Borderie qualifiera l'abbaye de Landévennec de "Coeur de la Bretagne". Abandonnée en 1793 et ruinée dans les années 1810, elle sera relevée par une nouvelle communauté monastique bénédictine en 1958, qui y construit de nouveaux bâtiments. Elle est affiliée à la congrégation de Subiaco.  Les ruines de l'ancienne abbaye ainsi qu'un musée historique sont accessibles au public.

Ancienne abbaye de Landévennec

Ancienne abbaye de Landévennec

Source: 1; 2

 

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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 09:16

Depuis la dispersion des Juifs, la chute de l'idolâtrie païenne, la montée de diverses hérésies et schismes contre l'autorité de l'Église catholique, jusqu'à la conversion à la foi catholique de l'Empire romain et de ses empereurs autrefois païens, à genoux devant le mémorial de saint Pierre, selon saint Augustin, l'histoire prouve l'origine divine des Écritures, de la foi catholique et de l'Église catholique :

 

"Tout ce qui s'est passé dans le monde, et que nos pères nous ont transmis ; tout ce que nous voyons et nous transmettons à la postérité, en ce qui concerne la recherche et la pratique de la vraie religion ; tout cela est renfermé dans les divines Écritures : tout se passe pour le genre humain comme les Livres saints l'ont prédit.

 

Vous voyez le peuple juif chassé de son pays et dispersé dans presque toutes les contrées de l'univers : l'origine de ce peuple, son accroissement, la perte de sa souveraineté, sa dispersion sur la terre se sont accomplis comme les Écritures les ont annoncés.

 

Vous voyez que la parole et la loi de Dieu, sorties du milieu des Juifs par le Christ, né miraculeusement parmi eux, sont devenues la foi de toutes les nations ; nous lisons la prédiction de toutes ces choses comme nous en voyons l'accomplissement.

 

Vous voyez des portions retranchées du tronc de la société chrétienne, qui se répand dans le monde par les sièges apostoliques et la succession des évêques ; nous les appelons des hérésies et des schismes ; elles se couvrent du nom chrétien, parce que leur origine fait toute leur gloire ; elles se vantent d'être du bois de la vigne, mais c'est du bois coupé. Tout cela a été prévu, écrit et prédit.

 

Vous voyez les temples païens tomber en ruine sans qu'on tes répare, ou bien renversés, ou fermés, ou servant à d'autres usages ; les idoles brisées, brûlées, cachées ou détruites. Les puissances de ce monde, qui jadis persécutaient le peuple chrétien à cause de ces idoles, sont vaincues et domptées, non point par la résistance, mais par la mort des chrétiens ; ces puissances tournent leurs lois et les coups de leur autorité contre ces mêmes idoles, pour lesquelles auparavant elles égorgeaient les chrétiens : vous voyez les chefs du plus illustre empire, après s'être dépouillés du diadème, s'agenouiller et prier au tombeau du pêcheur Pierre.

 

Saint Augustin, "Lettre 232 : Au peuple de Madaure" (§3), in in ŒUVRES COMPLÈTES DE SAINT AUGUSTIN traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Poujoulat et de M. l'abbé Raulx, Bar-le-duc, L. Guérin & cie, éditeurs 1864.

Saint Augustin :  L'histoire prouve l'Église catholique. Une lettre étonnante de saint Augustin
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1 mars 2024 5 01 /03 /mars /2024 13:26

Le mal prêche la tolérance jusqu'à ce qu'il soit dominant, puis il cherche à faire taire le bien.

Mgr Charles J Chaput

Archevêque : La France "est devenue un État totalitaire"

En France on ne mangerait pas un œuf parce que c’est “un futur poussin” mais on est pour l’avortement parce que c’est juste un “amas de cellules” qui n'est "pas un être humain"; une bactérie sur mars est une "preuve de vie", mais le battement du cœur d'un fœtus humain est rien. Règne de la folie et de l'irrationnel le plus barbare.

La France va inscrire le crime d'avortement comme "droit constitutionnel" lors d'une session conjointe du Parlement la semaine prochaine, après que le Sénat a voté en faveur de cette abomination dans la nuit de mercredi à jeudi. Le régime fera de l'objection de conscience un "crime".

 

La majorité requise au Parlement n'est qu'une simple formalité. Le président Emmanuel Macron proclamera la nouvelle constitution le 8 mars.

 

La Conférence des évêques de France a déclaré le 29 février que l'avortement est une atteinte à la vie en son commencement et qu'il ne peut être envisagé sous l'angle des droits des femmes. Personne ne les écoute car leur opposition au meurtre des enfants est tiède et sans conviction depuis des années.

