« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
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Aujourd'hui, jour de sa conversion au catholicisme, est le souvenir de saint Jean Henry Newman, créé cardinal par Léon XIII le 12 mai 1879. Pour l'occasion, l'Anglais a prononcé le fameux Discours sur la note qui contient une dénonciation très lucide - parfois prophétique - de l'idée de l'égalité de toutes les religions et de l'expulsion de la foi de la sphère publique.
Il ne jouit pas encore d'une mémoire obligatoire dans le calendrier général romain (donc à célébrer dans toute l'Église), mais le 9 octobre de cette année tombe le premier anniversaire - tel que canonisé - de John Henry Newman, proclamé saint par le pape François le 13 octobre. 2019.
En ce qui concerne l'actualité vraiment extraordinaire du grand converti anglais , il convient de rappeler le discours qu'il prononça le 12 mai 1879, jour où Léon XIII l'a créé cardinal. Commençons par une note historique. Ce n'était pas, pour le pape Pecci, un choix né d'une pensée soudaine. Loin de là. Peu de temps après son élection, le 20 février 1878, au trône papal, Léon XIII avait ainsi répondu à ceux qui lui demandaient quelle serait la ligne de son ministère pétrinien: "Attendez d'avoir vu mon premier cardinal. Vous comprendrez alors quelle sera la note caractéristique de mon pontificat" (cf. John Henry Newman, Edoardo Aldo Cerrato, Edizioni San Paolo, p. 25).
Au premier consistoire du pape de Rerum Novarum, le premier cardinal de la liste était, bien entendu, Newman. C'était une façon de reconnaître l'énorme travail qu'il avait accompli, en près de 34 ans de service depuis sa conversion, pour l'Église. Newman, qui n'avait pas manqué d'attaquer, remercia en l'honneur du chapeau de cardinal en prononçant le fameux Discours du billet (1ère source; 2e source. Ndt) qui contient la dénonciation de deux grands maux liés : le libéralisme / l'indifférentisme religieux et le rejet du christianisme par le pouvoir civil.
Concernant le premier mal, déjà opposé dans la phase de "recherche" précédant la conversion de l'anglicanisme, Newman déclarait :
"Le libéralisme dans le domaine religieux est la doctrine selon laquelle il n'y a pas de vérité positive en religion, mais qu'une croyance en vaut une autre, et tel est l'enseignement qui gagne chaque jour plus de crédit et de force. Il va contre toute reconnaissance d'une religion vraie. Il enseigne qu'il faut toutes les tolérer, parce qu'elles sont toutes affaires d'opinion, que la religion révélée n'est pas une vérité, mais une question de sentiment et de goût personnel, qu'elle n'est ni un fait objectif ni un fait miraculeux, et que chaque personne a le droit de lui faire dire ce qui frappe son imagination".
Le saint a ensuite insisté sur les conséquences de cette pensée relativiste :
"Vous pouvez aller dans les églises protestantes et catholiques, vous asseoir à la table des deux et n'appartenir à aucune des deux. Il est possible de fraterniser et d'avoir des pensées et des sentiments spirituels en commun, sans même se poser le problème d'une doctrine commune ou en ressentir le besoin. Par conséquent, puisque la religion est une telle caractéristique personnelle et une telle propriété privée, elle doit absolument être ignorée dans les relations entre les personnes".
Si la foi est réduite à un fait privé, elle finit inévitablement par être hors de propos dans la société, qui ne reconnaît plus les vérités révélées, à commencer par les lois et l'éducation. Et c'est le deuxième grand thème abordé par Newman :
"Jusqu'à présent, le pouvoir civil était chrétien. Même dans les nations séparées de l'Église, comme dans la mienne, quand j'étais jeune, le dicton était toujours valable : "Le christianisme est la loi du pays". Or, cette structure civile de la société, qui était la création du christianisme, rejette le christianisme. Le dicton, et bien d'autres qui ont suivi, a disparu ou est en train de disparaître, et à la fin du siècle, si Dieu n'intervient pas, il sera complètement oublié. Jusqu'à présent, on pensait que la religion avec ses sanctions surnaturelles suffisait à assurer la loi et l'ordre à notre population; maintenant les philosophes et les politiciens ont tendance à résoudre ce problème sans l'aide du christianisme".
Une vision complètement horizontale de la vie suit :
"Au lieu de l'autorité et de l'enseignement de l'Église, ils soutiennent avant tout une éducation totalement sécularisée, destinée à faire comprendre à chaque individu qu'être ordonné, travailleur et sobre est à son avantage personnel. Ensuite, ils fournissent les grands principes qui doivent remplacer la religion et que les masses ainsi éduquées devraient suivre, les vérités éthiques fondamentales dans leur sens le plus large, la justice, la bienveillance, l'honnêteté, etc. l'expérience acquise; et ces lois naturelles qui existent et agissent spontanément dans la société et dans les choses sociales, à la fois physiques et psychologiques, par exemple dans le gouvernement, le commerce, les finances, les soins de santé et les relations entre les nations. Quant à la religion, c'est un luxe privé, que l'on peut se permettre, si l'on veut, mais que l'on doit évidemment payer, et que l'on ne peut ni imposer aux autres ni les ennuyer en le pratiquant soi-même."
Face à cet athéisme en marche, Newman explique avec la clarté paulinienne :
"Les caractéristiques générales de cette grande apostasie sont partout identiques; mais les détails varient d'un pays à l'autre. (…) N'oublions pas qu'il y a beaucoup de bien et de vrai dans la pensée libérale; il suffit de mentionner, par exemple, les principes de justice, d'honnêteté, de sobriété, de maîtrise de soi, de bienveillance qui, comme je l'ai déjà noté, sont parmi ses principes les plus proclamés et constituent les lois naturelles de la société. Ce n'est que lorsque nous nous rendons compte que cette belle liste de principes vise à mettre de côté et à anéantir complètement la religion que nous sommes obligés de condamner le libéralisme. En effet, il n'y a jamais eu de plan de l'Ennemi aussi habilement concocté et avec de plus grandes chances de succès (…).
À la fin du discours, le saint anglais a été attristé par la pensée des nombreuses âmes auxquelles le libéralisme ferait du mal, en les trompant. Mais cela a ajouté la certitude consolante de la victoire finale de Dieu et de son Église.
Le 8 octobre, le diocèse de Brooklyn a intenté un procès à l'État de New York pour violation du premier amendement qui garantit le libre exercice de la religion (DioceseOfBrooklyn.org).
Les ordonnances exécutives sur les coronavirus ont laissé à l'évêque Nicholas DiMarzio, 76 ans, "aucune autre option" que d'aller devant les tribunaux car il est en désaccord avec les limites de capacité imposées,
"Nos églises peuvent accueillir de nombreux fidèles, et le fait de ramener notre capacité de masse à 10 personnes maximum en zone rouge et à 25 personnes en zone orange, sans aucun cas significatif, entrave notre droit au culte".
Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres est qu'ils veulent faire leur bien.
VAUVENARGUES
Auteur du Dictionnaire amoureux de Montaigne, le philosophe André Comte-Sponville était l'invité de Laurence Ferrari le 28 septembre dernier dans #LaMatinale sur CNEWS. Il a donné son point de vue sur le rôle des intellectuels dans les débats de société. Il a notamment dénoncé "la politique de la peur", "le sanitairement correct" et l'"ordre sanitaire" du Covid-19 :
"Le gouvernement a une politique centrée sur la peur. Par exemple cette publicité effrayante où l'on voit des enfants embrasser leur grand-mère et où deux secondes après la grand-mère est en réanimation en train d'agoniser. Vous imaginez les enfants qui se disent mais j'ai embrassé ma grand-mère il y a trois jours, elle va mourir ? Vous imaginez la panique dans la population et chez les enfants notamment, avec (une publicité) payée par nos impôts ? C'est une annonce du ministère de la Santé ! Est-ce qu'on paye nos impôts pour faire peur à nos enfants ?
"Dès le début on m'a dit que je n'avais pas le droit de dire cela. C'est ce que j'appelle le sanitairement correct par analogie avec le politiquement correct. Par exemple au moment du confinement, je me suis inquiété des conséquences économiques - et pas du tout pour le grand capital comme certains l'ont cru mais pour nos enfants - simplement parce que je savais que cela allait coûter des dizaines ou des centaines de milliards. On parle de 600 000 emplois détruits. Vous imaginez la catastrophe ? Et la misère tue davantage dans le monde que la maladie. Il y a neuf millions de gens qui meurent de faim dans le monde chaque année, dont trois millions d'enfants. C'est quand même beaucoup plus grave que le million de morts de la Covid, qui tue surtout des personnes âgées. J'en fais partie je peux donc en parler. Et que l'on se soucie davantage des enfants que de leurs grands-parents cela me paraît quand même la moindre des choses. Il était sanitairement incorrect d'oser parler d'argent et aujourd'hui il est sanitairement incorrect d'oser s'interroger sur la durée.
"Imaginez que dans 20 ans, 30 ans le virus soit toujours là. Vous imaginez vos enfants dans 20 ans, 30 ans porter le masque, habitant des villes sans visage, sans sourire, n'ayant pas le droit de se toucher, de s'embrasser, de danser. Moi dans 30 ans je serai mort, mais ce n’est pas le monde que je veux pour mes enfants. [...] Vous imaginez les enfants au CP apprendre à lire et à écrire avec un professeur masqué ? Et les bébés dans les crèches, des enfants de trois mois qui ne voient plus aucun visage, plus aucun sourire, à longueur de journée, et qui ne voient plus que des masques ? Mais c'est absolument effrayant !
"Et moi je reçois tous les jours des messages de psychiatres qui sont absolument inquiets ! Ils me disent que le confinement a eu des effets absolument délétères sur nos concitoyens, le masque aussi, la distanciation sociale aussi. Il n'y a pas que les infectiologues dans la vie. Il y a la société dans son entier. Il y a aussi les psychiatres. Et puis il y a aussi tous ces médecins. J'ai signé un appel signé par deux cents médecins et scientifiques qui ont signé pour protester justement contre cette politique de la peur. Il faut rapporter un peu de sang-froid dans notre société.
"Arrêtons de céder à la panique et surtout arrêtons d'effrayer nos enfants et de culpabiliser nos jeunes gens. Parce que ces jeunes que l'on a mis au chômage pour des milliers d'entre eux par le confinement, et qui l'ont respecter, voilà que maintenant on leur reproche d'oser sortir voir leur copain, et s'amuser !
"Alors tout le monde parle de 'générosité inter-générationnelles'. Mais on oublie presque toujours de dire que cette solidarité, elle est traditionnellement orientée et donc asymétrique. Cela veut dire que tout père, toute mère donnerait volontiers sa vie pour ses enfants. Lequel d'entre nous accepterait d'envisager que nos enfants donnent leur vie pour la notre ? Mais cela serait évidemment totalement obscène, totalement scandaleux !
"J'ai critiqué le sanitairement correct, maintenant je vais critiquer l'ordre sanitaire qui est de sacrifier indéfiniment nos libertés à la protection de notre petite santé, avec les meilleurs intentions du monde biensûr, mais enfin, moi je préfère attraper la Covid-19 dans une démocratie plutôt que de ne pas attraper la Covid-19 dans une dictature ! [...] Et là, on sent bien qu'au nom de la santé, ce que j'appelle le pan-médicalisme, quand on fait de la santé une valeur suprême il n'y a plus que cela qui compte ! Et les libertés deviennent secondaires. Reconnaissons qu'au moment du confinement jamais les libertés des Français ont été à ce point réduites ! D'ailleurs les pays qui s'en sont le mieux sortis, Taïwan, la Corée du Sud, n'ont jamais confiné ! Et la Suède n'a pas confiné et ne s'en sort pas plus mal que nous !
"Donc oui il faut s'inquiéter pour nos libertés. La liberté est une valeur plus haute que la santé. La santé est un grand bien, biensûr, il faut la protéger, mais enfin, moi je veux que mes enfants vivent en démocratie dans un pays libres où ils ont le droit de sortir, de bouger, et pas qu'ils soient confinés çà vie pour protéger la santé, là encore, de leur vieux pères !
"Des médecins ont signé un appel dans lequel il est précisé qu'il faut 'siffler la fin de la récréation'. Mais c'est un scandale. Pour qui se prennent-ils ? Pour qui nous prennent-ils ? Nous ne sommes pas leurs enfants, nous ne sommes pas leurs élèves. Ce ne sont pas nos professeurs. De quel droit est-ce qu'ils prétendent siffler la fin de la récréation ? Qu'est-ce que c'est que cette infantilisation absurde ? Nous ne sommes pas un peuple de médecins, nous ne sommes pas un peuple de patients. Nous sommes un peuples LIBRE. Et je n'autorise personne, fusse-t-il médecin à siffler quelque fin de récréation que ce soit."
L'Eglise catholique est intolérante dans les principes et tolérante dans la pratique, les ennemis de l'Eglise c'est le contraire.
Une des figures majeures du catholicisme britannique, avec Thomas More, Henry Edward Manning et Ronald Knox, John Henry Newman est un prêtre anglican converti au catholicisme en 1845, cardinal, fondateur, théologien (1801-1890).
Aîné d'une fratrie de six enfants. La famille aurait des origines hollandaises, et le nom « Newman », auparavant écrit « Newmann », suggère des racines juives, sans que celles-ci soient prouvées. Sa mère, Jemima Fourdrinier, était issue d'une famille de huguenots français, graveurs et fabricants de papier, depuis longtemps installés à Londres. (1)
Il éprouve un grand plaisir à lire la Bible, mais également les romans de Walter Scott, alors en cours de publication, et, entre 1810 et 1813, il étudie les Anciens tels qu'Ovide, Virgile, Homère et Hérodote. Par la suite, il découvre des auteurs agnostiques comme Thomas Paine et David Hume, qui l'influencent pendant un certain temps. À l'âge de quinze ans en 1816, alors qu'il entre dans sa dernière année de collège, il fait la connaissance du révérend Walter Mayers, protestant évangélique proche du méthodisme de John Wesley. Très impressionné par ce prêtre avec lequel il entretient de longues conversations, il finit par adhérer lui-même à l'évangélisme. Quelques mois plus tard, cette conversion s'approfondit : « Quand j'eus quinze ans (en automne 1816), un grand changement se fit dans mes pensées. Je subis les influences de ce qu'était le dogme et cette impression, grâce à Dieu, ne s'est jamais effacée ou obscurcie. »(Jean Honoré, La Pensée de John Henry Newman, Mayenne, Éditions Ad Solem, janvier 2010, p. 11;Apologia Pro Vita Sua, traduction L. Michelin-Delimoges, Bloud et Gay, Paris, 1939, p. 23.) Son attachement au protestantisme évangélique et au calvinisme lui rend l'Église catholique romaine intolérable (Louis Bouyer,Newman sa vie sa spiritualité, préface du cardinal Jean Honoré, Paris, Éditions du Cerf, février 2009, p. 42.) et il « [partage] vigoureusement les préjugés contre les papistes idolâtres et le pape “Antéchrist” » (Xavier Tilliette, L'Église des philosophesDe Nicolas de Cuse à Gabriel Marcel, préface de Giuliano Sansonetti,Paris, Éditions du Cerf, 2006, 306 p. 167.)
