« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
NANTES (Breizh NOVOpress) – Œuvre du sculpteur Moisseron, le cénotaphe (1) du général Lamoricière érigé en la cathédrale de Nantes a été vandalisé voici quelques jours par un jet de peinture rouge.
Né à Nantes, Louis Juchault de Lamoricière (1806-1865) est entré dans l’armée à sa sortie de l’X. Il a participé à la conquête de l’Algérie, alors colonie de l’empire ottoman, comme capitaine de zouaves. Arabophone, il a dirigé le premier bureau créé par l’armée française pour faciliter ses rapports avec les populations locales ; c’est lui qui a reçu en 1847 la reddition d’Abd-el-Kader.
C’est probablement là et non dans les autres faits majeurs de sa carrière (ministre de la guerre en 1848, proscrit sous le Second empire, défenseur du Saint-Siège menacé par Garibaldi en 1860) qu’il faut chercher l’explication de l’attaque minable commise contre le monument érigé en 1879 à l’initiative du pape Pie IX en l’honneur de l’ancien commandant des zouaves pontificaux.
MOSCOU, 20 juillet - RIA Novosti. Le Service fédéral de l'immigration (FMS) doit optimiser les quotas de main-d'oeuvre étrangère, afin que les immigrés n'obtiennent pas d'emplois et de logements au détriment de la population autochtone, a déclaré lundi le président russe Dmitri Medvedev lors d'une cérémonie de promotion d'officiers.
"Il importe de normaliser les processus d'immigration dans notre pays", a-t-il indiqué, ajoutant que "ces processus s'opéraient dans le monde entier". Selon lui, il s'agit de les rendre "conformes à la loi et de ne pas aller à l'encontre des intérêts des citoyens russes".
[cc] Novopress.info, 2009, Article libre de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]
« A l’heure où le pape Benoît XVI nous enseigne que l’activité économique ne peut résoudre tous les problèmes sociaux par la simple extension de la logique marchande, la France risque de s’engager sur un chemin différent, même si le débat n’est pas clos ».
Dans un communiqué diffusé le 16 juillet, Mgr Castet a rappelé que « le repos dominical doit rester la norme ». « Il procure à chacun ce temps gratuit pendant lequel il peut nourrir sa vie spirituelle, mais aussi vivre l’apaisement et la rencontre de l’autre, plus particulièrement au sein de la famille », a-t-il expliqué. « Les mots du livre de la Genèse sonnent justes : il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite ». « Ils donnent à nos vies un supplément d’humanité ».
Sur 540 votants, 282 ont voté pour l’adoption et 238 contre (majorité absolue : 261). La proposition doit maintenant passer au Sénat avant d’être son adoption définitive.
A lire sur E-deo : "le principe du volontariat et des compensations ne s’applique pas aux salariés des commerces situés en zone touristique, qui eux sont payés comme les autres jours lorsqu’ils travaillent le dimanche, sachant qu’ils n’ont pas le choix de travailler ou non le dimanche, dès lors que leur employeur le décide. C’est là un des points les plus négatifs de la proposition de loi".
A Joué-lès-tours en Indre-et-Loire, l'église Saint-Joseph, située au coeur du quartier de la Rabière, fait l'objet d'actes de vandalisme depuis plusieurs jours : vitres brisées, sacristie visitée, urine...
Les faits auraient eu lieu entre le 12 et le 15 juillet. Via Le Salon BeigeSaint Henri, roi d'Allemagne, puis roi d'Italie, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p. 90-91.
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Saint Henri II, empereur d'Allemagne (973- 1024). |
Sixième et dernier empereur du Saint Empire romain germanique de la dynastie saxonne et ottonienne, l’empereur germanique Henri II est reconnu pour sa piété. Il a joué un rôle important dans la réforme de l’Église. Il était le fils du duc de Bavière et, en raison de la mort prématurée de son parent Otton III, il fut couronné empereur. Comme tel, il régna sur l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, les Pays-Bas et l'Italie du Nord.