Archevêque : La France "est devenue un État totalitaire"

Où est le "Il faut sauver des vies" qui était le refrain officiel [hypocrite] lors de la crise Covid ? a demandé Mgr François Touvet, évêque de Fréjus-Toulon.

 

L'ancien archevêque de Paris, Michel Aupetit, médecin, a écrit sur Twitter : "L'avortement dans la Constitution. La clause de conscience des soignants est rejetée. La loi s'impose à la conscience qui oblige à tuer. La France a touché le fond. Elle est devenue un État totalitaire".

 

 

Si la "clause de conscience est inscrite dans la loi depuis longtemps", et n'est "pas du tout 'rejeté' par la modification de la constitution concernant l’avortement" selon une note d'utilisateurs de X, "l'amendement pour intégrer la clause de conscience a été rejeté. Or la norme prévue par la constitution est supérieure à la norme prévue par la loi. Le risque est bien réel", explique Mgr Michel Aupetit sur Twitter.

 

Il n'aurait pas écrit cela s'il était encore en fonction. En France, il y a plus de 200 cardinaux, archevêques et évêques vivants. La quasi-totalité d'entre eux restera silencieuse face au crime innommable que le régime Macron s'apprête à commettre.

Cf. GloriaTv

https://gloria.tv/share/hdxoUjEgAN8V3YbCs7aUmnuAs

L'archevêque de Lyon prend position contre l'inscription de l'IVG dans la constitution

 

Dans un communiqué publié mardi (27 février), Mgr Olivier de Germay a publiquement fait part de son opposition à l'inscription du droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution souhaitée par le gouvernement.

 

 «Si la loi était adoptée, la France mettrait au même niveau l'égale dignité de toute vie humaine - principe à valeur constitutionnelle - et la liberté d'accès à l'avortement. Comment expliquer une telle contradiction ?» a-t-il questionné.

 

L'archevêque nommé à Lyon en octobre 2020 pointe du doigt «la succession des lois dites sociétales votées en France depuis quelques dizaines d'années» et le «triste record de 234.300 IVG établis en France en 2023 alors que la tendance est à la baisse partout ailleurs en Europe.»

L'homme d'Église déplore par ailleurs la difficulté «de s'exprimer sur ce sujet sans prendre le risque de devenir une cible médiatique. Beaucoup de personnalités publiques ont d'ailleurs déserté le débat. Que deviendra ce dernier si la loi venait à être adoptée ? (...) Verrouiller définitivement les choses pour anticiper une telle hypothèse, n'est-ce pas un déni de démocratie ?»

 

Cf https://www.lefigaro.fr/lyon/l-archeveque-de-lyon-prend-position-contre-l-inscription-de-l-ivg-dans-la-constitution-20240228

Est-ce que l'embryon n'est qu'un amas de cellules ?

 

Non, la preuve :

 

1) Les cellules sont coordonnées entre elles : c'est un être

 

2) L'ADN est celui d'un humain : c'est un être humain

 

3) Cet être humain se développe : il vit

 

Donc avorter c'est tuer un être humain vivant.

 

Et en plus son ADN est distinct de celui de la mère, il n'est donc pas qu'une partie du corps de la maman.

 

Donc respectons les êtres humains depuis leur conception.

 

Cf. Père Yves-Marie Couët

https://x.com/ab_couet/status/1763515805784834552?s=20

Cf. https://x.com/ChristianVenard/status/1763071698230735090?s=20

Cf. https://x.com/ChristianVenard/status/1763071698230735090?s=20

Pour mémoire : 

 

Croisade d'Henri II contre l'infanticide

 

Nos bons roys défendaient les bébés à naître.

 

1556. Le roy défend les petits innocents.

Cf. https://x.com/Deusregnat_/status/1763426453100560798?s=20

Cf. https://x.com/Deusregnat_/status/1763426453100560798?s=20

«Henri, par la grâce de Dieu, roy de France ; a tous présens et à venir, salut.

 

Parce que plusieurs femmes ayant conçu enfants par moyens deshonnêtes, ou autrement,

 

persuadées par mauvais vouloir et conseil, déguisent, occultent et cachent leurs grossesses

 

sans en rien découvrir ni déclarer; et avenant le temps de leur part et délivrance de leur fruit,

 

occultement s’en délivrent, puis suffoquent, meurtrissent, et autrement suppriment, sans leur avoir fait impartir le sacrement de baptême;

 

ce fait, les jettent en des lieux secrets et immondes, où les enfouissent en terre profane,

 

les privant par tels moyens de la sépulture coutumière des Chrétiens.

