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Christ Roi

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14 novembre 2023 2 14 /11 /novembre /2023 14:17

En philosophie, nous employons le mot moderne pour toutes les philosophies qui veulent EFFACER L'HOMME et le monde "anciens" pour en créer de "nouveaux."

Moderne est un mot fourre-tout qui se veut une valorisation de la raison et de l'homme contre la religion chrétienne, donc in fine contre Dieu. Les philosophes modernes font "table rase" de Dieu et du christianisme.

La philosophie moderne se dit nouvelle, cependant est rétrograde ... parce que les philosophes prônent en réalité un retour à un état antérieur, prébiblique et préchrétien. C'est l'"état de nature", qui est une pure fiction et à l'origine de l'échec moderne.

Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 550-551

Le Christ a révélé la Vérité et la tradition chrétienne a traduit l'Intelligence du christianisme en Philosophie rationnelle et réaliste.

... Le rationalisme scolastique a offert la Raison à l'Humanité parce qu'il était fondé sur le dualisme métaphysique propre à la tradition chrétienne. ...distinction entre l'Être Créateur et l'Être créé. Dans cette métaphysique, Dieu est source de la Raison ... révélée par le Fils.

Le "rationalisme" cartésien est le résultat du Cogito, le "sujet pensant". Il ne part plus de la Révélation, mais de l'Homme. C'est UNE INVERSION qui est la conséquence de la substitution de l'Homme à Dieu par la "Renaissance". ... Sa méthode n'est pas rationnelle car elle n'est pas objective, mais subjective. Son critère est l'évidence, qui n'est pas un critère objectif.

Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 11-12

Les philosophes du XVIIe siècle que l'ont dit "modernes" n'ont rien inventé, donc leurs successeurs du XVIIIe siècle non plus. Les uns et les autres font simplement revenir des doctrines gnostiques qui avaient été condamnées par l'Église dès le IIe siècle (Cf. S. Irénée, "Contre les hérésies"), avaient transitées par l'islam (et quelques monastères...), s'étaient muées en Kabbale au XIIe ... avant que Descartes ne les maquille de fausse raison.

Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 12

Descartes n'a rien apporté de neuf, il a simplement rendu crédibles aux ignorants en scolastique des doctrines anciennes, et irrationnelles, celles-là même que... Jacob Boehme avait réactualisées avant lui. Car c'est Boehme et non Descartes le véritable fondateur de la première philosophie moderne, l'idéalisme (en philosophie, pose le primat de la pensée sur son objet, c'est-à-dire le primat de la pensée sur le Réel. Philosophie des "Lumières", puis dansHegel... Ndlr). Ce que tous les étudiants en philosophie ne peuvent que savoir...

Son idéalisme est spiritualiste comme celui de Boehme. Son Dieu ... est ... l'Esprit cosmique des Initiés. Sa métaphysique est donc moniste et non pas dualiste.

Spinoza, Newton et Leibniz ... disciples de Descartes, se sont inscrits dans la suite de Boehme.

Alain PASCAL, Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 12-14

Au XVIIIe siècle, ... quand les faux mystiques seront unis aux faux rationalistes, les ténèbres seront complètes. Alors la parenthèse tragique des Temps modernes obscurantistes pourra s'ouvrir.

Alain PASCAL, Le Siècle des Rose-Croix, Pascal contre Descartes, La Conspiration des Philosophes, 2e tome, éd. Cimes, Paris 2018, p. 468

L’Église apparaît souvent aujourd'hui comme une vieille dame ridée ou un mercenaire blessé. Pourtant les apparences sont trompeuses car le Corps du Christ ne peut subir les outrages du temps ni celui des hommes. Par le péché et l’imperfection de ses membres, elle est souffrante mais pas diminuée. Encore faut-il, pour le saisir, ne pas la regarder d’abord comme une institution humaine soumise aux fluctuations politiques et aux changements sociaux. Même plongée dans l’Histoire, elle la dépasse. (CfAleteia)

 

Sans projet, sans culture, sans art, sans lettres, sans mémoire, sans histoire, sans raison, le vide nihiliste et le néant: voici l'hérésie moderne, la "civilisation" moderne et ses États destructeurs. 

 

On trouve la description de cette incroyable hérésie dans l'ouvrage de l'écrivain britannique Hilaire Belloc (1870-1953), "Les Grandes hérésies" (1938), ouvrage qui nous a inspiré pour la rédaction de cet article.

L'hérésie moderne : le vide nihiliste ou la "civilisation" destructrice

Rappelons-nous tout d'abord l’émouvante rencontre entre le prophète Élie et la pauvre veuve de Sarepta (1R, 17, 10-16). En temps de famine, cette femme ne possède plus qu’une poignée de farine pour se nourrir avec son fils, c’est-à-dire ce qui tient dans le creux de la main, ce qui peut être gratté au fond du pot, et un peu d’huile, ainsi que deux morceaux de bois. Chaque détail est revêtu de charge allégorique. Cette veuve est l’Église, qui, certes Corps du Christ, a dû laisser repartir le Sauveur vers le Père ; le Seigneur lui a laissé un présent insigne : les sacrements, c’est-à-dire ce qui a pu être conservé du Maître, attrapé au vol, soigneusement récolté comme le peu de farine et d’huile. C’est ce que nous pouvons "toucher" de Notre Seigneur, selon la belle formule de saint Jean : "Ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché, concernant la parole de vie" (1 Jn 1, 1). Cette farine et cette huile permettent de cuire le "pain dans la détresse", dont parle Isaïe (30, 20), ce pain qui devient Corps du Christ sur l’autel, tandis que l’huile sainte, le Christ Lui-même, consacre les prêtres et les baptisés. Quant aux deux morceaux de bois (1 R 17,12), ils furent lus comme la Croix par les Pères. L’Église, même dans son veuvage, est ainsi armée par l’Époux.

 

La crise actuelle n’a pas surgi du néant. Hilaire Belloc a décortiqué les hérésies qui ont traversé l’Église, et les schismes qui l’ont affectée.

 

Son analyse est extraordinairement pertinente, surtout au regard de la date de la rédaction de son ouvrage the Great Heresies (''Les Grandes Hérésies'') en 1938, alors que l’Église, en constante expansion, semble être si rayonnante et si solide. Or la veuve est plus que jamais exposée à la disette. Elle ne mourra point, pas plus que son fils guéri par le prophète Élie, car le Maître veille, plus efficace et puissant que tous les prophètes de la Révélation.

 

Étant assurés de cette fidélité et de cette protection, nous pouvons résonner avec Belloc qui note ceci :

 

"L’attaque moderne contre la Foi — la dernière et la plus redoutable de toutesa fait de tels progrès que nous pouvons d’ores et déjà soulever un point crucial : elle aura des répercussions aussi colossales que définitives sur le monde tel que nous le connaissons.

 

"En effet, soit l’Église catholique (en passe de devenir le dernier lieu où les traditions de notre culture sont encore comprises et défendues) sera réduite à l’impuissance politique, à l’insignifiance numérique et au silence public ; soit elle arrivera, comme à maintes reprises par le passé, à trouver les ressources nécessaires pour réagir et venir à bout de ses adversaires." 

 

L'auteur décrit ainsi l'hérésie moderne :

 

"Nous lirons dans les pages suivantes quelques précisions sur ce que qu'ai décider de nommer 'l'hérésie moderne' - car il faut bien nommer une chose avant de prétendre l'étudier ; cependant, cette vague qui risque de nous submerger est si trouble, et diffuse que chacun peut l'appeler comme il l'entend : il n'existe pas encore de terme commun pour la désigner.

 

"Peut-être s'accordera-t-on à son sujet dans un temps plus ou moins proche; mais sans doute pas avant que l'affrontement entre cet esprit moderne anti-chrétien et la tradition permanente de la Foi ne débouche sur la grande tribulation annoncée et l'intensification des persécutions. Alors peut-être, et alors seulement, reconnaîtra-t-on l'œuvre de l'Antéchrist." (Hilaire BELLOC, Les Grandes hérésies, L'Église dans la tourmente, Artège, Paris 2022, p. 55-56.)

 

Page 247, Hilaire Belloc le répète : "Donnez-lui le nom qui vous plaira, que vous l'appeliez comme je le fais ici 'l'attaque moderne' ou 'l'avènement de l'Antéchrist' - ... je pense que l'on viendra bientôt à le désigner ainsi."

 

Si dernièrement l'évêque de Tyler (Texas) démis de ses fonctions, Mgr Strickland a défendu le dépôt de la foi, à première vue, nous nous trouvons plutôt dans la première situation où peu nombreuses au sein de l’Église sont les voix qui s’opposent avec force aux agressions des ennemis pendant que les voix des débauchés hérétiques, ou amenant à l'hérésie, sont, elles, promues.

 

Le découragement face à cette inertie ou à cette lâcheté saisit du coup bien des fidèles soucieux de conserver le trésor et de le faire fructifier.

 

L’époque religieuse est plus à la léthargie qu’à la croisade, fût-elle uniquement spirituelle. 

 

Sommes-nous donc condamnés à devenir un petit reste à la marge et méprisé ? Comme la veuve, nous devons au contraire mobiliser les forces qui subsistent, et nous rallier autour de cette farine et de cette huile, de ce bois, symboles d’unité et de victoire.

 

Les hérésies et les schismes des siècles passés et de l’époque contemporaine ont créé des strates au travers desquels la Vérité a du mal à se faufiler.

 

La foi faiblit lorsque la science théologique et l’apologétique disparaissent ou bien sont méconnues par ceux qui devraient les utiliser, les faire fructifier.

 

La foi disparaît essentiellement par des petites permissions, "indult" offrant la la possibilité de communier debout et dans la main (brèche par laquelle l'exception est devenue la règle), la permission de communier selon les cas pour les divorcés et remariés vivant comme des époux, d'être témoins de mariage, parrains ou marraines (alors qu'il faut remplir certaines conditions indispensables pour cela : être catholique pratiquant et être en situation régulière) et pour les personnes s'identifiant comme transgenres d'être baptisées "même s'il existe des doutes sur la situation morale objective d'une personne" (sic).

 

S’engouffrent par ces brèches tous les ennemis du nom chrétien, selon la formule si parlante, c’est-à-dire tous les héritiers des hérésies passées et aussi de nouveaux adversaires armés jusqu’aux dents et fiers de leur succès, beaucoup plus dangereux que ne le furent Dioclétien ou les Vikings !

 

Ces conquérants trouvent le terrain libre devant leurs pas et il est logique qu’ils poussent toujours plus loin leurs incursions.

 

Le basculement religieux est essentiellement dû au mutisme et à la passivité des catholiques qui assistent sans ouvrir la bouche à la destruction de leur tradition. Le troupeau ne peut pas se défendre si le berger l’expose au loup.

 

“Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien.” (Edmund Burke / Attribution)

L'hérésie moderne n'est qu'une mauvaise redite de pratiques antiques matérialistes. Méprisant la raison, négligeant le sens moral, elle protège le fort, écrase le faible; elle ampute l'homme de sa part spirituelle.

 

"L'attaque moderne, dans sa charge antichrétienne, a abandonné la raison. Son but est de détruire l'Eglise catholique et la civilisation qui en procède. Ses contradictions internes ne la perturbent pas, pourvu que ses éléments portent leurs coups et convergent tous vers la même fin. Il s'agit d'un assaut matérialiste dans la mesure où toute sa philosophie se cantonne aux seules causes matérielles

 

"... (Ce matérialisme) professe  un athéisme singulier, remarquable dans sa propension à répudier la raison humaine.

 

"... L'attaque moderne - qui est plus qu'une hérésie - professe une royale indifférence envers ses propres incohérences. Elle ne fait qu'asséner des affirmations, avançant à cet égard tel un animal, une bête confiante dans sa seule force brute. Remarquons en passant que cet aspect pourrait un jour entraîner sa perte : car jusqu'ici, la raison a toujours prévalu sur ses adversaires, et l'homme domine la bête par l'usage qu'il fait de sa raison." (Hilaire BELLOC, Les Grandes hérésies, L'Église dans la tourmente, Artège, Paris 2022, p. 244-246.)

 

Alain PASCAL résume le problème ainsi : "la philosophie est 'le monde à l'envers' (Hegel l'a dit), ce pourquoi son vocabulaire est UNE INVERSION du vocabulaire traditionnel, particulièrement du chrétien. Par exemple : le rationalisme et le réalisme modernes sont le contraire du rationalisme et du réalisme de la scolastique chrétienne (Cf. Sources Occultes de la Philosophie moderne, et Le Siècle des Rose-Croix, in Le Siècle des Ténèbres, Vers la Révolution maçonnique en France, La Conspiration des philosophes, 3e tome, éd. Cimes, Paris 2019, p. 10.)

 

Lire : Pourquoi sombrons-nous dans la folie et la barbarie ?

 

"Quoi qu'il en soit, ainsi se présente l'attaque moderne : essentiellement matérialiste et athée: et étant athée, elle est nécessairement indifférente au vrai. Car Dieu est la Vérité.

 

"Il existe néanmoins une indissoluble trinité de la Vérité, de la Beauté et de la Bonté (comme les plus anciens des anciens Grecs le découvrirent). Si bien qu'on ne peut s'en prendre à l'un des pôles sans attenter simultanément à tous les autres. C'est pourquoi chaque nouveau progrès de cet adversaire acharné de la Foi et de la civilisation qui en est issue se traduira par une flambée correspondante, non seulement de mépris, mais de haine pour la beauté, et d'un mépris et d'une haine analogues pour toute vertu." (Hilaire BELLOC, Les Grandes hérésies, ibid., p. 246.)

 

Quelques manifestations de l'hérésie moderne dans nos sociétés

 

Dans "l’homme cet inconnu" (édition américaine présentée à New York avant la Guerre), Alexis Carrel écrit lui aussi :

 

"En somme, la société moderne, cette société engendrée par la science et la technologie, commet la même faute que toutes les civilisations de l’Antiquité. Elle crée des conditions de vie où la vie de l’individu et celle de la race deviennent impossibles. Elle justifie la boutade du doyen Inge : Civilization is a disease which is almost invariably fatal [La civilisation est une maladie presque toujours mortelle]. Bien que la signification réelle des événements qui se passent en Europe et aux États-Unis échappe encore au public, elle devient de plus en plus claire à la minorité qui a le temps et le goût de penser. Toute la civilisation occidentale est en danger. Et ce danger menace à la fois la race, les nations, et les individus. Chacun de nous sera atteint par les bouleversements causés par une guerre européenne [au XXe siècle. Ndlr.]. Chacun souffre déjà du désordre de la vie et des institutions, de l’affaiblissement général du sens moralde l’insécurité économique, des charges imposées par les défectifs et les cri­minels.

"La crise vient de la structure même de la civilisation. Elle est une crise de l’homme. [Une crise de l'homme de la Bible - image de Dieu - et non l'homme fantasmé libre et égal de l'"Etat de nature", cette fiction des "Lumières". Ndlr.]

"L’homme ne peut pas s’adapter au monde sorti de son cerveau et de ses mains. Il n’a pas d’autre alternative que de refaire ce monde d’après les lois de la vie. Il doit adapter son milieu à la nature de ses activités organiques aussi bien que mentales, et rénover ses habitu­des individuelles et sociales.

"Sinon, la société moderne rejoindra bientôt dans le néant la Grèce et l’Empire de Rome.

"Et la base de cette rénovation, nous ne pouvons la trouver que dans la connaissance de notre corps et de notre âme.

"Aucune civilisation durable ne sera jamais fondée sur des idéolo­gies philosophiques et sociales

"L’idéologie démocratique elle-même, à moins de se reconstruire sur une base scientifique, n’a pas plus de chance de survivre que l’idéologie marxiste. Car, ni l’un ni l’autre de ces systèmes n’embrasse l’homme dans sa réalité totale." 

 

Alexis Carrel plaint justement ''le sacrifice par la civilisation moderne de l’esprit à la matière'', ce qui est 'une erreur'', écrit fort lucidement Nicolas Bonnal sur "Nouveau Monde".

 

''Une erreur d’autant plus dangereuse qu’elle ne provoque aucun sentiment de révolte, qu’elle est acceptée aussi facilement par tous que la vie malsaine des grandes villes, et l’emprisonnement dans les usines.

 

Cependant, les hommes qui éprouvent un plaisir esthétique même rudimentaire dans leur travail sont plus heureux que ceux qui produisent uniquement afin de pouvoir consommer. 

Il est certain que l’industrie, dans sa forme actuelle, a enlevé à l’ouvrier toute originalité et toute joie.''

Le grand savant met les points sur les I :

"La stupidité et la tristesse de la civilisation présente sont dues, au moins en partie, à la suppression des formes élémentaires de la jouissance esthétique dans la vie quotidienne."

Ensuite le docteur Carrel aggrave son cas. Il célèbre la beauté artisanale...

Appréciez au passage ses grandes qualités littéraires qui nous changent des stylistes de science et vie ; et des alphabètes actuels sélectionnés au QCM :

"La beauté est une source inépuisable de joie pour celui qui sait la découvrir. Car elle se rencontre partout. Elle sort des mains qui modèlent, ou qui peignent la faïence grossière, qui coupent le bois et en font un meuble, qui tissent la soie, qui taillent le marbre, qui tranchent et réparent la chair humaine. Elle est dans l’art sanglant des grands chirurgiens comme dans celui des peintres, des mu­siciens, et des poètes. Elle est aussi dans les calculs de Galilée, dans les visions de Dante, dans les expériences de Pasteur, dans le lever du soleil sur l’océan, dans les tourmentes de l’hiver sur les hautes montagnes. Elle devient plus poignante encore dans l’immensité du monde sidéral et de celui des atomes, dans l’inexprimable harmonie du cerveau humain, dans l’âme de l’homme qui obscurément se sacrifie pour le salut des autres. Et dans chacune de ses formes, elle demeure l’hôte inconnu de la substance cérébrale, créatrice du visage de l’Univers…"

 

Au XIIIe siècle Saint Bonaventure voit et découvre Dieu grâce à ses créatures, par co-intuition. À partir du monde sensible, le saint trouve en Dieu la raison de son être, puisque Dieu est le fondement de tout être et de la connaissance elle-même. 

 

"Toutes choses ensemble constituent une échelle qui monte jusqu'à Dieu. [...] La contemplation de toutes les créatures nous conduit au Dieu éternel." (Itinéraire)

 

Alexis Carrel écrit :

"Le sens de la beauté ne se développe pas de façon spontanée. Il n’existe dans notre conscience qu’à l’état potentiel. À certaines époques, dans certaines circonstances, il reste virtuel. Il peut même disparaître chez les peuples qui autrefois le possédaient à un haut degré. C’est ainsi que la France détruit ses beautés naturelles et méprise les souvenirs de son passé." L’atrophie esthétique donc morale peut survenir.

L’atrophie morale et intellectuelle nous rend inaptes à recréer de la beauté et nous accoutume à une laideur épouvantable (souvenez-vous du Muriel de Resnais où la ville bombardée renaît de ses cendres, mais en béton et grands ensembles) :

"Les descendants des hommes qui ont conçu et exécuté le monastère du Mont Saint-Michel ne comprennent plus sa splendeur. Ils acceptent avec joie l’indescriptible laideur des maisons modernes de la Bretagne et de la Normandie, et surtout des environs de Paris. De même que le Mont Saint-Michel, Paris lui-même et la plupart des villes et villages de France ont été déshonorés par un hideux commercialisme."

Il nous semble également que la laideur de nos environnements urbains pourrait être volontaire, ou à tout le moins inconsciente, le reflet d'âmes sans esthétique et sans morale qui façonnent nos sociétés et paysages, quoi qu'il en coûte.

"La culture ? Tout le monde consomme la série US ou le Da Vinci code ; un copain kiosquier me disait jadis qu’il vendait jusqu’à 300 revues de bagnole…"

Alexis Carrel :

"Le goût de la lecture est plus grand. On achète beaucoup plus de revues et de livres qu’autrefois. Le nombre de gens qui s’inté­ressent à la science, à la littérature, à l’art, a augmenté. Mais ce sont les formes les plus basses de la littérature et les contrefaçons de la science et de l’art qui, en général, attirent le public. Il ne paraît pas que les excel­lentes conditions hygiéniques dans lesquelles on élève les enfants, et les soins dont ils sont l’objet dans les écoles, aient réussi à élever leur niveau intellectuel et moral. On peut même se demander s’il n’y a pas souvent une sorte d’antagonisme entre leur développement physique et leur développement mental. Après tout, nous ne savons pas si l’augmentation de la stature dans une race donnée n’est pas une dégénérescence, au lieu d’un progrès, ainsi que nous le croyons aujourd’hui. »

L’individu d’aujourd’hui ? Avant l’obésité (42 % d’enfants obèses où je vis), avant l’abrutissement techno et média, avant l’effondrement du QI, Carrel écrit :

 

"Dans la civilisation moderne, l’individu se caractérise surtout par une activité assez grande et tournée entièrement vers le côté pratique de la vie, par beaucoup d’ignorance, par une certaine ruse, et par un état de faiblesse mentale qui lui fait subir de façon profonde l’influence de milieu où il lui arrive de se trouver. Il semble qu’en l’absence d’armature morale l’intelligence elle-même s’affaisseC’est peut-être pour cette raison que cette faculté, jadis si caractéristique de la France, a baissé de façon aussi manifeste dans ce pays. Aux États-Unis, le niveau intellectuel reste inférieur, malgré la multiplication des écoles et des universités."

 

... Notre penseur écrit sur l’apocalypse touristique dont la mission est essentiellement profanatrice, ensuite consumériste (il faut traîner, faire du hanging around) :

 

"L’attitude des touristes qui profanent les cathédrales d’Europe montre à quel point la vie moderne a oblitéré le sens religieux. L’activité mystique a été bannie de la plupart des religions. Sa signification même a été oubliée. À cet oubli est liée probablement la décadence des églises."

 

Pour observer d'autres manifestations de l'hérésie moderne dans nos sociétés, vous pouvez lire aussi : "La société de l'injonction au bonheur ou du bonheur obligatoire : penser l'impasse des "droits de l'homme".

Contre le vide nihiliste de la "civilisation moderne"- règne de la folie et de la barbarie - : quelques solutions

 

(1) Aux défauts de l'hérésie moderne, Jean-Paul II comme Benoît XVI ont opposé le développement humain intégral.

