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Christ Roi

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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 17:38

Les évêques italiens avaient logiquement réagi dans la journée du 26 avril à l'annonce du gouvernement italien de reprise progressive de nombreuses activités tout en continuant d'interdire les messes publiques : "les évêques italiens ne peuvent accepter de voir l'exercice de la liberté de culte compromis. Il devrait être clair pour tous que l'engagement au service des pauvres, si important dans cette situation d'urgence, découle d'une foi qui doit être nourrie à sa source, en particulier la vie sacramentelle. [...] Le décret de la présidence du Conseil des ministres adopté le 26 avril. "exclut arbitrairement la possibilité de célébrer la messe avec le peuple", peut-on lire dans le communiqué. "[...] L’Église italienne avait "accepté, avec souffrance et sens des responsabilités, les limites gouvernementales assumées pour faire face à l'urgence sanitaire". Et elle avait aussi souligné "de manière explicite qu’au moment où les limites supposées pour faire face à la pandémie seraient réduites, l'Église exige de pouvoir reprendre son action pastorale". (VaticanNews)

 

Le pape François ne voit pas la rupture d'égalité, mais réagit ce matin dans un tweet pour demander aux évêques italiens "prudence" et "obéissance" aux mesures gouvernementales :

 

"En cette période où il commence à y avoir des dispositions pour sortir de la quarantaine, prions le Seigneur pour qu’Il donne à tous la grâce de la prudence et de l’obéissance à ce mesures, pour que la pandémie ne revienne pas. #PrionsEnsemble" 

Jean-Marie Guénois informe sur twitter : 

 

"Contre la révolte, lundi, des évêques italiens unis qui n'en peuvent plus de tenir leurs églises fermées le #pape François, ce mardi 28 avril, répond en prônant "l'obéissance aux dispositions" gouvernementales en matière de délais de dé-confinement."

Pourtant le pape avait demandé le 17 avril à "sortir du tunnel" (du confinement) pas "y rester", car la "familiarité des chrétiens avec le Seigneur est toujours communautaire" et alerté sur le danger d'une foi "virtuelle", "gnostique" et "égoïste pour chacun".

 

Ceci n'annonce rien de bon chez nous pour le retour des messes publiques "le dimanche 17 mai" (Aleteia) selon la réponse logique de nos évêques de France (CEF) à l'annonce de Macron (après une réunion avec des francs-maçons) de ne pas rouvrir les églises aux messes avant le mois de juin, tout en rouvrant d'autres établissements recevant du public le 11 mai... Deux poids deux mesures. La liberté d'entreprendre est-elle plus importante que la liberté de culte ? 

Le Premier ministre Edouard Philippe s'est exprimé aujourd'hui, 28 avril, à l'Assemblée nationale, à propos de la stratégie nationale de déconfinement à partir du 11 mai.

 

Après avoir entendu le premier ministre annoncer, mardi 28 avril, que les messes ne pourront reprendre qu’à partir du 2 juin (soit après l'Ascension jeudi 21 mai et Pentecôte... dimanche 31 mai), Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne, et Mgr Robert le Gall, archevêque de Toulouse, expriment à « La Croix » leurs réactions et leurs suggestions. 

 

« Il n’est pas normal que l’on permette l’accès dès le 11 mai aux écoles, aux commerces et aux transports publics et qu’on ne rende pas possible des célébrations en petit comité pour l’accès aux sacrements », soupire Mgr Le Gall, qui insiste par ailleurs sur « le civisme » des évêques et leur volonté de tout faire pour éviter la propagation du virus.

 

Suggestion d’un taux d’occupation réduit des églises

En ce sens, les évêques qui avaient pu s’entretenir ensemble lors d’une Assemblée plénière en visioconférence, vendredi 24 avril, suggèrent un taux d’occupation dans les églises de l’ordre d’un tiers. « C’est permis dans les magasins où la promiscuité est plus grande », estime l’archevêque de Toulouse.

 

Les évêques se disent prêts également à équiper les églises de distributeur de gel hydroalcoolique, d’espacer les fidèles (portant des masques, évidemment), de prendre leur température frontale à l’entrée, « et bien sûr de proscrire les grandes célébrations et les pèlerinages », poursuit Mgr Le Gall qui a déjà annoncé qu’il n’y aurait aucune grande célébration dans son diocèse avant la rentrée de septembre.

 

Les réactions de certains prêtres

Ce que semblent redouter ces deux évêques, ce sont les réactions de leurs prêtres. « Cette situation est complètement anormale pour nous, d’où l’impatience et parfois même les réactions négatives de certains prêtres », explique ainsi Mgr de Kerimel en précisant qu’il « comprend » ces réactions.