Touché d'une grâce spéciale de Dieu, il fit, jeune encore, un acte de hardiesse que lui eût dissuadé la prudence humaine, en promettant à Dieu de ne s'attacher qu'à Lui et en Lui vouant la continence perpétuelle. Il épousa sainte Cunégonde de Luxembourg que nous fêtons le 3 mars. Elle ne pouvait avoir d'enfants. Henri refusa de la répudier, fait inouï à cette époque et dans une société où la stérilité, surtout dans la noblesse, était une cause ordinaire de répudiation.
L'une de ses deux préoccupations majeures fut l'unité du Saint Empire romain germanique pour laquelle il dut beaucoup guerroyer. Dans le même temps, il renforça l'influence de l'Eglise sur la société, fonda l'évêché de Bamberg et, oblat bénédictin, il soutint la réforme entreprise par les moines de Cluny.
Anonyme : Henri II de Schlesien (le Pieux) : Reliquaire de saint Henri - Suger - Musée du Louvre |
Privé d'héritier, il institua le Christ comme son légataire de ses biens.
Nous devons abandonner les biens temporels et mettre au second plan les avantages terrestres pour nous efforcer d’atteindre les demeures célestes qui sont éternelles. Car la gloire présente est fugitive et vaine si, tandis qu’on la possède, on omet de penser à l’éternité céleste.
Henri II rencontrera le roi de France, Louis le Pieux, pour assister le pape Benoît VIII dans son oeuvre de réforme.
A sa mort, sainte Cunégonde se retira à l'abbaye de Kaffungen qu'elle avait fondée. Il sera enterré avec sa femme, sainte Cunégonde, dans le même tombeau dans la cathédrale de Bamberg qu'il avait lui-même fondée. Il est le seul empereur germanique à avoir été canonisé.
Les saints du jour;Nominis;Recitus.qc.ca;Wikipedia;insecula
Le mouvement de retour à la religion en Russie se poursuit et s'intensifie sous Medvedev.
Fini les ménages endettés, les automobilistes récalcitrants, les personnes rétives au paiement de la pension alimentaire... Ils vont être "sermonnés" et "culpabilisés" par des prêtres orthodoxes devenus auxiliaires des huissiers. L'effet est "sensationnel" et "immédiat".
Depuis l'effondrement du communisme, la Russie connaît un fort renouveau religieux. Comment lutter contre les mauvais payeurs ? La Fédération russe des huissiers de justice s'en remet à l'Eglise.
Un accord de coopération a été signé mercredi 24 juin entre la Fédération et la branche du patriarcat orthodoxe chargée des liens avec l'armée et la police. "Des représentants de l'Eglise vont exercer une influence spirituelle sur les mauvais payeurs, leur dire qu'il est inacceptable de vivre dans l'endettement", a déclaré le patron des huissiers, Artour Parfentchikov, cité par le quotidien Kommersant (édition du 24 juin).
L'Eglise est l'institution la plus respectée des Russes, qui, en revanche, ont une confiance très limitée envers le percepteur ou le policier. Là où l'Etat échoue à se faire entendre, le pouvoir spirituel va l'épauler. Dans un premier temps, les mauvais payeurs seront convoqués pour un sermon individuel. Les cas de conscience feront le reste. "Ne pas payer ses dettes équivaut, selon les préceptes de l'Eglise, à prendre ce qui ne vous appartient pas, c'est-à-dire à voler", stipule le texte de l'accord.
Artour Parfentchikov, le patron des huissiers, est un infatigable pourfendeur de l'endettement. En 2006, ce camarade d'université du président russe, Dmitri Medvedev, s'était distingué en ordonnant la publication sur le Web de la liste des insolvables, sans résultats. Cette fois-ci, l'alliance entre les huissiers et les prêtres s'annonce plus fructueuse.
L'Eglise orthodoxe a récupéré ses lieux de culte, son faste, ses ouailles. Son influence est grande : dans les restaurants, où des menus "jeûne" sont disponibles au moment du carême, dans les boîtes aux lettres, où des prospectus proposent des bénédictions de bureaux, d'appartements, de voitures.