 

"La tentation est aujourd’hui de réduire le christianisme à une simple sagesse humaine, une pseudo-science du bien-être. Dans notre monde fortement sécularisé, une 'sécularisation progressive du salut' s'est produite, de sorte que les gens luttent pour le bien de l'homme, mais un homme tronqué, réduit à sa simple dimension horizontale. Nous savons cependant que Jésus est venu apporter un salut intégral, qui embrasse toute la personne et toute l’humanité, et ouvre la merveilleuse perspective de la filiation divine

 

"C'est pourquoi ... [i]ls devraient toujours garder à l'esprit qu' 'ils ne doivent pas leur statut distingué à leurs propres mérites mais à la grâce spéciale du Christ ; et s'ils ne répondent pas à cette grâce en pensée, en parole et en action, non seulement ils ne seront pas sauvés, mais ils seront jugé plus sévèrement.'" — Pape Saint Jean-Paul II

 

(2) L’arme des sacrements et de la Résurrection

 

Comme la veuve de l’Évangile soumise à la famine, les catholiques possèdent l’arme des sacrements et de la Résurrection. Face aux attaques modernes contre la foi, l’heure n’est ni au découragement ni à la passivité.

 

Il faut réagir contre cette conception aberrante de l’évolution de l’Église, y compris lorsque certains membres de la hiérarchie préparent plutôt le dépôt de bilan que l’émergence d’une vitalité renouvelée.

 

L’Église n’a pas besoin de gestionnaires de la famine mais d’hommes qui nourrissent les affamés spirituels, comme Élie rassurant et soutenant la veuve et son fils.

 

Si l’Église n’était qu’emportée par le flot de l’Histoire, comme le sont les civilisations, les régimes politiques, alors il y aurait vraiment de quoi se démobiliser et demeurer les bras ballants en attendant la fin des temps.

 

Hilaire Belloc nous encourage :

 

"Il y aura toujours une résistance, une forme de réaction catholique se distinguant par une certaine vitalité, une certaine manière de jaillir avec une force inattendue par l’intermédiaire de nouveaux hommes et de nouvelles organisations.

 

"[L’Église] paraît douée d’une vie organique plutôt inhabituelle : elle a un mode d’être unique, des capacités de rebond insoupçonnées, et une affinité certaine avec la résurrection." Voilà le secret : l’affinité avec la Résurrection.

 

Samedi saint

 

Face à la mort, face au vide nihiliste, opposer la vie et la Résurrection en Jésus-Christ

 

Ce sursaut est derrière nous, mais d’autres forces se lèvent, notamment parmi la jeunesse éprise de beauté et de vérité, d’où des conversions fulgurantes.

 

Lire : En réponse au "vide nihiliste" du monde moderne, Ayaan Hirsi Ali, athée déclarée, se dit désormais chrétienne

 

Belloc vécut à une époque de renouveau catholique parmi les grands esprits qui se convertissaient en masse, saisis par la beauté de la liturgie et la richesse de la Tradition. Ce sursaut est derrière nous, mais d’autres forces se lèvent, notamment parmi la jeunesse éprise de beauté et de vérité, d’où des conversions fulgurantes.

 

Notre auteur écrit : "Le futur n’est pas décidé par un vote à bulletin secret ; il est déterminé par l’évolution des idées. Lorsque les quelques hommes doués des meilleures aptitudes pour penser, sentir et s’exprimer commencent à s’intéresser à telle ou telle chose, il y a fort à parier qu’elle prévaudra à l’avenir."

 

Il est possible que le clergé ne soit pas toujours attentif à cette évolution des idées, décourageant ainsi ceux qui, enflammés et zélés, trouvent leur attache notamment dans la solidité de la doctrine et la splendeur liturgique. Cela importe peu. Aucun obstacle ne peut et ne doit arrêter ce qui remue la paresse et l’incrédulité du monde, la timidité ou l’hostilité de certains clercs.

 

Hilaire Belloc a raison d’affirmer avec force et conviction, pour contrer les esprits chagrins : "Même si la force sociale du catholicisme semble décliner partout dans le monde, en nombre mais aussi dans la plupart des autres facteurs, les lignes de fractures entre le catholicisme et cette toute nouvelle dévotion païenne (destruction de toute tradition et rupture avec notre héritage) sont clairement marquées."

 

Se retrouvent face à face, pour l’éternel combat tant que ce monde durera, les deux armées dont parle saint Ignace de Loyola dans les Exercices spirituels, celle du Sauveur et celle du Tentateur, non point deux forces égales puisque le mal n’est que privation du bien, mais affrontement entre ce qui crée et ce qui n’est pas capable de créer.

(3) La défense du dépôt de la foi et de la tradition

 

L'erreur est d'envisager la modernité comme fille légitime du christianisme, alors qu’elle en est une fille illégitime.

 

Dans "Le recours à la Tradition. La modernité, des idées chrétiennes devenues folles" (L'Harmattan), Le sociologue catholique Michel Michel, maître de conférences à l’Université des Sciences Sociales de Grenoble, a réuni un ensemble de réflexions formant une critique "théologico-politique" de la modernité : si celle-ci est bien issue du christianisme, c’est sous la forme d’une hérésie, à laquelle l’Église catholique doit répondre en reconnaissant son fond traditionnel commun aux autres religions.

 

Comme l’indique expressément le sous-titre du livre de Michel Michel, le diagnostic que l’auteur propose de la société moderne constitue une exégèse d’une célèbre citation de G. K. Chesterton en 1908 : "Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles."

 

Michel étend le point de vue adopté par Chesterton dans ses Hérétiques pour résoudre ce sérieux problème de généalogie, dont l’irrésolution en a entraîné plus d’un dans les errances du modernisme ou dans celles du néo-paganisme : comment se peut-il que la modernité présente, sous les rapports de la pensée et de l’action, une franche opposition à l’Église catholique, tout en utilisant les idées du christianisme de manière sécularisée ? La notion qui, en fait, permet de rendre compte de ce double caractère de trahison et d’héritage du christianisme dans la modernité est celle d’hérésie.

 

Si "l’Église est si faible devant les idéologies modernes", c’est parce qu’"elle se reconnaît dans l’attente d’un Monde Nouveau". L’eschatologie chrétienne se reconnaît en partie dans la croyance moderne au Progrès historique.

Au point de vue traditionnel, la rédemption du monde doit se réaliser au-delà de l’Histoire, puisque l’Histoire n’est que le récit de l’éloignement de l’Homme à l’égard de son Principe. Nier le caractère négatif du devenir historique reviendrait à nier la Chute dont il est l’effet exclusif. En effet, comme l’explique philosophiquement Michel à partir des analyses littéraires de Vladimir Propp sur les contes, "il n’y a pas d’histoire possible sans accident, sans rupture de la norme. Toute histoire est d’abord l’histoire d’un malheur. […] La chute est la condition même de l’histoire. […] Le cardinal Daniélou le remarquait : à partir du chapitre 3 de la Genèse, l’histoire, c’est l’histoire du progrès du mal dans ce monde, et ce fut semble-t-il la conception dominante des chrétiens jusqu’à la fin du Moyen Âge."

 

 

À l’inverse, l’idéologie moderne du Progrès consiste à penser que l’histoire est une chance, qu’elle suit une tendance immanente d’amélioration progressive des conditions de la vie matérielle, morale et spirituelle de l’Homme. De cette théorie résultent les idées contradictoires d’une fin de l’histoire dans l’histoire, d’un affranchissement de la misère humaine par les conditions mêmes de la vie matérielle. Là-dedans, le moderniste chrétien hésite, car il hérite de la version du millénarisme proposée par Joachim de Flore (1135-1202), "ce moine calabrais qui imagina trois âges dans l’histoire du monde : l’âge du Père, l’âge du Fils et l’âge de l’Esprit Saint. Il est le modèle de toutes ces hérésies post-chrétiennes que sont les philosophies progressistes de l’histoire à trois temps, qui dominent l’imaginaire occidental depuis la grand rupture de la fin du Moyen Âge."

 

Dans ces conditions, la composition de l’Église avec le monde moderne n’est pas une nouvelle forme de relation avec des "païens" d’un genre nouveau, mais une composition de l’Église "avec sa propre hérésie". Cela est bien différent, car l’hérésie moderne sépare le christianisme des autres religions en fondant sa supériorité et son originalité sur ce qui ferait du christianisme la "religion de la sortie de la religion", en raison de son caractère supposément laïque et révolutionnaire. Or en adhérant à la mentalité moderne, des représentants de l’Église catholique ont, malgré leurs récentes prétentions favorables aux dialogue interreligieux, engendré une perte générale du sens du sacré. Ce sens du sacré, c’est-à-dire la (re)connaissance des hiérarchies naturelles, de l’ordre surnaturel et de la fidélité rituelle à celui-ci, constitue pourtant le ciment commun des religions, la condition sine qua non d’un fructueux dialogue entre elles. Au contraire, l’abandon de la connaissance sacrée est la cause d’une désaffection du sacerdoce et d’une incompréhension massive des symboles et des sacrements chrétiens, à tel point que, par exemple, "deux tiers des catholiques américains ne croient plus en la présence réelle [du Christ dans les espèces du pain et du vin eucharistiques] : c’est ce qui ressort d’une étude publiée par le Pew Research Center, le 5 août 2019."

 

C’est pourquoi, quels que soient les reproches que l’Église peut adresser aux autres religions traditionnelles, il faut bien constater qu’elles reconnaissent, comme elle, "la supériorité et l’autorité de principes transcendants, toutes se soumettent – ou du moins l’affirment – à une “loi non écrite” d’origine supra-humaine, toutes savent que l’homme n’est ni sa propre origine, ni sa propre fin." 

 

Michel s’indigne que les initiatives œcuméniques ne concentrent pas, dès lors, toute leur attention sur cette unité transcendantale des religions. Il déplore qu’"en pratique, l’œcuménisme consiste […] à rapprocher l’aile moderniste du catholicisme avec l’aile progressiste du protestantisme" et à mêler, dans un dialogue relativiste par défaut de critère métaphysique défini, les croyances religieuses et irréligieuses dans un but très insuffisant et vague d’amitié sociale. Au lieu de cela, un œcuménisme bien compris, c’est-à-dire un œcuménisme traditionnel procédant "par le haut" et non un œcuménisme moderniste procédant "par le bas", devrait plutôt "retrouver les traditions communes des Églises apostoliques" et, à plus forte raison, "montrer les admirables correspondances du catholicisme avec les croyances et les rites des autres religions, comme le faisaient les théologiens de la Renaissance ou les traditionalistes du début du XIXe siècle, au lieu de s’ingénier comme les mauvais apologistes “modernes” naïvement ethnocentristes à inventer des différences ou des supériorités."

 

Le recours à la Tradition

 

Le problème, faute d’une méthode œcuménique adaptée aux conditions d’une véritable anthropologie religieuse, est que "les théologiens catholiques se sont détournés de ces perspectives ; si bien qu’on est obligé de chercher hors de l’Église ces conceptions qui pourtant sont aussi les siennes. 

 

... les interprètes du christianisme affectés par le point de vue moderne (l’auteur cite René Girard) n’ont pas su reconnaître, avec Joseph de Maistre au XIXe siècle et René Guénon au XXe siècle, que "l’universalité d’une croyance ou d’un rite – les sacrifices, par exemple – attestait de la vérité des pratiques de l’Église catholique." Pourtant, la connaissance d’un sens universel et unique sous-jacent au contenu doctrinal et rituel des religions entraîne a minima la confirmation du caractère sacré des Écritures, de la symbolique et de la ritualité chrétiennes, contre les entreprises démystifiantes et matérialistes de la modernité.

 

Chesterton, comme son grand ami Belloc, a aussi prédit des âges sombres et crucifiants, mais ni l’un ni l’autre ne furent défaitistes, ce qui serait la victoire du Malin.

 

Belloc termine son ouvrage sur les hérésies par cet avertissement :

Nous voici au rendez-vous, devant la plus cruciale des questions qui furent jamais posées à l’esprit humain. Nous voici à la croisée des chemins : du choix que nous ferons dépend l’avenir de notre race.

Hilaire BELLOC, Les Grandes hérésies, L'Église dans la tourmente, Artège, Paris 2022, p. 265

Puissions-nous poursuivre le pèlerinage de nos aïeux dans la foi en ne baissant pas la garde, même si notre troupe est réduite.

***

Sources

 

(1) Hilaire BELLOC, Les Grandes hérésies, L'Église dans la tourmente, Artège, Paris 2022

(2) Aleteia, Les fruits de l'hérésie moderne https://fr.aleteia.org/2022/11/02/les-fruits-de-lheresie-moderne/

(3) Nicolas Bonnal, "Alexis Carrel et notre civilisation destructrice" https://nouveau-monde.ca/alexis-carrel-et-notre-civilisation-destructrice/

(4) La modernité, une hérésie chrétienne https://philitt.fr/2021/09/06/la-modernite-une-heresie-chretienne/

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13 mai 2022 5 13 /05 /mai /2022 14:13

Priscille des Minières (Association SOS Chrétiens d'Orient). Entretien réalisé par Armel Joubert des Ouches, Réinformation.tv :

Source : GloriaTv

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26 novembre 2020 4 26 /11 /novembre /2020 14:09

30 personnes à la messe. Outre l'absurdité de cette restriction que ne justifie aucune exigence sanitaire et qui bafoue la liberté de culte, le président de la République, qui avait promis de revenir sur sa décision, se parjure. Pourquoi ce tropisme anticlérical chez Macron ?

Source: Jean Sévillia Twitter

Note du blog Christ-Roi. On ne comprend pas cet acharnement de l'Exécutif à s'en prendre aux lieux de culte quand l'accès aux grands centres commerciaux est autorisé avec des horaires étendus : ils pourront fermer à 21 heures, et bénéficieront de dérogations simplifiées pour ouvrir le dimanche. Les rayons de produits non-essentiels, fermés jusqu'ici, pourront aussi rouvrir dès samedi. La "jauge" passe de 4m2 par client à 8m2(Le Figaro) Soit 1000 personnes présentes simultanément dans un hyper de 8000 m2 ou 250 dans un super de 2000 m2. 

Une "tolérance" existera pour les petites surfaces. L’exemple donné par Alain Griset, ministre délégué aux petites et moyennes entreprises : "Un couple ou un parent avec son enfant entrant dans un commerce compteront pour une seule personne." Ce nouveau protocole renforcé est conçu pour durer plusieurs mois si nécessaire. (Source)

 

 À 23 h 44, mardi soir (après l’allocution d’Emmanuel MacronNdlr.), ce n'est pas un évêque irrité qui appela Mgr Eric de Moulins-Beaufort mais Emmanuel Macron en personne ! Promesse fut alors faite de rectifier le tir par l'adoption, d'ici à jeudi matin, d'une « jauge réaliste » qui ­serait annoncée par le premier ­ministre. Macron expliqua qu'il aurait été mal informé de la demande spécifique des catholiques. Le comble est qu'il voulait vraiment, selon son entourage, « faire un geste » pour les cultes dont il parlait effectivement pour la première fois en dix discours depuis le début de l'épidémie.

Mais, mercredi, dans les cabinets ministériels les gens se renvoyaient la balle... (Le Figaro

Et finalement ce jeudi matin : "les lieux de cultes accueilleront 30 personnes puis cette jauge évoluera progressivement", a annoncé Jean Castex. 

 

Limiter l'accès en fonction du m2 n'a pas même été envisagé. 

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29 octobre 2020 4 29 /10 /octobre /2020 22:02

Le P. Sean Mulligan, du diocèse de Clogher, a protesté contre la loi dans un puissant sermon, accessible en ligne, dans lequel il a dénoncé la nouvelle loi comme ``un nouveau type de tyrannie et de persécution'' et a déclaré que "c'est notre propre gouvernement qui orchestre cette attaque contre notre foi et notre droit de la pratiquer en public".

Jeu 29 oct.2020-15: 31 HNE

L'image sélectionnée

Source: LifeSiteNews

 

Par Michael Haynes

 

DUBLIN, Irlande, 29 octobre 2020 ( LifeSiteNews ) - À la suite de nouvelles lois que les catholiques d'Irlande comparent aux temps pénaux et à la persécution de l'Église catholique, un nombre toujours croissant de prêtres et de laïcs réclament le retour de la messe et les sacrements.

Le 6 octobre, l'Irlande est passée à un « confinement de niveau 3 », ce qui signifie que tous les services religieux doivent «passer en ligne». Cependant, depuis lors, le pays a été condamné au plus haut niveau de restrictions et une nouvelle loi a été introduite , interdisant expressément les rassemblements pour «raisons religieuses ou autres» et menaçant les prêtres de lourdes amendes et même de prison, s'ils tentaient d'offrir une messe publique.

La loi est en violation directe de l'article 44 de la Constitution irlandaise, qui stipule: «L'État reconnaît que l'hommage du culte public est dû à Dieu Tout-Puissant. Il tiendra son nom avec révérence, et respectera et honorera la religion. La liberté de conscience et la libre profession et pratique de la religion sont, sous réserve de l'ordre public et de la moralité, garanties à tout citoyen. »

Le P. Sean Mulligan du diocèse de Clogher a protesté contre la loi dans un puissant sermon (qui a par la suite été visionné plus de 1700 fois sur YouTube), dans lequel il a dénoncé la nouvelle loi comme «un nouveau type de tyrannie et de persécution» et a déclaré que «c'est notre propre gouvernement qui orchestre cette attaque contre notre foi et notre droit de la pratiquer en public.

Un autre prêtre d'Irlande rurale, qui souhaitait garder l'anonymat, a raconté à LifeSiteNews l'effet que la loi avait sur les fidèles: «C'est comme revenir aux jours pénaux. J'ai parlé avec des fidèles qui se sentent très bouleversés et affligés d'avoir été privés des sacrements. Et il est triste de penser que vous pouvez acheter des produits inutiles au supermarché, alors que nous avons été privés de la grâce sacramentelle, qui est si essentielle.

Il a également souligné l'erreur qui a été commise en fermant les églises en mars: «Ce faisant, l'Église en Irlande a jugé la pratique de notre foi non essentielle… Cela a été un désastre… L'Église en Irlande est un vignoble dévasté. »

L'évêque de Ferns qui sera bientôt à la retraite, Mgr Brennan, s'est exprimé en disant que la décision du gouvernement était «très difficile à comprendre, les églises sont des endroits très sûrs».

L'évêque a également publié une lettre pastorale dans laquelle il a appelé à «la nécessité de revoir et de modifier l'existence continue des fermetures d'églises pour le culte public».

Cependant, ce ne sont pas seulement les membres du clergé qui ont protesté contre la loi, car d'éminents laïcs catholiques se sont également prononcés pour défendre la messe.

Rory O'Hanlon, de la Société irlandaise pour la civilisation chrétienne, a fait référence au devoir de l'Église «de fournir les sacrements aux fidèles, et en vertu de la loi divine et naturelle, la hiérarchie catholique a le droit d'accomplir ce devoir, que le gouvernement le veuille. ça ou pas. »

Il a déclaré à LifeSiteNews que le gouvernement violait son devoir constitutionnel de «respecter et d'honorer la religion». O'Hanlon a déclaré qu'en fermant les églises tout en laissant les «sports de haut niveau» et les écoles ouverts, le gouvernement «s'unissait à un petit club de régimes tyranniques anti-catholiques à travers le monde».

Anthony Murphy, directeur de l' Institut Lumen Fidei et rédacteur en chef du magazine Catholic Voice, a déclaré dans une déclaration à LifeSiteNews que les évêques doivent exercer leur autorité et ouvrir les églises.

«Les évêques ont remis les sacrements au gouvernement pour qu'il les contrôle et les réglemente et Dieu a été mis de côté», a déclaré Murphy.

«On se moque ouvertement de Dieu en Irlande et les évêques ne semblent pas s'en soucier, ils se taisent pendant que les brebis ont faim.»

Murphy a poursuivi en notant le faible niveau d'infection par COVID-19 en Irlande et la façon dont les églises avaient été méticuleusement nettoyées pour empêcher la propagation du virus. Il a insisté sur le fait que, quelles que soient les lois actuelles, les évêques doivent «ouvrir les églises catholiques d'Irlande et appeler les fidèles à venir à la Sainte Messe afin qu'ils puissent nourrir les troupeaux confiés à leurs soins par Jésus-Christ».

Le député Matthew McGrath, un membre indépendant pro-vie du parlement irlandais et le seul membre à s'être opposé au «mariage» entre personnes de même sexe lors du référendum de 2015, a dénoncé les nouvelles lois comme étant quelque chose qui «ne se produirait pas sous Hitler».

Les quatre archevêques d'Irlande ont eu une réunion avec le Taoiseach hier soir, au cours de laquelle ils «ont souligné qu'ils soutiennent pleinement les messages de santé publique mais ont souligné que la réunion dans la prière et le culte, en particulier pour la messe et les sacrements, est fondamentale pour La tradition chrétienne et une source de nourriture pour la vie et le bien-être de communautés entières.

Le Taoiseach les aurait remerciés, mais aucune concession n'a été faite concernant l'ouverture des églises.

[...]

Dans une lettre ouverte publiée en mai, le clergé catholique dirigé par l'ancien nonce papal, l'archevêque Carlo Maria Viganò et les cardinaux Gerhard Ludwig Mueller, Joseph Zen et Janis Pujats a rappelé aux politiciens du monde entier que «l'État n'a pas le droit d'intervenir, pour quelque raison que ce soit , dans la souveraineté de l'Église.

«Cette autonomie et cette liberté sont un droit inné que Notre Seigneur Jésus-Christ lui a donné pour la poursuite de ses propres fins ("Rendez à Dieu..." Ndlr.). Pour cette raison, en tant que pasteurs, nous affirmons fermement le droit de décider de manière autonome de la célébration de la messe et des sacrements, tout comme nous revendiquons une autonomie absolue dans les matières relevant de notre compétence immédiate, telles que les normes liturgiques et les modalités d'administration de la communion et des sacrements, » ont déclaré les signataires.

Nous avons besoin d'une campagne d'adoration

Afin de coordonner les efforts et de motiver les gens pour qu'ils agissent pour le retour de la messe, un groupe de laïcs appelé We Need Worship (WNW) s'est formé, demandant dans la prière mais fermement que le gouvernement respecte le droit constitutionnel d'adorer et d'avoir la messe.

