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Christ Roi

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12 août 2019 1 12 /08 /août /2019 08:05
Enquête choc: les catholiques ne savent pas ce qu'est l'Eucharistie

Source: Giuliano Guzzo, Inchiesta-choc: i cattolici non sanno cosa sia l'Eucaristia

La Nuova Bussola Quotidiana, 12/08/2019 

 

Un rapport du Pew Research Center révèle que seulement un tiers des catholiques américains croient que la communion est le corps et le sang du Christ. Au lieu de cela, 69% croient que le pain et le vin ne sont que des symboles et beaucoup sont également convaincus qu'il s'agit là de l'enseignement de l'Église. Des données inquiétantes, qui ne concernent pas seulement les États-Unis, en effet: il y a plusieurs éléments qui permettent de penser qu'en Europe, et aussi en Italie, les résultats seraient pires encore. C’est là la véritable urgence pour l’Eglise, dont les pasteurs devraient s'occuper. Tout le reste vient beaucoup plus tard.

 

Depuis quelques années maintenant, il semble que le problème numéro un de l'Église est de s'assurer que tout le monde, indistinctement, puissent communier, sans exclure personne. Mais combien de fidèles sont aujourd'hui conscients de la valeur et du sens du sacrement de l'Eucharistie? Il est logique de se le demander, étant donné que le père Pio di Pietrelcina (1887-1968), présumant une certaine ignorance à cet égard, avait jugé à son époque que si l'on connaissait la valeur réelle de la Sainte Messe, il faudrait les Carabiniers pour coordonner la foule qui se ruerait là.

 

 

Une blague, celle du saint, qui a décrit une situation alarmante il y a des décennies, imaginons alors aujourd'hui. Ceux qui n'ont pas trop pensé la situation actuelle et ont essayé d'examiner la situation actuelle de près, c'est le Pew Research Center, qui du 4 au 19 Février de cette année, a effectué une enquête au sujet des connaissances religieuses dans le peuple américain, compilant ce qui a été découvert dans 70 pages d'un rapport intitulé avec éloquence Ce que les Américains savent sur la religion.

 

Si les données recueillies dans ce document sont multiples et stimulantes, il en est une choquante. Cela concerne la connaissance que possèdent les catholiques de l'Eucharistie. Il est apparu que seulement un tiers des catholiques américains pensent que la communion est le corps et le sang du Christ, tandis que 69% pensent que le pain et le vin ne sont que des symboles. Et ce n'est pas fini. Beaucoup de catholiques qui croient que le pain et le vin sont des symboles sont également convaincus qu'il s'agit là de l'enseignement de l'Église.

 

Si d'un côté il y a une petite partie des catholiques (3%) qui déclarent croire à la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie tout en ignorant l'enseignement de l'Église sur la transsubstantiation, d'un autre côté un sur cinq parmi ceux qui savent ce qu'est la transsubstantiation, rejette cet enseignement comme non fondé. Globalement, qualifier ce tableau d'inquiétant serait un euphémisme.

 

À tel point par exemple que Mgr Robert Emmet Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles, informé de ces données, a publiquement exprimé, sur Twitter, son incrédulité scandalisée: "Il est difficile de décrire combien je suis mécontent de ce qui est ressorti de la dernière étude du Centre de recherche Pew. Cela devrait être un signal d'alarme pour nous tous dans l'Église. Nous sommes tous coupables." En effet, il est difficile de ne pas voir des responsabilités claires de la part des pasteurs américains dans ces profondeurs de l'ignorance religieuse et l'ignorance sacramentelle.

 

Et en Italie ? Quelle est la situation? Malheureusement, ou peut-être heureusement - cela dépend de votre point de vue - nous n'avons pas de recherches aussi précises que les recherches américaines. Cependant, celles qui sont encore effectuées dans notre pays ne révèlent pas de scénarios très optimistes. Il suffit de penser à ce qui est ressorti d'une étude réalisée en 2007 par Famiglia Cristiana parmi 800 baptisés de 48 ans en moyenne, donc matures, du moins sur le papier.

 

On a découvert que seulement 5% des catholiques pratiquants lisaient les évangiles (sans parler des non-pratiquants) et à la question "comment cultiver la spiritualité ? 63% ont répondu "en aidant les autres" et 35% "en faisant du bénévolat", tandis que beaucoup moins ont répondu "en priant" (22%) et "en allant à la messe" (14%). Or, si l'on considère que tel était le scénario il y a une douzaine d'années, lorsque Benoît XVI régnait, il est facile d'imaginer - surtout à la lumière de l'étude américaine citée et de la philanthropie qui pendant des années a désorienté de nombreux croyants - quel niveau désastreux de connaissance de l'Eucharistie, même en Italie, nous avons atteint aujourd'hui.

 

Il s'ensuit que plutôt que de se perdre dans des priorités autres que celle-là, soucieux de plier la doctrine au sentiment commun nos pasteurs - à commencer par les plus hautes hiérarchies de l'Église - devraient faire un sérieux examen de conscience, décidant une fois pour toutes de revenir former leur troupeau. Parce qu'il n'y a pas aujourd'hui de travail de plus haute charité que l'évangélisation d'un peuple chrétien qui, malheureusement, est en train de se paganiser et de se perdre dans les méandres de la modernité. C'est vraiment une priorité. Tout le reste vient plus tard, beaucoup plus tard.

 

L’Eucharistie sera l’un des thèmes  abordés lors de la prochaine journée de la Boussole intitulée "Jusqu'au bout du monde" qui se déroulera le 6 octobre à Milan. Sœur Gloria Riva (Adoratrices perpétuelles du Saint Sacrement), le Père Roberto Coggi op (auteur de nombreux ouvrages consacrés à l'Eucharistie), le docteur Franco Serafini (auteur de "Un cardiologue visite Jésus - Les miracles eucharistiques à l'épreuve de la science ) en parleront.

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10 août 2019 6 10 /08 /août /2019 15:15

Héroïne nationale depuis 1920, 2020 fêtera aussi les cent ans de la canonisation de Ste Jeanne d'Arc. Figure d'unité nationale, pourquoi Jeanne d'Arc peut-elle devenir un modèle pour la France ? Un dossier dirigé par Charlotte d'Ornellas en kiosque ou en commande sur : boutique.valeursactuelles.com

Source: Video GloriaTv

 

"En 2020, nous fêterons deux centenaires qui parleront de Jeanne d'Arc. D'abord, le centenaire de sa canonisation (le 16 mai 1920), ensuite le centenaire de sa proclamation comme héroïne nationale (un mois après le 24 juin 1920). Les députés avaient voté cette année la 'fête du patriotisme', ou loi, qui est encore en vigueur, même si nos hommes politiques ont tendance parfois à l'oublier malheureusement.

 

"En pleine Guerre de Cent Ans, une jeune paysanne de Lorraine est appelée par la Providence, à rencontrer le roi Charles VII et à le faire sacrer à Reims. Elle parvient à le convaincre de lever une armée et de reprendre Orléans. À la tête de 4000 hommes, Jeanne d'Arc libère en 1429, Orléans assiéger par les Anglais. Auxerre, Troyes, Châlons sont reprises, ainsi que Reims où Charles VII est sacré.

 

"Ces deux centenaires nous disent deux choses très importantes sur Jeanne. D'abord qu'elle a été reconnue la même année en France, quinze ans après 1905, comme sainte et comme héroïne nationale. Et cela dit tout de l'harmonie qu'il y a autour de cette femme, harmonie un peu exceptionnelle dans l'histoire. Elle est célébrée par de Gaulle et par Pétain, par Vichy et par la Résistance, par les Bourbons et par Michelet, historien républicain et socialiste, s'il en est. Elle apparaît sous la plume de Péguy et d'Aragon. C'est vraiment une femme qui a réussi à être admirée par tous, pour des raisons évidemment différentes. Mais elle a su faire comme au moment de sa vie, comme pendant sa vie, l'unité dans le pays de manière clairement miraculeuse.

Source: https://boutique.valeursactuelles.com/produit/valeurs-actuelles-n4315-4316/

Source: https://boutique.valeursactuelles.com/produit/valeurs-actuelles-n4315-4316/

"Maintenant, Jeanne d'Arc n'est pas seulement l'objet d'un roman national, un mythe, une légende, comme elle a pu l'être dans les envolées lyriques de beaucoup d'hommes politiques, de poètes ou d'écrivains : elle est aussi une des femmes historiques les mieux connues parce qu'elle a deux procès dont on a encore les minutes aujourd'hui, le procès où elle est condamnée à mort et le procès en réhabilitation où beaucoup de ses compagnons, de ses amis d'enfance, de ses parents ou de sa famille, viennent parler d'elle et ont témoigné. Donc on connait beaucoup de détails sur son enfance, sur son adolescence, sur le moment où elle part, et ensuite quand elle est chef de guerre jusque évidement au bûcher.

 

"Donc c'est une femme que l'on connaît parfaitement. Et c'est en cela qu'elle peut devenir un modèle, un exemple encore aujourd'hui six siècles après, parce qu'elle est étonnante de vertu, étonnante d'espérance, de charité, et de foi, bien évidemment."

"Figure d'unité nationale, pourquoi Jeanne d'Arc peut-elle devenir un modèle pour la France ?" (Charlotte d'Ornellas)

Note du blog Christ-Roi. L'unité, comme la paix, vient de l'obéissance à la volonté divine. Jeanne a été soumise au Christ Roi, et a accompli sa mission du rétablissement de l'ordre dans le royaume de France : le roi lieutenant du Christ, les français obéissant au roi, les Anglais chez eux.

C'est l'unique remède à la grande pitié, à l'apostasie, à la ruine actuelle. Vive le Christ-Roi, oportet illum regnare (Il doit régner. 1 Co 15,25)

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8 août 2019 4 08 /08 /août /2019 12:54
La réforme liturgique et l'abandon de l'apologétique ne permettent plus à une majorité de fidèles de comprendre et de croire ce qui se passe à la Messe

Dans son ouvrage en anglais, Exode massif: Désaffiliation catholique en Grande-Bretagne et en Amérique depuis Vatican II, le théologien Stephen Bullivant décrit un effondrement stupéfiant de la pratique de la confession et des autres sacrements.

 

Après l'année 1960 et la Révolution tranquille au Québec, on s'attendait à l'effondrement décrit par Bullivant au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. En 1960, nous assistions à une messe dominicale de 85% des catholiques sur l'Île de Montréal; au milieu des années 1970, la pratique planait autour de la vingtaine; aujourd'hui, elle se situe quelque part entre 2 et 4%. 

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8 août 2019 4 08 /08 /août /2019 07:28

Extrait :

 

"En ces périodes de vacances, ce qui m'étonne et ce qui étonne peut-être mes amis, c'est cette espèce de torpeur qui entoure les causes de la destruction de la toiture de Notre-Dame de Paris. En effet, ce drame a provoqué de nombreuses réactions, des textes, des avis de spécialistes, mais ce qui est étonnant c'est ce mutisme observé dans la presse aux ordres. Et la presse aux ordres, vous le savez très bien, c'est cette presse que tient monsieur Macron à travers ses amis sponsors, ceux qui l'ont installé sur le trône. Et bien ce mutisme doit certainement cacher quelque chose, car ce n'est pas l'adn que l'on aurait trouvé sur un ou des mégots qui va nous conduire à la piste de ceux qui ont détruit en partie le monument le plus sacré de Paris. Non, ce n'est pas cela. Il y a quelque chose. Et ce quelque chose est caché par le pouvoir et tant qu'il y a quelque chose de caché, je vous avoue que mes amis et moi, nous n'allons pas nous taire. Nous allons chercher. Nous avons le temps. Nous voulons savoir pourquoi ? Pourquoi  cette cathédrale et sa toiture s'est enflammée si rapidement ?

 

"J'ai lu dans le Magazine que je vous propose - Magazine chrétien - un petit article avec l'avis d'un pompier. C'était en avril. Le pompier disait qu'il est impossible d'avoir un tel feu en moins de deux heures sans un accélérateur. Les bois n'émettent pas de fumée jaune. La pétrochimie, oui. C'est la thermite. C'est ce mélange d'alumine et d'oxyde de fer qui en quelques minutes peut atteindre une température de plus de 2000 degrés et produire une intense fumée jaune.

 

"Un autre expert écrit ceci. Il dit : 'Le toit a brûlé. Pourquoi parle-t-on avant enquête d'un accident?' Monsieur Macron a parlé d'un accident si tôt le feu déclaré. Cet expert dit : 'J'étais sur le pont du Carrousel et la fumée jaune verdâtre m'a interpellé tout de suite.' Selon cet expert canadien, l'incendie est vraiment d'origine criminel. Il a été préparé par des techniciens hautement qualifiés. Selon lui, 'les bois de chêne âgé de 800 ans ne brûlent pas comme ça. S'ils brûlent, ils s'éteignent aussitôt.' 

 

"Autre détail suppose - et je lis rapidement un extrait de ce texte - 'le feu se déclenche et devient incontrôlable. La température maximum que peut atteindre une charpente en bois est de 800 degrés celcius. Or, les 800 degrés ne suffisent pas à faire fondre la flèche qui est constituée en fer, la flèche de Viollet-le-Duc. Il faut une température minimale de 1518 degrés. Mais quel est ce phénomène qui a permis que la structure fonde et se plie en flammes.' En examinant les photos et la couleur des flammes, l'expert canadien a conclu que 'le ou les criminels ont dû utiliser de la thermite', qui comme je l'ai dit précédemment est un mélange d'aluminium métallique et d'oxyde de fer. Sa réaction chimique génère une température qui peut rapidement atteindre 2204,4 degrés, ajoutons ces virgules 4. La thermite est utilisée dans l'industrie, dans les chemins de fer, pour souder ou faire fondre de l'acier. Il a suffi d'utiliser ce produit. Et pour l'utiliser, il a fallu non seulement un loup solitaire, mais toute une organisation afin de pouvoir enduire - je dis bien enduire - la poutraison d'un produit qui n'est pas destiné à lutter contre les insectes, mais d'un produit qui était destiné à détruire la toiture de la cathédrale, afin que cette cathédrale puisse être transformée en un lunapark géant dont les plans ont été sortis par hasard quelques semaines après ou quelques jours, des bureaux de la présidence. 

 

"Il y a suffisamment d'éléments ici maintenant pour que les français se rendent compte qu'ils sont en train de se faire berner par le pouvoir et que le pouvoir ayant la faculté de détenir tous les pouvoirs puisqu'il détient la justice, il tient le parlement avec tous ses députés godillot, la France est devenue une dictature et la macronie actuelle se prête fort à toutes les combinaisons. Voilà ce que j'aimais dire rapidement. A mon avis - et c'est également l'avis d'autres spécialistes -, il n'y a pas eu d'accident. On a voulu détruire Notre-Dame parce qu'il fallait éradiquer le christianisme de la France.

 

"Chers amis, prions pour la France. Prions pour que Satan et les illuminatis soient vaincus. Et rendons grâce, il faut que ce jour l'arrivée du Christ-Roi se produise, mais le plus rapidement possible, parce que la France est à bout. Et la France d'en-bas ne tient plus.

 

"Merci de votre attention. Et prions pour ce pauvre pays aux mains d'autres forces que je viens de vous décrire."

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7 août 2019 3 07 /08 /août /2019 08:49
Gauche: Peinture du Cardinal Newman, par Jane Fortescue Seymour, circa 1876; droite: Bureau de Newman à l'Oratoire de Birmingham. (Images: Wikipedia)

Gauche: Peinture du Cardinal Newman, par Jane Fortescue Seymour, circa 1876; droite: Bureau de Newman à l'Oratoire de Birmingham. (Images: Wikipedia)

Source: Dr. Adam A. J. DeVille

Newman and the problems of Catholic intellectual history

28 juillet 2019

Catholic World Report

L'automne dernier, j'ai applaudi l'annonce de la canonisation imminente de Jean Henry Newman, pour laquelle nous avons maintenant une date: le 13 octobre de cette année. Le mois d’octobre est le mois où, après de nombreuses années d'études et de souffrances, Newman a été reçu dans l'Église en 1845. Ce qui lui tient à cœur, c’est l’achèvement, à la veille de sa réception, de son Essai historique sur le développement de Doctrine chrétienne. Ce livre, ainsi que le reste de l'oeuvre de Newman, a beaucoup à nous apprendre, pas seulement sur l’histoire et les développements doctrinaux, mais aussi sur l'historiographie.

 

Newman serait, j'ose le dire, consterné par la façon dont de nombreux chrétiens aujourd'hui voient et gèrent notre histoire, comme ils le faisaient de son temps. Newman fut soupçonné par certains catholiques après 1845 parce qu'il était un homme des Pères et pas spécialement des Scolastiques. Sa formation patristique et ses dettes intellectuelles envers le premier millénaire semblaient le mettre en désaccord avec certains catholiques qui considéraient la tradition comme un livre écrit par Thomas d'Aquin et Trente.

 

Cette dynamique de périodisation de l'histoire, mais aussi de hiérarchisation, voire de glorification de certaines périodes, n'a pas beaucoup changé de nos jours. Aujourd'hui, chez certains catholiques, tout se passe comme si l'histoire se terminait quelque part entre 1958 et 1962, avec la mort de Pie XII et l'ouverture de Vatican II. Pour d'autres, l'Église ne prend vie qu'après 1965 lorsque le Concile prend fin, la période précédant le Concile étant considérée (comme je l'ai entendu dire de plusieurs Canadiens français, dont un archevêque important) comme la grande noirceur.

 

Chaque année qui passe, je suis de plus en plus convaincu que trop de problèmes dans l'Église aujourd'hui, et entre chrétiens, sont de nature historiographique. Nous préférons écrire et lire l'histoire d'une manière qui amplifie ou qui nie le désordre des conséquences actuelles. Nous fouillons dans l'histoire pour trouver des moyens de condamner ou d'élever le présent en fonction de notre politique, un processus souvent facilité par des doses effroyables de nostalgie et de romantisme.

 

La façon dont nous écrivons et lisons l'histoire révèle beaucoup de choses sur nous et sur notre psychologie. Plutôt que de lire et d'écrire l'histoire de façon ascétique, nous la lisons et l'écrivons souvent avec trop de passion. Écrire et lire l'histoire "ascétiquement", c'est le faire d'une manière qui nous permet d'écarter autant que possible nos propres ego et agendas. Si nous ne le faisons pas, alors nous écrivons "passionnément", dans le sens utilisé par Evagrius de Pontus : les passions désordonnées (logismoi) - ou ce qu'on appelle les péchés capitaux en Occident - nous contrôlent, nous privant de paix et de grâce et de la capacité de voir clairement la vérité, entraînant des distorsions et des troubles de toute nature - moraux, spirituels et intellectuels. Si nous souffrons de la passion de la colère (qu'Evagrius craignait plus que tout autre) contre, disons, le Pape François, nous pourrions avoir tendance à écrire et à lire l'histoire de manière à le dépeindre sous le pire jour possible.

 

Écrire l'histoire chrétienne ascétiquement ne signifie pas le faire d'une manière vidée de toute couleur, conviction ou commentaire. Ce n'est pas abandonner tout sens du jugement sur le bien et le mal. Cela ne cède ni à une peur exagérée ni à un espoir sans fondement.

 

La personne qui fait tout cela si bien est bien sûr Newman. Considérez seulement le dernier paragraphe de son fameux discours Biglietto à Rome en 1879, lorsqu'il fut nommé cardinal. Newman capture la tension incessante que les catholiques doivent maintenir en regardant notre sort aujourd'hui et en racontant notre histoire. Après avoir mis en évidence sans ménagement les ravages apparemment généralisés du "libéralisme" (voyez comme les choses changent peu !), Newman conclut ainsi :

 

Tel est l'état des choses en Angleterre, et il est bon que nous en soyons tous conscients ; mais il ne faut pas croire un instant que j'en ai peur. Je le regrette profondément, parce que je prévois que cela pourrait être la ruine de nombreuses âmes ; mais je n'ai aucune crainte qu'il puisse faire vraiment quel que grave dommage que ce soit à la Parole de Dieu, à la Sainte Église, à notre Roi tout-puissant, au Lion de la tribu de Juda, fidèle et vrai, ou à Son Vicaire sur terre. Le christianisme a été trop souvent dans ce qui semblait être un péril mortel tel que nous devrions craindre pour lui tout nouveau procès. Jusqu'ici est certain ; par contre, ce qui est incertain, et dans ces grandes compétitions reste souvent incertain, ce qui est souvent une grande surprise quand on en est témoin, c'est le mode particulier par lequel, en l'occurrence, la Providence sauve et sauve Son héritage élu. Parfois notre ennemi est transformé en ami; il est parfois dépouillé de cette virulence particulière du mal qui le menaçait; parfois il tombe en morceaux; parfois il fait tout ce qui est bénéfique, puis il est enlevé. En général, l'Église n'a rien d'autre à faire que de s'acquitter de ses propres devoirs, de confiance et de paix ; de rester immobile et voir le salut de Dieu.