Admis au Trinity College d'Oxford le 4 décembre 1816, il s'y installe après six mois d'attente en juin 1817. Sa correspondance avec le révérend Walter Mayers témoigne de son esprit critique, et sa lecture des « Private Thoughts » de l'évêque William Beveridge l'invite à remettre en cause certains aspects du protestantisme évangélique que prône Mayers: fort de ce nouvel apport, Newman s'interroge sur la pertinence des dons sensibles dans les conversions méthodistes et semble entrevoir que la conversion peut, par le baptême, se passer de toute expérience sensible.
Il se prend d'amitié avec John William Bowden, de trois ans son aîné, avec qui il suit les cours. Ses camarades cherchent à l'emmener aux fêtes alcoolisées de l'université, mais il ne s'y sent pas à l'aise et leurs tentatives sont vouées à l'échec.
Étudiant à l'Université d'Oxford, il est ordonné prêtre anglican. Ses travaux sur les Pères de l'Église le conduisent à analyser les racines chrétiennes de l'anglicanisme et à défendre l'indépendance de sa religion face à l'État britannique, sous la forme de « tracts ». Ainsi naît le Mouvement d'Oxford, dont John Newman est l'un des principaux acteurs.
Ses recherches sur les Pères de l’Église et sa conception de l’Église l'amènent à se convertir au catholicisme, qu'il voit désormais comme la confession la plus fidèle aux racines du christianisme.
L'influence de Newman à Oxford atteint un point culminant en 1839, année où, pourtant, son étude de l'hérésie monophysite l’amène à douter : contrairement à ce qu'il croyait, la doctrine catholique, constate-t-il, est restée fidèle au concile de Chalcédoine (451) ; en d'autres termes, elle ne s'est pas écartée du christianisme d'origine, interrogation qui redouble à la lecture d'un article de Nicholas Wiseman paru dans la Dublin Review, où figurent les mots de saint Augustin contre les donatistes : « Securus judicat orbis terrarum » (« le verdict du monde est concluant ») (Louis Bouyer, Newman sa vie sa spiritualité, préface du cardinal Jean Honoré, Paris, Éditions du Cerf, février 2009, p. 261.)
Newman, comme il l'explique plus tard, est « sur son lit de mort pour ce qui était de son appartenance à l’Église anglicane ». Il démissionne alors de son poste de rédacteur en chef à la British Critic. Désormais, il pense que la position des anglicans est similaire à celle des semi-ariens lors de la controverse de l'arianisme, et le projet d'un diocèse anglican à Jérusalem, avec des nominations relevant alternativement des gouvernements britannique et prussien, achève de le convaincre du caractère non apostolique de l'Église d'Angleterre.
En 1842, il se retire à Littlemore, où il vit dans des conditions monacales avec un petit groupe de proches, auxquels il demande de rédiger des biographies des saints anglais, tandis qu'il achève son Essai sur le développement de la doctrine chrétienne, où il cherche à se réconcilier avec la doctrine et la hiérarchie de l'Église catholique romaine. Il étudie les écrits d'Alphonse de Liguori, dont il retire la certitude que l'Église catholique n'est pas, comme il le croyait, une foi superstitieuse. En février 1843, il publie anonymement dans l'Oxford Conservative Journal une rétractation officielle des critiques qu'il a adressées à l'Église romaine, et en septembre, il prononce son dernier sermon anglican à Littlemore, puis il démissionne de Saint-Mary le 18 septembre 1843.
Le 26 septembre 1843, Newman écrit son dernier sermon anglican, « On the Parting of Friends ». John Keble, s'affirmant ainsi comme l'une des rares personnes à le soutenir à travers sa correspondance, assigne son retrait aux vives critiques et aux calomnies dont il est l'objet. Newman, quant à lui, soutient qu'il doute depuis plus de trois ans de la validité de l'anglicanisme, que sa décision a été longuement mûrie, qu'il ne se sent plus en sécurité dans une Église schismatique. D'ailleurs, ajoute-t-il, sa conversion au catholicisme ne saurait être le fruit que de sa réflexion sur la foi, car loin d'y trouver son intérêt, il perdra son statut et ses amis, et s'engagera dans une communauté où il ne connait personne. Cependant, il diffère sa décision définitive, préférant poursuivre son étude des pères de l'Église et, comme il l'explique dans sa correspondance, prier pour savoir s'il « [est] victime d'une illusion ». Au cours de l'été, il achève ses travaux sur Athanase d'Alexandrie et commence à rédiger un nouvel ensemble de réflexions théologiques. Deux années s'écoulent avant qu'il ne soit officiellement reçu dans l'Église catholique romaine le 9 octobre 1845 par Dominique Barberi, passioniste italien au Collège de Littlemore, conversion, assure-t-il, qui lui apporte la paix et la joie. Se séparer d'Oxford lui est difficile, encore que sa conversion soit suivie par d'autres, de plus en plus nombreuses, parmi les membres du mouvement d'Oxford (Louis Bouyer, Newman sa vie sa spiritualité, préface du cardinal Jean Honoré, Paris, Éditions du Cerf, février 2009,p. 325.)
Sa conversion au catholicisme est incomprise et critiquée par ses anciens amis anglicans. Il est aussi regardé avec méfiance par une partie du clergé catholique anglais du fait de ses positions considérées comme très libérales. En réaction à des calomnies, John Newman décrit sa conversion au catholicisme dans Apologia Pro Vita Sua. Cet ouvrage change la perception des anglicans à son égard et accroît sa notoriété.
Dans un premier temps, en mai 1852, Newman donne des conférences où il expose sa conception de l'éducation et de l'université, ainsi que la culture christianisée et la possibilité de concilier science et théologie, notions encore précisées lors de nouvelles interventions qui conduisent à l'une de ses principales œuvres, Idea of a University (L'idée d'université) (Louis Bouyer, Newman sa vie sa spiritualité, préface du cardinal Jean Honoré, Paris, Éditions du Cerf, février 2009, p. 385.)
Au cours des années 1850, les évêques irlandais s'opposent à l'institution de l'université Queen's d'Irlande demandent à Newman de fonder une nouvelle université à Dublin, la « Catholic University of Ireland ». Très vite, Newman en est nommé recteur, fonde une faculté de philosophie et de littérature en 1854, puis une faculté de médecine en 1856.
Lors du Ier concile œcuménique du Vatican (1869-1870), il s'oppose à la définition de l'infaillibilité pontificale présentée par les théologiens qui reviennent de Rome et, dans une lettre privée à son évêque, publiée à son insu, il dénonce « la faction insolente et agressive » qui a soutenu ce dogme. Cependant, il ne s'y oppose pas lors de sa proclamation et, lors de l'attaque du Premier ministre Gladstone accusant l'Église catholique d'avoir « également répudié la pensée moderne et l'histoire ancienne », trouve plus tard l'occasion de préciser son attitude dans une Lettre au duc de Norfolk (1875), où il affirme qu'il a toujours cru en cette doctrine mais a craint qu'elle n'affecte les conversions en Angleterre en raison des spécificités historiques locales du catholicisme (Louis Bouyer, ibid. p. 477);en cela, il affirme la compatibilité entre le catholicisme et la liberté de conscience que certains anglicans, depuis la proclamation du dogme de infaillibilité, ont entrepris de dénoncer. Il y affirme même la primauté de la conscience sur l'autorité du pape, mais aussi sur celle des autorités civiles. Cette lettre fut d'autant mieux reçue qu'elle allait contre certains partisans de l'ultramontanisme ; elle suscita quelques interrogations à Rome, mais il n'y eut pas de réactions défavorables (2)Sa conception de la conscienceet la relation avec l'autorité de l'Église a été développée par des théologiens catholiques au point d'être reprise en partie par le Magistère catholique, notamment lors du concile Vatican II, avec la déclaration Dignitatis Humanae.
John Newman meurt onze années plus tard à l’âge de 89 ans. Il est enterré dans le cimetière de Rednall Hill (Birmingham). Il partage sa tombe avec son ami, Ambrose St. John, qui s’est converti au catholicisme en même temps que lui. Dans le cloître de l'oratoire de Birmingham où sont placées des plaques commémoratives, il voulut que soit inscrite au-dessous de son nom cette épitaphe : Ex umbris et imaginibus in veritatem (« Des ombres et des images vers la vérité ») (Louis Bouyer, ibid. p. 485.)
Ses œuvres, dont la Grammaire de l'assentiment (son travail le plus aboutidans lequel la foi religieuse est étayée par des arguments souvent différents de ceux qu'emploient les théologiens catholiques etqui se veut une défense de la foi face au développement du positivisme), l'Apologia Pro Vita Sua (oeuvre autobiographique qui retrace la recherche de la vérité ayant conduit à sa conversion,grand succès de librairie, qui lui vaut le soutien et les félicitations de nombreux catholiques dont il leva les doutes), sont une référence constante chez des écrivains tels que G. K. Chesterton, Evelyn Waugh ou Julien Green, mais aussi pour des théologiens et des philosophes comme Avery Dulles, Erich Przywara et Edith Stein, qui a traduit en allemand son ouvrage L'Idée d'université.
Dans l’Homélie de béatification par le Pape BENOÎT XVI (Cofton Park de Rednal - Birmingham, dimanche 19 septembre 2010- Vatican.va), Benoît XVI explique que John Henry Newman "mérite bien de prendre place dans une longue lignée de saints et d'érudits de ces Iles, saint Bède, sainte Hilda, saint Aelred, le bienheureux Dun Scott, pour n'en nommer que quelques-uns. [...] La devise du Cardinal Newman, « Cor ad cor loquitur », ou « le cœur parle au cœur » nous donne une indication sur la manière dont il comprenait la vie chrétienne : un appel à la sainteté, expérimenté comme le désir profond du cœur humain d'entrer dans une intime communion avec le Cœur de Dieu. Il nous rappelle que la fidélité à la prière nous transforme progressivement à la ressemblance de Dieu. Comme il l'écrivait dans l'un de ses nombreux et beaux sermons, « pour la pratique qui consiste à se tourner vers Dieu et le monde invisible en toute saison, en tout lieu, en toute situation d'urgence, la prière, donc, a ce qu'on peut appeler un effet naturel, en ce qu'elle élève et spiritualise l'âme. L'homme n'est plus ce qu'il était auparavant : progressivement, il s'est imprégné de tout un nouvel ensemble d'idées, il a assimilé de nouveaux principes » (Sermons paroissiaux, IV, p. 203, Le paradoxe chrétien, Cerf, 1986).
[...] L'enseignement du bienheureux John Henry sur la prière montre comment le fidèle chrétien est définitivement pris pour le service du seul véritable Maître, le seul qui puisse prétendre recevoir une dévotion sans conditions à son service (cf. Mt 23,10). Newman nous aide à comprendre ce que cela signifie dans notre vie quotidienne : il nous dit que notre divin Maître a donné à chacun de nous une tâche spécifique à accomplir, « un service précis » demandé de manière unique et à chaque personne individuellement : « J'ai une mission», écrivait-il, je suis un chaînon, un lien entre des personnes. Il ne m'a pas créé pour rien. Je ferai le bien, j'exécuterai la tâche qu'il m'a confié ; je serai un ange de paix, je prêcherai la vérité à la place où je suis [...] si j'observe ses commandements et le sers à la place qui est la mienne ». (Méditations sur la doctrine chrétienne, Ad Solem, Genève 2000, pp. 28-29).
Le bienheureux John Henry Newman, est fêté, dans le calendrier liturgique catholique, le 9 octobre et non le jour anniversaire de sa mort, le 11 août. Ce jour étant déjà celui de la fête de sainte Claire d'Assise, c'est le 9 octobre, date de l'accueil officiel dans l'Église catholique de John Henry Newman, qui a été retenu. » (3)
CNA, 7 octobre 2020 / 08h00 MT ( CNA ) .- Lorsque l'ouragan Alex a frappé l'État mexicain de Nuevo Leon en 2010, le vent arracha de sa base une sculpture en métal de Notre-Dame de Guadalupe dans la ville de Monterrey et la jeta dans la rivière Santa Catarina.
Une tentative infructueuse fut faite pour récupérer l'image, mais elle s'était enfouie trop loin sous le lit de la rivière et les autorités locales la remplacèrent par une réplique.
Mais ensuite, un autre ouragan a traversé l'État.
En juillet, l'ouragan Hanna a ravagé la zone où se trouvait l'ouragan Alex il y a dix ans. Et les vents et les inondations de l'ouragan Hanna ont remodelé le lit de la rivière Santa Catarina. Quand cela s'est produit, la statue de Notre-Dame de Guadalupe a été partiellement dévoilée dans la rivière.
Un maçon local, Esteban Ramírez, a trouvé la statue alors qu'il cherchait de la ferraille dans le lit rocheux de la rivière.
La statue, haute de près de 42 pieds et pesant dix tonnes, a été récupérée du lit de la rivière. Les travaux ont commencé pour la restaurer.
L'archidiocèse de Monterrey a signalé le 1er octobre que les travaux de restauration de l'image progressaient.
"Dans quelques jours, la partie structurelle de l'image sera prête", a déclaré l'archidiocèse dans un communiqué.
La statue a été initialement placée à Monterrey en 1990, au milieu des préparatifs d'une visite de la ville du pape Saint-Jean-Paul II. Le pape avait béni la statue lors de sa visite.
