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Christ Roi

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Horloge

19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 09:06

 

La rentrée de l'exécutif s'effectue aujourd'hui à l'Élysée, lors d'un séminaire destiné à donner « de l'espoir aux Français ». Mais les propositions des ministres semblent peu réalistes.

 

Photo : #Hollande le sorcier de L'Elysée

Certains ont choisi de faire preuve d'un optimisme béat et d'un certain angélisme vis-à-vis de ce que sera la situation de la France dans dix ans.

 

«Nous voulons, argumente un conseiller élyséen, que la France retrouve toute sa place et redonner de l'espoir à tous les Français.»

 

Le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, qui révisait encore la croissance à la baisse voilà dix jours, juge ainsi que «le plein-emploi est un objectif réaliste».

 


Pour Cécile Duflot, ministre du Logement, «chacun disposera d'un toit et d'un environnement de qualité» et «les logements vacants seront devenus très rares». Trouver un logement sera une «étape plaisante de la vie», assure-t-elle.

 


Le poids de l'industrie dans la richesse nationale ne cesse de reculer depuis les années 1970. Mais Arnaud Montebourg, en charge du Redressement productif, parie sur une industrie requinquée à l'horizon de dix ans, revenant à «20 %» du PIB. Comment? Grâce à la politique qu'il conduit depuis Bercy. «La grandeur de la politique, plaide un conseiller ministériel, c'est de se fixer des objectifs ambitieux.»

 

Source: http://www.lefigaro.fr/politique/2013/08/18/01002-20130818ARTFIG00178-hollande-et-le-gouvernement-dessinent-la-france-revee-de-2025.php

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 07:17

 

 

 

C'est la rentrée pour tous !

Tout une Génération se soulève face à Hollande et son gouvernement.

 

 

Source: http://www.youtube.com/watch?v=KwLuP8R4XX4

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 07:10

 

"Francs-maçons, en prison !", un mot de bienvenue sympathique pour Manuel Valls accueilli hier soir en Gare de Lyon par quelques militants...

Manuel Valls accueilli dimanche soir en Gare de Lyon aux cris de «Francs-maçons, en prison !» -...

 

 

L'heure de son arrivée Gare de Lyon a circulé à la vitesse grand V par SMS à partir de 20h. Résultat : le ministre d

 

Suite : http://www.ndf.fr/nos-breves/19-08-2013/manuel-valls-accueilli-dimanche-soir-en-gare-de-lyon-aux-cris-de-francs-macons-en-prison

 

 

 

via :   https://www.facebook.com/PrintempsFrancaispourTous/posts/344365959030034

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 07:07

Homme d’affaires, maître du “Monde” et mécène politique, le richissime fondateur de la maison de couture Yves Saint Laurent manigance dans les coulisses socialistes depuis trente ans.

« Je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant. » Pierre Bergé ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnaît. Favorable à la procréation médicalement assistée (PMA), à la gestation pour autrui (GPA) et à l’adoption par les homosexuels, le héraut du lobby LGBT est l’un des grands artisans de la légalisation du mariage gay. « Capitaliste » et « révolutionnaire », Bergé appartient à « la gauche la plus extrême, la gauche libertaire » — et c’est lui qui le dit.

Cet expert en mauvaise foi et en colères théâtrales déteste l’Église, le voile islamique, le Téléthon, les syndicats, les 35 heures et les écolos. Il milite pour le droit de vote des étrangers, la laïcité, l’Europe fédérale, la dépénalisation des drogues, la distribution gratuite de préservatifs au collège et toujours plus d’impôts pour les riches… sauf sur les oeuvres d’art !

... L’adolescent « athée d’origine protestante » lit Max Stirner et Karl Marx mais refuse la lutte des classes. À 28 ans, il fait la rencontre de sa vie : sa liaison avec le couturier Yves Saint Laurent, adulé du Tout-Paris, lui ouvre les portes de l’influence et du pouvoir.

En 1984, Pierre Bergé devient le parrain de SOS Racisme. Il est approché par Harlem Désir sur une idée de Julien Dray. Les deux fondateurs cherchent de l’argent. « Leurs objectifs devinrent les miens. Nous étions d’accord sur tout. J’aimais ce mélange de beurs, de juifs, d’Arabes, de métis et d’indistincts comme moi », explique alors le mécène. D’ailleurs : « Quand on me disait […] qu’ils allaient ouvrir un truc à tel endroit et qu’il leur manquait 100 000 balles, je leur donnais 100 000 balles. » L’association est aussitôt instrumentalisée par la gauche. « Discret et généreux, il nous a ouvert son carnet d’adresses, a rallié les soutiens nécessaires, précise Harlem Désir. Cette extraordinaire aventure a permis de créer un cordon sanitaire autour du Front national. »

SOS Racisme sera plusieurs fois épinglée par la Cour des comptes : les magistrats de la rue Cambon déplorent notamment de « graves insuffisances de gestion et de rigueur » à la fin des années 1990.

En 2009, Bergé le donateur est entendu comme témoin lors d’une enquête pour abus de confiance visant son « vieil ami » Julien Dray (qui n’aura qu’un rappel à la loi). L’homme d’affaires a fait un prêt au député PS pour acheter sa maison sur la Côte d’Azur.

Pourtant, Bergé n’a pas toujours eu le coeur à gauche. En 1974, il a voté Valéry Giscard d’Estaing. Il a même menacé de quitter la France si les socialistes étaient élus en 1981. C’est par opportunisme qu’il rejoint tardivement le premier cercle de Mitterrand, grâce à Jack Lang, ministre de la Culture. « Je suis un “mafieux”. Et je ne crois qu’à ça. Je ne crois qu’aux amis dont on est sûr, qu’on s’est choisis », dit-il. Bergé affrète son avion pour « transporter » le clan du président, qui le nomme, une fois réélu, président de l’Opéra de Paris, en 1988. Le millionnaire devient alors un fidèle compagnon des déjeuners de François Mitterrand Chez Lulu, des pèlerinages à Solutré et des réveillons à la bergerie de Latche.

Il faut dire que Bergé a financé le magazine “tontonmaniaque” Globe, fondé en 1985 par le journaliste Georges-Marc Benamou et le philosophe Bernard-Henri Lévy. Parmi les plumes du mensuel figurent le psy maoïste Gérard Miller, l’universitaire Alain Touraine (père de l’actuelle ministre de la Santé, Marisol Touraine) ou l’écrivain Marek Halter. L’organe de propagande encense Mitterrand et “canarde” Le Pen pour diviser la droite. « Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux », écrivent-ils.

Le patron de presse pourfend aussi “l’ordre”, “la morale”, “la famille” : « Un groupe réuni autour de la TV, dont le seul but est précisément de compter les buts d’un match de foot. » La patrie est « le plus dangereux » des mots qu’il abhorre.

Déficitaire, Globe sera renfloué, en 1992, par des groupes à capitaux publics, comme le Crédit Lyonnais et Elf Aquitaine International, dirigé depuis Genève par Alfred Sirven. Bergé aurait participé à ce système opaque de financement dont le montage est supervisé par l’Élysée. « Je ne suis au courant de rien, mais solidaire de tout », se défend-il. La justice ferme les yeux.

Un an plus tard, Sanofi, la filiale pharmaceutique d’Elf, rachète à prix d’or la maison Yves Saint Laurent, très endettée. « Une très bonne affaire », selon Bergé, qui empoche avec le couturier 1,51 milliard de francs, soit une prime de 38 % par rapport aux derniers cours. L’homme a toujours su gérer ses intérêts au mieux. En 1994, il sera mis en examen pour délit d’initié, la Commission des opérations de Bourse le soupçonnant d’avoir réalisé, deux ans auparavant, une plus-value de 100 millions de francs lors de la vente d’actions, via des banques suisses, avant l’annonce de mauvais résultats. Il bénéficiera finalement d’un non-lieu. « Je n’ai jamais aimé la réussite pour elle-même et, d’une certaine façon, je l’ai cambriolée », s’amuse-t-il à l’époque. Mais le succès a parfois ses revers : en 2011, Oléron Participation, la société qu’il a fondée avec Alain Minc et que dirige son bras droit, Jean-Francis Bretelle (un homme de l’ombre), sera condamnée à une amende de 6 millions d’euros pour “vente frauduleuse”.

En 1995, Pierre Bergé appelle d’abord à voter Balladur avant de soutenir Chirac face à Jospin, cet « ancien trotskiste d’origine protestante […] au menton à la Mussolini » qui prétend exercer un droit d’inventaire sur les deux septennats de Mitterrand. S’érigeant en gardien de la mémoire de “Tonton”, il excuse son passé vichyste et vole au secours de son épouse, Danielle, pour régler la caution de son fils Jean-Christophe, alors mis en examen dans l’affaire Falcone.

Mais Bergé se distingue surtout par son engagement homosexuel. Président du Sidaction, il devient l’argentier du groupuscule Act Up-Paris, qui multiplie les coups de force sous couvert de lutte contre le sida. « J’ai longtemps observé une grande modération, mais j’en ai marre », confiera-t-il. « Sans une certaine violence, on n’arrivera à rien. On doit descendre dans la rue, injurier les politiques récalcitrants, menacer d’outing les homos honteux. » (Cité par Yves Derai dans le Gay Pouvoir, Ramsay.)

À la présidentielle de 2002, Bergé mobilise ses réseaux pour faire battre Jospin. Dans la capitale, les activistes d’Act Up-Paris collent des affiches hostiles au premier ministre. Têtu, le “magazine des gays et lesbiennes” fondé par l’homme d’affaires en 1995, le somme de se prononcer pour le mariage homosexuel. Jospin refuse. Il sera éliminé. Bergé rêvait en fait d’une cohabitation Chirac-Fabius.

Entre-temps, il a rallié Delanoë lors des municipales à Paris. Il a failli se présenter sur une liste communiste à Saint-Germain-des-Prés ! Symbole de la gauche caviar, Bergé ne craint pas les paradoxes. Sa fortune est estimée à 120 millions d’euros par le magazine Challenges. Son entreprise Caviar Prunier est domiciliée en Suisse. Son holding Berlys est immatriculé au Luxembourg. Il possède un jet privé, un hélicoptère et des villas à Saint-Rémy-de-Provence et Marrakech…

 

Source: http://www.valeursactuelles.com/pierre-berg%C3%A9-parrain-gauche20130723.html  via https://fr-fr.facebook.com/Hollandouille1er/posts/582831715093989

 

 

. Deux poids deux mesures : Quand les pro mariage homosexuels appelaient à violer la loi établie

. Soigner Pierre Bergé ?

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 06:57

 

Conférence d’Alain Soral, Farida Belghoul et Mathias Cardet à l’issue de la projection du documentaire : « De l’antiracisme à Égalité & Réconciliation : rencontre avec Farida Belghoul ».

 



 

 



 

 

Source video : http://www.egaliteetreconciliation.fr/Conference-d-Alain-Soral-Farida-Belghoul-et-Mathias-Cardet-19599.html

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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 22:59

 

L’Egypte peut-elle devenir une nouvelle Syrie ?

Entre le « cancer islamiste » -lire les Frères musulmans-, et « l’apostasie militaire », -lire le général Abdel Fattah al-Sissi-, l’Egypte se dirige-t-elle vers une guerre civile dont les conséquences seraient telluriques pour toute la sous région ?

 

Comme je l’ai déjà écrit lors de précédentes analyses, en Egypte, depuis le début du processus révolutionnaire, l’armée est constamment demeurée maîtresse du jeu politique[1]. Elle a laissé la rue évincer le président Moubarak, ce qui lui a permis de remplacer une génération militaire usée par une plus jeune. Puis elle a profité de l’échec politique et économique des Frères musulmans pour recueillir le pouvoir tout en affirmant haut et fort qu’elle souhaitait mettre en place une transition civile.

 

Après avoir attendu 80 ans pour enfin accéder au pouvoir, les Frères musulmans l’ont perdu en raison de leur arrogance, oubliant que le 24 mai 2012, lors du premier tour des élections présidentielles, Mohamed Morsi n’avait recueilli que 24,8% des suffrages, quasiment à égalité avec le général Ahmed Chafik ex-Premier ministre de Moubarak (23,7%). Au second tour, Mohamed Morsi qui avait réussi à rallier nombre de modérés l’emporta de justesse, avec un petit score de 51,7%. Face à lui, le général Chafik avait rassemblé sur sa candidature 48% d’électeurs résolument hostiles aux Frères musulmans.

De plus, ces derniers ne voulurent pas voir qu’entre les législatives du mois de novembre-décembre 2011 et les présidentielles de mai-juin 2012, ils avaient perdu 50% de leurs suffrages, passant de 10 à 5,7 millions de voix, les « modérés » un moment abusés par leurs promesses s’étant en effet détournés d’eux.

 

Enfermés dans leurs certitudes et soutenus par les Etats-Unis et le Qatar, ils voulurent malgré tout faire passer en force une Constitution islamiste. Pour y parvenir, le 22 novembre 2012, le président Morsi fit un coup d’Etat en signant un décret l’autorisant à prendre les pleins pouvoirs. Des manifestations énormes se produisirent alors et les Frères musulmans qui ne s’attendaient pas à une telle réaction populaire virent leurs locaux pris d’assaut par la foule et incendiés.

Le 7 décembre 2012, dans un communiqué particulièrement clair, l’armée égyptienne mit en garde le président Morsi, soulignant que les pleins pouvoirs qu’il venait de s’octroyer afin de faire adopter en force une Constitution théocratique, allaient faire emprunter à l’Egypte « un sentier obscur qui déboucherait sur un désastre, ce que nous (l’armée) ne saurions permettre »[2].

La tension atteignit son paroxysme le 30 juin quand plusieurs millions d’Egyptiens descendirent dans la rue pour exiger la démission du président Morsi. C’est dans ce contexte qu’un coup d’Etat militaire eut lieu le 3 juillet.

 

En réaction, les partisans du président déchu occupèrent deux grandes places du Caire. La période étant celle du ramadan, l’armée laissa faire.

Le 26 juillet se déroula une immense manifestation destinée à donner à l’armée « mandat pour combattre le terrorisme » et pour déloger les partisans du président Morsi qui occupaient l’espace public en terrorisant le voisinage.

L’armée programma alors une intervention graduée mais le 13 août, de très violents affrontements opposèrent pro et anti Morsi. L’exaspération de la majorité des Egyptiens était en effet telle que des milices civiles anti-islamistes commençaient à attaquer les rassemblements pro Morsi. Il fallait donc agir rapidement afin d’éviter une guerre civile.

 

Le mercredi 14 août, près avoir plusieurs fois sommé les occupants des places Rabaa al-Adawiya et Nahda de se disperser, la police, soutenue par l’armée intervint avec « vigueur ». Certains occupants n’hésitèrent pas à ouvrir le feu sur les forces de l’ordre qui eurent à déplorer plusieurs morts et blessés ; sans commune mesure toutefois avec les 600 morts et les 3000 blessés relevés parmi les islamistes. Des incidents éclatèrent également dans les principales villes de province.

 

L’Egypte étant aujourd’hui au bord de la guerre civile, existe t-il un risque d’évolution vers une situation de type algérien ou syrien ?

Il faut bien avoir à l’esprit que quatre grandes différences existent entre ces trois pays :

 

1) La première est d’ordre géographique. A l’exception du Delta, l’Egypte n’est peuplée que le long de son étroit cordon alluvial, tout le reste est désert ou oasis facilement contrôlables.

 

2) À la différence de l’Algérie, il n’y existe pas de vastes zones de montagne propices à la création de maquis.

 

3) À la différence de la Syrie, il n’y existe pas de zones confessionnelles en damier, car ici, en dehors des 10% de chrétiens coptes mélangés à la population musulmane, tous les Egyptiens sont sunnites.

 

4) D’éventuels jihadistes ne disposeraient pas de base arrière comme l’est la Turquie pour les révolutionnaires syriens. A l’Ouest, vers la Libye côtière, plusieurs centaines de kilomètres de désert forment tampon. En cas de problème, l’armée égyptienne pourrait facilement intervenir contre d’éventuelles bases libyennes avec le meilleur accueil des populations de Cyrénaïque qui subissent le joug des jihadistes. A l’Est, Israël ne pourra évidemment pas constituer une base jihadiste, quant au confetti de la bande de Gaza, il peut être étranglé en quelques instants. Au sud, le Soudan ne tient pas à être impliqué dans un mouvement incontrôlable.

 

En cas d’insurrection jihadiste le sud-ouest pourrait en revanche poser problème avec la zone grise située dans le sud de la Libye et ses prolongements au Tchad et vers la RCA et le Nigeria. Nous en revenons ainsi à la question sahélienne dont j’ai longuement parlé dans de précédentes analyses.

 

Après la parenthèse révolutionnaire, l’Egypte est donc revenue à la situation antérieure qui est celle de la loi d’urgence, comme entre 1981 et 2012. L’armée a de plus « l’habitude » de réprimer les Frères musulmans ; elle le fit sans états d’âme sous Nasser quand plusieurs dizaines d’entre eux furent pendus en place publique, puis dans les années 1990, quand près de 100 000 furent internés. Aujourd’hui, confortée par les sondages indiquant que la population soutient son action à 82%, l’armée ne peut plus reculer : il lui faut écraser les Frères musulmans ou bien perdre la partie.

Dans ce contexte, l’agitation des chefs d’Etat européens parait tout à la fois décalée et dérisoire. Quant à leurs menaces de sanctions, elles sont tout simplement ridicules. L’armée égyptienne peut en effet compter sur l’aide financière illimitée de l’Arabie saoudite et des Emirats qui viennent d’ouvrir au général Abdel Fattah al-Sissi une première ligne de crédit sans intérêt équivalent à dix années d’aide américaineA travers le soutien à l’armée égyptienne, les pétromonarchies règlent un double compte, à la fois contre les Frères musulmans qui ont juré leur perte, et contre le Qatar, leur principal allié. Comme la grenouille de la fable, ce dernier, qui a voulu se faire aussi gros que le bœuf a fini par indisposer le grand frère saoudien par son interventionnisme brouillon et ses appétits démesurés.

 

Pour une étude à la fois globale et détaillée du printemps arabe en Afrique du Nord, je conseille la lecture de mon nouveau livre « Printemps arabe. Histoire d’une tragique illusion (Egypte, Libye, Tunisie, Algérie, Maroc, 2010-2013). Ce livre édité par l’Afrique réelle n’est pas en vente dans le commerce. Le bon de commande figure sur ce blog.

 

Bernard Lugan

17/08/2013

 

[1] Voir notamment mon analyse en date du 30 juin 2013.

[2] Voir le dossier Afrique réelle du mois d’août 2013.

 

 

Source: http://bernardlugan.blogspot.fr/2013/08/legypte-peut-elle-devenir-une-nouvelle.html

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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 17:25

2011_02_Tour_de_Garde1.jpgSuite à l'article "Que répondre à un Témoin de Jéhovah", voici un extrait du livre de Raymond Franz (ancien membre du Collège central des Témoins de Jéhovah, excommunié en 1981) : "Crise de conscience, la lutte entre la loyauté envers Dieu et la loyauté envers une religion" (2003), p. 300 à 321.

L'auteur, repenti de ses erreurs, évoque les fluctuations doctrinales de la religion dite des "Témoins de Jéhovah", notamment s'agissant de la fin de temps annoncé pour 1914 par C.T. Russell (1852-1916), fondateur de la Tour de garde (Watchtower society) à Brooklyn (USA).