La page Facebook du groupe déclare que "Notre droit constitutionnel d'adorer Jésus-Christ est violé." La WNW avertit que si des mesures ne sont pas prises rapidement, l'Irlande risque de se voir interdire de célébrer la messe même le jour de Noël: «Déjà, le gouvernement irlandais nous a interdit, fidèles laïcs, du culte que nous devons (et que nous désirons beaucoup) Jésus-Christ notre Sauveur, dans le Saint Sacrifice de la Messe. »

WNW a également noté que l'interdiction du culte imposée par les évêques catholiques irlandais en mars a ouvert la voie à la violation de la Constitution: «Ce mépris béat pour Bunreacht na hEireann n'est pas surprenant à la fin octobre, alors que ce mépris est manifeste depuis mars - lorsque la Conférence des évêques catholiques irlandais a unanimement dégringolé ces droits constitutionnels - et le gouvernement irlandais n'a rien fait pour les arrêter.

La WNW a rédigé des modèles de lettre à envoyer aux DT, (membres du Parlement irlandais), aux évêques catholiques irlandais et aux prêtres, exigeant que le gouvernement cesse de violer la constitution.

Les trois lettres notent que la nouvelle loi est une violation des droits religieux et constitutionnels et demandent que la loi soit annulée à la lumière de cela.

La lettre au DT avertit que la nouvelle loi met le «gouvernement en conflit avec la Constitution» et est «intellectuellement ignorant de la foi catholique au mieux et intentionnellement insultant au pire».

Les ministres du gouvernement sont accusés de chercher à «provoquer une confrontation entre l'État et les fidèles laïcs - qui sont l'Église» et ont rappelé qu'ils «doivent protéger notre droit de culte de cette manière».

En écrivant aux évêques catholiques , la FMN fait appel à eux en tant que bergers des fidèles, notant leur devoir de prendre soin des âmes tel que décrit dans le droit canonique, et soulignant que les évêques n'ont pas besoin de demander au gouvernement la permission de dire la messe.

La lettre exhorte les évêques à avoir un soin zélé pour les fidèles, promettant de prier pour eux, mais demandant qu'en retour les évêques agissent avec «courage, persévérance et sainte audace» pour défendre la messe et pour la protection des âmes des fidèles: «La Sainte Messe est au cœur de nos vies. C'est essentiel!"

WNW écrit également pour encourager les prêtres, les rassurant de leurs prières et avertissant que ceux qui «veulent détruire la religion, commencent par attaquer le prêtre». Face à cet avertissement, la lettre recommande vivement aux prêtres de recourir à «notre Sainte Mère, saint Jean Vianney, saint Patrick et tous les saints irlandais».

Les coordonnées des évêques catholiques d'Irlande peuvent être trouvées ici, pour demander respectueusement l'ouverture des églises et la célébration de la messe: https://www.catholicbishops.ie/bishops/

Ceux en Irlande sont instamment priés de contacter leurs DT afin de changer les restrictions actuelles imposées à l'Église. Les informations de contact peuvent être trouvées ici: https://www.oireachtas.ie/en/members/

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29 octobre 2020 4 29 /10 /octobre /2020 21:31

Les cloches de toute la France sonnent pour honorer les victimes martyrs de l'islamisme qui, une nouvelle fois, a touché la France en son cœur.

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12 août 2020 3 12 /08 /août /2020 07:05

Un examen plus approfondi des objectifs marxistes des émeutes de gauche à travers le pays.

 

LifeSiteNews

 

Par John Horvat II

Lun 10 août 2020 - 12 h 48 HNE

Comment le mouvement d'extrême gauche Black Lives Matter promeut une révolution qui détruira l'Amérique

10 août 2020 ( LifeSiteNews ) - Une révolution fait rage en Amérique. Si une image pouvait caractériser cette révolution, ce serait la scène récente de l'incendie du drapeau américain et des Bibles lors d'une des émeutes nocturnes de Portland.

 

L'incendie est une provocation claire, destinée à offenser et scandaliser. Son objectif est d'attaquer ces choses qui ont encore un sens pour d'innombrables Américains - Dieu, la patrie, la famille. L'acte symbolique communique un désir incendiaire de voir ces choses réduites en cendres.

 

Le mouvement Black Lives Matter (BLM) est le parapluie sous lequel cela se passe en Amérique. Ses militants circulent dans ces manifestations. Le slogan «les vies noires comptent» est peint et scandé partout par des émeutiers. Le président du Greater New York Black Lives Matter, Hawk Newsome, a menacé de « brûler le système et de le remplacer » si leurs demandes n'étaient pas satisfaites.

 

Pourquoi les gens sympathisent avec BLM

La plupart des gens pensent que le mouvement BLM ne s'occupe que de ceux qui souffrent de racisme. Beaucoup de gens se sentent émotionnellement désolés pour les victimes de l'injustice et sympathisent avec l'indignation généralisée. Certains peuvent même ne pas être au courant de l'incendie de Portland des Bibles et du drapeau américain.

 

Ces partisans peu profonds du BLM excusent la violence comme étant les excès de ceux qui expriment leur juste colère contre un établissement «raciste» et la brutalité policière. Les médias tournent les rapports sur les manifestations pour soutenir ce mythe.

 

Très peu se donnent la peine de creuser plus profondément. S'ils faisaient cela, ils verraient que le mouvement BLM ne correspond pas à l'image mentale véhiculée par les médias. Les co-fondatrices de BLM, Patrisse Cullors et Alicia Garza, sont reconnues et «formées à des marxistes ». Ils ne cachent pas leur programme de destruction de l'Amérique, comme la plupart le savent.

 

Creuser plus profond

Leurs objectifs radicaux peuvent être trouvés sur le site Web du BLM et dans de nombreux articles, tweets et interviews. Ils vont bien au-delà de la lutte des droits civiques d'autrefois. Le manifeste des croyances du BLM veut renverser la société «raciste» actuelle et la remplacer par une société égalitaire et socialiste qui englobe tous les groupes et identités «opprimés» - y compris la classe, l'identité de genre, l'orientation sexuelle et le statut d'immigration.

 

Par exemple, le mouvement cherche à «perturber l'exigence de structure familiale nucléaire prescrite par l'Occident en se soutenant mutuellement en tant que familles élargies et« villages »qui prennent soin les uns des autres». Le leur est «un réseau affirmant queer. Lorsque nous nous réunissons, nous le faisons avec l'intention de nous libérer de l'emprise serrée de la pensée hétéronormative.

 

Sa croyance la plus dangereuse est peut-être son adhésion obstinée à l'idéologie de la lutte des classes, l'appliquant à leur cause. Dans ce cas, il réduit tous les problèmes à un racisme «systémique» auquel il faut lutter dans toutes les structures et institutions sociales. Il crée une fausse division de la société et met toutes les catégories raciales et identitaires en guerre avec l'ordre établi actuel.

 

Ainsi, par exemple, le mouvement BLM veut abolir la police et les prisons en tant qu'instruments de «l' impérialisme hétéropatriarcal capitaliste suprémaciste blanc. «Il cible toutes les manifestations du capitalisme en tant qu'outils d'oppression et cherche à reporter et finalement à abolir les loyers, les hypothèques et les frais de services publics.

 

Sa position religieuse recourt à la théologie de la libération sans cesse recyclée qui applique l'Évangile au récit marxiste de la lutte des classes. Le Christ est devenu le rédempteur des opprimés contre l'establishment oppressif. Sa co-fondatrice Patrisse Cullors se tourne vers d'anciens rituels païens pour les ancêtres et les esprits pour l'aide dans la lutte.

 

L'idée de lutte de BLM cible également l'Église traditionnelle et hiérarchique qu'elle considère comme un outil d'oppression blanche. Ainsi, des militants et sympathisants comme Shaun King appellent au renversement des représentations, des saints et des vitraux «blancs» de Jésus . Toutes les choses qui représentent traditionnellement Dieu et sa loi morale doivent disparaître.

 

Présenter un faux dilemme

Avec des objectifs aussi radicaux, il est difficile d'imaginer pourquoi le public sympathiserait avec le mouvement. Encore plus déroutant est le soutien de l'establishment «raciste» que BLM veut sans équivoque détruire. Les personnalités du sport, les PDG de la technologie et les ecclésiastiques semblent trébucher les uns sur les autres pour voir qui peut faire preuve d'empathie envers l'autre en chouchoutant la cause BLM.

 

BLM a réussi à encadrer le débat pour obtenir le soutien des nombreux Américains qui sont contre le racisme. BLM et la gauche attribuent les souffrances de tous les Noirs au racisme. De plus, ils ont rendu le racisme «systémique» de sorte que seul un changement radical du système américain donnera des résultats. Aucun individu ne peut faire quoi que ce soit à ce sujet, sauf pour se racheter de sa participation au système. Les Américains ont le choix de soutenir la lutte «antiraciste» ou de risquer d'être qualifiés de racistes. Comme toutes les alternatives de gauche, les deux options représentent un faux dilemme.

 

Tant que ce faux dilemme n'est pas dénoncé et rejeté, la cause BLM continuera à avancer.

 

Pourquoi le récit BLM est faux

Les Américains doivent rapidement comprendre que ce récit BLM est faux. Cela ne correspond pas à la réalité et détruira l'Amérique chrétienne.

 

Le récit du BLM est faux parce que la principale cause de la souffrance de la communauté noire n'est pas le racisme. Le racisme peut influencer le problème mais n'est pas la principale cause du sort de grandes parties de la communauté noire.

 

Ce qui plonge les Américains de toute couleur dans la pauvreté, c'est l'effondrement de la famille et de la vie morale. La communauté noire américaine souffre en particulier de pères absents, de mères célibataires en difficulté et d'enfants sans vie de famille stable et morale.

 

Cette rupture familiale et morale crée un cycle de pauvreté et de souffrance qui rend difficile, mais pas impossible, la bonne éducation des enfants. En général, les personnes de toute race qui établissent une vie de famille stable et suivent fidèlement le code moral chrétien prospéreront dans la société américaine. Etude après étude étaye cette conclusion . Toute action visant à affaiblir ces deux éléments alimente le feu de l'effroyable crise au sein de la communauté noire - et de toutes les communautés américaines.

 

Le récit du BLM est faux car il prend ce problème moral et se transforme en un problème racial. Ce faisant, l'individu qui se conduit mal est dispensé de l'obligation de vivre moralement et de tous les devoirs envers la famille, la communauté, la nation et Dieu. Tout le blâme est attribué à un système raciste imposé par une majorité blanche.

 

Pire encore, le discours du BLM est faux car il propose de détruire les institutions, les traditions et les structures sociales nécessaires pour aider à résoudre le problème. Au lieu de renforcer la famille, BLM vise à «perturber la structure de la famille nucléaire prescrite par l'Occident» en faveur de modes plus fluides de vivre ensemble. Au lieu de travailler à l'intérieur d'un système éprouvé qui apporte la prospérité, BLM propose des schémas socialistes et marxistes qui sont tous des échecs avérés. Le communisme a apporté une misère et une mort indescriptibles à des centaines de millions de personnes tout au long du XXe siècle et le fait encore aujourd'hui. BLM favorise l'agenda LGBTQ + qui subvertit la structure familiale traditionnelle si nécessaire. Le mouvement soutient l'avortement qui tue les bébés noirs dans l'utérus et détruit la fibre morale des individus et des communautés.

 

Le récit du BLM est également faux car il ne reflète pas les vrais sentiments de la communauté noire, qui est religieuse, patriotique et manifeste généralement une plus grande désapprobation de l'homosexualité que les autres groupes.

 

Cibler la loi morale

Les objectifs des mouvements marxistes sont toujours les mêmes. Ils veulent démolir toute manifestation de la loi morale naturelle et établir une société égalitaire et immorale, dans laquelle les individus ne sont pas responsables de leurs actes. En fin de compte, ils se révoltent contre Dieu, qui est l'auteur de cette loi. C'est pourquoi les marxistes attaquent l'Église; l'Église enseigne aux gens à connaître, à aimer et à servir Dieu.

 

L'Amérique n'a jamais été et n'est pas parfaite. Mais il conserve quelques restes précieux de la civilisation chrétienne. La plus grande menace pour l'Amérique est la destruction de ce qui reste de la loi morale chrétienne. Si cela se produit, la nation sera submergée par le chaos. Ce danger met en péril toute l'Amérique, pas seulement la communauté noire. Toute l'Amérique est dans un état de décadence morale et souffre de familles brisées, de communautés brisées et d'églises vides. Tout le monde, toutes les races, devrait s'unir pour combattre ces maux communs. Au lieu de cela, BLM poursuit une politique de division, de rage et de lutte de classe qui met en danger la nation en cette période de crise suprême.

 

Il n'est donc pas surprenant que les Bibles et les drapeaux américains soient incendiés. Ils représentent l'ordre à renverser dans la révolution à venir. Les Américains doivent comprendre que la tournure BLM des médias est un gros mensonge qui doit être rejeté. Le mouvement est radicalement marxiste et homosexuel et s'efforce de détruire une Amérique chrétienne. L'avenir de la nation est en danger. Seul un retour à Dieu et à sa loi peut éviter le désastre.

 

John Horvat II est un universitaire, chercheur, éducateur, conférencier international et auteur du livre Return to Order , ainsi que l'auteur de centaines d'articles publiés. Il vit à Spring Grove, en Pennsylvanie, où il est vice-président de l'American Society for the Defence of Tradition, Family and Property.

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12 août 2020 3 12 /08 /août /2020 07:01
https://www.catholicnewsagency.com/news/i-cannot-remain-silent-madison-catholic-bishop-condemns-destruction-of-religious-statues-77800

https://www.catholicnewsagency.com/news/i-cannot-remain-silent-madison-catholic-bishop-condemns-destruction-of-religious-statues-77800

Catholic News Agency

 

Par Jonah McKeown

 

Denver Newsroom, 24 juin 2020 / 16h08 MT ( CNA ). - Alors que des émeutiers à travers les États-Unis ciblent des statues représentant des personnages historiques, l'évêque de Madison, Wisconsin a dénoncé mardi cette destruction, ainsi que des appels à détruire certaines représentations de Jésus-Christ et de la Bienheureuse Vierge Marie.

 

"Certaines statues devraient-elles être placées dans des musées ou des entrepôts? Peut-être. Devrions-nous laisser un groupe de vandales prendre ces décisions pour nous? Non", a déclaré Mgr Donald Hying de Madison, dans une lettre du 23 juin.

 

"Si nous permettons à l'histoire commémorative et visuelle de notre nation d'être détruite par des groupes aléatoires dans le moment actuel de colère, comment pourrons-nous jamais apprendre de cette histoire? Le renversement et le vandalisme d'une statue de George Washington parce qu'il possédait des esclaves, servent-ils vraiment notre pays et notre mémoire collective?"

 

Hying a également répondu à un récent tweet viral de l'animateur de podcasts et activiste Shaun King, qui a déclaré le 22 juin que "les statues de l'Européen blanc qu'ils prétendent être Jésus" sont une forme de "suprématie blanche" et devraient être démolies, avec "toutes les peintures murales et les vitraux de Jésus blanc, de sa mère européenne et de leurs amis blancs."

 

Hying a noté que chaque culture, pays, origine ethnique et race "a revendiqué Jésus et la Bienheureuse Vierge Marie", les représentant avec la couleur de peau de leur culture et vêtus de leur costume.

 

Le Catéchisme déclare au paragraphe 1149 , que "la liturgie de l'Église suppose, intègre et sanctifie des éléments de la création et de la culture humaine, leur conférant la dignité de signes de grâce, de la nouvelle création en Jésus-Christ".

 

Par exemple, l'évêque a mentionné que Notre-Dame de Guadalupe est apparue comme de race "métissée" ou "mixte"; L'art africain représente Jésus en noir et Marie en costume culturel africain; et il existe également de nombreuses représentations asiatiques de Marie.

 

Alors qu'à certains moments de l'histoire de l'Église, certains ont confondu à tort "la plénitude du catholicisme avec la culture européenne", les catholiques devraient plutôt s'efforcer de "l'unité dans ce qui est essentiel et la diversité dans ce qui ne l'est pas", a déclaré Hying.

 

"Dans ce contexte, les représentations blanches du Christ et de sa mère sont-elles intrinsèquement des signes de suprématie blanche? Je crois que non. Parce que le Fils de Dieu s'est incarné dans notre chair humaine, toute l'humanité - chaque race, tribu et langue - n'a-t-elle pas la capacité spirituelle de Le représenter à travers la lentille particulière de sa propre culture?", demanda l'évêque.

 

Les représentations de Jésus sont saintes pour les chrétiens, a-t-il dit - elles sont des manifestations physiques de l'amour de Dieu et nous rappellent la "proximité du divin".

 

"L'iconoclasme laïque du moment actuel n'apportera pas la réconciliation, la paix et la guérison. Une telle violence ne fera que perpétuer les préjugés et la haine qu'elle vise ostensiblement à mettre fin... Seul l'amour du Christ peut guérir un cœur blessé, pas un morceau de métal vandalisé", a conclu Hying.

 

Mardi, à Madison, des émeutiers ont abattu une statue de Hans Christian Heg - un abolitionniste qui s'est battu contre les confédérés et les esclavagistes - et l'ont jetée dans le lac Monona de Madison. Bien que la statue de Heg ait été récupérée, elle a depuis subi de graves dommages et il lui manque la tête et une jambe.

 

Une statue connue sous le nom de "Lady Forward" - une réplique d'une célèbre statue créée par une femme et illustrant le progrès - a également été démolie et traînée au moins un pâté de maisons par des émeutiers au centre de Madison.

 

À travers le pays, les manifestants ont renversé ces derniers jours les statuts des dirigeants confédérés et des personnalités liées à l'esclavage, mais ont également, à certains endroits, abattu des statues de saints catholiques, d'abolitionnistes et d'autres personnalités.

 

La violence à Madison a atteint son paroxysme mardi soir lorsque des manifestants ont attaqué et blessé le sénateur de l'État Tim Carpenter (D-Milwaukee) près de la capitale de l'État du Wisconsin, apparemment parce que Carpenter filmait les manifestations avec son téléphone.

 

S'adressant à CNA mardi, Hying a souligné que bon nombre des manifestations les plus réussies de l'ère des droits civiques étaient fondées sur des idées chrétiennes de non-violence et une compréhension biblique de la personne humaine.

 

Les principes de l'enseignement social catholique - la dignité de la personne humaine; la valeur de la solidarité, "nous sommes tous dans le même bateau"; une option préférentielle pour les pauvres - doit être présente dans la réponse de tout catholique à l'injustice", a-t-il dit.

 

"Si ce n'est pas fondé là-dessus, alors cela finit vraiment par le pouvoir - que je dois affirmer mon pouvoir, dans des situations où je me sens impuissant", a-t-il expliqué.

 

"Cela devient une lutte pour le pouvoir, plutôt qu'une relation transformationnelle dans la façon dont Dieu veut que nous vivions comme frères et sœurs."

 

Certaines personnalités catholiques sur les réseaux sociaux ont appelé les évêques à assister aux rassemblements dans leurs villes et à empêcher physiquement les émeutiers de démolir des statues.

 

Hying a déclaré que tout ce qu'un évêque fait en public doit être enraciné dans une "réponse spirituelle priante" et non dans une motivation politique.

 

Tout mouvement politique qui ne reconnaît pas la dignité de chaque personne est sujet à la "politique de pouvoir" et à la violence, a déclaré Hying.

 

"Je pense que notre présence doit toujours être liée à une présence de prière. Si nous voulons être quelque part en public, je ne pense pas que ce soit dans un contexte de rassemblement, je ne pense pas que ce soit dans un contexte politique ... il doit être un contexte de prière. Sinon, je pense qu'il peut être coopté par la politique du moment."

 

De nombreux catholiques et même certains évêques ont assisté et prié à des rassemblements pacifiques à travers le pays.

 

Hying a dit qu'il était clair pour lui que la violence et les mauvais traitements contre les Amérindiens et l'oppression des Afro-Américains par l'esclavage sont deux des plus grands défauts moraux du pays.

 

La situation exige, écrit-il dans sa lettre, une meilleure connaissance de l'histoire et des discussions respectueuses sur les statues, les bâtiments et les monuments commémoratifs.

 

"Nous devons étudier et connaître cette histoire afin de la transcender, d'en tirer des enseignements et de nous engager pour la justice, l'égalité et la solidarité à cause d'elle", a déclaré Hying.

 

"En même temps, même les pires aspects de l'histoire doivent être mémorisés et gardés sous nos yeux. Auschwitz reste ouvert à la fois en tant que mémorial et musée, afin que l'humanité n'oublie jamais l'horreur de la Shoah."

 

Les manifestants du Golden Gate Park de San Francisco ont détruit une statue de Saint Junipero Serra le 20 juin, ainsi que des statues de Francis Scott Key et Ulysses S. Grant. À Los Angeles, le même jour, des émeutiers ont abattu une statue de Serra dans le centre-ville.

 

Alors que de nombreux militants associent aujourd'hui Serra aux abus dont les Amérindiens ont été victimes, les biographies et les documents historiques suggèrent en fait que Serra a plaidé au nom des autochtones contre l'armée espagnole et contre l'empiétement des colonies européennes.

 

L'archevêque Salvatore Cordileone de San Francisco a dénoncé la "règle de la mafia" qui a conduit à la destruction de la statue de Serra dans sa ville. L'évêque Thomas Daly de Spokane, Washington, originaire de Californie, a également condamné la destruction des statues.

 

"L'Église, en aucun cas, ne souhaite que l'injustice reste sans réponse, mais deux torts ne font pas un droit. Si nous ne pouvons pas reconnaître le bien d'un saint tel que Junipero Serra, nous risquons de préférer l'idéologie à la vérité", a déclaré Daly le 22 juin.

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9 août 2020 7 09 /08 /août /2020 13:17

Partout dans le monde, de nombreuses autorités laïques ont fortement restreint le droit de réunion religieuse sous prétexte de contenir le coronavirus.

 

Mer 5 août 2020 - 16 h 19 HNE

 

 

LifeSiteNews

 

Par Calvin Freiburger

 

5 août 2020 ( LifeSiteNews ) - Un autre pasteur chrétien jure de défier les autorités laïques qui pourraient tenter de le forcer à fermer son église à cause du coronavirus, même au prix de sa propre liberté.

 

"Les églises devraient être ouvertes", a déclaré le pasteur Greg Locke de la Global Vision Bible Church au Tennessee, rapporte le Washington Examiner. "Il ne devrait y avoir aucune excuse. J'irai en prison avant de fermer mon église.

 

Global Vision a également refusé d'obliger les fidèles à pratiquer la soi-disant distanciation sociale ou à porter des masques à l'intérieur, ce qui, selon Locke, découle d'un refus de "vivre dans la peur constante et l'hystérie médiatique".