En avril 2009, à Tosno, une petite ville des environs de Saint-Pétersbourg, les habitués du non-paiement de la pension alimentaire ont été convoqués pour une petite conversation avec un batiouchka (prêtre). L'effet a été "sensationnel", a confié le service de presse des huissiers. Et immédiat : "L'un est allé chercher l'argent dans la foulée, deux autres ont repris la vie commune avec leur famille, les autres encore ont promis de régler leur dû à la première occasion."
Comme la Russie est multiconfessionnelle, des expériences similaires ont été menées chez les bouddhistes de Bouriatie (Sibérie orientale), de Kalmoukie (Caucase) et chez les musulmans du sud de la Fédération. Avec succès, paraît-il. Bonzes et imams n'ont pas ménagé leurs efforts pour convaincre leurs fidèles. Le non-paiement d'une dette n'est pas sans conséquences : il expose le musulman à être privé de hadj (le pèlerinage à La Mecque), il alourdit le karma du bouddhiste.
Jusque-là, l'alliance du pouvoir temporel et spirituel séduit. La police de la route veut en être. A Penza et à Samara, des officiers de police et des membres du clergé ont patrouillé ensemble.
Les prêtres orthodoxes patrouillent désormais sur les routes en Russie, au côté des policiers, pour remettre les chauffards sur le droit chemin, a rapporté le quotidien russe Novyé Izvestia. À Kouznetsk dans la région de Penza (700 km au sud-est de Moscou), lorsque la police de la route arrête un contrevenant, elle ne lui donne plus d'amende, mais laisse le prêtre discuter avec lui. «L'effet a dépassé toutes nos attentes», s'enthousiasme le chef du département de la police routière de Kouznetsk, Sergueï Logov, assurant que le nombre d'accidents a chuté de 33% depuis le lancement de cette initiative.
À Tchita (Sibérie orientale), des prêtres offraient fin novembre aux conducteurs des icônes de Saint-Nicolas, le patron des voyageurs.
Au Kamtchatka, dans l'Extrême-Orient russe, ils ont organisé une action baptisée «Il n'est jamais trop tard pour rejoindre le Bon Dieu», aspergeant d'eau bénite les carrefours dangereux et conduisant des processions religieuses.
«C'est un cri du coeur (...) J'espère que cette action ouvrira les yeux des gens», a souligné le chef de la police routière du Kamtchatka, Alexandre Martynenko.
À Tioumen (Sibérie occidentale), le père Viatcheslav Gorchkov a parcouru la ville en voiture en conviant par haut-parleur passants et conducteurs à respecter le code de la route et en alternant ces appels avec des prières.
Sources :
- La religion, opium des polices, par Marie Jégo
Mis à jour le 13/02/2016
Ladepeche.fr
Le détricotage du repos dominical continue, en douce, voté l'été quand les gens partent en vacances (pour ceux qui le peuvent encore...), subrepticement c'est tout le socle de notre civilisation millénaire qui est liquidé. Et c'est la "droite" qui s'en occupe. La tentative d'éliminer le dimanche avait déjà été tenté par les barbares en 1793 avec le "calendrier républicain", en le remplaçant par le decadi. Trop brutal ce calendrier ne parvint pas à s'imposer. Leurs héritiers, dits "libéraux" en 2009, plus sournois, décident de s'y prendre différemment, mais le but est le même, ils utilisent la "liberté", le "travail" comme prétextes, pratiquant l'inversion oratoire... Dans les faits, c'est le démon Mammon qui est couronné, le Christ mis hors la loi, les pauvres qui s'appauvrissent et les riches qui s'enrichissent. Et ils appellent cela la société du "progrès", de la "liberté" et de l'"égalité"...Pauvres fous.
Les députés ont terminé vendredi soir l'examen de la proposition de loi UMP qui autorise sous des régimes différents le travail dominical dans les communes touristiques et les grandes zones commerciales de Paris, Lille et Marseille.