L'auteur présente l'évolution fluctuante de l'interprétation de cette prophétie . Il évoque "le mal causé" qui a été fait (et est toujours fait) à des générations d'adeptes auxquels le Collège central des TJ enseignait "l'urgence" de 1914, sans qu'aucune demande de pardon ou d'excuses n'ait été réalisée par l'organisation envers les personnes trompées par des  "prédictions apocalyptiques avortées". Il parle de la part des autorités, de "lâcheté morale" et de dénégations. Aujourd'hui quand vous discutez avec un Témoin de Jéhovah il vous souient que 1914 n'est pas une prophétie de fin des temps mais un point de départ. Quoiqu'il en soit, pendant un siècle, il y a eu toutes les interprétations possibles s'agissant de la fin des temps annoncée pour 1914.

 En 1877, Charles Taze Russell et Nelson H. Barbour prédirent la fin des temps pour 1914 : Le royaume du Christ régnera sur la terre entière dès 1914. Les Juifs, considérés encore comme le peuple élu, seront rétablis à la faveur de Dieu; les «saints» seront emportés au ciel (C. T. Russell et N. H. Barbour, Les trois mondes (angl.), 1907.).

En 1891, Russel prédit que 1914 sera l'extrême limite du règne des hommes imparfaits (Charles Taze Russell, Le temps est proche, 1891).

Partant de ces prédictions, Raymond Franz explique : 

 

« Plus de trois décennies, l’année 1914 fut désignée comme le point final des prophéties chronologiques de l’organisation de la Watch Tower. Aujourd’hui, depuis environ huit décennies, cette même date sert de point de départ à la prophétie qui est la motivation principale créant “l’urgence” dans les activités des Témoins de Jéhovah.

 

Probablement aucune autre religion des temps modernes n’est aussi dépendante et n’a autant investi dans une seule date. La revendication de l’organisation des Témoins de Jéhovah à être l’unique canal sur terre et l’instrument de Dieu et du Christ est inséparablement liée à cette date, car on affirme qu’en cette année-là, le Christ a commencé sa “présence invisible” en tant que nouveau roi intronisé, et qu’il a ensuite inspecté les nombreuses religions de ce monde et choisi celle qui était associée à la Watch Tower pour le représenter devant l’humanité entière. Par conséquent, il a reconnu et approuvé ce même groupe comme étant la classe de “l’esclave fidèle et avisé” qu’il a mis à la tête de tous ses biens terrestres. Le Collège Central des Témoins de Jéhovah y puise sa revendication d’autorité, se présentant comme la partie administrative de la classe de “l’esclave fidèle et avisé”. Supprimez 1914 ainsi que sa prétendue signification, et le fondement de son autorité s’évaporerait quasi complètement.

 

Il est évident que le Collège Central a ressenti une grande gêne quant à cette prophétie majeure.

La période attribuée à son accomplissement s’est révélée embarrassante, parce que trop

courte et trop étroite pour couvrir les choses annoncées. Chaque année qui passe ne fait

qu’accentuer le malaise ressenti.

 

Depuis les années 1940, les publications de la Watch Tower ont présenté les paroles de Jésus Christ,En vérité je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive” comme ayant commencé à s’appliquer en cette année 1914. On parlait de la “génération de 1914” et elle était présentée comme se référant à la période pendant laquelle l’accomplissement final des “prophéties des derniers jours” prendrait place et un nouvel ordre apparaîtrait.

 

Dans les années 40, on pensait qu’une “génération” couvrait une période d’environ 30 à 40 ans. Ceci concordait avec l’insistance continuelle portée sur l’extrême brièveté du temps qui restait. Il y avait au moins quelques cas bibliques qui pouvaient être cités à l’appui (Voir par exemple, Nombres 32 :13).

 

Cependant, avec l’arrivée des années 1950, la période de temps couverte par cette définition était en réalité écoulée. Il fallait “l’allonger”, et donc la définition fut changée dans La Tour de Garde du 15 avril 1953 pages 127. Pour la première fois, on définissait la période couvrant une “génération” comme la durée d’une vie entière, donc pas seulement 30 ou 40 ans, mais 70, 80 ans ou plus.

 

Cela semblait donner, momentanément, un intervalle de temps confortable au cours duquel les prédictions annoncées pourraient se produire. Toutefois, les années s’écoulant, l’application du terme “génération de 1914” connut d’autres ajustements et d’autres définitions. Veuillez noter les déclarations soulignées dans ce passage tiré d’un article du périodique Réveillez-vous! du 8 avril 1969 (pages 13,14) :

 

“Jésus parlait manifestement des témoins des évènements qui se produiraient au commencement des 'derniers jours', mais des témoins qui auraient l'âge de comprendre ces évènements. Il voulait dire que certaines personnes vivant au moment de l'apparition du signe des derniers jours, seraient encore en vie, quand Dieu mettrait un terme au présent ordre des choses.

Même si nous supposons que des adolescents de quinze ans étaient à même de comprendre la signification des évènements de 1914, les plus jeunes membres de 'cette génération' auraient aujourd'hui près de 70 ans. Par conséquent, la plus grande partie de la génération dont Jésus parlait est déjà passée, puisque ces gens sont morts. Ceux qui vivent encore sont âgés. Cependant, n'oublions pas que Jésus déclara que la fin du monde inique arriverait avant que cette génération ne passe. Il faut donc en conclure que peu d'années nous séparent de la fin prédite”.

 

Lorsque le périodique Réveillez-Vous! examinait ce sujet il y a plus de trente ans, aux jours d’avant 1975, on mettait l’accent sur la rapidité avec laquelle la génération de 1914 disparaîtrait entièrement, et sur le peu de temps restant à cette génération. Si en 1968 un Témoin de Jéhovah avait suggéré que tout pourrait continuer encore pendant trente ans ou plus, on aurait estimé qu’il faisait preuve d’une mauvaise attitude, révélatrice d’une foi bien peu solide.

 

Après 1975, toutefois, on accentua autre chose. On s’efforçait maintenant de montrer que la durée de la génération de 1914 n’était pas aussi limitée qu’on le pensait, et qu’elle pourrait être bien plus longue.

 

Donc, à présent, La Tour de Garde du 1er janvier 1979 (page 31) parlait , non de “ceux qui avaient été témoins et comprenaient ce qui avait eu lieu” en 1914, mais de ceux qui “étaient en mesure d’observer” les événements qui avaient commencé cette année-là. La simple observation est certainement différente de la compréhension.

 

Logiquement, cela pourrait réduire la limite d’âge minimum de ceux formant “cette génération”.

 

Continuant sur cette voie, deux ans plus tard, La Tour de Garde du 15 janvier 1981 citait un article du magazine US News and World Report, qui suggérait que dix ans pourrait être l’âge où les événements commençaient à marquer “de façon durable la mémoire d’un individu”.

 

L’article disait ensuite que si cela était vrai, “il y a aujourd’hui plus de 13 millions d’Américains qui se souviennent de la Première Guerre mondiale”.

 

Ainsi, des enfants plus jeunes peuvent “se souvenir”, sans vraiment “comprendre”, ce qui était réservé aux jeunes d’au moins 15 ans, dans le Réveillez-Vous! de 1968. (En fait, la Première Guerre mondiale dura jusqu’en 1918, et la participation américaine ne commença qu’en 1917. Donc l’âge de 10 ans suggéré dans la revue d’informations citée, ne s’appliquait pas forcément à 1914).

 

Bien que différents systèmes de mesure aient pu faire gagner une année par-ci, par-là, toujours est-il que la génération de la période de 1914 diminuait très rapidement, le taux de mortalité étant toujours plus élevé parmi les personnes les plus âgées. Le Collège Central en était conscient, car le sujet fut abordé à plusieurs reprises.

 

Ce fut le cas pendant la session du Collège du 7 juin 1978. Des facteurs antérieurs menèrent à cette discussion. Albert Schroeder, membre du Collège Central, avait distribué une copie d’un rapport démographique des Etats-Unis. Les données indiquaient que moins de un pour cent de la population qui était sortie de l’adolescence en 1914 était encore en vie en 1978. Mais un autre facteur attira plus encore l’attention: il s’agissait de déclarations faites par Schroeder alors qu’il visitait certains pays d’Europe.

 

Des rapports étaient arrivés à Brooklyn, disant qu’il avait suggéré à d’autres personnes que l’expression “cette génération”, telle que Jésus s’en servait dans Matthieu 24 :34, s’appliquait à la génération des “oints”, et tant que l’un d’entre eux était encore vivant, cette “génération” ne disparaîtrait pas. Ceci bien sûr était contraire à l’enseignement de l’organisation et n’avait pas été autorisé par le Collège Central.

 

Lorsque le sujet fut débattu, après le retour de Schroeder, l’interprétation qu’il avait suggérée fut rejetée et il y eut un vote pour qu’une “Questions des Lecteurs” soit publiée dans un prochain numéro de La Tour de Garde, réaffirmant la doctrine courante au sujet de “cette génération”. (Voir la Tour de Garde du 1er janvier 1979)

 

Ce qui est intéressant, c’est qu’on ne fit absolument aucun reproche à Schroeder pour avoir avancé cette opinion non autorisée et contradictoire lorsqu’il était en Europe.

 

 

Ce sujet vint à nouveau sur le tapis durant les sessions du 6 mars et du 14 novembre 1979. Puisque l’attention était centrée sur le sujet, je fis des photocopies des vingt premières pages des documents envoyés par l’ancien suédois, Carl Olof Jonsson, qui relataient en détail l’histoire des spéculations chronologiques et révélaient la source véritable du calcul des 2520 ans et de la date 1914. Chaque membre du Collège reçut une copie. A part un commentaire en passant, ils ne jugèrent pas nécessaire d’en discuter.

Lyman Swingle, chef du Service Rédaction, était déjà familiarisé avec ces données. Il attira l’attention du Collège sur quelques-unes des déclarations dogmatiques et appuyées qui étaient parues en 1922 dans plusieurs numéros de La Tour de Garde, et en lut quelques passages à haute voix à tous les membres. Il dit qu’il était trop jeune en 1914 (seulement 4 ans) pour s’en souvenir [Des membres du Collège central à l'époque, seulement Fred Frantz (maintenant décédé) était sorti de l'adolescence en 1914, il avait alors 21 ans. Quant aux membres, Karl Klein (décédé en 2001) et Carey Barber avaient 9 ans, Lyman Swingle (également décédé en 2001) avait 4 ans, Albert Schroeder 3 ans, Jack Barr 1 ans. Quant à Lloyd Barry (décédé en 1999), Dan Sydlick, Milton Henschel, Ted Jaracz et Gerrit Lösch, ils n'étaient pas encore nés, leur naissance ayant eut lieu après 1914. Il en est d'ailleurs de même pour les quatre nouveaux membres du Collège central]. Mais qu’il se rappelait parfaitement des discussions qui avaient eu lieu chez lui à propos de 1925. Et qu’il savait aussi ce qui s’était passé en 1975. Il dit que personnellement il ne souhaitait pas être induit en erreur à propos d’une autre date.

 

Au cours de la session, j’ai fait ressortir que 607 avant notre ère, la date de départ des calculs de la Société, n’était soutenue par aucune preuve historique. En ce qui concerne 1914 et la génération vivant alors, je posai la question suivante : Si l’enseignement traditionnel de l’organisation est exact, comment est-il possible d’appliquer les paroles de Jésus aux personnes qui vivaient en 1914? Il a dit: “Quand vous verrez ces choses arriver, sachez qu’il est proche,” et “quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et relevez la tête, parce que votre délivrance approche”. Les publications affirmaient régulièrement que le début de l’application de ces paroles était l’année 1914, et qu’elles concernaient les Chrétiens qui vivaient en 1914. Mais si c’est le cas, à qui, parmi eux, s’adressaient-elles ? A ceux qui avaient alors 50 ans? Ces personnes, si elles sont encore en vie auraient (au moment de la discussion en 1979) 115 ans. A ceux qui avaient 40 ans? Ils auraient 105 ans. Même ceux qui avaient 30 ans auraient 95 ans, et ceux sortant juste de leur adolescence auraient 85 ans en 1979. (Et même ceux-là auraient plus de 100 ans s’ils vivaient encore aujourd’hui).

 

Alors si ces paroles grisantes, ‘redressez-vous et relevez la tête, parce que votre délivrance approche, aux portes’ s’appliquaient vraiment aux personnes vivant en 1914, et que cela voulait dire qu’elles pourraient espérer voir la fin, raisonnablement, cette annonce excitante devrait être tempérée en disant : “Oui, vous la verrez, peut-être—à condition que vous soyez maintenant très jeunes et que vous viviez une très, très longue vie”. Je leur ai donné l’exemple de mon père qui était né en 1891 et qui n’était qu’un jeune homme de 23 ans en 1914. Il a vécu non pas 70, ou 80 ans, mais 86 ans. Il y avait deux ans qu’il était décédé à ce moment-là, et était mort sans avoir vu se produire les choses prédites.

 

J’ai demandé au Collège: si les paroles de Jésus s’appliquaient à 1914, est-ce que les seules personnes qui pouvaient espérer les voir s’accomplir étaient des adolescents ou des enfants encore plus jeunes?

 

Je n’ai reçu aucune réponse précise.

 

Plusieurs d’entre eux cependant, ne cessèrent d’exprimer leur appui pour les enseignements relatifs à “cette génération” et la date de 1914. Lloyd Barry dit sa consternation de voir des doutes persister au sein du Collège au sujet de cet enseignement. Quant aux déclarations que Lyman Swingle avait lu dans les Tour de Garde de 1922, il dit qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, qu’elles étaient “la vérité présente” pour les frères à cette époque. (L’expression “vérité présente” était populaire au temps de Russell et de Rutherford et trouvait sa source dans une traduction incorrecte de 2 Pierre 1 :12. La Traduction du Monde Nouveau donne une version plus exacte, “la vérité qui est présente en vous”.)

 

En ce qui concernait l’âge avancé de la génération de 1914, il indiqua que dans certaines régions de l’Union Soviétique, il y avait des gens qui vivaient jusqu’à 130 ans. Il insista sur la nécessité de présenter un front uni devant les frères pour qu’ils continuent d’entretenir le sentiment de l’urgence. D’autres exprimèrent le même point de vue.

 

Plus tard, lorsque le Président de la réunion me donna la parole, je fis remarquer que nous ne devrions pas oublier que ce qui est enseigné aujourd’hui comme “vérité présente” pourrait, avec le temps, devenir une “vérité passée”, et que la “vérité présente” qui remplace cette “vérité passée” pourrait être elle-même remplacée par une “vérité future”. Il me semblait que le mot “vérité” employé ainsi était dénué de sens.

 

Un ou deux membres du Collège dirent que si l’explication actuelle n’était pas juste, quelle était alors l’explication des paroles de Jésus?

 

Comme la question semblait m’être adressée, je répondis que je pensais qu’il y avait une explication en harmonie avec les Ecritures et les faits, mais que si quelque chose devait être présenté, ce ne pouvait être simplement une idée “sous l’impulsion du moment”, mais quelque chose de soigneusement recherché et pesé. Je dis que je pensais qu’il y avait des frères capables d’accomplir ce travail, mais qu’ils auraient besoin de l’autorisation du Collège Central. Le Collège Central souhaitait-il que ce soit fait? Il n’y eut pas de réponse, et la question en resta là.

 

A la fin de la discussion, à l’exception de quelques-uns, les membres du Collège firent savoir qu’ils pensaient que la date de 1914 et l’enseignement qui en découle concernant “cette génération” devraient continuer à être mis en avant. Le Coordinateur du Comité de Rédaction, Lyman Swingle, fit le commentaire suivant: “D’accord, si c’est ce que vous voulez faire. Mais vous savez bien, pour finir, que pour tout ce qui concerne 1914, les Témoins de Jéhovah ont tout reçu—sans exception—des Seconds Adventistes”.

 

L’une des choses les plus troublantes peut-être pour moi, était de savoir que l’organisation encourageait les frères à garder une confiance inébranlable dans cette interprétation, et qu’il y avait à la tête de l’organisation, des hommes qui eux-mêmes avaient révélé qu’ils n’avaient pas entière confiance dans les prédictions basées sur la date de 1914.

 

Pour donner un exemple notable, lors de la session du 19 février 1975, au cours de laquelle le Collège Central écouta un enregistrement d’un discours de Fred Franz à propos de 1975, une discussion suivit concernant l’incertitude des prophéties chronologiques. Nathan Knorr, Président à l’époque, dit ceci:

 

  1. Je sais certaines choses—Je sais que Jéhovah est Dieu, que Jésus-Christ est son Fils, qu’il a donné sa vie en rançon pour nous, qu’il y a une résurrection. Il y a d’autres choses dont je ne suis pas aussi sûr. 1914—Je ne sais pas. Il y a longtemps que nous parlons de 1914. Nous avons peut-être raison, et j’espère que c’est le cas. (Cela ne semble pas avoir été une simple pensée passagère de la part du Président Knorr, car ce même point de vue avait été exprimé avec pratiquement les mêmes mots par l’un de ses proches parmi les plus intimes, George Couch. Les connaissant tous les deux, il est plus vraisemblable que Couch ait acquis ce point de vue de Knorr plutôt que le contraire.)

 

Pendant cette session, la discussion portait principalement sur la date de 1975, il était donc surprenant que la date beaucoup plus fondamentale de 1914 soit citée dans ce contexte. La remarque a déjà été faite: les paroles du Président n’ont pas été prononcées au cours d’une conversation privée, mais devant le Collège Central réuni en session.

 

Avant la discussion majeure concernant 1914 (durant la réunion plénière du 14 novembre 1979), le Comité de Rédaction du Collège, au cours d’ une réunion de comité, avait discuté de l’opportunité de continuer à mettre l’accent sur 1914 (Le Comité de Rédaction était alors composé de Lloyd Barry, Fred Franz, Raymond Franz, Karl Klein et Lyman Swingle). Pendant la discussion du comité, il fut suggéré que nous pourrions, au moins, nous abstenir “d’imposer” cette date. Je me souviens que Karl Klein nous rappela qu’il était parfois d’usage tout simplement de ne plus mentionner un certain enseignement pendant quelques temps, de ce fait si on faisait un changement, cela ne ferait pas une aussi forte impression.

 

Fait remarquable, le Comité de Rédaction vota à l’unanimité de suivre ce conseil dans les publications au sujet de 1914. Toutefois, cette position a été de courte durée, puisque la réunion plénière du Collège Central du 14 novembre 1979 avait bien fait comprendre que la majorité préférait continuer de mettre l’accent sur cette date.

 

Lors d’un voyage en Afrique Occidentale en 1979, j’ai réalisé que les questions soulevées sur cette doctrine ne se limitaient pas à Brooklyn. Au Nigéria, deux membres du Comité de la Filiale du

Nigéria et un missionnaire de longue date m’emmenèrent voir un terrain que la Société avait acheté pour y construire un nouveau Bureau de Filiale. Durant le trajet de retour, j’ai demandé quand ils comptaient pouvoir emménager dans le nouveau bâtiment. Ils répondirent, qu’avec le défrichage du terrain, l’approbation des plans et l’obtention des permis nécessaires, et ensuite la construction elle-même, l’aménagement ne pourrait pas se faire au moins avant 1983.

J’ai demandé alors, “est-ce que les frères locaux posent des questions au sujet du temps écoulé depuis 1914?” Il y eut un moment de silence, et le Coordinateur de Filiale répondit : “Non, les frères nigérians posent rarement des questions de ce genre. Mais NOUS, nous le faisons.” Presque aussitôt, le missionnaire dit, “Frère Franz, se pourrait-il que la référence à “cette génération” faite par Jésus, s’adressa seulement aux personnes du temps passé, qui ont vu la destruction de Jérusalem? Si c’était le cas, tout semblerait correspondre.

 

Il était évident que dans son esprit, la doctrine enseignée ne semblait pas être aussi claire. J’ai seulement répondu que cela pouvait être une possibilité, mais qu’il n’y avait pas grand-chose de plus à ajouter. A mon retour, j’ai rapporté cette conversation au Collège Central car pour moi c’était la preuve que les questions existaient dans les pensées d’hommes à travers le monde, des hommes respectés et occupant d’importantes positions d’autorité. Les commentaires faits par ces hommes au Nigéria et la façon dont ils les ont faits, indiquaient clairement qu’ils avaient discuté de ce point entre eux bien avant ma visite.

