L'exemple d'une personne au travail qui dit à un collègue "je me sens pas bien", et ce collègue de lui dire "que veux-tu donc?", et la personne de répondre "je ne sais pas trop, mais je sais ce que je ne veux plus". La définition de ce que l'on ne veut plus a un pouvoir puissant : elle détermine le champ de nos libertés. Dire non est le premier stade de la liberté. La formulation de ce champ de libertés avec ses limites est la base de notre conscience morale collective, et donc de notre contrat social.
En ce confinement qui nous empêche de nous réunir en famille, de voir nos enfants, nos parents, JC Crèvecoeur a fait une video proposant que chaque personne envoie une video très courte disant simplement ce qu'elle ne veut plus, une série de videos qu'il mettra ensuite bout à bout et qu'il diffusera le plus largement possible.
JC Crèvecoeur est motivé par "le respect de l'humain et de sa liberté de choix". Il ne souhaite plus que "le gouvernement nous traite comme des enfants, comme des incapables, comme des esclaves soumis et dociles." Il demande : "ne sommes-nous pas capables d'évaluer nous-mêmes les risques que nous sommes prêts à courir et les risques que nous ne sommes pas prêts à courir?"; "Devons-nous tous nous soumettre à une procédure, à un protocole dont un certain nombre d'experts et de médecins dans le monde disent que ce sont les pires décisions qui ont été prises en matière de gestion de cette pandémie ?" Il explique que "ce qui s'en vient c'est un dépistage systématique qui va être lié à notre identité numérisée et probablement avec notre photo, avec un logiciel de reconnaissance faciale avec notre statut sérologique positif ou négatif au Covid-19, sachant que ces tests de dépistages ont une fiabilité qui laisse à désirer, qu'on va nous obliger à sortir avec un masque, qu'on va nous obligé à ne pas aller voir nos parents, nos grands-parents, qu'on va nous interdire d'aller leur offrir des cadeaux, de les prendre dans nos bras, qu'on ne verra plus nos grands-parents dans les résidences pour personnes âgées que derrière des vitres, comme s'ils étaient de grands criminels. Est-ce cela que vous voulez ? Est-ce que vous allez attendre comme du bétail que l'on vous injecte du vaccin ? Et que sans ce vaccin, vous n'accéderez pas au revenu de base, vous ne pourrez plus jamais voyager ?"
Il résume la situation : "Comme je le dis à mes étudiants, c'est très difficile de savoir ce que l'on veut quand on est dans une situation frustrante comme nous le sommes actuellement. On est en train de mettre à mort des millions d'entreprises, des millions d'emplois. Et nous ne disons rien ?
[Comme l’a souligné un professeur d’histoire et d’études de la société civile à l’Ersta Sköndal University College de Stockholm, Lars Trägårdh, "Vous ne détruisez pas le tissu social pour sauver des individus, vous devez faire attention et prendre soin de la société autant que vous prenez soin des individus et des personnes malades." Source.
Lire : Coronavirus: "le confinement nous laisse à la case départ" ]
"Et bien maintenant nous allons dire, poursuit JC Crèvecoeur. C'est la première action que je propose à chacun, à chacune de dire. Mais il est très difficile de dire ce que nous voulons. Et c'est très souvent un piège dans les rapports de communication."
[Note du blog Christ Roi. Rappelons simplement par exemple, qu'en Suède le gouvernement du roi a laissé aux Suédois la responsabilité de se confiner ou pas. Un "confinement intelligent" a créé une immunité collective et n'a pas mis en danger l'économie et la société toute entière.
Lire : Coronavirus : sans confinement, la Suède a moins de morts que la France
Le premier stade de l'initiative de JC Crèvecoeur est terminée.
Sa video a récolté "en 12 heures" plus de 2000 commentaires et "1.200 vidéos " !
Cette initiative montre que la liberté n'est pas un vain mot chez nous. JC Crèvecoeur annonce que dans les prochains jours, pour se remettre en mouvement, il proposera de nouvelles actions, pour sortir du traumatisme collectif dans lequel nous sommes, des actions juridiques, artistiques, créatives, symboliques. C'est ensemble que nous allons co-créer le processus de notre propre reprise de notre pouvoir sur notre propre vie."
Sur ce blog, nous ne voulons plus que notre libre arbitre soit supprimé !