 

S'arrêter et voir le salut de Dieu, dans l'espérance qu'Il ne nous abandonne pas : c'est aujourd'hui la tâche de tous les catholiques qui sont tentés de désespérer de l'état de l'Église !

 

Pour nous aider à garder notre espoir quand les choses semblent sombres, nous devons recommencer à lire l'histoire de l'Église avec des érudits sérieux. Au cours des dernières décennies, nous n'avons pas manqué d'historiens de premier ordre, rien qu'en anglais : Christopher Dawson, John Bossy, Jonathan Riley-Smith, Henry et Owen Chadwick (tous décédés) ; parmi ceux qui sont encore vivants, Eamon Duffy, John Pollard, Hermann Pottmeyer et Francis Oakley. La Compagnie de Jésus a semblé particulièrement habile à produire des historiens et des théologiens historiques de premier plan, notamment John O'Malley, Klaus Schatz, Brian Daley et Robert Taft. Ce qui les distingue tous, c'est la tension et la dynamique qu'ils essaient de maintenir : une reconnaissance sans faille du mal dans notre histoire, et la reconnaissance de ce que Dieu nous a fait traverser et où Sa Sainteté a triomphé.

 

Plus concrètement, c'est la même dynamique que nous devons maintenir en ce qui concerne l'histoire de la période post-conciliaire : reconnaître à la fois le bien et le mal produits par Vatican II. (Connaître l'histoire conciliaire, c'est reconnaître qu'il y a eu des conflits et du désordre à l'occasion de chaque concile, et après. Nicée Ier s'attaqua à l'arianisme, mais Constantinople Ier dut continuer l'œuvre cinquante ans plus tard. L'iconoclasme s'est aggravé à certains égards après Nicée II en 787 et n'a commencé son déclin final, mais jamais complet, qu'après le milieu du IXe siècle.) Bien que j'aie défendu Vatican II de bien des façons (voir, par exemple, mon essai dans Matthew Levering et Matthew Lamb, éd., La Réception de Vatican II, Oxford University Press, 2017), je n'ai jamais compris l'envie de tout détruire, ni de tout défendre.

 

Chrysostome

La pensée totale (pour emprunter une phrase de Robert Jay Lifton), dans laquelle tout est bon ou tout mauvais, n'est presque jamais la façon dont se déroule la pensée catholique sérieuse, en particulier l'historicisation catholique (la théologie morale est une autre affaire, et ici, comme nous le savons, il y a certaines choses condamnées avec raison et totalement comme "intrinsèquement mauvais". Le paragraphe 80 de Veritatis Splendor en donne une longue liste, y compris, nous devons le noter aujourd'hui à propos "des conditions de vie sous-humaines, l'emprisonnement arbitraire, la déportation"). Penser avec l'esprit de l'Église est un acte de discernement, trier le blé de l'ivraie, "dépouiller les Égyptiens" comme disaient les Pères, "baptiser les païens" comme d'autres l'ont fait. C'est la méthode qui permet et encourage sans crainte les chrétiens à plonger dans notre propre passé et, disons, dans Freud, Marx, Nietzsche, Hegel ou mille autres, et à en tirer des enseignements, tout comme Chrysostome, Augustin et Aquin l'ont fait avec Aristote et les autres de l'antiquité grecque. Cela ne signifie pas que nous acceptons tout, ni que nous les rejetons catégoriquement. Nous prenons ce qui est bon et laissons le reste derrière nous.

 

Nous devons non seulement mieux "lire, marquer et digérer intérieurement" notre propre histoire, mais aussi apprendre comment l'écrire et mieux la traiter. Plutôt que de faire cela, certaines personnes se plaisent aujourd'hui à arracher tendanciellement une partie, par exemple, du quatrième Concile du Latran, ou une lettre du pape Clément II, ou une autre éminence conservée au Denzinger, et à la frapper sur une page de blog avec une autre citation également brutalisée de Vatican II, ou la dernière déclaration du pape François. Tout cela se fait avec un élan triomphal dans ce que l'on pourrait appeler une "apologétique de base" fondée sur le romantisme d'un passé qui n'a jamais existé, un passé qui est considéré comme monolithique, sans équivoque et sans ambiguïté comme bon. C'est l'histoire de l'Église racontée dans l'un des deux seuls registres possibles : celui du "traumatisme choisi" ou de la "gloire choisie", pour reprendre les termes de Vamik Volkan de l'Université de Virginie.

 

Dans l'Église aujourd'hui, nous voyons cette approche se réaliser sous la forme de théories sur les infestations de francs-maçons au Vatican, les infiltrations de marxistes dans les séminaires, et de pontifes inéligibles qui montent sur le trône après une "abdication" illégale par Benoît XVI. Il ne manque pas ce que l'on pourrait appeler des capitalistes fous catholiques dont vous pouvez rejoindre les sites Web, les podcasts et les vidéos que vous pouvez acheter, et les livres que vous pouvez acheter vous donnant une version de l'histoire méconnaissable pour les Pères, pour Newman ou pour les savants aujourd'hui.

 

Nous pouvons, et devrions, rire d'une telle folie monétisée, mais nous devrions aussi y répondre. Comme beaucoup dans l'académie, et comme à peu près tous les évêques de la planète, je ne suis pas enclin à répondre aux farfelus et aux fous, mais en ne le faisant pas, nous condamnons trop de catholiques à périr dans ce désert intellectuel dans lequel ils sont entrés pour chercher désespérément des réponses quant à comment et pourquoi l'Église est dans cet état. Une fois de plus, Newman est ici un guide sûr : il n'a pas laissé à la machine à sous, permis aux "fausses nouvelles" de rester incontrôlées comme quand, par exemple, il a écrit à la main pendant six semaines les nombreux articles de journaux qui sont devenus plus tard son exaltante Apologia Pro Vita Sua pour réfuter le mensonge calomnieux sur la raison pour laquelle il était devenu catholique.
 

Si, aujourd'hui encore, Newman nous donne une vue d'ensemble, c'est l'historien jésuite byzantin Robert Taft, aujourd'hui décédé, qui donne les détails méthodologiques. C'est de lui, plus que de n'importe qui, que j'ai appris l'historiographie chrétienne, et à lui si souvent que j'ai rendu. Ailleurs, j'ai longuement réfléchi à l'historiographie de Taft et à la manière dont apprendre de lui pourrait aider dans les conflits catholiques-orthodoxes du passé, et dans les conflits entre chrétiens et musulmans concernant l'interprétation de l'histoire des croisades. Permettez-moi de ne citer ici qu'un seul passage crucial de son article de 1996 "Ecumenical Scholarship and the Catholic-Orthodox Epiclesis Dispute" (Ostkirchlische Studien 45). Après avoir exposé les mauvaises approches de l'écriture et de la narration de l'histoire, il nous donne ensuite quelques méthodes concrètes sur la façon de procéder, en faisant valoir que, suivant sa méthode historico-critique,

 

on traite des textes et des faits dans leur contexte, et que les théories cèdent aux données historiques, et non l'inverse. Une preuve objective signifie qu'il ne faut pas présenter des éléments de preuve tendanciellement inclinés pour appuyer une position, mais sans parti pris, pour trouver une réponse à la question, quelle qu'elle soit. Bien qu'aucune étude ne puisse jamais prétendre couvrir toutes les preuves, la sélection et la présentation des preuves doivent être exhaustives, c'est-à-dire suffisamment représentatives pour éviter de passer sous silence ou d'expliquer tout ce qui ne cadre pas bien avec une théorie préconçue. Enfin, il faut être scrupuleusement juste dans la présentation et l'évaluation de la preuve, en évitant la caricature et sans substituer la rhétorique aux faits.

 

Ceci n'est pas seulement une bonne historiographie : c'est le christianisme de base, une mise en action des dictons pauliniens les plus négligés (surtout des médias sociaux) sur la prédication de la vérité par amour. Taft et Newman reflètent ce que je ne peux que voir comme une approche véritablement catholique de la vie intellectuelle, qui évite l'idéologie et les solutions simplistes totales, et qui n'est pas gênée du tout par le fait que non seulement l'histoire papale mais toute l'histoire chrétienne est composée - comme Duffy l'a appelée sa magistrale histoire papale en un volume - de Saints et Pécheurs. Pour les catholiques d'aujourd'hui, il n'y a pas de piété à promouvoir ou à protéger en se concentrant uniquement sur les saints ; il n'y a pas de "scandale" à éviter en niant la présence des pécheurs à tous les niveaux de l'Église, et dans l'histoire de l'Église jusqu'à nos jours. Il n'y a rien à gagner à refuser de parler de nos problèmes.

 

Et il existe des problèmes, comme le souligne le nouveau livre important et très bienvenu de Stephen Bullivant, Exode massif: Désaffiliation catholique en Grande-Bretagne et en Amérique depuis Vatican II, le montre clairement. Nous pouvons maintenant entamer une discussion franche et directe sur les données que Bullivant a amassées et continuer à rechercher des études similaires et complémentaires afin de bien comprendre la réalité actuelle à laquelle nous sommes confrontés. (J'ai moi-même commencé à examiner des données similaires à la fin des années 1990 au Canada, alors que j'étais assistant de recherche pour un professeur qui écrivait un livre sur l'histoire du sacrement de la confession. L'effondrement stupéfiant et massif de sa pratique - et de celle d'autres sacrements - Après l’année 1960 et la Révolution tranquille au Québec, on s'attendait à l'effondrement décrit par Bullivant au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. En 1960, nous assistions à une messe dominicale de 85% des catholiques sur l'Île de Montréal; au milieu des années 1970, la pratique planait autour de la vingtaine; aujourd'hui, elle se situe quelque part entre 2 et 4%. 

 

Face à ces chiffres et à ces réalités aujourd'hui, le catholique n'a pas peur d'admettre que les choses semblent désastreuses dans certains endroits, mais que nous savons aussi que l'Église grandit dans d'autres, et qu'en toutes choses et en tous lieux, Dieu est aux commandes. Ainsi, nous pouvons reconnaître librement la présence du péché et de la grâce dans notre propre vie et dans celle de l'Église dans son ensemble. Nous ne minimisons ni n'amplifions les problèmes. Nous ne les rejetons pas passivement en disant "Eh bien, il y a toujours eu du péché", mais nous ne laissons pas non plus les réalités actuelles du péché nous paralyser de faire ce que nous pouvons et devons en cette heure actuelle. Nous continuons, comme Newman l'a dit dans l'une de ses "Méditations sur la Doctrine Chrétienne", à faire du mieux que nous pouvons pour
 

Dieu m'a créé pour que je Lui rende un service précis ; Il m'a confié un travail qu'Il n'a pas confié à un autre. J'ai ma mission - je ne le saurai peut-être jamais dans cette vie, mais on me la dira dans la prochaine. D'une manière ou d'une autre, je suis nécessaire à Ses desseins... ; j'ai un rôle à jouer dans cette grande œuvre ; je suis un maillon d'une chaîne...... Il ne m'a pas créé pour rien. Je ferai le bien, je ferai son œuvre ; je serai un ange de paix, un prédicateur de la vérité à ma place.

 

Puisse l'intercession de saint Jean Henry Newman nous permettre à tous de le faire aujourd'hui avec autant d'honnêteté et d'espoir que dans le sien.

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5 août 2019 1 05 /08 /août /2019 19:07

Le groupe Bilderberg s'est réuni à Montreux début juin, sur les rives du lac Léman, pour sa 67e édition. De nombreuses personnalités influentes étaient présentes afin de discuter de thèmes comme l'Europe, le climat, la Russie, le successeur d'Angela Merkel, en dehors de tout cadre institutionnel.

Macron, invité au Bilderberg en mai 2014, ministre de François Hollande trois mois plus tard en août 2014; Christine Lagarde, invitée au Bilderberg 2010, directrice générale du FMI en 2011; Edouard Philippe, invité au Bilderberg en 2016, Premier ministre en 2017; Margaret Thatcher, invitée au Bilderberg en 1975, Premier ministre de Grande-Bretagne en 1979; Bill Clinton, invité du Bilderberg en 1991, président des Etats-Unis en 1992; Angela Merkel, invitée du Bilderberg en mai 2005, chancelière d'Allemagne en novembre 2005; Ursual von der Leyen, nommée présidente de l'union européenne en 2019 était au Bilderberg cette même année. Ce ne sont là que quelques exemples. Les puissants s'organisent et se maintiennent au pouvoir. La ligne atlantiste, néo-libérale, pro-Union européenne se perpétue, les médias regardent ailleurs. Vincent Lapierre enquête :

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5 août 2019 1 05 /08 /août /2019 08:01
État libéral et liberté religieuse

Source: Politique Magazine / RT France

Bien loin d’être neutre, l’État libéral se coupe de la culture commune religieuse et se retrouve désemparé face aux religiosités contemporaines. Analyse par Damien Clerget-Gurnaud.

 

Initialement, la reconnaissance par l’Église de la liberté religieuse était une façon de rompre avec sa conduite passée, en prenant solennellement ses distances avec toute forme de violence exercée au nom de la religion. Fondé sur le principe de la dignité de la personne et sur la nature volontaire de tout acte de foi, le respect de la liberté religieuse n’était pas le moins du monde – du moins dans l’intention de la déclaration Dignitatis Humanae – un renoncement à la vérité universelle du christianisme. Bien au contraire voulait-il en être l’expression la plus fidèle. C’est au nom même de la foi en Jésus Christ qu’il était requis de ne pas contraindre ceux qui refuseraient d’y croire.

 

La séparation radicale du politique et du religieux

Si ce principe est difficilement contestable, son application en revanche l’est bien davantage. Car de ce même principe on pouvait tirer deux mesures radicalement opposées. D’une part promouvoir l’instauration d’une politique authentiquement chrétienne, et même plus chrétienne que jamais puisque plus que jamais attentive à la dignité des personnes. De fait, il n’est pas déraisonnable d’imaginer que les progrès de la liberté religieuse seront d’autant mieux assurés que l’État sera plus ouvertement chrétien. Si le principe de la liberté religieuse est théoriquement fondé sur une anthropologie chrétienne, seule la commune acceptation de cette dernière rendrait vraiment et pratiquement possible la réalisation pleine et entière de la première. Autrement dit : la liberté religieuse ne rend nullement obsolète l’ambition de baptiser des États et des nations, puisqu’il y a apparence que dans les nations chrétiennes la liberté de conscience serait sinon respectée du moins défendue.

 

La religion catholique s’est retrouvée piégée dans cette machine de l’État neutre

D’autre part ôter au christianisme toute velléité politique, en séparant radicalement deux domaines tenus pour intrinsèquement distincts : le domaine politique, où l’usage de la force demeure un moyen ordinaire et parfois légitime ; et le domaine religieux, où aucune contrainte ne saurait jamais être exercée. C’est cette possibilité qui a malheureusement prévalu historiquement. Cette séparation des domaines, cette rupture du vieil édifice théologico-politique sous les coups de boutoir du libéralisme lockien est au cœur de notre modernité politique. Les circonstances historiques qui ont concouru à l’avènement de cette modernité ont en effet utilisé le thème de « la liberté religieuse » d’abord comme un instrument d’émancipation face aux religions politiques.

 

Contre la théologie politique

Au lieu d’incarner un principe de théologie politique, le respect de la liberté religieuse est d’abord apparu comme une déclaration de guerre contre toute forme de théologie politique. Au lieu d’apparaître comme la confirmation des droits politiques d’une religion soucieuse avant tout d’améliorer la conduite collective des hommes, il passa pour un renoncement à valoir encore, à se faire valoir politiquement en tant que foyer normatif et phare des sociétés humaines. Il arriva donc que la liberté religieuse fut moins la liberté garantie par le christianisme que la liberté en partie conquise contre lui. Et l’espace politique, au lieu d’être encore chrétien, au lieu même d’être encore voulu chrétien par les chrétiens eux-mêmes, s’émancipa solennellement, au nom de la liberté religieuse, de toute appartenance confessionnelle.

 

Pour son malheur, la religion catholique s’est depuis assez longtemps retrouvée piégée dans cette machine de l’État neutre qu’elle a fini par admettre comme une évidence indiscutable et une incarnation théologiquement acceptable de son propre respect pour la liberté religieuse. Pourtant, s’il y a bien dans le christianisme le fondement d’une distinction ferme entre ce qui appartient à César et ce qui appartient à Dieu, donc d’une distinction entre l’État et l’Église, on n’y trouverait pas la moindre trace d’une pareille distinction entre le domaine politique et le domaine religieux. Que le roi n’ait pas à se laisser dicter sa conduite par le pape n’implique aucunement qu’il n’ait pas à se laisser dicter sa conduite par Dieu, dans le pieux respect de Ses préceptes.

 

La prétendue neutralité idéologique de l’État

Le 14 mai 2019, la très officielle commission théologique internationale a rendu public un rapport de quarante pages consacré justement à cette question de la liberté religieuse dans le monde contemporain. Sous ses allures modestes, ce petit texte s’attaque frontalement à ce dogme libéral de l’État neutre. Enfin ! Et il le fait avec une hardiesse combative qu’on désespérait de jamais revoir :

 

« La prétendue neutralité idéologique d’une culture politique qui déclare vouloir se construire sur la formation de règles purement procédurales de justice, en écartant toute justification éthique et toute inspiration religieuse, manifeste la tendance à élaborer une idéologie de neutralité qui, de fait, impose la marginalisation sinon l’exclusion de l’expression religieuse de la sphère publique. Et donc de la pleine liberté de participer à la formation de la citoyenneté démocratique. Ici se découvre l’ambivalence d’une neutralité de la sphère publique qui n’est qu’apparente et d’une liberté civique objectivement discriminante. »

 

Ce propos revient à dénoncer, avec une fermeté peu commune, le pacte explicite qui renvoyait la croyance religieuse à une sphère privée éloignée d’une sphère publique où prévalait au contraire la neutralité confessionnelle. Ce partage, quoi qu’il prétende, est un jeu de dupes qui ne respecte aucunement la liberté religieuse puisqu’il contraint pratiquement tous les croyants à se résoudre à une forme d’existence mensongère : « Lorsque les chrétiens acceptent passivement cette dichotomie de leur être entre une extériorité gouvernée par l’État et une intériorité gouvernée par l’Église, ils ont, de fait, déjà renoncé à leur liberté de conscience et d’expression religieuse ».

 

Mais le pire n’est peut-être pas cette hypocrisie institutionnelle. L’indifférence religieuse de l’État, observent les auteurs, a eu cet effet paradoxal d’encourager le développement d’une religiosité politiquement immature, qui échappe à tout réel effort d’institutionnalisation. Telles ces inquiétantes déviations religieuses que constituent « les formes nouvelles de religiosité cultivées dans la ligne de contaminations arbitraires entre recherche du bien-être psycho-physique et constructions pseudo-scientifiques de la vision du monde ». Cette religiosité sur mesure, taillée aux proportions exclusives de la vie privée, avec les clôtures et la culture du secret que cette vie requiert d’habitude, qu’est-elle d’autre sinon une forme de sécession politique qui n’en finit pas d’alimenter les sectes en nouveaux convertis ?

 

Mondialisme et fondamentalisme

De même, et contrairement aux apparences, la nouvelle poussée du fondamentalisme n’est pas forcément la survivance d’une religiosité traditionnelle que l’on croyait dépassée. Ce phénomène pourrait être en réalité indissociable de la mondialisation contemporaine au point de ne pouvoir se comprendre sans référence à la manière dont les sociétés libérales ont nié à la croyance religieuse tout droit à exister dans le domaine public. C’est par une forme de symétrie conflictuelle, la radicalité d’une option répondant à la radicalité de l’autre, que le fondamentalisme a vu le jour. Il est littéralement l’hyper-politisation de la religion qui fait face à sa massive dépolitisation au sein des sociétés occidentales. Comme tout ce qui ne vit que par opposition à autre chose, le fondamentalisme ne peut donc se concevoir sans les sociétés libérales, dont il inverse méthodiquement tous les signes.