 

Peu de temps après mon retour d’Afrique, au cours d’une session du Collège Central, le 17 février 1980, Lloyd Barry exprima encore une fois ses sentiments sur l’importance de la doctrine concernant 1914 et “cette génération”. Lyman Swingle dit que les explications publiés en 1978 dans une “Questions des lecteurs”, n’avait pas résolu le problème dans l’esprit des frères. Albert Schroeder rapporta que dans l’école de Galaad et certains séminaires de Comités de Filiales, des frères disaient qu’on avançait à présent 1984 comme nouvelle date possible, 1984 venant soixante-dix ans après 1914 (on accorda une signification spéciale au nombre 70). Le Collège décida de débattre encore de 1914 lors de la session suivante. (Contrairement à ce que certains prétendent, le Collège Central lui-même n’a jamais donné d’importance à la date de 1984, et si je me souviens bien, cette occasion fut la seule où cette date a été mentionnée, et uniquement suite à des rumeurs.)

 

Le Comité du Président composé d’Albert Schroeder (président), Karl Klein et Grant Suiter produisit un document très insolite. Ils en distribuèrent une copie à chaque membre du Collège. En bref, ces trois hommes suggéraient que, plutôt que de s’appliquer à ceux qui vivaient en 1914, l’expression “cette génération” commençait à s’appliquer en 1957, quarante-trois ans plus tard!

 

Voici le document tel qu’il nous fut soumis par ces trois membres du Collège Central :

 

TRADUCTION :

Aux membres du Collège Central - - A l’ordre du jour, mercredi 5 mars 1980

 

Question : Qu’est “cette génération (genea’)”? (Mt. 24 :34; Mr. 13 :30; Luc 21 :32)

 

TDNT (nombreux commentaires) dit : genea’“emporte principalement le sens de

contemporains”. Vol.1, p. 663

 

La plupart disent que genea’ diffère de genos; genos signifie progéniture, peuple, race. Voir TDNT Vol. 1 p. 685 (genos dans 1 Pierre 2 :9)

 

La réponse peut être liée à la question dans Mt. 24 :33. Quelle est la signification de “Quand vous verrez toutes ces choses”?

 

Le Commentaire de Lange (Vol.8) suggère que “ces choses” ne font pas allusion à 70 de notre ère, ni à la parousia en 1914, mais aux versets 29, 30, le phénomène céleste que nous voyons maintenant a commencé avec l’âge spatial à partir de 1957. Dans ce cas, ce serait la génération contemporaine vivant depuis 1957.

 

Trois Sections

Le Commentaire de Lange divise le chapitre 24 de Mathieu en “trois cycles”

Son 1er cycle—Mat. 24 :1-14

2e cycle—Mat. 24 :15-28

3e cycle—Mat.24 :29-44 (synteleia ou conclusion)

(Voir Vol. 8, p. 421, 424 et 427)

Basé sur Mathieu 24 :3, question en trois parties.

 

La Tour de Garde et Le Royaume millénaire de Dieu s’est approché (ka) ont maintenant aussi divisé Mat. 24 en trois parties, si l’on peut dire.

 

(1) Mat. 24 :3-22. A des accomplissements parallèles dans le premier siècle et à notre époque depuis 1914. (Voir TdG 75 p. 273, ka p. 205)

(2) Mat. 24 :23-28. Période menant à la parousia du Christ en 1914. (Voir TdG 75, p.

275)

(3) Mat. 24 :29-44. “Phénomènes célestes” ont une application littérale depuis le début de l’âge spatial en 1957 et comprend erkhomenon du Christ (qui vient comme exécuteur des hautes oeuvres au début de la “grande tribulation”.

(Voir TdG 75, p.276, par.18; ka pages 323 à 328.

 

“Toutes ces choses” devrait être placé dans le contexte des articles les plus proches indiqués dans le signe composite, c’est-à-dire, les phénomènes célestes des versets 29 et 30.*

 

Si cela est vrai :

“Cette génération” ferait référence à l’humanité contemporaine assez âgée pour être informée à partir de 1957.

 

* Confirmé par les pensées de C.T. Russell dans le Commentaire Beréen, page 217 :

“Genea, personnes contemporaines témoins des signes mentionnés” ci-dessus. Vol. 4, p. 604

 

Comité du Président, 3/3/80

 

220px-Sputnik_asm.jpg1957 fut l’année marquée par le lancement du premier Spoutnik russe dans l’espace, Manifestement, le Président du Comité eut le sentiment que cet événement pourrait être accepté comme le début de l’accomplissement de ces paroles de Jésus:

 

Le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera plus sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébrnlées,Le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. (Matthieu 24 :29)

 

Leur conclusion, basée sur l’application de ces paroles, était :

 

Donc, “cette génération” ferait référence à l’humanité contemporaine, assez âgée pour être informée, à partir de 1957.

 

Les trois membres du comité ne suggéraient pas d’abandonner 1914. Cette date continuerait à représenter “la fin du temps des Gentils”. Mais “cette génération” ne commencerait pas avant 1957.

 

Etant donné la diminution rapide du nombre de ceux qui formaient la génération de 1914, cette nouvelle application de la phrase s’avérerait certainement plus utile que le fait de savoir qu’il y a des personnes qui vivent 130 ans dans certaines régions de l’Union Soviétique. Comparée à la date de 1914, cette nouvelle date de départ ajouterait 43 ans à la période comprise dans l’expression “cette génération”.

 

Pour qu’une recommandation puisse être présentée devant tout le Collège, les usages du Collège Central imposent que les membres du Comité devaient être d’accord à l’unanimité, (sinon, le point de vue litigieux devait être soumis au Collège pour être tranché). Les trois membres du Comité du Président, Schroeder, Klein et Suiter ont donc dû adopter cette idée originale à l’unanimité.

 

Si aujourd’hui on posait des questions sur cette présentation, je pense que la réponse serait, “Oh, c’était seulement une suggestion”. C’est possible, mais c’était une suggestion faite très sérieusement. Et pour qu’Albert Schroeder, Karl Klein et Grant Suiter la présentent au Collège Central, il fallait qu’ils soient profondément résolus à voir ce changement s’effectuer. Si leur croyance et leur conviction dans cet enseignement de longue date de la Société au sujet de “cette génération” avaient été fortes, fermes et sans équivoque, ils n’auraient certainement jamais présenté cette nouvelle interprétation.

 

Le Collège Central n’a pas accepté ce nouveau point de vue proposé par ces membres. Les commentaires montraient que la plupart le jugeait fantaisiste. Cependant, il n’en reste pas moins que des membres du Collège Central, Schroeder, Klein et Suiter, avaient présenté leur idée comme une proposition sérieuse, révélant qu’eux-mêmes manquaient de conviction quant à la solidité de l’enseignement existant à ce propos.

 

Malgré toute cette évidence démontrant que l’opinion était partagée quant à la légitimité des affirmations concernant 1914 et la “génération de 1914”, l’organisation “prophète” continua de publier des déclarations hardies, positives et énergiques sur ce sujet, comme s’il s’agissait d’ un fait biblique établi. Et tous les Témoins de Jéhovah étaient encouragés à placer toute leur confiance dans ce message et à le transmettre à d’autres dans le monde entier. Dans un effort évident pour calmer l’inquiétude provoquée par la diminution dans les rangs de la génération de 1914, la même Tour de Garde (15 janvier 1981, page 31) qui donnait à entendre que l’âge limite des membres de cette génération pouvait être réduit à dix ans, disait aussi :

 

Et même si le système méchant du présent monde se prolongeait jusqu’à la fin du siècle – ce qui est fort improbable quand on considère les tendances mondiales et la façon dont les prophéties se réalisent –il resterait encore des représentants de la génération de la Première Guerre Mondiale. Cependant, le fait que leur nombre diminue est une preuve de plus que la “conclusion du système de choses” avance à grands pas vers son point final.

 

Cela avait été écrit en 1980. Vingt ans plus tard, au tournant du siècle, ceux qui avaient dix ans en 1914 auraient eu 96 ans ; néanmoins, certains d’entre eux pourraient encore être en vie, et manifestement, cela suffisait à satisfaire aux paroles de Jésus—si on acceptait l’idée que Jésus adressait en particulier ses paroles aux enfants de dix ans.

 

Ceci illustre à quelles extrémités l’organisation était prête, afin de s’en tenir à sa définition de la “génération de 1914”. D’autres années passèrent et on ne parlait plus maintenant de “ceux qui avaient dix ans”, mais on se référait simplement “à ceux qui vivaient en 1914”, ou quelque chose d’approchant. Cela bien sûr permettait d’inclure des nouveaux-nés dans la “génération de 1914”. Mais avec l’arrivée des années 1990 et le troisième millénaire à la porte, même cet “ajustement dans la compréhension” n’offrait qu’un répit passager au problème. Même un nouveau-né en 1914 friserait les 90 ans en l’an 2000.

 

Une chose est certaine, je trouvais personnellement incroyable le raisonnement employé au sein du Collège Central. Je trouvais tragique qu’une prophétie chronologique puisse être annoncée au monde comme un fait solide auquel les gens pouvaient et devaient se fier en toute confiance, sur lequel ils devaient fonder leurs espoirs et leurs projets d’avenir, alors que ceux qui la publiaient, savaient que dans leur collège collectif, il n’y avait pas l’unanimité ou une conviction ferme et véritable quant à la véracité de cet enseignement. Peut-être leur attitude devient-elle plus compréhensible quand on connaît entièrement le contexte des décennies d’établissement et déplacement de dates par l’organisation.

 

Ce que je trouve encore plus incroyable, c’est que les membres du Comité du Président, Albert Schroeder, Karl Klein et Grant Suiter, moins de deux mois après avoir soumis leur nouvelle idée pour “cette génération”, décidaient que l’enseignement concernant le début de la présence du Christ en 1914 était une des doctrines décisives pour déterminer si des individus (y compris les membres du personnel du siège mondial) étaient coupables d’apostasie et méritaient donc l’exclusion. Et cela tout en sachant parfaitement qu’à peine quelques mois auparavant, ils avaient eux-mêmes remis en question la doctrine corollaire sur “cette génération”. Mais ce point sera traité dans le chapitre suivant.

 

Pendant un demi-siècle, l’organisation avait promulgué le concept d’une “génération de 1914”, et durant toute cette période, on était conscient que la longueur de “cette génération” était comme un lit trop court pour être confortable, et les raisonnements dont on se servait pour couvrir ce “lit” doctrinal ressemblaient à un drap tissé trop étroit et incapable de chasser les froides vérités de la réalité.

 

Les dirigeants avaient fait de nombreux ajustements, et maintenant il ne leur restait que peu d’options. La date de 1957 marquant le début de “cette génération”, proposée par Schroeder, Klein et Suiter, semblait être un choix improbable. Il y avait l’idée d’Albert Schroeder d’appliquer cette expression à la classe des “oints” (idée qui courait dans l’organisation depuis longtemps), et qui offrait certains avantages—il y a toujours de nouvelles personnes (parfois assez jeunes) qui chaque année décident pour la première fois d’appartenir à la classe des “oints”. Cela offrirait donc une extension de temps pratiquement illimitée pour l’enseignement de “cette génération”.

 

Il y avait une autre option. Ils pourraient reconnaître l’évidence historique plaçant la destruction de Jérusalem vingt ans plus tard que la date de la Société en 607 avant notre ère. Ainsi le Temps des Gentils se terminerait vers 1934 (si on se sert de leur interprétation des 2520 ans). Mais on avait accordé une telle importance à 1914, et comme je l’ai indiqué, une si grande partie de la superstructure doctrinale y était attachée, que cela semblait être une mesure peu probable.

 

Les signes inévitables d’un autre “ajustement de compréhension” commencèrent à paraître dans La Tour de Garde du 15 février 1994. Le début de l’application des paroles de Jésus à propos des “signes dans le soleil, la lune, et les étoiles, et sur la terre angoisse des nations”, était déplacé de 1914 à un point situé après le début de la “grande tribulation”. De même, ‘le rassemblement de ceux qu’il a choisi depuis les quatre vents`, dont le commencement était annoncé pour 1919, était maintenant transféré à une date future, après le début de lagrande tribulation”. Chacune des positions abandonnées avaient été enseignées pendant environ cinquante ans. (Voir La Tour de Garde du 15 juillet 1946 (anglais), un exemple parmi tant d’autres.)

 

Bien qu’annoncés comme une “nouvelle lumière”, les changements ne faisaient que rapprocher les enseignements de la Watch Tower de la compréhension présentée il y a très longtemps par ceux que l’organisation nomme avec dédain “les exégètes de la Chrétienté.”

 

En septembre 1994, le huitième tirage de Crisis of Conscience discutait de La Tour de Garde du 15 février 1994 et de l’application de certaines parties de Mathieu 24 qui avait été déplacée au début de la “grande tribulation”. Dans cette discussion, j’avais inclus les pensées suivantes :


Ce qui est peut-être le plus remarquable, c’est que l’expression “cette génération” –sur laquelle La Tour de Garde attire constamment l’attention et que l’on trouve dans Mathieu 24 :34 et Luc 21 :32 – n’est citée nulle part dans ces articles, et brille par son absence. Il est difficile de dire si l’organisation va maintenant être en mesure de transférer Mathieu 24 :29-31 sur un point

après le début de la future “grande tribulation” et quand même continuer à appliquer la déclaration

de Jésus, trois versets plus loin, à propos de “cette génération”, à la période de temps commençant en 1914. Mais comme cela a été démontré, il est raisonnable de penser que le Collège Central serait heureux d’avoir un moyen de se dérober à cette position de plus en plus difficile à soutenir, créée par la liaison de l’expression “cette génération” (et les paroles qui l’accompagnent disant “qu’elle ne passera pas avant que tout cela ne soit arrivé”), à la date de 1914 qui s’éloigne de plus en plus.

 

Il reste à voir si cette nouvelle interprétation sert simplement à préparer le terrain pour un changement crucial dans l’application de l’expression “cette génération”. Sans doute la façon la plus souhaitable de s’en sortir, serait de trouver une explication qui maintient à la fois 1914 comme “le début des derniers jours” et en même temps séparer l’expression “cette génération” de cette date. Comme je l’ai noté, l’organisation ne peut sûrement pas abandonner complètement 1914 sans ébranler une multitude d’enseignements basés sur cette date. Mais si l’expression “cette génération” pouvait être détachée de 1914 et appliquée à une date non précisée dans une période future, alors le passage du temps, l’arrivée du troisième millénaire en l’an 2001, et même l’approche de l’année 2014, ne seraient peut-être pas trop difficile à expliquer, surtout à des membres habitués à accepter tout ce que la classe de “l’esclave fidèle et avisé” et son Collège Central peuvent leur présenter.

 

Comme je le disais, cette information avait été publiée en septembre 1994. A peine treize mois plus tard, La Tour de Garde du 1er novembre 1995 publiait des articles où on trouvait à peu de chose près ce qui avait été avancé dans l’édition de 1994 de Crisis of Conscience. Comme prévu, ils détachaient l’expression “cette génération” (Mathieu 24:34) de la date de 1914, mais conservaient à cette date une signification biblique marquée.

 

Dans ce texte, on l’a fait en donnant une nouvelle définition au sens du mot “génération” . Il y a environ soixante-quinze ans, le périodique L’Age d’Or du 20 octobre 1926 (anglais) associait les

paroles de Jésus sur “cette génération” à la date de 1914 (comme d’autres Tour de Garde l’ont fait par la suite). Quelque vingt-cinq ans plus tard, le 1er juin 1951, La Tour de Garde, page 235, (anglais) disait à propos de 1914, “En conséquence, notre génération est la génération qui verra

le début et la fin de toutes ces choses, y compris Harmaguédon”. Dans la publication du 1er juillet 1951, page 404, (anglais) “cette génération” était à nouveau associée à 1914. On disait de Mathieu 24:34 :

 

Voici la signification véritable de ces mots, sans doute possible : elle garde son sens habituel comme dans Marc 8 :12 et Actes 13 :36 ou concerne ceux qui vivent au cours de la période donnée.


Et on ajoutait :

 

Cela signifie donc qu’à partir de 1914 une génération ne passera pas sans que tout soit accompli et dans une grande période de trouble.

 

Par la suite, pendant plus de quarante ans, les publications de la Watch Tower ont continué à attribuer un sens temporel à la “génération” de Mathieu 24:34. La génération vieillissante de 1914 était sans cesse donnée en exemple comme preuve du peu de temps qui reste.

 

Cependant, dans la définition révisée, on explique que la “génération”, plutôt que d’avoir des paramètres de limitation dans le temps, ou un point de départ fixe, est plutôt identifiée, non par rapport au temps mais qualitativement par ses caractéristiques, semblable à la “génération méchante et adultère” du temps de Jésus. On dit aujourd’hui que “cette génération” est composée de “ceux qui sur terre voient le signe de la présence du Christ, mais refusent de changer leur conduite”.

Toutefois 1914 n’est pas abandonné ; l’organisation ne pourrait le faire sans démanteler la structure théologique majeure et les doctrines distinctives de la religion. 1914 demeure la date prétendue de l’intronisation du Christ dans les cieux, le début de sa seconde présence invisible, et aussi le commencement des “derniers jours”. Et cette date se trouve toujours, quoique d’une façon indirecte, dans la nouvelle définition de “cette génération”, puisque le “signe de la présence du Christ”—que ceux qui sont condamnés voient mais rejettent ou ignorent—a commencé à être soi-disant visible dans le monde entier après 1914.

 

Quelle est donc l’importante différence? Maintenant, pour qu’une personne puisse prétendre faire partie de “cette génération”, elle n’a plus besoin d’avoir été en vie en 1914. N’importe qui peut voir les signes supposés de la présence du Christ n’importe quand, même si c’est pour la première fois dans les années 1990, ou pendant le troisième millénaire et tout de même revendiquer son appartenance à “cette génération”. Cela donne à l’expression la possibilité d’une date de départ fluctuante, et réduit considérablement la nécessité d’expliquer la période de temps embarrassante qui s’est écoulée depuis 1914, et la rapide diminution dans les rangs des personnes qui étaient en vie à cette date.

 

L’évidence la plus représentative de ce changement peut être observée dans le but du périodique

Réveillez-vous! Jusqu’au 8 octobre 1995 on pouvait lire:

 

« Le but de Réveillez-vous !Réveillez-vous !S'adresse à chaque membre de la famille. Il montre comment faire face aux problèmes de notre époque. Il informe, parle des usages propres à divers peuples et traite de sujets religieux et scientifiques. Mais il ne s'en tient pas là. Il va au fond des choses et dégage le sens réel des évènements, tout en gardant sa neutralité politique et son impartialité radicale. Par dessus-tout, ce périodique donne de solide raisons de croire que le Créateur réalisera ses promesses en instaurant, avant la fin de la génération qui a vu les évènements de 1914, un nouveau système de choses où régneront la paix et la sécurité véritables »

 

La mention “ce périodique donne de solides raisons de croire que le Créateur réalisera ses promesses en instaurant, avant la fin de la génération qui a vu les événements de 1914” apparu chaque année à partir de 1982 jusqu’au 8 octobre 1995.

 

Le 22 octobre 1995 l’énoncé fut modifié comme suit:

 

« Le but de Réveillez-vous !Réveillez-vous !S'adresse à chaque membre de la famille. Il montre comment faire face aux problèmes de notre époque. Il informe, parle des usages propres à divers peuples et traite de sujets religieux et scientifiques. Mais il ne s'en tient pas là. Il va au fond des choses et dégage le sens réel des évènements, tout en gardant sa neutralité politique et son impartialité radicale. Par dessus-tout, ce périodique donne de solide raisons de croire que le Créateur réalisera ses promesses en instaurant très bientôt un monde nouveau de paix et de sécurité qui remplacera l'actuel système de choses méchant et sans loi. »

 

Toute référence à 1914 est maintenant supprimée, preuve probante de ce changement crucial, et qui indique aussi que “le Créateur” a manqué à sa “promesse” liée à la génération de 1914.