Une entreprise de construction travaille à la rénovation de la statue et prend en charge les dépenses. Lorsque les travaux seront presque terminés, la statue sera placée à la paroisse Notre-Dame, Reine du Mexique dans la ville.
Une partie de la charpente métallique de la statue ne sera pas restaurée. Les responsables espèrent que les pièces sans ornements de la statue racontent l'histoire de ses dix ans dans le lit d'une rivière et la Providence de Dieu.
La redécouverte de l'image en juillet de cette année était un signe d'espoir pour les catholiques lors de la pandémie de coronavirus, que Notre-Dame les accompagne toujours dans leurs procès, a déclaré l'archidiocèse de Monterrey.
"Dans la fraternité universelle syncrétiste, il y a une volonté millénariste sous-jacente qui est de recréer une Paradis terrestre mais en dehors du nom de Jésus qui est comme en trop", " les prêches même de Saint François d'Assise au sultan d'Egypte al-Malik al-Kâmil, ou aux animaux, ses frères, c'était toujours dans le but de les convertir et non dans le but d'établir une simple fraternité horizontale conçue comme une fin en soi" : nous le disions dans notre commentaire de l'encycliqueTous Frères du pape François publié le 3 octobre. Nous trouvons la même analyse aujourd'hui dans cet article de Luisella Scrosati pour La Nuova Bussola Quotidiana : "Tous Frères omet l'affirmation initiale de la seule vraie religion en pliant à la fois l'Église et la liberté à une fonctionnalité horizontale. La relativisation de la foi chrétienne est admise et l'idée est avancée que l'Évangile est une des sources d'inspiration pour réaliser la fraternité universelle. Ainsi l'Église prend sa place parmi les architectes d'un monde sans le Christ."
Tous frères, mais la liberté religieuse est sans le Christ
07-10-2020
Luisella Scrosati
Tous Frères omet l'affirmation initiale de la seule vraie religion en pliant à la fois l'Église et la liberté à une fonctionnalité horizontale. La relativisation de la foi chrétienne est admise et l'idée est avancée que l'Évangile est une des sources d'inspiration pour réaliser la fraternité universelle. Ainsi l'Église prend sa place parmi les architectes d'un monde sans le Christ.
Dans la nouvelle encyclique Tous Frères il y a un peu de tout, sans ordre et sans clarté. En fait, ce n'est pas un excellent compliment, mais il est difficile de dire le contraire. Au sein de ce genre de bazar, l'attention s'est portée en particulier sur les paragraphes consacrés à la liberté religieuse. Au n° 279, François écrit : "Nous, chrétiens, nous demandons la liberté dans les pays où nous sommes minoritaires, comme nous la favorisons pour ceux qui ne sont pas chrétiens là où ils sont en minorité. Il y a un droit fondamental qui ne doit pas être oublié sur le chemin de la fraternité et de la paix. C’est la liberté religieuse pour les croyants de toutes les religions. Cette liberté affirme que nous pouvons « trouver un bon accord entre cultures et religions différentes ; elle témoigne que les choses que nous avons en commun sont si nombreuses et si importantes qu’il est possible de trouver une voie de cohabitation sereine, ordonnée et pacifique,
La liberté religieuse, dans le paragraphe susmentionné, est liée à la contribution que toutes les religions peuvent apporter à la réalisation d'une forme pacifique de coexistence; elle est fonctionnelle à la création d'une fraternité universelle, à laquelle chaque religion offre les "nombreuses choses" qu'elle a en commun avec les autres. Il est intéressant de noter que le texte ne fait pas référence, comme on aurait pu s'y attendre, à la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse; il est plutôt précédé, au n° 277, extrait de la citation, soigneusement tronquée, de n. 2 de Nostra Aetate. Ces deux détails - l'omission de Dignitatis Humanae et la présence de la déclaration sur le dialogue interreligieux chirurgicalement, comme nous le verrons, choisie - ne sont pas sans effet. Et malheureusement, cet effet semble menacer les fondements de la Révélation, pour être plutôt fonctionnel au "nouvel humanisme" sans Jésus-Christ, qui s'établit à grands pas.
Mais allons-y dans l'ordre. DH commence par l'affirmation claire que "Dieu a lui-même fait connaître au genre humain la voie par laquelle, en le servant, les hommes peuvent obtenir le salut et le bonheur dans le Christ. Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique et apostolique à laquelle le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes". Tel est l'horizon insurmontable dans lequel doit se placer la défense de la liberté religieuse; un horizon, on le voit, qui exorcise la tentation de l'indifférentisme religieux et indique à l'Église le chemin de l'évangélisation comme une obligation irremplaçable. Dans ce contexte, la liberté religieuse n'est donc pas la légitimation de la revendication d'individus ou de groupes de choisir la religion qu'ils aiment; elle est encore moins le point d'arrivée de l'action de l'Église, mais la condition minimale pour que la personne puisse, sans contraintes, s'ouvrir à la reconnaissance de l'initiative également libre de Dieu, de se donner à l'homme dans le Christ et dans l'Église, même si cette reconnaissance, sur un plan contingent, peut ne pas se produire, ou ne se produire que partiellement. C'est une limite imposée aux pouvoirs extérieurs, en premier lieu l'État, en vertu non pas de l'arbitraire, mais du fait qu'il est propre à l'homme de chercher librement la vérité sur lui-même, sur le monde et sur Dieu. Il s'agit donc d'affirmer la dimension délicieusement verticale et spirituelle de l'homme, face à des réductionnismes nombreux et répétés.
Que font tous les frères à la place? Ils omettent complètement l'affirmation primaire de la seule vraie religion et de la mission de l'Église, oublient la dimension verticale de la liberté religieuse et plie l'Église et la liberté à une fonctionnalité horizontale. Au n° 276 on lit en effet: "L'Eglise a un rôle public qui ne se borne pas à des activités d'assistance ou d'éducation", mais qui favorise "la promotion de l'homme et de la fraternité universelle". Il n'y a aucune mention de la mission surnaturelle de l'Église, sans laquelle il ne peut y avoir de promotion humaine, ni de fraternité authentique.
Le numéro suivant est l'admission flagrante de complète relativisation de la foi chrétienne et immanentisation de la mission de l'Église. 277 rappelle en fait Nostra Aetate, 2, mais en omettant ces incisions et passages inconfortables; tout d'abord la remarque qui précise que, tout en reconnaissant le bien présent dans les autres religions, elles "diffèrent en bien des points de ce que [l'Église] elle-même croit et propose"; et puis, ce qui est encore plus grave, le paragraphe qui rappelle le devoir impératif de l'Église d'annoncer Jésus-Christ est complètement omis, sans se limiter à la simple reconnaissance des biens présents dans les autres religions. L'Église en effet "annonce, et elle tenue d'annoncer sans cesse, le Christ qui est 'la voie, la vérité et la vie' (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s'est réconcilié toutes choses" (NA, 2).
Mais dans la nouvelle encyclique, il n'y a aucune trace de cette obligation précise de l'Église, qui est le sens de son existence. En effet, la suite du n° 277 est encore pire; non seulement l'Évangile est radicalement réduit à une dimension horizontale, à une musique sans laquelle "nous aurons perdu la joie qui jaillit de la compassion, la tendresse qui vient de la confiance, la capacité de réconciliation qui trouve sa source dans le fait de savoir que nous sommes toujours pardonnés-envoyés Et "nous aurons éteint la mélodie qui nous a poussés à lutter pour la dignité de chaque homme et femme". Mais même l'idée est avancée que l'Évangile est simplement l'une des sources d'inspiration pour réaliser cette merveilleuse fraternité universelle: "D'autres boivent d'autres sources. Pour nous, cette source de dignité humaine et de fraternité réside dans l'Évangile de Jésus-Christ".
Mais dans la nouvelle encyclique, il n'y a aucune trace de cette obligation précise de l'Église, qui est le sens de son existence. Au contraire, la suite du n° 277 est encore pire ; non seulement l'Evangile est réduit de façon drastique à une dimension horizontale, à une musique sans laquelle "nous aurons perdu la joie qui jaillit de la compassion, la tendresse qui naît de la confiance, la capacité de la réconciliation qui trouve sa source dans le fait de se savoir toujours pardonnés" et "nous aurons éteint la mélodie qui nous pousse à lutter pour la dignité de tout homme et de toute femme ". Mais il y a même l'idée que l'Evangile est simplement une des sources d'inspiration pour réaliser cette merveilleuse fraternité universelle : "D’autres s’abreuvent à d’autres sources. Pour nous, cette source de dignité humaine et de fraternité se trouve dans l’Évangile de Jésus-Christ."
Un déiste anglais du XVIIe ou XVIIIe siècle, ou un von Harnack, n'aurait pas écrit autrement. La personne divine de Jésus-Christ, sa médiation universelle sont complètement réduites au silence; l'ordre de la nature - qui dans l'encyclique est avant tout l'affirmation d'une coexistence légitime entre différentes religions - se détache de celui de la grâce. L'ordre social - dans la vision de François - peut être autonome, l'unité de la race humaine est réalisée indépendamment de l'adhésion à Jésus-Christ et de l'action surnaturelle de l'Église. Plutôt. L'Évangile est simplement l'une des sources qui peuvent contribuer au bien commun.
Lors de la rencontre interreligieuse (naturellement) discutée et discutable à Assise, en 1986, Jean-Paul II, sur la place inférieure de la basilique Saint-François, avait témoigné du Christ, le seul Sauveur, devant tous les représentants des autres religions réunis: "Je professe à nouveau ma conviction, partagée par tous les chrétiens, qu'en Jésus-Christ, en tant que Sauveur de tous, la vraie paix doit être recherchée". Quelques jours plus tôt, le 22 octobre, le même pontife, lors de l'audience générale, avait ainsi clairement résumé l'enseignement d' Ad Gentes : "Selon le Concile, l'Église est de plus en plus consciente de sa mission et de son devoir, voire de sa vocation essentielle d'annoncer au monde le vrai salut qui ne se trouve qu'en Jésus-Christ, Dieu et l'homme. Oui, ce n'est qu'en Christ que tous les hommes peuvent être sauvés. [...]. Consciente de la vocation commune de l'humanité et du plan unique du salut, l'Église se sent connectée à chacun, comme le Christ "s'est uni d'une certaine manière à chaque homme". Et à tous et à chacun, il proclame que le Christ est le centre du monde créé et de l'histoire".
Tous Frères décident plutôt d'éteindre cette annonce, de faire accueillir l'Église parmi les architectes d'un monde nouveau sans le Christ, de donner le feu vert à l'idée que l'unité du genre humain peut être réalisée indépendamment de la personne divine du Christ, le cas échéant, utiliser l'Évangile comme l'un des nombreux textes inspirants des principes humanitaires.
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Add. 11-10-2020. Gloria.tv. Spécialiste reconnu de l'Eglise catholique, Boulevard Voltaire (bvoltaire.fr) a demandé à Laurent Dandrieu, rédacteur en chef des pages culture et religion de Valeurs Actuelles de nous éclairer sur le contenu de la nouvelle encyclique du pape François :
"C'est une encyclique très décevante, d'une part parce que le pape fait part d'une théologie très horizontale. C'est une encyclique sociale qui par définition se préoccupe de questions économiques et sociales avant tout, mais là, on est vraiment dans une théologie qui ne parle pas beaucoup de Dieu, qui ne parle pas beaucoup d'espérance et qui finalement finit presque par ressembler à une forme de sociologie un peu améliorée.
"La deuxième chose est que c'est une encyclique auto-référentielle. C'est assez surprenant parce que le pape François aime bien critiquer ceux qu'il accuse de faire de l'Eglise un système auto-référentiel et en fait ce qui est très frappant dans cette encyclique c'est qu'il se cite tout le temps. Je pense qu'il y a sur les 300 notes qu'il y a à la fin de son encyclique il y en a à peu près les deux tiers qui font référence à de précédentes interventions du pape François. Et cela fait un peu penser à la critique que le cardinal Müller avait faite du texte préparatoire sur le synode en Amazonie où il avait dit que finalement c'était une 'herméneutique inversée', c'est-à-dire qu'au lieu que cela soit la tradition de l'Eglise qui nourrisse la pensée, la tradition n'est invoquée, éventuellement, que comme support pour étayer des idées pré-existantes mais qui ne puisent pas leurs sources dans la tradition.
"La troisième chose c'est que c'est une encyclique très personnelle au point que l'on se demande effectivement si le pape François est bien dans la continuité du Magistère ou s'il n'est pas en train d'inventer une théologie qui lui soit propre. Et c'est assez net sur la question de la 'guerre juste'. par exemple, où il prend le contre-pied sur cette question traditionnelle multiséculaire de l'Eglise, sans vraiment argumenter.
"[...] C'est un texte très politique dont le corps du texte repose sur une dialectique entre ce que devrait être un bon universalisme et ce que devrait être une bonne mondialisation et la nécessité d'accueillir les migrants. Et il y a une réflexion intéressante sur l'universalisme qui ne doit pas être une mondialisation niveleuse qui gomme et qui cherche à effacer les identités des peuples, mais dans le même temps le pape dénie aux frontières la légitimité d'interdire à un même la possibilité d'aller chercher des conditions de vie meilleures ailleurs, et il a des phrases assez fortes pour dire que les biens de la terre devant être considérées comme devant aller à tous, nul ne peut s'opposer à ce que l'étranger considère chaque pays comme son pays. Et donc le pape reconnaît à la fois qu'une immigration forte modifie en profondeur la culture du pays d'accueil et il ne voit pas la contradiction avec le fait qu'il prône la défense et la préservation des identités des peuples. Mais alors il ne parle probablement pas aux peuples européens et occidentaux, il parle des peuples ex-colonisés, des peuples du Tiers-Monde."
"Les prêches même de Saint François d'Assise au sultan d'Egypte al-Malik al-Kâmil, ou aux animaux, ses frères, c'était toujours dans le but de les convertir" : nous le disions dans notre commentaire de l'encyclique Tous Frères du pape François. C'est confirmé aujourd'hui par des experts dans cet article sur LifeSiteNews :
Le pape François a utilisé un récit trompeur de saint François d'Assise dans Fratelli Tutti, selon des experts
Le pape François avait dépeint Saint François d'Assise comme un précurseur du dialogue interreligieux moderne.