 

Ordonnons que toute femme qui se trouvera duement atteinte et convaincue d’avoir célé, couvert et occulté,

 

tans sa grossesse que son enfantement, sans avoir déclaré l’un ou l’autre,

 

et sans avoir pris de l’un ou l’autre, témoignage suffisant, même de la vie ou mort de son enfant,

 

lors de l’issue de son ventre; et après se trouve l’enfant avoir été privé tant du sacrement de baptême,

 

que de la sépulture publique et accutumée, soit telle femme tenue et réputée d’avoir homicidé son enfant;

 

et pour réparation, punie de mort et dernier supplice, et de telle rigueur que la qualité particulière du cas le méritera.

 

Donné à Paris, au mois de février 1556.»

Voici un foetus de 12 semaines :

Cf. https://twitter.com/ArpegeLA1931/status/1763245646457282978

Cf. https://twitter.com/ArpegeLA1931/status/1763245646457282978

L'avortement à 12 ou 14 semaines :

Cf. https://twitter.com/ArpegeLA1931/status/1763245052631916568?t=vz29pdddnPu1ec2UpbqPow&s=09

Cf. https://twitter.com/ArpegeLA1931/status/1763245052631916568?t=vz29pdddnPu1ec2UpbqPow&s=09

Cf. https://x.com/GardeChristian2/status/1763189080186110340?s=20

Cf. https://x.com/GardeChristian2/status/1763189080186110340?s=20

Add. Mise à jour du 4 mars 

 

Communiqué le 1er mars 2024 de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron à propos de l’inscription de l’IVG dans la Constitution française. Extrait :

 

"C’est avec consternation que nous apprenons les résultats du vote du Sénat, à la suite de l’Assemblée nationale, ouvrant la voie à l’inscription dans la Constitution française de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à l’IVG ». 50 sénateurs seulement se sont courageusement élevés contre l’idéologie dominante. C’est une nouvelle avancée de la « culture de mort » (Jean Paul II) ou de la « culture du déchet », tant décriée par le Pape François.

La France, qui détient déjà le triste record du nombre annuel d’avortements (233 000 en 2022), sera l’un des premiers pays à inscrire l’IVG dans la Constitution comme un droit fondamental, performance qui devrait assurément nous faire honte. La classe politique est-elle si dénuée de conscience éthique pour en arriver à un si déplorable résultat ? Les députés et les sénateurs se laisseront-ils interpeller par ces paroles fortes de saint Jean Paul II : « Lorsqu’une majorité parlementaire ou sociale décrète la légitimité de la suppression de la vie humaine non encore née, même à certaines conditions, ne prend-elle pas une décision ‘tyrannique’ envers l’être humain le plus faible et sans défense ? La conscience universelle réagit à juste titre devant des crimes contre l’humanité dont notre siècle a fait la triste expérience. Ces crimes cesseraient-ils d’être des crimes si, au lieu d’être commis par des tyrans sans scrupules, ils étaient légitimés par l’assentiment populaire ? » (Évangile de la vie n. 70). Car, ce qui est présenté comme une victoire du droit des femmes est en réalité une nouvelle atteinte contre la vie humaine en son commencement, autrement dit : un « crime abominable » (Concile Vatican II), le « meurtre délibéré d’une personne humaine innocente », comme l’a rappelé avec force le Pape saint Jean Paul II dans son encyclique l’Évangile de la Vie.

 

N’y a-t-il pas d’ailleurs une offense faite à la science, une sorte de régression scientifique, quand on invoque « le droit de la femme à disposer de son corps », comme si la génétique moderne n’avait pas montré depuis longtemps que l’embryon est dès la première cellule fécondée un organisme vivant, distinct de celui de sa mère et dont la molécule d’ADN contient toute l’information génétique qui fera de cet embryon telle ou telle personne humaine, avec toutes ses caractéristiques propres ?

 

(...) Les nombreuses confidences reçues au confessionnal de la part de femmes ayant eu recours à l’avortement – et beaucoup de psychologues pourraient en dire autant – nous confirment dans l’idée que l’avortement est toujours un drame et une source de profonds traumatismes pour la femme.

Les parlementaires, réunis en Congrès le 4 mars, s’honoreront-ils d’un sursaut de conscience ou bien deviendront-ils responsables devant l’histoire de la plus grande transgression qui soit, celle de l’interdit de tuer ? En tout cas : « Dieu se fera le juge exigeant de toute violation du commandement ‘tu ne tueras pas’, placé à la base de toute la convivialité de la société. Il est le ‘goël’, c’est-à-dire le défenseur de l’innocent » (Évangile de la Vie n. 53).

J’invite donc les fidèles du diocèse qui le pourront à prier et à jeûner à cette intention, le lundi 4 mars, alors que le Congrès sera appelé à ratifier ce projet de loi constitutionnelle."