 

Il reste à voir l’effet que ce changement produira. J’imagine que ceux qui vont en ressentir le plus amplement les effets, ce sont les membres les plus anciens et les plus âgés qui avaient embrassé l’espoir de ne pas mourir avant que leurs espérances d’un accomplissement total des promesses faites par Dieu se réalisent. Proverbe 13 :12 dit :“l’espoir différé [attente différée TMN] rend le cœur malade, le désir comblé, c’est un arbre de vie !” TOB. Quelle que soit la profondeur de la déception que ces personnes éprouvent aujourd’hui, la responsabilité du Créateur n’est pas en jeu, mais elle relève d’hommes qui ont implanté et nourri en eux de faux espoirs liés à une date.

 

Les plus jeunes, ou ceux qui sont arrivés récemment, ne vont probablement pas ressentir aussi sévèrement l’impact de ce changement. Il est enveloppé dans un langage qui ne fait aucun aveu d’erreur de la part de l’organisation, mais qui voile ce changement par des expressions telles que “compréhension progressive” et “lumière avancée”. Ceux qui sont arrivés récemment ne sont peut-être pas au courant de la forte insistance avec laquelle, pendant des décennies, le concept de “la génération de 1914” a été avancé, et à quel point on le présentait positivement, comme une indication certaine de “la proximité de la fin”. Ils ne peuvent réaliser la manière dont l’enseignement de “la génération de 1914” était présenté sans appel, non comme d’origine humaine, mais d’origine divine; non des prédictions chronologiques basées sur des promesses humaines, mais sur les “promesses de Dieu”. Ce lien implicite, pendant quarante ans, de Dieu et de sa Parole, un concept qui, maintenant s’est avéré faux, ne fait qu’augmenter la responsabilité. Ce qui fait penser aux paroles de Jéhovah dans Jérémie 23:21:

 

Je n’ai pas envoyé les prophètes [et] pourtant ils ont couru. Je ne leur ai pas parlé, [et] pourtant ils ont prophétisé.

 

Seule une décision du Collège Central a pu opérer ce changement. Comme je l’ai montré, le point essentiel avait déjà été soulevé dans les années 1970. On peut se demander quelles sont les pensées du Collège Central aujourd’hui, et s’ils se sentent responsables. Chaque membre du Collège connaissait à l’époque, comme maintenant, les antécédents de l’organisation en ce qui concerne les indications de dates et les prédictions. L’excuse invoquée au fil des publications, c’est le “fervent désir des Témoins de Jéhovah de voir se réaliser l’accomplissement des promesses de Dieu de leur vivant”, comme s’il n’était pas possible d’éprouver un aussi fort désir sans présumer de l’emploi du temps de Dieu, ou faire des prédictions et les attribuer à Dieu, en les basant sur sa Parole. Ils savent aussi que malgré des erreurs répétées, les dirigeants de l’organisation ont continué à donner de nouvelles prédictions à leurs membres. Les dirigeants savent qu’ils ont régulièrement refusé d’endosser l’entière responsabilité de leurs erreurs, et d’admettre qu’ils avaient purement et simplement tort. Ils ont cherché à protéger leur image et leur autorité en s’efforçant de faire croire que les erreurs étaient commises par l’ensemble des membres.

 

Dans un article intitulé “Les promesses de Dieu sont-elles dignes de confiance” paru dans le Réveillez-vous! du 22 juin 1995, page 9, on pouvait lire:

 

« Les Étudiants de la Bible, connus depuis 1931 sous le nom de Témoins de Jéhovah, ont pensé également que de merveilleuses prophéties bibliques se réaliseraient en 1925. Ils présumaient que cette année-là débuterait la résurrection sur la terre et que reviendraient ainsi à la vie des hommes fidèles du passé, tels Abraham, David et Daniel. Plus récemment, beaucoup de Témoins ont conjecturé que 1975 verrait peut-être se déclencher les événements devant marquer le début du Règne Millénaire du Christ. Leur attente reposait sur l’idée que le septième millénaire de l’histoire de l’humanité commencerait cette année-là. »

 

La Tour de Garde du 1er novembre 1995 qui révélait le nouvel enseignement quant à “cette génération” suivait la même tactique et disait (page 17):


« Impatients de voir la fin du système inique, les serviteurs de Jéhovah se sont parfois perdus en conjectures sur le moment où surviendrait la “grande tribulation”, ce qui les a amenés à chercher à calculer la durée de vie d’une génération existant depuis 1914. Toutefois, ce n’est pas en nous livrant à des conjectures sur le nombre d’années ou de jours que compte une génération que nous ‘introduirons un cœur de sagesse’, mais plutôt en réfléchissant à la façon de “compter nos jours” en louan joyeusement Jéhovah (Psaume 90 :12). Le mot “génération” tel que Jésus l’a utilisé ne fournit pas un étalon servant à mesurer le temps, mais désigne avant tout les gens vivant à une certaine époque historique et les traits qui les caractérisent. »

 

Les dirigeants rejettent donc vraiment leur responsabilité et donnent de pieux conseils aux adeptes au sujet de leurs perspectives spirituelles, comme si c’était leur point de vue spirituel erroné qui était à l’origine du problème. Ils ne veulent pas avouer que les adeptes n’y sont pour rien et qu’ils mettent leurs espoirs dans certaines dates, uniquement parce que les dirigeants de l’organisation leur fournissent des informations clairement destinées à attiser de tels espoirs, et que les dates mentionnées, toutes les ‘suppositions’, les ‘conjectures’, les ‘spéculations’ et les ‘calculs’ liés à ces dates, provenaient, non pas des adeptes, mais des dirigeants. C’est comme si une mère disait de ses enfants qui ont une indigestion, “Ils n’ont pas fait attention à ce qu’ils mangeaient”, alors que les enfants ont simplement mangé ce que leur mère leur a servi. Et elle ne les a pas seulement servi, mais aussi insisté afin qu’ils reconnaissent que cette nourriture est saine et relève d’une alimentation supérieure, qui ne pouvait être obtenue nulle part ailleurs, au point que tout signe de mécontentement quant à ce qu’on leur donnait à manger susciterait des menaces de punition.

 

Les hommes qui composent aujourd’hui le Collège Central savent tous que depuis que les divers enseignements de l’organisation liés à la date de 1914 ont été en vigueur, toutes questions ou désaccord pouvaient entraîner et entraînaient l’exclusion. Ils savent que cecœur de sagesse”, sur lequel on met à présent l’accent dans les articles de La Tour de Garde—une sagesse qui évite les spéculations basées sur des dates et qui se concentre plutôt pour vivre simplement chaque jour qui passe pour Dieu—est exactement cette même sagesse que certains membres du personnel du siège mondial de Brooklyn ont essayé de communiquer, et que c’est leur prise de position dans ce domaine qui a été la base principale de l’accusation qui les a conduit à être déclarés “apostats”. Je ne sais pas ce qu’en pensent aujourd’hui les membres du Collège Central impliqués. Je peux seulement dire que si j’avais pris part à la présentation de cette nouvelle interprétation, et au refus manifeste de reconnaître la responsabilité d’avoir sérieusement induit en erreur et mal jugé d’autres Chrétiens sincères, je ne vois pas comment je pourrais ne pas ressentir un sentiment de lâcheté morale.

 

Il est difficile de ne pas être frappé par le contraste entre cette attitude et celle adoptée par une autre religion coupable d’avoir fait des prédictions chronologiques semblables, l’Eglise Universelle de Dieu. Suite au décès de son leader de longue date, Herbert W. Armstrong, vers la fin des années 1980, la nouvelle direction publia un article dans le magazine principal de la religion, La pure Vérité dans l’édition de mars/avril. L’article était intitulé “Pardonne-nous nos offenses” et commençait ainsi : “l’Eglise Universelle de Dieu, l’éditeur de La pure Vérité, a changé sa position concernant de nombreuses croyances et pratiques durant les quelques années passées”.

Elles étaient énumérées et l’article (anglais) continuait ainsi :

 

« En même temps, nous étions vivement conscients du lourd héritage de notre passé.

 

Notre compréhension doctrinale défectueuse voilait le simple Evangile de Jésus-Christ et a conduit à diverses conclusions erronées et à des pratiques non scripturales. Nous avons bien des raisons de nous repentir et de présenter des excuses.

 

Nous portions jugement et étions satisfaits de nous – condamnant d’autres Chrétiens, les traitant de “soi-disant Chrétiens” et “instruments de Satan”.

 

Nous imposions à nos membres une méthode de vie chrétienne basée sur les œuvres. Nous exigions l’adhésion à des réglementations accablantes du code de l’Ancien Testament. Nous gouvernions l’Eglise d’une façon extrêmement légaliste.

 

Notre ancienne approche de l’ancien testament entretenait des attitudes d’exclusion et de supériorité plutôt que l’enseignement du nouveau testament sur la fraternité et l’unité.

 

Nous accordions trop d’importance aux prédictions prophétiques et aux spéculations prophétiques, minimisant le véritable évangile de salut par Jésus-Christ.

 

Ces enseignements et ces pratiques sont cause d’immense regret. Nous sommes douloureusement conscients de la peine et de la souffrance qui en ont résultées.

 

Nous étions dans l’erreur. Nous n’avons jamais eu l’intention de tromper qui que ce soit. No

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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 17:23

Excellente conférence de Marion Sigaut à Paris, le 15 juin 2013, sur le sujet intitulé "comprendre les Lumières : aux sources de la prolétarisation du monde ouvrier". Marion Sigaut mentionne quelques francs-maçons à l'origine de la société dite "libre & égale" dans laquelle on se débat tous aujourd'hui comme on peut ! Bravo et merci à Marion Sigaut pour cet exposé didactique, et bon visionnage à tous. 

 

 

Extrait:

 

  • « Il y a une chose qu'on ne sait pas, c'est que si les ouvriers sont devenus des prolétaires, c'est-à-dire des gens pauvres, vivant mal de leurs revenus, c'est à la Révolution française qu'on le doit. Et ce sont les Lumières qui ont théorisé cela. C'est le sujet de ma conférence aujourd'hui.
  •  
  • Depuis le 'Moyen-Âge' jusque la période qui nous intéresse, les métiers étaient organisés en corps ou en corporations. C'est-à-dire que vous ne pouviez pas exercer un métier quelqu'il soit sans intégrer une coporation. C'est-à-dire une société qui va vous faire passer un examen, qui va vérifier que vous travailler bien, qui va vous faire entrer en apprentissage etqui va vous protéger, vous surveiller, vous paterner. C'est très paternaliste. 
  • Et à l'époque des Lumières, la critique des corporations va se déchaîner. C'est Vincent de Gournay (1712-1759) qui sera à l'origine de toute la guerre contre les corporations. Il dit des corporations qu'elles étaient "nuisibles" : "elles gênent la circulation des marchandises, elles sont trop chères, elles dissuadent les gens de prendre des risques". À cette époque, explique Marion Sigaut, les corporations assurent la sécurité de l'emploi, donc elles "dissuadent les gens de prendre des risques". Et ce qu'explique Gournay, c'est que les forces du marché feront beaucoup mieux que la police et la justice : le client décidera de la qualité d'un travail. Or, la qualité d'un travail est vérifié par la corporation qui a sa police. Un travail mal fait ne sera pas mis sur le marché (c'est interdit par la corporation). Pour Gournay, tout est à jeter dans la corporation.
  •  
  • À partir de 1750, l'Encylopédie va emboîter le pas de Gournay. À l'article "Communauté commerce", il est écrit : "le gain assuré des corps de métiers, ou de marchands, les rend indolents et paresseux, pendant qu'il exclut des gens forts habiles à qui la nécessité donnerait de l'industrie". Cela veut dire que les corporations donnent la sécurité de l'emploi à des gens qui pour la peine tirent au flan : les ouvriers sont des tire au flan. Donc il faut leur mettre au-dessus de la tête le danger de perdre leur travail ! "La nécessité leur donnerait de l'industrie". Ils disent que la corporation ne permet pas la concurrence et que de ce fait elle asphyxie l'économie. L'argument sera que le "droit au travail" appartient au Peuple, c'est-à-dire que critiquer la corporation va être présentée comme la défense de l'ouvrier. L'ouvrier a le droit de travailler et la corporation l'en empêche puisqu'elle lui met des conditions pour entrer. Ils expliquent que le marché est forcément juste. L'intérêt du marchand ou du fabriquant est d'être de bonne foi. Où l'intérêt commande, il ne faut point de loi. Ils y croyaient ou en tout cas ont fait semblant d'y croire. C'est tout le credo libéral. Et ils disent que l'ordre naturel implique que la concurrence supplée à tous les règlements. On va abolir tous les règlements et la concurrence va supplée : "la concurrence fixe le juste prix" (loi de l'offre et de la demande), elle garantit la bonne foi, elle aussure la circulation des biens, et pour installer la concurrence il faut supprimer tous les règlements, c'està-dire tous les privilèges. Le marché (qu'il est question d'instaurer) ne connait que des individus, qui ne peuvent communiquer avec les autorités qu'à titre individuel (alors que les corporations en tant que corps, elles atteignent le roi, et c'est cela que l'on va supprimer).
  •  

Le reproche qui était de faire passer les fils de maître avant les autres ne résiste pas à l'analyse, parce qu'une statistique a été faite qui dit qu'entre 1758 et 1775, les 4/5ème des maîtres étaient extérieurs à la reproduction héréditaire. C'est-à-dire que c'est un mensonge de dire que la maîtrise favorise les fils de maître, pas plus que pour 1/5ème. En fait cla corporation c'était l'ascenseur. Vous pouviez être ramassé dans le ruisseau, entrer en apprentissage, et devenir maître. Toutes les belles choses qu'on a en France, tous les bâtiments, tous les beaux meubles, tous les beaux bijoux, tout ça c'est les corporations qui les ont faites. Reagardez la différence entre un immeuble fait aujourd'hui et un immeuble d'il y a deux cent cinquante ans.

 

En fait, les corporations assuraient la protection sociale. Ca c'est très important.

  •  
  • ... La loi Le Chapelier (1791). C'est ce qui a interdit aux ouvriers de se syndiquer jusqu'à la fin du XIXe siècle.
  •  
  • Les corporations assuraient la protection sociale. Ca c'est très important. 
  • Ex: la corporation des orfèvres. Ils avaient des maisons de retraite avec des lits gratuits; des fonds de fonctionnement avec lesquels ils payaient des religieux à plein temps pour faire fonctionner ces maisons de retraite et ces organismes de secours. Ils aidaient les vieux, les malades et les indigents, c'est-à-dire qu'ils faisaient de la charité publique. Ils fournissaient des prêts aux maîtres : un maître voulait investir, la corporation lui fournissait le prêt et souvent ils refusaient de les poursuivre en cas de non-remboursement, c'est-à-dire que la solidarité passait avant le reste. Ils aidaient parfois à domicile ou organisaient des ateliers collectifs pour ceux qui ne pouvaient pas se débrouiller tout seul. Qui fait cela maintenant en France ? Personne. Et ils leur fournissaient les outils et les matières premières. C'est-à-dire que si vous étiez tombé dans l'indigence, on pouvait vous aider vraiment à remettre le pied à l'étrier. Source: travail de Bigot de Sainte-Croix, 1767.
  •  
  1. Description de cette image, également commentée ci-aprèsArrive 1775. Turgot arrive au pouvoir, Louis XV est mort (en 1774). Turgot, un "homme des Lumières disait-on à Louis XVI, arrive, il va libéraliser le prix des subsistances, déclencher la guerre des farines, dit : "Donnez-moi cinq années de despotisme et la France sera libre". Il veut "libérer" la France des corporations et des jurandes. C'est dit-il "le plus grand pas qu'ait à faire l'administration vers la régénération du royaume".
  2.  
  3. Le dogme "laissez-faire, laissez passer", c'est à ce moment-là que cela se joue. Laisser faire c'est laisser les ouvriers travailler sans les corporations; laisser passer c'est laisser passer les marchands et les marchandises.
  4.  
  5. Turgot abolit les corporations en février 1776. Et il le fait par lit de justice c'est-à-dire que le roi sait que le parlement ne voudra pas enregistrer, donc il se déplace en personne au parlement et il force l'enregistrement de l'abolition des corporations.
  6.  
  7. Les critiques pleuvent. Droit dans ses bottes, Turgot n'en a cure. Séguier, magistrat et avocat du roi, dit à Louis XVI : "Le but qu'on a proposé à Votre Majesté est d'étendre et de multiplier le commerce en le délivrant des gênes, des entraves, des prohibitions introduites dit-on par le régime réglementaire. Ce sont Majesté, ces gênes, ces entraves et ces prohibitions qui font la gloire, la sûreté, l'immensité du commerce de la France". Donc il n'y avait pas que des imbéciles à la Cour et au parlement.
  8.  
  9. Des gens ont dit "c'est l'apocalypse". Turgot, en réponse, a fait interdire tout écrit contraire à la suppression des jurandes.
  10.  
  11. Les gens disaient :"On va éteindre le sentiment de l'honneur". À cette époque, quand vous étiez incorporé vous aviez un très fort sentiment d'honneur. L'honneur du travail bien fait. L'honneur d'être incoporé, l'honneur d'être reçu. Ils dirent : "il n'y en aura plus que pour l'argent". C'est exactement cela qui s'est passé. Et ils craignaient également l'invasion des Juifs: comme la France étaient entièrement intégrée dans la France catholique, un juif ne pouvaient pas être incorporé.
  12. ... En fait, les gens qui ont vu le danger, c'était plutôt des gens hauts placés. Mais à la base, chez les ouvriers, cela a été une explosion de joie : "vive la liberté!" On a vu des ouvriers qui plantaient là leur maitre et allaient au cabaret pour arroser ça.

  13. Turgot a supprimé les corporations sans avoir rien prévu pour la suite. On a vu des files d'ouvriers venir s'inscrire pour exercer le commerce. Parce qu'il fallait quand même être inscrit! Quelques heures après le lit de justice, des commissaires ont investi les coporations avec l'aide du guêt. Ils ont compté les tables, les chaises. Ils ont posé les scellés sur les rideaux, les tableaux, les objets de procelaine, d'étain, les registres, les procès verbaux d'assemblée, les contrats de réception des maîtres, ils ont volé les archives, ils ont pris tout ce qui faisait la vie des corporations, ils ont confisqué l'argent liquide, l'argenterie, tout le matériel de valeur servant aux rituels de la conférie. Parce qu'il y avait des rituels. On était dans une société catholique, ce n'était pas des rituels maçonniques, c'était des rituels catholiques. Ils ont vendu à l'encan, pour rembourser les dettes des corporations, tous les biens. Certains pour des prix dérisoires. C'était un cauchemar, les incorporés ont vu partir toute leur vie à l'encan, à la porte de ce qui avait été leur monde. Tout ce qui avait été librement réglé par leurs aïeux se trouvaient désormais entre les mains du lieutenant-général de police.