Seuls l'UMP et le Nouveau Centre approuvent les dérogations au travail dominical prévues par le texte de Richard Mallié (UMP). L'opposition de gauche dénonce un "choix de société" qu'elle condamne.
M. Mallié a répété que le repos dominical restait la règle et le travail, l'exception, dans les communes touristiques et les grandes villes.
La zone commerciale Plan de Campagne, l'une des plus grandes d'Europe, située à une quinzaine de kilomètres de Marseille, dans la circonscription de M. Mallié, ouverte le dimanche depuis 40 ans, est concernée par la proposition de loi, de même qu'une quinzaine d'autres zones en région parisienne.
"C'est une +loi d'amnistie+ pour les grandes enseignes qui ouvrent le dimanche dans l'illégalité", a jugé Martine Billard (GDR, Verts et PCF).
La députée PS Françoise Olivier-Coupeau, ex-vendeuse de jouets dans les années 70, a dédié son intervention à "toutes ses anciennes collègues et aux parents divorcés qui ne voient leurs enfants qu'un week-end sur deux et qui manque de pot travailleront ce week-end là".
Le gouvernement et sa majorité affirment que cette disposition ne concerne que quelque 500 communes touristiques. Dix fois plus, affirme l'opposition.
Le texte institue... des périmètres d'usage de consommation exceptionnelle (PUCES, à Lille, Marseille et Paris), où le travail dominical doit faire l'objet de compensation (doublement de salaire, repos compensateur...).
[Il] me semble que pour interpréter ce n°67, où le pape appelle à un gouvernement mondial, il faut le mettre en perspective avec l'ensemble de l'encyclique Caritas in veritate.
Depuis Centesimus annus (1991), beaucoup de néo libéraux s'étaient habitués à considérer que la papauté avait viré du côté du libéralisme économique. L'Eglise disait OUI à l'économie de Marché et la messe était dite.
Benoît XVI revient sur le sujet, en revendiquant l'unité de la doctrine sociale de l'Eglise avant et après le Concile (circ. n.12) d'une part et les enseignements nouveaux que l'on peut tirer de la crise économique d'autre part (n°21).
Pour lui, le Marché (dont il donne une définition scolaire très aboutie au n°35) est bel et bien un fait humain inéliminable. Mais laissé à lui-même, il devient fou. L'impératif du rendement immédiat et les spéculations financières l'emportent sur la réalité humaine dans laquelle l'économie s'insère. La société de défiance succède à la société de confiance. Et, délocalisation et obsession du law cost l'emportant sur toute autre considération, le capital social s'épuise, la pauvreté du plus grand nombre succède à l'aisance ordinaire, toujours au nom du profit. Bref le marché se détruit lui-même, la trop fameuse "loi du marché" (qui n'est le plus souvent que celle du rendement à court terme) supprime le véritable développement. (le véritable développement pour B. XVI n'est pas l'inepte développement durable mais le développement de tout l'homme et de tous les hommes).
... [L]'horreur économique. Les entreprises délocalisées prennent les décisions qui concordent avec leurs objectifs sans souci de ce que Benoît XVI appelle joliment "la raison économique". Et les gouvernements nationaux (si important soient-ils subsidiairement dans leur ordre, Dieu sait que le pape insiste là dessus : n°41) ne peuvent rien faire contre des structures délocalisées qui feront toujours triompher leurs impératifs à court terme. Faut-il croire aux institutions internationales ? Benoît XVI en critique vertement le fonctionnement : pas assez de transparence, pas assez d'efficacité. Il faut une réforme de ces grosses machineries technocratiques qui induisent trop souvent une idéologie technocratique déshumanisante (n°70). Curieusement le pape note au n°71 : cela ne se fera pas sans des hommes droits. S'il faut ces hommes, ce n'est pas pour une nième réglementation administrative, c'est pour que les hommes soient gouvernés. Pour faire face à la folie du Marché de manière humaine, il faut des hommes. Il faut inventer, dans le respect de la subsidiarité, pour tout ce que les Etats nations sont désormais physiquement incapables de faire et pour se protéger contre l'invasion technocratique que la mondialisation inéluctable laisse prévoir, un échelon politique mondial polyarchique, où "des hommes droits" auraient le dernier mot. (n°71).