Mer.7 oct.2020 - 8h28 EST
VATICAN CITY, 7 octobre 2020 ( LifeSiteNews ) - Le portrait de Saint François d'Assise comme précurseur du dialogue interreligieux moderne dépeint par le pape François dans sa nouvelle encyclique Fratelli Tutti ne rend pas justice à l'original, disent les experts.
Dans le préambule de Fratelli Tutti, le pape François parle de la mission de saint François auprès du sultan Malik-el-Kamil à Damiette, en Égypte :
La fidélité à son Seigneur était proportionnelle à son amour pour ses frères et sœurs. Bien que conscient des difficultés et des dangers, saint François est allé à la rencontre du Sultan en adoptant la même attitude qu’il demandait à ses disciples, à savoir, sans nier leur identité, quand ils sont « parmi les sarrasins et autres infidèles … de ne faire ni disputes ni querelles, mais d’être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu ». Dans ce contexte, c’était une recommandation extraordinaire. Nous sommes impressionnés, huit-cents ans après, que François invite à éviter toute forme d’agression ou de conflit et également à vivre une ‘‘soumission’’ humble et fraternelle, y compris vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas sa foi.
Cependant, ce récit de l'histoire de saint François et du sultan a été contredit par les journalistes et les universitaires qui soutiennent qu'il est en contradiction avec les récits historiques.
Le Dr Samuel Gregg, directeur de recherche de l'Action Institute, a souligné dans Catholic World Report que Saint François n'était pas le personnage "doux et mielleux" que François semble suggérer.
"Lorsque le sultan a demandé à François et à son compagnon le but de sa visite, le saint 'est allé immédiatement droit au but. Il était l'ambassadeur du Seigneur Jésus-Christ et était venu pour le salut de l'âme du sultan. Francis a exprimé sa volonté d'expliquer et de défendre le christianisme'", a raconté Gregg, citant le spécialiste Augustine Thompson OP, Francis of Assisi: A New Biography (2012).
"Ce qui a suivi a été un échange de déclarations de François et des conseillers religieux du sultan (qui ont dit au sultan d'exécuter François pour "prêche contre Muhammad et l'islam") dans lequel les deux parties ont exposé les revendications de vérité respectives du christianisme et de l'islam. François s'est alors engagé dans une 'longue conversation' avec le sultan dans laquelle il 'a continué à exprimer sa foi chrétienne dans le Seigneur crucifié et sa promesse de salut'', a poursuivi Gregg.
"À aucun moment, le saint, souligne Thompson, n'a dit du mal du prophète Mahomet. Mais François n'était pas là pour un échange de plaisanteries diplomatiques. Il voulait convertir le sultan au christianisme par la parole et l'action."
Gregg a dit qu'il soulevait ces faits parce que, contrairement à la description de la rencontre trouvée dans Fratelli tutti, le "saint se souciait d'aborder la question de la vérité religieuse". Ainsi, l'encyclique "manquait" dans sa description.
Le professeur Roberto de Mattei a moins pardonné la fausse représentation de saint François par le pape François.
"Le pape François présente [la visite au sultan] comme une recherche de dialogue, alors que toutes les sources de l'époque disent que saint François voulait convertir le sultan et soutenait les croisés qui combattaient en Terre sainte", a-t-il déclaré dans une déclaration enregistrée pour RadioRomaLibera.org .
"Mais la rencontre entre saint François et le sultan a échoué, et le pape Bergoglio semble vouloir démontrer qu'il est plus capable que saint François de mener à bien le projet, à commencer par le document d'Abu Dhabi."
La Déclaration d'Abu Dhabi de 2019 a soutenu que Dieu voulait "le pluralisme et la diversité des religions" de la même manière qu'il a voulu une diversité de sexe et de couleur de peau. Le document a été signé par le pape François et le grand imam musulman d'al-Azhar, Ahmed el-Tayeb.
Cependant, il est peu probable que le pape François lui-même ait été le premier à présenter saint François comme un précurseur du dialogue interreligieux moderne.
Selon Church Militant, un compte rendu révisionniste des efforts missionnaires du saint parmi les musulmans pendant la cinquième croisade a été publié par les franciscains eux-mêmes en 2019. Saint François et le sultan, 1219-2019 : Un livret commémoratif , produit par les frères franciscains mineurs (OFM), "rétrograde les sources primaires qui rapportent la rencontre de saint François avec le sultan comme étant 'fortement hagiographique ou stéréotypiquement hostile à l'islam, ce qui fait échouer nos tentatives de rassembler une image claire de ce qui aurait pu réellement se passer lors de cette rencontre mémorable'", a rapporté Church Militant.
L'image de François comme quelqu'un qui est entré dans le dialogue interreligieux avec l'Islam et est rentré chez lui édifié a été promue par le chef des Frères mineurs, le frère Michael A. Perry.
Il existe plusieurs sources médiévales d'histoires sur saint François, l'une écrite par son presque contemporain saint Bonaventure en 1260, 34 ans après la mort du saint. Selon la Vie de saint François de saint Bonaventure, le fondateur de l’ordre franciscain aspirait à être martyrisé et l’avait en vue lors de ses diverses missions de conversion des musulmans au christianisme.
Selon l'histoire de saint François et du sultan de saint Bonaventure, le saint et son compagnon ont été battus par les soldats du sultan avant d'être traînés devant lui. Lorsque le sultan a demandé à François qui l'avait envoyé et pourquoi, le saint a dit que Dieu l'avait envoyé prêcher l'Évangile.
Le sultan a été si impressionné qu'il demanda à François de rester avec lui, mais François a répondu qu'il ne resterait que si le sultan et son peuple se convertissaient "au Christ". Il a également suggéré que lui et les conseillers religieux actuels du sultan subissent ensemble un procès par le feu. Cela ne s'est pas produit, car, comme l'a souligné le sultan, ses aumôniers n'étaient pas disposés à le faire.
François a alors proposé de faire cavalier seul mais le sultan, craignant apparemment une rébellion s'il acceptait le Christ, a essayé d'amadouer François avec "de nombreux cadeaux coûteux". Lorsque François les rejeta, le sultan fut encore plus impressionné. Malheureusement, selon l'histoire de Saint-Bonaventure, François n'a pas été impressionné par le sultan, ne voyant aucune "racine de vraie piété" en lui, a abandonné sa mission et est rentré chez lui.
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Add. 11-10-2020. Gloria.tv. Spécialiste reconnu de l'Eglise catholique, Boulevard Voltaire (bvoltaire.fr) a demandé à Laurent Dandrieu, rédacteur en chef des pages culture et religion de Valeurs Actuelles de nous éclairer sur le contenu de la nouvelle encyclique du pape François :
"[...] Il est assez peu question de conversion. Et c'est assez choquant, dans cette encyclique, de voir qu'elle commence par un éloge de l'imam de l'université d'Al-Azhar (FT 5) et une instrumentalisation d'une citation de saint François d'Assise qui est, d'ailleurs, un peu tronquée par le pape et détournée de son sens. C'est-à-dire que le Pape raconte cette anecdote de saint François allant rencontrer le sultan en 1219 et en revenant Saint François dit à ses disciples 'quand vous êtes en pays musulmans, il faut ne pas chercher ni dispute ni querelle mais avoir une attitude soumise à leurs égards'. Sauf que le pape oublie la fin de la phrase, qui dit qu'il faut avoir une attitude soumise à leurs égards mais néanmoins s'affirmer comme chrétien; cette phrase est passée sous silence. Et par ailleurs cette phrase qu'il cite n'est qu'une partie d'une alternative que le pape ne cite pas. Le second volet de l'alternative dit que 'si toutefois, Dieu vous inspire que c'est le moment de prêcher l'Evangile - je paraphrase - allez-y et faites en sorte que ces gens à qui vous parlez entendent la Bonne nouvelle, se convertissent et se fasse baptiser.'
"Je trouve cela extrêmement significatif que le pape transforme cette phrase de Saint François qui est juste un appel à la courtoisie et à la prudence quand on évangélise pour ne pas prêcher à torts et à travers, dans toutes les circonstances, mais uniquement quand les circonstances s'y prêtent et que le pape transforme cette phrase en un 'appel' - c'est lui qui emploie ce mot - à la soumission.
"Que le pape François emploie dans le contexte géopolitique actuel le mot de soumission dans un passage d'une encyclique qui rend hommage à l'islam (FT 5) je trouve cela terriblement inquiétant sur sa méconnaissance des réalités géopolitiques et peut-être aussi malheureusement du poids des mots.
"Je pense qu'il y a une part d'angélisme dans la façon dont le pape décrit dans son encyclique la possibilité de concilier l'ouverture maximale des frontières sans que cela ne rpovoque du tout de choc entre les peuples. C'est malheureusement de la politique qui ignore le droit des nations, le droit de tous les peuples à conserver leurs identités, et qui ignore le bien commun ou ne le voit plus que sous l'angle d'un bien commun universel, et mondialisé d'une certaine façon. Ce qui ne me paraît pas très conforme à la doctrine traditionnelle de l'Eglise." (Fin de citation)
Bonjour, je m'appelle Reiner Fuellmich et je suis admis au barreau en Allemagne et en Californie depuis 26 ans. J'ai pratiqué le droit principalement en tant qu'avocat plaidant contre des sociétés frauduleuses telles que la Deutsche Bank, autrefois l'une des plus grandes banques du monde et des plus respectées, aujourd'hui l'une des organisations criminelles les plus toxiques au monde. VW, l'un des constructeurs automobiles les plus importants et les plus respectés au monde, aujourd'hui connu pour sa fraude géante sur le diesel et Kuehne and Nagel, la plus grande compagnie maritime du monde, que nous poursuivons dans une affaire de corruption de plusieurs millions de dollars. Je suis également l'un des quatre membres de la commission d'enquête allemande sur le Corona. Depuis le 10 juillet 2020, ce comité écoute un grand nombre de témoignages de scientifiques et d'experts internationaux pour trouver des réponses aux questions sur la crise du Corona, que de plus en plus de personnes dans le monde entier se posent. Tous les cas de corruption et de fraude commis par les entreprises allemandes mentionnés ci-dessus sont dérisoires en comparaison de l'ampleur des dommages que la crise du Corona a causés et continue de causer. Cette crise du Corona, selon ce que nous savons aujourd'hui, doit être rebaptisée "scandale du Corona".Et les responsables de cette crise doivent être poursuivis pénalement et pour dommage civil. Sur le plan politique, tout doit être fait pour que plus jamais personne ne soit en position de pouvoir tromper l'humanité ou tenter de nous manipuler avec ses programmes corrompus. C'est pourquoi je vais maintenant vous expliquer comment et où un réseau international d'avocats plaidera la plus grande affaire de délit civil de tous les temps : le scandale de la fraude Corona, qui s'est entre-temps transformée en probablement le plus grand crime contre l'humanité jamais commis.
Les crimes contre l'humanité ont été définis pour la première fois dans le cadre des procès de Nuremberg après la Seconde Guerre mondiale, c'est-à-dire lorsqu'ils ont concerné les principaux criminels de guerre du troisième Reich. Aujourd'hui, les crimes contre l'humanité sont régis par l'article 7 du code pénal international. Les trois grandes questions auxquelles il faut répondre dans le cadre d'une approche judiciaire du scandale du Corona sont les suivantes:
1- Y a-t-il une pandémie de Corona ou seulement une pandémie de test PCR ? Plus précisément, un résultat positif au test PCR signifie-t-il que la personne testée est infectée par le Covid-19 ou cela ne signifie-t-il absolument rien en rapport avec l'infection par le Covid-19 ?
2- Les mesures dites anticorona telles que le co nfinement, les masques faciaux obligatoires, la distanciation sociale et les règlements de quarantaine servent-ils à protéger la population mondiale contre le Corona ? Ou ces mesures ne servent-elles qu'à faire paniquer les gens pour qu'ils croient, sans se poser de questions, que leur vie est en danger afin, qu'en fin de compte, les industries pharmaceutiques et technologiques puissent générer d'énormes profits grâce à la vente des tests PCR, tests antigènes et anticorps et vaccins, ainsi qu'à la récolte de nos empreintes digitales génétiques ?
3- Est-il vrai que le gouvernement allemand a fait l'objet d'un lobbying massif ? Plus que tout autre pays, les principaux protagonistes de cette soi-disant pandémie de Corona, M. Drosten, virologiste à l'hôpital de la Charité à Berlin, M. Wheeler, vétérinaire et chef de l'équivalent allemand du CDC, le RKI, et M. Tedros, chef de l'organisation mondiale de la santé ou OMS, ont fait savoir que l'Allemagne était un pays particulièrement discipliné et qu'elle devait donc devenir un modèle pour le reste du monde pour son respect strict, et bien sûr réussi, des mesures de lutte contre le Corona.
Dans la nuit du jeudi 1er octobre au vendredi 2 octobre, l'"Assemblée" nationale vide à voté la prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 1er avril sans aucune concertation ni des députés ni des territoires. Seuls 17 députés s'y sont opposés. Voyez l'intervention de Martine Wonner, ex LREM, exclue en mai 2020 des marcheurs et qui a rejoint le Groupe Libertés et territoires.
Le Pape a signé l'encyclique "Fratelli tutti" (en français : "Tous frères") au terme de la messe célébrée à Assise samedi 3 octobre après-midi dans la crypte de la basilique d’Assise. Une célébration très courte, devant seulement une vingtaine de personnes, et sans homélie. (Source) Le Pape a ensuite procédé à la signature de l’encyclique “Fratelli Tutti”, dont le texte est rendu public le 4 octobre. Le titre de l'encyclique, "Tous frères", est directement tiré des Admonitions de saint François d'Assise.