  14. Turgot a été renvoyé quelques mois après (1776). À son renvoi, le roi restaura les corporations, mais sous une forme nouvelle. Il promulgua en février (édit de février) et en août deux édits rétablissant les corporations, reconnaissent que la société est bien constituée de groupes stratifiés et non d'individus isolés. On rétablit la corporation en tant que corps, l'apprentissage, on maintient l'exclusion des Juifs. Louis XVI réduit le nombre des corporations.

http://www.christ-roi.net/images/5/5b/Philippe_d%5C%27Orl%C3%A9ans_ou_Philippe_Egalit%C3%A9.JPG... Le duc d'Orléans, bientôt appelé "Philippe Egalité", libéral et fier de l'être : c'est lui qui a organisé les "chahiers de doléance" sur son ressort. Il a distribué des cahiers de doléances modèles (il n'y avait plus qu'à remplir !) et envoyait ses instructions à ses représentants au baillage, dès mars-avril 1789, intitulées "besoins nationaux les plus pressants", dans lesquelles on lisait : "il doit en être de même - un régime de liberté sans entrave - de la faculté de travailler et de produire, d'échanger et de consommer". C'est-à-dire qu'il organise sur son ressort des cahiers de doléances dans lesquels il demande la supression des corporations en disant "vous signez là!" Le duc d'Orléans était franc-maçon. C'est tout l'argumentaire de Turgot qui a été présenté dans des cahiers pré-remplis par le duc d'Orléans.

 

Qui se positionne au début de la Révolution en 1789 contre les corporations ? Mirabeau (franc-maçon, qui déclara à l'entrée de Louis XVI aux Etats généraux, en montrant le roi : "Voilà la victime", NdCR.) dit : "l'Etat ne peut exercer quiconque d'exercer le métier qu'il veut" (évidemment, présenté comme cela) ; Sieyès (abbé apostat, membre du Club des "Jacobins", franc-maçon, doublé d'un régicide, qui rédigea le Serment du Jeu de Paume du 20 juin 1789, disait à qui voulait l'entendre qu'il «cherchait un sabre» capable de régénérer le régime républicain, au besoin par la force,... On ne fait pas une omelette sans casser des oeufs ! La fin sanctifiant les moyens dans la Secte, NdCR.) dit : "le monopole dégrade la qualité du travail et fait monter les prix en étouffant la concurrence" (comme si les prix n'allait pas monter en flèche!); Rolland a salué la Révolution comme "la fin nécessaire des coporations qui sont le privilège dégradant de l'esprit de corps. ... Seule une logique individualiste peut produire des sociétés authentiquement altruistes" (en faisant chacun pour soi, c'est là que l'on va être généreux!...)

Ils disent : "les corporations sont contraires à la justice naturelle, à l'humanité et aux principes fondamentaux des droits de l'homme et du citoyen". Les corporations sont incompatibles avec les nouveaux codes révolutionnaires.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d5/Isaac_Ren%C3%A9_Guy_le_Chapelier_%28Jean_le_Chapelier%2C_1754-1794%29%2C_French_politician.jpg/200px-Isaac_Ren%C3%A9_Guy_le_Chapelier_%28Jean_le_Chapelier%2C_1754-1794%29%2C_French_politician.jpgQue se passe-t-il la nuit du 4 août (1789) ?

 

La nuit du 4 août, dans toutes les campagnes, la paysannerie se rue sur les chateaux, va chercher tous les titres de propriété, tous les anciens accords passés entre les seigneurs et la population et ils les brûlent.

 

À l'Assemblée, une réunion préparatoire à la séance se tient une nuit durant avec 100 députés qui préparent la destruction des privilèges, des classes, des provinces, des villes et des corporations. C'est-à-dire qu'avant la "nuit du 4 août" vous n'avez que 100 personnes qui la préparent et cela on ne vous le dira pas. La séance du 4 août est présidée par le franc-maçon Isaac-René Guy le Chapelier. La "déclaration des droits de l'homme" qui suivra (ramènera l'homme à l'état sauvage, NdCR.) célébrera la liberté qu'a chacun de travailler comme il veut, où il veut s'il ne nuit pas. Vous avez des ouvriers qui brandissent la déclaration, qui vont s'installer où ils veulent, qui quittent leur maitre sans préavis, qui ne se font plus enregistrés, qui désertent les boutiques et volent la clientèle de leurs anciens maîtres. Liberté, liberté !

 

Or, la suppression des corporations à partir de la nuit du 4 août, les corporations n'ont pas été supprimées de droit pendant cette nuit, mais comme on a supprimé les privilèges et qu'on a dit "liberté", elles ont été supprimées de fait. Un député par exemple a écrit à ses électeurs que les corporations ont été "abolies à l'unanimité". C'est pas dans le rapport de la nuit du 4 août, mais c'est comme cela que les gens présents l'ont entendu. La suppression des privilèges (des droits privés que le Roi accordait à une corporation) entrainait abolition des corporations. Un autre a écrit dans son journal le 5 août : "suppression des jurandes". Ce n'était pas marqué, mais c'est comme cela que les gens l'ont compris. La plupat des journaux ont également annoncé la suppression des corporations au 5 août au matin... Et le 13 août, le Journal d'Etat du citoyen écrit : "l'industrie est libre et l'intelligent ouvrier, capable de gagner pour lui-même et sa famille ce que gagne sur lui un maître avare et quelques fois ignorant, ne sera plus obligé d'être riche pour avoir le droit d'exister".

 

Au cours de l'été 1790, en réponse à la hausse du prix du pain et à la misère croissante, vous avez des défilés dans le faubourg saint-Antoine. Les autorités veulent bien que les ouvriers aient tous les droits, mais individuellement, et pas celui de s'assembler. Quand les ouvriers commencent à s'assembler il faut absolument ne pas laisser faire. Et les ouvriers pouvaient bien organiser une messe à Sainte-Geneviève, mais il fallait qu'ils y aillent séparément ! C'est bien la foule qu'on redoute.

 

La loi d'Allarde (février 1791) sera l'acte de décès des corporations. La vision du monde était libérale. On disait que la société n'est composée que d'indivus seuls et la liberté est l'idée force de l'action sociale. Pour préparer ce décret, ils firent un coup monté en créant une pseudo pétition venue de Lyon, dite "adresse signée par 2316 citoyens", réclamant "l'abolition immédiate des corporations en raison de leurs odieuses iniquités et de leurs incompatibilité avec les lois de la nature et de l'esprit de la Révolution". Le baron d'Allarde qui était un pro-physiocrate (théoriciens du libéralisme), siégeait alors au comité des contributions publiques. Donc il n'était pas censé s'occuper des corporations. Il a présenté au comité de l'agriculture et du commerce un projet de loi remaniant les droits perçus sur les marchandises entrant dans les villes, qui inclut une clause qui va supprimer les maîtrises et les coporations dont il dit "depuis longtemps désirée par les citoyens". En réalité, on ne leur pas demandé leurs avis.

 

Il présenta également à l'assemblée un projet de patente destinée à autoriser tout marchand ou artisan à exercer le métier de son choix contre paiement aux autorités d'une patente. Il a cité Turgot et définit la "liberté de travailler" comme "l'un des principaux droits de l'homme, la première propriété, la plus sacrée". Et la loi est passée. Les corporations ont été abolies le 1er avril 1791. "Il sera libre, dit la loi, à toute personne de faire tel négoce ou d'exercer telle profession, art ou métier qu'elle trouvera bon", à condition de payer.... "Et de s'engager à se conformer aux règlements de police qui sont ou pourront être faits"... Et la police échappe au monde ouvrier : la police, cela va être maintenant l'autorité supérieure qui va la gérer.

 

La patente, qui vient d'être inventée, est calculée sur le loyer. Le riche horloger en chambre va payer la même patente que le pauvre charron avec son vaste local... Et Celui qui ne paiera pas sa patente ("liberté, liberté!") se verra interdire l'accès aux tribunaux, n'aura pas le droit de rédiger des actes devant notaire, de se présenter aux élections des tribunaux de commerce, sera menacé de confiscation de ses marchandises et d'amende se montant à 4 fois le prix de la taxe.

 

Qui a protesté contre la suppression ? L'Ami du Roi, un journal royaliste, et L'Ami du Peuple (de Marat).

 

Le Chapelier à l'Assemblée cita abondamment à l'Assemblée Jean-Jacques Rousseau, théoricien du "entre l'individu et l'Etat, il n'y a rien": "il n'y a que des individus séparés et la Volonté générale". Il dit: "Il est sans doute permis à tout citoyen de s'assembler paisiblement et sans armes, mais il ne doit pas être permis aux citoyens de la même profession et du même Etat de s'assembler pour leur prétendu intérêt commun. Car il n'y a plus de corporation ni de société, il n'y a plus d'intérêts communs, il n'y a plus que des intérêts individuels et l'intérêt général pour la chose publique." Ca c'est du Rousseau. Robespierre n'a rien dit et la presse non plus. C'est le triomphe de Turgot. Chaque contrat de travail serait signé individuellement entre un ouvrier et un employeur qui, en termes civiques, étaient effectivement égaux. C'est "l'égalité" de la Révolution.

 

Conséquence : d'un côté on a des individus poursuivant chacun ses intérêts propres, de l'autre un Etat mandaté par le  "Peuple souverain" et "représentant l'intérêt général". Vaste plaisanterie... Le modèle ne comprend plus aucun corps intermédiaire. La Révolution est faite.

L'ancien processus de sélection s'est effacé devant la marchandisation.

C'est l'argent le nouveau critère.

L'argent sera le seul et unique prix de la maîtrise. Vous voulez vous installer comme charpentier ? Payez.

Le nouveau système relève de l'économie de marché et non plus de l'économie morale.

L'ouvrier sera tenu de s'incliner non plus devant l'autorité morale du maître, mais devant les exigences expresses de l'Etat, avec pour chapoter le tout, la police.  

 

Les francs-maçons eux-mêmes disent que c'est grâce à Le Chapelier "franc-maçon" que les grands principes de Jean-Jacques Rousseau ont pu être appliqués.

 

 

 

L'économie morale est battue en brèche par l'économie de marché, c'est le "libéralisme" apparu un siècle avant la révolution "française de 1789" avec la révolution anglaise. "Le libéralisme c'est l'anglomanie". Les ennemis des physiocrates et des Encyclopédistes c'étaient la monarchie absolue catholique.

 

Un ouvrier incorporé (avant 1789) ne connaissait pas le chômage et si un individu n'avait pas de corps et connaissait le chômage il était de totue façon secouru, soutenu et pris en main par une coporation. Ex: un domestique sans travail rencontre un domestique qui en a un et le lendemain il trouve du travail. Ce n'est pas l'Etat qui gère le travail, c'est la base qui se gère toute seule, ce n'est pas l'Etat qui s'en occupe. Le monde ouvrier d'Ancien Régime se gère, s'occupe de ses affaires et a l'oreille des autorités. Le roi reçoit régulièrement les corporations.

 

Si on devait revenir à ce système, cela pourrait partir de la base avec des métiers qui s'organisent seuls.

 

En France, le roi n'a pas voulu obéir aux riches : on lui a coupé la tête. Et ce n'est pas "le Peuple" qui a demandé ça. La façon dont on nous a présenté les choses (1789) est tronquée.

 

 

 

. Marion Sigaut - Les lumières : un antihumanisme

. Pourquoi l’oligarchie financière ne veut pas de l’économie sociale

. La vraie raison de la loi du 4 août 1789 dite de "suppression des privilèges"

 

 

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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 16:57

 

Photo : PAS-DE-CALAIS | La ville d'#Avion est le théâtre d'#émeutes urbaines depuis quatre jours et quatre nuits. Tout a démarré mardi, après un grave accident de scooter. A écouter et à lire ici ►►► http://bit.ly/FInfo_avionémeutes

La ville d'Avion, dans le Pas-de-Calais, est le théâtre de rébellions urbaines depuis quatre jours et quatre nuits. Tout a démarré mardi, après un grave accident de scooter. Les habitants du quartier République commencent à s'inquiéter des affrontements incessants entre policiers et jeunes.

 

 

Après Amiens, en 2012, qui s'était embrasé pendant plusieurs jours, c'est au tour d'Avion, en 2013. Comme l'année dernière, le mois d'août a été propice aux affrontements entre jeunes et policiers.

 

Dans cette ville du Nord de la France "réputée tranquille", tout a démarré après le grave accident de scooter d'un jeune qui a percuté une voiture stationnée. Ce jour-là, l'arrivée des policiers a provoqué des heurts avec les jeunes. La vie du jeune homme, habitant du quartier, n'est pas en danger et son état semble s'améliorer.

 

Depuis, trois nuits se sont succédées avec leur lot d'évènements. Huit interpellations ont été effectuées par les policiers depuis le début. L'enquête de la police judiciaire se poursuit afin de retrouver les auteurs des différents incendies des trois dernières nuits, qui ont notamment détruit une friterie, la réserve d'un supermarché, plusieurs voitures et des containers.

 

Le maire d'Avion a tenté de calmer la situation. "Toute la journée, je suis passé dans le quartier en demandant aux gens de tous âges de rester à la maison cette nuit, notamment aux parents de ne pas sortir avec les enfants", a-t-il expliqué à La Voix du Nord

Certains habitants sont très inquiets de la tournure que prennent les événements. "On ne sait pas jusqu'à quand ça va durer, jusqu'où ça va aller. Tout le monde ici commence à avoir un peu peur. J'ai même entendu que certains voulaient partir", explique un Avionnais. "Je mets ma voiture en sécurité, je ferme les volets, j'ai un peu peur", raconte une femme.

 

"Nous maintiendrons notre dispositif policier jusqu'à ce que le calme revienne", a expliqué Simone Mielle, la sous-préfette.

 

Source: http://www.franceinfo.fr/faits-divers/avion-tout-le-monde-ici-commence-a-avoir-un-peu-peur-1108785-2013-08-16 via https://www.facebook.com/photo.php?fbid=582839458426548&set=a.439428389434323.99386.439425526101276&type=1

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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 21:11

Coup de théâtre dans l'affaire ‪‎Cahuzac‬ (en même temps pas vraiment étonnant, je m'attendais à ce genre de final!) : la liste Condamin-Gerbier, qui aurait recelé des noms d'hommes politiques français ayant un compte en Suisse, n'aurait "jamais existé"... Nous allons vous croire !

 

  • Témoin-clé dans l'affaire Cahuzac, il avait dit il y a quelques semaines, qu'il possédait une liste d'hommes politiques français ayant des comptes non déclarés en Suisse. Finalement, il n'a rien. Son avocat, Me Edmond de Braun l'a affirmé dans une interview publiée vendredi 16 août par le journal "L'Agefi". "Cette liste n'a jamais existé. [M. Condamin-Gerbier] a utilisé cet argument pour faire taire les menaces dont il faisait l'objet à l'époque", a déclaré l'avocat suisse, qui a été commis d'office. L'ancien banquier "reconnaît maintenant que c'était un moyen de pression très maladroit", ajoute-t-il. "Ce n’est pas juste le mensonge d’un homme. C’est le mensonge d’un système", lançait-il, dénonçant "le double discours et l’hypocrisie de la classe politique française". Le banquier disait également être victime de menaces : "On m'a fait savoir qu'il pourrait m'arriver des choses... ou à ma famille."
  • Ceci expliquant sans doute cela...
  • Source: http://www.atlantico.fr/pepites/affaire-cahuzac-liste-hommes-politiques-ayant-comptes-en-suisse-existe-pas-816956.html via https://fr-fr.facebook.com/Hollandouille1er/posts/582597188450775

 

. Affaire Cahuzac: Un document de la banque Reyl prouve qu'il n'est pas le seul politique à posséder un compte en Suisse (14 juin 2013)

Exil fiscal : des «gens sont juges et parties à l'intérieur du Parlement» (Pierre Condamin-Gerbier) (3 juillet 2013)

. Affaire Cahuzac : Pierre Condamin-Gerbier arrêté en Suisse le 5 juillet en Suisse et placé en détention dans un lieu inconnu

 

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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 13:31

 

Baisse des exportations françaises de 2% au 1er semestre 2013

 

Au premier semestre 2013, les exportations reculent (-1,9 %, après +0,8 %) pour la première fois depuis 2009. Il s'agit du premier recul en données semestrielles depuis 2009.

 

Cette baisse s'explique principalement en raison du repli des exportations aéronautiques et spatiales vers l'Asie et à une nouvelle contraction des ventes de véhicules automobiles.

 

De même, dans un contexte d'atonie de l'activité européenne, les exportations vers l'UE s'orientent à la baisse au premier semestre 2013 ( - 2,4% après + 1,2%). Le recul est plus particulièrement marqué vers l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Italie.

 

Source: http://www.contrepoints.org/?p=134772 via https://fr-fr.facebook.com/Hollandouille1er/posts/582391605138000

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 22:55

Hollande 1 an déjà

 

 

Publiée le 28 juil. 2013

 

Résumé de la 1ère année de François Hollande.

 

. « Je viens donc devant vous prendre des engagements. Je ne veux pas, moi, me retrouver élu un jour sur une promesse et ensuite ne pas revenir parce qu'elle n'aurait pas été tenue » (François Hollande devant les ouvriers de Florange, le 24 février 2012). Le 24 avril 2013, on apprenait le coup de massue pour les salariés d'ArcelorMittal, le groupe a annoncé officiellement la fermeture des hauts-fourneaux de Florange (Moselle). Il laisse une porte entre-ouverte, le gouvernement a deux mois pour trouver un repreneur. Sur une plaque réalisée par les ouvriers, on peut lire : 

« TRAHISON. Ici reposent les promesses de changement de F. HOLLANDE, faites aux ouvriers et leurs familles, à FLORANGE, le 24. 02. 2012 "FORGES et SIDERURGIE LORRAINE" 1323-2013. LA FORCE OUVRIERE DE FLORANGE. »

 


. « Mon premier objectif, et je l'ai affirmé, c'est d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année
» (F. Hollande). La France a battu un triste record, celui du nombre des demandeurs d'emplois, avec les bénéficiaires du RSA et les temps partiels subis, 9 millons de personnes sont aujourd'hui au chômage ou en sous-emploi". 

 

. Lors des émeutes du PSG-Qatari à Paris le 13 mai au soir (dont les dégâts avec les émeutes du lendemain ont coûté 1 million d'euros), le coffre d'un bus de touristes fut ouvert et dépouillé sous l'objectif d'une caméra, les policiers furent pris pour cibles. Le maire PS de Paris commenta : "il y a eu quelques imbéciles qui ont failli troubler la fête". Devant la furie des assaillants, les policiers durent fuir. La rue appartenait aux casseurs. Le 16 mai sur RMC-Info, on apprit que le sous-effectif de police au Trocadéro avait été "une demande des qataris", selon le député PS Jean-Jacques Urvoas.

 

.  «  Moi président de la république il y aura un code de déontologie pour les ministres » (F. Hollande).  Le 2 avril 2013, l'affaire Cahuzac : un ministre du Budget chargé de la répression de la fraude fiscale qui était lui-même un super fraudeur. Où est la "république irréprochable"?

 

. « Un président qui d'abord respecte les Français, qui les considère » (F. Hollande). Le "projet de loi ouvrant le mariage pour tous". A comparer le deux poids deux mesures entre le traitement des casseurs-électeurs au Trocadéro et les traitements illégaux infligés aux opposants (charges de CRS, usages des bâtons, du gaz, de la force brute, contrôles d'identité, arrestations, détentions arbitraires par centaines, et violences policières). En juin, la France a fait l'objet d'un rappel à l'ordre du Conseil de l'Europe, et l'O.N.U. a été saisie pour les atteintes aux "droits de l'homme" et à l'"Etat de droit" en France (résolution 13255), les "menaces pour la liberté de réunion, la liberté des médias et la liberté d'expression" en France (résolution 1947 2013). Le mouvement social des défenseurs du mariage naturel et des droits des enfants est "le plus important depuis mai 68". Plutôt que d'en tenir compte, le gouvernement a menacé d'interdire ce mouvement.

 

.  « Moi président de la république je ferai fonctionner la justice de manière indépendante » (F. Hollande). Un opposant qui manifestait lors du passage de F. HOLLANDE sur M6 a été condamné à deux mois de prison ferme. Une première en France. Des personnes ont été interpelées et arrêtées parce qu'elles portaient un T-shirt de la Manif pour tous.