C'est dans la mesure où du point de vue économique Benoît XVI est un antilibéral conséquent qu'il invente ce nouvel échelon politique.
... [P]our Benoît XVI comme pour Maurras, l'espérance est... politique. Et politique d'abord (non technocratique ou économique) le salut des sociétés en tant que telles, le salut "des peuples et des nations" pour parler comme l'encyclique.
Extrait d'une analyse de l'abbé Guillaume de Tanoüarn via Le Forum catholique
Lire aussi sur le blog de l'abbé de Tanoüarn "Décidément, ce pape n'est pas un libéral... " : "Mon camarade Daniel Hamiche, avec lequel je viens d'avoir une conversation profitable, au moment où je finissais la lecture précise de cette encyclique fleuve, Caritas in veritate, m'explique que George Weigel, biographe attitré de Jean Paul II s'en étouffe... Il faut dire que toute l'encyclique semble écrite pour stigmatiser l'autonomie du Marché comme une catastrophe ; non seulement une catastrophe, mais la catastrophe telle que nous la voyons se déployer, oui la crise... La crise est la crise du libéralisme économique et de l'autonomie du Marché...
Benoît XVI ne dit pas autre chose : "La sphère économique, écrit-il (comprenez : le Marché), n'est par nature ni éthiquement neutre ni inhumaine et antisociale. Elle appartient à l'activité de l'homme et justement parce qu'humaine, elle doit être structurée et organisée institutionnellement de façon éthique" (n°36). Structuration, organisation, on est loin de la théorie de la Main invisible d'Adam Smith. ... J'entends déjà certains de mes lecteurs me dire : mais alors, si Benoît XVI n'est pas libéral, si pour lui la première urgence c'est de structurer et d'organiser le Marché, alors... il est... socialiste. Ne l'est-il pas quand il stigmatise les écarts de richesse et quand il revendique comme objectif prioritaire la satisfaction d'un droit de tous au travail ?
Je suis au regret de dire à ces lecteurs que je n'ai pas vu l'ombre d'une apologie du collectivisme que ce soit l'appropriation collective des moyens de production ou l'appel à développer une fumeuse propriété collective, non, je n'ai rien vu de tout cela dans l'encyclique. Benoît XVI n'est pas socialiste...
[I]l importe de trouver "des hommes" qui soient "des hommes droits" (n°71). Sans eux, "le développement est impossible" déclare le pape. Mais à quoi correspondent ces hommes qui ne sont pas des structures anonymes, sinon à l'invention d'un nouveau degré du politique. Face à la fortune anonyme et vagabonde, il importe que se dresse "une autorité mondiale" (n°67), polyarchique et subsidiaire, réellement politique et non technocratique, dont le rôle serait manifestement de discipliner le Marché en en faisant le lieu du véritable développement.
Utopie ? Dites vous. C'est peut-être surtout une nécessité que l'on n'a pas encore perçue mais qui s'affirmera toujours d'avantage face à l'horeur économique. Cette question de l'autorité mondiale est suscitée par la mondialisation technologique et commerciale de l'économie, face à laquelle l'Etat nation ou la réunion des Etats nation ne peuvent rien entreprendre. Benoît XVI, comme souvent l'Eglise l'a été, est peut être simplement un petit peu en avance. Elle ne cherche ni à détruire les nation ni à relativiser les identités (le problème des flux migratoires est d'ailleurs de ceux que cette autorité mondiale aurait sans doute à résoudre, tant ils apparaissent insolubles pour les seuls Etats nations).
Allez... disons que l'Eglise de ce pape de 85 ans, sauvé par l'Espérance, a sans doute 20 ans d'avance !"