 

« Je ne sais pas comment je vais tenir mes troupes », ajoute Mgr Le Gall, qui dit « craindre des messes clandestines ». De fait, de nombreux prêtres expriment depuis quelques jours leur lassitude de célébrer la messe devant des églises vides. Et de nombreux fidèles, de même, disent et redisent leur besoin de prier en assemblée et de communier réellement, et non pas seulement spirituellement.

 

Lire : Messes virtuelles et des "medias" : "Ce n'est pas l'Église" ! Le pape François met en garde contre le danger d'une "familiarité gnostique"

 

En ce sens, l’évêque de Grenoble propose que dans les départements « verts », peu impactés par le virus, ce qui est le cas de l’Isère jusqu’à présent, « des prêtres puissent avoir la possibilité de célébrer la messe à domicile ».

 

« Normalement, il n’y a jamais de messe privée, rappelle Mgr de Kerimel, mais chez des personnes en souffrance, cela devrait être possible, en prenant évidemment toutes les précautions nécessaires. On ne peut pas en faire un principe mais cela pourrait être réfléchi en fonction des zones. »

 

Dans ce contexte, la parole du président de la Conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort sera très attendue : après s’être entretenu jeudi 30 avril à 9 heures avec le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, l’archevêque de Reims doit s’exprimer le même jour à 11 heures devant la presse, en audioconférence. (La Croix)

 

Un peu partout en France, des voix se sont élevées récemment pour que les messes puissent reprendre dès le 11 mai, date de la levée du confinement.

 

En première ligne, les évêques ont fait une demande en ce sens, se faisant l’écho de nombreux catholiques, lassés par une pratique religieuse en grande partie numérique et déçus de ne pas célébrer la Pentecôte en paroisse.

 

À LIRE. Déconfinement : les évêques souhaitent la reprise des messes dès le 11 mai

 

Ecoles, transports en commun, commerces, marchés, médiathèques, bibliothèques et petits musées ouvrent le 11 mai (Sud-Ouest), mais pas les messes ?

 

« Que les célébrations religieuses restent interdites quand écoles, commerces, transports rouvrent me plonge dans l’incompréhension. N’y a-t-il pas des adaptations possibles ? Sommes-nous réputés incapables de précautions sanitaires ? », s’interroge sur Twitter Mgr Marc Aillet, après les annonces du premier ministre, mardi.

Comme l’évêque de Bayonne, nombre de catholiques font valoir la liberté de culte, composante essentielle de la liberté religieuse et pilier des sociétés démocratiques. Celle-ci ne peut « être limitée par les États qu’avec circonspection, pour des raisons impérieuses d’intérêt général, et à condition que ces restrictions soient justifiées, nécessaires et proportionnées », argumentent des professeurs de droit, d’histoire et de philosophie signataires d’une tribune publiée sur La-croix.com lundi 27 avril, soulignant l’incohérence du maintien des restrictions religieuses quand reprennent l’école et les services publics. « La liberté religieuse serait-elle moins précieuse que la liberté d’entreprendre ou de travailler ? », s’interrogent-ils encore.

 

Première raison, le christianisme est une religion de l’incarnation : « La foi passe par des gestes (l’imposition des mains, l’onction des malades, la prostration du Vendredi saint…) et doit se vivre en communauté ecclésiale », rappelle Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise.

 

Aspirer à retrouver une vie communautaire ne relève pas seulement d’un besoin affectif de fraternité concrète : « De même que Jésus est corps et esprit, l’Église est corps et esprit. Comme dit le Concile Vatican II, l’Église est” comme un sacrement” ». « Le corps de l’assemblée est très important pour vivre les sacrements », explique-t-il encore, relevant que les fidèles, même sans pouvoir l’expliquer théologiquement, ont bien perçu ce manque depuis le début du confinement.

 

Le sens profond de la messe

 

Deuxième raison de fond, la messe est essentiellement « un mémorial » : « non pas une quelconque commémoration symbolique, mais une action théologiquement beaucoup plus forte », explique encore Mgr Eychenne. Elle est « l’actualisation ici et maintenant d’un fait unique dans l’histoire - la mort et la résurrection du Christ il y a 2 000 ans. Comme une sorte de vortex, une porte spatio-temporelle qui nous transporterait au cœur de cet événement, le Christ qui offre sa vie pour nous ».

 

« Dieu est suffisamment puissant pour inventer d’autres moyens pour nous rejoindre dans des circonstances aussi exceptionnelles que le confinement, mais ne pas insister pour retrouver la messe veut dire qu’on n’en a pas forcément compris la signification profonde », ajoute l’évêque de Pamiers.

 

TRIBUNE. La liberté de culte doit être déconfinée !

 

(La Croix)

Déconfinement de l'Église - le Christ franchit la porte que nous avions verrouillée par peur des autres (Jn 20,19)

Déconfinement de l'Église - le Christ franchit la porte que nous avions verrouillée par peur des autres (Jn 20,19)

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Publié par Ingomer - dans Religion