Le pape expose l'échec de la mondialisation devant le coronavirus : "quand je rédigeais cette lettre, a soudainement éclaté la pandémie de la Covid-19 qui a mis à nu nos fausses certitudes. Au-delà des diverses réponses qu’ont apportées les différents pays, l’incapacité d’agir ensemble a été dévoilée. Bien que les pays soient très connectés, on a observé une fragmentation ayant rendu plus difficile la résolution des problèmes qui nous touchent tous. Si quelqu’un croit qu’il ne s’agirait que d’assurer un meilleur fonctionnement de ce que nous faisions auparavant, ou que le seul message que nous devrions améliorer les systèmes et les règles actuelles, celui-là est dans le déni. " (FT § 7) "L’histoire est en train de donner des signes de recul. Des conflits anachroniques considérés comme dépassés s’enflamment, des nationalismes étriqués, exacerbés, pleins de ressentiments et agressifs réapparaissent." (FT § 11)
"Dans le monde d’aujourd’hui, les sentiments d’appartenance à la même humanité s’affaiblissent et le rêve de construire ensemble la justice ainsi que la paix semble être une utopie d’un autre temps." (FT § 30)
Il dénonce un "modèle de globalisation" qui « soigneusement vise une uniformité unidimensionnelle et tente d’éliminer toutes les différences et toutes les traditions dans une recherche superficielle d’unité. [...] Si une globalisation prétend [tout] aplanir […], comme s’il s’agissait d’une sphère, cette globalisation détruit la richesse ainsi que la particularité de chaque personne et de chaque peuple. » (Discours lors de la rencontre pour la liberté religieuse avec la communauté hispanique et d’autres immigrés, Philadelphie - États-Unis (26 septembre 2015.) Ce faux rêve universaliste finit par priver le monde de sa variété colorée, de sa beauté et en définitive de son humanité. En effet [...] « notre famille humaine a besoin d’apprendre à vivre ensemble dans l’harmonie et dans la paix sans que nous ayons besoin d’être tous pareils ! ». (Discours aux jeunes, Tokyo - Japon, 25 novembre 2019 : L’Osservatore Romano, éd. en langue française, 3 décembre 2019, p. 10.) (FT § 100)
"L’universel ne doit pas être l’empire homogène, uniforme et standardisé d’une forme culturelle dominante unique qui finalement fera perdre au polyèdre ses couleurs et aboutira à la lassitude. C’est la tentation exprimée dans le récit antique de la tour de Babel : la construction d’une tour qui puisse atteindre le ciel n’exprimait pas l’unité entre les différents peuples à même de communiquer à partir de leur diversité. C’était plutôt une tentative malavisée, née de l’orgueil et de l’ambition, de créer une unité différente de celle voulue par Dieu dans son plan providentiel pour les nations (cf. Gn 11, 1-9)." (FT § 144)
François fait une fine critique des Black Lives Matters aux Etats-Unis, sans les nommer :
"Tout comme il n’est pas de dialogue avec l’autre sans une identité personnelle, de même il n’y a d’ouverture entre les peuples qu’à partir de l’amour de sa terre, de son peuple, de ses traits culturels. Je ne rencontre pas l’autre si je ne possède pas un substrat dans lequel je suis ancré et enraciné, car c’est de là que je peux accueillir le don de l’autre et lui offrir quelque chose d’authentique. Il n’est possible d’accueillir celui qui est différent et de recevoir son apport original que dans la mesure où je suis ancré dans mon peuple, avec sa culture. Chacun aime et prend soin de sa terre avec une attention particulière et se soucie de son pays, tout comme chacun doit aimer et prendre soin de sa maison pour qu’elle ne s’écroule pas, car les voisins ne le feront pas." (FT § 143)
"Il y a une fausse ouverture à l’universel procédant de la superficialité vide de celui qui n’est pas capable de pénétrer à fond les réalités de sa patrie, ou bien de celui qui nourrit un ressentiment qu’il n’a pas surmonté envers son peuple. [...] Il est nécessaire d’enfoncer ses racines dans la terre fertile et dans l’histoire de son propre lieu, qui est un don de Dieu. On travaille sur ce qui est petit, avec ce qui est proche, mais dans une perspective plus large. […] Ce n’est ni la sphère globale, qui annihile, ni la partialité isolée, qui rend stérile, c’est le polyèdre où, en même temps que chacun est respecté dans sa valeur, « le tout est plus que la partie, et plus aussi que la simple somme de celles-ci." (FT § 145)
"On observe la pénétration culturelle d’une sorte de ‘‘déconstructionnisme’’,où la liberté humaine prétend tout construire à partir de zéro. Elle ne laisse subsister que la nécessité de consommer sans limites et l’exacerbation de nombreuses formes d’individualisme. [...] C’est dans ce sens qu’allait un conseil que j’ai donné aux jeunes : « Si quelqu’un vous fait une proposition et vous dit d’ignorer l’histoire, de ne pas reconnaître l’expérience des aînés, de mépriser le passé et de regarder seulement vers l’avenir qu’il vous propose, n’est-ce pas une manière facile de vous piéger avec sa proposition afin que vous fassiez seulement ce qu’il vous dit ? Cette personne vous veut vides, déracinés, méfiants de tout, pour que vous ne fassiez confiance qu’à ses promesses et que vous vous soumettiez à ses projets. C’est ainsi que fonctionnent les idéologies de toutes les couleurs qui détruisent (ou dé-construisent) tout ce qui est différent et qui, de cette manière, peuvent régner sans opposition. Pour cela elles ont besoin de jeunes qui méprisent l’histoire, qui rejettent la richesse spirituelle et humaine qui a été transmise au cours des générations, qui ignorent tout ce qui les a précédés." (Exhort. ap. post-syn. Christus vivit (25 mars 2019), n. 181.) (FT § 13)
François dénonce ainsi "les nouvelles formes de colonisation culturelle". [...] « Les peuples qui aliènent leur tradition, et qui par une manie imitative, par violence sous forme de pressions, par une négligence impardonnable ou apathie, tolèrent qu’on leur arrache leur âme, perdent, avec leur identité spirituelle, leur consistance morale et, enfin, leur indépendance idéologique, économique et politique » (Card. Raúl Silva Henríquez, S.D.B., Homélie lors du Te deum à Santiago du Chili, 18 septembre 1974). Un moyen efficace de liquéfier la conscience historique, la pensée critique. [...] Que signifient aujourd’hui des termes comme démocratie, liberté, justice, unité ? Ils ont été dénaturés et déformés pour être utilisés comme des instruments de domination, comme des titres privés de contenu pouvant servir à justifier n’importe quelle action." (FT § 14)
"Les conflits locaux et le désintérêt pour le bien commun sont instrumentalisés par l’économie mondiale pour imposer un modèle culturel unique. Cette culture fédère le monde mais divise les personnes et les nations, car « la société toujours plus mondialisée nous rapproche, mais elle ne nous rend pas frères » (Benoît XVI, Lettre enc. Caritas in veritate, 29 juin 2009, n. 19.) Plus que jamais nous nous trouvons seuls dans ce monde de masse qui fait prévaloir les intérêts individuels et affaiblit la dimension communautaire de l’existence. Il y a plutôt des marchés où les personnes jouent des rôles de consommateurs ou de spectateurs. L’avancée de cette tendance de globalisation favorise en principe l’identité des plus forts qui se protègent, mais tend à dissoudre les identités des régions plus fragiles et plus pauvres, en les rendant plus vulnérables et dépendantes. La politique est ainsi davantage fragilisée vis-à-vis des puissances économiques transnationales qui appliquent le ‘‘diviser pour régner’’." (FT § 12)
"Liberté, égalité et fraternité. L’individualisme ne nous rend pas plus libres, plus égaux, plus frères. La simple somme des intérêts individuels n’est pas capable de créer un monde meilleur pour toute l’humanité. Elle ne peut même pas nous préserver de tant de maux qui prennent de plus en plus une envergure mondiale. Mais l’individualisme radical est le virus le plus difficile à vaincre. Il nous trompe. Il nous fait croire que tout consiste à donner libre cours aux ambitions personnelles, comme si en accumulant les ambitions et les sécurités individuelles nous pouvions construire le bien commun. (FT § 105)
"Si la société est régie principalement par les critères de liberté du marché et d’efficacité, il n’y a pas de place pour eux et la fraternité est une expression romantique de plus. (FT § 109)
« Une liberté économique seulement déclamée, tandis que les conditions réelles empêchent beaucoup de pouvoir y accéder concrètement […] devient un discours contradictoire » (Lettre enc. Laudato si´, 24 mai 2015, n. 129). Des termes comme liberté, démocratie ou fraternité se vident de leurs sens. (FT § 110)
"Il y a en effet aujourd’hui la tendance à une revendication toujours plus grande des droits individuels – je suis tenté de dire individualistes –, qui cache une conception de la personne humaine détachée de tout contexte social et anthropologique, presque comme une « monade » (monás), toujours plus insensible. […] Si le droit de chacun n’est pas harmonieusement ordonné au bien plus grand, il finit par se concevoir comme sans limites et, par conséquent, devenir source de conflits et de violences ». (Discours au Parlement européen, Strasbourg, 25 novembre 2014) (FT § 111)
Le pape forme le vœu "qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité. Tous ensemble : « Voici un très beau secret pour rêver et faire de notre vie une belle aventure. Personne ne peut affronter la vie de manière isolée. […] Nous avons besoin d’une communauté qui nous soutient, qui nous aide et dans laquelle nous nous aidons mutuellement à regarder de l’avant. ». (FT § 8)
François dénonce la politique du "désespoir" : "La meilleure façon de dominer et d’avancer sans restrictions, c’est de semer le désespoir et de susciter une méfiance constante, même sous le prétexte de la défense de certaines valeurs. Aujourd’hui, dans de nombreux pays, on se sert du système politique pour exaspérer, exacerber et pour polariser. Par divers procédés, le droit d’exister et de penser est nié aux autres, et pour cela, on recourt à la stratégie de les ridiculiser, de les soupçonner et de les encercler. [...] Et ainsi la société est appauvrie et réduite à s’identifier avec l’arrogance du plus fort. De ce fait, la politique n’est plus une discussion saine sur des projets à long terme pour le développement de tous et du bien commun, mais uniquement des recettes de marketing visant des résultats immédiats qui trouvent dans la destruction de l’autre le moyen le plus efficace. " (FT § 15) "Un projet visant de grands objectifs pour le développement de toute l’humanité apparaît aujourd’hui comme un délire." (FT § 16)
Il dénonce une "culture vide", "obnubilée par des résultats immédiats et démunie de projet commun", dans laquelle "il est prévisible que, face à l’épuisement de certaines ressources, se crée progressivement un scénario favorable à de nouvelles guerres, déguisées en revendications nobles." (Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, 11 janvier 2016.) Il existe des règles économiques qui se sont révélées efficaces pour la croissance, mais pas pour le développement humain intégral (St. Paul VI, Lettre enc. Populorum progressio, 26 mars 1967, n. 14) La richesse a augmenté, mais avec des inégalités ; et ainsi, il se fait que « de nouvelles pauvretés apparaissent » (Benoît XVI, Lettre enc. Caritas in veritate , 29 juin 2009, n. 22.) Lorsqu’on affirme que le monde moderne a réduit la pauvreté, on le fait en la mesurant avec des critères d’autres temps qui ne sont pas comparables avec la réalité actuelle. En effet, par exemple, ne pas avoir accès à l'énergie électrique n’était pas autrefois considéré comme un signe de pauvreté. (FT § 17)
"En observant avec attention nos sociétés contemporaines, on constate de nombreuses contradictions qui conduisent à se demander si l’égale dignité de tous les êtres humains, solennellement proclamée il y a soixante-dix ans, est véritablement reconnue, respectée, protégée et promue en toute circonstance. De nombreuses formes d’injustice persistent aujourd’hui dans le monde, alimentées par des visions anthropologiques réductrices et par un modèle économique fondé sur le profit, qui n’hésite pas à exploiter, à exclure et même à tuer l’homme. Alors qu’une partie de l’humanité vit dans l’opulence, une autre partie voit sa dignité méconnue, méprisée ou piétinée et ses droits fondamentaux ignorés ou violés. Qu’est-ce que cela signifie quant à l’égalité des droits fondée sur la même dignité humaine ?" (FT § 19)
"Bien que la communauté internationale ait adopté de nombreux accords en vue de mettre un terme à l’esclavage sous toutes ses formes, et mis en marche diverses stratégies pour combattre ce phénomène, aujourd’hui encore des millions de personnes – enfants, hommes et femmes de tout âge – sont privées de liberté et contraintes à vivre dans des conditions assimilables à celles de l’esclavage. […] Aujourd’hui comme hier, à la racine de l’esclavage, il y a une conception de la personne humaine qui admet la possibilité de la traiter comme un objet. […] La personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, par la force, par la tromperie ou encore par la contrainte physique ou psychologique, est privée de sa liberté, commercialisée, réduite à être la propriété de quelqu’un, elle est traitée comme un moyen et non comme une fin ». Les réseaux criminels « utilisent habilement les technologies informatiques modernes pour appâter des jeunes, et des très jeunes, partout dans le monde ».[21] L’aberration n’a pas de limites quand des femmes sont malmenées, puis forcées à avorter ; l’abomination va jusqu’à la séquestration en vue du trafic d’organes. Cela fait de la traite des personnes et des autres formes actuelles d’esclavage un problème mondial qui doit être pris au sérieux par l’humanité dans son ensemble, car « comme les organisations criminelles utilisent des réseaux globaux pour atteindre leurs objectifs, de même l’engagement pour vaincre ce phénomène requiert un effort commun et tout autant global de la part des divers acteurs qui composent la société »." (FT § 24)
Ayant perçu les points négatifs de la mondialisation, le "modèle culturel unique", le "diviser pour régner" (FT § 12), l'individualisme (FT § 105), les contradictions, le pape conteste aux peuples le droit d'ériger des "barrières", des "murs", et évoque une sorte de devoir d'accueil indéfini et de gouvernance mondiale : "la tentation de créer une culture de murs, d’élever des murs, des murs dans le cœur, des murs érigés sur la terre pour éviter cette rencontre avec d’autres cultures, avec d’autres personnes. [...] Quiconque élève un mur, quiconque construit un mur, finira par être un esclave dans les murs qu’il a construits, privé d’horizons. Il lui manque, en effet, l’altérité." (FT § 27) "Je comprends que, face aux migrants, certaines personnes aient des doutes et éprouvent de la peur. Je considère que cela fait partie de l’instinct naturel de légitime défense. Mais il est également vrai qu’une personne et un peuple ne sont féconds que s’ils savent de manière créative s’ouvrir aux autres." (FT § 41)
"Chacun de nous est appelé à être un artisan de paix, qui unit au lieu de diviser, qui étouffe la haine au lieu de l’entretenir, qui ouvre des chemins de dialogue au lieu d’élever de nouveaux murs." (FT § 284)
Expliquant "la limite des frontières", le pape avance que "les réponses pourront être seulement le fruit d’un travail commun", en élaborant une législation (gouvernance) globale pour les migrations. (Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, 11 janvier 2016, L’Osservatore Romano, éd. en langue française, 14 janvier 2016, p. 10.) "Des différentes actions indispensables, les États ne peuvent pas trouver tout seuls des solutions adéquates « car les conséquences des choix de chacun retombent inévitablement sur la Communauté internationale tout entière". (FT § 132)
Si ces arguments étaient vrais, les pays colonisés dans l'histoire n'auraient eu aucun droit à résister à l'arrivée d'autres peuples sur leurs territoires. Du fait de la "limite des frontières", la France aurait par exemples dû "accueillir, protéger, promouvoir et intégrer" (FT
§ 129) les invasions des Huns au Ve siècle, celles des musulmans aux VIII et IXe siècles, celle des Anglais sous sainte Jeanne d'Arc, ou encore celle des Allemands en 1914 / 1940.