 


.  « J'aurais toujours le souci de la proximité avec les Français. Il doit aussi être proche du peuple, être capable de le comprendre  » (F. Hollande). Les manifestations contre le "mariage" pour tous rassemblèrent des millions de personnes aux cris de "Hollande, ta loi on n'en veut pas!" 

 

"Vous y ajoutez des tensions sociales, un mariage pour tous sans l'accord du peuple, une liberté fondamentale pour les droits des enfants enfreinte. Pourquoi certains enfants auraient le droit de naître dans un cadre normal, en respect avec la nature, avec un père et une mère, alors que d'autres n'auront jamais cette chance. Cette loi est contre les principes mêmes de l'humanité. Avoir deux pères ou deux mères c'est s'autoriser une liberté en trop. Anonymous se bat pour des libertés mais pour des libertés justes. M. Hollande qu'avez-vous fait de bien dans ce pays enc rise. Vous vouliez apaiser les tensions ?" (Message d'Anonymous à F. HOLLANDE)

 

"Vous ne materez jamais la jeunesse de France, celle qui espère encore en la justice et le Bien commun, celle qui est prête à ne rien abandonner et à tout donner pour ses valeurs".

 

. Pour la civilisation, pour l'Etat de droit : on ne lâche rien

. Moi président augmente les impôts en 2013 et 2014

. Comment Hollande a augmenté la retraite de son ami Bartolone et va baisser la vôtre

. Le changement c'est maintenant : baisse "historique" du pouvoir d'achat

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 22:53

Voici la face cachée et le vrai bilan de Manuel Valls alors que les médias tentent de nous le vendre.

 

 

 

Source: http://youtu.be/fWxnG0Lt_sk via http://pigeon-fute.com/la-video-qui-discredite-manuel-valls-youtube/

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 22:17

Bachar El-AssadL'Arabie Saoudite aurait proposé aux autorités russes de renoncer à leur soutien au président syrien Bachar el-Assad, s'engageant en échange à se procurer d'armements russes et à ne pas rivaliser avec Moscou sur le marché gazier européen, rapporte l'agence Reuters.  

Cette proposition a été avancée par le prince Bandar ben Sultan, secrétaire général du Conseil de sécurité national et chef des renseignements généraux d'Arabie saoudite, indique l'agence se référant à des sources anonymes au Proche-Orient et au sein de la diplomatie occidentale. 

Une source des pays du Golfe a indiqué à l'agence que le prince n'avait pas précisé pour quel montant son royaume envisageait de commander des armements russes. Les représentants de l'opposition syrienne, de leur côté, parlent de 15 milliards de dollars. En échange, la Russie doit abandonner le dirigeant syrien et donner son feu vert aux résolutions du Conseil de sécurité des Natiosn unies sur la Syrie. 

 

Source: http://fr.rian.ru/world/20130807/198957963.html

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 18:30

Le "nationaliste" russe en peau de lapin Vladimir Jirinovski, reconverti en "libéral-démocrate" (tout un programme!), souhaite la prison à vie à Edward Snowden, l'homme qui a révélé le programme de surveillance massive des communications des pays du monde entier par les USA et qui a déclenché le caprice d'enfant gâté d'Obama qui a annulé sa rencontre avec Poutine début septembre. On peut dire que celui-là aura au moins tout compris !

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 18:05

Même Le Point, hebdo classé libéral conservateur... est heureux de vous annoncer avec toute la Socialie : "Ce rebond de la croissance française que personne n'avait vu venir" !

 

  • "Dans le détail, qu'est-ce qui a porté l'économie française ? D'abord les dépenses de consommation des ménages progressent de 0,4 %. Le printemps plus maussade que d'habitude a contribué à la tendance, en obligeant les Français à se chauffer plus que d'habitude lors de cette période !" d'avril à juin, et ils appellent ça "un retour de la croissance" ! 
  • via https://fr-fr.facebook.com/Hollandouille1er/posts/581721911871636

 

En réalité, ce n'est pas une reprise de la croissance, c'est juste une injection massive de liquités par les banques centrales. "Ils n'ont plus d'autres choix que d'injecter de la fausse monnaie pour que le système perdure encore quelque temps", a expliqué hier Olivier Delamarche.

 

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 13:02

Dans un discours prononcé à Harvard, le 8 juin 1978, le célèbre dissident russe Alexandre Soljénitsyne, pressentait en Occident "le mauvais usage de la liberté en matière de violence morale faites aux enfants". Il dénonce "une liberté destructrice et irresponsable" qui "s’est vue accorder un espace sans limite", dans lequel "la société n’a plus que des défenses infimes à opposer à l’abîme de la  décadence humaine". Il annonce une société où "la défense des droits individuels" aura "pris de telles proportions que la société en tant que telle" sera "désormais sans défense contre les initiatives de quelques-uns" (ceci est proprement prophétique par rapport à l'actuel loi Taubira de "mariage" homosexuel et d'adoption des enfants !...) Il évoque un "combat aux proportions cosmiques", un "combat pour notre planète, physique et spirituel" qui "n'est pas pour un futur lointain", mais qui "a déjà commencé". Ceci nous hissera "à une nouvelle hauteur de vue, une nouvelle conception de la vie", vers "une nouvelle étape anthropologique".

 

 

Le Déclin du courage


Extraits du discours prononcé par Alexandre Soljénitsyne, prix Nobel de littérature(1970) à Harvard le 8 juin 1978. Il condamne alors les deux systèmes économiques -le communisme et le capitalisme. Il dénonce surtout la chute spirituelle de la civilisation.


Soljenitsyne«Je suis très sincèrement heureux de me trouver ici parmi vous, à l’occasion du 327ème anniversaire de la fondation de cette université si ancienne et si illustre. La devise de Harvard est « VERITAS ». La vérité est rarement douce à entendre ; elle est presque toujours amère. Mon discours d’aujourd’hui contient une part de vérité ; je vous l’apporte en ami, non en adversaire.

Il y a trois ans, aux Etats-Unis, j’ai été amené à dire des choses que l’on a rejeté, qui ont paru inacceptables. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui acquiescent à mes propos d’alors.(…)

Le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l’Ouest aujourd’hui pour un observateur extérieur. Le monde occidental a perdu son courage civique, à la fois dans son ensemble et singulièrement, dans chaque pays, dans chaque gouvernement, dans chaque pays, et bien sûr, aux Nations Unies. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société toute entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel mais ce ne sont pas ces gens là qui donnent sa direction à la vie de la société. Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, leurs discours et plus encore, dans les considérations théoriques qu’ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d’agir, qui fonde la politique d’un Etat sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu’on se place. Ce déclin du courage, qui semble aller ici ou là jusqu’à la perte de toute trace de virilité, se trouve souligné avec une ironie toute particulière dans les cas où les mêmes fonctionnaires sont pris d’un accès subit de vaillance et d’intransigeance, à l’égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et manifestement incapables de rendre un seul coup. Alors que leurs langues sèchent et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes, face aux agresseurs et à l’Internationale de la terreur. Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant coureur de la fin ?

Quand les Etats occidentaux modernes se sont formés, fut posé comme principe que les gouvernements avaient pour vocation de servir l’homme, et que la vie de l’homme était orientée vers la liberté et la recherche du bonheur (en témoigne la déclaration américaine d’Indépendance.)Aujourd’hui, enfin, les décennies passées de progrès social et technique ont permis la réalisation de ces aspirations : un Etat assurant le bien-être général. Chaque citoyen s’est vu accorder la liberté tant désirée, et des biens matériels en quantité et en qualité propres à lui procurer, en théorie, un bonheur complet, mais un bonheur au sens appauvri du mot, tel qu’il a cours depuis ces mêmes décennies.

Au cours de cette évolution, cependant, un détail psychologique a été négligé : le désir permanent de posséder toujours plus et d’avoir une vie meilleure, et la lutte en ce sens, ont imprimé sur de nombreux visages à l’Ouest les marques de l’inquiétude et même de la dépression, bien qu’il soit courant de cacher soigneusement de tels sentiments. Cette compétition active et intense finit par dominer toute pensée humaine et n’ouvre pas le moins du monde la voie à la liberté du développement spirituel.

L’indépendance de l’individu à l’égard de nombreuses formes de pression étatique a été garantie ; la majorité des gens ont bénéficié du bien-être, à un niveau que leurs pères et leurs grands-pères n’auraient même pas imaginé ; il est devenu possible d’élever les jeunes gens selon ces idéaux, de les préparer et de les appeler à l’épanouissement physique, au bonheur, au loisir, à la possession de biens matériels, l’argent, les loisirs, vers une liberté quasi illimitée dans le choix des plaisirs. Pourquoi devrions-nous renoncer à tout cela ? Au nom de quoi devrait-on risquer sa précieuse existence pour défendre le bien commun, et tout spécialement dans le cas douteux où la sécurité de la nation aurait à être défendue dans un pays lointain ?

Même la biologie nous enseigne qu’un haut degré de confort n’est pas bon pour l’organisme. Aujourd’hui, le confort de la vie de la société occidentale commence à ôter son masque pernicieux.

La société occidentale s’est choisie l’organisation la plus appropriée à ses fins, une organisation que j’appellerais légaliste. Les limites des droits de l’homme et de ce qui est bon sont fixées par un système de lois ; ces limites sont très lâches. Les hommes à l’Ouest ont acquis une habileté considérable pour utiliser, interpréter et manipuler la loi, bien que paradoxalement les lois tendent à devenir bien trop compliquées à comprendre pour une personne moyenne sans l’aide d’un expert. Tout conflit est résolu par le recours à la lettre de la loi, qui est considérée comme le fin mot de tout. Si quelqu’un se place du point de vue légal, plus rien ne peut lui être opposé ; nul ne lui rappellera que cela pourrait n’en être pas moins illégitime. Impensable de parler de contrainte ou de renonciation à ces droits, ni de demander de sacrifice ou de geste désintéressé : cela paraîtrait absurde. On n’entend pour ainsi dire jamais parler de retenue volontaire : chacun lutte pour étendre ses droits jusqu’aux extrêmes limites des cadres légaux.

J’ai vécu toute ma vie sous un régime communiste, et je peux vous dire qu’une société sans référent légal objectif est particulièrement terrible. Mais une société basée sur la lettre de la loi, et n’allant pas plus loin, échoue à déployer à son avantage le large champ des possibilités humaines. La lettre de la loi est trop froide et formelle pour avoir une influence bénéfique sur la société. Quand la vie est tout entière tissée de relations légalistes, il s’en dégage une atmosphère de médiocrité spirituelle qui paralyse les élans les plus nobles de l’homme.

Et il sera tout simplement impossible de relever les défis de notre siècle menaçant armés des seules armes d’une structure sociale légaliste.

Aujourd’hui la société occidentale nous révèle qu’il règne une inégalité entre la liberté d’accomplir de bonnes actions et la liberté d’en accomplir de mauvaises. Un homme d’Etat qui veut accomplir quelque chose d’éminemment constructif pour son pays doit agir avec beaucoup de précautions, avec timidité pourrait-on dire. Des milliers de critiques hâtives et irresponsables le heurtent de plein fouet à chaque instant. Il se trouve constamment exposé aux traits du Parlement, de la presse. Il doit justifier pas à pas ses décisions, comme étant bien fondées et absolument sans défauts. Et un homme exceptionnel, de grande valeur, qui aurait en tête des projets inhabituels et inattendus, n’a aucune chance de s’imposer : d’emblée on lui tendra mille pièges. De ce fait, la médiocrité triomphe sous le masque des limitations démocratiques.

Il est aisé en tout lieu de saper le pouvoir administratif, et il a en fait été considérablement amoindri dans tous les pays occidentaux. La défense des droits individuels a pris de telles proportions que la société en tant que telle est désormais sans défense contre les initiatives de quelques-uns (songeons au "mariage" homosexuel, un exemple de conflit entre "Volonté générale" et "droits de l'homme, NdCR.). Il est temps, à l’Ouest, de défendre non pas temps les droits de l’homme que ses devoirs.

D’un autre côté, une liberté destructrice et irresponsable s’est vue accorder un espace sans limite. Il s’avère que la société n’a plus que des défenses infimes à opposer à l’abîme de la décadence humaine, par exemple en ce qui concerne le mauvais usage de la liberté en matière de violence morale faites aux enfants, par des films tout pleins de pornographie, de crime, d’horreur. On considère que tout cela fait partie de la liberté, et peut être contrebalancé, en théorie, par le droit qu’ont ces mêmes enfants de ne pas regarder er de refuser ces spectacles. L’organisation légaliste de la vie a prouvé ainsi son incapacité à se défendre contre la corrosion du mal. (…)

L’évolution s’est faite progressivement, mais il semble qu’elle ait eu pour point de départ la bienveillante conception humaniste selon laquelle l’homme, maître du monde, ne porte en lui aucun germe de mal, et tout ce que notre existence offre de vicié est simplement le fruit de systèmes sociaux erronés qu’il importe d’amender. Et pourtant, il est bien étrange de voir que le crime n’a pas disparu à l’Ouest, alors même que les meilleurs conditions de vie sociale semblent avoir été atteintes. Le crime est même bien plus présent que dans la société soviétique, misérable et sans loi. (…)

La presse, aussi, bien sûr, jouit de la plus grande liberté. Mais pour quel usage ? (…) Quelle responsabilité s’exerce sur le journaliste, ou sur un journal, à l’encontre de son lectorat, ou de l’histoire ? S’ils ont trompé l’opinion publique en divulguant des informations erronées, ou de fausses conclusions, si même ils ont contribué à ce que des fautes soient commises au plus haut degré de l’Etat, avons-nous le souvenir d’un seul cas, où le dit journaliste ou le dit journal ait exprimé quelque regret ? Non, bien sûr, cela porterait préjudice aux ventes. De telles erreurs peut bien découler le pire pour une nation, le journaliste s’en tirera toujours. Etant donné que l’on a besoin d’une information crédible et immédiate, il devient obligatoire d’avoir recours aux conjectures, aux rumeurs, aux suppositions pour remplir les trous, et rien de tout cela ne sera jamais réfuté ; ces mensonges s’installent dans la mémoire du lecteur. Combien de jugements hâtifs, irréfléchis, superficiels et trompeurs sont ainsi émis quotidiennement, jetant le trouble chez le lecteur, et le laissant ensuite à lui-même ? La presse peut jouer le rôle d’opinion publique, ou la tromper. De la sorte, on verra des terroristes peints sous les traits de héros, des secrets d’Etat touchant à la sécurité du pays divulgués sur la place publique, ou encore des intrusions sans vergogne dans l’intimité de personnes connues, en vertu du slogan : « tout le monde a le droit de tout savoir ». Mais c’est un slogan faux, fruit d’une époque fausse ; d’une bien plus grande valeur est ce droit confisqué, le droit des hommes de ne pas savoir, de ne pas voir leur âme divine étouffée sous les ragots, les stupidités, les paroles vaines. Une personne qui mène une vie pleine de travail et de sens n’a absolument pas besoin de ce flot pesant et incessant d’information. (…) Autre chose ne manquera pas de surprendre un observateur venu de l’Est totalitaire, avec sa presse rigoureusement univoque : on découvre un courant général d’idées privilégiées au sein de la presse occidentale dans son ensemble, une sorte d’esprit du temps, fait de critères de jugement reconnus par tous, d’intérêts communs, la somme de tout cela donnant le sentiment non d’une compétition mais d’une uniformité. Il existe peut-être une liberté sans limite pour la presse, mais certainement pas pour le lecteur : les journaux ne font que transmettre avec énergie et emphase toutes ces opinions qui ne vont pas trop ouvertement contredire ce courant dominant.

Sans qu’il y ait besoin de censure, les courants de pensée, d’idées à la mode sont séparés avec soin de ceux qui ne le sont pas, et ces derniers, sans être à proprement parler interdits, n’ont que peu de chances de percer au milieu des autres ouvrages et périodiques, ou d’être relayés dans le supérieur. Vos étudiants sont libres au sens légal du terme, mais ils sont prisonniers des idoles portées aux nues par l’engouement à la mode. Sans qu’il y ait, comme à l’Est, de violence ouverte, cette sélection opérée par la mode, ce besoin de tout conformer à des modèles standards, empêchent les penseurs les plus originaux d’apporter leur contribution à la vie publique et provoquent l’apparition d’un dangereux esprit grégaire qui fait obstacle à un développement digne de ce nom. Aux Etats-Unis, il m’est arrivé de recevoir des lettres de personnes éminemment intelligentes … peut-être un professeur d’un petit collège perdu, qui aurait pu beaucoup pour le renouveau et le salut de son pays, mais le pays ne pouvait l’entendre, car les média n’allaient pas lui donner la parole. Voilà qui donne naissance à de solides préjugés de masse, à un aveuglement qui à notre époque est particulièrement dangereux. (…)

Il est universellement admis que l’Ouest montre la voie au monde entier vers le développement économique réussi, même si dans les dernières années il a pu être sérieusement entamé par une inflation chaotique. Et pourtant, beaucoup d’hommes à l’Ouest ne sont pas satisfaits de la société dans laquelle ils vivent. Ils la méprisent, ou l’accusent de plus être au niveau de maturité requis par l’humanité. Et beaucoup sont amenés à glisser vers le socialisme, ce qui est une tentation fausse et dangereuse. J’espère que personne ici présent ne me suspectera de vouloir exprimer une critique du système occidental dans l’idée de suggérer le socialisme comme alternative. Non, pour avoir connu un pays où le socialisme a été mis en oeuvre, je ne prononcerai pas en faveur d’une telle alternative. (…) Mais si l’on me demandait si, en retour, je pourrais proposer l’Ouest, en son état actuel, comme modèle pour mon pays, il me faudrait en toute honnêteté répondre par la négative. Non, je ne prendrais pas votre société comme modèle pour la transformation de la mienne. On ne peut nier que les personnalités s’affaiblissent à l’Ouest, tandis qu’à l’Est elles ne cessent de devenir plus fermes et plus fortes. Bien sûr, une société ne peut rester dans des abîmes d’anarchie, comme c’est le cas dans mon pays. Mais il est tout aussi avilissant pour elle de rester dans un état affadi et sans âme de légalisme, comme c’est le cas de la vôtre. Après avoir souffert pendant des décennies de violence et d’oppression, l’âme humaine aspire à des choses plus élevées, plus brûlantes, plus pures que celles offertes aujourd’hui par les habitudes d’une société massifiée, forgées par l’invasion révoltante de publicités commerciales, par l’abrutissement télévisuel, et par une musique intolérable.

Tout cela est sensible pour de nombreux observateurs partout sur la planète. Le mode de vie occidental apparaît de moins en moins comme le modèle directeur. Il est des symptômes révélateurs par lesquels l’histoire lance des avertissements à une société menacée ou en péril. De tels avertissements sont, en l’occurrence, le déclin des arts, ou le manque de grands hommes d’Etat. Et il arrive parfois que les signes soient particulièrement concrets et explicites. Le centre de votre démocratie et de votre culture est-il privé de courant pendant quelques heures, et voilà que soudainement des foules de citoyens Américains se livrent au pillage et au grabuge. C’est que le vernis doit être bien fin, et le système social bien instable et mal en point.

Mais le combat pour notre planète, physique et spirituel, un combat aux proportions cosmiques, n’est pas pour un futur lointain ; il a déjà commencé. Les forces du Mal ont commencé leur offensive décisive. Vous sentez déjà la pression qu’elles exercent, et pourtant, vos écrans et vos écrits sont pleins de sourires sur commande et de verres levés. Pourquoi toute cette joie ?