L'abbé Guillaume de Tanoüarn, ancien de la F.S.S.P.X. a rejoint l'Institut du Bon Pasteur érigé de droit pontifical par Benoit XVI en 2006. Au sujet de cette encyclique Caritas in veritate de Benoît XVI, il parle de "charte internationale du développement au siècle de la mondialisation".
Signification du rapprochement de Rome avec les traditionalistes par le Cardinal Ricard
ROME, Jeudi 9 juillet 2009 (ZENIT.org) - « La grande préoccupation du pape Benoît XVI est la sauvegarde de l’unité de l’Eglise et le désir d’ouvrir un dialogue avec la Fraternité Saint Pie X », fait observer le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, dans cette réflexion sur « la signification du nouveau motu proprio Ecclesiae Unitatem ».
... [C]e qui est le plus intéressant dans ce texte, ce sont les attendus, les raisons, qui ont amené le pape à promulguer un nouveau Motu proprio. La raison principale en est le changement de contexte et l’évolution parcourue.
Le précédent Motu proprio Ecclesia Dei adflicta datait du 2 juillet 1988, juste après l’ordination illégitime de 4 évêques par Mgr Lefebvre, le 30 juin 1988. Il s’agissait alors pour la nouvelle Commission mise en place d’accueillir les prêtres, les séminaristes, les religieux, religieuses et laïcs qui refusaient de suivre Mgr Lefebvre dans cette démarche schismatique.
Aujourd’hui, l’enjeu s’est déplacé. Actuellement, la grande préoccupation du pape Benoît XVI est la sauvegarde de l’unité de l’Eglise et le désir d’ouvrir un dialogue avec la Fraternité Saint Pie X. Or, ce dialogue porte essentiellement sur des questions doctrinales, qui sont de fait du ressort de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. C’est la prise en compte de cette dimension qui explique la volonté de ce rattachement institutionnel de la Commission Ecclesia Dei à cette Congrégation. D’autres questions d’ordre liturgique ou d’ordre psychologique et canonique s’étaient posées. Elles avaient eu une réponse dans le Motu Proprio Summorum Pontificorum du 7 juillet 2007 (pour la liturgie) et dans la levée de l’excommunication des 4 évêques le 21 janvier de cette année.
Caritas in veritate. Le titre de la dernière encyclique pourrait également servir de sous-titre à ce Motu Proprio, tant il caractérise la conduite du pape dans sa responsabilité pastorale : la charité dans la vérité. Charité, car le pape veut montrer sa paternelle sollicitude envers la Fraternité Saint Pie X ; il fait tout pour faciliter le dialogue. Mais dans la clarté et dans la vérité aussi. Le texte rappelle que « tant que les questions doctrinales ne seront pas éclaircies, la Fraternité n’a pas de statut canonique dans l’Eglise et que ses ministres ne peuvent exercer aucun ministère légitime. » Le pape sait que les vraies difficultés sont d’ordre doctrinal et qu’une véritable communion dans l’Eglise ne saurait s’établir sur des ambiguïtés ou un flou doctrinal.
Lisant ce Motu Proprio, il m’est venu à l’esprit cette suggestion : pourquoi ne pas confier ce dialogue, qui va s’ouvrir avec la Fraternité Saint Pie X, à l’intercession de Sainte Catherine de Sienne qui a vécu dans une période de grande crise de l’Eglise une véritable passion de l’unité ?
Bordeaux, le 8 juillet 2009,
+ Jean-Pierre cardinal RICARD
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Commentaire du jour : "Arrachez donc les ronces des péchés mortels et plantez des vertus" (Sainte Catherine)
Benoît XVI a publié mercredi 8 juillet le motu proprio "Ecclesiae unitatem" par lequel il rattache la Commission "Ecclesia Dei" à la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Comme il l’avait annoncé le 10 mars dernier dans sa Lettre aux Evêques de l’Église catholique, Benoît XVI a donc décidé mercredi 8 juillet de joindre « de façon étroite » la Commission "Ecclesia Dei" à la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Le dialogue théologique et doctrinal doit désormais s’ouvrir avec la Fraternité Saint-Pie-X.