 

Cf. https://diocese64.org/communique-de-mgr-marc-aillet-a-propos-de-linscription-de-livg-dans-la-constitution-francaise/

Le Vatican dénonce un "droit à supprimer une vie humaine"

 

Cf. https://twitter.com/BFMTV/status/1764661413333655688?t=akKkYBT9zcTh_WVhafcUGA&s=19

Fœtus de deux mois et une semaine

Fœtus de deux mois et une semaine

Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations.

Livre du Prophète Jérémie 1,5

Avant de te former dans le ventre de ta mère, je t'ai connu, et avant que tu sortisses de son sein, je t'ai consacré; je t'ai établi prophète pour les nations.

Jérémie 1,5 - Bible Crampon 1923

C'est toi qui as créé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère.

Psaume 138 (139), 13

C'est toi qui as formé mes reins, et qui m'as tissé dans le sein de ma mère.

Psaume 139,13 - Bible Crampon 1923

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28 février 2024 3 28 /02 /février /2024 01:00
Saint Romain († 463)

Abbé du Jura, frère de saint Lupicin († 460), Romain quitta son Ain natal à 35 ans et se retira dans un "désert" au confluent de deux rivières, pour y vivre en ermite. À Condat (aujourd'hui Saint-Claude), il trouva refuge sous un grand sapin solitaire dont les branches épaisses formaient une sorte de voûte impénétrable à la pluie. En dehors de l’abri jaillissait une fontaine fraîche où il pouvait de désaltérer. Sa nourriture était constituée de baies sauvages. Il avait apporté une bêche et des graines.

Il ensemença ce désert et put bientôt vivre de ses récoltes. Il vécut là quelques années comme s'il était dans le désert égyptien de la Thébaïde. Son frère Lupicin vint le rejoindre quelques années plus tard. Ils priaient tous les jours en se prosternant contre terre et vivaient du fruit de leur labeur.

Romain fut rejoint par plusieurs disciples et fonda deux monastères qu'il nomma Condat et Leucone. Les deux monastères donnèrent, plus tard, naissance à deux villages : Saint-Claude et Saint Lupicin.

Romain et Lupicin étaient deux frères dont les cheminements spirituels et le caractère étaient fort différents, mais bien complémentaires. Plutôt que de s'opposer, ils unirent leurs différences, pour se rejoindre dans un même service de Dieu. Romain garda la direction de Condat et confia Lauconne à Lupicin. Romain était indulgent, doux et patient, Lupicin, sévère et intransigeant. Quand le relâchement s'introduisait à Condat, Lupicin reprenait les choses en main et rétablissait la discipline. Quand les moines de Lauconne commençaient à se décourager de trop de rigueur, Romain devenait leur supérieur, les faisant dormir et manger davantage, leur rendant bonne humeur et santé. La gloire de Dieu, dans les deux cas, y trouvait son compte.

Romain et Lupicin avaient installé leur sœur Yole (Iola) comme abbesse de leur fondation pour moniales au monastère de la Balme sur un rocher surplombant une combe pittoresque qui s'ouvre sur la rive droite de la Bienne, appelé ensuite Saint-Romain-de-Roche, (aujourd'hui sur le territoire de la commune de Pratz, dans le canton de Moirans-en-Montagne). Jusqu’à 125 religieuses occupèrent ce monastère.

En 450, Romain fonda sur le versant oriental du Jura le premier monastère de l'actuelle Suisse, qui prit plus tard le nom de Romainmôtier (entre Orbe et Vallorbe, dans le canton de Vaud) et qui dura jusqu'à l'introduction de la Réforme protestante, en 1536.

Un des plus anciens religieux reprocha un jour à Romain de recevoir trop facilement tous les sujets qui se présentaient, au risque de n'avoir plus de place pour accueillir les sujets d'élite: "Mon frère, lui dit le Saint, Dieu seul discerne le fond des coeurs, confions-nous en Lui. Accueillons toutes ces brebis que nous envoie le divin Pasteur, et, par notre zèle, conduisons-les avec nous aux portes du Paradis."

Romain mourut dans le Jura en 463.

Chaque année, dans le cadre du festival de musique du Haut-Jura, des concerts sont donnés dans la chapelle de Saint-Romain, située sur la commune de Pratz.

 

Sources : 1, 2, 3, 4

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26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 01:00
Saint Alexandre, Évêque d'Alexandrie (+326)

Né en 250, il succède à Achille au patriarcat d'Alexandrie.

 

Il chasse de la communion de l'Église Arius, prêtre perverti par l'impiété hérétique, réfuté par la vérité divine.

Plus tard, il le condamne, avec les 318 Pères du Concile de Nicée.
Il meurt quelques mois après le Concile.

Invoquons-le pour garder intact le dépôt de la Foi jusqu'à notre dernier souffle !

Sources : (1); (2)

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