Comment l’Ouest a-t-il pu décliner, de son pas triomphal à sa débilité présente ? A-t-il connu dans son évolution des points de non-retour qui lui furent fatals, a-t-il perdu son chemin ? Il ne semble pas que cela soit le cas. L’Ouest a continué à avancer d’un pas ferme en adéquation avec ses intentions proclamées pour la société, main dans la main avec un progrès technologique étourdissant. Et tout soudain il s’est trouvé dans son état présent de faiblesse. Cela signifie que l’erreur doit être à la racine, à la fondation de la pensée moderne. Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident à l’époque moderne. Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident, née à la Renaissance, et dont les développements politiques se sont manifestés à partir des Lumières. Elle est devenue la base da la doctrine sociale et politique et pourrait être appelée l’humanisme rationaliste, ou l’autonomie humaniste : l’autonomie proclamée et pratiquée de l’homme à l’encontre de toute force supérieure à lui. On peut parler aussi d’anthropocentrisme : l’homme est vu au centre de tout.

Historiquement, il est probable que l’inflexion qui s’est produite à la Renaissance était inévitable. Le Moyen Age en était venu naturellement à l’épuisement, en raison d’une répression intolérable de la nature charnelle de l’homme en faveur de sa nature spirituelle. Mais en s’écartant de l’esprit, l’homme s’empara de tout ce qui est matériel, avec excès et sans mesure. La pensée humaniste, qui s’est proclamée notre guide, n’admettait pas l’existence d’un mal intrinsèque en l’homme (un péché originel nié par la franc-maçonnerie, ce qui n'est pas un hasard. NdCR.), et ne voyait pas de tâche plus noble que d’atteindre le bonheur sur terre. Voilà qui engagea la civilisation occidentale moderne naissante sur la pente dangereuse de l’adoration de l’homme et de ses besoins matériels.Tout ce qui se trouvait au-delà du bien-être physique et de l’accumulation de biens matériels, tous les autres besoins humains, caractéristiques d’une nature subtile et élevée, furent rejetés hors du champ d’intérêt de l’Etat et du système social, comme si la vie n’avait pas un sens plus élevé. De la sorte, des failles furent laissées ouvertes pour que s’y engouffre le mal, et son haleine putride souffle librement aujourd’hui. Plus de liberté en soi ne résout pas le moins du monde l’intégralité des problèmes humains, et même en ajoute un certain nombre de nouveaux.

Et pourtant, dans les jeunes démocraties, comme la démocratie américaine naissante, tous les droits de l’homme individuels reposaient sur la croyance que l’homme est une créature de Dieu. C’est-à-dire que la liberté était accordée à l’individu de manière conditionnelle, soumise constamment à sa responsabilité religieuse. Tel fut l’héritage du siècle passé.

Toutes les limitations de cette sorte s’émoussèrent en Occident, une émancipation complète survint, malgré l’héritage moral de siècles chrétiens, avec leurs prodiges de miséricorde et de sacrifice. Les Etats devinrent sans cesses plus matérialistes. L’Occident a défendu avec succès, et même surabondamment, les droits de l’homme, mais l’homme a vu complètement s’étioler la conscience de sa responsabilité devant Dieu et la société. Durant ces dernières décennies, cet égoïsme juridique de la philosophie occidentale a été définitivement réalisé, et le monde se retrouve dans une cruelle crise spirituelle et dans une impasse politique. Et tous les succès techniques, y compris la conquête de l’espace, du Progrès tant célébré n’ont pas réussi à racheter la misère morale dans laquelle est tombé le XXème siècle, que personne n’aurait pu encore soupçonner au XIXème siècle.

L’humanisme dans ses développements devenant toujours plus matérialiste, il permit avec une incroyable efficacité à ses concepts d’être utilisés d’abord par le socialisme, puis par le communisme, de telle sorte que Karl Marx pût dire, en 1844, que « le communisme est un humanisme naturalisé. » Il s’est avéré que ce jugement était loin d’être faux. On voit les mêmes pierres aux fondations d’un humanisme altéré et de tout type de socialisme : un matérialisme sans frein, une libération à l’égard de la religion et de la responsabilité religieuse, une concentration des esprits sur les structures sociales avec une approche prétendument scientifique. Ce n’est pas un hasard si toutes les promesses rhétoriques du communisme sont centrées sur l’Homme, avec un grand H, et son bonheur terrestre. A première vue, il s’agit d’un rapprochement honteux : comment, il y aurait des points communs entre la pensée de l’Ouest et de l’Est aujourd’hui ? Là est la logique du développement matérialiste. (…)

Je ne pense pas au cas d’une catastrophe amenée par une guerre mondiale, et aux changements qui pourraient en résulter pour la société. Aussi longtemps que nous nous réveillerons chaque matin, sous un soleil paisible, notre vie sera inévitablement tissée de banalités quotidiennes. Mais il est une catastrophe qui pour beaucoup est déjà présente pour nous. Je veux parler du désastre d’une conscience humaniste parfaitement autonome et irréligieuse.

Elle a fait de l’homme la mesure de toutes choses sur terre, l’homme imparfait, qui n’est jamais dénué d’orgueil, d’égoïsme, d’envie, de vanité, et tant d’autres défauts. Nous payons aujourd’hui les erreurs qui n’étaient pas apparues comme telles au début de notre voyage. Sur la route qui nous a amenés de la Renaissance à nos jours, notre expérience s’est enrichie, mais nous avons perdu l’idée d’une entité supérieure qui autrefois réfrénait nos passions et notre irresponsabilité.

Nous avions placé trop d’espoirs dans les transformations politico-sociales, et il se révèle qu’on nous enlève ce que nous avons de plus précieux : notre vie intérieure. A l’Est, c’est la foire du Parti qui la foule aux pieds, à l’Ouest la foire du Commerce : ce qui est effrayant, ce n’est même pas le fait du monde éclaté, c’est que les principaux morceaux en soient atteints d’une maladie analogue. Si l’homme, comme le déclare l’humanisme, n’était né que pour le bonheur, il ne serait pas né non plus pour la mort. Mais corporellement voué à la mort, sa tâche sur cette terre n’en devient que plus spirituelle : non pas un gorgement de quotidienneté, non pas la recherche des meilleurs moyens d’acquisition, puis de joyeuse dépense des biens matériels, mais l’accomplissement d’un dur et permanent devoir, en sorte que tout le chemin de notre vie devienne l’expérience d’une élévation avant tout spirituelle : quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n’y étions entrés.

Il est impératif que nous revoyions à la hausse l’échelle de nos valeurs humaines. Sa pauvreté actuelle est effarante. Il n’est pas possible que l’aune qui sert à mesurer de l’efficacité d’un président se limite à la question de combien d’argent l’on peut gagner, ou de la pertinence de la construction d’un gazoduc. Ce n’est que par un mouvement volontaire de modération de nos passions, sereine et acceptée par nous, que l’humanité peut s’élever au-dessus du courant de matérialisme qui emprisonne le monde.

Quand bien même nous serait épargné d’être détruits par la guerre, notre vie doit changer si elle ne veut pas périr par sa propre faute. Nous ne pouvons nous dispenser de rappeler ce qu’est fondamentalement la vie, la société. Est-ce vrai que l’homme est au-dessus de tout ? N’y a-t-il aucun esprit supérieur au-dessus de lui ? Les activités humaines et sociales peuvent-elles légitimement être réglées par la seule expansion matérielle ? A-t-on le droit de promouvoir cette expansion au détriment de l’intégrité de notre vie spirituelle ?

Si le monde ne touche pas à sa fin, il a atteint une étape décisive dans son histoire, semblable en importance au tournant qui a conduit du Moyen-âge à la Renaissance. Cela va requérir de nous un embrasement spirituel. Il nous faudra nous hisser à une nouvelle hauteur de vue, à une nouvelle conception de la vie, où notre nature physique ne sera pas maudite, comme elle a pu l’être au Moyen-âge, mais, ce qui est bien plus important, où notre être spirituel ne sera pas non plus piétiné, comme il le fut à l’ère moderne.

Notre ascension nous mène à une nouvelle étape anthropologique. Nous n’avons pas d’autre choix que de monter … toujours plus haut.»

 

Alexandre Soljénitsyne, Le Déclin du courage, Harvard, 8 juin 1978

 

Source: http://alexandrelatsa.ru/2013/08/le-declin-du-courage/

 

. "La violence n'exige de nous que notre obéissance au mensonge" (A. Soljenitsyne, à Moscou le 12 février 1974)

. "Mariage" homosexuel: un exemple de conflit entre Volonté générale et droits de l'homme

. Russie: Medvedev et Poutine aux funérailles religieuses d'Alexandre Soljenitsyne

. "La famille traditionnelle base de la souveraineté d’une nation", fondement de la légitimité politique nouvelle ?

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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 21:43

Nous sommes passés à côté de cette information importante relayée nulle part, hormis sur l'agence de presse russe Ria Novosti, Nationspresse.info et Voix de la Russie :

 

Syrie: 450 Kurdes massacrés par les djihadistes liés au réseau Al-Qaïda (TV)

 

TEHERAN, 6 août - RIA Novosti

 

Les djihadistes du front Al-Nosra, liés au réseau Al-Qaïda et combattant aux côtés de l'opposition syrienne, ont massacré lundi soir (5 août 2013, NdCR.) 450 civils kurdes au nord de la Syrie, annonce mardi la chaîne télévisée iranienne Presse TV.

Selon la chaîne, le massacre a eu lieu dans la région de Tal-Abyad de la province de Rakka, emportant les vies de 330 femmes et vieillards ainsi que celles de 120 enfants.

Mercredi dernier, les combattants du front Al-Nosra et de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont pris le contrôle du village de Tal Aren dans la province d'Alep et assiègé un autre village proche, Tall Hassel. Ils ont pris en otage environ 200 civils parmi les habitants des deux villages.

Depuis deux semaines, de violents combats opposent dans le nord et le nord-est syrien les djihadistes aux combattants kurdes qui ont réussi à chasser les islamistes de plusieurs secteurs, le plus important étant la localité de Ras Al-Aïn, frontalière avec la Turquie.

 

Source: http://fr.rian.ru/world/20130806/198939494.html

 

En exécutant les otages, Al-Qaida se serait vengée des défaites que les Kurdes lui auraient infligées au cours de ces dernières semaines. 


 

Source: http://french.ruvr.ru/news/2013_08_06/Syrie-des-rebelles-ont-execute-450-otages-kurdes-9884/?bottom=news

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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 21:08

Récemment une nouvelle a fait du bruit dans la presse française: le Kremlin aurait décidé d'engager des blogueurs en Russie pour contrer l'opposition sur les réseaux sociaux et aussi afin de contrôler et canaliser certaines discussions sur Internet. Pour beaucoup de lecteurs une telle nouvelle devrait vraisemblablement signifier le contrôle accru du pouvoir russe sur Internet (le Runet) mais aussi une façon d’étouffer l’opposition dans le seul terrain médiatique qui lui reste: Internet.

Pourtant cette nouvelle n’en est pas vraiment une.

On sait depuis plusieurs années que les réseaux sociaux jouent un rôle essentiel dans la mobilisation mais aussi la manipulation des masses et même le déclenchement et l’exécution de révolutions pacifiques, surtout dans les pays ou la population est connectée. On a parlé de révolution Twitter en Moldavie en 2009 tant l’instantanéité des publications et des appels à manifestations étaient remarquables. Plus tard, il sera prouvé que moins d’une centaine d’activistes Twitter étaient derrière cette révolution Moldave, activistes qui se sont mystérieusement retirés de Twitter après les évènements.

Même scénario lors des révolutions dans les pays arabes (comme on peut le voir ici ou la) ou encore par exemple en Iran. Twitter et Facebook jouent le rôle de nouveaux médias dans lesquels toute information peut, si elle est correctement distribuée, créer le Buzz et faire le tour de la planète internet, même sans avoir été vérifiée. Si les réseaux sociaux sont en train de remplacer la télévision pour la communication et l’information, les bloggeurs, eux, sont devenus les présentateurs de ces nouveaux médias, remplaçant au passage les journalistes des agences de presse privées ou étatiques.

La volonté des autorités russes d’encadrer les discussions sur Internet est due au fait que la Russie a récemment fait l’expérience de ces fausses informations, informations qui ont porté atteinte à l’équilibre du pays, notamment sur des sujets sensibles en Russie comme la corruption mais aussi et surtout le nationalisme. On se souvient des faux messages mais vraies provocations qui ont abreuvé internet durant fin 2010 pour appeler à l’affrontement intercommunautaire à Moscou, ou encore plus récemment des provocations organisées toujours sur Internet visant à aggraver la perception de la situation à Pougatchev (messages faisant croire que l’armée était intervenue dans la ville) suite au meurtre d’un résident de la ville. Ces provocations ont été volontairement organisées par des activistes travaillant pour des ONGs étrangères qui ont ainsi mené en quelque sorte une cyber-guerre locale et reprises par certains blogueurs professionnels comme Alexey Navalny ou des opposants politiques comme le député Gudkov.

Fin 2008 un sommet a eu lieu à New-York, animé notamment par le très influent Jared Cohen, cadre de Google et conseiller du département d’état américain. Le sommet a donné naissance à une organisation dédiée à l’aide aux jeunes activistes d’Amérique latine, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie dans leur usage des médias sociaux. Le sommet a abouti à la création d’une plate-forme en ligne dédiée au cyber-activisme et à la cyber-dissidence. Le site comprend même en page d’accueil un tutoriel vidéo anti-censure.

Début 2010, l’Otan a réalisé un exercice de manœuvres virtuelles sous l’égide du CCDCOE, basé à Tallinn (Estonie). Cette organisation regroupe déjà l’Allemagne, l’Italie, la Slovaquie, l’Espagne, les Etats-Unis et les trois pays Baltes. La localisation de ce centre de cyber-guerres dans la capitale ou ont eu lieu les émeutes de 2009 (opposants russes contre estoniens) avait beaucoup préoccupé Moscou. On se souvient que ces incidents de 2009 en Estonie  avaient été accompagnés d'une solide guerre de l'information.

Le mois dernier, le vice ministre  russe Dimitri Rogozine a donné une conférence expliquant que les réseaux sociaux étaient devenus l’un des éléments clefs de la Cyber guerre en cours et que le département d’état américain s'en servait pour analyser les tendances et ficher les individus par leurs "Like" sur Facebook notamment mais aussi par leurs comportements sur les réseaux sociaux.

L’utilisation des blogueurs pour orienter les débats, promouvoir des idées ou diffuser de l’information n’est donc pas une technique nouvelle, C'est une technique qui est déjà utilisée par beaucoup de pays dans  la guerre de l’information au sein de ces réseaux sociaux.

En Israël par exemple, peu après la fin de l’opération Plomb durci (raids de l'armée israélienne sur Gaza en décembre 2008) l'état a créé une armada d’internautes, payés pour donner une meilleure image de leur pays et répondre sans relâche aux opinions hostiles à Israël, via des réactions et commentaires postés sur les sites internet, les forums, les blogs, et autres réseaux sociaux comme Twitter et Facebook.

L’agitation internet qui a frappé l’Arabie saoudite lors du printemps arabe a été efficacement contenue puisque le royaume a mis en place sa propre armée de blogueurs professionnels pour organiser une contre-agitation et une contre propagande massive.

Plus récemment c’est l’Union Européenne qui a créé de véritables patrouilles de blogueurs afin de traquer méthodiquement des conversations avant les élections européennes de juin 2014 et pour lutter contre l’Euroscepticisme croissant au sein des 28 états de l’Union.

Le pouvoir russe, qui vient de rendre public sa stratégie pour lutter contre la cyber-anarchie affirme lui sa volonté de lutter contre l’utilisation du web en tant qu’"arme informationnelle employée pour des raisons politico-militaires, terroristes ou criminelles" ainsi que pour des tentatives "d’ingérences dans les affaires intérieures des autres États".

La Russie ne fait donc que rentrer dans ce processus essentiel pour mener la bataille de l’information à laquelle aujourd’hui, au cœur d’une cyber-guerre désormais globalisée, aucun pays ne peut échapper. 

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

 

Source: http://fr.rian.ru/blogs/20130807/198950995.html  

 

 

. "La famille traditionnelle base de la souveraineté d’une nation", fondement de la légitimité politique nouvelle ?

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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 20:21

Des opposants au mariage homo déposent une requête "en annulation pour excès de pouvoir" auprès du Conseil d'Etat ‪

 

 
 
Plusieurs associations familiales traditionalistes ont déposé une requête "en annulation pour excès de pouvoir". Elles menacent de saisir l'ONU si elles sont déboutées.
 
 
Des opposants au mariage homo déposent une requête "en annulation pour excès de pouvoir" auprès du Conseil d'Etat
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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 18:32

Les textes ci-dessous sont tirés de différents articles publiés sur le site francophone Iran-Resist qui "remet en question l'objectivité des articles qui paraissent dans les medias français".

 

Mohammad Reza Pahlavi Chahinchah Aryamehr, en 1973.En Iran, aujourd'hui, plus personne ne croit aux récits des crimes du Shah, largement relayés en 1979 par les journaux alignés comme Le Monde, aux côtés des partisans de Khomeiny.   

 

Les opposants au régime du Shah affirmaient que ce dernier détenait plus de 100.000 prisonniers politiques (" la prise de la Bastille" de l'époque !) Sachant qu’une grande prison comme Fleury-Mérogis a une capacité de l’ordre de 3500 détenus, il y aurait eu donc une trentaine de centres de détention politique à l’époque du Shah, soit un par ville de grande ou moyenne importance. Or, nous n’en connaissons qu’un seul, la prison d’Evine située à Téhéran qui avait une capacité maximale de 3000 prisonniers. D’ailleurs, à la libération de tous les prisonniers politiques quelques mois avant la chute du régime impérial, on n’en dénombra que 240.

Récemment, Mohsen Makhmalbaf, le cinéaste officiel du régime des Mollahs (et porte-parole du Mouvement Vert), déclarait dans une interview que le Shah en personne venait en prison pour le torturer. Comme tous les islamistes, barbus ou en cravate, Makhmalbaf n’hésite pas à raconter des histoires des plus rocambolesques dans la pure tradition des Jihadistes. Ce qu’il ne dit pas par contre, c’est qu’à l’âge de 16 ans, il était un petit caïd de quartier et que pour des raisons uniquement crapuleuses et non politiques, il abattit un pauvre gardien de la paix pour lui voler son pistolet. Pour ce meurtre, il ne fit que cinq ans de prison et à la chute du Shah, se proclama révolutionnaire et devint même le personnage fétiche des festivals de film.


Ahmad Bani-Ahmad, d’abord député pendant le régime impérial, s’est rallié à la révolution islamique avant le départ du Shah par des discours enflammés hostiles au roi demandant sa démission ou par des discours hostiles aux derniers gouvernements en place. Ses discours ont été décisifs pour agiter la rue et ou le Parlement. Au même moment, il a créé un parti social démocrate (mais musulman) pour s’intégrer à la révolution islamique. Il a par la suite essayé de s’approcher de Khomeiny et des autres révolutionnaires en créant la commission d’enquête pour le recensement des "victimes du Shah". Ses efforts n’ont pas été appréciés. Il a dû quitter le pays et s’exiler en France.

 

D’après une enquête réalisée en 1980 par le régime, mais rendue publique seulement en 2003 par Emâd-ol-Din Baghi, « de 1963 (date de la première révolte de Khomeiny) jusqu’à la victoire de révolution islamique en 1979, seules 341 personnes ont été tuées ou sont décédées pour toutes causes confondues : affrontement avec les forces de l’ordre, exécution (après procès), suicide ou mort naturelle en prison ».

 

L’enquête menée Ahmad Bani-Ahmad, un opposant au Shah, et soumise à ce dernier le 18 mars 1980 ajoutait que ces « 341 personnes ne pouvaient en aucun cas être considérées comme des prisonniers d’opinion » car ils ont trouvé la mort en liaison avec des actions terroristes. L’enquête précisait que l’on ne connaissait « pas un seul cas de prisonnier d’opinion malmené en prison par la Savak » et en concernant la place Jaleh, elle réduisait le nombre des tués de 86 à 64.