 

L’ennui est que, confrontés à ces nouvelles formes de religiosité parasite, les États libéraux se retrouvent désarmés, faute d’une culture religieuse suffisante. Face à une religiosité politiquement immature, ils n’ont à opposer que leur propre immaturité religieuse, produite par des siècles d’oubli volontaire et de rejet de l’héritage religieux (en l’occurrence chrétien) qui habite encore leurs pratiques politiques. Face à des religions qui ne savent plus rien du fait politique, ils offrent les réponses maladroites d’un monde politique amnésique qui manque si radicalement de mémoire religieuse qu’il est devenu incapable du moindre discernement : « Les théories de l’État libéral qui le pensent comme radicalement indépendant de ce qu’apportent l’argumentation et le témoignage de la culture religieuse, le doivent concevoir comme plus vulnérable aux pressions des formes de religiosité – ou de pseudo-religiosité – qui cherchent à s’affirmer dans l’espace publique en dehors des règles d’un dialogue culturel respectueux ».

 

Cette séparation entre la religion et la politique s’avère donc aussi injuste pour la religion qu’elle est dangereuse pour la politique. Car il ne fait aucun doute qu’en cantonnant la religion à la sphère privée, les États libéraux se sont en même temps privés d’un aspect essentiel de tout édifice politique. En effet, la religion est constitutive d’une culture dans laquelle elle assume sinon un rôle matriciel, du moins un rôle majeur. Par culture, il faut entendre un système global de symboles qui informent la vie sociale et permettent de lui donner du sens. Plus encore, la culture commune nourrit de « récits fondateurs » une identité collective qui n’est rien sans elle. C’est donc tout à la fois de cette culture commune et de cet enracinement dans une communauté d’appartenance que les politiques libérales se sont coupées en reléguant le christianisme à l’obscurité des pratiques individuelles : « L’indifférence de l’État le rend progressivement étranger aux fonctions symboliques dont se nourrit l’appartenance sociale et il devient de plus en plus incapable de les comprendre, et donc de les respecter, comme il déclare vouloir le faire ».

 

Plus profondément, la croyance religieuse est par sa nature même une façon d’assumer la condition humaine dans sa dimension la plus existentielle et la moins anecdotique : « L’expérience religieuse est gardienne du niveau de réalité où la convivance sociale vit et affronte les thèmes et les contradictions qui sont propres à la condition humaine (l’amour et la mort, le vrai et le juste, ce qu’on ne peut comprendre et ce qu’on ne peut espérer ) ». N’est-ce pas à la marginalisation systématique de cette dimension religieuse de l’existence que la vie publique de nos sociétés occidentales doit son apparente frivolité et son incapacité manifeste à élever le débat politique au-delà des querelles picrocholines ?

 

La politique moderne est une idolâtrie

Pour toutes ces raisons, le dogme libéral de l’État neutre paraît aujourd’hui de moins en moins tenable. Cette impasse pourrait logiquement nous conduire à tenter à nouveau d’inscrire la sphère publique sous un horizon explicitement religieux, autrement dit redonner toute sa chance à l’idée complaisamment abandonnée d’un « État chrétien ». Un tel projet est d’autant moins absurde que, tout compte fait, l’État moderne a laissé le christianisme derrière lui mais en conservant intactes, depuis deux cents ans, l’affirmation d’un dogme commun et la pratique d’un culte public. Que ce dogme ne renvoie plus à la religion chrétienne et que ce culte ne s’adresse plus explicitement à Dieu n’autorise aucunement à dire que la politique moderne serait sortie de la religion. Fondamentalement, l’idéologie d’État est une forme d’idolâtrie et, à ce titre, elle demeure encore pleinement justiciable de catégories religieuses : « Lorsque la place de Dieu, dans la conscience collective d’un peuple, est occupée abusivement par les idoles fabriquées par l’homme, le résultat n’est pas un climat de liberté plus avantageux pour chacun, mais bien plutôt une servitude plus insidieuse pour tous ».

 

De la convivance à la Justice, il y a tout l’écart entre la simple dimension sociale et la dimension proprement politique

Malheureusement, les membres de la commission théologique n’ont pas poussé l’audace du raisonnement jusque-là. Convaincus que la religion avait un rôle politique à jouer, ils se sont contentés de vouloir lui faire jouer un rôle social infra-politique. Ils ont parfaitement compris les limites d’une approche de la religion exclusivement fondée sur la liberté des individus et ignorante de la dimension intrinsèquement communautaire et relationnelle de toute vie personnelle : « Elle [la liberté] n’a aucune possibilité de grandir en force et sagesse sans la médiation de relations humanisantes qui aident cette liberté à s’engager, à s’éduquer, à s’affermir et aussi à se transmettre, au-delà des aliénations où l’individualité pure, ravalée à l’individualisme, ne peut que végéter. […] Le jugement de la conscience sur la rectitude de l’agir est élaboré sur la base de l’expérience personnelle, à travers la réflexion morale ; et ce jugement se définit par rapport à l’ethos communautaire qui instruit et qui rend manifeste la valeur des comportements vertueux conformes à la vérité de l’humain ». Mais cet élargissement de la vie religieuse au domaine social la tient encore éloignée de la sphère politique.

 

Dimension sociale sans dimension politique

Prisonniers de la perspective “personnaliste” de Dignitatis Humanae, les auteurs du rapport parviennent à étendre le domaine spécifiquement religieux au-delà de la seule personne, en direction de sa communauté d’appartenance. Ainsi la religion revêt-elle, au-delà de la relation de chacun avec Dieu, une réelle dimension sociale : « Ainsi, l’existence chrétienne unit-elle la liberté individuelle de l’acte de foi et l’insertion dans une tradition communautaire comme les deux faces d’un même dynamisme personnel ». Mais la vie sociale ou communautaire ne constitue pas en elle-même un ordre politique, elle n’est encore que la coexistence de personnes dans un espace relationnel élargi dont la norme est de « convivance ». Pour qu’il y ait un ordre politique, il faut davantage que cette convivance des personnes ; il faut une personnalité morale collective qui se nomme cité, nation ou empire et qui apparaît comme le « bien commun » de chacun à la condition qu’il soit effectivement bon pour chacun, c’est-à-dire « juste ». De la convivance à la Justice, il y a tout l’écart entre la simple dimension sociale et la dimension proprement politique.

 

Or, les auteurs de la commission théologique se sont bien gardés de pousser leur prétention au-delà de cette seule dimension sociale. Ce qu’ils attendent n’est finalement rien de plus que la reconnaissance publique du droit des communautés religieuses au sein de cet espace social. Comme dans le modèle libéral, l’État demeure garant de la paix publique, mais il ne doit plus empêcher l’expression sociale de cette foi. Tel est le modèle de « laïcité positive » qu’ils appellent de leur vœu, dans une perspective proche de celle du pape François. On peut se demander si une telle ambition ne restaure pas in fine les conditions d’une exclusion politique qui avait été si vaillamment critiquée dans les passages consacrés à l’État neutre. Car on voit mal en effet comment cette liberté religieuse élargie serait autre chose qu’un encouragement au « repli » communautaire.

 

À supposer même que ces libertés communautaires ne représentent pas, au sein d’une société multiculturelle, une réelle menace pour la convivance mutuelle (comme si la pratique du dialogue et le respect réciproque étaient une façon d’user correctement de toute croyance religieuse plutôt qu’une norme de comportement prescrite par l’une d’entre elles), le « bien commun » ne s’en trouverait pas pour autant restauré. Dans le cadre du libéralisme, c’est un fait, l’État est seulement le garant de la convivance sociale tandis que le « bien commun », lui, est proprement abandonné au nom du relativisme éthique. L’Église seule, en tant qu’elle affirme à contretemps l’existence de normes transcendantes, demeure en mesure de conserver quelque validité au principe du bien commun. La commission théologique ne se fait pourtant pas faute de rappeler cette immense responsabilité politique, qui empêche de concevoir la foi catholique comme un simple marqueur sociologique. Seulement voilà : effrayée par sa propre audace, elle s’est soigneusement gardée d’aller au bout de sa logique.

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2 août 2019 5 02 /08 /août /2019 13:41
Les manifestants favorables à la famille se trouvaient dans la rue en face du stade.

Les manifestants favorables à la famille se trouvaient dans la rue en face du stade.

1 août 2019 ( MassResistance ) - Notre dernier chapitre de MassResistance - basé à Lakewood, dans le New Jersey - a démarré! Dirigés par des juifs orthodoxes locaux et travaillant avec des chrétiens de la région, ils abordent le programme des LGBT publiquement et sans crainte. Ils ont récemment organisé trois manifestations publiques, et ils commencent tout juste!

 

New Jersey MassResistance a été créée à Lakewood, dans le New Jersey, par un groupe de juifs orthodoxes qui ont été horrifiés par le mouvement LGBT visant leur communauté. MassResistance collabore avec leur dirigeant local depuis 2015.

 

Leur communauté a décidé qu'il était temps d'organiser la résistance! Les chefs religieux locaux, catholiques et protestants, ainsi que leurs congrégations, se sont rapidement joints à eux.

 

La force derrière elle: Rabbi Yehuda Levin

Le rabbin Yehuda Levin, de Brooklyn, à New York, est une figure forte du mouvement pro-familial depuis des décennies. MassResistance a commencé à travailler avec lui en 2004, lorsqu'il est venu à Boston pour s'opposer à l'imposition du "mariage homosexuel" à l'État. Depuis, nous nous sommes entraidés dans plusieurs projets.

 

Le rabbin Levin est étroitement lié aux rabbins orthodoxes de Lakewood, NJ. Voyant ce qui se passait, il a réalisé une série de vidéos pour rassembler la communauté orthodoxe et également pour impliquer la communauté chrétienne locale. Cela a fait avancer les choses. Il s'est ensuite rendu à Lakewood pour participer personnellement aux manifestations.

Video du Rabbin Levin video de Lakewood à la Communauté Chrétienne. Dans paramètres de la video, intégrez les sous-titres en français.

1. Manifestation "Soirée de la fierté" au stade de baseball des ligues mineures

 

Les BlueClaws de Lakewood sont une équipe de baseball de classe A de ligue mineure affiliée aux Phillies de Philadelphie. Leur stade est situé à quelques pâtés de maisons d'une école juive orthodoxe réservée aux garçons et de plusieurs synagogues orthodoxes. Il est largement considéré comme une "yeshiva religieuse" de la ville. Il existe également de nombreuses églises chrétiennes dans cette région.

 

Lorsque la direction de BlueClaws a annoncé que son match du 8 juin (le jour du sabbat juif) serait une "soirée de la fierté" et qu'il distribuerait des casquettes arc-en-ciel gratuites, les résidents locaux ont été choqués. Cela a été perçu comme un affront réalisé directement à l'encontre de la communauté environnante de juifs et de chrétiens religieux.

 

Ainsi, le rabbin Levin a annoncé qu'une manifestation aurait lieu quelques jours auparavant, à l'extérieur du stade, le 6 juin. Le groupe MassResistance de juifs orthodoxes a distribué un tract dans toute la zone, encourageant tous les religieux à les rejoindre.

 

Les rabbins ont également noté que les politiciens de la ville avaient donné un contrat de location favorable aux BlueClaws. Aujourd'hui, ils "ferment les yeux alors qu'ils affichent leur message anti-judéo-chrétien politiquement correct et qu'ils enfoncent" les valeurs anti-familiales dans notre gorge." Ils ont dit qu'ils faisaient partie de "l'homosexualisation de notre communauté".

 

Il a rapidement attiré l'attention des médias libéraux locaux:

La direction de BlueClaws a réagi en insultant davantage la population locale. L'équipe a publié une explication absurde disant que "le baseball est pour tout le monde" - une déclaration avec laquelle personne n'est en désaccord. Les gens ne sont simplement pas d'accord avec la promotion de la perversion sexuelle. Ce n'est pas pour tout le monde!

 

Voici la déclaration de BlueClaws à la presse quelques jours avant leur soirée de la fierté:

 

Nous sommes attachés à l'idée que le baseball est destiné à tout le monde et que tous sont les bienvenus à un match BlueClaws. Il est regrettable que certaines personnes choisissent de faire preuve d'intolérance plutôt que d'embrasser le véritable esprit de la soirée. Nous attendons avec impatience la soirée BlueClaws Pride Night le samedi.

 

Un groupe de catholiques locaux et quelques protestants se sont joints à la manifestation. Le 6 juin, devant le stade, plus de 70 manifestants de la famille (dont une moitié de chrétiens et l'autre de juifs) se sont présentés. C'était un grand succès! (Environ 15 contre-manifestants LGBT sont venus pour les intimider, mais c'était un échec.)

Juifs et chrétiens unis!

Juifs et chrétiens unis!

2. Manifestation du «mois de la fierté» à la bibliothèque publique locale

Malheureusement, il y avait encore beaucoup à faire à la bibliothèque publique locale d'Ocean Park, qui se trouve également à quelques rues de synagogues orthodoxes et d'églises chrétiennes. La bibliothèque attire de nombreux enfants juifs orthodoxes de la région.

 

Au cours du mois de juin, la bibliothèque a célébré de manière agressive le "Mois de la fierté gay". Selon des reportages locaux, cela incluait "des expositions de thèmes LGBT, des livres avec des personnages LGBT, des orateurs et des présentations LGBT, des projections de films et d'autres événements destinés à différents âges". En d’autres termes, il a délibérément imposé un programme pervers anti-familial à la communauté religieuse locale.

 

En conséquence, une école juive voisine, Yeshiva Orchos Chaim, a dit aux parents que leur politique officielle était qu'aucun enfant ne devrait aller à la bibliothèque publique au cours du mois de juin.

 

En outre, comme l'ont souligné les dirigeants de Lakewood MassResistance, l'activité offensive de la bibliothèque contredit sa propre politique, qui stipule que:

 

La bibliothèque s'efforce de créer un environnement chaleureux et accueillant pour nos clients de tous âges… La bibliothèque est un lieu public et la sécurité des enfants est donc une préoccupation sérieuse… Les jeunes enfants ont besoin de se sentir en sécurité.

 

Mais les responsables de la bibliothèque ont ignoré les plaintes des parents.

 

Le rabbin Levin a appelé à une manifestation devant la bibliothèque dans la soirée du 27 juin. Les activistes orthodoxes ont à nouveau distribué des tracts dans les quartiers.

 

Et encore une fois, les médias libéraux locaux ont réagi avec colère à la future manifestation:

 

Mais la manifestation a été un autre grand succès! Cette fois, plus de 110 personnes sont venues protester. Près du quart d'entre eux étaient chrétiens, les autres juifs orthodoxes. L'Église baptiste biblique locale a envoyé son pasteur et de nombreux autres participants. Beaucoup de gens - y compris des fonctionnaires - ont compris le message! (Encore une fois, environ 15 contre-manifestants LGBT ont tenté de les intimider, mais ils n'ont pas du tout été efficaces.)

 

3. Manifestation devant une collecte de fonds pour des politiciens juifs "orthodoxes" pro-LGBT

C'était une manifestation beaucoup moins importante avec une seule personne physiquement. Mais beaucoup d'autres membres de la communauté orthodoxe étaient extrêmement outrés et travaillaient à l'arrière-plan.

 

Le 24 juillet, un homme d'affaires juif de Lakewood a organisé une collecte de fonds politique dans une maison privée. L’événement visait à recueillir des fonds pour le représentant de l'État de l’Illinois, Yehiel Mark Kalish. L’invité spécial était l'assemblé du New Jersey Schaer, qui représente une région au nord de Lakewood.

 

Les deux politiciens sont des démocrates. Mais c'est bien pire que ça.

 

Illinois Rep. Kalish est un rabbin orthodoxe qui soutient fermement l'avortement légalisé et "les droits de la communauté LGBT", notamment "l'égalité dans le mariage".

 

Le député à l'Assemblé du New Jersey, Schaer, est le premier Juif orthodoxe élu à la législature du New Jersey. En 2017, il a été approuvé par le groupe LGBT Garden State Equality, un groupe LGBT, en tant que "candidat favorable aux LGBT".

 

Voici l'affiche qui a été distribuée autour de Lakewood pour annoncer la collecte de fonds.

 

Comment cela peut-il arriver? Même parmi les Juifs orthodoxes, il y a ceux qui vendront leur foi pour un peu de pouvoir. C'est particulièrement exaspérant car cela déshonore tous les autres.

 

Organiser une collecte de fonds aussi offensive dans une communauté juive orthodoxe sérieuse semblait plus qu'une coïncidence. Cela semblait presque avoir un but. Une déclaration devait être faite. Ainsi, avec la bénédiction du Rabbi Levin, l'un des membres du groupe est allé et a tenu une pancarte devant la maison pendant l'événement.

 

Les gens ont reçu le message!

 

Dernières pensées

 

Les Juifs orthodoxes croient qu'il est important de lutter contre les attaques immorales contre leur communauté, même si les chances sont contre vous. Ils croient également qu'il ne faut pas hésiter à dire la vérité. Nous sommes absolument d'accord. Et d'après ce que nous avons vu, cette attitude et cette approche donnent toujours des résultats positifs, malgré ce que vous affrontez.

 

Vous verrez plus de choses dans le New Jersey MassResistance!

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28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 22:50

Article mis à jour le 8 août 2019

 

Une lettre de la congrégation romaine pour la liturgie du 29 juin 2008 indique qu'il ne faut plus dire Yavhé. "Par respect pour le Nom de Dieu, pour la Tradition de l’Eglise, pour le Peuple Juif, et pour des raisons philologiques, il ne faut plus prononcer le nom de Dieu en disant «Yavhé »". Le synode des évêques sur la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Eglise a mis en pratique cette nouvelle disposition de la Congrégation romaine pour le culte divin qui demande – « par directive du Saint-Père » – qu’on n’emploie plus la transcription des quatre consonnes hébraïques – « le Tétragramme sacré » – vocalisées en « Yavhé » ou « Yahweh », dans les traductions, « les célébrations liturgiques, dans les chants, et dans les prières » de l’Eglise catholique. 

A une question de Zenit sur ce point, Mgr Gianfranco Ravasi président du Conseil pontifical de la culture, bibliste, et président de la commission du Message du synode des évêques, a révélé que quelque membre du synode avait employé ce mot et qu’on a alors rappelé cette disposition nouvelle. Mgr Ravasi a souligné l’importance de respecter l’usage de la communauté juive sur ce point et il a avancé les raisons philologiques.

 

En effet, les quatre lettres hébraïques désignant le nom de Dieu, révélé à Moïse (Cf. Exode 3), sont quatre consonnes, le « Tétragramme » (Yod-Heh-Waw-Heh, souvent transcrites dans notre alphabet: YHWH). Ces quatre consonnes sont imprononçables parce qu’on ignore comment ce nom était vocalisé. Ou plutôt, dans la tradition de l’Ancien Testament, le nom de Dieu est imprononçable.

 

Seul le grand prêtre pouvait le prononcer, une fois l’an, lorsqu’il pénétrait dans la Saint des Saints du Temple de Jérusalem. La vocalisation a ainsi été gardée secrète et perdue. Certains suggèrent même qu’il n’y a jamais eu de vocalisation, personne ne pouvant prétendre mettre la main sur Dieu en prononçant son Nom.

 

Le livre de l’Ecclésiastique par exemple dit du grand prêtre Simon : « Alors il descendait et élevait les mains, vers toute l’assemblée des enfants d’Israël, pour donner à haute voix la bénédiction du Seigneur et avoir l’honneur de prononcer son nom » (Ecclésiastique, ch. 50, v. 20).

 

Mgr Ravasi a rappelé que la traduction de la bible de l’hébreu en grec par les « Septante » sages juifs (72 traducteurs, vers 270 av. J.-C.), a remplacé le Tétragramme par le mot grec « Kurios », signifiant « le Seigneur ». La traduction de la « Vetus latina » et la « Vulgate » de saint Jérôme a traduit « Dominus » « le Seigneur », comme le rappelle le document de la Congrégation romaine qui demande donc de revenir à cet usage de dire « le Seigneur », à chaque fois que le texte emploie le Tétragramme.