 

Partout dans le monde, de nombreuses autorités laïques ont fortement restreint le droit de réunion religieuse au nom de contenir le COVID-19, y compris quelques-unes ciblant spécifiquement la distribution de la Sainte Communion sur la langue.

 

En Californie, le gouverneur démocrate Gavin Newsom a interdit les services religieux en salle dans 29 comtés représentant 80% de la population de l'État, au nom de contenir la propagation du COVID-19. Plusieurs églises ont défié l'ordre, notamment l'église Grace Community de Sun Valley, l'église Cornerstone de Fresno, l'église chrétienne Destiny de Rocklin et l'église Harvest Rock de Pasadena.

 

Mais ce qui est sans doute plus préoccupant pour les fidèles, ce sont les dirigeants catholiques qui imposent volontairement de telles restrictions à leurs congrégations. Les évêques de certaines parties des États-Unis, de France, de Malte, de Jérusalem, de Singapour, des Philippines, d'Angleterre et du Pays de Galles ont tous interdit de recevoir la communion sur la langue. Sur le territoire américain de Guam, la paroisse catholique St. Jude Thaddeus a affiché des avertissements de ne pas s'agenouiller pendant la prière.

 

"Lorsque les fonctionnaires limitent la fréquentation de l'église à un certain nombre, ils tentent d'imposer une restriction qui, en principe, rend impossible pour les saints de se rassembler en tant qu'église", ont déclaré le pasteur John MacArthur et les anciens de la Grace Community Church de Californie. "Lorsque les fonctionnaires demandent la distanciation, ils tentent d'imposer une restriction qui, en principe, rend impossible l'expérience de la communion étroite entre croyants qui est commandée dans Romains 16:16, 1 Corinthiens 16:20, 2 Corinthiens 13:12 et 1 Thessaloniciens 5: 26. Dans tous ces domaines, nous devons nous soumettre à notre Seigneur.

***

Sur le blog d'Yves Daoudal, on en sait un peu plus sur l'interdiction de se mettre à genoux pendant la messe :

 

"Il y en a qui ne savent pas quoi faire pour allonger la liste des rites d’adoration du virus dans les églises. A Guam, le curé de l’église Saint-Jude trouvait que cela ne suffisait pas d’imposer le masque, le gel machin, l’interdiction de la communion sur la langue, la distanciation. Il demande en plus aux paroissiens de ne plus se mettre à genoux. Aucune information n’a été donnée quant au motif, mais c’est pour lutter contre le coronamachin.

 

"Le seul « intérêt » visible est que c’est encore une façon de détruire la foi en la Présence réelle.

 

 

 

"Un autre exemple, en Italie, que me communique Jean Kinzler (voir les commentaires). Ici on hasarde une explication: "Pour maintenir la distance de sécurité". Je comprends qu'à genoux on puisse être plus proche de Dieu (qui ne craint pas le virus), mais pas de son voisin, y compris celui qui est devant puisqu'il n'est pas devant mais décalé "pour maintenir la distance de sécurité". En outre, comme le masque est obligatoire chez les sauvages (même le célébrant lit l'évangile avec un masque !!!!), c'est donc un aveu qu'il ne sert à rien.."

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25 juillet 2020 6 25 /07 /juillet /2020 11:59
L'accord d'Abou Dhabi trouve un débouché cynique mais logique dans l'invitation du président turc Erdoğan au pape François à venir prier dans la "mosquée" Sainte-Sophie

Dans l'accord d'Abou Dhabi du 4 février 2019 signé entre le Pape François et le Grand Imam d'Al-Azhar Ahmad Al-Tayeb, se trouve une phrase controversée selon laquelle "le pluralisme et la diversité des religions, des couleurs, du sexe, de la race et de la langue sont une sage volonté divine"Comment Dieu peut-il vouloir des religions qui nient la divinité et la résurrection du Christ ?, a pu demander le philosophe autrichien Joseph Seifert. 

 

Hier, vendredi 24 juillet, la déclaration a pu trouver un débouché cynique dans l'invitation du président turc Erdoğan au pape François à venir prier dans la "mosquée" Sainte-Sophie. Selon l’agence turque Anadolou, le président Recep Erdogan, par la voix de son porte parole, Ibrahim Kalin, a en effet invité "tout le monde, y compris le pape François" à la cérémonie d’ouverture à la prière musulmane de Sainte-Sophie le 24 juillet, "après avoir rétabli le statut de mosquée à Sainte-Sophie le 10 juillet 2020", a rapporté le site Aleteia le 22 juillet dernier. La Grèce, opposée à la réouverture de la basilique stambouliote à la prière musulmane, a demandé le soutien du Pape et l’a de plus officiellement invité à se rendre en Grèce.

 

Selon "Liberation.fr", "en réalité, François n’a pas été officiellement invité à la cérémonie d’ouverture. Il est mentionné, lors de l’interview du porte-parole du président, sur CNN le 17 juillet. Interrogé sur l’ouverture du site aux touristes, Ibrahim Kalin répond : "Je veux dire à tout le monde, croyants, non-croyants, musulmans, chrétiens, bouddhistes et nous invitons en fait tout le monde, y compris le pape qui s’est dit triste à ce sujet, à venir visiter Sainte-Sophie en tant que mosquée.""

 

Le Pape François n'a pas répondu à l'invitation d'Erdoğan, invitation cynique mais logique, eu égard à l'accord dit "d'Abou Dhabi" ou de la déclaration "Nostra Aetate" du concile Vatican II du 28 octobre 1965 stipulant que "l’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. [...] Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté." ("Nostra Aetate", # 3.)

 

Il reste cependant qu'après 86 ans, l'Islam revient prier dans ce qui était l'église la plus importante du christianisme et ne s'arrête pas là. Pour l'Occident, cela ne semble pas être un événement pour lequel élever la voix. Erdoğan jouit du triomphe islamiste et annonce des travaux pour déchristianiser la basilique et débarquer également en Andalousie...

 

Quelque chose d'aussi symbolique dans le monde ne s'était pas produit depuis des années: seul le terrorisme islamique, de temps en temps, avait si bien réussi à toucher le cœur du christianisme.

 

Des centaines de milliers de personnes ont quitté toute la Turquie pour assister à la première prière du vendredi à Sainte-Sophie. Selon Erdoğan hier, il y avait 350 000 musulmans priant avec lui, Allah. Peut-être qu'il n'y en a pas eu autant, mais l'étendue des corps à plat ventre, à l'intérieur et à l'extérieur de Santa Sofia, a fait une telle impression qu'il est surprenant qu'aucun fonds n'apparaisse dans la presse internationale pour dénoncer l'irresponsabilité de ces fidèles malgré le danger de coronavirus.

 

Le sultan en herbe Erdoğan était au premier rang, bien observé par la caméra, accompagné des ministres de son gouvernement, et d'Ali Erbas, le chef de Diyanet, la direction turque des affaires religieuses, pour la prière collective islamique et pour la récitation versets du Coran. À l'extérieur du monument millénaire, des milliers de fidèles ont envahi les rues environnantes - certains sont arrivés la veille et ont prié toute la nuit pour remercier Allah pour l'immense faveur et pour obtenir un meilleur endroit près de l'ancienne basilique.

 

Le président turc, avec 500 dignitaires , était tendu et excité en jouant l'adhan - l'appel islamique à la prière - et la grande plaque en or qui dit: "La grande mosquée de Sainte-Sophie" a été découverte dans ce qu'il a lui-même décrit comme le "rêve de notre jeunesse" ancré dans le mouvement islamique turc.

 

Le drone, utilisé pour capturer la journée historique , a repris à plusieurs reprises la foule qui affichait le salut aux quatre doigts, celui de la confrérie musulmane, et beaucoup portaient la chemise turque avec l'inscription, vétéran du 15 juillet - le jour du coup d'État manqué en 2016.

 

Au premier rang, absorbé dans la prière, évidemment entouré uniquement d'hommes dans toute l'ancienne basilique, Erdoğan s'est assis sur les tapis turquoise choisis pour recouvrir les sols de l'église, joyau de l'architecture byzantine. Sont également couverts tous les symboles du christianisme qui ont survécu au premier passage d'église en mosquée: les mosaïques de la Vierge Marie et les icônes de l'archange Gabriel. [Archange annonçant à Marie la naissance du Sauveur. Ndlr.] Zuccotti blanc sur la tête, bandes rouges ou vertes sur la tête, dans une main le drapeau vert de l'Islam ou le rouge avec le croissant, dans l'autre le tespih, chants et cris de jubilation: " Allah u Akbar "!

 

Entre-temps, quelqu'un à l'extérieur s'est évanoui à cause de la chaleur. Il y a deux zones réservées aux femmes. Tout a commencé à 9 italiens, 10 turcs, tandis que la première prière était à 13 avec le sultan pour réciter une sourate du Coran.

 

Les seules voix de dissidence, tout au long de la journée qui marque une triste date, sont venues du monde orthodoxe et grec. Le Premier ministre grec, Kryakos Mitsotakis, a qualifié la conversion de l’ancienne basilique byzantine en mosquée de "délit à la civilisation qui ne peut éclipser la splendeur d’un site du patrimoine mondial" et "exige une condamnation universelle". "Ce qui se passe aujourd'hui n'est pas une épreuve de force, mais de faiblesse", a-t-il ajouté, tandis qu'à midi les cloches de l'église sonnaient en deuil et leurs drapeaux étaient mis en berne.

 

Puis vint une note du Comité pour la Fraternité humaine, signée Mohamad Abdel Salam, conseiller spécial du grand imam d'al Azhar, Ahmed Al-Tayeb, qui invitait "tout le monde à éviter toute démarche qui pourrait saper le dialogue et la communication interreligieuse interculturelle et qui peut créer des tensions et de la haine parmi les adeptes de différentes religions, confirmant la nécessité pour l'humanité de donner la priorité aux valeurs de coexistence". Pendant ce temps, le président Erdoğan a mis en garde contre les travaux de restauration imminents de l'ancienne basilique et l'a rendue de moins en moins chrétienne.

 

Le rêve du sultan a duré 17 ans , mais il est aujourd'hui réalité. Les sondages et les analystes sont convaincus que la décision de transformer l'église chrétienne en mosquée est venue rapidement distraire les Turcs des graves difficultés économiques auxquelles le pays est confronté. Un excellent opiacé pour une Turquie qui, désormais réislamisée, se nourrit de ces conquêtes.

 

Ainsi, alors qu'Erdoğan avait couvert les mosaïques du christianisme, l'église la plus importante du monde depuis près de mille ans s'est convertie en haussant les épaules. Aujourd'hui, les églises catholiques étaient censées sonner les cloches de deuil, mais il n'y avait que le silence. Après tout, l'autocensure de l'histoire et l'auto-incendie des églises sont mises en scène en Occident. "La renaissance de Santa Sofia est un salut de notre cœur à toutes les villes qui symbolisent notre civilisation. De Boukhara à l'Andalousie". Le président turc regarde déjà vers l'avenir.  (La Nuova Bussola Quotidiana)

 

Le Pape François a pu expliquer le document controversé d'Abou Dhabi par la volonté dite "permissive" de Dieu, en occultant la volonté prescriptrice de Dieu, d'"aller dans le monde entier, proclamer l’Évangile à toute la création." (Mc 16,15).

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23 juillet 2020 4 23 /07 /juillet /2020 07:08
https://www.lanuovabq.it/it/ogni-giorno-chiese-attaccate-ma-nessun-responsabile

https://www.lanuovabq.it/it/ogni-giorno-chiese-attaccate-ma-nessun-responsabile

Une liste loin d'être exhaustive montre une vague d'incendies et de vandalisme d'églises chrétiennes, écoles, cimetières, chapelles, basiliques et cathédrales de France et d'Europe sans qu'il n'y ait jamais une trace des responsables. Lorsque les responsables sont arrêtés, ils sont simplement qualifiés d'alcooliques, drogués, fous, irresponsables. Curieuse justice à deux vitesses. Selon que vous appartenez à la communauté chrétienne ou à d'autres communautés, la protection de l'Etat n'est pas la même.

Dans les cas suivants, où sont passées les forces Sentinelles

 

Cathédrale Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019

 

Saint Sulpice à Paris, le 17 mars 2019 (La Croix)

 

Cathédrale de Lavaur (Tarn) le 5 février 2019 (France Bleu)

 

Sainte Foy à Lyon (Rhône), le 29 janvier 2019 (Lyon capitale)

 

Saint Jacques à Grenoble (Isère) le 16 janvier 2019 (France 3)

 

Saint Georges et Sainte Foy à Sélestat (Bas-Rhin), le 14 janvier 2019 (20 Minutes)

 

Sainte Madeleine à Toulouse (Haute-Garonne) le 30 décembre 2018 (La Dépêche.fr )

 

Cathédrale Saint Maclou de Pontoise (Val-d’Oise) le 24 novembre 2018 (Le Parisien)

 

Basilique Saint Epvre à Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 18 novembre 2018 (Est républicain)

 

Église évangélique à Annemasse (Haute-Savoie) le 2 novembre 2018 (France 3)

 

Chapelle du Sacré Cœur, aux Sables-d’Olonne (Vendée) le 25 octobre 2018 (Le Reporter Sablais)

 

Saint-Jean-du-Bruel à Millau (Aveyron), le 28 octobre 2018 (Midi Libre)

 

Sainte-Anne, à La Tour du Pin (Isère) en septembre 2018 (Dauphine / Christianophobie.fr)

 

Chapelle de Péré à Saint-Sever (Landes) le 3 septembre 2018 (France bleu)

 

Église de Villeneuve d’Amont (Doubs), le 5 aout 2018 (Est républicain)

 

Saint-Pierre à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le 5 aout 2018 (Le Parisien)

 

Sainte Thérèse à Rennes (Ile et Vilaine), le 31 juillet 2018 (Ouest France)

 

Sainte Brigide à Plappeville (Moselle), le 21 juin 2018 (Républicain Lorrain)

 

Saint-Vaast à Béthune (Pas-de-Calais), le 11 juin 2018 (L'Avenir de l'Artois)

 

Notre-Dame des Grâces à Revel (Haute Garonne), le 7 juin 2018 (Actu.fr)

En France, deux églises sont profanées, en moyenne, chaque jour. Selon PI-News, un site d'information allemand, en 2018, 1063 attaques ont été enregistrées contre des églises ou des symboles chrétiens (crucifix, icônes, statues) : statues brisées et décapitées, tabernacles démolis, murs maculés d'excréments.

L'incendie de Notre-Dame s'est produit à un moment où les attaques contre les églises en France et en Europe se produisaient en moyenne une fois par semaine.

Entre février et mars 2019, uniquement en France, ce fut une succession de cas dramatiques. L'église Notre-Dame des Enfants, à Nîmes, a été pillée, des excréments humains ont été traînés sur un mur, des hosties consacrées ont été trouvées dans une poubelle. En février, l'église Saint-Nicolas, à Houilles, a été vandalisée à trois reprises ; une statue de la Vierge Marie du XIXe siècle, dont les dégâts sont considérés comme "irréparables", a été "littéralement pulvérisée" et une croix accrochée à un mur a été jetée par terre. Sans parler de la profanation dans la cathédrale Saint-Alain, à Lavour. Quelques jours plus tard, l'église Saint-Sulpice, à Paris, est incendiée après la messe de midi. Et ces cas rapportés ne sont que les épisodes les plus marquants, mais ils ont permis de décréter 2019 l'année où l'hostilité anti-chrétienne a atteint un niveau record : des recherches montrent qu'environ 3 000 églises, écoles, cimetières et monuments chrétiens ont été vandalisés, pillés et brûlés au cours de l'année.

Des épisodes similaires ont également eu lieu en Allemagne. Quatre églises ont été vandalisées et incendiées seulement en mars 2019. "Dans ce pays", a expliqué PI-News, "il y a une guerre rampante contre tout ce qui symbolise le christianisme."

 

À qui doit - on attribuer la responsabilité de ces attaques continues et toujours croissantes contre les églises d'Europe ? L'année dernière, le site d'information allemand PI News écrivait: "Les croix sont brisées, les autels détruits, les Bibles incendiées, les fonts baptismaux renversés et les portes des églises enduites d'expressions islamiques telles que "Allahu Akbar".

Pourtant, personne n'a jamais été condamné.

Mais il est certain que les épisodes les plus graves se sont produits, en France comme en Allemagne dans les zones les plus densément peuplées d'immigrants. Avant Noël 2016, dans la région allemande de Rhénanie du Nord-Westphalie, où vivent plus d'un million de musulmans , une cinquantaine de statues chrétiennes (y compris de Jésus) ont été décapitées et les crucifix ont été brisés.

En Allemagne, selon des rapports de police, des attaques contre des églises chrétiennes se produisent un peu moins de deux fois par jour.

 

Des actions de profanations violentes contre les églises et symboles chrétiens sont également à l'ordre du jour en Belgique, en Grande-Bretagne, au Danemark, en Irlande, en Italie et en Espagne. Mais il n'y a jamais une trace des responsables. Lorsque la police et les médias les identifient, ils censurent les informations sur leur identité et leur appartenance ethnique. De nombreux suspects souffriraient de troubles mentaux et la plupart des attaques ne sont même pas classées comme crimes de haine. Encore moins comme des attaques.

 

En Grande-Bretagne, près de la moitié de toutes les églises figurant sur la liste du patrimoine national de l'Angleterre ont été pillées. Bon nombre des crimes qui semblent être de nature religieuse ou spirituelle reflètent une profonde hostilité envers le christianisme. Mais beaucoup d'autres de ces attaques pourraient être l'œuvre de satanistes: car une partie du pillage a pour objectif les hosties. (La Nuova Bussola Quotidiana)

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18 mai 2020 1 18 /05 /mai /2020 20:57
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/deconfinement-le-conseil-d-etat-ordonne-de-lever-l-interdiction-de-reunion-dans-les-lieux-de-cultes-20200518

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/deconfinement-le-conseil-d-etat-ordonne-de-lever-l-interdiction-de-reunion-dans-les-lieux-de-cultes-20200518

La plus haute juridiction administrative a estimé dans une ordonnance que cette interdiction porte «une atteinte grave et manifestement illégale» à la liberté de culte.

… le Conseil d'Etat a «ordonné» lundi 18 mai, en fin d'après-midi, au gouvernement de «lever l'interdiction générale et absolue» des célébrations dans les lieux de culte, liée au coronavirus.

Deux raisons ont conduit à cette décision du juge des référés du Conseil d'Etat. La première est qu'il considère que «la liberté de culte» - qui est un «droit fondamental» - comporte par nature «le droit de participer collectivement à des cérémonies dans les lieux de culte».

La seconde est qu'il estime que des «mesures d'encadrement moins strictes» que «l'interdiction de tout rassemblement» sont effectivement «possibles» dans ces lieux de cultes tout en préservant la sécurité sanitaire, grâce à «la tolérance des rassemblements de moins de 10 personnes dans d'autres lieux ouverts au public» prévue dans le décret du 11 mai régissant le déconfinement.

Le juge conclut par conséquent que «l'interdiction générale et absolue présente un caractère disproportionné au regard de l'objectif de et constitue ainsi, eu égard au caractère essentiel de cette composante de la liberté de culte, une atteinte grave et manifestement illégale à cette dernière».

Des évêques ont protesté mais aucun n'a finalement attaqué en raison de la collégialité épiscopale.

...

Maître Jérôme Triomphe, un avocat qui a déposé une requête au nom de la Fraternité Saint Pierre, catholiques traditionnalistes attachés et reconnus par Rome mais aussi au nom d'autres instituts également de droit pontifical, il a confié lundi soir au Figaro : «C'est une très grande victoire. Les catholiques ont été les premiers à mettre en place des mesures sanitaires plusieurs semaines avant le confinement. Ils ont accepté avec discipline les mesures sanitaires destinées à protéger les plus fragiles d'entre les nôtres de toute contamination. Mais à partir du moment où le déconfinement a été ordonné, que l'on peut se presser sans masque dans les commerces, que les enfants retournent à l'école et que l'on peut circuler à nouveau librement sur la voie publique, il était inadmissible d'interdire radicalement une liberté aussi fondamentale et essentielle que le culte alors même que les ministres du culte proposent de mettre en place des mesures sanitaires bien plus strictes que dans les supermarchés».

***

Saisi en référé par plusieurs associations et requérants individuels dont le Parti chrétien-démocrate (PCD), Civitas, l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (Agrif) ou encore la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, le Conseil d’État a ainsi enjoint le gouvernement de la lever « dans un délai de huit jours ». Si ce délai est respecté, les chrétiens pourraient bien aller à la messe pour la Pentecôte. (Aleteia)

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10 mai 2020 7 10 /05 /mai /2020 18:37
https://www.lanuovabq.it/it/benedetto-papato-spirituale-vs-dittatura-anticristica

https://www.lanuovabq.it/it/benedetto-papato-spirituale-vs-dittatura-anticristica

( traduction rapide )

 

Les réponses de Ratzinger dans le livre de Seewald, "Benedikt XVI: Ein Leben", en disent beaucoup plus que ce qui s'est produit jusqu'à aujourd'hui. Le pouvoir de l'Antéchrist ne se révèle pas seulement avec la légitimité de l'avortement et des unions homosexuelles, mais s'incarne dans une "dictature mondiale d'idéologies apparemment humanistes" qui exclut les chrétiens fidèles du consensus social. Ceci est lié à la renonciation et au titre de "Pape émérite", avec lequel Benoît XVI entendait renforcer le pouvoir spirituel de l'Église. Qui est basé sur la prière.

 

Les paroles de Benoît XVI, divulguées dans le livre fraîchement imprimé de Peter Seewald, Benedikt XVI : Ein Leben, ne sont pas passées inaperçues. L'avortement et les unions homosexuelles, sont des signes de l'Antichrist: voilà l'essentiel de ce qui s'est produit passé jusqu'à aujourd'hui, dans lequel l'anti-modernité de Ratzinger a été immédiatement dénoncée, qui pour la blâmer et qui pour la féliciter.

 

Mais dans les réponses de Benoît XVI, rapportées dans la dernière section du livre, il y a beaucoup plus de contenu : il y a une lecture approfondie du moment où nous vivons, une clarification (définitive?) Du sens de sa "démission" et du rôle du Pape émérite, manifestation de la réalité profonde de l'Église. Allons par ordre.