Le pape dénonce toutefois "des trafiquants sans scrupules, souvent liés aux cartels de la drogue et des armes", qui "exploitent la faiblesse des migrants qui, au long de leur parcours, se heurtent trop souvent à la violence, à la traite des êtres humains, aux abus psychologiques et même physiques, et à des souffrances indicibles". Ceux qui émigrent « vivent une séparation avec leur environnement d’origine et connaissent souvent un déracinement culturel et religieux. La fracture concerne aussi les communautés locales, qui perdent leurs éléments les plus vigoureux et entreprenants, et les familles, en particulier quand un parent migre, ou les deux, laissant leurs enfants dans leur pays d’origine ». Par conséquent, il faut aussi « réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire d’être en condition de demeurer sur sa propre terre ».(Benoît XVI, Message pour la 99e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié, 12 octobre 2012.) (FT § 38)
François précise que "en s’enrichissant avec des éléments venus d’ailleurs, une culture vivante ne copie pas ou ne reçoit pas simplement mais intègre les nouveautés “à sa façon”. Cela donne naissance à une nouvelle synthèse qui profite finalement à tous, parce que la culture d’où proviennent ces apports finit par être alimentée en retour. C’est pourquoi j’ai exhorté les peuples autochtones à prendre soin de leurs racines et de leurs cultures ancestrales, mais j’ai tenu à clarifier que « mon intention n’est […] pas de proposer un indigénisme complètement fermé, anhistorique, figé, qui se refuserait à toute forme de métissage », puisque « la propre identité culturelle s’approfondit et s’enrichit dans le dialogue avec les différences, et le moyen authentique de la conserver n’est pas un isolement qui appauvrit »." (FT § 148)
"Dans ce contexte", le pape rappelle que le Grand Imam Ahmad Al-Tayyeb et lui-même ont "demandé « aux artisans de la politique internationale et de l’économie mondiale, de s’engager sérieusement pour répandre la culture de la tolérance, de la coexistence et de la paix ; d’intervenir, dès que possible, pour arrêter l’effusion de sang innocent » (FT § 192).
Les peuples autochtones ont-ils vocation à accueillir indéfiniment des vagues successives d'immigration sans aucune limitation ? L'article 2241 du catéchisme de l'Eglise catholique dit que "les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l’exercice du droit d’immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l’égard du pays d’adoption. L’immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d’accueil, d’obéir à ses lois et de contribuer à ses charges."
Que se passe-t-il lorsque les éléments venus d'ailleurs deviennent majoritaires sur un territoire, ou lorsque l'immigration dépasse les capacités d'accueil des nations ? Le pape ne le dit pas.
Bien qu'il ait écrit cette encyclique à partir de ses "convictions chrétiennes" qui le soutiennent et le nourrissent", le pape François dit avoir "essayé de le faire de telle sorte que la réflexion s’ouvre au dialogue avec toutes les personnes de bonne volonté." (FT § 6).
Soit, maisla faiblesse majeure de ce document réside dans le fait qu'après avoir longuement évoqué les dangers d'une société d'extension permanente des droits individuels, le pape ne parle à aucun moment des devoirs de l'homme, envers Dieu, qui sont pourtant le remède aux maux dont parle François.
Dans ce document de 287 paragraphes et de 123 pages, le mot Jésus, ou Jésus-Christ, n'est employé que seize fois (FT 56, FT 63, FT 80, FT 81, FT 82, FT 83, FT 84, FT 85, FT 238, FT 240, FT 270, FT 276, FT 277).
"Une prière pour la fraternité humaine dans laquelle le nom et la centralité mêmes de Notre Seigneur Jésus-Christ ne sont pas présents est tout sauf chrétienne." (Le Forum catholique). Ainsi, les prêches même de Saint François d'Assise au sultan d'Egypte al-Malik al-Kâmil, ou aux animaux, ses frères, c'était toujours dans le but de les convertir et non dans le but d'établir une simple fraternité horizontale conçue comme une fin en soi. Dans les prédications de S. François, les animaux même sont des créatures de Dieu qui sont invitées à louer leur Créateur.
En revanche, "dans ce cadre de réflexion sur la fraternité universelle", François dit s'être "particulièrement senti stimulé par saint François d’Assise, et également par d’autres frères qui ne sont pas catholiques : Martin Luther King, Desmond Tutu, Mahatma Mohandas Gandhi et beaucoup d’autres encore." (FT 286)
Dans la fraternité universelle syncrétiste, il y a une volonté millénariste sous-jacente qui est de recréer une Paradis terrestre mais en dehors du nom de Jésus qui est comme en trop; Il y a un oubli du Péché originel et de la nécessité d'un Salut et celle d'un Rédempteur... Les fraternités universelles sont des fraternités abstraites sans Notre Père Dieu Sainte Trinité. Ces fraternités ne tiennent pas compte des réalités des médiations que sont la famille, les tribus, les nations et les grandes aires civilisationnelles. Construites en dehors de la pierre angulaire qui est le Christ, ces fraternités (incluant toutes les religions tout en gardant à chacune ses spécificités) ne peuvent pas être solides.
Il y a des droits mais où sont les devoirs ? Où est la foi nécessaire en Jésus-Christ, le Rédempteur ?
Jésus leur répondit : L'œuvre de Dieu c'est de croire en celui qu'il a envoyé.
Évangile selon saint Jean 6,29
Elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
Évangile selon Saint Matthieu 1,21
Jésus-Christ. [...] Il n'y a aucun salut ailleurs qu'en lui; car aucun autre nom sous le ciel n'est offert aux hommes qui soit nécessaire à notre salut.
Naissance de VOTRE Association ! BonSens.org, une citoyenne de bon sens où l'on peut débattre, échanger et partager non plus sous l'égide de la peur mais du bon sens.
Dimanche 27 septembre, Olivier Véran, ministre de la Santé, invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, a évoqué le confinement de la Suède :
[...] A la question faut-il redouter un nouveau confinement, Olivier Véran a répondu : "Nous ne voulons pas confiner le pays, même si la Suède, Cardiff ou l’Espagne le font. Nous ne voulons pas arrêter totalement la vie économique, sociale, culturelle des Français". (Source: Midi Libre / Rtl)
Or, la Suède n'ani confinéni imposé les masques.C'est "un pays qui a dit non, en mars, au confinement, et qui refuse toujours le port du masque obligatoire, en intérieur comme en extérieur. Dans cette pandémie du Covid-19, la Suède fait cavalier seul. […] la Suède se retrouve dans le peloton de tête des pays européens les plus touchés relativement à sa population : près de 57 morts pour 100.000 habitants, contre 45 en France ou 11 au Danemark. Mais on est loin de l’hécatombe promise par certains médecins répétant que la stratégie de l’immunité collective était mortifère. […] Par ailleurs, ils n’ont aujourd’hui aucune augmentation du nombre de cas, alors que la France en comptabilise plus de 25.000 cas en sept jours. Et que l’Espagne et l’Allemagne vivent également une nouvelle hausse de l’épidémie." (Source :20 Minutes 12 septembre 2020 Coronavirus : Ni confinement, ni masque… Pourquoi la Suède fait-elle cavalier seul face à la pandémie ?)
COVID-19 : en Suède, pas de masque obligatoire, ni de bars fermés.[...] à Bruxelles en Belgique, le port du masque obligatoire va être levé à compter du 1er octobre. Dans le paysage européen, la Suède fait figure d’exception. On y a fait le choix depuis le début de n’imposer ni masque, ni confinement. (Public Sénat 26 septembre 2020)
Selon un article de Libération le 30 septembre, l'information du revirement de la stratégie suédoise (et donc la déclaration d'Olivier Véran) fait écho à des articles de presse publiés par plusieurs médias britanniques le 23 septembre, qui annoncent que «la Suède change sa stratégie de non-confinement» pour The Telegraph, ou que le pays «s’oriente vers des mesures de confinement» selon le Daily Mail, qui ajoute que «le scientifique en chef déclare qu’il envisage maintenant de mettre en place des restrictions locales de courte durée, dans un contexte de forte augmentation du nombre de cas à Stockholm». Cette affirmation a été brandie par plusieurs internautes pour faire valoir le fait que la Suède reconnaissait l’échec de sa stratégie sans confinement strict et sans masque.Sur les réseaux sociaux, des Suédois ont fait part de leur surprise face à ces articles anglo-saxons, en indiquant que ce revirement ne leur avait pas été communiqué. En effet, on ne trouve pas de telles informations dans la presse du royaume et pour l’instant, l’agence de santé suédoise n’a rien annoncé de tel sur son site. (Libération)
Au Forum de Davos 2014, Christine Lagarde, directrice du FMI à l'époque, avait fait un discours sibyllin sur le reset à venir, une prochaine crise financière qui remettrait "l'économie à zéro".
Plus récemment, l’annonce de cette "grande réinitialisation" a été faite par le prince Charles et Klaus Schwab le 3 juin 2020. Pour sa première édition post-pandémie prévue en janvier prochain, le Forum de Davos, rendez-vous annuel de l'élite politique et économique mondiale, ne pouvait rester dans « le monde d'avant ». Avec l'art de la formule qui le caractérise, son fondateur et toujours président, l'économiste allemand Klaus Schwab propose une «grande réinitialisation », en anglais, « The Great Reset ». [...] «Afin d'assurer notre avenir et de prospérer, nous devons faire évoluer notre modèle économique et placer les humains et la planète au cœur d'une création de valeur mondiale, a déclaré le Prince de Galles. [...] « Le Covid-19 a accéléré notre transition vers l'ère de la quatrième révolution industrielle, a ajouté le chef d'orchestre de Davos qui revendique la paternité de cette expression. [...] Nous ne devons pas rater cette fenêtre d'opportunité », insiste-t-il, soutenu dans ce sens par le secrétaire général de l'ONU et la patronne du FMI. Pour passer de l'incantation à l'action, « nous devons mobiliser tous les leaders », a exhorté le Prince Charles. À cet effet, Klaus Schwab a annoncé que le Forum de Davos de janvier 2021, la 51ème édition de l'événement, continuerait d'accueillir les grands de ce monde dans la station alpine mais serait en partie virtuel. (Le Figaro)
Analyse religieuse du Grand Reset ou grande réinitialisation :
Nous proposons cette video "La Religion Mondiale Unique est à nos portes", de soeur Fabienne Maria, directrice mondiale de Miséricorde Divine International Association et co-fondatrice oblate d'une communauté religieuse, avec la réserve qui est que "nul ne sait ni le jour ni l'heure" (Matthieu 24, 36). Mais l'atmosphère générale est effectivement ce qui est décrit, à savoir la création d'un gouvernement mondial et d'une religion mondiale (antichrist de l'Apocalypse) selon des plans franc-maçonniques qui avaient déjà été exposés au début du XXe siècle par Mgr Delassus dans La Conjuration antichrétienne (1910).
Selon Craig Kelly, député membre de la Commission d'enquête australienne sur la Covid-19, l'interdiction de l'hydroxychloroquine relèverait de la catégorie des "crimes contre l'humanité" :
Publié le 27/09/2020 à 08:59 - Mise à jour à 09:14
Craig Kelly membre du parlement australien était sur SkyNews, une des principales chaines de télévision australienne ce dimanche 27 septembre 2020. Il est membre du groupe libéral et de la commission d'enquête sur la Covid-19.
Il a déclaré que :
« l'interdiction du traitement de la COVID-19 à l'hydroxychloroquine, par l'administration australienne, viole le serment d'Hippocrate prêté par les médecins et qui est basée sur une étude erronée. »
M. Kellya déclaré que les bureaucrates de la santé avaient interféré dans la relation médecin-patient en interdisant l'utilisation d'hydroxychloroquine même si le médecin pensait que le traitement sauverait la vie du patient.
« Les bureaucrates de la santé ont violé le tout premier principe du Serment d'Hippocrate qui est de ne pas nuire» (primum non nocere), a-t-il déclaré.
De plus l'administration ne devrait interdire l'utilisation de l'hydroxychloroquine que si les preuves montrent hors de tout doute raisonnable que d'une part l'hydroxychloroquine ne fonctionne pas et d'autre part, qu'elle est dangereuse.
« Des études récentes montrent que cette proposition n'est plus viable ... et ils doivent lever leurs interdictions, sinon ils sont impliqués dans des crimes contre l'humanité et ils devraient être traduits en justice pénale à La Haye", a-t-il déclaré.
"Ils refusent de donner un traitement médical aux Australiens. alors que les preuves montrent qu cela peut sauver la vie. " M. Kelly a également déclaré que le groupe de travail national sur les preuves cliniques COVID-19, qui a pris la décision faisant autorité et qui interdit l'hydroxychloroquine, s'est appuyé sur les résultats de l’étude Recovery menée à l'Université d'Oxford.
Il a soutenu que l'étude a finalement donné aux patients « le double de la dose de ce qu'ils savent être une surdose » et que le directeur de l'étude a déclaré que les doses étaient basées sur l'indication de « dysenterie amibienne ».
L'animateur de Sky News, Rowan Dean, a déclaré que l’investigateur en chef de l’étude avait clairement indiqué que "la dysenterie amibienne est ce sur quoi ils ont basé leurs doses, mais nous savons que l'hydroxychloroquine n'est jamais utilisée pour la dysenterie amibienne".