 

Dans sa Lettre aux conférences des évêques du monde entier sur le Nom de Dieu, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements demande ainsi la suppression de cette transcription du tétragramme dans les livres destinés à la lecture liturgique.

 

Ce document, en date du 29 de juin 2008, a été publié dans la revue « Notitiae » de la Congrégation. Il est signé par le préfet de cette congrégation, le cardinal Francis Arinze, et par Mgr Albert Malcom Ranjith, secrétaire de ce même dicastère.

 

La congrégation rappelle son document « Liturgiam Authenticam », de 2001, sur les traductions liturgiques, où il est demandé que « le nom du Dieu tout-puissant », exprimé par « le tétragramme hébreu » et rendu en latin par le mot « Dominus », soit rendu « dans les langues vernaculaires » par un mot de sens « équivalent ».

 

Or, la pratique s’est répandue de « prononcer le nom propre au Dieu d’Israël », de le vocaliser dans la lecture des textes bibliques des lectionnaires liturgiques, mais aussi dans les hymnes et les prières : « Yahweh », « Jahweh » ou « Yehovah ».

 

En France, les textes liturgiques n’utilisent pas la vocalisation « Yavhé », mais elle apparaît dans les traductions de la Bible – qui ne sont pas normatives pour la liturgie – ou des chants.

 

Après une argumentation scripturaire, le document affirme : « L’omission de la prononciation du tétragramme du nom de Dieu de la part de l’Eglise a donc sa raison d’être. En plus d’un motif d’ordre purement philologique, il y a aussi celui de demeurer fidèle à la tradition ecclésiale, puisque le tétragramme sacré n’a jamais été prononcé dans le contexte chrétien, ni traduit dans aucune des langues dans lesquelles on a traduit la Bible ».

 

Les différents courants du judaïsme moderne maintiennent cette tradition que le Tétragramme ne peut être prononcé que par le Grand Prêtre dans le Temple, et même que celui-ci ne le prononçait généralement qu’à Yom Kippour (le jour du Grand Pardon, des « Expiations »).

 

Le Temple de Jérusalem ayant été détruit, ce Nom n’est jamais prononcé par les Juifs lors de rituels religieux, ni lors de conversations privées. Dans la prière, le Tétragramme est remplacé par « Adonaï » (« le Seigneur »), et dans la conversation courante par HaShem (« le Nom »).  (Source: Anita S. Bourdin, ZENIT)

 

L'ouvrage "Les mots du christianisme, Catholicisme, orthodoxie, protestantisme", du Père Dominique Le Tourneau, publié chez Fayard en 2005, indique au mot "JEHOVAH" (p. 341):

 

"Transcription médiévale du nom de Dieu, Yahvé, à partir d'une lecture errronée du texte hébreu, vocalisé par les massorètes - des savants juifs des VIIIe et IXe siècles - qui ont fixé le texte hébreu de la Bible.

[...] Cette transcription est abandonnée. Elle ne subsiste que dans le nom de l'organisation religieuse dite des 'Témoins de Jéhovah'", et chez les francs-maçons :

Ne jamais prononcer le nom de Dieu. Les Juifs ne prononcent pas le nom de Dieu. Quand les Juifs lisent le nom du tétragramme de Dieu, ils pensent Adonaï :

Dans cette video, le rav Ron Chaya explique que les Juifs ne prononcent pas le nom de Dieu en vain, "parce qu'en faisant cela tu transgresses le commandement divin. C'est un manque de respect très grand."

 

Pourtant, les Témoins dits de "Jéhovah" accordent une grande importance à l'utilisation du nom personnel de Dieu. Ils revendiquent bien souvent être les seuls à employer ce nom, qu'ils considèrent être "Jéhovah" (avec ces trois voyelles). Ils se servent de cet argument pour démontrer qu'ils sont (selon eux), la seule vraie religion sur terre. Voici par exemple ce que nous pouvons lire dans leurs publications :

 

LA PLUPART des Églises évitent d’utiliser le nom de Dieu. Par exemple, dans l’introduction d’une bible, il est dit que les croyants ne devraient jamais appeler Dieu par un nom propre. Nous, les Témoins de Jéhovah, nous pensons le contraire. Nous sommes fiers de porter le nom de Dieu et de lui rendre gloire (lire Psaume 86:12 ; Isaïe 43:10). - La Tour de Garde du 15/03/2013 page 24 (édition simplifiée)

 

Dans cette citation on constate que les Témoins de Jéhovah établissent une généralité à partir d'une seule phrase (tronquée) tirée d'une seule Bible.

 

La chrétienté, pour sa part, mérite d’être détruite, car elle a favorisé l’ignorance spirituelle de ses fidèles et a manifesté un mépris flagrant à l’égard du nom de Dieu [...] Quant aux chefs des autres religions, de la chrétienté ou non, ils ont eux aussi caché à des millions de croyants l’identité du vrai Dieu. - La Tour de Garde du 15/01/2011 page 4

Ces affirmations sont-elles justifiées ? Les Témoins de Jéhovah ont-ils raison de juger et de condamner ainsi les autres chrétiens ?

 

Quel est le nom de Dieu dans la Bible ?

Dans les manuscrits bibliques disponibles, le nom de Dieu apparaît sous la forme d'un "tétragramme", soit quatre caractères hébraïques que l'on peut retranscrire dans notre alphabet par "YHWH". Ce tétragramme apparaît 6519 fois dans les manuscrits de l'Ancien testament. Je ne vais pas développer davantage car les Témoins de Jéhovah connaissent déjà très bien ces choses. Pour en savoir plus vous pouvez consulter les liens suivants :

 

Voir la page Wikipedia sur YHWH

Etude sur le Tétragramme dans la Bible

 

Ce qu'il faut retenir ici c'est que le nom biblique de Dieu n'est pas "Jéhovah" mais "YHWH". La prononciation exacte de ce nom s'est malheureusement perdue avec le temps depuis que les Juifs, par superstition [ou par respect, Note de Christ-Roi], ont cessé de le prononcer. Donc prétendre que les Témoins de Jéhovah sont la vraie religion parce qu'ils appellent Dieu "Jéhovah" est une erreur. De fait, le nom "Jéhovah" n'existe dans aucun manuscrit et n'est qu'une construction tardive, datant du Moyen-Âge. Mais alors comment peut-on aujourd'hui prononcer ce tétragramme ?

[...]

Pourquoi certaines Bibles remplacent-elles le tétragramme par "SEIGNEUR" ?

Certaines Bibles ont choisi de remplacer le tétragramme par le titre "SEIGNEUR" dans l'ancien testament. Pourquoi ? Elles font ce choix pour harmoniser l'ancien testament avec le nouveau testament dans lequel le tétragramme n'apparaît pas (aucun manuscrit du nouveau testament ne contient le tétragramme).

De plus la Septante [IIIe s. av. J.-C.], première traduction en grec de l'ancien testament [bible hébraïque], remplaçait également le tétragramme par "kurios" ("Seigneur"). Remplacer le tétragramme par "Seigneur" dans l'ancien testament dans un souci d'harmonisation, ou pour se conformer à la Septante du premier siècle utilisée par les chrétiens de l'époque est donc un choix de traduction. D'ailleurs les Témoins de Jéhovah ont choisi de faire la même chose dans l'autre sens, à savoir harmoniser le nouveau testament avec l'ancien en remplaçant "kurios" par "Jéhovah" à de nombreux endroits dans le texte grec. Toutefois, là où dans le premier cas on peut facilement prouver à l'aide des manuscrits originaux que "Seigneur" correspond bien au tétragramme, dans le cas de la Traduction du Monde Nouveau il est impossible de prouver que le nom "Jéhovah" a été inséré à raison dans le nouveau testament (voir l'article La Traduction du Monde Nouveau).

 

[...]

Le tétragramme, pour les hébreux, n'était pas qu'une succession de quatre lettres mais c'était un mot qui avait un sens bien particulier, sens qui n'est malheureusement pas préservé par les prononciations "Jéhovah" ou "Yahweh". C'est pour cela que, dans le souci de respecter le sens du nom divin, certains traducteurs bibliques ont choisi de rendre le tétragramme par "L’Éternel". On retrouve dans ce terme une idée du sens originel tel que révélé à Moïse à savoir "JE SUIS", "JE SERAI", "L'Etant", "l'Existant" (voir aussi Apocalypse 1:4, 8; 11:17; 16:4). Ce nom, contrairement à ce que disent certains Témoins de Jéhovah n'est donc pas un titre mais une tentative de traduction du tétragramme tandis que "Jéhovah" ou "Yahweh" sont des tentatives de prononciation (ou vocalisation) du tétragramme.

 

L'Eglise catholique n'utilise officiellement plus le nom de Dieu, mais "Seigneur" depuis 2001. De nombreuses Eglises protestantes, évangéliques ou non, l'utilisent toujours dans leur culte ou dans leurs chants. (Source: Jw-verite.org )

 

L'ouvrage "Les mots du christianisme, Catholicisme, orthodoxie, protestantisme", du Père Dominique Le Tourneau, publié chez Fayard en 2005, indique au mot "JEHOVAH" (p. 341): "Transcription médiévale du nom de Dieu, Yahvé, à partir d'une lecture erronée du texte hébreu, vocalisé par les massorètes - des savants juifs des VIIIe et IXe siècles - qui ont fixé le texte hébreu de la Bible. [...] Cette transcription est abandonnée. Elle ne subsiste que dans le nom de l'organisation religieuse dite des 'Témoins de Jéhovah'."

 

Au premier siècle, l'utilisation de ce nom était strictement interdite dans le temple de Jérusalem, dans les synagogues ou ailleurs (seul le grand prêtre pouvait l'utiliser dans des célébrations spéciales). Chaque fois qu'ils lisaient les écrits sacrés et qu'ils rencontraient le Tétragramme YHWH, ils disaient à haute voix «Adonaï» ou «Elohim». Progressivement l'utilisation du nom divin est mise de côté et ainsi la prononciation exacte de YHWH disparait. Par la suite, les voyelles de ces deux noms substitutifs ont été superposées au Tétragramme, comme un rappel qu'il faut dire chaque fois «Adonaï» ou «Elohim». Mais, vers l'année 1100 de notre ère., ne comprenant pas la signification de cette façon d'écrire, les voyelles d’Elohim (e o i) et celles d'Adonaï (e o a) ont été intercalées entre les lettres qui constituent le nom divin YHWH. Ainsi avec les voyelles d'Elohim, on a obtenu la prononciation de YéHoWiH, et avec celles d'Adonaï YéHoWaH. L'emploi «Yéhowih» n'a pas eu trop de succès, mais «Yéhovah» est devenu rapidement d’un usage courant. Donc, presque tous les spécialistes sont d'accord pour dire que la prononciation «Jéhovah» est le produit d'une erreur linguistique, né par le mélange des voyelles d'Adonaï avec les consonnes YHWH.

 

Depuis, ce nom a été utilisé dans les églises, dans les cultes, dans les cantiques, dans les traductions de la Bible, et même gravé sur les murs ou portes des bâtiments religieux. Les chrétiens l’utilisaient souvent et ne le cachaient pas comme prétendent les Témoins de Jéhovah; mais, au début du XIXème siècle, lorsque des spécialistes tels que Driver, Thierry et Alfrink, ont mis en évidence l’erreur de prononciation «Jéhovah», les chrétiens ont commencé à le remplacer par Yahweh ou Seigneur dans leurs traductions de la Bible. Ceux qui préfèrent «le Seigneur» se basaient sur le fait que, déjà, le Nouveau Testament et la traduction de la Septante en grec (250 ans av. J.-C.) utilisaient «le Seigneur» à la place de Yhwh.

 

Dans le Talmud de Babylone (Yoma, 39b; Tosephta, Sota, XIII, 8) que les prêtres du Temple cessent de prononcer ce nom à la mort de Simon le juste, vers 195 av J.-C.. L’historien juif Flavius Josèphe (37-100), issu d’une famille de prêtres, et contemporain des apôtres, dit vers 94 ap. J.-C. :    «Alors Dieu lui révèle son nom qui n’était pas encore parvenu aux hommes, et dont je n’ai pas le droit de parler» (Antiquités Judaïques, II, XII, 4, p. 276).  Donc, au temps des apôtres, il n'était pas permis de prononcer le nom divin et celui qui prononçait le nom divin était considéré comme quelqu’un n'ayant pas part au monde à venir.

 

Lire : Que répondre à un Témoin de Jéhovah

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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 12:52

Dans le sillage de plusieurs affaires politico-financières sur la base du "tout ce qui est légal n'est pas forcément moral", Emmanuel Macron a fait voter la loi dite de "moralisation de la vie publique" en septembre 2017, ou lois "de confiance dans la vie politique". Exemplarité oblige, s'appliquera-t-il à lui-même cette loi ?

Affaire de Rugy: A Bercy, Emmanuel Macron organisait des dîners «quasiment tous les soirs» (20 Minutes)

Affaire de Rugy: A Bercy, Emmanuel Macron organisait des dîners «quasiment tous les soirs»

 

Publié le 22/07/19 à 12h05 — Mis à jour le 22/07/19 à 12h06

 

Journalistes, people ou encore chanteurs se retrouvaient à Bercy pour dîner avec les Macron, quand le président était encore ministre de l'Economie

 

Après une semaine de révélations, François de Rugy a jeté l’éponge. Accusé d’avoir organisé des dîners personnels et fastueux avec l’argent de son ministère, le n°2 du gouvernement a présenté sa démission mardi dernier. Dans le sillage de cette affaire, Franceinfo a enquêté sur les dîners d’Emmanuel Macron, à l’époque de son passage au ministère de l’Economie. Dans un article publié ce lundi, le site d’information révèle des pratiques similaires, voire plus importantes.

 

« Pour François de Rugy, on parle d’une dizaine de dîners entre octobre 2017 et juin 2018 mais du côté d’Emmanuel Macron, c’était quasiment tous les soirs », raconte Frédéric Says, coauteur avec Marion L’Hour du livre Dans l’enfer de Bercy (éd. JC Lattès, 2017). « C’était très très soutenu. »

 

80 % du budget dépensé en huit mois

A tel point qu’Emmanuel Macron aurait dépensé à lui seul 80 % de l’enveloppe annuelle des frais de représentation accordée à son ministère par le Budget en seulement huit mois, révèle l’auteur du livre. Une affirmation immédiatement démentie à l’époque par Emmanuel Macron, la qualifiant même de « diffamatoire ». (1)

 

Les agapes de l'ancien cadre d'EELV - qui, selon une source proche de l'enquête menée par l'Assemblée nationale, relevaient bien du cadre professionnel - ont fait ressortir du placard quelques fantômes du passé. A une époque pas si lointaine, Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie (2014-2016), a lui aussi multiplié les dîners et les rencontres à Bercy. A en croire les observateurs de la vie politique et ses adversaires, ces réceptions lui ont permis de se constituer un solide réseau qui a pu lui être utile pour la suite de sa carrière politique. "Pour François de Rugy, on parle d'une dizaine de dîners entre octobre 2017 et juin 2018 mais du côté d'Emmanuel Macron, c'était quasiment tous les soirs !, s'exclame Frédéric Says. C'était très très soutenu." (2)

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20 juillet 2019 6 20 /07 /juillet /2019 09:20
Deux poids deux mesures au sujet des suicides dans la police et l'affaire Benalla : le policier Alexandre Langlois provoque Castaner en duel

Dénonçant un "deux poids deux mesures" dans cette video publiée aujourd'hui par "Le Media", le policier Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat Vigiprovoque le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner en duel : "Depuis que monsieur Castaner a pris ses fonctions en tant que ministre de l'Intérieur, nous avons 50 collègues qui se sont donnés la mort, plus de dix fois plus que les délinquants et les criminels qui tuent des policiers."

"Pour donner un ordre de grandeur, à France telecom où toute la direction est passée en correctionnelle, ils ont eu 19 suicides malheureusement réussis en deux ans. Chez nous c'est 90 suicides en deux ans. Il y avait 190 000 personnes à France Telecom, nous sommes à 160 000 au niveau de la police nationale", ajoute Alexandre Langlois.

Le ministre de l'Intérieur "est dans le déni pour les violences qui peuvent être commises à l'égard des manifestants".

Le policier déclare également qu'"il y a Steve (un manifestant) qui a disparu maintenant depuis des semaines, personne ne se pose la question de savoir où il est ?"

"Aujourd'hui, monsieur Benalla est toujours dans la nature, on peut suivre sa vie, sa nouvelle, manifestement c'est une carrière réussie. Malheureusement ce monsieur a usurpé les qualités de policier, a fait du tort à la Police nationale, a molesté des manifestants de façon illégitime. [...] Et aujourd'hui, il est toujours protégé par l'Elysée."

"À côté de cela, nous avons également des syndicats comme Unité SGP , dont un des délégués avait déclaré sur une chaine à une heure de grande écoute : 'Bamboula, c'est des mots qui ne doivent pas se dire, mais cela reste encore à peu près convenable.' Ce monsieur est toujours dans la police, et n'a eu aucune sanction alors que dans le code pénal c'est un acte raciste."

"En France, les gens qui essayent de défendre les valeurs de la république 'Liberté, égalité, fraternité' sont persécutées par ce gouvernement. À coté de cela des personnes qui font des infractions qui sont contraires complètement aux valeurs que nous défendons sont encensées ou protégées."

"Je vous propose un débat. Un débat face à face, un débat en direct pour pas qu’il y ait de montage, de coupage. Choisissez le média que vous voulez. Pour le moment tout le monde est d’accord  pour que ça s’organise, il manque une seule réponse la vôtre", conclut le policier dans cette video.

 

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20 juillet 2019 6 20 /07 /juillet /2019 07:15
Des archéologues israéliens disent avoir trouvé la maison des apôtres Pierre et André

Source: Israël: des archéologues disent avoir trouvé le lieu où est né Saint-Pierre

Bfmtv, 19/07/2019 à 19h24

 

Dans la région de la Galilée, des archéologues israéliens ont annoncé ce vendredi avoir découvert une église, assurant qu'elle a été érigée sur le lieu de l'ancienne maison des apôtres Pierre et André.

Des archéologues israéliens ont déclaré vendredi avoir découvert une église dans la région de la Galilée, assurant qu'elle a été érigée sur le lieu de l'ancienne maison des apôtres Pierre et André.

 

Cette église byzantine a été retrouvée à El Araj, entre les lieux bibliques Capharnaüm et Kursi, a annoncé Mordechaï Aviam, qui a dirigé les fouilles archéologiques. Selon lui, il s'agirait de Bethsaïda, un village de pêcheurs où Pierre et son frère André sont nés, selon l'Evangile de Jean.

 

Saint-Pierre, ancien pêcheur, est considéré par la religion chrétienne comme l'un des premiers disciples de Jésus. Pour l'Eglise catholique, il est le premier pape.

 

L'église correspond à une description faite en 725

L'église découverte correspond à la description qu'en fait l'archevêque bavarois Willibald, lors de son voyage à Bethsaïda en 725: il avait alors indiqué qu'une église avait été construite sur le lieu où avaient vécu Pierre et André, selon Mordechaï Aviam.

 

"Entre Capharnaüm et Kursi, il n'y a qu'un seul endroit que ce visiteur du VIIIe siècle décrit comme église", souligne Mordechaï Aviam. "Et nous avons découvert" cette église.

 

"Nous n'avons mis au jour qu'un tiers de l'église, voire un peu moins, mais il s'agit bien d'une église, nous en sommes sûrs", a déclaré Mordechaï Aviam. "La structure est celle d'une église, les dates (de construction, ndlr) sont de l'époque byzantine, les mosaïques au sol sont typiques" de la période.

 

Les fouilles, qui ont commencé il y a deux ans, ont permis de découvrir un village romain, avec de "la poterie, des pièces de monnaie, de la vaisselle en pierre dure caractéristique des foyers juifs au Ier siècle", a dit Mordechaï Aviam.

 

D'autres sites pourraient également correspondre

D'autres sites pourraient être identifiés comme le lieu de naissance de Saint-Pierre. A deux kilomètres d'El Araj, le site d'e-Tell fait ainsi l'objet de fouilles depuis 1987, ce qui a permis de découvrir les ruines d'un ancien temple romain.