 

Ce sont 20 questions que Seewald a posées au pape émérite à l'automne 2018. Ratzinger lui avait répondu poliment, mais, dans une lettre du 12 novembre, il avait également précisé que "ce que vous me demandez, va certainement dans la situation actuelle de l'Église" et que la réponse à ces questions "serait inévitablement une ingérence dans le l'action du pape actuel. Tout ce qui va dans ce sens, je le devais et je veux l'éviter".

 

Il est important de garder ce contexte à l’esprit: les déclarations inédites de Benoît XVI sont donc des indications qui vont très loin dans la compréhension de ce que vit l’Église à cette heure de son histoire et qu’à un certain moment, il a été décidé de publier, malgré le risque qu'elles puissent être comprises comme une invasion de terrain. De plus, précisément dans ces réponses, Ratzinger souligne que "l'affirmation selon laquelle je participe régulièrement au débat public est une distorsion malveillante de la réalité".

 

Le Pape émérite résume notre époque comme une "crise de l'existence chrétienne" qui découle directement d'une "crise de la foi". C'est dans la dimension de l'apostasie en cours - qui menace la présence chrétienne dans le monde - que nous devons nous interroger.

 

La vraie bataille n'est pas au niveau des problématiques internes de la Curie romaine ; ce ne sont pas les Vatileaks qui menacent la papauté ("je dois dire que l'éventail des choses qu'un Pape peut craindre est considéré comme trop limité"), mais dans la manifestation de l'Antichrist dans une dictature mondiale, qui conduira les chrétiens fidèles à être exclus de la vie sociale : "La véritable menace de l'Église et donc du ministère pétrinien [réside] dans la dictature mondiale d'idéologies apparemment humanistes, dont la contradiction conduit à l'exclusion du consensus fondamental de la société". C'est dans ce contexte plus large que le Pape émérite fait référence à l'avortement, aux mariages homosexuels et à la production d'êtres humains en laboratoire, comme signes de cette dictature humaniste. Et il insiste: "La société moderne est en train de formuler une croyance antichrétienne, opposée à laquelle nous sommes punis d'une excommunication sociale. La peur face à ce pouvoir spirituel de l'Antichrist est alors naturelle et l'aide de la prière de tout un diocèse et de l'Église mondiale est vraiment nécessaire pour y résister".

 

Ces paroles providentielles éclairent la situation que nous vivons : la suspension des messes avec le peuple, la soumission de la vie de l'Église aux conditions pseudo-sanitaires dictées par les experts en service, est déjà un indice très éloquent de ce qui est et sera le lieu d'exercice de l'Église dans le monde du nouvel humanisme tant proclamé.

 

Notre époque est donc clairement anti-chrétienne et nous devons lutter "contre les Principautés et les Puissances, contre les dirigeants de ce monde obscur, contre les esprits du mal qui vivent dans les régions célestes" (Ep 6, 12), une bataille qui se mène essentiellement par la prière.

 

Et c'est devant l'Antichrist que le pape Benoît s'est aperçu qu'il se trouvait, pendant son pontificat, et même maintenant, en tant que pape émérite. Si l'on entre dans cette perspective, on peut alors mieux comprendre les raisons profondes de son choix et "l'obstination" à garder le titre de Pape émérite, thème qui occupe la plupart des questions posées par Seewald.

 

Ce n'était pas la corruption de la Curie, ce n'était pas une menace qui lui avait fait franchir le pas en 2013, chose qu'il avait définitivement décidée dans son cœur depuis août 2012, alors qu'il était à Castel Gandolfo pour renforcer un peu ses forces.

 

Seewald tente alors de comprendre pleinement le sens de sa démission, proposant au pape émérite l'analyse du philosophe Giorgio Agamben : avec sa renonciation, Benoît XVI voulait renforcer le pouvoir spirituel de l'Église et anticipait en quelque sorte la séparation entre Jérusalem et Babylone, qui coexistent dans l'Église et dans le monde. Et ici, Ratzinger "s'est confessé et n'a pas nié et s'est confessé" (cf. Jn 1, 20) ; il s'accroche à son bien-aimé saint Augustin pour se rappeler que les uns ne sont dans l'Église qu'en apparence et que d'autres, sans le savoir lui appartiennent et que "jusqu'à la fin des temps, l'Église évolue comme un pèlerin parmi les persécutions du monde et les consolations de Dieu" (De Civitate Dei XVIII, 51, 2). Puis le commentaire des paroles du grand évêque d'Hippone : "Il y a des moments où la victoire de Dieu sur les puissances du mal se manifeste par la consolation et d'autres où la puissance du mal obscurcit tout.

 

Il semble que nous nous trouvions dans la seconde situation, qui ne doit cependant pas nous faire oublier que toujours "dans l'Église on peut reconnaître, au milieu des tribulations de l'humanité et de la puissance qui génère la confusion, la puissance silencieuse de la bonté de Dieu". Et c'est à cause de cette épaisse obscurité, à cause de cette montée de l'Antéchrist, qu'il faut comprendre le choix de laisser le leadership "actif" et, en même temps, de conserver le titre de Pape émérite.

 

Ratzinger revient sur le débat qui, à l'époque de Vatican II, avait conduit à la définition juridique de "l'évêque émérite", solution trouvée par l'évêque de Passau, Mgr. Simon Konrad Landersdorfer: "Émérite signifie qu'il n'était plus le détenteur actif du siège épiscopal, même s'il était dans la relation particulière d'un évêque avec son ex-siège. Par conséquent, d'une part, il était essentiel de prendre en compte la nécessité de définir sa fonction par rapport à un véritable diocèse, sans toutefois en faire le deuxième évêque du diocèse. Le mot "émérite" signifiait qu'il avait entièrement renoncé à ses fonctions, mais son lien spirituel avec le siège qu'il occupait jusqu'à présent était désormais également reconnu comme une qualité juridique". Le lien spirituel, du point de vue de la foi, n'est pas quelque chose d'accessoire, un contenu pour vous faire sentir encore utile; au contraire, l'essence de la tâche spirituelle "est de servir son diocèse de l'intérieur, du côté du Seigneur, en priant avec et pour".

 

Mais est-il possible d'affirmer la même chose pour le Pape? Réponse: "On ne voit pas pourquoi cette figure juridique ne devrait pas s'appliquer à l'évêque de Rome. Dans cette formule, nous avons les deux choses: pas de pleine puissance juridique concrète, mais une affectation spirituelle qui, même si elle est invisible, reste", car cette "union spirituelle ne peut en aucun cas être supprimée". C'est cette "révolution" voulue par Ratzinger avec son choix : que la force spirituelle soit considérée comme quelque chose d'essentiel pour l'Église, comme la réalité la plus profonde. Et en tant que telle, elle est également reconnue juridiquement.

 

Face à des tentatives continues, inutiles et préjudiciables de vouloir réformer l'Église en modifiant la structure de la Curie, en inventant de "nouveaux" plans pastoraux, etc., Benoît XVI a en quelque sorte imposé la primauté de la dimension spirituelle, à travers la reconnaissance juridique du Pape émérite. C'était un acte radical pour pousser les chrétiens à comprendre que la prière est une substance, que la dimension spirituelle est prioritaire et plus concrète que toute action matérielle, car cela signifie agir "de l'intérieur, du côté du Seigneur".

 

On était là sur la bonne voie. C'est principalement à ce niveau qu'il faudra mener la grande bataille de notre temps.

 

Article avec la collaboration de Katharina Stolz

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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 18:45
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/trois-policiers-font-irruption-dans-une-eglise-parisienne-pour-demander-l-arret-d-une-messe-20200422

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/trois-policiers-font-irruption-dans-une-eglise-parisienne-pour-demander-l-arret-d-une-messe-20200422

Trois policiers font irruption dans une église parisienne pour demander l'arrêt d'une messe

Mgr Aupetit a fermement dénoncé l'incident, rappelant que la loi interdit «aux policiers d'entrer en arme dans une église».

 

Comme beaucoup de ses confrères en France, l'abbé Philippe de Maistre, curé de la paroisse Saint-André-de-l'Europe, à Paris (VIIIe), diffuse sur les réseaux sociaux la messe dominicale qu'il célèbre avec quelques concélébrants, confiné dans son église, pour ses paroissiens privés de messes publiques depuis le début du confinement. Mais dimanche dernier, 19 avril, alors en pleine célébration, le curé a vu avec surprise des policiers faire irruption dans son église... pour lui sommer d'arrêter la messe.

 

«Nous étions sept personnes : moi-même, un servant, un chantre, un organiste, et trois paroissiens pour donner la réplique et faire les lectures. Au milieu de la messe, trois policiers armés ont pénétré dans l’église, raconte le père Philippe de Maistre, encore choqué. Or, l’autorité de police dans une église, c’est le curé ! À part les pompiers, la police ne peut entrer, tant qu'elle n'est pas appelée par le curé.»

 

Le curé a également alerté l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, qui a fermement dénoncé l'incident ce mercredi sur Radio Notre-Dame : «Les policiers sont entrés en arme dans l'église, or il y a interdiction formelle aux policiers d'entrer en arme dans une église. Il n'y avait pas de terroristes ! Il faut garder la tête froide et arrêter ce cirque. Sinon on va prendre la parole et (...) aboyer très fort!».

 

Laïcité

En effet, depuis les lois de laïcité de 1905 et de 1907, qui garantissent la liberté de culte, l'affectataire d'un lieu de culte bénéficie de pouvoirs souvent très larges. Ainsi, le prêtre est le seul en charge de la police intérieure de son église, aussi longtemps qu'il s'agit de préserver l'exercice du culte.

 

La police ne peut donc intervenir dans un sanctuaire qu'à la demande expresse du curé, à une exception près : si l'ordre public est menacé ; ce peut être un grave problème de sécurité, de tranquillité ou de salubrité, comme précisé dans un arrêt du Conseil d'État daté de 1993. La jurisprudence précise encore que les policiers doivent permettre aux personnes intéressées d'évacuer librement l'édifice, avant de faire usage de la force.

 

Une messe confinée, avec moins de dix personnes, constitue-t-elle un «trouble à l'ordre public» ? Difficile à défendre...

 

Un voisin aurait alerté la police

Que s'est-il passé à l'église Saint-André-de-l'Europe ? «J'ai fait le choix de continuer la messe, mais la police nous ordonnait d'arrêter. La chef des policiers a exigé qu'ils 'verbalisent le monsieur' - moi - et a laissé ses deux adjoints procéder. Mon servant d'autel, lui-même policier, a pu descendre pour dialoguer avec eux. Mais ils sont repartis au bout de vingt minutes après avoir exigé que les trois paroissiens sortent.»

 

À lire aussi : Confinement : verbalisations abusives et forces de l'ordre à la peine

L'abbé de Maistre, finalement, ne sera pas verbalisé. En revanche, scandalisé de cet incident en pleine célébration, il a joint la mairie du 8e, qui «a réagi très promptement» en s'entretenant avec le commissariat du 8e arrondissement, selon le père Philippe de Maistre. S'en est suivi un échange cordial entre le curé et le commissaire : «Je lui ai rappelé que les policiers n'avaient pas à interrompre une célébration et qu'ils devaient rester à l'extérieur s'ils entendaient verbaliser».

 

Les policiers sont entrés en arme dans l'église, or il y a interdiction formelle aux policiers d'entrer en arme dans une église. Il n'y avait pas de terroristes ! Il faut garder la tête froide et arrêter ce cirque. Sinon on va prendre la parole et (...) aboyer très fort!

 

Mgr Michel Aupetit sur Radio Notre Dame, le 22 avril 2020

Selon le curé de Saint-André-de-l'Europe, l'incident a pu être provoqué par un voisin qui aurait alerté la police après avoir entendu l'orgue. «J'ai trouvé sur ma boite vocale un message d'une personne qui criait : 'messe clandestine à Saint-André !'», confie l'abbé. «Cette idée que des gens font de la délation pour dénoncer des prétendues messes clandestines... Précisément, on avait fermé les portes de l'église pour dissuader les paroissiens de venir et respecter le confinement. Or, cela se retourne contre nous, car les gens ont le sentiment qu'on fait quelque chose de caché !», déplore encore l'homme d'Église.

 

On avait fermé les portes de l'église pour dissuader les paroissiens de venir et respecter le confinement. Or, cela se retourne contre nous, car les gens ont le sentiment qu'on fait quelque chose de caché !

 

Père Philippe de Maistre, curé de Saint-André-de-l'Europe

«On profite de cette crise pour remettre en question la liberté de culte», s'inquiète encore l'abbé.

 

Encadrement juridique flou

L'état d'urgence sanitaire n'a pas imposé la fermeture des lieux de culte pour la prière individuelle des fidèles. Le site du gouvernement, dans sa foire aux questions, indique ainsi qu'on peut se rendre dans son lieu de culte mais que celui-ci «ne peut pas accueillir de réunions de fidèles». Il ajoute que «seule la célébration d'obsèques peut donner lieu à l'accueil de la famille proche, dans la limite de 20 personnes et ce dans le respect des gestes et distance barrières.»

 

Mais le décret n°2020-293 du 23 mars 2020 reste flou sur la possibilité de poursuivre les messes dans les églises : dans son article 8 -IV, il précise que «Les établissements de culte (...) sont autorisés à rester ouverts. Tout rassemblement ou réunion en leur sein est interdit à l'exception des cérémonies funéraires dans la limite de 20 personnes. » Or, une «réunion» ou un «rassemblement» ne correspond pas toujours à une célébration religieuse, d'autant plus si cette dernière... reste privée.

 

Le 17 mars, dans sa recommandation aux évêques, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France (CEF), indiquait ainsi qu'«aucune messe avec une assemblée, de quelque taille qu'elle soit, ne doit être célébrée», c’est-à-dire, aucune messe publique. Pour autant, «les messes (privées, NDLR) ne sont pas interdites», précise au Figaro le diocèse de Paris. Mais «elles doivent être célébrées à huis clos, sans la présence de fidèles et en respectant les gestes barrières.» Quid, alors, des messes célébrées dans une église fermée, avec un curé et ses concélébrants, diffusée sur les réseaux sociaux ? «Nous n'assimilons pas une messe célébrée à huis clos par un curé et ses vicaires à un 'rassemblement ou réunion'», estime le diocèse de Paris.

 

Une messe peut avoir lieu à huis clos

L'ambiguïté demeure donc sur la présence de quelques fidèles, comme ces trois paroissiens présents en l'église Saint-André-de-l'Europe, mais également lors de nombreuses autres messes en France diffusées sur les réseaux sociaux. Sollicité par Le Figaro, le ministère de l'Intérieur apporte cette précision : à l'intérieur du lieu de culte «il ne doit y avoir aucun regroupement fortuit ni rassemblement organisé. Une cérémonie cultuelle s'apparente à un rassemblement organisé.» Toutefois, précise le ministère, «un office peut être célébré par un ministre du culte, mais à huis clos, afin d'être retransmis par des médias. Le ministre du culte peut être assisté de quelques personnes, si nécessaire et dans un nombre le plus restreint possible, pour procéder à l'enregistrement de la cérémonie.» Dans ce cas, ces personnes «doivent être porteurs de l'attestation dérogatoire sur laquelle la case "déplacements professionnels" (1° du I de l'article 3) doit être cochée.»

 

Le ministre du culte peut être assisté de quelques personnes, si nécessaire et dans un nombre le plus restreint possible, pour procéder à l'enregistrement de la cérémonie.

 

Le ministère de l'Intérieur au Figaro.

Le ministère de l'Intérieur ajoute que ces règles, de portée nationale, «peuvent faire l'objet d'adaptations locales plus restrictives par les préfets, en fonction des circonstances locales»

 

 

( Fin de citation )

Note du blog Christ Roi. Quid de la cohérence de dénoncer 7 personnes séparées d'une dizaine de mètres chacune dans une église durant une messe privée par rapport au fait d'aller au supermarché rempli de gens ?

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11 juillet 2019 4 11 /07 /juillet /2019 13:06

Le professeur Xavier Ducrocq, chef du service de neurologie du CHR de Metz-Thionville, a rétabli le 2 juillet dernier la vérité médicale sur le cas Vincent Lambert : l'homme, dont l'euthanasie a débuté mardi 2 juillet au matin, n'était pas "en fin de vie" ou en situation d'obstination déraisonnable. Son cas était stable. "Arrêter ses traitements", a simplement été le laisser mourir de faim et de soif. (Source )

Inquiétudes après la mise à mort de Vincent Lambert

Vincent Lambert est mort ce matin (Source Le Figaro). Qu'il repose en paix.

 

Le 28 juin, la Cour de cassation statua qu'une juridiction inférieure n'avait pas la compétence légale pour ordonner la réinsertion de ses sondes d'alimentation. Le 2 juillet, des médecins informèrent la famille de Lambert par courrier électronique qu'ils allaient arrêter de le nourrir et de l'hydrater.

 

La peine capitale et la torture viennent d'être rétablies en France, suite à une décision de "justice", Vincent Lambert a été mis à mort pour aucun crime, si ce n'est d'être dans un handicap lourd, mais stable. La méthode d'exécution aura été la privation d'eau et de nourriture jusqu'à ce que mort s'ensuive.

 

Le CHU de Reims a entériné sa "solution" avant que le CDPH de l'ONU ne se prononce. Il n'y avait pourtant pas d'urgence à ce que l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert soient interrompues, et cela que l'on considère qu'il n'était plus qu'un corps sans conscience ou non... Ce que personne ne pouvait dire.

 

Ce qui est difficilement compréhensible et explicable, c'est que depuis 2011 où Vincent Lambert était au CHU de Reims, il n'ait jamais été tenté de le transférer dans un centre spécialisé pour qu'il puisse être apprécié si des soins (au-delà de l'alimentation et de l'hydratation) pouvaient lui faire faire des progrès. Au cours de toutes ces années, et alors que les parents de Vincent Lambert ont demandé plusieurs fois son transfert et que sept centres avaient répondu favorablement à son accueil, cela ne leur fut jamais accordé. Pourquoi ? Quelle pouvait être la volonté qui cherchait à maintenir de force Vincent Lambert au CHU de Reims ? Son transfert dans un des sept centres qui ont répondu favorablement pour l'accueillir aurait pu être essayé. Cela aurait pu donner un élément supplémentaire pour décider... 

 

Prétendre que Vincent Lambert était "en état végétatif" et "sous sédation profonde" durant les neuf jours de son agonie, et qu''il ne ressentait donc pas la privation de nourriture et d'eau est pure supposition. Aucun neurochirurgien, aucune personne qualifiée, personne ne peut dire que Vincent ne souffrait pas pendant les neuf jours de la mise à mort, personne ne peut dire non plus s'il n'était pas capable d'entendre ce qu'on lui disait. Personne jusqu'à preuve du contraire n'est revenu d'une sédation profonde pour nous dire qu'il ne ressentait rien d'avoir été privé d'eau et d'alimentation pendant neuf jours.

 

Les médecins doivent soulager les douleurs, soigner et guérir quand cela est possible. Or dans le cas de la mise à mort de Vincent Lambert par arrêt de l'alimentation et de l'hydratation, l'absence d'hydratation et d'alimentation des reins a provoqué un arrêt cardiaque. Conclusion : la nutrition-hydratation artificielle constitue désormais aujourd'hui, sur le plan médical, une "obstination déraisonnable" (termes de loi Leonetti de 2005). Une personne très sévèrement handicapée, mais qui serait pourtant en état stable dans son handicap, constitue dorénavant une situation de "fin de vie"... Chacun jugera. Il s'agit d'un signal très inquiétant envoyé aux personnes en situation de handicap, et leurs proches. C'est une remise en cause dramatique du serment d'Hippocrate, faisant du respect de la dignité de tout être humain, des plus vulnérables en particulier, un socle infrangible.

 

Dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les cas stables, similaires à celui de Vincent Lambert mais qui nécessitent une aide pour s'alimenter, se laver ou s'habiller seuls, sont très nombreux. Une société qui en arrive à éliminer ces personnes est-elle digne ? Triste jour pour notre civilisation. L'eugénisme est en marche (avortement, euthanasie, suppression des soins pour des personnes malades mais en état stable...) 

 

« Nous voudrions rappeler à nos concitoyens que devenir dépendant des autres pour des soins ou pour les actes de la vie ordinaire ne signifie pas perdre sa dignité », ont tenu à rappeler les responsables religieux rémois dont le rabbin Amar, l’imam Aomar Bendaoud et l’archevêque Eric de Moulins-Beaufort, dans une déclaration commune. Soulignant que la situation de Vincent Lambert « était singulière » et que « les décisions prises à son sujet ne peuvent donc être transposées telles quelles à des cas apparemment analogues », ils ont rappelé que « croyants en la vie éternelle, nous affirmons que la vie humaine est bien plus que la vie corporelle mais se joue pourtant dans la condition corporelle ». (Source)

 

Dans cette affaire, ce sont les croyances franc-maçonniques qu'on impose à la société. Ce ne sont pas les croyances chrétiennes, musulmanes ou juives.

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29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 20:42
Le chanteur anti-Christ Dr MERLIN à la Fête de Civitas ("3e fête du pays réel")

Vous pouvez en vérifier la source à cette adresse nationaliste : 

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/03/28/samedi-prochain-30-mars-dr-merlin-sera-a-la-3e-fete-du-pays-6139658.html

Pour plus d'information, il y a cette enquête : http://uclf.org/linstitut-civitas-est-il-encore-chretien/

En document joint le fichier sonore de la chanson «Christos blues» du Dr Merlin :

 

Ouais, c’est le blues du crucifié

L’histoire du type qu’a un gros nez

Son père était un charpentier

Qui voulait pas se mettre en piste

Alors sa mère s’est fait draguer

Par un centurion pas raciste

Et dans l’étable elle a pondu

Un mec minable, un vrai faux-cul,

Le crucifié.

(Dr Merlin, «Christos blues»)


 

Pour Civitas il y a les méchants antichrétiens et il y a les bons...