« En fin de compte, l'étude était défectueuse », a-t-il déclaré. «le journal France Soir lui-même dit que l'étude Recovery ne peut pas être considérée comme sérieuse. Et pourtant c'est l'étude sur laquelle tous les conseils médicaux australiens se sont basés, la grande majorité de leurs décisions et preuves proviennent de l’étude Recovery.»
FranceSoir a dénoncé l’étude Recovery depuis le 5 juin 2020. Cette étude sert aussi de base de décision de nos instances décisionnaires dans le cadre du traitement prophylactique contre la Covid 19. Depuis ce moment nous demandons un audit des résultats de cette étude afin que la souveraineté sanitaire des français soit basée sur une expertise indépendante par des tiers totalement indépendant.
Verrons-nous enfin les langues se délier à l’Assemblée Nationale, ou au sein des sociétés savantes.
Selon un article en ligne de CNEWS, rapportant un sondage publié ce dimanche par le JDD, "coronavirus : 72% des français se disent prêts à respecter un reconfinement de 15 jours." Puis l'article précise : "de façon plus surprenante, 72 % des Français plébiscitent un reconfinement, pour une durée de quinze jours minimum. Cette mesure reste toutefois clivante, étant plutôt rejetée par les catégories modestes, les non-diplômés, les artisans et commerçants, ainsi que par les partisans du RN, de LFI et de l'UDI." (Fin de citation)
"Les catégories modestes, les non-diplômés, les artisans et commerçants", "les partisans du RN, de LFI et de l'UDI" représentent la grande majorité de ce pays : comment donc le sondage obtient-il 72% de Français plébiscitant un reconfinement ? Cela n'a pas de sens.
"On aura tous un numéro Dans le dos Et une étoile sur la peau On suivra gaiement le troupeau [...] Il n'y aura plus d'étrangers On sera tous des étrangers Dans les rues de Monopolis".
Une chanson prophétique de France Gall qui parle d'aujourd'hui... le monde mondialisé :
Paroles (Michel Berger / Luc Plamondon)
De New-York à Tokyo
Tout est partout pareil
On prend le même métro
Vers les mêmes banlieues
Tout le monde à la queue leu leu
Les néons de la nuit
Remplacent le soleil
Et sur toutes les radios
On danse le même disco
Le jour est gris, la nuit est bleue
Dans les villes de l'an deux mille
La vie sera bien plus facile
On aura tous un numéro
Dans le dos
Et une étoile sur la peau
On suivra gaiement le troupeau
Dans les villes
De l'an deux mille
Mirabelle ou Roissy, tout est partout pareil
Tout autour de la terre, on prend les mêmes charter
La vérité nous mènera sur le chemin de la liberté car les mensonges ne pourront plus gouverner.
La colère devant l'énormité des mensonges gouvernementaux ne doit pas déborder en violence. La violence ne sert à rien car c'est l'oligarchie qui a les armes et les hommes qui les manipulent. La réaction violente est ce que l'oligarchie recherche afin de décrédibiliser la résistance aux yeux de l'"opinion". La guerre civile et l'insurrection, c'est leur plan. Ne les attaquons donc pas sur le terrain qu'ils ont choisi, mais choisissons plutôt le terrain.
Ils ont imposé le masque pour aller à l'école, au travail, à l'épicerie, aux magasins. Remplacez le mot masque par "vaccin" et vous comprendrez le précipice qui s'ouvre sous nos pas. Il faut être plus rusés qu'eux par la désobéissance, le boycott; Il s'agit de vivre et de s'organiser en dehors de leurs prérogatives et circuits. Cela a fonctionné pour les Russes lors de l'effondrement de l'URSS en 1991, effondrée de l'intérieur comme une coquille vide : la réalité de la vie sociale des Russes s'était organisée ailleurs que dans les institutions pourries de la vieille oligarchie.
N'allons donc pas où ils veulent nous mener, mais surprenons le monde. Plutôt que notre psychose collective (peur du virus), et notre instinct primaire de survie qui voudrait qu'on les attaquent frontalement, donnons-leur notre intelligence collective. Et leur mirage disparaîtra aussitôt.
Inventons et créons la vie, soyons pour nous comme pour les autres nos propres acteurs; soyons ce que nous voulons pour nous et nos enfants. La colère est bonne si elle est bien gérée.
L'État profond s'emploie maintenant avec l'Église profonde à transformer l'Église catholique en "bras spirituel" du nouvel ordre mondial, a déclaré l'archevêque.
"Corruptio optimi pessima." (La corruption du meilleur donne le pire. Ndlr.) : Saint Grégoire le Grand
25 septembre 2020 ( LifeSiteNews ) - Chercher à trouver une cohérence de l'action récente de la Compagnie de Jésus avec les intentions originelles de Saint Ignace de Loyola est une tâche ardue, voire impossible, au point qu'avec le recul l'on considère l'Ordre en 1814 après sa suppression par Clément XIV en 1773 pour avoir été mal avisé. Il n'est pas étonnant que, dans le processus de dissolution et d'autodémolition auquel tout le corps ecclésial est soumis, la contribution des jésuites ait été - et reste toujours - décisive. Ce n'est pas un hasard si depuis 2013, le plus haut trône même est occupé par un jésuite, Jorge Mario Bergoglio, même si cela est en violation avec la règle ignatienne qui interdit aux membres de la Compagnie de Jésus de prendre des positions dans la hiérarchie.
Dans le contexte géopolitique international, le rôle de l'Italie peut paraître à certains égards marginal, mais en réalité, l'Italie est un ballon d'essai pour les expériences d'ingénierie sociale que l'agenda mondialiste entend étendre à tous les gouvernements au cours des dix prochaines années, tant dans la sphère économique et politique que dans la sphère religieuse. On peut donc comprendre pourquoi La Civiltà Cattolica et son omniprésent directeur, le P. Antonio Spadaro, SJ, se sont dépensés dans des soutiens issus de la gauche italienne et mondiale, y compris pour le Parti démocrate en Amérique et le Parti communiste en Chine. D'autre part, la proximité idéologique de la Compagnie de Jésus avec les mouvements révolutionnaires de gauche remonte aux premiers symptômes de 1968, dont Vatican II a posé les fondements idéologiques et qui ont trouvé leur plus grande expression dans la théologie de la libération, après avoir supprimé la condamnation du communisme des documents préparatoires du Concile. Il est significatif que nombre des protagonistes de cette malheureuse saison en Amérique latine, après l'indulgence et les sanctions modérées imposées par le Saint-Siège au cours des dernières décennies, aient été réhabilités et promus par un jésuite argentin.
Voir Prodi et Gentiloni [deux anciens premiers ministres italiens] avec le père Spadaro pour la présentation de l'essai "Nell'anima della Cina" [Dans l'âme de la Chine] [ici] ne devrait surprendre personne : ils sont l'expression de ce déplorable "catholicisme adulte" qui ignore la nécessaire cohérence des catholiques en politique voulue par Jean-Paul II et Benoît XVI, mais qui maintient ensemble le bestiaire hétérogène du progressisme au nom de l'environnementalisme malthusien, de l'accueil aveugle des immigrés, de la théorie du genre et de l'indifférence religieuse sanctionnée par la Déclaration d'Abou Dhabi. La Conférence d'Assise - Économie de François - et la prochaine encyclique Fratelli Tutti confirment l'empreinte anthropocentrique et le virage vert de l'Église bergolienne qui, au lieu de la courageuse et "politiquement incorrecte" proclamation de l'Évangile à toutes les nations, a préféré les revendications environnementalistes et immigrationnistes les plus faciles du programme mondialiste, qui sont dramatiquement risquées pour notre civilisation occidentale. Et le président Trump ne l'a que trop bien compris.
Prodi et Gentiloni en Italie - et nous ajouterions également le Premier ministre Conte, compte tenu de son origine et de son éducation - ont leurs homologues du côté américain dans des personnalités dites catholiques comme Joe Biden, Nancy Pelosi et Andrew Cuomo: tous soutiennent fièrement l'avortement et l'endoctrinement du genre, et tous sont fièrement en faveur des mouvements Antifa et Black Lives Matter qui mettent le feu à des villes américaines entières. Une analyse équitable et honnête des sponsors internationaux de ces partis, de ces mouvements "spontanés" et du progressisme catholique révèle un fil conducteur inquiétant qui traverse tous ces soi-disant philanthropes qui manipulent les fortunes politiques et économiques de la planète avec d'énormes financements. Ces derniers jours, il a été rapporté dans les nouvelles que les jésuites d'Amérique ont reçu des subventions de près de deux millions de dollars (sur quatre ans) de George Soros, et il semble que le même accord entre le Saint-Siège et le régime communiste chinois ait été financé par d'importants dons annuels de Pékin aux coffres du Vatican qui sont dans un état désastreux. Le fait que l'Église soit tombée prostrée avant le confinement, suspendant les célébrations liturgiques et fermant des églises dans le monde entier, a entraîné des dommages économiques collatéraux considérables, pour lesquels les dons chinois et l'activité lucrative d'accueillir des immigrants représentent une compensation évidente.
Les États-Unis sont témoins des plus hauts niveaux et centres d'influence culturelle de l'Église catholique américaine qui se rangent sans vergogne en faveur du candidat démocrate et plus généralement en faveur de l'ensemble de l'appareil qui s'est consolidé ces dernières décennies au sein de l'administration publique. L'État profond, l'ennemi juré de Trump, est rejoint par une Église profonde qui n'épargne aucune critique ni accusation contre le président sortant tout en faisant des clins d'œil indécents à Biden et BLM, suivant servilement la narration imposée par le courant dominant. Peu importe que Trump soit ouvertement pro-vie et défende les principes non négociables auxquels les démocrates ont renoncé - l'important est de transformer l'Église catholique en bras spirituel du Nouvel Ordre Mondial, afin d'avoir un imprimatur de la plus haute autorité morale du monde, ce qui était impossible avec Benoît XVI.
Le secrétaire d'État (américain. Ndlr.) Pompeo a bien fait de censurer le renouvellement de l'accord secret signé entre Bergoglio et Xi Jinping! Sa dénonciation lucide met en lumière l'attitude aberrante du Vatican, la trahison de la mission de l'Église, l'abandon de la communauté catholique chinoise par calcul politique sinistre et la façon dont elle est en accord avec une pensée alignée. La réaction piquée des jésuites et du progressisme catholique n'est pas non plus surprenante, à commencer par Avvenire [le quotidien de la Conférence épiscopale italienne]. Si Bergoglio peut affirmer en toute impunité que "Trump n'est pas chrétien", évoquant les fantômes du nazisme et du populisme, pourquoi le secrétaire d'État américain n'aurait-il pas le droit d'exprimer son opinion - avec l'objectif plus que légitime de la sécurité internationale - sur la connivence du Saint-Siège avec la dictature communiste plus féroce mais aussi plus puissante et influente que jamais? Pourquoi le Vatican, qui reste silencieux face au soutien du parti démocrate à l'avortement et à la violation des droits de l'homme les plus fondamentaux en Chine, considère-t-il que l'administration Trump n'a pas le droit d'interférer dans un accord qui a des répercussions évidentes sur le plan international et l'équilibre politique? Cela provoque tout autant d'étonnement de voir que la parrhésie dans la confrontation politique qui est réclamée par les mots est en fait contredite par ceux qui voient leurs méchants plans mis au jour. Et on ne sait pas pourquoi un accord présenté comme absolument transparent et dépourvu de points obscurs a été gardé secret et ne peut pas être lu même par le cardinal chinois bien mérité, Joseph Zen. D'autre part, si l'on considère que parmi les personnes qui ont traité de la rédaction de l'Accord entre le Saint-Siège et le Parti communiste chinois, il y avait alors le cardinal McCarrick, envoyé par Bergoglio en son nom (voir ici), nous comprendrons aussi la raison pour laquelle les actes du processus canonique qui ont conduit à la réduction du puissant prélat à l'état laïc restent enveloppés de secret: dans les deux cas une opération de transparence et de vérité est urgente et nécessaire, car l'honneur et l'autorité morale de l'Église catholique aux yeux du monde entier est en jeu.
Note de l'éditeur: Le texte ci-dessus a été rédigé par l'archevêque Carlo Maria Viganò le 22 septembre 2020.
Une famille vient d’obtenir un montant huit fois supérieur à celui proposé par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux.
Quand Arthur (prénom d’emprunt) se fait vacciner contre la grippe A (H1N1), en décembre 2009, cela est alors fortement recommandé dans le cadre d’une campagne nationale de vaccination. Seulement, comme 300 autres patients français depuis, le Breton de 10 ans est vite frappé de symptômes d’asthénie et d’endormissement.
Dès 2012, un diagnostic de narcolepsie avec cataplexie est posé par les médecins, dont le lien avec la vaccination sera établi par l’expert désigné par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam), saisi en novembre 2014 par la famille.
L’enfant, pantin inanimé
La narcolepsie est un dérèglement généralisé du sommeil. La cataplexie transforme l’enfant en pantin inanimé à la première émotion.
Outre les blessures occasionnées par ses chutes, le jeune Arthur souffre d’un syndrome dépressif sévère et d’un surpoids causé par ses médicaments : la scolarité et la vie de l’enfant sont très affectées. Celle de sa petite sœur et de ses parents est également bouleversée.
En 2015, l’Oniam fait une offre d’indemnisation de 167 000 €, que les parents jugent insuffisante. « Pour résumer, quand la famille invoque quatre heures par jour d’une aide à la personne devenue indispensable, l’Oniam accepte de lui en payer une », dénonce Me Charles Joseph-Oudin, l’avocat parisien de la famille, spécialisé dans le droit de la santé et ses dossiers sériels (Mediator, Dépakine, etc.).
En ce mois de septembre 2020, le tribunal administratif de Rennes a condamné l’Oniam à verser 8,3 fois plus à la famille, soit 1,39 million d’euros. L’État dispose de deux mois pour faire appel.
« Nous ne discutons pas le bien-fondé des campagnes de vaccination, conclut l’avocat, dont le cabinet doit encore traiter 200 dossiers semblables. Seulement, nous ne pouvons accepter de la puissance publique qu’elle indemnise leurs effets indésirables au rabais. » Un message ferme, aux échos particuliers en cette période de pandémie mondiale, et d’une attente forte d’un vaccin contre le Covid-19.