 

Pour le professeur américain R. Steven Notley, associé aux fouilles à El Araj, il faut continuer les recherches avant d'établir avec certitude qu'El Araj est bien Bethsaïda.

 

"Trouver une inscription (...) décrivant en mémoire de qui (l'église) a été construite" serait une bonne façon de s'en assurer, a-t-il déclaré au journal israélien Haaretz.

 

 

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19 juillet 2019 5 19 /07 /juillet /2019 19:21

Selon un article de "Marianne.net" publié aujourd'hui "ça chauffe Pour Macron, l’enquête sur l’affaire Alstom-General Electric passe au Parquet National Financier" : 

L'enquête sur l’affaire Alstom-General Electric passe au Parquet National Financier

Ça chauffe pour Macron : l’enquête sur l’affaire Alstom-General Electric passe au PNF

Par Emmanuel Lévy

Publié le 19/07/2019 à 12:27

 

Ouverte en janvier dernier par le parquet de Paris, l'enquête sur la vente controversée d'Alstom est désormais pilotée par le PNF. Elle met en cause Emmanuel Macron. Un nouveau procureur de la République financier doit prochainement être nommé.

Voilà qui va complexifier encore un peu plus le choix du prochain patron du parquet national financier (PNF). A ce poste laissé vacant depuis qu'Eliane Houlette en est partie au début de l’été, le ou la futur(e) procureur(e) héritera, en plus de plusieurs enquêtes déjà sensibles, de celle sur la vente d’Alstom à General Electric que lui a transmise ce jeudi 18 juillet le parquet de Paris.

 

"UN PACTE DE CORRUPTION"

A l’origine du signalement à la justice, le député Olivier Marleix (LR) ne cache en effet pas sa cible : Emmanuel Macron. Le parlementaire qui a conduit la commission d’enquête sur Alstom s’interroge sur la concomitance de deux événements. Le premier : Emmanuel Macron, alors à Bercy, avait « formellement donné l’autorisation » de la vente d’Alstom énergie. Mais pas seulement, l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande avait « également autorisé » d’autres cessions d’actifs « d’entreprises stratégiques françaises », comme celle d’Alcatel-Lucent au groupe finlandais Nokia ou de Technip à FMC Technologies (Etats-Unis). Le second tient à la campagne présidentielle de 2017 : Olivier Marleix relève que le candidat Macron a bénéficié d’un « montant de dons records pour sa campagne ». A partir de ces deux éléments, le député interroge « le fait que l’on puisse retrouver dans la liste des donateurs ou des organisateurs de dîners de levée de fonds des personnes qui auraient été intéressées aux ventes précitées. » Et de poursuivre dans sa lettre au parquet : « S’il était vérifié, un tel système pourrait être interprété comme un pacte de corruption. »

 

[...] Arnaud Montebourg n’est pas loin de partager l’analyse d’Olivier Marleix. Pour le prédécesseur d’Emmanuel Macron à Bercy, cette pluie d’honoraires avait conduit, a-t-il dit devant la commission d'enquête qui l’auditionnait à huis clos, à ce que « tout Paris avait été loué ». Pour l’ancien ministre de l’Economie, la chose est entendue : cette prise de contrôle d’Alstom a été facilitée par ces millions pour les boîtes de lobbying, de communication, banques d’affaires et autres cabinets d’avocats chargés de vendre l’opération aux Français et aux médias. Cette mise en cause du chef de l’Etat n’en est pour l’heure qu’au stade de l’enquête préliminaire. Elle est donc à présent dans les mains du PNF. Et le choix du futur patron ce celui-ci va devenir un sujet brûlant pour l'exécutif…

***

Note du blog Christ-Roi. Rappelons que l'entreprise Alstom, spécialisée dans l'énergie et les transports, fleuron de l'industrie française, avait accompagné le développement de la SNCF avec les TGV, contribué à l'édification de la filière nucléaire française et produit les plus grands paquebots du monde aux Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire.

L'entreprise qui vivait de la commande publique avait été sauvée de la faillite par l'Etat en 2003 avec une augmentation de capital à hauteur de 300 millions d'euros, selon cet article de La Croix du 06 août 2003 :  

L'enquête sur l’affaire Alstom-General Electric passe au Parquet National Financier

L'argent des contribuables versé à Alstom en 2003 est donc parti dans la poche des Américains en 2016 avec Emmanuel Macron. "Macron, où est passé le pognon?"

 

Une affaire qualifiée de "scandale d’Etat" dans une émission de Canal + en novembre 2016... Une affaire depuis étouffée, mise sous le tapis au cours de cette campagne présidentielle 2017.

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19 juillet 2019 5 19 /07 /juillet /2019 09:39

Dans un entretien pour "RT France" du 19 juillet dernier, Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat Vigi, réagit à la décoration de plus de 9000 policiers par le ministère de l'Intérieur, dont certains sont mis en cause dans des violences durant les manifestations des Gilets jaunes. Il dénonce l'aspect "ubuesque" et "aberrant" de l'ensemble des mesures prises dans la direction de la police nationale, eu égard au nombre de suicides des policiers.

Extrait :

 

"Normalement il y a deux promotions annuelles de médailles de la sécurité intérieure, là il y a une promotion bonus, une promotion Gilets jaunes. Le problème est qu'en plus de récompenser des personnes qui sont soupçonnées (de violences) et dont on aurait pu attendre, des choses auraient pu être faites tout de suite pour nos collègues qui étaient sur le pont pendant 38 week-end d'affilée sur le terrain, et qui ne sont pas arrêtés. Une fois de plus que constate-t-on ? C'est que c'est les donneurs d'ordre qui se récompensent entre eux. C'est-à-dire des gens qui ne sont pas forcément sur le terrain, et d'autres qui sont dans des bureaux.. Donc en fait, on ne récompense pas les bonnes personnes. Et le message envoyé est très mauvais, aussi bien du côté de la population (les manifestants Gilets jaunes, particulièrement), et auprès de nos collègues, qui s'ils ont bien fait leur travail n'auront droit à rien. Nous on attend le paiement des heures supplémentaires, de meilleurs rythmes de travail.

"À l'heure actuelle, il y a une réforme des rythmes de travail, on veut nous faire travailler 12h8 d'affilée, au motif que comme pendant les manifestations Gilets jaunes on a travaillé entre 14h et 20h par jour, on est capable de le faire. Donc en fait, on est en train de détourner toutes les choses qui ne vont pas et qui ont accentué les problèmes dans la police pour essayer de faire des économies.

"Donc on est dans une logique aberrante et destructrice de la police nationale. 

"On a dénoncé ce qui s'est passé depuis dix ans.

"Cela s'est accentué ces derniers mois.

"Nous avons effectivement 40 suicides depuis le début de l'année, 50 depuis que monsieur Castaner a pris ses fonctions, et 90 depuis que monsieur le directeur général de la Police nationale a pris ses fonctions. Quelles sont les mesures qui ont été prises ? monsieur le directeur de la police générale, déjà, a dit que la police n'était pas malade. Donc, c'est un déni complet. Il a dit qu'il faisait bien les comptes, c'est-à-dire qu'il compte jusque dans les cercueils : nous ne sommes que des statistiques pour lui et pas des êtres humains. Les mesures qu'il a prises, très concrètes ont été une note de service en janvier, pour dire aux chefs de service 'je vous ordonne de faire preuve d'empathie'. Moi je veux bien qu'on ordonne de faire preuve d'empathie, mais cela n'est pas d'un grand succès : depuis cette note de service plus 30 morts. Ensuite, nous avons monsieur Castaner qui a dit 'je vais mettre une ligne sos suicide 24h/24, vous pouvez appeler quand vous voulez'. C'est-à-dire que quand on est au plus mal c'est exactement à ce moment-là que l'on ne va pas appeler : plus 11 suicides depuis. Et la dernière mesure, cela a été les 'barbecues conviviaux', toujours du nouveau directeur de la Police nationale, mais cela sera sur votre temps personnel, parce que déjà vous accumulez les heures sup, donc hors de question que l'on fasse cela sur votre temps de service ! Pareil, depuis, plus 10 morts...

 

"À côté de cela, nous avons le procès de France telecom qui vient de se terminer, où la direction a été envoyée en correctionnelle, il y a eu 19 suicides en deux ans.

"Nous, je rappelle en deux ans, il y en a eu 90 dans la police sur un effectif de 160 000 dans la police. À France telecom ils étaient à peu près 190 000 (pour mettre les ratios et qu'on ne dise pas qu'on est en train de truander les statistiques). Et à l'heure actuelle, dans la police nationale, il ne se passe rien, à part les lanceurs d'alerte, dont mon syndicat a été et où nous sommes poursuivis en disciple pour avoir dénoncé tous ces faits.

"Nous sommes donc en face de quelque chose d'aberrant, où d'un côté, pour la direction de France telecom, le Parquet a demandé 15 000 euros d'amende et un an de prison pour la direction. Chez nous (dans la police), la direction s'exonère de toute responsabilité et poursuit les lanceurs d'alerte ! C'est ubuesque.

"[...] On a demandé à être reçu par monsieur le ministre, parce qu'on a des propositions à proposer pour améliorer et faire que nos collègues ne se suicident plus. Tout simplement, on cite le cas étranger avec le Québec où la police québécoise avait le même problème qu'en France dans les années 80 : ils ont baissé leur taux de suicide de 80% grâce à des mesures concrètes. Donc il y a des choses qui marchent à l'étranger, il y a des experts français qui ont travaillé sur le sujet, les seuls qui ne veulent pas le faire, c'est ceux qui nous dirigent. 

"Il y a un style de travail qui avait été proposé et qui permettait par exemple un mercredi sur deux, et un week-end sur deux avec des vacations de 9h30. Cela a été dit que non, cela ne marcherait pas, on va vous mettre des vacations de 12h8 à la place pour faire des économies budgétaires. Ensuite, au Québec, ils voient un psychologue de façon obligatoire pour tous les fonctionnaires, de façon régulière. On ne peut pas être désigné pour 'un faible.' Cela permet de détecter les choses.

"De même, arrêter d'avoir des problèmes structurels, une institution pathogène en soi. Pour le moment, à chaque fois qu'il y a un problème, le chef a raison, c'est procédures disciplinaires, harcèlement moral au travail. Un dernier exemple en date: le médecin, agresseur sexuel, dans l'Est de la France, a été soutenu jusqu'au dernier moment par monsieur Castaner, qui a payé ses frais de justice, parce que c'était la hiérarchie, au mépris de notre collègue agressée. Les victimes n'ont pas eu toutes le droit d'avoir leurs frais de justice préalablement pris en charge par le ministère.

"Donc il faut changer cette logique, et tant qu'on aura pas recadré tout cela avec une hiérarchie exemplaire, cela ne marchera pas. L'exemplarité devrait venir du sommet, et malheureusement nous avons un monsieur Castaner qui est dans le déni sur les suicides. À partir de là, cela ne peut pas marcher.

(Fin de citation.)

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 21:02
L'ancien chef de la doctrine du Vatican critique le document de travail du synode amazonien pour son "faux enseignement"

16 juillet 2019 ( LifeSiteNews ) - Le cardinal chargé par le pape Benoît XVI de défendre la doctrine de l'Église catholique a critiqué le document de travail du Synode panamazonien (Instrumentum Laboris) pour son "virage radical dans l'herméneutique de la théologie catholique" "et pour son" faux enseignement".


 

Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF), a déclaré que le "problème principal" du document de travail est que "les termes clés ne sont pas clairs". Sa déclaration a été rendue publique lors de la fête de Notre-Dame du Mont Carmel.


 

"Qu'est-ce qu'un chemin synodal, qu'est-ce que le développement intégral, qu'est-ce qu'une église samaritaine, missionnaire, synodale et ouverte, que signifie une église qui se tourne vers l'extérieur, l'église des pauvres, l'église de l'Amazone, etc.? Cette église est-elle quelque chose de différent du peuple de Dieu ou doit-elle être comprise simplement comme la hiérarchie du pape et des évêques, ou en fait-elle partie, ou se place-t-elle du côté opposé du peuple?", demande Müller.


 

Le Cardinal, qui a occupé son poste à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de 2012 à 2017, conteste en particulier l’affirmation du document de travail selon laquelle il existe de nouvelles sources de "Révélation" liées à des lieux géographiques tels que la région amazonienne.


 

"Si ici un certain territoire est déclaré" source particulière de la révélation de Dieu ", alors il faut affirmer qu'il s'agit d'un faux enseignement, car depuis 2000 ans, l'Eglise catholique a enseigné infailliblement que la Sainte Écriture et la tradition apostolique sont les seules sources de la révélation et qu'aucune autre révélation ne peut être ajoutée au cours de l'histoire ", a-t-il déclaré.


 

"Comme Dei Verbum le dit," nous n'attendons plus de nouvelle révélation publique "(4). La Sainte Écriture et la Tradition sont les seules sources de la Révélation, comme l'explique Dei Verbum (7): "Cette tradition sacrée et L'Ancien et le Nouveau Testament ressemblent tous deux à un miroir dans lequel l'Église pèlerine de la terre regarde Dieu, de qui elle a tout reçu, jusqu'à ce qu'elle soit finalement amenée à le voir tel qu'il est, face à face.'"La Tradition sacrée et la Sainte Écriture constituent un dépôt sacré de la parole de Dieu, engagée dans l'Église" (Dei Verbum 10), a ajouté le cardinal.


 

Plus important encore, selon le cardinal Müller, la relation entre la Sainte Écriture et la Tradition d'un côté et le Magistère de l'autre a été "inversée" dans le document du Vatican. Il demande: "L'Église du Christ a-t-elle été placée par son fondateur comme une sorte de matière première entre les mains des évêques et des papes, qu'ils peuvent maintenant - illuminés par le Saint-Esprit - reconstruire en un instrument actualisé également avec des objectifs laïques?"


 

L’approche du document de travail, dit-il, est la suivante: "toute la pensée s’articule autour des documents les plus récents du Magistère du pape François, de manière circulaire et autoréférentielle", et s'il se trouve quelques "références à Jean-Paul II et à Benoît XVI", la Sainte Écriture et les Pères de l’Église sont rarement cités. De cette manière, le Magistère - censé "interpréter" et "réguler" la révélation "pleinement" contenue dans les Ecritures Saintes et la Tradition apostolique - devient la queue qui remue le chien, renversant ainsi l'herméneutique de la théologie catholique "vers le bas."

 

Le cardinal Müller montre ensuite comment les auteurs du document de travail font preuve d'une "loyauté particulière envers le Pape" en le citant intensément, faisant même référence au "mantra" du pape François, un mot que le cardinal lui-même qualifie de "négligent". Müller montre même que certaines citations et références dans le texte sont tout simplement incorrectes, ce qui indique un manque de rigueur académique.

Le prélat allemand rejette également l’idée d’une "cosmovision" qui se trouve dans le document de travail du Vatican.


 

"Une cosmovision avec ses mythes et la magie rituelle de Mère Nature, ou ses sacrifices aux 'dieux' et aux esprits", déclare-t-il, "qui effraient notre esprit ou nous attirent par de fausses promesses, ne peut pas être un approche adéquate pour la venue du Dieu Trinité dans sa Parole et son Saint-Esprit."

 

Müller déclare que "le cosmos, cependant, ne doit pas être adoré comme Dieu, mais seulement le Créateur lui-même".

 

Müller montre où le texte synodal se trompe dans sa compréhension de "l'inculturation", puisque l'inculturation n'a qu'une place limitée dans l'activité missionnaire de l'Église. L'Incarnation est le point de départ de l'activité missionnaire de l'Église. "Cette auto-communication de Dieu en tant que Grâce et vie de chaque homme se répand dans le monde par la proclamation par l'Église de sa vie et de son culte - c'est-à-dire par le biais de la mission mondiale selon le mandat universel. de Christ."


 

Ce qui manque dans le document de travail, explique le cardinal et ancien professeur de dogmatique, est un "témoignage clair de la communication de soi de Dieu dans le verbum incarnatum, de la sacramentalité de l'Église, des sacrements comme moyen objectif de la grâce".


 

Les sacrements, ajoute-t-il, ne peuvent pas être inculturés, mais simplement quelques éléments "externes secondaires". L’Église témoigne de l’incarnation et des sacrements "pour que la vie éternelle soit la récompense de la conversion à Dieu, de la réconciliation avec lui, et pas seulement de l'environnement et de notre monde partagé".


 

Il conclut: "Au lieu de présenter une approche ambiguë avec une religiosité vague et l’inutile tentative de transformer le christianisme en une science du salut en sacralisant le cosmos, la nature et l’écologie de la biodiversité, il est important de se tourner vers le centre et l’origine de notre foi. : 'Dans sa bonté et sa sagesse, Dieu a choisi de se révéler et de nous faire connaître le but caché de sa volonté par lequel, par le Christ, le Verbe fait chair, l'homme pouvait, par le Saint-Esprit, avoir accès au Père et venir en profiter la nature divine' (Dei Verbum 2)."


 

Le cardinal Müller n'est pas le premier prélat de haut rang à critiquer le document. Le mois dernier, le cardinal Walter Brandmüller, l'un des deux cardinaux restants des dubia, a publié une critique du document , le qualifiant d'hérétique et d'apostasie de la Divine Révélation. Il a appelé les dirigeants de l'Église à le "rejeter" avec "toute détermination".


 

Le cardinal Raymond Burke a également commenté les propos tenus par les organisateurs du Synode amazonien , affirmant que le relâchement du célibat sacerdotal dans la région amazonienne affecterait l'Église universelle. "Ce n'est pas honnête" de suggérer que la réunion d'octobre "traite de la question du célibat religieux pour cette seule région", a-t-il déclaré le mois dernier.

 

Mgr Marian Eleganti, évêque auxiliaire de Coire (Suisse), a également déclaré que si les idées figurant dans le document de travail étaient adoptées, elles "contamineraient l'ensemble du Corps mystique de l'Église - et l'endommageraient gravement".

 

La déclaration du cardinal Müller est publiée simultanément dans quatre langues: en italien de Corrispondenza Romana ; en allemand par Die Tagespost , Kath.net et CNA Deutsch; et en espagnol par Infovaticana.


 

***

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 20:00

Monseigneur Nicolas Bux, théologien ancien consultant auprès de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sous le pontificat de Benoît XVI, alerte sur l'Instrumentum laboris, le document préparatoire du synode sur l'Amazonie, où une proposition du document de travail vise à adapter le rite de la messe aux coutumes locales amazoniennes.

Il s'agit d'une tentative de "créer une autre église" en "démolissant" la véritable Église de l'intérieur, une "tentative de modification génétique de l'Église remettant en question la foi et l'unité du rite romain qui l'exprime";  "une apostasie"; "une attaque contre les fondements de la foi, qui réduit la religion catholique à un pur subjectivisme. Il semble presque que c'est Jésus-Christ qui doive se convertir à la nouvelle divinité amazonienne." (sic)

 

Un théologien: le Synode Amazonien tente de "démolir" l'Église de l'intérieur

Source: Diane Montagna

Theologian: Amazon Synod attempting to ‘demolish’ the Church from within

LifeSitenews, Jul 17, 2019 - 11:39 am EST

 

Synode Amazonien, Instrumentum Laboris, Nicola Bux, Pape François

 

ROME, 17 juillet 2019 ( LifeSiteNews ) - Un autre théologien respecté sonne l'alarme à propos du prochain Synode sur l'Amazonie, affirmant qu'il s'agit d'une tentative de "créer une autre église" en "démolissant" la véritable Église de l'intérieur.

 

Monseigneur Nicola Bux, théologien et ancien consultant auprès de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sous le pontificat de Benoît XVI, a déclaré dans un entretien récent que "nous sommes confrontés à une tentative de modification génétique de l'Église."

 

Quand on lui a demandé pourquoi il croyait que le document de travail [Instrumentum laboris] du prochain synode avait été si vivement critiqué, Mgr. Bux, qui sert maintenant de consultant théologien auprès de la Congrégation pour la cause des saints, a déclaré que "dans un certain sens, la réponse a été donnée récemment par le pape Benoît XVI [dans un essai publié après le sommet sur les abus sexuels au Vatican]: c'est encore une tentative 'créer une autre Église, une expérience déjà tentée et qui a échoué'."


