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Christ Roi

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15 juillet 2019 1 15 /07 /juillet /2019 16:54
Les roses de Notre-Dame, un avant-goût de la vision béatifique

Miraculeusement épargnées, les rosaces de Notre-Dame de Paris, sont d’une richesse symbolique intemporelle. Elles illustrent à merveille les qualités de la beauté définies par saint Thomas d’Aquin.

 

La beauté de la cathédrale, de même que le caractère sacré du lieu, nous touchent d’autant plus que, hommes et femmes du XXIe siècle, nous habitons un univers désenchanté par l’éclipse de la religion, que nous vivons dans un monde sans signification ultime ou transcendante, un monde qui ne parle que de lui-même, sans Dieu.

 

[...] Attirés par la lumière

Quand nous franchissons le seuil de la cathédrale, tout est sombre, ce qui nous met d’emblée dans un sentiment recueilli et silencieux, détache notre esprit des soucis quotidiens et nous appelle vers Dieu et sa miséricorde, sa providence. Nous sommes alors attirés par la lumière qui grandit au fur et à mesure que nous avançons dans la nef qui devient de plus en plus claire, lumineuse à chaque pas. Arrivés au transept, nous nous tournons vers la source de cette lumière et nous voyons devant nos yeux cette splendeur lumineuse, éclatante, que sont les rosaces de Notre-Dame. Et, comme cela arriva, dit-on, à l’architecte Viollet-le-Duc quand il n’était qu’un enfant, les rosaces chantent à nos oreilles : « Écoute maman, c’est la rosace qui chante, » aurait-il dit à sa mère. Les rosaces incarnent l’harmonie divine, nous chantent la musique ineffable des sphères célestes.

 

[...] Nous avons l’expérience d’une sorte d’enchantement, d’émerveillement, la première fois et chaque fois que nous voyons ces roses — ces rosaces. La beauté peut nous saisir parfois au-delà de ce que les mots pourraient communiquer, elle est indicible. Thomas d’Aquin les a vues en construction pendant qu’il était professeur de théologie à la Sorbonne dans les années 1250-1260. Il a pu voir l’incarnation dans ces rosaces des trois qualités de la beauté telles qu’il les a définies : integritas (l’intégrité, la complétude, l’unicité), consonantia (l’harmonie, la proportion, l’accord), et claritas (la clarté, l’éclat, le rayonnement). Les rosaces possèdent ces trois qualités en ce que rien d’essentiel ne leur manque, rien de superflu ne s’y mêle (integritas) ; elles sont en accord et en harmonie avec leur but transcendant ultime (consonantia) ; et elles manifestent la réalité essentielle qu’est Dieu par leur éclat et leur splendeur rayonnante (claritas). Leur beauté, leur pureté, leur harmonie sont dirigées vers un bien supérieur. Elles sont comme un avant-goût de la vision béatifique. Elles évoquent cette vision qui produit le bonheur absolu, la béatitude, qui est participation à la nature même de Dieu.

 

[…] Miraculeusement épargnées

Alors que notre regard s’élève pour admirer ces rosaces, nous sommes attirés vers le ciel, vers le seul espoir de voir ce désir comblé au-delà de tout désir. Ces célèbres rosaces, symboles de la vision béatifique, de cette joie sans fin des bienheureux, ont été miraculeusement épargnées. Au centre de la rosace nord se trouve Marie qui a donné naissance à Jésus-Christ, qui a donné naissance à la civilisation occidentale. La rosace, comme la cathédrale en sa totalité, est dédiée à Notre Dame : dans son sein eut lieu l’incarnation, en son cœur naquit la civilisation. Elle a survécu aux ravages de l’incendie à cause des prières mariales chantées à son chevet.

 

Source: Aleteia

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