Selon France 24, au premier jour de l'assemblée nationale de l'ONU, les chefs d'Etat ont pris la parole en visioconference "en raison de la crise sanitaire du COVID-19". Macron a fustigé "la rivalité" entre les États-Unis et la Chine, en évoquant la nécessité de "rebâtir un nouvel ordre" (mondial). "La crise, l'effondrement de nos cadres de coopération, les fragilités que je viens d'évoquer nous impose de rebâtir un nouvel ordre".
"Un nouvel ordre mondial. Emmanuel Macron souhaite en jeter les bases le 12 novembre prochain lors du Forum de Paris pour la Paix", indique cette vidéo publiée le 23 septembre par la chaîne YouTube de France 24.
Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres est qu'ils veulent faire leur bien.
VAUVENARGUES
Une junte bientôt en Angleterre ? Le Premier Ministre britannique a exhorté à expliquer les plans du gouvernement pour que l'armée soutienne la police alors que de nouvelles restrictions sont annoncées dans la gestion du coronavirus :
L'armée pourrait aider en "remplissant" les fonctions de la police telles que la surveillance des sites protégés, a déclaré le porte-parole du Premier ministre.
Par Jon Craig, correspondant politique en chef, et Alan McGuinness, journaliste politique
Mercredi 23 septembre 2020 08h37, UK
Boris Johnson fait face à des demandes du Parti travailliste pour expliquer sa proposition d'utiliser l'armée pour aider à soutenir la police dans le cadre des nouvelles règles de confinement du coronavirus.
Il affronte Sir Keir Starmer lors de l'émission "Prime Minister's Questions", quelques heures à peine après son émission télévisée dans laquelle il mettait en garde contre une répression sévère si les gens continuaient à enfreindre les règles.
Et avant les Questions au PM, le ministre de l'intérieur fantôme du parti travailliste, Nick Thomas-Symonds, a écrit au ministre de l'intérieur Priti Patel en exigeant des réponses sur l'annonce de M. Johnson concernant l'utilisation de l'armée.
Les nouvelles règles du coronavirus en Angleterre:
• Les employés de bureau devraient travailler à nouveau à domicile s'ils le peuvent
• À partir du jeudi, tous les pubs, bars et restaurants ne doivent proposer que le service à table et ferment à 22h00
Tous les employés de la vente au détail, les personnes utilisant les taxis et toutes les personnes utilisant les services d'accueil doivent porter un masque facial - avec des amendes d'au moins 200 £ en cas de non-conformité
• Les mariages ne peuvent inclure que 15 personnes, tandis que les funérailles peuvent en accueillir jusqu'à 30
• La "règle de six" a été étendue aux équipes de sports en salle
Dans son discours télévisé dramatique à la nation, le Premier ministre a déclaré: "Nous allons mettre plus de policiers dans les rues et utiliser l'armée pour la remplacer si nécessaire."
Et plus tôt, dans sa déclaration à la Chambre des communes, il a dit aux députés qu'il y aurait une plus grande présence policière dans nos rues "et la possibilité de faire appel au soutien militaire le cas échéant pour libérer la police".
Le porte-parole officiel du Premier ministre a déclaré plus tard: "Cela impliquerait que l'armée remplisse certaines fonctions, telles que les rôles de bureau et la garde des sites protégés, afin que les policiers puissent être en train d'appliquer la réponse au virus.
"Il ne s'agit pas de donner des pouvoirs supplémentaires aux militaires, ou de les remplacer par la police dans des rôles d'application de la loi, et ils ne distribueront pas d'amendes. Il s'agit de libérer davantage de policiers."
Le secrétaire fantôme de l'Intérieur et allié de Starmer, M. Thomas-Symonds, a écrit à Mme Patel pour lui demander des explications sur les tâches que l'armée exercera, si elle fera face au public et combien coûtera son rôle.
"Le fait que l'armée puisse être nécessaire pour soutenir les fonctions de police montre la pression extraordinaire que la police a subie, en raison des milliers d'officiers perdus sous ce gouvernement", a-t-il écrit.
"Ces dernières séries de mesures COVID n'auraient pas dû être une surprise, il est donc vital que des assurances soient données qu'une bonne planification a été entreprise.
"Lors de mes discussions avec des personnalités du maintien de l'ordre, j'ai été préoccupé d'apprendre qu'il n'y avait pas eu de consultation insuffisante sur cette annonce importante.
Le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, a critiqué le parti travailliste, accusant le parti d'"alarmisme".
S'adressant à Kay Burley, il a réitéré que les troupes "rempliraient" certains rôles et ne seraient pas dans la rue.
Concernant la possibilité d'un deuxième confinement national, M. Raab a déclaré que "nous ne pouvons pas l'exclure", mais a souligné que "ce que nous voulons faire, c'est faire tous les efforts possibles pour éviter cela".
"Nous avons toujours dit que nous avions une sorte de référentiel de mesures dans l'arsenal à prendre. Je ne pense pas que nous pourrions spéculer sur ce qui pourrait être fait de plus", a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
"Mais la réalité est qu'ils seront plus intrusifs ou nous pourrions nous retrouver dans un confinement national. C'est ce que nous voulons éviter."
Cela vient après que M. Johnson ait prononcé un discours télévisé animé et parfois passionné appelant le public à obéir aux règles ou à faire face à des règles de confinement beaucoup plus strictes.
"Jamais dans notre histoire notre destin collectif et notre santé collective n'ont dépendu aussi complètement de notre comportement individuel", a-t-il déclaré.
"Le moment est venu pour nous tous de faire appel à la discipline, à la détermination et à l'esprit de solidarité qui nous porteront.
"Je suis profondément, spirituellement réticent à imposer l'une de ces impositions ou à porter atteinte à la liberté de qui que ce soit, mais à moins que nous ne prenions des mesures, le risque est que nous devrons prendre des mesures plus sévères plus tard, alors que les décès se sont déjà accrus et que nous aurons une charge de travail énorme. d'infection comme nous en avons eu au printemps. "
Mais en Écosse, la Première ministre Nicola Sturgeon a déclaré aux téléspectateurs dans son émission télévisée que son gouvernement à Holyrood allait déjà plus loin que le gouvernement de M. Johnson à Westminster.
"A partir de demain, on nous demande tous de ne pas nous rendre visite les uns les autres parce que nous savons que c'est souvent ainsi que le virus se propage le plus facilement d'un foyer à l'autre", a-t-elle déclaré.
Si l'Église est censée se retirer du monde, alors sa liturgie doit faire de même, nous indiquant des réalités célestes qui demeurent à jamais.
Mar 22 sept. 2020 - 9 h 57 HNE
22 septembre 2020 ( LifeSiteNews ) - J'ai dit une fois dans une interview :
Dans tous ses aspects, l'usus antiquior est comme un exorcisme perpétuel du diable, en indiquant encore et encore le triomphe de Dieu incarné sur l'ancien ennemi de la nature humaine. Le fait même que la nouvelle liturgie ait aboli ou abrégé les exorcismes partout où ils se trouvaient - dans le rite du baptême, dans diverses bénédictions, dans le rite même de l'exorcisme lui-même! - en dit long.
Une dame en Allemagne m'a écrit à propos de cette interview, partageant avec moi ses réflexions sur le discours du Pape Benoît XVI à Fribourg le 25 septembre 2011, dans lequel il appelait à une "déworldification" (Entweltlichung) de l'Église. Voici l'essentiel de ses observations très intéressantes.
Si l'Église est censée se retirer du monde - non pas pour l'abandonner à l'enfer, mais pour l'appeler à son destin ultime et élever sa vision au-dessus de l'éphémère - alors sa liturgie doit faire de même, nous indiquant les réalités célestes qui demeurent pour toujours et donner un sens à tout ce qui passe ici-bas, et relativiser le temporel contre les horizons de l'histoire et de l'éternité.
Cette déworldification a lieu particulièrement fortement dans l'ancien rite, moins dans le nouveau. La célébration traditionnelle de la messe souligne que le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix au Golgotha est renouvelé sans effusion de sang. Le Seigneur nous joint mystiquement à sa mort sur la croix; Son amour sans bornes pour les hommes nous irradie au moment où il donne sa vie en sacrifice en expiation de nos péchés. Sous la croix se tiennent la Sainte Mère et le disciple que Jésus aimait. Le rideau du temple est déchiré en deux; les soldats tombent au sol. L'obscurité descend sur tout le pays. Les forces du mal sont jetées dans l'abîme de l'enfer. En conséquence, un nettoyage en profondeur a lieu, un «exorcisme» se produit, et cela se fait dans chaque Sainte Messe au cours de laquelle le Saint Sacrifice est offert. L'Église est glorifiée par le saint amour du Christ et en même temps libérée des mauvaises puissances. Ses ennemis sont détruits. Dans la célébration du sacrifice de la messe, il y a toujours une déworldification dans le sens de la purification du mal, du renforcement dans le bien et de la promesse d'immortalité.
Dans le nouveau rite de la messe, cependant, la célébration de la «Dernière Cène» est au centre. Ici, l'aspect de l'amour fraternel est renouvelé; il favorise une coexistence pacifique, l'idée de communauté et l'unité de l'assemblée. Néanmoins, au Cénacle, Judas est également toujours présent. La Sainte Mère a disparu. Aucun ennemi n'est détruit, pas même menacé. Judas s'en va seul, inaperçu, comme beaucoup de ceux qui quittent l'église aujourd'hui. Presque tous ceux qui sont rassemblés s'approchent de la table du Seigneur pour recevoir la communion, qu'ils soient spirituellement en communion ou non. Est-ce qu'ils approuvent pleinement l'enseignement du Maître et le reçoivent comme leur Seigneur et Dieu, ou sont-ils alignés avec les pharisiens et les scribes qui planifient sa chute, avec Ponce Pilate qui hausse les épaules et se lave, ou essaie de se laver les mains de complicité? Ce rite de messe,
Pour faire une comparaison avec un drame, cela n'a aucun sens pourquoi l'acte final et l'apogée (le sacrifice du Christ sur la croix) est plus ou moins ignoré dans la pièce, et au lieu de cela, l'avant-dernier acte (le Dîner du Seigneur) est effectué. La suppression phénoménologique du caractère sacrificiel de la Sainte Messe au profit de son caractère de repas est au fond un scandale. Cela ne peut s'expliquer que par le fait que les ennemis de l'Église savaient qu'ils ne pourraient jamais éliminer complètement la Sainte Messe; ils ont d'abord dû créer une forme plus faible, qui devient de plus en plus faible et, à un moment donné, est assimilée au dévouement protestant traditionnel.
C'est pourquoi les ennemis de la Sainte Mère Eglise, petits et grands, sont contre l'ancienne messe. Même les ecclésiastiques qui voient que sous la nouvelle forme, ils sont entourés de tous côtés par des problèmes pour eux-mêmes, continuent de s'y accrocher.
Le ressort le plus profond de la décision du pape Benoît XVI de "libérer" l'usus antiquior - c'est-à-dire le rite romain historiquement continu de la messe transmis par la tradition - n'était pas simplement la réconciliation avec la Fraternité Saint-Pie X, ou des relations amicales avec des groupes dispersés de traditionalistes. Comme il l'a dit dans sa lettre Con Grande Fiducia, il s'agissait de réconcilier l'Église avec elle-même, avec sa propre histoire et tradition. Ce qu'il a omis de dire, sans doute pour des raisons de diplomatie papale, c'est que c'est son prédécesseur Paul VI qui a fait plus que tout autre pape pour rompre les liens avec l'héritage catholique immémorial dans tous les aspects de la vie de l'Église. Ce n'était pas une simple "mauvaise application" du Concile Vatican II, mais une attaque frontale approuvée par le pape contre le surnaturel ou l'essence et la mission surnaturelles de l'Église du Christ sur terre.
Malheureusement, près de dix ans après le discours de Fribourg, nous pouvons dire que le message du Pape Benoît XVI d'Entweltlichung ou "déworldification" est tombé dans l'oreille d'un sourd, à la fois dans la bureaucratie richement financée de l'épiscopat allemand et dans l'Église au sens large qui continue sur sa manière pas très joyeuse de sécularisation.
Avec l'aimable autorisation de Juventutem DC, nous avons ces statistiques époustouflantes d'Allemagne. Les détails ont quelque peu changé depuis l'annonce initiale de ces plans, mais le fait même qu'ils aient été et soient toujours envisagés nous donne un "portrait du nouveau printemps" effectif:
L'archidiocèse de Fribourg est en train de regrouper 1057 paroisses en 40.
L'archidiocèse d'Utrecht, qui comptait 355 paroisses en 1965 et en est réduit à 280 aujourd'hui, n'en aura que 20 au cours de la prochaine décennie.
Le diocèse de Trèves - le plus ancien d'Allemagne - regroupe 905 paroisses en 35.
Le diocèse d'Essen a réduit le nombre de ses paroisses de 259 à 43.
L'archidiocèse de Luxembourg a réduit le nombre de ses paroisses de 274 à 33.
L'archidiocèse de Berlin réduit le nombre de ses paroisses de 105 à 30 d'ici 2020.
D'un autre côté, depuis la promulgation de Summorum Pontificum en juillet 2007, le nombre de lieux de messe latine traditionnelle (non-FSSPX) en Allemagne est passé de 35 à plus de 150, selon Pro Missa Tridentina. La FSSPX, pour sa part, rapporte 42 sites, un nombre qui n'a cessé de grimper au fil des ans. Il y a, après tout, des pousses vertes dans cet étrange printemps. Ils sont précisément là où le processus de déworldification ne s'est pas installé ou est consciencieusement combattu.
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La fête de ce jour a un double objet, célébrer la Purification de Marie et la Présentation de Jésus au Temple selon la loi de Moïse (Luc 2, 22) . Cette loi fixait le temps où les mères devaient se présenter avec leurs nouveau-nés devant les autels, et...
Dans le Nouveau Testament, les seules personnes qui avaient l'autorité d'enseigner étaient les apôtres, ceux qu'ils avaient nommés (comme Timothée et Tite) et ceux qu'ils avaient également nommés. Il n'y a aucune indication dans l'Écriture qu'un chrétien...