 

"Ces clercs ne se posent pas la grande question à la base du christianisme: qu'est-ce que Jésus nous a vraiment apporté si - comme nous pouvons le voir - il n'a pas apporté la paix mondiale, le bien-être de tous et un monde meilleur?", dit Mgr Bux.

 

"Jésus-Christ est venu amener Dieu sur la terre, afin que l'homme puisse trouver le chemin du ciel: c'est pourquoi il a fondé l'Église", a déclaré le prélat italien. "Au lieu de cela, les clercs d'aujourd'hui prennent soin de la terre comme s'il s'agissait du foyer permanent et durable de l'homme. Quel est le symptôme? Ils ne parlent pas de l'âme et donc de son salut."


 

Mgr Bux a en outre noté que les idées autrefois dénoncées par Joseph Ratzinger (en tant que préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi) sont en train de "mûrir" avec le Synode amazonien.

 

"L'Église n'est plus considérée comme le Corps mystique du Christ et du Peuple de Dieu orienté vers le salut, mais comme un phénomène sociologique ; elle doit donc s'occuper d'économie, d'écologie et de politique, où elle ne peut intervenir que pour un jugement moral ", a dit Mgr Bux.

 

Il a ajouté que, sous l'influence du modernisme, les partisans de ces idées affirment que "les temps ont changé" et qu'avec eux, "un nouveau dogme" est nécessaire. Pourtant, il a fait remarquer que "cela ne répond pas aux questions : qui a décidé que les temps ont changé ? Et le changement, est-il toujours bon ?"

 

Dans l'entretien, qui a été republié sur Pan-Amazon Synod Watch, Mgr Bux a également dit sa préoccupation au sujet du fait que le document de travail minimise la nécessité de la foi en Christ pour être sauvé. 

 

"Les doutes sur le fait que le Seigneur Jésus est le seul Sauveur de l'humanité se sont répandus dans l'Église depuis la période post-conciliaire", a expliqué Mgr Bux. "Pour certains secteurs de l'Église, l'évangélisation a été inversée pour devenir 'évangélisée', ce qui a conduit beaucoup de "paroisses et séminaires" à inviter "des penseurs athées ou douteux" à parler "plutôt que des catholiques clairs et précis".

 

Mgr. Selon Bux, "cela a conduit à la confusion et à la désorientation", en particulier compte tenu de la faible catéchèse reçue par de nombreux catholiques au cours des dernières décennies.


Si ce n’était pas le cas, a t-il noté, "on ne pourrait pas expliquer le spectacle de vices et de corruption qui sévit dans la société italienne et européenne". On ne pourrait pas non plus expliquer comment chacun est invité à "recevoir la communion à la messe, qu’ils soient ou non "en état de grâce" ou même catholique.


 

"Les pasteurs de l'Église doivent énoncer leur doctrine selon la forme apostolique dans laquelle elle leur a été confiée (Romains 6:17)", a déclaré le théologien. "Comme l'a récemment déclaré Monseigneur Carlo Maria Viganò dans un entretien [avec le Washington Post]: "Ceux qui sont présumés rebelles sont ceux qui prétendent briser ou changer la tradition éternelle de l'Église".

 

Parlant de l'utilisation de l'inculturation dans le document de travail, Mgr Bux a dit qu'elle est présentée à l'envers : l'intention est de ramener l'Église amazonienne à l'animisme et au spiritualisme, la faisant se retirer de la Parole qui lui a été annoncée par l'évangélisation. "Une religion naturelle avec un masque chrétien", comme l'a dit le cardinal Brandmüller dans sa récente déclaration."

 

Interrogé sur les éloges du document de travail pour la "cosmovision" des peuples autochtones, Mgr Bux a déclaré que cela représentait un "brouillage de la raison" et un retour à la "religion naturelle" et au "spiritualisme".

 

Pourtant, la nature a de précieuses leçons à nous apprendre sur l'Église, a affirmé le théologien italien. 

 

"Le développement même de la nature, qui se fait de manière organique (de sorte que ce qui est faux hier ne peut être vrai aujourd'hui) devrait nous aider à comprendre que l'enseignement de l'Église est un corpus doctrinal et organique", a-t-il dit. 

 

"Au lieu de cela, les clercs sont infectés par une sorte de darwinisme qui aboutit, comme l'a écrit le cardinal Brandmüller, à un évolutionnisme doctrinal et moral, exactement le contraire du développement organique d'un sujet qui reste fidèle à son identité propre", a-t-il observé. 

 

"Seul ce corps peut être appelé Église, du moins sur la base des Constitutions de Vatican I et II, Dei Filius, Lumen Gentium et Dei Verbum," a-t-il déclaré.

 

Mgr Bux, qui est aussi liturgiste, a dit que les signes de cette infection darwinienne peuvent être vus dans le traitement des sacrements, en particulier des Ordres sacrés, qui est décrit dans le document de travail. 

 

"Après tout le débat préconciliaire et le post-conflit sur l'inséparabilité du pouvoir de l'ordre et de la juridiction, dit-il, l'Instrumentum Laboris propose le contraire afin de justifier le ministère ordonné pour les femmes. Ainsi, nous nous éloignons davantage des Églises orientales." 

 

"L'identité épiscopale, sacerdotale et diaconale doit être donnée de Dieu qui appelle et l'Église la confirme par l'ordination ; pas de la communauté, comme si l'Église était une démocratie. 

 

Rejetant la proposition du document d'ordonner des hommes mariés, ou viri probati, Mgr Bux a dit que "l'histoire de l'Église enseigne que la crise des vocations sacerdotales est résolue par une foi vivante : là où la foi est vivante, des vocations missionnaires naissent, jusqu'à l'émergence d'instituts pour la formation du clergé autochtone. Le Seigneur appelle toujours les hommes à le suivre !"
 

En ce qui concerne la proposition du document de travail visant à adapter le rite de la messe aux coutumes locales amazoniennes, Mgr Bux a observé que le rite romain avait été transmis à divers peuples du monde et constituait "une expression de la communion de tous les croyants en Christ, au-delà de la langue, de la nation et de la race".


"Tout en respectant les cultures, la liturgie les invite à se purifier et à se sanctifier", a-t-il déclaré. "En vérité», dit-il, le traitement de la liturgie dans le document de travail "est une question d'opposition mal cachée à l'Église de Rome».

 

Mgr Bux a dit qu'il était "étrange" qu'ils veuillent faire cela après des siècles d'évangélisation du continent américain et l'adoption du rite romain. "Qui a informé les Amérindiens qu'ils étaient nus", c'est-à-dire sans leur propre rite?, a-t-il demandé.

 

Il a déclaré que l'adoption proposée de coutumes non chrétiennes dans la liturgie était "incompatible" et "contradictoire" avec le rite romain, à moins que l'on ne veuille s'engager dans "l'hybridation et le syncrétisme qui conduisent les fidèles à l'erreur".

 

"Nous sommes confrontés à une tentative de modification génétique de l'Église, remettant en question la foi et l'unité du rite romain qui l'exprime (cf. Sacrosanctum Concilium nn 37-38)", a-t-il déclaré.


 

Dans l'entretien, Mgr. Bux a également déclaré qu'il trouvait "incroyable" que l'Amazonie soit considérée comme un "lieu théologique", c'est-à-dire une source particulière de révélation.

 

Souscrivant à la critique de l'Instrumentum laboris faite par le cardinal Walter Brandmüller, Mgr Bux a déclaré qu'en remettant en question la Révélation divine, le document "se détache de la vérité de la foi catholique" et constitue "une apostasie".


Mgr Bux a noté que "l'Instrumentum laboris" avait reçu "l'approbation enthousiaste - et peut-être même les conseils - de Leonardo Boff, ancien prêtre franciscain, représentant historique de la théologie de la libération qui, dans les années 1970, avait été admonesté par la Congrégation pour la doctrine de la foi. "

 

Le théologien respecté a conclu l'entretien en disant:

 

Il n'y a pas de libération sans conversion au Christ. L'Instrumentum Laboris ne mentionne jamais ce terme, qui est au début de l'Évangile de Jésus-Christ, mais, comme les cardinaux, les prêtres et les fidèles l'ont déjà observé, contredisant en des points décisifs l'enseignement impératif de l'Église - c'est-à-dire auquel tout vrai catholique est lié - il peut être considéré comme hérétique. Une attaque contre les fondements de la foi, qui réduit la religion catholique à un pur subjectivisme. Il semble presque que c'est Jésus-Christ qui doive se convertir à la nouvelle divinité amazonienne. Mais est-ce là "la foi catholique transmise par les Apôtres", comme nous prions dans le Canon Romain ?

***

Sur la proposition du Vatican de changer en Amazonie le pain de la sainte Eucharistie par le yucca, un arbuste originaire d'Amérique du sud, lire : 

 

Une proposition du Vatican de changer l'eucharistie créerait une «nouvelle religion»

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 19:50
Cardinal Müller : Le Synode de l'Amazonie est un "prétexte pour changer l'Église"

Source: Diane Montagna

Cardinal Müller: Amazon Synod is a ‘pretext for changing the Church’

Life site News, 15 juillet 2019

 

ROME, 15 juillet 2019 ( LifeSiteNews ) - Dans un nouveau entretien percutant, le cardinal Gerhard Müller a déclaré que le prochain synode des évêques sur l'Amazonie était "un prétexte pour changer l'Église".

 

"Le fait qu'il se tient à Rome est destiné à souligner le début d'une nouvelle Église", a-t-il ajouté.

 

Dans son entretien du 11 juillet avec La Nuova Bussola Quotidiana, l'ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a également appuyé la critique du cardinal Walter Brandmüller à propos du document de travail du Synode amazonien, ajoutant que "cela manque aussi de réflexion théologique".

 

"L'hérétique connaît la doctrine catholique et la contredit. Mais ici il n'y a qu'une grande confusion", dit-il, ajoutant que "le centre de tout cela n'est pas Jésus-Christ" mais ses auteurs et ses partisans, et "leurs idées humaines pour sauver le monde".

 

"L’approche de l'Instrumentum Laboris est une vision idéologique", qui n’a rien à voir avec les fondements du catholicisme, a t-il insisté.

 

Commentant le contenu du document de travail, le cardinal Müller a déclaré que la "cosmovision" qu'il propose est "pan-naturaliste" et "similaire au marxisme".

 

Il a également déclaré "nous devons absolument rejeter" des expressions telles que "conversion écologique", insistant sur "il n'y a que la conversion au Seigneur".

 

En ce qui concerne l'accent mis sur la "Terre mère" dans le document de travail, l'ancien chef du CDF a déclaré: "Notre mère est une personne, pas la Terre. Et notre mère dans la foi est Marie."

 

Le cardinal a appelé la pression du document pour une "liturgie inculturée", une initiative visant à "changer non seulement ce qui est un droit ecclésiastique, mais également ce qui est un droit divin".

 

Quand on lui a demandé s’il craignait d’être qualifié "d’ennemi du pape" pour avoir formulé de telles critiques, le cardinal Müller a déclaré: "C’est seulement un document de travail qui n’a aucune valeur magistrale, alors seuls les ignorants peuvent dire que ceux qui le critiquent sont des ennemi du pape."

 

"Malheureusement, ajoute le cardinal, c’est leur truc pour éviter tout dialogue critique; si vous essayez de soulever une objection, vous êtes immédiatement étiqueté comme un ennemi du pape."

 

Séduits par l'illusion que "tout doit être changé dans la conviction qu'il y aura ainsi un nouveau printemps de l'Église", ils "méprisent" la tradition et traitent le pape Jean-Paul II et le pape Benoît XVI comme "dépassés", insiste le cardinal.

 

Mais, "ils ne voient pas qu'au lieu de cela, ils détruisent l'Église. Ils sont comme des aveugles qui tombent dans une fosse."

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16 juillet 2019 2 16 /07 /juillet /2019 19:16

Une "lutte contre les violences gratuites" a été annoncée le 12 juin par le Premier ministre Édouard Philippe dans son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. "Les Français n’en peuvent plus des coups de couteau donnés pour un mauvais regard ou des batailles rangées entre bandes rivales". Cette information est rapportée par Sputnik News.

 

L'urgence n'est pas de changer la société mais bien de réformer l'homme.

Face à l'irrésistible augmentation des "violences gratuites", se réarmer moralement et spirituellement

La délinquance explose depuis des mois dans la capitale, selon la Préfecture de police de Paris. Le nombre d’agressions physiques bondit dans plusieurs arrondissements, mais aussi dans tout le pays. Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police –Policiers en colère, décrypte sans concession ce phénomène pour Sputnik.

 

«La France est en voie de désocialisation. Depuis plusieurs années, notre organisation syndicale affirme que le pays connaît une dérive “insécuritaire”, un peu comme ce que l’on peut observer dans certains pays d’Amérique du Sud.»

 

Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police –Policiers en colère, fait un terrible constat. Et les chiffres semblent lui donner raison. Le 3 juillet, Le Canard enchaîné lâchait une bombe. L’hebdomadaire satirique a pu se procurer les statistiques de Préfecture de police de Paris concernant la délinquance sur les cinq premiers mois de l’année 2019. Les données sont saisissantes. Si l’on fait abstraction du XXe arrondissement, tous les autres secteurs de la ville sont concernés par une hausse de la délinquance. Cambriolages, agressions sexuelles et autres atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes se multiplient à des niveaux alarmants. Concernant ces dernières, on déplore +40% dans le Ier arrondissement, +30% dans le IIe, + 45% dans le IIIe ou «seulement» +10% dans le pourtant très chaud XVIIIe.

 

« Les Français n’en peuvent plus des coups de couteau pour un mauvais regard. Nous ne devons plus rien laisser passer. Nous travaillerons à un livre blanc et une loi de programmation sur la sécurité intérieure », a tweeté le 12 juin Marlène Schiappa, Secrétaire d'Etat égalité femmes-hommes & lutte contre les discriminations auprès du PM.

 

 

​Mais Paris n’est pas seul concerné. L’étude «Insécurité et délinquance en 2018: premier bilan statistique», de L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) nous apprenait en janvier dernier que «la hausse du nombre de victimes de coups et blessures volontaires (sur personnes de 15 ans ou plus) enregistrée en 2018 par les forces de l’ordre a été nettement plus forte (+8%), que les cinq années précédentes (+2,2% en moyenne annuelle entre 2013 et 2017). Le niveau dépasse 240.000 victimes, un point haut sur 10 ans». L’ONDRP note, concernant les victimes de coups et blessures volontaires, que «Parmi les victimes enregistrées, 44%, soit plus de 100.000 victimes, ont subi ces violences dans la sphère familiale; dans neuf cas sur dix, il s’agit alors de violences conjugales.»

 

​Par ailleurs, «les vols avec violence enregistrés par la police et la gendarmerie diminuent depuis 2014, et en 2018 ce repli est très net». Des agressions physiques aux motifs crapuleux de moins en moins nombreuses, mais des coups et blessures volontaires qui ne cessent d’augmenter… La France aux prises avec la violence gratuite?

 

«Oui. Cela correspond à une orientation sociétale. Dès l’école, l’on peut constater ce phénomène. Nous avons affaire à des jeunes de plus en plus violents et ils le sont de plus en plus tôt. Les nombreuses affaires d’agressions de professeurs médiatisées et qui défraient la chronique montrent la banalisation de cette violence. Les orientations politiques, quant à elles, vont toujours vers plus de laxisme. Nous le voyons bien avec le lobby anti-fessée mené notamment par Brigitte Macron. Toujours moins d’éducation punitive et plus de laxisme à l’égard des plus jeunes… La mise en avant de l’enfant-roi conduit à une montée sans précédent des violences. Si on ne cadre pas un enfant dès le plus jeune et qu’on ne lui impose pas de limite, ceux qui sont les plus fragiles psychologiquement peuvent se déshumaniser et en grandissant atteignent des seuils de violence extrêmement élevés et dangereux pour la société», analyse Michel Thooris.

 

Le 8 juillet, Riyad B., 19 ans et son camarade Bokar L., 18 ans ont frappé le proviseur d’un lycée d’Athis-Mons (Essonne), après avoir échoué au baccalauréat. Ils ont notamment «dégradé» son bureau, et menacé de revenir dans l’établissement pour «y mettre le feu», selon une source proche de l’enquête. Ils ont été condamnés à 105 et 140 heures de travaux d’intérêt général.

 

«Cette situation est liée à un laxisme judiciaire qui encourage le crime et la récidive, de même qu’à des orientations politiques qui n’ont fait qu’accélérer ce phénomène de violence sur personne, de délinquance, de criminalité, qui ne fait aujourd’hui que progresser et face auxquels la société française ne sait pas répondre», s’alarme Michel Thooris.

 

La situation inquiète en haut lieu. Le 12 juin dernier, le Premier ministre Édouard Philippe prononçait son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. Il a redit sa volonté de mettre en place un «plan pour lutter contre les violences gratuites».

 

«Les Français n’en peuvent plus des coups de couteau donnés pour un mauvais regard ou des batailles rangées entre bandes rivales. Nous ne devons plus rien laisser passer», a-t-il lancé dans l’hémicycle. (Source et suite : SPUTNIK NEWS )

***

Note du blog Christ-Roi. L'augmentation des violences gratuites montre que le socialisme ou le progressisme d'un Macron pèche contre l'humanité en croyant la faire avancer au moyen du relativisme et du multiculturalisme du tout se vaut.

 

Donner aux hommes l'objectif du changement social pour améliorer la société ne peut qu'empêcher l'amélioration de l'homme, encourager les revendications égoïstes et mener la société à la dernière barbarie.

 

Au lien de stimuler la créativité et le sens de la responsabilité, ce progressisme déshumanise la jeunesse. Né durant les funestes Lumières, étudié dans les loges, développé avec le libéralisme, puis le socialisme, pratiqué depuis des décennies, sans que la droite ne soit réellement revenu dessus, ce système désastreux a éliminé toute chance de changer la vie et d'améliorer l'homme. C'est pourquoi il porte en lui-même son inéluctable faillite. 

 

Personne n'a honni plus que les royalistes l'assertion selon laquelle l'amélioration de l'humanité passe par la correction de la société et non pas celle de l'homme.

 

Au XVIIIe siècle, le monde entier enviait la civilité française, la courtoisie, la qualité, le raffinement et le degré de civilisation atteint par notre pays. L'Europe parlait français.

 

Lire : "Être français s'est d'abord confondu avec le privilège de vivre protégé sous les fleurs de lys" (Pierre Chaunu)

 

 

"Grand déclassement" : Paris recule dans le classement des villes les plus agréables du monde

 

Comme nous le disions en 2015, la France a besoin d'une révolution morale et culturelle, d'un réarmement moral et spirituel, qui nous permette de refaire société, de refaire la France, seul moyen de réussir la renaissance nationale, seul moyen de changer le cours des événements.

 

Avant de vouloir changer les autres, pour changer la société, commençons par nous réformer nous-mêmes !

Face à l'irrésistible augmentation des "violences gratuites", se réarmer moralement et spirituellement
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16 juillet 2019 2 16 /07 /juillet /2019 11:16

Le site d'information "Sputnik" relève un magnifique "deux poids deux mesures" lors du dimanche 14 juillet 2019 où l'on a vu des Gilets jaunes très tôt le matin mis en garde à vue, arrêtés, mis dans des cars de police, et dirigés vers des camps désaffectés, tandis que le soir même du 14 juillet on a laissé faire un peu partout en France des émeutes, qualifiées du doux euphémisme de "scènes de liesse populaire" dans les medias collabos, de "débordements" en tous genres: feux de poubelles, voitures incendiées, forces de l'ordre prises pour cible par des jets de projectiles. Un "climat de guérilla urbaine", selon Sputnik, à Paris qu’à Marseille, Avignon, Montpellier, dans la banlieue de Lyon où encore à Roubaix.

"À Lyon, on a assisté à de véritables scènes de guérilla urbaine. À Lyon, une trentaine de policiers ont été blessés." (Source)

Bienvenue dans le "nouveau monde" promis par Macron candidat, le monde du "progrès" !  

Magnifique deux poids deux mesures du 14 juillet Gilets jaunes / supporters franco-algériens

Entre «Gilets jaunes» sur le parcours du cortège présidentiel le matin, manifestants et casseurs aux abords des Champs-Élysées l’après-midi et supporters de l’équipe d’Algérie le soir, le 14 juillet aura été mouvementé. Mais ont-ils été traités de la même manière par les forces de l’ordre?