Le chanteur anti-Christ Dr MERLIN à la Fête de Civitas ("3e fête du pays réel")

Autre source: Nouvelle de France, 1er août 2014

 

https://www.ndf.fr/poing-de-vue/01-08-2014/le-neopaganisme-bricolage-ou-prefiguration/

 

La sous-culture musicale païenne, moins euphémisée, se lâche parfois. Le Docteur Merlin, de son vrai nom Christophe Lespagnon, chanteur, ancien membre du GRECE, du Front National et du MNR, adore les chansons blasphématoires, comme celle-ci (CD Péchés de jeunesse) :


 

« Christos blues

Ouais, c’est le blues du crucifié

L’histoire du type qu’a un gros nez

Son père était un charpentier

Qui voulait pas se mettre en piste

Alors sa mère s’est fait draguer

Par un centurion pas raciste

Et dans l’étable elle a pondu

Un mec minable, un vrai faux-cul,

Le crucifié. »

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24 février 2018 6 24 /02 /février /2018 13:27

Aujourd'hui, ce soir, le Colisée, rouge du sang des martyrs chrétiens :

SourceMarco Tosatti

Ce sont les chrétiens les plus populaires du monde. À l'Orient et à l'Ouest. Le Colisée est rouge de leur sang

Ce sont les chrétiens les plus populaires du monde. À l'Orient et à l'Ouest. Le Colisée est rouge de leur sang

 

MARCO TOSATTI

 

Aujourd'hui, ce soir, le Colisée est coloré en rouge pour rappeler le martyre des chrétiens dans le monde; pas celui d'il y a des siècles, mais celui d'aujourd'hui. Comme l'écrit le Rapport d'aide à l'Église en détresse, résumé par le Service d'information religieuse:

 

La persécution des chrétiens est plus grave aujourd'hui que toute autre période historique.

 

En fait, non seulement les chrétiens sont les plus persécutés que n'importe quel autre groupe religieux, mais un nombre croissant d'entre eux connaissent les pires formes de persécution. Les conséquences de cette question grave sont "l'exode, la déstabilisation et la perte d'espoir". En Syrie, les chrétiens sont passés de 1,2 million à 500 000 en cinq ans, dans la seule ville d'Alep, leur nombre a chuté de plus de 75%, passant de 150 000 à 35 000. En Irak, les chrétiens se plaignent d'une baisse de 275 mille (mi-2015) à moins de 200 mille deux ans plus tard. "Une possible extinction des chrétiens irakiens d'ici 2020 ne doit pas être exclue"

 

Si cette réduction se poursuit au même rythme. Considérés dans leur ensemble, les événements en Syrie et en Irak montrent que les chrétiens locaux ont été victimes d'un génocide par l'État islamique, tel que défini par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide adoptée par les Nations Unies. La même chose s'est produite au nord du Nigeria où Boko Haram, un membre de l'État islamique, a mis en place une campagne de violence pour s'assurer que les fidèles ne puissent pas rester.

 

L'incapacité des gouvernements, dénonce le rapport, à prendre les mesures nécessaires pour arrêter le génocide et assurer que les auteurs passent en justice - comme l'a indiqué la Convention sur le génocide - représentait un pas en arrière significatif pour les chrétiens souffrants.

 

 

Les principaux résultats Le rapport montre qu'en Arabie Saoudite "le christianisme est illégal. L'État prétend tolérer le culte privé des non-musulmans, mais les conversions de l'Islam sont punies de la peine de mort "; en Chine "de nouvelles règles ont conduit à un plus grand nombre d'églises et de croix détruites. Les églises domestiques subissent une pression croissante pour se conformer à l'idéologie communiste ou pour se dissoudre"; en Corée du Nord "Les chrétiens arrêtés, considérés comme des espions américains, sont automatiquement envoyés dans des camps d'internement où ils sont tués ou soumis à des travaux forcés, torture, persécution, privation alimentaire, viol, avortements forcés et violences sexuelles"; en Égypte "plus de 100 chrétiens sont morts dans trois attentats à Tanta, Alessandria et Minya. Il y a aussi des cas continus de coptes tués par des extrémistes "; en Érythrée "des mesures encore plus répressives sont prises contre les chrétiens, la prison pour ceux qui s'opposent au contrôle croissant du gouvernement sur les groupes religieux"; en Inde "augmentation drastique des attaques anti-chrétiennes suite aux élections de mars 2017. Dans les premiers mois de cette année, 316 actes commis contre des chrétiens ont été signalés"; en Iran "l'Église a subi des confiscations de terres, des perte de visas et des formes de surveillance et d'intimidation"; en Irak, "l'État islamique a essayé d'éliminer le christianisme dans les zones sous son contrôle, en ayant recours également à la destruction d'églises et aux conversions forcées"; au Nigeria "en plus de l'action de Boko Haram, un nombre croissant d'attaques menées par les bergers peuls ont dévasté des villages chrétiens et tué de nombreux fidèles. Les rapports de l'Église locale indiquent des preuves de la complicité du gouvernement local et de l'armée dans la fourniture d'armes et d'argent aux extrémistes "; 

 

au Pakistan "la discrimination ordinaire contre les chrétiens est en augmentation, dans les écoles (les manuels incitent à la haine envers les minorités), sur le lieu de travail (de nombreux chrétiens accomplissent les tâches les plus humbles) et dans le domaine judiciaire". En Syrie, "des histoires glaçantes d'atrocités génocidaires commises par Isis sont apparues entre 2015 et 2017. Un nombre disproportionné de fidèles a quitté le pays, jusqu'à la moitié de la population chrétienne". Au Soudan "la persécution contre les chrétiens a augmenté, les lois de la planification du bâtiment sont utilisées comme prétexte pour détruire les églises et les bâtiments appartenant aux chrétiens, dans une tentative d'écraser le christianisme" et, finalement, en Turquie où "parmi les les bâtiments confisqués par l'État il y a aussi 50 propriétés de l'Église syro-orthodoxe. Des signes d'une intolérance continue sont présents qui s'expriment aussi dans l'islamisation des sites chrétiens historiques, tels que le Hagia Sophia".

 

Ajoutons que si les mass media traitent largement des morts du quartier Al Ghouta, entre les mains de terroristes islamistes faits passés pour des "rebelles modérés" soutenus par l'Occident et Israël, ils oublient de dire que de ce quartier sont bombardés quotidiennement les quartiers chrétiens de Damas, au moment de quitter l'école, afin de faire autant de victimes que possible parmis parents et enfants.

 

Sans parler de la persécution silencieuse et de la discrimination qui, en Occident - et en Italie - ne font que voir les obstacles posés au Bus de la Liberté à Reggio en Calabre et à Turin - vers ceux qui défendent les valeurs chrétiennes ou combattent l'idéologie du genre menée par le gouvernement et le parti au pouvoir, sans une forte réponse de l'Église italienne. [1]

Le Colisée s’illumine en rouge pour les chrétiens persécutés Le monument le plus célèbre de Rome, le Colisée, sera illuminé en rouge samedi 24 février en signe de solidarité avec tous ceux qui sont persécutés pour leur foi.

L'événement, aura lieu à 18 heures, à l'initiative de l'Aide à l'Église en Détresse, la fondation pontificale qui soutient les chrétiens souffrants dans plus de 140 pays à travers le monde.

[...] Il y a 2 000 ans, des chrétiens ont été torturés et tués au Colisée pour avoir refusé de renoncer à leur foi. Dans de nombreux pays du monde, cette pratique se poursuit aujourd'hui, avec plus de 3 000 martyrs chrétiens recensés en 2017. Alors que leurs histoires font rarement la une des journaux, les organisateurs espèrent que cet événement au Colisée fera entendre leur voix et mettra un terme à l'indifférence qui entoure leur sort.[2]

SOURCES : (1) Marco Tosatti; (2) Vatican News

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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 17:57
Lénine. Timbre soviétique commémorant la révolution d'Octobre 1917

Lénine. Timbre soviétique commémorant la révolution d'Octobre 1917

La révolution bolchévique d’octobre 1917 est célébrée sans trop de bruit ces jours-ci. Elle a marqué pour les Chrétiens une longue persécution. Des figures de martyrs émergent de ces décennies d’athéisme d’Etat, en guerre contre les religions (Cath.ch), en guerre contre le peuple.

 

C'est dès les années 1920 que se met en place la lutte méthodique contre l’Eglise de Rome et contre toutes formes de croyance. L’homo sovieticus est le nouvel homme à créer, c'est le "Grand Soir".

Des figures de martyrs émergent : l'abbé Constantin Budkewicz, vicaire général du diocèse de Moguilev, est tué d'une balle dans la nuque par la GPU, police politique soviétique, le Vendred-Saint 31 mars 1923 pour avoir donné des cours de religion (un enseignement interdit depuis 1921), refusé de livrer des calices et des ostensoirs aux autorités. Comme en France en 1789, les biens de l'Eglise seront saisis. Dès 1919, l’archevêque de Moghilev, Mgr Edouard der von Ropp, est arrêté et condamné à la prison pendant quelques mois. Son successeur Mgr Cieplak est condamné à mort. Echangé contre un communiste polonais, il échappera à la peine capitale. Le quotidien communiste La Pravda propose d'intenter un procès au pape à Rome, jugé responsable de la résistance organisée par des prêtres contre-révolutionnaires contre la saisie des biens de l’Eglise.

Dans les années 1930, orthodoxes et catholiques voient leurs églises fermées, voire détruites, des prêtres et des croyants, déportés, condamnés aux travaux forcés ou fusillés.


Voici deux documentaire télévisés. Le premier en trois parties a été réalisé par Isabelle Clarke et Daniel Costelle pour France Télévisions. Diffusé en août-septembre 2009 sur plusieurs chaines francophones, il est intitulé "Apocalypse, la Seconde Guerre mondiale". Ce documentaire est le premier, à ma connaissance, à avoir le mérite de ne pas faire l’impasse habituelle sur les crimes de la Révolution bolchévique du 7 novembre 1917 commis par Lénine et Trotski... Ce silence sur les crimes des premiers initiateurs de la mise en place d'un régime communiste fondé sur les écrits de Karl Marx, dont le Manifeste du Parti communiste (1848) a servi à permettre que l'idéologie communiste ne sombre totalement.

 

Ce documentaire est sorti en DVD et Blu-ray le 23 septembre 2009. Composé de documents d'époque connus ou inédits, il relate les grands événements de la Seconde guerre mondiale, basés sur des images d'archives en noir et blanc restaurées et colorisées. Cette série de films est dédiée à toutes les victimes de tous les totalitarismes.

 

Le premier documentaire est présenté ici en trois parties. Le second documentaire, moins précis, intitulé "Staline, le tyran rouge", de Mathieu Schwartz et Serge de Sampigny, est réalisé également à base d’images d’archives. Il a été diffusé sur la chaîne M6 en 2007 et a reçu le label du ministère de l’Education nationale pour être utilisé dans le milieu scolaire. Mais dans ce documentaire, à charge contre Staline, aucune mention de Lénine n'est faite.

 

Premier documentaire

Première partie : Staline, le possédé

C’est Lénine qui, promettant une "société sans classes", instaure en 1919 les premiers camps de concentration (goulags, initiales de "Administration principale des camps") qui seront reproduits sur l'ensemble du territoire de l'"URSS", la politique de la Terreur, l'établissement de la société communiste par la guerre civile et la violence, la mise à mort des "ennemis de classe", des opposants de droite comme de gauche, qualifiés d'"ennemis du peuple" et de "contre-révolutionnaires", en fait le plus souvent des petites gens comme en 1789, des paysans qualifiés de koulaks (profiteurs, exploiteurs) et considérés dans le vocable léninien comme des "insectes nuisibles", des "poux", des "vermines", des "microbes", dont il faut "épurer", "nettoyer", "purger" la société russe. (Nicolas Werth, Crimes et violences de masse des guerres civiles russes (1918-1921), Encyclopédie en ligne des violences de masse, publié le 21 décembre 2009 http://www.massviolence.org/Crimes-et-violences-de-masse-des-guerres-civiles-russes )

Le régime de Lénine repose sur trois piliers: (1) le parti communiste bolchévique (mars 1918), parti unique, (2) la police politique (la Tcheka, initiales russes de Commission de répression de la contre-révolution), et (3) les Gardes rouges (l'Armée rouge).

Son mot d'ordre est : "lançons une terreur de masse impitoyable, une révolution sans pelotons d'exécution n'a aucune chance"... 

"La notion de guerre civile est au coeur du projet communiste, tel qu'il apparaît dès 1848 dans le Manifeste du Parti communiste où, Marx, évoquant la lutte des classes, parle de 'la guerre civile plus ou moins latente au sein de la société actuelle, jusqu'au point où elle éclate en révolution ouverte et où le prolétariat jette les fondements de sa domination par le renversement violent de la bourgeoisie.'

La conclusion du Manifeste est fort claire : 'Les communistes déclarent ouvertement qu'ils ne peuvent atteindre leurs objectifs qu'en détruisant par la violence l'ancien ordre social.'

[...] En 1871, après l'écrasement de la Commune de Paris, Marx publie La Guerre civile en France, où il rappelle qu'à ses yeux 'la guerre des asservis contre leurs oppresseurs [est] la seule guerre juste dans l'histoire', et où il dénonce 'la conspiration de la classe dominante pour abattre la révolution par une guerre civile poursuivie sous le patronage étranger', oubliant au passage que la Commune s'opposait à une Assemblée nationale régulièrement élue en février 1871.

[...] Marx tire une conclusion décisive : 'La guerre nationale est une pure mystification des gouvernants destinée à retarder la lutte des classes, et qui est jetée de côté aussitôt que cette lutte des classes éclate en guerre civile.'

Dès 1914-1915, Lénine s'empare de cette conclusion de Marx pour inaugurer un slogan appelé à un grand retentissement : 'Transformer la guerre impérialiste en guerre civile.'

Dès août-septembre 1916, il écrit : 'A la guerre bourgeoise impérialiste, à la guerre du capitalisme hautement développé, ne peuvent objectivement être opposées, du point de vue du progrès, du point de vue de la classe d'avant-garde, que la guerre contre la bourgeoisie, c'est-à-dire avant tout la guerre civile du prolétariat contre la bourgeoisie pour la conquête du pouvoir, guerre sans laquelle tout progrès sérieux est impossible.' (Lénine, Oeuvres, Paris/Moscou, Editions sociales/Editions en langue étrangères, 1959, t. 23. p. 339.)

[...] Désormais pour Lénine, la révolution est définitivement inséparable de la 'guerre civile pour le socialisme'. Or, celle-ci est 'aussi une guerre, par conséquent, elle doit aussi ériger inévitablement la violence au lieu et place du droit. [...] Le but de la guerre civile est de s'emparer des banques, des fabriques, des usines, etc., d'anéantir toute possibilité de résistance de la bourgeoisie, d'exterminer ses troupes.' (Lénine, Oeuvres, Paris/Moscou, Editions sociales/Editions en langue étrangères, 1959, t. 23. p. 25.) Il le rappelle en octobre 1917 : 'Cette guerre pourra être violente, sanguinaire, elle pourra coûter la vie de dizaines de milliers de propriétaires fonciers, de capitalistes et d'officiers qui épousent leur cause. Le prolétariat ne reculera devant aucun sacrifice pour sauver la révolution'." (Source: Stéphane Courtois, Communisme et totalitarisme, Tempus, Paris 2009, p. 76-78)

"Jusqu'en 1914, la conception de la violence chez Lénine se nourrit à quatre sources :

Karl Marx dans le Manifeste du Parti communiste - 'Les communistes déclarent ouvertement qu'ils ne peuvent atteindre leurs objectifs qu'en détruisant par la violence l'ancien ordre social.' ;

Auguste Blanqui et ses tentatives d'insurrection menées par un groupe révolutionnaire;

la Commune de Paris et les leçons tirées par Marx sur l''Art de l'insurrection';

et enfin la révolution russe de 1905-1906, avec ses combats de rue en ville et ses émeutes paysannes - bunt - qui balaient tout sur leur passage." (Stéphane Courtois, Communisme et totalitarisme, ibid., p. 118.)

 

Les pillages des appartements sont publiquement appelés "contributions de la bourgeoisie".

En six semaines, la Tcheka commet 50 000 assassinats. Plus de droit, plus de justice. Le procureur général déclare : "Nous ne devons pas simplement exécuter les coupables, l'exécution des innocents impressionnera bien mieux les masses".

"En seulement quelques semaines, la Tchéka exécute deux à trois fois plus de personnes que l'ancien régime n’en avait condamné à mort en 92 ans" (Nicolas Werth, Crimes et violences de masse des guerres civiles russes (1918-1921), Encyclopédie en ligne des violences de masse, publié le 21 décembre 2009 http://www.massviolence.org/Crimes-et-violences-de-masse-des-guerres-civiles-russes )

"Les camps de concentration et la peine de mort deviennent dès ce moment des composantes indispensables du système de Terreur, qui, pour Lénine, est inséparable de la dictature du peuple." (Hélène Carrère d'Encausse, Le Malheur russe: Essai sur le meurtre politique )

La guerre civile commence, elle durera quatre ans jusqu'à la soumission complète des Russes et fera dix millions de morts. Dans les mois et années qui suivent, une vague de "révolutions" éclateront à leur tour en Europe (en Allemagne, Hongrie, Finlande, Italie, etc.).

L'athéisme communiste fera dans le monde 100 millions de morts en un siècle.

Lénine et une poignée d'hommes ont plongé un continent dans le chaos.

 

Stéphane Courtois : Lénine, l'inventeur du totalitarisme

L'utilisation de la terreur, de la violence et des mesures dictatoriales pour assurer le triomphe de la révolution, tient une place primordiale dans la pensée de Lénine. (Nicolas Werth, Lénine est aussi coupable que Staline, L'Histoire, no 324, octobre 2007). 

Le philosophe et historien Tzvetan Todorov qualifie Lénine de "fondateur du premier État totalitaire" (L'Expérience totalitaire, in Le Siècle des totalitarismes, Robert Laffont, 2010, page 457). 

C'est Lénine qui élabore le concept de "Terreur de masse" dès 1905. La terreur est "l’instrument d’une politique d’hygiène sociale visant à éliminer de la nouvelle société en construction des groupes définis comme 'ennemis'" (Nicolas Werth, Crimes et violences de masse des guerres civiles russes (1918-1921), Encyclopédie en ligne des violences de masse, publié le 21 décembre 2009 http://www.massviolence.org/Crimes-et-violences-de-masse-des-guerres-civiles-russes )

En tant qu'"inventeur de la dictature du parti unique", Lénine est le "prototype des tyrans modernes", un "fanatique", car il veut détruire la société capitaliste pour instaurer l'équivalent du Royaume de Dieu sur terre (le socialisme) quel qu'en soit le coût. (Cf. Dominique Colas, Lénine et le léninisme, Presses universitaires de France, ).

Le "programme démiurgique" de Lénine et la logique léniniste permettent de se demander si le parti tel que le concevait Lénine n'est pas la "matrice du totalitarisme". (D. Colas, ibid.)

Stéphane Courtois, historien, préfacier du Livre noir du communisme juge fondamental le rôle du léninisme dans le développement du totalitarisme (S. Courtois, Communisme et totalitarisme, Perrin, 2009, pages 63-95).

Le "léninisme" sera l'idéologie officielle de l'URSS et de l'ensemble des régimes communistes durant le XXe siècle. (D. Colas, Lénine et le léninisme, Presses universitaires de France, , p. 110-114)

 

Pour Staline, successeur de Lénine mort en 1924, le projet marxiste est au-dessus de la loi : "La fin justifie les moyens". Dès lors tout est possible.

 

Staline entre au Parti social démocrate clandestin à Tiflis en 1901. "Il lit les ouvrages de Karl Marx, dont le Manifeste du Parti communiste  écrit avec Friedrich Engels en 1848, texte qui appelle à la fin de la propriété privée, du capitalisme, à l'union des ouvriers du monde entier, et à la révolution par les armes."

 

Joseph Djougachvili (Staline), agitateur révolutionnaire, est arrêté le 5 avril 1902. Sa fiche de police indique "taille 1m62, cheveux bruns, corpulence moyenne, âge 24 ans". Il dira : "Les maisons du Tsar sont des maisons de repos !" En effet, la discipline et le traitement des prisonniers n'ont rien à voir avec les futures méthodes staliniennes, d'une autre cruauté. Un an dans sa cellule, il passe son temps à lire, comme ce manuel pratique du révolutionnaire intitulé 'Que faire ?' (1901), signé Lénine, un marxiste russe en exil, qui va devenir le guide de la "révolution". C'est sa statue que les Allemands, près d'un demi siècle plus tard, déboulonnent en priorité en 1941.

En 1903, entre deux séjours en prison, Djougachvili rejoint la tendance la plus dure du Parti social démocrate clandestin, les "Bolchéviques" de Lénine, toujours en exil. Lénine repère Djougachvili et favorise son ascension à la tête des Bolchéviques du Caucase. Lénine apprécie son sectarisme marxiste et surtout son apport au financement des Bolchéviques, avec ce qui est pudiquement appelé les "expropriations", en fait les braquages de banques, "légitimes" pour Djougachvili, parce que le projet marxiste est au-dessus de la loi : "la fin justifie les moyens". Son ancêtre révolutionnaire de 1789, l'anglomane Brissot, invoquant Machiavel, déclarait : "Rappelez-vous l'axiome : 'Qui veut la fin veut les moyens!'" (Source: Le Patriote français, n° 201, 25 février 1790, p. 5-8, cité in P. Gueniffey, La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 89). C'est l'illuministe franc-maçon Adam Weishaupt, qui au XVIIIe siècle "avait inventé ce principe : 'La fin sanctifie les moyens', il l'appliquait au vol que ses adeptes pouvaient faire et faisaient dans les bibliothèques des princes ou des religieux. (...) Nous verrons la secte en faire des applications bien plus importantes..." (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, 1797, rééd. Editions de Chiré, Poitiers 2005, tome 2, p. 102).

Djougachvili se défend. Il dit : "Nous devons rester dans l'illégalité jusqu'à la révolution. Entrer dans la légalité serait devenir normal. Seule la lutte armée vaincra le tsarisme." Il devient l'un des parrains du banditisme géorgien. Il mérite son pseudonyme de Staline, "l'homme d'acier".

Eté 1917, l'influence des Bolchéviques grandit dans le pays, grâce au slogan de Lénine "je vous apporterai la paix, la terre, et le pain" (sic). Mais des pancartes se font plus menaçantes : "A bas le gouvernement provisoire, à bas les ministres capitalistes

 

Trotski

La "révolution d’Octobre" proprement dite démarre à Pétrograd, alors capitale de la Russie, par une insurrection armée dirigée par Léon Trotski dans la nuit du 24 au 25 octobre de l’ancien calendrier julien, qui correspond en fait à la nuit du 6 au 7 novembre. 

En France, le fan club de Trotski s’est enrichi dans les années 1960-70 de nombreux juifs et "intellectuels", et a réussi le tour de force – avec l’aide complaisante de médias dévoyés – à imposer une vision positive du personnage, occultant soigneusement les zones d'ombres de sa biographie.