 

Emâd-ol-Din Baghi a avoué ouvertement que les résultats de cette enquête furent longtemps cachés du public, car ils étaient en totale contradiction avec les dires des leaders de la révolution, à commencer par Khomeiny. 

 

Le faiseur du régime est à présent dans le camp opposé. Bon nombre des auteurs de propos incriminants ont depuis des années avoué qu’ils avaient menti. Ces propos ont cependant été dits et publiés en persan. De fait, le Shah est resté un criminel pour les Occidentaux.  En 1979, prenait fin le contrat pétrolier de 25 ans liant le consortium américano-britannique à l’Iran. Vous devinez la suite ! Grâce à ce contrat, les Etats-Unis empochaient 40% des revenus pétroliers iraniens, la Grande-Bretagne 47%, la Hollande 7% et la France 6%. En 1972, le Chah avait annoncé que ce contrat ne serait pas reconduit. La même année, 2 organismes humanitaires -le britannique Amnesty et une association d’opposants islamistes iraniens épaulés par les Américains- ont lancé une virulente campagne sur les violations des droits de l’homme en Iran. Le Chah avait alors ouvert les prisons iraniennes aux inspecteurs de la Croix-Rouge, un organisme non politisé échappant au contrôle de Washington et Londres, pour montrer que les accusations étaient fausses : il y avait une trentaine de prisonniers et aucune torture, le fait a été par la suite reconnu par le régime des mollahs.  C’est alors qu’a commencé la campagne médiatique des mêmes opposants iraniens (membres Nehzat Azadi) dépeignant le Chah comme un tortionnaire avec 100,000 prisonniers politiques : elle était menée principalement par Le Monde. Le quotidien français est devenu l’instrument de la campagne de pression sur le Chah. Washington prit ses distances avec le Chah pour se rapprocher de Khomeiny décrit par Le Monde comme le Gandhi iranien ! Le Monde a alors commencé une seconde campagne d’information sur l’isolement politique du Chah donnant ainsi le signal du lâchage du souverain par ses différents « alliés » occidentaux sapant ainsi le moral de ses soutiens intérieurs. Washington aujourd'hui veut une alliance avec les mollahs pour accéder à l’Asie Centrale, mais aussi pour prendre le contrôle des forces intégristes de cette région pour les retourner contre la Chine. Téhéran ne veut pas de ce rapprochement car il devrait alors organiser des élections plus démocratiques (ouvertes à tous les Iraniens), c’est-à-dire surtout aux militants en fuite de Nehzat Azadi, islamistes bcbg qui pourraient alors prendre le pouvoir de l’intérieur, restituant cette république à ses créateurs américains.

En 1979, on voulait renverser le Chah qui avait de grandes ambitions pour son pays et la région, mais de nos jours, on ne veut pas renverser les mollahs, mais les remettre dans le droit chemin derrière les Etats-Unis. Il en résulte une drôle de communication où il n’est plus question de violations des droits de l’homme par les mollahs, mais encore de violations des droits de l’homme par le Chah, dont la fin qui aurait été due à ces violations est citée sans cesse comme l’exemple de ce qui pourrait arriver de pire aux mollahs !


Quand les Américains ont décidé de renverser la monarchie pour la remplacer par un régime instable, l’Iran était un pays apaisé, avec un projet pour travailler avec la gauche, un véritable centre de réflexion pour imaginer une nouvelle gouvernance. L’Iran grouillait de projets industriels, politiques, universitaires, culturels. Un grand nombre d’Iraniens ne le savaient pas (ils l’auraient su sans ce chambardement), ils l’ont appris en exil de la bouche des rares survivants qui avaient échappé à la lame des révolutionnaires islamiques et leurs alliés. Le 16 janvier 1979, le Shah d’Iran quitta le pays alors que l’ensemble de la classe politique et quelques grandes figures de l’opposition lui demandaient de rester et d’envoyer l’armée mater les révolutionnaires. Il fit le choix de ne pas donner cet ordre de feu et il quitta le pays pour un exil sans retour. 

Car telle est la vérité : le Shah a refusé que son armée ouvre le feu sur les Iraniens, il n’existe d’ailleurs aucune photo montrant des soldats iraniens faisant feu sur des manifestants. Bien que l’idée puisse paraître farfelue aux Français, tous les Iraniens le savent y compris les mollahs. D’ailleurs, ces derniers répètent souvent « nous ne sommes pas comme le Shah ». Le sujet ne fait même plus débat en Iran. S’il y a débat, il est de savoir pourquoi il n’a pas donné cet ordre, si on doit l’en blâmer, ou pas, pourquoi il a quitté le pays… Au moins n'aura-t-il pas fini comme le saint roi Louis XVI qui lui aussi refusa de tirer sur les émeutiers de 1789... payés par la franc-maçonnerie !

 

 

D’après ses détracteurs, « le Shah venait tout juste après Hitler et Staline dans ses crimes ». Faisons donc une comparaison. Ce sont 30 à 40 milles personnes qui sont passées par les armes lors de l’épuration à la Libération en France. Peut-on trouver un exemple de cette ampleur dans les faits attribuables au Shah d’Iran ? 

Dans ces années-là, il était plus facile d’être un opposant en Iran que dans n’importe quel pays de l’Europe de l’Est, qu’en Chine, qu’en Corée (du Nord ou du Sud), à Taïwan, sans parler d’autres pays d’Asie comme Le Viet-Nâm, la Thaïlande ou la Malaisie. En Turquie et au Pakistan, les deux super-vassaux des Etats-Unis dans la région, le nombre des victimes de l’opposition politique ne se compte pas en quelques centaines, mais en plusieurs centaines de milliers. Ne parlons même pas des pays arabes ou d’Afrique. Oublions également la Grèce des Colonels ou la dictature de Salazar au Portugal.

 

Etre séparatiste était moins dangereux à Téhéran qu’à Belfast. Aux Etats-Unis, une fois communiste dans sa vie, on était banni à tout jamais, alors qu’en Iran on pouvait espérer devenir Impératrice (Farah Diba) ou Premier Ministre (Hoveyda). Pire encore, et c’est le reproche qu’on ferait au Shah d’Iran, on pouvait être en intelligence avec l’ennemi et trahir son pays, et gracié très facilement.

 

Le régime du Shah ne s’effondrât pas par excès, mais par laxisme. C’est sur ce point que les Iraniens jugent sévèrement l’ancien régime.

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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 15:58

Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 13 Août sur BFM Business.


 

 

Ce que les Français achètent, ce n'est pas un achat ni une "reprise de la croissance", mais une injection massive de liquités par les banques centrales. "Ils n'ont plus d'autres choix que d'injecter de la fausse monnaie pour que le système perdure encore quelque temps."

 

Olivier Delamarche explique qu'aujourd'hui les marchés ne remontent pas parce qu'il y a un espoir de reprise ou parce que Hollande a dit que la crise était terminée, "c'est pas le cas, c'est simplement parce que les marchés achètent le fait qu'on va continuer à leur filer des liquidités ad vitam aeternam. Aujourd'hui il n'y a plus de moteurs. Des chiffres d'affaires qui sortent sont de moins en moins bons. Certaine sociétés sont arrivées encore à maintenir leurs marges mais cela ne va pas durer. Il y a un moment où vous allez vous retrouver pour le coup profondément en récession".

 

. Hollande‬ "doit changer de métier, il faut qu'il soit comique" (Olivier Delamarche‬)

. "La reprise est là" (François Hollande le 14 juillet)

. Moscovici annonce un début de reprise de l'économie (10 juillet 2013)

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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 09:26
Journal hebdomadaire de Voix de la Russie – 12 août 2013
.
Au sommaire, notamment de cette édition du 12 août 2013 :
  • . Les Français sont en vacances, Hollande en vacances à la Lanterne, ce serait presque une promesse pour la rentrée:
    • Enième augmentation des dépenses publiques, hausse des impôts (contrairement à la promesse électorale de "Moi président", une hausse de la CSG et de la TVA est programmée pénalisant une fois de plus les pauvres)
  • . Championne du chômage et de l'immigration, Roubaix c'est la "France de demain"
    • Le journal New York Times vient de louer la ville de Roubaix pour sa politique et conciliante et exemplaire et pour son dialogue avec la communauté musulmane, qui doit servir de modèle au reste de la France. Il ne faut pas être surpris, de l'enthousiasme de ces Américains dont le système anglo-saxon repose sur la juxtaposition de communautés qui co-existent dans des guettos ethniques et religieux, sans vraiment se mélanger. Dans l'article, Bertrand Moreau, le directeur de la communication du maire PS de Roubaix affirme, je cite : "“When you look at the demographics, in two or three generations, all of France will be like Roubaix,” said Bertrand Moreau, the chief spokesman for the mayor’s office. “There will be a melting pot everywhere, and Roubaix is a laboratory” for how things could work, he said.
    • Traduction: Dans deux ou trois générations, la France entière resemblera à Roubaix. Le melting pot sera partout et Roubaix en est le laboratoire" (Fin de citation). À Roubaix, (toujours dans l'article), le maire de la ville estime que la population musulmane atteint 20%. De cette conversion au modèle anglo-saxon, il n'est pas sûr cependant que la population autochtone partage cet avis.
    • Après avoir été une des villes la plus industrialisée, Roubaix est devenue la ville la plus pauvre de France. Elle comporte une forte population pauvre en majorité immigrée issue de nombreuses origines, qui a imposé progressivement avec la complicté passive des autorités ses us et coutumes à une population locale qui n'a eu d'autres choix que de faire avec ou de déménager. Mais tout n'est pas entièrement sombre, la sélection par l'argent permet encore, comme dans les grandes villes américaines, à une minorité d'y vivre même très bien, dans son quartier réservé et protégé par la police municipale.
    • Cette fameuse "politique exemplaire" est en réalité la preuve du rapport de force permanent qui s'est instaurée entre la municipalité et les nombreuses communautés visibles qui refusent de s'intégrer au creuset national et imposent progressivement leur pouvoir au nom de la tolérance et de l'égalité. Comme dans de nombreuses villes de France, la majorité invisible, celle des Français de souche, ne se sent plus chez elle quand elle voit déambuler des femmes plus ou moins voilées selon des coutumes étrangères et des hommes se promener dans la rue dans des vêtements exotiques comme la djelaba. Nombre d'habitants qui le pouvaient encore, ont choisir de ne pas rester dans cette ville où l'insécurité et l'incivilité dominent et dont le taux de criminalité est l'un des plus élévés de France. Comme d'habitude, pour acheter la paix sociale, les municipalités tordent le coup à la laïcité et aux lois de la république qui, il faut bien le dire, sont de moins cohérentes et de plus en plus difficiles à appliquer.
    • "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes". Car l'islam est-il en soi le véritable problème ? En fait, ces revendications multiples n'existent qu'en raison de la présence de populations étrangères de plus en plus nombreuses. C'est le cas dans toutes les nations d'Europe qui rencontrent les mêmes problèmes quelque soit les communautés accueillies. Une extraordinaire coïncidence qui fait que ces personnes ont adopté les mêmes réflexe et les mêmes attitudes face aux autorités d'ici et d'ailleurs. Le but recherché étant visiblement de déstabiliser les communautés historiques en créant une situation de harcèlement permanent pouvant faire craindre une possible guerre civile. L'objectif n'est donc pas l'apaisement mais d'entretenir une tension et un rapport de force constant au prix du délitement total des Etats. L'immigration incontrôlée est devenue une arme de destruction massive contre les sociétés structurées.
    • La Russie rencontre aussi certaines revendications étrangères qui tentent de mettre à mal son modèle poly-culturel si singulier, et de battre en brèche l'islam traditionnel pratiqué sur son territoire. Le président Vladimir Poutine a rappelé qu'en Russie prévalait le principe qui veut qu'"à Rome, on fasse comme les Romains" et que la tradition du port du voile musulman, le hidjab n'est pas de mise en les établissement scolaires russes. Et d'expliquer, je cite : "Il n'y a rien de bon dans tout cela. Il existe bien sûr des particularités nationales dans certaines républiques, mais même dans les régions musulmanes de notre pays, cette tradition n'a jamais été de mise. Même dans le monde musulman, les autorités islamiques s'opposent à la pratique du port du voile à l'école. Pourquoi implanter alors cette tradition chez nous ?" Fin de citation. Ce qui n'a pas empêché le chef de l'Etat de souhaiter aux croyants une bonne fête pour la rupture du jeûne du mois du ramadan et de les féliciter pour leur perfectionnement spirituel et moral. Il est à noter que les adeptes russes de l'islam respectent les coutumes historiques, culturelles et religieuses séculaires, et qu'ils célèbrement largement cette fête sans que l'on ait à déplorer une recrudescence d'actes violents de leurs parts ou une quelconque provocations de policiers.
    • Alors rappelons juste aux journalistes américains qui ont souvent du mal à situer une ville européenne sur une carte, et qui sont peu au fait des réalités socio-culturelles nationales ou locales, que Roubaix est non seulement la ville la plus pauvre de France, mais que son taux de chômage est le plus élevé et que sa population étrangère est la plus importante. Enfin, pour conclure, ce modèle à l'américaine cité comme "l'exemple à suivre" est également la ville où les Français souhaitent le moins s'installer.
 
  • . Caprice de gosse américain, Obama annule unilatéralement sa rencontre début septembre avec Vladimir Poutine
  • . Il y a 5 ans, la Russie sauvait l'Ossétie du Sud du massacre otano-géorgien et mettait fin au monde unipolaire

 

Source: http://www.prorussia.tv/Journal-hebdomadaire-de-Voix-de-la-Russie-12-aout-2013_v477.html

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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 18:54

 

Entretien réalisé par Philippe Randa

 

Vous avez publié un livre sur l’affaire Galilée. S’agit-il vraiment de l’archétype du conflit entre “science” et “obscurantisme religieux” ?

 

Le géocentrisme était partout enseigné lorsque Johannes Kepler a prouvé l’héliocentrisme évoqué par Aristarque de Samos au IIIe siècle avant J.-C. Contrairement à ce que prétendent certains historiens, Copernic ne démontrait rien dans son livre, truffé d’erreurs et d’arguments grotesques, auquel Kepler – génie modeste, lui –, rendit alors un hommage excessif.

 

Description de cette image, également commentée ci-aprèsEn 1609, Kepler a décrit les orbites elliptiques des planètes autour du Soleil, expliquant les aberrations apparentes de leur course par les variations de la vitesse de leur trajectoire en fonction de leur éloignement ou de leur rapprochement du Soleil. Il anticipait ainsi le principe de gravitation universelle, énoncé par Isaac Newton en 1687. Jusque-là, héliocentrisme et rotation de la Terre sur elle-même furent combattus, aussi bien par nombre d’universitaires et de théologiens protestants, que par les moins évolués des catholiques. Dans les écoles juives et les universités musulmanes, on a continué d’enseigner le géocentrisme jusqu’au XVIIIe siècle. Paradoxalement, ce sont les jésuites des observatoires astronomiques de Rome et de Bavière qui, les premiers, ont admis les thèses de Kepler et les ont enseignées, alors que Galilée professait encore le géocentrisme à Padoue, puis à Pise.

 

Alors, pourquoi le procès de Galilée en 1633 ?

 

Parce que Galilée, parjure et fraudeur, a compromis la papauté au pire moment de la guerre de Trente Ans. Contrairement aux règles de l’Inquisition, Galilée fut fort bien traité. De sa propre initiative, il renia son œuvre à trois reprises, avant l’abjuration solennelle, sur ordre, du 22 juin 1633 (où les règles de procédure furent adoucies à la demande du pape Urbain VIII). Ni enchaîné, ni emprisonné, ni affamé et encore moins molesté, Galilée fut ensuite fêté par l’archevêque de Sienne, conserva ses pensions octroyées par le duc de Toscane et Urbain VIII, et résida dans sa villa d’Arcetri (en Toscane), où il mourut en 1642, d’insuffisance cardiaque, après avoir fait accomplir sa pénitence par ses deux bâtardes, nonnes toutes deux : réciter les sept psaumes de la pénitence, une fois par semaine trois ans durant ! Ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Galilée » n’est donc qu’une machine de guerre que divers polémistes, au XVIIIe siècle, ont montée, sans grand succès alors, contre l’Église catholique. Et ce n’est qu’au XIXe siècle que cette polémique anticatholique remporta un énorme succès, jamais démenti depuis.

 

Pourquoi un athée revendiqué comme vous peut-il consacrer une biographie admirative à Jésus de Nazareth, prendre la défense de l’Église catholique dans cette affaire et celle du pape Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale ?

 

Le sens de l’équité ne dépend pas de l’adhésion à un dogme, politique ou religieux. Seule importe la quête de la probable vérité.

 

L’affaire Galilée : une supercherie du sot XIXe siècle ? 208 pages.

 

Bernard Plouvier, auteur de "L’Affaire Galilée. Une supercherie du sot XIXe siècle?" est membre de l’Académie des sciences de New-York, auteur d’une dizaine d’essais historiques.

 

Source: http://www.bvoltaire.fr/bernardplouvier/bernard-plouvier-laffaire-galilee-une-supercherie-du-sot-xixe-siecle,33115

 

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Note de Christ-Roi. L'"affaire Galilée".

 

Pour donner un petit aperçu des découvertes que l'on peut faire quand on prend la peine de se documenter, voici quelques précisions à propos de "l'affaire Galilée".


Description de cette image, également commentée ci-aprèsGalilée (1564-1642) fut condamné pour avoir affirmé qu'il avait prouvé la théorie copernicienne, la rotation circulaire uniforme de la terre autour du soleil. Théorie qui est fausse : comme nous le savons aujourd'hui, la terre effectue un mouvement d'ellipse à vitesse variable autour du soleil.

 

Détails sans importance ?


1. Il se trouve que ce mouvement en ellipse est le seul qui explique les aberrations du système copernicien. Aberrations qui étaient déjà connues à l'époque.

 

2. De plus, ce mouvement en ellipse, l'astronome Kepler (1571-1630), contemporain de Galilée, l'avait déjà découvert par des calculs, et l'avait même communiqué à Galilée ! Mais celui-ci, du haut de sa superbe, ridiculisera cette découverte capitale, pour maintenir sa rotation circulaire uniforme, prouvée selon lui par le phénomène des marées. Preuve qui, elle, est totalement fausse, comme on le savait également à l'époque. Kepler d'ailleurs avait aussi donné la véritable explication des marées, liées à l'action conjointe de la lune et du soleil.


Mais au fait, à quoi fut condamné Galilée ? Fut-il brûlé vif ? ou bien fut-il pendu ?

Il fut assigné à résidence dans sa villa de Florence, où il continua ses travaux de mathématiques et où il finit paisiblement ses jours. Pour noircir un peu le tableau, les ouvrages "dans le vent" ajoutent qu'il mourut aveugle.

Pardon, j'oubliais : il fut également condamné à réciter chaque jour les psaumes de la pénitence. Il fit transférer cette obligation à sa fille, qui était religieuse.

 

 

 

. Le Moyen Âge n’a jamais cru que la Terre était plate !

. Jansénistes et jésuites (Marion Sigaut)

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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 14:14

Il est temps que les pigeons énervés contre le gouvernement deviennent des contribuables en révolte contre le système !

 

  • Contribuables en Revolte
  • Parce que la France est en train de devenir un enfer fiscal Parce que nous sommes en train de nous faire tondre Parce ce que le mouton noir ne se laissera pas tondre sans bêler! Parce que nous en avons assez de rester muet face aux loups!
  • Page : 477 personnes aiment

 

Source: https://www.facebook.com/PrintempsFrancaispourTous?ref=stream&hc_location=stream

 

 

. Révolte fiscale : les Bretons refusent les taxes de l'État français !

. Moi président augmente les impôts en 2013 et 2014

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