 

«Les flics sont à un mètre, y’a pas une bagarre, y’a pas une embrouille, y’a rien qui brûle! Nous, on n’est pas les Gilets jaunes, on n’est pas les black blocs!»

 

Tels sont les mots d’un supporter de l’équipe d’Algérie, se présentant comme Tunisien, hier sur les Champs-Élysées. Cette année, la «plus belle avenue du monde» n’a pas vu que le traditionnel défilé militaire du 14 juillet, mais également les «célébrations» des supporters de l’équipe algérienne après sa qualification pour la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Des festivités émaillées dans plusieurs villes de France par des «débordements» en tous genres: poubelles et voitures incendiées, forces de l’ordre prises pour cible par des jets de projectiles. Sur les réseaux sociaux, face caméra, certains se laisseront aller à quelques insultes à l’encontre de la France. Des images qui contrastent avec celles des Sénégalais, qui eux aussi ont célébré dans les rues de Paris leur qualification pour la finale de la CAN, dans une ambiance bien plus «bon enfant».

«Leur vie est violente et ils célèbrent violemment. C’est ça que les Français ne peuvent pas comprendre», confiait à Paris la sœur d’une supporter à nos confrères du Monde, visiblement sous le charme de cette «liesse». «Deux poubelles» incendiées et une voiture «endommagé[e]» et 50 interpellations dans la nuit à Paris, contre les 175 effectuées dans la journée, «pas de quoi impressionner les “gilets jaunes”», concluent les journalistes du quotidien, qui semblent avoir choisis leur camp.

 

Toutefois, tous ne semblent pas partager cette perception des évènements, à commencer par la Préfecture de police qui avance le chiffre de soixante-deux véhicules «incendiés à Paris et dans les départements adjacents» et de nombreux (160) jets de projectiles «dont une partie contre les forces de l’ordre ou du mobilier urbain». À l’échelle de la capitale et de sa petite couronne, 189 personnes seront interpellées dans la nuit, 282 dans toute la France. Un nombre auquel s’ajoute celui des 202 «vidéo-verbalisations» effectuées, pour conduite dangereuse de véhicule, rien qu’à Paris.

 

Par ailleurs, les vidéos impressionnantes qui circulent sur les réseaux sociaux laissent à penser que le climat était plutôt à celui de la guérilla urbaine qu’à la fête, tant à Paris qu’à Marseille, Avignon, Montpellier, dans la banlieue de Lyon où encore à Roubaix, malgré l’appel de l’une des mosquées de la commune à un «minimum de civisme et de pudeur» et à ne pas s’en prendre à aux forces de l’ordre, «là pour assurer votre sécurité et non pas pour se faire insulter ou recevoir des projectiles» en cas de victoire de l’Algérie.

 

«Sous prétexte qu’on est France, on se croit autorisé de faire tout ce que l’on veut, de casser… Des Français qui supportent la victoire d’un pays étranger dans lequel on ne les aurait certainement pas autorisés à se comporter comme ils se sont comportés hier soir à Marseille, à Lyon, à Valencienne ou même à Paris.», réagissait lundi matin Denis Jacob, secrétaire général d’alternative police CFDT, sur CNews.

 

Il se demande notamment si les forces de l’ordre ne devraient pas plus «aller au contact» afin de pouvoir «déférer» les fauteurs de troubles à l’avenir.

Pourtant, le matin, ce n’est pas le «contact» qui semble avoir manqué aux policiers chargés de sécuriser les Champs-Élysées. En effet, les Gilets jaunes présents dans le périmètre, ultra sécurisé, du défilé furent rapidement interpellés, après, ou même avant, qu’ils aient conspué le Président de la République.

 

Comme le soulignent nos confrères, le matin même, les principales figures du mouvement présentent à proximité des Champs-Élysées (Jérôme Rodrigues, Maxime Nicolle et Éric Drouet) furent «écartées» [placées en garde à vue, ndlr.] à «titre préventif».

 

Des interpellations durant le défilé (dans le cas d’Éric Drouet), particulièrement étonnantes quand on sait que le fameux périmètre de sécurité fut intégralement vidé tôt dans la matinée afin d’éviter toute présence de Gilets jaunes. Un dispositif draconien qui n’évitera pas à Emmanuel Macron de se faire copieusement huer lors de son passage en «command car».

SOURCE : SPUTNIK.NEWS

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16 juillet 2019 2 16 /07 /juillet /2019 08:05

Le canular des personnes dits "en état végétatif" "sans conscience" est maintenant prouvé par la science. Le neurologue anglais, de renommée mondiale Adrian Owen, qui parle "en tant qu'athée", a déniché la conscience chez des personnes plongées dans des "états végétatifs", considérés comme "irréversibles", et il a aussi trouvé un moyen de dialoguer avec elles.

Comas : Le neurologue qui "dialogue avec les états végétatifs"

Le neurologue qui "dialogue avec les états végétatifs"

 

Le neurologue de renommée mondiale Adrian Owen entre dans le débat sur les personnes dans un état «végétatif» et le fait d'un point de vue purement scientifique. «J'en parle en athée et seulement sur la base de ce que nous détectons expérimentalement à travers des examens et des instruments qui n'existaient pas il y a dix ans», dit-il à Avvenire. Et il promet: bientôt nous pourrons en savoir beaucoup plus. Et à propos de l'histoire de Giulia, racontée à Avvenire par sa mère Maura et le neurophysiatre Antonio De Tanti [ndt: une jeune italienne qui s'est «réveillée» après 7 ans d'état végétatif irréversible], il déclare: «C'est une histoire importante. De telles histoires, aujourd'hui nombreuses, montrent tout ce qu'il nous faut encore découvrir et à quel point il faut être prudents, dans ces temps de dérive euthanasique».

 

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«Prudence, lorsqu'on détache les sondes aux personnes en 'état végétatif' pour les faire mourir. Et je dis cela en tant qu'athée. Il est scientifiquement prouvé que chaque individu porte en lui un niveau personnel de conscience qui n'est pas fixe, qui n'est pas un état mais un mouvement, qui fluctue, s'améliore et s'aggrave».

 

Celui qui s'exprime ainsi, c'est Adrian Owen, professeur au Brain and Mind Institute de la Western University canadienne, célèbre comme «le neurologue qui dialogue avec les patients en état végétatif», invité à Milan par la Société italienne de neuroéthique.

Au cours de l'IRMF [imagerie par résonance magnétique fonctionnelle], en effet, il a demandé à des patients en apparence privés de conscience d'imaginer qu'ils jouent au tennis ou marchent dans leur propre maison, et dans le cerveau d'un patient sur cinq, les mêmes zones qui entrent en action chez les personnes en bonne santé étaient activées. Non seulement il avait déniché la conscience chez des personnes considérées comme «irréversibles», mais il avait aussi trouvé un moyen de dialoguer avec eux: si tu veux dire oui, imagine la partie de tenis, si tu veux dire non, imagine la pièce.

 

Des diagnostics erronés condamnent donc de nombreux patients à ne pas recevoir le bon traitement, simplement parce qu'ils ne savent pas comment nous dire «je suis là».

 

40% de diagnostics d'état végétatif sont faux. Ensuite, il y a un autre mystérieux 20%, que même le meilleur expert au monde, avec les outils que nous avons aujourd'hui, décrirait comme un état végétatif. Mais la bonne nouvelle, c'est que nous sommes en train de créer de nouveaux outils qui nous permettront de lire ces situations.

 

Cela a-t-il encore un sens de parler d'état végétatif ?

 

Absolument pas. Pour aucune catégorie de patients, je ne peux parler d'état «permanent», «persistant» ou «irréversible», la situation fluctue. Au cours des dix dernières années, nous avons fait de grands progrès, grâce à l'IRMF, le neurologue peut aujourd'hui lire dans l'esprit des patients qui conservent des traces de réactivité, et le changement historique sera le retour du choix dans les mains du patient: dans les cas où une activité cérébrale même minime est détectée, il pourra s'exprimer sur sa santé mais aussi sur ses autres désirs. Les différents interprètes - conjoints, médecins, juges - ne peuvent pas savoir quelle est sa véritable volonté actuelle.

 

Avez-vous déjà demandé à ces patients s'ils apprécient leur vie ?

 

Je n'ai posé la question qu'au premier avec lequel j'ai communiqué, mais c'était la seule question qui n'a pas eu un oui ou un non clair: ce n'est pas une question minime, la réponse peut être "oui à condition que vous me soulagiez de ma douleur" ou "oui à condition que je ne sois pas laissé seul"... J'ai décidé de ne plus poser cette question tant que nous ne disposerons pas d'instruments de dialogue plus précis. Mon collègue Steven Laureys, cependant, a demandé aux personnes atteintes du Locked-in syndrome (apparemment inconscientes, elles ne font que bouger leurs paupières) et les résultats montrent que leur qualité de vie est considérée satisfaisante.

 

Avez-vous plus de chance de vous réveiller dans la famille qu'à l'hôpital ?

 

L'environnement familial stimule la conscience de ces personnes et est une source de grande énergie: qu'elles soient à la maison ou à l'hôpital, tous ceux qui se sont réveillés avaient une présence très forte de leurs proches à leurs côtés.

 

Comment réagissent les membres de la famille lorsque votre équipe peut dialoguer avec leurs proches, qui étaient auparavant considérés comme inconscients ?

 

Ils nous demandent de leur communiquer ce qui s'est passé après l'accident ou l'anévrisme, la naissance d'un petit-enfant, un mariage... Les questions que nous posons, en revanche, servent à sonder scientifiquement leur réactivité et à améliorer leur vie: s'ils veulent entendre de la musique ou voir du rugby, s'ils se sentent en sécurité, s'ils ont mal, s'ils se souviennent de l'accident.

 

En ces temps de dérive euthanasique, ce sont des découvertes très importantes du point de vue éthique...

 

Sans aucun doute. Nous savons maintenant qu'il n'y a pas de catégories fixes, comme l'écrivent les journaux, mais des états variables aux évolutions imprévisibles.

 

Avvenire (26 mai 2019)

Traduction "Benoît-et-moi"

Gloria.tv

Comas : Le neurologue qui "dialogue avec les états végétatifs"
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15 juillet 2019 1 15 /07 /juillet /2019 17:29

Dans le cadre du CycleBêta, le Père Joseph-Marie Verlinde, spécialiste des philosophies et religiosités orientales revient sur l'idéologie du Genre, sous l'angle de la psychanalyse : "On ne peut pas dissocier le corps de l'âme. Le désir, typiquement humain, qui intègre le corps, va beaucoup plus loin que l'assouvissement ou la satisfaction d'une pulsion ou d'un besoin; et ce désir n'est pas satisfait dans l'idéologie du "gender" qui anéantit les différences."

Extrait

 

"Je cite Judith Butler, avec son ouvrage paru en 1990, traduit qu'en 2005 en français, 'Trouble dans le Genre, Pour un féminisme de la subversion', dans lequel elle veut démontrer qu'il n'y a aucun lien réel entre l'appartenance morphologique à tel ou tel sexe et le genre, c'est-à-dire votre comportement. Vous pouvez être un homme biologiquement, cela ne détermine en rien votre comportement. Votre comportement masculin, vous le recevez entièrement des stéréotypes sociaux, de même que si vous étiez une femme, spontanément, vous adopteriez les autres comportements, mais il n'y a aucun lien de nécessité entre le comportement et la sexualité. 

 

"C'est ce point que je voudrais déconstuire en m'appuyant sur la psychologie et la psychanalyse.

 

"[...] Tout le domaine des pulsions, du désir sexuel, tout ce dont parle le genre, au contraire, vu des lunettes du psychiatre, prouverait l'unité des deux et l'inséparabilité du vécu psychique de mon corps tel qu'il est réel, c'est-à-dire une corps d'homme ou de femme.

 

"[...] Toute cette théorie du gender nous réduit  à notre animalité et parle de pulsions, de besoins, mais quand elle parle du désir, on ne parle pas du même mot.C 'est un désir qu'elle réduit à l'assouvissement d'une pulsion. Le besoin se borne à la satisfaction, il tend à la possession, à l'assimilation d'un objet (nourriture par exemple). Et par le fait même il réduit son objet à l'usage qu'il peut en faire. 

 

"[...] Le désir, sexuel y compris, et parlons de celui-là. Il n'existe que dans la mesure précisément où je renonce à faire de l'autre un objet. Parce que si je le réduis à un objet, alors c'est un objet de consommation. Alors je suis au niveau soit du besoin (satisfaction d'un besoin), soit d'une pulsion (détendre une tension), mais je ne suis pas au niveau du désir. Le désir n'existe que quand je renonce à faire de l'objet de mon désir une chose à consommer, une chose, comme je disais au début.

 

"Car le désir - et ceci est propre au désir -, suscite un mouvement vers l'Autre, reconnu en tant que Autre. Ce qui suscite le désir, c'est justement la différence, c'est cette altérité.C 'est le fait que ce n'est pas le même. Le même ne suscite pas de désir au sens propre du terme; C'est au contraire l'élan vers ce qui n'est pas moi, vers cet Autre. Et donc un élan, un mouvement en vue d'une rencontre avec l'Autre. Et donc si je réduis cet Autre à moi, je tue le désir. le désir suppose le maintient de l'altérité, de la différence, qui est condition même de ce désir et condition de l'épanouissement de ce désir dans l'amour, qui suppose qu'on maintienne la distinction des sujets. 

 

"Ce qui veut dire, qu'autrui, et cette altérité est ce que je ne suis pas. Si je prétends que je peux tout être et que l'Autre peut également tout être, je nie la possibilité de la différence et donc de l'altérité et donc du désir. Le désir me renvoie, essentiellement, à mon manque. Il suppose que je reconnaissance un manque ontologique au niveau de l'être. Je ne suis pas tout. Il y a un manque au niveau de la voix aussi, je n'ai pas tout. Cette limite me renvoie à une limite que je ne peux dépasser que dans la mesure où mon désir s'épanouit dans l'amour pour une rencontre, avec un échange de l'avoir et de l'être, éventuellement.

 

"Le désir surgit dans et par mon corps réel, dans la prise de conscience que je ne suis pas tout et que j'ai besoin de cet altérité pour découvrir, peut-être pour combler ce manque qui m'habite. Et c'est ce désir qui va nourrir e mouvement vers l'altérité. 

 

"C'est cette altérité qui me révèle qui je suis. Aristote disait déjà que 'le sang jaillit de la différence.' C'est précisément parce que l'Autre est différent qu'il m'aide à découvrir qui je suis et donc il m'oblige à une renonciation à l'appropriation totale.

 

"Si je lis le Livre de la Genèse, l'arbre du bien connaître et du mal connaître. Le bien connaître c'est la connaissance qui respecte l'altérité, à commencer par l'altérité divine  et qui permet alors le cheminement vers l'amour. Dieu veut me combler de Son Amour, mais pour cela il faut que je reste disponible à cette altérité, en tant que moi-même altérité personnelle. Le mal connaître c'est le connaître qui réduit l'autre à moi, qui réduit l'autre à un objet que je consomme, qui élimine la différence et donc, c'est la caricature de l'amour. C'est la caricature du désir, tout aussi bien.

 

"La négation de l'altérité, c'est l'effacement d'une présence, condition du désir et de l'amour. Mais cela va plus loin. J'ai besoin de cette présence pour découvrir, moi, ma dimension personnelle, en tant que sujet. C'est dans la sortie de soi vers l'autre que l'homme découvre son être personnel. C'est là qu'il prend la parole. C'est cette sortie de soi vers l'autre reconnu dans sa différence. C'est ainsi que je découvre qui je suis. Annuler l'altérité, refuser que l'Autre soit une présence en soi, c'est me priver d'accéder à ma propre présence, à moi-même, à la conscience véritable de soi, à trouver ma véritable identité.

 

"Accepter le désir, rester ouvert au mystère de l'amour implique donc ce double manque de l'être et de l'avoir. Et l'indifférenciation sexuelle imposée de nos jours par le travail patient, mais persévérant des lobbys, et même justifié bientôt par le droit international, conduit à cette impasse de l'objectivation et de l'appropriation réciproque qui est une violence. C'est une pseudo relation violente qui est une caricature de l'amour, et dans laquelle je ne laisse subsister aucune présence. On se réduit à l'état d'objet.

 

"On ne peut pas dissocier le corps de l'âme. Et le désir qui est la seule chose qui nous concerne vraiment, parce que typiquement humain en ouvrant sur l'amour et intègre le corps, bien sûr, mais qui va beaucoup plus loin que l'assouvissement d'une pulsion ou d'un besoin. Ce désir n'est pas honoré dans cette idéologie du 'gender' qui anéantit au contraire les différences.

 

"[...] Réduire l'homme à la copulation animale, est le pire que l'on peut proposer.

 

"Je ne dis pas ce que c'est l'intention. Mais je vois que cette dérive qui rejoint cette autre dérive qui est l''érotisation' outrancière des relations - une érotisation, le terme ne me plaît pas parce qu'en grec le terme eros est très beau -, je devrais dire en français (mais le terme n'existe pas) une pornographisation des relations. Pour les Grecs on emploie le terme pornos quand l'objet de l'amour est un être humain réduit à un objet. Normalement l'amour pour l'Autre, c'est philia. L'objectivation de l'Autre est la caricature de l'amour. C'est cela que nous voyons."

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15 juillet 2019 1 15 /07 /juillet /2019 16:54
Les roses de Notre-Dame, un avant-goût de la vision béatifique

Miraculeusement épargnées, les rosaces de Notre-Dame de Paris, sont d’une richesse symbolique intemporelle. Elles illustrent à merveille les qualités de la beauté définies par saint Thomas d’Aquin.

 

La beauté de la cathédrale, de même que le caractère sacré du lieu, nous touchent d’autant plus que, hommes et femmes du XXIe siècle, nous habitons un univers désenchanté par l’éclipse de la religion, que nous vivons dans un monde sans signification ultime ou transcendante, un monde qui ne parle que de lui-même, sans Dieu.

 

[...] Attirés par la lumière

Quand nous franchissons le seuil de la cathédrale, tout est sombre, ce qui nous met d’emblée dans un sentiment recueilli et silencieux, détache notre esprit des soucis quotidiens et nous appelle vers Dieu et sa miséricorde, sa providence. Nous sommes alors attirés par la lumière qui grandit au fur et à mesure que nous avançons dans la nef qui devient de plus en plus claire, lumineuse à chaque pas. Arrivés au transept, nous nous tournons vers la source de cette lumière et nous voyons devant nos yeux cette splendeur lumineuse, éclatante, que sont les rosaces de Notre-Dame. Et, comme cela arriva, dit-on, à l’architecte Viollet-le-Duc quand il n’était qu’un enfant, les rosaces chantent à nos oreilles : « Écoute maman, c’est la rosace qui chante, » aurait-il dit à sa mère. Les rosaces incarnent l’harmonie divine, nous chantent la musique ineffable des sphères célestes.

 

[...] Nous avons l’expérience d’une sorte d’enchantement, d’émerveillement, la première fois et chaque fois que nous voyons ces roses — ces rosaces. La beauté peut nous saisir parfois au-delà de ce que les mots pourraient communiquer, elle est indicible. Thomas d’Aquin les a vues en construction pendant qu’il était professeur de théologie à la Sorbonne dans les années 1250-1260. Il a pu voir l’incarnation dans ces rosaces des trois qualités de la beauté telles qu’il les a définies : integritas (l’intégrité, la complétude, l’unicité), consonantia (l’harmonie, la proportion, l’accord), et claritas (la clarté, l’éclat, le rayonnement). Les rosaces possèdent ces trois qualités en ce que rien d’essentiel ne leur manque, rien de superflu ne s’y mêle (integritas) ; elles sont en accord et en harmonie avec leur but transcendant ultime (consonantia) ; et elles manifestent la réalité essentielle qu’est Dieu par leur éclat et leur splendeur rayonnante (claritas). Leur beauté, leur pureté, leur harmonie sont dirigées vers un bien supérieur. Elles sont comme un avant-goût de la vision béatifique. Elles évoquent cette vision qui produit le bonheur absolu, la béatitude, qui est participation à la nature même de Dieu.