Par ce motu proprio et selon ses termes « le Pape souhait montrer sa sollicitude paternelle à la fraternité Saint-Pie X afin qu’elle retrouve la pleine communion avec l’Église ». Pour le Cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux et membre jusqu’ici de la Commission Ecclesia Dei, cette nouvelle organisation est avant tout logique.
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Le Figaro, Le pape dialogue avec les lefebvristes
AFP
08/07/2009 | Mise à jour : 14:20
Le pape Benoît XVI a officiellement ouvert le dialogue doctrinal avec les lefebvristes de la Fraternité Saint Pie X mercredi, en publiant un motu proprio qui réorganise l'instance de la curie romaine chargée du schisme intégriste ouvert en 1988. Intitulé Ecclesiae unitatem, le motu proprio (décret), daté du 2 juillet mais rendu public mercredi, "joint de façon étroite" la Commission Ecclesia Dei (créée par Jean-Paul II au lendemain du schisme pour y remédier) à la Congrégation pour la doctrine de la foi, indique Benoît XVI dans ce document.
"Parce que les problèmes qui doivent être traités avec la Fraternité sont de nature essentiellement doctrinale, j'ai décidé (...) de repenser la structure de la commission Ecclesia Dei, la joignant de façon étroite à la Congrégation pour la doctrine de la foi", affirme le pape.
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Ecclesiae Unitatem : nouveau statut de la commission Ecclesia Dei
Pour « servir la communion universelle de l’Eglise »
ROME, Mercredi 8 juillet 2009 (ZENIT.org) - « L'unité de l'Eglise », indiquée par Benoît XVI comme une des priorités de son pontificat, dès son élection, en avril 2005, est aussi le titre de son nouveau motu proprio concernant le nouveau statut de la commission pontificale « Ecclesia Dei », chargée des questions concernant les rapports entre l'Eglise catholique et la fraternité lefebvriste Saint-Pie X. Il s'agit en effet, souligne le pape, de « servir la communion universelle de l'Eglise ». Le pape s'adresse spécialement « à tous ceux qui désirent vraiment l'unité ».
Le pape Benoît XVI publie aujourd'hui, en date du 2 juillet (anniversaire de l'institution de la commission) cette lettre apostolique en forme de motu proprio, intitulée « Ecclesiae Unitatem ». Le pape avait annoncé dès mars dernier vouloir rattacher la commission pontificale à la Congrégation pour la doctrine de la foi, les questions disputées tenant à la doctrine de l'Eglise, avant de toucher à la liturgie. Le motu proprio est publié en même temps qu'un communiqué du cardinal Levada à ce sujet.L'unité et l'annonce de l'Evangile
« La tâche de garder l'unité de l'Eglise, avec la sollicitude d'offrir à tous les aides pour répondre de la façon opportune à cette vocation et à cette grâce divine, revient de façon particulière au Successeur de Pierre, qui est le principe et le fondement perpétuel et visible de l'unité des évêques et des fidèles », souligne Benoît XVI en citant implicitement Lumen Gentium.
Le pape indique comme « la priorité suprême et fondamentale de l'Eglise », à toutes les époques, « de conduire les hommes vers la rencontre avec Dieu » et que cette priorité doit être « favorisée » par « l'engagement d'arriver à un témoignage commun de foi de tous les chrétiens ».
... c'est justement pour « traiter ces problèmes » qui sont « de nature essentiellement doctrinale », que le pape a décidé de « repenser la structure de la commission Ecclesia dei en la reliant étroitement à la Congrégation pour la doctrine de la foi ».
... Benoît XVI conclut en soulignant que ces décisions sont une manifestation de sa « sollicitude paternelle » pour la Fraternité Saint-Pie X, pour qu'elle puisse retrouver « la pleine communion avec l'Eglise ».
Le pape achève cette lettre apostolique par une invitation « pressante » à tous les catholiques à « prier sans cesse Notre Seigneur, par l'intercession de la bienheureuse Vierge Marie, "ut unum sint".