Lev Davidovitch Bronstein naît en 1879 en Ukraine dans une famille de commerçants juifs. Bien que n'ayant rien d'un prolétaire, il participe à la révolution de 1905 et dès cette époque invente avec un coreligionnaire, Alexander Helphand, dit Parvus, le concept de "révolution permanente".

Après bien des péripéties au cours desquelles il adopte son nom "de guerre", Trotsky, on le retrouve à New York en 1916, où il nouera de très fructueux contacts. Il rentre en Russie en 1917 et participe activement avec Lénine au coup de force des bolcheviques qui les portera au pouvoir. Il aura l’occasion de déployer tous ses talents en tant que commissaire de la guerre de 1918 à 1925. En décembre 1917, il déclarait : "Dans moins d’un mois, la terreur va prendre des formes très violentes, à l’instar de ce qui s’est passé lors de la grande révolution française. Ce ne sera plus seulement la prison, mais la guillotine, cette remarquable invention de la grande révolution française, qui a pour avantage reconnu celui de raccourcir un homme d’une tête, qui sera prête pour nos ennemis".

Pour faire triompher la société "plus juste et plus humaine", des Russes par millions vont y passer.  Dès août 1918, les "éléments douteux" sont internés sans le moindre jugement dans les camps de concentration. L'Armée rouge dont Trotski est le chef, fait régner la terreur, surtout parmi les paysans, qui seront matés par le "balai de fer" employé par Trotsky notamment pour le nettoyage de l’Ukraine. C’est lui qui, en 1921, noiera la révolte de Cronstadt dans le sang : les marins de cette base navale, pourtant autrefois qualifiés par le même personnage de "valeur et gloire de la Russie révolutionnaire" furent à l’origine d’une révolte de la population due à l’insupportable misère qui régnait alors. Tous demandaient que le carcan de fer qui enserrait le pays se desserre quelque peu... La réponse de Trotsky et des bolcheviques fut une répression sanglante qui fit des milliers de morts.

Celui qui avait écrit, en 1920, Terrorisme et communisme, s’opposera à Staline par la suite et sera exclu du parti en 1927. Expulsé d’URSS en 1929, il commencera une longue errance qui s’achèvera en 1940 au Mexique sous le coup de piolet d'un agent de Staline.

En juillet 2010, 80 corps furent retrouvés à Saint-Petersbourg, exhumés de fosses communes datant de la révolution bolchevique. L'examen des restes humains montre que les victimes furent exécutées d'une balle dans la tête. La forteresse Pierre-et-Paul contient plusieurs bâtiments, parmi lesquels la cathédrale Pierre-et-Paul, où tous les tsars depuis Pierre le Grand furent enterrés. Les exécutions y eurent lieu lors de la "terreur rouge", organisée par la Tcheka et l'Armée rouge entre 1918-1921.

La révolution "russe" (février 1917 et octobre de la même année) puise son inspiration dans la Révolution "française". Comme elle, elle a été soutenue publiquement après février 1917 par les banques notamment la Banque Kuhn, Loeb & Co, Wall Street, New York City, et présidée par le "philanthrope" Jacob Schiff, le "roi du rail" propriétaire de vingt deux miles de chemins de fer. Hostile à Nicolas II, qu'il nomme "ennemi de l'Humanité" (Jacques Attali, Un homme d'influence : Sir Sigmund Warburg 1902-1982, Éditions Fayard, 1985, p. 96.), Jacob Schiff, est issu d'une famille juive rabbinique de Hesse dont la lignée remonte au XIVe siècle. Il utilisa "son influence pour empêcher que d'autres établissements financiers consentent des prêts à la Russie" jusqu'en 1917. Il "poursuivit cette politique pendant toute la Première Guerre mondiale' (Encyclopédie Judaïca, Jérusalem, 1971, vol. 14., p. 961) et fit pression sur les autres banques pour qu'elles agissent de même" (Alexandre Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, 1795-1995, tome I, Juifs et Russes avant la Révolution, Fayard, 2002, p. 539.)

"Le célèbre banquier Jacob Schiff, qui régente le monde financier à New York, refuse catégoriquement toute idée de prêt à la Russie" tsariste (Doklad P.N. Milioukova v Voïenno-morskoï komissii Gosoud. Doumy 19 iouinia 1916, Krasny arkhiv, 1933, t. 58, pp. 13-14 cité in Alexandre Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, 1795-1995, tome I, p. 539), mais se signale "tout particulièrement par un prêt de 200 millions de dollars au Japon pendant le conflit qui opposa celui-ci à la Russie en 1904-1905...  Il refusa constamment de participer à l'attribution de prêts à la Russie et usa de son influence pour dissuader d'autres établissements de de le faire, tout en accordant une aide financière aux groupes d'autodéfense des Juifs russes" (Alexandre Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, 1795-1995, tome I, ibid., p. 382).

Une fois révolution de février 1917 déclenchée, J. Schiff "entreprit alors de soutenir le gouvernement Kerenski par une substantielle ligne de crédit..." (Encyclopédie Judaïca, Jérusalem, Keter Publishing House 1971, vol. 14., p . 961 cité in Alexandre Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, 1917-1972, tome II, Juifs et Russes pendant la période soviétique, Fayard, 2003, p. 40.)

"Plus tard, dans la presse russe des émigrés de droite, parurent des études tendant à prouver que Schiff avait en fait activement financé la révolution elle-même. (...) Au demeurant, les démarches de Schiff, publiques et bien connues, invariablement hostiles à l'autocratie russe, avaient plus de poids qu'une éventuelle aide occulte à la révolution." (A. Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, 1917-1972, tome II, ibid., p. 40)

"Au début du mois d'avril 1917, le Gouvernement provisoire constata, à son plus grand étonnement, qu'un mois seulement après la révolution, la situation financière de la Russie (...) était catastrophique; il décida alors de lancer, à grand renfort de publicité (...) un 'Emprunt pour la Liberté' (sic). (...) Aussitôt des dizaines de millions ont été pris pour couvrir cet emprunt par des banquiers juifs pour la plupart. (...) "Jacob Schiff prêta un million, le Rothschild de Londres - un million lui aussi; à Paris, 'à l'incitation du baron Guinzbourg, (...) plusieurs millions ont déjà été collectés'" (Rousskaïa volia, 23 avril 1917, p. 4 cité in A. Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, 1917-1972, tome II, ibid., p. 49-50).

"Dès le début de mai (1917), puis début juin et encore à la fin juillet, on publia dans la presse des listes de ceux qui avaient souscrit chacun pour plus de 25 000 roubles (en ajoutant : 'Honte !' aux riches qui s'étaient dérobés (par exemple: Rouskaïa volia, 10 mai 1917, p. 5; Birjevye vedomosti, 9 mai 1917, p. 5; 1er juin, p. 6.; Retch, 29 juillet 1917, p. 6.).

Alexandre Soljénitsyne explique qu''en parcourant ces listes, on est moins frappé par le grand nombre de noms de famille juifs (suivis du reste par ceux d'allemands russifiés dont la situation était plutôt confortable pendant la guerre) que par l'absence de la haute bourgeoisie russe, mis à part quelques grands négociants moscovites." (A. Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, 1917-1972, tome II, ibid., p. 50.)

En avril 1917, "la position des sionistes" fut "confortée" par Jacob Schiff qui déclara publiquement son adhésion au sionisme. (A. Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, 1917-1972, tome II, ibid., p. 53). Le Conseil international des sionistes avec à leur tête Israël Zangwill, recevait des subsides de Jacob Schiff et du baron de Rothschild." (Alexandre Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, 1795-1995, tome I, p. 297.)

Lorsque Jacob Schiff mourut le 20 septembre 1920 à New York, les journaux célèbrent sa "philanthropie" et son "humanisme".

En fait d'"humanisme" et de "philanthropie", une petite minorité féroce et dépourvue de sens moral soumit par la Terreur l’immensité d’un empire séculaire.

L'ambassadeur des Etats-Unis en Russie, David R. Francis, écrivit à Washington en janvier 1918 : "Les dirigeants bolchéviques ici, dont la plupart sont des juifs et dont 90% sont des exilés de retour, font peu de cas de la Russie ou de tout autre pays, mais sont des internationalistes et ils essayent de déclencher une révolution sociale à l'échelle mondiale."

Le Times du 29 mars 1919 renchérissait : "Une des caractéristiques les plus intéressantes du mouvement bolchevique est le haut pourcentage d’éléments non russes de l’équipe dirigeante. Sur environ trente commissaires ou dirigeants qui forment l’appareil central bolchevique, 75% pour le moins sont des juifs".

Alexandre Soljénitsyne a pu écrire dans "Deux siècles ensemble, 1917-1972" que "l'omniprésence des Juifs aux côtés des bolcheviks eut, au cours de ces journées et de ces mois terribles, les plus atroces conséquences. (...) Parmi elles, l'assassinat de la famille impériale. Deux personnages jouèrent un rôle décisif : Philippe Golochtchokine et Iakov Iourovski. (...) Golochtchokine s'entendait à merveille avec Sverdlov, il devint le secrétaire du Comité de province de Perm et de Iékaterinbourg, puis du Comité de région de l'Oural, autrement dit le maître absolu de la région. (...) Golochtchokine... était rentré le 12 juillet à Iékatérinbourg dans l'attente du dernier signal envoyé de Moscou. Ce fut Sverdlov qui transmit l'ultime instruction de Lénine." Par la suite, "Iourovski se vantait avec aplomb d'avoir été le meilleur : 'C'est la balle de mon colt qui a tué raide Nicolas'". Mais cet honneur-là échut aussi à Ermakov et à son camarade Mauser" (Mikhaïl Heifets, Tsareoubiistvo v 1918 godou [L'assassinat du tsar en 1918], Moscou-Jérusalem, 1991, p. 355, in Alexandre Soljénitsyne, Deux siècles ensemble, 1917-1972, tome II, Juifs et Russes pendant la période soviétique, Fayard, La Flèche 2003, p. 99-102.)

Plus récemment, Vladimir Poutine a pu dire que 80 à 85% des chefs bolchéviques étaient juifs.

 

Deuxième partie :

1921. Après 4 ans de guerre civile en Russie, des millions de morts, d'émigrés, d'orphelins, la famine fait des ravages, le communisme de guerre a entraîné l'effondrement de l'économie.

Le rationnement est féroce, sauf pour les 20 000 cadres du Parti et de la police qui ont droit à 4 kilos de viande et 4 kilos de poisson par mois, alors qu'un ouvrier n'a que 200 grammes de poisson pourri. Les ouvriers ne peuvent plus nourrir leur famille, ils se révoltent, alors que la grève est interdite, depuis décembre 1917. Trotski dit : "Toute résistance peut être surmontée par ce mot : fusillé". C'est alors que les 18 000 marins et officiers de Kronstadt, la base navale de l'ancienne capitale Petrograd, se déclare solidaire des ouvriers en grève. Leur mot d'ordre: "Les soviets oui, mais sans les bolchéviques". Trotski ordonne l'assaut contre les Marins de Kronstadt le 7 mars 1921. Sur la Baltique gelée, 20 000 soldats de l'Armée rouge avancent, et derrière eux, pour les empêcher de reculer, les hommes de la police politique se positionne avec leurs mitrailleuses. Après dix jours de combats sanglants, les mutins, à bout de munitions, se rendent aux soldats de l'Armée rouge. 2168 marins sont fusillés et enterrés groupés. Ce sont les mêmes qui avaient pourtant permis la victoire des communistes en 1917.

La révolte des Marins de Kronstadt oblige Lénine à faire marche en arrière. Il dit : "Nous pouvons revenir quelque peu sur nos pas, sans détruire la dictature du prolétariat". Dès mars 1921, Lénine initie la NEP (initiales de Nouvelle politique économique), une libéralisation temporaire mais spectaculaire. Dénationalisations, fin des réquisitions forcées, fin du travail obligatoire, rétablissement de l'héritage.. Les paysans peuvent de nouveau librement vendre leurs récoltes. Les boutiques se remplissent de nouveau. Moscou respire.

Comme leurs ancêtres de 1789 qui confisquèrent les Biens de l'Eglise sur proposition de Talleyrand (décret du 2 novembre 1789) - un vol pur et simple -, la confiscation des biens des émigrés et des suspects (décrets du 30 mars 1792 et du 27 juillet 1792), les Bolchéviques ont besoin d'argent. Lénine envoie au politburo le 19 mars 1922 la directive suivante : "Nous devons confisquer les biens de l'Eglise ! Nous devons livrer bataille au clergé de la manière la plus résolue, écraser sa résistance avec une telle cruauté qu'il ne l'oubliera pas." Lénine conclut : "La violence est la vérité de la politique." Les événements se précipitent au kremlin, les rolls des dirigeants bolchéviques arrivent..

Le 3 avril 1922, celui qui est appelé "le meilleur disciple de Lénine, Staline, devient Secrétaire général du Parti communiste. Il est puissant, mais toujours respectueux de Lénine. Son futur ministre Molotov dit : "On me demande qui est le plus dur, Lénine ou Staline ? C'est Lénine biensûr !"... C'est lui qui nous tous formé.

Lénine est soudainement terrassé à cinquante-deux ans par un accident vasculaire cérébral. Le 25 mai 1922, il est à moitié paralysé. Six mois plus tard, il est victime d'un deuxième avc. Le Comité central du Parti confie à Staline le soin de veiller sur lui... Staline l'isole et empêche son entourage d'écrire quoique ce soit sous sa dictée... Et l'année se termine par la création le 22 décembre 1922 de l'URSS, l'Union des républiques socialistes soviétiques, dont l'emblème est la faucille du paysan.., et le marteau du prolétariat ouvrier.

C'est la fin de la guerre civile. Mais la terreur s'abat de plus belle. Les fourgons de la police politique déversent leurs cargaison de condamnés d'avance. Le Commissaire du peuple à la justice, Isaac Steinberg, leader du mouvement juif et écrivain soviétique, s'enfuit en Allemagne en 1923. Il avait dit à Lénine : "A quoi bon un Commissariat à la Justice, appelons-le plutôt Commissariat à l'Extermination sociale !" Lénine avait répondu : "Excellente idée." Steinberg écrira plus tard: "La Terreur, c'est le réseau étroit de la surveillance, la police secrète qui observe tous les faits et gestes, les provocations, les formes méprisantes, humiliantes, et douloureuses des interrogatoires, les prisons bondées où l'on affame, les déplacements de population, les réquisitions, les confiscations qui frappent les affamés et les épuisés."

Staline porte le cercueil de Lénine. La veuve de Lénine révèle qu'il aurait quand même réussi à dicter un testament où il aurait dit : "Staline est trop brutal. Je propose au camarades d'étudier un moyen de le démettre de son poste de Secrétaire général". Staline réagit très violemment et oblige sous la menace la veuve de Lénine à publier un démenti dans "La Pravda" (la Vérité). Tous ceux qui chercheront à utiliser ce testament pour écarter Staline en mourront : le vrai testament de Lénine, respecté à la lettres par son héritier, Staline ! Ce sont ces préceptes, l'épuration sans fin du corps social, la traque du "parasite", le "faux communiste", "infiltré dans les organes du parti état". La tache essentielle est de se débarrasser de ces "parasites", les survivants de la maudite société capitaliste. Pour Staline, comme pour Lénine, ce sera la purge permanente. La lutte contre l'"ennemi" ne sera jamais achevée.

Tandis que le corps de Lénine est embaumé, Staline fait dynamité le sol gelé devant le Kremlin pour y poser les fondations d'un mausolée, d'abord en bois, puis en granite rouge et marbre noir, avec une tribune sur laquelle les tout puissants dirigeants communistes viendront dominer le peuple. Devant le tombeau, les Komsomols, les jeunesses communistes défilent toute l'année.. Le culte de la personnalité de Lénine commence. Son nom est donnée à l'ancienne capitale Petrograd qui s'appellera désormais Léningrad.

Le 21 décembre 1929, Staline se débarrasse de la NEP, la tentative libérale, et se lance dans la collectivisation. La Pravda titre en première page : "Un grand salut soviétique au plus grand dirigeant communiste du monde". Vingt ans plus tard il sera réellement un des hommes les plus puissants de la planète.

25 novembre 1943. Staline se rend à Téhéran pour une conférence entre les principaux alliés contre l'Allemagne. Churchill en uniforme de la Royal Air force prend la pose. Il offre à Staline au nom du roi George VI une épée sur laquelle est gravée "Au courage héroïque des citoyens de Stalingrad". Ensuite, Churchill et Staline rejoigne le président des Etats-Unis, Franklin Roosevelt. Staline cherche à se rapprocher de Roosevelt qu'il juge, d'après les écoutes, naïf et malléable. Il a besoin d'un appui contre Churchill sur la question du second front. Churchill voudrait attaquer par le Sud (Italie ou Balkans) qu'il appelle le ventre mou de l'Europe et prendre les Russes de vitesse, arriver le premier à Berlin. Mais Staline obtient le débarquement plus éloigné en Normandie pour le printemps 1944. L'atmosphère est à l'optimisme. Staline vient de mettre Hitler en échec à la bataille de Koursk. Churchill dit : "Dieu est aux côtés des alliés." Staline répond : "Le diable est avec moi, le diable est communiste !"

 

http://dieuetmoilenul.blogspot.fr/2017/11/tant-que-cette-chose-reste-debout-la.html

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Troisième partie :

Juillet 1944. La mobilité de l'Armée rouge est stupéfiante. Les Américains ont donné à Staline les moyens financiers, l'acier, les métaux rares pour construire 55 000 chars T34 parmi les plus performants de la guerre, des centaines de milliers de camions, des jeeps, des véhicules blindés. Les Soviétiques avancent en Pologne jusqu'à Varsovie, mais reçoivent l'ordre de s'arrêter. En 1939, Staline s'était déjà partagée la Pologne avec son allié d'alors, Hitler. En 1940, à Katyn, Staline avait fait exécuter 20 000 officiers polonais prisonniers pour se débarrasser des élites qui lui étaient hostiles. En 1944 il interdit de porter assistance aux résistants polonais, il ne fait rien pour aider les alliés qui tentent de parachuter des armes aux insurgés. Il les laisse massacrer par les SS qui détruisent complètement la ville. Le Maréchal Joukov écrit dans ses Mémoires: "Staline m'a dit : 'Nous ne pouvions pas nous permettre une Pologne bourgeoise à nos frontières!'" L'Armée rouge prend Varsovie, ou ce qu'il en reste, puis occupe toute la Pologne.

Dans leur avance, les soldats soviétiques découvrent l'horreur nazie, les camp d'exterminations des Juifs à Majdanek, Belzec, Sobibor, Treblinka.

A Yalta (4/11 février 1945), Staline dira à Roosevelt : "Les Juifs sont des profiteurs et des parasites". Quinze ans plus tôt, en 1929, il créé dans l'Extrême orient soviétique le Birobidjan, région autonome juive, langue officielle le yeddish, préféré à l'hébreu, considéré comme trop religieux. Sous prétexte de peupler cette région inhospitalière et de promouvoir l'agriculture (sic), il s'agit bien de déportation.

En 1929, fini les izbas et les fermes ancestrales,les paysans vivront en communauté dans les Kolkhozes, ils produiront les millions de tonnes de blé vendus par l'état pour acheter les machines qui fabriqueront les tracteurs, les chars, les avions. C'est le premier plan quinquennal de Staline.Mais il se heurte immédiatement aux paysans qui refusent de perdre leur terre, ils refusent la collectivisation. Staline leur donne un nom infâmant : koulak (profiteur, exploiteur). Et il fait préciser le terme de koulak: tout fermier qui a des salariés, qui possède un moulin, une fromagerie, une sécheuse de pommes de terres, des machines agricoles à moteur est du "bétail". Une définition vague qui ouvre la voie aux dénonciations, aux règlements de compte, aux viols. La police se déchaîne contre ceux qui tentent de cacher leurs réserves de grains. La résistance des paysans est telle que le pouvoir mobilise 27 000 dékoulakisateurs, des militants communistes venus des villes et une ordre misérable de journaliers payés en parts de butin. Staline encourage la délation. La propagande diffusée dans les salles de cinéma, montre une jeune tatare de Crimée, Olga Balykina, célèbre pour avoir accuser son père de voler du blé dans son kolkhoze. Félicitée par le parti, elle est fêtée par les pionniers, les 9-14 ans, et les komsomols, les 15-18 ans, organisations de masse créées par Lénine. Olga dit: "J'ai agi comme tous les pionniers doivent agir". Dans tous les villages, des satues de Pavel Morozov glorifie celui qui est appelé le "pionnier - héros numéro 001" de l'Union soviétique. Selon la légende forgée par la police, il aurait dénoncé son père hostile à la collectivisation et son oncle l'aurait assassiné à 14 ans. Deux millions de paysans ont été envoyés défraichir la Sibérie, 300 000 autres déportés au goulag, et 300 000 exécutés. La famine organisée par Staline dès le début des années 1930 en Ukraine est la plus terrible : 5 millions d'êtres humains meurent de faim. En ukrainien, on a appelé la famine holodomor, extermination par la faim. On leur avait tout pris, tout confisqué jusqu'à la dernière miette. Une mère a tué un de ses enfants à coups de haches, pour le faire cuire et le donner à manger aux autres. Et personne ne posait de questions.

Pendant ce temps, Staline affectionne de longs séjours à la campagne. Son chauffeur est Nikolaï Vlassik, policier et photographe du tyran. Alors que les membres du politburo affectionnent comme Lénine les rolls, Staline préfère une voiture américaine de luxe, la pacar. Il se fera construire une vingtaine de datchas, des villas somptueuses réparties dans toute la Russie selon les saisons. Il y est heureux et y chantent sans arrêts des airs d'opéras. Pendant que son peuple agonise de faim, il pèche de la truite et il lit beaucoup. Il trompe sa femme avec sa coiffeuse qui le rase tous les matins. Son passe-temps favoris est de planter des arbres, des citronniers et des orangers.

Les artistes qui avaient cru que la révolution leur apporterait la liberté créatrice se voient imposer par Staline la doctrine officielle du réalisme socialiste. Tous, peintres, musiciens, poètes, écrivains, que Staline appellent les "ingénieurs de l'âme" doivent exalter le travail, la famille, et la patrie, et surtout, la gloire de Staline. Ceux qui ne sont pas en prison ou en exil tentent encore de résister. Ossip Mandelstam, le plus grand poète russe de cette époque est arrêté, et meurt de faim au goulag. Il avait écrit Le Montagnard du Kremlin, un bref poème de seize vers, une épigramme contre Staline, "Ses doigts sont gras comme des vers, des mots de plombs tombent de ses lèvres, sa moustache de cafard nargue, chaque mise à mort est une fête et vaste est son appétit".