 

[…] Miraculeusement épargnées

Alors que notre regard s’élève pour admirer ces rosaces, nous sommes attirés vers le ciel, vers le seul espoir de voir ce désir comblé au-delà de tout désir. Ces célèbres rosaces, symboles de la vision béatifique, de cette joie sans fin des bienheureux, ont été miraculeusement épargnées. Au centre de la rosace nord se trouve Marie qui a donné naissance à Jésus-Christ, qui a donné naissance à la civilisation occidentale. La rosace, comme la cathédrale en sa totalité, est dédiée à Notre Dame : dans son sein eut lieu l’incarnation, en son cœur naquit la civilisation. Elle a survécu aux ravages de l’incendie à cause des prières mariales chantées à son chevet.

 

Source: Aleteia

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14 juillet 2019 7 14 /07 /juillet /2019 17:10
Spectacle son et lumière scout GHR 2019

Le groupe scout Henri de La Rochejacquelein de Bordeaux produit pour les 40 ans du GHR un spectacle son et lumière organisé le soir du samedi 31 Août 2019, sur le thème du scoutisme à travers les temps au château Castrum de Pommiers, Saint Félix de Foncaude, en Gironde. L'entrée est gratuite.

Le site du groupe : Scoutrembarre.com

Bande d'annonce :

 

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14 juillet 2019 7 14 /07 /juillet /2019 07:12

En ce jour de 14 juillet, il n'est pas inutile de rappeler que pour une question de démocratie transparente, a minima, les francs-maçons doivent attester par écrit et sur l'honneur, qu'ils n'appartiennent à aucune loge maçonnique, s'ils veulent servir le pays. Leur serment d'entraide et de secret, échangé entre eux durant leurs cérémonies, étant incompatible avec la démocratie.

 

Serge Petitdemange, dirigeant de l'association intitulée "Renaissance française" - bien qu'organisation "républicaine" avec les défauts de ce type d'organisation politique nécessairement réunie autour d'un chef de parti faisant le jeu du diviser pour régner, principe du moteur de la Révolution dite "française" -, énonce néanmoins un certain nombres d'idées, nécessaires au Bien commun, comme par exemple dans sa dernière video sur youtube, où il reprend une idée que nous avions lancée ici, et ici en 2014, ou  en 2015; à savoir contraindre les francs-maçons à se déclarer... devant le parlement s'ils veulent faire de la politique, ou avoir accès à de hautes fonctions administratives. 

 

Cette proposition, conforme aux libertés d'association et de réunion - l'ordre public étant sauf -, est une proposition qui à tous points de vue relève du salut public à l'heure où la corruption a ruiné des vies entières depuis bien trop longtemps et où l'effondrement du pays se décline dans tous les domaines et atteint un niveau d'alerte maximale.

Extrait

"Graves turbulences et énormes trous d'air pour la franc-maçonnerie spéculative à Monaco comme à Paris : même combat!"

 

"Citoyens patriotes, sous l'emprise de la franc-maçonnerie spéculative, aucun État de part le monde ne peut se prévaloir d'être un 'État de droit.'

"Toutes les institutions monégasques sont gangrenées par une véritable association de malfaiteurs en col blanc. [...] Pendant des années, des dizaines de victimes ont du subir des injustices indignes d'une démocratie. C'est pourquoi une association de victime s'est créée, afin de faire respecter le droit. [...] Des victimes qui ont des preuves matérielles irréfutables sont confrontées à un système corrompu, malhonnête, bien rodée. Corruptions, malversations et collusions dénoncées dans la presse durant ces dernières années. [...] Il s'agit de manipulations volontaires, des dysfonctionnement graves et répétés commis par des professionnels du droit contractuellement détachés par la France, par quelques monégasques aussi, et qui ont pour conséquences de porter également atteinte à leur probité par des manoeuvres frauduleuses telles que diffamations, dénonciations calomnieuses, faux et usages de faux, dissimulations de preuves, discriminations, dénis de justice, abus de pouvoirs, non respect des conventions collectives, non respect de la Convention européenne des droits de l'homme, notamment son article concernant chaque individu à avoir droit à un procès équitable, et autres violations des droits fondamentaux au regard du droit international en vigueur.

"[...] Cette affaire met en lumière sur la place publique l'existence de réseaux occultes dont le serment prêté au seins des loges est, à leurs yeux, plus important que celui prêté au Prince Albert, chef de l'État monégasque, garant de la constitution. En fait, le même problème que chez nous en France.

"[...] Le Prince Albert II a la chance inouïe de pouvoir remettre de l'ordre dans son appareil d'Etat, en refondant totalement les structures dirigeantes, exigeant des nouveaux promus, hommes et femmes, qu'ils attestent par écrit et sur l'honneur bien évidemment, qu'ils n'appartiennent à aucune loge maçonnique au cours de leur prestation de serment à servir le Prince et la Principauté de Monaco. Nous ferons exactement la même chose en France." (Fin de citation)

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12 juillet 2019 5 12 /07 /juillet /2019 08:52

Le fait que le Seigneur ait rappelé à Lui Vincent Lambert le jour de la fête de saint Benoît, Patron de l'Europe, montre combien l'Europe a besoin d'une renaissance chrétienne.

Mort de Vincent, entre l'abandon des bergers et le troupeau qui se débat

Source: Luisella Scrosati 

In morte di Vincent, tra l’abbandono dei Pastori e il gregge che lotta

 

La Nuova Bussola Quotidiana

 

VIE ET BIOÉTHIQUE 12/07/2019

 

Vincent Lambert est entré dans nos vies. Son histoire montre qu’il existe une Église vivante qui prie et combat. Comme les parents Viviane et Pierre, les frères David et Anne, les avocats et toutes les personnes qui ont soutenu la bataille de Vincent. Conscient que l'enjeu n'était pas "seulement" sa vie, mais sa résistance à un totalitarisme hypnotisant les consciences. L'affaire Lambert montre également que le peuple a été abandonné par la plupart des pasteurs, qui semblent être devenus les précurseurs de la logique de l'antéchrist. Le ciel le sait et c'est pourquoi il a prévu, en ces temps, une présence "extraordinaire" de la Vierge Marie.

 

[...] En France, le Dr Vincent Sanchez de l'hôpital CHU de Reims a informé les membres de sa famille le 19 avril qu'il entamerait la procédure de suspension de l'hydratation et de l'alimentation de Vincent Lambert.

 

Depuis plus d'un an, Vincent est entré dans nos vies, avec un crescendo d'affection et de communion dans la prière. Jusqu'aux dernières batailles: le coup de théâtre du 20 mai dernier à 22h30, le énième et définitif début du processus d'euthanasie le 2 juillet et le début d'une nouvelle vie, la vie réelle, hier matin.

 

Qu'est-ce qui est apparu dans toute cette affaire? Qu'il y a une Eglise vivante qui prie, qui combat, qui s'expose. On l'a vu chez Viviane, Pierre, David, Anne; nous l'avons rencontrée chez les avocats Paillot et Triomphe et chez toutes les personnes qui ont tout essayé pour soutenir la famille et Vincent par la prière, par des messages, avec leur propre présence physique aux initiatives organisées. Une conscience claire est apparue dans toutes ces personnes: dans le jeu, il n'y avait pas "seulement" Vincent, ni "seulement" ces milliers de personnes qui sont dans le même état que lui. L'enjeu était qu'il y a une résistance à un totalitarisme de plus en plus fort, qui cherche d'abord à hypnotiser les consciences, puis à bloquer par tous les moyens ceux qui ne sont pas tombés dans son filet.

 

Durant tous ces mois , en particulier les derniers, il a été douloureux, parfois à la limite de l'endurance, de devoir suivre la presse et la télévision françaises pendant des heures, dans une répétition incessante martelant des mensonges et des demi-vérités; des principes évidents réduits à des opinions, et des opinions fausses ou contestables élevées au rang de vérités indiscutables; rites sacrificiels (d'intelligence et de bon sens, ainsi que de la vie humaine) accomplis en l'honneur des nouveaux dieux: Science, Technique, Progrès, Liberté.

 

Pourtant, il y a un peuple, le peuple de Dieu qui résiste, qui se bat. Mais c'est maintenant un peuple sans pasteurs, ou presque. C'est triste, c'est douloureux, mais il faut avoir le courage de le dire. Sur les places, dans les journaux, dans des actions concrètes, les grands absents étaient: les bergers. Lorsqu'il y eut le cas d'Alfie - face à l'intolérable absence de l'épiscopat anglais, il ne fut que le moment opportun pour renvoyer le seul prêtre (italien) qui remplissait son devoir - le Saint-Siège tenta au moins de jouer la carte de l'hôpital de l'Enfant Jésus, avec Vincent pratiquement rien. Quelques interventions timides de quelques évêques français, puis reviennent en ordre dans leur silence, tandis que Vincent fait face à son destin.

 

De Rome, c'est dommage. Un bref appel l'année dernière, lorsque le pape François, se retrouvant devant un père désespéré qui le suppliait de dire quelque chose (Thomas, le père d'Alfie), s'est senti obligé de lancer un appel, aussi pour Vincent. Puis un long silence, jusqu'au 21 mai dernier, avec un court tweet et une déclaration commune du Dicastère pour les laïcs, de la famille et de la vie et de l'Académie pontificale pour la vie. Ici aussi, un devoir de rappeler quelques principes généraux, qui ont depuis longtemps expiré. Comme si, à la 94e minute, sous deux buts, il avait été décidé de remplacer un défenseur par un autre, afin de ne pas rompre l'équilibre de l'équipe.

 

 

Et puis hier et aujourd'hui. Deux autres tweets du pape: le premier, qui ne mentionne même pas Vincent, le second de condoléances; et enfin une intervention de Mgr Paglia sur la famille chrétienne, pour faire perdre patience à un saint.

 

Les gens y mettent leur visage, prennent des risques et paient en personne, pour défendre la vie, la famille, les droits de Dieu, tandis que les bergers se cachent derrière un tweet ou un communiqué, juste assez pour marquer la bon de présence.

 

Il y a quelques années, en 2014, le pape François déclarait qu'il ne comprenait pas l'expression "valeurs non négociables" ; il expliquait que "les valeurs sont des valeurs et c'est tout, je ne peux pas dire qu'entre les doigts d'une main il y en a une moins utile que l'autre". En fait, il n'avait pas compris l'importance du concept, compte tenu de l'exemple donné, alors que nous avions bien compris que cette approche serait la fin de la présence active de l'Église pour enrayer la dictature de la pensée unique, qui allait d'abord affecter la vie et la famille. Et aujourd'hui, nous récoltons les fruits de cette "incompréhension". Ce silence presque total à propos d'un homme qui n'a pas été autorisé à atterrir dans d'autres structures, qui avait offert de l'accueillir, pour qui il n'y avait pas d'aide humanitaire pour fournir de la nourriture et de l'eau, n'est certainement pas réconfortant.

 

 

Ainsi, nous sommes seuls : les bergers - ou du moins la plupart - ne nous aideront pas dans cette bataille contre la bête qui monte de la mer (cf. Ap 13). Le Ciel le sait et c'est pour cela qu'il a prévu une présence "extraordinaire" de la Très Sainte Vierge en ces temps ; et on peut voir son œuvre : le fruit est précisément ce peuple qui, spontanément, rassemblé par personne, et disposant de très peu de ressources, se bat et grandit.

 

Mais il faut aussi ajouter également une autre considération, au prix de paraître ingrat et catastrophique. Nous nous habituions malheureusement à l'absence des bergers. Mais maintenant, ils finissent aussi par nous dire que l'opposition n'est pas bonne, qu'il ne faut pas ériger de murs pour nous défendre, ni exaspérer les situations. En d'autres termes : il ne suffit plus que nous soyons seuls sur le champ de bataille, tandis que les généraux partagent volontiers la table avec ceux qui nous tuent ; ils nous ordonnent également maintenant de déposer nos armes et de sortir des tranchées avec de beaux bouquets de fleurs pour ceux qui sont là avec la mitrailleuse à plat ; les nouveaux maîtres mots sont : lisser les conflits, discuter de la complexité des situations, apprendre qu'il n'y a jamais de bon choix ni de mauvais, mais de nombreux choix, tous motivés et partiels. Version ecclésiastique de "fais l'amour et ne pas fais pas la guerre". Nous devons nous préparer : ces pasteurs feront tout pour nous convaincre que nous sommes des paranoïaques qui voyons des ennemis partout, des bellicistes qui n'ont pas compris le bonheur des artisans de paix.

 

"En tant que moraliste, le Christ a divisé les hommes en fonction du bien et du mal, tandis que Je les unirai avec les bénéfices qui sont également nécessaires pour le bien et pour le mal. Je serai le vrai représentant de ce Dieu qui fait lever son soleil et pour le bien et pour le mal et distribue la pluie sur les justes et les injustes. Christ a apporté l'épée, j'apporterai la paix. Il a menacé la terre du terrible Jugement dernier. Mais le dernier juge sera moi et mon jugement ne sera pas seulement un jugement de justice, mais aussi un jugement de clémence. Il y aura aussi une justice dans mon jugement, mais pas la justice compensatoire, mais la justice distributive". Telle était, selon Soloviev, la logique de l'Antéchrist: que nos pasteurs en soient devenus les précurseurs et les prophètes?

***

LE VENT DE PAGLIA

Devrions-nous rester silencieux pendant qu'ils tuent un homme?

 

SourceDovevamo tacere mentre uccidevano un uomo? Apostatisidiventa.blogspot, 12-07-2019 

 

Mgr Paglia parle de "conflit exagéré" et de "controverse épuisante". Mais qu'est-ce que les parents de Vincent auraient dû faire? Regarder pendant que leur enfant était tué pour ne pas blesser la mauvaise conscience des juges, des médecins et des membres de la famille qui voulaient sa mort? Une réponse au commentaire inconcevable du président de l'Académie pontificale pour la vie.

 

Vincenzo Paglia

 

par Sabino Paciolla

 

Vincent Lambert est mort.

C’était un homme gravement handicapé, mais qui avait des réflexes de réponse quand il était appelé. On l'a fait mourir de faim et de soif à la demande de membres de sa famille, de médecins et de tribunaux de l’État français, mais pas des parents, frère et soeur qui, au contraire, le voulaient vivant et auraient aimé continuer à prendre prenez soin de lui, comme ils l'ont toujours fait.

Repose en paix. Que le Seigneur lui souhaite la bienvenue au ciel.

Quelques heures avant d’avoir entendu parler de la mort de Lambert, j’avais lu un article dans lequel Mgr. Vincenzo Paglia a écrit hier dans l'hebdomadaire Famiglia Cristiana. Mgr Paglia est, par la volonté du pape François, président de l'Académie pontificale pour la vie et grand chancelier de l'Institut pontifical Jean-Paul II.

Je ne sais pas comment définir cet article. Je laisse aux lecteurs faire son jugement.

Face à cette image dramatique, qui se termine avec la tragédie d’aujourd'hui, on pouvait s’attendre à ce que le pasteur de l’Église catholique parle de père, comme une référence au caractère sacré de la vie, un clin d'œil à la crainte de Dieu ou à son jugement, qui un jour nous ferons tous face. Mais non.

Voici quelques-uns des passages que Mgr. Vincenzo Paglia a écrit (dans Famiglia Cristiana. Ndlr.):

 

[Lire aussi : les commentaires de Jeanne Smits sur Gloria.tv et sur son blog: "les DÉPLORABLES DÉCLARATIONS de Mgr VINCENZO PAGLIA de l'Académie pontificale pour la vie (sic). "La question éthique est dès lors imbriquée dans la sphère juridique. L’utilisation de moyens judiciaires a rendu le conflit plus rigide et l’a exacerbé."  Vous avez bien lu : les coupables sont ceux qui ont choisi les moyens judiciaires. A savoir, au départ, Viviane et Pierre Lambert qui ont été mis en 2013 devant le fait accompli de l'arrêt de l'alimentation et de l'essentiel de l'hydratation de leur fils cérébrolésé. Insupportable !"]

 

"Procédure judiciaire faisant autorité"

"La recherche effrénée d'ordres répétés et de contre-ordres par des assemblées juridiques faisant autorité indique clairement la difficulté de la situation."

 

"Traitement délicat d'un jugement éthique"

«Plusieurs niveaux s'entremêlent: familial, médical, juridique, politique, communicatif. Tout cela rend l’élaboration d’un jugement éthique très délicate, car les informations cliniques sont très complexes et ne sont pas directement accessibles dans tous leurs détails."

 

"Ne pas avoir la compétence de s'exprimer"

"La Conférence épiscopale française a pour sa part souligné qu'elle n'était pas compétente pour s'exprimer sur le cas d'espèce, (...) Elle s'est donc limitée à quelques considérations générales, sans prétendre entrer dans l'évaluation du cas concret",

 

"Conflit exaspéré"

 

"La question éthique est alors intimement liée à la sphère juridique. Le recours à une procédure judiciaire a rendu le conflit plus dur et l'a exaspéré."

 

"Longue et épuisante controverse"

"Mais dans cette controverse longue et épuisante, l'opposition a envahi la sphère publique, avec une large couverture médiatique, prenant l'apparence d'une bataille entre ceux qui sont favorables et ceux qui sont contre l'euthanasie."

 

"Cohabitation sociale"

Tout d'abord, les évêques ont clairement réaffirmé la négativité de cette pratique. Ils ont également rappelé l'importance de l'attention accordée aux plus faibles dans la construction de la coexistence sociale. (Comme si le problème principal était la "coexistence sociale" et non l'affirmation du caractère sacré de la vie, un don de Dieu, duquel découle une coexistence sociale ordonnée.)

 

"En quête de réconciliation plutôt que de controverse"

"Face à ces déchirures dramatiques, il faut avant tout adopter une attitude de recueillement et de prière réciproques, afin de trouver des moyens de communication favorisant la réconciliation plutôt que la controverse, au niveau familial et social."

 

"Chercher un accord possible plus large"

"Nous devons également éviter de confier la solution uniquement à un geste technique ou juridique pour rechercher ensemble un accord possible plus large."

 

"Réveillez des expressions symboliques qui offrent des raisons de vivre"

"Il s'agit de réveiller les forces que la culture a toujours mobilisées dans l'histoire de l'humanité, dans toutes ses expressions symboliques, de l'artistique au religieux, en offrant des raisons de vivre."

 

Le dernier paragraphe me semble une expression très curieuse si l’on considère qu’il a été prononcé par un haut prélat de l’Église catholique.

Une personne simple pourrait observer que si Mgr. Paglia trouve tout cela si compliqué, si pour lui, "les informations cliniques sont très complexes et ne sont pas directement accessibles dans tous leurs détails", peut-être aurait-il été le cas de déposer le stylo en tant que président de l'Académie pontificale pour la vie et de rester silencieux.

Pour nous, cependant, la situation de Vincent Lambert, avant le début du processus qui a conduit à sa mort, ne laissait aucun doute: il était vivant! Jusqu'au "début du protocole d'euthanasie, il y a dix jours, il était cliniquement stable et pas du tout en train de mourir", a souligné Don Roberto Colombo, professeur à la Faculté de médecine et de chirurgie de l'Université catholique du Sacré-Cœur et membre ordinaire du Pontifical Académie pour la vie.

 

Quoi que son acte de décès indique, Vincent Lambert n'est pas décédé de causes naturelles, ni de son handicap grave ni de ses dommages au cerveau. Sa mort a été délibérément causée par une décision médicale de le priver de nourriture et de liquides décision approuvée, ou facilitée par les plus hautes juridictions françaises et par la Cour européenne des droits de l'homme.

Par conséquent, pour nous, simples croyants, non habitués aux "technicités", aux "peintures complexes", aux "assises juridiques faisant autorité", aux "élaborations délicates d’un jugement éthique", aux "expressions symboliques" qui nous donnent les raisons de vivre ( sic !!!), sur lequel aime parler Mgr. Paglia, nous aimons les mots simples de saint Jean-Paul II:

"Rien ni personne ne peut autoriser le meurtre d'un être humain innocent, fœtus ou embryon, enfant ou adulte, âgé, malade ou mourant. En outre, personne ne peut demander ce geste meurtrier pour lui-même ou un autre mandaté par ses responsabilités, ni y consentir explicitement ou implicitement. Aucune autorité ne peut légitimement l'imposer ou le permettre "[Jean Paul II, Enc. Lettre Evangelium Vitae 57, 5]

Cependant, beaucoup continuent de penser que Mgr. Vincenzo Paglia est "inapte", incompétent, en tant que président de l'Académie pontificale pour la vie.

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