Les "procès de Moscou" (août 1936 / mars 1938) secouent les opinions publiques du monde entier. Le 11 mars 1938, quatre vingt-vingt dix huit membres du Comité central du Parti communistes, les principaux chefs de la police avec leur chef Iagoda, une grande partie de l'état-major de l'Armée rouge avec à sa tête le maréchal Toukhatchevski et ceux qui ont permis à Staline de prendre le pouvoir, Boukharine, Kamenev, Zinoviev, sont exécutés. L'accusé principal, Léon Trotski (expulsé d'URSS en janvier 1929), réussit à échapper aux procès du fait de son exil. Mais il fut retrouvé au Mexique par Ramón Mercader, un agent du NKVD qui l'exécuta avec un piolet le 21 août 1940 sur ordre de Staline.

La moscovite Nina Poglazova dit : "On vit dans un monde soviétique où il n'y a qu'une seule règle du jeu et tout le monde joue selon cette règle. Il est debout sur la tribune, il ment, tout le monde applaudit mais tout le monde sait qu'il ment, et lui il sait qu'on le sait. Mais il débite ses mensonges et il est tout content qu'on l'applaudisse".

Le second documentaire, "Staline, le tyran rouge", de Mathieu Schwartz et Serge de Sampigny, a été diffusé sur la chaîne M6 en 2007. Bernard de Lavillardière, qui présente le documentaire, explique : 

 

"Staline a suscité un incroyable espoir, on  lu ia voué un culte sans précédent, notamment en France. Mais dans les faits, Staline a martyrisé son peuple. On estime aujourd'hui qu'il est responsable de la mort de vingt millions de personnes. Staline, le petit père des peuples était un être sanguinaire, paranoïaque, fanatique. Pendant près de trente ans, personne n'a sur l'arrêter.

 

Staline est mort il y a un demi-siècle mais le monde n'est pas plus hier qu'aujourd'hui à l'abri d'hallucinations collectives, de régimes tyranniques et de crimes de masse. (...) Ce documentaire a reçu l'aval du ministère de l'Education nationale, les professeurs peuvent l'utiliser en classe."

 

Malgré quelques erreurs et un ton clairement à charge qui occulte les crimes des autres monstres de la révolution bolchévique de 1917 (Staline présenté comme le créateur du goulag à la place de Lénine...), ce documentaire est un des premiers à apporter néanmoins en France un portrait négatif du tyran rouge. Il aura fallu une centaine d'années pour qu'enfin la vérité sur la monstruosité des dirigeants communistes - Lénine compris - éclate.

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27 octobre 2017 5 27 /10 /octobre /2017 04:26

On se souvient qu'en février 2015 les djihadistes de Daech détruisirent des statues en Irak, ce qui suscita l'indignation à travers le monde.[1] Aujourd'hui, les djihadistes de la "laïcité" les imitent et demandent le retrait d'une statue de Jean-Paul II à Ploërmel, dans le Morbihan. Mercredi 26 octobre, le Conseil d’Etat a confirmé l’injonction, prononcée en première instance, de retirer la croix surplombant la statue du pape. Une statue qui sur place ne dérangeait personne.

Les républicains mal placés pour donner des leçons de morale culturelle aux djihadistes !

http://www.lemonde.fr/religions/article/2017/10/26/dans-le-morbihan-une-statue-de-jean-paul-ii-devra-perdre-sa-croix_5206293_1653130.html

http://www.lemonde.fr/religions/article/2017/10/26/dans-le-morbihan-une-statue-de-jean-paul-ii-devra-perdre-sa-croix_5206293_1653130.html

Il y a plus de dix ans que le monument agite la commune de Ploërmel, dans le Morbihan. Mercredi 26 octobre, le Conseil d’Etat a confirmé l’injonction, prononcée en première instance, de retirer une croix surplombant une statue du pape Jean Paul II, installée sur une place de la commune. La décision de la plus haute juridiction administrative doit être appliquée au nom du respect de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat.

 

Loi de 1905

 

L’œuvre, don de l’artiste russe Zourab Tsereteli (à qui Moscou doit notamment une monumentale sculpture de Pierre Le Grand), avait été installée sur une place de la ville, après une délibération du 28 octobre 2006. La statue du pape polonais y est encadrée d’une arche surmontée d’une croix.

 

« Dès lors que la croix constitue un signe ou un emblème religieux au sens de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 et que son installation par la commune n’entre dans aucune des exceptions ménagées par cet article, sa présence dans un emplacement public est contraire à cette loi », a expliqué le Conseil d’Etat dans un communiqué.

 

En 2010 déjà, le tribunal administratif de Vannes avait jugé illégale la subvention versée par le conseil général du Morbihan pour cette statue et ordonné son remboursement. La Fédération morbihannaise de la libre-pensée et deux habitants de la commune avaient saisi le tribunal administratif de Rennes après le refus implicite du maire de retirer le monument, d’une hauteur de 7,50 mètres.

 

Le 30 avril 2015, le tribunal avait enjoint au maire de Ploërmel de faire procéder, dans un délai de six mois, au retrait du monument de son emplacement. Une décision annulée le 15 décembre 2015 par la cour administrative d’appel de Nantes, qui invoquait une erreur de droit.

 

Un recours devant la CEDH ?

 

Le Conseil d’Etat a en partie donnée raison au tribunal administratif en estimant que la croix était contraire à la loi de 1905, qui interdit « d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public ». L’arche en revanche pourra rester. Elle « ne saurait, par elle-même, être regardée comme un signe ou emblème religieux » fait savoir le Conseil d’Etat.

 

Contacté par l’Agence France-Presse, le maire de Ploërmel, Patrick Le Diffon (Les Républicains), n’a pas exclu de porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). « La statue fait partie depuis douze ans du paysage de Ploërmel, ça ne dérange nullement les habitants. C’est au contraire un atout touristique indéniable pour la commune », a-t-il expliqué. En outre, « cet édifice est une œuvre d’art. Il faut l’autorisation de l’artiste pour la modifier », a-t-il plaidé.

 

La commune a six mois pour procéder à ce retrait, a indiqué le Conseil d’Etat à l’AFP, et devra verser 3 000 euros aux requérants.

Notes

 

[1] Daech s'acharne sur les trésors du musée de Mossoul, Le Figaro, Par Alain Barluet, Mis à jour le 27/02/2015 à 18:54 Publié le 27/02/2015 à 18:45

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10 septembre 2017 7 10 /09 /septembre /2017 16:47
Les Églises de Jérusalem tirent la sonnette d'alarme : Israël "tente de saper la présence chrétienne"

Les principales Églises chrétiennes de Jérusalem ont, fait rare, publié un communiqué mardi dénonçant des tentatives "systématiques" d'Israël "d'affaiblir la présence chrétienne" dans la Ville sainte.

Le communiqué a été rédigé par les chefs des Églises catholique, grecque orthodoxe, arménienne et luthérienne ainsi que des représentants d'autres communautés chrétiennes.
Le texte vise le récent jugement d'un tribunal israélien ayant permis à un groupe qui milite pour la colonisation de Jérusalem-Est -secteur palestinien occupé et annexé par Israël-, de s'emparer de terres appartenant aux Églises dans cette partie de la ville. Il critique également un projet de loi israélien sur le statut des terres appartenant à des Églises en cours de discussion au Parlement israélien.
"Nous voyons dans ces actions une tentative systématique d'affaiblir l'intégrité de la Ville Sainte de Jérusalem et la Terre Sainte et de saper la présence chrétienne", souligne le communiqué.

Le 31 juillet, un tribunal de Jérusalem a confirmé la validité d'une vente immobilière impliquant l'organisation ultra-nationaliste israélienne, Ateret Cohanim et l'Église Grecque orthodoxe portant sur l'acquisition de deux hôtels situés près de la porte de Jaffa dans la Vieille ville.
L'Église a démenti avoir vendu le terrain et affirmé que le jugement était "politiquement motivé".

Parallèlement, une proposition de loi au Parlement prévoit de transférer à l'État d'Israël, tous les terrains ayant appartenu à des Églises qui ont été vendues à des investisseurs privés en échange de compensations, ont indiqué les médias israéliens. Ce texte s'il est adopté pourrait porter atteinte à de futures transactions portant sur des biens appartenant aux Églises.

Dans leur communiqué mardi, les Églises estiment que ces deux mesures menacent un accord vieux de plusieurs décennies sur la gestion des sites religieux.
"Nous ne pouvons pas souligner avec assez de force l'extrême gravité de la situation (et des effets) que ces agressions récentes et systématiques ont eu sur le statu-quo, l'intégrité de Jérusalem et le bien-être des communautés chrétiennes en Terre sainte", ajoute le texte.

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12 août 2017 6 12 /08 /août /2017 15:09

Dans son ouvrage "Décadence", le philosophe Michel Onfray s'en prend violemment au christianisme antique et à son héritage. Selon lui, la personne de Jésus n'est qu'un mythe sans consistance historique et la religion chrétienne se trouverait à l'origine des violences et de l'intolérance qui obscurciraient jusqu'à nos jours le devenir de l'Occident.

 

Lire : Réponse à Michel Onfray sur quelques erreurs sur le christianisme

 

Le normalien Jean-Marie Salamito, agrégé de lettres classiques, professeur d'histoire du christianisme antique à la Sorbonne (PARIS IV), spécialiste de Saint Augustin, "sollicité de divers côtés", a rédigé et publié en mai dernier "une réponse, une réfutation" à Michel Onfray.  Voici un extrait de son livre intitulé "Monsieur Onfray, Au Pays des Mythes, Réponses sur Jésus et le christianisme", éd. Salvator, Paris 2017. Nous recommandons ce précieux ouvrage à tout chrétien soucieux aussi bien de s'enrichir personnellement par la découverte d'aspects peu connus de notre religion que de répondre aux diffamations, aux "généralisations abusives", "grossiers amalgames" et deux poids deux mesures de Michel Onfray quand il s'agit des chrétiens.

Onfray - Décadence - Jean-Marie Salamito : La réponse d'un professeur d'histoire du christianisme

"Les personnes qui, avec inquiétude ou perplexité, ont appelé mon attention sur ce que Décadence dit de Jésus et des premiers chrétiens, m'ont amené à lire des pages dont je n'imaginais pas à quel point elles déforment ou noircissent la réalité historique. [...] Ce livre (Décadence de Michel Onfray. Ndlr.) ne témoigne d'aucune compréhension, d'aucune sérénité, mais plutôt d'une lancinante hostilité combinée avec d'innombrables ignorances..

 

[...] [L]'existence historique de Jésus fait de nos jours l'objet d'un consensus dans le public et, plus encore, chez les spécialistes de l'Antiquité, du Nouveau Testament et des origines chrétiennes. Les négateurs de cette existence forment une infime minorité, active sur la Toile mais extérieure aux milieux scientifiques.

 

[...] Les chercheurs de tous les continents, malgré les désaccords qu'ils gardent sur de multiples points, considèrent unanimement que Jésus a existé. Les contredire revient à défier la vraisemblance. S'appuyer pour cela sur cinq ouvrages à la fois tendancieux et périmés, ignorer volontairement l'état actuel des connaissances, c'est tourner le dos à la raison. C'est faire de l'obscurantisme comme Monsieur Jourdain faisait de la prose : sans le savoir. Dans un autre domaine, qui oserait prétendre, de nos jours, que le soleil tourne autour de la terre? Qui voudrait se former à la médecine avec des manuels du début du siècle dernier?

 

Sincèrement, je pourrais m'arrêter là. Sur Jésus, Décadence rime avec invraisemblance. Il n'existe à peu près aucune chance pour que Michel Onfray (ou quiconque) ait raison à lui seul, ou presque seul, contre toute la communauté scientifique internationale, contre un libre consensus intellectuel qu'aucune autorité au monde ne contrôle ni ne manipule. Je vais tout de même accorder à son livre le bénéfice du doute. Par conscience, j'analyse maintenant ses positions."

L'auteur conclut son livre en s'adressant directement à Michel Onfray :

 

"Les affirmations à l'emporte-pièce que vous multipliez contre l'existence de Jésus de Nazareth, vous les décochez - admettons que ce soit sans le vouloir - contre un message qui, dès sa première proclamation, a permis aux misérables, aux petits, aux souffrants et aux exclus de bénéficier, peu à peu, d'une autre image dans les esprits et d'une autre place dans l'humanité. Votre mépris pour deux mille ans de christianisme retombe, sans doute malgré vous, sur la multitude de celles et ceux qui, au nom de ce Jésus auquel vous déniez toute réalité historique, ont souvent payé et continuent de payer cher leur engagement pour un monde moins inhumain."

Invité de SputnikNews en juin 2017, Jean-Marie Salamito explique à propos de Michel Onfray :

 

"Ce qui me gêne beaucoup chez Michel Onfray, c'est que tout en se réclamant de la raison, de la rationalité et de l'intelligence, [...] il est lui-même en train de donner dans l'irrationnel. Il travaille d'une manière qui ne tient pas sur le plan méthodologique. [...] Autrement dit, il est dans la position de l'arroseur arrosé. Il est l'homme qui prétend donner des leçons à la religion au nom de la raison et il a besoin qu'on lui donne, au nom de la raison, quelques leçons d'histoire et de rationalité.

 

"Moi ce que je lui reproche, c'est de ne pas douter. Michel Onfray, dans tout son livre, en tout cas pour tout ce qui concerne le christianisme antique, les origines du christianisme, les premiers siècles du christianisme -c'est mon domaine d'expertise [...]-, Michel Onfray ne doute pas, il est très affirmatif, il est très dogmatique. Il est une sorte d'intégriste de l'anti-christianisme. Il a quelque chose d'un rouleau compresseur anti-chrétien. Il ne connaît pas, justement, la nuance. Et il ne connaît pas le doute. Quand il y a plusieurs hypothèses des historiens, il n'en prend qu'une, et il prend uniquement celle qui l'arrange.

 

Alors sur Jésus, oui, il est dans la mythologie. Parce que à l'heure actuelle, à travers le vaste monde, je ne connais pas un seul spécialiste de l'Antiquité romaine ou de l'Antiquité juive, ou du Nouveau Testament, quelques soient les convictions de ce spécialiste, que ce soit un catholique, un protestant, un athée ou un agnostique, aucun historien à l'heure actuelle, digne de ce nom, ne met en cause l'existence historique de Jésus de Nazareth."

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28 mars 2016 1 28 /03 /mars /2016 09:58
Je suis un chrétien de Lahore

Pakistan: 72 morts dans un attentat visant les chrétiens à Lahore

 

Un kamikaze s'est fait exploser à l'entrée d'un parc où des familles chrétiennes célébraient la fête de Pâques. L'attaque a été revendiquée par une faction islamiste liée aux talibans.

 

Au moins 72 personnes ont été tuées, dont 29 enfants, et 340 blessées dans un attentat suicide, dimanche soir, à Lahore, la capitale de la province du Pendjab, située à l'est du pays. L'explosion a eu lieu à l'entrée d'un parc municipal, alors que de nombreuses familles quittaient l'endroit après y avoir pique-niqué. Un deuil de trois jours a été décrété dans toute la province.

 

«Le kamikaze a réussi à entrer dans le parc et s'est fait exploser près de l'aire de jeux pour enfants, où ils faisaient de la balançoire. C'est pour cela que la plupart des victimes sont des enfants et des femmes», a déclaré un haut responsable administratif de la ville de Lahore, Mohammad Usman. Le parc, très populaire auprès des habitants, était particulièrement bondé en ce dimanche de printemps, alors que la communauté chrétienne célébrait Pâques dans cette ville de 10 millions d'habitants.

Source: Pakistan: 72 morts dans un attentat visant les chrétiens à Lahore, Le Figaro, Par Pierre Jova Mis à jour le 28/03/2016 à 09:03 Publié le 27/03/2016 à 20:38

 

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 15:27
Une association de Chrétiens d'Orient porte plainte contre l'Etat islamique

Une association de Chrétiens d'Orient a décidé de porter plainte contre l'Etat islamique.

 

L'association Coordination Chrétiens d'Orient en danger (CHREDO) a porté plainte contre X, accusant le groupe Etat islamique (EI) de crimes contre l'humanité à l'encontre des minorités chrétiennes d'Irak et de Syrie.

 

Des actes de torture. "Des assassinats, des conversions religieuses forcées, des enlèvements, des réductions en esclavage, des abus sexuels et physiques, des actes de torture" ont été constatés par l'ONU, relève l'association présidée par Patrick Karam, qui met en avant "la vaste campagne de purification ethnique et religieuse" menée par l'EI. La plainte, déposée pour crime de génocide et crime contre l'humanité et dont l'AFP a eu connaissance, déplore aussi "la destruction des lieux de culte et de recueillement".

 

Les poursuites sont-elles possibles ? Ces faits impliquent des ressortissants français partis faire le djihad en Syrie ou en Irak et des personnes résidant en France, les juridictions françaises ont donc "très exactement compétence", écrit l'association. "Il ne faut plus qu'aucune personne de nationalité française ou séjournant en France n'échappe aux poursuites auxquelles l'expose sa participation aux actes de barbarie de Daech qui sont perpétrés en France comme à l'étranger", a commenté l'avocate de CHREDO, Samia Maktouf.

 

En 2014, Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, avait estimé que la persécution des chrétiens de Mossoul (Irak) par l'EI pouvait être considérée comme un crime contre l'humanité.

 

Source : Chrétiens d'Orient : une association porte plainte contre l'EI pour crimes contre l'humanité, Europe 1, 12h11, le 11 février 2016, modifié à 12h21, le 11 février 2016

 

. La naissance de l'Etat islamique

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 07:11

Les faits se seraient déroulés vers la mi-décembre. Des dizaines de tombes du cimetière d'un monastère chrétien à l'ouest de Jérusalem vandalisées. "Les croix en béton et en bois de plusieurs tombes ont été brisées et jetées à terre". Le monastère de Beit Jamal appartient à la congrégation des Salésiens, et est situé non loin de la ville israélienne de Beit Shemesh.

 

Contrairement aux profanations ou tentatives d'incendie de lieux saints chrétiens ces dernières années, attribuées à des extrémistes juifs, aucun slogan antichrétien n'a été retrouvé près des tombes, a indiqué Wadi Abounassar, un porte-parole des églises catholiques en Terre Sainte interrogé par l'AFP.

 

Une désacralisation similaire avait eu lieu dans le même cimetière en 1981, a rappelé le patriarcat, soulignant que les auteurs n'avaient pas été arrêtés. "Nous demandons que ce genre d'actes soient traités par les autorités israéliennes avec plus de sérieux", a ajouté le porte-parole.

Israël: Des dizaines de tombes du cimetière du monastère chrétien "Beit Jamal" (ouest de Jérusalem) vandalisées

Source: Israël: des tombes chrétiennes vandalisées, Par Le Figaro.fr avec AFP, Mis à jour le 09/01/2016 à 18:35 Publié le 09/01/2016 à 18:33

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25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 13:47
Des tombes de soldats profanées dans un cimetière de l'Aude

Plusieurs sépultures, dont certaines de combattants de la première guerre mondiale, ont été profanées dans le cimetière d'Alzonne, dans l'Aude

Nouvelles profanations en France : après les dégradations dans un cimetière de Meurthe-et-Moselle début août, cette fois c'est dans le Languedoc-Roussillon que des tombes ont été vandalisées.

Les gendarmes d'Alzonne, une petite commune de l'Aude, ont constaté mardi la dégradation de plusieurs sépultures, dont celles de soldats de la première guerre mondiale.

Le préfet a immédiatement condamné ces actes "avec la plus grande fermeté", en attendant que l'enquête judiciaire face toute la lumière sur leurs auteurs.

 

Source: Des tombes de soldats profanées dans un cimetière de l'Aude, Sud-Ouest, Publié , modifié

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 19:07
L'EI détruit un monastère catholique du Ve siècle

L'organisation extrémiste Etat islamique a détruit un monastère syriaque catholique du Ve siècle dans le centre de la Syrie, a rapporté vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"L'EI a détruit hier (jeudi) le monastère de Saint Elian à al-Qaryataïne", localité de la province de Homs capturée par les djihadistes le 5 août. "Au moyen de bulldozers, ils ont détruit le monastère sous prétexte que les gens y adoraient un (autre) dieu que Dieu", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire.

Destruction
Le groupe ultra-radical a posté en ligne des photos du monastère et celles de bulldozers opérant des destructions de parties du lieu. Le monastère, qui porte le nom d'un saint de Homs martyrisé par les Romains pour avoir refusé d'abandonner le christianisme, était un lieu de pèlerinage et de dialogue entre les religions à al-Qaryataïne, elle même symbole de coexistence entre chrétiens et musulmans.

Capture d'al-Qaryataïne
Le jour de la capture d'al-Qaryataïne, l'EI a enlevé au moins 230 personnes, dont des dizaines de chrétiens. Selon l'Observatoire, 48 d'entre elles ont été relâchées et 110 ont été conduites vers le bastion de l'EI à Raqa (nord). Le sort des 70 autres reste inconnu. [1]


Les combats pour la prise de la ville ont fait 37 morts parmi les soldats et les combattants loyalistes, et 23 morts dans les rangs de l'EI, selon l'OSDH. Après avoir pris al-Qaryataïne, l'EI a enlevé au moins 230 personnes, dont des dizaines de chrétiens. Toujours d'après cet Observatoire, 48 d'entre elles ont été relâchées et 110 ont été conduites vers le bastion de l'EI à Raqa (nord). [2]

Un prêtre enlevé
En mai, un prêtre syriaque catholique du monastère, le père Jacques Mourad, avait été enlevé par trois hommes masqués, au lendemain de la prise par l'EI de la ville antique de Palmyre, proche de cette localité. L'organisation, qui s'est implanté en Syrie à la faveur de la guerre civile, a déjà détruit une série d'églises et de lieux saints.

 

Sources:

 

[1] L'EI détruit un monastère catholique du Ve siècle, 7sur7.be, 21/08/15 - 13h06

[2] Syrie : Daech détruit au bulldozer un monastère du 5e siècle, 21 Août 2015, 13h28 | MAJ : 21 Août 2015, 13h46

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